Commentaire sur l'Evangile du jour
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Francesco
etienne lorant
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Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: PASSAGES BIBLIQUES & EVANGILE DU JOUR :: Les commentaires d'Étienne Lorant sur la Parole de Dieu
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Commentaire sur l'Evangile du jour
Rappel du premier message :
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,20-28.
Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
De ce temps-ci, ces textes m'effraient quelque peu. Soit j'en ai déjà trop vu dans les fictions de fin du monde, soit c'est moi qui me sens plus concerné par les étapes que j'ai à franchir moi-même, dans l'effort et la lutte, afin de remporter la palme du vainqueur (dans cette 'course' dont parle saint Paul).
Certes, je crois que le monde est de plus en plus mauvais, bien sûr les télévisions diffusent de la violence sous toutes les formes possibles et imaginables... mais tout ce mal préexiste en moi aussi par le péché originel. Ce que je veux dire, c'est simplement que l'arène où se déroule le combat principal, le champ de course qu'il me faut parcourir contre mes 'adversaires' et la fin du temps que je redoute, tout cela constitue également mon problème tout à fait personnel, mon 'purgatoire intime'.
Je remarque que je suis capable de beaux efforts qui me font avancer vers le Seigneur, mais ces efforts sont suivis de chutes et de moments de dérision durant lesquels ma conscience est profondément affligée. Ce mouvement est peut-être celui de la barque qui s'enfonce pour mieux se relever, mais j'avoue que c'est pénible à vivre.
Le dernier verset vient tout sauver de ses sentiments en clair-obscur: redressez-vous et relevez la tête ! Je dis merci, cela me vient maintenant, oui merci mon Dieu, j'ai tenu bon, je me suis rendu chez mon dentiste et j'en suis ressorti avec des compliments: à part le détartrage, je n'avais rien aux dents ! La prochaine étape: lundi, lorsque j'irai porter mes photos pour mon nouveau passeport. J'avance, mais je ne sais pas encore où je dois aller.
Béni sois-Tu, mon Dieu, car Tu sais tout !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,20-28.
Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
De ce temps-ci, ces textes m'effraient quelque peu. Soit j'en ai déjà trop vu dans les fictions de fin du monde, soit c'est moi qui me sens plus concerné par les étapes que j'ai à franchir moi-même, dans l'effort et la lutte, afin de remporter la palme du vainqueur (dans cette 'course' dont parle saint Paul).
Certes, je crois que le monde est de plus en plus mauvais, bien sûr les télévisions diffusent de la violence sous toutes les formes possibles et imaginables... mais tout ce mal préexiste en moi aussi par le péché originel. Ce que je veux dire, c'est simplement que l'arène où se déroule le combat principal, le champ de course qu'il me faut parcourir contre mes 'adversaires' et la fin du temps que je redoute, tout cela constitue également mon problème tout à fait personnel, mon 'purgatoire intime'.
Je remarque que je suis capable de beaux efforts qui me font avancer vers le Seigneur, mais ces efforts sont suivis de chutes et de moments de dérision durant lesquels ma conscience est profondément affligée. Ce mouvement est peut-être celui de la barque qui s'enfonce pour mieux se relever, mais j'avoue que c'est pénible à vivre.
Le dernier verset vient tout sauver de ses sentiments en clair-obscur: redressez-vous et relevez la tête ! Je dis merci, cela me vient maintenant, oui merci mon Dieu, j'ai tenu bon, je me suis rendu chez mon dentiste et j'en suis ressorti avec des compliments: à part le détartrage, je n'avais rien aux dents ! La prochaine étape: lundi, lorsque j'irai porter mes photos pour mon nouveau passeport. J'avance, mais je ne sais pas encore où je dois aller.
Béni sois-Tu, mon Dieu, car Tu sais tout !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,28-31.
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre.» Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ceux qui ont tout quitté pour suivre Jésus obtiendront jusqu'au centuple ce qu'ils ont laissé derrière eux - mais avec des persécutions, et ils obtiendront la vie éternelle. Je comprends bien, mais que signifie la petite phrase finale: beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers.
C'est comme dans la parabole des invités aux noces. Les premiers invités sont des personnalités bien connues du Père qui a préparé le grand repas pour son fils. Mais ceux-là trouveront des prétextes tout à fait convenables pour ne pas venir. Et de ce fait, l'invitation sera adressée à ceux que personne n'eut imaginés de la part d'un roi : les pauvres du pays, les vagabonds sur les chemins, tous ceux qui traînent et qui n'ont pas forcément bonne réputation.
L'exemple qui me vient à l'esprit, c'est bien celui de Charles de Foucauld, qui avant sa conversion, fut un fils de bonne famille, noceur impénitent, orgueilleux, et qui s'ennuyait dans sa vie. Mais lui, sans doute le cœur rassasié de tous les plaisirs du monde, désira connaître autre chose - et il quitta tout pour aller vivre au milieu du désert. Il était bien le dernier à qui l'on eût songé et l'un des premiers à devenir un 'élu" de Dieu.
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre.» Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ceux qui ont tout quitté pour suivre Jésus obtiendront jusqu'au centuple ce qu'ils ont laissé derrière eux - mais avec des persécutions, et ils obtiendront la vie éternelle. Je comprends bien, mais que signifie la petite phrase finale: beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers.
C'est comme dans la parabole des invités aux noces. Les premiers invités sont des personnalités bien connues du Père qui a préparé le grand repas pour son fils. Mais ceux-là trouveront des prétextes tout à fait convenables pour ne pas venir. Et de ce fait, l'invitation sera adressée à ceux que personne n'eut imaginés de la part d'un roi : les pauvres du pays, les vagabonds sur les chemins, tous ceux qui traînent et qui n'ont pas forcément bonne réputation.
L'exemple qui me vient à l'esprit, c'est bien celui de Charles de Foucauld, qui avant sa conversion, fut un fils de bonne famille, noceur impénitent, orgueilleux, et qui s'ennuyait dans sa vie. Mais lui, sans doute le cœur rassasié de tous les plaisirs du monde, désira connaître autre chose - et il quitta tout pour aller vivre au milieu du désert. Il était bien le dernier à qui l'on eût songé et l'un des premiers à devenir un 'élu" de Dieu.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,32-45.
Les disciples étaient en route avec Jésus pour monter à Jérusalem ; Jésus les précédait ; ils étaient effrayés, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens,
ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
L'annonce de ce qui va se passer pour Jésus à Jérusalem trouble beaucoup ses disciples. Les uns se replient sur eux-mêmes, ils ont peur et n'ont tout simplement pas envie de savoir. Mais tout ce que Jésus leur dit maintenant, par la suite, ils s'en souviendront.
Jacques et Jean sont d'une autre trempe. En compagnie de Pierre, ils ont assisté à la transfiguration. Les deux frères sont les plus ardents de tous : eux non plus ne comprennent pas, mais ils réagissent avec la foi et la même passion qu'ils ont manifestées un jour devant le refus de certaines villes d'accueillir Jésus: " Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ?" (Luc 9, 28)
Il me semble certain qu'ils se disent: "Si Jésus doit souffrir et mourir ainsi, qu'adviendra-t-il de nous ?" Mais si l'heure est à ce point critique, si le maître et ses disciples doivent mourir, c'est forcément que la fin des temps est proche. Par delà la passion et la mort de Jésus, ils regardent - comme nous le faisons nous-mêmes, vers la Parousie.
Mais la réponse de Jésus les fait revenir les deux pieds sur la terre. La gloire de Dieu n'a rien à voir avec la gloire des hommes. Sur la terre, les puissants font sentir leur pouvoir et cela dure encore. Mais dès à présent, entre ceux qui suivent le Christ, il ne doit plus en être ainsi. Celui qui a du mérite aux yeux de Dieu, c'est celui qui se met au service de tous. Et donc, ici aussi, tout ce qui s'élève est abaissé, et tout ce qui est abaissé est élevé. Le plus grand parmi eux devra être, non le plus grand maître, mais le plus grand serviteur. Car si Jésus est venu non ps pour être servi mais pour servir, le disciple doit être comme son maître.
C'est une modification subtile mais extraordinaire qui est énoncée ici au sujet des rapports d'autorité au sein de la société humaine. Dans l'Église, elle se manifeste par un pouvoir qui n'est plus vertical, mais latéral. Le Pape à Rome est d'abord un simple prêtre. Il est aussi évêque comme tous les autres évêques dans le monde : il est l'évêque de Rome. Enfin, il est le Pape, mais il n'a jamais possédé "les divisions" que lui comptait Staline. Et pourtant ! Avec ses quarante-quatre hectares, le Vatican est le plus petit État du monde, mais le avec ses quarante-quatre hectares est le plus petit État du monde, mais le Saint-Siège exerce une souveraineté purement abstraite sur les catholiques du monde, estimés fin 2010 à plus de 1 100 000 000 de personnes.
(http://www.libertepolitique.com/actualite/56-eglise/5881-progression-du-nombre-des-catholiques-dans-le-monde)
Sur le plan humain également, je reçois cet enseignement : il ne m'appartient pas de connaître les desseins de Dieu concernant la seconde venue du Christ. Mon rôle est tout à fait concret et consiste à témoigner le mieux possible que Dieu est miséricorde. Et pour cela, je ne peux regarder qu'au jour que je vis et qu'aux personnes que je rencontrerai. Qu'il en soit donc ainsi. L'avenir de l'humanité dépendra uniquement de tous ces serviteurs inutiles qui déclareront : nous n'avons fait que ce que nous devions faire...
Les disciples étaient en route avec Jésus pour monter à Jérusalem ; Jésus les précédait ; ils étaient effrayés, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens,
ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
L'annonce de ce qui va se passer pour Jésus à Jérusalem trouble beaucoup ses disciples. Les uns se replient sur eux-mêmes, ils ont peur et n'ont tout simplement pas envie de savoir. Mais tout ce que Jésus leur dit maintenant, par la suite, ils s'en souviendront.
Jacques et Jean sont d'une autre trempe. En compagnie de Pierre, ils ont assisté à la transfiguration. Les deux frères sont les plus ardents de tous : eux non plus ne comprennent pas, mais ils réagissent avec la foi et la même passion qu'ils ont manifestées un jour devant le refus de certaines villes d'accueillir Jésus: " Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ?" (Luc 9, 28)
Il me semble certain qu'ils se disent: "Si Jésus doit souffrir et mourir ainsi, qu'adviendra-t-il de nous ?" Mais si l'heure est à ce point critique, si le maître et ses disciples doivent mourir, c'est forcément que la fin des temps est proche. Par delà la passion et la mort de Jésus, ils regardent - comme nous le faisons nous-mêmes, vers la Parousie.
Mais la réponse de Jésus les fait revenir les deux pieds sur la terre. La gloire de Dieu n'a rien à voir avec la gloire des hommes. Sur la terre, les puissants font sentir leur pouvoir et cela dure encore. Mais dès à présent, entre ceux qui suivent le Christ, il ne doit plus en être ainsi. Celui qui a du mérite aux yeux de Dieu, c'est celui qui se met au service de tous. Et donc, ici aussi, tout ce qui s'élève est abaissé, et tout ce qui est abaissé est élevé. Le plus grand parmi eux devra être, non le plus grand maître, mais le plus grand serviteur. Car si Jésus est venu non ps pour être servi mais pour servir, le disciple doit être comme son maître.
C'est une modification subtile mais extraordinaire qui est énoncée ici au sujet des rapports d'autorité au sein de la société humaine. Dans l'Église, elle se manifeste par un pouvoir qui n'est plus vertical, mais latéral. Le Pape à Rome est d'abord un simple prêtre. Il est aussi évêque comme tous les autres évêques dans le monde : il est l'évêque de Rome. Enfin, il est le Pape, mais il n'a jamais possédé "les divisions" que lui comptait Staline. Et pourtant ! Avec ses quarante-quatre hectares, le Vatican est le plus petit État du monde, mais le avec ses quarante-quatre hectares est le plus petit État du monde, mais le Saint-Siège exerce une souveraineté purement abstraite sur les catholiques du monde, estimés fin 2010 à plus de 1 100 000 000 de personnes.
(http://www.libertepolitique.com/actualite/56-eglise/5881-progression-du-nombre-des-catholiques-dans-le-monde)
Sur le plan humain également, je reçois cet enseignement : il ne m'appartient pas de connaître les desseins de Dieu concernant la seconde venue du Christ. Mon rôle est tout à fait concret et consiste à témoigner le mieux possible que Dieu est miséricorde. Et pour cela, je ne peux regarder qu'au jour que je vis et qu'aux personnes que je rencontrerai. Qu'il en soit donc ainsi. L'avenir de l'humanité dépendra uniquement de tous ces serviteurs inutiles qui déclareront : nous n'avons fait que ce que nous devions faire...
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,46-52.
Jésus et ses disciples étaient venus à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'ai commencé à écrire des méditations sur l'Evangile du jour au cours de l'année 2004, parce que cet exercice faisait partie intégrante de ma formation théologique. Mais à la fin de celle~ci, rien n'a pu me retenir: j'ai continué car j'avais remarqué le bienfait quotidien (comme une seconde communion, oui, vraiment) que cela m'apportait.
De ce point de vue, l'épisode de la guérison de l'aveugle Bartimée est vraiment comme une source de multiples découvertes mais aussi de joies profondes. Lors du dernier commentaire que j'avais publié, c'est l'élan de foi de l'aveugle qui m'avait frappé et aussi, ce curieux emploi des temps des verbes 'mettre' et 'suivre'. En effet, Marc écrit: "Il se mit (passé simple) et il suivait (imparfait de l'indicatif) Jésus. " Et j'en avais tiré cette conclusion joyeuse: Jésus ne l'a pas seulement guéri dans sa chair, mais à cause de son élan de foi, il l'a aussi guéri de la cécité intérieure, cette espèce de couche de ténèbres en nous qui semble arrêter la Lumière venue pour nous. Cette compréhension nouvelle m'avait gardé le coeur tout chaud durant toute ma journée...
Aujourd'hui encore, au vol, un mot m'a touché profondément; c'est : "L'aveugle jeta son manteau". Je me suis dit aussitôt : "C'est que l'hiver était fini pour lui".
Il n'y a pas seulement, dans la vie d'un homme, la cécité qui consiste au fait de ne pas croire et d'être comme saint Thomas, qui ne voulut pas croire avant d'avoir vu et touché le Christ ressuscité. Mais il y a aussi le froid dans lequel on tremble et gémit car, sans la foi, non seulement l'homme ne voit pas son salut, mais il tremble de froid, il grelotte par manque d'espérance.
Je dirais donc facilement que, si la foi apporte la joie, l'espérance apporte la douce chaleur d'un printemps qui s'éveille.
Amen, qu'il en soit ainsi. Puisse le début du carême être pour moi, spécialement cette année me préparer à rejeter avec vigueur le manteau de peine et de chagrin qui me pèse beaucoup. Ma mère, 86 ans, est atteinte de gonarthrose et souffre d'un peu partout. Lorsque
je prends mon repas de midi au home avec elle, je regarde autour de moi toutes ces vieilles mamans souffrantes, et je sais que la plupart d'entre elles n'ont que deux à trois visites par an. Mais pour moi, Dieu seul sait comment, tout s'est mis en place afin que je puisse demeurer plus proche d'elle, comme je l'avais fait auparavant pour mon père.
Autrefois, c'est-à-dire il y a une vingtaine d'années à peine, je me souviens qu'on appelait cela "l'esprit de famille"... la modernité nous à rattrapés !
Jésus et ses disciples étaient venus à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'ai commencé à écrire des méditations sur l'Evangile du jour au cours de l'année 2004, parce que cet exercice faisait partie intégrante de ma formation théologique. Mais à la fin de celle~ci, rien n'a pu me retenir: j'ai continué car j'avais remarqué le bienfait quotidien (comme une seconde communion, oui, vraiment) que cela m'apportait.
De ce point de vue, l'épisode de la guérison de l'aveugle Bartimée est vraiment comme une source de multiples découvertes mais aussi de joies profondes. Lors du dernier commentaire que j'avais publié, c'est l'élan de foi de l'aveugle qui m'avait frappé et aussi, ce curieux emploi des temps des verbes 'mettre' et 'suivre'. En effet, Marc écrit: "Il se mit (passé simple) et il suivait (imparfait de l'indicatif) Jésus. " Et j'en avais tiré cette conclusion joyeuse: Jésus ne l'a pas seulement guéri dans sa chair, mais à cause de son élan de foi, il l'a aussi guéri de la cécité intérieure, cette espèce de couche de ténèbres en nous qui semble arrêter la Lumière venue pour nous. Cette compréhension nouvelle m'avait gardé le coeur tout chaud durant toute ma journée...
Aujourd'hui encore, au vol, un mot m'a touché profondément; c'est : "L'aveugle jeta son manteau". Je me suis dit aussitôt : "C'est que l'hiver était fini pour lui".
Il n'y a pas seulement, dans la vie d'un homme, la cécité qui consiste au fait de ne pas croire et d'être comme saint Thomas, qui ne voulut pas croire avant d'avoir vu et touché le Christ ressuscité. Mais il y a aussi le froid dans lequel on tremble et gémit car, sans la foi, non seulement l'homme ne voit pas son salut, mais il tremble de froid, il grelotte par manque d'espérance.
Je dirais donc facilement que, si la foi apporte la joie, l'espérance apporte la douce chaleur d'un printemps qui s'éveille.
Amen, qu'il en soit ainsi. Puisse le début du carême être pour moi, spécialement cette année me préparer à rejeter avec vigueur le manteau de peine et de chagrin qui me pèse beaucoup. Ma mère, 86 ans, est atteinte de gonarthrose et souffre d'un peu partout. Lorsque
je prends mon repas de midi au home avec elle, je regarde autour de moi toutes ces vieilles mamans souffrantes, et je sais que la plupart d'entre elles n'ont que deux à trois visites par an. Mais pour moi, Dieu seul sait comment, tout s'est mis en place afin que je puisse demeurer plus proche d'elle, comme je l'avais fait auparavant pour mon père.
Autrefois, c'est-à-dire il y a une vingtaine d'années à peine, je me souviens qu'on appelait cela "l'esprit de famille"... la modernité nous à rattrapés !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
A propos de l'aveugle de Jéricho: découvrir la prière du Pèlerin russe, la prière continuelle du nom de Jésus
Publié pour la première fois en Russie vers 1870, ce petit livre, dont l'auteur est resté anonyme, représente l'un des plus beaux textes spirituels de l'orthodoxie russe. A travers un style qui garde le charme du langage populaire, le lecteur découvre la piété russe, dans ce qu'elle a de frais et de pur. Des épisodes nombreux et colorés le mettent au contact direct de la Russie ancienne, celle qui a inspiré les grands écrivains du siècle passé. Il rencontre enfin dans les Récits du pèlerin une tradition contemplative remontant aux premiers siècles de l'Orient chrétien, appliquée par un contemporain de Dostoïevski et de Tolstoï.
