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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 23 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Mar 24 Oct 2023 - 12:02

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 24 Octobre 2023
Mardi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Fête de Saint Antoine-Marie Claret, Évêque, Fondateur
des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie (1807-1870).

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Saint Abuna Zamika'el Aragawi
Saint de l'Église d'Ethiopie, Fondateur du
monastère de Dabra Damo au nord de l'Ethiopie(VIe siècle)
Saint Florentin, Moine (VIIe siècle)
Saint Louis Guanella, Fondateur de la
Congrégation des Serviteurs de la Charité
et celle des Filles de la Providence (+ 1915.).
Saint Joseph Lê Dang Thi, Martyr (+ 1860)
Bienheureux Joseph Baldo, Fondateur de la
Congrégation des Petites Filles de Saint Joseph
(+ 1916)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5, 12.15b.17-19.20b-21… Psaume 40(39), 7-8a.8b-9.10.17… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 35-38.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 23 Veilleur1


Commentaire de ce jour.


Il passera pour les servir


Jésus viendra de nouveau. Nous sommes familiarisés depuis longtemps avec cette certitude, et cependant, quand on y pense sérieusement, il y a là quelque chose de bouleversant.

En un sens nous avons déjà tout ce qu'il nous faut pour vivre pleinement, c'est-à-dire pour vivre ensemble avec Dieu. Nous savons ce qu'il veut de nous, parce que Jésus nous l'a dit; nous savons que Dieu vit avec nous et en nous, et qu'à travers nous il poursuit son œuvre dans le monde; nous avons les sacrements de la foi, qui prolongent jusqu'à nous les gestes de Jésus sauveur, et aujourd'hui encore nous sommes rassemblés pour recevoir ensemble le Christ, Pain de Dieu.

Jésus est là, invisiblement, parmi nous, et pourtant il nous dit et nous redit : "Je reviendrai".

Il reviendra, non pas pour démolir ce que nous aurons construit avec lui et pour lui, mais pour achever cela à sa manière, à la manière de Dieu. Il reviendra inaugurer ce qu'il appelle "les cieux nouveaux et la terre nouvelle". Il viendra poser le sceau de Dieu sur toute œuvre de l'homme accomplie avec amour.

Nous ne savons pas quand, et encore moins comment, mais il est certain qu'il reviendra, et il nous demande de vivre comme des gens qui attendent Quelqu'un. Mais il y a bien des manières d'attendre : en s'énervant, ou comme celui qui n'y croit plus, ou activement, en préparant l'accueil de Celui qui vient.

 Jésus a souvent parlé de cette longue attente, et les évangélistes (aujourd'hui saint Luc) ont pu regrouper plusieurs paraboles de Jésus, prononcées en diverses circonstances, mais toutes centrées sur la nécessité de rester vigilants.

Aux scribes, aux intellectuels, aux maîtres à penser, aux Apôtres, et, plus largement encore, à tous les responsables du peuple de Dieu, Jésus dit: "Attention! Vous connaissez la volonté de votre maître; il vous a confié la responsabilité de sa maison : il ne s'agit pas simplement de tuer le temps, ni de tout laisser aller, encore moins de faire porter aux autres le poids de votre propre désarroi."

À chacun de nous, Jésus redit : "Je t'ai beaucoup donné, c'est pourquoi je te demande beaucoup". Peu importe l'endroit où il nous a placés pour y porter du fruit; l'essentiel est qu'en arrivant, il voie de la lumière chez nous et qu'il nous trouve au travail, en habits de travail.

D'ailleurs c'est un réflexe de prudence élémentaire : si notre maison est ouverte à tous les vents, si nous vivons sans profondeur, sans savoir ni pour qui ni pour quoi, sans réagir devant l'assoupissement ou la facilité, nous risquons de nous retrouver un beau matin cambriolés, comme privés brusquement de tous les fruits de notre travail et de notre foi, ayant perdu le goût de vivre et le sens de notre dévouement, de notre amour, ou de notre consécration. L'assoupissement qui nous guette, ce n'est pas tellement de cesser le travail, car souvent nous n'en avons que trop pour nos courtes journées, mais c'est de vivre à notre compte, de nous contenter d'un niveau honnête de vie fraternelle, d'attendre les efforts de ceux qui nous entourent. C'est pourtant cet éveil de la charité qui nous permettrait de porter sans nous faire porter, et de donner même ce que nous n'avons pas reçu.

 Mais veiller par crainte serait finalement décevant, et Jésus nous ouvre une perspective beaucoup plus lumineuse : il nous faut veiller pour ne pas manquer sa visite.

Qu'il revienne à minuit ou à une heure impossible, même au petit matin, s'il nous trouve à notre poste, prêts à l'accueillir, le Seigneur nous dira : "Passe-moi ton tablier. Assieds-toi: mange les bonnes choses que tu as réchauffées pour moi". Alors la mesure de notre fidélité sera la mesure de notre bonheur, et si nous avons su nous entraider pour veiller à plusieurs, c'est ensemble que nous mangerons ce dîner servi par le Christ : "il passera pour les servir".
                                                                             
Mais y a-t-il encore place en nous pour l'espérance ? Attendons-nous vraiment la visite du Seigneur? Ou bien avons-nous encore l'illusion de pouvoir accomplir par nous-mêmes notre propre vie, et remplir nous-mêmes la vie de ceux que nous aimons ?

Celui qui vient devra-t-il nous réveiller avant d'être servi ?



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Gardez vos lampes allumées


Chacun de nous connait quelqu'un en habit de service. Quelqu'un dévoué à une cause, quelle soit religieuse, humanitaire ou sportive. Ce qui caractérise ces personnes, c'est leur disponibilité et un grand souci de l'autre. Malgré un horaire chargé souvent intenable à gérer, ces personnes ont toujours du temps. Ce sont des personnes du me voici, toujours en train de veiller et qui gardent leur lampe allumée quelque soit l'heure du jour ou de la nuit. Ces personnes confirment que l'être humain a un fond de bonté et non de violence.

Pour leur entourage, elles sont des gens de confiance, au grand cœur, sur qui on peut compter, s'appuyer. Des «cyrénéens» qui savent soigner les blessures, qui aident à porter les croix (Pape François, 26 sept. 2014). Disponibilité et générosité sont deux mots représentatifs de leur être profond. Ces personnes dégagent beaucoup de joie, d'empressement, d'enthousiasme à rendre service au risque de leur vie. Songeons aux travailleurs humanitaires combattant le virus Ébola. Elles brillent par en dedans et ne manquent pas de ferveur non plus.

Dans son exhortation apostolique sur l'évangélisation, l'un des textes les plus inspirants et des plus libérateurs du siècle dernier et que reprend largement le pape François, Paul VI observait qu'un grand mal persiste aujourd'hui, celui d'un manque de ferveur. Ce mal est d'autant plus grand qu'il vient du dedans. Il se manifeste dans la fatigue, le désintérêt, le désenchantement et surtout la manque de joie (# 80).

