Psaumes des dimanches
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Psaumes des dimanches
Rappel du premier message :
Psaume 68(67)
Hymne au Dieu triomphant
Le psaume :
Les justes sont en fête, ils exultent ;
devant la face de Dieu ils dansent de joie.
Chantez pour Dieu, jouez pour son nom.
Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.
Père des orphelins, défenseurs de veuves,
tel est Dieu dans sa saint demeure.
A l'isolé, Dieu accorde une maison ;
aux captifs, il rend la liberté.
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse,
et quand il défaillait, toi, tu le soutenais.
Sur les lieux où campait ton troupeau,
tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre.
© AELF - Tous droits réservés.
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Le commentaire :
Ce psaume est monumental (36 versets), il ressemble à une cathédrale, grandiose comme elle, simple dans son idée générale, riche en détails. Il peut nous déconcerter mais c’est un des plus beaux poèmes du psautier. Les versets retenus pour ce dimanche ne peuvent donner qu’une petite idée de cette grande œuvre.
C’est un regard aimant sur les merveilles accomplies par Dieu en faveur de son peuple, une relecture (comme très souvent dans la Bible ). En raccourci, c’est une succession d’étapes du salut comme la contemplation que nous faisons lors de la Veillée Pascale. Le priant rend grâce pour l’épopée du désert, celle des juges, l’installation à Jérusalem, « la montagne sainte » par excellence, le temps des échecs avec des chefs non conformes au cœur de Dieu et enfin le triomphe définitif.
Les versets de ce dimanche sont plutôt situés dans l’introduction. Nous sommes mêlés à un peuple « en fête » dans « l’exultation » et la « danse » devant « la face de Dieu ».
Qui est ce Dieu ? Il se définit par sa miséricorde et son soutien aux plus pauvres et aux sans défense : les orphelins, les veuves, les isolés, les captifs… On peut lui dire : « Dieu qui es bon pour le pauvre ». Il est déjà celui qui dira, par la bouche de Jésus : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25).
Dans ce festin du royaume du Christ, il ne s’agit pas de prendre la première place, mais à cette fête sont conviés « les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles » (Évangile de Saint Luc 14). Ce qui rejoint la 1ère lecture de Ben Sirac : « Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser ».
Père BABEL sm
Psaume 68(67)
Hymne au Dieu triomphant
Le psaume :
Les justes sont en fête, ils exultent ;
devant la face de Dieu ils dansent de joie.
Chantez pour Dieu, jouez pour son nom.
Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.
Père des orphelins, défenseurs de veuves,
tel est Dieu dans sa saint demeure.
A l'isolé, Dieu accorde une maison ;
aux captifs, il rend la liberté.
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse,
et quand il défaillait, toi, tu le soutenais.
Sur les lieux où campait ton troupeau,
tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre.
© AELF - Tous droits réservés.
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Le commentaire :
Ce psaume est monumental (36 versets), il ressemble à une cathédrale, grandiose comme elle, simple dans son idée générale, riche en détails. Il peut nous déconcerter mais c’est un des plus beaux poèmes du psautier. Les versets retenus pour ce dimanche ne peuvent donner qu’une petite idée de cette grande œuvre.
C’est un regard aimant sur les merveilles accomplies par Dieu en faveur de son peuple, une relecture (comme très souvent dans la Bible ). En raccourci, c’est une succession d’étapes du salut comme la contemplation que nous faisons lors de la Veillée Pascale. Le priant rend grâce pour l’épopée du désert, celle des juges, l’installation à Jérusalem, « la montagne sainte » par excellence, le temps des échecs avec des chefs non conformes au cœur de Dieu et enfin le triomphe définitif.
Les versets de ce dimanche sont plutôt situés dans l’introduction. Nous sommes mêlés à un peuple « en fête » dans « l’exultation » et la « danse » devant « la face de Dieu ».
Qui est ce Dieu ? Il se définit par sa miséricorde et son soutien aux plus pauvres et aux sans défense : les orphelins, les veuves, les isolés, les captifs… On peut lui dire : « Dieu qui es bon pour le pauvre ». Il est déjà celui qui dira, par la bouche de Jésus : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25).
Dans ce festin du royaume du Christ, il ne s’agit pas de prendre la première place, mais à cette fête sont conviés « les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles » (Évangile de Saint Luc 14). Ce qui rejoint la 1ère lecture de Ben Sirac : « Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser ».
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 30 Mars 2014
Psaume 23(22)
Dieu pasteur de son peuple
Le psaume :
Le commentaire :
Pour bien comprendre la place de ce psaume, il faut lire la première lecture. Le Seigneur a fait choix d’un roi pour le peuple d’Israël. Et c’est un berger, il se nomme David. Il est beau et généreux. Il n’est pas le premier et le plus en vue, mais Samuel le prophète l’a choisi derrière ses bêtes, c’est le plus jeune et insignifiant. Le choix de Dieu nous déconcerte. Les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur.
David est un reflet du Berger, le Seigneur lui-même, célébré par un des plus beaux psaumes. « C'est le psaume le plus aimé, le plus connu, le plus beau, le plus délicat, le plus pieux, le plus poétique, le plus doux, le plus spirituel, le plus gracieux de tous les psaumes ! »
Le fidèle se confie totalement au Seigneur comme la brebis à son berger. il ne saurait manquer de quoi que ce soit. Le berger le guide par les endroits les plus agréables et favorables : prés verdoyants, eaux tranquilles qui refont les forces, chemin le plus sûr !
Les endroits dangereux ne manquent pas en cette vie, ce sont des ravins de la mort ! Mais la houlette pastorale guide et rassure. Et puis ce psaume prié en entier ce dimanche, ce qui n’est pas coutume, a un aboutissement : la table qui est mise pour le festin, celle de l’Eucharistie, celle des noces éternelles. Mets succulents, mais aussi parfum odorant et coupe débordante.
L’aveugle de naissance guéri par Jésus (Évangile de ce dimanche ) est convié aussi à une fête ; Jésus, « le bon berger » l’a guéri et conduit jusqu'à ce but.
Père BABEL sm
Psaume 23(22)
Dieu pasteur de son peuple
Le psaume :
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
Ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
Ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
Le commentaire :
Pour bien comprendre la place de ce psaume, il faut lire la première lecture. Le Seigneur a fait choix d’un roi pour le peuple d’Israël. Et c’est un berger, il se nomme David. Il est beau et généreux. Il n’est pas le premier et le plus en vue, mais Samuel le prophète l’a choisi derrière ses bêtes, c’est le plus jeune et insignifiant. Le choix de Dieu nous déconcerte. Les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur.
David est un reflet du Berger, le Seigneur lui-même, célébré par un des plus beaux psaumes. « C'est le psaume le plus aimé, le plus connu, le plus beau, le plus délicat, le plus pieux, le plus poétique, le plus doux, le plus spirituel, le plus gracieux de tous les psaumes ! »
Le fidèle se confie totalement au Seigneur comme la brebis à son berger. il ne saurait manquer de quoi que ce soit. Le berger le guide par les endroits les plus agréables et favorables : prés verdoyants, eaux tranquilles qui refont les forces, chemin le plus sûr !
Les endroits dangereux ne manquent pas en cette vie, ce sont des ravins de la mort ! Mais la houlette pastorale guide et rassure. Et puis ce psaume prié en entier ce dimanche, ce qui n’est pas coutume, a un aboutissement : la table qui est mise pour le festin, celle de l’Eucharistie, celle des noces éternelles. Mets succulents, mais aussi parfum odorant et coupe débordante.
L’aveugle de naissance guéri par Jésus (Évangile de ce dimanche ) est convié aussi à une fête ; Jésus, « le bon berger » l’a guéri et conduit jusqu'à ce but.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Psaume du 6 avril
Le psaume:
Le commentaire:
Dans la progression des dimanches de Carême vers Pâques, Dieu nous apparaît aujourd’hui comme celui qui relève l’homme de la mort. Lazare, l’ami de Jésus, sort de son tombeau, mais déjà le prophète Ézéchiel dit au peuple désespéré : « Je vais ouvrir vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple ! » Le psaume est bien accordé à ces lectures dominicales.
Ce psaume, parmi les plus connus, est au croisement de plusieurs groupes de psaumes. Il fait partie des quinze psaumes des montées (Voir le petit lexique : Montées - Psaumes des). C’étaient des prières chantées par les juifs lors des fêtes de pèlerinages lorsqu’ils gravissaient en foules joyeuses la colline du Temple. On devine le rythme de la marche dans ces mots : « J’espère le Seigneur … Je l’espère et j’attends … Mon âme attend le Seigneur ».
Chez les chrétiens il fait partie des sept psaumes de la pénitence, comme le psaume 50 du premier dimanche de Carême.
De même que les morts se réveillent, le priant franchit un abîme pour aller vers le Seigneur. Il revient de loin. C’est du plus profond qu’il crie vers son Seigneur ! Point de détails sur les péchés de l’homme, mais l’affirmation radicale de la miséricorde de Dieu. Une question merveilleuse est posée : « Si toi, Seigneur, tu fais attention aux fautes, rien ne pourra survivre ! » Et une formule très dense affirme : « Près de toi se trouve le pardon ! »
Dieu est Amour. Il est Don. Il est même « Par-Don » Il est le Don par-delà toutes les atrocités, les crimes, les vilenies. L’individu compte intensément sur le pardon divin. Espérance semblable à celle du veilleur guettant l’aurore. Le peuple d’Israël comme peuple compte aussi sur ce pardon. Le Seigneur est le salut toujours offert. Le peuple chrétien espère dans les fruits de la Pâque de son Seigneur vivant.
Père BABEL sm
Le psaume:
Psaume 130(129)
Pénitence et confiance en Dieu
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l'homme te craigne.
J'espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l'espère, et j'attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu'un veilleur guette l'aurore.
Oui, près du Seigneur, est l'amour ;
près de lui, abonde le rachat.
C'est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.
Pénitence et confiance en Dieu
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l'homme te craigne.
J'espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l'espère, et j'attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu'un veilleur guette l'aurore.
Oui, près du Seigneur, est l'amour ;
près de lui, abonde le rachat.
C'est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.
Le commentaire:
Dans la progression des dimanches de Carême vers Pâques, Dieu nous apparaît aujourd’hui comme celui qui relève l’homme de la mort. Lazare, l’ami de Jésus, sort de son tombeau, mais déjà le prophète Ézéchiel dit au peuple désespéré : « Je vais ouvrir vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple ! » Le psaume est bien accordé à ces lectures dominicales.
Ce psaume, parmi les plus connus, est au croisement de plusieurs groupes de psaumes. Il fait partie des quinze psaumes des montées (Voir le petit lexique : Montées - Psaumes des). C’étaient des prières chantées par les juifs lors des fêtes de pèlerinages lorsqu’ils gravissaient en foules joyeuses la colline du Temple. On devine le rythme de la marche dans ces mots : « J’espère le Seigneur … Je l’espère et j’attends … Mon âme attend le Seigneur ».
Chez les chrétiens il fait partie des sept psaumes de la pénitence, comme le psaume 50 du premier dimanche de Carême.
De même que les morts se réveillent, le priant franchit un abîme pour aller vers le Seigneur. Il revient de loin. C’est du plus profond qu’il crie vers son Seigneur ! Point de détails sur les péchés de l’homme, mais l’affirmation radicale de la miséricorde de Dieu. Une question merveilleuse est posée : « Si toi, Seigneur, tu fais attention aux fautes, rien ne pourra survivre ! » Et une formule très dense affirme : « Près de toi se trouve le pardon ! »
Dieu est Amour. Il est Don. Il est même « Par-Don » Il est le Don par-delà toutes les atrocités, les crimes, les vilenies. L’individu compte intensément sur le pardon divin. Espérance semblable à celle du veilleur guettant l’aurore. Le peuple d’Israël comme peuple compte aussi sur ce pardon. Le Seigneur est le salut toujours offert. Le peuple chrétien espère dans les fruits de la Pâque de son Seigneur vivant.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Fête Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur
Le psaume:
Commentaire du psaume 22(21)
Prière du serviteur souffrant
La Semaine Sainte s'ouvre aujourd'hui avec le dimanche de la Passion et des Rameaux. La première lecture du prophète Isaïe, le psaume et la lecture de Saint Paul aux Philippiens sont identiques chaque année.
Les évangiles de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et du récit de la passion changent chaque année. Cette année, nous écoutons Mathieu.
Dans le récit de la passion de Jésus le jour des Rameaux, au cœur du mystère pascal, résonne ce cri du Fils de l’Homme agonisant, cri prononcé en araméen, langue parlée par notre Seigneur, ce qui nous émeut encore plus : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
« Hosanna » et « Qu’il soit crucifié ! » Voilà les deux cris qui rythment tour à tour la prière du dimanche des Rameaux et de la Passion. Le psaume 21(22) exprime parfaitement ces deux versants de la montagne pascale.
Il commence au ras du sol : le suppliant est « Un ver et non un homme. La flétrissure de l’humain, le rebut du peuple et la cible des railleurs » : Les passants diront à Jésus
« Si tu es le roi de juifs, sauve-toi toi-même ! » Son environnement n’est qu’animaux dangereux, bandits de grand chemin. Son péril est constant : Ce sont les épées, les griffes, les gueules, les cornes … Le nouveau testament, spécialement les évangiles de la passion, relisent de façon plus que précise tous ces détails. Jésus sera raillé, bafoué avant d’être agressé, transpercé, mis à mort. Il est crucifié entre deux bandits. Les soudards partageront ses habits et tireront au sort sa tunique.
Etienne, le premier martyr chrétien par lapidation se verra aussi confisquer ses vêtements qui seront déposés auprès d’un certain Saul de Tarse, futur Saint Paul. Dans les exécutions capitales, on divise, on répartit sans faire de sentiments. Il est facile de tourner une page, classer un dossier. Facile pour qui n’a plus un cœur de chair ! Jésus finira son existence dans un sentiment d’abandon. Le psalmiste touche à la fine pointe de l’abandon. Du fond de l’abîme, il ne voit aucune issue.
« Un mot se présente spontanément à notre esprit pour résumer l’attitude de Dieu à l’égard du monde et de l’histoire humaine, celui de SILENCE … Ce silence de Dieu est un scandale pour la conscience moderne. » (Claude Geffré)
Et voilà que ce psaume s’élève à une louange liturgique en assemblée, invitant tous les « Frémissants » à louer le Seigneur. « Oui, tu m’as répondu ! Et je proclame ton nom devant mes frères ! »
Saint Augustin commente ce verset en disant : "C'est dans votre Eglise si étendue que je publierai votre gloire. Je vous bénirai dans cette Eglise répandue par toute la terre. J'offrirai mes voeux, en présence de ceux qui craignent mon Dieu. J'offrirai le sacrement de mon corps et de mon sang, devant ceux qui craignent le Seigneur."
A l’ignominie du supplicié anéanti répond son exaltation ainsi que la soumission de tous les êtres au Seigneur de l’univers. « Dieu l’a élevé au-dessus de tout ! » (Lettre de Paul aux Philippiens, 2e lecture).
(Père Babel)
Le psaume:
Tous ceux qui me voient me baffouent,
ils ricanent et hochent la tête :
" Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve puisqu'il est son ami ! ".
Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m'entoure ;
ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !
Mais tu m'as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
Je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur!
ils ricanent et hochent la tête :
" Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve puisqu'il est son ami ! ".
Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m'entoure ;
ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !
Mais tu m'as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
Je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur!
Commentaire du psaume 22(21)
Prière du serviteur souffrant
La Semaine Sainte s'ouvre aujourd'hui avec le dimanche de la Passion et des Rameaux. La première lecture du prophète Isaïe, le psaume et la lecture de Saint Paul aux Philippiens sont identiques chaque année.
Les évangiles de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et du récit de la passion changent chaque année. Cette année, nous écoutons Mathieu.
Dans le récit de la passion de Jésus le jour des Rameaux, au cœur du mystère pascal, résonne ce cri du Fils de l’Homme agonisant, cri prononcé en araméen, langue parlée par notre Seigneur, ce qui nous émeut encore plus : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
« Hosanna » et « Qu’il soit crucifié ! » Voilà les deux cris qui rythment tour à tour la prière du dimanche des Rameaux et de la Passion. Le psaume 21(22) exprime parfaitement ces deux versants de la montagne pascale.
Il commence au ras du sol : le suppliant est « Un ver et non un homme. La flétrissure de l’humain, le rebut du peuple et la cible des railleurs » : Les passants diront à Jésus
« Si tu es le roi de juifs, sauve-toi toi-même ! » Son environnement n’est qu’animaux dangereux, bandits de grand chemin. Son péril est constant : Ce sont les épées, les griffes, les gueules, les cornes … Le nouveau testament, spécialement les évangiles de la passion, relisent de façon plus que précise tous ces détails. Jésus sera raillé, bafoué avant d’être agressé, transpercé, mis à mort. Il est crucifié entre deux bandits. Les soudards partageront ses habits et tireront au sort sa tunique.
Etienne, le premier martyr chrétien par lapidation se verra aussi confisquer ses vêtements qui seront déposés auprès d’un certain Saul de Tarse, futur Saint Paul. Dans les exécutions capitales, on divise, on répartit sans faire de sentiments. Il est facile de tourner une page, classer un dossier. Facile pour qui n’a plus un cœur de chair ! Jésus finira son existence dans un sentiment d’abandon. Le psalmiste touche à la fine pointe de l’abandon. Du fond de l’abîme, il ne voit aucune issue.
