Commentaire sur l'Evangile du jour
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Francesco
etienne lorant
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Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: PASSAGES BIBLIQUES & EVANGILE DU JOUR :: Les commentaires d'Étienne Lorant sur la Parole de Dieu
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Commentaire sur l'Evangile du jour
Rappel du premier message :
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,20-28.
Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
De ce temps-ci, ces textes m'effraient quelque peu. Soit j'en ai déjà trop vu dans les fictions de fin du monde, soit c'est moi qui me sens plus concerné par les étapes que j'ai à franchir moi-même, dans l'effort et la lutte, afin de remporter la palme du vainqueur (dans cette 'course' dont parle saint Paul).
Certes, je crois que le monde est de plus en plus mauvais, bien sûr les télévisions diffusent de la violence sous toutes les formes possibles et imaginables... mais tout ce mal préexiste en moi aussi par le péché originel. Ce que je veux dire, c'est simplement que l'arène où se déroule le combat principal, le champ de course qu'il me faut parcourir contre mes 'adversaires' et la fin du temps que je redoute, tout cela constitue également mon problème tout à fait personnel, mon 'purgatoire intime'.
Je remarque que je suis capable de beaux efforts qui me font avancer vers le Seigneur, mais ces efforts sont suivis de chutes et de moments de dérision durant lesquels ma conscience est profondément affligée. Ce mouvement est peut-être celui de la barque qui s'enfonce pour mieux se relever, mais j'avoue que c'est pénible à vivre.
Le dernier verset vient tout sauver de ses sentiments en clair-obscur: redressez-vous et relevez la tête ! Je dis merci, cela me vient maintenant, oui merci mon Dieu, j'ai tenu bon, je me suis rendu chez mon dentiste et j'en suis ressorti avec des compliments: à part le détartrage, je n'avais rien aux dents ! La prochaine étape: lundi, lorsque j'irai porter mes photos pour mon nouveau passeport. J'avance, mais je ne sais pas encore où je dois aller.
Béni sois-Tu, mon Dieu, car Tu sais tout !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,20-28.
Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
De ce temps-ci, ces textes m'effraient quelque peu. Soit j'en ai déjà trop vu dans les fictions de fin du monde, soit c'est moi qui me sens plus concerné par les étapes que j'ai à franchir moi-même, dans l'effort et la lutte, afin de remporter la palme du vainqueur (dans cette 'course' dont parle saint Paul).
Certes, je crois que le monde est de plus en plus mauvais, bien sûr les télévisions diffusent de la violence sous toutes les formes possibles et imaginables... mais tout ce mal préexiste en moi aussi par le péché originel. Ce que je veux dire, c'est simplement que l'arène où se déroule le combat principal, le champ de course qu'il me faut parcourir contre mes 'adversaires' et la fin du temps que je redoute, tout cela constitue également mon problème tout à fait personnel, mon 'purgatoire intime'.
Je remarque que je suis capable de beaux efforts qui me font avancer vers le Seigneur, mais ces efforts sont suivis de chutes et de moments de dérision durant lesquels ma conscience est profondément affligée. Ce mouvement est peut-être celui de la barque qui s'enfonce pour mieux se relever, mais j'avoue que c'est pénible à vivre.
Le dernier verset vient tout sauver de ses sentiments en clair-obscur: redressez-vous et relevez la tête ! Je dis merci, cela me vient maintenant, oui merci mon Dieu, j'ai tenu bon, je me suis rendu chez mon dentiste et j'en suis ressorti avec des compliments: à part le détartrage, je n'avais rien aux dents ! La prochaine étape: lundi, lorsque j'irai porter mes photos pour mon nouveau passeport. J'avance, mais je ne sais pas encore où je dois aller.
Béni sois-Tu, mon Dieu, car Tu sais tout !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,26-34.
Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson. »
Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre.
Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Il serait possible d'interpréter la première parabole comme la description du travail intérieur qu'effectue la Parole dans le cœur des hommes: elle doit y travailler longtemps, remuer beaucoup de choses, ensuite elle pousse et, très vite, le temps de la moisson approche. Quant à la seconde, j'y vois le don que le Christ fit de lui-même qui donna l'arbre de la Croix, laquelle donna naissance à l'Église - et à l'ombre de l'Église, beaucoup ont trouvé leur vocation particulière.
Mais ce qui retient mon attention, c'est l'insistance de Marc sur la méthode employée par le Christ auprès des disciples. En vérité, je crois qu'à nous aussi Jésus parle en paraboles - et parfois ces paraboles sont des événements qui surviennent dans nos vies, contre lesquels nous rageons parfois, sans comprendre que certains abaissements surviennent afin que nous puissions guérir de certains de nos penchants et nous relever ensuite.
Le règne de Dieu est perpétuellement à l'œuvre dans le monde, mais certainement pas dans les média, certainement pas via les écrans ! Il s'établit dans les cœurs des individus, petits ou grands, en l'une ou l'autre occasion de la vie, par l'une ou l'autre lecture, dont beaucoup disent: "Bah, pure coïncidence, incident, aucune conclusion à en tirer."... Il faut se souvenir de cette autre Parole: le Royaume ne vient pas de manière à frapper le regard: il est au milieu de vous.
Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson. »
Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre.
Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Il serait possible d'interpréter la première parabole comme la description du travail intérieur qu'effectue la Parole dans le cœur des hommes: elle doit y travailler longtemps, remuer beaucoup de choses, ensuite elle pousse et, très vite, le temps de la moisson approche. Quant à la seconde, j'y vois le don que le Christ fit de lui-même qui donna l'arbre de la Croix, laquelle donna naissance à l'Église - et à l'ombre de l'Église, beaucoup ont trouvé leur vocation particulière.
Mais ce qui retient mon attention, c'est l'insistance de Marc sur la méthode employée par le Christ auprès des disciples. En vérité, je crois qu'à nous aussi Jésus parle en paraboles - et parfois ces paraboles sont des événements qui surviennent dans nos vies, contre lesquels nous rageons parfois, sans comprendre que certains abaissements surviennent afin que nous puissions guérir de certains de nos penchants et nous relever ensuite.
Le règne de Dieu est perpétuellement à l'œuvre dans le monde, mais certainement pas dans les média, certainement pas via les écrans ! Il s'établit dans les cœurs des individus, petits ou grands, en l'une ou l'autre occasion de la vie, par l'une ou l'autre lecture, dont beaucoup disent: "Bah, pure coïncidence, incident, aucune conclusion à en tirer."... Il faut se souvenir de cette autre Parole: le Royaume ne vient pas de manière à frapper le regard: il est au milieu de vous.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,35-41.
Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. »
Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d'autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? » Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La tempête est violente et le Christ dort ? Avez-vous déjà essayé de dormir sur un bateau qui est secoué en tous sens ? J'ai un jour occupé une cabine qui faisait la traversée d'Anvers à Glasgow et qui a supporté un "grain"... et je n'ai pas pu fermer l'œil une seconde, d'autant plus, de seconde en seconde, le prochain mouvement du bateau était complètement imprévisible: soulevé à l'avant, allait-il ensuite s'enfoncer de nouveau, ou bien rouler à bâbord entre-temps ? Impossible de savoir.
Si la barque des disciples est à ce point secouée, c'est peut-être parce que le Christ dort en eux. Parce qu'ils l'ont laissé à l'arrière sur un coussin. C'est une pensée que j'emprunte à Saint Augustin, car elle éclaire ce passage mieux que tout. En effet, une fois réveillé, Jésus va leur poser une question qui achève de me confirmer la torpeur spirituelle des disciples. "Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ?" C'est en tout temps qu'il faut invoquer le Seigneur - dans les temps de bonheur comme dans les temps de malheur.
Il est clair pour moi que lorsqu'une tentation survient, si je ne suis pas en état de veille, bien qu'en apparence tout aille bien, ma chute sera comme croche-pied: j'étais distrait et vlan, je suis tombé par terre et je dois me relever. Cependant, l'âge venant, les périodes où j'abandonne ma garde sont plus rares, j'ai de plus en plus besoin de me défier de moi-même et de tout attendre de mon Maître.
C'est en partie à cause de cela que j'ai écrit l'autre jour quelques lignes par lesquelles je me demandais: "Disparaître pour être ?" et je constatais: "Il est vraiment étrange que les inspirations du moment prennent le pas sur la volonté. Mais le critère de la joie est infaillible: c'est comme si un autre pilote avait pris les commandes, à la fois plus habile et plus entraîné. En définitive, je rejoins un terrain connu, mais toujours surprenant, car il suffit que je mette mes pas dans les pas de Celui qui me précède et c'est exactement ce que dit le Psaume: "Ta Parole est lampe pour mes pas et lumière pour ma route"."
Or, berger ou navigateur, c'est toujours le même qui nous guide sûrement, pourvu que nous placions en lui notre confiance.
Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. »
Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d'autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? » Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La tempête est violente et le Christ dort ? Avez-vous déjà essayé de dormir sur un bateau qui est secoué en tous sens ? J'ai un jour occupé une cabine qui faisait la traversée d'Anvers à Glasgow et qui a supporté un "grain"... et je n'ai pas pu fermer l'œil une seconde, d'autant plus, de seconde en seconde, le prochain mouvement du bateau était complètement imprévisible: soulevé à l'avant, allait-il ensuite s'enfoncer de nouveau, ou bien rouler à bâbord entre-temps ? Impossible de savoir.
Si la barque des disciples est à ce point secouée, c'est peut-être parce que le Christ dort en eux. Parce qu'ils l'ont laissé à l'arrière sur un coussin. C'est une pensée que j'emprunte à Saint Augustin, car elle éclaire ce passage mieux que tout. En effet, une fois réveillé, Jésus va leur poser une question qui achève de me confirmer la torpeur spirituelle des disciples. "Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ?" C'est en tout temps qu'il faut invoquer le Seigneur - dans les temps de bonheur comme dans les temps de malheur.
Il est clair pour moi que lorsqu'une tentation survient, si je ne suis pas en état de veille, bien qu'en apparence tout aille bien, ma chute sera comme croche-pied: j'étais distrait et vlan, je suis tombé par terre et je dois me relever. Cependant, l'âge venant, les périodes où j'abandonne ma garde sont plus rares, j'ai de plus en plus besoin de me défier de moi-même et de tout attendre de mon Maître.
C'est en partie à cause de cela que j'ai écrit l'autre jour quelques lignes par lesquelles je me demandais: "Disparaître pour être ?" et je constatais: "Il est vraiment étrange que les inspirations du moment prennent le pas sur la volonté. Mais le critère de la joie est infaillible: c'est comme si un autre pilote avait pris les commandes, à la fois plus habile et plus entraîné. En définitive, je rejoins un terrain connu, mais toujours surprenant, car il suffit que je mette mes pas dans les pas de Celui qui me précède et c'est exactement ce que dit le Psaume: "Ta Parole est lampe pour mes pas et lumière pour ma route"."
Or, berger ou navigateur, c'est toujours le même qui nous guide sûrement, pourvu que nous placions en lui notre confiance.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
EVangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,1-12.
Quand Jésus vit la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent.
Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
L'Evangile des béatitudes semble ne dénonce en rien l'état de malheur (de "Pesanteur", comme le nomme Simone Weil) qui est la règle en ce monde: les pauvres de coeur sont tenus à l'écart; les doux sont traités de faibles d'esprit; ceux qui pleurent versent des larmes acides dans leurs coeurs qui s'épuisent; les miséricordieux sont soupçonnés des pires méfaits; les coeurs purs sont frappés de coups terribles, etc.
Non, l'Evangile des béatitudes ne fournit aucune politique, aucune philosophie, aucun médicament capable de remédier au chaos dans lequel nous avons souvent le sentiment de nous cogner la tête contre les murs, ou d'avoir des épines plantées dans l'esprit et qui saignent dans le coeur. Hélas, mon Dieu, où reposer ma tête désormais !
Mais L'Evangile des béatitudes m'a fait tourner le dos à l'existence et découvrir la vie. Comprenne qui pourra ! Que celui qui a des oreilles qu'il entende ! L'apparent n'est pas le réel. Celui qui dit : "Peu importe, il n'y a pas de Dieu, il est le même qui meurt en jurant : après moi le déluge !" Mais ses mots s'effacent et le Psaume demeure, celui qui chante:
L'insensé dit dans son coeur: " il n'y a pas de Dieu! " Ils sont corrompus, ils commettent des crimes abominahles; il n'en est aucun qui fasse le bien. Dieu, du haut des cieux, regarde les fils de 1'homme, pour voir s'il se trouve quelqu'un d'intelligent, quelqu'un qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul.
