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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 31 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Lun 19 Aoû 2024 - 14:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 19 Août 2024
Lundi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean Eudes,
Prêtre et Fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie (Eudistes)
et de l’Institut Notre-Dame de Charité (1601-1680).


Saint Sixte III, Pape (44e) de 432
à 440 (+ 440)
Saint André le Stratilate et ses Compagnons,
Martyrs dans les défilés du Mont Taurus (IVe siècle)
Saints Mandrier et Flavien, Martyrs à Toulon
(VIe siècle)
Saint Louis d'Anjou, Évêque de Toulouse -
premier Évêque de Pamiers (+ 1297)
Bienheureux Louis Florès et Pierre de
Zuñiga, Prêtres et leurs compagnons martyrs
à Nagasaki (+ 1622)
Bienheureux Hugues Green, Prêtre et Martyr
en Angleterre (+ 1642)
Bienheureux François, Thomas, Elvire, Agathe,
Marie, Rose... 11 martyrs de la guerre civile
espagnole (+ 1936)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la Messe du Jour

Livre d'Ézéchiel 24,15-24… Livre du Deutéronome 32, 6bc.18.19-20ab.21… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19, 16-22.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 31 II.4-05-22
« Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres,
et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »


Commentaire de ce jour.


Le jeune homme s'en alla


« Viens, suis-moi », dit Jésus.

Suivre Jésus, c’est tout le programme de l’Évangile.

Ce qui nous est proposé, ce n’est pas seulement de suivre un enseignement, d’adopter un corps de doctrine, mais bien de suivre la personne du Fils de Dieu, Jésus de Nazareth, qui prend l’initiative de nous appeler et gardera l’initiative tout au long de la route.

Or la route du Christ sera longue.

On ne suit pas le Christ comme on suit un cours ou un maître humain, durant un semestre ou durant deux années. Suivre Jésus, c’est s’attacher une fois pour toutes à sa personne. C’est donc une décision qui engage toute la vie et qu’il faudra ratifier de nouveau à chaque étape ; c’est une écoute à reprendre chaque matin, avec courage et avec bonheur, car rien ne nous rend si heureux que de vivre authentiquement, dans le Fils, notre vie de fils de Dieu.

Suivre le Christ, cela peut nous emmener très loin,

car c’est partager son destin de voyageur, sa mission et sa solitude ; et cela exige de chacun/e qu’il se mette en état de disponibilité, qu’il se rende libre pour suivre Jésus. C’est tout le sens de la parole du Nazaréen : « Va ven­dre toutes tes richesses, donne-les aux pauvres, mets ton trésor dans les cieux (c’est-à-dire en Dieu), puis viens et suis-moi ! » On dira peut-être : c’était bon pour le jeune homme, c’est bon pour une religieuse, mais cela ne nous concerne pas tous ! Ce n’est pas si sûr : nous sommes tous concernés, mais pas forcément de la même manière. La part de richesses que nous allons garder et gérer dépend de notre vocation, de notre condition, de nos respon­sabilités et de notre situation familiale ; mais tous nous avons à mettre notre trésor dans le ciel ; tous, d’une ma­nière ou d’une autre, nous avons à nous libérer le cœur et les mains, pour suivre Jésus là où il nous a placés.

Qui nous dira comment faire ? Qui nous dira jusqu’où aller ? - l’Esprit Saint, jour après jour. En réponse aux questions des Juifs, Jésus nous a laissé un programme de progrès.

Le jeune homme a d’abord demandé : « Que dois-je faire de bon, pour obtenir la vie éternelle ? », et Jésus a répon­du en nuançant... « Si tu veux entrer dans la vie, si tu veux commencer à vivre ». Puis le jeune homme, déjà re­marquablement fidèle à Dieu dans sa vie quotidienne, a posé une deuxième question : « Que me manque-t-il en­core ? », et Jésus a répondu cette fois : « Si tu veux, si tu veux être « achevé » (teleios).

Deux niveaux de questionnement, deux niveaux d’engagement. D’abord se montrer fidèle aux préceptes du Seigneur, y compris l’amour fraternel ; puis une autre ambition, un autre signe d’amour : suivre le Christ où il va, et pour cela mettre dans le ciel (en Dieu) tout son trésor, tout son désir au niveau de l’avoir, toute son attente tout son projet ultime. Pour le jeune homme, que l’Évangile présente comme un être d’exception, le premier ni­veau semble déjà rejoint : il est fidèle, il va devenir « achevé », s’il y consent, s’il s’y engage.

Pour nous, la fidélité probablement est encore programmée au quotidien, car nous portons l’appel de Jé­sus dans des vases de terre cuite ; et pourtant, sans attendre le moment si aléatoire de la réussite spirituelle, Jésus nous dit : « Si tu veux être achevé », et même : « Sois parfait comme ton Père est parfait ».

Dès aujourd’hui mets ton trésor dans le ciel. Dès aujourd’hui, suis-moi où je vais.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 31 Siteon0-5a7f7


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Autre commentaire de ce jour.


« Viens, suis-moi »


« Quelqu’un » : la désignation est particulièrement vague sous la plume de Matthieu, qui semble vouloir désigner par ce terme, une catégorie particulière de personnes - probablement les Juifs pieux bien intentionnés.

L’homme « s’approche de Jésus », non seulement physiquement pour s’adresser à lui personnellement, mais aussi spirituellement : il veut s’ouvrir à son influence, car il reconnaît sa compétence. Tout comme Nicodème, il est convaincu que Jésus « est venu de la part de Dieu, car aucun homme ne peut accomplir les signes qu’il accomplit si Dieu n’est pas avec lui » (Jn 3, 2).
Autre rapprochement avec Nicodème : tous deux s’adressent à Jésus en l’appelant « Rabbi, maître » ; c’est donc à l’enseignant qu’ils désirent poser une question en vue d’enrichir leur connaissance. Pour un Juif, celle-ci est inséparablement théorique et pratique : rien d’étonnant à ce que « le jeune homme » interroge Jésus sur ce qu’il « doit faire » pour avoir la vie éternelle. Il ne faut sans doute pas forcer le sentiment de marchandage que suscitent les verbes employés : « faire » pour « avoir ». La « vie éternelle » est le propre de Dieu ; « avoir la vie éternelle » ne peut rien signifier d’autre que « participer à la vie divine ». Or une telle participation est nécessairement un don. La formulation semble cependant suggérer que ce don doive se mériter par des actions bonnes, qu’il est dès lors essentiel de pouvoir identifier.

Peut-être l’originalité de l’intervention du jeune homme réside-t-elle précisément dans le caractère positif de sa demande. En Juif pieux, il connaît le Décalogue par cœur (Ex 20, 1-17) ; mais les préceptes qui y sont proposés le laissent sur sa faim, car tous sont formulés négativement, sous forme d’interdit, exception faite de la prescription du sabbat - « Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré » - et du respect dû aux parents - « honore ton père et ta mère ». Voilà pourquoi il demande à Jésus de l’éclairer « sur ce qui est bon » et sur ce qu’il doit « faire de bon ». La réponse de Notre-Seigneur est pour le moins déconcertante : « Il n’y a qu’un seul être qui soit bon ! » - sous-entendu : « qui puisse discerner et accomplir le bien ». « Si tu veux entrer dans la vie », commence par éviter le mal que dénonce le Décalogue et tend vers les deux préceptes positifs qu’il propose. Alors le Seigneur lui-même viendra accomplir en toi le bien auquel tu aspires.

Devant l’insistance de son interlocuteur, Jésus énonce les commandements, mais en commençant par la seconde table, c'est-à-dire les derniers - ceux qui concernent le prochain - qu’il résume en un seul précepte : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Sans doute déconcerté par la tournure du dialogue, le jeune homme insiste encore, prétextant qu’il observe déjà ces commandements. Jésus passe alors à la première table de la Loi, celle qui concerne le rapport à Dieu. Il résume la série des prescriptions négatives visant à éliminer l’idolâtrie, par une invitation au détachement par rapport aux biens matériels ; et traduit la prescription du sabbat par ces simples mots : « Viens, suis-moi ». Jésus seul en effet peut « conduire nos pas au chemin de la paix » (Lc 1, 79), c’est-à-dire : peut nous introduire dans le sabbat de Dieu.

L’invitation de Jésus : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements », prend maintenant tout son sens. Un seul être est bon : le Père des cieux, et celui qu’il a envoyé pour nous donner part à sa bonté en nous partageant sa propre vie. Pour acquérir ce don ineffable et « être parfait comme notre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48), il « suffit » d’éviter le mal, de partager ce que nous avons avec nos frères (seconde Table de la Loi), et de ne rien préférer au Christ (première Table).

« “Puis viens, suis-moi” : toi seul, Jésus, peut nous conduire au repos, car tu es “le chemin, la vérité et la vie” (Jn 14, 6). Ne permets pas que nous mettions en balance nos biens temporels éphémères avec notre héritage éternel, mais donne-nous le courage de concéder aux renoncements qui s’imposent pour pouvoir te suivre dans la liberté et la joie de l’Esprit. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Le jeune homme riche


Le jeune homme de l’Évangile – nous le savons – demande à Jésus: « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? ». Aujourd'hui, il n'est pas facile de parler de vie éternelle et de réalités éternelles, parce que la mentalité de notre époque nous dit qu'il n'existe rien de définitif: tout change, et même très vite. « Changer » est devenu, très souvent, le mot d'ordre, l'exercice le plus exaltant de la liberté, et de cette manière, vous aussi les jeunes, vous êtes souvent portés à penser qu'il est impossible de faire des choix définitifs, qui engagent pour toute la vie. Mais est-ce là la bonne manière d'exercer la liberté? Est-il bien vrai que pour être heureux, nous devons nous contenter de joies momentanées petites et fugaces, qui, une fois terminées, nous laissent une amertume dans le cœur? Chers jeunes, là n'est pas la vraie liberté, le bonheur ne s'obtient pas ainsi. Chacun de nous est créé non pas pour accomplir des choix provisoires et révocables, mais des choix définitifs et irrévocables, qui donnent tout son sens à l'existence. Nous le voyons dans notre vie: nous voudrions que chaque belle expérience, qui nous comble de bonheur, n'ait jamais de fin. Dieu nous a créés en vue du « pour toujours », il a mis dans le cœur de chacun de nous la semence pour une vie qui réalise quelque chose de beau et de grand. Ayez le courage des choix définitifs et vivez-les avec fidélité! Le Seigneur pourra vous appeler au mariage, au sacerdoce, à la vie consacrée, à un don particulier de vous-mêmes: répondez-lui avec générosité !

Dans le dialogue avec le jeune homme, qui possédait de grandes richesses, Jésus indique quelle est la richesse la plus importante et la plus grande de la vie : l'amour. Aimer Dieu et aimer les autres de toute notre personne. Le mot amour – nous le savons – est sujet à diverses interprétations et revêt différentes significations: nous avons besoin d'un Maître, le Christ, qui nous en indique le sens le plus authentique et le plus profond, qui nous guide vers la source de l'amour et de la vie. Amour est le nom propre de Dieu. L'Apôtre Jean nous le rappelle: « Dieu est amour », et il ajoute que « ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils ». Et « si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres » (1 Jn 4, 8.10.11). Dans la rencontre avec le Christ et dans l'amour réciproque, nous faisons l'expérience en nous de la vie même de Dieu, qui demeure en nous avec son amour parfait, total, éternel (cf. Jn 4, 12). Il n'y a donc rien de plus grand pour l'homme, un être mortel et limité, que de participer à la vie d'amour de Dieu. Nous vivons aujourd'hui dans un contexte culturel qui ne favorise pas les rapports humains profonds et désintéressés, mais, au contraire, conduit souvent à se renfermer sur soi-même, à l'individualisme, à laisser prévaloir l'égoïsme qu'il y a dans l'homme. Mais le cœur d'un jeune est, par nature, sensible à l'amour vrai. C'est pourquoi je m'adresse avec beaucoup de confiance à chacun de vous et je vous dis: il n'est pas facile de faire de votre vie quelque chose de beau et de grand, cela est exigeant, mais avec le Christ, tout est possible !

Dans les yeux de Jésus, qui fixe son regard – comme le dit l’Évangile – avec amour sur le jeune homme, nous saisissons tout le désir de Dieu d'être avec nous, d'être proche de nous; il y a un désir de Dieu pour notre « oui », pour notre amour. Oui, chers jeunes, Jésus veut être votre ami, votre frère dans la vie, le maître qui nous indique le chemin à parcourir pour atteindre le bonheur. Il vous aime pour ce que vous êtes, dans votre fragilité et votre faiblesse, pour que, touchés par son amour, vous puissiez être transformés. Vivez cette rencontre avec l'amour du Christ dans une profonde relation personnelle avec Lui : vivez-la dans l’Église, en particulier dans les sacrements. Vivez-la dans l'Eucharistie, dans laquelle son Sacrifice est présent: il donne réellement son Corps et son Sang pour nous, pour racheter les péchés de l'homme, pour que nous devenions un avec Lui, pour que nous apprenions nous aussi la logique du don de soi. Vivez-la dans la Confession, où en nous offrant son pardon, Jésus nous accueille avec toutes nos limites pour nous donner un cœur nouveau, capable d'aimer comme Lui. Apprenez à être familiers de la parole de Dieu, à la méditer notamment dans la Lectio divina, la lecture spirituelle de la Bible. Enfin, sachez rencontrer l'amour du Christ dans le témoignage de charité de l’Église. […]

Chers amis, l'amour du Christ pour le jeune homme de l’Évangile est le même que celui qu'il a pour chacun de vous. Ce n'est pas un amour confiné dans le passé, ce n'est pas une illusion, il n'est pas réservé à quelques-uns. Vous rencontrerez cet amour et vous ferez l'expérience de toute sa fécondité si vous cherchez avec sincérité le Seigneur et si vous vivez profondément votre participation à la vie de la communauté chrétienne. Que chacun se sente « une partie vivante » de l’Église, impliquée dans l'œuvre d'évangélisation, sans crainte, dans un esprit de sincère harmonie avec vos frères dans la foi et en communion avec les pasteurs, en sortant d'une tendance individualiste également dans votre manière de vivre la foi, pour respirer à pleins poumons la beauté de faire partie de la grande mosaïque de l’Église du Christ.[...]



Rencontre du Pape Benoit XVI avec les jeunes, Turin, 02 mai 2010
Publié par Jardinier de Dieu

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Si tu n’es pas maître de toi, même si tu es puissant, ta seigneurie me rend triste et elle me fait rire » (San Josémaria)

   « Jésus montre que les commandements ne doivent pas être compris comme une limite minimale qu’il ne faut pas dépasser, mais comme un sentier ouvert pour arriver à un chemin moral et spirituel de perfection, dont l’impulsion intérieure est l’amour » (Saint Jean-Paul II)

   « "Maître, que dois-je faire de bon pour posséder la vie éternelle ?" Au jeune homme qui lui pose cette question, Jésus répond d’abord en invoquant la nécessité de reconnaître Dieu comme (…) le Bien par excellence (…). Puis, Jésus lui déclare : "Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements" (…) Jésus résume enfin ces commandements d’une manière positive : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2052)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 20 Aoû 2024 - 12:15

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Mardi 20 Août 2024
Mardi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
de Saint Bernard de Clairvaux, Abbé et
Docteur de l'Église (1090-1153).


Saint Samuel, Juge et Prophète
d’Israël (11ème s. av JC.).
Saint Bernard Tolomei, Abbé à Sienne, Fondateur
de la Congrégation de Sainte-Marie du Mont
Oliveto de l'Ordre de Saint Benoît (+ 1348).
Sainte Maria de Mattias, Fondatrice de la
Congrégation des Sœurs Adoratrices du Sang
du Christ (1805-1866).
Bienheureux Louis-François Le Brun et Gervais
Brunel, Prêtres et martyrs à Rochefort (+ 1794)
Bienheureux Matthias Cardona et Marie Clément
Mateu, Martyrs de la guerre civile espagnole
(+ 1936)
Bienheureux Ladislas Maczkowski, Prêtre polonais
de l'archidiocèse de Gniezno mort à Dachau
(+ 1942)
Vénérable Celestina Bòttego, Fondatrice de la
Société missionnaire de Marie (+ 1980)
Vénérable Luísa Andaluz, Fondatrice de la
Congrégation des Servantes de Notre Dame
de Fatima (+ 1973)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Ézéchiel 28, 1-10... Livre du Deutéronome 32, 26-27ab.27cd.28.30.35cd-36ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19, 23-30.:


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« Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche
d’entrer dans le royaume des Cieux »


Commentaire de ce jour.


Pour Dieu, tout est possible


Les deux textes d’aujourd’hui sont cousus, ou pour le moins faufilés, par un double thème : les limites de l’homme et la puissance de Dieu qui sauve.

Les limites de l’homme sont évidentes ; mais la présence active de Dieu bien souvent ne peut être per­çue que par la foi.

Ainsi de Gédéon, pressé de rentrer son grain pour le soustraire aux razzias des Madianites. Le Seigneur a une mission pour lui et l’insinue déjà dans la salutation de son envoyé : « Le Seigneur est avec toi, vaillant guer­rier ! « - Avec moi, peut-être, pense Gédéon ; avec nous, ce n’est pas évident... « Pardon, mon Seigneur, si le Sei­gneur est avec nous, d’où vient tout ce qui nous arrive ?... Le Seigneur nous a abandonnés, livrés au pouvoir de Madian ! » La réponse de Dieu balaie d’un coup toutes les objections et tous les pièges. C’est la réponse d’un Dieu libre qui conforte l’homme dans sa liberté :

« Va, avec cette force qui est tienne, et tu sauveras Israël c’est moi qui t’envoie ! » « Va » : c’est un ordre, une mission. « Avec ta force, telle qu’elle est », car telle qu’elle est, je veux m’en servir ;

« Tu sauveras Israël » : c’est bien toi qui vas combattre ; mais c’est moi qui donnerai la victoire : « C’est moi qui t’envoie ». La moisson est disproportionnée, mais Dieu n’a que faire de nos calculs de probabilité. À chacun de nous il demande seulement : « Donne-moi ta force, telle qu’elle est ! »

Dans l’Évangile, Jésus ajoute même : abandonne-moi ce qui fait ta richesse, si tu veux entrer dans le rè­gne de Dieu.

Nous sommes toujours trop encombrés de nous-mêmes, de notre avoir ou de nos désirs, et par là inadap­tés au style du Royaume. Entrer dans la mission de Jésus, c’est devenir un fil fin et souple pour l’aiguille de Dieu, car c’est Dieu qui coud et qui brode.

Entendant les paroles de Jésus, les disciples furent extrêmement frappés, et ils disaient : « Qui peut être sauvé ? » Qui aura jamais cette finesse et cette légèreté que Jésus réclame ?

Jésus les regarda, de ce regard qui ouvrait toujours l’espérance, et il leur dit : « Pour les hommes, c’est impossible ; mais pour Dieu, tout est possible.

La vraie force du disciple de Jésus, c’est la confiance. Allons donc avec cette force qui est nôtre.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche
d’entrer dans le royaume des Cieux »


A l’invitation de Jésus à le suivre, un jeune homme vient de s’en aller tout triste. Comment interpréter cette tristesse ? Ne témoignerait-elle pas de la prise de conscience par cet homme de son impuissance, non seulement à se sauver par lui-même, mais aussi à se laisser sauver ?

La comparaison utilisée par Jésus lorsqu’il s’adresse à ses disciples juste après cet épisode met en évidence l’absolue gratuité du salut : « il est plus facile à un chameau de traverser le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des cieux ». Le chameau est le plus gros animal de Palestine et le chat d’une aiguille, le plus petit passage que l’on puisse imaginer ! Avouons qu’il y a de quoi être déconcerté.

Un nouveau regard de Jésus posé sur ses disciples laisse alors apparaître la toute-puissance divine seule capable de sauver l’homme. Car ce regard, au moment où l’exigence de l’amour de Dieu renvoie l’homme à la tristesse de ne pouvoir y répondre par ses propres forces, fait surgir l’espérance : « ‘Qui donc peut être sauvé ?’ Jésus les regarda et dit : ‘Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible.’ » Paroles d’espérance qui ouvrent une brèche au cœur de ce qui, à vue humaine, paraît insurmontable ou sans issue.

Du coup, Pierre reprend courage et interroge le Maître sur la récompense qui attend « ceux qui ont tout quitté pour le suivre : “Qu’y aura-t-il pour nous ? ” » La demande ne manque pas d’ambiguïté. On a l’impression que Pierre attend une compensation matérielle pour le détachement qu’il a consenti afin de mettre ses pas dans ceux de Jésus. Délicatement, notre Seigneur va corriger cette attente en l’orientant vers la nouveauté du Royaume. Le « beaucoup plus » promis par Jésus à ceux qui ont tout quitté pour le suivre, n’est pas de l’ordre de l’avoir - maisons, terre, sécurité d’un vaste tissu relationnel familial. Jésus nous dit seulement que cet héritage, sans commune mesure avec les biens de ce monde, est « vie », et même « vie éternelle », c'est-à-dire divine.

Ce que Jésus nous promet n’est donc pas de l’ordre d’un avoir supplémentaire mais d’une qualité d’être. Il nous donne comme perspective de partager sa propre vie. Le trône de gloire sur lequel il nous appelle à siéger représente sa condition divine à laquelle il veut nous rendre participants.
Mais la vie divine a cela en propre qu’elle est plénitude et donc qu’elle ne peut se rependre que dans un être disposé à l’accueillir, c’est-à-dire dans un cœur conscient qu’à chaque instant il est appelé à tout recevoir de son Dieu. Voilà pourquoi Jésus parle de renoncer en son nom à « des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre ». Notre Seigneur ne veut pas dire qu’il faille s’en défaire, les abandonner ; mais s’en délier en temps que terre d’aliénation dans la mesure où nous ne les percevrions plus comme des dons de Dieu, où ils limiteraient notre horizon à ce monde qui passe nous faisant oublier celui qui en est le Créateur, origine et terme de notre vie.

« Seigneur, tu poses sur chacun de nous un regard d’Amour qui nous appelle à nous attacher à toi et à mettre nos pas dans tes pas. Nous en percevons toute l’exigence et notre impuissance à marcher à ta suite nous saute aux yeux. Que la tristesse qui découle de ce constat ne nous accable pas. Au contraire, que nous sachions rebondir pour élever notre regard vers toi afin d’implorer le secours de ta grâce qui seule peut nous sauver. »



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à
un riche d’entrer dans le royaume des Cieux »


Jésus nous invite à entrer dans le Royaume des cieux. Cela implique un radical dépouillement de ses richesses, pour pouvoir passer la porte. La porte d’entrée est le Christ lui-même ; et nous avons accès à lui dans la mesure où nous nous sommes mis à sa suite.

Suivre le Christ pour être son disciple implique concrètement de quitter maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants, une terre. C’est une histoire d’amour. L’amour de Jésus est plus précieux que toute autre richesse ; la perspective à laquelle il ouvre ses apôtres et chacun de nous est d’avoir part à son identité : « vous siégerez sur douze trônes ». Qui gagne au change ?


« Un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux. »
L’abandon progressif du caractère « privé » de toute possession est à entendre sur le plan moral, plus que sur le plan administratif. Sur le plan moral, l’égoïsme ne mène à rien. Sur le plan administratif en revanche, la possession est un service généreux pour le bien commun.

Qu’est-ce que la richesse, sinon celle selon le cœur de Dieu ? La véritable richesse se trouve dans les biens éternels, dans lesquels nous sommes appelés à investir. Jésus parle plus des relations sociales que de biens matériels. En notre époque de réseaux sociaux, notre « richesse » en popularité (« les likes ») n’est-elle pas un véritable obstacle au réseau des cieux ?


La question : « Qui donc peut être sauvé ? » se traduit aussi en celle-là : « de quoi devons-nous être sauvés ? » Richesse et pauvreté ne sont pas une question de quantité, mais de cœur. Jésus nous entraîne à passer d’une logique de réserve à une logique de flux. Spirituellement, où en sommes-nous ? Avons-nous les mains fermées ou le cœur ouvert ?

Un des signes distinctifs du chrétien est qu’il a tout à gagner, parce qu’il n’a plus rien à perdre. Il a tout perdu en Jésus qui a livré sa vie. Baptisés en Jésus, le monde est crucifié pour nous et nous pour le monde (cf. Ga 6, 14). Suis-je en mesure d’affirmer avec saint Paul : « La croix de notre Seigneur Jésus Christ reste ma seule fierté » ? (Ga 6, 14)


Ô Jésus, toi qui as tout perdu, nous te louons pour le trésor de la vie de grâce que tu nous révèles : à ta suite, je veux ouvrir mes yeux sur ceux que tu nous offres déjà dans la communion de ton Église, dans les Écritures et dans l’œuvre de ton Esprit en chacun de nous. Je te suis avec patience sur le long chemin de ma sanctification et de l’édification du peuple de Dieu.



Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Il est plus facile que le soleil ne brille pas et qu’il ne réchauffe pas qu’un chrétien arrête de donner de la lumière. N’inflige pas une offense à Dieu ! : Si nous nous conduisons bien, tout le reste suivra comme une conséquence naturelle » (Saint Jean Chrysostome)

   « La vocation chrétienne est surtout un appel d’amour qui attire et qui fait référence à quelque chose au-delà de soi-même, vers sa libération dans le don de soi » (Benoît XVI)

   « L’Église prie pour que personne ne se perde : "Seigneur, ne permets pas que je sois jamais séparé de toi ". S’il est vrai que personne ne peut se sauver lui-même, il est vrai aussi que "Dieu veut que tous soient sauvés" (1 Tm 2, 4) et que pour Lui "tout est possible" (Mt 19,26) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.058)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 21 Aoû 2024 - 15:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 21 Août 2024
Mercredi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
Saint Pie X, Pape (257ème) de 1903 à 1914,
Giuseppe Merchiore Sarto (1835-1914).


Saint Quadratus? Évêque et Martyr à Utique,
en Tunisie (IIIe siècle)
Saint Christophe, Martyr en Lycie (IIIe siècle)
Sainte Bassa et ses fils, Martyrs (IVe siècle)
Saints Luxorius et ses compagnons, Martyrs en
Sardaigne (IVe siècle)
Saint Maximien, Conscrit, martyr à Antioche
(+ 363)
Saints Bernard, Marie et Grâce, Martyrs en
Espagne (+ 1180)
Saint Joseph Dang Dinh (Niên) Viên, Prêtre
Martyr du Vietnam (+ 1838)


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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Ézéchiel 34,1-11... Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.:


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Commentaire de ce jour.


Les ouvriers de la onzième heure


Si nous nous étions trouvés dans la file des journaliers qui ce soir-là, attendaient leur salaire, nous aurions sûrement grogné – et moi tout le premier :« Regardez-moi ces resquilleurs ! Ils sont arrivés les derniers à la vigne, et ils sont payés les premiers ! »

Nous aurions probablement été blessés dans nos convictions égalitaires : « Ces derniers venus n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons porté le poids du jour et la chaleur ! »

Remarquons cependant que le maître de la vigne n’entend pas le moins du monde donner une prime à la paresse. Relisons la parabole :« Vers la onzième heure (cinq heures de l’après midi) il sortit encore, en trouva d’autres qui se tenaient là, et leur dit :’Pourquoi êtes-vous restés là tout le jour sans travailler’ ? » Le ton est sévère, mais le maître de la vigne se radoucit aussitôt quand il entend la réponse de ces hommes : « C’est que personne ne nous a embauchés » …« Nous sommes des chômeurs »…Tout est là ; et dès lors on comprend le réflexe du maître de la vigne. Il s’est dit : « Dans une heure, ces hommes-là vont retourner chez eux. Comment feront-ils pour nourrir femme et enfants ? Ils sont chômeurs, et ce n’est pas de leur faute. Puisque je peux compenser leur malheur, je vais le faire ! »

Voilà pourquoi les ouvriers de la onzième heure reçoivent un denier comme tous les autres. Là où l’on serait tenté de voir une injustice, il n’y a donc qu’une charité courageuse, qui brave les critiques et l’incompréhension.

À vrai dire, la parabole souligne exprès l’apparente injustice. Il est évident que beaucoup d’employeurs, dans les mêmes circonstances, auraient agi avec le maximum de discrétion, et qu’ils auraient payé les ouvriers de la onzième heure après avoir réglé tous les autres.

Si Jésus, volontairement, glisse dans sa parabole une pointe d’exagération, c’est parce qu’il veut ébranler nos habitudes de tout peser, de tout compter, de tout ramener à une question de quantité. C’est comme si Jésus, une fois de plus, venait nous dire : « Dieu n’est pas comme cela ! Dieu ne réagit pas comme vous l’imaginez ! » Dieu est celui qui donne sans calcul, simplement parce qu’il est l’Amour.

Comme ce réflexe du cœur de Dieu pourrait assainir notre vie de foyer, notre vie familiale ou notre attitude en communauté ! Même dans les meilleures fraternités, il reste entre les sœurs du non-dit, du non-exprimé. On pardonne beaucoup de choses aux autres sœurs, beaucoup de jugements hâtifs ou de paroles trop vives; mais on leur pardonne plus difficilement de ne pas porter « toute leur part » du poids du jour et de la chaleur, de ne pas être sur la brèche autant que les autres sœurs. C’est le réflexe de Marthe, accaparée par les soins du service, et qui en ajoute sans se rendre compte : « Seigneur, cela ne te fait vraiment rien que ma sœur me laisse travailler toute seule ? »

Jésus nous répond, dans sa parabole : « Ne compare pas, sinon tu seras paralysée dans ton effort. Ne regarde pas ce que fait ta sœur, mais l’amour que tu veux me donner. Dis-toi que c’est une chance et une grâce, et une joie déjà totale, que de pouvoir servir jusqu’au bout de tes forces et au-delà. Si tu es triste en songeant au peu que fait ta sœur, c’est que tu ne me sers pas encore en pure gratuité. »

Dieu, le Maître, notre Père, qui parle dans la parabole, nous ramène devant nos propres limites : "Sais-tu vraiment ce que ta sœur doit porter ? Connais-tu son histoire ? ses richesses ? son désarroi ? Ou alors ton œil est-il mauvais parce que je suis bon ? parce que je veux lui assurer, à elle aussi, le denier de la vie éternelle ?

Tu travailles pour moi, que veux-tu de plus ? Tant que tu en seras encore à compter, tu resteras frustrée, et souvent malheureuse. Du jour où tu ne compteras plus, tes mains seront toujours pleines, pleines de richesses à partager.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


L'ouvrier de la onzième heure


Le maître du domaine sort au petit jour pour embaucher des ouvriers à sa vigne. Il propose un salaire, généreux pour l’époque, de un denier d’argent pour la journée. Voilà pour la mise en situation. Viennent ensuite deux mouvements dans le récit, d’ampleurs égales. Tout d’abord l’embauche successive d’autres ouvriers. L’information pourrait n’être qu’une anecdote, mais un suspens est créé à cause de la négociation du salaire. Nous ne savons pas combien ils seront payés : « je vous donnerai ce qui est juste » dit seulement le maître. Quel est le salaire juste ?

Le maître fit de même à midi et à trois heures. Puis, vers cinq heures (c'est-à-dire à la onzième heure), il sort à nouveau et trouve des ouvriers qui n’ont pas travaillé de la journée. N’ont pas qu’ils soient restés oisifs, mais qu’ils n’ont pas trouvé de patron pour les embaucher. Alors le maître du domaine les envoie eux aussi à la vigne, mais sans discuter de salaire et sans s’engager à ce sujet.

« Le soir venu », la journée de travail écoulée, commence le deuxième mouvement de la parabole. Il s’agit de recevoir le salaire, c'est-à-dire la récompense pour son travail. Le maître du domaine est alors appelé le « maître de la vigne », c'est-à-dire le « seigneur de la vigne ». La perspective eschatologique est clairement annoncée par cette expression. Le maître du domaine révèle alors qu’il est le Christ. Comme dans toutes les scènes de jugement dernier, le Seigneur fait appel à un intermédiaire, ici un intendant, pour donner la récompense due à chacun.

La construction du récit fait que les ouvriers (comme nous-mêmes) attendent que les premiers engagés reçoivent davantage que les derniers arrivés. Or, il n’en est rien. « Ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent ». Des murmures se font entendre. Les ouvriers de la première heure ne réclament pas ouvertement un salaire plus élevé que celui convenu, mais ils se désolent de l’égalité de traitement entre tous : « tu les traites comme nous ». On voit ainsi que la pointe de la parabole est de savoir faire la différence entre un salaire proportionné et un salaire juste. Le maître du domaine avait promis « ce qui est juste ». Il se défend en faisant remarquer la jalousie qui s’exprime ainsi. Personne n’a été lésé et on ne peut lui reprocher d’être généreux.

Le maître du domaine nous enseigne ainsi que la stricte proportionnalité n’est pas toujours la justice. L’ouvrier qui vend son travail à la journée à besoin du salaire de la journée entière pour subvenir aux besoins de sa famille. S’il ne trouve pas d’embauche, c’est la vie de sa famille qui est en péril. Le maître de la vigne nous enseigne donc à voir plus loin que la simple rétribution et à considérer les besoins d’autrui avec le regard de la charité. En un mot, d’abandonner l’œil mauvais.

Cela est d’autant plus dans notre intérêt que nous sommes, nous, les ouvriers de la dernière heure. Nous avons part à la gloire de la résurrection sans avoir supporté le poids du jour, comme l’on fait les prophètes de l’Ancien Testament par exemple, ou nos pères des premières communautés chrétiennes. Or à la résurrection, nous aurons tous en partage le même héritage, nous aurons tous part à la même gloire. Plutôt que de compter nos prétendus mérites (ils sont bien petits), apprenons à découvrir l’amour de notre Dieu qui donne à chacun selon ses besoins.

Le temps nous presse avant que le soir ne tombe, et il nous reste encore une chose à acquérir : si les derniers seront les premiers à recevoir leur salaire, ils sont aussi ceux qui ont passé le moins de temps dans la compagnie du seigneur de la vigne. Les autres ont eu toute la journée pour apprendre à le connaître, il les appelle « mon ami ». Apprenons à contempler le vrai visage du Christ, redoublons d’effort pour connaître notre maître et pour devenir ses amis. Cette joie fait oublier tous les comparatifs.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Histoire de jalousie


On dit souvent aux enfants que ce n’est pas beau d’être jaloux. Il faudrait aussi le dire aux adultes que nous sommes. L’histoire racontée par Jésus, dans laquelle on va travailler à la vigne à la première comme à la dernière heure du jour, en est une où la jalousie pousse ceux de la première heure à vouloir plus que ceux de la dernière heure. Cette histoire nous colle à la peau jusqu’à notre mort.

La jalousie est partout dans la bible. L’Adam que nous sommes est de tout temps jaloux. Jaloux de ne pas avoir accès à ce fruit défendu pour reconnaître, selon l’interprétation biblique, le bien du mauvais.   Cette jalousie envers Dieu s’étend à la convoitise de tous les biens qui s’offrent à nous. Chacun de nous développe une grande expertise pour posséder, avoir plus que les autres. Souvent, les gens fortunés de ce monde  privilégient  la loi de la jungle et  du «chacun pour soi».  Le confirme l’expression «c’est à moi, pas à toi !»

La jalousie  a poussé Caïn à tuer son frère Abel parce que l’offrande de ce dernier était préférée par Dieu. C’est la jalousie qui a poussé Saraï à rejeter Agar, la servante d’Abram, car elle voulait bien, elle aussi, avoir un enfant. C’est la jalousie qui a motivé le roi Saül à éliminer David parce que celui-ci était la coqueluche du peuple. C’est la jalousie du fils aîné de la parabole qui lui a fait refuser l’accueil que son père a réservé au fils cadet de retour de son errance, etc.

Toute l’histoire de la bible peut se lire comme un itinéraire de jalousie. Jésus résume cette histoire,  en une journée de travail au cours de laquelle le maître de la vigne appelle à lui des ouvriers, peu importe l’heure du jour, pour leur offrir  le même salaire.

Matthieu n’oublie pas en racontant cette histoire qu’il s’adresse aux chrétiens d’origine juive. Ces derniers digèrent mal, voient d’un mauvais œil que des païens convertis au Christ peuvent être dispensés du poids du jour, c’est-à-dire des pratiques juives contraignantes. Pourquoi, se demandent-ils, ceux-là qui n’ont jamais observé la Loi de Moïse se voient-ils recevoir la même grâce divine que nous. Ils aimeraient bien eux de la première heure «facturer» des heures supplémentaires. Ils se voient avoir un droit d’aînesse sur Dieu. C’est humain. Ils trouvent normal que Dieu les récompense un peu plus.

L’amour de Dieu n’est pas proportionnel aux prestations effectuées. Le hic : la vigne du Seigneur n’est pas très adaptée aux règles du marché. Le patron ne cherche pas la rentabilité à tout prix. Le maître se comporte bizarrement. Songeons à la samaritaine, à Marie-Madeleine. Songeons à Matthieu lui-même, un voleur reconnu, invité par Jésus à travailler à sa vigne. Songeons à Pierre, un lâche; à Paul, un persécuteur.

Vous et moi, Dieu nous a appelés dès la première heure à nous offrir une pièce d’argent. Cette pièce n’est pas le résultat de notre travail. Elle est pure générosité du maître de la vigne qui sort l’offrir à toute heure du jour. De fait, le maître est sorti plus de douze fois. Il passe quasiment tout son temps à aller par les routes et sur les places du pays à la recherche d’ouvriers.  Le pape François observe que le maître ne fait que sortir. Pour offrir non pas un salaire à la fin de la journée, mais plutôt  un commencement d’un jour nouveau. Éternel.

Cette parabole encourage les responsables des Églises, prêtres, agents de pastorale, chrétiens, à sortir à divers moments de la journée pour aller à la rencontre de ceux qui sont en recherche du Seigneur; à rejoindre les plus démunis que Matthieu appelle les ouvriers de la dernière heure, pour leur faire sentir qu’ils peuvent apporter leur contribution à promouvoir l’évangile, même si c’est pour une heure seulement.

Arrêtons-nous un instant pour nous demander si la bonté de Dieu et sa générosité sont les nôtres ou si notre attitude est celle d’une religion trop calculatrice. Rigoureusement trop étroite. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le Seigneur les a tous appelés quand ils étaient prêts à obéir, ce qu’il a fait avec le bon larron, que le Seigneur a appelé quand il a vu qu’il lui obéirait. Le Sauveur n’a exclus personne » (Saint Jean Chrysostome)

   « La parabole n’a pas été transmise pour les travailleurs d’un autre temps, mais pour nous, qui tenons pour acquis que "le chômage spirituel" - une vie sans foi et sans prière - est plus agréable que le service spirituel » (Benoît XVI)

   « L’homme est lui-même l’auteur, le centre et le but de toute la vie économique et sociale. Le point décisif de la question sociale est que les biens crées par Dieu pour tous arrivent en fait à tous, suivant la justice et avec l’aide de la charité » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.459)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 22 Aoû 2024 - 13:38

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 22 Août 2024
Jeudi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire



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L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
de la Très Sainte Vierge Marie, Reine.

La bienheureuse Vierge Marie Reine:






Saint Philippe Benizi, Religieux
Servite de Marie o.s.m. († 1285).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Ézéchiel 36, 23-28... Psaume 51(50), 12-13.14-15.18-19... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22, 1-14.:


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Commentaire de ce jour.


Les noces du fils


Une fois de plus Jésus propose à ses auditeurs une parabole sur l’accueil et le refus.

Il en va du Royaume des cieux comme d’un roi qui fit pour son fils un festin de noces. Déjà l’AncienTestament déjà aimait la comparaison des noces et du mariage pour exprimer les relations de Dieu avec la communauté de l’Alliance. Le Roi, ici, désigne Dieu, et son fils n’est autre que le Messie, Jésus, son Envoyé. La fête que Dieu a préparée, et de longue date, c’est la réconciliation de toute l’humanité par Jésus Messie et en Jésus Messie. Comme souvent, les détails de la parabole peuvent s’entendre à plusieurs niveaux. Ainsi les divers groupes de serviteurs, que le roi envoie successivement pour avertir les invités, peuvent renvoyer :

   - soit aux prophètes de l’Ancien Testament, si souvent contestés par leurs contemporains ;

   - soit aux apôtres et aux missionnaires chrétiens, envoyés eux aussi à Israël, et dont le message est repoussé, tantôt avec dédain, tantôt avec violence.

Une chose est claire, c’est que le roi ne laissera pas se perdre le festin qu’il a préparé. Ainsi ni le mépris ni la force ne feront échec au plan de Dieu. Si les premiers appelés (l’Israël dépositaire des promesses) font la sourde oreille, les apôtres iront sur les chemins du monde païen et aux carrefours de sortie des grandes villes, et le tout-venant des hommes de bonne volonté se précipitera vers le festin du salut.

Sévère pour les incrédules, pour les hommes du refus, - quand le refus est coupable, bien entendu -, la parabole de Jésus apparaît extrêmement tonique pour ceux qui acceptent de lui faire confiance.

Elle souligne tout d’abord que l’appel de Dieu le Père est une invitation à la joie et à une joie partagée. Nul n’est invité seul. Certes, chacun doit donner librement sa réponse irremplaçable, mais il doit en même temps accepter le coude à coude du banquet.

Tonique, la parabole l’est encore parce qu’elle rappelle la gravité de l’enjeu et l’importance d’une réponse généreuse à l’invitation du Seigneur. À tout âge on peut être tenté de louvoyer devant l’appel... L’un s’en va à son champ, à son loisir, à son sport, l’autre à son commerce, à son métier, à ses études, toutes choses valables, certes, mais que nous faisons toujours passer après certaines invitations. L’invitation de Dieu serait-elle à ce point négligeable ? Et la refuser, n’est-ce pas passer à côté du vrai bonheur ? Nous-mêmes parfois semblons bien peu pressés de rejoindre le festin du Père, et pourtant face aux largesses de Dieu, que valent nos excuses ?

Heureusement, l’invitation de Dieu le Père embrassait l’espace et le temps ; elle reste valable tout au long de l’histoire humaine et tout au long de notre histoire personnelle. En un sens nous avons toute une vie pour répondre, mais non pas toute une vie pour faire attendre Dieu, car, dans la pensée de Jésus, chacune de nos journées pourrait être une réponse totale.

Enfin cette parabole est tonifiante parce qu’elle nous oblige à voir grand et à voir loin. Elle nous fait dépasser nos réflexes de privilégiés et les étroitesses de notre cœur pour nous ouvrir à la mission universelle de Jésus ; car l’onction de l’Esprit Saint fait de nous, à notre tour, des messagers de la joie de Dieu, des porteurs d’invitations pour ceux qui sont près comme pour ceux qui sont loin.

L’Église, c’est cela : le rassemblement des appelés, le peuple qui se sent responsable de transmettre l’invitation, et qui, à chaque Eucharistie, anticipe le festin éternel où chacun entrera après avoir ici-bas revêtu le Christ et ses réflexes. Dès maintenant, tous pauvres, tous graciés, venus de tous les carrefours du monde, nous entrons ensemble dans la joie du Christ et de l’Église-Épouse, une joie si dynamique et purifiante qu’elle peut triompher de toutes nos divergences et de toutes nos allergies. Quand on a dit oui à l’invitation de Dieu, on devient soi-même accueillant.

C’est une des manières de s’habiller pour la noce, et Dieu y veille. Car si sa miséricorde ouvre à tous la salle du banquet, nul n’est dispensé de faire effort pour changer sa vie. L’entrée est gratuite, mais il faut toujours changer de cœur en passant la porte.

J’admets volontiers tout cela, direz-vous, mais un détail me reste en travers de la gorge quand je lis cette parabole. Le roi fait inviter au dernier moment des hommes rencontrés au carrefour, puis il ordonne d’expulser de la salle un homme qui est entré sans l’habit de noces !

Nous réagissons immédiatement avec notre logique d’occidentaux : à quoi pense ce roi ? Que veut-il donc exactement ? Nous réagissons ; c’est justement le but de ce petit détail illogique, invraisemblable, exagéré : nous amener à réfléchir sur la bonté de Dieu et sur notre propre responsabilité. Tous nous sommes de ces invités de dernière heure que Jésus lui-même est venu à appeler aux carrefours du monde. Mais il nous appartient de répondre personnellement à l’invitation : nul n’est forcé d’entrer au festin contre son gré, et de chacun est attendu un minimum de loyauté et de bonne volonté.

C’est le sens de l’habit de noces réclamé de chacun des convives. Pour entrer aux noces de Jésus avec l’humanité, point n’est besoin d’un habit de riche ni d’un habit de pauvre, car l’habit qui nous est réclamé ne s’achète pas chez les marchands de ce monde. Il s’agit de revêtir le Christ, le destin du Christ, les réflexes du Christ. Il suffit d’entrer avec un cœur nouveau, et ce cœur nouveau, c’est Dieu qui nous le donne.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce »


« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ». La dimension nuptiale du Royaume est ici clairement mise en évidence. L’union nuptiale de Dieu avec son peuple, annoncée dans la Première Alliance, se trouve accomplie par la venue en ce monde de notre Seigneur Jésus-Christ : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt 9, 14).

Le drame de la parabole qui nous est livrée ici se joue dans la réponse à l’appel du roi de ceux qu’il invite aux noces de son fils. En réalité, nous devrions plutôt dire dans la non-réponse. Car l’indifférence et la non-volonté sont au rendez-vous de l’invitation du roi : Certains ne veulent pas venir ; d’autres considèrent qu’ils ont des affaires plus importantes à régler, qui son champ, qui son commerce… ; d’autres enfin, vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs envoyés par le roi, manifestant par cette violence leur rejet fondamental de son appel.

Pourtant, tout était prêt. L’époux était là, le festin disposé. Il ne manquait plus qu’à se réjouir.
Le refus des invités n’en est que plus choquant. Nul doute que Matthieu vise particulièrement ceux qui parmi les juifs refusèrent l’annonce des apôtres et des missionnaires de l’évangile. Et il ne serait pas non plus étonnant que par les représailles du roi à l’encontre de ses offenseurs, ainsi que par la destruction de la ville, il fasse allusion à la destruction et à la ruine de Jérusalem.

Jusqu’ici, nous pourrions peut-être nous considérer à l’abri de toute remise en question. Mais ce serait nous méprendre. Continuons un peu la lecture de notre parabole…
Face au refus de ses premiers invités, le roi envoie alors ses serviteur rassembler tous ceux qu’ils rencontreront sur leur route. La référence à l’Église en qui se mêlent le bon grain et l’ivraie, « les mauvais comme les bons » est sans ambiguïté. Et c’est alors que nous nous découvrons sans aucun doute beaucoup plus concernés.

Une fois les nouveaux invités arrivés dans la salle du banquet, la parabole nous dit : « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.' »
Le récit culmine en un nouvel avertissement qui cette fois concerne clairement les chrétiens. Baptisés, ne sommes-nous pas invités sans aucun mérite de notre part au banquet du Royaume ? Le salut ne nous est-il pas offert gratuitement ? Mais sommes-nous conscients que pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi, de la grâce.
Certes, tout homme peut accéder au salut, aussi pécheur soit-il, mais pour en accueillir l’efficacité, il doit consentir à sa conversion. Appartenir passivement à l’Église ne suffit pas pour être sauvé. Il est aussi nécessaire de vivre les exigences de son baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de sa vie. Mais peut-être est-ce cela appartenir à l’Église ?

« La multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. » Ce qui est dit ici au sujet des appelés et des élus n’invite pas à faire les comptes entre ceux qui sont sauvés et ceux qui sont damnés. Il est à relever qu’un seul est damné par le roi au milieu d’une foule d’invités qui tous ont revêtu le vêtement de noce. Non, cette phrase est bien plutôt une invitation pressante à nous convertir pour ne pas être dans les conditions de celui qui se trouve jeté dans les ténèbres. Cette parabole lève pour nous le voile sur l’universalité du salut de Dieu mais aussi sur notre responsabilité dans son accueil et son appropriation.

« Seigneur, puissions-nous prendre toujours plus au sérieux et dans l’action de grâce le don merveilleux de la vie éternelle que tu nous as fait le jour de notre baptême. Ce sera pour nous la meilleure manière de nous préparer à prendre un jour part d’une façon définitive à ton banquet céleste. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


UN REPAS SANS INVITÉS


Des noces sans invités. ... c'est un événement qui ferait la manchette des journaux. Ramasser des gens inconnus, aux allures bizarres pour simplement "avoir des invités", c'est un bien malin tour à jouer à des époux qui se retrouvent ainsi à fêter leur amour avec des inconnus.

La scène étonne. Tout est prêt pour le festin. Le parfum de la cuisine dégage son arôme, la table est bien dressée, les lampes allumées, les fleurs traduisent la beauté de ce jour de fête. Pourtant il manque l'essentiel : le maître se retrouve seul avec son repas, sans invités pour la fête de son fils.

Mon repas est prêt. La joie nous attend. Les bans du Fils de Dieu avec nous sont déjà publiés. Il ne manque que nous. Mais, c'était l'évangile de dimanche dernier, les vignerons ont refusé cette joie du propriétaire de la vigne. Ce matin, les invités VIP refusent à leur tour de partager la joie du Maître en refusant de s'asseoir à la table de noces. Deux images, celle de la vigne et celle des noces, même refus, même mépris. D'un côté, c'est un désir de tout s'approprier ; de l'autre, c'est le mépris et l'ingratitude.

Ce que ces deux images nous font comprendre est pure folie : Dieu maintient son invitation à nous fiancer à lui jusqu'à l'épouser. Malgré cette réalité toujours actuelle que nous saccageons son œuvre, que nous refusons sa table royale, Dieu maintient sa promesse incroyable : je te fiancerai à moi pour toujours.

Une seule exigence : porter le vêtement de noce.  Pour un invité, l'invitation du maitre ne l'a pas changé. Il n'est pas entré dans la joie d'une table d'hôte. Il  n'a pas changé ses habitudes terrestres, de tout regarder à partir de lui, des réalités d'en bas. Quel est ce vêtement ? Ce n'est pas le baptême. Il est accessible à tous, bons et mauvais. Ce n'est pas l'eucharistie. Certains la reçoivent pour leur propre condamnation (1 Co 11, 29). Dans les mots du prophète Isaïe, ce vêtement de noce, c'est le manteau de l'innocence dont le Seigneur m'a revêtu comme une mariée qui se pare de ses bijoux (Is 61, 10). Il faut beaucoup de temps, beaucoup prier aussi pour découvrir peu à peu la beauté et la profondeur de ces mots du Prophète. Saint Jean fait écho à cette prophétie quand il écrit : Voici venues les noces de l'Agneau, et pour lui, son épouse (c'est chacun de nous)  a revêtu sa parure  (Apocalypse 19, 7).

Ce manteau de l'innocence, ce vêtement de noce, disait Thérèse de Lisieux, il faut le porter en supportant ce que nous sommes, avec nos imperfections. C'est l'écharde dont parle saint Paul. Il faut le porter aussi en devenant jour après jour, par la grâce de Dieu, des créatures nouvelles. Impossible de revêtir cette robe nuptiale sans nous débarrasser de ces comportements anciens : jalousie, rancune,  colère dont parle l'apôtre Paul. La vêture du Nouveau exige le dépouillement de l'Ancien.  

Pour entrer dans la salle de noce, il faut changer de vêtement. Passer du plaisir à la joie. Jésus a changé son vêtement divin pour s'habiller de notre humanité. Il nous faut habiller notre humanité du vêtement de la divinité. Saint échange ! Admirable échange ! Cela exige une transformation de tout notre être. Vous êtes ressuscités (habillés des vêtements du ressuscité), recherchez les réalités d’en haut, tendez vers ces réalités d’en haut et non pas vers celles de la terre (Col 3, 1-4). Passer des réalités d’en bas à ceux d’en haut. Ce n'est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi (Gal 2, 2).

Entre dans la joie de ton Seigneur (Mt 25, 21). L’invitation à entrer dans la joie de Dieu, voilà ce que nous avons à accueillir dans cette eucharistie, à échanger entre nous, à propager, à transmettre. Autour de nous, il y a tant d'humains qui ignorent tout de cette joie qu’apporte le Christ ou qui s’en croient exclus.  Notre vie se passe dans un pays, une salle de noce, qui ne nous est pas familier. Notre lieu de vie, ce sont les places publiques, les sentiers obscurs, les impasses. Jésus s'est naturalisé humain pour que nous naturalisions le divin en nous.  Aujourd'hui recevons autrement ces mots que nous entendons à chaque eucharistie, heureux les invités au repas du Seigneur. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Reconnais, ô chrétien, la plus haute dignité de ta sagesse, et comprends bien quelle doit être ta conduite et quelles sont les récompenses qui te sont promises » (Saint Léon le Grand)

   « Le chrétien est celui qui est invité à une fête, à la joie, à la joie d’être sauvé, à la joie d’être racheté, à la joie de participer à la vie avec Jésus. Tu es invité à la fête ! » (François)

   « On entre dans le Peuple de Dieu par la foi et le baptême. "Tous les hommes sont appelés à faire partie du Peuple de Dieu", afin que, dans le Christ, "les hommes constituent une seule famille et un seul Peuple de Dieu" (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 804)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 23 Aoû 2024 - 16:55

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 23 Août 2024
Vendredi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Sainte Rose de Lima, Vierge (1586-1617).