« Un mot se présente spontanément à notre esprit pour résumer l’attitude de Dieu à l’égard du monde et de l’histoire humaine, celui de SILENCE … Ce silence de Dieu est un scandale pour la conscience moderne. » (Claude Geffré)
Et voilà que ce psaume s’élève à une louange liturgique en assemblée, invitant tous les « Frémissants » à louer le Seigneur. « Oui, tu m’as répondu ! Et je proclame ton nom devant mes frères ! »
Saint Augustin commente ce verset en disant : "C'est dans votre Eglise si étendue que je publierai votre gloire. Je vous bénirai dans cette Eglise répandue par toute la terre. J'offrirai mes voeux, en présence de ceux qui craignent mon Dieu. J'offrirai le sacrement de mon corps et de mon sang, devant ceux qui craignent le Seigneur."
A l’ignominie du supplicié anéanti répond son exaltation ainsi que la soumission de tous les êtres au Seigneur de l’univers. « Dieu l’a élevé au-dessus de tout ! » (Lettre de Paul aux Philippiens, 2e lecture).
(Père Babel)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 20 Avril 2014
Solennité Résurrection du Seigneur
Psaume 118(117)
Action de grâce au temple, pour le salut accordé
Le psaume :
Le commentaire :
« Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, Alléluia ! » Au jour de détresse de la mise en croix et au tombeau succède la grande liesse de la nuit et du matin de Pâques. « Il est vraiment ressuscité ! »
Découverte prodigieuse de Marie-Madeleine ou des deux disciples marchant vers Emmaüs. Profession de foi de Pierre : « Ils l’ont fait mourir … Dieu l’a ressuscité le troisième jour ».
Action de grâce de tout un peuple pour le salut donné autrefois. Il rend grâce avec l'Église de maintenant pour le Christ ressuscité et monté aux cieux. Oui, éternel est son amour ! Qu’on le chante à satiété : « Éternel est son amour ! »
Jadis, le Seigneur a libéré son peuple de l’esclavage « à main forte et à bras étendu ». Le bras du Seigneur est fort. Le psaume 117 participe à cette allégresse. Il a déployé la grande liturgie au Temple de Dieu, Dieu le ressuscite d’entre les morts et donne l’Esprit Saint. Résurrection et Pentecôte ne font qu’un. Le Seigneur est du côté de la vie et non pas du côté de la mort.
La pierre jetée de côté par les maçons devient la belle pierre, la base de l’édifice. Le plus petit devient le plus grand dans le royaume des cieux. Les derniers seront les premiers. Quelle belle image que celle de la pierre ! Le Pape Jean-Paul II, qui a fait une catéchèse sur ce psaume, évoque les paroles de Saint Ambroise de Milan qui déclare : "le Christ est la pierre" et "Même à son disciple, le Christ ne refusa pas ce beau nom, de façon à ce que lui aussi soit Pierre, afin que de la pierre il ait la fermeté de la persévérance, le caractère inébranlable de la foi".
Et il nous dit à nous : "Efforce-toi d'être une pierre toi aussi. Mais pour cela ne cherche pas en dehors de toi, mais cherche la pierre qui est en toi. Ta pierre sont tes actions, ta pierre est ta pensée. Sur cette pierre est édifiée ta maison, afin qu'elle ne soit menacée par aucune tempête des esprits du mal. Si tu es une pierre, tu seras dans l'Eglise, car l'Eglise se trouve sur la pierre. Si tu es dans l'Eglise, les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre toi".
On disait de Jésus, le vendredi saint : « Ver et non point homme, rebut de tout ». On dira de lui pour toujours « le vivant ». Mieux, il vient lui-même et dit : « La paix soit avec vous ! »
Et disons avec Séraphin de Sarov : « Christ est ressuscité, ma joie ! »
Père BABEL sm
Solennité Résurrection du Seigneur
Psaume 118(117)
Action de grâce au temple, pour le salut accordé
Le psaume :
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue pierre d'angle ;
c'est là l'oeuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue pierre d'angle ;
c'est là l'oeuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Le commentaire :
« Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, Alléluia ! » Au jour de détresse de la mise en croix et au tombeau succède la grande liesse de la nuit et du matin de Pâques. « Il est vraiment ressuscité ! »
Découverte prodigieuse de Marie-Madeleine ou des deux disciples marchant vers Emmaüs. Profession de foi de Pierre : « Ils l’ont fait mourir … Dieu l’a ressuscité le troisième jour ».
Action de grâce de tout un peuple pour le salut donné autrefois. Il rend grâce avec l'Église de maintenant pour le Christ ressuscité et monté aux cieux. Oui, éternel est son amour ! Qu’on le chante à satiété : « Éternel est son amour ! »
Jadis, le Seigneur a libéré son peuple de l’esclavage « à main forte et à bras étendu ». Le bras du Seigneur est fort. Le psaume 117 participe à cette allégresse. Il a déployé la grande liturgie au Temple de Dieu, Dieu le ressuscite d’entre les morts et donne l’Esprit Saint. Résurrection et Pentecôte ne font qu’un. Le Seigneur est du côté de la vie et non pas du côté de la mort.
La pierre jetée de côté par les maçons devient la belle pierre, la base de l’édifice. Le plus petit devient le plus grand dans le royaume des cieux. Les derniers seront les premiers. Quelle belle image que celle de la pierre ! Le Pape Jean-Paul II, qui a fait une catéchèse sur ce psaume, évoque les paroles de Saint Ambroise de Milan qui déclare : "le Christ est la pierre" et "Même à son disciple, le Christ ne refusa pas ce beau nom, de façon à ce que lui aussi soit Pierre, afin que de la pierre il ait la fermeté de la persévérance, le caractère inébranlable de la foi".
Et il nous dit à nous : "Efforce-toi d'être une pierre toi aussi. Mais pour cela ne cherche pas en dehors de toi, mais cherche la pierre qui est en toi. Ta pierre sont tes actions, ta pierre est ta pensée. Sur cette pierre est édifiée ta maison, afin qu'elle ne soit menacée par aucune tempête des esprits du mal. Si tu es une pierre, tu seras dans l'Eglise, car l'Eglise se trouve sur la pierre. Si tu es dans l'Eglise, les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre toi".
On disait de Jésus, le vendredi saint : « Ver et non point homme, rebut de tout ». On dira de lui pour toujours « le vivant ». Mieux, il vient lui-même et dit : « La paix soit avec vous ! »
Et disons avec Séraphin de Sarov : « Christ est ressuscité, ma joie ! »
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 27 avril
Psaume 118(117)
Le psaume, vous le voyez, est le même que le dimanche de Pâques. La grande fête de la Résurrection du Christ explose durant cinquante jours jusqu’à la fête de la Pentecôte, célébration du don de l’Esprit.
Nous pourrons prier ce psaume pascal avec un choix différent de versets et dans la lumière de l’Évangile de ce dimanche.
Oui, éternel est son amour ! Mais cette évidence de Jésus à jamais vivant et de son amour éternel doit encore bousculer les « portes verrouillées du lieu où se tenaient les Apôtres ».
« Ouvrez-moi les portes de justice ! » Jésus vient au milieu d’eux et leur donne la Paix. Et il montre ses mains et son côté. Ce sont les plaies de Celui « qu’on a poussé, bousculé pour l’abattre » Mais « Le Seigneur l’a défendu » et « le Seigneur est sa force, le bras du Seigneur est fort, le Seigneur est son salut » Ses plaies sont désormais des plaies glorieuses.
Et le Seigneur souffle sur eux. Ils reçoivent l’Esprit. Ils sont appelés et envoyés pour guérir et pardonner, pour annoncer vraiment : « Voici le jour que fit le Seigneur, jour de fête et de joie ! »
L’un d’entre eux n’était pas présent ce jour-là. Il se nomme Thomas, surnommé Jumeau. C’est en fait chacun de nous. Absent comme souvent. Absent et incrédule. Mais pour le cœur de Dieu, ce Thomas est une pierre rejetée dans l’oubli par les maçons. Et perdu mais retrouvé, il redeviendra la pierre d’angle, la belle pierre. Notre vocation à chacun faible, incrédule, voire pécheur, est d’être la belle pierre, aujourd’hui et toujours ! ALLÉLUIA !
Père BABEL sm
Psaume 118(117)
Action de grâce au temple, pour le salut accordé
Le psaume:Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !
On m'a poussé, bousculé pour m'abattre ;
mais le Seigneur m'a défendu.
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ;
il est pour moi le salut
Ouvrez-moi les portes de justice :
j'entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.
Je te rends grâce car tu m'as exaucé.
tu es pour moi le salut.
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue pierre d'angle ;
c'est là l'oeuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !
Donne, Seigneur, donne le salut !
Donne, Seigneur, donne la victoire !
Le commentaire :Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !
On m'a poussé, bousculé pour m'abattre ;
mais le Seigneur m'a défendu.
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ;
il est pour moi le salut
Ouvrez-moi les portes de justice :
j'entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.
Je te rends grâce car tu m'as exaucé.
tu es pour moi le salut.
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue pierre d'angle ;
c'est là l'oeuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !
Donne, Seigneur, donne le salut !
Donne, Seigneur, donne la victoire !
Le psaume, vous le voyez, est le même que le dimanche de Pâques. La grande fête de la Résurrection du Christ explose durant cinquante jours jusqu’à la fête de la Pentecôte, célébration du don de l’Esprit.
Nous pourrons prier ce psaume pascal avec un choix différent de versets et dans la lumière de l’Évangile de ce dimanche.
Oui, éternel est son amour ! Mais cette évidence de Jésus à jamais vivant et de son amour éternel doit encore bousculer les « portes verrouillées du lieu où se tenaient les Apôtres ».
« Ouvrez-moi les portes de justice ! » Jésus vient au milieu d’eux et leur donne la Paix. Et il montre ses mains et son côté. Ce sont les plaies de Celui « qu’on a poussé, bousculé pour l’abattre » Mais « Le Seigneur l’a défendu » et « le Seigneur est sa force, le bras du Seigneur est fort, le Seigneur est son salut » Ses plaies sont désormais des plaies glorieuses.
Et le Seigneur souffle sur eux. Ils reçoivent l’Esprit. Ils sont appelés et envoyés pour guérir et pardonner, pour annoncer vraiment : « Voici le jour que fit le Seigneur, jour de fête et de joie ! »
L’un d’entre eux n’était pas présent ce jour-là. Il se nomme Thomas, surnommé Jumeau. C’est en fait chacun de nous. Absent comme souvent. Absent et incrédule. Mais pour le cœur de Dieu, ce Thomas est une pierre rejetée dans l’oubli par les maçons. Et perdu mais retrouvé, il redeviendra la pierre d’angle, la belle pierre. Notre vocation à chacun faible, incrédule, voire pécheur, est d’être la belle pierre, aujourd’hui et toujours ! ALLÉLUIA !
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Le psaume du 4 mai avec le commentaire de Marie Noëlle Thabut, bibliste.
Commentaire:
Vous avez reconnu là un negro spiritual célèbre... c'est le psaume 15/16.
Dans les versets qui nous sont proposés aujourd'hui, certains versets semblent traduire un bonheur parfait ; tout a l'air si simple ! « J'ai dit au SEIGNEUR : Tu es mon Dieu !... J'ai fait de toi mon refuge... Je n'ai pas d'autre bonheur que toi... »
D'autres versets sont l'écho d'un danger et Israël supplie : « Tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. »
Je reprends ces deux points l'un après l'autre : premièrement le bonheur d'Israël : « Mon coeur exulte, mon âme est en fête... SEIGNEUR, mon partage et ma coupe... Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. » Ici le peuple d'Israël est comparé à un « lévite », un prêtre, qui « demeure » sans cesse dans le temple de Dieu, qui vit dans l'intimité de Dieu : la vie des lévites, consacrés au Seigneur offrait une image très parlante de la vie du peuple tout entier.
Par exemple, l'expression « SEIGNEUR, mon partage et ma coupe, de toi dépend mon sort » (verset 5) est une allusion à leur statut particulier : au moment du partage de la Palestine entre les tribus des descendants de Jacob, (partage fait par tirage au sort), les membres de la tribu de Lévi n'avaient pas reçu de part : leur part c'était la Maison de Dieu (c'est-à-dire le service du Temple), le service de Dieu... Leur vie tout entière était consacrée au culte ; ils n'avaient pas de territoire ; leur subsistance était assurée par les dîmes (on pourrait dire le « denier du culte » de l'époque) et par une partie des récoltes et des viandes offertes en sacrifice. Du coup on comprend cet autre verset de ce psaume que nous n'entendons pas ce dimanche : « La part qui me revient fait mes délices ; j'ai même le plus bel héritage ». Enfin, ils gardaient le temple jour et nuit et c'est ce à quoi fait allusion la formule du verset 7 : « Même la nuit mon coeur m'avertit ».
On voit bien comment ce statut très particulier, privilégié, des lévites pouvait être lu comme une image du statut particulier, privilégié du peuple élu, choisi par Dieu pour son service au milieu des nations.
Je disais tout à l'heure en commençant qu'il y a un deuxième aspect de ce psaume : on entend les échos d'un danger et la supplication : « Tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. »
Car, en réalité, les choses sont moins roses qu'il n'y paraît. On ne sait pas dater la composition de ce psaume : les circonstances auxquelles il fait allusion pourraient convenir à plusieurs époques ; mais, en tout cas, l'appel au secours du début, « Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge » et les affirmations répétées de confiance laissent supposer une période dans laquelle, justement, la confiance était difficile. Cet appel au secours est tout autant une profession de foi : il traduit un combat terrible, le combat de la fidélité à la vraie foi, c'est-à-dire le combat contre l'idolâtrie, le combat de la fidélité au Dieu unique.
Certains versets que nous ne lisons pas ce dimanche1 précisent que Israël a succombé parfois à l'idolâtrie mais il prend l'engagement de ne plus y retomber : l'affirmation « J'ai fait de toi, mon Dieu, mon seul refuge » traduit cette résolution. Puisque ces versets précis n'ont pas été retenus pour ce troisième dimanche de Pâques, je ne m'y attarde pas. Simplement on comprend mieux combien l'image du lévite est parlante : c'est une manière de dire « en choisissant de rester fidèle au vrai Dieu, le peuple d'Israël a fait le vrai choix qui le fait entrer dans l'intimité de Dieu ».
La confiance d'Israël lui inspire des phrases étonnantes : par exemple l'expression « Eternité de délices » ou bien encore « Tu ne peux m'abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption » ; on peut se demander : quand le psaume est écrit, est-il déjà confusément une première amorce de la foi en la Résurrection ? En réalité, cette affirmation est une supplication, ou plutôt une plaidoirie ; vous savez que la foi en la Résurrection individuelle n'est apparue que très tard en Israël ; c'est du peuple qu'il est question ici : sa survie est en péril par sa faute (l'idolâtrie, justement) mais il sait que Dieu ne l'abandonnera pas et c'est pourquoi il affirme « tu ne peux m'abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption » ; c'est bien du peuple qu'il s'agit.
Par la suite, vers le deuxième siècle avant Jésus-Christ, quand on a commencé à croire à la résurrection de chacun d'entre nous, la phrase « tu ne peux m'abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption » a été relue dans ce sens.
Plus tard, les Chrétiens ont également relu ce psaume à leur manière, nous l'avons entendu dans la première lecture de ce dimanche : Pierre, le matin de la Pentecôte, a cité ce psaume aux pèlerins juifs venus nombreux à Jérusalem pour la fête. Pour leur montrer que Jésus était bien le Messie, Pierre leur a dit : quand David composait ce psaume, et disait « tu ne peux m'abandonner à la mort » il annonçait la Résurrection du Messie ; or Jésus est ressuscité, c'est donc bien de lui que David parlait, sans savoir le nommer, évidemment.
Nous avons là un exemple de la première prédication chrétienne adressée à des Juifs : c'est-à-dire comment les premiers apôtres relisaient la tradition juive en y découvrant tout-à-coup une nouvelle dimension, l'annonce de Jésus-Christ.
Au long des siècles, donc, ce psaume a porté la prière d'Israël dans l'attente du Messie et il s'est enrichi peu à peu de sens nouveaux... Ce sera le rôle de la première génération chrétienne de découvrir et de montrer que les Ecritures trouvent leur sens plénier en Jésus-Christ.
PSAUME 15 (16)
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au SEIGNEUR : « Tu es mon Dieu !
SEIGNEUR, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le SEIGNEUR qui me conseille :
même la nuit mon coeur m'avertit.
Je garde le SEIGNEUR devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon coeur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
à ta droite, éternité de délices !
« Tu es, Seigneur, le lot de mon coeur,
Tu es mon héritage,
En Toi, Seigneur, j'ai mis mon bonheur,
Toi, mon seul partage. »
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au SEIGNEUR : « Tu es mon Dieu !
SEIGNEUR, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le SEIGNEUR qui me conseille :
même la nuit mon coeur m'avertit.
Je garde le SEIGNEUR devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon coeur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
à ta droite, éternité de délices !
