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Les saints du jour

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Les saints du jour - Page 9 Empty Les saints du jour

Message par jaimedieu Dim 1 Déc 2013 - 16:56

Rappel du premier message :

1er décembre

Bienheureux Charles de Foucauld

Ermite, prêtre, missionnaire et martyr


Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.


Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».


De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».


Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des clarisses de Nazareth.


Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ».


Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ».



Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.


Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous.


Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
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Message par jaimedieu Sam 19 Juil 2014 - 13:50

Le 19 juillet

Saint Symmaque
Pape (51e) de 498 à 514

Symmaque naît en Sardaigne. Il fut élu au Latran par une majorité du clergé mécontent de la position conciliant d'Anastase II à l'égard du déjà ancien schisme d'Acace (482-519). Mais une minorité des clercs romains qui était favorable à la poursuite de la détente avec Constantinople élut au même temps Laurent, à Sainte-Marie-la-Majeure.

Les deux factions demandèrent à Théodoric, roi ostrogoth d'Italie (493-526), tout arien qu'il fut, de trancher. Du fait que Symmaque avait été élu le premier, par une majorité de clercs, le roi se prononça en sa faveur. Laurent se soumit d'abord à la décision, et fut nommé évêque de Nuceria en Campanie. En attendant, un synode romain décréta qu'il n'y avait sur terre aucune autorité au dessus du pape et que celui-ci ne pouvait être jugé par personne en ce monde, le pape étant juge suprême (1er mars 499).

Les nobles romains, dont le sénateur Festus, étaient décidés à chasser Symmaque de Rome, et l'accusèrent auprès du roi Théodoric, lequel convoqua Symmaque à Ravenne. Celui-ci s'y rendait, lorsque, en cours de route, il apprit les accusations qui avaient été portées à Ravenne contre lui. Il paniqua, et retourna à Rome, se réfugiant à Saint-Pierre. Ceci apparut comme une reconnaissance de sa culpabilité et Théodoric s'excita contre lui.

Le roi confia à un synode le soin de juger la situation de Symmaque. Dans sa 2e session, le synode décida qu'aucun tribunal ne pouvait juger le pape, juge suprême. Pour sa part, Théodoric, brouillé politiquement avec Byzance et ses alliés romains, fut amené à confirmer l'acquittement de Symmaque par le synode et ordonna à Festus de faire de manière qu'il n'y eut qu'un pontife à Rome. Laurent dut se retirer définitivement. Ce pape envoya le pallium au célèbre évêque d'Arles, Césaire (502-542); c'était la première fois que cet insigne était conféré à un évêque hors Italie.

Il fut inhumé sous le portique de Saint-Pierre. Il est vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 19 juillet.
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Message par jaimedieu Dim 20 Juil 2014 - 5:50

Le 20 juillet

Saint Apollinaire
Évêque et martyr
(† c. 87)

Apollinaire vint d'Antioche à Rome avec saint Pierre, fut ordonné évêque par le Prince des Apôtres et envoyé par lui à Ravenne pour y prêcher la foi. Sa première œuvre, en arrivant dans cette ville, fut de rendre la vue au fils d'un soldat auquel il avait demandé l'hospitalité ; quelques jours après, il guérit la femme d'un tribun, atteinte d'une maladie incurable. C'en fut assez pour provoquer la conversion d'un grand nombre de personnes, et bientôt il se forma dans la ville une chrétienté florissante. Traduit devant le gouverneur païen, il prêche Jésus-Christ, méprise l'idole de Jupiter et se voit chassé de la ville par la fureur du peuple, qui le laisse à demi mort.

Après quelques prédications dans les pays voisins, Apollinaire revient à Ravenne et se rend à la maison d'un noble patricien qui l'avait fait demander pour guérir sa fille près de mourir. Mais l'apôtre ne parut qu'au moment où la malade rendait le dernier soupir. Arrivé près du lit funèbre, le Saint adresse à Dieu une fervente prière : « Au nom du Christ, jeune fille, lève-toi, dit-il, et confesse qu'il n'y a pas d'autre Dieu que Lui ! » La jeune fille se lève aussitôt, pleine de vie, et s'écrie : « Oui, le Dieu d'Apollinaire est le vrai Dieu ! » À la suite de ce nouveau prodige, trois cents païens se convertirent et reçurent le baptême, à l'exemple de la jeune fille et de son heureux père.

Mais les succès croissants du christianisme à Ravenne soulevèrent bientôt de nouvelles persécutions contre l'apôtre de Jésus-Christ. Il dut subir un nouvel interrogatoire, qui ne servit qu'à faire briller son courage et à lui donner occasion d'expliquer les mystères de notre foi. Apollinaire eut à subir les plus affreux supplices, la flagellation, le chevalet, l'huile bouillante, puis les horreurs de la faim, dans une infecte prison ; mais Dieu se chargea de le nourrir par ses Anges. Ses bourreaux l'exilèrent en Illyrie. Cet exil lui donna le moyen de prêcher la foi à des peuples nouveaux et de répandre ainsi la lumière de l'Évangile. La persécution le ramena à Ravenne après trois ans d'absence.

Ce fut la dernière période de sa vie. Saisi presque aussitôt après son débarquement, il étonne ses persécuteurs en faisant crouler, d'un mot de prière, le temple d'Apollon. Il rend la vue au fils de son juge, en lui disant : « Au nom de Jésus-Christ, ouvre tes yeux et vois ! » Une multitude de païens se convertit à la foi ; mais la rage des endurcis ne fait que s'accroître, et bientôt Apollinaire couronne sa vie par un glorieux martyre.

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Message par jaimedieu Dim 20 Juil 2014 - 5:55

Le 20 juillet

Bx Luigi Novarese
« Apôtre des malades »
Prêtre et fondateur de :
« Ouvriers silencieux de la Croix » (SODC)
« Centre des volontaires de la souffrance » (CVS)


Luigi Novarese, naît à Casale Monferrato (Piémont, Italie) le 29 juillet 1914.
Il a vécu une enfance très marquée par la foi de sa mère, qui est restée veuve peu de mois après la naissance de son dernier enfant. Ce souffle chrétien l’a soutenu au cours de sa maladie.

À l’âge de 9 ans, les médecins diagnostiquent une coxalgie (la tuberculose de l'articulation coxo-fémorale) et Luigi commence ses pérégrinations douloureuses dans les hôpitaux et les maisons de santé. Sa jeunesse et son envie de vivre le poussent à réfléchir sur sa santé et sur les choix à faire pour l’avenir : devenir médecin ou prêtre. Il décide de demander à la Vierge Auxiliatrice la grâce de la guérison et il sollicite le père Filippo Rinaldi, 3e successeur de don Bosco, de s’unir à sa prière.

Le 17 mai 1931 Luigi guérit complètement de sa maladie et décide. Son expérience de maladie et de guérison, sa recherche de la santé et de la joie l’aideront à rechercher les contenus et les modalités pour proposer un apostolat innovateur, qui appelle le malade à vivre sa condition avec responsabilité et courage.
Après sa guérison miraculeuse, il fut en mesure de continuer ses études ; il voulait en effet être médecin au service des malades pour les soulager des souffrances de la maladie qu’il avait lui aussi vécue.
La mort de sa mère (1935) le pousse à faire un choix définitif. Il trouva dans la vocation sacerdotale la voie pour offrir un soutien plus radical et décisif aux malades ; il devint prêtre (1938) et il exerça son service auprès du Secrétariat d’État de 1942 à 1970.

Au mois de mai 1943, en accord avec ses supérieurs du Secrétariat d’État et sous leur exhortation, Luigi Novarese fonda la « Ligue Sacerdotale Mariale » qui avait pour but de subvenir aux besoins des prêtres malades ou nécessiteux, dans un lien de fraternité sacerdotale et à la Vierge.
Cette action pastorale fut conçue dès le début comme la réalisation des requêtes que la Vierge Sainte avait présentées à Lourdes et à Fatima. L’activité apostolique fut étendue aux laïcs (17 mai 1947) par la création du mouvement des « Volontaires de la Souffrance », qui se fondait sur les mêmes bases et dont faisaient partie les malades.
Sœur Elvira Psorulla collabora à la réalisation de cette œuvre tout entière dont le principe fondamental est la tâche baptismale totale de la personne qui souffre, étant donné qu’elle n’est pas l’objet passif d’une assistance mais au contraire sujet qui opère pour réaliser son apostolat spécifique dans l’église et dans la société.

Le fondateur sentit ensuite le besoin de créer à l’intérieur du mouvement un groupe de personnes, qu’il appela « Ouvriers Silencieux de la Croix », qui assurent la continuité de l’œuvre en exerçant des fonctions de direction et en se consacrant entièrement à l’apostolat par la pratique des principes évangéliques et la consécration à la Vierge Immaculée. Ce groupe commença à se constituer au mois de mai 1950 et, par un acte notarié public, il fut qualifié juridiquement comme association le 11 février 1960.

En 1952 (15 août) une autre section s’ajouta au mouvement : les « Frères des malades » ; elle se composait de fidèles laïcs qui, par l’exercice de la charité envers les malades et la sanctification de leur travail, partageaient l’apostolat des « Volontaires de la Souffrance ».

Le 16 février 1960 les « Ouvriers Silencieux de la Croix » reçurent l’arrêt d’approbation diocésaine prononcé par l’évêque de Ariano Irpino. Le 6 novembre 1960 un décret du Président de la République lui accorda la personnalité juridique civile. À la Pieuse Union des « Ouvriers Silencieux de la Croix » fut enfin conféré le titre de ‘Primaire’, par rapport aux trois associations (Ligue Sacerdotale Mariale, Volontaires de la Souffrance, Frères des Malades), par le Bref apostolique ‘Valde probande’ du 24 novembre 1960.

De 1964 à 1977 Mgr Luigi Novarese se chargea de la direction du Bureau pour l’assistance spirituelle hospitalière auprès de la CEI.

En 1973 on ajouta enfin la section “Frères et Sœurs effectifs des OSDC” qui s’engagent à vivre la spiritualité des OSDC et coopérer avec eux dans l’apostolat ; une forme d’association fut aussi réalisée pour les évêques qui demandaient de partager la spiritualité et le but de l’œuvre.

Il meurt le 20 juillet 1984 ; le Saint Père Jean-Paul II commente la nouvelle de sa mort en déplorant la perte d’une personne vraiment précieuse pour l’Église toute entière.

Luigi Novarese a été béatifié le 11 mai 2013 au cours d’une cérémonie solennelle, dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, à Rome, présidée par le card. secrétaire d’État Tarcisio Bertone s.d.b., qui représentait le Pape François.

Détails:

Le fondateur de l’œuvre, Mgr. Luigi Novarese, né à Casale Monferrato le 29/7/1914, à la suite de son expérience personnelle de maladie sentit le besoin de trouver une solution au non-sens et à la perte de responsabilité que la maladie provoque.

L’apostolat du CVS a eu son origine dans l’expérience de vie du fondateur. Il a vécu une enfance très marquée de la foi de sa mère, qui est restée veuve peu de mois après la naissance de son dernier enfant. Ce souffle chrétien l’a soutenu au cours de sa maladie.



Luigi Novarese enfantÀ l’âge de 9 ans, les médecins diagnostiquent une coxalgie (la tuberculose de l'articulation coxofémorale ) et Luigi commence ses pérégrinations douloureuses dans les hôpitaux et les maisons de santé. Sa jeunesse et son envie de vivre le poussent à réfléchir sur sa santé et sur les choix à faire pour l’avenir: devenir médecin ou prêtre. Il décide de demander à la Vierge Auxiliatrice la grâce de la guérison et il sollicite le père Filippo Rinaldi, le successeur de don Bosco, de s’unir à sa prière.

Le 17 mai 1931, Luigi guérit complètement de sa maladie et décide. Son expérience de maladie et de guérison, sa recherche de la santé et de la joie l’aideront à rechercher les contenus et les modalités pour proposer un apostolat innovateur, qui appelle le malade à vivre sa condition avec responsabilité et courage.

Ayant nourri dès son enfance une tendre et filiale dévotion à la Mère de Dieu, son parcours de maturation chrétienne fut tout entier caractérisé par la présence et l’intervention de la Vierge Sainte. Cette dimension mariale aboutit enfin à la fondation des œuvres en réponse aux appels à la prière et à la pénitence que la Vierge avait lancés au cours de ses apparitions à Lourdes et à Fatima. De la même façon, trois grands saints qui avaient exercé une influence sur le jeune Luigi Novarese suggérèrent les pivots de la spiritualité des différentes fondations : Saint Giovanni Bosco pour sa dévotion à la Vierge et son apostolat auprès des jeunes, Saint Giuseppe Cottolengo pour son dévouement aux malades, Saint Louis Grignon de Monfort pour l’offre totale de soi à la Vierge Sainte.

Mons. Luigi Novarese avec une maladeAprès sa guérison miraculeuse (1931), Luigi Novarese fut à mesure de continuer ses études ; il voulait en effet être médecin au service des malades pour les soulager des souffrances de la maladie qu’il avait lui aussi vécues.

La mort de sa mère (1935) le pousse à faire un choix définitif. Il trouva dans la vocation sacerdotale la voie pour offrir un soutien plus radical et décisif aux malades; il devint prêtre (1938) et il exerça son service auprès du Secrétariat d’État de 1942 à 1970.

De 1964 à 1977 il se chargea de la direction du Bureau pour l’assistance spirituelle hospitalière auprès de la CEI. Il mourut le 20 Juillet 1984.

Au mois de mai 1943, en accord avec ses supérieurs du Secrétariat d’État et sous leur exhortation, mgr. Luigi Novarese fonda la « Ligue Sacerdotale Mariale » qui avait pour but de subvenir aux besoins des prêtres malades ou nécessiteux, dans un lien de fraternité sacerdotale et à la Vierge.

Cette action pastorale fut conçue dès le début comme la réalisation des requêtes que la Vierge Sainte avait présentées à Lourdes et à Fatima. L’activité apostolique fut étendue aux laïcs (17 mai 1947) par la création du mouvement des « Volontaires de la Souffrance », qui se fondait sur les mêmes bases et dont faisaient partie les malades. Sœur Elvira Psorulla collabora à la réalisation de cette œuvre tout entière dont le principe fondamental est la tâche baptismale totale de la personne qui souffre, étant donné qu’elle n’est pas l’objet passif d’une assistance mais au contraire sujet qui opère pour réaliser son apostolat spécifique dans l’église et dans la société.

Le fondateur sentit ensuite le besoin de créer à l’intérieur du mouvement un groupe de personnes, qu’il appella Ouvriers Silencieux de la Croix, qui assurent la continuité de l’œuvre en exerçant des fonctions de direction et en se consacrant entièrement à l’apostolat par la pratique des principes évangéliques et la ‘consécration’ à la Vierge Immaculée. Ce groupe commença à se constituer au mois de mai 1950 et, par un acte notarié public, il fut qualifié juridiquement comme ‘association’ le 11 février 1960. En 1952 (15 août) une autre section s’ajouta au mouvement, les ‘Frères des malades’ ; elle se composait de fidèles laïcs qui, par l’exercice de la charité envers les malades et la sanctification de leur travail, partageaient l’apostolat des ‘Volontaires de la Souffrance’.

Mons. Luigi Novarese e sorella Elvira Myriam PsorullaLe 16 février 1960 les Ouvriers Silencieux de la Croix reçurent l’arrêt d’approbation diocésaine prononcé par l’évêque de Ariano Irpino. Le 6 novembre 1960 un décret du Président de la République lui accorda la personnalité juridique civile. À la Pieuse Union des Ouvriers Silencieux de la Croix fut enfin conféré le titre de ‘Primaire’, par rapport aux trois associations (Ligue Sacerdotale Mariale, Volontaires de la Souffrance, Frères des Malades), par le Bref apostolique ‘Valde probande’ du 24 novembre 1960. En 1973, on ajouta enfin la section “Frères et Sœurs effectifs des OSDC” qui s’engagent à vivre la spiritualité des OSDC et coopérer avec eux dans l’apostolat ; une forme d’association fut aussi réalisée pour les évêques qui demandaient de partager la spiritualité et le but de l’œuvre.

Luigi Novarese et sœur Elvira PsorullaL'œuvre toute entière fondée par Mgr. Luigi Novarese a été plusieurs fois accompagnée et confirmée par le magistère pontifical par de nombreux discours adressés directement aux membres des associations à l’occasion des anniversaires; à partir du discours de Pie XII (7 octobre 1957), au cours du dixième anniversaire d’apostolat. La présence des idées basilaires du Centre des Volontaires de la Souffrance dans des documents du magistère universel qui sont consacrés explicitement au thème de la souffrance (Lettre apostolique Salvifici Doloris, sur le sens chrétien de la douleur, 11 février 1984) et de l’apostolat laïc (Exhortation apostolique post-synodale Christifideles Laici, 30 décembre 1988), confirme enfin l’engagement présent de l’association et son orientation dans le cadre de l’Église universelle, selon les statuts de l’Association “Ouvriers Silencieux de la Croix”, des associations diocésaines du “Centre des Volontaires de la Souffrance” et de la confédération internationale qui les rassemble et les coordonne.
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Message par jaimedieu Lun 21 Juil 2014 - 5:58

Lundi le 21 juillet

Saint Albéric Crescitelli
Missionnaire en Chine
Martyr († 1900)

Alberico, quatrième des onze enfants de Beniamino Crescitelli et Degna Bruno, naît le 30 juin 1863 à Altavilla Irpina dans la province d'Avellino (Campanie/Italie). À son bapteme, deux jours après la naissance, reçoit les prénoms de Alberico, Pietro, Pellegrino.

Son curé, l'ayant remarqué, le poussa à continuer sa scolarité. A 15 ans, il entra au Séminaire pontifical des Saints Pierre-et-Paul à Rome. Il fut ordonné prêtre le 4 juin 1887 pour les Missions étrangères de Milan. Alors qu'il passait quelques jours dans sa famille, éclata une épidémie de choléra. La constance et le dévouement dont il fît preuve en cette occasion lui valurent la reconnaissance de tous et une médaille du gouvernement italien. Il quitta sa mère en larmes le 31 octobre 1887.

Il fut reçu par le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et partant de Rome le 2 avril 1888, il s'embarqua à Marseille pour la Chine. Il y arriva le 18 août et il fut désigné pour le vicariat apostolique du Shensi qu'il parcourut assidûment, sans jamais se soucier de sa fatigue, ni de l'inconfort de ses gîtes improvisés, attentif seulement à entrer le plus complètement possible dans la mentalité des populations frustres qui lui étaient confiées.

Quand il y avait distribution de riz en ce temps de misère extrême, il ne craignait pas de réclamer pour que les chrétiens reçoivent un traitement égal à celui des païens. Il étudia les problèmes que posait la culture du riz. Voyant qu'on s'intéressait à leurs problèmes vitaux, les chinois se sentirent plus facilement attirés à l'Évangile, et le Père Albéric dût construire une église à Han-yang-pin pour les nouveaux chrétiens.

En 1900, le vicaire apostolique lui demanda de se rendre dans la région de Ning-Kiang (Sichuan) qui n'avait pas été encore évangélisée. Ce fut là que le surprit la révolte des Boxers. Pour ne pas compromettre ses amis, il se sauva à Yan-Pin-Kovan où il fut reconnu. Frappé, torturé, traîné par les pieds sur la route, il fut finalement décapité près de Yen-Tsé-Pien, le 21 juillet 1900.

Alberico Crescitelli a été beatifié le 18 février 1951, à Rome, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisé le 1er octobre 2000, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

« Le désir missionnaire d’amener des âmes au Christ »
(Lettre d’Albéric Crescitelli à S. Em. le Card. Simeoni, Préfet de Prop. Fide : 7 Juin 1890)

« Depuis le temps où il a plu à la Divine Providence de m’appeler aux saintes missions, j’ai toujours eu une pensée à l’esprit : je me demandais, en moi-même, si je réussirais vraiment à en tirer un seul des ténèbres de l’idolâtrie, à sauver une âme. A une telle pensée, à une telle sollicitude, je ne pouvais, je ne savais, je n’osais répondre. Il n’y avait rien d’autre que l’espérance. Peut-être que je n’aurais rien fait, peut-être que j’aurais fait quelque chose… Je n’osais espérer faire beaucoup ; mais, qui peut savoir, pensais-je en moi-même, il se peut que le Seigneur veuille se servir de moi et jusqu’où ? De toute façon, il suffit de faire la volonté de Dieu, le désir était bien présent.

Lorsque vint le temps d’administrer mon district en Chine, bien sûr je désirais ardemment et plus que jamais la conversion des idolâtres. Voir l’idolâtrie dominante,… voir les idolâtres aussi nombreux, voir de grandes agglomérations et savoir que personne n’y adorait le vrai Dieu… m’angoissait, m’abattait, m’affligeait et j’en restais déchiré. Je désirais ardemment qu’ils adorent le vrai Dieu ; j’aurais voulu me donner de la peine pour leur conversion. Au fond de mon cœur, bien qu’indignement, je priais le Père des miséricordes de faire en sorte que ce peuple voie la Lumière qu’Il envoya au monde et qu’Il l’enlève des ténèbres et des ombres de la mort, dans lesquelles il se trouvait misérablement enseveli.

Bien que pensant convertir ces idolâtres, je ne savais pas ce que j’aurais pu faire, et voyant que je ne pouvais presque rien faire, j’avais le cœur qui se serrait. Toutefois, je commençai à exhorter continuellement les chrétiens à parler à leurs amis, à leurs voisins, et à d’autres qu’on pouvait espérer convertir.

Du reste, il me semble que dans la pratique, les conversions ne se font pas avec des arguments philosophiques, bien qu’ils aient un fondement dans la foi que l’on accorde à celui qui annonce la vérité chrétienne. Et c’est pour cela que les bons chrétiens, et plus encore les nouveaux convertis, peuvent faire beaucoup. Cependant, si le prêtre n’est pas là pour les inciter, ils ne font rien… Aussi, sous l’obéissance de mes supérieurs, j’espère œuvrer toujours avec alacrité dans la vigne du Seigneur et faire toujours sa sainte volonté. »


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Message par jaimedieu Lun 21 Juil 2014 - 6:00

Lundi 21 juillet

Saint Laurent de Brindes
Capucin et docteur de l’Église

Lorenzo (dans le siècle : Giulio Cesare) da Brindisi, prédicateur et théologien de la trempe de saint Antoine de Padoue e de saint Bonaventure, eut une féconde activité apostolique. Parlant plusieurs langues, dont l’hébreu, il fut professeur de théologie et d’Écriture Sainte. Il construisit une synthèse doctrinale puissante, comme ses contemporains jésuites, Pierre Canisius et Robert Bellarmin. On conserve de lui 840 homélies, dont 84 sur la Vierge Marie, et des commentaires sur 35 000 textes bibliques. Cela lui valut d’être déclaré Docteur de l’Église en 1959 par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).

Laurent naît à Brindisi le 22 juillet 1559, ville portuaire faisant le trait d’union entre le monde oriental et le monde romain. On lui donne comme prénom Jules-César. Âgé de dix ans, il perd son père et entre à 16 ans chez les capucins de Vérone.

Le 24 mars 1576, à 19 ans, il fait profession, prenant le nom de Laurent, comme le fameux diacre martyr. La réforme capucine, avec son retour aux sources, est alors en pleine expansion. Lancée en 1526, par Mathieu de Basci, Louis et Raphaël de Fossombrone, cette réforme compte déjà 5000 frères, après 50 ans. Elle en comptera bientôt 17 000, en son premier siècle d’existence, 32 000 en deux siècles. On envoie étudier Laurent à Padoue, ville universitaire. Doué d'une mémoire prodigieuse, il s'applique aux sciences sacrées, devenant maître en exégèse et en patrologie. Son originalité est de devenir un étonnant polyglotte, maîtrisant sept langues : latin, grec, syriaque, hébreu, italien, allemand et français.

Ordonné prêtre le 18 décembre 1582, Laurent est employé au ministère de la prédication pour lequel il montre de remarquables dispositions. Très éloquent, il évangélise l'Italie, l'Allemagne et d'autres pays. Grégoire XIII (Ugo Boncompagni, 1572-1585) l'appelle à Rome et le charge des relations avec les Juifs de la ville. Laurent se prépare à cette mission par la prière, l’étude et la réflexion. Il parle si bien l'hébreu, qu'on l’invite à prêcher dans les synagogues. Durant trois ans, il prêche tous les samedis, jours de Sabbat, aux Juifs de Rome. Ses succès sont retentissants à Rome qu’un autre Pape l'envoie prêcher aux Juifs des principales villes d'Italie.

En 1599, Laurent est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères capucins, pour œuvrer à la Réforme catholique. À cette occasion, Laurent implante son Ordre à Prague, Vienne et Gratz. Le Saint-Siège lui confie des missions diplomatiques. Nonce apostolique à Prague il réconcilie entre eux plusieurs souverains, prévenant ainsi de désastreuses guerres civiles. Il est également Nonce en d’autres pays, dont l’Allemagne et la Tchékoslovaquie, luttant contre les hérésies, au risque de sa vie.

En 1611, il sauve l’Italie d’une invasion de 80 000 Turcs, en prêchant jusque sur les champs de bataille. Il exerce toutes les charges de son Ordre, y compris celle de Ministre général, visitant les couvents et incitant à l’observance de la Règle. À ses frères il recommande l'obéissance et l'humilité. Il veut aussi qu’on soit sobre dans les constructions des maisons et des églises.

Voici en bref son itinéraire :
1583-1586 : Professeur de théologie et de Bible à Venise
1586-1588 : Supérieur et maître des novices
1590-1592 : Ministre provincial en Toscane
1596-1602 : Membre du définitoire général
1602-1605 : Ministre général, à 43 ans.

Il est au Portugal quand il meurt de dysenterie, le 22 juillet 1619, à l’âge de 60 ans, après 45 ans de vie religieuse.

Lorenzo da Brindisi a été béatifié en 1783 par Pie VI (Giovanni Angelo Braschi, 1775-1799) et canonisé, en 1881, par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).