Le précepte de la prière continuelle, l'Église a cherché comment le vivre.
Les pères de l'Eglise orientale, puis des laïcs ont pratiqué la prière de jésus qui est tout simplement la prière du publicain de l'Évangile :
"Seigneur, prends pitié de moi pécheur." C'est aussi le "Seigneur, prends pitié" de la liturgie. Ou encore la prière de l'aveugle de Jéricho :
"Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi, pécheur."
Dans cette prière, s'exprime le mouvement de conversion où l'homme se décentre de lui-même et retrouve enfin sa vraie nature qui est prière. A force de dire la prière de Jésus, l'homme descend dans les profondeurs de son être. L'homme réalise vraiment ce pour quoi il a été créé, c'est à dire, rendre un culte à Dieu. Tout cela culmine dans l'amour véritable du prochain.
En quoi consiste la prière de Jésus ?
Elle consiste à répéter sans cesse la formule :
"Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi pécheur."
ou une formule plus courte : "Seigneur, prends pitié" ou "Fils de Dieu, ayez pitié" ou encore "Jésus, pitié" ou même seulement "Jésus".
Il est important de trouver la formule qui nous convient le mieux et de s'y tenir, au moins dans nos commencements. Mais cette répétition, n'est qu'un moyen extérieur qui doit nous conduire à la prière intérieure.
Cette prière puise sa force dans le Nom Divin. Le Nom de YHWH dans l'Ancien Testament, le Nom de Jésus dans le Nouveau Testament, particulièrement dans les actes des Apôtres :
"Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé." (Act 2,24)
Dans la Bible, le Nom, c'est la personne elle-même, le Nom de Jésus sauve, guérit, chasse les esprits impurs, purifie le cœur. Cette prière doit se fixer sur le rythme de la respiration. La respiration sert de support et de symbole spirituel. La fonction respiratoire, essentielle à la vie de l'organisme est liée à la circulation du sang, au rythme du cœur, aux fibres les plus profondes de notre être. La respiration profonde du Nom de Jésus est vie pour la créature. L'esprit s'apaise, trouve le repos, se débarrasse de l'agitation du monde extérieur, quitte la multiplicité et l'éparpillement, se purifie du mouvement désordonné des pensées, des images, des représentations, des idées, s'intériorise et s'unifie en même temps qu'il prie avec le corps. Dans la profondeur du cœur, l'esprit et le corps retrouvent leur unité originelle, l'être humain retrouve sa simplicité.
Dans la tradition orientale, le cœur désigne le centre de l'être humain, la racine des facultés actives de l'intellect et de la Volonté, le point d'où provient et vers lequel converge toute la vie spirituelle.
C'est la source obscure et profonde d'où jaillit toute la vie psychique et spirituelle de l'homme et par laquelle celui-ci est proche et communique avec la Source même de la vie. La prière de Jésus avec son aspect de technique spirituelle et son rythme respiratoire nous aide à descendre de l'esprit ou de l'intelligence dans le cœur. Petit à petit, le NOM de JESUS s'identifie avec les battements du cœur et alors, même sans que nous en ayons conscience, le cœur de lui-même, prie et respire sans cesse dans la prière de Jésus qui devient ainsi la prière perpétuelle et incessante.
La prière jaillit de notre cœur à tout moment, nous avons découvert notre cœur de prière.
la suite ici :
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Le précepte de la prière continuelle, l'Église a cherché comment le vivre.
Les pères de l'Eglise orientale, puis des laïcs ont pratiqué la prière de jésus qui est tout simplement la prière du publicain de l'Évangile :
"Seigneur, prends pitié de moi pécheur." C'est aussi le "Seigneur, prends pitié" de la liturgie. Ou encore la prière de l'aveugle de Jéricho :
"Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi, pécheur."
Dans cette prière, s'exprime le mouvement de conversion où l'homme se décentre de lui-même et retrouve enfin sa vraie nature qui est prière. A force de dire la prière de Jésus, l'homme descend dans les profondeurs de son être. L'homme réalise vraiment ce pour quoi il a été créé, c'est à dire, rendre un culte à Dieu. Tout cela culmine dans l'amour véritable du prochain.
En quoi consiste la prière de Jésus ?
Elle consiste à répéter sans cesse la formule :
"Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi pécheur."
ou une formule plus courte : "Seigneur, prends pitié" ou "Fils de Dieu, ayez pitié" ou encore "Jésus, pitié" ou même seulement "Jésus".
Il est important de trouver la formule qui nous convient le mieux et de s'y tenir, au moins dans nos commencements. Mais cette répétition, n'est qu'un moyen extérieur qui doit nous conduire à la prière intérieure.
Cette prière puise sa force dans le Nom Divin. Le Nom de YHWH dans l'Ancien Testament, le Nom de Jésus dans le Nouveau Testament, particulièrement dans les actes des Apôtres :
"Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé." (Act 2,24)
Dans la Bible, le Nom, c'est la personne elle-même, le Nom de Jésus sauve, guérit, chasse les esprits impurs, purifie le cœur. Cette prière doit se fixer sur le rythme de la respiration. La respiration sert de support et de symbole spirituel. La fonction respiratoire, essentielle à la vie de l'organisme est liée à la circulation du sang, au rythme du cœur, aux fibres les plus profondes de notre être. La respiration profonde du Nom de Jésus est vie pour la créature. L'esprit s'apaise, trouve le repos, se débarrasse de l'agitation du monde extérieur, quitte la multiplicité et l'éparpillement, se purifie du mouvement désordonné des pensées, des images, des représentations, des idées, s'intériorise et s'unifie en même temps qu'il prie avec le corps. Dans la profondeur du cœur, l'esprit et le corps retrouvent leur unité originelle, l'être humain retrouve sa simplicité.
Dans la tradition orientale, le cœur désigne le centre de l'être humain, la racine des facultés actives de l'intellect et de la Volonté, le point d'où provient et vers lequel converge toute la vie spirituelle.
C'est la source obscure et profonde d'où jaillit toute la vie psychique et spirituelle de l'homme et par laquelle celui-ci est proche et communique avec la Source même de la vie. La prière de Jésus avec son aspect de technique spirituelle et son rythme respiratoire nous aide à descendre de l'esprit ou de l'intelligence dans le cœur. Petit à petit, le NOM de JESUS s'identifie avec les battements du cœur et alors, même sans que nous en ayons conscience, le cœur de lui-même, prie et respire sans cesse dans la prière de Jésus qui devient ainsi la prière perpétuelle et incessante.
La prière jaillit de notre cœur à tout moment, nous avons découvert notre cœur de prière.
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint 11-26.
Après son arrivée au milieu des acclamations, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il inspecta du regard toutes choses et, comme c'était déjà le soir, il sortit avec les Douze pour aller à Béthanie.
Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim.
Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; mais, en s'approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues.
Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples écoutaient.
Ils arrivent à Jérusalem. Alors Jésus entra dans le Temple et se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes,
et il ne laissait personne traverser le Temple en portant quoi que ce soit.
Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L'Écriture ne dit-elle pas : Ma maison s'appellera maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Les chefs des prêtres et les scribes apprirent la chose, et ils cherchaient comment le faire mourir. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.
Et quand le soir tombait, Jésus et ses disciples s'en allaient hors de la ville.
Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu'aux racines.
Pierre, se rappelant ce qui s'était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »
Alors Jésus leur déclare : « Ayez foi en Dieu.
Amen, je vous le dis : tout homme qui dira à cette montagne : 'Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer', s'il ne doute pas dans son cœur, mais croit que ce qu'il dit va arriver, cela lui sera accordé !
C'est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l'avez déjà reçu, cela vous sera accordé.
Et quand vous êtes là, en train de prier, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez-lui, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jésus maudit un figuier car il avait faim et n'a pas trouvé de fruit à manger. Mais ce n'était pas la saison, précise l'Évangile. Et entre la malédiction portée sur cet arbre fruitier et son dessèchement, se trouve l'épisode de la purification du temple. Pour entrer dans ce récit, il est intéressant de connaître la symbolique des arbres dans la bible (*) : le figuier représente la vie nationale historique du peuple d' Israël.
Lorsqu'on sait cela, on comprend qu'en la personne de Jésus, Dieu est venu visiter son peuple, et que ce dernier ne se tenait pas prêt à le recevoir et n'a pas pu lui donner du fruit. La conséquence directe fut qu'à la mort de Jésus, le voile du temple se déchira de haut en bas. Par ce prodige, Dieu montra qu'il ne voulait plus de ce sanctuaire fermé comme la Loi l'ordonnait, et qu'à l'avenir il serait lui-même le sanctuaire ouvert à tous les hommes par Jésus-Christ. Le temple lui-même sera détruit et le peuple d'Israël sera dispersé parmi toutes les nations, jusqu'à la fin des temps, où il retrouvera sa terre d'origine - ce qui est bel et bien arrivé.
J'ai parfois lu que la malédiction n'était pas juste, puisqu'un arbre ne peut pas porter du fruit hors saison. Mais il faut se souvenir des nombreux avertissements que Jésus a donnés, de veiller en tout temps. Nous sommes nous aussi comme un figuier qui doit se tenir prêt à donner du fruit lorsque le maître viendra nous visiter. Il suffit de relire l'évangile selon saint Matthieu:
"Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit : ’Mon maître s’attarde’, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l’attend pas et à l’heure qu’il n’a pas prévue : il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
L'Évangile de ce jour m'a trouvé bien éveillé et prêt à l'entendre. Je sais, moi aussi quel temps je vis et je multiplie les efforts d'attention, afin de ne pas être surpris. Craindrais-je quelque chose ? Il s'agit moins de crainte que de compréhension: ma vie change à toute vitesse depuis trois ans et le monde, lui aussi, est en plein bouleversement. Je m'efforce donc de vivre comme ma foi me l'indique, en veillant à ne plus me laisser distraire. Combien de temps vivra encore ma mère ? A son décès, que faire : acheter à mes sœurs leur part de la maison familiale que j'entretiens depuis trois ans ou serait-il plus judicieux de m'installer en ville ? Je n'ai toujours pas d'idée précise de ce que je ferai, mais pour moi, c'est la plus courte échéance et je m'y prépare. Quelle est cette montagne que la foi peut envoyer se jeter dans la mer ?
La mer, c'est toujours la vie du monde, et la montagne, c'est une grande tentation - il faut laisser au monde ses tentations et se fixer en Dieu qui nous guide.
(*) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 11,
Après son arrivée au milieu des acclamations, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il inspecta du regard toutes choses et, comme c'était déjà le soir, il sortit avec les Douze pour aller à Béthanie.
Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim.
Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; mais, en s'approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues.
Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples écoutaient.
Ils arrivent à Jérusalem. Alors Jésus entra dans le Temple et se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes,
et il ne laissait personne traverser le Temple en portant quoi que ce soit.
Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L'Écriture ne dit-elle pas : Ma maison s'appellera maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Les chefs des prêtres et les scribes apprirent la chose, et ils cherchaient comment le faire mourir. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.
Et quand le soir tombait, Jésus et ses disciples s'en allaient hors de la ville.
Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu'aux racines.
Pierre, se rappelant ce qui s'était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »
Alors Jésus leur déclare : « Ayez foi en Dieu.
Amen, je vous le dis : tout homme qui dira à cette montagne : 'Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer', s'il ne doute pas dans son cœur, mais croit que ce qu'il dit va arriver, cela lui sera accordé !
C'est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l'avez déjà reçu, cela vous sera accordé.
Et quand vous êtes là, en train de prier, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez-lui, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jésus maudit un figuier car il avait faim et n'a pas trouvé de fruit à manger. Mais ce n'était pas la saison, précise l'Évangile. Et entre la malédiction portée sur cet arbre fruitier et son dessèchement, se trouve l'épisode de la purification du temple. Pour entrer dans ce récit, il est intéressant de connaître la symbolique des arbres dans la bible (*) : le figuier représente la vie nationale historique du peuple d' Israël.
Lorsqu'on sait cela, on comprend qu'en la personne de Jésus, Dieu est venu visiter son peuple, et que ce dernier ne se tenait pas prêt à le recevoir et n'a pas pu lui donner du fruit. La conséquence directe fut qu'à la mort de Jésus, le voile du temple se déchira de haut en bas. Par ce prodige, Dieu montra qu'il ne voulait plus de ce sanctuaire fermé comme la Loi l'ordonnait, et qu'à l'avenir il serait lui-même le sanctuaire ouvert à tous les hommes par Jésus-Christ. Le temple lui-même sera détruit et le peuple d'Israël sera dispersé parmi toutes les nations, jusqu'à la fin des temps, où il retrouvera sa terre d'origine - ce qui est bel et bien arrivé.
J'ai parfois lu que la malédiction n'était pas juste, puisqu'un arbre ne peut pas porter du fruit hors saison. Mais il faut se souvenir des nombreux avertissements que Jésus a donnés, de veiller en tout temps. Nous sommes nous aussi comme un figuier qui doit se tenir prêt à donner du fruit lorsque le maître viendra nous visiter. Il suffit de relire l'évangile selon saint Matthieu:
"Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit : ’Mon maître s’attarde’, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l’attend pas et à l’heure qu’il n’a pas prévue : il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
L'Évangile de ce jour m'a trouvé bien éveillé et prêt à l'entendre. Je sais, moi aussi quel temps je vis et je multiplie les efforts d'attention, afin de ne pas être surpris. Craindrais-je quelque chose ? Il s'agit moins de crainte que de compréhension: ma vie change à toute vitesse depuis trois ans et le monde, lui aussi, est en plein bouleversement. Je m'efforce donc de vivre comme ma foi me l'indique, en veillant à ne plus me laisser distraire. Combien de temps vivra encore ma mère ? A son décès, que faire : acheter à mes sœurs leur part de la maison familiale que j'entretiens depuis trois ans ou serait-il plus judicieux de m'installer en ville ? Je n'ai toujours pas d'idée précise de ce que je ferai, mais pour moi, c'est la plus courte échéance et je m'y prépare. Quelle est cette montagne que la foi peut envoyer se jeter dans la mer ?
La mer, c'est toujours la vie du monde, et la montagne, c'est une grande tentation - il faut laisser au monde ses tentations et se fixer en Dieu qui nous guide.
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 11,27-33.
Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou bien qui t'a donné autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.
Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? '
Mais allons-nous dire : 'Des hommes' ? » Ils redoutaient la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jésus voit clair dans les questions que ses détracteurs lui posent et il se révèle ici un redoutable 'renvoyeur de balles'... ce qui ne m'étonne pas du tout, puis il lit dans les cœurs à livre ouvert; Marc nous dévoile tout de ce qu'ils se disaient en eux-mêmes. Et ces scribes, ces spécialistes du langage, sont finalement obligés, à cause de leur propre malice, de donner une réponse qui les blesse dans leur propre orgueil: "Nous ne savons pas..."
Ce qui a retenu mon attention ce matin, c'est bien le raisonnement que se font les pharisiens. Non pour les blâmer, mais pour en tirer une leçon profitable. Ainsi, lorsqu'on cherche sincèrement la vérité, il faut accepter de se remettre en question. Il faut accepter de sortir de la maison où l'on a habité jusque-là; il faut passer la porte car se contenter de regarder par la fenêtre ne suffit pas. Il faut donc mettre son petit moi de côté et prendre quelques risques. Et si la recherche de la vérité exige que l'on prenne des risques, c'est tout simplement que la vérité est exigeante.
Du reste, dans la vie courante, je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais c'est la personne qui a l'humilité de dire: "S'il vous plaît, expliquez-moi ceci, je ne comprends", qui a toutes les chances de recevoir le meilleur enseignement. C'est la meilleure manière d'apprendre car celui qui sait est souvent isolé dans sa connaissance et ne rêve que de la partager.
Pour nous, hommes de peu de foi, nous savons du moins que la vérité est vivante. C'est notre chance, car Dieu nous donne de son esprit pour progresser. C'est ce qui explique d'ailleurs l'enseignement de Jésus au sujet de la prière: "Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien à plus forte raison votre père dans les cieux donnera l'Esprit saint à ceux qui l'en prient" (Luc)
Enfin, la recherche de la vérité aboutit toujours au Christ. Jésus l'a clairement déclaré à Pilate: "Je suis né et venu dans le monde afin de témoigner de la vérité. Quiconque cherche la vérité entend ma voix".
La vérité est toujours lumière pour le cœur - puisse donc la vérité illuminer nos cœurs !
Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou bien qui t'a donné autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.
Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? '
Mais allons-nous dire : 'Des hommes' ? » Ils redoutaient la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jésus voit clair dans les questions que ses détracteurs lui posent et il se révèle ici un redoutable 'renvoyeur de balles'... ce qui ne m'étonne pas du tout, puis il lit dans les cœurs à livre ouvert; Marc nous dévoile tout de ce qu'ils se disaient en eux-mêmes. Et ces scribes, ces spécialistes du langage, sont finalement obligés, à cause de leur propre malice, de donner une réponse qui les blesse dans leur propre orgueil: "Nous ne savons pas..."
Ce qui a retenu mon attention ce matin, c'est bien le raisonnement que se font les pharisiens. Non pour les blâmer, mais pour en tirer une leçon profitable. Ainsi, lorsqu'on cherche sincèrement la vérité, il faut accepter de se remettre en question. Il faut accepter de sortir de la maison où l'on a habité jusque-là; il faut passer la porte car se contenter de regarder par la fenêtre ne suffit pas. Il faut donc mettre son petit moi de côté et prendre quelques risques. Et si la recherche de la vérité exige que l'on prenne des risques, c'est tout simplement que la vérité est exigeante.
Du reste, dans la vie courante, je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais c'est la personne qui a l'humilité de dire: "S'il vous plaît, expliquez-moi ceci, je ne comprends", qui a toutes les chances de recevoir le meilleur enseignement. C'est la meilleure manière d'apprendre car celui qui sait est souvent isolé dans sa connaissance et ne rêve que de la partager.
Pour nous, hommes de peu de foi, nous savons du moins que la vérité est vivante. C'est notre chance, car Dieu nous donne de son esprit pour progresser. C'est ce qui explique d'ailleurs l'enseignement de Jésus au sujet de la prière: "Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien à plus forte raison votre père dans les cieux donnera l'Esprit saint à ceux qui l'en prient" (Luc)
Enfin, la recherche de la vérité aboutit toujours au Christ. Jésus l'a clairement déclaré à Pilate: "Je suis né et venu dans le monde afin de témoigner de la vérité. Quiconque cherche la vérité entend ma voix".