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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Ézéchiel 37, 1-14... Psaume 107(106), 2-3.4-5.6-7.8-9... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22, 34-40.:


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« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même »


Commentaire de ce jour.


"Quel est le grand commandement ? »


« Quel est le grand commandement ? » Ce passage fait partie d’un ensemble de quatre controverses qui, dans le temple de Jérusalem, opposent Jésus aux principaux groupes du judaïsme de son époque : pharisiens, hérodiens, sadducéens. Par trois fois, Jésus est interrogé en qualité de Rabbi, c’est-à-dire comme un maître dont on veut vérifier l’autorité. Par ses réponses, Jésus mène ses interlocuteurs à une interrogation de plus en plus radicale sur la vérité de leur attachement à Dieu et sur le mystère de sa personne. Après avoir résolu le problème de l’impôt dû à César, Jésus affronte la question du plus grand parmi les commandements.

Dans le judaïsme, cette question revêtait une particulière importance, étant donné la multiplicité des préceptes de la loi ; on n’en comptait pas moins de 613, répartis en 365 défenses, le nombre des jours d’une année, et en 248 commandements, selon le nombre des composants du corps humain. On comprend dès lors la nécessité de dégager et l’essentiel de l’accessoire, et la préoccupation des croyants qui cherchaient quel était le précepte fondamental et central de toute la Loi. La question est plus profonde qu’il n’y paraît, elle vise moins à établir une hiérarchie de précepte qu’à élucider l’essence même de l’exigence morale et à en déterminer l’ultime motivation.

En effet, si Dieu fait alliance avec l’homme et lui dévoile sa volonté à travers des préceptes de la loi, le respect le plus élémentaire exige que l’on s’enquière de l’orientation majeure de cette volonté, afin que l’observance des préceptes particuliers soit elle-même assumée dans un élan de base. Bref, il faut se demander dans quel esprit de vivre l’alliance, si l’on ne veut pas réduire la volonté divine à la conception ou à l’image que chacun pourrait s’en faire, ou bien à la matérialité d’une exécution sans souffle, sans dynamisme. La mise à l’épreuve de Jésus se situe, non seulement au plan d’une discussion de principe, mais encore au niveau du témoignage de vie. On pressent que c’est par l’engagement de toute son existence que Jésus fera la preuve de la vérité de sa réponse. Le maître interrogé commence par citer le texte du Deutéronome qui ramène l’essence de la loi à l’amour du Dieu unique, ce texte formait le cœur de la prière matinale du juif pieux : écoute, Israël, le seigneur notre Dieu est le Dieu unique. Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout on avait tout en esprit. En cela, ses interlocuteurs ne peuvent que lui donner raison. Mais il y joint aussitôt la citation de cet autre commandement fondamental qui apparaît sur la liste des prescriptions morales et cultuelles du Lévitique : tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Jésus lie donc l’amour du prochain et l’amour de Dieu, tout en mettant l’amour de Dieu en premier puisque c’est le second commandement qui est semblable au premier et non l’inverse. Cependant, ce terme de semblable attire notre attention et établit une relation étroite entre les deux commandements. Relation étroite qui ne peut cependant être commentée de manière simpliste par des affirmations catégoriques du genre : « Il n’y a d’amour de Dieu que dans l’amour du prochain ». D’autant plus qu’il est difficile de faire une stricte équivalence entre l’amour de celui qui est bon, le miséricordieux, l’être parfait, et l’amour du prochain avec lequel j’entretiens une relation imparfaite marquée par le péché réciproque, voire par la violence. Cependant, une fois admis cette réflexion, il reste que l’idée d’équivalence entre les deux commandements de l’amour déroute la conscience chrétienne, qui se laisse aller facilement à privilégier l’un des deux pour oublier l’autre. Jésus nous invite donc à ne pas opposer l’amour de Dieu et celui des hommes. Les 2 commandements sont semblables : aimer Dieu, le créateur et le rédempteur de l’homme, et aimer l’homme, image et ressemblance de Dieu. Théoriquement, il nous est facile de comprendre cette non-opposition entre les deux amours. Ils sont même complémentaires, comme nous le dit Saint-Jean dans la première épître : « Bien-aimé, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour est de Dieu, et que quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » (1 Jean 4,7)

Cependant de manière pratique, chaque jour, il nous faut choisir quelquefois entre un acte qui manifeste notre amour de Dieu et un autre acte qui manifesterait notre amour de l’homme. Il est une théorie de l’amour du prochain, ou une pratique de cet amour, qui en vient à se passer de Dieu. Comme il est une doctrine de l’amour de Dieu qui oublierait le prochain. Pourtant, malgré les difficultés théoriques et pratiques, la vie de Jésus nous montre un chemin possible. Le disciple du verbe incarné s’ouvre à une recherche qui vise les deux réalités : un amour du prochain prolongeant l’intimité personnelle avec le seigneur, et un l’amour de Dieu dont l’authenticité se vérifie dans la rencontre fraternelle avec autrui.

Celui qui se sait aimer de manière inconditionnelle, qui accueille en lui l’onction apaisante et guérissant de l’amour paternel de Dieu, origines et termes de tout amour, est bien près d’aimer lui-même son prochain. N’est-ce pas sur la certitude que les deux attitudes sont dans une étroite continuité que se base de l’affirmation de Jésus ? N’est-ce pas sur la certitude qu’il n’y a finalement qu’un amour, qu’il n’est qu’un don de soi, qu’une ouverture à autrui : ouverture aux autres qui devient ouverture à l’Autre, et accueil du tout Autre qui se fait accueil de tous les autres ? N’est-ce pas sur cette certitude que ce fond de la recherche indifférenciée, à laquelle sont appelés tous les chrétiens, de l’amour de Dieu et du prochain ? Car en définitive l’unification de l’amour de Dieu et du prochain se produit moins dans le choix de telle ou telle action que dans la manière dont on aime. Ne s’agit-il pas plus d’apprendre du Père à aimer comme il nous aime pour garantir notre amour fraternel.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Tu aimeras Le Seigneur Ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et
de tout ton esprit. Tu aimeras ton prochain comme toi-même.»


Pharisiens et Sadducéens se relaient pour harceler Jésus de questions pièges. Les Pharisiens ouvrent le feu ; ils essaient de compromettre Jésus sur le terrain politique avec la demande concernant le tribut redevable à César (Mt 22, 15-22).
Mis en échec ils se retirent et laissent la place aux Sadducéens. Ceux-ci tentent de démontrer que la doctrine de la Résurrection soutenue par Notre-Seigneur est absurde ; leur argumentation s’appuie sur le cas de figure de six frères épousant successivement la femme de leur frère défunt pour lui assurer une descendance (Mt 22, 23-33).
Remis en place par un rappel des conditions de vie dans le Royaume, les Sadducéens sont eux aussi obligés de battre en retraite.

Devenus plus prudents, « les Pharisiens se réunirent » et par la voix d’un légiste, ils tendent un piège bien plus subtil.
Il était de tradition que les Maîtres résument les prescriptions de la Loi autour d’un Commandement central d’où tous les autres procèdent et auquel ils ramènent.
Cette synthèse originale caractérisait l’enseignement de chaque Rabbi.
L’exercice n’était pas facile car les quelques sentences retenues devaient proposer une image fidèle de la Thora dont elles devaient synthétiser l’essentiel.
Le « grand Commandement » auquel se réfèrent les Pharisiens est donc celui qui pour Jésus s’impose de manière absolue et autour duquel il entend construire sa doctrine. Ces messieurs espèrent bien sûr que la réponse du Rabbi sera insuffisante et qu’ils auront ainsi matière pour mettre en doute son orthodoxie.

Jésus rassemble un verset du Deutéronome (Dt 6, 5) et du Lévitique (Lv 19, 18) en un seul précepte, qui s’impose inconditionnellement.
Dans les deux passages convoqués, le programme à mettre en œuvre consiste à « aimer ». Dans les deux cas ce verbe est proposé au futur, non pas pour indiquer une action à venir, mais pour signifier qu’il s’agit de l’occupation principale tout au long du chemin qui conduit au Royaume.
Le futur a ici valeur d’un impératif qui vaut de manière définitive. L’objet de cet Amour est double.
Il s’agit d’abord d’aimer « Le Seigneur » et de l’aimer dans la radicalité d’un engagement de tout son être.
Conjointement et dans le même élan d’un unique Amour qui se donne résolument et sans retour, nous sommes invités à « aimer notre prochain comme nous-mêmes ».

Jésus précise que les deux Commandements sont d’égale importance ; pourtant Notre-Seigneur nous invite à respecter une priorité.
Ce qui laisse supposer que pour aimer comme il convient notre prochain, il nous faut d’abord nous enraciner dans l’Amour de Dieu et nous attacher à Lui « de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée ».
Ce n’est que lorsque nous serons ainsi totalement décentré de nous-mêmes vers celui qui est notre Source et notre Fin, que nous pourrons aimer notre prochain « en esprit et vérité » (cf. Jn 4, 23-24), c’est-à-dire dans la chasteté d’un Amour non possessif et dans la liberté du don et du service gratuits.
Le véritable Amour de soi consiste à nous livrer à Dieu qui nous appelle à Lui pour que nous trouvions notre Bonheur dans le partage de sa Vie.
Aimer notre prochain comme nous-mêmes consiste dès lors à nous livrer également à nos proches dans le même mouvement de désappropriation, qui à la fois nous libère de nos égoïsmes, et trace le chemin de la vraie liberté.

Somme toute, la seule loi qui vaille dans l’ordre de l’Amour, est celle du don sans retour. Nous aimer nous-mêmes signifie entrer dans la filiation divine en aimant Le Seigneur Notre Dieu « de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée », et en nous donnant les uns aux autres comme Le Christ Jésus s’est livré pour nous.

« Marie, Mère du Bel Amour, fais-nous naître à la Vie nouvelle de l’Esprit ; aide-nous à entrer dans la logique d’une Foi vivante par la Charité, afin que nous devenions ce que nous sommes : les frères de Jésus et les fils de Dieu Notre Père.
Nous pourrons alors assumer au cœur de ce monde, notre mission d’artisans de Paix et de semeurs de la vraie Joie. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Tu aimeras ton prochain comme toi-même


De ces quelques péricopes, pouvons-nous glaner quelques nourritures pour notre quête personnelle : peut-être entrer dans l’intelligence de la manière de Jésus qui ne cesse de conjoindre les choses, de les mettre ensemble, en recevoir aussi un principe de vérification pour nos propres manières d’agir.

Le contexte. A ce moment de son arrivée à Jérusalem, Jésus ne cesse de répondre aux polémiques suscitées par ses multiples opposants. Il y a ainsi celle sur l’impôt à rendre à César avec la pièce de monnaie et son effigie, celle de la femme aux sept maris au sujet de la résurrection des morts à laquelle Jésus répond en parlant du cœur de la foi juive en rappelant l’affirmation de Dieu : « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ? » et en concluant : « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. ». A chaque fois, Jésus répond avec bonheur et justesse. Il marque des points dans l’échange puisqu’il arrive à fermer la bouche de ses opposants et, par-là, plus profondément, il ouvre aussi chacun d’eux à la vérité. Mais donner un accès personnel à la vérité lui donne tout autant de tisser une réelle entente avec ceux qui s’opposent à lui, comme ici, avec les pharisiens. Jésus, en toute occasion, est  à la recherche d’une vérité pleine pour ses interlocuteurs, celle qui met les personnes, quelles qu’elles soient, en recherche personnelle de la vérité et en ouverture envers lui.

Aucune séduction pourtant. Car Jésus le fait en respectant aussi la vérité des faits. Ce qu’il dit se révèle, dans la durée, consistant, solide, fiable. A partir de ce qu’il dit, nous pouvons élaborer nos propres jugements. Cette simple phrase émise par Jésus : « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » aura ainsi un impact phénoménal sur l’organisation de nos sociétés européennes puis mondiales, distinguer le pouvoir religieux du pouvoir politique pour les relier justement dans l’élaboration d’une société de liberté.

Ainsi, au cœur de ces polémiques, Jésus nous révèle que la vérité plénière réside tout à la fois dans l’exactitude des faits et dans la capacité à mettre ensemble, à rassembler les personnes. Comme un écho du psaume 84 « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice ». Jésus tient tout à la fois le pôle de la vérité des relations et celui de la vérité des faits.

Et c’est bien dans cette même double attitude que Jésus répond aujourd’hui à la question du pharisien : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? ».  Jésus lui répond fermement et clairement : Voilà le grand, le premier commandement,  c’est-à-dire « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit ». Puis, il élargit encore sa réponse Et le second lui est semblable. Le premier donc, mais aussi le second c’est-à-dire « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », Jésus rajoute encore De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes… alors Jésus ne considère pas que la Loi, comme le demandait le pharisien, mais aussi les prophètes, pas que Dieu mais aussi son prochain et soi-même, pas que les principes mais aussi les situations et le devenir de mon histoire, de notre histoire… Dans la réflexion sur notre agir, Jésus ne cesse d’introduire, de réintroduire la complexité du réel, la tension inhérente qui le traverse entre le pôle de détermination (l’exactitude des faits) et le pôle symbolique, celui de l’engagement vers la liberté des personnes. Ainsi, Jésus maintient au cœur de notre réflexion la nécessité de l’ouverture, de l’inquiétude de la liberté qui s’incarne, se risque et, par-là, devient. Aucun automatisme dans sa manière de faire, de voir, de dire...  à la fois, une vision large et une attention à la situation concrète.

Alors à l’aide de cette clé, je puis peut-être considérer mes propres prises de décision : est-ce que je maintiens, dans les réponses auxquelles j’aboutis, une tension dynamique entre mon être présent et ma promesse de vie, entre le contexte relationnel dans lequel je prends corps et les principes à appliquer, est-ce que dans la réponse que j’apporte à mes questions, je respecte cette complexité et accepte de laisser vivre les tensions de ma vie ou bien est-ce que j’écrase les choses, est-ce que je les force ?

Marie nous est un exemple. Marie, elle a répondu ainsi à l’invitation de l’ange : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » réponse de la personne en son être et ses relations : « la servante du Seigneur » ouverture au devenir au fil des situations : « que tout m’advienne », fidélité à ce qui a été échangé au début : « selon ta parole ». Et l’ange alors la quitta. Il ne s’agit plus pour Marie, que de vivre, dans le même mouvement, avec son Dieu ainsi qu’avec  tous les autres êtres humains qui lui sont donnés de rencontrer : Jésus, Joseph, Élisabeth, Zacharie, les bergers, les mages, Syméon, Anne, et beaucoup d’autres, en leur donnant et en recevant d’eux… Qu’il en soit de même pour nous comme nous le redit à sa manière la demande de grâce de la Contemplation pour obtenir l’amour : « Demander ce que je désire. Ce sera, ici, demander une connaissance intérieure de tout le bien reçu, pour que moi, pleinement reconnaissant, je puisse en tout aimer et servir sa divine Majesté. » Nous en sommes, grâce à Jésus, capables, n’en doutons pas. Amen.



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Toi tu me demandes pour quelle raison et de quelle façon ou dans quelle mesure il faut aimer Dieu. Moi je réponds : la raison d’aimer Dieu c’est Dieu ; la façon et la mesure, c’est de l’aimer sans façon ni mesure » (saint Bernard)

   « Rien ne doit passer avant le service de Dieu. Cette “soumission” à Dieu ne détruit pas la créature. La création est paramétrée de telle façon qu’elle invite à cette adoration. Le rythme de notre vie ne vibre correctement que s‘il est imprégné de cette force » (Benoît XVI)

   « (...) L’adoration du Dieu unique libère l’homme du repliement sur soi-même, de l’esclavage du péché et de l’idolâtrie du monde » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.097)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 24 Aoû 2024 - 10:48

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 24 Août 2024
L’Église Célèbre la Fête de Saint Barthélemy (Nathanaël),
Apôtre et Martyr († vers l'an 71).


Saint Arsène de Gomel, Fondateur du
monastère de la Très-Sainte Mère de
Dieu (+ 1550)
Sainte Jeanne-Antide Thouret, Fondatrice
des Sœurs de la Charité de Besançon
(1765-1826)
Sainte Émilie de Vialar, Vierge et Fondatrice
de la Congrégation de Saint-Joseph de
l'Apparition (+ 1856).
Sainte Marie-Michelle du Saint-Sacrement
Fondatrice des Servantes du Saint-
Sacrement et de la Charité (+ 1866)
Bienheureuse Marie de L'incarnation Rosal
Réformatrice des Soeurs de Bethléem
(+ 1886)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Apocalypse 21, 9b-14… Psaume 145(144), 10-11.12-13ab.17-18… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 45-51:


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Commentaire de ce jour.


"Viens et vois"


Autant d’apôtres, autant de manières de répondre à l’appel de Jésus.

André a entendu le Baptiste lui dire : « Voici l’Agneau de Dieu. » Il a suivi Jésus et lui a demandé : « Où demeures-tu ? » Simon a été amené par son frère. Jésus l’a regardé, et lui a dit : « Tu t’appelleras Kèphas ». Philippe a entendu simplement : « Suis-moi ! » ; Jacques et Jean ont lâché leurs filets ; Matthieu s’est levé sans terminer son addition.

Mais tous ceux-là ont vu Jésus ; c’est pourquoi leur réponse a pu être immédiate, décisive. Nathanaël n’entend d’abord que le témoignage des premiers appelés : « Celui dont parlent la Loi et les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus, fils de Joseph, de Nazareth ! » Et Nathanaël ne s’en laisse pas compter. Mieux que les autres il connaît le pays, puisqu’il est du village d’a côté, et ce n’est pas à lui qu’on fera croire une pareille chose ; le Messie sortant de Nazareth, ce village insignifiant de quelques dizaines de feux !

« Viens et vois », lui répond Philippe.

C’est le type même de la parole de témoignage, qui ne contraint pas, mais propose. Philippe reconnu en Jésus le Messie d’Israël, mais il ne force pas la main de Nathanaël ; il ne l’oblige pas, par pression morale, à entrer dans sa propre certitude et dans sa propre joie. Il lui suggère simplement de poser à son tour un acte de liberté, de faire à son tour le pas et la découverte : « Viens et vois ! » De fait, même le plus vibrant des témoignages ne suffira jamais pour susciter la foi. Personne ne peut croire par procuration ; il faut faire soi-même la démarche, se risquer à la rencontre et au dialogue avec l’Envoyé de Dieu. Et de même, quand l’acte de foi a été posé, on ne peut se contenter d’habiter par habitude la foi de la communauté : c’est chaque jour qu’il faut réentendre l’appel à une relation vivante et irremplaçable.

« Viens et vois ! » À partir de cette invitation de Philippe, tout l’épisode va se centrer sur le regard.

Nathanaël va donc voir Jésus ; mais surtout il va prendre conscience que déjà il a été vu : « Quand tu étais sous le figuier, lui dit Jésus, je t’ai vu ! « Jésus a vu, dans le secret, Nathanaël sous le figuier méditant les Écritures.

En un éclair, Nathanaël se découvre précédé par le regard de Jésus. Et parce qu’il se sait reconnu, il reconnaît à son tour Jésus pour ce qu’il est : le Messie envoyé de Dieu et le roi attendu par Israël. Jésus l’a vu espérer, et parce que Jésus, dans son amour, a pris l’initiative, Nathanaël peut croire en le voyant : « Rabbi, c’est toi, le Fils de Dieu ! c’est toi, le roi d’Israël ! »

Mais Jésus lui répond : »tu verras des choses bien plus grandes ! « ... Oui, s’il garde les yeux ouverts en même temps qu’il ouvre son cœur, Nathanaël verra en Jésus mieux encore que cette lucidité qui le surprend, mieux encore qu’un lieutenant de Dieu sur la terre. Il verra se déployer tout le mystère du Fils de Dieu fait homme. Il comprendra qu’avec Jésus la pleine communion avec Dieu est offerte aux croyants, et que le Messie est, à lui seul, toute l’ouverture du cœur de Dieu.

À ce moment, pour la révélation solennelle qu’il veut faire, Jésus, au-delà de Nathanaël, s’adresse à tous ceux qui vont être les témoins de sa vie et de sa Pâque : « En vérité, en vérité je vous le dis : vous verrez, vous verrez le ciel ouvert ! »

La foi leur fera rejoindre, à travers la déchirure du ciel, le Dieu inaccessible. Mieux encore, ils assisteront à un dialogue inimaginable, celui de Dieu, au ciel, avec le Fils de l’Homme sur terre : « Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’Homme ». Le mouvement des anges, messagers de Dieu, tel que Jésus le décrit, traduit pour le regard ce que ce dialogue a de paradoxal pour l’intelligence et le cœur de l’homme. On s’attendrait que les messagers descendent d’auprès de Dieu, puis remontent vers lui ; en réalité ils montent de Jésus vers le Père :

le message part donc de Jésus, le Fils pleinement libre et tout obéissant,

le Fils totalement spontané qui passe tout entier dans sa réponse,

le Fils responsable et totalement autonome dans sa propre soumission ;

et les messagers redescendent d’auprès de Dieu sur Jésus à tout moment de sa mission. Ils sont porteurs d’une parole silencieuse, et pour nous inaudible : le oui de Dieu au monde qu’il aime, l’acquiescement du Père à son Bien-Aimé.

Frères et sœurs, nous qui passons des heures, heureuses ou arides, sous le figuier de la prière et de la Parole, cette même Parole nous appelle à nous lever chaque jour pour chercher du regard le regard du Christ.

Déjà lui nous a vus, et il nous donne d’entrevoir, des yeux de la foi, au-delà de son humanité sainte, son échan­ge d’amour avec le Père, qui est un autre nom de la gloire.

« Viens et vois, Nathanaël ! »



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? »
Philippe répond : « Viens, et vois. »


Philippe n’était pas parmi les deux premiers disciples qui s’étaient mis à la suite de Jésus sur l’indication de Jean-Baptiste.
Ce n’est que le lendemain, alors qu’il avait décidé de partir pour la Galilée, que Jésus rencontre Philippe et lui dit : « Suis-moi ».
Pour Philippe comme pour André, cette première entrevue et les quelques heures passées avec le Maître furent déterminantes.
Tous deux sont convaincus : celui que Jean-Baptiste avait désigné comme « l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 36) est bien le Messie.
Aussi ne peuvent-ils se taire : André court chercher son frère Simon, tandis que Philippe partage sa découverte avec Nathanaël.

La présentation que donne Philippe laisse pressentir que l’enseignement proposé par Jésus à ses premiers disciples, portait déjà sur l’accomplissement des Écritures en sa personne :
« Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l’avons trouvé ».
Suit une désignation tout à fait classique par le nom, la famille et l’origine géographique : « Jésus, fils de Joseph, de Nazareth ».
La remarque quelque peu désabusée de Nathanaël, est tout à fait pertinente : les Écritures ne parlent pas de Nazareth, mais désignent Bethléem comme lieu d’origine du Messie (Mi 5, 1).

De fait, Jésus n’est pas « sorti de » Nazareth, mais du sein du Père, comme tout le 4ème Évangile va tenter de nous le faire découvrir.
Il est bien sûr « sorti » également du sein de la Vierge Marie, et précisément à Bethléem, conformément aux prophéties.
Mais son origine n’est pas d’ici-bas : il n’est pas « fils de Joseph », mais « Fils de Dieu », comme Nathanaël le reconnaîtra un peu plus tard, au cours de son entrevue avec Le Seigneur.

Décontenancé par la réaction sceptique de son ami, Philippe ne peut que se faire l’écho des paroles de Jésus Lui-même : « Viens et tu verras ».
Ce n’est pas au terme d’un raisonnement en bonne et due forme que nous pouvons arriver à la conclusion : « Jésus est Le Messie ».
Il s’agit d’une certitude de Foi, qui ne peut être acquise que par la fréquentation assidue du Christ dont nous sommes devenus les compagnons.

Ce n’est que dans un second temps, à la lumière de L’Esprit, que nous pouvons ensuite constater l’annonce prophétique de sa venue dans les Écritures, et déployer la cohérence rationnelle du projet de Dieu, que Jésus vient accomplir pour nous et parmi nous.

Aussi l’invitation « Viens et tu verras » devrait-elle être aujourd’hui comme hier, au cœur de la première annonce de la Bonne Nouvelle (kérygme), car seules la présence de Jésus, sa Parole vivante, et le rayonnement de son Esprit d’Amour, peuvent triompher de nos résistances et entraîner notre adhésion.

Le mérite de Nathanaël est de ne pas s’obstiner dans son scepticisme, mais de demeurer ouvert à l’imprévu de Dieu, dont l’action au cœur de l’histoire est toujours déconcertante.
Il consent à suivre Philippe, qui s’empresse de le conduire à Jésus.
Il est remarquable que ce n’est pas Nathanaël qui le premier « voit » Jésus - alors que pourtant il doit le chercher avec curiosité - mais c’est Jésus qui « voit Nathanaël venir à lui » ; ce qui suppose - comme l’échange le confirme - que Notre-Seigneur avait posé son regard sur lui depuis bien longtemps :
« Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier » - c’est-à-dire alors que tu scrutais assidûment les Écritures pour y discerner le temps et le lieu de ma venue - je t’ai vu »

- « j’ai vu ton effort, j’ai entendu ta prière, je connais ton désir. Tu es un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir et refuse les compromissions avec le monde, sous prétexte que Le Messie tarde à venir.
Sache que je suis descendu pour accomplir les Écritures, donner à mon peuple la pleine délivrance, et l’introduire dans son repos » (cf. Ex 3, 7-8).
Percevant la portée messianique des propos de Jésus, Nathanaël reconnaît et confesse qu’il est l’Envoyé de Dieu - « Le Fils de Dieu » - et le prophète de la fin des temps annoncé par Moïse (Dt 18, 15), qui devait introduire Israël dans sa patrie définitive et régner sur lui pour toujours - « le Roi d’Israël ».

La disponibilité spirituelle de son interlocuteur permet à Jésus de révéler solennellement - à Nathanaël et à tous les cœurs droits qui tout au long de l’histoire lui prêteront l’oreille de leur cœur : « Lorsque j’aurai été élevé de terre pour vous purifier du péché qui a fermé pour vous les portes du Paradis, “vous verrez les Cieux à nouveau ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’Homme intronisé sur le trône de sa Croix glorieuse.
C’est à l’Heure où Le Père me glorifiera, que vous saurez que JE SUIS” ».

« Seigneur, donne-nous d’avoir faim et soif de Toi ; ne permets pas que notre désir se disperse, mais unifie-nous dans la quête de l’unique nécessaire, sous la conduite de ton Esprit. Nous pourrons alors proclamer ta Gloire et l’éclat de ton Règne, et confesser ta Seigneurie et ta Royauté universelles, Toi Le Fils de Dieu, le Vivant à jamais. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


La vocation de Nathanaël, un "Israélite sans détour"


Dans la série des Apôtres appelés par Jésus au cours de sa vie terrestre, c'est aujourd'hui l'Apôtre Barthélemy qui retient notre attention. Dans les antiques listes des Douze, il est toujours placé avant Matthieu, alors que le nom de celui qui le précède varie et peut être Philippe (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 14) ou bien Thomas (cf. Ac 1, 13). Son nom est clairement un patronyme, car il est formulé avec une référence explicite au nom de son père. En effet, il s'agit probablement d'un nom d'origine araméenne, bar Talmay, qui signifie précisément "fils de Talmay".

Nous ne possédons pas d'informations importantes sur Barthélemy; en effet, son nom revient toujours et seulement au sein des listes des Douze susmentionnées et ne se trouve donc au centre d'aucun récit. Cependant, il est traditionnellement identifié avec Nathanaël:  un nom qui signifie "Dieu a donné". Ce Nathanaël provenait de Cana (cf. Jn 21, 2) et il est donc possible qu'il ait été témoin du grand "signe" accompli par Jésus en ce lieu (cf. Jn 2, 1-11). L'identification des deux personnages est probablement motivée par le fait que ce Nathanaël, dans la scène de vocation rapportée par l'Evangile de Jean, est placé à côté de Philippe, c'est-à-dire à la place qu'occupe Barthélemy dans les listes des Apôtres rapportées par les autres Évangiles. Philippe avait dit à ce Nathanaël qu'il avait trouvé "Celui dont parle la loi de Moïse et les Prophètes [...] c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth" (Jn 1, 45). Comme nous le savons, Nathanaël lui opposa un préjugé plutôt grave:  "De Nazareth! Peut-il sortir de là quelque chose de bon?" (Jn 1, 46a). Cette sorte de contestation est, à sa façon, importante pour nous. En effet, elle nous fait voir que, selon les attentes des juifs, le Messie ne pouvait  pas  provenir  d'un village aussi obscur, comme l'était précisément Nazareth (voir également Jn 7, 42). Cependant, dans le même temps, elle met en évidence la liberté de Dieu, qui surprend nos attentes en se faisant trouver précisément là où nous ne l'attendrions pas. D'autre part, nous savons qu'en réalité, Jésus n'était pas exclusivement "de  Nazareth", mais qu'il était né à Bethléem (cf. Mt 2, 1; Lc 2, 4), et qu'en définitive, il venait du ciel, du Père qui est aux cieux.

L'épisode de Nathanaël nous inspire une autre réflexion:  dans notre relation avec Jésus, nous ne devons pas seulement nous contenter de paroles. Philippe, dans sa réponse, adresse une invitation significative à Nathanaël:  "Viens et tu verras!" (Jn 1, 46b). Notre connaissance de Jésus a surtout besoin d'une expérience vivante:  le témoignage d'autrui est bien sûr important, car généralement, toute notre vie chrétienne commence par une annonce qui parvient jusqu'à nous à travers un ou plusieurs témoins. Mais nous devons ensuite personnellement participer à une relation intime et profonde avec Jésus; de manière analogue, les Samaritains, après avoir entendu le témoignage de leur concitoyenne que Jésus avait rencontrée près du puits de Jacob, voulurent parler directement avec Lui et, après cet entretien, dirent à la femme:  "Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant; nous l'avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde!" (Jn 4, 42).

En revenant à la scène de vocation, l'évangéliste nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël s'approcher, il s'exclame:  "Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir" (Jn 1, 47). Il s'agit d'un éloge qui rappelle le texte d'un Psaume:  "Heureux l'homme... dont l'esprit est sans fraude" (Ps 32, 2), mais qui suscite la curiosité de Nathanaël, qui réplique avec étonnement:  "Comment me connais-tu?" (Jn 1, 48a). La réponse de Jésus  n'est pas immédiatement compréhensible. Il dit:  "Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu" (Jn 1, 48b). Nous ne savons pas ce qu'il s'est passé sous ce figuier. Il est évident qu'il s'agit d'un moment décisif dans la vie de Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du cœur  par ces paroles de Jésus, il se sent compris et comprend:  cet homme sait tout sur moi, Il sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement m'abandonner à cet homme. Et ainsi, il répond par une confession de foi claire et belle, en disant:  "Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu! C'est toi le roi d'Israël!" (Jn 1, 49). Dans cette confession apparaît un premier pas important dans l'itinéraire d'adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en lumière un double aspect complémentaire de l'identité de Jésus:  Il est reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont  il  est le Fils unique, que dans celle avec le peuple d'Israël, dont il est déclaré le roi, une qualification propre au Messie attendu. Nous ne devons jamais perdre de vue ni l'une ni l'autre de ces deux composantes, car si nous ne proclamons que la dimension céleste de Jésus, nous risquons d'en faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne reconnaissons que sa situation concrète dans l'histoire, nous finissons par négliger la dimension divine qui le qualifie précisément.

Nous ne possédons pas d'informations précises sur l'activité apostolique successive de Barthélemy-Nathanaël. Selon une information rapportée par l'historien Eusèbe au IV siècle, un certain Pantenus aurait trouvé jusqu'en Inde les signes d'une présence de Barthélemy (cf. Hist. eccl. V, 10, 3). Dans la  tradition postérieure, à partir du Moyen Age, s'imposa le récit de sa mort par écorchement, qui devint ensuite très populaire. Il suffit de penser à la très célèbre  scène du Jugement dernier dans la Chapelle Sixtine, dans laquelle Michel-Ange peignit saint Barthélemy qui tient sa propre peau dans la main gauche, sur laquelle l'artiste laissa son autoportrait. Ses reliques sont vénérées ici  à  Rome,  dans l'église qui lui est consacrée sur l'Ile Tibérine, où elles furent apportées par l'empereur allemand Otton III en l'an 983. En conclusion, nous pouvons dire que la figure de saint Barthélemy, malgré le manque d'information le concernant, demeure cependant face à nous pour nous dire que l'on peut également vivre l'adhésion à Jésus et en témoigner sans accomplir d'œuvres  sensationnelles. C'est Jésus qui est et reste extraordinaire, Lui à qui chacun de nous est appelé à consacrer sa propre vie et sa propre mort.[…]
Puisse la figure de l’Apôtre Barthélemy vous inviter, dans le quotidien de vos vies, à témoigner du Christ, lui qui vous appelle à lui consacrer toute votre existence !



Benoit XVI, 04 octobre 2006
Publié par Jardinier de Dieu sur 23 Août 2016

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « "Viens et tu verras". A cette invitation, Nathanaël, abandonnant le figuier de la loi, dont l’ombre l’empêchait de recevoir la lumière, s’en alla vers celui qui dessécha les feuilles du figuier, le figuier stérile. Pour cette raison, la Parole a témoigné de Lui, disant qu’il était un vrai israélite » (Saint Grégoire de Nysse)

   « Comment devrions-nous aller au Seigneur ? Comme cela, avec notre vérité de pécheurs ? Avec confiance, aussi avec allégresse, sans maquillage. Nous ne devrions jamais nous maquiller devant Dieu. Nous devons y aller avec la vérité » (François)

   « Les anges sont des créatures spirituelles qui glorifient Dieu sans cesse et qui servent ses desseins salvifiques envers les autres créatures : "Les anges concourent à tout ce qui est bon pour nous" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 350)









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Message par Lumen Dim 25 Aoû 2024 - 13:37

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Eucharistie du Dimanche 25 Août 2024
Vingt et unième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Louis IX de France, Roi de France (1215-1270).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Joseph Calasanz, Fondateur des Écoles Pies (1556-1648).


Saints Patriarches de Constantinople
(VIe siècle)
Bienheureux Michel Carvalho et ses
Compagnons Martyrs au Japon (+ 1624)
Bienheureux Paul-Jean Charles, Prêtre
et martyr à Rochefort (+ 1794)
Bienheureuse Marie du Passage de Jésus
Eucharistie, Fondatrice de l'Institut des
Sœurs franciscaines missionnaires
d'Argentine (+ 1885)
Bienheureux Michal, Zbigniew et
Alessandro, Martyrs au Pérou (+ 1991)


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Textes de la Messe du Jour

Livre de Josué 24, 1-2a.15-17.18b… Psaume 34(33), 2-3.16-17.20-21.22-23… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5, 21-32… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 60-69.:


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Commentaire de ce jour.


« À qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles
de la vie éternelle ! »


La première lecture et le texte de l’Évangile que nous venons d’entendre nous décrivent une situation de crise où il faut poser des choix.
Nous savons que chaque personne se révèle en vérité lors d’une mise à l’épreuve, d’une crise. Avant d’avoir traversé celle-ci, d’une certaine manière, on s’ignore, on ne se connaît pas vraiment.
Jésus connaît bien cette réalité humaine, c’est pourquoi il ne redoute pas l’épreuve pour ceux qui prétendent le suivre.

D’une manière moins évidente, la seconde lecture, extraite de l’Épître de St Paul aux Éphésiens, illustre aussi une situation de crise.
Certes, une lecture féministe superficielle peut nous amener à juger ce texte comme rétrograde, voire scandaleux.
Mais si on est attentif à ce que l’apôtre veut dire au couple Chrétien, on n’y découvre la profondeur de la vocation conjugale.
Si dans sa description du couple Saint Paul semble promouvoir une inégalité entre la femme et l’homme, ce n’est pas pour maintenir la femme sous une domination.

En effet, la fine pointe du texte est de faire découvrir aux couples Chrétiens qu’ils sont l’image du Christ et de l’Église.
Or ce rapport du Christ et de l’Église est inégalitaire, c’est Le Christ qui donne la Vie, le Salut aux hommes qui constituent son Église.
De plus, le contexte culturel dans lequel écrit Paul l’amène à faire un parallèle presque naturellement entre cette inégalité spirituelle et celle de l’homme et de la femme à l’époque antique.

Ce que veut signifier Paul aux Chrétiens qui sont mariés, ce n’est pas que cette inégalité est normale, mais que l’union de l’homme et de la femme est l’image de l’Amour du Christ pour l’humanité.
Ainsi, la crise, que les couples Chrétiens ont à vivre, est de passer de l’amour purement humain à l’amour humain assumé dans une vie de Foi.
Les couples Chrétiens ne réaliseront leur vocation conjugale qu’en devenant l’un pour l’autre image du Christ, c’est-à-dire en aimant son conjoint comme Le Christ nous a aimés.
Et cela n’est possible qu’en abandonnant une manière exclusivement humaine d’aimer pour s’ouvrir à l’Amour qui ait été répandu dans nos cœurs par L’Esprit Saint.

En effet, L’Esprit du Seigneur habite déjà de notre cœur, L’Esprit-Saint est l’Amour du Père et du Fils et nous l’avons reçu à notre Baptême, don renouvelé à la Confirmation.
C’est Lui qui nous donne de savoir aimer en vérité, c’est-à-dire de nous donner sans réserve et d’accueillir l’autre sans condition.
Dans le « je t’aime » entre époux, dans notre désir d’aimer, il y a déjà une présence mystérieuse de Dieu qui fonde notre Amour humain dans son Amour Divin.
L’Esprit-Saint en nos cœurs devient en nous, si on s’ouvre à Lui, comme un éducateur de notre Amour.
Il enracine notre amour dans un Amour toujours plus grand, il nous fait comprendre ce qu’est aimer et comment aimer.
L’Esprit du Seigneur présent en nous peut transformer notre amour, qui est limité, dans l’Amour immense de Dieu.

C’est pourquoi l’Église croit à la possibilité de l’amour conjugal unique, fidèle, et fécond à l’image même de Dieu.
Car L’Esprit-Saint uni à notre esprit peut nous permettre d’aller infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir de l’Amour.
Peu à peu, notre amour humain est conduit et transformé pour participer à l’Amour même du Christ pour l’humanité, et par cette plénitude de l’Amour du Christ, nous devenons participants de l’Amour de Dieu.

Nous découvrons alors qu’un mystère nous habite, qu’il y a en chacun de nous quelque chose de plus grand que nous.
Quand les époux échangent entre eux, quand ils se pardonnent, même quand ils se donnent l’un à l’autre charnellement, leur amour n’est plus simplement le leur, il est l’œuvre de Dieu et participation à l’Amour de Dieu.
Car en Jésus-Christ, Dieu nous a adressé une Parole, il nous a pardonné, il s’est donné à nous comme l’Époux de l’humanité.
Il y a une véritable similitude entre la vie de Jésus, telle que nous la livrent les Évangiles, et l’amour conjugal.
Jésus nous apprend à dialoguer, à pardonner, à donner sa vie et à porter du fruit. C’est pourquoi le couple est Sacrement du Christ et de l’Église, car, dans sa perfection, l’amour conjugal met en lumière l’Amour du Christ pour tout homme, et non pas par des discours, mais dans la vie quotidienne.

Pour durer, sans simplement se supporter, en s’aimant véritablement, le couple Chrétien apprend à entrer dans ce chemin de l’Amour oblatif.
Si ce passage ne se fait pas, les époux pourront se dire, comme Le Christ dans l’Évangile, « toi aussi tu veux me quitter ? ».
Il est important, il est vital que la crise se déclare, que le malentendu ne couvre pas sous la cendre, mais éclate au grand jour.
Les époux, comme Le Christ dans l’Évangile, pourront poser la question essentielle : « de quel amour m’aimes-tu ? »
Ainsi chacun est amené à reconnaître en son propre fond ce qu’il a reçu de Dieu, ou ce qu’il ne veut pas recevoir.

Prise de conscience, douloureuse parfois, mais qui ne peut être éludée. Dans la vie conjugale, comme dans la Vie chrétienne, Jésus ne cherche à retenir personne, il ne force aucune liberté. Au contraire, ses plus proches disciples, il les délie de tout ce qui aurait pu, à leur insu, les river à sa personne.
Devant l’absurdité de sa chair à manger, c’est-à-dire l’absurdité du point de vue humain de l’amour qui nous amène à nous donner entièrement, Jésus pose la question de la fidélité pour que les disciples s’engagent en toute liberté sur ce chemin du don de soi.

Pour rentrer sur ce chemin, nous devons découvrir la vérité de la réponse de Saint Pierre à Jésus : « Seigneur, vers qui pouvons-nous aller ? Tu as les paroles de la Vie éternelle. »
Pour entrer et durer sur le chemin de l’Amour offert et reçu, nous devons découvrir que ce chemin est pour nous le vrai chemin de la Vie en plénitude.
Qu’en fin de compte, ce qui nous paraît difficile est pour nous le chemin de l’apprentissage de l’Amour véritable.
Si nous refusions d’entrer, finalement nous serions les plus grands perdants en ne découvrant pas la grandeur et la profondeur de l’Amour véritable.

Mais comment pouvons-nous savoir que nous pouvons participer à cet Amour du Christ ? Nous en sommes tous trop loin pour y accéder de nous-mêmes.
Jésus nous le dit dans les Évangiles : C’est Moi qui vous ai choisis et établis dans cet Amour de Dieu.
Ce n’est donc pas nous qui avons choisi de participer à l’Amour de Dieu, mais nous découvrons ce cadeau de Dieu en nous, c’est-à-dire cette capacité en nous d’aimer et d’être aimé.
Capacité qui nous rend plus heureux quand nous la mettons en œuvre. Et c’est pour cela que l’Amour peut-être un Commandement.
Car Le Christ nous demande de mettre en œuvre ce qu’il nous a déjà donné de pouvoir faire et ce qui nous rend heureux.

Si Dieu nous commandait d’aimer sans nous en donner la capacité, ce serait un Dieu sadique. De même si cela nous rendait malheureux.
Or Notre Dieu n’est pas un Dieu sadique ! Mais parce que j’en ai la capacité, même si c’est difficile, et parce que c’est bon pour moi, Le Seigneur nous donne le Commandement de l’Amour qui est la voie de notre réussite humaine.
Nous aimons et cela nous réussit, nous sommes plus heureux en aimant, nous portons du fruit et un fruit qui demeure toujours.
Ainsi, les crises mettent en lumière non l’impossibilité de l’Amour, mais l’origine Divine de l’Amour.
Quand aimer devient difficile, il nous faut nous tourner vers Jésus, « À qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la Vie éternelle ! »



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »


Nous continuons notre lecture du chapitre six de Saint Jean. Dans le passage qui est proposé ce Dimanche à notre méditation, nous voyons les disciples scandalisés par la tournure que prennent les paroles de Jésus : « ‘Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle.’ »
Saint Jean ajoute : « Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu s’écrièrent : ‘Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter !’ ».
Jésus va alors mettre ceux qui le suivaient jusque-là devant un choix radical : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
C’est alors que Pierre, au nom des autres disciples, se décide pour Le Christ : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la Vie éternelle. »

Cette crise entre Jésus et ses disciples, les Évangiles synoptiques la situent au cœur de la confession de Pierre à Césarée où Jésus interroge : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » (Cf. Mc 8, 27-33 ; Mt 16, 13-22 ; Lc 9, 18-22).
Cela nous aide à comprendre que l’enjeu du passage de Saint Jean que nous lisons ce Dimanche n’est pas tant ce que dit Jésus mais ce qu’il est pour ses disciples, pour chacun de nous…
Car ce qui a choqué la plupart des disciples ce n’est pas que Jésus prétende donner sa chair à manger - au sens propre du terme –. On ne peut les soupçonner d’une interprétation littérale aussi grossièrement matérielle.
Ce qui les a heurtés c’est qu’il prétende être d’origine Divine et se présente comme le Don ultime et définitif de Dieu.

Jésus a d’ailleurs bien compris que c’est ici que le bât blesse. Voilà pourquoi il insiste sur sa Divinité en se révélant comme Celui qui vient accomplir la prophétie du Fils de l’Homme du prophète Daniel (Cf. Dn 3, 14) : « Cela vous heurte ? Et quand vous verrez Le Fils de l'Homme monter là où il était auparavant ?...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et elles sont Vie » (versets 61-63).
Jésus pointe bien le lieu de vérité de notre Foi dans notre manière de nous situer par rapport au mystère de sa personne.

Comme les disciples, nous sommes, nous aussi, invités à nous positionner. Jésus est-il pour nous Le Fils de Dieu ou bien un prédicateur comme tant d’autres ?
Est-ce que nous le considérons comme étant le seul capable de répondre à notre soif de bonheur parce que nous reconnaissons en Lui la Parole Divine de Vie éternelle ?
Au fond, être Chrétien, n’est-ce pas se remettre chaque jour face à ces questions pour confesser à la suite de Saint Pierre : « A qui irions-nous Seigneur, tu as les paroles de la Vie éternelle ! »
L’Évangile nous montre qu’une telle réponse ne peut résulter que d’un pur acte de Foi. En effet, suivre Jésus est bien plus que le fruit d’une sympathie humaine : sur le chemin à sa suite, arrive pour tous un moment où l’humain ne suffit plus et où il est nécessaire de choisir de rester fidèle uniquement par Foi.

Le passage de Saint Jean nous renvoie alors à la première lecture et à la scène du renouvellement de l’Alliance avec Dieu au terme de l’entrée en Terre promise, juste avant que Josué ne meure après avoir accompli sa mission.
Le texte semble nous dire que ce qui compte le plus ce n’est pas d’avoir une terre où habiter mais de décider quel Dieu suivre et servir.

Pourquoi ? Parce que notre véritable patrie c’est Le Seigneur ! Il s’agit de nous décider pour Lui. Entendons résonner pour nous ces paroles de Josué : « S’il ne vous plaît pas de servir Le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir ; les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays.
Moi et les miens, nous voulons servir Le Seigneur » (Cf. 1ère lecture).
Comme le peuple d’Israël, ce jour-là à Sichem, puissions-nous répondre de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force : « Nous aussi, nous voulons servir Le Seigneur, car c’est Lui Notre Dieu ».

Mais comment ne pas être pris de vertige devant un tel choix ! Comment ne pas douter de notre capacité à tenir un tel engagement ! Comment ne pas remettre sans cesse à demain une telle décision !
C’est ici qu’il faut détourner notre regard de nous-mêmes pour le tourner vers Le Seigneur. De même qu’il nous aimé le premier, il s’est engagé le premier en notre faveur et c’est dans son propre engagement à notre égard que nous trouverons la force de tenir le nôtre.
A l’assemblée de Sichem (Cf. 1ère lecture), Dieu vient de donner la Terre Promise. Elle est là, devant les yeux du peuple hébreu.
Ainsi, Dieu demande de se donner à Lui après avoir donné ce qu’il avait promis. Il invite à demeurer fidèle après avoir manifesté combien Lui s’est montré fidèle : « C'est Le Seigneur Notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d'Égypte, cette maison d'esclavage ; c'est Lui qui, sous nos yeux, a opéré tous ces grands prodiges et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés » (Cf. 1ère lecture).

Mais il y a encore bien plus. Notre Dieu nous dit que même s’il nous arrivait de nous montrer infidèle, lui resterait fidèle car il ne pourrait se renier Lui-même (Cf. 2 Tm 2, 13). Dès lors comment aurions-nous peur ?
A cela, ajoutons qu’en contemplant Notre Seigneur, en écoutant résonner au plus profond de nous ses paroles, nous éprouvons à quel point il serait impensable de se refuser à l’Alliance d’Amour qu’il nous propose.
Cela, c’est L’Esprit-Saint qui nous le fait pressentir, car là où est L’Esprit de Dieu, là est l’Amour et là est la vraie Liberté (2 Co 3, 17).
Et seul l’Amour, répandu en nos cœurs par L’Esprit (Rm 5, 5) nous rend libres de choisir de rester auprès de Notre Seigneur.

« Au terme de cet été, Seigneur tu nous demandes à chacun : ‘Veux-tu continuer à me suivre tout au long de cette année qui commence ?
Pour croire que ta vie ne dépend pas de tes seules forces mais de la grâce de mon Esprit-Saint que je répands en toi…
Pour continuer à chercher la communion avec Moi dans l’écoute de ma Parole et dans le Sacrement de l’Eucharistie….
Pour vivre au quotidien tes relations dans ta famille, à ton travail, à l’imitation de celle que j’entretiens avec chacun des membres de mon Église’ (Cf. 2ème lecture).
Puissions-nous avec Saint Pierre te redire : ‘ Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Toi seul as les paroles de la Vie éternelle !’ »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les
paroles de la vie éternelle »


Dans l’Évangile d’aujourd’hui, le Seigneur termine son discours sur le Pain de vie. Il voulait préparer ses disciples à accueillir le don ineffable de sa présence réelle dans le sacrement de l’Eucharistie. Il annonce qu’il offrira son Corps et son Sang – c’est-à-dire toute sa personne et toute sa vie – comme nourriture spirituelle pour nos âmes. Il veut déjà nous faire participer à la vie éternelle. « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la vie éternelle. » (Jn 6, 54) À l’écouter nous prenons conscience que le Seigneur a voulu y mettre tout son amour pour nous ! Quelle merveille !


Et pourtant, ce don que le Christ veut faire de lui-même est reçu avec rejet et mépris par un bon nombre de ses disciples : « À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. » C’est le seul des sept sacrements qu’il va instituer qui reçoit une telle opposition. Et pour nous faire comprendre qu’il ne s’agissait pas simplement d’une incompréhension ou d’un langage symbolique, le Seigneur est prêt à les laisser tous partir ! « Voulez-vous partir, vous aussi ? »

Encore aujourd’hui, l’Eucharistie fait l’objet de rejet et de mépris de la part de ceux qui ont le malheur de commettre des profanations dans nos églises. Mais il y aussi l’abandon de nos assemblées dominicales, faute de temps, faute de désir d’y assister. N’est-ce pas aussi une manière de cesser d’accompagner le Seigneur ? Quelle tristesse dans le Cœur de Jésus ! Mais aussi quelle joie pour lui lorsque nous répondons à son appel et que nous le recevons dans la sainte communion.


Que Dieu se fasse si proche de nous, qu’il se mette à notre portée peut nous étonner au point d’en douter. Mais Jésus nous rappelle que c’est l’œuvre de sa toute-puissance. Si Dieu est tout-puissant qu’est-ce qui pourrait l’empêcher de faire que le pain et le vin deviennent son Corps et son Sang, toute sa personne et sa vie présentes pour nous ? « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant ! »

Le fait que nous croyions en cette présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie tient seulement à la foi et à la confiance que nous accordons à sa Parole. Si nous ne mettons pas notre foi en cette Parole, qu’en serait-il des autres paroles que le Seigneur nous a adressées dans son Évangile ? Jésus identifie lui-même le problème de ses auditeurs. C’est un manque de foi : « Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Pour trancher avec ce manque de foi, nous avons cette magnifique profession de foi de Pierre que nous pouvons reprendre dans notre prière aujourd’hui : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

Seigneur Jésus, je te rends grâce pour ce magnifique don de ta présence dans l’Eucharistie. Quelle joie de pouvoir te recevoir au moment de la communion ! Tu m’offres ton Corps et ton Sang, c’est-à-dire toute ta personne et toute ta vie, comme nourriture spirituelle pour mon âme. Communier, c’est déjà entrer dans la vie éternelle avec toi puisque la vie éternelle, c’est être avec toi.
Je veux renouveler aujourd’hui ma foi en ce grand mystère de l’Eucharistie en reprenant les paroles de saint Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »



Père Richard Tardiff, LC
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Parce qu’en nous donnant, comme Dieu nous a donné son Fils, qui est sa propre Parole, qui n’en a pas d’autre, Il nous l’a dit tout ensemble et à la fois dans cette seule Parole, et Il n’a plus rien à dire » (Saint Jean de la Croix)

   « "Seigneur, vers qui irions-nous ?". Nous aussi nous pouvons et voulons répéter en ce moment la réponse de Pierre, certainement conscients de notre fragilité humaine » (Benoît XVI)

   « […] Jésus nous donne non seulement les paroles de notre prière filiale, il nous donne en même temps l’Esprit par qui elles deviennent en nous "esprit et vie" (Jn 6,63). Plus encore : la preuve et la possibilité de notre prière filiale c’est que le Père "a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : "Abba, Père !" (Ga 4,6) […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.766)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 26 Aoû 2024 - 15:00

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 26 Août 2024
Lundi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire en France (facultative) de la Fête de
Saint Césaire d'Arles, Évêque d'Arles, Père de l'Église (+ 542).