N'ont-ils pas de connaissance ceux qui commettent l'iniquité? Ils dévorent mon peuple comme ils mangent du pain, ils n'invoquent point Dieu! Ils trembleront tout à coup d'épouvante, sans qu'il y ait sujet d'épouvante; car Dieu a dispersé les os de celui qui campait contre toi; tu les a confondus, car Dieu les a rejetés. Oh! puisse venir de Sion la délivrance d'Israel! Quand Dieu ramènera les captifs de son peuple, Jacob se réjouira, Israel sera dans l'allégresse.
Israël, c'est toi, c'est moi, c'est vous, avançons donc, et ne nous retournons pas !
Quand Jésus vit la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent.
Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
L'Evangile des béatitudes semble ne dénonce en rien l'état de malheur (de "Pesanteur", comme le nomme Simone Weil) qui est la règle en ce monde: les pauvres de coeur sont tenus à l'écart; les doux sont traités de faibles d'esprit; ceux qui pleurent versent des larmes acides dans leurs coeurs qui s'épuisent; les miséricordieux sont soupçonnés des pires méfaits; les coeurs purs sont frappés de coups terribles, etc.
Non, l'Evangile des béatitudes ne fournit aucune politique, aucune philosophie, aucun médicament capable de remédier au chaos dans lequel nous avons souvent le sentiment de nous cogner la tête contre les murs, ou d'avoir des épines plantées dans l'esprit et qui saignent dans le coeur. Hélas, mon Dieu, où reposer ma tête désormais !
Mais L'Evangile des béatitudes m'a fait tourner le dos à l'existence et découvrir la vie. Comprenne qui pourra ! Que celui qui a des oreilles qu'il entende ! L'apparent n'est pas le réel. Celui qui dit : "Peu importe, il n'y a pas de Dieu, il est le même qui meurt en jurant : après moi le déluge !" Mais ses mots s'effacent et le Psaume demeure, celui qui chante:
L'insensé dit dans son coeur: " il n'y a pas de Dieu! " Ils sont corrompus, ils commettent des crimes abominahles; il n'en est aucun qui fasse le bien. Dieu, du haut des cieux, regarde les fils de 1'homme, pour voir s'il se trouve quelqu'un d'intelligent, quelqu'un qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul.
N'ont-ils pas de connaissance ceux qui commettent l'iniquité? Ils dévorent mon peuple comme ils mangent du pain, ils n'invoquent point Dieu! Ils trembleront tout à coup d'épouvante, sans qu'il y ait sujet d'épouvante; car Dieu a dispersé les os de celui qui campait contre toi; tu les a confondus, car Dieu les a rejetés. Oh! puisse venir de Sion la délivrance d'Israel! Quand Dieu ramènera les captifs de son peuple, Jacob se réjouira, Israel sera dans l'allégresse.
Israël, c'est toi, c'est moi, c'est vous, avançons donc, et ne nous retournons pas !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Mais L'Evangile des béatitudes m'a fait tourner le dos à l'existence et découvrir la vie. Comprenne qui pourra ! Que celui qui a des oreilles qu'il entende ! L'apparent n'est pas le réel.
Si les humains connaissaient vraiment le visage de Dieu....Il est la beauté ...L'insensé dit dans son coeur: " il n'y a pas de Dieu! " Ils sont corrompus, ils commettent des crimes abominahles; il n'en est aucun qui fasse le bien. Dieu, du haut des cieux, regarde les fils de 1'homme, pour voir s'il se trouve quelqu'un d'intelligent, quelqu'un qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5,21-43.
Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord du lac.
Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans... -
Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré -. . .
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ? ' »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste.
Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la jeune fille.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher -elle avait douze ans. Ils en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Au beau milieu de la lecture de ce matin, je me suis demandé: comment se fait-il que l'Évangéliste Marc, lui d'ordinaire si bref dans son écriture, prend-il tout d'un coup la peine de rapporter dans le détail les souffrances de cette inconnue que Jésus guérit sans même l'avoir recherchée dans cette foule qui l'oppresse et qui l'écrase ? Nous apprenons en effet qu'elle avait consulté beaucoup de médecins, qu'elle y avait dépensé une fortune (on croirait entendre des plaintes encore très actuelles !) sans que son état s'améliore, tout du contraire... Après cet intermède, le récit reprend, et le Christ ressuscite la fille de Jaïre.
Cela ne m'arrive pas souvent, mais à la question que je me posais, j'ai eu la réponse dans l'instant: c'est Jésus-Eucharistie, Jésus-Hostie que Marc décrit ainsi. N'est-il pas écrasé ? Oui, écrasé par tous, mais sachant parfaitement distinguer dans la foule la femme qui a fait ce raisonnement: "« Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » De la même manière, je suis venu moi aussi à la messe ce matin, afin de trouver un réconfort. Je suis reparti avec la Joie que je n'avais pas pensé trouver et je peux dire en effet que, lorsque j'ai communié, 'une force est aussitôt sortie de lui' et qu'elle m'a rempli de force et d'appétit de vivre.
Quant à la résurrection de la jeune fille, Jésus ne veut autour de lui que ses plus proches disciples et les parents de la défunte. Cette fois, il a mis tout le monde dehors. Pour moi, c'est encore l'indication que quiconque cherche la vérité trouve le Christ, et quiconque trouve le Christ et y adhère, trouve non seulement le pardon et la guérison, mais aussi la vie éternelle.
Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord du lac.
Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans... -
Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré -. . .
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ? ' »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste.
Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la jeune fille.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher -elle avait douze ans. Ils en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Au beau milieu de la lecture de ce matin, je me suis demandé: comment se fait-il que l'Évangéliste Marc, lui d'ordinaire si bref dans son écriture, prend-il tout d'un coup la peine de rapporter dans le détail les souffrances de cette inconnue que Jésus guérit sans même l'avoir recherchée dans cette foule qui l'oppresse et qui l'écrase ? Nous apprenons en effet qu'elle avait consulté beaucoup de médecins, qu'elle y avait dépensé une fortune (on croirait entendre des plaintes encore très actuelles !) sans que son état s'améliore, tout du contraire... Après cet intermède, le récit reprend, et le Christ ressuscite la fille de Jaïre.
Cela ne m'arrive pas souvent, mais à la question que je me posais, j'ai eu la réponse dans l'instant: c'est Jésus-Eucharistie, Jésus-Hostie que Marc décrit ainsi. N'est-il pas écrasé ? Oui, écrasé par tous, mais sachant parfaitement distinguer dans la foule la femme qui a fait ce raisonnement: "« Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » De la même manière, je suis venu moi aussi à la messe ce matin, afin de trouver un réconfort. Je suis reparti avec la Joie que je n'avais pas pensé trouver et je peux dire en effet que, lorsque j'ai communié, 'une force est aussitôt sortie de lui' et qu'elle m'a rempli de force et d'appétit de vivre.
Quant à la résurrection de la jeune fille, Jésus ne veut autour de lui que ses plus proches disciples et les parents de la défunte. Cette fois, il a mis tout le monde dehors. Pour moi, c'est encore l'indication que quiconque cherche la vérité trouve le Christ, et quiconque trouve le Christ et y adhère, trouve non seulement le pardon et la guérison, mais aussi la vie éternelle.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Intéressante réflexion.Cela ne m'arrive pas souvent, mais à la question que je me posais, j'ai eu la réponse dans l'instant: c'est Jésus-Eucharistie, Jésus-Hostie que Marc décrit ainsi. N'est-il pas écrasé ? Oui, écrasé par tous, mais sachant parfaitement distinguer dans la foule la femme qui a fait ce raisonnement: "« Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » De la même manière, je suis venu moi aussi à la messe ce matin, afin de trouver un réconfort. Je suis reparti avec la Joie que je n'avais pas pensé trouver et je peux dire en effet que, lorsque j'ai communié, 'une force est aussitôt sortie de lui' et qu'elle m'a rempli de force et d'appétit de vivre.
Pour moi,ce texte parle de la mort spirituelle qui arrive lorsqu'une personne vit ds le péché...notre etre spirituel meurt alors....Quant à la résurrection de la jeune fille
Et ,la guérison se trouve ds l'intimité avec Jésus comme le montre le texte par la venue de ce dernier ds la chambre de la fille.....chambre=intimité.
Il y a aussi la femme malade qui a consulté plusieurs médecins qui n'ont amené que détérioration.Ici,il me semble que ca explique les conséquences de recherche spirituelle en dehors de Jésus....la mort....Seul Jésus guérit notre etre et comble notre coeur.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Présentation de Jésus au temple
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division.
- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
(c) AELF 2011
Ce jour de la fête de la Présentation, j'ai songé à mon propre baptême, qui n'eût pas lieu en Europe, mais bien en Afrique, dans la cathédrale de Butare dont j'ai récemment retrouvé la photo que voici. J'ai été baptisé par un "Père Blanc" - un prêtre membre de la "Société des missionnaires d'Afrique". J'ai appris qu'un des témoins de mon baptême était Mr. Brion, collèque de mon père à l'Inéac (Institut National des Etudes Agronomiques du Congo), devenu l'Isar après l'indépendance. Lorsque j'ai montré la photo du bâtiment, ma mère, 82 ans, en fut toute émue et s'est exclamée: "Oui, je la reconnais ! Il y a une statue de la Vierge à l'entrée (peu visible sur la photo) et ce jour-là, comme pour tous les autres événements, personne n'a fait sonner les cloches, parce qu'il n'y en a jamais eu - mais les hauts tambours de cérémonie remplacent très avantageusement les cloches dans le pays des "mille collines".
En tant que chrétien, ce fut un grand moment pour moi de découvrir ces images et aussi les quelques documents qui attestent mon baptême. J'ai voyagé beaucoup, mais jusqu'à ce jour, les multiples "conflits ethniques" (derrières lesquelles se voilent des grandes puissances toujours à l'œuvre pour extraire les richesses du sous-sol du pays), ne m'ont pas permis de songer à une visite au pays natal. Et pourtant: c'est de ce pays que viennent désormais de jeunes prêtres à la fois motivés et obéissants, qui ne remettent en cause ni le célibat ni la chasteté des prêtres, et ont souvent réussi, en quelques mois à faire revivre des paroisses sur le point de disparaître... faute de fidèles. Le "pays de mission" ont changé de continents - en soi quelle parabole !
Pour en revenir au texte de l'Évangile, les personnages d'Anne et de Syméon sont eux-mêmes très intéressants, non seulement à cause de leurs paroles prophétiques, mais par leur présence régulière dans le temple. combien de fois n'ai-je pas soupiré moi-même, au cours de l'office de Laudes: "J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je demande : habiter toute ma vie dans la maison du Seigneur, pour contempler la beauté de l'Éternel et admirer son temple." Or, ce faisant, je songeais à un établissement religieux quelconque, de brique et de ciment, mais avec une chapelle à proximité pour tout associer de ma vie à la vie de l'Autel. Mais je me trompais, en quelque sorte. Car à partir de l'incarnation du Verbe, le lieu premier où adorer Dieu n'est plus un temple mais c'est en "esprit et vérité". Notre corps n'est-il pas devenu lui-même la demeure du Très-Haut ? C'est aujourd'hui, ici et maintenant, qu'il m'est donné de contempler mon Dieu et le servir de tout mon cœur.
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division.
- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
(c) AELF 2011
Ce jour de la fête de la Présentation, j'ai songé à mon propre baptême, qui n'eût pas lieu en Europe, mais bien en Afrique, dans la cathédrale de Butare dont j'ai récemment retrouvé la photo que voici. J'ai été baptisé par un "Père Blanc" - un prêtre membre de la "Société des missionnaires d'Afrique". J'ai appris qu'un des témoins de mon baptême était Mr. Brion, collèque de mon père à l'Inéac (Institut National des Etudes Agronomiques du Congo), devenu l'Isar après l'indépendance. Lorsque j'ai montré la photo du bâtiment, ma mère, 82 ans, en fut toute émue et s'est exclamée: "Oui, je la reconnais ! Il y a une statue de la Vierge à l'entrée (peu visible sur la photo) et ce jour-là, comme pour tous les autres événements, personne n'a fait sonner les cloches, parce qu'il n'y en a jamais eu - mais les hauts tambours de cérémonie remplacent très avantageusement les cloches dans le pays des "mille collines".