La vérité est toujours lumière pour le cœur - puisse donc la vérité illuminer nos cœurs !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
"Il ne suffit pas de dire 'Seigneur, Seigneur' pour entrer dans le royaume des cieux, mais il faut accomplir la volonté du Père qui est aux cieux"
la répétition des mots est d'un précieux secours : elle nous indique que les cieux sont le lieu où réside le Père. C'est le lieu de la félicité parfaite et éternelle, comme une maison où se prépare un repas de fête à notre intention. Exalter le nom du Seigneur, c'est pour moi satisfaire au premier commandement : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toutes tes forces". C'est déjà quelque chose de très important, puisque toutes les énergies de l'homme s'y mobilisent, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi répondre au deuxième commandement : "Tu aimeras ton prochain comme toi=même". En définitive c'est très simple: la tension intérieure qui fait aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, doit être suffisante pour permettre d'aimer son prochain comme soi=même.
Simone Weil comprenait ainsi le second commandement : "Aimer un étranger comme soi=même implique comme contre partie de s'aimer soi=même comme un étranger." (PG, 121) C'est une précieuse indication, car Dieu, personne ne l'a vu. Dès lors, si notre amour envers Dieu est véritable, cela ne peut se vérifier qu'à l'amour que nous aurons manifesté à celui qui nous est le plus différent, mais que nos yeux de chair permettent de voir: c'est "le prochain", n'importe quel être humain, quelle que soit sa condition, quels que soient ses paroles et ses actes, y compris celui qui nous fait du mal.
Il faut se souvenir que Dieu ne fait pas de différences entre les hommes : il fait se lever le soleil et tomber la pluie sur les bons comme sur les méchants. Si vraiment nous aimons Dieu, nous devons être capables d'aimer nous aussi sans faire de différence entre les personnes. C'est cela, le "roc" sur lequel est bâtie la maison qui résiste aux tempêtes des plus violentes. Car les épreuves qui vérifient la qualité de notre foi ne viennent pas de Dieu, comme s'il y avait des choses secrètes à découvrir ou difficiles à comprendre; mais elles viennent des hommes, de nos semblables, parfois de ceux que nous avons aimés et qui nous ont trahis.
Ce double mouvement de l'amour, qui nous fit l'aimer de tout notre coeur, de toute notre âme et de toutes nos forces, et qui est l'élévation verticale, ne peut se concevoir sans le mouvement horizontal qui consiste à aimer tous les êtres humains qui sont à notre portée. Ce mouvement est double, et ses deux éléments sont perpendiculaires l'un à l'autre, et c'est bien ainsi que s'est tracée la Croix...
la répétition des mots est d'un précieux secours : elle nous indique que les cieux sont le lieu où réside le Père. C'est le lieu de la félicité parfaite et éternelle, comme une maison où se prépare un repas de fête à notre intention. Exalter le nom du Seigneur, c'est pour moi satisfaire au premier commandement : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toutes tes forces". C'est déjà quelque chose de très important, puisque toutes les énergies de l'homme s'y mobilisent, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi répondre au deuxième commandement : "Tu aimeras ton prochain comme toi=même". En définitive c'est très simple: la tension intérieure qui fait aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, doit être suffisante pour permettre d'aimer son prochain comme soi=même.
Simone Weil comprenait ainsi le second commandement : "Aimer un étranger comme soi=même implique comme contre partie de s'aimer soi=même comme un étranger." (PG, 121) C'est une précieuse indication, car Dieu, personne ne l'a vu. Dès lors, si notre amour envers Dieu est véritable, cela ne peut se vérifier qu'à l'amour que nous aurons manifesté à celui qui nous est le plus différent, mais que nos yeux de chair permettent de voir: c'est "le prochain", n'importe quel être humain, quelle que soit sa condition, quels que soient ses paroles et ses actes, y compris celui qui nous fait du mal.
Il faut se souvenir que Dieu ne fait pas de différences entre les hommes : il fait se lever le soleil et tomber la pluie sur les bons comme sur les méchants. Si vraiment nous aimons Dieu, nous devons être capables d'aimer nous aussi sans faire de différence entre les personnes. C'est cela, le "roc" sur lequel est bâtie la maison qui résiste aux tempêtes des plus violentes. Car les épreuves qui vérifient la qualité de notre foi ne viennent pas de Dieu, comme s'il y avait des choses secrètes à découvrir ou difficiles à comprendre; mais elles viennent des hommes, de nos semblables, parfois de ceux que nous avons aimés et qui nous ont trahis.
Ce double mouvement de l'amour, qui nous fit l'aimer de tout notre coeur, de toute notre âme et de toutes nos forces, et qui est l'élévation verticale, ne peut se concevoir sans le mouvement horizontal qui consiste à aimer tous les êtres humains qui sont à notre portée. Ce mouvement est double, et ses deux éléments sont perpendiculaires l'un à l'autre, et c'est bien ainsi que s'est tracée la Croix...
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
La pierre d'angle, salut pour les uns, jugement pour les autres...
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,1-12.
01 Jésus se mit à leur parler en paraboles : « Un homme planta une vigne, il l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage.
02 Le moment venu, il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne.
03 Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent sans rien lui donner.
04 De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l'assommèrent et l'insultèrent.
05 Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d'autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
06 Il lui restait encore quelqu'un : son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier. Il se disait : 'lls respecteront mon fils.'
07 Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, et l'héritage va être à nous !'
08 Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.
09 Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d'autres.
10 N'avez-vous pas lu ce passage de l'Écriture ?La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire.
11 C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! »
12 Les chefs des Juifs cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. Ils avaient bien compris que c'était pour eux qu'il avait dit cette parabole. Ils le laissèrent donc et s'en allèrent.
Désireux d'en savoir un peu plus sur cette "pierre rejetée par les bâtisseurs" qui est devenue la pierre angulaire. Et j'ai souri que ma recherche tombe du premier coup sur la première épître de ... Pierre, bien sûr ! Voici ce qu'écrit l'apôtre dans sa première épître au chapitre 2 :
01 Débarrassez-vous donc de toute méchanceté et de toute fausseté, de vos hypocrisies, de vos jalousies, de toutes vos médisances,
02 et, comme des enfants nouveau-nés, soyez avides de la Parole, ce lait non-falsifié qui vous fera grandir pour arriver au salut,
03 puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon.
04 Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante que les hommes ont éliminée, mais que Dieu a choisie parce qu'il en connaît la valeur.
05 Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus.
06 On lit en effet dans l'Écriture :Voici que je pose en Sion une pierre angulaire,une pierre choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte.
07 Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi, mais, pour ceux qui refusent de croire, l'Écriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle,
08 une pierre sur laquelle on bute,un rocher qui fait tomber. Ces gens-là butent en refusant d'obéir à la Parole, et c'est bien ce qui devait leur arriver.
Ainsi, la pierre rejetée n'est pas simplement devenue, pour ceux qui croient, la pierre sur laquelle repose tout l'édifice - ce roc sur lequel il faut bâtir pour échapper aux tempêtes (dans l'Évangile d'hier), mais elle est également pierre d'achoppement pour ceux qui ne croient pas !
N'est-ce pas un premier jugement de l'humanité qui s'est produit lors de la fondation de l'Église ? Je le crois, en effet, car Jésus a dit à Pierre : "Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux." Ce pouvoir - qui passe complètement inaperçu aux yeux du monde est cependant le plus grand qui est jamais été donné à un homme, ou une institution, et ce qui est annoncé dans l'épître ci-dessus se produit effectivement ! En effet, ceux qui croient reconnaissent leur condition de pécheurs, ils essaient d'y remédier et cherchent à se rendre dignes du Royaume; mais pendant le même temps, ceux qui ne croient pas accomplissent le mouvement inverse. Ils butent sur cette pierre parce qu'ils la refusent et la rejettent. Sur la terre, ils sont nos principaux persécuteurs, non pas forcément en envoyant de nouveau des chrétiens au martyre (bien que cela se produise encore chaque jour), mais en dénigrant et en dégradant le don que le Seigneur veut faire à ces "petits" auxquels le Christ s'est identifié. Remarquez le verset 8 de l'épître de Pierre et comment il peut être lu en parallèle avec le verset 12 de l'Évangile de Marc...
Sur le même sujet, j'ai également trouvé ce passage d'une épître de saint Paul que je cite sans la commenter, mais simplement en disant que j'y trouve ma joie et c'est dans la joie que je conclus.
"Vous n'êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes : et la pierre angulaire, c'est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s'élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l'Esprit Saint la demeure de Dieu." (Ephésiens 2, 20-22)
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,1-12.
01 Jésus se mit à leur parler en paraboles : « Un homme planta une vigne, il l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage.
02 Le moment venu, il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne.
03 Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent sans rien lui donner.
04 De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l'assommèrent et l'insultèrent.
05 Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d'autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
06 Il lui restait encore quelqu'un : son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier. Il se disait : 'lls respecteront mon fils.'
07 Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, et l'héritage va être à nous !'
08 Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.
09 Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d'autres.
10 N'avez-vous pas lu ce passage de l'Écriture ?La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire.
11 C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! »
12 Les chefs des Juifs cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. Ils avaient bien compris que c'était pour eux qu'il avait dit cette parabole. Ils le laissèrent donc et s'en allèrent.
Désireux d'en savoir un peu plus sur cette "pierre rejetée par les bâtisseurs" qui est devenue la pierre angulaire. Et j'ai souri que ma recherche tombe du premier coup sur la première épître de ... Pierre, bien sûr ! Voici ce qu'écrit l'apôtre dans sa première épître au chapitre 2 :
01 Débarrassez-vous donc de toute méchanceté et de toute fausseté, de vos hypocrisies, de vos jalousies, de toutes vos médisances,
02 et, comme des enfants nouveau-nés, soyez avides de la Parole, ce lait non-falsifié qui vous fera grandir pour arriver au salut,
03 puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon.
04 Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante que les hommes ont éliminée, mais que Dieu a choisie parce qu'il en connaît la valeur.
05 Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus.
06 On lit en effet dans l'Écriture :Voici que je pose en Sion une pierre angulaire,une pierre choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte.
07 Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi, mais, pour ceux qui refusent de croire, l'Écriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle,
08 une pierre sur laquelle on bute,un rocher qui fait tomber. Ces gens-là butent en refusant d'obéir à la Parole, et c'est bien ce qui devait leur arriver.
Ainsi, la pierre rejetée n'est pas simplement devenue, pour ceux qui croient, la pierre sur laquelle repose tout l'édifice - ce roc sur lequel il faut bâtir pour échapper aux tempêtes (dans l'Évangile d'hier), mais elle est également pierre d'achoppement pour ceux qui ne croient pas !
N'est-ce pas un premier jugement de l'humanité qui s'est produit lors de la fondation de l'Église ? Je le crois, en effet, car Jésus a dit à Pierre : "Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux." Ce pouvoir - qui passe complètement inaperçu aux yeux du monde est cependant le plus grand qui est jamais été donné à un homme, ou une institution, et ce qui est annoncé dans l'épître ci-dessus se produit effectivement ! En effet, ceux qui croient reconnaissent leur condition de pécheurs, ils essaient d'y remédier et cherchent à se rendre dignes du Royaume; mais pendant le même temps, ceux qui ne croient pas accomplissent le mouvement inverse. Ils butent sur cette pierre parce qu'ils la refusent et la rejettent. Sur la terre, ils sont nos principaux persécuteurs, non pas forcément en envoyant de nouveau des chrétiens au martyre (bien que cela se produise encore chaque jour), mais en dénigrant et en dégradant le don que le Seigneur veut faire à ces "petits" auxquels le Christ s'est identifié. Remarquez le verset 8 de l'épître de Pierre et comment il peut être lu en parallèle avec le verset 12 de l'Évangile de Marc...
Sur le même sujet, j'ai également trouvé ce passage d'une épître de saint Paul que je cite sans la commenter, mais simplement en disant que j'y trouve ma joie et c'est dans la joie que je conclus.
"Vous n'êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes : et la pierre angulaire, c'est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s'élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l'Esprit Saint la demeure de Dieu." (Ephésiens 2, 20-22)
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
De quelle effigie sommes-nous ?
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,13-17.
On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler,
et ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. »
Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? De l'empereur César », répondent-ils.
Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Par cette parole demeurée célèbre même chez les incroyants, Jésus manifeste la puissance de l'Esprit. S'il avait répondu seulement : "Rendez à César ce qui est à César", il serait ipso facto devenu l'ennemi des Juifs et ses ennemis auraient eu beau jeu de traiter de 'collabo' avec l'occupant romain; mais s'il avait répondu qu'Israël est le peuple élu et qu'il ne doit rien aux païens mais à Dieu seul, alors il se serait retrouvé devant Pilate bien avant l'heure ! Le piège lui aussi jouait à double-face ! Mais quelle réplique ! C'est extraordinaire d'associer les deux propositions en une seule, en les plaçant sur le même pied d'égalité : il faut rendre à chacun ce qui lui appartient.
Cependant, celui qui a des oreilles, il entend ! Il entend et il comprend que même César ne serait rien sans Dieu, et il se souvient aussi que si César a une effigie, l'homme en possède une plus haute, puisqu'il a été crée "à l'image et à la ressemble" de Dieu. Quelle force donc, quelle puissance de discours dans ces quelques mots ! Ils sont d'ailleurs demeurés célèbres.
Pour le reste, l'hypocrisie des pharisiens et des hérodiens, dans la première partie du texte, se retournera un jour contre eux. Car en déclarant à Jésus :
- "Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu."
ils disent la vérité, car effectivement Dieu ne fait pas de différence entre les personnes, et le Christ est vraiment le chemin qui conduit à Dieu. Et puisqu'ils ont dit la vérité, puisqu'ils montrent qu'ils la connaissent, ils se rendent inexcusables. Ils se placent d'eux-mêmes hors de la miséricorde divine dont ils pouvaient bénéficier par la conversion.
Pour terminer, je ne peux pas m'empêcher de placer ici un lien qui renvoie à des notes du procès de sainte Jeanne d'Arc. Ces minutes comprennent la réponse célèbre que fit Jeanne à la question : "Êtes-vous en état de grâce, elle avait répondu aussitôt : "Si j'y suis Dieu m'y garde, si je ne suis pas, Dieu m'y mette". Réponse extraordinaire également, car elle manifeste ce que Jésus a dit à ses disciples: "Lorsque l'on vous interrogera, ne vous inquiétez pas de ce que vous direz, car c'est l'esprit de votre Père qui parlera à travers vous."
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On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler,
et ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. »
Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? De l'empereur César », répondent-ils.
Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Par cette parole demeurée célèbre même chez les incroyants, Jésus manifeste la puissance de l'Esprit. S'il avait répondu seulement : "Rendez à César ce qui est à César", il serait ipso facto devenu l'ennemi des Juifs et ses ennemis auraient eu beau jeu de traiter de 'collabo' avec l'occupant romain; mais s'il avait répondu qu'Israël est le peuple élu et qu'il ne doit rien aux païens mais à Dieu seul, alors il se serait retrouvé devant Pilate bien avant l'heure ! Le piège lui aussi jouait à double-face ! Mais quelle réplique ! C'est extraordinaire d'associer les deux propositions en une seule, en les plaçant sur le même pied d'égalité : il faut rendre à chacun ce qui lui appartient.
Cependant, celui qui a des oreilles, il entend ! Il entend et il comprend que même César ne serait rien sans Dieu, et il se souvient aussi que si César a une effigie, l'homme en possède une plus haute, puisqu'il a été crée "à l'image et à la ressemble" de Dieu. Quelle force donc, quelle puissance de discours dans ces quelques mots ! Ils sont d'ailleurs demeurés célèbres.
Pour le reste, l'hypocrisie des pharisiens et des hérodiens, dans la première partie du texte, se retournera un jour contre eux. Car en déclarant à Jésus :
- "Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu."
ils disent la vérité, car effectivement Dieu ne fait pas de différence entre les personnes, et le Christ est vraiment le chemin qui conduit à Dieu. Et puisqu'ils ont dit la vérité, puisqu'ils montrent qu'ils la connaissent, ils se rendent inexcusables. Ils se placent d'eux-mêmes hors de la miséricorde divine dont ils pouvaient bénéficier par la conversion.
Pour terminer, je ne peux pas m'empêcher de placer ici un lien qui renvoie à des notes du procès de sainte Jeanne d'Arc. Ces minutes comprennent la réponse célèbre que fit Jeanne à la question : "Êtes-vous en état de grâce, elle avait répondu aussitôt : "Si j'y suis Dieu m'y garde, si je ne suis pas, Dieu m'y mette". Réponse extraordinaire également, car elle manifeste ce que Jésus a dit à ses disciples: "Lorsque l'on vous interrogera, ne vous inquiétez pas de ce que vous direz, car c'est l'esprit de votre Père qui parlera à travers vous."
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
En effet.Pour terminer, je ne peux pas m'empêcher de placer ici un lien qui renvoie à des notes du procès de sainte Jeanne d'Arc. Ces minutes comprennent la réponse célèbre que fit Jeanne à la question : "Êtes-vous en état de grâce, elle avait répondu aussitôt : "Si j'y suis Dieu m'y garde, si je ne suis pas, Dieu m'y mette". Réponse extraordinaire également, car elle manifeste ce que Jésus a dit à ses disciples: "Lorsque l'on vous interrogera, ne vous inquiétez pas de ce que vous direz, car c'est l'esprit de votre Père qui parlera à travers vous."
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4,1-11.
Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon.
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
Le tentateur s'approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Alors le démon l'emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple
et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Le démon l'emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire.
Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m'adorer. »
Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Alors le démon le quitte. Voici que des anges s'approchèrent de lui, et ils le servaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La première des épreuves est en réalité la plus ancienne, celle des appétits du corps. Jésus a faim et le démon lui propose de faire un joli tour en changeant des pierres en autant de pains. Il me semble bien que Jésus reprend ici la tentation originelle, celle du fruit au milieu du jardin d'Éden. Mais il en est vainqueur car il est aussi le Verbe incarné. Il répond "L'homme ne se nourrit pas que de pain, mais aussi de toute parole qui sort de la bouche de Dieu", et ce n'est pas seulement une d'une nourriture spirituelle, car tout homme désormais peut se nourrir de ce pain, dans l'Eucharistie.
La deuxième tentation concerne le succès, la réussite mondaine, l'admiration des foules, l'excitation de l'imagination. Mais tout cela n'est que vanité et" poursuite du vent"; dans les Évangiles, pas une seule fois Jésus ne voudra opérer un prodige devant ceux qui lui réclamaient un "signe du ciel".
La troisième tentation est celle du désir et de la volonté de puissance. Elle est vaincue par l'obéissance parfaite, qui n'est pas soumission aveugle, mais don réciproque et intégral de soi. Le Dieu du pouvoir tel que les hommes se représentent ce pouvoir s'est laissé pendre au bois de la croix par pur amour.
