Commentaire sur l'Evangile du jour
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Francesco
etienne lorant
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Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: PASSAGES BIBLIQUES & EVANGILE DU JOUR :: Les commentaires d'Étienne Lorant sur la Parole de Dieu
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Commentaire sur l'Evangile du jour
Rappel du premier message :
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,20-28.
Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
De ce temps-ci, ces textes m'effraient quelque peu. Soit j'en ai déjà trop vu dans les fictions de fin du monde, soit c'est moi qui me sens plus concerné par les étapes que j'ai à franchir moi-même, dans l'effort et la lutte, afin de remporter la palme du vainqueur (dans cette 'course' dont parle saint Paul).
Certes, je crois que le monde est de plus en plus mauvais, bien sûr les télévisions diffusent de la violence sous toutes les formes possibles et imaginables... mais tout ce mal préexiste en moi aussi par le péché originel. Ce que je veux dire, c'est simplement que l'arène où se déroule le combat principal, le champ de course qu'il me faut parcourir contre mes 'adversaires' et la fin du temps que je redoute, tout cela constitue également mon problème tout à fait personnel, mon 'purgatoire intime'.
Je remarque que je suis capable de beaux efforts qui me font avancer vers le Seigneur, mais ces efforts sont suivis de chutes et de moments de dérision durant lesquels ma conscience est profondément affligée. Ce mouvement est peut-être celui de la barque qui s'enfonce pour mieux se relever, mais j'avoue que c'est pénible à vivre.
Le dernier verset vient tout sauver de ses sentiments en clair-obscur: redressez-vous et relevez la tête ! Je dis merci, cela me vient maintenant, oui merci mon Dieu, j'ai tenu bon, je me suis rendu chez mon dentiste et j'en suis ressorti avec des compliments: à part le détartrage, je n'avais rien aux dents ! La prochaine étape: lundi, lorsque j'irai porter mes photos pour mon nouveau passeport. J'avance, mais je ne sais pas encore où je dois aller.
Béni sois-Tu, mon Dieu, car Tu sais tout !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,20-28.
Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
De ce temps-ci, ces textes m'effraient quelque peu. Soit j'en ai déjà trop vu dans les fictions de fin du monde, soit c'est moi qui me sens plus concerné par les étapes que j'ai à franchir moi-même, dans l'effort et la lutte, afin de remporter la palme du vainqueur (dans cette 'course' dont parle saint Paul).
Certes, je crois que le monde est de plus en plus mauvais, bien sûr les télévisions diffusent de la violence sous toutes les formes possibles et imaginables... mais tout ce mal préexiste en moi aussi par le péché originel. Ce que je veux dire, c'est simplement que l'arène où se déroule le combat principal, le champ de course qu'il me faut parcourir contre mes 'adversaires' et la fin du temps que je redoute, tout cela constitue également mon problème tout à fait personnel, mon 'purgatoire intime'.
Je remarque que je suis capable de beaux efforts qui me font avancer vers le Seigneur, mais ces efforts sont suivis de chutes et de moments de dérision durant lesquels ma conscience est profondément affligée. Ce mouvement est peut-être celui de la barque qui s'enfonce pour mieux se relever, mais j'avoue que c'est pénible à vivre.
Le dernier verset vient tout sauver de ses sentiments en clair-obscur: redressez-vous et relevez la tête ! Je dis merci, cela me vient maintenant, oui merci mon Dieu, j'ai tenu bon, je me suis rendu chez mon dentiste et j'en suis ressorti avec des compliments: à part le détartrage, je n'avais rien aux dents ! La prochaine étape: lundi, lorsque j'irai porter mes photos pour mon nouveau passeport. J'avance, mais je ne sais pas encore où je dois aller.
Béni sois-Tu, mon Dieu, car Tu sais tout !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,1-14.
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre - ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Joseph et Marie sont contraints de quitter leur maison de Nazareth, afin d'aller se faire recenser à Bethléem d'où sa famille était originaire depuis des générations. Ainsi se réalisa la prophétie qui va pousser Hérode au meurtre: "« Et toi, Bethléem Ephrata, toute petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, et dont les origines remontent aux temps anciens". Qu'en pensez-vous: est-ce Joseph qui obéit à l'empereur Auguste, ou est-ce l'empereur qui se soumet à Dieu sans le savoir ?
Pour le jeune couple, c'est une équipée difficile. Jamais sans doute, Bethléem n'avait connu pareille ambiance, car malgré la haine des Romains, c'est un peu comme si, dans un pays, tout le monde se mettait à changer de place - non pour prendre des vacances, mais retrouver ses origines, ses racines. Mais il n'y a pas de place pour eux: c'est facile de deviner que les plus fortunés avaient déjà réservé tout ce qui se pouvait louer. Et il y avait du bénéfice à faire.
Ce qui monte en moi de cet épisode de la nuit de Noël, c'est toujours cette lumière pâle, sereine et tranquille, pratiquement indéfinissable, de l'humilité de Dieu. Le Seigneur vient, mais Il vient sans fracas, sans se faire reconnaître, il choisit : une mangeoire (n'est-il pas déjà hostie ?) ... Il aura d'emblée pour compagnons le boeuf et l'âne, les animaux des durs labeurs, ainsi que des bergers, hommes peu et mal considérés parmi le peuple. Mais à eux, l'éblouissement de l'annonce de l'ange et la vision d'une troupe céleste innombrable, qui proclame la gloire de Dieu !
Cela paraît vraiment peu de choses, mais cela suffit pour attirer l'âme du lecteur de bonne volonté. Il faut regarder vers l'intérieur de soi,voilà tout: ne pas chercher des images en cinémascope ! Des bergers, voici justement ce dont le Seigneur a besoin, il s'identifiera lui-même comme berger. Le bœuf rappelle le joug qui est simple et facile; l'âne est un animal doux mais résistant, sur lequel on pose de lourdes charges - et c'est sur un âne que le Seigneur fera son entrée à Jérusalem (à part Lui, qui d'autre eût fait cela ?) Je me souviens: dans la crèche que les Soeurs Clarisses posaient au pied de l'autel, durant le temps de Noël, le petit Jésus de plâtre semblait devoir disparaître sous la paille. or, cette paille, toute fraîche et luisante, semblait lui faire comme un ostensoir. La paille, c'est l'or du pauvre, a dit quelqu'un.
Mais ce qui m'a toujours marqué le plus, en contemplant la venue au monde du Christ, c'est qu'il est déjà comme la graine de moutarde semée en terre. L'enfant Jésus semble vraiment avoir été semé en terre, et il va grandir pour s'élever, étendre les bras et finalement ne plus jamais les refermer. C'est lorsque Satan semble l'avoir emporté dans sa haine du genre humain, qu'en réalité il se retrouve rejeté dans les "ténèbres extérieures". De nos jours encore, en dépit des efforts des sociétés de la 'modernité' (j'aime ce mot fourre-tout qui ne veut rien dire), il est possible de tuer des fœtus, de noter soi-même la date de sa mort sur son agenda, de commettre les plus ignobles des péchés, mais qu'un seul cœur humain croise à l'œuvre la miséricorde divine, et le démon est de nouveau vaincu. Tous ceux qui regarderont vers Lui guériront."De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle" (Jean 3,14)
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre - ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Joseph et Marie sont contraints de quitter leur maison de Nazareth, afin d'aller se faire recenser à Bethléem d'où sa famille était originaire depuis des générations. Ainsi se réalisa la prophétie qui va pousser Hérode au meurtre: "« Et toi, Bethléem Ephrata, toute petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, et dont les origines remontent aux temps anciens". Qu'en pensez-vous: est-ce Joseph qui obéit à l'empereur Auguste, ou est-ce l'empereur qui se soumet à Dieu sans le savoir ?
Pour le jeune couple, c'est une équipée difficile. Jamais sans doute, Bethléem n'avait connu pareille ambiance, car malgré la haine des Romains, c'est un peu comme si, dans un pays, tout le monde se mettait à changer de place - non pour prendre des vacances, mais retrouver ses origines, ses racines. Mais il n'y a pas de place pour eux: c'est facile de deviner que les plus fortunés avaient déjà réservé tout ce qui se pouvait louer. Et il y avait du bénéfice à faire.
Ce qui monte en moi de cet épisode de la nuit de Noël, c'est toujours cette lumière pâle, sereine et tranquille, pratiquement indéfinissable, de l'humilité de Dieu. Le Seigneur vient, mais Il vient sans fracas, sans se faire reconnaître, il choisit : une mangeoire (n'est-il pas déjà hostie ?) ... Il aura d'emblée pour compagnons le boeuf et l'âne, les animaux des durs labeurs, ainsi que des bergers, hommes peu et mal considérés parmi le peuple. Mais à eux, l'éblouissement de l'annonce de l'ange et la vision d'une troupe céleste innombrable, qui proclame la gloire de Dieu !
Cela paraît vraiment peu de choses, mais cela suffit pour attirer l'âme du lecteur de bonne volonté. Il faut regarder vers l'intérieur de soi,voilà tout: ne pas chercher des images en cinémascope ! Des bergers, voici justement ce dont le Seigneur a besoin, il s'identifiera lui-même comme berger. Le bœuf rappelle le joug qui est simple et facile; l'âne est un animal doux mais résistant, sur lequel on pose de lourdes charges - et c'est sur un âne que le Seigneur fera son entrée à Jérusalem (à part Lui, qui d'autre eût fait cela ?) Je me souviens: dans la crèche que les Soeurs Clarisses posaient au pied de l'autel, durant le temps de Noël, le petit Jésus de plâtre semblait devoir disparaître sous la paille. or, cette paille, toute fraîche et luisante, semblait lui faire comme un ostensoir. La paille, c'est l'or du pauvre, a dit quelqu'un.
Mais ce qui m'a toujours marqué le plus, en contemplant la venue au monde du Christ, c'est qu'il est déjà comme la graine de moutarde semée en terre. L'enfant Jésus semble vraiment avoir été semé en terre, et il va grandir pour s'élever, étendre les bras et finalement ne plus jamais les refermer. C'est lorsque Satan semble l'avoir emporté dans sa haine du genre humain, qu'en réalité il se retrouve rejeté dans les "ténèbres extérieures". De nos jours encore, en dépit des efforts des sociétés de la 'modernité' (j'aime ce mot fourre-tout qui ne veut rien dire), il est possible de tuer des fœtus, de noter soi-même la date de sa mort sur son agenda, de commettre les plus ignobles des péchés, mais qu'un seul cœur humain croise à l'œuvre la miséricorde divine, et le démon est de nouveau vaincu. Tous ceux qui regarderont vers Lui guériront."De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle" (Jean 3,14)
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
Fête de St-Etienne
Livre de l'Ecclésiastique 3,2-6.12-14.
Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l'autorité de la mère sur ses fils.
Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes,
celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor.
Celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière il sera exaucé.
Celui qui glorifie son père verra de longs jours, celui qui obéit au Seigneur donne du réconfort à sa mère.
Mon fils, soutiens ton père dans sa vieillesse, ne le chagrine pas pendant sa vie.
Même si son esprit l'abandonne, sois indulgent, ne le méprise pas, toi qui es en pleine force.
Car ta miséricorde envers ton père ne sera pas oubliée, et elle relèvera ta maison si elle est ruinée par le péché.
(AELF)
Je suis heureux que cette fête de la Sainte Famille tombe justement le jour où l'Eglise fête aussi saint-Etienne, ce qui m'a sauté aux yeux, bien sûr. Y a-t-il un message caché, un peu comme si les grâces obtenues par ceux et celles qui honorent père et mère sont nécessairement accompagnées du don de soi jusqu'au sacrifice ? La fête de Noël, je l'ai passée à jeun, couché et malade (du simple fait d'un cassoulet que j'avais gratiné... je n'ai certes plus l'estomac d'avant !) J'ai donc suivi la messe de Noël à la radio et j'ai pu communier car j'avais demandé une hostie pour ma mère - mais elle avait pu communier avant moi. Pendant que je me remettais péniblement - je n'ai pu avaler que de l'eau durant plus de quarante heures, les grandes ripailles ont eu lieu.
Je me suis senti vexé, et puis, j'ai eu comme une intuition: il était bien préférable pour moi de passer Noël à prier que de participer à la Noël du traditionnel grand repas de famille ! Cette dernière 'tradition' commence d'ailleurs à s'effacer elle aussi: pourquoi les enfants et les petits-enfants devraient-ils voyager un peu pour se retrouver autour d'une table avec les vieux ? C'est devenu très ringard, tout çà ! En outre, le prophète de la météo qui sévit tant à la radio que sur les chaînes de télé avait dit au peuple d'éviter de prendre la route, d'autant plus que les responsables, un peu partout, avaient oublié de commander de quoi sabler les routes... Du coup, beaucoup de gentilles grand-mères et arrière grands-mères n'ont pas même reçu un coup de téléphone réconfortant de leur progéniture.
Les cauchemars ont suivi, le sentiment d'inutilité totale et le pressentiment que ce sera pire encore. Mais ce matin, révéillé à 8h, j'ai sauté du lit et j'étais, pile à l'heure, à l'Eucharistie du plus lointain village où je me rends le dimanche depuis quelques mois. Je n'avais pas eu une seconde à perdre, mais la question de la météo ne pas inquiété: j'ai foncé puisque j'étais poussé de l'intérieur. Les routes, effectivement, étaient tantôt déneigées, tantôt des patinoires où il ne valait mieux pas dépasser 20 km/h. Mais d'y être ce fut une vraie victoire sur les ténèbres - celles-la mêmes dont il est dit qu'elles n'ont pas reçu la Lumière, mais à ceux qui l'ont reçue, elle a reçu le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
Me voici remonté: je suis toujours enfant de Dieu, quel bonheur ! Le pouvoir de devenir enfant de Dieu, c'est celui qui est donné à tous ceux et toutes celles qui, tenant compte de la Parole de Dieu plus que des bruits du monde, qui obéissent au souffle qui les fait lever, prendront encore des risques et s'exposeront plus encore. C'est la force que je ressens depuis ce matin, renouvelée. Je sais aussi que le Christ, lorsque l'homme dit qu'Il a opéré une guérison, en réalité Il a fait une création nouvelle. Beaucoup de ceux et celles que j'ai rencontrés sont, sans l'avoir reconnu pleinement, devenus des créations nouvelles, toutes destinées pour le Royaume !.
Fête de St-Etienne
Livre de l'Ecclésiastique 3,2-6.12-14.
Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l'autorité de la mère sur ses fils.
Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes,
celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor.
Celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière il sera exaucé.
Celui qui glorifie son père verra de longs jours, celui qui obéit au Seigneur donne du réconfort à sa mère.
Mon fils, soutiens ton père dans sa vieillesse, ne le chagrine pas pendant sa vie.
Même si son esprit l'abandonne, sois indulgent, ne le méprise pas, toi qui es en pleine force.
Car ta miséricorde envers ton père ne sera pas oubliée, et elle relèvera ta maison si elle est ruinée par le péché.
(AELF)
Je suis heureux que cette fête de la Sainte Famille tombe justement le jour où l'Eglise fête aussi saint-Etienne, ce qui m'a sauté aux yeux, bien sûr. Y a-t-il un message caché, un peu comme si les grâces obtenues par ceux et celles qui honorent père et mère sont nécessairement accompagnées du don de soi jusqu'au sacrifice ? La fête de Noël, je l'ai passée à jeun, couché et malade (du simple fait d'un cassoulet que j'avais gratiné... je n'ai certes plus l'estomac d'avant !) J'ai donc suivi la messe de Noël à la radio et j'ai pu communier car j'avais demandé une hostie pour ma mère - mais elle avait pu communier avant moi. Pendant que je me remettais péniblement - je n'ai pu avaler que de l'eau durant plus de quarante heures, les grandes ripailles ont eu lieu.
Je me suis senti vexé, et puis, j'ai eu comme une intuition: il était bien préférable pour moi de passer Noël à prier que de participer à la Noël du traditionnel grand repas de famille ! Cette dernière 'tradition' commence d'ailleurs à s'effacer elle aussi: pourquoi les enfants et les petits-enfants devraient-ils voyager un peu pour se retrouver autour d'une table avec les vieux ? C'est devenu très ringard, tout çà ! En outre, le prophète de la météo qui sévit tant à la radio que sur les chaînes de télé avait dit au peuple d'éviter de prendre la route, d'autant plus que les responsables, un peu partout, avaient oublié de commander de quoi sabler les routes... Du coup, beaucoup de gentilles grand-mères et arrière grands-mères n'ont pas même reçu un coup de téléphone réconfortant de leur progéniture.
Les cauchemars ont suivi, le sentiment d'inutilité totale et le pressentiment que ce sera pire encore. Mais ce matin, révéillé à 8h, j'ai sauté du lit et j'étais, pile à l'heure, à l'Eucharistie du plus lointain village où je me rends le dimanche depuis quelques mois. Je n'avais pas eu une seconde à perdre, mais la question de la météo ne pas inquiété: j'ai foncé puisque j'étais poussé de l'intérieur. Les routes, effectivement, étaient tantôt déneigées, tantôt des patinoires où il ne valait mieux pas dépasser 20 km/h. Mais d'y être ce fut une vraie victoire sur les ténèbres - celles-la mêmes dont il est dit qu'elles n'ont pas reçu la Lumière, mais à ceux qui l'ont reçue, elle a reçu le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
Me voici remonté: je suis toujours enfant de Dieu, quel bonheur ! Le pouvoir de devenir enfant de Dieu, c'est celui qui est donné à tous ceux et toutes celles qui, tenant compte de la Parole de Dieu plus que des bruits du monde, qui obéissent au souffle qui les fait lever, prendront encore des risques et s'exposeront plus encore. C'est la force que je ressens depuis ce matin, renouvelée. Je sais aussi que le Christ, lorsque l'homme dit qu'Il a opéré une guérison, en réalité Il a fait une création nouvelle. Beaucoup de ceux et celles que j'ai rencontrés sont, sans l'avoir reconnu pleinement, devenus des créations nouvelles, toutes destinées pour le Royaume !.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,2-8.
Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : " On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. "
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le raccourci, le lendemain de Noël, entre la fête de la Sainte Famille et cette scène de la Résurrection, m'a laissé tout étonné quelques secondes. Mais si le temps n'était pas seulement linéaire comme nous le connaissons, avec des évènements qui s'ajoutent aux autres, mais qu'il avait cette faculté de s'étaler aussi bien que de se condenser ?