En tant que chrétien, ce fut un grand moment pour moi de découvrir ces images et aussi les quelques documents qui attestent mon baptême. J'ai voyagé beaucoup, mais jusqu'à ce jour, les multiples "conflits ethniques" (derrières lesquelles se voilent des grandes puissances toujours à l'œuvre pour extraire les richesses du sous-sol du pays), ne m'ont pas permis de songer à une visite au pays natal. Et pourtant: c'est de ce pays que viennent désormais de jeunes prêtres à la fois motivés et obéissants, qui ne remettent en cause ni le célibat ni la chasteté des prêtres, et ont souvent réussi, en quelques mois à faire revivre des paroisses sur le point de disparaître... faute de fidèles. Le "pays de mission" ont changé de continents - en soi quelle parabole !
Pour en revenir au texte de l'Évangile, les personnages d'Anne et de Syméon sont eux-mêmes très intéressants, non seulement à cause de leurs paroles prophétiques, mais par leur présence régulière dans le temple. combien de fois n'ai-je pas soupiré moi-même, au cours de l'office de Laudes: "J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je demande : habiter toute ma vie dans la maison du Seigneur, pour contempler la beauté de l'Éternel et admirer son temple." Or, ce faisant, je songeais à un établissement religieux quelconque, de brique et de ciment, mais avec une chapelle à proximité pour tout associer de ma vie à la vie de l'Autel. Mais je me trompais, en quelque sorte. Car à partir de l'incarnation du Verbe, le lieu premier où adorer Dieu n'est plus un temple mais c'est en "esprit et vérité". Notre corps n'est-il pas devenu lui-même la demeure du Très-Haut ? C'est aujourd'hui, ici et maintenant, qu'il m'est donné de contempler mon Dieu et le servir de tout mon cœur.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,14-29.
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Certains disaient : « C'est le prophète Élie. » D'autres disaient encore : « C'est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Hérode au milieu de sa cour, n'est pas en paix. La voix qu'il a voulu faire taire le long du Jourdain, la voici qu'elle monte depuis les profondeurs des cachots de son palais. lui fait des reproches, mais pas seulement que des reproches: il lui parle avec assurance, d'une voix qui touche juste. Ainsi, d'un côté, il l'enferme et de l'autre, il le protège de la haine d'Hérodiade. Cependant, un homme qui est divisé en lui-même, c'est un homme promis à la chute.
Au-delà de l'épisode de la danse d'Hérodiade, d'un roi qui s'abandonne à ses instincts, et de ses promesses d'ivrogne, je retrouve une leçon vraiment toute simple: il n'est pratiquement pas possible d'éteindre la voix de sa propre conscience. On peut mener une vie débridée, dissolue, crier avec la foule que l'homme a tous les droits, qu'il est interdit d'interdire, et qu'il n'y a de justice ni sur la terre ni dans les cieux... le doute demeure, et avec le doute, les remords. Et avec les remords, deux issues: l'une vers la mort et la perte de la béatitude éternelle, l'autre vers le salut et la vie.
Puisse le Seigneur me donner le courage d'accepter les épreuves que je vois se multiplier - et dont certaines sont vraiment douloureuses, et de poursuivre jusqu'au bout dans la voie que j'ai choisie un jour de lumière, de soleil, de paix et de joie. Je redis encore: "Non comme je veux, mais comme Toi tu veux !"
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Certains disaient : « C'est le prophète Élie. » D'autres disaient encore : « C'est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Hérode au milieu de sa cour, n'est pas en paix. La voix qu'il a voulu faire taire le long du Jourdain, la voici qu'elle monte depuis les profondeurs des cachots de son palais. lui fait des reproches, mais pas seulement que des reproches: il lui parle avec assurance, d'une voix qui touche juste. Ainsi, d'un côté, il l'enferme et de l'autre, il le protège de la haine d'Hérodiade. Cependant, un homme qui est divisé en lui-même, c'est un homme promis à la chute.
Au-delà de l'épisode de la danse d'Hérodiade, d'un roi qui s'abandonne à ses instincts, et de ses promesses d'ivrogne, je retrouve une leçon vraiment toute simple: il n'est pratiquement pas possible d'éteindre la voix de sa propre conscience. On peut mener une vie débridée, dissolue, crier avec la foule que l'homme a tous les droits, qu'il est interdit d'interdire, et qu'il n'y a de justice ni sur la terre ni dans les cieux... le doute demeure, et avec le doute, les remords. Et avec les remords, deux issues: l'une vers la mort et la perte de la béatitude éternelle, l'autre vers le salut et la vie.
Puisse le Seigneur me donner le courage d'accepter les épreuves que je vois se multiplier - et dont certaines sont vraiment douloureuses, et de poursuivre jusqu'au bout dans la voie que j'ai choisie un jour de lumière, de soleil, de paix et de joie. Je redis encore: "Non comme je veux, mais comme Toi tu veux !"
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Je partage ta vision.Je pense meme que Dieu parle a tous les humains par la conscience...Au-delà de l'épisode de la danse d'Hérodiade, d'un roi qui s'abandonne à ses instincts, et de ses promesses d'ivrogne, je retrouve une leçon vraiment toute simple: il n'est pratiquement pas possible d'éteindre la voix de sa propre conscience. On peut mener une vie débridée, dissolue, crier avec la foule que l'homme a tous les droits, qu'il est interdit d'interdire, et qu'il n'y a de justice ni sur la terre ni dans les cieux... le doute demeure, et avec le doute, les remords. Et avec les remords, deux issues: l'une vers la mort et la perte de la béatitude éternelle, l'autre vers le salut et la vie.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
La barque de Pierre
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,30-34.
Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Il y a ceux qui partent et ceux qui arrivent et pour la seconde fois, Marc nous indique que la pression est telle que l'on a même pas le temps de s'alimenter. Pour souffler un peu, ils repartent au large et trouver à la recherche d'un endroit où prendre du repos et de récupérer des forces, mais désormais ils sont guettés de tous côtés; et le lieu où ils songeaient débarquer est déjà encombré d'une "grande foule de gens" qui les y a précédés. Alors, Jésus, tout saisi de pitié - comme il en est toujours dans le cœur de Dieu, recommence à enseigner. Il leur parle longuement, afin que, découvrant la foi, ils y adhèrent et soient désormais guidés depuis l'intérieur d'eux-mêmes sans avoir plus besoin de courir de droite et de gauche.
Comme je me relis ce passage pour moi-même, je songe qu'il en est ainsi de l'Église, hier, aujourd'hui et demain. La barque de Pierre, lorsqu'elle tente de s'établir à un endroit ou sous la forme d'une institution seulement humaine, est vite obligée d'abandonner cette pensée et de recommencer pour la génération qui suit - un peu comme si tout est toujours à reprendre à zéro.
Et n'est- ce pas le cas ? N'existe-t-il pas existe une forte tentation de "bétonner" l'Eglise, de la dresser comme une citadelle, une fois pour toutes, et conçue pour défier les siècles jusque dans l'éternité ?
Combien de fois ai-je lu, chez Julien Green et d'autres, que les changements dans la liturgie, ou les ornements sacerdotaux, ou la disposition de l'autel, etc. étaient comme des signes du 'commencement de la fin' ? Je ne doute pas du tout qu'ils fussent sincères ! Mais c'est oublier que le fondement de l'Eglise, c'est la Pierre d'angle, laquelle - comme de fait, fut rejetée par les bâtisseurs !
Récemment, j'ai lu le témoignage d'un prêtre ayant survécu à Auschwitz. Un jour, ils se retrouvent à quatre prêtres et de nombreux catholiques dans le même baraquement - tous destinés à passer à la chambre à gaz selon leur 'catégorie'. Ils l'ont bien compris et que font-ils ? Ils organisent une messe inédite: l'autel fut une boîte d'allumettes et l'hostie de la mie de pain, divisée, écrasée et réduite en d'aussi petits morceaux qui puissent tenir sur le bout d'un doigt - afin que le plus grand nombre puisse communier. Eh bien, j'ose dire que c'est de la même façon que se perpétue l'Église au Vatican : par une Eucharistie. Et que dire de l'Église orthodoxe russe ? Comment donc a-t-elle pu survivre au communisme en Union Soviétique ? Or, elle a bel et bien survécu, elle a retrouvé son faste, ses ors, ses ornements et ses célébrations de grande tenue - et elle est même notre avenir - puisque rien n'est impossible à Dieu.
(NB. Je souhaite dire ici que je me reconnais maladroit dans l'expression de certaines idées, du fait de lacunes de terminologie. Merci pour votre compréhension !)
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,30-34.
Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Il y a ceux qui partent et ceux qui arrivent et pour la seconde fois, Marc nous indique que la pression est telle que l'on a même pas le temps de s'alimenter. Pour souffler un peu, ils repartent au large et trouver à la recherche d'un endroit où prendre du repos et de récupérer des forces, mais désormais ils sont guettés de tous côtés; et le lieu où ils songeaient débarquer est déjà encombré d'une "grande foule de gens" qui les y a précédés. Alors, Jésus, tout saisi de pitié - comme il en est toujours dans le cœur de Dieu, recommence à enseigner. Il leur parle longuement, afin que, découvrant la foi, ils y adhèrent et soient désormais guidés depuis l'intérieur d'eux-mêmes sans avoir plus besoin de courir de droite et de gauche.
Comme je me relis ce passage pour moi-même, je songe qu'il en est ainsi de l'Église, hier, aujourd'hui et demain. La barque de Pierre, lorsqu'elle tente de s'établir à un endroit ou sous la forme d'une institution seulement humaine, est vite obligée d'abandonner cette pensée et de recommencer pour la génération qui suit - un peu comme si tout est toujours à reprendre à zéro.
Et n'est- ce pas le cas ? N'existe-t-il pas existe une forte tentation de "bétonner" l'Eglise, de la dresser comme une citadelle, une fois pour toutes, et conçue pour défier les siècles jusque dans l'éternité ?
Combien de fois ai-je lu, chez Julien Green et d'autres, que les changements dans la liturgie, ou les ornements sacerdotaux, ou la disposition de l'autel, etc. étaient comme des signes du 'commencement de la fin' ? Je ne doute pas du tout qu'ils fussent sincères ! Mais c'est oublier que le fondement de l'Eglise, c'est la Pierre d'angle, laquelle - comme de fait, fut rejetée par les bâtisseurs !
Récemment, j'ai lu le témoignage d'un prêtre ayant survécu à Auschwitz. Un jour, ils se retrouvent à quatre prêtres et de nombreux catholiques dans le même baraquement - tous destinés à passer à la chambre à gaz selon leur 'catégorie'. Ils l'ont bien compris et que font-ils ? Ils organisent une messe inédite: l'autel fut une boîte d'allumettes et l'hostie de la mie de pain, divisée, écrasée et réduite en d'aussi petits morceaux qui puissent tenir sur le bout d'un doigt - afin que le plus grand nombre puisse communier. Eh bien, j'ose dire que c'est de la même façon que se perpétue l'Église au Vatican : par une Eucharistie. Et que dire de l'Église orthodoxe russe ? Comment donc a-t-elle pu survivre au communisme en Union Soviétique ? Or, elle a bel et bien survécu, elle a retrouvé son faste, ses ors, ses ornements et ses célébrations de grande tenue - et elle est même notre avenir - puisque rien n'est impossible à Dieu.
(NB. Je souhaite dire ici que je me reconnais maladroit dans l'expression de certaines idées, du fait de lacunes de terminologie. Merci pour votre compréhension !)
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,53-56.
Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence. Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Marc conclut que tous ceux touchèrent, non pas sa tunique, mais 'ne serait-ce que la frange de sa tunique' étaient sauvés. Première nuance. Par la suite, ce qui change dans ce récit - si on le mettait en parallèle avec la guérison de la femme souffrant d'hémorragie et la résurrection de la fille de Jaïre, c'est qu'ici "les gens" se sont organisés pour déposer sur son passage les malades et les infirmes de leur pays. Ici, ce sont des personnes bien portantes et qui ne sont pas touchées de très près par un cas particulier, qui montrent leur foi.
