*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Rappel du premier message :
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.
« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.
"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.
« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.
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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU
En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !
Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.
Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.
Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.
Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.
HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR
Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.
Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?
Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »
Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !
HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,
R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !
Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.
Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.
« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.
"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.
« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.
Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.
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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU
En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !
Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.
Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.
Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.
Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.
HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR
Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.
Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?
Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »
Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !
HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,
R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !
Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.
Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
« Je m’en vais », dit Jésus. De fait c’est un discours d’adieux qu’il adresse aux siens après l’institution de l’Eucharistie ; et l’insistance de Jésus sur son départ fait monter la tristesse dans le cœur des disciples.
Qu’y a-t-il dans cette tristesse ? L’impression qu’ils vont rester sans berger, et comme orphelins ; le sentiment d’une solitude qui approche et d’un rêve qui s’éloigne, la certitude d’une perte définitive.
La tristesse, c’est l’ombre de la mort qui vient troubler la vie. Accepter la tristesse, c’est donner la victoire aux forces de la mort. « Mort, où est ta victoire ? » - La victoire de la mort en nous, c’est la tristesse ; et c’est bien pourquoi, selon Jean de la Croix, la tristesse est l’une des passions humaines que nous avons à mortifier.
Jésus reproche aux disciples cette tristesse, parce qu’elle tourne le dos au plan d’amour de Dieu et parce que Jésus y voit avant tout un manque de foi et une méprise.
Car son départ, loin d’être le signe d’un échec, sera surtout son retour au Père et le sommet de gloire de toute sa vie. Si les disciples font erreur, c’est parce qu’ils ne cherchent pas à entrer dans le paradoxe des voies de Dieu et qu’ils ne se posent pas les vraies questions : « Aucun de vous ne me demande : où vas-tu ? »
Où vas-tu ? Vers qui vas-tu ? La voilà, la vraie question, la seule question qui importe. C’est toujours la gloire qui est l’explication dernière de tout le destin de Jésus comme du destin de tout homme et de toute femme ; et si les disciples regardaient le départ de Jésus dans cette perspective de la gloire, ils quitteraient toute tristesse : « Si vous m’aimiez, leur dit Jésus, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi. »
Mais ce départ, qui va épanouir Jésus dans la gloire, est aussi désirable pour les disciples eux-mêmes : « Il est préférable pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous, mais si je pars, je vous l’enverrai »
Il est bon, il est préférable pour nous aussi que Jésus ait achevé son œuvre, car, de la gloire où il est, il nous envoie son Esprit Paraclet qui sera avec nous pour toujours.
Nous ne sommes donc pas défavorisés par rapport à la génération qui vu et touché Jésus, car la présence invisible de l’Esprit Paraclet est meilleure pour nous que la présence visible du Jésus terrestre. C’est Jésus lui-même qui l’affirme : « Bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu »... « moi, je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que moi, je m’en aille. »
Certes, la présence visible, tangible, de Jésus n’était pas un handicap pour la foi, lorsque ses contemporains acceptaient de voir en lui l’Envoyé de Dieu. Mais le régime actuel de notre foi est meilleur encore, parce que désormais toute vie et tout amour émanent de Jésus en gloire, parce que désormais l’histoire du monde et notre propre histoire sont happées par cette gloire du Fils, parce que l’Esprit Paraclet, « qui achève toute sanctification », éveille chaque jour en nous la certitude que Dieu a réussi, que le Christ est vainqueur, et qu’il ouvre pour nous une existence nouvelle, déjà en prise sur la gloire.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, l'Évangile nous présente une conception profonde de la réalité de l'Ascension du Seigneur.
Dans la lecture de l'Évangile de Jean du Dimanche de Pâques, Jésus dit à Marie Madeleine de “cesser s'accrocher à Lui” car «Je ne suis pas encore monté vers Le Père» (Jn 20,17).
Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus se rend compte que «parce que je vous ai parlé ainsi, votre cœur est plein de tristesse» mais que «c'est dans votre intérêt que Je m'en aille» (Jn 16,6-7). Jésus doit monter vers Le Père.
Néanmoins, Il est toujours présent parmi nous.
Comment peut-il partir et rester en même temps? Ce mystère nous a été expliqué par notre saint Père Benoît XVI: «Etant donné que Dieu renferme l'univers tout entier, l'Ascension du Seigneur signifie que Le Christ ne s'est pas éloigné de nous mais qu'au contraire, en demeurant avec Le Père, Il est désormais à côté de chacun de nous pour toujours».
Notre Espérance se trouve dans Le Seigneur. Par sa victoire sur la mort Il nous a donné une Vie que la mort ne pourra jamais détruire: Sa Vie.
Sa Résurrection veut dire que ce qui était spirituel devient réel. Rien ne peut nous séparer de l'Amour de Dieu.
Rien ne peut diminuer notre Espérance. Les négations du monde ne peuvent rien contre les affirmations de Jésus.
Le monde imparfait dans lequel nous vivons, où nous voyons souffrir les innocents, pourrait nous rendre pessimistes.
Mais Jésus nous a transformés en éternels optimistes.
La présence vivante de Jésus dans notre communauté, dans notre famille, et dans tous les aspects de notre société, que nous pouvons sans erreur appeler “Chrétiens”, nous donne une raison d'avoir l'Espérance.
La présence vivante de Jésus dans chacun de nous, nous a remplis de Joie. Peu importe la quantité de mauvaises nouvelles que les médias se réjouissent de nous présenter, les bonnes choses qu'il y a dans le monde surpassent les mauvaises parce que Jésus est monté vers Le Père.
En effet, Il est monté au Ciel, mais Il ne nous a pas abandonnés.
Abbé Joseph A. PELLEGRINO (Tarpon Springs, Florida, États-Unis).
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Autre commentaire de ce jour.
On ne pourrait rien comprendre aux entretiens après la Cène si l’on y cherchait tout de suite des consignes morales. Et pourtant les paroles de Jésus concernent bien notre vie concrète; mais ce qui passe en premier, dans ces chapitres inépuisables de l'Évangile de Jean, c’est le regard sur Jésus, en cette heure où il est entré, l’heure de la passion glorifiante, où va se jouer notre salut.
Et Jésus, à ce moment de la Cène, commence par exprimer un regret : "Aucun de vous ne me demande: Où vas-tu ?". Demander à Jésus : "Où vas-tu ?", ce serait lui demander le sens de sa mort, et donc le sens de toute sa vie. Et Jésus répond, à cette question que personne ne lui a posée : "Maintenant je vais à celui qui m’a envoyé".
Or cette révélation, qui aurait dû illuminer le cœur des disciples, ne leur apporte que du chagrin, comme à nos communautés, qui se croient orphelines parce que Jésus un instant les laisse au pied de la croix. D’où la remarque de Jésus, où perce un deuxième regret : "Parce que je vous ai dit cela, la tristesse remplit votre cœur". Voilà les disciples en deuil de Jésus, alors qu’il ne cesse de leur parler de sa venue, de sa présence, de sa manifestation.
Quelques instants plus tard (16,21), Jésus reprendra ce thème de la tristesse (lupè) à propos de la femme qui enfante: la tristesse des disciples, c’est un moment d’appréhension qui précède l’éclosion de la vie. Mais dès maintenant, comme antidote au chagrin du départ, et pour inverser le deuil en espérance, Jésus, de nouveau, promet l’Esprit Paraclet. C’est un des passages les plus denses de tout le quatrième évangile, et il ne livre son sens qu’à partir des grands axes de la théologie johannique.
Quand viendra le Paraclet, "il confondra le monde", le monde du refus; c’est-à-dire qu’il mettra au cœur des disciples la certitude que le monde du refus est dans son tort, "en matière de péché, de justice et de jugement".
En matière de péché, puisque justement le péché par excellence est de refuser la lumière.
En matière de justice, ajoute Jésus. Mais qu’est-ce que la justice, au sens de l’Ancien Testament, repris ici par Jésus ? Pour nous, modernes, la justice consiste à rendre à chacun selon ses mérites, ses droits ou ses besoins. Cette justice sociale se trouve bien dans la Bible, notamment chez les prophètes, mais ici le sens est tout autre. Est juste, dans l’Ancien Testament, la personne ou la chose qui correspond bien à ce qu’on est en droit d’attendre d’elle. Ainsi les "balances de justice" d’Amos correspondent à ce qu’on attend d’une balance, à savoir qu’elle indique des poids exacts. C’est également en ce sens d'une "attente" que Dieu se montre "juste". Il est juste non pas parce qu’il se plie à des normes de justice qui lui seraient imposées de l’extérieur, mais parce qu’il correspond bien à ce que son peuple est en droit d’attendre de lui, étant donné son parti pris d’Alliance : Dieu se montre cohérent avec son propos de salut. De la même manière le croyant se montre "juste" envers Dieu dans la mesure où il s’ajuste à son plan d’amour, et toute la morale de l’Ancien Testament peut se résumer dans l’harmonie des deux justices : la justice prévenante de Dieu envers l’homme, et la réponse "ajustée" de l’homme à son Dieu. On comprend dès lors comment la première communauté chrétienne a pu voir en Jésus le Juste par excellence, le Fils de Dieu pleinement ajusté au dessein de son Père (Act 3,14; 7,52; 22,14). C’est très précisément de cette justice de Jésus qu’il est question à cet endroit du discours d’adieux: le Père va la manifester en ressuscitant son Fils et en le prenant avec lui dans la gloire. "Je vais au Père, dit Jésus, et vous ne me verrez plus". Personne ne pourra contester la "justice" du Ressuscité; le Paraclet lui-même l’attestera dans le coeur de chacun des disciples.
Le Paraclet, enfin, mettra le monde dans son tort en matière de jugement. Apparemment c’est Jésus qui va être condamné; en réalité le triomphe, tout proche, de Jésus marquera la défaite définitive du Chef du refus : "C’est maintenant le jugement de ce monde; maintenant le Prince de ce monde va être jeté bas; et moi, une fois élevé de terre, je les attirerai tous à moi" (Jn 12,31s).
Ainsi tout se tient : péché des hommes, justice de Jésus, jugement de l’ennemi.
Le péché des hommes consiste avant tout à ne pas croire en Jésus ressuscité, en Jésus le Juste. Pourtant c’est cette justice de Jésus, sa victoire de Pâques, qui détrône le faux prince de ce monde
Voilà les certitudes qui nous fortifient, parce que nous sommes habités par l’Esprit Paraclet.
Voilà les grandes lueurs qui éclairent pour nous toute l’histoire des hommes, et qui nous permettent d’avancer, dans le monde du refus ou de l’indifférence, porteurs d’une espérance pour tous et pour chacun. Une espérance qui tient en deux mots : Jésus ressuscité.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 16 Mai 2023
Mardi de la 6ème semaine de Pâques.
Saint Honoré, Evêque d'Amiens (+ 600)
Saints moines martyrs en Palestine, 44
Martyrs de la laure de Saint-Sabas (+ 616)
Saint Hardini, Moine maronite libanais (+ 1858)
Bienheureux Simon Stock, Carme anglais
(+ v. 1265)
Bienheureux Michel Wozniak, Prêtre polonais
martyr à Dachau (+ 1942)
Bienheureux Vladimir Ghika, Prince roumain,
Prêtre de Paris, Martyr à Bucarest :
« Un apôtre de la Charité et un précurseur
de l’œcuménisme » (1873-1954).
Vénérable Marie-Clément Joseph Staub,
Fondateur des Sœurs de Sainte Jeanne
d'Arc (+ 1936).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur; il vous
conduira dans la vérité tout entière.
Mardi de la 6ème semaine de Pâques.
Saint Honoré, Evêque d'Amiens (+ 600)
Saints moines martyrs en Palestine, 44
Martyrs de la laure de Saint-Sabas (+ 616)
Saint Hardini, Moine maronite libanais (+ 1858)
Bienheureux Simon Stock, Carme anglais
(+ v. 1265)
Bienheureux Michel Wozniak, Prêtre polonais
martyr à Dachau (+ 1942)
Bienheureux Vladimir Ghika, Prince roumain,
Prêtre de Paris, Martyr à Bucarest :
« Un apôtre de la Charité et un précurseur
de l’œcuménisme » (1873-1954).
Vénérable Marie-Clément Joseph Staub,
Fondateur des Sœurs de Sainte Jeanne
d'Arc (+ 1936).
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 16, 22-34… Psaume 138(137), 1-2a.2bc-3.7c-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16, 5-11.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé,
toi et toute ta maison » (Ac 16, 22-34)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
dans la ville de Philippes,
la foule se déchaîna contre Paul et Silas.
Les magistrats ordonnèrent
de leur arracher les vêtements
pour leur donner la bastonnade.
Après les avoir roués de coups,
on les jeta en prison,
en donnant au geôlier la consigne
de les surveiller de près.
Pour appliquer cette consigne,
il les mit tout au fond de la prison,
avec les pieds coincés dans des blocs de bois.
Vers le milieu de la nuit,
Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu,
et les autres détenus les écoutaient.
Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre,
qui secoua les fondations de la prison :
à l’instant même, toutes les portes s’ouvrirent,
et les liens de tous les détenus se détachèrent.
Le geôlier, tiré de son sommeil,
vit que les portes de la prison étaient ouvertes ;
croyant que les détenus s’étaient évadés,
il dégaina son épée et il était sur le point de se donner la mort.
Mais Paul se mit à crier d’une voix forte :
« Ne va pas te faire de mal,
nous sommes tous là. »
Ayant réclamé de la lumière,
le geôlier se précipita
et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas.
Puis il les emmena dehors et leur demanda :
« Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? »
Ils lui répondirent :
« Crois au Seigneur Jésus,
et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. »
Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur,
ainsi qu’à tous ceux qui vivaient dans sa maison.
À l’heure même, en pleine nuit,
le geôlier les emmena pour laver leurs plaies.
Aussitôt, il reçut le baptême avec tous les siens.
Puis il fit monter chez lui Paul et Silas,
il fit préparer la table
et, avec toute sa maison,
il laissa déborder sa joie de croire en Dieu.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 137 (138), 1-2a, 2bc- 3, 7c- 8)
R/ Ta main droite me sauve, Seigneur.
ou : Alléluia ! (cf. 137, 7c)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.
ÉVANGILE :
« Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne
viendra pas à vous » (Jn 16, 5-11)
Alléluia. Alléluia.
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur ;
il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 15, 26b.27a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé,
et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
Mais, parce que je vous dis cela,
la tristesse remplit votre cœur.
Pourtant, je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je m’en aille,
car, si je ne m’en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ;
mais si je pars, je vous l’enverrai.
Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde
en matière de péché, de justice et de jugement.
En matière de péché,
puisqu’on ne croit pas en moi.
En matière de justice,
puisque je m’en vais auprès du Père,
et que vous ne me verrez plus.
En matière de jugement,
puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur; il vous
conduira dans la vérité tout entière.
Commentaire de ce jour.
Je m'en vais
« Je m’en vais », dit Jésus. De fait c’est un discours d’adieux qu’il adresse aux siens après l’institution de l’Eucharistie ; et l’insistance de Jésus sur son départ fait monter la tristesse dans le cœur des disciples.
Qu’y a-t-il dans cette tristesse ? L’impression qu’ils vont rester sans berger, et comme orphelins ; le sentiment d’une solitude qui approche et d’un rêve qui s’éloigne, la certitude d’une perte définitive.
La tristesse, c’est l’ombre de la mort qui vient troubler la vie. Accepter la tristesse, c’est donner la victoire aux forces de la mort. « Mort, où est ta victoire ? » - La victoire de la mort en nous, c’est la tristesse ; et c’est bien pourquoi, selon Jean de la Croix, la tristesse est l’une des passions humaines que nous avons à mortifier.
Jésus reproche aux disciples cette tristesse, parce qu’elle tourne le dos au plan d’amour de Dieu et parce que Jésus y voit avant tout un manque de foi et une méprise.
Car son départ, loin d’être le signe d’un échec, sera surtout son retour au Père et le sommet de gloire de toute sa vie. Si les disciples font erreur, c’est parce qu’ils ne cherchent pas à entrer dans le paradoxe des voies de Dieu et qu’ils ne se posent pas les vraies questions : « Aucun de vous ne me demande : où vas-tu ? »
Où vas-tu ? Vers qui vas-tu ? La voilà, la vraie question, la seule question qui importe. C’est toujours la gloire qui est l’explication dernière de tout le destin de Jésus comme du destin de tout homme et de toute femme ; et si les disciples regardaient le départ de Jésus dans cette perspective de la gloire, ils quitteraient toute tristesse : « Si vous m’aimiez, leur dit Jésus, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi. »
Mais ce départ, qui va épanouir Jésus dans la gloire, est aussi désirable pour les disciples eux-mêmes : « Il est préférable pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous, mais si je pars, je vous l’enverrai »
Il est bon, il est préférable pour nous aussi que Jésus ait achevé son œuvre, car, de la gloire où il est, il nous envoie son Esprit Paraclet qui sera avec nous pour toujours.
Nous ne sommes donc pas défavorisés par rapport à la génération qui vu et touché Jésus, car la présence invisible de l’Esprit Paraclet est meilleure pour nous que la présence visible du Jésus terrestre. C’est Jésus lui-même qui l’affirme : « Bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu »... « moi, je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que moi, je m’en aille. »
Certes, la présence visible, tangible, de Jésus n’était pas un handicap pour la foi, lorsque ses contemporains acceptaient de voir en lui l’Envoyé de Dieu. Mais le régime actuel de notre foi est meilleur encore, parce que désormais toute vie et tout amour émanent de Jésus en gloire, parce que désormais l’histoire du monde et notre propre histoire sont happées par cette gloire du Fils, parce que l’Esprit Paraclet, « qui achève toute sanctification », éveille chaque jour en nous la certitude que Dieu a réussi, que le Christ est vainqueur, et qu’il ouvre pour nous une existence nouvelle, déjà en prise sur la gloire.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« C'est votre intérêt que je m'en aille »
Aujourd'hui, l'Évangile nous présente une conception profonde de la réalité de l'Ascension du Seigneur.
Dans la lecture de l'Évangile de Jean du Dimanche de Pâques, Jésus dit à Marie Madeleine de “cesser s'accrocher à Lui” car «Je ne suis pas encore monté vers Le Père» (Jn 20,17).
Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus se rend compte que «parce que je vous ai parlé ainsi, votre cœur est plein de tristesse» mais que «c'est dans votre intérêt que Je m'en aille» (Jn 16,6-7). Jésus doit monter vers Le Père.
Néanmoins, Il est toujours présent parmi nous.
Comment peut-il partir et rester en même temps? Ce mystère nous a été expliqué par notre saint Père Benoît XVI: «Etant donné que Dieu renferme l'univers tout entier, l'Ascension du Seigneur signifie que Le Christ ne s'est pas éloigné de nous mais qu'au contraire, en demeurant avec Le Père, Il est désormais à côté de chacun de nous pour toujours».
Notre Espérance se trouve dans Le Seigneur. Par sa victoire sur la mort Il nous a donné une Vie que la mort ne pourra jamais détruire: Sa Vie.
Sa Résurrection veut dire que ce qui était spirituel devient réel. Rien ne peut nous séparer de l'Amour de Dieu.
Rien ne peut diminuer notre Espérance. Les négations du monde ne peuvent rien contre les affirmations de Jésus.
Le monde imparfait dans lequel nous vivons, où nous voyons souffrir les innocents, pourrait nous rendre pessimistes.
Mais Jésus nous a transformés en éternels optimistes.
La présence vivante de Jésus dans notre communauté, dans notre famille, et dans tous les aspects de notre société, que nous pouvons sans erreur appeler “Chrétiens”, nous donne une raison d'avoir l'Espérance.
La présence vivante de Jésus dans chacun de nous, nous a remplis de Joie. Peu importe la quantité de mauvaises nouvelles que les médias se réjouissent de nous présenter, les bonnes choses qu'il y a dans le monde surpassent les mauvaises parce que Jésus est monté vers Le Père.
En effet, Il est monté au Ciel, mais Il ne nous a pas abandonnés.
Abbé Joseph A. PELLEGRINO (Tarpon Springs, Florida, États-Unis).
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Autre commentaire de ce jour.
“En fait de justice”
On ne pourrait rien comprendre aux entretiens après la Cène si l’on y cherchait tout de suite des consignes morales. Et pourtant les paroles de Jésus concernent bien notre vie concrète; mais ce qui passe en premier, dans ces chapitres inépuisables de l'Évangile de Jean, c’est le regard sur Jésus, en cette heure où il est entré, l’heure de la passion glorifiante, où va se jouer notre salut.
Et Jésus, à ce moment de la Cène, commence par exprimer un regret : "Aucun de vous ne me demande: Où vas-tu ?". Demander à Jésus : "Où vas-tu ?", ce serait lui demander le sens de sa mort, et donc le sens de toute sa vie. Et Jésus répond, à cette question que personne ne lui a posée : "Maintenant je vais à celui qui m’a envoyé".
Or cette révélation, qui aurait dû illuminer le cœur des disciples, ne leur apporte que du chagrin, comme à nos communautés, qui se croient orphelines parce que Jésus un instant les laisse au pied de la croix. D’où la remarque de Jésus, où perce un deuxième regret : "Parce que je vous ai dit cela, la tristesse remplit votre cœur". Voilà les disciples en deuil de Jésus, alors qu’il ne cesse de leur parler de sa venue, de sa présence, de sa manifestation.
Quelques instants plus tard (16,21), Jésus reprendra ce thème de la tristesse (lupè) à propos de la femme qui enfante: la tristesse des disciples, c’est un moment d’appréhension qui précède l’éclosion de la vie. Mais dès maintenant, comme antidote au chagrin du départ, et pour inverser le deuil en espérance, Jésus, de nouveau, promet l’Esprit Paraclet. C’est un des passages les plus denses de tout le quatrième évangile, et il ne livre son sens qu’à partir des grands axes de la théologie johannique.
Quand viendra le Paraclet, "il confondra le monde", le monde du refus; c’est-à-dire qu’il mettra au cœur des disciples la certitude que le monde du refus est dans son tort, "en matière de péché, de justice et de jugement".
En matière de péché, puisque justement le péché par excellence est de refuser la lumière.
En matière de justice, ajoute Jésus. Mais qu’est-ce que la justice, au sens de l’Ancien Testament, repris ici par Jésus ? Pour nous, modernes, la justice consiste à rendre à chacun selon ses mérites, ses droits ou ses besoins. Cette justice sociale se trouve bien dans la Bible, notamment chez les prophètes, mais ici le sens est tout autre. Est juste, dans l’Ancien Testament, la personne ou la chose qui correspond bien à ce qu’on est en droit d’attendre d’elle. Ainsi les "balances de justice" d’Amos correspondent à ce qu’on attend d’une balance, à savoir qu’elle indique des poids exacts. C’est également en ce sens d'une "attente" que Dieu se montre "juste". Il est juste non pas parce qu’il se plie à des normes de justice qui lui seraient imposées de l’extérieur, mais parce qu’il correspond bien à ce que son peuple est en droit d’attendre de lui, étant donné son parti pris d’Alliance : Dieu se montre cohérent avec son propos de salut. De la même manière le croyant se montre "juste" envers Dieu dans la mesure où il s’ajuste à son plan d’amour, et toute la morale de l’Ancien Testament peut se résumer dans l’harmonie des deux justices : la justice prévenante de Dieu envers l’homme, et la réponse "ajustée" de l’homme à son Dieu. On comprend dès lors comment la première communauté chrétienne a pu voir en Jésus le Juste par excellence, le Fils de Dieu pleinement ajusté au dessein de son Père (Act 3,14; 7,52; 22,14). C’est très précisément de cette justice de Jésus qu’il est question à cet endroit du discours d’adieux: le Père va la manifester en ressuscitant son Fils et en le prenant avec lui dans la gloire. "Je vais au Père, dit Jésus, et vous ne me verrez plus". Personne ne pourra contester la "justice" du Ressuscité; le Paraclet lui-même l’attestera dans le coeur de chacun des disciples.
Le Paraclet, enfin, mettra le monde dans son tort en matière de jugement. Apparemment c’est Jésus qui va être condamné; en réalité le triomphe, tout proche, de Jésus marquera la défaite définitive du Chef du refus : "C’est maintenant le jugement de ce monde; maintenant le Prince de ce monde va être jeté bas; et moi, une fois élevé de terre, je les attirerai tous à moi" (Jn 12,31s).
Ainsi tout se tient : péché des hommes, justice de Jésus, jugement de l’ennemi.
Le péché des hommes consiste avant tout à ne pas croire en Jésus ressuscité, en Jésus le Juste. Pourtant c’est cette justice de Jésus, sa victoire de Pâques, qui détrône le faux prince de ce monde
Voilà les certitudes qui nous fortifient, parce que nous sommes habités par l’Esprit Paraclet.
Voilà les grandes lueurs qui éclairent pour nous toute l’histoire des hommes, et qui nous permettent d’avancer, dans le monde du refus ou de l’indifférence, porteurs d’une espérance pour tous et pour chacun. Une espérance qui tient en deux mots : Jésus ressuscité.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Qui, après avoir entendu les noms que l’on donne à l’Esprit, ne se sent pas encouragé et n’élève pas sa pensée vers la nature divine ? "Esprit ferme", "Esprit généreux", "Esprit Saint" sont ses qualificatifs propres et particuliers » (Saint Basile le Grand)
« L’Esprit Saint nous convertit en fils et filles de Dieu. Il nous donne la même responsabilité que Dieu par rapport à son monde, à l’humanité tout entière. Il nous apprend à regarder le monde, les autres et nous-mêmes avec les yeux de Dieu » (Benoît XVI)
« Depuis Pâques, c’est l’Esprit Saint qui "confond" le monde en matière de péché (Jn 16,8-9), à savoir que le monde n’a pas cru en Celui que le Père a envoyé. Mais ce même Esprit, qui dévoile le péché, est le Consolateur qui donne au cœur de l’homme la grâce du repentir et de la conversion » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.433)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Il y a tant de choses que Jésus depuis longtemps aurait voulu nous dire, et que nous sommes, aujourd’hui encore, incapables de porter !
Ce sont des flashes de lumière sur Dieu et la vie de Dieu, sur les chemins de Dieu en nous et nos chemins vers Dieu, sur la personne et le rôle de Jésus lui-même dans le dessein de Dieu pour le monde et pour nous : bref, tout ce que Jésus appelle la vérité. D’où vient que nous utilisons si pauvrement notre potentiel de vérité ? D’où vient que nous déchiffrons si mal le nom de grâce écrit sur notre caillou blanc ?
Probablement du fait que nous nous en tenons trop à nos propres ressources, que notre cœur se disperse et se fixe là où sont ses trésors. Il reste si peu de place en nous, non pas pour le « Dieu inconnu », mais pour l’inconnu de Dieu !
Mais surtout, ce qui nous manque, c’est que nous ne savons pas, que nous n’osons pas, « nous laisser à l’Esprit », comme on disait au grand siècle (Mr Olier). C’est lui, le Paraclet, qui doit et qui veut nous mener jusqu’à la « vérité tout entière »; c’est lui qui dès aujourd’hui nous guide dans le pays de la vérité où Jésus nous a introduits.
Et comment nous enseigne-t-il toutes choses ? En nous remémorant ce que Jésus, déjà, nous a dit.
L’Esprit Paraclet est toujours lui-même en écho de ce qui se dit en Dieu et de ce que Dieu dit ; et il se fait en nous l’écho vivant de ce que Jésus a révélé. Il rend vivant en nous l’écho de sa parole. Cette parole de vérité qui est commune à Jésus et au Père et qui dit pour nous le passé de l’Alliance, le présent de l’amour et tout ce qui doit venir, le Paraclet l’entend en Dieu, la reçoit du Christ en gloire, et nous la communique pour nous acheminer nous aussi vers le Père. Et par cette anamnèse, l’Esprit Paraclet glorifie le Fils de Dieu : « Il me glorifiera, annonce Jésus, car il recevra de ce qui est à moi et il vous l’annoncera. »
Qu’est-ce, en effet, que la gloire pour Jésus, sinon le secret indicible de son intimité avec le Père, le mystère de l’amour partagé ? Pour l’Esprit Paraclet, glorifier Jésus, c’est ouvrir aux hommes cette intimité, leur donner part aux échanges du Père et du Fils. Et cela, il le fait de manière privilégiée lorsqu’il intériorise en nous la parole de Jésus. Partout dans l’Église et le monde où cette parole est annoncée, partagée, méditée, le Paraclet glorifie Jésus.
C’est le mystère qui s’accomplit en chaque liturgie de la parole; c’est la recréation intérieure que nous vivons aux heures bénies de l’oraison, quand l’Esprit vient « illuminer les yeux de notre cœur » (E 1, 18). Cela passe par nous, cela se passe en nous, quand « Dieu, le Créateur de la lumière, brille dans nos cœurs pour y faire resplendir la connaissance de sa gloire, qui est sur la Face du Christ » (2 Co 4, 6).
Lorsque nous laissons la parole de Jésus résonner au plus profond, au plus vrai, au plus libre de nous-mêmes, nous laissons l’Esprit Paraclet glorifier le Fils de Dieu. C’est déjà le début de la vie éternelle.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
« J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire » : Jésus n’aurait-il pas eu le temps de nous enseigner tout ce qu’il a à nous transmettre de la part du Père ?
« Mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter ». Voilà plutôt l’explication. Il y a bien des choses difficiles à accepter, même pour nous qui connaissons le mystère de la Résurrection.
Il ne va pas de soi d’accepter que la glorification du Fils se fasse à travers un chemin de souffrance, il ne va pas de soi de ne pas voir celui que nous aimons, il ne va pas de soi d’engager sa vie sur un acte de Foi.
Ces résistances, tout explicables qu’elles soient, nous maintiennent dans la pénombre. Jésus ne peut donc pas tout nous dire, un contact trop brusque avec la pleine lumière aveugle.
Aussi Le Seigneur prévoit-il que nous soyons éclairés de l’intérieur, il a décidé de placer la Lumière de la Vérité à l’intérieur de nos cœurs.
Il compte nous envoyer L’Esprit de Vérité, c’est-à-dire L’Esprit qui vient du cœur du Père et qui nous y conduit.
Il ne s’agit pas d’une force extérieure et anonyme. L’Esprit vient de Dieu et « il redira tout ce qu’il a entendu » de Lui.
Son enseignement est en parfaite dépendance de l’Enseignement de Jésus. L’Esprit ne parle pas de Lui-même, il dit ce qu’il entend, il donne ce qu’il prend au Fils, de la même manière que Le Fils dispose de ce qui est au Père.
Du Père au Fils, et du Fils à L’Esprit, la communication est totale, la source unique.
Ainsi, loin de dire l’avenir ou de compléter ce que Jésus n’aurait pas dit, L’Esprit de Vérité éclaire à partir du mystère du Christ ce que nous avons à vivre.
Car c’est bien de notre Vie qu’il s’agit. L’Esprit ne se substitue jamais à nous, il ne parle jamais pour nous, il n’agit jamais à notre place.
Il révèle le sens, il mène vers la Vérité, il glorifie Le Fils en nous faisant prendre la mesure de son enseignement, il nous donne la force de le vivre.
Nous avons donc à laisser cet hôte intérieur prendre toute la place dont il a besoin pour nous assister dans notre quête du Christ et notre marche vers la Vérité.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
On parle du rôle qu’aura L’Esprit dans l’Église quand il aura été donné. En partie, c’est un rôle qu’il remplissait déjà dans l’Ancien Testament, comme on peut le voir au Psaume 25.
Fais-moi connaître, Yahvé, tes voies; enseigne-moi tes sentiers.
Dirige-moi dans ta Vérité, enseigne-moi; c’est Toi, Le Dieu de mon Salut.
...(Toi) qui remets dans la voie les égarés. (Psaume 25,4-5.8)
Il est celui qui montre le chemin, et qui aide à rester sur ce chemin. Il a un rôle de révélateur mais il est aussi celui qui procure la force de vivre cette révélation.
C’est ce qu’amenait à sa pleine réalisation Le Christ quand il disait: Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. (Jean 14,6)
Maintenant que Le Christ est retourné dans sa Gloire et qu’il est invisible pour les disciples c’est L’Esprit qui est donné pour remplir ce rôle dans l’Église.
Il est le révélateur, L’Esprit de Vérité qui guide vers la Vérité tout entière. Non pas qu’il y ait une nouvelle révélation car Jésus est la révélation définitive.
Mais il éclaire la révélation; il fait pénétrer le mystère de Dieu à travers les paroles et les actions du Christ.
C’est ce que disait Jésus de L’Esprit de Vérité: Il enseignera tout et vous rappellera tout ce que j’ai dit. (Jean 14,26)
L’Esprit n’est pas seulement un révélateur d’une connaissance qui serait abstraite, théorique. Il s’agit d’une connaissance vécue et, dans ce sens, on peut parler de Lui comme d’un guide. Ce rôle et cette présence de guide apparaît continuellement dans la description de la vie de l’Église primitive dans le livre des Actes.
Les apôtres doivent trouver des solutions et agir dans des situations complètement nouvelles. Philippe qui, guidé par L’Esprit, donne le Baptême à l’eunuque de la reine d’Éthiopie, Pierre qui va chez un centurion romain et prend un repas avec des mets pas nécessairement kasher, la création des diacres, l’envoi de Barnabé et Paul en mission dans des territoires païens, l’abolition de la circoncision pour les Grecs convertis.
C’est en étant attentif à la présence de L’Esprit qu’on a trouvé les solutions pour permettre à l’Église de continuer l’œuvre du Christ.
Finalement, c’est L’Esprit qui donne la Vie que Le Christ apportait, cette Vie qui fait des disciples des enfants de Dieu et qui nous permet d’appeler Dieu, Père, Abba. (Galates 4,6-7; Romains 8,15)
C’est L’Esprit de Dieu qui habite dans les disciples et qui les fait reproduire l’image de son Fils. (Romains 8,9.29)
Père Jean Gobeil, s.j.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 17 Mai 2023
Mercredi de la 6ème semaine de Pâques.
Saint Pascal Baylon, Frère Mineur o.f.m.
en Espagne (1540-1592).
Saint Pierre Liéou Ouen Yen, Martyr en
Chine (+ 1834)
Sainte Giulia Salzano, Vierge, Fondatrice de
la Congrégation des : « Sœurs catéchistes
du Sacré-Cœur » (1846-1929).
Bienheureuse Antonia Mesina, Martyre à
Orgolosa en Sardaigne (+ 1935).
Bienheureux Ivan Ziatyk, Prêtre de la
Congrégation du Très Saint Rédempteur
et Martyr (+ 1952).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)
Mercredi de la 6ème semaine de Pâques.
Saint Pascal Baylon, Frère Mineur o.f.m.
en Espagne (1540-1592).
Saint Pierre Liéou Ouen Yen, Martyr en
Chine (+ 1834)
Sainte Giulia Salzano, Vierge, Fondatrice de
la Congrégation des : « Sœurs catéchistes
du Sacré-Cœur » (1846-1929).
Bienheureuse Antonia Mesina, Martyre à
Orgolosa en Sardaigne (+ 1935).
Bienheureux Ivan Ziatyk, Prêtre de la
Congrégation du Très Saint Rédempteur
et Martyr (+ 1952).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 17, 15.22-34.18,1... Psaume 148(147), 1-2.11-12ab.12c-14a.14bcd... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16, 12-15.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Ce que vous vénérez sans le connaître,
voilà ce que, moi, je viens vous annoncer »
(Ac 17, 15.22 – 18, 1)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
ceux qui escortaient Paul
le conduisirent jusqu’à Athènes.
Puis ils s’en retournèrent, porteurs d’un message,
avec l’ordre, pour Silas et Timothée,
de rejoindre Paul le plus tôt possible.
Alors Paul, debout au milieu de l’Aréopage, fit ce discours :
« Athéniens,
je peux observer que vous êtes, en toutes choses,
des hommes particulièrement religieux.
En effet, en me promenant
et en observant vos monuments sacrés,
j’ai même trouvé un autel avec cette inscription :
“Au dieu inconnu.”
Or, ce que vous vénérez sans le connaître,
voilà ce que, moi, je viens vous annoncer.
Le Dieu qui a fait le monde
et tout ce qu’il contient,
lui qui est Seigneur du ciel et de la terre,
n’habite pas des sanctuaires faits de main d’homme ;
il n’est pas non plus servi par des mains humaines,
comme s’il avait besoin de quoi que ce soit,
lui qui donne à tous la vie, le souffle et tout le nécessaire.
À partir d’un seul homme, il a fait tous les peuples
pour qu’ils habitent sur toute la surface de la terre,
fixant les moments de leur histoire
et les limites de leur habitat ;
Dieu les a faits pour qu’ils le cherchent
et, si possible, l’atteignent et le trouvent,
lui qui, en fait, n’est pas loin de chacun de nous.
Car c’est en lui que nous avons la vie,
le mouvement et l’être.
Ainsi l’ont également dit certains de vos poètes :
Nous sommes de sa descendance.
Si donc nous sommes de la descendance de Dieu,
nous ne devons pas penser que la divinité
est pareille à une statue d’or, d’argent ou de pierre
sculptée par l’art et l’imagination de l’homme.
Et voici que Dieu,
sans tenir compte des temps où les hommes l’ont ignoré,
leur enjoint maintenant de se convertir,
tous et partout.
En effet, il a fixé le jour
où il va juger la terre avec justice,
par un homme qu’il a établi pour cela,
quand il l’a accrédité auprès de tous
en le ressuscitant d’entre les morts. »
Quand ils entendirent parler de résurrection des morts,
les uns se moquaient, et les autres déclarèrent :
« Là-dessus nous t’écouterons une autre fois. »
C’est ainsi que Paul, se retirant du milieu d’eux, s’en alla.
Cependant quelques hommes s’attachèrent à lui
et devinrent croyants.
Parmi eux, il y avait Denys, membre de l’Aréopage,
et une femme nommée Damaris,
ainsi que d’autres avec eux.
Après cela, Paul s’éloigna d’Athènes et se rendit à Corinthe.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 148, 1-2, 11-12, 13.14b)
R/ Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
ou : Alléluia ! (cf. 148, 13c)
Louez le Seigneur du haut des cieux,
louez-le dans les hauteurs.
Vous, tous ses anges, louez-le,
louez-le, tous les univers.
Les rois de la terre et tous les peuples,
les princes et tous les juges de la terre ;
tous les jeunes gens et jeunes filles,
les vieillards comme les enfants.
Qu’ils louent le nom du Seigneur,
le seul au-dessus de tout nom ;
sur le ciel et sur la terre, sa splendeur :
louange de tous ses fidèles !
ÉVANGILE :
« L’Esprit de vérité vous conduira dans
la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Alléluia. (Jn 14, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)
Commentaire de ce jour.
Il me glorifiera
Il y a tant de choses que Jésus depuis longtemps aurait voulu nous dire, et que nous sommes, aujourd’hui encore, incapables de porter !
Ce sont des flashes de lumière sur Dieu et la vie de Dieu, sur les chemins de Dieu en nous et nos chemins vers Dieu, sur la personne et le rôle de Jésus lui-même dans le dessein de Dieu pour le monde et pour nous : bref, tout ce que Jésus appelle la vérité. D’où vient que nous utilisons si pauvrement notre potentiel de vérité ? D’où vient que nous déchiffrons si mal le nom de grâce écrit sur notre caillou blanc ?
Probablement du fait que nous nous en tenons trop à nos propres ressources, que notre cœur se disperse et se fixe là où sont ses trésors. Il reste si peu de place en nous, non pas pour le « Dieu inconnu », mais pour l’inconnu de Dieu !
Mais surtout, ce qui nous manque, c’est que nous ne savons pas, que nous n’osons pas, « nous laisser à l’Esprit », comme on disait au grand siècle (Mr Olier). C’est lui, le Paraclet, qui doit et qui veut nous mener jusqu’à la « vérité tout entière »; c’est lui qui dès aujourd’hui nous guide dans le pays de la vérité où Jésus nous a introduits.
Et comment nous enseigne-t-il toutes choses ? En nous remémorant ce que Jésus, déjà, nous a dit.
L’Esprit Paraclet est toujours lui-même en écho de ce qui se dit en Dieu et de ce que Dieu dit ; et il se fait en nous l’écho vivant de ce que Jésus a révélé. Il rend vivant en nous l’écho de sa parole. Cette parole de vérité qui est commune à Jésus et au Père et qui dit pour nous le passé de l’Alliance, le présent de l’amour et tout ce qui doit venir, le Paraclet l’entend en Dieu, la reçoit du Christ en gloire, et nous la communique pour nous acheminer nous aussi vers le Père. Et par cette anamnèse, l’Esprit Paraclet glorifie le Fils de Dieu : « Il me glorifiera, annonce Jésus, car il recevra de ce qui est à moi et il vous l’annoncera. »
Qu’est-ce, en effet, que la gloire pour Jésus, sinon le secret indicible de son intimité avec le Père, le mystère de l’amour partagé ? Pour l’Esprit Paraclet, glorifier Jésus, c’est ouvrir aux hommes cette intimité, leur donner part aux échanges du Père et du Fils. Et cela, il le fait de manière privilégiée lorsqu’il intériorise en nous la parole de Jésus. Partout dans l’Église et le monde où cette parole est annoncée, partagée, méditée, le Paraclet glorifie Jésus.
C’est le mystère qui s’accomplit en chaque liturgie de la parole; c’est la recréation intérieure que nous vivons aux heures bénies de l’oraison, quand l’Esprit vient « illuminer les yeux de notre cœur » (E 1, 18). Cela passe par nous, cela se passe en nous, quand « Dieu, le Créateur de la lumière, brille dans nos cœurs pour y faire resplendir la connaissance de sa gloire, qui est sur la Face du Christ » (2 Co 4, 6).
Lorsque nous laissons la parole de Jésus résonner au plus profond, au plus vrai, au plus libre de nous-mêmes, nous laissons l’Esprit Paraclet glorifier le Fils de Dieu. C’est déjà le début de la vie éternelle.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de Moi
pour vous le faire connaître.
pour vous le faire connaître.
« J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire » : Jésus n’aurait-il pas eu le temps de nous enseigner tout ce qu’il a à nous transmettre de la part du Père ?
« Mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter ». Voilà plutôt l’explication. Il y a bien des choses difficiles à accepter, même pour nous qui connaissons le mystère de la Résurrection.
Il ne va pas de soi d’accepter que la glorification du Fils se fasse à travers un chemin de souffrance, il ne va pas de soi de ne pas voir celui que nous aimons, il ne va pas de soi d’engager sa vie sur un acte de Foi.
Ces résistances, tout explicables qu’elles soient, nous maintiennent dans la pénombre. Jésus ne peut donc pas tout nous dire, un contact trop brusque avec la pleine lumière aveugle.
Aussi Le Seigneur prévoit-il que nous soyons éclairés de l’intérieur, il a décidé de placer la Lumière de la Vérité à l’intérieur de nos cœurs.
Il compte nous envoyer L’Esprit de Vérité, c’est-à-dire L’Esprit qui vient du cœur du Père et qui nous y conduit.
Il ne s’agit pas d’une force extérieure et anonyme. L’Esprit vient de Dieu et « il redira tout ce qu’il a entendu » de Lui.
Son enseignement est en parfaite dépendance de l’Enseignement de Jésus. L’Esprit ne parle pas de Lui-même, il dit ce qu’il entend, il donne ce qu’il prend au Fils, de la même manière que Le Fils dispose de ce qui est au Père.
Du Père au Fils, et du Fils à L’Esprit, la communication est totale, la source unique.
Ainsi, loin de dire l’avenir ou de compléter ce que Jésus n’aurait pas dit, L’Esprit de Vérité éclaire à partir du mystère du Christ ce que nous avons à vivre.
Car c’est bien de notre Vie qu’il s’agit. L’Esprit ne se substitue jamais à nous, il ne parle jamais pour nous, il n’agit jamais à notre place.
Il révèle le sens, il mène vers la Vérité, il glorifie Le Fils en nous faisant prendre la mesure de son enseignement, il nous donne la force de le vivre.
Nous avons donc à laisser cet hôte intérieur prendre toute la place dont il a besoin pour nous assister dans notre quête du Christ et notre marche vers la Vérité.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.
Quand il viendra, Lui, L’Esprit de Vérité, il vous conduira
dans la Vérité tout entière.
dans la Vérité tout entière.
On parle du rôle qu’aura L’Esprit dans l’Église quand il aura été donné. En partie, c’est un rôle qu’il remplissait déjà dans l’Ancien Testament, comme on peut le voir au Psaume 25.
Fais-moi connaître, Yahvé, tes voies; enseigne-moi tes sentiers.
Dirige-moi dans ta Vérité, enseigne-moi; c’est Toi, Le Dieu de mon Salut.
...(Toi) qui remets dans la voie les égarés. (Psaume 25,4-5.8)
Il est celui qui montre le chemin, et qui aide à rester sur ce chemin. Il a un rôle de révélateur mais il est aussi celui qui procure la force de vivre cette révélation.
C’est ce qu’amenait à sa pleine réalisation Le Christ quand il disait: Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. (Jean 14,6)
Maintenant que Le Christ est retourné dans sa Gloire et qu’il est invisible pour les disciples c’est L’Esprit qui est donné pour remplir ce rôle dans l’Église.
Il est le révélateur, L’Esprit de Vérité qui guide vers la Vérité tout entière. Non pas qu’il y ait une nouvelle révélation car Jésus est la révélation définitive.
Mais il éclaire la révélation; il fait pénétrer le mystère de Dieu à travers les paroles et les actions du Christ.
C’est ce que disait Jésus de L’Esprit de Vérité: Il enseignera tout et vous rappellera tout ce que j’ai dit. (Jean 14,26)
L’Esprit n’est pas seulement un révélateur d’une connaissance qui serait abstraite, théorique. Il s’agit d’une connaissance vécue et, dans ce sens, on peut parler de Lui comme d’un guide. Ce rôle et cette présence de guide apparaît continuellement dans la description de la vie de l’Église primitive dans le livre des Actes.
Les apôtres doivent trouver des solutions et agir dans des situations complètement nouvelles. Philippe qui, guidé par L’Esprit, donne le Baptême à l’eunuque de la reine d’Éthiopie, Pierre qui va chez un centurion romain et prend un repas avec des mets pas nécessairement kasher, la création des diacres, l’envoi de Barnabé et Paul en mission dans des territoires païens, l’abolition de la circoncision pour les Grecs convertis.
C’est en étant attentif à la présence de L’Esprit qu’on a trouvé les solutions pour permettre à l’Église de continuer l’œuvre du Christ.
Finalement, c’est L’Esprit qui donne la Vie que Le Christ apportait, cette Vie qui fait des disciples des enfants de Dieu et qui nous permet d’appeler Dieu, Père, Abba. (Galates 4,6-7; Romains 8,15)
C’est L’Esprit de Dieu qui habite dans les disciples et qui les fait reproduire l’image de son Fils. (Romains 8,9.29)
Père Jean Gobeil, s.j.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« De cette communion avec l'Esprit viennent la pénétration des mystères, la distribution des dons de grâce, la vie surnaturelle ; de là proviennent la permanence dans la vie divine et le désir le plus sublime : que l'homme devienne comme Dieu » (Saint Basile le Grand).
« La Pentecôte est ceci : Jésus, et à travers Lui Dieu lui-même, vient à nous et nous attire en Lui. "Il envoie l'Esprit Saint" - ainsi s'exprime l'Ecriture. Quel effet cela a-t-il ? Je voudrais tout d'abord noter deux aspects : l'Esprit Saint, à travers lequel Dieu vient à nous, nous apporte la vie et la liberté (Benoît XVI)
« Tous les fidèles ont part à la compréhension et à la transmission de la vérité révélée. Ils ont reçu l’onction de l’Esprit Saint qui les instruit et les conduit vers la vérité toute entière (cf. Jn 16, 13) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 91)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Saint Paul écrivait aux chrétiens de Colosses :
« Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d’en haut, là où se trouve le Christ assis à la droite de Dieu » (Col 3, 1).
Or, dans le récit de l’ascension de Jésus, les messagers s’adressent aux disciples en leur disant : « Gens de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? »
Serait-ce donc que saint Luc contredit saint Paul ? Regarder le ciel, est-ce notre devoir, ou est-ce un luxe qui nous démobilise ? En relisant l’Écriture, en pénétrant davantage dans le mystère de l’Ascension, nous pouvons répondre : tout dépend de la qualité de notre regard.
Si nous regardons vers le ciel comme des gens frustrés et des orphelins, si nous scrutons le ciel vide comme Marie de Magdala fouillait des yeux le tombeau vide, et surtout si notre regard déçu nous tient lieu de réponse au mystère, alors nous encourons le reproche des messagers : « Pourquoi restez-vous là plantés à regarder le ciel ? »
Mais si notre regard est un regard de foi, tout change ! Si nous disons :
« Seigneur, de là où je suis, je te rejoins par la foi dans la gloire où tu es ; Seigneur, tu es assis pour toujours à la droite de Dieu, tu vis assis, glorieux, et rien ni personne ne te fera lever jusqu’à la fin des temps ; Seigneur, je le crois, tout pouvoir t’a été donné au ciel et sur la terre. »
Si notre regard dit cela au Christ Seigneur, alors ne nous lassons pas de rechercher les choses d’en haut, là où notre amour retrouve le Christ, assis à la droite de Dieu, pour le repos et pour une œuvre incessante dans le cœur des hommes.
Si notre regard est porteur d’espérance, alors il rend gloire à Dieu et à son Christ.
La dernière image que les disciples ont gardée dans les yeux, c’est celle de Jésus, les mains levées, bénissant, et c’est en bénissant qu’il a été emporté au ciel, c’est-à-dire dans le monde de la gloire, dans le monde de Dieu.
La dernière parole qu’ils ont entendue de la bouche du Ressuscité, c’est : « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps ». « Vous êtes mes témoins pour toutes les nations … Vous allez recevoir la force d’en haut ».
Et c’est pourquoi le départ de Jésus, son départ définitif, (après ses quarante jours d’apparitions), loin de nous laisser tristes et paralysés, galvanise toutes les forces de notre fidélité, car nous savons ce que Jésus glorieux attend de nous :
* - tout d’abord demeurer dans la ville : resserrer dans la joie nos liens d’Église, les liens de sa communauté ;
* - puis bénir Dieu ensemble dans son temple,
* - attendre ensemble le moment où, d’en haut, nous serons « revêtus de puissance », c’est-à-dire : attendre la promesse de Dieu, l’Esprit Paraclet, unanimes dans la prière avec la Mère de Jésus ;
* - et puis partir... Partir sur place, laisser partir au loin notre amour jusqu’aux confins de l’œuvre du Christ, jusqu’aux extrémités du monde, jusqu’au dernier village où l’Évangile est annoncé ; et, plus immédiatement repartir chaque jour pour vivre l’Évangile et témoigner de Jésus, au milieu de ceux qu’il nous donne à aimer, à comprendre, à porter :
les petits, qui entendent si peu parler de Dieu et de son Christ, les jeunes, qui ont tant besoin de nous voir espérer, l’époux ou l’épouse, trop souvent renvoyé (e) à sa solitude, parce qu’on laisse grandir au foyer des habitudes d’égoïsme ou des réflexes d’agressivité, le frère ou la sœur, dans la communauté, isolé (e) dans sa fidélité ou dans sa souffrance, et qui a l’impression de n’exister pour personne.
Oui, partons avec la force d’en haut, et quand la fatigue survient, quand le courage fléchit, quand la joie de servir risque de nous quitter, regardons là-bas, regardons le ciel. Jésus, les bras levés, nous suit du regard et nous bénit.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
C’est l’heure pour moi de retourner vers mon Père et votre Père. Cela pourrait faire penser que Jésus abandonne les siens. À l’Ascension, Jésus demande à ses disciples d’être ses témoins. Il ne les abandonne pas, il ne laisse pas seul : « Je vous enverrai l’Esprit et vous serez revêtus d’une puissance d’en haut. » Voilà donc les apôtres envoyés pour être les témoins du Christ Ressuscité, plein de l’Esprit Saint. Voilà aussi notre mission.
Depuis la résurrection, Jésus est présent, sa lumière irradie les yeux de notre cœur. Avec l’Ascension, Jésus, fait confiance à ses disciples, à l’être humain, et il lui confie la mission de témoigner de ce qu’ils ont vus, de ce qu’ils ont entendus. Jésus prend place au cœur même de leur vie, de notre vie ; en eux, en nous ; dans leur cœur, dans notre cœur ; mais aussi dans leur intelligence, leur mémoire et leur volonté ; mais aussi dans notre intelligence, notre mémoire et notre volonté.
Il est là en eux, en nous, comme force et lumière sur le chemin de vie. Et il nous accepte tel que nous sommes, avec nos faiblesses, nos péchés et nos erreurs. Jésus accepte de cheminer avec nous, de nous accompagner dans nos beaux comme dans nos moins beaux moments de vie. Il marche à notre rythme de croissance.
Jésus invite ses apôtres à passer d’apôtres à témoins, de disciples à ami dans le Seigneur, et à le faire découvrir et aimer. Être témoin du Christ, c’est laisser passer l’esprit de Jésus, sa manière d’être et de vivre, à travers nos actes de charités et nos paroles de vie : « ce n’est pas moi qui vous parle, c’est le Christ vivant en moi qui vous enseigne, disait St Paul.
Être disciples, c’est se laisser façonner par l’Amour, se laisser transfiguré par Sa présence, Son amour, Sa miséricorde, et ensuite aimer, donner, servir.
Et nous devenons pleinement homme et pleinement femme, vitraux façonnés par le Ressuscité, laissant passer la lumière du Christ sous une multitudes de couleurs et de formes.
L’Ascension, accomplit le salut du genre humain, crée un espace intérieur pour l’œuvre de la foi dans un monde vivant sans foi ni loi. Et l’Esprit « me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » (Jean)
De même, St Paul atteste aux Corinthiens, que « nul ne peut dire que Jésus est Seigneur sans l’Esprit saint. » Car seul l’Esprit Saint en s’unissant à notre esprit peut révéler les mystères de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour.
Jésus, en disparaissant de nos yeux, ouvre notre cœur, notre esprit, notre intelligence et notre volonté à l’Esprit Saint pour recevoir le don de la Foi, témoigné de la Bonne Nouvelle et aimer comme Dieu aime et nous aime.
Père André S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, il nous est donné de contempler la bénédiction par les mains – ce dernier geste du Seigneur sur terre (Lc 24,51). Ou bien ces empreintes gravées sur un monticule – le dernier signe visible du passage de Dieu sur notre terre. Il arrive parfois que ce monticule soit représenté comme une roche, et l’empreinte de ses pas reste gravée non pas sur la terre, mais bien sur le roc. Comme si l’allusion était faite à cette pierre qu’Il avait annoncée et qui bientôt sera scellée par le vent et le feu de la Pentecôte. Depuis l’Antiquité, l’iconographie emploie ces symboles suggestifs, notamment ce nuage mystérieux – ombre et lumière tout à la fois - qui accompagne tant de manifestations de Dieu depuis l’Ancien Testament. Le visage du Seigneur nous éblouira.
Saint Léon le Grand nous aide à méditer cet évènement : « ce qui était visible en notre Sauveur est passé dans ses mystères ». Dans quels mystères ? Ceux-là mêmes qu’Il a confiés à son Église. Le geste de sa bénédiction se déploie dans toute la liturgie, les traces sur la terre marquent le chemin des sacrements. Et ce chemin nous conduit à la plénitude de la rencontre définitive avec Dieu.
Au cours de ces quarante jours, les Apôtres auront eu le temps de s’habituer à cette autre façon d’être du Maître – comme nous le rapportent les exégètes - Il « n’apparaît » pas, mais – selon une traduction fidèle - Il se « laisse voir ». Ainsi, au moment de cette dernière rencontre, l’étonnement ressurgit. Car ils découvrent que dorénavant, non seulement ils annonceront la Parole, mais ils insuffleront la vie et la santé, avec le geste visible et la parole audible, par le baptême et par tous les autres sacrements.
“Toute autorité m’a été donnée au ciel et sur la terre” (Mt 28,18). Tout pouvoir.... Aller vers toutes les Nations... Et enseigner à observer tout... Et Il sera avec eux – avec son Église, avec nous - tous les jours jusqu’à la fin des temps (cf. Mt 28,19-20). Ce “tout” retentit à travers l’espace et le temps, nous réaffirmant dans notre espérance.
Dr. Josef ARQUER (Berlin, Allemagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 18 Mai 2023
Solennité de la Fête de L’Ascension de
Notre Seigneur Jésus, Année A.
Saint Jean Ier, Pape (53e) de 523 à
526 et martyr (+ 526)
Saint Eric de Suède, Roi de Suède (+ 1160)
Saint Félix de Cantalice, Capucin à Rome
(1515-1587).
Bienheureux Stanislas Kubski et Martin Oprzadek
Prêtres martyrs du nazisme (+ 1942)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Allez ! De toutes les nations faites des disciples, dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.
Solennité de la Fête de L’Ascension de
Notre Seigneur Jésus, Année A.
Saint Jean Ier, Pape (53e) de 523 à
526 et martyr (+ 526)
Saint Eric de Suède, Roi de Suède (+ 1160)
Saint Félix de Cantalice, Capucin à Rome
(1515-1587).
Bienheureux Stanislas Kubski et Martin Oprzadek
Prêtres martyrs du nazisme (+ 1942)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 1, 1-11… Psaume 47(46), 2-3.6-7.8-9… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1, 17-23… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 28, 16-20.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Tandis que les Apotres le regardaient,
il s’éleva » (Ac 1, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Cher Théophile,
dans mon premier livre
j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné
depuis le moment où il commença,
jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel,
après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ;
il leur en a donné bien des preuves,
puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu
et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux,
il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem,
mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara :
« Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
alors que Jean a baptisé avec l’eau,
vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit :
« Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments
que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;
vous serez alors mes témoins
à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient,
il s’éleva,
et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux,
se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent :
« Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 46 (47), 2-3, 6-7, 8-9)
R/ Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
ou : Alléluia ! (Ps 46, 6)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
DEUXIÈME LECTURE
« Dieu l’a fait asseoir à sa droite
dans les cieux » (Ep 1, 17-23)
Lecture de la lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens
Frères,
que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ,
le Père dans sa gloire,
vous donne un esprit de sagesse
qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.
Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur,
pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel,
la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles,
et quelle puissance incomparable
il déploie pour nous, les croyants :
c’est l’énergie, la force, la vigueur
qu’il a mise en œuvre dans le Christ
quand il l’a ressuscité d’entre les morts
et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux.
Il l’a établi au-dessus de tout être céleste :
Principauté, Souveraineté, Puissance et Domination,
au-dessus de tout nom
que l’on puisse nommer,
non seulement dans le monde présent
mais aussi dans le monde à venir.
Il a tout mis sous ses pieds
et, le plaçant plus haut que tout,
il a fait de lui la tête de l’Église
qui est son corps,
et l’Église, c’est l’accomplissement total du Christ,
lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel
et sur la terre » (Mt 28, 16-20)
Alléluia. Alléluia.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Allez ! De toutes les nations faites des disciples, dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.
Commentaire de ce jour.
Ascension
Saint Paul écrivait aux chrétiens de Colosses :
« Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d’en haut, là où se trouve le Christ assis à la droite de Dieu » (Col 3, 1).
Or, dans le récit de l’ascension de Jésus, les messagers s’adressent aux disciples en leur disant : « Gens de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? »
Serait-ce donc que saint Luc contredit saint Paul ? Regarder le ciel, est-ce notre devoir, ou est-ce un luxe qui nous démobilise ? En relisant l’Écriture, en pénétrant davantage dans le mystère de l’Ascension, nous pouvons répondre : tout dépend de la qualité de notre regard.
Si nous regardons vers le ciel comme des gens frustrés et des orphelins, si nous scrutons le ciel vide comme Marie de Magdala fouillait des yeux le tombeau vide, et surtout si notre regard déçu nous tient lieu de réponse au mystère, alors nous encourons le reproche des messagers : « Pourquoi restez-vous là plantés à regarder le ciel ? »
Mais si notre regard est un regard de foi, tout change ! Si nous disons :
« Seigneur, de là où je suis, je te rejoins par la foi dans la gloire où tu es ; Seigneur, tu es assis pour toujours à la droite de Dieu, tu vis assis, glorieux, et rien ni personne ne te fera lever jusqu’à la fin des temps ; Seigneur, je le crois, tout pouvoir t’a été donné au ciel et sur la terre. »
Si notre regard dit cela au Christ Seigneur, alors ne nous lassons pas de rechercher les choses d’en haut, là où notre amour retrouve le Christ, assis à la droite de Dieu, pour le repos et pour une œuvre incessante dans le cœur des hommes.
Si notre regard est porteur d’espérance, alors il rend gloire à Dieu et à son Christ.
La dernière image que les disciples ont gardée dans les yeux, c’est celle de Jésus, les mains levées, bénissant, et c’est en bénissant qu’il a été emporté au ciel, c’est-à-dire dans le monde de la gloire, dans le monde de Dieu.
La dernière parole qu’ils ont entendue de la bouche du Ressuscité, c’est : « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps ». « Vous êtes mes témoins pour toutes les nations … Vous allez recevoir la force d’en haut ».
Et c’est pourquoi le départ de Jésus, son départ définitif, (après ses quarante jours d’apparitions), loin de nous laisser tristes et paralysés, galvanise toutes les forces de notre fidélité, car nous savons ce que Jésus glorieux attend de nous :
* - tout d’abord demeurer dans la ville : resserrer dans la joie nos liens d’Église, les liens de sa communauté ;
* - puis bénir Dieu ensemble dans son temple,
* - attendre ensemble le moment où, d’en haut, nous serons « revêtus de puissance », c’est-à-dire : attendre la promesse de Dieu, l’Esprit Paraclet, unanimes dans la prière avec la Mère de Jésus ;
* - et puis partir... Partir sur place, laisser partir au loin notre amour jusqu’aux confins de l’œuvre du Christ, jusqu’aux extrémités du monde, jusqu’au dernier village où l’Évangile est annoncé ; et, plus immédiatement repartir chaque jour pour vivre l’Évangile et témoigner de Jésus, au milieu de ceux qu’il nous donne à aimer, à comprendre, à porter :
les petits, qui entendent si peu parler de Dieu et de son Christ, les jeunes, qui ont tant besoin de nous voir espérer, l’époux ou l’épouse, trop souvent renvoyé (e) à sa solitude, parce qu’on laisse grandir au foyer des habitudes d’égoïsme ou des réflexes d’agressivité, le frère ou la sœur, dans la communauté, isolé (e) dans sa fidélité ou dans sa souffrance, et qui a l’impression de n’exister pour personne.
Oui, partons avec la force d’en haut, et quand la fatigue survient, quand le courage fléchit, quand la joie de servir risque de nous quitter, regardons là-bas, regardons le ciel. Jésus, les bras levés, nous suit du regard et nous bénit.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
*******
Autre commentaire de ce jour.
Ascension du Seigneur
C’est l’heure pour moi de retourner vers mon Père et votre Père. Cela pourrait faire penser que Jésus abandonne les siens. À l’Ascension, Jésus demande à ses disciples d’être ses témoins. Il ne les abandonne pas, il ne laisse pas seul : « Je vous enverrai l’Esprit et vous serez revêtus d’une puissance d’en haut. » Voilà donc les apôtres envoyés pour être les témoins du Christ Ressuscité, plein de l’Esprit Saint. Voilà aussi notre mission.
Depuis la résurrection, Jésus est présent, sa lumière irradie les yeux de notre cœur. Avec l’Ascension, Jésus, fait confiance à ses disciples, à l’être humain, et il lui confie la mission de témoigner de ce qu’ils ont vus, de ce qu’ils ont entendus. Jésus prend place au cœur même de leur vie, de notre vie ; en eux, en nous ; dans leur cœur, dans notre cœur ; mais aussi dans leur intelligence, leur mémoire et leur volonté ; mais aussi dans notre intelligence, notre mémoire et notre volonté.
Il est là en eux, en nous, comme force et lumière sur le chemin de vie. Et il nous accepte tel que nous sommes, avec nos faiblesses, nos péchés et nos erreurs. Jésus accepte de cheminer avec nous, de nous accompagner dans nos beaux comme dans nos moins beaux moments de vie. Il marche à notre rythme de croissance.
Jésus invite ses apôtres à passer d’apôtres à témoins, de disciples à ami dans le Seigneur, et à le faire découvrir et aimer. Être témoin du Christ, c’est laisser passer l’esprit de Jésus, sa manière d’être et de vivre, à travers nos actes de charités et nos paroles de vie : « ce n’est pas moi qui vous parle, c’est le Christ vivant en moi qui vous enseigne, disait St Paul.
Être disciples, c’est se laisser façonner par l’Amour, se laisser transfiguré par Sa présence, Son amour, Sa miséricorde, et ensuite aimer, donner, servir.
Et nous devenons pleinement homme et pleinement femme, vitraux façonnés par le Ressuscité, laissant passer la lumière du Christ sous une multitudes de couleurs et de formes.
L’Ascension, accomplit le salut du genre humain, crée un espace intérieur pour l’œuvre de la foi dans un monde vivant sans foi ni loi. Et l’Esprit « me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » (Jean)
De même, St Paul atteste aux Corinthiens, que « nul ne peut dire que Jésus est Seigneur sans l’Esprit saint. » Car seul l’Esprit Saint en s’unissant à notre esprit peut révéler les mystères de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour.
Jésus, en disparaissant de nos yeux, ouvre notre cœur, notre esprit, notre intelligence et notre volonté à l’Esprit Saint pour recevoir le don de la Foi, témoigné de la Bonne Nouvelle et aimer comme Dieu aime et nous aime.
Père André S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
« Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre »
Aujourd'hui, il nous est donné de contempler la bénédiction par les mains – ce dernier geste du Seigneur sur terre (Lc 24,51). Ou bien ces empreintes gravées sur un monticule – le dernier signe visible du passage de Dieu sur notre terre. Il arrive parfois que ce monticule soit représenté comme une roche, et l’empreinte de ses pas reste gravée non pas sur la terre, mais bien sur le roc. Comme si l’allusion était faite à cette pierre qu’Il avait annoncée et qui bientôt sera scellée par le vent et le feu de la Pentecôte. Depuis l’Antiquité, l’iconographie emploie ces symboles suggestifs, notamment ce nuage mystérieux – ombre et lumière tout à la fois - qui accompagne tant de manifestations de Dieu depuis l’Ancien Testament. Le visage du Seigneur nous éblouira.
Saint Léon le Grand nous aide à méditer cet évènement : « ce qui était visible en notre Sauveur est passé dans ses mystères ». Dans quels mystères ? Ceux-là mêmes qu’Il a confiés à son Église. Le geste de sa bénédiction se déploie dans toute la liturgie, les traces sur la terre marquent le chemin des sacrements. Et ce chemin nous conduit à la plénitude de la rencontre définitive avec Dieu.
Au cours de ces quarante jours, les Apôtres auront eu le temps de s’habituer à cette autre façon d’être du Maître – comme nous le rapportent les exégètes - Il « n’apparaît » pas, mais – selon une traduction fidèle - Il se « laisse voir ». Ainsi, au moment de cette dernière rencontre, l’étonnement ressurgit. Car ils découvrent que dorénavant, non seulement ils annonceront la Parole, mais ils insuffleront la vie et la santé, avec le geste visible et la parole audible, par le baptême et par tous les autres sacrements.
“Toute autorité m’a été donnée au ciel et sur la terre” (Mt 28,18). Tout pouvoir.... Aller vers toutes les Nations... Et enseigner à observer tout... Et Il sera avec eux – avec son Église, avec nous - tous les jours jusqu’à la fin des temps (cf. Mt 28,19-20). Ce “tout” retentit à travers l’espace et le temps, nous réaffirmant dans notre espérance.
Dr. Josef ARQUER (Berlin, Allemagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Les Apôtres ont d’autant plus profité de l’Ascension du Seigneur que tout ce qui les effrayait avant, s’est ensuite converti en joie. A partir de ce moment-là, ils ont élevé toute la contemplation de leur âme vers la divinité assise à la droite du Père » (Saint Léon le Grand)
« l’Ascension de Jésus au ciel constitue la fin de la mission que le Fils a reçue du Père et le début de la continuité de cette mission par l’Eglise, qui durera jusqu’à la fin des temps et jouira de l’aide du Seigneur ressuscité » (François)
« "La tradition et la Sainte Ecriture sont reliées et elles communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux jaillissent d’une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu’un tout et tendent à une même fin". L’une et l’autre rendent présent et fécond dans l’Église le mystère du Christ qui a promis de demeurer avec les siens" pour toujours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 80)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
« Lorsque la femme enfante, elle est triste, parce que son heure est venue. »
Voilà bien une parole inépuisable du Seigneur, une parole venue du tréfonds de l’expérience humaine, et qui renvoie le cœur humain inlassablement à lui-même et à Dieu.
L’image de la femme qui enfante dans la souffrance était déjà connue de l’Ancien Testament. Dans le livre d’Isaïe, en particulier, elle décrit la cité sainte, saisie par les douleurs et donnant le jour à un peuple nouveau, au temps du Messie.
Ici, la femme qui enfante, c’est la communauté des disciples directs de Jésus : leur souffrance, lors de la mort du Christ, ne sera qu’une épreuve provisoire, transitoire. Bientôt ils se réjouiront que Jésus, nouvel Adam, soit passé au monde définitif.
La femme dans les douleurs, c’est également l’Église, en butte tout au long du temps à la persécution du « monde », au sens johannique, c’est-à-dire le monde du refus : « Dans le monde, disait Jésus, vous aurez de la souffrance ; mais courage, j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). Ces souffrances de l’Église sont toujours fécondes, puisque, en rendant ainsi témoignage à son Seigneur, elle réalise son avènement parmi les hommes. Et de même que la Passion de Jésus se poursuit dans la passion de l’Église, la joie des premiers disciples lors de la résurrection se continue dans la joie permanente des chrétiens que Jésus vient « revoir » jour après jour.
Jésus, qui, à Gethsémani, a été « triste à en mourir », ne nous promet pas de nous éviter toute tristesse, mais, à ses yeux, il ne peut y avoir de tristesse définitive : « elle se changera en joie », c’est promis ! Il n’y a pas non plus de tristesse stérile, puisque toute souffrance assumée pour le Christ enfante en nous l’homme nouveau. Et surtout, toute tristesse doit s’effacer devant le regard du Ressuscité : « Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira. » Jésus ne dit pas ici : « vous me verrez », mais »je vous reverrai », car son regard précède le nôtre, tout comme son amour nous devance.
Quand l’heure vient pour une communauté d’enfanter dans la douleur et l’incertitude une nouvelle manière d’être d’Église et d’être au monde, son premier réflexe est souvent d’abattement et de crainte. La vie qu’elle porte en elle va prendre un visage qu’elle ne pouvait pas deviner. Quelque chose d’elle-même va la quitter qui va devenir autonome, et qu’elle ne pourra ni renier ni contraindre. Et surtout la souffrance est là, dont on ne sait ni quand elle vient ni jusqu’où elle ira.
Mais une communauté qui vit vraiment du Seigneur peut faire confiance aux lois de la vie et de la nouvelle naissance. La souffrance, Dieu lui-même la fera oublier, dans la joie de découvrir ce qui sera venu au monde.
Quand l’heure vient pour chacun et chacune de passer un peu plus, un peu mieux, un peu plus vite de ce monde au Père, la tentation se glisse parfois en nous de contourner la souffrance ou l’ascèse, de fuir la lumière qui s’approche, ou de reculer indéfiniment les échéances de la vérité.
Des choix s’imposent : on les évite. Des clarifications seraient nécessaires : on se réfugie dans l’à peu près. Des arrachements seraient libérateurs : on préfère garder de vieilles servitudes.
Et on retarde d’autant la joie de l’enfantement : comme l’enfant insensé dont parle Osée le prophète, on s’empêche soi-même de naître. Et c’est cela qui perpétue la tristesse.
Viens, Seigneur ; viens me revoir, en traversant mes peurs et mes tristesses. Apporte-moi ta joie que personne ne pourra me ravir. Donne-moi, par ton Esprit Paraclet, de te connaître et de comprendre ta route. Alors je ne t’interrogerai plus sur rien, parce que d’avance tu m’as répondu.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Notre expérience nous montre que la vie est un combat, une lutte entre le bien et le mal. Notre corps est le théâtre d’un affrontement continuel entre des virus qui tentent de nous détruire et notre système immunitaire qui les repousse et nous défend. Ce combat physique manifeste d’une manière sensible une lutte plus profonde en chacun de nous entre notre volonté attirée vers le bien et notre égoïsme qui refuse l’amour, l’ouverture de soi à l’autre. En chacun de nous, nous découvrons un « monstre » et un « ange. qui s’affrontent pour nous attirer dans des directions opposées.
Lorsque ces combats deviennent virulents, ils éclatent comme des crises, des tentations qui nous déchirent, nous tirant vers deux pôles opposés, le malheur et la mort ou le bonheur et la vie. Cet affrontement impose sa violence à chacun de nous, mais encore plus à l’ensemble de l’Église, avant d’atteindre l’apothéose du rassemblement universel dans le Royaume de notre Père.
La joie de la mère qui succède à sa souffrance était une comparaison traditionnelle dans le judaïsme pour évo¬quer les derniers temps, l’époque que devait instaurer le Messie. Dans le déroulement de l’histoire du salut – collectif et individuel – la souffrance précède la joie, le don de soi par amour est le prélude nécessaire de l’éblouissement, c’est à travers la croix que le chrétien s’ouvre à la résurrection.
En opposition au monde, dont la joie éphémère et superficielle cache mal son angoisse profonde, la présence glorieuse du Christ communiquera au croyant une joie fondée sur la communion avec Dieu. Mais cette communion à la Source de la vie et du bonheur n’est possible que par la médiation du Christ Jésus. Comblé de cette joie qui élimine tout doute et toute question, le chrétien s’émerveillera que ses prières, adressées à Dieu au nom de Jésus, en communion avec sa volonté, sont toujours exaucées.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous commençons les Dix jours du Saint-Esprit. En revivant le Cénacle, nous voyons la Mère de Jésus, Mère du Bon Conseil, converser avec les Apôtres. Conversation cordiale et riche! Ils se rappellent toutes les joies partagées avec le Maître. Les journées pascales, l'Ascension et les promesses de Jésus. Les souffrances des jours de la Passion sont devenues joie. Quelle chaleureuse ambiance dans ce Cénacle ! Et celle qui les attend, selon ce que Jésus leur a dit !
Nous, nous savons que Marie, Reine des Apôtres, Épouse du Saint-Esprit, Mère de l'Église naissante, nous guide pour recevoir les dons et les fruits du Saint-Esprit. Les dons, c'est la voile du bateau quand elle se déploie et que le vent - symbole de la grâce - lui est propice : que le chemin est facile et rapide!
À nous aussi le Seigneur promet de convertir en joie nos fatigues: « Votre joie, personne ne vous l'enlèvera » (Jn 16,22), « votre joie sera parfaite » (Jn 16,24). Au Psaume 126, 6 : « il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence; il s'en vient, il s'en vient en chantant, il rapporte les gerbes ».
Toute cette semaine, la liturgie nous parlera de rajeunissement, d'exultation (sauts de joie), de félicité sûre et perpétuelle. Tout nous portera à vivre d'oraison. Saint Josémaria nous dit : « Je veux que tu sois toujours content, car la joie fait partie intégrante de ton chemin. - Demande pour tous cette même joie surnaturelle ».
Pour sa santé physique et surnaturelle, l'être humain a besoin de rire. L'humour de bon aloi apprend à vivre. Saint Paul dira : « Nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l'aiment » (Rom 8,28). Voilà une bonne oraison jaculatoire: «Tout est pour le bien!»; « Omnia in bonum ! ».
Abbé Joaquim FONT i Gassol (Igualada, Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Vendredi 19 Mai 2023
Vendredi de la 6ème semaine de Pâques.
Saint Urbain Ier, Pape (17e) de 222
à 230 (+ 230)
Saint Yves Hélory de Kermartin, Avocat puis
Prêtre et Juge en Bretagne (1250-1303).
Saint Célestin V, Pape (192e) en 1294 (+ 1296).
Saint Crispin de Viterbe, Capucin italien (+ 1750).
Sainte Marie-Bernarde, Fondatrice de la
Congrégation des Sœurs Missionnaires
Franciscaines de Marie Auxiliatrice (+ 1924).
Bienheureuse Pina Suriano, laïque italienne,
Fondatrice de l'association des Filles de Marie
(+ 1950)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai,
et votre cœur se réjouira; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
Vendredi de la 6ème semaine de Pâques.
Saint Urbain Ier, Pape (17e) de 222
à 230 (+ 230)
Saint Yves Hélory de Kermartin, Avocat puis
Prêtre et Juge en Bretagne (1250-1303).
Saint Célestin V, Pape (192e) en 1294 (+ 1296).
Saint Crispin de Viterbe, Capucin italien (+ 1750).
Sainte Marie-Bernarde, Fondatrice de la
Congrégation des Sœurs Missionnaires
Franciscaines de Marie Auxiliatrice (+ 1924).
Bienheureuse Pina Suriano, laïque italienne,
Fondatrice de l'association des Filles de Marie
(+ 1950)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 18, 9-18… Psaume 47(46), 2-3.4-5.6-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16, 20-23a.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Dans cette ville j’ai pour moi un
peuple nombreux » (Ac 18, 9-18)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
À Corinthe,
une nuit, le Seigneur dit à Paul dans une vision :
« Sois sans crainte :
parle, ne garde pas le silence.
Je suis avec toi,
et personne ne s’en prendra à toi pour te maltraiter,
car dans cette ville
j’ai pour moi un peuple nombreux. »
Paul y séjourna un an et demi
et il enseignait parmi les Corinthiens la parole de Dieu.
Sous le proconsulat de Gallion en Grèce,
les Juifs, unanimes, se dressèrent contre Paul
et l’amenèrent devant le tribunal,
en disant :
« La manière dont cet individu
incite les gens à adorer le Dieu unique
est contraire à la loi. »
Au moment où Paul allait ouvrir la bouche,
Gallion déclara aux Juifs :
« S’il s’agissait d’un délit ou d’un méfait grave,
je recevrais votre plainte à vous, Juifs, comme il se doit.
Mais s’il s’agit de débats sur des mots,
sur des noms et sur la Loi qui vous est propre,
cela vous regarde.
Être juge en ces affaires, moi je m’y refuse. »
Et il les chassa du tribunal.
Tous alors se saisirent de Sosthène, chef de synagogue,
et se mirent à le frapper devant le tribunal,
tandis que Gallion restait complètement indifférent.
Paul demeura encore assez longtemps à Corinthe.
Puis il fit ses adieux aux frères
et s’embarqua pour la Syrie,
accompagné de Priscille et d’Aquilas.
À Cencrées, il s’était fait raser la tête,
car le vœu qui le liait avait pris fin.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 46 (47), 2-3, 4-5, 6-7)
R/ Dieu est le roi de toute la terre.
ou : Alléluia ! (cf. 46, 8a)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Celui qui nous soumet des nations,
qui tient des peuples sous nos pieds ;
il choisit pour nous l’héritage,
fierté de Jacob, son bien-aimé.
Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
ÉVANGILE :
« Votre joie, personne ne vous
l’enlèvera » (Jn 16, 20-23a)
Alléluia. Alléluia.
Le Christ devait souffrir
et ressusciter d’entre les morts
pour entrer dans la gloire.
Alléluia. (cf. Lc 24, 46.26)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous allez pleurer et vous lamenter,
tandis que le monde se réjouira ;
vous serez dans la peine,
mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine
parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l’enfant est né,
elle ne se souvient plus de sa souffrance,
tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine,
mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ;
et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai,
et votre cœur se réjouira; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
Commentaire de ce jour.
Votre tristesse se changera en joie
« Lorsque la femme enfante, elle est triste, parce que son heure est venue. »
Voilà bien une parole inépuisable du Seigneur, une parole venue du tréfonds de l’expérience humaine, et qui renvoie le cœur humain inlassablement à lui-même et à Dieu.
L’image de la femme qui enfante dans la souffrance était déjà connue de l’Ancien Testament. Dans le livre d’Isaïe, en particulier, elle décrit la cité sainte, saisie par les douleurs et donnant le jour à un peuple nouveau, au temps du Messie.
Ici, la femme qui enfante, c’est la communauté des disciples directs de Jésus : leur souffrance, lors de la mort du Christ, ne sera qu’une épreuve provisoire, transitoire. Bientôt ils se réjouiront que Jésus, nouvel Adam, soit passé au monde définitif.
La femme dans les douleurs, c’est également l’Église, en butte tout au long du temps à la persécution du « monde », au sens johannique, c’est-à-dire le monde du refus : « Dans le monde, disait Jésus, vous aurez de la souffrance ; mais courage, j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). Ces souffrances de l’Église sont toujours fécondes, puisque, en rendant ainsi témoignage à son Seigneur, elle réalise son avènement parmi les hommes. Et de même que la Passion de Jésus se poursuit dans la passion de l’Église, la joie des premiers disciples lors de la résurrection se continue dans la joie permanente des chrétiens que Jésus vient « revoir » jour après jour.
Jésus, qui, à Gethsémani, a été « triste à en mourir », ne nous promet pas de nous éviter toute tristesse, mais, à ses yeux, il ne peut y avoir de tristesse définitive : « elle se changera en joie », c’est promis ! Il n’y a pas non plus de tristesse stérile, puisque toute souffrance assumée pour le Christ enfante en nous l’homme nouveau. Et surtout, toute tristesse doit s’effacer devant le regard du Ressuscité : « Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira. » Jésus ne dit pas ici : « vous me verrez », mais »je vous reverrai », car son regard précède le nôtre, tout comme son amour nous devance.
Quand l’heure vient pour une communauté d’enfanter dans la douleur et l’incertitude une nouvelle manière d’être d’Église et d’être au monde, son premier réflexe est souvent d’abattement et de crainte. La vie qu’elle porte en elle va prendre un visage qu’elle ne pouvait pas deviner. Quelque chose d’elle-même va la quitter qui va devenir autonome, et qu’elle ne pourra ni renier ni contraindre. Et surtout la souffrance est là, dont on ne sait ni quand elle vient ni jusqu’où elle ira.
Mais une communauté qui vit vraiment du Seigneur peut faire confiance aux lois de la vie et de la nouvelle naissance. La souffrance, Dieu lui-même la fera oublier, dans la joie de découvrir ce qui sera venu au monde.
Quand l’heure vient pour chacun et chacune de passer un peu plus, un peu mieux, un peu plus vite de ce monde au Père, la tentation se glisse parfois en nous de contourner la souffrance ou l’ascèse, de fuir la lumière qui s’approche, ou de reculer indéfiniment les échéances de la vérité.
Des choix s’imposent : on les évite. Des clarifications seraient nécessaires : on se réfugie dans l’à peu près. Des arrachements seraient libérateurs : on préfère garder de vieilles servitudes.
Et on retarde d’autant la joie de l’enfantement : comme l’enfant insensé dont parle Osée le prophète, on s’empêche soi-même de naître. Et c’est cela qui perpétue la tristesse.
Viens, Seigneur ; viens me revoir, en traversant mes peurs et mes tristesses. Apporte-moi ta joie que personne ne pourra me ravir. Donne-moi, par ton Esprit Paraclet, de te connaître et de comprendre ta route. Alors je ne t’interrogerai plus sur rien, parce que d’avance tu m’as répondu.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
Une joie fondée sur la communion avec Dieu par la médiation du Christ Jésus
Notre expérience nous montre que la vie est un combat, une lutte entre le bien et le mal. Notre corps est le théâtre d’un affrontement continuel entre des virus qui tentent de nous détruire et notre système immunitaire qui les repousse et nous défend. Ce combat physique manifeste d’une manière sensible une lutte plus profonde en chacun de nous entre notre volonté attirée vers le bien et notre égoïsme qui refuse l’amour, l’ouverture de soi à l’autre. En chacun de nous, nous découvrons un « monstre » et un « ange. qui s’affrontent pour nous attirer dans des directions opposées.
Lorsque ces combats deviennent virulents, ils éclatent comme des crises, des tentations qui nous déchirent, nous tirant vers deux pôles opposés, le malheur et la mort ou le bonheur et la vie. Cet affrontement impose sa violence à chacun de nous, mais encore plus à l’ensemble de l’Église, avant d’atteindre l’apothéose du rassemblement universel dans le Royaume de notre Père.
La joie de la mère qui succède à sa souffrance était une comparaison traditionnelle dans le judaïsme pour évo¬quer les derniers temps, l’époque que devait instaurer le Messie. Dans le déroulement de l’histoire du salut – collectif et individuel – la souffrance précède la joie, le don de soi par amour est le prélude nécessaire de l’éblouissement, c’est à travers la croix que le chrétien s’ouvre à la résurrection.
En opposition au monde, dont la joie éphémère et superficielle cache mal son angoisse profonde, la présence glorieuse du Christ communiquera au croyant une joie fondée sur la communion avec Dieu. Mais cette communion à la Source de la vie et du bonheur n’est possible que par la médiation du Christ Jésus. Comblé de cette joie qui élimine tout doute et toute question, le chrétien s’émerveillera que ses prières, adressées à Dieu au nom de Jésus, en communion avec sa volonté, sont toujours exaucées.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
« Votre peine se changera en joie »
Aujourd'hui, nous commençons les Dix jours du Saint-Esprit. En revivant le Cénacle, nous voyons la Mère de Jésus, Mère du Bon Conseil, converser avec les Apôtres. Conversation cordiale et riche! Ils se rappellent toutes les joies partagées avec le Maître. Les journées pascales, l'Ascension et les promesses de Jésus. Les souffrances des jours de la Passion sont devenues joie. Quelle chaleureuse ambiance dans ce Cénacle ! Et celle qui les attend, selon ce que Jésus leur a dit !
Nous, nous savons que Marie, Reine des Apôtres, Épouse du Saint-Esprit, Mère de l'Église naissante, nous guide pour recevoir les dons et les fruits du Saint-Esprit. Les dons, c'est la voile du bateau quand elle se déploie et que le vent - symbole de la grâce - lui est propice : que le chemin est facile et rapide!
À nous aussi le Seigneur promet de convertir en joie nos fatigues: « Votre joie, personne ne vous l'enlèvera » (Jn 16,22), « votre joie sera parfaite » (Jn 16,24). Au Psaume 126, 6 : « il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence; il s'en vient, il s'en vient en chantant, il rapporte les gerbes ».
Toute cette semaine, la liturgie nous parlera de rajeunissement, d'exultation (sauts de joie), de félicité sûre et perpétuelle. Tout nous portera à vivre d'oraison. Saint Josémaria nous dit : « Je veux que tu sois toujours content, car la joie fait partie intégrante de ton chemin. - Demande pour tous cette même joie surnaturelle ».
Pour sa santé physique et surnaturelle, l'être humain a besoin de rire. L'humour de bon aloi apprend à vivre. Saint Paul dira : « Nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l'aiment » (Rom 8,28). Voilà une bonne oraison jaculatoire: «Tout est pour le bien!»; « Omnia in bonum ! ».
Abbé Joaquim FONT i Gassol (Igualada, Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« A la naissance du Seigneur, les anges chantent remplis de joie. Comment, donc, la petitesse de l’homme ne pourrait-elle pas de réjouir devant cette œuvre inénarrable de la miséricorde divine, quand même les chœurs sublimes des anges y trouvaient un plaisir si intense ? » (Saint Léon le Grand)
« N’importe quelle raison peut effacer la joie de l’homme, n’importe quelle difficulté. Mais cette joie, que le Seigneur nous donne, nous fait profiter de l’espoir de le rencontrer, même dans les moments les plus obscurs » (François)
« (…) Le Christ qui a tout assumé afin de tout racheter est glorifié par les demandes que nous offrons au Père en son Nom (cf. Jn14, 13). C’est dans cette assurance que Jacques et Paul nous exhortent à prier en toute occasion » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.633)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
À partir du moment où Jésus, victorieux de la mort, reviendra vers ses disciples, ils jouiront de deux privilèges : - d'une part ils seront si intimes avec Dieu que leurs demandes seront exaucées; - d'autre part ils comprendront que Jésus est la révélation définitive du Père.
Le privilège d'être exaucé découle directement de la présence du Paraclet.
Parce que les disciples seront habités par le Paraclet, ils resteront unis à Jésus; or Jésus a promis : "Si vous demeurez en moi, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela vous arrivera" (Jn 15,7). En effet, unis à Jésus, les disciples seront tout proches du Père qui est un avec Jésus. D'où l'insistance du Maître : non seulement les choses doivent être demandées au nom de Jésus, mais elles seront données au nom de Jésus.
Jusqu'à l'Heure de Jésus, c'est-à-dire jusqu'à son passage de ce monde au Père, les disciples n'ont rien demandé "au nom de Jésus", c'est-à-dire en union vitale avec lui, et en s'appuyant à la fois sur ce qu'il est et sur ce qu'il fait pour le salut des hommes. Mais quand l'Heure sera accomplie, cette Heure qui englobe à la fois la Passion, la Résurrection et le don du Paraclet, les disciples auront tous accès au Père, par un seul Esprit (E 2,18). Comment dès lors ne seraient-ils pas exaucés?
"Demandez et vous recevrez", ajoute Jésus. Et dans ce contexte du discours après la Cène, les demandes des chrétiens ne concernent pas les besoins ordinaires de la vie. Il s'agit de choses qui, si elles sont accordées, "glorifieront le Père dans le Fils" (14,13s), de choses qui regardent la vie chrétienne et la continuation de l'œuvre de Jésus, cette œuvre par laquelle Jésus glorifiait le Père durant son ministère (17,4); il s'agit de choses qui rendront fructueux le travail du Paraclet (14,15-17). Et c'est pourquoi, lorsque les disciples seront exaucés, leur joie sera parfaite, car cette réponse de la bonté de Dieu leur apportera la certitude qu'ils sont aimés de lui; elle sera le signe de sa présence fidèle et le sceau de son amitié apposé sur la vie des croyants.
Puis Jésus reprend et développe ce thème de l'intimité avec le Père :
"Ce jour-là vous demanderez en mon nom,
et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime".
Jésus ne veut pas dire qu'il cessera d'intercéder, mais que son intercession n'aura pas d'épaisseur, tellement le Père sera proche de ses enfants. Plus que jamais la médiation de Jésus sera nécessaire pour donner les hommes au Père et le Père aux hommes; mais cette médiation établira entre le Père et les disciples une relation d'amour si intime, en Jésus et par Jésus, qu'ils auront tous accès au cœur de Dieu, comme autant de fils et de filles.