« Tu es, Seigneur, le lot de mon coeur,
Tu es mon héritage,
En Toi, Seigneur, j'ai mis mon bonheur,
Toi, mon seul partage. »
Commentaire:
Vous avez reconnu là un negro spiritual célèbre... c'est le psaume 15/16.
Dans les versets qui nous sont proposés aujourd'hui, certains versets semblent traduire un bonheur parfait ; tout a l'air si simple ! « J'ai dit au SEIGNEUR : Tu es mon Dieu !... J'ai fait de toi mon refuge... Je n'ai pas d'autre bonheur que toi... »
D'autres versets sont l'écho d'un danger et Israël supplie : « Tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. »
Je reprends ces deux points l'un après l'autre : premièrement le bonheur d'Israël : « Mon coeur exulte, mon âme est en fête... SEIGNEUR, mon partage et ma coupe... Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. » Ici le peuple d'Israël est comparé à un « lévite », un prêtre, qui « demeure » sans cesse dans le temple de Dieu, qui vit dans l'intimité de Dieu : la vie des lévites, consacrés au Seigneur offrait une image très parlante de la vie du peuple tout entier.
Par exemple, l'expression « SEIGNEUR, mon partage et ma coupe, de toi dépend mon sort » (verset 5) est une allusion à leur statut particulier : au moment du partage de la Palestine entre les tribus des descendants de Jacob, (partage fait par tirage au sort), les membres de la tribu de Lévi n'avaient pas reçu de part : leur part c'était la Maison de Dieu (c'est-à-dire le service du Temple), le service de Dieu... Leur vie tout entière était consacrée au culte ; ils n'avaient pas de territoire ; leur subsistance était assurée par les dîmes (on pourrait dire le « denier du culte » de l'époque) et par une partie des récoltes et des viandes offertes en sacrifice. Du coup on comprend cet autre verset de ce psaume que nous n'entendons pas ce dimanche : « La part qui me revient fait mes délices ; j'ai même le plus bel héritage ». Enfin, ils gardaient le temple jour et nuit et c'est ce à quoi fait allusion la formule du verset 7 : « Même la nuit mon coeur m'avertit ».
On voit bien comment ce statut très particulier, privilégié, des lévites pouvait être lu comme une image du statut particulier, privilégié du peuple élu, choisi par Dieu pour son service au milieu des nations.
Je disais tout à l'heure en commençant qu'il y a un deuxième aspect de ce psaume : on entend les échos d'un danger et la supplication : « Tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. »
Car, en réalité, les choses sont moins roses qu'il n'y paraît. On ne sait pas dater la composition de ce psaume : les circonstances auxquelles il fait allusion pourraient convenir à plusieurs époques ; mais, en tout cas, l'appel au secours du début, « Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge » et les affirmations répétées de confiance laissent supposer une période dans laquelle, justement, la confiance était difficile. Cet appel au secours est tout autant une profession de foi : il traduit un combat terrible, le combat de la fidélité à la vraie foi, c'est-à-dire le combat contre l'idolâtrie, le combat de la fidélité au Dieu unique.
Certains versets que nous ne lisons pas ce dimanche1 précisent que Israël a succombé parfois à l'idolâtrie mais il prend l'engagement de ne plus y retomber : l'affirmation « J'ai fait de toi, mon Dieu, mon seul refuge » traduit cette résolution. Puisque ces versets précis n'ont pas été retenus pour ce troisième dimanche de Pâques, je ne m'y attarde pas. Simplement on comprend mieux combien l'image du lévite est parlante : c'est une manière de dire « en choisissant de rester fidèle au vrai Dieu, le peuple d'Israël a fait le vrai choix qui le fait entrer dans l'intimité de Dieu ».
La confiance d'Israël lui inspire des phrases étonnantes : par exemple l'expression « Eternité de délices » ou bien encore « Tu ne peux m'abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption » ; on peut se demander : quand le psaume est écrit, est-il déjà confusément une première amorce de la foi en la Résurrection ? En réalité, cette affirmation est une supplication, ou plutôt une plaidoirie ; vous savez que la foi en la Résurrection individuelle n'est apparue que très tard en Israël ; c'est du peuple qu'il est question ici : sa survie est en péril par sa faute (l'idolâtrie, justement) mais il sait que Dieu ne l'abandonnera pas et c'est pourquoi il affirme « tu ne peux m'abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption » ; c'est bien du peuple qu'il s'agit.
Par la suite, vers le deuxième siècle avant Jésus-Christ, quand on a commencé à croire à la résurrection de chacun d'entre nous, la phrase « tu ne peux m'abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption » a été relue dans ce sens.
Plus tard, les Chrétiens ont également relu ce psaume à leur manière, nous l'avons entendu dans la première lecture de ce dimanche : Pierre, le matin de la Pentecôte, a cité ce psaume aux pèlerins juifs venus nombreux à Jérusalem pour la fête. Pour leur montrer que Jésus était bien le Messie, Pierre leur a dit : quand David composait ce psaume, et disait « tu ne peux m'abandonner à la mort » il annonçait la Résurrection du Messie ; or Jésus est ressuscité, c'est donc bien de lui que David parlait, sans savoir le nommer, évidemment.
Nous avons là un exemple de la première prédication chrétienne adressée à des Juifs : c'est-à-dire comment les premiers apôtres relisaient la tradition juive en y découvrant tout-à-coup une nouvelle dimension, l'annonce de Jésus-Christ.
Au long des siècles, donc, ce psaume a porté la prière d'Israël dans l'attente du Messie et il s'est enrichi peu à peu de sens nouveaux... Ce sera le rôle de la première génération chrétienne de découvrir et de montrer que les Ecritures trouvent leur sens plénier en Jésus-Christ.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Le paume du dimanche 11 mai avec le commentaire de Marie Noëlle Thabut, bibliste.
Le Commentaire:
Nous avons déjà rencontré ce psaume 22/23 il y a quelques semaines pour le quatrième dimanche de Carême, et j'avais insisté sur trois points :
Premier point : comme toujours dans les psaumes c'est d'Israël tout entier qu'il est question, même si la personne qui parle dit « JE » .
Deuxième point : pour dire son expérience croyante, Israël utilise deux comparaisons, celle du lévite qui trouve son bonheur à habiter dans la Maison de Dieu et celle du pèlerin qui participe au repas sacré qui suit les sacrifices d'action de grâce. Mais il faut lire entre les lignes : à travers ces deux comparaisons, il faut entendre l'expérience du peuple élu, vivant dans l'émerveillement et la reconnaissance l'Alliance proposée par Dieu.
Troisième point : Les premiers Chrétiens ont trouvé dans ce psaume une expression privilégiée de leur propre expérience de baptisés ; et ce psaume 22/23 est devenu dans la primitive Eglise le chant attitré des célébrations de Baptême.
Aujourd'hui, je vous propose de nous arrêter tout simplement sur le premier verset : « Le SEIGNEUR est mon berger, je ne manque de rien ». Dans le même esprit, le prophète Michée exprimait cette prière : « Fais paître ton troupeau sous ta houlette, le troupeau, ton héritage » (Michée 7, 14)... Je remarque au passage que c'est le peuple qui est l'héritage de Dieu ; dans le psaume 15/16, nous avions rencontré l'expression inverse : « SEIGNEUR, mon partage et ma coupe, de toi dépend mon sort. La part qui me revient fait mes délices ; j'ai même le plus bel héritage. » (Ps 15/16, 5-6).1 C'est bien la réciprocité de l'Alliance qui est dite là.
Dans un pays d'éleveurs, un troupeau c'est la richesse d'une famille et le livre des Proverbes donne des conseils pour l'entretien de ce patrimoine : « Connais bien l'état de ton bétail et porte attention à tes troupeaux. Car la richesse n'est pas éternelle et un trésor2 ne passe pas de génération en génération ! » (Pr 27, 23). Ce qui veut dire que quand on compare Dieu à un berger et donc Israël à son troupeau, on ose penser que le peuple élu est un trésor pour son Dieu. Ce qui est une belle audace !
L'emploi d'un tel vocabulaire est donc une invitation à la confiance : Dieu est représenté comme un bon pasteur : c'est-à-dire celui qui rassemble, qui guide, qui nourrit, qui soigne, qui protège et qui défend... en un mot, c'est celui qui veille sur tous les besoins de son troupeau. Tout cela, on le dit de Dieu : je vous en cite quelques exemples :
le berger qui rassemble, je le trouve encore chez le prophète Michée : « Je vais te rassembler, Jacob tout entier, je vais réunir le reste d'Israël, je les mettrai ensemble... comme un troupeau au milieu de son pâturage... » (Mi 2, 12) ; et encore : « En ce jour-là je rassemblerai ce qui boite, je réunirai ce qui est dispersé » (Mi 4, 6). Et Sophonie reprend le même thème : « Je sauverai les brebis boiteuses, je rassemblerai les égarées ». (So 3, 19). Ce qui veut dire, au passage, que chaque fois que nous faisons œuvre de division, nous travaillons contre Dieu !
le berger-guide et défenseur de son troupeau, nous le retrouvons souvent dans les psaumes : en particulier dans le psaume 94/95 qui est la prière du matin de chaque jour dans la liturgie des Heures : « Nous sommes le peuple qu'il conduit, le troupeau guidé par sa main ». (Ps 94/95, 7). De même dans le psaume 77/78 : « Tel un berger, il conduit son peuple, il pousse au désert son troupeau, il les guide et les défend, il les rassure. » (Ps 77/78, 52 ) ; et le psaume 79/80 commence par cet appel : « Berger d'Israël écoute, toi qui conduis Joseph, ton troupeau... révèle ta puissance et viens nous sauver » (Ps 79/80, 2).
Evidemment, c'est dans les périodes difficiles, quand le troupeau (traduisez Israël) se sent mal dirigé, délaissé, malmené ou pire maltraité, que les prophètes recourent le plus souvent à cette image du vrai bon berger, pour redonner espoir ; on ne s'étonne donc pas de retrouver ce thème chez le deuxième Isaïe, celui qui a écrit le livre intitulé « Livre de la Consolation d'Israël ».
Par exemple : « Comme un berger, il fait paître son troupeau, de son bras il rassemble ; il porte sur son sein les agnelets, il procure de la fraîcheur aux brebis qui allaitent. » (Is 40, 11) ; et encore : « Le long des chemins ils auront leurs pâtures, sur tous les coteaux pelés leurs pâturages. Ils n'endureront ni faim ni soif, jamais ne les abattront ni la brûlure du sable, ni celle du soleil ; car celui qui est plein de tendresse pour eux les conduira, et vers les nappes d'eau les mènera se rafraîchir. » (Is 49, 9-10).
J'ai gardé pour la fin ce magnifique texte d'Ezéchiel que vous connaissez : « Je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin. De même qu'un berger prend soin de ses bêtes le jour où il se trouve au milieu d'un troupeau débandé, ainsi je prendrai soin de mon troupeau ; je l'arracherai de tous les endroits où il a été dispersé un jour de brouillard et d'obscurité... je le ferai paître sur les montagnes d'Israël, dans le creux des vallées et dans tous les lieux habitables du pays. Je le ferai paître dans un bon pâturage, son herbage sera sur les montagnes du haut pays d'Israël. C'est là qu'il pourra se coucher dans un bon herbage et paître un gras pâturage, sur les montagnes d'Israël... La bête perdue, je la chercherai ; celle qui se sera écartée, je la ferai revenir ; celle qui aura une patte cassée, je lui ferai un bandage ; la malade, je la fortifierai ... » (Ez 34,11s).
A notre tour, nous chantons ce psaume 22/23 parce que Jésus s'est présenté lui-même comme le berger des brebis perdues ; il nous invite à mettre notre confiance dans la tendresse du Dieu-pasteur ; mais, plus largement, en un moment où tant d'hommes traversent des jours de brouillard et d'obscurité, nous sommes invités également à contempler l'image du bon Pasteur, pour nous comporter en imitateurs du Père et en continuateurs du Fils.
-------------------
Notes
1 - Voir le commentaire de ce psaume au Troisième Dimanche de Pâques - A.
2 - En hébreu, le mot employé signifie « diadème ».
Complément
Le rassemblement du troupeau de Dieu réparti dans le monde entier annoncé par les prophètes voit un début de réalisation au matin de la Pentecôte : Pierre s'adresse à une foule de tous horizons.
PSAUME 22 (23)
1 Le SEIGNEUR est mon berger :
je ne manque de rien.
2 Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
3 et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
4 Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
ton bâton me guide et me rassure.
5 Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
6 Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du SEIGNEUR
pour la durée de mes jours.
1 Le SEIGNEUR est mon berger :
je ne manque de rien.
2 Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
3 et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
4 Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
ton bâton me guide et me rassure.
5 Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
6 Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du SEIGNEUR
pour la durée de mes jours.
Le Commentaire:
Nous avons déjà rencontré ce psaume 22/23 il y a quelques semaines pour le quatrième dimanche de Carême, et j'avais insisté sur trois points :
Premier point : comme toujours dans les psaumes c'est d'Israël tout entier qu'il est question, même si la personne qui parle dit « JE » .
Deuxième point : pour dire son expérience croyante, Israël utilise deux comparaisons, celle du lévite qui trouve son bonheur à habiter dans la Maison de Dieu et celle du pèlerin qui participe au repas sacré qui suit les sacrifices d'action de grâce. Mais il faut lire entre les lignes : à travers ces deux comparaisons, il faut entendre l'expérience du peuple élu, vivant dans l'émerveillement et la reconnaissance l'Alliance proposée par Dieu.
Troisième point : Les premiers Chrétiens ont trouvé dans ce psaume une expression privilégiée de leur propre expérience de baptisés ; et ce psaume 22/23 est devenu dans la primitive Eglise le chant attitré des célébrations de Baptême.
Aujourd'hui, je vous propose de nous arrêter tout simplement sur le premier verset : « Le SEIGNEUR est mon berger, je ne manque de rien ». Dans le même esprit, le prophète Michée exprimait cette prière : « Fais paître ton troupeau sous ta houlette, le troupeau, ton héritage » (Michée 7, 14)... Je remarque au passage que c'est le peuple qui est l'héritage de Dieu ; dans le psaume 15/16, nous avions rencontré l'expression inverse : « SEIGNEUR, mon partage et ma coupe, de toi dépend mon sort. La part qui me revient fait mes délices ; j'ai même le plus bel héritage. » (Ps 15/16, 5-6).1 C'est bien la réciprocité de l'Alliance qui est dite là.
Dans un pays d'éleveurs, un troupeau c'est la richesse d'une famille et le livre des Proverbes donne des conseils pour l'entretien de ce patrimoine : « Connais bien l'état de ton bétail et porte attention à tes troupeaux. Car la richesse n'est pas éternelle et un trésor2 ne passe pas de génération en génération ! » (Pr 27, 23). Ce qui veut dire que quand on compare Dieu à un berger et donc Israël à son troupeau, on ose penser que le peuple élu est un trésor pour son Dieu. Ce qui est une belle audace !
L'emploi d'un tel vocabulaire est donc une invitation à la confiance : Dieu est représenté comme un bon pasteur : c'est-à-dire celui qui rassemble, qui guide, qui nourrit, qui soigne, qui protège et qui défend... en un mot, c'est celui qui veille sur tous les besoins de son troupeau. Tout cela, on le dit de Dieu : je vous en cite quelques exemples :
le berger qui rassemble, je le trouve encore chez le prophète Michée : « Je vais te rassembler, Jacob tout entier, je vais réunir le reste d'Israël, je les mettrai ensemble... comme un troupeau au milieu de son pâturage... » (Mi 2, 12) ; et encore : « En ce jour-là je rassemblerai ce qui boite, je réunirai ce qui est dispersé » (Mi 4, 6). Et Sophonie reprend le même thème : « Je sauverai les brebis boiteuses, je rassemblerai les égarées ». (So 3, 19). Ce qui veut dire, au passage, que chaque fois que nous faisons œuvre de division, nous travaillons contre Dieu !
le berger-guide et défenseur de son troupeau, nous le retrouvons souvent dans les psaumes : en particulier dans le psaume 94/95 qui est la prière du matin de chaque jour dans la liturgie des Heures : « Nous sommes le peuple qu'il conduit, le troupeau guidé par sa main ». (Ps 94/95, 7). De même dans le psaume 77/78 : « Tel un berger, il conduit son peuple, il pousse au désert son troupeau, il les guide et les défend, il les rassure. » (Ps 77/78, 52 ) ; et le psaume 79/80 commence par cet appel : « Berger d'Israël écoute, toi qui conduis Joseph, ton troupeau... révèle ta puissance et viens nous sauver » (Ps 79/80, 2).
Evidemment, c'est dans les périodes difficiles, quand le troupeau (traduisez Israël) se sent mal dirigé, délaissé, malmené ou pire maltraité, que les prophètes recourent le plus souvent à cette image du vrai bon berger, pour redonner espoir ; on ne s'étonne donc pas de retrouver ce thème chez le deuxième Isaïe, celui qui a écrit le livre intitulé « Livre de la Consolation d'Israël ».
Par exemple : « Comme un berger, il fait paître son troupeau, de son bras il rassemble ; il porte sur son sein les agnelets, il procure de la fraîcheur aux brebis qui allaitent. » (Is 40, 11) ; et encore : « Le long des chemins ils auront leurs pâtures, sur tous les coteaux pelés leurs pâturages. Ils n'endureront ni faim ni soif, jamais ne les abattront ni la brûlure du sable, ni celle du soleil ; car celui qui est plein de tendresse pour eux les conduira, et vers les nappes d'eau les mènera se rafraîchir. » (Is 49, 9-10).