En effet, première différence, ce sont ces 'organisateurs' qui vont jusqu'à supplier Jésus de laisser les malades le toucher de quelque façon possible... Seconde différence, c'est que Marc parle ici du salut comme englobant la guérison; il ne s'agit pas seulement d'une guérison d'un côté et d'une résurrection de l'autre. Mais tous obtiennent le salut.
Le récit nous transporte donc plus loin que les évidences premières. Il met en valeur des inconnus qui ne sont pas forcément des croyants, mais qui, connaissant le pouvoir attribué à Jésus, ont eu pitié d'autres qu'eux-mêmes. Or, en allant plus loin encore, ces 'intercesseurs' ont eux-mêmes acquis leur salut à cause de la compassion qui les a poussés à agir.
Selon moi, il existe donc des phénomènes d'entraînement et d'enchaînement de bienfaits de l'amour divin et de la charité, qui apparaissent pour contrecarrer ce que les hommes ont lié par leur pouvoir strictement humain et leurs appétits. D'ailleurs, il me semble que nous vivons de nouveau une de ces époques de l'histoire qui vont faire se rencontrer de nouveau et révéler le pire et le meilleur de ce qui est dans l'homme. Mais peut-être en est-il ainsi de chaque génération ? Ou peut-être, au contraire, allons-nous vers un sommet de cette lutte entre souffles de foi et d'amour et capacités d'écrasements et de malheurs ?
Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence. Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Marc conclut que tous ceux touchèrent, non pas sa tunique, mais 'ne serait-ce que la frange de sa tunique' étaient sauvés. Première nuance. Par la suite, ce qui change dans ce récit - si on le mettait en parallèle avec la guérison de la femme souffrant d'hémorragie et la résurrection de la fille de Jaïre, c'est qu'ici "les gens" se sont organisés pour déposer sur son passage les malades et les infirmes de leur pays. Ici, ce sont des personnes bien portantes et qui ne sont pas touchées de très près par un cas particulier, qui montrent leur foi.
En effet, première différence, ce sont ces 'organisateurs' qui vont jusqu'à supplier Jésus de laisser les malades le toucher de quelque façon possible... Seconde différence, c'est que Marc parle ici du salut comme englobant la guérison; il ne s'agit pas seulement d'une guérison d'un côté et d'une résurrection de l'autre. Mais tous obtiennent le salut.
Le récit nous transporte donc plus loin que les évidences premières. Il met en valeur des inconnus qui ne sont pas forcément des croyants, mais qui, connaissant le pouvoir attribué à Jésus, ont eu pitié d'autres qu'eux-mêmes. Or, en allant plus loin encore, ces 'intercesseurs' ont eux-mêmes acquis leur salut à cause de la compassion qui les a poussés à agir.
Selon moi, il existe donc des phénomènes d'entraînement et d'enchaînement de bienfaits de l'amour divin et de la charité, qui apparaissent pour contrecarrer ce que les hommes ont lié par leur pouvoir strictement humain et leurs appétits. D'ailleurs, il me semble que nous vivons de nouveau une de ces époques de l'histoire qui vont faire se rencontrer de nouveau et révéler le pire et le meilleur de ce qui est dans l'homme. Mais peut-être en est-il ainsi de chaque génération ? Ou peut-être, au contraire, allons-nous vers un sommet de cette lutte entre souffles de foi et d'amour et capacités d'écrasements et de malheurs ?
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,14-23.
Jésus appela la foule et lui dit : " Ecoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l'interrogeaient sur cette parole énigmatique.
Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre ? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur.
Car c'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées perverses : .
Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Pourquoi parler de manière énigmatique ? Il peut y avoir deux raisons: la plus simple et la plus logique (puisqu'il est écrit ailleurs que Jésus procédait toujours de cette manière), c'est qu'après avoir enseigné et expliqué les paraboles à ses disciples, ceux-ci étaient chargés d'aller, avec leurs propres mots, expliquer la doctrine exposée. Une formation à l'évangélisation, en quelque sorte.
La seconde tient en cette formule lapidaire, également habituelle chez le Christ: "Que celui qui a des oreilles entende !" Lui-même invite donc à cet exercice auquel je me livre, de prendre et reprendre une parole d'Évangile, de la tourner et de la retourner en moi-même afin d'en dégager la substance profonde.
Toutefois, dans ce passage, les disciples n'ont visiblement pas compris l'image de l'alimentation et de la digestion mise en opposition avec ce qui sort du cœur. Mais c'est tout à notre profit, car en écoutant ce qui rend l'homme impur devant Dieu, j'ai encore appris : "inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure !" Et je me suis souvenu des mots très connus de saint Paul : « Ne vous y trompez pas ! Ni les débauchés, les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les pédérastes, ni les voleurs, ni les accapareurs, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les filous n'hériteront du Royaume de Dieu" (1 Cor 6: 9 –10)
Ces sentences sont difficiles à entendre, mais l'Église est chargée de les faire connaître et, bon gré mal gré, elle continue. Cela déplaît énormément à l'esprit du monde et il n'est guère étonnant que les attaques fusent de tous côtés. Les persécutions ont commencé dès le début de l'ère chrétienne, elles se sont poursuivies et elles durent encore. Or, et ceci est tout à fait paradoxal (les Évangiles sont remplis de paradoxes qui attirent ceux qui sont appelés et repoussent les autres), les persécutions confirment la validé de la Parole et font prendre courage pour ceux qui croient. On trouve en effet ce mot dans l'Evangile de Jean: Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous haït. (Jean, xv, 19-20.)
Jésus appela la foule et lui dit : " Ecoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l'interrogeaient sur cette parole énigmatique.
Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre ? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur.
Car c'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées perverses : .
Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Pourquoi parler de manière énigmatique ? Il peut y avoir deux raisons: la plus simple et la plus logique (puisqu'il est écrit ailleurs que Jésus procédait toujours de cette manière), c'est qu'après avoir enseigné et expliqué les paraboles à ses disciples, ceux-ci étaient chargés d'aller, avec leurs propres mots, expliquer la doctrine exposée. Une formation à l'évangélisation, en quelque sorte.
La seconde tient en cette formule lapidaire, également habituelle chez le Christ: "Que celui qui a des oreilles entende !" Lui-même invite donc à cet exercice auquel je me livre, de prendre et reprendre une parole d'Évangile, de la tourner et de la retourner en moi-même afin d'en dégager la substance profonde.
Toutefois, dans ce passage, les disciples n'ont visiblement pas compris l'image de l'alimentation et de la digestion mise en opposition avec ce qui sort du cœur. Mais c'est tout à notre profit, car en écoutant ce qui rend l'homme impur devant Dieu, j'ai encore appris : "inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure !" Et je me suis souvenu des mots très connus de saint Paul : « Ne vous y trompez pas ! Ni les débauchés, les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les pédérastes, ni les voleurs, ni les accapareurs, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les filous n'hériteront du Royaume de Dieu" (1 Cor 6: 9 –10)
Ces sentences sont difficiles à entendre, mais l'Église est chargée de les faire connaître et, bon gré mal gré, elle continue. Cela déplaît énormément à l'esprit du monde et il n'est guère étonnant que les attaques fusent de tous côtés. Les persécutions ont commencé dès le début de l'ère chrétienne, elles se sont poursuivies et elles durent encore. Or, et ceci est tout à fait paradoxal (les Évangiles sont remplis de paradoxes qui attirent ceux qui sont appelés et repoussent les autres), les persécutions confirment la validé de la Parole et font prendre courage pour ceux qui croient. On trouve en effet ce mot dans l'Evangile de Jean: Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde mais que je vous ai choisis dans le monde, c’est pour cela que le monde vous haït. (Jean, xv, 19-20.)
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
De la qualité de l'oreille et de la langue
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,31-37.
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'aime ce verbe qu'emploie Jésus à l'impératif et qui signifie "Ouvre-toi".
En plus du texte, il nous faudrait le son pour apprécier mieux encore la qualité de ces trois syllabes prononcées dans un mouvement de respiration : "E-f-f-f-a-t-a !" Ce sont d'abord les oreilles qui s'ouvrent et ensuite seulement la langue sera déliée : j'ai ressenti combien il est important de savoir entendre, "entender": entendre avec attention, avant de prétendre enseigner quoi que ce soit d'utile à autrui.
Outre cela, je remarque le modus operandi du Seigneur : il lui met d'abord les doigts dans les oreilles, puis il pose un peu de sa propre salive sur la langue du muet. Et selon moi, lors de cette guérison particulière, le malade n'a pas seulement été soigné, mais créé de nouveau. Il a été transformé en une nouvelle créature, capable d'entendre et de parler. Je sais bien qu'une affirmation comme celle-ci prête à sourire, mais elle tient à une expérience vécue il y a plus de sept ans. Car je fus un jour un fumeur si esclave de son tabac que je n'osais même plus espérer d'en être délivré. Or, en une seule après-midi, j'ai senti venir d'un seul coup la joie avec la délivrance : je sais ce que j'ai éprouvé (jamais je ne le revivrai ici-bas) et je sais que j'ai passé quelques heures une sorte 'd'instant hors-du-temps' : on ne saurait dire mieux, c'est un instant de joie qui a duré tout un après-midi. Et ensuite, ce fut comme si je n'avais jamais fumé.
A propos de cet Évangile, je voudrais encore dire une chose. Ces dernières semaines, j'ai commencé de devenir sourd à certaines informations des petits écrans (internet et télévision) : le minimum suffit, car les messages que le monde diffuse ont commencé de nuire à la qualité du silence. Ils le polluent par les bruits des scandales et les échos des horreurs. Mais comme membre de l'Église aussi, je me tiens en retrait. En effet, aujourd'hui, à l'occasion de la fête de Notre-Dame de Lourdes, d'anciens proches - qui ont pourtant été avertis, se sont réunis moins pour la messe que pour échanger ensuite les derniers "avertissements du ciel". Il s'agit des messages de Medjugorje, Dozulé et JNSR, ainsi que de certaines élucubrations fantaisistes de 'l'armée de Marie'. Ce sont des personnes âgées, riches et encore bien portantes, mais elles ont l'air de gosses dans une cour de récréation, qui s'excitent les uns les autres avec des magazines d'horreur. Or, pourquoi vouloir savoir l'avenir, puisque nous n'avons de prise que sur le jour qui passe ?
J'écris moins également. Les deux choses vont de pair: je vérifie l'état de mes pensées plus qu'avant, et je garde l'enseignement d'hier, qui disait que ce n'est pas ce qui rentre dans la bouche de l'homme qui le rend impur,mais c'est ce qui en sortt. Par la qualité de ce que nous entendons, et la qualité de notre silence et de nos paroles, nous pouvons changer beaucoup de choses dans le bon sens.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,31-37.
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'aime ce verbe qu'emploie Jésus à l'impératif et qui signifie "Ouvre-toi".
En plus du texte, il nous faudrait le son pour apprécier mieux encore la qualité de ces trois syllabes prononcées dans un mouvement de respiration : "E-f-f-f-a-t-a !" Ce sont d'abord les oreilles qui s'ouvrent et ensuite seulement la langue sera déliée : j'ai ressenti combien il est important de savoir entendre, "entender": entendre avec attention, avant de prétendre enseigner quoi que ce soit d'utile à autrui.
Outre cela, je remarque le modus operandi du Seigneur : il lui met d'abord les doigts dans les oreilles, puis il pose un peu de sa propre salive sur la langue du muet. Et selon moi, lors de cette guérison particulière, le malade n'a pas seulement été soigné, mais créé de nouveau. Il a été transformé en une nouvelle créature, capable d'entendre et de parler. Je sais bien qu'une affirmation comme celle-ci prête à sourire, mais elle tient à une expérience vécue il y a plus de sept ans. Car je fus un jour un fumeur si esclave de son tabac que je n'osais même plus espérer d'en être délivré. Or, en une seule après-midi, j'ai senti venir d'un seul coup la joie avec la délivrance : je sais ce que j'ai éprouvé (jamais je ne le revivrai ici-bas) et je sais que j'ai passé quelques heures une sorte 'd'instant hors-du-temps' : on ne saurait dire mieux, c'est un instant de joie qui a duré tout un après-midi. Et ensuite, ce fut comme si je n'avais jamais fumé.