En relisant plusieurs fois le récit de cette tentation de Jésus, j'ai éprouvé combien celui-ci demeure tout proche de Dieu, en attitude d'abandon total à la volonté du Père. Face à cette manifestation d'humilité, le démon - qui lui est un rebelle, se trouve complètement désarmé. Certes, il aura ce qu'il croira être sa revanche, au Golgotha, mais la résurrection le matin de Pâques met un terme au débat. Ce terme, c'est maintenant que nous le vivons, et chacun en soi-même...
Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon.
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
Le tentateur s'approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Alors le démon l'emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple
et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Le démon l'emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire.
Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m'adorer. »
Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Alors le démon le quitte. Voici que des anges s'approchèrent de lui, et ils le servaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La première des épreuves est en réalité la plus ancienne, celle des appétits du corps. Jésus a faim et le démon lui propose de faire un joli tour en changeant des pierres en autant de pains. Il me semble bien que Jésus reprend ici la tentation originelle, celle du fruit au milieu du jardin d'Éden. Mais il en est vainqueur car il est aussi le Verbe incarné. Il répond "L'homme ne se nourrit pas que de pain, mais aussi de toute parole qui sort de la bouche de Dieu", et ce n'est pas seulement une d'une nourriture spirituelle, car tout homme désormais peut se nourrir de ce pain, dans l'Eucharistie.
La deuxième tentation concerne le succès, la réussite mondaine, l'admiration des foules, l'excitation de l'imagination. Mais tout cela n'est que vanité et" poursuite du vent"; dans les Évangiles, pas une seule fois Jésus ne voudra opérer un prodige devant ceux qui lui réclamaient un "signe du ciel".
La troisième tentation est celle du désir et de la volonté de puissance. Elle est vaincue par l'obéissance parfaite, qui n'est pas soumission aveugle, mais don réciproque et intégral de soi. Le Dieu du pouvoir tel que les hommes se représentent ce pouvoir s'est laissé pendre au bois de la croix par pur amour.
En relisant plusieurs fois le récit de cette tentation de Jésus, j'ai éprouvé combien celui-ci demeure tout proche de Dieu, en attitude d'abandon total à la volonté du Père. Face à cette manifestation d'humilité, le démon - qui lui est un rebelle, se trouve complètement désarmé. Certes, il aura ce qu'il croira être sa revanche, au Golgotha, mais la résurrection le matin de Pâques met un terme au débat. Ce terme, c'est maintenant que nous le vivons, et chacun en soi-même...
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
J'ai envie de revenir sur ce qui s'est passé au jardin d'Eden et la façon dont le diable s'y est pris avec Eve.
Dans un premier temps, telle est sa ruse, le serpent joue l'innocent, celui qui n'est pas au courant, qui s'interroge:
°« Alors, Dieu vous a dit : ‘Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin »
et cette question appelle une réponse (ou plutôt) une correction immédiate: pourquoi Eve se méfierait ? Elle répond, mais elle répond un peu trop précisément, car déjà le doute s'est insinué en elle:
° "La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : 'Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez. »
Il me semble bien que la curiosité d'Eve porte sur la question de la mort. En effet, jusqu'à ce moment comment dire ce qu'est la mort, ce que serait la mort ? A partir du moment où elle en 'rajoute' un peu, elle en a trop dit, et le serpent cette fois use d'abord d'un mensonge:
° "« Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !"
Tiens, quelle soudaine autorité dans cette affirmation ! A ce moment, Eve aurait dû sérieusement se méfier de se visiteur qui ne sait pas et pourtant qui montre qu'il en sait plus qu'elle...
° "Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »
Et la voici, l'attaque, aussi vive que l'on imagine la détente du serpent quand il lance brutalement sa tête en avant pour mordre et injecter le poison ! Ce poison, c'est vraiment le doute, car c'est le doute qui fait tomber. Dans l'Évangile, Jésus répond trois fois de suite, sans la moindre hésitation, avec la même force qui pousse à défendre quelqu'un qu'on aime de toute accusation: il invoque Dieu aussitôt !
Mais pas Ève. Il est déjà trop tard. Même si elle n'a pas encore tendu la main, son esprit lui a déjà conclu:
° La femme s'aperçut que le fruit de l'arbre devait être savoureux, qu'il avait un aspect agréable et qu'il était désirable, puisqu'il donnait l'intelligence.
Ah, l'intelligence, le savoir, le pouvoir ! Elle est séduite, même si elle n'en a pas encore goûté, de ce fruit. S'il est interdit d'en manger, c'est forcément qu'il possède quelque pouvoir: il doit être savoureux puisque son aspect est agéable. Et puis surtout, il est désirable, il apporte la connaissance !
Elle découvre qu'elle est nue. Cela me rappelle ce que Jésus dit des lys des champs: "Ils ne tissent ni ne filent et cependant Salomon dans toute sa gloire n'était mieux vêtu qu'eux." Il me semble que la nudité d'Eve est un faux concept. De même que les ténèbres ne sont pas le contraire de la lumière (mais l'absence de lumière), de même la nudité d'Adam et d'Eve n'est pas l'absence de vêtement: les lys ont leur robe végétale parfaitement ajustée, eux ils avaient la peau et les poils et ne manquaient de rien. Je me dis que cette nudité soudaine, c'est déjà la déception de l'intelligence lorsque, plutôt que de contempler, elle se laisse entraîner à saisir afin de dominer. Quel affreux gâchis ! On ne s'empare ni de la beauté, ni de l'amour !
Dans un premier temps, telle est sa ruse, le serpent joue l'innocent, celui qui n'est pas au courant, qui s'interroge:
°« Alors, Dieu vous a dit : ‘Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin »
et cette question appelle une réponse (ou plutôt) une correction immédiate: pourquoi Eve se méfierait ? Elle répond, mais elle répond un peu trop précisément, car déjà le doute s'est insinué en elle:
° "La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : 'Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez. »
Il me semble bien que la curiosité d'Eve porte sur la question de la mort. En effet, jusqu'à ce moment comment dire ce qu'est la mort, ce que serait la mort ? A partir du moment où elle en 'rajoute' un peu, elle en a trop dit, et le serpent cette fois use d'abord d'un mensonge:
° "« Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !"
Tiens, quelle soudaine autorité dans cette affirmation ! A ce moment, Eve aurait dû sérieusement se méfier de se visiteur qui ne sait pas et pourtant qui montre qu'il en sait plus qu'elle...
° "Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »
Et la voici, l'attaque, aussi vive que l'on imagine la détente du serpent quand il lance brutalement sa tête en avant pour mordre et injecter le poison ! Ce poison, c'est vraiment le doute, car c'est le doute qui fait tomber. Dans l'Évangile, Jésus répond trois fois de suite, sans la moindre hésitation, avec la même force qui pousse à défendre quelqu'un qu'on aime de toute accusation: il invoque Dieu aussitôt !
Mais pas Ève. Il est déjà trop tard. Même si elle n'a pas encore tendu la main, son esprit lui a déjà conclu:
° La femme s'aperçut que le fruit de l'arbre devait être savoureux, qu'il avait un aspect agréable et qu'il était désirable, puisqu'il donnait l'intelligence.
Ah, l'intelligence, le savoir, le pouvoir ! Elle est séduite, même si elle n'en a pas encore goûté, de ce fruit. S'il est interdit d'en manger, c'est forcément qu'il possède quelque pouvoir: il doit être savoureux puisque son aspect est agéable. Et puis surtout, il est désirable, il apporte la connaissance !
Elle découvre qu'elle est nue. Cela me rappelle ce que Jésus dit des lys des champs: "Ils ne tissent ni ne filent et cependant Salomon dans toute sa gloire n'était mieux vêtu qu'eux." Il me semble que la nudité d'Eve est un faux concept. De même que les ténèbres ne sont pas le contraire de la lumière (mais l'absence de lumière), de même la nudité d'Adam et d'Eve n'est pas l'absence de vêtement: les lys ont leur robe végétale parfaitement ajustée, eux ils avaient la peau et les poils et ne manquaient de rien. Je me dis que cette nudité soudaine, c'est déjà la déception de l'intelligence lorsque, plutôt que de contempler, elle se laisse entraîner à saisir afin de dominer. Quel affreux gâchis ! On ne s'empare ni de la beauté, ni de l'amour !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,7-15.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.
(Aelf - Paris)
Cette prière du notre Père, nombreux ceux qui ont pratiquer l'exercice d'en détacher chaque demande afin de l'analyser et de dire ce qu'elle signifie pour eux-mêmes. Je ne vais pas faire de même aujourd'hui, mais au contraire essayer de les lier toutes entre elles. Par exemple, si je sanctifie le nom du Seigneur, je lui ouvre les portes afin qu'Il règne en moi par son Esprit. Et si son règne advient en moi, je n'éprouverai aucune difficulté à remettre aux autres, puisque toutes mes dettes m'auront été remises. Au contraire, j'éprouverai de la joie à pardonnez aux autres, car j'ai reconnu combien moi-même j'étais dans l'erreur et j'ai commis le mal.
Je récite donc le Pater plusieurs fois, sans en détacher clairement chacun des énoncés, mais avec attention et avec cœur. Si je récite une dizaine de fois d'affilée, est-ce que je rabâche ? Non, certes non. Quand les amoureux se disent "je t'aime" l'un à l'autre, disent-ils chaque fois la même chose ? Exactement la même chose ? Dans la prière, c'est pareil. Priez le chapelet longuement en vous promenant dans des lieux écartés en pleine nature: je vous garantis que si vous êtes partis avec un grave souci en tête, vous vous sentirez différents en rentrant chez vous. Le souci sera peut-être le même, mais la force de contrainte qu'il exerçait sur votre mental, votre imagination, vos potentiels, aura diminué.
Pour rabâcher, faîtes tourner les rouleaux à prières, comme dans certains temples bouddhistes: ils prieront à votre place et vous penserez à tout autre chose...
Puisse le Seigneur vous donner sa joie en ce jour.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.
(Aelf - Paris)
Cette prière du notre Père, nombreux ceux qui ont pratiquer l'exercice d'en détacher chaque demande afin de l'analyser et de dire ce qu'elle signifie pour eux-mêmes. Je ne vais pas faire de même aujourd'hui, mais au contraire essayer de les lier toutes entre elles. Par exemple, si je sanctifie le nom du Seigneur, je lui ouvre les portes afin qu'Il règne en moi par son Esprit. Et si son règne advient en moi, je n'éprouverai aucune difficulté à remettre aux autres, puisque toutes mes dettes m'auront été remises. Au contraire, j'éprouverai de la joie à pardonnez aux autres, car j'ai reconnu combien moi-même j'étais dans l'erreur et j'ai commis le mal.
Je récite donc le Pater plusieurs fois, sans en détacher clairement chacun des énoncés, mais avec attention et avec cœur. Si je récite une dizaine de fois d'affilée, est-ce que je rabâche ? Non, certes non. Quand les amoureux se disent "je t'aime" l'un à l'autre, disent-ils chaque fois la même chose ? Exactement la même chose ? Dans la prière, c'est pareil. Priez le chapelet longuement en vous promenant dans des lieux écartés en pleine nature: je vous garantis que si vous êtes partis avec un grave souci en tête, vous vous sentirez différents en rentrant chez vous. Le souci sera peut-être le même, mais la force de contrainte qu'il exerçait sur votre mental, votre imagination, vos potentiels, aura diminué.
Pour rabâcher, faîtes tourner les rouleaux à prières, comme dans certains temples bouddhistes: ils prieront à votre place et vous penserez à tout autre chose...
Puisse le Seigneur vous donner sa joie en ce jour.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
J'ai lu un livre aujourd'hui qui cherche a approfondir les 7 demeures de l'ame selon ste Thérese d'Avila.L'auteur précise qu'en la 6e et 7e demeures,l'ame réalise,par une grace de Dieu,que celui ci est vraiment pere ....Son pere.....
La plus grande tristesse sur terre est que nous ne connaissons pas bien qui est Dieu....personnelement j''entends....
Il n'y a que par la priere et les sacrements que nous pouvons approfondir ce lien avec Dieu notre pere....réellement notre pere.
La plus grande tristesse sur terre est que nous ne connaissons pas bien qui est Dieu....personnelement j''entends....
Il n'y a que par la priere et les sacrements que nous pouvons approfondir ce lien avec Dieu notre pere....réellement notre pere.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,29-32.
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jonas était un tout petit prophète, mais à la fin, après avoir été recraché par la baleine, il se rend à Ninive et à peine avait-il commencé de traverser la ville durant une seule journée, que ses habitants ont cru en son annonce. La reine de Saba, par contre, a quitté son royaume depuis "l'extrémité du monde" afin d'écouter la sagesse de Salomon.
Jésus lie les deux personnages et j'en tire la leçon que Dieu emploie deux modes d'approche envers les pécheurs: d'une part, il permet les malheurs - qui sont salutaires pour les uns, puisqu'ils se convertissent; et d'autre part, il envoie son Esprit sur ses créatures.
La Parole atteint donc tous les hommes - y compris ceux qui ne sont pas de culture chrétienne. J'ai pour exemples modernes Simone Weil, André Frossard, Jacques et Raïssa Maritain. Il suffit de chercher sincèrement la vérité. C'est Jésus qui le dit lui-même : "Quiconque cherche la vérité entend ma voix".
Mais ce qui m'émerveille dans ce passage d'Évangile, c'est la démarche des deux personnages de Jonas et de la reine de Saba. Jonas connaissait Dieu (si vous lisez le livre de Jonas, vous verrez qu'ils sont comme des familiers) mais il a voulu fuir "au bout du monde" plutôt que d'obéir - mais son séjour dans le grand poisson a abouti à sa propre conversion. La reine de Saba, quant à elle, a abandonné son royaume qui était "à l'extrémité du monde" afin d'écouter la sagesse qui habitait Salomon. Chacun d'entre eux ont fait un long voyage: ce que je traduis sur le plan spirituel par une démarche typique d'un carême. Nous sommes bien invités à rentrer en nous-mêmes (tel Jonas dans le ventre du poisson) en laissant de côté tout ce qui nous préoccupe habituellement (le travail, les vacances, les soucis comme les plaisirs - comme le fit la reine de Saba en quittant son royaume - afin de revenir à l'essentiel.
Les chrétiens d'aujourd'hui doivent donc, eux aussi, par leur carême, devenir pour cette génération, des signes de conversion.
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Jonas était un tout petit prophète, mais à la fin, après avoir été recraché par la baleine, il se rend à Ninive et à peine avait-il commencé de traverser la ville durant une seule journée, que ses habitants ont cru en son annonce. La reine de Saba, par contre, a quitté son royaume depuis "l'extrémité du monde" afin d'écouter la sagesse de Salomon.
Jésus lie les deux personnages et j'en tire la leçon que Dieu emploie deux modes d'approche envers les pécheurs: d'une part, il permet les malheurs - qui sont salutaires pour les uns, puisqu'ils se convertissent; et d'autre part, il envoie son Esprit sur ses créatures.
La Parole atteint donc tous les hommes - y compris ceux qui ne sont pas de culture chrétienne. J'ai pour exemples modernes Simone Weil, André Frossard, Jacques et Raïssa Maritain. Il suffit de chercher sincèrement la vérité. C'est Jésus qui le dit lui-même : "Quiconque cherche la vérité entend ma voix".
Mais ce qui m'émerveille dans ce passage d'Évangile, c'est la démarche des deux personnages de Jonas et de la reine de Saba. Jonas connaissait Dieu (si vous lisez le livre de Jonas, vous verrez qu'ils sont comme des familiers) mais il a voulu fuir "au bout du monde" plutôt que d'obéir - mais son séjour dans le grand poisson a abouti à sa propre conversion. La reine de Saba, quant à elle, a abandonné son royaume qui était "à l'extrémité du monde" afin d'écouter la sagesse qui habitait Salomon. Chacun d'entre eux ont fait un long voyage: ce que je traduis sur le plan spirituel par une démarche typique d'un carême. Nous sommes bien invités à rentrer en nous-mêmes (tel Jonas dans le ventre du poisson) en laissant de côté tout ce qui nous préoccupe habituellement (le travail, les vacances, les soucis comme les plaisirs - comme le fit la reine de Saba en quittant son royaume - afin de revenir à l'essentiel.
Les chrétiens d'aujourd'hui doivent donc, eux aussi, par leur carême, devenir pour cette génération, des signes de conversion.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
A découvrir !
Une lecture intéressante:
L'histoire de Jonas m'a toujours beaucoup attiré, car ses rapports avec Dieu sont empreints d'une grande familiarité, mais aussi parce que Dieu se montre comme "éducateur" de la foi. Le plus remarquable, à mon sens est la patience manifestée non seulement envers la ville de Ninive, mais aussi envers son prophète qui commence par désobéir comme nous l'avons tous fait... Je joins ici un texte trouvé sur ... et qui décrypte toute l'histoire de façon très intéressante:
Une histoire et deux intrigues
L'histoire commence brutalement : «La Parole du Seigneur fut adressée à Jonas» (1,1). Où, quand, comment ? Mystère. Nous apprenons, avec le héros, que le Seigneur a décidé de contrer (punir ? pas si sûr…) la méchanceté de Ninive (1,2). Début d'une première intrigue. Après quelques péripéties qui retardent l'action (fuite, tempête, poisson : de beaux effets de suspense), le projet est exécuté et l'oracle prononcé. Or l'impact est tel que la ville unanime revient «de son mauvais chemin» entraînant un revirement de Dieu.
Si le récit s'arrêtait là, nous aurions une belle variation sur le cri prophétique lancé par Jérémie ou Ézéchiel : «Je ne prends pas plaisir à la mort de celui qui meurt - oracle du Seigneur Dieu : revenez donc et vivez!» (Éz 18,12).
«Je ne prends pas plaisir à la mort…» Ninive vient d'échapper à la destruction, comme Jonas avait échappé à la noyade et les marins à la tempête. Donc tout est bien qui finit bien. Mais alors pourquoi cette plante qui crève et Jonas qui demande à mourir ?
Il faut reprendre le fil du récit. Une deuxième intrigue se devine, issue de la première, mêlée à elle et qui la déborde. Elle oriente notre regard moins vers le sort des méchants (que va-t-il leur arriver ?) que vers l'attitude de Dieu (pourquoi agit-il ainsi ?). L'histoire est étrange parce que Dieu est étrange.
Suivons la deuxième intrigue en étant attentifs non seulement à l'enchaînement des actions mais au rythme de la narration (ralentis, accélérations) ainsi qu'aux moments où les paroles des personnages s'échangent, se déploient, s'effacent…
De la fuite à la foi
En son début, la deuxième intrigue coïncide avec la première : le Seigneur donne un ordre et le prophète s'exécute. «Jonas se leva» … mais, surprise ! c'est pour fuir, loin, très loin vers la mythique (et inconnue de nous) Tarsis.
