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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 21 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Jeu 20 Juil 2023 - 11:46

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 20 Juillet 2023
Jeudi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Élie, Prophète de l'Ancien
Testament (IXe siècle av. J.-C.)
Saint Apollinaire de Ravenne, Évêque et
Martyr, premier Évêque de Ravenne (IIème siècle)
Sainte Marguerite d'Antioche, Martyre sous
Dioclétien (+ v. 275)
Saint Aurèle, Évêque de Carthage (+ 430)
Bienheureux Luigi Novarese « Apôtre des
malades », Prêtre et Fondateur des :
« Ouvriers silencieux de la Croix » (SODC)
et du « Centre des volontaires de la
souffrance » (CVS) (1914-1984).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre de l'Exode 3,13-20… Psaume 105(104),1.5.8-9.24-25.26-27… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.:


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Commentaire de ce jour.


Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger


Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur ses épaules un joug nous comprenons cela en terme de poids et de charge qui nous aurions à porter.

« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus ne nous propose pas de venir à lui pour nous charger d’un fardeau supplémentaire. Bien contraire. Il ajoute « et vous trouverez le repos ».
Il veut nous soulager du fardeau que nous portons déjà en nous permettant de venir nous reposer auprès de lui.

Pourtant Jésus continue par ces paroles : « Prenez sur vous mon joug… » Il faudrait savoir… Nous inviter à prendre un joug sur nos épaules n’est-il pas en contradiction avec le fait de nous appeler à venir nous reposer près de lui.
Apparemment non, puisque Jésus ajoute lui-même : « car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos ».

Que signifie alors prendre le joug de Jésus ? Si l’on y regarde de plus près, même si cela est pesant, il est clair qu’un joug n’est pas un fardeau à proprement parler.
En effet, le joug permet de tirer plus facilement un fardeau. Le joug aide en effet les bêtes attelées pour tirer leur charge.
C’est bien là son but. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau.
A cela, il faut rajouter que cet aide ne consiste pas seulement dans le joug mais dans le fait qu’un joug est toujours prévu pour deux.
Et Jésus dit : « mon joug ». Il est donc celui qui y est attelé en premier et qui nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau.
Car lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre.
C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.

Jésus s’est lié à nous sous le joug de son humilité qui l’a conduit à prendre chair de notre chair, à se faire homme, pour nous sauver. « Des hauteurs de son sanctuaire, Le Seigneur s’est penché ; du Ciel il a regardé la Terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir » (Cf. Psaume). Tirer seul le fardeau de notre péché est plus difficile que de le tirer avec Jésus.

En échange du fardeau de la justification par les œuvres pour tenter de nous sauver par nous-mêmes, Jésus nous propose de prendre sur nous le joug de la Foi, de la confiance en sa Miséricorde, de l'abandon de tout notre être entre ses mains.
C’est bien en accueillant au cœur de nos vies sa présence que nous trouverons le repos qu'il promet ; et la charge qui jusque-là nous écrasait, nous paraîtra légère, car c'est Lui qui la portera pour nous.

Un dernier point. Le joug de Jésus est celui de l’humilité, nous le disions. Il s’agit pour nous de le partager en reconnaissant que nous ne pourrons nous sauver par nous-mêmes.
Mais on pourrait objecter : Pourquoi alors Le Seigneur ne tire-t-il pas Lui-même la charge, à notre place, nous libérant une bonne fois pour toutes du fardeau que nous tirons.
Parce que Jésus ne veut pas nous sauver sans nous. Son Amour et son respect pour nous va jusqu’à ce point.

« Seigneur fais-nous la grâce d’oser nous présenter devant toi pauvres, misérables, nus, mais riches de notre seule Foi et couverts de ta Justice, Toi en qui nous aurons mis toute notre Espérance »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Mon joug est doux


"Venez à moi, dit Jésus, vous qui êtes fatigués et accablés".

Vous qui travaillez dur, qui peinez à l'ouvrage, au rude labeur de la fidélité à Dieu;
vous qui pliez sous le poids de ce qu'il vous faut porter.

  Jésus visait, de son temps, avant tout le fardeau des préceptes de la Loi, que beaucoup ressentaient comme écrasant. Pour nous, il s'agit des multiples contraintes, des fatigues, des peines, des angoisses et des solitudes que nous impose la dure loi de la vie.

"Venez à moi", dit Jésus. L'invitation est pressante et joyeuse.

Pas d'autre route, pas d'autre certitude, pas d'autre maître ni d'autre appui que sa personne de Fils de Dieu, envoyé de Dieu pour le salut du monde. C'est lui et lui seul qui nous donnera le repos dans le monde à venir, et qui nous le donne en ce monde ci.

Comment nous le donne-t-il ?

Non pas en nous mettant à l'abri, dans une sorte de bulle d'espérance.
Non pas en nous dispensant de l'effort, de la constance, de la fidélité.
Non pas en nous libérant de la solidarité avec les nôtres qui souffrent;

mais en nous offrant la joie du Royaume en même temps que sa loi d'amour et sa présence, et en nous faisant prendre un chemin de douceur.

  "Venez à moi, dit Jésus, je suis doux et humble de cœur".

C'est bien en ce monde que nous avons à servir le Seigneur, et il ne s'agit pas tellement, pour le suivre et lui plaire, de faire autre chose, mais de le faire autrement, et la douceur est justement une autre manière de voir les choses, les événements, et d'aborder les personnes.

La douceur de Jésus, la douceur selon Jésus, ce n'est pas un comportement mièvre, infantile, irresponsable, c'est une qualité du regard et un supplément d'attention aux autres. C'est une volonté chaque jour réaffirmée de laisser à l'autre tout son espace, toute sa richesse, toutes ses chances de vivre.

           Il n'y a rien de plus reposant, à la suite de Jésus, que de se perdre de vue pour faire vivre les autres. C'est ce qu'on "apprend" en prenant le joug de Jésus et en s'attachant à le suivre. Cette douceur que l'on attendait du Messie (Za 9,9; Ps 37,11), c'est au fond le vrai sens de la Loi, et c'est alors que le joug du Sauveur devient léger. "Où est le bon chemin ? demandait Jérémie; marchez-y et vous trouverez la tranquillité pour votre âme" (Jr 6,16). La paix de l'âme, selon le prophète, impliquait déjà un choix onéreux et un accord profond avec Dieu; et c'est cela que le chrétien expérimente en mettant ses pas dans ceux de Jésus.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Devenez mes disciples en grande liberté…


« Venez à moi » : une parole libre, ouverte qui respecte la liberté de l’autre… et seulement après vient la promesse respectueuse « et moi, je vous procurerai le repos ». Et là encore, un profond respect de la liberté de l’autre, le Seigneur ne va pas donner, mais il va aider à ce que l’autre trouve… Et c’est logique, puisque les personnes auxquelles il s’adresse sont celles qui peinent sous le fardeau…  mais cette venue à lui à quoi conduit-elle ? À quelle demande, à quel commandement de sa part ?

« Prenez sur vous mon joug » : Voilà donc le commandement de la part de Jésus : prendre son joug, un mot à bien entendre, le joug sert surtout à orienter l’effort, et à lui donner de pouvoir être efficace, la force musculaire de l’animal peut être mieux mobilisé et l’effort est mieux orienté, il permet souvent de pouvoir associer l’effort de deux animaux de traits. Il n’est pas donc de lui-même signe d’asservissement. Il est plutôt signe d’efficacité et d’économie d’effort… Il a été rendu, à vrai dire, signe d’asservissement par la volonté du vainqueur. Prendre le joug du Seigneur, c’est suivre sa direction, c’est bien devenir son disciple, un disciple qui marche à la suite de son maître qui lui-même est en marche… nous avons déjà une indication de ce qu’il va dire pour justifier son commandement ou bien peut-être plus justement sa simple  proposition…

« Je suis doux et humble de cœur » dans son commandement, dans sa proposition, Jésus se déclare doux et humble de cœur… cette qualité du Seigneur le rend capable de vivre l’échange sereinement avec l’autre, de pouvoir articuler justement et la demande et le don. Pourquoi cela ? Parce que le Seigneur est ancré pleinement sur la source de la Vie son Père, il reçoit pleinement ce qui lui est donné, Celui qui se donne à Lui, et de ce don reçu il est capable de rendre, de se rendre lui-même en retour, cet échange est la source en lui de la douceur et de l’humilité qui lui donne de s’adresser justement aux autres, à n’importe quel autre. Son joug conduit chacun de nous en toutes nos circonstances vers cette relation fondamentale : recevoir Celui qui donne et qui se donne en tout, pour pouvoir se rendre soi-même à Lui pleinement. Vivant nous-mêmes de cet échange, nous pouvons alors vivre justement l’échange avec tous nos frères, toutes nos sœurs…



Père Jean-Luc Fabre
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le fardeau du Christ est si léger qu’il te soulève ; il ne t’écrasera pas. Pense que ce fardeau est pour toi comme le poids des ailes pour les oiseaux ; si les oiseaux ont le poids de leurs ailes, ils s’élèvent ; s’ils le perdent, ils restent à terre » (Saint Augustin)

   « La mansuétude et l’humilité de Jésus deviennent attirantes pour qui est appelé à entrer dans son école ; "Apprenez de moi". Jésus est le "témoin fidèle" de l’amour avec lequel Dieu alimente l’homme » (Saint Jean-Paul II)

   « Cette insistance sans équivoque sur l’indissolubilité du lien matrimonial a pu laisser perplexe et apparaître comme une exigence irréalisable. Pourtant Jésus n’a pas chargé les époux d’un fardeau impossible à porter et trop lourd (Mt 11,29-30) plus pesant que la Loi de Moïse. En venant rétablir l’ordre initial de la création perturbé par le péché, il donne lui-même la force et la grâce pour vivre le mariage dans la dimension nouvelle du Règne de Dieu » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.615)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Ven 21 Juil 2023 - 14:54

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Eucharistie du Vendredi 21 Juillet 2023
Vendredi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Daniel, Prophète (VIIe siècle av. J.-C.)
Saints Ananias, Azarias et Misaël, Sidrac,
Misac et Abdénago
Saint Victor de Marseille,Martyr à
Marseille (+ v. 290)
Saint Laurent de Brindisi, Capucin et
Docteur de l'Église (+ 1619) Mémoire (facultative)
Bienheureux Gabriel Pergaud, Prêtre
martyr sur les pontons de Rochefort (+ 1794)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de l'Exode 11, 10 – 12, 14… Psaume 115 (116B), 12-13, 15-16ac, 17-18… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12, 1-8:


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Commentaire de ce jour.


une religion de façade


Nous assimilons souvent la religion comme tout ce qui s’y rapporte, à un effort, à un ensemble d’obligations.  Si je comprends bien l’évangile de ce matin, Jésus nous invite à prendre des vacances de la religion entendue comme des choses à faire.  À n’en pas douter, en ne ramenant pas ses disciples à l’ordre, Jésus fâche et irrite au plus haut point les leaders religieux qui insistaient sur mille et une prescriptions plus tatillonnes les unes que les autres. Eux qui passaient des heures à scruter les Écritures négligeaient les simples petites joies de la vie, comme manger de bonnes choses, même le sabbat.

Pour nous photographier notre évangile, alors qu’il occupait la charge de provincial des jésuites argentins, le pape François utilisait l’image de la cité. Nous sommes encouragés à édifier la cité, mais peut-être nous faudra-t-il briser la maquette que nous nous étions construite dans notre tête. Nous devons être courageux et laisser le ciseau de Dieu remodeler notre visage, même si ses coups effacent certains tics que nous prenions pour des gestes. (Spadaro Antonio, des chemins de réformes, Ed. Parole et Silence, 2018, p 8). Il faut distinguer entre des tics religieux et des gestes religieux. Jésus a combattu l’existence de tics qui n’étaient pas religieux parce que posés sans amour. Quelqu’un a appelé ces comportements des hérésies intra-ecclésiales.

Ce matin, plutôt que de nous étonner de voir autour de Jésus, autour de nos églises, des gens qui se contentent de tics, de bien faire ce qui est prescrit, demandons-nous si sommes émerveillés par le refus de Jésus de privilégier une pratique religieuse de façade ? Sommes-nous émerveillés d’entendre que la forme extérieure de toute pratique de religion ne suffit pas? Elle peut même être hypocrite. Sommes-nous capables de faire briller au maximum les façades, surtout quand elle cache des failles importantes. Notre Église connaît aussi cette tentation.  

Jésus réagit mal à cette mode d’accorder beaucoup d’importance aux apparences. Les façades peuvent impressionner. Nous sommes des spécialistes de l’entretien des façades et portons moins d’attention à la détérioration de la qualité de la vie qu’elles cachent. Les mirages d’une belle façade atténuent et nous détournent d’une vie de foi authentique, vraie. Nous pouvons vivre notre foi en mode illusion en nous faisant des accroires. Tous, nous avons des façades, posons des gestes rituels de façades qui engendrent beaucoup d’illusion et qui faussent la réalité sur nous-mêmes.  

Jésus questionne cette pratique religieuse avec tellement d’habileté que personne n’osait plus l’interroger, dit Marc (cf. 12, 34). Ne lisons pas cet évangile pour les autres. L’attitude de Jésus nous interpelle au plus haut point. Nous avons-nous aussi nos tics. Sur quoi attachons-nous de l’importance ? Avons-nous les yeux fixés sur ce qui a toujours été fait comme ça ou sommes-nous assis dans un confortable fauteuil, pour citer le pape François (discours du 2/5/17) ? Jean XXIII posait le même diagnostic que Jésus en ouverture du concile : nous ne sommes pas sur terre pour protéger un musée, mais pour entretenir un jardin florissant.

Dans son exhortation à la sainteté (no 104), le pape François dans un style très clair, écrit : nous pourrions penser que nous rendons gloire à Dieu […] uniquement en respectant certaines normes éthiques […] et nous oublions que le critère pour évaluer notre vie est, avant tout, ce que nous avons fait pour les autres.[…]. Notre culte plaît à Dieu quand nous y mettons la volonté de vivre avec générosité […] dans le don de nous-mêmes aux frères.

Question : ce qui est important pour nous pourrait-il recevoir l’imprimatur de Jésus ? Le message de Matthieu n’est pas compliqué : acceptons de vivre maladroitement ce que nous célébrons plutôt que de nous placer en situation d’infidélité en focalisant sur l’extérieur.

Il ne nous est pas demandé d’êtres immaculés, mais plutôt que nous soyons toujours en croissance, que nous vivions le désir profond de progresser sur «la voie de l’évangile et que nous ne baissions pas les bras (La joie de l’évangile, no 151). Ne faisons pas «comme si». Notre sainteté ne se mesure pas à la hauteur dont nous élevons les yeux à la consécration ou à la manière dont nous les baissons.

Que d’illusions nous avons ! L’illusion de la perfection, l’illusion de la maîtrise de soi, l’illusion de savoir mieux que les autres. L'épuisement professionnel est souvent la conséquence de beaucoup d’illusions qui faussent la réalité. Il désillusionne et ramène les deux pieds sur terre.

Ne nous contentons pas  de bien respecter le rituel. Nous risquerions de nous illusionner sur l'authenticité de notre foi. Je reprends, en terminant, ces mots que Jésus adressait à Judas et qui s’adressent aussi à chacun d’entre nous. Mon ami, pour quelle raison es-tu venu ici ? AMEN.



Homélie du père Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Les épis froissés


En réponse à la critique des Pharisiens, dans un premier temps Jésus semble s’abriter derrière l’exemple de David : si, poussé par la faim, le roi à distribué à ses compagnons des pains sacrés, interdits, pourquoi Jésus interdirait-t-il aux siens de froisser quelques épis ?

La deuxième réponse de Jésus va plus loin, car il revendique les pouvoirs de Dieu même. Les prêtres, dans le Temple, ne sont pas liés par la loi sur le sabbat, parce qu’ils sont au service de Dieu, le maître du sabbat. De même, explique Jésus, mes disciples sont libres des minuties de la Loi, parce que moi, Fils de l’Homme, je suis plus grand que le Temple et maître du sabbat.

Le sabbat, c’est le repos que Dieu donne aux hommes, à la fois comme une grâce et comme une obligation. Jésus est bien maître du sabbat, du nouveau sabbat, parce qu’il nous donne le repos de Dieu comme une faveur et de comme un devoir. II nous l’offre comme une chance, et nous invite à le chercher en lui-même. Car, en un sens, Jésus est à lui seul tout le repos de Dieu : c’est dans le Fils que Dieu crée, c’est dans le Fils qu’ils se repose à jamais. C’est pourquoi Jésus dit : « Venez à moi, vous qui pliez le fardeau, et vous trouverez le repos. »

De plus, ce repos trouvé dès ici-bas dans l’amitié de Jésus débouchera, auprès de lui, dans le repos éternel, le sabbat du ciel, où Dieu sera tout en tous.

Mais en même temps qu’il prend position au sujet du sabbat et du repos en Dieu, Jésus rappelle le lien qui unit, à ses yeux, le culte rendu à Dieu et la vie fraternelle. Et Jésus de citer le prophète : « C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices (extérieurs) ». Ce que Dieu attend de nous, c’est donc un vrai regard sur le frère, plutôt que l’observance tout extérieure des rites du sacrifice.

En voyant ! es disciples froisser des épis. les Pharisiens ont dit : « Ils méprisent la loi ! ». lis auraient dû dire : « Ces hommes ont faim ! » Avant de jauger la fidélité d’un frère ou d’une sœur sur des critères de comportement extérieurs, il faut nous dire, pour rejoindre la pensée de Jésus : « Pourquoi mon frère est-il est contraint de froisser des épis ? Et ma sœur. quelle faim la tenaille ?



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Savoir s’abreuver à toutes les sources de la Vie


« Passer à travers les champs de blé » Nos existences ne cessent d’aller d’une situation à l’autre, chacune de ces situations nous apporte son lot d’appels, de sollicitations en tous sens… Ici, le champ de blé apporte de la nourriture disponible, et la faim taraude les estomacs. Les deux conjugués incitent à se nourrir. C’est ce que font ces hommes qui se trouvent être les disciples de Jésus. Mais ce jour est aussi un jour de sabbat, lui aussi fait partie de la situation. Comment recevoir justement la situation, toute la situation avec tous les enjeux qui s’y trouvent ? Voilà une question qui sans cesse nous atteint… Mais la réflexion pour répondre à cette question réclame du temps et de la quiétude. Et là, elle est empêchée par un jugement qui surgit…

« Ce qu’il n’est pas permis de faire » La situation se trouve comme corsetée par des principes, qui disent devoir s’appliquer sans faiblesse. « Il n’est pas permis de… ». Les principes s’appliquent avec toute la force de la mise à l’écart, de la distinction absolue entre un bien et un mal. Mais Jésus entreprend de resituer aussi cet interdit. Il le fait par étapes…en prenant appui sur des moments de l’histoire du Peuple avec notamment la figure du Roi David… A travers ce chemin biblique, un cheminement personnel est proposé à ses opposants. Revenir à la parole de Dieu, et non seulement ce que les hommes en ont retenu…

« Si vous aviez compris ce que signifie » La Bible, comme la situation présente, celle des épis de blé, sont toutes les deux des espaces multiples où il m’est proposé de cheminer, de me laisser instruire, de prendre la mesure des choses qui comptent vraiment… Tout n’est pas sur le même plan, chaque fois, un mouvement est à percevoir, à découvrir, à inventer. Ainsi, un mot qui compte, bien plus que tous les autres, que nous avons à nous approprier en toute traversée biblique, c’est celui de « miséricorde ». Notre cœur est appelé à se laisser toucher, ce n’est pas notre tête qui doit obéir aux principes, c’est notre cœur qui doit découvrir celui qui habite la parole de Dieu. C’est le même qui habite en toutes les situations de nos existences, le même qui chante dans nos liturgies, le même qui inspire nos doctrines qui nous éclairent… Le Fils envoyé par le Père miséricordieux pour notre salut.

Comme jadis pour Bernadette à Lourdes, avec la Dame,  nous sommes invités à boire à ces différentes sources, celle de la parole de Dieu, celle de notre existence, celle de la liturgie, celle du développement doctrinal, à découvrir qu’elles se renvoient toutes les unes aux  autres pour nous guider, nous conduire, nous soutenir dans ce chemin de la vie pour tous, la vie de ce Dieu, qui est miséricorde ruisselantes en toutes ses œuvres…



Père Jean Luc Fabre
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le nom de la miséricorde est douceur ; et si le nom est tellement doux, comment la chose elle-même ne le sera-t-elle pas ? Qui veut obtenir la miséricorde dans le ciel doit la pratiquer dans ce monde » (Saint Césaire d’Arles)

   « Cette parole de Dieu [Jésus] nous est parvenue à travers les Evangiles, comme l’une des synthèses de tout le message chrétien : la vraie religion consiste en l’amour de Dieu et du prochain » (Benoît XVI)

   « En délivrant avec autorité divine l’interprétation définitive de la Loi, Jésus s’est trouvé affronté à certains docteurs de la Loi (…) Ceci vaut particulièrement pour la question du sabbat : Jésus rappelle, souvent avec des arguments rabbiniques, que le repos du sabbat n’est pas troublé par le service de Dieu ou du prochain (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 582)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !






Dernière édition par Lumen le Sam 22 Juil 2023 - 13:59, édité 4 fois (Raison : Correction d'intervention)
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Message par Lumen Sam 22 Juil 2023 - 11:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 22 Juillet 2023
Samedi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Fête de Sainte Marie-Madeleine, Pénitente,
disciple du Christ, appelée l’Apôtre des apôtres (1er s.).

La Célébration Liturgique de cette sainte aura désormais le même
caractère festif réservé à la Célébration des Apôtres dans le calendrier
romain afin qu’elle soit un modèle pour toute femme dans l’Église.


Saint Baudry, Fondateur de l'abbaye
de Montfaucon (VIIe siècle)
Saint Wandrille, Abbé à Fontenelle (+ 668)
Saint Gautier, Fondateur de la Maison
hospitalière de la Miséricorde de Lodi (+ 1224)
Bienheureux Augustin Fangi de Biella, Prêtre
dominicain (+ 1493)
Bienheureuse María Inés Teresa Arias Espinosa
Religieuse mexicaine fondatrice (+ 1981)
Vénérable Mary Aikenhead, Fondatrice de la
congrégation de la Charité en Irlande (+ 1858)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Cantique des cantiques 3, 1-4a… (Ou bien : 2 Co 5, 14-17)… Psaume 63(62), 2.3-4.5-6.8-9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 1.11-18." :


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Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas...»


Commentaire de ce jour.


Marie-Madeleine


Il est difficile d’avoir une vie plus misérable et si peu recommandable que celle que Jésus a choisie pour l’annoncer au matin de Pâques. Difficile d’avoir une réputation peu enviée et peu enviable que celle d’être une femme livrée à tous les hommes. Difficile d’être plus détestée et rejetée que Marie-Madeleine, femme aux sept maris, celle qui selon des Pères de l’Église (mais cela est contesté aujourd’hui) a versé sur les pieds de Jésus un parfum tellement convoité que Judas en fut scandalisé.

Et le clic de Jésus pour cette femme l’a transformée et ressuscitée. Elle qui ne vivait que des revenus du sexe est devenue celle qui n’avait d’amour que pour Jésus ; l’une des plus grandes mystiques de l’histoire. Elle fut vivement en première place dans le cœur de Jésus et c’est ainsi qu’elle fut chargée de la plus grande responsabilité qui soit : va dire à mes frères que je suis ressuscité (cf. Jn 20,17).

Traduit dans des mots d’aujourd’hui, Jésus lui dirait : va, pars et dis à mes frères qu’ils ne me cherchent pas dans la tombe, qu’ils ne m’enferment pas dans leurs croyances, leurs églises, leurs dogmes, car je vis parmi les vivants, au cœur de leur vie, dans leurs larmes et dans leurs joies.

Marie-Madeleine fut la première à découvrir que Jésus fut vainqueur de la mort;

la première « apôtre », comme l’exprime l’apôtre des apôtres;

la première témoin de la miséricorde de Jésus;

la première disciple à ouvrir complètement les yeux;

la première femme à découvrir une présence au milieu de l’absence;

la première à percevoir dans la défaite la flamme de la victoire;

la première, après Marie, mère de Jésus, à souffrir autant, écrit sainte Camilla da Varano[1] dans sa 4e douleur mentale, la passion et la mort de Jésus et fait dire à Jésus que s’il y avait eu quelqu’un d’autre, c’est à lui que je serais apparu en premier, après ma résurrection [...] la douleur de cette bien-aimée disciple fut telle qu’elle serait tombée morte plusieurs fois si je ne l’avais soutenue, moi qui suis la puissance souveraine;

la première, écrit Milan Machovec, un penseur athée, qui a contesté avec l’approbation non dite de Jésus, le pouvoir machiste[2].

Faut-il le reconnaître, très vite, dit le théologien progressif espagnol José Arrigi[3], les clefs de Pierre et la théologie de Paul s’emparèrent de sa place.

Cette fête qui, depuis juillet 2016, n’est plus une simple mémoire, dit avec une clarté aveuglante que nos pires comportements, que nos relations brisées psychologiquement, socialement, maritalement, spirituellement, ne repoussent pas Dieu de nous choisir pour le faire connaître.  

La première leçon à tirer est limpide et tout un défi aussi : ce que Jésus recherche en premier, c’est d’être aimé pour lui-même. Marie Madeleine a tellement aimé Jésus qu’elle a consacré toute sa vie à le suivre sur les routes de la Galilée, jusque dans sa passion, jusqu’à la croix, jusqu’à sa mise au tombeau. Elle s’est vidée d’elle-même. Et à la levée du jour, Jésus la nomme par son nom Marie. Ce jour fut le plus foudroyant de sa vie parce qu'il a fait en elle toute chose nouvelle (cf. Ap 21,15).

La seconde leçon est une mission : rencontrer le ressuscité nous pousse à le dire sur nos routes. La vie chrétienne ne consiste pas à chercher quelque chose, elle est rayonnement de notre rencontre avec une personne toujours vivante, le ressuscité Jésus.

Comme Marie-Madeleine, il  faut nous retourner pour reconnaître Jésus puis courir non pour prononcer un beau discours sur le ressuscité, mais pour être son visage rayonnant de vie.  Que notre cœur soit semblable au sien. AMEN.



[1] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[2] Machovec, Milan, Jésus pour les athées, Desclée, 2010.

[3] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Homélie du père Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


L’apparition à Marie de Magdala


Dans tous les récits évangéliques qui rapportent une apparition de Jésus ressuscité, on retrouve trois éléments :

- le Christ ressuscité prend l’initiative: il se fait voir;
- puis il se fait reconnaître,
- et enfin il confie une mission.

 Ici Marie de Magdala semble avoir pris les devants: elle se hasarde hors des murs de Jérusalem alors qu’il fait encore sombre. Mais elle s’attend à trouver un homme mort; c’est un mort qu’elle cherche, parce qu’elle ne veut pas oublier, et elle accuse déjà ceux qui l’ont devancée : "Ils ont enlevé mon Seigneur, et nous ne savons pas où ils l’ont  mis !"

Elle est en quête de son Seigneur mort, du corps de son Seigneur,mais la véritable initiative va venir du Vivant, de Jésus de nouveau vivant, qui se tient là où elle est, et qui lui dit : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" C’est un peu comme si Jésus demandait : "Pourquoi pleures-tu si c’est moi que tu cherches ? Pourquoi pleures-tu comme sur un mort introuvable, alors que, vivant, moi je viens te trouver?"

Ainsi l’initiative de Jésus vient au-devant du courage de Marie Madeleine : si elle trouve, c’est parce qu’elle cherche, mais surtout parce que Jésus la cherche.

 Mais il faut que Jésus se fasse reconnaître. Or la reconnaissance du Ressuscité est souvent difficile.

Marie Madeleine, dans un premier temps, croit avoir affaire au jardinier : elle n’a reconnu ni les traits ni la voix de Jésus. Le Ressuscité est bien le même que le crucifié du vendredi, mais il est toujours en partie méconnaissable. D’ailleurs la Marie ne s’attend pas à rencontrer un homme debout, un homme qui parle. Elle cherche un corps iner­te, et son chagrin lui fait dire des choses impossibles : "Si c’est toi qui l’as enlevé, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le prendre". Comme si elle aurait eu la force d’emporter dans ses bras le corps de son Seigneur !

Mais ce qui rend surtout la reconnaissance difficile, c’est que la Marie est fixée sur le passé, sur le visage d’autrefois, sur l’amitié d’autrefois, sur le déjà vécu. Elle est comme murée dans ses regrets et dans ses souvenirs; et il va falloir que Jésus l’arrache à cet enfermement, à cette clôture sur elle-même et sur son passé, car elle se cherche elle-même à travers Jésus aimé.

Jésus lui dit simplement : "Marie". Immédiatement elle retrouve les réflexes d’autrefois : "Rabbouni : mon maître!" Mais Jésus ajoute : "Ne me retiens pas (ne cherche pas à me retenir comme le passé revenu), car je ne suis pas encore monté vers le Père". Désormais, c’est auprès du Père qu’il faut chercher Jésus. Marie doit découvrir le nouveau chemin de la foi, une nouvelle manière d’entrer en contact avec le Christ vivant. Désormais elle devra trouver la présence de Jésus à travers son absence sensible, elle devra rejoindre l’amour du Seigneur dans sa propre solitude; elle devra vivre d’espérance.

 Jésus s’est fait reconnaître, et sans attendre il donne à Madeleine une mission : "Va trouver mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu".

Voilà la réponse de Jésus à la solitude de Madeleine: un envoi, une mission personnelle. C’est en allant  vers les frères de Jésus, vers ses frères, que Marie Madeleine quittera son passé trop centré sur elle-même; c’est en obéissant à sa mission qu’elle trouvera, d’une autre manière, la présence de son Seigneur.

Rendre témoignage au Ressuscité, c’est aussi la mission qui nous est confiée depuis notre baptême et notre confirmation dans l’Esprit, c’est la mission que Jésus nous redonne chaque jour dans le cœur à cœur de l’Eucharistie; mais cela implique que nous aussi nous sachions reconnaître Jésus sous les traits du jardinier.

 Le visage du jardinier, c’est pour nous, par exemple, l’aspect décevant de notre service, de notre environnement familial ou fraternel, de la dynamique communautaire; ce sont les nouvelles exigences de la vie en Église, les nouveaux chemins de la fidélité, qui ne ressemblent en rien à ce que nous avions prévu. Tout cela, pensons-nous, est trop ordinaire pour révéler les traits de Jésus. Or justement le salut se reçoit et se vit dans l’ordinaire, dans le quotidien assumé avec amour, avec la certitude de la présence de Jésus.

C’était déjà la leçon de Nazareth. C’est encore l’un des messages du matin de Pâques, et Marie Madeleine nous le donne à comprendre lorsqu’elle vient nous confier:

“J’ai vu le Seigneur. Voilà ce qu’il m’a dit”.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)


Marie Madeleine est allée au tombeau, tôt le dimanche matin. Elle a découvert le tombeau ouvert et le corps de Jésus disparu. Après être allée avertir les disciples, elle est retournée au tombeau où elle pleure. Elle voit à l’intérieur du tombeau deux anges qui lui demandent pourquoi elle pleure. Elle répond : On a enlevé mon Seigneur et mon Maître. Dans le jardin, Jésus qu’elle ne reconnaît pas lui pose la même question. Elle lui dit : Si c’est toi qui l’as pris, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le chercher. Jésus l’appelle par son nom et alors elle le reconnaît et lui dit en araméen : Rabbouni, Maître, un titre plus solennel que Rabbi. C’est sa profession de foi : elle a retrouvé son Maître. Elle reçoit du Christ la mission d’aller annoncer aux disciples, qui sont maintenant ses frères, l’Ascension qui vient, le retour au Père.

Marie de Magdala a une place importante dans les évangiles. Elle apparaît pour la première fois avec un groupe de femmes qui avaient été guéries de possessions ou de maladies et qui suivaient Jésus. On précise pour Madeleine qu’elle avait été libérée de sept démons ce qui peut signifier une maladie importante. Ces femmes suivaient Jésus et les Douze et les assistaient de leurs biens. (Luc 8,1-3). Des femmes qui suivaient un rabbin et ses disciples, ce n’était pas une chose régulière et elles ont dû accepter d’être marginalisées par rapport à leur milieu; comme les disciples, elles avaient accepté de quitter ou au moins de prendre une certaine distance vis-à-vis de leur milieu de vie.

Elles accompagneront Jésus pendant son ministère en Galilée et le suivront en Judée: elles seront présentes au Calvaire où elles sont mentionnées par les quatre évangélistes. A cette occasion, Marc, Matthieu et Jean mentionnent explicitement Madeleine. Ces femmes suivirent Joseph d’Arimathie qui allait déposer le corps de Jésus au sépulcre. Ensuite, elles allèrent préparer les aromates et les parfums pour compléter l’ensevelissement mais durent attendre vu que le sabbat commençait.

Après le sabbat, le dimanche matin, Madeleine retourne au tombeau et découvre qu’il est ouvert et vide. Elle va avertir les disciples et revient encore au tombeau. C’est là qu’elle pleure et qu’elle pense que le corps de Jésus a été enlevé. Elle est prête à aller le chercher. Elle est certainement pour l’évangile de Jean un modèle de disciple. Elle a une foi qui ne s’arrête pas avec la mort et c’est une foi aimante. C’est son amour qui lui fait reconnaître le Christ quand il prononce son nom et lui répond: Rabbouni. Elle a dû répéter bien souvent ce titre pour que l’évangéliste ait conservé ce mot araméen que ses auditeurs ne comprenaient pas. C’est le titre qui contient toute la foi, la fidélité et l’amour d’un vrai disciple.

En plus d’être la première à voir le Christ ressuscité elle est la première à recevoir une mission, le rôle d’un disciple.

Le texte du Cantique des cantiques qui précédait l’évangile, « J’ai trouvé celui que mon cœur aime, je l’ai saisi et ne le lâcherai point » (Ct 3,4a) illustre bien la profondeur de cette rencontre de Madeleine avec le Christ ressuscité :

Celle qui a perdu celui que son cœur aimait se met activement à sa recherche. Quand finalement elle l’a trouvé, elle l’a saisi et ne le lâchera pas.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ce qu’il faut remarquer dans ces faits, c’est l’intensité de l’amour qui brûlait dans le cœur de cette femme, qui ne s’éloignait pas du tombeau, même si les disciples en étaient déjà partis » (Saint Grégoire le Grand)

   « Qu’il est bon de penser que la première apparition du Ressuscité – selon les Evangiles – survint de façon si personnelle ! Qu’il existe quelqu’un qui nous connaît, qui voit notre souffrance et notre désillusion, qui s’émeut pour nous, et nous appelle par notre nom » (François)

   « Le caractère voilé de la gloire du Ressuscité pendant ce temps transparaît dans sa parole mystérieuse à Marie-Madeleine : "Je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu " (Jn 20,17). Ceci indique une différence de manifestation entre la gloire du Christ ressuscité et celle du Christ exalté à la droite du Père. L’événement à la fois historique et transcendant de l’Ascension marque la transition de l’une à l’autre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 660)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !






Dernière édition par Lumen le Lun 24 Juil 2023 - 8:46, édité 1 fois (Raison : intitulé des textes des lectures du jour effacé en partie !)
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Message par Lumen Dim 23 Juil 2023 - 10:08

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 23 Juillet 2023
Seizième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


L’Église Célèbre la Fête (en Europe, mémoire facultative ailleurs)
de Sainte Brigitte de Suède, veuve, Fondatrice de l'Ordre
du Saint-Sauveur, Co-Patronne de l'Europe (1303-1373).


La Vierge Marie En Son Icône de Potchaiev
Saint Ézéchiel, Fils de Buzi, prêtre de
Jérusalem,, Ancien Testament
(Ve siècle av. J.-C.)
Saint Jean Cassien, Prêtre, Fondateur
de couvents à Marseille (+ 443)
Bienheureuse Margarita María López de
Maturana, Fondatrice de la congrégation
des Mercédaires missionnaires (+ 1934)
Bienheureuses María de Montserrat et ses
Compagnes, Martyres de la guerre en
Espagne (+ 1936)
Bienheureux Martyrs de Daimiel, Martyrs
de la guerre civile espagnole (+ 1936)


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Textes de la messe du jour

Livre de la Sagesse 12, 13.16-19… Psaume 86(85), 5-6.9ab.10.15-16ab… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 26-27… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13, 24-43.:


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Commentaire de ce jour.


L’ivraie dans le champ


Ainsi il y a de l’ivraie dans le champ du Seigneur !

Ce n’est pas lui qui l’y a semée, car Jésus n’est venu semer que la Parole du Règne de Dieu. « C’est un ennemi qui a fait cela », explique Jésus. Mais comment a-t-il pu réussir ? - parce que « les gens dormaient ». Peut-être avaient-ils des raisons de se reposer ; mais ils auraient dû s’arranger ensemble pour qu’une surveillance, une vigilance, soit possible.

II fallait rester vigilant, car le mal est vite fait quand il s’agit de semer. Jésus le souligne également : l’ennemi a semé de l’ivraie en plein milieu du blé, et il s’en est allé, sachant bien que désormais sa mauvaise graine allait pousser sans lui, en profitant de la bonne terre, préparée pour la bonne graine.

L’inconvénient, avec la mauvaise herbe, c’est qu’au début, et longtemps, elle ressemble au bon blé. Tant que l’herbe est verte, tant que les graines ne sont pas formées, impossible de reconnaître l’ivraie avec certitude. De même dans la terre de notre cœur, lorsque nous laissons l’ennemi semer ses graines de malheur : la désunion, l’égoïsme, ou la tristesse. C’est au bout d’un certain temps que l’on constate le désastre : « mon champ est plein d’ivraie; mon cœur de croyante est partagé, et il porte à la fois des fruits pour la vie et des germes de mort ».

Alors, quel est le remède ? Les serviteurs, dans la parabole, viennent trouver le maître du champ, avec toute leur bonne volonté, et avec beaucoup d’illusions : « Veux-tu que nous allions ramasser cette ivraie ? » L’ivraie a déjà produit ses épis, et déjà on peut la reconnaître. Mais le maître est formel : « Non ! de peur qu’en arrachant l’ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle ».

Il est bien dommage qu’il se trouve de l’ivraie dans notre cœur, dans nos groupes chrétiens, dans nos communautés ; mais ce qu’il faut sauvegarder avant tout, c’est la moisson qui lève et qui va nourrir les hommes, c’est la croissance de l’Évangile dans notre vie, c’est l’expansion missionnaire de l’Église où tous les peuples trouveront le salut.

Si pour éliminer l’ivraie il faut arracher le bon grain, mieux vaut patienter jusqu’à la moisson; si pour extirper le mal il faut compromettre les fruits du bien, mieux vaut laisser Dieu faire le tri à Son heure.

« Laissez l’une et l’autre croître jusqu’à la moisson », dit Jésus; et l’on pourrait trouver sa réponse décevante, tellement le désir est puissant au fond des cœurs de vivre dans un monde pur, dans une Église unie, dans une communauté ardente et unanime. Et pourtant, c’est Jésus qui a raison.

D’abord parce que Dieu, en patientant jusqu’au jugement, patiente avec chacun de nous, sans détruire en nous les forces de vie pour arracher tout de suite le mal de notre cœur. Dieu nous donne le temps de la conversion.

Et puis Dieu se réserve le jugement, que Jésus décrit souvent dans l’Évangile comme un moment de vérité où seront révélés le fond des cœurs et le poids réel de chaque existence. Laissons à Dieu le dernier mot sur toute chose, et gardons la paix. Le mal ne gagnera pas, ni dans notre cœur ni dans le monde, si nous laissons faire la patience de Dieu : « Ayez confiance; disait Jésus, j’ai vaincu le monde », le monde du refus.

Certes, l’ivraie pousse, grandit, et c’est souvent un scandale; mais nous n’avons pour la combattre, en nous et autour de nous, que les seules armes de l’Évangile, les outils du grand Moissonneur. Jésus s’est livré pour nos péchés. Pour stopper la montée de l’ivraie dans le champ du monde, il a offert à Dieu sa vie donnée aux hommes et son obéissance; il a vécu pleinement Fils et totalement frère.

Et depuis vingt siècles il moissonne, pour son grenier éternel.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Le bon grain et l’ivraie, le grain de sénevé,
le levain dans la pâte.


Après la parabole du semeur que nous avons entendue la semaine dernière, la liturgie nous permet aujourd’hui de continuer notre progression dans le discours parabolique de Jésus chez Saint Matthieu.
Ce sont trois nouvelles paraboles qui nous sont présentées : le bon grain et l’ivraie, le grain de sénevé, le levain dans la pâte.

Nous savons que le but des paraboles est de nous faire entrer dans la connaissance des mystères du Royaume, connaissance qui ne désigne pas une plus grande évidence intellectuelle du Royaume mais une perception intérieure de sa présence active dans le monde.
En ce sens, que nous apportent les paraboles de ce Dimanche ? Que nous révèlent-elles sur l’action du Royaume dans chacune de nos vies ?

« Il en est du Royaume des Cieux comme d’un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, son ennemi est venu, il a semé à son tour l’ivraie, au beau milieu du blé et il s’en est allé ».
Là où le Royaume est l’œuvre, le démon pointe son nez et entre en action. N’oublions pas qu’il y a deux manières de faire l’œuvre du démon : trop en parler si bien qu’on ne pense plus qu’à lui en oubliant que Dieu est le centre de notre vie, mais aussi croire qu’il n’existe pas, qu’il n’agit pas si bien qu’on lui laisse les mains libres pour semer l’ivraie dans notre champ : « pendant que les gens dormaient ».

La parabole nous montre qu’il entre alors en action à deux niveaux.
Tout d’abord, directement. Le démon sème de l’ivraie au milieu du bon grain et crée la confusion entre ce qui est bon et ce qui est mauvais.
Face à cette situation de confusion, les directives de Jésus sont claires : « Laissez-les pousser ensemble, de peur qu’en enlevant l’ivraie vous n’arrachiez le bon grain ».
Le bon grain et l’ivraie en herbe se ressemblent tellement que nous risquerions de nous méprendre : ce qui apparaît comme de l’ivraie dans les premiers signes de sa manifestation, pourrait bien porter du bon fruit au terme de sa croissance.

En tout cas, l’ivraie est tellement imbriquée dans le bon grain, qu’en voulant enlever l’un, on arracherait l’autre.
Jésus nous met ainsi en garde contre la deuxième manière dont le démon peut nous tenter après avoir jeté la confusion entre le bon grain et l’ivraie.
Induire dans notre cœur l’illusion de croire que nous pouvons nous-mêmes, à la lumière de notre propre intelligence, discerner de façon définitive ce qui est bon de ce qui est mauvais, c’est-à-dire que nous pouvons être juge de nos frères et de nous-mêmes, que nous pouvons être juges de la moisson c’est-à-dire de l’œuvre de Dieu dans les cœurs, autrement dit, que nous pouvons juger Dieu puisque entre Dieu et son œuvre c’est tout un.

Le piège ici n’est pas de prétendre juger entre le bien et le mal. Certes, nous sommes appelés à cheminer dans le clair-obscur d’un mélange d’ombre et de lumière qui nous atteint tous jusqu’au cœur de nos vies.
Mais cela ne signifie en rien que nous pourrions négliger la distinction entre le bien et le mal : l’ivraie n’est pas du bon grain, et le bon grain ne saurait se confondre avec l’ivraie.
Le bien et le mal s’imposent à tous dans les mêmes termes et avec la même exigence et ne sont relatifs en rien aux conditions subjectives de chacun.

En fait, le véritable piège est de prétendre juger du bien et du mal de notre point de vue purement humain, c’est-à-dire d’une façon définitive et clôturante à un instant donné, sans rémission aucune, enfermant l’autre ou soi-même dans sa faute sans possibilité aucune de changer.
Autrement dit, en faisant l’impasse totale sur la Miséricorde Divine qui agit dans la durée et n’enferme jamais personne dans les actes qu’il a posés à un moment donné de sa vie.

La Divine Patience est sans conteste un des aspects les plus déconcertants de la Miséricorde : « Ta force est l’origine de ta Justice, et ta domination sur toute chose te rend patient envers toute chose. […]
Toi Seigneur, qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance » (Cf. 1ère lecture).

Le Seigneur croit en nous, il espère en nous : « Par ton exemple, tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain, et tu as pénétré tes fils d’une belle espérance : à ceux qui ont péché, tu accordes la conversion » (Cf. 1ère lecture).
Dieu nous aime non pas malgré notre malice et notre aveuglement, mais à cause d’eux, c'est-à-dire : en proportion de notre misère.

Certes, l’ivraie n’entrera pas dans le Royaume, mais ce n’est qu’à la moisson, c’est-à-dire quand le bon grain sera définitivement à l’abri, qu’elle sera arrachée et brûlée.
Car ce n’est qu’au terme d’une vie qu’on peut en faire le bilan et encore : pas à la lumière de nos critères humains
(Dans l’explication de la parabole, Jésus précise bien que ce ne sont pas les serviteurs qui moissonnent mais les Anges de Dieu), mais à la lumière de ce que L’Esprit seul peut révéler, lui qui connaît le fond des cœurs (Cf. 2ème lecture).

Laissons donc le temps et la grâce faire leur œuvre. La graine du Royaume, minuscule aux yeux des hommes, à vrai dire à peine perceptible – qu’y a-t-il donc de changé depuis la venue du Christ ? – pousse dans le secret des cœurs.
Mystérieusement, le levain du Royaume se diffuse dans la pâte humaine et la travaille au plus profond.
Même si nous ne percevons pas de changement spectaculaire, il fait pourtant insensiblement lever la pâte.
Voilà le lieu de notre combat : la Foi en l’action cachée du Royaume dans la durée. Ne laissons pas ici sommeiller notre Foi. Pendant ce sommeil risquerait fort bien d’intervenir le Malin.
Notre manière de contribuer à l’avènement du Royaume c’est précisément de rester vigilant dans cette Foi.

« Seigneur Jésus-Christ, dans l’attente de ta venue Glorieuse qui initiera la moisson, fortifie notre Foi et notre Espérance en ta Miséricorde à l’œuvre dans les cœurs.
Que nous nous efforcions ainsi de promouvoir au cœur de notre monde la croissance du bon grain afin d’être jugés dignes d’être intégrés dans le Pain Eucharistique de ton Royaume : ton Corps Seigneur Jésus. »



Frère Elie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


"Vous risquez, en ramassant l'ivraie, d'arracher en même temps le bon blé"


Le Christ a une vision réaliste de notre monde. Il n’est ni un optimiste qui ne voit pas le mal, ni un pessimiste qui ne trouve rien de bon autour de nous. Notre humanité est un mélange de bien et de mal, de «grâce et de péché». Dans notre propre coeur, les deux existent côte à côte.

La perfection n’est pas de ce monde. C’est vrai pour la nature en général : les ouragans, les tempêtes tropicales, le verglas, les tremblements de terre, les feux de forêts, les inondations, les sécheresses nous affligent régulièrement. C’est vrai pour les moissons : le chiendent et les mauvaises herbes germent avec le blé, les légumes et les fleurs. C’est vrai aussi pour chacun de nous. S. Paul disait : «Vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir : puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas». (Romains 7, 19)

Dans la vie quotidienne, les gens tombent en amour et envisagent l’avenir avec beaucoup d’espoir et de projets merveilleux. Puis arrivent les chicanes de ménage, les problèmes d’argent, les maladies, les infidélités, les séparations, les divorces, les enfants qui sont échangés entre la mère et le père et qui souffrent de ces tractations souvent agressives et haineuses. Ce sont des réalités quotidiennes.

Le message de la patience de Dieu est celui que le Christ a proclamé toute sa vie, lui qui est allé vers ceux et celles qui sont blessés, brisés, désorientés : les prostituées, les gens malhonnêtes, les scribes, les prêtres, les politiciens, les collecteurs d’impôts. Pour le Christ, il n’y a rien de fixé d’avance et tout peu changer. Il ne désespère jamais de transformer l’ivraie de nos cœurs en bon grain! Nous avons des milliers d’exemples de ce phénomène dans le Nouveau Testament et dans les chroniques du christianisme : Zachée, Marie Madeleine, la Samaritaine, Pierre, Paul, Augustin, François d’Assise, Ignace de Loyola… L’histoire est remplie de grands pécheurs qui sont devenus des saints.

Nous connaissons tous des personnes qui, avec l’aide d’un parent, d’un voisin, et avec la grâce de Dieu, ont réussi à changer l’orientation de leur vie. Je pense à un alcoolique qui dépensait une bonne partie de ses revenus pour se procurer de la boisson. Son alcoolisme le détruisait et rendait la vie impossible à sa famille. Grâce à un ami qui l’invita à joindre les Alcooliques Anonymes (AA), il accepta un jour de chercher de l’aide. Non seulement il arrêta de prendre de la  boisson, mais il commença à aider d’autres personnes qui avaient le même problème que lui. Il est encore alcoolique (la maladie reste présente)  mais ça fait maintenant 15 ans qu’il ne prend plus d’alcool. Il proclame bien haut que grâce à son ami et grâce à Dieu il est redevenu un bon mari et un père plein de tendresse.

Le Règne de Dieu possède une force extraordinaire qui peut nous transformer de fond en comble. Le Seigneur ne condamne pas les pécheurs, ne les juge pas mais les accueille et mange avec eux : «Dieu n’a pas envoyé son fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui». (Jean 3, 17)

L’évangile de ce matin veut nous délivrer de nos préjugés et de nos sectarismes, de nos jugements trop sévères et trop hâtifs envers les autres. Dieu n’a jamais voulu une Église de «purs», mais une assemblée de gens fragiles qui tombent et se relèvent, qui se repentent et sont pardonnés. Ce n’est pas l’affaire des chrétiens et de l’Église de provoquer des inquisitions, des chasses aux sorcières, des purges pour libérer le terrain. Dieu seul connait le fond des cœurs. En tant que chrétiens, nous n’avons aucunement l’autorité de prononcer le jugement final sur quelqu’un d’autre, car nos sentences sont souvent injustes et faussées par nos préjugés et nos partis-pris. Nous nous laissons facilement influencer par les médias et par les majorités : «C’est écrit dans les journaux!»

En Allemagne, avant la deuxième guerre mondiale, 85% des journalistes étaient en faveur d’Hitler. Ils ont beaucoup influencé la suite des événements et cela a coûté la vie à 50 millions de personnes. Aujourd’hui, la majorité des médias d’information sont en faveur de comportements qui vont à l’encontre de nos valeurs chrétiennes. Cela ne donne pas une légitimité à ces façons de faire. Ce n’est pas à nous de juger, mais c’est à nous d’agir selon notre conscience chrétienne.