Catéchèse de Benoît XVI

Saint Laurent de Brindisi

Chers frères et sœurs,

Je me souviens encore avec joie de l’accueil festif qui m’a été réservé en 2008 à Brindisi, la ville où, en 1559, naquit un éminent docteur de l’Eglise, saint Laurent de Brindisi, nom que Giulio Cesare Rossi prit en entrant dans l’Ordre des capucins. Dès son enfance, il fut attiré par la famille de saint François d’Assise. En effet, orphelin de père à l’âge de sept ans, il fut confié par sa mère aux soins des frères conventuels de sa ville. Quelques années plus tard, toutefois, il s’installa avec sa mère à Venise, et c’est précisément en Vénétie qu’il connut les capucins qui, à cette époque, s’étaient placés généreusement au service de l’Eglise tout entière, pour approfondir la grande réforme spirituelle promue par le Concile de Trente. En 1575, Laurent, à travers la profession religieuse, devint frère capucin, et en 1582, fut ordonné prêtre. Dès l’époque de ses études ecclésiastiques, il révéla les éminentes qualités intellectuelles dont il était doté. Il apprit facilement les langues anciennes, comme le grec, l’hébreu et le syriaque, et modernes, comme le français et l’allemand, qui s’ajoutaient à sa connaissance de la langue italienne et de la langue latine, à l’époque couramment parlée par tous les ecclésiastiques et hommes de culture.

Grâce à la connaissance de tant de langues, Laurent put accomplir un intense apostolat auprès de diverses catégories de personnes. Prédicateur efficace, il connaissait de façon si profonde non seulement la Bible, mais également la littérature rabbinique, que les rabbins eux-mêmes en étaient stupéfaits et admiratifs, manifestant à son égard estime et respect. Théologien expert de l’Ecriture Sainte et des Pères de l’Eglise, il était en mesure d’illustrer de façon exemplaire la doctrine catholique également aux chrétiens qui, surtout en Allemagne, avaient adhéré à la Réforme. A travers une présentation claire et douce, il montrait le fondement biblique et patristique de tous les articles de la foi mis en discussion par Martin Luther. Parmi ceux-ci, le primat de saint Pierre et de ses successeurs, l’origine divine de l’épiscopat, la justification comme transformation intérieure de l’homme, la nécessité des bonnes œuvres pour le salut. Le succès dont Laurent bénéficia nous aide à comprendre qu’aujourd’hui aussi, en poursuivant avec tant d’espérance le dialogue œcuménique, la confrontation avec la Sainte Ecriture, lue dans la Tradition de l’Eglise, constitue un élément incontournable et d’une importance fondamentale, comme j’ai voulu le rappeler dans l’Exhortation apostolique Verbum Domini (n. 46).

Même les fidèles les plus simples, dépourvus d’une grande culture, tirèrent profit de la parole convaincante de Laurent, qui s’adressait aux personnes humbles pour rappeler à tous la cohérence de leur vie avec la foi professée. Cela a été un grand mérite des capucins et d’autres ordres religieux, qui, aux XVI° et XVII° siècles, contribuèrent au renouveau de la vie chrétienne en pénétrant en profondeur dans la société à travers leur témoignage de vie et leur enseignement. Aujourd’hui aussi, la nouvelle évangélisation a besoin d’apôtres bien préparés, zélés et courageux, afin que la lumière et la beauté de l’Evangile prévalent sur les orientations culturelles du relativisme éthique et de l’indifférence religieuse, et transforment les diverses façons de penser et d’agir en un authentique humanisme chrétien. Il est surprenant que saint Laurent de Brindisi ait pu accomplir de façon ininterrompue cette activité de prédicateur apprécié et inlassable dans de nombreuses villes d’Italie et dans divers pays, alors qu’il occupait d’autres charges lourdes et de grandes responsabilités. Au sein de l’Ordre des capucins, en effet, il fut professeur de théologie, maître des novices, plusieurs fois ministre provincial et définiteur général, et enfin ministre général de 1602 à 1605.

Parmi tant de travaux, Laurent cultiva une vie spirituelle d’une ferveur exceptionnelle, consacrant beaucoup de temps à la prière et, de manière particulière, à la célébration de la Messe, qu’il prolongeait souvent pendant des heures, absorbé et ému par le mémorial de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur. A l’école des saints, chaque prêtre, comme cela a souvent été souligné au cours de la récente Année sacerdotale, peut éviter le danger de l’activisme, c’est-à-dire d’agir en oubliant les motivations profondes de son ministère, seulement s’il prend soin de sa propre vie intérieure. En s’adressant aux prêtres et aux séminaristes dans la cathédrale de Brindisi, la ville natale de saint Laurent, j’ai rappelé que «le moment de la prière est le plus important dans la vie du prêtre, celui où la grâce divine agit avec le plus d’efficacité, en donnant sa fécondité au ministère. Prier est le premier service à rendre à la communauté. Les temps de prière doivent donc avoir une véritable priorité dans notre vie... Si l’on n’est pas intérieurement en communion avec Dieu, on ne peut rien donner non plus aux autres. Dieu est donc la première priorité. Nous devons toujours réserver le temps nécessaire pour être en communion de prière avec notre Seigneur». Du reste, avec l’ardeur incomparable de son style, Laurent exhorte chacun, et pas seulement les prêtres, à cultiver la vie de prière car au moyen de celle-ci nous parlons à Dieu et Dieu nous parle: «Oh, si nous considérions cette réalité! — s’exclame-t-il — C’est-à-dire que Dieu est vraiment présent à nous quand nous lui parlons en priant; qu’il écoute vraiment notre prière, même si nous prions seulement avec le cœur et avec l’esprit. Et que non seulement il est présent et nous écoute, mais qu’il peut même et qu’il désire volontiers répondre, et avec le plus grand plaisir, à nos questions».

Un autre trait qui caractérise l’œuvre de ce fils de saint François est son action pour la paix. Les Souverains Pontifes, ainsi que les princes catholiques lui confièrent à plusieurs reprises d’importantes missions diplomatiques pour résoudre des controverses et favoriser la concorde entre les Etats européens, menacés à cette époque par l’empire ottoman. L’autorité morale dont il jouissait faisait de lui un conseiller recherché et écouté. Aujourd’hui, comme à l’époque de saint Laurent, le monde a un grand besoin de paix, il a besoin d’hommes et de femmes pacifiques et pacificateurs. Tous ceux qui croient en Dieu doivent toujours être des sources et des agents de paix. Ce fut précisément à l’occasion d’une de ces missions diplomatiques que Laurent conclut sa vie terrestre, en 1619 à Lisbonne, où il s’était rendu auprès du roi d’Espagne, Philippe III, pour défendre la cause de ses sujets napolitains, opprimés par les autorités locales.

Il fut canonisé en 1881 et, en raison de son activité vigoureuse et intense, de sa science vaste et harmonieuse, il mérita le titre de Doctor apostolicus, «Docteur apostolique», que lui donna le bienheureux Pape Jean XXIII en 1959, à l'occasion du quatrième centenaire de sa naissance. Cette reconnaissance fut accordée à Laurent de Brindisi également parce qu'il fut l'auteur de nombreuses œuvres d'exégèse biblique, de théologie et d'écrits destinés à la prédication. Il y offre une présentation organique de l'histoire du salut, centrée sur le mystère de l'Incarnation, la plus grande manifestation de l'amour divin pour les hommes. En outre, étant un mariologiste de grande valeur, auteur d'un recueil de sermons sur la Vierge intitulé «Mariale», il met en évidence le rôle unique de la Vierge Marie, dont il affirme avec clarté l'Immaculée Conception et la coopération à l’œuvre de la rédemption accomplie par le Christ.

Avec une fine sensibilité théologique, Laurent de Brindisi a également mis en évidence l'action de l'Esprit Saint dans l'existence du croyant. Il nous rappelle qu’avec ses dons, la Troisième Personne de la Très Sainte Trinité, éclaire et aide notre engagement à vivre dans la joie le message de l'Evangile. «L'Esprit Saint — écrit saint Laurent — rend doux le joug de la loi divine et léger son poids, afin que nous observions les commandements de Dieu avec une très grande facilité, et même avec plaisir».

Je voudrais compléter cette brève présentation de la vie et de la doctrine de saint Laurent de Brindisi en soulignant que toute son activité a été inspirée par un grand amour pour l'Ecriture Sainte, qu'il savait presque par cœur, et par la conviction que l'écoute et l'accueil de la Parole de Dieu produit une transformation intérieure qui nous conduit à la sainteté. «La Parole du Seigneur — affirme-t-il — est lumière pour l'intelligence et feu pour la volonté, pour que l'homme puisse connaître et aimer Dieu. Pour l'homme intérieur, qui au moyen de la grâce vit de l'Esprit de Dieu, il est pain et eau, mais un pain plus doux que le miel et une eau meilleure que le vin et le lait... C'est un maillet contre un cœur durement obstiné dans les vices. C’est une épée contre la chair, le monde et le démon, pour détruire tout péché». Saint Laurent de Brindisi nous enseigne à aimer l'Ecriture Sainte, à croître dans la familiarité avec elle, à cultiver quotidiennement le rapport d’amitié avec le Seigneur dans la prière, pour que chacune de nos actions, chacune de nos activités ait en Lui son commencement et son achèvement. Telle est la source à laquelle puiser afin que notre témoignage chrétien soit lumineux et soit capable de conduire les hommes de notre temps à Dieu.
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Message par jaimedieu Mar 22 Juil 2014 - 6:39

Le 22 juillet

Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento
Vierge e fondatrice de la « Familia Inesiana »
« Missionnaires Clarisses du Saint Sacrement » (religieuses)
« Missionnaires de Christ pour l'Église universelle » (prêtres et religieux)
« Van-Clar » (missionnaires laïcs mariés ou célibataires de tous âges)
« Famille eucharistique » (association de laïcs mariés ou non)


María Inés Teresa du Très Saint Sacrement, dans le siècle Manuela de Jesús Arias Espinosa, naît à Ixtlán del Río, Nayarit (Mexique) le 07 juillet 1904. Elle est la cinquième des huit enfants, issus du mariage d’Eustachio Arias Arròniz et Maria Espinosa y Lopez Portillo. Au baptême reçut le prénom de Manuelita de Jésus et elle grandi dans un milieu familial chrétien.
En raison de l'occupation de son père, Juge de district, la famille vivait dans des villes différentes : Tepic, Mazatlan, Guadalajara, etc.
Pendant un certain temps, Manuelita travailla dans une banque dans la ville de Mazatlan.

En octobre 1924, au cours de la célébration du Congrès eucharistique national au Mexique, Jésus touche le cœur de Manuelita, qui vécut une expérience spirituelle si profonde que, dès ce moment, ne pensait pas à autre chose « être toute de son Dieu », fortement attiré par Jésus dans l'Eucharistie. Dans les temps difficiles pour les catholiques du Mexique, au cours de la fureur de la persécution religieuse, Manuelita se consacra à l'amour miséricordieux de Dieu comme victime de l'holocauste, s’offrant pour le salut du Mexique et du monde entier. Après la lecture de « Histoire d'une âme », l'autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux, elle décida d'entrer dans la vie religieuse pour ressembler à la Sainte.

Manuelita, le 7 juin 1929, entre au monastère des Clarisses du Saint Sacrement, transféré à Los Angeles, Californie ; le 8 décembre commence le noviciat et prend le nom de María Inés Teresa del Santísimo Sacramento. Le 14 décembre 1931 émet les vœux perpétuels et vit une expérience spirituelle forte et inoubliable : de la bouche d’une image de la Vierge de Guadalupe, elle perçu ces mots : « S’il rentre dans les dessins de Dieu de se servir de toi pour des œuvres d’apostolat, je m'engage de t’accompagner dans toutes tes démarches, en mettant sur tes lèvres la parole persuasive qui adoucit les cœurs et les remplit de la grâce dont ils ont besoin ». Cette expérience marqua fortement sa vocation missionnaire.

Pendant les 16 années de permanence dans le monastère, elle vecut fidèlement dans le style propre de la vie monacale, mais le désir d'être missionnaire, dans le vrai sens du terme, allait progressivement murir : « depuis longtemps Dieu a mis dans mon cœur ce désir ».

Mère María Inés fonda donc, en 1945, après toutes les démarches nécessaires, un institut religieux missionnaire, s’engageant dans différents secteurs de la mission ad gentes : enseignement de tous degrés, hôpitaux, Paroisses, dispensaires, missions populaires. Commençait à naître la « Familia Inesiana » avec ses divers instituts présents, aujourd’hui, dans 14 pays (Japon, Etats-Unis, Costa Rica, Indonésie, Sierra Leone, Italie, Espagne, Nigeria, Irlande, Corée, Allemagne, Inde, Russie et Argentine).

Elle meurt comme elle avait vécu : dans la sérénité, la simplicité et l’abandon entre les mains du Père, le 22 juin 1981, dans la ville de Rome. Sa vie fut un hymne d'amour et de gratitude envers la Sainte Trinité.

María Inés Teresa del Santísimo Sacramento a été béatifiée le samedi 21 avril 2012 en la Basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, devant une assemblée de plus de 12.000 fidèles réunis au Sanctuaire marial.
La Béatification de Mère María Inés Teresa « est la fête de la sainteté parce que les Saints sont le sourire de Dieu sur cette terre » a déclaré le Cardinal dans son homélie, en soulignant que l’une des caractéristiques de la nouvelle Bienheureuse, quatrième femme mexicaine à être admise à la gloire des autels : « un sourire continuel agrémenta sa vie extraordinairement vertueuse ».


Sainte Marie-Madeleine
(Ier siècle)

Marie-Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, était d'une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie vivait dans les plaisirs au point qu'elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu'on ne la connut bientôt que sous le nom de la Pécheresse. En punition de ses débordements, elle fut possédée du démon jusqu'au jour où le Sauveur, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan. Dieu avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir Jésus ; ce désir devait être son salut, car le Sauveur voulait donner en Marie-Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus parfaite pénitence.

C'est elle qui, ayant un jour suivi le Seigneur chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de Jésus un vase de parfum précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite cette parole : « Beaucoup de péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé. »

Nous la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l'Évangile ; elle contemple Jésus et L'écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur Marthe s'occupe seule du service de la maison : « Marie, dit le Sauveur, a choisi la meilleure part. »

Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, Jésus voit Marie-Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée d'épines. Elle accompagne le Sauveur au sommet du Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l'une des premières visites du Christ ressuscité : « Marie ! » s'écrie le Sauveur. Et Marie, reconnaissant Jésus, Lui répond dans une effusion d'amour : « Ô mon Maître ! »

D'après une tradition française, les Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de Marthe et de Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle voguait à la garde de Dieu, et vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux disciples du Christ firent là de nombreuses conquêtes. Quant à Marie-Madeleine, elle s'enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut transportée par les anges dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu'humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d'amour.
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Message par jaimedieu Mer 23 Juil 2014 - 6:41

Le 23 juillet

Sainte Brigitte de Suède
Co-patronne de toute l’Europe
(1303-1373)


Brigitte naît à Finster, en Suède, de famille royale. Sa mère avait été sauvée d'un naufrage en considération de l'enfant qu'elle portait dans son sein. Bien qu'à sa naissance un saint personnage eût reçu de la Sainte Vierge l'assurance que cette enfant ferait entendre sa voix dans tout l'univers, Brigitte fut muette, jusqu'à l'âge de trois ans ; mais, ce temps écoulé, elle parla tout à coup aussi bien qu'une grande personne.

À l'âge de dix ans, elle fut singulièrement touchée par un sermon sur la Passion du Sauveur. La nuit suivante, elle vit le divin Crucifié tout couvert de plaies et de sang, et l'entendit dire : « Regarde, ma fille, comme J'ai été traité. “Et qui Vous a traité si cruellement ?” dit-elle. Ce sont ceux qui me méprisent et sont insensibles à mon amour pour eux. » À partir de cette époque, la seule pensée des mystères de la Passion faisait couler ses larmes.

Une nuit qu'elle était en prière, sa tante, chargée de son éducation après la mort de sa mère, la surprit et voulut la frapper ; mais la verge se rompit entre ses mains. Brigitte, tout enfant, était souvent assaillie par le démon qui prévoyait en elle une grande ennemie ; mais elle trouvait un secours assuré en courant dans sa chambre se jeter aux pieds du Crucifix qui lui avait parlé.

Malgré son goût pour la virginité, Brigitte accepta le mariage par obéissance ; elle et le prince, son mari, se préparèrent par un an de prières et de bonnes œuvres aux obligations de leur état. Dieu donna à ces pieux époux huit enfants. Brigitte fut le modèle des mères par sa sollicitude envers sa famille ; elle éloignait de sa maison tout ce qui n'y aurait pas apporté l'édification et la vertu : « Après la lecture de la Bible, répétait-elle à ses enfants, n'ayez rien de plus cher que la vie des Saints.»

À la mort de son mari, elle s'adonna aux saintes œuvres avec plus de liberté que jamais, apprenant à ses enfants à laver les pieds des pauvres, à soigner les plaies des malades, à soulager toutes les misères. Mais la grande mission de sa vie, Brigitte l'accomplit pendant ses dernières années, qu'elle passa dans la pénitence et la contemplation de Jésus Crucifié. Ses révélations étonnantes ont fait d'elle la merveille de son siècle.

C'est à Rome, où elle aimait à séjourner près des tombeaux des Saints, que le Sauveur lui fit connaître l'heure de sa mort prochaine ; le 23 juillet 1373, à l’âge de 70 ans, elle rendit le dernier soupir en prononçant avec amour les dernières paroles de Jésus expirant : « Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. »

Brigitte de Suède a été canonisée en 1391, à peine 18 ans après sa mort, par le pape Boniface IX (Pietro Tomacelli, 1389-1404).


Catéchèse de Saint Jean Paul II


Nous connaissons bien les événements de la vie de sainte Brigitte, car ses pères spirituels rédigèrent sa biographie pour promouvoir son procès de canonisation immédiatement après sa mort, en 1373. Brigitte était née 70 ans auparavant, en 1303, à Finster, en Suède, une nation du nord de l’Europe qui, depuis trois siècles, avait accueilli la foi chrétienne avec le même enthousiasme que celui avec lequel la sainte l’avait reçue de ses parents, des personnes très pieuses, appartenant à de nobles familles proches de la maison régnante.

Nous pouvons distinguer deux périodes dans la vie de cette sainte.

La première est caractérisée par son mariage heureux. Son mari s’appelait Ulf et était gouverneur d’un important territoire du royaume de Suède. Le mariage dura vingt-huit ans, jusqu’à la mort d’Ulf. Huit enfants furent issus de ce mariage, dont la deuxième, Karin (Catherine) est vénérée comme sainte. Cela est un signe éloquent de l’engagement éducatif de Brigitte à l’égard de ses enfants. D’ailleurs, sa sagesse pédagogique fut appréciée au point que le roi de Suède, Magnus, l’appela à la cour pour une certaine période, dans le but d’introduire sa jeune épouse, Blanche de Namur, à la culture suédoise.

Brigitte, qui reçut une direction spirituelle d’un religieux érudit qui l’introduisit à l’étude des Ecritures, exerça une influence très positive sur sa famille qui, grâce à sa présence, devint une véritable «Eglise domestique ». Avec son mari, elle adopta la Règle des Tertiaires franciscains. Elle pratiquait avec générosité des œuvres de charité envers les pauvres: elle fonda également un hôpital. Auprès de son épouse, Ulf apprit à améliorer son caractère et à progresser dans la vie chrétienne. Au retour d’un long pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, accompli en 1341 avec d’autres membres de sa famille, les époux formèrent le projet de vivre dans l’abstinence; mais peu de temps après, dans la paix d’un monastère dans lequel il s’était retiré, Ulf conclut sa vie terrestre.

Cette première période de la vie de Brigitte nous aide à apprécier ce que nous pourrions définir aujourd’hui comme une authentique «spiritualité conjugale»: ensemble, les époux chrétiens peuvent parcourir un chemin de sainteté, soutenus par la grâce du sacrement du mariage. Souvent, comme ce fut le cas dans la vie de sainte Brigitte et d’Ulf, c’est la femme qui, avec sa sensibilité religieuse, sa délicatesse et sa douceur, réussit à faire parcourir à son mari un chemin de foi. Je pense avec reconnaissance à de nombreuses femmes qui, jour après jour, illuminent aujourd’hui encore leur famille par leur témoignage de vie chrétienne. Puisse l’Esprit du Seigneur susciter aujourd’hui également la sainteté des époux chrétiens, pour montrer au monde la beauté du mariage vécu selon les valeurs de l’Evangile: l’amour, la tendresse, l’aide réciproque, la fécondité dans l’engendrement et l’éducation des enfants, l’ouverture et la solidarité envers le monde, la participation à la vie de l’Eglise.

Devenue veuve, Brigitte commença la deuxième période de sa vie. Elle renonça à contracter un autre mariage pour approfondir l’union avec le Seigneur à travers la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Les veuves chrétiennes peuvent donc trouver elles aussi chez cette sainte un modèle à suivre. En effet, à la mort de son mari, Brigitte, après avoir distribué ses biens aux pauvres, tout en ne choisissant jamais la consécration religieuse, s’installa au monastère cistercien d’Alvastra. C’est là que commencèrent les révélations divines, qui l’accompagnèrent pendant tout le reste de sa vie. Celles-ci furent dictées par Brigitte à ses secrétaires-confesseurs, qui les traduisirent du suédois en latin et les rassemblèrent dans une édition de huit livres, intitulés Revelationes (Révélations). A ces livres s’ajoute un supplément, qui a précisément pour titre Revelationes extravagantes (Révélations supplémentaires).

Les Révélations de sainte Brigitte présentent un contenu et un style très variés. Parfois, la révélation se présente sous forme de dialogue entre les Personnes divines, la Vierge, les saints et également les démons; des dialogues dans lesquels Brigitte intervient elle aussi. D’autres fois, en revanche, il s’agit du récit d’une vision particulière; et d’autres encore racontent ce que la Vierge Marie lui révèle à propos de la vie et des mystères de son Fils. La valeur des Révélations de sainte Brigitte, qui fut parfois objet de certains doutes, fut précisée par le vénérable Jean-Paul II dans la Lettre Spes Aedificandi: «En reconnaissant la sainteté de Brigitte, l'Eglise, sans pour autant se prononcer sur les diverses révélations, a accueilli l'authenticité globale de son expérience intérieure» (n. 5).

De fait, en lisant ces Révélations, nous sommes interpellés sur des thèmes importants. Par exemple, on retrouve fréquemment la description, avec des détails très réalistes, de la Passion du Christ, pour laquelle Brigitte eut toujours une dévotion privilégiée, contemplant dans celle-ci l’amour infini de Dieu pour les hommes. Sur les lèvres du Seigneur qui lui parle, elle place avec audace ces paroles émouvantes: «O mes amis, j’aime si tendrement mes brebis, que, s’il était possible, j’aimerais mieux mourir autant de fois pour chacune d’elles de la mort que je souffris pour la rédemption de toutes, que d’en être privé» (Revelationes, Livre I, c. 59). La maternité douloureuse de Marie, qui en fit la Médiatrice et la Mère de miséricorde, est aussi un thème qui revient souvent dans les Révélations.

En recevant ces charismes, Brigitte était consciente d’être la destinataire d’un don de grande prédilection de la part du Seigneur: «Or, vous, ma fille — lisons-nous dans le premier livre des Révélations —, que j'ai choisie pour moi [...] aimez-moi de tout votre cœur [...] mais plus que tout ce qui est au monde» (c. 1). Du reste, Brigitte savait bien, et elle en était fermement convaincue, que chaque charisme est destiné à édifier l’Eglise. C’est précisément pour ce motif qu’un grand nombre de ses révélations étaient adressées, sous formes d’avertissements parfois sévères, aux croyants de son temps, y compris les autorités politiques et religieuses, pour qu’elles vivent de façon cohérente leur vie chrétienne; mais elle faisait toujours cela avec une attitude de respect et en pleine fidélité au Magistère de l’Eglise, en particulier au Successeur de l’apôtre Pierre.

En 1349, Brigitte quitta définitivement la Suède et se rendit en pèlerinage à Rome. Elle entendait non seulement prendre part au Jubilé de 1350, mais elle désirait aussi obtenir du Pape l'approbation de la Règle d'un Ordre religieux qu'elle entendait fonder, consacré au Saint Sauveur, et composé de moines et moniales sous l'autorité de l’abbesse. Cela ne doit pas nous surprendre: il existait au Moyen-Age des fondations monastiques avec une branche masculine et une branche féminine, mais pratiquant la même règle monastique, qui prévoyait la direction d'une Abbesse. De fait, dans la grande tradition chrétienne, une dignité propre est reconnue à la femme, et — toujours à l'exemple de Marie, Reine des Apôtres — une place propre dans l'Eglise qui, sans coïncider avec le sacerdoce ordonné, est tout aussi importante pour la croissance spirituelle de la Communauté. En outre, la collaboration d'hommes et de femmes consacrés, toujours dans le respect de leur vocation spécifique, revêt une grande importance dans le monde d'aujourd'hui.

A Rome, en compagnie de sa fille Karin, Brigitte se consacra à une vie d'intense apostolat et de prière. Et de Rome, elle partit en pèlerinage dans divers sanctuaires italiens, en particulier à Assise, patrie de saint François, pour lequel Brigitte a toujours nourri une grande dévotion. Enfin, en 1371, elle couronna son plus grand désir: le voyage en Terre Sainte, où elle se rendit en compagnie de ses fils spirituels, un groupe que Brigitte appelait «les amis de Dieu».

A cette époque-là, les Papes se trouvaient en Avignon, loin de Rome: Brigitte se tourna vers eux avec une grande tristesse, afin qu'ils reviennent au siège de Pierre, dans la Ville éternelle.

Elle mourut en 1373, avant que le Pape Grégoire XI ne rentre définitivement à Rome. Elle fut enterrée provisoirement dans l'église romaine «San Lorenzo in Panisperna», mais en 1374, ses enfants Birger et Karin la ramenèrent dans leur patrie, au monastère de Vadstena, siège de l'Ordre religieux fondé par sainte Brigitte, qui connut immédiatement une remarquable expansion. En 1391, le Pape Boniface IX la canonisa solennellement.

La sainteté de Brigitte, caractérisée par la multiplicité des dons et des expériences que j'ai voulu rappeler dans ce bref portrait biographique et spirituel, fait d'elle une éminente figure dans l'histoire de l'Europe. Originaire de Scandinavie, sainte Brigitte témoigne de la manière dont le christianisme a profondément imprégné la vie de tous les peuples de ce continent. En la déclarant co-patronne de l’Europe, le Pape Jean-Paul II a souhaité que sainte Brigitte — qui vécut au XIVe siècle, lorsque la chrétienté occidentale n'était pas encore frappée par la division — puisse intercéder efficacement auprès de Dieu, pour obtenir la grâce tant attendue de la pleine unité de tous les chrétiens.