Saint Melchisédech, Roi de Salem et Prêtre
du Dieu Très Haut, Ancien Testament.
Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges,
Fondatrice des Filles de la Croix-Saint-André
(+ 1838).
Sainte Marie de Jésus Crucifié, Carmélite
Déchaussée (1846-1878).
Sainte Thérèse de Jésus Jornet, Fondatrice
de la Congrégation des Petites Soeurs des
Vieillards abandonnés (+ 1897)
Vénérable Joaquin Masmitjà y Puig, Prêtre
espagnol fondateur des Missionnaires du
Cœur de Marie (+ 1886)
Vénérable Teresa Fardella de Blasi, Fondatrice
de l'Institut des soeurs pauvres (+ 1957)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1, 1-5.11b-12... Psaume 96(95), 1-2a.2b-3.4-5... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23, 13-22.:


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Commentaire de ce jour.


"Malheur à vous !"


Ces trois mises en garde de Jésus rendent un son inhabituel. C'est que l'enjeu est grave et que Jésus, dans ces controverses de Matthieu 23, est confronté à des hommes qui se posent en guides de leurs frères sur la route du salut.

Le premier avertissement vise l'hypocrisie des scribes et des Pharisiens, c'est-à-dire des intellectuels et de ceux qui agissent sur l'opinion de la classe moyenne. Une hypocrisie qui se double d'un abus de pouvoir ; en effet, tout en tournant le dos, pour eux-mêmes, à l'aventure de la foi, il la rendent impossible pour les autres qui, loyalement, cherchent Dieu. Ils s'interposent de toute leur masse entre Dieu et les hommes ; il barrent la porte du Royaume ou la route de la conversion communautaire. Ils n'en finissent de se donner à Dieu, mais ne cessent de donner des leçons aux hommes, et si on les laissait faire, leur échec deviendrait l'échec de tous, le naufrage de leur foi engloutirait la foi des autres.

Après le drame et parfois le mensonge de ceux qui ont stérilisé toute leur espérance, voici maintenant une autre hypocrisie, une autre comédie que dénonce Jésus : le zèle mal orienté, l'apostolat au seul bénéfice de l'apôtre :"Vous parcourez mers et continents pour gagner un seul prosélyte, et quand il l'est devenu, vous le rendez digne de la géhenne, deux fois plus que vous !"

Un homme se convertit, il est gagné !... Mais gagné pour qui ? Pour le Christ sauveur, libérateur, pacificateur ? ou pour le propagandiste qui l'a pris en main, et qui va exercer sur lui sa volonté de puissance ? L'homme s'est converti au Christ, mais que lui propose-t-on comme modèle ? Le Christ, vraiment le Christ, l'Homme-Dieu, Sauveur de tous les hommes, ou bien le Christ déjà récupéré par une idéologie, déjà minimisé par le doute ou l'ironie ? L'homme s'est mis en route vers le Christ, mais qui sera son héros, le Christ, Jésus de Nazareth, où le témoin du Christ qui se taille lui-même son salaire, et qui prend dans la vie ou dans le cœur du converti ou de son compagnon une place qui n'appartient qu'à Jésus ?

Pour sa troisième mise en garde, Jésus se fait nettement plus sévère : "Guides aveugles … insensés et aveugles"... Et sa pensée est pour nous un peu plus difficile à saisir, parce que Jésus dénonce des serments qui ne sont plus guère en usage dans notre monde. De son temps on jurait volontiers par le sanctuaire, par l'autel, par le ciel, etc.... Toutes choses qui, de près ou de loin, avaient trait à Dieu et à son culte. On jurait ainsi pour donner du poids à une affirmation, mais aussi et surtout pour donner force juridique à un témoignage et donc pour emporter la décision du juge en matière importante.

Regardons bien ce que critique Jésus : dans d'autres contextes, il dénonce l'abus des serments ; ici il reproche aux Pharisiens de fausser la hiérarchie des valeurs, d'inverser les véritables priorités, de faire plus de cas des dorures que du sanctuaire, des offrandes que de l'autel, mais surtout de prendre pour critères des choses matérielles, des détails secondaires, alors que la référence ultime devrait être Dieu qui habite les choses, qui les valorise, ou qui les agrée.

Voilà bien des dangers qui nous guettent, personnellement et communautairement : tourner le dos aux véritables priorités spirituelles, s'enliser dans les choses en négligeant Celui qui leur donne du prix, "ne jurer" que par son propre senti sans plus se référer à l'œuvre commune, à la gloire de Dieu et au salut du monde.

Que Jésus nous garde de toutes ces dérives de l'intelligence et du cœur, par la force et la douceur de son Esprit ; et qu'il nous retrouve chaque matin les mains ouvertes, à l'écoute de ses Béatitudes.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Malheureux êtes-vous, guides aveugles »


Que de « malheureux être-vous » ! Ce sont, à proprement parler, des « malédictions » dont la portée est eschatologique : elles abandonnent à la sanction du Juge ceux qui furent les adversaires acharnés de Jésus. Nous l’avons entendu la semaine dernière, s’ils sont dénoncés comme « hypocrites », ce n’est pas parce qu’ils seraient des (dis)simulateurs, mais parce qu’il y a un hiatus inadmissible entre leur enseignement et leur pratique. En invitant ses auditeurs à faire tout ce que les scribes enseignent, il montre combien ils sont loin de ce qu’ils enseignent, combien ils méconnaissent leur propre enseignement puisqu’ils ne sont pas capables d’en vivre. Il y a une contradiction évidente entre ce qu’ils aspirent à être et ce qu’ils font, contre laquelle Jésus nous met vivement en garde.

Ainsi les scribes n’entrent-ils pas dans le Royaume et en excluent-ils leurs disciples. Et Jésus de détailler leur mode de fonctionnement erroné. Le fond du problème est lié à un retournement des valeurs de la Loi : ses articles ne sont plus perçus comme étant au service de la vie et de la croissance. Le souci que les scribes et les pharisiens manifestaient dans l’application de la Loi, leur zèle à faire des disciples n’est pas en question ; ce qui est dévoyé est l’absence de justice, de miséricorde et de fidélité dans leur comportement. Ce sont en effet les fondements de l’amour du prochain que Jésus enseigne. À quoi bon le pardon, s’il est enfermé dans des pratiques qui empêchent la relation avec le prochain ? À quoi bon convertir des âmes, si au lieu de leur faire découvrir la liberté des fils de Dieu, on les rend esclaves de pratiques vidées de leur lien avec la vie ? D’une manière générale : qui peut prétendre mériter le salut par son respect de prescriptions légales, en dehors de l’accueil du don de Dieu ?

Gardons-nous de juger les scribes et les pharisiens avec l’excès que Jésus dénonce chez eux et accueillons pour notre compte ce que Jésus dénonce. L’essentiel est dans l’orientation du cœur vers le Dieu vivant. Accueillir le don de Dieu, mais sans l’accaparer d’une manière qui nous détourne de Dieu ; voir dans les rites la réalité spirituelle qu’ils désignent ; entendre dans les prescriptions religieuses un appel à se convertir : telles sont les réorientations auxquelles nous sommes conviés. Voilà ce que Jésus enseigne en invitant à passer de l’or à celui que cet or veut glorifier ; de l’autel à celui à qui les offrandes sont offertes ; du temple à celui qui l’habite. En résumé : les pratiques religieuses sont inutiles si elles ne soutiennent une authentique vie de foi.

Seigneur, garde-nous de voir notre foi comme un guide formel pour notre vie, comme une assurance confortable qui nous protège des questions existentielles. Garde-nous de l’« hypocrisie » qui consiste à prétendre agir pour toi alors qu’on agit pour soi-même. Donne-nous de toujours garder les yeux fixés sur toi, ainsi nous serons fidèle à ton alliance et nous n’égarerons personne. Fais tomber les masques de notre prétendue justice et fais vivre, toujours, de ta miséricorde. Seigneur, convertis-nous et apprends-nous à aimer !



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Vivre vraiment


« Malheureux » le scribe, le pharisien parce qu’il rate sa cible, qu’il n’arrive pas à accéder à ce qu’il dit chercher, qu’il rate l’éducation de celui qu’il veut former au mieux comme s’il n’avait pas de chance mais à vrai dire il n’y a pas que cela… il y a dans les manières de faire, d’être des scribes et des pharisiens quelque chose qui conduit à la mort, parce que la respiration de la vie en eux n’est pas respectée.

Ces manières mortifères consistent à poser des conditions restrictives à partir de soi-même, de son jugement : fermer les entrées en s’arrogeant le droit des clefs, ou encore ne retenir qu’une seule personne en le sélectionnant et en lui imposant un itinéraire, comme avec le converti, ou encore décider sur des conséquences de la situation à considérer mais pas sur les bases de la situation elle-même et notamment des personnes concernées dans la situation…

Cette manière restrictive nous l’avons tous en nous, avec la tendance à retenir exclusivement une manière de faire qui marche et qui me conduit à exclure d’autres manières pour les autres ou pour moi et je tourne en rond, sans parfois m’en rendre compte, à retenir certains critères pour poser des choix sans considérer les situations concrètement à partir de leurs caractéristiques globales. Quelle est la part tapie en moi de peur, d’orgueil, d’enfermement dans mes certitudes apparentes : mystère…

Ne nous enfermons pas dans des manières de voir qui se rigidifient, qui excluent, qui veulent avoir le résultat avant d’entreprendre…

La vie, la vie selon Dieu, quant à elle, elle demande de s’ouvrir, avec une dynamique offerte à tous… elle encourage à faire un petit pas et puis de voir à partir de là… son maître mot c’est « tâtonnement ». La vie en plénitude, elle, elle reste ouverte à la part de mystère en chaque être, en chaque situation. L’élitisme n’est pas non plus la manière de faire du Christ, il appelle largement et il aide celui qui veut entrer, qui demande quel qu’il soit… il n’évite aucune rencontre, découverte, aventure…

Alors en ce jour où nous faisons mémoire de Saint Augustin pourquoi ne pas prendre appui sur sa philosophie pour conduire notre vie et pour prendre nos décisions « Aime et fais ce que tu veux », ou mieux encore en prenant appui sur une autre traduction du « dilige et quo vis fac » latin c’est-à-dire « considère et fais ce que tu veux ». Oui, prenons le temps de considérer la situation pleinement, de nous laisser travailler par elle, de nous ouvrir au Seigneur et à son projet sur l’humanité puis posons simplement la décision qui naît en notre cœur.



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Nous sommes tous un dans le Seigneur", riches et pauvres, esclaves et personnes libres, personnes saines et malades ; et la tête dont tout dérive est unique : Jésus-Christ. Et, comme le font les membres d'un seul corps, que chacun s'occupe de chacun, et tous de tous » (Saint Grégoire de Nazianze).

   « Dieu — comme un don — nous a révélé son Saint Nom : nous devons le conserver en mémoire, dans un silence d'aimante adoration. Pourtant, aucun mot n'a été aussi galvaudé que le mot "Dieu" » (Benoît XVI)

   « La superstition est la déviation du sentiment religieux et des pratiques qu’il impose. Elle peut affecter aussi le culte que nous rendons au vrai Dieu, par exemple, lorsqu’on attribue une importance en quelque sorte magique à certaines pratiques, par ailleurs légitimes ou nécessaires (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.111)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 27 Aoû 2024 - 14:41

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 27 Août 2024
Mardi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Sainte Monique, Mère de Saint Augustin et Patronne
des mères Chrétiennes (332-387) et Célèbre sa Fête
en Afrique du Nord (Lectures propres).


Saint Marcellin, Martyr avec son épouse,
son fils et leurs compagnons (+ v. 303)
Bienheureux Gabriel-Maria, Franciscain,
cofondateur de l'Annonciade (+ v. 1532)
Bienheureux François de Sainte-Marie et ses
14 Compagnons Martyrs à Nagasaki (+ 1620)
Bienheureux Jean-Baptiste de Souzy & Udalric
(J.-B. Guillaume), Martyrs de l'île Madame (+ 1794)
Bienheureuse Maria-Pilar Izquiardo Albero
Fondatrice de l'OEuvre missionnaire de Jésus
et Marie (+ 1945)
Vénérable Severino Fabriani, Prêtre italien,
Fondateur de la Congrégation des Filles de la
Providence pour sourds-muets (+ 1857)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2, 1-3a.14-17... Psaume 96(95), 10.11-12a.12b-13ab.13bcd... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23, 23-26.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 31 Pelita-Hati-1-Juni-2024


Commentaire de ce jour.


Le dehors et le dedans


Le contraste entre le dehors et le dedans, le divorce entre l’apparence et la réalité, Jésus n’aurait pas de mal à les déceler dans notre vie comme autrefois dans celle des Pharisiens ; et il nous arrive parfois d’éprouver l’impression désolante d’une inauthenticité qui colle à notre vie, personnelle ou communautaire. Nous connaissons donc bien les souffrances d’un cœur partagé : elles risqueraient même, à certains jours de nous paralyser. Tant de grâces reçues du Seigneur, tant de lumières qui ont guidé notre route vers lui, tant d’années déjà vécues à son service, et au bout du compte une perception plus vive que jamais de notre misère et de notre impuissance !

Le Seigneur n’a même pas besoin de nous dire, comme aux scribes et aux pharisiens : « Malheureux êtes-vous ! » ; c’est nous qui arrivons à lui, pas fiers du tout, pour lui redire, comme le Psalmiste : « Je suis trop malheureux ! »

Je voulais une vie toute consacrée à ton règne, et me voilà encombré de restes inutiles, ceux de mes projets trop humains. Je me voulais léger sur la route, sans sac ni bâton, et me voilà retenu par tant de liens !

Tu voulais, Seigneur, faire de notre maison fraternelle une maison de prière, et la voilà, à certaines heures, bruyante et affairée. Nous décorons des basiliques, nous fêtons nos prophètes, nous célébrons leur centenaire, et en même temps il nous arrive, dans le quotidien, de tourner le dos à l’aventure spirituelle.

Mais vient un jour, et c’est un jour de grâce, ou nous comprenons qu’il ne servirait à rien de sauver les apparences et de recrépir les façades, car il est impossible de faire illusion à Dieu. Devant lui nous sommes à découvert, pris dans une lumière de bonheur qui ne laisse aucune ombre. Devant lui rien ne servirait de vouloir embellir ou protéger l’image de nous-mêmes, car il ne se réfère qu’à une seule Image, celle de son Fils bien-aimé, et c’est cette Icône-là que patiemment il reproduit dans notre cœur. Devant lui nos choix prennent leur valeur éternelle ; nos possessions, nos désirs et nos oeuvres pèsent leur vrai poids, celui de l’amour.

Dieu nous est plus intime que l’intime de nous-mêmes, comme disait Augustin ; son regard voit dans le secret et son Esprit scrute nos profondeurs. Dès lors ce qui nous rendra authentiques, c’est de nous vouloir transparents à ce regard de Dieu, pour qui il n’y a ni dedans ni dehors. Ce qui écartera, de notre vie personnelle comme de no­tre témoignage communautaire, toutes les distorsions entre l’être et le paraître, c’est de redire comme Augustin dans la confiance et l’humilité : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur », chacune et toutes ensemble. Ce qui effacera de notre cœur les déformations de l’image de Dieu, c’est de regarder longuement le Fils unique recevant du Père toute sa vie et toute sa mission.

Quand nous entendons le Christ appeler si vigoureusement ses contemporains à la vérité intérieure, loin d’écarter son message comme sévère et pour nous hors de saison, nous pouvons y lire sa volonté de réussir l’homme et de lui conférer toute sa dignité. Un désir monte alors en nous, frais comme notre enfance, celui d’être vrais jusqu’au bout dans notre amour, dans notre prière, dans notre service ; et la prière qui nous vient au cœur est la demande du psalmiste à son Dieu : « Unifie mon cœur pour qu’il révère ton Nom ! » Unifie en moi l’homme qui veut paraître et « l’homme caché du cœur ».

Nous jetons alors tout notre espoir d’authenticité en Celui que Marie elle-même appelait « mon Sauveur ». Nous cessons de regarder avec tristesse nos calculs et nos compromis pour prêter l’oreille aux promesses de Dieu. Le malheur aussitôt se change en Béatitude, et nous entendons Jésus nous redire, comme aux foules du Lac : « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice ».

Bienheureux ceux qui mettent leur joie à s’ajuster au vouloir du Père.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi :
la Justice, la Miséricorde et la Fidélité.


Dans notre passage d’Évangile, ce n’est pas l’observance de la loi que Jésus remet en cause chez les pharisiens auxquels il s’adresse.
C’est le fait d’oublier que l’application des prescriptions juridiques et rituelles de loi n’est pas une fin en soi mais un moyen pour rencontrer Dieu et entrer dans la dynamique de son Amour et de sa Vie.

« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la Justice, la Miséricorde et la Fidélité.
Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. »

Cette apostrophe de Jésus met en évidence le contraste chez les scribes et les pharisiens entre leur mise en pratique scrupuleuse de la loi jusque dans les moindres détails et leur négligence à établir des relations fructueuses avec leurs semblables.
Leur souci de l’observance du détail se manifeste pleinement dans leur paiement de la dîme pour des récoltes minuscules telles que celles de la menthe, du fenouil, ou du cumin.
Mais ils sont négligents sur les points les plus graves de la loi : la Justice, la Miséricorde, la Foi.

Jésus ne s’arrête pas à ce qui a peu ou beaucoup de poids au regard de la loi. Il formule à l’adresse de ces interlocuteurs une deuxième comparaison : « Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau ! »
Par ces propos, Jésus réaffirme le rôle de la loi.
En disant les choses positives à faire, la loi sert de filtre et par là-même dit ce qu’il ne faut pas faire.
Par contre, lorsque les enjeux sont plus importants, la loi ne dit pas ce qu’il faut faire mais ce qu’il ne faut pas faire (Cf. Le Décalogue).
Elle libère ainsi devant l’homme un espace qu’il est appelé à remplir par la Charité (concrètement par la Justice, la Miséricorde et la Foi).

Mais chez les scribes et les pharisiens à qui s’adresse Jésus, ce qui devrait dégager l’espace pour aimer, à savoir l’observance de la loi, est devenu un trop plein d’autosatisfaction nourri de pratiques rituelles étalées au regard des autres.
Ce « trop plein » dans leur cœur n’est rien d’autre que ce chameau dont parle Jésus, qu’ils gobent sans s’en rendre compte, étouffant en eux le dynamisme de la Vie et du Don.

Ces hommes sont véritablement aveugles sur ce qu’ils nourrissent intérieurement. L’attention excessive qu’ils accordent à la purification des coupes, qui est le reflet de la priorité qu’ils donnent à l’extérieur sur l’intérieur, en témoigne encore.
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! »

La cupidité c’est l’emprise exercée sur un objet, l’intempérance c’est l’avidité à jouir d’un objet dont je dispose jusqu’à m’identifier à lui.
Là encore, Jésus dénonce chez ses interlocuteurs une pratique de la loi qui ne fait que les centrer sur eux-mêmes et en aucune manière ne les tourne vers Dieu, ne les convertit.
Et pourtant n’est-ce pas ce à quoi devrait conduire l’observance de la loi !

« Seigneur, apprends-nous à vivre de l’intérieur ce que nos lèvres proclament et ce que nos gestes manifestent. Purifie l’intérieur de notre coupe pour que progressivement son extérieur se purifie à son tour.
Convertis-nous, Seigneur. Que nous puissions t’aimer ainsi que nos frères en humanité toujours plus librement ! »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Garder le regard posé sur l’essentiel


Le Christ Jésus se trouve en opposition avec des scribes, des pharisiens. Il a des propos durs envers eux. Il les traite ainsi de « malheureux, hypocrites, aveugle… ». Mais il ne cesse pas de leur proposer aussi un chemin de vie. En cela, Jésus est dans l’attitude de l’accompagnateur qui, tout à la fois, conduit, guide et escorte. La conduite en indiquant le terme objectif est l’attitude qui donne à la guidance et à l’escorte d’être ajustées. Jésus est ainsi juste dans sa conduite maintenue. C’est les éléments de cette conduite que nous retenons… pour laisser résonner en nous, là où nous sommes, cet appel à la vraie vie, qui ne va pas sans un appel à l’effort… le don de la liberté que le Seigneur nous fait est toujours sous le mode du travail, de la tâche à accomplir…

« Vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi » le poids des choses, savoir se laisser conduire, guider  par la réalité objective et non par son propre goût. Dans la Loi, il y a une vraie parole qui nous est adressée par une vraie personne, et certaines parties de la Loi ont plus d’importance que d’autres pour celui qui l’a émise. Sinon comment Jésus aurait-il pu déclarer dans la controverse quel est le plus grand commandement et celui qui lui est semblable : l’amour de Dieu et du prochain… Nous avons chacun de nous, qui que nous soyons, à entrer dans ce mouvement. Savoir tenir l’importance relative des choses, cela clarifie le regard… Ignace appelle ainsi souvent à peser les choses avec beaucoup d’amour pour découvrir leur vrai poids, il en a découvert existentiellement l’importance à Loyola entre les rêves de chevalerie et les histoires ascétiques des saints… Notre chemin s’éclaire lorsque nous prenons le temps de vraiment peser, soupeser ce qui a vraiment du poids dans nos vie, ce qui nous nourrit vraiment. C’est un travail incessant que nous avons à mener aussi bien au niveau individuel qu’au niveau du groupe, le couple, la famille, les amis, les associations, les entreprises, les collectivités locales et autres… Oser se laisser toucher par l’extérieur, ressentir, éprouver… ce qui demande de ne pas avoir peur d’éprouver des choses qui ne sont pas forcément de prime abord agréables. Mais là se trouve la possibilité d’une réponse ajustée de notre part. Jésus donne ensuite deux autres orientations qui indiquent des manières de faire : la nécessité de la pratique, le lieu par lequel commencer.

« Voilà ce qu'il fallait pratiquer » vivre de cette attitude demande un vrai travail, un vrai labeur. C’est-à-dire que nous devons le mener dans la durée. La pratique effective, le tâtonnement nous font avancer vraiment, nous aident à percevoir, en étant dans une attitude large, ce qui a du poids véritable, de la densité. Nous apprenons, nous découvrons en faisant, et nous avançons ainsi. L’enjeu de transmission d’une culture est de pouvoir rendre possible ce premier travail aux nouveaux membres de la culture. Cela est vrai pour les membres de la Communauté de Vie Chrétienne qui doivent apprendre à s’exercer aux manières de faire de la Communauté dans ce qu’elles ont d’essentiel. C’est vrai aussi des enfants qui doivent s’exercer dans l’apprentissage de la langue française… N’ayons pas peur de pratiquer, parfois longuement et soudain la réalité devient autre, plus accessible, plus riche, plus porteuse, plus simple, plus lumineuse… Cela n’interdit pas de détendre l’arc, de s’attacher à des choses plus annexes mais l’effort doit porter toujours sur ce qui compte, ce qui est essentiel… un effort bien sûr à proposer avec délicatesse, avec tact… il s’agit dans le cadre de la conduite de savoir guider, voir si cela devient nécessaire escorter mais demeure la nécessité de conduire…

« Purifie d'abord l'intérieur de la coupe » Là aussi nous retrouvons l’idée que l’intérieur de l’homme est le lieu de la vraie relation avec le mystère de Dieu. Le travail secret, gratuit, mené en silence est ce qui nous humanise. Il est celui qui nous donne d’entrer en relation véritable avec les autres, parce que nous y apprenons et y recevons de vraiment être nous-mêmes. Là est le travail véritable, celui qui permet à la veuve de donner justement son obole, à la Samaritaine de pouvoir aller librement vers ses concitoyens qui la méprisaient, à Phillipe de recevoir la charge critique de Nathanaël, à Ignace de s’éveiller de son rêve de perfection et de recevoir ce qui se donne à lui, de recevoir Celui qui se donne à lui. C’est lorsque je suis dans une attitude simple, lorsque mes intentions, mes actions et mes opérations sont purement ordonnées au service et à la louange de sa divine Majesté que j’agis justement…

Alors, approprions-nous toutes ces paroles pour nous, n’ayons pas de crainte de les proposer à d’autres, de les rappeler, elles dessinent le champ dans lequel la vraie croissance de l’être humain peut se déployer, en nous et chez nos frères et sœurs.



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Il les réprimande aussi, parce qu’ayant une certaine vantardise d’affectation inutile, ils abandonnent le ministère des choses les plus utiles. Par conséquent, la première chose dont nous devons prendre soin c’est la lueur de la conscience intérieure » (Saint Hilare de Poitiers)

   « La bonne nouvelle c’est qu’Il est prêt à nous purifier, la bonne nouvelle c’est que nous n’avons pas encore fini, qu’en bons disciples, nous sommes en chemin » (François)

   « La vérité comme rectitude de l’agir et de la parole humaine, a pour nom véracité, sincérité ou franchise. La vérité ou véracité est la vertu qui consiste à se montrer vrai en ses actes et à dire vrai en ses paroles, en se gardant de la duplicité, de la simulation et de l’hypocrisie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.468)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 28 Aoû 2024 - 13:30

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 28 Août 2024
Mercredi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Augustin,
Évêque d'Hippone, Docteur de l'Église (354-430) et Célèbre
la Solennité de sa Fête en Afrique du Nord.


Saint Ezéchias, Roi de Juda
(VIIe siècle av. J.-C.)
Sainte Sousannik, Martyre en Géorgie
les reliques de la sainte auraient été
transférées à Tbilissi, elles sont vénérées
dans l'église de Metekhi (მეტეხი) dédiée
à l'Assomption de la Très Sainte Mère de
Dieu' aux environs de Tbilissi. (+ v. 475)
Sainte Joachima de Vedruna de Mas
Fondatrice de l'institut des Carmélites de
la charité (+ 1854)
Bienheureux Guillaume Dean et 7 compagnons
Martyrs en Angleterre (+ 1588)
Bienheureux Charles-Arnaud Hanus
Prêtre et martyr sur l'île Madame (+ 1794)



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Textes de la Messe du Jour

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 3, 6-10.16-18… Psaume 128(127), 1-2.4.5b… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23, 27-32.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 31 Matthieu-2327-32


Commentaire de ce jour.


Dieu se laisse sourdre du dedans


Il y a environ 30 ans, J. Moltmann, l’un des plus importants théologiens réformés du siècle dernier, écrivait que nous avons besoin de personnes qui s’acheminent vers l’intérieur et [qui] descendent dans les profondeurs du soi pour combattre tous ces malheurs que Matthieu nous présente comme antithèse à ses béatitudes. Quel souffle de fraicheur que d’entendre que ce n’est pas sur les apparences que Jésus considère les gens (Cf. Mc 12, 15) ? La plus grande urgence est de découvrir notre espace intérieur et d’y pénétrer.

Nos regards peinent à dépasser l’hypocrisie du trompe œil, de l’attrape œil, des fausses façades. Jésus voit que perdre ce fantasme de la toute-puissance, perdre son moi, c’est gagner un autre moi, le Sien. La bonne nouvelle qui surgit de ces malheurs est un encouragement à mettre en échec son égo, à réduire à néant sa volonté de grandeur.

Quelqu’un a écrit –et cela me semble l’inouï à contempler ce matin, il n’y a que la faille qui m’aille (Daniel Sibony). Jésus accorde de la valeur à ce qui est sans valeur, à nos failles, à ceux qui ne portent pas de vêtements somptueux, ces « sales types » qui ne siègent pas en haut de la pyramide. L’inouï est que ceux qui valent ne valent rien et ceux qui ne valent rien valent beaucoup.

La vie chrétienne ne se définit pas par les vêtements que nous portons, par la bure que nous portons, par le nombre de messes entendues, de sacrifices, de dévotions, de pèlerinage ou que sais-je. Elle est réforme permanente de nos vies à l’écoute de l’Évangile. Si nous écoutons bien, si nous lisons bien, si nous comprenons bien, Jésus brise les carcans d’une religion du paraître. Il refuse une religion de bondieuserie qui multiplie les observances, favorise un excès de raffinement extérieur, mais qui ne laisse aucune place pour faire surgir l’inouï. Jésus pratique la religion à coups de marteau. Il privilégie l’essentiel au détail.

La plus belle émotion […] c’est le sentiment du mystère (Einstein), celle de la richesse de nos profondeurs. C’est la racine pour vivre sereinement. Une vie sereine repose sur nos capacités de voir des graines de béatitudes, des pépites de beauté sur les visages. Nous préférons plutôt l’auto-absorption, cette maladie qui consiste à ne voir que les malheurs, genre ce n’est qu’à moi que ça arrive, et qui entraîne un rétrécissement de nos regards. Il n’est pas spontané ce sentiment du mystère. En toute vie, se cache une beauté à admirer.  

L’évangile appelle à un déplacement de nos regards. À passer d’une focalisation sur le visible, sur le trompe œil, pour entrer dans un mouvement de contemplation, dans une vision nouvelle, pour voir ce que Dieu voit. Ce regard-là n’est pas seulement mobilisateur, il est créateur. Il engendre un Nouveau Monde. Nos regards influencent nos vies. Ce que nous vivons et ce que nous faisons dépendent pour une bonne part de ce que nous voyons. Nos regards voient beaucoup de malheurs et peu de béatitudes sur les visages. Un hymne du carême le dit : change de ton regard et la vie jaillira. Changer de regard, c’est déjà changer notre environnement. C’est entrevoir un possible qui existe déjà.

Le regard de Jésus rejoint celui du sculpteur qui voit déjà dans une masse de pierres la figure qui s’y cache.   Le sculpteur Alberto Giacometti écrit que la grande aventure [humaine …] est de voir surgir quelque chose d’inconnu, chaque jour, dans le même visage. Jésus s’émerveille chaque jour en voyant que des gens sans valeur ont aussi de la valeur. Il voit l’image de Dieu cachée en nous comme une source d’eau vive. Dès qu’on enlève la terre jetée dessus, dit Maître Eckhart, elle apparaît à nouveau jaillissante.

En mai dernier, sortait dans les cinémas un film du réalisateur québécois Simon Lavoie, nulle trace, qui montre qu’il y a une profondeur à laquelle on n’a pas accès, nous les gens d’aujourd’hui, celle de chercher à filmer l’invisible de la foi, ces choses que l’œil humain ne peut voir.

uittons cette mode attrape œil que tous les Facebook qui ne captent que l’instant présent, ne diffusent que le visible et vivons la plus belle des émotions, celle du mystère de vie qui se cache dans nos profondeurs. Dieu se laisse sourdre du dedans dans ce vaste puits des silences qui nous alimentent en eau pure (Jean Lavoué). Amen.



Abbé Gérard Chaput, Valleyfield.
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Autre commentaire de ce jour.


« Malheureux êtes-vous, hypocrites ! »


« Malheureux êtes-vous, hypocrites ! »
Le passage de l’Évangile que nous propose la liturgie d’aujourd’hui se situe dans un des discours de Jésus contre les scribes et les pharisiens. Jésus s’en prend à eux pour plusieurs raisons et, dans ces versets, le Seigneur leur reproche leurs hypocrisies. Les paroles de Jésus sont dures en effet : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux. » Les scribes et les pharisiens sont censés donner l’exemple, ce sont eux qui doivent conduire et aider à suivre la loi. Cependant ils ne le font pas, ils ne suivent les préceptes et la loi que de l’extérieur. Comment donc ne pas se rappeler les paroles du prophète Isaïe : « Ce peuple s’approche de moi en me glorifiant de la bouche et des lèvres, alors que son cœur est loin de moi, parce que la crainte qu’ils ont de moi n’est que précepte enseigné par les hommes. » (Is 29, 13) Le Christ veut qu’on le suive avec notre cœur, et pas seulement en appliquant extérieurement des règles.

Aujourd’hui, cela peut nous paraître scandaleux de voir des personnes qui ont la responsabilité de guider ceux qui leur sont confiés et qui ne sont pas à la hauteur, au risque de les éloigner de la foi. Cette phrase : « Malheureux êtes-vous, hypocrites ! » peut s’appliquer à chacun d’entre nous. Suis-je toujours sincère ? M’arrive-t-il moi aussi d’être un sépulcre blanchi, de me croire meilleur que les autres parce que je suis chrétien ou alors parce que je vais à la messe le dimanche ? Qu’en est-il donc de la charité et de la miséricorde ? En agissant ainsi ne suis-je pas comme ces pharisiens qui jugeaient Jésus parce qu’il prenait des repas avec les publicains et les pêcheurs ?

« Je veux la miséricorde, non le sacrifice. » (Mt 9, 13)
Le Christ, par ces paroles, condamne les pharisiens pour leur attitude ; mais c’est plus que cela, c’est aussi une lamentation. Jésus les plaint pour ce qu’ils sont devenus alors qu’ils devaient enseigner de façon correcte les Écritures et la Loi. Comme dans tout Évangile Jésus veut nous dire quelque chose : il veut nous transmettre un message afin de devenir meilleurs. Il nous invite donc à ne plus être hypocrites, à changer notre façon d’agir : « Je veux la miséricorde, non le sacrifice. » (Mt 9, 13) Nous pouvons aussi trouver la contrepartie de ce discours dans les Béatitudes. À la phrase : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux. », nous pouvons mettre en opposition : « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu. » (Mt 5, 8) Le Seigneur nous invite donc à purifier notre cœur mais aussi à faire preuve de plus de miséricorde.

« Que ta grâce, Seigneur nous empêche de devenir des tombeaux blanchis, resplendissant en apparence, mais dont l’intérieur n’est que corruption. Rends-nous transparents comme une eau pure, loyaux envers nos frères et envers toi qui sondes nos cœurs et veux les combler de ta présence à jamais. » (Missel de l’assemblée pour la semaine, mercredi de la 21e semaine du Temps Ordinaire, prière évangélique).



Frère Jean-Baptiste Ribes, LC
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Autre commentaire de ce jour.


être simple en tout…


Nous sommes toujours dans le même contexte, d’une série de reproches que le Seigneur adresse aux scribes et aux pharisiens hypocrites. Découvrons les attitudes de vie que le Seigneur indique en fait à ces personnes et tentons de nous les approprier, pour qu’elles travaillent nos existences et nous disposent à recevoir la vie en plénitude…

« Une belle apparence » Le souci de l’apparence introduit un hiatus, un écart dans nos vies. Cela rend difficile pour nous le fait d’être authentique. Cela nous rend aussi vulnérable à la manipulation. Sachons mesurer le danger qu’il y a, en nous, de vouloir faire bonne figure. La perte de face n’est jamais mortelle, elle est humiliante certes mais elle nous aide aussi à recevoir notre vraie position. Madeleine Delbrêl disait à celui qui se risquait dans une retraite spirituelle. « N’aie pas peur tant que tu perds la face, inquiète-toi en revanche si tu perds la tête »… Cet enjeu est bien un enjeu pour chacun de nous, mais aussi pour des groupes, des communautés. Détectons cette tendance lorsque nous tentons d’enjoliver les choses, paraître plus que nous sommes. Le risque est grand de perdre la relation avec notre intérieur, de devenir l’objet des sollicitations extérieures… d’entrer dans un monde où nous ne pouvons plus rien…

« Vous bâtissez les sépulcres des prophètes » Le Seigneur continue ses reproches. Nous pouvons peut-être dire que là l’erreur en nous vient de ne pas réagir de la bonne manière en ne respectant pas l’autre pour ce qu’il est. Un prophète est là pour que sa parole soit reçue et produise en l’autre ce qu’elle se propose. N’endiguons pas ce que nous dit l’autre en vérité par des considérations extérieures de respect… Entendons ce conseil de l’Imitation de Jésus Christ. Elle nous recommande de considérer ce qui nous est dit et non celui qui nous le dit. La vérité peut germer en toute personne, la plus humble, la plus simple, la plus éloignée de moi. Vivre sous la parole requiert de nous de nous laisser déplacer par elle. Alors bâtir des sépulcres, pour enterrer des porteurs de parole, c’est bien une réponse faussée…

« Vous témoignez contre vous-mêmes » Etre dans le présent, demeurer dans le présent, faire ce que le présent nous dit, et ne pas entrer subtilement dans un jugement de l’autre, dans une dépréciation de l’autre, même s’ils sont nos parents, et aussi dans une attitude irréelle. Là encore il y a un égarement. La parole me touche et c’est à partir d’elle que je réponds, là où je suis… Souvenons-nous d’Ignace à Manrèse qui s’inquiété à un moment de ne pouvoir tenir la vie qu’il mène dans la durée… L’ennemi de la nature humaine tentait de l’attirer loin de là où se trouvait sa vraie vie… Nous aussi veillons à être là où nous sommes, recevant notre quotidien et vivant à partir de lui, comme ne cesse de nous y inviter la prière du Notre Père. « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour »

Ne cherchons pas à faire bonne figure, à faire semblant de recevoir des paroles sans le faire vraiment, à nous mettre à la place des autres, soyons chacun de nous là où nous sommes, humblement, loin de toute fumée d’apparence… rejoignons le Christ qui est dit, dans les Exercices, être « en un lieu humble, beau et gracieux ».



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Les hommes ne pourraient pas vivre ensemble s’ils ne se faisaient pas réciproquement confiance, c’est-à-dire s’ils ne s’exprimaient pas la vérité » (Saint Thomas d’Aquin)

   « Une pourriture vernie : c’est la vie des corrompus. Demandons aujourd’hui la grâce de l’Esprit Saint pour nous éloigner de toute tromperie, demandons la grâce de nous reconnaitre pécheurs : nous sommes pécheurs. Pécheurs, oui. Corrompus, non » (François)

   « Les disciples du Christ ont "revêtu l’homme nouveau, crée selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité" (Ep 4,24). "Débarrassés du mensonge" (Ep 4,25), ils ont à "rejeter toute méchanceté et toute ruse, toute forme d’hypocrisie, d’envie et de médisance" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.475)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Jeu 29 Aoû 2024 - 13:51

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 29 Août 2024
Jeudi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête du Martyre de
Saint Jean-Baptiste, Patron des canadiens français (Ier s.).


Saint Richard Herst, Martyr en
Angleterre (+ 1628)
Saint Crispin de Viterbe, Capucin italien (+ 1750)
Sainte Euphrasie du Sacré-Coeur
Religieuse indienne (+ 1952)
Bienheureux Jean de Pérouse et Pierre de
Sassoferrato, Martyrs à Valence en Espagne
(+ 1231)
Bienheureux Edmond Rice, Fondateur de la
Congrégation des Frères chrétiens (+ 1844)
Vénérable João de Oliveira Matos Ferreira
Evêque portugais Fondateur de la Ligue
des Serviteurs de Jésus (+ 1962)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 1 Co 1, 1-9 … Psaume 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,17-29.:


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Commentaire de ce jour.


Mort de Jean le Baptiste


L’Évangile, aujourd’hui, ne nous parle pas directement de Jésus, mais nous plonge dans ce monde décadent du premier siècle auquel se sont heurtés successivement le message du Baptiste et celui du Seigneur.

Et nous revivons avec le récit de saint Marc un véritable drame à quatre personnages, deux femmes et deux hommes, qui campent chacun une attitude humaine devant la vérité.

Le premier semble insignifiant : c’est la fille d’Hérodiade, la jeune danseuse. Toute son ambition se résume en un mot : plaire. Elle danse, elle plaît à tous, et cela lui suffit. L’image qu’elle a d’elle-même, c’est celle qu’elle voit dans les yeux des convives. Pour elle, vivre, c’est exister dans le désir des autres. Tout le reste, pour elle, est du vide, et quand Hérode veut la récompenser, elle se trouve sans idée, sans souhait, sans projet, totalement identifiée à la passion de sa mère à qui elle s’en remet : « Que vais-je demander ? »

Hérodiade, elle, est une femme de tête. Sa force, c’est la haine, et la haine froide. Elle a un compte à régler avec le Baptiste, avec celui qui a le coura­ge de la mettre devant sa vérité. Des mois ont passé sans qu’elle puisse assouvir sa vengeance, et voilà pour elle une occasion inespérée : enfin elle va pouvoir forcer Hérode à sévir ! Et elle ne se contentera pas de promesses : elle veut, tout de suite, sur un plat, la tête de son ennemi.

Sa haine est si farouche qu’autour d’elle tout devient bas et ignoble : la générosité d’Hérode se mue en un acte de barbarie, le banquet d’anniversaire en un festin éclaboussé de sang.

Hérode, auprès d’elle, paraît plus complexe et un peu moins sordide.

À l’égard du Baptiste, ses réflexes présentent une ambivalence curieuse : d’une part il l’a fait arrêter et le tient enchaîné dans la forteresse de Machéronte ; mais en même temps il l’estime, il le craint, et il le protège.

Ainsi faisons-nous bien souvent avec la vérité qui pourrait nous convertir : nous ne la tuons pas, pas tout de suite, mais nous jouons avec elle. Nous aimons l’entendre et elle nous rend perplexes, mais nous nous contentons de ce frisson d’inquiétude, et nous laissons la vérité enchaînée quelque part dans la forteresse de notre moi, afin qu’elle ne parle que sur demande.

Mais on ne fait pas attendre impunément la vérité ; et le roi Hérode ne tarde pas à payer son indécision. Un vent de folie passe dans sa vie, et lui, qui se montre si avare et soupçonneux face à la vérité, promet la moitié de son royaume à cause du charme d’une danseuse.

Il a beau se ressaisir et mesurer son erreur ; déjà il est trop tard : c’est la passion qui lui a fait promettre, et c’est l’orgueil qui l’empêche de se dédire. Le chantage d’Hérodiade réussira, comme deux ans plus tard réussira le chantage des chefs juifs devant un Pilate indécis, qui aura trop longtemps louvoyé avec la vérité.

Le quatrième acteur du drame est muet. Jean a parlé avant, et c’est pour avoir parlé qu’il meurt au fond d’un cachot, en martyr de la vérité, victime à la fois des trois forces qui travaillent le cœur des autres : « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie » (1 Jn 2, 16).

Mais la mort ne le surprend pas ; il l’attendait depuis longtemps comme couronnement de son message. Il peut partir maintenant, il peut s’effacer, puisque déjà Jésus a pris le relais, pour baptiser dans l’Esprit Saint ceux que lui, Jean, avait seulement plongés dans l’eau.

Rien ne pouvait mieux parachever son destin de précurseur, son destin d’humilité, que cette mort dans l’ombre au moment où Jésus commençait à se manifester comme lumière des hommes : « Il faut qu’il croisse et que je diminue. Celui qui a l’épouse est l’Epoux, et l’ami de l’Epoux est là pour se réjouir. Telle est ma joie ; elle est parfaite ! »



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Illustre précurseur de la grâce et messager de la vérité


Ce long récit au cœur de l’Évangile le plus court, a vraiment de quoi surprendre. D’autant plus qu’il s’agit du seul passage dont Jésus est absent - disons : dans lequel Jésus n’est pas explicitement nommé. Mais le récit du martyre de Jean le Baptiste ne lui est pas étranger, dans la mesure où le destin de Jean préfigure le sien. Comme le Baptiste, Jésus sera arrêté (Mc 14,44.46.49) et lié (Mc 15,1). Si on l'a écouté avec plaisir (Mc 12,37), on veut cependant le mettre à mort (Mc 14,1) mais on le craint (Mc 11,18). Et on déposera le cadavre de Jésus comme celui de Jean dans un tombeau (Mc 15,45-46) : le sort des deux martyrs est décrit par l’évangéliste de manière à ce que la similitude saute aux yeux.

Jean est le précurseur, non seulement par son ministère public, lorsqu’il prépare les voies du Seigneur, qu’il annonce la venue d'un plus fort que lui (Mc 1,7) ; mais aussi par sa fin tragique, qui anticipe celle de Jésus. Le banquet offert par Hérode, que le meurtre sordide de Jean va agrémenter, annonce le repas au cours duquel Jésus révèlera qu'il sera livré (Mc 14,17-21). Aussi la place importante que Saint Marc attribue aux circonstances du martyr de Jean, pourrait bien se justifier par cette opposition : le festin d’Hérode n’est-il pas l'antitype du repas chrétien ? Le fait que le (premier) récit de la multiplication des pains suit immédiatement notre péricope, confirme cette interprétation.
L’endroit où Jésus nourrit les foules est « à l’écart », loin du palais luxueux du Tétrarque à la solde des Romains qui se prend pour le roi de Perse (Es 7, 2). Les convives au repas d’Hérode ont été triés sur le volet et ont dû montrer patte blanche ; ceux qui vont bénéficier de la multiplication des pains n’ont guère été invités et ne seront pas contrôlés à l’entrée : voyant Jésus et ses disciples s’éloigner en barque, « les gens coururent à pied, de toutes les villes » (Mc 6, 33) vers le lieu où ils prévoyaient que le Maître allait débarquer.

Hérode méprise les flatteurs qui l’entourent, mais il a besoin d’eux pour consolider son pouvoir éphémère. Jésus « fut saisi de pitié en voyant la foule, car ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 34). Il renonce au repos qu’il désirait prendre avec ses disciples, pour « se mettre à les instruire longuement ». Le rapport entre Hérode et son entourage est ici inversé : Jésus se fait le serviteur de ceux qui le cherchent, alors qu’Hérode se fait servir par un entourage à sa solde. « Les rois des nations païennes commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d’entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22, 25-27).

Tout est faux dans le repas d’anniversaire du roitelet : Hérode est au centre du récit, mais sa passivité - disons même sa lâcheté - le discréditent dans le rôle du héros. La fille d’Hérodiade est certes active, mais elle demeure anonyme et n’est qu’un instrument entre les mains de celle qui mène les événements derrière les coulisses : Hérodiade. Celle-ci en effet n’apparaît pas sur l’avant-scène, mais c’est bien son désir de vengeance envers le Baptiste, qui conduit les étapes du drame. L’acteur principal demeure cependant caché : celui qui tire les ficelles de cet anti-repas n’est autre que le démon qui, « comme un lion qui rugit, va et vient à la recherche de sa proie » (1 P 5, 8). Aussi cette convivialité mensongère ne pouvait-elle déboucher que sur un meurtre, car « dès le commencement, le démon a voulu la mort de l’homme. Il n’a jamais été dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa nature propre, parce qu’il est menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44).
Jésus lui agit au grand jour : il multiplie les pains et les poissons après les avoir bénis et les « donne aux disciples pour qu’ils les distribuent. Tous mangèrent à leur faim » (Mc 6, 41). On imagine sans peine la joie débordante mais simple qui devait présider à ce repas campagnard, qui ouvre à la vie en nourrissant non seulement le corps, mais l’âme et le cœur, dans la découverte émerveillée de la tendresse de Dieu pour ses enfants.

Rien de tel à Machéronte, où la quête effrénée de plaisir conduit à la mort : on y sert sur un plat la tête de Jean-Baptiste. Seule la soif de vengeance de Hérodiade se trouve rassasiée ; les convives doivent « avaler » cette scène d’horreur gratuite : le meurtre sanguinaire d’un Innocent, consenti par un lâche vaniteux et orgueilleux.
Rien n’est décidément normal dans cet événement : l’anniversaire d’un roi était ordinairement marqué par des mesures de clémences et d’amnistie, et non par des exécutions capitales arbitraires. Mais comment la clémence pourrait-elle fleurir sur une terre abreuvée de sang ? Il faut aller sur la montagne où Dieu multiplie les pains, pour découvrir que « les temps sont accomplis », que « le règne de Dieu est tout proche » (Mc 1, 15).

« “Lève-toi, tu prononceras contre mon peuple tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c’est moi qui te ferai trembler devant eux. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer” (1ère lect.). Jean-Baptiste n’a pas eu peur de parler en ton Nom, Seigneur, et pourtant la haine d’Hérodiade a eu raison de lui ! Hérode pourrait fort bien ironiser : “Où est-il donc ton Dieu pour délivrer Jean de ma main ? Nous répondons cependant dans la foi : “la vie du juste est dans la main de Dieu” (Sg 3, 1) ; la protection dont tu nous couvres ne nous soustrait pas à la mort, mais nous en fait triompher dans la résurrection de ton Fils Jésus-Christ - à qui soit la gloire pour l’éternité ! »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Fête du Martyre de Saint Jean Baptiste,

Le précurseur de Jésus.


Chers frères et sœurs,

En ce dernier Mercredi du mois d’Août, nous fêtons la mémoire liturgique du Martyre de Saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus.
Dans le calendrier romain, il est l’unique Saint dont on célèbre et la naissance, le 24 Juin, et la mort venue par le Martyre.
La Fête de ce jour est une mémoire qui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, où l’on vénère la tête du Saint depuis la moitié du IVème siècle.
Ce culte s’est ensuite étendu jusqu’à Jérusalem, dans les Églises d’Orient et à Rome, sous le titre de « Décollation de Saint Jean-Baptiste ».
Dans le martyrologe romain, on fait allusion à une seconde découverte de la précieuse relique transportée, pour l’occasion, dans l’église de Saint-Silvestre à Campo Marzio, à Rome.

Ces quelques repères historiques nous aident à comprendre à quel point la vénération de Saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde.
Dans les Évangiles, son rôle par rapport à Jésus apparaît très nettement. Saint Luc, en particulier, raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et Saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Évangile d’aujourd’hui.
Jean-Baptiste initie sa prédication sous l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus-Christ, et l’invitation très claire qu’il adresse à la foule accourue pour l’écouter est de préparer le chemin pour accueillir Le Seigneur, de rendre droits les sentiers tordus de sa propre vie à travers une conversion du cœur radicale (cf. Luc 3, 4).
Pourtant le Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence et la conversion mais, en reconnaissant que Jésus est « l’Agneau de Dieu » venu pour enlever le péché du monde (Jean 1, 29), il a la profonde humilité de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, en se mettant de côté pour que Le Christ puisse grandir, être écouté et suivi.
Dans un acte ultime, le Baptiste témoigne par son sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni reculer, en accomplissant jusqu’au bout sa mission.
Dans ses homélies, Saint Bède, Moine du IXème siècle, dit ceci : Saint Jean a donné sa Vie pour [Le Christ], même si on ne lui a pas ordonné de renier Jésus-Christ, on lui a ordonné de taire la vérité (cf. Homélies 23 : CCL 122, 354).
Et il n’a pas tu la Vérité et c’est ainsi qu’il est mort pour Le Christ qui est la Vérité. C’est justement par Amour de la Vérité qu’il ne s’est pas abaissé en se compromettant et qu’il n’a pas eu peur d’adresser des paroles fortes à celui qui s’était éloigné des voies de Dieu.

Nous voyons cette grande figure, cette force passionnée, cette résistance contre les puissants. Et nous nous demandons : d’où vient cette Vie, cette intériorité si forte, si droite, si cohérente, dépensée si totalement pour Dieu et pour préparer un chemin à Jésus ?
La réponse est simple : de son rapport avec Dieu, de la Prière, qui est le fil conducteur de toute son existence.
Jean est le don Divin longtemps invoqué par ses parents, Zacharie et Élisabeth (cf. Lc 1, 13) ; c’est un don grand, humainement inespéré, parce que tous deux étaient avancés en âge et qu’Élisabeth était stérile (cf. Lc 1, 7) ; mais rien n’est impossible à Dieu (cf. Lc 1, 36).

L’annonce de cette naissance se produit justement dans le lieu de la Prière, dans le Temple de Jérusalem, et elle arrive quand c’est à Zacharie que revient le grand privilège d’entrer dans le lieu le plus sacré du Temple pour présenter à Dieu l’offrande de l’encens (cf. Lc 1, 8-20).

Même la naissance du Baptiste est marquée par la Prière : le chant de Joie, de louange et d’action de grâces que Zacharie élève vers Le Seigneur et que nous chantons tous les matins aux Laudes, le « Benedictus », exalte l’action de Dieu dans l’histoire et indique de manière prophétique la mission de son fils, Jean : précéder Le Fils de Dieu fait chair pour lui préparer un chemin (cf. Lc 1, 67-79).
Toute l’existence du précurseur de Jésus est alimentée par ce rapport à Dieu, en particulier la période passée dans des régions désertes (cf. Lc 1, 80) ; les régions désertes qui sont le lieu de la tentation, mais aussi le lieu où l’homme sent sa pauvreté parce qu’il est privé de soutiens et de sécurités matérielles, et il comprend que l’unique point de référence solide qui lui reste est Dieu Lui-même.
Mais Jean-Baptiste n’est pas seulement un homme de Prière, du contact permanent avec Dieu, il est aussi un guide dans cette relation.
Lorsqu’il rapporte la Prière que Jésus enseigne à ses disciples, le « Notre Père », l’Évangéliste Luc note que la demande est formulée par les disciples avec ces mots : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Lc 11, 1).

Chers frères et sœurs, célébrer le Martyre de Saint Jean-Baptiste nous rappelle à nous, Chrétiens d’aujourd’hui, qu’on ne peut pas s’abaisser à des compromis avec l’Amour du Christ, avec sa Parole, avec la Vérité.
La Vérité est vérité, il n’y a pas de compromis possible. La Vie Chrétienne exige, pour ainsi dire, le « martyre » de la fidélité quotidienne à l’Évangile, c’est-à-dire le courage de laisser Le Christ grandir en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions.
Mais ceci ne peut se réaliser dans notre vie que si notre relation à Dieu est solide.
La Prière n’est pas du temps perdu, elle ne vole pas de la place à nos activités, pas même à nos activités apostoliques ; c’est exactement le contraire : si nous sommes capables d’avoir une vie de Prière fidèle, constante, confiante, alors Dieu Lui-même nous donnera la capacité et la force de mener une Vie heureuse et sereine, pour surmonter les difficultés et lui rendre courageusement témoignage.
Que Saint Jean-Baptiste intercède pour nous, afin que nous sachions toujours préserver le primat de Dieu dans notre vie. Merci.