Le Père nous entourera du même amour dont il a aimé Jésus (17,25s), et le Père, Jésus et les disciples seront un (17,21-23). Jésus n'aura pas à prier le Père en faveur des chrétiens, car la prière des chrétiens sera la prière de Jésus. En quelque sorte, dans sa gloire le Christ ne priera pas seulement pour les siens: il priera avec eux dans son Église, au moment où eux-mêmes prieront par lui, avec lui et en lui.
La seule condition, pour être aimé à ce point par Dieu le Père, c'est d'aimer le Christ comme celui qui est sorti de Dieu, et d'accueillir le Christ comme celui qui est la révélation du Père.
Cela encore, cette intelligence plénière du rôle de Jésus et du mystère de sa personne, est un privilège que Dieu accordera progressivement aux croyants après l'Heure de Jésus.
Et Jésus embrasse encore une fois du regard toute son œuvre de rédemption : venu dans le monde pour s'unir tous les hommes, il quitte le monde pour que la plénitude de son union au Père rejaillisse en gloire jusque dans son humanité sainte.
Alors viendra l'Esprit, qui poursuivra son œuvre, et qui murmurera en son nom jusqu'à la fin des temps dans chaque cœur de baptisé : "Viens vers le Père !"
C'est là l'esquisse de la vie éternelle, que Dieu nous donne de vivre sur cette terre.
Plus profonde que les remous de notre cœur, plus réelle que nos lassitudes et tous nos désarrois,
l'amitié de Dieu est là, déjà là, don totalement gratuit, offre permanente d'un dialogue de joie.
À une seule condition, qui est elle-même un signe de sa grâce :
il faut laisser Dieu nous aimer "comme il a résolu dans son cœur".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Dans l’Évangile de Jean, toutes les paroles et tous les signes opérés par Jésus possèdent une double signification, qui provient de la double dimension de sa personne, à la fois humaine et divine. Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, a une nature visible, et c’est à travers son humanité que le croyant découvre sa divinité. Tout ce qui provient de Jésus possède donc ces deux dimensions, humaine et divine. Ce sont des signes dont il faut découvrir la face cachée à travers la réalité sensible. Telle est la révélation du Père par l’intermédiaire de son Fils incarné dans notre monde.
Même pour les disciples de Jésus, tout était énigmatique, parce que leur foi n’était pas parfaite et que la lumière de l’Esprit leur manquait. « C’est par ta lumière que nous voyons la lumière », s’écrie le psalmiste. (Ps 36,10) Mais “l’heure vient” où l’Esprit sera la lumière de tous les disciples du Christ : il leur rappellera et leur expliquera tout ce que Jésus a dit et fait. Telle est la richesse et la garantie de la tradition chrétienne, mouvement de vie et de pensée à travers les siècles, dirigée par l’Esprit du Christ Jésus.
Tous les disciples de Jésus comprendront alors que le Christ est si étroitement uni au Père – “Moi et le Père, nous sommes un” (10,30) – que la prière au nom de Jésus est la même que celle qu’ils adressent au Père.
Les trois étapes du Verbe incarné
Jésus rappelle le coeur de la foi chrétienne, avec les trois moments de sa carrière (v.28). Il préexistait en Dieu avant la création du monde, « Au commencement était le Verbe ». Il s’est incarné en venant dans le monde « Et le Verbe s’est fait chair ». Il retourne maintenant dans la gloire du Père, « Père, glorifie ton Fils pour que le Fils te glorifie. » (Jn 17,1)
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, l'Évangile nous laisse entendre des paroles d'adieu tendres de la part de Jésus. Il nous fait part de son mystère le plus précieux, Dieu Père est à la fois son origine et son destin : « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers Le Père » (Jn 16,28).
Cette vérité concernant la Deuxième Personne de la Trinité ne devrait jamais cesser de résonner dans nos cœurs : vraiment, Jésus est Le Fils de Dieu, Le Père Divin est son commencement et en même temps sa fin.
Pour tous ceux qui croient tout savoir sur Dieu, mais qui mettent en doute la Filiation Divine de Jésus, l'Évangile d'aujourd'hui a quelque chose d'important à leur dire : “Celui” que les Juifs appellent Dieu est celui qui a envoyé Jésus, et Il est donc par conséquent, Le Père des Chrétiens.
Ces paroles nous disent clairement que nous ne pouvons vraiment connaître Dieu que si nous acceptons cette Vérité: que ce même Dieu est Le Père de Jésus.
Cette Filiation Divine de Jésus nous rappelle un autre aspect fondamental de notre vie : nous, les Baptisés, nous sommes des fils de Dieu dans Le Christ par L'Esprit-Saint.
Cela renferme un des plus beaux mystères pour nous tous : cette paternité adoptive de Dieu envers les hommes se distingue de l'adoption humaine en ce qu'elle a un fondement réel dans chacun de nous, puisqu'elle entraîne une nouvelle naissance.
Par conséquent, celui qui a été introduit dans la grande Famille Divine ne sera plus jamais un inconnu.
C'est pour cela, que le jour de l'Ascension la Messe nous rappelle, lors de la prière commune que nous tous, les fils, nous avons tous suivis les pas de Jésus : « Dieu qui élève Le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l'action de grâce, car l'Ascension de Ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son Corps, il nous a précédés dans la Gloire auprès de Toi, et c'est là que nous vivons en Espérance ».
Enfin, aucun Chrétien devrait ne se “décrocher” de ce Corps, puisque tout ceci est plus important que n'importe quel marathon ou n'importe quelle course, car la ligne d'arrivée n'est autre que le Ciel c'est à dire Dieu Lui-même!
Abbé Xavier ROMERO i Galdeano (Cervera, Lleida, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 20 Mai 2023
Samedi de la 6ème semaine de Pâques.
Sainte Lydie, Commerçante en pourpre
convertie par Saint Paul (Ier siècle)
Saint Bernardin de Sienne, Frère mineur (+ 1444)
Saint Archange Tadini, Prêtre et Fondateur
de la Congrégation des « Sœurs Ouvrières de
la Sainte Maison de Nazareth » (1846-1912).
Saint Protais Chong, Martyr à Séoul en Corée
(+ 1839)
Bienheureuse Josepha Hendrina Stenmanns
Cofondatrice des Missionnaires servantes du
Saint Esprit (+ 1903)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Samedi de la 6ème semaine de Pâques.
Sainte Lydie, Commerçante en pourpre
convertie par Saint Paul (Ier siècle)
Saint Bernardin de Sienne, Frère mineur (+ 1444)
Saint Archange Tadini, Prêtre et Fondateur
de la Congrégation des « Sœurs Ouvrières de
la Sainte Maison de Nazareth » (1846-1912).
Saint Protais Chong, Martyr à Séoul en Corée
(+ 1839)
Bienheureuse Josepha Hendrina Stenmanns
Cofondatrice des Missionnaires servantes du
Saint Esprit (+ 1903)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 18, 23-28... Psaume 47(46), 2-3.8-9.10... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16, 23b-28.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Apollos démontrait par les Écritures que
le Christ, c’est Jésus » (Ac 18, 23-28)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Après avoir passé quelque temps à Antioche,
Paul partit.
Il parcourut successivement le pays galate et la Phrygie,
en affermissant tous les disciples.
Or, un Juif nommé Apollos,
originaire d’Alexandrie,
venait d’arriver à Éphèse.
C’était un homme éloquent,
versé dans les Écritures.
Il avait été instruit du Chemin du Seigneur ;
dans la ferveur de l’Esprit,
il parlait et enseignait avec précision
ce qui concerne Jésus,
mais, comme baptême,
il ne connaissait que celui de Jean le Baptiste.
Il se mit donc à parler avec assurance à la synagogue.
Quand Priscille et Aquila l’entendirent,
ils le prirent à part
et lui exposèrent avec plus de précision le Chemin de Dieu.
Comme Apollos voulait se rendre en Grèce,
les frères l’y encouragèrent,
et écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil.
Quand il fut arrivé, il rendit de grands services
à ceux qui étaient devenus croyants par la grâce de Dieu.
En effet, avec vigueur il réfutait publiquement les Juifs,
en démontrant par les Écritures
que le Christ, c’est Jésus.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 46 (47), 2-3, 8-9, 10)
R/ Dieu est le roi de toute la terre.
ou : Alléluia ! (cf. 46, 8a)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
Les chefs des peuples se sont rassemblés :
c’est le peuple du Dieu d’Abraham.
Les princes de la terre sont à Dieu
qui s’élève au-dessus de tous.
ÉVANGILE :
« Le Père lui-même vous aime, parce que
vous m’avez aimé et vous avez cru »
(Jn 16, 23b-28)
Alléluia. Alléluia.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ;
maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père.
Alléluia. (Jn 16, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ;
demandez, et vous recevrez :
ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images.
L’heure vient où je vous parlerai sans images,
et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ;
or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime,
parce que vous m’avez aimé
et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ;
maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
"Ce que vous demanderez à mon Père"
À partir du moment où Jésus, victorieux de la mort, reviendra vers ses disciples, ils jouiront de deux privilèges : - d'une part ils seront si intimes avec Dieu que leurs demandes seront exaucées; - d'autre part ils comprendront que Jésus est la révélation définitive du Père.
Le privilège d'être exaucé découle directement de la présence du Paraclet.
Parce que les disciples seront habités par le Paraclet, ils resteront unis à Jésus; or Jésus a promis : "Si vous demeurez en moi, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela vous arrivera" (Jn 15,7). En effet, unis à Jésus, les disciples seront tout proches du Père qui est un avec Jésus. D'où l'insistance du Maître : non seulement les choses doivent être demandées au nom de Jésus, mais elles seront données au nom de Jésus.
Jusqu'à l'Heure de Jésus, c'est-à-dire jusqu'à son passage de ce monde au Père, les disciples n'ont rien demandé "au nom de Jésus", c'est-à-dire en union vitale avec lui, et en s'appuyant à la fois sur ce qu'il est et sur ce qu'il fait pour le salut des hommes. Mais quand l'Heure sera accomplie, cette Heure qui englobe à la fois la Passion, la Résurrection et le don du Paraclet, les disciples auront tous accès au Père, par un seul Esprit (E 2,18). Comment dès lors ne seraient-ils pas exaucés?
"Demandez et vous recevrez", ajoute Jésus. Et dans ce contexte du discours après la Cène, les demandes des chrétiens ne concernent pas les besoins ordinaires de la vie. Il s'agit de choses qui, si elles sont accordées, "glorifieront le Père dans le Fils" (14,13s), de choses qui regardent la vie chrétienne et la continuation de l'œuvre de Jésus, cette œuvre par laquelle Jésus glorifiait le Père durant son ministère (17,4); il s'agit de choses qui rendront fructueux le travail du Paraclet (14,15-17). Et c'est pourquoi, lorsque les disciples seront exaucés, leur joie sera parfaite, car cette réponse de la bonté de Dieu leur apportera la certitude qu'ils sont aimés de lui; elle sera le signe de sa présence fidèle et le sceau de son amitié apposé sur la vie des croyants.
Puis Jésus reprend et développe ce thème de l'intimité avec le Père :
"Ce jour-là vous demanderez en mon nom,
et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime".
Jésus ne veut pas dire qu'il cessera d'intercéder, mais que son intercession n'aura pas d'épaisseur, tellement le Père sera proche de ses enfants. Plus que jamais la médiation de Jésus sera nécessaire pour donner les hommes au Père et le Père aux hommes; mais cette médiation établira entre le Père et les disciples une relation d'amour si intime, en Jésus et par Jésus, qu'ils auront tous accès au cœur de Dieu, comme autant de fils et de filles.
Le Père nous entourera du même amour dont il a aimé Jésus (17,25s), et le Père, Jésus et les disciples seront un (17,21-23). Jésus n'aura pas à prier le Père en faveur des chrétiens, car la prière des chrétiens sera la prière de Jésus. En quelque sorte, dans sa gloire le Christ ne priera pas seulement pour les siens: il priera avec eux dans son Église, au moment où eux-mêmes prieront par lui, avec lui et en lui.
La seule condition, pour être aimé à ce point par Dieu le Père, c'est d'aimer le Christ comme celui qui est sorti de Dieu, et d'accueillir le Christ comme celui qui est la révélation du Père.
Cela encore, cette intelligence plénière du rôle de Jésus et du mystère de sa personne, est un privilège que Dieu accordera progressivement aux croyants après l'Heure de Jésus.
Et Jésus embrasse encore une fois du regard toute son œuvre de rédemption : venu dans le monde pour s'unir tous les hommes, il quitte le monde pour que la plénitude de son union au Père rejaillisse en gloire jusque dans son humanité sainte.
Alors viendra l'Esprit, qui poursuivra son œuvre, et qui murmurera en son nom jusqu'à la fin des temps dans chaque cœur de baptisé : "Viens vers le Père !"
C'est là l'esquisse de la vie éternelle, que Dieu nous donne de vivre sur cette terre.
Plus profonde que les remous de notre cœur, plus réelle que nos lassitudes et tous nos désarrois,
l'amitié de Dieu est là, déjà là, don totalement gratuit, offre permanente d'un dialogue de joie.
À une seule condition, qui est elle-même un signe de sa grâce :
il faut laisser Dieu nous aimer "comme il a résolu dans son cœur".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
Comprendre les signes
Dans l’Évangile de Jean, toutes les paroles et tous les signes opérés par Jésus possèdent une double signification, qui provient de la double dimension de sa personne, à la fois humaine et divine. Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, a une nature visible, et c’est à travers son humanité que le croyant découvre sa divinité. Tout ce qui provient de Jésus possède donc ces deux dimensions, humaine et divine. Ce sont des signes dont il faut découvrir la face cachée à travers la réalité sensible. Telle est la révélation du Père par l’intermédiaire de son Fils incarné dans notre monde.
Même pour les disciples de Jésus, tout était énigmatique, parce que leur foi n’était pas parfaite et que la lumière de l’Esprit leur manquait. « C’est par ta lumière que nous voyons la lumière », s’écrie le psalmiste. (Ps 36,10) Mais “l’heure vient” où l’Esprit sera la lumière de tous les disciples du Christ : il leur rappellera et leur expliquera tout ce que Jésus a dit et fait. Telle est la richesse et la garantie de la tradition chrétienne, mouvement de vie et de pensée à travers les siècles, dirigée par l’Esprit du Christ Jésus.
Tous les disciples de Jésus comprendront alors que le Christ est si étroitement uni au Père – “Moi et le Père, nous sommes un” (10,30) – que la prière au nom de Jésus est la même que celle qu’ils adressent au Père.
Les trois étapes du Verbe incarné
Jésus rappelle le coeur de la foi chrétienne, avec les trois moments de sa carrière (v.28). Il préexistait en Dieu avant la création du monde, « Au commencement était le Verbe ». Il s’est incarné en venant dans le monde « Et le Verbe s’est fait chair ». Il retourne maintenant dans la gloire du Père, « Père, glorifie ton Fils pour que le Fils te glorifie. » (Jn 17,1)
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
« Je suis sorti du Père (…). Maintenant, je quitte le monde,
et je pars vers Le Père »
et je pars vers Le Père »
Aujourd'hui, l'Évangile nous laisse entendre des paroles d'adieu tendres de la part de Jésus. Il nous fait part de son mystère le plus précieux, Dieu Père est à la fois son origine et son destin : « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers Le Père » (Jn 16,28).
Cette vérité concernant la Deuxième Personne de la Trinité ne devrait jamais cesser de résonner dans nos cœurs : vraiment, Jésus est Le Fils de Dieu, Le Père Divin est son commencement et en même temps sa fin.
Pour tous ceux qui croient tout savoir sur Dieu, mais qui mettent en doute la Filiation Divine de Jésus, l'Évangile d'aujourd'hui a quelque chose d'important à leur dire : “Celui” que les Juifs appellent Dieu est celui qui a envoyé Jésus, et Il est donc par conséquent, Le Père des Chrétiens.
Ces paroles nous disent clairement que nous ne pouvons vraiment connaître Dieu que si nous acceptons cette Vérité: que ce même Dieu est Le Père de Jésus.
Cette Filiation Divine de Jésus nous rappelle un autre aspect fondamental de notre vie : nous, les Baptisés, nous sommes des fils de Dieu dans Le Christ par L'Esprit-Saint.
Cela renferme un des plus beaux mystères pour nous tous : cette paternité adoptive de Dieu envers les hommes se distingue de l'adoption humaine en ce qu'elle a un fondement réel dans chacun de nous, puisqu'elle entraîne une nouvelle naissance.
Par conséquent, celui qui a été introduit dans la grande Famille Divine ne sera plus jamais un inconnu.
C'est pour cela, que le jour de l'Ascension la Messe nous rappelle, lors de la prière commune que nous tous, les fils, nous avons tous suivis les pas de Jésus : « Dieu qui élève Le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l'action de grâce, car l'Ascension de Ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son Corps, il nous a précédés dans la Gloire auprès de Toi, et c'est là que nous vivons en Espérance ».
Enfin, aucun Chrétien devrait ne se “décrocher” de ce Corps, puisque tout ceci est plus important que n'importe quel marathon ou n'importe quelle course, car la ligne d'arrivée n'est autre que le Ciel c'est à dire Dieu Lui-même!
Abbé Xavier ROMERO i Galdeano (Cervera, Lleida, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« La gloire de Dieu c’est que l’homme vive, et la vie de l’homme c’est la vision de Dieu » (Saint Irénée de Lyon)
« Après la grande découverte de Jésus-Christ en entrant dans le terrain de la foi, nous trouvons souvent une vie sombre, dure, difficile, un semis de larmes, mais nous sommes sûrs que la lumière du Christ, finalement, nous donne une belle récolte » (Benoît XVI)
« Plus encore, ce que le Père nous donne lorsque notre prière est unie à celle de Jésus, c’est "l’autre Paraclet, pour être avec vous à jamais, l’Esprit de Vérité" (Jn 14, 16-17). Cette nouveauté de la prière et de ses conditions apparaît à travers le Discours d’adieu. Dans l’Esprit Saint, la prière chrétienne est communion d’amour avec le Père, non seulement par le Christ, mais aussi en Lui » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2615)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Longtemps après les événements de la Passion et de la Résurrection, après avoir médité durant des années les paroles de Jésus, Jean a voulu fixer pour nous le testament spirituel de son Maître. Il l’a fait dans cette longue prière du chapitre 17, qui nous apporte un écho direct du repas d’adieux du Seigneur. On l’appelle souvent prière sacerdotale, parce que Jésus l’a prononcée au moment où il allait librement donner sa vie pour le salut du monde.
C’est bien une prière, en effet : Jésus « lève les yeux au ciel », selon son habitude. Il s’adresse à Dieu en lui disant : « Abba, Père ». C’était, dans sa langue, un nom de tendresse filiale, et cette familiarité de Jésus avec Dieu dans sa prière avait toujours frappé ses disciples.
Par ailleurs certaines phrases de cette prière rappellent les demandes du Notre Père :
* - « Que ton nom soit sanctifié » reparaît ici sous une autre forme : « Que ton Fils te glorifie … Tu m’as donné ton nom ».
* - « Que ta volonté soit faite » devient ici, dans la bouche de Jésus : « J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire ».
* - « Délivre-nous du mal » affleure plus loin dans cette même prière : « Père, garde-les du mauvais ».
L’Évangéliste nous a donc conservé là quelque phrases typiques de la prière de Jésus; mais deux traits nouveaux donnent à ces confidences du dernier soir une tonalité toute spéciale.
Tout d’abord, en même temps qu’il prie son Père, Jésus semble s’adresser à nous. Il prie tout haut, et se révèle à travers sa prière. Il se découvre à nous comme le confident du Père, et il parle de la joie qu’ils avaient ensemble avant que le monde commençât, avant qu’il y eût des hommes pour connaître ou rejeter Dieu, avant que fût lancée l’histoire de la liberté et du salut.
Un autre trait inattendu de cette prière sacerdotale est que Jésus commence ainsi : « Père, l’heure est venue ». D’instinct nous comprenons que Jésus veut parler de ses souffrances qui approchent et de sa mort, qu’il a plusieurs fois prédite. Mais il y a plus. Car Jésus parlait souvent de « son heure ». Il disait : « Mon heure n’est pas encore venue », l’heure où « le Fils de l’Homme doit être glorifié ». Pour Jésus, l’Heure englobait tout son passage au Père, et donc à la fois ses souffrances, sa mort, sa résurrection, son entrée dans la gloire, et même, semble-t-il, le don de l’Esprit Saint aux hommes. L’heure de Jésus, c’est une sorte de grand moment qui commence dans le temps et qui débouche dans l’éternité, dans la gloire.
« Père, l’heure est venue » : Jésus est conscient que la mort désormais est inéluctable ; mais pour lui cette mort va marquer l’entrée dans la vie nouvelle.
Nous comprenons alors l’insistance avec laquelle Jésus revient, au cours de la Cène, sur le thème de la gloire : « Père, l’heure est venue; glorifie ton Fils ». Étrange prière … Mais Jésus, par deux fois, explique pourquoi il demande d’être glorifié.
La première raison est qu’il est en train de terminer sa mission terrestre : « J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire ; et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi ». Le deuxième motif est que Jésus, une fois glorifié dans son humanité sainte, va continuer son œuvre sans plus être bridé par les limites terrestres : « Père, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ». Et comment Jésus va-t-il s’y prendre désormais, au-delà de la mort, pour glorifier le Père ? - En « donnant la vie éternelle » à tous ceux que le Père lui a donnés. Ainsi, en demandant d’être glorifié, Jésus se soucie encore de nous, pour nous introduire dans la vie, dans sa vie.
La vie éternelle, qui oserait en parler, si Jésus n’en avait fait le centre de son message ? Souvent elle fait peur ; on a l’impression qu’elle passe comme une ombre sur les joies que la vie peut offrir, et volontiers on en écarte le souvenir, comme si, à force de l’oublier, elle finirait par devenir moins nécessaire ; comme si, à force d’illusions, nous pourrions éluder le grand passage par la mort corporelle.
L’heure est venue pour Jésus ; l’heure viendra pour nous de « passer de ce monde au Père », et c’est bien pourquoi le Christ veut donner dès à présent à notre existence toute sa densité, tout son poids d’amour et de service. Pour ceux qui suivent Jésus Christ, la vie vraie, la vie digne de Dieu et de l’homme, la vie éternelle, commence non pas au-delà, mais en deçà de la mort, sur le versant terrestre ; et c’est le grand secret de bonheur que l’Évangile crie ou murmure au monde.
« La vie éternelle, explique l’Évangile de Jean, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». Et pour Jean, comme pour les prophètes et les psalmistes, connaître Dieu ne consiste pas à accumuler des notions abstraites, comme dans un catéchisme où le cœur n’aurait jamais sa part. Connaître Dieu, c’est entrer dans son intimité ; connaître Jésus Christ, c’est devenir jour après jour son compagnon, son disciple, son confident ; comme ces hommes qui l’avaient suivi depuis les débuts en Galilée et à qui Jésus pouvait dire, quelques heures avant sa mort : « Je ne vous appelle plus mes serviteurs, mais mes amis »(Jn 15,15).
Cette amitié invisible de Dieu et de son Christ, cette présence impalpable qui nous paraît à certaines heures si irréelle, sont en définitive plus vraies, plus réelles encore et plus solides que tous les appuis humains de notre bonheur. Dieu veut réussir l’homme pour toujours ; il veut éterniser son amitié avec nous, et c’est pourquoi il nous envoie l’Esprit.
Une rencontre personnelle avec Jésus sauveur, une amitié grandissante avec le Ressuscité, c’est cela, pas moins que cela, que nous ambitionnons aussi pour tous ceux à qui nous sommes envoyés. Ils sont dans le monde, comme nous-mêmes nous sommes dans le monde, mais le Père des donnera à Jésus, comme il nous a donnés nous-mêmes à celui qui est mort pour nous. Leur attente nous crée des devoirs, leur confiance nous contraint à l’authenticité. Parce que le Seigneur lui-même nous a consacrés à son service, notre témoignage pèsera ce que pèse notre prière, notre rencontre des hommes vaudra ce que vaut notre accueil de Dieu. L’Esprit Saint, en tout temps, nous fait percevoir la demande qu’ils nous adressent sans toujours oser la formuler : "Toi qui connais Dieu, que peux-tu me dire de la vie éternelle ?
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
Entre l'Ascension et la Pentecôte, ce dimanche est un dimanche de méditation et de recueillement en union avec le groupe des disciples de Jésus revenus au Cénacle. Ils se laissent habiter par une absence qu'ils sentent remplie de fruits qu'ils n'ont pas encore découverts.
C'est pourquoi, ils se recueillent en communauté de foi en Celui qu'ils ont fréquenté, avec qui ils ont mangé et bu et qui les as laissés lors de l'Ascension dont nous avons célébré la solennité jeudi dernier.
Les textes de la messe d’aujourd’hui veulent nous aider à entrer dans ce temps de recueillement avant la fête de la Pentecôte.
I – Les fruits de l’absence
La deuxième lecture tirée de la première lettre attribuée à saint Pierre nous invite à entrer dans la participation vécue et intime au mystère de la Passion du Christ. « Communiez aux souffrances du Christ ».
Cette invitation n’est pas de trop car les premiers chrétiens auxquels s’adresse la lettre de saint Pierre connaissent le rejet de leurs frères et sœurs juifs comme Jésus l’a connu. Ils apportent un message renversant qui contredit toutes les aspirations du peuple élu et qui est un scandale pour les païens. Ils sont insultés à cause du nom du Christ. Ils souffrent, non pour des crimes réels : vols, meurtres etc., mais parce qu’ils sont identifiés comme « chrétiens », nouveau nom qu’on leur applique qui vient du mot « Christ ».
Que faire alors, si ce n’est de regarder vers leur Maître qui est venu comme un agneau souffrant pour le péché du monde et mourant sur une croix dans de terribles souffrances. La croix devient ainsi le symbole de ce nouveau peuple de Dieu que sont les disciples de Jésus, les « chrétiens ».
Ce contexte réel et concret de l’action de Dieu pour son peuple ne conduit pas à la mort pour autant. Il est, au contraire, signe de vie. Jésus est ressuscité et son Père le glorifie pour son obéissance et pour le don de sa vie. Ses disciples, les « chrétiens », témoignent d’une gloire à venir, d’une glorification dont ils ont reçu les prémices dans la résurrection de Jésus et dans leur baptême qui les unit à lui dans le passage de la mort à la vie.
C’est pourquoi, ils peuvent se réjouir et être dans l’allégresse. Ils ne sont pas écrasés par le péché. Jésus l’a vaincu. Il a triomphé du mal et le Père l’a accueilli près de lui dans la gloire pour l’éternité.
Il - Le sens de la glorification de Jésus
Cette glorification de Jésus est décrite avec emphase et avec amour par l’extrait de l’évangile de saint Jean qui situe ces réflexions avant la mort de Jésus. Elles gardent pour nous toute leur actualité car elles décrivent une absence qui est loin d’être le vide et la noirceur.
L’absence physique du Maître ouvrira la porte à ce que Jésus décrit comme sa « gloire ». Ce mot nous est assez étranger. Il est encore utilisé pour les sportifs des Jeux Olympiques, les stars des prix de cinéma et que sais-je ? Au Québec, une équipe de hockey très célèbre, les Canadiens de Montréal, porte le surnom « les Glorieux ».
Saint Jean décrit la « gloire du Fils » non comme un cadeau personnel ou une récompense pour une performance, mais comme une mission qui le tourne vers les autres.
Le Fils a tout reçu du Père. Il donnera la vie éternelle à tous ceux et celles qui l’accueilleront les faisant entrer dans la connaissance personnelle du seul et vrai Dieu et de son envoyé, Jésus-Christ.
La mission du Fils s’inscrit dans la vie des disciples de Jésus. Ils sont remplis de Lui et ils en témoignent dans leur vie. Sans être retirés du monde, ils témoignent d’une vie autre, d’un monde autre, que Jésus ailleurs appelle le Royaume de Dieu. Nous le demandons à chaque fois que nos récitons le Notre Père lorsque nous disons « Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite ».
III – Application
Dans l’attente de méditer sur le mystère de la Pentecôte que nous célèbrerons dimanche prochain, restons, nous aussi, au Cénacle pour approfondir tout ce qui nous a été présenté dans les dimanches du carême et les dimanches de Pâques.
Laissons retomber nos émotions et nos pensées. Mettons-nous à l’écoute de l’Esprit qui est en nous. Ouvrons la Parole de Dieu à l’occasion pour nous en nourrir. Regardons autour de nous pour voir comment mettre en pratique les suites de nos méditations. Car nous savons que désormais nous sommes envoyés pour partager ce qui nous fait vivre dans la foi au Christ mort et ressuscité.
Conclusion
Ces invitations que je viens de vous faire prendrons corps si nous savons nous approcher avec confiance de celui qui s’est fait notre nourriture dans son Corps et son Sang auxquels nous communions à chaque messe.
Reprenant le début de la deuxième lecture, je vous dis en le transposant un peu : « Puisque nous avons communié aux souffrances du Christ, réjouissons-nous, afin d’être dans la joie et l’allégresse que sa gloire se révélera parfaitement un jour. »
Amen !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 21 Mai 2023
Septième Dimanche de Pâques, Année A.
Saint Constantin Ier le Grand, Empereur
romain (+ 337).
Saint Eugène de Mazenod, Évêque de Marseille,
Fondateur de la Congrégation des
« Oblats de Marie Immaculée » (1782-1861).
Saint Cristóbal Magallanes, Prêtre, et ses
24 compagnons, Martyrs mexicains (+ 1927).
Bienheureux Manuel Gómez González et Adílio
Daronch, Martyrs au Brésil (+ 1924)
Bienheureux Pierre Claverie et 18 compagnons
Martyrs en Algérie entre 1994 et 1996 (XXe siècle)
Bienheureux moines de Tibhirine, Christian,
Christophe, Luc, Michel, Bruno, Célestin et
Paul, martyrs en Algérie (+ 1996)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Septième Dimanche de Pâques, Année A.
Saint Constantin Ier le Grand, Empereur
romain (+ 337).
Saint Eugène de Mazenod, Évêque de Marseille,
Fondateur de la Congrégation des
« Oblats de Marie Immaculée » (1782-1861).
Saint Cristóbal Magallanes, Prêtre, et ses
24 compagnons, Martyrs mexicains (+ 1927).
Bienheureux Manuel Gómez González et Adílio
Daronch, Martyrs au Brésil (+ 1924)
Bienheureux Pierre Claverie et 18 compagnons
Martyrs en Algérie entre 1994 et 1996 (XXe siècle)
Bienheureux moines de Tibhirine, Christian,
Christophe, Luc, Michel, Bruno, Célestin et
Paul, martyrs en Algérie (+ 1996)
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 1, 12-14… Psaume 27(26), 1.4.7-8a… Première lettre de saint Pierre Apôtre 4, 13-16… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17, 1-11a.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Tous, d’un même cœur, étaient assidus
à la prière » (Ac 1, 12-14)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel,
retournèrent à Jérusalem
depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche,
– la distance de marche ne dépasse pas
ce qui est permis le jour du sabbat.
À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute
où ils se tenaient habituellement ;
c’était Pierre, Jean, Jacques et André,
Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu,
Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques.
Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière,
avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus,
et avec ses frères.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 26 (27), 1, 4, 7-8)
R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
ou Alléluia ! (Ps 26, 13)
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?
J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m’attacher à son temple.
Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
DEUXIÈME LECTURE
« Si l’on vous insulte pour le nom du Christ,
heureux êtes-vous » (1 P 4, 13-16)
Lecture de la première lettre de
saint Pierre Apôtre
Bien-aimés,
dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ,
réjouissez-vous,
afin d’être dans la joie et l’allégresse
quand sa gloire se révélera.
Si l’on vous insulte pour le nom du Christ,
heureux êtes-vous,
parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu,
repose sur vous.
Que personne d’entre vous, en effet,
n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur,
ou comme agitateur.
Mais si c’est comme chrétien,
qu’il n’ait pas de honte,
et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1b-11a)
Alléluia. Alléluia.
Je ne vous laisserai pas orphelins, dit le Seigneur ;
je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira.
Alléluia. (cf. Jn 14, 18 ; 16, 22)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils
afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair,
il donnera la vie éternelle
à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé,
Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père,
de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom
aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner.
Ils étaient à toi, tu me les as donnés,
et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu
que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données :
ils les ont reçues,
ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi,
et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ;
ce n’est pas pour le monde que je prie,
mais pour ceux que tu m’as donnés,
car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi,
et ce qui est à toi est à moi ;
et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ;
eux, ils sont dans le monde,
et moi, je viens vers toi. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
« Père, l’heure est venue »
Longtemps après les événements de la Passion et de la Résurrection, après avoir médité durant des années les paroles de Jésus, Jean a voulu fixer pour nous le testament spirituel de son Maître. Il l’a fait dans cette longue prière du chapitre 17, qui nous apporte un écho direct du repas d’adieux du Seigneur. On l’appelle souvent prière sacerdotale, parce que Jésus l’a prononcée au moment où il allait librement donner sa vie pour le salut du monde.
C’est bien une prière, en effet : Jésus « lève les yeux au ciel », selon son habitude. Il s’adresse à Dieu en lui disant : « Abba, Père ». C’était, dans sa langue, un nom de tendresse filiale, et cette familiarité de Jésus avec Dieu dans sa prière avait toujours frappé ses disciples.
Par ailleurs certaines phrases de cette prière rappellent les demandes du Notre Père :
* - « Que ton nom soit sanctifié » reparaît ici sous une autre forme : « Que ton Fils te glorifie … Tu m’as donné ton nom ».
* - « Que ta volonté soit faite » devient ici, dans la bouche de Jésus : « J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire ».
* - « Délivre-nous du mal » affleure plus loin dans cette même prière : « Père, garde-les du mauvais ».
L’Évangéliste nous a donc conservé là quelque phrases typiques de la prière de Jésus; mais deux traits nouveaux donnent à ces confidences du dernier soir une tonalité toute spéciale.
Tout d’abord, en même temps qu’il prie son Père, Jésus semble s’adresser à nous. Il prie tout haut, et se révèle à travers sa prière. Il se découvre à nous comme le confident du Père, et il parle de la joie qu’ils avaient ensemble avant que le monde commençât, avant qu’il y eût des hommes pour connaître ou rejeter Dieu, avant que fût lancée l’histoire de la liberté et du salut.
Un autre trait inattendu de cette prière sacerdotale est que Jésus commence ainsi : « Père, l’heure est venue ». D’instinct nous comprenons que Jésus veut parler de ses souffrances qui approchent et de sa mort, qu’il a plusieurs fois prédite. Mais il y a plus. Car Jésus parlait souvent de « son heure ». Il disait : « Mon heure n’est pas encore venue », l’heure où « le Fils de l’Homme doit être glorifié ». Pour Jésus, l’Heure englobait tout son passage au Père, et donc à la fois ses souffrances, sa mort, sa résurrection, son entrée dans la gloire, et même, semble-t-il, le don de l’Esprit Saint aux hommes. L’heure de Jésus, c’est une sorte de grand moment qui commence dans le temps et qui débouche dans l’éternité, dans la gloire.
« Père, l’heure est venue » : Jésus est conscient que la mort désormais est inéluctable ; mais pour lui cette mort va marquer l’entrée dans la vie nouvelle.
Nous comprenons alors l’insistance avec laquelle Jésus revient, au cours de la Cène, sur le thème de la gloire : « Père, l’heure est venue; glorifie ton Fils ». Étrange prière … Mais Jésus, par deux fois, explique pourquoi il demande d’être glorifié.
La première raison est qu’il est en train de terminer sa mission terrestre : « J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire ; et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi ». Le deuxième motif est que Jésus, une fois glorifié dans son humanité sainte, va continuer son œuvre sans plus être bridé par les limites terrestres : « Père, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ». Et comment Jésus va-t-il s’y prendre désormais, au-delà de la mort, pour glorifier le Père ? - En « donnant la vie éternelle » à tous ceux que le Père lui a donnés. Ainsi, en demandant d’être glorifié, Jésus se soucie encore de nous, pour nous introduire dans la vie, dans sa vie.
La vie éternelle, qui oserait en parler, si Jésus n’en avait fait le centre de son message ? Souvent elle fait peur ; on a l’impression qu’elle passe comme une ombre sur les joies que la vie peut offrir, et volontiers on en écarte le souvenir, comme si, à force de l’oublier, elle finirait par devenir moins nécessaire ; comme si, à force d’illusions, nous pourrions éluder le grand passage par la mort corporelle.
L’heure est venue pour Jésus ; l’heure viendra pour nous de « passer de ce monde au Père », et c’est bien pourquoi le Christ veut donner dès à présent à notre existence toute sa densité, tout son poids d’amour et de service. Pour ceux qui suivent Jésus Christ, la vie vraie, la vie digne de Dieu et de l’homme, la vie éternelle, commence non pas au-delà, mais en deçà de la mort, sur le versant terrestre ; et c’est le grand secret de bonheur que l’Évangile crie ou murmure au monde.
« La vie éternelle, explique l’Évangile de Jean, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». Et pour Jean, comme pour les prophètes et les psalmistes, connaître Dieu ne consiste pas à accumuler des notions abstraites, comme dans un catéchisme où le cœur n’aurait jamais sa part. Connaître Dieu, c’est entrer dans son intimité ; connaître Jésus Christ, c’est devenir jour après jour son compagnon, son disciple, son confident ; comme ces hommes qui l’avaient suivi depuis les débuts en Galilée et à qui Jésus pouvait dire, quelques heures avant sa mort : « Je ne vous appelle plus mes serviteurs, mais mes amis »(Jn 15,15).
Cette amitié invisible de Dieu et de son Christ, cette présence impalpable qui nous paraît à certaines heures si irréelle, sont en définitive plus vraies, plus réelles encore et plus solides que tous les appuis humains de notre bonheur. Dieu veut réussir l’homme pour toujours ; il veut éterniser son amitié avec nous, et c’est pourquoi il nous envoie l’Esprit.
Une rencontre personnelle avec Jésus sauveur, une amitié grandissante avec le Ressuscité, c’est cela, pas moins que cela, que nous ambitionnons aussi pour tous ceux à qui nous sommes envoyés. Ils sont dans le monde, comme nous-mêmes nous sommes dans le monde, mais le Père des donnera à Jésus, comme il nous a donnés nous-mêmes à celui qui est mort pour nous. Leur attente nous crée des devoirs, leur confiance nous contraint à l’authenticité. Parce que le Seigneur lui-même nous a consacrés à son service, notre témoignage pèsera ce que pèse notre prière, notre rencontre des hommes vaudra ce que vaut notre accueil de Dieu. L’Esprit Saint, en tout temps, nous fait percevoir la demande qu’ils nous adressent sans toujours oser la formuler : "Toi qui connais Dieu, que peux-tu me dire de la vie éternelle ?
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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*******
Autre commentaire de ce jour.
« Père, glorifie-moi, je trouve ma gloire en eux »
Entre l'Ascension et la Pentecôte, ce dimanche est un dimanche de méditation et de recueillement en union avec le groupe des disciples de Jésus revenus au Cénacle. Ils se laissent habiter par une absence qu'ils sentent remplie de fruits qu'ils n'ont pas encore découverts.
C'est pourquoi, ils se recueillent en communauté de foi en Celui qu'ils ont fréquenté, avec qui ils ont mangé et bu et qui les as laissés lors de l'Ascension dont nous avons célébré la solennité jeudi dernier.
Les textes de la messe d’aujourd’hui veulent nous aider à entrer dans ce temps de recueillement avant la fête de la Pentecôte.
I – Les fruits de l’absence
La deuxième lecture tirée de la première lettre attribuée à saint Pierre nous invite à entrer dans la participation vécue et intime au mystère de la Passion du Christ. « Communiez aux souffrances du Christ ».
Cette invitation n’est pas de trop car les premiers chrétiens auxquels s’adresse la lettre de saint Pierre connaissent le rejet de leurs frères et sœurs juifs comme Jésus l’a connu. Ils apportent un message renversant qui contredit toutes les aspirations du peuple élu et qui est un scandale pour les païens. Ils sont insultés à cause du nom du Christ. Ils souffrent, non pour des crimes réels : vols, meurtres etc., mais parce qu’ils sont identifiés comme « chrétiens », nouveau nom qu’on leur applique qui vient du mot « Christ ».
Que faire alors, si ce n’est de regarder vers leur Maître qui est venu comme un agneau souffrant pour le péché du monde et mourant sur une croix dans de terribles souffrances. La croix devient ainsi le symbole de ce nouveau peuple de Dieu que sont les disciples de Jésus, les « chrétiens ».
Ce contexte réel et concret de l’action de Dieu pour son peuple ne conduit pas à la mort pour autant. Il est, au contraire, signe de vie. Jésus est ressuscité et son Père le glorifie pour son obéissance et pour le don de sa vie. Ses disciples, les « chrétiens », témoignent d’une gloire à venir, d’une glorification dont ils ont reçu les prémices dans la résurrection de Jésus et dans leur baptême qui les unit à lui dans le passage de la mort à la vie.
C’est pourquoi, ils peuvent se réjouir et être dans l’allégresse. Ils ne sont pas écrasés par le péché. Jésus l’a vaincu. Il a triomphé du mal et le Père l’a accueilli près de lui dans la gloire pour l’éternité.
Il - Le sens de la glorification de Jésus
Cette glorification de Jésus est décrite avec emphase et avec amour par l’extrait de l’évangile de saint Jean qui situe ces réflexions avant la mort de Jésus. Elles gardent pour nous toute leur actualité car elles décrivent une absence qui est loin d’être le vide et la noirceur.
L’absence physique du Maître ouvrira la porte à ce que Jésus décrit comme sa « gloire ». Ce mot nous est assez étranger. Il est encore utilisé pour les sportifs des Jeux Olympiques, les stars des prix de cinéma et que sais-je ? Au Québec, une équipe de hockey très célèbre, les Canadiens de Montréal, porte le surnom « les Glorieux ».
Saint Jean décrit la « gloire du Fils » non comme un cadeau personnel ou une récompense pour une performance, mais comme une mission qui le tourne vers les autres.
Le Fils a tout reçu du Père. Il donnera la vie éternelle à tous ceux et celles qui l’accueilleront les faisant entrer dans la connaissance personnelle du seul et vrai Dieu et de son envoyé, Jésus-Christ.
La mission du Fils s’inscrit dans la vie des disciples de Jésus. Ils sont remplis de Lui et ils en témoignent dans leur vie. Sans être retirés du monde, ils témoignent d’une vie autre, d’un monde autre, que Jésus ailleurs appelle le Royaume de Dieu. Nous le demandons à chaque fois que nos récitons le Notre Père lorsque nous disons « Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite ».
III – Application
Dans l’attente de méditer sur le mystère de la Pentecôte que nous célèbrerons dimanche prochain, restons, nous aussi, au Cénacle pour approfondir tout ce qui nous a été présenté dans les dimanches du carême et les dimanches de Pâques.
Laissons retomber nos émotions et nos pensées. Mettons-nous à l’écoute de l’Esprit qui est en nous. Ouvrons la Parole de Dieu à l’occasion pour nous en nourrir. Regardons autour de nous pour voir comment mettre en pratique les suites de nos méditations. Car nous savons que désormais nous sommes envoyés pour partager ce qui nous fait vivre dans la foi au Christ mort et ressuscité.
Conclusion
Ces invitations que je viens de vous faire prendrons corps si nous savons nous approcher avec confiance de celui qui s’est fait notre nourriture dans son Corps et son Sang auxquels nous communions à chaque messe.
Reprenant le début de la deuxième lecture, je vous dis en le transposant un peu : « Puisque nous avons communié aux souffrances du Christ, réjouissons-nous, afin d’être dans la joie et l’allégresse que sa gloire se révélera parfaitement un jour. »
Amen !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Le Christ s’est abaissé afin que, en étant le premier à revenir au royaume, Il soit pour nous le début et le chemin vers la gloire royale » (Saint Cyrille d’Alexandrie)
« Pour connaître Jésus, il faut ouvrir trois portes. La première porte : prier Jésus. La deuxième porte : célébrer Jésus [par les sacrements]. La prière ne suffit pas, la joie de la fête est nécessaire. La troisième porte : imiter Jésus » (François)
« Dans cette prière pascale, sacrificielle, tout est "récapitulé" en Lui (cf. Ep 1, 10) : Dieu et le monde, le Verbe et la chair, la vie éternelle et le temps, l’amour qui se livre et le péché qui le trahit, les disciples présents et ceux qui croiront en Lui par leur parole, l’abaissement et la Gloire (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2748)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
« Vous allez être dispersés, chacun allant de son côté, et vous me laisserez seul ».
Jésus a connu la solitude, beaucoup plus qu’on ne le pense, la solitude de ceux qui ne biaisent pas avec leur mission et qui acceptent de porter sans se faire porter, de servir sans se faire servir. Et de sa solitude, Jésus parle à plusieurs reprises.
Une première fois après son discours sur le pain de vie, dans la synagogue de Capharnaüm : « À partir de ce moment beaucoup de ses disciples reculèrent, et ils ne circulaient plus avec lui ». Au point que Jésus a demandé aux Douze : « Est-ce que vous aussi, vous allez partir ? » (Jn 6, 66s).
Un autre moment, terrible, de la solitude de Jésus a été la nuit de l’agonie, lorsque, revenant vers ses disciples, il les trouva endormis : « Ainsi, leur dit-il, vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ? » (Mt 26, 40).
Mais lors de la Cène, ce dernier repas qu’il a partagé avec un traître et onze lâches, Jésus a entrevu une autre désertion des disciples, celle qui allait avoir lieu au moment de son arrestation : « Alors, raconte saint Marc, ses disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite » (Mc 14, 50).
Jésus a donc souffert de la solitude, mais il ne s’y arrêtait jamais, car sa solitude humaine était habitée par une présence infiniment douce et forte, celle de son Père, source de sa mission et modèle de son action :
« Mon jugement est véritable, parce que je ne suis pas seul, mais il y a moi et celui qui m’a envoyé » (8, 16). « Celui qui m’a envoyé est avec moi, et il ne m’a pas laissé seul, car moi, c’est ce qui lui plaît que je fais toujours » (8, 29).
Ainsi Jésus, qui a certainement été peiné du manque de courage des disciples, n’en a jamais été paralysé, parce qu’il vivait constamment pour le plaisir de Dieu, dans le souvenir du Père.
Savons-nous vivre notre solitude ? Solitude des parents, qui voient leurs enfants « partir chacun de son côté » ; solitude des époux, qui traverse parfois même l’amour le plus fidèle ; solitude des consacrés, qui ont voué à Dieu, en une fois, toutes leurs forces d’aimer, misant loyalement sur la force du soutien fraternel, et qui s’aperçoivent, les années passant, que la communauté est avant tout le lieu où l’on donne, où l’on sert, où l’on s’oublie, avant d’être le lieu où l’on trouve stimulation et réconfort.
Nous que Jésus nous a rassemblé (e) s pour que nous offrions ensemble, au nom de toute l’Église missionnaire, le sacrifice de louange ou le sacrifice « du soir » de la vie, savons-nous habiter, assumer, dépasser notre solitude ? Savons-nous en faire un lieu d’intimité avec le Père ?
« Je ne suis pas seul, disait Jésus, parce que le Père est avec moi ».
Vivre sa solitude comme Jésus l’a vécue, c’est ne rien attendre, ne rien guetter, ne rien réclamer pour soi, et se remettre chaque jour en route vers la solitude des autres ; c’est s’estimer heureux, « bienheureux », d’être regardé, aimé, visité, par Dieu au cœur de Père ; c’est ne jamais s’étonner de rencontrer la croix à la suite de Jésus ou de trouver, à certains jours, même les meilleurs amis dispersés ou endormis.
Vivre notre solitude comme celle de Jésus, c’est laisser, au cours de nos journées, une place grandissante à la tendresse de Dieu.
Alors il devient possible, non seulement d’aller jusqu’au bout de notre dévouement, mais de vivre chaque heure pour le plaisir du Père et de rester en acte d’offrande. Alors notre solitude devient « sonore », toute bruissante des louanges de l’Église et de la rumeur du monde à sauver. Au creux de cette solitude, Jésus nous donne un cœur universel.
On n’est jamais seul quand on vit pour Lui seul.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Tu parles ouvertement, disent les disciples. Tu sais toutes choses. Nous croyons que tu es venu de Dieu. Jésus est ironique : Vous croyez maintenant. Quand viendra l’heure de la Passion vous me laisserez seul mais le Père est avec moi. Cette parole, dit Jésus, est pour que les disciples trouvent la paix en lui et ils en auront besoin dans le monde quand ils rencontreront la détresse. Ils doivent avoir confiance en lui parce qu’il est vainqueur du monde.
Ce texte se situe avant la Passion. Il est tiré du discours d’adieu. Mais il est un encouragement non seulement pour ce qui arrivera pendant la Passion mais aussi pour le temps après l’Ascension, le temps de l’Église.
Jésus vient de terminer un passage en disant que le Père aime les disciples parce qu’ils aiment le Christ et qu’ils croient en lui. Il résume sa personne et sa mission en disant:
Je suis sorti d’auprès du Père et venu dans le monde. De nouveau je quitte le monde et je vais vers le Père. (Jean,16,28)
Les disciples se réjouissent de la façon dont Jésus parle. Il ne parle pas en parabole ou avec des comparaisons. Ce qu’il dit est à prendre à la lettre. C’est clair. Et sur ce, ils font un très bel acte de foi, semblable à celui que Pierre avait fait à la fin discours sur le pain de vie : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu. (Jean 6,68-69)
Les disciples disent : Maintenant nous savons que tu sais toutes choses…voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. ( Jean 16,30)
C’est un acte de foi mais il n’est pas assez profond pour empêcher qu’ils soient dispersés et qu’ils laissent Jésus seul quand viendra l’arrestation. Jésus leur laisse entendre cela. Ils seront dispersés : c’est un euphémisme pour dire qu’ils l’abandonneront et le laisseront seul. Mais Jésus, comme pour éviter que ce soit un blâme, ajoute le correctif important : Pourtant je suis pas seul, puisque le Père est avec moi. (Jean 16,32) En outre, il ne veut pas que cette faiblesse future les écrase et leur fasse perdre la paix : Je vous ai dit cela pour que vous ayez la paix en moi.
Ce langage est particulièrement révélateur et dépasse les disciples de la dernière Cène pour rejoindre les disciples d’après l’Ascension. Pour rejoindre l’Église. Jésus accepte les disciples avec leurs faiblesses, avec leurs hésitations et leur lenteur. Et ceci reste toujours vrai. La foi n’est pas vis-à-vis de soi-même mais bien vis-à-vis du Christ. La foi n’est pas une certitude en notre force et en l’absence de faiblesse. Elle est une certitude en la présence du Christ et dans le fait qu’il continue à être le vainqueur du monde. Le grec littéral de cette phrase est très clair. Jésus dit : Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde.
Je suis vainqueur : un parfait grec, c’est-à-dire j’ai vaincu et je continue à vaincre… les forces du mal.
Père Jean Gobeil S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous avons le sentiment que la foi en Jésus décline dans le monde. Il y a trop d'informations qui vont à l'encontre du soutien moral que nous recherchons dans une vie intégralement fondée sur l'Évangile. Les valeurs d'une société de consommation, du capitalisme, de la sensualité et du matérialisme sont à la mode et vont à l'encontre de tout ce qui pourrait s'associer aux exigences de l'Évangile. Néanmoins, cet ensemble de valeurs et de manières de vivre n'apportent ni l'épanouissement personnel ni la paix intérieure, mais au contraire ne nous apportent que malheur et inquiétude. Ne croyez-vous pas que c'est à cause de cela que les gens se promènent dans la rue renfrognés, renfermés sur eux mêmes et inquiets pour leur avenir incertain, car justement ils ont misé leur avenir sur le prix d'une voiture, d'un appartement ou des vacances qu'ils ne peuvent pas se payer ?
Les paroles de Jésus nous invitent à la confiance : « Mais ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16,33), c'est-à-dire que par sa Passion, sa Mort et sa Résurrection Il a obtenu la vie éternelle, la vie qui n'a pas d'obstacles, celle qui n'a pas de limites car elle a vaincu toutes les limites et a surmonté les épreuves.
Ceux qui appartiennent au Christ vaincront les difficultés comme Il l'a fait, même si nous devons pour cela passer par différentes morts et résurrections successives, non voulues certes, mais endurées par le même Mystère Pascal du Christ. Est-ce que la perte d'un ami n'est pas une mort ? La séparation d'un être cher ? L'échec d'un projet ou bien simplement d'être confrontés aux limites de par notre fragilité humaine ?
Mais « en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés » (Rm 8,37). Soyons des témoins de l'amour de Dieu, parce que « le Puissant fit (...) des merveilles » (Lc 1,49) pour nous tous, et Il nous aide à surmonter toute difficulté y compris la mort, car le Christ nous transmet le Saint Esprit.
Abbé Jordi CASTELLET i Sala (Sant Hipòlit de Voltregà, Barcelona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 22 Mai 2023
Lundi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Émile, Martyr à Carthage (+ v. 250)
Saint Loup, Evêque de Limoges (+ 632)
Sainte Rita (Marguerita) de Cascia, Veuve
puis Religieuse (1381-1457).
Bienheureuse Humilité de Faenza, Ermite
puis fondatrice d'un monastère (+ 1310)
Bienheureuse Marie-Dominique Brun Barbantini
Fondatrice des religieuses ministres des malades
de Saint-Camille (+ 1868)
Vénérable Teodora Campostrini, Fondatrice des
Minimes de la charité de Notre Dame des
douleurs (+ 1860)
Vénérable José Pio Gurruchaga Castuariense
Prêtre diocésain, fondateur des auxiliaires
paroissiales du Christ-Prêtre (+ 1967)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Lundi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Émile, Martyr à Carthage (+ v. 250)
Saint Loup, Evêque de Limoges (+ 632)
Sainte Rita (Marguerita) de Cascia, Veuve
puis Religieuse (1381-1457).
Bienheureuse Humilité de Faenza, Ermite
puis fondatrice d'un monastère (+ 1310)
Bienheureuse Marie-Dominique Brun Barbantini
Fondatrice des religieuses ministres des malades
de Saint-Camille (+ 1868)
Vénérable Teodora Campostrini, Fondatrice des
Minimes de la charité de Notre Dame des
douleurs (+ 1860)
Vénérable José Pio Gurruchaga Castuariense
Prêtre diocésain, fondateur des auxiliaires
paroissiales du Christ-Prêtre (+ 1967)
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 19, 1-8... Psaume 68(67), 2-3.4-5.6-7ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16, 29-33.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Lorsque vous êtes devenus croyants, avez-vous
reçu l’Esprit Saint ? » (Ac 19, 1-8)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Pendant qu’Apollos était à Corinthe,
Paul traversait le haut pays ;
il arriva à Éphèse,
où il trouva quelques disciples.
Il leur demanda :
« Lorsque vous êtes devenus croyants,
avez-vous reçu l’Esprit Saint ? »
Ils lui répondirent :
« Nous n’avons même pas entendu dire
qu’il y a un Esprit Saint. »
Paul reprit :
« Quel baptême avez-vous donc reçu ? »
Ils répondirent :
« Celui de Jean le Baptiste. »
Paul dit alors :
« Jean donnait un baptême de conversion :
il disait au peuple de croire
en celui qui devait venir après lui,
c’est-à-dire en Jésus. »
Après l’avoir entendu,
ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus.
Et quand Paul leur eut imposé les mains,
l’Esprit Saint vint sur eux,
et ils se mirent à parler en langues mystérieuses
et à prophétiser.
Ils étaient une douzaine d’hommes au total.
Paul se rendit à la synagogue
où, pendant trois mois, il prit la parole avec assurance ;
il discutait et usait d’arguments persuasifs
à propos du royaume de Dieu.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 67 (68), 2-3, 4-5, 6-7ab)
R/ Royaumes de la terre,
chantez pour le Seigneur.
ou : Alléluia ! (67, 33a)
Dieu se lève et ses ennemis se dispersent,
ses adversaires fuient devant sa face.
Comme on dissipe une fumée, tu les dissipes ;
comme on voit fondre la cire en face du feu,
les impies disparaissent devant la face de Dieu.
Mais les justes sont en fête, ils exultent ;
devant la face de Dieu ils dansent de joie.
Chantez pour Dieu, jouez pour son nom,
frayez la route à celui qui chevauche les nuées.
Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.
Père des orphelins, défenseur des veuves,
tel est Dieu dans sa sainte demeure.
À l’isolé, Dieu accorde une maison ;
aux captifs, il rend la liberté.
ÉVANGILE :
« Courage ! Moi, je suis vainqueur
du monde » (Jn 16, 29-33)
Alléluia. Alléluia.
Si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Alléluia. (Col 3, 1)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
les disciples de Jésus lui dirent :
« Voici que tu parles ouvertement
et non plus en images.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses,
et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge :
voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »
Jésus leur répondit :
« Maintenant vous croyez !
Voici que l’heure vient – déjà elle est venue –
où vous serez dispersés chacun de son côté,
et vous me laisserez seul ;
mais je ne suis pas seul,
puisque le Père est avec moi.
Je vous ai parlé ainsi,
afin qu’en moi vous ayez la paix.
Dans le monde, vous avez à souffrir,
mais courage !
Moi, je suis vainqueur du monde. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Jamais seul
« Vous allez être dispersés, chacun allant de son côté, et vous me laisserez seul ».
Jésus a connu la solitude, beaucoup plus qu’on ne le pense, la solitude de ceux qui ne biaisent pas avec leur mission et qui acceptent de porter sans se faire porter, de servir sans se faire servir. Et de sa solitude, Jésus parle à plusieurs reprises.
Une première fois après son discours sur le pain de vie, dans la synagogue de Capharnaüm : « À partir de ce moment beaucoup de ses disciples reculèrent, et ils ne circulaient plus avec lui ». Au point que Jésus a demandé aux Douze : « Est-ce que vous aussi, vous allez partir ? » (Jn 6, 66s).
Un autre moment, terrible, de la solitude de Jésus a été la nuit de l’agonie, lorsque, revenant vers ses disciples, il les trouva endormis : « Ainsi, leur dit-il, vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ? » (Mt 26, 40).
Mais lors de la Cène, ce dernier repas qu’il a partagé avec un traître et onze lâches, Jésus a entrevu une autre désertion des disciples, celle qui allait avoir lieu au moment de son arrestation : « Alors, raconte saint Marc, ses disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite » (Mc 14, 50).
Jésus a donc souffert de la solitude, mais il ne s’y arrêtait jamais, car sa solitude humaine était habitée par une présence infiniment douce et forte, celle de son Père, source de sa mission et modèle de son action :
« Mon jugement est véritable, parce que je ne suis pas seul, mais il y a moi et celui qui m’a envoyé » (8, 16). « Celui qui m’a envoyé est avec moi, et il ne m’a pas laissé seul, car moi, c’est ce qui lui plaît que je fais toujours » (8, 29).
Ainsi Jésus, qui a certainement été peiné du manque de courage des disciples, n’en a jamais été paralysé, parce qu’il vivait constamment pour le plaisir de Dieu, dans le souvenir du Père.
Savons-nous vivre notre solitude ? Solitude des parents, qui voient leurs enfants « partir chacun de son côté » ; solitude des époux, qui traverse parfois même l’amour le plus fidèle ; solitude des consacrés, qui ont voué à Dieu, en une fois, toutes leurs forces d’aimer, misant loyalement sur la force du soutien fraternel, et qui s’aperçoivent, les années passant, que la communauté est avant tout le lieu où l’on donne, où l’on sert, où l’on s’oublie, avant d’être le lieu où l’on trouve stimulation et réconfort.
Nous que Jésus nous a rassemblé (e) s pour que nous offrions ensemble, au nom de toute l’Église missionnaire, le sacrifice de louange ou le sacrifice « du soir » de la vie, savons-nous habiter, assumer, dépasser notre solitude ? Savons-nous en faire un lieu d’intimité avec le Père ?
« Je ne suis pas seul, disait Jésus, parce que le Père est avec moi ».
Vivre sa solitude comme Jésus l’a vécue, c’est ne rien attendre, ne rien guetter, ne rien réclamer pour soi, et se remettre chaque jour en route vers la solitude des autres ; c’est s’estimer heureux, « bienheureux », d’être regardé, aimé, visité, par Dieu au cœur de Père ; c’est ne jamais s’étonner de rencontrer la croix à la suite de Jésus ou de trouver, à certains jours, même les meilleurs amis dispersés ou endormis.
Vivre notre solitude comme celle de Jésus, c’est laisser, au cours de nos journées, une place grandissante à la tendresse de Dieu.
Alors il devient possible, non seulement d’aller jusqu’au bout de notre dévouement, mais de vivre chaque heure pour le plaisir du Père et de rester en acte d’offrande. Alors notre solitude devient « sonore », toute bruissante des louanges de l’Église et de la rumeur du monde à sauver. Au creux de cette solitude, Jésus nous donne un cœur universel.
On n’est jamais seul quand on vit pour Lui seul.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
Pourtant je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. (Jean 16,32)
Tu parles ouvertement, disent les disciples. Tu sais toutes choses. Nous croyons que tu es venu de Dieu. Jésus est ironique : Vous croyez maintenant. Quand viendra l’heure de la Passion vous me laisserez seul mais le Père est avec moi. Cette parole, dit Jésus, est pour que les disciples trouvent la paix en lui et ils en auront besoin dans le monde quand ils rencontreront la détresse. Ils doivent avoir confiance en lui parce qu’il est vainqueur du monde.
Ce texte se situe avant la Passion. Il est tiré du discours d’adieu. Mais il est un encouragement non seulement pour ce qui arrivera pendant la Passion mais aussi pour le temps après l’Ascension, le temps de l’Église.
Jésus vient de terminer un passage en disant que le Père aime les disciples parce qu’ils aiment le Christ et qu’ils croient en lui. Il résume sa personne et sa mission en disant:
Je suis sorti d’auprès du Père et venu dans le monde. De nouveau je quitte le monde et je vais vers le Père. (Jean,16,28)
Les disciples se réjouissent de la façon dont Jésus parle. Il ne parle pas en parabole ou avec des comparaisons. Ce qu’il dit est à prendre à la lettre. C’est clair. Et sur ce, ils font un très bel acte de foi, semblable à celui que Pierre avait fait à la fin discours sur le pain de vie : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu. (Jean 6,68-69)
Les disciples disent : Maintenant nous savons que tu sais toutes choses…voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. ( Jean 16,30)
C’est un acte de foi mais il n’est pas assez profond pour empêcher qu’ils soient dispersés et qu’ils laissent Jésus seul quand viendra l’arrestation. Jésus leur laisse entendre cela. Ils seront dispersés : c’est un euphémisme pour dire qu’ils l’abandonneront et le laisseront seul. Mais Jésus, comme pour éviter que ce soit un blâme, ajoute le correctif important : Pourtant je suis pas seul, puisque le Père est avec moi. (Jean 16,32) En outre, il ne veut pas que cette faiblesse future les écrase et leur fasse perdre la paix : Je vous ai dit cela pour que vous ayez la paix en moi.
Ce langage est particulièrement révélateur et dépasse les disciples de la dernière Cène pour rejoindre les disciples d’après l’Ascension. Pour rejoindre l’Église. Jésus accepte les disciples avec leurs faiblesses, avec leurs hésitations et leur lenteur. Et ceci reste toujours vrai. La foi n’est pas vis-à-vis de soi-même mais bien vis-à-vis du Christ. La foi n’est pas une certitude en notre force et en l’absence de faiblesse. Elle est une certitude en la présence du Christ et dans le fait qu’il continue à être le vainqueur du monde. Le grec littéral de cette phrase est très clair. Jésus dit : Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde.
Je suis vainqueur : un parfait grec, c’est-à-dire j’ai vaincu et je continue à vaincre… les forces du mal.
Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
« Ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde »
Aujourd'hui, nous avons le sentiment que la foi en Jésus décline dans le monde. Il y a trop d'informations qui vont à l'encontre du soutien moral que nous recherchons dans une vie intégralement fondée sur l'Évangile. Les valeurs d'une société de consommation, du capitalisme, de la sensualité et du matérialisme sont à la mode et vont à l'encontre de tout ce qui pourrait s'associer aux exigences de l'Évangile. Néanmoins, cet ensemble de valeurs et de manières de vivre n'apportent ni l'épanouissement personnel ni la paix intérieure, mais au contraire ne nous apportent que malheur et inquiétude. Ne croyez-vous pas que c'est à cause de cela que les gens se promènent dans la rue renfrognés, renfermés sur eux mêmes et inquiets pour leur avenir incertain, car justement ils ont misé leur avenir sur le prix d'une voiture, d'un appartement ou des vacances qu'ils ne peuvent pas se payer ?
Les paroles de Jésus nous invitent à la confiance : « Mais ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16,33), c'est-à-dire que par sa Passion, sa Mort et sa Résurrection Il a obtenu la vie éternelle, la vie qui n'a pas d'obstacles, celle qui n'a pas de limites car elle a vaincu toutes les limites et a surmonté les épreuves.
Ceux qui appartiennent au Christ vaincront les difficultés comme Il l'a fait, même si nous devons pour cela passer par différentes morts et résurrections successives, non voulues certes, mais endurées par le même Mystère Pascal du Christ. Est-ce que la perte d'un ami n'est pas une mort ? La séparation d'un être cher ? L'échec d'un projet ou bien simplement d'être confrontés aux limites de par notre fragilité humaine ?
Mais « en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés » (Rm 8,37). Soyons des témoins de l'amour de Dieu, parce que « le Puissant fit (...) des merveilles » (Lc 1,49) pour nous tous, et Il nous aide à surmonter toute difficulté y compris la mort, car le Christ nous transmet le Saint Esprit.
Abbé Jordi CASTELLET i Sala (Sant Hipòlit de Voltregà, Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Pendant tout ce temps qui s’est écoulé entre la résurrection du Seigneur et son ascension, voilà de quoi la providence divine s’est occupée, voilà ce qu’elle a enseigné, voilà ce qu’elle a fait comprendre au yeux et aux cœurs de ses amis : on reconnaitrait que le Seigneur Jésus est vraiment ressuscité, lui qui vraiment était né, avait souffert et était mort vraiment » (Saint Léon le Grand)
« Mais il importe ici de bien saisir le secret de la joie insondable qui habite Jésus, et qui lui est propre. Si Jésus rayonne une telle paix, une telle assurance, une telle allégresse, une telle disponibilité, c’est à cause de l’amour ineffable dont il se sait aimé de son Père » (Saint Paul VI)
« (…) La vertu de force rend capable de vaincre la peur, même de la mort, d’affronter l’épreuve et les persécutions. Elle dispose à aller jusqu’au renoncement et au sacrifice de sa vie pour défendre une juste cause. (…) "Dans le monde, vous aurez de l’affliction, mais courage, moi j’ai vaincu le monde" (Jn 16,33) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº1.808)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Nous venons de fêter l’Ascension et nous nous dirigeons vers la Pentecôte que nous Célèbrerons Dimanche prochain.
Autrement dit nous sommes dans le temps de l’attente de la réalisation de la promesse faite par Jésus à ses disciples de leur envoyer L’Esprit-Saint.
Au point où nous en sommes du cycle de la Liturgie, nous sommes un peu comme au Cénacle. Le Seigneur est remonté auprès de Son Père tout en nous promettant de ne pas nous laisser orphelins et de revenir vers nous (Jn 14, 18).
Mais nous ne savons pas encore avec précision en quoi consistera ce nouveau mode de présence, purement spirituelle, du Seigneur à nos côtés. Nous savons seulement que « nous allons recevoir dans les jours qui viennent, une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur nous » (Ac 1, 8).
Pour bien comprendre qui est L’Esprit-Saint, la Prière Sacerdotale de Jésus, que nous trouvons dans l’Évangile de ce jour, nous est d’un grand secours et ce, même si la parole « Esprit-Saint » n’y figure à aucun moment.
Regardons d’un peu plus près. Jésus, avant d’entrer dans sa Passion, lève les yeux vers Son Père et commence à s’adresser à Lui en ces termes : « Père, l’heure est venue. Glorifie Ton Fils, afin que Le Fils te glorifie. »
Le Père a glorifié Jésus en le manifestant comme Son Fils par l’exaltation de la Croix et l’Ascension. C’est ce que Jésus lui demandait : « Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de Toi : donne-moi la Gloire que j’avais auprès de Toi dès avant le commencement du monde » (Cf. Évangile).
L’exaltation marque l’avènement de l’heure et en allant au bout de la Mission qui lui a été confiée Jésus glorifie Son Père.
L’Ascension quant à elle nous révèle le sens de la mort du Seigneur : l’abaissement du Fils est en fait une élévation parce que par Lui l’homme a de nouveau accès au Père : « il s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la Croix ; c’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Cf. Ph 2).
A l’Ascension, Le Père se révèle Père en élevant Celui qui s’est pleinement manifesté comme Fils par son Obéissance.
Mais si Jésus demande au Père de le glorifier c’est afin qu’il le glorifie à son tour. Nous touchons ici l’essence de la Mission du Fils : révéler et sanctifier le Nom du Père.
Voilà comment Le Fils glorifiera Le Père : en le révélant et en le sanctifiant. Comment ? Par le don de L’Esprit-Saint.
C’est ici qu’il est capital de remarquer que dans la Prière Sacerdotale de Jésus, il est implicitement fait référence à L’Esprit-Saint chaque fois que l’on parle du don réciproque entre Le Père et Le Fils et du don du Fils aux hommes.
Car la dynamique du don caractérise en propre la troisième personne de la Trinité.
Nous comprenons comment, à la Pentecôte, Le Fils glorifie Le Père, lorsqu’il envoie L’Esprit qui révèle Le Père plein d’Amour et de Tendresse et qui fait que chacune de nos vies se trouve sanctifiée par sa présence aimante et miséricordieuse.
A la Pentecôte, le cœur des croyants, animés par L’Esprit-Saint, peut se tourner vers Celui duquel le péché les avait éloignés et l’appeler à nouveau « Abba, Père… ».
La Liturgie de ce jour nous invite à prier avec insistance tout au long de cette semaine pour que Le Fils glorifie Le Père en chacune de nos vies par le don de L’Esprit-Saint.
Tout procède du Père, qui glorifie Son Fils en lui communiquant sa propre Vie dans L’Esprit.
Le Fils à son tour, grâce au pouvoir qu’il a acquis sur toute chair par son incarnation, glorifie son Église en répandant sur elle ce même Esprit par lequel elle lui est unie, et en Lui au Père. C’est ainsi que la Gloire de Dieu descend du Ciel sur Terre.
Comme les Apôtres qui d’un seul cœur, au Cénacle, participaient fidèlement à la prière avec Marie, désirons-nous ardemment que L’Esprit vienne en nous pour nous glorifier ?
Désirons-nous que le Nom du Père soit sanctifié en chacun de nous, en d’autres termes que « nous soyons saints et immaculés en sa présence, dans l’Amour » (Cf. Ep 1, 4) ?
L’attitude de prière est fondamentale pour recevoir L’Esprit-Saint car elle nous établit dans une totale disponibilité au don de Dieu.
Rappelons-nous aussi que c’est d’abord par son exaltation sur la Croix que Le Père a glorifié Le Fils. Autrement dit, la conséquence s’impose à nous : c’est à travers les souffrances voire les persécutions qui nous seront imposés ici-bas à cause de notre appartenance au Christ que le Père nous glorifiera.
Le Père nous glorifiera parce que dans ces moments d’épreuves nous seront configurés au Christ, devenant à notre tour des fils dans Le Fils. Il nous glorifiera parce qu’il fera reposer sur nous Son Esprit qui fait de nous des fils nous faisant goûter déjà la Vie éternelle qu’il veut nous donner en plénitude.
En retour, notre témoignage glorifiera Le Père car il manifestera à la face du monde le visage de Celui qui donne sens à toute notre Vie, Celui de qui nous venons et vers qui nous allons pour partager sa Vie Divine.
Notre témoignage se fera alors porteur de Vie éternelle pour ceux qui en seront témoins et une fois encore glorifiera le Nom du Père : « la Vie éternelle, c’est de te connaître Toi le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître Celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Cf. Évangile).
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
« L’heure est venue », dit Jésus ; et son discours d’adieu se transforme en prière.
L’heure de la passion glorifiante va commencer. Désormais Jésus ne sera plus dans le monde, et dès lors prendra fin le mode habituel de sa présence. Tout ce que les disciples « ont vu, entendu, touché du verbe de vie » (1 Jn 1, 2), tout cela, éclairé par l’Esprit Paraclet, continuera de nourrir leur foi et leur espérance ; mais ils ne connaîtront plus le Christ « selon la chair », selon leurs approches limitées et coutumières, et devront le rejoindre sous les signes de l’absence.
Avant de quitter ce monde pour aller au Père, Jésus embrasse du regard toute sa vie, et la résume en quatre phrases : Père, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire, j’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés, je leur ai donné les paroles que tu m’as données.
Tout, dans la vie de Jésus, a glorifié le Père, les trente ans de Nazareth comme les quelques années intenses du ministère public. Un seul projet l’habitait : achever l’œuvre du Père, manifester son nom, c’est-à-dire dévoiler l’être de Dieu à partir de son action. Si bien que l’œuvre de Jésus sur terre a culminé dans sa mission de révélateur : il a donné aux hommes la parole reçue du Père. C’est la fidélité à cette mission qui a concentré sur lui toute la haine du monde et qui l’a amené jusqu’au procès et jusqu’à la croix.
À l’imitation du Christ sauveur, notre pèlerinage sur terre n’a qu’un but : glorifier le Père en portant du fruit, le fruit caché du silence de notre Nazareth, le fruit tangible de notre témoignage, le fruit plus douloureux de nos épreuves dans la prière ou dans la disponibilité à l’Église.
Deux visées sont inséparables, dans notre vie comme dans le projet de Jésus : la gloire du Père et le salut du monde. Notre mère sainte Thérèse a eu de cela une conscience de plus en plus vive, et elle n’a cessé de rappeler à la fois l’urgence d’une vraie gratuité contemplative et l’impact apostolique de toute vie de prière.
L’œuvre que Dieu nous confie et qu’il nous faut achever est faite, au Carmel, à la fois de silence et de parole. Notre retrait du monde et notre souci du monde manifestent tous deux le nom du Père ; ils grandissent tous deux en même temps que notre identification au Christ et à la mesure de notre amour pour lui.
Mais seul l’Esprit Saint peut unifier notre cœur dans la réponse à ce double appel, lui qui est maître des temps, des désirs et des rythmes.
C’est lui que nous appelons comme la force de cohésion et d’élan de l’Église. C’est lui qui veut mener chacun à la vérité tout entière et qui veut nous prendre tous sous son ombre.
Pour glorifier le Père, pour entrer dans l’œuvre du Fils, un seul réflexe peut suffire, que les hommes du grand siècle avaient si bien saisi : « se laisser à l’Esprit ».
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Devant la perspective de la Passion qui approche Jésus prie le Père. Il demande au Père de glorifier le Fils afin que celui-ci glorifie le Père en donnant la vie éternelle à ceux que le Père lui a donnés. La vie éternelle c’est de connaître le Père et celui qu’il a envoyé.
Jésus a accompli la mission que le Père lui avait confiée et il lui demande maintenant de lui redonner la gloire qu’il avait avant le commencement du monde.
Il a fait connaître le nom du Père aux disciples que ce dernier lui avait donnés et ils ont gardé sa parole. Ils ont reconnu que les paroles de Jésus lui avaient été données par le Père et qu’il était venu du Père, envoyé par lui.
Sa prière est pour ces disciples non pour le monde, ceux qui sont dominés par les forces du mal. Jésus va quitter le monde mais ses disciples sont encore dans le monde. Eux sont à Dieu et Jésus trouve sa gloire en eux.
La prière commence par “Père”, probablement par le terme familier Abba qui sera adopté par les disciples à la suite du Christ. Marc dit que c’est la façon de prier de Jésus au jardin de Gethsemani (Marc 14,36).
La gloire du Père et la gloire du Fils sont intimement reliées. Par la gloire de Dieu on entend, dans l’Ancien Testament, une manifestation de la grandeur de Dieu comme sa puissance ou sa Providence. Le Fils a glorifié le Père d’abord en le faisant connaître : J’ai manifesté ton nom à ceux que tu as tirés du monde pour me les donner. (Jean 17,6)
Le nom, pour les hébreux, c’est la personne. Ce qu’il a révélé de la personne de Dieu c’est cet aspect de Père et de son amour qui est allé jusqu’à donner son Fils. Il l’a aussi fait “connaître” en donnant aux disciples les paroles que le Père lui avait données (Jean 17,8). La vie éternelle c’est qu’ils te connaissent toi le seul et vrai Dieu et celui que tu as envoyé. (Jean 17,5)
Or, connaître pour les hébreux ce n’est pas faire une expérience intellectuelle comme de posséder des informations. C’est faire l’expérience d’une présence. Pour Jésus, faire connaître c’est introduire dans la vie du Père et faire participer à l’intimité de sa vie. C’est cela avoir la Vie éternelle.
Par la Passion où il donne sa vie, Jésus glorifie le Père en montrant jusqu’où va son amour.
La gloire du Père et celle du Fils sont intimement reliées. Mais c’est particulièrement par la Passion et la Résurrection que le Christ retrouve sa gloire qui est d’être auprès du Père. C’est dans le retour au Père, qu’il retrouve toute sa gloire.
Donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. (Jean 17,5)
Père Jean Gobeil S.J.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 23 Mai 2023
Mardi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Didier, Évêque de Vienne et
Martyr (+ v. 607)
Saint Jean-Baptiste de Rossi, Prêtre (1698-1764).
Bienheureux Joseph Kurzawa et Vincent Matuszewski,
Prêtres et martyrs en Pologne (+ 1940)
Bienheureuse Maria Gargani, Fondatrice des
'Apostole del Sacro Cuore' (+ 1973)
Vénérable Zacarías Salterain di Santa Teresa
Carme espagnol en Inde (+ 1957)
Vénérable María Esperanza de la Cruz, Cofondatrice
des Missionnaires augustiniennes (+ 1967)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Mardi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Didier, Évêque de Vienne et
Martyr (+ v. 607)
Saint Jean-Baptiste de Rossi, Prêtre (1698-1764).
Bienheureux Joseph Kurzawa et Vincent Matuszewski,
Prêtres et martyrs en Pologne (+ 1940)
Bienheureuse Maria Gargani, Fondatrice des
'Apostole del Sacro Cuore' (+ 1973)
Vénérable Zacarías Salterain di Santa Teresa
Carme espagnol en Inde (+ 1957)
Vénérable María Esperanza de la Cruz, Cofondatrice
des Missionnaires augustiniennes (+ 1967)
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 20, 17-27... Psaume 68(67), 10-11.20-21... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17, 1-11a.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« J’achève ma course et le ministère que
j’ai reçu du Seigneur Jésus » (Ac 20, 17-27)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
depuis Milet, Paul envoya un message à Éphèse
pour convoquer les Anciens de cette Église.
Quand ils furent arrivés auprès de lui,
il leur adressa la parole :
« Vous savez comment je me suis toujours comporté avec vous,
depuis le premier jour où j’ai mis le pied en Asie :
j’ai servi le Seigneur en toute humilité,
dans les larmes et les épreuves
que m’ont values les complots des Juifs ;
je n’ai rien négligé de ce qui était utile,
pour vous annoncer l’Évangile
et vous donner un enseignement en public ou de maison en maison.
Je rendais témoignage devant Juifs et Grecs
pour qu’ils se convertissent à Dieu et croient en notre Seigneur Jésus.
Et maintenant, voici que je suis contraint par l’Esprit
de me rendre à Jérusalem,
sans savoir ce qui va m’arriver là-bas.
Je sais seulement que l’Esprit Saint témoigne, de ville en ville,
que les chaînes et les épreuves m’attendent.
Mais en aucun cas, je n’accorde du prix à ma vie,
pourvu que j’achève ma course
et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus :
rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu.
Et maintenant, je sais que vous ne reverrez plus mon visage,
vous tous chez qui je suis passé en proclamant le Royaume.
C’est pourquoi j’atteste aujourd’hui devant vous
que je suis pur du sang de tous,
car je n’ai rien négligé pour vous annoncer
tout le dessein de Dieu. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 67 (68), 10-11, 20-21)
R/ Royaumes de la terre,
chantez pour le Seigneur.
ou : Alléluia ! (67, 33a)
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse,
et quand il défaillait, toi, tu le soutenais.
Sur les lieux où campait ton troupeau,
tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre.
Que le Seigneur soit béni !
Jour après jour, ce Dieu nous accorde la victoire.
Le Dieu qui est le nôtre est le Dieu des victoires,
et les portes de la mort sont à Dieu, le Seigneur.
ÉVANGILE :
« Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Alléluia. (Jn 14, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils
afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair,
il donnera la vie éternelle
à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père,
de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom
aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner.
Ils étaient à toi, tu me les as donnés,
et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu
que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données :
ils les ont reçues,
ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi,
et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ;
ce n’est pas pour le monde que je prie,
mais pour ceux que tu m’as donnés,
car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi,
et ce qui est à toi est à moi ;
et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ;
eux, ils sont dans le monde,
et moi, je viens vers toi. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Jésus leva les yeux au Ciel et dit : « Père, l’heure est venue.
Glorifie Ton Fils afin que Le Fils te glorifie.
Glorifie Ton Fils afin que Le Fils te glorifie.
Nous venons de fêter l’Ascension et nous nous dirigeons vers la Pentecôte que nous Célèbrerons Dimanche prochain.
Autrement dit nous sommes dans le temps de l’attente de la réalisation de la promesse faite par Jésus à ses disciples de leur envoyer L’Esprit-Saint.
Au point où nous en sommes du cycle de la Liturgie, nous sommes un peu comme au Cénacle. Le Seigneur est remonté auprès de Son Père tout en nous promettant de ne pas nous laisser orphelins et de revenir vers nous (Jn 14, 18).
Mais nous ne savons pas encore avec précision en quoi consistera ce nouveau mode de présence, purement spirituelle, du Seigneur à nos côtés. Nous savons seulement que « nous allons recevoir dans les jours qui viennent, une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur nous » (Ac 1, 8).
Pour bien comprendre qui est L’Esprit-Saint, la Prière Sacerdotale de Jésus, que nous trouvons dans l’Évangile de ce jour, nous est d’un grand secours et ce, même si la parole « Esprit-Saint » n’y figure à aucun moment.
Regardons d’un peu plus près. Jésus, avant d’entrer dans sa Passion, lève les yeux vers Son Père et commence à s’adresser à Lui en ces termes : « Père, l’heure est venue. Glorifie Ton Fils, afin que Le Fils te glorifie. »
Le Père a glorifié Jésus en le manifestant comme Son Fils par l’exaltation de la Croix et l’Ascension. C’est ce que Jésus lui demandait : « Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de Toi : donne-moi la Gloire que j’avais auprès de Toi dès avant le commencement du monde » (Cf. Évangile).
L’exaltation marque l’avènement de l’heure et en allant au bout de la Mission qui lui a été confiée Jésus glorifie Son Père.
L’Ascension quant à elle nous révèle le sens de la mort du Seigneur : l’abaissement du Fils est en fait une élévation parce que par Lui l’homme a de nouveau accès au Père : « il s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la Croix ; c’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Cf. Ph 2).
A l’Ascension, Le Père se révèle Père en élevant Celui qui s’est pleinement manifesté comme Fils par son Obéissance.
Mais si Jésus demande au Père de le glorifier c’est afin qu’il le glorifie à son tour. Nous touchons ici l’essence de la Mission du Fils : révéler et sanctifier le Nom du Père.
Voilà comment Le Fils glorifiera Le Père : en le révélant et en le sanctifiant. Comment ? Par le don de L’Esprit-Saint.
C’est ici qu’il est capital de remarquer que dans la Prière Sacerdotale de Jésus, il est implicitement fait référence à L’Esprit-Saint chaque fois que l’on parle du don réciproque entre Le Père et Le Fils et du don du Fils aux hommes.
Car la dynamique du don caractérise en propre la troisième personne de la Trinité.
Nous comprenons comment, à la Pentecôte, Le Fils glorifie Le Père, lorsqu’il envoie L’Esprit qui révèle Le Père plein d’Amour et de Tendresse et qui fait que chacune de nos vies se trouve sanctifiée par sa présence aimante et miséricordieuse.
A la Pentecôte, le cœur des croyants, animés par L’Esprit-Saint, peut se tourner vers Celui duquel le péché les avait éloignés et l’appeler à nouveau « Abba, Père… ».
La Liturgie de ce jour nous invite à prier avec insistance tout au long de cette semaine pour que Le Fils glorifie Le Père en chacune de nos vies par le don de L’Esprit-Saint.
Tout procède du Père, qui glorifie Son Fils en lui communiquant sa propre Vie dans L’Esprit.
Le Fils à son tour, grâce au pouvoir qu’il a acquis sur toute chair par son incarnation, glorifie son Église en répandant sur elle ce même Esprit par lequel elle lui est unie, et en Lui au Père. C’est ainsi que la Gloire de Dieu descend du Ciel sur Terre.
Comme les Apôtres qui d’un seul cœur, au Cénacle, participaient fidèlement à la prière avec Marie, désirons-nous ardemment que L’Esprit vienne en nous pour nous glorifier ?
Désirons-nous que le Nom du Père soit sanctifié en chacun de nous, en d’autres termes que « nous soyons saints et immaculés en sa présence, dans l’Amour » (Cf. Ep 1, 4) ?
L’attitude de prière est fondamentale pour recevoir L’Esprit-Saint car elle nous établit dans une totale disponibilité au don de Dieu.
Rappelons-nous aussi que c’est d’abord par son exaltation sur la Croix que Le Père a glorifié Le Fils. Autrement dit, la conséquence s’impose à nous : c’est à travers les souffrances voire les persécutions qui nous seront imposés ici-bas à cause de notre appartenance au Christ que le Père nous glorifiera.
Le Père nous glorifiera parce que dans ces moments d’épreuves nous seront configurés au Christ, devenant à notre tour des fils dans Le Fils. Il nous glorifiera parce qu’il fera reposer sur nous Son Esprit qui fait de nous des fils nous faisant goûter déjà la Vie éternelle qu’il veut nous donner en plénitude.
En retour, notre témoignage glorifiera Le Père car il manifestera à la face du monde le visage de Celui qui donne sens à toute notre Vie, Celui de qui nous venons et vers qui nous allons pour partager sa Vie Divine.
Notre témoignage se fera alors porteur de Vie éternelle pour ceux qui en seront témoins et une fois encore glorifiera le Nom du Père : « la Vie éternelle, c’est de te connaître Toi le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître Celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Cf. Évangile).
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.
"J'ai achevé l'œuvre"
« L’heure est venue », dit Jésus ; et son discours d’adieu se transforme en prière.
L’heure de la passion glorifiante va commencer. Désormais Jésus ne sera plus dans le monde, et dès lors prendra fin le mode habituel de sa présence. Tout ce que les disciples « ont vu, entendu, touché du verbe de vie » (1 Jn 1, 2), tout cela, éclairé par l’Esprit Paraclet, continuera de nourrir leur foi et leur espérance ; mais ils ne connaîtront plus le Christ « selon la chair », selon leurs approches limitées et coutumières, et devront le rejoindre sous les signes de l’absence.
Avant de quitter ce monde pour aller au Père, Jésus embrasse du regard toute sa vie, et la résume en quatre phrases : Père, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire, j’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés, je leur ai donné les paroles que tu m’as données.
Tout, dans la vie de Jésus, a glorifié le Père, les trente ans de Nazareth comme les quelques années intenses du ministère public. Un seul projet l’habitait : achever l’œuvre du Père, manifester son nom, c’est-à-dire dévoiler l’être de Dieu à partir de son action. Si bien que l’œuvre de Jésus sur terre a culminé dans sa mission de révélateur : il a donné aux hommes la parole reçue du Père. C’est la fidélité à cette mission qui a concentré sur lui toute la haine du monde et qui l’a amené jusqu’au procès et jusqu’à la croix.
À l’imitation du Christ sauveur, notre pèlerinage sur terre n’a qu’un but : glorifier le Père en portant du fruit, le fruit caché du silence de notre Nazareth, le fruit tangible de notre témoignage, le fruit plus douloureux de nos épreuves dans la prière ou dans la disponibilité à l’Église.
Deux visées sont inséparables, dans notre vie comme dans le projet de Jésus : la gloire du Père et le salut du monde. Notre mère sainte Thérèse a eu de cela une conscience de plus en plus vive, et elle n’a cessé de rappeler à la fois l’urgence d’une vraie gratuité contemplative et l’impact apostolique de toute vie de prière.
L’œuvre que Dieu nous confie et qu’il nous faut achever est faite, au Carmel, à la fois de silence et de parole. Notre retrait du monde et notre souci du monde manifestent tous deux le nom du Père ; ils grandissent tous deux en même temps que notre identification au Christ et à la mesure de notre amour pour lui.
Mais seul l’Esprit Saint peut unifier notre cœur dans la réponse à ce double appel, lui qui est maître des temps, des désirs et des rythmes.
C’est lui que nous appelons comme la force de cohésion et d’élan de l’Église. C’est lui qui veut mener chacun à la vérité tout entière et qui veut nous prendre tous sous son ombre.
Pour glorifier le Père, pour entrer dans l’œuvre du Fils, un seul réflexe peut suffire, que les hommes du grand siècle avaient si bien saisi : « se laisser à l’Esprit ».
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« Père, glorifie ton Fils »
Devant la perspective de la Passion qui approche Jésus prie le Père. Il demande au Père de glorifier le Fils afin que celui-ci glorifie le Père en donnant la vie éternelle à ceux que le Père lui a donnés. La vie éternelle c’est de connaître le Père et celui qu’il a envoyé.
Jésus a accompli la mission que le Père lui avait confiée et il lui demande maintenant de lui redonner la gloire qu’il avait avant le commencement du monde.
Il a fait connaître le nom du Père aux disciples que ce dernier lui avait donnés et ils ont gardé sa parole. Ils ont reconnu que les paroles de Jésus lui avaient été données par le Père et qu’il était venu du Père, envoyé par lui.
Sa prière est pour ces disciples non pour le monde, ceux qui sont dominés par les forces du mal. Jésus va quitter le monde mais ses disciples sont encore dans le monde. Eux sont à Dieu et Jésus trouve sa gloire en eux.