Ce matin, à la suite de cette lecture, des questions surgissent en nous : avons-nous encore de la ferveur à garder nos lampes allumées, à demeurer vigilant, l'œil ouvert, en état de service sans rien attendre en retour (Cf. Lc. 14, 12-14) ? Vivons-nous plutôt, comme l'exprimait Paul VI, sans enthousiasme, défaitistes ou rongés au plus profond de nous-mêmes par ce mal vicieux qu'à une autre époque, on identifiait comme l'acédie ?

Ce passage de Luc est souvent regardé de notre coté. Nous oublions de le regarder du coté de Jésus. Il est l'exemple parfait de celui qui se tient en habit de service. N'a-t-il pas dit un jour qu'il est venu non pour être servi, mais pour servir (Mt  20, 28) et qu'il a prouvé cela en s'abaissant pour laver les pieds de ses disciples  (Cf. Jn 13, 5) ?

Jésus ressemble à ces personnes aux aguets dont je parlais tantôt. Il est éveillé, prêt à entrer dès qu'on lui ouvrira les portes. Avec empressement, il porte toutes les souffrances. Sans se décourager, il œuvre à libérer de l'enfer des camps des non-personnes de son temps. Il n'hésite pas à s'asseoir sans haut de cœur, à la table de ceux qui lui étaient les moins sympathiques.

Saint Paul, dans la lecture, résume bien à la fois l'identité de Jésus venu pour servir et l'impact du comportement de ce serviteur souffrant. Il est notre paix et par lui nous avons accès auprès du Père. Sa disponibilité et sa générosité ouvrent un espace qui éveille l'homme nouveau qui dort en nous. Il est la pierre angulaire d'une terre neuve. Le texte ajoute : vous êtes vous aussi, des éléments pour devenir par l'Esprit-Saint la demeure de Dieu.

C'est la contemplation des merveilles de Dieu qui nous tient éveillés.  C'est aussi la contemplation de ce Dieu caché en chaque personne qui nous tient en tenue de service. Dans sa lettre La joie de l'évangile, le pape François écrivait avec justesse que la contemplation qui se fait sans les autres est un mensonge, un narcissisme ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). Sans elle, notre action, notre tenue en état de service, risque d'être purement pour sa propre gloire. Sans elle, le risque est grand de servir pour paraître, pour se faire voir.

Une Eucharistie pour servir la Gloire de Dieu et non pour notre propre gloire ou vanité. AMEN.

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Rester en tenue de service et garder sa lampe allumée


La liturgie de ce 19ème dimanche du temps ordinaire aborde un point particulièrement important pour notre vie et notre témoignage chrétiens. Que de fois n’entendons-nous pas dire autour de nous : « En quoi la venue de votre Christ a-t-elle changé la face du monde ? » Assurément, les hommes poursuivent leurs guerres fratricides ; aujourd’hui comme hier ils prônent l’injustice au mépris du droit des plus faibles ; la paix universelle demeure une utopie. Et pourtant dans la foi nous savons que tout a changé depuis que Jésus ressuscité a inauguré le Royaume : « la nuit de la délivrance pascale » (1ère lect.) annonce le retour glorieux et définitif du Seigneur. Il est venu dans la chair, il demeure au cœur de l’Église par son Esprit, « il viendra dans la gloire, juger les vivants et les morts ; et son Règne n’aura pas de fin ».

Certes, la plupart d’entre nous meurent « sans avoir connu la réalisation des promesses ; mais nous l’avons vue et saluée de loin » (2nd lect.). Notre foi est précisément fidélité à cette promesse, à cet à-venir qui oriente toute notre vie, et fait de nous d’infatigables pèlerins du Royaume. Chaque Eucharistie relance notre marche : Jésus y vient vers nous, pour nous attirer à sa suite, nous qui sommes « des étrangers et des voyageurs sur cette terre », en recherche « d’une patrie meilleure, celle des cieux » (Ibid.). Jour après jour, nous pouvons poursuivre notre route et accélérer le pas sur le chemin d’éternité, dans la mesure même de l’accueil que nous réservons, dans la foi, au Christ ressuscité. Car « la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère et de connaitre des réalités qu’on ne voit pas » (Ibid.). A condition bien sûr que ce soit une foi vivante et agissante par la charité (cf. Ga 5, 6), c'est-à-dire brûlante d’un ardent désir de communion, « car là où est notre trésor, là aussi sera notre cœur ».

La vie chrétienne authentique est une vie toute tendue vers le Seigneur qui vient, vécue dans une attente ardente de son retour : « Maranatha ! Viens Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20). C’est bien ce que nous enseigne Jésus lui-même dans l’Évangile de ce jour, qui se présente comme une suite d’exhortations insistantes à la vigilance : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur Maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Tenez-vous prêts ».

Cette attente n’est pas pour autant passive : « l’intendant fidèle et sensé » est celui « que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ». La tâche qui lui est confiée, n’est autre que le service de la charité, à l’exemple de son Seigneur. D’ailleurs à son retour, celui-ci reprendra au milieu des siens, sa place de serviteur : « il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour ». Telle est bien la logique du Royaume annoncée par le Christ : « les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d’entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22, 25-27).

A l’image de son Maître, le chrétien est appelé à devenir serviteur de la charité, en se mettant au service de ses frères dans la gratuité d’un amour désintéressé, ne cherchant rien d’autre que de hâter l’avènement du Royaume en obéissant à la Parole de son Seigneur. Pour garder une telle orientation de vie au milieu des sollicitations du monde, il est indispensable de « tendre vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, nous sommes morts avec le Christ, et notre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, notre vie, alors nous aussi nous paraîtrons avec lui en pleine gloire » (Col 3, 2-4).

Le plus sûr moyen d’échapper à la triple convoitise dont parle Saint Jean - « les désirs égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil de la richesse » (1 Jn 2, 16) - est encore de nous désencombrer de ce qui risque de nous détourner du Royaume, que « notre Père a trouvé bon de nous donner » : « vendez ce que vous avez, nous conseille Jésus, et donnez-le en aumône ». En clair : ne vous considérez pas propriétaires de vos biens, mais comme des « intendants fidèles et sensés », soyez responsables de ce qui vous est confié ; ayez le souci de vivre la dimension de partage, comme il convient au sein d’une même famille, puisque vous êtes « de la maison de Dieu » (Ep 2, 19). C’est ainsi que nous témoignerons à notre mesure, de la nouveauté déconcertante qui a surgi en ce monde depuis que le Christ ressuscité a répandu son Esprit de charité dans le cœur de ceux qui croient en lui.

L’Église ne fait mémoire des événements fondateurs de son histoire, que pour mieux orienter sa marche vers Dieu. Comme le disait joliment le Bienheureux pape Jean XXIII : « L'Église n'est pas un musée d'archéologie, mais la fontaine au milieu du village qui donne l'eau vive aux hommes d'aujourd'hui, comme elle l'a donnée à ceux d'autrefois ». Cette eau vive n’est autre que la charité, dont les hommes ont soif, aujourd’hui comme hier, mais que seul le Christ peut leur donner, ainsi que ceux qui croient en son amour : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : “Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur” » (Jn 7, 38).