En définitive, qu'il s'agisse de la mangeoire ou de la tombe, que l'on passe du commencement à l'achèvement, il s'agit toujours pour nous du temps de Dieu. Aujourd'hui, c'est donc cette question-là qui attire mon esprit. Le Christ était présent dès la création du monde, et les Juifs l'ont attendu jusqu'à la première année de notre ère. Mais auraient-ils pu L'attendre ainsi s'Il n'était pas déjà présent, Lui, le Verbe, par la voix des prophètes ? Et nous, qui attendons la Parousie comme le merveilleux retour de notre Maître, si nous n'avions pas les sacrements et l'Église, ne serions-nous pas comme ces athées qui, plus ils sentent leur fin, plus ils désirent notre apostasie ?
Hier matin, je fus quasi littéralement jeté de mon lit pour arriver à temps à la messe, parce que Dieu l'a voulu ainsi. Je ne peux pas le dire autrement, Il l'a voulu ainsi, car le délai était très court: si j'avais eu seulement à réfléchir comment m'organiser pour parvenir au moment où le prêtre s'est approché de l'autel, j'aurais manqué ma messe. On me prendra pour un fou, tant pis, mais je suis persuadé que sur les vingt-cinq dernières années, je suis parvenu à mon rendez-vous avec le Seigneur en franchissant une sorte de raccourci de temps terrestre, ou bien parce que celui s'est "étiré". J'ai toujours cru (cela tient au moment de ma conversion) que Dieu a pouvoir sur tous les événements du monde.
S'il existe des ouvrages qui parlent de ces occasions de "temps altérés", sachez que je serais très heureux de les connaître!
Toujours est-il que ce Noël glacial et solitaire a réveillé une ardeur en moi: je ne cherche plus à comprendre, mais j'avance !
Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : " On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. "
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le raccourci, le lendemain de Noël, entre la fête de la Sainte Famille et cette scène de la Résurrection, m'a laissé tout étonné quelques secondes. Mais si le temps n'était pas seulement linéaire comme nous le connaissons, avec des évènements qui s'ajoutent aux autres, mais qu'il avait cette faculté de s'étaler aussi bien que de se condenser ?
En définitive, qu'il s'agisse de la mangeoire ou de la tombe, que l'on passe du commencement à l'achèvement, il s'agit toujours pour nous du temps de Dieu. Aujourd'hui, c'est donc cette question-là qui attire mon esprit. Le Christ était présent dès la création du monde, et les Juifs l'ont attendu jusqu'à la première année de notre ère. Mais auraient-ils pu L'attendre ainsi s'Il n'était pas déjà présent, Lui, le Verbe, par la voix des prophètes ? Et nous, qui attendons la Parousie comme le merveilleux retour de notre Maître, si nous n'avions pas les sacrements et l'Église, ne serions-nous pas comme ces athées qui, plus ils sentent leur fin, plus ils désirent notre apostasie ?
Hier matin, je fus quasi littéralement jeté de mon lit pour arriver à temps à la messe, parce que Dieu l'a voulu ainsi. Je ne peux pas le dire autrement, Il l'a voulu ainsi, car le délai était très court: si j'avais eu seulement à réfléchir comment m'organiser pour parvenir au moment où le prêtre s'est approché de l'autel, j'aurais manqué ma messe. On me prendra pour un fou, tant pis, mais je suis persuadé que sur les vingt-cinq dernières années, je suis parvenu à mon rendez-vous avec le Seigneur en franchissant une sorte de raccourci de temps terrestre, ou bien parce que celui s'est "étiré". J'ai toujours cru (cela tient au moment de ma conversion) que Dieu a pouvoir sur tous les événements du monde.
S'il existe des ouvrages qui parlent de ces occasions de "temps altérés", sachez que je serais très heureux de les connaître!
Toujours est-il que ce Noël glacial et solitaire a réveillé une ardeur en moi: je ne cherche plus à comprendre, mais j'avance !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr»
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus. (Aelf).
Il existe bien, de nos jours, comme de la part d'Hérode en son temps (envers un enfant dont il ne sait rien), une haine capable d'aller jusqu'à l'assassinat d'une multitude d'innocents. D'ores-et-déjà, nous vivons un temps où, dans l'Eglise, le nombre de martyres dépasse largement le nombre de saints. C'est un peu comme si, sur la terre, lorsque le niveau de spiritualité s'abaisse dans le plus grand nombre, le niveau de sang versé par les plus humbles augmente. Cette balance terrible entre le sang livré et le manque de foi, comme il a marqué l'époque des 'Lumières' ! La lumière de la raison a prévalu sur la foi des hommes du moyen-âge, mais fut marqué par le prodige de la guillotine !
Or, disons-nous bien ceci: le sang n'est pas - et n'a jamais été le symbole de la mort, mais celui de la vie !
J'ai dû me débattre, ce matin, avec un homme de trente-cinq ans, du surnom de "pergola" qui a mis le feu, dès l'ouverture, à un meuble destiné à la prévention de l'incendie ! Le patron de la pharmacie, le plus proche voisin, n'a pas osé appeler la police et quant à moi, venu travailler plus tard, je n'avais aucune raison de me plaindre. Le boute-feu est revenu une heure plus tard, mais (comment dirais-je le contraire): lorsque j'ai fermé boutique prématurément, il m'a aidé à rentrer mes présentoirs ! Les policiers sont tout de mêmes venus, ils l'ont embarqué et relâché moins d'une heure plus tard. L'homme est toujours là, dans les parages, et je suis à mon poste, moi aussi.
Cette affaire n'a sans doute que peu à voir avec l'Évangile du jour. Et pourtant, si: Hérode fait massacrer des enfants innocents, mais ce faisant, il joue son rôle dans la prophétie qui disait : "D'Égypte, j'ai appelé mon fils". Je n'ai pas le moindre doute que le dessein de Dieu s'accomplira, quoi qu'il arrive. C'est sur le coup de l'extermination des Juifs durant la seconde guerre mondiale que les hommes ont conclu que "Dieu est mort" - et cela fut admis par un grand nombre. Cependant, Dieu demeure et ceux et celles qui le cherchent l'ont trouvé dans les pires moments. Je songe à Edith Stein, à Simone Weil, à Maximilien Kolbe... mais je suis certain qu'il y en eut des milliers.
Prenons donc confiance, car rien n'arrêtera le dessein de notre Seigneur - mais prenons garde de nous laisser influencer par les événements du monde ! Avez-vous peur de mourir dans la foi et à cause de votre foi ?
Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr»
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus. (Aelf).
Il existe bien, de nos jours, comme de la part d'Hérode en son temps (envers un enfant dont il ne sait rien), une haine capable d'aller jusqu'à l'assassinat d'une multitude d'innocents. D'ores-et-déjà, nous vivons un temps où, dans l'Eglise, le nombre de martyres dépasse largement le nombre de saints. C'est un peu comme si, sur la terre, lorsque le niveau de spiritualité s'abaisse dans le plus grand nombre, le niveau de sang versé par les plus humbles augmente. Cette balance terrible entre le sang livré et le manque de foi, comme il a marqué l'époque des 'Lumières' ! La lumière de la raison a prévalu sur la foi des hommes du moyen-âge, mais fut marqué par le prodige de la guillotine !
Or, disons-nous bien ceci: le sang n'est pas - et n'a jamais été le symbole de la mort, mais celui de la vie !
J'ai dû me débattre, ce matin, avec un homme de trente-cinq ans, du surnom de "pergola" qui a mis le feu, dès l'ouverture, à un meuble destiné à la prévention de l'incendie ! Le patron de la pharmacie, le plus proche voisin, n'a pas osé appeler la police et quant à moi, venu travailler plus tard, je n'avais aucune raison de me plaindre. Le boute-feu est revenu une heure plus tard, mais (comment dirais-je le contraire): lorsque j'ai fermé boutique prématurément, il m'a aidé à rentrer mes présentoirs ! Les policiers sont tout de mêmes venus, ils l'ont embarqué et relâché moins d'une heure plus tard. L'homme est toujours là, dans les parages, et je suis à mon poste, moi aussi.
Cette affaire n'a sans doute que peu à voir avec l'Évangile du jour. Et pourtant, si: Hérode fait massacrer des enfants innocents, mais ce faisant, il joue son rôle dans la prophétie qui disait : "D'Égypte, j'ai appelé mon fils". Je n'ai pas le moindre doute que le dessein de Dieu s'accomplira, quoi qu'il arrive. C'est sur le coup de l'extermination des Juifs durant la seconde guerre mondiale que les hommes ont conclu que "Dieu est mort" - et cela fut admis par un grand nombre. Cependant, Dieu demeure et ceux et celles qui le cherchent l'ont trouvé dans les pires moments. Je songe à Edith Stein, à Simone Weil, à Maximilien Kolbe... mais je suis certain qu'il y en eut des milliers.
Prenons donc confiance, car rien n'arrêtera le dessein de notre Seigneur - mais prenons garde de nous laisser influencer par les événements du monde ! Avez-vous peur de mourir dans la foi et à cause de votre foi ?
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
5e jour dans l'Octave de Noël
Première lettre de saint Jean 2,3-11.
Mes bien-aimés, voici comment nous pouvons savoir que nous connaissons Jésus Christ : c'est en gardant ses commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n'est pas en lui.
Mais en celui qui garde fidèlement sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui.
Celui qui déclare demeurer en lui doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché.
Mes bien aimés, ce que je vous écris n'est pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous aviez dès le début. Ce commandement ancien, c'est la parole que vous avez entendue.
Et pourtant, ce commandement que je vous écris est nouveau, il l'est vraiment en Jésus et en vous, puisque les ténèbres sont en train de disparaître, et que déjà brille la vraie lumière.
Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est encore maintenant dans les ténèbres.
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n'y a pour lui aucune occasion de chute.
Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres l'ont rendu aveugle.
(Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris)
C'est cette première lecture qui m'a suscité ce matin, car elle répondait à quelques événements des derniers jours, mais aussi de ma dernière nuit - chahutée par la tentation mais une tentation vaincue par la prière. J'ai beaucoup songé également aux événements d'hier, à la violence de cet homme dont je ne connais toujours que le surnom de "pergola". Il m'est apparu que ce dernier n'a sans doute plus aucun autre moyen de communiquer que cette violence - et qu'il est probablement sans domicile. J'ai prié pour lui car ces difficultés de communication et de rencontre se multiplient partout. Aussi bien dans les familles que dans la société et les gouvernements. Ce sont même ces incapacités de communiquer qui poussent les individus vers toutes sortes de fautes, que ce soit dans les plaisirs du monde, l'esprit de possession ou encore la violence et le suicide.
Le lien qui s'établit tout naturellement avec les mots de l'apôtre Jean dans cette Épitre, je le trouve dans cette déclaration: 'En celui qui garde fidèlement sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui.'
Ces mots de Jean, je les ressens comme la promesse véritable de l'aboutissement de nos efforts. Nous ne pouvons pas nous contenter de nous détourner de nos péchés, mais il faut franchir le pas de nous détacher de nous-mêmes. Mourir à soi-même afin de naître à l'Amour. Et tout ce que nous aurons cru perdre, dans la douleur, en agissant ainsi, nous le retrouvons multiplié, à la fin, au-delà de nos espérances.
Pourquoi les hommes et les femmes connaissent-ils de nos jours tant de difficultés pour se rencontrer et demeurer capables de vivre ensemble ? C'est l'esprit du monde, c'est Mammon, qui a fait cela. La femme devait être libre à l'égard de l'homme, l'homme devait être libre à l'égard de sa femme. Les enfants ont été élevés au rang de princes sans devoir connaître l'apprentissage de la mesure. Les vieillards ont été écartés des familles - ne sont-ils pas insensés de ne plus savoir suivre les temps nouveaux de la glorieuse société moderne ? Tous doivent gagner de l'argent - d'une façon ou d'une autre, en travaillant durement, et devenir eux-mêmes objets de consommation. Au point que les humains ne ressemblent plus à des humains, mais à des "singes savants" qui ne comprennent plus ni ce qu'ils font ni où cela les conduit, mais qui vivent à l'imitation d'autrui.
Mais le Seigneur est toujours avec nous. Détachons-nous, larguons les amarres, détachons-nous du 'siècle" et aussitôt nous redeviendrons des hommes capables de communiquer, d'aimer dans la vérité, de servir et de redevenir de vrais hommes créés à l'image et selon la ressemblance de Dieu. Plus encore, la gloire de Dieu sera présente en nous par son Esprit et nous permettra d'en sauver beaucoup. La clé, c'est le détachement de tout ce qui n'est pas de Dieu en nous.
Première lettre de saint Jean 2,3-11.
Mes bien-aimés, voici comment nous pouvons savoir que nous connaissons Jésus Christ : c'est en gardant ses commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n'est pas en lui.
Mais en celui qui garde fidèlement sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui.
Celui qui déclare demeurer en lui doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché.
Mes bien aimés, ce que je vous écris n'est pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous aviez dès le début. Ce commandement ancien, c'est la parole que vous avez entendue.
Et pourtant, ce commandement que je vous écris est nouveau, il l'est vraiment en Jésus et en vous, puisque les ténèbres sont en train de disparaître, et que déjà brille la vraie lumière.
Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est encore maintenant dans les ténèbres.
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n'y a pour lui aucune occasion de chute.
Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres l'ont rendu aveugle.
(Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris)
C'est cette première lecture qui m'a suscité ce matin, car elle répondait à quelques événements des derniers jours, mais aussi de ma dernière nuit - chahutée par la tentation mais une tentation vaincue par la prière. J'ai beaucoup songé également aux événements d'hier, à la violence de cet homme dont je ne connais toujours que le surnom de "pergola". Il m'est apparu que ce dernier n'a sans doute plus aucun autre moyen de communiquer que cette violence - et qu'il est probablement sans domicile. J'ai prié pour lui car ces difficultés de communication et de rencontre se multiplient partout. Aussi bien dans les familles que dans la société et les gouvernements. Ce sont même ces incapacités de communiquer qui poussent les individus vers toutes sortes de fautes, que ce soit dans les plaisirs du monde, l'esprit de possession ou encore la violence et le suicide.
Le lien qui s'établit tout naturellement avec les mots de l'apôtre Jean dans cette Épitre, je le trouve dans cette déclaration: 'En celui qui garde fidèlement sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui.'
Ces mots de Jean, je les ressens comme la promesse véritable de l'aboutissement de nos efforts. Nous ne pouvons pas nous contenter de nous détourner de nos péchés, mais il faut franchir le pas de nous détacher de nous-mêmes. Mourir à soi-même afin de naître à l'Amour. Et tout ce que nous aurons cru perdre, dans la douleur, en agissant ainsi, nous le retrouvons multiplié, à la fin, au-delà de nos espérances.
Pourquoi les hommes et les femmes connaissent-ils de nos jours tant de difficultés pour se rencontrer et demeurer capables de vivre ensemble ? C'est l'esprit du monde, c'est Mammon, qui a fait cela. La femme devait être libre à l'égard de l'homme, l'homme devait être libre à l'égard de sa femme. Les enfants ont été élevés au rang de princes sans devoir connaître l'apprentissage de la mesure. Les vieillards ont été écartés des familles - ne sont-ils pas insensés de ne plus savoir suivre les temps nouveaux de la glorieuse société moderne ? Tous doivent gagner de l'argent - d'une façon ou d'une autre, en travaillant durement, et devenir eux-mêmes objets de consommation. Au point que les humains ne ressemblent plus à des humains, mais à des "singes savants" qui ne comprennent plus ni ce qu'ils font ni où cela les conduit, mais qui vivent à l'imitation d'autrui.
Mais le Seigneur est toujours avec nous. Détachons-nous, larguons les amarres, détachons-nous du 'siècle" et aussitôt nous redeviendrons des hommes capables de communiquer, d'aimer dans la vérité, de servir et de redevenir de vrais hommes créés à l'image et selon la ressemblance de Dieu. Plus encore, la gloire de Dieu sera présente en nous par son Esprit et nous permettra d'en sauver beaucoup. La clé, c'est le détachement de tout ce qui n'est pas de Dieu en nous.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,36-40.
Quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Anne, comme chacun et chacune d'entre nous, attend la délivrance de Jérusalem. Peut-être sans comprendre que Jérusalem, comme Israël, c'est aussi et d'abord: elle et eux - comme vous et moi. Et durant cette attente, ""l'enfant grandit et se fortifie, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu est sur lui."
Je ne fais que recopier le texte, mais j'entends autre chose que ce que j'écris. Mais comment l'exprimer ? J'attends une délivrance, un monde nouveau, mais je me rends compte que c'est ma délivrance que j'espère, que j'attends et que je finis par appeler en criant au ciel de toutes mes forces, comme chaque être qui souffre de l'existence sur cette terre. Et pendant que je crie, je ne sais pas qu'un Enfant grandit au fond de mon être tout blessé, souillé de sueur, de sang et des cendres de mes fautes. Mes épreuves et mes chutes, cet Enfant les prend sur Lui, Il les endure et elles Le fortifient. La sagesse de ce monde n'a pas plus de prise sur Lui que ses jugements, et au milieu de tant de douleurs, la grâce de Dieu établit ses quartiers, fonde sa demeure et bientôt impose sa domination.
Vous me direz que j'ai l'imagination trop fertile ? Peut-être. Mais l'Enfant d'Israël que fut Jésus a grandi en son sein sans qu'Israël ait écouté la prophétesse Anne.
ll était donc là, caché au fond de Nazareth comme dans le lieu du pays le moins visité (car l'on dit: 'De Nazareth ! Qu'est-ce qui peut sortir de bon de Nazareth !') ainsi qu'une semence jetée en terre. Plus tard, lors de sa première et dernière visite à la synagogue de Nazareth, Jésus, entre-temps devenu l'Agneau de Dieu, leur dit tout simplement: "Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie" - et encore: "Le Royaume ne vient pas de manière à frapper le regard. Le Royaume, le voici qu'Il est au milieu de vous"... N'ont-ils pas cherché tout de suite à Le lapider à mort ?
En cette fin d'année 2010, je voudrais dire que je me sens bouillir d'impatience. Oui, littéralement. Je ressens en même temps de l'excitation et une sorte de rage à m'imposer à moi-même tout ce que Dieu voudra. Cela a commencé le 19 novembre, lorsque j'ai ressenti en moi une voix qui m'a dit: "L'heure est venue pour toi de mourir à toi-même"... C'était le lendemain du jour où j'avais rompu des liens autour de moi afin qu'ils n'aboutissent plus à la colère. Et j'avais aussi liquidé d'anciens meubles de la maison qui ne serviront plus.