Chers frères et sœurs, nous voulons prier à cette même intention, qui nous tient beaucoup à cœur, et pour que l'Europe sache toujours se nourrir à ses propres racines chrétiennes, tout en invoquant la puissante intercession de sainte Brigitte de Suède, fidèle disciple de Dieu et co-patronne de l'Europe. Merci de votre attention.

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Message par jaimedieu Mer 23 Juil 2014 - 6:43

Le 23 juillet

Saint Jean Cassien
Prêtre et fondateur de l’abbaye
Saint-Victor à Marseille


Johannes Cassianus, appelé communément Jean Cassien, dit « le Romain » ou « le Roumain », est né entre 360 et 365 en Scythie (actuelle Roumanie) et mort entre 433 et 435 à Marseille. C'est un moine et homme d'Église méditerranéen qui a marqué profondément les débuts de l’Église en Provence au Ve siècle. Il est le fondateur de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille.

Il a laissé une œuvre doctrinale importante, dont les Institutions cénobitiques (De Institutis coenobiorum et de octo principalium vitiorum remediis, écrit vers 420) et les Conférences (Conlationes ou Collationes), ouvrages consacrés à la vie monastique, qui ont profondément influencé le monachisme occidental du Ve siècle à nos jours, notamment en raison de leur reprise dans la règle de saint Benoît, mais aussi parce qu'ils s'appuyaient sur l'expérience que fit Cassien du grand monachisme oriental, celui des déserts de Palestine et d’Égypte. Cassien établit un pont entre le monachisme d’Orient et celui d’Occident.

Son nom original est Cassien. Le prénom Jean aurait été ajouté en hommage à saint Jean Chrysostome, dont il a été un fidèle. Suivant un extrait du De Viris Illustribus de l'historien du Ve siècle Gennadius de Marseille qui évoque « … Cassianus, natione Scytha... », il serait né en Scythie, en Dobroudja, dans une zone actuellement partagée entre la Roumanie et la Bulgarie. Cette origine roumaine est retenue par l’Église catholique.

Jean Cassien part très jeune avec son ami Germain avec qui il est « un esprit et une âme en deux corps » (Coll., 1, 1), pour se rendre dans un monastère de Bethléem (Inst., 3, 4), dans la Province de Syrie. Ce premier contact avec le monachisme cénobitique, qui dure seulement deux ans (Coll., 19, 2), lui permet de s’enrichir de la tradition du monachisme palestinien, dépourvu de tradition mystique dont il ne gardera pas un grand souvenir.
Vers 390, il obtient la permission de quitter le monastère pour aller avec Germain en Égypte à la rencontre des anachorètes de la Thébaïde. Lorsque les moines adeptes d’Évagre le Pontique, disciple d’Origène, sont dispersés en 400 par l’évêque Théophile d’Alexandrie, Jean-Cassien quitte l'Égypte et retourne brièvement à Bethléem avant de rejoindre Constantinople.

Les moines « origénistes » se rendent à Constantinople, et Jean Cassien reçoit les enseignements de Saint Jean Chrysostome qui l'ordonne diacre et lui donne la charge des trésors de sa cathédrale. Après l'exil de son maître spirituel en 404, il se rend à Rome où il est chargé de solliciter l'intercession du pape Innocent Ier en faveur de l'évêque. Vers 415, il revient de Palestine avec l'ancien évêque d'Aix-en-Provence Lazare.

Il se fixe par la suite en Occident et fonde, en 414 ou 415, deux monastères à Marseille, Saint-Victor pour les hommes et Saint-Sauveur pour les femmes. Selon la tradition, il aurait demandé à l'évêque de Marseille, Proculus, un ami du Lazare rencontré en Palestine, l'autorisation de fonder un monastère près de la grotte où reposaient les reliques de saint Lazare et de saint Victor. Il aurait même fait construire près de cette grotte, deux églises, l'une dédiée à saint Pierre et saint Paul, l'autre à saint Jean-Baptiste. On assure que cinq mille moines y vivaient sous sa discipline.

Il serait mort vers 435 à Marseille. Plus tard, le Bx Urbain V (Guillaume de Grimoald, 1362-1370) et Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) reconnaîtront sa sainteté.

Œuvres principales de Jean Cassien :

Les Institutions cénobitiques (426) : un traité en douze livres consacré à l'habit des moines, à la règle des oraisons et des psaumes, et aux obstacles de la perfection : gourmandise, impureté, avarice, colère, tristesse, acédie, vaine gloire et orgueil.
Les Conférences (426) : une collection de vingt-quatre conférences relatant les souvenirs de Cassien en Égypte.
Un Traité de l'Incarnation. Contre Nestorius (430) en sept livres, écrit à l'instigation du pape Léon Ier.

Benoît de Nursie s'appuie sur les ouvrages de Jean-Cassien pour établir sa règle monastique. Certains passages de la Règle de saint Benoît reprennent presque mot à mot des passages de Cassien, et cette même règle affirme qu'elle doit être prolongée par les Conférences des Pères et les Institutions de Cassien. Jusqu'à maintenant, les moines d'Occident considèrent Cassien comme un des principaux maîtres de la vie monastique, qui ont permis à l'Occident de bénéficier de la riche expérience des premiers moines d'Orient.

Jean Cassien est fêté le 23 juillet à Marseille et dans l’église universelle sauf en Orient où sa commémoration est faite le 29 février. Ses écrits restent très lus, notamment dans les monastères d'Occident. Il figure également au calendrier des saints de l'Église orthodoxe, où il est très estimé pour ses écrits et pour ses positions sur la grâce, dans lesquelles les orthodoxes reconnaissent, bien mieux que chez saint’Augustin d'Hippone, les positions traditionnellement enseignées par les Pères orthodoxes. Ainsi, des moines et des évêques orthodoxes portent souvent son nom.
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Message par jaimedieu Jeu 24 Juil 2014 - 6:18

Jeudi 24 juillet

Saint Charbel Makhlouf
Prêtre et moine maronite
(1828-1898)


Charbel, au siècle Youssef Antoun, Makhlouf naît à Beqaa-Kafra (Liban Nord) le 08 mai 1828. Sa formation chrétienne et l'exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint-Antoine-Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.

En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre-Dame-de-Mayfouq pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint-Maroun d'Annaya, il s'engagea dans l'Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun. Il fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.

Il vécut au monastère Saint-Maroun d'Annaya durant seize ans après lesquels il se retira définitivement dans l'ermitage des saints Pierre et Paul dudit monastère. Il en sortait rarement, demeurait continuellement en prière, modèle exemplaire d'ascèse et de sainteté. Il vécut vingt-trois ans à l'ermitage et y mourut dans la nuit du 24 décembre 1898, vigile de la fête de Noël. Il fut enterré au cimetière d'Annaya.

Quelques mois après la mort de Père Charbel, des lumières éblouissantes apparurent autour de son tombeau. Son corps, qui continuait à suer de la sueur et du sang, fut déposé dans un nouveau cercueil. Beaucoup de pèlerins venaient implorer sa protection. On dénombre alors bien des guérisons physiques et des grâces spirituelles.

En 1925, s'ouvrit le procès de sa canonisation. En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert en présence d'un comité officiel et de médecins qui procédèrent à la vérification de l'intégrité du corps. Dès l'ouverture du tombeau, les guérisons de toutes sortes se sont multipliées d'une manière subite et inaccoutumée. De toutes les régions du Liban les pèlerins de toutes confessions venaient implorer le « Saint » Charbel.

Bientôt, les miracles dépassèrent les frontières. Des milliers de correspondances et de témoignages conservés dans les archives d'Annaya restent les meilleurs témoins de la propagation de sa sainteté. Ce phénomène exceptionnel a été la cause immédiate de plusieurs conversions et d'une grande revivification des vertus dans les cœurs des fidèles. Le si pauvre tombeau est devenu le pôle d'attraction qui attire vers lui les gens de tout âge et de toute classe, rassemblés devant le « Saint » sans distinction de religion ni de condition. Ils sont tous là, fils de Dieu.

En 1954, le Pape Pie XII signa la décision du procès de la Béatification de l'ermite Charbel Makhlouf.

Le 5 décembre 1965, le Pape Paul VI présida la cérémonie de la béatification, durant la clôture du Concile œcuménique Vatican II.

En 1975, le Pape Paul VI signa son accord pour le miracle requis pour proclamer la sainteté du Bienheureux Charbel, proclamée dans une cérémonie mondiale le 9 octobre 1977.

Parmi les nombreux miracles attribués à l'intercession de l'homme de Dieu, l'Église en retint deux pour la béatification et un troisième pour la canonisation.

1) Sœur Marie Abel Qamari, de la Congrégation des Saints Cœurs, opérée à deux reprises d'un ulcère très grave, supportait depuis quatorze ans des douleurs indescriptibles. Elle guérit à Annaya le 12 juillet 1950.

2) Iskandar Naïm Obeid, de Baabdate, avait perdu en 1937 l'usage d'un œil. Comme on lui avait conseillé de le faire enlever pour sauver le second, il pria le Père Charbel d'intercéder pour lui et redécouvrit la vue, après sa visite à Annaya en 1950.

3) Miriam Aouad, de Hammana, avait un cancer de la gorge. Les médecins déclaraient leur incapacité de la soigner. Elle pria Saint Charbel et en 1967, elle fut guérie par son intercession.

L'Église universelle célèbre sa mémoire le 24 juillet. L'Église du Liban le célèbre également le 24 décembre, jour de sa naissance au ciel.




Prière pour obtenir des grâces

Dieu, infiniment saint et glorifié dans tes saints, qui as inspiré au saint moine et ermite Charbel de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jésus, lui accordant la force de se détacher du monde afin de faire triompher, dans son ermitage, l'héroїsme des vertus monastiques : la pauvreté, l'obéissance et la chasteté, nous te supplions de nous accorder la grâce de t'aimer et de te servir à son exemple.
Seigneur Tout-Puissant, qui as manifesté le pouvoir de l'intercession de saint Charbel par de nombreux miracles et faveurs, accorde-nous la grâce que nous implorons par son intercession. Amen.


Bx Cristóbal de Santa Catalina
Prêtre et fondateur de la Congrégation :
« Hermanas Hospitalarias de Jesús Nazareno »
(Sœurs hospitalières de Jesus Nazaréen)

Cristóbal de Santa Catalina (dans le siècle : Cristobal López de Valladolid), né le 25 juillet 1638, à Mérida, en Espagne, dans une famille de pauvres paysans, fut éduqué selon les principes chrétiens. Dès son plus jeune âge travaille dans les champs pour aider son père et ses cinq frères.

À 10 ans il sent déjà avec force l’appel de Dieu : il se rend en cachette dans un couvent de franciscains demandant de devenir moine mais les frères franciscains le ramènent à la maison où sa mère, le croyant disparu, priait désespérément.
Il commence, ensuite, à travailler dans l’hôpital Notre Dame de la Piété, géré par les ‘Fatebenefratelli’ (Frères de la Charité), se distinguant pour la délicatesse des soins donnés aux malades.

Ordonné prêtre le 20 mars 1663, il est nommé aumônier militaire dans un bataillon d’infanterie. L’expérience est dure : il confesse les soldats, assiste les blessés jusqu’à l’épuisement ; plusieurs fois risque de mourir sous les bombes. Les horreurs de la guerre hispano-portugaise (1640-1668) le poussent à une vie solitaire dans le désert de Bañuelos de Córdobaou il resta deux ans.

Dans le silence de la prière il sent, dans son cœur, le visage du Christ dans les pauvres, dans les paysans, dans les femmes humbles, dans les enfants abandonnés, dans les malades : pour eux demande l’aumône jour et nuit dans les rues de Córdoba.
Cette expérience l’amène à fonder une nouvelle Congrégation franciscaine : celle des « Sœurs hospitalières de Jesus Nazaréen » et de l’hôpital du même nom à Córdoba, où sur la porte d’entrée le père Cristóbal place un écriteau : « Ma Providence et ta foie tiendrons debout cette maison »

Il veut ressembler à Jesus qui a pris sur Lui les souffrances des autres. Dans l’hôpital il soigne gratuitement les malades, en les accueillant, avec amour, même quand ils sont atteints de la peste. Pendant l’épidémie du cholera, sans se soucier de la contagion, il continue à soigner et à donner courage.

Il meurt, frappé à son tour par le cholera, le 24 juillet 1690, la veille de ses 52 ans, serrant un crucifix sur sa poitrine.

Cristóbal de Santa Catalina a été béatifié le 07 avril 2013, dans la cathédrale de Córdoba, par le Card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape François (Ière béatification sous le pontificat de Pape François).
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Message par jaimedieu Ven 25 Juil 2014 - 6:00

Vendredi le 25 juillet

Jacques le Majeur
Apôtre et martyr
(† v. 42)

Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l'Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l'Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu'ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères ; à l'instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.

Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de sa Transfiguration, et plus tard de sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l'affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs ; mais il ne put convertir que neuf disciples. N'est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès ? Dieu se plaît ainsi à éprouver ses envoyés; ils sèment, d'autres recueilleront la moisson.

Du reste, Jacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l'Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu'ils étaient sous sa sauvegarde.

Saint Jacques revint à Jérusalem, y prêcha la foi de Jésus-Christ et convertit beaucoup de personnes. L'Apôtre gagna à Jésus-Christ deux magiciens qui avaient cherché à le confondre par leur art diabolique. Un jour qu'il prêchait, une émeute, préparée à l'avance, se souleva contre lui ; on le conduisit au gouverneur Hérode, en disant : « Il séduit le peuple, il mérite la mort. » Hérode, homme sans conscience, visant avant tout à plaire, commanda de trancher la tête au saint Apôtre.

Le glorieux martyr appartenait à l'Espagne, qu'il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n'est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l'Espagne contre les Sarrasins.


Catéchèse de Benoît XVI (2006)

Aujourd'hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom: Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), que l'on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd'hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.

Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L'apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes susmentionnées, il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Evangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean (1, 13). Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

Comme il fait très chaud, je voudrais abréger et ne mentionner ici que deux de ces occasions. Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l'agonie de Jésus dans le jardin du Gethsémani, et à l'événement de la Transfiguration de Jésus. Il s'agit donc de situations très différentes l'une de l'autre: dans un cas, Jacques avec les deux Apôtres fait l'expérience de la gloire du Seigneur. Il le voit en conversation avec Moïse et Elie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus; dans l'autre, il se trouve face à la souffrance et à l'humiliation, il voit de ses propres yeux comment le Fils de Dieu s'humilie, en obéissant jusqu'à la mort. La deuxième expérience constitua certainement pour lui l'occasion d'une maturation dans la foi, pour corriger l'interprétation unilatérale, triomphaliste de la première: il dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur, n'était en réalité pas seulement entouré d'honneur et de gloire, mais également de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans la Croix, dans la participation à nos souffrances.

Cette maturation de la foi fut menée à bien par l'Esprit Saint lors de la Pentecôte, si bien que Jacques, lorsque vint le moment du témoignage suprême, ne recula pas. Au début des années 40 du I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d'Hérode le Grand, comme nous l'apprend Luc, "se mit à maltraiter certains membres de l'Eglise. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter" (Ac 12, 1-2). La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d'une part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur propre vie et, de l'autre, à quel point Jacques possédait une position importante dans l'Eglise de Jérusalem, également en raison du rôle joué au cours de l'existence terrestre de Jésus. Une tradition successive, remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu'il aurait fait en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l'empire romain. Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme nous le savons tous, ce lieu devint l'objet d'une grande vénération et il est encore actuellement le but de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C'est ainsi que s'explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l'Evangile, caractéristiques de l'apôtre itinérant et consacré à l'annonce de la "bonne nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.

Nous pouvons donc apprendre beaucoup de choses de saint Jacques: la promptitude à accueillir l'appel du Seigneur, même lorsqu'il nous demande de laisser la "barque" de nos certitudes humaines, l'enthousiasme à le suivre sur les routes qu'Il nous indique au-delà de toute présomption illusoire qui est la nôtre, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si nécessaire jusqu'au sacrifice suprême de la vie. Ainsi, Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par l'intermédiaire de sa mère, à s'asseoir avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres.

Et à la fin, en résumant tout, nous pouvons dire que le chemin non seulement extérieur, mais surtout intérieur, du mont de la Transfiguration au mont de l'agonie, symbolise tout le pèlerinage de la vie chrétienne, entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu, comme le dit le Concile Vatican II. En suivant Jésus comme saint Jacques, nous savons que, même dans les difficultés, nous marchons sur la bonne voie.
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Message par jaimedieu Ven 25 Juil 2014 - 6:02

Le 25 juillet

Bx Ángel Darío Acosta Zurita
Prêtre et martyr († 1931)


Ángel Darío Acosta Zurita naît le 13 décembre 1908 à Naolinco, dans le diocèse et l’État de Veracruz, au Mexique. Sa famille mène une vie simple et chrétienne, mais après la mort du père, elle est confrontée à une pauvreté extrême.

Dès sa jeunesse, Darío connaît des conditions difficiles et il doit aider sa mère et ses quatre frères. Cependant, malgré ces difficultés, il parvient à entrer au séminaire. Là, il est fort apprécié et par ses supérieurs et par ses camarades. C’est aussi un excellent sportif, athlétique, capitaine de foot pendant plusieurs années.

Il est ordonné prêtre le 25 avril 1931 et célèbre sa première messe avec une grande émotion à Veracruz le 24 mai suivant. Le 26 mai, il est nommé vicaire dans la paroisse d’Asunción à Veracruz. Il se distingue par sa ferveur et sa bonté. Il marque un grand intérêt pour le catéchisme des enfants et se dévoue au sacrement de pénitence. Dans ses prédications il aime à dire : « La croix est notre force dans la vie, notre consolation dans la mort, notre gloire dans l'éternité. En faisant tout par amour pour le Christ crucifié, tout sera plus facile pour nous. S’il a souffert beaucoup pour nous, il est nécessaire que nous souffrions aussi pour Lui. »

La même année (1931), le gouverneur de Veracruz Adalberto Tejeda promulgue un décret appelé ‘loi Tejeda’ visant à réduire le nombre des prêtres en service car il veut mettre fin au “fanatisme du peuple” ; disposition assortie d’une menace de mort pour les contrevenants. Il en envoie un exemplaire à chaque prêtre. L’abbé Acosta le reçoit le 21 juillet. Il est conscient du danger qu’il court mais il fait preuve comme toujours d’une grande tranquillité et d’une gaieté sereine.

La loi doit entrer en application le 25 juillet. Or ce jour-là, par une après-midi pluvieuse, les enfants se sont pressés comme d’habitude pour le catéchisme et des adultes attendent pour se confesser. L’église est bondée.
A 18h10, des hommes revêtus d’habits militaires font irruption dans l’église en pénétrant simultanément par trois portes et, sans préavis, dans l’affolement général, ils ouvrent le feu sur les prêtres qui sont là. L’un est grièvement blessé, un autre en réchappe, protégé par la chaire. Quant à l’abbé Darío, on lui tire dessus alors qu’il sort du baptistère. Il meurt en s’exclamant « Jésus ! » Il était prêtre depuis exactement trois mois.

Ángel Darío Acosta Zurita a été béatifié le 20 novembre 2005 avec 12 autres martyrs mexicains.
La Cérémonie de béatification a eu lieu dans le stade Jalisco de Guadalajara (Mexique) et a été présidée par le Card. José Saraiva Martins (>>> Homélie du Card.), Préfet de la Congrégation pour les causes des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
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Message par jaimedieu Sam 26 Juil 2014 - 6:39

Le 26 juillet

Saints Anne et Joachim
Mère et père de la Vierge Marie


Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de Dieu, devait donner naissance au Sauveur des hommes ; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l'éclat d'une vie pleine de bonnes œuvres et de vertus. Dieu, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du Sauveur, la combla des grâces les plus admirables.

Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie ! Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité ! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite !

Puis, quand il plut à Dieu d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière. Dieu lui refusa longtemps de devenir mère ; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement celle qui devait être la Mère du Sauveur et, dans l'ordre de la grâce, la Mère du genre humain. C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de Dieu ; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le cœur de Marie à la vertu et à l'innocence !

L'Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération. Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l'ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l'église d'Apt, en Provence, à l'époque des persécutions. À la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l'objet d'un pèlerinage. Mais c'est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit.

De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d'Auray, en Bretagne ; son origine est due à la miraculeuse découverte d'une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. Sainte-Anne d'Auray est encore aujourd'hui l'objet d'un pèlerinage national.

Joachim, de la tribu de Juda et de l'antique famille de David, était pasteur de brebis à Nazareth. Stolan, père de sainte Anne, lui donna sa pieuse fille en mariage. Les deux époux vécurent dans la crainte du Seigneur et dans la pratique des bonnes œuvres. Ils firent trois parts de leurs biens : l'une était destinée au temple et aux ministres de la religion ; ils répandaient la seconde dans le sein des pauvres ; la dernière servait aux besoins de la famille.

Cependant le bonheur n'était pas dans ce ménage : l'épouse de Joachim était stérile. Depuis vingt ans ils priaient Dieu de les délivrer d'un tel opprobre, lorsqu'ils se rendirent, suivant leur coutume, à la ville sainte pour la fête des Tabernacles. Les enfants d'Israël y venaient offrir des sacrifices au Seigneur, et le grand-prêtre Ruben immolait leurs victimes. Joachim se présenta à son tour. Il portait un agneau ; Anne le suivait, la tête voilée, le cœur plein de soupirs et de larmes. Le grand-prêtre, en les apercevant monter les degrés du temple, n'eut pour eux que des paroles de mépris et de reproche : « Vous est-il permis, leur dit-il, de présenter votre offrande au Seigneur, vous qu'Il n'a pas jugés dignes d'avoir une postérité ? Ne savez-vous pas qu'en Israël l'époux qui n'a pas la gloire d'être père est maudit de Dieu ? » Et en présence du peuple il repoussa leur offrande.

Joachim ne voulut point revenir à Nazareth avec les témoins de son opprobre. Leur présence eût augmenté sa douleur. Anne retourna seule dans sa demeure. Pour lui, il se retira dans une campagne voisine de Jérusalem, où des bergers gardaient ses troupeaux. Le calme silencieux de la vie pastorale, le spectacle touchant de la nature, apportèrent quelque soulagement à la blessure de son cœur. Qui n'a jamais senti que la solitude le rapproche de Dieu ?

Un jour qu'il se trouvait seul dans les champs, l'Ange Gabriel se tint debout devant lui. Joachim se prosterna, tremblant de peur : « Ne crains pas, dit le messager céleste, je suis l'Ange du Seigneur, et c'est Dieu Lui-même qui m'envoie. Il a prêté l'oreille à ta prière, tes aumônes sont montées en Sa présence. Anne, ton épouse, mettra au monde une fille ; vous la nommerez Marie et vous la consacrerez à Dieu dans le temps ; le Saint-Esprit habitera dans son âme dès le sein de sa mère et Il opérera en elle de grandes choses.» Après ces mots, l'Ange disparut.

Joachim vit bientôt se réaliser la prédiction de l'Archange. De son côté, il fut fidèle aux ordres du Seigneur : sa fille reçut le nom de Marie, et, à trois ans, il la confia aux pieuses femmes qui élevaient dans le temple de Jérusalem les jeunes filles consacrées au Seigneur. Elle y vivait depuis huit ans sous le regard de Dieu lorsque Joachim mourut chargé de mérites et de vertus. Anne, son épouse, le fit ensevelir dans la vallée de Josaphat, non loin du jardin de Gethsémani, où elle devait le rejoindre un an plus tard.


Saint Georges Preca
Prêtre et fondateur de la :
« Societas Doctrinae Christianae »

Georges Preca (Ġorġ Preca en maltais ) naît le 12 février 1880 à La Vallette (Malte). Après ses études, il entra au séminaire de Malte, où il étudia la théologie, et décida de devenir prêtre. Il fut ordonné prêtre le 22 décembre 1906.

En 1907, il réunit un groupe de jeunes laïcs pour les former à la vie ascétique et dans les principes catholiques, afin de les envoyer évangéliser la population. Cette date marqua le début de la « Societas Doctrinae Christianae ». Son groupe fut également appelé par ses membres « MUSEUM », acrostiche de « Magister unitam sequatur Evangelium universus mundus! » (Maître divin, puisse le monde entier suivre l'Évangile).

En 1910, il inaugura une section féminine avec l'aide de Giannina Cutajar. Peu à peu se définit le profil de la Société : des laïcs travailleurs célibataires, consacrés à l'apostolat de la catéchèse des enfants et des adultes ; une grande discipline ; une série de prières à réciter chaque quart d'heure ; une heure de catéchèse par jour dans des centres paroissiaux et une heure de formation permanente pour les membres de la société. Cette fondation connut des moments difficiles, lorsque Dun Ġorġ reçut l'ordre de ses supérieurs de fermer son centre en 1909 ; ce qu'il accepta sans se plaindre.

Mais en 1916, l'Évêque de Malte ordonna une enquête qui lui fut favorable, permettant de recommencer son œuvre avec quelques modifications. Le décret de l'érection canonique remonte au 12 avril 1932. Le fondateur de la « Societas Doctrinae Christianae » se prodigua comme un apôtre de l'Évangile dans les îles de Malte et écrivit de nombreux ouvrages de doctrine dogmatique et morale, ainsi qu'ascétique. Mais il travailla en particulier à la divulgation de la Parole de Dieu en langue maltaise, qu'il présentait dans des livrets de méditation. Il fut également un grand apôtre du mystère de l'Incarnation.

Durant les moments difficiles de la société, Dun Ġorġ se confia entièrement à la protection de la Vierge. En effet, le 21 juillet 1918, il s'inscrivit dans le Tiers Ordre carmélite, avec le nom de Fra Franco. Il souhaitait que tous les jeunes qui fréquentaient son association portent le scapulaire du Carmel. Il eut également une dévotion particulière pour la Madone du Bon Conseil, diffusant avec ferveur sa médaille miraculeuse.

En 1957, il suggéra cinq nouveaux mystères pour le Rosaire, qu'il appela les « Mystères de lumière ». En 1952, cinq membres furent envoyés en Australie pour ouvrir des centres, marquant le début du développement de la société dans le monde, aujourd'hui présente en Angleterre, en Albanie, au Kenya, au Soudan et au Pérou.

Le 26 juillet 1962, à Santa Venera (Malte), quitte, en odeur de sainteté, sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.