Pourquoi cette fuite ? Le narrateur n'en souffle mot. Cependant, se dit le lecteur, le Seigneur doit bien avoir les moyens de rattraper son prophète récalcitrant. En effet, voilà une tempête. Provoquée par Qui de droit — nous le savons mais les marins l'ignorent encore. Une vraie tempête de cinéma : vent violent, mer déchaînée, navire qui craque de toute part. Retour au chaos. Le capitaine réveille Jonas. Les matelots, paniqués, ne sachant à quel dieu se vouer, ont déjà tiré au sort.
«Jonas dormait profondément» (1,5). L'homme qui fuyait a fui jusque dans le sommeil. Il n'a pas fini de nous surprendre.
Le sort est tombé sur lui. Devant un tribunal improvisé, l'homme qui dort devient l'homme debout. Le rythme de la narration se ralentit et le conteur donne enfin la parole au héros : en déclarant son identité, Jonas nous fait entendre sa foi.
«Je suis Hébreu…» (1,9). Par ces simples mots, il s'inscrit dans la lignée du peuple qui, fuyant l'Égypte, a traversé la mort. Hier comme aujourd'hui le Seigneur domine la nature : ciel, mer, continents ; Jonas, confiant, est prêt à donner sa vie pour ses compagnons. Sa foi est contagieuse : les matelots, dont la prière errait de divinité en divinité (1,5), s'adressent maintenant au Dieu unique (1,14). À Dieu remis…
Dieu entend. La tempête se calme. Un gros poisson – que notre imaginaire n'a pas encore transformé en baleine – engloutit Jonas. L'homme debout va renaître homme de foi. Sans se débattre, il descend dans le «ventre de la Mort» (2,3) et murmure un chant égal aux plus beaux psaumes. Le temps est suspendu, la foi s'ouvre à l'inouï : «De la fosse tu m'as fait remonter vivant» (2,7). La voix du narrateur s'efface, laissant le lecteur devant la voix – et la foi – de son personnage. Alors le poisson ouvre la gueule et Jonas est rejeté sur le rivage.
Une révolution non-violente
L'histoire recommence. «La Parole du Seigneur s'adressa une seconde fois à Jonas.» (3,1). Lequel, conformément à notre attente, prend cette fois-ci le bon chemin. À son message est suspendu l'avenir d'une ville, le destin d'un peuple.
Il marche. Il parle. Il lui avait fallu bien des péripéties pour devenir un Vivant. En moins d'une journée, sur une simple phrase (3,4), Ninive l'immense revient «de son mauvais chemin» (3,10). Stupéfaction du lecteur : au sens strict, quelle «révolution» morale et politique ! Quand donc la réalité rejoindra-t-elle la fiction ? Mieux : la voix du prophète se perd, elle n'a plus d'importance, elle est recouverte par la proclamation de repentance et le décret royal (3,5-9). Comme pour le psaume des profondeurs, le temps est suspendu, le narrateur s'efface et le lecteur (comme le Seigneur ?) admire cette parole païenne où il n'y a aucun chantage et beaucoup d'humilité. Encore une fois, à Dieu remis : «Qui sait ! Peut-être Dieu…» (3,9).
Le temps s'accélère : Jonas en était au tiers de son parcours, les quarante jours sont déjà passés. Ninive pénitente a bien été mise «sens dessus dessous» (3,4). À ce retournement plus bouleversant que le bouleversement annoncé répond le retournement de Dieu : «Aussi revint-il de sa décision…» (3,10). Coup de théâtre : Jonas se fâche. L'intrigue arrive à un tournant.
L'homme qui attend
«Jonas le prit mal, très mal» (4,1). Et nous apprenons la raison de sa fuite initiale : «Je me le disais bien […] Je savais bien que tu es un Dieu miséricordieux» (4,2). Jonas savait. Le Seigneur domine la Nature et renverse l'Histoire ; il est aussi et surtout le Dieu «lent à la colère» envers Israël (la formule est reprise à Ex 34,6) et envers les païens. De savoir cela – et de le voir ! – ne comble pas Jonas, bien au contraire. Pourquoi donc ? Limite de la Foi. Trouble de tout l'être. Jonas demande à mourir. Mais en même temps, à l'écart de la ville et devant elle, il semble espérer un inespéré qu'il est incapable de formuler (4,5). Il attend.
Ce qui lui arrive, c'est l'ombre d'une plante, un «plus» (il a déjà celle de sa hutte) qui lui est vite retiré. Jonas ignore – mais pas nous – que le Seigneur manipule ici végétation, soleil et vent. Jeu un peu cruel décrit sans émotion par le narrateur. Au terme, Jonas demande à mourir. Dans les mêmes termes que précédemment. Mais la raison n'est plus la même. En déplaçant son regard de la ville sauvée à la plante crevée, Dieu déplace le trouble de Jonas du contenu de la foi à son corps malade. Le drame est ramené à d'humaines proportions. Il n'en demeure pas moins un drame.
Dans les deux cas le Seigneur pose la même question : «As-tu raison de…» (4,4 et 9). Quand, la deuxième fois, Jonas dit «Oui» , Dieu s'explique. Avec douceur. Une conclusion s'insinue dans la foi perturbée : la plante disparue, Jonas souffre mille morts ; Ninive disparue, qu'aurait donc souffert Dieu ? Alors, devant la parole de Celui qui se révèle plus humain que l'humain, le narrateur se tait. Il faut que le dernier mot du drame appartienne au Seigneur. Un mot qui touche, dans le récit, l'oreille de Jonas et, dans la lecture du récit, la conscience de l'auditeur.
Dans le silence de Jonas commence une autre histoire, celle de nos réponses.
© Gérard BILLON, les Dossiers de la Bible n° 72 (1998), p. 7-9
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L'histoire de Jonas m'a toujours beaucoup attiré, car ses rapports avec Dieu sont empreints d'une grande familiarité, mais aussi parce que Dieu se montre comme "éducateur" de la foi. Le plus remarquable, à mon sens est la patience manifestée non seulement envers la ville de Ninive, mais aussi envers son prophète qui commence par désobéir comme nous l'avons tous fait... Je joins ici un texte trouvé sur ... et qui décrypte toute l'histoire de façon très intéressante:
Une histoire et deux intrigues
L'histoire commence brutalement : «La Parole du Seigneur fut adressée à Jonas» (1,1). Où, quand, comment ? Mystère. Nous apprenons, avec le héros, que le Seigneur a décidé de contrer (punir ? pas si sûr…) la méchanceté de Ninive (1,2). Début d'une première intrigue. Après quelques péripéties qui retardent l'action (fuite, tempête, poisson : de beaux effets de suspense), le projet est exécuté et l'oracle prononcé. Or l'impact est tel que la ville unanime revient «de son mauvais chemin» entraînant un revirement de Dieu.
Si le récit s'arrêtait là, nous aurions une belle variation sur le cri prophétique lancé par Jérémie ou Ézéchiel : «Je ne prends pas plaisir à la mort de celui qui meurt - oracle du Seigneur Dieu : revenez donc et vivez!» (Éz 18,12).
«Je ne prends pas plaisir à la mort…» Ninive vient d'échapper à la destruction, comme Jonas avait échappé à la noyade et les marins à la tempête. Donc tout est bien qui finit bien. Mais alors pourquoi cette plante qui crève et Jonas qui demande à mourir ?
Il faut reprendre le fil du récit. Une deuxième intrigue se devine, issue de la première, mêlée à elle et qui la déborde. Elle oriente notre regard moins vers le sort des méchants (que va-t-il leur arriver ?) que vers l'attitude de Dieu (pourquoi agit-il ainsi ?). L'histoire est étrange parce que Dieu est étrange.
Suivons la deuxième intrigue en étant attentifs non seulement à l'enchaînement des actions mais au rythme de la narration (ralentis, accélérations) ainsi qu'aux moments où les paroles des personnages s'échangent, se déploient, s'effacent…
De la fuite à la foi
En son début, la deuxième intrigue coïncide avec la première : le Seigneur donne un ordre et le prophète s'exécute. «Jonas se leva» … mais, surprise ! c'est pour fuir, loin, très loin vers la mythique (et inconnue de nous) Tarsis.
Pourquoi cette fuite ? Le narrateur n'en souffle mot. Cependant, se dit le lecteur, le Seigneur doit bien avoir les moyens de rattraper son prophète récalcitrant. En effet, voilà une tempête. Provoquée par Qui de droit — nous le savons mais les marins l'ignorent encore. Une vraie tempête de cinéma : vent violent, mer déchaînée, navire qui craque de toute part. Retour au chaos. Le capitaine réveille Jonas. Les matelots, paniqués, ne sachant à quel dieu se vouer, ont déjà tiré au sort.
«Jonas dormait profondément» (1,5). L'homme qui fuyait a fui jusque dans le sommeil. Il n'a pas fini de nous surprendre.
Le sort est tombé sur lui. Devant un tribunal improvisé, l'homme qui dort devient l'homme debout. Le rythme de la narration se ralentit et le conteur donne enfin la parole au héros : en déclarant son identité, Jonas nous fait entendre sa foi.
«Je suis Hébreu…» (1,9). Par ces simples mots, il s'inscrit dans la lignée du peuple qui, fuyant l'Égypte, a traversé la mort. Hier comme aujourd'hui le Seigneur domine la nature : ciel, mer, continents ; Jonas, confiant, est prêt à donner sa vie pour ses compagnons. Sa foi est contagieuse : les matelots, dont la prière errait de divinité en divinité (1,5), s'adressent maintenant au Dieu unique (1,14). À Dieu remis…
Dieu entend. La tempête se calme. Un gros poisson – que notre imaginaire n'a pas encore transformé en baleine – engloutit Jonas. L'homme debout va renaître homme de foi. Sans se débattre, il descend dans le «ventre de la Mort» (2,3) et murmure un chant égal aux plus beaux psaumes. Le temps est suspendu, la foi s'ouvre à l'inouï : «De la fosse tu m'as fait remonter vivant» (2,7). La voix du narrateur s'efface, laissant le lecteur devant la voix – et la foi – de son personnage. Alors le poisson ouvre la gueule et Jonas est rejeté sur le rivage.
Une révolution non-violente
L'histoire recommence. «La Parole du Seigneur s'adressa une seconde fois à Jonas.» (3,1). Lequel, conformément à notre attente, prend cette fois-ci le bon chemin. À son message est suspendu l'avenir d'une ville, le destin d'un peuple.
Il marche. Il parle. Il lui avait fallu bien des péripéties pour devenir un Vivant. En moins d'une journée, sur une simple phrase (3,4), Ninive l'immense revient «de son mauvais chemin» (3,10). Stupéfaction du lecteur : au sens strict, quelle «révolution» morale et politique ! Quand donc la réalité rejoindra-t-elle la fiction ? Mieux : la voix du prophète se perd, elle n'a plus d'importance, elle est recouverte par la proclamation de repentance et le décret royal (3,5-9). Comme pour le psaume des profondeurs, le temps est suspendu, le narrateur s'efface et le lecteur (comme le Seigneur ?) admire cette parole païenne où il n'y a aucun chantage et beaucoup d'humilité. Encore une fois, à Dieu remis : «Qui sait ! Peut-être Dieu…» (3,9).
Le temps s'accélère : Jonas en était au tiers de son parcours, les quarante jours sont déjà passés. Ninive pénitente a bien été mise «sens dessus dessous» (3,4). À ce retournement plus bouleversant que le bouleversement annoncé répond le retournement de Dieu : «Aussi revint-il de sa décision…» (3,10). Coup de théâtre : Jonas se fâche. L'intrigue arrive à un tournant.
L'homme qui attend
«Jonas le prit mal, très mal» (4,1). Et nous apprenons la raison de sa fuite initiale : «Je me le disais bien […] Je savais bien que tu es un Dieu miséricordieux» (4,2). Jonas savait. Le Seigneur domine la Nature et renverse l'Histoire ; il est aussi et surtout le Dieu «lent à la colère» envers Israël (la formule est reprise à Ex 34,6) et envers les païens. De savoir cela – et de le voir ! – ne comble pas Jonas, bien au contraire. Pourquoi donc ? Limite de la Foi. Trouble de tout l'être. Jonas demande à mourir. Mais en même temps, à l'écart de la ville et devant elle, il semble espérer un inespéré qu'il est incapable de formuler (4,5). Il attend.
Ce qui lui arrive, c'est l'ombre d'une plante, un «plus» (il a déjà celle de sa hutte) qui lui est vite retiré. Jonas ignore – mais pas nous – que le Seigneur manipule ici végétation, soleil et vent. Jeu un peu cruel décrit sans émotion par le narrateur. Au terme, Jonas demande à mourir. Dans les mêmes termes que précédemment. Mais la raison n'est plus la même. En déplaçant son regard de la ville sauvée à la plante crevée, Dieu déplace le trouble de Jonas du contenu de la foi à son corps malade. Le drame est ramené à d'humaines proportions. Il n'en demeure pas moins un drame.
Dans les deux cas le Seigneur pose la même question : «As-tu raison de…» (4,4 et 9). Quand, la deuxième fois, Jonas dit «Oui» , Dieu s'explique. Avec douceur. Une conclusion s'insinue dans la foi perturbée : la plante disparue, Jonas souffre mille morts ; Ninive disparue, qu'aurait donc souffert Dieu ? Alors, devant la parole de Celui qui se révèle plus humain que l'humain, le narrateur se tait. Il faut que le dernier mot du drame appartienne au Seigneur. Un mot qui touche, dans le récit, l'oreille de Jonas et, dans la lecture du récit, la conscience de l'auditeur.
Dans le silence de Jonas commence une autre histoire, celle de nos réponses.
© Gérard BILLON, les Dossiers de la Bible n° 72 (1998), p. 7-9
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,7-12.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira.
Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ?
ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'ai pris l'initiative de lire ce passage en scindant les trois éléments du discours. La conclusion, qui présente en deux lignes à peine (!) une synthèse de "toute l'Écriture: la Loi et les Prophètes" est typique de la clairvoyance du Christ sur les âmes.
"Si vous demandez, si vous cherchez, si vous frapper à la porte, tout vous sera donné, car aux yeux de Dieu vous êtes comme des enfants. Or, si vous savez donner de bonnes choses à vos enfants en dépit même de votre nature pécheresse, combien Dieu, qui est parfait, saura donner plus encore !"
"Donc" ...
Et en conclusion, quiconque veut bien écouter cet enseignement fera pour les autres exactement ce qu'il voudrait que les autres fassent pour lui... car la façon la plus sûre et la plus directe d'obtenir de Dieu ce que nous voulons, c'est de le donner à notre prochain.
Ce que j'ai retenu, c'est que pour vivre heureux, il me faut tendre vers Dieu en passant en tout temps par mon prochain, car mon prochain est un autre moi-même et parce que c'est ainsi que Dieu veut que je procède.
Comme tout cela paraît simple, n'est-ce pas ?
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira.
Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ?
ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'ai pris l'initiative de lire ce passage en scindant les trois éléments du discours. La conclusion, qui présente en deux lignes à peine (!) une synthèse de "toute l'Écriture: la Loi et les Prophètes" est typique de la clairvoyance du Christ sur les âmes.
"Si vous demandez, si vous cherchez, si vous frapper à la porte, tout vous sera donné, car aux yeux de Dieu vous êtes comme des enfants. Or, si vous savez donner de bonnes choses à vos enfants en dépit même de votre nature pécheresse, combien Dieu, qui est parfait, saura donner plus encore !"
"Donc" ...
Et en conclusion, quiconque veut bien écouter cet enseignement fera pour les autres exactement ce qu'il voudrait que les autres fassent pour lui... car la façon la plus sûre et la plus directe d'obtenir de Dieu ce que nous voulons, c'est de le donner à notre prochain.
Ce que j'ai retenu, c'est que pour vivre heureux, il me faut tendre vers Dieu en passant en tout temps par mon prochain, car mon prochain est un autre moi-même et parce que c'est ainsi que Dieu veut que je procède.
Comme tout cela paraît simple, n'est-ce pas ?
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
20 Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
21 Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
22 Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
24 laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
25 Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
26 Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Cet Évangile est assez clair, mais à force de clarté, nos paupières voudraient parfois se fermer d'elles-mêmes afin de ne pas voir. La conversion doit être totale. Il ne suffira pas de s'être abstenu de tuer, mais il faut encore avoir évité la colère, il faut n'avoir insulté personne ni l'avoir maudit. Car la colère, l'insulte et la malédiction sont fondamentalement à l'origine du meurtre.
Il existe en outre une gradation dans le châtiment pour ces choses : la colère conduit l'homme devant son Juge et, selon qu'il aura insulté ou maudit, il sera passible de peines temporelles et même de la géhenne de feu (c'est-à-dire l'enfer.) Attention, car il est clair ici qu'aux yeux de Dieu, l'intention vaut l'acte !
Donc, quiconque se présente au Seigneur à la fin de sa vie (c'est ainsi que je le comprends) doit avoir tout entrepris pour s'être réconcilié d'abord avec tous les hommes. Je suis convaincu qu'il faut avoir, en soi-même, résolu le dilemme que nous pose l'ennemi qui est aussi notre frère. Au risque de me répéter, il me paraît indispensable qu'ayant donné la primauté à l'amour de Dieu, nous ayons aussi accompli l'effort d'être en paix avec tous les êtres humains.
Etty Hillesum, la jeune juive qui, comme sa compatriote Anne Frank, nous a un journal (intitulé "Une vie bouleversée" est allée pratiquement jusqu'au bout de ce renoncement à la haine. Elle écrit notamment : "Notre unique obligation morale, c’est de défricher en nous-même de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition."
Comme il est bon de découvrir l'Esprit Saint à l'œuvre jusque dans le ghetto juif d'Amsterdam ! ...
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
20 Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
21 Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
22 Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
24 laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
25 Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
26 Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Cet Évangile est assez clair, mais à force de clarté, nos paupières voudraient parfois se fermer d'elles-mêmes afin de ne pas voir. La conversion doit être totale. Il ne suffira pas de s'être abstenu de tuer, mais il faut encore avoir évité la colère, il faut n'avoir insulté personne ni l'avoir maudit. Car la colère, l'insulte et la malédiction sont fondamentalement à l'origine du meurtre.
Il existe en outre une gradation dans le châtiment pour ces choses : la colère conduit l'homme devant son Juge et, selon qu'il aura insulté ou maudit, il sera passible de peines temporelles et même de la géhenne de feu (c'est-à-dire l'enfer.) Attention, car il est clair ici qu'aux yeux de Dieu, l'intention vaut l'acte !
Donc, quiconque se présente au Seigneur à la fin de sa vie (c'est ainsi que je le comprends) doit avoir tout entrepris pour s'être réconcilié d'abord avec tous les hommes. Je suis convaincu qu'il faut avoir, en soi-même, résolu le dilemme que nous pose l'ennemi qui est aussi notre frère. Au risque de me répéter, il me paraît indispensable qu'ayant donné la primauté à l'amour de Dieu, nous ayons aussi accompli l'effort d'être en paix avec tous les êtres humains.