« Seigneur accorde-nous une grâce de vigilance intérieure ; que nous puissions t’attendre avec une sainte impatience, comme on attend le retour d’un enfant, d’un ami, d’un époux. Que l’espérance de ton retour imminent nous garde éveillés dans la foi, et animés d’un zèle ardent au service de nos frères. »



Père Joseph-Marie de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Béni soit donc, celui à la porte duquel le Christ frappe. Notre porte est la foi, qui, si elle résiste, défend toute la maison » (Saint Ambroise)

« Jésus veut que notre existence soit laborieuse, que nous ne baissions jamais la garde, pour accueillir avec gratitude et émerveillement chaque nouveau jour que Dieu nous donne » (François)

« […] La vigilance est "garde du cœur", et Jésus demande au Père de nous garder en son Nom. L’Esprit Saint cherche à nous éveiller sans cesse à cette vigilance […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.849)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



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Message par Lumen Mer 25 Oct 2023 - 14:23


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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 25 Octobre 2023
Mercredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire
(Année impaire).


Sainte Tabitha, Ressuscitée par
l'Apôtre Pierre (Ier siècle)
Saints Chrysanthe et Darie, Martyrs à
Rome (IIIe siècle)
Saints Crépin et Crépinien, Martyrs à
Soissons (+ 285)
Dédicace des églises consacrées
églises dont on ne connaît pas la date de
consécration
Saint Marcellin, Pape (29e) de 296 à 304
et martyr (+ 304)
Saint Chély (Hilaire de Mende), Évêque
(+ 540).
Quarante martyrs d'Angleterre et du
Pays de Galles, Catholiques martyrisés en
Angleterre et au Pays de Galles entre
1535 et 1679
Bienheureux Carlo Gnocchi, Prêtre et
Fondateur de la Fondation :
« Pro Juventute » (1902-1956).


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6, 12-18… Psaume 124(123), 1-3.4-6.7-8… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12, 39-48.:


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Commentaire de ce jour.


Le mur percé (Lc 12,39-48)


Cette homélie est destinée à l'origine à des responsables de communauté religieuse. Nous vous la partageons néanmoins et espérons que vous y trouverez un enrichissement personnel.

Hier la parabole de Jésus insistait sur la fidélité du serviteur qui reste en tenue de travail, et il promettait la récompense : lui-même, dans son Royaume, servira ceux qui l'auront servi.

Aujourd'hui Jésus nous met en garde contre l'insouciance : il ne faut pas laisser le voleur percer le mur ! Attentifs à ne pas nous laisser surprendre, il nous faut être prêt pour la venue du Fils de l'Homme, même s'il tarde à venir.

Pour les disciples de Jésus, le maître qui tarde est facile à identifier : c'est le Christ monté aux cieux et qui reviendra inaugurer son règne définitif. Quant au serviteur de la parabole, c'est d'abord le (la) responsable de communauté, mais, plus largement, c'est chacun(e) de nous, car dans l'Église chacun(e) est en responsabilité, chacun(e) a part à la mission, chacun(e) travaille au compte du Maître.

Devant l'urgence du témoignage, il ne peut être question de prendre du bon temps ni de tirer un profit personnel des responsabilités assumées au nom du Seigneur. Et c'est à chacun(e) de nous que Jésus s'adresse lorsqu'il dit : « À qui l'on a beaucoup donné, on réclamera davantage. »

Dieu nous a beaucoup confié. Comment ? En nous manifestant sa volonté. Connaître la volonté d'un Dieu qui est Père, c'est la grande chance du croyant, et cela doit susciter en nous l'action de grâces de tous les jours. Dieu nous a beaucoup confié: c'est dire qu'il nous a fait largement confiance. Et désormais toute notre existence de serviteurs ou de servantes se déploie sous le signe d'une Béatitude toute spéciale, la béatitude du travail, de la fidélité dans le quotidien, de la vigilance.

Heureuses êtes-vous, vous les servantes que le Maître en arrivant trouvera en train de veiller.

Pourquoi êtes-vous rassemblées aujourd'hui dans une même Eucharistie, dans une seule action de grâces ? Parce que le Maître a fait de vous ses intendantes, soit comme formatrices de sœurs plus jeunes, soit comme responsables de communauté, ou encore parce que vos sœurs ont souhaité pour vous ces temps forts de réflexion en vue d'un service communautaire, ou simplement en vue d'une présence plus libre et plus vraie au sein de la communauté.

Vous voilà donc établies par le Maître « sur sa maison », afin que vos sœurs trouvent toujours en temps voulu, pour chacune et pour toutes, « leur ration de froment », c'est-à-dire pour qu'elles puissent exister, dans le monastère, comme femmes, comme chrétiennes et comme consacrées. Et les trois vont ensemble, car une sœur ne serait pas chrétienne à part entière si elle n'allait au Christ avec son être de femme; une sœur ne serait pas authentiquement consacrée à Dieu si elle ne mettait en œuvre toutes les énergies de son baptême chrétien.

C'est là, pour chaque sœur, l'œuvre de toute une vie, et cela réclame de chacune une vulnérabilité croissante à la parole de Jésus, un accueil toujours plus libre du travail de l'Esprit Paraclet. Mais parce que vous êtes intendantes dans la maison de Dieu, vous vous trouvez au service de chacune et de toutes pour leur foi vive au Dieu vivant et pour leur espérance vivante dans le Christ qui les régénère.

Heureuses êtes-vous, puisque toute votre vie devient une veille dans l'attente du Seigneur. Vous lui offrez votre souci du troupeau et votre espérance inlassable, vos longues patiences et votre gratuité à son service, et c'est lui qui, dans sa parabole, parle de récompense à propos du serviteur vigilant: "Vraiment, je vous le déclare, le maître lui confiera la charge de tous ses biens", non plus seulement la charge de la maisonnée, mais la gérance de tous ses biens, en son nom et place.

Curieuse générosité ! La récompense du bon serviteur, ce sera de servir encore plus, et de donner davantage; mais avec une certitude qui le rendra heureux : il saura, il sentira la totale confiance de son Maître.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Qu’il est heureux ce retour tardif du maître.


Quelqu’un a dit qu’il est merveilleux, étonnant que les chrétiens soient si lents à connaître le mystère de Dieu. Paul dépasse l’entendement humain quand il écrit qu’il connaît le mystère de Dieu. Ce mot pour Paul ne signifie pas quelque chose de mystérieux dans son sens humain, seulement gardé secret et que Jésus lui a révélé. À nous, par grâce, il a aussi été donné de connaître d’une connaissance imparfaite, le mystère de Dieu. Dieu s’est proposé, a pris l’initiative d’opérer en nous, d’agir en nous (Ep 3, 11). Et notre foi nous donne l’assurance nécessaire pour accéder au mystère de Dieu.