A propos de cet Évangile, je voudrais encore dire une chose. Ces dernières semaines, j'ai commencé de devenir sourd à certaines informations des petits écrans (internet et télévision) : le minimum suffit, car les messages que le monde diffuse ont commencé de nuire à la qualité du silence. Ils le polluent par les bruits des scandales et les échos des horreurs. Mais comme membre de l'Église aussi, je me tiens en retrait. En effet, aujourd'hui, à l'occasion de la fête de Notre-Dame de Lourdes, d'anciens proches - qui ont pourtant été avertis, se sont réunis moins pour la messe que pour échanger ensuite les derniers "avertissements du ciel". Il s'agit des messages de Medjugorje, Dozulé et JNSR, ainsi que de certaines élucubrations fantaisistes de 'l'armée de Marie'. Ce sont des personnes âgées, riches et encore bien portantes, mais elles ont l'air de gosses dans une cour de récréation, qui s'excitent les uns les autres avec des magazines d'horreur. Or, pourquoi vouloir savoir l'avenir, puisque nous n'avons de prise que sur le jour qui passe ?
J'écris moins également. Les deux choses vont de pair: je vérifie l'état de mes pensées plus qu'avant, et je garde l'enseignement d'hier, qui disait que ce n'est pas ce qui rentre dans la bouche de l'homme qui le rend impur,mais c'est ce qui en sortt. Par la qualité de ce que nous entendons, et la qualité de notre silence et de nos paroles, nous pouvons changer beaucoup de choses dans le bon sens.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
@Francesco
J'ai lu de nouveau les réponses, les "suivis" que tu me laisses: c'est pour me donner du courage. Oh, la grâce est présente chaque jour, force et joie aussi, lorsque je commence à écrire, mais souvent, en soirée, je retombe si bas qu'il me semble que je rejoins déjà la terre. Or, je suis en bonne santé et discipliné. Mais l'état du monde, les mauvais bruit, l'égoïsme général, tout cela exerce une pression terrible sur l'âme. Alors, merci pour tous ces encouragements et que Dieu te bénisse !
Etienne
J'ai lu de nouveau les réponses, les "suivis" que tu me laisses: c'est pour me donner du courage. Oh, la grâce est présente chaque jour, force et joie aussi, lorsque je commence à écrire, mais souvent, en soirée, je retombe si bas qu'il me semble que je rejoins déjà la terre. Or, je suis en bonne santé et discipliné. Mais l'état du monde, les mauvais bruit, l'égoïsme général, tout cela exerce une pression terrible sur l'âme. Alors, merci pour tous ces encouragements et que Dieu te bénisse !
Etienne
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Panem quotidianum da nobis hodie
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,1-10.
En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et qu'ils n'avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :
« J'ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route ; or, quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. »
Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour qu'ils en mangent à leur faim, dans ce désert ? »
Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule.
On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer aussi.
Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles.
Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya.
Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Après avoir donné le pain spirituel, Jésus donne le pain matériel. Or, les deux se retrouvent dans l'Eucharistie. C'est ainsi que l'on retrouve dans cet Évangile plusieurs symboles d'une grande force:
- la barque sur le lac, qui est l'Église, non pas dans le monde, mais au milieu du temps de ce monde; elle aborde, elle enseigne, elle nourrit, ensuite elle se retire et recommence;
- l'évangélisation de génération en génération, jusqu'à ce que tout soit accompli;
- et le pain matériel aussi qui se confond aussi au pain spirituel, non pas seulement dans l'hostie, mais aussi dans la récitation du Notre Père.
- les sept corbeilles récupérées après que tous aient mangé à leur faim signifient toujours la même chose pour moi: du point de vue divin, lorsque l'on partage dans la charité et la miséricorde, on ne "perd" rien, tout du contraire: on multiplie !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,1-10.
En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et qu'ils n'avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :
« J'ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route ; or, quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. »
Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour qu'ils en mangent à leur faim, dans ce désert ? »
Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule.
On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer aussi.
Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles.
Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya.
Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Après avoir donné le pain spirituel, Jésus donne le pain matériel. Or, les deux se retrouvent dans l'Eucharistie. C'est ainsi que l'on retrouve dans cet Évangile plusieurs symboles d'une grande force:
- la barque sur le lac, qui est l'Église, non pas dans le monde, mais au milieu du temps de ce monde; elle aborde, elle enseigne, elle nourrit, ensuite elle se retire et recommence;
- l'évangélisation de génération en génération, jusqu'à ce que tout soit accompli;
- et le pain matériel aussi qui se confond aussi au pain spirituel, non pas seulement dans l'hostie, mais aussi dans la récitation du Notre Père.
- les sept corbeilles récupérées après que tous aient mangé à leur faim signifient toujours la même chose pour moi: du point de vue divin, lorsque l'on partage dans la charité et la miséricorde, on ne "perd" rien, tout du contraire: on multiplie !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Ne te décourage pas Étienne.Nous sommes tous des pauvres...faibles et limités...Mais Dieu nous aime et est notre pere.Et il ne nous abaondonnera jamais.Courage et union de priere.A+etienne lorant a écrit:@Francesco
J'ai lu de nouveau les réponses, les "suivis" que tu me laisses: c'est pour me donner du courage. Oh, la grâce est présente chaque jour, force et joie aussi, lorsque je commence à écrire, mais souvent, en soirée, je retombe si bas qu'il me semble que je rejoins déjà la terre. Or, je suis en bonne santé et discipliné. Mais l'état du monde, les mauvais bruit, l'égoïsme général, tout cela exerce une pression terrible sur l'âme. Alors, merci pour tous ces encouragements et que Dieu te bénisse !
Etienne
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Un signe venant du ciel
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus : pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l'autre rive.
cy AELF Paris
Jésus n'accomplit pas de signe 'venant du ciel', bien qu'ayant accompli beaucoup de signes qui vont de la guérison des malades à la multiplication des pains et des poissons. Je me suis demandé quel signe eût satisfait les pharisiens ? En effet, à moins d'un tremblement de terre, de l'apparition soudaines de légions d'anges, ou de mettre le Jourdain à sec... ils l'auraient encore accusé de supercherie, d'emploi maléfique de pouvoirs occultes - et ils auraient dit: "Nous avions bien raison de dire que c'est par le chef des démons que tu agis".
A notre génération peu de signes sont donnés aussi, mais des signes de ce temps, il en est chaque jour que nous oublions : la fidélité à nos proches, la compassion envers les démunis, l'aumône, la prière et l'Eucharistie bien sûr, l'offrande de nos peines, le regret de nos fautes, le pardon accordé, etc. Aux yeux des chrétiens, Jésus a accompli une multitude de signes qui continuent de nous soutenir dans notre marche.
Mais le signe de la "danse du soleil" lors des apparitions de Fatima, l'année précédant le déclenchement de la seconde guerre mondiale fut bien un signe du ciel et ce fut un avertissement pour le monde.
La nécessité d'une conversion profonde s'impose à moi pratiquement chaque jour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus : pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l'autre rive.
cy AELF Paris
Jésus n'accomplit pas de signe 'venant du ciel', bien qu'ayant accompli beaucoup de signes qui vont de la guérison des malades à la multiplication des pains et des poissons. Je me suis demandé quel signe eût satisfait les pharisiens ? En effet, à moins d'un tremblement de terre, de l'apparition soudaines de légions d'anges, ou de mettre le Jourdain à sec... ils l'auraient encore accusé de supercherie, d'emploi maléfique de pouvoirs occultes - et ils auraient dit: "Nous avions bien raison de dire que c'est par le chef des démons que tu agis".
A notre génération peu de signes sont donnés aussi, mais des signes de ce temps, il en est chaque jour que nous oublions : la fidélité à nos proches, la compassion envers les démunis, l'aumône, la prière et l'Eucharistie bien sûr, l'offrande de nos peines, le regret de nos fautes, le pardon accordé, etc. Aux yeux des chrétiens, Jésus a accompli une multitude de signes qui continuent de nous soutenir dans notre marche.
Mais le signe de la "danse du soleil" lors des apparitions de Fatima, l'année précédant le déclenchement de la seconde guerre mondiale fut bien un signe du ciel et ce fut un avertissement pour le monde.
La nécessité d'une conversion profonde s'impose à moi pratiquement chaque jour.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,14-29.
Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr. Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le long texte conduit à une courte conclusion: "Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière". J'ai songé tout de suite aux moines de Thibérine, et à tous ceux dont la vocation est de "devenir prière", selon le titre d'un témoignage écrit par un ermite.
Face aux situations difficiles, l'homme est souvent pressé de prendre de multiples dispositions, de renforcer des précautions par d'autres, d'avoir recours à de longs débats, mais tout cela ne tient pas devant un déchaînement de fureur destructrice. Rien... si ce n'est de prier. Rien que de vivre chaque jour dans l'abandon à la volonté du père avec le désir de paix dans son cœur.
Les démons de l'air sont très contrariés de rencontrer des hommes qui vivent dans l'abandon complet à Dieu, qui invoquent le Père en tout temps, que les imprévus ne contrarient pas, qui semblent attendre la personne qui viendra, mais sans connaître son nom.
De plus en plus chaque jour, je vis dans la solitude et j'écoute, je prête une attention soutenue à ce qui n'est pas mais ne manquera pas d'apparaître. Et j'entends. Je suis guidé. Parfois, il m'est difficile de l'accepter car il ne s'agit plus d'agir selon mon "moi", mais bien de laisser faire à travers moi.
Une chose m'est apparue: c'est que la "modernité", que certains présentent comme l'ensemble de pseudos progrès acquis par les sociétés, ne signifie absolument rien pour moi. La modernité, il me semble, ne tardera plus à montrer son vrai visage, qui est celui de l'injustice, de l'appétit féroce des sens, du désordre proclamé comme étant l'ordre. J'ai bien vu, dans ce passage, que c'est à un enfant - et dès sa petite enfance que ce démon furieux s'en est pris. Et désormais, dans notre "modernité", l'enfant n'est-il pas lui aussi mis au rang des objets de consommation ?
Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr. Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le long texte conduit à une courte conclusion: "Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière". J'ai songé tout de suite aux moines de Thibérine, et à tous ceux dont la vocation est de "devenir prière", selon le titre d'un témoignage écrit par un ermite.
Face aux situations difficiles, l'homme est souvent pressé de prendre de multiples dispositions, de renforcer des précautions par d'autres, d'avoir recours à de longs débats, mais tout cela ne tient pas devant un déchaînement de fureur destructrice. Rien... si ce n'est de prier. Rien que de vivre chaque jour dans l'abandon à la volonté du père avec le désir de paix dans son cœur.
Les démons de l'air sont très contrariés de rencontrer des hommes qui vivent dans l'abandon complet à Dieu, qui invoquent le Père en tout temps, que les imprévus ne contrarient pas, qui semblent attendre la personne qui viendra, mais sans connaître son nom.
De plus en plus chaque jour, je vis dans la solitude et j'écoute, je prête une attention soutenue à ce qui n'est pas mais ne manquera pas d'apparaître. Et j'entends. Je suis guidé. Parfois, il m'est difficile de l'accepter car il ne s'agit plus d'agir selon mon "moi", mais bien de laisser faire à travers moi.
Une chose m'est apparue: c'est que la "modernité", que certains présentent comme l'ensemble de pseudos progrès acquis par les sociétés, ne signifie absolument rien pour moi. La modernité, il me semble, ne tardera plus à montrer son vrai visage, qui est celui de l'injustice, de l'appétit féroce des sens, du désordre proclamé comme étant l'ordre. J'ai bien vu, dans ce passage, que c'est à un enfant - et dès sa petite enfance que ce démon furieux s'en est pris. Et désormais, dans notre "modernité", l'enfant n'est-il pas lui aussi mis au rang des objets de consommation ?
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Mais le signe de la "danse du soleil" lors des apparitions de Fatima, l'année précédant le déclenchement de la seconde guerre mondiale fut bien un signe du ciel et ce fut un avertissement pour le monde.
... en fait, le signe du déclenchement de la guerre n'"était pas la danse du soleil, mais me semble t-il, une aurore boréale visible sur toute l'Europe, mais qu'importe!
Entièrement d'accord avec ce que vous dites plus loin (et tout le reste) et cela vaut pour chacun d'entre nous!!! :
La nécessité d'une conversion profonde s'impose à moi pratiquement chaque jour.
Bien cordialement et bonne journée!