La prière commence par “Père”, probablement par le terme familier Abba qui sera adopté par les disciples à la suite du Christ. Marc dit que c’est la façon de prier de Jésus au jardin de Gethsemani (Marc 14,36).
La gloire du Père et la gloire du Fils sont intimement reliées. Par la gloire de Dieu on entend, dans l’Ancien Testament, une manifestation de la grandeur de Dieu comme sa puissance ou sa Providence. Le Fils a glorifié le Père d’abord en le faisant connaître : J’ai manifesté ton nom à ceux que tu as tirés du monde pour me les donner. (Jean 17,6)
Le nom, pour les hébreux, c’est la personne. Ce qu’il a révélé de la personne de Dieu c’est cet aspect de Père et de son amour qui est allé jusqu’à donner son Fils. Il l’a aussi fait “connaître” en donnant aux disciples les paroles que le Père lui avait données (Jean 17,8). La vie éternelle c’est qu’ils te connaissent toi le seul et vrai Dieu et celui que tu as envoyé. (Jean 17,5)
Or, connaître pour les hébreux ce n’est pas faire une expérience intellectuelle comme de posséder des informations. C’est faire l’expérience d’une présence. Pour Jésus, faire connaître c’est introduire dans la vie du Père et faire participer à l’intimité de sa vie. C’est cela avoir la Vie éternelle.
Par la Passion où il donne sa vie, Jésus glorifie le Père en montrant jusqu’où va son amour.
La gloire du Père et celle du Fils sont intimement reliées. Mais c’est particulièrement par la Passion et la Résurrection que le Christ retrouve sa gloire qui est d’être auprès du Père. C’est dans le retour au Père, qu’il retrouve toute sa gloire.
Donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. (Jean 17,5)
Père Jean Gobeil S.J.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« De telle façon que nous ne sommes plus qu’une seule chose dans le Père, le Fils et le Saint Esprit : une seule chose par l’identité de condition, par l’assimilation que l’amour opère, par la communion de la sainte humanité du Christ et par la participation de l’unique et Saint Esprit » (Saint Cyrille d’Alexandrie)
« Connaître Jésus signifie connaître le Père, et connaître le Père cela veut dire entrer en réelle communion avec l’Origine même de la vie, de la lumière et de l’amour » (Benoît XVI)
« La vigilance du cœur est rappelée avec insistance en communion à la sienne. La vigilance est "garde du cœur" et Jésus demande au Père de "nous garder en son Nom" (Jn 17, 11). L’Esprit Saint cherche à nous éveiller sans cesse à cette vigilance. Cette demande prend tout son sens dramatique par rapport à la tentation finale de notre combat sur terre ; elle demande la persévérance finale." Je viens comme un voleur : heureux celui qui veille !" (Ap 16, 15) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, 2849)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
On entend souvent dire : « Notre monde est dur ; notre monde est fou » ; et il est bien vrai que les problèmes liés au pouvoir de la science sur la vie, à la survie de l’homme dans son environnement naturel, aux mutations de la société et aux crises économiques, ont pris depuis les dernières décennies une dimension planétaire, et que les hommes, même lorsqu’ils acceptent de travailler ensemble, parviennent de plus en plus difficilement à maîtriser l’accélération de tous ces phénomènes.
C’est pourtant dans ce monde-là que Le Christ nous veut, comme témoins de son message, ce monde où l’homme fait des merveilles et prend la mesure de sa pauvreté : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, dit Jésus à Son Père, mais de les garder du Mauvais; [..] Sanctifie-les ».
Au cœur de ce monde que Dieu aime mais qui est travaillé par les forces du refus, de la révolte et de l’athéisme, Le Père va donc nous garder et nous sanctifier, en réponse à la Prière de Jésus.
Il nous garde, non pas en nous rendant étrangers à notre monde, non pas en nous isolant comme dans une bulle où nous respirerions seulement l’air de la Foi et de l’Espérance, mais en nous fortifiant intérieurement, par Son Esprit, contre les mensonges de l’esprit du mal, contre les contagions de l’intelligence et du cœur, contre nos propres tristesses et nos découragements.
Il nous garde, Dieu Notre Père, et il nous sanctifie ; il nous « consacre », c’est-à-dire qu’il nous met à part pour Lui-même et nous fait entrer dès maintenant dans sa Vie, dans son projet, dans sa Lumière, que l’on ne voit jamais des yeux du corps mais qui est en nous certitude pour l’intelligence et joie pour le cœur.
Pour nous sanctifier ainsi, pour nous rapprocher chaque jour de son intimité, Dieu, en vrai Père, nous offre un chemin privilégié : sa Parole transmise par Jésus, l’Envoyé, et sa Vérité contenue tout entière en Jésus, qui est son message et sa bouche.
C’est ainsi que Jésus peut demander pour nous à Son Père : « Consacre-les par la Vérité : ta Parole est Vérité » ; comme s’il disait : « Fais-les passer en Toi, par ta Vérité que je leur apporte. Que ma Parole, reçue dans la Foi, les établisse en communion avec Toi ! »
La seule Vérité qui soit digne d’être servie plus que tout, c’est le dessein de Dieu sur l’homme et sur le monde, tel qu’il nous est révélé en Jésus Christ ; la Vérité dont le monde a soif, c’est que Dieu veut tout réconcilier dans Son Fils et que cette promesse de Paix et d’unité passe par la Pâque de Jésus.
C’est de cette certitude, en effet, que nous vivons vraiment, c’est là que nous puisons la Lumière et la Joie, nous qui assumons tant de tâches pour servir Dieu en nos frères.
Cette amitié de Dieu, cette Vie du Père dans laquelle Jésus nous introduit, est finalement plus vraie, plus intense et plus nécessaire que tous nos projets, toutes nos quêtes et toutes nos soifs.
Plus nous faisons confiance au Père, et plus nous parvenons à faire de sa Volonté notre nourriture; et L’Esprit que nous appelons vient nous le redire avec force et douceur : Dieu, qui nous garde et nous sanctifie en ce monde, est la grande affaire de notre cœur, la grande urgence de la Vie, pour nous-mêmes et ceux que nous aimons.
Il s’agit donc, pour ceux qui ont réellement rencontré Le Fils de Dieu, de situer à leur vraie place les vérités partielles et décevantes, et de vivre résolument au compte du Royaume.
Au-delà de toutes les tranquillités factices, de toutes les conquêtes de l’amour-propre, de tous les cloisonnements égoïstes, il s’agit, retrouvant le dynamisme de notre Baptême, de replacer notre existence dans la Vérité de Dieu, et de nous remettre en chemin avec la hâte des voyageurs, avec la Joie de ceux qui ont trouvé le trésor et la perle.
Et le premier signe que nous donnons à Dieu de cette harmonie profonde avec son dessein, c’est notre union fraternelle.
Toute ambition communautaire, tout désir d’influence, et même tout projet de témoignage doivent céder le pas devant l’objectif fixé par Jésus Lui-même et qui gardera toujours la priorité : parvenir à l’unité parfaite.
Consacrés par une même Vérité, voués ensemble à Jésus-Vérité, les disciples vont être un comme sont un Le Père et Le Fils.
Alors notre vie, même dans le silence, deviendra une Parole pour le monde. « Ainsi, dit Jésus, le monde croira que tu m’as envoyé ».
Oui, le monde, à ses heures d’angoisse ou de désespoir, pourra croire que le Salut est venu et qu’il demeure offert à jamais.
Il commencera à deviner que Dieu nous a aimés d’un Amour inimaginable, et qu’il nous aime encore comme il a aimé Son propre Fils.
Chacune de nos journées deviendra un cantique nouveau au Dieu qui consacre et qui envoie. Notre long cheminement, personnel et communautaire, dans l’enthousiasme comme à travers la monotonie, l’insécurité ou la souffrance, sera illuminé par une certitude, celle-là même que Jésus est venu apporter au monde : Dieu veut nous prendre dans sa Gloire.
La route montera toujours : nous le savions quand nous l’avons choisie; mais déjà, sur la montagne, Jésus nous fait signe.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
La première partie du chapitre 17 qu’on appelle la prière pour l’unité portait surtout sur le mot gloire ou glorification. La “Gloire” de Dieu dans l’Ancien Testament est ce qui manifeste quelque chose de la grandeur ou de la présence de Dieu.
Le Christ dans cette partie repasse sa vie devant Le Père. Il parle d’ailleurs comme si tout était terminé.
Je t’ai glorifié (i.e. manifesté) en faisant connaître ton Nom (i.e. la personne du Père).
Pour continuer cette glorification, il demande à Dieu de le glorifier, ce qui sera réalisé lorsque Dieu manifestera sa puissance sur la mort en le ressuscitant.
Il sera aussi glorifié par ceux à qui il a fait connaître les Paroles du Père et qui l’ont accepté.
La seconde partie de cette prière est ce que nous avons ici. On parle de la sainteté du Père et de la sainteté future des disciples.
Jésus commence par une adresse qu’on ne retrouve pas ailleurs : Père Saint.
Dans l’ancien Testament, ce qualificatif est souvent attribué à Dieu sous la forme du Saint d’Israël. Saint veut d’abord dire complètement séparé, complètement différent de la sphère du profane.
Parler de la sainteté de Dieu, c’est parler de sa transcendance. Il est le tout-autre et ne peut être confondu avec la Création même si elle est très bonne.
La meilleure vision et en même temps la meilleure révélation de la sainteté de Dieu se trouve dans la vision d’Isaïe au chapitre 6.
Cette vision survient au moment où Israël regrette la mort du roi Ozias qui a été un bon roi pour Israël. La vision va révéler à Isaïe qui est le vrai roi d’Israël et sera le point de départ de la vocation d’Isaïe dont toute la vie sera mêlée à la politique pour rappeler à Israël que Yahvé est leur roi et qu’il passe avant tout.
L’année de la mort du roi Ozias, je vis Le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de Lui, ayant chacun six ailes, deux pour se couvrir la face (par peur de voir Yahvé), deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre ces paroles : Saint, saint, saint (un superlatif) est Yahvé Sabaot (des armées Célestes), sa Gloire emplit toute la Terre.
Les montants des portes vibrèrent au bruit de ces cris et le Temple était plein de fumée (signe de la présence de Yahvé au Sinaï et dans la tente de la rencontre).
Alors je dis : Malheur à moi, je suis perdu ! Car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au sein d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, Yahvé Sabaot (des armées Célestes).
C’est une vision de perfection, de grandeur, de transcendance. Isaïe est conscient d’un autre monde où on n’a pas le droit d’être, d’où la frayeur.
Un ange va purifier sa bouche, c’est-à-dire le rendre capable de transmettre les Paroles de Dieu.
Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait : Qui enverrai-je ? Qui ira pour nous ? Et je dis : Me voici, envoie-moi.
Ce me voici est aussi la réponse d’Abraham, la réponse de Samuel et la réponse de Marie : il représente l’engagement de toute la personne.
Isaïe a eu la vision de la sainteté et de la perfection de Dieu mais il a eu aussi la révélation que Dieu veut communiquer sa sainteté.
C’est ce qui lui permet de répondre à l’appel de Dieu.
Quand Le Christ s’adresse à Dieu en disant Père Saint, il emploie deux mots qui représentent des contraires : Saint représente la distance infranchissable de la transcendance de Dieu, et Père représente la proximité, l’intimité, l’immanence.
Dieu qui est Saint veut être Notre Père et nous communiquer sa sainteté.
Dieu, qui est Saint et à ne pas confondre avec nul autre, veut se communiquer; il veut communiquer sa sainteté à nous aussi.
Père Jean Gobeil S.J.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 24 Mai 2023
Mercredi de la 7ème semaine de Pâques.
Fête de Sainte Marie Auxiliatrice, secours des Chrétiens.
Saint Manahène, Docteur et prophète
dans l'Église qui était à Antioche
Saints Donatien et Rogatien, Martyrs
à Nantes (+ v. 304)
Bienheureux Louis-Zéphyrin Moreau,
Évêque et Fondateur des : Sœurs de
Saint-Joseph et Sœurs de Sainte-Marthe
(1824-1901).
Vénérable María de Jesús de Ágreda
Mystique, Religieuse espagnole (+ 1665)
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Textes de la messe du jour
« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Mercredi de la 7ème semaine de Pâques.
Fête de Sainte Marie Auxiliatrice, secours des Chrétiens.
Saint Manahène, Docteur et prophète
dans l'Église qui était à Antioche
Saints Donatien et Rogatien, Martyrs
à Nantes (+ v. 304)
Bienheureux Louis-Zéphyrin Moreau,
Évêque et Fondateur des : Sœurs de
Saint-Joseph et Sœurs de Sainte-Marthe
(1824-1901).
Vénérable María de Jesús de Ágreda
Mystique, Religieuse espagnole (+ 1665)
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 20, 28-38... Psaume 68(67), 29-30.33.34c.35a.36... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17, 11b-19.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Je vous confie à Dieu, lui qui a le pouvoir
de construire l’édifice et de donner à chacun
l’héritage » (Ac 20, 28-38)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
Paul faisait ses adieux aux Anciens de l’Église d’Éphèse.
Il leur disait :
« Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le troupeau
dont l’Esprit Saint vous a établis responsables,
pour être les pasteurs de l’Église de Dieu,
qu’il s’est acquise par son propre sang.
Moi, je sais qu’après mon départ, des loups redoutables
s’introduiront chez vous
et n’épargneront pas le troupeau.
Même du milieu de vous surgiront des hommes
qui tiendront des discours pervers
pour entraîner les disciples à leur suite.
Soyez donc vigilants,
et souvenez-vous que, durant trois ans, nuit et jour,
je n’ai cessé, dans les larmes,
de reprendre chacun d’entre vous.
Et maintenant, je vous confie à Dieu
et à la parole de sa grâce,
lui qui a le pouvoir de construire l’édifice
et de donner à chacun l’héritage
en compagnie de tous ceux qui ont été sanctifiés.
Je n’ai convoité
ni l’argent ni l’or ni le vêtement de personne.
Vous le savez bien vous-mêmes :
les mains que voici ont pourvu à mes besoins
et à ceux de mes compagnons.
En toutes choses, je vous ai montré
qu’en se donnant ainsi de la peine,
il faut secourir les faibles
et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus,
car lui-même a dit :
Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »
Quand Paul eut ainsi parlé,
il s’agenouilla
et pria avec eux tous.
Tous se mirent à pleurer abondamment ;
ils se jetaient au cou de Paul et l’embrassaient ;
ce qui les affligeait le plus,
c’est la parole qu’il avait dite :
« Vous ne verrez plus mon visage. »
Puis on l’accompagna jusqu’au bateau.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 67 (68), 29-30, 33.34c.35a, 36)
R/ Royaumes de la terre,
chantez pour le Seigneur.
ou : Alléluia ! (67, 33a)
Ton Dieu l’a commandé : « Sois fort ! »
Montre ta force, Dieu, quand tu agis pour nous !
De ton palais, qui domine Jérusalem,
on voit des rois t’apporter leurs présents.
Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur.
Voici qu’il élève la voix, une voix puissante ;
rendez la puissance à Dieu.
Redoutable est Dieu dans son temple saint,
le Dieu d’Israël ;
c’est lui qui donne à son peuple force et puissance.
Béni soit Dieu !
ÉVANGILE :
« Qu’ils soient un comme nous-mêmes »
(Jn 17, 11b-19)
Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux,
je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné.
J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,
sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, dans le monde,
pour qu’ils aient en eux ma joie,
et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu’ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Commentaire de ce jour.
Père Saint, garde mes disciples unis dans ton Nom, le Nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
On entend souvent dire : « Notre monde est dur ; notre monde est fou » ; et il est bien vrai que les problèmes liés au pouvoir de la science sur la vie, à la survie de l’homme dans son environnement naturel, aux mutations de la société et aux crises économiques, ont pris depuis les dernières décennies une dimension planétaire, et que les hommes, même lorsqu’ils acceptent de travailler ensemble, parviennent de plus en plus difficilement à maîtriser l’accélération de tous ces phénomènes.
C’est pourtant dans ce monde-là que Le Christ nous veut, comme témoins de son message, ce monde où l’homme fait des merveilles et prend la mesure de sa pauvreté : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, dit Jésus à Son Père, mais de les garder du Mauvais; [..] Sanctifie-les ».
Au cœur de ce monde que Dieu aime mais qui est travaillé par les forces du refus, de la révolte et de l’athéisme, Le Père va donc nous garder et nous sanctifier, en réponse à la Prière de Jésus.
Il nous garde, non pas en nous rendant étrangers à notre monde, non pas en nous isolant comme dans une bulle où nous respirerions seulement l’air de la Foi et de l’Espérance, mais en nous fortifiant intérieurement, par Son Esprit, contre les mensonges de l’esprit du mal, contre les contagions de l’intelligence et du cœur, contre nos propres tristesses et nos découragements.
Il nous garde, Dieu Notre Père, et il nous sanctifie ; il nous « consacre », c’est-à-dire qu’il nous met à part pour Lui-même et nous fait entrer dès maintenant dans sa Vie, dans son projet, dans sa Lumière, que l’on ne voit jamais des yeux du corps mais qui est en nous certitude pour l’intelligence et joie pour le cœur.
Pour nous sanctifier ainsi, pour nous rapprocher chaque jour de son intimité, Dieu, en vrai Père, nous offre un chemin privilégié : sa Parole transmise par Jésus, l’Envoyé, et sa Vérité contenue tout entière en Jésus, qui est son message et sa bouche.
C’est ainsi que Jésus peut demander pour nous à Son Père : « Consacre-les par la Vérité : ta Parole est Vérité » ; comme s’il disait : « Fais-les passer en Toi, par ta Vérité que je leur apporte. Que ma Parole, reçue dans la Foi, les établisse en communion avec Toi ! »
La seule Vérité qui soit digne d’être servie plus que tout, c’est le dessein de Dieu sur l’homme et sur le monde, tel qu’il nous est révélé en Jésus Christ ; la Vérité dont le monde a soif, c’est que Dieu veut tout réconcilier dans Son Fils et que cette promesse de Paix et d’unité passe par la Pâque de Jésus.
C’est de cette certitude, en effet, que nous vivons vraiment, c’est là que nous puisons la Lumière et la Joie, nous qui assumons tant de tâches pour servir Dieu en nos frères.
Cette amitié de Dieu, cette Vie du Père dans laquelle Jésus nous introduit, est finalement plus vraie, plus intense et plus nécessaire que tous nos projets, toutes nos quêtes et toutes nos soifs.
Plus nous faisons confiance au Père, et plus nous parvenons à faire de sa Volonté notre nourriture; et L’Esprit que nous appelons vient nous le redire avec force et douceur : Dieu, qui nous garde et nous sanctifie en ce monde, est la grande affaire de notre cœur, la grande urgence de la Vie, pour nous-mêmes et ceux que nous aimons.
Il s’agit donc, pour ceux qui ont réellement rencontré Le Fils de Dieu, de situer à leur vraie place les vérités partielles et décevantes, et de vivre résolument au compte du Royaume.
Au-delà de toutes les tranquillités factices, de toutes les conquêtes de l’amour-propre, de tous les cloisonnements égoïstes, il s’agit, retrouvant le dynamisme de notre Baptême, de replacer notre existence dans la Vérité de Dieu, et de nous remettre en chemin avec la hâte des voyageurs, avec la Joie de ceux qui ont trouvé le trésor et la perle.
Et le premier signe que nous donnons à Dieu de cette harmonie profonde avec son dessein, c’est notre union fraternelle.
Toute ambition communautaire, tout désir d’influence, et même tout projet de témoignage doivent céder le pas devant l’objectif fixé par Jésus Lui-même et qui gardera toujours la priorité : parvenir à l’unité parfaite.
Consacrés par une même Vérité, voués ensemble à Jésus-Vérité, les disciples vont être un comme sont un Le Père et Le Fils.
Alors notre vie, même dans le silence, deviendra une Parole pour le monde. « Ainsi, dit Jésus, le monde croira que tu m’as envoyé ».
Oui, le monde, à ses heures d’angoisse ou de désespoir, pourra croire que le Salut est venu et qu’il demeure offert à jamais.
Il commencera à deviner que Dieu nous a aimés d’un Amour inimaginable, et qu’il nous aime encore comme il a aimé Son propre Fils.
Chacune de nos journées deviendra un cantique nouveau au Dieu qui consacre et qui envoie. Notre long cheminement, personnel et communautaire, dans l’enthousiasme comme à travers la monotonie, l’insécurité ou la souffrance, sera illuminé par une certitude, celle-là même que Jésus est venu apporter au monde : Dieu veut nous prendre dans sa Gloire.
La route montera toujours : nous le savions quand nous l’avons choisie; mais déjà, sur la montagne, Jésus nous fait signe.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
*******
Autre commentaire de ce jour.
Jésus priait ainsi : « Père Saint »
La première partie du chapitre 17 qu’on appelle la prière pour l’unité portait surtout sur le mot gloire ou glorification. La “Gloire” de Dieu dans l’Ancien Testament est ce qui manifeste quelque chose de la grandeur ou de la présence de Dieu.
Le Christ dans cette partie repasse sa vie devant Le Père. Il parle d’ailleurs comme si tout était terminé.
Je t’ai glorifié (i.e. manifesté) en faisant connaître ton Nom (i.e. la personne du Père).
Pour continuer cette glorification, il demande à Dieu de le glorifier, ce qui sera réalisé lorsque Dieu manifestera sa puissance sur la mort en le ressuscitant.
Il sera aussi glorifié par ceux à qui il a fait connaître les Paroles du Père et qui l’ont accepté.
La seconde partie de cette prière est ce que nous avons ici. On parle de la sainteté du Père et de la sainteté future des disciples.
Jésus commence par une adresse qu’on ne retrouve pas ailleurs : Père Saint.
Dans l’ancien Testament, ce qualificatif est souvent attribué à Dieu sous la forme du Saint d’Israël. Saint veut d’abord dire complètement séparé, complètement différent de la sphère du profane.
Parler de la sainteté de Dieu, c’est parler de sa transcendance. Il est le tout-autre et ne peut être confondu avec la Création même si elle est très bonne.
La meilleure vision et en même temps la meilleure révélation de la sainteté de Dieu se trouve dans la vision d’Isaïe au chapitre 6.
Cette vision survient au moment où Israël regrette la mort du roi Ozias qui a été un bon roi pour Israël. La vision va révéler à Isaïe qui est le vrai roi d’Israël et sera le point de départ de la vocation d’Isaïe dont toute la vie sera mêlée à la politique pour rappeler à Israël que Yahvé est leur roi et qu’il passe avant tout.
L’année de la mort du roi Ozias, je vis Le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de Lui, ayant chacun six ailes, deux pour se couvrir la face (par peur de voir Yahvé), deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre ces paroles : Saint, saint, saint (un superlatif) est Yahvé Sabaot (des armées Célestes), sa Gloire emplit toute la Terre.
Les montants des portes vibrèrent au bruit de ces cris et le Temple était plein de fumée (signe de la présence de Yahvé au Sinaï et dans la tente de la rencontre).
Alors je dis : Malheur à moi, je suis perdu ! Car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au sein d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, Yahvé Sabaot (des armées Célestes).
C’est une vision de perfection, de grandeur, de transcendance. Isaïe est conscient d’un autre monde où on n’a pas le droit d’être, d’où la frayeur.
Un ange va purifier sa bouche, c’est-à-dire le rendre capable de transmettre les Paroles de Dieu.
Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait : Qui enverrai-je ? Qui ira pour nous ? Et je dis : Me voici, envoie-moi.
Ce me voici est aussi la réponse d’Abraham, la réponse de Samuel et la réponse de Marie : il représente l’engagement de toute la personne.
Isaïe a eu la vision de la sainteté et de la perfection de Dieu mais il a eu aussi la révélation que Dieu veut communiquer sa sainteté.
C’est ce qui lui permet de répondre à l’appel de Dieu.
Quand Le Christ s’adresse à Dieu en disant Père Saint, il emploie deux mots qui représentent des contraires : Saint représente la distance infranchissable de la transcendance de Dieu, et Père représente la proximité, l’intimité, l’immanence.
Dieu qui est Saint veut être Notre Père et nous communiquer sa sainteté.
Dieu, qui est Saint et à ne pas confondre avec nul autre, veut se communiquer; il veut communiquer sa sainteté à nous aussi.
Père Jean Gobeil S.J.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« La totalité des fidèles, nés par le baptême, sont nés avec le Christ à sa naissance, tout comme ils ont été crucifiés avec le Christ lors de sa passion et ont été ressuscités à sa résurrection » (Saint Léon le Grand)
« La prière de Jésus à la veille de sa passion a résonné aujourd’hui dans l’Evangile : "Qu’ils soient un comme nous-mêmes". De cet amour éternel entre le Père et le Fils, qui s’étend jusqu’à nous par l’Esprit Saint, provient la force de notre mission et de notre communion fraternelle » (François)
« La prière de l’Heure de Jésus, appelée à juste titre "prière sacerdotale" (cf. Jn 17), récapitule toute l’Economie de la création et du salut. Elle inspire les grandes demandes du "Notre Père" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.758)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Quand nous pensons à l’unité, nous le faisons un peu comme des coupables, parce que nous avons en mémoire les grandes déchirures de l’Église au cours de l’histoire, les guerres de religion, la concurrence dans les pays de Mission, et, plus près de nous, les difficultés qui subsistent entre Catholiques de sensibilités différentes.
L’unité nous semble lointaine, difficile, improbable à court terme.
Quand Jésus, lui, nous parle de l’unité, elle redevient une Espérance, une promesse, une certitude.
Car l’unité vers laquelle nous sommes en marche existe déjà en Dieu.
Jésus l’a souvent dit : « Je suis dans Le Père, et Le Père est en Moi. Le Père et Moi, nous sommes un ».
Et le lien vivant de cette union du Père et du Fils, c’est Le Saint-Esprit, depuis toujours et pour toujours.
Cette intimité, cette réciprocité d’Amour du Père et du Fils, voilà ce que Jésus nous offre comme modèle pour notre unité fraternelle.
Dans sa Prière, quelques heures avant de mourir, il demande à Son Père : « Que tous soient un comme Toi, Père, tu es en Moi, et Moi en Toi ».
Mais l’unité de Jésus avec Son Père est mieux encore qu’un modèle. C’est comme un espace où Dieu nous accueille pour y vivre notre unité de Chrétiens : « Qu’ils soient un en nous », dit Jésus.
Quand nous cherchons l’unité, en paroisse, en groupe de Mission, en Communauté, en famille ou en couple, nous venons en quelque sorte habiter ensemble dans l’Amour de Dieu ; nous réchauffons notre amour à l’Amour même de Dieu.
Mais, direz-vous, même pour nous qui avons la Foi, Dieu n’est pas évident ! Il faut le vouloir pour le rejoindre ; il faut un effort pour tourner vers Lui notre regard ; il faut à chaque fois un supplément de courage pour réentendre son invitation !
Rassurons-nous : tout cela, Dieu le sait. Et pour nous conforter sur le chemin de la Foi, il nous réserve une aide merveilleuse, une trouvaille de son cœur : il vient vivre en nous son unité. C’est bien en effet ce que dit Jésus : « Que tous ils soient un comme nous sommes un, Moi en eux et Toi en Moi ».
Moi en eux … au cœur de la Communauté et au cœur de chacun se trouve Jésus, le Vivant. Toi en Moi … à l’intime de Jésus se trouve Le Père, source de toute vie, origine de toute Mission. Voilà le mystère, voilà le cadeau inouï de Dieu : Le Père et Le Fils, unis par L’Esprit-Saint, viennent vivre leur Amour dans ce profond nous-mêmes que nous n’atteignons jamais et que nous appelons notre âme, notre cœur, notre liberté.
Dieu est toujours le premier à nous aimer. Cela veut dire que nous ne sommes jamais sans Amour, même aux heures les plus douloureuses et les plus sombres, même quand nous sommes visités par la solitude parce que la vie a fait le vide autour de nous, même quand on a vingt ans et que l’on ne sait pas encore avec qui l’on va partir pour une route de bonheur et de partage.
Dieu est le premier à nous aimer. C’est Lui qui éveille en nous la source de l’Amour et qui l’alimente au long des mois et des années.
Parce que nous sommes aimés, nous trouvons la force de construire l’Amour du couple, sans nous arrêter aux blessures superficielles de l’amour-propre ; parce que nous sommes aimés, nous trouvons la Patience de cheminer avec les enfants, même aux âges difficiles ; parce que nous sommes aimés, nous abordons ceux et celles que Dieu met sur notre route avec des mains qui ne font jamais mal, avec des mots qui ne ferment jamais le cœur, avec un regard qui ouvre toujours l’Espérance.
Dieu est le premier à nous aimer, et surtout il nous aime tels que nous sommes, même quand nous n’arrivons pas à nous aimer nous-mêmes.
Avec Dieu il n’est jamais trop tard ; avec Dieu on n’est jamais trop loin, parce qu’il vient Lui-même pour effacer toute distance, pour écarter toute crainte.
Aujourd’hui encore Le Christ vient à nous par le signe du pain partagé, pour nous faire passer, tous et chacun, à l’Amour du Père qui est toute sa Vie.
Il vient vivre en nous son Amour pour Le Père : ouvrons-nous à L’Esprit qu’il nous envoie. Il est le sceau de l’unité du Père et du Fils ; qu’il vienne sceller tous nos gestes de Bonté, de Patience et d’Amour.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Jésus avait déjà demandé l’unité pour ses disciples (17,11). Il insiste maintenant en explicitant le motif de cette supplique : Pour que le monde croie que tu m’as envoyé (v.20); pour que le monde connaisse que tu m’as envoyé (v.23). Le but de l’unité consiste donc de permettre à l’Église de réaliser sa mission : amener le monde à croire que le Père est présent dans le Fils, ce qui est le coeur de la foi.
Et pourquoi le monde croira-t-il ? Parce qu’un groupe aussi uni que la communauté chrétienne ne pourra exister sans l’intervention de Dieu, unique source d’amour, de vie et d’unité. Bien plus, l’union intime entre les chrétiens rendra comme sensible au monde le mystère d’amour et de communion mutuelle du Père et du Fils.
L’unité des croyants est produite par une seule cause : leur amour réciproque, manifes¬tation authentique de la même vie qui les anime. Et cet amour, le seul véritable, ne peut exis¬ter qu’en vertu de l’amour du Christ pour eux, amour qui a pour source ultime l’amour du Père pour son Fils : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. (15,9)
L’unité chrétienne découle essentiellement de l’adhésion de tous les membres au Christ, de l’insertion de toutes les branches dans la vraie vigne. Les liens qui rattachent les fidèles à leur Seigneur se ramènent aux relations de foi et de connaissance, d’amour et d’obéissance, procurant l’existence mutuelle dans le Père et dans le Fils, en union avec tous les croyants. Cette habitation mutuelle – moi en eux et toi en moi (17,23) – est l’expression la plus profonde du mystère de l’unité.
Unis au Père par le Fils
En conséquence de l’union des croyants dans le Christ et de celle du Fils avec le Père, les fidèles sont unis au Père par la médiation de Jésus. Les relations réciproques exprimant l’unité du Christ et des siens, ainsi que celles du Christ et de son Père se retrouvent entre le Père et les chrétiens. Le Père a discerné les disciples et les a donnés à son Fils. Il les aime comme son Fils : Tu les as aimés comme tu m’as aimé. (17,23) Et cet amour se répand en libéralité : don de l’Esprit, du vrai pain du ciel, de la vie éternelle en son Fils. Enfin le Père demeure d’une manière per¬manente en celui qui aime son Fils (14,23).
Les disciples, de leur côté, entretiennent les mêmes relations à l’égard du Père. Ils le connaissent (14,7), ils l’aiment (1 Jn 4,10.19-21 ; 5,1s) et ils manifestent leur amour dans l’obéissance à ses commandements, en particulier au commandement de croire en son Fils et de s’aimer les uns les autres. Enfin ils demeurent en lui. Nous sommes dans le véritable Dieu en son Fils Jésus Christ. (1 Jn 5,20) Telle est donc la perfection de l’unité : tous les croyants rassemblés par le Christ en lui-même, qui les unit au Père : Moi en eux et toi en moi, pour qu’ils soient parfaitement un. (17,23)
Unis dans la gloire avec leur Seigneur
La prière de Jésus se termine sur une vision de l’au-delà, dans la gloire, dans l’amour et dans l’unité. Parvenus au terme de leur pèlerinage terrestre dans la foi, les disciples jouiront d’une participation définitive à la gloire de la vie divine en vertu de la communion à leur Seigneur.
La réponse du Père à l’ouverture dans l’obéissance de son Fils se manifeste dans le don. Le verbe donner, qui reparaît quinze fois dans cette prière, exprime l’amour effectif du Père pour son Fils et l’amour du Fils pour ses disciples. Le Père a donné à son Fils l’oeuvre à accomplir, c’est-à-dire l’ensemble de l’histoire du salut. Cette oeuvre comprend le nom du Père que Jésus révèle, les paroles du Fils, tous les disciples qui croiront au Christ, la gloire que le Fils recevra et qu’il communiquera à ses disciples.
L’histoire dynamisée par l’amour
Au moment où Jésus prononce cette prière, il se trouve avec ses disciples pour leur léguer son testament. Mais il apparaît également comme ayant déjà quitté le monde: Je ne suis plus dans le monde (17,11). Il est glorifié dans son union à son Père, exalté à sa droite. Lien vivant entre le Père et ses disciples dans le monde, Jésus est le grand prêtre parfait.
À ce tableau de l’au-delà éternel, Jésus rattache l’ensemble de l’histoire : le Père lui a manifesté son amour avant la création du monde. (17,24) L’union de Jésus et de son Père se réalise par l’amour. Or c’est cet amour du Père pour son Fils qui donne la plénitude de sens à toute l’histoire humaine dans laquelle le Verbe s’est incarné. En effet, l’objectif central de cet amour du Père pour le monde est de donner la vie éternelle à tous ceux qui croient en son Fils devenu homme (3,16). Ainsi l’amour du Père se manifeste sans cesse depuis le début de la création jusqu’au terme de l’histoire humaine. L’amour de Dieu enserre donc et anime toute la marche de l’humanité.
Découverte dans l’émerveillement
Cette connaissance du Père par son Fils n’est pas donnée en un instant; une telle ex¬périence se réalise suivant les possibilités humaines, en progrès constant dans le temps. En fait, une telle connaissance ne sera jamais complétée, définitive. Son progrès implique une découverte, un émerveillement et une action de grâce continuelle, qui constitue le bonheur du croyant. Le Seigneur glorifié promet aux siens qu’il leur communiquera cette connaissance sans fin du nom du Père. Il s’est engagé auparavant à leur envoyer le Paraclet, l’Esprit saint, qui leur enseignera toutes choses (14,26) et qui les fera accéder à la vérité tout entière (16,13).
Or le coeur de cette révélation continuelle est l’amour de Dieu pour son Fils à qui les croyants s’identifient. Cet amour du Père vivifiera l’âme de chaque chrétien et sera la force vitale qui régira les rapports entre les croyants et qui réalisera leur unité. C’est seulement à cette condition que le Seigneur Jésus, incarnation de l’amour de Dieu (1 Jn 4,10), sera vivant en eux et parmi eux, dans l’Église.
Conclusion: le chrétien interpellé
Le début de cette prière pourrait donner l’impression que Jésus prie seulement pour lui-même. En effet, il considère d’abord son union intime avec son Père dans une glorifica¬tion mutuelle (17,1-2.4-5). Mais il indique bien vite que cette glorification englobe tous ceux que le Père lui a donnés, afin qu’il leur communique la vie éternelle (17, 2-3).
Sa relation avec le Père d’ailleurs doit servir d’idéal pour les chrétiens dans leur union au Christ. La nature des croyants consiste à reproduire les mêmes caractéristiques qui déterminent l’union du Fils à son Père. C’est pourquoi les chrétiens seront séparés du monde (17, 6.14.16), comme Jésus qui n’appartient pas au monde. (17, 16) Mais ils continueront dans le monde à approfondir leur foi, afin de prolonger dans l’histoire la mission de leur Seigneur (17, 18).
Leur unité engagera le monde à croire au Père présent dans son Fils qu’il a envoyé (17, 21.23). Cette unité sera le résultat de l’amour de Dieu, qui, par le Christ, sera en chacun d’eux et qui rendra possibles leurs relations de mutuelle affection (17, 26). Envoyés par le Fils glorifié, ils seront les témoins de l’amour du Père, qui, seul, peut donner une pleine significa¬tion et une espérance sans limites à l’histoire humaine.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 25 Mai 2023
Jeudi de la 7ème semaine de Pâques.
Saintes Marie-Jacobé et Salomé, Disciples
du Christ (Ier siècle)
Saint Urbain Ier, Pape (17e) de 222 à
230 (+ 230)
Saint Bède le Vénérable, Moine, Docteur
de l'Église (+ 735)
Saint Grégoire VII, Pape (155e) de 1073
à 1085 (+ 1085)
Sainte Marie-Madeleine de Pazzi, Carmélite (+ 1607)
Sainte Madeleine-Sophie Barat, Fondatrice
de l'Institut des religieuses du Sacré-Coeur (+ 1865)
Saints Cristóbal Magallanes et ses 24 compagnons
Martyrs mexicains (+ 1927)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi,
et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi... »
Jeudi de la 7ème semaine de Pâques.
Saintes Marie-Jacobé et Salomé, Disciples
du Christ (Ier siècle)
Saint Urbain Ier, Pape (17e) de 222 à
230 (+ 230)
Saint Bède le Vénérable, Moine, Docteur
de l'Église (+ 735)
Saint Grégoire VII, Pape (155e) de 1073
à 1085 (+ 1085)
Sainte Marie-Madeleine de Pazzi, Carmélite (+ 1607)
Sainte Madeleine-Sophie Barat, Fondatrice
de l'Institut des religieuses du Sacré-Coeur (+ 1865)
Saints Cristóbal Magallanes et ses 24 compagnons
Martyrs mexicains (+ 1927)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 22, 30.23,6-11... Psaume 16(15), 1-2a.5.7-8.9-10.11... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17, 20-26.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« II faut que tu me rendes aussi témoignage
à Rome » (Ac 22, 30 ; 23, 6-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
Paul avait été arrêté à Jérusalem.
Le lendemain, le commandant
voulut savoir avec certitude
de quoi les Juifs l’accusaient.
Il lui fit enlever ses liens ;
puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême,
et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux.
Sachant que le Conseil suprême
se répartissait entre sadducéens et pharisiens,
Paul s’écria devant eux :
« Frères, moi, je suis pharisien,
fils de pharisiens.
C’est à cause de notre espérance,
la résurrection des morts,
que je passe en jugement. »
À peine avait-il dit cela, qu’il y eut un affrontement
entre pharisiens et sadducéens,
et l’assemblée se divisa.
En effet, les sadducéens disent
qu’il n’y a pas de résurrection,
pas plus que d’ange ni d’esprit,
tandis que les pharisiens professent tout cela.
Il se fit alors un grand vacarme.
Quelques scribes du côté des pharisiens
se levèrent et protestèrent vigoureusement :
« Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme.
Et si c’était un esprit qui lui avait parlé, ou un ange ? »
L’affrontement devint très violent,
et le commandant craignit que Paul ne se fasse écharper.
Il ordonna à la troupe de descendre pour l’arracher à la mêlée
et le ramener dans la forteresse.
La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul
et lui dit :
« Courage !
Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem,
il faut que tu le rendes aussi à Rome. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11)
R/ Garde- moi, mon Dieu :
j’ai fait de toi mon refuge.
ou Alléluia ! (Ps 15, 1)
Garde- moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
ÉVANGILE :
« Qu’ils deviennent parfaitement un »
(Jn 17, 20-26)
Alléluia. Alléluia.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Alléluia. (Jn 17, 21)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi.
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un,
afin que le monde sache que tu m’as envoyé,
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père,
ceux que tu m’as donnés,
je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi,
et qu’ils contemplent ma gloire,
celle que tu m’as donnée
parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu,
mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu
que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom,
et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi,
et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi... »
Commentaire de ce jour.
« Moi en eux, et Toi en Moi »
Quand nous pensons à l’unité, nous le faisons un peu comme des coupables, parce que nous avons en mémoire les grandes déchirures de l’Église au cours de l’histoire, les guerres de religion, la concurrence dans les pays de Mission, et, plus près de nous, les difficultés qui subsistent entre Catholiques de sensibilités différentes.
L’unité nous semble lointaine, difficile, improbable à court terme.
Quand Jésus, lui, nous parle de l’unité, elle redevient une Espérance, une promesse, une certitude.
Car l’unité vers laquelle nous sommes en marche existe déjà en Dieu.
Jésus l’a souvent dit : « Je suis dans Le Père, et Le Père est en Moi. Le Père et Moi, nous sommes un ».
Et le lien vivant de cette union du Père et du Fils, c’est Le Saint-Esprit, depuis toujours et pour toujours.
Cette intimité, cette réciprocité d’Amour du Père et du Fils, voilà ce que Jésus nous offre comme modèle pour notre unité fraternelle.
Dans sa Prière, quelques heures avant de mourir, il demande à Son Père : « Que tous soient un comme Toi, Père, tu es en Moi, et Moi en Toi ».
Mais l’unité de Jésus avec Son Père est mieux encore qu’un modèle. C’est comme un espace où Dieu nous accueille pour y vivre notre unité de Chrétiens : « Qu’ils soient un en nous », dit Jésus.
Quand nous cherchons l’unité, en paroisse, en groupe de Mission, en Communauté, en famille ou en couple, nous venons en quelque sorte habiter ensemble dans l’Amour de Dieu ; nous réchauffons notre amour à l’Amour même de Dieu.
Mais, direz-vous, même pour nous qui avons la Foi, Dieu n’est pas évident ! Il faut le vouloir pour le rejoindre ; il faut un effort pour tourner vers Lui notre regard ; il faut à chaque fois un supplément de courage pour réentendre son invitation !
Rassurons-nous : tout cela, Dieu le sait. Et pour nous conforter sur le chemin de la Foi, il nous réserve une aide merveilleuse, une trouvaille de son cœur : il vient vivre en nous son unité. C’est bien en effet ce que dit Jésus : « Que tous ils soient un comme nous sommes un, Moi en eux et Toi en Moi ».
Moi en eux … au cœur de la Communauté et au cœur de chacun se trouve Jésus, le Vivant. Toi en Moi … à l’intime de Jésus se trouve Le Père, source de toute vie, origine de toute Mission. Voilà le mystère, voilà le cadeau inouï de Dieu : Le Père et Le Fils, unis par L’Esprit-Saint, viennent vivre leur Amour dans ce profond nous-mêmes que nous n’atteignons jamais et que nous appelons notre âme, notre cœur, notre liberté.
Dieu est toujours le premier à nous aimer. Cela veut dire que nous ne sommes jamais sans Amour, même aux heures les plus douloureuses et les plus sombres, même quand nous sommes visités par la solitude parce que la vie a fait le vide autour de nous, même quand on a vingt ans et que l’on ne sait pas encore avec qui l’on va partir pour une route de bonheur et de partage.
Dieu est le premier à nous aimer. C’est Lui qui éveille en nous la source de l’Amour et qui l’alimente au long des mois et des années.
Parce que nous sommes aimés, nous trouvons la force de construire l’Amour du couple, sans nous arrêter aux blessures superficielles de l’amour-propre ; parce que nous sommes aimés, nous trouvons la Patience de cheminer avec les enfants, même aux âges difficiles ; parce que nous sommes aimés, nous abordons ceux et celles que Dieu met sur notre route avec des mains qui ne font jamais mal, avec des mots qui ne ferment jamais le cœur, avec un regard qui ouvre toujours l’Espérance.
Dieu est le premier à nous aimer, et surtout il nous aime tels que nous sommes, même quand nous n’arrivons pas à nous aimer nous-mêmes.
Avec Dieu il n’est jamais trop tard ; avec Dieu on n’est jamais trop loin, parce qu’il vient Lui-même pour effacer toute distance, pour écarter toute crainte.
Aujourd’hui encore Le Christ vient à nous par le signe du pain partagé, pour nous faire passer, tous et chacun, à l’Amour du Père qui est toute sa Vie.
Il vient vivre en nous son Amour pour Le Père : ouvrons-nous à L’Esprit qu’il nous envoie. Il est le sceau de l’unité du Père et du Fils ; qu’il vienne sceller tous nos gestes de Bonté, de Patience et d’Amour.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
*******
Autre commentaire de ce jour.
L’unité des croyants dans le Père et le Fils
Jésus avait déjà demandé l’unité pour ses disciples (17,11). Il insiste maintenant en explicitant le motif de cette supplique : Pour que le monde croie que tu m’as envoyé (v.20); pour que le monde connaisse que tu m’as envoyé (v.23). Le but de l’unité consiste donc de permettre à l’Église de réaliser sa mission : amener le monde à croire que le Père est présent dans le Fils, ce qui est le coeur de la foi.
Et pourquoi le monde croira-t-il ? Parce qu’un groupe aussi uni que la communauté chrétienne ne pourra exister sans l’intervention de Dieu, unique source d’amour, de vie et d’unité. Bien plus, l’union intime entre les chrétiens rendra comme sensible au monde le mystère d’amour et de communion mutuelle du Père et du Fils.
L’unité des croyants est produite par une seule cause : leur amour réciproque, manifes¬tation authentique de la même vie qui les anime. Et cet amour, le seul véritable, ne peut exis¬ter qu’en vertu de l’amour du Christ pour eux, amour qui a pour source ultime l’amour du Père pour son Fils : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. (15,9)
L’unité chrétienne découle essentiellement de l’adhésion de tous les membres au Christ, de l’insertion de toutes les branches dans la vraie vigne. Les liens qui rattachent les fidèles à leur Seigneur se ramènent aux relations de foi et de connaissance, d’amour et d’obéissance, procurant l’existence mutuelle dans le Père et dans le Fils, en union avec tous les croyants. Cette habitation mutuelle – moi en eux et toi en moi (17,23) – est l’expression la plus profonde du mystère de l’unité.
Unis au Père par le Fils
En conséquence de l’union des croyants dans le Christ et de celle du Fils avec le Père, les fidèles sont unis au Père par la médiation de Jésus. Les relations réciproques exprimant l’unité du Christ et des siens, ainsi que celles du Christ et de son Père se retrouvent entre le Père et les chrétiens. Le Père a discerné les disciples et les a donnés à son Fils. Il les aime comme son Fils : Tu les as aimés comme tu m’as aimé. (17,23) Et cet amour se répand en libéralité : don de l’Esprit, du vrai pain du ciel, de la vie éternelle en son Fils. Enfin le Père demeure d’une manière per¬manente en celui qui aime son Fils (14,23).
Les disciples, de leur côté, entretiennent les mêmes relations à l’égard du Père. Ils le connaissent (14,7), ils l’aiment (1 Jn 4,10.19-21 ; 5,1s) et ils manifestent leur amour dans l’obéissance à ses commandements, en particulier au commandement de croire en son Fils et de s’aimer les uns les autres. Enfin ils demeurent en lui. Nous sommes dans le véritable Dieu en son Fils Jésus Christ. (1 Jn 5,20) Telle est donc la perfection de l’unité : tous les croyants rassemblés par le Christ en lui-même, qui les unit au Père : Moi en eux et toi en moi, pour qu’ils soient parfaitement un. (17,23)
Unis dans la gloire avec leur Seigneur
La prière de Jésus se termine sur une vision de l’au-delà, dans la gloire, dans l’amour et dans l’unité. Parvenus au terme de leur pèlerinage terrestre dans la foi, les disciples jouiront d’une participation définitive à la gloire de la vie divine en vertu de la communion à leur Seigneur.
La réponse du Père à l’ouverture dans l’obéissance de son Fils se manifeste dans le don. Le verbe donner, qui reparaît quinze fois dans cette prière, exprime l’amour effectif du Père pour son Fils et l’amour du Fils pour ses disciples. Le Père a donné à son Fils l’oeuvre à accomplir, c’est-à-dire l’ensemble de l’histoire du salut. Cette oeuvre comprend le nom du Père que Jésus révèle, les paroles du Fils, tous les disciples qui croiront au Christ, la gloire que le Fils recevra et qu’il communiquera à ses disciples.
L’histoire dynamisée par l’amour
Au moment où Jésus prononce cette prière, il se trouve avec ses disciples pour leur léguer son testament. Mais il apparaît également comme ayant déjà quitté le monde: Je ne suis plus dans le monde (17,11). Il est glorifié dans son union à son Père, exalté à sa droite. Lien vivant entre le Père et ses disciples dans le monde, Jésus est le grand prêtre parfait.
À ce tableau de l’au-delà éternel, Jésus rattache l’ensemble de l’histoire : le Père lui a manifesté son amour avant la création du monde. (17,24) L’union de Jésus et de son Père se réalise par l’amour. Or c’est cet amour du Père pour son Fils qui donne la plénitude de sens à toute l’histoire humaine dans laquelle le Verbe s’est incarné. En effet, l’objectif central de cet amour du Père pour le monde est de donner la vie éternelle à tous ceux qui croient en son Fils devenu homme (3,16). Ainsi l’amour du Père se manifeste sans cesse depuis le début de la création jusqu’au terme de l’histoire humaine. L’amour de Dieu enserre donc et anime toute la marche de l’humanité.
Découverte dans l’émerveillement
Cette connaissance du Père par son Fils n’est pas donnée en un instant; une telle ex¬périence se réalise suivant les possibilités humaines, en progrès constant dans le temps. En fait, une telle connaissance ne sera jamais complétée, définitive. Son progrès implique une découverte, un émerveillement et une action de grâce continuelle, qui constitue le bonheur du croyant. Le Seigneur glorifié promet aux siens qu’il leur communiquera cette connaissance sans fin du nom du Père. Il s’est engagé auparavant à leur envoyer le Paraclet, l’Esprit saint, qui leur enseignera toutes choses (14,26) et qui les fera accéder à la vérité tout entière (16,13).
Or le coeur de cette révélation continuelle est l’amour de Dieu pour son Fils à qui les croyants s’identifient. Cet amour du Père vivifiera l’âme de chaque chrétien et sera la force vitale qui régira les rapports entre les croyants et qui réalisera leur unité. C’est seulement à cette condition que le Seigneur Jésus, incarnation de l’amour de Dieu (1 Jn 4,10), sera vivant en eux et parmi eux, dans l’Église.
Conclusion: le chrétien interpellé
Le début de cette prière pourrait donner l’impression que Jésus prie seulement pour lui-même. En effet, il considère d’abord son union intime avec son Père dans une glorifica¬tion mutuelle (17,1-2.4-5). Mais il indique bien vite que cette glorification englobe tous ceux que le Père lui a donnés, afin qu’il leur communique la vie éternelle (17, 2-3).
Sa relation avec le Père d’ailleurs doit servir d’idéal pour les chrétiens dans leur union au Christ. La nature des croyants consiste à reproduire les mêmes caractéristiques qui déterminent l’union du Fils à son Père. C’est pourquoi les chrétiens seront séparés du monde (17, 6.14.16), comme Jésus qui n’appartient pas au monde. (17, 16) Mais ils continueront dans le monde à approfondir leur foi, afin de prolonger dans l’histoire la mission de leur Seigneur (17, 18).
Leur unité engagera le monde à croire au Père présent dans son Fils qu’il a envoyé (17, 21.23). Cette unité sera le résultat de l’amour de Dieu, qui, par le Christ, sera en chacun d’eux et qui rendra possibles leurs relations de mutuelle affection (17, 26). Envoyés par le Fils glorifié, ils seront les témoins de l’amour du Père, qui, seul, peut donner une pleine significa¬tion et une espérance sans limites à l’histoire humaine.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Je remarque comment vos sentiments s’élèvent avec les miens vers les choses célestes. Nous avons passé un bon moment à profiter d’une lumière commune, nous sommes remplis de bonheur et de joie ; cependant, même si nous nous séparons maintenant les uns des autres, essayons de ne pas nous séparer de Lui » (Saint Augustin)
« La fidélité jusqu’à la mort des martyrs, la proclamation à tous de l’Evangile, ont leurs racines dans l’amour de Dieu et dans le témoignage que nous devons donner de cet amour dans notre vie quotidienne » (François)
« (...) C’est pourquoi Jésus lui-même a prié à l’heure de sa passion, et Il ne cesse de prier le Père pour l’unité de ses disciples : " ... Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu’eux aussi soient un en Nous, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé " (Jn 17, 21). Le désir de retrouver l’unité de tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 820)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
La péricope évangélique de ce jour est extraite de la première finale du quatrième Évangile. Il s’agit du merveilleux dialogue entre Jésus ressuscité et Pierre sur les bords du lac de Tibériade.
Par trois fois Jésus demande à Pierre : « M’aimes-tu ? ». Certes, cette insistance marque la gravité de l’appel divin et ne peut que rappeler à Pierre sa triple trahison.
Mais lorsqu’on voit qu’en grec, le verbe traduit en français par « aimer » n’est pas toujours le même, le sens de cet échange entre Pierre et le Ressuscité atteint une profondeur insoupçonnée.
En effet, en faisant attention à la nuance qui apparaît entre les termes dans l'original grec, on traduirait plutôt : « M'aimes-tu plus que les autres ? » ; puis simplement : « M'aimes-tu d'un amour de charité ? » ; et enfin : « M'aimes-tu d'un amour d'amitié ? »
L’intensité dans le questionnement de Jésus va donc en décroissant. Étonnant car nous aurions plutôt attendu que Jésus invite d’abord Pierre à l’aimer d’un amour naturel d’amitié et ensuite d’un amour surnaturel de charité.
Face à l’enchaînement de ces demandes, on devine aisément le désarroi de Pierre, qui par sa trahison, a fait l'expérience de son impuissance à aimer Jésus d'un amour de charité.
Ne voulant pas mentir à nouveau, il répond par un humble aveu : « Oui, Seigneur, je t'aime, mais d'un simple amour humain : je ne suis pas capable de mieux, tu le sais ! »
A chacun de ces aveux d'impuissance – mais qui sont autant de déclarations de son désir d'aimer en vérité - Jésus répond en confiant à Pierre le soin de ses brebis.
On comprend alors que par les trois questions qu’il lui adresse, Jésus n’a pas l’intention d’accuser Pierre en référence à sa triple trahison.
Jésus ne veut enfermer personne dans son péché mais au contraire l’en libérer.
Jésus met Pierre devant son désir de l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force mais également devant son incapacité à le réaliser par ses propres forces.
Il s’agit ici pour Jésus de sortir Pierre de sa culpabilité en réveillant en lui le désir de le suivre. La seule chose que Jésus ajoute à cela c’est de permettre à Pierre de reconnaître que sans son aide il ne pourra y arriver par lui-même : « Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu nouais ta ceinture et tu allais où tu voulais ; lorsque tu seras devenu vieux, tu étendras les mains et c’est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduiras là où tu ne voudrais pas. »
Cette phrase a été comprise comme une prophétie de la mort dont le premier des apôtres glorifierait Son Seigneur.
Autrement dit, Notre Seigneur révèle à Pierre qu’il arrivera un jour à l’aimer d’un parfait Amour de Charité – à travers le don de sa Vie dans le Martyre – mais que ce sera par la grâce de celui qui lui aura passé la ceinture et conduit au lieu du témoignage d’où spontanément sa volonté humaine l’avait éloigné durant la Passion.
D’ici-là, Jésus se contente bien de son pauvre amour humain dans la mesure où Pierre s’en sert de tremplin pour aller plus haut. « Suis-moi » : c'est sur le chemin de l'Amour de Charité, qui consiste à tout donner et à se donner soi-même, que Pierre est convié à la suite de son Maître dans la force de L'Esprit.
Et ce second appel que Jésus adresse à son apôtre est d’autant plus décisif qu’il est enraciné dans l'expérience éprouvante de la fragilité du disciple, mais aussi de la fidélité inconditionnelle de son Maître.
« En ce jour, Seigneur, nous voulons prendre à notre compte cet appel que tu adressas à Pierre. Fais-nous éprouver combien par nous-mêmes nous sommes incapables de t’aimer comme nous le désirons.
A travers ton ‘suis-moi’, puissions-nous réentendre cette parole de l’Écriture : ‘Il est fidèle le Dieu qui t’appelle, c’est encore Lui qui accomplira cela’, pour nous appuyer dessus chaque jour de notre vie. »
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de ce jour.
Le vrai représentant du Christ
Jésus pose trois fois à Pierre la même question, "M'aimes-tu ?", qui rappelle le triple reniement, puisque Pierre devient triste à la troisième interrogation de Son Seigneur, comme si Jésus doutait de son Amour et de son dévouement. Pierre rachète sa triple défaillance par sa triple profession d'amour et de fidélité.
Mais l'accent dans ces questions porte surtout sur le lien étroit entre l'autorité conférée à Pierre dans la communauté – "pais mes brebis" - et l'Amour du Seigneur – "m’aimes-tu ?". Jésus reprend l'image séculaire du pasteur, dont l'autorité sur les brebis consiste à les conduire, à les nourrir, à les protéger et à les amener ensemble dans l'unique bercail.
Pour exercer l'autorité, Pierre, qui représente tous ceux qui recevront du Seigneur un mandat d'autorité dans l'Église, doit avoir en lui l'Amour du Christ, qui rayonnera sur les brebis. Sans amour, aucune autorité, quelle qu'elle soit, ne peut produire des fruits.
Cette autorité ne se limite pas à celle qui se concentre dans un titre, évêque, prêtre, parents,… Elle s’applique à toute personne qui a reçu de Dieu une valeur, un don, qu’elle a le devoir de communiquer : la vie biologique ou spirituelle, l’éducation,…
Nous avons tous reçu de notre Créateur des dons que nous n'avons pas le droit de conserver pour nous-mêmes.
Pour les communiquer, il faut avoir en nous l'Amour de Dieu.
L’efficacité de toute communication se mesure avant tout à l’Amour que nous éprouvons à l’égard de la personne à qui nous nous adressons.
Fidélité à la suite du Christ
Cet Amour du Seigneur se manifeste dans la fidélité à suivre Le Christ, chacun selon la vocation qu'il a reçue.
Celle de Pierre consistera à "étendre les mains" comme son Maître. Les trois expressions, "étendre les mains", "nouer la ceinture", "être conduit là où on ne voudrait pas" décrivent la crucifixion.
Comme tout Chrétien, Pierre rendra vivante en lui la figure du Christ par son "Martyre", son "témoignage", car tel est le sens du mot "Martyre" en grec.
Cette prophétie de Jésus est la mention la plus ancienne du Martyre de Pierre, probablement à Rome, vers l'année 67.
Le genre d'exécution que subira Pierre sera le même que celui de Jésus. Aussi l'interprétation semblable de cette mort, qui "glorifiera Dieu", reparaît ici pour Pierre, comme pour Jésus, qui avait expliqué que son élévation de terre, sur la Croix, procurerait la Gloire de Son Père.
Comment la mort de Jésus, celle de Pierre et de tout Chrétien peut-elle procurer la Gloire de Dieu, alors que la mort paraît la pire tragédie?
L'offrande de sa vie à Dieu dans l'abandon confiant de soi-même dans la Foi constitue la preuve extrême de l'Amour.
Cette ouverture du cœur à Dieu lui permet de se rendre présent et d’apparaître dans celui qui lui a tout donné.
La Gloire de Dieu est cette présence lumineuse en celui qui l'accueille.
La relation d’Amour mutuel, devenue parfaite dans le don total, produit l’union intime du Père et du Fils, qui habitent l’un dans l’autre, et qui, de même, vivent dans une habitation mutuelle en chaque croyant.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Vendredi 26 Mai 2023
Vendredi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Bérenger, Moine de Saint-Papoul (+ 1093)
Saint Philippe Néri, Prêtre, Fondateur de
la Société des Prêtres de l'Oratoire du
Divin Amour (1515-1595).
Saints Jean Doan Trinh Hoan et Matthieu
Nguyen Van Phuong, Martyrs au Vietnam (+ 1861)
Bienheureux Henri Planchat, Ladislas Radigue
et 3 compagnons, Martyrs de la Commune (+ 1871)
Vénérable Marie-Thérèse Dupouy Bordes
Fondatrice des Missionnaires des Sacrés Coeurs
de Jésus et Marie (+ 1953)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
« Simon, fils de Jean, m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Vendredi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Bérenger, Moine de Saint-Papoul (+ 1093)
Saint Philippe Néri, Prêtre, Fondateur de
la Société des Prêtres de l'Oratoire du
Divin Amour (1515-1595).
Saints Jean Doan Trinh Hoan et Matthieu
Nguyen Van Phuong, Martyrs au Vietnam (+ 1861)
Bienheureux Henri Planchat, Ladislas Radigue
et 3 compagnons, Martyrs de la Commune (+ 1871)
Vénérable Marie-Thérèse Dupouy Bordes
Fondatrice des Missionnaires des Sacrés Coeurs
de Jésus et Marie (+ 1953)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 25, 13-21... Psaume 103(102), 1-2.11-12.19-20ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21, 15-19.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Un certain Jésus qui est mort, mais
que Paul affirme être en vie »
(Ac 25, 13-21)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
le roi Agrippa et Bérénice
vinrent à Césarée saluer le gouverneur Festus.
Comme ils passaient là plusieurs jours,
Festus exposa au roi la situation de Paul en disant :
« Il y a ici un homme
que mon prédécesseur Félix a laissé en prison.
Quand je me suis trouvé à Jérusalem,
les grands prêtres et les anciens des Juifs
ont exposé leurs griefs contre lui
en réclamant sa condamnation.
J’ai répondu que les Romains
n’ont pas coutume de faire la faveur
de livrer qui que ce soit lorsqu’il est accusé,
avant qu’il soit confronté avec ses accusateurs
et puisse se défendre du chef d’accusation.
Ils se sont donc retrouvés ici,
et sans aucun délai, le lendemain même,
j’ai siégé au tribunal
et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme.
Quand ils se levèrent, les accusateurs n’ont mis à sa charge
aucun des méfaits que, pour ma part, j’aurais supposés.
Ils avaient seulement avec lui certains débats
au sujet de leur propre religion,
et au sujet d’un certain Jésus qui est mort,
mais que Paul affirmait être en vie.
Quant à moi, embarrassé devant la suite à donner à l’instruction,
j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem
pour y être jugé sur cette affaire.
Mais Paul a fait appel
pour être gardé en prison jusqu’à la décision impériale.
J’ai donc ordonné de le garder en prison
jusqu’au renvoi de sa cause devant l’empereur. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 102 (103), 1-2, 11-12, 19-20ab)
R/ Le Seigneur a son trône dans les cieux.
ou : Alléluia ! (Ps 102, 19a)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s’étend sur l’univers.
Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres !
ÉVANGILE :
« Sois le berger de mes agneaux. Sois le
pasteur de mes brebis » (Jn 21, 15-19)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade.
Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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« Simon, fils de Jean, m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Commentaire de ce jour.
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus
que ceux-ci ? »
que ceux-ci ? »
La péricope évangélique de ce jour est extraite de la première finale du quatrième Évangile. Il s’agit du merveilleux dialogue entre Jésus ressuscité et Pierre sur les bords du lac de Tibériade.
Par trois fois Jésus demande à Pierre : « M’aimes-tu ? ». Certes, cette insistance marque la gravité de l’appel divin et ne peut que rappeler à Pierre sa triple trahison.
Mais lorsqu’on voit qu’en grec, le verbe traduit en français par « aimer » n’est pas toujours le même, le sens de cet échange entre Pierre et le Ressuscité atteint une profondeur insoupçonnée.
En effet, en faisant attention à la nuance qui apparaît entre les termes dans l'original grec, on traduirait plutôt : « M'aimes-tu plus que les autres ? » ; puis simplement : « M'aimes-tu d'un amour de charité ? » ; et enfin : « M'aimes-tu d'un amour d'amitié ? »
L’intensité dans le questionnement de Jésus va donc en décroissant. Étonnant car nous aurions plutôt attendu que Jésus invite d’abord Pierre à l’aimer d’un amour naturel d’amitié et ensuite d’un amour surnaturel de charité.
Face à l’enchaînement de ces demandes, on devine aisément le désarroi de Pierre, qui par sa trahison, a fait l'expérience de son impuissance à aimer Jésus d'un amour de charité.
Ne voulant pas mentir à nouveau, il répond par un humble aveu : « Oui, Seigneur, je t'aime, mais d'un simple amour humain : je ne suis pas capable de mieux, tu le sais ! »
A chacun de ces aveux d'impuissance – mais qui sont autant de déclarations de son désir d'aimer en vérité - Jésus répond en confiant à Pierre le soin de ses brebis.
On comprend alors que par les trois questions qu’il lui adresse, Jésus n’a pas l’intention d’accuser Pierre en référence à sa triple trahison.
Jésus ne veut enfermer personne dans son péché mais au contraire l’en libérer.
Jésus met Pierre devant son désir de l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force mais également devant son incapacité à le réaliser par ses propres forces.
Il s’agit ici pour Jésus de sortir Pierre de sa culpabilité en réveillant en lui le désir de le suivre. La seule chose que Jésus ajoute à cela c’est de permettre à Pierre de reconnaître que sans son aide il ne pourra y arriver par lui-même : « Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu nouais ta ceinture et tu allais où tu voulais ; lorsque tu seras devenu vieux, tu étendras les mains et c’est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduiras là où tu ne voudrais pas. »
Cette phrase a été comprise comme une prophétie de la mort dont le premier des apôtres glorifierait Son Seigneur.
Autrement dit, Notre Seigneur révèle à Pierre qu’il arrivera un jour à l’aimer d’un parfait Amour de Charité – à travers le don de sa Vie dans le Martyre – mais que ce sera par la grâce de celui qui lui aura passé la ceinture et conduit au lieu du témoignage d’où spontanément sa volonté humaine l’avait éloigné durant la Passion.
D’ici-là, Jésus se contente bien de son pauvre amour humain dans la mesure où Pierre s’en sert de tremplin pour aller plus haut. « Suis-moi » : c'est sur le chemin de l'Amour de Charité, qui consiste à tout donner et à se donner soi-même, que Pierre est convié à la suite de son Maître dans la force de L'Esprit.
Et ce second appel que Jésus adresse à son apôtre est d’autant plus décisif qu’il est enraciné dans l'expérience éprouvante de la fragilité du disciple, mais aussi de la fidélité inconditionnelle de son Maître.
« En ce jour, Seigneur, nous voulons prendre à notre compte cet appel que tu adressas à Pierre. Fais-nous éprouver combien par nous-mêmes nous sommes incapables de t’aimer comme nous le désirons.
A travers ton ‘suis-moi’, puissions-nous réentendre cette parole de l’Écriture : ‘Il est fidèle le Dieu qui t’appelle, c’est encore Lui qui accomplira cela’, pour nous appuyer dessus chaque jour de notre vie. »
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
*******
Autre commentaire de ce jour.
Seigneur, Toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Le vrai représentant du Christ
Jésus pose trois fois à Pierre la même question, "M'aimes-tu ?", qui rappelle le triple reniement, puisque Pierre devient triste à la troisième interrogation de Son Seigneur, comme si Jésus doutait de son Amour et de son dévouement. Pierre rachète sa triple défaillance par sa triple profession d'amour et de fidélité.
Mais l'accent dans ces questions porte surtout sur le lien étroit entre l'autorité conférée à Pierre dans la communauté – "pais mes brebis" - et l'Amour du Seigneur – "m’aimes-tu ?". Jésus reprend l'image séculaire du pasteur, dont l'autorité sur les brebis consiste à les conduire, à les nourrir, à les protéger et à les amener ensemble dans l'unique bercail.
Pour exercer l'autorité, Pierre, qui représente tous ceux qui recevront du Seigneur un mandat d'autorité dans l'Église, doit avoir en lui l'Amour du Christ, qui rayonnera sur les brebis. Sans amour, aucune autorité, quelle qu'elle soit, ne peut produire des fruits.
Cette autorité ne se limite pas à celle qui se concentre dans un titre, évêque, prêtre, parents,… Elle s’applique à toute personne qui a reçu de Dieu une valeur, un don, qu’elle a le devoir de communiquer : la vie biologique ou spirituelle, l’éducation,…
Nous avons tous reçu de notre Créateur des dons que nous n'avons pas le droit de conserver pour nous-mêmes.
Pour les communiquer, il faut avoir en nous l'Amour de Dieu.
L’efficacité de toute communication se mesure avant tout à l’Amour que nous éprouvons à l’égard de la personne à qui nous nous adressons.
Fidélité à la suite du Christ
Cet Amour du Seigneur se manifeste dans la fidélité à suivre Le Christ, chacun selon la vocation qu'il a reçue.
Celle de Pierre consistera à "étendre les mains" comme son Maître. Les trois expressions, "étendre les mains", "nouer la ceinture", "être conduit là où on ne voudrait pas" décrivent la crucifixion.
Comme tout Chrétien, Pierre rendra vivante en lui la figure du Christ par son "Martyre", son "témoignage", car tel est le sens du mot "Martyre" en grec.
Cette prophétie de Jésus est la mention la plus ancienne du Martyre de Pierre, probablement à Rome, vers l'année 67.
Le genre d'exécution que subira Pierre sera le même que celui de Jésus. Aussi l'interprétation semblable de cette mort, qui "glorifiera Dieu", reparaît ici pour Pierre, comme pour Jésus, qui avait expliqué que son élévation de terre, sur la Croix, procurerait la Gloire de Son Père.
Comment la mort de Jésus, celle de Pierre et de tout Chrétien peut-elle procurer la Gloire de Dieu, alors que la mort paraît la pire tragédie?
L'offrande de sa vie à Dieu dans l'abandon confiant de soi-même dans la Foi constitue la preuve extrême de l'Amour.
Cette ouverture du cœur à Dieu lui permet de se rendre présent et d’apparaître dans celui qui lui a tout donné.
La Gloire de Dieu est cette présence lumineuse en celui qui l'accueille.
La relation d’Amour mutuel, devenue parfaite dans le don total, produit l’union intime du Père et du Fils, qui habitent l’un dans l’autre, et qui, de même, vivent dans une habitation mutuelle en chaque croyant.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« L’amour n’est pas une question de miracles mais simplement de vertu : "l’amour est l’accomplissement de toute loi" (Rm13,10). Aimez-vous les uns les autres et vous ressemblerez ainsi aux apôtres, vous serez les premiers » (Saint Jean Chrysostome)
« "Est-ce tu aimes ?" a une signification universelle, une valeur durable. Il construit dans l’histoire de l’humanité, le monde du bien » (Saint Jean-Paul II)
« Jésus a confié à Pierre une autorité spécifique. Le "pouvoir des clefs" désigne l’autorité pour gouverner la maison de Dieu, qui est l’Église. Jésus, "le Bon Pasteur" (Jn 10, 11) a confirmé cette charge après sa Résurrection : " Pais mes brebis" » (Jn 21, 15-17) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 553)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Ce que l’Eglise nous fait lire dans la finale de l'Évangile de Jean, c’est une sorte d’évangile de l’amitié :
- amitié des apôtres galiléens qui partent pour la pêche,
- amitié de Jésus, le Ressuscité, qui partage avec eux un repas de pain et de poisson,
- amitié de Pierre pour Jésus, réaffirmée trois fois après le triple reniement,
- amitié de Jésus pour Pierre, qui le suivra jusqu’à la mort violente,
- amitié, enfin, de Pierre et de Jean, nouée depuis longtemps à la pêcherie, au bord du lac, et que Jésus a mainte fois mise à profit en vue du Royaume.
Pierre aurait pu se contenter de la consigne que Jésus lui laissait: «Toi, Pierre, suis-moi!», consigne qui était à la fois un programme de vie et une prédiction sur sa mort; mais Pierre, qui se soucie de Jean, son ami, s’enhardit à demander à Jésus : « Et lui, Seigneur ? »
La réponse de Jésus reste volontairement vague pour l’avenir : "Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe! Toi, suis-moi!". Apparemment ces paroles de Jésus ne concernent que les deux disciples; en fait elles contiennent pour nous tous, disciples du Seigneur, une grande leçon de liberté spirituelle.
Pierre et Jean sont tous deux les amis du Seigneur, et même tous deux des amis privilégiés; or leurs destins seront très différents : Pierre, berger du troupeau, n’aura pas le temps de sentir la fatigue d’une vie de prédication, il mourra sous Néron; Jean sera le témoin de Jésus dans la durée, il aura à transmettre la flamme de la révélation aux deux générations suivantes. Ainsi, à ses amis, à ses témoins, Jésus ne demande ni la même vie, ni la même mort; et la conséquence pour nous est immédiate : nous n’aurons à copier la mort de personne sur terre, et nous n’avons aucune vie à imiter. Nous n’avons pas à regarder autour de nous, à droite ou à gauche, pour apprendre comment moduler notre réponse à Dieu, et il serait illusoire de chercher des repères pour nous-mêmes dans le cheminement des autres. "Que t’importe ce que j’attends de l’autre, nous dit Jésus. Toi, suis-moi!". À quoi fera écho la consigne de Paul: "Que chacun donne comme il a résolu dans son cœur".
Nous ne pouvons ni prévoir ni mesurer ce que Dieu donne aux autres et ce que Dieu demande à d’autres, parfois proches de nous et très chers. Jésus adresse à chacun/e un appel précis, personnel, singulier, et personne ne peut jauger la fidélité d’autrui. L’important, pour tout disciple, est de ne pas mettre de limites à sa propre réponse : "Toi, suis-moi !"
Certes les chrétiens prennent souvent des engagements tout-à-fait similaires : deux époux se promettent fidélité et soutien, au sein d’un unique foyer; les consacré(e)s d’un même ordre promettent tous à Dieu la pauvreté et l’obéissance dans le cadre parfaitement repérable d’une même institution; et il est clair que ces promesses faites à Dieu demeurent la pierre de touche de la fécondité ou du vide de nos existences : "Toi, suis-moi. C’est ton devoir de me suivre, et c’est ton vrai bonheur". Mais la mesure, la pesée, le discernement, ne valent qu’à l’intime de chaque conscience. Je ne puis absolument pas, à partir de ce que Dieu me demande, deviner ni mesurer ce qu’il demande à l’autre.
Le sérieux ou la misère de notre réponse à Jésus est finalement affaire personnelle; c’est le test de notre amour pour lui, et nous ne pouvons ni nous en remettre paresseusement à la fidélité des autres, ni tirer un alibi de leurs faiblesses.
Nous sommes toujours tentés de lire notre vie dans le miroir de l’opinion des autres ou de lire leur vie au miroir de notre propre senti. Jésus nous ôte doucement le miroir des mains : "Que t’importe ! Toi, suis-moi".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Illusion humaine !
La comparaison entre Pierre et le disciple bien-aimé revient de nouveau à propos de leur avenir. Le désir de connaître l’avenir a toujours préoccupé les humains depuis le début de l’histoire. Même le patriarche Joseph, en Égypte, pratiquait la divination avec de l’eau sur laquelle on versait quelques gouttes d’huile. La forme des gouttes d’huile sur l’eau permettait de présager l’avenir (Gen 44,5).
Il est vrai que le disciple bien-aimé ne sera pas martyr à la manière de Jésus et de Pierre, mais il témoignera à sa manière, d’une façon permanente par son Évangile (21, 24). Chacun(e) doit être un témoin du Seigneur Jésus, à sa manière avec ses talents, selon la vocation reçue de Dieu.
L’auteur de ce chapitre, au nom de sa communauté, corrige avec insistance une fausse interprétation d’une parole de Jésus. Plusieurs fidèles entretenaient l’espoir que le Seigneur reviendrait bientôt d’une manière glorieuse et définitive, au moins avant que disparaisse la première génération chrétienne, celle des témoins qui avaient connu Jésus. Ceux-ci en effet établissaient un lien direct et vivant entre les croyants de la fin du 1er siècle et le Christ Jésus. La disparition de celui qu’ils considéraient comme le plus éminent témoin de cette génération perturba, semble-t-il, les membres de l’Église johannique. Cette espérance du retour du Seigneur s’appuyait sur la promesse de Jésus, dans son discours d’adieu : « Après être allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (14, 3). Mais quand reviendra-t-il et de quelle manière ? Jésus ne le précise pas, car l’avenir est objet de foi et de confiance, mais non pas de planification humaine.
Une source inépuisable !
Une nouvelle conclusion de l’Évangile (21, 25) s’inspire de la précédente (20, 30s). Elle y ajoute toutefois l’idée que le mystère du Seigneur Jésus déborde toutes les interprétations, car sa richesse est inépuisable. Tous les ouvrages de la tradition chrétienne développeront et adapteront cette révélation divine que rapportent les évangiles et l’ensemble de la Bible. Mais l’immense et riche tradition à travers les siècles n’ajoute aucun élément strictement nouveau au cœur de la révélation de Dieu, elle a pour fonction d’en développer la richesse et de l’adapter aux nouvelles circonstances de l’histoire. En effet, Dieu le Père a tout donné dans son Fils incarné, dans le mystère de son triomphe de la vie sur la mort.[/b]
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Dès l'origine du monde, Jésus-Christ vit en nous; il opère en nous tout le temps de notre vie…; il a commencé en soi-même et il continue dans ses saints une Vie qui ne finira jamais…
Si « le monde entier n'est pas capable de contenir tout ce que l'on pourrait écrire de Jésus », de ce qu'il a fait, ou dit, et de sa vie en lui-même, si l'Évangile ne nous en crayonne que quelques petits traits, si la première heure est si inconnue et si féconde, combien faudrait-il écrire d'évangiles pour faire l'histoire de tous les moments de cette Vie Mystique de Jésus-Christ, qui multiplie les merveilles à l'infini et les multipliera éternellement, puisque tous les temps, à proprement parler, ne sont que l'histoire de l'Action Divine ?
Le Saint-Esprit a fait marquer en caractères infaillibles et incontestables quelques moments de cette vaste durée ; il a ramassé dans les Écritures quelques gouttes de cette mer; il a fait voir par quelles manières secrètes et inconnues il a fait paraître Jésus-Christ au monde…
Le reste de l'histoire de cette divine action qui consiste dans toute la Vie Mystique que Jésus mène dans les âmes saintes, jusqu'à la fin des siècles, n'est que l'objet de notre Foi…
Le Saint-Esprit n'écrit plus d'évangile que dans les cœurs; toutes les actions, tous les moments des saints sont l'évangile du Saint-Esprit; les âmes saintes sont le papier, leurs souffrances et leurs actions sont l'encre.
Le Saint-Esprit, par la plume de son action, écrit un évangile vivant.
Et on ne pourra le lire qu'au jour de la gloire où, après être sorti de la presse de cette vie, on le publiera.
Ô la belle histoire ! Le beau livre que L'Esprit-Saint écrit présentement ! Il est sous la presse, âmes saintes, il n'y a point de jour qu'on n'en arrange les lettres, que l'on n'y applique l'encre, que l'on n'en imprime les feuilles.
Mais nous sommes dans la nuit de la Foi : le papier est plus noir que l'encre…; c'est une langue de l'autre monde, on n'y comprend rien; vous ne pouvez lire cet évangile que dans le Ciel.
Père Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), Jésuite.
L’Abandon à la Providence divine, ch. 11, § 191s
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 27 Mai 2023
Samedi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Augustin de Cantorbéry, Moine
Bénédictin et Archevêque (534-605).
Saint Jean le Russe (+ 1730)
Saintes Barbe Kim et Barbe Yi, Martyres
en Corée (+ 1839)
Saint Athanase Bazzekuketta, Martyr en
Ouganda (+ 1886)
Bienheureux Edmond D., Richard H.,
Jean H. et Richard H., Prêtres et martyrs
en Angleterre (+ 1590)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Samedi de la 7ème semaine de Pâques.
Saint Augustin de Cantorbéry, Moine
Bénédictin et Archevêque (534-605).
Saint Jean le Russe (+ 1730)
Saintes Barbe Kim et Barbe Yi, Martyres
en Corée (+ 1839)
Saint Athanase Bazzekuketta, Martyr en
Ouganda (+ 1886)
Bienheureux Edmond D., Richard H.,
Jean H. et Richard H., Prêtres et martyrs
en Angleterre (+ 1590)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 28, 16-20.30-31… Psaume 11(10), 4.5.7… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21, 20-25.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Paul demeura à Rome ; il annonçait le
règne de Dieu » (Ac 28, 16-20.30-31)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
À notre arrivée à Rome,
Paul a reçu l’autorisation d’habiter en ville
avec le soldat qui le gardait.
Trois jours après,
il fit appeler les notables des Juifs.
Quand ils arrivèrent,
il leur dit :
« Frères, moi qui n’ai rien fait contre notre peuple
et les coutumes reçues de nos pères,
je suis prisonnier depuis Jérusalem
où j’ai été livré aux mains des Romains.
Après m’avoir interrogé,
ceux-ci voulaient me relâcher,
puisque, dans mon cas,
il n’y avait aucun motif de condamnation à mort.
Mais, devant l’opposition des Juifs,
j’ai été obligé de faire appel à l’empereur,
sans vouloir pour autant accuser ma nation.
C’est donc pour ce motif
que j’ai demandé à vous voir et à vous parler,
car c’est à cause de l’espérance d’Israël
que je porte ces chaînes. »
Paul demeura deux années entières
dans le logement qu’il avait loué ;
il accueillait tous ceux qui venaient chez lui ;
il annonçait le règne de Dieu
et il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ
avec une entière assurance et sans obstacle.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 10 (11), 4, 5.7)
R/ Les hommes droits te verront face à face,
Seigneur.
ou : Alléluia ! (cf. 10, 7c)
Le Seigneur, dans son temple saint,
le Seigneur, dans les cieux où il trône,
garde les yeux ouverts sur le monde.
Il voit, il scrute les hommes.
Le Seigneur a scruté le juste et le méchant :
l’ami de la violence, il le hait.
Vraiment, le Seigneur est juste ; il aime toute justice :
les hommes droits le verront face à face.
ÉVANGILE :
« C’est ce disciple qui a écrit ces choses;
son témoignage est vrai » (Jn 21, 20-25)
Alléluia. Alléluia.
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur;
il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 16, 7.13)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. »
S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite,
le disciple que Jésus aimait.
C’est lui qui, pendant le repas,
s’était penché sur la poitrine de Jésus
pour lui dire :
« Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »
Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus :
« Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ?
Toi, suis-moi. »
Le bruit courut donc parmi les frères
que ce disciple ne mourrait pas.
Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas,
mais :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ? »
C’est ce disciple qui témoigne de ces choses
et qui les a écrites,
et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ;
et s’il fallait écrire chacune d’elles,
je pense que le monde entier ne suffirait pas
pour contenir les livres que l’on écrirait.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
"Toi, suis-moi !"
Ce que l’Eglise nous fait lire dans la finale de l'Évangile de Jean, c’est une sorte d’évangile de l’amitié :
- amitié des apôtres galiléens qui partent pour la pêche,
- amitié de Jésus, le Ressuscité, qui partage avec eux un repas de pain et de poisson,
- amitié de Pierre pour Jésus, réaffirmée trois fois après le triple reniement,
- amitié de Jésus pour Pierre, qui le suivra jusqu’à la mort violente,
- amitié, enfin, de Pierre et de Jean, nouée depuis longtemps à la pêcherie, au bord du lac, et que Jésus a mainte fois mise à profit en vue du Royaume.
Pierre aurait pu se contenter de la consigne que Jésus lui laissait: «Toi, Pierre, suis-moi!», consigne qui était à la fois un programme de vie et une prédiction sur sa mort; mais Pierre, qui se soucie de Jean, son ami, s’enhardit à demander à Jésus : « Et lui, Seigneur ? »
La réponse de Jésus reste volontairement vague pour l’avenir : "Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe! Toi, suis-moi!". Apparemment ces paroles de Jésus ne concernent que les deux disciples; en fait elles contiennent pour nous tous, disciples du Seigneur, une grande leçon de liberté spirituelle.
Pierre et Jean sont tous deux les amis du Seigneur, et même tous deux des amis privilégiés; or leurs destins seront très différents : Pierre, berger du troupeau, n’aura pas le temps de sentir la fatigue d’une vie de prédication, il mourra sous Néron; Jean sera le témoin de Jésus dans la durée, il aura à transmettre la flamme de la révélation aux deux générations suivantes. Ainsi, à ses amis, à ses témoins, Jésus ne demande ni la même vie, ni la même mort; et la conséquence pour nous est immédiate : nous n’aurons à copier la mort de personne sur terre, et nous n’avons aucune vie à imiter. Nous n’avons pas à regarder autour de nous, à droite ou à gauche, pour apprendre comment moduler notre réponse à Dieu, et il serait illusoire de chercher des repères pour nous-mêmes dans le cheminement des autres. "Que t’importe ce que j’attends de l’autre, nous dit Jésus. Toi, suis-moi!". À quoi fera écho la consigne de Paul: "Que chacun donne comme il a résolu dans son cœur".
Nous ne pouvons ni prévoir ni mesurer ce que Dieu donne aux autres et ce que Dieu demande à d’autres, parfois proches de nous et très chers. Jésus adresse à chacun/e un appel précis, personnel, singulier, et personne ne peut jauger la fidélité d’autrui. L’important, pour tout disciple, est de ne pas mettre de limites à sa propre réponse : "Toi, suis-moi !"
Certes les chrétiens prennent souvent des engagements tout-à-fait similaires : deux époux se promettent fidélité et soutien, au sein d’un unique foyer; les consacré(e)s d’un même ordre promettent tous à Dieu la pauvreté et l’obéissance dans le cadre parfaitement repérable d’une même institution; et il est clair que ces promesses faites à Dieu demeurent la pierre de touche de la fécondité ou du vide de nos existences : "Toi, suis-moi. C’est ton devoir de me suivre, et c’est ton vrai bonheur". Mais la mesure, la pesée, le discernement, ne valent qu’à l’intime de chaque conscience. Je ne puis absolument pas, à partir de ce que Dieu me demande, deviner ni mesurer ce qu’il demande à l’autre.
Le sérieux ou la misère de notre réponse à Jésus est finalement affaire personnelle; c’est le test de notre amour pour lui, et nous ne pouvons ni nous en remettre paresseusement à la fidélité des autres, ni tirer un alibi de leurs faiblesses.
Nous sommes toujours tentés de lire notre vie dans le miroir de l’opinion des autres ou de lire leur vie au miroir de notre propre senti. Jésus nous ôte doucement le miroir des mains : "Que t’importe ! Toi, suis-moi".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
*******
Autre commentaire de ce jour.
« C’est ce disciple qui a écrit ces choses; son témoignage est vrai »
Illusion humaine !
La comparaison entre Pierre et le disciple bien-aimé revient de nouveau à propos de leur avenir. Le désir de connaître l’avenir a toujours préoccupé les humains depuis le début de l’histoire. Même le patriarche Joseph, en Égypte, pratiquait la divination avec de l’eau sur laquelle on versait quelques gouttes d’huile. La forme des gouttes d’huile sur l’eau permettait de présager l’avenir (Gen 44,5).
Il est vrai que le disciple bien-aimé ne sera pas martyr à la manière de Jésus et de Pierre, mais il témoignera à sa manière, d’une façon permanente par son Évangile (21, 24). Chacun(e) doit être un témoin du Seigneur Jésus, à sa manière avec ses talents, selon la vocation reçue de Dieu.
L’auteur de ce chapitre, au nom de sa communauté, corrige avec insistance une fausse interprétation d’une parole de Jésus. Plusieurs fidèles entretenaient l’espoir que le Seigneur reviendrait bientôt d’une manière glorieuse et définitive, au moins avant que disparaisse la première génération chrétienne, celle des témoins qui avaient connu Jésus. Ceux-ci en effet établissaient un lien direct et vivant entre les croyants de la fin du 1er siècle et le Christ Jésus. La disparition de celui qu’ils considéraient comme le plus éminent témoin de cette génération perturba, semble-t-il, les membres de l’Église johannique. Cette espérance du retour du Seigneur s’appuyait sur la promesse de Jésus, dans son discours d’adieu : « Après être allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (14, 3). Mais quand reviendra-t-il et de quelle manière ? Jésus ne le précise pas, car l’avenir est objet de foi et de confiance, mais non pas de planification humaine.
Une source inépuisable !
Une nouvelle conclusion de l’Évangile (21, 25) s’inspire de la précédente (20, 30s). Elle y ajoute toutefois l’idée que le mystère du Seigneur Jésus déborde toutes les interprétations, car sa richesse est inépuisable. Tous les ouvrages de la tradition chrétienne développeront et adapteront cette révélation divine que rapportent les évangiles et l’ensemble de la Bible. Mais l’immense et riche tradition à travers les siècles n’ajoute aucun élément strictement nouveau au cœur de la révélation de Dieu, elle a pour fonction d’en développer la richesse et de l’adapter aux nouvelles circonstances de l’histoire. En effet, Dieu le Père a tout donné dans son Fils incarné, dans le mystère de son triomphe de la vie sur la mort.[/b]
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
*******
Autre commentaire de ce jour.
« Le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres qu’on écrirait »
Dès l'origine du monde, Jésus-Christ vit en nous; il opère en nous tout le temps de notre vie…; il a commencé en soi-même et il continue dans ses saints une Vie qui ne finira jamais…
Si « le monde entier n'est pas capable de contenir tout ce que l'on pourrait écrire de Jésus », de ce qu'il a fait, ou dit, et de sa vie en lui-même, si l'Évangile ne nous en crayonne que quelques petits traits, si la première heure est si inconnue et si féconde, combien faudrait-il écrire d'évangiles pour faire l'histoire de tous les moments de cette Vie Mystique de Jésus-Christ, qui multiplie les merveilles à l'infini et les multipliera éternellement, puisque tous les temps, à proprement parler, ne sont que l'histoire de l'Action Divine ?
Le Saint-Esprit a fait marquer en caractères infaillibles et incontestables quelques moments de cette vaste durée ; il a ramassé dans les Écritures quelques gouttes de cette mer; il a fait voir par quelles manières secrètes et inconnues il a fait paraître Jésus-Christ au monde…
Le reste de l'histoire de cette divine action qui consiste dans toute la Vie Mystique que Jésus mène dans les âmes saintes, jusqu'à la fin des siècles, n'est que l'objet de notre Foi…
Le Saint-Esprit n'écrit plus d'évangile que dans les cœurs; toutes les actions, tous les moments des saints sont l'évangile du Saint-Esprit; les âmes saintes sont le papier, leurs souffrances et leurs actions sont l'encre.
Le Saint-Esprit, par la plume de son action, écrit un évangile vivant.
Et on ne pourra le lire qu'au jour de la gloire où, après être sorti de la presse de cette vie, on le publiera.