Souvent, nous croyons nécessaire de nous ranger du côté de la majorité, de suivre les sondages. Aux États-Unis, au temps de Lincoln, la grande majorité des gens était en faveur de l’esclavage. Abolir cette barbarie sociale serait un désastre économique! Aujourd’hui, des millions de personnes sont contre la réglementation sur l’environnement : ça coûterait trop cher à l’industrie! Pendant ce temps, nous subissons les changements rapides de la température et souffrons des conséquences qui vont avec ce phénomène de dégradation.

Le Christ nous dit aujourd’hui : ne vous laissez pas piéger par «ce que pensent tout le monde, attention aux jugements hâtifs». Avant de juger, laissez entrer dans vos raisonnements les critères évangéliques.
Et avant d’être intolérants envers les autres, soyez critiques envers vous-mêmes. C’est la parabole de la paille dans l’œil de l’autre et la poutre dans le nôtre. Si nous avons envie de juger, commençons par nous-mêmes. Cela calmera nos ardeurs de justiciers vindicatifs et arrogants. «Ne jugez pas, afin de n’être pas jugés ; car du jugement dont vous jugez on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez on vous mesurera».



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Et bien, c’est le Christ qui donne cette vertu à la levure. Que personne ne se plaigne, donc, de sa petitesse, car le dynamisme de la prédication est énorme, et ce qui a fermenté une fois se transforme en ferment pour les autres » (Saint Jean Chrysostome)

   « Le mal n’a ni le premier ni le dernier mot. Devant l’ivraie du monde, le disciple du Seigneur est appelé à imiter la patience de Dieu, à alimenter l’espoir en s’appuyant sur la solide confiance en la victoire finale du bien, c’est-à-dire de Dieu » (François)

   « L’Église, elle, qui renferme des pécheurs dans son propre sein, est donc à la fois sainte et appelée à se purifier et poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement (Concile Vatican II). Tous les membres de l’Eglise, ses ministres y compris, doivent se reconnaitre pécheurs (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 827)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 24 Juil 2023 - 9:30

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 24 Juillet 2023
Lundi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Fête (au Liban, mémoire facultative ailleurs)
de Saint Charbel Makhlouf, Prêtre et Moine Maronite,
Patron du Liban (1828-1898).


Saints Boris et Gleb, Princes russes,
fils de saint Vladimir, grand prince de
Kiev (+ 1015)
Sainte Christine l'Admirable, Mystique à
Saint-Trond (+ 1224)
Saint José Fernández de Ventosa, Prêtre
dominicain espagnol martyr au Vietnam (+ 1838)
Bienheureux Nicolas Garlick, Robert Ludlam
et Richard Simpson, Prêtres martyrs à Derby
en Angleterre (+ 1588)
Bienheureux Cristobal de Santa Catalina
Fondateur de la congrégation hospitalière
de Jésus de Nazareth (+ 1690)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre de l'Exode 14, 5-18… Cantique Ex 15, 1, 2, 3-4a, 4b-5, 6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12, 38-42." :


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« Maître, nous voudrions voir un signe venant de Toi. » « Génération mauvaise et adultère »
 - « en fait de signe, il ne lui sera donné que celui du prophète Jonas ».


Commentaire de ce jour.


Le signe de Jonas


Plusieurs fois l’Évangile met en scène les scribes et les pharisiens demandant un signe à Jésus, un signe venant du ciel, qui rende la foi plus évidente et plus facile.

Et Jésus répond toujours négativement :

   - ou bien, comme chez Marc, d’une manière absolue : « En vérité je vous le dis, il ne sera pas donné de signe à cette génération » ;

   - ou bien, comme chez Matthieu et Luc, en reportant le signe à la fin des temps, « lors du jugement », et dans ce cas interviennent, jumelés, les personnages de Jonas et de la Reine de Saba, qui renvoient, l’un au prophétisme, l’autre à la sagesse de Salomon. Deux types de prédication ; deux exemples de soumission à la parole, celui des Ninivites et celui de la reine étrangère, qui tous deux contestaient l’endurcissement des contemporains de Jésus.

Dans sa réponse aux scribes, que nous lisons aujourd’hui en saint Matthieu, Jésus ajoute un autre signe de Jonas, valable non plus seulement pour la fin des temps, mais pour la génération du Christ et pour tout le temps de l’Église : « Le Fils de l’Homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits », seulement trois jours et trois nuits, puis il sortira de la mort, comme Jonas fut rejeté par le monstre marin. La prédiction est devenue réalité, comme nous le proclamons bien souvent dans notre Credo... « Le troisième jour, il est ressuscité des morts ».

C’est bien là en effet le signe majeur pour notre foi chrétienne, un geste qui vient du cœur de Dieu et nous dévoile la puissance de son amour. C’est également le signe de Dieu auquel nous accrochons de plus en plus notre espérance, à mesure que nos forces nous quittent, que l’aiguillée chaque jour se raccourcit et qu’en nous l’homme extérieur s’en va en ruines : Jésus glorieux à la gloire du Père, c’est le signe assuré de notre victoire sur la mort et sur la tristesse ; c’est la certitude que pour nous aussi, fils et filles de Dieu, la vie et l’amour auront le dernier mot.

Mais la parole de Jonas et de la Reine de Saba gardent pour nous, chrétiens, toute son urgence. Il nous faut écouter celui qui vient de loin : c’est le message du prophétisme. Il faut venir de loin pour écouter : c’est l’exhortation de la sagesse.

Jonas venait de très loin sur la terre : Jésus nous est venu de Dieu, qui est au ciel, ses paroles sont les paroles du Père, et c’est pourquoi le Père nous redit chaque jour : « Écoutez-le ! » Ce qui est visé là, c’est une écoute qui change le regard et la vie, une vraie conversion de tout l’être.

« Dans Ninive, on cria, dit le livre de Jonas, et l’on fit par décret du roi cette proclamation : « Hommes bêtes, gros et petit bétail ne goûteront rien, ne mangeront point et ne boiront pas d’eau. » Tous les vivants sont concernés : les hommes chanteront des psaumes de pénitence, les bœufs mugiront, les moutons ensemble se mettront à bêler. Manière humoristique de souligner que la pénitence sera complète, alors que, dans notre cas, le troupeau de nos habitudes n’est pas toujours touché par notre conversion.

De même la Reine de Saba est venue du lointain Yémen pour entendre la sagesse de Salomon. Et nous, quelle distance sommes-nous prêts à franchir, quelles préférences sommes-nous décidés à bousculer, quel engourdissement allons-nous secouer, pour rejoindre Jésus, notre sage et notre sagesse, et nous mettre à son écoute ? Parfois nous refusons la distance culturelle entre son siècle et le nôtre, entre son langage et le nôtre. Plus profondément encore, entre les promesses de Dieu et leur réalisation, entre l’amitié de Dieu et la certitude de sa présence, entre les sacrements et les réalités divines qu’ils nous apportent, un espace, une distance demeurent, que seule la foi peut traverser, or les pas de notre foi restent timides : il faudrait chercher, scruter, désirer ; mais nous restons sur le seuil, nous restons au Yémen, et pourtant il y a parmi nous bien plus que Salomon.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Maître, nous voudrions voir un signe venant de Toi. »


Jésus guérit beaucoup de gens qui le suivaient (Mt 12, 15); en particulier, il vient de délivrer « un possédé qui était aveugle et muet » (12, 22).
Et voilà que des scribes et pharisiens s’approchent de lui pour lui demander un « signe » qui accréditerait sa prétention d’enseigner les foules et de les appeler à la conversion !
Il est décidément inutile de multiplier les signes devant des aveugles, ou de prolonger les discours en présence de sourds.
Aussi la réponse de Notre-Seigneur est-elle cinglante : « Génération mauvaise et adultère » - c'est-à-dire qui n’accomplit pas le bien et qui trahit son époux légitime, le Dieu d’Israël - « en fait de signe, il ne lui sera donné que celui du prophète Jonas ».

Voilà un personnage biblique bien connu. Mais en quoi pouvons-nous le comparer à Jésus ?
Jonas commence par refuser d’obéir à Dieu lorsque celui-ci l’envoie en mission à Ninive : « Depuis quand le Dieu d’Israël se soucie-t-il des païens ? – objecte-t-il implicitement - N’a-t-il pas assez à faire avec le peuple élu ?
Et pour peu qu’ils se convertissent, le Seigneur est même capable de différer le châtiment dont il les menace ! »
Aussi Jonas estime-t-il qu’il vaut mieux se soustraire à une telle mission. Jusque là : peu de rapport avec Jésus, qui tout au contraire parcourt infatigablement les routes de Galilée à la recherche des brebis perdues de Dieu son Père.

On se souvient comment Jonas après avoir cherché à échapper à l’appel de Dieu, va y être ramené par les bons services d’une baleine, qui le recrache sur le rivage de Ninive, après l’avoir abrité trois jours dans son ventre.
Se résignant à l’obéissance, le Ministère du prophète récalcitrant s’avère particulièrement efficace et conduit à la conversion massive de la grande ville païenne.

C’est bien sûr à cet épisode particulier que se réfère explicitement Notre-Seigneur. Certes, Jésus a prêché durant sa vie publique, mais la réponse est mitigée : les foules versatiles se détourneront bientôt de Lui, entraînées par la jalousie des chefs religieux; ses propres disciples seront dispersés, il sera jeté hors de la ville comme Jonas le fut par-dessus bord, et il sera englouti par la mort comme ce dernier par la baleine.
Apparemment l’échec est complet : la pierre s’est refermée sur le tombeau du Rabbi de Nazareth comme la gueule du monstre marin sur Jonas. On n’en parle plus.

Or paradoxalement, c’est à ce moment précis que Dieu reprend les choses en main, en ordonnant au monstre marin et à la mort de restituer leur proie respective.
Le succès du Ministère de Jonas annonce la fécondité de la prédication apostolique au matin de Pentecôte : rendus participants de la Vie de leur Maître ressuscité, les disciples inviteront avec assurance à la conversion et au Salut par la Foi.
Ainsi le « signe » que demandent les scribes et pharisiens leur sera donné au matin de Pâque dans la personne de Jésus ressuscité.
Plus exactement : Le Christ ressuscité et son Église constituent ensemble, et jusqu’à la fin des temps, l’unique signe de l’inauguration et de la présence du Royaume de Dieu au cœur du monde.

« Seigneur Jésus, nos yeux sont aveuglés comme ceux des scribes et pharisiens de ton époque. Nous aussi nous réclamons des “signes”; nous sommes en quête de “merveilleux” qui nous permettrait de faire l’économie de la Foi.
Or ce n’est pas en raison des prodiges éclatants qu’aurait accompli Jonas que les Ninivites se sont convertis, mais en réponse “à la proclamation” de la Parole de Dieu qu’il leur a faite.

Donne-nous d’entrer dans l’obéissance de la Foi et de nous convertir à ta Parole de Vie, afin que nous puissions accéder pleinement au Salut que tu nous offres.
Unis à Toi dans un même Esprit, nous pourrons alors accomplir “ce qui est bien, ce que tu réclames de nous : rien d’autre que pratiquer la Justice, aimer la Miséricorde, et marcher humblement avec Notre Dieu” (1ère lect.) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps
que cette génération » (Mt 12, 38-42)


Des scribes et des pharisiens demandent un signe à Jésus. Jésus répond que le seul signe qui sera donné sera celui de Jonas. Comme Jonas est resté trois jours dans le ventre du monstre, ainsi le Fils de l’homme restera trois jours et trois nuits dans le cœur de la terre. Suit une condamnation: les gens de Ninive qui se sont convertis en réponse à la parole de Jonas se lèveront pour condamner cette génération qui a plus que Jonas. De même la reine de Saba qui a fait un long voyage pour entendre les paroles de Salomon condamnera cette génération qui a ici plus que Salomon.

Jésus a eu pitié de la foule parce qu’ils étaient comme des brebis sans pasteur. Ensuite il a invité ceux qui peinaient et ployaient sous le fardeau à venir prendre son joug à lui. Ce qui suit sont des illustrations du ce fardeau que leur imposent des mauvais pasteurs qui s’attachent à l’observance de la lettre de la Loi plutôt qu’à une réponse à Dieu.

Il y a d’abord l’exemple des pharisiens qui accusent les disciples de violer le sabbat en prenant des poignées de blé parce qu’ils ont faim : moissonner est interdit.

Ensuite ils essaient de compromettre Jésus en utilisant les lois sur le sabbat. Ils lui posent la question: Est-il permis de donner des soins le jour du sabbat ? C’était défendu sauf si c’était un cas de danger de mort. Jésus leur répond que les gens savent faire des exceptions aux lois officielles et qu’eux-mêmes iraient sortir leur animal d’un trou le jour du sabbat. C’est à la suite de cela que les pharisiens commencent à comploter pour perdre Jésus.

Mais les pharisiens ne savent plus très bien comment attaquer Jésus. Jésus guérit un possédé. Il essaient de répandre la rumeur qu’il réussit cela par le pouvoir de Satan, Béelzéboul. En d’autres mots, c’est un cas de sorcellerie. Jésus montre qu’ils ont perdu toute logique : comment Satan aiderait-il quelqu’un qui attaque son pouvoir ?

Et on arrive au signe de Jonas. Au lieu d’attaquer, ils demandent à Jésus de leur faire voir une preuve. Ils sont bien polis : ils l’appellent Maître (non pas dans le sens de Seigneur mais dans le sens de Maître qui enseigne). La croyance populaire était que le Messie ferait des signes dans le ciel, des prodiges. C’est ce qu’ils demandent à Jésus : un prodige spectaculaire qui leur éviterait l’obligation de croire.

Mais les signes que Jésus fait ne sont pas des prodiges, ni des preuves. Ils interpellent et demandent de la foi pour y répondre. Le signe par excellence est sa parole et sa personne-même. Le signe pour les gens de Ninive à qui Jonas annonçait la punition pour leurs fautes a été simplement la parole de Jonas. C’est à cause de cette parole qu’ils ont fait pénitence et ont été sauvés. De même la reine de Saba n’avait vu aucun prodige. Mais elle avait entendu parler de la sagesse de Salomon. Son désir de sagesse a été le signe qui lui a fait entreprendre un long voyage pour aller entendre Salomon.  Or, déclare Jésus, il y a ici plus que la parole de Jonas et plus que la personne de Salomon. Ils n’auront pas d’autre signe que celui-là.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dieu n’a pas empêché la mort de séparer l’âme du corps du Fils, selon l’ordre nécessaire à la nature, mais il les a de nouveau réunis l’un à l’autre par la Résurrection, afin que le Fils lui-même en personne soit le point de rencontre de la mort et de la vie (…) » (Saint Grégoire de Nysse)

   « Le signe que Jésus promet est son pardon à travers sa mort et sa résurrection. Le signe que Jésus promet est sa miséricorde. Donc, le véritable signe de Jonas est celui qui nous donne la confiance d’être sauvés par le sang du Christ » (François)

   « Le Baptême, dont le signe originel et plénier est l’immersion, signifie efficacement la descente au tombeau du chrétien qui meurt au péché avec le Christ en vue d’une vie nouvelle (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 628)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 25 Juil 2023 - 9:39

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 25 Juillet 2023
Mardi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Fête de Saint Jacques le Majeur,
Un des 12 Apôtres du Christ, Martyr, frère de Saint Jean
l'Évangéliste, à l’origine du Pèlerinage à Compostelle (✝ 44).


Saint Christophe, Martyr en
Lycie (IIIe siècle)
Saint Evrou, Fondateur du monastère de
Saint-Fuscien-aux-bois (+ v. 600)
Sainte Marie-Carmen Salles y Barengueras
Fondatrice de la Congrégation des religieuses
de l'Immaculée Conception (+ 1911)
Bienheureux Alphonse, Rodolphe, Pierre, Antoine
et François, Martyrs jésuites en Inde (+ 1583)
Bienheureux Michel-Louis Brulard, Prêtre carme
à Charenton, martyr aux Pontons de Rochefort
(+ 1794)
Bienheureuse María Berenice Duque Hencker
Fondatrice des 'Hermanitas de la Anunciación'
(+ 1993)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4, 7-15… Psaume 126(125), 1-2ab.2cd-3.4-5.6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20, 20-28." :


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 21 II.4-06-26
« Ma coupe, vous la boirez; quant à siéger à ma droite et à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »


Commentaire de ce jour.


"Ma coupe, vous y boirez"


Vraiment le moment était mal choisi : Jésus venait, pour la troisième fois, d'annoncer ses souffrances et sa mort, et voilà que la vieille maman arrive, demandant pour ses fils un destin exceptionnel, glorieux, à droite et à gauche de Jésus. Pauvre madame Zébédée ! C'est elle qui fait la démarche, c'est elle qui se prosterne, mais tout le projet venait de Jacques et de Jean, car c'est à eux que Jésus va faire ses reproches, et c'est contre eux que les dix autres vont s'indigner.

Que demandaient les deux frères ? Un privilège, et une préséance dans le Royaume; bref. une maîtrise et un pouvoir. Or c'est justement cela qui est exclu dans la future communauté de Jésus : "Parmi vous, et il n'en sera pas ainsi" : pas de pouvoir à prendre, pas de supériorité à faire sentir, pas de rêves de grandeur, pas de manœuvres pour être le premier. À la suite de Jésus, l'ambition sera tout autre : se faire serviteur, accepter des tâches subalternes, donner sa vie pour la multitude.

  Dans la communauté de Jésus, la seule grandeur, c'est le service. Plus on sert, plus on est grand, plus on s'efface au nom du Seigneur, plus le Seigneur nous reconnaît pour ses disciples. Que nous ayons encore toutes nos forces ou que nos pas soient déjà comptés, que nous soyons en vue ou dans l'ombre, que nous soyons en charge ou non, notre seule grandeur, c'est de servir et de donner notre vie pour le monde à sauver.

Et Jésus prend bien soin de le souligner : le monde ne juge pas de cette manière. Même dans nos communautés, nous aurions tendance à mesurer les choses autrement, à valoriser les personnes selon les critères du monde : efficacité, confiance en soi, aisance dans les échanges, facilité à se faire aimer. Mais Jésus, lui, ne regarde pas le rang des personnes, ni le brillant de leur situation, ni la considération dont on les entoure, ni la confiance qui spontanément leur est faite; il regarde seulement comment chacun, là où il est, se met au service de ses frères; et il pèse chaque vie au poids de la charité. Le meilleur de nous-mêmes, c'est cette volonté de servir. Elle demeure souvent à demi cachée, mais elle n'échappe pas à Dieu, qui lit en nous à livre ouvert.

        Concrètement, ce nouveau style de vie, c'est à saint Paul que nous pouvons le demander. Le trésor de la mission de Jésus, qui valait bien à ses yeux tous les honneurs du monde, il avait conscience de le porter dans un vase de terre cuite : tout son tonus d'apôtre lui venait de Dieu lui-même. Il se sentait souvent à la limite de la ré­sistance : maltraité, désorienté, pourchassé, abattu; et seule l'extraordinaire puissance de Dieu empêchait, dans chaque épreuve, qu'il réagisse comme un homme oppressé, désemparé, abandonné, anéanti.

Jésus disait : "Donner sa vie pour la multitude." Paul traduisait : imiter Jésus dans ce don total, "porter sans cesse dans notre être la mise à mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle".

Cela passait, pour Paul, par des voyages, des angoisses de prédicateur, des soucis de fondateur d'Églises. Cela passe pour nous par une vie de témoignage et de prière, au cœur de l'Église, en pure perte de nous-mêmes, en pauvreté et nudité d'esprit. Cela se dit par une parole venue de la foi vive : "j'ai cru, et c'est pourquoi j'ai parlé", j'ai cru, c'est pourquoi je suis entré dans le silence, pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

  Jusqu'où devront aller l'oubli de nous-mêmes et notre générosité de serviteurs et de servantes ? Nul d'entre nous ne le sait d'avance, car les choix de Dieu ne se révèlent qu'à ceux qui cheminent. Mais notre amour de Jésus nous dicte quand même une réponse, un projet audacieux et humble à la fois : nous voulons boire la coupe que Jésus a bue tout entière. Autrement dit, nous voulons tout partager de son destin, et c'est bien aussi le don qu'il veut nous faire.

Cette coupe, c'est lui qui nous la tendra, et nous saurons alors de quoi elle sera remplie : coupe d'un Exode à vivre sans murmures; coupe des oublis fraternels et des manques d'égards, qu'il faut assumer sans surprise ni révolte, coupe de l'effacement et de la disponibilité, des responsabilités portées en total oubli de soi.

N'ayons pas peur de dire oui d'avance, ne craignons pas que notre amour soit plus grand que nos forces, car Dieu aime ceux qui donnent avec joie, et c'est son Esprit qui nous fait accomplir ce dont nous rêvons pour sa gloire. Avec sa coupe qu'il nous tend Jésus nous offre son amitié : rejoignons son destin, "rien que pour aujour­d'hui".



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre
à ta gauche, dans ton Royaume.


Jésus ne semble pas choqué par la demande de la mère des fils de Zébédée. Il connaît le cœur de l’homme et combien celui-ci ignore son vrai désir, qui ne lui apparaît que sous le travestissement de ses convoitises :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez ».

Aussi, selon son habitude, Le Seigneur va-t-il tenter d’éclairer la demande qui lui est faite afin de conduire son interlocuteur à corriger sa requête : la pédagogie du Maître consiste à distinguer la fin désirée - siéger à sa droite et à sa gauche dans le Royaume - du moyen qui y conduit : « Pouvez-vous boire la Coupe que je vais boire ? »
Allusion à la Passion, à laquelle les deux frères s’estiment capables de participer. Jésus confirme leur compétence, même s’ils ne sont pas conscients pour le moment de ce que cela implique.
Mais il dissocie cette participation indispensable à ses souffrances, de la réalisation de la demande.

En clair : nul n’a accès au Royaume sans passer par la Croix, mais la répartition des places est le privilège du Père et de Lui seul.
Autrement dit, le désir de la mère des fils de Zébédée doit se soumettre au désir du Père du Fils unique.
Plus largement : nos aspirations même les plus nobles, voire religieuses, ont à passer par l’épreuve de la purification au creuset de la soumission à la Volonté d’un Autre, qui en corrigeant notre désir, nous invite à sortir de notre narcissisme pour entrer dans la joyeuse dépendance de l’Amour.

L’indignation des « dix autres » trahit leur envie et dévoile leurs propres pensées secrètes.
Aussi Jésus profite-t-il de cet incident pour mettre ses disciples en garde contre l’ambition désordonnée, celle qui vise au pouvoir sur les autres.
Il est tout à fait légitime de vouloir « devenir grand » ou de vouloir « être le premier ». Mais ces termes ne recouvrent pas la même chose dans le Royaume de Dieu et dans celui des hommes.
Ceux-ci, précise Jésus, « commandent en maîtres » : le pouvoir les dispense du service ; alors que dans la logique du Royaume, on attend tout au contraire de celui qui détient la première place, qu’il donne l’exemple du service désintéressé.
Autrement dit, l’objet de l’ambition droite n’est pas le pouvoir, mais de pouvoir servir les autres dans la Charité.

Pour bien faire comprendre la radicalité de l’engagement auquel sont appelés les « grands » dans le Royaume, Jésus cite en exemple « Le Fils de l’homme, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».
Notre-Seigneur interprète sa Passion comme l’affrontement entre deux logiques : pour maintenir leur pouvoir, les juifs le condamnent; mais cet abus de pouvoir permet paradoxalement à Jésus d’exercer pleinement le sien.
C’est parce qu’il a accepté d’être livré aux mains des hommes qui lui imposent la mort, que le Fils de l’homme a acquis tout pouvoir au Ciel et sur la Terre de donner la Vie.

Le pouvoir de l’homme en ce monde est toujours menacé par un plus fort qui cherche à le supplanter et à lui imposer son joug ; le pouvoir du Christ ne saurait lui être arraché, car en Jésus, Dieu Lui-même se livre une fois pour toutes et sans mesure, à tous ceux qui veulent s’en emparer.
Avançons-nous donc avec confiance vers l’autel où Dieu fait grâce, en exerçant en notre faveur son pouvoir de Miséricorde.

« Père Saint, nous le croyons : de la même manière que tu as ressuscité Jésus d’entre les morts, “tu nous ressusciteras nous aussi avec Lui et tu nous placeras près de Lui” dans ton Royaume.
Mais la logique ne change pas en passant du Maître au disciple ; pour que “la Vie de Jésus soit manifestée dans notre existence mortelle”, nous devons accepter d’être “continuellement livrés à la mort à cause de Jésus” (1ère lect.).
Donne-nous le courage de nous engager résolument à sa suite sur le chemin paradoxal de l’Amour de Charité, qui consiste à “tout donner et à se livrer soi-même” (Sainte Thérèse de Lisieux) au service de nos frères. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


des vases d'argiles


Quand la liturgie invite à faire mémoire d’un apôtre, un apaisement  surgit en moi: ces hommes sont vulnérables et sont loin d’être irréprochables. Leur trésor, a dit Paul tantôt, est de s’accepter comme des vases d’argiles. En eux cohabitent de solides certitudes avec des zones de grande fragilisation qui n’épargnent aucun être humain. Paul affirme que sa force est sa faiblesse (2 Co 12, 10). Un homme est bien fort quand il s’avoue sa faiblesse (Honoré de Balzac). La petite Thérèse ne craint pas de dire que se décourager [de sa faiblesse] est un signe d’orgueil.

Bien vivre avec nos vases d’argiles. Qui n’éprouve pas une petite gêne durant la coulpe d’avouer tel ou tel manquement, telle ou telle faille ? Qui n’essaie pas de blanchir un peu l’argile ?  Nous avons tellement été éduqués à la performance qu’une faille est inacceptable et occasionne un malaise. Dieu n’exige pas de nous des performances. Il espère notre fidélité à faire peu, parfois  trop peu; c’est ce que nous pouvons lui offrir. L’union à Dieu n’est pas moindre quand on est faible que lorsqu’on est fort. N’a-t-il pas demandé à l’étonnement de Marguerite Marie tu ne m’as pas encore tout donné. N’ayons pas honte de laisser Jésus nous sauver de nous-mêmes.

Les évangélistes ne craignent pas de nous présenter les moments difficiles, et même conflictuels que les apôtres ont traversés. Ils ne décorent pas ni n’embellissent les évènements. Ils dépeignent même les moins beaux et nous présentent la vie telle qu’elle est. Ils n’ont pas voulu cacher ni excuser leurs défauts, n’ont pas hésité à montrer que leur chef de file, Pierre, n’est resté près de Jésus durant sa passion que pour le trahir. Jean Chrysostome parle du choix des apôtres comme un mystère.

Le passage entendu (celui où la femme de Zébédée vient recommander ses fils Jacques et Jean à Jésus : ordonne, lui dit-elle, que, dans ton Royaume, mes deux fils, que voici, siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche (Mt 20, 21) montre bien que le message de Jésus ne passe pas bien. Des rivalités existent. La tension était d’autant plus forte pour se faire valoir que Jésus, par trois fois, leur avait annoncé sa passion prochaine. La succession est ouverte : qui donc est le plus grand ? (Mt 18, 1).

En appelant des incompétents à communier à sa vie, à vivre sa pâque, Jésus prend l’engagement d’accepter leur faille. Je serai avec vous. Il s’engage à les relever s’ils tombent, à ne pas les rejeter s’ils rivalisent entre eux. Il leur assure son soutien et dit bien vivre avec cette situation. Bref, avoir un tel employeur encourage à accepter le « job », à l’annoncer quand on l’a tatoué dans notre peau, nos mains, nos têtes.

Il ne suffit pas de marcher avec Jésus, de vivre sa pâque, de communier à sa pâque. Il faut aussi vivre la pâque des autres, marcher au pas de ceux qui sont faibles, qui marchent lentement; ne pas  les devancer et désirer une place d’honneur comme le souhaitait la mère des disciples, marcher au même pas, au même rythme, les accompagner comme Jésus le fait pour nous.

Apôtres ou disciples-missionnaires, nous avons en commun la même carte d’identité, le même nom de famille : monsieur, madame, sœur vulnérabilité. Cela signifie que nous avons besoin de soins. En acceptant d’être d’argile, vulnérable, fragile, nous sommes assurés de la puissance extraordinaire de Dieu.

Apôtres et chrétiens de toutes les époques, nous sommes tous égaux. Égaux dans nos vulnérabilités  et égaux dans la joie de faire quelque chose pour les autres, égaux d’offrir aux autres notre joie de connaître Jésus. Nous sommes égaux aussi en partageant quelque chose de notre foi et en marchant ensemble, non séparés des autres, non pas plus haut que les autres aussi.

Merci, Jésus, pour la foi que tu nous donnes. C’est pourquoi nous parlons. Merci de nous porter dans tes bras, dans ton cœur quand nos défaillances font mal à ton Église. AMEN.



Homélie du père Gérald Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « C’est comme si Jésus leur disait : vous me parlez d’honneurs et de couronnes, mais moi je vous parle de combats et de fatigues. Ce n’est pas l’heure des récompenses » (Saint Jean Chrysostome)

   « La tentation du christianisme sans la croix, une Eglise à mi-chemin, qui ne veut pas arriver là où le Père veut, c’est la tentation du triomphalisme. Nous voulons la victoire d’aujourd’hui, sans aller à la croix, une victoire mondaine, une victoire raisonnable » (François)

   « En ceci consiste la rédemption du Christ : il "est venu donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20, 28), c’est-à-dire "aimer les siens jusqu’à la fin" (Jn 13, 1) pour qu’ils soient "affranchis de la vaine conduite héritée de leurs pères" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 622)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !






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Message par Lumen Mer 26 Juil 2023 - 10:01

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 26 Juillet 2023
Mercredi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Fête (au Canada, mémoire obligatoire ailleurs)
de Sainte Anne et Saint Joachim, mère et père de la Vierge Marie.
Sainte Anne est la patronne de la province de Québec et de la Bretagne…


Sainte Bartholomée Capitanio, Cofondatrice
des Soeurs de la Charité (+ 1833)
Saint Titus Brandsma, Martyr, Prêtre Carme
(+ 1942)
Saint Georges Preca, Prêtre et Fondateur
de la Société de la Doctrine Chrétienne (+ 1962).


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Textes de la messe du jour

Livre de l’Exode 16, 1-5.9-15… Psaume 77(78), 18-19, 23-24, 25-26, 27-28… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13, 1-9." :


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Commentaire de ce jour.


Man hu ?


Les chemins que Dieu prend et ceux qu’il nous fait prendre nous paraissent souvent déroutants. C’est vrai au niveau des personnes, et cela se vérifie dans la vie des communautés. Au désert du Sinaï, ce fut le lot de tout un peuple.

Israël avait rapidement gagné le désert qui devait être un chemin vers la liberté. Or très vite il y trouva l’insécurité et l’incertitude. Son premier réflexe fut de se laisser entamer par la nostalgie : « Que ne sommes-nous morts au pays d’Egypte, quand nous étions assis auprès des marmites de viande et mangions du pain à satiété ! » Puis le peuple se retourna agressivement contre les hommes de Dieu : « À coup sûr vous nous avez amenés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude ».

Dans le projet de liberté, tous ces hommes déçus ne voyaient plus maintenant qu’un dessein de mort. Il s’en prenaient à Moïse et Aaron, mais en fait c’est contre Dieu qu’ils murmuraient, comme si le Dieu de la vie pouvait chercher la mort.

Cette tentation de faire des reproches à Dieu, nous la connaissons bien : elle accompagne parfois nos tristesses, personnelles ou communautaires ; elle nous visite lorsque, pensant à notre existence religieuse, et au désert qu’elle nous fait traverser, nous nous laissons aller à la déception et à l’amertume, lorsque nous regimbons devant les imprévus, lorsque nous nous révoltons devant les faiblesses ou les impuissances communautaires, comme s’il fallait faire le deuil de notre projet de liberté.

Mais les murmures des hommes n’ont jamais découragé Dieu. Non seulement il les entend, mais il les interprète avec miséricorde ; il sait y lire notre espérance douloureuse, notre foi en quête de son vrai visage. Et pour toute réponse, il nous donne à manger, dans notre désert, personnel et communautaire. Mais c’est une nourriture paradoxale, faite pour le voyage, que l’on ne peut ni accumuler, ni mettre en réserve, que l’on retrouve chaque jour « rien que pour aujourd’hui ». Une nourriture si inattendue qu’elle suscite chaque jour la même question : « Man hū’ ? », à quoi répond chaque jour la même voix du Sauveur :

« C’est le pain que le Seigneur vous a donné à manger. Ceci est mon Corps livré pour vous ».

Si Dieu a fait sortir son peuple, s’il l’a mis en Exode, c’est pour qu’il ait la vie, la vie en abondance, et pour qu’il entre dans la terre de liberté.

Si Dieu remet chaque jour notre communauté en route vers le pays qu’il montrera, le pays de la gloire, si Dieu pourvoit chaque jour à notre nourriture, par son Pain vivant venu du ciel, c’est qu’il veut aller, pour la communauté et pour chacune, jusqu’au bout de sa promesse, mais par des chemins connus de lui seul.

Le point d’appui de notre espérance communautaire, et plus largement de notre optimisme chrétien, est finalement l’initiative d’amour que Dieu a prise à l’égard du monde en nous donnant son Fils : le Semeur est sorti pour semer, le Fils est sorti du Père pour semer dans le monde la parole qui appelle et qui sauve. Depuis l’origine du monde, le Verbe de Dieu semait sans sortir. Il semait en hâte la beauté, la vie dans tous les êtres, la lumière aussi, dans toute intelligence d’homme.

Mais à la plénitude des temps, lorsque Dieu a jugé que la terre était prête, le Fils de Dieu est sorti pour semer la parole définitive. Il est sorti de Dieu et retourné à Dieu (Jn 13, 3), et quand bien même sa parole serait ici ou là dispersée, galvaudée, étouffée, partout où elle trouvera une terre souple, elle donnera du fruit, trente, soixante, cent pour un !



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Un risque à courir


Comment comprendre ce passage de l’évangile ? Comment recevoir le questionnement de vie qui a mis en mouvement les foules ou tout du moins ceux qui en leurs seins ont poursuivi le chemin, et qui par eux nous est adressé aujourd’hui ? Oui comment comprendre ? Par l’écorce des choses… les détails, les répétitions, les mouvements, bref par la situation vécue et retranscrite, par ce qu’elle dit d’elle-même… Oui ici, comme souvent dans le récit biblique en général, c’est la situation qui importe et ouvre au sens de ce qui est dit. La situation est constituée par ce qui se passe entre Jésus et les foules… avec un enjeu de relation, et forcément d’évolution de la relation… une relation ne vit que d’évoluer… les couples mariés le savent, les communautés religieuses également.

Alors concernant le mouvement de Jésus que dire ? Jésus est « sorti de la maison », puis il ‘et « installé au bord de la mer », et maintenant il est « sur la mer » (grâce à une barque). Il est dit, par ailleurs, qu’il est toujours assis. Un peu étrange non… Tout cela pointe une fonction enseignante mais dans une chaire mobile, en mouvement, qui va du connu vers l’inconnu, du stable (la maison) à l’instable (la mer). A vrai dire cette parole d’enseignement n’est pas une parole pour guider vers une perfection bien établie et à acquérir par des efforts mais une parole de conduite, de changement… d’ouverture au risque… risque que prend Jésus le premier en quittant la terre ferme et en se tenant dans une barque sur la mer.

D’autant plus qu’en parallèle de cette sortie de la maison jusqu’à la mer, opérée par Jésus, une relation s’est instaurée entre lui Jésus et ses auditeurs à tel point que des foules se sont rassemblées. Alors quoi de plus pour permettre d’avancer maintenant entre eux et lui ?… Une prise de risque à prendre pour les membres de la foule, chacun à sa mesure ne dira-t-il pas « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »… Une prise de risque raisonnable… à prendre comme le fait le semeur chaque fois qu’il sort pour semer… Oui en tout semis, il y a un risque que la semence meurt et qu’elle ne donne rien, terrible société banquière qui oublie ce risque et impose une rentabilité a priori… Alors recevons cette parole et nous-même risquons nous à avancer…

Et tout d’abord, prendre conscience que la manière de semer à l’époque dans cette partie du bassin méditerranéen est très différente de la nôtre. Le point essentiel de différence est le suivant : dans la mesure où les champs n’étaient pas constitués de bonnes terres comme chez nous, le paysan semait d’abord puis labourait ensuite, mine de rien nous reprenons cette manière de faire actuellement. Nous comprenons alors la diversité des aléas dont nous parle Jésus et nous comprenons que la pointe n’est peut-être pas d’être une bonne terre, sans cailloux, sans ronce, hors du chemin mais de se persuader que malgré les ronces, les cailloux, les chemins, la prise de risque du semis vaut le coup. Il y aura un bénéfice au bout du compte. Bénéfice veut dire à sa racine « bienfait ».

Alors le chemin paraît simple à la foule, à nous par la suite. Non pas de se risquer tout seul, sans savoir où aller, non, il s’agit simplement pour nous de suivre Jésus qui le premier s’est risqué et qui nous ouvre le chemin… continuons à faire confiance au dialogue qui s’est établi entre lui et nous, veillons à le maintenir et alors acceptons de prendre le chemin qu’il nous ouvre, recevons sa parole de vie, quittons notre zone de confort, passons de la terre ferme de nos certitudes à la marche sur les eaux. Jésus ne cesse de dire à chacun de nous dans le fond de son cœur : « vis et sois vivant ! viens à moi !» Oui Amen Alléluia !



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Autre commentaire de ce jour.


devenir des semeurs de joie


C'est triste de ne pas vivre dans la joie. Un chrétien sans joie est un triste chrétien (Pape François). Ne jamais se laisser prendre par le découragement, c'est ça croire. Croire signifie porter en soi la joie d'avoir rencontré Jésus et que ce Quelqu'un a transfiguré notre vie.

Ce n'est pas d'abord nos déclarations de foi qui impressionnent. Ce n'est pas notre participation à l'eucharistie chaque semaine qui est premier, c'est le rayonnement de la joie qui sort de vies qui évangélise.  La joie est la marque du chrétien, même dans la douleur, même dans l'épreuve, même dans les persécutions. En nous, il y a une joie originelle. Comment voulez-vous annoncer Jésus avec des visages tristes ? Il nous faut conserver l'enthousiasme des premiers chrétiens qui, eux aussi, affrontaient un milieu hostile à leur foi. Pourtant, ils débordaient d'enthousiasme malgré les persécutions qui sévissaient contre eux. Récemment le pape déclarait qu'on allait au martyre comme à une noce.

La joie n'est pas un vêtement que je peux quitter. C'est quelque chose d'indéracinable de nos vies de chrétiens. «D'indévissable». C'est notre identité profonde même si, et nous devons le reconnaître, toute notre vie de croyant n'est pas une fête. Oui, il y a des moments difficiles. Mais la joie nait au cœur des souffrances. Elle est au bout de la Croix.  Aujourd'hui, la consommation écrasante et la recherche malade du plaisir superficiel (évangile de la joie, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) nous invite à multiplier les occasions de plaisir, mais elle a bien du mal à sécréter la joie (cf. Paul VI, Encyclique sur la joie, 1975, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])

La porte d'entrée dans la foi, c'est la joie. L'évangile se répand par attraction (Benoît XVI).  Au cœur de tous les défis actuels,  de l'éducation de la foi, de décoller de nos mois, d'une consommation ahurissante, nous avons à semer la joie.  Un évangélisateur ne devrait jamais avoir une tête d'enterrement (# 10).

Ne nous laissons pas voler la joie de l'évangélisation (François, journée mission 2014). La joie de faire connaître Jésus. Nous sommes tous nécessaires pour Le faire connaître auprès de ceux et celles, très nombreux, qui ne connaissent pas Jésus ou qui le refusent. Personne n'a un rôle de second plan (audience du 26-06-13). Dieu aime celui qui donne [sème] avec joie (2 Co 9, 7).

Comment semer la joie de l'Évangile ? En nous immergeant dans la joie d'être semeur avec le Semeur. En ne regardant pas la récolte souvent décente. Dieu ne se fatigue pas de semer avec abondance (2 Co 9, 6-14) même s'Il n'est pas assuré de la récolte. Ce que nous semons, nous l'expérimentons comme parents, grands-parents, ne porte pas toujours le fruit attendu. Souvent une tempête, une séparation houleuse, une guerre au sein d'une famille, la haine, la jalousie, la méchanceté, ce que notre évangile appelle les sortes de terre, affaiblissent la semence jetée dans les cœurs.

Semer sera toujours un acte de foi dans l’autre. Un acte de confiance en l'autre et non pas un acte de foi dans une récolte bonne au centuple. Ce que nous récoltons n'est pas toujours ce que nous avons semé. Ce qui est récolté est différent de ce qui est semé. Nous semons de la bonté et nous récoltons du mépris.

Mais ce que nous semons de beau n'est pas tuable même si nous n'apercevons pas toujours le résultat. La Parole ne me reviendra pas sans produire du résultat (1ière lecture). Nous ne voyons pas, nous n'entendons pas le bruit que fait la Parole que nous semons dans les cœurs. Si nos paroles sur le Dieu de Jésus-Christ ne sont pas trahies par une vie habitée par le dieu d'en bas, celui de tout centrer sur soi, sur l'argent, alors elles seront libérées de la dégradation inévitable. Elles porteront dans l'invisible des cœurs, un fruit d'évangile.

Si nous savons selon la belle expression du pape François protéger en nous la parole de Dieu, nous garderons le cap de la joie. AMEN.



Homélie du père Gérald Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le semeur divin jette aussi sa semence maintenant : il nous invite à propager le message divin, par la doctrine et par l’exemple » (Saint Josémaria)

   « Le Seigneur jette avec abondance et gratuité la semence de la Parole de Dieu. Le semeur ne se décourage pas, parce qu’il sait qu’une partie de ces graines est destinée à tomber dans "la bonne terre" c’est-à-dire dans nos cœurs ardents et capables d’accueillir la Parole avec disponibilité pour le bien d’un grand nombre » (Benoît XVI)

   « Les paraboles sont comme des miroirs pour l’homme : accueille-t-il la parole comme un sol dur ou comme une bonne terre ? Que fait-il des talents reçus ? Jésus et la présence du Royaume en ce monde sont secrètement au cœur des paraboles (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 546)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



Lumen
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Message par Lumen Jeu 27 Juil 2023 - 12:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 27 Juillet 2023
Jeudi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Les Sept Saints Dormants d'Éphèse,
frères, Martyrs (+ vers 250).
Saint Siméon Stylite l'Ancien, Ascète
en Syrie (+ 459)
Sainte Nathalie et ses compagnons, Martyrs
à Cordoue (+ 852)
Saint Clément d'Ochrid, Archevêque, 1er
Évêque de Bulgarie, Apôtre des Bulgares (+ 916).
Bse Marie de la Passion Tarallo, Mystique,
Religieuse italienne de l'institut des Sœurs
Crucifiées Adoratrices de l'Eucharistie (1866-1912).
Vénérable Antonio Repiso Martínez de Orbe
Fondateur de la Congrégation du Divin Pasteur
au Mexique (+ 1929)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de l’Exode 19, 1-2.9-11.16-20b… Cantique Dn 3, 52, 53, 54, 55, 56… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13, 10-17." :


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Commentaire de ce jour.


Le pourquoi des paraboles


Ce sont les disciples qui posent la question à Jésus ; et ils ne disent pas : « pourquoi parles-tu en paraboles ? », d’une manière générale, mais : « pourquoi leur parles-tu en paraboles ? », à eux, à ces gens distincts de nous ? Dans la question même sont typées ainsi deux attitudes vis-à-vis de la parole de Jésus, mais les disciples s’interrogent surtout sur la pédagogie de Jésus : pourquoi leur parles-tu ainsi, pourquoi cette différence de traitement ?

Jésus, dans l’Évangile de Matthieu, donne successivement deux réponses.

La première redouble notre embarras : « Parce qu’à vous il a été donné [par Dieu] de connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais à ceux-là, ce n’a pas été donné [par Dieu] ». Jésus justifie sa manière de faire en se référant à l’initiative de Dieu. Est-ce de la part de Dieu une décision arbitraire ? - Non pas ; et Jésus s’explique immédiatement : « Car quiconque a, on lui donnera et il aura surabondance ; mais quiconque n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. »

Si Dieu accorde aux uns et refuse aux autres la connaissance des mystères du Royaume, c’est que les premiers « ont » déjà quelque chose dont les autres sont dépourvus ; ils ont, eux, ce que les autres aussi devaient avoir et sont coupables de ne pas posséder. La décision divine n’est donc pas tyrannique, elle constitue déjà un jugement.

Mais que faut-il donc avoir au départ, qu’est-ce que Dieu attend des auditeurs de Jésus ?

La deuxième réponse du Maître va le préciser : « Voilà pourquoi je leur parle en paraboles : parce qu’ils voient sans voir et qu’ils entendent sans entendre ni comprendre ». Jésus ne vise pas ici la simple incapacité de voir et d’entendre, mais le refus d’entrer avec le cœur dans ce qu’ils entendent, et c’est bien cette attitude de refus qu’il lit dans le prophète Isaïe : « Le cœur de ce peuple s’est épaissi, ils sont devenus durs d’oreille, ils ont fermé les yeux ».

Le langage de Jésus peut paraître tranchant ; c’est un appel à la responsabilité, mais qui contient une offre magnifique de miséricorde : »... je les aurais guéris ! », dit Dieu par la voix d’Isaïe. C’est bien pour guérir et sauver que Jésus vient au nom de Dieu. C’est pour guérir et sauver qu’il parle en paraboles, pour que chacun/e accepte de voir, laisse pénétrer en lui ce qu’il entend, pour que chacun/e « comprenne avec le cœur ». Et le signe visible de cette conversion, c’est que le disciple commence à porter du fruit, comme Jésus l’expliquera plus loin en commentant lui-même la parabole du semeur : « Celui qui été ensemencé dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et comprend : alors il porte du fruit ».

Jésus n’oppose donc pas deux groupes, ceux qui ont la chance de croire et ceux qui ne sont pour rien dans leur incrédulité. Il souligne simplement que chacun est responsable de son ouverture comme de son aveuglement, et qu’il ne tient qu’à nous d’être de ses disciples. Au fond, la frontière entre la foi et l’incrédulité, même si elle dessine bien deux groupes d’hommes, passe surtout à l’intérieur de chaque cœur humain.

Suis-je incrédule, dur d’oreille et dur de cœur ? Suis-je au contraire disciple de Jésus, heureux de voir, heureux d’entendre, heureux de scruter l’Évangile, heureux de laisser résonner chaque parole de Jésus dans le silence du désert, dans la « solitude sonore » de la prière ?

La question m’est posée, « rien que pour aujourd’hui », elle me restera posée jusqu’au jour de la rencontre, me rappelant chaque jour l’enjeu de ma liberté, me renouvelant une offre de guérison, ensemençant chaque jour ma vie pour les fruits du royaume.

L’Esprit de Jésus est là, désormais, pour m’introduire en pauvre, en converti, dans les paraboles de Jésus, pour me les faire comprendre avec le cœur.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux,
mais ce n’est pas donné à ceux-là »


L’évangile reprend le texte d’hier en le remettant dans tout son contexte. Il commence par dire aux disciples qu’il leur est donné de connaître les mystères du Royaume. Ainsi, eux qui possèdent, en recevant les paraboles reçoivent encore plus: ils sont dans l’abondance. Mais pour ceux qui n’acceptent pas d’être interpellés par la parabole, ils sont des perdants: ils seront encore plus pauvres à la suite de leur refus. C’est ainsi que la prophétie d’Isaïe se réalise. Ils écoutent et ne comprennent pas; ils regardent et ne voient pas. Mais la raison est qu’ils se sont bouchés les yeux et les oreilles pour que leur cœur ne comprenne pas et ne soit pas obligé de se convertir. S’ils avaient atteint ce point de la conversion, Dieu était prêt à les guérir. Pour les disciples, puisqu’ils ont suivi Jésus, ils n’ont pas le cœur alourdi; la conséquence est qu’ils voient et entendent ce que les prophètes et les justes de l’Ancien Testament avaient désiré voir et entendre.

La difficulté de cette explication des paraboles est la même que pour l’explication du texte d’Isaïe.

Elle provient de l’ambiguïté en hébreu entre la fin, le but poursuivi en faisant une action et d’autre part une conséquence de cette action. Ainsi, Dieu, en envoyant Isaïe faire une proclamation, n’a pas pour but que les gens durcissent leur cœur et se bouchent les yeux, Il a pour but qu’ils acceptent de voir, se convertissent pour que Dieu puisse les guérir, comme l’indique la fin du texte. Mais la conséquence que Dieu prévoit est qu’ils refuseront de voir, au moins pour la majorité d’Israël. Il y aura, bien sûr, des exceptions comme les disciples d’Isaïe qui ont recueilli ces paroles et nous les ont transmises.

De même pour les paraboles adressées à la foule. Le but de la parabole est qu’une parole de Dieu soit reçue par ceux qui l’acceptent. Mais une conséquence est que pour ceux qui refusent d’être concernés ils se retrouveront encore plus pauvres. On comprend pourquoi. Concrètement, les paraboles de Jésus   sont des invitations à pénétrer dans la connaissance du Royaume de Dieu; elles sont une invitation à y participer davantage. On comprend que ceux qui refusent vont se retrouver plus loin du Royaume: ils ont durci les obstacles.

Les paraboles gardent leur importance actuelle. Elles sont encore des invitations à pénétrer davantage dans les mystères du Royaume et à se laisser transformer par cette parole de Dieu.



Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


« Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles
parce qu'elles entendent ! »


Aujourd'hui, nous nous souvenons de l'éloge faite par Jésus à ceux qui se rassemblaient près de lui : « Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent ! » (Mt 10,16). Et nous nous demandons : Ces paroles de Jésus se dirigent-elles aussi à nous, ou sont-elles uniquement dirigées à ceux qui le virent et l'écoutèrent directement ? Il semble que les bienheureux sont ceux-là, puisqu'ils ont eu la chance de vivre avec Jésus, de se trouver physiquement et sensiblement à ses côtés. Alors que nous nous trouverions davantage parmi les justes et les prophètes - sans être juste ni prophètes ! - qui auraient aimé voir et écouter.