Philippe-Antoine
Philippe-Antoine- Date d'inscription : 24/01/2008
Age : 71
Localisation : Région Grenobloise (France)
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Philippe a raison,c'était bien l'aurore boréale qui était le signe déclencheur de la 2e guerre mondiale....... en fait, le signe du déclenchement de la guerre n'"était pas la danse du soleil, mais me semble t-il, une aurore boréale visible sur toute l'Europe, mais qu'importe!
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,13-19.
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est à cause de ces paroles de Jésus que l'Église et les papes ont été et seront toujours attaqués. L'autorité donnée à Pierre est tout à fait particulière car elle vient de Dieu - or, disent les ennemis de l'Église, Dieu n'existant pas, l'autorité du Pape peut être remise en question et annihilée. Mais ils n'y ont jamais réussi, car Jésus ne se contente pas de lui conférer le pouvoir de lier et de délier, il y adjoint une promesse extraordinaire, qui dure encore en ce temps: la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle. Pierre, premier pape, finira lui-même crucifié, mais l'Église est demeurée. Elle a été tentée par le pouvoir terrestre - du fait de l'autorité qui lui a été conférée, et elle a perdu ce pouvoir, mais sans pour autant disparaître.
L'église d'aujourd'hui continue de dire Oui ou Non sur certains choix des sociétés, elle se prononce contre l'avortement, elle ne reconnaît pas le divorce des couples mariés devant l'autel, elle s'est opposée au marxisme comme au fascisme (sans que ni Staline ni Hitler n'aient pu faire autre chose que d'assassiner des prêtres), elle continue de dire Non à l'euthanasie, aux unions homosexuelles, à l'usage du préservatif, à la fécondation in vitro, etc. Elle se fait beaucoup d'ennemi, mais elle avance toujours. La modernité de l'Église, c'est qu'elle ne passera pas avant la Parousie.
J'ai fêté ce matin dans la paix et la joie la Chaire de Pierre, actuellement occupée par Benoit XVI, et soutenue par le Christ lui-même.
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est à cause de ces paroles de Jésus que l'Église et les papes ont été et seront toujours attaqués. L'autorité donnée à Pierre est tout à fait particulière car elle vient de Dieu - or, disent les ennemis de l'Église, Dieu n'existant pas, l'autorité du Pape peut être remise en question et annihilée. Mais ils n'y ont jamais réussi, car Jésus ne se contente pas de lui conférer le pouvoir de lier et de délier, il y adjoint une promesse extraordinaire, qui dure encore en ce temps: la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle. Pierre, premier pape, finira lui-même crucifié, mais l'Église est demeurée. Elle a été tentée par le pouvoir terrestre - du fait de l'autorité qui lui a été conférée, et elle a perdu ce pouvoir, mais sans pour autant disparaître.
L'église d'aujourd'hui continue de dire Oui ou Non sur certains choix des sociétés, elle se prononce contre l'avortement, elle ne reconnaît pas le divorce des couples mariés devant l'autel, elle s'est opposée au marxisme comme au fascisme (sans que ni Staline ni Hitler n'aient pu faire autre chose que d'assassiner des prêtres), elle continue de dire Non à l'euthanasie, aux unions homosexuelles, à l'usage du préservatif, à la fécondation in vitro, etc. Elle se fait beaucoup d'ennemi, mais elle avance toujours. La modernité de l'Église, c'est qu'elle ne passera pas avant la Parousie.
J'ai fêté ce matin dans la paix et la joie la Chaire de Pierre, actuellement occupée par Benoit XVI, et soutenue par le Christ lui-même.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Je pose la question aux membres de l'Arche de Marie:Pour vous,qui est Jésus?
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Il est le Bien, le grand Bien, le souverain Bien. Il est le chemin qui conduit à la vérité, à la vérité qui conduit à la Vie.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,41-50.
Jésus disait à ses disciples : " Celui qui vous donnera un verre d'eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
Celui qui entraînera la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer.
Et si ta main t'entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux mains dans la géhenne, là où le feu ne s'éteint pas.
Si ton pied t'entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne.
Si ton œil t'entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne,
là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas.
Car tout homme sera salé au feu.
C'est une bonne chose que le sel ; mais si le sel cesse d'être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
De la manière dont auront agi envers les hommes envers les "petits de Jésus", ils recevront leur récompense ou bien leur châtiment. Mais que le disciple soit son propre juge, qu'il ait ainsi du sel en lui-même, car du sel sur une blessure, cela pique et cela brûle, mais le sel agit: il empêche la putréfaction et il cicatrise. Il est inévitable qu'en l'une ou l'autre occasion, nos sens nous entraînent au péché.
Lorsqu'elle parlait de la beauté, et des liens entre beauté et amour, une philosophe chrétienne disait: "Le problème naît du fait que l'homme, lorsqu'il remarque qu'une chose est belle et bonne, son mouvement premier est de vouloir s'en emparer, le dégrader et le réduire à son propre ego.
Pourquoi ce geste de cueillir la première fleur qui a fleuri et illumine le jardin au printemps, alors que sa contemplation à elle seule apporte la joie au coeur de celui qui l'a découverte ? Pourquoi la couper, la déposer dans un vase ? Elle n'est plus dans son environnement et l'étonnement de la découverte a complètement disparu.
De même, il peut exister dans la vie de très belles amitiés, et également des amours qui réussissent et ne cessent de s'épanouir avec le temps. Mais l'on s'est abstenu de dire : "Tu es à moi, tu m'appartiens, tu dois penser et vivre comme moi et selon moi". Et il en va des relations humaines comme des choses moins importantes.
Le travail est une bonne chose en soi, le travail est créateur d'abord de contentement intérieur, car il suscite le sentiment d'être utile et de servir le bien commun. Mais dès qu'on le réduit au moyen d'acquérir des biens matériels ou une forme de pouvoir sur autrui, voici une bonne chose de nouveau dégradée, rendue pénible et souvent mauvaise.
Le jeu est une activité saine qui permet de soulager d'un stress. Mais ici encore, il suffit que l'homme veuille le "pimenter" avec enjeu financier ou de pouvoir avec autrui, et le bien qu'apportait le jeu se change aussi vite en moyen d'asservissement.
L'idéal est un vrai détachement qui n'empêche aucunement la jouissance de tout ce qui est bon et a été donné à l'homme. Avec l'absolu, heureux ceux qui découvrent comme il est doux, vrai et rempli d'espérance, de s'abandonner à la volonté divine. Quiconque a tenté, au moins une fois, dans son quotidien le plus banal, de laisser un imprévu devenir une occasion - ou bien de chercher dans la contrariété le message qu'elle renferme souvent, voilà quelqu'un qui a saisit quelque chose de l'amour que le Père manifeste continuellement à ses enfants.
Si nous avons donc du sel en nous-mêmes, quel bon sel ! Comme il donne du goût à la vie !
Jésus disait à ses disciples : " Celui qui vous donnera un verre d'eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
Celui qui entraînera la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer.
Et si ta main t'entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux mains dans la géhenne, là où le feu ne s'éteint pas.
Si ton pied t'entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne.
Si ton œil t'entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne,
là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas.
Car tout homme sera salé au feu.
C'est une bonne chose que le sel ; mais si le sel cesse d'être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
De la manière dont auront agi envers les hommes envers les "petits de Jésus", ils recevront leur récompense ou bien leur châtiment. Mais que le disciple soit son propre juge, qu'il ait ainsi du sel en lui-même, car du sel sur une blessure, cela pique et cela brûle, mais le sel agit: il empêche la putréfaction et il cicatrise. Il est inévitable qu'en l'une ou l'autre occasion, nos sens nous entraînent au péché.
Lorsqu'elle parlait de la beauté, et des liens entre beauté et amour, une philosophe chrétienne disait: "Le problème naît du fait que l'homme, lorsqu'il remarque qu'une chose est belle et bonne, son mouvement premier est de vouloir s'en emparer, le dégrader et le réduire à son propre ego.
Pourquoi ce geste de cueillir la première fleur qui a fleuri et illumine le jardin au printemps, alors que sa contemplation à elle seule apporte la joie au coeur de celui qui l'a découverte ? Pourquoi la couper, la déposer dans un vase ? Elle n'est plus dans son environnement et l'étonnement de la découverte a complètement disparu.
De même, il peut exister dans la vie de très belles amitiés, et également des amours qui réussissent et ne cessent de s'épanouir avec le temps. Mais l'on s'est abstenu de dire : "Tu es à moi, tu m'appartiens, tu dois penser et vivre comme moi et selon moi". Et il en va des relations humaines comme des choses moins importantes.
Le travail est une bonne chose en soi, le travail est créateur d'abord de contentement intérieur, car il suscite le sentiment d'être utile et de servir le bien commun. Mais dès qu'on le réduit au moyen d'acquérir des biens matériels ou une forme de pouvoir sur autrui, voici une bonne chose de nouveau dégradée, rendue pénible et souvent mauvaise.
Le jeu est une activité saine qui permet de soulager d'un stress. Mais ici encore, il suffit que l'homme veuille le "pimenter" avec enjeu financier ou de pouvoir avec autrui, et le bien qu'apportait le jeu se change aussi vite en moyen d'asservissement.
L'idéal est un vrai détachement qui n'empêche aucunement la jouissance de tout ce qui est bon et a été donné à l'homme. Avec l'absolu, heureux ceux qui découvrent comme il est doux, vrai et rempli d'espérance, de s'abandonner à la volonté divine. Quiconque a tenté, au moins une fois, dans son quotidien le plus banal, de laisser un imprévu devenir une occasion - ou bien de chercher dans la contrariété le message qu'elle renferme souvent, voilà quelqu'un qui a saisit quelque chose de l'amour que le Père manifeste continuellement à ses enfants.
Si nous avons donc du sel en nous-mêmes, quel bon sel ! Comme il donne du goût à la vie !
Jésus,
Je dis que tu es le Bien,
Tu es le grand Bien,
Tu es le vrai Bien,
Tu es le seul Bien
Tu es le souverain Bien !
Je dis que tu es le Bien,
Tu es le grand Bien,
Tu es le vrai Bien,
Tu es le seul Bien
Tu es le souverain Bien !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
St Jean de la Croix parle meme de mauvaise habitudes qui sont encrées ds le péché....Il est inévitable qu'en l'une ou l'autre occasion, nos sens nous entraînent au péché.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
L'adultère est séparation d'avec Dieu
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,1-12.
Jésus arrive en Judée et en Transjordanie. De nouveau, la foule s'assemble près de lui, et de nouveau, il les instruisait comme d'habitude.
Des pharisiens l'abordèrent et pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Encore de nos jours, comme il est difficile aux hommes (et aux femmes) d'accepter cette parole: "« Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. » C'est d'autant plus difficile à admettre que l'adultère aux yeux de Dieu est placé sur le même plan que tout le reste. Dans l'Épitre aux Romains, saint Paul est tout à fait clair: "Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l'injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : les débauchés, les idolâtres, les adultères, les dépravés et les pédérastes, les voleurs et les profiteurs, les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage.
Et donc un voleur n'est pas meilleur aux yeux de Dieu qu'un adultère, et un escroc recevra le même salaire qu'un idolâtre - contre une telle rigueur, beaucoup se révoltent et disent que c'est mettre "tout le monde dans le même sac" ! Eh bien oui: le Christ a donné sa vie pour tous, et nous sommes tous objets de miséricorde. Cependant, si nous refusons de nous convertir pour obtenir miséricorde, alors il n'y a aucune autre issue que le châtiment éternel.
Aussi bien, je m'étonne que les partisans de la modernité aient fait du préservatif leur cheval de bataille contre l'Église, puisqu'ils ont déjà obtenu la seconde mort pour le plus grand nombre en adoptant des lois qui permettent le divorce, l'avortement, l'union et l'adoption homosexuelles ainsi que l'euthanasie et le suicide assisté.... tout cela dans la logique de l'Évangile, bien entendu.