Ô la belle histoire ! Le beau livre que L'Esprit-Saint écrit présentement ! Il est sous la presse, âmes saintes, il n'y a point de jour qu'on n'en arrange les lettres, que l'on n'y applique l'encre, que l'on n'en imprime les feuilles.
Mais nous sommes dans la nuit de la Foi : le papier est plus noir que l'encre…; c'est une langue de l'autre monde, on n'y comprend rien; vous ne pouvez lire cet évangile que dans le Ciel.
Père Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), Jésuite.
L’Abandon à la Providence divine, ch. 11, § 191s
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Les jours qui s'écoulèrent entre la résurrection du Seigneur et son ascension, mes bien-aimés, n'ont pas été dépourvus d'événements : de grands mystères y ont reçu leur confirmation, de grandes vérités y ont été révélées » (Saint Léon le Grand)
« Aujourd’hui encore, la suite du Christ est exigeante ; elle signifie apprendre à avoir le regard de Jésus, à le connaître intimement, à l’écouter dans la Parole et à le rencontrer dans les Sacrements ; elle signifie encore apprendre à conformer sa propre volonté à la Sienne » (Benoît XVI)
« Le disciple du Christ ne doit pas seulement garder la foi et en vivre, mais encore la professer, en témoigner avec assurance et la répandre : "Tous doivent être prêts à confesser le Christ devant les hommes et à le suivre sur le chemin de la Croix, au milieu des persécutions qui ne manquent jamais à l’Église" (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.816)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Le récit des actes des apôtres que nous venons d’entendre commence par “le jour de la Pentecôte étant arrivé…” (Ac 2,1). Comme la fête de Pâque, chronologiquement, la Pentecôte est d’abord une fête juive. Si la passion de Jésus a correspondu avec la fête juive de la Pâque, c’est que Jésus, le messie attendu, accomplissait cette Pâque qui libère pleinement le Peuple de Dieu. Nous ne pouvons comprendre la Pâque chrétienne qu’en considérant la première Pâque juive dont elle est l’accomplissement. De même, pour la Pentecôte, la venue de l’Esprit Saint sur la première communauté chrétienne en ce jour de fête juive n’est pas un hasard. Le sens chrétien de cette fête trouve ses racines dans celui que donnaient les juifs au jour de la Pentecôte.
Cinquante jours après Pâque, les juifs célèbrent la fête de la Pentecôte, dont le premier sens est celui de l’offrande des prémices des récoltes au Seigneur. Mais rapidement un autre sens va s’imposer dans la liturgie juive, en lien avec l’exode. D’après des calculs rabbiniques, la loi fut donnée à Moïse au Sinaï 50 jours après la première Pâque. C’est ce sens qui a guidé St Luc pour la rédaction du récit de la Pentecôte dans les actes des apôtres puisqu’il reprend les traits spécifiques de la manifestation de Dieu au Sinaï : un terrible coup de vent et le feu. C’est d’ailleurs en effectuant ce rapprochement que les premières communautés chrétiennes recherchent le sens profond du don de l’Esprit Saint. Dans son traité sur le Saint Esprit, St Augustin écrit : « qui ne serait frappé de cette coïncidence et en même temps de cette différence ? Cinquante jours séparent la célébration de la Pâque du jour où Moïse reçut la loi écrite par le doigt de Dieu sur les tables ; et pareillement, cinquante jours après la mort et la résurrection de celui qui, comme un agneau, fut conduit à l’immolation, le doigt de Dieu, c’est-à-dire l’Esprit Saint, remplit lui même les fidèles réunis ensemble » (De Spir. Litt. 16, 28). Du coup les prophéties de Jérémie et d’Ezéchiel sur la nouvelle alliance trouvent leur accomplissement : « Voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël après ces jours-là, oracle du Seigneur. Je mettrai ma loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. » (Jr 31, 33)
Avec la nouvelle alliance, d’une loi extérieure et écrite, reprenant un ensemble d’obligation morale et cultuelle, nous passons à une loi intérieure, présence divine au cœur de l’homme. C’est ce qu’Ezéchiel avait entrevu lorsqu’il disait : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau (…). Je mettrai en vous mon Esprit et je ferai que vous marchiez selon mes lois et que vous observiez et pratiquiez mes coutumes. » (Ez 36, 26-27) La fête de la Pentecôte est donc pour le chrétien celle du don de la loi véritable qu’est l’Esprit Saint répandu dans nos cœurs. C’est dans cette perspective que se comprend le chapitre 8 de l’épître aux Romains dont nous avons lu un extrait et où Paul oppose la loi de l’Esprit qui donne vie à la loi de Moïse qui est incapable de sauver. Toute loi, tout texte écrit, au mieux, donne la connaissance du bien et du mal, mais ce n’est pas la loi écrite qui nous permet de réaliser le bien. L’apôtre précise dans l’épître aux Galates, « en effet, s’il nous avait été donné une loi capable de communiquer la vie, alors la justice procèderai de la Loi. » (Ga 3, 21)
C’est pourquoi la loi nouvelle donnée par Jésus n’est pas, au sens strict, celle promulguée au mont des béatitudes, mais celle gravée dans les cœurs au jour de la Pentecôte. Certes, on peut considérer que les préceptes évangéliques sont plus parfaits et plus élevés que ceux de la loi de Moïse, toutefois, à eux seuls, ils seraient restés tout aussi inefficaces. S’il avait suffi de proclamer de nouveaux commandements, on ne pourrait expliquer la nécessité salutaire de la Passion du Christ ni celle de la venue de l’Esprit Saint. Il aurait suffi pour Jésus d’indiquer la bonne la loi à suivre, puis de mourir paisiblement en bon maître de sagesse entouré de ses disciples parvenus à la perfection grâce à son enseignement. Or la vie des apôtres nous montre que cela ne suffisait pas, eux qui ont dès le début écouté et suivi Jésus, furent incapable de lui être fidèles ; et ils restaient enfermés jusqu’à la venue de l’Esprit.
Un théologien orthodoxe écrivait : « les apôtres eurent l’avantage d’être instruit de toute doctrine et qui plus est, par le Sauveur lui-même, ils furent spectateurs de toutes les grâces déversées par lui dans la nature humaine et de toutes les souffrances endurées pour les hommes. Ils le virent même mourir, ressusciter et monter au ciel, pourtant, bien qu’ayant connu tout cela, tant qu’ils ne reçurent pas l’Esprit Saint au jour de Pentecôte, ils ne montrèrent rien de nouveau, de noble, de spirituel, de meilleur qu’auparavant. Mais quand vint pour eux le temps où le Paraclet fit irruption dans leur âme, alors ils devinrent des hommes nouveaux et ils embrassèrent une vie nouvelle ; ils furent des guides pour les autres et firent brûler la flamme de l’amour du Christ en eux-mêmes et dans les autres. De la même manière Dieu conduit à la perfection tous les saints venus après eux. »
Sans la grâce du Saint Esprit, même l’Évangile donc, même le commandement nouveau de l’amour mutuel, serait resté une loi ancienne, une lettre stérile. Car le commandement nouveau ne l’est pas quant à la lettre, il est nouveau, car l’amour est répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui est lui la loi nouvelle. Cette nécessité du don de l’Esprit pour accéder à la vie promise, et l’inefficacité de tout discours, St Thomas d’Aquin l’assure dans sa Somme Théologique quand il commente l’affirmation de Paul “la lettre tue, seul l’Esprit vivifie”. « La lettre, dit saint Thomas, désigne tout texte écrit qui demeure extérieur à l’homme, fût-ce le texte des préceptes moraux contenus dans l’Évangile. » Il en conclut que même la lettre de l’Évangile tuerait, si, à l’intérieur de l’homme, ne s’y adjoignait la grâce guérissante de la foi. ( S. Th. I-IIae, q. 106 a.2).
Ainsi, en ce jour de Pentecôte, nous devons nous rappeler que le plus important pour notre vie spirituelle, ce n’est pas la connaissance de la lettre de l’évangile ni des commandements, mais d’accueillir et développer la présence de l’Esprit Saint en nos cœurs. C’est cette présence en moi qui fait de moi un chrétien, un disciple de Jésus. Tous mes efforts pour progresser doivent trouver en cette présence leur source, et s’appuyer sur elle plus que sur notre propre volonté. Car l’Esprit Saint a été répandu en nos cœurs pour être notre guide, notre force et notre lumière, mieux que tout guide ou lumière extérieure à nous même. L’Esprit saint, c’est la loi de Dieu inscrit dans nos cœurs.
Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
La première lecture tirée des Actes des Apôtres nous en met plein la vue. Quelle conclusion pour la fête de Pâques qui a duré cinquante jours (c’est ce que veut dire le mot Pentecôte qui vient du grec). S’arrêter aux détails de ce merveilleux récit, pilier de la prédication des Apôtres, n’est pas interdit. Mais il semble important aussi de cerner quelques éléments essentiels dans les aspects multiples de cette solennité illustrant l’action de l’Esprit Saint dans les débuts de l’Église.
I – La scène de l’effusion de l’Esprit
Commençons par situer la scène de l’événement de la Pentecôte.
Après l’Ascension, saint Luc raconte que les Apôtres dont il donne les noms se retrouvaient dans ce qu’il appelle la Chambre Haute – que la tradition a nommé le Cénacle -, qu’ils y choisirent Mathias comme remplaçant de Judas qui avait trahi Jésus. Les Douze y demeuraient « assidus a la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus et avec ses frères. » (Actes des Apôtres 1, 14).
Cette note est importante pour nous. Elle nous autorise à penser que lorsque saint Luc écrit au début du récit de la Pentecôte, « les frères se trouvaient réunis tous ensemble », il s'agit du même groupe.
C'est important pour nous. Pourquoi ? Parce qu’au Cénacle l’Esprit Saint ne s’est pas manifesté seulement aux Douze Apôtres qui deviendront les messagers privilégiés de l’Évangile. Il est aussi descendu sur tout le groupe. « Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit». (Actes des Apôtres 2, 4) C’est pourquoi, on voit souvent des icônes où Marie est au milieu des apôtres et sur elle, comme sur eux, plane une colombe ou descendent des langues de feu, symboles de l’Esprit Saint.
Ainsi, la mission d’annoncer l’Évangile n’est pas réservée aux prêtres et aux évêques. Elle touche tous les chrétiens représentés par Marie, plusieurs femmes et de nombreux frères.
C’est un beau message que confirme, si c’était nécessaire, la deuxième lecture où saint Paul emploie l’image du Corps pour montrer que chaque partie a sa place et où il rappelle aux Corinthiens que « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous ».
Il n’y a aucune limite au don de l’Esprit. Et pour être plus clair encore, saint Paul précise que « tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps ».
II- Les deux facettes de l’action de l’Esprit Saint
Regardons maintenant comment s’actualise l’action de l’Esprit d’après le récit de la Pentecôte.
Elle s’actualise dans deux directions « ad extra » et « ad intra » disaient les théologiens.
« Ad extra » : c’est l’action de l’Esprit qui est dirigée vers l’extérieur, qui se répand sans limites, une expansion que Jésus voit jusqu’aux extrémités de la terre. Pour ce faire, Jésus rappelle souvent, comme il le fait ici, que ses disciples sont envoyés. « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. ». Et dans l’évangile que nous avons lu, il souligne, parmi plusieurs autres, un des aspects essentiels de cet envoi : porter le pardon à tous, manifester à toute personne la miséricorde de Dieu Père.
« Ad intra » : c’est l’intériorisation de l’action de l’Esprit qui habite dans le baptisé. La personne baptisée se voit et se sent remplie d’une puissance et d’une audace qui ne viennent pas d’elle-même. Mais ce qui est encore plus frappant, c’est qu’elle est entraînée à vivre une expérience unique de rencontre de Jésus Seigneur Ressuscité des morts. Désormais, elle ne peut s’empêcher de partager cette richesse qui donne sens à sa vie illuminée par la présence continuelle de l’Esprit Saint.
III – Les retombées
L’action de l’Esprit s’est manifestée avec éclat le jour de la Pentecôte. Et elle s’est continuée dans les siècles suivants, jusqu’à nous. Les Douze Apôtres, de peureux et craintifs qu’ils étaient, sont devenus des prédicateurs convaincants. Ils ont proclamé avec insistance et sans répit que le Jésus qui avait été crucifié était ressuscité, qu’il était Celui qu’on attendait, que Dieu l’avait établi Seigneur pour donner la vie à toute personne qui s’approcherait de lui dans la foi et une conversion sincère. C’est ce qu’on appelle le « kérygme » ou première proclamation de l’Évangile qui est des plus actuelle pour nous.
« Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » disaient-ils devant le Conseil suprême et le grand prêtre qui les interrogeaient. (Actes 4, 20) De même les autres disciples dont on parle furent les relais de cette prédication. Ils se réunissaient, ils mettaient tout en commun, ils se supportaient au point ou leur groupe augmentait rapidement. Ils donnaient ainsi le témoignage d’une vie transformée par l’amour de Dieu et le souci des autres. (Actes des Apôtres 2, 41-47)
Conclusion
Que cette solennité de la Pentecôte cette année soit pour nous l’occasion de prendre conscience de l’action de l’Esprit Saint toujours présente dans les personnes et dans l’Église. Lorsqu’on voit, dans les églises anciennes, la chute des vocations et des baptêmes, la raréfaction des personnes pratiquantes, le mépris qui fond souvent sur ces Églises à cause de leurs limites et de leurs erreurs passées, les poursuites pour abus sexuels etc. nous avons besoin de revenir à cette conviction que Dieu n'abandonne pas son Église.
L’action de l’Esprit Saint peut nous révéler encore des surprises. L’élection du Pape François en fut une, comme on le voit par la richesse de son ministère. D’autres surprises nous attendent si nous savons, comme disciples, autour de Marie, nous unir dans la prière et demander pour notre temps une nouvelle Pentecôte et une nouvelle effusion de l’Esprit Saint.
Amen !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
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comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 28 Mai 2023
Solennité de la Fête de la Pentecôte, Année A.
Saint Germain, Abbé puis Évêque de Paris (v. 496-576).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
« Tous furent remplis de l’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 1-11)
Solennité de la Fête de la Pentecôte, Année A.
Saint Germain, Abbé puis Évêque de Paris (v. 496-576).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre des Actes des Apôtres 2, 1-11… Psaume 104(103), 1ab.24ac.29bc-30.31.34… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12, 3b-7.12-13… Séquence… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 19-23.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Tous furent remplis de l’Esprit Saint et se mirent
à parler en d’autres langues » (Ac 2, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Quand arriva le jour de la Pentecôte,
au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel
comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient,
et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues,
et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem,
des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait,
ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion
parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte
ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent
ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie,
de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène,
Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes,
tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 103 (104), 1ab.24ac, 29bc-30, 31.34)
R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit
qui renouvelle la face de la terre !
ou : Alléluia ! (cf. Ps 103, 30)
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
la terre s’emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
DEUXIÈME LECTURE
« C’est dans un unique Esprit que nous tous
avons été baptisés pour former un seul corps »
(1 Co 12, 3b-7.12-13)
Lecture de la première lettre de saint Paul
Apôtre aux Corinthiens
Frères,
personne n’est capable de dire :
« Jésus est Seigneur »
sinon dans l’Esprit Saint.
Les dons de la grâce sont variés,
mais c’est le même Esprit.
Les services sont variés,
mais c’est le même Seigneur.
Les activités sont variées,
mais c’est le même Dieu
qui agit en tout et en tous.
À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit
en vue du bien.
Prenons une comparaison :
le corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet,
que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE
()
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut de ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen.
ÉVANGILE :
« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi
je vous envoie : recevez l’Esprit Saint » (Jn 20, 19-23)
Alléluia. Alléluia.
Viens, Esprit Saint !
Emplis le cœur de tes fidèles !
Allume en eux le feu de ton amour !
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
C’était après la mort de Jésus ;
le soir venu, en ce premier jour de la semaine,
alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples
étaient verrouillées par crainte des Juifs,
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m’a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux
et il leur dit :
« Recevez l’Esprit Saint.
À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ;
à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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« Tous furent remplis de l’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 1-11)
Commentaire de ce jour.
la loi nouvelle donnée par Jésus est gravée dans les cœurs au jour de la Pentecôte
Le récit des actes des apôtres que nous venons d’entendre commence par “le jour de la Pentecôte étant arrivé…” (Ac 2,1). Comme la fête de Pâque, chronologiquement, la Pentecôte est d’abord une fête juive. Si la passion de Jésus a correspondu avec la fête juive de la Pâque, c’est que Jésus, le messie attendu, accomplissait cette Pâque qui libère pleinement le Peuple de Dieu. Nous ne pouvons comprendre la Pâque chrétienne qu’en considérant la première Pâque juive dont elle est l’accomplissement. De même, pour la Pentecôte, la venue de l’Esprit Saint sur la première communauté chrétienne en ce jour de fête juive n’est pas un hasard. Le sens chrétien de cette fête trouve ses racines dans celui que donnaient les juifs au jour de la Pentecôte.
Cinquante jours après Pâque, les juifs célèbrent la fête de la Pentecôte, dont le premier sens est celui de l’offrande des prémices des récoltes au Seigneur. Mais rapidement un autre sens va s’imposer dans la liturgie juive, en lien avec l’exode. D’après des calculs rabbiniques, la loi fut donnée à Moïse au Sinaï 50 jours après la première Pâque. C’est ce sens qui a guidé St Luc pour la rédaction du récit de la Pentecôte dans les actes des apôtres puisqu’il reprend les traits spécifiques de la manifestation de Dieu au Sinaï : un terrible coup de vent et le feu. C’est d’ailleurs en effectuant ce rapprochement que les premières communautés chrétiennes recherchent le sens profond du don de l’Esprit Saint. Dans son traité sur le Saint Esprit, St Augustin écrit : « qui ne serait frappé de cette coïncidence et en même temps de cette différence ? Cinquante jours séparent la célébration de la Pâque du jour où Moïse reçut la loi écrite par le doigt de Dieu sur les tables ; et pareillement, cinquante jours après la mort et la résurrection de celui qui, comme un agneau, fut conduit à l’immolation, le doigt de Dieu, c’est-à-dire l’Esprit Saint, remplit lui même les fidèles réunis ensemble » (De Spir. Litt. 16, 28). Du coup les prophéties de Jérémie et d’Ezéchiel sur la nouvelle alliance trouvent leur accomplissement : « Voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël après ces jours-là, oracle du Seigneur. Je mettrai ma loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. » (Jr 31, 33)
Avec la nouvelle alliance, d’une loi extérieure et écrite, reprenant un ensemble d’obligation morale et cultuelle, nous passons à une loi intérieure, présence divine au cœur de l’homme. C’est ce qu’Ezéchiel avait entrevu lorsqu’il disait : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau (…). Je mettrai en vous mon Esprit et je ferai que vous marchiez selon mes lois et que vous observiez et pratiquiez mes coutumes. » (Ez 36, 26-27) La fête de la Pentecôte est donc pour le chrétien celle du don de la loi véritable qu’est l’Esprit Saint répandu dans nos cœurs. C’est dans cette perspective que se comprend le chapitre 8 de l’épître aux Romains dont nous avons lu un extrait et où Paul oppose la loi de l’Esprit qui donne vie à la loi de Moïse qui est incapable de sauver. Toute loi, tout texte écrit, au mieux, donne la connaissance du bien et du mal, mais ce n’est pas la loi écrite qui nous permet de réaliser le bien. L’apôtre précise dans l’épître aux Galates, « en effet, s’il nous avait été donné une loi capable de communiquer la vie, alors la justice procèderai de la Loi. » (Ga 3, 21)
C’est pourquoi la loi nouvelle donnée par Jésus n’est pas, au sens strict, celle promulguée au mont des béatitudes, mais celle gravée dans les cœurs au jour de la Pentecôte. Certes, on peut considérer que les préceptes évangéliques sont plus parfaits et plus élevés que ceux de la loi de Moïse, toutefois, à eux seuls, ils seraient restés tout aussi inefficaces. S’il avait suffi de proclamer de nouveaux commandements, on ne pourrait expliquer la nécessité salutaire de la Passion du Christ ni celle de la venue de l’Esprit Saint. Il aurait suffi pour Jésus d’indiquer la bonne la loi à suivre, puis de mourir paisiblement en bon maître de sagesse entouré de ses disciples parvenus à la perfection grâce à son enseignement. Or la vie des apôtres nous montre que cela ne suffisait pas, eux qui ont dès le début écouté et suivi Jésus, furent incapable de lui être fidèles ; et ils restaient enfermés jusqu’à la venue de l’Esprit.
Un théologien orthodoxe écrivait : « les apôtres eurent l’avantage d’être instruit de toute doctrine et qui plus est, par le Sauveur lui-même, ils furent spectateurs de toutes les grâces déversées par lui dans la nature humaine et de toutes les souffrances endurées pour les hommes. Ils le virent même mourir, ressusciter et monter au ciel, pourtant, bien qu’ayant connu tout cela, tant qu’ils ne reçurent pas l’Esprit Saint au jour de Pentecôte, ils ne montrèrent rien de nouveau, de noble, de spirituel, de meilleur qu’auparavant. Mais quand vint pour eux le temps où le Paraclet fit irruption dans leur âme, alors ils devinrent des hommes nouveaux et ils embrassèrent une vie nouvelle ; ils furent des guides pour les autres et firent brûler la flamme de l’amour du Christ en eux-mêmes et dans les autres. De la même manière Dieu conduit à la perfection tous les saints venus après eux. »
Sans la grâce du Saint Esprit, même l’Évangile donc, même le commandement nouveau de l’amour mutuel, serait resté une loi ancienne, une lettre stérile. Car le commandement nouveau ne l’est pas quant à la lettre, il est nouveau, car l’amour est répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui est lui la loi nouvelle. Cette nécessité du don de l’Esprit pour accéder à la vie promise, et l’inefficacité de tout discours, St Thomas d’Aquin l’assure dans sa Somme Théologique quand il commente l’affirmation de Paul “la lettre tue, seul l’Esprit vivifie”. « La lettre, dit saint Thomas, désigne tout texte écrit qui demeure extérieur à l’homme, fût-ce le texte des préceptes moraux contenus dans l’Évangile. » Il en conclut que même la lettre de l’Évangile tuerait, si, à l’intérieur de l’homme, ne s’y adjoignait la grâce guérissante de la foi. ( S. Th. I-IIae, q. 106 a.2).
Ainsi, en ce jour de Pentecôte, nous devons nous rappeler que le plus important pour notre vie spirituelle, ce n’est pas la connaissance de la lettre de l’évangile ni des commandements, mais d’accueillir et développer la présence de l’Esprit Saint en nos cœurs. C’est cette présence en moi qui fait de moi un chrétien, un disciple de Jésus. Tous mes efforts pour progresser doivent trouver en cette présence leur source, et s’appuyer sur elle plus que sur notre propre volonté. Car l’Esprit Saint a été répandu en nos cœurs pour être notre guide, notre force et notre lumière, mieux que tout guide ou lumière extérieure à nous même. L’Esprit saint, c’est la loi de Dieu inscrit dans nos cœurs.
Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
« Ils se trouvaient tous ensemble »
La première lecture tirée des Actes des Apôtres nous en met plein la vue. Quelle conclusion pour la fête de Pâques qui a duré cinquante jours (c’est ce que veut dire le mot Pentecôte qui vient du grec). S’arrêter aux détails de ce merveilleux récit, pilier de la prédication des Apôtres, n’est pas interdit. Mais il semble important aussi de cerner quelques éléments essentiels dans les aspects multiples de cette solennité illustrant l’action de l’Esprit Saint dans les débuts de l’Église.
I – La scène de l’effusion de l’Esprit
Commençons par situer la scène de l’événement de la Pentecôte.
Après l’Ascension, saint Luc raconte que les Apôtres dont il donne les noms se retrouvaient dans ce qu’il appelle la Chambre Haute – que la tradition a nommé le Cénacle -, qu’ils y choisirent Mathias comme remplaçant de Judas qui avait trahi Jésus. Les Douze y demeuraient « assidus a la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus et avec ses frères. » (Actes des Apôtres 1, 14).
Cette note est importante pour nous. Elle nous autorise à penser que lorsque saint Luc écrit au début du récit de la Pentecôte, « les frères se trouvaient réunis tous ensemble », il s'agit du même groupe.
C'est important pour nous. Pourquoi ? Parce qu’au Cénacle l’Esprit Saint ne s’est pas manifesté seulement aux Douze Apôtres qui deviendront les messagers privilégiés de l’Évangile. Il est aussi descendu sur tout le groupe. « Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit». (Actes des Apôtres 2, 4) C’est pourquoi, on voit souvent des icônes où Marie est au milieu des apôtres et sur elle, comme sur eux, plane une colombe ou descendent des langues de feu, symboles de l’Esprit Saint.
Ainsi, la mission d’annoncer l’Évangile n’est pas réservée aux prêtres et aux évêques. Elle touche tous les chrétiens représentés par Marie, plusieurs femmes et de nombreux frères.
C’est un beau message que confirme, si c’était nécessaire, la deuxième lecture où saint Paul emploie l’image du Corps pour montrer que chaque partie a sa place et où il rappelle aux Corinthiens que « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous ».
Il n’y a aucune limite au don de l’Esprit. Et pour être plus clair encore, saint Paul précise que « tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps ».
II- Les deux facettes de l’action de l’Esprit Saint
Regardons maintenant comment s’actualise l’action de l’Esprit d’après le récit de la Pentecôte.
Elle s’actualise dans deux directions « ad extra » et « ad intra » disaient les théologiens.
« Ad extra » : c’est l’action de l’Esprit qui est dirigée vers l’extérieur, qui se répand sans limites, une expansion que Jésus voit jusqu’aux extrémités de la terre. Pour ce faire, Jésus rappelle souvent, comme il le fait ici, que ses disciples sont envoyés. « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. ». Et dans l’évangile que nous avons lu, il souligne, parmi plusieurs autres, un des aspects essentiels de cet envoi : porter le pardon à tous, manifester à toute personne la miséricorde de Dieu Père.
« Ad intra » : c’est l’intériorisation de l’action de l’Esprit qui habite dans le baptisé. La personne baptisée se voit et se sent remplie d’une puissance et d’une audace qui ne viennent pas d’elle-même. Mais ce qui est encore plus frappant, c’est qu’elle est entraînée à vivre une expérience unique de rencontre de Jésus Seigneur Ressuscité des morts. Désormais, elle ne peut s’empêcher de partager cette richesse qui donne sens à sa vie illuminée par la présence continuelle de l’Esprit Saint.
III – Les retombées
L’action de l’Esprit s’est manifestée avec éclat le jour de la Pentecôte. Et elle s’est continuée dans les siècles suivants, jusqu’à nous. Les Douze Apôtres, de peureux et craintifs qu’ils étaient, sont devenus des prédicateurs convaincants. Ils ont proclamé avec insistance et sans répit que le Jésus qui avait été crucifié était ressuscité, qu’il était Celui qu’on attendait, que Dieu l’avait établi Seigneur pour donner la vie à toute personne qui s’approcherait de lui dans la foi et une conversion sincère. C’est ce qu’on appelle le « kérygme » ou première proclamation de l’Évangile qui est des plus actuelle pour nous.
« Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » disaient-ils devant le Conseil suprême et le grand prêtre qui les interrogeaient. (Actes 4, 20) De même les autres disciples dont on parle furent les relais de cette prédication. Ils se réunissaient, ils mettaient tout en commun, ils se supportaient au point ou leur groupe augmentait rapidement. Ils donnaient ainsi le témoignage d’une vie transformée par l’amour de Dieu et le souci des autres. (Actes des Apôtres 2, 41-47)
Conclusion
Que cette solennité de la Pentecôte cette année soit pour nous l’occasion de prendre conscience de l’action de l’Esprit Saint toujours présente dans les personnes et dans l’Église. Lorsqu’on voit, dans les églises anciennes, la chute des vocations et des baptêmes, la raréfaction des personnes pratiquantes, le mépris qui fond souvent sur ces Églises à cause de leurs limites et de leurs erreurs passées, les poursuites pour abus sexuels etc. nous avons besoin de revenir à cette conviction que Dieu n'abandonne pas son Église.
L’action de l’Esprit Saint peut nous révéler encore des surprises. L’élection du Pape François en fut une, comme on le voit par la richesse de son ministère. D’autres surprises nous attendent si nous savons, comme disciples, autour de Marie, nous unir dans la prière et demander pour notre temps une nouvelle Pentecôte et une nouvelle effusion de l’Esprit Saint.
Amen !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Là où est l’Eglise, il y a aussi l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, il y a aussi l’Eglise et toute grâce » (Saint Irénée de Lyon)
« Le sacrement de Pénitence, découle directement du mystère pascal. Le pardon n’est pas le fruit de nos efforts, mais un don, un don de l’Esprit Saint, qui nous remplit de la pluie de miséricorde et de grâce qui coule sans cesse du cœur grand ouvert du Christ crucifié et ressuscité » (François)
« Le Symbole des Apôtres lie la foi au pardon des péchés à la foi en l’Esprit Saint, mais aussi à la foi en l’Eglise et en la communion des saints. C’est en donnant l’Esprit Saint à ses apôtres que le Christ ressuscité leur a conféré son propre pouvoir divin de pardonner les péchés » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 976)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
"Femme, dit Jésus aux noces de Cana, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue !"
"Femme" ... quelle étrange manière, pour un fils, de s’adresser à sa mère ! En fait, dans la bouche de Jésus, c’était un terme de courtoisie, qu’il employait volontiers quand il conversait avec une femme, que ce soit la Samaritaine, la Cananéenne, la femme toute courbée dans la synagogue (Lc 13,12, la pécheresse adultère, eu encore Marie de Magdala.
Dire "femme" en s’adressant à Marie, ce n’était pas, de la part de Jésus, la marque d’une moindre affection, puisqu’il reprendra la même expression au moment de mourir sur la croix, donc à un moment où la Mère et le Fils seront en communion intense de volonté et d’offrande. En désignant, au pied de la croix, le disciple bien-aimé, Jésus dira : "Femme, voici ton fils".
C’est donc volontairement que Jésus, à Cana et à la croix, donne à Marie, en public, non pas un nom de relation familiale, le nom tendre qu’il employait à Nazareth, mais le nom de sa fonction dans le plan de Dieu. Rappelons-nous le récit du péché des origines, au livre de la Genèse (Gn 3) et ce que Dieu disait au Tentateur : "J’établirai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et sa race : celle-ci t’écrasera la tête". Cette femme annoncée, qui par sa descendance doit être victorieuse du Prince de ce monde, cette mère, active pour le salut des hommes, c’est celle du Messie-Sauveur; et c’est bien ainsi que Jésus comprend le rôle de sa propre Mère.
A Cana, Marie est déjà cette femme promise; mais l’heure n’est pas encore venue où elle doit entrer pleinement, visiblement, dans son rôle. À la croix, au contraire, l’heure de Jésus est là, cette heure mystérieuse qui appartient à la fois au temps des hommes et à l’éternité de Dieu, cette heure qui englobe à la fois les souffrances de Jésus, sa mort, sa résurrection, sa glorification, et même le don de l’Esprit à l’humanité. C’est l’heure où "le Prince de ce monde est jeté dehors", l’heure où triomphe le Messie, l’Envoyé de Dieu, l’heure de la victoire, aussi, pour la Femme, sa Mère, l’heure où, selon les Pères de l’Église, l’Ève première fait place à l’Ève nouvelle, où la première Ève, qui enfantait des êtres mortels, fait place à Marie, l’Ève nouvelle qui enfante pour la vie, dans les douleurs de sa compassion au Calvaire.
"Femme, dit Jésus en croix, voici ton fils"; et, en désignant le disciple, il montrait à Marie chacun de nous. Une nouvelle maternité commença alors pour Marie, ou plutôt une nouvelle manière de vivre sa maternité. C’est le moment où elle inaugura cette maternité heureuse et inquiète qui durera jusqu’à la fin des temps, puisque désormais Marie prendra en charge tous les frères et toutes les sœurs de Jésus, menacés en même temps qu’elle-même, attaqués dans leur espérance, et qui risquent de perdre cœur. En effet, comme le révèle l’Apocalypse dans son langage symbolique, le Dragon, l’antique serpent, frustré dans sa haine par l’ascension au ciel de l’Enfant mâle, Jésus-Messie, a entrepris de guerroyer contre la femme et le reste de sa descendance, contre la Mère du Messie et tous les fils et filles qu’elle a reçus d’avance au pied de la croix (Apoc 12).
Ainsi Jésus attendait son heure. Si, à Cana, il semble freiner délicatement l’intervention limitée de sa Mère, c’est qu’il se réservait, à l’Heure de sa passion glorifiante, de faire éclater toute limite et de proclamer les dimensions universelles de sa maternité.
Là justement est le mystère de Marie, la merveille de Dieu inaccessible à notre regard. De Marie, la servante, l'Évangile nous dit simplement, pour l’épisode de Cana : “La Mère de Jésus était là”. Elle était là, très présente dans le brouhaha de la noce; elle était là, douce et discrète, effacée et efficace, très active et vigilante. Elle était là, à la croix, douloureuse et impuissante; et elle est encore là, dans l’Église, comme la Femme au destin immense, comme la Mère farouche et toute sainte dont les bras protégeront, dans tous les siècles, la multitude des frères et des sœurs de Jésus.
Comment allier tant de puissance et tant de tendresse? Comment la Vierge des pauvres peut-elle porter une telle majesté ? Comment une femme de chez nous peut-elle être si près de Dieu ? À ces questions, trop grandes pour notre intelligence, trop grandes pour notre cœur, l’Église, au long du temps, répond en admirant inlassablement le chef d’œuvre de Dieu, et en redisant, comme un psaume d’action de grâces :
“Sainte Marie, Mère de Dieu,
Mère de la Vie et Mère des vivants”.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église.
En ce lundi de la Pentecôte, nous fêtons la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église. La Bible nous montre que Marie a eu un rôle très important dans la vie de l’Église. La première lecture nous dit que la mère de Jésus était présente au Cénacle. Elle a prié avec les apôtres qui imploraient l’Esprit Saint. Dès sa naissance, l’Église est conduite maternellement par la Vierge Marie : “Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie, la Mère de Jésus (Actes 1, 14)
Prier d’un même cœur, c’est ce que doit faire toute assemblée ; avec Marie et avec les apôtres, nous sommes la même Église. Marie est toujours là pour nous renvoyer au Christ. Comme aux noces de Cana, elle ne cesse de nous redire : “Faites tout ce qu’il vous dira.” Cette fête d’aujourd’hui voudrait nous ramener à quelque chose d’essentiel : l’Église ne peut se passer de la prière. Elle est aussi nécessaire que l’oxygène l’est au corps.
C’est vrai, si la prière devait cesser dans l’Église, celle-ci étoufferait aussi sûrement que le corps qui manquerait d’oxygène. Et quand nous parlons de l’Église, ce n’est pas seulement l’institution : l’Église c’est chacun de nous ; nous en sommes les membres. Si nous ne prions pas, nous étouffons la présence de Dieu en nous. Prendre au moins quelques minutes pour prier chaque jour, ce n’est pas du temps perdu. Se rassembler le dimanche à l’église est absolument essentiel. Le concile Vatican II nous l’a rappelé à sa manière : “L’Eucharistie es source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation.”
La prière permet à ‘Esprit Saint de s’infiltrer en nous, dans notre intelligence et notre cœur. C’est comme un goutte-à-goutte qui nous permet de recevoir la vie de Dieu. Elle nous entraîne à vivre de plus en plus au rythme de Dieu. Elle nous débarrasse progressivement des obstacles qui encombrent notre cœur et notre esprit. Ces obstacles, nous les connaissons bien : ils s’appellent orgueil, égoïsme, mensonge, préjugés, violences, jugement des autres. La prière nous permet de retrouver peu à peu la présence de Dieu en nous. L’Église est née de la prière du Christ et de celle des apôtres. C’est aussi par notre prière que l’Église continue à naître chaque jour.
En fait, ce n’est pas nous qui prions mais le Christ en nous. Il reste entièrement tourné vers le Père et vers les disciples. Il nous apprend à ne pas rapetisser la prière au niveau de nos seuls besoins personnels et familiaux. Quand nous prions, c’est l’air d’en haut que nous respirons. Et Marie est là pour présenter notre prière à Dieu. Elle ne cesse jamais d’intercéder pour nous et pour le monde.
L’Évangile vient nous rappeler un message de la plus haute importance : “Près de la croix de Jésus, se tenait Marie, sa mère… et le disciple que Jésus aimait.” Ce disciple, c’est Jean ; c’est aussi chacun de nous. Nous sommes tous les disciples bien-aimés de Jésus. Il nous confie à Marie et il nous la confie. Jésus et Marie s’aiment tellement qu’ils partagent tous deux le même amour pour tous les hommes. Le disciple préféré de Jésus est devenu aussi l’enfant préféré de Marie.
C’est cette maman que Jésus nous donne pour qu’elle fasse pour nous ce qu’elle a fait pour lui. Nous pouvons tous nous réfugier auprès d’elle. Quand nous faisons appel à elle, elle accourt. Son amour ne nous fera jamais défaut. En même temps, Jésus nous confie sa Mère et il nous demande de la prendre chez nous. Nous sommes invités à l’accueillir chez nous avec respect et surtout beaucoup d’amour. N’hésitons pas à lui ouvrir la porte de notre vie et de notre cœur, même si le ménage n’est pas bien fait. Elle n’a pas peur des situations compliquées. Elle ne cherche qu’à dénouer les nœuds qui font obstacle à notre union à Dieu. Marie est le plus sûr chemin pour apprendre à connaître et aimer Jésus. Qu’elle soit toujours avec nous pour en être les messagers.
Père Jean Compazieu
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous faisons mémoire de Marie, Mère de l’Église. De ce sens, nous comprenons la maternité spirituelle de Marie en connexion avec l’Eglise qui est en soi Mère du peuple de Dieu car « on ne peut avoir Dieu pour Père si on n’a pas l’Église pour Mère » (Saint Cyprien). Marie est Mère du Fils de Dieu mais aussi Mère de ceux qui aiment son Fils et les bien-aimés de son Fils en conformité avec « Femme, voilà ton fils; disciple, voilà ta mère » (Jn 19,26-27), dit Jésus. Livrant son corps aux hommes et remettant son esprit à son Père, Jésus a donné même sa Mère à ses amis.
Et le plus grand amour est celui que Jésus aime l’Eglise (Ep 5,25) dont font partie ses amis. Ainsi, les enfants adoptifs de Dieu ne peuvent-ils avoir Jésus pour frère que s’ils n’ont pas Marie pour Mère parce que, tout en aimant son Fils, Marie aime l’Eglise dont elle est membre éminent. Ce qui signifie que Marie n’est pas supérieur à l’Eglise mais elle est « mère des membres du Christ » (Saint Augustin).
Le Concile Vatican II ajoute que la naissance de Marie a coopéré « à la naissance dans l'Eglise des fidèles qui sont les membres de ce Chef (Jésus) » (Lumen Gentium, n. 53). En plus, étant au centre des apôtres au cénacle (Ac 1,14), Marie, Mère de l’Église rappelle la présence, le don et l’action du Saint-Esprit dans l’Eglise missionnaire. En implorant le Saint-Esprit au cœur de l’Église, Marie prie avec l’Eglise et prie pour l’Eglise car, « élevée dans la gloire du ciel, elle accompagne et protège l’Église de son amour maternel » (Préface de la messe Marie, Mère de l’Église). Marie prend soin de ses fils; on peut donc la confier toute la vie de l’Eglise come Paul VI qui a dit : « O Vierge Marie, Mère très auguste de l’Eglise, nous te recommandons toute l’Eglise et le concile œcuménique ! ».
Abbé Alexis MANIRAGABA (Ruhengeri, Rwanda)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 29 Mai 2023
L’Église fait mémoire (obligatoire, avec lectures propres)
de la Fête de Marie, Mère de l’Église.
Saint Jean de Thessalonique, Néomartyr
de l'Église orthodoxe (+ 1802)
Sainte Ursule Ledochowska, Vierge et
Fondatrice des « Ursulines du Cœur de
Jésus Agonisant » (1865-1939).
Saint Paul VI, Pape (262ème) de 1963 à
1978 (+ 1978) - Mémoire (facultative)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
L’Église fait mémoire (obligatoire, avec lectures propres)
de la Fête de Marie, Mère de l’Église.
Saint Jean de Thessalonique, Néomartyr
de l'Église orthodoxe (+ 1802)
Sainte Ursule Ledochowska, Vierge et
Fondatrice des « Ursulines du Cœur de
Jésus Agonisant » (1865-1939).
Saint Paul VI, Pape (262ème) de 1963 à
1978 (+ 1978) - Mémoire (facultative)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- 1ère lecture : Ac 1, 12-14… Psaume : 87 (86), 1-2.3./5.6-7… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19, 25-34.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Ils étaient assidus à la prière, avec
Marie la mère de Jésus » (Ac 1, 12-14)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel,
retournèrent à Jérusalem
depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche,
– la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat.
À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute
où ils se tenaient habituellement ;
c’était Pierre, Jean, Jacques et André,
Philippe et Thomas,
Barthélemy et Matthieu,
Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques.
Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière,
avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus,
et avec ses frères.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 86 (87), 1-2, 3 et 5, 6-7)
R/ Pour ta gloire on parle de toi,
ville de Dieu ! (cf. Ps 86 (87), 3)
Elle est fondée sur les montagnes saintes.
Le Seigneur aime les portes de Sion
plus que toutes les demeures de Jacob.
Pour ta gloire on parle de toi, ville de Dieu !
Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »
car en elle, tout homme est né.
C’est lui, le Très-Haut, qui la maintient.
Au registre des peuples, le Seigneur écrit :
« Chacun est né là-bas. »
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
« En toi, toutes nos sources ! »
ÉVANGILE :
« Voici ton fils. Voici ta mère » (Jn 19, 25-34)
Alléluia. Alléluia.
Heureuse Vierge Marie
tu as enfanté le Seigneur !
Bienheureuse Mère de l’Église,
tu fais brûler en nous l’Esprit
de ton Fils Jésus, le Christ.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé,
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
« J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
"Femme, voici ton fils"
"Femme, dit Jésus aux noces de Cana, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue !"
"Femme" ... quelle étrange manière, pour un fils, de s’adresser à sa mère ! En fait, dans la bouche de Jésus, c’était un terme de courtoisie, qu’il employait volontiers quand il conversait avec une femme, que ce soit la Samaritaine, la Cananéenne, la femme toute courbée dans la synagogue (Lc 13,12, la pécheresse adultère, eu encore Marie de Magdala.
Dire "femme" en s’adressant à Marie, ce n’était pas, de la part de Jésus, la marque d’une moindre affection, puisqu’il reprendra la même expression au moment de mourir sur la croix, donc à un moment où la Mère et le Fils seront en communion intense de volonté et d’offrande. En désignant, au pied de la croix, le disciple bien-aimé, Jésus dira : "Femme, voici ton fils".
C’est donc volontairement que Jésus, à Cana et à la croix, donne à Marie, en public, non pas un nom de relation familiale, le nom tendre qu’il employait à Nazareth, mais le nom de sa fonction dans le plan de Dieu. Rappelons-nous le récit du péché des origines, au livre de la Genèse (Gn 3) et ce que Dieu disait au Tentateur : "J’établirai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et sa race : celle-ci t’écrasera la tête". Cette femme annoncée, qui par sa descendance doit être victorieuse du Prince de ce monde, cette mère, active pour le salut des hommes, c’est celle du Messie-Sauveur; et c’est bien ainsi que Jésus comprend le rôle de sa propre Mère.
A Cana, Marie est déjà cette femme promise; mais l’heure n’est pas encore venue où elle doit entrer pleinement, visiblement, dans son rôle. À la croix, au contraire, l’heure de Jésus est là, cette heure mystérieuse qui appartient à la fois au temps des hommes et à l’éternité de Dieu, cette heure qui englobe à la fois les souffrances de Jésus, sa mort, sa résurrection, sa glorification, et même le don de l’Esprit à l’humanité. C’est l’heure où "le Prince de ce monde est jeté dehors", l’heure où triomphe le Messie, l’Envoyé de Dieu, l’heure de la victoire, aussi, pour la Femme, sa Mère, l’heure où, selon les Pères de l’Église, l’Ève première fait place à l’Ève nouvelle, où la première Ève, qui enfantait des êtres mortels, fait place à Marie, l’Ève nouvelle qui enfante pour la vie, dans les douleurs de sa compassion au Calvaire.
"Femme, dit Jésus en croix, voici ton fils"; et, en désignant le disciple, il montrait à Marie chacun de nous. Une nouvelle maternité commença alors pour Marie, ou plutôt une nouvelle manière de vivre sa maternité. C’est le moment où elle inaugura cette maternité heureuse et inquiète qui durera jusqu’à la fin des temps, puisque désormais Marie prendra en charge tous les frères et toutes les sœurs de Jésus, menacés en même temps qu’elle-même, attaqués dans leur espérance, et qui risquent de perdre cœur. En effet, comme le révèle l’Apocalypse dans son langage symbolique, le Dragon, l’antique serpent, frustré dans sa haine par l’ascension au ciel de l’Enfant mâle, Jésus-Messie, a entrepris de guerroyer contre la femme et le reste de sa descendance, contre la Mère du Messie et tous les fils et filles qu’elle a reçus d’avance au pied de la croix (Apoc 12).
Ainsi Jésus attendait son heure. Si, à Cana, il semble freiner délicatement l’intervention limitée de sa Mère, c’est qu’il se réservait, à l’Heure de sa passion glorifiante, de faire éclater toute limite et de proclamer les dimensions universelles de sa maternité.
Là justement est le mystère de Marie, la merveille de Dieu inaccessible à notre regard. De Marie, la servante, l'Évangile nous dit simplement, pour l’épisode de Cana : “La Mère de Jésus était là”. Elle était là, très présente dans le brouhaha de la noce; elle était là, douce et discrète, effacée et efficace, très active et vigilante. Elle était là, à la croix, douloureuse et impuissante; et elle est encore là, dans l’Église, comme la Femme au destin immense, comme la Mère farouche et toute sainte dont les bras protégeront, dans tous les siècles, la multitude des frères et des sœurs de Jésus.
Comment allier tant de puissance et tant de tendresse? Comment la Vierge des pauvres peut-elle porter une telle majesté ? Comment une femme de chez nous peut-elle être si près de Dieu ? À ces questions, trop grandes pour notre intelligence, trop grandes pour notre cœur, l’Église, au long du temps, répond en admirant inlassablement le chef d’œuvre de Dieu, et en redisant, comme un psaume d’action de grâces :
“Sainte Marie, Mère de Dieu,
Mère de la Vie et Mère des vivants”.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église.
En ce lundi de la Pentecôte, nous fêtons la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église. La Bible nous montre que Marie a eu un rôle très important dans la vie de l’Église. La première lecture nous dit que la mère de Jésus était présente au Cénacle. Elle a prié avec les apôtres qui imploraient l’Esprit Saint. Dès sa naissance, l’Église est conduite maternellement par la Vierge Marie : “Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie, la Mère de Jésus (Actes 1, 14)
Prier d’un même cœur, c’est ce que doit faire toute assemblée ; avec Marie et avec les apôtres, nous sommes la même Église. Marie est toujours là pour nous renvoyer au Christ. Comme aux noces de Cana, elle ne cesse de nous redire : “Faites tout ce qu’il vous dira.” Cette fête d’aujourd’hui voudrait nous ramener à quelque chose d’essentiel : l’Église ne peut se passer de la prière. Elle est aussi nécessaire que l’oxygène l’est au corps.
C’est vrai, si la prière devait cesser dans l’Église, celle-ci étoufferait aussi sûrement que le corps qui manquerait d’oxygène. Et quand nous parlons de l’Église, ce n’est pas seulement l’institution : l’Église c’est chacun de nous ; nous en sommes les membres. Si nous ne prions pas, nous étouffons la présence de Dieu en nous. Prendre au moins quelques minutes pour prier chaque jour, ce n’est pas du temps perdu. Se rassembler le dimanche à l’église est absolument essentiel. Le concile Vatican II nous l’a rappelé à sa manière : “L’Eucharistie es source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation.”
La prière permet à ‘Esprit Saint de s’infiltrer en nous, dans notre intelligence et notre cœur. C’est comme un goutte-à-goutte qui nous permet de recevoir la vie de Dieu. Elle nous entraîne à vivre de plus en plus au rythme de Dieu. Elle nous débarrasse progressivement des obstacles qui encombrent notre cœur et notre esprit. Ces obstacles, nous les connaissons bien : ils s’appellent orgueil, égoïsme, mensonge, préjugés, violences, jugement des autres. La prière nous permet de retrouver peu à peu la présence de Dieu en nous. L’Église est née de la prière du Christ et de celle des apôtres. C’est aussi par notre prière que l’Église continue à naître chaque jour.
En fait, ce n’est pas nous qui prions mais le Christ en nous. Il reste entièrement tourné vers le Père et vers les disciples. Il nous apprend à ne pas rapetisser la prière au niveau de nos seuls besoins personnels et familiaux. Quand nous prions, c’est l’air d’en haut que nous respirons. Et Marie est là pour présenter notre prière à Dieu. Elle ne cesse jamais d’intercéder pour nous et pour le monde.
L’Évangile vient nous rappeler un message de la plus haute importance : “Près de la croix de Jésus, se tenait Marie, sa mère… et le disciple que Jésus aimait.” Ce disciple, c’est Jean ; c’est aussi chacun de nous. Nous sommes tous les disciples bien-aimés de Jésus. Il nous confie à Marie et il nous la confie. Jésus et Marie s’aiment tellement qu’ils partagent tous deux le même amour pour tous les hommes. Le disciple préféré de Jésus est devenu aussi l’enfant préféré de Marie.
C’est cette maman que Jésus nous donne pour qu’elle fasse pour nous ce qu’elle a fait pour lui. Nous pouvons tous nous réfugier auprès d’elle. Quand nous faisons appel à elle, elle accourt. Son amour ne nous fera jamais défaut. En même temps, Jésus nous confie sa Mère et il nous demande de la prendre chez nous. Nous sommes invités à l’accueillir chez nous avec respect et surtout beaucoup d’amour. N’hésitons pas à lui ouvrir la porte de notre vie et de notre cœur, même si le ménage n’est pas bien fait. Elle n’a pas peur des situations compliquées. Elle ne cherche qu’à dénouer les nœuds qui font obstacle à notre union à Dieu. Marie est le plus sûr chemin pour apprendre à connaître et aimer Jésus. Qu’elle soit toujours avec nous pour en être les messagers.
Père Jean Compazieu
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Autre commentaire de ce jour.
« Voici ta mère »
Aujourd'hui, nous faisons mémoire de Marie, Mère de l’Église. De ce sens, nous comprenons la maternité spirituelle de Marie en connexion avec l’Eglise qui est en soi Mère du peuple de Dieu car « on ne peut avoir Dieu pour Père si on n’a pas l’Église pour Mère » (Saint Cyprien). Marie est Mère du Fils de Dieu mais aussi Mère de ceux qui aiment son Fils et les bien-aimés de son Fils en conformité avec « Femme, voilà ton fils; disciple, voilà ta mère » (Jn 19,26-27), dit Jésus. Livrant son corps aux hommes et remettant son esprit à son Père, Jésus a donné même sa Mère à ses amis.
Et le plus grand amour est celui que Jésus aime l’Eglise (Ep 5,25) dont font partie ses amis. Ainsi, les enfants adoptifs de Dieu ne peuvent-ils avoir Jésus pour frère que s’ils n’ont pas Marie pour Mère parce que, tout en aimant son Fils, Marie aime l’Eglise dont elle est membre éminent. Ce qui signifie que Marie n’est pas supérieur à l’Eglise mais elle est « mère des membres du Christ » (Saint Augustin).
Le Concile Vatican II ajoute que la naissance de Marie a coopéré « à la naissance dans l'Eglise des fidèles qui sont les membres de ce Chef (Jésus) » (Lumen Gentium, n. 53). En plus, étant au centre des apôtres au cénacle (Ac 1,14), Marie, Mère de l’Église rappelle la présence, le don et l’action du Saint-Esprit dans l’Eglise missionnaire. En implorant le Saint-Esprit au cœur de l’Église, Marie prie avec l’Eglise et prie pour l’Eglise car, « élevée dans la gloire du ciel, elle accompagne et protège l’Église de son amour maternel » (Préface de la messe Marie, Mère de l’Église). Marie prend soin de ses fils; on peut donc la confier toute la vie de l’Eglise come Paul VI qui a dit : « O Vierge Marie, Mère très auguste de l’Eglise, nous te recommandons toute l’Eglise et le concile œcuménique ! ».
Abbé Alexis MANIRAGABA (Ruhengeri, Rwanda)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Quelle Mère si remplie d’amour nous avons ! Devenons ses semblables et imitons-là dans son amour ! Elle a éprouvé de la compassion pour nous au point de considérer comme rien sa perte matérielle et sa souffrance physique ! » (Saint Bonaventure)
« La Mère du Rédempteur nous précède et nous confirme sans cesse dans la foi, dans la vocation et dans la mission. Par son exemple d’humilité et de disponibilité à la volonté de Dieu Elle nous aide à traduire notre foi en une annonce de l’Evangile joyeuse et sans frontières » (François)
« Au terme de cette mission de l’Esprit, Marie devient la "Femme", nouvelle Eve "mère des vivants", Mère du "Christ total". C’est comme telle qu’elle est présente avec les Douze, "d’un même cœur, assidus à la prière" (Ac 1,14), à l’aube des "derniers temps" que l’Esprit va inaugurer le matin de la Pentecôte avec la manifestation de l’Eglise » (Catecismo de la Iglesia Católica, nº 726)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
"Sept fois plus", dit Ben Sira; "au centuple",dit Jésus : Dieu n'est jamais en reste de générosité ! À Dieu tout est possible, nous disait Jésus dans l'Évangile d'hier, tout, même de faire entrer un riche dans le Règne , même de nous donner un cœur de pauvre quand, de nous-mêmes, nous n'y parvenons pas.
Sommes-nous des riches, sommes-nous des pauvres, devant les exigences du Royaume ? Nous serions bien incapables de le dire, mais d'une chose, en tout cas, nous sommes sûrs, comme saint Pierre et les autres disciples, c'est que nous avons voulu tout quitter pour suivre le Fils de Dieu. La réponse de Jésus à Pierre est une promesse solennelle, qui vaut pour nous aujourd'hui : "En vérité je vous le dis, personne n'aura laissé maison, frères, sœurs, mère, père, enfant, champs, à cause de moi et à cause de l'Évangile, sans recevoir au centuple maintenant, en ce temps-ci, maison, frères, sœurs, mère, enfant, champs, avec des persécutions, et dans le monde à venir, la vie éternelle".
Tout y est : le cadre du bonheur : la maison, les champs, la sécurité des horizons familiers, et les partenaires du bonheur : les frères et sœurs avec qui l'on partage, mère et père où puisent les racines de notre cœur, les enfants pour qui l'on rêve et pour qui l'ont bâtit. Puisque nous sommes sur cette terre "des voyageurs", Jésus aurait pu aller d'emblée à l'essentiel, et dire : "Ceux qui ont quitté tout cela recevront la vie éternelle dans le monde à venir". Eh bien non ! Il s'attarde sur le temps du passage, sur ce que nous avons à vivre "maintenant en ce temps-ci", nous qui sommes voués au Christ, à l'Évangile et à la prière.
Dès maintenant nous recevons le centuple, car nous avons encore à aimer. Le Royaume de Dieu ne nous fait pas faire l'économie de l'affectivité; mais notre affectivité elle-même prend les dimensions du Royaume. Tout passe au pluriel : là où nous ne disions "moi", nous disons "nous". Tout passe à l'universel : "miens sont les champs, miennes les maisons", partout où le Seigneur m'envoie; "miens" sont les frères et sœurs, et les mères" du monde entier, parce que le Christ donne à mon amour la dimension du sien. "Miens sont les enfants", les enfants que je n'aurai jamais, qui ne seront jamais à moi, parce qu'ils sont les enfants de Dieu.
Et pourtant, cet universel est vécu au quotidien, car c'est dans le quotidien que Dieu travaille et que tout lui est possible. Dès lors l'amour d'une sœur pour ses sœurs universelles se vivra au jour dans le quotidien des visages, du support et du service. Les sœurs universelles seront aimées à travers quinze ou vingt sœurs bien journalières et sans surprise, des blanches et des noires, des vaillantes et des fatiguées, des âgées et des jeunes, des libérées et des douloureuses; des sœurs à aimer au nom de Jésus, c'est-à-dire avec un cœur qui ne possède plus, qui n'accapare plus, qui n'enferme plus et ne s'enferme plus.
Ce sont les sœurs, les frères, du centuple, les sœurs données pour ce temps-ci, pour vivre avec elles le temps des persécutions, c'est-à-dire une destinée paradoxale où l'amour de Dieu est la source, le but et le moyen de toutes choses, où le don au Christ est le seul critère du bonheur, où l'Évangile est la seule assurance est la seule ambition.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Pierre déclare à Jésus : Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. C’est une sorte de question. Jésus répond : Qui aura quitté des parents, une maison ou une terre recevra dès maintenant au centuple parents, terre, maison et des persécutions et dans le monde à venir la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers.
Ce texte est à relier à ce qui précède. Jésus a offert à un jeune homme riche de le suivre à condition de se dégager de ses richesses. Le jeune homme, incapable de faire cette séparation, s’en est allé tout triste. Jésus, alors, a déclaré qu’il était plus facile à un chameau de passer à travers le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu. C’est une façon imagée (et peut-être humoristique) de dire que c’était impossible. Les disciples sont consternés et demandent qui sera alors sauvé. Jésus répond que ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Dieu seul peut sauver, répètera Paul. Et pour suivre Jésus,.il faut le suivre, lui : car on ne peut le suivre en restant attaché à un autre maître, a déclaré Jésus. Il a illustré cela de différentes façons.
Le premier appel des disciples a été : Viens et suis-moi. Pour le suivre dans ses missions en Galilée comme Jacques et Jean, ils ont dû abandonner bateau, filets et père (Marc 1,9).Ensuite, quand il les a envoyés en mission, il leur a défendu de compter sur des sécurités matérielles (Marc 6,8). Ils doivent être détachés et libres pour être au service d’un seul Maître.
Tous ces exemples servent de rappel aux premiers chrétiens comme les lecteurs de Marc. La conversion, pour eux, a parfois sinon souvent, exigé des ruptures avec le clan ou la famille. Par contraste avec le jeune homme riche qui n’a pu faire une telle séparation Pierre pose la question: Et nous, qui avons tout quitté pour te suivre, qu’est-ce qu’on a ? A-t-il quitté réellement tant que cela ? Nous y reviendrons mais Jésus répond quand même.
Sa réponse veut attirer l’attention de Pierre sur ce qu’il a reçu. Ils ont parents, maison, terre au centuple…Des images qui montrent qu’ils ont reçu un amour que Dieu seul peut donner et qu’il déborde les anciennes limites. Il peut demander une rupture mais la loi de l’amour du prochain n’est pas disparue. Et, par ailleurs, il peut demander une rupture mais une exclusion n’est pas toujours nécessaire, comme on peut le voir avec Pierre.
Jésus a demandé à Pierre de le suivre mais ne lui a pas demandé de vendre son bateau puisqu’après la résurrection Pierre y est revenu pour aller pêcher. Et c’est en revenant de la pêche qu’il a vu quelqu’un qui l’attendait sur la rive. Il finit par reconnaître le Seigneur qui lui demanda d’apporter quelques-uns de ses poissons. Bien sûr, pour le suivre, Pierre avait abandonné sa maison à Capharnaüm, et sa belle-mère… mais son épouse ? Il semble bien que, du temps de Paul, elle l’accompagnait dans ses missions, puisque ce dernier dit aux Corinthiens :
N’avons-nous pas le droit d’emmener avec nous une femme chrétienne, comme les autres apôtres, et les frères du Seigneur et Céphas (Pierre) ? (1 Cor,9,5)
Mais, pour Pierre, elle n’enlevait certainement pas la première place à Jésus.
Père Jean Gobeil S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, comme ce maître qui allait chaque matin au village afin de recruter la main d'œuvre pour travailler dans sa vigne, le Seigneur cherche des disciples, des gens qui le suivent, des amis. Son appel est universel. Il s'agit d'une offre fascinante ! Le Seigneur met en nous sa confiance. Mais il pose une condition pour être son disciple, condition qui peut nous décourager : il faut quitter « une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants, ou une terre» «à cause de moi et de l'Évangile » (Mc 10,29).
Et il n'y a pas de contreprestation ? Il n'y aura pas de récompense ? Ceci nous donnera-t-il quelque type de bénéfice ? Pierre, au nom des Apôtres, rappelle au Maître : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre » (Mc 10,28). C'est sa façon de lui demander : que tirerons-nous de tout cela ?
La promesse du Seigneur est généreuse : « En ce temps déjà, le centuple (…) et, dans le monde à venir, la vie éternelle » (Mc 10,30). Personne ne peut surpasser cette générosité. Mais il ajoute: « Avec des persécutions ». Jésus est réaliste et ne veut pas nous tromper. Être son disciple, si nous le sommes à part entière, implique difficultés et problèmes. Mais Jésus considère les persécutions et les difficultés comme une récompense, dans la mesure où elles nous aident à grandir, si nous savons les accepter comme une occasion de grandir en maturité et en responsabilité. Tout ce qui est occasion de sacrifice nous rend semblable à Jésus-Christ qui nous sauve à travers sa mort sur la Croix.
Nous sommes toujours à temps de faire rétrospective sur notre vie et de nous rapprocher de Jésus-Christ. Ce temps nous permet — à travers la prière et les sacrements — d'examiner si parmi les disciples qu'Il cherche nous nous y trouvons, et nous verrons également quelle devrait être notre réponse à cet appel. Parmi certaines réponses radicales (comme celle des Apôtres) il en existe bien d'autres. Pour plusieurs, quitter « une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père… » signifiera laisser tout ce qui nous empêche de vivre avec intensité l'amitié avec Jésus-Christ et, conséquemment, agir comme ses témoins devant le monde. Et ceci ne te paraît-il pas urgent ?
Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 30 Mai 2023
Mardi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Basile l'Ancien Et sainte Emmélie,
parents d'une étonnante famille de saints (+ 349)
Sainte Dymphne de Gheel, Vierge, martyre,
VIe ou VIIe siècle
Saint Hubert, Évêque de Tongres et Mästricht
- fête au martyrologe romain (+ 727)
Saint Ferdinand III le Saint, Roi de Castille
et de Léon (+ 1252)
Sainte Jeanne d'Arc, Vierge 'pucelle d'Orléans',
Patronne secondaire de la France (1412-1431)
Saint Joseph Marello, Evêque, fondateur des
Oblats de saint Joseph (+ 1895)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Mardi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Basile l'Ancien Et sainte Emmélie,
parents d'une étonnante famille de saints (+ 349)
Sainte Dymphne de Gheel, Vierge, martyre,
VIe ou VIIe siècle
Saint Hubert, Évêque de Tongres et Mästricht
- fête au martyrologe romain (+ 727)
Saint Ferdinand III le Saint, Roi de Castille
et de Léon (+ 1252)
Sainte Jeanne d'Arc, Vierge 'pucelle d'Orléans',
Patronne secondaire de la France (1412-1431)
Saint Joseph Marello, Evêque, fondateur des
Oblats de saint Joseph (+ 1895)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre de Ben Sira le Sage 35, 1-15... Psaume 50(49), 4-6.7-8.14.23... Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10, 28-31.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« C’est offrir un sacrifice de paix que s’attacher
aux commandements » (Si 35, 1-15)
Lecture du Livre de Ben Sira le Sage
C’est présenter de multiples offrandes
que d’observer la Loi ;
c’est offrir un sacrifice de paix
que s’attacher aux commandements.
C’est apporter une offrande de fleur de farine
que se montrer reconnaissant ;
c’est présenter un sacrifice de louange
que faire l’aumône.
On obtient la bienveillance du Seigneur
en se détournant du mal ;
on offre un sacrifice d’expiation
en se détournant de l’injustice.
Ne te présente pas devant le Seigneur les mains vides.
Accomplis tout cela car tel est son commandement.
L’offrande de l’homme juste
est comme la graisse des sacrifices sur l’autel,
son agréable odeur s’élève devant le Très-Haut.
Le sacrifice de l’homme juste est agréé par Dieu
qui en gardera mémoire.
Rends gloire au Seigneur sans être regardant :
ne retranche rien des prémices de ta récolte.
Chaque fois que tu fais un don, montre un visage joyeux ;
consacre de bon cœur à Dieu le dixième de ce que tu gagnes.
Donne au Très-Haut selon ce qu’il te donne,
et, sans être regardant, selon tes ressources.
Car le Seigneur est celui qui paye de retour ;
il te rendra sept fois plus que tu n’as donné.
N’essaye pas de l’influencer par des présents,
il ne les acceptera pas ;
ne mets pas ta confiance dans un sacrifice injuste.
Car le Seigneur est un juge
qui se montre impartial envers les personnes.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 49 (50), 4-6, 7-8, 14.23)
R/ À celui qui veille sur sa conduite,
je ferai voir le salut de Dieu. (cf. Ps 49, 23cd)
Dieu convoque les hauteurs des cieux
et la terre au jugement de son peuple :
« Assemblez devant moi mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge, c’est Dieu !
« Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
« Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très- Haut.
Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu’il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »
ÉVANGILE :
« Vous recevrez, en ce temps déjà, le centuple,
avec des persécutions, et, dans le monde à venir,
la vie éternelle » (Mc 10, 28-31)
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Pierre se mit à dire à Jésus :
« Voici que nous avons tout quitté
pour te suivre. »
Jésus déclara :
« Amen, je vous le dis :
nul n’aura quitté,
à cause de moi et de l’Évangile,
une maison, des frères, des sœurs,
une mère, un père, des enfants ou une terre
sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple :
maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres,
avec des persécutions,
et, dans le monde à venir,
la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers,
et les derniers seront les premiers. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
En ce temps déjà le centuple
"Sept fois plus", dit Ben Sira; "au centuple",dit Jésus : Dieu n'est jamais en reste de générosité ! À Dieu tout est possible, nous disait Jésus dans l'Évangile d'hier, tout, même de faire entrer un riche dans le Règne , même de nous donner un cœur de pauvre quand, de nous-mêmes, nous n'y parvenons pas.
Sommes-nous des riches, sommes-nous des pauvres, devant les exigences du Royaume ? Nous serions bien incapables de le dire, mais d'une chose, en tout cas, nous sommes sûrs, comme saint Pierre et les autres disciples, c'est que nous avons voulu tout quitter pour suivre le Fils de Dieu. La réponse de Jésus à Pierre est une promesse solennelle, qui vaut pour nous aujourd'hui : "En vérité je vous le dis, personne n'aura laissé maison, frères, sœurs, mère, père, enfant, champs, à cause de moi et à cause de l'Évangile, sans recevoir au centuple maintenant, en ce temps-ci, maison, frères, sœurs, mère, enfant, champs, avec des persécutions, et dans le monde à venir, la vie éternelle".
Tout y est : le cadre du bonheur : la maison, les champs, la sécurité des horizons familiers, et les partenaires du bonheur : les frères et sœurs avec qui l'on partage, mère et père où puisent les racines de notre cœur, les enfants pour qui l'on rêve et pour qui l'ont bâtit. Puisque nous sommes sur cette terre "des voyageurs", Jésus aurait pu aller d'emblée à l'essentiel, et dire : "Ceux qui ont quitté tout cela recevront la vie éternelle dans le monde à venir". Eh bien non ! Il s'attarde sur le temps du passage, sur ce que nous avons à vivre "maintenant en ce temps-ci", nous qui sommes voués au Christ, à l'Évangile et à la prière.
Dès maintenant nous recevons le centuple, car nous avons encore à aimer. Le Royaume de Dieu ne nous fait pas faire l'économie de l'affectivité; mais notre affectivité elle-même prend les dimensions du Royaume. Tout passe au pluriel : là où nous ne disions "moi", nous disons "nous". Tout passe à l'universel : "miens sont les champs, miennes les maisons", partout où le Seigneur m'envoie; "miens" sont les frères et sœurs, et les mères" du monde entier, parce que le Christ donne à mon amour la dimension du sien. "Miens sont les enfants", les enfants que je n'aurai jamais, qui ne seront jamais à moi, parce qu'ils sont les enfants de Dieu.
Et pourtant, cet universel est vécu au quotidien, car c'est dans le quotidien que Dieu travaille et que tout lui est possible. Dès lors l'amour d'une sœur pour ses sœurs universelles se vivra au jour dans le quotidien des visages, du support et du service. Les sœurs universelles seront aimées à travers quinze ou vingt sœurs bien journalières et sans surprise, des blanches et des noires, des vaillantes et des fatiguées, des âgées et des jeunes, des libérées et des douloureuses; des sœurs à aimer au nom de Jésus, c'est-à-dire avec un cœur qui ne possède plus, qui n'accapare plus, qui n'enferme plus et ne s'enferme plus.
Ce sont les sœurs, les frères, du centuple, les sœurs données pour ce temps-ci, pour vivre avec elles le temps des persécutions, c'est-à-dire une destinée paradoxale où l'amour de Dieu est la source, le but et le moyen de toutes choses, où le don au Christ est le seul critère du bonheur, où l'Évangile est la seule assurance est la seule ambition.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« Vous recevrez, en ce temps déjà, le centuple, avec des persécutions, et,
dans le monde à venir, la vie éternelle »
dans le monde à venir, la vie éternelle »
Pierre déclare à Jésus : Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. C’est une sorte de question. Jésus répond : Qui aura quitté des parents, une maison ou une terre recevra dès maintenant au centuple parents, terre, maison et des persécutions et dans le monde à venir la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers.
Ce texte est à relier à ce qui précède. Jésus a offert à un jeune homme riche de le suivre à condition de se dégager de ses richesses. Le jeune homme, incapable de faire cette séparation, s’en est allé tout triste. Jésus, alors, a déclaré qu’il était plus facile à un chameau de passer à travers le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu. C’est une façon imagée (et peut-être humoristique) de dire que c’était impossible. Les disciples sont consternés et demandent qui sera alors sauvé. Jésus répond que ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Dieu seul peut sauver, répètera Paul. Et pour suivre Jésus,.il faut le suivre, lui : car on ne peut le suivre en restant attaché à un autre maître, a déclaré Jésus. Il a illustré cela de différentes façons.
Le premier appel des disciples a été : Viens et suis-moi. Pour le suivre dans ses missions en Galilée comme Jacques et Jean, ils ont dû abandonner bateau, filets et père (Marc 1,9).Ensuite, quand il les a envoyés en mission, il leur a défendu de compter sur des sécurités matérielles (Marc 6,8). Ils doivent être détachés et libres pour être au service d’un seul Maître.
Tous ces exemples servent de rappel aux premiers chrétiens comme les lecteurs de Marc. La conversion, pour eux, a parfois sinon souvent, exigé des ruptures avec le clan ou la famille. Par contraste avec le jeune homme riche qui n’a pu faire une telle séparation Pierre pose la question: Et nous, qui avons tout quitté pour te suivre, qu’est-ce qu’on a ? A-t-il quitté réellement tant que cela ? Nous y reviendrons mais Jésus répond quand même.
Sa réponse veut attirer l’attention de Pierre sur ce qu’il a reçu. Ils ont parents, maison, terre au centuple…Des images qui montrent qu’ils ont reçu un amour que Dieu seul peut donner et qu’il déborde les anciennes limites. Il peut demander une rupture mais la loi de l’amour du prochain n’est pas disparue. Et, par ailleurs, il peut demander une rupture mais une exclusion n’est pas toujours nécessaire, comme on peut le voir avec Pierre.
Jésus a demandé à Pierre de le suivre mais ne lui a pas demandé de vendre son bateau puisqu’après la résurrection Pierre y est revenu pour aller pêcher. Et c’est en revenant de la pêche qu’il a vu quelqu’un qui l’attendait sur la rive. Il finit par reconnaître le Seigneur qui lui demanda d’apporter quelques-uns de ses poissons. Bien sûr, pour le suivre, Pierre avait abandonné sa maison à Capharnaüm, et sa belle-mère… mais son épouse ? Il semble bien que, du temps de Paul, elle l’accompagnait dans ses missions, puisque ce dernier dit aux Corinthiens :
N’avons-nous pas le droit d’emmener avec nous une femme chrétienne, comme les autres apôtres, et les frères du Seigneur et Céphas (Pierre) ? (1 Cor,9,5)
Mais, pour Pierre, elle n’enlevait certainement pas la première place à Jésus.
Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
Personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple, et, dans le monde à venir, la vie éternelle»
Aujourd'hui, comme ce maître qui allait chaque matin au village afin de recruter la main d'œuvre pour travailler dans sa vigne, le Seigneur cherche des disciples, des gens qui le suivent, des amis. Son appel est universel. Il s'agit d'une offre fascinante ! Le Seigneur met en nous sa confiance. Mais il pose une condition pour être son disciple, condition qui peut nous décourager : il faut quitter « une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants, ou une terre» «à cause de moi et de l'Évangile » (Mc 10,29).
Et il n'y a pas de contreprestation ? Il n'y aura pas de récompense ? Ceci nous donnera-t-il quelque type de bénéfice ? Pierre, au nom des Apôtres, rappelle au Maître : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre » (Mc 10,28). C'est sa façon de lui demander : que tirerons-nous de tout cela ?
La promesse du Seigneur est généreuse : « En ce temps déjà, le centuple (…) et, dans le monde à venir, la vie éternelle » (Mc 10,30). Personne ne peut surpasser cette générosité. Mais il ajoute: « Avec des persécutions ». Jésus est réaliste et ne veut pas nous tromper. Être son disciple, si nous le sommes à part entière, implique difficultés et problèmes. Mais Jésus considère les persécutions et les difficultés comme une récompense, dans la mesure où elles nous aident à grandir, si nous savons les accepter comme une occasion de grandir en maturité et en responsabilité. Tout ce qui est occasion de sacrifice nous rend semblable à Jésus-Christ qui nous sauve à travers sa mort sur la Croix.
Nous sommes toujours à temps de faire rétrospective sur notre vie et de nous rapprocher de Jésus-Christ. Ce temps nous permet — à travers la prière et les sacrements — d'examiner si parmi les disciples qu'Il cherche nous nous y trouvons, et nous verrons également quelle devrait être notre réponse à cet appel. Parmi certaines réponses radicales (comme celle des Apôtres) il en existe bien d'autres. Pour plusieurs, quitter « une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père… » signifiera laisser tout ce qui nous empêche de vivre avec intensité l'amitié avec Jésus-Christ et, conséquemment, agir comme ses témoins devant le monde. Et ceci ne te paraît-il pas urgent ?
Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Car, je vous le dis: personne n'aura quitté…” Cela ne veut pas dire que nous quittons nos parents, en les laissant sans porter secours, ni que nous nous séparons de nos femmes, sinon que nous préférions l’honneur de Dieu à tout ce qui est périssable » (Saint Veda Le Vénérable)
« Sans aucun doute les manières plus précises de suivre Le Christ sont graduées par Lui Même d’après les conditions, les possibilités, les missions, les charismes des personnes et des groupes » (Saint Jean Paul II)
« Parce qu'ils sont les membres du Corps dont le Christ est la Tête (cf. Ep 1:22), les chrétiens contribuent par la constance de leurs convictions et de leur mœurs, à l'édification de l'Église. L'Église grandit, s'accroît et se développe par la sainteté de ses fidèles, jusqu'à ce que "soit constitué l'homme parfait dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ" » (Ep 4:13). (CEI n 2.045)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Les meilleurs vont vers les moins bons, pour leur procurer quelque avantage par leur venue. Ainsi, le Sauveur vient près de Jean pour sanctifier son baptême ; et dès que Marie eut entendu l'ange lui annoncer qu'elle allait concevoir le Sauveur et que sa cousine Elisabeth était enceinte, elle partit, se rendit en hâte vers le haut pays et entra dans la maison d'Elisabeth. Car Jésus, dans le sein de Marie, se hâtait de sanctifier Jean, encore dans le sein de sa mère. Avant l'arrivée de Marie et son salut, l'enfant n'avait pas tressailli dans le sein de sa mère ; mais dès que Marie eut prononcé la parole que le Fils de Dieu, dans son sein maternel, lui avait suggérée, l'enfant tressaillit de joie et, dès lors, de son précurseur, Jésus fit un prophète.
Marie, tout à fait digne d'être mère du Fils de Dieu, devait, après son entretien avec l'ange, gravir la montagne et demeurer sur les sommets. D'où ces mots : « En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers le haut pays. » Il lui fallait aussi, parce qu'elle était active et pleine de sollicitude se hâter avec zèle et, remplie de l'Esprit-Saint, être conduite sur les sommets et protégée par la puissance divine, qui l'avait déjà couverte de son ombre. Elle vint donc « dans une ville de Juda ; elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Or, dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit.[1] »
C'est pourquoi il n'est pas douteux que, si Elisabeth fut alors remplie du Saint-Esprit ce fut à cause de son fils. Car ce n'est pas la mère qui, la première, a mérité le Saint-Esprit ; mais lorsque Jean, encore enfermé dans son sein, eut reçu le Saint-Esprit, alors, Elisabeth, après la sanctification de son fils, fut remplie du Saint-Esprit. Tu pourras le croire, si tu as remarqué une chose semblable à propos du Sauveur... Car Marie fut remplie du Saint-Esprit, quand elle commença à avoir le Sauveur en son sein. En effet, dès qu'elle eut reçu l'Esprit Saint, créateur du corps du Seigneur, et que le Fils de Dieu eut commencé à être dans son sein, Marie aussi fut remplie de l'Esprit-Saint.
« Alors Elisabeth poussa un grand cri et dit : Tu es bénie entre les femmes.[2] »
Si la naissance du Sauveur n'avait pas été céleste et bienheureuse, si elle n'avait pas eu quelque chose de divin et de supérieur à l'humanité, jamais sa doctrine ne se serait répandue sur toute la terre. S'il y avait eu dans le sein de Marie un homme au lieu du Fils de Dieu, comment pourrait-on expliquer, au temps du Christ comme maintenant, des guérisons de maladies de toutes sortes, non seulement physiques, mais encore morales ?...
Avant Jean, Elisabeth prophétise ; avant la naissance du Seigneur notre Sauveur, Marie prophétise. Et de même que le péché a commencé par une femme pour atteindre ensuite l'homme, de même le salut a débuté par des femmes, pour que les autres, oubliant la faiblesse de leur sexe, imitent la vie et la conduite des saintes, surtout de celles que l'Evangile nous décrit maintenant. Voyons donc la prophétie de la Vierge. « Mon âme magnifie le Seigneur, dit-elle, et mon esprit exalte en Dieu mon Sauveur.[3] » Deux principes, l'âme et l'esprit, s'acquittent d'une double louange. L'âme célèbre le Seigneur, l'esprit célèbre Dieu, non pas que la louange du Seigneur soit différente de celle de Dieu, mais parce que Dieu est aussi Seigneur et que le Seigneur est également Dieu.
On me demande comment l'âme magnifie (c'est-à-dire agrandit) le Seigneur. Car, si le Seigneur ne peut être ni augmenté ni diminué, s'il est ce qu'il est, comment Marie peut-elle dire maintenant : « Mon âme magnifie le Seigneur » ? Si je considère que le Seigneur notre Sauveur est « l'image du Dieu invisible[4] », si je vois mon âme faite « à l'image du créateur[5] », afin d'être l'image de l'image (car mon âme n'est pas exactement l'image de Dieu, mais elle a été créée à la ressemblance de la première image) alors voici ce que je comprendrai : à la manière de ceux dont le métier est de peindre des images et d'utiliser leur art à reproduire un seul modèle, le visage d'un roi par exemple, chacun de nous donne à son âme l'image du Christ ; il en trace une image plus ou moins grande, délavée ou ternie, ou, au contraire, claire et lumineuse, ressemblant au modèle. Donc, lorsque j'aurai agrandi l'image de l'image, c'est-à-dire mon âme, lorsque je l'aurai « magnifiée » par mes actions, mes pensées et mes paroles, alors l'image de Dieu grandira et le Seigneur lui-même sera « magnifié » dans mon âme qui en est l'image. De même que le Seigneur grandit dans cette image que nous sommes de lui, de même, si nous tombons dans le peché, il diminue et décroît...
Voilà pourquoi l'âme de Marie magnifie d'abord le Seigneur et ensuite « son esprit exulte en Dieu. » En effet, si nous n'avons pas grandi auparavant, nous ne pouvons exulter. « Parce que, dit-elle, il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante.[6] » Quelle est cette humilité de Marie que le Seigneur a regardée ? Qu'avait d'humble et de bas la mère du Sauveur qui portait en elle le Fils de Dieu ? « Il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante », cela veut dire à peu près : il a jeté les yeux sur la justice de sa servante, sur sa tempérance, sur sa force et sur sa sagesse. D'ailleurs, il est naturel que Dieu regarde les vertus. On me dira peut-être : Je comprends que Dieu regarde la justice et la sagesse de sa servante ; mais il n'est pas évident qu'il fasse attention à son humilité. Celui qui cherche à comprendre doit remarquer que précisément l'humilité est désignée dans les Ecritures comme l'une des vertus. Du reste, le Sauveur déclare : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez soulagement pour vos âmes.[7] »
« Désormais toutes les générations me diront bienheureuse.[8] » Si je comprends dans le sens le plus simple les mots « toutes les générations », je l'interprète des croyants. Mais si je réfléchis plus profondément, je remarque qu'il vaut bien mieux ajouter : « car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.[9] » En effet, puisque « tout homme qui s'abaisse sera élevé[10] », Dieu qui a regardé l'humilité de la bienheureuse Marie, a naturellement le Tout-Puissant fait pour elle de grandes choses.
« Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge.[11] » La miséricorde de Dieu s'étend non pas sur une, deux, trois, ni même cinq générations, mais éternellement, d'âge en âge. « Pour ceux qui le craignent, il a déployé la force de son bras.[12] » Si, malgré ta faiblesse, tu approches du Seigneur dans la crainte, tu pourras entendre sa promesse en réponse à ta crainte. Quelle est cette promesse ? Il se fait, dit Marie, la force de ceux qui le craignent. La force ou la puissance est une qualité royale... Si donc tu crains Dieu, il te donne sa force et sa puissance, il te donne son Royaume, afin que, soumis au Roi des rois, tu possèdes le Royaume des Cieux, dans le Christ Jésus.
« Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.[13] » S'il a suffi de la venue de Marie chez Elisabeth et de sa salutation pour que l'enfant tressaille de joie et qu'Elisabeth, remplie de l'Esprit-Saint, prophétise ce que rapporte l'Evangile, si une seule heure a apporté de si grandes transformations, il nous reste à imaginer quels progrès Jean a réalisés pendant les trois mois du séjour de Marie près d'Elisabeth. Si en un instant le petit enfant a tressailli et, pourrait-on dire, bondi de joie, et si Elisabeth a été remplie de l'Esprit Saint, il est anormal que, pendant trois mois, ni Jean, ni Elisabeth n'aient pas réalisé de progrès au voisinage de la mère du Seigneur et en la présence du Sauveur lui-même.
Origène
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[1] Evangile selon saint Luc, I 39-41.
[2] Evangile selon saint Luc, I 42.
[3] Evangile selon saint Luc, I 46-47.
[4] Epître de saint Paul aux Colossiens, I 15.
[5] Livre de la Genèse I 27.
[6] Evangile selon saint Luc, I 48.
[7] Evangile selon saint Matthieu, XI 29.
[8] Evangile selon saint Luc, I 48.
[9] Evangile selon saint Luc, I 49.
[10] Evangile selon saint Luc, XIV 11.
[11] Evangile selon saint Luc, I 50.
[12] Evangile selon saint Luc, I 50-51.
[13] Evangile selon saint Luc, I 56.
Autre commentaire de ce jour.
Mon âme exalte le Seigneur; exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Le sens premier de ces mots est certainement de confesser les dons que Dieu lui a accordés, à elle, Marie, spécialement; mais elle rappelle ensuite les bienfaits universels dont Dieu ne cesse jamais d’entourer la race humaine. L’âme glorifie le Seigneur quand elle consacre toutes ses puissances intérieures à louer et à servir Dieu; quand, par sa soumission aux préceptes divins, elle montre qu’elle ne perd jamais de vue sa puissance et sa majesté.
L’esprit exulte en Dieu son Sauveur, quand il met toute sa joie à se souvenir de son Créateur dont il espère le salut éternel. Ces mots, sans doute, expriment exactement ce que pensent tous les saints, mais il convenait tout spécialement qu’ils soient prononcés par la bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus — c’est-à-dire en son Sauveur — car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement présent son Fils et son Dieu.
Car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom ! Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu, qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et si petits qu’ils soient en eux-mêmes.
Et c’est bien à propos qu’elle ajoute : Saint est son nom, pour exhorter ses auditeurs et tous ceux auxquels parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique: Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. C’est le nom dont elle vient de dire : Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Aussi est-ce un usage excellent et salutaire, dont le parfum embaume la sainte Église, que celui de chanter tous les jours, à vêpres, le cantique de la Vierge. On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand s’approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.
Homélie de Saint Bède le Vénérable
Centre Romand de l'Apostolat Mondial de Fatima
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 31 Mai 2023
Fête de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie
à Élisabeth, sa cousine.
Sainte Battista (Camilla) Varano,
Fondatrice du Monastère de Camerino (1458 - 1524).
Saint Félix de Nicosie, Frère lai (Frère Mineur)
chez les Capucins de Sicile (1715-1787).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Fête de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie
à Élisabeth, sa cousine.
Sainte Battista (Camilla) Varano,
Fondatrice du Monastère de Camerino (1458 - 1524).
Saint Félix de Nicosie, Frère lai (Frère Mineur)
chez les Capucins de Sicile (1715-1787).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre de Sophonie 3, 14-18a… Cantique Isaïe 12, 2.3.4abcd.4e-5.6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-56:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi »
(So 3, 14-18)
Lecture du livre du Prophète Sophonie
Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
comme aux jours de fête. »
J’ai écarté de toi le malheur,
pour que tu ne subisses plus l’humiliation.
– Parole du Seigneur.
CANTIQUE
(Isaïe 12, 2, 3, 4abcd, 4e-5, 6)
R/ Il est grand au milieu de toi,
le Dieu Saint d’Israël. (cf. Is 12, 6b)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie,
vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
Ce jour-là, vous direz :
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur,
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie,
habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !
ÉVANGILE :
« D’où m’est-il donné que la mère de mon
Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-56)
Alléluia. Alléluia.
Heureuse es-tu, Vierge Marie,
toi qui as cru que s’accompliraient pour toi
les paroles du Seigneur.
Alléluia. (cf. Lc 1, 45)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth
Les meilleurs vont vers les moins bons, pour leur procurer quelque avantage par leur venue. Ainsi, le Sauveur vient près de Jean pour sanctifier son baptême ; et dès que Marie eut entendu l'ange lui annoncer qu'elle allait concevoir le Sauveur et que sa cousine Elisabeth était enceinte, elle partit, se rendit en hâte vers le haut pays et entra dans la maison d'Elisabeth. Car Jésus, dans le sein de Marie, se hâtait de sanctifier Jean, encore dans le sein de sa mère. Avant l'arrivée de Marie et son salut, l'enfant n'avait pas tressailli dans le sein de sa mère ; mais dès que Marie eut prononcé la parole que le Fils de Dieu, dans son sein maternel, lui avait suggérée, l'enfant tressaillit de joie et, dès lors, de son précurseur, Jésus fit un prophète.
Marie, tout à fait digne d'être mère du Fils de Dieu, devait, après son entretien avec l'ange, gravir la montagne et demeurer sur les sommets. D'où ces mots : « En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers le haut pays. » Il lui fallait aussi, parce qu'elle était active et pleine de sollicitude se hâter avec zèle et, remplie de l'Esprit-Saint, être conduite sur les sommets et protégée par la puissance divine, qui l'avait déjà couverte de son ombre. Elle vint donc « dans une ville de Juda ; elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Or, dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit.[1] »
C'est pourquoi il n'est pas douteux que, si Elisabeth fut alors remplie du Saint-Esprit ce fut à cause de son fils. Car ce n'est pas la mère qui, la première, a mérité le Saint-Esprit ; mais lorsque Jean, encore enfermé dans son sein, eut reçu le Saint-Esprit, alors, Elisabeth, après la sanctification de son fils, fut remplie du Saint-Esprit. Tu pourras le croire, si tu as remarqué une chose semblable à propos du Sauveur... Car Marie fut remplie du Saint-Esprit, quand elle commença à avoir le Sauveur en son sein. En effet, dès qu'elle eut reçu l'Esprit Saint, créateur du corps du Seigneur, et que le Fils de Dieu eut commencé à être dans son sein, Marie aussi fut remplie de l'Esprit-Saint.
« Alors Elisabeth poussa un grand cri et dit : Tu es bénie entre les femmes.[2] »
Si la naissance du Sauveur n'avait pas été céleste et bienheureuse, si elle n'avait pas eu quelque chose de divin et de supérieur à l'humanité, jamais sa doctrine ne se serait répandue sur toute la terre. S'il y avait eu dans le sein de Marie un homme au lieu du Fils de Dieu, comment pourrait-on expliquer, au temps du Christ comme maintenant, des guérisons de maladies de toutes sortes, non seulement physiques, mais encore morales ?...
Avant Jean, Elisabeth prophétise ; avant la naissance du Seigneur notre Sauveur, Marie prophétise. Et de même que le péché a commencé par une femme pour atteindre ensuite l'homme, de même le salut a débuté par des femmes, pour que les autres, oubliant la faiblesse de leur sexe, imitent la vie et la conduite des saintes, surtout de celles que l'Evangile nous décrit maintenant. Voyons donc la prophétie de la Vierge. « Mon âme magnifie le Seigneur, dit-elle, et mon esprit exalte en Dieu mon Sauveur.[3] » Deux principes, l'âme et l'esprit, s'acquittent d'une double louange. L'âme célèbre le Seigneur, l'esprit célèbre Dieu, non pas que la louange du Seigneur soit différente de celle de Dieu, mais parce que Dieu est aussi Seigneur et que le Seigneur est également Dieu.