Etty Hillesum, la jeune juive qui, comme sa compatriote Anne Frank, nous a un journal (intitulé "Une vie bouleversée" est allée pratiquement jusqu'au bout de ce renoncement à la haine. Elle écrit notamment : "Notre unique obligation morale, c’est de défricher en nous-même de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition."
Comme il est bon de découvrir l'Esprit Saint à l'œuvre jusque dans le ghetto juif d'Amsterdam ! ...
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Fête de saint Joseph
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1,16.18-21.24.
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1,16.18-21.24.
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse
(Aelf, Paris)
Joseph est l'un des principaux personnages des Évangiles, mais il brille par sa discrétion. Il était un homme juste selon la Loi de Moïse, ce qui le posa devant un affreux dilemme lorsqu'il apprit - certainement de la bouche même de Marie qu'elle était enceinte. Cette annonce le plongea dans une angoisse mortelle et le mot n'est pas trop fort car les choix impossibles peuvent être à l'origine de maladies graves - car l'esprit réagit sur le corps, provoque de dangereux désordres et une déchirure de tout l'être. Finalement, il avait décidé de la répudier en secret, ce qui n'eût pas apporté de solution à son malheur, mais permis du moins d'épargner la vie de Marie - au mépris de la sienne.
Cette décision prise, je me dis que Joseph, à ce moment, a mérité le titre de Patriarche, à l'image même d'Abraham qui fut placé lui-même confronté à un choix impossible. Du reste, Joseph n'a pas seulement appris au fils de Dieu à manier des outils de menuisier, mais il a aussi accompli les prophéties concernant la naissance du Messie à Bethléem et celle qui dit : "D'Égypte, j'ai appelé mon Fils".
Au cours des lectures, ce matin, il a été rappelé que Joseph est devenu le saint protecteur de l'Église, Marie étant devenue mère de celle-ci.
A la fin de la lecture, je me suis demandé: "Et moi, dans mon existence, quel est le choix ardu, pratiquement impossible sur le plan humain, qui m'a permis de devenir un autre homme. Comme j'ai posé la question, la réponse est venue: c'est ce jour d'avril 1985 lorsque, ayant dû accepter une ultime rupture sentimentale, je me suis dit: maintenant c'est fini, je ne travaillerai plus, je ne me soignerai plus, je ne ferai plus rien aussi longtemps que je connaîtrai pas la réponse à la question : pourquoi la conscience de l'homme est-elle si malheureuse ?
Si j'écris encore aujourd'hui, c'est que la réponse m'a été donnée !
Si j'écris ici aujourd'hui, c'est que la réponse m'a été donnée
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1,16.18-21.24.
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1,16.18-21.24.
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse
(Aelf, Paris)
Joseph est l'un des principaux personnages des Évangiles, mais il brille par sa discrétion. Il était un homme juste selon la Loi de Moïse, ce qui le posa devant un affreux dilemme lorsqu'il apprit - certainement de la bouche même de Marie qu'elle était enceinte. Cette annonce le plongea dans une angoisse mortelle et le mot n'est pas trop fort car les choix impossibles peuvent être à l'origine de maladies graves - car l'esprit réagit sur le corps, provoque de dangereux désordres et une déchirure de tout l'être. Finalement, il avait décidé de la répudier en secret, ce qui n'eût pas apporté de solution à son malheur, mais permis du moins d'épargner la vie de Marie - au mépris de la sienne.
Cette décision prise, je me dis que Joseph, à ce moment, a mérité le titre de Patriarche, à l'image même d'Abraham qui fut placé lui-même confronté à un choix impossible. Du reste, Joseph n'a pas seulement appris au fils de Dieu à manier des outils de menuisier, mais il a aussi accompli les prophéties concernant la naissance du Messie à Bethléem et celle qui dit : "D'Égypte, j'ai appelé mon Fils".
Au cours des lectures, ce matin, il a été rappelé que Joseph est devenu le saint protecteur de l'Église, Marie étant devenue mère de celle-ci.
A la fin de la lecture, je me suis demandé: "Et moi, dans mon existence, quel est le choix ardu, pratiquement impossible sur le plan humain, qui m'a permis de devenir un autre homme. Comme j'ai posé la question, la réponse est venue: c'est ce jour d'avril 1985 lorsque, ayant dû accepter une ultime rupture sentimentale, je me suis dit: maintenant c'est fini, je ne travaillerai plus, je ne me soignerai plus, je ne ferai plus rien aussi longtemps que je connaîtrai pas la réponse à la question : pourquoi la conscience de l'homme est-elle si malheureuse ?
Si j'écris encore aujourd'hui, c'est que la réponse m'a été donnée !
Si j'écris ici aujourd'hui, c'est que la réponse m'a été donnée
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Visions de la bienheureuse AC. Emmerich sur la sainte famille (Extraits)
(10 11 juillet 1819). Je vis à Nazareth la sainte Famille, composée seulement de trois personnes, Jésus, Marie et Joseph ; depuis la dixième jusqu'à la vingtième année de Jésus, à peu près, je les y vis deux fois habiter une maison étrangère ; c'était comme un logement pris à loyer chez d'autres personnes. De la vingtième à la trentième année de Jésus environ, je les vis dans une maison où ils étaient seuls.
Il y avait dans la maison trois chambres séparées celle de la Mère de Dieu était la plus grande et la plus agréable : c'était là qu'ils se réunissaient pour la prière. Du reste je les voyais rarement tous trois ensemble. Ils se tenaient debout lorsqu'ils priaient ; ils avaient les mains croisées sur la poitrine et semblaient parler à haute voix. Je les voyais souvent prier à la lumière sous une lampe à plusieurs mèches. Peut être aussi était ce une espèce de chandelier à plusieurs branches fixé à la muraille Jésus se tenait le plus souvent seul dans sa chambre. Joseph s'occupait dans la sienne à des travaux de son métier. Je le voyais façonner des bâtons et des lattes, polir des morceaux ne bois, quelquefois même apporter une poutre, et je vis Jésus l'aider.
Marie était le plus souvent occupée à coudre faire une espèce de tricot avec des petits bâtons. Elle était alors assise et avait une petite corbeille près d'elle.
Je vis Jésus rechercher de plus en plus la solitude et la méditation à mesure que le temps où il devait enseigner s'approchait. Chacun dormait à part dans son réduit et la couche consistait en une couverture qu'on roulait le matin.
Je vis Jésus jusque vers sa douzième année donner toute l'assistance possible à ses parents : je le vis aussi, hors de la maison et partout où l'occasion s'en présentait, se montrer amical pour chacun, aider les autres et leur rendre toute espèce de service Dans ses premières années il était un modèle pour tous tes enfants de Nazareth. Ils l'aimaient et craignaient de lui déplaire. Les parents de ses compagnons disaient souvent à ceux ci lorsqu'ils se conduisaient mal ou commettaient quelque faute : " Que dira le fils de Joseph si je lui raconte ceci ? Comme il en sera fâché ! Quelquefois aussi ils lui portaient des plaintes amicales contre leurs enfants en présence de ceux ci et lui disaient : " Dis lui donc de ne plus faire ceci ou cela. " Jésus prenait cela avec simplicité et comme par manière de jeu, puis du ton le plus affectueux, il engageait ses amis à faire telle ou telle chose. il priait avec eux pour leur obtenir du Père céleste la force de se corriger, il les exhortait à faire des excuses et à avouer leurs fautes sans délai.
La narratrice avait eu une vision étendue et très précise sur toute la jeunesse de Jésus : mais la maladie et les dérangements ne m'ont Permis d'en rapporter que ce qui suit :
A une lieue à peu près au nord est de Nazareth, du côté de Séphoris, se trouve un endroit nommé Gophna : c'était là qu'au temps de la jeunesse de Jésus, habitaient les parents de Jean et de Jacques le Majeur. Ceux ci dans leurs premières années étaient souvent avec Jésus jusqu'au moment où leurs parents allèrent à Bethsaïde et où eux mêmes devinrent Pêcheurs.
A Nazareth demeurait un homme nommé Zebedia ou Sebadia, qui n'était pas le Zébédée, père de Jean et de Jacques. Il avait une fille mariée à un Essénien, parent de Joachim : je ne me souviens plus de leurs noms. Ces époux avaient quatre fils un peu plus âgés ou un peu plus jeunes que Jésus. Ils s'appelaient Cléophas, Jacob, Juda et Japhet ; plus tard ils sont devenus disciples de Jean Baptiste et après sa mort disciples de Jésus. Cléophas est le même auquel Jésus s'apparut à Emmaus en compagnie de Luc. Il était marié et demeurait alors à Emmaus. Sa femme se réunit plus tard aux femmes de la communauté chrétienne. Ces quatre disciples allèrent trouver Jean vers le temps du baptême de Jésus et ils restèrent près de lui jusqu'à la fin. Lorsqu'André et Saturnin allèrent rejoindre Jésus de l'autre côté au Jourdain, ils les suivirent et restèrent avec lui toute la journée. Ils étaient aussi du nombre des disciples de Jean que Jésus amena avec lui aux noces de Cana.
Ces jeunes gens dans leur enfance étaient aussi du nombre des camarades de Jésus : leurs parents et eux allaient ordinairement à Jérusalem pour la fête de Pâques en compagnie de la sainte Famille.
Le Sauveur était d'une taille mince et élancée : son visage de forme allongée, était tout lumineux, il paraissait d'une bonne santé, quoique pâle. Ses cheveux d'un blond rougeâtre étaient parfaitement lisses : ils étaient séparés sur son front ouvert et élevé et tombaient sur ses épaules. Il portait une longue tunique d'un gris brunâtre, qui paraissait faite au métier et lui descendait Jusqu'aux pieds Les manches étaient assez larges aux poignets.
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(10 11 juillet 1819). Je vis à Nazareth la sainte Famille, composée seulement de trois personnes, Jésus, Marie et Joseph ; depuis la dixième jusqu'à la vingtième année de Jésus, à peu près, je les y vis deux fois habiter une maison étrangère ; c'était comme un logement pris à loyer chez d'autres personnes. De la vingtième à la trentième année de Jésus environ, je les vis dans une maison où ils étaient seuls.
Il y avait dans la maison trois chambres séparées celle de la Mère de Dieu était la plus grande et la plus agréable : c'était là qu'ils se réunissaient pour la prière. Du reste je les voyais rarement tous trois ensemble. Ils se tenaient debout lorsqu'ils priaient ; ils avaient les mains croisées sur la poitrine et semblaient parler à haute voix. Je les voyais souvent prier à la lumière sous une lampe à plusieurs mèches. Peut être aussi était ce une espèce de chandelier à plusieurs branches fixé à la muraille Jésus se tenait le plus souvent seul dans sa chambre. Joseph s'occupait dans la sienne à des travaux de son métier. Je le voyais façonner des bâtons et des lattes, polir des morceaux ne bois, quelquefois même apporter une poutre, et je vis Jésus l'aider.
Marie était le plus souvent occupée à coudre faire une espèce de tricot avec des petits bâtons. Elle était alors assise et avait une petite corbeille près d'elle.
Je vis Jésus rechercher de plus en plus la solitude et la méditation à mesure que le temps où il devait enseigner s'approchait. Chacun dormait à part dans son réduit et la couche consistait en une couverture qu'on roulait le matin.
Je vis Jésus jusque vers sa douzième année donner toute l'assistance possible à ses parents : je le vis aussi, hors de la maison et partout où l'occasion s'en présentait, se montrer amical pour chacun, aider les autres et leur rendre toute espèce de service Dans ses premières années il était un modèle pour tous tes enfants de Nazareth. Ils l'aimaient et craignaient de lui déplaire. Les parents de ses compagnons disaient souvent à ceux ci lorsqu'ils se conduisaient mal ou commettaient quelque faute : " Que dira le fils de Joseph si je lui raconte ceci ? Comme il en sera fâché ! Quelquefois aussi ils lui portaient des plaintes amicales contre leurs enfants en présence de ceux ci et lui disaient : " Dis lui donc de ne plus faire ceci ou cela. " Jésus prenait cela avec simplicité et comme par manière de jeu, puis du ton le plus affectueux, il engageait ses amis à faire telle ou telle chose. il priait avec eux pour leur obtenir du Père céleste la force de se corriger, il les exhortait à faire des excuses et à avouer leurs fautes sans délai.
La narratrice avait eu une vision étendue et très précise sur toute la jeunesse de Jésus : mais la maladie et les dérangements ne m'ont Permis d'en rapporter que ce qui suit :
A une lieue à peu près au nord est de Nazareth, du côté de Séphoris, se trouve un endroit nommé Gophna : c'était là qu'au temps de la jeunesse de Jésus, habitaient les parents de Jean et de Jacques le Majeur. Ceux ci dans leurs premières années étaient souvent avec Jésus jusqu'au moment où leurs parents allèrent à Bethsaïde et où eux mêmes devinrent Pêcheurs.
A Nazareth demeurait un homme nommé Zebedia ou Sebadia, qui n'était pas le Zébédée, père de Jean et de Jacques. Il avait une fille mariée à un Essénien, parent de Joachim : je ne me souviens plus de leurs noms. Ces époux avaient quatre fils un peu plus âgés ou un peu plus jeunes que Jésus. Ils s'appelaient Cléophas, Jacob, Juda et Japhet ; plus tard ils sont devenus disciples de Jean Baptiste et après sa mort disciples de Jésus. Cléophas est le même auquel Jésus s'apparut à Emmaus en compagnie de Luc. Il était marié et demeurait alors à Emmaus. Sa femme se réunit plus tard aux femmes de la communauté chrétienne. Ces quatre disciples allèrent trouver Jean vers le temps du baptême de Jésus et ils restèrent près de lui jusqu'à la fin. Lorsqu'André et Saturnin allèrent rejoindre Jésus de l'autre côté au Jourdain, ils les suivirent et restèrent avec lui toute la journée. Ils étaient aussi du nombre des disciples de Jean que Jésus amena avec lui aux noces de Cana.
Ces jeunes gens dans leur enfance étaient aussi du nombre des camarades de Jésus : leurs parents et eux allaient ordinairement à Jérusalem pour la fête de Pâques en compagnie de la sainte Famille.
Le Sauveur était d'une taille mince et élancée : son visage de forme allongée, était tout lumineux, il paraissait d'une bonne santé, quoique pâle. Ses cheveux d'un blond rougeâtre étaient parfaitement lisses : ils étaient séparés sur son front ouvert et élevé et tombaient sur ses épaules. Il portait une longue tunique d'un gris brunâtre, qui paraissait faite au métier et lui descendait Jusqu'aux pieds Les manches étaient assez larges aux poignets.
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
La miséricorde et la joie
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,36-38.
Jésus disait à la foule : " Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Comme il est doux cet Évangile du premier jour de printemps ! Il me l'est d'autant plus quand je songe à l'engagement auquel j'ai été appelé et qui m'a permis de devenir (finalement !) membre d'un mouvement religieux reconnu, celui des "Apôtres de la miséricorde divine". La théologie de la miséricorde repose sur la considération des principaux attributs de Dieu: l'amour, la sainteté, la justice; elle affirme que l'amour miséricordieux est le principal attribut de Dieu. Toute la formation que j'ai suivie repose sur cette prévalence et sur l'étude approfondie des révélations de Jésus à sœur Faustine, canonisée en l'an 2000.
Dans le passage d'aujourd'hui, Jésus ne présente pas seulement la démarche de la miséricorde que doit suivre le croyant, mais il y ajoute ce que la miséricorde apporte à celui qui la pratiquera : c'est une mesure bien pleine, tassée, secouée et débordante... Mais qu'entend-il par là ? Moi, je peux répondre et je réponds que c'est la Joie, cette joie qui a présidé à ma conversion. Dont j'ai dit, à l'époque, qu'elle était "comme une onde d'énergie pure", car je ne trouvais pas d'autres mots pour la décrire. C'est cette même Joie, éprouvée au moment de ma conversion et qui a perduré durant trois années, qui m'avait fait prier le Christ de me laisser "mourir bien vite" afin de le rejoindre plus tôt ! Mais j'ai finalement réalisé que je devrais servir (ou sévir ! diront certains) encore un peu de temps sur la terre.
Que le printemps vous soit doux. Oui, le monde est en plein bouleversement. Non, le Seigneur ne nous a pas abandonnés !
Jésus disait à la foule : " Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Comme il est doux cet Évangile du premier jour de printemps ! Il me l'est d'autant plus quand je songe à l'engagement auquel j'ai été appelé et qui m'a permis de devenir (finalement !) membre d'un mouvement religieux reconnu, celui des "Apôtres de la miséricorde divine". La théologie de la miséricorde repose sur la considération des principaux attributs de Dieu: l'amour, la sainteté, la justice; elle affirme que l'amour miséricordieux est le principal attribut de Dieu. Toute la formation que j'ai suivie repose sur cette prévalence et sur l'étude approfondie des révélations de Jésus à sœur Faustine, canonisée en l'an 2000.
Dans le passage d'aujourd'hui, Jésus ne présente pas seulement la démarche de la miséricorde que doit suivre le croyant, mais il y ajoute ce que la miséricorde apporte à celui qui la pratiquera : c'est une mesure bien pleine, tassée, secouée et débordante... Mais qu'entend-il par là ? Moi, je peux répondre et je réponds que c'est la Joie, cette joie qui a présidé à ma conversion. Dont j'ai dit, à l'époque, qu'elle était "comme une onde d'énergie pure", car je ne trouvais pas d'autres mots pour la décrire. C'est cette même Joie, éprouvée au moment de ma conversion et qui a perduré durant trois années, qui m'avait fait prier le Christ de me laisser "mourir bien vite" afin de le rejoindre plus tôt ! Mais j'ai finalement réalisé que je devrais servir (ou sévir ! diront certains) encore un peu de temps sur la terre.
Que le printemps vous soit doux. Oui, le monde est en plein bouleversement. Non, le Seigneur ne nous a pas abandonnés !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,21-35.
Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Je m'efforce de comprendre pourquoi, dans l'Évangile, les fautes sont très souvent comparées à des dettes contractées qui doivent être remboursées. Ce constat devrait me fournir une indication et je la cherche. Certes, nous avons beaucoup obtenu de la main du Seigneur et, en tout premier lieu : la vie et l'être. Nous avons aussi la grâce qui nous permet de sortir de notre esclavage.
Voici ce que je cherchais - du moins je le conçois ainsi: mon péché est la dette que j'ai contractée en n'ayant pas assez recours à la grâce qui me délivre. Certes, à chaque heure que je vis, la grâce me pousse à vivre de l'Amour dont je suis aimé, et cela dans un échange parfait: je reçois tout de mon Dieu et il m'en reste encore pour que les autres aient en abondance. Mais il y a ces périodes durant lesquelles je me détourne de la grâce, soit par inattention, soit que je ne veux pas l'entendre, car je suis retombé dans l'état précédent - celui où je préfère l'esclavage à la liberté. Ainsi fit le peuple d'Israël dans le désert : il récriminait, tant il est difficile de faire un homme libre d'un esclave.