Ġorġ Preca a été béatifié à Malte le 09 mai 2001, sur la Place des « Greniers » de Floriana, par Saint Jean-Paul II (Homelie) et canonisé le 03 juin 2007 par le Pape Benoît XVI.
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Message par jaimedieu Dim 27 Juil 2014 - 5:47

Le 27 juillet

Saint Célestin Ier
Pape (43e) de 422 à 432


À la mort du Pape saint Boniface, on élut à l'unanimité Célestin, romain de naissance et proche parent de l'empereur Valentinien. Le nouveau Pontife gouverna l'Église pendant dix ans avec une sollicitude et une prudence admirables.

« Ma vigilance pastorale, écrivait-il, n'est point bornée par les lieux ; elle s'étend à tous les pays où l'on adore Jésus-Christ. » En exerçant cette vigilance, il avait surtout à cœur le salut des âmes : « Accordez l'absolution, écrivait-il à quelques évêques, à tous ceux qui la demanderont sincèrement à l'article de la mort : la contrition dépend moins du temps que du cœur. »

Mais ce qui mit en relief le zèle et l'autorité du grand Pontife, ce fut la manière dont il combattit l'hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople. Ce malheureux, voyant sa doctrine condamnée par les orientaux, se tourna vers l'Occident, et il écrivit à Rome deux lettres où il déguisait ses sentiments sous des expressions captieuses.

Célestin, prévenu en même temps par saint Cyrille d'Alexandrie, assembla un concile à Rome ; on y examina les écrits de Nestorius, et on condamna ses blasphèmes contre l'unité de personne en Jésus-Christ. Le Pape nomma Cyrille son commissaire en Orient, et il le revêtit de toute son autorité pour agir en son nom. L'hérésiarque refusant de se soumettre, on convoqua le concile d'Éphèse. Cette assemblée, présidée par les légats de Célestin, à la tête desquels se trouvait Cyrille, excommunia Nestorius et le déposa.

Une autre question s'éleva dans les Gaules : quelques-uns y attaquaient la doctrine de saint Augustin sur la nécessité de la grâce. Le Pape prit la défense du grand évêque d'Hippone, dans une lettre écrite aux évêques de ce pays.

« Nos prédécesseurs, disait-il, l'ont toujours regardé comme un des plus grands docteurs de l'Église ; sa mémoire ne pourra plus être flétrie par les clameurs de quelques-uns. Il suffit de savoir et de croire que l'enseignement traditionnel des Apôtres attribue à la grâce de Jésus-Christ aussi bien le commencement que la fin de nos œuvres. Nul catholique ne peut s'écarter de cette règle. »

Pour étouffer dans la Grande-Bretagne les semences du pélagianisme, il chargea saint Germain, évêque d'Auxerre, et saint Loup, évêque de Troyes, de préserver ce pays du danger qui le menaçait. Ce fut aussi Célestin qui envoya saint Pallade prêcher l'Évangile aux Scots, et saint Patrice, aux Irlandais. Après un règne de dix ans, ce grand Pape mourut le Ier août 432. L'église Sainte-Praxède possède une partie de ses reliques.


Saint Pantaléon
Médecin, martyr
(† v. 303)

Pantaléon vivait à Nicomédie. Son père était païen et sa mère chrétienne ; celle-ci mourut malheureusement bien trop tôt pour son enfant. Pantaléon, élevé dans la religion de Jésus-Christ, quoique non encore baptisé, subit l'influence de son père et finit par oublier les principes que sa mère lui avait inculqués dans son enfance.

Il s'attacha à l'étude de la médecine et y devint si célèbre, que l'empereur Maximien-Galère le choisit pour son médecin et voulut l'avoir à sa cour. Un prêtre chrétien, nommé Hermolaüs, résolut de ramener à la foi chrétienne un homme qui avait de si brillantes qualités ; il s'introduisit dans sa confiance et en vint à lui rappeler les vérités de la religion :
« À quoi, lui dit-il, vous serviront vos connaissances, si vous ignorez la science du salut ? »

Hermolaüs, voyant que ses paroles faisaient impression sur Pantaléon, le pressa davantage, et celui-ci lui déclara qu'il y penserait sérieusement. Ces heureuses dispositions s'affermirent par un miracle qu'il opéra en invoquant le nom de Jésus-Christ. Un jour qu'il se promenait dans la campagne, il rencontra un enfant mort, et, tout près de lui une vipère. Il ne douta point que l'enfant n'eût été la victime de ce reptile venimeux. Inspiré par la grâce, il s'adressa, plein de confiance, à Jésus-Christ, et dit : « Enfant, lève-toi, au nom de Jésus-Christ ! » Puis, se tournant vers la vipère : « Et toi, méchante bête, reçois le mal que tu as fait. » À l'instant l'enfant se relève vivant, et la vipère demeure inerte sur le sol. Pantaléon n'hésita plus à se faire baptiser.

Le salut de son père fut sa première pensée, et il employa tout pour y réussir, la raison, le sentiment, la piété filiale et surtout la prière ; il acheva sa conquête par un miracle. Un jour, un aveugle vint le trouver et lui dit : « J'ai depuis longtemps employé sans effet tous les remèdes ; on m'a dit que vous êtes très habile médecin ; pourriez-vous me secourir ? - Je vous guérirai, dit le médecin, si vous vous engagez à devenir chrétien. » L'aveugle promit avec joie et fut aussitôt guéri par l'invocation de Jésus-Christ. Son père, témoin de ce miracle, reçut le baptême avec l'aveugle guéri.

Pantaléon devint de plus en plus un apôtre de la foi ; à la mort de son père il vendit tous ses biens, les employa en bonnes œuvres et ne se réserva que le produit de l'exercice de sa profession. Des médecins jaloux le dénoncèrent comme chrétien à l'empereur. Pantaléon fut condamné à divers supplices et fut enfin décapité.
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Message par jaimedieu Lun 28 Juil 2014 - 6:23

Le 28 juillet

Saint Victor I
Pape (14e) de 189 à 199

Victor est le premier pape latin, né en Afrique. Il fit peut-être progresser la latinisation de l'Église romaine, jusque là dominée par l'influence gréco-orientale.

Il fut le plus énergique des papes du IIe siècle. Il s'efforça d'amener les autres Églises à la pratique romaine de la célébration de la fête de Pâques. Mais les Églises d'Asie Mineure refusèrent d'abandonner l'antique « pratique quartodécimaine » qui consistait à faire coïncider la fête de Pâques avec la célébration pascale des Juifs (le 14 Nissan). Victor proclama que ces Églises étaient exclues de la communion de l'Église catholique.

Saint Irénée, dont l'Église de Lyon avait accepté les décisions du pape, rappela sans ménagement à Victor que tous les papes précédents jusqu'à Soter avaient été indulgents envers la « pratique quartodécimaine », à une époque où Rome elle-même ne célébrait pas la fête de Pâques. On ne sait pas comment Victor réagit.

Victor est le premier pape dont on sait qu'il eut affaire à la maison impériale. Par l'intermédiaire de Marcia, une chrétienne qui jouissait de la confiance de l'empereur Commode, il lui fit parvenir une liste de chrétiens condamnés aux mines de Sardaigne et les fit délivrer. Par une ruse, le futur pape Calixte fut délivré au même temps. Fête, le 28 juillet.


Saint Pedro Poveda Castroverde
Prêtre et martyr
(1874-1936)

Pedro Poveda Castroverde naît à Linares (Jaén, Espagne), le 3 décembre 1874. Il fut attiré dès l'enfance par le sacerdoce, puis entra au séminaire de Jaén et termina ses études au séminaire de Guadix, diocèse dans lequel il reçut l'ordination sacerdotale en 1897.

Il commença son ministère au sein du séminaire, en consacrant également son attention pastorale à ceux qui vivaient dans les grottes situées à l'extérieur de l'enceinte de la ville, et pour qui il créa une école.

Nommé chanoine de Covadonga, il s'occupa de la formation chrétienne des pèlerins, tout en commençant, à la même époque, à rédiger ses premières œuvres sur l'éducation et le rapport entre la foi et la science.

C'est à cette époque qu'il étudie les rapports entre l'Église et la société de son temps, il pense que les laïcs chrétiens ont un rôle très important à jouer pour construire un monde plus juste. Il écrit de nombreuses brochures à ce sujet, participe à des sessions d'étude et de controverse théologiques à l'université d'Oviedo. Il affirme qu'« Il n’est pas possible de croire et en même temps de se taire ».

A partir de 1911, avec un petit nombre de jeunes collaboratrices, il commença à fonder des académies et des centres de formation, qui devaient se traduire dans l'Institution Thérésienne pour la formation des professeurs laïcs et chrétiens.

Il s'installa à Jaén pour consolider l'Institution, qui y reçut par la suite l'approbation diocésaine, puis, alors qu'il se trouvait à Madrid comme chanoine royal, l'approbation pontificale.

Prêtre sage et audacieux, pacifique et ouvert au dialogue, il offrit sa vie pour la cause de la foi le 28 juillet 1936, en prononçant les paroles d'aveu: « Je suis prêtre du Christ » face à ceux qui devaient le conduire au martyre.

Pedro Poveda Castroverde a été béatifié le 10 octobre 1993 et canonisé le 4 mai 2003, à Madrid, par le même pape : Saint Jean-Paul II (Homélie du Pape Jean-Paul II).
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Message par jaimedieu Mar 29 Juil 2014 - 5:40

Le 29 juillet

Bx Urbain II
Pape (157e) de 1088 à 1099


Français, né à Châtillon-sur-Marne. Eudes (Odon) fit ses études à Reims sous Saint Bruno. Puis il se fit moine à Cluny.

Il fut créé cardinal évêque d'Ostie par Grégoire VII. Il fut élu pape à Terracina, près de Gaète; car l'antipape Clément III était toujours maître de Rome. Urbain put rentrer définitivement à Rome en 1093.

Savant canoniste, dont bien de décisions devaient être incorporées au Code des lois de l'Église catholique. L'expression « Curia romana » apparaît pour la première fois dans une de ses Bulles (1089).

Ce pape est surtout connu par son appel à Clermont-Ferrand (27 novembre 1095) à la première Croisade (1095-1099). Urbain mourut deux semaines après la prise de Jérusalem par les croisés (15 juillet 1099).

Il a été béatifié par Léon XIII en 1881. Fête, le 29 juillet.


Sainte Marthe
Vierge
(† vers l'an 81)


Marthe était la sœur de Marie Madeleine et de Lazare. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au Sauveur et à ses disciples.

Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de Jésus. Marthe se plaignit : « Seigneur, dites donc à Marie de venir m'aider, ne voyez-vous pas qu'elle me laisse toute la charge ? » “Marthe, Marthe, lui dit le Maître, vous vous agitez trop. Une seule chose est nécessaire ; Marie a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera point enlevée.” »

C'est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare : « Seigneur, Lui dit-elle, dès qu'elle L'aperçut, si Vous eussiez été ici, mon frère ne serait pas mort. » Et Jésus lui donnant des paroles d'espérance : « Seigneur, ajouta-t-elle, je crois que Vous êtes le Christ, Fils du Dieu Vivant. »

Une tradition raconte qu'après la mort de la Très Sainte Vierge, Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine : exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots irrités, elle est portée avec les siens vers les beaux rivages de la Provence. Là elle participe à l'apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Madeleine.

Marthe est devenue célèbre par l'enchaînement d'un dragon. Au moment où elle commençait à prêcher la foi sur les rives du Rhône, un monstre effroyable, connu sous le nom de Tarasque, jetait la terreur dans toute la contrée. Un jour que Marthe annonçait la parole divine dans la ville de Tarascon, la foule s'écria : « Si vous détruisez le dragon, nous embrasserons votre foi. » “Si vous êtes disposés à croire, répondit Marthe, tout est possible à celui qui croit.” Et seule elle s'avance vers la caverne du monstre. Pour combattre cet ennemi, Marthe se munit du signe de la Croix ; le monstre baisse la tête et tremble. Elle s'avance, l'enlace avec sa ceinture et l'amène comme un trophée de victoire aux habitants, et bientôt la Tarasque tombe écrasée sous les coups vengeurs de tout le peuple. En triomphant de ce monstre, Marthe avait triomphé du dragon infernal.

Marthe s'établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges.

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Message par jaimedieu Mer 30 Juil 2014 - 6:53

Le 30 juillet

Martyrologe Romain : Mémoire de saint Pierre, surnommé Chrysologue (Parole d’or), évêque de Ravenne et docteur de l’Église.


Doté du nom de l’Apôtre Pierre, il accomplit le même ministère, si bien qu’il ramena des foules dans le filet de la doctrine céleste et qu’il les nourrit de la douceur de la parole de Dieu. Sa mort survint un 31 juillet, vers 450, près de Forum Cornelii [Imola] en Émilie. Il laissa aussi de nombreux écrits.

Il fut proclamé Docteur de l'Église en 1729 par le pape Benoît XIII.


Saint Léopold (Bogdan) Mandic
Prêtre o.f.m. cap.


L’Ordre, après la canonisation, a demandé de fixer la fête au 12 mai (jour de la naissance sur la terre) ; le Martyrologe Romain le commémore le 30 juillet (dies natalis).

Né le 12 mai 1866 à Herceg Novi (Dalmatie), Bogdan Mandic entra chez les Capucins de Bassano del Grappa (Vénétie) en 1884 et reçut le nom de Léopold.

Après son ordination sacerdotale en 1890, il resta sept ans à Venise comme confesseur, puis fut nommé supérieur de l'hospice capucin de Zara. Trois ans après il redevint confesseur dans différents couvents : Bassano, Capodistria, Thiene et Padoue.

Destin étrange que le sien : en 1887, pendant ses études, il se sentit appelé à prier et à travailler à l'unité de l’Église ; il demanda à maintes reprises d'être envoyé comme missionnaire en Orient ; il fit même le vœu de travailler au retour de son pays à l'unité de la foi ; en 1912 il s'offre en victime pour la rédemption de ses frères d'Orient. Mais ses supérieurs en décideront autrement.

Ce n'est qu'en 1936, à l'âge de soixante-dix ans, qu'il se dit : « Toute âme qui recourra à mon ministère de la confession sera mon Orient. »

Six ans plus tard il mourait à Padoue, le 30 juillet 1942.

Léopold (Bogdan) Mandic a été béatifié, le 2 mai 1976, par le Vénérable Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) et canonisé, le 16 octobre 1983, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Message par jaimedieu Jeu 31 Juil 2014 - 16:21

Le 31 juillet

Saint Ignace de Loyola
Prêtre et fondateur de la
« Compagnie de Jésus »
(1491-1556)



Ignace (en espagnol : Íñigo López de Loyola) naît au château de Loyola, en Espagne, le 24 décembre 1491 ; il est le dernier de 13 enfants de Beltran Ibañez de Oñaz et de Marina Sanchez de Licona.

Il fut d'abord page du roi Ferdinand V ; puis il embrassa la carrière des armes. Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l'orgueil et l'amour des plaisirs. De ce chevalier mondain, Dieu allait faire l'un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges.

Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l'extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s'endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. À son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe.

Pour se distraire, il demanda des livres ; on lui apporta la Vie de Jésus-Christ et la Vie des Saints. Il les lut d'abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat ; mais enfin la grâce l'emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour. Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur ; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à Jésus-Christ par l'entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et lui jura une fidélité inviolable. Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en ses bras l'Enfant Jésus.

Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s'y livrer à des austérités qui n'ont guère d'exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes : vivant d'aumônes, jeûnant au pain et à l'eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison. Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C'est dans cette solitude qu'il composa ses Exercices spirituels, l'un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes.

Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de Jésus (1534), que l'on pourrait appeler la chevalerie du Christ et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l'une des plus grandes gloires de l'Église catholique ; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d'Ignace.

Les vertus du fondateur égalaient ses grandes œuvres ; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui : « Ad maiorem Dei gloriam! » (À la plus grande gloire de Dieu !).



Saint Germain
Évêque
(v. 378-448)


Germain naît à Auxerre, de parents nobles et pieux. Il fut envoyé aux écoles les plus célèbres des Gaules, où il obtint de grands succès. Il alla ensuite à Rome étudier le droit et acquit bientôt une réputation éclatante par son éloquence au barreau. Les talents du jeune docteur le mirent en vue, et l'autorité impériale le revêtit d'une haute dignité militaire, à Auxerre, sa patrie.

L'an 418, saint Amator, évêque d'Auxerre, eut la révélation de sa mort prochaine et reçut de Dieu l'ordre de désigner Germain pour lui succéder. Il réunit le peuple dans sa cathédrale, et lui exposa quelle était la volonté de Dieu ; Germain, qui était présent, atterré d'une semblable nouvelle, entendit la foule acclamer son nom. Après avoir reçu successivement les différents ordres sacrés, il se résigna au sacrifice et accepta le fardeau de l'épiscopat. Il ne fit plus désormais chaque jour qu'un seul repas, composé de pain d'orge trempé dans l'eau ; il ne consentait à boire un peu de vin qu'aux solennités de Noël et de Pâques ; il passait les nuits en oraison, n'accordant à la nature qu'un court sommeil sur des planches couvertes de cendre.

Nommé légat apostolique pour aller combattre le pélagianisme dans la Grande-Bretagne, il passa par Paris, où il fit la rencontre de la pieuse bergère de Nanterre, sainte Geneviève, dont il prédit la gloire. Dans la traversée de la mer, Germain apaisa une horrible tempête en versant dans les flots quelques gouttes d'huile sainte. Ses miracles sans nombre opérèrent encore plus de bien que ses éloquents discours dans la Grande-Bretagne, et il eut la consolation de revenir à Auxerre, après avoir accompli un bien immense chez ces peuples infestés par l'hérésie.

Le saint évêque continua sa vie d'apostolat, de prière et de mortification, et devint de plus en plus illustre par le don des miracles. Un jour, un pauvre trouva le moyen de lui dérober son cheval ; mais il fut obligé de le rendre à l'évêque en lui disant qu'il n'avait jamais pu le diriger, et que, voyant là un châtiment de Dieu, il restituait à son maître l'animal volé : « Mon ami, lui dit le Saint, c'est moi qui suis coupable ; si j'avais eu hier la charité de te donner un vêtement, tu n'aurais pas eu l'idée de commettre ce vol » et il le renvoya avec une large aumône et sa bénédiction. Une autre fois, Germain guérit un jeune homme paralytique, en lui passant la main sur la longueur de la jambe. On rapporte de lui la résurrection d'un mort et de nombreuses guérisons.

Un jour, après avoir offert le saint sacrifice, il annonça sa mort très prochaine et mourut après sept jours de maladie.
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Message par jaimedieu Ven 1 Aoû 2014 - 6:40

Le 1er août

Saint Alphonse-Marie de’ Liguori
Évêque, fondateur de la :
“Congregatio Sanctissimi Redemptoris”
Docteur de l'Église


Alfonso Maria de’ Liguori naît à Marianella, près de Naples, le 27 septembre 1696, dans une famille noble.

Après de fort brillantes études, docteur en droit civil et canonique à seize ans, il embrassa la carrière d'avocat. Pendant les dix années qu'il remplit cette charge, il fut le modèle du parfait chrétien.

Il commençait à se relâcher, quand il échoua dans un plaidoyer superbe où il avait déployé tous ses talents ; « Ô monde ! s'écria-t-il, désormais je te connais; tu ne m'auras plus. »

Peu après, il entendit une voix lui dire : « Laisse le monde de côté, livre-toi à Moi tout entier... » Aussitôt il répondit, fondant en larmes : « Ô Dieu ! Me voici, faites de moi ce qu'il Vous plaira. » Aussitôt Alphonse va déposer à l'église de la Sainte Vierge son épée de gentilhomme, prend bientôt l'habit ecclésiastique, fait ses études de théologie, et au bout de trois ans reçoit le sacerdoce. Désormais le voilà embrasé du zèle des âmes ; il se mêle au peuple des campagnes et s'éprend d'un amour spécial pour lui.

C'est alors que l'idée lui vint de fonder, pour exercer l'apostolat parmi cette classe si intéressante de la société, la « Congrégation des Rédemptoristes ». Traité d'insensé par son père, ses proches et ses amis, persécuté et abandonné bientôt par plusieurs de ses premiers collaborateurs, délaissé et méprisé par son directeur lui-même, Alphonse endura toutes les souffrances morales qui peuvent tomber sur un homme : rien ne put l'abattre ni le décourager.

Il eut plusieurs visions de la très Sainte Vierge ; une fois, pendant un sermon sur les gloires de Marie, il fut ravi, et environné d'une éblouissante lumière.

Un jour, son pauvre accoutrement le fit prendre pour le cocher des autres missionnaires, et, à son premier sermon, son éloquence fit dire au peuple : « Si le cocher prêche si bien, que sera-t-il des autres ! » Aux travaux apostoliques, Alphonse joignait les travaux intellectuels, et il composa un grand nombre d'ouvrages de piété et de morale qui l'ont fait élever au rang des docteurs.

Sacré évêque, Alphonse égala par ses vertus les plus saints pontifes. Il passa de la terre au ciel, à l'âge de quatre-vingt-onze ans, le Ier août 1787, à Pagani, en Campanie.


Catéchèse du pape émérite Benoît XVI
Saint Alphonse de Liguori

Chers frères et sœurs,

Je voudrais aujourd’hui vous présenter la figure d’un saint docteur de l’Eglise à qui nous devons beaucoup, car ce fut un éminent théologien moraliste et un maître de vie spirituelle pour tous, en particulier pour les personnes simples. Il est l’auteur des paroles et de la musique de l’un des chants de Noël les plus populaires en Italie et pas seulement: Tu descends des étoiles.

Appartenant à une noble et riche famille napolitaine, Alphonse Marie de Liguori naquit en 1696. Doté de nombreuses qualités intellectuelles, il obtint à seulement 16 ans une maîtrise de droit civil et canonique. Il était l’avocat le plus brillant du barreau de Naples: pendant huit ans il gagna toutes les causes qu’il défendit. Toutefois, dans son âme assoiffée de Dieu et désireuse de perfection, le Seigneur le conduisait à comprendre que la vocation à laquelle il l’appelait était une autre. En effet, en 1723, indigné par la corruption et l’injustice qui viciaient le milieu juridique, il abandonna sa profession — et avec elle la richesse et le succès — et il décida de devenir prêtre, malgré l’opposition de son père. Il eut d’excellents maîtres, qui l’initièrent à l’étude de l’Ecriture Sainte, de l’histoire de l’Eglise et de la mystique. Il acquit une vaste culture théologique, qu’il mit à profit quand, quelques années plus tard, il entreprit son œuvre d’écrivain. Il fut ordonné prêtre en 1726 et il se lia, pour l’exercice de son ministère, à la Congrégation diocésaine des Missions apostoliques. Alphonse commença une action d’évangélisation et de catéchèse dans les couches les plus humbles de la société napolitaine, auxquelles il aimait prêcher, et qu’il instruisait sur les vérités fondamentales de la foi. Un grand nombre de ces personnes, pauvres et modestes, auxquelles il s’adressait, s’adonnaient souvent aux vices et accomplissaient des actes criminels. Il leur enseignait avec patience à prier, les encourageant à améliorer leur façon de vivre. Alphonse obtint d’excellents résultats: dans les quartiers les plus misérables de la ville se multipliaient les groupes de personnes qui, le soir, se réunissaient dans les maisons privées et dans les échoppes, pour prier et pour méditer la Parole de Dieu, sous la direction de plusieurs catéchistes formés par Alphonse et par d’autres prêtres, qui rendaient visite régulièrement à ces groupes de fidèles. Quand, suivant le désir de l’archevêque de Naples, ces réunions furent tenues dans les chapelles de la ville, elles prirent le nom de «chapelles du soir». Elles furent de véritables sources d’éducation morale, d’assainissement social, d’aide réciproque entre les pauvres: les vols, les duels, la prostitution finirent presque par disparaître.

Même si le contexte social et religieux de l’époque de saint Alphonse étaient bien différent du nôtre, les «chapelles du soir» apparaissent comme un modèle d’action missionnaire auquel nous pouvons nous inspirer également aujourd’hui pour une «nouvelle évangélisation», en particulier des plus pauvres, et pour construire une coexistence humaine plus juste, fraternelle et solidaire. Une tâche de ministère spirituel est confiée aux prêtres, alors que des laïcs bien formés peuvent être des animateurs chrétiens efficaces, un authentique levain évangélique au sein de la société.

Après avoir pensé partir pour évangéliser les peuples païens, Alphonse, à l’âge de 35 ans, entra en contact avec les paysans et les pasteurs des régions intérieures du royaume de Naples et, frappé par leur ignorance religieuse et par l’état d’abandon dans lequel ils se trouvaient, il décida de quitter la capitale et de se consacrer à ces personnes, qui étaient pauvres spirituellement et matériellement. En 1732, il fonda la Congrégation religieuse du Très Saint Rédempteur, qu’il plaça sous la protection de l’évêque Tommaso Falcoia, et dont par la suite il devint lui-même le successeur. Ces religieux, guidés par Alphonse, furent d’authentiques missionnaires itinérants, qui atteignaient aussi les villages les plus reculés en exhortant à la conversion et à la persévérance dans la vie chrétienne, en particulier au moyen de la prière. Aujourd’hui encore les Rédemptoristes, présents dans de nombreux pays du monde, avec de nouvelles formes d’apostolat, continuent cette mission d’évangélisation. Je pense à eux avec reconnaissance, en les exhortant à être toujours fidèles à l’exemple de leur saint fondateur.

Estimé pour sa bonté et pour son zèle pastoral, en 1762 Alphonse fut nommé évêque de Sant’Agata dei Goti, un ministère qu’il quitta en 1775 avec l’autorisation du Pape Pie vi, à la suite des maladies dont il était atteint. Ce même Pape, en 1787, en apprenant la nouvelle de sa mort, qui eut lieu après de grandes souffrances, s’exclama: «C’était un saint!». Et il ne se trompait pas: Alphonse fut canonisé en 1839, et en 1871 il fut déclaré Docteur de l’Eglise. Ce titre lui convient pour de nombreuses raisons. Tout d’abord parce qu’il a proposé un riche enseignement de théologie morale, qui exprime de manière adaptée la doctrine catholique, au point qu’il fut proclamé par le Pape Pie XII «Patron de tous les confesseurs et moralistes». A son époque, s’était diffusée une interprétation très rigoriste de la vie morale également en raison de la mentalité janséniste qui, au lieu d’alimenter la confiance et l’espérance dans la miséricorde de Dieu, fomentait la peur et présentait un visage de Dieu revêche et sévère, bien éloigné de celui que nous a révélé Jésus. Saint Alphonse, en particulier dans son œuvre principale intitulée Théologie morale, propose une synthèse équilibrée et convaincante entre les exigences de la loi de Dieu, gravée dans nos cœurs, pleinement révélée par le Christ et interprétée de manière faisant autorité par l’Eglise, et les dynamismes de la conscience et de la liberté de l’homme, qui précisément dans l’adhésion à la vérité et au bien permettent la maturation et la réalisation de la personne. Alphonse recommandait aux pasteurs d’âmes et aux confesseurs d’être fidèles à la doctrine morale catholique, en assumant, dans le même temps, une attitude charitable, compréhensive, douce, pour que les pénitents puissent se sentir accompagnés, soutenus, encouragés dans leur chemin de foi et de vie chrétienne. Saint Alphonse ne se lassait jamais de répéter que les prêtres sont un signe visible de la miséricorde infinie de Dieu, qui pardonne et illumine l’esprit et le cœur du pécheur afin qu’il se convertisse et change de vie. A notre époque, où on voit de clairs signes d’égarement de la conscience morale et — il faut le reconnaître — un certain manque d’estime envers le sacrement de la confession, l’enseignement de saint Alphonse est encore de grande actualité.