On me demande comment l'âme magnifie (c'est-à-dire agrandit) le Seigneur. Car, si le Seigneur ne peut être ni augmenté ni diminué, s'il est ce qu'il est, comment Marie peut-elle dire maintenant : « Mon âme magnifie le Seigneur » ? Si je considère que le Seigneur notre Sauveur est « l'image du Dieu invisible[4] », si je vois mon âme faite « à l'image du créateur[5] », afin d'être l'image de l'image (car mon âme n'est pas exactement l'image de Dieu, mais elle a été créée à la ressemblance de la première image) alors voici ce que je comprendrai : à la manière de ceux dont le métier est de peindre des images et d'utiliser leur art à reproduire un seul modèle, le visage d'un roi par exemple, chacun de nous donne à son âme l'image du Christ ; il en trace une image plus ou moins grande, délavée ou ternie, ou, au contraire, claire et lumineuse, ressemblant au modèle. Donc, lorsque j'aurai agrandi l'image de l'image, c'est-à-dire mon âme, lorsque je l'aurai « magnifiée » par mes actions, mes pensées et mes paroles, alors l'image de Dieu grandira et le Seigneur lui-même sera « magnifié » dans mon âme qui en est l'image. De même que le Seigneur grandit dans cette image que nous sommes de lui, de même, si nous tombons dans le peché, il diminue et décroît...
Voilà pourquoi l'âme de Marie magnifie d'abord le Seigneur et ensuite « son esprit exulte en Dieu. » En effet, si nous n'avons pas grandi auparavant, nous ne pouvons exulter. « Parce que, dit-elle, il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante.[6] » Quelle est cette humilité de Marie que le Seigneur a regardée ? Qu'avait d'humble et de bas la mère du Sauveur qui portait en elle le Fils de Dieu ? « Il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante », cela veut dire à peu près : il a jeté les yeux sur la justice de sa servante, sur sa tempérance, sur sa force et sur sa sagesse. D'ailleurs, il est naturel que Dieu regarde les vertus. On me dira peut-être : Je comprends que Dieu regarde la justice et la sagesse de sa servante ; mais il n'est pas évident qu'il fasse attention à son humilité. Celui qui cherche à comprendre doit remarquer que précisément l'humilité est désignée dans les Ecritures comme l'une des vertus. Du reste, le Sauveur déclare : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez soulagement pour vos âmes.[7] »
« Désormais toutes les générations me diront bienheureuse.[8] » Si je comprends dans le sens le plus simple les mots « toutes les générations », je l'interprète des croyants. Mais si je réfléchis plus profondément, je remarque qu'il vaut bien mieux ajouter : « car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.[9] » En effet, puisque « tout homme qui s'abaisse sera élevé[10] », Dieu qui a regardé l'humilité de la bienheureuse Marie, a naturellement le Tout-Puissant fait pour elle de grandes choses.
« Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge.[11] » La miséricorde de Dieu s'étend non pas sur une, deux, trois, ni même cinq générations, mais éternellement, d'âge en âge. « Pour ceux qui le craignent, il a déployé la force de son bras.[12] » Si, malgré ta faiblesse, tu approches du Seigneur dans la crainte, tu pourras entendre sa promesse en réponse à ta crainte. Quelle est cette promesse ? Il se fait, dit Marie, la force de ceux qui le craignent. La force ou la puissance est une qualité royale... Si donc tu crains Dieu, il te donne sa force et sa puissance, il te donne son Royaume, afin que, soumis au Roi des rois, tu possèdes le Royaume des Cieux, dans le Christ Jésus.
« Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.[13] » S'il a suffi de la venue de Marie chez Elisabeth et de sa salutation pour que l'enfant tressaille de joie et qu'Elisabeth, remplie de l'Esprit-Saint, prophétise ce que rapporte l'Evangile, si une seule heure a apporté de si grandes transformations, il nous reste à imaginer quels progrès Jean a réalisés pendant les trois mois du séjour de Marie près d'Elisabeth. Si en un instant le petit enfant a tressailli et, pourrait-on dire, bondi de joie, et si Elisabeth a été remplie de l'Esprit Saint, il est anormal que, pendant trois mois, ni Jean, ni Elisabeth n'aient pas réalisé de progrès au voisinage de la mère du Seigneur et en la présence du Sauveur lui-même.
Origène
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[1] Evangile selon saint Luc, I 39-41.
[2] Evangile selon saint Luc, I 42.
[3] Evangile selon saint Luc, I 46-47.
[4] Epître de saint Paul aux Colossiens, I 15.
[5] Livre de la Genèse I 27.
[6] Evangile selon saint Luc, I 48.
[7] Evangile selon saint Matthieu, XI 29.
[8] Evangile selon saint Luc, I 48.
[9] Evangile selon saint Luc, I 49.
[10] Evangile selon saint Luc, XIV 11.
[11] Evangile selon saint Luc, I 50.
[12] Evangile selon saint Luc, I 50-51.
[13] Evangile selon saint Luc, I 56.
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Autre commentaire de ce jour.
Marie glorifie le Seigneur
Mon âme exalte le Seigneur; exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Le sens premier de ces mots est certainement de confesser les dons que Dieu lui a accordés, à elle, Marie, spécialement; mais elle rappelle ensuite les bienfaits universels dont Dieu ne cesse jamais d’entourer la race humaine. L’âme glorifie le Seigneur quand elle consacre toutes ses puissances intérieures à louer et à servir Dieu; quand, par sa soumission aux préceptes divins, elle montre qu’elle ne perd jamais de vue sa puissance et sa majesté.
L’esprit exulte en Dieu son Sauveur, quand il met toute sa joie à se souvenir de son Créateur dont il espère le salut éternel. Ces mots, sans doute, expriment exactement ce que pensent tous les saints, mais il convenait tout spécialement qu’ils soient prononcés par la bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus — c’est-à-dire en son Sauveur — car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement présent son Fils et son Dieu.
Car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom ! Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu, qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et si petits qu’ils soient en eux-mêmes.
Et c’est bien à propos qu’elle ajoute : Saint est son nom, pour exhorter ses auditeurs et tous ceux auxquels parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique: Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. C’est le nom dont elle vient de dire : Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Aussi est-ce un usage excellent et salutaire, dont le parfum embaume la sainte Église, que celui de chanter tous les jours, à vêpres, le cantique de la Vierge. On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand s’approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.
Homélie de Saint Bède le Vénérable
Centre Romand de l'Apostolat Mondial de Fatima
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Cœur très doux de Marie, accorde-nous la force et la sécurité tout au long de notre cheminement sur terre : sois toi-même notre chemin, car tu connais le sentier et le raccourci infaillible qui mènent, par ton amour, à l’amour de Jésus-Christ » (Saint Josémaria)
« Dans cette fête nous contemplons Marie. Elle nous ouvre à l’espérance, à un avenir plein de joie et nous montre le chemin pour y parvenir : accueillir dans la foi son Fils ; ne rien perdre de son amitié avec Lui, mais laissons-nous éclairer et guider par sa Parole » (Benoît XVI)
« Seule la foi peut adhérer aux voies mystérieuses de la Toute-Puissance de Dieu. Cette foi se glorifie de ses faiblesses afin d’attirer sur elle la puissance du Christ. De cette foi, la Vierge Marie est le suprême modèle : elle qui a cru que "rien n’est impossible à Dieu" (Lc 1,37) et qui a pu magnifier le Seigneur : "Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom" (Lc 1,49) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 273)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Jésus, avant d'aborder la longue montée vers Jérusalem, traverse Jéricho, dans la vallée du Jourdain, puis il sort de la ville, accompagné d'une foule assez nombreuse, celle des pèlerins qui montaient comme lui, pour la Pâque, à la Ville Sainte. C'est à ce moment précis que saint Marc situe l'épisode de l'aveugle Bar Timée.
Pour mieux saisir et ressaisir ce qui s'est passé, nous allons suivre les faits :
d'abord du point de vue de la foule,
puis du point de vue de Jésus,
et enfin du point de vue de Bar Timée lui-même,
avant d'actualiser l'épisode dans notre vie de chrétiens.
Pour la foule, c'est bien simple : Bar Timée est un gêneur. Non seulement il est dépendant des autres pour ses longs déplacements, non seulement il mendie, mais voilà qu'il se met à crier ! Les handicapés sont toujours ressentis comme gênants par les sociétés où règne le confort, même lorsqu'ils ne crient pas, même lorsqu'ils n'ont pas de voix pour se faire entendre. Et le plus grave des handicaps, c'est de ne pas pouvoir accéder à la foi,
soit à cause de barrières culturelles,
soit à cause des séquelles d'une éducation,
soit à cause du contre-témoignage des croyants,
ou encore à cause du poids d'une vie de péché.
Combien d'hommes et de femmes, combien de jeunes, sont encore là , au bord de la route, entendant passer ceux qui marchent avec Jésus, ceux qui ont Jésus, ceux qui parfois se servent de Jésus, sans pouvoir faire autre chose que de tendre la main
vers un peu d'amitié,
vers un regard,
vers un moment de dialogue.
Pour Jésus, la présence de l'aveugle Bar Timée va être, une fois de plus, l'occasion d'entamer et de contester l'égoïsme de la foule, l'égoïsme de chacun lorsqu'il est dans la foule.
Pourtant Jésus est, ce jour-là, l'homme de la foule, le héros de la foule. Ces gens qui l'accompagnent, qui l'entourent, qui l'accaparent, sont les mêmes qui vont, à la fin du voyage, l'acclamer à Jérusalem.
Or Jésus, malgré le brouhaha des conversations, entend le cri isolé de l'aveugle. Jésus, en s'arrêtant, fait s'arrêter la foule. Car cet homme, cet aveugle que la foule néglige, et même qu'elle rabroue pour le faire taire, est, aux yeux de Jésus, unique, irremplaçable, et il sera, ce jour-là, le privilégié de son amour.
Jésus, comme à son habitude, va se comporter en éducateur. Il éduque la foule à la charité active; sans faire aucun reproche à tous ces gens qui passaient sans voir l'aveugle, sans le remarquer, Jésus dit simplement : "Appelez-le". La foule devient ainsi le relais de la charité de Jésus.
Quant à l'aveugle, c'est sa foi qui va être éduquée. Jésus attend qu'il arrive devant lui, et lui demande: "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Cela nous semble évident, mais Jésus sait l'importance de la parole pour cet aveugle : Bar Timée ne voit pas Jésus; il ne peut rien lire, rien deviner, dans les yeux de Jésus. Il faut que Jésus lui parle pour qu'il y ait communication entre eux deux. Et puis surtout, Jésus veut donner à cet homme la joie d'exprimer sa confiance : "Rabbûnī, que je retrouve la vue !" Rabbûnī : c'est plus et mieux que "rabbī"; c'est non seulement : "maître", mais "mon maître !"
Nous sommes maintenant à même de revivre cette guérison comme Bar Timée l'a vécue, en nous disant : l'aveugle, c'est moi.
Une grande foule n'est pas toujours une aubaine pour un mendiant; et Bar Timée aurait pu se résigner ce jour-là. Mais entendant dans la foule parler de Jésus, le prophète de Nazareth, il se met à crier : "Fils de David, Jésus, aie pitié de moi !" Autrement dit : "Jésus, toi qui es le Messie attendu, aie pitié de moi !" Le passage de Jésus à Jéricho, c'est la chance de sa vie : il ne la laissera pas passer. Il a deux minutes pour crier, deux minutes pour attendrir Jésus.
Les instants que nous passons ensemble pour la liturgie de ce matin peuvent être les minutes d'une rencontre intense du Christ. Jésus s'arrête pour nous; le tout est d'oser crier, d'oser lui faire confiance : "Jésus, aie pitié de moi, ton aveugle".
Bar Timée sent qu'on s'approche de lui, et il perçoit tout à coup quelques paroles, les plus belles que l'on puisse entendre sur terre de la part de compagnons ou de compagnes : "Confiance, lève-toi, Jésus t'appelle !" Rejetant son manteau, il se lève d'un bond : "Rabbûnī, que je revoie !"
Et nous voici, d'un bond, aveugles, devant Jésus que nous devinons sans le voir encore. Aveugles, mais confiants; aveugles, mais certains que Jésus se rendra maître de notre aveuglement.
Rabbûnī, que je retrouve la vue !
Que je sache reconnaître ta visite, discerner les traces de ton amour, voir ta main qui m'invite.
Que je voie comment me situer en chrétien dans un monde de plus en plus complexe, de plus en plus dur.
Que je sente ton amour et ta fidélité à l'œuvre dans ma vie communautaire, familiale, personnelle.
Que j'aperçoive comment rester constructif là même où les efforts et les intentions sont faussés par les idéologies ou dénaturés par les mass media.
Que je sache voir ton dessein d'amour même lorsqu'il y a à souffrir dans l'Église, avec l'Église, par l'Église, pour l'Église et le salut du monde.
Rabbûnī, que je voie de nouveau par quel chemin rajeunir mon premier amour.
Que je trouve les mots pour témoigner de toi, et les gestes qui enjambent le conflit des générations.
Que je t'entende aujourd'hui me dire : "Va, ta foi t'a sauvé !"
Que je m'attache à tes pas pour te suivre sur la route
en "glorifiant Dieu".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Jésus est en marche, montant vers Jérusalem, où il réalisera le coeur de l’histoire du salut, sa mort et sa résurrection. La ville de Jéricho, à plus de 400 mètres sous le niveau de la mer, se trouve à vingt kilomètres de Jérusalem, qui s’élève à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer. La route qui mène de Jéricho à Jérusalem est sinueuse et nécessairement escarpée.
Le récit que nous présente Marc est clairement circonstancié, à la sortie de Jéricho, vers Jérusalem, mais l’évangéliste découvre dans ce miracle un signe d’une valeur universelle. Les détails de l’événement ont une signification pour tous les disciples de Jésus, à toutes les époques.
L’aveugle mendiant
Ce mendiant, prisonnier dans les ténèbres au bord de la route, représente notre misérable humanité, sans espoir. Comme lui, chaque être humain aspire à la lumière et à la vie. Cette lumière et le salut s’avancent devant l’aveugle dans la personne de Jésus, qui passe également devant nous dans des signes qui nous interpellent. Le Christ, fait route vers Jérusalem, où il va accomplir la libération de l’humanité, en changeant les ténèbres de la mort en la lumière éclatante de la résurrection.
L’aveugle crie « Au secours ! », et appelle Jésus comme un désespéré : « Jésus, Fils de David », Messie, Roi idéal, descendant de David. C’est le même titre que la foule enthousiaste adressera à Jésus au moment de son entrée à Jérusalem pour saluer le Messie. Cet aveugle ressemble à l’homme qui se noie et qui implore qu’on lui jette une bouée de sauvetage. S’il hésite et attend, le salut passera et disparaîtra au loin comme un train.
Le monde autour de l’aveugle veut lui imposer le silence. Le monde déteste être dérangé dans sa fausse quiétude et tentera toujours de faire taire celui qui croit et espère. Mais, comme l’aveugle, il faut persévérer en dépit des reproches des gens qui préfèrent leurs ténèbres (Jean 3,19). L’aveugle sait par sa foi que celui qui peut lui rendre la vue est là, que le moment favorable est court, qu’il disparaîtra vite. Son cri, inspiré par une sorte de désespoir, vient du fond de son coeur. Le psalmiste a bien raison de nous dire qu’il faut profiter du salut qui passe : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre coeur. » C’est le train du salut qui passe. Il faut saisir l’occasion de son passage.
L’aveugle guéri
La guérison physique est évidemment l’image de la guérison du coeur et de toute la personne de l’aveugle. Jésus répond à la demande de l’aveugle en lui disant non pas « Ta foi t’a guéri », mais « Ta foi t’a sauvé. » La guérison physique est le symbole du salut de sa personne, de la vie éternelle. Il voit et reconnaît en Jésus l’Envoyé de Dieu. Sa foi est active, car il ne se contente de se réjouir de la guérison obtenue, il « suit Jésus sur le chemin » vers Jérusalem, vers la croix et la résurrection.
Cet aveugle, qui gît comme un mendiant au bord du chemin, nous représente tous, nous qui essayons de cheminer dans l’obscurité. Nous sommes tous plus ou moins des aveugles. Notre guérison peut nous venir uniquement du Christ, l’Envoyé de Dieu, qui nous offre la lumière. Pour l’accueillir, nous devons croire avec persévérance, en dépit des sirènes et des sourires sceptiques qui tentent de nous distraire ou de nous décourager. Mais il ne suffit pas de croire tout simplement; notre foi doit être active et se réaliser dans la suite du Christ montant à Jérusalem.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, le Christ vient à notre rencontre. Nous sommes tous Bartimée : cet aveugle dont Jésus a traversé le chemin et qui bondit en criant jusqu'à ce que Jésus fasse attention à lui. Nous avons peut-être un nom un peu plus charmant… mais notre faiblesse (morale) est la même que la cécité qui afflige notre personnage.
Nous non plus nous n'arrivons pas à voir que le Christ vit dans nos frères et c'est pour cela que nous les traitons comme nous les traitons. Peut-être n'arrivons nous plus à voir dans les injustices sociales, dans les structures du péché, un appel qui blesse nos yeux par un compromis social.
Nous ne voyons peut-être pas qu'« il y a plus de joie à donner qu'à recevoir », qu'« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).
Ce qui est limpide, nous le voyons flou : les mirages du monde nous conduisent à la frustration, et les paradoxes de l'Evangile, après l'épreuve, donnent du fruit, un accomplissement et la vie.
Nous sommes vraiment des mal voyants, non pas par euphémisme mais vraiment: notre volonté affaiblie par le péché brouille la vérité dans notre intelligence et nous choisissons ce qui ne nous convient pas.
La solution : c'est crier, c'est-à-dire, prier humblement et dire « Fils de David, aie pitié de moi ! » (Mc 10,48). Et plus on t'interpelle, on te décourage ou tu te décourages, plus il faut crier : « Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle » (Mc 10,48). Crier qui est aussi demander : « Rabbouni, que je voie » (Mc 10,51).
Solution : donner, faire comme lui, un saut dans la foi, croire au-délà de nos certitudes, faire confiance à Celui qui nous a aimé, qui nous a créé et qui est venu pour nous sauver et qui est resté avec nous dans l'Eucharistie.
Le Pape Jean-Paul II nous le disait à travers sa vie : ses longues heures de méditation — si nombreuses que son secrétaire disait qu'il priait “beaucoup trop” — nous disent que « celui qui prie change le cours de l'histoire ».
Abbé Ramón LOYOLA Paternina LC (Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 01 Juin 2023
Jeudi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Justin de Naplouse, Philosophe
et Martyr (+ v. 165) - Mémoire (obligatoire)
Saint Annibal-Marie Di Francia, Fondateur des
Congrégations religieuses des Rogationnistes
et des Filles du Divin Zèle (+ 1927)
Bienheureux Jean-Baptiste Vernoy de Montjournal
Prêtre d'Autun et martyr sous la révolution française (+ 1794)
Vénérable Serafina Formai, Fondatrice des
Missionnaires de la Bonne Nouvelle (+ 1954)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Jeudi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Justin de Naplouse, Philosophe
et Martyr (+ v. 165) - Mémoire (obligatoire)
Saint Annibal-Marie Di Francia, Fondateur des
Congrégations religieuses des Rogationnistes
et des Filles du Divin Zèle (+ 1927)
Bienheureux Jean-Baptiste Vernoy de Montjournal
Prêtre d'Autun et martyr sous la révolution française (+ 1794)
Vénérable Serafina Formai, Fondatrice des
Missionnaires de la Bonne Nouvelle (+ 1954)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre de l'Ecclésiastique 42, 15-26… Psaume 33(32), 2-3.4-5.6-7.8-9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 46b-52.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« La gloire du Seigneur rayonne dans toute
son œuvre » (Si 42, 15-25)
Lecture du Livre de Ben Sira le Sage
Je vais rappeler les œuvres du Seigneur.
Ce que j’ai vu, je vais le raconter :
c’est par sa parole que le Seigneur a réalisé ses œuvres,
tel fut son décret par sa bénédiction.
Comme le soleil, dans son éclat, regarde chaque chose,
ainsi la gloire du Seigneur rayonne dans toute son œuvre.
Il est impossible aux anges, les saints du Seigneur,
de décrire toutes les merveilles
que le Seigneur souverain de l’univers fit inébranlables
pour que l’univers soit affermi dans sa gloire.
Le Seigneur a scruté les abîmes et les cœurs,
il a discerné leurs subtilités.
Car le Très-Haut possède toute connaissance,
il a observé les signes des temps,
faisant connaître le passé et l’avenir,
et dévoilant les traces des choses cachées.
Aucune pensée ne lui a échappé,
pas une parole ne lui a été cachée.
Il a organisé les chefs-d’œuvre de sa sagesse,
lui qui existe depuis toujours et pour toujours ;
rien n’y fut ajouté ni retranché :
il n’a eu besoin d’aucun conseiller.
Comme toutes ses œuvres sont attirantes,
jusqu’à la plus petite étincelle qu’on peut apercevoir !
Tout cela vit et demeure à jamais,
remplit son office et lui obéit.
Tout va par deux, l’un correspond à l’autre,
il n’a rien fait de défectueux,
il a confirmé l’excellence d’une chose par l’autre ;
qui se rassasierait de contempler sa gloire ?
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 32 (33), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9)
R/ Le Seigneur a fait les cieux par sa parole. (32, 6a)
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l’ovation.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l’univers, par le souffle de sa bouche.
Il amasse, il retient l’eau des mers ;
les océans, il les garde en réserve.
Que la crainte du Seigneur saisisse la terre,
que tremblent devant lui les habitants du monde !
Il parla, et ce qu’il dit exista ;
il commanda, et ce qu’il dit survint.
ÉVANGILE :
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
(Mc 10, 46b-52)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (Jn 8, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
tandis que Jésus sortait de Jéricho
avec ses disciples et une foule nombreuse,
le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait,
était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth,
il se mit à crier :
« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire,
mais il criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l’aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ;
il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
Prenant la parole, Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
L’aveugle lui dit :
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et Jésus lui dit :
« Va, ta foi t’a sauvé. »
Aussitôt l’homme retrouva la vue,
et il suivait Jésus sur le chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
L'aveugle Bar Timée
Jésus, avant d'aborder la longue montée vers Jérusalem, traverse Jéricho, dans la vallée du Jourdain, puis il sort de la ville, accompagné d'une foule assez nombreuse, celle des pèlerins qui montaient comme lui, pour la Pâque, à la Ville Sainte. C'est à ce moment précis que saint Marc situe l'épisode de l'aveugle Bar Timée.
Pour mieux saisir et ressaisir ce qui s'est passé, nous allons suivre les faits :
d'abord du point de vue de la foule,
puis du point de vue de Jésus,
et enfin du point de vue de Bar Timée lui-même,
avant d'actualiser l'épisode dans notre vie de chrétiens.
Pour la foule, c'est bien simple : Bar Timée est un gêneur. Non seulement il est dépendant des autres pour ses longs déplacements, non seulement il mendie, mais voilà qu'il se met à crier ! Les handicapés sont toujours ressentis comme gênants par les sociétés où règne le confort, même lorsqu'ils ne crient pas, même lorsqu'ils n'ont pas de voix pour se faire entendre. Et le plus grave des handicaps, c'est de ne pas pouvoir accéder à la foi,
soit à cause de barrières culturelles,
soit à cause des séquelles d'une éducation,
soit à cause du contre-témoignage des croyants,
ou encore à cause du poids d'une vie de péché.
Combien d'hommes et de femmes, combien de jeunes, sont encore là , au bord de la route, entendant passer ceux qui marchent avec Jésus, ceux qui ont Jésus, ceux qui parfois se servent de Jésus, sans pouvoir faire autre chose que de tendre la main
vers un peu d'amitié,
vers un regard,
vers un moment de dialogue.
Pour Jésus, la présence de l'aveugle Bar Timée va être, une fois de plus, l'occasion d'entamer et de contester l'égoïsme de la foule, l'égoïsme de chacun lorsqu'il est dans la foule.
Pourtant Jésus est, ce jour-là, l'homme de la foule, le héros de la foule. Ces gens qui l'accompagnent, qui l'entourent, qui l'accaparent, sont les mêmes qui vont, à la fin du voyage, l'acclamer à Jérusalem.
Or Jésus, malgré le brouhaha des conversations, entend le cri isolé de l'aveugle. Jésus, en s'arrêtant, fait s'arrêter la foule. Car cet homme, cet aveugle que la foule néglige, et même qu'elle rabroue pour le faire taire, est, aux yeux de Jésus, unique, irremplaçable, et il sera, ce jour-là, le privilégié de son amour.
Jésus, comme à son habitude, va se comporter en éducateur. Il éduque la foule à la charité active; sans faire aucun reproche à tous ces gens qui passaient sans voir l'aveugle, sans le remarquer, Jésus dit simplement : "Appelez-le". La foule devient ainsi le relais de la charité de Jésus.
Quant à l'aveugle, c'est sa foi qui va être éduquée. Jésus attend qu'il arrive devant lui, et lui demande: "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Cela nous semble évident, mais Jésus sait l'importance de la parole pour cet aveugle : Bar Timée ne voit pas Jésus; il ne peut rien lire, rien deviner, dans les yeux de Jésus. Il faut que Jésus lui parle pour qu'il y ait communication entre eux deux. Et puis surtout, Jésus veut donner à cet homme la joie d'exprimer sa confiance : "Rabbûnī, que je retrouve la vue !" Rabbûnī : c'est plus et mieux que "rabbī"; c'est non seulement : "maître", mais "mon maître !"
Nous sommes maintenant à même de revivre cette guérison comme Bar Timée l'a vécue, en nous disant : l'aveugle, c'est moi.
Une grande foule n'est pas toujours une aubaine pour un mendiant; et Bar Timée aurait pu se résigner ce jour-là. Mais entendant dans la foule parler de Jésus, le prophète de Nazareth, il se met à crier : "Fils de David, Jésus, aie pitié de moi !" Autrement dit : "Jésus, toi qui es le Messie attendu, aie pitié de moi !" Le passage de Jésus à Jéricho, c'est la chance de sa vie : il ne la laissera pas passer. Il a deux minutes pour crier, deux minutes pour attendrir Jésus.
Les instants que nous passons ensemble pour la liturgie de ce matin peuvent être les minutes d'une rencontre intense du Christ. Jésus s'arrête pour nous; le tout est d'oser crier, d'oser lui faire confiance : "Jésus, aie pitié de moi, ton aveugle".
Bar Timée sent qu'on s'approche de lui, et il perçoit tout à coup quelques paroles, les plus belles que l'on puisse entendre sur terre de la part de compagnons ou de compagnes : "Confiance, lève-toi, Jésus t'appelle !" Rejetant son manteau, il se lève d'un bond : "Rabbûnī, que je revoie !"
Et nous voici, d'un bond, aveugles, devant Jésus que nous devinons sans le voir encore. Aveugles, mais confiants; aveugles, mais certains que Jésus se rendra maître de notre aveuglement.
Rabbûnī, que je retrouve la vue !
Que je sache reconnaître ta visite, discerner les traces de ton amour, voir ta main qui m'invite.
Que je voie comment me situer en chrétien dans un monde de plus en plus complexe, de plus en plus dur.
Que je sente ton amour et ta fidélité à l'œuvre dans ma vie communautaire, familiale, personnelle.
Que j'aperçoive comment rester constructif là même où les efforts et les intentions sont faussés par les idéologies ou dénaturés par les mass media.
Que je sache voir ton dessein d'amour même lorsqu'il y a à souffrir dans l'Église, avec l'Église, par l'Église, pour l'Église et le salut du monde.
Rabbûnī, que je voie de nouveau par quel chemin rajeunir mon premier amour.
Que je trouve les mots pour témoigner de toi, et les gestes qui enjambent le conflit des générations.
Que je t'entende aujourd'hui me dire : "Va, ta foi t'a sauvé !"
Que je m'attache à tes pas pour te suivre sur la route
en "glorifiant Dieu".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Jésus est en marche, montant vers Jérusalem, où il réalisera le coeur de l’histoire du salut, sa mort et sa résurrection. La ville de Jéricho, à plus de 400 mètres sous le niveau de la mer, se trouve à vingt kilomètres de Jérusalem, qui s’élève à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer. La route qui mène de Jéricho à Jérusalem est sinueuse et nécessairement escarpée.
Le récit que nous présente Marc est clairement circonstancié, à la sortie de Jéricho, vers Jérusalem, mais l’évangéliste découvre dans ce miracle un signe d’une valeur universelle. Les détails de l’événement ont une signification pour tous les disciples de Jésus, à toutes les époques.
L’aveugle mendiant
Ce mendiant, prisonnier dans les ténèbres au bord de la route, représente notre misérable humanité, sans espoir. Comme lui, chaque être humain aspire à la lumière et à la vie. Cette lumière et le salut s’avancent devant l’aveugle dans la personne de Jésus, qui passe également devant nous dans des signes qui nous interpellent. Le Christ, fait route vers Jérusalem, où il va accomplir la libération de l’humanité, en changeant les ténèbres de la mort en la lumière éclatante de la résurrection.
L’aveugle crie « Au secours ! », et appelle Jésus comme un désespéré : « Jésus, Fils de David », Messie, Roi idéal, descendant de David. C’est le même titre que la foule enthousiaste adressera à Jésus au moment de son entrée à Jérusalem pour saluer le Messie. Cet aveugle ressemble à l’homme qui se noie et qui implore qu’on lui jette une bouée de sauvetage. S’il hésite et attend, le salut passera et disparaîtra au loin comme un train.
Le monde autour de l’aveugle veut lui imposer le silence. Le monde déteste être dérangé dans sa fausse quiétude et tentera toujours de faire taire celui qui croit et espère. Mais, comme l’aveugle, il faut persévérer en dépit des reproches des gens qui préfèrent leurs ténèbres (Jean 3,19). L’aveugle sait par sa foi que celui qui peut lui rendre la vue est là, que le moment favorable est court, qu’il disparaîtra vite. Son cri, inspiré par une sorte de désespoir, vient du fond de son coeur. Le psalmiste a bien raison de nous dire qu’il faut profiter du salut qui passe : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre coeur. » C’est le train du salut qui passe. Il faut saisir l’occasion de son passage.
L’aveugle guéri
La guérison physique est évidemment l’image de la guérison du coeur et de toute la personne de l’aveugle. Jésus répond à la demande de l’aveugle en lui disant non pas « Ta foi t’a guéri », mais « Ta foi t’a sauvé. » La guérison physique est le symbole du salut de sa personne, de la vie éternelle. Il voit et reconnaît en Jésus l’Envoyé de Dieu. Sa foi est active, car il ne se contente de se réjouir de la guérison obtenue, il « suit Jésus sur le chemin » vers Jérusalem, vers la croix et la résurrection.
Cet aveugle, qui gît comme un mendiant au bord du chemin, nous représente tous, nous qui essayons de cheminer dans l’obscurité. Nous sommes tous plus ou moins des aveugles. Notre guérison peut nous venir uniquement du Christ, l’Envoyé de Dieu, qui nous offre la lumière. Pour l’accueillir, nous devons croire avec persévérance, en dépit des sirènes et des sourires sceptiques qui tentent de nous distraire ou de nous décourager. Mais il ne suffit pas de croire tout simplement; notre foi doit être active et se réaliser dans la suite du Christ montant à Jérusalem.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
« Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Aujourd'hui, le Christ vient à notre rencontre. Nous sommes tous Bartimée : cet aveugle dont Jésus a traversé le chemin et qui bondit en criant jusqu'à ce que Jésus fasse attention à lui. Nous avons peut-être un nom un peu plus charmant… mais notre faiblesse (morale) est la même que la cécité qui afflige notre personnage.
Nous non plus nous n'arrivons pas à voir que le Christ vit dans nos frères et c'est pour cela que nous les traitons comme nous les traitons. Peut-être n'arrivons nous plus à voir dans les injustices sociales, dans les structures du péché, un appel qui blesse nos yeux par un compromis social.
Nous ne voyons peut-être pas qu'« il y a plus de joie à donner qu'à recevoir », qu'« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).
Ce qui est limpide, nous le voyons flou : les mirages du monde nous conduisent à la frustration, et les paradoxes de l'Evangile, après l'épreuve, donnent du fruit, un accomplissement et la vie.
Nous sommes vraiment des mal voyants, non pas par euphémisme mais vraiment: notre volonté affaiblie par le péché brouille la vérité dans notre intelligence et nous choisissons ce qui ne nous convient pas.
La solution : c'est crier, c'est-à-dire, prier humblement et dire « Fils de David, aie pitié de moi ! » (Mc 10,48). Et plus on t'interpelle, on te décourage ou tu te décourages, plus il faut crier : « Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle » (Mc 10,48). Crier qui est aussi demander : « Rabbouni, que je voie » (Mc 10,51).
Solution : donner, faire comme lui, un saut dans la foi, croire au-délà de nos certitudes, faire confiance à Celui qui nous a aimé, qui nous a créé et qui est venu pour nous sauver et qui est resté avec nous dans l'Eucharistie.
Le Pape Jean-Paul II nous le disait à travers sa vie : ses longues heures de méditation — si nombreuses que son secrétaire disait qu'il priait “beaucoup trop” — nous disent que « celui qui prie change le cours de l'histoire ».
Abbé Ramón LOYOLA Paternina LC (Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Tout ce qu’Il a fait au profit des corps, Il ne l’a pas fait pour rendre ceux-ci immortels, bien qu’au même corps Il devra lui donner à la fin une santé éternelle. Il a voulu à travers des actions visibles et temporaires soulever la foi vers ce qui ne se voit pas » (Saint Augustin)
« La foi est un chemin de lumière : elle part de l’humilité de reconnaître que nous avons besoin du salut et elle vient à la rencontre personnelle avec le Christ, qui nous appelle à le suivre sur le chemin de l’amour » (Benoît XVI)
« L’invocation (…) "Jésus, Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de nous, pécheurs !" Elle conjugue l’hymne christologique de Ph 2, 6-11 avec l’appel du publicain et des mendiants de la lumière. Par elle, le cœur est accordé à la misère des hommes et à la Miséricorde de leur Sauveur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2667)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
C’est vraiment une coalition contre Jésus, la coalition des autorités religieuses (les chefs des prêtres), des intellectuels (les scribes), des hommes en vue de la politique (les anciens).
Que reprochent-ils à Jésus ? – de prêcher dans le temple sans permission, sans être un scribe spécialiste de la Loi, sans s’inscrire dans la tradition d’un groupe détenteur du savoir, sans se référer à aucune autorité. À première vue Jésus semble ne pas répondre.
Mais en réalité, il donne sa réponse, et une réponse lumineuse, en nommant Celui que les scribes n’ont pas nommé, Celui qui seul détient l’autorité dans le temple en matière d’enseignement : Dieu, le Père qui l’a envoyé.
C’est cette autorité et ce mandat de Dieu qu’exprimait le rayonnement du Baptiste. À plus forte raison les scribes devraient-ils reconnaître Dieu à l’œuvre dans la parole et les actes de Jésus. Mais ils ne posent pas la question à ce niveau-là, et réclament la soumission à une autorité humaine en oubliant les droits de Dieu.
Il nous arrive, à nous aussi, dans la vie personnelle, mais aussi dans les relations communautaires, d’envisager les choses sous l’angle de la rivalité ou d’un rapport de forces, sous l’angle du prestige des individus ou des droits acquis par l’habitude. Ainsi nous oublions de nommer Dieu, qui sauve le monde « sans permission », et librement, et qui envoie au monde qui il veut à la suite de Jésus.
La réponse, Jésus nous la donne toujours en réintégrant dans notre vision du monde et de notre propre vie le Père, source de tout don, de toute vie et de toute mission. Alors, au lieu d’intervenir comme les scribes, pour contraindre la vie et gêner l’enthousiasme, nous rendons grâces à Dieu pour tout ce qui se réalise par ses amis, même les plus humbles, pour tout le bien qui se fait …avec sa permission.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Jésus vient d’entrer à Jérusalem, entouré de ses disciples et d’une foule qui l’acclament, « Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur !… » Mais Jésus ne se présente pas comme le peuple le souhaite, un chef guerrier, victorieux et libérateur des ennemis. Il monte un âne, la monture des pauvres, et non pas un cheval, marque du conquérant.
À Jérusalem, Jésus prévoit nettement qu’il devra affronter les autorités juives. Cet affrontement amorcera la crise décisive. Une parabole en acte, sous la forme du figuier sans fruits, illustre la stérilité du Judaïsme officiel, qu’il va juger par la purification du temple. Un enseignement sur l’efficacité de la prière conclut cette scène.
Jésus entre délibérément à Jérusalem
En arrivant dans la ville, Jésus se rend au temple, centre de la vie religieuse du peuple. « Il inspecte du regard toutes choses », évaluant lucidement les abus qu’il découvre, sans réagir immédiatement sous le coup d’une émotion subite. Il retourne à Béthanie pour la nuit et il prie pour que sa décision soit conforme à la volonté de Dieu. Il prie pour avoir le courage et la force d’affronter les autorités juives.
Les disciples jugent que la venue de Jésus au temple équivaut presque à un suicide, car il s’aventure sur le terrain où ses adversaires sont tout-puissants. Mais leur attachement au Christ est plus fort que leur peur; ils demeurent avec lui et le suivent.
Le figuier stérile
Un mois avant la saison des fruits, il est anormal de chercher des figues. Le figuier, au printemps, resplendit de feuilles, mais cette belle apparence ne cache aucun fruit. Pourquoi Jésus cherche-t-il ce que le figuier ne pouvait produire à cette époque ? Manifestement ce n’est pas le figuier comme tel qui est important, mais la leçon que Jésus veut illustrer.
L’épisode du figuier se divise en deux moments, qui encadrent le jugement du Christ sur le culte qui se déroule dans le temple. La malédiction du figuier ne se comprend pas en elle-même, séparée de la purification du temple. Cet arbre a belle apparence, avec son feuillage, mais il n’a produit aucun fruit. Pour Jésus, le culte dans le temple se revêt de splendeur et de solennité, mais ne remplit pas sa fonction d’introduire les fidèles dans la communion à leur Seigneur.
Purification du Temple
Depuis le début de son ministère prophétique, Jésus a contesté l’enseignement des scribes et des pharisiens. Sa contestation atteint maintenant le haut sacerdoce, les grands prêtres sadducéens, cette puissance qui veillait sur le temple et sur le déroulement de son culte. L’intervention de Jésus, qui condamne les activités dans le temple, équivaut à une censure des grands prêtres qui acceptent ce désordre et une telle exploitation des fidèles.
Reprenant une dénonciation du prophète Jérémie (7,11), Jésus accuse les autorités d’avoir dégradé le temple en « une caverne de bandits. » Quel abus Jésus dénonçait-il ? Il semble que la puissante famille d’Anne, en particulier Caïphe, le grand prêtre au temps de Jésus, avait introduit dans le temple les commerçants, qui vendaient les animaux pour les sacrifices. Avant cette innovation, les commerçants se tenaient en dehors du sanctuaire.
Jouissant d’une sorte de monopole dans le temple, les commerçants, associés aux prêtres, auraient doublé le prix des animaux pour les sacrifices, en comparaison des prix ordinaires. C’est cette exploitation des fidèles que Jésus dénonce. Ce commerce éhonté et le vacarme profanaient la Maison de Dieu.
Jésus cite également le prophète Isaïe (56,7), qui rapporte le volonté du Seigneur sur le temple : « Ma maison sera une maison de prière pour toutes les nations. » Jésus dénonce évidemment les cris des commerçants et le beuglement des animaux qui empêchent toute véritable prière. Mais Jésus veut, comme le prophète, éliminer le mur de séparation, avec l’inscription qui prévenait les païens de la peine de mort s’ils pénétraient dans cette enceinte pour prier Dieu. Jésus rejette toute discrimination.
Efficacité de la prière
Au nom des disciples, Pierre s’étonne et admire la réalisation rapide de la parole de Jésus, « maudissant » le figuier. Jésus répond que la prière de toute personne peut, comme la sienne, obtenir le même résultat. Pour que notre prière soit vraiment efficace, il faut remplir deux conditions.
Tout d’abord, on doit se mettre en présence de Dieu pour connaître si vraiment nous osons lui demander la faveur que nous désirons. Est-ce seulement pour satisfaire notre égoïsme, en voulant inconsciemment mettre la puissance du Seigneur à notre service et la réduire à nos limites et à nos déviations? « Déplacer une montagne » pour une satisfaction magique, c’est la contradiction de la prière.
La seconde condition consiste à se conformer à la volonté de Dieu. Croire que l’amour de Dieu veut notre bonheur mieux que nous. Épouser le projet de Dieu sur nous consiste à élargir notre volonté et nos désirs aux dimensions du Seigneur. Dans la prière, il ne faut pas attendre de Dieu notre réponse, mais la sienne.
Mais la prière peut rencontrer un obstacle insurmontable : l’hostilité à l’égard d’un parent, d’un proche ou de n’importe quelle personne. Avoir de l’amertume, de la haine dans le coeur, se diviser ou s’opposer à autrui, c’est ériger un mur entre le Seigneur et nous. Il est impossible de communiquer avec Dieu, si on a érigé une muraille de haine quelle qu’elle soit, qui nous sépare de notre prochain et de Dieu.
Rappelons-nous la parabole des deux serviteurs. (Mt 18,21-35) Le premier doit une somme énorme à son maître, qui, par pitié, lui remet toute sa dette. Mais celui-ci, qui vient de tout recevoir gratuitement de son maître, ne veut pas partager cette gratuité avec son camarade. Il perd alors le pardon qu’il avait reçu. Par amour, Dieu fait les premiers pas vers nous, mais le don qu’il nous accorde, il faut qu’il rayonne autour de nous. On ne peut le garder pour soi-même.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, fruit et prière sont les mots-clés de l'Évangile. Le Seigneur s'approche d'un figuier et, n'y trouvant que des feuilles, Il réagit en le maudissant.
D'après Saint Isidore de Séville, “figue” et “fruit” ont la même racine. Le lendemain, les Apôtres, surpris, lui disent : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché » (Mc 11,21). En réponse, Jésus-Christ leur parle de la Foi et de la Prière : « Ayez Foi en Dieu » (Mc 11,22).
Il y a des gens qui ne prient presque jamais et, lorsqu'ils le font, c'est en espérant que Dieu puisse résoudre pour eux un problème si compliqué qu'ils ne voient pas de solution.
Et ils justifient leur attitude par les paroles de Jésus que nous venons d'entendre : « tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l'avez déjà reçu, cela vous sera accordé » (Mc 11,24).
Ils ont raison. Il est très humain, compréhensible et légitime que, devant des problèmes qui nous dépassent, nous fassions confiance à Dieu, à une force supérieure à la nôtre.
Mais il faut ajouter que toute prière est “inutile” (« votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé » : Mt 6,8), en ce sens qu'elle n'a pas d'utilité pratique directe, comme — par exemple
— celle d'allumer une lumière.
Nous ne recevons rien en échange de notre prière, parce que tout ce que nous recevons de Dieu est grâce pour grâce.
Alors, faut-il prier ? Certainement, car c'est maintenant que nous savons que nous recevons la Grâce, que la Prière a le plus de valeur : parce qu'elle est “inutile” et “gratuite”.
En plus, la Prière de demande nous apporte trois bienfaits: la Paix intérieure (rencontrer Jésus, notre ami, et avoir confiance en Dieu, c'est relaxant); réfléchir, rationaliser un problème et savoir comment le présenter, c'est l'avoir presque résolu; enfin, la prière nous aide à distinguer entre ce qui est bon et ce qui n’est peut-être qu'un caprice.
Alors, après-coup, nous comprendrons avec les yeux de la Foi ce que Jésus nous dit : « Tout ce que vous demanderez en invoquant mon Nom, je le ferai, afin que Le Père soit glorifié dans Le Fils » (Jn 14,13).
Abbé Agustí BOADAS Llavat OFM (Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Vendredi 02 Juin 2023
Vendredi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Sainte Blandine (vierge), Saint Pothin
(Évêque de Lyon), et leurs 46 compagnons,
Martyrs à Lyon (+ 177).
Saints Marcellin et Pierre, Martyrs à Rome (+ 304).
Saint Eugène Ier, Pape (75e) de 654 à 657 (+ 657)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
« Tout ce que vous demandez dans la Prière, croyez que vous l'avez déjà reçu »
Vendredi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Sainte Blandine (vierge), Saint Pothin
(Évêque de Lyon), et leurs 46 compagnons,
Martyrs à Lyon (+ 177).
Saints Marcellin et Pierre, Martyrs à Rome (+ 304).
Saint Eugène Ier, Pape (75e) de 654 à 657 (+ 657)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre de l'Ecclésiastique 44, 1.9-13… Psaume 149(148), 1-2.3-4.5-6a.9b… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 11, 11-25.:
- PREMIÈRE LECTURE :
Nos ancêtres furent des hommes de
miséricorde ; et leur nom reste vivant
pour toutes les générations (Si 44, 1.9-13)
Lecture du Livre de Ben Sira le Sage
Faisons l’éloge de ces hommes glorieux
qui sont nos ancêtres.
Il y en a d’autres dont le souvenir s’est perdu ;
ils sont morts, et c’est comme s’ils n’avaient jamais existé,
c’est comme s’ils n’étaient jamais nés,
et de même leurs enfants après eux.
Il n’en est pas ainsi des hommes de miséricorde,
leurs œuvres de justice n’ont pas été oubliées.
Avec leur postérité se maintiendra
le bel héritage que sont leurs descendants.
Leur postérité a persévéré dans les lois de l’Alliance,
leurs enfants y sont restés fidèles grâce à eux.
Leur descendance subsistera toujours,
jamais leur gloire ne sera effacée.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 149, 1-2, 3-4, 5-6a.9b)
R/ Le Seigneur aime son peuple !
ou : Alléluia ! (cf. 149, 4a)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l’heure du triomphe.
Qu’ils proclament les éloges de Dieu :
c’est la fierté de ses fidèles.
ÉVANGILE :
« Ma maison sera appelée maison de prière
pour toutes les nations. Ayez foi en Dieu »
(Mc 11, 11-25)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule,
Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple.
Il parcourut du regard toutes choses
et, comme c’était déjà le soir,
il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze.
Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie,
il eut faim.
Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles,
il alla voir s’il y trouverait quelque chose ;
mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles,
car ce n’était pas la saison des figues.
Alors il dit au figuier :
« Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! »
Et ses disciples avaient bien entendu.
Ils arrivèrent à Jérusalem.
Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser
ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple.
Il renversa les comptoirs des changeurs
et les sièges des marchands de colombes,
et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit
à travers le Temple.
Il enseignait, et il déclarait aux gens :
« L’Écriture ne dit-elle pas :
Ma maison sera appelée
maison de prière pour toutes les nations ?
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes
cherchaient comment le faire périr.
En effet, ils avaient peur de lui,
car toute la foule était frappée par son enseignement.
Et quand le soir tomba,
Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.
Le lendemain matin, en passant,
ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines.
Pierre, se rappelant ce qui s’était passé,
dit à Jésus :
« Rabbi, regarde :
le figuier que tu as maudit est desséché. »
Alors Jésus, prenant la parole, leur dit :
« Ayez foi en Dieu.
Amen, je vous le dis :
quiconque dira à cette montagne :
“Enlève- toi de là,
et va te jeter dans la mer”,
s’il ne doute pas dans son cœur,
mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera,
cela lui sera accordé !
C’est pourquoi, je vous le dis :
tout ce que vous demandez dans la prière,
croyez que vous l’avez obtenu,
et cela vous sera accordé.
Et quand vous vous tenez en prière,
si vous avez quelque chose contre quelqu’un,
pardonnez,
afin que votre Père qui est aux cieux
vous pardonne aussi vos fautes. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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« Tout ce que vous demandez dans la Prière, croyez que vous l'avez déjà reçu »
Commentaire de ce jour.
"Par quelle autorité fais-tu cela ?"
C’est vraiment une coalition contre Jésus, la coalition des autorités religieuses (les chefs des prêtres), des intellectuels (les scribes), des hommes en vue de la politique (les anciens).
Que reprochent-ils à Jésus ? – de prêcher dans le temple sans permission, sans être un scribe spécialiste de la Loi, sans s’inscrire dans la tradition d’un groupe détenteur du savoir, sans se référer à aucune autorité. À première vue Jésus semble ne pas répondre.
Mais en réalité, il donne sa réponse, et une réponse lumineuse, en nommant Celui que les scribes n’ont pas nommé, Celui qui seul détient l’autorité dans le temple en matière d’enseignement : Dieu, le Père qui l’a envoyé.
C’est cette autorité et ce mandat de Dieu qu’exprimait le rayonnement du Baptiste. À plus forte raison les scribes devraient-ils reconnaître Dieu à l’œuvre dans la parole et les actes de Jésus. Mais ils ne posent pas la question à ce niveau-là, et réclament la soumission à une autorité humaine en oubliant les droits de Dieu.
Il nous arrive, à nous aussi, dans la vie personnelle, mais aussi dans les relations communautaires, d’envisager les choses sous l’angle de la rivalité ou d’un rapport de forces, sous l’angle du prestige des individus ou des droits acquis par l’habitude. Ainsi nous oublions de nommer Dieu, qui sauve le monde « sans permission », et librement, et qui envoie au monde qui il veut à la suite de Jésus.
La réponse, Jésus nous la donne toujours en réintégrant dans notre vision du monde et de notre propre vie le Père, source de tout don, de toute vie et de toute mission. Alors, au lieu d’intervenir comme les scribes, pour contraindre la vie et gêner l’enthousiasme, nous rendons grâces à Dieu pour tout ce qui se réalise par ses amis, même les plus humbles, pour tout le bien qui se fait …avec sa permission.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
*******
Autre commentaire de ce jour.
« Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations. Ayez foi en Dieu »
Jésus vient d’entrer à Jérusalem, entouré de ses disciples et d’une foule qui l’acclament, « Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur !… » Mais Jésus ne se présente pas comme le peuple le souhaite, un chef guerrier, victorieux et libérateur des ennemis. Il monte un âne, la monture des pauvres, et non pas un cheval, marque du conquérant.
À Jérusalem, Jésus prévoit nettement qu’il devra affronter les autorités juives. Cet affrontement amorcera la crise décisive. Une parabole en acte, sous la forme du figuier sans fruits, illustre la stérilité du Judaïsme officiel, qu’il va juger par la purification du temple. Un enseignement sur l’efficacité de la prière conclut cette scène.
Jésus entre délibérément à Jérusalem
En arrivant dans la ville, Jésus se rend au temple, centre de la vie religieuse du peuple. « Il inspecte du regard toutes choses », évaluant lucidement les abus qu’il découvre, sans réagir immédiatement sous le coup d’une émotion subite. Il retourne à Béthanie pour la nuit et il prie pour que sa décision soit conforme à la volonté de Dieu. Il prie pour avoir le courage et la force d’affronter les autorités juives.
Les disciples jugent que la venue de Jésus au temple équivaut presque à un suicide, car il s’aventure sur le terrain où ses adversaires sont tout-puissants. Mais leur attachement au Christ est plus fort que leur peur; ils demeurent avec lui et le suivent.
Le figuier stérile
Un mois avant la saison des fruits, il est anormal de chercher des figues. Le figuier, au printemps, resplendit de feuilles, mais cette belle apparence ne cache aucun fruit. Pourquoi Jésus cherche-t-il ce que le figuier ne pouvait produire à cette époque ? Manifestement ce n’est pas le figuier comme tel qui est important, mais la leçon que Jésus veut illustrer.
L’épisode du figuier se divise en deux moments, qui encadrent le jugement du Christ sur le culte qui se déroule dans le temple. La malédiction du figuier ne se comprend pas en elle-même, séparée de la purification du temple. Cet arbre a belle apparence, avec son feuillage, mais il n’a produit aucun fruit. Pour Jésus, le culte dans le temple se revêt de splendeur et de solennité, mais ne remplit pas sa fonction d’introduire les fidèles dans la communion à leur Seigneur.
Purification du Temple
Depuis le début de son ministère prophétique, Jésus a contesté l’enseignement des scribes et des pharisiens. Sa contestation atteint maintenant le haut sacerdoce, les grands prêtres sadducéens, cette puissance qui veillait sur le temple et sur le déroulement de son culte. L’intervention de Jésus, qui condamne les activités dans le temple, équivaut à une censure des grands prêtres qui acceptent ce désordre et une telle exploitation des fidèles.
Reprenant une dénonciation du prophète Jérémie (7,11), Jésus accuse les autorités d’avoir dégradé le temple en « une caverne de bandits. » Quel abus Jésus dénonçait-il ? Il semble que la puissante famille d’Anne, en particulier Caïphe, le grand prêtre au temps de Jésus, avait introduit dans le temple les commerçants, qui vendaient les animaux pour les sacrifices. Avant cette innovation, les commerçants se tenaient en dehors du sanctuaire.
Jouissant d’une sorte de monopole dans le temple, les commerçants, associés aux prêtres, auraient doublé le prix des animaux pour les sacrifices, en comparaison des prix ordinaires. C’est cette exploitation des fidèles que Jésus dénonce. Ce commerce éhonté et le vacarme profanaient la Maison de Dieu.
Jésus cite également le prophète Isaïe (56,7), qui rapporte le volonté du Seigneur sur le temple : « Ma maison sera une maison de prière pour toutes les nations. » Jésus dénonce évidemment les cris des commerçants et le beuglement des animaux qui empêchent toute véritable prière. Mais Jésus veut, comme le prophète, éliminer le mur de séparation, avec l’inscription qui prévenait les païens de la peine de mort s’ils pénétraient dans cette enceinte pour prier Dieu. Jésus rejette toute discrimination.
Efficacité de la prière
Au nom des disciples, Pierre s’étonne et admire la réalisation rapide de la parole de Jésus, « maudissant » le figuier. Jésus répond que la prière de toute personne peut, comme la sienne, obtenir le même résultat. Pour que notre prière soit vraiment efficace, il faut remplir deux conditions.
Tout d’abord, on doit se mettre en présence de Dieu pour connaître si vraiment nous osons lui demander la faveur que nous désirons. Est-ce seulement pour satisfaire notre égoïsme, en voulant inconsciemment mettre la puissance du Seigneur à notre service et la réduire à nos limites et à nos déviations? « Déplacer une montagne » pour une satisfaction magique, c’est la contradiction de la prière.
La seconde condition consiste à se conformer à la volonté de Dieu. Croire que l’amour de Dieu veut notre bonheur mieux que nous. Épouser le projet de Dieu sur nous consiste à élargir notre volonté et nos désirs aux dimensions du Seigneur. Dans la prière, il ne faut pas attendre de Dieu notre réponse, mais la sienne.
Mais la prière peut rencontrer un obstacle insurmontable : l’hostilité à l’égard d’un parent, d’un proche ou de n’importe quelle personne. Avoir de l’amertume, de la haine dans le coeur, se diviser ou s’opposer à autrui, c’est ériger un mur entre le Seigneur et nous. Il est impossible de communiquer avec Dieu, si on a érigé une muraille de haine quelle qu’elle soit, qui nous sépare de notre prochain et de Dieu.
Rappelons-nous la parabole des deux serviteurs. (Mt 18,21-35) Le premier doit une somme énorme à son maître, qui, par pitié, lui remet toute sa dette. Mais celui-ci, qui vient de tout recevoir gratuitement de son maître, ne veut pas partager cette gratuité avec son camarade. Il perd alors le pardon qu’il avait reçu. Par amour, Dieu fait les premiers pas vers nous, mais le don qu’il nous accorde, il faut qu’il rayonne autour de nous. On ne peut le garder pour soi-même.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
« Tout ce que vous demandez dans la Prière,
croyez que vous l'avez déjà reçu »
croyez que vous l'avez déjà reçu »
Aujourd'hui, fruit et prière sont les mots-clés de l'Évangile. Le Seigneur s'approche d'un figuier et, n'y trouvant que des feuilles, Il réagit en le maudissant.
D'après Saint Isidore de Séville, “figue” et “fruit” ont la même racine. Le lendemain, les Apôtres, surpris, lui disent : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché » (Mc 11,21). En réponse, Jésus-Christ leur parle de la Foi et de la Prière : « Ayez Foi en Dieu » (Mc 11,22).
Il y a des gens qui ne prient presque jamais et, lorsqu'ils le font, c'est en espérant que Dieu puisse résoudre pour eux un problème si compliqué qu'ils ne voient pas de solution.
Et ils justifient leur attitude par les paroles de Jésus que nous venons d'entendre : « tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l'avez déjà reçu, cela vous sera accordé » (Mc 11,24).
Ils ont raison. Il est très humain, compréhensible et légitime que, devant des problèmes qui nous dépassent, nous fassions confiance à Dieu, à une force supérieure à la nôtre.
Mais il faut ajouter que toute prière est “inutile” (« votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé » : Mt 6,8), en ce sens qu'elle n'a pas d'utilité pratique directe, comme — par exemple
— celle d'allumer une lumière.
Nous ne recevons rien en échange de notre prière, parce que tout ce que nous recevons de Dieu est grâce pour grâce.
Alors, faut-il prier ? Certainement, car c'est maintenant que nous savons que nous recevons la Grâce, que la Prière a le plus de valeur : parce qu'elle est “inutile” et “gratuite”.
En plus, la Prière de demande nous apporte trois bienfaits: la Paix intérieure (rencontrer Jésus, notre ami, et avoir confiance en Dieu, c'est relaxant); réfléchir, rationaliser un problème et savoir comment le présenter, c'est l'avoir presque résolu; enfin, la prière nous aide à distinguer entre ce qui est bon et ce qui n’est peut-être qu'un caprice.
Alors, après-coup, nous comprendrons avec les yeux de la Foi ce que Jésus nous dit : « Tout ce que vous demanderez en invoquant mon Nom, je le ferai, afin que Le Père soit glorifié dans Le Fils » (Jn 14,13).
Abbé Agustí BOADAS Llavat OFM (Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« "Que jamais plus personne ne mange de tes fruits !" Ce passage de l’Ecriture Sainte nous fait de la peine, et en même temps il nous encourage aussi à enflammer la foi, à vivre selon la foi, afin que le Christ reçoive toujours du profit de nous » (Saint Josémaria)
« Sommes-nous prêts à nous laisser continuellement purifier par le Seigneur, en Lui permettant de rejeter de nous et de l’Eglise tout ce qui Lui est contraire ? Dans la purification du temple il s’agit de quelque chose de plus que de lutter contre les abus. Une nouvelle heure de l’histoire est annoncée » (Benoît XVI)
« Dans son enseignement, Jésus apprend à ses disciples à prier avec un cœur purifié, une foi vive et persévérante, une audace filiale. Il les appelle à la vigilance et les invite à présenter à Dieu leurs demandes en son Nom. Jésus Christ exauce lui-même les prières qui lui sont adressées » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2621)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Replaçons d'abord cette controverse dans les dernières semaines de Jésus, avant de nous interroger sur la pensée du Maître.
L'Évangile nous rapporte ici la première des quatre discussions qui ont opposé Jésus et ses ennemis dans l'enceinte du temple.
Toutes les composantes du Sanhédrin se sont liguées contre Jésus : les ex-grands-prêtres, les Sadducéens et les Scribes, tous ces hommes que l'on retrouvera bientôt lors du procès de Jésus (Mc 14,43.53), et l'on sent que c'est une délégation de ce Grand conseil qui s'en prend à Jésus.
Il leur répond d'abord à tous ensemble, à propos du baptême de Jean (11,27-33) et il les vise tous avec la parabole des vignerons homicides (12.1-12). Alors ses ennemis se retirent et se dispersent, mais c'est pour l'attaquer successivement par trois groupes :
- le groupe des Pharisiens et des Hérodiens, au sujet du tribut à César (12,13-17),
- le groupe des Sadducéens (c'est l'épisode grotesque de la femme aux sept maris (12,18-27),
- et enfin le groupe des Scribes, les spécialistes de la Loi (à propos du premier de tous les commande-ments (12,28,34). Cette rencontre marquera la fin des controverses : "Nul n'osait plus l'interroger" (12,34)
Mais venons-en maintenant au dialogue lui-même.
Les ennemis de Jésus posent la bonne question : "Par quelle autorité fait-il tout cela ?", le pardon des péchés, la guérison des malades, le grand coup de balai dans le Temple, et tous les miracles.
Cette question, Jésus voudrait qu'ils se la posent à eux-mêmes, à partir de ce qu'ils voient, et qu'ils y répondent librement par un acte de foi, en Dieu et en son Envoyé. Au lieu de cela, ils interrogent Jésus, et sont résolus d'avance à contester sa réponse.
Dieu pourtant a commencé de leur ouvrir les yeux avec Jean-Baptiste : seul Dieu et un homme de Dieu peuvent susciter la conversion dans le cœur d'un homme. Puis Dieu a donné sa réponse totale et définitive à travers les paroles et les œuvres de Jésus, l'Homme-Dieu. Mais eux n'ont rien vu et rien voulu voir. Ils ont refusé le Prophète; à plus forte raison vont-ils récuser l'Homme-Dieu ! D'où le verdict sévère qu'ils s'attirent, quand Jésus leur répond : "Moi non plus je ne vous dis pas."
En effet, ce n'est pas la peine de leur révéler une fois de plus ce qu'ils n'ont jamais voulu reconnaître.
Ce n'est pas ainsi, frères et sœurs, qu'il nous faut aborder la Révélation et Celui qui nous l'apporte. Nous avons, nous aussi, à nous laisser guider par les paroles et les actes de Jésus,
à discerner en Lui l'autorité du Père et son projet d'amour,
à reconnaître en Lui l'Envoyé,
à répondre par la foi à la question posée par Lui.
Il n'est pas besoin qu'on L'interroge, quand on s'est soi-même interrogé.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Discerner le chemin du bonheur
Quel est le secret du bonheur ? « Le plaisir, l’argent,… » répond le monde. Mais toutes ces frivolités sont superficielles, elles n’atteignent pas le coeur d’une personne humaine et disparaissent vite. Pour celui qui croit, la seule voie du bonheur consiste à découvrir la volonté de Dieu et à y conformer toute sa vie. Pourquoi ? Parce que Dieu nous aime mieux que nous-mêmes et veut pour nous le vrai bonheur, celui qui nous comble de joie et qui dure sans fin.
Sa volonté, Dieu nous la manifeste par ses envoyés, les prophètes, et par les signes qu’il place sur notre route. Mais comment savoir si ces prophètes ou ces signes proviennent du Seigneur ? Le discernement spirituel, guidé par des critères précis, nous permet de juger et de nous orienter. Au temps de Jésus, ceux qui remplissaient cette fonction essentielle de discerner la vraie route et d’y conduire le peuple, c’étaient les chefs des prêtres, les docteurs de la loi et les anciens.
Une provocation !
En chassant hors du temple les vendeurs et les changeurs de monnaie, le Christ a posé un geste révolutionnaire. Son intervention équivalait à une condamnation de la conduite des grands prêtres, qui possédaient l’autorité complète sur le temple et sur les activités qui s’y déroulaient. Ce geste audacieux rappelait la prophétie de Jérémie, annonçant la destruction de ce sanctuaire. En Raison de cette prophétie, on avait réclamé la mort du prophète. (Jér 7,12-15; 26,7-9) Maintenant, ce sont les chefs des prêtres, les scribes et les anciens – c’est-à-dire l’élite de la nation – qui interpellent Jésus pour qu’il explique de quel droit il est intervenu de façon aussi spectaculaire : « Comment as-tu osé ? » Au procès de Jésus, son geste et son annonce de la destruction du temple seront au centre des accusations contre lui. (Mc 14,58)
Une question embarrassante
Jésus ne leur répond pas immédiatement, mais il commence par une question, à laquelle ses interlocuteurs ne peuvent, ou plutôt ne veulent pas répondre. Ils vont montrer ainsi qu’ils sont de mauvaise foi. Il serait donc vain que Jésus leur réponde, car leurs préjugés à son égard les empêcheraient d’accepter et de comprendre la vérité. À ceux qui n’ont pas les dispositions nécessaires pour accueillir la vérité, il est préférable de ne pas leur répondre. Jésus avait prévenu ses disciples : « Ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les piétinent. » (Mt 7,6)
Jésus, lui, s’était prononcé sur Jean et il avait fait son éloge après le départ des disciples que celui-ci lui avait envoyés : la foule s’était rassemblé auprès de Jean pour l’entendre et se soumettre au rite du baptême, car il était « bien plus qu’un prophète ». (Mt 11,9) Mais, comme tous les envoyés de Dieu, Jean dérangeait; Hérode l’avait violemment écarté pour le réduire au silence. Les grands prêtres et les docteurs de la loi ne l’avaient pas persécuté comme Hérode, mais ils étaient demeurés sourds à son appel à la conversion. Leur indifférence était une autre manière de se fermer les oreilles à la Parole de Dieu.
Une élite malhonnête
Jean était-il envoyé du Seigneur et son représentant, ou bien était-il un imposteur ? En lui et dans son message, les scribes et les prêtres ont-ils vu Dieu et ont-ils entendu sa voix ? À cette question essentielle, les chefs avaient le devoir d’éclairer le peuple. En avouant leur ignorance ou leur refus de se prononcer, ils se discréditent et ne méritent pas le respect du peuple. Ce jugement implicite condamne leurs prétentions d’assumer le rôle de dirigeants. Ce verdict prépare les vives controverses qui vont suivre, dans lesquelles Jésus va montrer qu’ils sont de mauvais pasteurs.
Pour entendre la Parole de Dieu, il faut être disponible à entendre un message nouveau, qui pourra déconcerter. Le Seigneur est le Dieu de l’histoire, il n’est pas le Dieu de la stagnation, de la répétition, il nous entraîne en avant, vers la nouveauté à découvrir. Ses voies ne sont pas les nôtres et ses projets ne sont pas les nôtres. (Isaïe 55.8)
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
Autre commentaire de ce jour.
La Sagesse personnelle de Dieu, Son Fils unique, a créé et réalisé toute chose. En effet, un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24). (...)
De même que notre parole humaine est l'image de cette Parole qui est Le Fils de Dieu (cf Jn 1,1), ainsi notre sagesse est, elle aussi, l'image de ce Verbe qui est la Sagesse en personne.
Parce que nous possédons en elle la capacité de connaître et de penser, nous devenons capables d'accueillir la Sagesse créatrice, et par elle nous pouvons connaître Son Père. « Car celui qui a Le Fils a aussi Le Père » (1Jn 2,23), et encore : « Celui qui m'accueille accueille celui qui m'a envoyé » (Mt 10,40). (...) « Puisque le monde, avec le moyen de la sagesse, n'a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la Sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu'est la proclamation de l'Évangile » (1Co 1,21).
Désormais Dieu ne veut plus, comme dans les temps anciens, être connu par des images et des ombres de la Sagesse : il a voulu que la véritable Sagesse en personne prenne chair, devienne homme, subisse la mort de la croix, afin qu'à l'avenir tous les croyants puissent être sauvés par la Foi en cette Sagesse incarnée.
C'est donc elle qui est la Sagesse de Dieu. Auparavant, elle se faisait connaître par son image introduite dans les choses créées (...) et de cette façon faisait connaître Le Père. Par la suite, elle, qui est le Verbe, est devenue chair, comme dit Saint Jean (1,14).
Après avoir « détruit la mort » (1Co 15,26) et sauvé l'humanité, elle s'est manifestée plus clairement elle-même et, par elle-même, elle a manifesté Son Père. Ce qui lui a fait dire : « Donne-leur de te connaître, Toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3).
Toute la terre a donc été remplie de sa connaissance. Car il y a une seule connaissance, du Père par Le Fils, et du Fils à partir du Père.
Le Père met sa Joie en Lui, et Le Fils se réjouit de la même joie dans Le Père, ainsi qu'il le dit : « J'y trouvais ma joie, je me réjouissais jour après jour en sa présence » (Pr 8,30).
Saint Athanase (295-373), Évêque d'Alexandrie, Docteur de l'Église.
Discours contre les Ariens, 2, 78-79 (Livre des jours – Office romain des lectures ; Le Cerf – Desclée de Brouwer – Desclée – Mame ; AELF Paris 1976; trad. bréviaire; mardi 6e sem. TO, rev.).
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 03 Juin 2023
Samedi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Kevin, Abbé de Glendalough (+ 618)
Saint Paul Dong, Martyr du Vietnam (+ 1862)
Saint Charles Lwanga et ses 21 compagnons,
Saints Martyrs de l'Ouganda (+ 1886) - Mémoire
Saint Jean XXIII, Pape (261e) de 1958
à 1963 (+ 1963)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Samedi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Kevin, Abbé de Glendalough (+ 618)
Saint Paul Dong, Martyr du Vietnam (+ 1862)
Saint Charles Lwanga et ses 21 compagnons,
Saints Martyrs de l'Ouganda (+ 1886) - Mémoire
Saint Jean XXIII, Pape (261e) de 1958
à 1963 (+ 1963)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre de l'Ecclésiastique 51, 12c-20… Psaume 19(18), 8.9.10.11… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 11, 27-33.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Je rendrai gloire à celui qui me donne
la Sagesse » (Si 51, 12c-20)
Lecture du Livre de Ben Sira le Sage
Je veux te rendre grâce et te louer,
je bénirai le nom du Seigneur.
Quand j’étais encore jeune
et que je n’avais pas erré çà et là,
aux yeux de tous j’ai cherché la Sagesse dans ma prière.
Devant le Temple, je priais pour la recevoir,
et jusqu’au bout je la rechercherai.
Depuis la fleur jusqu’à la maturité de la grappe,
elle a été la joie de mon cœur.
Mon pied s’est avancé sur le droit chemin ;
depuis ma jeunesse, je marchais sur ses traces.
Il m’a suffi de tendre un peu l’oreille pour la recevoir,
et j’y ai trouvé de grandes leçons.
Grâce à elle, j’ai progressé ;
je rendrai gloire à celui qui me donne la Sagesse.
J’ai résolu de la mettre en pratique,
ardemment j’ai désiré le bien,
et jamais je n’aurai à le regretter.
Pour elle, j’ai vaillamment combattu,
j’ai mis, à pratiquer la Loi, beaucoup d’exactitude.
J’ai levé mes mains vers le ciel,
j’ai déploré de la connaître si mal.
J’ai dirigé mon âme vers elle,
c’est dans la pureté que je l’ai trouvée.
Avec elle, dès le commencement, j’ai trouvé l’intelligence,
c’est pourquoi je ne serai jamais abandonné.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 18b (19), 8, 9, 10, 11)
R/ Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur. (18b, 9ab)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
ÉVANGILE :
« Par quelle autorité fais- tu cela ? »
(Mc 11, 27-33)
Alléluia. Alléluia.
Que la parole du Christ habite en vous
dans toute sa richesse,
et offrez par lui votre action de grâce à Dieu le Père.
Alléluia. (cf. Col 3, 16a.17c)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem.
Et comme Jésus allait et venait dans le Temple,
les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.
Ils lui demandaient :
« Par quelle autorité fais-tu cela ?
Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit :
« Je vais vous poser une seule question.
Répondez-moi,
et je vous dirai par quelle autorité je fais cela :
le baptême de Jean
venait-il du ciel ou des hommes ?
Répondez-moi. »
Ils se faisaient entre eux ce raisonnement :
« Si nous disons : “Du ciel”,
il va dire :
“Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”
Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? »
Ils avaient peur de la foule,
car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus :
« Nous ne savons pas ! »
Alors Jésus leur dit :
« Moi, je ne vous dis pas non plus
par quelle autorité je fais cela. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
"Moi non plus, je ne vous dirai pas …"
Replaçons d'abord cette controverse dans les dernières semaines de Jésus, avant de nous interroger sur la pensée du Maître.
L'Évangile nous rapporte ici la première des quatre discussions qui ont opposé Jésus et ses ennemis dans l'enceinte du temple.
Toutes les composantes du Sanhédrin se sont liguées contre Jésus : les ex-grands-prêtres, les Sadducéens et les Scribes, tous ces hommes que l'on retrouvera bientôt lors du procès de Jésus (Mc 14,43.53), et l'on sent que c'est une délégation de ce Grand conseil qui s'en prend à Jésus.
Il leur répond d'abord à tous ensemble, à propos du baptême de Jean (11,27-33) et il les vise tous avec la parabole des vignerons homicides (12.1-12). Alors ses ennemis se retirent et se dispersent, mais c'est pour l'attaquer successivement par trois groupes :
- le groupe des Pharisiens et des Hérodiens, au sujet du tribut à César (12,13-17),
- le groupe des Sadducéens (c'est l'épisode grotesque de la femme aux sept maris (12,18-27),
- et enfin le groupe des Scribes, les spécialistes de la Loi (à propos du premier de tous les commande-ments (12,28,34). Cette rencontre marquera la fin des controverses : "Nul n'osait plus l'interroger" (12,34)
Mais venons-en maintenant au dialogue lui-même.
Les ennemis de Jésus posent la bonne question : "Par quelle autorité fait-il tout cela ?", le pardon des péchés, la guérison des malades, le grand coup de balai dans le Temple, et tous les miracles.
Cette question, Jésus voudrait qu'ils se la posent à eux-mêmes, à partir de ce qu'ils voient, et qu'ils y répondent librement par un acte de foi, en Dieu et en son Envoyé. Au lieu de cela, ils interrogent Jésus, et sont résolus d'avance à contester sa réponse.
Dieu pourtant a commencé de leur ouvrir les yeux avec Jean-Baptiste : seul Dieu et un homme de Dieu peuvent susciter la conversion dans le cœur d'un homme. Puis Dieu a donné sa réponse totale et définitive à travers les paroles et les œuvres de Jésus, l'Homme-Dieu. Mais eux n'ont rien vu et rien voulu voir. Ils ont refusé le Prophète; à plus forte raison vont-ils récuser l'Homme-Dieu ! D'où le verdict sévère qu'ils s'attirent, quand Jésus leur répond : "Moi non plus je ne vous dis pas."
En effet, ce n'est pas la peine de leur révéler une fois de plus ce qu'ils n'ont jamais voulu reconnaître.
Ce n'est pas ainsi, frères et sœurs, qu'il nous faut aborder la Révélation et Celui qui nous l'apporte. Nous avons, nous aussi, à nous laisser guider par les paroles et les actes de Jésus,
à discerner en Lui l'autorité du Père et son projet d'amour,
à reconnaître en Lui l'Envoyé,
à répondre par la foi à la question posée par Lui.
Il n'est pas besoin qu'on L'interroge, quand on s'est soi-même interrogé.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« Par quelle autorité fais- tu cela ? » (Mc 11, 27-33)
Discerner le chemin du bonheur
Quel est le secret du bonheur ? « Le plaisir, l’argent,… » répond le monde. Mais toutes ces frivolités sont superficielles, elles n’atteignent pas le coeur d’une personne humaine et disparaissent vite. Pour celui qui croit, la seule voie du bonheur consiste à découvrir la volonté de Dieu et à y conformer toute sa vie. Pourquoi ? Parce que Dieu nous aime mieux que nous-mêmes et veut pour nous le vrai bonheur, celui qui nous comble de joie et qui dure sans fin.
Sa volonté, Dieu nous la manifeste par ses envoyés, les prophètes, et par les signes qu’il place sur notre route. Mais comment savoir si ces prophètes ou ces signes proviennent du Seigneur ? Le discernement spirituel, guidé par des critères précis, nous permet de juger et de nous orienter. Au temps de Jésus, ceux qui remplissaient cette fonction essentielle de discerner la vraie route et d’y conduire le peuple, c’étaient les chefs des prêtres, les docteurs de la loi et les anciens.
Une provocation !
En chassant hors du temple les vendeurs et les changeurs de monnaie, le Christ a posé un geste révolutionnaire. Son intervention équivalait à une condamnation de la conduite des grands prêtres, qui possédaient l’autorité complète sur le temple et sur les activités qui s’y déroulaient. Ce geste audacieux rappelait la prophétie de Jérémie, annonçant la destruction de ce sanctuaire. En Raison de cette prophétie, on avait réclamé la mort du prophète. (Jér 7,12-15; 26,7-9) Maintenant, ce sont les chefs des prêtres, les scribes et les anciens – c’est-à-dire l’élite de la nation – qui interpellent Jésus pour qu’il explique de quel droit il est intervenu de façon aussi spectaculaire : « Comment as-tu osé ? » Au procès de Jésus, son geste et son annonce de la destruction du temple seront au centre des accusations contre lui. (Mc 14,58)
Une question embarrassante
Jésus ne leur répond pas immédiatement, mais il commence par une question, à laquelle ses interlocuteurs ne peuvent, ou plutôt ne veulent pas répondre. Ils vont montrer ainsi qu’ils sont de mauvaise foi. Il serait donc vain que Jésus leur réponde, car leurs préjugés à son égard les empêcheraient d’accepter et de comprendre la vérité. À ceux qui n’ont pas les dispositions nécessaires pour accueillir la vérité, il est préférable de ne pas leur répondre. Jésus avait prévenu ses disciples : « Ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les piétinent. » (Mt 7,6)
Jésus, lui, s’était prononcé sur Jean et il avait fait son éloge après le départ des disciples que celui-ci lui avait envoyés : la foule s’était rassemblé auprès de Jean pour l’entendre et se soumettre au rite du baptême, car il était « bien plus qu’un prophète ». (Mt 11,9) Mais, comme tous les envoyés de Dieu, Jean dérangeait; Hérode l’avait violemment écarté pour le réduire au silence. Les grands prêtres et les docteurs de la loi ne l’avaient pas persécuté comme Hérode, mais ils étaient demeurés sourds à son appel à la conversion. Leur indifférence était une autre manière de se fermer les oreilles à la Parole de Dieu.
Une élite malhonnête
Jean était-il envoyé du Seigneur et son représentant, ou bien était-il un imposteur ? En lui et dans son message, les scribes et les prêtres ont-ils vu Dieu et ont-ils entendu sa voix ? À cette question essentielle, les chefs avaient le devoir d’éclairer le peuple. En avouant leur ignorance ou leur refus de se prononcer, ils se discréditent et ne méritent pas le respect du peuple. Ce jugement implicite condamne leurs prétentions d’assumer le rôle de dirigeants. Ce verdict prépare les vives controverses qui vont suivre, dans lesquelles Jésus va montrer qu’ils sont de mauvais pasteurs.
Pour entendre la Parole de Dieu, il faut être disponible à entendre un message nouveau, qui pourra déconcerter. Le Seigneur est le Dieu de l’histoire, il n’est pas le Dieu de la stagnation, de la répétition, il nous entraîne en avant, vers la nouveauté à découvrir. Ses voies ne sont pas les nôtres et ses projets ne sont pas les nôtres. (Isaïe 55.8)
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
« Qui t'a donné cette autorité ? »
La Sagesse personnelle de Dieu, Son Fils unique, a créé et réalisé toute chose. En effet, un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24). (...)
De même que notre parole humaine est l'image de cette Parole qui est Le Fils de Dieu (cf Jn 1,1), ainsi notre sagesse est, elle aussi, l'image de ce Verbe qui est la Sagesse en personne.
Parce que nous possédons en elle la capacité de connaître et de penser, nous devenons capables d'accueillir la Sagesse créatrice, et par elle nous pouvons connaître Son Père. « Car celui qui a Le Fils a aussi Le Père » (1Jn 2,23), et encore : « Celui qui m'accueille accueille celui qui m'a envoyé » (Mt 10,40). (...) « Puisque le monde, avec le moyen de la sagesse, n'a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la Sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu'est la proclamation de l'Évangile » (1Co 1,21).
Désormais Dieu ne veut plus, comme dans les temps anciens, être connu par des images et des ombres de la Sagesse : il a voulu que la véritable Sagesse en personne prenne chair, devienne homme, subisse la mort de la croix, afin qu'à l'avenir tous les croyants puissent être sauvés par la Foi en cette Sagesse incarnée.
C'est donc elle qui est la Sagesse de Dieu. Auparavant, elle se faisait connaître par son image introduite dans les choses créées (...) et de cette façon faisait connaître Le Père. Par la suite, elle, qui est le Verbe, est devenue chair, comme dit Saint Jean (1,14).
Après avoir « détruit la mort » (1Co 15,26) et sauvé l'humanité, elle s'est manifestée plus clairement elle-même et, par elle-même, elle a manifesté Son Père. Ce qui lui a fait dire : « Donne-leur de te connaître, Toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3).
Toute la terre a donc été remplie de sa connaissance. Car il y a une seule connaissance, du Père par Le Fils, et du Fils à partir du Père.
Le Père met sa Joie en Lui, et Le Fils se réjouit de la même joie dans Le Père, ainsi qu'il le dit : « J'y trouvais ma joie, je me réjouissais jour après jour en sa présence » (Pr 8,30).
Saint Athanase (295-373), Évêque d'Alexandrie, Docteur de l'Église.
Discours contre les Ariens, 2, 78-79 (Livre des jours – Office romain des lectures ; Le Cerf – Desclée de Brouwer – Desclée – Mame ; AELF Paris 1976; trad. bréviaire; mardi 6e sem. TO, rev.).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« De la même façon que le Seigneur n’a rien fait sans compter sur son Père, de même ne faites rien sans compter sur votre évêque et sur les prêtres, et n’essayez pas de colorer comme louable ce que vous faites séparément » (Saint Ignace d’Antioche)
« La doctrine de Jésus et ses actions ne se comprennent que si l’on part de son contact immédiat avec le Père » (Benoît XVI)
« Si la Loi et le Temple de Jérusalem ont pu être occasion de "contradiction" (cf. Lc 2, 34) de la part de Jésus pour les autorités religieuses d’Israël, c’est son rôle dans la rédemption des péchés, œuvre divine par excellence, qui a été pour elles la véritable pierre d’achoppement » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 587)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
L’office des Laudes de ce matin nous a fait chanter le psaume 62 : « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre aride, altérée sans eau ». Ce cri du psalmiste et sa prière pourraient nous aider à entrer dans ce mystère de la Sainte Trinité. Mystère, sûrement, car reconnaissons-le nous sommes souvent en quête d’une explication. Non, il ne s’agit pas de trois dieux, mais un seul Dieu qui se révèle en trois Personnes. Alors se dresse devant nous une question : qui est Dieu manifesté en sa Trinité Sainte ?
Aussi pour tenter de nous aider, je choisirai de me promener dans le jardin des Écritures de ce dimanche. Recevoir tel ou tel indice laissé par la Parole de Dieu pour éclairer notre compréhension de son mystère trinitaire, et avec cette conviction : seul Dieu peut bien parler de Dieu.
Notre ami Moïse fait cette expérience d’entendre Dieu lui-même se présenter à lui : « Dieu proclama son nom qui est : Le Seigneur, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. ». Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna, nous dit le Livre de l’Exode. Moïse reçoit la carte de visite de Dieu qui se présente, et notons-le, avec des qualificatifs de tendresse et de miséricorde, d’amour et de vérité. Alors nous pourrions déjà faire ce petit exercice d’apprendre à gommer de notre définition divine tout ce qui aurait attrait à la colère punitive, à la rancune ou à l’indifférence de Dieu envers sa création et ses créatures…Voilà le tréfonds de son identité qui nous est présente et offert : son amour. Et la Bible, par les Prophètes, développera cette « carte de visite de Dieu », cette révélation : Dieu est ami de l’homme pour toujours.
Osons une affirmation et plaçons-nous comme des marcheurs prêts à une expédition aux sentiers balisés, mais qui conduisent par des chemins encore ignorés pour découvrir la beauté de la création et de toute créature. Dieu est le Tout-Autre. Toujours à connaître. Il reste l’Inconnaissable, mais Il se donne à voir, se fait entendre par les Prophètes. Et nombreux sont les auteurs des livres de la Bible à montrer que Dieu est celui qui a du cœur, des sentiments qui viennent du plus profond de lui-même. Car Dieu a des entrailles de Père pour ses enfants. Rien de ce que nous faisons ou disons n’est étranger pour Lui.
Mais voyant combien son peuple est « un peuple à la nuque raide » Dieu envoie alors son Fils. Lorsqu’il a pris chair, le Fils du Dieu de miséricorde a reçu de Joseph, l’époux de Marie, le nom de Jésus, c’est-à-dire « Le Seigneur sauve ». Faisons aussi mémoire du baptême de Jésus : « Les cieux s’ouvrent et Dieu affirme : « Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. » (Lc 3, 22). En Jésus, Dieu se révèle définitivement. Notre Père St Jean de la Croix, méditant cette présence de Jésus en notre histoire, fera dire à Dieu s’adressant à l’humanité : « Je t’ai dit toutes choses en ma parole qui est mon Fils, je n’en ai point d’autre ». Et Jésus fera écho à cette mission en affirmant : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Ainsi en suivant Jésus à travers ses rencontres développées dans les Évangiles, nous voyons Dieu à l’œuvre, tendant la main vers l’oublié, regardant le blessé, écoutant la prière du rejeté, ne restant pas indifférent à la souffrance du malade. Jésus ouvre à tous et à chacun un chemin de vie, aux parfums du respect et de la dignité enfin retrouvés. Dieu ne se démontre pas, mais il se montre.
Il s’est adressé hier à un peuple. Il se montre à tous aujourd’hui par la grâce et la force de l’Esprit-Saint. Et nous sommes invités à faire un pas nouveau ce dimanche pour recevoir cette vie divine qui nous interroge et nous invite à renouveler sans cesse notre regard sur Dieu et les mots de notre prière. Nous ne serons jamais des répétiteurs fiers de proclamer des définitions de Dieu apprises par cœur mais sans le cœur. Car nous sommes appelés à devenir chaque jour des guetteurs du mystère de Dieu qui se donne à voir et à entendre grâce à l’Esprit Saint. Il nous fait prier Dieu son Père selon la prière laissée par le Fils. Voltaire a pu écrire : « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer / Que cette horloge existe, et n’ait point d’horloger ». Nous pourrions alors lui répondre qu’un charpentier d’un petit village de Nazareth du nom de Jésus qui sait travailler le bois, et non plus un horloger, a pris la tunique du serviteur un soir et a lavé les pieds de ses disciples : Dieu aux genoux de l’humanité qui en son fils Jésus lave les pieds de ceux qui seront chargés d’annoncer la vie de Dieu, à jamais présent à toute notre histoire. Nous portons le message de l’Évangile « dans des vases de peu de valeur », comme dira St Paul. C’est d’aller à la rencontre de tous les mal-aimés, celles et ceux qui se sentent oubliés de tous, ignorés, pour qu’ils sachent qu’ils sont toujours aimés de Dieu. Voilà des tâches et des responsabilités que ce Dieu Trinité demande. Et à qui ? A nous tous réunis pour ce repas de l’Alliance qu’est l’Eucharistie, nourriture des missionnaires que nous sommes.
Alors il fallait une fête pour débarrasser Dieu de tous les oripeaux que nous lui avons mis. Dieu est toujours dans une dynamique de vie qui ne se laisse pas enfermer dans une définition pour toujours, mais Il est ce souffle qui met en nous des mots nouveaux qui renouvellent chaque jour notre dialogue avec lui. Il est Père, Fils et Esprit Saint. Il est le Dieu de l’Alliance qui nous dit à chaque minute : « Mon enfant, viens à la rencontre. » J’ai commencé cette homélie par un extrait de psaume, permettez-moi de la conclure par un extrait d’une hymne, une poésie qui se veut chant à Dieu, un extrait d’un poème que Didier Rimaud a écrit :
Que cette présence de Dieu Trinité – qui entend nos voix, qui n’oublie pas nos plaintes - nous habite tout au long de cette semaine. Soyons heureux de ce don de la foi que Dieu nous offre. Un mystère n’est pas un obstacle insurmontable, mais une source de recherche et d’approfondissements. Oui, ce dimanche plus particulièrement, célébrons l’Amour de Dieu pour tous et sachons le remercier. Il est bon de croire en Dieu Père, Fils et Esprit Saint. Béni sois-tu Dieu pour la joie que tu nous donnes de croire. C’est un bonheur. Ne l’oublions jamais !
Frère Didier-Joseph, ocd - (couvent d’Avon)
Autre commentaire de ce jour.
Le Seigneur a ordonné de baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, c’est-à-dire dans la profession de foi au Créateur, au Fils unique et à celui qui est le Don. Le Créateur de tous est unique. Il y a un seul Dieu Père, de qui tout provient ; il y a un seul Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, par qui tout existe ; il y a un seul Esprit, le don de Dieu répandu en tous.
Toutes choses sont donc organisées par les vertus et les attributions divines : une puissance unique de qui tout provient ; une descendance unique par qui tout existe ; une grâce unique donnant une parfaite espérance. Et rien ne peut manquer à une telle perfection, puisqu’on y trouve l’infinité dans le Père éternel, la vision dans son image qui est le Fils, la pratique de la vie chrétienne dans le don de l’Esprit. ~
Que tel soit en nous le rôle de celui-ci, apprenons-le des paroles dites par le Seigneur lui-même : J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter. Il vous est avantageux que je parte ; si je m’en vais, je vous enverrai l’Avocat. Et encore : Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Avocat qui sera pour toujours avec vous. C’est l’Esprit de vérité. Il vous guidera vers la Vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même ; il redira tout ce qu’il aura entendu et, ce qui va venir, il vous l’expliquera. Il me glorifiera, car c’est de moi qu’il le tirera.
Ces paroles ont été dites pour vous faire comprendre plusieurs choses ; on y trouve l’intention de celui qui procure le don et aussi la raison d’être et la nature du don. Puisque notre faiblesse serait incapable de saisir aussi bien le Père que le Fils, le Saint-Esprit est un don qui, par son intervention, peut éclairer notre foi pour laquelle l’Incarnation est un mystère difficile. ~
On le reçoit afin de connaître Dieu. La nature du corps humain, lorsque disparaîtront les objets qui l’intéressent, sera inactive. Car s’il n’y a pas de lumière ou de jour, le service rendu par les yeux n’aura pas à s’exercer ; si aucun son ou aucune voix ne se fait entendre, les oreilles ne trouveront plus rien à faire ; si aucune odeur ne s’exhale, les narines seront sans utilité. Il en est de même pour l’esprit humain : si, par la foi, il ne reçoit pas le don du Saint-Esprit, il aura bien un principe naturel de connaissance de Dieu, mais il n’aura pas la lumière de la science.
Quant au don qui réside dans le Christ, il est toujours le même pour tous ; et puisqu’il ne manque jamais, il est donné à chacun autant qu’il veut en profiter ; il réside en chacun autant qu’il veut l’obtenir. Ce don demeure avec nous jusqu’à la fin du monde, il nous réconforte dans notre attente ; il est un gage, par l’activité de ses bienfaits, de ce que nous espérons pour l’avenir, il éclaire les esprits, il illumine les cœurs.