Avouons-le. Nous sommes beaucoup plus préoccupés par les détails de la vie que de comprendre ou du moins de s’approcher du mystère de Dieu. Un enfant, à qui saint Augustin demande comment il réussira à déverser dans un trou de sable l’immensité de l’océan, lui répondit : j’aurai réussi à mettre toute l’eau de la mer dans mon trou avant que vous puissiez comprendre le mystère de Dieu. Augustin comprit qu’aucun humain ne peut comprendre Dieu. C’est sur le tard que je m’approche un peu de lui.

Que comprenons-nous de Dieu ? Quel est donc ce mystère pour nous ? En quoi consiste-t-il ? Comment parler de lui ? Quel en est le cœur ?  La question de Jésus, qui suis-je, à ses disciples continue de nous poursuivre. Quand nos questions sur Dieu s’épuisent, nous perdons le chemin de sa connaissance. Qui donc est Dieu? Nos réponses ne sont bonnes que si elles soulèvent d’autres questions. Nos questions sur ce Dieu révélé à Paul ne s’épuiseront jamais.

Il est important de reconnaître cela parce que la vie chrétienne est de «montrer» que ce mystère nous habite. Que la question Dieu nous habite. Le croyant a mission de «montrer» ce Dieu. Par le baptême, nous sommes revêtus du vêtement de Dieu. Il ne s’agit pas de «penser». Croire n’est pas «penser» en termes de dogmes. C’est pratiquer (G. Gutierrez) Dieu. Le défi du croyant est de vivre pleinement en Dieu comme Jésus l’a vécu dans sa vie, de se complaire en Dieu comme Jésus et d’agir en fils de Dieu comme Jésus.

Dieu ne sera jamais celui que nous comprenons ou «créons». Dieu n’habite pas un autre monde, lointain, inaccessible. Il n’est pas le grand horloger du monde, existant avant le Big Bang inaugural de notre monde. Il est. Le retard tardif du maître peut être compris comme une chance pour refonder notre image de Dieu. Heureux ce serviteur occupé à ce travail de refonder son image de Dieu de fond en comble et qui sait se tenir prêt à le faire à toutes les époques de sa vie!

Notre façon de penser Dieu ne doit jamais être définitive ou acquise une fois pour toutes. Le Dieu en qui je croyais au moment de mon ordination n’est plus celui en qui je crois maintenant. C’était un Dieu archaïque avec sa morale écrasante. Progressivement, j’ai appris à reconnaître que le Dieu de ma foi n’est pas préoccupé de savoir si j’ai péché ou pas. Il se soucie de me nourrir de sa présence. Ma foi est devenue présence de Dieu en moi et non croire en un Dieu habitant un ciel inatteignable. Lentement ma foi s’humanise jusqu’à voir le divin dans l’humain.

Personne n’a vu le Père. Désormais, l’humain est le chemin pour voir le Père. Souvent nous ne voyons pas que l’autre, le proche, le voisin, particulièrement les souffrants de toutes sortes, sont pour nous images de Dieu (cf. Gn 1, 22). Ces images, peu importe leur décadence, sont inaltérables (cf. Gaudium et Spes, no 12). Notre regard sur la personne a besoin d’être changé. On a dit cela autrement en 451, au concile de Chalcédoine, qui déclarait comme dogme de foi l’humanité de Jésus.

Nous tenir prêts à refonder notre image de Dieu. C’est plutôt déstabilisant. C’est se tenir en éveil pour ne pas ankyloser notre recherche permanente de celui qui est l’Être de notre être ; la Vie de notre vie. Refonder notre image de Die est un incontournable nécessaire de toute évangélisation. C’est en montrant comment se comporte Jésus, comment il agit, avec qui il se tient, avec qui il mange, que nous révélerons que le Dieu en qui nous croyons est très compatissant, très emphatique, compréhensif, qu’il ne condamne pas, ne juge pas et qui comme tout thérapeute est toujours prêt à nous tendre sa main.

Heureux qui cherche Dieu, dit le psaume, il est comme un arbre planté près d’un ruisseau et qui donne du fruit en son temps. AMEN.

 

Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Tenez-vous prêts »


Le caractère inattendu de la venue du Fils de l’Homme, entendons le Seigneur Jésus Christ ressuscité, ressort tout particulièrement de la comparaison utilisée par Jésus au début de l’évangile de ce jour. En fait, Jésus veut nous inviter à la vigilance pour être capable de le reconnaître lorsqu’il viendra et se présentera devant nous : « Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’Homme viendra ».

La question de Pierre pour savoir si cet avertissement s’adresse à tous ou seulement aux disciples amène Jésus à raconter la parabole de l’intendant fidèle. Celle-ci va nous permettre de comprendre que la vigilance dans l’attente du maître se joue dans notre fidélité responsable par rapport à la mission par lui confiée.

La parabole fait bien ressortir que l'administration des choses divines comme celle des biens de la terre requière à la fois fidélité et prudence : fidélité au Maître dans la fidélité aux dons et à la mission reçue de lui ; prudence dans l’usage de ces dons et dans l’exercice de cette mission.
Jésus lie ces deux attitudes au fait de donner « en temps voulu » aux âmes confiées leur « part de blé », plus exactement leur « mesure de froment ». En insistant sur le fait que ce bienfait doit venir en son temps, Jésus souligne qu’il lui est essentiel d’être ajusté à la capacité de celui qui le reçoit : ni trop, ni trop peu. Sinon, il deviendrait inutile.
L’homme qui gère ainsi la faim et par conséquent la croissance de ceux dont il a la responsabilité, Jésus n’hésite pas à le proclamer « bienheureux ». Plus soucieux de Dieu et de ceux qui lui sont confiés que de lui-même, il est entré dans la dynamique du don et du service. Totalement détaché de lui-même, il est libre et demeure dans la joie de son Maître.
A l’inverse, le mauvais serviteur, se soucie plus de lui-même que du Maître et de ceux dont il a la charge. Au lieu de veiller avec attention sur ses propres serviteurs, il les blesse et les meurtrit à coup de bâton. Mangeant, buvant, s’enivrant, il pense plus à se servir qu’à servir. Il se rend maître du service qui lui a été confié oubliant que ce dont il dispose pour accomplir sa mission est un don, tout comme celle-ci d’ailleurs.

Certes, il s’agit de développer les dons reçus mais l’intendant ne doit jamais oublier que c’est pour le service de celles et ceux que le Maître lui a confiés. Tous, quelle que soit notre vocation, nous nous sommes vus confier des dons à faire fructifier dans une mission de service de la charité. Chacun de nous devra rendre compte de la manière dont il s’est acquitté de sa responsabilité suivant la mesure de sa prise de conscience de ce qu’était la volonté du Seigneur : « Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n’en recevra qu’un petit nombre ».
« A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage ». Il est important de remarquer ici que Jésus ne dit pas qu'il demandera davantage pour ce qu'il a donné, mais pour ce qu'il a confié comme un dépôt. Et il est encore plus essentiel de noter que c’est le bonheur qui est promis à celui qui se sera montré responsable de ce qui lui a été confié !