Mais comment changer ce que dit le Christ ? On ne sait pas. On l'a bien crucifié une fois, mais il parle toujours. Les Romains ont fait des martyres pendant les trois premiers siècles, mais peine perdue. Aujourd'hui, la nouvelle tactique semble de détourner de la foi les enfants dès leur plus jeune âge. Mais là encore, Dieu touche les cœurs quand et où il le veut, et d'un ennemi acharné, il fait un disciple du jour au lendemain. D'ailleurs, j'en suis témoin, moi qui, après avoir renié ma foi, fus un jeune universitaire parti à la conquête du pouvoir via l'économie, la politique... et certains couloirs de la diplomatie ? Comme j'étais avide ! Mais je savais très bien que j'étais en train d'asphyxier mon cœur, j'en étais conscient, bien sûr - car je comprenais très bien que, dans toutes ces conspirations, il n'y aurait jamais de place pour un amour vrai.
La barre semble donc placée très haut pour ceux qui se perdent, mais ceux qui se sauvent la franchissent aisément.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,1-12.
Jésus arrive en Judée et en Transjordanie. De nouveau, la foule s'assemble près de lui, et de nouveau, il les instruisait comme d'habitude.
Des pharisiens l'abordèrent et pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Encore de nos jours, comme il est difficile aux hommes (et aux femmes) d'accepter cette parole: "« Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. » C'est d'autant plus difficile à admettre que l'adultère aux yeux de Dieu est placé sur le même plan que tout le reste. Dans l'Épitre aux Romains, saint Paul est tout à fait clair: "Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l'injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : les débauchés, les idolâtres, les adultères, les dépravés et les pédérastes, les voleurs et les profiteurs, les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage.
Et donc un voleur n'est pas meilleur aux yeux de Dieu qu'un adultère, et un escroc recevra le même salaire qu'un idolâtre - contre une telle rigueur, beaucoup se révoltent et disent que c'est mettre "tout le monde dans le même sac" ! Eh bien oui: le Christ a donné sa vie pour tous, et nous sommes tous objets de miséricorde. Cependant, si nous refusons de nous convertir pour obtenir miséricorde, alors il n'y a aucune autre issue que le châtiment éternel.
Aussi bien, je m'étonne que les partisans de la modernité aient fait du préservatif leur cheval de bataille contre l'Église, puisqu'ils ont déjà obtenu la seconde mort pour le plus grand nombre en adoptant des lois qui permettent le divorce, l'avortement, l'union et l'adoption homosexuelles ainsi que l'euthanasie et le suicide assisté.... tout cela dans la logique de l'Évangile, bien entendu.
Mais comment changer ce que dit le Christ ? On ne sait pas. On l'a bien crucifié une fois, mais il parle toujours. Les Romains ont fait des martyres pendant les trois premiers siècles, mais peine perdue. Aujourd'hui, la nouvelle tactique semble de détourner de la foi les enfants dès leur plus jeune âge. Mais là encore, Dieu touche les cœurs quand et où il le veut, et d'un ennemi acharné, il fait un disciple du jour au lendemain. D'ailleurs, j'en suis témoin, moi qui, après avoir renié ma foi, fus un jeune universitaire parti à la conquête du pouvoir via l'économie, la politique... et certains couloirs de la diplomatie ? Comme j'étais avide ! Mais je savais très bien que j'étais en train d'asphyxier mon cœur, j'en étais conscient, bien sûr - car je comprenais très bien que, dans toutes ces conspirations, il n'y aurait jamais de place pour un amour vrai.
La barre semble donc placée très haut pour ceux qui se perdent, mais ceux qui se sauvent la franchissent aisément.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
L'Evangile et l'esprit d'enfance
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,13-16.
On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Il nous faut retrouver l'esprit d'enfance. Sans l'esprit d'enfance, comment accueillir le royaume de Dieu ? C'est sans doute à cet esprit d'enfance que je dois, après ma conversion, d'avoir l'idée - que j'ai trouvée un peu "folle" sur le moment, de me promener pieds nus dans mes sandales. Et lorsque je marchais dans un jardin, je retirais ces sandales pour mieux sentir le gazon sur ma peau. Personne ne s'est retourné sur moi dans la rue ni à mon travail: c'était un mois d'août très chaud. J'ai continué au mois de septembre, puis au mois d'octobre - jusqu'à la fête de saint François.
Si les préceptes de l'Évangile sont parfois très difficiles à observer intégralement, c'est qu'ils nécessitent une foi d'abandon et de confiance. Par la suite, je me suis dit souvent que c'est comme apprendre à nager ou à rouler à vélo. On échoue cent fois et puis, tout d'un coup, çà y est: on a trouvé le "truc" ici pour tenir en équilibre sur deux roues, là pour évoluer dans l'eau sans plus de crainte. Que de fois j'avais cru me noyer ! Mais je suis certain que si, demain, je vais à la piscine - je ne sais même plus dire depuis quand je n'ai plus nagé, je me jetterai la tête la première pour goûter du premier goût la fraîcheur de l'élément liquide sur tous les pores de ma peau.
N'y a-t-il pas d'ailleurs, dans cet esprit d'enfance à retrouver, l'idée du vêtement de noces à revêtir ? Cela y ressemble beaucoup. Accueillir le royaume de Dieu à la manière d'un enfant, c'est 'revêtir le Christ', comme dit saint Paul. C'est muer, c'est changer de peau. Cela paraît très difficile à l'âge adulte, mais cela devient plus facile à chaque petit changement déjà adopté. Il y faut une volonté droite et ferme, mais l'Esprit saint vient à notre secours et la prière régulière finit par assouplir l'exercice. A la fin, on n'est plus le même homme, on n'est plus la même personne, tant et si bien qu'en prenant de l'âge, on finit par dire: "Père, que je sois en cette journée ce que tu veux que je sois, et qu'il m'en advienne en tout, non comme je veux, mais comme tu veux".
Lorsque j'atteindrai la soixantaine, je veux, je désire, je demande, je prie que toute peur soit chassée de mon esprit. Car la peur est bien l'une des caractéristiques de l'homme de ce monde. Cette peur lui vient de ce que le monde nous a soufflé dans l'oreille: "Attention, tu risques de perdre quelque chose". Plus je m'abandonnerai dans la confiance, plus je serai proche du Royaume, et c'est cela que je désire le plus aujourd'hui. Que le Seigneur m'entende !
Nota Bene : j'ajoute ici le commentaire du jour suivant, car les deux me semblent aller de pair.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,24-34.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Comment lire ce passage sans le mettre en parallèle à celui d'hier, dans lequel c'est l'esprit d'enfance qui permet d'entrer dès le moment présent dans le Royaume ? Or, s'il est bien quelque chose qui se passe le plus souvent lorsque l'on passe de l'enfance à l'adolescence et à l'âge adulte, c'est bien la rencontre avec l'argent. L'Évangile a bien raison de mettre une majuscule au mot, car l'argent, ce ne sont pas que des billets de banque et des pièces de monnaie, c'est surtout un Maître auquel tôt ou tard l'humain devra se mesurer. Et j'emploie le terme 'mesurer' au sens propre. Je saurai très vite, face à l'argent, ce que vaut ma générosité, jusqu'où elle va et quand elle s'arrête. Au départ l'argent est un moyen de réaliser ses rêves, mais pour peu que quelques rêves s'effondrent et l'argent cesse d'être un moyen, mais une fin. Plus je possèderai, plus j'aurai de potentialité au bonheur; plus je possèderai, moins j'aurai de souci à me faire quant à mon avenir. Pour beaucoup d'hommes et de femmes, l'esprit de l'argent est même un substitut pour tout : je n'ai pas eu ce que je désirais, mais je mets de l'argent de côté, et l'argent me permet d'y rêver... c'est un peu absurde, mais une multitude de personnes fonctionnent ainsi.
Je crois que c'est bien la raison pour laquelle, dans cet enseignement, Jésus emploie plusieurs fois le mot de souci: dans le souci, il y a une réelle concentration, qui frôle la fascination (sombre, pesante, morbide). Et le monde dans lequel nous vivons reconnaît bien cette attitude: un homme affairé est considéré comme un homme qui a le 'sens des réalités'. On dira encore de lui que c'est quelqu'un qui a le "sens des valeurs" !
Mais l'Évangile rejette catégoriquement cette assertion. Pour le Seigneur, un homme qui a le sens des valeurs, c'est celui qui ne se fie pas à l'argent mais qui se souvient, très souvent, et plusieurs fois par jour, que l'on ne peut par le souci des choses de ce monde, prolonger sa vie d'une seule journée ! Il y a comme une opposition flagrante entre les richesses du monde et le sens du vrai, et plus encore une opposition catégorique entre "la vie" et "le monde". Ici m'apparaissent les lumineux visages de saint François d'Assise, de saint Antoine et de tous les frères franciscains en général, mais aussi, pour les citer sans ordre: d'une mère Térésa, de saint Jean Bosco, de frère Roger à Taizé, de l'abbé Pierre, de Guy Gilbert et un certain nombres d'hommes étrangers à la spiritualité chrétienne, dont Gandhi.
Finalement, je me demande combien d'hommes et de femmes, qui désiraient vivre "tous leurs rêves", les ont finalement enfermés non plus dans un coffre-fort mais sur leur extrait de compte mensuel... Même avant de secourir un proche, quelqu'un qu'ils croient aimer, ils y penseront d'abord... tandis que Dieu affirme dans la première lecture: "Une mère peut-elle oublier l'enfant qu'elle a mis au monde ? Quand bien même elle t'oublierait, moi je ne t'oublierais pas !"
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,13-16.
On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Il nous faut retrouver l'esprit d'enfance. Sans l'esprit d'enfance, comment accueillir le royaume de Dieu ? C'est sans doute à cet esprit d'enfance que je dois, après ma conversion, d'avoir l'idée - que j'ai trouvée un peu "folle" sur le moment, de me promener pieds nus dans mes sandales. Et lorsque je marchais dans un jardin, je retirais ces sandales pour mieux sentir le gazon sur ma peau. Personne ne s'est retourné sur moi dans la rue ni à mon travail: c'était un mois d'août très chaud. J'ai continué au mois de septembre, puis au mois d'octobre - jusqu'à la fête de saint François.
Si les préceptes de l'Évangile sont parfois très difficiles à observer intégralement, c'est qu'ils nécessitent une foi d'abandon et de confiance. Par la suite, je me suis dit souvent que c'est comme apprendre à nager ou à rouler à vélo. On échoue cent fois et puis, tout d'un coup, çà y est: on a trouvé le "truc" ici pour tenir en équilibre sur deux roues, là pour évoluer dans l'eau sans plus de crainte. Que de fois j'avais cru me noyer ! Mais je suis certain que si, demain, je vais à la piscine - je ne sais même plus dire depuis quand je n'ai plus nagé, je me jetterai la tête la première pour goûter du premier goût la fraîcheur de l'élément liquide sur tous les pores de ma peau.
N'y a-t-il pas d'ailleurs, dans cet esprit d'enfance à retrouver, l'idée du vêtement de noces à revêtir ? Cela y ressemble beaucoup. Accueillir le royaume de Dieu à la manière d'un enfant, c'est 'revêtir le Christ', comme dit saint Paul. C'est muer, c'est changer de peau. Cela paraît très difficile à l'âge adulte, mais cela devient plus facile à chaque petit changement déjà adopté. Il y faut une volonté droite et ferme, mais l'Esprit saint vient à notre secours et la prière régulière finit par assouplir l'exercice. A la fin, on n'est plus le même homme, on n'est plus la même personne, tant et si bien qu'en prenant de l'âge, on finit par dire: "Père, que je sois en cette journée ce que tu veux que je sois, et qu'il m'en advienne en tout, non comme je veux, mais comme tu veux".
Lorsque j'atteindrai la soixantaine, je veux, je désire, je demande, je prie que toute peur soit chassée de mon esprit. Car la peur est bien l'une des caractéristiques de l'homme de ce monde. Cette peur lui vient de ce que le monde nous a soufflé dans l'oreille: "Attention, tu risques de perdre quelque chose". Plus je m'abandonnerai dans la confiance, plus je serai proche du Royaume, et c'est cela que je désire le plus aujourd'hui. Que le Seigneur m'entende !