N'oublions pas, en revanche, que le Seigneur se réfère aux justes et aux prophètes antérieurs à sa venu, à sa révélation : « Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu » (Mt 10,17). Avec Lui arrive la plénitude des temps, et nous nous trouvons dans cette plénitude, nous nous trouvons dans le temps du Christ, dans le temps de la Rédemption. Il est vrai que nous n'avons pas vu Jésus avec nos yeux, mais par contre nous l'avons connu et nous le connaîtrons. Et nous n'avons pas écouté sa voix de nos oreilles, par contre nous avons écouté et écouterons sa parole. La connaissance que la foi nous donne, bien qu'elle ne soit pas sensible, est une connaissance authentique, nous met en contact avec la vérité et donc nous rempli de bonheur et de joie.

Rendons grâce pour notre foi chrétienne, soyons-en heureux. Faisons en sorte que notre relation avec Jésus soit intime et non lointaine, de la façon dont il traitait ces disciples qui étaient près de Lui, qui l'écoutèrent et le virent. Ne regardons pas Jésus en passant du présent au passé, sinon du présent au présent, soyons réellement dans son temps, un temps qui ne finit pas. La prière - parler avec Dieu - et l'Eucharistie - le recevoir - nous assure cette proximité avec Lui et nous fait réellement bienheureux car nous le regardons alors avec les yeux et l'écoutons avec les oreilles de la foi. « Reçois alors l'image de Dieu que tu as perdu à cause de tes mauvaises actions » (Saint Augustin).



Abbé Manel MALLOL Pratginestós (Terrassa, Barcelona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « "Parce qu’à celui qui a on donnera davantage". Comme si on disait : à celui qui en a le désir et le zèle, on donnera tout ce qui vient de Dieu ; au contraire, à celui qui n’en a pas le désir et ne met pas tout de son côté pour l’obtenir, celui-ci ne recevra pas les dons de Dieu » (Saint Jean Chrysostome)

   « "Pourquoi leur parles-tu en paraboles ?". Précisément pour stimuler la décision, la conversion du cœur. Les paraboles, de par leur nature, requièrent un effort d’interprétation, interpellent l’intelligence mais aussi la liberté » (François)

   « Le Royaume des cieux a été inauguré sur la terre par le Christ. "Il brille aux yeux des hommes dans la parole, les œuvres et la présence du Christ " (Concile Vatican II). L’Église est le germe et le commencement de ce Royaume (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 567)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Ven 1 Sep 2023 - 22:27

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 1er Septembre 2023
Vendredi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Baraq, Ancien Testament : Chef
de tribu, fils d'Avinoam
Saint Gilles, Abbé, Ermite (640-720).
Sainte Douceline, Mystique dévouée aux soins
des malades (+ 1274)
Sainte Thérèse-Marguerite du Sacré-Cœur de
Jésus (née Anna Maria Redi), vierge, Religieuse
Carmélite italienne (1747-1770)
Vénérable Louis Querbes,Fondateur de la
Congrégation des clercs de Saint-Viateur (+ 1859)
Vénérable Marie-Josephte Fitzbach, Fondatrice des
Servantes du Coeur immaculé de Marie (+ 1885)


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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 4,1-8… Psaume 97(96),1-2.5-6.11-12… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,1-13." :


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Commentaire de ce jour.


La lampe et l'huile


La parabole des dix jeunes filles prend place, dans l’Évangile de Matthieu, à l’intérieur du grand dis­cours eschatologique sur les événements qui marqueront le retour du Seigneur.

L’époux vient chercher sa promise pour la conduire chez lui : c’est l’image du Christ, Époux-Messie et Juge des derniers temps, qui viendra chercher sa communauté pour l’introduire dans sa propre gloire. Les de­moiselles d’honneur qui doivent accueillir puis escorter l’époux symbolisent la communauté de Jésus, tous ses fidèles qui attendent la Parousie.

Mais attendre ne suffit pas : il faut se préparer, pour être à tout moment en état d’accompagner le Christ. Vigilance d’autant plus urgente que l’heure de son retour n’est pas prévisible. Aucun signe annonciateur ne per­mettra de trouver des expédients de dernière heure : au moment du cri : « Voici l’époux ! », il sera déjà trop tard.

Cette nécessité de la vigilance nous aide à comprendre le refus de partager l’huile au moment où l’époux arrive. Au premier abord, on serait tenté d’y voir un manque d’entraide ou un signe d’égoïsme ; en réalité Jésus, dans sa parabole, souligne qu’un devoir plus pressant doit mobiliser à ce moment toutes les énergies : il faut, en priorité, que l’époux soit éclairé et fêté sur tout son parcours jusqu’à l’entrée dans la salle des noces. Les insouciantes ne peuvent s’en prendre qu’à elles-mêmes.

D’où la réponse sévère de l’époux derrière la porte close : il fallait être là au bon moment, et donc pré­voir des réserves suffisantes pour durer ! La rencontre décisive avec le Seigneur ne s’improvise pas. Pour être prêt à l’heure, il faut se préparer à toute heure, et maintenir éveillée la flamme de la foi au Christ. C’est le sens de la réserve d’huile : dans le judaïsme, l’huile symbolisait les bonnes œuvres, mais aussi la joie de l’accueil ; ici, dans la parabole, l’huile gardée en réserve mesure la qualité de l’amour de celles qui acceptent de veiller.

De cette parabole lumineuse de Jésus, emportons simplement quatre thèmes, qui pourront nourrir notre méditation durant cette semaine.

Inlassablement, le Christ tourne nos regards vers le terme, mais toujours d’une manière tonique et dy­namisante ; car ce terme, terme de l’existence ou terme de l’histoire, sera le début d’une communion décisive avec la vie de Dieu. Bien plus, il nous est donné d’anticiper cette communion dans la prière et le service du Maître. C’est le sens de notre fidélité ; c’est tout l’enjeu de notre vigilance : une lampe à moitié vide ne tiendra pas la soi­rée, une vie à moitié donnée tiendra-t-elle jusqu’à la venue du Seigneur ? Personne ne peut veiller à notre place, car il y va de la qualité du cœur. On aime ou l’on ne sait pas aimer. On attend ou l’on ne sait plus attendre ; mais l’amour ne s’achète pas chez le marchand.

Autre enseignement de notre Évangile : le Christ des Béatitudes n’a pas craint de se présenter avec insis­tance comme le Seigneur qui jugera ; et l’on ne peut éliminer cette dimension du jugement sans tronquer le mes­sage de Jésus. Encore faut-il bien entendre ce que Jésus veut rappeler. Pour lui, comme pour les prophètes, toute allusion au jugement, donc tout appel à un usage authentique de notre liberté, fait partie d’une pédagogie d’amour et de salut. Notre foi est ramenée par là au réalisme de l’Evangile : ni crainte obsessionnelle devant Dieu, ni désinvolture devant l’urgence du Royaume, mais vigilance active. Comme Jésus le suggère dans la suite de ce chapitre de saint Matthieu, la mise en œuvre fidèle des talents reçus du Seigneur, et le souci des plus petits parmi les frères du Christ, voilà la réserve d’huile qui permettra à la flamme de repartir, même après une somno­lence.

En troisième lieu, Jésus nous présente la vie à sa suite comme une vigilance qui prépare la fête. C’est une existence à la fois sérieuse et joyeuse, à la fois responsable et spontanée, où les exigences accompagnent les promesses. Il n’y aura pas de fête s’il n’y a pas de veille, mais veiller pour le Christ est déjà une fête.

Enfin la parabole de Jésus nous rappelle une dimension essentielle de l’Eucharistie. Si en effet l’Eucha­ristie est bien mémorial des œuvres de Dieu en Jésus-Christ, si elle est accueil de la vie de Dieu dans l’aujour­d’hui des hommes, chaque messe est aussi une annonce prophétique du retour du Seigneur : « nous attendons ta venue dans la gloire. » Chaque messe vient réveiller l’espérance du peuple de Dieu ; et pour nous qui aimons le Seigneur, c’est un moment béni de vigilance.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Le Royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles
invitées à des noces.


L’Évangile de ce jour nous présente la parabole des dix vierges. Au début du récit, même si elles sont différenciées par des qualités contraires, la sagesse et la sottise, les dix jeunes filles n’en forment pas moins un groupe uni.
Leur différenciation n’entraîne aucun conflit. L’unité du groupe est d’ailleurs soulignée par le fait que toutes, dans un premier mouvement, sortent ensemble, munies de leurs lampes, à la rencontre de l’époux.
Certes, les unes ont de l’huile en réserve et les autres non, mais rien dans le texte ne nous permet de penser que ces dernières auraient du s’en munir. Ajoutons enfin que face au retard de l’époux, toutes sombrent dans le sommeil.

Par contre, tout change lorsque retentit le cri de l’annonce de la venue de l’époux. Dès lors, le groupe se scinde en deux.
Cette séparation va très vite se révéler irréversible. Les deux groupes désormais ne se retrouveront plus dans le même lieu et se distingueront nettement par leurs actions jusqu’à ce que, dans la finale de la parabole, les prévoyantes soient admises dans la proximité de l’époux, à l’intérieur de la salle des noces, tandis que les insensées se retrouveront à l’extérieur, séparées de lui, inconnues.

Le « je ne vous connais pas » que l’époux adresse à ces dernières ne doit pas être pris comme une condamnation, ni même comme un reproche.
La transformation qui s’opère dans le récit, faisant apparaître deux sous-groupes, ne consacre pas une division morale entre de bonnes et de mauvaises vierges, ni même un conflit où les unes s’approprieraient le Royaume au dépend des autres, ni encore une quelconque condamnation des étourdies.
Si nous revenons au début de la parabole nous lisons : « il en est du Royaume comme de dix vierges… ».
Le récit nous dit donc que la totalité des vierges n’aura pas de part au Royaume : cinq entreront, cinq resteront dehors. Autrement dit, la division peut s’entendre comme se réalisant dans un même sujet.
Là où le Royaume advient, un partage est susceptible de s’opérer. En effet, tout ce qui en nous n’est pas orienté vers Le Seigneur (littéralement insensé c’est-à-dire qui a perdu le sens), tous les désirs qui ne tendent pas vers Lui et nous dispersent n’auront point part au Royaume.

L’amputation du groupe est donc un appel adressé aux jeunes filles qui sont dehors dans le monde, aux parties de nous-mêmes où ne brûle pas en quantité suffisante l’huile du désir de la rencontre avec l’époux, à se convertir : « veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

« Seigneur tu connais la duplicité de notre cœur. Tu sais combien nous te désirons mais tu vois aussi combien nous sommes séduits par les sollicitations du monde.
Unifie notre cœur, Seigneur. Arrache-nous à la dispersion de nos convoitises décevantes et fait converger en Toi tous nos désirs afin que nos vies soient intégrées dans la tienne.
Tout est à nous mais nous sommes à Toi Seigneur Jésus-Christ et Toi tu es à Dieu (Cf. 1 Co 3, 21. 23).
Apprends-nous le détachement évangélique qui n’est pas indifférence aux choses de la vie mais concentration de notre attention sur ta présence qui donne à chaque événement son poids d’éternité.
Alors, lorsque ton Royaume sera pleinement manifesté nous pourrons entrer dans la salle des Noces et partager le Pain de l’éternité. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas »


Aujourd'hui, 21ème Vendredi du Temps Ordinaire, Le Seigneur nous rappelle que nous devons être toujours vigilants et préparés pour notre rencontre avec Lui.
A minuit, à n'importe quel moment, on peut sonner à notre porte pour nous inviter à recevoir Le Seigneur.
La mort ne prend pas de rendez-vous à l'avance. De ce fait « vous ne savez ni le jour ni l'heure » (Mt 25,13).

Être vigilants ne veut pas dire non plus vivre dans la crainte et dans l'angoisse. Cela veut dire vivre avec responsabilité notre vie d'enfants de Dieu, notre vie de Foi, d'Espérance et de Charité.
Le Seigneur attend continuellement notre réponse de Foi et d'Amour, constants et patients, au milieu de nos occupations et préoccupations de tous les jours qui tissent notre avenir.

Et cette réponse nous seuls pouvons la donner, toi et moi. Personne ne peut la donner à notre place.
C'est cela qui signifie la réponse négative de filles prudentes aux filles insensées quand celles-ci leur demandent de leur céder un peu de leur huile de réserve : « Allez plutôt vous en procurer chez les marchands » (Mt 25,9).
Ainsi notre réponse au Seigneur est personnelle et non-transférable.

N'attendons pas le lendemain — qui peut-être n'arrivera jamais — pour allumer notre lampe d'Amour pour l'Époux.
Carpe diem! Il faut vivre chaque seconde de notre vie avec toute la passion qu'un Chrétien doit avoir pour Son Seigneur.
C'est un dicton bien connu, mais qui nous ferait du bien de nous le rappeler : « Vit chaque jour de ta vie comme s'il était le premier de ton existence, comme s'il était le seul jour de ta vie, comme s'il était le dernier jour de ta vie ».
Un appel, très réaliste, à la conversion nécessaire et raisonnable que nous devons réaliser.

Que Dieu dans sa Miséricorde nous accorde la grâce qu'à l'heure de notre rencontre nous n'entendons pas : « Amen, je vous le dis: je ne vous connais pas » (Mt 25,12), c'est à dire « vous n'avez eu aucun rapport ou relation avec Mo i ».
Fréquentons Le Seigneur en cette vie de manière que nous devenions ses connaissances ou ses amis dans le temps et dans l'éternité.



Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Mon âme, tu as une tâche, une grande tâche, si tu veux bien. Examine sérieusement ton intérieur, ton être, ton destin, d’où tu viens et où tu vas ; essaye de savoir si c’est la vie ce que tu vis ou s’il y a autre chose encore. Purifie donc ta vie » (Saint Grégoire de Naziance)

« Il ne suffit pas pour le chrétien d’attendre, il doit "agir" » (Benoît XVI)

« Le Christ est le centre de toute vie chrétienne. Le lien avec Lui prend la première place devant tous les autres liens, familiaux ou sociaux (cf. Lc 14, 26 ; Mc 10, 28-31). Dès le début de l’Église, il y a eu des hommes et des femmes qui ont renoncé au grand bien du mariage pour suivre l’Agneau partout où il va, (…) pour aller au devant de l’Epoux qui vient » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1618)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



Lumen
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Message par Lumen Sam 2 Sep 2023 - 19:40

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 21 Am17412


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Eucharistie du Samedi 02 Septembre 2023
Samedi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Sainte Ingrid de Skänninge, Princesse suédoise,
Fondatrice et Prieure d’un Monastère Dominicain (1282).
Bienheureux Brocard, Prieur des Ermites au Mont
Carmel (+ 1231).
Bienheureux Martyrs de Septembre, victimes
de la Révolution française (+ 1792).
Bienheureux Martyrs des Carmes
Martyrs de la Révolution (+ 1792)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 4,9-11… Psaume 98(97),1.7-8.9… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-30." :


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 21 Parabole-talents-matthieu-25-14-30


Commentaire de ce jour.


Vivre, c'est risquer


Après l’infidélité par imprévoyance (parabole des dix jeunes filles), voici l’infidélité par paresse, illus­trée par la parabole des talents.

- * 14-15  : L’initiative, là encore, vient du maître. Il ne passe pas un contrat avec ses serviteurs, mais leur laisse une mission. Mission personnalisée, d’ailleurs : « à chacun selon ses capacités ». Le maître connaît ses em­ployés et demande à chacun une efficacité à sa mesure ; après quoi il s’absente : les serviteurs seront donc vrai­ment et pleinement responsables.

- * vv. 16-18  : Le talent valait environ 6. 000 francs or. Les serviteurs, même le moins bien loti, se retrouvent donc à la tête de sommes importantes. La parabole ne dit pas comment les deux premiers ont fait fructifier leur dépôt, mais insiste sur leur empressement. Que représentent les talents ? Probablement ce que chaque homme trouve en lui-même pour servir Dieu dans ses frères.

- * 19-23  : La récompense consistera à servir davantage encore, à entrer encore plus activement dans l’œuvre de Dieu, et à trouver dans ce service une joie qui anticipe la joie définitive.

- * 24-28  : La passivité du troisième serviteur a une racine profonde : la peur. La mission reçue lui apparaît non pas comme une invitation à la créativité, mais comme une contrainte, comme un fardeau imposé. Les affai­res du maître ne l’intéressent pas ; elles ne seront qu’une parenthèse dans son activité. Il préfère la sécurité à l’ini­tiative, parce qu’il n’aime pas le maître qu’il sert. Le dépôt ? il le rendra tel quel. Il s’en tient à l’obligation stricte, et, par peur de risquer, il se ferme à la joie de servir.

- * 29-30  : Lors du retour du Seigneur, celui qui « n’aura pas », c’est-à-dire : qui n’aura pas œuvré pour le Royaume selon ses forces et dans le cadre de sa mission personnelle, n’entrera pas dans la joie du Maître.

Pistes de réflexion :

1) Quels que soient ses dons et ses moyens d’action, le croyant n’est jamais que le gérant des intérêts de Dieu, « intendant des mystères de Dieu », c’est-à-dire de son plan de salut (1 Cor 4, 1).

2) La peur de Dieu peut être une épreuve passagère, une sorte de calvaire de l’espérance ; parfois elle s’installe comme une maladie spirituelle, qui embrume toute la vie du croyant sans lui ôter sa volonté de servir. Mais quand la peur de Dieu sert d’alibi à la paresse, c’est alors qu’elle stérilise l’existence.

3) Le bon moyen de garder les richesses du Royaume est de ne pas les garder pour soi. On ne les acquiert vrai­ment qu’en les risquant sans cesse pour les faire fructifier.

4) L’Eucharistie n’est-elle pas, pour nous, l’entrée dans la joie du Maître, le moment où, en Eglise, nous appor­tons au Père tous les fruits de notre activité à son service ?



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


La parabole des talents (Mt 25,14-30)


À la parabole des dix jeunes filles succède celle des talents qui développe le thème de la veille. Ce temps d’attente illustre la vie de la communauté postpascale espérant la parousie de leur Seigneur.

Entretenir la flamme et la faire fructifier

Le discours sur le jugement à la fin des temps (Mt 24) avait déjà orienté les regards des croyants non vers une attente de signes catastrophiques extérieurs, mais vers la foi persévérante des communautés chrétiennes. La parabole précédente illustrait cet avènement eschatologique par une rencontre déterminante entre l’époux et les jeunes filles, pouvant survenir chaque jour et chaque nuit. La parabole invitait à veiller, à entretenir la flamme pour ces noces de l’Alliance.

La parabole des talents va encore plus loin. Elle met en scène des serviteurs attendant le retour de leur maître, nous rappelant un verset précédant louant la fidélité du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison (24,45). Durant son absence, chacun sera invité, non à entretenir, garder, préserver, mais à faire croître, à multiplier, à faire grandir.

Quel talent ?

Comme pour la parabole précédente, celle-ci met en scène un groupe (les serviteurs), une figure divine (le maître), et un accessoire (le talent). Le cadre est différent. Aux jeunes filles en marche vers l’époux succèdent les serviteurs restés au domaine de leur maître. À la possession d’huile de lampe succède un bien confié de manière différente entre les serviteurs selon leurs capacités. Le terme talent correspond à une valeur monétaire six mille deniers. Dans la langue française, ce mot désigne l’habilité d’une personne dans un domaine particulier. Cette homonymie peut certes aider à une compréhension de la parabole quant à l’usage de nos dons et aptitudes. Mais elle l’appauvrit en la réduisant à cette seule interprétation éthique.

Que de talents !

Le maître du domaine se risque à confier l’ensemble de ses biens aux mains de ses serviteurs. Ce partage exprime toute sa confiance envers ceux-ci. Les talents distribués représentent un montant considérable. Un seul talent équivaut à plus de quinze années de labeur d’un journalier. La somme représente une petite fortune. Même si un ou trois ou cinq talents restent insignifiants au regard des neuf cents talents annuels que percevait Hérode. Quoiqu’il en soit le don du maître est conséquent pour chacun. Le texte reste encore flou, et il le demeurera, sur les critères de la juste répartition des huit talents, en fonction des capacités de chacun. Cette précision a cependant son importance.

Les trois serviteurs réagissent différemment. Les premiers doublent leur don, aussitôt, sans perdre de temps. Le troisième préfère l’ensevelir en un lieu sûr. Les deux premiers serviteurs ont reçu le double et le quintuple. Cependant, ce sont eux qui osent faire fructifier l’ensemble leur somme, pas même une seule part. À l’inverse, le troisième serviteur garde l’ensemble, ensevelit l’argent de son maître, talent qu’il n’a pu faire sien.

Serviteurs bons et fidèles

Ce second acte voit revenir le maître, longtemps après. Cette indication, tout en rappelant au lecteur que nul ne sait l’heure quand le Seigneur advient (24,42) introduit un contraste avec cet aussitôt de l’action des premiers disciples. Il indique combien ceux-ci n’ont pas attendu le retour du propriétaire tandis que le troisième a eu tout son temps, un long temps, pour faire éventuellement fructifier son unique talent.

L’avènement du maître illustre le jugement eschatologique attendu. Pour les deux premiers serviteurs, la parabole suit le même schéma. À la vue des résultats, le serviteur est récompensé. Cependant la réaction du maître insiste davantage sur l’équivalente fidélité des serviteurs que sur leurs gains. L’un et l’autre sont accueillis de la même manière, ni plus ni moins, sans idée de proportionnalité. Je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. Cette entrée dans la joie, telles nos jeunes filles dans la maison de l’Époux, exprime la meilleure des gratifications : la communion joyeuse, la participation à la joie du Royaume.

Serviteur mauvais et paresseux

La parabole nous y avait préparé. Le jugement sur le troisième serviteur sera bien différent. Mais avant d’y parvenir, Matthieu nous livre les motifs de ce dernier. Son langage se situe à l’opposé de ses confrères : Seigneur, tu m’as confié x talents; voilà, j’en ai gagné x autres, disaient-ils. L’adresse au Seigneur est ici similaire, mais la suite est totalement différente. Les premiers serviteurs reconnaissaient le don du maître , tu m’as confié, pour mieux exprimer leur action : j’en ai gagné. L’accueil du don de leur seigneur donne sens à leur action immédiate et gratuite. Ils ont agi en raison de ce don. La situation est très différente pour ce troisième serviteur qui justifie son inaction par la crainte d’une condamnation.

La parabole met donc en opposition deux postures dans la foi. Les premiers serviteurs ont accueilli leurs talents comme un geste de confiance de leur maître. Ils y ont engagé toutes leurs responsabilité. Ils ont compris qu’ils étaient considérés comme des partenaires, des alliés – pour prendre le vocabulaire de l’Alliance. Leur foi est devenue talentueuse car elle s’est faite active et responsable. Il en est tout autrement du denier serviteur.

Celui-ci n’a pas fait sien le don de Dieu. Il a toujours considéré ce talent comme une intouchable propriété de Dieu. Creusant la terre et cachant l’argent de son maître, il s’est dégagé de toute responsabilité. Il ne garde pas ce talent en ses mains. Et lorsqu’il le présente à son maître, il désigne encore, non comme un don de confiance, mais comme bien étranger. Tu as ce qui t’appartient. Sa foi envers son maître est irresponsable et inactive. Celui-ci le qualifiera ainsi de serviteur mauvais et paresseux, qu’on pourrait aussi comprendre mauvais serviteur car inactif.

Je savais que tu es un homme dur

Cette inaction est motivée par le serviteur lui-même qui avoue sa paralysie devant son maître. Il sait : Je savais que tu es un homme dur. Il place son maître dans un vis-à-vis inatteignable. Contrairement aux serviteurs, il ne le confesse pas confessé comme un donateur, un dispensateur de confiance, mais un juge impitoyable, un terrible moissonneur. Il sait ou pense savoir, mais ne le connaît pas. Il le perçoit comme lointain et absent. Jamais il ne s’associe à l’œuvre et au don de son Seigneur. Il ne participe ni aux semailles, ni à la moisson du jugement final. Il est à l’image du paresseux du livre des Proverbes : À l’automne, le paresseux ne laboure pas, à la moisson il cherche, et rien! (Pro 20,4).

L’homme de rien

Son inaction est encore accentuée par son maître lui indiquant le rôle d’une banque qui aurait travaillé à son talent. Il est l’homme irresponsable et seul, qui n’agit pas, à l’image d’une foi enfouie dans la peur, dans une piété égoïste et sans charité, tournée vers l’image d’un Dieu juge et non vers le Seigneur de l’Alliance, l’Époux. Par ce talent, son maître lui avait indiqué sa confiance. Il le lui avait remis entre ses mains, libre à lui d’agir en fonction de ses capacités, en réponse aimante à la confiance donnée. Il n’a pas agi. Il n’a rien fait, il est l’homme de rien, qui n’a rien compris, qui n’a rien voulu faire, n’écoutant que lui-même. Un bon à rien.

Et celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Il dépossédé, autrement dit, il lui est retiré la confiance du maître, son identité de serviteur. La parabole le place dans le domaine le plus lointain de Dieu, dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! Loin de la joie du Royaume et de l’Alliance, à laquelle il s’est refusé. La parabole des jeunes filles déterminait le jugement en termes d’attente, de veille vigilante. Cette parabole vient qualifier celle-ci. La foi au retour du Seigneur, est d’abord une foi au Seigneur qui répond à sa confiance dans un aussitôt actif. La parabole suivante nous fera entendre, le type d’action attendu dans la foi.



François BESSONNET
Bibliste et prêtre pour le diocèse de Luçon (Vendée). cf. bio

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Autre commentaire de ce jour.


« C'est comme un homme qui partait en voyage : il appela
ses serviteurs et leur confia ses biens »


Aujourd'hui, nous contemplons la parabole des talents. Nous constatons un changement de style dans le message de Jésus : l'annonce du Royaume ne se limite plus à nous signaler son approche mais plutôt à nous raconter ce qu'il contient par des descriptions : c'est l'heure des paraboles !

Un grand homme décide d'entreprendre un long voyage, et confie tout son patrimoine à ses serviteurs. Il aurait pu en effet le répartir en parties égales, mais ne l'a pas fait ainsi. Il donne à chacun selon ses capacités (cinq, deux et un talent). Avec cet argent chaque serviteur peut capitaliser le début d'un commerce. Les deux premiers se lancent dans l'administration de leurs dépôts, mais le troisième, par crainte ou par paresse, préfère le garder en évitant tout investissement: il s'est enfermé dans le confort de sa pauvreté.

Le Seigneur revient et exige qu'on lui rende des comptes (cf. Mt 25,19). Il récompense le courage des deux premiers qui avaient doublé les sommes qu'il leur avait confiées. Sa réaction envers le serviteur “prudent” fut tout autre.

Deux mille ans après, le message de cette parabole est toujours d'actualité. Les démocraties modernes se dirigent vers une séparation progressive entre l'Église et l'État. Cela n'est pas mauvais, au contraire. Néanmoins, cette mentalité globale et progressive cache un effet secondaire, dangereux pour les chrétiens: devenir l'image vivante du troisième serviteur qui se fait réprimander sévèrement par son Maître (figure biblique de Dieu le Père). Sans aucune malice, par confort ou par crainte, nous courons le risque de cacher et réduire notre foi chrétienne aux membres de notre famille et amis intimes. On ne peut pas se contenter d'une simple lecture et d'une contemplation stérile de l'Évangile. Nous devons gérer avec courage, et en prenant des risques, notre vocation chrétienne dans notre milieu social et professionnel, en proclamant le Christ par des paroles et par des témoignages.

Saint Augustin dit : « Nous qui prêchons la parole de Dieu aux peuples nous ne sommes pas si éloignés de la condition humaine et de la réflexion appuyée sur la foi au point de ne plus voir nos dangers. Mais cela nous console de savoir que là où il y a des dangers à cause de notre ministère, là aussi nous avons l'aide de vos prières ».



Abbé Albert SOLS i Lúcia (Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Un tout petit peu de ce pur amour est plus précieux pour Dieu et pour l’âme et il fait plus de bien à l’Eglise, même s’il semble qu’il ne fait rien, que toutes ces autres œuvres réunies » (Saint Jean de la Croix)

   « Le Seigneur ne donne pas à tous les mêmes choses et de la même manière : il nous connait personnellement et nous confie ce qui nous convient ; mais il accorde la même immense confiance à tous. Ne le décevons pas ! » (François)

   « Ces différences appartiennent au plan de Dieu, qui veut que chacun reçoive d’autrui ce dont il a besoin, et que ceux qui disposent de "talents" particuliers en communiquent les bienfaits à ceux qui en ont besoin […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.937)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



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Message par Lumen Dim 3 Sep 2023 - 9:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 03 Septembre 2023
Dimanche de la 22ème semaine du Temps Ordinaire, Année A.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église (540-604).

Mémoire obligatoire ce 03 Septembre pour l'Église universelle
Textes propres à la mémoire de Saint Grégoire le Grand :
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Bienheureuse Brigitte de Jésus Morello
Fondatrice de la Congrégation des Ursulines
de Marie Immaculée (+ 1679)
Bienheureuse Maria Luigia Velotti, Tertiaire
franciscaine fondatrice des Adoratrices de
la Sainte Croix (+ 1886)
Bienheureuses Angèle-Marie Littlejohn et
Bibiane Leclercq, Missionnaires de Notre-Dame
des Apôtres martyres en Algérie (+ 1995)
Bienheureux Pierre Claverie et 18 compagnons
Martyrs en Algérie entre 1994 et 1996 (XXe siècle)


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Textes de la messe du jour

Livre de Jérémie 20, 7-9… Psaume 63(62), 2.3-4.5-6.8-9… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 12, 1-2… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16, 21-27.:


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Commentaire de ce jour.


Tes pensées ne sont pas celles de Dieu


Notre monde a la fièvre, comme un adolescent qui grandit trop vite ; et cette fièvre est tellement contagieuse que nous-mêmes, nous nous sentons tendus, tiraillés, écartelés, en proie à mille questions, et parfois travaillés par le doute.

La réponse du Christ à notre inquiétude et à notre instabilité, cette réponse que l’Église nous transmet dans la liturgie d’aujourd’hui, n’est pas un message de facilité ni un aval donné à nos essais de compromis, c’est le rappel, parfois véhément, de la grande loi de la rédemption :

- il fallait que le Christ passât par la souffrance,
- il faut que le chrétien se charge de sa propre croix.

La passion pour le Messie de Dieu, c’était un scandale pour les Juifs, comme ce sera plus tard une folie pour les Grecs qui entendront le message chrétien ; et Pierre, qui vient de faire une si belle profession de foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! », méconnaît aussitôt la portée de son allégeance au Christ. Souffrir, mourir condamné par les du peuple ? Dieu t’en garde, Seigneur, cela ne t’arrivera pas !

En travers du dessein de Dieu, déroutant, décevant, et face aux yeux des hommes, Pierre place un projet humain, une visée de réussite et de puissance. Mais cela, c’est une réédition de la Tentation du désert, et Jésus le repousse avec la même vigueur que les tentations : « Arrière, Satan (arrière, ennemi, toi qui contrecarres le projet de Dieu), tes pensées ne sont pas celles de Dieu, et tu mesures tout à ton désir d’homme.

Un Messie qui souffre, un Maître qui fait le service, un Seigneur qui lave les pieds, un Sauveur qui meurt pour faire revivre, cela n’a pas de sens et c’est gênant.

C’est gênant parce que cela nous compromet à notre tour, et Jésus l’explique aussitôt à ses disciples, c’est-à-dire les Apôtres et tous ceux qui l’écoutaient à ce moment-là.

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il se renonce ! ». Si quelqu’un s’engage sérieusement, positivement, à cheminer derrière moi, qu’il sache bien en quoi consiste cette vie de disciple. Il faudra d’abord qu’il se renie lui-même, car celui qui veut suivre Jésus a trouvé un nouveau centre à sa vie, il n’est plus à lui-même sa propre raison d’être, il ne vit plus à son compte, il obéit à une autre volonté et doit modeler son destin sur celui du Messie, et reproduire l’image souffrante et glorieuse du Fils bien-aimé.

Tout en restant lui-même, il ne s’appartient plus, et réalise ce que nous demanderons dans un instant, dans la prière eucharistique : " [afin] que notre vie ne soit plus à nous-mêmes, mais à lui, qui est mort et ressuscité pour nous " Si quelqu’un veut marcher à la suite du Messie, qu’il prenne sa croix, non pas la croix de bois de Jésus au Golgotha, mais sa croix personnelle : déficiences du corps, désarrois de l’intelligence, raz-de-marée de la vie du cœur, c’est-à-dire tout ce qui fait de lui un « crucifié pour le monde », tout ce qui humainement le paralyse, tout ce qui le compromet dans le monde avec le Nazaréen.

Car la croix qui nous attend, c’est la croix des prophètes, nous tous que le Père a appelés, consacrés par l’Esprit et envoyés dans le monde pour porter aux pauvres un Évangile de pauvres. Nous avons été trop séduits par Dieu pour pouvoir maintenant l’abandonner ; d’ailleurs, à qui irions-nous pour trouver des paroles de vie éternelle ?

Dieu a été le plus fort dans notre vie (cf. Jérémie), et nous voilà désormais conquis, malgré nos réticences, heureux d’être vaincus, puisque c’est Dieu qui triomphe, « enchaînés en esprit », et pourtant filialement libres, liés à celui qui nous appelle, pour une vie à deux qui éclora un jour en vie éternelle. Mais, participants de la vie de Dieu, nous sommes devenus, par l’Esprit Saint, porteurs de sa parole, et là surtout la croix nous attend.

Si nous pouvions nous modeler sur le monde présent, suivre sans contrainte sa nonchalance morale, épouser sans critique ses modes intellectuelles, le monde nous accueillerait volontiers, car, ayant tué en nous le ferment de l’Évangile, nous ne serions plus dangereux pour personne ; mais voilà que la parole plantée en nous depuis notre vocation, et enfermée en nous comme un feu dévorant, nous oblige, pour construire l’édifice spirituel, à dénoncer les violences qui sévissent et certaines ruines qui se préparent, à discerner jour après jour, pour nous et pour le monde, quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.

C’est alors que, à l’imitation du Christ, nous devenons gênants pour le monde, et que nous sentons parfois son ironie terrible sur le message que nous portons, sur le mode de vie que nous préférons, sur la croix de Jésus dont nous portons le signe, sur les Béatitudes qui restent l’axe de notre cheminement.

N’allons pas dire, par lâcheté ou par lassitude : « Je ne penserai plus à Lui, je vais cesser de parler en son nom », n’allons pas choisir de nous taire, car le Christ lui-même nous a mis en garde contre tout étonnement ; « Ne vous étonnez pas si le monde vous hait, car il m’a haï avant vous.

Telle est la vie qui nous attend à la suite du Christ :

- une existence de fils et de filles de Dieu, tout entière traversée par le mystère pascal de mort et de vie,
- une existence de prophètes vouée au mystère pentecostal de l’Église

Cette vie de baptisés confirmés par l’Esprit, cette vie si riche des dons du Christ, Dieu nous la fait vivre en habits de tous les jours, dans le réalisme très humble de l’Évangile, et c’est elle qu’il nous faut offrir une fois de plus ce matin, en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ; c’est là le culte spirituel que tous ensemble nous allons lui rendre.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


"Qui perd sa vie à cause de moi la gardera"


Notre page d’évangile prend la suite de la déclaration de Pierre à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ». Le texte d’aujourd’hui nous présente l’affrontement de deux mentalités : Pierre refuse la souffrance et le Seigneur affirme qu’il n’y a pas de véritable amour sans sacrifice. Ceci est vrai dans les rapports amoureux, dans la vie de couples, dans l’exercice d’un métier ou d’une profession.

Il suffit d’évoquer certaines situations parfois douloureuses, pour comprendre que l’amour coûte cher : Pardonner à un ennemi qui nous a blessé et humilié. Aimer fidèlement un conjoint, malgré les désaccords et la maladie. Continuer à aimer des enfants qui semblent se moquer de nous. Garder le sens du partage quand tout nous incite à entasser et à dépenser pour soi. Être fidèle à ses engagements de mariage. Rester honnête dans les affaires quand les règles économiques et politiques sont celles de la jungle, celle du plus fort qui écrase le faible. Savoir manifester, sans violence, contre les puissances de  l’argent. Se tenir debout pour la vérité et la justice quand tout le monde rampe. Gagner sa vie sans tricher et sans frauder. Prendre parti pour les pauvres et les délaissés de nos sociétés. Affirmer les droits des sans-voix, des immigrants illégaux, de ceux et celles qui sont sur le bien-être social. Se dire chrétien dans un milieu laïc et incroyant. Prier et participer aux offices liturgiques dans un monde qui se moque de la religion.

Pour aimer de façon authentique, il faut y mettre le prix. La mentalité de notre monde s’oppose de façon catégorique à l’esprit de l’Évangile lorsque :
- le gain devient la seule valeur de la vie.
- le succès à tous prix domine les modèles proposés dans les sports, la politique, les affaires.
- la cupidité honteuse est maîtresse de la place publique et de la vie de tous les jours.
- toutes les règles de morale sont abolies afin de favoriser le plaisir immédiat.

Une étude affirmait qu’aux États-Unis plus de 80% des jeunes trichent aux examens. Ce n’est sans doute pas beaucoup mieux au Canada. C’est la seule façon, selon ces étudiants, de s’assurer un avenir prometteur. Mais cette mentalité de malhonnêteté risque de  continuer après la fin des études et de s’étendre ensuite à la vie politique et à la vie de tous les jours.

Heureusement, il y a de nombreux exemples d’amour véritable, malgré les obstacles et les difficultés.

Je connais un couple qui, depuis plus de 30 ans, s’occupe de leur fille handicapée de naissance et qui est en chaise roulante, incapable de se nourrir elle-même et ne pouvant prononcer que quelques mots. Ils ont eu deux autres filles en excellente santé, mais une grande partie de leur temps et de leur énergie a été consacrée à Sara qui demande une attention constante. Toute la vie de cette famille a été bouleversée par cette enfant handicapée qui est encore vivante parce qu’elle est entourée de l’amour de ses deux soeurs et ses parents.

Dans un village où je travaillais, une vieille dame, Vittoria, avait trois enfants et un mari ivrogne. Elle devait gagner le nécessaire pour nourrir sa famille, car son mari avait perdu son emploi. Malgré ses moyens très limités, elle gardait chez-elle sa belle-mère en chaise roulante et complètement dépendante des autres. Pendant des années, son grand amour et sa foi profonde lui ont donné le courage de faire face à toutes ces difficultés. Aujourd’hui cette vieille dame, belle et sereine, entourée de l’amour de ses trois enfants, remercie Dieu tous les jours pour tout ce qu’elle a reçu dans sa vie !

Je suis convaincu que chacun de nous pourrait donner de nombreux exemples de cet amour difficile qui demande abnégation et sacrifices.

Pour aimer authentiquement, il faut y mettre le prix même si la mentalité moderne nous invite à l’épanouissement, au plaisir et à jouissance, à la liberté complète, : « je veux vivre ma vie ! ». Paul nous dit dans sa lettre aux Romains : « Ne vous conformez pas sur la mentalité du monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. » (Rm 12, 2) Dieu valorise la vie en abondance et veut pour nous un bonheur basé sur l’amour, le respect de l’autre et le don de soi.

« Tes pensées ne sont pas celles de Dieu », dit Jésus à Pierre dans évangile d’aujourd’hui. En choisissant l’amour, avec tout ce que cela comprend de souffrance, nous construisons une vie en abondance qui se transforme en vie éternelle. « Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera. » Les sacrifices que nous faisons pour ceux et celles que nous aimons n’a rien de masochiste. Ils valorisent notre existence et donne sens à notre vie.

Prions le Seigneur pour que nos pensées deviennent de plus en plus semblables à celles de Dieu. « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive... Qui perd sa vie à cause de moi la gardera ».



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


« Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même,
qu'il prenne sa croix et qu'il me suive »


Aujourd'hui, nous contemplons Pierre -figure emblématique, un grand témoin et maître de la Foi - comme un homme en chair et en os, avec ses défauts et faiblesses comme chacun de nous.
Il faut remercier les évangélistes de nous avoir présenté les personnalités des premiers disciples de Jésus avec beaucoup de réalisme.
Pierre qui fait la profession de Foi par excellence comme nous l'avons vu dans l'Évangile XXI et qui mérite un grand éloge de la part du Seigneur ainsi que la promesse d'autorité suprême au sein de l'Église (cf. Mt 16,16-19) reçoit cette fois-ci une sévère réprimande de la part de Jésus, car en effet, sur le parcours de la Foi, il a encore beaucoup à apprendre :
« Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mt 16,23).

Entendre la réprimande que Jésus fait à Pierre nous donne une bonne motivation pour faire un examen de conscience sur notre façon d'être Chrétiens.
Sommes-nous vraiment fidèles aux enseignements de Jésus ? Au point de penser réellement comme Dieu, ou est-ce que nous façonnons nos pensées et critères en fonction de ceux du monde ?
Tout au long de l'histoire, les fils de l'Église sont tombés dans la tentation de penser à la manière du monde, de s'appuyer sur les richesses matérielles, de chercher avec ardeur le pouvoir politique et le prestige social, et parfois les intérêts mondains les motivent plus que l'esprit de l'Évangile.
Face à cela, la question revient : « Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? » (Mt 16,26).

Après avoir mis les choses au point, Jésus nous apprend ce que penser comme Dieu veut dire: aimer, avec tout ce que cela comporte comme renoncement de soi pour le bien du prochain.

C'est pour cela que le chemin pour suivre Le Christ passe par la croix. C'est un chemin de tendresse car « avec la présence d'un ami et capitaine aussi bon que Jésus, qui s'est mis à l'avant-garde de la souffrance nous pouvons tout endurer : Il nous aide et nous encourage, Il ne nous fait jamais défaut, Il est un vrai ami » (Ste Thérèse d'Avila).
Et, quand la croix est symbole d'Amour sincère elle devient lumineuse et symbole de Salut.



Abbé Joaquim MESEGUER García
(Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Celui qui ne se renie pas lui-même ne peut pas s’approcher de Celui qui est au-dessus de lui. Mais si nous nous abandonnons nous-mêmes, où irons-nous en dehors de nous ? » (Saint Grégoire le Grand)

« Il ne s’agit pas d’une croix ornementale, ou d’une croix idéologique, mais c’est la croix de la vie, c’est la croix du devoir, la croix du sacrifice de soi pour les autres avec amour. En assumant cette attitude, ces croix, on perd toujours quelque chose. C’est perdre pour gagner. » (François)

« Par son obéissance aimante au Père, "jusqu’à la mort de la croix" (PH 2,8), Jésus accomplit la mission expiatrice (cf Is 53,11) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 623)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 4 Sep 2023 - 16:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 21 Am17412


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Eucharistie du Lundi 04 Septembre 2023
Lundi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Moïse, Ancien Testament :
législateur et prophète de la Loi
(+ v. 1220 av. J.-C.)
Saint Boniface Ier, Pape (42ème)
de 418 à 422 (+ 422).
Sainte Rosalie, vierge et Ermite
(1130 – 1170).
Bienheureuse Catherine Mattei, Sœur
de la Pénitence de Saint-Dominique,
Mystique stigmatisée (1486- 1547).
Bienheureuse Dina Bélanger, Religieuse
et Mystique québécoise de la Congrégation
des Sœurs de Jésus-Marie (1897-1929).
Vénérable Carlo Tancredi Falletti Di Barolo
Laïc italien cofondateur des religieuses de
Sainte-Anne (+ 1838)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 4,13-18… Psaume 96(95),1-2a.2b-3.4-5a.11-12a.12b-13ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,16-30." :


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Commentaire de ce jour.


Lui, passant au milieu d'eux, alla son chemin


Après l’enthousiasme, la haine : en un seul épisode de l’Évangile nous avons ici un résumé de toute la vie de Jésus.

Dès son retour du désert, Jésus avait pris l’habitude de parler, chaque sabbat, dans les synagogues. C’était le seul endroit où il pouvait trouver tout le village rassemblé, hommes, femmes et adolescents.

L’office, à la synagogue, comportait au moins deux lectures, parfois trois. La première était le seder, tiré de la Torah (Pentateuque); la deuxième, la haftarah, était toujours empruntée à un livre prophétique, et c’est celle-là qui fut confiée à Jésus. En général le passage à lire était prévu à l’avance ; il suffisait de dérouler le parchemin jusqu’au signet.

Ce n’était sans doute pas la première fois que Jésus assurait une des lectures dans cette synagogue de Nazareth ; mais c’était la première fois qu’il allait y prendre la parole. D’où la curiosité de tout l’auditoire. Marie, de sa place parmi les femmes, ne perdait pas un mot ; et tous avaient les yeux fixés sur son fils.

D’habitude l’homélie consistait à éclairer un texte par l’autre, la première lecture par la deuxième ; mais ce jour-là, semble-t-il, Jésus part directement du texte d’Isaïe (61) qu’il vient de proclamer. On attendait une exégèse ; on entend une annonce, inattendue, étrange, inouïe : « Aujourd’hui cette écriture est accomplie pour vous qui entendez ! »

En un instant, venues du fond des âges, les paroles des prophètes se concentrent sur cet artisan, assis dans la chaire, et qui explique calmement ce texte qu’il a médité tant de fois, spécialement depuis son baptême :

« L’Esprit du Seigneur est sur moi qui vous parle. C’est moi qui ai reçu son onction pour annoncer aux pauvres la bonne nouvelle. C’est moi qui suis envoyé proclamer de la part du Seigneur une « année d’accueil ».

À ce message d’espérance, à ces « paroles de grâce », les gens de Nazareth, dont beaucoup sont des compagnons d’enfance de Jésus, se montrent d’abord accueillants ; mais tout de suite le doute, l’affreux doute, s’insinue : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? Sur quoi appuie-t-il ses prétentions ? On raconte beaucoup de choses à Capharnaüm ; mais nous, ici, nous n’avons vu aucun signe ! »

Et Jésus répond, en substance : « Si vous ne voulez pas croire, vous qui me connaissez, d’autres croiront à votre place, car Dieu, comme au temps des prophètes, va faire grâce même à des étrangers, et sa miséricorde ignore les frontières ».

Face au doute, Jésus proclame l’universalité de sa mission et l’extension à tous les peuples du plan de salut de Dieu. La discussion se prolonge et s’envenime, si bien que la foule s’apprête à lyncher l’enfant du pays.

Pour nous, qui entendons ce récit après vingt siècles de christianisme, l’Écriture s’accomplit de nouveau : le Fils de Dieu nous appelle à notre propre liberté, mais son message suscite en nous la contradiction. Depuis trop longtemps, sans doute, nous sommes ses compagnons, et parce qu’il s’est voulu tout proche de nous, nous laissons s’estomper dans notre intelligence et notre cœur le mystère de sa personne. Le drame de la foi se poursuit en chacune de nos vies : Jésus prophète ne trouve pas accueil dans sa patrie, et « les siens » continuent à ne pas le recevoir, ou du moins à ne rien attendre de lui.

Les gens de Nazareth croyaient tout savoir à propos de Jésus parce qu’ils connaissaient l’échoppe de Joseph ; mais ils ignoraient qu’en Jésus « Dieu était à l’œuvre, se réconciliant le monde » (2 Co 5, 19). La même tentation nous guette lorsque nous jugeons nos frères : à force de voir en chacun le simple fils d’Untel, nous ne voyons plus en lui le fils que Dieu aime ; à force de jauger la vie d’un homme en fonction de son efficacité ou de ses limites, nous ne savons plus voir l’œuvre que Dieu fait en lui ou pourrait faire par lui.

Certains de nos comportements communautaires rejoignent même un peu, toutes proportions gardées, le réflexe de la foule mécontente à Nazareth : nous sommes prompts, au moins en pensée, à mener quelqu’un jusqu’à l’escarpement de la colline... Mais regardons bien celui qui va tomber : il ressemble étrangement à Jésus.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.


Dans la synagogue de Nazareth, Jésus vient de lire le passage du rouleau d’Isaïe qui le désigne comme le Messie, l’Oint de Dieu sur qui repose L’Esprit du Seigneur, envoyé pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérir les malades et porter la joie aux affligés.

« Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture » (Lc 4, 21). Ces paroles de Jésus ne sauraient laisser indifférents ceux qui l’écoutent. Ce Jésus, fils de Joseph, ils le connaissent si bien. Ils l’ont vu grandir, réparer avec son père les charrues ou bien les barques des pécheurs du lac de Galilée…
Et maintenant il se déclare prophète ! Ils le connaissent si bien.

« Aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays » : Jésus a perçu les pensées de ses concitoyens. Mais, il ne s’arrête pas à ce constat.
Il va mettre en évidence la racine de leur refus de reconnaître en lui le prophète ultime annoncé en Isaïe 61.
Pour ce faire, il va répondre à leur revendication par un signe attestant sa messianité et en reprenant deux épisodes de l’Ancien Testament : celui d’Élie et de la veuve de Sarepta et celui d’Elysée et de Naaman le Syrien.

Ces récits présentent deux grands prophètes d’Israël, Élie et Élysée, à un moment où ils sont envoyés par Le Seigneur porter soulagement et guérison à des païens.
En fait, ces deux passages de l’Écriture révèlent à Israël sa véritable mission : manifester aux nations l’Amour gratuit et universel de Dieu.
Dieu appelle Israël à être signe pour tous les peuples « étrangers » de sa générosité et de sa grandeur, signe qui les amènera à s’attacher, comme Naaman, à Lui, l’unique vrai Dieu.
Cette vocation universelle du peuple élu trouve bien en Jésus son accomplissement car en Lui, Dieu se révèle à tout homme comme son Seigneur et son Sauveur.

Mais lorsque Jésus évoque les deux épisodes relatifs à Élie et Élysée, Saint Luc nous dit que « dans la synagogue, tous devinrent furieux. »
Les juifs de Nazareth n’ont donc pas compris que le fait d’avoir été choisis par Dieu ne devait en rien les couper des autres nations, bien au contraire...

En fait, ils se sont refermés sur leur élection c’est-à-dire sur eux-mêmes : Dieu nous a choisis, nous et personne d’autre.
Ce Dieu est le nôtre, nous le connaissons bien, tellement bien que nous l’avons réduit à ce que nous avons pu saisir un tant soit peu de lui.
Ce qui peut-être nous dépasse – sa révélation aux païens par exemple – nous l’avons exclu. En fait, nous nous sommes fait notre Dieu.
Et c’est vrai que cela est tellement facile lorsque l’on croit avoir mérité peut-être son élection. On s’approprie tellement cette élection qu’à travers elle, on s’approprie celui qui en est à l’origine.
Mais au fond, n’est-ce pas là aussi parfois notre attitude vis à vis du Seigneur Jésus ? Cela vaut sans doute la peine de nous interroger.