TRAITÉ DE SAINT HILAIRE SUR LA TRINITÉ
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, cela nous fait du bien d'entendre à nouveau « Dieu a tant aimé le monde » (Jn 3,16) car, dans la fête de la Sainte Trinité, Dieu est aimé, adoré et servi, car Dieu est Amour. Chez lui il y a des relations d'amour et tout ce qu'il fait, activement, il le fait par amour. Dieu aime. Il nous aime. Cette vérité de celles qui transforment, qui nous font meilleurs. Car elles pénètrent nos esprits, elles deviennent complètement évidentes. Elles pénètrent la façon dont nous agissons et elles transforment nos actes en actions d'amour. Et parce qu'elle est plus pure elle devient plus grande et plus parfaite.
Saint Jean de la Croix a écrit : « Mets de l'amour là où il n'y en a pas et tu le trouveras ». Et cela est vrai, car c'est ce que Dieu fait tout le temps. Il « a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle » (Jn 3,17) grâce à la vie et à l'amour jusqu'à la mort de Jésus sur la Croix. Aujourd'hui nous le contemplons comme le seul qui nous révèle l'authentique amour.
On parle tellement de l'amour, qu'il perd peut-être un peu de son originalité. L'amour est ce que Dieu a pour nous. Aime et tu seras heureux ! Car l'amour c'est donner la vie pour ceux qu'on aime. L'amour c'est la gratuité et la simplicité. L'amour c'est tout perdre pour tout recevoir de Dieu. L'amour c'est se mettre au service de ceux qui en ont besoin. L'amour c'est tout perdre pour recevoir cent pour un. L'amour c'est vivre sans compter ce qu'on fait. L'amour c'est ce qui nous fait ressembler à Dieu. L'amour, et uniquement l'amour, c'est avoir déjà la vie éternelle parmi nous !
Vivons le sacrement d'amour qu'est l'Eucharistie, puisqu'elle nous fait cadeau de l'amour de Dieu fait chair. Elle nous fait participer au feu qui brûle dans le Cœur de Jésus, elle nous pardonne et nous façonne afin que nous puissions aimer du même Amour que nous sommes aimés.
Mgr. Joan Enric VIVES i Sicília Évêque d'Urgell (Lleida, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 04 Juin 2023
Solennité de la Fête de La Sainte Trinité
Sainte Clotilde, Reine des Francs (+ 545)
Saint François Caracciolo, Fondateur de la
congrégation des Clercs réguliers (+ 1608)
Saint Philippe Smaldone, Fondateur des
Salésiennes des Sacrés Cœurs (+ 1923)
Bienheureux Antoine Zawistowski et Stanislas
Starowieyski, Martyrs au camp de Dachau (+ 1942)
Bienheureux Francesco Pianzola, Prêtre
diocésain et fondateur (+ 1943)
Bienheureux José María Gran Cirera et ses
compagnons, Martyrs au Guatemala (XXe siècle)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Solennité de la Fête de La Sainte Trinité
Sainte Clotilde, Reine des Francs (+ 545)
Saint François Caracciolo, Fondateur de la
congrégation des Clercs réguliers (+ 1608)
Saint Philippe Smaldone, Fondateur des
Salésiennes des Sacrés Cœurs (+ 1923)
Bienheureux Antoine Zawistowski et Stanislas
Starowieyski, Martyrs au camp de Dachau (+ 1942)
Bienheureux Francesco Pianzola, Prêtre
diocésain et fondateur (+ 1943)
Bienheureux José María Gran Cirera et ses
compagnons, Martyrs au Guatemala (XXe siècle)
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Textes de la messe du jour
- Livre de l'Exode 34,4b-6.8-9… Livre de Daniel 3,52.53.54.55.56… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 13,11-13… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,16-18.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Le Seigneur, le Seigneur, Dieu tendre
et miséricordieux » (Ex 34, 4b-6.8-9)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là,
Moïse se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï
comme le Seigneur le lui avait ordonné.
Il emportait les deux tables de pierre.
Le Seigneur descendit dans la nuée
et vint se placer là, auprès de Moïse.
Il proclama son nom qui est : LE SEIGNEUR.
Il passa devant Moïse et proclama :
« LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR,
Dieu tendre et miséricordieux,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité. »
Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna.
Il dit :
« S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux,
daigne marcher au milieu de nous.
Oui, c’est un peuple à la nuque raide ;
mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés,
et tu feras de nous ton héritage. »
– Parole du Seigneur.
CANTIQUE
(Dn 3, 52, 53, 54, 55, 56)
R/ À toi, louange et gloire éternellement !
(Dn 3, 52)
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères : R/
Béni soit le nom très saint de ta gloire : R/
Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire : R/
Béni sois-tu sur le trône de ton règne : R/
Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes : R/
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim : R/
Béni sois-tu au firmament, dans le ciel, R/
DEUXIÈME LECTURE
« La grâce de Jésus Christ, l’amour de
Dieu et la communion du Saint-Esprit »
(2 Co 13, 11-13)
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul
Apôtre aux Corinthiens
Frères,
soyez dans la joie,
cherchez la perfection,
encouragez-vous,
soyez d’accord entre vous,
vivez en paix,
et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
Saluez-vous les uns les autres
par un baiser de paix.
Tous les fidèles vous saluent.
Que la grâce du Seigneur Jésus Christ,
l’amour de Dieu
et la communion du Saint-Esprit
soient avec vous tous.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE :
« Dieu a envoyé son Fils, pour que, par lui,
le monde soit sauvé » (Jn 3, 16-18)
Alléluia. Alléluia.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit :
au Dieu qui est, qui était et qui vient !
Alléluia. (cf. Ap 1, 8)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ;
celui qui ne croit pas est déjà jugé,
du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Dieu, ami de l’homme pour toujours (Sainte Trinité)
L’office des Laudes de ce matin nous a fait chanter le psaume 62 : « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre aride, altérée sans eau ». Ce cri du psalmiste et sa prière pourraient nous aider à entrer dans ce mystère de la Sainte Trinité. Mystère, sûrement, car reconnaissons-le nous sommes souvent en quête d’une explication. Non, il ne s’agit pas de trois dieux, mais un seul Dieu qui se révèle en trois Personnes. Alors se dresse devant nous une question : qui est Dieu manifesté en sa Trinité Sainte ?
Aussi pour tenter de nous aider, je choisirai de me promener dans le jardin des Écritures de ce dimanche. Recevoir tel ou tel indice laissé par la Parole de Dieu pour éclairer notre compréhension de son mystère trinitaire, et avec cette conviction : seul Dieu peut bien parler de Dieu.
Notre ami Moïse fait cette expérience d’entendre Dieu lui-même se présenter à lui : « Dieu proclama son nom qui est : Le Seigneur, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. ». Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna, nous dit le Livre de l’Exode. Moïse reçoit la carte de visite de Dieu qui se présente, et notons-le, avec des qualificatifs de tendresse et de miséricorde, d’amour et de vérité. Alors nous pourrions déjà faire ce petit exercice d’apprendre à gommer de notre définition divine tout ce qui aurait attrait à la colère punitive, à la rancune ou à l’indifférence de Dieu envers sa création et ses créatures…Voilà le tréfonds de son identité qui nous est présente et offert : son amour. Et la Bible, par les Prophètes, développera cette « carte de visite de Dieu », cette révélation : Dieu est ami de l’homme pour toujours.
Osons une affirmation et plaçons-nous comme des marcheurs prêts à une expédition aux sentiers balisés, mais qui conduisent par des chemins encore ignorés pour découvrir la beauté de la création et de toute créature. Dieu est le Tout-Autre. Toujours à connaître. Il reste l’Inconnaissable, mais Il se donne à voir, se fait entendre par les Prophètes. Et nombreux sont les auteurs des livres de la Bible à montrer que Dieu est celui qui a du cœur, des sentiments qui viennent du plus profond de lui-même. Car Dieu a des entrailles de Père pour ses enfants. Rien de ce que nous faisons ou disons n’est étranger pour Lui.
Mais voyant combien son peuple est « un peuple à la nuque raide » Dieu envoie alors son Fils. Lorsqu’il a pris chair, le Fils du Dieu de miséricorde a reçu de Joseph, l’époux de Marie, le nom de Jésus, c’est-à-dire « Le Seigneur sauve ». Faisons aussi mémoire du baptême de Jésus : « Les cieux s’ouvrent et Dieu affirme : « Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. » (Lc 3, 22). En Jésus, Dieu se révèle définitivement. Notre Père St Jean de la Croix, méditant cette présence de Jésus en notre histoire, fera dire à Dieu s’adressant à l’humanité : « Je t’ai dit toutes choses en ma parole qui est mon Fils, je n’en ai point d’autre ». Et Jésus fera écho à cette mission en affirmant : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Ainsi en suivant Jésus à travers ses rencontres développées dans les Évangiles, nous voyons Dieu à l’œuvre, tendant la main vers l’oublié, regardant le blessé, écoutant la prière du rejeté, ne restant pas indifférent à la souffrance du malade. Jésus ouvre à tous et à chacun un chemin de vie, aux parfums du respect et de la dignité enfin retrouvés. Dieu ne se démontre pas, mais il se montre.
Il s’est adressé hier à un peuple. Il se montre à tous aujourd’hui par la grâce et la force de l’Esprit-Saint. Et nous sommes invités à faire un pas nouveau ce dimanche pour recevoir cette vie divine qui nous interroge et nous invite à renouveler sans cesse notre regard sur Dieu et les mots de notre prière. Nous ne serons jamais des répétiteurs fiers de proclamer des définitions de Dieu apprises par cœur mais sans le cœur. Car nous sommes appelés à devenir chaque jour des guetteurs du mystère de Dieu qui se donne à voir et à entendre grâce à l’Esprit Saint. Il nous fait prier Dieu son Père selon la prière laissée par le Fils. Voltaire a pu écrire : « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer / Que cette horloge existe, et n’ait point d’horloger ». Nous pourrions alors lui répondre qu’un charpentier d’un petit village de Nazareth du nom de Jésus qui sait travailler le bois, et non plus un horloger, a pris la tunique du serviteur un soir et a lavé les pieds de ses disciples : Dieu aux genoux de l’humanité qui en son fils Jésus lave les pieds de ceux qui seront chargés d’annoncer la vie de Dieu, à jamais présent à toute notre histoire. Nous portons le message de l’Évangile « dans des vases de peu de valeur », comme dira St Paul. C’est d’aller à la rencontre de tous les mal-aimés, celles et ceux qui se sentent oubliés de tous, ignorés, pour qu’ils sachent qu’ils sont toujours aimés de Dieu. Voilà des tâches et des responsabilités que ce Dieu Trinité demande. Et à qui ? A nous tous réunis pour ce repas de l’Alliance qu’est l’Eucharistie, nourriture des missionnaires que nous sommes.
Alors il fallait une fête pour débarrasser Dieu de tous les oripeaux que nous lui avons mis. Dieu est toujours dans une dynamique de vie qui ne se laisse pas enfermer dans une définition pour toujours, mais Il est ce souffle qui met en nous des mots nouveaux qui renouvellent chaque jour notre dialogue avec lui. Il est Père, Fils et Esprit Saint. Il est le Dieu de l’Alliance qui nous dit à chaque minute : « Mon enfant, viens à la rencontre. » J’ai commencé cette homélie par un extrait de psaume, permettez-moi de la conclure par un extrait d’une hymne, une poésie qui se veut chant à Dieu, un extrait d’un poème que Didier Rimaud a écrit :
« Près de toi se trouve le pardon, toute guérison et toute grâce.
- Tu entends ma voix au fond de mes impasses !
- Dieu qui n’oublies pas, rien de ma plainte ne t’échappe. »
Que cette présence de Dieu Trinité – qui entend nos voix, qui n’oublie pas nos plaintes - nous habite tout au long de cette semaine. Soyons heureux de ce don de la foi que Dieu nous offre. Un mystère n’est pas un obstacle insurmontable, mais une source de recherche et d’approfondissements. Oui, ce dimanche plus particulièrement, célébrons l’Amour de Dieu pour tous et sachons le remercier. Il est bon de croire en Dieu Père, Fils et Esprit Saint. Béni sois-tu Dieu pour la joie que tu nous donnes de croire. C’est un bonheur. Ne l’oublions jamais !
Frère Didier-Joseph, ocd - (couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.
Le don du Père
Le Seigneur a ordonné de baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, c’est-à-dire dans la profession de foi au Créateur, au Fils unique et à celui qui est le Don. Le Créateur de tous est unique. Il y a un seul Dieu Père, de qui tout provient ; il y a un seul Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, par qui tout existe ; il y a un seul Esprit, le don de Dieu répandu en tous.
Toutes choses sont donc organisées par les vertus et les attributions divines : une puissance unique de qui tout provient ; une descendance unique par qui tout existe ; une grâce unique donnant une parfaite espérance. Et rien ne peut manquer à une telle perfection, puisqu’on y trouve l’infinité dans le Père éternel, la vision dans son image qui est le Fils, la pratique de la vie chrétienne dans le don de l’Esprit. ~
Que tel soit en nous le rôle de celui-ci, apprenons-le des paroles dites par le Seigneur lui-même : J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter. Il vous est avantageux que je parte ; si je m’en vais, je vous enverrai l’Avocat. Et encore : Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Avocat qui sera pour toujours avec vous. C’est l’Esprit de vérité. Il vous guidera vers la Vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même ; il redira tout ce qu’il aura entendu et, ce qui va venir, il vous l’expliquera. Il me glorifiera, car c’est de moi qu’il le tirera.
Ces paroles ont été dites pour vous faire comprendre plusieurs choses ; on y trouve l’intention de celui qui procure le don et aussi la raison d’être et la nature du don. Puisque notre faiblesse serait incapable de saisir aussi bien le Père que le Fils, le Saint-Esprit est un don qui, par son intervention, peut éclairer notre foi pour laquelle l’Incarnation est un mystère difficile. ~
On le reçoit afin de connaître Dieu. La nature du corps humain, lorsque disparaîtront les objets qui l’intéressent, sera inactive. Car s’il n’y a pas de lumière ou de jour, le service rendu par les yeux n’aura pas à s’exercer ; si aucun son ou aucune voix ne se fait entendre, les oreilles ne trouveront plus rien à faire ; si aucune odeur ne s’exhale, les narines seront sans utilité. Il en est de même pour l’esprit humain : si, par la foi, il ne reçoit pas le don du Saint-Esprit, il aura bien un principe naturel de connaissance de Dieu, mais il n’aura pas la lumière de la science.
Quant au don qui réside dans le Christ, il est toujours le même pour tous ; et puisqu’il ne manque jamais, il est donné à chacun autant qu’il veut en profiter ; il réside en chacun autant qu’il veut l’obtenir. Ce don demeure avec nous jusqu’à la fin du monde, il nous réconforte dans notre attente ; il est un gage, par l’activité de ses bienfaits, de ce que nous espérons pour l’avenir, il éclaire les esprits, il illumine les cœurs.
TRAITÉ DE SAINT HILAIRE SUR LA TRINITÉ
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Autre commentaire de ce jour.
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique »
Aujourd'hui, cela nous fait du bien d'entendre à nouveau « Dieu a tant aimé le monde » (Jn 3,16) car, dans la fête de la Sainte Trinité, Dieu est aimé, adoré et servi, car Dieu est Amour. Chez lui il y a des relations d'amour et tout ce qu'il fait, activement, il le fait par amour. Dieu aime. Il nous aime. Cette vérité de celles qui transforment, qui nous font meilleurs. Car elles pénètrent nos esprits, elles deviennent complètement évidentes. Elles pénètrent la façon dont nous agissons et elles transforment nos actes en actions d'amour. Et parce qu'elle est plus pure elle devient plus grande et plus parfaite.
Saint Jean de la Croix a écrit : « Mets de l'amour là où il n'y en a pas et tu le trouveras ». Et cela est vrai, car c'est ce que Dieu fait tout le temps. Il « a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle » (Jn 3,17) grâce à la vie et à l'amour jusqu'à la mort de Jésus sur la Croix. Aujourd'hui nous le contemplons comme le seul qui nous révèle l'authentique amour.
On parle tellement de l'amour, qu'il perd peut-être un peu de son originalité. L'amour est ce que Dieu a pour nous. Aime et tu seras heureux ! Car l'amour c'est donner la vie pour ceux qu'on aime. L'amour c'est la gratuité et la simplicité. L'amour c'est tout perdre pour tout recevoir de Dieu. L'amour c'est se mettre au service de ceux qui en ont besoin. L'amour c'est tout perdre pour recevoir cent pour un. L'amour c'est vivre sans compter ce qu'on fait. L'amour c'est ce qui nous fait ressembler à Dieu. L'amour, et uniquement l'amour, c'est avoir déjà la vie éternelle parmi nous !
Vivons le sacrement d'amour qu'est l'Eucharistie, puisqu'elle nous fait cadeau de l'amour de Dieu fait chair. Elle nous fait participer au feu qui brûle dans le Cœur de Jésus, elle nous pardonne et nous façonne afin que nous puissions aimer du même Amour que nous sommes aimés.
Mgr. Joan Enric VIVES i Sicília Évêque d'Urgell (Lleida, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Toi Trinité éternelle, tu es comme un océan profond dans lequel plus je cherche, plus je trouve et plus je trouve, plus je te cherche » (Sainte Catherine de Sienne)
« Si avec la création le Père nous a donné la preuve de son immense amour en nous donnant la vie, au cours de la passion et la mort de son Fils Il nous a donné la preuve des preuves : Il nous aime et nous pardonne toujours » (François)
« Le verbe s’est fait chair pour que nous connaissions ainsi l’amour de Dieu : "En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui (1Jn 4,9). "Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle" (Jn 3,16) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 458)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Quel calcul sordide ! Tuer l’héritier pour accaparer l’héritage; tuer le Fils, non pas pour devenir des fils, mais pour avoir l’argent du Fils !
Quelle sottise également ! Comment imaginer que le Maître de la vigne laissera tout faire jusqu’au bout, qu’il laissera rouer de coups ses serviteurs, qu’il restera inerte devant le meurtre de son fils ? Comment imaginer que Dieu, après avoir soigné pendant des siècles sa vigne Israël, la laisserait piller par quelques grands prêtres et quelques politiciens ?
La parabole de Jésus était transparente pour ses auditeurs : vous avez persécuté les prophètes qui vous étaient envoyés, vous avez bafoué la patience de Dieu, qu’allez-vous faire de son Fils, qu’allez-vous faire de moi ? Mais la parabole nous rejoint nous aussi, là où nous sommes, là où nous en sommes, comme un appel à l’authenticité.
Certes, nous ne maltraitons pas les prophètes : juste un coup de griffe en passant à un compagnon ou une compagne qui étaient pour nous porteurs d’un message de Dieu. (Il suffit parfois de rester imperméables à la lumière qui nous viendrait de ceux qui cheminent avec nous).
Certes nous n’avons pas de nos mains tué le Fils, le Fils de Dieu, qui nous a aimés et s’est livré pour nous. Bien au contraire, nous nous sommes ouverts à son appel et à sa vie. Nous sommes entrés dans les merveilles du don et du pardon de Dieu : bien que son Fils ait été tué, Dieu nous a donné l’héritage du Fils. Les vignerons voulaient hériter sans le fils; notre désir à nous est d’hériter avec le Fils, car Dieu l’a ramené à la vie afin qu’il soit l’aîné d’une multitude de frères et de sœurs.
Oui, Dieu a pardonné; il a jeté loin derrière lui tous nos péchés, tous nos refus, toutes nos tristesses; et la question qu’il nous pose aujourd’hui n’est pas : « Qu’as-tu fait de mon Fils ? », mais : « Que fais-tu de l’héritage ? » Car nous sommes vraiment, par grâce, héritiers de Dieu, cohéritiers du Fils, revenu de la mort. Et notre héritage a deux noms : la vie et la gloire.
La vie nous habite déjà. C’est une vie filiale qui nous permet de prier et de témoigner, avec la certitude d’être aimés, aimés comme uniques et irremplaçables, parce que nous sommes aimés dans l’Unique dont nous reproduisons l’image. Et cette vie-là, cette vie filiale, traversera la mort.
Quant à la gloire, l’autre nom de notre héritage, nous savons qu’elle investira notre personne immortelle lorsque Jésus nous rappellera à lui. Nous croyons qu’elle transformera même notre corps périssable, au jour où Jésus viendra de nouveau pour inaugurer son règne éternel; mais la gloire travaille déjà notre être profond, parce que déjà nous sommes branchés sur la vie de Jésus, sur la gloire de Jésus, Fils de Dieu, c’est-à-dire sur l’union indicible du Fils et de son Père. Et nous pouvons, dans la prière, redire à Dieu, guidés par saint Paul dans sa prière de Rm 8 : « Ceux que tu as appelés, tu les as glorifiés » ; non pas seulement : « tu les glorifieras », mais : « tu leur donnes dès maintenant part à ta gloire; ils sont en prise sur la gloire de Jésus ».
Et Jésus lui-même, dans sa Prière sacerdotale, s’adresse à son Père en lui disant, à propos des disciples qu’il va laisser dans le monde : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient UN, et qu’ainsi le monde puisse connaître que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ».
Dès maintenant nous avons et vivons la vie définitive, dès aujourd’hui nous tenons l’héritage. Cela ne change pas tout, ni notre âge, ni nos os, ni nos artères, cela ne nous ôte pas le souci de ceux que nous aimons, ni notre beau souci de fidélité. La présence de la gloire, à portée de cœur, à portée de prière, ne nous dispense ni du cheminement de la vie ni de l’engagement fraternel, mais cela change beaucoup de choses, parce que cela nous donne un autre regard sur le temps, sur la vie, sur l’urgence d’aimer.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui le Seigneur nous invite à nous promener dans sa vigne : « Un homme planta une vigne (…). Puis il la donna en fermage à des vignerons » (Mc 12,1). Nous sommes tous tenanciers de cette vigne. La vigne, c'est notre propre esprit, celui de l'Église, celui du monde entier. Dieu veut de nous des fruits réels. D'abord, notre sainteté personnelle; ensuite, un apostolat constant parmi nos amis, que notre exemple et notre parole peuvent encourager chaque jour à s'approcher davantage du Christ; enfin, le monde deviendra un meilleur endroit pour vivre si nous sanctifions notre travail professionnel, nos relations sociales et notre participation à la réalisation du bien commun.
Quel genre de tenanciers sommes-nous ? Ceux qui travaillent dur, ou ceux qui sont agacés parce que le propriétaire envoie ses serviteurs pour leur demander compte des fruits de la vigne ? Nous pouvons nous opposer à ceux qui ont le devoir de nous aider à fournir les fruits que Dieu attend de nous. Nous pouvons soulever des objections aux enseignements de notre Sainte Mère l'Église et du Pape, des évêques, ou peut-être, même, de nos parents, de notre directeur spirituel, ou de ce bon ami qui essaie de nous aider. Nous pourrions aussi devenir hargneux, et essayer de les blesser ou même de les “tuer” par notre critique et nos commentaires négatifs. Nous devrions nous interroger sur les motifs réels de cette attitude. Peut-être avons-nous besoin d'une connaissance plus profonde de notre foi; ou, peut-être devons-nous faire un examen de conscience général, afin de découvrir les raisons pour lesquelles nous ne voulons pas porter de fruit.
Demandons à Notre Mère Marie son aide pour pouvoir travailler avec amour, sous la conduite du Pape. Nous pouvons tous devenir de “bons bergers” et des “pécheurs” d'hommes. « Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu'il nous aide à porter du fruit, un fruit qui demeure. Ce n'est qu'ainsi que la terre peut être transformée d'une vallée de larmes en un jardin de Dieu » (Benoît XVI). Nous pourrions rapprocher de Jésus-Christ notre esprit, celui de nos amis ou celui du monde entier, si seulement nous lisions et méditions les enseignements du Saint Père, et essayions de les mettre en pratique.
Abbé Alphonse DIAZ (Nairobi, Kenya)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 05 Juin 2023
Lundi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Boniface, Archevêque de
Mayence, Martyr (+ 754)
Bienheureuse Marguerite Lucie Szewczyk
Fondatrice des Filles de la Vierge des douleurs (+ 1905)
Vénérable Jean-Baptiste Delaveyne
Fondateur de la congrégation des religieuses
de la Charité de Nevers (+ 1719)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Lundi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Boniface, Archevêque de
Mayence, Martyr (+ 754)
Bienheureuse Marguerite Lucie Szewczyk
Fondatrice des Filles de la Vierge des douleurs (+ 1905)
Vénérable Jean-Baptiste Delaveyne
Fondateur de la congrégation des religieuses
de la Charité de Nevers (+ 1719)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- livre de Tobie 1, 3 ; 2, 1b- 8… Psaume 111 (112), 1-2, 3-4, 5-6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 1-12.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Moi, Tobith, j’ai marché dans les voies
de la vérité » (Tb 1, 3 ; 2, 1b- 8)
Lecture du livre de Tobie
Moi, Tobith, j’ai marché dans les voies de la vérité
et j’ai fait ce qui est juste tous les jours de ma vie ;
j’ai fait beaucoup d’aumônes à mes frères et aux gens de ma nation
qui avaient été emmenés captifs avec moi au pays des Assyriens,
à Ninive.
Lors de notre fête de la Pentecôte,
qui est la sainte fête des Semaines,
on me prépara un bon repas
et je m’étendis pour le prendre.
On plaça devant moi une table
et on me servit quantité de petits plats.
Alors je dis à mon fils Tobie :
« Va, mon enfant, essaie de trouver parmi nos frères déportés à Ninive
un pauvre qui se souvienne de Dieu de tout son cœur ;
amène-le pour qu’il partage mon repas.
Moi, mon enfant, j’attendrai que tu sois de retour. »
Tobie partit chercher un pauvre parmi nos frères.
À son retour, il dit :
« Père !
– Qu’y a- t-il, mon enfant ?
– Père, quelqu’un de notre nation a été assassiné ;
il a été jeté sur la place publique,
il vient d’y être étranglé. »
Laissant là mon repas avant même d’y avoir touché,
je me précipitai, j’enlevai de la place le cadavre
que je déposai dans une dépendance
en attendant le coucher du soleil pour l’enterrer.
À mon retour, je pris un bain
et je mangeai mon pain dans le deuil,
en me rappelant la parole que le prophète Amos avait dite sur Béthel :
« Vos fêtes se changeront en deuil,
et tous vos chants en lamentation. »
Et je me mis à pleurer.
Puis, quand le soleil fut couché,
je partis creuser une tombe pour enterrer le mort.
Mes voisins se moquaient de moi :
« N’a-t-il donc plus peur ? disaient- ils.
On l’a déjà recherché pour le tuer à cause de cette manière d’agir,
et il a dû s’enfuir.
Et voilà qu’il recommence à enterrer les morts ! »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 111 (112), 1-2, 3-4, 5-6)
R/ Heureux qui craint le Seigneur.
ou : Alléluia ! (111, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.
Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.
L’homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.
ÉVANGILE :
« Ils se saisirent du fils bien-aimé, le tuèrent, et
le jetèrent hors de la vigne » (Mc 12, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ, témoin fidèle,
premier-né d’entre les morts,
tu nous aimes, et par ton sang
tu nous délivres du péché.
Alléluia. (cf. Ap 1, 5ab)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus se mit à parler en paraboles
aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens :
« Un homme planta une vigne,
il l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir
et y bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons
pour se faire remettre par eux
ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent du serviteur,
le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ;
et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent.
Il en envoya encore un autre,
et celui-là, ils le tuèrent ;
puis beaucoup d’autres serviteurs :
ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé.
Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
Mais ces vignerons- là se dirent entre eux :
“Voici l’héritier :
allons-y ! tuons-le,
et l’héritage va être à nous !”
Ils se saisirent de lui, le tuèrent,
et le jetèrent hors de la vigne.
Que fera le maître de la vigne ?
Il viendra,
fera périr les vignerons,
et donnera la vigne à d’autres.
N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ?
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux ! »
Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus,
mais ils eurent peur de la foule.
– Ils avaient bien compris en effet
qu’il avait dit la parabole à leur intention.
Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Les vignerons meurtriers
Quel calcul sordide ! Tuer l’héritier pour accaparer l’héritage; tuer le Fils, non pas pour devenir des fils, mais pour avoir l’argent du Fils !
Quelle sottise également ! Comment imaginer que le Maître de la vigne laissera tout faire jusqu’au bout, qu’il laissera rouer de coups ses serviteurs, qu’il restera inerte devant le meurtre de son fils ? Comment imaginer que Dieu, après avoir soigné pendant des siècles sa vigne Israël, la laisserait piller par quelques grands prêtres et quelques politiciens ?
La parabole de Jésus était transparente pour ses auditeurs : vous avez persécuté les prophètes qui vous étaient envoyés, vous avez bafoué la patience de Dieu, qu’allez-vous faire de son Fils, qu’allez-vous faire de moi ? Mais la parabole nous rejoint nous aussi, là où nous sommes, là où nous en sommes, comme un appel à l’authenticité.
Certes, nous ne maltraitons pas les prophètes : juste un coup de griffe en passant à un compagnon ou une compagne qui étaient pour nous porteurs d’un message de Dieu. (Il suffit parfois de rester imperméables à la lumière qui nous viendrait de ceux qui cheminent avec nous).
Certes nous n’avons pas de nos mains tué le Fils, le Fils de Dieu, qui nous a aimés et s’est livré pour nous. Bien au contraire, nous nous sommes ouverts à son appel et à sa vie. Nous sommes entrés dans les merveilles du don et du pardon de Dieu : bien que son Fils ait été tué, Dieu nous a donné l’héritage du Fils. Les vignerons voulaient hériter sans le fils; notre désir à nous est d’hériter avec le Fils, car Dieu l’a ramené à la vie afin qu’il soit l’aîné d’une multitude de frères et de sœurs.
Oui, Dieu a pardonné; il a jeté loin derrière lui tous nos péchés, tous nos refus, toutes nos tristesses; et la question qu’il nous pose aujourd’hui n’est pas : « Qu’as-tu fait de mon Fils ? », mais : « Que fais-tu de l’héritage ? » Car nous sommes vraiment, par grâce, héritiers de Dieu, cohéritiers du Fils, revenu de la mort. Et notre héritage a deux noms : la vie et la gloire.
La vie nous habite déjà. C’est une vie filiale qui nous permet de prier et de témoigner, avec la certitude d’être aimés, aimés comme uniques et irremplaçables, parce que nous sommes aimés dans l’Unique dont nous reproduisons l’image. Et cette vie-là, cette vie filiale, traversera la mort.
Quant à la gloire, l’autre nom de notre héritage, nous savons qu’elle investira notre personne immortelle lorsque Jésus nous rappellera à lui. Nous croyons qu’elle transformera même notre corps périssable, au jour où Jésus viendra de nouveau pour inaugurer son règne éternel; mais la gloire travaille déjà notre être profond, parce que déjà nous sommes branchés sur la vie de Jésus, sur la gloire de Jésus, Fils de Dieu, c’est-à-dire sur l’union indicible du Fils et de son Père. Et nous pouvons, dans la prière, redire à Dieu, guidés par saint Paul dans sa prière de Rm 8 : « Ceux que tu as appelés, tu les as glorifiés » ; non pas seulement : « tu les glorifieras », mais : « tu leur donnes dès maintenant part à ta gloire; ils sont en prise sur la gloire de Jésus ».
Et Jésus lui-même, dans sa Prière sacerdotale, s’adresse à son Père en lui disant, à propos des disciples qu’il va laisser dans le monde : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient UN, et qu’ainsi le monde puisse connaître que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ».
Dès maintenant nous avons et vivons la vie définitive, dès aujourd’hui nous tenons l’héritage. Cela ne change pas tout, ni notre âge, ni nos os, ni nos artères, cela ne nous ôte pas le souci de ceux que nous aimons, ni notre beau souci de fidélité. La présence de la gloire, à portée de cœur, à portée de prière, ne nous dispense ni du cheminement de la vie ni de l’engagement fraternel, mais cela change beaucoup de choses, parce que cela nous donne un autre regard sur le temps, sur la vie, sur l’urgence d’aimer.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
*******
Autre commentaire de ce jour.
« Il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre
par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne »
par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne »
Aujourd'hui le Seigneur nous invite à nous promener dans sa vigne : « Un homme planta une vigne (…). Puis il la donna en fermage à des vignerons » (Mc 12,1). Nous sommes tous tenanciers de cette vigne. La vigne, c'est notre propre esprit, celui de l'Église, celui du monde entier. Dieu veut de nous des fruits réels. D'abord, notre sainteté personnelle; ensuite, un apostolat constant parmi nos amis, que notre exemple et notre parole peuvent encourager chaque jour à s'approcher davantage du Christ; enfin, le monde deviendra un meilleur endroit pour vivre si nous sanctifions notre travail professionnel, nos relations sociales et notre participation à la réalisation du bien commun.
Quel genre de tenanciers sommes-nous ? Ceux qui travaillent dur, ou ceux qui sont agacés parce que le propriétaire envoie ses serviteurs pour leur demander compte des fruits de la vigne ? Nous pouvons nous opposer à ceux qui ont le devoir de nous aider à fournir les fruits que Dieu attend de nous. Nous pouvons soulever des objections aux enseignements de notre Sainte Mère l'Église et du Pape, des évêques, ou peut-être, même, de nos parents, de notre directeur spirituel, ou de ce bon ami qui essaie de nous aider. Nous pourrions aussi devenir hargneux, et essayer de les blesser ou même de les “tuer” par notre critique et nos commentaires négatifs. Nous devrions nous interroger sur les motifs réels de cette attitude. Peut-être avons-nous besoin d'une connaissance plus profonde de notre foi; ou, peut-être devons-nous faire un examen de conscience général, afin de découvrir les raisons pour lesquelles nous ne voulons pas porter de fruit.
Demandons à Notre Mère Marie son aide pour pouvoir travailler avec amour, sous la conduite du Pape. Nous pouvons tous devenir de “bons bergers” et des “pécheurs” d'hommes. « Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu'il nous aide à porter du fruit, un fruit qui demeure. Ce n'est qu'ainsi que la terre peut être transformée d'une vallée de larmes en un jardin de Dieu » (Benoît XVI). Nous pourrions rapprocher de Jésus-Christ notre esprit, celui de nos amis ou celui du monde entier, si seulement nous lisions et méditions les enseignements du Saint Père, et essayions de les mettre en pratique.
Abbé Alphonse DIAZ (Nairobi, Kenya)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Doux Jésus, en quel état te vois-je ! Très doux et très aimant, seul Sauveur de nos blessures anciennes, qui donc a pu t’amener à souffrir ces blessures, non seulement si cruelles mais encore si ignominieuses ? Douce vigne, bon Jésus ! » (Saint Bonaventure)
« Il nous a appelés avec amour, il nous protège. Mais ensuite, il nous donne la liberté, il nous donne tout cet amour “en location”. C’est comme s’Il nous disait : Prends soin de mon amour et protège-le comme moi je te protège. C’est un dialogue entre Dieu et nous : protéger l’amour » (François)
« "La créature sans le Créateur s’évanouit" (GS 36). Voilà pourquoi les croyants se savent pressés par l’amour du Christ d’apporter la lumière du Dieu vivant à ceux qui l’ignorent ou le refusent » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 49)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Dans l’épisode précédent, Marc avait mis en image l’autorité du fils bien-aimé, face au pouvoir malveillant des vignerons dans lesquels se reconnurent les grands prêtres, anciens et scribes. Mais à cause de la foule, ils ne purent se saisir de lui (12,12). Désormais, il ne leur reste qu’à confondre Jésus par un autre moyen : le mettre en cause publiquement et retourner cette foule contre lui...
Prendre au piège
En envoyant auprès de Jésus, des pharisiens et des hérodiens, les membres du sanhédrin font venir sur le devant de la scène deux groupes de personnages que nous avons déjà rencontrés. Ils appartiennent à ceux qui avaient déjà envisagé un projet funeste contre Jésus (3,6). Puis, après la seconde multiplication des pains, Jésus avait dénoncé ce mauvais levain des pharisiens et d’Hérode (8,15). Marc rassemble donc ici, au sein du Temple, tous les comploteurs : grands prêtres, anciens, scribes, pharisiens et hérodiens. Toutes ces instances du pouvoir et du savoir ne pourront pourtant mettre la main sur Jésus, ni savoir d’où il tient son autorité. À moins de le piéger par ses propres paroles et aux oreilles de tous.
La question des mauvais flatteurs
La question des pharisiens et hérodiens est précédée d’un long compliment dont nous devinons déjà la fausseté. Cette flagornerie vise à valoriser la soi-disant autorité savante et sagesse de Jésus, qualités reconnues plus probablement par la foule que par ces flatteurs. Ainsi, la réponse attendue confirmera leurs éloges ou bien placera Jésus du côté des affabulateurs et des menteurs. De manière ironique, Marc vient éclairer l’autorité filiale (humaine et céleste) de Jésus : il est celui qui enseigne, en vrai sage, le chemin de Dieu en vérité. Bien plus, il est décrit à l’image de Dieu qui regarde le cœur tandis que l’homme regarde l’apparence (1Sa 16,7).
La question des pharisiens et hérodiens concerne l’impôt dû à César, symbole de l’oppression et du pouvoir romain. Il ne s’agit pas de la redevance d’un impôt destiné au bien commun – dirions-nous aujourd’hui – mais de savoir s’il faut accepter ou non l’autorité impériale et romaine. Et dans cette Judée soumise à Rome1, tout mâle ayant l’âge requis doit payer tribut à l’empire auprès des publicains. La question est tout autant politique que religieuse. Cette taxe sert en effet à financer la Rome païenne, ses armées, son empereur et ses cultes idolâtres. En autorisant l’impôt au royaume de César, Jésus – le fils bien-aimé qui annonce avec succès l’avènement du règne de Dieu, son père – risque de se contredire et de se mettre à dos la foule du Temple. À leurs yeux il passerait pour un traître à la Judée. Mais, en interdisant de payer l’impôt, Jésus – fils de David – revêtirait alors cette figure royale politique qui ferait de lui un opposant direct à la puissance romaine et pourrait être dénoncé de facto.
Mais la question est plus insidieuse. Car, il ne s’agit pas seulement d’une d’opinion personnelle à clarifier. D’une part, l’interrogation porte sur l’interprétation que Jésus va faire de la Loi et de ses préceptes : Est-il permis, autrement dit selon la Loi de Moïse, de verser l’impôt à César ? De ce fait, Jésus est sommé, au sein même du Temple, de faire appel à l’autorité divine de la Loi. La volonté de Dieu est convoquée. D’autre part, il y a cette seconde question : Devons-nous payer, ou non ? Celle-ci implique un nous qui donnera à la réponse de Jésus un caractère d’appel public, au nom de la Loi de Dieu, à la soumission ou à la révolte : Dieu vous demande de (ne) payer (pas) l’impôt ! Le sujet est donc difficile et délicat et, in fine, Jésus n’a de choix qu’entre un oui et un non !
Le denier
Jésus n’est pas dupe. Leur hypocrisie et leur tentation de le perdre sont démasquées. Il ne répond pas à leur question en invoquant la Torah. Il en appelle au denier romain2. Le paiement de l’impôt à l’occupant ne trouve pas sa réponse dans les livres de la Loi, mais dans la Parole du Christ. Le Fils est le serviteur ultime de la Parole de Dieu et son interprète.
Ainsi Jésus oblige ses adversaires au discernement et au jugement à partir d’une pièce de monnaie romaine qu’il ne possède pas, mais qu’on est capable de trouver au cœur du Temple saint, ironie de la situation. Jésus fait préciser à ses contradicteurs l’origine impériale de cette pièce où y figurent le profil de l’empereur et son inscription païenne. Il renvoie ces juifs pieux à leur propre hypocrisie, et à leur contradiction. En effet, la pièce romaine, qu’elle soit du temps de Tibère3 – ou de Néron4 à l’époque des lecteurs de Marc – comporte une référence païenne et idolâtre, éléments que la Loi rejette (Ex 20,3-4) et que les juifs pieux voient en horreur dans l’enceinte du Temple. Avec cette contradiction, le récit dénonce la compromission entre le pouvoir religieux (qui a en main le denier) et le pouvoir romain – comme bientôt lors de la Passion. Jésus demeurant celui qui ne possède rien et qui se dépossède de tout pouvoir.
César n’est pas Dieu. Et Dieu n’est pas César.
On associe à cette phrase de Jésus, devenue proverbe, une séparation entre deux sphères distinctes, celle du religieux et celle du politique. Mais ce serait oublier tout le contexte du récit. Car ici, la critique ne porte pas sur une séparation des pouvoirs, mais sur la différence faite dans l’usage des pouvoirs qu’ils soient religieux ou politiques.
Inscrire son nom détermine toujours un lien de propriété. Le denier frappé du nom de l’empereur peut donc revenir à Rome. Jésus donnerait-il caution à l’occupant romain ? Cela n’est pas si sûr. Car, il ne désigne pas seulement la taxe de l’occupant, mais tout ce qui est César : la domination, les richesses, la gloire et les honneurs… qui empêchent d’entrer dans le véritable royaume de Dieu. En opérant cette distinction, Jésus affirme que – contrairement à l’inscription du denier – César n’est pas un dieu et Dieu n’est pas César pour gouverner à sa manière.
Rendre à César ce qui est à César correspond au refus de la tentation du pouvoir ou sa compromission, à l’image certes du gouvernement politique romain mais aussi des notables religieux du Temple, à l’image de tout mauvais vigneron de la vigne du Seigneur. Rendre à Dieu, ce Père aimant et persévérant, désigne ce choix d’entrer dans la logique du royaume révélé par son fils bien-aimé, Jésus. La réponse n’est plus dans un oui ou un non à une taxe, mais dans un choix entre un pouvoir selon César et un règne selon Dieu, entre posséder et rendre.
Mais que rendre à Dieu alors que, en tant que Créateur, tout lui appartient ? Que rendre à Dieu quand on aurait tout quitté pour suivre son Fils ? Qu’y a-t-il encore à rendre, à remettre ? Le cadre du Temple pourrait suggérer le culte rendu à Dieu, un rendre grâce pour Celui qui remet, gracieusement, les péchés. Et le Temple a désormais une pierre d’angle visible à son sommet : Jésus. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu oriente le lecteur vers le Christ, marchant vers sa Passion, qui offre une vie nouvelle, non contre un paiement ou un tribut, mais dans une remise et un abandon au Père.
Père François BESSONNET
Bibliste et prêtre du diocèse catholique de Luçon (Vendée)
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Autre commentaire de ce jour.
Comme tous les peuples soumis au pouvoir de Rome, les juifs devaient acquitter, en plus des impôts indirects : taxes, droits de douane et de péage, un impôt personnel, qu’on appelait le tribut, le même pour tous, riches et pauvres, et dont seuls les vieillards et les enfants étaient exemptés.
Signe de sujétion à l’occupant romain, ce tribut était honni de tous, tout spécialement des résistants, les zélotes, qui forçaient les gens à le refuser.
D’où le piège tendu à Jésus par les Pharisiens et les partisans du roi Hérode : si Jésus répond : « Il faut payer l’impôt ! », on va le discréditer comme collaborateur des Romains ; s’il répond : « Ne le payez pas ! », on va l’accuser auprès du gouverneur.
Réponse admirable du Maître : « Apportez-moi, un denier, une pièce d’argent, que je voie ! » « Ils en apportèrent une », dit l’Évangile. Ainsi ces gens qui haïssaient l’occupant avaient de la monnaie romaine dans leur poche : ils se servaient pour leurs courses de pièces à l’effigie de Tibère.
Ils sont donc par cela en contradiction avec eux-mêmes ! Mais Jésus va plus loin dans sa réponse : « De qui est cette effigie ? et cette inscription ? » - « De l’empereur, du César Tibère ». - « Alors rendez à César cette pièce sur laquelle il a frappé son visage et son nom ! »
Et Jésus d’ajouter : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ». Il nous redit aujourd’hui : « Vous, les croyants, vous êtes à Dieu, vous portez son nom, vous portez son visage, car il vous a créés à son image. Donnez-vous à Dieu, parce qu’il s’est donné à vous. Rendez-lui son nom dans la louange, rendez-lui son image, reflétez son visage, devenez semblables à votre Père, semblables par la bonté, semblables par l’optimisme sur le monde des hommes, semblables par la passion de faire vivre.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous nous émerveillons à nouveau de l'ingéniosité et de l'initiative du Christ. Avec sa réponse magistrale, Il souligne directement la juste autonomie des réalités temporelles : « A César, rendez ce qui est à César » (Mc 12,17).
Mais, aujourd'hui, la Parole n'a pas seulement pour objet de se tirer d'embarras; elle agite une question d'actualité pour tous les moments de notre existence : qu'est ce que je suis en train de donner à Jésus ? Est-ce réellement le plus important de ma vie ? Dans quoi ai-je mis mon cœur ? Parce que... « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Lc 12,34).
En effet, d'après Saint Jérôme, « vous devez forcément rendre à César la monnaie où son image est gravée; mais livrez avec plaisir votre être tout entier à Dieu, parce que c'est son image qui est gravée en nous et non celle de César ».
Tout au long de sa vie, Jésus-Christ présente constamment des choix. C'est à nous de choisir et les termes de l'option sont très clairs: vivre selon les valeurs de notre monde, ou, ou contraire, vivre selon les valeurs de l'Évangile.
Il est toujours temps de choisir, de se convertir, temps de “mettre à nouveau” notre vie dans la dynamique de Dieu. Ce sera la prière, très spécialement celle que nous faisons avec la Parole de Dieu, qui nous montrera ce que Dieu nous demande.
Celui qui sait choisir Dieu devient la Demeure de Dieu, car « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma Parole; Mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14,23).
C'est la prière qui devient l'authentique école où, comme Tertullien l'affirme, « le Christ nous apprend quel est le dessein du Père qu'Il réalise dans le monde, et quel est le comportement de l'homme, afin qu'il se conforme à ce même dessein ». Sachons, donc, choisir ce qui nous convient le mieux !
Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 06 Juin 2023
Mardi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Claude, Évêque du Jura (+ 699)
Saint Norbert de Xanten, Archevêque, Fondateur
de l'Ordre des Prémontrés (1080-1134).
Saint Marcellin Champagnat, Prêtre, Fondateur
des Petits Frères de Marie (1789-1840).
Saints Pierre Dung, Pierre Thuan et Vincent
Duong, Laïcs martyrs au Vietnam (+ 1862)
Saint Raphaël Guízar Valencia, Évêque de
Veracruz au Mexique (1878-1938).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Mardi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Claude, Évêque du Jura (+ 699)
Saint Norbert de Xanten, Archevêque, Fondateur
de l'Ordre des Prémontrés (1080-1134).
Saint Marcellin Champagnat, Prêtre, Fondateur
des Petits Frères de Marie (1789-1840).
Saints Pierre Dung, Pierre Thuan et Vincent
Duong, Laïcs martyrs au Vietnam (+ 1862)
Saint Raphaël Guízar Valencia, Évêque de
Veracruz au Mexique (1878-1938).
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Textes de la messe du jour
- Livre de Tobie 2, 9-14… Psaume 112(111), 1-2.7-8.9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 13-17.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Je finis par devenir complètement
aveugle » (Tb 2, 9-14)
Lecture du livre de Tobie
Cette nuit-là, lors de la fête de la Pentecôte,
après avoir enterré un mort,
moi, Tobith, je pris un bain,
puis j’entrai dans la cour de ma maison
et je m’étendis contre le mur de la cour,
le visage découvert à cause de la chaleur.
Je ne m’aperçus pas qu’il y avait des moineaux
dans le mur, au-dessus de moi,
et leur fiente me tomba toute chaude dans les yeux
et provoqua des leucomes.
Je me rendis chez les médecins pour être soigné,
mais plus ils m’appliquaient leurs baumes,
plus ce voile blanchâtre m’empêchait de voir,
et je finis par devenir complètement aveugle :
je restai privé de la vue durant quatre ans.
Tous mes frères s’apitoyaient sur mon sort,
et Ahikar pourvut à mes besoins pendant deux ans
jusqu’à son départ pour l’Élymaïde.
Pendant ce temps-là, ma femme Anna,
pour gagner sa vie, exécutait des travaux d’ouvrière,
qu’elle livrait à ses patrons,
et ceux-ci lui réglaient son salaire.
Or, le sept du mois de Dystros,
elle acheva une pièce de tissu et l’envoya à ses patrons ;
ils lui réglèrent tout ce qu’ils lui devaient
et, pour un repas de fête,
ils lui offrirent un chevreau pris à sa mère.
Arrivé chez moi, le chevreau se mit à bêler.
J’appelai ma femme et lui dis :
« D’où vient ce chevreau ?
N’aurait-il pas été volé ?
Rends-le à ses propriétaires.
Car nous ne sommes pas autorisés à manger
quoi que ce soit de volé ! »
Elle me dit :
« Mais c’est un cadeau qu’on m’a donné
en plus de mon salaire ! »
Je refusai de la croire,
je lui dis de rendre l’animal à ses propriétaires,
et je me fâchai contre ma femme à cause de cela.
Alors elle me répliqua :
« Qu’en est-il donc de tes aumônes ?
Qu’en est-il de tes bonnes œuvres ?
On voit bien maintenant ce qu’elles signifient ! »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 111 (112), 1-2, 7-8, 9)
R/ Le juste est confiant :
le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur.
ou : Alléluia ! (cf. 111, 8a.7b)
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.
Il ne craint pas l’annonce d’un malheur :
le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur.
Son cœur est confiant, il ne craint pas :
il verra ce que valaient ses oppresseurs.
À pleines mains, il donne au pauvre ;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !
ÉVANGILE :
« Ce qui est à César, rendez-le à César, et à
Dieu ce qui est à Dieu » (Mc 12, 13-17)
Alléluia. Alléluia.
Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ
ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur,
pour que nous percevions l’espérance que donne son appel.
Alléluia. (cf; Ep 1, 17-18)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode
pour lui tendre un piège en le faisant parler,
et ceux-ci vinrent lui dire :
« Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens,
mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité.
Est-il permis, oui ou non,
de payer l’impôt à César, l’empereur ?
Devons- nous payer, oui ou non ? »
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit :
« Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?
Faites-moi voir une pièce d’argent. »
Ils en apportèrent une,
et Jésus leur dit :
« Cette effigie et cette inscription,
de qui sont-elles ?
– De César », répondent-ils.
Jésus leur dit :
« Ce qui est à César, rendez-le à César,
et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Le denier de César (Mc 12,13-17)
Dans l’épisode précédent, Marc avait mis en image l’autorité du fils bien-aimé, face au pouvoir malveillant des vignerons dans lesquels se reconnurent les grands prêtres, anciens et scribes. Mais à cause de la foule, ils ne purent se saisir de lui (12,12). Désormais, il ne leur reste qu’à confondre Jésus par un autre moyen : le mettre en cause publiquement et retourner cette foule contre lui...
Prendre au piège
En envoyant auprès de Jésus, des pharisiens et des hérodiens, les membres du sanhédrin font venir sur le devant de la scène deux groupes de personnages que nous avons déjà rencontrés. Ils appartiennent à ceux qui avaient déjà envisagé un projet funeste contre Jésus (3,6). Puis, après la seconde multiplication des pains, Jésus avait dénoncé ce mauvais levain des pharisiens et d’Hérode (8,15). Marc rassemble donc ici, au sein du Temple, tous les comploteurs : grands prêtres, anciens, scribes, pharisiens et hérodiens. Toutes ces instances du pouvoir et du savoir ne pourront pourtant mettre la main sur Jésus, ni savoir d’où il tient son autorité. À moins de le piéger par ses propres paroles et aux oreilles de tous.
La question des mauvais flatteurs
La question des pharisiens et hérodiens est précédée d’un long compliment dont nous devinons déjà la fausseté. Cette flagornerie vise à valoriser la soi-disant autorité savante et sagesse de Jésus, qualités reconnues plus probablement par la foule que par ces flatteurs. Ainsi, la réponse attendue confirmera leurs éloges ou bien placera Jésus du côté des affabulateurs et des menteurs. De manière ironique, Marc vient éclairer l’autorité filiale (humaine et céleste) de Jésus : il est celui qui enseigne, en vrai sage, le chemin de Dieu en vérité. Bien plus, il est décrit à l’image de Dieu qui regarde le cœur tandis que l’homme regarde l’apparence (1Sa 16,7).
La question des pharisiens et hérodiens concerne l’impôt dû à César, symbole de l’oppression et du pouvoir romain. Il ne s’agit pas de la redevance d’un impôt destiné au bien commun – dirions-nous aujourd’hui – mais de savoir s’il faut accepter ou non l’autorité impériale et romaine. Et dans cette Judée soumise à Rome1, tout mâle ayant l’âge requis doit payer tribut à l’empire auprès des publicains. La question est tout autant politique que religieuse. Cette taxe sert en effet à financer la Rome païenne, ses armées, son empereur et ses cultes idolâtres. En autorisant l’impôt au royaume de César, Jésus – le fils bien-aimé qui annonce avec succès l’avènement du règne de Dieu, son père – risque de se contredire et de se mettre à dos la foule du Temple. À leurs yeux il passerait pour un traître à la Judée. Mais, en interdisant de payer l’impôt, Jésus – fils de David – revêtirait alors cette figure royale politique qui ferait de lui un opposant direct à la puissance romaine et pourrait être dénoncé de facto.
Mais la question est plus insidieuse. Car, il ne s’agit pas seulement d’une d’opinion personnelle à clarifier. D’une part, l’interrogation porte sur l’interprétation que Jésus va faire de la Loi et de ses préceptes : Est-il permis, autrement dit selon la Loi de Moïse, de verser l’impôt à César ? De ce fait, Jésus est sommé, au sein même du Temple, de faire appel à l’autorité divine de la Loi. La volonté de Dieu est convoquée. D’autre part, il y a cette seconde question : Devons-nous payer, ou non ? Celle-ci implique un nous qui donnera à la réponse de Jésus un caractère d’appel public, au nom de la Loi de Dieu, à la soumission ou à la révolte : Dieu vous demande de (ne) payer (pas) l’impôt ! Le sujet est donc difficile et délicat et, in fine, Jésus n’a de choix qu’entre un oui et un non !
Le denier
Jésus n’est pas dupe. Leur hypocrisie et leur tentation de le perdre sont démasquées. Il ne répond pas à leur question en invoquant la Torah. Il en appelle au denier romain2. Le paiement de l’impôt à l’occupant ne trouve pas sa réponse dans les livres de la Loi, mais dans la Parole du Christ. Le Fils est le serviteur ultime de la Parole de Dieu et son interprète.
Ainsi Jésus oblige ses adversaires au discernement et au jugement à partir d’une pièce de monnaie romaine qu’il ne possède pas, mais qu’on est capable de trouver au cœur du Temple saint, ironie de la situation. Jésus fait préciser à ses contradicteurs l’origine impériale de cette pièce où y figurent le profil de l’empereur et son inscription païenne. Il renvoie ces juifs pieux à leur propre hypocrisie, et à leur contradiction. En effet, la pièce romaine, qu’elle soit du temps de Tibère3 – ou de Néron4 à l’époque des lecteurs de Marc – comporte une référence païenne et idolâtre, éléments que la Loi rejette (Ex 20,3-4) et que les juifs pieux voient en horreur dans l’enceinte du Temple. Avec cette contradiction, le récit dénonce la compromission entre le pouvoir religieux (qui a en main le denier) et le pouvoir romain – comme bientôt lors de la Passion. Jésus demeurant celui qui ne possède rien et qui se dépossède de tout pouvoir.
César n’est pas Dieu. Et Dieu n’est pas César.
On associe à cette phrase de Jésus, devenue proverbe, une séparation entre deux sphères distinctes, celle du religieux et celle du politique. Mais ce serait oublier tout le contexte du récit. Car ici, la critique ne porte pas sur une séparation des pouvoirs, mais sur la différence faite dans l’usage des pouvoirs qu’ils soient religieux ou politiques.
Inscrire son nom détermine toujours un lien de propriété. Le denier frappé du nom de l’empereur peut donc revenir à Rome. Jésus donnerait-il caution à l’occupant romain ? Cela n’est pas si sûr. Car, il ne désigne pas seulement la taxe de l’occupant, mais tout ce qui est César : la domination, les richesses, la gloire et les honneurs… qui empêchent d’entrer dans le véritable royaume de Dieu. En opérant cette distinction, Jésus affirme que – contrairement à l’inscription du denier – César n’est pas un dieu et Dieu n’est pas César pour gouverner à sa manière.
Rendre à César ce qui est à César correspond au refus de la tentation du pouvoir ou sa compromission, à l’image certes du gouvernement politique romain mais aussi des notables religieux du Temple, à l’image de tout mauvais vigneron de la vigne du Seigneur. Rendre à Dieu, ce Père aimant et persévérant, désigne ce choix d’entrer dans la logique du royaume révélé par son fils bien-aimé, Jésus. La réponse n’est plus dans un oui ou un non à une taxe, mais dans un choix entre un pouvoir selon César et un règne selon Dieu, entre posséder et rendre.
Mais que rendre à Dieu alors que, en tant que Créateur, tout lui appartient ? Que rendre à Dieu quand on aurait tout quitté pour suivre son Fils ? Qu’y a-t-il encore à rendre, à remettre ? Le cadre du Temple pourrait suggérer le culte rendu à Dieu, un rendre grâce pour Celui qui remet, gracieusement, les péchés. Et le Temple a désormais une pierre d’angle visible à son sommet : Jésus. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu oriente le lecteur vers le Christ, marchant vers sa Passion, qui offre une vie nouvelle, non contre un paiement ou un tribut, mais dans une remise et un abandon au Père.
Père François BESSONNET
Bibliste et prêtre du diocèse catholique de Luçon (Vendée)
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Autre commentaire de ce jour.
L'impôt à César
Comme tous les peuples soumis au pouvoir de Rome, les juifs devaient acquitter, en plus des impôts indirects : taxes, droits de douane et de péage, un impôt personnel, qu’on appelait le tribut, le même pour tous, riches et pauvres, et dont seuls les vieillards et les enfants étaient exemptés.
Signe de sujétion à l’occupant romain, ce tribut était honni de tous, tout spécialement des résistants, les zélotes, qui forçaient les gens à le refuser.
D’où le piège tendu à Jésus par les Pharisiens et les partisans du roi Hérode : si Jésus répond : « Il faut payer l’impôt ! », on va le discréditer comme collaborateur des Romains ; s’il répond : « Ne le payez pas ! », on va l’accuser auprès du gouverneur.
Réponse admirable du Maître : « Apportez-moi, un denier, une pièce d’argent, que je voie ! » « Ils en apportèrent une », dit l’Évangile. Ainsi ces gens qui haïssaient l’occupant avaient de la monnaie romaine dans leur poche : ils se servaient pour leurs courses de pièces à l’effigie de Tibère.
Ils sont donc par cela en contradiction avec eux-mêmes ! Mais Jésus va plus loin dans sa réponse : « De qui est cette effigie ? et cette inscription ? » - « De l’empereur, du César Tibère ». - « Alors rendez à César cette pièce sur laquelle il a frappé son visage et son nom ! »
Et Jésus d’ajouter : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ». Il nous redit aujourd’hui : « Vous, les croyants, vous êtes à Dieu, vous portez son nom, vous portez son visage, car il vous a créés à son image. Donnez-vous à Dieu, parce qu’il s’est donné à vous. Rendez-lui son nom dans la louange, rendez-lui son image, reflétez son visage, devenez semblables à votre Père, semblables par la bonté, semblables par l’optimisme sur le monde des hommes, semblables par la passion de faire vivre.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu »
Aujourd'hui, nous nous émerveillons à nouveau de l'ingéniosité et de l'initiative du Christ. Avec sa réponse magistrale, Il souligne directement la juste autonomie des réalités temporelles : « A César, rendez ce qui est à César » (Mc 12,17).
Mais, aujourd'hui, la Parole n'a pas seulement pour objet de se tirer d'embarras; elle agite une question d'actualité pour tous les moments de notre existence : qu'est ce que je suis en train de donner à Jésus ? Est-ce réellement le plus important de ma vie ? Dans quoi ai-je mis mon cœur ? Parce que... « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Lc 12,34).
En effet, d'après Saint Jérôme, « vous devez forcément rendre à César la monnaie où son image est gravée; mais livrez avec plaisir votre être tout entier à Dieu, parce que c'est son image qui est gravée en nous et non celle de César ».
Tout au long de sa vie, Jésus-Christ présente constamment des choix. C'est à nous de choisir et les termes de l'option sont très clairs: vivre selon les valeurs de notre monde, ou, ou contraire, vivre selon les valeurs de l'Évangile.
Il est toujours temps de choisir, de se convertir, temps de “mettre à nouveau” notre vie dans la dynamique de Dieu. Ce sera la prière, très spécialement celle que nous faisons avec la Parole de Dieu, qui nous montrera ce que Dieu nous demande.
Celui qui sait choisir Dieu devient la Demeure de Dieu, car « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma Parole; Mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14,23).
C'est la prière qui devient l'authentique école où, comme Tertullien l'affirme, « le Christ nous apprend quel est le dessein du Père qu'Il réalise dans le monde, et quel est le comportement de l'homme, afin qu'il se conforme à ce même dessein ». Sachons, donc, choisir ce qui nous convient le mieux !
Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Que les autorités exercent le pouvoir que Dieu leur a donné dans la paix, la mansuétude et la piété (Saint Clément de Rome)
« César n’est pas tout. Il existe une autre souveraineté, dont l’origine et l’essence ne sont pas de ce monde, mais de "là-haut" : celle de la Vérité qui revendique, y compris devant l’Etat, le droit d’être écoutée » (Benoît XVI)
« Dès le commencement de l’histoire chrétienne, l’affirmation de la seigneurie de Jésus sur le monde et sur l’histoire signifie aussi la reconnaissance que l’homme ne doit soumettre sa liberté personnelle, de façon absolue, à aucun pouvoir terrestre, mais seulement à Dieu le Père et au Seigneur Jésus-Christ : César n’est pas "le Seigneur" (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 450)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Après le groupe des pharisiens et hérodiens, se présente maintenant celui des sadducéens. Parti religieux, les sadducéens regroupent, pour l’essentiel, des familles sacerdotales. Il n’est donc pas étonnant de les rencontrer dans ce Temple dont ils ont la charge.
Les sadducéens et la Loi
Pour la première fois est soulevée, de manière formelle, la croyance en la résurrection. Mais que vient faire cette réflexion particulière, ici et à ce moment ? Rien dans le contexte ne nous préparait à une telle question. Jusqu’ici le récit de Marc n’a fait allusion à une résurrection qu’à propos de celle de Jésus. Un autre point surprenant est la mention de la loi léviratique qui oblige un homme à susciter une descendance pour son frère, mort sans enfant, en s’unissant à sa veuve (Dt 25,5-10).
La résurrection des morts est ici liée à l’autorité de la Loi. Les sadducéens fondent leur théologie sur la Torah seule – alors que les pharisiens intègrent à leur foi les livres prophétiques, d’autres écrits et leurs propres traditions. Or, dans la Torah – confiée à Moïse par Dieu – il n’est pas question de résurrection des morts. Les sadducéens en nient donc l’existence à l’inverse des pharisiens qui s’appuyaient sur des textes comme Isaïe3, Ézéchiel4 ou les livres des Martyrs d’Israël5.
En faisant appel à l’autorité de la Loi de Moïse, les sadducéens veulent remettre en cause la compétence du maître concernant le domaine discuté de la résurrection des morts. S’il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu, y a-t-il à espérer de lui une résurrection ? de quelle manière ?
La résurrection de la femme aux sept ‘maris’
Nous sommes en présence d’une véritable casuistique. Le cas est particulièrement exagéré mais veut justement montrer le ridicule d’une croyance en la résurrection des morts. Car, pour les sadducéens, Moïse n’aurait pas rapporté une telle loi divine sur le lévirat pour qu’à la résurrection règne un tel désordre dans les relations humaines. Pour le dire autrement, la Loi de Moïse vient contredire la croyance d’une résurrection des morts.
Les sadducéens ne s’attaquent pas seulement à la foi des pharisiens en un salut éternel pour les justes, mais à une conception de la résurrection des morts similaire à un retour à la vie lors du jour dernier. Une fois encore, Jésus est obligé de choisir son camp : celui des sadducéens qui contestent toute idée d’immortalité humaine, celui des pharisiens qu’il vient de contredire précédemment ou celui de la croyance populaire. En filigrane, le récit renvoie également aux annonces de la Résurrection de Jésus lui-même. Comme précédemment, Jésus ne fera pas appel aux préceptes de la Loi de manière casuistique. Sa démonstration sera plus fondamentale.
La puissance créatrice de Dieu
La réponse de Jésus remet en cause la compétence même des sadducéens qui ne prennent pas en considération toute l’Écriture et oublient l’agir créateur de Dieu. Ce dernier point permet de penser la résurrection non comme une continuité mais comme une recréation. Il n’est plus possible de la concevoir comme une simple réanimation même dans un au-delà. À la résurrection, les relations elles-mêmes sont recréées dans un attachement privilégié avec le Créateur, à l’image des anges auxquels les sadducéens ne croient pas non plus. Tout est recréé dans la véritable puissance de Dieu : donner et redonner vie.
Jésus n’explique pas le comment d’une résurrection, il renvoie au pourquoi. Ainsi, toutes les conceptions de la résurrection sont bouleversées. Depuis l’incroyance des sadducéens jusqu’à la croyance populaire. Tout est à revoir. Mais tout n’est pas nouveau.
Dieu des vivants dès l’origine
Car Jésus en appel à Moïse, la référence des sadducéens. Ainsi, il leur prouve sa maîtrise des livres de Moïse6. Jésus ne regarde pas la résurrection comme une question tournée uniquement vers la fin. En prenant appui sur le récit du buisson, Jésus pointe l’origine, celle de la révélation de Dieu à Moïse (Ex 3). La Torah présente déjà ce dessein de Dieu en faveur d’une résurrection. Il se donne à voir et à entendre comme étant le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Certes, aux yeux de tous, ils sont morts avant Moïse. Mais, selon Jésus, en se réclamant de ces patriarches, le Seigneur se manifeste comme Dieu porteur d’une promesse de Vie. Il ne saurait être un Dieu des morts.
Contre les maris défunts sans descendance, Jésus offre la triple figure des patriarches : Abraham, Isaac, Jacob. Il rappelle combien, dans le récit de la Genèse, la puissance de Dieu donne vie malgré la conception des hommes. À Dieu tout est possible (10,27). Ainsi, n’a-t-il pas donné à Abraham et Sara âgés une terre et une descendance (Gn 21), des jumeaux à Rebecca, épouse stérile d’Isaac (Gn 25,21), et un retour en grâce au paria Jacob (Gn 27-28), père des douze tribus d’Israël ? Ces trois patriarches montrent combien Dieu donne vie au-delà de l’entendement humain. Moïse lui-même n’est-il pas le témoin de l’œuvre de Dieu, faisant sortir son peuple de la servitude égyptienne et le sauvant d’une mort certaine (Ex 14) ? La résurrection ouvre les vivants à la vraie postérité, qui ne se réduit pas à un au-delà.
Ainsi, Jésus offre une autre compréhension de la résurrection qui ne s’intéresse pas au comment. Sa réponse sur la résurrection des morts met en avant les vivants depuis l’origine. Ainsi, elle n’est plus déterminée en termes de fin, de lieu et de liens maritaux pour les uns ou les autres. Elle devient le dessein même de Dieu pour tout son peuple, au sein d’une Alliance éternelle déjà conclue avec Abraham et Moïse. Elle est puissance créatrice et salvatrice de Dieu, pourvoyeur de vie, qui n’abandonne pas sa création à la dégradation, à l’esclavage, ni à la mort. Le Christ redéfinit la compréhension de la résurrection, non seulement en cet endroit, mais depuis son origine jusqu’à la croix et au matin de Pâques.
Père François BESSONNET
Bibliste et prêtre du diocèse catholique de Luçon (Vendée)
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Autre commentaire de ce jour.
"Vous méconnaissez les Écritures et la puissance de Dieu",
telle est la réponse de Jésus aux Sadducéens qui ironisent sur la Résurrection.
En fait d'Écriture, Jésus aurait pu citer le texte de Daniel (12,2) auquel il renvoie clairement en d'autres circonstances : "En ce temps-là, ton peuple échappera :
tous ceux qui se trouvent inscrits dans le livre.
Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront,
les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle".
Mais comme les Sadducéens ne reconnaissaient comme Écriture Sainte que le Pentateuque, Jésus préfère s'appuyer sur un texte central du livre de l'Exode :"Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob". Et Jésus argumente à partir de la vie de Dieu : "Il n'est pas Dieu de morts, mais de vivants". Dieu, pour se faire connaître de Moïse, s'est référé aux trois patriarches comme à des vivants. Bien qu'ils soient morts en leur temps, ils sont vivants au moment où Dieu parle à Moïse, parce que, depuis le moment de leur mort corporelle, ils sont vivifiés par la puissance de Dieu, et c'est ainsi qu'ils sont destinés à la Résurrection.
Et le même mystère se produira pour tous ceux qui meurent dans l'amitié de Dieu. La résurrection, à la fin des temps, ne les tirera pas du néant ; elle leur fera vivre dans leur corps ce que déjà ils auront vécu sans leur corps, par la puissance de Dieu. Au moment où nous ressusciterons, Dieu, simplement, achèvera en nous son œuvre de vie, il se révélera encore, par ce geste ultime, comme le Dieu des vivants.
La Résurrection sera l'éclosion de notre corps à la vie nouvelle que nous aurons puisée à la vie même de Dieu, dès notre rencontre dans l'au-delà avec le Fils ressuscité. Notre vie de ressuscités s'inscrira bien dans la continuité de l'œuvre de vie du Dieu vivant, mais en même temps tout sera nouveau pour notre corps. Quand Dieu nous ressuscitera, il ne rendra pas à notre corps la même vie, limitée, qu'ici-bas, mais une vie totalement nouvelle, totalement réinventée, qui sera une participation intensément personnelle à la vie du Christ dans sa gloire.
Face à ces merveilles de vie, à cette victoire du Dieu vivant, qu'elle paraît petite et mesquine, l'ironie des Sadducéens opposant à la foi d'Israël leur histoire de la femme aux sept maris ! Vraiment, ils méconnaissent les Écritures et la puissance du Très Haut : car "si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en nous, Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à nos corps mortels par son Esprit qui habite en nous" (Rm 8,11).
Et de même qu'en ce monde la prière inspirée par l'Esprit est au-delà de tous les mots et les contient tous, de même la communion, dans la gloire, entre les humains, sera au-delà de toutes les amitiés et les contiendra toutes.
Qu'il s'agisse de la vie conjugale, de la vie fraternelle, de la piété filiale ou de la tendresse des parents, tout amour qui, sur la terre, aura traduit l'amour de Dieu, sera repris, assumé, et transcendé, par l'amour de Dieu qui sera tout en tous, par l'amour pour ce Dieu qui nous fascinera tous.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, la Sainte Eglise, par le biais de la Parole du Christ, nous met face à la réalité de la Résurrection ainsi qu'aux propriétés des corps ressuscités.
En effet, l'Évangile nous raconte la rencontre de Jésus avec les saducéens, qui ne croyaient pas à la Résurrection et qui en évoquant l'hypothèse d'un fait très recherché, lui exposent un problème concernant la Résurrection des morts.
Ils font allusion à une femme veuve sept fois de suite, et lui demandent « de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? » (Mc 12,23).
Ils cherchent ainsi à mettre Jésus et sa doctrine dans l'embarras. Mais Le Seigneur rejette cette notion en leur disant que « Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les Cieux » (Mc 12,25).
Et saisissant l'occasion Jésus confirme l'existence de la Résurrection en leur citant les paroles de Dieu à Moïse dans le récit du buisson ardent : « Moi, je suis Le Dieu d'Abraham, Le Dieu d'Isaac, Le Dieu de Jacob », et ajoute « Il n'est pas Le Dieu des morts, mais des vivants » (Mc 12,26-27).
Là Jésus leur reproche leur erreur, car ils ne comprennent ni les Écritures ni la Puissance Divine, en effet, cette Vérité avait été révélée dans l'Ancien Testament : les anciens Isaïe, la mère des Macabées, Job et les autres anciens l'avaient déjà enseignée.
Saint Augustin décrivait ainsi la Vie d'éternelle et amoureuse communion : « Là-bas tu ne seras ni limité ni réduit car tu posséderas tout, tu auras tout et ton prochain aura tout également, car toi et lui ne serez qu'un, et ce tout unique aura aussi Celui à qui vous appartenez tous les deux ».
Nous, loin de douter de la Parole des Écritures et de la puissance miséricordieuse de Dieu, nous adhérons à cette Vérité d'Espérance avec tous nos esprits et nos cœurs, nous sommes heureux de ne pas rester frustrés par notre soif de Vie entière et éternelle, ce dont nous sommes assurés en Dieu Lui-même, dans sa Gloire et dans sa Joie.
Face à cette invitation divine il ne nous reste qu'à faire accroître notre désir de voir Dieu, et espérer vivement d'être avec Lui pour régner avec Lui éternellement.
Abbé Federico Elías ALCAMÁN Riffo (Puchuncaví - Valparaíso, Chili).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 07 Juin 2023
Mercredi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Gilbert, Religieux prémontré (+ 1152)
Saint Antoine-Marie Gianelli, Evêque de Bobbio,
Fondateur des religieuses de Sainte-Marie du
Jardin (+ 1846)
Bienheureuse Anne de Saint-Barthélemy
Religieuse carmélite (+ 1626)
Bienheureuse Marie-Thérèse de Soubiran
Fondatrice de la congrégation de
Marie-Auxiliatrice (+ 1889)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Mercredi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Gilbert, Religieux prémontré (+ 1152)
Saint Antoine-Marie Gianelli, Evêque de Bobbio,
Fondateur des religieuses de Sainte-Marie du
Jardin (+ 1846)
Bienheureuse Anne de Saint-Barthélemy
Religieuse carmélite (+ 1626)
Bienheureuse Marie-Thérèse de Soubiran
Fondatrice de la congrégation de
Marie-Auxiliatrice (+ 1889)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre de Tobie 3, 1-11.16-17a… Psaume 25(24), 2bc-3.4-5ab.6-7bc.8-9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 18-27.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« La prière de l’un et de l’autre fut portée
en présence de la gloire de Dieu où elle
fut entendue » (Tb 3, 1-11.16-17a)
Lecture du livre de Tobie
En ces jours-là,
la mort dans l’âme,
moi, Tobith, je gémissais et je pleurais ;
puis, au milieu de mes gémissements, je commençai à prier :
« Tu es juste, Seigneur, toutes tes œuvres sont justes,
tous tes chemins, miséricorde et vérité ;
c’est toi qui juges le monde.
Et maintenant, Seigneur,
souviens-toi de moi et regarde :
ne me punis pas pour mes péchés, mes égarements,
ni pour ceux de mes pères, qui ont péché devant toi
et refusé d’entendre tes commandements.
Tu nous as livrés au pillage,
à la déportation et à la mort,
pour être la fable, la risée, le sarcasme
de toutes les nations où tu nous as disséminés.
Et maintenant encore, ils sont vrais
les nombreux jugements que tu portes contre moi,
pour mes péchés et ceux de mes pères,
car nous n’avons pas pratiqué tes commandements
ni marché dans la vérité devant toi.
Et maintenant, agis avec moi comme il te plaira,
ordonne que mon souffle me soit repris,
pour que je disparaisse de la face de la terre
et devienne, moi-même, terre.
Pour moi, mieux vaut mourir que vivre,
car j’ai entendu des insultes mensongères,
et je suis accablé de tristesse.
Seigneur, ordonne
que je sois délivré de cette adversité,
laisse- moi partir au séjour éternel,
et ne détourne pas de moi ta face, Seigneur.
Car, pour moi, mieux vaut mourir
que connaître tant d’adversités à longueur de vie.
Ainsi, je n’aurai plus à entendre
de telles insultes. »
Or ce jour-là, Sarra, la fille de Ragouël d’Ecbatane en Médie,
se fit, elle aussi, insulter par une jeune servante de son père :
elle avait été mariée sept fois,
et Asmodée, le pire des démons,
tuait les maris avant qu’ils ne se soient approchés d’elle.
Donc, la servante dit à Sarra :
« C’est toi qui as tué tes maris !
En voilà déjà sept à qui tu as été donnée en mariage,
et d’aucun d’entre eux tu n’as porté le nom.
Pourquoi nous fouetter,
sous prétexte que tes maris sont morts ?
Va les rejoindre :
puissions-nous ne jamais voir de toi un fils ni une fille ! »
Ce jour-là, Sarra, la mort dans l’âme, se mit à pleurer.
Et elle monta dans la chambre haute de la maison de son père
avec l’intention de se pendre.
Mais, à la réflexion, elle se dit :
« Eh bien, non ! On irait insulter mon père et lui dire :
“Tu n’avais qu’une fille, une fille très aimée,
et elle s’est pendue à cause de ses malheurs !”
Je ferais ainsi descendre mon vieux père
plein de tristesse au séjour des morts.
Mieux vaut pour moi ne pas me pendre,
mais supplier le Seigneur de me faire mourir,
pour que je n’aie plus à entendre de telles insultes
à longueur de vie. »
À l’instant même, elle étendit les mains vers la fenêtre
et fit cette prière :
« Béni sois-tu, Dieu de miséricorde ;
béni soit ton nom pour les siècles ;
que toutes tes œuvres te bénissent à jamais ! »
À cet instant précis, la prière de l’un et de l’autre
fut portée en présence de la gloire de Dieu
où elle fut entendue.
Et Raphaël fut envoyé pour les guérir tous deux :
à Tobith pour enlever le voile blanchâtre qui couvrait ses yeux
afin que, de ses yeux, il voie la lumière de Dieu,
et à Sarra, fille de Ragouël,
pour la donner en mariage à Tobie, fils de Tobith,
et expulser d’elle Asmodée, le pire des démons ;
en effet c’est à Tobie que revenait le droit de l’épouser
plutôt qu’à tous ses prétendants.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 24 (25), 2bc- 3, 4-5ab, 6-7bc, 8-9)
R/ Vers toi, Seigneur, j’élève
mon âme. (24, 1b)
Je m’appuie sur toi : épargne-moi la honte ;
ne laisse pas triompher mon ennemi.
Pour qui espère en toi, pas de honte,
mais honte et déception pour qui trahit.
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
ÉVANGILE :
« Il n’est pas le Dieu des morts, mais
des vivants » (Mc 12, 18-27)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la résurrection et la vie,
dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.
Alléluia. (cf. Jn 11, 25a.26)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, des sadducéens
– ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection –
vinrent trouver Jésus.
Ils l’interrogeaient :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère qui meurt
en laissant une femme, mais aucun enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.
Il y avait sept frères ;
le premier se maria,
et mourut sans laisser de descendance.
Le deuxième épousa la veuve,
et mourut sans laisser de descendance.
Le troisième pareillement.
Et aucun des sept ne laissa de descendance.
Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi.
À la résurrection, quand ils ressusciteront,
duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
Jésus leur dit :
« N’êtes-vous pas en train de vous égarer,
en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ?
Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts,
on ne prend ni femme ni mari,
mais on est comme les anges dans les cieux.
Et sur le fait que les morts ressuscitent,
n’avez- vous pas lu dans le livre de Moïse,
au récit du buisson ardent,
comment Dieu lui a dit :
Moi, je suis le Dieu d’Abraham,
le Dieu d’Isaac,
le Dieu de Jacob ?
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Vous vous égarez complètement. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Les sadducéens et la résurrection (Mc 12,18-27)
Après le groupe des pharisiens et hérodiens, se présente maintenant celui des sadducéens. Parti religieux, les sadducéens regroupent, pour l’essentiel, des familles sacerdotales. Il n’est donc pas étonnant de les rencontrer dans ce Temple dont ils ont la charge.
Les sadducéens et la Loi
Pour la première fois est soulevée, de manière formelle, la croyance en la résurrection. Mais que vient faire cette réflexion particulière, ici et à ce moment ? Rien dans le contexte ne nous préparait à une telle question. Jusqu’ici le récit de Marc n’a fait allusion à une résurrection qu’à propos de celle de Jésus. Un autre point surprenant est la mention de la loi léviratique qui oblige un homme à susciter une descendance pour son frère, mort sans enfant, en s’unissant à sa veuve (Dt 25,5-10).
La résurrection des morts est ici liée à l’autorité de la Loi. Les sadducéens fondent leur théologie sur la Torah seule – alors que les pharisiens intègrent à leur foi les livres prophétiques, d’autres écrits et leurs propres traditions. Or, dans la Torah – confiée à Moïse par Dieu – il n’est pas question de résurrection des morts. Les sadducéens en nient donc l’existence à l’inverse des pharisiens qui s’appuyaient sur des textes comme Isaïe3, Ézéchiel4 ou les livres des Martyrs d’Israël5.
En faisant appel à l’autorité de la Loi de Moïse, les sadducéens veulent remettre en cause la compétence du maître concernant le domaine discuté de la résurrection des morts. S’il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu, y a-t-il à espérer de lui une résurrection ? de quelle manière ?
La résurrection de la femme aux sept ‘maris’
Nous sommes en présence d’une véritable casuistique. Le cas est particulièrement exagéré mais veut justement montrer le ridicule d’une croyance en la résurrection des morts. Car, pour les sadducéens, Moïse n’aurait pas rapporté une telle loi divine sur le lévirat pour qu’à la résurrection règne un tel désordre dans les relations humaines. Pour le dire autrement, la Loi de Moïse vient contredire la croyance d’une résurrection des morts.
Les sadducéens ne s’attaquent pas seulement à la foi des pharisiens en un salut éternel pour les justes, mais à une conception de la résurrection des morts similaire à un retour à la vie lors du jour dernier. Une fois encore, Jésus est obligé de choisir son camp : celui des sadducéens qui contestent toute idée d’immortalité humaine, celui des pharisiens qu’il vient de contredire précédemment ou celui de la croyance populaire. En filigrane, le récit renvoie également aux annonces de la Résurrection de Jésus lui-même. Comme précédemment, Jésus ne fera pas appel aux préceptes de la Loi de manière casuistique. Sa démonstration sera plus fondamentale.
La puissance créatrice de Dieu
La réponse de Jésus remet en cause la compétence même des sadducéens qui ne prennent pas en considération toute l’Écriture et oublient l’agir créateur de Dieu. Ce dernier point permet de penser la résurrection non comme une continuité mais comme une recréation. Il n’est plus possible de la concevoir comme une simple réanimation même dans un au-delà. À la résurrection, les relations elles-mêmes sont recréées dans un attachement privilégié avec le Créateur, à l’image des anges auxquels les sadducéens ne croient pas non plus. Tout est recréé dans la véritable puissance de Dieu : donner et redonner vie.
Jésus n’explique pas le comment d’une résurrection, il renvoie au pourquoi. Ainsi, toutes les conceptions de la résurrection sont bouleversées. Depuis l’incroyance des sadducéens jusqu’à la croyance populaire. Tout est à revoir. Mais tout n’est pas nouveau.
Dieu des vivants dès l’origine
Car Jésus en appel à Moïse, la référence des sadducéens. Ainsi, il leur prouve sa maîtrise des livres de Moïse6. Jésus ne regarde pas la résurrection comme une question tournée uniquement vers la fin. En prenant appui sur le récit du buisson, Jésus pointe l’origine, celle de la révélation de Dieu à Moïse (Ex 3). La Torah présente déjà ce dessein de Dieu en faveur d’une résurrection. Il se donne à voir et à entendre comme étant le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Certes, aux yeux de tous, ils sont morts avant Moïse. Mais, selon Jésus, en se réclamant de ces patriarches, le Seigneur se manifeste comme Dieu porteur d’une promesse de Vie. Il ne saurait être un Dieu des morts.
Contre les maris défunts sans descendance, Jésus offre la triple figure des patriarches : Abraham, Isaac, Jacob. Il rappelle combien, dans le récit de la Genèse, la puissance de Dieu donne vie malgré la conception des hommes. À Dieu tout est possible (10,27). Ainsi, n’a-t-il pas donné à Abraham et Sara âgés une terre et une descendance (Gn 21), des jumeaux à Rebecca, épouse stérile d’Isaac (Gn 25,21), et un retour en grâce au paria Jacob (Gn 27-28), père des douze tribus d’Israël ? Ces trois patriarches montrent combien Dieu donne vie au-delà de l’entendement humain. Moïse lui-même n’est-il pas le témoin de l’œuvre de Dieu, faisant sortir son peuple de la servitude égyptienne et le sauvant d’une mort certaine (Ex 14) ? La résurrection ouvre les vivants à la vraie postérité, qui ne se réduit pas à un au-delà.
Ainsi, Jésus offre une autre compréhension de la résurrection qui ne s’intéresse pas au comment. Sa réponse sur la résurrection des morts met en avant les vivants depuis l’origine. Ainsi, elle n’est plus déterminée en termes de fin, de lieu et de liens maritaux pour les uns ou les autres. Elle devient le dessein même de Dieu pour tout son peuple, au sein d’une Alliance éternelle déjà conclue avec Abraham et Moïse. Elle est puissance créatrice et salvatrice de Dieu, pourvoyeur de vie, qui n’abandonne pas sa création à la dégradation, à l’esclavage, ni à la mort. Le Christ redéfinit la compréhension de la résurrection, non seulement en cet endroit, mais depuis son origine jusqu’à la croix et au matin de Pâques.
Père François BESSONNET
Bibliste et prêtre du diocèse catholique de Luçon (Vendée)
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Autre commentaire de ce jour.
"Il n'est pas Dieu de morts, mais de vivants"
"Vous méconnaissez les Écritures et la puissance de Dieu",
telle est la réponse de Jésus aux Sadducéens qui ironisent sur la Résurrection.
En fait d'Écriture, Jésus aurait pu citer le texte de Daniel (12,2) auquel il renvoie clairement en d'autres circonstances : "En ce temps-là, ton peuple échappera :
tous ceux qui se trouvent inscrits dans le livre.
Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront,
les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle".
Mais comme les Sadducéens ne reconnaissaient comme Écriture Sainte que le Pentateuque, Jésus préfère s'appuyer sur un texte central du livre de l'Exode :"Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob". Et Jésus argumente à partir de la vie de Dieu : "Il n'est pas Dieu de morts, mais de vivants". Dieu, pour se faire connaître de Moïse, s'est référé aux trois patriarches comme à des vivants. Bien qu'ils soient morts en leur temps, ils sont vivants au moment où Dieu parle à Moïse, parce que, depuis le moment de leur mort corporelle, ils sont vivifiés par la puissance de Dieu, et c'est ainsi qu'ils sont destinés à la Résurrection.
Et le même mystère se produira pour tous ceux qui meurent dans l'amitié de Dieu. La résurrection, à la fin des temps, ne les tirera pas du néant ; elle leur fera vivre dans leur corps ce que déjà ils auront vécu sans leur corps, par la puissance de Dieu. Au moment où nous ressusciterons, Dieu, simplement, achèvera en nous son œuvre de vie, il se révélera encore, par ce geste ultime, comme le Dieu des vivants.
La Résurrection sera l'éclosion de notre corps à la vie nouvelle que nous aurons puisée à la vie même de Dieu, dès notre rencontre dans l'au-delà avec le Fils ressuscité. Notre vie de ressuscités s'inscrira bien dans la continuité de l'œuvre de vie du Dieu vivant, mais en même temps tout sera nouveau pour notre corps. Quand Dieu nous ressuscitera, il ne rendra pas à notre corps la même vie, limitée, qu'ici-bas, mais une vie totalement nouvelle, totalement réinventée, qui sera une participation intensément personnelle à la vie du Christ dans sa gloire.
Face à ces merveilles de vie, à cette victoire du Dieu vivant, qu'elle paraît petite et mesquine, l'ironie des Sadducéens opposant à la foi d'Israël leur histoire de la femme aux sept maris ! Vraiment, ils méconnaissent les Écritures et la puissance du Très Haut : car "si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en nous, Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à nos corps mortels par son Esprit qui habite en nous" (Rm 8,11).
Et de même qu'en ce monde la prière inspirée par l'Esprit est au-delà de tous les mots et les contient tous, de même la communion, dans la gloire, entre les humains, sera au-delà de toutes les amitiés et les contiendra toutes.
Qu'il s'agisse de la vie conjugale, de la vie fraternelle, de la piété filiale ou de la tendresse des parents, tout amour qui, sur la terre, aura traduit l'amour de Dieu, sera repris, assumé, et transcendé, par l'amour de Dieu qui sera tout en tous, par l'amour pour ce Dieu qui nous fascinera tous.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
Aujourd'hui, la Sainte Eglise, par le biais de la Parole du Christ, nous met face à la réalité de la Résurrection ainsi qu'aux propriétés des corps ressuscités.
En effet, l'Évangile nous raconte la rencontre de Jésus avec les saducéens, qui ne croyaient pas à la Résurrection et qui en évoquant l'hypothèse d'un fait très recherché, lui exposent un problème concernant la Résurrection des morts.
Ils font allusion à une femme veuve sept fois de suite, et lui demandent « de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? » (Mc 12,23).
Ils cherchent ainsi à mettre Jésus et sa doctrine dans l'embarras. Mais Le Seigneur rejette cette notion en leur disant que « Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les Cieux » (Mc 12,25).
Et saisissant l'occasion Jésus confirme l'existence de la Résurrection en leur citant les paroles de Dieu à Moïse dans le récit du buisson ardent : « Moi, je suis Le Dieu d'Abraham, Le Dieu d'Isaac, Le Dieu de Jacob », et ajoute « Il n'est pas Le Dieu des morts, mais des vivants » (Mc 12,26-27).
Là Jésus leur reproche leur erreur, car ils ne comprennent ni les Écritures ni la Puissance Divine, en effet, cette Vérité avait été révélée dans l'Ancien Testament : les anciens Isaïe, la mère des Macabées, Job et les autres anciens l'avaient déjà enseignée.
Saint Augustin décrivait ainsi la Vie d'éternelle et amoureuse communion : « Là-bas tu ne seras ni limité ni réduit car tu posséderas tout, tu auras tout et ton prochain aura tout également, car toi et lui ne serez qu'un, et ce tout unique aura aussi Celui à qui vous appartenez tous les deux ».
Nous, loin de douter de la Parole des Écritures et de la puissance miséricordieuse de Dieu, nous adhérons à cette Vérité d'Espérance avec tous nos esprits et nos cœurs, nous sommes heureux de ne pas rester frustrés par notre soif de Vie entière et éternelle, ce dont nous sommes assurés en Dieu Lui-même, dans sa Gloire et dans sa Joie.
Face à cette invitation divine il ne nous reste qu'à faire accroître notre désir de voir Dieu, et espérer vivement d'être avec Lui pour régner avec Lui éternellement.