A côté des œuvres de théologie, saint Alphonse rédigea de très nombreux écrits, destinés à la formation religieuse du peuple. Le style est simple et plaisant. Lues et traduites dans un grand nombre de langues, les œuvres de saint Alphonse ont contribué à façonner la spiritualité populaire des deux derniers siècles. Certaines d’entre elles sont des textes à lire avec un grand intérêt encore aujourd’hui, comme Les Maximes éternelles, Les gloires de Marie, La pratique d’amour envers Jésus Christ, une œuvre — cette dernière — qui représente la synthèse de sa pensée et son chef-d’œuvre. Il insiste beaucoup sur la nécessité de la prière, qui permet de s’ouvrir à la Grâce divine pour accomplir quotidiennement la volonté de Dieu et poursuivre la sanctification personnelle. Au sujet de la prière, il écrit: «Dieu ne refuse à personne la grâce de la prière, par laquelle on obtient l’aide pour vaincre les concupiscences et les tentations. Et je dis, et je réponds et je répondrai toujours, tant que j’aurai vie, que tout notre salut réside dans la prière». De là vient son célèbre axiome «Qui prie se sauve» (Grand moyen de la prière et opuscules semblables. Œuvres ascétiques II, Rome 1962, p. 171). Il me revient à l’esprit, à cet égard, l’exhortation de mon prédécesseur, le vénérable serviteur de Dieu Jean-Paul II: «Nos communautés chrétiennes doivent devenir d’authentiques “écoles” de prière... Il faut alors que l’éducation à la prière devienne en quelque sorte un point déterminant de tout programme pastoral» (Lett. ap. Novo Millennio ineunte, nn. 33.34).

Parmi les formes de prière conseillées avec ferveur par saint Alphonse se détache la visite au Très Saint Sacrement ou, comme nous l’appellerions aujourd’hui, l’adoration, brève ou prolongée, personnelle ou communautaire, devant l’Eucharistie. «Assurément — écrit Alphonse — parmi toutes les dévotions celle d’adorer Jésus sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu, et celle qui nous est la plus utile... Oh, quel délice d’être devant un autel plein de foi... et lui présenter nos nécessités, comme fait un ami avec un autre ami intime!» (Visites au Saint Sacrement et à la Sainte Vierge pour chaque jour du mois. Introduction). La spiritualité alphonsienne est en effet éminemment christologique, centrée sur le Christ et son Evangile. La méditation du mystère de l’Incarnation et de la Passion du Seigneur sont fréquemment l’objet de sa prédication. Dans ces événements en effet la Rédemption est offerte «copieusement» à tous les hommes. Et précisement parce qu’elle est christologique, la piété alphonsienne est aussi absolument mariale. D’une grande dévotion pour Marie, il en illustre le rôle dans l’histoire du salut: associée à la Rédemption et Médiatrice de grâce, Mère, Avocate et Reine. En outre, saint Alphonse affirme que la dévotion à Marie nous sera d’un grand réconfort au moment de notre mort. Il était convaincu que la méditation sur notre destin éternel, sur notre appel à participer pour toujours à la béatitude de Dieu, tout comme sur la tragique possibilité de la damnation, contribue à vivre avec sérénité et engagement, et à affronter la réalité de la mort en conservant toujours toute sa confiance dans la bonté de Dieu.

Saint Alphonse de Liguori est un exemple de pasteur zélé, qui a conquis les âmes en prêchant l’Evangile et en administrant les sacrements, s’unissant à une façon d’agir marquée par une bonté sereine et douce, qui naissait de l’intense rapport avec Dieu, qui est la Bonté infinie. Il a eu une vision à la fois réaliste et optimiste des ressources de bien que le Seigneur donne à chaque homme et il a donné importance aux élans et aux sentiments du cœur, ainsi qu’à ceux de l’esprit, pour pouvoir aimer Dieu et son prochain.

En conclusion, je voudrais rappeler que notre saint, de manière analogue à saint François de Sales — dont j’ai parlé il y a quelques semaines — insiste pour nous dire que la sainteté est accessible à chaque chrétien: «Le religieux comme religieux, le séculier comme séculier, le prêtre comme prêtre, le mari comme mari, le marchand comme marchand, le soldat comme soldat, et ainsi de suite pour tout autre statut» (La pratique de l’amour envers Jésus Christ. Œuvres ascétiques I, Rome 1933, p. 79). Rendons grâce au Seigneur qui, avec sa Providence, suscite des saints et des docteurs en des lieux et en des temps différents, qui parlent le même langage pour nous inviter à croître dans la foi et à vivre avec amour et avec joie notre être chrétiens dans les actions simples de chaque jour, pour avancer sur le chemin de la sainteté, sur la route vers Dieu et vers la joie véritable. Merci.
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Message par jaimedieu Ven 1 Aoû 2014 - 6:41

Le 1er août

Saint Pierre Favre
Cofondateur de la S.J. Ier prêtre jésuite


Pierre Favre naît le 13 avril 1506 dans le village du Villaret (Savoie, alors dans le diocèse de Genève), dans une famille nombreuse de bergers.

A 10 ans, il apprit les rudiments de la grammaire et du calcul à l'école de Thônes. Très vite, l'élève manifesta une vive intelligence servie par une mémoire fidèle, si bien qu'à la rentrée de l'automne 1517, Pierre entra au collège de la Roche-sur-Foron.

En 1525, encouragé également par son oncle, Dom Mamert Favre, prieur de la chartreuse du Reposoir, qui finança la suite de ses études, il partit étudier à Paris au collège de Montaigu mais il passe rapidement au Collège Sainte-Barbe où il a François Xavier comme camarade de chambre. Peu après un troisième élément, Ignace de Loyola, les rejoint. Alors que François Xavier est plus réservé, une profonde amitié se lie entre Pierre et Ignace. Le premier devient le répétiteur du second et Ignace, qui a déjà 34 ans et une grande expérience spirituelle, aide Pierre à surmonter ses tentations et ses scrupules.

En 1530, Favre est bachelier ès Arts et poursuit sa licence en théologie. En 1534, il suit ses Exercices spirituels sous la direction d’Ignace de Loyola et pénètre si profondément dans cette voie vers Dieu que, plus tard, Ignace le reconnaîtra comme celui qui donne le mieux les Exercices spirituels.

Ordonné prêtre le 30 mai 1534 par le cardinal Jean du Bellay, il fut le Ier prêtre de la Compagnie de Jésus. Lorsque, le 15 août 1534, le groupe des sept « Amis dans le Seigneur » rassemblés par Ignace de Loyola monte à la chapelle de St Denis à Montmartre pour se consacrer à Dieu par les vœux de pauvreté et chasteté, c’est Pierre Favre qui célèbre la messe et reçoit leur engagement religieux et apostolique. Peu après, il remplace également Ignace à la tête du groupe lorsque ce dernier doit faire un séjour dans son pays natal pour des raisons de santé. Trois nouveaux compagnons sont alors reçus par Favre dans le groupe : Jean Codure, Claude Le Jay et Paschase Broët.
En 1536, Favre obtient sa maîtrise en arts.

En janvier 1537, tous les « Amis dans le Seigneur » - ils sont alors onze - se retrouvent avec Ignace à Venise. Ceux qui sont prêts sont alors ordonnés prêtres. Le séjour à Venise, avec une aide portée aux malades des hôpitaux des villes avoisinantes, est la dernière préparation spirituelle avant de se rendre à Rome pour se placer au service de l'Église et du Pape.

Arrivé dans la ville éternelle en 1538, Pierre Favre y enseigne pour un temps la théologie à l'université « La Sapienza » tout en préparant avec les autres le projet de fondation de la Compagnie de Jésus qui sera approuvé le 27 septembre 1540 par le pape Paul III (Regimini militantis ecclesiae).

Immédiatement après, fin 1540, Favre commence une vie itinérante missionnaire, parcourant les principaux pays d'Europe et travaillant au renouvellement spirituel et à la réforme du catholicisme. Il est d’abord à Parme où durant 18 mois il donne les Exercices spirituels et réforme plusieurs couvents et monastères.
Le pape l’envoie ensuite aux colloques de Worms et Ratisbonne, en Allemagne. Les contacts avec les protestants n'étaient pas encore rompus : on espérait y trouver un accord qui éviterait le schisme. Le colloque fut un échec mais le séjour de Favre en Allemagne lui ouvrit les yeux : l'ignorance religieuse du peuple chrétien et l'immoralité du clergé étaient les causes principales du progrès du protestantisme.

Favre fait ensuite un voyage en Espagne puis, en 1542, il est de retour en Allemagne, à Spire et Mayence, où il donne les Exercices Spirituels, entre autres, au printemps 1543, à Pierre Canisius qui entrera plus tard dans la Compagnie de Jésus.

À la demande du Pape Paul III (Alessandro Farnese, 1534-1549), Pierre Favre se rend à la cour du Portugal pour une mission spéciale. En Espagne, en 1545, il fonde des communautés jésuites à Valladolid et Alcala; mais ces voyages incessants minent sa santé. Rappelé à Rome pour s'y préparer à participer comme légat du pape au concile de Trente, Pierre Favre s’éteint épuisé le 1er août 1546 dans les bras même, dit-on, d’Ignace de Loyola.

Mort à 40 ans, Favre est moins connu que d’autres parmi les premiers compagnons jésuites. Cependant, il occupe une place très importante dans l’histoire de la fondation de la Compagnie de Jésus ; d'abord parce qu'il faisait partie du noyau initial des trois « Amis dans le Seigneur » fondé dans la chambre du Collège Sainte-Barbe à Paris avec Ignace de Loyola et François-Xavier, ensuite parce qu'Ignace de Loyola avait la plus grande confiance en lui.

Pierre Favre n’était ni un philosophe, ni un théologien, au sens technique du mot. Les seuls écrits qu'il nous ait laissés sont ses lettres et un Mémorial qui est une autobiographie spirituelle, rédigée de 1542 à 1545 dans laquelle il fait une approche du divin par le biais de l'affection intime et du sentiment. Il n'hésitait pas à s'adresser directement au Christ et aux anges, comme dans l'extrait ci-dessous, où il raconte son installation dans une nouvelle demeure :
« Dans chaque pièce et dans chaque salle de la maison, je dis à genoux cette prière : “Visitez cette demeure, nous vous en prions, Seigneur ; écartez d'elle toutes les embûches de l'ennemi, pour que vos saints anges y habitent et nous gardent dans la paix, et que votre bénédiction soit sur nous à jamais, par le Christ notre Seigneur.” Je le fis avec une vraie dévotion et avec le sentiment qu'il était convenable et bon d'agir ainsi en entrant pour la première fois quelque part. J'invoquai ensuite les anges gardiens des voisins et je sentis que cela était convenable et bon quand on change de quartier. Je priai pour que mes compagnons de logis et moi, nous n'ayons à subir aucun mal de la part des mauvais esprits du voisinage et tout spécialement celui de la fornication »

Pierre Favre, béatifié le 05 septembre 1872 par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), a été canonisé (canonisation équipollente) par le Saint Père François le 17 décembre 2013 (la canonisation équipollente signifie que le Pape étend d’autorité à toute l’Église le culte, à travers l’inscription de sa fête, avec messe et office, dans le Calendrier de l’Église universelle).
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Message par jaimedieu Sam 2 Aoû 2014 - 7:30

Le 2 août

Saint Eusèbe de Verceil
Évêque de Verceil
(283-371)


Eusèbe, naît à Cagliari, en Sardaigne, vers le 283. Il perdit son père pendant la persécution de Dioclétien. Sa mère le conduisit à Rome où il reçut le baptême des mains du pape Eusèbe qui lui donna son nom. À Verceil, Eusèbe étudia avec soin les Saintes Lettres, les arts libéraux, et fut reçu lecteur. Il menait une vie si sainte en fréquentant les écoles qu'on le regardait comme un ange. Ses éminentes vertus le distinguèrent au sein du clergé de la ville de Verceil et lorsque le siège épiscopal vint à vaquer en l'an 340, le pape Jules Ier l'élut pour remplir la charge d'évêque.

Eusèbe s'appliqua tout d'abord à former de dignes ministres de Jésus-Christ et un clergé instruit. Il organisa dans son palais épiscopal une école où les jeunes ecclésiastiques unissaient la vie monastique à la vie cléricale. Saint Ambroise en parle avec admiration : « C'est, disait-il, une milice toute céleste et toute évangélique, occupée jour et nuit à chanter les louanges de Dieu, à apaiser sa colère et à implorer sa miséricorde. Ils ont toujours l'esprit appliqué à la lecture ou au travail. » Le succès couronna ses efforts apostoliques, car de son clergé sortit un grand nombre de saints prélats aussi vertueux qu'éclairés. Plusieurs Églises sollicitèrent la faveur d'être gouvernées par les disciples de saint Eusèbe.

L'hérésie d'Arius, favorisée par l'empereur Constance, commençait à se répandre en Occident. Le saint évêque de Verceil résista ouvertement à l'empereur et lui reprocha hautement son impiété. En l'an 355, dans un concile tenu à Milan par le pape Libère, Eusèbe demanda qu'on souscrivît avant tout au symbole de Nicée et refusa de signer la sentence prononcée par les hérétiques contre saint Athanase d'Alexandrie.

Les évêques ariens s'opposèrent et le firent exiler en Palestine, à Scythopolis, où on lui fit subir d'indignes traitements. L'empereur Constance le transféra plus tard en Cappadoce et ensuite, dans la Haute-Thébaïde. Les ariens le traînaient par terre à demi-nu ou lui faisaient descendre un escalier très élevé la tête en bas et l'accablaient de coups. Saint Eusèbe souffrait tout sans se plaindre. Dans son exil, il écrivit aux Églises d'Italie pour les exhorter à demeurer fermes au milieu des persécutions.

Remis en liberté après la mort de Constance, survenue en 361, Eusèbe alla rallumer le flambeau de la foi dans les Églises d'Orient infestées par l'hérésie, et eut le bonheur de rencontrer le grand Athanase à Alexandrie.

Ce vaillant et fidèle défenseur de la foi termina sa vie laborieuse et pénitente le Ier août 371 à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. Ses précieuses reliques enchâssées reposent dans la cathédrale de Verceil.

Catéchèse du pape émérite Benoît XVI:

Saint Eusèbe de Verceil

Chers frères et sœurs,

Né en Sardaigne au début du IV siècle, sa famille se transféra à Rome alors qu'il était en bas âge. Plus tard, il fut institué lecteur: il entra ainsi au sein du clergé de l'Urbs, à une époque où l'Eglise était gravement éprouvée par l'hérésie arienne. La grande estime qui se développa autour d'Eusèbe explique son élection en 345 à la chaire épiscopale de Verceil. Le nouvel Evêque commença immédiatement une intense œuvre d'évangélisation sur un territoire encore en grande partie païen, en particulier dans les zones rurales. Inspiré par Athanase - qui avait écrit la Vie de saint Antoine, initiateur du monachisme en Orient -, il fonda à Verceil une communauté sacerdotale, semblable à une communauté monastique. Ce monastère donna au clergé de l'Italie du Nord une empreinte de sainteté apostolique significative, et suscita des figures importantes d'Evêques, comme Limenius et Honorat, successeurs d'Eusèbe à Verceil, Gaudentius à Novare, Exuperantius à Tortone, Eustasius à Aoste, Eulogius à Ivrée, Maxime à Turin, tous vénérés par l'Eglise comme des saints.

Solidement formé dans la foi nicéenne, Eusèbe défendit de toutes ses forces la pleine divinité de Jésus Christ, défini par le Credo de Nicée "de la même substance" que le Père. Dans ce but, il s'allia avec les grands Pères du IV siècle - surtout avec saint Athanase, le porte-drapeau de l'orthodoxie nicéenne - contre la politique philo-arienne de l'empereur. Pour l'empereur, la foi arienne plus simple apparaissait politiquement plus utile comme idéologie de l'empire. Pour lui, ne comptait pas la vérité, mais l'opportunité politique: il voulait instrumentaliser la religion comme lien d'unité de l'empire. Mais ces grands Pères résistèrent en défendant la vérité contre la domination de la politique. C'est pour cette raison qu'Eusèbe fut condamné à l'exil comme tant d'autres Evêques d'Orient et d'Occident: comme Athanase lui-même, comme Hilaire de Poitiers - dont nous avons parlé la dernière fois -, comme Osius de Cordoue. A Scitopolis, en Palestine, où il fut assigné entre 355 et 360, Eusèbe écrivit une page merveilleuse de sa vie. Là aussi, il fonda un monastère avec un petit groupe de disciples et, de ce lieu, il s'occupa de la correspondance avec ses fidèles du Piémont, comme le démontre en particulier la deuxième des trois Lettres eusébiennes reconnues comme authentiques. Par la suite, après 360, il fut exilé en Cappadoce et dans la Thébaïde, où il subit de graves mauvais traitements physiques. En 361, Constance II mourut, et lui succéda l'empereur Julien, dit l'apostat, qui ne s'intéressait pas au christianisme comme religion de l'empire, mais voulait simplement restaurer le paganisme. Il mit fin à l'exil de ces Evêques et permit à Eusèbe de reprendre possession de son siège. En 362, il fut envoyé par Anastase pour participer au Concile d'Alexandrie, qui décida de pardonner les Evêques ariens s'ils retournaient à l'état de laïc. Eusèbe put encore exercer le ministère épiscopal pendant une dizaine d'années, jusqu'à sa mort, entretenant avec sa ville une relation exemplaire, qui ne manqua pas d'inspirer le service pastoral d'autres Evêques de l'Italie du Nord, dont nous nous occuperons dans les prochaines catéchèses, comme saint Ambroise de Milan et saint Maxime de Turin.

La relation entre l'Evêque de Verceil et sa ville est en particulier éclairée par deux témoignages épistolaires. Le premier se trouve dans la Lettre déjà citée, qu'Eusèbe écrivit de son exil de Scitopolis "à mes bien-aimés frères et aux prêtres tant désirés, ainsi qu'aux saints peuples solides dans leur foi de Verceil, Novare, Ivrée et Tortone" (Ep. secunda, CCL 9, p. 104). Ces expressions initiales, qui marquent l'émotion du bon pasteur face à son troupeau, trouvent un large écho à la fin de la Lettre, dans les saluts très chaleureux du père à tous et à chacun de ses enfants de Verceil, à travers des expressions débordantes d'affection et d'amour. Il faut tout d'abord noter le rapport explicite qui lie l'Evêque aux sanctae plebes non seulement de Vercellae/Verceil - le premier et, pendant quelques années encore, l'unique diocèse du Piémont -, mais également de Novaria/Novare, Eporedia/Ivrée et Dertona/Tortone, c'est-à-dire de ces communautés chrétiennes qui, au sein du diocèse lui-même, avaient trouvé une certaine consistance et autonomie. Un autre élément intéressant est fourni par le salut avec lequel se conclut la Lettre: Eusèbe demande à ses fils et à ses filles de saluer "également ceux qui sont en dehors de l'Eglise, et qui daignent nourrir pour nous des sentiments d'amour: etiam hos, qui foris sunt et nos dignantur diligere". Signe évident que la relation de l'Evêque avec sa ville ne se limitait pas à la population chrétienne, mais s'étendait également à ceux qui - en dehors de l'Eglise - en reconnaissaient d'une certaine manière l'autorité spirituelle et aimaient cet homme exemplaire.

Le deuxième témoignage du rapport singulier de l'Evêque avec sa ville provient de la Lettre que saint Ambroise de Milan écrivit aux habitants de Verceil autour de 394, plus de vingt ans après la mort d'Eusèbe (Ep. extra collectionem 14: Maur. 63). L'Eglise de Verceil traversait un moment difficile: elle était divisée et sans pasteur. Ambroise déclare avec franchise qu'il hésite à reconnaître chez ces habitants de Verceil "la descendance des saints pères, qui approuvèrent Eusèbe à peine l'eurent-ils vu, sans jamais l'avoir connu auparavant, oubliant même leurs propres concitoyens". Dans la même Lettre, l'Evêque de Milan témoigne de la manière la plus claire son estime à l'égard d'Eusèbe: "Un homme aussi grand", écrit-il de manière péremptoire, "mérita bien d'être élu par toute l'Eglise". L'admiration d'Ambroise pour Eusèbe se fondait surtout sur le fait que l'Evêque de Verceil gouvernait son diocèse à travers le témoignage de sa vie: "Avec l'austérité du jeûne, il gouvernait son Eglise". De fait, Ambroise était fasciné - comme il le reconnaît lui-même - par l'idéal monastique de la contemplation de Dieu, qu'Eusèbe avait poursuivi sur les traces du prophète Elie. Tout d'abord - note Ambroise -, l'Evêque de Verceil rassembla son propre clergé en vita communis et l'éduqua à l'"observance des règles monastiques, bien que vivant dans la ville". L'Evêque et son clergé devaient partager les problèmes de leurs concitoyens, et ils l'ont fait de manière crédible précisément en cultivant dans le même temps une citoyenneté différente, celle du Ciel (cf. He 13, 14). Et ainsi, ils ont réellement construit une véritable citoyenneté, une véritable solidarité, comme entre les citoyens de Verceil.

Ainsi Eusèbe, alors qu'il faisait sienne la cause de la sancta plebs de Verceil, vivait au sein de la ville comme un moine ouvrant la ville vers Dieu. Cette caractéristique n'ôta donc rien à son dynamisme pastoral exemplaire. Il semble d'ailleurs qu'il ait institué à Verceil des paroisses pour un service ecclésial ordonné et stable, et qu'il ait promu des sanctuaires mariaux pour la conversion des populations rurales païennes. Ce "caractère monastique" conférait plutôt une dimension particulière à la relation de l'Evêque avec sa ville. Comme déjà les Apôtres, pour lesquels Jésus priait au cours de la Dernière Cène, les pasteurs et les fidèles de l'Eglise "sont dans le monde" (Jn 17, 11), mais ils ne sont pas "du monde". C'est pourquoi les pasteurs - rappelait Eusèbe - doivent exhorter les fidèles à ne pas considérer les villes du monde comme leur demeure stable, mais à chercher la Cité future, la Jérusalem du Ciel définitive. Cette "réserve eschatologique" permet aux pasteurs et aux fidèles de préserver la juste échelle des valeurs, sans jamais se plier aux modes du moment et aux prétentions injustes du pouvoir politique en charge. L'échelle authentique en charge des valeurs - semble dire la vie tout entière d'Eusèbe - ne vient pas des empereurs d'hier et d'aujourd'hui, mais vient de Jésus Christ, l'Homme parfait, égal au Père dans la divinité, et pourtant homme comme nous. En se référant à cette échelle de valeurs, Eusèbe ne se lasse pas de "recommander chaudement" à ses fidèles de "conserver la foi avec le plus grand soin, de préserver la concorde, d'être assidus dans la prière" (Ep. secunda, cit.).

Chers amis, je vous recommande moi aussi de tout cœur ces valeurs éternelles, alors que je vous salue et que je vous bénis avec les mêmes paroles par lesquelles le saint Evêque Eusèbe concluait sa deuxième Lettre: "Je m'adresse à vous tous, mes frères et saintes sœurs, fils et filles, fidèles des deux sexes et de tout âge, afin que vous vouliez bien... apporter notre salut également à ceux qui sont en dehors de l'Eglise, et qui daignent nourrir à notre égard des sentiments d'amour" (ibid.).


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Message par jaimedieu Sam 2 Aoû 2014 - 7:31

Le 2 août

Saint Pierre-Julien Eymard
Prêtre et fondateur de la :
« Congrégation du très Saint-Sacrement »


Pierre-Julien Eymard naît à La Mure, diocèse de Grenoble, le 4 février 1811, de parents de modeste condition, mais très chrétiens. On put comprendre, dès ses premières années, qu'il serait un grand serviteur de l'Eucharistie, car il ressentit de très bonne heure un irrésistible attrait pour le très Saint-Sacrement. Tout jeune, il aimait à visiter l'église, se cachait derrière l'autel, fixait les yeux sur le tabernacle « pour y prier plus près de Jésus et l'écouter ».

Être prêtre, monter un jour à l'autel, consacrer et distribuer l'Eucharistie, tel était dès lors le rêve de cet enfant prédestiné. Sa vocation fut longtemps éprouvée par la résistance de son père et par sa mauvaise santé ; mais son énergie triompha de tous les obstacles, par le secours de Marie, dont il aimait à visiter les sanctuaires vénérés, surtout celui de Notre-Dame du Laus.

Prêtre en 1834, vicaire, puis curé, pendant plusieurs années, il se montra partout un saint et un apôtre. Son amour pour la Sainte Vierge le fit entrer dans la Société de Marie, où il remplit bientôt de hautes fonctions avec toutes les bénédictions de Dieu. Sa mère céleste lui révéla, à Fourvière, sa vraie vocation, celle de fonder une « Congrégation du très Saint-Sacrement ». Sa grande foi triompha de toutes les difficultés, et ses œuvres prospérèrent merveilleusement, pour la gloire de Jésus-Hostie.

Épuisé de fatigues, il meurt prématurément le 1er août 1868. On peut dire sans exagération qu'il fut le promoteur, par lui-même et par ses religieux, de toutes les grandes œuvres eucharistiques de notre temps.

Pie XI le béatifia le 12 juillet 1925 et Saint Jean XXIII le proclama saint le 9 décembre 1962 à l'issue de la première session du Concile Vatican II.