Nota Bene : j'ajoute ici le commentaire du jour suivant, car les deux me semblent aller de pair.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,24-34.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Comment lire ce passage sans le mettre en parallèle à celui d'hier, dans lequel c'est l'esprit d'enfance qui permet d'entrer dès le moment présent dans le Royaume ? Or, s'il est bien quelque chose qui se passe le plus souvent lorsque l'on passe de l'enfance à l'adolescence et à l'âge adulte, c'est bien la rencontre avec l'argent. L'Évangile a bien raison de mettre une majuscule au mot, car l'argent, ce ne sont pas que des billets de banque et des pièces de monnaie, c'est surtout un Maître auquel tôt ou tard l'humain devra se mesurer. Et j'emploie le terme 'mesurer' au sens propre. Je saurai très vite, face à l'argent, ce que vaut ma générosité, jusqu'où elle va et quand elle s'arrête. Au départ l'argent est un moyen de réaliser ses rêves, mais pour peu que quelques rêves s'effondrent et l'argent cesse d'être un moyen, mais une fin. Plus je possèderai, plus j'aurai de potentialité au bonheur; plus je possèderai, moins j'aurai de souci à me faire quant à mon avenir. Pour beaucoup d'hommes et de femmes, l'esprit de l'argent est même un substitut pour tout : je n'ai pas eu ce que je désirais, mais je mets de l'argent de côté, et l'argent me permet d'y rêver... c'est un peu absurde, mais une multitude de personnes fonctionnent ainsi.
Je crois que c'est bien la raison pour laquelle, dans cet enseignement, Jésus emploie plusieurs fois le mot de souci: dans le souci, il y a une réelle concentration, qui frôle la fascination (sombre, pesante, morbide). Et le monde dans lequel nous vivons reconnaît bien cette attitude: un homme affairé est considéré comme un homme qui a le 'sens des réalités'. On dira encore de lui que c'est quelqu'un qui a le "sens des valeurs" !
Mais l'Évangile rejette catégoriquement cette assertion. Pour le Seigneur, un homme qui a le sens des valeurs, c'est celui qui ne se fie pas à l'argent mais qui se souvient, très souvent, et plusieurs fois par jour, que l'on ne peut par le souci des choses de ce monde, prolonger sa vie d'une seule journée ! Il y a comme une opposition flagrante entre les richesses du monde et le sens du vrai, et plus encore une opposition catégorique entre "la vie" et "le monde". Ici m'apparaissent les lumineux visages de saint François d'Assise, de saint Antoine et de tous les frères franciscains en général, mais aussi, pour les citer sans ordre: d'une mère Térésa, de saint Jean Bosco, de frère Roger à Taizé, de l'abbé Pierre, de Guy Gilbert et un certain nombres d'hommes étrangers à la spiritualité chrétienne, dont Gandhi.
Finalement, je me demande combien d'hommes et de femmes, qui désiraient vivre "tous leurs rêves", les ont finalement enfermés non plus dans un coffre-fort mais sur leur extrait de compte mensuel... Même avant de secourir un proche, quelqu'un qu'ils croient aimer, ils y penseront d'abord... tandis que Dieu affirme dans la première lecture: "Une mère peut-elle oublier l'enfant qu'elle a mis au monde ? Quand bien même elle t'oublierait, moi je ne t'oublierais pas !"
Dernière édition par etienne lorant le Lun 28 Fév 2011 - 9:35, édité 1 fois
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Nous connaissons tous des couples divorcés proche ou ds nos familles.Moi,ca me déchire mais Dieu est miséricorde....Et le seul juge juste.Heureusement...Encore de nos jours, comme il est difficile aux hommes (et aux femmes) d'accepter cette parole: "« Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. » C'est d'autant plus difficile à admettre que l'adultère aux yeux de Dieu est placé sur le même plan que tout le reste. Dans l'Épitre aux Romains, saint Paul est tout à fait clair: "Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l'injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : les débauchés, les idolâtres, les adultères, les dépravés et les pédérastes, les voleurs et les profiteurs, les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,17-27.
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Un regard sombre, une profonde tristesse et l'homme s'en retourne chez lui, car il avait de grands biens. C'est ce qui arrive à quiconque, un jour effleuré par la grâce, a l'occasion de la saisir, de sauter en marche dans le train du salut, mais qui finalement demeure sur le quai, ayant de trop grosses valises à charger sur ce train qui ne s'arrêtait pas.
J'ai lu qu'il y avait à Jérusalem une porte dite de "l'Aiguille" que les caravanes évitaient car elle était trop étroite pour laisser passer des chameaux à pleine charge: il fallait donc retirer de leurs dos toutes les marchandises, les laisser passer la porte et les charger de nouveau. Il me semble que c'était un commentaire de Lanza del Vasto.
De toute manière, je crois que le problème ce jeune homme riche n'est pas, comme dans les textes des deux derniers jours dans le fait de se faire du souci pour l'argent, ou d'en être "l'esclave psychologique". Lui est riche, très riche, sans doute au-delà de ce qui peut se compter. Ce n'est donc pas que l'argent l'obsède, mais tout simplement qu'il n'a connu aucune remise en question profonde depuis son enfance. Cela se sent clairement à la simplicité à laquelle il déclare, sans la moindre forfanterie, qu'il a effectivement observé tous les commandements prescrits dans la Loi, et cela depuis son plus jeune âge. Jésus s'attendrit devant tant de présomption. Ce jeune homme est humble, mais d'une humilité qui relève de sa bonne éducation, non des réalités de la vie; d'une éducation qui lui a permis, jusqu'au jour de cette rencontre avec Jésus, de ne pas devoir se poser de questions réellement importantes.
Jésus se mit à l'aimer, dit le texte. Il va donc lui poser la question qu'aucun d'autre que lui n'oserait formuler. "Il ne te manque qu'une seule chose: vends tout ce que tu possèdes, puis viens et suis-moi"... Sa déroute est complète, car jamais il n'aurait osé faire cela: remettre en question son mode de vie, son aisance, et l'assurance de n'avoir (justement !) aucun souci à se faire concernant l'avenir.
ll ressemble bien au couple de grands riches que je connais en ville. J'ai eu, plus jeune, l'occasion d'assister leur fille unique, qui traversait de graves problèmes psychologiques à la suite de son divorce. Mais j'ai découvert assez vite que ces problèmes étaient liés à la grande fortune de ses parents: ceux-ci étaient omniprésents - et vingt ans plus tard, ils sont toujours omniprésents dans la vie de cette femme, comme de leurs petits-enfants.
C'est simple à dire: ils ont les premières places partout, y compris dans l'église du diocèse. Ils sont catholiques et ils pratiquent à leur façon. Ils sont assidus à tous les sacrements, ils donnent à toutes les œuvres et ils ont une bibliothèque de livres religieux que tous leur envieraient. Mais cela ne leur suffisait pas: il fallait qu'ils aient plus que tout un chacun - et donc, ils usent de leur argent pour se faire proches de tous les "messagers" du ciel qui font la fortune de certains magazines. Parmi eux, "Jnsr", la voyante de Dozulé, un prêtre italien qui fait beaucoup parler de lui (c'est justement cela qui m'ennuie) et qui serait "l'héritier spirituel" de Padre Pio... et d'autres encore. J'ai de l'affection pour ces personnes, mais je me tiens à distance, car ils m'effraient quelque peu...
Si les riches auront donc difficile d'entrer dans le royaume des cieux, c'est simplement du fait de la trop grande assurance que leur fortune leur apporte. Ils prêchent la bonne parole, car ils disent comme Jésus lui-même : "Mais tout est simple, voyons, pourquoi vous faîtes-vous tous ces soucis ?" Mais Jésus et ses disciples vivaient dans une pauvreté radicale, et d'abord la pauvreté de l'esprit. Comment les grands riches feraient-ils pour se détacher de leurs biens ? Personne ne leur a demandé de le faire et ils s'imaginent vraiment qu'ils vivent d'une façon tout à fait noble sur le plan spirituel.
Tel est donc le poids de la richesse qu'elle empêche l'homme de se voir dans sa pauvreté d'homme et de s'élever en se libérant des 'béquilles' de l'argent... Mais rien est impossible à Dieu, ajoute Jésus immédiatement: car le Père désire autant le salut du riche que celui du pauvre. Mais cet Évangile est difficile et mériterait d'être abordé depuis d'autres points de vue encore...
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Un regard sombre, une profonde tristesse et l'homme s'en retourne chez lui, car il avait de grands biens. C'est ce qui arrive à quiconque, un jour effleuré par la grâce, a l'occasion de la saisir, de sauter en marche dans le train du salut, mais qui finalement demeure sur le quai, ayant de trop grosses valises à charger sur ce train qui ne s'arrêtait pas.
J'ai lu qu'il y avait à Jérusalem une porte dite de "l'Aiguille" que les caravanes évitaient car elle était trop étroite pour laisser passer des chameaux à pleine charge: il fallait donc retirer de leurs dos toutes les marchandises, les laisser passer la porte et les charger de nouveau. Il me semble que c'était un commentaire de Lanza del Vasto.
De toute manière, je crois que le problème ce jeune homme riche n'est pas, comme dans les textes des deux derniers jours dans le fait de se faire du souci pour l'argent, ou d'en être "l'esclave psychologique". Lui est riche, très riche, sans doute au-delà de ce qui peut se compter. Ce n'est donc pas que l'argent l'obsède, mais tout simplement qu'il n'a connu aucune remise en question profonde depuis son enfance. Cela se sent clairement à la simplicité à laquelle il déclare, sans la moindre forfanterie, qu'il a effectivement observé tous les commandements prescrits dans la Loi, et cela depuis son plus jeune âge. Jésus s'attendrit devant tant de présomption. Ce jeune homme est humble, mais d'une humilité qui relève de sa bonne éducation, non des réalités de la vie; d'une éducation qui lui a permis, jusqu'au jour de cette rencontre avec Jésus, de ne pas devoir se poser de questions réellement importantes.
Jésus se mit à l'aimer, dit le texte. Il va donc lui poser la question qu'aucun d'autre que lui n'oserait formuler. "Il ne te manque qu'une seule chose: vends tout ce que tu possèdes, puis viens et suis-moi"... Sa déroute est complète, car jamais il n'aurait osé faire cela: remettre en question son mode de vie, son aisance, et l'assurance de n'avoir (justement !) aucun souci à se faire concernant l'avenir.
ll ressemble bien au couple de grands riches que je connais en ville. J'ai eu, plus jeune, l'occasion d'assister leur fille unique, qui traversait de graves problèmes psychologiques à la suite de son divorce. Mais j'ai découvert assez vite que ces problèmes étaient liés à la grande fortune de ses parents: ceux-ci étaient omniprésents - et vingt ans plus tard, ils sont toujours omniprésents dans la vie de cette femme, comme de leurs petits-enfants.
C'est simple à dire: ils ont les premières places partout, y compris dans l'église du diocèse. Ils sont catholiques et ils pratiquent à leur façon. Ils sont assidus à tous les sacrements, ils donnent à toutes les œuvres et ils ont une bibliothèque de livres religieux que tous leur envieraient. Mais cela ne leur suffisait pas: il fallait qu'ils aient plus que tout un chacun - et donc, ils usent de leur argent pour se faire proches de tous les "messagers" du ciel qui font la fortune de certains magazines. Parmi eux, "Jnsr", la voyante de Dozulé, un prêtre italien qui fait beaucoup parler de lui (c'est justement cela qui m'ennuie) et qui serait "l'héritier spirituel" de Padre Pio... et d'autres encore. J'ai de l'affection pour ces personnes, mais je me tiens à distance, car ils m'effraient quelque peu...
Si les riches auront donc difficile d'entrer dans le royaume des cieux, c'est simplement du fait de la trop grande assurance que leur fortune leur apporte. Ils prêchent la bonne parole, car ils disent comme Jésus lui-même : "Mais tout est simple, voyons, pourquoi vous faîtes-vous tous ces soucis ?" Mais Jésus et ses disciples vivaient dans une pauvreté radicale, et d'abord la pauvreté de l'esprit. Comment les grands riches feraient-ils pour se détacher de leurs biens ? Personne ne leur a demandé de le faire et ils s'imaginent vraiment qu'ils vivent d'une façon tout à fait noble sur le plan spirituel.
Tel est donc le poids de la richesse qu'elle empêche l'homme de se voir dans sa pauvreté d'homme et de s'élever en se libérant des 'béquilles' de l'argent... Mais rien est impossible à Dieu, ajoute Jésus immédiatement: car le Père désire autant le salut du riche que celui du pauvre. Mais cet Évangile est difficile et mériterait d'être abordé depuis d'autres points de vue encore...
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: PASSAGES BIBLIQUES & EVANGILE DU JOUR :: Les commentaires d'Étienne Lorant sur la Parole de Dieu
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