Catéchèse de Benoît XVI : audience
du mercredi 29 août 2012 | ZENIT - Français

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dans la persécution, Dieu couronne ses soldats ; dans la paix, il couronne la bonne conscience » (saint Cyprien)

   « Saint Jean-Baptiste fut fidèle au Seigneur jusqu’au bout. Il attira vers Dieu des multitudes de pécheurs. Ce qui attirait le plus vers lui, c’était son exemple de fidélité et son dévouement total à Dieu, jusqu’au point de verser son sang plutôt que de trahir sa conscience » (François)

   « Saint Jean le Baptiste est le précurseur immédiat du Seigneur (…). Précédant Jésus "avec l’esprit et la puissance d’Elie" (Lc 1, 17), il lui rend témoignage par sa prédication, son baptême de conversion et finalement son martyre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 523)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 30 Aoû 2024 - 16:47

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Vendredi 30 Août 2024
Vendredi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Fiacre, Ermite près de Meaux
(+ 670).
Saint Takla-Haymanot, Moine en Éthiopie,
Fondateur (1213-1313).
Saint Alexandre Nevski, Prince russe
(1220-1263).
Sainte Marguerite Ward, Martyre en
Angleterre (+ 1588)
Sainte Jeanne Jugan, Fondatrice des
Petites Soeurs des Pauvres (+ 1879)
Bienheureuse Marie Rafols, Fondatrice
de la Congrégation de la Charité de
Sainte-Anne (+ 1853)
Bienheureux Didace, Emmanuel, Vincent,
Joachim, Martyrs de la guerre civile
espagnole (+ 1936)
Bienheureux Estephan Nehmeh, Moine de
l'Ordre Libanais Maronite (+ 1938)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,17-25... Psaume 33(32),1-2.4-5.10-11... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,1-13.:


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Commentaire de ce jour.


La lampe et l'huile


La parabole des dix jeunes filles prend place, dans l’Évangile de Matthieu, à l’intérieur du grand dis­cours eschatologique sur les événements qui marqueront le retour du Seigneur.

L’époux vient chercher sa promise pour la conduire chez lui  : c’est l’image du Christ, Époux-Messie et Juge des derniers temps, qui viendra chercher sa communauté pour l’introduire dans sa propre gloire. Les de­moiselles d’honneur qui doivent accueillir puis escorter l’époux symbolisent la communauté de Jésus, tous ses fidèles qui attendent la Parousie.

Mais attendre ne suffit pas : il faut se préparer, pour être à tout moment en état d’accompagner le Christ. Vigilance d’autant plus urgente que l’heure de son retour n’est pas prévisible. Aucun signe annonciateur ne per­mettra de trouver des expédients de dernière heure : au moment du cri  : « Voici l’époux  ! », il sera déjà trop tard.

Cette nécessité de la vigilance nous aide à comprendre le refus de partager l’huile au moment où l’époux arrive. Au premier abord, on serait tenté d’y voir un manque d’entraide ou un signe d’égoïsme ; en réalité Jésus, dans sa parabole, souligne qu’un devoir plus pressant doit mobiliser à ce moment toutes les énergies  : il faut, en priorité, que l’époux soit éclairé et fêté sur tout son parcours jusqu’à l’entrée dans la salle des noces. Les insouciantes ne peuvent s’en prendre qu’à elles-mêmes.

D’où la réponse sévère de l’époux derrière la porte close : il fallait être là au bon moment, et donc pré­voir des réserves suffisantes pour durer ! La rencontre décisive avec le Seigneur ne s’improvise pas. Pour être prêt à l’heure, il faut se préparer à toute heure, et maintenir éveillée la flamme de la foi au Christ. C’est le sens de la réserve d’huile  : dans le judaïsme, l’huile symbolisait les bonnes œuvres, mais aussi la joie de l’accueil ; ici, dans la parabole, l’huile gardée en réserve mesure la qualité de l’amour de celles qui acceptent de veiller.

De cette parabole lumineuse de Jésus, emportons simplement quatre thèmes, qui pourront nourrir notre méditation durant cette semaine.

Inlassablement, le Christ tourne nos regards vers le terme, mais toujours d’une manière tonique et dy­namisante ; car ce terme, terme de l’existence ou terme de l’histoire, sera le début d’une communion décisive avec la vie de Dieu. Bien plus, il nous est donné d’anticiper cette communion dans la prière et le service du Maître. C’est le sens de notre fidélité ; c’est tout l’enjeu de notre vigilance  : une lampe à moitié vide ne tiendra pas la soi­rée, une vie à moitié donnée tiendra-t-elle jusqu’à la venue du Seigneur ? Personne ne peut veiller à notre place, car il y va de la qualité du cœur. On aime ou l’on ne sait pas aimer. On attend ou l’on ne sait plus attendre ; mais l’amour ne s’achète pas chez le marchand.

Autre enseignement de notre Évangile  : le Christ des Béatitudes n’a pas craint de se présenter avec insis­tance comme le Seigneur qui jugera ; et l’on ne peut éliminer cette dimension du jugement sans tronquer le mes­sage de Jésus. Encore faut-il bien entendre ce que Jésus veut rappeler. Pour lui, comme pour les prophètes, toute allusion au jugement, donc tout appel à un usage authentique de notre liberté, fait partie d’une pédagogie d’amour et de salut. Notre foi est ramenée par là au réalisme de l’Evangile  : ni crainte obsessionnelle devant Dieu, ni désinvolture devant l’urgence du Royaume, mais vigilance active. Comme Jésus le suggère dans la suite de ce chapitre de saint Matthieu, la mise en œuvre fidèle des talents reçus du Seigneur, et le souci des plus petits parmi les frères du Christ, voilà la réserve d’huile qui permettra à la flamme de repartir, même après une somno­lence.

En troisième lieu, Jésus nous présente la vie à sa suite comme une vigilance qui prépare la fête. C’est une existence à la fois sérieuse et joyeuse, à la fois responsable et spontanée, où les exigences accompagnent les promesses. Il n’y aura pas de fête s’il n’y a pas de veille, mais veiller pour le Christ est déjà une fête.

Enfin la parabole de Jésus nous rappelle une dimension essentielle de l’Eucharistie. Si en effet l’Eucha­ristie est bien mémorial des œuvres de Dieu en Jésus-Christ, si elle est accueil de la vie de Dieu dans l’aujour­d’hui des hommes, chaque messe est aussi une annonce prophétique du retour du Seigneur : « nous attendons ta venue dans la gloire. » Chaque messe vient réveiller l’espérance du peuple de Dieu ; et pour nous qui aimons le Seigneur, c’est un moment béni de vigilance.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Le Royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles
invitées à des noces.


L’Évangile de ce jour nous présente la parabole des dix vierges. Au début du récit, même si elles sont différenciées par des qualités contraires, la sagesse et la sottise, les dix jeunes filles n’en forment pas moins un groupe uni.
Leur différenciation n’entraîne aucun conflit. L’unité du groupe est d’ailleurs soulignée par le fait que toutes, dans un premier mouvement, sortent ensemble, munies de leurs lampes, à la rencontre de l’époux.
Certes, les unes ont de l’huile en réserve et les autres non, mais rien dans le texte ne nous permet de penser que ces dernières auraient dû s’en munir. Ajoutons enfin que face au retard de l’époux, toutes sombrent dans le sommeil.

Par contre, tout change lorsque retentit le cri de l’annonce de la venue de l’époux. Dès lors, le groupe se scinde en deux.
Cette séparation va très vite se révéler irréversible. Les deux groupes désormais ne se retrouveront plus dans le même lieu et se distingueront nettement par leurs actions jusqu’à ce que, dans la finale de la parabole, les prévoyantes soient admises dans la proximité de l’époux, à l’intérieur de la salle des noces, tandis que les insensées se retrouveront à l’extérieur, séparées de lui, inconnues.

Le « je ne vous connais pas » que l’époux adresse à ces dernières ne doit pas être pris comme une condamnation, ni même comme un reproche.
La transformation qui s’opère dans le récit, faisant apparaître deux sous-groupes, ne consacre pas une division morale entre de bonnes et de mauvaises vierges, ni même un conflit où les unes s’approprieraient le Royaume au dépend des autres, ni encore une quelconque condamnation des étourdies.
Si nous revenons au début de la parabole nous lisons : « il en est du Royaume comme de dix vierges… ».
Le récit nous dit donc que la totalité des vierges n’aura pas de part au Royaume : cinq entreront, cinq resteront dehors. Autrement dit, la division peut s’entendre comme se réalisant dans un même sujet.
Là où le Royaume advient, un partage est susceptible de s’opérer. En effet, tout ce qui en nous n’est pas orienté vers Le Seigneur (littéralement insensé c’est-à-dire qui a perdu le sens), tous les désirs qui ne tendent pas vers Lui et nous dispersent n’auront point part au Royaume.

L’amputation du groupe est donc un appel adressé aux jeunes filles qui sont dehors dans le monde, aux parties de nous-mêmes où ne brûle pas en quantité suffisante l’huile du désir de la rencontre avec l’époux, à se convertir : « veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

« Seigneur tu connais la duplicité de notre cœur. Tu sais combien nous te désirons mais tu vois aussi combien nous sommes séduits par les sollicitations du monde.
Unifie notre cœur, Seigneur. Arrache-nous à la dispersion de nos convoitises décevantes et fait converger en Toi tous nos désirs afin que nos vies soient intégrées dans la tienne.
Tout est à nous mais nous sommes à Toi Seigneur Jésus-Christ et Toi tu es à Dieu (Cf. 1 Co 3, 21. 23).
Apprends-nous le détachement évangélique qui n’est pas indifférence aux choses de la vie mais concentration de notre attention sur ta présence qui donne à chaque événement son poids d’éternité.
Alors, lorsque ton Royaume sera pleinement manifesté nous pourrons entrer dans la salle des Noces et partager le Pain de l’éternité. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


«  VOICI L’ÉPOUX »


Le but de toute vie est notre participation à une table nuptiale. Nous sommes les invités d’une table qui nous « déiforme » disent les Pères de l’Église. D’une table où nous pourrons contempler un «Dieu tout entier et Dieu seul » (Grégoire de Nazianze), un Dieu Époux  tellement en extase devant nous  qu’un jour du temps, il « s’est assis à notre table pour nous faire asseoir à la sienne ». Jésus, fils de Dieu, « Époux » a traversé le temps pour que nous trouvions auprès de Lui Repos et Joie. La vraie vie, la vraie sagesse est « d’aller à la rencontre » de «l’Époux des âmes » (Augustin) qui s’est promislui-même à être notre récompense et notre rassasiement (1 Cor 15, 28).

Malgré nos manques de provision d’huile, malgré nos errances fréquentes, malgré nos indignités d’ « épousé » (ce mot semble connaturel chez Madame Claire tant elle le savoure !) de Dieu, malgré nos lassitudes, nos engourdissements d’entendre la Voix de l’Époux, une table nuptiale nous est, par grâce, toujours possible, accessible. Qui que nous soyons, quelle que soit nos manières de vivre, nous sommes marqués par une invitation permanente, indélébile à nous asseoir à une table où nous pourrons à loisir nous livrer à lui devenir semblable. « Regarde-le jusqu’à lui devenir semblable ». « Ce mystère est grand ».

Pour accéder à cette table, entrer « avec lui dans la salle des noces », il nous faut entretenir ce désir éveillé par le Christ lui-même au jour de notre premier engagement, à Le suivre jusqu’à Lui donner rien de mieux que nous même. Il faut émigrer, sortir de nos torpeurs, « quitter notre essence de créé » (Ruysbroeck).  Pour éviter de nous entendre dire « je ne vous connais pas », il nous faut ne jamais endormir ce désir de voir l’Époux, de nous unir à Lui. C’est la routine, la lassitude, le sommeil qui semblent ralentir notre enthousiasme au retour de l’Époux. L’attente est aridité, désert et notre patience se transforme vite en impatience.

Quelque soit notre regard sur cette table nuptiale, y entrer exigera toujours, comme par un poids naturel, une dépossession, une sortie, un mourir à nous-mêmes pour vivre « des réalités d’en haut ».  La vraie vie du chrétien ne se trouve pas en nous-mêmes, mais dans un Autre.

Ce langage-là, cette culture de l’abandon de notre moi, Paul en parlait tantôt comme d’une folie, celle du « langage de la croix ». Croix de la Sagesse ou sagesse de la Croix !  Avec raison, Augustin pouvait parler de cette sagesse de la Croix comme « d’une chaire (étude) du divin Maître » de laquelle nous recevons la formation nécessaire pour goûter jusque dans « la moelle de nos cœurs » ce plaisir d’entrer dans la salle des noces pour en épouser sa divinité.
Contemplatives, contemplatifs, cette beauté de l’alliance nuptiale, cette beauté du « fils de Dieu qui a épousé notre nature humaine pour que nous puissions épouser la sienne » (Léon le Grand), il nous faut beaucoup de vigilance pour la maintenir en éveil en nous. Pour que se réalise en nous cette sortie amoureuse inestimable, Il faut, si nous voulons nous maintenir dans un état d’alerte maximal, dans un état d’extase, tout sacrifier. C’est le chemin pour ne pas manquer d’huile lorsque le souffle ténu de sa Présence se manifestera.  Cette sagesse-là se laisse trouver par ceux qui la cherchent.

À votre contemplation : nous avons besoin de nous répéter, sans jamais nous lasser, à la fois cette scandaleuse révélation d’un Dieu Époux qui nous désire ardemment comme épouse et cette merveilleuse nouveauté du mystère de nos vies appelées à savourer une fête éternelle.  Une eucharistie pour réveiller en nous  que  ce Dieu Époux « nous as faits orientés vers Lui(et que) notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en Lui ».AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Mon âme, tu as une tâche, une grande tâche, si tu veux bien. Examine sérieusement ton intérieur, ton être, ton destin, d’où tu viens et où tu vas ; essaye de savoir si c’est la vie ce que tu vis ou s’il y a autre chose encore. Purifie donc ta vie » (Saint Grégoire de Naziance)

   « Il ne suffit pas pour le chrétien d’attendre, il doit "agir" » (Benoît XVI)

   « Le Christ est le centre de toute vie chrétienne. Le lien avec Lui prend la première place devant tous les autres liens, familiaux ou sociaux (cf. Lc 14, 26 ; Mc 10, 28-31). Dès le début de l’Église, il y a eu des hommes et des femmes qui ont renoncé au grand bien du mariage pour suivre l’Agneau partout où il va, (…) pour aller au devant de l’Epoux qui vient » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1618)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 31 Aoû 2024 - 10:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 31 Août 2024
Samedi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative et propre à la Belgique)
de la Fête de La Très Sainte Vierge Marie Médiatrice.

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Saint Joseph d'Arimathie, Recueillit le corps
de Jésus déposé de la croix. (Ier siècle)
Saint Aristide, Philosophe à Athènes
(IIe siècle)
Saint Aidan de Lindisfarne, Abbé-Évêque
et Thaumaturge, Apôtre de la
Northumbrie (+ 651).
Saint Raymond Nonnat, Cardinal, Religieux
de l'Ordre de Notre-Dame de la Merci
(1201-1240).
Bienheureux Pedro Tarrés y Claret, médecin
et Prêtre espagnol, membre de l'Action
Catholique (1905-1950).



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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1, 26-31... Psaume 33(32), 12-13.18-19.20-21... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25, 14-30:


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Commentaire de ce jour.


Vivre, c'est risquer


Après l’infidélité par imprévoyance (parabole des dix jeunes filles), voici l’infidélité par paresse, illus­trée par la parabole des talents.
 
  • 14-15  : L’initiative, là encore, vient du maître. Il ne passe pas un contrat avec ses serviteurs, mais leur laisse une mission. Mission personnalisée, d’ailleurs : « à chacun selon ses capacités ». Le maître connaît ses em­ployés et demande à chacun une efficacité à sa mesure ; après quoi il s’absente : les serviteurs seront donc vrai­ment et pleinement responsables.
       
  • vv. 16-18  : Le talent valait environ 6. 000 francs or. Les serviteurs, même le moins bien loti, se retrouvent donc à la tête de sommes importantes. La parabole ne dit pas comment les deux premiers ont fait fructifier leur dépôt, mais insiste sur leur empressement. Que représentent les talents ? Probablement ce que chaque homme trouve en lui-même pour servir Dieu dans ses frères.
       
  • 19-23  : La récompense consistera à servir davantage encore, à entrer encore plus activement dans l’œuvre de Dieu, et à trouver dans ce service une joie qui anticipe la joie définitive.
       
  • 24-28  : La passivité du troisième serviteur a une racine profonde : la peur. La mission reçue lui apparaît non pas comme une invitation à la créativité, mais comme une contrainte, comme un fardeau imposé. Les affai­res du maître ne l’intéressent pas ; elles ne seront qu’une parenthèse dans son activité. Il préfère la sécurité à l’ini­tiative, parce qu’il n’aime pas le maître qu’il sert. Le dépôt ? il le rendra tel quel. Il s’en tient à l’obligation stricte, et, par peur de risquer, il se ferme à la joie de servir.
       
  • 29-30  : Lors du retour du Seigneur, celui qui « n’aura pas », c’est-à-dire : qui n’aura pas œuvré pour le Royaume selon ses forces et dans le cadre de sa mission personnelle, n’entrera pas dans la joie du Maître.

Pistes de réflexion :

1) Quels que soient ses dons et ses moyens d’action, le croyant n’est jamais que le gérant des intérêts de Dieu, « intendant des mystères de Dieu », c’est-à-dire de son plan de salut (1 Cor 4, 1).

2) La peur de Dieu peut être une épreuve passagère, une sorte de calvaire de l’espérance ; parfois elle s’installe comme une maladie spirituelle, qui embrume toute la vie du croyant sans lui ôter sa volonté de servir. Mais quand la peur de Dieu sert d’alibi à la paresse, c’est alors qu’elle stérilise l’existence.

3) Le bon moyen de garder les richesses du Royaume est de ne pas les garder pour soi. On ne les acquiert vrai­ment qu’en les risquant sans cesse pour les faire fructifier.

4) L’Eucharistie n’est-elle pas, pour nous, l’entrée dans la joie du Maître, le moment où, en Eglise, nous appor­tons au Père tous les fruits de notre activité à son service ?



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton seigneur »


Nous lisons la troisième parabole que Jésus propose à ses disciples pour expliciter l’attitude de vigilance qui doit être la leur dans l’attente de son retour.
Notre-Seigneur met en scène trois serviteurs à qui leur Maître, avant de partir en voyage, « confie ses biens, à chacun selon ses capacités ». Il ne leur donne apparemment aucune consigne. Aussi les deux premiers poursuivent-ils leur travail comme à l’accoutumée, faisant preuve de la même diligence que lorsque leur Maître était présent. Ils ne semblent même pas se soucier de son retour : pour eux rien ne semble avoir changé, tant le souvenir de leur Maître demeure vivant dans leur mémoire. Pour eux, le Maître n’a jamais quitté la maison de leur cœur.

Par contre, le départ du Maître introduit un changement notoire dans la vie du troisième personnage. La parabole fait une large place à ses réflexions intérieures : obnubilé par la pensée de la confrontation avec cet « homme dur » dont il redoute le retour, il suspend toute activité, et s’enferme dans une passivité craintive et stérile. Sans doute cherche-t-il à éviter tout risque, mais le jugement de son Maître, qui lui reprochera sa paresse, semble indiquer qu’il prend prétexte de la situation pour « se la couler douce » - peut-être même pour se venger de celui que de toute évidence, il ne porte pas dans son cœur. Il est clair que pour ce troisième serviteur, le Maître est bel et bien absent !

Les félicitations dont le Maître, à son retour, gratifie les deux premiers serviteurs, les désignent comme modèles de l’attitude juste, alors que le dernier serviteur - lui qui était tellement préoccupé de ne rien perdre de ce que le Maître lui avait confié - s’entendra reprocher son manque d’initiative. La vigilance que le Seigneur attend du disciple n’est donc ni peureuse, ni inactive. Pour mieux la qualifier, il nous faut approfondir l’étonnante relation qui lie ce Maître et ces serviteurs.
Remarquons tout d’abord que le Maître à son retour, ne réclame son bien à aucun des serviteurs : il leur « demande seulement des comptes ». Seul le troisième tient absolument à lui rendre le talent qu’il s’était vu confier. Les deux autres se contentent de présenter le fruit de leur travail, sans le remettre à leur Maître.

Etrange Maître qui non seulement ne reprend pas son bien, mais trouve son bonheur dans la découverte de la fécondité du labeur de ses « bons et fidèles serviteurs » ! Non content de leur avoir permis de s’enrichir en faisant fructifier son bien, il leur promet même de leur « confier davantage encore » - entendons : de leur « donner » davantage, puisqu’il confie sans reprendre - et les invite à « entrer dans sa joie ». Le seul qui se trouve exclu de la fête, c’est paradoxalement le troisième, c'est-à-dire celui qui prétend justement restituer au Maître son bien. Mais le commentaire qu’il donne lui-même de son attitude, trahit l’hostilité qu’il nourrit envers cet homme, qu’il refuse de servir sous prétexte de ne pas prendre de risque. N’étant pas entré dans la logique du don, c'est-à-dire de l’amour, il en est resté à une dialectique maître-esclave. Aussi se voit-il « enlever même ce qu’il a », conformément à sa propre demande - « Voilà ton talent ; tu as ce qui t’appartient » - et sera-t-il relégué « dehors dans les ténèbres, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents », c'est-à-dire hors de la lumière et de la joie de l’amour partagé.

La clé des rapports contrastés et même paradoxaux entre les divers personnages - et par le fait même la clé de la parabole - se trouve dans l’interprétation du statut de cet homme, désigné comme un « Maître », mais qui se comporte en réalité comme un Père. Le premier fruit de l’obéissance des bons serviteurs, est la découverte de leur statut de fils : ils peuvent garder le bien confié puisqu’ils sont les héritiers et que « tout ce qui est au Père est à eux » (cf. Lc 15, 31 ; Jn 17, 10). Aussi « celui qui a accueilli le don de la filiation, recevra encore », car la joie du Père est de combler sans mesure ses enfants de sa propre vie. Comment pourrions-nous restituer un tel don ?
A nous de choisir notre attitude : garder vivante la mémoire du Seigneur et travailler généreusement à la venue de son Royaume, en y engageant tous les talents que Dieu nous a confiés ; ou bien enfouir ses dons « en terre », ne les utilisant que pour des choses de ce monde, dans l’oubli de notre statut filial.

Que cette parabole réveille en nous la mémoire de notre élection : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15). Et puissions-nous mettre tous nos talents et chaque instant de notre vie à profit pour servir le Seigneur en accomplissant généreusement notre devoir d’état. Nous connaîtrons alors la joie de nous entendre dire, au retour de l’Epoux qui vient : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître ».

« Seigneur tu ne nous demandes pas l’impossible : seulement de “vivre calmement, de faire chacun ce que nous avons à faire, de nous encourager à progresser”, et surtout : “de nous aimer les uns les autres” (1ère lect.), nous souvenant qu’en toi nous sommes tous frères. Alors de nos cœurs pourra s’élever le chant nouveau des rachetés, qui attendent le retour de leur Maître ; “car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice, et les peuples avec droiture” (Ps 97). »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Eloge du risque.


Je commence par des questions. Sommes-nous dans la posture du risque à courir pour révéler à notre manière le visage de Dieu ou sommes-nous dans la posture de la peur soucieuse de conserver, de ne rien changer, de répéter des mots qui ne disent plus rien ? Savons-nous rayonner la foi sans prosélytisme ou sommes-nous experts à la confiner dans des pratiques qui l’empêchent de sortir de terre ? Favorisons-nous sa fécondité ou sa stérilité ?

Cette parabole est un cri : debout chrétiens, sortez d’une petite vie tranquille, de votre mode d’hibernation à l’abri de toute contamination, prenez le risque de faire valoir l’héritage de la foi et non de l'enfouir par peur de tout perdre. Vous êtes mes mains, ma compassion. Jésus a fait sa part en nous confiant des talents. Faisons la nôtre. Cela ne s’adresse pas seulement aux prêtres, mais à tout le peuple de Dieu.

Le message de cette parabole est limpide. Transmettrez mon feu et non pas adorer des cendres, pour citer le pape clôturant le synode sur l’Amazonie. Nous avons tous des talents pour montrer le Dieu de notre foi. Le comment peut varier. Le maître, très respectueux, ne donne aucune prescription. Il leur fait confiance.

Certains comme le 3e serviteur par peur de tout perdre, préfèrent privatiser leur foi, l’enfouir pour la préserver des attaques d’opposants. En refusant de s’investir dans l’expansion du rêve du maître de bâtir envers et contre tout son grand rêve de solidarité universelle, ils se méritent la sévère réplique de Jésus : mauvais serviteur. Mauvais croyant.

La finale de cette parabole est une pierre dans le jardin des chrétiens tentés de mener une vie repliée sur des acquis parce qu’on a toujours vécu comme ça (Cf. Joie de l’évangile). C’est persécuter la foi que de la réduire à la sphère privée, en la vivant dans un esprit communautarisme, en la formatant en dogme, en moralisme étroit, en refusant la gratuité de Dieu qui n’exige rien en retour.

Les deux autres serviteurs acceptent le risque de la semer. Pour eux, l’enfermer dans un coffre-fort n’est pas une option. Il est facile d’observer que la bergogliophobie[1] qui redonne au peuple de Dieu sa voix pour semer la foi soulève beaucoup de résistance dans une Église formatée par un esprit d’un cléricalisme étroit, observait la Conférence catholique des baptisées francophones. En créant ou recréant le ministère de catéchète, le pape affirmait qu’il est nécessaire de reconnaître la présence de laïcs qui, en vertu de leur baptême, se sentent appelés à collaborer au service de la catéchèse[2].

Jésus veut que nous utilisions, usions notre foi comme service des autres. L’enfouir est un acte de désespérance.  Dans le mot foi, disait le pape à mes membres de l’Action catholique, il y a l’exigence  de se faire proche[…] de tous[3]. En 2018, Patrice de Plunkett lance aux chrétiens un appel retentissant : cathos, ne devenons pas une secte[4]. Il écrit en ouverture de son livre plutôt interpellant, que la foi n’est pas une « valeur » à vivre, mais une révolution permanente à réaliser[5]. Il faut sortir notre foi de la tentation de l’enfouissement, de l’entre-soi, du pour-soi, qui hésite à embrasser le monde (François Cassingena-Trévedy).

Nous nous disons disciples de Jésus, croyants, mais récusons d’être des disciples-missionnaires. La « suivance » du Christ ne se fait pas dans la quiétude douillette de l’oratoire. Elle se vit en marchant comme Jésus sur des terrains hostiles. Le talent de la foi fait de nous des chrétiens aux oreilles fines qui entendent la voix des chercheurs de sens. Pourquoi est-ce que je vis, me confiait quelqu’un attaché à une bonbonne d’oxygène depuis cinq ans ? La foi n’annule pas le tragique de l’existence ni le défi de la semer au grand vent pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort (Lc. 1, 79).

À votre contemplation : que celui qui a le don de la parole transmettre les paroles de Dieu ; que celui qui a le don de servir l’utilise avec la force que Dieu lui accorde (Cf. 1 Pi 4, 11). Le pape écrit dans son programme-exhortation la joie de l’Évangile, qu’il ne faut pas fermer les portes de l’Église pour s’isoler, mais les ouvrir pour aller à la rencontre de tous. Ouvrons-nous à l’avenir. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Un tout petit peu de ce pur amour est plus précieux pour Dieu et pour l’âme et il fait plus de bien à l’Eglise, même s’il semble qu’il ne fait rien, que toutes ces autres œuvres réunies » (Saint Jean de la Croix)

   « Le Seigneur ne donne pas à tous les mêmes choses et de la même manière : il nous connait personnellement et nous confie ce qui nous convient ; mais il accorde la même immense confiance à tous. Ne le décevons pas ! » (François)

   « Ces différences appartiennent au plan de Dieu, qui veut que chacun reçoive d’autrui ce dont il a besoin, et que ceux qui disposent de "talents" particuliers en communiquent les bienfaits à ceux qui en ont besoin […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.937)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 1 Sep 2024 - 11:00

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 01 Septembre 2024
Vingt-deuxième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


Saint Josué, Ancien Testament
(XIIIe siècle av. J.-C.)
Saint Baraq, Antien Testament : Chef
de tribu, fils d'Avinoam
Saint Loup, Évêque de Sens (+ 623)
Saint Gilles, Abbé, Ermite (640-720).
Sainte Thérèse-Marguerite du
Sacré-Cœur de Jésus, vierge, Religieuse
Carmélite italienne (1747-1770).
Sainte Douceline, Mystique dévouée
aux soins des malades (+ 1274)
Bienheureuse Isabella Cristina Mrad
Campos, Laïque martyre brésilienne
(+ 1982)
Vénérable Louis Querbes, Fondateur
de la Congrégation des clercs de Saint-
Viateur (+ 1859)
Vénérable Marie-Josephte Fitzbach
Fondatrice des Servantes du Coeur
immaculé de Marie (+ 1885)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre du Deutéronome 4, 1-2.6-8… Psaume 15(14), 2-3a.3bc-4ab.4d-5… Lettre de saint Jacques 1, 17-18.21b-22.27… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7, 1-8.14-15.21-23.:


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Commentaire de ce jour.


L’intérieur et l’extérieur


Ce qui nous empêche d’être heureux, et d’être totalement donnés, c’est que nous vivons dans le mensonge. Non pas le mensonge banal et infantile de celui qui se disculpe à bon marché, mais le mensonge profond, le porte-à-faux d’un homme, d’une femme dans sa propre existence.
C’est ce mensonge-là que Le Christ-Jésus veut chasser de notre vie, en opposant avec insistance l’extérieur et l’intérieur de l’homme.

L’extérieur, c’est la zone du paraître, c’est tout ce qu’il y a en nous de conventionnel et de superficiel, ce sont tous nos masques, et spécialement notre masque préféré, cette image idéale de nous-mêmes que nous poursuivons plus ou moins consciemment, que nous projetons sur tout ce que nous faisons ou disons.

L’intérieur, c’est la zone du vrai et de l’authentique, c’est ce que nous sommes devant Dieu, lorsque nous lui donnons droit de regard sur nous-mêmes, lorsque « nous accueillons humblement la Parole semée en nous et qui est capable de nous sauver » (Jc). C’est le lieu des choix décisifs, de la fidélité quotidienne.

Mais c’est aussi en cet intérieur de nous-mêmes que bouillonnent l’agressivité et la rancœur, que se glissent le mépris et l’égoïsme, que naît le désir d’utiliser les autres à notre profit.

« Ce qui sort du cœur, dit Jésus, voilà ce qui rend l’homme impur ». Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent la méchanceté, l’envie, l’orgueil et la démesure.

Ce porte-à-faux que Jésus nous reproche, nous le connaissons bien, il fait même le fond de notre souffrance quotidienne, dès que nous essayons loyalement de quitter le niveau de la banalité, de décaper les vernis de notre cœur, pour coïncider, en nous-mêmes, avec le projet de Dieu.

Nous connaissons ce divorce intime entre l’intérieur et l’extérieur, entre l’être et le paraître, entre l’homme que nous voulons être et l’homme que nous laissons vivre en nous.
Et la vie de tous les jours nous fait prendre douloureusement conscience des décalages, des lézardes, des déchirures de notre véritable personne.

C’est, par exemple, la souffrance d’un homme envahi par les soucis du métier et qui ne parvient plus à retrouver des réflexes d’époux et de père.
C’est la souffrance des fiancés, qui doivent traverser, pour se rejoindre en vérité, toute une épaisseur d’habitudes égoïstes, d’attachement au passé ou de réflexes captatifs.
C’est la souffrance d’une épouse, qui se sent aimée dans ce qu’elle offre de plus extérieur, et délaissée dans ce qui fait sa vie profonde et sa véritable richesse.
C’est la souffrance des adolescents qui se sentent contraints de durcir leur personnage pour être enfin reconnus comme êtres humains à part entière.
C’est la peine lancinante de ceux et de celles qui vivent en communauté et qui n’arrivent à mettre en commun que les franges de leur vie, sans pouvoir partager en vérité les grandes convictions, les grands desseins ni les expériences les plus évangéliques.

Même notre démarche vers Dieu est marquée de cette ambiguïté, voire : de ce mensonge ; et c’est là surtout que Le Christ aujourd’hui nous interpelle : « Ce peuple m’honore en paroles, mais son cœur est loin de Moi. Il est inutile, le Culte qu’ils me rendent ! »

Ce peuple, c’est nous, rassemblés aujourd’hui encore pour le Culte du Seigneur. Nous le chantons ensemble, nous le louons, nous le remercions ; mais notre cœur n’est-il pas déjà loin du Seigneur, loin des grandes urgences du Royaume ?

Appelant la foule, Jésus disait : « Ecoutez-moi bien tous, et comprenez : tout le mauvais vient du dedans ».
Il ne suffit pas, pour nous, gens du Christ, de saupoudrer notre existence de quelques moments de prière, comme les Pharisiens s’aspergeaient d’eau en revenant de la place publique.
Ce qui intéresse Dieu, c’est le dedans, le cœur ; le partenaire de Dieu, c’est « l’homme caché du cœur » (Pierre).

Dieu ne se contente pas des restes, il veut tout l’homme, pour sauver tout l’homme et mener l’homme à la gloire ; il veut surtout en nous ce creux le plus secret d’où partent toute compréhension, tout amour, tout choix et toute décision,
Car il n’y a pas de Vérité totale, tant que l’homme n’est pas à l’écoute du Dieu vivant et vrai ; il n’y a pas d’Amour vrai, tant que cet Amour n’est pas noué en Dieu Lui-même ; il n’y a pas pour nous de Vie authentiquement libre, tant que nous ne laissons pas à Dieu les mains libres pour agir et conduire notre destin.

Rappelons-nous ce que dit le vieux sage de l’Imitation de Jésus-Christ :« Tu n’es pas meilleur quand tu es loué, tu n’es pas pire quand tu es blâmé. Tu es ce que tu es »Deo teste« (Dieu étant témoin) ».

« Si le Fils nous libère, nous serons vraiment libres ». Lui seul peut réconcilier en nous l’être et le paraître, Lui seul est capable de nous ôter nos masques sans nous laisser découragés, Lui seul peut nous guérir de l’illusion et faire de nous des créatures nouvelles enfin capables d’aimer ; mais cette route vers la Liberté - ne nous leurrons pas - c’est le sentier étroit des Béatitudes.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


L’intérieur et l’extérieur
Mc 7, 1-8 ; 14-15 ; 21-23


Vous avez sans doute remarqué, mes frères, l’unité de thème entre les trois lectures de la messe d’aujourd’hui. Toutes les trois, nous parlent de la Parole de Dieu qui s’exprime par la Loi c’est-à-dire ce qu’il nous demande de faire.
La 1ère lecture, celle de Moïse, nous rappelle :
« Ecoute les commandements. Ecoute Dieu » ; « Gardez les ordres du Seigneur » ; « Cette parole sera votre sagesse, votre intelligence ».
La 2e lecture, celle de Jacques, nous dit à son tour :
« Il ne s’agit pas seulement d’écouter Dieu et sa Parole : il faut que vous la mettiez « en pratique » sinon vous êtes dans l’illusion. Vous vous contentez de bonnes paroles mais vous ne faites rien… ! »

Enfin, dans l’Evangile, le Christ va encore beaucoup plus loin. Il nous dit, lui, et c’est encore beaucoup plus profond : ce n’est pas seulement par l’oreille que doit passer la Parole de Dieu, mais il faut l’écouter. Ce n’est pas seulement par la main que doit passer la parole de Dieu. L’oreille, la main, c’est très bien mais ce serait insuffisant si la Parole de Dieu ne passait pas d’abord par notre cœur. Il faut passer de l’extérieur à l’intérieur ; de l’oreille qui écoute ce que dit Dieu, à la main qui agit selon le désir de Dieu, en passant par le cœur. « C’est ce qui sort du cœur qui rend l’homme bon ou mauvais, pur ou impur ».

C’est d’abord du dedans, du cœur de l’homme que naît le bien ou le mal : autrement dit, ce que nous écoutons ou ce que nous faisons n’a d’importance que si, avec notre cœur, au dedans de nous-mêmes, nous désirons être d’accord avec ce que Dieu nous demande, nous voulons vraiment « mettre en pratique » ce qui est le désir de Dieu.
L’oreille, la main, le cœur : voilà par où doit passer nécessairement la Parole de Dieu dans notre vie. L’oreille pour écouter ce que Dieu nous demande, la main pour mettre en pratique cette parole qui nous demande d’agir, mais comme l’homme n’est pas une marionnette, il doit faire passer tout cela dans son cœur, au-dedans de lui-même, sinon la Parole de Dieu risque d’être une Parole vide de sens ou un acte dénué de toute portée.

L’oreille, la main, le cœur…

Voyons d’abord l’oreille. Pour devenir un vrai fils de Dieu, il faut d’abord écouter : pas simplement « entendre » mais « écouter » c’est-à-dire « se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu ». Que pourrait faire un serviteur qui serait sourd et qui ne pourrait entendre les paroles ou les ordres de son maître ? Il serait inutile, on le congédierait. Souvent, très souvent, Dieu nous parle et nous ne l’écoutons pas : il y a tellement de paroles autour de nous – celle de la radio, de la télévision, des tablettes, des haut-parleurs, des mobiles et ordinateurs, des bavardages de nos voisins – nous sommes saturés de paroles. Or Dieu, lui, ne parle pas fort. Il est discret, sa voix se laisse souvent couvrir par tout le bruit des hommes. Si nous ne prêtons pas attention, si nous ne tendons pas l’oreille, non seulement nous n’écouterons pas Dieu, mais nous ne l’entendrons même pas !
Tenez, même dans une famille où l’on s’aime bien, l’un dit à l’autre : « Ecoute, mais écoute donc » ; « Je te l’ai déjà dit, mais tu n’as pas écouté » et une institutrice à ses élèves : « Est-ce-que vous allez écouter ? » ; « Si vous n’avez pas compris, c’est parce que vous n’écoutiez pas ! »
Est-ce-que nous écoutons Dieu ? Est-ce-que nous nous mettons à l’écoute de sa Parole ?
Pendant la guerre, pour écouter la radio anglaise sous l’occupation allemande, le soir, on fermait les volets, on ouvrait son poste de TSF. On mettait l’aiguille sur un endroit bien précis et malgré le brouillage fait par les Allemands pour empêcher d’écouter, on tendait l’oreille pour essayer de savoir, d’apprendre les bonnes nouvelles, celles qui nous remontaient le moral, qui nourrissaient notre espérance : comme on écoutait bien ! Comme l’oreille était importante !
Ah ! Si nous écoutions la Parole de Dieu de la même façon ! Essayant de surmonter tous les bruits du monde, tous les brouillages intérieurs et extérieurs pour écouter le message de Dieu qui nous est adressé !

Après l’oreille, il y a la main. Ce n’est pas tout d’écouter le message, il faut ensuite l’accomplir. Dieu, en parlant, nous donne des ordres, des conseils, des suggestions.
A quoi ça sert d’avoir écouté si nous ne faisons rien, si nous restons inertes et si nous n’en faisons qu’à notre tête ? Si nous en restons à nos idées à nous ? Que penseriez-vous d’un soldat qui reçoit un message à transmettre et qui, le mettant dans sa poche, va jouer à la pétanque avec ses amis ? D’une personne que l’on charge d’une nouvelle importante à diffuser et qui rentre chez elle pour faire ses mots croisés ?
Après avoir entendu, écouté Dieu, il faut agir, agir en chrétien, accomplir la mission que nous donne le Seigneur.
Ecouter, c’est bien, mais agir après avoir écouté, c’est bien mieux ! On voit autour de nous, des gens qui ont des bonnes paroles plein la bouche, mais leur conduite, c’est toute autre chose ! « Ils disent, mais ils ne font pas ».
Et le Christ nous avertit : « Ce ne sont pas ceux qui disent « Seigneur, Seigneur », qui entreront dans la Royaume des cieux, mais ceux qui ayant écouté la Parole, la mettent en pratique ».
Peut-être, parfois, avez-vous entendu cette réflexion : « Oh ! Les chrétiens, ils ne sont pas meilleurs que les autres », peut-être que certains n’ont pas encore écouté la Parole de Dieu, peut-être que d’autres après avoir écouté cette parole, n’en ont fait qu’à leur tête. Ils ont des oreilles, mais ils n’ont pas de mains, ou s’ils en ont, elles semblent paralysées.
C’est beau de dire comme les serviteurs de Dieu : « Parle, ton serviteur écoute », mais que penseriez-vous de ce serviteur qui, après avoir écouté, ne fait rien ? Il faut avoir des oreilles, mais il faut aussi avoir des mains, c’est-à-dire : faire la volonté de Dieu, la mettre en pratique, la mettre en œuvre. Le chrétien est un ouvrier de la moisson de Dieu, il ne reste pas sur la lisière du champ, il se met au travail.

L’oreille, la main, le cœur : l’oreille écoute, la main exécute mais, nous rappelle le Christ dans l’Evangile, quelle serait la valeur de cette écoute, la valeur de ce travail si le cœur n’y était pas ? Tout ce que nous faisons pour Dieu, pour les autres, c’est par et avec amour que nous devons le faire.
Quelle est la valeur d’un travail fait à contre cœur, sans intérêt, vide d’affection : travail d’esclave que celui-là ! Quelle que soit notre tâche, il faut la faire avec intérêt, avec goût même si parfois, humainement  du moins, elle nous semble guère attractive ou passionnante.
« Il vaut mieux, disait Guy de Larigaudie, éplucher des pommes de terre avec amour que de bâtir une cathédrale sans enthousiasme ». Dans le Petit Prince, c’est la Rose qui déclare : « L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur ».
Mettons-nous vraiment notre cœur, notre amour dans tout ce que nous faisons ? Alors cela change tout ! Dieu ne pourra plus nous dire comme à Israël : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi ». « Ce qui sort du cœur : voilà ce qui importe », qu’importe alors les paroles, qu’importe alors les actes eux-mêmes ! Quel est d’abord l’état de mon cœur ? C’est du dedans, du cœur de l’homme que peut sortir le bien, mais aussi le mal : l’amour, mais aussi la haine ; le respect, mais aussi le mépris ; l’humilité, mais aussi l’orgueil, si bien que nous ne voulons pas ressembler aux hypocrites que Jésus dénonce dans l’Evangile, ces pharisiens qui s’en tenaient à l’extérieur, aux gestes traditionnels, mais vides de sens et vides d’amour.
Il va falloir mettre en accord mes oreilles, mes mains et mon cœur :
   – mes oreilles pour écouter ce que Dieu me demande
   – mes mains pour exécuter ce que Dieu m’a demandé
   – mon cœur surtout, pour vivifier mes gestes et leur donner une pleine signification.
Demandons au Seigneur, pendant cette messe, cette unité de notre personne qui, à la fois, écoute, fait et aime. Parce que nous aurons écouté, nous ferons la volonté de Dieu, et parce que nous aimerons, nous la ferons avec cœur, avec amour. AMEN



Père Louis DATTIN SEDIFOP.
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Autre commentaire de ce jour.


Ce peuple m’honore des lèvres


Saint Marc mentionne une douzaine de controverses mettant aux prises Jésus et les autorités religieuses de son temps. Aujourd’hui, il mentionne la controverse sur la tradition des anciens. Les scribes et les pharisiens posent à Jésus la question suivante : «Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens? Ils prennent leurs repas sans s’être lavé les mains.»

Jésus respecte la tradition, à condition qu’elle soit dynamique et vivifiante, qu’elle favorise une meilleure qualité de vie. La tradition doit nous libérer et nous aider à mieux vivre. Il ne s’agit pas simplement de répéter les gestes du passé, mais d’agir en conformité avec ce que nous croyons être important pour nous.

«Ghandi, qui était intrigué par le Sermon sur la Montagne et par Jésus-Christ lui-même,  disait : «J’ai beaucoup d’estime et de respect pour le Christ, mais non pour les chrétiens... car ils disent et ne font pas.» Et il savait de quoi il parlait. Lorsqu’il avait voulu assister à une messe en Afrique du Sud, les chrétiens l’avaient empêché d’entrer, en lui disant que cette église était pour les blancs et qu’à deux coins de rue, il trouverait une église pour les noirs. Ghandi ne remit jamais les pieds dans une église. Cet épisode nous rappelle toutes ces années aux USA et en Afrique du Sud où les noirs ne pouvaient participer aux eucharisties des blancs.

Nos traditions sont souvent tintées de préjugés et de discriminations. Le Christ a lutté contre ce genre de traditions. Dans la parabole du bon Samaritain, il rappelle au prêtre et au lévite qu’ils auraient mieux fait de s’approcher de l’homme blessé et de lui venir en aide, plutôt que de s’en éloigner afin de suivre leur tradition et de ne pas enfreindre les lois du culte qui interdisaient de toucher un blessé ou un mort! «Sépulcres blanchis. Vous donnez l’apparence d’être justes, mais au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. Vous observez les choses qui paressent, tout en négligeant les points les plus importants de la Loi,  la justice, la miséricorde et la bonne foi.» (Matthieu 23, 23)

Le Seigneur est très dur envers les scribes et les pharisiens parce qu’ils pratiquent leur religion de façon superficielle, et ne répondent pas à l’essentiel de la Loi : «Guides aveugles… hypocrites…»

Jésus nous invite aujourd’hui à réfléchir sur nos pratiques religieuses et nos croyances. La source de notre action, affirme-t-il, se trouve au fond de notre coeur. Tout n’a pas la même importance dans la vie. Souvenez-vous de ce que Jésus disait au sujet de l’offrande à l’autel : «Si tu apportes ton offrande à l’autel et que là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton offrande. Va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter ton offrande.» (Matthieu 5, 23-24) La réconciliation est plus importante que toutes les offrandes à l’autel.

En mettant tout sur le même plan, nous détruisons notre échelle de valeurs. Il n’y a pas si longtemps, c’était un péché grave de boire un peu d’eau après minuit et de recevoir ensuite la communion! C’était un péché grave de manger de la viande le vendredi! Il y a des choses plus importantes que de boire un peu d’eau ou de manger de la viande certains jours de la semaine. Faire de ces actes «des péchés mortels» et mettre sur le même plan une gorgée d’eau avant la communion et le refus d’aider un blessé le long de la route (parabole du bon Samaritain), risque de dévaluer toute une série d’actions qui sont beaucoup plus importantes.

«Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi». La loi du Seigneur doit prendre sa source au fond de notre cœur. C’est de l’intérieur que viennent les bonnes et les mauvaises intentions.

À mesure que nous devenons plus matures dans notre foi, la parole de Dieu progresse en nous et devient source de lumière et de vie. Dans la deuxième lecture, S. Jacques nous invite à «recevoir avec docilité la Parole qui a été implantée en nous et qui peut nous sauver» (Jacques 1, 21). Nous avons ici la très belle image d’une petite graine qui est implantée et mise en terre dans notre coeur, d’une semence qui doit se développer et croître à maturité. Cette semence produira ses fruits, si elle est protégée et entretenue.

Aujourd’hui, Jésus nous indique la source du bien et du mal : le cœur humain. «C’est du dedans, du cœur de l’homme que sortent les pensées perverses». Il veut changer notre cœur de pierre en cœur de chair. Il nous invite à revoir continuellement notre échelle de valeurs afin de placer ce qui est le plus important en haut de notre agenda.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires
du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Il se lavent les mains et se purifient de l’extérieur sans aucune utilité tant qu’ils ne le font pas dans la fontaine du Sauveur » (Saint Bède le Vénérable)

   « L’amour donne de l’élan et de la fécondité à la vie et au chemin de la foi : sans amour, la vie comme la foi restent stériles. » (François)

   « Les passions sont des composantes naturelles du psychisme humain, elles forment le lieu de passage et assurent le lien entre la vie sensible et la vie de l’esprit. Notre Seigneur désigne le coeur de l’homme comme la source d’om jaillit le mouvement des passions (cf. Mc 7,21)» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.764)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 2 Sep 2024 - 16:38

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 02 Septembre 2024
Lundi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Syméon, moine,,toute sa vie
ne fut qu’une longue suite de prodiges. 502.
Sainte Ingrid de Skänninge, Princesse
suédoise, Fondatrice et Prieure d’un
Monastère Dominicain (1282).
Bienheureux Martyrs de Septembre,
victimes de la Révolution française (+ 1792).
Bienheureux André Grasset de Saint-Sauveur
Canadien martyr de la Révolution française
(+ 1792)



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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2, 1-5… Psaume 119(118), 97.98.99.100.101.102… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4, 16-30.:


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Commentaire de ce jour.


"Lui, passant au milieu d'eux, alla son chemin"


Après l'enthousiasme, la haine: en un seul épisode de l'Évangile nous avons ici un résumé de toute la vie de Jésus.

Dès son retour du désert, Jésus avait pris l'habitude de parler, chaque sabbat, dans les synagogues. C'é-tait le seul endroit où il pouvait trouver tout le village rassemblé, hommes, femmes et adolescents.

L'office, à la synagogue, comportait au moins deux lectures, parfois trois. La première était le seder, tiré de la Torah (Pentateuque); la deuxième, la haftarah, était toujours empruntée à un livre prophétique, et c'est celle-là qui fut confiée à Jésus. En général le passage à lire était prévu à l'avance; il suffisait de dérouler le parchemin jusqu'au signet.

Ce n'était sans doute pas la première fois que Jésus assurait une des lectures dans cette synagogue de Nazareth; mais c'était la première fois qu'il allait y prendre la parole. D'où la curiosité de tout l'auditoire. Marie, de sa place parmi les femmes, ne perdait pas un mot; et tous avaient les yeux fixés sur son fils.

D'habitude l'homélie consistait à éclairer un texte par l'autre, la première lecture par la deuxième; mais ce jour-là, semble-t-il, Jésus part directement du texte d'Isaïe (61) qu'il vient de proclamer. On attendait une exégèse; on entend une annonce, inattendue, étrange, inouïe: "Aujourd'hui cette écriture est accomplie pour vous qui entendez!"

En un instant, venues du fond des âges, les paroles des prophètes se concentrent sur cet artisan, assis dans la chaire, et qui explique calmement ce texte qu'il a médité tant de fois, spécialement depuis son baptême :

"L'Esprit du Seigneur est sur moi qui vous parle.

C'est moi qui ai reçu son onction pour annoncer aux pauvres la bonne nouvelle.

C'est moi qui suis envoyé proclamer de la part du Seigneur une "année d'accueil.

À ce message d'espérance, à ces "paroles de grâce", les gens de Nazareth, dont beaucoup sont des compagnons d'enfance de Jésus, se montrent d'abord accueillants; mais tout de suite le doute, l'affreux doute, s'insinue: "N'est-ce pas là le fils de Joseph? Sur quoi appuie-t-il ses prétentions? On raconte beaucoup de choses à Capharnaüm; mais nous, ici, nous n'avons vu aucun signe!"

Et Jésus répond, en substance: "Si vous ne voulez pas croire, vous qui me connaissez, d'autres croiront à votre place, car Dieu, comme au temps des prophètes, va faire grâce même à des étrangers, et sa miséricorde ignore les frontières".

Face au doute, Jésus proclame l'universalité de sa mission et l'extension à tous les peuples du plan de salut de Dieu. La discussion se prolonge et s'envenime, si bien que la foule s'apprête à lyncher l'enfant du pays.

Pour nous, qui entendons ce récit après vingt siècles de christianisme, l'Écriture s'accomplit de nouveau: le Fils de Dieu nous appelle à notre propre liberté, mais son message suscite en nous la contradiction. Depuis trop longtemps, sans doute, nous sommes ses compagnons, et parce qu'il s'est voulu tout proche de nous, nous laissons s'estomper dans notre intelligence et notre cœur le mystère de sa personne. Le drame de la foi se poursuit en chacune de nos vies: Jésus prophète ne trouve pas accueil dans sa patrie, et "les siens" continuent à ne pas le recevoir, ou du moins à ne rien attendre de lui.

Les gens de Nazareth croyaient tout savoir à propos de Jésus parce qu'ils connaissaient l'échoppe de Joseph; mais ils ignoraient qu'en Jésus "Dieu était à l'œuvre, se réconciliant le monde" (2 Co 5,19). La même tentation nous guette lorsque nous jugeons nos frères: à force de voir en chacun le simple fils d'Untel, nous ne voyons plus en lui le fils que Dieu aime; à force de jauger la vie d'un homme en fonction de son efficacité ou de ses limites, nous ne savons plus voir l'œuvre que Dieu fait en lui ou pourrait faire par lui.

Certains de nos comportements communautaires rejoignent même un peu, toutes proportions gardées, le réflexe de la foule mécontente à Nazareth: nous sommes prompts, au moins en pensée, à mener quelqu'un jusqu'à l'escarpement de la colline ... Mais regardons bien celui qui va tomber: il ressemble étrangement à Jésus.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Aucun prophète
ne trouve un accueil favorable dans son pays »


Dans la synagogue de Nazareth, Jésus vient de lire le passage du rouleau d’Isaïe qui le désigne comme le Messie, l’Oint de Dieu sur qui repose l’Esprit du Seigneur, envoyé pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérir les malades et porter la joie aux affligés.

« Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Ecriture » (Lc 4, 21). Ces paroles de Jésus ne sauraient laisser indifférents ceux qui l’écoutent. Ce Jésus, fils de Joseph, ils le connaissent si bien. Ils l’ont vu grandir, réparer avec son père les charrues ou bien les barques des pécheurs du lac de Galilée… Et maintenant il se déclare prophète ! Ils le connaissent si bien.

« Aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays » : Jésus a perçu les pensées de ses concitoyens. Mais, il ne s’arrête pas à ce constat. Il va mettre en évidence la racine de leur refus de reconnaître en lui le prophète ultime annoncé en Isaïe 61. Pour ce faire, il va répondre à leur revendication par un signe attestant sa messianité et en reprenant deux épisodes de l’Ancien Testament : celui d’Elie et de la veuve de Sarepta et celui d’Elysée et de Naaman le Syrien.

Ces récits présentent deux grands prophètes d’Israël, Elie et Elysée, à un moment où ils sont envoyés par le Seigneur porter soulagement et guérison à des païens. En fait, ces deux passages de l’Ecriture révèlent à Israël sa véritable mission : manifester aux nations l’amour gratuit et universel de Dieu. Dieu appelle Israël à être signe pour tous les peuples « étrangers » de sa générosité et de sa grandeur, signe qui les amènera à s’attacher, comme Naaman, à lui, l’unique vrai Dieu. Cette vocation universelle du peuple élu trouve bien en Jésus son accomplissement car en lui, Dieu se révèle à tout homme comme son Seigneur et son Sauveur.

Mais lorsque Jésus évoque les deux épisodes relatifs à Elie et Elysée, saint Luc nous dit que « dans la synagogue, tous devinrent furieux. » Les juifs de Nazareth n’ont donc pas compris que le fait d’avoir été choisis par Dieu ne devait en rien les couper des autres nations, bien au contraire...
En fait, ils se sont refermés sur leur élection c’est-à-dire sur eux-mêmes : Dieu nous a choisis, nous et personne d’autre. Ce Dieu est le nôtre, nous le connaissons bien, tellement bien que nous l’avons réduit à ce que nous avons pu saisir un tant soit peu de lui. Ce qui peut-être nous dépasse – sa révélation aux païens par exemple – nous l’avons exclu. En fait, nous nous sommes fait notre Dieu. Et c’est vrai que cela est tellement facile lorsque l’on croit avoir mérité peut-être son élection. On s’approprie tellement cette élection qu’à travers elle, on s’approprie celui qui en est à l’origine. Mais au fond, n’est-ce pas là aussi parfois notre attitude vis à vis du Seigneur Jésus ? Cela vaut sans doute la peine de nous interroger.

Le Seigneur veut faire de nous les porteurs de la Bonne Nouvelle de son Amour et de sa réconciliation auprès de ceux qui sont le plus éloignés de lui. Il veut ouvrir nos cœurs aux dimensions du sien.
Cette « opération », à cause de notre péché qui nous replie sur nous-mêmes, provoquera en nous sûrement des combats, des luttes violentes où Dieu pourra peut-être se trouver pris à partie. Mais dans l’évangile, Jésus nous laisse déjà entrevoir sa victoire. Il passe sans crainte au milieu de nos égoïsmes. Il trace un sillon au milieu de nos cœurs. Il ouvre une brèche au cœur de tous nos repliements narcissiques.
A travers cette ouverture nous percevons au loin une colline : le Golgotha. En son sommet, la Croix, l’ultime déchirure qui ouvre les portes du ciel et donne accès à la vie éternelle. Il nous faudra mourir à nous-mêmes pour renaître à la vie. Alors, nos cœurs pourront rayonner de l’Amour que Dieu porte à tout homme.

« Seigneur conduis-nous sur ce chemin de conversion pour que chaque matin de notre vie puisse devenir une aube pascale qui célèbre et annonce le salut que tu es venu apporter à tout homme. Comment pourrions-nous retenir pour nous-mêmes le don que le Père nous a fait en toi, son Fils bien-aimé ! »



Frère Elie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Pour rencontrer Dieu,


Dieu ne rencontre pas l’homme « au cœur de ses sécurités » mais « dans la marginalité, dans [ses] péchés, dans [ses] erreurs, dans [son] besoin d’être guéri », souligne le pape lors de la messe du 24 mars 2014.

Le pape François a commenté l’Evangile, où les Nazaréens n’acceptent pas Jésus, car ils sont « tellement sûrs dans leur ‘foi’, dans leur observance des commandements, qu’ils n’ont pas besoin d’un autre salut », a-t-il fait observer.

« C’est le drame de l’observance des commandements, sans la foi : ‘Je me sauve tout seul, parce que je vais à la synagogue tous les samedis, je cherche à obéir aux commandements…’ ».

Jésus rappelle deux épisodes bibliques : le miracle de la guérison de Naaman le Syrien, au temps du prophète Élisée, et la rencontre du prophète Élie avec la veuve de Sarepta, qui fut sauvée de la famine (Lc 4,24-30).

« À cette époque, les lépreux et les veuves étaient marginalisés », ce qui signifie pour le pape : « si tu n’es pas marginal, si tu ne te sens pas en marge, tu n’auras pas le salut. Voilà l’humilité, la voie de l’humilité : se sentir tellement marginalisé que l’on a besoin du salut du Seigneur. Lui seul sauve, et non pas l’observance des préceptes. »

« Et cela n’a pas plu, ils se sont mis en colère et ils ont voulu le tuer », de « la même colère » qu’éprouvait Naaman au début : « Le Seigneur lui demande un geste d’humilité – se baigner sept fois dans le fleuve du Jourdain – d’obéir comme un enfant, d’avoir l’air ridicule ». Et cet acte d’humilité le guérit.

Celui qui veut « être sauvé » doit « choisir la voie de l’humilité » : « Dans son cantique, Marie ne dit pas qu’elle est contente parce que Dieu a regardé sa virginité, sa bonté et sa douceur, toutes ses vertus… non ; mais parce que le Seigneur a regardé l’humilité de sa servante, sa petitesse, son humilité. C’est cela que le Seigneur regarde. »

Le pape a encouragé à « apprendre cette sagesse qui consiste à être marginalisé », car le Seigneur ne trouve pas l’homme « au cœur de ses sécurités, le Seigneur n’y va pas ». Il le trouve « dans la marginalité, dans [ses] péchés, dans [ses] erreurs, dans [son] besoin d’être guéri spirituellement, d’être sauvé ».

« L’humilité chrétienne n’est pas la vertu qui fait dire : ‘Je ne sers à rien’ en y cachant son orgueil… L’humilité chrétienne consiste à dire la vérité : ‘Je suis pécheur, je suis pécheresse’. » Mais le pape rappelle aussi une autre vérité qui lui est corollaire : « Dieu sauve ».



Avec Hélène Ginabat pour la traduction
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « L’an de grâce fut celui où le Christ s’est fait crucifier pour nous. C’est à ce moment-là que nous sommes devenus des personnes qui plaisaient à Dieu le Père et que, par le biais du Christ, nous avons donné du fruit » (Saint Cyrille d’Alexandrie)

   « La Bonne Nouvelle est la perle précieuse de l’Evangile. Ce n’est pas un objet, c’est une mission. Celui qui expérimente "la douce et réconfortante joie d’annoncer" » (François)

   « L’économie du salut est à l’œuvre dans le cadre du temps, mais depuis son accomplissement dans la Pâque de Jésus et l’effusion de l’Esprit Saint, la fin de l’histoire est anticipée, "en avant-goût", et le Royaume de Dieu entre dans son temps » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.168)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Mar 3 Sep 2024 - 11:29

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 03 Septembre 2024
Mardi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église (540-604)
.



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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2, 10b-16… Psaume 145(144), 8-9.10-11.12-13ab.13cd-14… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4, 31-37.:


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Commentaire de ce jour.


"Je sais qui tu es, le Saint de Dieu !"


De nouveau l'Évangile de Luc nous replace devant le mystère de la parole de Jésus qui subjugue l'intelligence des croyants et qui chasse les esprits mauvais.

Au temps de Jésus les commentateurs de la Loi aimaient à se retrancher derrière l'autorité des rabbis célèbres du temps passé, quitte à souligner leurs divergences : "Rabbi Untel a dit ceci ... mais Rabbi Tel autre a dit cela". Jésus, lui, ne se réfère qu'à lui-même : "Moi, je vous dis..." Cela rendait un son assez neuf dans les synagogues où Jésus prêchait. Avec lui on se sentait sur un terrain solide, et l'Écriture redevenait vivante et actuelle.

Aujourd'hui encore cette puissance de la parole de Jésus surprend toute communauté qui décide de l'écouter et de se laisser mesurer par elle. Quand Jésus parle dans la liturgie ou dans le secret de l'oraison, sa parole pénètre d'emblée plus profond que toutes nos théories, tous nos systèmes et toutes nos dissensions. On peut contester une théologie, on peut opposer deux penseurs et les renvoyer dos à dos, rabbi contre rabbi; mais les paroles de Jésus sont celles qu'il a entendues auprès du Père, et elles sont solides comme l'éternité.

Beaucoup de problèmes et de situations peuvent être abordés sous des angles différents, et jugés diversement, sans que la loyauté ni l'amitié ne soient en cause. C'est le cas bien souvent en communauté: Rabbi Une telle dit ceci, Rabbi Telle autre dit cela; allez savoir qui a raison ! Mais quand Jésus a parlé, quand Jésus surgit au milieu de nous et reprend, d'eucharistie en eucharistie, d'office en office, les mêmes paroles exigeantes et douces, il n'y a plus qu'à répondre, ou à se taire pour écouter.

Cette même parole du Christ garde, aujourd'hui encore, le pouvoir d'écarter les forces du mal. Elles sont parfois, de nos jours, difficiles à discerner, mais l'Evangile, ce matin, peut nous y aider, en nous fournissant au moins un critère assez sûr.

On pourrait le formuler comme un paradoxe :

les forces du mal poussent l'homme à la fois à la lucidité et au refus.

Lucidité effrayante du possédé, dans la synagogue de Capharnaüm, quand, avant tout le monde, il nomme le Messie : "Je sais qui tu es: le Saint de Dieu !". Mais cette lumière est mise au service d'un non définitif : "Ah ! de quoi te mêles-tu, Jésus de Nazareth ! Tu es venu pour nous perdre !"

Ce sont bien ces forces du mal qui travaillent notre cœur, sournoisement, lorsque, ayant rencontré la lumière de l'Évangile de Jésus et percevant en nous l'appel du Saint de Dieu à un nouvel héroïsme, à une nouvelle force, à une nouvelle douceur, nous détournons les yeux ou nous retardons indéfiniment le moment de la soumission, du sourire, du pardon, ou simplement l'entrée dans un vrai silence contemplatif.

"Ah ! de quoi viens-tu te mêler, Jésus de Nazareth ?

Pourquoi viens-tu décaper mes illusions,

pourquoi viens-tu secouer mon inertie, ma vie inauthentique,

mon attachement aux choses, ou aux choix que je pose ?

Je sais que tu as raison;

je sais que ta lumière sera toujours victorieuse, mais laisse-moi !

Laisse-moi stagner dans ma tristesse, dans ma solitude ; laisse-moi dans mon refus !"

Mais Jésus ne nous laisse pas, et c'est sa patience qui nous sauve, en nous donnant le temps de retrouver pour lui le meilleur de nous-mêmes.

Heureuse ténacité du Pasteur,
heureuse vigueur du Maître qui commande avec autorité

et qui délivre d'un seul mot, d'un seul regard.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu »


Après avoir enseigné avec autorité, Jésus manifeste avec puissance l’efficacité de sa parole. L’exorcisme que rapporte saint Luc laisse cependant quelques questions ouvertes. La confession de l’esprit impur est en effet paradoxale : elle est juste, mais elle est interdite. Pourquoi le faire taire alors que la question des évangiles est de faire connaître l’identité profonde de Jésus ? Jésus ne veut-il donc pas qu’on le reconnaisse ? Pourquoi l’évangéliste laisse-t-il les foules dans l’incertitude alors que nous, nous savons bien qui est Jésus ?

On pourrait même se laisser aller à quelques comparaisons... La déclaration de l’esprit impur ne pourrait-elle pas être rapprochée de celle faite par la voix dans la nuée, que nous entendions il y a quelques semaines à peine ? En quoi ces révélations de l’identité de Jésus sont-elles différentes, pourquoi faire taire l’une et laisser l’autre faire son chemin dans les esprits et les cœurs ? Leur auteur est certes radicalement différent, mais la vérité exprimée est la même.

Ce paradoxe, un peu déstabilisant, n’est pas à négliger car il pourrait bien être pour nous une invitation à nous remettre en cause, ou (pire) peut être nous représenter. Celui à qui Jésus impose le silence est en effet celui qui sait tout de lui et qui n’a rien à apprendre de nouveau.

Avec un peu d’audace, on pourrait dire qu’il y a entre les deux déclarations de l’esprit impur et du Père céleste autant de distance qu’entre un exposé savant et une déclaration d’amour ! Un exposé peut en effet se résumer en une formule percutante et juste, que l’on transmet ou dont on se souvient. Une déclaration d’amour est un énoncé instable, qu’il faut réviser sans cesse, à partir de sa propre expérience, à partir des événements partagés, grâce à l’approfondissement de la relation et aux choix de fidélité. Une telle déclaration comporte en outre un risque, celui de se remettre en question, de sortir de ses certitudes, de se rendre vulnérable à l’autre. Elle procède du don de soi et de l’accueil de la vérité de l’autre.

Peut être cet évangile est-il une bonne occasion de prendre mieux conscience de la nature de notre dialogue intime avec notre Sauveur, et de la façon dont nous parlons de lui. Nous contentons-nous de quelque déclamation dogmatique rassurante mais un peu confuse à nos esprits ? Nous réfugions-nous dans les prétendues sécurités de notre catéchisme ? Ou bien essayons-nous de reconnaître ses vérités dans notre quotidien ? De voir comment elles se dévoilent peu à peu, d’une façon originale qui caractérise notre relation unique avec le Seigneur ? Autrement dit, sommes-nous encore capables d’être étonnés par l’époux de nos âmes ou bien ronronnons-nous comme un vieux couple qui n’aurait plus rien à se dire ?

En ces jours de « rentrée » et de reprise de nos engagements, la parole de Dieu nous interpelle sur la vérité de notre relation à Jésus. Elle peut être une invitation à davantage de formation pour arriver à dire de façon juste notre amour, et à un surcroît d’attention priante aux événements de nos quotidiens où le Seigneur dévoile son amour prévenant. Une invitation à nous livrer à l’Esprit qui régénère tout chose et garde notre relation à Dieu dans la jeunesse de l’amour du Christ.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Frappé par son enseignement


Par sa manière de parler, Jésus fascinait. Il faisait fureur tant son langage était convaincant. Sa grande capacité de communiquer étonnait. Attirait. Jésus tenait, dirions-nous aujourd'hui, un langage charismatique. Sa parole avait beaucoup d'impact. Elle appelait respect et obéissance. Les chefs religieux et politiques n'en revenaient tout simplement pas. On était frappé par son enseignement parce que sa parole était pleine d'autorité. À preuve, Luc ajoute l'épisode d'un homme possédé par un esprit démoniaque et que Jésus libère de son emprise.

C'est un paradoxe d'affirmer que Jésus parlait avec autorité alors que tout l'évangile nous présente un Jésus sans pouvoir. Autre paradoxe aussi, parce que Jésus n'a revendiqué ni autorité, ni la première place.  Mon royaume n'est pas de ce monde, déclare-t-il à Pilate.

Ce qui fait autorité chez Jésus, ce qui fait jaser son entourage et les chefs religieux, par quelle autorité fais-tu cela ? (Mc 11, 28), et que constatent les auditeurs, c'est que quelque chose jaillissait de son être le plus profond. Jésus parle de source et cela se traduisait par un langage neuf. Il fait ce qu'il dit. Il dégage une grande authenticité. Tellement transparent qu'on voit en lui le Père, dira Jean. C'est sa personne même qui dégage une force qu'aucune autorité humaine ne peut rejoindre ni rivaliser. C'est ça, la bonne nouvelle.

Cette scène inaugurale de l'évangile de Luc, haute en couleur, actualise tout le programme pastoral de Jésus. Il est venu non pour dominer les humains, mais pour dominer les forces du mal. C'est contre elles que Jésus intervient avec autorité et non contre les humains. Son programme pastoral devient réalité pour l’homme possédé par un esprit mauvais. Dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus engage une lutte à finir contre les forces du mal qui aliènent l’être humain, le prennent en otage et l’empêchent de se réaliser pleinement. Jésus redonne sa liberté à l’homme possédé, afin qu’il puisse répondre à sa vocation de personne créée à l’image de Dieu et vivre une riche existence au service de la vie et de l’amour.

Que retenir pour nous aujourd'hui ? S'il est aujourd'hui interdit d'interdire, comme le clamait le slogan de Mai 68 en France, il n'est pas interdit d'offrir une parole non d'autorité ni autoritaire, tu dois faire cela, mais qui fait autorité. Notre parole fera autorité, gagnera en autorité dans la mesure où elle est authentique et sincère, dans la mesure où elle émerge de notre cœur profond. Paul VI avait bien compris cela quand il déclarait dans sa lettre sur l'évangélisation que l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres […] ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins.

Mais comment, aujourd'hui, nous donner une parole pleine d'autorité ? Cela commence quand nous partageons, côtoyons, marchons sur le chemin des personnes, entrons dans leurs peurs, sommes touchés par leurs déceptions, leurs questions, leurs échecs et leurs doutes. C'est quand nous réchauffons les cœurs des blessés que sont les personnes séparées, toxicomanes, les prisonniers, que nous donnons autorité à leur vécu, que nous partageons leur pain comme Jésus l'a fait sur la route d'Emmaüs; alors nous parlons avec pleine autorité parce que nos paroles sont perçues comme des paroles accueillantes de leur situation. Ce chemin est dangereux. Compromettant. Jésus avant nous en a pris le chemin.

À votre contemplation: l'autorité de Jésus n'a rien d’une condamnation. Elle n'a qu'un but: rendre l'autre conscient de ses actes, de ses choix, de sa vie. Elle est révélation de son être profond. Ainsi en est-il pour nous. Nous parlons et parlerons avec autorité quand nous démontrerons que la Parole de Dieu est enfouie dans notre être profond, qu'elle n'est pas une Parole extérieure à nos vies, qu'elle atteint les lieux les plus sombres de nos cœurs. Que l'esprit de Dieu dont parle Paul dans la première lecture nous donne de parler avec [cette] pleine autorité. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Tout vient de l’amour, tout est ordonné pour le salut de l’homme, Dieu ne fait rien qui ne soit pas à cet effet » (Sainte Catherine de Sienne)

   « L’Evangile est parole de vie : il n’opprime pas les gens, tout au contraire, il libère tous ceux qui sont esclaves de tant de mauvais esprits de ce monde : aussi bien l’esprit de la vanité, l’attachement à l’argent, l’orgueil, la sensualité » (François)

   « La permission divine du mal physique et du mal moral est un mystère que Dieu éclaire par son Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour vaincre le mal. La foi nous donne la certitude que Dieu ne permettrait pas le mal s’il ne faisait pas sortir le bien du mal même, par des voies que nous ne connaîtrons pleinement que dans la vie éternelle » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 324)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 4 Sep 2024 - 14:50

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 04 Septembre 2024
Mercredi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Moïse, Ancien Testament, Législateur
et Prophète de la Loi (XIIIème av J.C.).
Saint Boniface Ier, Pape (42ème) de 418
à 422 (+ 422).
Sainte Rosalie, vierge et Ermite (+1170).
Bienheureuse Catherine Mattei, Sœur de
la Pénitence de Saint-Dominique, Mystique
stigmatisée (1486- 1547).
Bienheureuse Dina Bélanger, Religieuse et
Mystique québécoise de la Congrégation
des Sœurs de Jésus-Marie (1897-1929).
Vénérable Carlo Tancredi Falletti Di Barolo
Laïc italien cofondateur des religieuses de
Sainte-Anne (+ 1838)
Vénérable Robert Schuman, 'père de l’Europe'
(+ 1963)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3, 1-9... Psaume 33(32), 12-13.14-15.20-21... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4, 38-44.:


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Commentaire de ce jour.


Guérison de la belle-mère de Simon


Trois petites scènes, très courtes, très simples, mais qui nous font entrer dans l’intimité de Jésus.

Après l’office de la synagogue, Jésus se rend chez Simon, pour y passer la journée. Mais la maison est désorganisée, comme toute maison de malade. La belle-mère de Simon, couchée, ne peut pas le recevoir. Elle n’a même plus la force de demander quoi que ce soit : ce sont les autres qui implorent Jésus en sa faveur.

Et voilà que Jésus, d’un mot, commande à la fièvre, comme il chasse, aujourd’hui encore, toute fièvre de nos vies, fièvre aiguë de l’action désordonnée, fièvre lente de ceux qui ont perdu la fraîcheur du premier don. Jésus guérit d’un mot cette femme, à cause de la foi de ses proches ; et aussitôt, sans un mot, elle se remet à servir. C’est sa réponse à la prévenance du Seigneur : assumer de nouveau par amour son existence quotidienne.

Au coucher du soleil, quand la chaleur est retombée et qu’on peut transporter les malades, Jésus guérit tous ceux qu’on lui amène, les malades physiques et les malades mentaux, des hommes, des femmes, des vieillards, des jeunes, lassés de souffrir ou en proie à leurs démons quotidiens. Autour de Jésus, des centaines de personnes appellent, réclament, s’impatientent ; et lui, dans la foule, trouve le temps d’aimer chacun, de regarder chacun, d’imposer les mains à chacun comme s’il était l’unique.

Enfin, dernière scène et dernière leçon : très tôt le matin, Jésus cherche la solitude. Il n’a pas boudé l’action ; il s’est dévoué tout au long de la journée, il a guéri jusqu’à la tombée de la nuit, mais il a besoin de la prière, et il s’en donne les moyens.

La foule le rejoint et voudrait le retenir, et c’est bien là aussi notre réflexe, quand nous avons rencontré le Seigneur. Nous voudrions prolonger à volonté ces moments de paix, ces instants où enfin nous avons été vrais devant Dieu, ces heures où vraiment le Christ a été en nous le grand vivant.

Or le Christ nous renvoie à notre mission, à sa propre mission qui est universelle : « Aux autres villes aussi il me faut annoncer la bonne nouvelle du Règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »

Le seul moyen de ne pas perdre le contact avec le Maître, c’est de repartir sans cesse avec lui.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Le plus beau métier du monde : faire du bien.


Tous les jours, nous vivons une multitude de rencontres. Il arrive que l’une d’entre elles se transforme après coup en un événement qui influence nos vies. La rencontre de Paul avec celui qu’il persécutait s’est transformée après coup en un événement-ravissement d’entendre des paroles qui ne peuvent être redites. Il ne savait plus s’il était dans son corps ou hors de son corps (2 Co 12,4). Tellement touché que sa vie de tueur se transforma en celle de « sauveur » de Jésus.

Racontant sa rencontre avec Dieu, Thérèse d’Avila précise qu’elle n’entend pas des voix, qu’elle n’est pas dépressive, qu’elle ne souffre pas d’une maladie mentale. Sa rencontre, si brève fût-elle, l’a marquée pour le reste de sa vie. Elle écrit que la Voix m’a sortie de moi-même (Vie X1X).

Il en est ainsi pour nous. Une banale rencontre peut devenir un évènement qui ouvre sur une nuptialité imprévue. Un seul instant, bref instant, presque anodin, peut changer toute une vie. Peut guérir bien des petits bobos.

Les rencontres de Jésus avec les gens se transformèrent après-coup en événement-ravissement. Et c’est cela la guérison qu’offre Jésus. Quoi qu’il arrive à ma santé, qu’elle retrouve ou pas une meilleure mine, rencontrer Jésus guérit. Se sentir aimé, guérit. Toute rencontre avec Lui conduit à découvrir une santé « invisible » qui pacifie tous les demandeurs d’hospitalité que nous sommes.

Précisons une chose. Je ne rencontre pas Jésus pour lui prouver que mes lèvres sont pleines de certitudes théologiques et que ma conduite est moralement correcte. Le chrétien parfait n’existe pas. L’Église des parfaits est une salle vide (Pape, homélie, 6/06/21). Je le rencontre pour me laisser guérir, pour me laisser regarder avec mes failles. Entendre sa voix pacifie, réconforte, nous sort de nos enfermements, dissipe nos angoisses, nos craintes. Jésus n’apporte pas une guérison qui élimine les problèmes de santé. Il pacifie et offre la plus recherchée des guérisons : nous sentir aimés avec nos failles.

Luc nous montre toute l’attention que Jésus porte aux petits bobos des personnes qu’il rencontre. Jésus ne rencontre pas une foule. Il rencontre des personnes. Songeons à cette femme qui se fraie un chemin dans la foule pour toucher Jésus. Il se retourne alors qu’il était écrasé par la foule, pour demander qui m’a touché (Cf. Mc 5, 21-43). Merveilleux face-à-face, cœur à cœur. Jésus ne regarde pas la femme pour lui reprocher son impureté, il la regarde pour lui offrir sa compassion : ma fille, lui dit-il. Son geste de lui porter attention montre qu’il est bienveillance en personne, bienveillance en œuvre, humain vrai, hôpital de campagne.

Nous qui sommes régulièrement assis à la table de l’eucharistie, demandons-nous si nos rencontres nous transforment et transforment les autres ? Demandons-nous si nous arrêtons nos regards sur les violences, la rhétorique mensongère, les situations dramatiques plutôt que d’apporter notre modeste contribution aux personnes qui en subissent les contrecoups ? Demandons-nous si nous sommes plus agents de douane qui vérifie si nos papiers sont en règle pour obtenir des services qu’une porte d’espérance ? Qui a des oreilles pour entendre, entende cela ! Nous observons plus les invités de nos partys que le vin manquant de la joie.

Les guérisons que rapportent les évangélistes restaurent des tissus relationnels brisés, déchirés au hasard de rencontres informelles, fortuites. Les évangiles font la promotion de ce qu’est un bon hôpital de campagne dont la seule présence guérit. Apaise.

À votre contemplation : rencontrer le Père comme Jésus l’a rencontré nous renvoie à l’autre, près de nous. La vraie religiosité, disait le pape dans son voyage en Iran, c’est d’adorer Dieu et ne pas oublier son frère. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Autre commentaire de ce jour.


« Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait.
Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux »


Aujourd'hui, nous regardons un contraste : ceux qui cherchent Jésus et Jésus, Lui qui guéri toute “infirmité” (à commencer par la belle-mère de Simon Pierre) en même temps : « Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant » (Lc 4,41). C'est-à-dire : le bien et la paix, d'un côté; et le mal et le désespoir de l'autre.

Ce n'est pas la première fois que le diable est présenté en “sortant”, c'est à dire, en fuyant la présence de Dieu parmi les cris et les hurlements. Rappelons nous également le possédé du pays des Géraséniens (cf. Lc 8,26-39). Il est surprenante que le diable lui-même reconnaisse Jésus et que comme dans le cas de celui du possédé du pays des Géraséniens, ce soit lui qui vienne à sa rencontre (en colère et furieux, bien entendu, parce que la présence de Dieu dérange sa méprisable tranquillité).

Combien de fois avons-nous pensé que notre rencontre avec Jésus était une gêne! Cela nous gêne d'aller à la messe le dimanche, nous nous inquiétons du fait que nous n'avons pas prié depuis longtemps, nous sommes honteux de nos erreurs, au lieu d'aller chez le Médecin de notre âme et simplement lui demander pardon… Réfléchissons si n'est pas le Seigneur qui doit toujours venir à notre rencontre, car nous nous faisons prier pour laisser notre petit “trou” et aller à la rencontre de Celui qui est le Pasteur de nos vies! Cela s'appelle tout simplement: tiédeur.

Il y a un diagnostic pour ça : atonie; aucune pulsation dans l'âme, angoisse, curiosité désordonnée, hyperactivité, paresse spirituelle à l'égard des questions de la foi, pusillanimité; envie d'être seul… mais, il y a aussi un antidote: arrêter de se regarder soi-même et se retrousser les manches. S'engager à consacrer un moment chaque jour à Jésus (c'est ce qu'on entend par oraison), Jésus le faisait, puisque « quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert » (Lc 4,42). S'engager à vaincre notre égoïsme sur une petite chose chaque jour pour le bien des autres (c'est ce qu'on appelle aimer). Faire le “petit-grand” engagement de vivre chaque jour en cohérence avec notre vie chrétienne.



Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Celle qui fut guérie a montré beaucoup de vertu et l’avantage qu’elle avait tiré de sa maladie : dès qu’elle fut guérie elle ne voulut utiliser sa santé que pour se mettre au service du Seigneur » (Saint François de Sales)

   « Nous avons tous besoin d’avoir de la chaleur humaine dans la maladie : pour consoler une personne malade, plutôt que des mots, ce qui compte c’est la proximité sereine et sincère » (Benoît XVI)

   « La maladie peut conduire à l’angoisse, au repliement sur soi, parfois même au désespoir et à la révolte contre Dieu. Elle peut aussi rendre la personne plus mûre, l’aider à discerner dans sa vie ce qui n’est pas essentiel pour se tourner vers ce qui l’est. Très souvent, la maladie provoque une recherche de Dieu, un retour à Lui » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1501)








TEL QUE JE SUIS (CHERCHANT GRÂCE) (Just As I Am / I Come Broken):



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 5 Sep 2024 - 15:33

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 05 Septembre 2024
Jeudi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire


Sainte Raïssa, Martyre à Alexandrie (IVe siècle)
Saint Boniface Ier, Pape (42ème) de 418
à 422 (+ 422).
Saint Laurent Justinien, Premier patriarche
de Venise (+ 1455)
Saints Pierre Nguyen Van Tu et Joseph
Hoang Luong CanhMartyrs (+ 1838)
Sainte Teresa de Calcutta, Religieuse
fondatrice de la Congrégation des
Missionnaires de la Charité (+ 1997)
Bienheureux Guillaume Brown, Martyr en
Angleterre (+ 1605)
Bienheureux Florent Dumontet, Prêtre et
Martyr sous la Révolution française (+ 1794)
Bienheureux Jean-Joseph Lataste, Dominicain
et Fondateur des dominicaines de Béthanie (+ 1869)
Bienheureuse Marie Madeleine de la Passion
Fondatrice des Compassionistes Servites de
Marie (+ 1921)



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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3, 18-23... Psaume 24(23), 1-2.3-4ab.5-6... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5, 1-11:


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Commentaire de ce jour.


L'appel des quatre premiers disciples


La rencontre commence, ce matin-là, d’une manière presque banale. Jésus demande à Simon un tout petit service : l’éloigner un peu du rivage pour que sa voix porte mieux et que tout le monde entende. Cela ne coûte pas grand chose, et Simon accepte de bonne grâce. Mais notons un détail qui sans doute ne lui a pas échappé, pas plus qu’aux autres pêcheurs : Jésus se met au travail au moment où eux viennent de terminer, au moment où ils ont renoncé et rangent leur matériel, pensant qu’il est maintenant trop tard pour prendre quoi que ce soit, et que l’échec est définitif ce jour-là.

Même quand il est trop tard pour les réussites humaines, il n’est jamais trop tard pour Dieu, et Dieu nous demande souvent, aux moments de fatigue ou de découragement, ce petit geste qui n’a l’air de rien, mais qui déjà nous met en marche vers lui.

Cependant Simon n’est encore qu’au début de ses surprises. Quand Jésus a fini de parler, il l’envoie pêcher, loin du rivage, en eau profonde. Simon est persuadé que c’est inutile, après une longue nuit infructueuse, mais il y a la parole de Jésus, plus forte que toutes ses évidences, plus sûre que ses doutes, plus impérieuse que son découragement. Et parce que, par la foi, ou du moins par sa confiance au « rabbi », il a su dépasser les limites de son bon sens trop humain, la pêche va dépasser ses espérances, et la disproportion même de la prise soulignera que c’est l’œuvre de Dieu.

Quand Dieu agit dans une vie, tout devient royal ; mais le plus difficile est de lui laisser les mains libres.

Première réaction de Simon et de ses compagnons : la stupeur et la crainte : « Éloigne-toi de moi, Seigneur ! » Tout à l’heure, après avoir entendu Jésus parler aux foules, Simon lui disait : rabbi ». Maintenant, après avoir vu sa puissance, il l’appelle Seigneur. Il a bien perçu la majesté de Dieu en Jésus, mais c’est encore, pour lui, une majesté qui éloigne ; elle éveille l’adoration, mais pas encore l’amour : « Éloigne-toi de moi car je suis un pécheur ! » Simon imagine qu’il faut mettre une distance entre l’homme indigne et Dieu qui fait merveille. Mais Dieu qui est le tout autre veut être aussi le tout proche. Non seulement il est le tout-puissant, mais il veut être le tout aimé. C’est pourquoi Jésus écarte la peur : « Rassure-toi ! ». Et comment rassure-t-il le disciple ? En lui confiant une mission et en l’appelant à collaborer avec lui : « désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

Simon prendra des hommes dans son filet comme il a pris ce jour-là des poissons : à l’heure où il s’y attendra le moins, et uniquement sur la parole de Jésus. Or « l’amour parfait bannit la peur », et c’est à la fois pour nous guérir de la peur et pour réveiller notre amour que le Christ nous fait entendre de nouveau son appel, son ordre, sa promesse : « tu pêcheras des hommes, tu entreras avec moi dans l’œuvre du salut ».

L’essentiel est de laisser le Christ nous conduire en haute mer jusqu’où il veut, nous aimer autant qu’il veut nous aimer. La pêche suivra, à l’heure de Dieu.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Alors ils ramenèrent les barques au rivage et,
laissant tout, ils le suivirent.


Jésus enseigne au bord du lac. La suite du récit nous laisse deviner que nous sommes le matin, au lever du jour : les pécheurs viennent de rentrer – bredouilles ! – d’une nuit de travail stérile.
Les habitants des villages environnants, venus à la rencontre des pécheurs, s’arrêtent pour écouter le Rabbi de Nazareth.
Comme leur nombre ne fait qu’accroître, Notre-Seigneur envisage de monter dans une barque afin de se tenir à quelques mètres du rivage : ce qui lui éviterait d’être bousculé par la foule, et permettrait à tous de le voir et de l’entendre.
Jésus s’adresse spontanément à Pierre, dont il vient de guérir la belle-mère. Celui-ci n’est sans doute pas insensible au choix du Maître : voilà qui effacera le souvenir de la mauvaise pêche.

Assis dans la barque au côté du Maître, Simon a écouté comme tous les autres son enseignement ; mais au moment où il pense ramener Jésus à terre, voilà qu’avec autorité, celui-ci lui ordonne d’avancer au large pour une nouvelle partie de pèche.
On imagine sans peine son débat intérieur :
« Le Rabbi est peut-être versé dans l’interprétation des Écritures, mais il n’y connaît décidément rien en matière de pèche : si elle fut infructueuse la nuit, qu’en sera-t-il dans la matinée ? »
En homme qui connaît son métier, Simon ne manque pas de signaler le caractère insensé de la démarche ; en partie sans doute pour se préserver du ridicule aux yeux de ses collègues, en partie aussi pour souligner auprès de Jésus la générosité de son consentement.

Aussi le miracle, totalement inattendu, va-t-il ouvrir brutalement les yeux de Simon. Il prend conscience du caractère extraordinaire de cette rencontre, qui s’est pourtant glissée au cœur de sa vie ordinaire.
Il pressent confusément que Dieu est entré dans sa vie, et réalise du même coup la distance qui le sépare de Lui.
Comme le prophète Isaïe en présence de Dieu, il se dit dans son cœur : « Malheur à moi je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, et j’ai vu Le Seigneur des armées de mes propres yeux ! » (Is 6, 5).
Comment en effet ne pas être saisi d’une frayeur sacrée en présence de Celui qui commande aux abîmes ?
Dans un geste d’adoration, il tombe aux pieds de Celui qu’il nomme avec vénération « Seigneur », tout en confessant son indignité de se tenir devant Lui.

Curieusement, en cet endroit précis, Saint Luc ajoute au nom de Simon celui de Pierre pour en faire un nom composé : « Simon-Pierre », c'est-à-dire Simon le Roc. Car c’est sur la Foi de Simon que Jésus construira la communauté eschatologique du Salut : « Tu es Pierre, et sur ce roc je veux édifier mon Église » (Mt 16, 18).

Il est significatif que Notre-Seigneur ait voulu initier ce cheminement de Foi en rejoignant Simon au cœur de sa vie d’artisan-pécheur.
C’est par un signe tangible, qu’il révèle à cet homme simple, sa proximité bienveillante et c’est sur l’horizon de cette manifestation évidente de la toute-puissance de sa Parole, qu’il l’invite à le suivre.

« Ne crains pas sans cesse » ; le Maître de l’histoire a fait irruption dans ta vie non pas pour t’enfermer dans la peur, mais pour commencer avec toi une histoire nouvelle :
« désormais… ». Si tu restes fidèle à ma Parole, si tu lui obéis sans hésitation comme tu viens de le faire, tu n’auras rien à craindre, car elle accomplit ce qu’elle ordonne comme tu as pu le constater aujourd’hui.

La réponse de Simon est radicale : laissant tout, c'est-à-dire son métier de pécheur, son milieu de vie, son passé, « tout », il signe un chèque en blanc, et se met à la suite de Jésus, accueillant l’élection et se confiant en la fidélité de Dieu.
« Désormais, ce sont des hommes que tu prendras », c'est-à-dire que tu arracheras à l’abîme de la mort – symbolisée par la mer – pour les tirer dans les filets de la Parole, jusqu’au rivage de la vraie Vie.

Cette mission, donnée en premier à Simon-Pierre, mais qui s’adresse également ses compagnons « Jacques et Jean, fils de Zébédée », rejoint tous les Baptisés de tous les temps, que Jésus vient rejoindre au cœur de leur Vie pour en faire des disciples.
Avons-nous reconnu personnellement cette présence discrète du Seigneur à nos côtés ? Avons-nous entendu son appel qui nous rejoint au cœur de notre vie quotidienne ? Y avons-nous répondu avec la même générosité ?
« Ne crains pas » : puisse Le Seigneur nous libérer de toutes nos peurs, afin que nous puissions répondre nous aussi : « Me voici, Seigneur, pour faire ta Volonté » (He 10, 9).
Père Joseph-Marie.



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Avançons au large... pour y semer une Parole nouvelle.


Qu'est-ce qui nous émerveille le plus dans ces textes, ce matin ?  L'émerveillement est à la base de notre foi, de notre vie de prière. Il y a l'émerveillement de la réponse du prophète Isaïe qui à la question que se posait Dieu qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? Répond sans hésiter Moi, je serai ton messager: envoie-moi. Pourtant il se sentait démuni, (le texte dit perdu) au milieu d'un peuple aux lèvres impures. Il y a l'émerveillement de voir qu'une foule se pressait autour de Jésus pour l'écouter comme on le fait ici pour assister à un match inaugural du Canadien.

Il y a le double émerveillement de voir Pierre s'entendre demander par Jésus d'embarquer dans sa barque pour mieux s'adresser à la foule trop nombreuse puis «l'émerveillement-étonnement» de voir la surabondance de poissons alors qu'il n'avait rien pris de la nuit.  

Mais il y a un autre émerveillement moins évident pour ceux qui entendent ce texte de Luc sans l'écouter, sans le prier- vous avez beau entendre mais vous ne comprenez pas (Mt 13, 14): Jésus s'était embarqué dans la barque de Simon. Il s'était invité dans la vie de Simon (la barque était sa vie) et voilà que ce même Simon laisse tout pour s'embarquer avec Jésus.  Jésus s'est embarqué dans la barque de Simon et Simon s'est embarqué dans la barque de Jésus parce qu'il a vu la surabondance qu'il offrait.

Que s'est-il passé pour qu'il y ait un tel renversement de situation ?  Simon a écouté Jésus. Il a écouté Jésus qui lui demandait de prendre du large pour qu'il s'adresse à la foule. Il a écouté Jésus qui lui demandait de tout quitter, de jeter les filets, d'abandonner son métier de pêcheur pour le suivre. Écouter, c'est une porte d'embarquement.

Et Simon qui deviendra Pierre, a entrepris une aventure, celle d'engendrer un projet d'une terre neuve, d'une terre humaine en surabondance de beauté. Et la construction de cette terre se poursuit encore de nos jours par chacun d'entre nous. Émerveillons-nous de voir des hommes et des femmes, des chrétiens réaliser que Jésus s'est embarqué dans la barque de leur vie et qu'ils répondent : Moi, je suis ton messager, envoi-moi.

Comme le prophète, comme Paul qui ne se sent pas digne d'être appelé apôtre parce qu'il a persécuté l'Église (1 Co 15, 9), nous aussi éprouvons nos limites devant une tâche si grande. Saint Augustin fait dire à Jésus, et cela devrait nous rassurer, nous revitaliser : donne moi cet homme [donne-moi ta vie]. Lorsque je l'aurai rempli [de ma présence], on verra clairement que c'est moi seul qui agis. Un autre grand priant, saint Cassien, exprimait que Dieu n'a pas besoin de nos forces mais de nos faiblesses. Le livre des Proverbes écrit quelque chose de très beau : de la communion de nos faiblesses nait une cité fortifié et puissante (Pr 18, 9). L'émerveillement des émerveillements, c'est de réaliser que malgré nos faiblesses qui sont des dons précieux plutôt que des problèmes, cet appel à jeter le filet de la Bonne Nouvelle se réalise aujourd'hui en vous et en moi.
 
Dans un livre récent sur comment Faire bouger l'Église catholique, l'auteur de 98 ans, le jésuite Joseph Moingt, affirme que cette mission [de faire bouger l'Église] incombe impérativement, en fin de compte, au laïcat engagé dans la vie et les affaires de ce monde (p.15).  Dans la situation présente de notre société, massivement incroyante et détachée de la pratique religieuse et de l’Église,nous devons, ensemble, être prêts à nous expliquer devant tous ceux qui nous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en nous; faites-le avec douceur et respect (1 P 3, 15-16).

Ce dont notre monde a le plus besoin, c'est de voir se réaliser un projet de société que Jésus lui-même a suscité et qui l'a conduit à la mort. Projet de donner de la dignité à tous les humains. À tous ces «indignés» que l'on chasse des places publiques. Jésus n'a pas été le fondateur d'une nouvelle religion qui serait à coté de la vie. Il ne nous a laissé aucune morale à prôner. Il a constamment contesté ceux qui vivaient installés dans une pratique toute extérieure de la religion. Il a suscité une nouvelle manière de vivre: le sabbat est fait pour nous et non nous pour le sabbat. Ma question est simple: si nous ne jetons pas dans nos milieux la Parole, si nous n'ensemençons pas dans les coeurs une bonne nouvelle qui le fera ? Paraphrasant saint Jacques (2, 17), je nous dis: une foi qui ne jette pas les filets est une foi morte. AMEN.




Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Mais la meilleure pêche est sans doute celle dont le Seigneur a gratifié son disciple, en lui apprenant à pêcher les hommes sur la terre comme les poissons dans l'eau » (Clément d’Alexandrie)

   « Celui qui confesse Jésus sait qu’il ne peut pas se limiter à croire tièdement et qu’il doit au contraire se risquer à prendre le large en renouvelant chaque jour le don de soi » (François)

   « (…) Toute l’Église est apostolique en tant qu’elle est "envoyée" dans le monde entier ; tous les membres de l’Église, toutefois de diverses manières, ont part à cet envoi. "La vocation chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat". (Concile Vatican II) (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 863)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 6 Sep 2024 - 13:55

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 06 Septembre 2024
Vendredi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire.


Zacharie, Prophète (VIe siècle av. J.-C.)
Saint Boniface Ier, Pape (42ème) de 418
à 422 (+ 422).
Saint Donatien et ses Compagnons, Martyrs
à Carthage (+ 484)
Saints Félix et Augebert, Martyrs (VIIe siècle)
Bienheureux Bertrand de Garrigues
Compagnon de saint Dominique (+ v. 1230)
Bienheureux Olinto Marella, Prêtre italien, apôtre
de la charité (+ 1969)
Bienheureux Didace et Pascal, Martyrs de la
guerre civile espagnole (+ 1936)
Bienheureux Michel Czartoryski
Prêtre dominicain et martyr à Varsovie
(+ 1944)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4, 1-5... Psaume 37(36), 3-4.5-6.27-28ab.39-40ac... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5, 33-39.:


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Commentaire de ce jour.


Vieux habits et vin nouveau


Les choses vieillissent plus ou moins bien, et la sagesse, souvent, consiste à s’en accommoder. C’est cette sagesse que Jésus ressaisit et transpose, dans ses deux paraboles, pour ouvrir le cœur des disciples à la nouveauté de son Evangile.

Les vêtements vieillissent mal.

Même si l’on en prend soin, vient le moment où ils se lustrent, se trouent, puis s’effilochent. On ne peut que les repriser plusieurs fois, puis, quand on les a usés raisonnablement, on en change, veste pour veste, pull pour pull, sans faire de détail. Il serait désastreux de tailler des pièces dans un vêtement neuf pour les recoudre sur un vieux : à la première lessive, les déchirures seraient irrémédiables.

C’est pourquoi ni Jésus ni sa communauté n’ont tenté de découper des morceaux d’évangile pour rajeunir et sauver des interprétations de la Loi totalement incompatibles avec l’alliance nouvelle.

De même il ne peut être question, dans les communautés chrétiennes, de sacrifier des forces de renouveau pour prolonger artificiellement des expériences qui ont fait leur temps ou des formules d’action que la vie a désertées ; sinon les communautés iront de tensions en déchirures, et l’on aura hypothéqué gravement l’avenir de la mission.

La même sagesse spirituelle doit prévaloir dans la vie spirituelle de chacun. Il faut savoir jeter, éliminer, remplacer des réflexes qui nous sclérosent, des options qui nous fixent sur la médiocrité, des structures mentales qui nous détournent de l’Évangile, car dans ces domaines les compromis arrachent toujours le tissu de la fidélité.

Le vin lui, vieillit bien, s’il est de qualité.

Plus il est vieux, meilleur il est. On sait toujours quoi faire du vin vieux, et le conserver n’est pas un problème. Les problèmes apparaissent, au contraire, tous les ans, avec le vin nouveau. Les vieilles outres ne résisteraient pas à la pression : si l’on veut garder du vin nouveau, il faut investir dans des outres nouvelles.

Et quand on a à la fois vin nouveau et outres neuves, on n’a encore qu’une espérance de bon vin, car c’est le vin vieux qui est bon, et il y faut du temps, de la patience et de l’amour.

Une double sagesse est donc requise du vigneron : ne pas minimiser la force du vin nouveau ; savoir attendre qu’il tienne ses promesses.

Quant à nous, qui recueillons directement de Jésus le vin nouveau de l’Evangile, un discernement plus délicat encore nous est demandé. Quelles outres allons-nous présenter au Seigneur ? Si les outres de nos vendanges passées ont pris de l’âge, n’est-ce pas lui seul qui pourra nous fournir des outres nouvelles, dignes de son vin ? Et maintenant que le Christ nous donne à la fois son Evangile et un cœur nouveau, rajeuni par sa miséricorde, saurons-nous, comme Dieu, travailler avec le temps ?

Certes l’Évangile, depuis le premier jour, est « force de salut pour tout croyant » (Rm 1, 16)  ; mais le bon vin, au goût de Dieu, c’est l’Évangile qui a vieilli dans un cœur.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Être avec l’Époux


Cet Évangile commence par un petit débat sur la question du jeûne. Le Christ, loin de l’exclure, défend ses disciples qui, apparemment, ne le pratiquent pas encore. Le jeûne a toujours été recommandé par l’Église et de nombreux saints en ont fait une arme pour se rapprocher du Seigneur. Aujourd’hui cette pratique de se priver volontairement d’un bien, par esprit de pénitence, a perdu un peu de sa saveur. Pourtant nous pourrions très facilement trouver de nouvelles façons de jeûner. Nos téléphones, ordinateurs et autres écrans peuvent nous faire perdre de vue l’essentiel par les multiples distractions qu’ils proposent. Jeûner de ces choses peut, par exemple, se révéler très bénéfique pour l’âme.

Mais alors, pourquoi le Christ ne demande-t-il pas à ses apôtres de jeûner sans cesse comme il leur demande de prier sans cesse, par exemple ? Tout simplement parce qu’encore une fois le Seigneur fait très attention à ne pas confondre la fin et les moyens. Le Christ nous demande avant tout la conversion du cœur et non pas certaines pratiques extérieures plus ou moins bien exécutées. Le jeûne est un moyen, pas une fin en soi. On peut pratiquer le jeûne et être très loin du Christ, cela s’appelle un régime. Mais si ma volonté d’offrir ce sacrifice est né de mon amour profond pour l’époux de mon âme, alors ce jeûne peut m’aider à fortifier ma foi et ma relation avec le Christ.

Le jeûne n’est pas une formule magique, comme cette pièce de tissu neuve qui ne peut être recousue sur un vieux tissu pour le rendre neuf à nouveau. Un cœur froid et loin de Dieu pourra pratiquer tous les jeûnes possibles et imaginables, il transformera sa vie dans un pharisaïsme qui cherche avant tout à accomplir des normes. Mais ce n’est pas là la vocation du chrétien. Croire que l’on peut arriver à la sainteté par l’accomplissement de normes extérieures est du « bricolage spirituel » similaire à « déchire[r] un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. » Le Christ nous donne un cœur nouveau et un Esprit nouveau. C’est de ce cœur et de cet Esprit que doivent naître nos désirs de sacrifices et d’offrandes pleins d’amour pour le Seigneur.

Seigneur, tu veux renouveler mon cœur par un vin nouveau, pour cela il me faut une outre neuve et il faut que je lave mon vêtement dans le sang de l’Agneau. Aide-moi à renouveler toutes mes actions. Que mon jeûne et mes actes de charité soient inspirés par un profond amour pour toi et pour la mission.



Frère Jérôme Dejoie, LC
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus et l'époux qui apporte la joie


Quelle page Evangélique ! Je vous propose un instant de comprendre. Il y a quelque chose d'inouï dans cette page de Luc, quelque chose qui colle beaucoup à notre histoire d ' homme et de femme en quête d ' un Amant, un peu fou de nous autres, d'un Amant aveuglé par nos personnes.

Ce qui est un peu fou dans cette page, c ' est qu ' au titre de premier né par rapport à toute créature, au titre de premier-né d 'entre les morts , au titre de fils de l 'homme, de fils de Marie et de Joseph, aujourd'hui Jésus en rajoute. Il pose sur son visage humain un autre titre combien révélateur de son identité profonde, il ajoute à son nom, comme nous ajoutons après nos noms...o.s.c., un titre trois fois saints qui est au-dessus de tout titre, un titre qui décrit en langage humain qu'il a pour " job " de tout réconcilier par lui et pour Lui . Il ajoute le noble titre d 'Époux.

Jésus invite ses auditeurs à un autre regard, à atteindre une profondeur inégalée à ce jour, à saisir une richesse dont personne n'avait encore soupçonné l ' existence. Devant cette nouveauté, l'heure est à la fête, à la joie d'une révélation inimaginable. A vin nouveau outres neuves. ! Car cette heure finira un jour.