Le 9 décembre 1995, Saint Jean-Paul II inscrit son nom au calendrier de l'Église universelle et fixe sa fête liturgique à la date du 2 août, en reconnaissant en lui « un apôtre éminent de l'Eucharistie ».






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Message par jaimedieu Dim 3 Aoû 2014 - 16:10

Le 3 août

Bx Augustin Kažotić
Évêque o.p. et martyr

Augustin Kažotić, fils d'une famille patricienne, naît à Trogir (en Dalmatie) vers 1260.
Entré, à quinze ans, dans l’Ordre Dominicain, probablement à Trogir ou à Split, il se distingua rapidement durant ses études, qu’il alla poursuivre à Paris.

Impressionné par sa réputation d’érudit et de religieux dévot, le Bx Benoît XI (Nicola Boccasini, 1303-1304) – lui même dominicain – nomma Augustin Kažotić évêque de Zagreb en 1303. Il y promut de nombreuses activités pastorales et initia une réforme de la liturgie et de l’éducation. Il fonda également une école cathédrale accueillant les étudiants défavorisés.

Sa défense inflexible des droits de tous contre les abus du Roi Charles Robert d’Anjou (1308-1342) lui valut d’être exilé du Royaume de Croatie et de Hongrie. Il se rendit alors en Avignon et demanda l’aide du Pape Jean XXII (Jacques Duèse, 1316-1334), en 1318.
Le nom d’Augustin Kažotić est généralement lié à deux petits traités écrits lors de son séjour à Avignon (1318-1322) : le premier fait partie de la consultation judiciaire et doctrinale demandée par le Pape Jean XXII, qui aboutira à la bulle Super illius specula de 1320, qui assimile désormais la sorcellerie à l’hérésie ; le second, sur la pauvreté du Christ, est lié aux débats sur les mouvements de pauvreté, en particulier l’usus pauper des franciscains.
Dans un tout autre domaine, son nom est lié à l’histoire de la musique, puisqu’il est, semble-t-il, l’un des premiers auteurs connus en Croatie.

Augustin Kažotić attendit en vain pendant quatre ans l’autorisation de pouvoir rentrer dans son pays. En 1322, le Pape lui donna enfin la charge du Diocèse de Lucera, ville des Pouilles dans le Sud de l’Italie, qui venait d’être restauré.

Pendant le règne de l’Empereur Frédéric II de Hohenstaufen, des milliers de Musulmans Sarazins, qui servaient dans les troupes impériales d’élite, habitaient à Lucera. Après la chute de la dynastie Hohenstaufen, la restauration de la chrétienté pouvait commencer dans la ville et cette mission fut confiée à Augustin Kažotić. Son travail fut si efficace qu’un an plus tard, les musulmans encore présents décidèrent de le supprimer.

Il fut assassiné par un sarazin qui le frappa à la tête avec une lance de fer : il meurt de ses blessures le 3 août 1323, ajoutant l’honneur du martyre aux nombreux mérites qu’il eut de son vivant.

Dès sa mort, il fut considéré comme saint. Il fut béatifié par le Pape Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721) le 4 avril 1702. Le procès de Béatification est conservé aux archives diocésaines de Lucera. Son culte s'est développé à travers les siècles, en Italie, en Croatie et dans l’ordre des Frères Prêcheurs.
En avril 2010, a été lancé le procès de sa Canonisation. Le diocèse de Lucera-Troia s'est constitué acteur principal de la cause, tandis que la Province dominicaine de Croatie et l'Archevêché de Zagreb en sont co-acteurs.


Bx Miguel Remon Salvador
Religieux o.f.m. conv. et martyr


Miguel Remon Salvador naît à Caudé, dans le diocèse espagnol de Teruel, le 17 septembre 1907. Attiré par la vie religieuse, en 1927, entra au couvent de Granollers, des frères mineurs conventuels, où il fit le noviciat sous la direction du maître des novices, le père Alfonso López López.

Il émit ses vœux temporaires en 1928 et les perpétuels en 1933, prenant le nom de Miguel.

Il était toujours affable et pacifique : il s’occupait de ses propres tâches avec un grand esprit de service. En 1933 il fut envoyé en Italie pour effectuer des tâches dans la célèbre Basilique de Lorette (Loreto en italien). Après deux ans, en 1935, il fit retour dans son couvent de Granollers.

À cause de la révolution antichrétienne il se réfugia dans la maison de quelques amis avec le père Alfonso López López ; c’est ici qu’ils furent arrêtés le 3 août 1936. Le soir du même jour ils furent fusillés ensemble après avoir dit : « Nous ne renierons jamais notre foi et tout ce que nous avons fait ».

Alfonso López López, Miguel Remon Salvador et quatre de leurs confrères, appartenant à l'Ordre des Frères Mineurs Conventuels, ont été béatifiés le 11 mars 2001, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), avec un groupe composé de 233 martyrs de la même persécution.

Martyrologe Romain : En Espagne, dans la persécution qui sévit au cours de la guerre civile, en 1936, quatre bienheureux martyrs: à Lucenz, Sauveur Fernandis Segui, prêtre - à Barcelone, François Bandres Sanchez, prêtre salésien, et à Samalus, près de Barcelone, Alphonse Lopez Lopez, prêtre, et Michel Remon Salvador, franciscains conventuels.
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Message par jaimedieu Lun 4 Aoû 2014 - 6:29

Le 4 août

Saint Jean-Marie Vianney
Curé d'Ars


Extraits de la Catéchèse de Benoît XVI
5 août 2009, Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars


Chers frères et sœurs, [...]

Jean-Marie Vianney naît dans le petit village de Dardilly le 8 mai 1786, dans une famille de paysans, pauvre en biens matériels, mais riche d'humanité et de foi. Baptisé, comme le voulait le bon usage à l'époque, le jour même de sa naissance, il consacra les années de l'enfance et de l'adolescence aux travaux dans les champs et à paître les animaux, si bien qu'à l'âge de dix-sept ans, il était encore analphabète. Mais il connaissait par cœur les prières que lui avait enseignées sa pieuse mère et il se nourrissait du sentiment religieux que l'on respirait chez lui. Les biographes racontent que, dès sa prime jeunesse, il essaya de se conformer à la divine volonté même dans les tâches les plus humbles.

Il nourrissait dans son âme le désir de devenir prêtre, mais il ne lui fut pas facile de le satisfaire. Il parvint en effet à l'ordination sacerdotale après de nombreuses adversités et incompréhensions, grâce à l'aide de sages prêtres, qui ne s'arrêtèrent pas à considérer ses limites humaines, mais surent regarder au-delà, devinant l'horizon de sainteté qui se profilait chez ce jeune homme véritablement singulier.

Ainsi, le 23 juin 1815, il fut ordonné diacre et le 13 août suivant, prêtre. Enfin, à l'âge de 29 ans, après de nombreuses incertitudes, un certain nombre d'échecs et beaucoup de larmes, il put monter sur l'autel du Seigneur et réaliser le rêve de sa vie.

Le saint curé d'Ars manifesta toujours une très haute considération du don reçu. Il affirmait: « Oh! Quelle grande chose que le sacerdoce! On ne le comprendra bien qu'une fois au Ciel... si on le comprenait sur la terre, on mourrait, non d'effroi mais d'amour! » (Abbé Monnin, Esprit du Curé d'Ars, p. 113). En outre, dans son enfance, il avait confié à sa mère: « Si j'étais prêtre, je voudrais conquérir beaucoup d'âmes » (Abbé Monnin, Procès de l'ordinaire, p. 1064). Et il en fut ainsi. Dans le service pastoral, aussi simple qu'extraordinairement fécond, ce curé anonyme d'un village isolé du sud de la France parvint si bien à s'identifier à son ministère, qu'il devint, également de manière visible et universellement reconnaissable, alter Christus, image du Bon Pasteur, qui à la différence du mercenaire, donne la vie pour ses brebis (cf. Jn 10, 11).

A l'exemple du Bon Pasteur, il a donné la vie au cours des décennies de son service sacerdotal. Son existence fut une catéchèse vivante, qui trouvait une efficacité toute particulière lorsque les personnes le voyaient célébrer la Messe, s'arrêter en adoration devant le tabernacle ou passer de longues heures dans le confessionnal.

Au centre de toute sa vie, il y avait donc l'Eucharistie, qu'il célébrait et adorait avec dévotion et respect. Une autre caractéristique fondamentale de cette extraordinaire figure sacerdotale, était le ministère assidu des confessions. Il reconnaissait dans la pratique du sacrement de la pénitence l'accomplissement logique et naturel de l'apostolat sacerdotal, en obéissance au mandat du Christ : « Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (cf. Jn 20, 23).

Saint Jean-Marie Vianney se distingua donc comme un confesseur et maître spirituel excellent et inlassable. En passant « d'un même mouvement intérieur, de l'autel au confessionnal », où il passait une grande partie de la journée, il cherchait par tous les moyens, par la prédication et par le conseil persuasif, à faire redécouvrir aux paroissiens la signification et la beauté de la pénitence sacramentelle, en la montrant comme une exigence intime de la Présence eucharistique.

Les méthodes pastorales de Jean-Marie Vianney pourraient apparaître peu adaptées aux conditions sociales et culturelles actuelles. Comment en effet un prêtre d'aujourd'hui pourrait-il l'imiter, dans un monde qui a tant changé? S'il est vrai que les temps changent et que de nombreux charismes sont typiques de la personne, et donc inimitables, il y a toutefois un style de vie et un élan de fond que nous sommes tous appelés à cultiver. A bien y regarder, ce qui a rendu saint le curé d'Ars a été son humble fidélité à la mission à laquelle Dieu l'avait appelé; cela a été son abandon constant, empli de confiance, entre les mains de la Providence divine. Il a réussi à toucher le cœur des personnes non en vertu de ses dons humains, ni en s'appuyant exclusivement sur un effort, même louable, de la volonté, il a conquis les âmes, même les plus réfractaires, en leur communiquant ce qu'il vivait de manière intime, à savoir son amitié avec le Christ. [...]

Les Pères du Concile œcuménique Vatican II avaient bien présents à l'esprit cette "soif de vérité" qui brûle dans le cœur de tout homme, lorsqu'ils affirmèrent que c'est aux prêtres, "comme éducateurs de la foi", qu'il revient de former "une authentique communauté chrétienne" capable de "frayer la route à tous les hommes vers le Christ" et d'exercer "une véritable maternité" à leur égard, en indiquant ou en facilitant à celui qui ne croit pas "un chemin vers le Christ et son Église" et "pour réveiller les fidèles, les nourrir, leur donner des forces pour le combat spirituel" (cf. Presbyterorum ordinis, n. 6).

L'enseignement que continue de nous transmettre le saint curé d'Ars à cet égard est que, à la base de cet engagement pastoral, le prêtre doit placer une union personnelle intime avec le Christ, qu'il faut cultiver et accroître jour après jour. C'est seulement s'il est amoureux du Christ que le prêtre pourra enseigner à tous cette union, cette amitié intime avec le divin Maître, qu'il pourra toucher les cœurs des personnes et les ouvrir à l'amour miséricordieux du Seigneur. C'est seulement ainsi, par conséquent, qu'il pourra transmettre enthousiasme et vitalité spirituelle aux communautés que le Seigneur lui confie. Prions pour que, par l'intercession de saint Jean-Marie Vianney, Dieu fasse don à son Église de saints prêtres, et pour que croisse chez les fidèles le désir de soutenir et d'aider leur ministère.

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Message par jaimedieu Lun 4 Aoû 2014 - 6:32

Le 4 août

Frédéric Janssoone
Prêtre o.f.m.


Inscrit au 04 août au Martyrologe Romain ; commémoré le 05 août au Canada.

Frédéric Janssoone naît le 19 novembre 1838 a Ghyvelde, petit village de la Flandre française, prés de Dunkerque, au nord de la France. Il grandit dans une famille très chrétienne qu'il a lui-même qualifiée d'« école de sainteté ». Son père et sa mère étaient des cultivateurs a l'aise. Quand son père meurt, Fréderic n'a que 9 ans, et c'est peu âpres que le garçon s'approche de la sainte communion pour la première fois.

Sa mère demeurée veuve jouissait des biens appréciables laissés par son époux mais, à cause de mauvais placements d'argent, elle tombe dans l'indigence, et Fréderic, le cadet de la famille, doit abandonner ses études pour subvenir aux nécessités de la famille, travaillant comme commis voyageur.

Peu après le décès de sa mère, le 5 mai 1861, il se remet aux études. Un jour, grâce à une dame chez qui il était en pension, Fréderic découvre saint François d'Assise et aussitôt il en est fasciné. Après deux ans de cheminement vocationnel, il prend la bure chez les Franciscains d'Amiens le 26 juin 1864. Tout au long de sa vie il gardera profondément, imprimée dans son âme, la ferveur de cette première étape de sa formation.

Ses études théologiques a peine terminées, on devance quelque peu son ordination sacerdotale, qui a lieu le 17 aout 1870, à l’âge de 31 ans. Dès sa première année de prêtrise, Fréderic est mis a rude épreuve : on lui confie la pastorale d'un hôpital militaire. Les soldats se plaisent à l'appeler: « Notre bon petit aumônier ». Fréderic ressort enrichi de cette expérience qu'il n'oubliera jamais. Au contact de la souffrance et de l'angoisse humaines, il a appris « la compassion » pour les blessés de la vie.

Puis s'ouvre le grand rêve de sa vie : « la Terre Sainte », « le pays de Jésus ». Comment va-t-il se manifester en ce pays ou règne une grande pluralité de religions ? Une première tournée de prédications dans les communautés religieuses fait de lui un homme dont la réputation de sainteté commence à poindre. On chuchotait : « c’est un saint! »

Pendant son séjour de douze ans a Jérusalem, Fréderic s'initie à la spiritualité du pèlerinage et parvient à reprendre, dans les rues de cette ville, la prédication du Chemin de Croix abandonnée depuis trois siècles.

C'est cet homme, passionné de Jésus, qui sait rejoindre les cœurs, qui fait son apparition, au Québec, en 1881 d'abord, pour une première mission, et en 1888 pour y demeurer jusqu'a sa mort. Le peuple canadien a aussitôt vu en lui « un saint » envoyé par Dieu, un messager de Jésus, un apôtre dans le sens paulinien du terme.
Si sa mission première était de fonder un Commissariat de Terre Sainte et de visiter les fraternités du Tiers-Ordre de saint François, il n'en demeure pas moins que trois grandes activités ont retenu ses énergies : la prédication, les pèlerinages au Sanctuaire de Cap-de-la-Madeleine, le porte-à-porte dans les familles de quatre diocèses.

Annoncer l'Évangile, parler de Jésus Christ, c'est toute la vie de Fréderic. On peut dire que son premier charisme, avant tout, est d'« être évangélisateur ». Peu de villes et de villages du Québec ont été prives de sa parole, sans oublier les États de la Nouvelle-Angleterre.
Quant à l'animation des pèlerinages de Cap-de-la-Madeleine, qu'en est-il ? Il est manifeste que Fréderic, au soir du 22 juin 1888, s'est senti fortement interpelle par la Vierge Marie, quand elle a ouvert les yeux et porté son regard sur les trois témoins : Pierre Lacroix, le curé Luc Desilets et le Père Fréderic. Ce dernier, pour sa part, a compris que la Vierge manifestait son assentiment pour que cette petite église de 1714 devienne un sanctuaire marial, et qu'elle l’appelait lui, Fréderic, a être le premier à prendre la charge des pèlerinages en ce lieu béni. Ses dons d'organisateur lui permirent de mener a bonne fin sa mission et de faire de ce petit sanctuaire, au début tout a fait inconnu, un lieu de pèlerinage national a la Vierge du Très Saint Rosaire. Il y déploya tout son zèle d'apôtre de Marie pendant quatorze ans.

Libéré des pèlerinages depuis l'arrivée des Peres Oblats de Marie-Immaculée le 7 mai 1902, Fréderic se fait « commis voyageur du bon Dieu » pour promouvoir de grandes fondations comme le Sanctuaire de l'Adoration perpétuelle a Québec, le Monastère des Clarisses a Valleyfield, le Monastère du Précieux-Sang a Joliette et la Chapelle Saint Antoine a Trois-Rivières. Fréderic a 65 ans quand il prend la route : il marche jusqu'a dix heures par jour. Maison après maison, il offre un livre pieux qu'il vient d'écrire. Les témoignages sont unanimes : il apportait réconfort et consolation, guérissant les cœurs brisés et les infirmités physiques.

Cette activité intense n'a jamais freiné sa vie de prière ni sa vie de sacrifice. On le voit partout priant, austère dans sa vie personnelle, pauvre d'une pauvreté extrême. Sa bonté était une bonté toute simple. Il était patient et, dans les difficultés, il restait dans la paix, la sérénité du cœur, parce qu'il se voulait toujours en pleine conformité avec « la volonté du Seigneur ».

Le Père Fréderic est mort a l'infirmerie des Franciscains à Montréal, le 4 aout 1916, a l'âge de 77 ans. Son corps, transporté a Trois-Rivières, a été inhumé en la Chapelle Saint-Antoine. Tout de suite le peuple, qui a le sens religieux, l'a vénéré comme « un saint » que l'on aime et que l'on invoque.

Frédéric Janssoone a été béatifie, à Rome, le 25 septembre 1988 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

Physionomie spirituelle

La béatification du Père Frédéric a officiellement reconnu chez lui les signes d'une sainteté qui s'est épanouie dans une personnalité controversée par moments. Certains de ses confrères portaient des jugements sévères sur leur "bon Père". Ses attitudes, ses réticences, ses comportements les intriguaient. Par ailleurs, les foules le vénéraient et son apostolat marqué d'un élan peu commun était toujours motivé par le désir sincère de "la gloire de Dieu".

Est-il possible d'aller au coeur de ce que fut l'itinéraire spirituel du "bon Père", de pénétrer un peu ce mystère de la rencontre de Dieu qui s'offre à la liberté d'un être qui répond avec ce qu'il est: éducation, caractère, façons de voir?

La "figure calme, amaigrie et austère" du Père Frédéric, ses habitudes de vie, son vêtement renvoyaient immanquablement les interlocuteurs à François d'Assise: un François d'Assise dans le goût du XIXe siècle perçu avant tout dans sa rigueur, son détachement et son ascèse. C'était d'ailleurs cette tradition d'un franciscanisme fidèle à sa pureté primitive qui avait attiré le jeune Frédéric chez les Franciscains de la branche espagnole des Observants restaurés en France par le Père Aréso (la province française avait été érigée en 1860). L'annaliste du couvent des soeurs de Jésus-Marie à Québec note, en 1881, que le dîner du Père a consisté "dans une assiette de soupe et une pomme de terre", qu'"il jeûne tous les jours depuis qu'il est à Québec, ce qui fait trois semaines". "Il ne s'est pas encore couché dans un lit, ajoute-t-elle, mais il prend son repos sur le plancher". Imitation de François d'Assise dans son dénuement, mais aussi dans son acceptation inconditionnelle de la volonté de Dieu. Ce côté austère de la physionomie spirituelle du Père Frédéric à son époque a sans cesse suscité autour de lui des commentaires en général admiratifs, même si certains de ses confrères, parfois, y voyaient un souci d'édifier trop poussé. Cette imitation d'un François d'Assise tel que perçu dans la tradition des Observants a inspiré toute la vie du Père Frédéric. Il s'y est tenu fermement. La fidélité un peu rigide à son modèle ne doit pas nous cacher le chemin intérieur que le Père Frédéric a parcouru vers un abandon de plus en plus vécu au Seigneur.

L'histoire de ce chemin intérieur, de son itinéraire spirituel personnel est jalonnée de "passages", de "crises" dont la nature nous échappe en partie: moments de dépression, santé délabrée, périodes de repos (jusqu'à un an en 1884), retraite à l'écart... N'est-ce pas à travers ces temps de "nuits" que le Seigneur vient lui-même prendre de plus en plus l'initiative dans la vie de cet homme plein de ressources, réalisateur et organisateur? Mystère d'un chemin où petit à petit il apprend à céder, jusqu'au centre de lui-même, à l'appel insistant de son "Seigneur et Maître" dans un combat sans cesse repris, dans une tension spirituelle bienfaisante et dans le mouvement de "nuits" intérieures purifiantes.

Cette esquisse de la physionomie spirituelle du Père Frédéric mériterait d'être poursuivie en parcourant avec un regard neuf l'abondante documentation disponible. Sa sainteté n'en apparaîtrait que plus actuelle.

Missionnaire de l'Évangile

On ne cernerait pas correctement la physionomie spirituelle du Père Frédéric si on la séparait de son apostolat. En effet, il a exercé ses dons de diplomate, d'écrivain, de prédicateur, de solliciteur de fonds dans un esprit qu'aujourd'hui on qualifie volontiers "d'esprit missionnaire", consacré tout entier à l'annonce de la Bonne Nouvelle du salut.

Ses méthodes "missionnaires" sont pour une grande partie périmées pour nous, mais on ne peut s'empêcher d'y reconnaître ce qu'aujourd'hui on cherche avec insistance: la créativité, l'adaptation aux personnes visées, la puissance évocatrice, la proclamation de la Seigneurie de Jésus, le radicalisme évangélique. A travers ses marathons de prédication ( 20 heures presque d'affilée à Montréal en 1896), à travers les dévotions proposées (indulgence de la Portioncule, chemin de croix en plein air, cordon de saint François, pèlerinages à Notre-Dame-du-Cap, consécration à Marie Reine du T.S.Rosaire, vénération pour Notre-Dame des Sept Douleurs), à travers les reliques de Terre Sainte, à travers ses écrits de piété, ses directoires pour le Tiers-Ordre franciscain, c'est toujours le même souci de rejoindre les gens dans l'annonce du mystère du Christ Mort et Ressuscité qui le guide

Dans une Église qui marque toute la vie du peuple canadien-français de cette époque, il apporte un vent évangélique imprégné du souvenir de la terre de Jésus. Il se fait l'apôtre d'une dévotion tendre pour la personne même de Jésus. Cette orientation concrète de l'annonce de l'évangile était bien faite pour toucher des gens à la foi simple et en même temps elle invitait à un radicalisme qui ne peut jamais être dissocié de l'évangile. L'appel à la conversion a retenti dans la bouche du Père Frédéric avec une force convaincante à l'exemple de Saint Léonard de Port-Maurice (1676-1751) qu'il admirait et dont la prédication l'a inspiré.

Conclusion

Le Père Frédéric représente bien cette spiritualité de la renaissance catholique du milieu du XIXe siècle fondée sur les confréries, sur la prédication visant la conversion et sur la fidélité aux obligations de la religion. Il a trouvé au Québec de son temps, dans une Église prenant de plus en plus le caractère qu'on lui connaîtra jusqu'en 1960, un milieu ardent et réceptif à cette spiritualité. Celle-ci comme sa pastorale veut raffermir et stimuler la foi catholique et susciter une pratique rigoureuse de la religion. L'originalité du Père Frédéric restera d'avoir donné jusqu'au bout le témoignage de la primauté du surnaturel et du spirituel ardemment défendue et annoncée à des milliers de gens dans un langage populaire et avec des moyens qui les rejoignaient et les nourrissaient. Cette primauté du spirituel vécue à l'école de François d'Assise a imprégné ses comportements, au point où à la fin de sa vie on reconnaissait en lui ces fruits de l'Esprit qui font les saints, comme le faisait ce brave citoyen de St-Pierre-de-Broughton dans le diocèse de Québec qui l'appelait tout bonnement le "saint Père" devant le cardinal Bégin, archevêque de Québec, qui aimait raconter cet épisode.

Le "bon Père Frédéric", un des "saints des années 1900" nous invite par l'accueil à celui qui seul est Saint à devenir nous aussi des reflets de Sa sainteté, des "saints de l'an 2000".
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Message par jaimedieu Mar 5 Aoû 2014 - 4:46

Mardi le 5 août

Saint Abel de Lobbes
Bénédictin d'origine écossaise
Archevêque de Reims


Abel, archevêque de Reims, fleurissait au milieu du VIIIe siècle, et il jouissait d'une si grande considération parmi ses collègues dans l'épiscopat, qu'au concile de Soissons, tenu en 714 et présidé par saint Boniface, archevêque de Mayence, on lui conféra une juridiction extraordinaire sur une partie de la France, avec pouvoir de juger les causes entre les évêque, leur clergé et leurs diocésains, de rétablir la discipline dans les monastères d'hommes el de femmes, de faire restituer à ces établissements ainsi qu'aux églises les biens aliénés, et d'empêcher les abbés d'aller en personne à la guerre.

Abel ne négligea rien pour répondre à la confiance du concile, et, pour récompenser son zèle, saint Boniface lui fit obtenir le pallium.

Le saint archevêque de Reims éprouva de grandes difficultés dans son diocèse divisé, par des factions puissantes.

Les seigneurs qui avaient usurpé les biens de son église lui opposèrent un certain Milon, qui s'empara par violence de son siège, pendant qu'il exécutait au dehors la mission dont le concile l'avait chargé, et, á son retour, voyant sa juridiction entravée par la force, il se retira au monastère de Loches où il vécut en simple religieux jusqu'à sa mort.

Il est honoré dans le Hainaut, principalement à Binche où son corps fut transporté et son nom se trouve dans plusieurs martyrologes.

Biographie:

Comme la loi de nature a eu son Abel, à qui le Seigneur a donné le nom de Juste, la loi
de grâce a eu aussi le sien, en qui la justice et la sainteté ont été si éminentes, qu'elles ont
servi à la sanctification de plusieurs peuples. Il y a des auteurs qui lui disputent l'illustre
qualité d'archevêque de Reims, et qui veulent qu'il n'en ait été que l'évêque, ou chorévêque
mais il paraît assez, par les lettres du pape Zacharie à Boniface, et du pape Adrien à Tilpin, qu'il en a été véritablement archevêque. Le Pallium que le premier lui envoie à la demande du même saint Boniface, apôtre d'Allemagne, et que le second assure lui avoir été envoyé par son successeur, en est une preuve manifeste. Aussi Flodoard, qui écrivait l'Histoire de l’Eglise de Reims dès le milieu du X e siècle, convaincu par cette raison, le met au rang de ses archevêques ce que font aussi Baronius, en l'année 734, Colvenenus dans ses Notes sur Flodoard, et Messieurs de Sainte-Marthe dans leur Catalogue des Archevêques de Reims.