Abbé Federico Elías ALCAMÁN Riffo (Puchuncaví - Valparaíso, Chili).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Si sur cette terre, il a guéri les maladies de la chair et a rendu au corps son intégrité, il le fera d’autant plus au moment de la résurrection pour que la chair ressuscite sans défaut, intégralement… » (Saint Justin, martyr)
« C’est l’homme en sa totalité comme il se situe dans ce monde, comme il a vécu et souffert, qui sera conduit un jour à l’éternité de Dieu et prendra part en Dieu lui-même, pour l’éternité. C’est ce qui doit nous remplir d’un plaisir profond » (Benoît XVI)
« Les Pharisiens et bien des contemporains du Seigneur espéraient la résurrection. Jésus l’enseigne fermement. Aux Sadducéens qui la nient il répond : "Vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu, vous êtes dans l’erreur" (Mc 12,24). La foi en la résurrection repose sur la foi en Dieu qui "n’est pas un Dieu des morts, mais des vivants" (Mc 12, 27) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 993)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Ce sera donc la troisième intervention auprès de Jésus dans le Temple. Les pharisiens puis les sadducéens avaient tenté de piéger Jésus sur des questions de discipline et de croyance. Leur objectif aux uns comme aux autres étant de mettre Jésus en porte-à-faux, notamment vis-à-vis d’un soutien populaire qui ne leur permet pas de l’arrêter (12,12).
Un scribe bienveillant
Cette fois-ci, ce n’est plus un groupe qui intervient mais un seul scribe. L’attitude de ce dernier à l’égard de Jésus est décrite de manière positive. Jésus lui-même le considérera avec bienveillance. Pourtant les scribes furent cités parmi les acteurs de sa Passion prochaine (10,33), et seront bientôt l’objet de vives critiques (12,38-40). Mais cette fois-ci un scribe – mais un seul – révèle la perspicacité de Jésus face aux pharisiens et sadducéens.
La question du commandement
Les pharisiens et les sadducéens ont toujours abordé leurs questions du point de vue de la Loi : Est-il permis ou non… (12,14) et Moïse nous a prescrit que… (12,19). Le scribe, homme versé dans les Écritures, a pu observer notamment sa manière d’y répondre. Jésus a toujours évité l’usage légaliste et casuistique des Écritures ou leur instrumentalisation à des fins politiques ou idéologiques. Il leur redonne ce caractère propre d’une Parole d’Alliance venant de Dieu.
Dès lors la question du scribe n’est pas une question piège. Elle invite Jésus à exprimer son rapport à la Loi de Moïse. La question est typique de celle qu’un disciple poserait à un docteur de la Loi qu’est un scribe. Les rôles s’inverseraient-ils ? En demandant quel est le premier des commandements, le scribe ne veut pas obtenir un classement des 613 prescriptions de Moïse, mais entendre s’il est un commandement primordial qui résumerait en lui-même toute la Loi. Le scribe s’adresse donc au maître, non pour le flatter hypocritement comme ses prédécesseurs mais pour recevoir de lui une sagesse pertinente pour la vie du croyant.
Deux commandements pour un
Jésus cite littéralement deux versets tirés du livre du Deutéronome (Dt 6,4-5 Écoute Israël…) et du livre du Lévitique (Lv 19,18 Tu aimeras ton prochain…). En citant ces deux versets, Jésus, contrairement aux pharisiens et sadducéens, met en exergue non pas le verbe permettre ou prescrire mais le verbe aimer. L’objet de la Loi a donc pour essence l’amour de Dieu et du prochain.
Jésus n’invente rien. Il reprend ici la tradition juive dans laquelle il s’inscrit et l’interprétation des scribes de son époque qui fait du respect du semblable, notamment le plus fragile, un élément incontournable de la foi au Dieu unique d’Israël. Mais serait-ce tout ?
Aimer en tout
Chez Marc, ce passage est le seul où s’entend le verbe aimer plusieurs fois, à l’exception – et ce n’est pas un hasard – de l’épisode de l’homme riche cherchant que faire pour avoir la vie éternelle (10,17-31). Aimer est un enjeu salutaire. Ce verbe qualifie non un sentimentalisme de surface, de piété ou de scrupule mais un véritable engagement. Le Shema Israël (Dt 6), d’où Jésus tire sa première citation, définit ainsi l’amour comme un rapport plein et entier entre le croyant et l’unique Seigneur d’Israël. Tout l’être est engagé par cet amour : tout le cœur, toute l’âme, toute force. L’attachement à Dieu se comprend dans un engagement total. À l’image de celui du Seigneur qui s’engage pleinement pour son peuple. Et cet amour d’Alliance, inconditionnel, exige un amour plein et entier envers le prochain.
Les contextes de ces citations sont très éclairants. Ainsi, comme il est fait écho à l’ensemble du Shema Israël (Dt 6,5), l’amour du prochain fait partie de l’ensemble des Lois de sainteté : Le Seigneur adressa la parole à Moïse : Parle à toute la communauté des fils d’Israël ; tu leur diras : Soyez saints, car je suis saint, moi, le Seigneur, votre Dieu. (Lv 19,1-2). Aimer son prochain, faire pour lui comme l’on ferait pour soi-même, dans ce même respect, contribue à la sainteté du peuple croyant, c’est-à-dire à sa proximité avec Dieu.
Bien plus, en unissant ces deux commandements, Jésus donne à l’amour du prochain comme soi-même un engagement tout aussi total. Et l’on pourrait ainsi retraduire : tu aimeras ton prochain comme toi-même aime Dieu : de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force. Car s’il y a deux commandements, il n’y a qu’un seul verbe aimer.
Plus que les holocaustes et sacrifices
Le scribe donne raison à Jésus. Dans sa bouche les deux versets font maintenant une seule et même phrase tel un unique commandement. Bien plus, à travers sa réponse, et en bon scribe qu’il est, il peut comprendre maintenant l’acte de Jésus au Temple chassant les marchands et les changeurs (11,12-26). Le scribe devient audacieux. Ce docteur de la Loi ose ainsi commenter la parole de Jésus comme si celle-ci devenait maintenant la Parole même de Dieu. Il en livre publiquement, au sein même de ce Temple, son interprétation et rappelle, à la suite de Jésus, le caractère secondaire des sacrifices et holocaustes tout en s’appuyant sur la tradition de prophètes tel Osée à qui Dieu disait : C’est l’amour qui me plaît, non le sacrifice ; et la connaissance de Dieu, je la préfère aux holocaustes. (Os 6,6). La parole de ce scribe, prononcée publiquement au sein du Temple, ne manque pas de courage, ni de foi.
Pas loin du Royaume
Mais les derniers mots reviennent à Jésus. Félicitant la sagacité de ce scribe, Jésus l’invite à faire un pas de plus. Comme si, à l’instar de l’homme riche, il lui manquait quelque chose ou plutôt quelqu’un. Certes le scribe n’est pas loin du royaume, il en est même tout proche, à quelques centimètres probablement. Ce royaume qui s’offre à lui se tient dans cette proximité de Jésus. Être de ce royaume revient à l’accueillir et le suivre pleinement de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force. Il lui suffirait d’ouvrir son intelligence et reconnaître en Jésus ce Fils de Dieu qui, par amour pour le Père et ses prochains, livrera toute sa vie.
Si le scribe met fin à la série des controverses au Temple, Jésus n’en a pas fini d’y enseigner. Reconnu maintenant pour sa sagacité, sa parole prend désormais publiquement plus d’autorité encore.
Père François BESSONNET
Bibliste et prêtre du diocèse catholique de Luçon (Vendée)
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Autre commentaire de ce jour.
Enfin un scribe capable de sympathie ! Il l’est, en tout cas, dans l’Évangile de Marc, et tranche, par là, sur les précédents interlocuteurs de Jésus.
Dans son chapitre douzième, Marc a entrepris de présenter quelques thèmes de l’enseignement de Jésus à Jérusalem, et il le fait sous forme de questions disputées. La première, concernant l’impôt dû à César, a été posée par les Pharisiens et les Hérodiens. Une autre question-piège a été concoctée par les Sadducéens, à propos de la femme aux sept maris. Et voici notre scribe qui s’avance. « Il les avait entendus discuter, explique Marc, et voyait que Jésus leur avait bien répondu ». C’est donc parce qu’il se sent d’accord avec Jésus que le scribe l’aborde pour une vraie question : « Quel est le tout-premier commandement, celui qui passe avant tout ? »
Jésus répond, en somme : « Il y a un premier, et il y a un second ». Il faut donc bien admettre une hiérarchie des devoirs. Mais Jésus précise : « Le premier, c’est : Écoute, Israël... » La phrase est brusque, et seul Marc cite ainsi le Shema‘ Israël, l’exhortation venue du Deutéronome (6, 4), avant de continuer : « Tu aimeras ».
« Écoute, Israël... tu aimeras » : le précepte s’adresse à la fois au peuple et à chaque individu, à la personne au sein du peuple.
« Écoute, Israël : le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est unique ! » C’est cette révélation, cette proclamation monothéiste et cette référence à Dieu comme notre Dieu qui vont légitimer le précepte : « Tu aimeras ». Le même appel adressé au peuple entrant dans la terre promise, sera repris, bien des siècles après, par le prophète Zacharie, annonçant les temps messianiques : « Le Seigneur deviendra Roi sur toute la terre : en ce jour-là le Seigneur sera unique et unique son Nom ! " (Za 14, 9).
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et cet amour prendra tout ton être. Tu l’aimeras de tout ton cœur, qui rassemble tout ce qui est en toi compréhension, conscience, sentiment et vouloir. Tu l’aimeras de toute ton âme, avec tout ce qui en toi vit et veut vivre. Tu l’aimeras de toute ton intelligence, sans jamais te lasser de penser Dieu. Tu l’aimeras avec toutes les ressources de ta personne, sans crisper les mains sur ce que Dieu t’a donné. Tu l’aimeras parce qu’il est Dieu, parce qu’il est l’Unique, parce qu’il a parlé à son peuple et qu’il t’a parlé au sein de son peuple. Tu aimeras ton prochain en espérant pour lui ce dont tu rêves pour toi-même ; et c’est d’un même élan que tu aimeras ton Dieu et ton frère. Il n’y a pas de précepte plus grand que ce double amour pour un même cœur.
« Maître, tu as dit vrai », répond le scribe ; et, avec les mots des prophètes, il tire les conclusions ultimes de la pensée de Jésus pour sa foi de fils d’Israël : « Cela vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices ! »
La loyauté du scribe reçoit immédiatement sa récompense : il a reconnu comme vraie l’intuition de Jésus, il a fait sienne son interprétation libérante de la Loi ; Jésus, à son tour, loue sa sagesse et l’encourage : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu ! » ; sous-entendu : « il te reste seulement à reconnaître son Envoyé. »
L’acquiescement d’un scribe au message de Jésus prend de court ses opposants. Aucun d’entre eux n’ose plus l’interroger, puisqu’un homme sorti de leurs rangs lui a donné raison.
La portée missionnaire de ce ralliement n’a pas échappé à l’évangéliste saint Marc : ce pas qu’un scribe de Palestine a su faire vers la nouveauté messianique, pourquoi les croyants de la diaspora ne le feraient-ils pas ?
En tout cas, vingt siècles après, l’adhésion de ce scribe à un programme de vie basé résolument sur l’amour vient contester nos lenteurs de disciples du Christ.
Qu’avons-nous soustrait, de notre cœur, de notre pensée, de nos ressources humaines, à l’amour du Maître qui devait tout prendre ?
Mais aussi, de quels sacrifices rêvons-nous, de quelles prestations pour le Royaume, de quelles œuvres mesurables, si nous avons cessé de rêver au bonheur du frère tout proche ? Disciples du Christ, nous savons non seulement quel est le nom de Dieu, mais jusqu’où est allé pour nous l’amour du Dieu unique. Le commandement d’aimer nous parvient maintenant par la voix de Jésus, qui s’est livré pour nous. À chaque Eucharistie, c’est le Ressuscité qui nous réunit et qui dit à chacun : « Tu aimeras ; les paroles que je te prescris aujourd’hui resteront dans ton cœur ».
Frères et sœurs, la liberté et l’allégresse que nous apporte l’Esprit Saint doivent nous aider à réentendre le premier appel, la voix du Dieu Unique intensément présent à l’histoire, à notre histoire. Aujourd’hui encore, pour nous détacher des idoles de nos mains ou de notre cœur, le Seigneur nous redit ce qu’il proclamait par le prophète Osée :
« C’est moi qui te réponds et te regarde, c’est moi qui te donne ton fruit ! " (Os 14, 9) Comment pourrions-nous faire attendre son amitié ? Comment pourrions-nous rester loin du Royaume ?
Aujourd’hui comme au premier jour un chemin nous est offert pour lui répondre : le sentier de la fidélité, que saint Paul, il y a un instant, résumait ainsi pour son cher Timothée :
« Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, comme un ouvrier qui n’a pas à rougir, et qui trace tout droit le chemin pour la parole de vérité » (2 Tim 2, 15).
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Jeudi 08 Juin 2023
Jeudi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Médard de Noyon, Évêque (v. 457 - v. 545).
Saint Jacques Berthieu, Prêtre, Jésuite,
Martyr à Madagascar (1838-1896).
Sainte Marie-Thérèse (Mariam Thresia)
Chiramel Mankidiyan, Carmélite -
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs
de la Sainte Famille en Inde (+ 1926).
Bienheureux István Sándor, Religieux
salésien hongrois martyr (+ 1953)
Vénérable Anne de Xainctonge, Fondatrice
de la Compagnie de Sainte-Ursule (+ 1621)
Vénérable Antonietta Giugliano, Fondatrice
des petites servantes du Christ-Roi (+ 1960)
Vénérable Joseph Vithayathil, Cofondateur
de la congrégation de la Sainte Famille en
Inde (+ 1964)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Jeudi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Médard de Noyon, Évêque (v. 457 - v. 545).
Saint Jacques Berthieu, Prêtre, Jésuite,
Martyr à Madagascar (1838-1896).
Sainte Marie-Thérèse (Mariam Thresia)
Chiramel Mankidiyan, Carmélite -
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs
de la Sainte Famille en Inde (+ 1926).
Bienheureux István Sándor, Religieux
salésien hongrois martyr (+ 1953)
Vénérable Anne de Xainctonge, Fondatrice
de la Compagnie de Sainte-Ursule (+ 1621)
Vénérable Antonietta Giugliano, Fondatrice
des petites servantes du Christ-Roi (+ 1960)
Vénérable Joseph Vithayathil, Cofondateur
de la congrégation de la Sainte Famille en
Inde (+ 1964)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre de Tobie 6, 10-11.7,1.9-17.8,4-9a… Psaume 128(127), 1-2.3.4-5… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 28b-34.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle,
et nous mener ensemble à un âge avancé. »
(Tb 6, 10-11 ; 7, 1.9-17 ; 8, 4-9a)
Lecture du livre de Tobie
En ces jours-là,
quand Raphaël fut entré en Médie
et que déjà il approchait d’Ecbatane,
il dit au garçon :
« Tobie, mon frère »,
et celui-ci répondit :
« Qu’y a-t-il ? »
Raphaël reprit :
« Nous devons loger cette nuit chez Ragouël.
Cet homme est ton parent,
et il a une fille qui s’appelle Sarra. »
Entré à Ecbatane, Tobie dit à Raphaël :
« Azarias, mon frère,
conduis-moi tout droit chez notre frère Ragouël. »
Raphaël le conduisit donc chez Ragouël.
Ils le trouvèrent assis à l’entrée de la cour
et le saluèrent les premiers.
Il leur répondit :
« Grande joie à vous, frères, soyez les bienvenus ! »,
et il les fit entrer dans sa maison.
Tobie et Raphaël prirent un bain,
ils se lavèrent, avant de prendre place pour le repas.
Puis, Tobie dit à Raphaël :
« Azarias, mon frère,
demande à Ragouël de me donner en mariage Sarra ma parente. »
Ragouël entendit ces mots et dit au jeune Tobie :
« Cette nuit, mange, bois, prends du bon temps :
toi seul as le droit d’épouser ma fille Sarra,
et moi-même je n’ai pas le pouvoir de la donner à un autre homme,
puisque tu es mon plus proche parent.
Pourtant, je dois te dire la vérité, mon enfant :
je l’ai donnée en mariage à sept de nos frères,
et ils sont morts la nuit même,
au moment où ils allaient s’approcher d’elle.
Mais à présent, mon enfant, mange et bois :
le Seigneur interviendra en votre faveur. »
Tobie répliqua :
« Je ne mangerai ni ne boirai rien,
tant que tu n’auras pas pris de décision à mon sujet. »
Ragouël lui dit :
« Soit ! elle t’est donnée en mariage
selon le décret du Livre de Moïse ;
c’est un jugement du ciel qui te l’a accordée.
Emmène donc ta sœur.
Car, dès à présent, tu es son frère et elle est ta sœur.
À partir d’aujourd’hui elle t’est donnée pour toujours.
Que le Seigneur du ciel veille sur vous cette nuit, mon enfant,
et vous comble de sa miséricorde et de sa paix ! »
Ragouël appela Sarra, qui vint vers lui.
Il prit la main de sa fille et la confia à Tobie, en disant :
« Emmène-la :
conformément à la Loi et au décret consigné dans le Livre de Moïse,
elle t’est donnée pour femme.
Prends-la et conduis-la en bonne santé chez ton père.
Et que le Dieu du ciel vous guide dans la paix ! »
Puis il appela sa femme et lui dit d’apporter une feuille
sur laquelle il écrivit l’acte de mariage,
selon lequel il donnait Sarra à Tobie
conformément au décret de la loi de Moïse.
Après quoi, on commença à manger et à boire.
Ragouël s’adressa à sa femme Edna :
« Va préparer la seconde chambre, ma sœur,
et tu y conduiras notre fille. »
Elle s’en alla préparer le lit dans la chambre,
comme Ragouël l’avait demandé,
y conduisit sa fille et pleura sur elle.
Puis, elle essuya ses larmes et lui dit :
« Confiance, ma fille !
Que le Seigneur du ciel change ta douleur en joie !
Confiance, ma fille ! »
Puis elle se retira.
Quand les parents de Sarra eurent quitté la chambre et fermé la porte,
Tobie sortit du lit et dit à Sarra :
« Lève-toi, ma sœur.
Prions, et demandons à notre Seigneur
de nous combler de sa miséricorde et de son salut. »
Elle se leva, et ils se mirent à prier
et à demander que leur soit accordé le salut.
Tobie commença ainsi :
« Béni sois-tu, Dieu de nos pères ;
béni soit ton nom
dans toutes les générations, à jamais.
Que les cieux te bénissent
et toute ta création dans tous les siècles.
C’est toi qui as fait Adam ;
tu lui as fait une aide et un appui : Ève, sa femme.
Et de tous deux est né le genre humain.
C’est toi qui as dit :
“Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui soit semblable.”
Aussi, ce n’est pas pour une union illégitime
que je prends ma sœur que voici,
mais dans la vérité de la Loi.
Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle,
et nous mener ensemble à un âge avancé. »
Puis ils dirent d’une seule voix :
« Amen ! Amen ! »
Et ils se couchèrent pour la nuit.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-5)
R/ Heureux qui craint le Seigneur ! (127, 1a)
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es- tu ! À toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.
Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
ÉVANGILE :
« Il n’y a pas de commandement plus grand
que ceux-là » (Mc 12, 28b-34)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
un scribe s’avança pour demander à Jésus :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Le scribe et le commandement (Mc 12,28-34)
Ce sera donc la troisième intervention auprès de Jésus dans le Temple. Les pharisiens puis les sadducéens avaient tenté de piéger Jésus sur des questions de discipline et de croyance. Leur objectif aux uns comme aux autres étant de mettre Jésus en porte-à-faux, notamment vis-à-vis d’un soutien populaire qui ne leur permet pas de l’arrêter (12,12).
Un scribe bienveillant
Cette fois-ci, ce n’est plus un groupe qui intervient mais un seul scribe. L’attitude de ce dernier à l’égard de Jésus est décrite de manière positive. Jésus lui-même le considérera avec bienveillance. Pourtant les scribes furent cités parmi les acteurs de sa Passion prochaine (10,33), et seront bientôt l’objet de vives critiques (12,38-40). Mais cette fois-ci un scribe – mais un seul – révèle la perspicacité de Jésus face aux pharisiens et sadducéens.
La question du commandement
Les pharisiens et les sadducéens ont toujours abordé leurs questions du point de vue de la Loi : Est-il permis ou non… (12,14) et Moïse nous a prescrit que… (12,19). Le scribe, homme versé dans les Écritures, a pu observer notamment sa manière d’y répondre. Jésus a toujours évité l’usage légaliste et casuistique des Écritures ou leur instrumentalisation à des fins politiques ou idéologiques. Il leur redonne ce caractère propre d’une Parole d’Alliance venant de Dieu.
Dès lors la question du scribe n’est pas une question piège. Elle invite Jésus à exprimer son rapport à la Loi de Moïse. La question est typique de celle qu’un disciple poserait à un docteur de la Loi qu’est un scribe. Les rôles s’inverseraient-ils ? En demandant quel est le premier des commandements, le scribe ne veut pas obtenir un classement des 613 prescriptions de Moïse, mais entendre s’il est un commandement primordial qui résumerait en lui-même toute la Loi. Le scribe s’adresse donc au maître, non pour le flatter hypocritement comme ses prédécesseurs mais pour recevoir de lui une sagesse pertinente pour la vie du croyant.
Deux commandements pour un
Jésus cite littéralement deux versets tirés du livre du Deutéronome (Dt 6,4-5 Écoute Israël…) et du livre du Lévitique (Lv 19,18 Tu aimeras ton prochain…). En citant ces deux versets, Jésus, contrairement aux pharisiens et sadducéens, met en exergue non pas le verbe permettre ou prescrire mais le verbe aimer. L’objet de la Loi a donc pour essence l’amour de Dieu et du prochain.
Jésus n’invente rien. Il reprend ici la tradition juive dans laquelle il s’inscrit et l’interprétation des scribes de son époque qui fait du respect du semblable, notamment le plus fragile, un élément incontournable de la foi au Dieu unique d’Israël. Mais serait-ce tout ?
Aimer en tout
Chez Marc, ce passage est le seul où s’entend le verbe aimer plusieurs fois, à l’exception – et ce n’est pas un hasard – de l’épisode de l’homme riche cherchant que faire pour avoir la vie éternelle (10,17-31). Aimer est un enjeu salutaire. Ce verbe qualifie non un sentimentalisme de surface, de piété ou de scrupule mais un véritable engagement. Le Shema Israël (Dt 6), d’où Jésus tire sa première citation, définit ainsi l’amour comme un rapport plein et entier entre le croyant et l’unique Seigneur d’Israël. Tout l’être est engagé par cet amour : tout le cœur, toute l’âme, toute force. L’attachement à Dieu se comprend dans un engagement total. À l’image de celui du Seigneur qui s’engage pleinement pour son peuple. Et cet amour d’Alliance, inconditionnel, exige un amour plein et entier envers le prochain.
Les contextes de ces citations sont très éclairants. Ainsi, comme il est fait écho à l’ensemble du Shema Israël (Dt 6,5), l’amour du prochain fait partie de l’ensemble des Lois de sainteté : Le Seigneur adressa la parole à Moïse : Parle à toute la communauté des fils d’Israël ; tu leur diras : Soyez saints, car je suis saint, moi, le Seigneur, votre Dieu. (Lv 19,1-2). Aimer son prochain, faire pour lui comme l’on ferait pour soi-même, dans ce même respect, contribue à la sainteté du peuple croyant, c’est-à-dire à sa proximité avec Dieu.
Bien plus, en unissant ces deux commandements, Jésus donne à l’amour du prochain comme soi-même un engagement tout aussi total. Et l’on pourrait ainsi retraduire : tu aimeras ton prochain comme toi-même aime Dieu : de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force. Car s’il y a deux commandements, il n’y a qu’un seul verbe aimer.
Plus que les holocaustes et sacrifices
Le scribe donne raison à Jésus. Dans sa bouche les deux versets font maintenant une seule et même phrase tel un unique commandement. Bien plus, à travers sa réponse, et en bon scribe qu’il est, il peut comprendre maintenant l’acte de Jésus au Temple chassant les marchands et les changeurs (11,12-26). Le scribe devient audacieux. Ce docteur de la Loi ose ainsi commenter la parole de Jésus comme si celle-ci devenait maintenant la Parole même de Dieu. Il en livre publiquement, au sein même de ce Temple, son interprétation et rappelle, à la suite de Jésus, le caractère secondaire des sacrifices et holocaustes tout en s’appuyant sur la tradition de prophètes tel Osée à qui Dieu disait : C’est l’amour qui me plaît, non le sacrifice ; et la connaissance de Dieu, je la préfère aux holocaustes. (Os 6,6). La parole de ce scribe, prononcée publiquement au sein du Temple, ne manque pas de courage, ni de foi.
Pas loin du Royaume
Mais les derniers mots reviennent à Jésus. Félicitant la sagacité de ce scribe, Jésus l’invite à faire un pas de plus. Comme si, à l’instar de l’homme riche, il lui manquait quelque chose ou plutôt quelqu’un. Certes le scribe n’est pas loin du royaume, il en est même tout proche, à quelques centimètres probablement. Ce royaume qui s’offre à lui se tient dans cette proximité de Jésus. Être de ce royaume revient à l’accueillir et le suivre pleinement de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force. Il lui suffirait d’ouvrir son intelligence et reconnaître en Jésus ce Fils de Dieu qui, par amour pour le Père et ses prochains, livrera toute sa vie.
Si le scribe met fin à la série des controverses au Temple, Jésus n’en a pas fini d’y enseigner. Reconnu maintenant pour sa sagacité, sa parole prend désormais publiquement plus d’autorité encore.
Père François BESSONNET
Bibliste et prêtre du diocèse catholique de Luçon (Vendée)
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Autre commentaire de ce jour.
Shema'Israël
Enfin un scribe capable de sympathie ! Il l’est, en tout cas, dans l’Évangile de Marc, et tranche, par là, sur les précédents interlocuteurs de Jésus.
Dans son chapitre douzième, Marc a entrepris de présenter quelques thèmes de l’enseignement de Jésus à Jérusalem, et il le fait sous forme de questions disputées. La première, concernant l’impôt dû à César, a été posée par les Pharisiens et les Hérodiens. Une autre question-piège a été concoctée par les Sadducéens, à propos de la femme aux sept maris. Et voici notre scribe qui s’avance. « Il les avait entendus discuter, explique Marc, et voyait que Jésus leur avait bien répondu ». C’est donc parce qu’il se sent d’accord avec Jésus que le scribe l’aborde pour une vraie question : « Quel est le tout-premier commandement, celui qui passe avant tout ? »
Jésus répond, en somme : « Il y a un premier, et il y a un second ». Il faut donc bien admettre une hiérarchie des devoirs. Mais Jésus précise : « Le premier, c’est : Écoute, Israël... » La phrase est brusque, et seul Marc cite ainsi le Shema‘ Israël, l’exhortation venue du Deutéronome (6, 4), avant de continuer : « Tu aimeras ».
« Écoute, Israël... tu aimeras » : le précepte s’adresse à la fois au peuple et à chaque individu, à la personne au sein du peuple.
« Écoute, Israël : le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est unique ! » C’est cette révélation, cette proclamation monothéiste et cette référence à Dieu comme notre Dieu qui vont légitimer le précepte : « Tu aimeras ». Le même appel adressé au peuple entrant dans la terre promise, sera repris, bien des siècles après, par le prophète Zacharie, annonçant les temps messianiques : « Le Seigneur deviendra Roi sur toute la terre : en ce jour-là le Seigneur sera unique et unique son Nom ! " (Za 14, 9).
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et cet amour prendra tout ton être. Tu l’aimeras de tout ton cœur, qui rassemble tout ce qui est en toi compréhension, conscience, sentiment et vouloir. Tu l’aimeras de toute ton âme, avec tout ce qui en toi vit et veut vivre. Tu l’aimeras de toute ton intelligence, sans jamais te lasser de penser Dieu. Tu l’aimeras avec toutes les ressources de ta personne, sans crisper les mains sur ce que Dieu t’a donné. Tu l’aimeras parce qu’il est Dieu, parce qu’il est l’Unique, parce qu’il a parlé à son peuple et qu’il t’a parlé au sein de son peuple. Tu aimeras ton prochain en espérant pour lui ce dont tu rêves pour toi-même ; et c’est d’un même élan que tu aimeras ton Dieu et ton frère. Il n’y a pas de précepte plus grand que ce double amour pour un même cœur.
« Maître, tu as dit vrai », répond le scribe ; et, avec les mots des prophètes, il tire les conclusions ultimes de la pensée de Jésus pour sa foi de fils d’Israël : « Cela vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices ! »
La loyauté du scribe reçoit immédiatement sa récompense : il a reconnu comme vraie l’intuition de Jésus, il a fait sienne son interprétation libérante de la Loi ; Jésus, à son tour, loue sa sagesse et l’encourage : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu ! » ; sous-entendu : « il te reste seulement à reconnaître son Envoyé. »
L’acquiescement d’un scribe au message de Jésus prend de court ses opposants. Aucun d’entre eux n’ose plus l’interroger, puisqu’un homme sorti de leurs rangs lui a donné raison.
La portée missionnaire de ce ralliement n’a pas échappé à l’évangéliste saint Marc : ce pas qu’un scribe de Palestine a su faire vers la nouveauté messianique, pourquoi les croyants de la diaspora ne le feraient-ils pas ?
En tout cas, vingt siècles après, l’adhésion de ce scribe à un programme de vie basé résolument sur l’amour vient contester nos lenteurs de disciples du Christ.
Qu’avons-nous soustrait, de notre cœur, de notre pensée, de nos ressources humaines, à l’amour du Maître qui devait tout prendre ?
Mais aussi, de quels sacrifices rêvons-nous, de quelles prestations pour le Royaume, de quelles œuvres mesurables, si nous avons cessé de rêver au bonheur du frère tout proche ? Disciples du Christ, nous savons non seulement quel est le nom de Dieu, mais jusqu’où est allé pour nous l’amour du Dieu unique. Le commandement d’aimer nous parvient maintenant par la voix de Jésus, qui s’est livré pour nous. À chaque Eucharistie, c’est le Ressuscité qui nous réunit et qui dit à chacun : « Tu aimeras ; les paroles que je te prescris aujourd’hui resteront dans ton cœur ».
Frères et sœurs, la liberté et l’allégresse que nous apporte l’Esprit Saint doivent nous aider à réentendre le premier appel, la voix du Dieu Unique intensément présent à l’histoire, à notre histoire. Aujourd’hui encore, pour nous détacher des idoles de nos mains ou de notre cœur, le Seigneur nous redit ce qu’il proclamait par le prophète Osée :
« C’est moi qui te réponds et te regarde, c’est moi qui te donne ton fruit ! " (Os 14, 9) Comment pourrions-nous faire attendre son amitié ? Comment pourrions-nous rester loin du Royaume ?
Aujourd’hui comme au premier jour un chemin nous est offert pour lui répondre : le sentier de la fidélité, que saint Paul, il y a un instant, résumait ainsi pour son cher Timothée :
« Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, comme un ouvrier qui n’a pas à rougir, et qui trace tout droit le chemin pour la parole de vérité » (2 Tim 2, 15).
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Je t’aime, Seigneur, et l’unique grâce que je te demande est de t’aimer éternellement… Mon Dieu, si ma langue ne peut pas répéter à tout instant que je t’aime, je veux que mon cœur te le répète chaque fois que je respire » (Saint Jean-Marie Vianney)
« Si l’amour de Dieu s’est profondément enraciné dans une personne, celle-ci est capable d’aimer également celui qui ne le mérite pas, précisément comme Dieu le fait avec nous » (Benoît XVI)
« Nous devons nécessairement accepter ses Paroles, et avoir en lui une foi et une confiance entières. Il est tout-puissant, clément, infiniment porté à faire du bien. Qui pourrait ne pas mettre en lui toutes ses espérances ? Et qui pourrait ne pas l’aimer en contemplant les trésors de bonté et de tendresse qu’il a répandus sur nous ? » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.086)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
À la suite d’une série de controverses avec différents groupes juifs, Jésus rencontre enfin un scribe sympathique. Au terme de cette conversation avec le docteur de la Loi, celui-ci fait l’éloge de Jésus et de la sagesse qu’il a manifestée. En conclusion, l’évangéliste note que « personne n’osait plus interroger » Jésus.
Après cette série de questions qu’on lui a posées, Jésus passe à l’attaque et démontre la faiblesse de l’enseignement proposé par les scribes. Le but immédiat de Jésus est de discréditer, aux yeux du peuple, les docteurs de la Loi, qui ne peuvent répondre à la difficulté qu’il leur propose. Plus profondément, Jésus fait surgir la question sous-jacente tout au long de l’Évangile de Marc: « Qui est cet homme ». Au-delà des apparences, qui est-il vraiment, quel est le coeur de sa personnalité, d’où vient-il ?
Le Messie, Fils de David
Le Messie (en hébreu) ou Christ (en grec) signifie celui qui a reçu l’onction de Dieu, à qui il appartient et qui le représente. Le Messie était bien plus qu’un prophète, celui qui, mandaté par Dieu parlait et agissait en son nom. Le Christ, l’Oint du Seigneur, devait incarner son intervention suprême, finale et définitive, pour conduire à son sommet l’histoire de son peuple. Après cet Envoyé ultime pour le salut de ses fidèles, Dieu avait tout dit et tout fait ; on ne devait plus en attendre un autre.
Il est normal d’imaginer un personnage qui viendra nous libérer sous les traits d’un héros du passé, tout en espérant qu’il le dépasse. Notre imagination ne peut s’inspirer que des expériences que nous avons déjà vécues. Moïse était la figure en qui se concentrait la naissance merveilleuse du peuple élu. David, plus tard, avait réalisé l’unité des tribus du nord et du sud, tout en les sauvant de tous les ennemis qui les entouraient. Son règne illustre demeurait dans la mémoire du peuple comme le sommet atteint par leur nation. Fidèle à cette longue tradition, l’État d’Israël a choisi, de nos jours, l’Étoile de David pour son drapeau, comme signe distinctif.
Inspiré par les promesses des prophètes, le peuple juif se représentait le Messie sous les traits de David, dont il serait le descendant. Jésus se base sur cette espérance pour poser une question à propos de ce « Fils de David. » La citation que Jésus met en relief, pour en demander l’explication aux scribes, provient du psaume 110,1, qu’on attribuait traditionnellement au roi David : « Le Seigneur (Dieu) a dit à mon Seigneur (le Messie) ». Selon les coutumes orientales et juives, jamais un père n’aurait honoré son fils par le titre de « Seigneur », à moins qu’il soit d’origine mystérieuse ou divine.
Conséquences
Tout ce qui concerne le Messie, cette figure centrale de l’espérance en Israël, est fondamental. Si les scribes ne peuvent répondre à la difficulté que leur pose Jésus au sujet de la filiation davidique du Messie, ils sont incompétents. Ils prétendent pourtant être le magistère en Israël et veulent régenter le peuple élu. Celui-ci ne doit pas écouter ces docteurs, qui se prétendent des maîtres. S’ils étaient lucides, ils devraient percevoir dans la personne de Jésus une dimension mystérieuse, qui relève de sa filiation à l’égard de Dieu.
Au-delà de son auditoire immédiat, le Christ exhorte ses disciples de toutes les époques d’être prudents à l’égard des faux prophètes, des prétendus gourous, dans le genre des scribes, qui veulent exercer leur influence sur les gens et diriger leur existence.
La personne du Christ Jésus a déconcerté ses contemporains, mais leur étonnement n’était pas la foi. Il ne suffit pas, de nos jours, d’admirer Jésus comme un grand personnage de l’histoire. Toutes les recherches purement humaines pour percer l’énigme de sa personne se perdent dans le brouillard. Seuls ceux qui croient au mystère du Christ, dans son union unique avec Dieu, et qui engagent leur personne à la suite de leur Seigneur, peuvent comprendre. « Crois pour comprendre », répétait saint Augustin.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
Cette fois, c'est Jésus qui prend l'initiative et qui pose les questions, en plein parvis du Temple, non pas pour embarrasser les scribes, spécialistes de la Loi, mais pour les amener à prendre position vis-à-vis de lui-même. À vrai dire la question nous surprend, nous aussi : "Le Seigneur a dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma droite". Quelle étrange manière de parler, et qu'est-ce que le Christ veut dire vraiment ?
Il faut bien voir que nous sommes ici un peu victimes de nos devanciers. C'était une habitude, chez les Juifs, depuis environ deux siècles, de dire partout "le Seigneur" (kurios, 'Adonay) là où les anciens disaient simplement : "Dieu" (Yahweh). Donc il nous faut comprendre : "Dieu a dit à mon Seigneur". Mais ce n'est encore qu'à moitié clair. Que faut-il entendre par : "mon Seigneur" ? Rappelons-nous que celui qui parle, celui qui dit "mon Seigneur", c'est David, en qui l'on voyait à l'époque l'auteur de tous les Psaumes, en particulier de ce fameux Ps 110. Dans la bouche de David, "mon Seigneur", c'est le Roi à venir, le Roi-Messie issu de sa race. Dès lors tout devient un peu plus transparent : "Dieu a dit au Messie : Assieds-toi à ma droite; je vais faire de tes ennemis le marchepied de ton trône". Dieu dans le Psaume promet à son Messie de prendre sa cause en mains jusqu'au bout.
Nous comprenons alors la question de Jésus, qui veut faire réfléchir les scribes : comment le Messie peut-il être en même temps plus et moins que David, moins en tant qu'il est son fils, son descendant, plus, s'il est déclaré son seigneur ? Et nous répondons, avec notre foi et le témoignage des Évangiles : Jésus, effectivement, est moins que David parce qu'il est son descendant; il est plus que David, et Seigneur de David, parce qu'il est le Messie, Fils de Dieu.
Et nous retrouvons l'affirmation majeure de notre foi chrétienne, formulée déjà par Paul à la communauté de Rome (en 58 ap.JC) : "le Fils de Dieu, issu selon la chair de la postérité de David, est, selon l'Esprit de sainteté, établi Fils de Dieu dans toute sa puissance en suite de sa résurrection des morts" (Rm 1,3-4).
Nous avons là une présentation du Christ (une christologie) à deux niveaux, le niveau du Jésus qu'on a connu, et le niveau de la résurrection. Cette présentation de la lettre aux Romains est typique des débuts du christianisme, et elle est d'autant plus attachante qu'on y entend encore l'écho de la communauté primitive araméenne; en effet, il y est question de l'Esprit de sainteté (rûho' dequdsho'), désignant l'Esprit Saint (to pneuma to hagion).
Par sa question, sans rien forcer, Jésus conduit ainsi les scribes au mystère de sa personne, vrai Dieu et vrai homme. C'est de cette pédagogie de Jésus que nous vivons encore aujourd'hui, quand nous reprenons, avec le Credo de toute l'Église, au cœur de l'Eucharistie du dimanche : "il est Dieu, né de Dieu, lumière né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, même le Judaïsme proclame que le Messie doit être “fils de David” et doit inaugurer une nouvelle ère : celle du Royaume de Dieu. Nous les chrétiens, nous savons que le Messie, Fils de David est Jésus-Christ, et que son règne a déjà commencé, comme une semence qui pousse, et deviendra évidente et rayonnante quand Jésus reviendra à la fin des temps. Mais pour le moment Jésus est déjà Fils de David et cela nous permet de vivre dans l'espérance des bienfaits du royaume messianique.
Le titre “Fils de David” décerné à Jésus est une partie essentielle de l'Évangile. Lors de l'Annonciation, la Sainte Vierge a reçu le message suivant : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob » (Lc 1,32-33). Les pauvres qui demandaient à Jésus de les guérir criaient : « Fils de David, aie pitié de moi ! » (Mc 10,48). Lors de sa rentrée triomphale à Jérusalem les gens proclament : « Béni le Règne qui vient, celui de notre père David. Hosanna au plus haut des cieux ! » (Mc 11,10). Le livre ancien de Didakné rend grâce à Dieu « la vigne sainte de la souche de David, ton serviteur, que tu nous a fait connaître grâce à Jésus, ton serviteur ».
Mais Jésus n'est pas uniquement Fils de David, Il est aussi son Seigneur. Jésus le confirme solennellement en citant le Psaume 110, citation incompréhensible pour les juifs: car pour eux il est impossible que le Fils de David soit aussi “Seigneur” de son Père. Saint Pierre, témoin de la résurrection du Christ a constaté que Jésus avait clairement était sacré “Seigneur de David”, « Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu'il est mort, qu'il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd'hui chez nous. Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de ses descendants » (Ac 2,14).
Jésus comme le dit Saint Paul, « est né de la race de David; selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur » (Rm 1,3-4), est devenu le centre qui attire les cœurs de tous les hommes, et par cette douce attraction Il exerce sa puissance sur tous les hommes qui viennent à Lui avec amour et confiance.
Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Vendredi 09 Juin 2023
Vendredi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Ephrem le Syrien, Diacre et
Docteur de l'Église (+ 373)
Saint Cyrille du Lac Blanc, Fondateur du
Monastère du Lac Blanc (+ 1427)
Saint Joseph de Anchieta, Jésuite Missionnaire
au Brésil (+ 1597).
Bienheureux Joseph Imbert, Prêtre et Martyr
sous la révolution française (+ 1794)
Bienheureuse Anne-Marie Taïgi, Mère de
Famille (+ 1837)
Bienheureux Luigi Boccardo, Fondateur des
Sœurs de Jésus-Roi (+ 1936)
Bienheureux Fidèle Chijnacki, Martyr au
camp de Dachau (+ 1942)
Vénérable Frances Taylor, Fondatrice des
Pauvres Servantes de la Mère de Dieu (+ 1900)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Vendredi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Ephrem le Syrien, Diacre et
Docteur de l'Église (+ 373)
Saint Cyrille du Lac Blanc, Fondateur du
Monastère du Lac Blanc (+ 1427)
Saint Joseph de Anchieta, Jésuite Missionnaire
au Brésil (+ 1597).
Bienheureux Joseph Imbert, Prêtre et Martyr
sous la révolution française (+ 1794)
Bienheureuse Anne-Marie Taïgi, Mère de
Famille (+ 1837)
Bienheureux Luigi Boccardo, Fondateur des
Sœurs de Jésus-Roi (+ 1936)
Bienheureux Fidèle Chijnacki, Martyr au
camp de Dachau (+ 1942)
Vénérable Frances Taylor, Fondatrice des
Pauvres Servantes de la Mère de Dieu (+ 1900)
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Textes de la messe du jour
- Livre de Tobie 11, 5-18… Psaume 146(145), 2.5.6c-7.8-9a.9bc-10… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 35-37.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Dieu m’avait frappé, mais voici que
je revois mon fils » (Tb 11, 5-17)
Lecture du livre de Tobie
En ces jours-là,
Anna était assise à l’entrée de la cour
et surveillait la route par laquelle son fils était parti.
Elle le reconnut qui arrivait
et cria à Tobith :
« Voici ton fils qui revient,
et aussi son compagnon de voyage. »
Raphaël dit à Tobie,
avant que celui-ci ne s’approche de son père :
« J’ai la certitude que ses yeux vont s’ouvrir.
Étale sur eux le fiel du poisson ;
le remède provoquera la contraction des yeux
et en détachera le voile blanchâtre.
Ton père retrouvera la vue et verra la lumière. »
Anna courut se jeter au cou de son fils et lui dit :
« Je te revois, mon enfant.
À présent, je peux mourir ! »
Et elle se mit à pleurer.
Quant à Tobith, il se leva
et franchit l’entrée de la cour en trébuchant.
Tobie alla vers lui, le fiel du poisson à la main.
Il lui souffla dans les yeux,
le saisit et lui dit :
« Confiance, père ! »
Puis il lui appliqua le remède et en rajouta.
Ensuite, de ses deux mains,
il lui retira les pellicules en partant du coin des yeux.
Tobith se jeta alors au cou de son fils
et lui dit en pleurant :
« Je te revois, mon enfant, toi, la lumière de mes yeux ! »
Et il ajouta :
« Béni soit Dieu !
Béni soit son grand nom !
Bénis soient tous ses saints anges !
Que son grand nom soit sur nous !
Bénis soient tous les anges pour tous les siècles !
Car Dieu m’avait frappé,
mais voici que je revois mon fils Tobie. »
Tobie entra dans la maison,
tout joyeux et bénissant Dieu à pleine voix.
Il raconta à son père qu’il avait fait bon voyage,
qu’il rapportait l’argent
et comment il avait épousé Sarra, la fille de Ragouël :
« La voilà qui arrive, ajouta-t-il ;
elle est aux portes de Ninive. »
Tobith partit à la rencontre de sa belle-fille, aux portes de Ninive ;
il était tout joyeux et bénissait Dieu.
En le voyant marcher d’un pas ferme
et traverser la ville sans que personne le conduise par la main,
les habitants furent émerveillés,
et Tobith proclamait que Dieu l’avait pris en pitié
et lui avait rouvert les yeux.
Quand il arriva près de Sarra, la femme de son fils Tobie,
il la bénit en disant :
« Sois la bienvenue, ma fille !
Béni soit ton Dieu de t’avoir menée vers nous !
Béni soit ton père !
Béni soit mon fils Tobie
et bénie sois-tu, ma fille !
Sois la bienvenue dans ta maison,
sois comblée de bénédiction et de joie.
Entre, ma fille ! »
Ce jour-là fut un jour de joie
pour les Juifs qui habitaient Ninive.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 145 (146), 2.5, 6c-7, 8-9a, 9bc-10)
R/ Chante, ô mon âme,
la louange du Seigneur !
ou : Alléluia ! (145, 1b)
Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.
Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu.
Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés,
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !
ÉVANGILE :
« Comment les scribes peuvent-ils dire que le
Messie est le fils de David ? » (Mc 12, 35-37)
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,
dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
quand Jésus enseignait dans le Temple,
il déclarait :
« Comment les scribes peuvent-ils dire
que le Messie est le fils de David ?
David lui-même a dit, inspiré par l’Esprit Saint :
Le Seigneur a dit à mon Seigneur :
“Siège à ma droite
jusqu’à ce que j’aie placé tes ennemis
sous tes pieds !”
David lui-même le nomme Seigneur.
D’où vient alors qu’il est son fils ? »
Et la foule nombreuse l’écoutait avec plaisir.
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
« Comment les scribes peuvent-ils dire que le
Messie est le fils de David ? » (Mc 12, 35-37)
Messie est le fils de David ? » (Mc 12, 35-37)
À la suite d’une série de controverses avec différents groupes juifs, Jésus rencontre enfin un scribe sympathique. Au terme de cette conversation avec le docteur de la Loi, celui-ci fait l’éloge de Jésus et de la sagesse qu’il a manifestée. En conclusion, l’évangéliste note que « personne n’osait plus interroger » Jésus.
Après cette série de questions qu’on lui a posées, Jésus passe à l’attaque et démontre la faiblesse de l’enseignement proposé par les scribes. Le but immédiat de Jésus est de discréditer, aux yeux du peuple, les docteurs de la Loi, qui ne peuvent répondre à la difficulté qu’il leur propose. Plus profondément, Jésus fait surgir la question sous-jacente tout au long de l’Évangile de Marc: « Qui est cet homme ». Au-delà des apparences, qui est-il vraiment, quel est le coeur de sa personnalité, d’où vient-il ?
Le Messie, Fils de David
Le Messie (en hébreu) ou Christ (en grec) signifie celui qui a reçu l’onction de Dieu, à qui il appartient et qui le représente. Le Messie était bien plus qu’un prophète, celui qui, mandaté par Dieu parlait et agissait en son nom. Le Christ, l’Oint du Seigneur, devait incarner son intervention suprême, finale et définitive, pour conduire à son sommet l’histoire de son peuple. Après cet Envoyé ultime pour le salut de ses fidèles, Dieu avait tout dit et tout fait ; on ne devait plus en attendre un autre.
Il est normal d’imaginer un personnage qui viendra nous libérer sous les traits d’un héros du passé, tout en espérant qu’il le dépasse. Notre imagination ne peut s’inspirer que des expériences que nous avons déjà vécues. Moïse était la figure en qui se concentrait la naissance merveilleuse du peuple élu. David, plus tard, avait réalisé l’unité des tribus du nord et du sud, tout en les sauvant de tous les ennemis qui les entouraient. Son règne illustre demeurait dans la mémoire du peuple comme le sommet atteint par leur nation. Fidèle à cette longue tradition, l’État d’Israël a choisi, de nos jours, l’Étoile de David pour son drapeau, comme signe distinctif.
Inspiré par les promesses des prophètes, le peuple juif se représentait le Messie sous les traits de David, dont il serait le descendant. Jésus se base sur cette espérance pour poser une question à propos de ce « Fils de David. » La citation que Jésus met en relief, pour en demander l’explication aux scribes, provient du psaume 110,1, qu’on attribuait traditionnellement au roi David : « Le Seigneur (Dieu) a dit à mon Seigneur (le Messie) ». Selon les coutumes orientales et juives, jamais un père n’aurait honoré son fils par le titre de « Seigneur », à moins qu’il soit d’origine mystérieuse ou divine.
Conséquences
Tout ce qui concerne le Messie, cette figure centrale de l’espérance en Israël, est fondamental. Si les scribes ne peuvent répondre à la difficulté que leur pose Jésus au sujet de la filiation davidique du Messie, ils sont incompétents. Ils prétendent pourtant être le magistère en Israël et veulent régenter le peuple élu. Celui-ci ne doit pas écouter ces docteurs, qui se prétendent des maîtres. S’ils étaient lucides, ils devraient percevoir dans la personne de Jésus une dimension mystérieuse, qui relève de sa filiation à l’égard de Dieu.
Au-delà de son auditoire immédiat, le Christ exhorte ses disciples de toutes les époques d’être prudents à l’égard des faux prophètes, des prétendus gourous, dans le genre des scribes, qui veulent exercer leur influence sur les gens et diriger leur existence.
La personne du Christ Jésus a déconcerté ses contemporains, mais leur étonnement n’était pas la foi. Il ne suffit pas, de nos jours, d’admirer Jésus comme un grand personnage de l’histoire. Toutes les recherches purement humaines pour percer l’énigme de sa personne se perdent dans le brouillard. Seuls ceux qui croient au mystère du Christ, dans son union unique avec Dieu, et qui engagent leur personne à la suite de leur Seigneur, peuvent comprendre. « Crois pour comprendre », répétait saint Augustin.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
"Le Seigneur a dit à mon Seigneur"
Cette fois, c'est Jésus qui prend l'initiative et qui pose les questions, en plein parvis du Temple, non pas pour embarrasser les scribes, spécialistes de la Loi, mais pour les amener à prendre position vis-à-vis de lui-même. À vrai dire la question nous surprend, nous aussi : "Le Seigneur a dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma droite". Quelle étrange manière de parler, et qu'est-ce que le Christ veut dire vraiment ?
Il faut bien voir que nous sommes ici un peu victimes de nos devanciers. C'était une habitude, chez les Juifs, depuis environ deux siècles, de dire partout "le Seigneur" (kurios, 'Adonay) là où les anciens disaient simplement : "Dieu" (Yahweh). Donc il nous faut comprendre : "Dieu a dit à mon Seigneur". Mais ce n'est encore qu'à moitié clair. Que faut-il entendre par : "mon Seigneur" ? Rappelons-nous que celui qui parle, celui qui dit "mon Seigneur", c'est David, en qui l'on voyait à l'époque l'auteur de tous les Psaumes, en particulier de ce fameux Ps 110. Dans la bouche de David, "mon Seigneur", c'est le Roi à venir, le Roi-Messie issu de sa race. Dès lors tout devient un peu plus transparent : "Dieu a dit au Messie : Assieds-toi à ma droite; je vais faire de tes ennemis le marchepied de ton trône". Dieu dans le Psaume promet à son Messie de prendre sa cause en mains jusqu'au bout.
Nous comprenons alors la question de Jésus, qui veut faire réfléchir les scribes : comment le Messie peut-il être en même temps plus et moins que David, moins en tant qu'il est son fils, son descendant, plus, s'il est déclaré son seigneur ? Et nous répondons, avec notre foi et le témoignage des Évangiles : Jésus, effectivement, est moins que David parce qu'il est son descendant; il est plus que David, et Seigneur de David, parce qu'il est le Messie, Fils de Dieu.
Et nous retrouvons l'affirmation majeure de notre foi chrétienne, formulée déjà par Paul à la communauté de Rome (en 58 ap.JC) : "le Fils de Dieu, issu selon la chair de la postérité de David, est, selon l'Esprit de sainteté, établi Fils de Dieu dans toute sa puissance en suite de sa résurrection des morts" (Rm 1,3-4).
Nous avons là une présentation du Christ (une christologie) à deux niveaux, le niveau du Jésus qu'on a connu, et le niveau de la résurrection. Cette présentation de la lettre aux Romains est typique des débuts du christianisme, et elle est d'autant plus attachante qu'on y entend encore l'écho de la communauté primitive araméenne; en effet, il y est question de l'Esprit de sainteté (rûho' dequdsho'), désignant l'Esprit Saint (to pneuma to hagion).
Par sa question, sans rien forcer, Jésus conduit ainsi les scribes au mystère de sa personne, vrai Dieu et vrai homme. C'est de cette pédagogie de Jésus que nous vivons encore aujourd'hui, quand nous reprenons, avec le Credo de toute l'Église, au cœur de l'Eucharistie du dimanche : "il est Dieu, né de Dieu, lumière né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu".
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« David lui-même le nomme Seigneur »
Aujourd'hui, même le Judaïsme proclame que le Messie doit être “fils de David” et doit inaugurer une nouvelle ère : celle du Royaume de Dieu. Nous les chrétiens, nous savons que le Messie, Fils de David est Jésus-Christ, et que son règne a déjà commencé, comme une semence qui pousse, et deviendra évidente et rayonnante quand Jésus reviendra à la fin des temps. Mais pour le moment Jésus est déjà Fils de David et cela nous permet de vivre dans l'espérance des bienfaits du royaume messianique.
Le titre “Fils de David” décerné à Jésus est une partie essentielle de l'Évangile. Lors de l'Annonciation, la Sainte Vierge a reçu le message suivant : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob » (Lc 1,32-33). Les pauvres qui demandaient à Jésus de les guérir criaient : « Fils de David, aie pitié de moi ! » (Mc 10,48). Lors de sa rentrée triomphale à Jérusalem les gens proclament : « Béni le Règne qui vient, celui de notre père David. Hosanna au plus haut des cieux ! » (Mc 11,10). Le livre ancien de Didakné rend grâce à Dieu « la vigne sainte de la souche de David, ton serviteur, que tu nous a fait connaître grâce à Jésus, ton serviteur ».
Mais Jésus n'est pas uniquement Fils de David, Il est aussi son Seigneur. Jésus le confirme solennellement en citant le Psaume 110, citation incompréhensible pour les juifs: car pour eux il est impossible que le Fils de David soit aussi “Seigneur” de son Père. Saint Pierre, témoin de la résurrection du Christ a constaté que Jésus avait clairement était sacré “Seigneur de David”, « Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu'il est mort, qu'il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd'hui chez nous. Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de ses descendants » (Ac 2,14).
Jésus comme le dit Saint Paul, « est né de la race de David; selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur » (Rm 1,3-4), est devenu le centre qui attire les cœurs de tous les hommes, et par cette douce attraction Il exerce sa puissance sur tous les hommes qui viennent à Lui avec amour et confiance.
Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Si nous souhaitons demander que le règne de Dieu vienne à nous, nous le lui demandons avec la puissance de la Parole : que moi je sois éloigné de la corruption, que je sois libéré de la mort et des chaînes de l’erreur » (Saint Grégoire de Nysse)
« En désaccord avec les pharisiens, Jésus lui-même donne au psaume 110 une nouvelle interprétation. Le Messie n’est pas le fils de David, mais le "Seigneur de David" ; il ne siège pas sur le siège de David, mais sur le trône de Dieu » (Benoît XVI)
« Jésus Lui-même confirme que Dieu est "l’unique Seigneur" et qu’il faut L’aimer "de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toutes ses forces". Il laisse en même temps entendre qu’Il est Lui-même "le Seigneur". Confesser que "Jésus est Seigneur" est le propre de la foi chrétienne. Cela n’est pas contraire à la foi en Dieu l’Unique (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 202)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Juste auparavant, Jésus a dénoncé la faiblesse de l’enseignement des docteurs de la loi. Maintenant, il condamne leur manière de se conduire et il la met en contraste avec la générosité d’une pauvre veuve.
De longues études dans les écoles rabbiniques étaient exigées pour être reconnus docteurs de la loi. Le scribe était fier de cette reconnaissance, qui lui attirait l’admiration du peuple. Jésus, au contraire, n’avait jamais étudié dans les écoles officielles. D’où la méfiance et même le mépris que ressentaient les scribes à l’égard de ce prétendant, qui n’avait que lui-même pour se recommander et qui, d’ailleurs, venait de la Galilée, cette région méprisée du nord.
Le présent passage rapporte le dernier conflit entre Jésus et les scribes. Jésus a revendiqué, tout au long de son ministère, les droits de la liberté humaine, dénonçant les minuties contraignantes des docteurs de la loi. Ici, Jésus ne dénonce plus leur enseignement, mais leur manière de se conduire..
Ce que Jésus condamne
L’habillement luxueux rehausse la prestance d’une personne. Mais cette apparence extérieure peut masquer le vide intérieur. Une scène du film sur François d’Assise correspond à la dénonciation par Jésus du luxe ostentatoire des docteurs de la loi. Le groupe de François et de ses compagnons, debout en haillons, comparaissent devant la cour pontificale, composée du pape et des cardinaux siégeant sur une haute estrade, dans des tenues resplendissantes. Un contraste flagrant oppose les deux groupes, chez qui le coeur, l’intérieur, contredit l’apparence.
Non seulement les scribes accueillent avec satisfaction les marques de respect, mais ils les recherchent dans les synagogues et dans les dîners. Telle est la tentation de tout groupe riche et dont le rang lui assure respect et considération. Les privilèges sont toujours une occasion de tentation. Pourquoi certains membres du clergé ou des religieux avaient-ils autrefois le privilège de passer avant les autres, qui attendaient, dans des services publics ?
Jésus va jusqu’à condamner les scribes qui exploitent les pauvres, en particulier les veuves. Celles-ci sont traditionnellement considérées, avec les étrangers et les orphelins, comme des personnes démunies. Une veuve, dans le monde ancien, est ordinairement seule, sans le soutien d’un père ou d’un mari.
On a toujours été révolté par les manigances de Tartuffe, dans la comédie de Molière, dont le nom a passé dans le langage courant pour dénoncer l’hypocrisie aux apparences religieuses. Le vieux dicton dit bien : « Le meilleur devient le pire. »
Pour être juste, il faut nuancer cette condamnation générale des scribes. Des documents historiques montrent que de nombreux scribes étaient pauvres et qu’ils offraient gratuitement leurs services au peuple. Ils vivaient des dons provenant de gens souvent démunis, en particulier des veuves.
Jésus recourt souvent à l’accusation d’hypocrisie. Pourquoi ? Parce que cette division entre l’extérieur et l’intérieur, entre ce qu’on veut montrer de soi-même et ce que l’on est vraiment, entre son masque et son cœur, est fréquente dans le monde et tellement destructrice. Toute division provoque peu à peu la ruine d’une personne.
Le don de la veuve
Dans son appréciation des dons offerts au temple, Jésus distingue les apparences de l’intérieur chez les riches et chez la veuve. Extérieurement et financièrement, les premiers ont donné de « grosses sommes », avec lesquelles les deux sous de la veuve ne peuvent se comparer. Deux récipients en forme de trompettes renversées, étaient placées à l’entrée du temple pour recevoir les aumônes. Les dons, tous en métal, résonnaient dans ces récipients en cuivre. Les « grosses sommes » des riches attiraient l’attention, tandis que les deux cents de la veuve ont passé inaperçus.
Mais Jésus ne juge pas la générosité des uns et de l’autre d’après le montant de l’aumône. Les riches ont pu donner par ostentation. Pour Jésus, la valeur d’un geste se mesure au degré d’amour et de don de soi qui l’anime. Il nous rappelle que « l’essentiel est invisible. » La veuve a sacrifié ce qu’elle avait pour vivre, alors que les riches ont donné de leur superflu. Le Seigneur le rappelle à Samuel, qui a mission de découvrir le futur roi d’Israël : « Dieu ne regarde pas les apparences, mais le cœur. » (1 Sam 16,7)
Conclusion
Jésus nous enseigne le chemin de la vie et du bonheur. Pour être heureux, il faut réaliser l’unité dans notre personne entre l’extérieur et l’intérieur, entre nos paroles, nos actions et notre cœur. Il faut bannir toute forme d’hypocrisie ! Enseigner l’idéal de l’Évangile devient un défi énorme pour tout chrétien et, tout particulièrement, pour ceux qui ont la mission officielle de proclamer la Bonne Nouvelle. Est-ce une proclamation des lèvres seulement, ou un idéal vécu qui interpelle ?
Aux yeux de Dieu, la charge d’amour dans nos actions est tout ce qui compte, seulement cela a de la valeur. Une mère apprécie le geste de son enfant qui lui offre une fleur. Cette fleur, en elle-même n’a peut-être aucune valeur, mais elle est embaumée par l’amour de l’enfant.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
Jésus était observateur. Il aimait les choses et les êtres. Selon lui, les humbles réalités de la vie étaient pleines de leçons pour qui savait les voir avec son cœur.
Comme les sages de l’Ancienne Alliance, Jésus se passionnait pour l’homme, et surtout pour la manière dont l’homme cherchait Dieu et parlait à Dieu.
Ce jour-là il s’était assis et regardait, tranquillement, comment les croyants d’Israël apportaient leurs pièces pour le trésor du temple, « le denier du culte », en quelque sorte. Mais en fait de denier, la pauvre veuve, la veuve pauvre, n’avait que quelques petites pièces, minces et légères.
Jésus a aimé son geste. Il a appelé ses disciples auprès de lui, comme pour leur communiquer un enseignement important : « Amen, je vous le dis … » C’est ainsi que Jésus introduisait les certitudes ou les leçons qu’il voulait inculquer à ses disciples : « Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres dans le trésor ».
Tout d’abord elle a donné malgré sa pauvreté. Sa pauvreté ne l’a pas découragée. Bien que pauvre, elle avait quelque chose à donner à Dieu. Ce jour-là, elle a su faire pour Dieu une folie : donner à Dieu sa dernière assurance, s’en remettre à Dieu pour l’avenir, et pour le pain d’aujourd’hui.
Elle a accepté de manquer, pour que Dieu, dans sa vie, fût le premier servi. Elle a su affronter le risque de manquer, comme la veuve de Sarepta, qui a sacrifié pour Élie sa dernière poignée de farine.
Elle n’a pas eu peur de sa pauvreté, ni devant Dieu ni devant les hommes. Elle ne s’est pas dit : « De quoi vais-je avoir l’air, venant après « beaucoup » de riches qui ont donné « beaucoup », moi qui vais être seule à donner quasi rien ! Elle ne s’est pas dit : « Seuls les riches sont intéressants ; moi, je n’ai qu’à m’écraser devant Dieu et devant les hommes, parce que je suis pauvre et que je le serai toujours ». Elle n’a pas regardé le don des autres pour s’en attrister, elle n’a pas songé à comparer. Elle a donné « comme elle avait résolu dans son cœur », pour reprendre la formule de Paul.
Et non seulement elle a su donner, bien que pauvre, mais elle a donné sa pauvreté ; et c’est cela surtout qui a touché Jésus. Elle savait que son obole allait la rendre plus pauvre encore, mais sa foi toute simple et droite lui disait que Dieu l’aimait ainsi, qu’elle n’avait pas à devenir riche pour pouvoir donner.
Dieu accueille avec joie l’offrande d’une pauvre qui reste pauvre, et qui accepte de le rester devant lui et devant les hommes. Jésus, dans ce don inconditionnel, retrouve l’un des réflexes de son propre cœur : « lui qui, de riche qu’il était, s’est fait pauvre, pour nous enrichir par sa pauvreté ».
Il y a tant de manières de se sentir démuni : démuni d’atouts pour faire sa route dans la vie, démuni de santé ou de grâce physique, démuni d’appuis ou d’amitié.
Et parce que toutes ces pauvretés nous déprécient à nos propres yeux, nous serions tentés d’en faire reproche aux autres et à Dieu. Mais la veuve de l’Évangile nous montre le vrai chemin : oui, nous sommes pauvres, mais nous savons quoi faire de notre pauvreté : la reconnaître,
la présenter au Seigneur, et nous mettre, dès aujourd’hui, sans attendre, au service du Royaume, tels que nous sommes, tels que Dieu nous voit et nous aime.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, comme à l'époque de Jésus, les dévots — et surtout les “professionnels” de la religion — peuvent être tentés par une certaine hypocrisie spirituelle, qui se manifeste par des attitudes vaniteuses, qu'ils justifient en se disant qu'ils sont supérieurs aux autres: “après tout nous, nous sommes les croyants et les pratiquants:… les purs !”. En tout cas, à l'intérieur de notre conscience, nous raisonnons parfois de cette manière, sans arriver pour autant à “faire semblant” de prier ou encore moins de nous “jeter sur les biens de quelqu'un”.
Pour nous mettre en évidence le contraste avec les maîtres de la loi, l'Évangile nous présente le geste, simple et insignifiant de la veuve qui a tant suscité l'admiration de Jésus : « Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes » (Mt 12,42). La valeur du don était quasiment nulle, mais la décision de cette femme était admirable et héroïque : elle avait fait don de tout ce qu'elle avait pour vivre.
Par son geste, elle faisait passer Dieu et les autres avant elle et ses propres besoins. Et elle se mettait entièrement entre les mains de la Providence. Elle n'avait plus rien à quoi s'accrocher car elle avait, volontairement, tout mis au service de Dieu et des pauvres. Jésus qui a vu cela, a loué, son oubli de soi et son désir de glorifier Dieu et de venir en aide aux pauvres, et a qualifié son don comme le plus important de tous les dons qui avaient été faits — peut-être ostensiblement — au même endroit.
Tout cela indique que le choix fondamental et salvateur a lieu dans le for intérieur de notre propre conscience, quand nous décidons de nous ouvrir à Dieu et de nous mettre au service du prochain, la valeur de notre choix ne vient pas de la quantité ou de la qualité de notre action mais de la pureté de l'intention ainsi que de son don d'amour au centre de notre propre conscience.
Abbé Enric PRAT i Jordana (Sort, Lleida, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Samedi 10 Juin 2023
Samedi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Landry, Évêque de Paris (+ 656)
Bienheureuse Diane d'Andalo, Fondatrice et
1ère Prieure du Couvent des Dominicaines
de Sainte-Agnès à Bologne (+ 1236).
Bienheureux Edouard Jean Marie POPPE, Prêtre
« Apôtre de l'Eucharistie et de la Mission »
(1890-1924).
Vénérable Giovanni Battista Quilici
Fondateur des Filles du Crucifié (+ 1844)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Samedi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Landry, Évêque de Paris (+ 656)
Bienheureuse Diane d'Andalo, Fondatrice et
1ère Prieure du Couvent des Dominicaines
de Sainte-Agnès à Bologne (+ 1236).
Bienheureux Edouard Jean Marie POPPE, Prêtre
« Apôtre de l'Eucharistie et de la Mission »
(1890-1924).
Vénérable Giovanni Battista Quilici
Fondateur des Filles du Crucifié (+ 1844)
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Textes de la messe du jour
- Livre de Tobie 12, 1.5-15.20… Livre de Tobie 13, 2.7.8abc.8defg… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 38-44.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Et maintenant, bénissez le Seigneur !
Voici que je remonte auprès de celui qui
m’a envoyé » (Tb 12, 1.5-15.20)
Lecture du livre de Tobie
En ces jours-là,
quand les noces furent achevées,
Tobith appela son fils Tobie et lui dit :
« Mon enfant, pense à donner son salaire
à ton compagnon de voyage,
et ajoute un supplément. »
Tobith appela Raphaël et lui dit :
« Accepte comme salaire la moitié de tout ce que tu as rapporté,
et va, porte-toi bien ! »
Alors l’ange les prit tous deux à part et leur dit :
« Bénissez Dieu
et célébrez-le devant tous les vivants
pour le bien qu’il vous a fait.
Bénissez-le et chantez son nom.
Annoncez à tous les hommes les actions de Dieu
comme elles le méritent,
et n’hésitez pas à le célébrer.
S’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi,
il faut révéler les œuvres de Dieu
et les célébrer comme elles le méritent.
Faites le bien,
et le mal ne vous atteindra pas.
Mieux vaut prier avec vérité
et faire l’aumône avec justice,
qu’être riche avec injustice.
Mieux vaut faire l’aumône
qu’amasser de l’or.
L’aumône délivre de la mort et purifie de tout péché.
Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie,
tandis que le pécheur et l’homme injuste
sont leurs propres ennemis.
Je veux vous révéler toute la vérité,
sans rien vous cacher.
Je viens de vous dire que,
s’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi,
il faut révéler les œuvres de Dieu comme elles le méritent.
Eh bien ! Quand tu priais en même temps que Sarra,
c’était moi qui présentais votre prière devant la gloire de Dieu,
pour qu’il la garde en mémoire,
et je faisais de même lorsque tu enterrais les morts.
Quand tu n’as pas hésité à te lever,
à laisser ton repas et à partir enterrer un mort,
c’est alors que j’ai été envoyé vers toi
pour te mettre à l’épreuve,
mais Dieu m’a aussi envoyé pour te guérir,
ainsi que Sarra, ta belle-fille.
Moi, je suis Raphaël,
l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent
devant la gloire du Seigneur.
Et maintenant, bénissez le Seigneur sur la terre !
Célébrez Dieu !
Voici que je remonte auprès de celui qui m’a envoyé.
Mettez par écrit tout ce qui vous est arrivé. »
Alors l’ange remonta au ciel.
– Parole du Seigneur.
CANTIQUE
(Tb 13, 2, 7, 8abc, 8defg)
R/ Béni soit Dieu, le Vivant,
à jamais ! (Tb 13, 1b)
C’est lui qui châtie et prend pitié,
qui fait descendre aux profondeurs des enfers
et retire de la grande perdition :
nul n’échappe à sa main.
Regardez ce qu’il a fait pour vous,
rendez- lui grâce à pleine voix !
Bénissez le Seigneur de justice,
exaltez le Roi des siècles !
Et moi, en terre d’exil, je lui rends grâce ;
je montre sa grandeur et sa force
au peuple des pécheurs.
« Revenez, pécheurs,
et vivez devant lui dans la justice.
Qui sait s’il ne vous rendra pas
son amour et sa grâce ! »
ÉVANGILE :
« Cette pauvre veuve a mis dans le Trésor
plus que tous les autres » (Mc 12, 38-44)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
dans son enseignement, Jésus disait :
« Méfiez- vous des scribes,
qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat
et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les sièges d’honneur dans les synagogues,
et les places d’honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves
et, pour l’apparence, ils font de longues prières :
ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
Jésus s’était assis dans le Temple
en face de la salle du trésor,
et regardait comment la foule y mettait de l’argent.
Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s’avança
et mit deux petites pièces de monnaie.
Jésus appela ses disciples et leur déclara :
« Amen, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis dans le Trésor
plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu,
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait,
tout ce qu’elle avait pour vivre. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
« Cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que
tous les autres » (Mc 12, 38-44)
tous les autres » (Mc 12, 38-44)
Juste auparavant, Jésus a dénoncé la faiblesse de l’enseignement des docteurs de la loi. Maintenant, il condamne leur manière de se conduire et il la met en contraste avec la générosité d’une pauvre veuve.
De longues études dans les écoles rabbiniques étaient exigées pour être reconnus docteurs de la loi. Le scribe était fier de cette reconnaissance, qui lui attirait l’admiration du peuple. Jésus, au contraire, n’avait jamais étudié dans les écoles officielles. D’où la méfiance et même le mépris que ressentaient les scribes à l’égard de ce prétendant, qui n’avait que lui-même pour se recommander et qui, d’ailleurs, venait de la Galilée, cette région méprisée du nord.
Le présent passage rapporte le dernier conflit entre Jésus et les scribes. Jésus a revendiqué, tout au long de son ministère, les droits de la liberté humaine, dénonçant les minuties contraignantes des docteurs de la loi. Ici, Jésus ne dénonce plus leur enseignement, mais leur manière de se conduire..
Ce que Jésus condamne
L’habillement luxueux rehausse la prestance d’une personne. Mais cette apparence extérieure peut masquer le vide intérieur. Une scène du film sur François d’Assise correspond à la dénonciation par Jésus du luxe ostentatoire des docteurs de la loi. Le groupe de François et de ses compagnons, debout en haillons, comparaissent devant la cour pontificale, composée du pape et des cardinaux siégeant sur une haute estrade, dans des tenues resplendissantes. Un contraste flagrant oppose les deux groupes, chez qui le coeur, l’intérieur, contredit l’apparence.
Non seulement les scribes accueillent avec satisfaction les marques de respect, mais ils les recherchent dans les synagogues et dans les dîners. Telle est la tentation de tout groupe riche et dont le rang lui assure respect et considération. Les privilèges sont toujours une occasion de tentation. Pourquoi certains membres du clergé ou des religieux avaient-ils autrefois le privilège de passer avant les autres, qui attendaient, dans des services publics ?
Jésus va jusqu’à condamner les scribes qui exploitent les pauvres, en particulier les veuves. Celles-ci sont traditionnellement considérées, avec les étrangers et les orphelins, comme des personnes démunies. Une veuve, dans le monde ancien, est ordinairement seule, sans le soutien d’un père ou d’un mari.
On a toujours été révolté par les manigances de Tartuffe, dans la comédie de Molière, dont le nom a passé dans le langage courant pour dénoncer l’hypocrisie aux apparences religieuses. Le vieux dicton dit bien : « Le meilleur devient le pire. »
Pour être juste, il faut nuancer cette condamnation générale des scribes. Des documents historiques montrent que de nombreux scribes étaient pauvres et qu’ils offraient gratuitement leurs services au peuple. Ils vivaient des dons provenant de gens souvent démunis, en particulier des veuves.
Jésus recourt souvent à l’accusation d’hypocrisie. Pourquoi ? Parce que cette division entre l’extérieur et l’intérieur, entre ce qu’on veut montrer de soi-même et ce que l’on est vraiment, entre son masque et son cœur, est fréquente dans le monde et tellement destructrice. Toute division provoque peu à peu la ruine d’une personne.
Le don de la veuve
Dans son appréciation des dons offerts au temple, Jésus distingue les apparences de l’intérieur chez les riches et chez la veuve. Extérieurement et financièrement, les premiers ont donné de « grosses sommes », avec lesquelles les deux sous de la veuve ne peuvent se comparer. Deux récipients en forme de trompettes renversées, étaient placées à l’entrée du temple pour recevoir les aumônes. Les dons, tous en métal, résonnaient dans ces récipients en cuivre. Les « grosses sommes » des riches attiraient l’attention, tandis que les deux cents de la veuve ont passé inaperçus.
Mais Jésus ne juge pas la générosité des uns et de l’autre d’après le montant de l’aumône. Les riches ont pu donner par ostentation. Pour Jésus, la valeur d’un geste se mesure au degré d’amour et de don de soi qui l’anime. Il nous rappelle que « l’essentiel est invisible. » La veuve a sacrifié ce qu’elle avait pour vivre, alors que les riches ont donné de leur superflu. Le Seigneur le rappelle à Samuel, qui a mission de découvrir le futur roi d’Israël : « Dieu ne regarde pas les apparences, mais le cœur. » (1 Sam 16,7)
Conclusion
Jésus nous enseigne le chemin de la vie et du bonheur. Pour être heureux, il faut réaliser l’unité dans notre personne entre l’extérieur et l’intérieur, entre nos paroles, nos actions et notre cœur. Il faut bannir toute forme d’hypocrisie ! Enseigner l’idéal de l’Évangile devient un défi énorme pour tout chrétien et, tout particulièrement, pour ceux qui ont la mission officielle de proclamer la Bonne Nouvelle. Est-ce une proclamation des lèvres seulement, ou un idéal vécu qui interpelle ?
Aux yeux de Dieu, la charge d’amour dans nos actions est tout ce qui compte, seulement cela a de la valeur. Une mère apprécie le geste de son enfant qui lui offre une fleur. Cette fleur, en elle-même n’a peut-être aucune valeur, mais elle est embaumée par l’amour de l’enfant.
Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.
L'obole de la veuve
Jésus était observateur. Il aimait les choses et les êtres. Selon lui, les humbles réalités de la vie étaient pleines de leçons pour qui savait les voir avec son cœur.
Comme les sages de l’Ancienne Alliance, Jésus se passionnait pour l’homme, et surtout pour la manière dont l’homme cherchait Dieu et parlait à Dieu.
Ce jour-là il s’était assis et regardait, tranquillement, comment les croyants d’Israël apportaient leurs pièces pour le trésor du temple, « le denier du culte », en quelque sorte. Mais en fait de denier, la pauvre veuve, la veuve pauvre, n’avait que quelques petites pièces, minces et légères.
Jésus a aimé son geste. Il a appelé ses disciples auprès de lui, comme pour leur communiquer un enseignement important : « Amen, je vous le dis … » C’est ainsi que Jésus introduisait les certitudes ou les leçons qu’il voulait inculquer à ses disciples : « Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres dans le trésor ».
Tout d’abord elle a donné malgré sa pauvreté. Sa pauvreté ne l’a pas découragée. Bien que pauvre, elle avait quelque chose à donner à Dieu. Ce jour-là, elle a su faire pour Dieu une folie : donner à Dieu sa dernière assurance, s’en remettre à Dieu pour l’avenir, et pour le pain d’aujourd’hui.
Elle a accepté de manquer, pour que Dieu, dans sa vie, fût le premier servi. Elle a su affronter le risque de manquer, comme la veuve de Sarepta, qui a sacrifié pour Élie sa dernière poignée de farine.
Elle n’a pas eu peur de sa pauvreté, ni devant Dieu ni devant les hommes. Elle ne s’est pas dit : « De quoi vais-je avoir l’air, venant après « beaucoup » de riches qui ont donné « beaucoup », moi qui vais être seule à donner quasi rien ! Elle ne s’est pas dit : « Seuls les riches sont intéressants ; moi, je n’ai qu’à m’écraser devant Dieu et devant les hommes, parce que je suis pauvre et que je le serai toujours ». Elle n’a pas regardé le don des autres pour s’en attrister, elle n’a pas songé à comparer. Elle a donné « comme elle avait résolu dans son cœur », pour reprendre la formule de Paul.
Et non seulement elle a su donner, bien que pauvre, mais elle a donné sa pauvreté ; et c’est cela surtout qui a touché Jésus. Elle savait que son obole allait la rendre plus pauvre encore, mais sa foi toute simple et droite lui disait que Dieu l’aimait ainsi, qu’elle n’avait pas à devenir riche pour pouvoir donner.
Dieu accueille avec joie l’offrande d’une pauvre qui reste pauvre, et qui accepte de le rester devant lui et devant les hommes. Jésus, dans ce don inconditionnel, retrouve l’un des réflexes de son propre cœur : « lui qui, de riche qu’il était, s’est fait pauvre, pour nous enrichir par sa pauvreté ».
Il y a tant de manières de se sentir démuni : démuni d’atouts pour faire sa route dans la vie, démuni de santé ou de grâce physique, démuni d’appuis ou d’amitié.
Et parce que toutes ces pauvretés nous déprécient à nos propres yeux, nous serions tentés d’en faire reproche aux autres et à Dieu. Mais la veuve de l’Évangile nous montre le vrai chemin : oui, nous sommes pauvres, mais nous savons quoi faire de notre pauvreté : la reconnaître,
la présenter au Seigneur, et nous mettre, dès aujourd’hui, sans attendre, au service du Royaume, tels que nous sommes, tels que Dieu nous voit et nous aime.
Frère Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.
« Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes »
Aujourd'hui, comme à l'époque de Jésus, les dévots — et surtout les “professionnels” de la religion — peuvent être tentés par une certaine hypocrisie spirituelle, qui se manifeste par des attitudes vaniteuses, qu'ils justifient en se disant qu'ils sont supérieurs aux autres: “après tout nous, nous sommes les croyants et les pratiquants:… les purs !”. En tout cas, à l'intérieur de notre conscience, nous raisonnons parfois de cette manière, sans arriver pour autant à “faire semblant” de prier ou encore moins de nous “jeter sur les biens de quelqu'un”.
Pour nous mettre en évidence le contraste avec les maîtres de la loi, l'Évangile nous présente le geste, simple et insignifiant de la veuve qui a tant suscité l'admiration de Jésus : « Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes » (Mt 12,42). La valeur du don était quasiment nulle, mais la décision de cette femme était admirable et héroïque : elle avait fait don de tout ce qu'elle avait pour vivre.
Par son geste, elle faisait passer Dieu et les autres avant elle et ses propres besoins. Et elle se mettait entièrement entre les mains de la Providence. Elle n'avait plus rien à quoi s'accrocher car elle avait, volontairement, tout mis au service de Dieu et des pauvres. Jésus qui a vu cela, a loué, son oubli de soi et son désir de glorifier Dieu et de venir en aide aux pauvres, et a qualifié son don comme le plus important de tous les dons qui avaient été faits — peut-être ostensiblement — au même endroit.
Tout cela indique que le choix fondamental et salvateur a lieu dans le for intérieur de notre propre conscience, quand nous décidons de nous ouvrir à Dieu et de nous mettre au service du prochain, la valeur de notre choix ne vient pas de la quantité ou de la qualité de notre action mais de la pureté de l'intention ainsi que de son don d'amour au centre de notre propre conscience.
Abbé Enric PRAT i Jordana (Sort, Lleida, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Vous devez donner ce qu’il vous en coûte de donner. Il ne suffit pas de donner seulement ce dont vous pouvez vous passer, mais aussi ce dont vous ne pouvez pas et ne voulez pas vous passer. C’est ce que j’appelle l’amour en action » (Sainte Thérèse de Calcutta)
« La veuve qui, dans sa misère, jette dans le trésor du temple "tout ce dont elle avait pour vivre" (Mc 12,44). Sa petite pièce insignifiante devient un symbole éloquent : cette veuve ne donne pas à Dieu ce qu’il lui reste, elle ne donne pas ce qu’elle possède, mais ce qu’elle est : toute sa personne » (Benoît XVI)
« L’amour de l’Eglise pour les pauvres… fait partie de sa tradition constante. Il s’inspire de l’Evangile des béatitudes, de la pauvreté de Jésus, et de son attention aux pauvres. L’amour des pauvres est même un des motifs du devoir de travailler, afin de "pouvoir faire le bien en secourant les nécessiteux" (Ep 4,28). Il ne s’étend pas seulement à la pauvreté matérielle, mais aussi aux nombreuses formes de pauvreté culturelle et religieuse » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.444)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
La solennité liturgique de ce jour, à plus d’un titre, a de quoi nous étonner. En effet, au cours de la Semaine Sainte, nous avons déjà solennellement fait mémoire de l’institution de l’Eucharistie, lors de la célébration du Jeudi Saint. De plus, chaque messe dominicale, chaque messe quotidienne, est déjà en quelque sorte la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Alors, pourquoi fixer dans le calendrier liturgique une solennité supplémentaire ? Peut-être pas seulement pour nous donner une occasion de culte extérieur plus solennel envers l’Eucharistie, mais, plus encore, pour nous faire entrer plus profondément dans l’intelligence du mystère de notre foi. En effet, dans le cycle de l’année liturgique, la solennité du Saint-Sacrement vient à point nommé.
Souvenons-nous : le temps de l’Avent nous a permis de rejoindre l’espérance des prophètes, l’espérance du peuple élu et, dans la compagnie de la Vierge Marie et de saint Joseph, d’accueillir le mystère de Noël, la venue du Sauveur. Le grand cycle du Carême, quant à lui, a culminé dans la célébration du Triduum pascal, mémoire de la Passion, de la mort et de la Résurrection du Christ, pour le salut de tout homme. Les cinquante jours du Temps pascal n’étaient pas de trop pour nous accoutumer à cette vie nouvelle du Ressuscité et pour nous préparer à recevoir lors de la Pentecôte, le don de l’Esprit Saint, lui, l’Esprit de vérité qui nous rappelle tout ce que Jésus nous a dit, qui rend présent et actuel tout ce que Jésus nous a fait vivre depuis qu’il est entré dans notre monde, dans l’existence de chacun de nous. Alors nous avons pu, dimanche dernier, célébrer la solennité de la Sainte Trinité car, depuis le début de l’Avent jusqu’au jour de la Pentecôte, Dieu n’avait cessé de se révéler à nous, dans notre histoire humaine, tel qu’il est en lui-même : Père Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu.
N’aurait-il pas mieux valu s’en tenir là, au sommet du mystère, dans les profondeurs de l’amour de Dieu ?
Peut-être, mais l’amnésie ou l’endormissement spirituels nous guettent toujours, et nous pouvons entendre pour notre propre compte, l’injonction que Moïse adresse au peuple d’Israël de la part de Dieu, dans le Deutéronome : « Souviens-toi… N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage ». Comme en écho, dans son Chemin de perfection (33, 2), notre Mère sainte Thérèse fait, quant à elle, une audacieuse et originale interprétation de l’institution de l’Eucharistie par le Seigneur Jésus. En effet, lorsqu’elle médite la demande du pain quotidien dans le Notre Père – « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » – elle affirme : « Il voyait qu’attendu notre peu d’amour et de courage, il nous était nécessaire de voir son amour pour nous réveiller, et non pas une seule fois, sinon chaque jour : c’est pour cela qu’il s’est déterminé à rester avec nous ». En effet, l’Eucharistie est le mémorial de l’amour de Jésus qui réveille notre propre amour en nous mettant sous les yeux – « voir son amour » – sa vie livrée pour nous.
Le mystère de Dieu nous a été révélé, le cycle de la liturgie nous fait revivre chaque année les événements de cette révélation ; et la solennité du Saint-Sacrement nous rappelle que chaque jour, l’Eucharistie est la mémoire vive de l’amour de Jésus pour le monde. Mémoire vive de son amour, amour qui est allé jusqu’au bout lors de sa Passion, et amour qui animait son Cœur dès son entrée dans le monde. Jésus n’a pas commencé à nous aimer le soir de la dernière Cène, il nous a aimés à chaque pas de son existence terrestre. Jésus nous a sauvés par sa Passion et sa mort sur la Croix, par sa vie tout entière, qui culmine dans l’offrande de la Croix, et qui depuis le commencement était une offrande au Père et un dévouement total à toute personne. Sa vie tout entière : son corps et son sang offerts à chaque instant de son existence, avant même que son corps ne soit livré et son sang versé dans la violence de la Passion – avant même la Passion et, bien sûr, jusque dans la Passion. Lors de la célébration de l’Eucharistie, nous avons la claire vision – dans la foi – de la vie livrée de Jésus, vie livrée par amour pour que toute personne soit sauvée, bénéficie de la communion la plus intime avec le Père dans l’Esprit.
Et cette vie livrée, elle nous nourrit, elle se mange, elle est une nourriture et une boisson. Le Seigneur vient de nous le redire : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde ». Nous sommes-nous déjà posé au sujet du Seigneur, vraiment, la question que ses auditeurs d’autrefois se posaient : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » La solennité de ce jour est peut-être là aussi pour nous réveiller de la torpeur de notre routine. L’Eucharistie est quelque chose de normal, non ? Non ! L’Eucharistie, comme l’amour de Dieu, est quelque chose de déroutant, de bouleversant, qui nous interpelle, nous provoque : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » La question est là, mais quelle est la réponse ? Dans l’Évangile de ce jour, le Seigneur n’a pas répondu à cette question, si ce n’est en disant que la nourriture de sa chair et de son sang est une nourriture différente des nourritures que nous connaissons déjà, différente même de la nourriture donnée miraculeusement au peuple hébreu dans le désert. Il a répondu en affirmant aussi que c’est une question de vie ou de mort : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous ». Il en va, enfin, de notre relation intime, dès maintenant et pour l’éternité, avec le Sauveur : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui ».
Alors, que la solennité de ce jour vienne à point nommé pour nous, afin de nourrir dans nos vies quotidiennes la mémoire vive de notre salut, afin de renouveler notre émerveillement pour l’œuvre de Dieu en notre faveur et en faveur de toute personne, afin que notre propre vie soit transformée par la nourriture que nous recevons et assimilons à chaque Eucharistie, afin que notre propre vie soit toujours plus identifiée à celle de Jésus, une vie livrée pour l’amour du Père et de nos frères et sœurs.
Frère Anthony-Joseph de Sainte Thérèse de Jésus - (Couvent de Paris)
Autre commentaire de ce jour.
Autrefois, on appelait la fête d’aujourd’hui « la Fête-Dieu », et on mettait l’accent sur la proclamation publique de notre foi : procession dans les rues, reposoirs, rassemblement de toutes les confréries, etc. Depuis Vatican II, on l’appelle « la Solennité du Corps et du Sang du Christ ». C’est un changement significatif car il met l’accent sur la célébration communautaire de l’Eucharistie, plutôt que sur la proclamation extérieure de notre catholicisme. La fête du Corps et du Sang du Christ nous invite donc à renouveler notre intérêt pour la célébration communautaire du Jour du Seigneur.
L’eucharistie, c’est d’abord la fête du souvenir : « Faites ceci en mémoire de moi ». Le texte du Deutéronome (1re lecture) commence par les mots : « Souviens-toi… ».Cette lecture rappelle que Dieu a accompagné son peuple dans le désert, l’a abreuvé de l’eau du rocher, et l’a rassasié d’un pain inconnu qu’ils nommèrent «la manne».
Lorsque le Deutéronome a été rédigé, les Hébreux avaient depuis longtemps quitté le désert et s’étaient établis en Palestine. Ils risquaient d’oublier tout ce que Dieu avait fait pour eux. « Souviens-toi que Dieu t’a libéré de ton esclavage d’Égypte. Souviens-toi de tout le chemin que Yahvé ton Dieu t’a fait parcourir pendant quarante ans dans le désert. » Une fois en Palestine, sédentaires et prospères, ils peuvent maintenant profiter de leur richesse, mais ils risquent d’oublier le Dieu qui les a libérés. Quand tout va bien, quand la prospérité fait partie de la vie, que la santé est excellente, on devient facilement auto-suffisant et on a l’impression de n’avoir plus besoin de Dieu. Il est difficile de se souvenir de Dieu dans une période de bien-être!