Dès lors, je prie aujourd'hui: Ô Seigneur, aie pitié, je n'ai pas envie de traîner mes pieds encore quarante années dans ce désert ! Apprends-moi vite à tout attendre de ta Miséricorde, rends-mon âme souple et docile comme au jour de ma conversion, et c'est jusqu'au souvenir de mon ancienne vie que tu effaceras de mon front ! La Joie m'illuminera de nouveau, je verrai clair jusque dans la nuit la plus profonde et les bruits des tempêtes n'auront plus jamais de prise sur ma marche. Qu'il en soit ainsi, Seigneur mon Dieu !
Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Je m'efforce de comprendre pourquoi, dans l'Évangile, les fautes sont très souvent comparées à des dettes contractées qui doivent être remboursées. Ce constat devrait me fournir une indication et je la cherche. Certes, nous avons beaucoup obtenu de la main du Seigneur et, en tout premier lieu : la vie et l'être. Nous avons aussi la grâce qui nous permet de sortir de notre esclavage.
Voici ce que je cherchais - du moins je le conçois ainsi: mon péché est la dette que j'ai contractée en n'ayant pas assez recours à la grâce qui me délivre. Certes, à chaque heure que je vis, la grâce me pousse à vivre de l'Amour dont je suis aimé, et cela dans un échange parfait: je reçois tout de mon Dieu et il m'en reste encore pour que les autres aient en abondance. Mais il y a ces périodes durant lesquelles je me détourne de la grâce, soit par inattention, soit que je ne veux pas l'entendre, car je suis retombé dans l'état précédent - celui où je préfère l'esclavage à la liberté. Ainsi fit le peuple d'Israël dans le désert : il récriminait, tant il est difficile de faire un homme libre d'un esclave.
Dès lors, je prie aujourd'hui: Ô Seigneur, aie pitié, je n'ai pas envie de traîner mes pieds encore quarante années dans ce désert ! Apprends-moi vite à tout attendre de ta Miséricorde, rends-mon âme souple et docile comme au jour de ma conversion, et c'est jusqu'au souvenir de mon ancienne vie que tu effaceras de mon front ! La Joie m'illuminera de nouveau, je verrai clair jusque dans la nuit la plus profonde et les bruits des tempêtes n'auront plus jamais de prise sur ma marche. Qu'il en soit ainsi, Seigneur mon Dieu !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
DEVENONS CITOYENS DES CIEUX !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,17-30.
Après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : "
Mon Père, jusqu'à maintenant, est toujours à l'œuvre, et moi aussi je
suis à l'œuvre. "C'est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à
le faire mourir, car non seulement il violait le repos du sabbat, mais
encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi
l'égal de Dieu.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est Jésus lui-même qui fournit aux Juifs le motif de sa condamnation. Il ne le fait certes pas par inconscience, mais encore et toujours dans le
but de faire connaître le dessein de Dieu. Dans la suite du texte, il parle même de la résurrection des morts.
Ce que cela signifie, c'est que Satan est déjà vaincu - au-delà de la mort, pour ceux qui croient dans le Fils. S'ils croient dans le Fils, ils croient dans le Père qui l'a envoyé : "Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma
parole et croit au Père qui m'a envoyé, celui-là obtient la vie
éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à
la vie. "
Je crois que c'est ce qui va rendre intrépides les premiers chrétiens : non seulement ils ne craindront plus la mort, mais ils se reconnaîtront eux-mêmes comme déjà passés de la mort à la Vie, et
ils feront tout pour se comporter comme tels. L'argent n'aura plus le
même poids qu'autrefois: ils mettront tout en commun. La souffrance et
le malheur ne seront plus des occasions de violences ni de péchés, mais
des instruments pour aiguiser le désir de retourner dans la maison du
Père, là où il y a beaucoup de demeures et où chacun possède la sienne.
Un ciel tout ensoleillé éclaire mon passage de galerie et l'air est
vraiment printanier : doux et frais à la fois. Je prie le Seigneur de
m'inciter, moi aussi, à franchir de nouveaux pas, afin de devenir dès à
présent, l'un quelconque de ces 'citoyens des Cieux' qui se préparent à
rentrer "à la maison".
Est-ce que cette époque n'est pas tout aussi propice que celle des trois premiers siècles de l'ère chrétienne, qui ont véritablement ensemencé la terre du sang des martyrs ? Elle l'est en vérité : car l'empire du démon a remplacé celui des empereurs de Rome. Car tant de choses sont devenues mensonges !
Je prie donc ainsi: "Seigneur, rends-moi confiants en la victoire finale,
laquelle ne consiste ni à renverser les ennemis de l'Église par l'usage
de la force, ni à produire des signes de repentance visibles des autres
hommes. Mais Seigneur, donne-moi un coeur de miséricorde, un coeur
prompt à porter secours à ceux et celles qui peinent, un coeur qui ne se
lasse pas devant la colère, la méchanceté ou l'indifférence. Donne-moi,
Seigneur, comme t'en priait P.Léonce de Grandmaison, dont je viens de
retrouver cette prière, dans le vieux missel de ma mère:
Sainte Marie,Mère de Dieu
Garde-moi un coeur d'enfant
Pur et transparent comme une source
Obtiens-moi un coeur simple
Qui ne savoure pas les tristesses
Un coeur magnifique à se donner
Un coeur tendre à la compassion
Un coeur fidèle et généreux
Qui n'oublie aucun bien
Qui ne tienne rancune d'aucun mal
Fais-moi un coeur doux et humble
Un coeur aimant sans demander de retour
Joyeux de s'effacer dans un autre coeur
Celui de ton divin Fils
Un coeur grand et indomptable
Un coeur qu'aucune ingratitude ne ferme
Qu'aucune indifférence ne lasse
Un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ
Un coeur blessé de son Amour
Et dont la plaie ne guérisse qu'au Ciel.
Bonne fin de carême à tous et à toutes et en route vers le dimanche de la Miséricorde !
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,17-30.
Après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : "
Mon Père, jusqu'à maintenant, est toujours à l'œuvre, et moi aussi je
suis à l'œuvre. "C'est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à
le faire mourir, car non seulement il violait le repos du sabbat, mais
encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi
l'égal de Dieu.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est Jésus lui-même qui fournit aux Juifs le motif de sa condamnation. Il ne le fait certes pas par inconscience, mais encore et toujours dans le
but de faire connaître le dessein de Dieu. Dans la suite du texte, il parle même de la résurrection des morts.
Ce que cela signifie, c'est que Satan est déjà vaincu - au-delà de la mort, pour ceux qui croient dans le Fils. S'ils croient dans le Fils, ils croient dans le Père qui l'a envoyé : "Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma
parole et croit au Père qui m'a envoyé, celui-là obtient la vie
éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à
la vie. "
Je crois que c'est ce qui va rendre intrépides les premiers chrétiens : non seulement ils ne craindront plus la mort, mais ils se reconnaîtront eux-mêmes comme déjà passés de la mort à la Vie, et
ils feront tout pour se comporter comme tels. L'argent n'aura plus le
même poids qu'autrefois: ils mettront tout en commun. La souffrance et
le malheur ne seront plus des occasions de violences ni de péchés, mais
des instruments pour aiguiser le désir de retourner dans la maison du
Père, là où il y a beaucoup de demeures et où chacun possède la sienne.
Un ciel tout ensoleillé éclaire mon passage de galerie et l'air est
vraiment printanier : doux et frais à la fois. Je prie le Seigneur de
m'inciter, moi aussi, à franchir de nouveaux pas, afin de devenir dès à
présent, l'un quelconque de ces 'citoyens des Cieux' qui se préparent à
rentrer "à la maison".
Est-ce que cette époque n'est pas tout aussi propice que celle des trois premiers siècles de l'ère chrétienne, qui ont véritablement ensemencé la terre du sang des martyrs ? Elle l'est en vérité : car l'empire du démon a remplacé celui des empereurs de Rome. Car tant de choses sont devenues mensonges !
Je prie donc ainsi: "Seigneur, rends-moi confiants en la victoire finale,
laquelle ne consiste ni à renverser les ennemis de l'Église par l'usage
de la force, ni à produire des signes de repentance visibles des autres
hommes. Mais Seigneur, donne-moi un coeur de miséricorde, un coeur
prompt à porter secours à ceux et celles qui peinent, un coeur qui ne se
lasse pas devant la colère, la méchanceté ou l'indifférence. Donne-moi,
Seigneur, comme t'en priait P.Léonce de Grandmaison, dont je viens de
retrouver cette prière, dans le vieux missel de ma mère:
Sainte Marie,Mère de Dieu
Garde-moi un coeur d'enfant
Pur et transparent comme une source
Obtiens-moi un coeur simple
Qui ne savoure pas les tristesses
Un coeur magnifique à se donner
Un coeur tendre à la compassion
Un coeur fidèle et généreux
Qui n'oublie aucun bien
Qui ne tienne rancune d'aucun mal
Fais-moi un coeur doux et humble
Un coeur aimant sans demander de retour
Joyeux de s'effacer dans un autre coeur
Celui de ton divin Fils
Un coeur grand et indomptable
Un coeur qu'aucune ingratitude ne ferme
Qu'aucune indifférence ne lasse
Un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ
Un coeur blessé de son Amour
Et dont la plaie ne guérisse qu'au Ciel.
Bonne fin de carême à tous et à toutes et en route vers le dimanche de la Miséricorde !
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Je suis heureux d'être chrétien - et vous ?
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,31-47.
Jésus disait aux Juifs : " Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai;
il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé dans l'Écriture.
Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ?
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est une plaidoirie pour la vérité. C'est étonnant que Jésus, qui est seul en droit de "jeter la première pierre", défende, sur un plan humain, comme un accusé humain, ce qu'Il accomplit dans la vérité de Dieu !
Je me dis qu'il faut y voir comme un encouragement pour les disciples qui auront eux aussi à faire face à des accusateurs publics. Peu importe le point sur lequel ils seront attaqués, car ils répondront selon la vérité. Bien sûr, si nous disons : ce que j'ai fait, je l'ai fait selon l'enseignement de Jésus et de l'Église, cela ne nous empêchera pas d'échapper à une injuste condamnation.
Mais le mot de martyr ne signifie-t-il pas témoin ? C'est donc un beau nom !
Je songe à l'instant à certains martyrs qui ont été mitraillés récemment en Turquie et en d'autres pays du Moyen-Orient. Et comment sont-ils devenus martyrs ? Ont-ils témoigné comme saint Étienne avec le secours de l'Esprit-Saint ? Non, pas vraiment. Ils n'ont fait qu'entrer dans une église pour suivre l'office du dimanche - et ils ont été abattus. Mais leur témoignage est à l'identique de celui d'Étienne.
Notre baptême est un grand événement. Le plus insignifiant au départ (beaucoup se "débaptisent" de ce temps-ci, sans comprendre qu'ils demeurent baptisés), mais l'événement le plus profond et le plus sûr à la fin. Ces martyrs arabes n'ont pas eu l'idée de mourir pour Dieu, mais ils avaient éprouvé le même besoin que moi, le dimanche matin, de chercher une Eucharistie. Or, la messe n'est-elle pas la nourriture de notre foi ? Ils y sont allés comme nous y sommes allés. Ils ne savaient pas qu'ils ne reviendraient pas et nous ne savons pas, nous non plus, ce que notre engagement de foi nous promet dans l'avenir.
Mais dans ce temps-ci, je suis heureux d'être chrétien. Êtes-vous heureux, vous aussi ?
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,31-47.
Jésus disait aux Juifs : " Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai;
il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé dans l'Écriture.
Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ?
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est une plaidoirie pour la vérité. C'est étonnant que Jésus, qui est seul en droit de "jeter la première pierre", défende, sur un plan humain, comme un accusé humain, ce qu'Il accomplit dans la vérité de Dieu !
Je me dis qu'il faut y voir comme un encouragement pour les disciples qui auront eux aussi à faire face à des accusateurs publics. Peu importe le point sur lequel ils seront attaqués, car ils répondront selon la vérité. Bien sûr, si nous disons : ce que j'ai fait, je l'ai fait selon l'enseignement de Jésus et de l'Église, cela ne nous empêchera pas d'échapper à une injuste condamnation.
Mais le mot de martyr ne signifie-t-il pas témoin ? C'est donc un beau nom !
Je songe à l'instant à certains martyrs qui ont été mitraillés récemment en Turquie et en d'autres pays du Moyen-Orient. Et comment sont-ils devenus martyrs ? Ont-ils témoigné comme saint Étienne avec le secours de l'Esprit-Saint ? Non, pas vraiment. Ils n'ont fait qu'entrer dans une église pour suivre l'office du dimanche - et ils ont été abattus. Mais leur témoignage est à l'identique de celui d'Étienne.
Notre baptême est un grand événement. Le plus insignifiant au départ (beaucoup se "débaptisent" de ce temps-ci, sans comprendre qu'ils demeurent baptisés), mais l'événement le plus profond et le plus sûr à la fin. Ces martyrs arabes n'ont pas eu l'idée de mourir pour Dieu, mais ils avaient éprouvé le même besoin que moi, le dimanche matin, de chercher une Eucharistie. Or, la messe n'est-elle pas la nourriture de notre foi ? Ils y sont allés comme nous y sommes allés. Ils ne savaient pas qu'ils ne reviendraient pas et nous ne savons pas, nous non plus, ce que notre engagement de foi nous promet dans l'avenir.
Mais dans ce temps-ci, je suis heureux d'être chrétien. Êtes-vous heureux, vous aussi ?
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 7,40-53.
Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : " C'est vraiment lui, le grand Prophète!"
D'autres disaient : « C'est lui le Messie ! » Mais d'autres encore demandaient : « Est-ce que le Messie peut venir de Galilée ?
L'écriture dit pourtant qu'il doit venir de la descendance de David et de Bethléem, le village où habitait David ! »
C'est ainsi que la foule se divisa à son sujet.
Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui.
Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus ; il leur dit :
« Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? »
Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils rentrèrent chacun chez soi.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La conclusion de cet Evangile en dit plus que tout ce qui précède. Car en fait, à part Nicodème et les gardes du temple, chacun est resté sur ses positions : "Ils rentrèrent chacun chez soi". Mais les gardes ? Et Nicodème ? Eux ne peuvent plus rentrer chez eux, du moins de la même façon, avec le même esprit qu'ils en étaient sortis, les uns pour l'arrêter, et le pharisien Nicodème pour s'attacher à Jésus et chercher à le défendre.
Il y a des deux en nous. Une partie en nous va préférer refermer la porte, par pure facilité - cette porte à laquelle Jésus frappe et dit : "Quiconque entend ma voix et m'ouvre la porte, je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi". Mais une autre partie en nous va ouvrir la porte. En sorte que nous ne serons plus pareils demain.
N'est-ce pas ainsi que commencent toutes les conversions ? N'est-ce pas par une remise en question de ce que nous avions, jusqu'à présent considéré comme des certitudes ? Jusqu'à la fin de sa vie terrestre, Jésus sera une occasion de division. Jusqu'aux derniers moments, puisque l'un des deux larrons va se remettre en question, lui aussi. Eh bien, je crois (et d'ailleurs les deux mille et dix années qui viennent de s'écouler le confirment), que le Christ continue et ne cesse de diviser les hommes, de génération en génération.
Mais à partir d'un moment donné, ces mêmes hommes, de toutes les générations depuis la venue du Seigneur, finissent par choisir. C'est qu'aucun de nous ne dispose de beaucoup de temps pour demeurer divisés ! Oh, les siècles sont longs, certes, mais comme le nôtre est court ! Et pour moi, je dis, du fond de mon cœur: 'Oui, Seigneur, je crois en Toi ! Tu es le chemin, la vérité et la vie ! Car tu es le chemin qui conduit à la vérité, et tu es la vérité qui conduit à la vie éternelle ! Tu es, Seigneur, non seulement la lampe sur mes pas, mais aussi la lumière de toute ma route !'
Amen, viens Seigneur Jésus !
Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : " C'est vraiment lui, le grand Prophète!"
D'autres disaient : « C'est lui le Messie ! » Mais d'autres encore demandaient : « Est-ce que le Messie peut venir de Galilée ?
L'écriture dit pourtant qu'il doit venir de la descendance de David et de Bethléem, le village où habitait David ! »
C'est ainsi que la foule se divisa à son sujet.
Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui.
Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus ; il leur dit :
« Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? »
Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils rentrèrent chacun chez soi.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La conclusion de cet Evangile en dit plus que tout ce qui précède. Car en fait, à part Nicodème et les gardes du temple, chacun est resté sur ses positions : "Ils rentrèrent chacun chez soi". Mais les gardes ? Et Nicodème ? Eux ne peuvent plus rentrer chez eux, du moins de la même façon, avec le même esprit qu'ils en étaient sortis, les uns pour l'arrêter, et le pharisien Nicodème pour s'attacher à Jésus et chercher à le défendre.
Il y a des deux en nous. Une partie en nous va préférer refermer la porte, par pure facilité - cette porte à laquelle Jésus frappe et dit : "Quiconque entend ma voix et m'ouvre la porte, je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi". Mais une autre partie en nous va ouvrir la porte. En sorte que nous ne serons plus pareils demain.
N'est-ce pas ainsi que commencent toutes les conversions ? N'est-ce pas par une remise en question de ce que nous avions, jusqu'à présent considéré comme des certitudes ? Jusqu'à la fin de sa vie terrestre, Jésus sera une occasion de division. Jusqu'aux derniers moments, puisque l'un des deux larrons va se remettre en question, lui aussi. Eh bien, je crois (et d'ailleurs les deux mille et dix années qui viennent de s'écouler le confirment), que le Christ continue et ne cesse de diviser les hommes, de génération en génération.
Mais à partir d'un moment donné, ces mêmes hommes, de toutes les générations depuis la venue du Seigneur, finissent par choisir. C'est qu'aucun de nous ne dispose de beaucoup de temps pour demeurer divisés ! Oh, les siècles sont longs, certes, mais comme le nôtre est court ! Et pour moi, je dis, du fond de mon cœur: 'Oui, Seigneur, je crois en Toi ! Tu es le chemin, la vérité et la vie ! Car tu es le chemin qui conduit à la vérité, et tu es la vérité qui conduit à la vie éternelle ! Tu es, Seigneur, non seulement la lampe sur mes pas, mais aussi la lumière de toute ma route !'