Si d'autres n'en ont point parlé, c'est que, sur le témoignage du même pape Adrien, la
persécution excitée contre saint Rigobert, son prédécesseur, n'étant pas entièrement assoupie,
il fut chassé de son siège presque aussitôt qu'il en eut pris possession, sans qu'on lui permît
d'y exercer les fonctions de sa charge.

Abel était irlandais ou écossais de nation, et passa ses premières années dans l'une de
ces deux îles qui sont à présent une partie du royaume d'Angleterre. Lorsqu'il fut en âge de
voyager, suivant l'exemple de ces trois illustres frères, saint Foursy, saint Foillan et saint
Ultain, ses compatriotes, il vint en France pour y servir Dieu avec plus de perfection. On dit
même qu'il est un des douze prêtres qui suivirent le grand saint Egbert, depuis archevêque
d'York, lorsque, par révélation divine, il quitta le monastère d'Irlande, dont il était abbé, pour
venir dans les Gaules y prêcher l'Evangile à quelques restes de nations idolâtres qui n'avaient
pas encore reconnu le vrai Dieu. Il se présenta donc, avec cette sainte compagnie de missionnaires apostoliques, à Pépin d'Héristal, qui gouvernait alors le royaume en qualité de maire du palais. Ce dernier, admirant leur zèle, les envoya dans la Frise, qu'il venait de conquérir sur le due Radbod, et qui n'avait pas encore reçu les lumières de l'Evangile. Notre
Saint y prêcha Jésus Christ avec une force et une éloquence merveilleuses, et, sans craindre la
mort, qu'il devait attendre tous les jours de ce peuple barbare et endurci, il s'appliqua quelques années aie soumettre au joug agréable du christianisme.

Saint Boniface, légat du Pape, connaissant le mérite de saint Abel, qui avait rempli tout les Pays-Bas de la réputation de sa sainteté et de son zèle; et, voyant que l'Eglise de Reims, depuis le décès de saint Rigobert, n'avait point de pasteur légitime, étant seulement occupée par Milon, qui s'y était injustement intrus du vivant de ce saint archevêque, il lui nomma pour chef et pour pasteur cet excellent missionnaire (743), auquel, en même temps, il procura le Pallium aussi bien qu'à Grimon, archevêque de Rouen, et à Hunebert, archevêque de Sens.

Nous voyons, dans le concile de Soissons, tenu en 745, avant Pâques, qu'on y ordonna que les
causes des évêques et des clercs de sa province seraient rapportées devant lui et qu'il veillerait
à la bonne conduite de tous les monastères, tant d'hommes que de filles.

Cependant ce digne prélat, à qui le Seigneur avait donné tous les talents de la nature et
de la grâce nécessaires pour réparer les ruines de la maison de Dieu, ne put longtemps jouir
en paix de son église mais comme Caïn persécuta son frère Abel et lui ôta enfin la vie, ainsi les
partisans de Milon, et ceux qui ne pouvaient souffrir qu'on retirât de leurs mains les biens de
l'évêché tyranniquement usurpés, persécutèrent notre Abel, et ils l'eussent peut-être mis à
mort, si, pour empêcher un si grand scandale, il n'eut cédé à la force et à l'envie. C'est ce que
nous apprenons de la lettre du pape Adrien à Tilpin, déjà citée, où il dit de notre Saint
"Ibi permanere permissus non fuit; sed magis, contra Deum ejectus est".

«On ne lui permit pas de demeurer dans son archevêché mais il en fut chassé contre le commandement de la loi de
Dieu.» Il se retira donc à l'abbaye de Lobbes, dont, peut-être, il avait déjà été religieux, et il
s'y appliqua avec tant de ferveur à tous les exercices de la vie intérieure et monastique, qu'il
eût été difficile de trouver dans le monastère un religieux plus austère et plus assidu à
l'oraison que lui. Cela, néanmoins, ne l'empêcha pas de faire encore quelques fonctions de sa
dignité, il continua son emploi de la prédication, portant la lumière de la vérité dans tout le
pays de Liège et de Hainaut, et il le fit avec tant de succès, qu'il est considéré comme un des
principaux évangélistes.
Enfin, après s'être consumé de pénitences et de travaux, il trouva heureusement le
terme de sa vie, commencement de son éternité glorieuse, le 5 août, vers le milieu du 8 e
siècle, c'est-à-dire entre 750 et 780. Son corps fut inhumé dans l'église de Saint-Ursmard, où
l'on voyait son sépulcre élevé de terre dans la chapelle de Saint-Jacques, avec une croix
archiépiscopale au dessus, ornée par en bas de plusieurs fleurs de lis qui marquent la dignité
de son siège. Il s'y est fait plusieurs miracles, et principalement beaucoup de possédés y ont
trouvé leur délivrance. Un notable ossement de son bras fut porté, l'an 1615, au couvent des
Minimes d'Andrelek, près de Bruxelles; cette relique avait été obtenue par Charles de Lorraine,
duc d'Aumale, fondateur de cette maison religieuse. En 1409, ses reliques furent transportées
à Buich en Hainaut, avec les corps des autres saints de Lobbes, pour les soustraire aux
ravages de la guerre. Depuis cette époque, on célébrait sa fête dans cette ville, ainsi qu'au
monastère de Lobbes, le 5 du mois d'août.
Le martyrologe romain ne parle point de saint Abel mais Molanus l'a ajouté au
martyrologe d'Usuard, et Ferrarius le met entre les Saints omis au martyrologe romain.

(Extrait du livre : Les Petits Bollandistes; Vies des saints tome 9)
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Message par jaimedieu Mar 5 Aoû 2014 - 4:49

Mardi 5 août

Bx Frédéric Janssoone
Prêtre o.f.m.

Inscrit au 04 août au Martyrologe Romain ; commémoré le 05 août au Canada.


Frédéric Janssoone naît le 19 novembre 1838 a Ghyvelde, petit village de la Flandre française, prés de Dunkerque, au nord de la France. Il grandit dans une famille très chrétienne qu'il a lui-même qualifiée d'« école de sainteté ». Son père et sa mère étaient des cultivateurs a l'aise. Quand son père meurt, Fréderic n'a que 9 ans, et c'est peu âpres que le garçon s'approche de la sainte communion pour la première fois.

Sa mère demeurée veuve jouissait des biens appréciables laissés par son époux mais, à cause de mauvais placements d'argent, elle tombe dans l'indigence, et Fréderic, le cadet de la famille, doit abandonner ses études pour subvenir aux nécessités de la famille, travaillant comme commis voyageur.

Peu après le décès de sa mère, le 5 mai 1861, il se remet aux études. Un jour, grâce à une dame chez qui il était en pension, Fréderic découvre saint François d'Assise et aussitôt il en est fasciné. Après deux ans de cheminement vocationnel, il prend la bure chez les Franciscains d'Amiens le 26 juin 1864. Tout au long de sa vie il gardera profondément, imprimée dans son âme, la ferveur de cette première étape de sa formation.

Ses études théologiques a peine terminées, on devance quelque peu son ordination sacerdotale, qui a lieu le 17 aout 1870, à l’âge de 31 ans. Dès sa première année de prêtrise, Fréderic est mis a rude épreuve : on lui confie la pastorale d'un hôpital militaire. Les soldats se plaisent à l'appeler: « Notre bon petit aumônier ». Fréderic ressort enrichi de cette expérience qu'il n'oubliera jamais. Au contact de la souffrance et de l'angoisse humaines, il a appris « la compassion » pour les blessés de la vie.

Puis s'ouvre le grand rêve de sa vie : « la Terre Sainte », « le pays de Jésus ». Comment va-t-il se manifester en ce pays ou règne une grande pluralité de religions ? Une première tournée de prédications dans les communautés religieuses fait de lui un homme dont la réputation de sainteté commence à poindre. On chuchotait : « c’est un saint! »

Pendant son séjour de douze ans a Jérusalem, Fréderic s'initie à la spiritualité du pèlerinage et parvient à reprendre, dans les rues de cette ville, la prédication du Chemin de Croix abandonnée depuis trois siècles.

C'est cet homme, passionné de Jésus, qui sait rejoindre les cœurs, qui fait son apparition, au Québec, en 1881 d'abord, pour une première mission, et en 1888 pour y demeurer jusqu'a sa mort. Le peuple canadien a aussitôt vu en lui « un saint » envoyé par Dieu, un messager de Jésus, un apôtre dans le sens paulinien du terme.
Si sa mission première était de fonder un Commissariat de Terre Sainte et de visiter les fraternités du Tiers-Ordre de saint François, il n'en demeure pas moins que trois grandes activités ont retenu ses énergies : la prédication, les pèlerinages au Sanctuaire de Cap-de-la-Madeleine, le porte-à-porte dans les familles de quatre diocèses.

Annoncer l'Évangile, parler de Jésus Christ, c'est toute la vie de Fréderic. On peut dire que son premier charisme, avant tout, est d'« être évangélisateur ». Peu de villes et de villages du Québec ont été prives de sa parole, sans oublier les États de la Nouvelle-Angleterre.
Quant à l'animation des pèlerinages de Cap-de-la-Madeleine, qu'en est-il ? Il est manifeste que Fréderic, au soir du 22 juin 1888, s'est senti fortement interpelle par la Vierge Marie, quand elle a ouvert les yeux et porté son regard sur les trois témoins : Pierre Lacroix, le curé Luc Desilets et le Père Fréderic. Ce dernier, pour sa part, a compris que la Vierge manifestait son assentiment pour que cette petite église de 1714 devienne un sanctuaire marial, et qu'elle l’appelait lui, Fréderic, a être le premier à prendre la charge des pèlerinages en ce lieu béni. Ses dons d'organisateur lui permirent de mener a bonne fin sa mission et de faire de ce petit sanctuaire, au début tout a fait inconnu, un lieu de pèlerinage national a la Vierge du Très Saint Rosaire. Il y déploya tout son zèle d'apôtre de Marie pendant quatorze ans.

Libéré des pèlerinages depuis l'arrivée des Peres Oblats de Marie-Immaculée le 7 mai 1902, Fréderic se fait « commis voyageur du bon Dieu » pour promouvoir de grandes fondations comme le Sanctuaire de l'Adoration perpétuelle a Québec, le Monastère des Clarisses a Valleyfield, le Monastère du Précieux-Sang a Joliette et la Chapelle Saint Antoine a Trois-Rivières. Fréderic a 65 ans quand il prend la route : il marche jusqu'a dix heures par jour. Maison après maison, il offre un livre pieux qu'il vient d'écrire. Les témoignages sont unanimes : il apportait réconfort et consolation, guérissant les cœurs brisés et les infirmités physiques.

Cette activité intense n'a jamais freiné sa vie de prière ni sa vie de sacrifice. On le voit partout priant, austère dans sa vie personnelle, pauvre d'une pauvreté extrême. Sa bonté était une bonté toute simple. Il était patient et, dans les difficultés, il restait dans la paix, la sérénité du cœur, parce qu'il se voulait toujours en pleine conformité avec « la volonté du Seigneur ».

Le Père Fréderic est mort a l'infirmerie des Franciscains à Montréal, le 4 aout 1916, a l'âge de 77 ans. Son corps, transporté a Trois-Rivières, a été inhumé en la Chapelle Saint-Antoine. Tout de suite le peuple, qui a le sens religieux, l'a vénéré comme « un saint » que l'on aime et que l'on invoque.

Frédéric Janssoone a été béatifie, à Rome, le 25 septembre 1988 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).


Biographie et itinéraire spirituel du
Bienheureux Frédéric Janssoone (1838-1916)
par Hermann Giguère
professeur associé à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval et supérieur général du Séminaire de Québec


Homme à la personnalité complexe et apôtre infatigable, le "bon Père de Terre Sainte", comme on le désignait à son premier séjour au Québec en 1881, devenu pour nous le "bon Père Frédéric", a été béatifié par Jean-Paul II le 25 septembre 1988. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'Église catholique au Canada connaissait, grâce à l'immigration et à la natalité élevée des canadiens-français, un essor incroyable: érection de nouveaux évêchés, sept Conciles provinciaux à Québec (de 1851 à 1886), un Concile plénier (Québec 1909). En même temps la colonie nouvellement dotée d'une structure juridique fédérative (Acte de l'Amérique du Nord britannique 1867) se développait elle aussi rapidement. Dans cette Église en pleine ébullition où les conflits, acerbes parfois, n'étaient pas absents (ultramontains et libéraux, par exemple), le "bon Père Frédéric" a su capter le goût de nouvelles expressions de la foi et proposer le message évangélique dans toute son âpreté.

Des Flandres aux rives du Saint-Laurent

Frédéric Janssoone (qu'on appellera souvent dans les documents officiels Frédéric de Ghyvelde) naît le 9 novembre 1838 à Ghyvelde dans les Flandres françaises tout près de la Belgique. Dernier enfant d'un couple remarié (un veuf et une veuve), il est le quatrième enfant vivant de ce couple qui ensemble à leur mariage avait déjà sept autres enfants. Le foyer était imbibé de vie religieuse. Sa mère lisait des livres de spiritualité à haute voix en famille pendant le Carême comme c'était l'usage dans ce coin très catholique de la France. A dix ans, il perd son père Piere-Antoine qui meurt d'un cancer d'estomac le 13 janvier 1848. Malgré tout, en 1852, il peut commencer ses Humanités (études secondaires) au collège d'Hazebrouck alors que son frère Pierre commence sa philosophie au Grand Séminaire de Cambrai. En 1856, il devient commis-voyageur dans le textile à Estaires ayant dû arrêter ses études pour aider sa mère. A la mort de celle-ci, le 5 mai 1861, il a 23 ans. Il décide de terminer ses études, puis il entre en juin 1864 chez les Franciscains Observants qu'il a connus par le Tiers-Ordre. Il vivra "une lutte et des hésitations sans fin" au cours de ces années de décision, confie-t-il à sa soeur Victoire et à son frère Jean-Baptiste. Il est ordonné prêtre le 17 août 1870.

Jusqu'a son arrivée en Terre Sainte en 1876, il exerce divers ministères: aumônier militaire (quelques mois), sous-maître des novices à Branday; supérieur à Bordeaux, maison qu'il avait fondée avec deux autres confrères en 1871; prédication. Après son installation en Terre Sainte où les susceptibilités nationales causent toutes sortes de différends, il accepte finalement, en 1878, le poste de Vicaire Custodial qu'il occupe jusqu'en 1888. C'est pendant ce temps qu'il fait un bref séjour au Québec, en 1881-1882, invité par l'abbé Provencher, curé de Cap-Rouge près de Québec. Sa retraite prêchée à l'église de Jacques-Cartier, alors église des Congréganistes de la paroisse St-Roch à la Basse-Ville de Québec, est restée célèbre. Mgr Taschereau n'ayant pas apprécié certaines remarques du "bon Père de Terre Sainte" sur le "libéralisme", c'est plutôt à Trois-Rivières, grâce à l'abbé Luc Désilets, curé au Cap-de-la-Madeleine et vicaire général, qu'il décide d'établir le Commissariat de Terre Sainte. Celui-ci ne verra le jour qu'en 1888.

Avec le retour au Québec du Père Frédéric, le 13 juin 1888, une période de grand rayonnement spirituel et apostolique commence: prédications nombreuses aux Tertiaires et à divers groupes au Cap-de-la-Madeleine, au sanctuaire de la Réparation à Pointe-aux-Trembles à Montréal, chez les Franciscaines Missionnaires de Marie à Québec et dans toute la province; articles pour les Annales du Très Saint Rosaire et la Revue eucharistique, mariale et antonienne qu'il avait fondées et de nombreuses revues populaires de piété; livres d'édification comme La vie de Notre-Seigneur et la Vie de Saint François; gestion, direction et financement du Commissariat de Terre Sainte; soutien et implication directe dans le développement des pèlerinages au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap-de-la-Madeleine. Quelque temps après le jubilé d'or de sa profession religieuse, le Père Frédéric que son estomac fragile avait contraint toute sa vie à un menu surprenant parfois pour son entourage est emporté par un cancer d'estomac comme son père. C'était le 4 août 1916.

Physionomie spirituelle

La béatification du Père Frédéric a officiellement reconnu chez lui les signes d'une sainteté qui s'est épanouie dans une personnalité controversée par moments. Certains de ses confrères portaient des jugements sévères sur leur "bon Père". Ses attitudes, ses réticences, ses comportements les intriguaient. Par ailleurs, les foules le vénéraient et son apostolat marqué d'un élan peu commun était toujours motivé par le désir sincère de "la gloire de Dieu".

Est-il possible d'aller au coeur de ce que fut l'itinéraire spirituel du "bon Père", de pénétrer un peu ce mystère de la rencontre de Dieu qui s'offre à la liberté d'un être qui répond avec ce qu'il est: éducation, caractère, façons de voir?

La "figure calme, amaigrie et austère" du Père Frédéric, ses habitudes de vie, son vêtement renvoyaient immanquablement les interlocuteurs à François d'Assise: un François d'Assise dans le goût du XIXe siècle perçu avant tout dans sa rigueur, son détachement et son ascèse. C'était d'ailleurs cette tradition d'un franciscanisme fidèle à sa pureté primitive qui avait attiré le jeune Frédéric chez les Franciscains de la branche espagnole des Observants restaurés en France par le Père Aréso (la province française avait été érigée en 1860). L'annaliste du couvent des soeurs de Jésus-Marie à Québec note, en 1881, que le dîner du Père a consisté "dans une assiette de soupe et une pomme de terre", qu'"il jeûne tous les jours depuis qu'il est à Québec, ce qui fait trois semaines". "Il ne s'est pas encore couché dans un lit, ajoute-t-elle, mais il prend son repos sur le plancher". Imitation de François d'Assise dans son dénuement, mais aussi dans son acceptation inconditionnelle de la volonté de Dieu. Ce côté austère de la physionomie spirituelle du Père Frédéric à son époque a sans cesse suscité autour de lui des commentaires en général admiratifs, même si certains de ses confrères, parfois, y voyaient un souci d'édifier trop poussé. Cette imitation d'un François d'Assise tel que perçu dans la tradition des Observants a inspiré toute la vie du Père Frédéric. Il s'y est tenu fermement. La fidélité un peu rigide à son modèle ne doit pas nous cacher le chemin intérieur que le Père Frédéric a parcouru vers un abandon de plus en plus vécu au Seigneur.

L'histoire de ce chemin intérieur, de son itinéraire spirituel personnel est jalonnée de "passages", de "crises" dont la nature nous échappe en partie: moments de dépression, santé délabrée, périodes de repos (jusqu'à un an en 1884), retraite à l'écart... N'est-ce pas à travers ces temps de "nuits" que le Seigneur vient lui-même prendre de plus en plus l'initiative dans la vie de cet homme plein de ressources, réalisateur et organisateur? Mystère d'un chemin où petit à petit il apprend à céder, jusqu'au centre de lui-même, à l'appel insistant de son "Seigneur et Maître" dans un combat sans cesse repris, dans une tension spirituelle bienfaisante et dans le mouvement de "nuits" intérieures purifiantes.

Cette esquisse de la physionomie spirituelle du Père Frédéric mériterait d'être poursuivie en parcourant avec un regard neuf l'abondante documentation disponible. Sa sainteté n'en apparaîtrait que plus actuelle.

Missionnaire de l'Évangile

On ne cernerait pas correctement la physionomie spirituelle du Père Frédéric si on la séparait de son apostolat. En effet, il a exercé ses dons de diplomate, d'écrivain, de prédicateur, de solliciteur de fonds dans un esprit qu'aujourd'hui on qualifie volontiers "d'esprit missionnaire", consacré tout entier à l'annonce de la Bonne Nouvelle du salut.

Ses méthodes "missionnaires" sont pour une grande partie périmées pour nous, mais on ne peut s'empêcher d'y reconnaître ce qu'aujourd'hui on cherche avec insistance: la créativité, l'adaptation aux personnes visées, la puissance évocatrice, la proclamation de la Seigneurie de Jésus, le radicalisme évangélique. A travers ses marathons de prédication ( 20 heures presque d'affilée à Montréal en 1896), à travers les dévotions proposées (indulgence de la Portioncule, chemin de croix en plein air, cordon de saint François, pèlerinages à Notre-Dame-du-Cap, consécration à Marie Reine du T.S.Rosaire, vénération pour Notre-Dame des Sept Douleurs), à travers les reliques de Terre Sainte, à travers ses écrits de piété, ses directoires pour le Tiers-Ordre franciscain, c'est toujours le même souci de rejoindre les gens dans l'annonce du mystère du Christ Mort et Ressuscité qui le guide

Dans une Église qui marque toute la vie du peuple canadien-français de cette époque, il apporte un vent évangélique imprégné du souvenir de la terre de Jésus. Il se fait l'apôtre d'une dévotion tendre pour la personne même de Jésus. Cette orientation concrète de l'annonce de l'évangile était bien faite pour toucher des gens à la foi simple et en même temps elle invitait à un radicalisme qui ne peut jamais être dissocié de l'évangile. L'appel à la conversion a retenti dans la bouche du Père Frédéric avec une force convaincante à l'exemple de Saint Léonard de Port-Maurice (1676-1751) qu'il admirait et dont la prédication l'a inspiré.

Conclusion

Le Père Frédéric représente bien cette spiritualité de la renaissance catholique du milieu du XIXe siècle fondée sur les confréries, sur la prédication visant la conversion et sur la fidélité aux obligations de la religion. Il a trouvé au Québec de son temps, dans une Église prenant de plus en plus le caractère qu'on lui connaîtra jusqu'en 1960, un milieu ardent et réceptif à cette spiritualité. Celle-ci comme sa pastorale veut raffermir et stimuler la foi catholique et susciter une pratique rigoureuse de la religion. L'originalité du Père Frédéric restera d'avoir donné jusqu'au bout le témoignage de la primauté du surnaturel et du spirituel ardemment défendue et annoncée à des milliers de gens dans un langage populaire et avec des moyens qui les rejoignaient et les nourrissaient. Cette primauté du spirituel vécue à l'école de François d'Assise a imprégné ses comportements, au point où à la fin de sa vie on reconnaissait en lui ces fruits de l'Esprit qui font les saints, comme le faisait ce brave citoyen de St-Pierre-de-Broughton dans le diocèse de Québec qui l'appelait tout bonnement le "saint Père" devant le cardinal Bégin, archevêque de Québec, qui aimait raconter cet épisode.

Le "bon Père Frédéric", un des "saints des années 1900" nous invite par l'accueil à celui qui seul est Saint à devenir nous aussi des reflets de Sa sainteté, des "saints de l'an 2000".


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Message par jaimedieu Mer 6 Aoû 2014 - 7:06

Mercredi 6 août

Saint Hormisdas
Pape (52e) de 514 à 523

Hormisdas, né à Frosinone, en Italie, porte un nom persan. Noble et riche, il avait eu toute la confiance de pape Symmaque, qui le désigna probablement comme successeur.

Chef de famille avant de devenir moine, Hormisdas est le père de Silvère, pape de 536 à 537. Homme de paix, il commença par recevoir à la communion les partisans de l'anti-pape Laurent († 508). Mais il joua surtout un rôle décisif dans le règlement du long schisme acacien (484-519).

Avec l'accord de Théodoric, roi d'Italie, et surtout du nouvel empereur d'Orient Justin 1er (518-529), un document soigneusement élaboré par le pape fut signé à Constantinople le 28 mars 519, par le patriarche Jean et tous les évêques et supérieurs de monastère présents. Ce document impliquait essentiellement l'acceptation de la christologie de Chalcédoine; mais reconnaissait aussi Rome comme le siège apostolique par excellence. Ce document a été retenu par l'histoire sous le nom de « Formulaire d'Hormisdas » et sera souvent invoqué par la suite.

Le « Formulaire d'Hormisdas » fut incorporé dans la Constitution dogmatique Pastor aeternus par le Concile Vatican I le 18 juillet 1870. Hormisdas entretint une correspondance avec les principaux évêques de Gaule, surtout Césaire d'Arles († 542) et Avitus de Vienne († 519). Peu avant sa mort, il eut la satisfaction de savoir que la persécution des chrétiens en Afrique avait pris fin avec la mort du roi vandale Thrasamond (28 mai 523).

Il fut enseveli à Saint-Pierre. Son fils, le pape Silvère, composa pour lui l'épitaphe. Il est vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 6 août.


Saint Sixte II Pape
et ses compagnons, martyrs
(† 258)

Grec de naissance, Sixte était diacre de l'Église romaine quand il succéda en 257 au pape saint Étienne. Saint Cyprien lui rend ce témoignage qu'il était « amateur de la paix et excellent en toutes sortes de vertus ». Saint Denis d'Alexandrie lui écrivit trois lettres pour le consulter.

Sixte occupait le trône pontifical depuis un an lorsqu'il subit le martyre. Au diacre Laurent qui se désolait de le voir aller au supplice et de ne pouvoir mourir avec lui, il dit : « Dans trois jours, tu me suivras ».

Sixte fut décapité dans le cimetière de Calixte en 258.

Avec lui furent martyrisés ses diacres Félicissime et Agapit ainsi que les sous-diacres Magne, Vincent et Étienne. St Cyprien ajoute à ces noms celui de Quartus.

Martyrologe Romain : À Rome, sur la voie Appienne, au cimetière de Calliste, en 258, la passion de saint Sixte II, pape, et de ses diacres, dont la mémoire sera célébrée le lendemain.

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Message par jaimedieu Jeu 7 Aoû 2014 - 6:37

Jeudi le 7 août

Saint Sixte II
Pape (24e) de 257 à 258
Martyr


Le Liber pontificalis affirme qu'il était d'ascendance grecque. La forme originale de son nom suggère en effet une telle origine. Il régna dans une période difficile pour l'Église. L'empereur Valérien (253-260) abandonna son attitude tolérante à l'égard des chrétiens et se mit à les persécuter. Surtout ses chefs furent menacés de peine capitale.

Sixte réussit pendant quelque temps à échapper à la vigilance de la police. Pape plus conciliant que son prédécesseur, il renoua les relations amicales avec Cyprien, l'évêque de Carthage, avec lequel le pape Etienne s'était heurté sans aménité. Son bref pontificat trouva une fin tragique le 6 août 258, lorsqu'il fut surpris par la police au cours d'un office qu'il présidait dans le cimetière de Prétextat, un lieu de sépulture privé où il espérait ne pas être repéré. Il y fut sommairement décapité, ainsi que quatre diacres qui l'assistaient.

Le corps de Sixte fut plus tard transféré et inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte. Un siècle plus tard, le pape Damase composa une épitaphe décrivant le drame de son exécution. Sixte devint l'un des martyres les plus vénérés de l'Église. Son nom est inséré dans le Canon de la messe. Fête 7 août.