Depuis ce jour-là, les petites choses simples auxquelles je rattachais encore mon confort, je me suis surpris à les détester. Ce n'est pas de bien-être que j'ai besoin, mais de plus d'ordre, de plus de discipline, de rigueur et de foi ! Je me suis mis à prier la nuit, à prendre des notes à trois heures du matin, à chercher à m'imposer cette unique pensée: ce n'est pas mon sens du bien qui compte, mais c'est d'accomplir la volonté de Dieu. Tout cela, je le savais dès 1985, l'année de ma conversion - mais c'était aussi l'année où les prêtres et les moines que j'ai rencontrés ne croyaient plus dans un type de conversion tel que je leur avais rapporté - et je leur avais parlé dans les larmes de la Joie... sans aucunement les toucher.
Eh bien, je me dis que ce qui se passe (pour ce que je puis en dire en cet instant), c'est que l'Enfant en moi cherche à faire craquer la vieille peau de l'homme du monde, une fois pour toutes. C'est douloureux, d'une certaine façon, mais c'est irrésistible. Cela me rappelle deux petites paroles de Jésus: 'Là où est le cadavre, là aussi les vautours' et 'Levez-vous. Partons d'ici.'
Il n'est pas jamais trop tard, mais il est toujours temps !
Meilleurs voeux à tous et à toutes. Apprenons à veiller !
Etienne
Quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Anne, comme chacun et chacune d'entre nous, attend la délivrance de Jérusalem. Peut-être sans comprendre que Jérusalem, comme Israël, c'est aussi et d'abord: elle et eux - comme vous et moi. Et durant cette attente, ""l'enfant grandit et se fortifie, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu est sur lui."
Je ne fais que recopier le texte, mais j'entends autre chose que ce que j'écris. Mais comment l'exprimer ? J'attends une délivrance, un monde nouveau, mais je me rends compte que c'est ma délivrance que j'espère, que j'attends et que je finis par appeler en criant au ciel de toutes mes forces, comme chaque être qui souffre de l'existence sur cette terre. Et pendant que je crie, je ne sais pas qu'un Enfant grandit au fond de mon être tout blessé, souillé de sueur, de sang et des cendres de mes fautes. Mes épreuves et mes chutes, cet Enfant les prend sur Lui, Il les endure et elles Le fortifient. La sagesse de ce monde n'a pas plus de prise sur Lui que ses jugements, et au milieu de tant de douleurs, la grâce de Dieu établit ses quartiers, fonde sa demeure et bientôt impose sa domination.
Vous me direz que j'ai l'imagination trop fertile ? Peut-être. Mais l'Enfant d'Israël que fut Jésus a grandi en son sein sans qu'Israël ait écouté la prophétesse Anne.
ll était donc là, caché au fond de Nazareth comme dans le lieu du pays le moins visité (car l'on dit: 'De Nazareth ! Qu'est-ce qui peut sortir de bon de Nazareth !') ainsi qu'une semence jetée en terre. Plus tard, lors de sa première et dernière visite à la synagogue de Nazareth, Jésus, entre-temps devenu l'Agneau de Dieu, leur dit tout simplement: "Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie" - et encore: "Le Royaume ne vient pas de manière à frapper le regard. Le Royaume, le voici qu'Il est au milieu de vous"... N'ont-ils pas cherché tout de suite à Le lapider à mort ?
En cette fin d'année 2010, je voudrais dire que je me sens bouillir d'impatience. Oui, littéralement. Je ressens en même temps de l'excitation et une sorte de rage à m'imposer à moi-même tout ce que Dieu voudra. Cela a commencé le 19 novembre, lorsque j'ai ressenti en moi une voix qui m'a dit: "L'heure est venue pour toi de mourir à toi-même"... C'était le lendemain du jour où j'avais rompu des liens autour de moi afin qu'ils n'aboutissent plus à la colère. Et j'avais aussi liquidé d'anciens meubles de la maison qui ne serviront plus.
Depuis ce jour-là, les petites choses simples auxquelles je rattachais encore mon confort, je me suis surpris à les détester. Ce n'est pas de bien-être que j'ai besoin, mais de plus d'ordre, de plus de discipline, de rigueur et de foi ! Je me suis mis à prier la nuit, à prendre des notes à trois heures du matin, à chercher à m'imposer cette unique pensée: ce n'est pas mon sens du bien qui compte, mais c'est d'accomplir la volonté de Dieu. Tout cela, je le savais dès 1985, l'année de ma conversion - mais c'était aussi l'année où les prêtres et les moines que j'ai rencontrés ne croyaient plus dans un type de conversion tel que je leur avais rapporté - et je leur avais parlé dans les larmes de la Joie... sans aucunement les toucher.
Eh bien, je me dis que ce qui se passe (pour ce que je puis en dire en cet instant), c'est que l'Enfant en moi cherche à faire craquer la vieille peau de l'homme du monde, une fois pour toutes. C'est douloureux, d'une certaine façon, mais c'est irrésistible. Cela me rappelle deux petites paroles de Jésus: 'Là où est le cadavre, là aussi les vautours' et 'Levez-vous. Partons d'ici.'
Il n'est pas jamais trop tard, mais il est toujours temps !
Meilleurs voeux à tous et à toutes. Apprenons à veiller !
Etienne
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Superbe texte, qui mériterait que l'on en relève tous les mouvements intérieurs et les envoûtants rappels. "Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui" : cette seule phrase me transporte dans un univers inconnu que je voudrais mieux explorer.
Mais dans l'état d'esprit où je suis maintenant, comme je veille à me tenir droit, à ne plus me laisser tourner la tête par aucun bruit du monde, ce commencement de l'Évangile de Jean me donne cette assurance:
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Ainsi, que je ne m'inquiète plus si je me sens isolé dans un siècle qui a tant renié Dieu, et en reniant Dieu, s'est mis à errer, pour finalement se retrouver sur la large, très large voie qui conduit directement au précipice. Comme ils sont nombreux, de nos jours, les hommes de bonne volonté auto-proclamée et qui nous assurent pouvoir donner le bonheur à tous ! Ils nous sont bien connus, ils occupent les écrans, les gazettes, les radios. Ils sont assez sages pour se prétendre les garants de la paix entre toutes les croyances et les cultes. Hier soir, comme il parlait bien, ce savant qui expliquait comment la musique peut contribuer à la guérison de ses patients ! Comme c'est beau, comme c'est bien !
Et tous avec leurs bonnes pensées, leur prestige, leur renommée, leurs agents et leur argent, viennent de tous les côtés se rejoindre sur la grande autoroute de la modernité, du consensus, du bon sens humain ! Mais la grande voie commune, c'est celle de la perdition !
Pour terminer cette année, j'ai gardé une note de Julien Green qui m'a bouleversé, que j'ai trouvée peu après le moment où j'ai ressenti que je devais de nouveau changer, et avec force. Je vous la cite, elle me tiendra lieu de commentaire pour aujourd'hui:
JG 26 janvier 1944
"L'autre jour, en pensant à la bonté du Christ, une âme religieuse que je connais a eu devant les yeux une sorte de représentation si précise et si vive que les mots ne peuvent en donner qu'une faible idée. Elle a vu d'abord une foule de gens qui semblaient à la fois pressés et malheureux et qui tous se dirigeaient du même côté. Elle a compris qu'ils étaient malheureux parce qu'ils avaient perdu la grâce et qu'ils étaient pressés sans raison, comme on l'est dans le monde. Et elle a vu le Christ qui allait de l'un à l'autre, et d'une manière qui ne peut se décrire. Il allait à chacune de ces personnes en même temps, essayant de lui parler et même, doucement, de l'arrêter : mais tout ce monde le repoussait avec impatience, et allait de l'avant, refusant d'entendre ce qu'il avait à leur dire; et à chaque fois, il avait l'air si peiné, si offensé, et il y avait dans ses yeux une si grande tristesse que les larmes ont jailli de la personne qui voyait ces choses. Alors, elle lui a demandé, puisque personne ne voulait de lui, s'il ne voulait pas d'elle, et elle éprouvait en disant cela autant de chagrin et d'amour, parce qu'elle se rendait compte qu'elle n'avait pas grand chose à lui offrir. Cette scène a duré plusieurs minutes; elle voyait tout distinctement, et à chaque nouveau refus, elle recevait comme un coup dans la poitrine et se demandait comment on pouvait traiter ainsi Notre Seigneur."
Eh bien, si j'ai reçu le pouvoir de devenir enfant de Dieu, je veux de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, sans attendre le 1er de l'an nouveau, faire tout mon possible pour servir le Christ qui s'épuise à voir tant d'âmes courir ainsi à leur perte.
Dans cet esprit, je vous souhaite une année 2011 dans la grâce et la Joie retrouvées.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Superbe texte, qui mériterait que l'on en relève tous les mouvements intérieurs et les envoûtants rappels. "Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui" : cette seule phrase me transporte dans un univers inconnu que je voudrais mieux explorer.
Mais dans l'état d'esprit où je suis maintenant, comme je veille à me tenir droit, à ne plus me laisser tourner la tête par aucun bruit du monde, ce commencement de l'Évangile de Jean me donne cette assurance:
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Ainsi, que je ne m'inquiète plus si je me sens isolé dans un siècle qui a tant renié Dieu, et en reniant Dieu, s'est mis à errer, pour finalement se retrouver sur la large, très large voie qui conduit directement au précipice. Comme ils sont nombreux, de nos jours, les hommes de bonne volonté auto-proclamée et qui nous assurent pouvoir donner le bonheur à tous ! Ils nous sont bien connus, ils occupent les écrans, les gazettes, les radios. Ils sont assez sages pour se prétendre les garants de la paix entre toutes les croyances et les cultes. Hier soir, comme il parlait bien, ce savant qui expliquait comment la musique peut contribuer à la guérison de ses patients ! Comme c'est beau, comme c'est bien !
Et tous avec leurs bonnes pensées, leur prestige, leur renommée, leurs agents et leur argent, viennent de tous les côtés se rejoindre sur la grande autoroute de la modernité, du consensus, du bon sens humain ! Mais la grande voie commune, c'est celle de la perdition !
Pour terminer cette année, j'ai gardé une note de Julien Green qui m'a bouleversé, que j'ai trouvée peu après le moment où j'ai ressenti que je devais de nouveau changer, et avec force. Je vous la cite, elle me tiendra lieu de commentaire pour aujourd'hui:
JG 26 janvier 1944
"L'autre jour, en pensant à la bonté du Christ, une âme religieuse que je connais a eu devant les yeux une sorte de représentation si précise et si vive que les mots ne peuvent en donner qu'une faible idée. Elle a vu d'abord une foule de gens qui semblaient à la fois pressés et malheureux et qui tous se dirigeaient du même côté. Elle a compris qu'ils étaient malheureux parce qu'ils avaient perdu la grâce et qu'ils étaient pressés sans raison, comme on l'est dans le monde. Et elle a vu le Christ qui allait de l'un à l'autre, et d'une manière qui ne peut se décrire. Il allait à chacune de ces personnes en même temps, essayant de lui parler et même, doucement, de l'arrêter : mais tout ce monde le repoussait avec impatience, et allait de l'avant, refusant d'entendre ce qu'il avait à leur dire; et à chaque fois, il avait l'air si peiné, si offensé, et il y avait dans ses yeux une si grande tristesse que les larmes ont jailli de la personne qui voyait ces choses. Alors, elle lui a demandé, puisque personne ne voulait de lui, s'il ne voulait pas d'elle, et elle éprouvait en disant cela autant de chagrin et d'amour, parce qu'elle se rendait compte qu'elle n'avait pas grand chose à lui offrir. Cette scène a duré plusieurs minutes; elle voyait tout distinctement, et à chaque nouveau refus, elle recevait comme un coup dans la poitrine et se demandait comment on pouvait traiter ainsi Notre Seigneur."
Eh bien, si j'ai reçu le pouvoir de devenir enfant de Dieu, je veux de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, sans attendre le 1er de l'an nouveau, faire tout mon possible pour servir le Christ qui s'épuise à voir tant d'âmes courir ainsi à leur perte.
Dans cet esprit, je vous souhaite une année 2011 dans la grâce et la Joie retrouvées.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 2,1-12.
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
« A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant.
Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
A la suite d'un partage écrit tout récemment au sujet du massacre des innocents de Bethléem, j'avais été surpris par une réponse qui affirmait de façon péremptoire que cette affaire des cent innocents mis à mort par Hérode, n'était qu'une légende. Je me suis dit que l'auteur de cette négation ne connaît sans doute rien de la cruauté des chefs des peuples antiques, pour qui la mort d'une centaine d'enfants n'était rien, car on rasait les villes, on tuait femmes et enfants sans distinction, et l'on allait carrément jusqu'à détruire les murs de telle manière que l'on ne puisse pas reconstruire.
Mais c'est de bon ton de notre temps de tout remettre en question. C'est pourquoi un commentaire sur l'épisode d'aujourd'hui, de la visite des mages, pourrait bien me valoir, ici et là, des réponses du même style. Mais peu importe: j'ai, de même, de quoi répondre, car dès la plus haute Antiquité, les Babyloniens et les Chinois observent le ciel : on a retrouvé les traces d'observatoires qui datent de 2500 av. J.-C. (à Babylone) et de 2300 av. J.-C. (règne de l'empereur Yao en Chine). Parmi les premières grandes découvertes, il y a la constatation de la périodicité des phénomènes astronomiques. Et donc, la nouvelle étoile des mages et le passage de ces derniers à Bethléem, n'a rien d'extraordinaire.
Ce qui m'intéresse davantage, c'est le message que l'Évangile diffuse, pour nous, fidèles. aujourd'hui. Je note, par exemple, ma confiance que les politiques comme le roi Hérode, et comme ces mages qui furent aussi des hommes de grand pouvoir terrestre, ont servi le dessein de Dieu. L'attitude défiante d'Hérode à l'annonce de la naissance d'un être d'exception - et la peur qu'il éprouve d'être renversé de son trône, a conduit à la fuite en Égypte et à l'accomplissement de la prophétie qui dit : "D'Égypte, j'ai appelé mon fils" - n'y a-t-il pas, ici, un condensé de toute l'Histoire sainte en Jésus ?
De même, les mages, avec leurs riches présents, n'ont pas offert que symboles, mais j'en tiens compte : l'or, pour l'autorité royale sur toutes créatures; l'encens, car le Christ n'est pas seulement homme, mais Dieu; et la myrrhe - qui servait pour les sépultures, parce que le Verbe, l'auteur de toute vie, n'a pas hésité à s'incarner. Au-delà des symboles, il y a pourtant l'utilité pratique à laquelle nous ne songeons guère: comment Marie, Joseph et l'enfant Jésus ont-il pu vivre en Egypte pendant le reste du règne d'Hérode. Je suis certain que les cadeaux des mages ont servi, tout comme les mages ont servi Dieu d'une manière qu'ils ne pouvaient qu'entrevoir. Mais selon les visions d'Anne-Catherine Emmerich, le Christ au cours de sa mission, n'a pas hésité à 'rendre la politesse' aux mages et à les enseigner :
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Pour terminer, je note que l'ordre surnaturel est aussi respecté: les bergers ont vu l'étoile les premiers (sans instrument aucun), les mages seulement ensuite. Car en toutes choses, le Seigneur choisit l'humilité comme règle.
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
« A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant.
Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
A la suite d'un partage écrit tout récemment au sujet du massacre des innocents de Bethléem, j'avais été surpris par une réponse qui affirmait de façon péremptoire que cette affaire des cent innocents mis à mort par Hérode, n'était qu'une légende. Je me suis dit que l'auteur de cette négation ne connaît sans doute rien de la cruauté des chefs des peuples antiques, pour qui la mort d'une centaine d'enfants n'était rien, car on rasait les villes, on tuait femmes et enfants sans distinction, et l'on allait carrément jusqu'à détruire les murs de telle manière que l'on ne puisse pas reconstruire.
Mais c'est de bon ton de notre temps de tout remettre en question. C'est pourquoi un commentaire sur l'épisode d'aujourd'hui, de la visite des mages, pourrait bien me valoir, ici et là, des réponses du même style. Mais peu importe: j'ai, de même, de quoi répondre, car dès la plus haute Antiquité, les Babyloniens et les Chinois observent le ciel : on a retrouvé les traces d'observatoires qui datent de 2500 av. J.-C. (à Babylone) et de 2300 av. J.-C. (règne de l'empereur Yao en Chine). Parmi les premières grandes découvertes, il y a la constatation de la périodicité des phénomènes astronomiques. Et donc, la nouvelle étoile des mages et le passage de ces derniers à Bethléem, n'a rien d'extraordinaire.
Ce qui m'intéresse davantage, c'est le message que l'Évangile diffuse, pour nous, fidèles. aujourd'hui. Je note, par exemple, ma confiance que les politiques comme le roi Hérode, et comme ces mages qui furent aussi des hommes de grand pouvoir terrestre, ont servi le dessein de Dieu. L'attitude défiante d'Hérode à l'annonce de la naissance d'un être d'exception - et la peur qu'il éprouve d'être renversé de son trône, a conduit à la fuite en Égypte et à l'accomplissement de la prophétie qui dit : "D'Égypte, j'ai appelé mon fils" - n'y a-t-il pas, ici, un condensé de toute l'Histoire sainte en Jésus ?
De même, les mages, avec leurs riches présents, n'ont pas offert que symboles, mais j'en tiens compte : l'or, pour l'autorité royale sur toutes créatures; l'encens, car le Christ n'est pas seulement homme, mais Dieu; et la myrrhe - qui servait pour les sépultures, parce que le Verbe, l'auteur de toute vie, n'a pas hésité à s'incarner. Au-delà des symboles, il y a pourtant l'utilité pratique à laquelle nous ne songeons guère: comment Marie, Joseph et l'enfant Jésus ont-il pu vivre en Egypte pendant le reste du règne d'Hérode. Je suis certain que les cadeaux des mages ont servi, tout comme les mages ont servi Dieu d'une manière qu'ils ne pouvaient qu'entrevoir. Mais selon les visions d'Anne-Catherine Emmerich, le Christ au cours de sa mission, n'a pas hésité à 'rendre la politesse' aux mages et à les enseigner :
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Pour terminer, je note que l'ordre surnaturel est aussi respecté: les bergers ont vu l'étoile les premiers (sans instrument aucun), les mages seulement ensuite. Car en toutes choses, le Seigneur choisit l'humilité comme règle.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 2,1-12.
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
« A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant.
Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
A la suite d'un partage écrit tout récemment au sujet du massacre des innocents de Bethléem, j'avais été surpris par une réponse qui affirmait de façon péremptoire que cette affaire des cent innocents mis à mort par Hérode, n'était qu'une légende. Je me suis dit que l'auteur de cette négation ne connaît sans doute rien de la cruauté des chefs des peuples antiques, pour qui la mort d'une centaine d'enfants n'était rien, car on rasait les villes, on tuait femmes et enfants sans distinction, et l'on allait carrément jusqu'à détruire les murs de telle manière que l'on ne puisse pas reconstruire.
Mais c'est de bon ton de notre temps de tout remettre en question. C'est pourquoi un commentaire sur l'épisode d'aujourd'hui, de la visite des mages, pourrait bien me valoir, ici et là, des réponses du même style. Mais peu importe: j'ai, de même, de quoi répondre, car dès la plus haute Antiquité, les Babyloniens et les Chinois observent le ciel : on a retrouvé les traces d'observatoires qui datent de 2500 av. J.-C. (à Babylone) et de 2300 av. J.-C. (règne de l'empereur Yao en Chine). Parmi les premières grandes découvertes, il y a la constatation de la périodicité des phénomènes astronomiques. Et donc, la nouvelle étoile des mages et le passage de ces derniers à Bethléem, n'a rien d'extraordinaire.
Ce qui m'intéresse davantage, c'est le message que l'Évangile diffuse, pour nous, fidèles. aujourd'hui. Je note, par exemple, ma confiance que les politiques comme le roi Hérode, et comme ces mages qui furent aussi des hommes de grand pouvoir terrestre, ont servi le dessein de Dieu. L'attitude défiante d'Hérode à l'annonce de la naissance d'un être d'exception - et la peur qu'il éprouve d'être renversé de son trône, a conduit à la fuite en Égypte et à l'accomplissement de la prophétie qui dit : "D'Égypte, j'ai appelé mon fils" - n'y a-t-il pas, ici, un condensé de toute l'Histoire sainte en Jésus ?
De même, les mages, avec leurs riches présents, n'ont pas offert que symboles, mais j'en tiens compte : l'or, pour l'autorité royale sur toutes créatures; l'encens, car le Christ n'est pas seulement homme, mais Dieu; et la myrrhe - qui servait pour les sépultures, parce que le Verbe, l'auteur de toute vie, n'a pas hésité à s'incarner. Au-delà des symboles, il y a pourtant l'utilité pratique à laquelle nous ne songeons guère: comment Marie, Joseph et l'enfant Jésus ont-il pu vivre en Egypte pendant le reste du règne d'Hérode. Je suis certain que les cadeaux des mages ont servi, tout comme les mages ont servi Dieu d'une manière qu'ils ne pouvaient qu'entrevoir. Mais selon les visions d'Anne-Catherine Emmerich, le Christ au cours de sa mission, n'a pas hésité à 'rendre la politesse' aux mages et à les enseigner :
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Pour terminer, je note que l'ordre surnaturel est aussi respecté: les bergers ont vu l'étoile les premiers (sans instrument aucun), les mages seulement ensuite. Car en toutes choses, le Seigneur choisit l'humilité comme règle . ce qui est le plus haut parmi les hommes ne se mesure qu'à partir du plus petit.
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
« A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant.
Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
A la suite d'un partage écrit tout récemment au sujet du massacre des innocents de Bethléem, j'avais été surpris par une réponse qui affirmait de façon péremptoire que cette affaire des cent innocents mis à mort par Hérode, n'était qu'une légende. Je me suis dit que l'auteur de cette négation ne connaît sans doute rien de la cruauté des chefs des peuples antiques, pour qui la mort d'une centaine d'enfants n'était rien, car on rasait les villes, on tuait femmes et enfants sans distinction, et l'on allait carrément jusqu'à détruire les murs de telle manière que l'on ne puisse pas reconstruire.
Mais c'est de bon ton de notre temps de tout remettre en question. C'est pourquoi un commentaire sur l'épisode d'aujourd'hui, de la visite des mages, pourrait bien me valoir, ici et là, des réponses du même style. Mais peu importe: j'ai, de même, de quoi répondre, car dès la plus haute Antiquité, les Babyloniens et les Chinois observent le ciel : on a retrouvé les traces d'observatoires qui datent de 2500 av. J.-C. (à Babylone) et de 2300 av. J.-C. (règne de l'empereur Yao en Chine). Parmi les premières grandes découvertes, il y a la constatation de la périodicité des phénomènes astronomiques. Et donc, la nouvelle étoile des mages et le passage de ces derniers à Bethléem, n'a rien d'extraordinaire.
Ce qui m'intéresse davantage, c'est le message que l'Évangile diffuse, pour nous, fidèles. aujourd'hui. Je note, par exemple, ma confiance que les politiques comme le roi Hérode, et comme ces mages qui furent aussi des hommes de grand pouvoir terrestre, ont servi le dessein de Dieu. L'attitude défiante d'Hérode à l'annonce de la naissance d'un être d'exception - et la peur qu'il éprouve d'être renversé de son trône, a conduit à la fuite en Égypte et à l'accomplissement de la prophétie qui dit : "D'Égypte, j'ai appelé mon fils" - n'y a-t-il pas, ici, un condensé de toute l'Histoire sainte en Jésus ?
De même, les mages, avec leurs riches présents, n'ont pas offert que symboles, mais j'en tiens compte : l'or, pour l'autorité royale sur toutes créatures; l'encens, car le Christ n'est pas seulement homme, mais Dieu; et la myrrhe - qui servait pour les sépultures, parce que le Verbe, l'auteur de toute vie, n'a pas hésité à s'incarner. Au-delà des symboles, il y a pourtant l'utilité pratique à laquelle nous ne songeons guère: comment Marie, Joseph et l'enfant Jésus ont-il pu vivre en Egypte pendant le reste du règne d'Hérode. Je suis certain que les cadeaux des mages ont servi, tout comme les mages ont servi Dieu d'une manière qu'ils ne pouvaient qu'entrevoir. Mais selon les visions d'Anne-Catherine Emmerich, le Christ au cours de sa mission, n'a pas hésité à 'rendre la politesse' aux mages et à les enseigner :
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Pour terminer, je note que l'ordre surnaturel est aussi respecté: les bergers ont vu l'étoile les premiers (sans instrument aucun), les mages seulement ensuite. Car en toutes choses, le Seigneur choisit l'humilité comme règle . ce qui est le plus haut parmi les hommes ne se mesure qu'à partir du plus petit.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,34-44.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. Déjà l'heure était avancée ; ses disciples s'étaient approchés et lui disaient : « L'endroit est désert et il est déjà tard.
Renvoie-les, qu'ils aillent dans les fermes et les villages des environs s'acheter de quoi manger. » Il leur répondit :« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Allons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur donner à manger ? »Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S'étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte.
Ils s'assirent en rond par groupes de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux disciples pour qu'ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Tous mangèrent à leur faim. Et l'on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson.
Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ce qui est à craindre pour le corps, ce n'est pas le manque de nourriture, mais qu'il cesse d'être la demeure du Saint-Esprit. Preuve que les textes de l'Évangile sont assez riches pour alimenter les âmes durant des années, aujourd'hui, c'est sur cette pensée que s'est immédiatement focalisée mon attention.
Chaque Eucharistie transpose sur le plan spirituel ce qui s'est passé pour ces habitants de Galilée. Mais ils ne sont plus aussi nombreux, car qui ressent encore avoir une âme à nourrir ? Elle est là, cependant, mais dans quel état ! Depuis deux mois, je m'efforce de m'appliquer à vraiment vivre de la volonté du Père. J'ai passé le dernier dimanche à tout mettre en ordre dans ma maison et dans mes affaires, car je voudrais me tenir prêt à tout : j'attends le retour de mon Maître, et je ne veux pas être tranquille et jouir de ma situation comme si j'avais devant moi un grand nombre d'années.
Si nous sommes des êtres pour Dieu, nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher notre veille. Il nous faut encore aujourd'hui, ce matin, demander que s'accomplisse pour nous et en nous la volonté de Dieu. Nous devrions avoir faim et soif de rencontrer le Seigneur chaque jour au sein de nos journées, comme l'unique, essentiel et suprême Bien. Nous avons besoin de force et de joie - et comment entretenir notre âme dans cet état de jeunesse si nous n'avions plus l'Eucharistie ?
Je sais que cette question rencontre un souci qui est quasi général dont je ne connais pas la réponse. Cependant, si, j'ai tout de même la Parole qui a dit: 'L'homme ne se nourrit pas que de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu' - et cette autre, de la bouche de Jésus: 'J'ai une nourriture à manger que vous ne connaissez pas. Ma nourriture, c'est d'accomplir la volonté de mon Père'. A défaut de pouvoir encore participer à une messe, il est donc possible de nourrir nos âmes
par une tension perpétuelle vers la sainteté.
Je voudrais citer un texte du Cardinal Newman - qui répondrait sans doute mieux à l'interrogation formulée dans beaucoup de presbytères : comment attirer des jeunes à l'Église ? Mais le Cardinal répond tout autrement que des jeux scéniques et l'image de ce prêtre qui jouait de la guitare durant la messe, comme on me l'a décrit l'autre jour avec ce commentaire: c'est un prêtre très "charismatique" !
"La vraie raison pour laquelle on ne veut pas venir à cette Eucharistie est qu'on ne désire pas mener une vie chrétienne ; on ne désire pas promettre de mener une vie chrétienne ; on se doute que ce sacrement y oblige, qu'il oblige à vivre d'une façon beaucoup plus stricte et plus sérieuse qu'on ne le fait pour l'instant… Il y a dans la plupart des cas une répugnance à s'engager à se charger du joug du Christ ; une répugnance à renoncer pour de bon au service du péché ; un reste d'amour de ses aises, de la volonté propre, du refus de l'effort, des habitudes sensuelles, de la bonne opinion de gens qu'on ne respecte pas ; enfin, on doute de pouvoir tenir les bonnes résolutions, car on n'est pas trop sûr de leur sincérité. Voilà pourquoi on ne veut pas venir au Christ-Eucharistie pour avoir la vie ; on sait qu'Il ne se livre pas si on ne consent pas à se donner à Lui.
Cardinal John-Henry Newman (1801-1890)
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. Déjà l'heure était avancée ; ses disciples s'étaient approchés et lui disaient : « L'endroit est désert et il est déjà tard.
Renvoie-les, qu'ils aillent dans les fermes et les villages des environs s'acheter de quoi manger. » Il leur répondit :« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Allons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur donner à manger ? »Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S'étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte.
Ils s'assirent en rond par groupes de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux disciples pour qu'ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Tous mangèrent à leur faim. Et l'on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson.
Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ce qui est à craindre pour le corps, ce n'est pas le manque de nourriture, mais qu'il cesse d'être la demeure du Saint-Esprit. Preuve que les textes de l'Évangile sont assez riches pour alimenter les âmes durant des années, aujourd'hui, c'est sur cette pensée que s'est immédiatement focalisée mon attention.
Chaque Eucharistie transpose sur le plan spirituel ce qui s'est passé pour ces habitants de Galilée. Mais ils ne sont plus aussi nombreux, car qui ressent encore avoir une âme à nourrir ? Elle est là, cependant, mais dans quel état ! Depuis deux mois, je m'efforce de m'appliquer à vraiment vivre de la volonté du Père. J'ai passé le dernier dimanche à tout mettre en ordre dans ma maison et dans mes affaires, car je voudrais me tenir prêt à tout : j'attends le retour de mon Maître, et je ne veux pas être tranquille et jouir de ma situation comme si j'avais devant moi un grand nombre d'années.
Si nous sommes des êtres pour Dieu, nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher notre veille. Il nous faut encore aujourd'hui, ce matin, demander que s'accomplisse pour nous et en nous la volonté de Dieu. Nous devrions avoir faim et soif de rencontrer le Seigneur chaque jour au sein de nos journées, comme l'unique, essentiel et suprême Bien. Nous avons besoin de force et de joie - et comment entretenir notre âme dans cet état de jeunesse si nous n'avions plus l'Eucharistie ?
Je sais que cette question rencontre un souci qui est quasi général dont je ne connais pas la réponse. Cependant, si, j'ai tout de même la Parole qui a dit: 'L'homme ne se nourrit pas que de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu' - et cette autre, de la bouche de Jésus: 'J'ai une nourriture à manger que vous ne connaissez pas. Ma nourriture, c'est d'accomplir la volonté de mon Père'. A défaut de pouvoir encore participer à une messe, il est donc possible de nourrir nos âmes
par une tension perpétuelle vers la sainteté.
Je voudrais citer un texte du Cardinal Newman - qui répondrait sans doute mieux à l'interrogation formulée dans beaucoup de presbytères : comment attirer des jeunes à l'Église ? Mais le Cardinal répond tout autrement que des jeux scéniques et l'image de ce prêtre qui jouait de la guitare durant la messe, comme on me l'a décrit l'autre jour avec ce commentaire: c'est un prêtre très "charismatique" !
"La vraie raison pour laquelle on ne veut pas venir à cette Eucharistie est qu'on ne désire pas mener une vie chrétienne ; on ne désire pas promettre de mener une vie chrétienne ; on se doute que ce sacrement y oblige, qu'il oblige à vivre d'une façon beaucoup plus stricte et plus sérieuse qu'on ne le fait pour l'instant… Il y a dans la plupart des cas une répugnance à s'engager à se charger du joug du Christ ; une répugnance à renoncer pour de bon au service du péché ; un reste d'amour de ses aises, de la volonté propre, du refus de l'effort, des habitudes sensuelles, de la bonne opinion de gens qu'on ne respecte pas ; enfin, on doute de pouvoir tenir les bonnes résolutions, car on n'est pas trop sûr de leur sincérité. Voilà pourquoi on ne veut pas venir au Christ-Eucharistie pour avoir la vie ; on sait qu'Il ne se livre pas si on ne consent pas à se donner à Lui.
Cardinal John-Henry Newman (1801-1890)
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,45-52.
Aussitôt après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris,
car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur,
car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Aujourd'hui, les images me sont venues clairement avec leur portée spirituelle. Jésus s'en est allé prier sur la montagne, ce qui veut dire qu'il ne nous paraît pas accessible, qu'il semble s'être retiré et ne reparaîtra plus. La barque, c'est l'Église. Elle est au milieu du lac, c'est-à-dire au milieu du monde et au milieu du 'siècle', comme on disait autrefois. Le vent contraire, ce sont les événements que nous traversons: le reniement de la foi par un grand nombre, les attaques que nous supportons de tous côtés; les ténèbres, c'est notre foi lorsqu'il nous semble que n'avançons plus, que le doute s'insinue, que la crainte grandit: 'Me serais-je trompé ?" Mais à la fin de la nuit (de nos vies sur terre, mais aussi : de l'Histoire), le Christ revient. Il marche sur les eaux agitées, car rien ne peut le retenir. Il remonte dans la barque, et aussitôt, le vent tombe, tout redevient tranquille.
Cet épisode, que Marc rapporte avec cette concision qui lui est particulière - car sa 'brièveté' révèle toujours plus qu'elle cache, montre bien comment notre progression est pénible de ce temps. Les fidèles s'émeuvent de toutes les accusations de perversion qui tombent sur les membres du clergé, les prêtres manquent, même le nombre des martyrs des premiers siècles est remis en question... et tout cela tandis que l'islamisation de l'Occident s'accélère. L'État qui se croit neutre et bienveillant envers tous les cultes sera livre pieds et poings liés au plus arrogant d'entre eux. Mais le Christ revient. On ne peut plus le mettre à mort : cela s'est déjà fait. On peut encore massacrer les chrétiens: cela se pratique chaque jour, mais ne fait que confirmer l'enseignement du Seigneur.
Pour ce qui me concerne, ce temps, j'y avance en aveugle, mais ma boussole indique toujours le même cap. S'il faut se lever à trois heures du matin pour se rendre à une Eucharistie, j'irai. S'il faut accepter d'être rejeté, mis à l'écart, condamné et mis à mort, je me dis que j'ai déjà bien assez vécu ainsi. En tout cas, du point de vue spirituel, tout demeure clair: le monde est le monde et il continue de mentir; la foi est la foi et ne change pas; la fin de la nuit approche et le Christ revient. Et du reste, à chaque jour suffit sa peine - et à chaque nuit aussi.
Aussitôt après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris,
car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur,
car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Aujourd'hui, les images me sont venues clairement avec leur portée spirituelle. Jésus s'en est allé prier sur la montagne, ce qui veut dire qu'il ne nous paraît pas accessible, qu'il semble s'être retiré et ne reparaîtra plus. La barque, c'est l'Église. Elle est au milieu du lac, c'est-à-dire au milieu du monde et au milieu du 'siècle', comme on disait autrefois. Le vent contraire, ce sont les événements que nous traversons: le reniement de la foi par un grand nombre, les attaques que nous supportons de tous côtés; les ténèbres, c'est notre foi lorsqu'il nous semble que n'avançons plus, que le doute s'insinue, que la crainte grandit: 'Me serais-je trompé ?" Mais à la fin de la nuit (de nos vies sur terre, mais aussi : de l'Histoire), le Christ revient. Il marche sur les eaux agitées, car rien ne peut le retenir. Il remonte dans la barque, et aussitôt, le vent tombe, tout redevient tranquille.
Cet épisode, que Marc rapporte avec cette concision qui lui est particulière - car sa 'brièveté' révèle toujours plus qu'elle cache, montre bien comment notre progression est pénible de ce temps. Les fidèles s'émeuvent de toutes les accusations de perversion qui tombent sur les membres du clergé, les prêtres manquent, même le nombre des martyrs des premiers siècles est remis en question... et tout cela tandis que l'islamisation de l'Occident s'accélère. L'État qui se croit neutre et bienveillant envers tous les cultes sera livre pieds et poings liés au plus arrogant d'entre eux. Mais le Christ revient. On ne peut plus le mettre à mort : cela s'est déjà fait. On peut encore massacrer les chrétiens: cela se pratique chaque jour, mais ne fait que confirmer l'enseignement du Seigneur.
Pour ce qui me concerne, ce temps, j'y avance en aveugle, mais ma boussole indique toujours le même cap. S'il faut se lever à trois heures du matin pour se rendre à une Eucharistie, j'irai. S'il faut accepter d'être rejeté, mis à l'écart, condamné et mis à mort, je me dis que j'ai déjà bien assez vécu ainsi. En tout cas, du point de vue spirituel, tout demeure clair: le monde est le monde et il continue de mentir; la foi est la foi et ne change pas; la fin de la nuit approche et le Christ revient. Et du reste, à chaque jour suffit sa peine - et à chaque nuit aussi.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,14-22.
Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La réaction des membres de la synagogue de Nazareth sera finalement d'essayer de pousser Jésus dehors afin de le mettre à mort sans autre forme de procès. N'est-il pas simplement le fils de Joseph, le charpentier ? Pour qui se prend-il ? Faisons-lui rentrer un peu de bon sens dans la tête, de préférence à grands coups de pierres...
Or, c'est bien ainsi que le Christ s'est présenté à moi aussi, avec le même résultat: du haut de mes quinze ans, je l'ai renvoyé, d'une simple chiquenaude de la raison, aux oubliettes des histoires à dormir debout: qui peut croire un tel conte ?
C'est seulement cinq ans plus tard, en suivant le parcours étrange du jeune curé d'Ambricourt (*), qui je ne sais comment est entré dans ma vie au moment où j'ai quitté l'Église, que j'ai commencé à remettre en question ma propre raison. C'était peut-être ma raison qui avait tort, après tout ? Car comment se peut-il qu'un homme, plutôt que tenter de s'élever au-dessus du commun des mortels, réussisse mieux encore en s'abaissant en dessous ? Ce personnage maigrelet, un tantinet alcoolique et dépourvu de la plus petite once d'habileté à mener des hommes... Comment se peut-il qu'il finisse par briller d'une lumière tout à fait inespérée au-dessus du chagrin, de la honte et du malheur ? Quel était son secret ? J'ai voulu savoir... et c'est là que j'ai commence mon retour de fils prodigue.
En ce début de 2011, je constate aussi que l'humilité de Jésus, lorsqu'Il va tenter de nouveau d'aborder telle ou telle jeune âme, va recevoir le même accueil qu'à Nazareth. Comme je voyage souvent d'un forum à l'autre, je constate de même, et je l'accepte, que de se présenter comme chrétien catholique, équivaut à s'exposer à des jets d'ironies... parfois bien aiguisées. Mais puisque j'ai moi-même, autrefois, traité ainsi mon Maître, je ne me dérobe pas.
C'est vrai que ce n'est pas facile d'aller dire: "Puisqu'il me faut aimer Dieu de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, et mon prochain comme moi-même, il faut que je sois capable d'aimer mon ennemi, celui qui me veut du mal.
Dans l'Évangile, Jésus développe cette surprenante logique: "Si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, quel mérite avez-vous ? Les païens ne font-ils pas de même ?" et la pousse jusqu'à l'exaltation: "Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux; c'est ainsi en effet qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.'' Depuis la venue du Christ, la foi se transmet non pas au travers de la domination du plus fort, mais par l'élévation du plus faible...
(*) J'ai découvert un très beau portrait du personnage de Bernanos sur le blog dont lien ci-après:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
.... et je dois dire que je me suis fait les mêmes réflexions que ce monsieur et elles m'ont valu dans le passé d'être considéré par une de mes amies catholiques... comme un vieux retardataire.
Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La réaction des membres de la synagogue de Nazareth sera finalement d'essayer de pousser Jésus dehors afin de le mettre à mort sans autre forme de procès. N'est-il pas simplement le fils de Joseph, le charpentier ? Pour qui se prend-il ? Faisons-lui rentrer un peu de bon sens dans la tête, de préférence à grands coups de pierres...
Or, c'est bien ainsi que le Christ s'est présenté à moi aussi, avec le même résultat: du haut de mes quinze ans, je l'ai renvoyé, d'une simple chiquenaude de la raison, aux oubliettes des histoires à dormir debout: qui peut croire un tel conte ?
C'est seulement cinq ans plus tard, en suivant le parcours étrange du jeune curé d'Ambricourt (*), qui je ne sais comment est entré dans ma vie au moment où j'ai quitté l'Église, que j'ai commencé à remettre en question ma propre raison. C'était peut-être ma raison qui avait tort, après tout ? Car comment se peut-il qu'un homme, plutôt que tenter de s'élever au-dessus du commun des mortels, réussisse mieux encore en s'abaissant en dessous ? Ce personnage maigrelet, un tantinet alcoolique et dépourvu de la plus petite once d'habileté à mener des hommes... Comment se peut-il qu'il finisse par briller d'une lumière tout à fait inespérée au-dessus du chagrin, de la honte et du malheur ? Quel était son secret ? J'ai voulu savoir... et c'est là que j'ai commence mon retour de fils prodigue.
En ce début de 2011, je constate aussi que l'humilité de Jésus, lorsqu'Il va tenter de nouveau d'aborder telle ou telle jeune âme, va recevoir le même accueil qu'à Nazareth. Comme je voyage souvent d'un forum à l'autre, je constate de même, et je l'accepte, que de se présenter comme chrétien catholique, équivaut à s'exposer à des jets d'ironies... parfois bien aiguisées. Mais puisque j'ai moi-même, autrefois, traité ainsi mon Maître, je ne me dérobe pas.
C'est vrai que ce n'est pas facile d'aller dire: "Puisqu'il me faut aimer Dieu de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, et mon prochain comme moi-même, il faut que je sois capable d'aimer mon ennemi, celui qui me veut du mal.
Dans l'Évangile, Jésus développe cette surprenante logique: "Si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, quel mérite avez-vous ? Les païens ne font-ils pas de même ?" et la pousse jusqu'à l'exaltation: "Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux; c'est ainsi en effet qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.'' Depuis la venue du Christ, la foi se transmet non pas au travers de la domination du plus fort, mais par l'élévation du plus faible...
(*) J'ai découvert un très beau portrait du personnage de Bernanos sur le blog dont lien ci-après:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
.... et je dois dire que je me suis fait les mêmes réflexions que ce monsieur et elles m'ont valu dans le passé d'être considéré par une de mes amies catholiques... comme un vieux retardataire.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,12-16.
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La lèpre était jadis considérée comme une sorte de châtiment divin pour les pécheurs. C'est pourquoi, dans l'Évangile d'aujourd'hui,le malade demande à Jésus sa purification - puisque pour lui, la guérison est d'abord une purification. Mais il est transparent pour moi qu'à partir de la venue du Christ, tous les hommes ont besoin d'être purifiés car tous les hommes sont frappés d'une lèpre intérieure qui les retient prisonniers du mal. Lorsque Jésus guérit le paralytique dans la maison de Pierre, il dit d'abord au malade: "Tes péchés te sont remis", car c'est d'abord le salut de l'âme qui importe et il guérit aussi le corps par pure miséricorde et pour bien manifester quel est son pouvoir. On imagine le bonheur du lépreux guéri : il voudrait bien sûr courir chez lui et annoncer partout ce qui lui est arrivé, mais c'est bien au prêtre que Jésus l'envoie car il apportera un signe de plus que le Royaume de Dieu est proche.
Cependant, Jésus ne cherche pas la foule qui peut facilement lui apporter facilement la renommée. Mais Il se tient dans les endroits déserts et il prie. Voici qui est un témoignage aussi - un témoignage pour moi: tout ce que je dois faire, que je le fasse donc, mais que je n'en retire aucune vanité. S'il m'est possible d'accomplir quelque bien, ce n'est pas par moi-même que j'en suis rendu capable, mais par une grâce. Ce qui compte c'est de rechercher Dieu en tout temps et le reste suivra très (sur)naturellement...
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La lèpre était jadis considérée comme une sorte de châtiment divin pour les pécheurs. C'est pourquoi, dans l'Évangile d'aujourd'hui,le malade demande à Jésus sa purification - puisque pour lui, la guérison est d'abord une purification. Mais il est transparent pour moi qu'à partir de la venue du Christ, tous les hommes ont besoin d'être purifiés car tous les hommes sont frappés d'une lèpre intérieure qui les retient prisonniers du mal. Lorsque Jésus guérit le paralytique dans la maison de Pierre, il dit d'abord au malade: "Tes péchés te sont remis", car c'est d'abord le salut de l'âme qui importe et il guérit aussi le corps par pure miséricorde et pour bien manifester quel est son pouvoir. On imagine le bonheur du lépreux guéri : il voudrait bien sûr courir chez lui et annoncer partout ce qui lui est arrivé, mais c'est bien au prêtre que Jésus l'envoie car il apportera un signe de plus que le Royaume de Dieu est proche.
Cependant, Jésus ne cherche pas la foule qui peut facilement lui apporter facilement la renommée. Mais Il se tient dans les endroits déserts et il prie. Voici qui est un témoignage aussi - un témoignage pour moi: tout ce que je dois faire, que je le fasse donc, mais que je n'en retire aucune vanité. S'il m'est possible d'accomplir quelque bien, ce n'est pas par moi-même que j'en suis rendu capable, mais par une grâce. Ce qui compte c'est de rechercher Dieu en tout temps et le reste suivra très (sur)naturellement...
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,22-30.
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est la joie de Jean que je retiens ce samedi matin, comme tout est tranquille aux alentours. J'ai lu chez un auteur que la joie sur laquelle le chrétien peut s'établir, c'est celle de constater que la volonté de Dieu s'accomplit - et s'accomplit quasiment malgré lui. Car nous avons le cœur si dur, si froid, nous sommes tellement remplis de nous-mêmes que nous ne nous en apercevons même pas !
Cependant, quiconque accepte que Dieu accomplisse en lui sa propre œuvre, alors il se réjouira à la manière de Jean. C'est aussi simple que cela ! C'est comme se réjouir du rayon de soleil qui parvient à percer la couche de nuages, du vent frais qui souffle fort et rappelle le bord de mer, et jusqu'à la simple flaque d'eau qui fait miroir ou qui se ride... Car de même que nous ne pouvons avoir aucune prise sur un phénomène météorologique, de même nous ne pouvons nous vanter ni nous glorifier d'avoir accompli de grandes choses pour le Seigneur.
La voix de l'Époux, que Jean entend, explique cela très bien: "Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent." Il suffit donc de demander... et aussi d'être attentif pour recevoir. Il suffit, plus encore, de diminuer en nous la part de l'ego, afin de laisser grandir le 'Tout-Autre'.
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est la joie de Jean que je retiens ce samedi matin, comme tout est tranquille aux alentours. J'ai lu chez un auteur que la joie sur laquelle le chrétien peut s'établir, c'est celle de constater que la volonté de Dieu s'accomplit - et s'accomplit quasiment malgré lui. Car nous avons le cœur si dur, si froid, nous sommes tellement remplis de nous-mêmes que nous ne nous en apercevons même pas !
Cependant, quiconque accepte que Dieu accomplisse en lui sa propre œuvre, alors il se réjouira à la manière de Jean. C'est aussi simple que cela ! C'est comme se réjouir du rayon de soleil qui parvient à percer la couche de nuages, du vent frais qui souffle fort et rappelle le bord de mer, et jusqu'à la simple flaque d'eau qui fait miroir ou qui se ride... Car de même que nous ne pouvons avoir aucune prise sur un phénomène météorologique, de même nous ne pouvons nous vanter ni nous glorifier d'avoir accompli de grandes choses pour le Seigneur.
La voix de l'Époux, que Jean entend, explique cela très bien: "Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent." Il suffit donc de demander... et aussi d'être attentif pour recevoir. Il suffit, plus encore, de diminuer en nous la part de l'ego, afin de laisser grandir le 'Tout-Autre'.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,14-20.
Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jésus commence sa mission. et la mission se poursuit encore. Aujourd'hui même. Dieu, en Jésus-Christ, nous donne sa Parole. Et que dit-elle, cette Parole, depuis le commencement jusqu'à ce jour ? Que le règne de Dieu est tout proche, qu'il faut saisir cette chance extraordinaire, se convertir et croire à cette heureuse nouvelle.
Mais qui veut bien l'entendre ? Qui ouvrira son cœur à ce qui est contenu dans le "petit livre" (comme il est désigné dans l'Apocalypse(*) ? Quels hommes et quelles femmes voudront adhérer au témoignage que le Christ nous laisse, par son enseignement et le don intégral de lui-même ? Je n'écrirai pas qu'il n'y en a peu, je ne dirai pas qu'il y en a beaucoup, mais qu'il y en a chaque jour de nouveaux. Dans la journée d'hier, sur une chaîne radio que je ne connais pas, je suis tombé sur le témoignage d'une jeune femme, qui s'est fait baptiser le jour de l'épiphanie et a reçu l'Eucharistie pour la première fois. Elle faisait part de sa joie, de son sentiment que 'tout est neuf', de son intention de quitter l'Europe le mois prochain pour le Pérou, afin d'apprendre la langue et de servir 'autrement' que l'on sert chez nous. Ces ami(e)s étaient présents et des membres de sa famille et beaucoup étaient assez étonnés.
Quant à ceux qui ne croient pas , ils éprouvent une sorte d'agacement : "Qu'est-ce que tout cela veut bien dire ? Voici un homme qui est apparu il y a deux mille ans, qui a dit tant de choses étranges et même incohérentes sur l'amour des ennemis, sur un Père dans les cieux, sur l'imminence d'un jugement, sur le fait que l'existence n'est rien à côté de la vie éternelle - et qu'il faut changer de vie, etc. ?" Ils sont surpris par le témoignage de la grâce - et certains en sont révoltés, mais l'Évangile ne laisse jamais de glace, personne n'y est indifférent.
Les catholiques attendent le retour en gloire du Christ et il semble à chaque génération que tous les signes en sont rassemblés. Mais le message continue d'être annoncé et l'Évangile continue pour moi de m'ouvrir le cœur et la bouche et ces événements du monde, dont beaucoup font grand cas, je les regarde comme en perspective de l'autre monde - car ici-bas, tout passe, mais en Dieu tout demeure.
(*) "Et la voix que j'avais entendue du ciel, me parla de nouveau et dit, "va, prends le petit livre qui est ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre". Et j'allai vers l'ange en lui disant, "donne-moi le petit livre". Et il me dit, "prends-le et avale-le; et il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera aussi doux que le miel". Et je pris le petit livre de la main de l'ange et je l'avalai, il fut dans ma bouche doux comme du miel. Mais quand je l'eus avalé mes entrailles furent remplies d'amertume. Puis il me dit, "Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois". (Apocalypse 10: 8-11)
Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jésus commence sa mission. et la mission se poursuit encore. Aujourd'hui même. Dieu, en Jésus-Christ, nous donne sa Parole. Et que dit-elle, cette Parole, depuis le commencement jusqu'à ce jour ? Que le règne de Dieu est tout proche, qu'il faut saisir cette chance extraordinaire, se convertir et croire à cette heureuse nouvelle.
Mais qui veut bien l'entendre ? Qui ouvrira son cœur à ce qui est contenu dans le "petit livre" (comme il est désigné dans l'Apocalypse(*) ? Quels hommes et quelles femmes voudront adhérer au témoignage que le Christ nous laisse, par son enseignement et le don intégral de lui-même ? Je n'écrirai pas qu'il n'y en a peu, je ne dirai pas qu'il y en a beaucoup, mais qu'il y en a chaque jour de nouveaux. Dans la journée d'hier, sur une chaîne radio que je ne connais pas, je suis tombé sur le témoignage d'une jeune femme, qui s'est fait baptiser le jour de l'épiphanie et a reçu l'Eucharistie pour la première fois. Elle faisait part de sa joie, de son sentiment que 'tout est neuf', de son intention de quitter l'Europe le mois prochain pour le Pérou, afin d'apprendre la langue et de servir 'autrement' que l'on sert chez nous. Ces ami(e)s étaient présents et des membres de sa famille et beaucoup étaient assez étonnés.
Quant à ceux qui ne croient pas , ils éprouvent une sorte d'agacement : "Qu'est-ce que tout cela veut bien dire ? Voici un homme qui est apparu il y a deux mille ans, qui a dit tant de choses étranges et même incohérentes sur l'amour des ennemis, sur un Père dans les cieux, sur l'imminence d'un jugement, sur le fait que l'existence n'est rien à côté de la vie éternelle - et qu'il faut changer de vie, etc. ?" Ils sont surpris par le témoignage de la grâce - et certains en sont révoltés, mais l'Évangile ne laisse jamais de glace, personne n'y est indifférent.
Les catholiques attendent le retour en gloire du Christ et il semble à chaque génération que tous les signes en sont rassemblés. Mais le message continue d'être annoncé et l'Évangile continue pour moi de m'ouvrir le cœur et la bouche et ces événements du monde, dont beaucoup font grand cas, je les regarde comme en perspective de l'autre monde - car ici-bas, tout passe, mais en Dieu tout demeure.
(*) "Et la voix que j'avais entendue du ciel, me parla de nouveau et dit, "va, prends le petit livre qui est ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre". Et j'allai vers l'ange en lui disant, "donne-moi le petit livre". Et il me dit, "prends-le et avale-le; et il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera aussi doux que le miel". Et je pris le petit livre de la main de l'ange et je l'avalai, il fut dans ma bouche doux comme du miel. Mais quand je l'eus avalé mes entrailles furent remplies d'amertume. Puis il me dit, "Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois". (Apocalypse 10: 8-11)
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,21-28.
Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.
Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Des hommes tourmentés par des esprits mauvais, il y en a beaucoup. Il y en aura plus encore lorsque nos contemporains auront dans leur majorité adopté le principe de parfaite neutralité entre tous les cultes et les religions, et davantage encore le droit à une liberté sans limite (hors crimes) dans les relations inter-personnelles. Il faut d'ailleurs admettre que tout cela va bon train. Une chose m'a frappé : on ne cite plus jamais que les chiffres du SIDA, mais les autres maladies sexuellement transmissibles existent toujours, j'imagine ? Blennorragie, gonococcie, chlamydia, hépatites B et C, herpès, morpions, mycoplasmes, mycoses multiples... Par ailleurs, mariages et adoptions homosexuelles, euthanasie, suicides assistés... Il est un parc à Zurich, où l'on peut tranquillement prendre sa dose quotidienne d'héroïne: les dealers sont sur place, et les cadavres sont ramassés chaque matin. Dans l'ensemble, tout est permis et tout est admissible mais dans certains cas, mieux vaut ne pas se faire prendre - depuis le vol jusqu'à l'assassinat. L'adultère n'est plus un délit depuis longtemps: c'est un acte libre entre adultes consentants.