J'ai gardé pour la fin ce magnifique texte d'Ezéchiel que vous connaissez : « Je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin. De même qu'un berger prend soin de ses bêtes le jour où il se trouve au milieu d'un troupeau débandé, ainsi je prendrai soin de mon troupeau ; je l'arracherai de tous les endroits où il a été dispersé un jour de brouillard et d'obscurité... je le ferai paître sur les montagnes d'Israël, dans le creux des vallées et dans tous les lieux habitables du pays. Je le ferai paître dans un bon pâturage, son herbage sera sur les montagnes du haut pays d'Israël. C'est là qu'il pourra se coucher dans un bon herbage et paître un gras pâturage, sur les montagnes d'Israël... La bête perdue, je la chercherai ; celle qui se sera écartée, je la ferai revenir ; celle qui aura une patte cassée, je lui ferai un bandage ; la malade, je la fortifierai ... » (Ez 34,11s).
A notre tour, nous chantons ce psaume 22/23 parce que Jésus s'est présenté lui-même comme le berger des brebis perdues ; il nous invite à mettre notre confiance dans la tendresse du Dieu-pasteur ; mais, plus largement, en un moment où tant d'hommes traversent des jours de brouillard et d'obscurité, nous sommes invités également à contempler l'image du bon Pasteur, pour nous comporter en imitateurs du Père et en continuateurs du Fils.
-------------------
Notes
1 - Voir le commentaire de ce psaume au Troisième Dimanche de Pâques - A.
2 - En hébreu, le mot employé signifie « diadème ».
Complément
Le rassemblement du troupeau de Dieu réparti dans le monde entier annoncé par les prophètes voit un début de réalisation au matin de la Pentecôte : Pierre s'adresse à une foule de tous horizons.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 18 mai
Psaume 33(32)
Le commentaire:
Hymne à la puissance et à la providence de Dieu
« Seigneur, ton amour soit sur nous comme notre espoir est en toi ! » Ainsi résonne le refrain de ce psaume : c'est en fait le dernier verset, la conclusion. C’est le cantique de joie et aussi de confiance qui éclate en ce dimanche. Le psaume est bien un « chant nouveau » de Résurrection puisqu’il se trouve six fois dans la liturgie dominicale tout au long de l’année. Le dimanche est le jour du Ressuscité !
L’heure est pourtant tragique, dans les derniers moments de Jésus avec les siens, selon Jean l’évangéliste. C’est l’heure où Jésus passait de ce monde au Père. Mais c’est une louange éclatante « avec des cris, un orchestre de harpes à dix cordes ». C’est aussi une louange intime dans l’ombre du cénacle où le Christ livre son testament à ses disciples. Il s'agit d'un testament de paroles, et aussi d'un testament du service comme le service qui sera accompli par les sept hommes que l’Église a choisis pour le bien de tous. C'est enfin le testament de son Corps et de son Sang livrés pour la multitude.
« La parole du Seigneur est droite … Le Seigneur est fidèle en ses actions ». Le Christ est le chemin, la vérité et la vie. Il est la pierre angulaire du temple spirituel que nous formons (2e lecture). Il est le seul chemin vers le Père. Comme l’apôtre Philippe, nous sommes tellement désireux de voir ! ! Mais par Jésus nous avons accès au Père. Et c’est Dieu d’abord qui nous regarde avec amour. « Il veille sur ceux qui le craignent » ou plutôt l’adorent, mettent en lui tout leur espoir.
Mort et ressuscité, Il « nous délivre de la mort ». Les famines guettaient sans cesse le peuple de la première alliance. L’homme d’aujourd’hui a faim de pain, de parole et d’écoute, d’affection et de joie, de repères et de fidélité. « Puisse le Seigneur le garder aux jours de famine ».
"Criez au Seigneur votre joie, hommes justes" proclame le premier verset de ce psaume. Oui, c'est notre joie et de notre dignité de chanter la Résurrection.
"Que l'homme injuste exulte dans le siècle : fini le siècle, finie l'exultation de l'injuste. Mais que les justes exultent dans le Seigneur parce que le Seigneur demeure et que demeurera l'exultation des justes." (Saint augustin)
Père Babel sm
Psaume 33(32)
Hymne à la puissance et à la providence de Dieu
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui un cantique nouveau.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui un cantique nouveau.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Le commentaire:
Hymne à la puissance et à la providence de Dieu
« Seigneur, ton amour soit sur nous comme notre espoir est en toi ! » Ainsi résonne le refrain de ce psaume : c'est en fait le dernier verset, la conclusion. C’est le cantique de joie et aussi de confiance qui éclate en ce dimanche. Le psaume est bien un « chant nouveau » de Résurrection puisqu’il se trouve six fois dans la liturgie dominicale tout au long de l’année. Le dimanche est le jour du Ressuscité !
L’heure est pourtant tragique, dans les derniers moments de Jésus avec les siens, selon Jean l’évangéliste. C’est l’heure où Jésus passait de ce monde au Père. Mais c’est une louange éclatante « avec des cris, un orchestre de harpes à dix cordes ». C’est aussi une louange intime dans l’ombre du cénacle où le Christ livre son testament à ses disciples. Il s'agit d'un testament de paroles, et aussi d'un testament du service comme le service qui sera accompli par les sept hommes que l’Église a choisis pour le bien de tous. C'est enfin le testament de son Corps et de son Sang livrés pour la multitude.
« La parole du Seigneur est droite … Le Seigneur est fidèle en ses actions ». Le Christ est le chemin, la vérité et la vie. Il est la pierre angulaire du temple spirituel que nous formons (2e lecture). Il est le seul chemin vers le Père. Comme l’apôtre Philippe, nous sommes tellement désireux de voir ! ! Mais par Jésus nous avons accès au Père. Et c’est Dieu d’abord qui nous regarde avec amour. « Il veille sur ceux qui le craignent » ou plutôt l’adorent, mettent en lui tout leur espoir.
Mort et ressuscité, Il « nous délivre de la mort ». Les famines guettaient sans cesse le peuple de la première alliance. L’homme d’aujourd’hui a faim de pain, de parole et d’écoute, d’affection et de joie, de repères et de fidélité. « Puisse le Seigneur le garder aux jours de famine ».
"Criez au Seigneur votre joie, hommes justes" proclame le premier verset de ce psaume. Oui, c'est notre joie et de notre dignité de chanter la Résurrection.
"Que l'homme injuste exulte dans le siècle : fini le siècle, finie l'exultation de l'injuste. Mais que les justes exultent dans le Seigneur parce que le Seigneur demeure et que demeurera l'exultation des justes." (Saint augustin)
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jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 25 Mai 2014
Le commentaire:
Un chant d’action de grâce à la fois communautaire et individuelle. Dans la prière, il est vrai, on passe de l’une à l’autre. Vingt versets dont la liturgie de ce dimanche a retenu neuf, en début et fin de psaume. Le lever de rideau est cosmique. « Terre entière, acclame Dieu ! » Ce qui invite tout être vivant à louer Dieu, ce sont les « hauts faits » du Seigneur. Ils sont très concrets. Ce sont les actions accomplies en faveur du peuple élu par Dieu, Israël.
C’est le passage de la mer rouge à pied sec. C’est le passage du Jourdain à pied sec. L’un et l’autre se répondent. Passage à travers l’eau, élément à la fois redoutable et vivifiant. L’enfant qui naît passe du liquide à l’air. Dieu créateur sépare les eaux de la terre ferme. Comme Israël traverse les eaux de la mer et celles du Jourdain, Jésus est plongé dans le fleuve le Jourdain et passe de la mort du tombeau à la vie de ressuscité. Et le catéchumène, en ce temps pascal, passe aussi par les eaux du Baptême.
Origène (3e siècle) le disait aux catéchumènes : « Ne t’étonne pas lorsqu’on te raconte l’histoire du premier peuple de Dieu. Ne va pas croire que cette histoire ne te concerne pas. Tout s’accomplit en toi de manière spirituelle. Quand tu arriveras à la fontaine du Baptême et que tu auras été initié aux mystères sublimes, alors tu auras traversé le Jourdain, tu entreras dans la terre de la Promesse. »
Suivons le chemin du Christ. « Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a été rendu à la vie » comme le dit aujourd’hui saint Pierre. Catéchumènes ou anciens baptisés, recevons l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité, que Jésus nous a envoyé en passant de ce monde au Père. Et soyons toujours prêts « à rendre compte de l’espérance qui est en nous » (Saint Pierre, 2e lecture).
Père BABEL sm
Psaume 66(65)
Hymne d'action de grâce
Acclamez Dieu, toute la Terre;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dîtes à Dieu : "Que tes actions sont redoutables ! ".
Toute la Terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom.
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits pour les fils des hommes.
Il changea la mer en Terre ferme :
ils Passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu'il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.
Venez, écoutez, vous qui craignez Dieu :
je vous dirait ce qu'il a fait pour mon âme.
Béni soit Dieu qui n'a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !
Hymne d'action de grâce
Acclamez Dieu, toute la Terre;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dîtes à Dieu : "Que tes actions sont redoutables ! ".
Toute la Terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom.
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits pour les fils des hommes.
Il changea la mer en Terre ferme :
ils Passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu'il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.
Venez, écoutez, vous qui craignez Dieu :
je vous dirait ce qu'il a fait pour mon âme.
Béni soit Dieu qui n'a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !
Le commentaire:
Un chant d’action de grâce à la fois communautaire et individuelle. Dans la prière, il est vrai, on passe de l’une à l’autre. Vingt versets dont la liturgie de ce dimanche a retenu neuf, en début et fin de psaume. Le lever de rideau est cosmique. « Terre entière, acclame Dieu ! » Ce qui invite tout être vivant à louer Dieu, ce sont les « hauts faits » du Seigneur. Ils sont très concrets. Ce sont les actions accomplies en faveur du peuple élu par Dieu, Israël.
C’est le passage de la mer rouge à pied sec. C’est le passage du Jourdain à pied sec. L’un et l’autre se répondent. Passage à travers l’eau, élément à la fois redoutable et vivifiant. L’enfant qui naît passe du liquide à l’air. Dieu créateur sépare les eaux de la terre ferme. Comme Israël traverse les eaux de la mer et celles du Jourdain, Jésus est plongé dans le fleuve le Jourdain et passe de la mort du tombeau à la vie de ressuscité. Et le catéchumène, en ce temps pascal, passe aussi par les eaux du Baptême.
Origène (3e siècle) le disait aux catéchumènes : « Ne t’étonne pas lorsqu’on te raconte l’histoire du premier peuple de Dieu. Ne va pas croire que cette histoire ne te concerne pas. Tout s’accomplit en toi de manière spirituelle. Quand tu arriveras à la fontaine du Baptême et que tu auras été initié aux mystères sublimes, alors tu auras traversé le Jourdain, tu entreras dans la terre de la Promesse. »
Suivons le chemin du Christ. « Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a été rendu à la vie » comme le dit aujourd’hui saint Pierre. Catéchumènes ou anciens baptisés, recevons l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité, que Jésus nous a envoyé en passant de ce monde au Père. Et soyons toujours prêts « à rendre compte de l’espérance qui est en nous » (Saint Pierre, 2e lecture).
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 1 Juin 2014
Le Commentaire:
onfiance intrépide en Dieu
« Ma lumière et mon salut, c’est le Seigneur ! Alléluia ! » Un grand chant de confiance entre l’Ascension du Seigneur et la fête du Don de l’Esprit Saint à la Pentecôte. Dans l’Eucharistie, nous ne prions pas tout le psaume, mais plusieurs versets choisis dans deux parties différentes de ce psaume 26.
D’abord, c’est un cri, une profession de foi dans le Seigneur. Le Dieu d’Israël est Lumière, comme ce qui a surgi au premier jour de la création. La lumière est la gloire de Dieu présente sur l’arche d’alliance. La lumière est éclatante au tombeau vide, elle est Résurrection.
Ce Dieu est Salut, il est aux côtés de son peuple, il intervient « à main forte et à bras étendu » dans les événements de l’histoire. Le Dieu des juifs et des chrétiens est un Dieu historique. Le Dieu des chrétiens s’est fait homme. C’est Jésus de Nazareth, qui s’est livré aux mains des hommes. De façon non tapageuse, Dieu accompagne l’histoire des hommes, en leur laissant toute liberté, et il déploie ses trésors d’inventivité pour faire advenir le Salut.
Notre Dieu est Rempart, il est le Rocher, sur lequel nous nous appuyons. Et dire « AMEN » c’est bien s’appuyer fortement sur ce Seigneur ! (Voir le mot AMEN dans le petit lexique du site).
« J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche, habiter la maison du Seigneur ». Ce verset fait merveilleusement écho à la lecture des Actes des Apôtres : les Apôtres réunis en groupe à l’étage d’une maison de Jérusalem, avec des femmes dont MARIE, mère de Dieu et de l’Église. Telle est l’Église dans sa naissance. Leur prière au Cénacle c’est bien cette demande d’habiter avec le Seigneur, dans la force de l’Esprit « tous les jours de la vie » et de faire une communauté où l’Esprit habite.
La dernière strophe choisie est dans le registre d’une prière encore plus suppliante. « Écoute, je t’appelle, réponds-moi ! » Dans les moments difficiles des débuts de l’Église, et dans les moments difficiles d’aujourd’hui, que notre supplication se fasse instante.
Père Babel sm
Psaume 27(26)
Confiance intrépide en Dieu
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie,
devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.
Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon coeur m'a redit ta parole :
"Cherchez ma face".
Confiance intrépide en Dieu
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie,
devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.
Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon coeur m'a redit ta parole :
"Cherchez ma face".
Le Commentaire:
onfiance intrépide en Dieu
« Ma lumière et mon salut, c’est le Seigneur ! Alléluia ! » Un grand chant de confiance entre l’Ascension du Seigneur et la fête du Don de l’Esprit Saint à la Pentecôte. Dans l’Eucharistie, nous ne prions pas tout le psaume, mais plusieurs versets choisis dans deux parties différentes de ce psaume 26.
D’abord, c’est un cri, une profession de foi dans le Seigneur. Le Dieu d’Israël est Lumière, comme ce qui a surgi au premier jour de la création. La lumière est la gloire de Dieu présente sur l’arche d’alliance. La lumière est éclatante au tombeau vide, elle est Résurrection.
Ce Dieu est Salut, il est aux côtés de son peuple, il intervient « à main forte et à bras étendu » dans les événements de l’histoire. Le Dieu des juifs et des chrétiens est un Dieu historique. Le Dieu des chrétiens s’est fait homme. C’est Jésus de Nazareth, qui s’est livré aux mains des hommes. De façon non tapageuse, Dieu accompagne l’histoire des hommes, en leur laissant toute liberté, et il déploie ses trésors d’inventivité pour faire advenir le Salut.
Notre Dieu est Rempart, il est le Rocher, sur lequel nous nous appuyons. Et dire « AMEN » c’est bien s’appuyer fortement sur ce Seigneur ! (Voir le mot AMEN dans le petit lexique du site).
« J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche, habiter la maison du Seigneur ». Ce verset fait merveilleusement écho à la lecture des Actes des Apôtres : les Apôtres réunis en groupe à l’étage d’une maison de Jérusalem, avec des femmes dont MARIE, mère de Dieu et de l’Église. Telle est l’Église dans sa naissance. Leur prière au Cénacle c’est bien cette demande d’habiter avec le Seigneur, dans la force de l’Esprit « tous les jours de la vie » et de faire une communauté où l’Esprit habite.
La dernière strophe choisie est dans le registre d’une prière encore plus suppliante. « Écoute, je t’appelle, réponds-moi ! » Dans les moments difficiles des débuts de l’Église, et dans les moments difficiles d’aujourd’hui, que notre supplication se fasse instante.
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jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 8 Juin 2014
Solennité de la Pentecôte
Le commentaire:
Ce long psaume (35 versets) chante la création du monde par Dieu. Splendeurs du ciel, de la terre, de l’eau, des astres, de la mer, de la vie et de la mort… « Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! » Et ce panorama de louange est encadré par la bénédiction : « Bénis le Seigneur, ô mon âme ! »
Les versets retenus pour ce dimanche de la Pentecôte insistent sur le dynamisme du Souffle divin reconnu déjà dans la première alliance, de l’Esprit Saint qui nous est donné dans sa profusion.
La Pentecôte, couronnement des cinquante jours de la fête de Pâques, célèbre la profusion de l’Esprit Saint. Les Actes des Apôtres en témoignent. Une foule de juifs est présente à Jérusalem. Quel bel ensemble de peuples répandus par toute la terre connue ! Et tous entendent dans leur langue les merveilles de Dieu. Que l’Esprit Saint soufflant en tornade est puissant en cette naissance de l’Église du Christ !
Ce psaume qui chante les innombrables merveilles de Dieu dans sa première création, chante aussi les splendeurs de la re-création. Il est toujours capable de recréer nos cœurs endurcis, de faire du neuf aujourd’hui « De laver ce qui est souillé, de baigner ce qui est aride, d’assouplir ce qui est raide, de réchauffer ce qui est froid, de rendre droit ce qui est faussé » (Poème « Séquence » de la Pentecôte).