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Message par jaimedieu Jeu 7 Aoû 2014 - 6:43

Jeudi le 7 août

Saint Gaétan de Thiene
Prêtre et fondateur de :
L'« Ordre des Théatins »


Biographie de Saint Gaétan


Troisième enfant du condottiere Gaspard de Thiène et de la comtesse Maria Porto, Gaétan de Thiène naquit à Vicence en octobre 1480. C'est en souvenir d'un de ses oncles, chanoine et professseur à l'Université de Padoue (mort en 1465), qu'il reçut au baptême le prénom de Gaétan. Orphelin de père dès l'âge de deux ans, il fut éduqué par sa mère, fille spirituelle des dominicains de Santa Corona de Vicence. Après avoir fait ses humanités à Vicence, il fréquenta l'Université de Padoue où il conquit le doctorat in utroque jure (17 juillet 1504). La même année, il reçut la tonsure des mains de l'évêque de Vicence, Pietro Dandolo. Très soucieux de l'éducation religieuse et de la promotion sociale des paysans vivant sur les terres que sa famille possédait à Rampazzo (province de Vicence), il y érigea en 1505, avec son frère Battista, une église dédiée à sainte Marie-Madeleine pour qui la Renaissance avait une grande dévotion.

Désireux d'accroître sa culture, Gaétan partit à Rome (1507) où, remarqué par Jules II, il fut nommé protonotaire apostolique et scrittore des lettres pontiflcales. Il reçut en bénéfice deux églises paroissiales du diocèse de Vicence : Santa Maria di Malo (16 octobre 1507) et Santa Maria di Bressanvido (20 novembre 1507) ; il en confia la cura animarum à des desservants de son choix et de vertu exemplaire. A Rome, il habitait près de l'église San Simone ai Coronari, sur l'actuelle place Lancellotti, non loin du Génois Giambattista Pallavicini, évêque de Cavaillon, puis cardinal, dont il fut l'auxiliaire et le familier, et qu'il assista à l'article de la mort (août 1524). Par la suite, il s'efforça d'aplanir le conflit qui avait éclaté en 1509 entre Jules II et Venise à propos de la Ligue de Cambrai.

Après un bref séjour à Padoue et dans son église paroissiale de Santa Maria di Malo (1512), Gaétan retourna à Rome où il entra dans l'Oratorio del Divino Amore (1515) qui rassemblait alors l'élite des ecclésiastiques de la Ville Eternelle et « la plupart des hommes qui désiraient réellement la réforme de l'Eglise » ; les membres de cette confrérie se réunissaient en l'église de Santa Dorotea, au Transtévère, et leurs activités caritatives s'orientaient vers les incurables du refuge de San Giacomo in Augusta, dont Gaétan deviendra plus tard le custode. Dans ce climat tout imprégné de spiritualité évangélique, la vocation sacerdotale de Gaétan arriva à maturité. Grâce aux dispenses canoniques qui lui furent concédées par Léon X, il fut ordonné sous-diacre, diacre et prêtre les 27, 28 et 29 septembre 1516, par Mgr Francesco Bertoli, évêque titulaire de Milepotamo. Pour mieux s'y préparer spirituellement, il remit la célébration de sa première messe à l'Epiphanie de 1517. Cette année là, il commença de correspondre avec la sœur Laura Mignani, une mystique de Brescia, qu'il prit comme guide spirituel. Dans sa lettre du 28 janvier 1528, il révèle qu'au cours de la nuit de Noël 1517, en la basilique de Sainte-Marie-Majeure, lui apparut la Vierrge qui déposa l'Enfant-Jésus dans ses bras.

Gaétan retourna à Vicence en avril 1518. Il s'agrégea (9 janvier 1519) à la Compagnie des Saints-Clément-et-Jérôme qu'il réforma selon la nouvelle spiritualité de l'Oratoire du Divin Amour. Il fit de mème avec la Compagnie du Saint-Corps du Christ, de Vérone, dont il devint membre le 10 juillet 1519. Les registres de celle-ci témoignent de la ferveur avee laquelle il soutenait la vie spirituelle de ses confrères, notamment en les exhortant à la fréquentation des sacrements. Gaétan de Thiène est d'ailleurs considéré comme l'un des premiers zélateurs de la communion fréquente à son époque. En 1520, à Vicence, il réorganisa l'hôpital de la Miséricorde qu'il transforma en refuge pour incurables et l'unit in spiritualibus à celui de San Giacomo de Rome.

Après le décès de sa mère (novembre 1520) et le mariage d'Elisabetta Porto, l'unique nièce qui lui restait, Gaétan put se consacrer totalement à l'apostolat. En 1522, sur les conseils du célèbre dominicain Giambattista da Crema qu'il avait choisi comme directeur spirituel, il gagna Venise. Au cours du carême de la même année, aidé par quelques nobles dames vénitiennes, il y fonda de ses deniers l'Ospedal Nuovo pour incurables (sur le canal de la Giudecca).

A la fin de 1523, Gaétan retourna à Rome, avec le projet de s'unir avec d'autres clercs dans la pratique d'une vie commune. Il trouva ses premiers compagnons et collaborateurs parmi les membres de l'Oratoire du Divin Amour : Giampietro Carafa (le futur pape Paul IV), Bonifacio de' Colli et Paolo Consiglieri. Tous les quatre renoncèrent à leurs bénéfices ecclésiastiques, et avec l'autorisation de Clément VII (bref du 24 juin 1524), ils prononcèrent leurs voeux solennels le 14 septembre 1524, en la basilique Vaticane, en présence de Mgr C. Bonciani, évêque de Caserte, délégué par le Pape. Ainsi était créé le premier des ordres modernes de clercs réguliers. La base de l'Institut était la vie commune dans la pratique des conseils évangéliques. L'accent était mis sur la pauvreté la plus rigoureuse La norme fondamentale du nouvel institut était le renouveau de la Vita apostolica telle qu'elle est décrite dans les Actes des Apôtres. Les célébrations communautaires de la liturgie eucharistique et chorale ainsi que la cura animarum devaient être exemplaires. Ayant renoncé aux rentes et à la mendicité, les quatre compagnons espéraient que l'exercice de leur ministère et la charité des fidèles leur procureraient des ressources suffisantes. Ils entendaient d'ailleurs s'en remettre totalement à la Divine Providence.

La première demeure des Théatins (ainsi nommés parce que Carafa, qui fut leur premier supérieur, portait le titre d'episcopus theatinus, c'est-à-dire de Chieti) fut située au Champ de Mars, près de l'actuelle église de San Nicola dei Prefetti. Ils résideront ensuite dans une maison du Pinclo, près de l'actuelle Villa Medici. Celle-ci devint rapidement un foyer d'intense spiritualité sacerdotale. Gaétan fut agressé et subit les sévices des troupes d'occupation lors du sac de Rome en 1527. Lui et ses compagnons, qui étaient alors au nombre de douze, furent libérés par un capitaine espagnol. Il gagna Venise, où les Théatins, en novembre 1527, se fixèrent définitivement en l'église San Nicola dei Tolentini. Le 14 septembre 1527, au cours du chapitre général, Gaétan fut élu supérieur de l'Institut, charge qu'il conserva pendant trois ans. Comme à Rome, la communauté devint sous sa direction un centre de réforme et de spiritualité. Avec Giampietro Carafa, il dirigea et soutint saint Jérôme Emilien dans ses œuvres en faveur de l'enfance abandonnée. Il fut aussi très lié avec Bonaventura da Centis, artisan de la réforme de la province franciscaine de Venise, avec le dominicain Bartolomeo da Pisa, avec le bienheureux Paolo Giustiniani qui œuvrait à la réforme des Camaldules, avec l'humaniste et poète Marcantonio Flaminio qui demanda en vain d'être reçu parmi les Théatins, avec le célèbre imprimeur de Salo Paganino Paganini, qu'il invita à Venise pour installer une imprimerie près du couvent des Théatins.

Saint Gaétan œuvra tout particulièrement avec Gian Matteo Giberti à la réforme du diocèse de Vérone, où il résida probablement en 1531et 1532 et de nouveau en 1541. La communauté pouvait désormais élargir le champ de ses activités pastorales et caritatives aux oratoires et hôpitaux de Vicence, Vérone, Padoue, Brescia et Salo (lac de Garde). Mais c'est sur l'Oratoire de Venise que l'influence des Théatins fut particulièrement intense et elle était d'ailleurs plus nécessaire aussi en raison de la position stratégique qu'il occupait du point de vue religieux.

C'est à Venise que Gaétan et ses clercs réguliers entrèrent pour la première fois en contact avec les courants luthériens. En 1530, le nonce Averoldo Altobello confia à Carafa le procès (suivi d'une condamnation) du conventuel Girolamo Galateo qui manifestait des sympathies pour Luther. Dans le bref du 8 mai de la même année qu'il adressa à Carafa, Clément VII loua son zèle et l'encouragea à poursuivre dans cette voie. Le Memoriale que Carafa envoya à Rome le 4 octobre 1533 (il y mettait à nu les plaies de l'Eglise et indiquait les moyens les plus efficaces pour promouvoir la réforme et réprimer les erreurs) témoigne de l'esprit qui animait les clercs réguliers dans leur volonté de préserver la foi et de promouvoir la réforme catholique.

Avec l'autorisation du Saint-Siège (bref de fondation, confirmé par un autre bref de Clément VII du 21 mars 1529), les Théatins furent à la base d'un renouveau d'un autre genre sur le plan liturgique : il s'agissait de la révision soit des textes soit des célébrations liturgiques qu'ils devaient expérimenter dans leur communauté et soumettre ensuite à l'approbation du Siège apostolique. Si la réforme du Petit office de la Sainte Vierge fut rapidement menée à bien. Celle du Bréviaire et du missel romain fut plus longue et plus ardue. Lorsque Pie V rendit obligatoires le Bréviaire puis le Missel romains par les bulles Quod a nobis (9 juillet 1568) et Quo primum (14 juillet 1570), on put se rendre compte à quel point l'œuvre des Théatins et les critères qu'ils adoptèrent pour réaliser cette réforme avaient été utiles.

Au cours de l'été 1533, accompagné par le bienheureux Giovanni Marinoni, Gaétan gagna Naples, appelé par le Conseil de la cité. Après avoir demeuré à Santa Maria della Misericordia, puis à Santa Maria della Stalletta, dite de Jérusalem, grâce à l'intervention du vice-roi Pedro de Toledo, les Théatins s'installèrent près de San Paolo Maggiore (19 mai 1538). Gaétan dirigea in spiritualibus le monastère de la Sapience fondé par Maria Carafa, sœur de Paul IV. Avec l'aide de deux dames de la noblesse espagnole dont il était le conseiller, il contribua à fonder le monastère des Capucines, près de Santa Maria in Gerusalemme, et le foyer des filles repenties de Santa Maria Maddalena. Fin 1534, Gaétan était correttore de la Compagnie des Bianchi qui assistaient les condamnés. Un groupe de prêtres diocésains, formés selon la spiritualité des clercs réguliers, fut installé près de l'hôpital des incurables pour favoriser le renouveau du clergé napolitain. En collaboration avec Giovanni Marinoni et avec l'aide de quelques nobles, Gaétan fut aux origines du Mont de Piété. Il dénonça le péril des cercles crypto-luthériens.

Saint Gaétan fut élu à plusieurs reprises preposito de Naples ; il fut preposito de la maison de Venise de 1541 à 1543. Il retourna ensuite à la maison de Naples dont il fut élu de nouveau preposito (1547). L'acte par lequel les Théatins s'agrégèrent les Somasques est de sa main. Il mourut à Naples le 7 août 1547, après avoir offert sa vie pour la pacification de la ville qui était déchirée par une lutte fratricide.

Béatifié par Urbain VIII (8 octobre 1629), saint Gaétan de Thiène fut canonisé par Clément X (12 avril 1671) qui ordonna la célébralion de sa mémoire dans l'Église universelle (27 mars 1673).

Prière de Saint Gaétan

Regardez, Seigneur, du fond de votre sanctuaire, du haut des cieux où vous habitez, et voyez cette très-sainte Hostie que le grand Pontife, votre divin Fils, Jésus Notre-Seigneur, vous offre pour les péchés de ces frères. Laissez-vous toucher par cette offrande, malgré l'excès de notre malice. Voici la voix du Sang de Jésus, notre Frére, qui crie vers vous du haut de la croix. Exaucez-nous, Seigneur ; apaisez votre courroux, considérez notre détresse, et suspendez votre indignation. Ne différez plus, ô mon Dieu, de nous secourir, pour l'amour de vous-même, parce que cette ville sainte et ce peuple sont à vous et qu'ils ont la gloire de porter votre nom. O Dieu, traitez-nous selon votre infinie miséricorde ! Ainsi soit-il.
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Message par jaimedieu Ven 8 Aoû 2014 - 7:25

Vendredi le 8 août

Saint Dominique de Guzman, fondateur de « Ordo Fratrum Prædicatorum »
(Ordre des Frères prêcheurs : dominicains)

Dominique de Guzman naît aux alentours de 1170 au château de Caleruega près de Silos en Vieille-Castille, de Félix de Guzman et Jeanne d'Asa qui sera béatifiée par l'Église. L'enfant reçoit le nom de Dominique en l'honneur du saint abbé de l'abbaye voisine de Silos, mort un siècle auparavant.

Devenu de bonne heure chanoine d'Osma, Dominique accompagne son évêque Diego dans ses voyages. Il se rend à plusieurs reprises en Languedoc et constate les dégâts causés par l'hérésie cathare. À Rome, où Diego et Dominique viennent demander à Innocent III (Lotario dei Conti di Segni, 1198-1216) d'approuver l'inspiration qu'ils avaient eue d'aller évangéliser les Cumans d'Ukraine, ils reçoivent l'ordre du pape d'assister les cisterciens qui tentent en vain de rechristianiser les albigeois.

Dès 1206, Dominique fonde à Prouille un monastère destiné à accueillir les jeunes filles tentées par les « maisons des parfaites » et qui constituera le noyau des futures dominicaines. À la mort de son évêque, Dominique prend la tête de la mission et, assuré du concours de quelques prêtres instruits, développe une œuvre de prédication et de pénitence. Ensemble, ils organisent des débats contradictoires avec les cathares qui durent parfois plusieurs jours, s'imposent une vie austère qui contraste avec le faste des légats pontificaux. L'apostolat de Dominique parmi les Cathares et les Albigeois échoue. Mais le jeune ordre reçoit l'approbation de l'évêque de Toulouse, puis celle d'Innocent III (Lotario dei Conti di Segni, 1198-1216) que Dominique va trouver à Rome où avait lieu le IVe concile du Latran.

À la mort d'Innocent III en 1216, son successeur, Honorius III (Cencio Savelli, 1216-1227) confirme le nouvel institut et le premier couvent s'ouvre à Rome. En 1219, Dominique prêche le Carême à Toulouse, puis part à Paris afin d'installer un couvent de ses religieux rue Saint-Jacques, d'où leur surnom de « Jacobins ».

Dominique retourne en Italie et se fixe à Bologne. C'est là qu'il quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu, le 6 août 1221.

Le 3 juillet 1234 le pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) le canonise et fait lever son corps de terre afin de l'exposer à la vénération des fidèles.

L'effort intellectuel que Dominique demandait à ses frères porte bientôt ses fruits. À sa mort, on dénombrait à peine 25 docteurs en théologie dans toute l'Europe ; cinquante ans après, l'ordre en comptait environ 700... Bien que n'ayant jamais été aussi populaire que saint François d'Assise, il était vénéré dans toute l'Italie, en Espagne et dans le sud de la France.

Catéchèse du pape émérite Benoit XVI
(Audience générale 2010)

Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un autre saint qui, à la même époque, a apporté une contribution fondamentale au renouveau de l'Eglise de son temps. Il s'agit de saint Dominique, le fondateur de l'Ordre des prêcheurs, connus également sous le nom de Frères dominicains.

Son successeur à la tête de l'Ordre, le bienheureux Jourdain de Saxe, offre un portrait complet de saint Dominique dans le texte d'une célèbre prière: « Enflammé par le zèle de Dieu et par l'ardeur surnaturelle, par ta charité sans fin et la ferveur de ton esprit véhément, tu t'es consacré tout entier par le vœu de la pauvreté perpétuelle à l'observance apostolique et à la prédication évangélique ». C'est précisément ce trait fondamental du témoignage de Dominique qui est souligné: il parlait toujours avec Dieu et de Dieu. Dans la vie des saints, l'amour pour le Seigneur et pour le prochain, la recherche de la gloire de Dieu et du salut des âmes vont toujours de pair.

Dominique est né en Espagne, à Caleruega, aux alentours de 1170. Il appartenait à une noble famille de la Vieille Castille et, soutenu par un oncle prêtre, il fut formé dans une célèbre école de Palencia. Il se distingua immédiatement par son intérêt pour l'étude de l'Ecriture Sainte et par son amour envers les pauvres, au point de vendre ses livres, qui à l'époque représentaient un bien d'une grande valeur, pour venir en aide, grâce à l'argent qu'il en tira, aux victimes d'une famine.

Ordonné prêtre, il fut élu chanoine du chapitre de la cathédrale de son diocèse d'origine, Osma. Même si cette nomination pouvait représenter pour lui un motif de prestige dans l'Eglise et dans la société, il ne l'interpréta pas comme un privilège personnel, ni comme le début d'une brillante carrière ecclésiastique, mais comme un service à rendre avec dévouement et humilité. La tentation de la carrière n'est-elle pas une tentation dont ne sont pas même exempts ceux qui ont un rôle d'animation et de gouvernement dans l'Eglise? C'est ce que je rappelais, il y a quelques mois, à l'occasion de la consécration de plusieurs évêques: « Ne recherchons pas le pouvoir, le prestige, l'estime pour nous-mêmes... Nous savons que dans la société civile, et souvent, même dans l'Eglise, les affaires souffrent du fait que beaucoup de personnes, auxquelles a été confiée une responsabilité, œuvrent pour elles-mêmes et non pas pour la communauté » (Homélie lors de la chapelle papale pour l'ordination épiscopale de cinq prélats, 12 septembre 2009, cf. ORLF n. 37 du 15 septembre 2009).

L'évêque d'Osma, qui se nommait Diego, un véritable pasteur zélé, remarqua très tôt les qualités spirituelles de Dominique, et voulut bénéficier de sa collaboration. Ils allèrent ensemble en Europe du nord, pour accomplir des missions diplomatiques qui leur avaient été confiées par le roi de Castille. En voyageant, Dominique se rendit compte de deux immenses défis pour l'Eglise de son temps: l'existence de peuples pas encore évangélisés, aux frontières nord du continent européen et le déchirement religieux qui affaiblissait la vie chrétienne dans le sud de la France, où l'action de certains groupes hérétiques créait des troubles et éloignait de la vérité de la foi. L'action missionnaire envers ceux qui ne connaissaient pas la lumière de l'Evangile et l'œuvre de réévangélisation des communautés chrétiennes devinrent ainsi les objectifs apostoliques que Dominique se proposa de poursuivre. Ce fut le Pape, auprès duquel l'évêque Diego et Dominique se rendirent pour lui demander conseil, qui demanda à ce dernier de se consacrer à prêcher aux Albigeois, un groupe hérétique qui soutenait une conception dualiste de la réalité, c'est-à-dire à travers deux principes créateurs également puissants, le Bien et le Mal. Ce groupe, par conséquent méprisait la matière comme provenant du principe du mal, refusant également le mariage, allant jusqu'à nier l'incarnation du Christ, les sacrements dans lesquels le Seigneur nous « touche » à travers la matière et la résurrection des corps. Les Albigeois privilégiaient la vie pauvre et austère, – dans ce sens, il étaient également exemplaires – et ils critiquaient la richesse du clergé de l'époque. Dominique accepta avec enthousiasme cette mission, qu'il réalisa précisément à travers l'exemple de son existence pauvre et austère, à travers la prédication de l'Evangile et les débats publics. Il consacra le reste de sa vie à cette mission de prêcher la Bonne Nouvelle. Ses fils devaient réaliser également les autres rêves de saint Dominique: la mission ad gentes, c'est-à-dire à ceux qui ne connaissaient pas encore Jésus, et la mission à ceux qui vivaient dans les villes, surtout les villes universitaires, où les nouvelles tendances intellectuelles étaient un défi pour la foi des personnes cultivées.

Ce grand saint nous rappelle que dans le cœur de l'Eglise doit toujours brûler un feu missionnaire, qui incite sans cesse à apporter la première annonce de l'Evangile et, là où cela est nécessaire, une nouvelle évangélisation: en effet, le Christ est le bien le plus précieux que les hommes et les femmes de chaque époque et de chaque lieu ont le droit de connaître et d'aimer! Il est réconfortant de voir que dans l'Eglise d'aujourd'hui également il existe tant de personnes – pasteurs et fidèles laïcs, membres d'antiques ordres religieux et de nouveaux mouvements ecclésiaux – qui donnent leur vie avec joie pour cet idéal suprême: annoncer et témoigner de l'Evangile!

A Dominique Guzman s'associèrent ensuite d'autres hommes, attirés par sa même aspiration. De cette manière, progressivement, à partir de la première fondation de Toulouse, fut créé l'ordre des prêcheurs. Dominique, en effet, en pleine obéissance aux directives des Papes de son temps, Innocent III et Honorius III, adopta l'antique Règle de saint Augustin, l'adaptant aux exigences de vie apostolique, qui le conduisaient, ainsi que ses compagnons, à prêcher en se déplaçant d'un lieu à l'autre, mais en revenant ensuite dans leurs propres couvents, lieux d'étude, de prière et de vie communautaire. Dominique voulut souligner de manière particulière deux valeurs considérées indispensables pour le succès de la mission évangélisatrice: la vie communautaire dans la pauvreté et l'étude.

Dominique et les frères prêcheurs se présentaient tout d'abord comme mendiants, c'est-à-dire sans de grandes propriétés foncières à administrer. Cet élément les rendait plus disponibles à l'étude et à la prédication itinérante et constituait un témoignage concret pour les personnes. Le gouvernement interne des couvents et des provinces dominicaines s'organisa sur le système des chapitres, qui élisaient leurs propres supérieurs, ensuite confirmés par les supérieurs majeurs; une organisation qui stimulait donc la vie fraternelle et la responsabilité de tous les membres de la communauté, en exigeant de fortes convictions personnelles. Le choix de ce système naissait précisément du fait que les dominicains, en tant que prêcheurs de la vérité de Dieu, devaient être cohérents avec ce qu'ils annonçaient. La vérité étudiée et partagée dans la charité avec les frères est le fondement le plus profond de la joie. Le bienheureux Jourdain de Saxe dit à propos de saint Dominique: « Il accueillait chaque homme dans le grand sein de la charité et, étant donné qu'il aimait chacun, tous l'aimaient. Il s'était fait pour règle personnelle de se réjouir avec les personnes heureuses et de pleurer avec ceux qui pleuraient » (Libellus de principiis Ordinis Praedicatorum autore Iordano de Saxonia, ed. H.C. Scheeben, [Monumenta Historica Sancti Patris Nostri Domiici, Romae, 1935]).

En second lieu, Dominique, par un geste courageux, voulut que ses disciples reçoivent une solide formation théologique, il n'hésita pas à les envoyer dans les universités de son temps, même si un grand nombre d'ecclésiastiques regardaient avec défiance ces institutions culturelles. Les Constitutions de l'Ordre des prêcheurs accordent une grande importance à l'étude comme préparation à l'apostolat. Dominique voulut que ses frères s'y consacrent sans compter, avec diligence et piété; une étude fondée sur l'âme de tout savoir théologique, c'est-à-dire sur l'Ecriture Sainte, et respectueuse des questions posées à la raison. Le développement de la culture impose à ceux qui accomplissent le ministère de la Parole, aux différents niveaux, d'être bien préparés. Il exhorte donc tous, pasteurs et laïcs, à cultiver cette « dimension culturelle » de la foi, afin que la beauté de la vérité chrétienne puisse être mieux comprise et que la foi puisse être vraiment nourrie, renforcée et aussi défendue. En cette Année sacerdotale, j'invite les séminaristes et les prêtres à estimer la valeur spirituelle de l'étude. La qualité du ministère sacerdotal dépend aussi de la générosité avec laquelle on s'applique à l'étude des vérités révélées.

Dominique, qui voulut fonder un Ordre religieux de prêcheurs-théologiens, nous rappelle que la théologie a une dimension spirituelle et pastorale, qui enrichit l'âme et la vie. Les prêtres, les personnes consacrées, ainsi que tous les fidèles, peuvent trouver une profonde « joie intérieure » dans la contemplation de la beauté de la vérité qui vient de Dieu, une vérité toujours actuelle et toujours vivante. La devise des frères prêcheurs – contemplata aliis tradere – nous aide à découvrir, ensuite, un élan pastoral dans l'étude contemplative de cette vérité, du fait de l'exigence de transmettre aux autres le fruit de notre propre contemplation.

Lorsque Dominique mourut en 1221, à Bologne, la ville qui l'a choisi comme patron, son œuvre avait déjà rencontré un grand succès. L'Ordre des prêcheurs, avec l'appui du Saint-Siège, s'était répandu dans de nombreux pays d'Europe, au bénéfice de l'Eglise tout entière. Dominique fut canonisé en 1234, et c'est lui-même qui, par sa sainteté, nous indique deux moyens indispensables afin que l'action apostolique soit incisive. Tout d'abord la dévotion mariale, qu'il cultiva avec tendresse et qu'il laissa comme héritage précieux à ses fils spirituels, qui dans l'histoire de l'Eglise ont eu le grand mérite de diffuser la prière du saint Rosaire, si chère au peuple chrétien et si riche de valeurs évangéliques, une véritable école de foi et de piété. En second lieu, Dominique, qui s'occupa de plusieurs monastères féminins en France et à Rome, crut jusqu'au bout à la valeur de la prière d'intercession pour le succès du travail apostolique. Ce n'est qu'au Paradis que nous comprendrons combien la prière des religieuses contemplatives accompagne efficacement l'action apostolique! A chacune d'elles, j'adresse ma pensée reconnaissante et affectueuse.

Chers frères et sœurs, la vie de Dominique Guzman nous engage tous à être fervents dans la prière, courageux à vivre la foi, profondément amoureux de Jésus Christ. Par son intercession, nous demandons à Dieu d'enrichir toujours l'Eglise d'authentiques prédicateurs de l'Evangile.

jaimedieu
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