L'esprit mauvais que j'ai connu le mieux, c'est celui qui me disait, à l'âge de quatorze ans, c'est ceci: il n'y a pas de Dieu, donc tu peux faire tout comme tu veux, mais il n'y a une seule chose qui ne t'es pas permise: échouer dans ta vie, cela tu ne peux pas. Mais tu dois réussir et tu dois êtres heureux. Si tu ne réussis pas, si tu n'es pas heureux, alors ce sera ta seule faute et tu n'auras qu'à t'en prendre à toi-même. Au bout d'une dizaine d'années dont je garde un souvenir d'efforts immense et d'une peine très profonde, j'ai finalement reconnu que cet esprit qui m'animait était un menteur. Il y avait l'amour, tout de même, et l'amour n'est pas la possession ! Donc l'idéal n'était pas mort - encore cinq ans et je fus complètement converti.
La venue de Jésus sur terre a cela pour but: de rendre l'homme libre de choix à l'égard de ce que le monde lui proposera (et propose aux hommes depuis le commencement de l'histoire de l'humanité). Les Juifs avaient déjà les douze commandements. Plutôt que d'en retirer ou d'en rajouter, le Christ les ramasse en lui-même et dit : "Tu aimeras Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces - et ton prochain comme toi-même." Lui-même a vécu comme il enseignait et les autres l'ont mis à mort parmi les malfaiteurs et les traîtres.
N'est-il pas étonnant de voir, dans ce texte, un homme posséder par un esprit aussi furieux se rendre librement dans une synagogue, sans que personne n'en soit dérangé ? Cela est dû au fait que la possession diabolique commence dès le simple abandon, ou fléchissement, de la conscience.
J'ajoute: 'La lumière éclaire tout homme venant dans le monde'. Même avant l'ère chrétienne, les hommes savaient distinguer le bien du mal et opérer un choix. N'est-ce pas le cas de l'Antigone de Sophocle ? Celle-ci accepte la condamnation à mort prononcée à son encontre par son propre père, car elle a transgressé l'édit interdisant d'enterrer les cadavres des rebelles; or, la tradition prescrivait d'enterrer les morts afin qu'ils puissent aller dans le Hadès. Bref, Antigone refuse la loi contraire à la tradition religieuse du temps en répondant: "Ce n'est pas pour haïr que je suis née, c'est pour aimer !" Parole déjà christique, prononcée des siècles avant l'ère chrétienne.
Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.
Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Des hommes tourmentés par des esprits mauvais, il y en a beaucoup. Il y en aura plus encore lorsque nos contemporains auront dans leur majorité adopté le principe de parfaite neutralité entre tous les cultes et les religions, et davantage encore le droit à une liberté sans limite (hors crimes) dans les relations inter-personnelles. Il faut d'ailleurs admettre que tout cela va bon train. Une chose m'a frappé : on ne cite plus jamais que les chiffres du SIDA, mais les autres maladies sexuellement transmissibles existent toujours, j'imagine ? Blennorragie, gonococcie, chlamydia, hépatites B et C, herpès, morpions, mycoplasmes, mycoses multiples... Par ailleurs, mariages et adoptions homosexuelles, euthanasie, suicides assistés... Il est un parc à Zurich, où l'on peut tranquillement prendre sa dose quotidienne d'héroïne: les dealers sont sur place, et les cadavres sont ramassés chaque matin. Dans l'ensemble, tout est permis et tout est admissible mais dans certains cas, mieux vaut ne pas se faire prendre - depuis le vol jusqu'à l'assassinat. L'adultère n'est plus un délit depuis longtemps: c'est un acte libre entre adultes consentants.
L'esprit mauvais que j'ai connu le mieux, c'est celui qui me disait, à l'âge de quatorze ans, c'est ceci: il n'y a pas de Dieu, donc tu peux faire tout comme tu veux, mais il n'y a une seule chose qui ne t'es pas permise: échouer dans ta vie, cela tu ne peux pas. Mais tu dois réussir et tu dois êtres heureux. Si tu ne réussis pas, si tu n'es pas heureux, alors ce sera ta seule faute et tu n'auras qu'à t'en prendre à toi-même. Au bout d'une dizaine d'années dont je garde un souvenir d'efforts immense et d'une peine très profonde, j'ai finalement reconnu que cet esprit qui m'animait était un menteur. Il y avait l'amour, tout de même, et l'amour n'est pas la possession ! Donc l'idéal n'était pas mort - encore cinq ans et je fus complètement converti.
La venue de Jésus sur terre a cela pour but: de rendre l'homme libre de choix à l'égard de ce que le monde lui proposera (et propose aux hommes depuis le commencement de l'histoire de l'humanité). Les Juifs avaient déjà les douze commandements. Plutôt que d'en retirer ou d'en rajouter, le Christ les ramasse en lui-même et dit : "Tu aimeras Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces - et ton prochain comme toi-même." Lui-même a vécu comme il enseignait et les autres l'ont mis à mort parmi les malfaiteurs et les traîtres.
N'est-il pas étonnant de voir, dans ce texte, un homme posséder par un esprit aussi furieux se rendre librement dans une synagogue, sans que personne n'en soit dérangé ? Cela est dû au fait que la possession diabolique commence dès le simple abandon, ou fléchissement, de la conscience.
J'ajoute: 'La lumière éclaire tout homme venant dans le monde'. Même avant l'ère chrétienne, les hommes savaient distinguer le bien du mal et opérer un choix. N'est-ce pas le cas de l'Antigone de Sophocle ? Celle-ci accepte la condamnation à mort prononcée à son encontre par son propre père, car elle a transgressé l'édit interdisant d'enterrer les cadavres des rebelles; or, la tradition prescrivait d'enterrer les morts afin qu'ils puissent aller dans le Hadès. Bref, Antigone refuse la loi contraire à la tradition religieuse du temps en répondant: "Ce n'est pas pour haïr que je suis née, c'est pour aimer !" Parole déjà christique, prononcée des siècles avant l'ère chrétienne.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,29-39.
En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Voici donc une journée bien remplie à Capharnaüm. Tellement bien remplie qu'il est impossible de fixer sa fin. Elle commence à la synagogue, se poursuit dans la maison de Pierre. Peut-être ont-ils pris un peu de repos après le repas? Ensuite, Jésus n'a plus besoin de sortir, car c'est la ville entière qui vient le voir le soir venu. Ici, je m'arrête car je note qu'en dépit du fait qu'ils ont reconnu Jésus comme un homme hors du commun, les habitants de Capharnaüm attendent le soir pour venir avec leurs malades et ceux qu'ils jugent habités d'un mauvais esprit. C'est tout de même le travail avant tout, le travail avant la guérison ou le salut: n'est-ce pas un travers commun chez les hommes de tous les temps ? De se dire: ce que je peux obtenir par moi-même, je le connais, mais ce que je peux gagner de la part de Dieu, c'est autre chose... C'est la foi avec le doute, ou la foi avec l'esprit du gain. C'est en tout cas très loin de la foi qui dit: "Tout vient de Dieu. Je me dois à Dieu d'abord, ensuite à mes préoccupations humaines".
Du coup, on se presse devant la maison. Les guérisons et les signes sont si nombreux que, dans la nuit, le Seigneur se retire dans la montagne. C'est là qui se régénère dans le seul-à-seul avec le Père. Recherché par ses disciples, il décide de ne pas revenir mais de poursuivre sa route vers d'autres villages. Lorsque j'en suis arrivé là de ma lecture, je me suis dit qu'il n'en pouvait être autrement: le Christ se livrerait à tous et à toutes sous l'apparence physique de l'hostie consacrée, afin d'être disponible à tous ceux et toutes celles qui voudront s'en remettre à lui. Les fidèles - qui ne sont que de pauvres gens mais qui ont reconnu le besoin d'être soutenu, pourront désormais commencer leur journée par l'Eucharistie et recevoir ainsi toutes les forces nécessaires pour bien vivre leurs journées.
Il me semble que cet épisode est un des plus faciles à lire qu'il m'ait été donné depuis longtemps. La seule chose qui m'est difficile, ce n'est pas de consacrer du temps à rédiger un partage, mais c'est tout bonnement de me décider à m'y mettre, car à chaque fois, depuis que j'ai commencé, la même question se pose : 'Mais que vais-je pouvoir dire là-dessus ? Tant de grands sont passés avant moi !" Et finalement, c'est la joie qui m'y pousse ou m'y attire de façon irrésistible.
En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Voici donc une journée bien remplie à Capharnaüm. Tellement bien remplie qu'il est impossible de fixer sa fin. Elle commence à la synagogue, se poursuit dans la maison de Pierre. Peut-être ont-ils pris un peu de repos après le repas? Ensuite, Jésus n'a plus besoin de sortir, car c'est la ville entière qui vient le voir le soir venu. Ici, je m'arrête car je note qu'en dépit du fait qu'ils ont reconnu Jésus comme un homme hors du commun, les habitants de Capharnaüm attendent le soir pour venir avec leurs malades et ceux qu'ils jugent habités d'un mauvais esprit. C'est tout de même le travail avant tout, le travail avant la guérison ou le salut: n'est-ce pas un travers commun chez les hommes de tous les temps ? De se dire: ce que je peux obtenir par moi-même, je le connais, mais ce que je peux gagner de la part de Dieu, c'est autre chose... C'est la foi avec le doute, ou la foi avec l'esprit du gain. C'est en tout cas très loin de la foi qui dit: "Tout vient de Dieu. Je me dois à Dieu d'abord, ensuite à mes préoccupations humaines".
Du coup, on se presse devant la maison. Les guérisons et les signes sont si nombreux que, dans la nuit, le Seigneur se retire dans la montagne. C'est là qui se régénère dans le seul-à-seul avec le Père. Recherché par ses disciples, il décide de ne pas revenir mais de poursuivre sa route vers d'autres villages. Lorsque j'en suis arrivé là de ma lecture, je me suis dit qu'il n'en pouvait être autrement: le Christ se livrerait à tous et à toutes sous l'apparence physique de l'hostie consacrée, afin d'être disponible à tous ceux et toutes celles qui voudront s'en remettre à lui. Les fidèles - qui ne sont que de pauvres gens mais qui ont reconnu le besoin d'être soutenu, pourront désormais commencer leur journée par l'Eucharistie et recevoir ainsi toutes les forces nécessaires pour bien vivre leurs journées.
Il me semble que cet épisode est un des plus faciles à lire qu'il m'ait été donné depuis longtemps. La seule chose qui m'est difficile, ce n'est pas de consacrer du temps à rédiger un partage, mais c'est tout bonnement de me décider à m'y mettre, car à chaque fois, depuis que j'ai commencé, la même question se pose : 'Mais que vais-je pouvoir dire là-dessus ? Tant de grands sont passés avant moi !" Et finalement, c'est la joie qui m'y pousse ou m'y attire de façon irrésistible.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Evangile du 13 janvier
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,40-45.
Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La supplication du lépreux est très belle, car il fait appel directement à la volonté de Dieu. Rien n'est impossible à Dieu, cet homme le sait, et donc, il demande simplement que Jésus veuille le purifier, et il sera délivré de sa lèpre. Il faut comparer cette guérison avec d'autres dans l'Évangile, qui donnent lieu à une remise en question par le Christ de celui qui demande. Car la première chose qui compte à ses yeux, c'est la qualité de foi des personnes.
Mais ici, Jésus, sensible à la démarche de cet homme, se contente de reprendre ses propres mots pour le guérir: "Je le veux, sois purifié".
La foi de ce malade peut donc être rapprochée de celle du centurion romain, qui demandera la guérison de son serviteur: "Il est inutile que tu viennes chez moi, dit-il, mais dis simplement un mot, donne un ordre comme moi aussi je donne des ordres, et je sais que ce sera fait". Et il est écrit que Jésus admira cet homme et le proposa comme un modèle de foi (qui demeure toujours dans la liturgie).
Pourtant, une fois guéri, l'homme va désobéir. Plutôt que de demeurer discret sur la manière dont il a obtenu sa délivrance, il va l'annoncer tout haut à tous ceux qu'il rencontre sur son chemin. Or, doit-il être puni, a-t-il commis une faute qui mérite un châtiment ? Je suis certain que non. Jésus savait, bien sûr... Je me fonde sur la joie, la joie quasi inextinguible dont il est question dans la parabole du fils prodigue: "Il fallait festoyer et se réjouir, car ton frère était perdu et il est retrouvé, il était mort, et il est revenu à la vie !" Il faut se mettre à la place d'un condamné à mort qui est reconnu innocent et relâché aussitôt: comment retenir une telle émotion ? Marc parle d'un "avertissement sévère", mais j'ajouterais: avertissement d'autant plus sévère qu'il ne pouvait être respecté !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,40-45.
Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La supplication du lépreux est très belle, car il fait appel directement à la volonté de Dieu. Rien n'est impossible à Dieu, cet homme le sait, et donc, il demande simplement que Jésus veuille le purifier, et il sera délivré de sa lèpre. Il faut comparer cette guérison avec d'autres dans l'Évangile, qui donnent lieu à une remise en question par le Christ de celui qui demande. Car la première chose qui compte à ses yeux, c'est la qualité de foi des personnes.
Mais ici, Jésus, sensible à la démarche de cet homme, se contente de reprendre ses propres mots pour le guérir: "Je le veux, sois purifié".
La foi de ce malade peut donc être rapprochée de celle du centurion romain, qui demandera la guérison de son serviteur: "Il est inutile que tu viennes chez moi, dit-il, mais dis simplement un mot, donne un ordre comme moi aussi je donne des ordres, et je sais que ce sera fait". Et il est écrit que Jésus admira cet homme et le proposa comme un modèle de foi (qui demeure toujours dans la liturgie).
Pourtant, une fois guéri, l'homme va désobéir. Plutôt que de demeurer discret sur la manière dont il a obtenu sa délivrance, il va l'annoncer tout haut à tous ceux qu'il rencontre sur son chemin. Or, doit-il être puni, a-t-il commis une faute qui mérite un châtiment ? Je suis certain que non. Jésus savait, bien sûr... Je me fonde sur la joie, la joie quasi inextinguible dont il est question dans la parabole du fils prodigue: "Il fallait festoyer et se réjouir, car ton frère était perdu et il est retrouvé, il était mort, et il est revenu à la vie !" Il faut se mettre à la place d'un condamné à mort qui est reconnu innocent et relâché aussitôt: comment retenir une telle émotion ? Marc parle d'un "avertissement sévère", mais j'ajouterais: avertissement d'autant plus sévère qu'il ne pouvait être respecté !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 2,1-12.
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison. Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. » L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est bien d'abord la foi et salut de l'âme qui comptent, avant la guérison; celle-ci m'apparaît de plus en plus comme la "manifestation extérieure" que le Christ donne de la réalité du changement intérieur survenu par la grâce.
On me dira que dans ce cas précis, le paralysé n'a rien demandé (mais savait-il parler ?) et que le texte parle seulement de la foi de ceux qui ont transporté ce malade. Eh bien, n'est-ce pas encore meilleur de savoir que la démonstration de foi des proches de cet homme a permis sa guérison ?
Comment ne pas rappeler ici, une fois de plus, l'événement que fut pour moi le 13 mai 2004, mon 'sevrage instantané' du tabac ? Durant dix-neuf années, j'avais tenté une fois par an de tenir - enfin ! - ma promesse. Car j'avais promis : "Seigneur, la première chose que je veux accomplir en remerciement pour ma conversion, ce sera cesser de fumer"... mais depuis, chaque année, chacune de mes tentatives (en utilisant toutes les méthodes sur le marché) avaient lamentablement échoué le troisième jour !
Mais la dernière fois, je venais de m'engager auprès des Apôtres de la Miséricorde, j'avais prêté serment de lutter "chaque jour de ma vie" contre mes mauvais penchants - et évidemment, parmi ces penchants, le tabac était aussi évident pour moi que le nez au milieu du visage !
MAIS cette dernière fois, plutôt que de m'appuyer sur ma volonté, je m'étais mis à prier et à supplier d'être délivré de cet esclavage mortel. Un jour, deux jours... le troisième jour, comme d'habitude, devient rapidement "à hurler" - et puis, vers trois heures de l'après-midi, comme je souffrais et me disais: d'un instant à l'autre, je vais craquer et me précipiter au bureau de tabac du coin... le temps s'est comme suspendu. Je suis demeuré dans l'instant. Pendant près de cinq heures, je suis resté comme suspendu entre une seconde et la suivante. C'est évidemment inexprimable, mais je me suis souvenu des fameuses "montres molles" de Dali : qu'est-ce que le temps ?
Je n'ai pas bougé d'un millimètre pendant trois heures (il n'y a pas eu de clients non plus, le ciel était bleu, tous étaient en promenade), j'avais mes coudes ancrés sur mon bureau et, peu à peu, j'ai réalisé que j'étais en train de guérir, de "passer au travers". La Joie, celle de ma conversion, m'a envahi tout entier et j'ai eu cette idée: eh bien, si le purgatoire est comme çà, vivement y être ! Car la souffrance physique n'est rien à côté de cette Joie-là! Autrement dit: pour avoir cette Joie, oui, on souffrirait n'importe quoi !
Dans un témoignage, j'ai encore ajouté qu'à mon avis, l'ancien Moi, l'ancien Etienne, avait été non seulement guéri, mais changé, reconstruit. L'Etienne qui fumait avait été recréé en un Etienne qui ne connaissait pas le tabac. Jamais une rechute, bien sûr, mais jamais non plus une simple envie et pas besoin de bonbons pour substitut... la cigarette m'était devenue complètement étrangère. Moi, qui pour écrire un texte, tirait cigarettes sur cigarettes !
(Évidemment, ce témoignage a fait rire beaucoup, mais peu m'importe. J'ai éprouvé dans ma chair même que ces 'réalités invisibles' ne sont pas qu'une inventions de gourous - mais que Dieu Est et Il est miséricorde pour ceux qui placent leur confiance en Lui.)
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison. Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. » L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est bien d'abord la foi et salut de l'âme qui comptent, avant la guérison; celle-ci m'apparaît de plus en plus comme la "manifestation extérieure" que le Christ donne de la réalité du changement intérieur survenu par la grâce.
On me dira que dans ce cas précis, le paralysé n'a rien demandé (mais savait-il parler ?) et que le texte parle seulement de la foi de ceux qui ont transporté ce malade. Eh bien, n'est-ce pas encore meilleur de savoir que la démonstration de foi des proches de cet homme a permis sa guérison ?
Comment ne pas rappeler ici, une fois de plus, l'événement que fut pour moi le 13 mai 2004, mon 'sevrage instantané' du tabac ? Durant dix-neuf années, j'avais tenté une fois par an de tenir - enfin ! - ma promesse. Car j'avais promis : "Seigneur, la première chose que je veux accomplir en remerciement pour ma conversion, ce sera cesser de fumer"... mais depuis, chaque année, chacune de mes tentatives (en utilisant toutes les méthodes sur le marché) avaient lamentablement échoué le troisième jour !