Père BABEL sm
Solennité de la Pentecôte
Psaume 103(102)
Hymne à la miséricorde
Le psaume :Hymne à la miséricorde
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
Tu as pour manteau la lumière !
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l'a fait ;
la terre s'emplit de tes biens.
Tous les vivants comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, ils ramassent ;
tu ouvres la main : ils sont comblés.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
Tu as pour manteau la lumière !
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l'a fait ;
la terre s'emplit de tes biens.
Tous les vivants comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, ils ramassent ;
tu ouvres la main : ils sont comblés.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Le commentaire:
Ce long psaume (35 versets) chante la création du monde par Dieu. Splendeurs du ciel, de la terre, de l’eau, des astres, de la mer, de la vie et de la mort… « Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! » Et ce panorama de louange est encadré par la bénédiction : « Bénis le Seigneur, ô mon âme ! »
Les versets retenus pour ce dimanche de la Pentecôte insistent sur le dynamisme du Souffle divin reconnu déjà dans la première alliance, de l’Esprit Saint qui nous est donné dans sa profusion.
La Pentecôte, couronnement des cinquante jours de la fête de Pâques, célèbre la profusion de l’Esprit Saint. Les Actes des Apôtres en témoignent. Une foule de juifs est présente à Jérusalem. Quel bel ensemble de peuples répandus par toute la terre connue ! Et tous entendent dans leur langue les merveilles de Dieu. Que l’Esprit Saint soufflant en tornade est puissant en cette naissance de l’Église du Christ !
Ce psaume qui chante les innombrables merveilles de Dieu dans sa première création, chante aussi les splendeurs de la re-création. Il est toujours capable de recréer nos cœurs endurcis, de faire du neuf aujourd’hui « De laver ce qui est souillé, de baigner ce qui est aride, d’assouplir ce qui est raide, de réchauffer ce qui est froid, de rendre droit ce qui est faussé » (Poème « Séquence » de la Pentecôte).
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 15 Juin 2014
Solennité de la Sainte Trinité
Psaume
Daniel n°3
Solennité de la Sainte Trinité
Psaume
Daniel n°3
Le psaume :
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères !
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois le nom très saint de ta gloire :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu sur le trône de ton règne :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes :
A toi, louange et gloire éternellement !
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu au firmament, dans le ciel !
A toi, louange et gloire éternellement !
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois le nom très saint de ta gloire :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu sur le trône de ton règne :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes :
A toi, louange et gloire éternellement !
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim :
A toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu au firmament, dans le ciel !
A toi, louange et gloire éternellement !
Le commentaire :
Le psaume est d’une espèce différente. C’est un cantique biblique qui ne se trouve pas dans le recueil des 150 psaumes. Il est chanté dans l’office des heures le dimanche matin.
Le livre de Daniel, écrit tardif, est un manifeste de consolation aux juifs persécutés. Nous sommes deux siècles avant Jésus. Après la dure captivité à Babylone (6e siècle) Israël a pu retrouver sa terre et reconstruire le Temple de Dieu. Mais le royaume est devenu dépendant des puissants de ce monde, les Perses, puis les Grecs, en attendant les Romains. A la suite de la fulgurante conquête du monde par Alexandre le Grand, les généraux se sont partagé l’empire. Le peuple élu de Dieu a eu un sursaut d’indépendance, mais il a subi les persécutions de la dynastie des souverains Séleucides, Antiochus entre autres.
Le livre de Daniel est composé de visions qui mettent en scène des personnages d’un lointain passé et sa réalité est valable pour tous les temps et jusqu’à la fin des temps. Daniel, c’est la résistance de la foi à toutes les tentations : matérielles, intellectuelles, spirituelles, c’est le témoignage de la foi jusqu’au martyre.
Trois jeunes gens ont refusé d’adorer la ridicule statue d’un dieu hellène. On les jette dans les flammes et ils chantent dans la fournaise la grandeur de Dieu. C’est le Seigneur, le Dieu d’Abraham Isaac et Jacob, le Dieu des pères. « A lui, louange et gloire éternellement ! » « Béni soit son saint Nom » c’est-à-dire sa personne. Il est béni pour le Temple où il demeure, le trône où il siège, et la création où il habite, cieux et abîmes.
De Daniel à l’Apocalypse de Saint Jean, les persécutés pour leur foi ont l’audace de confesser leur Seigneur. Et cela s’est poursuivi de Sainte Blandine de Lyon, à Maximilien Kolbe de Pologne, Yacob Gapp, ou Monseigneur Romero du Salvador, et tant d’autres anonymes ...
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Le 22 juin
Dimanche 22 Juin 2014
Solennité du Très Saint Sacrement
Psaume 147B(147)
Hymne pour Jérusalem rénovée
Le psaume :
Le commentaire :
Ce psaume 147 est un double psaume dont nous prions ce dimanche la deuxième partie. Le poème célèbre Dieu pour la reconstruction des murs de Jérusalem après le retour de l’exil en terre lointaine de Babylonie. Le gouverneur Néhémie est le maître d’œuvre (445 avant J.C.)
La ville sainte de Jérusalem est invitée à rendre gloire à son Dieu. Ce Dieu a protégé la ville contre ses agresseurs et assuré la paix aux frontières, rôle donné au roi. Il a béni les fils d’Israël, rôle dévolu au prêtre. Sa parole circule dans le monde. Et de plus il nourrit son peuple « de la fleur du froment » comme jadis de la manne au désert.
Le peuple c’est aussi l’Église et la nouvelle Jérusalem, c’est le Corps du Christ. Dans le corps du Christ nous formons un seul corps. « Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. » nous dit Saint Paul.
Et en cette fête de l’Eucharistie, née dans l’Eglise au cours des siècles, le pain de froment qui rassasie c’est bien le Corps du Christ. La parole donnée à toute la terre et révélée au peuple de Dieu est liée étroitement à l’Eucharistie. En cette fête du saint Sacrement, la Fête-Dieu, nous dressons deux tables, celle de la Parole et celle de l’Eucharistie.
Père BABEL sm
Dimanche 22 Juin 2014
Solennité du Très Saint Sacrement
Psaume 147B(147)
Hymne pour Jérusalem rénovée
Le psaume :
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la Terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traîté ;
nul autre n'a connu ses volontés.
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la Terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traîté ;
nul autre n'a connu ses volontés.
Le commentaire :
Ce psaume 147 est un double psaume dont nous prions ce dimanche la deuxième partie. Le poème célèbre Dieu pour la reconstruction des murs de Jérusalem après le retour de l’exil en terre lointaine de Babylonie. Le gouverneur Néhémie est le maître d’œuvre (445 avant J.C.)
La ville sainte de Jérusalem est invitée à rendre gloire à son Dieu. Ce Dieu a protégé la ville contre ses agresseurs et assuré la paix aux frontières, rôle donné au roi. Il a béni les fils d’Israël, rôle dévolu au prêtre. Sa parole circule dans le monde. Et de plus il nourrit son peuple « de la fleur du froment » comme jadis de la manne au désert.
Le peuple c’est aussi l’Église et la nouvelle Jérusalem, c’est le Corps du Christ. Dans le corps du Christ nous formons un seul corps. « Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. » nous dit Saint Paul.
Et en cette fête de l’Eucharistie, née dans l’Eglise au cours des siècles, le pain de froment qui rassasie c’est bien le Corps du Christ. La parole donnée à toute la terre et révélée au peuple de Dieu est liée étroitement à l’Eucharistie. En cette fête du saint Sacrement, la Fête-Dieu, nous dressons deux tables, celle de la Parole et celle de l’Eucharistie.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 29 Juin 2014
Solennité de Saint Pierre et Saint Paul
Psaume 34(33)
La crainte de Dieu et son fruit
La fête des deux grands apôtres des débuts de notre Église, Pierre et Paul, célébrée cette année un dimanche, nous donne ce psaume. C’est une louange qui comporte aussi une partie d’enseignement.
Les versets retenus sont d’abord à la première personne. « Je bénirai le Seigneur en tout temps » puis le chantre invite ses nombreux compagnons à « magnifier le Seigneur » et à « exalter son Nom » ; et la louange se poursuit à la troisième personne.
Le Seigneur est tellement à l’écoute du pauvre qui crie qu’il sauve, libère ses fidèles.
Pierre et Paul ont vécu cette expérience. Pierre persécuté par Hérode Agrippa est libéré de prison. Il peut dire : « Le Seigneur a envoyé son Ange » ce qui fait écho au psaume : « L’ange du Seigneur campe alentour pour libérer… »
Paul, au soir de sa vie, a tenu jusqu’au bout de la course ; il sait que le Seigneur le sauvera et le fera entrer au ciel. Il pourra dire vraiment : « Heureux qui trouve dans le Seigneur son refuge ! »
Pierre et Paul et tous les disciples, dont nous sommes, chantons ensemble : « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! »
Père BABEL sm
Solennité de Saint Pierre et Saint Paul
Psaume 34(33)
La crainte de Dieu et son fruit
Le psaume :
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond,
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
L'ange du Seigneur campe alentour,
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Le commentaire :Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond,
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
L'ange du Seigneur campe alentour,
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
La fête des deux grands apôtres des débuts de notre Église, Pierre et Paul, célébrée cette année un dimanche, nous donne ce psaume. C’est une louange qui comporte aussi une partie d’enseignement.
Les versets retenus sont d’abord à la première personne. « Je bénirai le Seigneur en tout temps » puis le chantre invite ses nombreux compagnons à « magnifier le Seigneur » et à « exalter son Nom » ; et la louange se poursuit à la troisième personne.
Le Seigneur est tellement à l’écoute du pauvre qui crie qu’il sauve, libère ses fidèles.
Pierre et Paul ont vécu cette expérience. Pierre persécuté par Hérode Agrippa est libéré de prison. Il peut dire : « Le Seigneur a envoyé son Ange » ce qui fait écho au psaume : « L’ange du Seigneur campe alentour pour libérer… »
Paul, au soir de sa vie, a tenu jusqu’au bout de la course ; il sait que le Seigneur le sauvera et le fera entrer au ciel. Il pourra dire vraiment : « Heureux qui trouve dans le Seigneur son refuge ! »
Pierre et Paul et tous les disciples, dont nous sommes, chantons ensemble : « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! »
Père BABEL sm
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 13 Juillet 2014
Psaume 65(64)
Action de grâce pour les bienfaits de Dieu
Le commentaire:
Le psaume d’aujourd’hui est en harmonie avec les autres lectures : la très rurale parabole du semeur dans l’Évangile de Matthieu, la lecture d’Isaïe le prophète qui met en scène la pluie, la neige et la terre, l’action de ces éléments naturels symbolisant l’action efficace de la parole de Dieu.
Dans d’autres parties de la Bible Dieu est un potier. Ici Dieu est un agriculteur en Palestine. Et Dieu est toujours prodigue et abondant ! « Il visite et abreuve la terre » parfois sèche. Les torrents sont souvent déconcertants, capables de tout emporter. Dieu prépare les semailles et les bénit. Herbages, pâturages, collines, plaines, moissons généreuses, tout est exultation et cantique de louange.
A Cana, il est resté beaucoup de vin excellent ; après la multiplication des pains, il reste beaucoup de pains dans les corbeilles … Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité !
Que la semence de sa parole féconde notre bonne terre !
Père BABEL sm
Psaume 65(64)
Action de grâce pour les bienfaits de Dieu
Tu visites la Terre et tu l'abreuves,
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau,
tu prépares les moissons.
Ainsi tu prépares la Terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
les collines débordent d'allégresse.
Tu couronnes une année de bienfaits,
sur ton passage, ruisselle l'abondance.
Au désert, les pâturages ruisellent,
les collines débordent d'allégresse.
Sur ton passage ruisselle l'abondance.
Les herbages se parent de troupeaux
et les plaines se couvrent de blé".
Tout exulte et chante !
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau,
tu prépares les moissons.
Ainsi tu prépares la Terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
les collines débordent d'allégresse.
Tu couronnes une année de bienfaits,
sur ton passage, ruisselle l'abondance.
Au désert, les pâturages ruisellent,
les collines débordent d'allégresse.
Sur ton passage ruisselle l'abondance.
Les herbages se parent de troupeaux
et les plaines se couvrent de blé".
Tout exulte et chante !
Le commentaire:
Le psaume d’aujourd’hui est en harmonie avec les autres lectures : la très rurale parabole du semeur dans l’Évangile de Matthieu, la lecture d’Isaïe le prophète qui met en scène la pluie, la neige et la terre, l’action de ces éléments naturels symbolisant l’action efficace de la parole de Dieu.
Dans d’autres parties de la Bible Dieu est un potier. Ici Dieu est un agriculteur en Palestine. Et Dieu est toujours prodigue et abondant ! « Il visite et abreuve la terre » parfois sèche. Les torrents sont souvent déconcertants, capables de tout emporter. Dieu prépare les semailles et les bénit. Herbages, pâturages, collines, plaines, moissons généreuses, tout est exultation et cantique de louange.
A Cana, il est resté beaucoup de vin excellent ; après la multiplication des pains, il reste beaucoup de pains dans les corbeilles … Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité !
Que la semence de sa parole féconde notre bonne terre !
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 20 Juillet 2014
Psaume 86(85)
Plainte dans la souffrance et la persécution
Le psaume :
Le commentaire :
Ce psaume est la prière suppliante dans toute sa force. Les termes sont ceux employés par le pauvre qui appelle, le malheureux sans recours : « appellent » « Écoute » « Entends » « supplie » « Regarde vers moi » « Prends pitié ».
Dieu est qualifié comme celui qui est un trésor de pardon. « Dieu qui es bon et qui pardonnes » Il est qualifié comme dans le psaume 144 du dimanche 3 juillet (14e dimanche A) : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ». Cette miséricorde est complétée par la grandeur d’un Dieu qui « fait des merveilles » et qui est honoré par les nations qui viennent se prosterner devant lui.
Les lectures de ce dimanche insistent sur la patience de Dieu qui est omniprésente dans toute l’histoire du salut. « Ta force est à l’origine de ta justice, et ta domination sur toute chose te rend patient envers toute chose » (Livre de la Sagesse).
Et pourtant tu es un Dieu patient : Jésus nous le redit à travers la parabole de l’ivraie qui pousse avec le bon grain. Les moissonneurs patienteront jusqu’à la fin et laisseront croître bonne et mauvaise herbe !
Père BABEL sm
Psaume 86(85)
Plainte dans la souffrance et la persécution
Le psaume :
Toi qui es bon et qui pardonnes,
plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.
Toutes les nations, que tu as faites,
viendront se prosterner devant toi,
car tu es grand et tu fais des merveilles,
toi, Dieu, le seul.
Toi, Seigneur Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d'amour et de vérité,
regarde vers moi,
prends pitié de moi.
plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.
Toutes les nations, que tu as faites,
viendront se prosterner devant toi,
car tu es grand et tu fais des merveilles,
toi, Dieu, le seul.
Toi, Seigneur Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d'amour et de vérité,
regarde vers moi,
prends pitié de moi.
Le commentaire :
Ce psaume est la prière suppliante dans toute sa force. Les termes sont ceux employés par le pauvre qui appelle, le malheureux sans recours : « appellent » « Écoute » « Entends » « supplie » « Regarde vers moi » « Prends pitié ».
Dieu est qualifié comme celui qui est un trésor de pardon. « Dieu qui es bon et qui pardonnes » Il est qualifié comme dans le psaume 144 du dimanche 3 juillet (14e dimanche A) : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ». Cette miséricorde est complétée par la grandeur d’un Dieu qui « fait des merveilles » et qui est honoré par les nations qui viennent se prosterner devant lui.
Les lectures de ce dimanche insistent sur la patience de Dieu qui est omniprésente dans toute l’histoire du salut. « Ta force est à l’origine de ta justice, et ta domination sur toute chose te rend patient envers toute chose » (Livre de la Sagesse).
Et pourtant tu es un Dieu patient : Jésus nous le redit à travers la parabole de l’ivraie qui pousse avec le bon grain. Les moissonneurs patienteront jusqu’à la fin et laisseront croître bonne et mauvaise herbe !
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 27 Juillet 2014
Psaume 119(118)
Litanie de la Loi de Dieu
Le psaume :
Le commentaire :
Le psaume d'aujourd'hui est le plus long du psautier (176 versets) Chaque fois que nous l'utilisons, c'est avec une dose "homéopathique" si j'ose dire ! Ce psaume est alphabétique : 22 strophes débutant par l'une des 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une contemplation amoureuse jusqu'à satiété des commandements du Seigneur.
En cela il répond bien à la première lecture, où le roi Salomon "tout jeune homme", effrayé devant ses responsabilités de gouvernant, demande à Dieu "un cœur attentif capable de discerner le bien du mal". Dieu va lui répondre en lui donnant "un cœur intelligent et sage" L'évangile est dans la même harmonie : un trésor caché qui vaut bien qu'on fasse tout pour l'avoir, un filet plein de poissons, c'est bien cette Volonté du Seigneur à vivre au quotidien.