Oui, l'Epoux Jésus est revenu vers nous pour reconquérir l'épouse infidèle que nous sommes. L'Époux est "sorti" du Père pour nous redire que les temps anciens, que l'histoire d'infidélité n'a en rien diminué sa Fidélité, presque inquiétante , à nous avoir comme épouse . Cette épouse qu'"Il entraine au désert pour lui parler coeur à coeur, dans l 'intimité de la solitude ". (Os 2,16)

C'est lui l ' Epoux qui vient nous offrir de reprendre la vie conjugale après une rupture qui lui a fait mal ; c'est Lui qui quotidiennement regarde au loin pour voir l 'épouse lui revenir après avoir dilapidé sa réputation ; c'est Lui, l ' Epoux, qui accoure pour se jeter à ses genoux et lui offrir son pardon d ' avoir été si mal compris dans ses exigences ; c'est Lui, l 'Époux, qui prend l'initiative de renouer le dialogue en se mettant à notre écoute ; c'est Lui qui s'empresse de nous dire qu' il s ' est ennuyé durant notre absence et qu ' il est prêt à tout, même au risque d être de nouveau trahi, pour reprendre, je dirais, vie commune ; c'est Lui qui s'abaisse pour nous faire comprendre qu' il est torrent de tendresse, compassion ; c'est Lui, l'Epoux, qui veut relancer cette lune de miel du début du monde avec sa créature, plus avec son "image" ; c'est Lui, l'Epoux, qui sait, qui ressent qu' au plus profond du coeur de l'épouse sommeille encore de l'amour pour Lui ; c'est Lui, l'Époux, qui veut de nouveau attiser ce feu dormant en nous, par sa "présence réelle" ; c'est lui, l'Époux, qui nous nourrit en abondance sans égard pour notre capacité de lui payer un bon repas en retour ; Oui voici l'Epoux qui vient qui dans un peu de temps à cause de nos incompréhensions fera qu 'il nous sera enlevé . Quelle page Evangélique qui nous a fait chanter : Allez vers le Seigneur parmi les chants d 'allégresse . (Ps)

A votre contemplation : Le temps n'est plus au regret, à la culpabilisation, aux remords. Cette épouse toute pâle (Cat. De Sienne) que nous sommes, est invitée à s'asseoir à la table de vin nouveau à être versé dans des outres neuves ( des personnes nouvelles) . L'Epoux continue de semer sa tendresse de Dieu dans nos coeurs de contemplatives. Le temps est à la fête. Pour un bref instant, il nous invite à sa table, oubliant nos infidélités, nos fugues pour nous offrir ce qu' il a de meilleur "sa vie" . Heureux oui nous qui sommes invités au repas de noces de l'Agneau. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Tu veux calmer Dieu ? Sache ce que tu dois faire avec toi-même pour que Dieu te soit favorable. Mon sacrifice est un esprit brisé ; tu ne méprises pas un cœur brisé et humilié. Voici le sacrifice que tu dois offrir » (Saint Augustin)

   « L’Evangile est une fête ! Et on ne peut le vivre qu’avec un cœur joyeux et renouvelé. Que le Seigneur nous donne la grâce de ne pas rester prisonniers, la grâce de la joie et de la liberté que nous apporte la nouveauté de l’Evangile » (Benoît XVI)

   « "Forces qui sortent" du Corps du Christ, toujours vivant et vivifiant, actions de l’Esprit Saint à l’œuvre dans son Corps qui est l’Église, les sacrements sont "les chefs-d’œuvre de Dieu" dans la nouvelle et éternelle alliance » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1.116)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Sam 7 Sep 2024 - 15:48

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 07 Septembre 2024
Samedi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire.


Sainte Reine, Martyre à Alésia, en Côte
d'Or (+ 252)
Saint Mesmin et ses Compagnons Martyrs
dans la région de Troyes (+ 451)
Saint Cloud (Clodoald), Prince, Moine et
Prêtre (522-560).
Saints Marc Crisin, Étienne Pongracz,
Melchior Grodziscki, Prêtres et martyrs
à Kosice (+ 1619)
Saints Raoul Corby et Jean Duckett,
Prêtres et martyrs en Angleterre (+ 1644)
Bienheureux Thomas Tsuji, Prêtre et ses
compagnons martyrs à Nagasaki (+ 1627)
Bienheureux Claude-Barnabé Laurent et
François d'Oudinot, Prêtres et Martyrs à
Rochefort (+ 1794)
Bienheureux Ignatius Kłopotowski, Fondateur
de la congrégation de la Bienheureuse Vierge
Marie de Lorette (+ 1931)


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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4, 6b-15... Psaume 145(144), 17-18.19-20.21... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 1-5.:


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Commentaire de ce jour.


Les épis arrachés


Dans le temple de Jérusalem on déposait, chaque sabbat, douze pains de fleur de farine, en deux rangées de six, sur la table d’or, devant Yahweh. Seuls les prêtres, fils d’Aaron, pouvaient les manger, chaque semaine, dans un lieu sacré (Dt 24, 9). David, poussé par la nécessité, n’avait pas craint de prendre ces pains et de les distribuer à ses compagnons.

Quant aux épis, objet de la critique des Pharisiens, la Loi à leur propos n’était pas exigeante. Le Deutéronome stipulait seulement : « Si tu traverses les moissons de ton prochain, tu pourras arracher des épis avec la main, mais tu ne porteras pas la faucille sur la moisson de ton prochain » (Dt 23, 26).

L’unique tort des disciples était donc de faire le jour du sabbat ce qui était permis en semaine. Seuls, d’ailleurs, les Pharisiens y trouvaient à redire, parce que, à leurs yeux, froisser des épis était un travail répréhensible le jour du sabbat.

Jésus ne pouvait admettre le pouvoir que s’arrogeaient les Pharisiens de faire la loi sous couleur de la commenter. C’est pourquoi il répond lui-même à la question posée aux disciples.

Dans un premier temps, il fait mine de s’abriter derrière le précédent de David : on ne fait pas grief au roi d’avoir mangé les douze pains de la maison de Dieu ; pourquoi reprocher aux disciples les quelques grains qu’ils ont mastiqués ?

Puis Jésus prend de la hauteur et répond sur le fond des choses : David s’était senti libre par rapport à une règle édictée par les prêtres ; le Fils de l’Homme se déclare libre devant le sabbat, institué par Dieu mais réglementé par les hommes. Libre, non pas pour l’abolir, mais pour l’équilibrer et l’intérioriser dans le sens voulu par Dieu. Le Fils de l’Homme est maître du sabbat, du repos sacré des hommes, parce qu’il sait ce qu’est le repos sacré de Dieu.

Plus largement encore, c’est lui, le Fils fait homme, qui nous transmet désormais toute la volonté de Dieu et qui nous montre comment le Père veut être écouté, obéi, servi et célébré.

Plus grand que David, plus libre encore que lui dans la maison du Père, c’est Jésus qui nous fera entrer dans le grand repos de Dieu, c’est lui qui nous le fait anticiper dès ici-bas :

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous donnerai le repos » (Mt 11, 28).

Si déjà le repos que l’homme prend ou respecte lui fait partager la joie de Dieu à l’achèvement de l’univers, combien plus le repos que Jésus donne nous fera-t-il entrer dans la joie du Père devant son œuvre de recréation. Désormais c’est le Christ, notre maître, qui rythme, par son Esprit, les travaux et les jours de notre vie de foi. C’est lui qui nous dit, de temps à autre, comme aux premiers disciples : « Reposez-vous un moment, à l’écart », et qui nous donne toujours quelques grains à froisser lorsque la route est longue et l’étape lointaine.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Il leur disait encore : « Le Fils de l’Homme est maître du sabbat. »


Il nous fait en prendre conscience : dire que « Le Fils de l’Homme est maître du sabbat », ébranle l’univers juif.
Le sabbat n’a de sens que parce qu’il rappelle le lien entre Dieu et l’homme. Le sabbat est une invitation à l’imitation.
En Gn 1, Dieu s’arrête ; il convient donc que l’homme s’arrête aussi. Cette simple sentence nous entraîne donc bien au-delà du champ de blé où elle prend forme.
Elle nous fait franchir les frontières. Elle nous entraîne au cœur du lien entre Le Fils de l’Homme et le Créateur. Au sein du foyer où se noue la distinction entre le sabbat de l’homme et le sabbat de Dieu.

Au soir de la Genèse, à la fin du sixième jour, Dieu s’arrête au terme d’un accomplissement, au seuil d’un achèvement.
Mais quel homme pourrait en faire autant ? Qui d’entre nous peut s’arrêter et dire qu’il a fini ? L’imitation à laquelle est invité l’homme est donc une continuité d’arrêts et de reprises. Toujours arrêter son œuvre, toujours répéter le sabbat.

Le sabbat de l’homme est donc une contrainte, un empêchement de continuer. Il brise l’élan vers l’avenir. Il est une blessure dans l’essor de la vie.
On peut se replier sur une blessure. On peut s’imaginer l’aimer. Et parce que tout le monde sait qu’aucune action humaine ne sera jamais assez parfaite pour se confondre avec l’action de Dieu, chacun peut confondre repos de Dieu et immobilité. Chacun peut se complaire dans l’inaction.

Tel n’est pas le sabbat. Le sabbat oppose conquérir et habiter. Il rassemble, sous le toit du père. Ce jour-là l’esclave est traité comme un fils, et le fils est ramené dans la maison de son père.

Là encore un danger peut être tapi. Le fils peut se venger, à son insu, d’être retenu dans son dynamisme vital. Il peut ne pas voir la purification du désir lié à son œuvre dont il bénéficie grâce au sabbat. Il peut ne pas comprendre que le sabbat est une brèche dans la tour de Babel.

Comme il a repoussé l’inaction, le fils peut alors refuser d’être identifié à la vétusté du père. Mais ce serait oublier que le père et le fils sont soumis à la même obligation.
Celui qui rassemble est Le Père des Cieux. Devant Lui tous sont égaux. L’esclave retrouve la liberté du fils, le fils est revêtu de l’autorité du père.

Ainsi le sabbat édifie la maison du père et convoque la mémoire. Le sabbat purifie l’élan du désir et construit l’avenir. Le sabbat est pur présent.
En cela, il amène le Messie. Il fait franchir la distance entre l’homme et Dieu.

Le vrai sabbat est donc le terme de l’Exode, le vrai sabbat est la fin des temps.

C’est pourquoi Jésus dit-il que seul Le Fils de l’Homme en est le maître. Et nous en Lui, quand chaque Samedi soir nous nous arrêtons pour sanctifier le jour du Seigneur, pour accueillir sa présence au présent, pour vivre de son Salut, maintenant.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph
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Autre commentaire de ce jour.


Le sabbat, des retrouvailles avec soi-même


Si je vous comprends bien, si je comprends bien cette page de Luc, ici, elle s’actualise le lundi, jour de désert. Ce jour ne comporte aucune tâche spécifique. Il est pour vous jour de repos. Jour de respiration avec l’essentiel dans votre quotidien. Mais qu’est-ce que se reposer ? Le pape François disait aux prêtres, le jeudi saint dernier, qu’il n’est pas facile de se reposer. Il ajoute : la clé de notre fécondité se trouve dans la manière dont nous nous reposons.  C’est vrai aussi pour vous, ici.

Votre seule tâche, ce jour, Luc en parle comme une nourriture. Vous nourrir de repos. De quelque chose de menu, de fin, de granuleux comme du givre sur le sol (Ex 16,14). De quelque chose qui ressemble à de la graine de coriandre qui a le goût de pain, de galette et de gâteau à l’huile (Nb 11, 7-8).

Jésus lance un appel à se donner du temps pour changer d’air, changer nos cœurs, pour respirer autrement. Cette journée est autre chose qu’un temps de vacances. Autre chose que de ne rien faire. En focalisant moins sur l’extérieur, les tâches habituelles, elle permet de rompre avec une manière active de vivre nos journées pour nous livrer à une autre manière d’être, non moins active, celle d’entrer, d’habiter avec soi-même. Pour se retrouver soi-même en s’extrayant de tout agir non voulu. De tout mouvement ou déplacement non nécessaire.

Chaque jour est grand quand par notre travail, il nous sort de l’oisiveté, mais aucun accomplissement, si parfait soit-il, de chacune de nos journées de travail, rien ne peut se comparer à ce jour. Inestimable respiration pour le cœur.  Insondable est ce repos. Magnificat est ce sabbat hebdomadaire ! À bien y songer, ce jour n’a rien ni [d’un] matin ni [d’un] soir (cf. Gn 1, 5). Quel 7e jour du monde vivons-nous chaque lundi ! Il empêche de mener une vie stérile. Il ré-énergise nos cœurs. Quelle re-création, il y a là-dedans.

Jésus dessine ce matin comme il le faisait dans l’évangile de dimanche dernier, ce qu’est la priorité du cœur.  Être en relation avec quelqu’un et non pas avec des choses à faire. Que le risque est grand de vivre nos jour-nées en étrangers de Dieu (première lecture) ! Nous attarder non pas, disait l’évangile dimanche dernier, à la tradition des hommes, sur ce qui est extérieur, mais sur ce qui sort de nos cœurs. Bien observer toutes ces lois non écrites qui modulent vos journées n’est pas suffisant pour être des vraies contemplatives.  Vrai contem-platif, Jésus nous éduque, nous forme et nous accompagne à vivre comme lui ces moments de désert. Il appréciait se nourrir de l’intimité avec son Père.  Et nous ?

En vivant dans la foi votre sabbat, vous goutez à une variété de saveurs aussi exquises qu’inattendues. Quand Dieu se révèle et se donne, c’est toujours de cette façon-là. Il nous fait savourer des petites choses, anodines, et pourtant combien nourrissantes.  La rencontre de Dieu se présente souvent sous des dehors banals, voire dérisoires.

En conclusion, ces mots plein de sens de Joseph Folliet : Prends le temps ! Si tu vas au bout du monde, tu trouveras la trace de Dieu ; si tu vas au fond de toi, tu trouveras Dieu lui-même.(Madeleine Delbrel). Prends le temps de travailler… mais bienheureux es-tu si tu es capable de te reposer et de dormir sans chercher d'excuses : tu seras un sage. Prends le temps de prier, c'est notre plus grande force sur la terre. Tu seras heureux si tu sais reconnaître le Seigneur en tous ceux que tu rencontres…  SI tu prends le temps… tu seras « enthousiaste » : habité par Dieu ! AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Sous le règne de la grâce, le sabbat est perpétuel pour le chrétien qui réalise toutes ses bonnes œuvres en vue du repos à venir » (Saint Augustin)

   « " Vivre selon le dimanche" signifie vivre dans la conscience de la libération apportée par le Christ et accomplir son existence comme l'offrande de soi à Dieu » (Benoît XVI)

   « La célébration du dimanche observe la prescription morale naturellement inscrite au cœur de l’homme de "rendre à Dieu un culte extérieur, visible, public et régulier sous le signe de son bienfait universel envers les hommes" (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.176)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 8 Sep 2024 - 16:09

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 08 Septembre 2024
Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église Célèbre la Fête de la Nativité
de la Très Sainte Vierge Marie.

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Saint Adrien et Sainte Nathalie, époux et
Martyrs à Nicomédie, en Bithynie (+ 306).
Saint Serge Ier, Pape (84e) de 687 à
701 (+ 701)
Saint Thomas de Villeneuve, Moine de
Saint-Augustin, Evêque (+ 1555)
Bienheureux Antoine de Saint-Bonaventure
& Dominique Castellet, Prêtres, religieux
et laïcs martyrs à Nagasaki au Japon (+ 1628)
Bienheureux François-Marie de la Croix
Fondateur des Salvatoriens et des
Salvatoriennes (+ 1918)
Bienheureux Joseph, Théodemire,
Evence, Ismaël, Josèphe, Martyrs de la
guerre civile espagnole (+ 1936)
Bienheureux Ladislas Bladzinski, Prêtre
et martyr (+ 1944)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Isaïe 35,4-7a… Psaume 146(145),6c.7-8.9a.9bc.10… Lettre de saint Jacques 2,1-5… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,31-37.:


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Commentaire de ce jour.


« Effata »


Un style de reporter : des phrases courtes, des détails vivants, des paroles percutantes : tout cela est bien dans la manière de l’évangéliste saint Marc, qui travaille à partir des souvenirs de Pierre.

Vingt siècles après, nous risquerions d’achopper sur les détails, justement : Jésus qui met deux doigts dans les oreilles du sourd et qui lui touche la langue avec un doigt humecté de salive. Mais ces gestes un peu étranges étaient assez courants dans la médecine populaire au temps de Jésus, non seulement en Israël, mais dans tout le monde gréco-romain.

D’ailleurs l’essentiel n’est pas là, mais dans ce qui suit : Jésus regarde longuement le ciel, pour bien signifier à ce pauvre homme d’où va venir la guérison : c’est la puissance de Dieu qui va se manifester. Jésus soupire ; non pas qu’il soit déjà fatigué d’opérer des miracles en réponse à la foi des petites gens, mais pour reprendre à son compte le gémissement de l’humanité souffrante, la longue plainte des malades chroniques et des handicapés, accomplissant ainsi la prophétie d’Isaïe sur le Serviteur de Dieu :« C’était nos maladies qu’il portait ».

Puis vient la parole, une seule parole, qui accomplit la guérison, une parole si mystérieuse que Marc l’a conservée telle quelle dans l’araméen populaire que parlait Jésus : « Effata ! » Ouvre-toi : c’est un ordre et un programme de vie. Car cette unique parole de Jésus agit à un double niveau :

   * - elle guérit le corps, ouvre les oreilles et délie la langue ;

   * - mais surtout elle interpelle l’homme ; c’est lui qui doit lire sur les lèvres de Jésus cette consigne qui va bouleverser sa vie (et la nôtre) : « ouvre-toi ! »

Ouvre-toi, toi qui t’enfermes dans ta solitude et qui portes toute souffrance comme une rancœur.

Ouvre-toi, toi qui es clos sur ton passé et qui traînes à longueur de vie le fardeau de tes souvenirs.

Ouvre-toi, toi qui attends toujours d’être aimé pour te mettre en route vers l’autre.

Ouvre-toi à cet homme, à cette femme, à cet ami(e), qui est encore plus seul(e) que toi, plus muet(te), et qui ne veut plus rien entendre parce que tu l’as trop souvent déçu(e).

Ouvre-toi à la nouveauté que Jésus te propose.

Ouvre-toi surtout à la parole de ton Dieu, qui vient te donner la force et la liberté, et qui agrandit chaque jour, si tu le veux, l’espace de ton espérance.

« Effata », dit Jésus à l’homme handicapé. « Aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, sa langue se délia, et il parlait correctement ». Jésus guérit donc à la fois la surdité de l’homme et sa langue embarrassée. Les deux maux sont liés, en effet : souvent les muets sont muets parce qu’ils sont sourds ; ils ne peuvent rien dire parce qu’ils n’ont jamais rien entendu, parce qu’ils ont grandi et vieilli dans un monde sans paroles ni sons.

Ainsi en va-t-il de nous-mêmes devant Dieu dans la prière ; souvent c’est notre surdité qui nous rend muets et timides. Faute d’entendre la parole de Dieu, nous ne trouvons plus de mots pour lui parler ou pour parler de lui.

Que l’Évangile aujourd’hui soit notre guérison. Qu’un seul ordre de Jésus nous rende perméables à sa parole et ardents pour la louange et le témoignage.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


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Mes frères, en entendant le récit d’un miracle comme celui qui nous est raconté aujourd’hui : celui de cet homme qui est sourd et qui est muet et que Jésus guérit, si bien qu’il se met à entendre et à parler, nous risquons de mal comprendre, de faire un contre-sens, une erreur. Cette erreur serait de nous arrêter au miracle lui-même et d’être seulement admiratifs, comme cette foule qui entoure Jésus, « vivement frappés », nous dit l’Evangile. Ils disaient « Tout ce qu’il fait est admirable ! Il fait entendre les sourds, il fait parler les muets ». Nous risquons de nous arrêter au merveilleux, à l’insolite, à l’extraordinaire. On s’extasie, on dit : « C’est formidable » et on ne va pas plus loin. Or, quand Jésus fait un miracle, son geste a toujours une signification, un sens caché qu’il faut savoir comprendre, traduire, interpréter. St-Jean, dans son Evangile, ne nous parle même pas de « miracles » quand Jésus accomplit quelque chose d’extraordinaire, il dit : des signes – par un miracle Jésus nous fait signe – et chaque miracle de Jésus a une signification, c’est-à-dire qu’il veut « dire » quelque chose, qu’il désire, par ce geste, non seulement nous faire comprendre quelque chose, mais qu’il nous donne un message.

Essayons aujourd’hui de réfléchir sur ce que Jésus veut nous dire quand il guérit ce sourd-muet.

Tout d’abord, l’Evangile nous signale que c’est en « Décapole » c’est-à-dire en pays étrangers aux juifs, chez les païens, que Jésus va faire ce miracle ; ce qui veut dire que Jésus n’est pas envoyé au petit peuple juif seulement, mais à tous, à tous ces étrangers pour qui les Judaïsants de l’époque n’avaient que mépris :

mission universelle du Christ, mission universelle du chrétien, envoyé à tous, vers tous.

La Parole de Dieu n’est pas réservée à une petite caste de privilégiés qui laisserait de côté la grande masse des non-initiés : tentation que nous avons, nous aussi, de nous rencontrer entre chrétiens, le petit groupe des « bien-pensants » ayant seulement un regard de pitié et de commisération pour tous ceux qui ne connaissent pas Dieu, qui sont loin de lui et qui ne sauront jamais. Jésus est missionnaire : c’est à un païen, à un étranger qu’il va rendre l’usage de ses oreilles et de sa langue.

– « Jésus l’emmène à l’écart de la foule » : une véritable conversion, un vrai changement spirituel ne peut se faire dans le brouhaha, le vacarme. Il faut le silence, le dialogue seul à seul, un minimum de recueillement, de réflexion, de prière.

– Remarquons ensuite que Jésus va guérir les oreilles avant la langue et ce n’est pas sans importance. Vous savez qu’un sourd-muet n’est muet que parce qu’il est sourd.

Un homme qui n’a jamais entendu de sons qui n’a jamais entendu de mots, de phrases, de paroles humaines ne peut à son tour en proférer. Il faut d’abord avoir « entendu » parler avant de pouvoir « parler » soi-même.

– « Jésus lui met ses doigts dans les oreilles » : avait-il besoin d’un tel geste ? Ce n’est pas une pratique de sorcellerie mais il porte, lui aussi, une « signification » : « C’est ma force, c’est ma grâce que je te passe ». Il y a communication sensible du doigt du Seigneur dans l’oreille de ce sourd.

– Comment un chrétien pourra-t-il dire quelque chose de l’Evangile, quelque chose du Seigneur aux autres ? Un chrétien doit d’abord écouter la Parole de Dieu, se mettre en état d’écoute et pouvoir entendre le message du Christ, avant de pouvoir le transmettre aux autres. Si parfois, mes frères, nous sommes muets, c’est-à-dire :

– si nous ne disons rien de notre foi à ceux qui nous entourent,

– si les autres ne savent même pas que nous sommes chrétiens,

– si, de notre bouche, ne sort jamais une parole de l’Evangile, c’est que nous n’avons pas assez entendu, écouté la Parole de Dieu. Pour le chrétien, il y a donc aussi une priorité de l’oreille sur la bouche. Ce n’est qu’après avoir entendu la Parole de Dieu, qu’après l’avoir écoutée, réfléchie, méditée que je peux, à mon tour, la dire aux autres, la proclamer, l’annoncer.

Pourquoi trouve-t-on si peu de catéchistes pour la rentrée prochaine ? Pourquoi les chrétiens parlent-ils si peu de leur foi, entre eux et autour d’eux ? La plupart du temps, c’est qu’ils ne savent plus grand-chose du contenu de leur foi, qu’ils ne l’ont pas alimenté en lisant et relisant leur évangile. Oh, bien sûr, à la messe, on en entend un petit morceau par-ci par-là, (quand on arrive assez à l’heure pour écouter les différentes lectures), mais ce n’est pas suffisant ! Il faudrait de temps en temps se remettre à l’écoute de la Parole de Dieu. Alors, alors seulement, on pourrait en parler. On écoute bien sa femme, ses enfants, ses voisins, au café ou au marché, pourquoi n’écouterait-on pas le Christ ? Il a souvent des choses bien plus importantes à nous dire.

« Puis Jésus prend de la salive, lui touche la langue, il lève les yeux au ciel, il soupire et lui dit « Effata », c’est-à-dire « Ouvre-toi ». Ses oreilles s’ouvrent, sa langue se délie et il parlait correctement. Remarquez tous ces gestes de Jésus :

la salive, les yeux levés au ciel, il soupire comme s’il faisait un effort pour chasser la mal et dit : « Effata », « Ouvre-toi », ses oreilles étant ouvertes, sa langue se délia.

Alors c’est ici, et maintenant, mes frères, que nous avons à comprendre le sens de ce miracle. C’est le Christ qui nous dit à chacun de nous, maintenant : « Effata », « ouvre-toi ».

Ouvre tes oreilles pour m’écouter et écouter les autres autour de toi. Ouvre ta bouche pour proclamer les merveilles de Dieu et annoncer le message qu’il t’a confié. « Ne reste pas sourd, ne reste pas muet. Ecoute et ce que tu as entendu, dis-le ».

Impossible, mes frères, impossible de se dire chrétien et de rester fermé sur soi, en soi, de se replier, de s’enfermer comme un sourd-muet, insensible à la parole de l’autre et incapable de communiquer l’essentiel. Rappelez-vous la lecture d’Isaïe, la 1ère lecture, il disait : « Dieu va venir lui-même vous sauver, alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds ». En faisant ce miracle, Jésus nous fait comprendre : « Ça y est ! Le Christ, le Messie est là ! Il est parmi vous ! » Ce temps du Royaume, du salut est commencé et maintenant tout s’éclaire : les hommes vont pouvoir communiquer, entendre et écouter Dieu, parler et annoncer Dieu.

Cette guérison du sourd-muet est, ce qu’on appelle, un « miracle d’ouverture » qui nous incite, nous aussi, à : nous ouvrir davantage, nous ouvrir à Dieu par une meilleure écoute de sa parole, nous ouvrir aux autres par une meilleure annonce de son Royaume.

Sommes-nous assez communicatifs ? Communicants ? Que faisons-nous pour faire passer notre foi aux autres ? Pour dire la Bonne Nouvelle ? Sommes-nous des chrétiens contagieux qui donnent envie aux autres de le devenir ? Ou bien passons-nous dans la vie comme des sourds-muets, isolés des autres parce que je ne les écoute pas et que je n’ai rien à leur dire ?

N’oublions pas, mes frères, que nous sommes porteurs de l’espérance du monde. Nous sommes, nous rappelle le Christ, la lumière dans la nuit, le levain dans la pâte, le sel de la terre. Alors, ouvrons nos oreilles, délions notre langue et annonçons comme Isaïe : « le Royaume va venir, le Messie est venu : il est là pour vous sauver ! »  AMEN



Père Louis DATTIN SEDIFOP.
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Autre commentaire de ce jour.


Condamnés à faire le bien.


Tout au long de cette semaine, le récit de nos origines, du début de notre foi, a clamé que Dieu vit que tout ce qu’il avait fait était bon. Le récit de notre ré-création (Évangile du jour), au début des temps nouveaux, expose à notre regard que Jésus a bien fait toutes choses. Il a fait entendre les sourds et parler les muets (Mc7,37) L’obsession de Dieu est de ne jamais démontrer autre chose que de faire du bien. Sa priorité des priorités est de confirmer l’exactitude de la prophétie de jean-baptiste: Dites à Jean ce dont vous êtes témoins. Les aveugles voient, les sourds entendent, les muets parlent.

Faire du bien. S’ouvrir à cet appel à faire du bien qui remonte à nos origines. Nous sommes nés pour entendre cet appel. Pour parler cette langue du bien à faire. L’Eglise primitive a tellement compris que la langue et l’oreille sont les deux chemins pour s’ouvrir, pour pratiquer cet appel qu’elle a inséré dans le rituel du baptême ce geste de Jésus. Dès l’origine aussi et la 1ère lecture nous le redit, cet appel à faire le bien a été embrouillé par un autre appel: celui du désir de la toute-puissance.

Parce que Jésus savait que la parole nous rend capable d’être pleinement vivant, savait que nous humains, sommes essentiellement parole de bien, il a posé un geste admirable. Il s’est attaqué à l’handicap le plus pénible qui soit, celui de bâtir entre nous un dialogue de sourd qui nous paralyse dans nos mouvements à faire du bien.

Ouvre-toi. Ces paroles s’adressent plus que jamais à notre monde, à l’ensemble des membres du Conseil de sécurité qui tient aujourd’hui une rencontre cruciale sur l’Irak. Ces paroles s’adressent à nos dirigeants pour qu’ils entendent, écoutent, qu’ils sachent répondre à nos désirs de paix sans frontière qui se manifesteront dans une marche planétaire pour la paix demain.

Ouvre-toi. C’est une grande chose que de s’ouvrir à Dieu. S’ouvrir au bien à faire. Une lutte perpétuelle. Un combat de tous les jours. L’esprit est ardent mais la chair est faible (Mt26.41). Maintenir ouverte la porte du désir de faire du bien. De faire entendre cet appel à promouvoir le bien. Cela exige de la modestie, accepter de devenir vulnérable, de perdre du pouvoir pour en gagner. Ce geste d’hier sur un muet, Jésus, par grâce, le refait à chaque instant de nos vies sur nos oreilles et notre bouche quand nous entendons, écoutons sa Parole.

Il dépend de nous de permettre au Christ d‘opérer ce miracle de faire le bien. Il dépend de nous que Dieu son appel soit entendu. Il dépend de nous de choisir d’être sourd en n’ouvrant pas chaque jour notre Bible pour y lire quelques passages. De choisir d’être muet en ne clamant pas que ses oeuvres sont belles. Que de personnes vivent enfermées, refermées sur leurs blessures, attachées à un passé qu’elles déplorent mais qu’elles se refusent à transfigurer en ouvrant, en s’ouvrant au Christ! Par grâce, choisir d’entendre. Par grâce choisir de parler la langue de l’Evangile, celle du bien à faire.

A votre contemplation: à un moment de l’histoire, l’humanité fut complètement ouverte à cet appel de Dieu en la personne de Marie. Parce qu’elle fut totalement ouverte, elle reçut en elle la plénitude du Bien, de la Vie. Toute sa personne en fut pénétrée. Elle enfanta Dieu. Elle enfanta le Bien. Comme sa mère, le Fils a passé sa vie à susciter admiration parce que tout ce qu’il faisait était admirable. Avec Cyrille et Méthode qui ont ouvert les oreilles et les coeurs du peuple salve à Dieu, que le Seigneur ouvre nos lèvres, en ce moment crucial de notre histoire, et notre bouche dans cette eucharistie annoncera ses louanges. AMEN

accueil : Ce matin un appel à Dieu pour qu’il ouvre (effata) le coeur de nos dirigeants à entendre dans cette marche planétaire de demain un grand mouvement de solidarité pour le bien à faire



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La vérification que tout en étant bons de nature, car créés à l’image de Dieu, nous soyons, cependant, mauvais par nos actions nous remplit de confusion » (Saint Laurent de Brindisi)

   « "Effetá", le même ordre s’adresse maintenant à l’homme intérieur, pour qu’il s’ouvre aux mystères divins, par l’intermédiaire de la lumière de la foi, par l’intermédiaire de l’amour, de l’espoir » (Saint Jean Paul II)

   « (…) La compassion du Christ envers les malades et ses nombreuses guérisons d’infirmes de toute sorte (cf. Mt 4,4) sont un signe éclatant de ce "que Dieu a visité son peuple" (Lc 7,16) et que le Royaume de Dieu est tout proche. Jésus n’a pas seulement pouvoir de guérir, mais aussi de pardonner les péchés (cf. Mc 2, 5-12) : il est venu guérir l’homme tout entier, âme et corps ; il est le médecin dont les malades ont besoin (cr. Mc 2,17). Sa compassion envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’il s’identifie avec eux » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.503)









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du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Lun 9 Sep 2024 - 19:19

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Eucharistie du Lundi 09 Septembre 2024
Lundi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Pierre Claver, Jésuite, Apôtre des esclaves
d'Amérique (1581-1654).


Bienheureux Alain de la Roche, Dominicain
(+ 1475)
Bienheureux George Douglas, Prêtre et
Martyr à York en Angleterre (+ 1587)
Bienheureux Pierre Bonhomme, Fondateur
de la Congrégation de Notre-Dame du
Calvaire (+ 1861)
Bienheureux Frédéric Ozanam, Fondateur
de la société saint Vincent de Paul (+ 1853)
Bienheureux Jacques-Désiré Laval
Père du Saint-Esprit, ayant évangélisé l'île
Maurice (+ 1864)
Bienheureuse Alphonse-Marie Eppinger, Fondatrice
de la Congrégation du Très Saint Sauveur (+ 1867)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5, 1-8... Psaume 5, 5-6ab.6c-7.12... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 6-11.:


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Commentaire de ce jour.


L'homme à la main desséchée


Dans les trois évangiles synoptiques ce récit de miracle est stylisé au maximum : deux personnages (Jésus et l’handicapé) et, en toile de fond, l’assemblée, hostile ou indifférente. C’est le jour du sabbat, en pleine synagogue, devant toute la communauté du village ; et de plus les Pharisiens et les spécialistes de la Torah se sont donné le mot pour essayer de prendre Jésus en faute ; donc le moindre geste peut être pour lui compro­mettant.

L’homme à la main paralysée ne dit rien, d’un bout à l’autre du récit. Sa main inerte parle pour lui : il est là comme témoin de l’humanité souffrante et impuissante. Il n’a rien demandé, ni à Jésus ni aux autres. Il est là, surpris que son infirmité tout d’un coup intéresse tant de monde. Jésus le fait lever devant tous les autres assis pour l’homélie. Pour une fois on fait attention à l’handicapé ; pour une fois il a l’impression qu’on a besoin de lui.

Mais les Pharisiens ne se soucient pas de cet homme. Pour eux il n’est qu’un prétexte, un moyen de faire échec à Jésus. Peu leur importe la guérison d’un infirme ; ce qu’ils veulent, c’est sauver la Loi, un précepte de la Loi, entendu selon leur tradition. L’homme à la main « sèche » n’est qu’une pièce à conviction dans le procès qu’on intentera à Jésus.

Jésus, lui, sent bien venir le coup ; et Luc souligne de trois manières son autorité de Messie.

Tout d’abord Jésus sait leurs raisonnements et leurs intentions ; et pour bien le leur montrer il énonce tout haut ce qu’ils pensent tout bas ; il pose lui-même la question qu’on voulait lui poser.

Ce faisant, Jésus prend l’initiative, pour révéler le fond des cœurs. Avant même de guérir, il demande : « Est-ce permis ? ». Mieux encore : par sa question Jésus dévoile le péché de ces hommes : « Qu’est-ce qu’il vaut mieux faire, un jour de sabbat : guérir un homme, comme j’en ai le pouvoir, ou attenter à la liberté des hommes, comme vous en avez l’habitude ? »

Ainsi l’accusé se fait accusateur. Jésus, qu’on voulait prendre au piège, prend l’attitude du juge.

De plus, après sa question, il attend ; il les regarde tous, l’un après l’autre, les Pharisiens et les intellectuels, qui guettent son faux pas, puis les hommes du pays, dont certains sans doute n’ont pour lui que de l’admiration. Mais personne ne parle, personne ne prend position. Les braves gens se taisent parce qu’ils ont peur des représailles ; les Pharisiens se taisent parce qu’ils sont démasqués.

Il y a des moments où le silence est coupable, surtout quand c’est Jésus qui pose les questions.

Alors, tout comme Jésus a été seul à parler, il sera seul à agir. « Étends ta main ! », dit-il à l’homme. La main se dénoue : elle est guérie ! L’homme a été guéri en faisant un geste tout simple sur l’ordre de Jésus. Il a cru suffisamment en Jésus pour commencer ce geste impossible. Il n’avait rien demandé, mais il a suivi sans réticence l’initiative du prophète de Nazareth. Tout seul devant la foule, il a fait confiance à Jésus, qui était encore plus seul que lui.

Saurons-nous, à notre tour, sur la parole de Jésus, déplier notre main ? Saurons-nous faire, de toutes nos paralysies, un bel acte de foi ?



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Étends la main


Une voix traverse toute la bible, d'Abraham à nos jours, une voix d'Exode. Sors, va-t-en au loin vers le pays que je t'indiquerai. Cette parole adressée à Abraham résonne à travers toute la manière de vivre de Jésus. Femme, crois-moi, l'heure vient, elle est déjà venue où ce n’est plus sur cette montagne, ni à Jérusalem que l’on adorera en Esprit et en vérité… (Jn 4, 21). Dit autrement, va vers le lieu de ta naissance nouvelle.

Jésus n'est pas venu replâtrer une doctrine figée dans une formulation morte et qui contribue encore de nos jours à une «sortie» de la pratique la foi, voire à la promotion de l'athéisme ou de l'indifférence religieuse.  Il est venu nous sortir d'une religion toute extérieure, «idôlatrisée». D'une vie, d'un moi «idôlatrisés».Il faut admirer son extraordinaire liberté, l'« amour tout autre » qu'il a proposé, les valeurs qu'il a préconisées en regard de la loi.  Jésus est sorti rejoindre la vie du «grand dehors» et cela l'a conduit au rejet, à la Croix.

Il est sorti dans la rue rejoindre les «indignés» d'une pratique religieuse devenue non-sens, d'une pratique religieuse sans foi. Il est sorti est comme voie pour intérioriser une vie de foi devenue toute extérieure. Il est sorti pour faire résonner une vie neuve, vu que la seule question qui se posait à l'époque, comment manifester l'existence de Dieu quand il disparait dans une pratique de la religion sans vie, se pose encore aujourd’hui. Il est sorti pour annoncer un printemps, toujours à naître.  Il est encore sorti pour annoncer que Dieu c'est l'immensité du possible qui bouille au tréfonds de nous, pour faire entendre une parole qui secoue, étends la main, dit notre évangile, qui met en route. Il est venu pour dénoncer l'hiver d'une certaine nuit de l'institution qui n'aura su renoncer à sa toute puissance, engoncée dans son appareil de pouvoir (Jean Sullivan). Le théologien Hans Kung s'interrogeait à savoir si nous ne fêtions pas les cinquante ans de décès de Vatican II.

Jésus est sorti pour être notre sagesse (1 Co 1, 30). Pour intégrer plutôt qu'exclure. Il a lui-même roulé la pierre qui étouffait la vie. Il l'a fait renaître, ressusciter aussi. Nous conduisons nos vies le pied sur le frein (sur la loi)  plutôt que sur l'accélérateur (l'esprit de la loi). Dans l'Écriture, nous trouvons à toutes les pages que la compassion vient avant les questions de lois ou de règlements.

Ce matin, un jour de sabbat, Jésus indique une autre direction pour libérer la loi qui étouffe la vie. Il faudra encore des siècles pour prendre conscience que cela doit encore advenir. Pour Jésus, l'essentiel se joue ailleurs: dans la chair des hommes qui est la chair de Dieu (Jean Sullivan) et non dans une pratique toute extérieure de la loi. Jésus, dit Irénée de Lyon, nous a donné pour mot d'ordre, au lieu de ne pas tuer, de ne pas se mettre en colère, au lieu de payer simplement la dîme, d'aimer d'abord la personne avant de regarder si elle respecte la loi. Dieu est partout à naître.

Jésus nous apprend à désapprendre que l'extérieur n'est rien sans l'intérieur ; que le nom de Dieu, c'est peut-être aussi le nom de l'homme. En nous, restera toujours la nostalgie de la norme et des formes traditionnelles de régulation qui nous sécurisent. Mais nous sommes aussi en permanence habités par le défi de rouler la «grosse» pierre de la loi pour découvrir Dieu présent dans le «grand dehors». L'évangile ne sera plus une bonne nouvelle si nous n'en recueillons pas aujourd'hui les perles enfouies dans le champ de nos cœurs. Avec Jésus, c'est l'exode vers l'humain, une sortie de la voie de la toute-puissance, de la voie du légalisme pour privilégier celle de la vie qui appelle à vivre. Cette bonne nouvelle laisse entrevoir un visage de Dieu si proche de l’homme, si intime, que personne n’aurait pu imaginer cela.  

La mission de Jésus fut de nous ouvrir des portes. Il est venu nous décoincer, nous sortir de nos enfermements, de nos maisons verrouillées. Il est venu nous purifier de nos vieux ferments (1 Co 5, 7). À l'heure où la mode tendance est de remplacer l'évangile par le catéchisme ou le droit canon, sommes-nous prêts à faire l'expé-rience de la nouveauté ou manquons-nous de courage ? Avons-nous des cœurs brûlés par cet audace de la nouveauté que dégageait Jésus, jusqu'à accepter de perdre sa réputation ou encore l'épiscopat pour décoincer nos manières stériles de vivre notre foi ? AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Autre commentaire de ce jour.


« Lève-toi, et reste debout devant tout le monde (…). Étends ta main »


Aujourd'hui, Jésus nous donne en exemple la liberté. Nous parlons tellement d'elle de nos jours. Mais, à la différence de ce qu'aujourd'hui on annonce et on vit comme “liberté”, celle de Jésus est une liberté totalement associée et adhérée à l'action du Père. Lui-même dira : « Je vous assure que le Fils de l'homme ne peut faire quoi que ce soit de lui-même, sinon seulement ce qu'il voit faire par le Père; ce que le Père fait, le fait le Fils » (Jn 5,19). Et le Père agit seulement par amour.

L'amour ne s'impose pas, mais fait agir, mobilise rendant généreusement la vie. Cet ordre de Jésus :  «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde » (Lc 6,8) a la force de recréer de celui qui aime, et qui par la parole agit. Encore davantage : « Étends ta main » (Lc 6,10), qui termine par un miracle, rétablit définitivement la force et la vie à ce qui était faible et mort. “Sauver” signifie arracher à la mort, et c'est la même parole qui se traduit par “guérir”. Jésus en guérissant, sauve ce qu'il y avait de mort en ce pauvre homme malade, ce qui constitue un signe, on ne peut plus claire, de l'amour de Dieu le Père pour ses créatures. Ainsi, dans la nouvelle création dans laquelle le Fils ne fera autre chose que ce qu'il voit faire par le Père, la nouvelle loi qui règnera sera celle de l’amour qui se manifeste à travers l'action, et non celle d'un repos “inactif” incluant pour faire le bien à un frère qui a besoin d'aide.

En conséquence, conjuguer liberté et amour est la clef d’aujourd’hui. Conjuguer liberté et amour à la façon de Jésus. Ce que disait Saint Augustin est maintenant pleinement en vigueur pour apprendre à ressembler pleinement au Christ Sauveur : « Aime et fait ce que tu veux »..



Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le projet de Dieu va au-delà de la capacité de connaître et de comprendre de l’homme, alors qu'au contraire, il n’y a que Lui qui connaisse nos pensées, nos actions et même notre futur » (Saint Jean Damascène)

   « Sans l’idée du Rédempteur on ne peut pas supporter la vérité de notre propre faute et on utilise le premier mensonge : l’aveuglement face à cette faute, d’où naissent tous les autres mensonges, et, finalement, l’incapacité totale face à cette vérité-là » (Benoît XVI)

   « Avec compassion, le Christ s’autorise "le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer " (Mc 3, 3). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l’honneur de Dieu (cf. Mt 12, 5 ; Jn 7, 23). "Le Fils de l’Homme est maître du sabbat" (Mc 2, 28) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2173)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Mar 10 Sep 2024 - 17:19

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 10 Septembre 2024
Mardi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire..


Saint Aubert, Évêque d'Avranches, Fondateur
de l’Abbaye du Mont Saint-Michel en
Normandie (+ 725).
Saint Nicolas de Tolentino, Frère de l'Ordre
des Ermites de Saint-Augustin (+ 1305).
Bienheureuse Inès, et ses trente
Compagnons Martyrs à Nagasaki
Prêtres, religieux, époux, catéchistes,
veuves, jeunes et enfants (+ 1622)
Bienheureux Charles Spinola et ses
Compagnons Martyrs (+ 1622)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 6, 1-11... Psaume 149(148), 1-2.3-4.5-6a.9b... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 12-19.:


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Commentaire de ce jour.


Le choix des Apôtres


Tous les grands moments de la vie de Jésus sont ponctués par des veillées de prière; et à la veille de choisir ses adjoints directs, nous le voyons passer toute la nuit sur la montagne, non seulement à réfléchir, mais à prier son Père. Il savait que, le lendemain, il allait jeter les bases de sa communauté messianique, donner une ossature à sa future Église et commencer le nouveau rassemblement du peuple de Dieu.

 Au petit jour il rejoint le groupe de ses disciples et il en choisit douze, douze seulement, pour être ses apôtres, ses fondés de pouvoir, ses émissaires officiels.
Douze apôtres, autant que de tribus en Israël: l'intention symbolique est évidente; mais, remarquons-le bien, ce matin-là beaucoup d'autres étaient présents, qui pourtant ne furent pas choisis ... Ils étaient peut-être amis de Jésus tout autant que Pierre et les autres. Rappelons-nous Lazare, que Jésus aimait, et Marthe, et Marie, puis les autres femmes qui l'ont accompagné par la suite avec les Douze : Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, et plusieurs encore. Beaucoup de Galiléens, ce matin-là, ont dû se demander : "Pourquoi pas moi ?"  C'était la première fois que Jésus faisait entre eux une différence !
Ce jour-là ils ont compris que Jésus était libre et qu'il aurait toujours l'initiative dans les choix et dans les décisions. L'appel à l'amitié s'adressait à tous, mais les charismes seraient différents ... "tous ne seraient pas apôtres" (1 Co 12,29). Ce n'est pas une question de dignité, ni d'aptitude, ni de sainteté, mais une question d'appel à un service.

Sur quels critères Jésus s'est-il basé? Nous ne le saurons jamais. Un point semble clair cependant, c'est  que Jésus a voulu une équipe très diverse, et sans doute très polyvalente.
Parmi les Douze, on trouve aussi bien Simon, le patron d'une petite pêcherie galiléenne, que Matthieu le comptable, aussi bien Jacques le légaliste juif que Philippe qui parlait grec, aussi bien Simon le Zélote, le "résistant", que "le disciple que Jésus aimait", "qui était connu du grand prêtre".
On trouvait aussi Judas, l'homme irremplaçable parce qu'il savait organiser l'intendance du groupe itinérant, ce Judas que Jésus avait choisi parce qu'il l'appréciait. Pour rendre justice au disciple et rendre raison du choix de Jésus, il faut nous garder d'imaginer une sorte de fatalité qui aurait pesé sur Judas. Ne l'oublions pas : d'un bout à l'autre de sa vie avec Jésus, Judas a été libre, aussi libre que nous tous. "Il devint un traître", nous dit saint Luc; c'est donc bien qu'il ne l'était pas lors de son appel !
Il ne faut pas, même pour Judas, projeter le tragique du dénouement sur cette première journée, qui fut pour lui toute d'allégresse et de confiance. Il ne faut pas non plus rejeter sur Judas des trahisons qui ne sont pas la sienne, car nous aussi nous trahissons la confiance du Maître; nous aussi sommes capables d'oublier l'allégresse du premier jour.

 "Jésus descendit avec eux et s'arrêta dans la plaine".
Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande foule de peuple, des Judéens, des gens arrivés de la grande ville de Jérusalem, mais aussi des païens venus de la côte; bref: une foule hétéroclite préfigurant l'Église de tous les temps.
Jésus s'avança vers la foule, entouré des Douze qu'il avait choisis. Tout le monde les vit; beaucoup les reconnurent. À partir de ce jour-là, les Douze comprirent qu'ils étaient compromis une fois pour toutes avec Jésus et qu'ils ne pourraient plus reculer.

Mais ils n'en avaient pas envie, tant était grande leur joie de pouvoir tout  partager du destin de leur Maître.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


L'appel comme contrat d'alliance


Nos conversations quotidiennes sont remplis d'appels de toutes sortes.. appel à l'aide, au partage, appel téléphonique, appel de détresse, appel à la paix entre Croates et Serves, entre les républiques de l'Ancienne URSS... appel à la joie, à la fête.

Comme nous, Jésus est plus souvent qu'autrement interpellé, appelé. On a l'impression que toute sa vie, tout son temps a été consacré à répondre à des appels à l'aide - le sourd et muet, la cananéenne, l'aveugle-né. On n'en finit plu de courir à Lui pour en appeler à sa puissance créatrice, salvatrice. On appel Jésus pour recevoir de lui un peu de pain, d'énergie, du courage de vivre.

Ce matin : un autre genre d'appel... Viens suis- moi. En faisant entendre cet appel-là, Jésus signe un contrat d'Alliance et de fidélté avec l'appelé, l'élu. Jésus s'engage a rester fidèle malgré l'infidélité appréhendée, les égarements de l'appelé. L'erreur de Jésus, c'est de ne pas se fier aux évaluations psychologiques. En tout cas, il semble ne pas prendre le temps d'en faire. Il appelle... sur le bord du lac, celui du puits de Jacob, en " territoire étranger " . Il offre sa confiance absolue. Percevoir cela, être assuré de cette confiance là, c'est déjà salutaire... Apprendre à regarder Celui qui appelle, reconnâitre sa forte personnalité, ça aide à suivre quelqu'un, à se laisser fasciner..

A nous qui avons répondu à cet appel en renoncant à tout par nos voeux de chasteté, de pauvreté et d'obéisssance le risque d'échec, de non respect de ce contrat à l'amiable peut sembler élever. Mais le risque - ne l'oublions pas - est de la part de celui qui nous a appelé.. Au nom de Dieu, le (la) Supérieur(e) majeur(e) offre en retour la vie éternelle.

Viens suis-moi. Un appel jeune de 50 ans, 40 ans, 25 ans. Aucun moment, aucun instant de notre vie de chrétien-ne-s, de contemplatives se passe en dehors du mystère de l'appel. Oublier cela, c'est oublier les bienfaits dont je suis comblé. En lui nous avons reçu en plénitude.

A votre contemplation: " O richesse de l'appel, vous contenez Dieu". Dans cet instant présent de notre appel, dans cet aujourd'hui de notre baptème c-a-d- de la signature contractuele entre Dieu et moi où il me donne la vie éternelle en retour d'un engagement à me faire Bonne Nouvelle, nous vivons la joie réservée à ceux et celles qui ont tout quitté pour suivre Jésus. Le Seigneur nous a choisi pour que nous portions un fruit qui demeure . AMEN

ACCUEIL:

Jésus ce matin défit toutes les moindres précautions humaines. Il appelle a droite et à qauche sans évaluation préalable, Il offre à ceux qui accepte son offre rien de moins que la vie éternelle



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Autre commentaire de ce jour.


« Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il
passa la nuit à prier Dieu »


Aujourd'hui, je voudrais centrer notre réflexion sur les premiers mots de cet Évangile: «En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu» (Lc 6,12). Des introductions comme celles-là peuvent passer inaperçues dans notre lecture quotidienne de l'Évangile, mais, de fait, elles sont de la plus grande importance.
Dans le cas présent, on nous dit clairement que le choix des douze Apôtres —décision centrale pour la Vie future de l'Église— fut précédé par toute une nuit de prière de Jésus, dans la solitude, devant Dieu Son Père.

Comment était la prière du Seigneur? Sa vie nous permet de penser que ce devait être une prière pleine de confiance dans Le Père, de total abandon à sa Volonté —«ce n'est pas ma propre volonté que je cherche, mais la Volonté de Celui qui m’a envoyé» (Jn 5,30), d'union manifeste à son œuvre de Salut.
Ce n'est qu'à partir de cette longue, profonde et constante prière, toujours soutenue par l'action du Saint-Esprit, qui, déjà présent au moment de son Incarnation, était descendu sur Lui lors de son Baptême, que Le Seigneur pu obtenir la force et la lumière nécessaires pour continuer sa Mission d'Obéissance au Père en vue d'accomplir son œuvre de service pour le Salut des hommes.
Le choix ultérieur des Apôtres, dans lequel, comme nous le rappelle Saint Cyrile d'Alexandrie, «Le Christ Lui-même affirme leur confier la Mission même qu’il avait reçu du Père», nous montre comment l'Église naissante fut le fruit de cette prière de Jésus au Père dans L'Esprit, et que, par conséquent, elle est l'œuvre de la Sainte Trinité elle-même. «Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres» (Lc 6,13).

Que toute notre Vie de Chrétien, de disciples du Christ,  soit toujours immergée dans la prière et prolongée par elle.



Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet (Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Essaie d’être toi-même le sacrifice et le prêtre de Dieu. Ne méprise pas ce que le pouvoir de Dieu t’a donné et concédé. Revêts-toi de la tunique de la sainteté, fais un autel de ton cœur, et ainsi, renforcé dans la confiance de Dieu, présente ton corps au Seigneur comme sacrifice » (Saint Pierre Chrysologue)

   « C’est bien que dans le groupe de ses partisans, malgré leurs différences, tous cohabitaient ensemble, en surmontant les inimaginables difficultés : en fait, c’est Jésus lui-même la raison de leur cohésion, dans laquelle tous se trouvent unis » (Benoît XVI)

   « Le Christ, en instituant les Douze, "leur donna la forme d’un collège, c’est-à-dire d’un groupe stable, et mit à leur tête Pierre, choisi parmi eux". "De même que saint Pierre et les autres apôtres constituent, de par l’institution du Seigneur, un seul collège apostolique, de même le Pontife romain, successeur de Pierre et les évêques, successeurs des apôtres, forment entre eux un tout" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 880)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 11 Sep 2024 - 13:01

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 11 Septembre 2024
Mercredi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire.


Sainte Théodora, pénitente qui entra
dans un monastère (+ 491)
Saints Felix et Regula, Martyrs à
Zurich (IIIe siècle)
Saint Marcel, Premier apôtre connu
du Velay (VIe siècle)
Saint Jean-Gabriel Perboyre, Lazariste,
Martyr en Chine (1802-1840)
Bienheureux Gaspard, François et Pierre
Martyrs de Nagasaki (+ 1622)
Bienheureuse Marie Céleste Crostarosa
Fondatrice des Soeurs du Rédempteur
(+ 1755)
Vénérable Jeanne Chézard de Matel
Mystique - fondatrice de l'Ordre du
Verbe Incarné (+ 1670)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 7, 25-31... Psaume 45(44), 11a-12.14-15a.15b-16.17a.18... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 20-26:


Commentaire de ce jour.


Bienheureux ! Malheureux !