« Seigneur, c’est bien le bonheur que nous désirons ! Que ton Esprit Saint nous assiste pour œuvrer dans la fidélité et la prudence à ce que tu attends de nous dans nos familles, nos lieux de travail, nos communautés, selon l’appel de toi que nous avons reconnu et auquel nous avons choisi de répondre. »



Frère Elie de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« J’aimerais bien que le Seigneur daigne me réveiller du rêve de ma paresse, moi, qui, même en étant indigne, je suis son serviteur. Si seulement Il pouvait m’enflammer du désir de son immense amour et qu’il allume du feu de sa charité divine ! » (Saint Colomban, abbé)

« La somnolence des disciples continue à être au fil des siècles une occasion favorable pour la puissance du mal. Ce manque de sensibilité des âmes confère au Mâlin un pouvoir dans le monde » (Benoît XVI)

« En Jésus "le Royaume de Dieu est tout proche", il appelle à la conversion et à la foi mais aussi à la vigilance. Dans la prière, le disciple veille attentif à Celui qui Est et qui Vient dans la mémoire de sa première Venue dans l’humilité de la chair et dans l’espérance de son second Avènement dans la Gloire (cf. Mc 13 ; Lc 21, 34-36). En communion avec leur Maître, la prière des disciples est un combat, et c’est en veillant dans la prière que l’on n’entre pas en tentation” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2612)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Jeu 26 Oct 2023 - 13:26


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 26 Octobre 2023
Jeudi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire
(Année impaire).


Saints Rogatien et Félicissime, Prêtres
et martyrs à Carthage (IIIe siècle)
Saint Demetrius, Martyr à Sirmium
en Dalmatie (IVe siècle)
Dédicace de la cathédrale de Nîmes (+ 1882)
Bienheureux Bonaventure de Potenza, Prêtre
franciscain (+ 1711)
Bienheureuse Céline Chludzińska v. Borzęcka
Fondatrice de la congrégation 'Résurrection
de Notre Seigneur Jésus Christ' (+ 1913)


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6, 19-23… Psaume 1, 1-2.3.4.6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 49-53.:


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« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »


Commentaire de ce jour.


Un feu sur la terre  


Comment Jésus envisageait-il sa propre mission ? C'est ce que l'Évangile  aujourd'hui veut nous faire comprendre en reprenant trois paroles assez étonnantes du Christ.

 La première fait appel  l'image du feu : " C'est un feu que je suis venu allumer sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! "

Chez les anciens prophètes d'Israël, le feu évoquait le jugement de Dieu dans les derniers temps du monde. Mais il s'agit ici d'autre chose, car déjà Jean le Baptiste avait annoncé à propos de Jésus : " Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu ", ce qui allait se réaliser le jour de la Pentecôte, lorsque Jésus ressuscité enverrait sur les disciples rassemblés des langues de feu. C'est alors, écrit saint Luc, " qu'ils furent tous remplis d'Esprit Saint et se mirent à parler d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer " (Ac 2,3).

L'incendie de Jésus dans le monde, c'est donc le feu de l'Esprit Saint gagnant de proche en proche, purifiant tout, embrasant tout, illuminant tous les hommes. C'est l'Esprit Saint allumant la foi dans le cœur des hommes grâce à la parole portée jusqu'au bout du monde par les témoins de Jésus.

"Comme je voudrais, disait Jésus, comme j'ai hâte qu'il soit déjà allumé!" Et ce désir de Jésus, nous avons à l'entendre encore aujourd'hui et à y répondre personnellement, car le feu de Jésus couve en nous depuis notre naissance à la vie de Dieu, depuis que le Père a posé sur nous, au baptême, le sceau de son Esprit. Il couve en nous, et il s'assoupit, comme tous les feux qu'on abandonne. C'est pourquoi aujourd'hui la parole de Jésus  vient nous réveiller, dans notre lassitude : " Ce feu, comme je voudrais qu'il ait pris en toi. Je te voudrais arden­t(e), fervent(e) comme la braise; je te voudrais actif(-ve) comme la flamme, toujours impatiente de se commu­niquer. Ne laisse pas en toi mourir le feu ! "

 Sans transition, et d'une manière paradoxale, Jésus passe du feu à l'image de l'eau : " C'est un baptême que j'ai à recevoir, et comme cela me pèse jusqu'à ce qu'il soit accompli ! "

Un baptême, c'est une plongée dans l'eau en vue d'une purification. Mais pourquoi Jésus dit-il : " J'ai à recevoir un baptême ", puisqu'il a été plongé déjà dans le Jourdain ? Et par ailleurs jamais il n'a eu besoin de purification spirituelle, lui, le Saint de Dieu !

En réalité, la plongée que Jésus envisage, c'est une immersion dans la souffrance. Il sent venir la Passion qui va le submerger; il sait que les grandes eaux de la mort vont l'engloutir, lui, le Juste, pour que soit purifié le genre humain tout entier. Et il a hâte que ce baptême soit accompli. Non pas comme un combattant menacé, qui se précipiterait dans la mort en disant : " Qu'on en finisse tout de suite ! ", mais parce que cette plongée dans la Passion va lui permettre d'accomplir l'œuvre du Père, parce que sa mort va donner la vie à tous les hommes, et parce que lui-même, le propre Fils de Dieu, à travers cette mort va passer à la gloire du Père.

Ce baptême dans la mort pour le salut du monde était une idée familière à Jésus. En effet lorsque, un peu plus tard, Jacques et Jean revendiqueront les deux places d'honneur dans son Royaume, Jésus, pour toute réponse, leur demandera : " Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisé du baptême dont je vais être baptisé ? " C'est-à-dire : serez-vous capables de me suivre jusque dans le martyre ?

 Ainsi Jésus est conscient que pour allumer sur la terre le feu de l'Esprit Saint il doit passer lui-même par le baptême des souffrances.

Quant à nous, ses témoins, nous aurons aussi notre part d'épreuves. Nous ne donnerons pas tous notre vie, notre sang, pour la cause de Jésus; pourtant tous nous aurons, et nous avons dès aujourd'hui, à nous compromettre pour lui, non seulement devant des étrangers, mais jusqu'au milieu des gens qui nous sont les plus proches, jusqu'au sein de notre propre famille.

C'est ainsi que l'on peut comprendre la troisième parole mystérieuse de Jésus : " Pensez-vous que ce soit la paix que je suis venu mettre sur la terre ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division."

Là encore, entendons bien le langage paradoxal de Jésus. Lui qui a proclamé : " Heureux les artisans de paix ", lui qui est apparu " pour guider nos pas sur une route de paix " (Lc 1,79), lui " qui est notre paix " (Ep 2,14), ne nous dit pas aujourd'hui : " Je veux la brouille dans les familles, je veux l'incompréhension entre les générations ", mais - et c'est tout différent - il prévoit que la fidélité à son Évangile amènera ses disciples à être incompris et rejetés, parfois même de ceux qui leur sont les plus chers. La parole de Jésus à l'œuvre dans notre cœur nous conduira parfois, dans la communauté, à poser humblement des choix, à garder un cap, à opter pour la Montée du Carmel, pour la conversion de notre groupe, à contre-pente de certains conforts de vie ou de pensée.