Mais la dernière fois, je venais de m'engager auprès des Apôtres de la Miséricorde, j'avais prêté serment de lutter "chaque jour de ma vie" contre mes mauvais penchants - et évidemment, parmi ces penchants, le tabac était aussi évident pour moi que le nez au milieu du visage !
MAIS cette dernière fois, plutôt que de m'appuyer sur ma volonté, je m'étais mis à prier et à supplier d'être délivré de cet esclavage mortel. Un jour, deux jours... le troisième jour, comme d'habitude, devient rapidement "à hurler" - et puis, vers trois heures de l'après-midi, comme je souffrais et me disais: d'un instant à l'autre, je vais craquer et me précipiter au bureau de tabac du coin... le temps s'est comme suspendu. Je suis demeuré dans l'instant. Pendant près de cinq heures, je suis resté comme suspendu entre une seconde et la suivante. C'est évidemment inexprimable, mais je me suis souvenu des fameuses "montres molles" de Dali : qu'est-ce que le temps ?
Je n'ai pas bougé d'un millimètre pendant trois heures (il n'y a pas eu de clients non plus, le ciel était bleu, tous étaient en promenade), j'avais mes coudes ancrés sur mon bureau et, peu à peu, j'ai réalisé que j'étais en train de guérir, de "passer au travers". La Joie, celle de ma conversion, m'a envahi tout entier et j'ai eu cette idée: eh bien, si le purgatoire est comme çà, vivement y être ! Car la souffrance physique n'est rien à côté de cette Joie-là! Autrement dit: pour avoir cette Joie, oui, on souffrirait n'importe quoi !
Dans un témoignage, j'ai encore ajouté qu'à mon avis, l'ancien Moi, l'ancien Etienne, avait été non seulement guéri, mais changé, reconstruit. L'Etienne qui fumait avait été recréé en un Etienne qui ne connaissait pas le tabac. Jamais une rechute, bien sûr, mais jamais non plus une simple envie et pas besoin de bonbons pour substitut... la cigarette m'était devenue complètement étrangère. Moi, qui pour écrire un texte, tirait cigarettes sur cigarettes !
(Évidemment, ce témoignage a fait rire beaucoup, mais peu m'importe. J'ai éprouvé dans ma chair même que ces 'réalités invisibles' ne sont pas qu'une inventions de gourous - mais que Dieu Est et Il est miséricorde pour ceux qui placent leur confiance en Lui.)
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 2,13-17.
Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ; toute la foule venait à lui, et il les instruisait.En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.Comme il était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait beaucoup de monde. Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains, ils disaient à ses disciples : « Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Les scribes commencent à suivre Jésus, eux aussi. Non pour écouter sa parole et la garder, mais pour pouvoir l'accuser. Et Marc répète deux fois, les mêmes mots, pour insister que c'est vrai, oui : "il mangeait avec les publicains et les pécheurs". Pourquoi cette insistance ? Pour la même raison, sans doute, que les scribes sont scandalisés: car le fait de prendre son repas avec les exclus, est tout à fait inacceptable à leurs yeux. S'il gardait ses distances, s'il leur parlait de loin et de haut ! Mais non, il se tient au milieu d'eux comme "celui qui sert".
C'est ce que je retiens de ce passage. Annoncer l'Évangile, ce n'est pas donner des leçons de morale, mais c'est manifester la vérité. Ce n'est pas enseigner depuis une tribune, mais au contraire en se plaçant au plus bas. Plus tard, Jésus dira clairement à ses disciples : "Celui qui veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur". Je lis encore en Matthieu chapitre 17 : "Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux."
Nombre de saints dans l'ont compris et ont cherché à associer le plus possible leur prédication à une très grande humilité de vie. Je songe bien-sûr à saint François d'Assise, mais il y en eut beaucoup d'autres, à commencer par saint Paul qui explique: "Je me suis fait tout à tous, afin d'en gagner quelques-uns". Et c'est encore plus clair dans la première épître aux Corinthiens:
"Considérez en effet votre vocation, mes frères; il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais ce que le monde tient pour insensé, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; et ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts; et Dieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n'est rien, pour réduire au néant ce qui est, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu."
Dans l'Église, les charismes sont multiples, car s'il s'agit bien de 'manifester' la vérité, les actes valent autant que les paroles. Ceci est réconfortant, je trouve, car une personne très isolée, ou bien un malade, ou un homme dans une prison, tous et toutes peuvent travailler à l'évangélisation, où qu'ils soient et aussi bien que le Pape à Rome (et je dis cela en songeant au Pape Jean-Paul II dût travailler durement dans une carrière et une usine chimique afin d'échapper au STO allemand.)
Que le Seigneur fasse donc de nous de simples instruments !
Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ; toute la foule venait à lui, et il les instruisait.En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.Comme il était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait beaucoup de monde. Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains, ils disaient à ses disciples : « Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Les scribes commencent à suivre Jésus, eux aussi. Non pour écouter sa parole et la garder, mais pour pouvoir l'accuser. Et Marc répète deux fois, les mêmes mots, pour insister que c'est vrai, oui : "il mangeait avec les publicains et les pécheurs". Pourquoi cette insistance ? Pour la même raison, sans doute, que les scribes sont scandalisés: car le fait de prendre son repas avec les exclus, est tout à fait inacceptable à leurs yeux. S'il gardait ses distances, s'il leur parlait de loin et de haut ! Mais non, il se tient au milieu d'eux comme "celui qui sert".
C'est ce que je retiens de ce passage. Annoncer l'Évangile, ce n'est pas donner des leçons de morale, mais c'est manifester la vérité. Ce n'est pas enseigner depuis une tribune, mais au contraire en se plaçant au plus bas. Plus tard, Jésus dira clairement à ses disciples : "Celui qui veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur". Je lis encore en Matthieu chapitre 17 : "Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux."
Nombre de saints dans l'ont compris et ont cherché à associer le plus possible leur prédication à une très grande humilité de vie. Je songe bien-sûr à saint François d'Assise, mais il y en eut beaucoup d'autres, à commencer par saint Paul qui explique: "Je me suis fait tout à tous, afin d'en gagner quelques-uns". Et c'est encore plus clair dans la première épître aux Corinthiens:
"Considérez en effet votre vocation, mes frères; il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais ce que le monde tient pour insensé, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; et ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts; et Dieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n'est rien, pour réduire au néant ce qui est, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu."
Dans l'Église, les charismes sont multiples, car s'il s'agit bien de 'manifester' la vérité, les actes valent autant que les paroles. Ceci est réconfortant, je trouve, car une personne très isolée, ou bien un malade, ou un homme dans une prison, tous et toutes peuvent travailler à l'évangélisation, où qu'ils soient et aussi bien que le Pape à Rome (et je dis cela en songeant au Pape Jean-Paul II dût travailler durement dans une carrière et une usine chimique afin d'échapper au STO allemand.)
Que le Seigneur fasse donc de nous de simples instruments !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 2,18-22.
Comme les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? »
Jésus répond : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner.
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ce jour-là ils jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve ; autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement la fermentation fait éclater les outres, et l'on perd à la fois le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Pourquoi les disciples de Jésus ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? C'est parce que le temps est changé et ni les pharisiens, ni les disciples de Jean le Baptiste, ni Jean lui-même, ne peuvent s'en rendre compte.
Le temps est changé mais sans que rien n'ait pu l'indiquer. C'est comme au moment de la Visitation, où seules Élisabeth et Marie, soudainement emplies de l'Esprit Saint ont senti en elles-mêmes la présence divine. Tout aussi concrètement ici, c'est la même chose: les invités de la noce vivent leur rencontre avec l'Époux: comment donc pourraient-ils faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ?"
Ce temps unique dans toute l'histoire de l'humanité, où le Verbe est présent dans un corps d'homme parmi les hommes, ne saurait être un temps de pénitence, mais c'est un temps pour la fête, la réjouissance, le jaillissement, le rejaillissement et l'abondance de de la joie !
Et je dirais plus: même ensuite, lorsque l'Époux leur sera enlevé, leur jeûne n'aura de comparable avec l'ancien que le fait de se priver d'aliments, mais ce ne sera plus la mortification d'autrefois. Car les disciples vivront dans l'espérance, puisqu'ils sauront: que "Je suis avec vous, chaque jour, jusqu'à la fin du monde".... Le fait est que, dès ce moment, le temps de l'attente, de l'attente depuis la sortie du jardin d'Éden, ce temps est achevé.
Les deux images que Jésus leur propose ensuite, il les tire de sa profonde connaissance de l'existence des hommes : personne ne coud une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage - et c'est vrai de nos jours aussi. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. On emploie plus d'outres pour mettre du vin aujourd'hui, mais il est clair qu'on ne va pas remplir de vin récent les vieux tonneaux, car le vin doit se conserver longtemps: ils serait stupide de gâter un bon cru en l'exposant à des particules décomposées par le temps. Cependant, l'image des outres est meilleures que celle des fûts, des tonneaux ou des barriques, car l'outre faite de peaux désigne mieux le corps de l'homme: c'est dans ce corps qu'est versé le vin nouveau de l'Évangile, qui le sanctifiera, lui confèrera sa force et lui donnera une Joie qu'aucun vin de la terre n'est capable de donner.
C'est un langage voilé, bien du style de Jésus: à la fois simple et et fort. J'aime cette image du vin nouveau qui fait éclater les vieilles outres, car un jour j'ai goûté de ce vin, et comme il est bon ! C'est un vin qui vous fait les larmes aux yeux, c'est un nectar de connaissance, c'est une compréhension par le cœur en même temps que l'esprit, c'est le vin de l'Epoux, c'est-à-dire de l'union à Dieu. Ô ce bon feu dans l'âtre, cette fête dans l'âme !
Comme les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? »
Jésus répond : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner.
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ce jour-là ils jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve ; autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement la fermentation fait éclater les outres, et l'on perd à la fois le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Pourquoi les disciples de Jésus ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? C'est parce que le temps est changé et ni les pharisiens, ni les disciples de Jean le Baptiste, ni Jean lui-même, ne peuvent s'en rendre compte.
Le temps est changé mais sans que rien n'ait pu l'indiquer. C'est comme au moment de la Visitation, où seules Élisabeth et Marie, soudainement emplies de l'Esprit Saint ont senti en elles-mêmes la présence divine. Tout aussi concrètement ici, c'est la même chose: les invités de la noce vivent leur rencontre avec l'Époux: comment donc pourraient-ils faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ?"
Ce temps unique dans toute l'histoire de l'humanité, où le Verbe est présent dans un corps d'homme parmi les hommes, ne saurait être un temps de pénitence, mais c'est un temps pour la fête, la réjouissance, le jaillissement, le rejaillissement et l'abondance de de la joie !
Et je dirais plus: même ensuite, lorsque l'Époux leur sera enlevé, leur jeûne n'aura de comparable avec l'ancien que le fait de se priver d'aliments, mais ce ne sera plus la mortification d'autrefois. Car les disciples vivront dans l'espérance, puisqu'ils sauront: que "Je suis avec vous, chaque jour, jusqu'à la fin du monde".... Le fait est que, dès ce moment, le temps de l'attente, de l'attente depuis la sortie du jardin d'Éden, ce temps est achevé.
Les deux images que Jésus leur propose ensuite, il les tire de sa profonde connaissance de l'existence des hommes : personne ne coud une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage - et c'est vrai de nos jours aussi. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. On emploie plus d'outres pour mettre du vin aujourd'hui, mais il est clair qu'on ne va pas remplir de vin récent les vieux tonneaux, car le vin doit se conserver longtemps: ils serait stupide de gâter un bon cru en l'exposant à des particules décomposées par le temps. Cependant, l'image des outres est meilleures que celle des fûts, des tonneaux ou des barriques, car l'outre faite de peaux désigne mieux le corps de l'homme: c'est dans ce corps qu'est versé le vin nouveau de l'Évangile, qui le sanctifiera, lui confèrera sa force et lui donnera une Joie qu'aucun vin de la terre n'est capable de donner.
C'est un langage voilé, bien du style de Jésus: à la fois simple et et fort. J'aime cette image du vin nouveau qui fait éclater les vieilles outres, car un jour j'ai goûté de ce vin, et comme il est bon ! C'est un vin qui vous fait les larmes aux yeux, c'est un nectar de connaissance, c'est une compréhension par le cœur en même temps que l'esprit, c'est le vin de l'Epoux, c'est-à-dire de l'union à Dieu. Ô ce bon feu dans l'âtre, cette fête dans l'âme !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Comme tu l'écris si bien Étienne,ce nouveau vin est si bon qui nous fait gouter un autre bonheur...comme il n'en existe pas ici sur terre..D'ou l'importance d'accepter de mourrir au viel homme pour justement faire de la place pour le nouvel homme(nouveau vin)...C'est rempli d'espérance....La mort a soi meme n'est qu'une étape....comme la chenille qui accepte de mourrir(concon) pour devenir le papillon....Les deux images que Jésus leur propose ensuite, il les tire de sa profonde connaissance de l'existence des hommes : personne ne coud une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage - et c'est vrai de nos jours aussi. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. On emploie plus d'outres pour mettre du vin aujourd'hui, mais il est clair qu'on ne va pas remplir de vin récent les vieux tonneaux, car le vin doit se conserver longtemps: ils serait stupide de gâter un bon cru en l'exposant à des particules décomposées par le temps. Cependant, l'image des outres est meilleures que celle des fûts, des tonneaux ou des barriques, car l'outre faite de peaux désigne mieux le corps de l'homme: c'est dans ce corps qu'est versé le vin nouveau de l'Évangile, qui le sanctifiera, lui confèrera sa force et lui donnera une Joie qu'aucun vin de la terre n'est capable de donner.
C'est un langage voilé, bien du style de Jésus: à la fois simple et et fort. J'aime cette image du vin nouveau qui fait éclater les vieilles outres, car un jour j'ai goûté de ce vin, et comme il est bon ! C'est un vin qui vous fait les larmes aux yeux, c'est un nectar de connaissance, c'est une compréhension par le cœur en même temps que l'esprit, c'est le vin de l'Epoux, c'est-à-dire de l'union à Dieu. Ô ce bon feu dans l'âtre, cette fête dans l'âme !
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,1-8.
En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement.
Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices,
vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »
Comme je suis en train de relire saint Augustin, je ne me retiens pas de reproduire ici son commentaire:
"Lorsque la grâce a été révélée, les fidèles ont été relevés de l'observance du sabbat qui consistait dans le repos d'un jour. Maintenant, par la grâce, le chrétien observe un sabbat perpétuel, si tout ce qu'il fait de bon il le fait dans l'espoir du repos à venir et s'il ne se glorifie pas de ses bonnes œuvres (...) En agissant ainsi, il se repose de ses œuvres anciennes, marche dans les sentiers d'une vie nouvelle, et reconnaît que Dieu agit en lui, Dieu qui tout à la fois agit en lui en tant qu'il gouverne ses créatures comme il faut, et se repose, en tant qu'il a en lui la tranquillité éternelle." De la sorte, je peux m'imaginer les disciples marchant aux abord d'un champs de blé arrivé à maturité et, certainement sans penser à mal, froisser quelques épis pour en avaler la semence. J'ai fait cela l'année passée lors d'une visite à un ami qui a la chance d'habiter en pleine campagne, c'était gai sous le soleil très chaud. Nous avons croisé le paysan qui nous a lancé: "Goûtez-y ! La récolte est bonne et pas de pesticides!" Balou, le grand chien noir d'Éric, courait dans tous les sens et appréciait la ballade. Comme çà compte, un souvenir comme celui-là !... Dans la lecture précédente, nous avions vu comment Jésus avait réagi en répliquant aux Pharisiens que ses disciples ne pouvaient pas jeûner tant que l'Époux est parmi eux. Le temps que Jésus est venu apporter, et qu'Il apporte à tout homme, c'est le temps de la délivrance des entraves du mal et de l'angoisse de la mort, et son Esprit nous guide en toute occasion.
Toutes ces choses bonnes pour l'homme et résolues par Dieu pour le bonheur de l'homme, font bien de Jésus le maître du Sabbat. Et de nouveau ce matin, après avoir communié, je ressens la Joie. Je trouve formidable de la part du Christ de rappeler ici qu'aux yeux de Dieu, la miséricorde est supérieure aux sacrifices !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,20-21.
Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu'il n'était pas possible de manger.
Sa famille, l'apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'ai dû chercher de l'aide pour ce court passage, aujourd'hui. Tout l'Evangile de Marc est à l'image de ses deux lignes, l'une s'opposant à l'autre, afin de nous apprendre quelque chose. Où que Jésus aille, la foule le suit, car elle a découvert qu'auprès de lui, l'existence est changée. Elle n'est plus tout à fait l'existence, mais elle devient la vie. Hier, j'ai conclu que l'importance de ses rassemblements n'a pu qu'écourter la mission du Christ. Mais ce qu'il est important de découvrir maintenant se situe dans le second verset.
Sa famille, les siens, pourrait-on dire, viennent pour se saisir de lui car ils étaient convaincu et ils affirment qu'il a perdu la tête. Eh bien, il est dommage que nous ne perdions pas la nôtre plus souvent, dit un autre commentateur. Et je me range à ce qu'il dit: car chacun d'entre nous souhaiterait retirer de l'Évangile ce qui le rassure, le console et lui donne de l'espoir, mais l'on voudrait pouvoir aussi mettre de côté les exigences de sa parole, comme lorsqu'il dit: "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous persécutent, au lieu de chercher la première place, prenez la dernière...etc.
Il faudrait bien perdre la tête, cette fois à l'image de la foule, car une foule ne raisonne pas, mais elle se contente d'aimer ce qu'elle entend et ce qu'elle voit, et de suivre...
(Avec un clin d'oeil à frère Dominique... que j'ai lu ici:
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Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu'il n'était pas possible de manger.
Sa famille, l'apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'ai dû chercher de l'aide pour ce court passage, aujourd'hui. Tout l'Evangile de Marc est à l'image de ses deux lignes, l'une s'opposant à l'autre, afin de nous apprendre quelque chose. Où que Jésus aille, la foule le suit, car elle a découvert qu'auprès de lui, l'existence est changée. Elle n'est plus tout à fait l'existence, mais elle devient la vie. Hier, j'ai conclu que l'importance de ses rassemblements n'a pu qu'écourter la mission du Christ. Mais ce qu'il est important de découvrir maintenant se situe dans le second verset.