Après les attaques terroristes du Onze Septembre aux États Unis, les médias ont souligné la plus grande participation aux offices religieux aux États-Unis. Une fois le calme revenu, cette participation a diminuée de nouveau. Il semble qu’à mesure que les gens deviennent prospères et qu’ils n’ont pas à faire face à des problèmes sérieux, leur mémoire s’appauvrit.
Les textes d’aujourd’hui nous rappelle qu’un regard sur notre passé nous aide à reconnaître la présence de Dieu dans nos vies et nous permet d’envisager l’avenir avec confiance. Ici au Québec, on répète souvent le slogan : « Je me souviens », et on le retrouve sur toutes les plaques d’immatriculation de nos véhicules. Malgré cela, bon nombre de Québécois souffrent d’amnésie partielle. Des milliers d’entre nous avons oublié notre héritage religieux.
La mémoire d’un peuple, c’est un peu comme les racines d'un arbre. L’arbre vit grâce à elles, il leur doit sa subsistance et sa croissance. Les fleurs, les fruits et les feuilles peuvent tomber chaque année, mais les racines restent. L'avenir de l’arbre est dans ses racines.
Les eucharisties que nous célébrons n’ont pas à être des performances spectaculaires, mais elles doivent activer le souvenir de ce que nous sommes. Elles sont là pour nous rappeler ce que Dieu a fait pour nous, lui qui nous accompagne, dans les bonnes années comme dans les années plus difficiles : « Souvenez-vous... Faites ceci en mémoire de moi. »
La fête d’aujourd’hui est donc la fête du souvenir. Elle est aussi la fête de l’unité. Comme le dit S. Paul : « À plusieurs, nous ne formons qu’un seul corps, car tous nous participons à ce pain unique. » (1 Corinthiens 10, 17)
Nous oublions souvent l’extraordinaire capacité de réconciliation de l’eucharistie. À la fin du sermon sur la montagne Jésus disait : « Si tu viens offrir ton offrande à l’autel et que tu te souviens alors que ton frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis revient présenter ton offrande au Seigneur. » (Mt 5, 23-24)
L’eucharistie reste, à travers les siècles, le symbole de l’unité dans la diversité. Tous nous pouvons y participer : libéraux, conservateurs, membres du parti québécois, membres du NPD, jeunes adultes, personnes âgées, traditionalistes, innovateurs, couples, célibataires, gens de toutes les orientations politiques, sexuelles et religieuses. Ensemble, à travers nos diversités, nous formons le corps du Christ. Notre source d’unité n’est pas le pays, le parti politique, la culture, la couleur de notre peau … c’est le Christ qui nous invite à sa table : «Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui portez de lourds fardeaux, et je vous soulagerai.»
Le grand S. Augustin, en parlant de l’eucharistie, s’exclamait : « O mysterium unitatis, o vinculum caritatis »… O mystère de l’unité, o lien de la charité! Lorsque nous quittons l’église, à la fin de l’eucharistie, nous sommes invités à retourner dans nos familles, au travail, aux loisirs, pour construire un monde de paix, de fraternité et de partage, un monde qui ressemble un peu plus à la vision que Dieu a pour nous.
La célébration du Corps et du Sang du Christ est donc très importante parce qu’elle souligne la valeur unique de nos rencontres dominicales. C’est une fête qui nous invite à nous souvenir du rôle primordial que Dieu joue dans notre vie. Elle nous aide aussi à devenir de plus en plus une véritable communauté, dans l’unité et la diversité. Si nous partageons la vie du Christ, notre vie aura un goût d’éternité.
Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des
Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.
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Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, le message que nous devons entendre et vivre est celui contenu dans les paroles "le pain". Le chapitre 6 de l'évangile de Jean raconte le miracle de la multiplication des pains, suivi d'un long discours de Jésus, c'est l'un des fragments de ce discours que nous entendons aujourd'hui. Cela nous intéresse beaucoup de l'entendre, non seulement pour vivre la fête du Corps de Jésus et le sacrement de l'Eucharistie, mais aussi afin de comprendre un des messages fondamentaux de son évangile.
Il y a un grand nombre de gens qui ont besoin de pain. Il y a toute une humanité vouée à la mort et au vide, en manque d'espérance, qui a besoin de Jésus. Il y a un peuple de Dieu croyant et en route qui a besoin de le rencontrer visiblement pour continuer à vivre de lui et ainsi atteindre la vie. Trois types de faim et trois moyens de satiété qui correspondent aux trois types de pain : le pain matériel, le pain dans la personne de Jésus et le pain eucharistique.
C'est clair que le plus important des trois c'est Jésus. Sans Lui nous ne pouvons pas vivre : « en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Mais il a voulu, également nourrir ceux qui ont faim et, a même fait de cela un impératif évangélique fondamental. Il a sûrement pensé que ce serait un bon moyen de révéler et constater l'amour de Dieu qui sauve. Mais il a voulu également se rendre accessible à nous sous forme de pain, pour que, nous qui cheminons toujours sur le chemin de l'histoire, restions dans cet amour et atteignions ainsi la vie.
Il a voulu surtout nous montrer que nous devons le chercher et vivre en Lui; en nourrissant ceux qui ont faim il a voulu nous montrer son amour, se donnant assidûment dans l'Eucharistie. « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn 6,58). Saint Augustin faisait le commentaire de ce passage de l'évangile avec des phrases osées et plastiques : « quand nous mangeons le Christ, nous mangeons la vie (…), si, en effet, vous vous séparez de lui au point de ne plus prendre son corps et son sang, il faut craindre la mort ».
Mgr. Agustí CORTÉS i Soriano Evêque de Sant Feliu de Llobregat
(Barcelona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Dimanche 11 Juin 2023
Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang
du Christ (Fête-Dieu), Année A.
Saint Barnabé, Disciple et compagnon
de saint Paul, apôtre (Ier siècle)
Sainte Adélaïde, Cistercienne à la Cambre (+ 1250)
Sainte Marie-Rose, Fondatrice de la Congrégation
de Notre-Dame de la Consolation en Espagne (+ 1876)
Sainte Paule Frassinetti, Fondatrice de la
Congrégation de Sainte-Dorothée (+ 1882)
Les Martyrs de Pékin (+ 1900)
Bienheureuse Maria Schininà, Fondatrice des
religieuses du Coeur de Jésus en Sicile (+ 1910)
Bienheureux Ignace Maloyan, Evêque de
Mardine en Turquie et martyr (+ 1915)
Bienheureux Leonard Melki, Prêtre martyr en
Turquie (+ 1915)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang
du Christ (Fête-Dieu), Année A.
Saint Barnabé, Disciple et compagnon
de saint Paul, apôtre (Ier siècle)
Sainte Adélaïde, Cistercienne à la Cambre (+ 1250)
Sainte Marie-Rose, Fondatrice de la Congrégation
de Notre-Dame de la Consolation en Espagne (+ 1876)
Sainte Paule Frassinetti, Fondatrice de la
Congrégation de Sainte-Dorothée (+ 1882)
Les Martyrs de Pékin (+ 1900)
Bienheureuse Maria Schininà, Fondatrice des
religieuses du Coeur de Jésus en Sicile (+ 1910)
Bienheureux Ignace Maloyan, Evêque de
Mardine en Turquie et martyr (+ 1915)
Bienheureux Leonard Melki, Prêtre martyr en
Turquie (+ 1915)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Livre du Deutéronome 8, 2-3.14b-16a… Psaume 147, 12-13.14-15.19-20… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10, 16-17… Lauda Sion (St Thomas d’Aquin)… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 51-58.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Dieu t’a donné cette nourriture que ni toi
ni tes pères n’aviez connue »
(Dt 8, 2-3.14b-16a)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple d’Israël :
« Souviens-toi de la longue marche que tu as faite
pendant quarante années dans le désert ;
le Seigneur ton Dieu te l’a imposée
pour te faire passer par la pauvreté ;
il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur :
allais-tu garder ses commandements, oui ou non ?
Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim,
et il t’a donné à manger la manne
– cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue –
pour que tu saches que l’homme
ne vit pas seulement de pain,
mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.
N’oublie pas le Seigneur ton Dieu
qui t’a fait sortir du pays d’Égypte,
de la maison d’esclavage.
C’est lui qui t’a fait traverser ce désert,
vaste et terrifiant,
pays des serpents brûlants et des scorpions,
pays de la sécheresse et de la soif.
C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau
de la roche la plus dure.
C’est lui qui, dans le désert, t’a donné la manne
– cette nourriture inconnue de tes pères. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 147 (147 B), 12-13, 14-15, 19-20)
R/ Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
(Ps 147, 12a)
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.
DEUXIÈME LECTURE
« Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous
sommes est un seul corps » (1 Co 10, 16-17)
Lecture de la première lettre de saint
Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
la coupe de bénédiction que nous bénissons,
n’est-elle pas communion au sang du Christ ?
Le pain que nous rompons,
n’est-il pas communion au corps du Christ ?
Puisqu’il y a un seul pain,
la multitude que nous sommes est un seul corps,
car nous avons tous part à un seul pain.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE
()
Cette séquence (ad libitum) peut être dite
intégralement ou sous une forme abrégée
à partir de : « Le voici, le pain des anges ».
Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
par des hymnes et des chants.
Tant que tu peux, tu dois oser,
car il dépasse tes louanges,
tu ne peux trop le louer.
Le Pain vivant, le Pain de vie,
il est aujourd’hui proposé
comme objet de tes louanges.
Au repas sacré de la Cène,
il est bien vrai qu’il fut donné
au groupe des douze frères.
Louons-le à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
l’allégresse de nos cœurs !
C’est en effet la journée solennelle
où nous fêtons de ce banquet divin
la première institution.
À ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
met fin à la Pâque ancienne.
L’ordre ancien le cède au nouveau,
la réalité chasse l’ombre,
et la lumière, la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène,
il ordonna qu’en sa mémoire
nous le fassions après lui.
Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
en victime de salut.
C’est un dogme pour les chrétiens
que le pain se change en son corps,
que le vin devient son sang.
Ce qu’on ne peut comprendre et voir,
notre foi ose l’affirmer,
hors des lois de la nature.
L’une et l’autre de ces espèces,
qui ne sont que de purs signes,
voilent un réel divin.
Sa chair nourrit, son sang abreuve,
mais le Christ tout entier demeure
sous chacune des espèces.
On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser ;
il est reçu tout entier.
Qu’un seul ou mille communient,
il se donne à l’un comme aux autres,
il nourrit sans disparaître.
Bons et mauvais le consomment,
mais pour un sort bien différent,
pour la vie ou pour la mort.
Mort des pécheurs, vie pour les justes ;
vois : ils prennent pareillement ;
quel résultat différent !
Si l’on divise les espèces,
n’hésite pas, mais souviens-toi
qu’il est présent dans un fragment
aussi bien que dans le tout.
Le signe seul est partagé,
le Christ n’est en rien divisé,
ni sa taille ni son état
n’ont en rien diminué.
* Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en route,
le vrai pain des enfants de Dieu,
qu’on ne peut jeter aux chiens.
D’avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice,
par l’agneau pascal immolé,
par la manne de nos pères.
Ô bon Pasteur, notre vrai pain,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
dans la terre des vivants.
Toi qui sais tout et qui peux tout,
toi qui sur terre nous nourris,
conduis-nous au banquet du ciel
et donne-nous ton héritage,
en compagnie de tes saints.
Amen.
ÉVANGILE :
« Ma chair est la vraie nourriture, et mon
sang est la vraie boisson » (Jn 6, 51-58)
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51.58)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules des Juifs :
« Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Solennité du Saint-Sacrement : Voir son amour !
La solennité liturgique de ce jour, à plus d’un titre, a de quoi nous étonner. En effet, au cours de la Semaine Sainte, nous avons déjà solennellement fait mémoire de l’institution de l’Eucharistie, lors de la célébration du Jeudi Saint. De plus, chaque messe dominicale, chaque messe quotidienne, est déjà en quelque sorte la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Alors, pourquoi fixer dans le calendrier liturgique une solennité supplémentaire ? Peut-être pas seulement pour nous donner une occasion de culte extérieur plus solennel envers l’Eucharistie, mais, plus encore, pour nous faire entrer plus profondément dans l’intelligence du mystère de notre foi. En effet, dans le cycle de l’année liturgique, la solennité du Saint-Sacrement vient à point nommé.
Souvenons-nous : le temps de l’Avent nous a permis de rejoindre l’espérance des prophètes, l’espérance du peuple élu et, dans la compagnie de la Vierge Marie et de saint Joseph, d’accueillir le mystère de Noël, la venue du Sauveur. Le grand cycle du Carême, quant à lui, a culminé dans la célébration du Triduum pascal, mémoire de la Passion, de la mort et de la Résurrection du Christ, pour le salut de tout homme. Les cinquante jours du Temps pascal n’étaient pas de trop pour nous accoutumer à cette vie nouvelle du Ressuscité et pour nous préparer à recevoir lors de la Pentecôte, le don de l’Esprit Saint, lui, l’Esprit de vérité qui nous rappelle tout ce que Jésus nous a dit, qui rend présent et actuel tout ce que Jésus nous a fait vivre depuis qu’il est entré dans notre monde, dans l’existence de chacun de nous. Alors nous avons pu, dimanche dernier, célébrer la solennité de la Sainte Trinité car, depuis le début de l’Avent jusqu’au jour de la Pentecôte, Dieu n’avait cessé de se révéler à nous, dans notre histoire humaine, tel qu’il est en lui-même : Père Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu.
N’aurait-il pas mieux valu s’en tenir là, au sommet du mystère, dans les profondeurs de l’amour de Dieu ?
Peut-être, mais l’amnésie ou l’endormissement spirituels nous guettent toujours, et nous pouvons entendre pour notre propre compte, l’injonction que Moïse adresse au peuple d’Israël de la part de Dieu, dans le Deutéronome : « Souviens-toi… N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage ». Comme en écho, dans son Chemin de perfection (33, 2), notre Mère sainte Thérèse fait, quant à elle, une audacieuse et originale interprétation de l’institution de l’Eucharistie par le Seigneur Jésus. En effet, lorsqu’elle médite la demande du pain quotidien dans le Notre Père – « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » – elle affirme : « Il voyait qu’attendu notre peu d’amour et de courage, il nous était nécessaire de voir son amour pour nous réveiller, et non pas une seule fois, sinon chaque jour : c’est pour cela qu’il s’est déterminé à rester avec nous ». En effet, l’Eucharistie est le mémorial de l’amour de Jésus qui réveille notre propre amour en nous mettant sous les yeux – « voir son amour » – sa vie livrée pour nous.
Le mystère de Dieu nous a été révélé, le cycle de la liturgie nous fait revivre chaque année les événements de cette révélation ; et la solennité du Saint-Sacrement nous rappelle que chaque jour, l’Eucharistie est la mémoire vive de l’amour de Jésus pour le monde. Mémoire vive de son amour, amour qui est allé jusqu’au bout lors de sa Passion, et amour qui animait son Cœur dès son entrée dans le monde. Jésus n’a pas commencé à nous aimer le soir de la dernière Cène, il nous a aimés à chaque pas de son existence terrestre. Jésus nous a sauvés par sa Passion et sa mort sur la Croix, par sa vie tout entière, qui culmine dans l’offrande de la Croix, et qui depuis le commencement était une offrande au Père et un dévouement total à toute personne. Sa vie tout entière : son corps et son sang offerts à chaque instant de son existence, avant même que son corps ne soit livré et son sang versé dans la violence de la Passion – avant même la Passion et, bien sûr, jusque dans la Passion. Lors de la célébration de l’Eucharistie, nous avons la claire vision – dans la foi – de la vie livrée de Jésus, vie livrée par amour pour que toute personne soit sauvée, bénéficie de la communion la plus intime avec le Père dans l’Esprit.
Et cette vie livrée, elle nous nourrit, elle se mange, elle est une nourriture et une boisson. Le Seigneur vient de nous le redire : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde ». Nous sommes-nous déjà posé au sujet du Seigneur, vraiment, la question que ses auditeurs d’autrefois se posaient : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » La solennité de ce jour est peut-être là aussi pour nous réveiller de la torpeur de notre routine. L’Eucharistie est quelque chose de normal, non ? Non ! L’Eucharistie, comme l’amour de Dieu, est quelque chose de déroutant, de bouleversant, qui nous interpelle, nous provoque : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » La question est là, mais quelle est la réponse ? Dans l’Évangile de ce jour, le Seigneur n’a pas répondu à cette question, si ce n’est en disant que la nourriture de sa chair et de son sang est une nourriture différente des nourritures que nous connaissons déjà, différente même de la nourriture donnée miraculeusement au peuple hébreu dans le désert. Il a répondu en affirmant aussi que c’est une question de vie ou de mort : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous ». Il en va, enfin, de notre relation intime, dès maintenant et pour l’éternité, avec le Sauveur : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui ».
Alors, que la solennité de ce jour vienne à point nommé pour nous, afin de nourrir dans nos vies quotidiennes la mémoire vive de notre salut, afin de renouveler notre émerveillement pour l’œuvre de Dieu en notre faveur et en faveur de toute personne, afin que notre propre vie soit transformée par la nourriture que nous recevons et assimilons à chaque Eucharistie, afin que notre propre vie soit toujours plus identifiée à celle de Jésus, une vie livrée pour l’amour du Père et de nos frères et sœurs.
Frère Anthony-Joseph de Sainte Thérèse de Jésus - (Couvent de Paris)
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Autre commentaire de ce jour.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel
Autrefois, on appelait la fête d’aujourd’hui « la Fête-Dieu », et on mettait l’accent sur la proclamation publique de notre foi : procession dans les rues, reposoirs, rassemblement de toutes les confréries, etc. Depuis Vatican II, on l’appelle « la Solennité du Corps et du Sang du Christ ». C’est un changement significatif car il met l’accent sur la célébration communautaire de l’Eucharistie, plutôt que sur la proclamation extérieure de notre catholicisme. La fête du Corps et du Sang du Christ nous invite donc à renouveler notre intérêt pour la célébration communautaire du Jour du Seigneur.
L’eucharistie, c’est d’abord la fête du souvenir : « Faites ceci en mémoire de moi ». Le texte du Deutéronome (1re lecture) commence par les mots : « Souviens-toi… ».Cette lecture rappelle que Dieu a accompagné son peuple dans le désert, l’a abreuvé de l’eau du rocher, et l’a rassasié d’un pain inconnu qu’ils nommèrent «la manne».
Lorsque le Deutéronome a été rédigé, les Hébreux avaient depuis longtemps quitté le désert et s’étaient établis en Palestine. Ils risquaient d’oublier tout ce que Dieu avait fait pour eux. « Souviens-toi que Dieu t’a libéré de ton esclavage d’Égypte. Souviens-toi de tout le chemin que Yahvé ton Dieu t’a fait parcourir pendant quarante ans dans le désert. » Une fois en Palestine, sédentaires et prospères, ils peuvent maintenant profiter de leur richesse, mais ils risquent d’oublier le Dieu qui les a libérés. Quand tout va bien, quand la prospérité fait partie de la vie, que la santé est excellente, on devient facilement auto-suffisant et on a l’impression de n’avoir plus besoin de Dieu. Il est difficile de se souvenir de Dieu dans une période de bien-être!
Après les attaques terroristes du Onze Septembre aux États Unis, les médias ont souligné la plus grande participation aux offices religieux aux États-Unis. Une fois le calme revenu, cette participation a diminuée de nouveau. Il semble qu’à mesure que les gens deviennent prospères et qu’ils n’ont pas à faire face à des problèmes sérieux, leur mémoire s’appauvrit.
Les textes d’aujourd’hui nous rappelle qu’un regard sur notre passé nous aide à reconnaître la présence de Dieu dans nos vies et nous permet d’envisager l’avenir avec confiance. Ici au Québec, on répète souvent le slogan : « Je me souviens », et on le retrouve sur toutes les plaques d’immatriculation de nos véhicules. Malgré cela, bon nombre de Québécois souffrent d’amnésie partielle. Des milliers d’entre nous avons oublié notre héritage religieux.
La mémoire d’un peuple, c’est un peu comme les racines d'un arbre. L’arbre vit grâce à elles, il leur doit sa subsistance et sa croissance. Les fleurs, les fruits et les feuilles peuvent tomber chaque année, mais les racines restent. L'avenir de l’arbre est dans ses racines.
Les eucharisties que nous célébrons n’ont pas à être des performances spectaculaires, mais elles doivent activer le souvenir de ce que nous sommes. Elles sont là pour nous rappeler ce que Dieu a fait pour nous, lui qui nous accompagne, dans les bonnes années comme dans les années plus difficiles : « Souvenez-vous... Faites ceci en mémoire de moi. »
La fête d’aujourd’hui est donc la fête du souvenir. Elle est aussi la fête de l’unité. Comme le dit S. Paul : « À plusieurs, nous ne formons qu’un seul corps, car tous nous participons à ce pain unique. » (1 Corinthiens 10, 17)
Nous oublions souvent l’extraordinaire capacité de réconciliation de l’eucharistie. À la fin du sermon sur la montagne Jésus disait : « Si tu viens offrir ton offrande à l’autel et que tu te souviens alors que ton frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis revient présenter ton offrande au Seigneur. » (Mt 5, 23-24)
L’eucharistie reste, à travers les siècles, le symbole de l’unité dans la diversité. Tous nous pouvons y participer : libéraux, conservateurs, membres du parti québécois, membres du NPD, jeunes adultes, personnes âgées, traditionalistes, innovateurs, couples, célibataires, gens de toutes les orientations politiques, sexuelles et religieuses. Ensemble, à travers nos diversités, nous formons le corps du Christ. Notre source d’unité n’est pas le pays, le parti politique, la culture, la couleur de notre peau … c’est le Christ qui nous invite à sa table : «Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui portez de lourds fardeaux, et je vous soulagerai.»
Le grand S. Augustin, en parlant de l’eucharistie, s’exclamait : « O mysterium unitatis, o vinculum caritatis »… O mystère de l’unité, o lien de la charité! Lorsque nous quittons l’église, à la fin de l’eucharistie, nous sommes invités à retourner dans nos familles, au travail, aux loisirs, pour construire un monde de paix, de fraternité et de partage, un monde qui ressemble un peu plus à la vision que Dieu a pour nous.
La célébration du Corps et du Sang du Christ est donc très importante parce qu’elle souligne la valeur unique de nos rencontres dominicales. C’est une fête qui nous invite à nous souvenir du rôle primordial que Dieu joue dans notre vie. Elle nous aide aussi à devenir de plus en plus une véritable communauté, dans l’unité et la diversité. Si nous partageons la vie du Christ, notre vie aura un goût d’éternité.
Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des
Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.
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Autre commentaire de ce jour.
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement »
Aujourd'hui, le message que nous devons entendre et vivre est celui contenu dans les paroles "le pain". Le chapitre 6 de l'évangile de Jean raconte le miracle de la multiplication des pains, suivi d'un long discours de Jésus, c'est l'un des fragments de ce discours que nous entendons aujourd'hui. Cela nous intéresse beaucoup de l'entendre, non seulement pour vivre la fête du Corps de Jésus et le sacrement de l'Eucharistie, mais aussi afin de comprendre un des messages fondamentaux de son évangile.
Il y a un grand nombre de gens qui ont besoin de pain. Il y a toute une humanité vouée à la mort et au vide, en manque d'espérance, qui a besoin de Jésus. Il y a un peuple de Dieu croyant et en route qui a besoin de le rencontrer visiblement pour continuer à vivre de lui et ainsi atteindre la vie. Trois types de faim et trois moyens de satiété qui correspondent aux trois types de pain : le pain matériel, le pain dans la personne de Jésus et le pain eucharistique.
C'est clair que le plus important des trois c'est Jésus. Sans Lui nous ne pouvons pas vivre : « en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Mais il a voulu, également nourrir ceux qui ont faim et, a même fait de cela un impératif évangélique fondamental. Il a sûrement pensé que ce serait un bon moyen de révéler et constater l'amour de Dieu qui sauve. Mais il a voulu également se rendre accessible à nous sous forme de pain, pour que, nous qui cheminons toujours sur le chemin de l'histoire, restions dans cet amour et atteignions ainsi la vie.
Il a voulu surtout nous montrer que nous devons le chercher et vivre en Lui; en nourrissant ceux qui ont faim il a voulu nous montrer son amour, se donnant assidûment dans l'Eucharistie. « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn 6,58). Saint Augustin faisait le commentaire de ce passage de l'évangile avec des phrases osées et plastiques : « quand nous mangeons le Christ, nous mangeons la vie (…), si, en effet, vous vous séparez de lui au point de ne plus prendre son corps et son sang, il faut craindre la mort ».
Mgr. Agustí CORTÉS i Soriano Evêque de Sant Feliu de Llobregat
(Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Jésus nous parle avec tendresse lorsqu’il s’offre aux siens dans la sainte communion. Que pourrait me donner, mon Jésus, en plus de sa chair comme aliment ? Non, Dieu ne pourrait pas faire davantage, ni me montrer un plus grand amour » (Sainte Thérèse de Calcutta)
« Jésus, Pain de vie éternelle, est descendu du ciel et s’est fait chair grâce à la foi de la très sainte Marie. Demandons à la Vierge de nous aider à redécouvrir la beauté de l’Eucharistie, et d’en faire le centre de notre vie » (François)
« La communion accroît notre union au Christ. Recevoir l’Eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l’union intime au Christ Jésus. Le Seigneur dit en effet : "Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui" (Jn 6, 56). La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.391)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Vous connaissez bien ces paroles de Jésus qui se nomment les « Béatitudes ». Elles inaugurent un grand entretien que présente saint Mathieu au chapitre 5 de son évangile et qu'on a appelé le « Discours sur la montagne ». Les « Béatitudes » sont la porte d’entrée de ce « Discours ou sermon sur la montagne » dont les prochains dimanches nous présenteront des extraits. Ce matin, laissons-nous interpeller par les paroles de Jésus au début de son entretien qui nous donnent ce qui pour lui est l’essentiel de son message.
I– Un message qui renverse les perspectives habituelles
Notons tout d’abord le caractère non seulement percutant mais à contre-courant de ces paroles. Dans une perspective humaine à courte vue, comme il arrive souvent, le bonheur se retrouve dans les possessions de toutes sortes, dans la reconnaissance sociale, et dans la réussite à tous les niveaux.
Or, Jésus prend la contrepartie de cette vision et proclame heureuses les personnes qui sont pauvres de cœur, celles qui pleurent, celles qui ont faim et soif de justice, celles qui sont persécutées. Avouez que c’est un message qui renverse nos façons habituelles de voir. Et pourtant, Jésus en fait la base de sa prédication du Royaume de Dieu parmi nous.
Pourquoi ? La réponse se trouve dans la vie entière de Jésus lui-même, l’Envoyé du Père des cieux pour nous révéler sa bonté, son amour et sa miséricorde. En effet, Jésus qui se présentera comme le Fils de Dieu apporte un message d’amour universel destiné d’abord aux humbles et aux petits comme l’annonce le prophète Sophonie dans le texte de la première lecture: « Vous tous, les humbles du pays, ... cherchez la justice, cherchez l'humilité... Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit : il prendra pour abri le nom du Seigneur ».
Notre Dieu ne se présente pas comme un Maître souverain, éloigné et distant. Il s’incarne dans la vie de Jésus et à travers Lui il prend nos misères et nos faiblesses sur ses épaules. Il se fait proche.
II – Une invitation à se mettre en marche
C'est important de bien saisir que le message de Jésus est avant tout la révélation d’un Dieu bon et miséricordieux qui se préoccupe de chacun et chacune de nous avec attention et avec amour, car c'est le cœur de l’Évangile annoncé par Jésus, de la Bonne Nouvelle proclamée par Jésus
Ainsi, en commençant sa prédication sur les routes de Palestine, Jésus pose au point de départ ce qui doit servir de vision fondamentale pour tout le reste. Il le fait dans des phrases qui sont restées présentes au cours des siècles malgré leur formulation surprenante. En effet, Jésus emploie « heureux » ou « bienheureux » pour désigner ceux et celles qui sont le plus loin des réussites humaines habituelles. Ils sont « heureux » parce que dans leurs situations particulières, ils vivent la présence de Dieu qui est avec eux et avec elles, qui les consolent non seulement dans le futur, mais qui est déjà en action dans leur vie.
Cette idée est mise de l'avant par un traducteur de la Bible d’origine juive, André Chouraqui, qui propose de rendre le mot hébreu qu’on a traduit par « heureux » par « en marche » au sens de se lever debout et de marcher avec confiance dès maintenant sans attendre. Quelle belle traduction qui nous donne le goût de relire les béatitudes avec un regard nouveau en leur restituant leur caractère subversif et révolutionnaire! Je vous lis ce que cela donne comme traduction :
En marche, les humiliés du souffle ! Oui, le royaume des ciels est à eux !
En marche, les endeuillés ! Oui, ils seront réconfortés !
En marche, les humbles ! Oui, ils hériteront la terre !
En marche, les affamés et les assoiffés de justice ! Oui, ils seront rassasiés !
En marche, les matriciels [les miséricordieux] ! Oui, ils seront matriciés [ils obtiendront miséricorde] !
En marche, les cœurs purs ! Oui, ils verront Dieu. [Chouraqui écrit Élohim, qui est un des noms de Dieu dans l’Ancien Testament].
En marche, les faiseurs de paix ! Oui, ils seront criés fils de Dieu !
En marche, les persécutés à cause de la justice ! Oui, le royaume des ciels est à eux !
En marche, quand ils vous outragent et vous persécutent, en mentant vous accusent de tout crime, à cause de moi.
Au lieu de lire ces maximes comme des promesses de récompense à venir, lisons-les plutôt comme des réalisations à chérir et à privilégier dans le temps présent.
III – Les béatitudes du pape François pour aujourd’hui
C’est ce qu’a fait le pape François dans une homélie lors de la messe de la Toussaint en 2016 en Suède. « Les béatitudes, dit-il, sont de quelque manière la carte d’identité du chrétien, qui l’identifie comme disciple de Jésus ». Et le pape de poursuivre avec une application actualisée des béatitudes de Jésus en ajoutant aux béatitudes de l’Évangile, six béatitudes d’aujourd’hui que je vous livre, en terminant.
Voici les six « nouvelles béatitudes » proposées par le pape François pour vivre les souffrances et les angoisses de notre époque avec un esprit renouvelé:
Bienheureux ceux qui supportent avec foi les maux que d’autres leur infligent et pardonnent du fond du cœur ;
bienheureux ceux qui regardent dans les yeux les rejetés et les marginalisés en leur manifestant de la proximité ;
bienheureux ceux qui reconnaissent Dieu dans chaque personne et luttent pour que d’autres le découvrent aussi ;
bienheureux ceux qui protègent et sauvegardent la maison commune ;
bienheureux ceux qui renoncent à leur propre bien-être pour le bien d’autrui ;
bienheureux ceux qui prient et travaillent pour la pleine communion des chrétiens… ils sont tous porteurs de la miséricorde et de la tendresse de Dieu, et ils recevront certainement de lui la récompense méritée.
Conclusion
Laissons-nous habiter, dans cette Eucharistie, par le présence vivifiante de Jésus qui est au cœur de notre vie et de la vie de l’Église. C’est en le suivant avec confiance et en nous laissant remuer par ses paroles que les Béatitudes seront l'inspiration de nos vies et que nous développerons, de plus en plus, un regard nouveau sur nos frères et sœurs à l’image de celui de Dieu notre Père.
Amen !
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
Autre commentaire de ce jour.
Essayons de retrouver ensemble la fraîcheur des commencements de l’Évangile, en relisant les deux premières Béatitudes.
« Heureux les pauvres de cœur, les pauvres en esprit. »
Jésus n’a pas dit :« Heureux ceux qui vivent dans la misère, heureuses les mères dont les enfants meurent de faim il a dit : « Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre. » Car, à l’époque où Jésus a prêché, ce mot de "pauvre" avait déjà, dans son peuple, une longue histoire. Dans les textes les plus anciens, le pauvre c’était l’homme courbé, abaissé, opprimé, incapable de résister et de tenir tête, celui qui devait toujours céder aux puissants. L’accent était mis non sur l’indigence, mais sur l’humiliation du pauvre. Et c’est pourquoi le mot a pris très vite une coloration religieuse : alors que les oppresseurs (Ps) apparaissent comme des orgueilleux et des impies, le pauvre fait figure d’homme paisible, soumis, qui met sa confiance en Dieu et attend de lui son secours.
Ainsi la première béatitude de Jésus ne s’adresse pas précisément aux mendiants, aux indigents, mais à tous ceux qui ont un cœur assez pauvre pour se retrouver petits devant Dieu, les mains ouvertes pour recevoir de lui seul la force et l’espérance. Jésus ne dit pas : « Vous qui manquez de tout, restez dans la misère » ; il ne prêche pas un fatalisme plus ou moins résigné. Il n’est pas question pour lui de freiner la promotion humaine et le progrès social, mais il s’adresse à tous les hommes, ceux qui ont de quoi vivre et ceux qui n’ont même pas le minimum, et il leur dit : « Gardez un cœur de pauvre », devant vos frères et devant Dieu. Dieu ignore les classes sociales, parce que, en tout homme il voit un fils, qui a besoin d’être aimé, d’être pardonné, d’être sauvé.
Les humains jugent sur des signes extérieurs, sur des signes parfois trompeurs de richesse ou de pauvreté, Dieu, lui regarde le cœur, car on peut être riche avec un cœur de pauvre, et pauvre avec un cœur de riche. Il est exact que la pauvreté matérielle (pas la misère) prédispose à la pauvreté du cœur. Il est vrai également de dire que Dieu a une tendresse spéciale pour ceux qui manquent de tout, tout comme une mère garde des trésors de patience et de compréhension pour celui de ses enfants qui est le plus fragile et le plus démuni; mais il n’y a pas de cloisons dans le cœur de Dieu.
Dieu aime tout homme comme il est, et il aime tellement chaque homme qu’il ne peut pas faire de catégories ! C’est nous qui divisons, qui refusons, qui excluons. Dans un monde où les relations sociales sont souvent durcies, la tentation peut nous venir de fermer plus ou moins la porte du Royaume à des hommes différents de nous; et volontiers nous dresserions des barrières, là où le Christ est passé pour les détruire. Il arrive même que la haine parasite dans le cœur du chrétien son désir évangélique de justice et de liberté. Et c’est pourquoi une deuxième béatitude vient préciser celles des pauvres de cœur
« Heureux les doux ; ils hériteront la terre promise. »
Jésus n’a pas dit : "Heureux les bonasses, les incapables, les désengagés, heureux ceux qui ont peur de vivre et qui reculent devant les vraies responsabilités, mais heureux les doux, ceux qui refusent la volonté de puissance, ceux qui acceptent de combattre sans haïr, ceux qui savent ne pas abuser de leurs forces, ceux qui laissent toujours aux autres un espace où être libres et les moyens de se dépasser.
C’est la douceur même du Christ qui pouvait dire : « Chargez-vous de mon joug, et mettez-vous à mon école car je suis doux et humble de cœur » Nous parlions de la fraîcheur de l’Evangile, et voilà qu’elle nous apparaît terriblement exigeante. Elle ne nous ramène pas à une poésie facile et infantile, mais à une sorte de réalisme chrétien, le réalisme du baptisé, adulte confirmé par l’Esprit, réalisme qui est à base de vérité intérieure d’accueil filial de ce que Dieu fait, et de miséricorde inlassable envers le monde.
Cette fraîcheur, nous ne pouvons la vivre sous le signe de l’innocence, mais nous pouvons toujours l’accueillir comme une grâce de conversion.
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui avec la proclamation des Béatitudes, Jésus nous fait remarquer que souvent nous sommes ingrats et nous agissons comme des enfants, car le fait de jouer nous fait perdre la mémoire. Jésus avait peur que la grande quantité de “bonnes nouvelles” qu'il nous avait communiquées, c'est-à-dire toutes ses paroles, ses gestes et ses silences, se noient dans nos péchés et nos préoccupations. Vous rappelez-vous de la parole du semeur, l'image du grain de blé étouffé par les épines ? C'est pour cela que Saint Matthieu qualifie les Béatitudes comme des principes fondamentaux, pour que nous n'oubliions jamais. Elles sont un résumé de la Nouvelle Loi présentée par Jésus, comme des points basiques qui nous aident à vivre comme des chrétiens.
Les Béatitudes sont destinées à tout le monde. L'enseignement de Jésus ne se limite pas aux disciples qui l'entourent, il n'exclut personne, c'est un message universel. Or, il précise l'attitude ainsi que la conduite morale que nous devons avoir. Même si le salut définitif ne se donne pas dans ce monde, mais dans l'autre, tant que nous vivons sur cette terre nous devons changer notre mentalité et transformer notre manière de valoriser les choses. Nous devons nous habituer à voir la face du Christ qui pleure chez ceux qui pleurent, chez ceux qui veulent vivre détachés des paroles et des faits, chez ceux qui ont les cœurs doux, chez ceux qui favorisent le désir de sainteté, chez ceux qui ont pris la “détermination déterminée”, comme disait Sainte Thérèse de Jésus, d'être semeurs de paix et joie.
Les Béatitudes sont le parfum du Seigneur qui se dégage dans l'histoire de l'humanité. Aussi bien dans la tienne que dans la mienne. Les deux derniers versets incorporent la présence de la Croix, puisqu'ils invitent à la joie quand les choses, humainement parlant, tournent mal à cause de Jésus et de l'Evangile. Et c'est parce que lorsque la cohérence de la vie chrétienne devient ferme, vienne alors plus facilement la persécution de mille et une façons, par des difficultés et des contrariétés inattendues. Le texte de Saint Matthieu est catégorique: alors « Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux » (Mt 5,12).
Abbé Àngel CALDAS i Bosch (Salt, Girona, Espagne)
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Lundi 12 Juin 2023
Lundi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Léon III, Pape (96e) de 795 à
816 (+ 816)
Saint Arsène de Konev, Fondateur d'un
monastère dans l'ile de Konev (+ 1447)
Saint Gaspare Bertoni, Fondateur de la
Congrégation des saints stigmates de
Notre Seigneur Jésus-Christ (+ 1853)
Bienheureux Guy Vignotelli, (Guy de
Cortone), Frère Mineur (+ 1245).
Bienheureuse Antonia Maria Verna, vierge
et Fondatrice des « Sœurs de la Charité de
l’Immaculée Conception d’Ivrée » (1733-1838).
Bienheureux Laurent-Marie Salvi, « Le
Missionnaire de l'Enfant Jésus » (1782-1856).
Bienheureuse Hildegarde Burjan, Fondatrice
des Sœurs de la Caritas Socialis (+ 1933).
Bienheureuse Marie-Candide de l'Eucharistie,
Carmélite « Mystique de l’Eucharistie »
(1884-1949).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Lundi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Léon III, Pape (96e) de 795 à
816 (+ 816)
Saint Arsène de Konev, Fondateur d'un
monastère dans l'ile de Konev (+ 1447)
Saint Gaspare Bertoni, Fondateur de la
Congrégation des saints stigmates de
Notre Seigneur Jésus-Christ (+ 1853)
Bienheureux Guy Vignotelli, (Guy de
Cortone), Frère Mineur (+ 1245).
Bienheureuse Antonia Maria Verna, vierge
et Fondatrice des « Sœurs de la Charité de
l’Immaculée Conception d’Ivrée » (1733-1838).
Bienheureux Laurent-Marie Salvi, « Le
Missionnaire de l'Enfant Jésus » (1782-1856).
Bienheureuse Hildegarde Burjan, Fondatrice
des Sœurs de la Caritas Socialis (+ 1933).
Bienheureuse Marie-Candide de l'Eucharistie,
Carmélite « Mystique de l’Eucharistie »
(1884-1949).
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Textes de la messe du jour
- Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1, 1-7… Psaume 34(33), 2-3.4-5.6-7.8-9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 1-12.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Dieu nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter
tous ceux qui sont dans la détresse » (2 Co 1, 1-7)
Lecture de la deuxième Lettre de saint Paul
Apôtre aux Corinthiens
Paul, apôtre du Christ Jésus
par la volonté de Dieu,
et Timothée notre frère,
à l’Église de Dieu qui est à Corinthe
ainsi qu’à tous les fidèles
qui sont par toute la Grèce.
À vous, la grâce et la paix
de la part de Dieu notre Père
et du Seigneur Jésus Christ.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ,
le Père plein de tendresse,
le Dieu de qui vient tout réconfort.
Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ;
ainsi, nous pouvons réconforter
tous ceux qui sont dans la détresse,
grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu.
En effet, de même que nous avons largement part aux souffrances du Christ,
de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés.
Quand nous sommes dans la détresse,
c’est pour que vous obteniez le réconfort et le salut ;
quand nous sommes réconfortés,
c’est encore pour que vous obteniez le réconfort,
et cela vous permet de supporter avec persévérance
les mêmes souffrances que nous.
En ce qui vous concerne, nous avons de solides raisons d’espérer,
car, nous le savons,
de même que vous avez part aux souffrances,
de même vous obtiendrez le réconfort.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9)
R/ Goûtez et voyez
comme est bon le Seigneur ! (cf. 33, 9a)
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
L’ange du Seigneur campe alentour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
ÉVANGILE :
« Heureux les pauvres de cœur » (Mt 5, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux !
Alléluia. (Mt 5, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
Réjouissez- vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux !
C’est ainsi qu’on a persécuté
les prophètes qui vous ont précédés. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
« Heureux, êtes-vous si... » : Les Béatitudes du Royaume
Vous connaissez bien ces paroles de Jésus qui se nomment les « Béatitudes ». Elles inaugurent un grand entretien que présente saint Mathieu au chapitre 5 de son évangile et qu'on a appelé le « Discours sur la montagne ». Les « Béatitudes » sont la porte d’entrée de ce « Discours ou sermon sur la montagne » dont les prochains dimanches nous présenteront des extraits. Ce matin, laissons-nous interpeller par les paroles de Jésus au début de son entretien qui nous donnent ce qui pour lui est l’essentiel de son message.
I– Un message qui renverse les perspectives habituelles
Notons tout d’abord le caractère non seulement percutant mais à contre-courant de ces paroles. Dans une perspective humaine à courte vue, comme il arrive souvent, le bonheur se retrouve dans les possessions de toutes sortes, dans la reconnaissance sociale, et dans la réussite à tous les niveaux.
Or, Jésus prend la contrepartie de cette vision et proclame heureuses les personnes qui sont pauvres de cœur, celles qui pleurent, celles qui ont faim et soif de justice, celles qui sont persécutées. Avouez que c’est un message qui renverse nos façons habituelles de voir. Et pourtant, Jésus en fait la base de sa prédication du Royaume de Dieu parmi nous.
Pourquoi ? La réponse se trouve dans la vie entière de Jésus lui-même, l’Envoyé du Père des cieux pour nous révéler sa bonté, son amour et sa miséricorde. En effet, Jésus qui se présentera comme le Fils de Dieu apporte un message d’amour universel destiné d’abord aux humbles et aux petits comme l’annonce le prophète Sophonie dans le texte de la première lecture: « Vous tous, les humbles du pays, ... cherchez la justice, cherchez l'humilité... Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit : il prendra pour abri le nom du Seigneur ».
Notre Dieu ne se présente pas comme un Maître souverain, éloigné et distant. Il s’incarne dans la vie de Jésus et à travers Lui il prend nos misères et nos faiblesses sur ses épaules. Il se fait proche.
II – Une invitation à se mettre en marche
C'est important de bien saisir que le message de Jésus est avant tout la révélation d’un Dieu bon et miséricordieux qui se préoccupe de chacun et chacune de nous avec attention et avec amour, car c'est le cœur de l’Évangile annoncé par Jésus, de la Bonne Nouvelle proclamée par Jésus
Ainsi, en commençant sa prédication sur les routes de Palestine, Jésus pose au point de départ ce qui doit servir de vision fondamentale pour tout le reste. Il le fait dans des phrases qui sont restées présentes au cours des siècles malgré leur formulation surprenante. En effet, Jésus emploie « heureux » ou « bienheureux » pour désigner ceux et celles qui sont le plus loin des réussites humaines habituelles. Ils sont « heureux » parce que dans leurs situations particulières, ils vivent la présence de Dieu qui est avec eux et avec elles, qui les consolent non seulement dans le futur, mais qui est déjà en action dans leur vie.
Cette idée est mise de l'avant par un traducteur de la Bible d’origine juive, André Chouraqui, qui propose de rendre le mot hébreu qu’on a traduit par « heureux » par « en marche » au sens de se lever debout et de marcher avec confiance dès maintenant sans attendre. Quelle belle traduction qui nous donne le goût de relire les béatitudes avec un regard nouveau en leur restituant leur caractère subversif et révolutionnaire! Je vous lis ce que cela donne comme traduction :
En marche, les humiliés du souffle ! Oui, le royaume des ciels est à eux !
En marche, les endeuillés ! Oui, ils seront réconfortés !
En marche, les humbles ! Oui, ils hériteront la terre !
En marche, les affamés et les assoiffés de justice ! Oui, ils seront rassasiés !
En marche, les matriciels [les miséricordieux] ! Oui, ils seront matriciés [ils obtiendront miséricorde] !
En marche, les cœurs purs ! Oui, ils verront Dieu. [Chouraqui écrit Élohim, qui est un des noms de Dieu dans l’Ancien Testament].
En marche, les faiseurs de paix ! Oui, ils seront criés fils de Dieu !
En marche, les persécutés à cause de la justice ! Oui, le royaume des ciels est à eux !
En marche, quand ils vous outragent et vous persécutent, en mentant vous accusent de tout crime, à cause de moi.
Au lieu de lire ces maximes comme des promesses de récompense à venir, lisons-les plutôt comme des réalisations à chérir et à privilégier dans le temps présent.
III – Les béatitudes du pape François pour aujourd’hui
C’est ce qu’a fait le pape François dans une homélie lors de la messe de la Toussaint en 2016 en Suède. « Les béatitudes, dit-il, sont de quelque manière la carte d’identité du chrétien, qui l’identifie comme disciple de Jésus ». Et le pape de poursuivre avec une application actualisée des béatitudes de Jésus en ajoutant aux béatitudes de l’Évangile, six béatitudes d’aujourd’hui que je vous livre, en terminant.
Voici les six « nouvelles béatitudes » proposées par le pape François pour vivre les souffrances et les angoisses de notre époque avec un esprit renouvelé:
Bienheureux ceux qui supportent avec foi les maux que d’autres leur infligent et pardonnent du fond du cœur ;
bienheureux ceux qui regardent dans les yeux les rejetés et les marginalisés en leur manifestant de la proximité ;
bienheureux ceux qui reconnaissent Dieu dans chaque personne et luttent pour que d’autres le découvrent aussi ;
bienheureux ceux qui protègent et sauvegardent la maison commune ;
bienheureux ceux qui renoncent à leur propre bien-être pour le bien d’autrui ;
bienheureux ceux qui prient et travaillent pour la pleine communion des chrétiens… ils sont tous porteurs de la miséricorde et de la tendresse de Dieu, et ils recevront certainement de lui la récompense méritée.
Conclusion
Laissons-nous habiter, dans cette Eucharistie, par le présence vivifiante de Jésus qui est au cœur de notre vie et de la vie de l’Église. C’est en le suivant avec confiance et en nous laissant remuer par ses paroles que les Béatitudes seront l'inspiration de nos vies et que nous développerons, de plus en plus, un regard nouveau sur nos frères et sœurs à l’image de celui de Dieu notre Père.
Amen !
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
*******
Autre commentaire de ce jour.
Les Béatitudes selon Saint Matthieu
Essayons de retrouver ensemble la fraîcheur des commencements de l’Évangile, en relisant les deux premières Béatitudes.
« Heureux les pauvres de cœur, les pauvres en esprit. »
Jésus n’a pas dit :« Heureux ceux qui vivent dans la misère, heureuses les mères dont les enfants meurent de faim il a dit : « Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre. » Car, à l’époque où Jésus a prêché, ce mot de "pauvre" avait déjà, dans son peuple, une longue histoire. Dans les textes les plus anciens, le pauvre c’était l’homme courbé, abaissé, opprimé, incapable de résister et de tenir tête, celui qui devait toujours céder aux puissants. L’accent était mis non sur l’indigence, mais sur l’humiliation du pauvre. Et c’est pourquoi le mot a pris très vite une coloration religieuse : alors que les oppresseurs (Ps) apparaissent comme des orgueilleux et des impies, le pauvre fait figure d’homme paisible, soumis, qui met sa confiance en Dieu et attend de lui son secours.
Ainsi la première béatitude de Jésus ne s’adresse pas précisément aux mendiants, aux indigents, mais à tous ceux qui ont un cœur assez pauvre pour se retrouver petits devant Dieu, les mains ouvertes pour recevoir de lui seul la force et l’espérance. Jésus ne dit pas : « Vous qui manquez de tout, restez dans la misère » ; il ne prêche pas un fatalisme plus ou moins résigné. Il n’est pas question pour lui de freiner la promotion humaine et le progrès social, mais il s’adresse à tous les hommes, ceux qui ont de quoi vivre et ceux qui n’ont même pas le minimum, et il leur dit : « Gardez un cœur de pauvre », devant vos frères et devant Dieu. Dieu ignore les classes sociales, parce que, en tout homme il voit un fils, qui a besoin d’être aimé, d’être pardonné, d’être sauvé.
Les humains jugent sur des signes extérieurs, sur des signes parfois trompeurs de richesse ou de pauvreté, Dieu, lui regarde le cœur, car on peut être riche avec un cœur de pauvre, et pauvre avec un cœur de riche. Il est exact que la pauvreté matérielle (pas la misère) prédispose à la pauvreté du cœur. Il est vrai également de dire que Dieu a une tendresse spéciale pour ceux qui manquent de tout, tout comme une mère garde des trésors de patience et de compréhension pour celui de ses enfants qui est le plus fragile et le plus démuni; mais il n’y a pas de cloisons dans le cœur de Dieu.
Dieu aime tout homme comme il est, et il aime tellement chaque homme qu’il ne peut pas faire de catégories ! C’est nous qui divisons, qui refusons, qui excluons. Dans un monde où les relations sociales sont souvent durcies, la tentation peut nous venir de fermer plus ou moins la porte du Royaume à des hommes différents de nous; et volontiers nous dresserions des barrières, là où le Christ est passé pour les détruire. Il arrive même que la haine parasite dans le cœur du chrétien son désir évangélique de justice et de liberté. Et c’est pourquoi une deuxième béatitude vient préciser celles des pauvres de cœur
« Heureux les doux ; ils hériteront la terre promise. »
Jésus n’a pas dit : "Heureux les bonasses, les incapables, les désengagés, heureux ceux qui ont peur de vivre et qui reculent devant les vraies responsabilités, mais heureux les doux, ceux qui refusent la volonté de puissance, ceux qui acceptent de combattre sans haïr, ceux qui savent ne pas abuser de leurs forces, ceux qui laissent toujours aux autres un espace où être libres et les moyens de se dépasser.
C’est la douceur même du Christ qui pouvait dire : « Chargez-vous de mon joug, et mettez-vous à mon école car je suis doux et humble de cœur » Nous parlions de la fraîcheur de l’Evangile, et voilà qu’elle nous apparaît terriblement exigeante. Elle ne nous ramène pas à une poésie facile et infantile, mais à une sorte de réalisme chrétien, le réalisme du baptisé, adulte confirmé par l’Esprit, réalisme qui est à base de vérité intérieure d’accueil filial de ce que Dieu fait, et de miséricorde inlassable envers le monde.
Cette fraîcheur, nous ne pouvons la vivre sous le signe de l’innocence, mais nous pouvons toujours l’accueillir comme une grâce de conversion.
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
« Heureux les pauvres de coeur »
Aujourd'hui avec la proclamation des Béatitudes, Jésus nous fait remarquer que souvent nous sommes ingrats et nous agissons comme des enfants, car le fait de jouer nous fait perdre la mémoire. Jésus avait peur que la grande quantité de “bonnes nouvelles” qu'il nous avait communiquées, c'est-à-dire toutes ses paroles, ses gestes et ses silences, se noient dans nos péchés et nos préoccupations. Vous rappelez-vous de la parole du semeur, l'image du grain de blé étouffé par les épines ? C'est pour cela que Saint Matthieu qualifie les Béatitudes comme des principes fondamentaux, pour que nous n'oubliions jamais. Elles sont un résumé de la Nouvelle Loi présentée par Jésus, comme des points basiques qui nous aident à vivre comme des chrétiens.
Les Béatitudes sont destinées à tout le monde. L'enseignement de Jésus ne se limite pas aux disciples qui l'entourent, il n'exclut personne, c'est un message universel. Or, il précise l'attitude ainsi que la conduite morale que nous devons avoir. Même si le salut définitif ne se donne pas dans ce monde, mais dans l'autre, tant que nous vivons sur cette terre nous devons changer notre mentalité et transformer notre manière de valoriser les choses. Nous devons nous habituer à voir la face du Christ qui pleure chez ceux qui pleurent, chez ceux qui veulent vivre détachés des paroles et des faits, chez ceux qui ont les cœurs doux, chez ceux qui favorisent le désir de sainteté, chez ceux qui ont pris la “détermination déterminée”, comme disait Sainte Thérèse de Jésus, d'être semeurs de paix et joie.
Les Béatitudes sont le parfum du Seigneur qui se dégage dans l'histoire de l'humanité. Aussi bien dans la tienne que dans la mienne. Les deux derniers versets incorporent la présence de la Croix, puisqu'ils invitent à la joie quand les choses, humainement parlant, tournent mal à cause de Jésus et de l'Evangile. Et c'est parce que lorsque la cohérence de la vie chrétienne devient ferme, vienne alors plus facilement la persécution de mille et une façons, par des difficultés et des contrariétés inattendues. Le texte de Saint Matthieu est catégorique: alors « Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux » (Mt 5,12).
Abbé Àngel CALDAS i Bosch (Salt, Girona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Dieu n’est visible que pour ceux qui peuvent le voir, c’est-à-dire qui ont les yeux de l’esprit ouverts. Nous avons tous des yeux ; mais il en est dont la vue est obscurcie par un nuage, et qui ne peuvent voir la lumière du soleil » (Saint Théophile d’Antioche)
« Chaque affirmation des Béatitudes procède de ce regard porté sur les disciples ; elles décrivent la situation concrète qui est celle des disciples de Jésus : ils sont pauvres, affamés, ils pleurent, ils sont haïs et persécutés …Mais cette situation empirique de menace se change en promesse lorsque le regard porté sur elle est illuminé par le Père » (Benoît XVI)
« Les béatitudes dépeignent le visage de Jésus-Christ et en décrivent la charité ; elles expriment la vocation des fidèles associés à la gloire de sa Passion et de sa Résurrection ; elles éclairent les actions et les attitudes caractéristiques de la vie chrétienne ; elles sont les promesses paradoxales qui soutiennent l’espérance dans les tribulations ; elles annoncent les bénédictions et les récompenses déjà obscurément acquises aux disciples (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.717)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Ainsi nous sommes le sel et la lumière. C’est Jésus lui-même qui le proclame ! Ce n’est donc pas seulement un idéal, mais une réalité : déjà nous sommes sel et lumière.
Nous sommes sel, parce que nous sommes porteurs de l’Évangile de Jésus, et que seule cette bonne nouvelle peut donner à l’existence des hommes son vrai goût, le goût de la tendresse de Dieu et le goût de la gloire. Déjà l’Évangile a pénétré notre vie, et, comme disait Jésus, nous avons « du sel en nous-mêmes », dans la mesure même où nous laissons travailler en nous-mêmes l’Esprit du Seigneur.
Tout notre soin doit être de rester du sel authentique, sans cesse réactivé par l’amitié de Jésus, et des témoins crédibles de sa parole, des croyants qui tablent non pas sur « le prestige du langage humain », ou sur l’efficacité d’une « sagesse tout humaine », mais sur la puissance de Dieu et sur l’Esprit saint qui rend vivant aujourd’hui le message de Jésus.
Nous sommes lumière, déjà lumière.
Par notre baptême et le sceau de l’Esprit, et par l’engagement de notre vie, nous sommes des chrétiens repérables, des chrétiens visibles ; nous sommes disciples de Jésus à la vue de tous. Nous ne pouvons pas plus nous cacher qu’une ville située sur le haut d’une montagne, la première éclairée au soleil levant, la dernière illuminée quand partout le soir tombe. Elle n’est pas la lumière, elle reçoit la lumière, mais tout au long du jour elle rend témoignage à cette lumière qui lui vient d’ailleurs. Et tous ceux qui marchent dans la vallée font route vers elle et se repèrent sur elle.
Nous ne pouvons pas plus renoncer à être lumière qu’une lampe que l’on vient d’allumer et que l’on a placée sur le chandelier pour quelle éclaire, justement, tous ceux qui sont dans la maison.
Au fond, nous sommes une lumière qui ne s’appartient pas.
Nous n’avons pas pu nous allumer tout seuls : c’est Dieu qui nous a allumés à la flamme de son Fils, lumière du monde, lumière éternelle venue dans le monde. Et c’est sa lumière que, de proche en proche, nous répandons par le témoignage de notre foi, mais aussi par notre amour fraternel toujours en éveil et en invention.
« Partage ton pain, disait le prophète Isaïe, ne te dérobe pas à ton semblable, alors ta lumière jaillira comme l’aurore. »
« Si tu donnes de bon cœur, si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière de midi ».
La lumière empruntée au Christ, cette lumière que nous diffusons, accomplit ainsi deux merveilles à la fois : elle fait reculer les ténèbres du monde et transforme nos propres ténèbres en lumière du midi.
L’un des points d’appui de notre confiance est cette force transformante de la lumière dont nous sommes porteurs : « Autrefois nous étions ténèbres ; maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur » (cf. Ep 5, 8). Pourquoi ? parce que la lumière de Jésus, que Dieu nous a confiée, a triomphé d’abord de la nuit de notre cœur. Elle est même toujours en train de triompher, et en train de nous illuminer, alors même qu’en nous nous ne voyons que misère et incertitude.
En effet, comme l’affirme saint Paul : « Le Dieu qui a dit : ’Que du sein de la ténèbre brille la lumière’ est celui qui a brillé dans nos cœurs pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui sur la face du Christ. »
Nous sommes déjà lumière, car la lumière d’emprunt est devenue la nôtre, sans cesser de briller sur la face du Christ. Jésus est, à lui seul, la lumière du monde, mais c’est aussi de proche en proche que Dieu veut illuminer les confins de la terre : « Dans la nuit de ce monde l’ami de Dieu brillera ».
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
S’adressant toujours à des disciples, Jésus déclare : Vous êtes le sel de la terre. Si le sel s’affadit il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds. Vous êtes la lumière du monde. Pour qu’une lampe donne de la lumière il faut la placer bien haut. De même vos bonnes actions doivent briller pour que soit glorifié votre Père qui est aux cieux.
Nous sommes encore dans le début du sermon sur la montagne. Jésus a commencé avec les béatitudes à proclamer l’heureuse condition des disciples. Maintenant il les avertit du sérieux de leur mission.
Le sel a trois caractéristiques. La première est de donner de la saveur aux aliments. La seconde est de permettre de conserver des denrées périssables : le sel empêche la corruption. Finalement, le sel est considéré comme un élément stable, permanent, qui lui-même ne se corrompt pas. Ainsi, dans la Bible, pour désigner une alliance stable et permanente, on dit que c’est une alliance de sel.
En disant, vous êtes le sel de la terre, Jésus avertit ses disciples: ils doivent avoir un rôle important sur la terre et doivent le remplir avec fidélité et persévérance.
Une seconde image, celle de la lumière, vient renforcer l’idée d’une mission qui nettement déborde les limites d’une communauté. Isaïe avait employé la même image pour parler de la future mission d’Israël dans une perspective universaliste. Jérusalem, située sur une montagne, attirerait les peuples: Les nations marcheront à ta lumière. (Is.60,3)
Et pour le serviteur, Yahvé dit : Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre. (Is.49,6)
Les disciples doivent être comme cette lumière; pour éclairer, ils ne doivent pas être cachés. On ne garde pas une lampe sous le trépied où elle est quand on ne s’en sert pas. Mais la lampe allumée on la met bien haut pour éclairer toute la maison qui, pour les gens ordinaires, n’a qu’une pièce mais dont les ouvertures sont très petites pour se protéger du froid et de la chaleur. Sans lampe, la maison est toujours obscure : la femme qui a perdu une pièce de monnaie, avant de balayer, allume une lampe en plein jour (Luc,15,8). C’est donc la nécessité de rayonner sur les autres qui est rappelée. Ce rayonnement se fait par “ce que vous faites de bien”, littéralement, “vos bonnes œuvres” qui, pour des Juifs, veulent dire des œuvres de charité.
Avec ces avertissements, quelqu’un qui veut être un disciple édifiant se prépare à écouter avec attention le reste du discours qui va donner des exemples de vie appartenant au Royaume de Dieu.
Père Jean Gobeil SJ
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, Saint Matthieu nous rappelle les paroles de Jésus par lesquelles Il nous rappelle notre mission en tant que chrétiens : être le sel et la lumière du monde. Le sel, d'une part, est un condiment qui donne plus de goût aux aliments, sans sel les plats sont fades. Au cours du temps, le sel a été aussi utilisé pour la conservation d'aliments grâce à ses propriétés qui évitent la pourriture.
De nos jours, beaucoup ont perdu le sens de la vie et disent qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue, car elle est remplie d'amertume, de difficultés et de souffrance, qu'elle passe trop vite et qu'elle a une bien triste fin : la mort.
« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5,13). Le chrétien doit donner du goût : par sa joie et par son optimisme serein de se savoir fils de Dieu, que tout dans cette vie est chemin de sainteté, que les difficultés et les souffrances nous aident à nous purifier, et qu'à la fin une vie de gloire et de joie éternelle nous attend.
De ce fait, en tant que sel, le disciple du Christ doit préserver de la pourriture: là où il y a des chrétiens à la foi vive, il ne peut y avoir de l'injustice, ni de la violence, ni d'abus des plus faibles... au contraire, l'esprit de charité doit briller dans toute sa splendeur : la préoccupation d'autrui, la solidarité, la générosité…
Ainsi, le chrétien devient lumière du monde (cf. Mt 5,14). Le chrétien est le flambeau qui par son exemple apporte la lumière de la vérité dans toutes les recoins du monde, en montrant le chemin du salut… Là où régnaient les ténèbres, l'incertitude et le doute, naissent la clarté, la certitude et l'assurance.
Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mardi 13 Juin 2023
Mardi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Gérard de Clairvaux, Cistercien,
frère ainé de Saint Bernard (+ 1138)
Saints Augustin Phan Viet Huy et Nicolas Bui Viet
Thé, Martyrs du Vietnam (+ 1839)
Saint Antoine de Padoue, Frère mineur, Docteur
de l'Église (+ 1231) - Mémoire obligatoire
Bienheureuse Mariana Biernacka, Mère de
famille et Martyre (1888-1943).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)
Textes de la messe du jour
Mardi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Gérard de Clairvaux, Cistercien,
frère ainé de Saint Bernard (+ 1138)
Saints Augustin Phan Viet Huy et Nicolas Bui Viet
Thé, Martyrs du Vietnam (+ 1839)
Saint Antoine de Padoue, Frère mineur, Docteur
de l'Église (+ 1231) - Mémoire obligatoire
Bienheureuse Mariana Biernacka, Mère de
famille et Martyre (1888-1943).
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
- Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1, 18-22… Psaume (118 (119), 129-130, 131-132… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 13-16.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Le Christ Jésus n’a pas été “oui et non” ;
il n’a été que “oui” » (2 Co 1, 18-22)
Lecture de la deuxième Lettre de saint Paul
Apôtre aux Corinthiens
Frères,
Dieu en est garant,
la parole que nous vous adressons
n’est pas « oui et non ».
Car le Fils de Dieu, le Christ Jésus,
que nous avons annoncé parmi vous,
Silvain et Timothée, avec moi,
n’a pas été « oui et non » ;
il n’a été que « oui ».
Et toutes les promesses de Dieu
ont trouvé leur « oui » dans sa personne.
Aussi est- ce par le Christ
que nous disons à Dieu notre « amen »,
notre « oui », pour sa gloire.
Celui qui nous rend solides pour le Christ
dans nos relations avec vous,
celui qui nous a consacrés,
c’est Dieu ;
il nous a marqués de son sceau,
et il a mis dans nos cœurs l’Esprit,
première avance sur ses dons.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 118 (119), 129-130, 131-132, 133.135)
R/ Pour ton serviteur, que ton visage
s’illumine, Seigneur ! (118, 135a)
Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine,
et les simples comprennent.
La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés.
Aie pitié de moi, regarde-moi :
tu le fais pour qui aime ton nom.
Que ta promesse assure mes pas :
qu’aucun mal ne triomphe de moi !
Pour ton serviteur que ton visage s’illumine :
apprends- moi tes commandements.
ÉVANGILE :
« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13-16)
Alléluia. Alléluia.
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Sel et lumière. Mt 5, 13-16
Ainsi nous sommes le sel et la lumière. C’est Jésus lui-même qui le proclame ! Ce n’est donc pas seulement un idéal, mais une réalité : déjà nous sommes sel et lumière.
Nous sommes sel, parce que nous sommes porteurs de l’Évangile de Jésus, et que seule cette bonne nouvelle peut donner à l’existence des hommes son vrai goût, le goût de la tendresse de Dieu et le goût de la gloire. Déjà l’Évangile a pénétré notre vie, et, comme disait Jésus, nous avons « du sel en nous-mêmes », dans la mesure même où nous laissons travailler en nous-mêmes l’Esprit du Seigneur.
Tout notre soin doit être de rester du sel authentique, sans cesse réactivé par l’amitié de Jésus, et des témoins crédibles de sa parole, des croyants qui tablent non pas sur « le prestige du langage humain », ou sur l’efficacité d’une « sagesse tout humaine », mais sur la puissance de Dieu et sur l’Esprit saint qui rend vivant aujourd’hui le message de Jésus.
Nous sommes lumière, déjà lumière.
Par notre baptême et le sceau de l’Esprit, et par l’engagement de notre vie, nous sommes des chrétiens repérables, des chrétiens visibles ; nous sommes disciples de Jésus à la vue de tous. Nous ne pouvons pas plus nous cacher qu’une ville située sur le haut d’une montagne, la première éclairée au soleil levant, la dernière illuminée quand partout le soir tombe. Elle n’est pas la lumière, elle reçoit la lumière, mais tout au long du jour elle rend témoignage à cette lumière qui lui vient d’ailleurs. Et tous ceux qui marchent dans la vallée font route vers elle et se repèrent sur elle.
Nous ne pouvons pas plus renoncer à être lumière qu’une lampe que l’on vient d’allumer et que l’on a placée sur le chandelier pour quelle éclaire, justement, tous ceux qui sont dans la maison.
Au fond, nous sommes une lumière qui ne s’appartient pas.
Nous n’avons pas pu nous allumer tout seuls : c’est Dieu qui nous a allumés à la flamme de son Fils, lumière du monde, lumière éternelle venue dans le monde. Et c’est sa lumière que, de proche en proche, nous répandons par le témoignage de notre foi, mais aussi par notre amour fraternel toujours en éveil et en invention.
« Partage ton pain, disait le prophète Isaïe, ne te dérobe pas à ton semblable, alors ta lumière jaillira comme l’aurore. »
« Si tu donnes de bon cœur, si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière de midi ».
La lumière empruntée au Christ, cette lumière que nous diffusons, accomplit ainsi deux merveilles à la fois : elle fait reculer les ténèbres du monde et transforme nos propres ténèbres en lumière du midi.
L’un des points d’appui de notre confiance est cette force transformante de la lumière dont nous sommes porteurs : « Autrefois nous étions ténèbres ; maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur » (cf. Ep 5, 8). Pourquoi ? parce que la lumière de Jésus, que Dieu nous a confiée, a triomphé d’abord de la nuit de notre cœur. Elle est même toujours en train de triompher, et en train de nous illuminer, alors même qu’en nous nous ne voyons que misère et incertitude.
En effet, comme l’affirme saint Paul : « Le Dieu qui a dit : ’Que du sein de la ténèbre brille la lumière’ est celui qui a brillé dans nos cœurs pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui sur la face du Christ. »
Nous sommes déjà lumière, car la lumière d’emprunt est devenue la nôtre, sans cesser de briller sur la face du Christ. Jésus est, à lui seul, la lumière du monde, mais c’est aussi de proche en proche que Dieu veut illuminer les confins de la terre : « Dans la nuit de ce monde l’ami de Dieu brillera ».
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
Mt 5, 13-16 Sel de la terre, Lumière du monde
S’adressant toujours à des disciples, Jésus déclare : Vous êtes le sel de la terre. Si le sel s’affadit il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds. Vous êtes la lumière du monde. Pour qu’une lampe donne de la lumière il faut la placer bien haut. De même vos bonnes actions doivent briller pour que soit glorifié votre Père qui est aux cieux.
Nous sommes encore dans le début du sermon sur la montagne. Jésus a commencé avec les béatitudes à proclamer l’heureuse condition des disciples. Maintenant il les avertit du sérieux de leur mission.
Le sel a trois caractéristiques. La première est de donner de la saveur aux aliments. La seconde est de permettre de conserver des denrées périssables : le sel empêche la corruption. Finalement, le sel est considéré comme un élément stable, permanent, qui lui-même ne se corrompt pas. Ainsi, dans la Bible, pour désigner une alliance stable et permanente, on dit que c’est une alliance de sel.
En disant, vous êtes le sel de la terre, Jésus avertit ses disciples: ils doivent avoir un rôle important sur la terre et doivent le remplir avec fidélité et persévérance.
Une seconde image, celle de la lumière, vient renforcer l’idée d’une mission qui nettement déborde les limites d’une communauté. Isaïe avait employé la même image pour parler de la future mission d’Israël dans une perspective universaliste. Jérusalem, située sur une montagne, attirerait les peuples: Les nations marcheront à ta lumière. (Is.60,3)
Et pour le serviteur, Yahvé dit : Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre. (Is.49,6)
Les disciples doivent être comme cette lumière; pour éclairer, ils ne doivent pas être cachés. On ne garde pas une lampe sous le trépied où elle est quand on ne s’en sert pas. Mais la lampe allumée on la met bien haut pour éclairer toute la maison qui, pour les gens ordinaires, n’a qu’une pièce mais dont les ouvertures sont très petites pour se protéger du froid et de la chaleur. Sans lampe, la maison est toujours obscure : la femme qui a perdu une pièce de monnaie, avant de balayer, allume une lampe en plein jour (Luc,15,8). C’est donc la nécessité de rayonner sur les autres qui est rappelée. Ce rayonnement se fait par “ce que vous faites de bien”, littéralement, “vos bonnes œuvres” qui, pour des Juifs, veulent dire des œuvres de charité.
Avec ces avertissements, quelqu’un qui veut être un disciple édifiant se prépare à écouter avec attention le reste du discours qui va donner des exemples de vie appartenant au Royaume de Dieu.
Père Jean Gobeil SJ
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Autre commentaire de ce jour.
« Vous êtes le sel de la terre (…). Vous êtes
la lumière du monde »
la lumière du monde »
Aujourd'hui, Saint Matthieu nous rappelle les paroles de Jésus par lesquelles Il nous rappelle notre mission en tant que chrétiens : être le sel et la lumière du monde. Le sel, d'une part, est un condiment qui donne plus de goût aux aliments, sans sel les plats sont fades. Au cours du temps, le sel a été aussi utilisé pour la conservation d'aliments grâce à ses propriétés qui évitent la pourriture.
De nos jours, beaucoup ont perdu le sens de la vie et disent qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue, car elle est remplie d'amertume, de difficultés et de souffrance, qu'elle passe trop vite et qu'elle a une bien triste fin : la mort.
« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5,13). Le chrétien doit donner du goût : par sa joie et par son optimisme serein de se savoir fils de Dieu, que tout dans cette vie est chemin de sainteté, que les difficultés et les souffrances nous aident à nous purifier, et qu'à la fin une vie de gloire et de joie éternelle nous attend.
De ce fait, en tant que sel, le disciple du Christ doit préserver de la pourriture: là où il y a des chrétiens à la foi vive, il ne peut y avoir de l'injustice, ni de la violence, ni d'abus des plus faibles... au contraire, l'esprit de charité doit briller dans toute sa splendeur : la préoccupation d'autrui, la solidarité, la générosité…
Ainsi, le chrétien devient lumière du monde (cf. Mt 5,14). Le chrétien est le flambeau qui par son exemple apporte la lumière de la vérité dans toutes les recoins du monde, en montrant le chemin du salut… Là où régnaient les ténèbres, l'incertitude et le doute, naissent la clarté, la certitude et l'assurance.
Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Ne pensez pas que le combat auquel vous êtes appelés a peu d’importance et que la cause qui vous est confiée est mince : "Vous êtes le sel de la terre" » (Saint Jean Chrysostome)
« Précisément en ce moment, les disciples du Seigneur sont appelés à vivre comme une communauté qui est le sel de la terre et la lumière du monde. Ne nous laissons pas voler la communauté ! » (François)
« Le peuple de Dieu a des caractéristiques qui le distinguent nettement de tous les regroupements religieux, ethniques, politiques et culturels de l’histoire […]. Sa mission c’est d’être le sel de la terre et la lumière du monde. Il constitue pour tout le genre humain le germe d’unité, d’espérance et de salut » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 782)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
Re: *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
Commentaire de ce jour.
Dieu travaille dans la continuité. Et pourtant il amène dans nos vies certaines ruptures.
La continuité est celle de son projet d’amour sur le monde ; projet annoncé dans la Loi et les prophètes, et réalisé en son Fils Jésus.
Parfois les auditeurs de Jésus ont eu l’impression que sa parole était en rupture avec ce qu’ils avaient l’habitude d’entendre. En fait, s’il y avait rupture, c’était avec les traditions orales accumulées par les rabbins ; car de la Loi écrite, révélée, et de la geste de Dieu commentée par les Prophètes, pas un yod, pas le moindre trait ne devait être périmé par l’enseignement de Jésus. Tout allait être repris, réaffirmé, prolongé et mené à son terme par la bonne nouvelle du Royaume. « Je ne suis pas venu abolir, disait Jésus, mais accomplir » .
Et cela demeure vrai de l’œuvre que Jésus réalise dans nos existences.
Une première parole nous a mis en route, voici bien longtemps déjà, une parole porteuse à la fois d’un appel de Dieu et d’une espérance un peu folle pour nous. Puis, parfois après bien des années, à un tournant de la vie personnelle ou communautaire, le Seigneur nous fait entendre un deuxième appel, une seconde parole, apparemment sans lien avec la première, ou même sans cohérence avec elle ; une parole si étrange qu’il faut, pour la comprendre vraiment, se tourner vers la Croix.
Et de fait, il arrive qu’elle annonce la Croix, qu’elle propose la Croix, comme la deuxième parole de Dieu à Abraham, celle qui lui redemandait l’enfant de la promesse. Dieu semble alors abolir les assurances qu’il nous avait données, ou effacer des tranches entières de notre cheminement vers Lui et avec Lui. Il nous mène « au sentier des ténèbres », et nous vivons ces passages imprévus, personnellement ou communautairement, comme des moments d’échec, comme des impasses où même l’espérance semble vaine, comme le deuil de tout ce que nous avons cherché, alors que, sur ce chemin même de la Croix, Jésus est en train d’accomplir sa promesse envers nous.
Notre communauté serait-elle moins aimée de Dieu parce qu’elle connaît l’épreuve ? Et Dieu cesserait-il d’être le Tout-puissant parce que nous n’avons plus la force de faire fond sur lui ?
Non, mes sœurs, mais simplement nous passons à côté de la véritable espérance. Nous voudrions pouvoir compter sur nous-mêmes, or Dieu accomplit son dessein en nous conduisant à n’espérer qu’en Lui.
C’est Lui qui sait, c’est Lui qui aime, c’est Lui qui fera. Avec nous, bien sûr, et en nous donnant la force, car, selon le vieux proverbe biblique : « Le cheval est préparé pour la bataille, mais de Yahweh vient la victoire ».
À nous de tendre nos mains, en gardant au cœur la parole de la promesse ; à nous de guetter patiemment la gloire de Dieu sur le visage du Christ qui s’est montré à nous au jour de l’appel.
« Garde-toi, disait Moïse, de jamais oublier ce que tes yeux ont vu : ne le laisse pas sortir un seul jour de ton cœur » (Dt 4, 9).
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
Après les béatitudes, puis les déclarations sur la mission d’un disciple, Jésus donne sa position par rapport à la Loi de l’Ancien Testament: Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir mais accomplir. …Pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. … Celui qui rejettera un seul de ces petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux.
Jésus déclare qu’il n’est pas venu abolir les livres de Moïse (la Loi) ni ceux des prophètes. L’évangile de Matthieu souligne la continuité de Jésus et son œuvre avec l’Ancien Testament. Il donne 41 citations de l’Ancien Testament. Elles sont souvent introduites par une phrase comme: Ceci advînt pour que soit accompli l’oracle du prophète. Jésus vient donc réaliser ce qui avait été annoncé dans l’Ancien Testament. C’est le premier sens du mot qu’il emploie: il est venu accomplir. Mais le même mot a aussi le sens de remplir, de compléter.
Il y a donc aussi une discontinuité ou au moins un certain dépassement. La réalisation est plus que la préparation. Et cet aspect est confirmé par une parole de Jésus qui vient immédiatement après notre texte :
Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Les scribes sont les experts dans les Ecritures et les Pharisiens sont ceux qui prétendent observer chaque détail de la Loi. La justice du Royaume est plus que cela. On verra Jésus prendre des textes de l’Ancien Testament qui parle des comportements, des actions, pour dépasser ces textes et rejoindre les attitudes intérieures qui sont des conditions nécessaires pour la justice du Royaume.
En disant qu’il est venu accomplir, Jésus affirme son autorité pour interpréter les paroles de Dieu dans l’Ancien Testament, ce qu’il fera abondamment dans les reste du discours sur la montagne. A son exemple, les chrétiens reliront l’Ancien Testament à la lumière du Christ. On comprend plus de choses dans la préparation quand on connaît le résultat final.
Père Jean Gobeil SJ
Autre commentaire de ce jour.
Aujourd'hui, nous entendons le Seigneur nous dire : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: (…) mais accomplir » (Mt 5,17). Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus nous apprend que l'Ancien Testament est une partie de la Révélation divine: D'abord, Dieu se révèle aux hommes à travers les prophètes. Le Peuple élu se réunissait les samedis à la Synagogue pour entendre la Parole de Dieu. Et de la même façon qu'un bon Israélite connaissait les Saintes Écritures et les mettait en pratique, nous, les Chrétiens, devrions méditer plus fréquemment les Saintes Écritures —tous les jours, si possible.
En Jésus nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenu chair vivante (cf. Jn 1,14), qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu et combien Il nous aime. Dieu attend de l'homme une réponse d'amour, manifestée dans l'accomplissement de son enseignement : « Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements » (Jn 14,15).
Nous trouvons une bonne interprétation du texte de l'Évangile d'aujourd'hui dans la première lettre de Saint Jean : « Car l'amour de Dieu, c'est cela : garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau » (1Jn 5,3). Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l'aimons avec des œuvres et en vérité. L'amour n'est pas seulement un sentiment; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d'amour, il requiert de vivre le double précepte de la charité.
Jésus nous enseigne aussi la malice du scandale : « Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux » (Mt 5,19). Car, comme nous le dit saint Jean, « Celui qui dit : ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur: la vérité n'est pas en lui » (1Jn 2,4).
En même temps, Jésus nous apprend l'importance du bon exemple : « Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux » (Mt 5,19). Le bon exemple est le premier élément de l'apostolat chrétien.
Abbé Miquel MASATS i Roca (Girona, Espagne).
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
comme est bon le seigneur !
Eucharistie du Mercredi 14 Juin 2023
Mercredi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Elisée, Disciple et successeur
d'Elie (IXe siècle av. J.-C.)
Saint Méthode le Confesseur (Saint Orthodoxe),
Patriarche de Constantinople (vers 787-847).
Sainte Lidwine de Schiedam, Mystique
hollandaise (+ 1433)
Bienheureuse Francisca de Paula de Jésus
Laïque brésilienne (+ 1895)
NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour
Mercredi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).
Saint Elisée, Disciple et successeur
d'Elie (IXe siècle av. J.-C.)
Saint Méthode le Confesseur (Saint Orthodoxe),
Patriarche de Constantinople (vers 787-847).
Sainte Lidwine de Schiedam, Mystique
hollandaise (+ 1433)
Bienheureuse Francisca de Paula de Jésus
Laïque brésilienne (+ 1895)
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Textes de la messe du jour
- Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3, 4-11… Psaume 99 (98), 5.6.7.8.9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 17-19.:
- PREMIÈRE LECTURE :
« Il nous a rendus capables d’être les ministres
d’une Alliance nouvelle, fondée non pas sur la
lettre mais dans l’Esprit » (2 Co 3, 4-11)
Lecture de la deuxième Lettre de saint Paul
Apôtre aux Corinthiens
Frères,
si nous avons une telle confiance en Dieu
par le Christ,
ce n’est pas à cause d’une capacité personnelle
que nous pourrions nous attribuer :
notre capacité vient de Dieu.
Lui nous a rendus capables
d’être les ministres d’une Alliance nouvelle,
fondée non pas sur la lettre mais dans l’Esprit ;
car la lettre tue,
mais l’Esprit donne la vie.
Le ministère de la mort,
celui de la Loi gravée en lettres sur des pierres,
avait déjà une telle gloire
que les fils d’Israël ne pouvaient pas fixer le visage de Moïse
à cause de la gloire, pourtant passagère, qui rayonnait de son visage.
Combien plus grande alors sera la gloire
du ministère de l’Esprit !
Le ministère qui entraînait la condamnation, celui de la Loi,
était déjà rayonnant de gloire ;
combien plus grande sera la gloire du ministère
qui fait de nous des justes !
Non, vraiment, ce qui, dans une certaine mesure, a été glorieux ne l’est plus,
parce qu’il y a maintenant une gloire incomparable.
Si, en effet, ce qui était passager a connu un moment de gloire,
combien plus ce qui demeure restera- t-il dans la gloire !
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 98 (99), 5, 6, 7, 8, 9)
R/ Tu es saint, Seigneur notre Dieu !
(cf. Ps 98, 9c)
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez- vous au pied de son trône,
car il est saint !
Moïse et le prêtre Aaron, Samuel, le Suppliant,
tous, ils suppliaient le Seigneur,
et lui leur répondait.
Dans la colonne de nuée, il parlait avec eux ;
ils ont gardé ses volontés,
les lois qu’il leur donna.
Seigneur notre Dieu, tu leur as répondu :
avec eux, tu restais un Dieu patient,
mais tu les punissais pour leurs fautes.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez- vous devant sa sainte montagne,
car il est saint, le Seigneur notre Dieu.
ÉVANGILE :
« Je ne suis pas venu abolir, mais
accomplir » (Mt 5, 17-19)
Alléluia. Alléluia.
Fais-moi connaître ta route, mon Dieu ;
dirige-moi par ta vérité.
Alléluia. (Mt 5, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes :
je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis :
Avant que le ciel et la terre disparaissent,
pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi
jusqu’à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera
un seul de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,
sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera,
celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire de ce jour.
Accomplir
Dieu travaille dans la continuité. Et pourtant il amène dans nos vies certaines ruptures.
La continuité est celle de son projet d’amour sur le monde ; projet annoncé dans la Loi et les prophètes, et réalisé en son Fils Jésus.
Parfois les auditeurs de Jésus ont eu l’impression que sa parole était en rupture avec ce qu’ils avaient l’habitude d’entendre. En fait, s’il y avait rupture, c’était avec les traditions orales accumulées par les rabbins ; car de la Loi écrite, révélée, et de la geste de Dieu commentée par les Prophètes, pas un yod, pas le moindre trait ne devait être périmé par l’enseignement de Jésus. Tout allait être repris, réaffirmé, prolongé et mené à son terme par la bonne nouvelle du Royaume. « Je ne suis pas venu abolir, disait Jésus, mais accomplir » .
Et cela demeure vrai de l’œuvre que Jésus réalise dans nos existences.
Une première parole nous a mis en route, voici bien longtemps déjà, une parole porteuse à la fois d’un appel de Dieu et d’une espérance un peu folle pour nous. Puis, parfois après bien des années, à un tournant de la vie personnelle ou communautaire, le Seigneur nous fait entendre un deuxième appel, une seconde parole, apparemment sans lien avec la première, ou même sans cohérence avec elle ; une parole si étrange qu’il faut, pour la comprendre vraiment, se tourner vers la Croix.
Et de fait, il arrive qu’elle annonce la Croix, qu’elle propose la Croix, comme la deuxième parole de Dieu à Abraham, celle qui lui redemandait l’enfant de la promesse. Dieu semble alors abolir les assurances qu’il nous avait données, ou effacer des tranches entières de notre cheminement vers Lui et avec Lui. Il nous mène « au sentier des ténèbres », et nous vivons ces passages imprévus, personnellement ou communautairement, comme des moments d’échec, comme des impasses où même l’espérance semble vaine, comme le deuil de tout ce que nous avons cherché, alors que, sur ce chemin même de la Croix, Jésus est en train d’accomplir sa promesse envers nous.
Notre communauté serait-elle moins aimée de Dieu parce qu’elle connaît l’épreuve ? Et Dieu cesserait-il d’être le Tout-puissant parce que nous n’avons plus la force de faire fond sur lui ?
Non, mes sœurs, mais simplement nous passons à côté de la véritable espérance. Nous voudrions pouvoir compter sur nous-mêmes, or Dieu accomplit son dessein en nous conduisant à n’espérer qu’en Lui.
C’est Lui qui sait, c’est Lui qui aime, c’est Lui qui fera. Avec nous, bien sûr, et en nous donnant la force, car, selon le vieux proverbe biblique : « Le cheval est préparé pour la bataille, mais de Yahweh vient la victoire ».
À nous de tendre nos mains, en gardant au cœur la parole de la promesse ; à nous de guetter patiemment la gloire de Dieu sur le visage du Christ qui s’est montré à nous au jour de l’appel.
« Garde-toi, disait Moïse, de jamais oublier ce que tes yeux ont vu : ne le laisse pas sortir un seul jour de ton cœur » (Dt 4, 9).
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.
« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »
Après les béatitudes, puis les déclarations sur la mission d’un disciple, Jésus donne sa position par rapport à la Loi de l’Ancien Testament: Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir mais accomplir. …Pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. … Celui qui rejettera un seul de ces petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux.
Jésus déclare qu’il n’est pas venu abolir les livres de Moïse (la Loi) ni ceux des prophètes. L’évangile de Matthieu souligne la continuité de Jésus et son œuvre avec l’Ancien Testament. Il donne 41 citations de l’Ancien Testament. Elles sont souvent introduites par une phrase comme: Ceci advînt pour que soit accompli l’oracle du prophète. Jésus vient donc réaliser ce qui avait été annoncé dans l’Ancien Testament. C’est le premier sens du mot qu’il emploie: il est venu accomplir. Mais le même mot a aussi le sens de remplir, de compléter.
Il y a donc aussi une discontinuité ou au moins un certain dépassement. La réalisation est plus que la préparation. Et cet aspect est confirmé par une parole de Jésus qui vient immédiatement après notre texte :
Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Les scribes sont les experts dans les Ecritures et les Pharisiens sont ceux qui prétendent observer chaque détail de la Loi. La justice du Royaume est plus que cela. On verra Jésus prendre des textes de l’Ancien Testament qui parle des comportements, des actions, pour dépasser ces textes et rejoindre les attitudes intérieures qui sont des conditions nécessaires pour la justice du Royaume.
En disant qu’il est venu accomplir, Jésus affirme son autorité pour interpréter les paroles de Dieu dans l’Ancien Testament, ce qu’il fera abondamment dans les reste du discours sur la montagne. A son exemple, les chrétiens reliront l’Ancien Testament à la lumière du Christ. On comprend plus de choses dans la préparation quand on connaît le résultat final.
Père Jean Gobeil SJ
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Autre commentaire de ce jour.
« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »
Aujourd'hui, nous entendons le Seigneur nous dire : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: (…) mais accomplir » (Mt 5,17). Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus nous apprend que l'Ancien Testament est une partie de la Révélation divine: D'abord, Dieu se révèle aux hommes à travers les prophètes. Le Peuple élu se réunissait les samedis à la Synagogue pour entendre la Parole de Dieu. Et de la même façon qu'un bon Israélite connaissait les Saintes Écritures et les mettait en pratique, nous, les Chrétiens, devrions méditer plus fréquemment les Saintes Écritures —tous les jours, si possible.
En Jésus nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenu chair vivante (cf. Jn 1,14), qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu et combien Il nous aime. Dieu attend de l'homme une réponse d'amour, manifestée dans l'accomplissement de son enseignement : « Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements » (Jn 14,15).
Nous trouvons une bonne interprétation du texte de l'Évangile d'aujourd'hui dans la première lettre de Saint Jean : « Car l'amour de Dieu, c'est cela : garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau » (1Jn 5,3). Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l'aimons avec des œuvres et en vérité. L'amour n'est pas seulement un sentiment; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d'amour, il requiert de vivre le double précepte de la charité.
Jésus nous enseigne aussi la malice du scandale : « Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux » (Mt 5,19). Car, comme nous le dit saint Jean, « Celui qui dit : ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur: la vérité n'est pas en lui » (1Jn 2,4).
En même temps, Jésus nous apprend l'importance du bon exemple : « Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux » (Mt 5,19). Le bon exemple est le premier élément de l'apostolat chrétien.
Abbé Miquel MASATS i Roca (Girona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Les plus doux commandements deviennent âpres si un cœur tyran et cruel les impose, mais se font aimables quand l’amour les ordonne » (Saint François de Sales)
« La Loi est la sagesse. La sagesse est l’art d’être des hommes, l’art de pouvoir bien vivre et de pouvoir bien mourir. Et l’on ne peut bien vivre et mourir que lorsqu’on a reçu la vérité et quand la vérité nous indique le chemin » (Benoît XVI)
« L’accomplissement parfait de la Loi ne pouvait être l’œuvre que du divin Législateur né sujet de la Loi en la personne du Fils (cf. Ga 4, 4). En Jésus, la Loi n’apparaît plus gravée sur des tables de pierre mais " au fond du cœur " (Jr 31, 33) (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 580)
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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