Des Béatitudes de Jésus, Saint Luc a retenu surtout les éléments les plus propres à raffermir une communauté de pauvres, éprouvés et menacés.
Il est le seul, parmi les Évangélistes, à renforcer les Béatitudes par leur pendant négatif : à quatre reprises, Jésus dit : « Bienheureux êtes-vous ! », puis, quatre fois également : « Malheureux êtes-vous ! »
On peut ainsi aborder le message de Jésus par deux côtés : - le côté des reproches, par où l’homme sentira le manque qui le ramènera à l’essentiel, - et le côté de la promesse, où chaque appel à l’héroïsme devient une offre de bonheur.
Nous sommes donc invités, pour saisir les nuances de la pensée de Jésus, à regarder ces quatre Béatitudes successivement par leur envers et leur endroit.

« Malheureux, vous les riches », dit Jésus. Malheureux pourquoi ? Pas simplement par le fait qu’ils sont riches, car Jésus avait des amis parmi les gens fortunés : Matthieu et Zachée étaient riches, Marthe et Marie avaient des ressources, et Jeanne, qui suivait la troupe des disciples, était l’épouse de Kouza, l’intendant d’Hérode.
Malheureux pourquoi, alors ? - « Parce que, dit Jésus, vous tenez déjà votre récompense ». Est riche, pour Jésus, celui qui n’attend plus rien de Dieu parce qu’il a refermé les mains sur son avoir et qu’il a mis « toute sa consolation » dans une sécurité matérielle.
Être riche, selon Jésus, c’est n’avoir plus en soi cet espace de désir que seul Dieu peut combler, cette blessure d’espérance que Dieu seul peut guérir en la ravivant sans cesse.

« Heureux, au contraire, vous les pauvres », dit Jésus, « parce que le Règne de Dieu est à vous », parce que votre richesse est ce règne de l’Amour qui s’accomplit en vous.
Jésus ne dit pas :« heureuse la misère », car la misère est un mal qu’il nous demande d’éliminer ; mais bien plutôt : « heureuse la pauvreté » qui ouvre le cœur aux dons de Dieu. Celle-là, et celle-là seule, est source de vraie joie.

« Malheureux, vous qui êtes repus maintenant, parce que vous aurez faim ». Malheureux effectivement, et il le dit lui-même, celui qui se repaît avec tant d’avidité de ce que la vie peut offrir qu’il n’a plus faim de Dieu.
Parce qu’il se contente de l’immédiat et qu’il se laisse remplir des choses qu’il fait, qu’il possède ou qu’il convoite, il ouvre en lui-même comme un puits sans fond ; une faim le tenaille à tout moment où il rentre en lui-même, la faim d’une vie authentique, ouverte, généreuse.
« Heureux, au contraire, vous qui avez faim maintenant » de ce que Dieu donne, car Lui-même vous rassasiera.

Malheureux sommes-nous, et nous le sentons bien, lorsque nous nous installons dans la facilité ou l’égoïsme, sans rien de profond qui nous passionne et nous motive, car nous nous retrouverons seuls, sans horizon ni amitié, quand l’épreuve nous visitera.
Heureux, au contraire, si nous savons pleurer avec ceux qui pleurent, car nous rirons dans la Lumière de Dieu quand le sourire de Dieu aura triomphé de toutes nos peurs ; et nous goûterons auprès de Lui la joie des cœurs libres, la joie de ceux qui aiment et qui se savent aimés.

Malheureux sommes-nous, quand nous devenons les prophètes du laisser-aller, quand nous tournons le dos aux exigences du Royaume ou que nous dérivons « à tout vent de doctrine »(Ep 4,14) par crainte de nous affirmer croyants.
Heureux, bienheureux, en revanche, si à cause de Jésus il nous arrive d’être détestés, écartés, rejetés.
Si vraiment c’est à cause du Christ que l’épreuve traverse notre existence et que l’insécurité commence à nous menacer, « bondissons de joie » : c’est que Jésus nous appelle à son destin de prophète ; et ce que nous n’aurons pas glané aux champs de ce monde comme réussite ou comme crédit, comme renommée ou comme joies faciles, nous attendra auprès de Dieu, comme la récompense qu’il nous réserve.

Heureux, malheureux, nous sommes tout cela à la fois ; mais chacune de nos misères n’est que l’envers d’une Béatitude que Jésus nous offre. Il suffit pour la recevoir de remettre notre cœur à l’endroit.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Désirable le bonheur ?


Comment, aujourd’hui, rendre les béatitudes désirables?  L’Évangile désirable ? Le christianisme désirable ? La réponse qui nous vient spontanément est d’être ou de continuer à être une Église qui maintient son option d’être empêcheuse de vivre heureux en imposant un chapelet d’interdits aux autres (cf. Monique Hébrard, pour une Église au visage d’Évangile  Ed. Fidélité 2014). Ce qui est premier pour Jésus, ce n’est pas le système religieux, c’est de voir des cœurs épanouis, heureux. Le pape François réussira-t-il à nous convaincre de cela ? Surtout réussira-t-il à faire changer notre langage ?

Nous sommes marqués au fer rouge du langage du décalogue. Pourtant le décalogue, écrit le pape François dans l’encyclique Lumière de la foi ( 46) et cela s’applique aux béatitudes, ce « décalogue » du Nouveau Testament, n’est pas un ensemble de préceptes négatifs, mais des indications concrètes afin de sortir du désert du moi autoréférentiel, renfermé sur lui-même, et d’entrer en dialogue avec Dieu et se laissant embrasser par sa miséricorde.

Le défi actuel est justement de démontrer que désirer une vie béatitude, c’est autre chose que de se priver de richesse, d’orgueil, de puissance. C’est choisir la manière de vivre de Jésus. Quand on est trop attaché aux choses d’en bas, déclare Paul (1ière lecture), on se trompe de chemin de bonheur. Faîtes mourir en vous ce qui appartient à la terre. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 1-35) que le pape nomme du mot esclavage, se poursuit.

Il urge présentement de démontrer que la rencontre de Dieu rend heureux et libre. Aujourd’hui, il semble difficile d’attester que l’Évangile soit chemin d’épanouissement et de réalisation de soi tant domine dans les esprits une liste interminable d’exhortations à « ne pas faire ». Tant ne cesse d’émerger des profondeurs des cœurs des blessures profondes dues à des paroles de condamnation sévère prononcées par un représentant de l’Église.

Dans son magnifique livre sur Jésus, l’auteur, le père Antonio Pagola (Jésus, approches historiques, Paris, Cerf 2013) laisse voir toute son indignation quand il écrit que ce qui est intolérable, c’est qu’une loi empêche les gens de ressentir la bonté et la miséricorde de Dieu. Pour reprendre une expression d’André Fossion, jésuite, il est urgent aujourd’hui de rendre le christia-nisme désirable. La condamnation n’a jamais été le langage de Jésus.

Nous faisons tous l’expérience que lorsque nous osons entrer en conversation vraie au sujet de la foi émerge alors chez l’autre une forte perception que l’évangile ou plus précisément l’Église-institution est une entrave au plaisir, au bonheur. Autour de nous, on en a assez de ces donneurs de leçons qui font porter aux autres de lourds fardeaux (Cf. Mt 23, 4).

Oui, bienheureux, dit Jésus, celui qui n’est pas encombré de richesses à gérer, d’une réputation à entretenir, d’un ego qui prend toute la place. Nos vies sont tellement occupées à s’occuper de nos mois que nous ratons la cible du bonheur, celui de rencontrer Dieu. Nos vies sont souvent comme ce prêtre ou ce lévite qui passent près des cœurs blessés sans même s’arrêter (cf. Lc  10, 25-37).

Nous avons besoin chaque jour de nous convertir jusqu’à exprimer en actes et en paroles que la bonté du Seigneur est pour tous.  AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Autre commentaire de ce jour.


« Heureux, vous les pauvres. Malheureux, vous les riches »


Aujourd’hui, dans l’évangile, Jésus nous parle du bonheur et du malheur. Bien sûr, on peut se demander « qu’est-ce qui me rend heureux » et « qu’est-ce qui me rend malheureux » dans ma vie.  Mais le but n’est pas de nous regarder ou de faire un examen de conscience, mais d’entrer dans un moment de prière.

Vous avez remarqué que Saint Luc fait des oppositions dans l’évangile.

Une première concernant les pauvres et les riches !   Il ne s’agit pas de ceux qui vivent dans la misère, mais de ceux qui ont un cœur de pauvre, ceux qui n’ont pas « le cœur fier et le regard hautain. » Le pauvre, c’est celui qui compte sur la générosité de Dieu, sur la gratuité de sa grâce.  À l’inverse, il y a les riches, ceux qui s’imaginent être heureux parce qu’ils ont de grands biens.  Mais le Royaume de Dieu ne se possède pas. Il est donné gratuitement, sans mérite de notre part.  Alors, dans notre prière, prions Dieu d’ouvrir notre cœur au vrai bonheur.

La deuxième opposition s’adresse aux gens qui ont faim et affamés et ceux qui ont le ventre plein : « Heureux vous qui avez faim maintenant, vous serez rassasiés… Malheureux vous qui êtes repus maintenant, vous aurez faim. »   Les affamés sont ceux qui ont faim du Royaume des cieux, le Seigneur ne demande qu’à nous combler.  Mais il ne peut rien faire pour ceux qui sont repus, qui ne pensent qu’à leur ventre.  Prions comme Marie qui a chanté ce renversement de valeurs dans son Magnificat : « Le Seigneur comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides ».

Une troisième opposition s’adresse à ceux qui pleurent et ceux qui rient.  Ces situations de malheur, on les connaît.  La radio et la télévision ne cessent de nous le dire chaque jour.  Ce ne sont pas les malheurs qui rendent les gens malheureux, mais la présence du Christ qui est avec nous dans ces moments.  Au contraire, ceux qui pensent que le bonheur est dans les seules joies du monde oublient pourquoi ils vivent et où nous allons.  Ils ne font que courir à leur perte.

Saint Luc établir tout un contraste entre les réalités terrestres qui sont éphémères et nous tirent vers le bas et les réalités du Royaume que nous libèrent et nous élèvent au-dessus de ce qui pourrait nous alourdir.

Il faut savoir que saint Luc écrit son évangile au moment où les chrétiens de son époque vivent des choses difficiles et même des temps de persécutions.  C’était dangereux d’être reconnu comme disciple du Christ.  On risquait d’être poursuivi, emprisonné et même d’être mis à mort à cause de leur foi au Christ.

Combien de fois dans l’évangile, on nous dit qu’un jour qu’il y aura tout un renversement ; le mal n’aura pas le dernier mot.  Ça n’enlève rien à la situation présente, mais saint Luc chercher à aider les croyants d’hier et d’aujourd’hui à tenir bon dans la fidélité et l’espérance.  Ce n’est pas toujours facile d’être rattaché au Christ, mais tout l’évangile nous rappelle qu’il veut toujours nous associer à sa victoire sur le péché et la mort.  C’est ce que saint Luc voulait nous dire dans l’évangile aujourd’hui.



Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier des Servantes de Jésus-Marie
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ne craignez pas si l’on dit du mal de vous, mais que vous vous trouviez enveloppés dans l’hypocrisie commune : alors oui, vous seriez devenus insipides et vous seriez écrasés par les gens » (saint Jean Chrysostome)

   « Les béatitudes sont des promesses dans lesquelles resplendit la nouvelle image du monde et de l’homme que Jésus inaugure, et dans lesquelles "les valeurs s’inversent". Lorsque l’homme chemine avec Jésus, il vit alors avec de nouveaux critères » (Benoît XVI)

   « Les béatitudes sont au cœur de la prédication de Jésus. Leur annonce reprend les promesses faites au peuple élu depuis Abraham. Elle les accomplit en les ordonnant non plus à la seule jouissance d’une terre, mais au Royaume des Cieux » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.716)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Jeu 12 Sep 2024 - 17:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 12 Septembre 2024
Jeudi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire..


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête du Saint Nom de Marie.

Saint Guy ou Guidon d'Anderlecht,
Pèlerin (950-1012).
Bienheureuse Maria Luisa Prosperi
Mystique, abbesse de Sainte-Lucie
de Trevi (+ 1847)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 8, 1b-7.11-13… Psaume 139(138), 1-2.3b.13-14ab.23-24… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 27-38.:


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Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.


Commentaire de ce jour.


L’amour des ennemis


Dans son Discours sur la Montagne, aussitôt après les Béatitudes Jésus nous livre tout un enseignement sur l’amour-charité, et spécialement sur l’amour des ennemis : ennemis personnels ou ennemis du groupe auquel on appartient. Et il précise ce qu’il entend par aimer ses ennemis. Cela va très loin, et pourtant cela tient en trois mots :

   - Faire du bien à ceux qui nous haïssent,

   - Souhaiter du bien à ceux qui nous maudissent,

   - Prier pour ceux qui nous maltraitent, c’est-à-dire parler d’eux avec Dieu qui les aime eux aussi, qui a pour eux des trésors de patience et toujours un petit bout de soleil.

Puis Jésus, après ces consignes sur l’amour sans frontières, en vient à parler de la non-violence, de la joue qu’il faut tendre, du manteau qu’il faut laisser prendre et des deux mille pas qu’il faut faire, c’est-à-dire du quart d’heure qu’il faut accepter de perdre avec un homme dans la joie ou la peine, avec ses frères en communauté, sous le regard de Jésus.

Là les difficultés redoublent. Volontiers nous dirions : « Ce n’est pas réaliste ! », et nous sommes tentés de repasser après Jésus pour préciser, mettre en place ou relativiser son message paradoxal. Instinctivement nous nuançons : « Cela dépend des circonstances… Il faut voir dans chaque cas ! ». Et c’est vrai en un sens ; mais Jésus ne vend pas son Évangile au détail ni au rabais : c’est un nouveau style de vie qu’il veut inculquer, un nouveau regard sur la vie, les événements, les personnes et sur Dieu même.

Il s’agit en effet d’inverser nos réflexes ordinaires : réflexe du talion, qui nous fait rendre le mal pour le mal, la violence pour un oubli, l’agressivité pour un manque d’égards ; réflexe de l’égalitarisme, du donnant-donnant, du « rien pour rien », qui nous fait guetter en tout la récompense immédiate et mesurable.

Face au précepte que nous a laissé le Seigneur, nous prenons conscience du peu de place que tient dans notre cœur la gratuité, la vraie, celle qui ne sera connue de personne hormis Dieu.

L’amour vrai consiste à faire vivre. C’est toujours une initiative, un amour qui commence le premier. Et c’est bien ainsi d’ailleurs que procède l’amour de Dieu, comme le souligne Jésus : « Aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour. Votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants ».

Jésus ose parler de récompense. Mais où est, alors, la gratuité ? La gratuité demeure entière, car la récompense dont parle Jésus n’est pas un un nouvel avoir, mais un supplément d’être. Nous ne pouvons pas ne pas la vouloir de toutes nos forces, car elle consiste à « êtres fils du Très-Haut ». Plus nous aimons Dieu pour lui-même, et plus nous sommes confortés dans notre autonomie de fils. Plus nous aimons nos frères pour eux-mêmes, plus grandit en nous la ressemblance à notre Père. Cette ressemblance n’est pas une récompense à laquelle nous pourrions renoncer, mais le sens et le but de notre vie sur terre. C’est même l’amorce en nous de la vie éternelle.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent


Jésus ne nous demande pas de maîtriser la violence qui est en nous ni de renoncer à nous venger. D’autres le font.
Il ne nous rappelle pas non plus que Dieu veut pardonner à tous les hommes. Nous le savons bien, nous qui avons déjà bénéficié de son pardon.
Jésus va beaucoup plus loin : « aimez vos ennemis ». Assurément, cet amour dépasse nos capacités humaines !

Mais voyons la question du point de vue de l’humanité. La demande de Jésus apparaît alors très réaliste car elle tient compte du fait que dans le monde il existe trop de violence, trop d’injustice, et que par conséquent on ne peut dépasser cette situation qu’en lui opposant un plus d’amour, un plus de bonté.
Ce « plus » vient de Dieu : sa miséricorde, faite chair en Jésus, qui seule peut faire basculer le monde du mal vers le bien, à partir de notre consentement à vivre ce commandement du Seigneur.

C’est à ce prix que nous sortirons du cercle vicieux de la violence qui tient l’humanité prisonnière.
La vengeance appelle indéfiniment la vengeance et la surenchère de violence.
Le Seigneur nous montre ainsi l’issue que nous cherchons : le pardon libère l’homme et rend possible l’exercice de la seule vraie Justice : celle qui respecte la dignité de chacun, celle qui fonde la paix, celle que Dieu exerce et qu’il nous invite à exercer, en véritables « fils du Très-Haut ».

Il est pourtant une résistance à vaincre pour accomplir la Volonté de Notre Seigneur. Il demande en effet : « à celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre » (faut-il se résigner au mal ?), et encore : « ne réclame pas à celui qui te vole » (faut-il laisser le mal arriver à ses fins ?). Si nous comprenons bien qu’il nous faut renoncer à la rancune et à la vengeance, devons-nous accepter également de renoncer à la justice ?

Il n’en est pas question. Le pardon s’oppose bien à la rancune et à la vengeance, mais il ne s’oppose pas à la justice.
Cependant la justice doit être complétée par le pardon qui guérit les blessures et qui rétablit en profondeur les rapports humains perturbés.
Réclamer au voleur ce qu’il a pris est la simple justice. Ne pas le faire est lui apprendre, en transformant le vol en don, que le chemin de la fraternité est encore accessible et toujours préférable.
A quoi bon voler celui qui est prêt à offrir et à accueillir ? A quoi bon se faire des ennemis quand la fraternité peut être vécue ?
Pardonner construit donc une humanité plus profonde et plus riche, capable de refléter l’Amour inconditionnel de Dieu pour les hommes.
C’est aussi ce que nous laisse entrevoir Jésus quand il dit : « votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut ».

C’est ainsi qu’il nous faut accueillir l’affirmation de Jésus : « Donnez, et vous recevrez une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous ».
Il ne s’agit pas de redouter que Dieu refuse de nous pardonner, nous avons expérimenté que son pardon est premier.
Mais pardonner comme Dieu nous y invite, nous aide à pénétrer le mystère de son Amour pour nous.
C’est par le Pardon que Dieu nous apprend à aimer comme lui-même aime. Nous aurons ainsi de moins en moins de mal à nous exposer à son Pardon et à l’accueillir dans sa plénitude.
La mesure dont nous nous servons pour les autres, servira aussi pour nous.

L’enseignement que nous donne Jésus en ce jour est donc radicalement nouveau et unique. Il est à lui seul une vraie révolution, la révolution de ceux qui choisissent de lutter contre le mal en n’utilisant que les armes de la Vérité et de la Charité.
Ces moyens ne sont pas des moyens humains, ils ne sont accessibles qu’à ceux qui se confient eux-mêmes, uniquement et sans réserve, à la Bonté miséricordieuse de Dieu.
Aussi, Seigneur, donne-nous d’accueillir ton Pardon de manière à ce qu’il renouvelle la face de la Terre.
Manifeste que nous sommes les « fils du Très-Haut ». Donne-nous d’être miséricordieux comme Toi seul est Miséricordieux.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »


On pourrait être surpris que je mette en exergue cette phrase, alors qu’elle ne fait pas partie du texte de l’évangile de ce jour. Mais en fait, c’est elle qui sous-tend tout le discours de Jésus.
L’amour dont Jésus a aimé ses disciples (et les autres), est le même que celui dont le Père l’aime depuis toujours, et cet amour c’est l’Esprit Saint.
Cet Esprit Saint, nous l’avons reçu à notre baptême puis à notre confirmation, et c’est lui qui devrait nous donner la force d’aimer comme Jésus nous a aimé. Je dis ’’devrait’’, non pas que je doute des capacités de l’Esprit Saint qui peut tout nous faire faire … si nous acceptons de le laisser faire en nous … et bien souvent nous ne le laissons pas faire, pour toutes sortes de raisons que nous pensons justes et raisonnables, mais qui sont en fait liées à notre égoïsme. Saint Paul le disait déjà : « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit. » (Ga 5,25).
Il est vrai que l’évangile de ce jour, on a du mal à l’entendre, parce que tout ce que Jésus dit nous paraît, à nous qui sommes humains, donc pécheurs, totalement utopique : ‘aimer ses ennemis, faire du bien à ceux qui nous haïssent, souhaiter du bien à ceux qui nous maudissent, prier pour ceux qui nous calomnient, …’, c’est contraire à la réaction humaine de base, parce qu’il y a des personnes qui me sont antipathiques et que je suis antipathique à d’autres, parce que l’on peut envier l’un ou l’autre et être envié, parce qu’on peut avoir des opinions politiques, sociétales, morales différentes, voire opposées. Toutes réactions qui font qu’il est difficile d’avoir un regard d’amour sur tous, de vouloir le bien de tous … et de porter toutes ces personnes que l’on pense différentes de nous dans la prière … sans essayer de voir le bien qui existe en eux, car il y a du bien dans chaque humain.
Et c’est vrai (C’est humain dit-on !) qu’on préfère aimer ceux qui nous aime, avoir des relations avec ceux avec qui on s’entend … mais Jésus nous dit bien : « Même les pécheurs en font autant ».
Ce qui pourrait laisser supposer que, pour Jésus, nous ne sommes pas pécheurs. Mais Jésus sait bien ce que nous valons, et que nous sommes aussi pécheurs. Sans doute faut-il l’entendre comme : « Même ceux que vous considérez comme des pécheurs en font autant ».
Mais qui sommes-nous pour juger si un tel ou un tel est un pécheur ? Seul Dieu peut juger … Mais avouez que nous n’arrêtons pas de juger, de mettre dans des cases, de vouloir séparer le bon grain de l’ivraie (on nous mettant bien sûr dans la partie ‘bon grain’ !). C’est pourquoi Jésus dit plus loin : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ».
Jésus est ambitieux pour nous. Il place la barre très haut. Il est vrai qu’il a dit aussi : « Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5,48), mais on prend souvent cette phrase comme un but que nous propose Jésus, que l’on essaye d’atteindre tout en sachant qu’on n’y arrivera pas avant de mourir. (‘La perfection n’est pas de ce monde’ … ! Est-ce si sûr ?)
Tout ce discours de Jésus est comme une mise en application pratique des béatitudes que l’on trouve en Matthieu. Mais ici, c’est plus percutant, plus parlant, parce que plus dérangeant … mais peut-être aussi moins audible !
Ce discours ne s’adresse à tout le monde : dès le début, Jésus précise : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez. », il s’adresse à ses disciples, ceux qui le suivent. Et tout ce qu’il dit est comme les croix que nous devons porter pour le suivre … mais ce n’est pas facile !
Retenons deux phrases dans ce discours :

   « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. »

C’est une phrase que l’on connaissait déjà dans sa version négative : « Ce que vous ne voulez pas que les autres fassent pour vous, ne le faites pas pour eux. ». C’était déjà restrictif, cela empêchait de faire pour les autres un certain nombre de choses mauvaises.
Mais ici, c’est encore plus difficile à faire, parce que cela nous demande de faire aux autres ce qu’on aimerait qu’ils nous fassent, des choses positives, alors que ceux-ci n’ont pas encore eu l’idée de le faire aux autres. Ce n’est plus refuser de faire le mal, mais c’est de faire le bien sans savoir si les autres sont prêts à le faire envers nous.
A priori, on serait d’accord … si on pense à ceux qu’on aime. Mais si on pense que cela s’adresse aussi à ceux qu’on n’aime pas, alors cela devient plus difficile, car c’est donner du bien avant de recevoir … sans savoir s’il y aura jamais une ‘réponse’ positive de la part de l’autre. Et généralement, on n’est pas prêt à cela !

   « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »

Cela nous rappelle ce sur quoi nous avons réfléchi il y a trois ans, avec les quatorze œuvres de miséricorde, corporelles ou spirituelles, qui sont à mettre en lien avec la parabole du jugement dernier (Mt 25,31.46) et ses deux fins : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » et « chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. »
Amour dans la première phrase, miséricorde dans la seconde …
Les deux sont indiscutablement liés : l’amour entraine la miséricorde, et la miséricorde, le pardon, est la plus parfaite manifestation de l’amour. Mais l’amour est toujours premier, et le premier à le mettre en œuvre est toujours Dieu.
Alors on comprend l’interrogation de Benoît XVI posée aux jeunes de la 20° JMJ : « Qu’est-ce qui pourrait bien nous sauver, sinon l’amour ? »


Seigneur Jésus,
Tu nous demandes vraiment
des choses impossibles à nous les humains !
Enfin, pas vraiment.
Si on se laisse conduire par l’Esprit Saint
que le Père et toi nous envoient,
tout devient possible,
… si nous le voulons !.


(Francis Cousin)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Comme le Seigneur est bon… Il adapte toujours ses épreuves aux forces qu’Il nous donne » (Sainte Thérèse de Lisieux)

   « Quand quelqu’un apprend à s’accuser lui-même il est miséricordieux envers les autres » (François)

   « (…) Toute la loi évangélique tient dans le "commandement nouveau" de Jésus (Jn 13,34), de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés (cf Jn 15,12) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.970)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



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Message par Lumen Ven 13 Sep 2024 - 19:02

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 13 Septembre 2024
Vendredi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur de l'Église (c. 344-407).


Dédicace de la Basilique du Saint
Sépulcre (+ 355)
Saint Marcellin de Carthage,Martyr en
Tunisie (+ 413)
Saint Maurille d'Angers, Evêque (+ 453)



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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 9, 16-19.22-27... Psaume 84(83), 3.4.5-6.12... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 39-42.:


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Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans
ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?


Commentaire de ce jour.


Deux aveugles, deux aveuglés


Jésus vise trois sortes d’aveuglement, et des trois il faut nous méfier.

D’abord l’aveuglement total de ceux qui n’ont jamais vu ou qui ne verront plus jamais.

Nos frères qui sont physiquement aveugles connaissent bien leur handicap ; et même s’ils mettent leur point d’honneur à ne pas demander d’aide, ils ne se risqueraient pas à guider un autre non-voyant.

C’est bien pourtant ce qui arrive en cas d’aveuglement spirituel : plus un homme ignore qu’il ne voit pas et plus il met en danger ceux qui l’entourent et lui font confiance. C’est cette illusion redoutable que Jésus, dans saint Mat-thieu, reproche par deux fois aux Pharisiens : « Malheureux êtes-vous, guides aveugles ! » (23, 16. 19)  ; et il met ses disciples en garde contre leurs prétentions : « Laissez-les : ce sont des aveugles qui guident des aveugles » (15, 14), ce sont des plants que mon Père n’a pas plantés : il n’a donné à ces hommes aucun mandat, aucune autorité, aucu-ne lumière spéciale. Paul, à son tour, se montrera sévère pour la suffisance des faux maîtres :

« Toi qui te reposes sur la Loi et qui mets ton orgueil en ton Dieu, toi qui connais sa volonté, toi qui, instruit par la Loi, discernes l’essentiel, toi qui es convaincu d’être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres (... ), toi qui enseignes autrui, tu ne t’enseignes pas toi-même ! » (Rm 2, 17-21).

Ne pas voir la vérité n’est pas forcément une faute ; mais ce qui fausse la conscience, c’est de se croire détenteur de la lumière. C’est ainsi que Jésus répliquait à ses adversaires Pharisiens : « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais à présent vous dites :’Nous voyons’, et votre péché demeure » (Jn 9, 41). Cet aveuglement volontaire, qui mène aux ténèbres du refus, Jésus le stigmatise au moment où l’aveugle-né, guéri, se prosterne devant lui : « Je suis venu en ce monde pour un discernement (krisis), afin que ceux qui ne voyaient pas voient et que ceux qui voyaient deviennent aveugles ! " (Jn 9, 39).

Nous connaissons, nous aussi, cette cécité coupable, l’aveuglement par refus de la lumière. Nous en faisons l’expérience avec tristesse lorsque nous occultons en nous des zones de la pensée ou du senti profond que nous n’avons pas envie d’éclairer ni de convertir, lorsque nous nous fermons à des dialogues qui seraient libérateurs, lorsque, tournant le dos au bien communautaire et à toute réciprocité, nous défendons des privilèges, des coins d’ombre, ou des manières de voir gratifiantes.

Après le péché des aveugles, le péché des aveuglés.

Ils voient bien d’un œil, mais l’autre est aveuglé par un « corps étranger », comme on dit. S’ils acceptaient de l’aide, on les plaindrait volontiers et l’on s’affairerait autour d’eux. Au lieu de cela, ils ont l’audace, eux qui voient tout trouble de leur œil larmoyant, de se proposer pour un travail tout de finesse et de précision : enlever un fétu de l’œil d’un voisin.

Ces gens-là sont peut-être inconscients ; en tout cas ils sont dangereux. Ce sont les partisans d’une correction fraternelle intrépide, sans nuances ni discernement, les réformateurs impatients de leur communauté en fonction de leurs allergies ou de leurs idées fixes, ou les censeurs de l’Église, coupable à leurs yeux de toutes les lenteurs et de toutes les étroitesses, ou de certains compromis qu’ils ont eux-mêmes prétendument dépassés.

Ils ne se demandent jamais : « D’où vient que mon œil pleure et m’aveugle ? Quel est ce corps étranger qui trouble ma vue ? »

Et Jésus de nous mettre en garde contre un troisième type d’aveuglement : l’aveuglement intellectuel du disciple qui veut en remontrer à son maître, qui ne s’estime pas heureux de rejoindre humblement sa pensée, et qui voudrait récrire l’Évangile ou préciser à ses frères chrétiens ce qu’ils peuvent retenir du Credo.

Lorsque nous sentons monter en nous la tentation de reprendre à nous seuls les rênes de notre vie, de nous appuyer de nouveau sur nos évidences et de tout construire sur notre propre senti, quel est le bon réflexe, quel est le raccourci vers la guérison, sinon de nous approcher avec confiance de Jésus lumière du monde, de recevoir avec humilité la boue qu’il met sur nos yeux, et d’aller nous laver à la piscine de l’Envoyé, le Siloé de la miséricorde ?



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair
pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.


La progression que nous fait accomplir l’Évangile cette semaine dévoile peu à peu ses objectifs : « celui qui sera bien formé sera comme son maître ».
Toutes ces recommandations exigeantes qui parsèment l’Évangile lu ces derniers jours ont donc pour but notre perfection.
Nous avons vu Le Seigneur prier sur la montagne, nous avons mis en question nos relations avec nos ennemis, nous considérons aujourd’hui le frère, l’ami, qui lui aussi peut faire mal ou s’égarer loin des chemins évangéliques.

Jésus nous met alors en garde de nous conduire en hypocrites, en « esprits faux », qui prétendent aider leurs frères en dénonçant leur péché.
Non pas que nos frères ne doivent pas être avertis de leurs péchés : il peut être bon et pédagogique d’aider quelqu’un à prendre conscience du mal qu’il fait.
Non pas qu’il faille renoncer a priori à aider un frère à se débarrasser d’un penchant mauvais ou à réparer des actes mauvais : cela peut être un authentique acte de Charité.
Mais qu’il faut se prémunir de trouver dans ces gestes fraternels une occasion de se survaloriser par rapport au frère, d’asseoir son ascendance, ou pire, de faire oublier aux autres et à soi que l’on ne vaut pas mieux, voire pire.

Cela est le défaut des disciples qui oublient qu’ils sont eux-mêmes en formation, et qui méconnaissent leur maître.
Si Jésus est notre enseignant, ce n’est pas parce qu’il n’a pas commis de péchés. S’il est le maître, c’est parce qu’il est disposé à faire Miséricorde à tout homme.
Il est le maître non pas parce qu’il est au-dessus des autres par sa perfection ni parce qu’il est au-dessous des autres par sa condition, mais parce qu’en toute occasion il croit fermement que celui qui s’égare peut changer de chemin et se déterminer enfin pour le bien.
Son autorité est donc fondée sur son Humilité. Il est au service de notre croissance, de notre formation.

Et il attend que nous lui ressemblions. C’est donc cette humilité que nous devons chercher à acquérir pour devenir « comme notre maître ».
Le chemin nous en a été montré cette semaine. Il prend racine, il prend son élan, dans la prière.
Il prend forme par la ferme condamnation de nos péchés et le pardon accordé aux offenses du prochain, qu’il soit l’ennemi ou le frère.

Pour le disciple, arpenter ce chemin est une activité quotidienne et rude. Mais ce chemin est facile, il est à sa portée, car aucune pauvreté n’empêche d’abandonner sa colère, de prier assidûment ou de condamner ses péchés.
Cette pauvreté se vit dans l’humilité, c'est-à-dire avec la capacité de mettre à nu toute perfection.
Nous savons quelle est l’urgence de nous débarrasser de notre péché, aujourd’hui nous est rappelée l’urgence d’accueillir la Miséricorde du Ressuscité dans nos perfections également.
Alors nous serons vraiment au service du Royaume : dépouillés de tout, riches du Christ..



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


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« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? »


Jésus est sur son chemin de vie et de là il entraine ses frères humains vers le Royaume. Il doit maintenant à ce moment de son parcours faire face au risque que rencontre toute réussite : celui d’être imitée, mal imitée par d’autres. C’est en effet une imitation extérieure, une copie frelatée, qui ne prend pas en compte notamment la réalité vraie de la situation. Aussi, ici, Jésus morigène ses interlocuteurs en les traitant d’hypocrites. Découvrons la promesse de vie qui demeure sous les critiques et mises en garde de Jésus.

« Mais une fois bien formé ». Chacun de nous est habité par un désir de perfection de bien faire les choses, et par le succès se donner la sensation d’être « plus ». Cela nous conduit souvent à vouloir reprendre l’autre pour l’aider à s’améliorer lui aussi. Mais, sous ce mode altruiste, se cachent en fait bien souvent une volonté de puissance, une jalousie envers l’autre, une étroitesse de considération de la situation, ainsi que des jugements hâtifs et cinglants. Cela n’est pas le bon chemin, celui de la vie qui se donne. Jésus est très clair sur ce point. Oui il y a la possibilité de progresser pour l’autre, pour quiconque, mais la vraie approche pour aider l’autre demande de commencer d’abord par s’aider soi-même, de progresser sur son propre chemin. Ce progrès pour l’autre passe donc en premier lieu par ma propre transformation intérieure. De cette expérience primitive et transformante, vécue, la personne voulant aider pourra en effet adresser à l’autre une parole ajustée, l’aidant vraiment à progresser. Elle pourra davantage le rejoindre là où il est et lui proposer une démarche qui le mettra lui-même en chemin sur sa propre route. Elle sera alors envers lui comme l’aura été jadis son propre maître : bon et vraiment aidant, plein de bienveillance et de patience.

« Enlève d’abord la poutre de ton œil ». La première étape consiste donc à partir de soi. Il s’agit même de se centrer sur soi, chercher son propre chemin de progression. Entrer dans cette première transformation personnelle. Et là, nous pouvons nous dire que le Seigneur nous parle d’expérience. Jésus est sans péché certes, mais le temps au désert où il a subi les diverses tentations lui a donné une connaissance intérieure de lui-même, lui a donné de percevoir encore plus finement tout ce qu’il peut y avoir de faussé en l’homme, à partir de sa propre vulnérabilité. Il en va de même pour nous. Aucune de nos paroles tournée vers l’extérieur ne peut avoir un poids véritable si elle ne s’origine pas dans une expérience intérieure, sur une transformation vécue par soi-même. Sinon, nous ne parlons que sur des ouï-dire et non à partir d’une pratique vécue. Notre parole risque alors de flotter et de précipiter l’autre comme nous-même dans la chute comme lorsqu’un aveugle entraine un autre aveugle dans sa propre chute. Mais entrer dans ce chemin d’humilité, risque de nous précipiter dans une autre ornière : nous conduire à nous déprécier nous-mêmes. Et là encore, le Seigneur nous donne un horizon de vie pour tous, dans une promesse personnelle adressée à chacun.

« Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit » chacun de nous, nous avons un chemin propre et unique, celui promis depuis notre création, celui inclus dans notre appel à l’existence. Un chemin qui donne à chacun de nous de pouvoir produire les fruits qui vont aider aux cheminements des autres vers le Royaume. C’est le travail que chacun a à entreprendre pour aller vers son plus de vie et donner alors aux autres d’avancer sur leur propre chemin. Laissons retentir en chacun de nous cette parole créatrice spécifique qui nous ouvre un chemin unique, le nôtre. Prenons notre propre chemin, sans vouloir imiter le chemin de l’autre, sans non plus vouloir imposer le nôtre. Allons à la suite du Christ Jésus, selon notre propre route, en cheminant de conserve avec nos frères.

Remarque la « poutre » et la « paille » dans l’« œil ». On ne comprend pas une telle opposition entre la paille et la poutre, si l’on ne sait pas que l’œil, c’était, à l’époque de Jésus, le nom de l’orifice de la citerne où était conservée l’eau si précieuse en ce pays chaud et sec. Là, la poutre était un morceau de bois affleurant à la surface permettant au petit mammifère tombé dans la citerne par son trou, l’œil, de pouvoir s’en échapper. Ainsi l’eau n’était pas polluée par un animal mort ce qui la rendait impropre à la consommation. La paille évoquait, quant à elle, la présence de végétaux risquant d’altérer seulement le goût de l’eau mais ne présentait pas de risque pour la santé de ceux qui la consommeraient. L’état de la poutre importait bien plus que la paille.



Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Essayez d’acquérir les vertus que vous croyez absentes dans vos frères, et vous ne verrez plus leurs défauts, car vous ne les aurez pas » (Saint Augustin)

   « La prière et les sacrements nous obtiennent cette lumière de vérité, grâce à laquelle nous pouvons être à la fois tendres et forts, user de douceur et de fermeté, nous taire et parler au moment adéquat, réprimander et corriger de manière juste » (Benoît XVI)

   « Par la charité nous aimons Dieu par-dessus toute chose et notre prochain comme nous-même pour l’amour de Dieu. Elle est "le lien de la perfection" (Col 3,14) et la forme de toutes les vertus » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.844)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 14 Sep 2024 - 15:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 14 Septembre 2024
L’Église Célèbre la Fête de la Croix Glorieuse.


Saint Corneille, Pape (21e) de 251 à 253
et martyr (+ 253)
Saint Cyprien de Carthage, Évêque et
Martyr (+ 258)
Saint Albert de Jérusalem, Confesseur
Évêque et Martyr (+ 1214)
Bienheureuse Marie Céleste Crostarosa,
Fondatrice des Soeurs du Rédempteur
(+ 1755)
Vénérable Jean de Saint-Samson
Mystique et réformateur (+ 1636)
Vénérable Marie-Thérèse de Lamourous
Fondatrice des Soeurs de Marie-Joseph
de la Miséricorde (+ 1836)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du Jour

Livre des Nombres 21, 4b-9… Psaume 78(77), 1-2.34-35.36-37.38… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 13-17.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 31 Croix-de-J-sus-Christ
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il
que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.


Commentaire de ce jour.


Le serpent d'airain (Jn 3,13-18)


La mort faisait son œuvre, en plein désert, dans le camp d'Israël, par des serpents "à la morsure brûlante". Non pas n'importe quelle mort, mais une mort vécue comme châtiment des récriminations du peuple. Les fils d'Israël viennent alors à Moïse, pour l'aveu et pour la conversion : "Nous avons péché ... intercède pour nous!". Et Dieu indique à son peuple le moyen qu'il lui donne pour triompher de la mort, un moyen étrange, aussi paradoxal que le pardon de Dieu: puisque ce sont les serpents qui font mourir, c'est un serpent qui fera vivre, et, qui plus est, un serpent mort, coulé dans le bronze, figé à tout jamais, symbole de la victoire définitive de Dieu.

Ironie paternelle de Dieu qui apporte la vie là même où agissait la mort, qui invite son peuple à regarder intensément en direction d'un signe, d'un serpent dérisoire fondu dans le métal des anciennes idoles, afin qu'il soit bien clair désormais que le salut vient de lui seul. C'est déjà en ce sens que le livre de la Sagesse, quelques dizaines d'années avant notre ère, interprétait l'épisode du serpent d'airain : "Celui qui se tournait vers le serpent n'était pas sauvé par l'objet qu'il regardait, mais par Toi, l'universel sauveur. Tu prouvas ainsi que c'est Toi qui délivres de tout mal" (Sg 16,7-8).

Aujourd'hui encore le signe du serpent s'accomplit pour l'Église qui, chaque jour, fête le triomphe de Jésus sur la croix et par la croix.

Car la communauté de Jésus n'en finit pas de traverser le désert et ne parvient pas toujours à valoriser son exode et son exil. Voyant son chemin jalonné de tant de défections, de tant de chutes, l'Église, affaiblie par toutes les morsures de l'incrédulité, de la raillerie ou de la désunion, en vient à perdre confiance, et elle se met à regarder avec nostalgie vers "l'Égypte" de la facilité et des compromissions.

Dieu a répondu à Moïse dans le désert : "Façonne-toi un Brûlant, que tu placeras sur un étendard. Quiconque le regardera restera en vie" (Nb 20,8). Il répond aujourd'hui à l'Église : "J'ai dressé pour vous un signe de salut; c'est mon Fils, sur l'étendard de la croix, regardez-le!".

Le salut commence donc par un regard, un regard vers Celui que les hommes ont transpercé (Jn 19,37), le regard de la foi vers le moyen paradoxal choisi par Dieu, le regard de l'espérance tourné et maintenu vers la croix du Seigneur. Car sur la croix la souffrance et la mort changent de signe. Dieu l'a voulu ainsi: par la croix de Jésus, la vie déferle sur le monde. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'il a livré son Fils unique. Dieu a élevé, puis exalté le Fils de l'Homme, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Et désormais, l'Église nargue, comme saint Paul, les forces de la mort spirituelle : " Thanatos, où est ta victoire? Mort, où est-il, ton aiguillon? Tu as voulu piquer l'humanité, et c'est toi qui vas disparaître!" (cf. 1 Co 15,55).

Ces grandes perspectives, qui sont celles du mystère pascal de Jésus et de l'Église, peuvent nous aider à mieux situer, dans notre vie personnelle, la souffrance, la maladie, l'échec, le vieillissement ou le service qui crucifie la jeunesse, les morsures de la vie fraternelle et les déserts de l'affectivité.

Tout cela, dans le creuset de la résurrection, c'est notre mystère de la croix. C'est un "mystère", donc, au sens paulinien, un plan de Dieu, un dessein de salut longtemps caché et qui peu à peu se dévoile. Tout cela, c'est notre croix, la croix concrète, personnelle, toujours inattendue et toujours étrange, qu'il faut saisir pour suivre Jésus. Et ce mystère de la croix ne se vit pas avant tout au plan émotionnel, mais au niveau du réalisme chrétien.

On pleurait beaucoup, autrefois, devant la croix de Jésus, et l'on identifiait parfois trop vite l'entrée dans la Passion avec des moments de vulnérabilité affective. Mais la croix pour nous, celle qui ressemble le plus à celle de Jésus, c'est celle que Dieu nous aide à reconnaître, plantée là dans notre vie à un endroit que lui seul connaît. La vraie croix pour nous, c'est celle où les morsures du monde deviennent une "brûlure" secrète du cœur, la brûlure d'Emmaüs à l'écoute du Ressuscité. La vraie croix, c'est le réel de notre existence, assumé courageusement et comme un appel à la victoire de Jésus.

La sainte croix, c'est le lieu du service d'où nous regardons vers le Christ Serviteur, et vers Dieu notre Père, qui seul peut faire de la vie avec toutes nos morts.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme
qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.


Aujourd’hui, nous fêtons la Croix Glorieuse. Il y a un enracinement dans la liturgie, car c’est en même temps la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection - la basilique du Saint Sépulcre - à Jérusalem, par la mère de Constantin, en 355.
En même temps, cela nous permet de considérer ce paradoxe évangélique : vous avez les mots « Croix » et « Glorieuse » côte à côte. Comment est-il possible que ce qui était le supplice humiliant par excellence - où le condamné exposé nu et agonisant de longues heures, châtiment réservé aux esclaves et aux révoltés - soit associé à la gloire ?

Dans l’évangile, nous sommes déjà habitués à un certain nombre de paradoxes que Jésus nous donne en annonçant le Royaume :


« Bienheureux les pauvres…
   Bienheureux ceux qui pleurent… »

   « Si le grain de blé ne meure, il reste seul. »

Et si cela est vrai dans la nature, Jésus en parle aussi à propos de Sa vie, de Son chemin et de Sa mission.

Il nous est difficile de comprendre aujourd’hui ce que veut dire : « fêter la Croix Glorieuse ».
Père Éric nous a déjà donné la clef tout là l’heure :


« On regarde la Croix non pas dans le fait, mais dans les fruits qu’Elle nous donne. »

Ce fruit de vie, ce fruit annoncé dans l’Évangile, fruit de Vie Éternelle…

Comment le Fils de l’homme peut-il accepter cette mort ?

Ce n’est certes pas un mystère si facile à comprendre. Et Saint Paul, même s’il est rempli par la puissance de la Résurrection de Jésus dit :

« Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, et folie pour les Grecs » (les païens)

Et dans notre quotidien, cela reste ce scandale, pour les Juifs au début, mais aussi pour une partie des premiers Chrétiens qui pensaient que le fils de Dieu ne pouvait pas ainsi souffrir ni vivre cet échec. Certains ont même pensé que quelqu’un avait pris Sa place, afin qu’Il ne vive pas cela.
On retrouve d’ailleurs cette doctrine dans le Coran, car son écriture est proche de l’ère des premiers Chrétiens. Et on reste avec ce sentiment de révolte.

Avec les Grecs, avec les peuples sans culture biblique, sans la présence de Dieu pour les accompagner, on refuse d’écouter comme les philosophes à Athènes : cette histoire, racontée par un fou, ne peut être entendue et on s’en détourne, sans prendre de le temps de l’écouter.
C’est un peu ce qu’il se passe dans notre période contemporaine, où l’on a peu a peu déconstruit ce message, car on prend la parole du Christ non pas selon son mystère, mais sous un aspect moralisant : il est devenu ainsi complètement illisible.

Et pourtant : vous saviez bien que Jésus a insisté auprès de Ses apôtres qui ne comprenaient pas, et avec Pierre qui était révolté :


« Il faut que le Fils de l’homme soit rejeté, qu’Il souffre, qu’Il meure, et le troisième jour, qu’Il ressuscite. »

Et Jésus a insisté ; cela a été difficile jusqu’au pied de la Croix où tous les Apôtres avaient fui : c’était alors impossible pour eux de rentrer dans ce mystère.
Pourtant, dans la pédagogie de Jésus qui est reprise dans la liturgie – nous sommes aujourd’hui quarante jours après une autre fête, celle de la Transfiguration. Pour aider Ses disciples à passer ces moments difficiles, pour rentrer dans cette mission avec Lui, Il a laissé apparaître la gloire, le rayonnement, l’être de Dieu qu’Il est, tout en leur parlant de Sa montée à Jérusalem, car, comme nous le montre la liturgie par ce cycle, il y a un lien entre ces deux événements – la gloire de la Transfiguration et la gloire de la Crucifixion.


Comment faut-il entendre la gloire de la Croix ?

La Croix nous est présentée de manière différente selon les évangiles :

   - Saint Jean nous décrit Jésus avec une autorité paisible, souveraine, qui pardonne, qui est attentif à Marie et à Jean au pied de la Croix.
   - Saint Marc, lui, présente Jésus dans la souffrance, dans l’incompréhension, avec un cri qui montre tout autant la vigueur de Jésus que Sa détresse….
  -  Et il ne nous faut pas choisir. Car il y a les deux aspects et c’est dans ces deux aspects que se développe le mystère de la Croix, cette croix qui nous est donnée.

Dans les lectures, vous avez entendu que, pour nous préparer, il est dit que le Fils de l’homme va être élevé – derrière cette élévation, en Grec et en Hébreu, il y a la gloire. Et Jésus montre ce qui est repris par le prophète Zacharie :


« Ils regarderont vers Celui qu’ils ont transpercé… »

Quand on va lire le texte en Hébreu, c’est encore plus fort, car il est dit : « vers Celui qu’Il a transpercé », autrement dit, Dieu. Ce n’est pas quelque chose qui échappe au Seigneur, mais qui est dans Son dessein divin. Jésus le voulait pour nous parler, pour nous dire quelque chose qu’il nous faut apprendre à écouter.

Et, dans la première lecture, on entend bien qu’il y a, de la part des Hébreux dans le désert, ce refus de la réalité. Le Seigneur a déjà agi pour eux, car ils ont été libérés. Mais, ils en ont assez de la manne qui est un don de Dieu, assez de cette nourriture du désert. Alors, ils se mettent à récriminer. Ils veulent autre chose.
Notons qu’il y a des serpents. Et comme ils ont mauvaise conscience d’avoir récriminé contre le Seigneur, ils pensent que les serpents sont un châtiment du Ciel. Alors, Moïse reprend une pratique - qui peut être considérée comme magique – et les aide : « ils regarderont ».

Et, après la Résurrection, dans la prédication des Apôtres, c’est cette invitation à regarder Jésus sur la Croix qui revient. C’est le pape Jean-Paul II qui donne cette très belle expression dans son encyclique sur la Miséricorde :


« La Croix est le moyen le plus profond pour la divinité de se pencher sur l’homme, sur tout l’homme. »

Dieu ne nous invite pas à un autre monde. Dieu n’est pas une illusion d’un autre monde, mais Il vient parmi nous et dans ce monde qui est le nôtre, Il vient nous sauver.
Bien sur, comme il est dit dans le texte en grec à propos d’Adam et Eve, le rêve de l’homme est de revendiquer d’être égal à Dieu, de décider du bien et du mal, de se faire Dieu. Et, en réponse, Jésus - le Verbe incarné, comme le dit l’Épitre aux Philippiens que l’on vient de lire – « n’a pas revendiqué le rang qui l’égalait à Dieu ».


Qu’en est-il des croix dans notre vie ?

Nous recevons notre existence. Nous la recevons et le Seigneur marche avec nous. Il va nous donner la force ! Il va nous donner Sa présence ! Il va nous donner la guérison pour avancer, pour passer à travers les épreuves, mais non pas d’une manière illusoire.
Il est là, et Il vient nous donner le désir de vie, Il vient nous inviter à la Vie Éternelle, Il vient nous inviter à dépasser la mort, tout ce qui est violence, domination, désir d’attirer pour soi, par soi-même, mais Il va nous apprendre à avancer dans ce monde, et Il nous propose la Vie Éternelle, de partager Sa vie.
Cette vie n’est pas – comme nous le pensons – une vie toute puissante au sens des hommes, mais qui est de cette toute puissance de l’Amour, de la guérison pour le cœur de l’homme.

Ainsi, il est bon de regarder nous-même comment nous vivons les croix, les frustrations : sont-elles simplement des pièges, des choses qui nous embêtent ; sommes-nous contre les événements lorsqu’ils ne sont pas comme nous nous avions imaginé ? ou au contraire, pouvons-nous les accueillir, et, avec la force du Seigneur, agrandir notre cœur, notre intelligence, et avancer dans ce monde en répondant à la vocation qui est la nôtre, celle d’aimer, d’accueillir les uns et les autres dans ce monde et de leur donner la paix et la joie.

Autrefois, dans toutes les maisons, dans toutes les pièces mêmes, il y avait une croix. Nous pouvons nous demander si nous savons regarder vers Jésus, est-ce que, dans les difficultés, les choses difficiles de notre vie - petites ou grandes - nous savons regarder vers Lui, non pas pour trouver une explication, mais comme le dit le pape Jean-Paul II, pour nous laisser toucher par cet amour de Dieu qui vient nous rejoindre jusque dans les moments difficiles, sans nous enlever ce qui est précieux : cette présence de noter Dieu, cette vocation à laquelle Il nous appelle,

Amen !



Père Stéphane-Marie (2014)
Homélie de la Fête de la Croix Glorieuse

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Autre commentaire de ce jour.


"Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique"


La première célébration de la fête de la croix glorieuse a eut lieu le 14 septembre 335. L’empereur Constantin, récemment converti, et sa mère sainte Hélène, avaient fait édifier à Jérusalem la Basilique de la Résurrection, sur l’emplacement même du Golgotha et du saint Sépulcre. La fête de l’Exaltation de la Croix devint très vite extrêmement populaire en Orient, et passa à l’Occident un peu plus tard.

Constantin (280-337) fit aussi construire à Rome, sur le terrain de la résidence de sa mère, une église dédiée à la Croix du Christ. Cette église, appelée « Jérusalem » jusqu’au XIe siècle, a reçu à cette époque le nom de «Sainte-Croix-de-Jérusalem». Selon une tradition dont le plus ancien témoin est saint Ambroise (339-397), sainte Hélène aurait découvert la croix du Christ lors d’un pèlerinage à Jérusalem, et en aurait apporté à Rome un morceau placé dans cette nouvelle basilique. Quoi qu’il en soit, Rome et Jérusalem ont connu le culte de la croix dès le IVe siècle, comme en témoignent aujourd’hui encore les deux basiliques constantiniennes.

Le Calendrier romain issu du concile Vatican II a fait du 14 septembre une fête solennelle qui, certaines années, remplace le dimanche ordinaire. Cette réforme liturgique a redonné à la fête de la Croix glorieuse un rang qui correspond à celui des plus anciennes traditions des Églises d’Orient.
La fête de la croix du Christ célèbre le mystère de l’incarnation.