Sa famille, les siens, pourrait-on dire, viennent pour se saisir de lui car ils étaient convaincu et ils affirment qu'il a perdu la tête. Eh bien, il est dommage que nous ne perdions pas la nôtre plus souvent, dit un autre commentateur. Et je me range à ce qu'il dit: car chacun d'entre nous souhaiterait retirer de l'Évangile ce qui le rassure, le console et lui donne de l'espoir, mais l'on voudrait pouvoir aussi mettre de côté les exigences de sa parole, comme lorsqu'il dit: "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous persécutent, au lieu de chercher la première place, prenez la dernière...etc.
Il faudrait bien perdre la tête, cette fois à l'image de la foule, car une foule ne raisonne pas, mais elle se contente d'aimer ce qu'elle entend et ce qu'elle voit, et de suivre...
(Avec un clin d'oeil à frère Dominique... que j'ai lu ici:
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,22-30.
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce jésus est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.
Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit: « Il est possédé par un esprit impur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Les scribes qui parlent ici, je souhaite pour eux qu'ils parlent sans y avoir réfléchi. Car dire que l'on soulage une personne du mal, de la souffrance, de la maladie, de la désespérance dont elle souffre par pure méchanceté, et prétendre encore que c'est par volonté de nuire que des hommes s'efforcent de rétablir la justice, le droit, le bien... c'est aussi se priver soi-même de tout avenir et de tout bonheur.
Il existe bien sûr une manière plus 'théologique' de dire ces choses, en voici une: "dire que l'Esprit saint n’est pas puissance de vie et de résurrection, mais qu’il est l’esprit du mal, que ses appels sont insensés, vont contre la vie et le bonheur, bref que l’Esprit « veut ma mort », et dire que la source d’eau vive est empoisonnée, c’est se condamner à mourir de soif. Si l’Esprit est nié comme puissance de vie, la source du pardon est coupée sf nul n’est pardonné contre son gré."
L'homme fort dont parle le Christ, c'est celui qui, au contraire, croit en l'Esprit d'amour et de vérité et qui veut vivre selon ses inspirations; c'est l'homme qui - en dépit de sa faiblesse, place sa foi en l'Amour.
Mais le mot qui m'a parlé le plus dans ce texte, c'est le verbe "ligoter". Ne suis-je pas souvent ligoté par mes habitudes, par mon travail, par mes horaires, par mon désir de bien-être, même par mon sens de la justice (qui peut être très égoïste) ? L'esprit des démons ressemble bien pour moi à une corde qui prendrait vie et s'insinuerait par le mouvement des serpents par chaque endroit où je le laisse pénétrer. C'est ici que la veille est importante. Une veille de chaque jour, une veille qui ne consiste pas à se tenir raide, mais dans une attitude qui combine rigueur et souplesse: il faut savoir se libérer es habitudes, il faut être attentif aux occasions, il faut déjouer les situations qui risquent de se bloquer - mais comment obtenir cette intelligences: par la prière. Demandons l'Esprit-Saint et nous n'aurons pas à implorer plus tard la délivrance qu'il apporte toujours.
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce jésus est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.
Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit: « Il est possédé par un esprit impur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Les scribes qui parlent ici, je souhaite pour eux qu'ils parlent sans y avoir réfléchi. Car dire que l'on soulage une personne du mal, de la souffrance, de la maladie, de la désespérance dont elle souffre par pure méchanceté, et prétendre encore que c'est par volonté de nuire que des hommes s'efforcent de rétablir la justice, le droit, le bien... c'est aussi se priver soi-même de tout avenir et de tout bonheur.
Il existe bien sûr une manière plus 'théologique' de dire ces choses, en voici une: "dire que l'Esprit saint n’est pas puissance de vie et de résurrection, mais qu’il est l’esprit du mal, que ses appels sont insensés, vont contre la vie et le bonheur, bref que l’Esprit « veut ma mort », et dire que la source d’eau vive est empoisonnée, c’est se condamner à mourir de soif. Si l’Esprit est nié comme puissance de vie, la source du pardon est coupée sf nul n’est pardonné contre son gré."
L'homme fort dont parle le Christ, c'est celui qui, au contraire, croit en l'Esprit d'amour et de vérité et qui veut vivre selon ses inspirations; c'est l'homme qui - en dépit de sa faiblesse, place sa foi en l'Amour.
Mais le mot qui m'a parlé le plus dans ce texte, c'est le verbe "ligoter". Ne suis-je pas souvent ligoté par mes habitudes, par mon travail, par mes horaires, par mon désir de bien-être, même par mon sens de la justice (qui peut être très égoïste) ? L'esprit des démons ressemble bien pour moi à une corde qui prendrait vie et s'insinuerait par le mouvement des serpents par chaque endroit où je le laisse pénétrer. C'est ici que la veille est importante. Une veille de chaque jour, une veille qui ne consiste pas à se tenir raide, mais dans une attitude qui combine rigueur et souplesse: il faut savoir se libérer es habitudes, il faut être attentif aux occasions, il faut déjouer les situations qui risquent de se bloquer - mais comment obtenir cette intelligences: par la prière. Demandons l'Esprit-Saint et nous n'aurons pas à implorer plus tard la délivrance qu'il apporte toujours.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-18.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Celui qui refusera de croire sera condamné. Cette parole n'est-elle pas terrible ? Oui, pour ceux qui refusent de croire, elle est terrible. Mais pour ceux qui ont cru, elle est évidente. Car 'quiconque cherche la vérité entend ma voix' dit encore le Christ. Or, découvrir la vérité, c'est trouver le seul salut possible pour l'homme.
Cette découverte, je puis en parler, puisque je fus comme saint Thomas: "J'ai vu et j'ai cru". Je fus aussi comme les premiers apôtres appelés: j'ai voulu tout abandonner dans l'instant - y compris ma vie (j'ai demandé à mourir "tout de suite" tant ma joie était forte). Il existe une multitude d'autres témoignages en ce sens. Par exemple, je suis en train de relire Simone Weil, la philosophe qui avait découvert que le malheur atteint tout homme et toute femme sans exception, car le malheur c'est l'impression mortelle de ne compter pour rien, d'être broyé par un mécanisme aveugle, sans attention ni égard pour l'humanité de chacun. Mais quand elle eût découvert le Christ, elle fit cette distinction: il y a la Pesanteur (le malheur) et la Grâce (le salut gratuitement obtenu de Dieu). La Pesanteur et la Grâce est un recueil de pensées de Simone Weil.
En fin de compte, si celui qui refuse de croire est condamné, c'est par choix libre et personnel. C'est le cas d'un homme ou d'une femme qui rencontrerait l'amour de sa vie, et qui dirait: 'çà ne m'intéresse pas, je préfère souffrir dans ma solitude'. Tel est le choix de ceux qui rejettent Dieu - mais on ne peut rejeter Dieu qu'après l'avoir rencontré, et donc nombre d'athées et d'agnostiques ne sont pas condamnés - ne peuvent se condamner eux-mêmes - avant d'avoir eu la révélation d'un salut possible pour l'homme.
La révélation de l'amour de Dieu peut venir et pénétrer un cœur humain d'une manière parfois complètement inattendue : il y a le cas d'André Frossard, qui se convertit au catholicisme, le 8 juillet 1935, dans la chapelle des religieuses de l’Adoration, rue d’Ulm à Paris, dans laquelle il était entré, insouciant, à la recherche d'un ami. Il y a aussi le cas d'un voisin, dans ma rue, qui est rentré dans un église pour ne pas déplaire à son épouse et qui s'est converti en entendant le prêtre déclarer: 'Un instant, il me faut tourner la page' - l'autre l'a entendu pour lui-même et a senti se tourner en lui la plus grande page de sa vie ! ... Voici donc qui est très réjouissant.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Celui qui refusera de croire sera condamné. Cette parole n'est-elle pas terrible ? Oui, pour ceux qui refusent de croire, elle est terrible. Mais pour ceux qui ont cru, elle est évidente. Car 'quiconque cherche la vérité entend ma voix' dit encore le Christ. Or, découvrir la vérité, c'est trouver le seul salut possible pour l'homme.
Cette découverte, je puis en parler, puisque je fus comme saint Thomas: "J'ai vu et j'ai cru". Je fus aussi comme les premiers apôtres appelés: j'ai voulu tout abandonner dans l'instant - y compris ma vie (j'ai demandé à mourir "tout de suite" tant ma joie était forte). Il existe une multitude d'autres témoignages en ce sens. Par exemple, je suis en train de relire Simone Weil, la philosophe qui avait découvert que le malheur atteint tout homme et toute femme sans exception, car le malheur c'est l'impression mortelle de ne compter pour rien, d'être broyé par un mécanisme aveugle, sans attention ni égard pour l'humanité de chacun. Mais quand elle eût découvert le Christ, elle fit cette distinction: il y a la Pesanteur (le malheur) et la Grâce (le salut gratuitement obtenu de Dieu). La Pesanteur et la Grâce est un recueil de pensées de Simone Weil.
En fin de compte, si celui qui refuse de croire est condamné, c'est par choix libre et personnel. C'est le cas d'un homme ou d'une femme qui rencontrerait l'amour de sa vie, et qui dirait: 'çà ne m'intéresse pas, je préfère souffrir dans ma solitude'. Tel est le choix de ceux qui rejettent Dieu - mais on ne peut rejeter Dieu qu'après l'avoir rencontré, et donc nombre d'athées et d'agnostiques ne sont pas condamnés - ne peuvent se condamner eux-mêmes - avant d'avoir eu la révélation d'un salut possible pour l'homme.
La révélation de l'amour de Dieu peut venir et pénétrer un cœur humain d'une manière parfois complètement inattendue : il y a le cas d'André Frossard, qui se convertit au catholicisme, le 8 juillet 1935, dans la chapelle des religieuses de l’Adoration, rue d’Ulm à Paris, dans laquelle il était entré, insouciant, à la recherche d'un ami. Il y a aussi le cas d'un voisin, dans ma rue, qui est rentré dans un église pour ne pas déplaire à son épouse et qui s'est converti en entendant le prêtre déclarer: 'Un instant, il me faut tourner la page' - l'autre l'a entendu pour lui-même et a senti se tourner en lui la plus grande page de sa vie ! ... Voici donc qui est très réjouissant.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Personnelement,je me rapelle de ma vie avant le Christ.J'étais malheureux et accro aux séductions de ce monde....mais la rencontre du Christ a tout changé....En fin de compte, si celui qui refuse de croire est condamné, c'est par choix libre et personnel.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-9.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
N'est-ce pas curieux d'envoyer des hommes deux par deux et non en groupe, avec peu de bagages et pas d'argent ? Or Jésus leur dit lui-même: je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups ! Que d'imprudence ! C'est pratiquement du vagabondage !
Aujourd'hui, je ressens plutôt qu'il s'agit d'apporter un message et que ce message s'encombrerait mal d'un grand renfort de moyens. Il ne s'agit pas de s'adresser à des foules, mais de parler dans des maisons, c'est-à-dire des foyer, c'est-à-dire de parler aux cœurs des personnes autour du foyer.
C'est une image, mais je la garde pour le renversement qu'elle contient : la bonne nouvelle de l'Évangile ne se prêche pas d'en-haut, comme les édits de César, ou les prescriptions des scribes et des chefs des prêtres, mais d'en-bas. C'est qu'on accueille beaucoup plus facilement les personnes dans lesquelles on se reconnaît. Pour la plupart, ces messagers sont des travailleurs, artisans ou cultivateurs, comme ceux qui les recevront. Ils ne manqueront pas, tout en parlant de la proximité du Royaume, de donner un coup de main aux champs ou dans l'atelier.
D'ailleurs, aussi simpliste que cela puisse paraître, le fait de prendre part gratuitement aux taches quotidiennes, c'est déjà le Royaume qui est là. Je me souviens que, dans ma quête éperdue d'une vérité qui serait "acceptable pour le cœur" - dans les années 70, j'avais cru devoir adopter des attitudes particulières, voyager loin, chercher des lieux propices, apprendre un vocabulaire différent, connaître la philosophie, tenter l'expérience du caisson d'isolation sensorielle, etc. Mais j'étais toujours déçu. Par contre, dans mes moments de repos, je rédigeais de courts poèmes, que je déchirais ensuite - et un jour, une amie me reprend et me dit : "mais ce texte est bon, pourquoi l'avoir jeté ?" Elle avait parfaitement raison en ce sens que la vérité est si proche de nous que, la plupart du temps, nous ne la voyons pas même pas ! Comme humains, notre plus grand manque, c'est l'attention aux choses du quotidien.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
N'est-ce pas curieux d'envoyer des hommes deux par deux et non en groupe, avec peu de bagages et pas d'argent ? Or Jésus leur dit lui-même: je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups ! Que d'imprudence ! C'est pratiquement du vagabondage !
Aujourd'hui, je ressens plutôt qu'il s'agit d'apporter un message et que ce message s'encombrerait mal d'un grand renfort de moyens. Il ne s'agit pas de s'adresser à des foules, mais de parler dans des maisons, c'est-à-dire des foyer, c'est-à-dire de parler aux cœurs des personnes autour du foyer.
C'est une image, mais je la garde pour le renversement qu'elle contient : la bonne nouvelle de l'Évangile ne se prêche pas d'en-haut, comme les édits de César, ou les prescriptions des scribes et des chefs des prêtres, mais d'en-bas. C'est qu'on accueille beaucoup plus facilement les personnes dans lesquelles on se reconnaît. Pour la plupart, ces messagers sont des travailleurs, artisans ou cultivateurs, comme ceux qui les recevront. Ils ne manqueront pas, tout en parlant de la proximité du Royaume, de donner un coup de main aux champs ou dans l'atelier.
D'ailleurs, aussi simpliste que cela puisse paraître, le fait de prendre part gratuitement aux taches quotidiennes, c'est déjà le Royaume qui est là. Je me souviens que, dans ma quête éperdue d'une vérité qui serait "acceptable pour le cœur" - dans les années 70, j'avais cru devoir adopter des attitudes particulières, voyager loin, chercher des lieux propices, apprendre un vocabulaire différent, connaître la philosophie, tenter l'expérience du caisson d'isolation sensorielle, etc. Mais j'étais toujours déçu. Par contre, dans mes moments de repos, je rédigeais de courts poèmes, que je déchirais ensuite - et un jour, une amie me reprend et me dit : "mais ce texte est bon, pourquoi l'avoir jeté ?" Elle avait parfaitement raison en ce sens que la vérité est si proche de nous que, la plupart du temps, nous ne la voyons pas même pas ! Comme humains, notre plus grand manque, c'est l'attention aux choses du quotidien.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,21-25.
Jésus disait encore à ses disciples cette parabole : « Est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
Car rien n'est caché, sinon pour être manifesté ; rien n'a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour.
Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous, et vous aurez encore plus.
Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ce n'est pas pour rien que le mot entendre, qui veut dire également comprendre, revient trois fois. Et un avertissement est donné : faites attention à ce que vous entendez !
En effet, la lumière qui nous est donnée doit servir à chasser les zones d'ombres qui demeurent en nous avant d'éclairer le reste de la maison, avant de servir à autrui. Il paraît évident qu'une lampe soit placée sur un lampadaire, mais si Jésus dit : attention donc de ne pas l'oublier sous le lit, c'est bien que nous serons tentés de ne pas faire de la lumière l'usage qu'il convient !
J'en trouve ailleurs la confirmation en Matthieu qui écrit: "L’œil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres !" Mais aussi Jean : "Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises."
Le danger, c'est que nous nous prenions nous-mêmes pour des porteurs de la Lumière (comme Lucifer, rien de moins !), tandis que le premier usage de la lumière est de nous éclairer tout entier. Si la Parole n'est "la lampe pour nos pas et la lumière sur notre route" - comme le dit encore le psaume, nous serons comme l'aveugle qui prétend conduire un autre aveugle - et tous deux finissent dans le fossé. Est-ce à dire que ceux qui ont reçu des grâces ne doivent les garder que pour eux-mêmes ? Non, mais il doivent d'abord être eux-mêmes consumés par la grâce avant de pouvoir éclairer quiconque.
Jésus disait encore à ses disciples cette parabole : « Est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
Car rien n'est caché, sinon pour être manifesté ; rien n'a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour.
Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous, et vous aurez encore plus.
Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ce n'est pas pour rien que le mot entendre, qui veut dire également comprendre, revient trois fois. Et un avertissement est donné : faites attention à ce que vous entendez !
En effet, la lumière qui nous est donnée doit servir à chasser les zones d'ombres qui demeurent en nous avant d'éclairer le reste de la maison, avant de servir à autrui. Il paraît évident qu'une lampe soit placée sur un lampadaire, mais si Jésus dit : attention donc de ne pas l'oublier sous le lit, c'est bien que nous serons tentés de ne pas faire de la lumière l'usage qu'il convient !
J'en trouve ailleurs la confirmation en Matthieu qui écrit: "L’œil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres !" Mais aussi Jean : "Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises."
Le danger, c'est que nous nous prenions nous-mêmes pour des porteurs de la Lumière (comme Lucifer, rien de moins !), tandis que le premier usage de la lumière est de nous éclairer tout entier. Si la Parole n'est "la lampe pour nos pas et la lumière sur notre route" - comme le dit encore le psaume, nous serons comme l'aveugle qui prétend conduire un autre aveugle - et tous deux finissent dans le fossé. Est-ce à dire que ceux qui ont reçu des grâces ne doivent les garder que pour eux-mêmes ? Non, mais il doivent d'abord être eux-mêmes consumés par la grâce avant de pouvoir éclairer quiconque.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Je vois ds ta réflexion l'importance pour nous laics de s'impliquer ds l'évangélisation de notre milieu.Trop longtemps,nous avons laissé cette tache aux pretres comme si ca ne nous concernait pas...Je pense que c'est une grave erreur....Notre engagement avec Jésus doit aller jusqu'a nous compromette....que les gens sachent que nous sommes des chrétiens pratiquants et que nous refusons la culture de mort...C'est une image, mais je la garde pour le renversement qu'elle contient : la bonne nouvelle de l'Évangile ne se prêche pas d'en-haut, comme les édits de César, ou les prescriptions des scribes et des chefs des prêtres, mais d'en-bas. C'est qu'on accueille beaucoup plus facilement les personnes dans lesquelles on se reconnaît. Pour la plupart, ces messagers sont des travailleurs, artisans ou cultivateurs, comme ceux qui les recevront. Ils ne manqueront pas, tout en parlant de la proximité du Royaume, de donner un coup de main aux champs ou dans l'atelier.
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