C'est vrai : "Mon bonheur c'est la loi de ta bouche plus qu'un monceau d'or et d'argent". Les exigences du Seigneur ce sont "bonheur, consolation, tendresse, plaisir". Tout au long de ce psaume le priant choisit un chemin, le chemin du Seigneur. Il hait "le chemin du mensonge". C'est toujours le même choix qui est indiqué dès le début du psautier (Ps 1) Choisir entre le chemin du juste et le chemin des impies.
Père Babel sm
Psaume 119(118)
Litanie de la Loi de Dieu
Le psaume :
Mon partage, Seigneur, je l'ai dit,
c'est d'observer tes paroles.
Mon bonheur, c'est la loi de ta bouche,
plus qu'un monceau d'or ou d'argent.
Que j'aie pour consolation ton amour
selon tes promesses à ton serviteur !
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :
ta loi fait mon plaisir.
Aussi j'aime tes volontés,
plus que l'or le plus précieux.
Je me règle sur chacun de tes préceptes,
je hais tout chemin de mensonge.
Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine,
et les simples comprennent.
c'est d'observer tes paroles.
Mon bonheur, c'est la loi de ta bouche,
plus qu'un monceau d'or ou d'argent.
Que j'aie pour consolation ton amour
selon tes promesses à ton serviteur !
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :
ta loi fait mon plaisir.
Aussi j'aime tes volontés,
plus que l'or le plus précieux.
Je me règle sur chacun de tes préceptes,
je hais tout chemin de mensonge.
Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine,
et les simples comprennent.
Le commentaire :
Le psaume d'aujourd'hui est le plus long du psautier (176 versets) Chaque fois que nous l'utilisons, c'est avec une dose "homéopathique" si j'ose dire ! Ce psaume est alphabétique : 22 strophes débutant par l'une des 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une contemplation amoureuse jusqu'à satiété des commandements du Seigneur.
En cela il répond bien à la première lecture, où le roi Salomon "tout jeune homme", effrayé devant ses responsabilités de gouvernant, demande à Dieu "un cœur attentif capable de discerner le bien du mal". Dieu va lui répondre en lui donnant "un cœur intelligent et sage" L'évangile est dans la même harmonie : un trésor caché qui vaut bien qu'on fasse tout pour l'avoir, un filet plein de poissons, c'est bien cette Volonté du Seigneur à vivre au quotidien.
C'est vrai : "Mon bonheur c'est la loi de ta bouche plus qu'un monceau d'or et d'argent". Les exigences du Seigneur ce sont "bonheur, consolation, tendresse, plaisir". Tout au long de ce psaume le priant choisit un chemin, le chemin du Seigneur. Il hait "le chemin du mensonge". C'est toujours le même choix qui est indiqué dès le début du psautier (Ps 1) Choisir entre le chemin du juste et le chemin des impies.
Père Babel sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 3 Août 2014
Le psaume :
Le commentaire :
Le psaume de ce dimanche d'été est un psaume qui fait charnière. Il est attribué au roi David, comme les psaumes de tout le groupe qui précède. De plus, il est composé avec les 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une sorte de méditation sur Dieu, méditation inépuisable car le Seigneur est d’une profondeur inépuisable. « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! » (Saint Paul aux Romains 11,33). Toutes les lettres de l'alphabet n'y suffiront pas.
La première strophe choisie donne la carte d'identité divine : " Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour " On devrait dire : " Le SEIGNEUR est clément et sa miséricorde est viscérale. Sa colère est bien loin d'ici. Sa tendresse est gigantesque ! "
Oui, le Seigneur fait grâce à l'homme. Il est gracieux, bienveillant et son amour est gratuit. Le Seigneur a aussi un visage maternel. Si la colère d'un homme sort de ses narines, la colère de Dieu est bien loin d'ici. Le Seigneur est déclaré comme bon et sa miséricorde maternelle va à tout ce qu'il a fait exister !
En ce 18e dimanche, ce Seigneur est celui qui nourrit son peuple. « Tu donnes la nourriture au temps voulu ». Le pain pour aujourd’hui ! Pas pour hier, car hier est plongé dans la miséricorde de Dieu, ni pour demain, car Dieu pourvoira à demain. Au désert, avec Moïse, Dieu donnait chaque jour la manne pour la journée. « Père, donne-nous notre pain de ce jour ! »
Belle cohérence encore entre les lectures ! La parole du prophète Isaïe est une invitation à un festin gratuit. Il y a à boire et à manger à profusion. Au désert encore, Jésus se trouve face à la foule, une grande foule. Il les voit et la foule le voit. « Il fut saisi de pitié envers eux » Et la foule le regarde. « Les yeux sur toi, tous ils espèrent ». Et il nourrit cette foule considérable à partir de cinq pains et deux poissons ; cela parait bien peu ! C’est la part de l’homme. Elle est indispensable. Ils mangent tous à satiété et douze corbeilles restent.
Père BABEL sm
Psaume 145(144)
Hymne à Dieu grand et bon
Hymne à Dieu grand et bon
Le psaume :
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.
Les yeux sur toi, tous ils espèrent:
tu leur donnes la nourriture au temps voulu;
tu ouvres ta main:
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.
Les yeux sur toi, tous ils espèrent:
tu leur donnes la nourriture au temps voulu;
tu ouvres ta main:
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
Le commentaire :
Le psaume de ce dimanche d'été est un psaume qui fait charnière. Il est attribué au roi David, comme les psaumes de tout le groupe qui précède. De plus, il est composé avec les 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une sorte de méditation sur Dieu, méditation inépuisable car le Seigneur est d’une profondeur inépuisable. « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! » (Saint Paul aux Romains 11,33). Toutes les lettres de l'alphabet n'y suffiront pas.
La première strophe choisie donne la carte d'identité divine : " Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour " On devrait dire : " Le SEIGNEUR est clément et sa miséricorde est viscérale. Sa colère est bien loin d'ici. Sa tendresse est gigantesque ! "
Oui, le Seigneur fait grâce à l'homme. Il est gracieux, bienveillant et son amour est gratuit. Le Seigneur a aussi un visage maternel. Si la colère d'un homme sort de ses narines, la colère de Dieu est bien loin d'ici. Le Seigneur est déclaré comme bon et sa miséricorde maternelle va à tout ce qu'il a fait exister !
En ce 18e dimanche, ce Seigneur est celui qui nourrit son peuple. « Tu donnes la nourriture au temps voulu ». Le pain pour aujourd’hui ! Pas pour hier, car hier est plongé dans la miséricorde de Dieu, ni pour demain, car Dieu pourvoira à demain. Au désert, avec Moïse, Dieu donnait chaque jour la manne pour la journée. « Père, donne-nous notre pain de ce jour ! »
Belle cohérence encore entre les lectures ! La parole du prophète Isaïe est une invitation à un festin gratuit. Il y a à boire et à manger à profusion. Au désert encore, Jésus se trouve face à la foule, une grande foule. Il les voit et la foule le voit. « Il fut saisi de pitié envers eux » Et la foule le regarde. « Les yeux sur toi, tous ils espèrent ». Et il nourrit cette foule considérable à partir de cinq pains et deux poissons ; cela parait bien peu ! C’est la part de l’homme. Elle est indispensable. Ils mangent tous à satiété et douze corbeilles restent.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 3 Août 2014
Le psaume :
Le commentaire :
Le psaume de ce dimanche d'été est un psaume qui fait charnière. Il est attribué au roi David, comme les psaumes de tout le groupe qui précède. De plus, il est composé avec les 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une sorte de méditation sur Dieu, méditation inépuisable car le Seigneur est d’une profondeur inépuisable. « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! » (Saint Paul aux Romains 11,33). Toutes les lettres de l'alphabet n'y suffiront pas.
La première strophe choisie donne la carte d'identité divine : " Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour " On devrait dire : " Le SEIGNEUR est clément et sa miséricorde est viscérale. Sa colère est bien loin d'ici. Sa tendresse est gigantesque ! "
Oui, le Seigneur fait grâce à l'homme. Il est gracieux, bienveillant et son amour est gratuit. Le Seigneur a aussi un visage maternel. Si la colère d'un homme sort de ses narines, la colère de Dieu est bien loin d'ici. Le Seigneur est déclaré comme bon et sa miséricorde maternelle va à tout ce qu'il a fait exister !
En ce 18e dimanche, ce Seigneur est celui qui nourrit son peuple. « Tu donnes la nourriture au temps voulu ». Le pain pour aujourd’hui ! Pas pour hier, car hier est plongé dans la miséricorde de Dieu, ni pour demain, car Dieu pourvoira à demain. Au désert, avec Moïse, Dieu donnait chaque jour la manne pour la journée. « Père, donne-nous notre pain de ce jour ! »
Belle cohérence encore entre les lectures ! La parole du prophète Isaïe est une invitation à un festin gratuit. Il y a à boire et à manger à profusion. Au désert encore, Jésus se trouve face à la foule, une grande foule. Il les voit et la foule le voit. « Il fut saisi de pitié envers eux » Et la foule le regarde. « Les yeux sur toi, tous ils espèrent ». Et il nourrit cette foule considérable à partir de cinq pains et deux poissons ; cela parait bien peu ! C’est la part de l’homme. Elle est indispensable. Ils mangent tous à satiété et douze corbeilles restent.
Père BABEL sm
Psaume 145(144)
Hymne à Dieu grand et bon
Hymne à Dieu grand et bon
Le psaume :
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.
Les yeux sur toi, tous ils espèrent:
tu leur donnes la nourriture au temps voulu;
tu ouvres ta main:
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.
Les yeux sur toi, tous ils espèrent:
tu leur donnes la nourriture au temps voulu;
tu ouvres ta main:
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
Le commentaire :
Le psaume de ce dimanche d'été est un psaume qui fait charnière. Il est attribué au roi David, comme les psaumes de tout le groupe qui précède. De plus, il est composé avec les 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une sorte de méditation sur Dieu, méditation inépuisable car le Seigneur est d’une profondeur inépuisable. « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! » (Saint Paul aux Romains 11,33). Toutes les lettres de l'alphabet n'y suffiront pas.
La première strophe choisie donne la carte d'identité divine : " Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour " On devrait dire : " Le SEIGNEUR est clément et sa miséricorde est viscérale. Sa colère est bien loin d'ici. Sa tendresse est gigantesque ! "
Oui, le Seigneur fait grâce à l'homme. Il est gracieux, bienveillant et son amour est gratuit. Le Seigneur a aussi un visage maternel. Si la colère d'un homme sort de ses narines, la colère de Dieu est bien loin d'ici. Le Seigneur est déclaré comme bon et sa miséricorde maternelle va à tout ce qu'il a fait exister !
En ce 18e dimanche, ce Seigneur est celui qui nourrit son peuple. « Tu donnes la nourriture au temps voulu ». Le pain pour aujourd’hui ! Pas pour hier, car hier est plongé dans la miséricorde de Dieu, ni pour demain, car Dieu pourvoira à demain. Au désert, avec Moïse, Dieu donnait chaque jour la manne pour la journée. « Père, donne-nous notre pain de ce jour ! »
Belle cohérence encore entre les lectures ! La parole du prophète Isaïe est une invitation à un festin gratuit. Il y a à boire et à manger à profusion. Au désert encore, Jésus se trouve face à la foule, une grande foule. Il les voit et la foule le voit. « Il fut saisi de pitié envers eux » Et la foule le regarde. « Les yeux sur toi, tous ils espèrent ». Et il nourrit cette foule considérable à partir de cinq pains et deux poissons ; cela parait bien peu ! C’est la part de l’homme. Elle est indispensable. Ils mangent tous à satiété et douze corbeilles restent.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 17 Août 2014
Le psaume :
Le commentaire :
Un psaume pour les temps des moissons, en tout cas bien en place dans la splendeur de l’été. Bénissons Dieu pour les moissons et pour tous les bienfaits que le Seigneur prodigue avec abondance ! Bénir, ce verbe qui revient trois fois dans ce psaume implique un double mouvement : Dieu qui comble l’homme de bienfaits et l’homme qui lance vers Dieu son action de grâce.
Comme les autres lectures de ce dimanche ce psaume invite aussi à Israël à s’ouvrir à toutes les nations et à tous les hommes. Le prophète Isaïe (Is 56, 1ère Lecture) voulait déjà « Une maison de prière pour tous les peuples ». Jésus guérit la fille d’une étrangère, une cananéenne. Quand le Seigneur s’adresse à une femme de Samarie, alors que des barrières infranchissables les séparaient, il dira à la fin de l’entretien : « Regardez, déjà les champs sont blancs pour la moisson » (Jean 4,35). C’est la moisson qui parmi les Samaritains engrange de nouveaux fils de Dieu. « La terre a donné son fruit » C’est Jésus, le Fils de l’Homme.
Que Dieu bénisse le monde en son Fils, Jésus Christ. Et dans l’Eucharistie de ce dimanche, que la terre entière adore son Dieu par le même Jésus Christ !
Père BABEL sm
Psaume 67(66)
Hymne de bénédiction
Hymne de bénédiction
Le psaume :
Que ton visage s'illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
sur la terre, tu conduis les nations.
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre toute entière l'adore !
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
sur la terre, tu conduis les nations.
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre toute entière l'adore !
Le commentaire :
Un psaume pour les temps des moissons, en tout cas bien en place dans la splendeur de l’été. Bénissons Dieu pour les moissons et pour tous les bienfaits que le Seigneur prodigue avec abondance ! Bénir, ce verbe qui revient trois fois dans ce psaume implique un double mouvement : Dieu qui comble l’homme de bienfaits et l’homme qui lance vers Dieu son action de grâce.
Comme les autres lectures de ce dimanche ce psaume invite aussi à Israël à s’ouvrir à toutes les nations et à tous les hommes. Le prophète Isaïe (Is 56, 1ère Lecture) voulait déjà « Une maison de prière pour tous les peuples ». Jésus guérit la fille d’une étrangère, une cananéenne. Quand le Seigneur s’adresse à une femme de Samarie, alors que des barrières infranchissables les séparaient, il dira à la fin de l’entretien : « Regardez, déjà les champs sont blancs pour la moisson » (Jean 4,35). C’est la moisson qui parmi les Samaritains engrange de nouveaux fils de Dieu. « La terre a donné son fruit » C’est Jésus, le Fils de l’Homme.
Que Dieu bénisse le monde en son Fils, Jésus Christ. Et dans l’Eucharistie de ce dimanche, que la terre entière adore son Dieu par le même Jésus Christ !
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 31 Août 2014
Le psaume :
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festion je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirait ta louange.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.
Le commentaire :
Le psaume choisi est une prière matinale. Monastères, communautés, prêtres, diacres et des baptisés de plus en plus nombreux le prient souvent le dimanche matin et aux grandes fêtes. Cette louange se situe dans le sillage des heures nocturnes : « Dans la nuit je me souviens de toi et je reste de heures à te parler » et elle jaillit dès les lueurs de l’aube : « Je te cherche dès l’aube ».
Prière d’Israël : Il s’agit d'un prêtre ou d’un lévite attaché au service du Temple de Dieu à Jérusalem et à ses splendides liturgies. Il prie dans l’endroit le plus sacré du Temple, là où tous ne vont pas. « Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et gloire »
Tous les mots utilisés font partie de la vie quotidienne d’un serviteur du Temple : « Contempler, sanctuaire, gloire de Dieu, bénir, lever les mains, louange … » Ce lévite qui s’adonne « Tout au long du jour » à la prière est une image de tout le peuple d’Israël dont le rôle est de célébrer Dieu depuis l’aube jusqu’à la fin des temps.
Prière de toujours : Les limites du sanctuaire de Jérusalem éclatent. La louange devient vite cosmique. Et dans le peuple de la nouvelle Alliance, « Alliance nouvelle et éternelle » dans le Christ Jésus, c’est une louange intarissable nuit et jour. Chaque membre du Corps du Christ s’offre "en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu" (Saint Paul aux Romains, 2e lecture, et 3e Prière eucharistique). Chaque membre de ce Corps peut prier ce psaume en en suivant Jésus et donc « En se renonçant et en prenant sa croix » (Evangile de Matthieu). Chaque priant de ce psaume peut dire, comme le prophète Jérémie : "Tu as voulu me séduire et je me suis laissé séduire" (1ère Lecture).
Père BABEL sm
Psaume 63(62)
Soif de Dieu
Soif de Dieu
Le psaume :
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festion je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirait ta louange.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.
Le commentaire :
Le psaume choisi est une prière matinale. Monastères, communautés, prêtres, diacres et des baptisés de plus en plus nombreux le prient souvent le dimanche matin et aux grandes fêtes. Cette louange se situe dans le sillage des heures nocturnes : « Dans la nuit je me souviens de toi et je reste de heures à te parler » et elle jaillit dès les lueurs de l’aube : « Je te cherche dès l’aube ».
Prière d’Israël : Il s’agit d'un prêtre ou d’un lévite attaché au service du Temple de Dieu à Jérusalem et à ses splendides liturgies. Il prie dans l’endroit le plus sacré du Temple, là où tous ne vont pas. « Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et gloire »
Tous les mots utilisés font partie de la vie quotidienne d’un serviteur du Temple : « Contempler, sanctuaire, gloire de Dieu, bénir, lever les mains, louange … » Ce lévite qui s’adonne « Tout au long du jour » à la prière est une image de tout le peuple d’Israël dont le rôle est de célébrer Dieu depuis l’aube jusqu’à la fin des temps.