Le Seigneur veut faire de nous les porteurs de la Bonne Nouvelle de son Amour et de sa réconciliation auprès de ceux qui sont le plus éloignés de lui. Il veut ouvrir nos cœurs aux dimensions du sien.
Cette « opération », à cause de notre péché qui nous replie sur nous-mêmes, provoquera en nous sûrement des combats, des luttes violentes où Dieu pourra peut-être se trouver pris à partie.
Mais dans l’Évangile, Jésus nous laisse déjà entrevoir sa victoire. Il passe sans crainte au milieu de nos égoïsmes.
Il trace un sillon au milieu de nos cœurs. Il ouvre une brèche au cœur de tous nos repliements narcissiques.

A travers cette ouverture nous percevons au loin une colline : le Golgotha. En son sommet, la Croix, l’ultime déchirure qui ouvre les portes du Ciel et donne accès à la Vie éternelle. Il nous faudra mourir à nous-mêmes pour renaître à la Vie. Alors, nos cœurs pourront rayonner de l’Amour que Dieu porte à tout homme.

« Seigneur conduis-nous sur ce chemin de conversion pour que chaque matin de notre vie puisse devenir une aube pascale qui célèbre et annonce le Salut que tu es venu apporter à tout homme.
Comment pourrions-nous retenir pour nous-mêmes le don que Le Père nous a fait en toi, son Fils bien-aimé ! »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Cette Parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre,
c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit »


Avec ces paroles, Jésus commente dans la synagogue de Nazareth le texte d'Isaïe : « L'Esprit du Seigneur est sur Moi parce que Le Seigneur m'a consacré par l'onction » (Lc 4,18).
Ces paroles ont une signification qui dépasse le moment exact auquel elles furent prononcées. L'Esprit Saint habite dans la plénitude à l'intérieur du Christ et c'est Lui qui le transmet aux croyants.

Mais, en plus, toutes les paroles de l'Évangile ont une actualité qui est éternelle. Elles sont éternelles car elles ont été prononcées par l'Éternel, et elles sont toujours d'actualité car Dieu fait qu'elles s'accomplissent à toute époque.
Quand nous écoutons la Parole de Dieu nous devons la recevoir non pas comme un discours humain, mais comme une parole qui a le pouvoir de nous transformer.
Dieu ne parle pas à nos oreilles, il parle à notre cœur. Tout ce qu'Il dit est profondément rempli de Sagesse et d'Amour.
La Parole de Dieu est une source inépuisable de Vie : « Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source » (Saint Ephrem).
Ses paroles sortent du Cœur de Dieu. Et, de ce même Cœur, du sein de la Trinité Jésus, Verbe du Père, est venu aux hommes.

C'est pour cela que chaque jour, quand nous entendons l'Évangile, nous devons nous dire ce que disait Marie : « qu'il me soit fait selon votre Parole » (Lc 1,38) et là Dieu nous répondra :

Cette Parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. Mais, pour que cette Parole soit efficace sur nous, il faut nous détacher de tout préjugé. Les contemporains de Jésus ne l'ont pas compris parce qu'ils le regardaient avec les yeux humains : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? » (Mc 4,22).
Ils voyaient l'humanité du Christ mais ils n'ont jamais constaté sa Divinité. A chaque fois que nous écoutons la Parole de Dieu, au-delà du style littéraire, de la beauté du texte ou de la particularité de la situation, nous devons savoir que c'est Dieu Lui-même qui nous parle.



Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« L’an de grâce fut celui où le Christ s’est fait crucifier pour nous. C’est à ce moment-là que nous sommes devenus des personnes qui plaisaient à Dieu le Père et que, par le biais du Christ, nous avons donné du fruit » (Saint Cyrille d’Alexandrie)

« La Bonne Nouvelle est la perle précieuse de l’Evangile. Ce n’est pas un objet, c’est une mission. Celui qui expérimente "la douce et réconfortante joie d’annoncer" » (François)

« L’économie du salut est à l’œuvre dans le cadre du temps, mais depuis son accomplissement dans la Pâque de Jésus et l’effusion de l’Esprit Saint, la fin de l’histoire est anticipée, "en avant-goût", et le Royaume de Dieu entre dans son temps » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.168)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mar 5 Sep 2023 - 19:57

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 05 Septembre 2023
Mardi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Sainte Raïssa, Vierge et Martyre à
Alexandrie (4ème s.).
Saint Laurent Justinien, Évêque,
Patriarche de Venise (1381-1455).
Sainte Mère Teresa de Calcutta,
Fondatrice des Missionnaires de
la Charité (1910-1997).
Sainte Mère Teresa de Calcutta,
Fondatrice des Missionnaires de
la Charité (1910-1997).
Bienheureux Florent Dumontet
Prêtre et martyr sous la Révolution
française (+ 1794)
Bienheureux Jean-Joseph Lataste
Dominicain et fondateur des
dominicaines de Béthanie (+ 1869)
Bienheureuse Marie Madeleine de
la Passion, Fondatrice des Compassionistes
Servites de Marie (+ 1921)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,1-6.9-11… Psaume 27(26),1.4.13-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,31-37." :


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Commentaire de ce jour.


Je sais qui tu es, le Saint de Dieu!


De nouveau l'Évangile de Luc nous replace devant le mystère de la parole de Jésus qui subjugue l'intelligence des croyants et qui chasse les esprits mauvais

Au temps de Jésus les commentateurs de la Loi aimaient à se retrancher derrière l'autorité des rabbis célèbres du temps passé, quitte à souligner leurs divergences : "Rabbi Untel a dit ceci ... mais Rabbi Tel autre a dit cela". Jésus, lui, ne se réfère qu'à lui-même : "Moi, je vous dis..." Cela rendait un son assez neuf dans les synagogues où Jésus prêchait. Avec lui on se sentait sur un terrain solide, et l'Écriture redevenait vivante et actuelle.

Aujourd'hui encore cette puissance de la parole de Jésus surprend toute communauté qui décide de l'écouter et de se laisser mesurer par elle. Quand Jésus parle dans la liturgie ou dans le secret de l'oraison, sa parole pénètre d'emblée plus profond que toutes nos théories, tous nos systèmes et toutes nos dissensions. On peut contester une théologie, on peut opposer deux penseurs et les renvoyer dos à dos, rabbi contre rabbi; mais les paroles de Jésus sont celles qu'il a entendues auprès du Père, et elles sont solides comme l'éternité.

Beaucoup de problèmes et de situations peuvent être abordés sous des angles différents, et jugés diversement, sans que la loyauté ni l'amitié ne soient en cause. C'est le cas bien souvent en communauté : Rabbi Une telle dit ceci, Rabbi Telle autre dit cela; allez savoir qui a raison ! Mais quand Jésus a parlé, quand Jésus surgit au milieu de nous et reprend, d'eucharistie en eucharistie, d'office en office, les mêmes paroles exigeantes et douces, il n'y a plus qu'à répondre, ou à se taire pour écouter.

Cette même parole du Christ garde, aujourd'hui encore, le pouvoir d'écarter les forces du mal. Elles sont parfois, de nos jours, difficiles à discerner, mais l'Evangile, ce matin, peut nous y aider, en nous fournissant au moins un critère assez sûr.

On pourrait le formuler comme un paradoxe: les forces du mal poussent l'homme à la fois à la lucidité et au refus.

Lucidité effrayante du possédé, dans la synagogue de Capharnaüm, quand, avant tout le monde, il nomme le Messie : "Je sais qui tu es : le Saint de Dieu !". Mais cette lumière est mise au service d'un non définitif : "Ah ! de quoi te mêles-tu, Jésus de Nazareth ! Tu es venu pour nous perdre !"

Ce sont bien ces forces du mal qui travaillent notre cœur, sournoisement, lorsque, ayant rencontré la lumière de l'Évangile de Jésus et percevant en nous l'appel du Saint de Dieu à un nouvel héroïsme, à une nouvelle force, à une nouvelle douceur, nous détournons les yeux ou nous retardons indéfiniment le moment de la soumission, du sourire, du pardon, ou simplement l'entrée dans un vrai silence contemplatif.

"Ah ! de quoi viens-tu te mêler, Jésus de Nazareth ? Pourquoi viens-tu décaper mes illusions, pourquoi viens-tu secouer mon inertie, ma vie inauthentique, mon attachement aux choses, ou aux choix que je pose? Je sais que tu as raison; je sais que ta lumière sera toujours victorieuse, mais laisse-moi ! Laisse-moi stagner dans ma tristesse, dans ma solitude; laisse-moi dans mon refus !"

Mais Jésus ne nous laisse pas, et c'est sa patience qui nous sauve, en nous donnant le temps de retrouver pour lui le meilleur de nous-mêmes.

Heureuse ténacité du Pasteur, heureuse vigueur du Maître qui commande avec autorité et qui délivre d'un seul mot, d'un seul regard.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Luc 4, 31-37: frappé par son enseignement


Par sa manière de parler, Jésus fascinait. Il faisait fureur tant son langage était convaincant. Sa grande capacité de communiquer étonnait. Attirait. Jésus tenait, dirions-nous aujourd'hui, un langage charismatique. Sa parole avait beaucoup d'impact. Elle appelait respect et obéissance. Les chefs religieux et politiques n'en revenaient tout simplement pas. On était frappé par son enseignement parce que sa parole était pleine d'autorité. À preuve, Luc ajoute l'épisode d'un homme possédé par un esprit démoniaque et que Jésus libère de son emprise.

C'est un paradoxe d'affirmer que Jésus parlait avec autorité alors que tout l'évangile nous présente un Jésus sans pouvoir. Autre paradoxe aussi, parce que Jésus n'a revendiqué ni autorité, ni la première place.  Mon royaume n'est pas de ce monde, déclare-t-il à Pilate.

Ce qui fait autorité chez Jésus, ce qui fait jaser son entourage et les chefs religieux, par quelle autorité fais-tu cela ? (Mc 11, 28), et que constatent les auditeurs, c'est que quelque chose jaillissait de son être le plus profond. Jésus parle de source et cela se traduisait par un langage neuf. Il fait ce qu'il dit. Il dégage une grande authenticité. Tellement transparent qu'on voit en lui le Père, dira Jean. C'est sa personne même qui dégage une force qu'aucune autorité humaine ne peut rejoindre ni rivaliser. C'est ça, la bonne nouvelle.

Cette scène inaugurale de l'évangile de Luc, haute en couleur, actualise tout le programme pastoral de Jésus. Il est venu non pour dominer les humains, mais pour dominer les forces du mal. C'est contre elles que Jésus intervient avec autorité et non contre les humains. Son programme pastoral devient réalité pour l’homme possédé par un esprit mauvais. Dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus engage une lutte à finir contre les forces du mal qui aliènent l’être humain, le prennent en otage et l’empêchent de se réaliser pleinement. Jésus redonne sa liberté à l’homme possédé, afin qu’il puisse répondre à sa vocation de personne créée à l’image de Dieu et vivre une riche existence au service de la vie et de l’amour.

Que retenir pour nous aujourd'hui ? S'il est aujourd'hui interdit d'interdire, comme le clamait le slogan de Mai 68 en France, il n'est pas interdit d'offrir une parole non d'autorité ni autoritaire, tu dois faire cela, mais qui fait autorité. Notre parole fera autorité, gagnera en autorité dans la mesure où elle est authentique et sincère, dans la mesure où elle émerge de notre cœur profond. Paul VI avait bien compris cela quand il déclarait dans sa lettre sur l'évangélisation que l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres […] ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins.

Mais comment, aujourd'hui, nous donner une parole pleine d'autorité ? Cela commence quand nous partageons, côtoyons, marchons sur le chemin des personnes, entrons dans leurs peurs, sommes touchés par leurs déceptions, leurs questions, leurs échecs et leurs doutes. C'est quand nous réchauffons les cœurs des blessés que sont les personnes séparées, toxicomanes, les prisonniers, que nous donnons autorité à leur vécu, que nous partageons leur pain comme Jésus l'a fait sur la route d'Emmaüs; alors nous parlons avec pleine autorité parce que nos paroles sont perçues comme des paroles accueillantes de leur situation. Ce chemin est dangereux. Compromettant. Jésus avant nous en a pris le chemin.

À votre contemplation: l'autorité de Jésus n'a rien d’une condamnation. Elle n'a qu'un but : rendre l'autre conscient de ses actes, de ses choix, de sa vie. Elle est révélation de son être profond. Ainsi en est-il pour nous. Nous parlons et parlerons avec autorité quand nous démontrerons que la Parole de Dieu est enfouie dans notre être profond, qu'elle n'est pas une Parole extérieure à nos vies, qu'elle atteint les lieux les plus sombres de nos cœurs. Que l'esprit de Dieu dont parle Paul dans la première lecture nous donne de parler avec [cette] pleine autorité. AMEN.



l'abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« On était frappé par son enseignement parce que
sa parole était pleine d'autorité »


Aujourd'hui, nous voyons comment l'enseignement fut le centre de la Mission de Jésus dans sa vie publique.
Mais la prédication de Jésus était très différente de celle des autres maîtres de la loi et cela faisait que les gens étaient dans la confusion et dans l'admiration.
C'est clair que bien que Jésus n'avait jamais fait des études Il déconcertait par son enseignement car Il «parlait avec autorité». Sa façon de parler avait l'autorité de celui qui sait qu'Il est “le Saint de Dieu”.

Précisément, cette autorité dans sa façon de parler était ce qui donnait de la force à son langage.
Il utilisait des images vives et concrètes, sans syllogismes ni définitions; paroles et images qu'Il tirait de la nature ou des Saintes Ecritures.
Il n'y a pas de doute que Jésus était un bon observateur, et très proche des situations humaines en tous genres: en même temps que nous le voyons en train d'enseigner, nous le voyons en train de faire le bien autour de Lui (guérison des malades, expulsion des démons, etc.).
Il lisait dans le livre de la vie de tous les jours, des expériences de tous les jours qu'il utilisait pour enseigner.
Même si ce matériel était basique et rudimentaire, la Parole du Seigneur était toujours d'une grande profondeur, inquiétante, tout à fait nouvelle, définitive.

La chose la plus grande dans la manière de parler de Jésus était qu'Il conciliait l'autorité Divine avec la plus incroyable simplicité humaine.
Autorité et simplicité étaient possibles pour Jésus grâce à sa connaissance du Père et à la relation d'obéissance amoureuse qu'Il entretenait avec Lui (cf. Mt 11,25-27).
C'est précisément cette relation avec Le Père qui explique l'harmonie unique entre la grandeur et l'humilité.
L'autorité de son langage ne s'ajustait pas du tout aux paramètres humains, Il n'y avait aucune concurrence, aucun intérêt personnel ou empressement de se montrer.
C'était une autorité qui se manifestait tant par le sublime de ses paroles ou ses actions que par son humilité et sa simplicité.
De sa bouche ne sortaient pas des éloges personnels, ni de l'arrogance, ni des cris…
Mansuétude, douceur, compréhension, paix, sérénité, miséricorde, vérité, lumière, justice…
voici les parfums qu'exhalait l'autorité de son enseignement.



Abbé Joan BLADÉ i Piñol (Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Tout vient de l’amour, tout est ordonné pour le salut de l’homme, Dieu ne fait rien qui ne soit pas à cet effet » (Sainte Catherine de Sienne)

« L’Evangile est parole de vie : il n’opprime pas les gens, tout au contraire, il libère tous ceux qui sont esclaves de tant de mauvais esprits de ce monde : aussi bien l’esprit de la vanité, l’attachement à l’argent, l’orgueil, la sensualité » (François)

« La permission divine du mal physique et du mal moral est un mystère que Dieu éclaire par son Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour vaincre le mal. La foi nous donne la certitude que Dieu ne permettrait pas le mal s’il ne faisait pas sortir le bien du mal même, par des voies que nous ne connaîtrons pleinement que dans la vie éternelle » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 324)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Mer 6 Sep 2023 - 10:20

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 06 Septembre 2023
Mercredi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Zacharie, Prophète (VIe s. av. JC).
Saint Eleuthère, Abbé à Rome (+ 590).
Bienheureux Bertrand de Garrigues,
Prêtre, o.p. († 1230).
Bienheureux Michel Czartoryski, Prêtre
Dominicain et Martyr (1897-1944).


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,1-8… Psaume 52(51),10.11… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,38-44." :


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Commentaire de ce jour.


Guérison de la belle-mère de Simon


Trois petites scènes, très courtes, très simples, mais qui nous font entrer dans l’intimité de Jésus.

Après l’office de la synagogue, Jésus se rend chez Simon, pour y passer la journée. Mais la maison est désorganisée, comme toute maison de malade. La belle-mère de Simon, couchée, ne peut pas le recevoir. Elle n’a même plus la force de demander quoi que ce soit : ce sont les autres qui implorent Jésus en sa faveur.

Et voilà que Jésus, d’un mot, commande à la fièvre, comme il chasse, aujourd’hui encore, toute fièvre de nos vies, fièvre aiguë de l’action désordonnée, fièvre lente de ceux qui ont perdu la fraîcheur du premier don. Jésus guérit d’un mot cette femme, à cause de la foi de ses proches ; et aussitôt, sans un mot, elle se remet à servir. C’est sa réponse à la prévenance du Seigneur : assumer de nouveau par amour son existence quotidienne.

Au coucher du soleil, quand la chaleur est retombée et qu’on peut transporter les malades, Jésus guérit tous ceux qu’on lui amène, les malades physiques et les malades mentaux, des hommes, des femmes, des vieillards, des jeunes, lassés de souffrir ou en proie à leurs démons quotidiens. Autour de Jésus, des centaines de personnes appellent, réclament, s’impatientent ; et lui, dans la foule, trouve le temps d’aimer chacun, de regarder chacun, d’imposer les mains à chacun comme s’il était l’unique.

Enfin, dernière scène et dernière leçon : très tôt le matin, Jésus cherche la solitude. Il n’a pas boudé l’action ; il s’est dévoué tout au long de la journée, il a guéri jusqu’à la tombée de la nuit, mais il a besoin de la prière, et il s’en donne les moyens.

La foule le rejoint et voudrait le retenir, et c’est bien là aussi notre réflexe, quand nous avons rencontré le Seigneur. Nous voudrions prolonger à volonté ces moments de paix, ces instants où enfin nous avons été vrais devant Dieu, ces heures où vraiment le Christ a été en nous le grand vivant.

Or le Christ nous renvoie à notre mission, à sa propre mission qui est universelle : « Aux autres villes aussi il me faut annoncer la bonne nouvelle du Règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »

Le seul moyen de ne pas perdre le contact avec le Maître, c’est de repartir sans cesse avec lui.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Luc 4, 38-44 : le plus beau métier du monde : faire du bien.


Tous les jours, nous vivons une multitude de rencontres. Il arrive que l’une d’entre elles se transforme après coup en un événement qui influence nos vies. La rencontre de Paul avec celui qu’il persécutait s’est transformée après coup en un événement-ravissement d’entendre des paroles qui ne peuvent être redites. Il ne savait plus s’il était dans son corps ou hors de son corps (2 Co 12,4). Tellement touché que sa vie de tueur se transforma en celle de « sauveur » de Jésus.

Racontant sa rencontre avec Dieu, Thérèse d’Avila précise qu’elle n’entend pas des voix, qu’elle n’est pas dépressive, qu’elle ne souffre pas d’une maladie mentale. Sa rencontre, si brève fût-elle, l’a marquée pour le reste de sa vie. Elle écrit que la Voix m’a sortie de moi-même (Vie X1X).

Il en est ainsi pour nous. Une banale rencontre peut devenir un évènement qui ouvre sur une nuptialité imprévue. Un seul instant, bref instant, presque anodin, peut changer toute une vie. Peut guérir bien des petits bobos.

Les rencontres de Jésus avec les gens se transformèrent après-coup en événement-ravissement. Et c’est cela la guérison qu’offre Jésus. Quoi qu’il arrive à ma santé, qu’elle retrouve ou pas une meilleure mine, rencontrer Jésus guérit. Se sentir aimé, guérit. Toute rencontre avec Lui conduit à découvrir une santé « invisible » qui pacifie tous les demandeurs d’hospitalité que nous sommes.

Précisons une chose. Je ne rencontre pas Jésus pour lui prouver que mes lèvres sont pleines de certitudes théologiques et que ma conduite est moralement correcte. Le chrétien parfait n’existe pas. L’Église des parfaits est une salle vide (Pape, homélie, 6/06/21). Je le rencontre pour me laisser guérir, pour me laisser regarder avec mes failles. Entendre sa voix pacifie, réconforte, nous sort de nos enfermements, dissipe nos angoisses, nos craintes. Jésus n’apporte pas une guérison qui élimine les problèmes de santé. Il pacifie et offre la plus recherchée des guérisons : nous sentir aimés avec nos failles.

Luc nous montre toute l’attention que Jésus porte aux petits bobos des personnes qu’il rencontre. Jésus ne rencontre pas une foule. Il rencontre des personnes. Songeons à cette femme qui se fraie un chemin dans la foule pour toucher Jésus. Il se retourne alors qu’il était écrasé par la foule, pour demander qui m’a touché (Cf. Mc 5, 21-43). Merveilleux face-à-face, cœur à cœur. Jésus ne regarde pas la femme pour lui reprocher son impureté, il la regarde pour lui offrir sa compassion : ma fille, lui dit-il. Son geste de lui porter attention montre qu’il est bienveillance en personne, bienveillance en œuvre, humain vrai, hôpital de campagne.

Nous qui sommes régulièrement assis à la table de l’eucharistie, demandons-nous si nos rencontres nous transforment et transforment les autres ? Demandons-nous si nous arrêtons nos regards sur les violences, la rhétorique mensongère, les situations dramatiques plutôt que d’apporter notre modeste contribution aux personnes qui en subissent les contrecoups ? Demandons-nous si nous sommes plus agents de douane qui vérifie si nos papiers sont en règle pour obtenir des services qu’une porte d’espérance ? Qui a des oreilles pour entendre, entende cela ! Nous observons plus les invités de nos partys que le vin manquant de la joie.

Les guérisons que rapportent les évangélistes restaurent des tissus relationnels brisés, déchirés au hasard de rencontres informelles, fortuites. Les évangiles font la promotion de ce qu’est un bon hôpital de campagne dont la seule présence guérit. Apaise.

À votre contemplation : rencontrer le Père comme Jésus l’a rencontré nous renvoie à l’autre, près de nous. La vraie religiosité, disait le pape dans son voyage en Iran, c’est d’adorer Dieu et ne pas oublier son frère. AMEN.



l'abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait.
Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux »


Aujourd'hui, nous regardons un contraste: ceux qui cherchent Jésus et Jésus, Lui qui guéri toute “infirmité” (à commencer par la belle-mère de Simon Pierre) en même temps : « Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant » (Lc 4,41). C'est-à-dire: le bien et la paix, d'un côté; et le mal et le désespoir de l'autre.

Ce n'est pas la première fois que le diable est présenté en “sortant”, c'est à dire, en fuyant la présence de Dieu parmi les cris et les hurlements. Rappelons-nous également le possédé du pays des Géraséniens (cf. Lc 8,26-39).
Il est surprenante que le diable lui-même reconnaisse Jésus et que comme dans le cas de celui du possédé du pays des Géraséniens, ce soit lui qui vienne à sa rencontre (en colère et furieux, bien entendu, parce que la présence de Dieu dérange sa méprisable tranquillité).

Combien de fois avons-nous pensé que notre rencontre avec Jésus était une gêne! Cela nous gêne d'aller à la Messe le Dimanche, nous nous inquiétons du fait que nous n'avons pas prié depuis longtemps, nous sommes honteux de nos erreurs, au lieu d'aller chez le Médecin de notre âme et simplement lui demander pardon…
Réfléchissons si n'est pas Le Seigneur qui doit toujours venir à notre rencontre, car nous nous faisons prier pour laisser notre petit “trou” et aller à la rencontre de Celui qui est le Pasteur de nos vies ! Cela s'appelle tout simplement: tiédeur.

Il y a un diagnostic pour ça: atonie; aucune pulsation dans l'âme, angoisse, curiosité désordonnée, hyperactivité, paresse spirituelle à l'égard des questions de la foi, pusillanimité; envie d'être seul… mais, il y a aussi un antidote: arrêter de se regarder soi-même et se retrousser les manches.

S'engager à consacrer un moment chaque jour à Jésus (c'est ce qu'on entend par Oraison), Jésus le faisait, puisque « quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert » (Lc 4,42). S'engager à vaincre notre égoïsme sur une petite chose chaque jour pour le bien des autres (c'est ce qu'on appelle aimer).
Faire le “petit-grand” engagement de vivre chaque jour en cohérence avec notre Vie Chrétienne.



Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Celle qui fut guérie a montré beaucoup de vertu et l’avantage qu’elle avait tiré de sa maladie : dès qu’elle fut guérie elle ne voulut utiliser sa santé que pour se mettre au service du Seigneur » (Saint François de Sales)

« Nous avons tous besoin d’avoir de la chaleur humaine dans la maladie : pour consoler une personne malade, plutôt que des mots, ce qui compte c’est la proximité sereine et sincère » (Benoît XVI)

« La maladie peut conduire à l’angoisse, au repliement sur soi, parfois même au désespoir et à la révolte contre Dieu. Elle peut aussi rendre la personne plus mûre, l’aider à discerner dans sa vie ce qui n’est pas essentiel pour se tourner vers ce qui l’est. Très souvent, la maladie provoque une recherche de Dieu, un retour à Lui » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1501)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Jeu 7 Sep 2023 - 11:09

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 07 Septembre 2023
Jeudi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Sainte Reine, Martyre à Alésia,
en Côte d'Or (+ 252)
Saint Cloud (Clodoald), Prince, Moine
et Prêtre (522-560)
Bienheureux Claude-Barnabé Laurent
et François d'Oudinot, Prêtres et martyrs
à Rochefort (+ 1794)
Bienheureux Ignatius Kłopotowski, Fondateur
de la congrégation de la Bienheureuse Vierge
Marie de Lorette (+ 1931).


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1, 9-14… Psaume 98(97), 2-3ab.3cd-4.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5, 1-11." :


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Commentaire de ce jour.


Alors ils ramenèrent les barques au rivage et,
laissant tout, ils le suivirent.


Jésus enseigne au bord du lac. La suite du récit nous laisse deviner que nous sommes le matin, au lever du jour : les pécheurs viennent de rentrer – bredouilles ! – d’une nuit de travail stérile.
Les habitants des villages environnants, venus à la rencontre des pécheurs, s’arrêtent pour écouter le Rabbi de Nazareth.
Comme leur nombre ne fait qu’accroître, Notre-Seigneur envisage de monter dans une barque afin de se tenir à quelques mètres du rivage : ce qui lui éviterait d’être bousculé par la foule, et permettrait à tous de le voir et de l’entendre.
Jésus s’adresse spontanément à Pierre, dont il vient de guérir la belle-mère. Celui-ci n’est sans doute pas insensible au choix du Maître : voilà qui effacera le souvenir de la mauvaise pêche.

Assis dans la barque au côté du Maître, Simon a écouté comme tous les autres son enseignement; mais au moment où il pense ramener Jésus à terre, voilà qu’avec autorité, celui-ci lui ordonne d’avancer au large pour une nouvelle partie de pêche.
On imagine sans peine son débat intérieur :
« Le Rabbi est peut-être versé dans l’interprétation des Écritures, mais il n’y connaît décidément rien en matière de pèche : si elle fut infructueuse la nuit, qu’en sera-t-il dans la matinée ? »
En homme qui connaît son métier, Simon ne manque pas de signaler le caractère insensé de la démarche ; en partie sans doute pour se préserver du ridicule aux yeux de ses collègues, en partie aussi pour souligner auprès de Jésus la générosité de son consentement.

Aussi le miracle, totalement inattendu, va-t-il ouvrir brutalement les yeux de Simon. Il prend conscience du caractère extraordinaire de cette rencontre, qui s’est pourtant glissée au cœur de sa vie ordinaire.
Il pressent confusément que Dieu est entré dans sa vie, et réalise du même coup la distance qui le sépare de Lui.
Comme le prophète Isaïe en présence de Dieu, il se dit dans son cœur : « Malheur à moi je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, et j’ai vu Le Seigneur des armées de mes propres yeux ! » (Is 6, 5).
Comment en effet ne pas être saisi d’une frayeur sacrée en présence de Celui qui commande aux abîmes ?
Dans un geste d’adoration, il tombe aux pieds de celui qu’il nomme avec vénération « Seigneur », tout en confessant son indignité de se tenir devant Lui.

Curieusement, en cet endroit précis, Saint Luc ajoute au nom de Simon celui de Pierre pour en faire un nom composé : « Simon-Pierre », c'est-à-dire Simon le Roc. Car c’est sur la Foi de Simon que Jésus construira la communauté eschatologique du Salut : « Tu es Pierre, et sur ce roc je veux édifier mon Église » (Mt 16, 18).

Il est significatif que Notre-Seigneur ait voulu initier ce cheminement de Foi en rejoignant Simon au cœur de sa vie d’artisan-pécheur.
C’est par un signe tangible, qu’il révèle à cet homme simple, sa proximité bienveillante et c’est sur l’horizon de cette manifestation évidente de la toute-puissance de sa Parole, qu’il l’invite à le suivre.

« Ne crains pas sans cesse » ; le Maître de l’histoire a fait irruption dans ta vie non pas pour t’enfermer dans la peur, mais pour commencer avec toi une histoire nouvelle :
« désormais… ». Si tu restes fidèle à ma Parole, si tu lui obéis sans hésitation comme tu viens de le faire, tu n’auras rien à craindre, car elle accomplit ce qu’elle ordonne comme tu as pu le constater aujourd’hui.

La réponse de Simon est radicale : laissant tout, c'est-à-dire son métier de pécheur, son milieu de vie, son passé, « tout », il signe un chèque en blanc, et se met à la suite de Jésus, accueillant l’élection et se confiant en la fidélité de Dieu.
« Désormais, ce sont des hommes que tu prendras », c'est-à-dire que tu arracheras à l’abîme de la mort – symbolisée par la mer – pour les tirer dans les filets de la Parole, jusqu’au rivage de la vraie Vie.

Cette mission, donnée en premier à Simon-Pierre, mais qui s’adresse également ses compagnons « Jacques et Jean, fils de Zébédée », rejoint tous les Baptisés de tous les temps, que Jésus vient rejoindre au cœur de leur Vie pour en faire des disciples.
Avons-nous reconnu personnellement cette présence discrète du Seigneur à nos côtés ? Avons-nous entendu son appel qui nous rejoint au cœur de notre vie quotidienne ? Y avons-nous répondu avec la même générosité ?
« Ne crains pas » : puisse Le Seigneur nous libérer de toutes nos peurs, afin que nous puissions répondre nous aussi : « Me voici, Seigneur, pour faire ta volonté » (He 10, 9).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Luc 5, 1-11 Avançons au large... pour y semer une Parole nouvelle.


Qu'est-ce qui nous émerveille le plus dans ces textes, ce matin ?  L'émerveillement est à la base de notre foi, de notre vie de prière. Il y a l'émerveillement de la réponse du prophète Isaïe qui à la question que se posait Dieu qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? Répond sans hésiter Moi, je serai ton messager : envoie-moi. Pourtant il se sentait démuni, (le texte dit perdu) au milieu d'un peuple aux lèvres impures. Il y a l'émerveillement de voir qu'une foule se pressait autour de Jésus pour l'écouter comme on le fait ici pour assister à un match inaugural du Canadien.

Il y a le double émerveillement de voir Pierre s'entendre demander par Jésus d'embarquer dans sa barque pour mieux s'adresser à la foule trop nombreuse puis « l'émerveillement-étonnement » de voir la surabondance de poissons alors qu'il n'avait rien pris de la nuit.  

Mais il y a un autre émerveillement moins évident pour ceux qui entendent ce texte de Luc sans l'écouter, sans le prier- vous avez beau entendre mais vous ne comprenez pas (Mt 13, 14) : Jésus s'était embarqué dans la barque de Simon. Il s'était invité dans la vie de Simon (la barque était sa vie) et voilà que ce même Simon laisse tout pour s'embarquer avec Jésus. Jésus s'est embarqué dans la barque de Simon et Simon s'est embarqué dans la barque de Jésus parce qu'il a vu la surabondance qu'il offrait.

Que s'est-il passé pour qu'il y ait un tel renversement de situation ?  Simon a écouté Jésus. Il a écouté Jésus qui lui demandait de prendre du large pour qu'il s'adresse à la foule. Il a écouté Jésus qui lui demandait de tout quitter, de jeter les filets, d'abandonner son métier de pêcheur pour le suivre. Écouter, c'est une porte d'embarquement.

Et Simon qui deviendra Pierre, a entrepris une aventure, celle d'engendrer un projet d'une terre neuve, d'une terre humaine en surabondance de beauté. Et la construction de cette terre se poursuit encore de nos jours par chacun d'entre nous. Émerveillons-nous de voir des hommes et des femmes, des chrétiens réaliser que Jésus s'est embarqué dans la barque de leur vie et qu'ils répondent : Moi, je suis ton messager, envoie-moi.

Comme le prophète, comme Paul qui ne se sent pas digne d'être appelé apôtre parce qu'il a persécuté l'Église (1 Co 15, 9), nous aussi éprouvons nos limites devant une tâche si grande. Saint Augustin fait dire à Jésus, et cela devrait nous rassurer, nous revitaliser : donne moi cet homme [donne-moi ta vie]. Lorsque je l'aurai rempli [de ma présence], on verra clairement que c'est moi seul qui agis. Un autre grand priant, saint Cassien, exprimait que Dieu n'a pas besoin de nos forces mais de nos faiblesses. Le livre des Proverbes écrit quelque chose de très beau : de la communion de nos faiblesses nait une cité fortifié et puissante (Pr 18, 9). L'émerveillement des émerveillements, c'est de réaliser que malgré nos faiblesses qui sont des dons précieux plutôt que des problèmes, cet appel à jeter le filet de la Bonne Nouvelle se réalise aujourd'hui en vous et en moi.
 
Dans un livre récent sur comment Faire bouger l'Église catholique, l'auteur de 98 ans, le jésuite Joseph Moingt, affirme que cette mission [de faire bouger l'Église] incombe impérativement, en fin de compte, au laïcat engagé dans la vie et les affaires de ce monde (p.15).  Dans la situation présente de notre société, massivement incroyante et détachée de la pratique religieuse et de l’Église, nous devons, ensemble, être prêts à nous expliquer devant tous ceux qui nous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en nous; faites-le avec douceur et respect (1 P 3, 15-16).

Ce dont notre monde a le plus besoin, c'est de voir se réaliser un projet de société que Jésus lui-même a suscité et qui l'a conduit à la mort. Projet de donner de la dignité à tous les humains. À tous ces « indignés » que l'on chasse des places publiques. Jésus n'a pas été le fondateur d'une nouvelle religion qui serait à coté de la vie. Il ne nous a laissé aucune morale à prôner. Il a constamment contesté ceux qui vivaient installés dans une pratique toute extérieure de la religion. Il a suscité une nouvelle manière de vivre: le sabbat est fait pour nous et non nous pour le sabbat. Ma question est simple : si nous ne jetons pas dans nos milieux la Parole, si nous n'ensemençons pas dans les cœurs une bonne nouvelle qui le fera ? Paraphrasant saint Jacques (2, 17), je nous dis : une foi qui ne jette pas les filets est une foi morte. AMEN.



l'abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


L'appel des quatre premiers disciples


La rencontre commence, ce matin-là, d’une manière presque banale. Jésus demande à Simon un tout petit service : l’éloigner un peu du rivage pour que sa voix porte mieux et que tout le monde entende. Cela ne coûte pas grand chose, et Simon accepte de bonne grâce. Mais notons un détail qui sans doute ne lui a pas échappé, pas plus qu’aux autres pêcheurs : Jésus se met au travail au moment où eux viennent de terminer, au moment où ils ont renoncé et rangent leur matériel, pensant qu’il est maintenant trop tard pour prendre quoi que ce soit, et que l’échec est définitif ce jour-là.

Même quand il est trop tard pour les réussites humaines, il n’est jamais trop tard pour Dieu, et Dieu nous demande souvent, aux moments de fatigue ou de découragement, ce petit geste qui n’a l’air de rien, mais qui déjà nous met en marche vers lui.

Cependant Simon n’est encore qu’au début de ses surprises. Quand Jésus a fini de parler, il l’envoie pêcher, loin du rivage, en eau profonde. Simon est persuadé que c’est inutile, après une longue nuit infructueuse, mais il y a la parole de Jésus, plus forte que toutes ses évidences, plus sûre que ses doutes, plus impérieuse que son découragement. Et parce que, par la foi, ou du moins par sa confiance au « rabbi », il a su dépasser les limites de son bon sens trop humain, la pêche va dépasser ses espérances, et la disproportion même de la prise soulignera que c’est l’œuvre de Dieu.

Quand Dieu agit dans une vie, tout devient royal ; mais le plus difficile est de lui laisser les mains libres.

Première réaction de Simon et de ses compagnons : la stupeur et la crainte : « Éloigne-toi de moi, Seigneur ! » Tout à l’heure, après avoir entendu Jésus parler aux foules, Simon lui disait : rabbi ». Maintenant, après avoir vu sa puissance, il l’appelle Seigneur. Il a bien perçu la majesté de Dieu en Jésus, mais c’est encore, pour lui, une majesté qui éloigne ; elle éveille l’adoration, mais pas encore l’amour : « Éloigne-toi de moi car je suis un pécheur ! » Simon imagine qu’il faut mettre une distance entre l’homme indigne et Dieu qui fait merveille. Mais Dieu qui est le tout autre veut être aussi le tout proche. Non seulement il est le tout-puissant, mais il veut être le tout aimé. C’est pourquoi Jésus écarte la peur : « Rassure-toi ! ». Et comment rassure-t-il le disciple ? En lui confiant une mission et en l’appelant à collaborer avec lui : « désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

Simon prendra des hommes dans son filet comme il a pris ce jour-là des poissons : à l’heure où il s’y attendra le moins, et uniquement sur la parole de Jésus. Or « l’amour parfait bannit la peur », et c’est à la fois pour nous guérir de la peur et pour réveiller notre amour que le Christ nous fait entendre de nouveau son appel, son ordre, sa promesse : « tu pêcheras des hommes, tu entreras avec moi dans l’œuvre du salut ».

L’essentiel est de laisser le Christ nous conduire en haute mer jusqu’où il veut, nous aimer autant qu’il veut nous aimer. La pêche suivra, à l’heure de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Mais la meilleure pêche est sans doute celle dont le Seigneur a gratifié son disciple, en lui apprenant à pêcher les hommes sur la terre comme les poissons dans l'eau » (Clément d’Alexandrie)

« Celui qui confesse Jésus sait qu’il ne peut pas se limiter à croire tièdement et qu’il doit au contraire se risquer à prendre le large en renouvelant chaque jour le don de soi » (François)

« (…) Toute l’Église est apostolique en tant qu’elle est "envoyée" dans le monde entier ; tous les membres de l’Église, toutefois de diverses manières, ont part à cet envoi. "La vocation chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat". (Concile Vatican II) (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 863)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Ven 8 Sep 2023 - 10:43

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 08 Septembre 2023
L’Église Célèbre la Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie.

Saint Adrien et Sainte Nathalie, époux
et Martyrs à Nicomédie, en Bithynie (+ 306).
Saint Serge Ier, Pape (84e) de 687
à 701 (+ 701)
Saint Corbinien, Evêque de Freising, en
Bavière (+ 725)
Saint Thomas de Villeneuve, Moine de
Saint-Augustin, évêque (+ 1555)
Bienheureux Guillaume de Saint-Thierry,
Cistercien et auteur Mystique (1085-1148).
Bienheureux François-Marie de la Croix
Fondateur des Salvatoriens et des
Salvatoriennes (+ 1918)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Michée 5, 1-4a… Psaume 13(12), 6ab.6cd... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1, 1-16.18-23." :


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Commentaire de ce jour.


Première homélie pour la nativité de la Vierge Marie


Neuf mois étant accomplis, Anne mit au monde une fille et l'appela du nom de Marie. Quand elle l'eut sevrée, la troisième année, Joachim et elle se rendirent au temple du Seigneur et, ayant offert au Seigneur des victimes, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu'elle habitât avec les vierges qui, nuit et jour, sans cesse, louaient Dieu.

Quand elle eut été amenée devant le temple du Seigneur, Marie gravit en courant les quinze marches sans se retourner pour regarder en arrière et sans regarder ses parents comme le font les petits enfants. Et cela frappa d'étonnement toute l'assistance, au point que les prêtres du Temple eux-mêmes étaient dans l'admiration.

Puisque la Vierge Marie devait naître d'Anne, la nature n'a pas osé devancer le germe béni de la grâce. Elle est restée sans fruit jusqu'à ce que la grâce eût porté le sien. En effet il s'agissait de la naissance, non d'un enfant ordinaire, mais de cette première-née d'où allait naître le premier-né de toute créature, en qui subsistent toutes chose. O bienheureux couple, Joachim et Anne ! Toute la création vous doit de la reconnaissance, car c'est en vous et par vous qu'elle offre au créateur le don qui surpasse tous les dons, je veux dire la chaste Mère qui était seule digne du Créateur.

Aujourd'hui sort de la souche de Jessé le rejeton sur lequel va s'épanouir pour le monde une fleur divine. Aujourd'hui Celui qui avait fait autrefois sortir le firmament des eaux crée sur la terre un ciel nouveau, formé d'une substance terrestre ; et ce ciel est beaucoup plus beau, beaucoup plus divin que l'autre, car c'est de lui que va naître le soleil de justice, celui qui a créé l'autre soleil....

Que de miracles se réunissent en cette enfant, que d'alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la virginité qui enfante. En elle se fera l'union de la divinité et de l'humanité, de l'impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu'en tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d'Adam et Mère de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous aviez d'abord créé vous-même. C'est pourquoi je tressaille d'allégresse et je suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de l'Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance...

Aujourd’hui le créateur de toutes choses, Dieu le Verbe compose un livre nouveau jailli du cœur de son Père, et qu’il écrit par le Saint-Esprit, qui est langue de Dieu…

O fille du roi David et Mère de Dieu, Roi universel. O divin et vivant objet, dont la beauté a charmé le Dieu créateur, vous dont l'âme est toute sous l’action divine et attentive à Dieu seul ; tous vos désirs sont tendus vers cela seul qui mérite qu'on le cherche, et qui est digne d'amour ; vous n'avez de colère que pour le péché et son auteur. Vous aurez une vie supérieure à la nature, mais vous ne l'aurez pas pour vous, vous qui n'avez pas été créée pour vous. Vous l'aurez consacrée tout entière à Dieu, qui vous a introduite dans le monde, afin de servir au salut du genre humain, afin d'accomplir le dessein de Dieu, I'Incarnation de son Fils et la déification du genre humain. Votre cœur se nourrira des paroles de Dieu : elles vous féconderont, comme l'olivier fertile dans la maison de Dieu, comme l'arbre planté au bord des eaux vives de l'Esprit, comme l'arbre de vie, qui a donné son fruit au temps fixé : le Dieu incarné, la vie de toutes choses. Vos pensées n'auront d'autre objet que ce qui profite à l'âme, et toute idée non seulement pernicieuse, mais inutile, vous la rejetterez avant même d'en avoir senti le goût.

Vos yeux seront toujours tournés vers le Seigneur, vers la lumière éternelle et inaccessible ; vos oreilles attentives aux paroles divines et aux sons de la harpe de l'Esprit, par qui le Verbe est venu assumer noire chair... vos narines respireront le parfum de l'époux, parfum divin dont il peut embaumer son humanité. Vos lèvres loueront le Seigneur, toujours attaché aux lèvres de Dieu. Votre bouche savourera les paroles de Dieu et jouira de leur divine suavité. Votre cœur très pur, exempt de toute tache, toujours verra le Dieu de toute pureté et brûlera de désir pour lui. Votre sein sera la demeure de celui qu'aucun lieu ne peut contenir. Votre lait nourrira Dieu, dans le petit enfant Jésus. Vous êtes la porte de Dieu, éclatante d'une perpétuelle virginité. Vos mains porteront Dieu, et vos genoux seront pour lui un trône plus sublime que celui des chérubins... Vos pieds, conduits par la lumière de la loi divine, le suivant dans une course sans détours, vous entraîneront jusqu'à la possession du Bien-Aimé. Vous êtes le temple de l'Esprit-Saint, la cité du Dieu vivant, que réjouissent les fleuves abondants, les fleuves saints de la grâce divine. Vous êtes toute belle, toute proche de Dieu ; dominant les Chérubins, plus haute que les Séraphins, très proche de Dieu lui-même.

Salut, Marie, douce enfant d'Anne ; l’amour à nouveau me conduit jusqu’à vous. Comment décrire votre démarche pleine de gravité ? votre vêtement ? le charme de votre visage ? cette sagesse que donne l'âge unie à la jeunesse du corps ? Votre vêtement fut plein de modestie, sans luxe et sans mollesse. Votre démarche grave, sans précipitation, sans heurt et sans relâchement. Votre conduite austère, tempérée par la joie, n'attirant jamais l'attention des hommes. Témoin cette crainte que vous éprouvâtes à la visite inaccoutumée de l'ange ; vous étiez soumise et docile à vos parents ; votre âme demeurait humble au milieu des plus sublimes contemplations. Une parole agréable, traduisant la douceur de l'âme. Quelle demeure eût été plus digne de Dieu ? Il est juste que toutes les générations vous proclament bienheureuse, insigne honneur du genre humain. Vous êtes la gloire du sacerdoce, l’espoir des chrétiens, la plante féconde de la virginité. Par vous s'est répandu partout l'honneur de la virginité Que ceux qui vous reconnaissent pour la Mère de Dieu soient bénis, maudits ceux qui refusent...

O vous qui êtes la fille et la souveraine de Joachim et d'Anne, accueillez la prière de votre pauvre serviteur qui n'est qu'un pécheur, et qui pourtant vous aime ardemment et vous honore, qui veut trouver en vous la seule espérance de son bonheur, le guide de sa vie, la réconciliation auprès de votre Fils et le gage certain de son salut. Délivrez-moi du fardeau de mes péchés, dissipez les ténèbres amoncelées autour de mon esprit, débarrassez-moi de mon épaisse fange, réprimez les tentations, gouvernez heureusement ma vie, afin que je sois conduit par vous à la béatitude céleste, et accordez la paix au monde. A tous les fidèles de cette ville, donnez la joie parfaite et le salut éternel, par les prières de vos parents et de toute l'Eglise.



Saint Jean Damascène
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Autre commentaire de ce jour.


Fête de la Nativité de Marie


Bon anniversaire, Maman. Toute la tendresse que nous mettons (mettions), en nous adressant à celle qui nous a mis au monde se retrouve, transposée, universalisée, glorifiée, dans notre regard d’aujourd’hui vers Celle qui a été l’aurore du salut, la Mère du Messie et la Mère de l'Eglise, la Mère de la Vie et la Mère des vivants.

Et d’instinct, pour cet anniversaire, nous serions allés chercher dans l’Evangile l'un des portraits les plus vivants, les plus parlants, de notre Mère. Or l’Eglise vient de nous faire passer dans le long, le très long couloir de saint Matthieu, devant quarante-deux portraits des ancêtres de Jésus. Nous avons affaire à la généalogie de Matthieu. Généalogie descendante, d’Abraham à Joseph, alors que celle de Luc est ascendante, de Joseph à Adam, fils de Dieu. Cette différence est déjà très instructive: Matthieu veut montrer comment Jésus s’insère dans une lignée déterminée; Luc veut montrer comment Jésus s’insère dans l'humanité créée par Dieu.

Autre différence à souligner : la généalogie de Matthieu ouvre l’Evangile: elle fait le lien entre Abraham et Jésus qu'on appelle Christ-Messie - donc entre l'Ancien Testament et Celui qui naît de Marie. Celle de Luc n'intervient pas au début de l'Evangile, mais au début du ministère public de Jésus, plus précisément : aussitôt le baptême de Jésus dans le Jourdain. Et du ciel vint une voix : « Tu es mon Fils bien aimé, tu as toute ma faveur »  Luc enchaîne : «  Et Jésus lors de ses débuts avait environ trente ans; il était, croyait-on, fils de Joseph …fils d’Adam, Fils de Dieu. ». Luc remonte, au-delà d'Abraham, au-delà de l'alliance avec le clan sémite, au-delà de Noé, c'est-à-dire de l'alliance conclue avec les rescapés, jusqu’au premier Adam, le premier aimé par Dieu, le premier appelé, le père universel. C'est donc pour tous les hommes que le ciel s’ouvre en s'ouvrant sur Jésus baptisé.

       Mais revenons à notre généalogie matthéenne : elle est volontairement systématique, et présente trois groupes de quatorze générations, quatorze d'Abraham à Salomon, quatorze de Salomon à l'exil, quatorze de l'exil à Joseph, pour souligner que l'incarnation est l'œuvre de Dieu qui mène l'histoire et qui l’a fait mûrir à son heure. La liste la plus intéressante est sans doute la première. Elle commence avec Abraham, donc avec l'alliance que Dieu a voulue avec son peuple, la première impulsion, la première accélération de l'histoire en vue de l'avènement du Fils de Dieu. Cette première liste relève qu'il y a eu des pécheurs dans les ancêtres du Christ, des pécheurs et des pécheresses, Thamar, dont les relations avec son beau-père n'ont pas été très nettes, Rahab, qui était connue comme une femme légère, la femme d’Urie, liée à la faute de David. Il en est une, heureusement, qui fait contraste : Ruth la glaneuse de Bethléem, Ruth la fidèle, l'aïeule de David, Ruth la Moabite. Il fallait une étrangère pour donner l'exemple ! Voilà la lignée de Jésus, la glorieuse lignée du Messie. Jésus qui a tout pris de nous sauf le péché, allait naître d’une race de pécheurs !

      Quelle est la place de Marie dans tout cela ? Effacée, mais essentielle. Matthieu l’indique avec un tact admirable : « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus. » Elle est nommée la dernière, mais elle est le chaînon essentiel. Par elle, seule, Jésus est relié à la race d'Abraham, pécheresse et croyante. Par elle, seule, Jésus est relié au premier Adam, à l’humanité de tous les temps et de tous les pays. C’est en elle, et elle seule, que se croisent les deux généalogies, celle qui descend d'Abraham tout au long de l'histoire, celle qui remonte de Jésus à Adam. L'anniversaire de Marie, c'est l'anniversaire du salut. C'est vers elle que la liturgie doit tourner notre regard, de plus en plus fidèlement, à mesure que nous approchons de la Nativité, car c'est elle qui peut le mieux nous apprendre à désirer le Sauveur.