Elle est au centre de la théologie et de la spiritualité de saint Jean basées sur la présence du Fils de Dieu parmi nous : « le Verbe qui était au commencement auprès de Dieu, qui était Dieu, par qui tout s’est fait, en qui était la vie, s’est fait chair » (Jn 1, 1-4) et il est devenu l’un de nous. A chaque instant, l’évangile de Jean nous renvoie à la divinité et à l’humanité du Christ : « Fils de Dieu » et « Fils de l’homme». Jésus, seul vrai témoin du Père, nous fait connaître les choses du ciel, les secrets divins. Il est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). En se faisant homme, le Verbe de Dieu a donné « à tous ceux et celles qui l’ont accepté le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12).

Notre monde où règnent le mal, l’absurde et la mort, devient, dans la foi, un monde aimé par Dieu le Père et par son Fils Jésus.

Le Christ a dit à ses disciples : «Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi» (Jean 12, 32). S. Jean reprend l’image du serpent d’airain de l’Ancien Testament (première lecture) pour l’appliquer au Christ sur la croix. Ceux qui, dans le désert, regardaient vers le serpent d’airain dressé par Moïse sur un mât, conservaient la vie (Nombres 21, 9). Maintenant, c’est vers le Christ « élevé » sur la croix glorieuse qu’il faut lever les yeux, non plus pour être préservé des effets néfastes de la morsure d’un reptile du désert, mais pour avoir la vie éternelle. Alors se réalise la parole du prophète Zacharie (12, 10) que cite saint Jean à la fin de son Évangile de la Passion : « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé » (Jn 19, 37).  

Les chrétiens voient dans la croix du Christ la preuve suprême de l’amour infini de Dieu qui « a donné son Fils unique » pour que tout homme obtienne la vie éternelle. « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ». La croix révèle cet amour infini de Dieu. «Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (la rencontre de Jésus avec Nicodème)

Le Christ est solidaire et il meurt pour que la haine et le péché soient vaincus par l’amour. Il meurt en solidarité avec tous ceux et celles qui souffrent des injustices de notre monde, qui sont victimes de la discrimination, de la brutalité de la guerre, des tortures, des emprisonnements, etc. « Alors que les Juifs demandent des signes et que les Grecs sont en quête de sagesse, nous proclamons, nous, un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens… »  (1 Co 1, 22-24).

Le Christ a donné sa vie et il souhaite que ceux et celles qui le suivent portent leur croix par amour pour les autres, en vivant les valeurs de l’évangile.

Dieu le Père n’a pas condamné son fils à une mort violente, ce sont les hommes qui l’ont cloué à la croix. Mais Dieu a accepté que Jésus aille jusqu’au bout de l’amour. C’est le sens profond de la fête d’aujourd’hui.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Partout où un chrétien passe honnêtement sa vie, il doit placer avec son amour la croix du Christ, qui attire toutes choses à Lui » (Saint Josemaria)

   « Il n’existe pas de christianisme sans la Croix et il n’existe pas de Croix sans Jésus-Christ. Pour cette raison, un chrétien qui ne sait pas se glorifier dans le Christ crucifié n’a pas compris ce que signifie être chrétien » (François)

   « La prière de l’Eglise vénère et honore le Coeur de Jésus, comme elle évoque son Très saint Nom. Elle adore le Verbe incarné et son Coeur qui, par amour des hommes, s’est laissé transpercer par nos péchés. La prière chrétienne aime suivre le Chemin de la croix à la suite du Sauveur. Les stations du Prétoire au Golgotha et au Tombeau scandent la marche de Jésus qui a racheté le monde par sa sainte Croix » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.669)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 15 Sep 2024 - 13:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 15 Septembre 2024
vingt-quatrième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
de Notre Dame des 7 Douleurs.

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https: // introibo . fr/15-09-Notre-Dame-des-Douleurs


Saint Valérien, Martyr à Tournus en
Bourgogne (+ 178)
Sainte Catherine de Gênes, Mystique
italienne (+ 1510)
Bienheureux Camille Costanzo, Prêtre jésuite
Martyr au Japon (+ 1622)
Bienheureux Antoine-Marie Schwartz, Prêtre
à Vienne et Fondateur de la Congrégation de
Saint-Joseph de Calasanz pour les ouvriers
chrétiens.(+ 1929)
Bienheureux Ladislas Miegon, Prêtre polonais
et Martyr à Dachau (+ 1942)
Vénérable Carlo Cavina, Prêtre italien, fondateur
des Filles de Saint François de Sales (+ 1880)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre d'Isaïe 50, 5-9a… Psaume 116(114), 1-2.3-4.5-6.8-9… Lettre de saint Jacques 2, 14-18… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8, 27-35.:


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« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant
la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »


Commentaire de ce jour.


« Tu es Le Christ ! »


« Tu es Le Christ ! » La réponse n’allait pas de soi.
Elle signifiait d’abord : « Tu es Le Messie, le fondé de pouvoir de Dieu sur la Terre, Celui qui opère, au Nom de Dieu, une mutation décisive de l’histoire humaine, Celui qui vient réconcilier les hommes avec Dieu ».

Pierre a vu juste ; mais que met-il exactement sous le Nom de Messie ? Probablement ce que les Juifs fervents y mettaient : l’espérance d’une extraordinaire rénovation des cœurs, mais de plus l’attente d’une restauration nationale pour Israël.

Jésus ne veut pas que l’on se trompe sur sa mission, sur son style, sur son message. C’est pourquoi : « il commença à leur enseigner » ..
Cet enseignement, réservé aux disciples, caractérise la seconde phase de la révélation de Jésus, révélation explicite, après la révélation progressive par paraboles et signes.

Mais la souffrance du Messie fait scandale pour Pierre. Nous aussi, nous voudrions le Messie sans la Passion, les Béatitudes sans la Croix, l’amitié de Jésus sans la conversion ; nous voudrions que l’histoire des hommes ne soit pas une histoire de Salut.

En s’opposant à la Passion de Jésus, Pierre reprend le rôle du Satan, qui suggérait à Jésus de mettre à son service sa puissance et ses miracles.
Pierre quitte sa place de disciple, qui doit marcher derrière Jésus. Suivre Jésus, ce sera toujours suivre un crucifié, mais nous le suivrons jusqu’à la gloire.

Il ne faut pas se méprendre sur la Passion du Christ, comme si Dieu n’était content que lorsque les hommes souffrent.
Ce qui glorifie Dieu, c’est l’Amour, et non la souffrance en soi. Et pour Le Christ, le summum de la souffrance coïncide mystérieusement avec le summum de l’Amour.

Nous devons paisiblement avouer que nous sommes en plein mystère. Pourquoi Dieu Le Père a-t-il permis, et donc d’une certaine manière voulue, les souffrances de Son Christ ?
Nous devinons que quelque part en Dieu au sommet de l’Amour répond le sommet de ce qui serait pour nous la souffrance.
Mais là, plus nous approchons de Dieu, plus nous butons sur le mystère ; et il nous appartient, filialement, de le respecter.

Pour nous, les hommes, la souffrance doit toujours être replacée sur l’horizon de l’Amour. Le fait que certains ou certaines autour de nous traversent maintenant un destin de souffrances ne doit pas assombrir notre vie ni tarir en nous l’espérance, comme si pour nous l’existence avec Dieu, Notre Père et Ami, devait obligatoirement déboucher sur la souffrance.
Ce serait désespérer de l’homme et de Dieu, et cela doit être abandonné, dans la Paix et joyeusement, à la Sagesse de Dieu.

Mais il faut rester prêt à souffrir si notre chemin d’Amour passe par les épreuves. Dieu seul sait, Dieu seul pourrait le dire d’avance, et il faut laisser cela à son regard paternel et à son Amour.
Ce qui est sûr d’avance – et c’est le point d’appui de notre confiance et de notre Joie – c’est que Dieu nous donnera toujours force et lumière pour porter avec Amour la souffrance qui se présente dans notre vie.

La souffrance ne doit pas être anticipée ou imaginée, mais accueillie, quand elle se manifeste, de la main de Dieu ; en même temps il nous est demandé de comprendre, au maximum, ceux et celles qui passent longuement par l’épreuve.
Avec la souffrance, la Joie est là, la Confiance est notre chemin, et l’Amour le sens de ce que nous vivons.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


Gagner sa vie
Mc 8, 27-35


En cette période de fin d’hiver, alors que nous voyons les platanes de la Plaine-des-Palmistes se couvrir de feuilles et les fruits en train de se former, en ce temps de rentrée où de nombreux visages rayonnent encore du bienfait des vacances, j’aimerais chanter la douceur de vivre et vous offrir, au nom de Dieu, un bouquet de souhaits pour la rentrée. Mais les temps sont durs et l’Evangile d’aujourd’hui est dur : il nous livre une parole austère et je crains d’apparaitre dans cette église comme un trouble-fête à plus d’un : « Celui qui veut sauver sa vie doit la perdre, celui qui la perd pour l’Evangile la sauvera, dit Jésus » Parole qui ne doit trahir ni Dieu ni l’homme, alors qu’en est-il ?

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Tout en nous aspire à vivre et nous passons notre temps dans le dérisoire et puis, n’est-il pas légitime de vouloir sauver sa vie de la tristesse, de l’ennui, de la solitude, de la maladie, de la pauvreté… quand ce n’est pas de la misère ?

Qu’est-ce-que veut dire « sauver sa vie », par exemple pour un chômeur, sinon peut-être d’abord trouver un emploi et pour cette femme dont le foyer ne marche pas, garder son mari ?

Et pour tout le monde, qu’est-ce-que « sauver sa vie » sinon la défendre, « sauvegarder » ses intérêts ?
Or, ce matin, ce qu’il faut bien regarder en face, c’est que personne n’est jamais totalement désintéressé et qu’en même temps, nous avons besoin de gratuité. L’intérêt, c’est le ressort de toute activité humaine. Il va dans le sens de notre instinct de conservation et de notre dynamisme : il ne faut pas s’en désoler, c’est normal, mais cela risque aussi de tout empoisonner par le profit.

Aussi, quand Jésus, aujourd’hui, nous demande de perdre notre vie pour lui, il nous invite à tendre vers le désintéressement qui ne peut venir que de lui, car lui seul est « amour désintéressé », lui seul est pure gratuité. C’est ce que nous appelons « la grâce ».


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En face de ce Dieu qui se perd pour nous sauver, qui s’offre, qui aime, qui se donne et cela sans rien exiger en retour, en pure perte et sans même un espoir de retour, chacun de nous doit se poser cette question pratique : « Sur quoi misez-vous votre vie ? Est-ce le confort, l’argent, les biens matériels, la sécurité, le sexe, la réputation, le pouvoir?

Je vous entends répondre : « Oh non, bien sûr ! Ce à quoi nous aspirons, c’est la tendresse, l’amitié, l’amour, la joie, la beauté, la paix sur la terre et la justice ».

Comme vous avez raison ! C’est bien là ce qui donne un sens à la vie ! Mais alors que faites-vous pour atteindre ce but ? Autrement dit, quel est votre « style de vie » ? N’y a-t-il pas dans votre vie de tous les jours une contradiction entre ce que vous désirez devenir et ce que vous faites pratiquement ?

Cet homme, par exemple, bon père de famille, qui s’esquinte à faire des heures supplémentaires pour construire sa maison, par amour pour les siens, or, cet homme, le soir, est tellement épuisé et nerveux qu’il devient « impossible à vivre » pour sa femme et ses enfants. Il n’a plus le temps de vivre ni le temps de la tendresse et finalement il obtient l’inverse de ce qu’il désirait au départ. Ce n’est qu’un exemple, mais chacun pourrait transposer dans son domaine. Nous nous laissons tous engluer dans le matériel avec les meilleures intentions.


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« Perdre sa vie pour la gagner », c’est alors ce que cela veut dire :

« Es-tu capable de dominer ta vie quotidienne de telle sorte que tu puisses trier entre ce qui est indispensable à ta vie et ce qui est superflu ? »

Le Seigneur ne veut pas être un rabat joie en nous rappelant cela. Il désire simplement nous libérer de l’inessentiel, de l’accessoire. Il désire nous recentrer. Il veut nous désengluer du matériel inutile dans lequel nous sommes si souvent enlisés ! Certes, la vie aujourd’hui, n’est pas facile. Les conditions de vie, mêmes matérielles, sont dures et on ne peut passer dans la vie, avec seulement une fleur au chapeau et à la bouche une chanson et il faut travailler, il faut se battre.

Mais ne sommes-nous pas comme Marthe dans l’Evangile, à nous agiter, à en rajouter, à nous créer des soucis qui n’en valent pas la peine, à être esclaves de nos désirs ? Ainsi, « perdre sa vie » pour Jésus, cela commence modestement à sauver en nous cette source de liberté qu’est la gratuité qui va de pair avec l’intériorité.

En cette société de consommation, la tentation n’a jamais été aussi vive, ni aussi forte que de vivre à l’extérieur de soi-même, à la surface de soi-même, de modeler son existence sur la mode, la publicité et nous devenons, peu à peu, sans nous en rendre compte, le produit d’un certain « type de société » qui ne cherche que son profit. On n’est plus alors qu’un consommateur et c’est bien là-dessus que l’Evangile d’aujourd’hui nous alerte : on ne sauve pas une vie creuse en compensant son vide intérieur par l’accumulation de choses, d’objets, de gadgets, de vêtements.

Lisez, ceux qui ont le temps, le livre « Les choses » de Georges Perec. Il s’agit d’un couple qui croit pouvoir remplacer la vie, par le cadre de vie. Le cadre est magnifique  mais il n’y a rien dedans : il y manque la gratuité, l’intériorité, la vie elle-même. Notre monde est un peu comme un mauvais film d’Hollywood où tous les décors en carton-pâte sont grandioses.

Les personnages y sont magnifiquement habillés, mais  incapables d’exprimer les sentiments humains qui font vibrer le cœur humain : gratuité, intériorité de notre vie. Je n’aurais rien dit si tout cela n’était qu’une sagesse humaine à la manière du bouddhisme qui, en fin de compte, nous dit la même chose.

Mais avec l’Evangile, qui n’est pas seulement une sagesse, mais un travail de l’Esprit Saint qui essaie de nous rendre semblables au Christ afin « d’être dans le monde sans être du monde » alors, là, c’est tout un art : l’art de vivre en chrétien.

« Acceptons-nous de perdre pour gagner? » Option radicale qui nous fait poser la question : non plus « sur quoi misez-vous votre vie mais sur qui ? », car seul l’attachement au Christ et au Christ « mort sur la Croix » peut nous donner cette force de préférer la liberté de l’Evangile aux intérêts du monde.

Que Jésus ne soit pas seulement notre « Maître à penser », mais notre « Maitre de vie » pour qu’il nous donne cette force incroyable : la force de l’amour, seule capable de nous faire perdre notre vie pour Jésus, car si la gratuité et l’intériorité s’enracinent dans l’amour de Dieu, nous sommes alors entrainés plus fondamentalement à nous demander :

« Qu’est-ce-que je dis quand je dis « J’aime Dieu », et qu’est-ce-que je fais avec lui ? » AMEN



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Edité pour un poste d'aujourd'hui, pardon


Homélie du Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?


Les trois évangiles synoptiques rapportent l’épisode de Césarée de Philippe où Jésus demande à ses apôtres ce que les gens disent de lui. L’élément commun aux trois évangiles est la réponse de Pierre : « Tu es le Christ ». Matthieu ajoute : « Le Fils du Dieu vivant » (Mt, 16, 16), qui pourrait cependant être une explication due à la foi de l’Eglise après Pâques.

Le titre de « Christ » est rapidement devenu un deuxième nom de Jésus, un peu comme nous disons Dante Alighieri, ou Jean Paul ou Pierre Louis. On le retrouve plus de 500 fois dans le Nouveau Testament presque toujours sous la forme composée de « Jésus Christ » ou de « Notre Seigneur Jésus Christ ». Mais ce n’était pas le cas au départ. Un verbe était sous-entendu entre Jésus et Christ : « Jésus est le Christ ». Dire « Christ » ne signifiait pas appeler Jésus par son nom mais faire une affirmation le concernant.

« Christ » – nous le savons – est la traduction grecque de l’hébreu Mashiah, Messie, et tous deux signifient « oint ». Le terme dérive du fait que dans l’Ancien Testament, les rois, les prophètes et les prêtres, au moment de leur élection, étaient consacrés par une onction avec de l’huile parfumée. La Bible parle de plus en plus clairement toutefois d’un Oint, ou Consacré spécial qui viendra dans les derniers temps pour réaliser les promesses de salut de Dieu à son peuple. Il s’agit du fameux messianisme biblique qui prend des tonalités diverses si le Messie est vu comme un futur roi (messianisme royal) ou comme le Fils de l’homme de Daniel (messianisme apocalyptique).

Toute la tradition primitive de l’Eglise proclame de façon unanime que Jésus de Nazareth est le Messie attendu. Lui-même, selon Marc, se proclamera tel devant le Sanhédrin. A la question du Grand Prêtre : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? » Jésus répond : « Je le suis » (Mc 14, 61ss).

La suite du dialogue de Jésus avec les disciples à Césarée de Philippe est d’autant plus déconcertante : « Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne ». Mais la raison de cela est claire. Jésus accepte d’être identifié avec le Messie attendu, mais pas avec l’idée que le judaïsme avait fini par se faire du Messie. Dans l’opinion de la majorité, il était considéré comme un chef politique et militaire qui aurait libéré Israël de la domination païenne et instauré le royaume de Dieu sur la terre, par la force.

Jésus doit corriger en profondeur cette idée, partagée par les apôtres eux-mêmes, avant de permettre que l’on parle de lui comme du Messie. C’est le but du discours qui vient immédiatement après : « il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup… ». Les paroles sévères adressées à Pierre qui tente de l’arracher à de telles pensées : « Passe derrière moi, Satan », sont identiques à celles qui sont adressées au tentateur dans le désert. Dans les deux cas il s’agit en effet de la même tentative de le détourner du chemin que le Père lui a indiqué – celui du Serviteur de Yahvé souffrant – au profit d’un autre chemin, qui est selon les hommes et non selon Dieu.

Le salut viendra du sacrifice de soi, du don de la vie « en rançon pour une multitude », et non de la suppression de l’ennemi. L’on passe ainsi d’un salut temporel à un salut éternel ; d’un salut particulier destiné à un seul peuple, on passe à un salut universel.

Force est cependant de constater que l’erreur de Pierre s’est répétée tout au long de l’histoire. Certains hommes d’Eglise et même successeurs de Pierre, se sont comportés, à certaines époques, comme si le royaume de Dieu était de ce monde et devait s’affirmer avec la victoire (si nécessaire également celle des armes) sur l’ennemi, et non avec la souffrance et le martyre.

Toutes les paroles de l’Evangile sont actuelles, mais le dialogue de Césarée de Philippe l’est tout spécialement. La situation n’a pas changé. Les gens ont encore les opinions les plus diverses au sujet de Jésus : un prophète, un grand maître, une grande personnalité. Présenter Jésus est devenu une mode, dans les spectacles, les romans, à travers les moyens et les messages les plus étranges. Le Da Vinci Code n’est que le dernier épisode d’une longue série.

Dans l’Evangile, Jésus ne semble pas être surpris par les opinions des gens. Il ne s’attarde pas non plus à les démentir. Il ne fait que poser une question aux disciples, ce qu’il fait encore aujourd’hui : « Pour vous, ou plutôt pour toi, qui suis-je ? ». Il y a un saut à réaliser qui ne vient pas de la chair et du sang, mais qui est un don de Dieu à accueillir en se faisant dociles à une lumière intérieure qui naît de la foi. Chaque jour, des hommes et des femmes font ce saut. Ce sont parfois des personnes célèbres – acteurs, actrices, hommes et femmes de culture – qui font donc parler d’eux. Mais les croyants anonymes sont infiniment plus nombreux. Les non croyants peuvent prendre ces conversions pour de la faiblesse, des crises sentimentales ou une recherche de popularité, et il est possible que tel soit parfois le cas. Mais jeter le discrédit sur toute histoire de conversion serait manquer de respect pour la conscience des autres.

Une chose est certaine : ceux qui ont fait ce saut ne feraient marche arrière pour rien au monde. Ils sont même surpris d’avoir pu vivre aussi longtemps sans la lumière et la force qui proviennent de la foi dans le Christ. Comme saint Hilaire de Poitiers qui se convertit à l’âge adulte, ils sont prêts à s’exclamer : « Avant de te connaître, je n’existais pas ».



Père Raniero Cantalamessa OFM Cap,
prédicateur de la Maison pontificale.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le triomphe de la croix a illuminé tous ceux qui souffraient de la cécité du péché, il nous a tous libérés des liens du péché, il a racheté tous les hommes. Par conséquent, nous ne devons pas avoir honte de la croix du Sauveur » (Saint Cyrille de Jérusalem)

   « Dieu choisit le chemin de la transformation des coeurs par la souffrance et l’humilité. Et nous, comme Pierre, nous devons toujours nous convertir à nouveau. » (Benoît XVI)

   «(…) Les souffrances de Jésus ont pris leur forme historique concrète du fait qu’il a été "rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes" (Mt 20,19) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 572)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Lun 16 Sep 2024 - 13:57

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Lundi 16 Septembre 2024
Lundi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête des
Saints Corneille (Pape) et Cyprien (Évêque),
Martyrs (3ème siècle).

Solennité en Afrique du Nord de Saint Cyprien, Évêque
et Martyr, Patron principal de l’Afrique du Nord.


Sainte Sara, Ancien Testament : épouse
du prophète Abraham (XIXe siècle av. J.-C.)
Sainte Edith de Barking, Princesse d'Angleterre,
Abbesse de Wilton (+ 984)
Sainte Mechtilde de Magdebourg, Mystique
allemande(+ v. 1280)
Saint André Kim Taegon, Prêtre et martyr
en Corée (+ 1846)
Bienheureux Victor III,Pape (156e) de 1085
à 1087 (+ 1087)
Bienheureux Dominique Shobioye, Martyr au
Japon (+ 1628)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11, 17-26.33... Psaume 40(39), 7-8a.8b-9.10.17... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7, 1-10.:


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Commentaire de ce jour.


Le centurion de Capharnaüm


C’était vraiment un Romain pas ordinaire : un occupant qui se souciait de bâtir une synagogue, un officier malheureux de voir souffrir un esclave ! Et comme c’est le cas souvent pour les hommes au cœur droit, c’est sa charité qui l’a mis sur le chemin de la foi.

Sa première idée a été d’amener Jésus jusqu’au malade. L’Évangile le dit clairement : « Il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir afin de sauver l’esclave ». Puis, dans un deuxième temps, alors que Jésus déjà s’approche de la maison, le centurion s’effraie de l’honneur que Jésus va lui faire, et il envoie des amis, cette fois, pour dire à Jésus  : « Ne prends pas cette peine  ! ». Ce qui revient à dire  : « Sauve-le sans venir ; sauve-le de là-bas où tu es  ! »

Quelle lutte magnifique dans le cœur de cet homme : il veut voir Jésus et il a besoin de lui, mais il se sent indigne, et par loyauté il se dérobe. Il fait venir Jésus, et il prend de la distance, comme s’il ne pouvait rencontrer le Sauveur que par notables ou amis interposés.

Mais cette distance que crée son humilité n’arrêtera pas le pouvoir de Jésus ni son amour. Le centurion le sait, il le croit de toutes ses forces, et il le fait dire à Jésus par ses amis  : « Tu n’as qu’à parler, et la maladie va t’obéir  ! Dis seulement un mot, et ce sera un ordre de guérison  : seulement un mot, et ce sera fait ! »

La réponse de Jésus est une merveille de délicatesse.

D’abord il ne fait pas un pas de plus. Il n’ira pas chez ce Romain dont pourtant il admire la foi, justement pour laisser à la foi toute sa grandeur et pour respecter l’humilité du centurion. Et non seulement Jésus n’avance pas vers la maison, mais il ne prononce même pas la parole attendue ; il ne dit même pas  : « La foi de cet homme a sauvé le garçon », parce que le centurion n’est pas là pour entendre lui-même la parole qui sauve.

Jésus n’avance plus ; il se retourne même vers la foule, pour lui dire, à elle, ce qu’il aurait aimé dire à cet homme  : « Même en Israël je n’ai pas trouvé une telle foi  ! »

Même au Carmel Jésus ne trouve pas toujours cette audace dans la foi. Il rencontre souvent en nous des réflexes d’humilité, la certitude que nous ne valons pas son dérangement, mais pas toujours la certitude heureuse, joyeuse, qu’il peut tout faire en nous sans même se déranger, et que pour lui « il n’y a pas de distance » (Élisabeth de la Trinité). De là où il est, de la gloire qu’il habite, il peut nous guérir et veut nous sauver. Il lui suffit d’un mot, mais ce mot, que nous n’entendons pas, nous avons à croire qu’il le dit.

Le centurion était certain que Jésus le dirait. Les envoyés ne l’ont pas entendu, mais Jésus, à l’insu de tous, a bien donné son ordre puisque, « de retour à la maison, les envoyés ont trouvé l’esclave en bonne santé ».

Il suffit au Seigneur d’une parole, d’une parole créatrice, pour sauver chacun de ceux que nous portons dans le cœur. Mais le malade, c’est nous aussi ; et l’Église, toujours réaliste dans sa liturgie, retourne pour une fois la parole de Jésus et nous fait dire pour nous-mêmes, à chaque Eucharistie, comme un acte de foi plein de douceur  :

« Dis seulement une parole et je serai guéri  ! »



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Dis seulement une parole et je serai guéri  ! »


Le dialogue entre Jésus, les envoyés, le centurion manifeste une pédagogie de la rencontre avec le Christ et une pédagogie de la foi. Des hommes sont invités à devenir des intermédiaires de ce dialogue, et des intercesseurs. Les chrétiens sont particulièrement placés en position de charnière entre la volonté universelle de salut manifesté dans le Christ et l’attente de l’humanité.

Frères et Sœurs,

La liturgie eucharistique que nous célébrons reprend à chaque fois que nous nous approchons de la communion, ces paroles que nous dirons tout à l’heure : je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. C’est une occasion pour nous de mieux comprendre dans quelle disposition d’esprit et de cœur on peut s’approcher du Seigneur et lui présenter nos prières. Mais l’évangile de saint Luc en rapportant la guérison du serviteur du centurion met en évidence quelque chose de particulier : comment cet homme, - dont on ne sait pas s’il est vraiment païen, s’il est craignant-Dieu, on sait seulement que c’est un sympathisant puisqu’il a restauré la synagogue de Capharnaüm -, manifeste-t-il par son attente, par sa demande, une espérance dont Jésus dit qu’il n’a jamais vu une telle foi même en Israël ? C’est d’autant plus frappant dans l’évangile de Luc que le dialogue entre Jésus et le centurion n’est pas un dialogue direct mais s’exprime à travers des intermédiaires que le centurion a envoyés au-devant de Jésus.

Nous voyons comment dans cette succession d’échanges entre Jésus, les envoyés, le centurion, se déploient une pédagogie de la rencontre avec le Christ et une pédagogie de la foi. Nous voyons surtout - et c’est peut-être ce qui nous concerne davantage - comment des hommes peuvent devenir les intermédiaires de ce dialogue, comment ils peuvent servir de truchement entre le centurion et Jésus, comment ils peuvent se faire porteurs de l’attente et de la demande du centurion, et porteurs de la réponse de Jésus.

Dans notre vie chrétienne nous sommes invités à la rencontre du Christ. Nous sommes invités à éprouver notre incapacité à le recevoir chez nous. Nous sommes invités à entrer dans l’attitude d’humilité du centurion à l’égard du Christ, mais nous sommes invités aussi à devenir les intermédiaires entre l’attente d’un certain nombre d’hommes autour de nous et la personne de Jésus. Nous sommes invités à porter cette attente, à porter cette demande, à être des intercesseurs comme saint Paul nous y invite dans l’épître à Timothée en nous faisant mesurer la portée universelle du Salut réalisé dans le Christ car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.

C’est sur cette conviction de la dimension universelle du salut accompli dans le Christ que s’appuie saint Paul pour inviter Timothée à prier pour l’ensemble de l’humanité, à étendre à l’humanité tout entière l’intercession pour que les hommes puissent mener une vie calme et paisible, mais aussi pour qu’ils parviennent à la connaissance du Christ seul sauveur. Cette dimension universelle de la prière, telle que Paul la développe dans l’épître à Timothée, est une invitation pour nous à nous interroger toujours sur la manière dont notre propre relation avec le Christ, dont notre unité avec le Christ, dont notre prière portée par le Christ devant Dieu, ouvre nos intelligences, nos cœurs et nos perspectives, non seulement à notre Église, aux membres de notre communauté, mais plus largement à l’ensemble de l’humanité, car c’est à l’humanité entière que la manifestation de la vérité doit permettre de trouver le chemin du salut. Ainsi, quand nous investissons nos forces pour mieux comprendre la parole de Dieu adressée aux hommes, nous n’entreprenons pas simplement un travail qui peut combler ce qui nous manque, fortifier notre expérience de la foi, peut-être développer notre capacité à transmettre cette foi, mais nous entreprenons un travail qui a par définition une portée universelle, car si tous les hommes sont destinés à connaître la vérité, nous sommes appelés par le Seigneur à devenir les intermédiaires du chemin par lequel ils vont pouvoir accueillir le Christ et trouver leur guérison et la guérison de toute leur maison.

Rendons grâce à Dieu qui nous met ainsi dans une position de charnière entre la volonté universelle de salut manifesté dans le Christ, et l’attente confuse ou incertaine de l’humanité qui nous entoure. Nous sommes celles et ceux qui sont appelés à ouvrir les yeux sur le don que Dieu nous fait pour qu’à travers notre compréhension, notre intelligence et notre conversion, d’autres puissent connaître le seul sauveur Jésus-Christ.

Amen.



cardinal André Vingt-Trois - Messe de la Rentrée académique
de la Faculté Notre-Dame – messe du Saint Esprit - Année A

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Autre commentaire de ce jour.


Le centurion romain -un incroyant-croyant


À lire cet épisode ce matin, monte en moi cette réflexion de Madeleine Delbrel la vraie vie de foi se tient et se développe [aussi] en milieu athée. Dans des coeurs athées et agnostiques aussi. Cet itinéraire du centurion pour qui la foi valait plus que tout autre bien du monde, a été rapporté par les évangélistes pour que la foi en Dieu prenne racine en nous. Cette foi non achetable parce que sans prix, a poussé un incroyant, c'est ce qu'on disait de lui parce qu'il ne fréquentait pas les temples ou synagogues, à faire des choses qui n'ont pas d'allure. À délaisser son travail, ses responsabilités pour saluer ce Jésus dont la rumeur de bonté est parvenue jusqu'à lui. Une salutation avec espoir de résultat.

Nous avons entendu ce texte plusieurs fois. Aujourd'hui il risque de bouleverser nos vies si nous l'entendons comme un appel personnel à marcher vers Jésus. Comme un appel adressé à tous les humains. Le centurion, ne l'oublions pas, était au fond de lui-même un incroyant-croyant. Il se tenait loin de toute religion tout en étant «dedans». Paul Tihon (pour libérer l'Évangile Cerf, 2009, chapitre 3, surtout les pages 60-63), suggère qu'il n'y a pas d'incompatibilité à affirmer qu'il y a, et ils sont nombreux, des incroyants-chrétiens comme il peut y avoir des musulmans chrétiens, des juifs chrétiens, peut-être des agnostiques chrétiens ? Une telle réflexion devrait nous permettre de voir notre monde «autrement croyant». Autrement chrétien.

L'auteur veut signifier par là qu'il ne faut pas nécessairement être dans la religion catholique pour vivre l'évangile de Jésus. Pour croire en Jésus. Cela fait du bien à entendre ! Pour lui, Jésus n'a pas fondé une religion. Devenir disciple de Jésus, devenir croyant en la capacité de Jésus de nous ouvrir à une plénitude de vie comme le centurion, cela n'oblige pas à changer de religion (P.64). Ouvre-toi disait Jésus au sourd (Mc 7, 31-37). Ouvre-toi à imaginer l'Église autrement. A imaginer la foi autrement.

Ne l'oublions pas, Matthieu a fait dire à Jésus à la suite de l'épisode de la femme syro-phénicienne, je vous le dis beaucoup viendront du levant et du couchant prendre place au festin d'Abraham....tandis que les héritiers du royaume resteront dehors (Mt 8, 11-12). Cela est redit dans la parabole des invités (Mt 22, 1-14).

Alors que se répand autour de nous l'impression que la foi se meurt, qu'elle ne sert qu'à bien mourir, qu'elle est comme une assurance vie, la démarche du centurion est bouleversante tant elle apparait plutôt comme un chemin qui remet en vie. Qui sert à réussir pleinement sa vie. Quelle belle invention que la foi de cet homme qui le fait marcher vers Dieu, vers une vie neuve, à partir de son chemin existentiel ! Tout est possible à celui qui croit (Mc 9, 23).

Tellement croyant, ce païen, tellement conscient de sa petitesse devant la renommée de Jésus, je ne suis pas digne que tu viennes chez moi, tellement conscient de la force qui se dégage de cet homme plus qu'humain qui s'approchait de sa ville, que Jésus n'a pu taire la beauté de ce qu'il percevait. Même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi (Lc 7, 9).

Saintetés, ne nous arrêtons pas comme on le fait souvent malheureusement au prodige que fait Jésus en sachant bien que notre enthousiasme devant un geste merveilleux n'a pas empêché la foule de réclamer sa mort quand il a perdu en intensité. Vous ne saisissez pas encore, vous ne comprenez pas ? Vous avez le cœur endurci. Vous avez des yeux pourtant ! Vous ne voyez pas ? Vous avez des oreilles et n’entendez pas ? (Mc 8, 17).

La foi nous fait voir que la Parole ne se laisse pas enchaîner (2 Tm 2, 9). Que le grain de blé ne s'arrête pas de germer même si le semeur ne sait pas trop comment (Mc 4, 27). À l'aurore de l'année de la foi, cette exclamation de Jésus étonné de la beauté de la foi du centurion nous pousse à cette demande qui est loin d'être déraisonnable, ajoute-nous de la foi (Lc 17, 5-10). Nous éviterions ainsi de nous faire rabrouer par Jésus et par les spetiquies de notre milieu ... si vous en aviez....gros comme une petite  graine. Amen.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Grâce aux œuvres de charité on sait si la foi est vivante ou morte. La foi vivante est excellente car, en étant unie à la charité et vivifiée par elle, elle est ferme et constante. Elle fait beaucoup de bonnes œuvres, pour lesquelles elle mérite qu’on la loue en disant : Oh quelle grande foi ! » (Saint François de Sales)

   « Notre époque a besoin de chrétiens qui grandissent dans la foi grâce à la connaissance des Saintes Écritures et des sacrements. Des personnes qui sont pratiquement un livre ouvert qui raconte l’expérience de la vie nouvelle dans l’Esprit » (Benoit XVI)

   « La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélé (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 150)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 17 Sep 2024 - 14:32

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 17 Septembre 2024
Mardi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (propre à la Belgique) de la Fête
de Saint Lambert, Évêque de Maëstricht et Martyr († 696).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Sainte Hildegarde de Bingen, Abbesse Bénédictine, Mystique
et Docteur de l’Église (1098-1179).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Robert Bellarmin, Jésuite, Cardinal, Docteur de l'Église
(1542-1621).


Fête, limitée au propre des Monastère Franciscains
et Clarisses depuis le Concile Vatican II, de l’impression
des Stigmates de Saint François d’Assise
.


Saint Albert de Jérusalem, Confesseur
Evêque et Martyr (+ 1214)
Saint Stanislas de Jésus Marie Papczyński
Fondateur des Clercs mariaux de l'Immaculée
Conception (+ 1701)
Saint Sigismond Félix Felinski? Evêque, Fondateur
des Franciscaines de la famille de Marie (+ 1895)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12, 12-14.27-31a... Psaume 100(99), 1-2.3.4.5... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7, 11-17.:


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Commentaire de ce jour.


Dieu visite son peuple


« Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm » (Lc 7,11). Cette ville est située à une dizaine de kilomètres de Nazareth, au pied du mont Thabor. Jésus n’est pas seul, saint Luc précise : « Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule » (Lc 7,11). Le cortège de Jésus croise sur sa route un autre cortège. Mais ce second cortège est un cortège funèbre : « Une foule importante de la ville accompagnait cette femme » (Lc 7,12), nous dit saint Luc. Cette femme qui enterre son fils unique, alors qu’elle est déjà veuve…

Cela signifie que cette femme n’a plus aucune protection, aucun soutien, ni matériel, ni juridique. Elle fait partie de cette catégorie sociale que le Seigneur ne cesse de recommander à son peuple : « Prendre soin de la veuve et de l’orphelin » (Dt 10,18 ; Ex 22,21 ; Is 1,17 ; etc.) Elle fait partie de ses « pauvres » que Dieu regarde avec tendresse et qui ont du prix à ses yeux.

« Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle » (Lc 7,13). Luc donne à Jésus, un titre solennel « Seigneur » qui projette déjà la lumière pascale sur l’événement vécu à Naïm. La Septante, traduction grecque de la Bible hébraïque, avec traduit, le tétragramme, qui désigne Dieu, par le mot « Kurios, (Seigneur) ». Tout au long de son évangile, Luc donne ce titre post pascal à Jésus. Il l’emploie 19 fois dans son évangile ce que Matthieu et Marc ne font qu’une seule fois.

Et celui qui est nommé « Seigneur » est « saisi de compassion ». Nous pourrions traduire littéralement, par : il est pris aux entrailles. C’est déjà de cette manière que les prophètes évoquaient l’amour de Dieu pour les hommes : un Dieu qui a des entrailles de mère et qui, parce qu’il aime infiniment, est touché par la détresse de celui qu’il aime.

Jésus manifeste cette tendresse du Père, il en est habité au plus profond de son être. Qu’en est-il pour nous, ses disciples ? Nous laissons-nous toucher par les souffrances rencontrées ? Nous laissons-nous émouvoir par les détresses des autres ? Sommes-nous pour ceux que nous rencontrons, des signes, des manifestations de la tendresse et de l’amour de Dieu ?

Jésus ne se contente pas d’être « saisi de compassion », il parle, il agit. Après avoir dit à la veuve de ne plus pleurer, Jésus approche. C’est lui qui prend l’initiative, qui vient… Puis il touche le cercueil et les porteurs s’arrêtent.

Viens alors la parole solennelle du Seigneur : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7,14). « Lève-toi  », le Seigneur le dit à chacun et à chacune d’entre nous. Il veut nous voir debout, comme des partenaires de son alliance. Il veut nous voir debout pour qu’avec lui, nous remettions debout ceux qui sont dans la détresse. « Lève-toi » Puissance de la Parole créatrice, prononcée par le Verbe de Dieu. Dieu dit et cela est. « Le mort se redressa et se mit à parler  » (Lc 7,15). Puissance créatrice de la Parole… efficacité de la Parole de Dieu. Il n’y a qu’une seule chose qui peut mettre la Parole de Dieu en échec : c’est notre refus de croire à cette Parole  ; c’est notre non acceptation de sa puissance créatrice en nous ; c’est le refus de l’accueillir pour ce qu’elle est : « la Parole de Dieu qui est à l’œuvre en [n]ous les croyants » (I Th 2,13).

Jésus rend le jeune homme à sa mère. «  La crainte s’empara de tous » dit le texte (Lc 7,16). Il ne s’agit pas de la peur, de la « trouille », mais du sentiment de l’irruption du divin dans l’humain. De cette stupéfaction, devant l’œuvre de Dieu. Et cette crainte révérentielle fait jaillir l’action de grâce, la louange…

« Dieu a visité son peuple » proclame la foule émerveillée (Lc 7,16). Ce cri d’admiration de foule de gens simples aux portes de Naïm en Galilée parcourt comme un frémissement tout l’évangile de Luc. Il annonce la Bonne Nouvelle d’un Dieu qui n’est pas lointain, d’un Dieu qui se fait proche et solidaire des petits, des pauvres, des humbles. « Dieu a visité son peuple » Il s’est mis en quête des hommes et n’en oublie aucun. Par l’Incarnation de son Fils, il vient « prendre ses délices avec les enfants des hommes ». (Pr 8,22)

« Dieu a visité son peuple » À travers l’action de Jésus, c’est la visite de Dieu qui est reconnue. Un Dieu proche de son peuple qui éprouve humainement la souffrance des hommes et qui engage sa puissance dans des gestes humains. En Jésus, Dieu prend place dans nos relations humaines. Notre Dieu n’est pas le « dieu » impassible et invulnérable des philosophes ou des savants, il n’est pas un Dieu lointain, Il s’est fait « ami des hommes ».

« Dieu a visité son peuple » Oui, mais notre foi nous permet de d’affirmer de manière plus forte encore : « Dieu visite son peuple » Cette « visite » de Dieu n’est pas simplement une réalité du passé, c’est une réalité toujours actuelle. Dieu ne cesse de nous visiter… … par sa Parole, proclamée, lue et méditée, … par ses sacrements, … par tous les gestes de solidarités que nous saurons poser.

« Dieu a visité son peuple » Ce matin, Dieu nous a visités, pour qu’à notre tour, en son nom, nous allions visiter nos frères en humanité. Participer à l’Eucharistie, nous conduit à communier à l’amour sauveur du Christ pour tout l’humanité et à collaborer à son œuvre de Salut.

Un texte anonyme du XVIe siècle dit :


   
Christ n’a pas de mains, il n’a que nos mains pour faire son travail aujourd’hui
   Christ n’a pas de pieds, il n’a que nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin,
   Christ n’a pas de lèvres, il n’a que nos lèvres pour parler de lui aux hommes,
   Christ n’a pas d’aides, il n’a que notre aide pour mettre les hommes de son côté.
   Nous sommes la seule Bible que le public lit encore,
   Nous sommes le dernier message de Dieu écrit en actes et en paroles.

Laisserons-nous, à travers nos paroles et nos actes, Dieu visiter son peuple ? Amen.


fr. Didier-Marie de la Trinité, ocd (Couvent de Lisieux)
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Autre commentaire de ce jour.


« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi »


L’évangile de la résurrection du fils de la veuve de Naïm par le Christ manifeste un triple mouvement de compassion, de proximité et de salut qui va marquer la mission de Jésus jusqu’à son offrande sur la Croix. Nous sommes associés à cette mission.

Frères et Sœurs,

Après les dimanches de la Pentecôte, de la Trinité et du Saint-Sacrement, qui étaient comme une sorte de clôture du temps pascal, nous entrons aujourd’hui dans le cycle des dimanches habituels de l’année en reprenant la lecture continue de l’évangile de saint Luc, qui nous conduira jusqu’au premier dimanche de l’Avent. Ce chapitre 7 de l’évangile de saint Luc se situe au début de la vie publique de Jésus. Juste avant cette rencontre avec l’enterrement du jeune homme, fils de la veuve de Naïm, Jésus a guéri l’esclave du centurion. Ces deux signes, la guérison de l’esclave du centurion et la résurrection du fils de l’aveugle de Naïm, sont évidemment destinés à nous donner une indication sur ce que va être le ministère public de Jésus, c’est-à-dire sa mission parmi les hommes. L’évangile nous donne tout de suite une clef pour comprendre cette mission, « un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple » (Lc 7, 16).

Pourquoi un « grand prophète » ? Tout simplement parce que Jésus vient de ressusciter ce jeune homme et que dans l’esprit des témoins qui l’entourent et connaissent très bien l’histoire biblique, quand ils le voient ressusciter le fils d’une veuve, ils pensent à la résurrection opérée par Elie au bénéfice de l’enfant de la veuve qui l’hébergeait. Et donc, puisqu’il fait la même chose qu’Elie, c’est qu’il est comme Elie. Et Elie est un grand prophète. Donc Jésus est un grand prophète, puisqu’il est aussi fort qu’Elie. Il est donc aussi envoyé par Dieu pour visiter son peuple, il est porte-parole de Dieu. Les témoins ne sont pas encore arrivés au moment où ils vont entendre, découvrir, et comprendre que Jésus n’est pas simplement un grand prophète, envoyé par Dieu pour visiter son peuple, mais qu’il est Dieu lui-même, venu habiter son peuple.

Voilà déjà un premier pas pour comprendre qui est Jésus et ce qu’il est venu faire. Quelle est cette visite de Jésus ? Quelle est cette visite de Dieu à son peuple ? C’est d’abord une façon d’exprimer comment Dieu s’intéresse à la vie des hommes. Évidemment, la scène à laquelle nous fait assister l’évangile de saint Luc est chargée de grande détresse, de grand malheur : une veuve, seule au monde, qui a pour seul soutien ce fils, et qui perd ce fils. Peut-il y avoir malheur plus grand ? Peut-il y avoir détresse plus profonde, chagrin plus triste ? A travers la mort de ce jeune, à travers le chagrin de sa mère, c’est la misère de l’humanité qui est rendue présente devant le Christ. N’oubliez pas, que ses disciples faisaient route avec lui. Donc Jésus et ses disciples sont confrontés par les hasards de la route à la misère de l’humanité. Et qu’est-ce que cette misère provoque ? Que met-elle en œuvre dans la conscience du Christ ? « En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit “ne pleure pas” » (Lc 7, 13). Devant la misère de l’humanité, le sentiment du cœur de Dieu, c’est d’éprouver de la pitié, de la tendresse, le désir de venir au secours des hommes. Nous le retrouverons à plusieurs reprises au cours de l’évangile de saint Luc, et notamment avec la parabole du bon samaritain, où l’évangéliste nous fera découvrir cet homme abandonné au bord du chemin, en train de perdre la vie. Le bon samaritain, ému de la misère de cet homme va s’approcher et prendre soin de lui.

Nous découvrons un triple mouvement. Dieu n’est pas insensible à ce qui arrive aux hommes, comme le Livre des Rois nous le rappelait, quand Elie prie le Seigneur, il lui dit « lui veux-tu du mal jusqu’à faire mourir son fils ? » Eh bien Dieu ne veut pas de mal à l’humanité, il veut le bien de l’humanité, il compatit aux souffrances de l’humanité. Mais cette compassion aux souffrances de l’humanité ne se limite pas à éprouver un bon sentiment. Il se fait proche, il vient habiter son peuple, il vient visiter son peuple, il vient partager sa misère, il vient prendre sur lui la misère de son peuple. Mais il ne vient pas seulement partager avec compassion la misère de son peuple, il vient opérer quelque chose pour l’aider à sortir de cette misère. « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 14). Ce triple mouvement de compassion, de proximité et de salut va marquer tout l’itinéraire du Christ, jusqu’au moment où il donnera lui-même sa vie pour rendre la vie à l’humanité. A travers cette figure de la mission de Jésus qui commence à se dessiner, nous sommes invités à redécouvrir le projet de Dieu sur l’humanité, qui est un projet de vie. Dieu veut que l’homme vive, Dieu veut que l’humanité vive, Dieu met en œuvre toutes les ressources dont il dispose pour arracher l’humanité à la mort. Nous le voyons ici pour ce jeune homme, nous le verrons pour d’autres résurrections, Dieu met tout en œuvre pour arracher l’homme à la mort et pour le rendre à la vie.

C’est cette découverte qui ouvre le chemin de la mission publique de Jésus, et c’est pourquoi les témoins de ce miracle, de ce signe, de cet événement, rendent gloire à Dieu « un grand prophète s’est levé parmi nous, Dieu a visité son peuple » (Lc 7, 16). Ils nous donnent ainsi une indication sur la manière dont nous allons poursuivre cette lecture de l’évangile de saint Luc, en continuant d’accompagner le Christ dans sa mission et en découvrant ce que cela signifie que « Dieu a visité son peuple ».

Mais dès aujourd’hui, à l’entrée de ce ministère public du Christ, le regard que nous sommes appelés à porter sur le chemin où Jésus nous entraîne, est un regard d’espérance. Dieu veut la vie des hommes, Dieu met en œuvre tous les moyens possibles pour arracher l’homme à la mort, il nous a arrachés à la mort par le baptême en nous faisant lever d’entre les morts, il nous associe à sa mission pour venir au secours de l’humanité, il fait de nous des témoins de la vie.

Amen.



+ André Cardinal Vingt-Trois, Archevêque de Paris.
Messe à Saint-Laurent - 10e dimanche du Temps ordinaire – Année C

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Autre commentaire de ce jour.


Mort d'un fils unique, la visite de Dieu


Cette page décrit bien notre historie quotidienne à chacun de nous, histoire faite de douleur, d'angoisse, de tristesses, avec ces catastrophes, guerres et toutes ses calamités. Latendresse de Dieu dont parle le pape François, se laisse voir ici. En la voyant, et que c'est beau à observer, Jésus fut saisi de pitié, touché au-dedans par la détresse de cette femme.

Cette page ouvre aussi sur un grand remuement intérieur devant toute l'attention que Jésus porte à nos situations humaines. Notre Dieu n'est pas un Dieu impassible, arrogant, extérieur à notre réalité quotidienne. C'est un Dieu tout proche, humain, vulnérable, capable de s'émouvoir, de réchauffer les cœurs (cf. Lc 24, 13-35). Un Dieu qui s'émeut devant nos situations humaines : du jamais vu dans l'histoire de la divinité, quelle qu'elle soit.

Cette femme, veuve, n'a rien demandé. Elle taisait sa souffrance parce que personne ne pouvait la partager.   Elle ne voyait rien d'autre que son fils inerte. Elle ne remarquait pas Jésus, ne le connaissait pas non plus. C'est Jésus qui, pour une rare fois dans l'évangile, prend l'initiative d'aller vers elle. Il n'attend pas d'être appelé. Il sort  (c'est le mot favori du pape François) pour réchauffer les cœurs attristés de ce cortège de mort et ouvrir leurs yeux sur ce grand prophète venu visiter son peuple.

Rencontre entre deux cortèges, celui d'une marche de mort et celui d'un étourdissement de vie. Le Vivant et le mort. La Vie et la mort. La Vie n'évite pas la mort. La mort est obstruée par la Vie. La mort [de son fils]pour citer l'auteur de l'intériorité qu'est Jean Sulivan, [a] mis au monde [cette veuve].

En arrêtant le cortège de mort, Jésus lui offre une autre direction. Un exode, dit l'écrivain de l'intériorité qu'est Jean Lavoué, vers un autre pays, une autre terre, où tout reste à naître; vers un chemin à vivre presque serein dans le buisson d'épines (L'évangile en liberté,  éd. le Passeur, 2013) du quotidien. Un exode, et nous le percevons moins, «ressuscite» cette veuve. Saint Paul exprime très clairement cette rencontre des deux cortèges dans sa lettre aux Thessaloniciens : Il est mort pour nous afin que […] nous vivions avec lui  (1Th 5, 10).

Deux cortèges ouvrant sur une symphonie de communion. De joie. Sur une culture de la rencontre (Pape François). Quand Jésus passe dans nos vies, quand nous le rencontrons vraiment, se produit toujours un éclatement de joie. Et si cela s'accomplissait pour nous ce matin ! Ce qui fait dire à saint Augustin et que rappelait récemment le pape François : j'ai peur qu'il passe et que je ne m'en aperçoive pas.  

Saintetés, cette tendresse quasi maternelle de Jésus qui se laisse toucher jusqu’aux entrailles, c’est Dieu qui est touché par le concret de nos vies, de nos joies et nos peines. Pas besoin de formules compliquées, de paroles secrètes, de potions magiques. Une simple parole pleine d’autorité, une parole sûre : lève-toi.  Parole à écouter pour en vivre.

Pour nous ce matin, cette page est-elle une secousse de Dieu dans nos vies ? Secousse qui nous arrache à tout ce que nous retient d'éclater de joie, de vie même si extérieurement l'âge nous affecte. Est-elle ressentie avec autant de remuement intérieur qu'elle le fut pour cette foule considérable qui accompagnait cette femme ?

Gardons les yeux grands ouverts sur Jésus qui continue d'intervenir dans nos situations difficiles, dans notre monde en état de guerre, de rivalités. Jésus prend à nouveau à travers la voix du pape François, l'initiative d'arrêter nos cortèges d'affrontement pour promouvoir une culture de la rencontre.

Gardons aussi les yeux ouverts sur tous ces cortèges de mort qui nous entourent. Acceptons de ne pas savoir faire mieux que ceux qui accompagnaient cette veuve. Ils l’accompagnaient. C’est déjà tout un programme de vie que d’accompagner, que d'être là, que seulement être-là.  Une autre manière de dire : lève-toi. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le Christ est l’incarnation définitive de la miséricorde, son signe vivant » (Saint Jean-Paul II)

   « Ce qui a ému Jésus en toutes circonstances n’était rien d’autre que la miséricorde, avec laquelle il lisait dans le cœur des interlocuteurs et répondait à leurs besoins les plus réels » (François)

   « Jésus lie la foi en la résurrection à la foi en sa propre personne : “Je suis la Résurrection et la vie” (Jn 11,25). […] Il en donne dès maintenant un signe et un gage en rendant la vie à certains morts » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 994)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
Lumen

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