   C'est ce que l'Évangile appelle " être signe en butte à la contradiction " : cela n'a rien à voir avec l'intransigeance ou la mauvaise humeur, et cela réclame bien plutôt un parti pris de douceur et de non-violence.

Ainsi, à l'engagement du Christ jusqu'à la Croix pour le salut des hommes devra répondre le courage des baptisés pour témoigner de lui jusque dans la vie familiale. Et l'une des plus belles victoires d'un chrétien ou d'une chrétienne sera d'apporter la paix de Jésus même dans une famille divisée, même dans une communauté longtemps visitée par l'épreuve, même entre des sœurs qui doivent réapprendre à se faire confiance.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Être feu brûlant.


Un évangile apocryphe postérieur rappelle une autre parole qui pourrait provenir de Jésus :  Celui qui est près de moi est près du feu. Celui qui est loin de moi est loin du royaume. Être près de Jésus, c’est être près du feu. Ce qui fait vivre Jésus, c’est un feu qui dévore tout sur son passage. Déjà le prophète Isaïe disait : mon cœur était comme un feu dévorant, enfermé dans mes os. Je m'épuisais à le contenir, mais je n'ai pas pu (Jr. 20, 9).

Mais de quel feu s’agit-il ? Aujourd’hui, il y a un consensus parmi les exégètes pour affirmer que le feu qui brûlait Jésus n’est pas celui de sacrifier sa vie pour nous sauver. Quel Père aurait envoyé son fils sachant qu’il sera tué ? Le théologien Bonaventure dont la position n’a jamais été condamnée par l’Église, prônait que le péché n’est pas la raison de la naissance de Jésus. Sa naissance s’inscrit dans la logique du projet de Dieu de nous éveiller à une forme de vie synodale. Son baptême de feu était signifiait un engagement de Jésus à convertir nos manières de vivre du chacun pour soi pour privilégier un vivre-ensemble, une vie synodale qui est le mode de vie de son royaume.

Affirmer que Jésus a sacrifié sa vie est une option théologique qui ne rejoint plus, qui ne fait aucun sens à la mentalité d’aujourd’hui. Le mort de Jésus est la conséquence de sa manière de vivre. C’est son souci de donner de la dignité à ceux que la religion considérait comme des impurs ; c’est parce qu’il a perdu la tête pour porter secours aux victimes d’un système religieux qui leur refusait d’entrer dans des synagogues ; c’est parce qu’il fut un dangereux contestataire des pratiques religieuses et sociales qui excluaient les impurs, c.-à-d. la majorité des personnes selon les preachers de l’époque que Jésus fut recherché pour le faire mourir. Jésus a ouvert un grand feu sur la terre qu’il appelait son royaume et comme je voudrais qu’il brûle.

Ce feu, c’est une terre fraternelle, une manière de vivre en forme synodale qui fait tellement problème que le pape a donné comme priorité aux membres du synode d’écouter, de s’écouter. D’où les temps de silence qui ouvrait chacune des sessions. On entend entre les branches que ce synode n’est pas facile à vivre pour les délégués présents.

Jésus s’opposait à ce mouvement du jamais assez qui conduit à la destruction de nos forêts, au chacun pour soi, à l’un contre l’autre, à l’accélération perturbatrice (Harmut Rosa) du consumérisme. Il refusait l’idéologie du que vais-je faire du maître qui ne savait plus où entreposer sa récolte, qui agrandissait ses greniers (Lc 12, 13-21). Le feu qui nous dévore aujourd’hui est celui du jamais assez, celui de préserver les avoirs démesurés d’une certaine classe de la société et qui sont plus inquiets de voir stagner leur compte de banque, de protéger les Césars attaqués de toute part plutôt que vivre en mode synodal, en mode ensemble.

Jésus n’est pas venu détruire, il est venu nous sortir du feu d’un mal vivre. Il est venu nous suggérer un moyen de ne pas mettre de l’huile sur le feu. Aujourd’hui, c’est le pouvoir exercé sur l’autre et non le vivre-ensemble en mode synodal qui est priorisé. En cherchant à vivre en mode synodal, ce n’est pas une personne qui gagne, un groupe, mais l’ensemble, la communauté[1]. Alors, il n’y a plus ni perdant ni gagnant. Ni idée gagnante ni idée perdante.

Le feu à éteindre aujourd’hui est celui qui détruit la cupidité du pouvoir, de la recherche de la première place, des couleurs à porter, disait le pape dans l’un de ses messages de Noël les plus percutants. C’est le cléricalisme du moi d’abord, du moi porteur de vérité, du moi élu pour juger les autres, du moi de la mondanité spirituelle qui réduit tout à l’apparence, du moi à rechercher sa propre gloire[2].

Devenir disciple de ce feu de mettre en commun pour que personne ne soit dans l’indigence est plus facile à proclamer qu’à partager. Être des maisons de la miséricorde, des médecins guérissant selon le médicament Jésus est la plus grande urgence des chrétiens. Ce feu est-il vite éteint par les sapeurs-pompiers de tous les temps ? Nous asseoir ensemble à la table de la fraternité (Martin Luther King), capable de vivre sans disputes ni querelles … de vivre en harmonie avec tout le monde (Fratelli tutti # 3, 4), d’un monde où la synodalité devient le pivot de toute vie ensemble est un feu qu’aucune idéologie libérale ne réussira à détruite. Notre mission ne fait que commencer. AMEN.



[1] Cardinal Gérald C. Lacroix : « Ce Synode n'a pas pour but de produire des changements dans la doctrine de l'Église. » | Simon Lessard | ENTREVUE (le-verbe.com)

[2]-https://www.vatican.va/content/francesco/en/letters/2023/documents/20230805-lettera-sacerdoti.html



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !


Jésus compare sa mission à un feu : « Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! ».
Cet incendie rappelle le feu de la Pentecôte, mais le premier constat est qu’il n’épargne personne ; tout le monde en porte la trace : « désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ».
Autrement dit, ceux qui se laissent embraser par l’annonce de l’Évangile et ceux qui refusent deviennent antagonistes, même s’ils sont unis par les liens du sang.

En parlant ainsi, Jésus choque sans doute, mais il parle d’expérience. On se souvient comment il fut accueilli à Nazareth, comment ses amis d’enfance et ses proches se retournèrent contre lui, parce qu’il leur disait que sa mission dépassait largement les frontières d’Israël : « Tous furent remplis de colère dans la synagogue en entendant ses paroles. Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline sur laquelle était bâtie leur ville, pour le précipiter en bas. » (Lc 4, 28-29).

Ces divisions sont plus qu’une fatalité inhérente à la force du message, elles sont le lieu de vérification de l’attachement du disciple au Christ : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Lc 14, 26).

Pourtant, cela reste difficile à comprendre : « Pensez-vous que je sois venu mettre la Paix dans le monde ? », demande Jésus.
« Oui… », osons-nous timidement. Oui, nous te voyons comme le Prince de la Paix, celui qui vient réconcilier le monde. « Non, je vous le dis, mais plutôt la division »...