 Ne nous demandons pas quelle leçon morale, quel enseignement pratique tirer de cette lecture des Evangiles. Ce serait faire fausse route; ce n'est pas un texte qu'il faille tirer à nous, c'est un texte qui doit nous introduire simplement dans le dessein de Dieu : « Quand vint  la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme" (Ga 4,4). Après des millions d'années, quand Dieu dans sa sagesse estima que sa grâce avait suffisamment mûri le monde, Marie est celle qui est venue à l'heure de Dieu, celle que Dieu a tant aimée, tant comblée qu'elle a pu répondre un oui total. C'était le oui tout simple d'une jeune fille de Nazareth, et pourtant il venait du fond des âges, récapitulant des siècles de fidélité de Dieu  des siècles d'espérance des pauvres de Yahweh, et désormais, à cause de ce oui de Marie, toutes les générations lui disent: «Tu es la femme heureuse par excellence ! »

 Etre là à l'heure de Dieu pour introduire le Christ dans un monde de pécheurs, n'est ce pas le destin de tout âme mariale au Carmel ? Certes, il appartenait à Marie seule d'être là, de la part de Dieu, au carrefour de l'histoire humaine, et c'est l’aspect inimitable de sa destinée de grâce. Au pied de la croix également, au moment où il fallait accueillir un autre fils que le fils de sa chair, la Mère de Jésus était là, debout; et là encore la compassion de Marie nouvelle Eve, est unique et irremplaçable; mais à Nazareth, où il fallait simplement vivre le quotidien à l'ombre de l'Esprit, à Cana où il fallait simplement des yeux pour voir et un cœur pour deviner, c'était aussi l’heure de Dieu, et là nous sommes de plain-pied avec notre Mère. À Nazareth et à Cana, il suffit d'aimer en habits de tous les jours. A Nazareth, on est toujours à l'heure de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« La joie entre dans le monde »


Le Christ est l’achèvement de la Loi; car Il nous éloigne de la terre, du fait même qu’Il nous élève vers l’Esprit. Cet accomplissement consiste en ce que le législateur, après avoir tout déterminé, a rapporté la lettre à l’esprit, en récapitulant toutes choses en lui, en vivant d’une loi qui est la grâce. Après avoir réduit la loi en servitude, Il y a joint harmonieusement la grâce. Il n’a pas mélangé ni confondu les propriétés de l’une avec celles de l’autre; mais, d’une façon divine, Il a changé ce qu’il pouvait y avoir dans la loi de pénible, de servile et de tyrannique, en ce qui est léger et libre dans la grâce. Ainsi nous ne vivons plus sous l’esclavage des éléments du monde, comme dit l’Apôtre, nous ne sommes plus asservis au joug de la lettre de la loi.

En effet, c’est en cela que consiste l’essentiel des bienfaits du Christ; c’est là que le mystère se manifeste, que la nature est renouvelée : Dieu s’est fait homme et l’homme assumé est divinisé. Il a donc fallu que la splendide et très manifeste habitation de Dieu parmi les hommes fût précédée par une introduction à la joie, d’où découlerait pour nous le don magnifique du salut. Tel est l’objet de la fête que nous célébrons : la naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair. C’est maintenant que la Vierge vient de naître, qu’elle est allaitée, qu’elle se forme, qu’elle se prépare à être la mère du Roi universel de tous les siècles.

C’est alors que nous recevons du Verbe un double bienfait : Il nous conduit à la Vérité, et Il nous détache de la vie d’esclavage sous la lettre de la loi. De quelle manière, par quelle voie ? Sans aucun doute, parce que l’ombre s’éloigne à l’avènement de la lumière, parce que la grâce substitue la liberté à la lettre. La fête que nous célébrons se trouve à cette frontière, car elle fait se rejoindre la vérité avec les images qui la préfiguraient, puisqu’elle substitue le nouveau à l’ancien.

Que toute la création chante et danse, qu’elle contribue de son mieux à la joie de ce jour. Que le ciel et la terre forment aujourd’hui une seule assemblée. Que tout ce qui est dans le monde et au-dessus du monde s’unisse dans le même concert de fête. Aujourd’hui, en effet, s’élève le sanctuaire créé où résidera le Créateur de l’univers ; et une créature, par cette disposition toute nouvelle, est préparée pour offrir au Créateur une demeure sacrée.



Saint André de Crète (660-740), Moine et Évêque.
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O Marie,
Vierge heureuse et bénie,
permettez-moi de m'approcher de votre berceau,
et de joindre mes louanges
à celles que vous rendent les anges
qui vous entourent, heureux d'être les témoins
des merveilles de votre naissance.

Agenouillé devant vous,
je vous fais l'offrande de mon coeur ;
Reine du ciel et de la terre,
recevez-moi et gardez-moi.


Je vous salue, Marie,
O fruit de pureté !
La terre maudite s'étonne d'avoir pu vous produire.
O Marie, pleine de grâces,
vous relevez l'espoir des enfants d'Eve chassé du paradis
et vous ranimez leur confiance.
Au jour de votre entrée dans le monde,
nous avons relevés nos fronts abattus :
votre naissance annonce celle du Rédempteur,
comme l'aurore annonce la venue du jour.

Je vous salue, Marie,
O étoile de Jacob !
Le soleil de justice va se lever, le jour de la grâce va luire,
et c'est vous qui avez hâté sa venue.
Vos désirs, plus ardents que ceux des patriarches et des prophètes,
attirent le véritable Emmanuel dans votre sein,
et c'est à vous qu'il appartiendra de nous donner le Verbe fait chair.

Que vos saintes mains, O Marie,
répandent dans mon coeur avec profusion
l'humilité, l'innocence, la simplicité,
la douceur et la charité :

que ces vertus de votre coeur saisissent le mien
pour que j'appartienne avec vous au Christ,
mon Seigneur,
et qu'en lui je sache offrir le bien que je fais
et le mal que je souffre
pour la plus grande gloire de Dieu
qui est le salut des pécheurs.










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



Lumen
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Message par Lumen Sam 9 Sep 2023 - 12:02

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 09 Septembre 2023
Samedi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Pierre Claver, Jésuite,
Apôtre des esclaves d'Amérique (1581-1654).
Bienheureux Alain de la Roche, Restaurateur
de la Dévotion du Rosaire (1428-1475).
Bienheureux Frédéric Ozanam, Fondateur
de la société Saint Vincent de Paul (1813-1853).
Bienheureux Pierre Bonhomme, Fondateur
de la Congrégation de Notre-Dame du
Calvaire (+ 1861)
Bienheureuse Mère Alphonse-Marie Eppinger,
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs du
Très Saint Sauveur (1814-1867).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1, 21-23… Psaume 54(53), 3-4.6.8… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 1-5." :


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Commentaire de ce jour.


Il leur disait encore : « Le Fils de l’Homme est maître du sabbat. »


Il nous fait en prendre conscience : dire que « Le Fils de l’Homme est maître du sabbat », ébranle l’univers juif.
Le sabbat n’a de sens que parce qu’il rappelle le lien entre Dieu et l’homme. Le sabbat est une invitation à l’imitation.
En Gn 1, Dieu s’arrête ; il convient donc que l’homme s’arrête aussi. Cette simple sentence nous entraîne donc bien au-delà du champ de blé où elle prend forme.
Elle nous fait franchir les frontières. Elle nous entraîne au cœur du lien entre Le Fils de l’Homme et le Créateur. Au sein du foyer où se noue la distinction entre le sabbat de l’homme et le sabbat de Dieu.

Au soir de la Genèse, à la fin du sixième jour, Dieu s’arrête au terme d’un accomplissement, au seuil d’un achèvement.
Mais quel homme pourrait en faire autant ? Qui d’entre nous peut s’arrêter et dire qu’il a fini ? L’imitation à laquelle est invité l’homme est donc une continuité d’arrêts et de reprises. Toujours arrêter son œuvre, toujours répéter le sabbat.

Le sabbat de l’homme est donc une contrainte, un empêchement de continuer. Il brise l’élan vers l’avenir. Il est une blessure dans l’essor de la vie.
On peut se replier sur une blessure. On peut s’imaginer l’aimer. Et parce que tout le monde sait qu’aucune action humaine ne sera jamais assez parfaite pour se confondre avec l’action de Dieu, chacun peut confondre repos de Dieu et immobilité. Chacun peut se complaire dans l’inaction.

Tel n’est pas le sabbat. Le sabbat oppose conquérir et habiter. Il rassemble, sous le toit du père. Ce jour-là l’esclave est traité comme un fils, et le fils est ramené dans la maison de son père.

Là encore un danger peut être tapi. Le fils peut se venger, à son insu, d’être retenu dans son dynamisme vital. Il peut ne pas voir la purification du désir lié à son œuvre dont il bénéficie grâce au sabbat. Il peut ne pas comprendre que le sabbat est une brèche dans la tour de Babel.

Comme il a repoussé l’inaction, le fils peut alors refuser d’être identifié à la vétusté du père. Mais ce serait oublier que le père et le fils sont soumis à la même obligation.
Celui qui rassemble est Le Père des Cieux. Devant Lui tous sont égaux. L’esclave retrouve la liberté du fils, le fils est revêtu de l’autorité du père.

Ainsi le sabbat édifie la maison du père et convoque la mémoire. Le sabbat purifie l’élan du désir et construit l’avenir. Le sabbat est pur présent.
En cela, il amène le Messie. Il fait franchir la distance entre l’homme et Dieu.

Le vrai Sabbat est donc le terme de l’Exode, le vrai Sabbat est la fin des temps.

C’est pourquoi Jésus dit-il que seul Le Fils de l’Homme en est le maître. Et nous en Lui, quand chaque Samedi soir nous nous arrêtons pour sanctifier le jour du Seigneur, pour accueillir sa présence au présent, pour vivre de son Salut, maintenant.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Les épis arrachés


Dans le temple de Jérusalem on déposait, chaque sabbat, douze pains de fleur de farine, en deux rangées de six, sur la table d’or, devant Yahweh. Seuls les prêtres, fils d’Aaron, pouvaient les manger, chaque semaine, dans un lieu sacré (Dt 24, 9). David, poussé par la nécessité, n’avait pas craint de prendre ces pains et de les distribuer à ses compagnons.

Quant aux épis, objet de la critique des Pharisiens, la Loi à leur propos n’était pas exigeante. Le Deutéronome stipulait seulement : « Si tu traverses les moissons de ton prochain, tu pourras arracher des épis avec la main, mais tu ne porteras pas la faucille sur la moisson de ton prochain » (Dt 23, 26).

L’unique tort des disciples était donc de faire le jour du sabbat ce qui était permis en semaine. Seuls, d’ailleurs, les Pharisiens y trouvaient à redire, parce que, à leurs yeux, froisser des épis était un travail répréhensible le jour du sabbat.

Jésus ne pouvait admettre le pouvoir que s’arrogeaient les Pharisiens de faire la loi sous couleur de la commenter. C’est pourquoi il répond lui-même à la question posée aux disciples.

Dans un premier temps, il fait mine de s’abriter derrière le précédent de David : on ne fait pas grief au roi d’avoir mangé les douze pains de la maison de Dieu ; pourquoi reprocher aux disciples les quelques grains qu’ils ont mastiqués ?

Puis Jésus prend de la hauteur et répond sur le fond des choses : David s’était senti libre par rapport à une règle édictée par les prêtres ; le Fils de l’Homme se déclare libre devant le sabbat, institué par Dieu mais réglementé par les hommes. Libre, non pas pour l’abolir, mais pour l’équilibrer et l’intérioriser dans le sens voulu par Dieu. Le Fils de l’Homme est maître du sabbat, du repos sacré des hommes, parce qu’il sait ce qu’est le repos sacré de Dieu.

Plus largement encore, c’est lui, le Fils fait homme, qui nous transmet désormais toute la volonté de Dieu et qui nous montre comment le Père veut être écouté, obéi, servi et célébré.

Plus grand que David, plus libre encore que lui dans la maison du Père, c’est Jésus qui nous fera entrer dans le grand repos de Dieu, c’est lui qui nous le fait anticiper dès ici-bas :

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous donnerai le repos » (Mt 11, 28).

Si déjà le repos que l’homme prend ou respecte lui fait partager la joie de Dieu à l’achèvement de l’univers, combien plus le repos que Jésus donne nous fera-t-il entrer dans la joie du Père devant son œuvre de recréation. Désormais c’est le Christ, notre maître, qui rythme, par son Esprit, les travaux et les jours de notre vie de foi. C’est lui qui nous dit, de temps à autre, comme aux premiers disciples : « Reposez-vous un moment, à l’écart », et qui nous donne toujours quelques grains à froisser lorsque la route est longue et l’étape lointaine.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Luc 6, 1-5 : blé et jour du sabbat


Ce matin, ouvrons les yeux de notre cœur (Ep 1, 18), les oreilles de notre cœur (Is 50, 4), sentons l'Esprit de Dieu descendre au plus profond de notre cœur et entendons, comme l'exprime Paul, comment il faut nous conduire pour plaire à Dieu (1 Th 4, 1).  Ce matin, Luc nous dit  que l'Esprit de Jésus, l'esprit de l'évangile est plus que l'observation rigoureuse d'une loi dont la lettre tue (2 Cor 3, 6). On ne peut être plus clair.

Jésus nous propose un combat, ancien et toujours actuel, celui de dépasser l'éternel dilemme entre la stricte observance de la loi toute centrée sur l'extérieur et le gros bon sens qui ouvre sur une nouvelle sagesse, celle qui nous faits des transfusés, des revivifiés, des ressuscités.

Alors que les chefs religieux sont plus attentifs à ce qu’ils doivent faire, Jésus, lui, garde les deux pieds sur terre et trouve normal que ses disciples mangent quand ils ont faim, même un jour de sabbat. Des disciples qui ont faim. Y a-t-il plus normal que cela ? Ils ont faim comme David [qui] prit les pains de l'offrande, en mangea et en donna à ses compagnons (cf. Dt 23,26 ; Lc 6, 3-4).  Ils ont faim de blé, dit Luc. Pourquoi ne pas comprendre que les disciples ont faim de celui qui est grain de blé (cf. Jn 12, 24) ! Qu'ils ont faim de comprendre les motivations profondes de Jésus.

Luc, nous le soupçonnons bien, en nous présentant ce passage, veut nous faire comprendre qu'à une certaine hauteur, la loi se métamorphose en comportement qui fait sens. C'est ce comportement, se nourrir quand on a faim même un jour de sabbat, c'est cette hauteur là qui fait réagir les chefs religieux.

Jésus est trop vivant pour suivre la pure logique d’un ordinateur sans cœur et sans âme. Il est humain, l'humain parfait. Il y a chez lui une fantaisie qui voisine la folie pour la vie. Pour le gros bon sens. Il respire d'une jeunesse perpétuelle.  Sa manière de voir les choses de la vie, comme avoir faim un jour de sabbat, est déroutante. Jésus enseigne, dit un érudit juif, Joseph Klausner, les lois éthiques les plus pures et les plus sublimes…qui font pâlir les préceptes moraux et les maximes des hommes les plus sages de l’antiquité.

L’Évangile nous dit, et je cite le pape François dans une homélie, quel était le comportement de Jésus. Non, ce n’est pas un nouvel enseignement : C’est la transparence évangélique. Alors que les chefs religieux enseignent et font peser tant de lourds fardeaux sur les épaules du peuple, Jésus offre une parole qui est pleine d'autorité (Lc 4, 31). Une parole dont nous avons faim d'entendre aujourd'hui alors qu'au nom de la loi certains revendiquent une libre-négociation et que d'autres se lèvent et appellent à mettre fin à toutes ses défigurations qui enlèvent à l'humain sa beauté.

La nouveauté, la fraîcheur, la mystique de Jésus viennent de sa proximité avec les faims les plus profondes. Jésus, le maître du sabbat, invite avec la même autorité que celle manifestée dans la synagogue quand il déclarait qu'aujourd'hui s'accomplit cette parole (cf. Lc 4, 21), d'être tout œil. Pour Jésus, ce qui rend faux la pratique du sabbat, c’est de ne pas être «tout œil». De ne pas être attentif aux personnes et à leurs besoins.

Être tout œil. Cette sensibilité de Jésus inaugure un avenir de fraicheur. Pourtant elle est lentement devenue presque secondaire, rappelait le Pape François dans sa lettre La joie de l'évangile. Une certaine théologie opte pour voir d’abord le mal, le péché. Nous déformons l’Évangile. Nous sommes habiles pour privilégier la loi quand des comportements choquent. Moins habiles pour nous centrer sur la personne dans ce qu'elle vit.

À votre contemplation : admirons, signons de nos vies, les «merveilles de Dieu» qui transpirent dans ce compor-tement de Jésus. Il est venu allumer [en nous] un feu dévorant (Lc 12, 51). Denys le Chartreux, commentant ce passage, disait que Jésus – et c’est très salutaire - est venu nous «séparer» de tout comportement qui nous ferait vivre en bonne entente dans le mal : celui de ne pas voir l’autre, souffrant ou affamé, un jour de sabbat. Ne séparons pas ce que Dieu a uni: servir l'homme c'est honorer Dieu en lui. De tels gestes confirment que nous appartenons au Christ. AMEN.



Abbé Gérald Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Sous le règne de la grâce, le sabbat est perpétuel pour le chrétien qui réalise toutes ses bonnes œuvres en vue du repos à venir » (Saint Augustin)

« " Vivre selon le dimanche" signifie vivre dans la conscience de la libération apportée par le Christ et accomplir son existence comme l'offrande de soi à Dieu » (Benoît XVI)

« La célébration du dimanche observe la prescription morale naturellement inscrite au cœur de l’homme de "rendre à Dieu un culte extérieur, visible, public et régulier sous le signe de son bienfait universel envers les hommes" (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.176)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Dim 10 Sep 2023 - 10:06

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 10 Septembre 2023
Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Saint Némesien, Evêque en Afrique
et ses compagnons, évêques, prêtres et
diacres, martyrs (+ v. 260)
Saint Aubert, Évêque d'Avranches,
Fondateur de l’Abbaye du Mont Saint-Michel
en Normandie (+ 725).
Saint Nicolas de Tolentino, Frère de l'Ordre
des Ermites de Saint-Augustin (+ 1305).
Bienheureuse Inès et ses Compagnons Martyrs
(Prêtres, religieux, époux, catéchistes, veuves,
jeunes et enfants) à Nagasaki (+ 1622)


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Textes de la messe du jour

Livre d'Ézéchiel 33, 7-9… Psaume 95(94), 1-2.6-7ab.7d-8a.9… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13, 8-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 15-20.:


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Commentaire de ce jour.


Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul
et montre-lui sa faute.


Le passage que nous venons d’entendre est extrait de l’instruction sur la vie communautaire que le Seigneur prodigue au groupe de compagnons qu’il a appelés à sa suite. Aussi pour ne pas faire de contresens, situons-le dans la perspective des versets précédents. Jésus y mettait longuement et sévèrement en garde contre toute forme de scandale qui ferait trébucher un de ceux qui ont mis en lui leur foi.
On se souvient des invectives très fortes, hyperboliques, qui parlent d’elles-mêmes : « Quiconque entraîne la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule et qu’on le précipite dans l’abîme de la mer » (Mt 18, 6).
La raison de cette véhémence ? « Votre Père qui est aux cieux veut qu’aucun de ces petits ne se perde » (18, 14).
Jésus veille comme un berger sur le troupeau de son Père, et exige que nous soyons particulièrement attentifs à n’être pour personne cause de chute.

Mais comme il est hélas inévitable qu’il y en ait (18, 7), le Seigneur nous invite dans le passage proclamé aujourd’hui, à tout mettre en œuvre pour aider le frère malheureux à se relever.
Ainsi la charité doit être non seulement prévenante, il faut qu’elle soit aussi guérissante. En tout ce qu’elle entreprend, elle doit viser non seulement à la construction de la communauté dans l’unité, mais aussi au maintien de sa paix, en la gardant dans la vérité de l’Évangile. Et ceci ne vaut pas que pour les communauté paroissiales ou Religieuses : nous portons cette responsabilité au cœur de tous les groupes humains que nous fréquentons : familiaux, professionnels, associatifs.
« Votre Père veut qu’aucun de ces petits ne se perde » : voilà la motivation des démarches que nous sommes invités à faire en vue de la réintégration de l’égaré.
La raison de nos efforts n’est donc pas de faire du nombre, de remplir nos églises, ni de faire du prosélytisme ; mais uniquement l’amour du Père, et dès lors, l’amour de ses petits qui en lui sont nos frères.

Tel est l’amour vrai, celui qui procède de Dieu et conduit à Dieu ; l’amour « qui accomplit parfaitement la Loi » comme le soulignait saint Paul dans la seconde lecture (Rm 13, 8-10), et qui l’accomplit en réalisant le souhait le plus cher de Jésus : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21).
Telle est la charte de toute vie communautaire : « Gardez l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,3), selon un autre précepte de Saint Paul.
C’est pourquoi nous devons tout mettre en œuvre pour protéger de la chute ceux dont nous avons la charge, et pour les aider à se relever s’ils sont tombés, afin qu’ils puissent reprendre la route sur le chemin de la vérité et de la vie.

L’opération « sauvetage » présente trois étapes, que le Seigneur prend soin de décrire en détail, ce qui souligne bien l’importance qu’elle revêt à ses yeux.
« Si ton frère a commis un péché » : le verset est apparemment contradictoire, car si le péché coupe le coupable du Père, il le coupe aussi des frères. Comment Jésus peut-il dès lors nous dire « Si ton frère a péché » ?
L’expression suggère que du côté de Dieu, le pécheur reste son enfant malgré qu’il lui ait tourné le dos. Mais comme le Seigneur ne peut pas violer sa liberté et s’imposer à lui, il passe par la médiation de ses autres enfants : « Cet homme qui ne me reconnaît plus comme Père, demeure néanmoins mon enfant ; aussi, est-il toujours ton frère », nous dit le Seigneur qui ajoute : « je compte sur toi pour le ramener au bercail. Va lui parler seul à seul pour ne pas l’humilier en ébruitant l’affaire, et montre lui sa faute avec délicatesse. S’il t’écoute, tu auras “gagné ton frère” ; non pas pour toi, mais le gain sera pour lui d’abord, et pour la famille de Dieu, ton Père, qui te le revaudra.

S’il ne t’écoute pas, tu prendras avec toi - conformément au droit juif mentionné au livre du Deutéronome - une ou deux personnes pour éviter l’arbitraire.
Peut-être ne t’es-tu pas bien exprimé ou n’as-tu pas compris le sens de son action : c’est son droit de faire appel à d’autres personnes pour vérifier le bien-fondé de ton interpellation.
De mon côté je m’engage à donner le discernement à « deux d’entre vous qui se mettent d’accord » pour le demander, car Mon Fils se tient au milieu de ceux qui se réunissent en son nom pour recevoir la lumière.
Voilà pourquoi « tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel », non parce que le ciel se plierait à vos décisions, mais parce que je veillerai personnellement à la rectitude de vos jugements lorsqu’ils s’exercent dans la Miséricorde.

Ce n’est que si ce frère refuse encore de vous écouter que tu en parleras à la communauté, qui essayera à son tour de lui faire entendre raison. Et si là encore il résiste, celle-ci devra lui signifier que par son obstination, il s’est mis lui-même en dehors de la communion ecclésiale.
Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit rejeté, bien au contraire : il sera pour vous l’objet d’un amour de prédilection, comme les païens et les publicains envers qui j’ai toujours témoigné une sollicitude particulière. »

Nous pressentons à travers ces quelques versets, toute la délicatesse du Seigneur envers les brebis égarées et combien il compte sur chacun de nous pour les ramener dans le droit chemin : « Je fais de toi un guetteur », nous redit le Seigneur comme au prophète Ezéchiel (1ère lect.). Nous devons veiller jalousement les uns sur les autres, afin qu’aucun de ces petits que le Père aime et pour lesquels Jésus a versé son Sang, ne se perde.
A la question de Caïn « Suis-je le gardien de mon frère » (Gn 4, 9), Jésus répond sans hésiter : « Bien sûr, puisque je te l’ai confié ; comment pourrais-tu prétendre m’aimer, sans porter le souci de ceux que j’aime ? »
La première lecture nous enseigne même que le salut du prophète dépend de l’exercice de son ministère : il ne « sauvera sa vie » que s’il a « averti le méchant d’abandonner sa conduite ». Entendons bien : le Seigneur ne rejette pas le prophète qui aurait failli ; mais l’indifférence de celui-ci trahirait qu’il n’est pas - ou qu’il n’est plus - en communion avec Dieu, « qui fait lever son soleil lui, sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les justes » (Mt 5,45).
« A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35), tout particulièrement pour ceux qui s’égarent, les pécheurs.

A l’heure où le relativisme moral et le syncrétisme doctrinal s’est infiltré jusqu’au cœur de nos communautés Chrétiennes, une telle attitude n’est guère facile à mettre en pratique. Le risque est grand de nous faire accuser de moralisme, de fanatisme, d’intolérance et que sais-je encore !
Pourtant la Parole de Dieu est claire : nos silences complices nous conduiraient à partager la responsabilité des égarés.
Que l’Esprit Saint nous éclaire : puissions-nous nous acquitter de « la dette de la charité fraternelle » (2nd lect.) avec douceur et Compassion, afin que nos paroles édifient le Corps du Christ, pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde.

« A chaque époque, Seigneur, tu donnes à ton Église les Saints dont elle a besoin pour orienter et stimuler ses efforts.
Nous pouvons sans aucun doute dès à présent prendre le Pape Saint Jean-Paul II comme modèle de l’évangélisateur de ce nouveau millénaire.
Accorde-nous de nous inspirer de son exemple pour devenir “les sentinelles de l’aurore” (Toronto), qui avertissent, dénoncent, invitent à la conversion à temps et à contretemps - mais toujours dans la charité - ; qui encouragent, exhortent, soutiennent, accompagnent ; qui se donnent sans compter et n’ont de cesse que la brebis perdu ait retrouvé le chemin de la Bergerie du Père. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. »


Selon l’affirmation bien connue de l’apôtre Saint-Jean, Dieu est amour, et aujourd’hui saint Paul nous rappelle que l’accomplissement parfait de la loi, c’est cet amour. Ainsi, en définitive, l’accomplissement parfait de notre vie spirituelle, c’est la participation totale au mystère de Dieu, à son amour. D’ailleurs, toute la Parole de Dieu, le Nouveau et l’Ancien Testament, nous raconte comment le Seigneur se révèle comme amour désirant faire alliance avec les hommes.

Aujourd’hui, la lecture de l’Évangile ce jour nous précise que l’amour de Dieu se concrétise dans son désir d’accueillir tous les hommes, de leur offrir le salut, d’ouvrir à nouveau les portes du paradis. Notre responsabilité individuelle et collective vis-à-vis du Seigneur est de répondre à cette invitation à la vie éternelle. Aimer le Seigneur, nous aimer les uns les autres, c’est entrer chacun et ensemble dans le projet de salut, de communion à la vie divine. Dieu nous aime d’abord parce qu’il nous ouvre la vie éternelle, il permet à l’homme faible, limité et pécheur de communier à l’éternité, à la perfection, à l’Amour. Trop souvent, nous entendons l’amour exclusivement dans le domaine de l’affectivité. En quelque sorte, nous croyons répondre à l’amour de Dieu simplement parce que nous éprouvons nous-mêmes quelques sentiments.

Or, le lien entre la première lecture et l’Évangile d’une part, et la deuxième lecture, d’autre part, nous laisse entendre qu’aimer nos frères serait avoir soucis de leur bien véritable, de leur salut. Cela ne devrait pas nous étonner ! La manifestation de l’amour de Dieu pour nous n’est pas d’abord de l’ordre affectif, mais cette manifestation réside dans sa volonté de nous sauver. Aimer, pour Dieu, c’est vouloir et agir dans l’intérêt de l’humanité. Dieu veut le bien de l’homme, son bonheur, sa vie. Aimer, pour Dieu, c’est sauver ! Croître dans l’amour de Dieu, et dans l’amour fraternel, c’est prendre conscience de cet appel à la vie divine et désirer que tout homme y participe. C’est pourquoi, le véritable amour pour nos frères, nous ouvre à une co-responsabilité pour leur bien qui se manifeste par un souci de l’autre et par la prière commune qui fait que nous nous tournons ensemble de la source et le sommet de l’amour véritable qu’est Dieu.

Aussi, aimer à la manière de Dieu ne se vérifie certainement pas en éprouvant d’abord des sentiments pour telle ou telle personne. L’amour se vérifie dans une volonté mise en œuvre pour le bien, le bonheur, l’intérêt vital de l’autre. Aimer comme Dieu aime, vouloir, et agir dans l’intérêt de l’autre, pour son salut, revient à ce que saint Jean de la Croix appelle l’union des volontés. Nous nous aimons non pas pour partager narcissiquement de beaux sentiments, en nous renvoyant la balle, mais pour nous tourner et croître ensemble vers l’amour véritable. Pourtant, il y a un grand risque dans notre coresponsabilité et notre solidarité dans notre marche vers le salut. Celui de pervertir l’amour. L’invitation de l’écriture à veiller sur le bien de nos frères, à les avertir, risque de nous faire verser dans la tyrannie ! L’attitude qui consisterait à vouloir guider l’autre pour son bien, pour son salut, comporte le risque de vouloir les manipuler. Il n’est pas de pire despote que ceux qui prétendent connaître, à la place de l’autre, quel est son intérêt sous prétexte que l’on connaîtrait la volonté de Dieu. Qui suis-je, pour juger a priori de la conduite de l’autre ?

Pour éviter cette tendance au despotisme, le Seigneur dans l’Évangile nous donne trois critères qu’il faut absolument respecter. Tout d’abord, nous n’avons à intervenir que s’il y a une véritable faute de la part de mon frère, un péché, qui amène chez lui un amoindrissement de la communion avec Dieu. Or, comme nous l’enseigne l’Église, le péché dépend certes de la nature de l’acte commis, mais aussi de la conscience et de l’intention de celui qui les commet. C’est pourquoi il nous faudra toujours entrer en relation, en dialogue avec la personne pour connaître ses intentions, la manière dont elle a vécu les évènements, avant de l’accuser. Sans cela, je reste à l’extérieur de l’évènement que je juge, et je ne connais pas véritablement les tenants et les aboutissants de l’acte que j’ai cru comprendre que l’extérieur. D’autre part, Jésus nous demande de vivre cette correction fraternelle en Église, c’est-à-dire à plusieurs. De façon à ce que ce ne soit pas d’abord ma subjectivité qui juge mon frère, mais que par la multiplicité des points de vue et dans le dialogue, nous tentions d’objectiver la correction. Enfin, cette démarche doit se vivre dans la prière, c’est-à-dire qu’ensemble nous nous tournons vers la source du véritable bien dont aucun de nous n’est propriétaire. Le frère à qui je souhaite faire une remarque n’est pas en moins enfants de Dieu que moi, et autant que moi il a la capacité d’accueillir la lumière de Dieu et d’entendre sa parole. Je suis comme lui en chemin vers l’Amour.

Sans la mise en œuvre de ces trois critères, toutes nos démarches de correction fraternelle ne seront que des tentatives d’imposer mon point de vue limité et partiel et ne pourrait se prévaloir d’être ni juste ni vrai. Que l’Esprit Saint nous éclaire : puissions-nous nous acquitter de « la dette de la charité fraternelle », avec douceur et compassion, afin que nos paroles édifient le Corps du Christ, pour la gloire de Dieu et le salut du monde.



Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


"Si ton frère ou ta sœur a commis un péché,
va lui parler seul à seul"


Le chapitre 18 de saint Matthieu contient le quatrième grand discours de son évangile. Après le discours sur la montagne (ch. 5 à 7), le discours missionnaire (ch. 10) et le discours en paraboles (ch. 13), nous avons maintenant le discours communautaire qui parle des relations entre les membres de la communauté chrétienne. Les experts appellent ces recommandations de Jésus «l’enseignement sur la vie communautaire». Il est bon de lire ce discours, de le méditer sous cet angle communautaire car nous faisons toujours parti d’un groupe, que ce soit dans la famille, dans la paroisse, sur le lieu de travail ou avec nos amis.

Le Christ nous dit ce matin que la communauté ne doit pas ériger de barrières définitives, elle doit toujours garder les portes ouvertes et la lumière allumée. La communauté chrétienne ne se résigne jamais à la perte définitive d’un frère ou d’une soeur. Elle se montre toujours capable d’accueillir, de pardonner, de se réconcilier, de permettre le retour de celui ou de celle qui s’est éloigné. Et il doit y avoir un air de fête lorsque la soeur ou le frère qui a quitté la famille pour aller vivre au loin réapparait à l’horizon (histoire du retour de l’enfant prodigue).

Les sociologues affirment que l’homme d’aujourd’hui est porté à un individualisme à toute épreuve : «chacun pour soi.» Dans l’évangile, le Christ condamne cette attitude et nous rappelle que nous sommes une «race communautaire». Nous sommes responsables les uns des autres. Dans la lettre aux Romains, St Paul a une phrase extraordinaire: «N’ayez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la Loi.» (Rm 13, 8)

Il y aura toujours des tensions dans les couples, entre parents et enfants, avec nos amis, nos voisins, nos collègues de travail. Malheureusement, dans certains groupes, dans certaines familles, les ruptures durent pendant des années et parfois ne disparaissent qu’avec la mort de ceux et celles qui les ont entretenues. Certains refusent simplement de se réconcilier. Dans ces situations de conflits, le chrétien ne doit jamais se résigner à la perte de quelqu’un.

Aujourd’hui, Jésus nous propose une façon de faire pour essayer de résoudre les difficultés de communication qui apparaissent entre nous : la correction fraternelle. Dans notre mentalité moderne, cela semble insolite, mais à bien y penser, c’est peut-être la manière la plus efficace de régler les conflits.

Il faut un certain courage pour aller trouver quelqu’un et lui parler de ses lacunes, de ses faiblesses, alors que nous sommes loin d’être parfaits et ne sommes pas exempts de torts. Habituellement, nous faisons le contraire de ce que Jésus nous suggère dans l’évangile : au lieu de rencontrer la personne et de lui parler discrètement, nous faisons des insinuations malveillantes dans son dos, portons des accusations sournoises, pratiquons allègrement la médisance, détruisons la réputation de l’autre. Le Christ nous dit ce matin : tout ceci n’est pas chrétien.

Il existe, hélas, des «redresseurs de torts» qui, dans une attitude de critique systématique, se mêlent de tout et sont toujours prêts à faire la leçon à tout le monde. Des torts irréparables sont causés par ces êtres vindicatifs et irréfléchis. Ce serait défigurer la pensée de Jésus que de condamner, d’accabler les pécheurs. Tout l’évangile nous dit précisément le contraire et le contexte immédiat du «discours communautaire» ne parle que de délicatesse et de miséricorde envers les autres. Tout juste avant le passage que nous lisons aujourd’hui, Jésus a raconté la parabole de la brebis perdue : «Gardez-vous de mépriser quiconque... votre Père ne veut qu’aucun de ces petits ne se perde» (Matthieu 18, 14). Et tout de suite après notre texte, Jésus va demander à Pierre de pardonner «non pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois» (Matthieu 18, 21).

Le but de la correction fraternelle n’est pas d’humilier, mais de réconcilier. Il ne s’agit pas d’avoir raison et de montrer que nous sommes meilleurs que l’autre : «Si ton frère t’écoute, tu auras gagné ton frère». Voilà le but recherché, le prix de la rencontre, la grande récompense : non pas de gagner un argument, de prévaloir sur l’autre, de l’humilier, mais bien de «gagner son frère en tant que frère». Il ne s’agit pas de la satisfaction mesquine d’avoir raison, mais de la joie de constater que l’ouverture à l’autre a porté fruit.

Le but de la correction fraternelle est d’éviter que l’autre ne soit humilié et marginalisé. La communauté qui s’efforce de la pratiquer connaît bien la parabole «de la poutre dans ton oeil et de la paille dans l’oeil du voisin». (Matthieu 7, 1-5) Lorsque nos rencontrons quelqu’un qui a péché, nous dit le Christ, nous devons avoir la même attitude que le père de l’enfant prodigue qui le reçoit à bras ouverts, montre à tous qu’il est toujours le fils bien-aimé et fait la fête pour tout le village.

La société actuelle nous pousse dans la direction d’un individualisme anarchique et le bien commun vient loin derrière. Pour le Christ, la cohérence du groupe, l’amour de l’autre est ce qu’il y a de plus important. «Si tu apportes ton offrande à l’autel et te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter ton offrande» (Matthieu 5, 23-24). C’est dans ce climat de réconciliation que le Christ nous invite à la correction fraternelle : Si ton frère ou ta sœur a commis un péché, va lui parler seul à seul...



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Dans les cas les plus graves, il vaut mieux implorer Dieu avec humilité que de déverser un torrent de paroles, car elles offensent ceux qui les écoutent, sans apporter aucun bénéfice aux coupables » (Saint Jean Bosco)

« Il faut avant tout éviter les cris dans la chronique et les schismes dans la communauté. C’est la première chose qu’il faut éviter, en évitant les paroles qui peuvent blesser et assassiner notre frère » (François)

« Les mots lier et délier signifient : celui que vous exclurez de votre communionn celui-là sera exclu de la communion avec Dieu ; celui que vous recevez de nouveau dans votre communionn, Dieu l’accueillera aussi dans la sienne. La réconciliatin avec l’Eglise est inséparable de la réconciliation avec Dieu » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.445)



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 11 Sep 2023 - 10:02

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 11 Septembre 2023
Lundi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Sainte Théodora, Epouse et Moine (+ 491)
Saint Jean-Gabriel Perboyre, Lazariste, Martyr
en Chine (1802-1840).
Bienheureuse Marie Céleste Crostarosa
Fondatrice des Sœurs du Rédempteur (+ 1755)
Bienheureuse Maria Pierina De Micheli,
Religieuse Fille de l’Immaculée Conception
de Buenos Aires (1890-1945).(+ 1622)
Vénérable Jeanne Chézard de Matel, Mystique
Fondatrice de l'Ordre du Verbe Incarné (+ 1670)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1, 24-29.2,1-3… Psaume 62(61), 6-7.9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6, 6-11.:


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Commentaire de ce jour.


Luc 6, 6-11 : étends la main


Une voix traverse toute la bible, d'Abraham à nos jours, une voix d'Exode. Sors, va-t-en au loin vers le pays que je t'indiquerai. Cette parole adressée à Abraham résonne à travers toute la manière de vivre de Jésus. Femme, crois-moi, l'heure vient, elle est déjà venue où ce n’est plus sur cette montagne, ni à Jérusalem que l’on adorera en Esprit et en vérité… (Jn 4, 21). Dit autrement, va vers le lieu de ta naissance nouvelle.

Jésus n'est pas venu replâtrer une doctrine figée dans une formulation morte et qui contribue encore de nos jours à une «sortie» de la pratique la foi, voire à la promotion de l'athéisme ou de l'indifférence religieuse.  Il est venu nous sortir d'une religion toute extérieure, «idôlatrisée». D'une vie, d'un moi « idôlatrisés ».Il faut admirer son extraordinaire liberté, l'« amour tout autre » qu'il a proposé, les valeurs qu'il a préconisées en regard de la loi.  Jésus est sorti rejoindre la vie du «grand dehors» et cela l'a conduit au rejet, à la Croix.

Il est sorti dans la rue rejoindre les «indignés» d'une pratique religieuse devenue non-sens, d'une pratique religieuse sans foi. Il est sorti est comme voie pour intérioriser une vie de foi devenue toute extérieure. Il est sorti pour faire résonner une vie neuve, vu que la seule question qui se posait à l'époque, comment manifester l'existence de Dieu quand il disparait dans une pratique de la religion sans vie, se pose encore aujourd’hui. Il est sorti pour annoncer un printemps, toujours à naître.  Il est encore sorti pour annoncer que Dieu c'est l'immensité du possible qui bouille au tréfonds de nous, pour faire entendre une parole qui secoue, étends la main, dit notre évangile, qui met en route. Il est venu pour dénoncer l'hiver d'une certaine nuit de l'institution qui n'aura su renoncer à sa toute puissance, engoncée dans son appareil de pouvoir (Jean Sullivan). Le théologien Hans Kung s'interrogeait à savoir si nous ne fêtions pas les cinquante ans de décès de Vatican II.

Jésus est sorti pour être notre sagesse (1 Co 1, 30). Pour intégrer plutôt qu'exclure. Il a lui-même roulé la pierre qui étouffait la vie. Il l'a fait renaître, ressusciter aussi. Nous conduisons nos vies le pied sur le frein (sur la loi)  plutôt que sur l'accélérateur (l'esprit de la loi). Dans l'Écriture, nous trouvons à toutes les pages que la compassion vient avant les questions de lois ou de règlements.

Ce matin, un jour de sabbat, Jésus indique une autre direction pour libérer la loi qui étouffe la vie. Il faudra encore des siècles pour prendre conscience que cela doit encore advenir. Pour Jésus, l'essentiel se joue ailleurs: dans la chair des hommes qui est la chair de Dieu (Jean Sullivan) et non dans une pratique toute extérieure de la loi. Jésus, dit Irénée de Lyon, nous a donné pour mot d'ordre, au lieu de ne pas tuer, de ne pas se mettre en colère, au lieu de payer simplement la dîme, d'aimer d'abord la personne avant de regarder si elle respecte la loi. Dieu est partout à naître.

Jésus nous apprend à désapprendre que l'extérieur n'est rien sans l'intérieur ; que le nom de Dieu, c'est peut-être aussi le nom de l'homme. En nous, restera toujours la nostalgie de la norme et des formes traditionnelles de régulation qui nous sécurisent. Mais nous sommes aussi en permanence habités par le défi de rouler la « grosse » pierre de la loi pour découvrir Dieu présent dans le « grand dehors ». L'évangile ne sera plus une bonne nouvelle si nous n'en recueillons pas aujourd'hui les perles enfouies dans le champ de nos cœurs. Avec Jésus, c'est l'exode vers l'humain, une sortie de la voie de la toute-puissance, de la voie du légalisme pour privilégier celle de la vie qui appelle à vivre. Cette bonne nouvelle laisse entrevoir un visage de Dieu si proche de l’homme, si intime, que personne n’aurait pu imaginer cela.  

La mission de Jésus fut de nous ouvrir des portes. Il est venu nous décoincer, nous sortir de nos enfermements, de nos maisons verrouillées. Il est venu nous purifier de nos vieux ferments (1 Co 5, 7). À l'heure où la mode tendance est de remplacer l'évangile par le catéchisme ou le droit canon, sommes-nous prêts à faire l'expérience de la nouveauté ou manquons-nous de courage ? Avons-nous des cœurs brûlés par cet audace de la nouveauté que dégageait Jésus, jusqu'à accepter de perdre sa réputation ou encore l'épiscopat pour décoincer nos manières stériles de vivre notre foi ? AMEN.



Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


L'homme à la main desséchée


Dans les trois évangiles synoptiques ce récit de miracle est stylisé au maximum : deux personnages (Jésus et l’handicapé) et, en toile de fond, l’assemblée, hostile ou indifférente. C’est le jour du sabbat, en pleine synagogue, devant toute la communauté du village ; et de plus les Pharisiens et les spécialistes de la Torah se sont donné le mot pour essayer de prendre Jésus en faute ; donc le moindre geste peut être pour lui compro­mettant.

L’homme à la main paralysée ne dit rien, d’un bout à l’autre du récit. Sa main inerte parle pour lui : il est là comme témoin de l’humanité souffrante et impuissante. Il n’a rien demandé, ni à Jésus ni aux autres. Il est là, surpris que son infirmité tout d’un coup intéresse tant de monde. Jésus le fait lever devant tous les autres assis pour l’homélie. Pour une fois on fait attention à l’handicapé ; pour une fois il a l’impression qu’on a besoin de lui.

Mais les Pharisiens ne se soucient pas de cet homme. Pour eux il n’est qu’un prétexte, un moyen de faire échec à Jésus. Peu leur importe la guérison d’un infirme ; ce qu’ils veulent, c’est sauver la Loi, un précepte de la Loi, entendu selon leur tradition. L’homme à la main « sèche » n’est qu’une pièce à conviction dans le procès qu’on intentera à Jésus.

Jésus, lui, sent bien venir le coup ; et Luc souligne de trois manières son autorité de Messie.

Tout d’abord Jésus sait leurs raisonnements et leurs intentions ; et pour bien le leur montrer il énonce tout haut ce qu’ils pensent tout bas ; il pose lui-même la question qu’on voulait lui poser.

Ce faisant, Jésus prend l’initiative, pour révéler le fond des cœurs. Avant même de guérir, il demande : « Est-ce permis ? ». Mieux encore : par sa question Jésus dévoile le péché de ces hommes : « Qu’est-ce qu’il vaut mieux faire, un jour de sabbat : guérir un homme, comme j’en ai le pouvoir, ou attenter à la liberté des hommes, comme vous en avez l’habitude ? »

Ainsi l’accusé se fait accusateur. Jésus, qu’on voulait prendre au piège, prend l’attitude du juge.

De plus, après sa question, il attend ; il les regarde tous, l’un après l’autre, les Pharisiens et les intellectuels, qui guettent son faux pas, puis les hommes du pays, dont certains sans doute n’ont pour lui que de l’admiration. Mais personne ne parle, personne ne prend position. Les braves gens se taisent parce qu’ils ont peur des représailles ; les Pharisiens se taisent parce qu’ils sont démasqués.

Il y a des moments où le silence est coupable, surtout quand c’est Jésus qui pose les questions.

Alors, tout comme Jésus a été seul à parler, il sera seul à agir. « Étends ta main ! », dit-il à l’homme. La main se dénoue : elle est guérie ! L’homme a été guéri en faisant un geste tout simple sur l’ordre de Jésus. Il a cru suffisamment en Jésus pour commencer ce geste impossible. Il n’avait rien demandé, mais il a suivi sans réticence l’initiative du prophète de Nazareth. Tout seul devant la foule, il a fait confiance à Jésus, qui était encore plus seul que lui.

Saurons-nous, à notre tour, sur la parole de Jésus, déplier notre main ? Saurons-nous faire, de toutes nos paralysies, un bel acte de foi ?



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ?
De sauver une vie ou de la perdre ? »


Un jour de sabbat, Jésus entre dans la synagogue et guérit un homme à la main paralysée, en sachant très bien que les scribes et les pharisiens n’attendaient que cela pour trouver un motif d’accusation contre lui. Luc nous plonge dès le départ dans une situation de tension. La synagogue est comme un champ de bataille où, tout seul, Jésus affronte une armée de légalistes décidés à le confondre. Il aurait très bien pu fixer discrètement un rendez-vous à l’homme handicapé pour le lendemain, et éviter ainsi le conflit, mais il choisit de battre le fer pendant qu’il était encore chaud. La proclamation du royaume se fait dans l’urgence, dans la crise.

.Comme un bon stratège qui sait que la meilleure défense est d’attaquer, c’est Jésus qui engage très habilement les hostilités.  On peut visualiser la scène. Les scribes et les pharisiens en sont encore à briquer leurs armes. Ils répètent intérieurement dans « leurs pensées » (la TOB dit « leurs raisonnements ») l’article précis de la loi qu’ils mobiliseront contre lui s’il ose travailler en guérissant cet homme, transgressant ainsi les prescriptions du sabbat. Jésus les prend par surprise. Il interpelle la personne handicapée, lui demande de se mettre debout, bien en évidence devant l’assemblée.  Il prend cette assemblée à témoin en l’interrogeant : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? De sauver une vie ou de la perdre? » Cela signifie : aurai-je tort si je fais du bien en guérissant cet homme ? Ces scribes et pharisiens, auront-ils raison de s’en prendre à moi si je pose ce geste ?

L’assemblée ne répond pas, mais on devine que ceux qui espéraient mettre Jésus en pièces ont déjà perdu car il n’ira pas seul au front. D’un seul coup, il a recruté des partisans et son camp dispose d’une écrasante supériorité numérique sur celui des experts de la loi. L’assemblée et, forcément, l’homme à la main paralysée, soutiennent Jésus. Fort de cette alliance tacite il ordonne à l’handicapé : « Étends la main ». Ce dernier obéit et sa main redevient normale. Le camp adverse reconnaît sa défaite et n’ose pas contre-attaquer. Toutefois, scribes et pharisiens se disent qu’ils ont perdu une bataille, mais sûrement pas la guerre.

En lisant ce texte, chacun de nous se situe automatiquement dans le bon camp. Nous aussi, nous sommes du côté de Jésus et de l’homme à la main paralysée. Nous jubilons de la déroute de ces scandaleux scribes et pharisiens. Mais, d’y penser deux fois, est-ce si certain, si évident, que nous sommes du bon côté ? Un bref examen de conscience sans complaisance révélerait peut-être que, comme les scribes et les pharisiens, nous sommes aussi caractérisés par l’obstination dans la bêtise, l’insensibilité, l’inhumanité et la volonté d’avoir raison à tout prix. Quand le prophète Nathan eût fini de conter à David la petite histoire révoltante d’un exécrable riche qui avait dépouillé un pauvre de sa seule brebis pour la servir au banquet qu’il offrait à un hôte de marque, le roi jura qu’il contraindrait ce méchant riche à dédommager le pauvre spolié au quadruple. Mais David fut stupéfait de s’entendre dire : « Cet homme, c’est toi ! » (2 Samuel, 12,7.)



Père Melchior M’Bonimpa
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le projet de Dieu va au-delà de la capacité de connaître et de comprendre de l’homme, alors qu'au contraire, il n’y a que Lui qui connaisse nos pensées, nos actions et même notre futur » (Saint Jean Damascène)

« Sans l’idée du Rédempteur on ne peut pas supporter la vérité de notre propre faute et on utilise le premier mensonge : l’aveuglement face à cette faute, d’où naissent tous les autres mensonges, et, finalement, l’incapacité totale face à cette vérité-là » (Benoît XVI)

« Avec compassion, le Christ s’autorise "le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer " (Mc 3, 3). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l’honneur de Dieu (cf. Mt 12, 5 ; Jn 7, 23). "Le Fils de l’Homme est maître du sabbat" (Mc 2, 28) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2173)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



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Message par Lumen Mar 12 Sep 2023 - 9:57

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Eucharistie du Mardi 12 Septembre 2023
Mardi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la
Fête du Saint Nom de Marie.