Prière de toujours : Les limites du sanctuaire de Jérusalem éclatent. La louange devient vite cosmique. Et dans le peuple de la nouvelle Alliance, « Alliance nouvelle et éternelle » dans le Christ Jésus, c’est une louange intarissable nuit et jour. Chaque membre du Corps du Christ s’offre "en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu" (Saint Paul aux Romains, 2e lecture, et 3e Prière eucharistique). Chaque membre de ce Corps peut prier ce psaume en en suivant Jésus et donc « En se renonçant et en prenant sa croix » (Evangile de Matthieu). Chaque priant de ce psaume peut dire, comme le prophète Jérémie : "Tu as voulu me séduire et je me suis laissé séduire" (1ère Lecture).
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 7 Septembre 2014
Le psaume :
Le commentaire :
Ce psaume est l’un des plus connus du psautier. Il ouvre une série des psaumes royaux (Ps 96-99). Il est cité dans le nouveau testament, quand il s’agit d’encourager les chrétiens à marcher vers la Terre promise, qui n’est plus seulement le terme de la marche des Hébreux, mais le royaume du Christ (Lettre aux Hébreux 3,7-11).
Dans le Judaïsme, il servait à la célébration du Sabbat. Chez les chrétiens il est prié comme psaume du début de journée : Invitatoire au chant des psaumes de la louange du matin quand le soleil se lève (Laudes).
Nous voyons ces fidèles se hâter dans la joie vers le Temple de Dieu. En arrivant, tous se prosternent devant le Seigneur créateur de tout ce qui existe. C’est le sentiment d’adoration, mot à mot être « bouche bée » (le mot adorer vient du mot bouche en latin) devant la grandeur de Dieu et la merveille de son amour.
Nous sommes invités d’abord à entrer dans la maison de Dieu et à célébrer une liturgie bruyante. « Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut. Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le ! »
Avec le verbe « rendre grâce » nous sommes dans un grand thème biblique : Le priant ne cesse de rendre grâce, pour nous de faire Eucharistie.
Cette démarche rappelle étonnamment la fondation d’Israël. Tout part de l’Exode et du désert. Le Seigneur a guidé son peuple à travers le désert et il conduit son troupeau tel un berger. Le mot important est AUJOURD’HUI. C’est aujourd’hui que le Seigneur nous rencontre. Dieu n’hésite à lancer des reproches au peuple, ce que ne cesseront de faire les prophètes. Ce peuple a « fermé son cœur ». Il n’a cessé de « tenter et provoquer ». Il a déçu son Dieu amoureux de lui durant quarante ans. Aussi cette génération des partants n’a point vu la Terre promise.
Les fils d’Israël ont été tentés, comme Jésus et comme chacun de nous. Ils ont défié leur Seigneur. Ils n’ont pas écouté sa parole. Quelle ingratitude ! Bénéficiaires des hauts-faits de Dieu, ils ne l’ont pas toujours suivi. Mais Dieu écrit droit avec des lignes courbes et tire le bien des sinuosités de l’existence. Ce psaume est un temps d’arrêt, de retour sur soi, de retour à Dieu. L’évangile de ce dimanche qui invite les disciples à la correction fraternelle et à la prière confiante s’harmonise bien avec ce psaume de pénitence.
Père BABEL sm
Psaume 95(94)
Dieu créateur et guide de son peuple
Dieu créateur et guide de son peuple
Le psaume :
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu'à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple conduit.
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
"Ne fermez pas votre coeur comme au désert,
où vos pères m'ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit."
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu'à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple conduit.
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
"Ne fermez pas votre coeur comme au désert,
où vos pères m'ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit."
Le commentaire :
Ce psaume est l’un des plus connus du psautier. Il ouvre une série des psaumes royaux (Ps 96-99). Il est cité dans le nouveau testament, quand il s’agit d’encourager les chrétiens à marcher vers la Terre promise, qui n’est plus seulement le terme de la marche des Hébreux, mais le royaume du Christ (Lettre aux Hébreux 3,7-11).
Dans le Judaïsme, il servait à la célébration du Sabbat. Chez les chrétiens il est prié comme psaume du début de journée : Invitatoire au chant des psaumes de la louange du matin quand le soleil se lève (Laudes).
Nous voyons ces fidèles se hâter dans la joie vers le Temple de Dieu. En arrivant, tous se prosternent devant le Seigneur créateur de tout ce qui existe. C’est le sentiment d’adoration, mot à mot être « bouche bée » (le mot adorer vient du mot bouche en latin) devant la grandeur de Dieu et la merveille de son amour.
Nous sommes invités d’abord à entrer dans la maison de Dieu et à célébrer une liturgie bruyante. « Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut. Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le ! »
Avec le verbe « rendre grâce » nous sommes dans un grand thème biblique : Le priant ne cesse de rendre grâce, pour nous de faire Eucharistie.
Cette démarche rappelle étonnamment la fondation d’Israël. Tout part de l’Exode et du désert. Le Seigneur a guidé son peuple à travers le désert et il conduit son troupeau tel un berger. Le mot important est AUJOURD’HUI. C’est aujourd’hui que le Seigneur nous rencontre. Dieu n’hésite à lancer des reproches au peuple, ce que ne cesseront de faire les prophètes. Ce peuple a « fermé son cœur ». Il n’a cessé de « tenter et provoquer ». Il a déçu son Dieu amoureux de lui durant quarante ans. Aussi cette génération des partants n’a point vu la Terre promise.
Les fils d’Israël ont été tentés, comme Jésus et comme chacun de nous. Ils ont défié leur Seigneur. Ils n’ont pas écouté sa parole. Quelle ingratitude ! Bénéficiaires des hauts-faits de Dieu, ils ne l’ont pas toujours suivi. Mais Dieu écrit droit avec des lignes courbes et tire le bien des sinuosités de l’existence. Ce psaume est un temps d’arrêt, de retour sur soi, de retour à Dieu. L’évangile de ce dimanche qui invite les disciples à la correction fraternelle et à la prière confiante s’harmonise bien avec ce psaume de pénitence.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 14 Septembre 2014
Le psaume :
Le commentaire :
Ce psaume est long (72 versets). Quelques uns sont retenus ce dimanche. Nous avons un bon abrégé de l’histoire mouvementée entre deux acteurs : Dieu et son peuple. Face au Dieu d’amour, un peuple qui se sait inconstant et oublieux. Le devoir de mémoire est essentiel dans la vie de ce peuple. A travers la bible on ne cesse de « se souvenir ». Le verbe qui l’exprime, c’est la racine « Zakar », d’où Zacharie, le prophète et aussi le père de Jean Baptiste.
« Nous avons entendu et nous savons ce que nos, pères nous ont raconté ». Mémoire et transmission des merveilles de Dieu. C’est l’expérience du désert, fondamentale pour le peuple d’Israël, qui est retracée. Avec le soutien constant de Dieu et les infidélités du peuple. Ce peuple regrette même l’Egypte et est « Dégoûté par la nourriture misérable » que Dieu lui donne, cette manne quotidienne. Alors le Seigneur montre un signe, le serpent brandi par Moïse. Ceux qui le regardent sont guéris.
La lecture chrétienne l’a appliqué à la Croix de Jésus élevé de terre pour être contemplé par nos yeux et accueillie dans la foi.
Père BABEL sm
Psaume 78(77)
Fidélité de Dieu envers son peuple au long de l'histoire du salut
Fidélité de Dieu envers son peuple au long de l'histoire du salut
Le psaume :
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté :
et nous rediront à l'âge qui vient
les titres de gloire du Seigneur.
Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient,
ils revenainent et se tournaient vers lui :
ils se souvenaient que Dieu est leur rocher,
et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur.
Mais de leur bouche ils le trompaient,
de leur langue ils lui mentaient.
Leur coeur n'était pas constant envers lui ;
ils n'étaient pas fidèles à son alliance.
Et lui, miséricordieux,
au lieu de détruire, il pardonnait.
Il se rappelait : ils ne sont que chair,
un souffle qui s'en va sans retour.
ce que nos pères nous ont raconté :
et nous rediront à l'âge qui vient
les titres de gloire du Seigneur.
Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient,
ils revenainent et se tournaient vers lui :
ils se souvenaient que Dieu est leur rocher,
et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur.
Mais de leur bouche ils le trompaient,
de leur langue ils lui mentaient.
Leur coeur n'était pas constant envers lui ;
ils n'étaient pas fidèles à son alliance.
Et lui, miséricordieux,
au lieu de détruire, il pardonnait.
Il se rappelait : ils ne sont que chair,
un souffle qui s'en va sans retour.
Le commentaire :
Ce psaume est long (72 versets). Quelques uns sont retenus ce dimanche. Nous avons un bon abrégé de l’histoire mouvementée entre deux acteurs : Dieu et son peuple. Face au Dieu d’amour, un peuple qui se sait inconstant et oublieux. Le devoir de mémoire est essentiel dans la vie de ce peuple. A travers la bible on ne cesse de « se souvenir ». Le verbe qui l’exprime, c’est la racine « Zakar », d’où Zacharie, le prophète et aussi le père de Jean Baptiste.
« Nous avons entendu et nous savons ce que nos, pères nous ont raconté ». Mémoire et transmission des merveilles de Dieu. C’est l’expérience du désert, fondamentale pour le peuple d’Israël, qui est retracée. Avec le soutien constant de Dieu et les infidélités du peuple. Ce peuple regrette même l’Egypte et est « Dégoûté par la nourriture misérable » que Dieu lui donne, cette manne quotidienne. Alors le Seigneur montre un signe, le serpent brandi par Moïse. Ceux qui le regardent sont guéris.
La lecture chrétienne l’a appliqué à la Croix de Jésus élevé de terre pour être contemplé par nos yeux et accueillie dans la foi.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 21 Septembre 2014
Psaume 145(144)
Hymne à Dieu grand et bon
Le psaume :
Le commentaire :
Le psaume de ce dimanche est un psaume qui fait charnière. Il est attribué au roi David, comme les psaumes de tout le groupe qui précède. De plus, il est composé avec les 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une sorte de méditation sur Dieu, méditation inépuisable car le Seigneur est inépuisable et toutes les lettres de l'alphabet n'y suffiront pas.
La première strophe choisie donne la carte d'identité divine : " Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ". On devrait dire : " Le SEIGNEUR est clément et sa miséricorde est viscérale. Sa colère est bien loin d'ici. Sa tendresse est gigantesque ! "
Oui, le Seigneur fait grâce à l'homme. Il est gracieux, bienveillant et son amour est gratuit. Le Seigneur a aussi un visage maternel. Si la colère d'un homme sort de ses narines, la colère de Dieu est bien loin d'ici. Le Seigneur est déclaré comme bon et sa miséricorde maternelle va à tout ce qu'il a fait exister !
Le psaume a son écho dans l'évangile où le maître du domaine qui paie tous ses ouvriers qui ont peiné quelque soit le moment de leur appel ! Dieu nous surprend toujours car "Ses chemins sont au-dessus de nos chemins et ses pensées sont élevées au-dessus de nos pensées" (Isaïe, 1ère lecture).
Père BABEL sm
Psaume 145(144)
Hymne à Dieu grand et bon
Le psaume :
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur il n'est pas de limite.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur il n'est pas de limite.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
Le commentaire :
Le psaume de ce dimanche est un psaume qui fait charnière. Il est attribué au roi David, comme les psaumes de tout le groupe qui précède. De plus, il est composé avec les 22 lettres de l'alphabet hébreu. C'est une sorte de méditation sur Dieu, méditation inépuisable car le Seigneur est inépuisable et toutes les lettres de l'alphabet n'y suffiront pas.
La première strophe choisie donne la carte d'identité divine : " Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ". On devrait dire : " Le SEIGNEUR est clément et sa miséricorde est viscérale. Sa colère est bien loin d'ici. Sa tendresse est gigantesque ! "
Oui, le Seigneur fait grâce à l'homme. Il est gracieux, bienveillant et son amour est gratuit. Le Seigneur a aussi un visage maternel. Si la colère d'un homme sort de ses narines, la colère de Dieu est bien loin d'ici. Le Seigneur est déclaré comme bon et sa miséricorde maternelle va à tout ce qu'il a fait exister !
Le psaume a son écho dans l'évangile où le maître du domaine qui paie tous ses ouvriers qui ont peiné quelque soit le moment de leur appel ! Dieu nous surprend toujours car "Ses chemins sont au-dessus de nos chemins et ses pensées sont élevées au-dessus de nos pensées" (Isaïe, 1ère lecture).
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche le 28 septembre
Le psaume :
Le commentaire :
Ce psaume a une double appartenance : il est un appel au secours comme beaucoup de fois dans les psaumes et dans la Bible. Nous comptons toujours parmi ces pauvres que Dieu aime et qui ne cessent de ne compter que sur Dieu.
Il est aussi un psaume alphabétique, où chaque verset débute par une des 22 lettres de l’alphabet hébraïque. C’est donc une méditation amoureuse de la parole de Dieu et une célébration d’un réel qui est universel à travers 22 chemins qui traversent le monde. Chaque psaume doit être une méditation amoureuse. Cela doit exister dans le déroulement même de la liturgie dominicale : position assise de l’assemblée et chant du psalmiste avec le refrain chanté par tous.
L’homme biblique est un marcheur, à la suite d’Abraham, de Moïse et de son peuple, d’Elie et des exilés revenant joyeux de Babylone l’oppressive. Jésus n’a cessé de parcourir campagnes et villages. Il a appelé ses disciples à marcher à sa suite. Ses disciples étaient les suiveurs de la « Voie ». Le chrétien reste pèlerin, de Jérusalem à Rome, ou à Compostelle ou à Madrid aux journées mondiales de la Jeunesse comme cet été… Ne nous étonnons donc pas que le psalmiste demande instamment au Seigneur de lui « enseigner ses voies » et « de lui faire connaître sa route ».
« Voyageant sur une terre étrangère, je ne peux pas revenir de moi-même car je me trompe de chemin. Tout le temps de la vie de ce monde, mon retour attend ta miséricorde » (Saint Augustin).
Le priant demande au Seigneur de le diriger dans la vérité, car il est un Dieu du salut. Deux notions, vérité et salut, qui sont souvent associés. Le Seigneur écoutera l’appel désespéré du pauvre. Il ne pourra écouter ce fils qui prétendra aller à la vigne et qui ne prendra pas le chemin pour y aller. Comme il n’a pas pu écouter une certaine mentalité des pharisiens qui se croyaient parvenus au but du chemin, et que Jésus dénonce (Evangile).
Père BABEL sm
Psaume 25(24)
Prière de confiance pour toute nécessité
Prière de confiance pour toute nécessité
Le psaume :
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse,
dans ton amour, ne m'oublie pas.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse,
dans ton amour, ne m'oublie pas.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Le commentaire :
Ce psaume a une double appartenance : il est un appel au secours comme beaucoup de fois dans les psaumes et dans la Bible. Nous comptons toujours parmi ces pauvres que Dieu aime et qui ne cessent de ne compter que sur Dieu.
Il est aussi un psaume alphabétique, où chaque verset débute par une des 22 lettres de l’alphabet hébraïque. C’est donc une méditation amoureuse de la parole de Dieu et une célébration d’un réel qui est universel à travers 22 chemins qui traversent le monde. Chaque psaume doit être une méditation amoureuse. Cela doit exister dans le déroulement même de la liturgie dominicale : position assise de l’assemblée et chant du psalmiste avec le refrain chanté par tous.
L’homme biblique est un marcheur, à la suite d’Abraham, de Moïse et de son peuple, d’Elie et des exilés revenant joyeux de Babylone l’oppressive. Jésus n’a cessé de parcourir campagnes et villages. Il a appelé ses disciples à marcher à sa suite. Ses disciples étaient les suiveurs de la « Voie ». Le chrétien reste pèlerin, de Jérusalem à Rome, ou à Compostelle ou à Madrid aux journées mondiales de la Jeunesse comme cet été… Ne nous étonnons donc pas que le psalmiste demande instamment au Seigneur de lui « enseigner ses voies » et « de lui faire connaître sa route ».
« Voyageant sur une terre étrangère, je ne peux pas revenir de moi-même car je me trompe de chemin. Tout le temps de la vie de ce monde, mon retour attend ta miséricorde » (Saint Augustin).
Le priant demande au Seigneur de le diriger dans la vérité, car il est un Dieu du salut. Deux notions, vérité et salut, qui sont souvent associés. Le Seigneur écoutera l’appel désespéré du pauvre. Il ne pourra écouter ce fils qui prétendra aller à la vigne et qui ne prendra pas le chemin pour y aller. Comme il n’a pas pu écouter une certaine mentalité des pharisiens qui se croyaient parvenus au but du chemin, et que Jésus dénonce (Evangile).
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jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Psaume du dimanche 5 octobre et son commentaire
Le psaume :
Le commentaire :
Dieu est un vigneron. La vigne c’est son peuple qu’il aime. Comme la vigne demande des soins attentifs, l’histoire d’Israël a été sans cesse l’objet de soins patients de la part du Seigneur. C’est la clef de lecture de la parole de Dieu en ce dimanche. Le texte d’Isaïe le prophète attend la réponse du psaume.