Mais quelle paix attendons-nous exactement ? Une interruption des conflits, quelle que soit leur échelle, dans les nations comme dans les maisons ?
Comment une telle paix pourrait-elle être possible sans un changement profond du cœur de l’homme ? Comment le cœur de l’homme peut-il changer à ce point si ce n’est dans le feu de L’Esprit-Saint ?
Là est la difficulté. Accepter la seigneurie de L’Esprit-Saint et renoncer à sa propre autonomie.
Se livrer à L’Esprit de Sainteté est choisir de mourir à soi. Quelle conversion ! Quel combat. Dans ce combat, nous sommes notre propre ennemi, les forces qui résistent à la pacification sont en nous.
Ainsi, selon ce que dit Jésus, sa Parole tranche dans l’intimité de nos cœurs, la nécessité de nous prononcer en faveur de sa personne engendre des divisions qui révèlent les choix tortueux et les refus d’aimer qui nous habitent.
Syméon, au jour de la Présentation, l’avait annoncé : « Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël (…) ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » (Lc 2, 34-35).

Ainsi, Jésus est venu mettre la division, mais il n’est pas venu dresser les hommes les uns contre les autres.
Sa Parole fait apparaître la division, mais elle ne la crée pas. Si les divisions peuvent apparaître au cœur de nos familles, c’est parce qu’elles existent d’abord dans l’intimité de nos âmes.
Les divisions et les persécutions sont le signe de nos résistances à la Parole, elles sont le signe de l’orgueil qui nous pousse à essayer de vivre par nous-mêmes, loin de la source de toute Vie.
Elles sont le signe que nous préférons faire la paix en exterminant nos ennemis plutôt qu’en les accueillant comme des frères.

Frères et sœurs, Notre Seigneur Jésus nous fait aujourd’hui la confidence d’un désir profond qui habite son cœur : « Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! ».
Comment répondre à ce désir de Notre Dieu ?
Allons-nous proposer nos cœurs en sortes de relais, pour que le feu du Christ se répande de proche en proche, dans le monde entier ?

Viens Esprit-Saint, embrase nos âmes, donne-nous d’accueillir la Parole qui dévoile les divisions et convertit les cœurs et unifie-nous dans la Paix de ton Amour.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« La prière n’est que l’union avec Dieu. Celui qui possède un cœur pur et uni à Dieu vit en lui-même une sorte de tendresse et de douceur qui l’enivre, il se sent entouré comme d’une lumière extraordinaire » (Saint Jean-Marie Vianney)

« Dans le "oui" pour Le suivre est compris le courage de se laisser brûler par le feu de la passion de Jésus Christ » (Benoît XVI)

« Le Baptême de Jésus, c’est, de sa part, l’acceptation et l’inauguration de sa mission de Serviteur souffrant. Il se laisse compter parmi les pécheurs (cf. Is 53, 12) ; il est déjà "l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jn 1, 29) ; déjà, il anticipe le "baptême" de sa mort sanglante (cf. Mc 10, 38 ; Lc 12, 50). Il vient déjà "accomplir toute justice" (Mt 3, 15), c’est-à-dire qu’il se soumet tout entier à la volonté de son Père : il accepte par amour le baptême de mort pour la rémission de nos péchés » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 536)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Ven 27 Oct 2023 - 15:06

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 27 Octobre 2023
Vendredi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire
(Année impaire).


Saint Evariste, Pape (5e) de 97 à
105 et martyr (+ 108)
Saint Frumence, Un des apôtres de l'Ethiopie
au IVe siècle (+ v. 360)
Bienheureuse Emeline, Religieuse ermite (XIIe siècle)
Bienheureux Salvador Mollar Ventura,
Franciscain et Martyr de la Guerre civile
espagnole (1896 - 1936).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 7, 18-25a... Psaume 119(118), 66.68.76.77.93.94... Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12, 54-59.:


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Commentaire de ce jour.


La pluie vient


Quand une communauté fait confiance à une sœur au point de lui proposer une tâche de formatrice ou de responsable, c’est qu’elle lui reconnaît une certaine intuition, une certaine capacité de discerner chez une jeune des signes de vocation, ou plus largement, dans la vie quotidienne, la faculté de discerner à temps si c’est le bon vent d’ouest qui arrive sur la communauté, porteur de fraîcheur et d’espoir pour les récoltes, ou si le vent du désert s’est levé, qui va accabler les sœurs et ensabler la maison.

« Vous savez reconnaître l’aspect de la terre et du ciel », dit Jésus. Et vous pourriez renchérir, en disant : « Nous sommes en quête, justement, de critères plus fins, de repères plus objectifs, d’itinéraires plus souples ; nous acceptons maintenant de voir, sans les occulter, des symptômes de lassitude ou de tassement dans les personnes ou les communautés ; nous savons mieux deviner les richesses qui se cachent sous des dehors ingrats ; nous essayons d’entendre ce qui veut se dire au creux même des silences ou des mots maladroits. Vraiment notre « météo » commence à bien fonctionner ; Seigneur Jésus, aie confiance en nous ! »

Mais Jésus nous arrête d’un mot inattendu, apparemment injuste et désolant, un mot heureusement au pluriel : « hypocrites ! »

Où est donc l’hypocrisie ? Où est la comédie, où est le mensonge ? C’est que notre météo s’arrête à l’enveloppe de notre personne, à la bulle de notre microclimat.

« Quel temps fait-il dans ta bulle ? » Voilà la question du Seigneur, une question libératrice, parce qu’elle entame d’un seul coup bien des leurres. Notre microclimat personnel réclame, lui aussi, un discernement adulte, c’est-à-dire à la fois vrai et paisible. Il s’agit, selon saint Paul, de percevoir en nous et de nommer des tensions, des impuissances, des captivités de l’intelligence ou du cœur :

- vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir ;

- je découvre en moi une autre loi qui combat contre la loi que ratifie mon intelligence ;

- je me sens prisonnière de la loi du péché.

« Malheureuse que je suis ! Qui me délivrera ! » (Rm 7, 18-24).

La réponse, chez Paul, est immédiate, et c’est déjà une prière : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! » Il m’offre la liberté, sa liberté de Fils, au moment même où devant lui je reconnais mes servitudes.

Et c’est bien cela que l’Esprit Saint nous amène à discerner : si nous savons reconnaître « l’aspect de la terre et du ciel », sachons reconnaître le temps que nous vivons, le kaïros que nous traversons, le « moment favorable » que Jésus nous offre. Sachons Le discerner dans notre vie, Lui, l’unique, en acte de guérison et de salut.

Accueillons ces temps forts de réflexion, enrichissants et déstabilisants, appauvrissants et restructurants, comme les étapes d’un Exode vers la liberté des filles de Dieu, comme le noviciat de véritables servantes du Seigneur.