Saint Guy ou Guidon d'Anderlecht,
Pèlerin (950-1012).
Bienheureux Apollinaire Franco & Thomas
Zumarraga, Prêtres martyrs au Japon et
leurs 4 compagnons (+ 1622)
Bienheureuse Maria Luisa Prosperi,
Mystique, abbesse de Sainte-Lucie de
Trevi (+ 1847)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 2, 6-15… Psaume 145(144), 1-2.8-9.10-11… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6, 12-19." :


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Commentaire de ce jour.


Le choix des Apôtres


Tous les grands moments de la vie de Jésus sont ponctués par des veillées de prière; et à la veille de choisir ses adjoints directs, nous le voyons passer toute la nuit sur la montagne, non seulement à réfléchir, mais à prier son Père. Il savait que, le lendemain, il allait jeter les bases de sa communauté messianique, donner une ossature à sa future Église et commencer le nouveau rassemblement du peuple de Dieu.

 Au petit jour il rejoint le groupe de ses disciples et il en choisit douze, douze seulement, pour être ses apôtres, ses fondés de pouvoir, ses émissaires officiels.

Douze apôtres, autant que de tribus en Israël: l'intention symbolique est évidente; mais, remarquons-le bien, ce matin-là beaucoup d'autres étaient présents, qui pourtant ne furent pas choisis ... Ils étaient peut-être amis de Jésus tout autant que Pierre et les autres. Rappelons-nous Lazare, que Jésus aimait, et Marthe, et Marie, puis les autres femmes qui l'ont accompagné par la suite avec les Douze: Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, et plusieurs encore. Beaucoup de Galiléens, ce matin-là, ont dû se demander: "Pourquoi pas moi?"  C'était la première fois que Jésus faisait entre eux une différence!

Ce jour-là ils ont compris que Jésus était libre et qu'il aurait toujours l'initiative dans les choix et dans les décisions. L'appel à l'amitié s'adressait à tous, mais les charismes seraient différents ... "tous ne seraient pas apôtres" (1 Co 12,29). Ce n'est pas une question de dignité, ni d'aptitude, ni de sainteté, mais une question d'appel à un service.

 Sur quels critères Jésus s'est-il basé ? Nous ne le saurons jamais. Un point semble clair cependant, c'est  que Jésus a voulu une équipe très diverse, et sans doute très polyvalente.

Parmi les Douze, on trouve aussi bien Simon, le patron d'une petite pêcherie galiléenne, que Matthieu le comptable, aussi bien Jacques le légaliste juif que Philippe qui parlait grec, aussi bien Simon le Zélote, le "résistant", que "le disciple que Jésus aimait", "qui était connu du grand prêtre".

On trouvait aussi Judas, l'homme irremplaçable parce qu'il savait organiser l'intendance du groupe itinérant, ce Judas que Jésus avait choisi parce qu'il l'appréciait. Pour rendre justice au disciple et rendre raison du choix de Jésus, il faut nous garder d'imaginer une sorte de fatalité qui aurait pesé sur Judas. Ne l'oublions pas : d'un bout à l'autre de sa vie avec Jésus, Judas a été libre, aussi libre que nous tous. "Il devint un traître", nous dit saint Luc; c'est donc bien qu'il ne l'était pas lors de son appel !

Il ne faut pas, même pour Judas, projeter le tragique du dénouement sur cette première journée, qui fut pour lui toute d'allégresse et de confiance. Il ne faut pas non plus rejeter sur Judas des trahisons qui ne sont pas la sienne, car nous aussi nous trahissons la confiance du Maître; nous aussi sommes capables d'oublier l'allégresse du premier jour.

 "Jésus descendit avec eux et s'arrêta dans la plaine".

Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande foule de peuple, des Judéens, des gens arrivés de la grande ville de Jérusalem, mais aussi des païens venus de la côte; bref : une foule hétéroclite préfigurant l'Église de tous les temps.

Jésus s'avança vers la foule, entouré des Douze qu'il avait choisis. Tout le monde les vit; beaucoup les reconnurent. À partir de ce jour-là, les Douze comprirent qu'ils étaient compromis une fois pour toutes avec Jésus et qu'ils ne pourraient plus reculer.

Mais ils n'en avaient pas envie, tant était grande leur joie de pouvoir tout  partager du destin de leur Maître.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Luc 6, 12-19 :  appeler pour suivre


Jésus appelle. C'est beau de savoir que Jésus s'arrête pour appeler. De savoir que Jésus a besoin d'aide. Que le Créateur a besoin de sa créature. C'est beau, mais c'est aussi inimaginable. Qui aurait pu prévoir cela ?

Mais ce qui est encore plus beau, c'est de se mettre en route pour suivre Jésus. Beaucoup sont appelés. Peu le suivent. L'appel s'entend dans la réponse. Ils laissèrent tout et le suivirent (Mc 1, 18; Mt 4, 22; Lc 5, 11). Il est plus facile d'accepter d'être appelé que d'y donner suite. C'est Jésus lui-même qui dit cela au terme de la parabole des invités (Cf. Mt 22, 14). Ce qui étonne au terme de cette parabole des invités, ce sont des gens de petites réputations qui acceptent l'appel.  Allez chercher le tout-venant, tous ceux que vous pourrez trouver (Mt 22, 9). Les apôtres sont choisis sur ce terrain du «tout-venant».

Ce matin, les appelés de Jésus pour devenir ses intimes sur la route sont des gens qui n'ont pas la meilleure des réputations. Qui n'ont pas la meilleure apparence. Ce sont des gens tellement ordinaires qu'ils étaient des inconnus à leur époque. On les voyait comme des pêcheurs sans noblesse. C'est parce qu'ils ont été d'abord des appelés qu'ils peuvent maintenant siéger pour juger les douze tribus d'Israël (Mt. 19, 28).

On peut se gonfler d'orgueil quand quelqu'un nous reconnaît. Cela rehausse l'estime de nous-mêmes. Mais personne ne peut suivre Jésus s'il n'accepte pas de se décharger du fardeau le plus lourd qu'est son moi. Mais force est de reconnaître que ce moi nous colle à la peau et qu'il est difficilement délogeable.

Appelés, choisis pour être des architectes d'une terre où le vivre ensemble en harmonie devient sa première beauté. Son unique beauté. Paul demande par cinq fois aux chrétiens de Corinthe qui manifestement se spécialisaient de querelles constantes jalousies, colères, intrigues et divisions (Gal. 5 : 20), qu'ils portaient devant les tribunaux, ne savez-vous pas (1 Cor 6, 3. 9. 15. 16. 19).

Ne savez-vous pas, leur dit-il qu'il y a un autre chemin que celui des tribunaux pour régler des conflits et tensions. Paul précise qu'ils en connaissent le chemin ou devraient le connaître : celui de gagner un frère (Cf. Mt. 18, 15). Mais chacun à Corinthe n'était occupé que de lui-même et de sa propre gloire. Nous ne sommes pas très loin de notre mentalité d'aujourd'hui.

Les corinthiens se savaient appelés, mais n'étaient pas prêts à partager les mêmes sentiments que Jésus qui, lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas l'outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement (1 Pi 2, 23). Ils n'étaient pas prêts à supporter les injustices jusqu'au pardon. Chacun cherchait à porter préjudice à l'autre, qui pourtant était son frère dans le Seigneur.

Question : ne savons-nous pas que nous sommes beaucoup plus que des appelés. Nous sommes des marcheurs en sortie comme Jésus pour poser un regard pacifiant, plutôt qu'un regard de guerrier sur notre proche, sur nos communautés chrétiennes, sur nos chefs politiques autant que religieux. Nous sommes des 'appelés-envoyés' à la rencontre de toutes les pauvretés de l'humanité,  des appelés à descendre dans les bas fonds des détresses des cœurs pour leur offrir un accueil qui ne juge pas. C'est la priorité que demande Jésus à ceux qu'il appelle et que le pape François veut donner à l'Église. AMEN.



Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


il appela ses disciples et en choisit douze auxquels
il donna le nom d’Apôtres


Jésus alla dans la montagne et pria toute la nuit. Le jour venu, il appela ses disciples et en appela douze, et leur donna le nom d’apôtres. Suit la liste des Douze avec pour Judas, la mention, celui qui fut le traître. Avec eux, Jésus descend dans la plaine où il y a beaucoup de ses disciples et une foule de gens venus de partout pour l’entendre et se faire guérir. On cherchait à le toucher parce qu’une force sortait de lui.

Luc mentionne plusieurs fois la prière de Jésus en particulier à l’occasion de moments importants.

Jésus est en prière au moment de la Transfiguration. C’est parce que les disciples ont vu Jésus en prière qu’ils lui demandent de leur montrer à prier et Jésus leur donne la prière du Notre Père. Il y aura encore la prière à Gethsémani et ici, avant le choix des Douze.

La mention que Jésus est sur une montagne, alors qu’il n’y a que des collines autour du lac, évoque Moïse sur le Sinaï où il réunit les douze tribus pour donner naissance au peuple d’Israël, le peuple de Dieu. L’appel de Douze, parmi les disciples, confirme le symbole du peuple choisi par Dieu. Marc souligne l’importance du geste de Jésus en répétant:

Il en institua Douze (Marc 3,14) … il institua donc les Douze (3,16).

Ces disciples représentent donc le nouveau peuple de Dieu qui commence.

Cette institution des Douze sera considérée comme l’initiative et le choix de Jésus; on voudra la respecter le plus longtemps possible. C’est pourquoi, après l’Ascension, on remplacera Judas par Matthias qui avait été un disciple depuis le baptême de Jean jusqu’à l’Ascension, ce qui était la condition nécessaire pour satisfaire l’intention de Jésus telle qu’elle est donnée par Marc: les Douze ont été choisis pour être ses compagnons. Mais à mesure que les témoins de toute la vie publique disparaissent, on ne continue pas cette institution. Ainsi lorsque l’apôtre Jacques, le frère de Jean et fils de Zébédée, est exécuté par Hérode Agrippa entre les années 41 et 44, on ne le remplace pas. Mais ce que représente les symbole des Douze ne disparaîtra pas.

Marc donnait deux raisons d’être de l’institution des Douze:

pour être ses compagnons (être avec lui) et pour les envoyer prêcher (proclamer).

La première est donc de former une communauté avec lui. La seconde est de participer à sa mission et d’annoncer la Bonne Nouvelle avec force.

Les Douze représente la communauté réunie par Jésus. Cette communauté deviendra l’Église, une communauté qui est réalisée par l’Eucharistie. Saint Irénée verra dans les grains de blé ramassés pour faire le pain et dans les raisins dispersés qui sont maintenant unis dans le vin, les symboles de l’unité qui est réalisée dans l’Eucharistie, la koinônia, la communion faite par le don de l’Esprit grâce au Christ, communion qui donne vie à la communauté.



Père Jean Gobeil S.J.
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Le Très Saint Nom de Marie : Fête instituée par le Bienheureux Innocent XI en action de grâce pour la victoire des armées Chrétiennes sur les Turcs à Vienne en 1683. Elle fut fixée au Dimanche qui suivait la Nativité de la Sainte Vierge. La réforme de Pie X, libérant les Dimanches des Fêtes de Saints, l’a fixé au 12 septembre.

« Ô Nom de Marie, Nom de La plus tendre des mères »

« Remplissez, divine Marie, remplissez toute l'étendue de votre Nom.
Soyez honorée dans le Ciel, révérée sur la terre, redoutée dans l'enfer.
Régnez après Dieu sur tout ce qui n'est pas Dieu.
Mais surtout régnez dans mon cœur. Marie,
ô Nom toujours salutaire à mon âme, Nom qui me rassure dans mes craintes,
qui m'excite dans mes langueurs, qui me soutient dans mes combats ;
Nom qui me console dans mes peines, qui me fortifie dans mes faiblesses,
qui m'éclaire dans mes doutes : Nom toujours aimable, que ne puis-je Vous
graver dans tous les cœurs, Vous placer dans toutes les bouches, Vous entendre
louer dans toutes les langues, maintenant et à jamais ! Ô Nom de Marie,
Nom de La plus tendre des mères, avant de Vous oublier que je m'oublie
moi-même ! Et quand j'arriverai aux dernières limites de la vie, quand mon
pèlerinage sera fini, soyez près de moi, Vierge divine, in horâ mortis.
Puissent mes lèvres glacées et ma voix mourante prononcer encore
votre Nom chéri ! Quand je m'affaisserai sous la main de la mort, quand
mes yeux commenceront à nager dans les ténèbres, quand une sueur froide
ruissèlera sur mes membres déjà engourdis, quand les convulsions de l'agonie
m'avertiront que l'âme va quitter son compagnon de voyage, et que les
tintements du glas funèbre annonceront mon départ pour l'éternité,
qu'alors encore les dernières pulsations de mon cœur et les derniers souffles
de ma poitrine soient pour Vous, ô Marie ! et qu'ils témoignent que je meurs
en pensant à Vous, en Vous aimant et en murmurant Votre doux Nom !
Mariæ nomen sit mihi ultimus linguæe modulus ! »

Ainsi soit-il.

Abbé Blaise Caillet (1800-1881) - « Vie de la Très-Sainte Vierge »,
pages 48-49, chez Firmin Dangien, 1876










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mer 13 Sep 2023 - 10:56

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 13 Septembre 2023
Mercredi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
de Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur
de l'Église (+ 407).


Dédicace de la Basilique du
Saint Sépulcre (+ 355)
Saint Marcellin de Carthage, Martyr en
Tunisie (+ 413)
Bienheureux José Alvarez-Benavides y
de la Torre et 114 Compagnons, Martyrs
de la guerre civile espagnole entre 1936
et 1938 (+ 1936)
Vénérable Pasquale Uva, Fondateur des
Servantes de la Divine Providence (+ 1955)


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3, 1-11… Psaume 145(144), 2-3.10-11.12-13ab… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6, 20-26.:


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Commentaire de ce jour.


Bienheureux, malheureux


Des Béatitudes de Jésus, saint Luc a retenu surtout les éléments les plus propres à raffermir une communauté de pauvres, éprouvés et menacés. Il est le seul, parmi les évangélistes, à renforcer les Béatitudes par leur pendant négatif : à quatre reprises, Jésus dit : « Bienheureux êtes-vous ! », puis, quatre fois également : « Malheureux êtes-vous ! » On peut ainsi aborder le message de Jésus par deux côtés : - le côté des reproches, par où l’homme sentira le manque qui le ramènera à l’essentiel, - et le côté de la promesse, où chaque appel à l’héroïsme devient une offre de bonheur.

Nous sommes donc invités, pour saisir les nuances de la pensée de Jésus, à regarder ces quatre Béatitudes successivement par leur envers et leur endroit.

« Malheureux, vous les riches », dit Jésus. Malheureux pourquoi ? Pas simplement par le fait qu’ils sont riches, car Jésus avait des amis parmi les gens fortunés : Matthieu et Zachée étaient riches, Marthe et Marie avaient des ressources, et Jeanne, qui suivait la troupe des disciples, était l’épouse de Kouza, l’intendant d’Hérode. Malheureux pourquoi, alors ? - « Parce que, dit Jésus, vous tenez déjà votre récompense ». Est riche, pour Jésus, celui qui n’attend plus rien de Dieu parce qu’il a refermé les mains sur son avoir et qu’il a mis « toute sa consolation » dans une sécurité matérielle. Être riche, selon Jésus, c’est n’avoir plus en soi cet espace de désir que seul Dieu peut combler, cette blessure d’espérance que Dieu seul peut guérir en la ravivant sans cesse.

« Heureux, au contraire, vous les pauvres », dit Jésus, « parce que le Règne de Dieu est à vous », parce que votre richesse est ce règne de l’amour qui s’accomplit en vous.

Jésus ne dit pas : « heureuse la misère », car la misère est un mal qu’il nous demande d’éliminer ; mais bien plutôt : « heureuse la pauvreté » qui ouvre le cœur aux dons de Dieu. Celle-là, et celle-là seule, est source de vraie joie.

« Malheureux, vous qui êtes repus maintenant, parce que vous aurez faim ». Malheureux effectivement, et il le dit lui-même, celui qui se repaît avec tant d’avidité de ce que la vie peut offrir qu’il n’a plus faim de Dieu. Parce qu’il se contente de l’immédiat et qu’il se laisse remplir des choses qu’il fait, qu’il possède ou qu’il convoite, il ouvre en lui-même comme un puits sans fond ; une faim le tenaille à tout moment où il rentre en lui-même, la faim d’une vie authentique, ouverte, généreuse.

« Heureux, au contraire, vous qui avez faim maintenant » de ce que Dieu donne, car lui-même vous rassasiera.

Malheureux sommes-nous, et nous le sentons bien, lorsque nous nous installons dans la facilité ou l’égoïsme, sans rien de profond qui nous passionne et nous motive, car nous nous retrouverons seuls, sans horizon ni amitié, quand l’épreuve nous visitera.

Heureux, au contraire, si nous savons pleurer avec ceux qui pleurent, car nous rirons dans la lumière de Dieu quand le sourire de Dieu aura triomphé de toutes nos peurs ; et nous goûterons auprès de lui la joie des cœurs libres, la joie de ceux qui aiment et qui se savent aimés.

Malheureux sommes-nous, quand nous devenons les prophètes du laisser-aller, quand nous tournons le dos aux exigences du Royaume ou que nous dérivons « à tout vent de doctrine » (Ep 4, 14) par crainte de nous affirmer croyants.

Heureux, bienheureux, en revanche, si à cause de Jésus il nous arrive d’être détestés, écartés, rejetés. Si vraiment c’est à cause du Christ que l’épreuve traverse notre existence et que l’insécurité commence à nous menacer, « bondissons de joie » : c’est que Jésus nous appelle à son destin de prophète ; et ce que nous n’aurons pas glané aux champs de ce monde comme réussite ou comme crédit, comme renommée ou comme joies faciles, nous attendra auprès de Dieu, comme la récompense qu’il nous réserve.

Heureux, malheureux, nous sommes tout cela à la fois ; mais chacune de nos misères n’est que l’envers d’une Béatitude que Jésus nous offre. Il suffit pour la recevoir de remettre notre cœur à l’endroit.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Lc 6, 20-26 :  un coup de gueule.


Ce récit des béatitudes est un véritable coup de gueule contre l’exclusion, pour reprendre le titre d’un livre de Jacques Gaillot, évêque congédié de son diocèse par l’autorité romaine. Son crime fut de s’occuper des exclus que sont les prisonniers, de réclamer pour tous les droits de la personne, de protester contre les armes nucléaires, de se prononcer contre le célibat obligatoire des prêtres, de se positionner pour les préservatifs pour réduire les avortements.

Jésus a été condamné pour être la voix des autres, ceux qui sont sans voix,  sans foyers,  sans-patrie, sans droits, des migrants, des prisonniers, des prostituées. Son crime : être du côté de tous les écrasés par les injustices à leur égard.  Jésus s’adresse à ceux qui se sentent abandonnés par Dieu.

Les béatitudes sont un code pour abolir les frontières, pour abattre les murs, pour ouvrir les cellules, rompre les verrous, pour effacer l’exclusion, pour annoncer la fraternité et l’égalité. C’est la lecture qu’en a faite le pape François dans ses catéchèses sur les béatitudes de janvier à avril 2020. Il les décrit comme la chartre de l’identité chrétienne[1]. Il les termine par un appel à ne pas nous décourager quand une vie cohérente avec l’Évangile attire les persécutions des gens : l’Esprit nous soutient sur cette voie[2].

La traduction qu’en donne Chouraqui confirme cet appel de Jésus à un changement de culture : En marche les pauvres, les humbles, les doux, les affamés et assoiffés de justice. Jésus nous propose une sobriété heureuse. Un mode de vie libérée d’une culture qui nous fait nous regarder dans la glace et ne s’occuper que de soi[3]. Jésus invite non seulement à être sobre, mais à être heureux de l’être; à nous détourner de la consommation excessive et de tout posséder.

Ce chemin est toujours à recommencer. Toujours recommencer à offrir une table aux gens de la rue. Toujours  recommencer à s’arrêter pour donner un peu de vie à ceux qui n’ont plus le goût de vivre. Toujours recommencer : la manière pure de pratiquer la religion, c’est de venir en aide à ceux qui sont dans le malheur (1 Jc 25-26).  Ce chemin ne se trouve pas. Il se construit, se décide chaque jour.

Le vrai bonheur ne réside ni dans la richesse, ni dans le bien-être, ni dans la gloire humaine, ni dans le pouvoir. Il exige que nous tournions le dos à la direction que nous voudrions spontanément vivre[4].  Ce discours est plus qu’un appel à prendre soin des autres, plus qu’un appel à la solidarité. Il appelle à devenir hôpital de campagne.

La récente pandémie nous a fait découvrir l’urgence d’un autre chemin de bonheur que la richesse, la surconsommation, le développement incontrôlé de la terre, etc. On est favorable à la question de l’environnement, disait l’ancien président Bush (père) en 1992, mais la condition du niveau de vie des États-Unis n’est pas négociable. Toute la question du bonheur est là : négocier une autre manière de vivre.  Le théologien orthodoxe Evdokimov  a une belle réflexion quand il écrit : le bonheur, nous savons ce qu’il est, mais nous ne savons pas où il n’est pas.

Déclarer heureux celui qui abat toute frontière entre national-étranger, monde-Église, clerc-laïc, croyant-incroyant,  profane-sacré-e, matériel-spirituel, humain-divin, est un programme qui révolutionne nos manières de vivre. Il n’y a plus ni juifs, ni grecs, ni domination de l’homme sur l’homme. Plus qu’un catalogue de permis-défendus, les béatitudes sont le pinacle de la loi nouvelle. Le vrai bonheur : tu aimeras ton Dieu et ton prochain (Mt 22, 36-40). Nous voilà bien dans un autre monde. Oublier ou refuser ce chemin, c’est nous expulser des béatitudes. Que nous sommes rebelles au chemin du bonheur tracé par Jésus. Nous préférons la loi qui l’assouplit, l’encadre, la formate.

Toute la question est de savoir comment et où retrouver la normalité des béatitudes. Pas celle fondée sur une malsaine compétition, pas celle de nos démons internes, de notre cupidité, pas celle de la croissance insoutenable, pas celle de la spoliation des forêts,  mais celle de la normalité de la compassion, de la solidarité. Nouvelle normalité pour une nouvelle communauté mondiale. Un projet est tracé : promouvoir une sobriété heureuse. AMEN.


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[3][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[4] Benoît XVI, Jésus de Nazareth, t.1, Paris, Flammarion, 2007, p. 119



Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Heureux, vous les pauvres. Mais quel malheur
pour vous, les riches


À l’attention de ses disciples Jésus déclare bienheureux les pauvres, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent et ceux qui sont persécutés à cause du Christ. Il déclare malheureux les riches, ceux qui sont repus, ceux qui rient et ceux de qui on dit du bien.

Jésus redescend de la montagne après avoir fait le choix des Douze. Une foule vient à lui dans la plaine pour l’entendre et se faire guérir. Il s’adresse à la foule mais c’est comme si c’était la vision de ses disciples qui l’inspirait.

Au lieu de parler en général, il interpelle directement en répétant: Vous…vous…vous. C’est le ton d’une proclamation. Il y a d’abord quatre béatitudes ou déclarations de situation heureuse suivies de quatre déclarations de situations malheureuses. Ces dernières ne sont pas des malédictions; ce sont plutôt des lamentations qu’on pourrait traduire: Malheureux êtes-vous….

Les trois premières béatitudes ont pour sujets : les pauvres, un thème important dans Luc, ceux qui ont faim et ceux qui pleurent. Les trois oppositions, riches, repus, rieurs, feront l’objet des trois premières déclarations de malheur. Mais la quatrième béatitude, ceux qui sont persécutés à cause du Christ aura pour opposer non pas les persécuteurs mais ceux de qui on (le monde) dit du bien.

Ceux qui sont persécutés sont comparés aux anciens prophètes : ils sont persécutés à cause de leur témoignage que le monde ne peut supporter.

Il faut remarquer que pour la seconde et la troisième béatitude, c’est le futur qui est employé : vous serez rassasiés, et vous rirez. Mais pour la première béatitude, c’est le présent qui est utilisé : le Royaume de Dieu est à vous. Les manifestations complètes du Royaume sont pour le futur mais le Royaume est déjà présent.

La présence du Royaume est un thème important de tout l’évangile de Luc. On l’a vu dans l’évangile de l’enfance avec la répétition des manifestations de l’Esprit et des hymnes de joie et de louange. Durant la vie publique, il y a l’avertissement au sujet de ceux qui annoncent la venue du Royaume pour le futur :

Voici que le Royaume de Dieu est au milieu de vous. (Luc 17,21)

Reliée à cette présence, on trouve dans Luc l’insistance sur le Aujourd’hui, comme dans l’épisode du publicain Zachée dans son arbre à qui Jésus dit :

Zachée, descend vite, car il me faut aujourd’hui demeurer chez toi.

A la fin du repas chez Zachée, Jésus déclare :

Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison. (Luc 19,5-9)

La présence du Royaume, comme le thème de la présence messianique, implique un renversement des valeurs reçues par le monde. On trouvait ce renversement dans le Magnificat de Marie.

Les béatitudes sont donc une proclamation que le Royaume de Dieu est présent, que lui seul apporte la vraie nourriture, la vraie consolation, et qu’en dépit des persécutions il apporte la vraie joie.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Ne craignez pas si l’on dit du mal de vous, mais que vous vous trouviez enveloppés dans l’hypocrisie commune : alors oui, vous seriez devenus insipides et vous seriez écrasés par les gens » (saint Jean Chrysostome)

« Les béatitudes sont des promesses dans lesquelles resplendit la nouvelle image du monde et de l’homme que Jésus inaugure, et dans lesquelles "les valeurs s’inversent". Lorsque l’homme chemine avec Jésus, il vit alors avec de nouveaux critères » (Benoît XVI)

« Les béatitudes sont au cœur de la prédication de Jésus. Leur annonce reprend les promesses faites au peuple élu depuis Abraham. Elle les accomplit en les ordonnant non plus à la seule jouissance d’une terre, mais au Royaume des Cieux » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.716)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Jeu 14 Sep 2023 - 9:55

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 14 Septembre 2023
Jeudi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Fête de la Croix Glorieuse.

Saint Corneille, Pape (21e) de 251
à 253 et martyr (+ 253)
Bienheureuse Marie Céleste Crostarosa
Fondatrice des Sœurs du Rédempteur (+ 1755)
Vénérable Jean de Saint-Samson
Mystique et réformateur (+ 1636)
Vénérable Marie-Thérèse de Lamourous
Fondatrice des Sœurs de Marie-Joseph de
la Miséricorde (+ 1836)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre des Nombres 21, 4b-9… Psaume 78(77), 1-2.34-35.36-37.38… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 13-17.:


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Commentaire de ce jour.


Le regard qui sauve


Des serpents venimeux semaient la mort dans le camp; et Dieu, en plein désert, donne aux fils d'Israël une consigne surprenante: qu'ils dressent sur un étendard l'image d'un serpent mort, inerte, et que désormais ils regardent vers ce serpent de bronze sans aucune crainte, en faisant confiance à la puissance de Dieu qui sauve.

Aux disciples de Jésus, Dieu offre également un chemin de salut paradoxal: regarder intensément le Fils de l'Hom­me élevé en croix, et défier les forces de mort grâce à la puissance de celui qu'on a fait mourir.

Le regard levé vers le serpent d'airain empêchait seulement les croyants de mourir. Le regard vers le Crucifié peut même nous ramener de la mort spirituelle, car "tout homme qui croit obtient par lui la vie pour toujours".

 Et non seulement Jésus nous demande de garder devant les yeux sa croix du Golgotha, mais il nous donne par son Esprit de valoriser pleinement notre propre croix. Jésus, en effet, n'a pas dit : "Celui qui veut me suivre, qu'il prenne ma croix". La croix du Golgotha sera toujours unique. Il a dit : "Qu'il prenne sa croix", sa croix personnelle, la croix du réel de sa vie et de son cœur.

C'est ici qu'il faut approfondir notre réflexion à partir de la parole de Jésus.

Les consacrées du Seigneur sont promptes, en général, à reconnaître la croix, leur croix, dans des épreuves de santé ou de famille; et cette fidélité, sans aucun doute, a tout son prix aux yeux du Christ qui les a appelées. Mais elles sont parfois plus lentes à déceler une croix authentique  

        dans des choses qui ne devraient pas être,
        dans des événements communautaires qui sont, de soi, répréhensibles,
        dans des situations injustifiables qui éventuellement durent et scandalisent.

"Cela ne devrait pas être; donc ce ne peut être une croix véritable !"
"C'est injustifiable ! donc je me refuse à chercher là un chemin évangélique !"

 Telle est souvent notre réaction, et, à un niveau purement humain, tout semble nous donner raison. Mais regardons plus profond: la croix de Jésus était le type même de la chose révoltante, inique et injustifiable; or c'est par la croix qu'il nous a sauvés. Entrer à fond dans le dessein de Dieu, même au cœur d'une situation injustifiable, ce fut pour Jésus le sommet de sa réponse au Père, ce fut le oui héroïque de Gethsémani. Ce fut aussi, à plusieurs reprises, pour la petite Thérèse par exemple, un choix résolu pour la sainteté. Ce peut être pour nous, à chaque tournant décisif, une visite du Seigneur.

Notre croix à nous se présente aussi, bien des fois, au niveau d'attitudes ou de situations qu'on ne peut humainement justifier. Il ne peut être question, bien sûr, d'entretenir ou de laisser s'étendre des porte-à-faux et des scandales, et nous avons même le devoir d'y remédier courageusement, quoi qu'il nous en coûte, avec "les armes de lumière" (Rm 13,12).

Mais quand les armes de lumière nous laissent impuissants, quand les leviers du changement ne sont pas en nos mains, quand la parole constructive ne parvient pas à se faire entendre, Jésus nous demande de ne pas fuir, de ne pas désespérer, de ne pas lâcher la maison fraternelle, et d'assumer par amour cet aujourd'hui décevant, en le rejoignant, Lui, à Gethsémani et au Golgotha.

Pour accepter notre croix, nous regardons vers la sienne.
Le remède à notre croix, c'est sa croix à Lui, signe de son amour.
Le remède à nos révoltes, c'est le oui qu'il a dit au Père.
Le remède au refus, c'est d'aimer davantage.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Jn 3, 13-17 : la croix éclaire nos croix


Pour l'exprimer avec clarté en ouvrant cette réflexion, cette fête de la croix glorieuse, association plutôt étrange de deux mots, éclaire nos croix. Elle est la plus grande œuvre du Christ (Jean de la Croix).Devant nos yeux de priants, le plus noir des événements de la vie de Jésus - Père, pourquoi m'as-tu abandonné - résonne de l'éclat d'une victoire. Étrange !

Devant nos yeux de priants, ce jour, un livre ouvert dans laquelle nous lisons l'immense désir de Dieu de nous voir bien vivre nos vies. Un chemin capable de nous aider à mourir à une vie en forme de mort. Un signe capable de nous redonner l'espoir, un signe de Jésus lui-même qui s'inviter dans nos vies.

Devant nos yeux, un trésor à contempler. Un chemin formé de quatre petits mots : Dieu a tant aimé. Quatre petits mots qui nous élèvent jusque dans l'intimité de Dieu. Pour nous montrer que nous avions du prix à ses yeux (Is 43, 1-4), non seulement il s'est approché de nous, mais s'est vidé de tout (première lecture). Il nous a aimés. Et aimer, c'est ne plus avoir d'existence propre. C'est tout donner. Zundel définit l'amour comme le sacrement de l'inexistence de soi.

Parce qu'il ne pouvait pas se résoudre à nous voir vivre œil pour œil, à se décider à poser sur nous un regard de condamnation, il nous a aimé. Il nous a donné son Fils. C'est tellement incroyable que c'est peut-être vrai, tellement déraisonnable, que ça ne peut pas être seulement des mots humains. Seul un Dieu pouvait inventer un tel chemin.

Pour nous faire entrer dans l'Éden, pour nous dire son souci historique annoncé par les prophètes de nous vouloir capables de retrouver notre ressemblance perdue, notre dignité, il n'a pas fait d'homélies. Il s'est abaissé jusqu'à la mort de la Croix. Devant une telle initiative d'un Dieu qui ne lâche pas prise sur nous, Jean de la Croix, dont l'expérience de la croix est centrale dans sa vie, pouvait écrire au sortir de son emprisonnement : que le Christ crucifié vous suffise.  Si nous savions ce que représente ce chemin, nous comprendrions mieux qu'elle folie d'amour ce fut pour Jésus de nous donner sa vie.

Pour vous, ce matin, ces mots du diacre Éphrem, docteur de l'Église (IVe siècle) : Gloire à toi [Jésus] ! Tu as jeté ta croix comme un pont au-dessus de la mort, pour que les hommes y passent du pays de la mort à celui de la vie… Gloire à toi ([Jésus] ! Tu as revêtu le corps d'Adam mortel et tu en as fait la source de la vie pour tous les mortels.

Laissons éclairer nos croix par la Sienne. Celle de notre monde aussi qui s'élève au dessus des ruines de Manhattan comme un immense élan de solidarité, celle où meurent tant de réfugiés de la faim en Somalie, celle aussi des orphelinats, des hôpitaux de Gaza, de Calcutta, c'est là qu'aujourd'hui Jésus a planté sa demeure pour que surgisse à nouveau la vie (préface).

Il ne suffit pas de nous émerveiller devant ces bras étendus qui nous accueillent, qui nous entourent de son amour, devant ce trophée dressé contre le mal  (saint Jean Chrysostome), devant cet abaissement de Jésus, il s'agit d'entrer par cette eucharistie, dans ce mystère de Salut (Jn 3, 17). Rien n'est moins évident.

Puisque le Christ s'est tué à nous dire que nous étions faits pour vivre; puisque son Père l'a ressuscité le troisième jour; puisqu'il s'offre à nous, maintenant, dans son pain livré pour nous, fléchissons les genoux et proclamons en toute langue : Jésus Christ est Seigneur pour la gloire du Père. Redisons dans le silence de nos cœurs : Jésus-Christ, tu es le Seigneur de ma vie. Fais que je crois et tu seras ma gloire. AMEN.



Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Il faut que le Fils de l’homme soit élevé »


Au début de sa première lettre aux chrétiens de Corinthe, Paul leur rappelle que le Christ crucifié est le cœur de l’Évangile qu’il leur a proposé. Il avait décidé de leur proclamer « rien d’autre que Jésus-Christ et, plus précisément, Jésus-Christ crucifié. » (1 Cor 2,3s) Après sa déconvenue devant les « sages » de l’Aréopage d’Athènes, Paul arriva à Corinthe « faible et tout tremblant de crainte. » Il avait résolu de mettre de côté l’éloquence brillante, pour prêcher « le Christ crucifié, message scandaleux pour les Juifs et folie pour les païens. (1 Cor 1,23)

Comment le Christ en croix, cet objet d’horreur pour les anciens, peut-il être source de salut et de vie ? Ce monde opposé à Dieu pense trouver le salut dans la puissance qui domine, qui écrase les ennemis. Il est convaincu que la faiblesse ne produit rien, sinon l’humiliation et la prostration. Quand il croit en Dieu, ce monde se le représente comme un super Jupiter, comme le Maître de l’univers.

C’est pourquoi Pierre, inspiré par le monde et Satan, s’insurge contre la destinée de Jésus, qui vient d’annoncer à ses disciples qu’il subira une condamnation infamante à la mort. Dans une vive réaction, contre l’intervention de Pierre, représentant l’esprit du monde, juif et païen, le Christ le stigmatise comme inspiré par le diable (Mt 16,22s).

Descendu parmi nous et monté au ciel

« Le Fils de l’homme » désigne Jésus, qui représente tous les humains et qui les rassemble en lui. En descendant du ciel, il s’abaisse pour assumer notre condition fragile et misérable, partageant tout avec nous, sauf le péché. Pourquoi une telle humiliation, qui répugne à la raison humaine ? La réponse se trouve dans l’amour mystérieux de Dieu pour le monde. (Jn 3,16) Ce monde pourtant est rebelle, animé par la haine et ennemi de Dieu. Comment peut-il attiré l’amour de Dieu ?

Quand on parle de cette manière, on s’inspire de notre amour humain, égoïste, qui veut posséder ce qu’on prétend aimer, parce qu’on le juge aimable et attrayant. L’amour véritable est le contraire de l’égoïsme : il ne veut pas posséder et dominer, mais donner tout, jusqu’à sa vie. En raison de son amour, Dieu donne tout dans son Fils unique, acceptant d’être cloué, impuissant, sur une croix. À la suite de leur Seigneur, les disciples du Christ ont la vocation de se donner par amour et de prouver cet amour, même à l’égard de leurs ennemis : « Faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent et priez pour ceux qui vous maltraitent. » (Luc 27s).

Dans son humiliation extrême sur la croix, le Fils de l’homme, et l’humanité qui s’unit à lui par la foi, donne tout et se livre dans une parfaite confiance à Dieu, source de la vie et du bonheur. L’Alliance est rétablie par ce sacrifice entre l’humanité et Dieu, l’amour du Fils qui donne tout répond enfin à l’Amour infini de Dieu.

L’unique sécurité de notre humanité ne réside pas en nous, dans notre fausse richesse et dans nos découvertes scientifiques, mais dans l’amour infini de Dieu. « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8.16) répète Jean. Tel est le cœur de notre foi, auquel il faut répondre par notre amour, qui donne tout, jusqu’à notre vie.

Contempler l’amour de Dieu dans son Fils

Cet amour de Dieu, révélé dans son Fils incarné et crucifié, n’est pas un événement isolé dans l’histoire du salut. Ce plan divin s’est déjà manifesté dans les ombres du Premier Testament, qui annonçaient son plein accomplissement en Jésus. Lorsque le peuple élu cheminait péniblement à travers le désert vers la Terre que Dieu lui promettait, la confiance venait à lui manquer et la révolte éclatait contre cette folle aventure et contre le chef mandaté par Dieu, Moïse. En coupant ainsi le lien vital de la foi en Dieu, le peuple se retrouvait démuni devant le mal, qui prenait la forme de serpents venimeux. « Ils mordirent un grand nombre d’Israélites, qui en moururent. » (Nombres 21, 6)

Ce peuple qui s’insurge contre la volonté de Dieu s’inscrit dans la longue lignée de notre humanité, qui se révolte contre le projet de salut que Dieu veut réaliser. Lorsqu’on refuse de faire confiance au Seigneur, on s’isole pour découvrir sa pauvreté et son impuissance. Le peuple prend alors conscience de son péché : « Nous avons péché en vous critiquant, le Seigneur et toi (Moïse) ! », s’écrie le peuple. À la prière de Moïse, Dieu lui ordonne de façonner un serpent de métal et de le fixer sur une perche. Quiconque regardera avec foi le serpent aura la vie sauve. Par ce regard de confiance en Dieu, le canal de vie se rétablit avec la source du salut.

C’est en contemplant avec foi le Christ en croix que nous pouvons accueillir le salut définitif et la vie éternelle. Le Crucifié incarne l’expression parfaite de l’amour de Dieu, qui donne tout. Par ce regard de foi, nous devenons progressivement Celui qui a tout donné par amour. Notre regard transforme alors notre égoïsme en amour.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Partout où un chrétien passe honnêtement sa vie, il doit placer avec son amour la croix du Christ, qui attire toutes choses à Lui » (Saint Jose maria)

« Il n’existe pas de christianisme sans la Croix et il n’existe pas de Croix sans Jésus-Christ. Pour cette raison, un chrétien qui ne sait pas se glorifier dans le Christ crucifié n’a pas compris ce que signifie être chrétien » (François)

« La prière de l’Eglise vénère et honore le Coeur de Jésus, comme elle évoque son Très saint Nom. Elle adore le Verbe incarné et son Coeur qui, par amour des hommes, s’est laissé transpercer par nos péchés. La prière chrétienne aime suivre le Chemin de la croix à la suite du Sauveur. Les stations du Prétoire au Golgotha et au Tombeau scandent la marche de Jésus qui a racheté le monde par sa sainte Croix » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.669)









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Prière devant la Croix Glorieuse

“Seigneur Jésus, me voici devant ta Croix Glorieuse.
Que sa contemplation me convertisse.
Que se réalise pour moi ta Parole :
« Elevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes ».

Près de ta Croix se tenait Marie.
Tu lui dis : « Femme, voici ton fils. »
Elle ne s’enferme pas sur son immense douleur.
Aussitôt elle acquiesce et collabore librement avec toi au salut du monde.
Elle offre la souffrance de son cœur « transpercé par une épée »
et devient alors la mère de tous les hommes.

Merci de nous dire « Voici ta mère » en cette heure-là !

Tu meurs dans les plus grandes souffrances.
Tu es l’Innocent, victime de la violence absolue.
Tes paroles prennent alors une force extraordinaire :
« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! ».
Pas le moindre sentiment mauvais en toi face à la pire des injustices !
Ta Miséricorde infinie trouve même des excuses à tes bourreaux.

Merci pour ton pardon sans mesure !

Tu connais une terrible détresse :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Un déchirement intérieur indescriptible t’habite :
en effet, sans cesser d’être parfaitement un avec ton Père,
tu portes le péché du monde, ce péché qui sépare de Dieu !

Merci de nous délivrer du mal en le prenant sur toi quoi qu’il t’en coûte !

Parce que tu consens à la solitude la plus extrême
et que tu sembles même abandonné de Dieu,
tu peux promettre le bonheur de la Communion au bon larron :
« Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis ! ».
Quel échange stupéfiant !

Merci d’ouvrir le royaume de l’amour à ceux qui en étaient
irrémédiablement exclus !


C’est pour toi une joie indicible
que de faire entrer dans ta lumière le malfaiteur repenti.
Pourtant tu t’écries : « J’ai soif ! »
car tu es venu pour tous les hommes.
Tu ne veux pas qu’un seul se perde.
Alors ton Cœur mendie une réponse d’amour de chacun d’eux.

Merci pour ton ardent désir du Salut de tous !

La mission que le Père t’a confiée est remplie.
Tu es venu de Lui et tu retournes auprès de Lui.
« Père, entre tes mains, je remets mon esprit ! »
Rien ni personne ne peut ébranler ton union avec le Père,
ni le péché de la multitude qui t’écrase, ni l’Ennemi qui s’acharne.

Merci pour ton abandon filial sans condition !

Esprit-Saint, Tu aimes les tiens « jusqu’au bout ».
Tu livres ta vie, Tu la communiques en abondance en nous faisant renaître.
Nous n’avons plus rien à attendre : « Tout est accompli »
C’est en prononçant ces paroles que tu « remets l’esprit ».

Merci de répandre sur nous le souffle de l’Esprit de Vie !

Dans la mort même, Tu es encore à l’œuvre.
Un soldat ouvre ton Cœur d’un coup de lance :
« Aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau »
Le péché transperce ton Cœur et Tu répliques par un surcroît d’amour :
le sang de l’Eucharistie et l’eau du Baptême.

Merci de répondre au scandale du Mal par les sacrements !

Voilà ta Toute-Puissance :
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis »
Et ta crucifixion, le péché le plus grave jamais commis par les hommes,
devient la source de la plus grande des bénédictions jamais reçue par eux :
le salut pour la multitude !

Merci de vaincre le Mal par la perfection de ton amour miséricordieux !

Désormais « tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu »,
même la souffrance des hommes que je te confie.
Avec le centurion qui était là en face de la Croix, je te dis :
« Vraiment tu es le Fils de Dieu ! »

Merci pour ta croix qui est bien la Croix Glorieuse !

Amen


Prière provenant de la Communauté de la Croix Glorieuse.




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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Ven 15 Sep 2023 - 11:28

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Vendredi 15 Septembre 2023
Vendredi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de
la Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.


Sainte Catherine de Gênes, Mystique
italienne (+ 1510)
Bienheureux Antoine-Marie Schwartz
Prêtre à Vienne et fondateur (+ 1929)
Bienheureux Ladislas Miegon, Prêtre
polonais et martyr à Dachau (+ 1942)
Bienheureux Paul Manna, Missionnaire
en Birmanie (Myanmar), Fondateur de
l'Union Missionnaire Du Clergé (1872-1952).
Vénérable Carlo Cavina Prêtre italien, Fondateur
des Filles de Saint François de Sales (+ 1880)


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Textes de la messe du jour

Lettre aux Hébreux 5, 7-9… Psaume 31(30), 2-3a.3bc-4.5-6.15-16.20… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 19, 25-27.:


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Commentaire de ce jour.


"Femme, voici ton fils"


"Femme, dit Jésus aux noces de Cana, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue !"

"Femme" ... quelle étrange manière, pour un fils, de s’adresser à sa mère ! En fait, dans la bouche de Jésus, c’était un terme de courtoisie, qu’il employait volontiers quand il conversait avec une femme, que ce soit la Samaritaine, la Cananéenne, la femme toute courbée dans la synagogue (Lc 13,12, la pécheresse adultère, eu encore Marie de Magdala.

Dire "femme" en s’adressant à Marie, ce n’était pas, de la part de Jésus, la marque d’une moindre affection, puisqu’il reprendra la même expression au moment de mourir sur la croix, donc à un moment où la Mère et le Fils seront en communion intense de volonté et d’offrande. En désignant, au pied de la croix, le disciple bien-aimé, Jésus dira : "Femme, voici ton fils".

C’est donc volontairement que Jésus, à Cana et à la croix, donne à Marie, en public, non  pas un nom de relation familiale, le nom tendre qu’il employait à Nazareth, mais le nom de sa fonction dans  le plan de Dieu. Rappelons-nous le récit du péché des origines, au  livre de la  Genèse (Gn 3) et ce que Dieu disait au Tentateur : "J’établirai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et sa race : celle-ci t’écrasera la tête". Cette femme annoncée, qui par sa descendance doit être victorieuse du Prince de ce monde, cette mère, active pour le salut des hommes, c’est celle du Messie-Sauveur; et c’est bien ainsi que Jésus comprend le rôle de sa propre Mère.

A Cana, Marie est déjà cette femme promise; mais l’heure n’est pas encore venue où elle doit entrer pleinement, visiblement, dans son rôle. À la croix, au contraire, l’heure de Jésus est là, cette heure mystérieuse qui appartient à la fois au temps des hommes et à l’éternité de Dieu, cette heure qui englobe à la fois les souffrances de Jésus, sa mort, sa résurrection, sa glorification, et même le don de l’Esprit à l’humanité. C’est l’heure où "le Prince de ce monde est jeté dehors", l’heure où triomphe le Messie, l’Envoyé de Dieu, l’heure de la victoire, aussi, pour la Femme, sa Mère, l’heure où, selon les Pères de l’Église, l’Ève première fait place à l’Ève nouvelle, où la première Ève, qui enfantait des êtres mortels, fait place à Marie, l’Ève nouvelle qui enfante pour la vie, dans les douleurs de sa compassion au Calvaire.

 "Femme, dit Jésus en croix, voici ton fils"; et, en désignant le disciple, il montrait à Marie chacun de nous. Une nouvelle maternité commença alors pour Marie, ou plutôt une nouvelle manière de vivre sa maternité. C’est le moment où elle inaugura cette maternité heureuse et inquiète qui durera jusqu’à la fin des temps, puisque désormais Marie prendra en charge tous les frères et toutes les sœurs de Jésus, menacés en même temps qu’elle-même, attaqués dans leur espérance, et qui risquent de perdre cœur. En effet, comme le révèle l’Apocalypse dans son langage symbolique, le Dragon, l’antique serpent, frustré dans sa haine par l’ascension au ciel de l’Enfant mâle, Jésus-Messie, a entrepris de guerroyer contre la femme et le reste de sa descendance, contre la Mère du Messie et tous les fils et filles qu’elle a reçus d’avance au pied de la croix (Apoc 12).

 Ainsi Jésus attendait son heure. Si, à Cana, il semble freiner délicatement l’intervention limitée de sa Mère, c’est qu’il se réservait, à l’Heure de sa passion glorifiante, de faire éclater toute limite et de proclamer les dimensions universelles de sa maternité.

Là justement est le mystère de Marie, la merveille de Dieu inaccessible à notre regard. De Marie, la servante, l'Évangile nous dit simplement, pour l’épisode de Cana : “La Mère de Jésus était là”. Elle était là, très présente dans le brouhaha de la noce; elle était là, douce et discrète, effacée et efficace, très active et vigilante. Elle était là, à la croix, douloureuse et impuissante; et elle est encore là, dans l’Église, comme la Femme au destin immense, comme la  Mère farouche et toute sainte dont les bras protégeront, dans tous les siècles, la multitude des frères et des sœurs  de Jésus.

Comment allier tant de puissance et tant de tendresse? Comment la Vierge des pauvres peut-elle porter une telle majesté ? Comment une femme de chez nous peut-elle être si près de Dieu ? À ces questions, trop grandes pour notre intelligence, trop grandes pour notre cœur, l’Église, au long du temps, répond en admirant inlassablement le chef d’œuvre de Dieu, et en redisant, comme un psaume d’action de grâces :

“Sainte Marie, Mère de Dieu,
Mère de la Vie et Mère des vivants”.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Jean 19, 25-27 : Notre-Dame des douleurs :
le bleu est la couleur de la vraie vie


Nul ne peut échapper aux douleurs de la vie. Sans crier gare et surtout là où on ne les attend pas, elles nous tombent dessus et nous laissent désemparés. Nous rêvons d’une vie en rose et nous voilà couverts de bleus. Mais le bleu, dit Martin Steffens (La vie en bleu, Éd. Marabout, 224 pages), jeune professeur de philosophie, est la vraie couleur de la vie.

Devant la douleur, nous avons droit à toutes sortes de réactions. Faire son deuil d’une vie en rose, sans souffrance. Un peu de volonté. De courage. Le propre de la vie est de laisser la douleur nous surprendre sans qu’elle nous écrase, nous paralyse. Devant la douleur qui torpille notre vie, certains optent pour la taire, d’autres pour l’exhiber jusqu’à l’infini du possible. Ce sont là deux excès à éviter.  Ni minimiser, ni se faire violence, mais vivre debout comme Marie l’insondable souffrance qui a marqué sa vie. Vivre en bleu pour citer le philosophe Steffens.