Le Dieu vigneron a chéri sa vigne et la vigne n’a donné que du mauvais raisin ! Le résultat est scandaleux : la clôture est brisée. Non seulement les passants grappillent et chapardent, mais les sangliers et les fauves labourent le terrain !
Est-ce l’image des armées d’invasion qui broutent Israël et Juda jusqu’à la déportation ? Du plus profond de la misère jaillit la réaction qui est une demande de pardon, une liturgie pénitentielle ! « Dieu, fais-nous revenir, que ton visage s’éclaire et nous serons sauvés ! » Ce refrain scande la marche du psaume en quatre parties qui font une relecture profonde de l’histoire d’Israël, avec la sortie d’Égypte, l’entrée dans la terre promise, le temps des avatars, et l’appel au secours.
Jésus ira jusqu’au bout de ce thème de la vigne. Le Père enverra beaucoup d’émissaires vers sa vigne. Ils ne seront pas reçus. Finalement il enverra son propre Fils. « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ». Mais la pierre rejetées des bâtisseurs est devenue la pierre angulaire de l’édifice et le fruit de la vigne célébrera les noces de Dieu et de l’humanité : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes, nous te le présentons, il deviendra le vin du royaume éternel ».
Psaume 80(79)
Lamentation sur la vigne dévastée
Lamentation sur la vigne dévastée
Le psaume :
La vigne que tu as prise à l'Égypte,
tu la replantes en chassant les nations.
Tu déblaies le sol devant elle,
tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays.
Pourquoi as-tu percé sa clôture ?
Tous les passants y grappillent en chemin ;
le sanglier des forêts la ravage
et les bêtes des champs la broutent.
Dieu de l'univers reviens !
Du haut des cieux regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu'à plantée ta main puissante.
Jamais plus nous n'irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !
Dieu de l'univers, fais-nous revenir ;
que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés !
tu la replantes en chassant les nations.
Tu déblaies le sol devant elle,
tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays.
Pourquoi as-tu percé sa clôture ?
Tous les passants y grappillent en chemin ;
le sanglier des forêts la ravage
et les bêtes des champs la broutent.
Dieu de l'univers reviens !
Du haut des cieux regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu'à plantée ta main puissante.
Jamais plus nous n'irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !
Dieu de l'univers, fais-nous revenir ;
que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés !
Le commentaire :
Dieu est un vigneron. La vigne c’est son peuple qu’il aime. Comme la vigne demande des soins attentifs, l’histoire d’Israël a été sans cesse l’objet de soins patients de la part du Seigneur. C’est la clef de lecture de la parole de Dieu en ce dimanche. Le texte d’Isaïe le prophète attend la réponse du psaume.
Le Dieu vigneron a chéri sa vigne et la vigne n’a donné que du mauvais raisin ! Le résultat est scandaleux : la clôture est brisée. Non seulement les passants grappillent et chapardent, mais les sangliers et les fauves labourent le terrain !
Est-ce l’image des armées d’invasion qui broutent Israël et Juda jusqu’à la déportation ? Du plus profond de la misère jaillit la réaction qui est une demande de pardon, une liturgie pénitentielle ! « Dieu, fais-nous revenir, que ton visage s’éclaire et nous serons sauvés ! » Ce refrain scande la marche du psaume en quatre parties qui font une relecture profonde de l’histoire d’Israël, avec la sortie d’Égypte, l’entrée dans la terre promise, le temps des avatars, et l’appel au secours.
Jésus ira jusqu’au bout de ce thème de la vigne. Le Père enverra beaucoup d’émissaires vers sa vigne. Ils ne seront pas reçus. Finalement il enverra son propre Fils. « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ». Mais la pierre rejetées des bâtisseurs est devenue la pierre angulaire de l’édifice et le fruit de la vigne célébrera les noces de Dieu et de l’humanité : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes, nous te le présentons, il deviendra le vin du royaume éternel ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 12 Octobre 2014
Psaume 23(22)
Dieu pasteur de son peuple
Le psaume :
Le commentaire :
« C'est le psaume le plus aimé, le plus connu, le plus beau, le plus délicat, le plus pieux, le plus poétique, le plus doux, le plus spirituel, le plus gracieux de tous les psaumes ! »
Le fidèle se confie totalement au Seigneur comme la brebis à son berger. Il ne saurait manquer de quoi que ce soit. Le berger le guide par les endroits les plus agréables et favorables : Prés verdoyants, eaux tranquilles qui refont les forces, chemin le plus sûr ! Les endroits dangereux ne manquent pas en cette vie, ce sont des ravins de la mort ! Mais la houlette pastorale guide et rassure.
Et puis ce psaume a un aboutissement : la table qui est mise pour le festin, celle de l’Eucharistie, celle des noces éternelles. Mets succulents, mais aussi parfum odorant et coupe débordante.
Le psaume du Berger est en totale harmonie avec les autres lectures. Le prophète Isaïe annonce que le Seigneur va préparer un festin pour tous les peuples. Il essuiera toute larme sur les visages et effacera l'humiliation de son peuple. Ce festin des noces est ouvert, mais les premiers invités refuseront et d'autres seront conviés à leur tour, nous dit Jésus dans la parabole de l'évangile.
Père BABEL sm
Psaume 23(22)
Dieu pasteur de son peuple
Le psaume :
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
Ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
Ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
Le commentaire :
« C'est le psaume le plus aimé, le plus connu, le plus beau, le plus délicat, le plus pieux, le plus poétique, le plus doux, le plus spirituel, le plus gracieux de tous les psaumes ! »
Le fidèle se confie totalement au Seigneur comme la brebis à son berger. Il ne saurait manquer de quoi que ce soit. Le berger le guide par les endroits les plus agréables et favorables : Prés verdoyants, eaux tranquilles qui refont les forces, chemin le plus sûr ! Les endroits dangereux ne manquent pas en cette vie, ce sont des ravins de la mort ! Mais la houlette pastorale guide et rassure.
Et puis ce psaume a un aboutissement : la table qui est mise pour le festin, celle de l’Eucharistie, celle des noces éternelles. Mets succulents, mais aussi parfum odorant et coupe débordante.
Le psaume du Berger est en totale harmonie avec les autres lectures. Le prophète Isaïe annonce que le Seigneur va préparer un festin pour tous les peuples. Il essuiera toute larme sur les visages et effacera l'humiliation de son peuple. Ce festin des noces est ouvert, mais les premiers invités refuseront et d'autres seront conviés à leur tour, nous dit Jésus dans la parabole de l'évangile.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Psaumes des dimanches
Psaume de dimanche le 19 octobre
Psaume 96(95)
Le commentaire:
Le Seigneur nous surprend toujours. C’est pourquoi nous lui chantons un « chant nouveau » ! Alors chantons « un chant nouveau » ! Ce psaume magnifique de louange cosmique et cultuelle devrait être proclamé en entier. Nous sommes unis à la puissante liturgie du Temple, son grouillement de foules en liesse lors de la fête des Tentes par exemple. Nos frères Juifs célèbrent d'ailleurs cette fête d'une semaine (Fête des Souccoth ou Cabanes ou Tentes) durant ces jours d'automne. Nous sommes unis aux « familles des peuples » et aux « nations » venues de partout.
Nous entrons aussi dans la finesse d’un compliment digne des cours royales s’adressant à Dieu comme à un roi « hautement loué, redoutable » tel un juge. Le seigneur est roi, mais jamais à la manière d’un souverain babylonien ou d’une divinité païenne. Il est le « Seigneur éblouissant de sainteté ». Il est le seul Saint ! Ces versets sont une protestation contre toute forme d'idolâtrie, passée ou actuelle. "Le pire des esclavages, c'est de se tromper de Dieu" (Marie Noëlle Thabut).
Ce poème plein de louange cosmique célèbre la providence de Dieu qui nous accompagne dans son plan d'amour. Toute royauté de ce monde est passagère, même celle de Cyrus (1ère Lecture) ou de César (Évangile) Des événements le Seigneur tire le bien.
Père BABEL sm
Psaume 96(95)
Dieu roi et juge de l'univers
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
Chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au dessus de tous les dieux :
lui, le Seigneur, a fait les cieux.
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations : le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
Chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au dessus de tous les dieux :
lui, le Seigneur, a fait les cieux.
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations : le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.
Le commentaire:
Le Seigneur nous surprend toujours. C’est pourquoi nous lui chantons un « chant nouveau » ! Alors chantons « un chant nouveau » ! Ce psaume magnifique de louange cosmique et cultuelle devrait être proclamé en entier. Nous sommes unis à la puissante liturgie du Temple, son grouillement de foules en liesse lors de la fête des Tentes par exemple. Nos frères Juifs célèbrent d'ailleurs cette fête d'une semaine (Fête des Souccoth ou Cabanes ou Tentes) durant ces jours d'automne. Nous sommes unis aux « familles des peuples » et aux « nations » venues de partout.
Nous entrons aussi dans la finesse d’un compliment digne des cours royales s’adressant à Dieu comme à un roi « hautement loué, redoutable » tel un juge. Le seigneur est roi, mais jamais à la manière d’un souverain babylonien ou d’une divinité païenne. Il est le « Seigneur éblouissant de sainteté ». Il est le seul Saint ! Ces versets sont une protestation contre toute forme d'idolâtrie, passée ou actuelle. "Le pire des esclavages, c'est de se tromper de Dieu" (Marie Noëlle Thabut).
Ce poème plein de louange cosmique célèbre la providence de Dieu qui nous accompagne dans son plan d'amour. Toute royauté de ce monde est passagère, même celle de Cyrus (1ère Lecture) ou de César (Évangile) Des événements le Seigneur tire le bien.
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 26 Octobre 2014
Psaume 18(17)
Action de grâce après la manifestation du salut de Dieu !
Le psaume :
Le commentaire :
En ce dimanche qui va vers la fin de l’année liturgique nous trouvons un psaume d’une cinquantaine de versets dont quelques-uns sont retenus dans l’Eucharistie. Ce beau psaume est attribué au roi David « Serviteur du SEIGNEUR, lorsque le SEIGNEUR l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main du roi Saül - son prédécesseur, devenu son ennemi »
(Titre hébraïque du psaume qui n'apparaît pas souvent dans les bibles usuelles mais qui est riche de sens pour comprendre le psaume lui-même !)
C’est un psaume extraordinaire ! Il est, fait assez rare, répété dans les Écritures (Dans le second livre de Samuel au chapitre 22) David l’aurait-il composé dans sa jeunesse, au milieu de ses grandes difficultés ? Et repris au soir de sa vie ? Les chantres du second Temple l’ont-ils repris en harmonisant leurs sentiments à ceux de David ? Toujours est-il que Jésus l’a prié et toutes les générations jusqu’à aujourd’hui.
Arrêtons-nous à la première phrase. « Je t’aimerai, SEIGNEUR, ma force, mon rocher, ma forteresse ! » Le verbe aimer est le plus souvent dans la bouche de Dieu. Pour une rare fois, il est dans la bouche de l’homme. C’est en écho à l’Évangile de ce jour qui nous demande d’aimer le SEIGNEUR notre Dieu avec la totalité de notre être, et d’aimer notre prochain aussi totalement.
Prions ce psaume à la suite de David, le roi chantre, à la suite de Jésus, le fils de David et le Christ Roi crucifié que nous fêterons le 34e et dernier dimanche.
Que notre chant soit royal !
Père BABEL sm
Psaume 18(17)
Action de grâce après la manifestation du salut de Dieu !
Le psaume :
Je t'aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.
Lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré car il m'aime.
Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire.
Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie pour toujours.
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.
Lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré car il m'aime.
Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire.
Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie pour toujours.
Le commentaire :
En ce dimanche qui va vers la fin de l’année liturgique nous trouvons un psaume d’une cinquantaine de versets dont quelques-uns sont retenus dans l’Eucharistie. Ce beau psaume est attribué au roi David « Serviteur du SEIGNEUR, lorsque le SEIGNEUR l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main du roi Saül - son prédécesseur, devenu son ennemi »
(Titre hébraïque du psaume qui n'apparaît pas souvent dans les bibles usuelles mais qui est riche de sens pour comprendre le psaume lui-même !)
C’est un psaume extraordinaire ! Il est, fait assez rare, répété dans les Écritures (Dans le second livre de Samuel au chapitre 22) David l’aurait-il composé dans sa jeunesse, au milieu de ses grandes difficultés ? Et repris au soir de sa vie ? Les chantres du second Temple l’ont-ils repris en harmonisant leurs sentiments à ceux de David ? Toujours est-il que Jésus l’a prié et toutes les générations jusqu’à aujourd’hui.
Arrêtons-nous à la première phrase. « Je t’aimerai, SEIGNEUR, ma force, mon rocher, ma forteresse ! » Le verbe aimer est le plus souvent dans la bouche de Dieu. Pour une rare fois, il est dans la bouche de l’homme. C’est en écho à l’Évangile de ce jour qui nous demande d’aimer le SEIGNEUR notre Dieu avec la totalité de notre être, et d’aimer notre prochain aussi totalement.
Prions ce psaume à la suite de David, le roi chantre, à la suite de Jésus, le fils de David et le Christ Roi crucifié que nous fêterons le 34e et dernier dimanche.
Que notre chant soit royal !
Père BABEL sm
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Psaumes des dimanches
Dimanche 2 Novembre 2014
Solennité Commémoration de tous les fidèles défunts
Psaume 27(26)
Confiance intrépide en Dieu
Le psaume :
Le commentaire :
« Ma lumière et mon salut, c’est le Seigneur ! Alléluia ! » Un grand chant de confiance. Au lendemain de la fête de tous les saints, nous prions pour nos frères qui nous ont quittés. Parmi d’autres psaumes, ce poème peut être choisi en ce jour de la Mémoire et de l’Intercession.
D’abord, c’est un cri, une profession de foi dans le Seigneur. Le Dieu d’Israël est Lumière, comme ce qui a surgi au premier jour de la création. La lumière est la gloire de Dieu présente sur l’arche d’alliance. La lumière est éclatante au tombeau vide, elle est Résurrection. C’est notre foi : nous ressusciterons avec Lui !
Ce Dieu est Salut, il est aux côtés de son peuple, il intervient « A main forte et à bras étendu » dans les événements de l’histoire. Le Dieu des juifs et des chrétiens est un Dieu historique. Le Dieu des chrétiens s’est fait homme. C’est Jésus de Nazareth, qui s’est livré aux mains des hommes. De façon non tapageuse, Dieu accompagne l’histoire des hommes, en leur laissant toute liberté, et il déploie ses trésors d’inventivité pour faire advenir le Salut.
Notre dieu est Rempart, il est le Rocher, sur lequel nous nous appuyons. Et dire « AMEN » c’est bien s’appuyer fortement sur ce Seigneur ! (Voir le terme : AMEN dans le petit lexique).
« J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche, habiter la maison du Seigneur ». Cette prière est pour nous et pour nos défunts ; notre grand désir est d’entrer dans l’intimité du Seigneur, maintenant et pour la vie éternelle. Le terme « maison » est chargé de sens : c’est aussi la famille avec tous les liens d’amour.
Les versets retenus aujourd’hui continuent par des cris : « Écoute » « Pitié ! » et ensuite par une ferme assurance, celle de « VOIR les bontés du Seigneur sur la terre des vivants ».
Père BABEL sm
Solennité Commémoration de tous les fidèles défunts
Psaume 27(26)
Confiance intrépide en Dieu
Le psaume :
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.
Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon coeur m'a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut !
Je le crois, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.
Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon coeur m'a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut !
Je le crois, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
Le commentaire :
« Ma lumière et mon salut, c’est le Seigneur ! Alléluia ! » Un grand chant de confiance. Au lendemain de la fête de tous les saints, nous prions pour nos frères qui nous ont quittés. Parmi d’autres psaumes, ce poème peut être choisi en ce jour de la Mémoire et de l’Intercession.
D’abord, c’est un cri, une profession de foi dans le Seigneur. Le Dieu d’Israël est Lumière, comme ce qui a surgi au premier jour de la création. La lumière est la gloire de Dieu présente sur l’arche d’alliance. La lumière est éclatante au tombeau vide, elle est Résurrection. C’est notre foi : nous ressusciterons avec Lui !
Ce Dieu est Salut, il est aux côtés de son peuple, il intervient « A main forte et à bras étendu » dans les événements de l’histoire. Le Dieu des juifs et des chrétiens est un Dieu historique. Le Dieu des chrétiens s’est fait homme. C’est Jésus de Nazareth, qui s’est livré aux mains des hommes. De façon non tapageuse, Dieu accompagne l’histoire des hommes, en leur laissant toute liberté, et il déploie ses trésors d’inventivité pour faire advenir le Salut.
Notre dieu est Rempart, il est le Rocher, sur lequel nous nous appuyons. Et dire « AMEN » c’est bien s’appuyer fortement sur ce Seigneur ! (Voir le terme : AMEN dans le petit lexique).
« J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche, habiter la maison du Seigneur ». Cette prière est pour nous et pour nos défunts ; notre grand désir est d’entrer dans l’intimité du Seigneur, maintenant et pour la vie éternelle. Le terme « maison » est chargé de sens : c’est aussi la famille avec tous les liens d’amour.
Les versets retenus aujourd’hui continuent par des cris : « Écoute » « Pitié ! » et ensuite par une ferme assurance, celle de « VOIR les bontés du Seigneur sur la terre des vivants ».
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