Amen, viens Seigneur Jésus !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Plusieurs théologiens pensent que le péché,c'est dire NON a la relation avec Dieu .....ou nuire a celle ci....Il y a des deux en nous. Une partie en nous va préférer refermer la porte, par pure facilité - cette porte à laquelle Jésus frappe et dit : "Quiconque entend ma voix et m'ouvre la porte, je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi". Mais une autre partie en nous va ouvrir la porte. En sorte que nous ne serons plus pareils demain.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,1-11.
Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
En commençant le commentaire de cet épisode, j'ai voulu tenir compte de la première indication de l'Évangéliste: Jésus revenait du mont des Oliviers, le lieu où il vivra son agonie. Pourquoi cette précision ? Et presque aussitôt, j'ai découvert ce récit avec un autre regard. Ainsi, dans cette femme adultère, j'ai vu également Israël, l'élue de Dieu parmi toutes les nations, mais qui s'est détournée et méconduite avec les nations païennes, allant jusqu'à adorer d'autres Dieu - ce qui constituait un véritable adultère, car c'est la transgression du tout premier commandement : "Tu n'auras pas d'autre dieu que moi".
Je me souviens que même Salomon, qui avait été comblé de sagesse, mais aussi de tous les biens de la terre, à la fin de son règne, laissa se développer des religions païennes dans son entourage « et il arriva, au temps de la vieillesse de Salomon, que ses femmes détournèrent son cœur auprès d'autres dieux » (I Rois 11, 4 et 5). L'infidélité de Salomon à garder l'alliance avec Dieu entraîna la colère divine. L'adultère suscita la colère de Dieu, de la même manière qu'un adultère (d'un sexe ou de l'autre, peu importe) suscite la colère de l'époux ou de l'épouse trahie. Mais il n'y a pas que la colère, il y a la révolte, le chagrin, les tentatives de renouer le lien rompu, le désir de pardon et d'oubli... Et tout cela est présent dans l'ancienne Alliance, par la voix des prophètes. Car les livres prophétiques développent volontiers des images conjugales pour dire cette relation perturbée; ainsi Dieu, comparant son peuple à une épouse, en vient à dire : « Je la séduirai, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur. » (Osée 2) - lire aussi : ci-dessous: *
Je me suis demandé si ce n'est pas à tout cela que songe Jésus lorsque, très pudique dans cette scène, plutôt que de regarder la femme, trace des signes mystérieux sur le sol. Lui-même, Jésus, est pur de tout péché, il n'y a en réalité que Lui qui pourrait juger, condamner et exécuter la sentence. La sentence, mais envers qui devrait-elle porter d'abord ? Finalement, c'est Jésus qui sera mis à mort. Mais, en attendant, sa Parole, toujours aussi perçante, oblige la relaxe pure et simple de l'accusée. Elle est relâchée, elle peut vivre. Mais le péché reste le péché, puisque Jésus la renvoie en lui disant : "Ne pèche plus !"
*
Un texte représentatif Os 11
Os 11,1 Quand Israël était jeune, je l'aimai, et d'Égypte j'appelai mon fils. 2 Mais plus je les appelais, plus ils s'écartaient de moi; aux Baals ils sacrifiaient, aux idoles ils brûlaient de l'encens.
3 Et moi j'avais appris à marcher à Éphraïm, je le prenais par les bras, et ils n'ont pas compris que je prenais soin d'eux! 4 Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d'amour; j'étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m'inclinais vers lui et le faisais manger.
5 Il ne reviendra pas au pays d'Égypte, mais Assur sera son roi. Puisqu'il a refusé de revenir à moi, 6 l'épée sévira dans ses villes, elle anéantira ses verrous, elle dévorera à cause de leurs desseins. 7 Mon peuple est cramponné à son infidélité. On les appelle en haut, pas un qui se relève!
8 Comment t'abandonnerais-je, Éphraïm, te livrerais-je, Israël ? Comment te traiterais-je comme Adma, te rendrais-je semblable à Çeboyim ? Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent. 9 Je ne donnerai pas cours à l'ardeur de ma colère, je ne détruirai pas à nouveau Éphraïm, car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi je suis le Saint, et je ne viendrai pas avec fureur.
10 Derrière Yahvé ils marcheront, comme un lion il rugira; et quand il rugira, les fils viendront, tremblants, de l'Occident; 11 comme un passereau ils viendront en tremblant de l'Égypte, comme une colombe, du pays d'Assur, et je les ferai habiter dans leurs maisons, oracle de Yahvé.
Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
En commençant le commentaire de cet épisode, j'ai voulu tenir compte de la première indication de l'Évangéliste: Jésus revenait du mont des Oliviers, le lieu où il vivra son agonie. Pourquoi cette précision ? Et presque aussitôt, j'ai découvert ce récit avec un autre regard. Ainsi, dans cette femme adultère, j'ai vu également Israël, l'élue de Dieu parmi toutes les nations, mais qui s'est détournée et méconduite avec les nations païennes, allant jusqu'à adorer d'autres Dieu - ce qui constituait un véritable adultère, car c'est la transgression du tout premier commandement : "Tu n'auras pas d'autre dieu que moi".
Je me souviens que même Salomon, qui avait été comblé de sagesse, mais aussi de tous les biens de la terre, à la fin de son règne, laissa se développer des religions païennes dans son entourage « et il arriva, au temps de la vieillesse de Salomon, que ses femmes détournèrent son cœur auprès d'autres dieux » (I Rois 11, 4 et 5). L'infidélité de Salomon à garder l'alliance avec Dieu entraîna la colère divine. L'adultère suscita la colère de Dieu, de la même manière qu'un adultère (d'un sexe ou de l'autre, peu importe) suscite la colère de l'époux ou de l'épouse trahie. Mais il n'y a pas que la colère, il y a la révolte, le chagrin, les tentatives de renouer le lien rompu, le désir de pardon et d'oubli... Et tout cela est présent dans l'ancienne Alliance, par la voix des prophètes. Car les livres prophétiques développent volontiers des images conjugales pour dire cette relation perturbée; ainsi Dieu, comparant son peuple à une épouse, en vient à dire : « Je la séduirai, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur. » (Osée 2) - lire aussi : ci-dessous: *
Je me suis demandé si ce n'est pas à tout cela que songe Jésus lorsque, très pudique dans cette scène, plutôt que de regarder la femme, trace des signes mystérieux sur le sol. Lui-même, Jésus, est pur de tout péché, il n'y a en réalité que Lui qui pourrait juger, condamner et exécuter la sentence. La sentence, mais envers qui devrait-elle porter d'abord ? Finalement, c'est Jésus qui sera mis à mort. Mais, en attendant, sa Parole, toujours aussi perçante, oblige la relaxe pure et simple de l'accusée. Elle est relâchée, elle peut vivre. Mais le péché reste le péché, puisque Jésus la renvoie en lui disant : "Ne pèche plus !"
*
Un texte représentatif Os 11
Os 11,1 Quand Israël était jeune, je l'aimai, et d'Égypte j'appelai mon fils. 2 Mais plus je les appelais, plus ils s'écartaient de moi; aux Baals ils sacrifiaient, aux idoles ils brûlaient de l'encens.
3 Et moi j'avais appris à marcher à Éphraïm, je le prenais par les bras, et ils n'ont pas compris que je prenais soin d'eux! 4 Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d'amour; j'étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m'inclinais vers lui et le faisais manger.
5 Il ne reviendra pas au pays d'Égypte, mais Assur sera son roi. Puisqu'il a refusé de revenir à moi, 6 l'épée sévira dans ses villes, elle anéantira ses verrous, elle dévorera à cause de leurs desseins. 7 Mon peuple est cramponné à son infidélité. On les appelle en haut, pas un qui se relève!
8 Comment t'abandonnerais-je, Éphraïm, te livrerais-je, Israël ? Comment te traiterais-je comme Adma, te rendrais-je semblable à Çeboyim ? Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent. 9 Je ne donnerai pas cours à l'ardeur de ma colère, je ne détruirai pas à nouveau Éphraïm, car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi je suis le Saint, et je ne viendrai pas avec fureur.
10 Derrière Yahvé ils marcheront, comme un lion il rugira; et quand il rugira, les fils viendront, tremblants, de l'Occident; 11 comme un passereau ils viendront en tremblant de l'Égypte, comme une colombe, du pays d'Assur, et je les ferai habiter dans leurs maisons, oracle de Yahvé.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Si vous ne croyez pas que "JE SUIS"
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,21-30.
Jésus disait aux Juifs : " Je m'en vais; vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller."
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire."
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
En dépit même du signe de la résurrection de Lazare, l'incompréhension est totale. Or, cette fois, Jésus ne parle plus de manière voilée, mais il dit tout net QUI il est lorsqu'il lance : "Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés." - Et pourtant, c'est trois mots : "Moi, Je suis," devraient immanquablement rappeler aux Juifs ce qui fait leur orgueil en tant que nation. En effet, le verbe employé par Jésus sous cette forme renvoie directement à la rencontre de Moïse au buisson ardent :
"Moïse dit à Dieu : « Bon ! Je vais donc aller trouver les Israélites. Je leur dirai : Mais ils vont me demander ton nom. Qu'est-ce que je dois répondre ? » Dieu dit à Moïse : « JE SUIS QUI JE SUIS. Voici ce que tu diras aux Israélites :
Malgré cela, non, ils ne comprennent toujours pas. Du coup, les deux répliques qui suivent immédiatement, je les trouve amusantes et un peu ironiques : "Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire."
Je voudrais mentionner ici, pour ceux et celles que cela intéresserait un lien que j'ai trouvé intéressant, car il est vrai - du moins si l'on se fie au grec, que Jésus n'a pas cessé de manifester le "Je Suis" :
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Or, cette incompréhension à l'égard de Jésus, je la retrouve encore dans la bouche même de nombreux catholiques. Mais oui ! Sur trois jours à peine, j'ai reçu une dizaine de messages privés (pourquoi les envoyer en privé, si ce n'est que l'on a des doutes !!!) qui m'annonçaient la fin du monde pour 2012, précédée des trois jours de ténèbres, et l'éradication quasi totale de toute vie sur terre. Mais si l'en est ainsi, pourquoi Jésus a-t-il demandé : "Le jour où le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" Ce retour en gloire est, il me semble, un dogme qui nous lie ! Or, si l'humanité doit être pratiquement anéantie d'un seul coup, comment croire encore ? Pourquoi se donner de la peine ? Je me suis donc retiré d'un coup, comme si je m'étais brûlé les doigts à ces messages. A Timothée, saint Paul avait écrit: "Un temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement solide; mais, au gré de leur caprice, les gens iront chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d'entendre du nouveau."
Du reste, je suis membre des apôtres de la Miséricorde divine. Et le message de la Miséricorde n'a commencé à se répandre dans le monde qu'à partir de la canonisation de sœur Faustine, par Jean-Paul II en l'an 2000. Si les destructions prédites sur la Russie n'ont pas eu lieu, c'est bien qu'une fois de plus le Seigneur a retenu son bras, il a eu pitié comme il a eu pitié de Ninive. Mais nous sommes bien dans le temps de la Miséricorde, et si nous nous repentons, si nous cessons aussi de prêter l'oreille à des fables, nous vivrons dans la foi. Or la foi chasse la peur et la vérité rend libres !
Jésus disait aux Juifs : " Je m'en vais; vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller."
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire."
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
En dépit même du signe de la résurrection de Lazare, l'incompréhension est totale. Or, cette fois, Jésus ne parle plus de manière voilée, mais il dit tout net QUI il est lorsqu'il lance : "Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés." - Et pourtant, c'est trois mots : "Moi, Je suis," devraient immanquablement rappeler aux Juifs ce qui fait leur orgueil en tant que nation. En effet, le verbe employé par Jésus sous cette forme renvoie directement à la rencontre de Moïse au buisson ardent :
"Moïse dit à Dieu : « Bon ! Je vais donc aller trouver les Israélites. Je leur dirai :
Malgré cela, non, ils ne comprennent toujours pas. Du coup, les deux répliques qui suivent immédiatement, je les trouve amusantes et un peu ironiques : "Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire."
Je voudrais mentionner ici, pour ceux et celles que cela intéresserait un lien que j'ai trouvé intéressant, car il est vrai - du moins si l'on se fie au grec, que Jésus n'a pas cessé de manifester le "Je Suis" :
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Or, cette incompréhension à l'égard de Jésus, je la retrouve encore dans la bouche même de nombreux catholiques. Mais oui ! Sur trois jours à peine, j'ai reçu une dizaine de messages privés (pourquoi les envoyer en privé, si ce n'est que l'on a des doutes !!!) qui m'annonçaient la fin du monde pour 2012, précédée des trois jours de ténèbres, et l'éradication quasi totale de toute vie sur terre. Mais si l'en est ainsi, pourquoi Jésus a-t-il demandé : "Le jour où le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" Ce retour en gloire est, il me semble, un dogme qui nous lie ! Or, si l'humanité doit être pratiquement anéantie d'un seul coup, comment croire encore ? Pourquoi se donner de la peine ? Je me suis donc retiré d'un coup, comme si je m'étais brûlé les doigts à ces messages. A Timothée, saint Paul avait écrit: "Un temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement solide; mais, au gré de leur caprice, les gens iront chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d'entendre du nouveau."
Du reste, je suis membre des apôtres de la Miséricorde divine. Et le message de la Miséricorde n'a commencé à se répandre dans le monde qu'à partir de la canonisation de sœur Faustine, par Jean-Paul II en l'an 2000. Si les destructions prédites sur la Russie n'ont pas eu lieu, c'est bien qu'une fois de plus le Seigneur a retenu son bras, il a eu pitié comme il a eu pitié de Ninive. Mais nous sommes bien dans le temps de la Miséricorde, et si nous nous repentons, si nous cessons aussi de prêter l'oreille à des fables, nous vivrons dans la foi. Or la foi chasse la peur et la vérité rend libres !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
L'écriture dit:Le salaire du péché c'est la mort....et donc,par la culture encouragée du péché ds notre monde(c'est le cas ) ,nous détruisons celui ci.....
A La Salette et a Fatima,la Vierge Marie a clairement annoncé des conséquences(nous pouvons utiliser le mot chatiment)aux nombreux péchés ds le monde.....
Que dirait elle aujourd'hui?
En fait,elle l'a dit a Akita,Kibeho,Argentine,Nicaragua,etc.....
N'oublions pas que le Seigneur a dit a soeur Faustine qu'apres l'heure de la miséricorde viendrait l'heure de la justice....
Ce n'est pas Dieu qui envoit ces catastrophes naturelles mais nos péchés....
Comme le dit Jésus ds la parole de ce jour,si vous ne vous convertissez pas,vous périrez tous(spirituellement et physiquement).Lucie de Fatima a clairement annoncé qu'un chatiment matériel viendrait.....
Le salaire du péché c,est la mort....convertissons nous comme le demande Jésus.
A La Salette et a Fatima,la Vierge Marie a clairement annoncé des conséquences(nous pouvons utiliser le mot chatiment)aux nombreux péchés ds le monde.....
Que dirait elle aujourd'hui?
En fait,elle l'a dit a Akita,Kibeho,Argentine,Nicaragua,etc.....
N'oublions pas que le Seigneur a dit a soeur Faustine qu'apres l'heure de la miséricorde viendrait l'heure de la justice....
Ce n'est pas Dieu qui envoit ces catastrophes naturelles mais nos péchés....
Comme le dit Jésus ds la parole de ce jour,si vous ne vous convertissez pas,vous périrez tous(spirituellement et physiquement).Lucie de Fatima a clairement annoncé qu'un chatiment matériel viendrait.....
Le salaire du péché c,est la mort....convertissons nous comme le demande Jésus.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Commentaire sur l'Evangile du jour
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,31-42.
Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous deviendrez libres' ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c'est lui qui m'a envoyé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Une partie des Juifs ont cru aux paroles de Jésus, mais qui assez vite font de nouveau se détourner. Ils se déclarent d'Abraham selon la Loi, et Jésus reconnais cette descendance, mais ce n'est pas parce que l'on a un ancêtre devenu le préféré de Dieu que ce dernier est contraint de leur accorder à tous la préférence ! De fait: "« Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham"
Jésus constate que ces Juifs sont exactement comme ceux qu'il a rencontrés au début de sa mission. Ses mots n'ont pas de prise sur eux. De même que seuls pécheurs et les publicains ont ressenti comme une bénédiction l'apparition de Jésus parmi eux, de même ces Juifs 'éduqués' ne savent pas reconnaître la main tendue qui pourrait les sauver de leurs erreurs.
Il y aura donc rupture et rupture définitive et, si mes souvenirs sont exacts, cette rupture sera consommée dès la fin de cet échange verbal, qui sera lu demain.
Ce que je note encore, c'est la notion de vérité - la vérité, c'est ce qui rend libre. Ces pseudos convertis buttent là-dessus aussitôt. Mais quant à moi, dans ma vie et jusque dans mon corps, j'ai pu reconnaître aussitôt que c'est vraiment le cas: la vérité libère, puisque la vérité c'est le Christ ! Quel bonheur de ne plus avoir à s'appuyer uniquement sur son intelligence, ses raisonnements, son argent, son habileté... mais de découvrir qu'en nous donnant la Vérité, le Christ ne fait pas que cela, mais Il nous prend en charge et nous ne sommes plus seuls sur le chemin !
Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous deviendrez libres' ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c'est lui qui m'a envoyé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Une partie des Juifs ont cru aux paroles de Jésus, mais qui assez vite font de nouveau se détourner. Ils se déclarent d'Abraham selon la Loi, et Jésus reconnais cette descendance, mais ce n'est pas parce que l'on a un ancêtre devenu le préféré de Dieu que ce dernier est contraint de leur accorder à tous la préférence ! De fait: "« Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham"
Jésus constate que ces Juifs sont exactement comme ceux qu'il a rencontrés au début de sa mission. Ses mots n'ont pas de prise sur eux. De même que seuls pécheurs et les publicains ont ressenti comme une bénédiction l'apparition de Jésus parmi eux, de même ces Juifs 'éduqués' ne savent pas reconnaître la main tendue qui pourrait les sauver de leurs erreurs.
Il y aura donc rupture et rupture définitive et, si mes souvenirs sont exacts, cette rupture sera consommée dès la fin de cet échange verbal, qui sera lu demain.
Ce que je note encore, c'est la notion de vérité - la vérité, c'est ce qui rend libre. Ces pseudos convertis buttent là-dessus aussitôt. Mais quant à moi, dans ma vie et jusque dans mon corps, j'ai pu reconnaître aussitôt que c'est vraiment le cas: la vérité libère, puisque la vérité c'est le Christ ! Quel bonheur de ne plus avoir à s'appuyer uniquement sur son intelligence, ses raisonnements, son argent, son habileté... mais de découvrir qu'en nous donnant la Vérité, le Christ ne fait pas que cela, mais Il nous prend en charge et nous ne sommes plus seuls sur le chemin !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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