En entrant dans l’esprit de cette fête de Notre-Dame des douleurs, un mot me vient en mémoire, celui de la «dépendance» de Marie avec la douleur que lui avait prédit le vieillard Syméon (cf. Lc 2, 35). Pour l’affronter, pour adoucir son intensité, Marie n’a pris aucune médication. Au lieu de s’en plaindre, se plaindre ne change rien à la réalité, elle l’a assumée avec sérénité, l’a embrassée librement, l’a vécu comme faisant partie intégrale de son OUI à Dieu. Comme accomplissement de son Oui. Elle en a fait un chemin d’union à Dieu.

Charles Péguy, qui savait de quoi il parlait quand il parlait de Marie, a cette phrase profonde : le Fils a pris tous les péchés, la mère a pris toutes les douleurs. Un auteur spirituel du Moyen-âge dit la même chose autre-ment : Au Calvaire, vous auriez vu deux autels : Le Cœur de Marie et le Corps du Christ. Celui-ci immolait sa chair, celle-là son âme.

En accompagnant Jésus sur les routes de la Galilée, Marie a vécu un chemin de Croix tout intérieur. La dernière station, debout près de la Croix, dépasse toutes les horreurs dont nous sommes pourtant témoins aujourd’hui dans cette foule de migrants fuyant leur pays en proie à la violence et la haine de l’état islamique. Ô vous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur pareille à la mienne  (Lm l. 12). Les autres évangélistes mentionnent que les disciples se tenaient debout mais de loin. Ces deux mots debout et près de la croix dégagent quelque chose de beau. Ils décrivent toute la spiritualité de Marie.

Question : ne serait-ce pas pour nous dont le poids de l’âge et ses douleurs nombreuses nous accablent, une belle manière de vivre ce qui nous arrive : debout et près de la Croix. Ce poème admirable qu’est le Stabat Mater décrit bien cela quand il nous invite à  se tenir là, debout près de la croix avec vous, ô Marie !

Ces deux attitudes sont très difficiles à unifier. Marie nous indique ce matin, à chacun d’entre nous, à notre Église aussi, un chemin chrétien, un chemin marial pour vivre nos «bobos», pour affronter toutes les misères et scandales de notre Église : debout non pas en pleurnichant ni en larmoyant, mais en étant près de la croix, en tenant fermement ces croix  que Jésus nous offre et qui ne seront jamais au-delà de nos forces.

Par sa présence debout et près de la Croix, Marie a participé à l’œuvre de son Fils. C’est aussi notre chemin pour annoncer Jésus à notre monde. AMEN.



Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Ton coeur sera transpercé par une épée »


Aujourd'hui, en ce jour de fête de Notre-Dame la Vierge des Douleurs, nous écoutons des paroles lancinantes de la bouche du vieux Siméon : « Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée » (Lc 2,35). Une affirmation qui, dans son contexte, ne fait pas uniquement référence à la passion de Jésus-Christ, sinon à son ministère, qui provoquera une division parmi le peuple d'Israël et donc, une douleur interne en Marie. Tout au long de la vie publique de Jésus, Marie a souffert de voir Jésus rejeté par les autorités du peuple et menacé de mort.

Marie, comme tout disciple de Jésus, doit apprendre à situer les relations familières dans un autre contexte. Elle aussi, en raison de l'Évangile, doit laisser son Fils (cf. Mt 19,29), et doit apprendre à ne pas voir le Christ depuis le prisme de la chair, bien qu'il soit né d'Elle, de la chair. Elle aussi doit crucifier sa chair (cf. Ga 5,24) pour pouvoir se transformer à l'image de Jésus-Christ. Mais le moment le plus fort de la souffrance de Marie, pendant lequel Elle vie le plus intensément la croix est celui de la crucifixion et de la mort de Jésus.

Aussi dans la souffrance, Marie est le modèle de persévérance de la doctrine évangélique en participant aux souffrances du Christ avec patience (cf. Règle de saint Benoît, Prologue 50). Ainsi fut-il pendant toute sa vie et, surtout, au moment du Calvaire. De cette façon, Marie se convertit en la figure et le modèle pour tout chrétien. Pour avoir été étroitement unie à la mort du Christ, elle est aussi unie à sa résurrection (cf. Rm 6,5). La persévérance de Marie dans la douleur, qui réalise la volonté du Père, lui donne un rayonnement en faveur de l'Église et de l'Humanité. Marie nous précède dans la route de la foi et du cheminement vers le Christ. Et le Saint-Esprit nous conduit à participer avec Elle à cette grande aventure.



Abbé Dom. Josep Mª SOLER OSB Abbé de Montserrat
(Barcelona, Espagne)

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« De même que nous devons être reconnaissants envers Jésus pour sa Passion, subie par amour pour nous, de même nous devons être pleins de gratitude envers la Très Sainte Marie pour le martyre que, à la mort de son Fils, Il a voulu volontairement supporter pour nous sauver » (Saint Albert le Grand)

« Au pied de la croix, Marie avec Jean, est le témoin des paroles de pardon qui sortent de la bouche de Jésus. Adressons-lui l’ancienne et toujours nouvelle prière du Salve Regina, afin qu’elle ne se lasse jamais de tourner vers nous ses yeux miséricordieux et qu’elle nous rende dignes de contempler le visage de la miséricorde, son Fils Jésus » (François)

« Marie est l’Orante parfaite, figure de l’Église. Quand nous la prions, nous adhérons avec elle au Dessein du Père, qui envoie son Fils pour sauver tous les hommes. Comme le disciple bien-aimé, nous accueillons chez nous (cf. Jn 19, 27) la Mère de Jésus, devenue la mère de tous les vivants. Nous pouvons prier avec elle et la prier. La prière de l’Église est comme portée par la prière de Marie. Elle lui est unie dans l’espérance” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2679)









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Stabat Mater (Séquence)

Stabat Mater dolorosa
iuxta crucem lacrimósa,
dum pendébat Fílius.

Cuius ánimam geméntem,
contristátam et doléntem
pertransívit gládius.

O quam tristis et afflícta
fuit illa benedícta,
mater Unigéniti!

Quæ mærébat et dolébat,
pia Mater, dum vidébat
Nati poenas íncliti.

Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
tanto supplício?

Quis non posset contristári,
piam Matrem contemplári
doléntem cum Fílio?

Pro peccátis suæ gentis
vidit lesum in torméntis,
et flagéllis súbditum.

Vidit suum dulcem
Natum moriéndo desolátum,
dum emísit spíritum.

Eia, Mater, fons amóris
me sentíre vim dolóris fac,
ut tecum lúgeam.

Fac ut árdeat cor meum
in amándo Christum Deum,
ut sibi compláceam.

Sancta Mater, istud agas,
Crucifíxi fige plagas
cordi meo válide.

Tui Nati vulneráti,
tam dignáti pro me pati,
poenas mecum divide.

Fac me tecum pie flere,
Crucifíxo condolére,
donec ego víxero.

Iuxta crucem tecum stare,
ac me tibi sociáre
in planctu desídero.

Virgo vírginum præclára,
mihi iam non sis amára,
fac me tecum plángere.

Fac ut portem Christi mortem,
passiónis fac me sortem,
et plagas recólere.

Fac me plagis vulnerári,
cruce hac inebriári,
et cruóre Filii.

Flammis urar succénsus,
per te, Virgo, sim defénsus
in die iudícii.

Fac me cruce custodíri,
morte Christi præmuníri,
confovéri grátia.

Quando corpus moriétur,
fac ut ánimæ donétur
Paradísi glória.



Debout, la mère des douleurs
Près de la croix était en pleurs
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante
Toute triste et toute dolente
Un glaive la transperça.

Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils unique !

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Christ
Endurer si grand supplice ?

Qui pourrait, sans être affligé
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?

Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.

Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'esprit.

Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.

Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.

Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies du Crucifié
En mon cœur très fortement.

Ton enfant n'était que blessures,
lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi d'avoir part à ses tourments.

Pleurer en toute vérité
Comme toi près du crucifié
Au long de mon existence.

Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.

Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je souffre avec toi.

Du Christ fais-moi porter la mort,  
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.

Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par ton Fils.

Pour que j'échappe aux vives flammes,
prends ma défense, Vierge Marie,
À l'heure de la justice.

Ô Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme de la victoire.

À l'heure où mon corps va mourir,
À mon âme fais obtenir
La gloire du paradis.




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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Sam 16 Sep 2023 - 10:45

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 16 Septembre 2023
Samedi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête des
Saints Corneille (Pape) et Cyprien (Évêque), Martyrs (3ème siècle).

Solennité en Afrique du Nord de Saint Cyprien, Évêque et Martyr,
Patron principal de l’Afrique du Nord.


Sainte Sara, Ancien Testament :
épouse du prophète Abraham
(XIXe siècle av. J.-C.)
Sainte Euphémie de Chalcédoine,
Martyre en Bithynie (+ 305).
Sainte Édith de Wilton, Vierge, Princesse
d'Angleterre, Abbesse de Wilton (+ 984)
Sainte Mechtilde de Magdebourg
Mystique (+ v. 1280)
Saint André Kim Taegon, Prêtre et martyr
en Corée (+ 1846)
Bienheureux Victor III, Pape (156e) de
1085 à 1087 (+ 1087)
Vénérable François Xavier Nguyên Van Thuân
Cardinal vietnamien (+ 2002)


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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,15-17… Psaume 113(112),1-2.3-4.5a.6-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,43-49." :


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Mon cœur est la demeure stable de Jésus
En dehors de Jésus personne d'autre y a accès
De Jésus je reçois la Force pour lutter
contre toutes les difficultés et les contrariétés
(Sœur Faustine Kowalska)


Commentaire de ce jour.


L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon;
et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais


Par la métaphore de l’arbre et des fruits, Jésus nous rappelle la cohérence et le strict rapport de cause à effet entre ce qui habite notre cœur et la qualité des actes que nous posons.
La qualité du fruit dépend de la qualité de l’arbre et « chaque arbre se reconnaît à son fruit ».

« L'homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l'homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur. »
Nos actes témoignent de ce qui habite le plus profond de notre cœur, de ce qui de l’intérieur vivifie et anime tout notre être. Cela peut être bon ou mauvais.
En ce qui concerne le bien qui peut nous dynamiser, il est remarquable que Jésus le spécifie tout particulièrement en parlant du « bien du trésor » de notre cœur. Quel est donc ce trésor bien précis auquel Jésus fait ici référence ?
Il nous donne lui-même la réponse dans le verset qui suit : « Tout homme qui vient à moi, qui écoute mes paroles et qui les met en pratique…»
Ce trésor c’est donc la Parole de Jésus, Parole de Dieu, qui vient sanctifier celui qui l’écoute pour s’épanouir dans sa vie.

« Tout homme qui vient à Moi, qui écoute mes paroles et qui les met en pratique… » Cette formule de Jésus est peut-être la plus belle expression de ce qu’est la Vie Chrétienne.
« Tout homme qui vient à Moi… » : la Vie Chrétienne est avant tout un attachement à la personne même de Jésus à qui je m’abandonne et me livre totalement.
N’est-ce pas là une des plus belles définitions de la Foi ? La Foi, n’est-elle cette décision de s’abandonner totalement entre les mains de Notre Dieu ?
La Foi n’est-elle pas cette remise de soi inconditionnée et inconditionnelle en Dieu ?

« Qui écoute ma parole… » : Venus à Jésus, nous pouvons alors l’écouter nous parler et à travers lui écouter la voix du Père. De là, naît l’espérance.
En nous appelant à mettre notre confiance dans les promesses du Christ, à nous appuyer sur lui seul et à compter uniquement sur le secours de sa grâce, la Parole de Dieu accroît notre désir du Royaume et de la Vie éternelle.
A travers elle, nous découvrons l’unique réponse valable à l’aspiration de bonheur qui habite notre cœur.
« Qui les met en pratique… » : Dilatant notre cœur dans l’attente de la béatitude éternelle, l’Espérance, née de l’écoute attentive de la Parole, nous préserve alors de nos égoïsmes et nous conduit au Bonheur de la Charité.

Foi, Espérance, Charité : nous avons ici les trois vertus théologales reçues de Dieu le jour de notre Baptême qui fondent et animent tout notre agir.
Ces vertus, nous sommes appelés à les développer chaque jour en accueillant en nous la Vie Divine de la Grâce notamment par la fréquentation des Sacrements et une vie de prière toujours plus profonde.
Cette dernière, en nous établissant dans une communion toujours plus étroite avec L’Esprit Saint, nous donnera de suivre ses appels à aimer le bien et à nous garder du mal.

« Seigneur, que l’Eucharistie de ce jour nous donne de grandir dans la Foi, l’Espérance et la Charité. Qu’elle nous permette ainsi de nous unir toujours plus à toi pour te suivre sur le chemin du don qui seul est source de Bonheur. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Le raisin sur les ronces, la maison sur le roc


L'Évangile d'aujourd'hui associe deux paroles assez différentes de Jésus. L'une concerne l'authenticité du chrétien, l'autre la stabilité de sa vie spirituelle.

 Chaque arbre se reconnaît à ses fruits : il y a là une sorte de logique nécessaire que personne ne peut enfreindre. Les fruits ne s'improvisent pas. De cette vérité de tous les jours le Christ tire une leçon pour ses disciples, car il dépend de nous d'être un arbre sain ou un arbre parasité.

On peut changer ses propres fruits, mais seulement si l'on devient un arbre nouveau; et par ailleurs il est impossible de changer les fruits un par un au bout des branches : c'est le bois et la sève qu'il faut convertir.

On peut aussi choisir d'être ronce plutôt que vigne, mais il faut savoir qu'alors le Christ ne viendra plus chercher de raisin, et s'il a besoin de figues, il ne viendra pas du côté de nos épines.

Opter pour une qualité d'arbre, pour une qualité de vie, c'est opter pour une qualité de relations avec le Christ. Jésus souligne donc, par sa parabole, le sérieux de nos choix. Et il y insiste encore lorsqu'il parle en clair de l'homme bon et de l'homme mauvais : de même que l'arbre conditionne les fruits, de même le cœur  conditionne les paroles, et le trésor du cœur tout ce que l'homme y puise.

Mais le Christ ne pose jamais une exigence sans y joindre un encouragement. C'est pourquoi il a commencé par affirmer : "Jamais un arbre mauvais ne donne de bons fruits". Si donc on trouve des grappes, sûrement c'est un pied de vigne ! Ce n'est peut-être pas du muscat, mais à coup sûr ce ne sont pas des épines.

Dès lors, si nous doutons de la valeur de notre existence, même quelques pauvres fruits peuvent nous rassurer: si les fruits sont authentiques, c'est que la souche est bonne.

 Jésus passe ensuite au thème de la stabilité, grâce à l'image de la maison.

Pour bâtir solide, il faut aller profond et rejoindre le roc. Ainsi fait celui qui ne se contente pas d'écouter la parole du Seigneur, mais qui donne de la profondeur à sa vie et se laisse transformer par le message reçu. Les velléités ne suffisent pas, non plus qu'une prière où la volonté ne parvient pas à s'affermir. Qui dit enracinement et stabilité dit à la fois écoute et engagement concret au service du Maître qui parle. La Madre Teresa appelait cela "être déterminée", et elle y voyait pour ses filles un signe de vocation.

Le Seigneur a besoin de maisons qui tiennent, surtout en cette période de la vie de l'Église où le moindre orage fait bondir les torrents hors de leurs berges, comme les oueds de Palestine. En un instant l'eau se répand,  à l'aveugle, dans toute une contrée, dans tout un secteur de l'Église, bousculant les constructions, ravinant les sols, noyant tout ce qui vit; et pour longtemps parfois tout ce secteur  va offrir un spectacle de désolation. À ces moments-là rien ne demeure intact, rien n'échappe à l'inondation : c'est une question de niveau, et il faut attendre que l'eau se retire.

Alors demeurent debout, pour accueillir tous les sauvés, les maisons bâties sur le roc, les croyants qui ont fait fond sur Dieu, et les communautés "enracinées, fondées sur l'amour". Et quand bien même les superstructures auraient à souffrir, il faut à tout prix assurer le soubassement, selon la consigne que la grande Thérèse a laissée aux sœurs et aux frères du Carmel:

"Si l'on voit l'Ordre perdre quelque chose de sa ferveur primitive, on doit travailler à être comme une pierre de fondation sur laquelle sera rebâti l'édifice, et le Seigneur donnera son secours pour nous amener à réussir".



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Lc 6, 43-49 : sommes-nous des hommes de sable ?


Il y a quelques années, Catherine Ternynck, docteure en psychologie, psychanalyste, publiait l’homme de sable. Elle observait que le sol s’appauvrit, qu’il devient friable, inconsistant, qu’il se vide de son humus. Elle posait cette question : serions-nous en train de devenir des hommes et des femmes de sable ? Sommes-nous en train de devenir une société, une Église liquide […], sans points fixes [...], privés de références solides et stables, dans une culture du jetable[1], se demande le pape François ?

La modernité liquide ne se fixe aucun objectif et ne trace aucune ligne d’arrivée […] c’est un état d’éphémère (Zygmunt Bauman, sociologue polonais). Sans ancrage, aucun trajet possible ; aucune fertilité possible ; aucune thésaurisation possible. Le virus de la mondanité spirituelle consiste à s’élever sans racines[2]. Nombreux sont les influenceurs qui nous font miroiter des trucs alléchants alors qu’ils ne sont que du liquide sans racine.

L’évangile entendu appelle à un travail de forage. À quoi tenons-nous ? Tout ce qu’a l’arbre de fleuri, et je cite un poète, lui vient de ce qu’il a sous terre. Nous sommes tellement bruyants que nous n’entendons plus la sève qui monte en nous. Nous porterons un beau fruit si nous permettons à la sève de circuler en nous. Donner de bonnes réponses sur le roc-fondation de nos vies qu’est Jésus ne compte pas si notre comportement est liquide. Cela sonne faux.

La vie ne se définit pas par l’extérieur, mais seulement et uniquement par les dispositions intérieures du cœur. Ce n’est pas la bouche qui donne le sens du discours, c’est le cœur dont il sourd. L’homme bon tire du bien du bon trésor qui vient de son cœur. La remarque de Jésus devrait nous questionner. Pourquoi m’appelez-vous, Seigneur, Seigneur, pour vivre ensuite sans racines ?

Dans son 6e message pour la journée des pauvres, le pape abonde en ce sens. La vraie richesse ne consiste pas à accumuler des trésors sur la terre, où les mites et la rouille consument et où les voleurs entrent et volent (Mt 6, 19), mais plutôt dans l’amour mutuel qui nous fait porter les fardeaux les uns des autres afin que personne ne soit abandonné ou exclu[3]. Se donner de la profondeur ne consiste donc pas à vivre les yeux au ciel sans rien voir autour de nous.

Quand les racines sont bien arrosées, l'arbre continue à prospérer ; sinon il se replie sur lui-même et meurt. Nous retournons à nos racines non pour nous cacher dans le passé, non pour se complaire du passé et d’y demeurer, mais pour se réapprovisionner, pour affronter les tempêtes, pour récupérer la sève, pour obtenir de la force, obtenir du jus et continuer à grandir[4]. Allez à nos racines, c’est la garantie de notre avenir (Mahler). Attention, on ne peut pas vivre seulement fixés sur nos racines ni vivre seulement à regarder l’arbre en oubliant la profondeur de ses racines. Aujourd’hui la tentation est de revenir en arrière déguisé en tradition[5]. Les racines nous élèvent.

À votre contemplation : sans nourrir nos racines, toute notre vie de foi perd de sa solidité, de sa fécondité. C'est comme s'arrêter pour regarder le tronc, les branches et les feuilles, en oubliant que tout est soutenu par des racines. Sommes-nous transmetteurs de la sève qui, des racines, va jusqu’aux fruits que l'Esprit veut produire aujourd'hui en nous et autour de nous ? AMEN.



__________________________________

[1] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[2] Sans racines, « toute tradition religieuse perd sa fécondité », affirme le pape - ZENIT – Français

[3] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[4] Voir la belle réflexion du pape [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[5] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Abbé Gérald Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Les préceptes évangéliques, ne sont rien d’autre que des enseignements divins, des fondements qui édifient l’espérance, des ciments qui corroborent la foi, des aliments du cœur, une garantie pour l’obtention du salut » (Saint Cyprien)

« Soyez prudents et sages, édifiez vos vies sur le fondement solide qu’est le Christ. Alors vous serez bénis et votre joie se répandra sur les autres » (Benoît XVI)

« […] Les préceptes du Décalogue posent les fondements de la vocation de l’homme, façonné à l’image de Dieu ; ils interdisent ce qui est contraire à l’amour de Dieu et du prochain, et prescrivent ce qui lui est essentiel […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.962)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Dim 17 Sep 2023 - 11:21

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Eucharistie du Dimanche 17 Septembre 2023
Vingt-quatrième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Fête, limitée au propre des Monastère Franciscains
et Clarisses depuis le Concile Vatican II, de l’impression
des Stigmates de Saint François d’Assise.


Sainte Hildegarde de Bingen, Abbesse
bénédictine, 35e docteur de l'Église (+ 1179)
Saint Robert Bellarmin, Jésuite, Docteur de
l'Église (+ 1621)
Saint Stanislas de Jésus Marie Papczyński
Fondateur des Clercs mariaux de l'Immaculée
Conception (+ 1701)
Saint Sigismond Félix Felinski, Evêque,
Fondateur des franciscaines de la
famille de Marie (+ 1895)
Vénérable Kazimiera Gruszczynska, Religieuse
russo-polonaise fondatrice (+ 1927)


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Textes de la messe du jour

Livre de l'Ecclésiastique 27, 30.28,1-7… Psaume 103(102), 1-2.3-4.9-10.11-12… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 14, 7-9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18, 21-35.:


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Ton Amour Seigneur est infini, et ton Pardon sans limite.
Donne nous la Grâce de Te ressembler de plus en plus !


Commentaire de ce jour.


Combien de fois devrai-je pardonner à mon frère ?


Vis-à-vis l’offense qui nous est faite, il existe trois sortes de réponses possibles :

1. la vengeance extrême. Selon la Bible, la vengeance est comme une bête sauvage tapie dans l’ombre à la porte de la maison, et prête à sortir crocs et ongles (Genèse 4,7). L'animal sauvage n'est pas jamais très loin en chacun de nous. Le premier réflexe de celui qui est agressé, est de rendre au centuple. Un peu comme Lamech, dont le chant fait écho aux haines tribales primitives : « Ada et Çilla, entendez ma voix. Femmes de Lamek, écoutez ma chanson : pour une blessure, un homme j'ai tué... pour une meurtrissure, un enfant j'ai égorgé... Caïn, sept fois fut vengé... Mais Lamek, soixante-dix fois sept fois sera vengé » (Genèse 4,23.24).

Se venger le plus possible ! Encore aujourd’hui, nous retournons facilement à cette loi de la barbarie : les attaques du 11 septembre 2001, à New York; les SS qui fusillent 10 civils innocents pour chaque soldat allemand tué par la résistance;  le nettoyage ethnique de Bosnie où un groupe en fait disparaître un autre; les 800,000 personnes massacrées en 100 jours au Rwanda, dans une guerre de clans; les six millions de Juifs tués par les Nazis, simplement parce qu’ils étaient Juifs. Cette barbarie existe depuis la nuit des temps et elle refait surface de façon régulière à travers les siècles, perpétrée par des gens normaux, comme vous et moi.

2. Une seconde possibilité est la loi du talion. Constatant l’aspect dévastateur des vengeances barbares mentionnées plus haut, le roi Hammurabi de Babylone, au 18 s. av. Jésus Christ, imposa la loi du talion : « œil pour oeil, dent pour dent », afin de limiter le nombre de morts associés à la vengeance. On peut se venger, mais « on doit respecter la sévérité du crime ». C’était un progrès social énorme. Aujourd’hui, des millions de personnes sont encore à ce stage de l’humanité (ex. l’insistance sur la peine de mort).

3. Une troisième possibilité se retrouve dans la tradition juive, une tradition de miséricorde : « on doit pardonner jusqu’à quatre fois ! » Pierre, qui est né dans cette tradition, se croit vraiment généreux lorsqu’il propose de pardonner jusqu’à sept fois! La réponse de Jésus est sans équivoque : on doit pardonner non pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois, c’est-à-dire qu’il ne doit pas y avoir de limite à notre pardon. Jésus fait naturellement référence au chant de Lamech dans le livre de la Genèse.

Le Christ nous rappelle dans l’Évangile que, grâce au pardon, nous pouvons nous-mêmes choisir la façon dont nous serons jugés à la fin de notre vie : « Pardonnez et le pardon vous sera accordé »; «La mesure que vous utilisez pour juger les autres sera la mesure qui sera utilisée pour vous» « Dieu pardonnera vos offenses comme vous pardonnez à ceux qui vous ont offensés ».

Le pardon est une sorte de retour à la vie, permettant de considérer de nouveau l’autre personne comme un frère ou une sœur : « Ton frère était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est maintenant retrouvé», dit le père de l’enfant prodigue à son fils qui revient des champs.

Le pardon est la base de la vie chrétienne, parce qu’il permet d’entrer dans l’univers d’amour et de miséricorde de Dieu. « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». (Matthieu 5, 48) et saint Luc écrira de son côté : « Soyez miséricordieux comme votre père céleste est miséricordieux. » (Luc 6, 36)

Pour le Christ, le pardon et la réconciliation sont plus importants que le culte et les offrandes : « Lorsque tu présentes ton offrande à l’autel, si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter ton offrande. » (Mt 5, 23s)

Combien de désastres familiaux se produisent par manque de pardon : en temps de conflits familiaux, de séparation ou de divorce, de partage d’héritage, etc.

Jésus pouvait demander à Pierre et aux autres disciples de pardonner sans limites parce que lui-même a su donner l’exemple sur la croix : « Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font ». Il nous rappelle aujourd’hui que le pardon est la caractéristique la plus importante du chrétien : pardonner non pas sept fois mais soixante-dix fois sept fois.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


Jusqu’à 7 fois ?


Voilà un Évangile qui est parlant avec une question bien concrète de Saint Pierre.
Tout d’abord commençons par examiner en détail sa question car elle est significative d’un état d’esprit, d’une façon d’aborder la Vie spirituelle, la Vie en communion avec Dieu.

Rappelez-vous la question que Saint Pierre adresse à Jésus : « Lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ?  »
Autrement dit, Saint Pierre envisage le problème du péché et du pardon avec une mesure, une logique comptable, jusqu’à combien de fois est-ce concevable, convenable ?

Au-delà de la mesure fixée : par nos soins, par la société, par la bien séance, la personne sera alors considéré comme irréformable, quelqu’un dont on ne pourra plus tirer grand-chose, quelqu’un à éviter.
Il est vrai que dans toute relation, nous pouvons arriver à un moment critique de véritable saturation, on n’en peut plus et on risque bien de jeter l’éponge, ceci se vit dans la vie conjugale, amicale ou encore communautaire y compris Religieuse.

Et c’est cela le problème essentiel de notre bon Saint Pierre. Il n’a pas encore fait l’expérience en vérité du Pardon du Seigneur, lui qui le reniera par trois fois, un reniement qui en soi est impardonnable car ce n’est pas une fois, mais bien trois fois et pas un petit mensonge, un reniement !
Jusque cette expérience tragique, il n’a pas encore compris le problème parce que pour lui, pardonner c’est jusques à quand je pourrai prendre sur moi pour surmonter l’offense.

Ne nous faisons pas d’illusion, c’est la manière courante dont nous abordons le problème du pardon.
Pour nous, pardonner, c’est d’une certaine manière, jusques à quand je peux tenir. Le problème du pardon devient ainsi un problème de limites.

Or précisément, à ce sujet, Jésus lui dit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. »
Sept fois, chiffre que proposait Saint Pierre, représente la « perfection » de la patience humaine.
Mais Jésus vient introduire ici une certaine démesure, ce que nous devons en comprendre, c’est bien que le pardon se vit à fonds perdus car le pardon nous fait vivre ou plutôt nous fait revivre.

Vous avez entendu la parabole qui suit l’échange entre Jésus et Saint Pierre. Le jour où celui qui devait beaucoup d’argent et qui normalement allait être vendu pour n’avoir pas su rembourser sa dette, le jour où cet homme est libéré de sa dette (une dette colossale équivalente à plusieurs dizaines de millions d’euros), le pardon du maître aurait dû le faire revivre.
Mais vous savez la suite, lorsqu’il voit un de ses compagnons débiteurs, il lui tombe dessus pour le faire rembourser une dette minime (quelques centaines d’euros) en comparaison de la sienne et il est sans la moindre pitié.

Ce que Jésus nous demande dans la question du pardon, ce n’est plus de l’envisager sous l’angle habituel d’une comptabilité, de la fatigue ou encore de la lassitude, parce que si on l’envisage ainsi c’est qu’on reconnaît au péché un pouvoir trop grand, on lui fait la part trop belle. D’une certaine manière, on s’avoue déjà vaincu.

Oui, il faut pardonner, pardonner sans cesse et sans fin, aller jusqu’au bout du pardon, et il n’y a aucune limite au Pardon.
Le motif, la parabole nous l’indique, si nous devons pardonner c’est parce que nous sommes nous-mêmes objets de pardon.
Nous sommes foncièrement des êtres pardonnés par Dieu et recréés par Lui. Et si nous n’étions pas pardonnés sans cesse, si notre vie ne reposait pas constamment sur le Pardon de Dieu, nous serions perdus.

Et parce que nous sommes pardonnés, nous ne pouvons pas ne pas vivre profondément, être imprégnés tout entiers par ce Pardon Divin.
Et parce que nous sommes imprégnés de ce Pardon, il doit en quelque manière rejaillir de notre cœur.

On l’observe aussi avec l’Amour, le Pardon n’est-il pas un des aspects de l’Amour, un des aspects certainement les plus difficiles à réaliser, mais aussi un des aspects les plus convaincants.
De même que nous aimons les autres parce que nous sommes aimés, de même nous ne pouvons vivre le pardon avec les autres que parce que nous sommes fondamentalement pardonnés.
Et si notre Pardon doit être sans fin, c’est parce que l’objet de pardon que nous sommes au regard de Dieu est aussi sans limite.

Au fond, le Pardon est un des éléments clefs de notre vie et de notre existence de Chrétien. Le Pardon est un élément clef car selon que nous pardonnons ou que nous ne pardonnons pas, nous signifions par-là que le monde peut être régénéré par Dieu, vivifié, ou qu’au contraire notre monde se laisse prendre par une économie de petite mort et de perte.

Alors oui, Seigneur : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Amen.



fr. Christophe-Marie - Couvent d’Avon
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Autre commentaire de ce jour.


« Pardonner soixante-dix fois sept fois... »


Je me suis senti mal à l'aise un moment pour commenter l'épisode de l'évangile de ce dimanche. Pourquoi? Je me le suis demandé.

Est-ce parce qu'il s'agissait de parler de pardon? Je ne le crois pas. À la réflexion, je pense que ce qui m'a dérangé dans le texte c'est la démesure, le caractère invraisemblable de plusieurs détails à commencer par la réponse de Jésus à Pierre : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. »

I - Le récit de saint Mathieu

Reprenons le récit que nous avons entendu. Dans la parabole, la somme demandée au serviteur est exorbitante : dix milles talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent précise la nouvelle traduction de l’évangile). Cette somme correspond à quelques millions de dollars aujourd'hui. On ne voit pas comment le serviteur a pu contracter une telle dette. Même s'il se met en faillite, on est loin du compte.

Puis, plus loin, les cent deniers eux représentent une très, très petite somme, quelques dollars d'aujourd'hui. Une si petite somme ne justifie pas la prison.

Enfin, en conclusion, le maître devant l'attitude du serviteur à l'égard de son collègue n'a aucune pitié. Il le condamne sans appel.

A la réflexion, j'ai compris que ces détails invraisemblables ne sont pas là pour qu'on s'y arrête pour eux-mêmes. Ils sont des images grossissantes qui nous renvoient à une leçon. Ils n'ont d'autre but que de faire ressortir le message de cette parabole. Tout devient clair si on se rappelle que Jésus nous parle ici de la manière d'agir de Dieu avec son peuple, avec nous. Qu'est-ce que Jésus veut qu'on retienne de ce récit? Regardons-y de plus près.

II - Le message de la parabole

Un. S'il est demandé au disciple de pardonner soixante-dix fois sept fois, c’est qu’il ne doit pas attendre la réciprocité de son pardon, la réconciliation effective ou encore la disparition des conflits. Il pardonnera sans attendre de retour. Comme le Père qui pardonne sans cesse, le disciple dans son cœur ne doit jamais laisser la haine, la dureté prendre racine. C’est un regard de compassion, de bonté qu’il doit toujours porter sur ses frères et sœurs.

Deux. Le serviteur de la parabole est en dette de façon si démesurée avec son maître qu’il ne peut s’en tirer que grâce à la bonté, à la miséricorde de celui-ci. Le disciple de Jésus lui aussi, parce qu’il est pécheur, ne peut prétendre se sauver par lui-même. Il a besoin de l’amour, de la compassion, de la miséricorde de son Père du ciel. Dans nos relations avec Dieu on ne peut jouer au donnant-donnant. Tes réalisations humaines, ta bonté d’homme ou de femme, comparée à l’amour de Dieu ne sont rien, dirait saint Jean de la Croix. Il n’y a pas de commune mesure entre Dieu et l’Homme.

III – Application

Voilà pourquoi le disciple doit apprendre à se libérer de ses mesures humaines, calculées avec ses manières de voir et d’agir, pour s’introduire, s’initier, s’adapter aux mesures de Dieu, aux manières d’agir de Dieu. Dans cette histoire, notre attention doit se porter sur le roi miséricordieux, mais non pas sur le comportement du serviteur ingrat et impitoyable. C’est le message d’aujourd’hui bien mis en évidence dans la conclusion du récit que je vous relis : « Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? » (verset 33)

« Comme moi-même… » Cette invitation à s’adapter de plus en plus aux manières d’agir de Dieu nous donne l’occasion de nous remettre en question. Notre attitude envers les autres restera toujours le meilleur critère de discernement. Agissons-nous à la manière de Dieu ? C’est pour avoir oublié de suivre cette voie que le serviteur est condamné. C’est pour l’avoir oublié qu’au jugement final les uns s’entendront dire « J’ai eu faim et tu ne m'as pas nourri, J’ai eu soif et tu ne m’as pas donné à boire, J’étais malade et tu ne m’as pas visité… » (Mathieu 25, 34-36)

Conclusion

Que cette Eucharistie renouvelle en nous le goût de marcher à la suite de Jésus qui, dans sa vie, n’a eu d’autre attitude que de suivre la manière d’agir de Dieu et qui nous donne par la communion à son Corps et à son Sang la grâce d’y arriver nous aussi.

Amen !



Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le pardon atteste qu'est présent dans le monde l'amour plus fort que le péché » (Saint Jean Paul II)

« Face à la gravité du péché, Dieu répond par la plénitude du pardon. La miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne » (François)

« (…) C’est là, en effet, " au fond du cœur " que tout se noue et se dénoue. Il n’est pas en notre pouvoir de ne plus sentir et d’oublier l’offense ; mais le cœur qui s’offre à l’Esprit Saint retourne la blessure en compassion et purifie la mémoire en transformant l’offense en intercession » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.843)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Lun 18 Sep 2023 - 13:36

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 18 Septembre 2023
Lundi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Ferréol, Martyr à Vienne,
en Dauphiné (IIIe siècle)
Sainte Richarde d'Andlau, Impératrice
et Fondatrice d'Andlau (843-896).
Saint Joseph de Cupertino, Frère Mineur
conventuel (1603-1663).
Bienheureux Ferdinand, Ambroise, Valentin,
François, Charles..Martyrs de la guerre
civile espagnole (+ 1936)
Bienheureux Jean-Pierre, Paul-Marie, Jésus
Prêtres et Religieux, Martyrs de la guerre
civile espagnole (+ 1936)
Bienheureux Joseph Kut, Prêtre polonais et
Martyr à Dachau (+ 1942)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2, 1-8… Psaume 28(27), 1ab.2.7.8-9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7, 1-10.:


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Commentaire de ce jour.


Le centurion de Capharnaüm


C'était vraiment un Romain pas ordinaire: un occupant qui se souciait de bâtir une synagogue, un officier malheureux de voir souffrir un esclave! Et comme c'est le cas souvent pour les hommes au cœur droit, c'est sa charité qui l'a mis sur le chemin de la foi.

 Sa première idée a été d'amener Jésus jusqu'au malade. L'Évangile le dit clairement : "Il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir afin de sauver l'esclave". Puis, dans un deuxième temps, alors que Jésus déjà s'approche de la maison, le centurion s'effraie de l'honneur que Jésus va lui faire, et il envoie des amis, cette fois, pour dire à Jésus : "Ne prends pas cette peine !". Ce qui revient à dire : "Sauve-le sans venir; sauve-le de là-bas où tu es !"

Quelle lutte magnifique dans le cœur de cet homme :  il veut voir Jésus et il a besoin de lui, mais il se sent indigne, et par loyauté il se dérobe. Il fait venir Jésus, et il prend de la distance, comme s'il ne pouvait rencontrer le Sauveur que par notables ou amis interposés.

Mais cette distance que crée son humilité n'arrêtera pas le pouvoir de Jésus ni son amour. Le centurion le sait, il le croit de toutes ses forces, et il le fait dire à Jésus par ses amis : "Tu n'as qu'à parler, et la maladie va t'obéir ! Dis seulement un mot, et ce sera un ordre de guérison : seulement un mot, et ce sera fait !"

 La réponse de Jésus est une merveille de délicatesse.

D'abord il ne fait pas un pas de plus. Il n'ira pas chez ce Romain dont pourtant il admire la foi, justement pour laisser à la foi toute sa grandeur et pour respecter l'humilité du centurion. Et non seulement Jésus n'avance pas vers la maison, mais il ne prononce même pas la parole attendue; il ne dit même pas : "La foi de cet homme a sauvé le garçon", parce que le centurion n'est pas là pour entendre lui-même la parole qui sauve.

Jésus n'avance plus; il se retourne même vers la foule, pour lui dire, à elle, ce qu'il aurait aimé dire à cet homme : "Même en Israël je n'ai pas trouvé une telle foi !"

 Même au Carmel Jésus ne trouve pas toujours cette audace dans la foi. Il rencontre souvent en nous des réflexes d'humilité, la certitude que nous ne valons pas son dérangement, mais pas toujours la certitude heureuse, joyeuse, qu'il peut tout faire en nous sans même se déranger, et que pour lui "il n'y a pas de distance" (Élisabeth de la Trinité). De là où il est, de la gloire qu'il habite, il peut nous guérir et veut nous sauver. Il lui suffit d'un mot, mais ce mot, que nous n'entendons pas, nous avons à croire qu'il le dit.

Le centurion était certain que Jésus le dirait. Les envoyés ne l'ont pas entendu, mais Jésus, à l'insu de tous, a bien donné son ordre puisque, "de retour à la maison, les envoyés ont trouvé l'esclave en bonne santé".

Il suffit au Seigneur d'une parole, d'une parole créatrice, pour sauver chacun de ceux que nous portons dans le cœur. Mais le malade, c'est nous aussi; et l'Église, toujours réaliste dans sa liturgie, retourne pour une fois la parole de Jésus et nous fait dire pour nous-mêmes, à chaque Eucharistie, comme un acte de foi plein de douceur :

"Dis seulement une parole et je serai guéri!"



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Lc 7, 1-10 : le centurion romain - un incroyant-croyant


À lire cet épisode ce matin, monte en moi cette réflexion de Madeleine Delbrel la vraie vie de foi se tient et se développe [aussi] en milieu athée. Dans des coeurs athées et agnostiques aussi. Cet itinéraire du centurion pour qui la foi valait plus que tout autre bien du monde, a été rapporté par les évangélistes pour que la foi en Dieu prenne racine en nous. Cette foi non achetable parce que sans prix, a poussé un incroyant, c'est ce qu'on disait de lui parce qu'il ne fréquentait pas les temples ou synagogues, à faire des choses qui n'ont pas d'allure. À délaisser son travail, ses responsabilités pour saluer ce Jésus dont la rumeur de bonté est parvenue jusqu'à lui. Une salutation avec espoir de résultat.

Nous avons entendu ce texte plusieurs fois. Aujourd'hui il risque de bouleverser nos vies si nous l'entendons comme un appel personnel à marcher vers Jésus. Comme un appel adressé à tous les humains. Le centurion, ne l'oublions pas, était au fond de lui-même un incroyant-croyant. Il se tenait loin de toute religion tout en étant «dedans». Paul Tihon (pour libérer l'Évangile Cerf, 2009, chapitre 3, surtout les pages 60-63), suggère qu'il n'y a pas d'incompatibilité à affirmer qu'il y a, et ils sont nombreux, des incroyants-chrétiens comme il peut y avoir des musulmans chrétiens, des juifs chrétiens, peut-être des agnostiques chrétiens ? Une telle réflexion devrait nous permettre de voir notre monde « autrement croyant  ». Autrement chrétien.

L'auteur veut signifier par là qu'il ne faut pas nécessairement être dans la religion catholique pour vivre l'évangile de Jésus. Pour croire en Jésus. Cela fait du bien à entendre ! Pour lui, Jésus n'a pas fondé une religion. Devenir disciple de Jésus, devenir croyant en la capacité de Jésus de nous ouvrir à une plénitude de vie comme le centurion, cela n'oblige pas à changer de religion (P.64). Ouvre-toi disait Jésus au sourd (Mc 7, 31-37). Ouvre-toi à imaginer l'Église autrement. A imaginer la foi autrement.

Ne l'oublions pas, Matthieu a fait dire à Jésus à la suite de l'épisode de la femme syro-phénicienne, je vous le dis beaucoup viendront du levant et du couchant prendre place au festin d'Abraham....tandis que les héritiers du royaume resteront dehors (Mt 8, 11-12). Cela est redit dans la parabole des invités (Mt 22, 1-14).

Alors que se répand autour de nous l'impression que la foi se meurt, qu'elle ne sert qu'à bien mourir, qu'elle est comme une assurance vie, la démarche du centurion est bouleversante tant elle apparait plutôt comme un chemin qui remet en vie. Qui sert à réussir pleinement sa vie. Quelle belle invention que la foi de cet homme qui le fait marcher vers Dieu, vers une vie neuve, à partir de son chemin existentiel ! Tout est possible à celui qui croit (Mc 9, 23).

Tellement croyant, ce païen, tellement conscient de sa petitesse devant la renommée de Jésus, je ne suis pas digne que tu viennes chez moi, tellement conscient de la force qui se dégage de cet homme plus qu'humain qui s'approchait de sa ville, que Jésus n'a pu taire la beauté de ce qu'il percevait. Même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi (Lc 7, 9).

Saintetés, ne nous arrêtons pas comme on le fait souvent malheureusement au prodige que fait Jésus en sachant bien que notre enthousiasme devant un geste merveilleux n'a pas empêché la foule de réclamer sa mort quand il a perdu en intensité. Vous ne saisissez pas encore, vous ne comprenez pas ? Vous avez le cœur endurci. Vous avez des yeux pourtant ! Vous ne voyez pas ? Vous avez des oreilles et n’entendez pas ? (Mc 8, 17).

La foi nous fait voir que la Parole ne se laisse pas enchaîner (2 Tm 2, 9). Que le grain de blé ne s'arrête pas de germer même si le semeur ne sait pas trop comment (Mc 4, 27). À l'aurore de l'année de la foi, cette exclamation de Jésus étonné de la beauté de la foi du centurion nous pousse à cette demande qui est loin d'être déraisonnable, ajoute-nous de la foi (Lc 17, 5-10). Nous éviterions ainsi de nous faire rabrouer par Jésus et par les spetiquies de notre milieu ... si vous en aviez....gros comme une petite  graine. Amen.
 



Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »


Un centurion a un esclave sur le point de mourir. Ayant entendu parler de Jésus, il envoie des notables juifs pour lui demander de guérir le malade. Jésus se met en route, mais avant d’atteindre la demeure du centurion, il rencontre des messagers envoyés par ce dernier pour lui dire : « …je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit…dis seulement un mot et que mon serviteur soit guéri. »

Ce qui retient l’attention dans l’évangile d’aujourd’hui, c’est d’abord l’humilité que traduisent ces deux petites phrases auxquelles nous sommes très habitués : nous les reprenons, en les modifiant légèrement, à chaque célébration de l’eucharistie, juste avant la communion : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. » Dans le complexe rituel de la messe, elles constituent ce que la science des religions appelle « une mise en garde », une précaution avant d’entrer en contact avec le sacré, comme Moïse ôtant ses sandales avant de se mettre à l’écoute de la voix qui, parlant du buisson ardent, lui confie la mission terrifiante d’aller affronter Pharaon et lui intimer l’ordre de libérer son peuple.

Chez Luc, l’humilité du centurion est beaucoup plus soulignée que dans la variante du même texte chez Matthieu (Mt 8,5-13). Ici, le centurion envoie des notables juifs pour plaider sa cause auprès de Jésus, alors que chez Matthieu, c’est lui-même qui va à la rencontre de Jésus. Par deux fois donc, le centurion de Luc évite une rencontre directe avec Jésus. Il connaît la règle de pureté qui déclare qu’un juif se met en situation d’impureté rituelle s’il entre en contact avec un païen.

Nous savons que pour Jésus, la loi est faite pour les humains et non l’inverse. On peut supposer que le centurion « qui avait entendu parler de Jésus » n’ignorait pas que ce dernier, plaçant la loi de l’amour au-dessus de tout, allait sans réticence à la rencontre des païens, même si cela lui attirait des ennuis. En évitant de rencontrer Jésus, le centurion de Luc se préoccupe certainement de le protéger. Ce qui rend admirable ce centurion n’est donc pas seulement son humilité et la grande foi dont Jésus fait un vibrant éloge, mais aussi sa prévenance et son respect des coutumes d’autrui, d’autant plus que, vue de l’extérieur, la loi voulant qu’un juif contracte une souillure en s’approchant d’un étranger apparaît comme raciste, méprisante, extrémiste.

Alors que Matthieu n’y fait même pas allusion, Luc insiste aussi sur la générosité du centurion. Les notables juifs qu’il envoie vers Jésus utilisent pour le convaincre, cet argument qui semble superflu: « Il mérite que tu lui accordes cette guérison. Il aime notre nation : c’est lui qui a construit notre synagogue. »  Même sans ces mérites, Jésus aurait sans doute répondu à l’appel de cet homme en détresse, par pure miséricorde.

Mais c’est évident que dans cet évangile Luc ne veut pas fixer notre attention sur ce que fait Jésus, même pas sur l’exploit de guérir à distance. Le héros du jour, c’est cet homme d’exception, ce centurion païen, représentant de la puissance dominante, qui aime son esclave, se lie d’amitié avec les juifs dominés, se montre généreux envers eux, fait confiance à leur guérisseur et manifeste un respect scrupuleux de leurs mœurs. C’est un modèle de vertu que Luc nous donne à imiter.



Père Melchior M’Bonimpa
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Grâce aux œuvres de charité on sait si la foi est vivante ou morte. La foi vivante est excellente car, en étant unie à la charité et vivifiée par elle, elle est ferme et constante. Elle fait beaucoup de bonnes œuvres, pour lesquelles elle mérite qu’on la loue en disant : Oh quelle grande foi ! » (Saint François de Sales)

« Notre époque a besoin de chrétiens qui grandissent dans la foi grâce à la connaissance des Saintes Écritures et des sacrements. Des personnes qui sont pratiquement un livre ouvert qui raconte l’expérience de la vie nouvelle dans l’Esprit » (Benoit XVI)

« La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélé (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 150)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 19 Sep 2023 - 10:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 19 Septembre 2023
Mardi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de l’Apparition de Notre-Dame de la Salette
(19 Septembre 1846).


Saint Janvier de Naples, Évêque et
Martyr à Naples (+ 305)
Sainte Marie-Emilie de Rodat, Fondatrice des
Sœurs de la Sainte-Famille (+ 1852)
Bienheureux Marie, Dolorès, Consolata,
Hyacinthe, Françoise, Martyrs de la guerre
civile espagnole (+ 1936)
Bienheureux Giuseppe Bernardi et Mario Ghibaudo
Prêtres diocésains italiens Martyrs (+ 1943)
Vénérable Alessandro Nottegar, Laïc et
père de famille, fondateur de la Communauté
Regina Pacis (+ 1986)


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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3, 1-13… Psaume 101(100), 1-2ab.2cd-3ab.5.6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7, 11-17.:


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Commentaire de ce jour.


Le jeune homme de Naïm


Très souvent, dans les Évangiles, les miracles opérés par Jésus sont entourés de tout un contexte pédagogi-que, et Jésus prend soin d'éveiller lui-même la foi chez ceux qu'il va guérir.

Ici rien de tel: aucun dialogue préalable, ni avec le mort, bien sûr, ni avec sa mère; aucune explication sur la portée de son geste, et ce que le récit met en relief, c'est l'initiative inconditionnelle prise par Jésus.

 La femme de Naïm ne demandait rien. Près de la mort, on n'a rien à demander. Elle touchait le fond du malheur, elle prenait la mesure de sa solitude en suivant la civière; et au milieu de tous ces gens qui l'accompagnaient avec sympathie elle se sentait, paradoxalement, plus seule que jamais. Pourquoi Jésus a-t-il ramené de la mort le jeune homme ? L'Évangile nous le dit clairement : parce qu'il a eu pitié de sa mère, parce qu'il ne voulait plus la voir pleurer, parce qu'il a voulu lui rendre son fils. "Ne pleure plus !" : toute la tendresse de Jésus pour les hommes passe dans ces trois mots.

Puis tout se déroule très simplement, comme s'il s'agissait de gestes ordinaires. Jésus arrête la civière et relève le jeune homme. Alors le garçon parle; et c'est le signe qu'il vit vraiment, qu'il a repris place dans le réseau d'affection et d'amitié où il s'épanouissait avant la mort.

Ce qu'il y a de plus saisissant dans un miracle comme celui-là, c'est justement que la puissance de Dieu fait irruption dans l'ordinaire de la vie, que la merveille s'accomplit sans faire appel au merveilleux. Vivre et faire vivre, c'est toujours l'ordinaire pour Dieu; et lorsque Jésus, à Naïm, efface provisoirement la mort pour empêcher une mère de pleurer, il ne fait qu'anticiper le geste eschatologique par lequel il effacera à jamais toute mort, toute douleur, toute larme. Et ce moment-là sera si grand, si digne de Dieu, si cohérent avec sa puissance et son amour, que tout sera simple, évident, ordinaire.

A Naïm la puissance de Dieu a fait irruption en plein monde des hommes, à un détour de l'existence quotidienne, sans crier gare, sans s'annoncer, et sans demander permission, simplement parce que Jésus a eu pitié, simplement parce que Dieu lui-même est libre, divinement libre.

 La puissance du Christ peut nous surprendre, nous aussi, comme elle a surpris cette veuve, les porteurs et la foule. Déjà nous faisons notre deuil de tel ou tel épanouissement, de telle ou telle possibilité de service, de tel ou tel élément de notre bonheur; déjà nous portons cela en terre, pensant que Dieu nous l'a retiré, et voilà que le Christ, d'une manière inattendue, vient renverser l'irréversible, et nous dire : "Ne pleure plus !"

La puissance du Christ peut aussi nous atteindre, nous transformer, nous relever de la mort sans que nous y soyons pour quoi que ce soit, pas plus que ce jeune homme, qui n'a eu qu'à s'asseoir et se mettre à parler.

La puissance du Christ, enfin, bien souvent nous interpelle, nous pose question et exige réponse, comme ce fut le cas, ce jour-là, pour les braves gens de Naïm. Combien voyons-nous, dans nos communautés ou autour d'elles, de progrès, de guérisons, de résurrections spirituelles, qui ne doivent rien à notre savoir-faire, sans que grandisse pour autant notre foi ou notre certitude d'être aimés, sans que nous reconnaissions une manifestation du Seigneur ni une merveille de sa pitié ?

 Les gens de Naïm, eux, ont été "frappés de crainte"; c'est-à-dire qu'ils ont perçu, avec saisissement, la présence efficace de Dieu et tout le sérieux de son amour. Et ils ont rendu gloire à Dieu en disant : "Un grand prophète s'est levé parmi nous !"  D'instinct ils ont relié cette résurrection à celles opérées jadis par les prophètes Élie et Élisée, et ils ont fêté la pitié de Jésus comme un passage du Seigneur : "Dieu a visité son peuple !"

Ainsi le miracle de Naïm, en devançant leur foi, les a mis en route vers la foi. De même, bien souvent, la pitié divinement libre de notre Sauveur, en devançant notre attente, nous met en route vers un nouveau seuil d'espérance.

À nous de savoir Le reconnaître quand il passe près de la porte de la ville, de notre communauté, de notre cœur , et qu'il s'arrête pour nous prendre en pitié.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Luc 7 11-17: vraiment un cortège funèbre ?


En écoutant cet évangile, cette femme qui pleure son fils,  nous ne pouvons pas oublier tous ces drames qui ensanglantent notre terre. Irak, Syrie, Israël, Gaza, Nigeria, Soudan, Centre Afrique… des populations sont obligées de fuir pour ne pas se faire massacrer; des femmes sont enlevées, contraintes d’abjurer leur foi chrétienne et de se convertir à un Islam radicalisé sous menace de mort ; des chrétiens en grand nombre sont pourchassés et persécutés, au milieu d’une indifférence presque générale. De partout retentit un grand désir de vivre.

Et Jésus, lui aussi, respire de vivre. De désirer faire vivre. Cette mère qui pleure son fils est en état de désir. Désir de le voir vivant d'abord. Désir qui est pour elle une insupportable douleur. Elle vit en état de manque. Elle éprouve un grand vide dans sa vie. Quoi de plus humain que cette douleur ! Que ce grand vide !

La femme est en état de manque. En état de désirer son fils vivant. Désir tout humain. Jésus est, lui aussi, en état de manque. En état de désir de faire vivre. Il est le Vivant. Pour l'un comme pour l'autre, leur désir les maintient vivants. Ne rien désirer, c'est la mort. Tuer le désir, c'est en quelque sorte se tuer soi-même.

Quand ces deux désirs s’avouent, se rencontrent, se disent, l'un dans le silence d'une souffrance intenable, l'autre dans l'insupportable pitié pour elle qu'Il éprouve, surgit une parole inattendue: lève-toi.

Ce n'est pas une parole pour hier. C'est une parole pour notre aujourd'hui tellement horrifié par toutes ces scènes d'enterrement dont nous sommes témoins et devant lesquelles souvent nous sommes devenus insensibles.

Bien sur, vous me direz que vous êtes incapables de redonner vie à des milliers de personnes massacrées ou décapitées. Jésus nous demande de faire mieux que de ressusciter les morts. Nous n'avons pas ce don de guérir, de faire des miracles mais nous avons, ajoute Paul dans la lecture (1 Co 12, 27-31), le don de chercher ce qu'il y a de meilleur (1 Co 12, 31).

Ce don le meilleur, c'est d'avoir dans nos cœurs la même charité que Jésus. C'est, dit l'apôtre Paul, un bien supérieur au pouvoir de faire des miracles. Ce bien supérieur fait vivre, ressuscite. Nous voyons cela dans ses médecins sans frontières qui risquent leur vie pour sortir de leur enfer ces peuples foudroyés par la haine. Nous le voyons dans cette foule de bénévoles de la Croix rouge qui offre un verre d'eau à des assoiffés dans les déserts du monde que sont ces camps de réfugiés. Nous le voyons dans cette petite visite anodine quotidienne ou pas, auprès des personnes «remisées» dans nos centres d'hébergement de longue durée.

Ces personnes ont mis un bémol à ce dicton bien connu, trop connu (?) : charité bien ordonnée commence par soi-même. Ces personnes, travailleurs humanitaires, s'oublient pour soulager, pour faire du bien, apporter un peu de réconfort. Elles reproduisent sans le savoir peut-être, cette rencontre dont parle l'évangile de ce jour, entre une veuve éplorée et Jésus pris de pitié pour elle.

Notre monde vit dans les douleurs d’un enfantement qui durent. Saint Paul l'exprimait jadis. Plus de 3000 ans après lui, oserons-nous dire le contraire ? L’enfantement douloureux continue. Pourtant rien désormais, ne peut éteindre la voix puissante qui arrête ce cortège de mort pour faire retentir ce cri-désir de notre humanité actuelle de s'entendre dire : lève-toi.

Chacune de nos liturgies proclament : Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! Chacune de nos vies de chrétien doit lui faire écho en diffusant ce miracle de la charité en acte. De la solidarité. De la miséricorde si nécessaire aujourd'hui. AMEN.
 



Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi »


A la porte de la ville de Naïm, Jésus, accompagné de ses disciples et d’une foule, rencontre un cortège funèbre. Le défunt était le fils unique d’une femme qui était veuve. Le Seigneur fut saisi de pitié à cause d’elle et lui dit: Ne pleure plus. Il fit arrêter le cortège et ordonna au jeune homme de se lever. Le jeune s’assit et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. La foule est saisie de crainte et rend gloire à Dieu en disant qu’un grand prophète s’était levé et que Dieu avait visité son peuple.

Jésus, accompagné de ses disciples et d’une foule, arrive à l’entrée d’un village d’où sort une autre foule accompagnant un cortège funéraire. On va enterrer le corps d’un fils unique dont la mère est une veuve. Cette femme, en plus du deuil, se retrouve dans une situation précaire: elle n’a plus personne pour la soutenir. Toute la réaction de Jésus va être vis-à-vis de cette femme.

Luc est ordinairement réticent pour parler des sentiments intimes du Christ. Mais ici il emploie un terme très fort: être remué dans ses entrailles. Il ne s’agit pas d’une pitié ou d’une compassion intellectuelle mais bien d’une pitié qui saisit physiquement. C’est ce mouvement de pitié pour cette femme qui va commander son action. Personne ne lui a rien demandé: c’est lui seul qui prend l’initiative.

A ce moment-là, Luc emploie un titre divin pour parler de Jésus, le Seigneur :  En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle. C’est comme pour dire que cette pitié de Jésus révèle quelque chose de la compassion de Dieu. La compassion était un attribut de Dieu qui revenait souvent dans les Psaumes, les prophètes et la révélation à Moïse : Dieu de compassion et de miséricorde ou Dieu de tendresse et de miséricorde. Les sentiments et les gestes de Jésus sont donc spécialement révélateurs dans cet épisode.

Il dit à la femme: Ne pleure pas. Il s’avance et touche la civière sur laquelle reposait le corps. C’est en touchant la main de la belle-mère de Pierre qu’il l’avait guérie. C’est en touchant la main de la petite fille de Jaïre qu’il lui avait redonné la vie. C’est en touchant les yeux des aveugles de Jéricho qu’il leur rendra la vue. Il n’avait pas hésité à toucher un lépreux et le lépreux avait été guéri. On lui amenait des tout-petits pour qu’il les touchât. La foule cherchait à le toucher parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. (Luc 6,19)

Il est le Seigneur. Il est le Maître de la vie. Et par pitié, pour consoler sa mère, et pour lui rendre son fils, il lui redonne la vie. Jeune homme, je te le dis, lève-toi. Lève-toi, ou éveille-toi, ou ressuscite… : c’est le même mot. C’est pour cela que des Pères de l’Église, qui eux aussi avaient été touchés par le Christ au baptême, disaient que mourir, c’est se réveiller dans le Christ.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le Christ est l’incarnation définitive de la miséricorde, son signe vivant » (Saint Jean-Paul II)

« Ce qui a ému Jésus en toutes circonstances n’était rien d’autre que la miséricorde, avec laquelle il lisait dans le cœur des interlocuteurs et répondait à leurs besoins les plus réels » (François)

« Jésus lie la foi en la résurrection à la foi en sa propre personne : “Je suis la Résurrection et la vie” (Jn 11,25). […] Il en donne dès maintenant un signe et un gage en rendant la vie à certains morts » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 994)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Mer 20 Sep 2023 - 10:52

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 20 Septembre 2023
Mercredi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Jean-Charles Cornay, Martyr,
Missionnaire au Tonkin (1809-1837).
Saint Laurent Han I-hyongEt ses
compagnons martyrs en Corée (+ 1837)
Saint André Kim Taegon, Saint Paul
Chong Hasang et leurs 101 compagnons,
Martyrs de Corée (1839-1867). Mémoire (obligatoire)
Saint José Maria de Yermo y Parres,
Fondateur des Servantes du Sacré Coeur
de Jésus et des Pauvres (+ 1904)
Bienheureuse Marie-Thérèse de Saint Joseph
Fondatrice carmélite (+ 1938)


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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3, 14-16… Psaume 111(110), 1-2.3-4.5-6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7, 31-35.:


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Commentaire de ce jour.


Les gamins sur la place


Des gamins qui s'ennuient sur une place et qui se renvoient la responsabilité de leur ennui commun: voilà le portrait que Jésus trace de sa génération, peut-être aussi de la nôtre.

Et les gamins n'ont pas d'excuse à bouder ainsi: on ne leur demande pas de faire le jeu, ni d'être le jouet des autres, mais simplement d'entrer dans le jeu, de jouer à la noce pendant que les garçons soufflent dans leur flûte, de jouer à l'enterrement pendant que les filles entonnent la lamentation. On ne leur demande que de jouer, or justement ils ne veulent pas faire leur part, et ils aiment mieux rester là, assis, durant des heures, en dénigrant toutes les initiatives. Rien ne les intéresse de ce qui vient des autres, et ils  préfèrent manquer le jeu que d'aider les autres à s'amuser.

 Ainsi ont réagi les Pharisiens : ils ont refusé le baptême de Jean, et maintenant ils se raidissent devant l'appel de Jésus; et pour garder leur autonomie, pour se rassurer sur leur bon droit, ils dévalorisent les deux messagers : "On nous donne le choix entre un demi-fou et un buveur!"

Les braves gens, eux, ont choisi, et bien choisi. Ils ont reconnu dans les paroles de Jésus l'appel de la Sagesse de Dieu: "Venez, mes fils, écoutez-moi... Venez, mangez de mon pain... Venez, même sans argent, et rassasiez-vous!" (Pr 9,5).

Quant à nous, comment se fait-il qu'après tant d'années nous nous retrouvions assis sur la place, boudant la joie de Dieu et plus ou moins insensibles aux signes qu'il nous fait, à toute la musique qu'il invente pour nous ? Comment se fait-il que notre réponse journalière à Dieu soit encore donnée du bout des lèvres, comme si nous traînions avec nous une perpétuelle déception de ce que Dieu nous propose?

 Certains diront peut-être : "Je ne sais plus où j'en suis, et les changements de style me désorientent: faut-il choisir entre l'ascèse ou la liberté ?"

Fausse question sans doute; faux dilemme. Ce qui est à choisir et à préférer, c'est le Christ; et la lumière du Christ, comme une lanterne qui avance avec nous ( Ps 119,105), éclairera chaque jour les nouveaux pas à faire.  Il y a plus de véritable ascèse que partout ailleurs dans la liberté que le Christ nous offre, et nulle part nous ne serons plus libres que dans l'effort auquel il nous convie.

 En un sens, c'est Dieu qui a choisi, et nous avons à entrer librement dans son choix. Dieu a choisi en nous donnant son Fils, et le christianisme est avant tout un chant de noces, avant tout un banquet où l'on mange ensemble, où l'on "mange avec", comme Jésus avec ses amis les pécheurs.

Mais ces noces fêtent un étrange époux, présent pour la foi et absent pour les yeux, et le banquet rassemble ceux qui gardent faim et soif, selon la parole de Jésus à propos de ses disciples, une de ces paroles sans fond qui restent pour nous la charte du voyage :

                        "les gens de la noce ne vont pas jeûner alors que l'Époux est avec eux;
                         mais un jour viendra où l'Époux leur sera enlevé;
                         alors ils jeûneront".



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Y-a-t-il plus humain que Jésus ?


Allez jouer sur la place publique. Difficile de ne pas y entendre un appel à une vie hors norme. Hors norme, ne signifie pas légèreté, frivolité, désinvolture. Hors norme, c’est la cartographie (ou topographie ?) du chrétien. Pour faire connaître la foi chrétienne, l’auteur de la lettre à Diognète, au IIe siècle, décrit leur manière de vivre. Les chrétiens sont des gens ordinaires comme tout le monde, mais capables de la joie du partage. Cela fascinait les non-chrétiens.

Hors norme est celui qui ne s’enferme pas dans un légalisme ou un moralisme étouffant. Hors norme est l’attitude de Jésus. Il est perçu comme une espèce de «dérangé» mental; il n’a qu’une ambition, non  celle de voir la vie en rose, mais celle d’introduire un regard de fraicheur, de joie, au milieu de situations mêmes les plus dramatiques. Jésus ne perd jamais la capacité de faire jaillir la joie.

Contrairement à ce que l’on peut en dégager, cette scène ne parle pas d’une société liquide, de désinvolture, de frivolité. Elle présente un Jésus joyeux troubadour bien incarné dans son quotidien et qui ne perd jamais  le sens de sa mission : faire surgir la joie; faire jaillir la vie, faire surgir la lumière. La vie ne surgit pas dans la crispation, à partir de normes statiques, rigides.

Jésus, et cela choque la société théocratique de son temps,  éclabousse beaucoup de penseurs en affirmant que même les plus fracassés, les plus « impurs »  ont aussi accès à Dieu. Ils sont même les privilégiés à sa table. Allez chercher ceux qui sont dehors parce que les invités ne veulent rien savoir (cf. Mt 22, 1-14).   Jésus est  hors norme parce qu'il s’adresse à tout le monde, mange avec toute sorte de monde, danse de joie sur les routes du monde. Paul en est un exemple probant. Tout le monde, toutes les générations proclameront leur joie d’être des élus de Dieu, danseront de joie de partager sa table.

Il y a un passage où Luc écrit que la joie des disciples d’Emmaüs est tellement grande qu’ils n’y croient pas (cf. Lc 24, 41). Il faut relire ce passage. Se l’approprier. Que le Dieu vous remplisse de joie (cf. Rm 15, 13). Rappelons-nous l’appel de Néhémie au peuple : Soyez tranquilles, à présent ne pleurez plus, conservez la joie, car la joie dans le Seigneur est votre force (cf. Ne 8,1-12).

Jésus n’énonce pas une doctrine à suivre, une morale ou une éthique à promouvoir, à respecter à la lettre si l’on veut être sauvé. Il n’élabore pas un stratagème pour privilégier une idéologie plutôt qu’une autre.  Une religion plutôt qu’une autre. Au temps de Jésus, il y a déjà plus de quatre religions ou manière de comprendre la loi de Moïse : « esséniens, pharisiens, saducéens, zélotes. Jésus ne prend pas position pour l’une ou pour l’autre. Il n’entre pas en guerre sainte contre elles. Hors norme, Jésus  se préoccupe du sacré. Il se préoccupe de l’humain. Il a trois préoccupations qui font rager les leaders du sacré » : la santé humaine, la nourriture partagée, les relations humaines racontées dans les paraboles. Il se débat corps et âme jusqu’à risquer sa vie pour promouvoir un royaume, une terre débordant d’accueil, d’humanisme, de solidarité.

Avec cette scène de Jésus accusé d’être hors norme, Luc énonce que la priorité du croyant n’est pas de suivre aveuglément un système ou une liste de comportements à ne pas dévier. La priorité est de vivre décontracté, hors norme, de préférer se tenir sur les parvis plutôt que dans le temple, même aux heures de grandes épreuves. Pas nécessairement facile. Quand cette mémoire de notre appartenance à un peuple  marqué du sceau de la joie fait défaut, nous devenons les promoteurs d’une religion qui ne fascine plus. La religion a remplacé l’évangile (cf. Cartillo, Jose, La humanidad de Jesús, 2016)

Si nous vivons bien notre foi en Jésus, ni personne  ni les scandales qui affectent notre Église ne sauront nous enlever la joie, parce que notre rencontre avec Jésus nous aura fait basculer dans le monde de son Père plutôt que dans une des nombreuses institutions qui se proclament de lui.

Paraphrasant la lecture de Paul, je nous dis : j’aurais beau pratiquer le plus parfaitement les commandements de Dieu et de l’Église, si je n’ai pas la joie que dégage l’Évangile jusqu’à danser sur les places publiques, je ne suis qu’une cymbale. Nous vivons cette joie d’une manière confuse, un jour nous la vivrons en plénitude. AMEN.
 


Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons
chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré »


Dans un discours à la foule, Jésus parle des hommes de cette génération. Il vise en fait ceux qui n’ont pas accepté la prédication de Jean Baptiste ni la sienne. Il les compare à des gamins qui ne veulent pas se joindre à des jeux gais ni non plus à des jeux tristes : ce qu’on leur propose ne correspond jamais à ce qu’ils attendent. Comme ces gamins, les Pharisiens et les docteurs de la Loi n’ont pas accepté Jean Baptiste à cause de son austérité et se sont justifiés en disant qu’il était un possédé. De même ils rejettent Jésus à cause de son manque d’austérité: il mange avec des publicains et des pécheurs. Ils disent qu’il est un glouton et un ivrogne. Mais le peuple, les petits, les collecteurs d’impôts et les pécheurs ont su reconnaître que la sagesse divine était à l’œuvre.

Cette partie du discours vient après un éloge de Jean Baptiste que Jésus a fait. Par trois fois il a demandé à la foule: Quand vous êtes allés voir Jean Baptiste, qui êtes-vous allés voir au désert ? Il conclut en disant: Un prophète? Et plus qu’un prophète.

Jean Baptiste a été le précurseur, le dernier de l’ère avant la venue du Royaume. Il a vécu au désert, en ascète, et il a prêché un baptême de conversion. Il était dans le temps de la préparation et là, il a été le plus grand. Ses disciples l’ont imité en pratiquant des jeûnes régulièrement.

Mais avec la venue de Jésus, il y a la venue du Royaume, la venue d’une ère nouvelle. Et là le plus petit est plus grand que Jean Baptiste parce qu’il y a maintenant la présence du Royaume. Ceux qui reconnaissent cette présence doivent la célébrer. C’est pour cela que Jésus n’a pas institué de jeûnes officiels pour ses disciples. C’est pour cela aussi qu’il n’a pas refusé les repas qu’on lui offrait. Et pour bien montrer que le salut était venu pour tous, il a mangé chez Lévi et chez Zachée, des publicains.

La présence du Règne de Dieu est, pour les enfants de la sagesse divine, une invitation à célébrer une noce. Et Jésus en a donné l’exemple.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Nous ne pouvons pas tous percevoir la sagesse dans toute sa perfection. Tous, cependant, sont imprégnés, selon leurs capacités, de l’esprit de la sagesse, pourvu qu’ils aient la foi. Si tu crois, tu as l’esprit de la sagesse » (Saint Ambroise)

« Il serait bon de se demander : comment est-ce que je veux être sauvé ? A ma manière ? Ou à la manière divine, c’est-à-dire, selon la voie de Jésus ? » (François)

« (…) La foi et la mise en pratique de l’Evangile procurent à chacun une expérience de la vie "dans le Christ", qui l’éclaire et le rend capable d’estimer les réalités divines et humaines selon l’Esprit de Dieu (cf 1 Co 2, 10-15). Ainsi l’Esprit Saint peut-il se servir des plus humbles pour éclairer les savants et les plus élevés en dignité » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.038)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Jeu 21 Sep 2023 - 12:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 21 Septembre 2023
Jeudi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église Célèbre la Fête de Saint Matthieu,
Apôtre et Évangéliste (Ier s.).


Sainte Déborah, Ancien Testament :
Prophétesse et juge d'Israël
Sainte Iphigénie, Convertie par saint Matthieu
en Ethiopie (Ier siècle)
Saints François Jacquard et Thomas Tran Van
Thien, Martyrs à Hué, en Annam (+ 1838)
Saints Laurent Imbert, Pierre Maubant et
Jacques Chastan, Martyrs en Corée (+ 1839)
Dédicace de la cathédrale de Gap : Cathédrale
Notre-Dame de l'Assomption (+ 1895)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,1-7.11-13… Psaume 19(18),2-3.4-5ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,9-13.:


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Commentaire de ce jour.


"Non pas des justes, mais des pécheurs"


De saint Matthieu, nous ne savons pas grand chose, sinon qu'il travaillait au compte des Romains occupants, qu'il était assis à son bureau de douane, que Jésus lui a dit :"Suis-moi", et qu'il s'est levé aussitôt pour le suivre sans terminer son addition.

Ce que l'on sait ou que l'on devine, d'après le récit parallèle de saint Luc, c'est que Matthieu a offert un grand dîner pour fêter l'événement, et c'est pourquoi nous retrouvons à table, autour de Jésus, tant de publicains, réputés pécheurs tout comme lui, rien qu'à cause de leur métier. Tous ces hommes s'étaient sentis honorés par l'appel de l'un des leurs, et pour rien au monde ils n'auraient manqué cette invitation de Matthieu.

Mais les Pharisiens, une fois de plus, sont à l'affût. Ils n'osent pas attaquer Jésus de front, mais s'adressent aux disciples : "Pourquoi votre rabbi à vous mange-t-il avec des publicains et des pécheurs ?" Ce qui revient à dire : "Pourquoi Jésus ne fait-il pas de différence entre les hommes ?"

  Or Jésus a entendu, et il ne laisse à personne le soin de répondre.

Tout d'abord, dit-il en substance, je mange avec ceux qui m'invitent. Ces hommes se réjouissent de m'avoir parmi eux, comme des malades se sentent rassurés à l'arrivée du médecin et commencent à reprendre espoir.

Puis Jésus, qui s'est expliqué, passe aux reproches :"Allez réfléchir sur le sens de cette parole du prophète Osée : "C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices d'animaux, la connaissance de Dieu, et non les holocaustes."

Le peuple de Dieu, à l'époque, voulait se concilier à bon compte les faveurs de Yahweh, par un culte tout extérieur, et des conversions éphémères. Et Dieu s'en plaignait par la voix des prophètes : "Que puis-je faire pour toi, Éphraïm ? Que puis-je faire pour toi, Juda ? Ah ! votre amour est comme la nuée du matin, comme la nuée qui tôt se dissipe !"

"Que puis-je faire pour vous, pense Jésus, si vous ne voulez pas de moi ? Comment pourrais-je vous guérir, si vous ne reconnaissez votre mal ?"

  Enfin, délaissant l'image pour parler clair, Jésus énonce l'un des principes qui guident toute son action :"Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs." Notons bien que Jésus ne dit pas : "J'appelle les pécheurs et pas les justes", mais bien : "J'appelle tous les hommes, et tous sont pécheurs; vous aussi, Pharisiens, qui vous croyez bien portants, et justes, vous êtes des malades et vous avez besoin de moi."

Et les paroles de Jésus, si sévères pour ceux qui se font illusion, nous apportent l'espoir, à nous qui sommes assis à la table des pécheurs, avec Matthieu et sa corporation.

"D'un cœur brisé, broyé, Seigneur, tu n'as pas de mépris" (Ps 51).  Ces paroles du psalmiste retrouvent avec Jésus toute leur actualité. Nos fautes offensent le Christ, mais nos misères ne le rebutent pas et notre impuissance le touche.

  Jésus appelle des pécheurs; il nous appelle malgré notre péché.

Jésus ne vient pas à nous parce que nous avons réussi, mais pour nous donner de réussir là où, seuls, nous avons échoué.

Jésus ne vient pas à nous pour récompenser notre innocence, mais pour nous rendre la paix en pardonnant nos trahisons.

Jésus ne vient pas nous féliciter de nous être sauvés tout seuls; il s'invite simplement à notre table, pour nous montrer qu'il est là sans mépris, sans impatience, et pour nous empêcher de perdre cœur.

Tout juste suffisant est un pécheur qui s'ignore. Telle est la réponse de Jésus à ceux qui lui reprochent d'accueillir largement.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Mtt9, 9-13 Fête de Saint Matthieu, évangéliste


A l’exception de l’appel de Matthieu qui se retrouve dans les trois synoptiques, les Évangélistes se font rares de détails sur l’appel des apôtres. Cela veut sans doute nous faire comprendre que ce choix ouvre sur une bonne nouvelle. Ce choix est déroutant. Comment comprendre que pour accompagner son Fils sur les routes de la Galilée, ce « choix du Père » (Jn 17,2) puisse s’arrêter sur quelqu’un qui n’a pas la meilleure des réputations? Comment comprendre que Jésus a invité à tout quitter pour Le suivre des hommes et femmes dont la vie n’était pas nécessairement un modèle de sainteté pour les croyants de l’époque ? Comment comprendre, s’interroge Jean Chrysostome que Jésus interpelle pour Le suivre des personnes de bas niveau social « car il n’y a rien de plus détestable que le percepteur d’impôt et rien de plus commun que la pêche » ? L’évangile de ce jour offre une réponse qui devrait nous inspirer, nous interpeller : « Je suis venu pour les malades ». « C’est la miséricorde que je veux et non les sacrifices ».

Matthieu, reconnu tout au moins de par son travail comme un pécheur public, n’en pouvait plus de voir poser sur lui un regard de méfiance, d’homme frauduleux, injuste. Il n’en pouvait plus d’être au bas de l’échelle. Il n’en finissait plus de descendre toujours plus bas dans cette non enviable réputation qui était sienne. Mal aimé, il était en recherche de quelqu’un qui l’apprécierait. Il avait un grand besoin d’un regard de miséricorde.

Jésus a tellement compris la profondeur de sa détresse, - comme il a compris la souffrance de cette femme veuve portant son fils en terre ((Lc7, 11-17), celle du centurion romain l’implorant pour son esclave (Lc7, 1-10) -, Jésus a tellement saisi et été saisi par son état d’âme qu’il l’a comblé par son appel : « Suis-moi ». Cet appel inattendu, ce regard de miséricorde - comme celui de rendre à la mère son fils ou l’esclave à son maître - fut tellement un parfum de suavité qu’ « il se leva et le suivit ».

Sur le champ, il abandonna tout pour le Tout : un travail qui lui garantissait une source de revenu et une réputation injuste et déshonorante. Toute l’équipe de Jésus est faite d’hommes et de femmes en état de détresse, en état de besoin de miséricorde. A eux, Jésus a donné l’impossible : son soutien, sa présence. C’est ça la bonne nouvelle. Le danger nous guette de ne pas percevoir cette Bonne nouvelle. De passer à coté.

Hier c’était à Capharnaüm.  Aujourd’hui, c’est sur notre monde, sur chacune d’entre nous que Jésus pose son regard de miséricorde. Il le pose sur ceux et celles marqués par le souci de l’argent et Il leur dit : « suis-moi ». Il le pose sur ceux et celles qui ont soif de pouvoir sur les autres et Il leur dit : « suis-moi ». Jésus offre sa compassion à ceux et celles dont le cœur déborde de rancune, de colère, de haine et il leur dit « suis-moi ». Notre monde actuel est une terre favorable pour recevoir un tel regard qui n’est pas quelque chose de bonasse. Cet appel à notre monde est puissance créatrice, recréatrice accessible à tous les cœurs blessés.

« Suis-moi ». C’est moins une invitation à marcher derrière Jésus qu’à vivre comme Jésus. La 1ière lecture nous en précise le chemin : « beaucoup d’humilité, de douceur, de patience, nous supporter mutuellement », autant d’avenues pour parvenir « à la plénitude de la stature du Christ » (Ep4,13)  « Dans la figure de Matthieu, les Evangiles nous proposent donc un véritable paradoxe: celui qui est apparemment le plus éloigné de la sainteté peut même devenir un modèle d'accueil de la miséricorde de Dieu et en laisser entrevoir les merveilleux effets dans sa propre existence » (Benoît XV1 catéchèse du 30 août 2006)
 
À votre contemplation : Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bon. Pour offrir à notre tour, au nom de Jésus, un regard de miséricorde sur notre monde. C’est le chemin de l’imperfection tant observé autour de nous que nous pousse à devenir « regard de miséricorde » au nom de Jésus. Nous n’avons qu’un seul avenir comme Église : offrir ce regard de miséricorde qui « ne passera jamais (1 Cor 13, 8) » et qui nous rendra « miséricordieux comme le Père » (Lc 6, 36) ». Dieu ne nous veut pas en état de sacrifices. Il  nous veut « regard de miséricorde ». AMEN
 


Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Suis-moi. L’homme se leva et le suivit »


Au début de son roman, Plus grand que l’amour, Dominique Lapierre présente une jeune indienne, qui toute joyeuse, prépare son prochain mariage. Soudain, elle aperçoit une tache noire sur son bras. Sa famille découvre qu’elle a la lèpre et, de honte, elle la bannit. Errante et désespérée dans les rues de Calcutta, elle trouve enfin un refuge dans un « mouroir » de Mère Teresa. Une fois guérie de sa lèpre, elle entre dans la Communauté des Sœurs de la Charité. Après de nombreuses étapes, elle vient à New York pour soigner des jeunes atteints du sida. Elle prend soin assidûment d’un jeune juif, qui s’écrie devant son dévouement, « Vous êtes plus grande que l’amour. »

L’ancien film « Monsieur Vincent », esquissait une scène semblable, opposant la charité à l’égoïsme et au rejet. La scène se déroulait dans une petite localité de France. À l’arrivée de Vincent de Paul, des notables de la place lui dirent qu’ils avaient enfermé et emmuré une vieille femme et sa fille atteints par la peste. « Ils peuvent mourir, mais nous, nous survivrons. » Vincent se hâte vers la maison où sont prisonniers les pestiférés, enlève les poutres clouées sur les portes et les fenêtres, il les libère et les soigne.

Dans une petite ville du Québec, des religieuses projetaient d’ouvrir une maison de transition pour réhabiliter des délinquants sortant de prison et pour préparer leur réinsertion dans la société. La réaction fut vive pour s’opposer à une telle initiative. Voici une réaction typique exprimée à la radio : « Je suis favorable à la réhabilitation des prisonniers, mais pas dans ma rue. » On s’estime généreux en pensée, mais on refuse de rendre concrète cette apparente générosité.

Deux attitudes s’opposent radicalement face à la lèpre et à la peste : se replier égoïstement sur soi-même ou se donner aux autres par amour. Devant le mal, la lèpre et la peste morale, nous retrouvons les deux mêmes réactions : éviter tout contact avec ces « rejets » de la société, en se drapant dans sa vertu, ou bien aller vers eux pour qu’ils connaissent l’amour. Confronté aux pharisiens qui le dénoncent, Jésus manifeste l’amour conquérant de Dieu.

Ce comportement du Christ provoque trois scandales chez ses adversaires :

1) Jésus appelle un publicain, un pécheur, pour devenir son disciple et son apôtre.
2) Il déclare que Dieu ne veut pas les sacrifices, mais l’amour.
3) Finalement, Jésus affirme qu’il est venu pour sauver les pécheurs, mais non les justes.

Jésus appelle un publicain

Un collecteur d’impôt remplissait une fonction de pécheur aux yeux du peuple juif. Il exploitait les gens en exigeant plus que ce qui était dû, pour augmenter ses profits. Un publicain, juif ou païen, ne pouvait témoigner dans un procès, car on n’avait aucune confiance dans sa parole, preuve de la défiance et du dédain qu’ils suscitaient. De plus, il collaborait, lui, un juif, avec l’occupant romain.

Matthieu n’a donc rien pour mériter sa vocation de disciple et d’apôtre du Christ. Jésus prend l’initiative de l’appeler, par pure gratuité, sans lui poser aucune condition. Il appelle ce pécheur à devenir le compagnon de révolutionnaires zélotes, de nationalistes violents, comme Simon et Judas. Tel est l’amour de Dieu, qui appelle chacun de nous, gratuitement, au salut, à la vie et au bonheur, indépendamment de notre passé.

Autre scandale : Jésus mange avec les pécheurs

L’hospitalité et la nourriture ont une valeur sacrée en Orient, car elles permettent de partager les mêmes moyens de subsistance. Consommer le même pain, c’est le signe d’une vie devenue commune. Aussi les Pharisiens défendaient de prendre son repas avec des pécheurs et même de partager avec un païen ou un pécheur un peu de nourriture. Il fallait éviter toute contamination, comme la peste. Si on arrivait d’une région ou d’une maison païenne, on devait secouer la poussière de ses pieds pour ne rien emporter dans la Terre Sainte. Le simple contact avec un pécheur ou un païen rendait impur. On comprend alors que les Pharisiens s’insurgent contre la conduite de Jésus, qui prend son repas avec les amis de Matthieu, des publicains et des pécheurs.

Pour se défendre, Jésus se compare à un médecin. L’Envoyé de Dieu a mission de guérir les blessés de la vie. Que dirait-on d’un médecin que ne voudrait traiter que les gens en bonne santé ? Le Christ, représentant l’amour de Dieu, pourrait être comparé à un père ou une mère, qui manifeste sa miséricorde à l’égard du « mouton noir » de la famille. Un artiste bien connu chez nous a décrit toute la souffrance que son fils cadet lui a infligée. Pourtant il s’écrie à la fin de son témoignage : « Celui m’a fait le plus souffrir, c’est celui que j’aime le plus. » Voilà l’image de l’amour gratuit de Dieu, révélé par Jésus, le Christ.

La miséricorde, plutôt que les sacrifices

Jésus montre, comme d’habitude, que sa conduite et son enseignement se situent dans le prolongement des prophètes. Osée (au 8e siècle av. J.C.), comme Isaïe avant lui et plusieurs autres prophètes, dénonce au nom de Dieu les sacrifices qui ne proviennent pas du cœur, des sacrifices qui n’ont pas d’âme. Cette déclaration du prophète exprime si bien la pensée de Jésus que Matthieu la répète à 12,7. C’est le seul exemple dans le N.T. où la même citation de l’A.T. se retrouve deux fois dans le même livre. On s’illusionne en offrant de tels sacrifices extérieurs, qui n’engagent pas la personne qui les offre, qu’aucune conversion n’accompagne. On s’estime purifié, en règle avec le Seigneur, alors que son cœur demeure aussi égoïste.

Il est vrai que Dieu est infiniment miséricordieux, toujours disposé à pardonner, mais son amour ne peut atteindre celui qui ferme son coeur, qui s’illusionne en offrant seulement un sacrifice extérieur. Suffirait-il d’offrir une victime extérieure, même la plus sublime ? Participer à l’eucharistie sans aucun engagement de soi-même, c’est du ritualisme sans âme, donc sans valeur.

Plutôt que l’offrande des sacrifices, Dieu veut que nous participions à sa miséricorde, en l’accueillant en nous-mêmes et en la répandant autour de nous. Le Seigneur nous prévient qu’il nous accorde son pardon, mais à condition de le communiquer à nos frères et sœurs. Sinon, nous perdons le pardon qu’il nous a accordé, comme le mauvais serviteur de la parabole (Mt 18,32-34). Si nous ne transmettons pas les dons que Dieu nous a donnés gratuitement, nous les perdons. « On ne possède bien que ce que l’on donne ».

Conclusion : comment agir face au mal ?

Le titre « Pharisien » signifie « séparer ». Les pharisiens se séparaient de tout ce qui leur paraissait mal. Pour protéger leur identité de fidèles observateurs de la Loi, ils ne voulaient avoir aucun rapport avec des gens vivant en contradiction avec la volonté de Dieu. Ils s’écartaient d’eux comme de la peste qui mène à la mort. Pour se protéger et se sauver, ils s’enfermaient en eux-mêmes, dans une réaction de répulsion et dans un repliement stérile.

Pour Jésus, au contraire, c’est l’amour qui doit animer son disciple. L’amour déborde du cœur de celui qui donne, il est dynamique et conquérant. Il va vers les marginaux, les délaissés et les parias. Même les personnes les plus endurcies ne résistent pas indéfiniment à un amour généreux et désintéressé.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le Seigneur, qui l’appelait de sa voix, l’illuminait d’une manière intérieure et invisible, afin qu’il comprenne que celui qui ici-bas l’invitait à quitter ses affaires temporelles était capable de lui donner au ciel un trésor incorruptible » (Saint Bède le Vénérable)

« Ecoutons ce message de saint Matthieu, méditons-le toujours à nouveau, afin que nous aussi sachions nous lever et suivre Jésus avec résolution » (Benoît XVI)

« Puisque Dieu peut créer de rien, il peut, par l’Esprit Saint donner la vie de l’âme à des pécheurs en créant en eux un cœur pur […]. Et puisque, par sa Parole, il a pu faire resplendir la lumière des ténèbres, il peut aussi donner la lumière de la foi à ceux qui l’ignorent (cf. 2Cor 4,6) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 298)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Ven 22 Sep 2023 - 15:04

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Eucharistie du Vendredi 22 Septembre 2023
Vendredi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire obligatoire (pour la Suisse)
de la Fête de Saint Maurice et de ses compagnons, Martyrs
de la Légion Thébéenne († 286).


Saint Laud ou Lô, Évêque de
Coutances (VIème siècle).
Saint Jonas de Iachera, Fondateur du
monastère de l'Annonciation de la Sainte
Mère de Dieu (XVIe siècle)
Saint Ignace de Santhia, Prêtre Capucin
(1686-1770).
Saints Paul et Augustin, Catéchistes martyrs
en Corée (+ 1839)
Bienheureux Joseph Marchandon, Prêtre et
Martyr (+ 1794)


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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6, 2c-12… Psaume 49(48), 6-7.8-9.17-18.19-20… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8, 1-3.:


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Commentaire de ce jour.


Marie, Jeanne, Suzanne


C'est l'Évangile des femmes, et c'est l'occasion pour nous de leur restituer toute la place qu'elles avaient dans la vie et l'œuvre du Christ.

  Jésus nous est décrit comme un itinérant: "Il faisait route à travers villes et villages", un jour ici, un jour là, des journées surchargées; jamais deux nuits au même endroit. De temps à autre les gens se regroupaient à plusieurs milliers, pour entendre Jésus parler du Règne de Dieu; cependant, à le suivre tous les jours il n'y avait qu'un groupe restreint, les Douze, bien sûr - et c'est toujours à eux qu'on pense - mais aussi des femmes, itinérantes elles aussi, et données tout entières à la mission de Jésus.

Saint Luc en nomme trois, pour nous faire imaginer toutes les autres.

Il y avait la Marie du bourg de Magdala, au bord du lac.      
Jésus l'avait libérée de sept démons. Sept possessions ? sept maladies ? Les deux malheurs étaient très mêlés dans l'esprit des gens de l'époque. Ce qui est sûr, c'est que Marie de Magdala avait été une femme profondément perturbée. Or elle est la première nommée dans l'équipe des femmes, et on la retrouvera aux grands moments : au pied de la Croix et près du tombeau vide.

Quelle leçon d'espérance dans le destin de cette femme ! Sans doute bien des gens la jugeaient-ils trop marquée par le malheur et irrécupérable. Jésus, lui, a fait d'elle la première de ses missionnaires ! Il est vrai qu'elle s'est laissé faire.

  Dans le groupe on remarquait aussi Jeanne. Aisée, sans doute élégante, elle était la femme de Kouza, l'intendant d'Hérode. Une femme du monde, en quelque sorte. Or elle aussi suivait Jésus, de village en village, comme une missionnaire parmi d'autres.

 De la troisième, Suzanne, nous ne connaissons que le nom, mais elle aussi avait été guérie par Jésus.

Beaucoup d'autres suivaient également le Maître, et "aidaient de leurs biens" la petite troupe. L'indication est précieuse : même Jésus et ses disciples ne vivaient pas de l'air du temps. Dès le début de l'Évangile il a fallu veiller à l'intendance, et Jésus a accepté très simplement l'aide de ces quelques femmes pour gérer le quotidien.

Madeleine, Jeanne, Suzanne et les autres: à elles toutes, elles nous apportent un merveilleux message de confiance. Au service du Seigneur, personne n'est écarté, personne n'est disqualifié, ni par son passé, ni par son histoire, ni par sa faiblesse physique, ni par ses chutes morales, ni par sa pauvreté, ni même par sa richesse.

Chacune est aimée pour elle-même, accueillie comme elle est, et irremplaçable aux yeux du Seigneur.

Chacune se voit confier le service de l'Évangile.

Une seule condition : suivre Jésus avec un cœur de pauvre.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


des femmes "SUIVEUSES" et transformées


Si on lit l’Évangile avec les yeux du cœur, il faut reconnaître que Jésus est souvent déroutant, mais aussi, et surtout qu’il est sûrement attachant. Preuve en est dans ces femmes qui accompagnaient Jésus. Quand nous considérons qu’elles n’étaient pas toutes des « saintetés », une question surgit : pourquoi suivaient-elles Jésus ?  Qu’avaient-elles à gagner à quitter leur condition sociale qui les sédentarisait pour devenir des « marcheuses » sur les routes ?

Partout, dans les évangiles et chez saint Paul, nous voyons clairement le contraste entre la foi des disciples, une foi bégayante faite d’élan et de reniements, et celles des femmes, une foi silencieuse, inventive, non en paroles – elles ont peu ou pas parlé –, mais elles ont beaucoup regardé Jésus. Elles furent les premières contemplatives de l’Histoire.  Elles ont ajusté leur vie, leur pensée à la pensée de Jésus sur le monde. Elles intuitionnaient, pour citer Isaïe, que le Seigneur était avec eux : « Ne crains pas je suis avec toi ! ».  Comme l’exprime un verset du psaume 118, Jésus ne les a pas déçues : « Accueille-moi Seigneur selon ta parole et je vivrai. Ne déçois pas mon attente! ».

Comme la Cananéenne, celle souffrant d’hémorragie (Mt 9, 22), ces femmes – l’énumération de leur nom en très révélatrice - ont tellement eu foi en Jésus qu’elles l’ont mis au jour en lui donnant par leur accompagnement, par leur présence de l’importance. Comme Marie, elles furent tellement des « mères » qui ont cru en Jésus, « heureuses celles qui ont cru » (Lc 1, 45) qu’elles se sont oubliées. Elles « ont beaucoup travaillé pour le Seigneur » (Rm 16, 6. 12a.12b.15). Pour les gratifier de leur présence à l’heure de sa Passion (Mt 27, 56. 61; Mc 15, 40), Jésus en fit – à travers Marie Madeleine — pour citer Salomon, des « parfums répandus » des « parfums du ressuscité ».  « Le parfum qu’elles ont répandu au matin de Pâques,  écrit Jean Grenier, leur cri « Christ est ressuscité », « nous le respirons encore ».  

              Saintes femmes, - devrai-je plutôt dire sainte Église ! – quand comprendrons-nous que pour elles, Jésus était une « aventure » à vivre avant d’être une « organisation » à adopter. Que Le suivre signifiait une rupture avec une « structure » religieuse. Une rupture avec une spiritualité du « faire », du « paraître » qui mobilisaient toutes les énergies pour privilégier « l’humain ». Ne nous contentons pas d’une lecture, d’une catéchèse toute spirituelle, de cette page. Elle risquerait alors de nous faire passer à côté de l’Évangile.

Jésus en sa personne a réconcilié toutes nos divisions (Gal 3, 27-28). Il ne s’est pas contenté d’accueillir des femmes parmi ses disciples. Il leur a donné de la dignité, les a rendues « personnes » dans la société d’alors, dans la religion d’alors. Devant ces femmes, Jésus se présente à 100 % humain. Il ne s’est pas contenté de seulement les encourager. Pour lui, la vie est prioritaire à la loi. Pour lui, le droit de penser autrement n’entraînait pas une condamnation ou excommunication automatique.  Ces femmes qui accompagnaient Jésus, ce n’est pas défendu (?) de le soupçonner, l’ont aussi influencé. Elles lui ont ouvert les yeux sur l’inacceptable.  Ce chemin demeure aujourd’hui une urgente mission.

À votre contemplation : autour de nous, dans notre Église, des femmes, peuvent reprendre et signer de leur vie, ces mots du prophète Jérémie : « Il y a en moi comme un feu dévorant, au plus profond de mon être ». La rencontre de Dieu — personnelle autant qu’ecclésiale – sera toujours une véritable mise en route, qui, de transformation en transformation, risque de nous entraîner bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer ou concevoir.   Pour bien manifester que dans sa personne même, Il était « vie nouvelle », « humanité » nouvelle, « société » au comportement nouveau, Jésus n’a pas craint de faire éclater les limites de la loi que nous voudrions lui imposer.

Une eucharistie pour partager la « foi sans détour » (J-P.11 Mulieris dignitatem, §27) de ses femmes qui étaient hier, sont aujourd’hui et seront demain, selon la belle expression de Bloch, des « créatures en espérance ». « Contre toute espérance, nous espérons » (Rm 4, 18). AMEN.
 


Abbé Gérald Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


La présence de femmes avec Jésus


Ces femmes qui accompagnent Jésus ont dû déconcerter le peuple de l’époque. Les disciples eux-mêmes s’étonnent quand ils découvrent Jésus parlant à une femme de Samarie. (Jn 4, 27) Un rabbin ne devait même pas parler à une femme en public. Un juif hassidique avouait dernièrement à un journaliste qu’il ne saluerait pas sur la rue l’épouse de son meilleur ami.

Nous ignorons le genre des esprits qui avaient réduit ces femmes à l’état d’esclaves. Pour elles, comme pour tous ceux qui accueillent la Bonne Nouvelle, le Christ les a libérées de tout ce qui asservit et dégrade. Il les a rehaussées à la dignité de filles de Dieu. L’une de ces femmes était tombée dans un état d’esclavage très grave. Tout ce qui était mal et qu’on ne pouvait expliquer était attribué au démon. Le chiffre « sept » indique ce qui est complet. « Sept démons » signifie donc que la déchéance de Marie était tragique et désespérée. Son surnom « Madeleine » signalait qu’elle était originaire de Magdala, une petite localité au sud-ouest du lac de Galilée.

L’époux de Jeanne était intendant du tétrarque de Galilée, Hérode. Sa fonction d’intendant était importante et elle le plaçait à un niveau élevé de la société. En appelant la femme de cet intendant à le suivre, Jésus l’a donc associé à une pécheresse méprisée de tous, Marie Madeleine. L’appel du Christ nous rend tous égaux dans la famille de Dieu.

Ces femmes, libérées du mal par Jésus, sont le vivant exemple du miracle de la conversion et de la foi. Une fois revenues d’une déchéance profonde, elles manifesteront une générosité totale. Elles suivront fidèlement le Christ jusqu’à la croix, pendant que les apôtres s’enfuiront. Elles enseveliront Jésus, elles seront présentes au tombeau le matin de Pâques et, au Cénacle, elles prieront, avec les disciples, dans l’attente de l’Esprit Saint (Actes 1, 14).

Les figures féminines chez Luc

L’évangéliste met en relief plusieurs personnages féminins, toujours présentés sous un jour favorable. La mère de Jésus domine évidemment « L’Évangile de l’enfance » (chap. 1-2), mais la mère de Jean Baptiste, Élisabeth, et Anne la prophétesse entourent Marie. Dans le reste du 3e Évangile, relevons seulement les passages propres à Luc :

–    la pécheresse pardonnée (7, 36-50) ;

–    la veuve de Naïm, à qui Jésus rend son fils unique (7, 11-17) ;

–    Marthe et Marie reçoivent Jésus (10, 38-42) ;

–    la louange adressée à la mère de Jésus par une femme (11, 27s) ;

–    les deux paraboles de la femme qui cherche sa pièce de monnaie perdue (15, 8-10) et la veuve importune qui insiste pour obtenir justice (18, 1-8) ;

–    sur le chemin du Calvaire, un groupe de femmes manifestent leur sympathie à Jésus (23, 27-31).

Ajoutons les passages les plus caractéristiques des Actes des apôtres :

–    Marie, la mère de Jésus, et un groupe de femmes attendent avec les apôtres la venue de l’Esprit Saint (1, 14) ;

–    la résurrection de Tabitha (9, 36-42) ;

–    les disciples se réunissent régulièrement chez Marie, la mère de Jean Marc (12, 12) ;

–    Lydie et sa maison se convertissent et accueillent chez elle Paul et ses compagnons (16, 13-15) ;

–    Aquila et Priscille accueillent Paul et deviennent ses proches collaborateurs (18, 2.26).

Luc considère les femmes, comme les pauvres, forment un groupe prédestiné au Royaume de Dieu. Il a constaté que les personnes qui accueillaient l’Évangile étaient avant tout des pauvres et des femmes. Devenant plus consciente de sa pauvreté et de sa misère, que l’homme, surtout dans un monde où la force violente dominait, la femme paraissait à Luc mieux disposée à remettre sa destinée au Seigneur et à recevoir gratuitement son salut.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Il vaut mieux qu’un homme avoue ses chutes, plutôt qu’il endurcisse son cœur » (Saint Clément de Rome)

« Face à la coutume juive de l’époque, qui considérait les femmes comme des êtres de seconde classe, le Christ commence une sorte d’émancipation de la femme » (Benoît XVI)

« Dès les origines de l’Église, il y eut des hommes et des femmes qui voulurent, par la pratique des conseils évangéliques, suivre plus librement le Christ et l’imiter plus fidèlement et qui, chacun à sa manière, menèrent une vie consacrée à Dieu.” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 918)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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