Reconnaissons, « rien que pour aujourd’hui », ce temps de l’Eucharistie, comme le moment fertile entre tous, au cœur de la journée, celui où notre désir d’authenticité et notre soif de liberté intérieure se greffent sur le passage pascal de Jésus Fils de Dieu, et redisons, sûrs d’être entendus, la prière inépuisable que nous suggérait à l’instant le Psalmiste :

« Seigneur, apprends-moi à bien juger, à bien saisir, apprends-moi tes volontés. Que m’advienne ta tendresse, et je vivrai ! »



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Le jugement est proche


Quand nous regardons les perturbations des marchés boursiers de la planète, il n’y a aucune difficulté à percevoir que les temps sont incertains.  L’amoncellement de ces nuages est  tel qu’aucun expert sérieux ne va risquer d’en prédire les impacts social, économique et international. Il pousse les gouvernements de la planète à unifier leurs stratégies et interventions dans l’espoir d’atténuer l’impact de cette débandade unique dans l’histoire. « Lorsque vous voyez un nuage se lever vous dites bientôt que la pluie vient et cela arrivera »

En regard de notre foi, nous voyons aussi beaucoup de nuages assombrir nos vues et nos vies. « Certains n’y voient que ruines et calaminés», disait Jean XXIII. «D’autres donnent dans le piège comme des insensés » (Jean-Pierre de Caussade). Pascal écrivait dans ses Pensées qu’il avait découvert que tout malheur vient d’une seule chose, ne pas savoir voir. Ce qui nous est plus difficile, c’est de reconnaître que la foi nous offre à projeter  « sur ce temps où nous sommes »,  une lumière qui nous fait anticiper pour demain qui est du déjà présent,  une grande fête nuptiale… toujours prête. « Si nous sommes vigilants, le Maitre à son retour » (Évangile Luc 12, 39-48) nous fera entendre que ce temps ouvre sur des mots inimaginables : «Heureux les invités au repas du Seigneur».

Nous avons peine à lire les signes, à voir cette multitude, « cette foule immense » qui travaille à éveiller à la foi malgré les défis énormes et épuisants rencontrés. Nous sommes vacillants à percevoir que nous sommes des invités à une grande fête de la vie sans fin. À y croire aussi.  Nous avons du mal à entendre les chants et les rires, à voir la joie qui habitent les invités à l’eucharistie sans fin. Face à ce monde, nous vivons dans l’ombre de la vérité. « Notre connaissance est partielle » (1Co 13,9). « Cette ombre n'a donc rien de méprisable puisque c'est la puissance du Très-Haut qui la projette » (Saint Bernard).  Nous n’arrivons pas à franchir le mystère de notre destinée qui est identique à Celui du Fils de l’homme.  Parce que nous avons peine à percevoir, à extraire toute la beauté que clame notre foi, nous nous attachons aux convoitises terrestres, nous soupirons après eux aussi.

Ce monde, ce nouveau monde que Dieu nous offre en héritage et qui déjà surgit parmi nous, en nous, nous n’arrivons pas à le percevoir comme un événement, comme l’Événement culminant de notre histoire humaine et collective. Nous n’arrivons pas à le percevoir, parce ce monde là, cet Événement là, se réalisera, hors du temps, d’une manière qui lui est à la fois unique et indescriptible.

Devant ce monde, qui est un aussi le but de toute vie, devant ce monde qu’il faut plus que désirer, une question surgit, celle qui a été posée à Jésus lui-même : «que dois-je faire»  pour le posséder, a demandé le jeune homme (Mc 10, 17-34)?  Luc nous suggère ce matin pour le « posséder », une manière de vie ensemble qui est autre qu’une guerre mutuelle.  Son profil est clairement identifié par Paul qui nous dit dans la première lecture qu’il s’agit d’être capable de nous supporter, de garder à cœur l’unité, d’avoir beaucoup de douceur, de patience entre nous. Ailleurs, ce même Paul parle de ce monde «comme d’une course en avant oubliant tout ce qui est derrière».

Saintes femmes, nous sommes en présence de paroles pleines de sagesse : nos vies ont un sens à la fois  personnel, collectif.  Nous avançons vers  un accomplissement. Nous allons, comme le dit Paul, vers « le moment où les temps seront accomplis (Ep 1, 9). Mais cette direction naît d’un regard contemplatif sur les événements, sur nos nuages afin d’y «reconnaître le moment où nous sommes ».
     
À votre contemplation : aujourd'hui, la Parole de Dieu murmure doucement à nos oreilles de ne pas nous fier à ce que nous voyons, de ne pas partager l'incrédulité générale, de ne pas nous laisser entraîner par la non-espérance. Il faut, avec l’audace de la foi, percer les nuages,  en « prenant garde, en veillant et priant » (Lc 21,36). « Nous attentons ta venue dans la gloire ».  Ces textes aujourd’hui nous offrent un murmure plein de douceur. Il ne s’agit pas seulement de croire, comme l’exprime Luc Plamondon, que « les nuages n’empêchent pas le soleil de briller », mais de veiller à ce qu’il brille dans nos vies.  Que ce pain transforme maintenant notre quotidien en une fête nuptiale. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci,
pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? »


Chaque matin et chaque soir, les médias, journaux, radio et télévision, nous présentent les prévisions de la température. Ces annonces sont importantes pour tous, car ils conditionnent l’environnement de notre vie physique et ils favorisent ou non notre bonne humeur.

Nous attachons de l’importance à ces conditions de notre environnement physique, qui est extérieur, mais notre environnement intérieur nous préoccupe-t-il autant ? Prêtons-nous une attention aussi intense aux signes des temps, qui influencent notre situation personnelle ? Jésus exhorte notre Église à discerner les signes généraux qui influencent notre époque. De même, il nous presse, chacun et chacune d’entre nous, de nous convertir à sa volonté manifestée dans les signes particuliers qu’Il nous donne.

« Esprits faux »

Jésus s’adresse, non plus seulement à ses disciples, mais à la foule, c’est-à-dire à toute personne humaine. Pourquoi Jésus est-il aussi dur à l’égard de son auditoire, les traitant « d’hypocrites » ? Comme tout hypocrite, les gens se divisent, ils se concentrent sur leurs préoccupations immédiates pour délaisser les aspirations de leur cœur, leur désir profond de vie éternelle. Les auditeurs de Jésus sont attentifs pour discerner les signes insignifiants autour d’eux, les signes apparents, superficiels. Mais que font-ils pour découvrir les signes profonds, les causes qui ont une longue portée et qui conditionnent leur vie ou leur mort, leur bonheur ou leur malheur ?

Avec la présence du Christ, l’Envoyé suprême de Dieu, qui donne sens et espérance à l’humanité, l’étape ultime de l’histoire a commencé. Lorsqu’il libère les humains des esprits mauvais, lorsqu’il guérit les malades, c’est Dieu qui veut donner une vie nouvelle aux enfants qu’il a créés par amour. Comment peut-on comprendre les signes de la température et ne pas reconnaître l’appel de l’Auteur de ces signes ? Jésus s’étonne que chacun ne découvre pas par lui-même la juste manière d’agir et n’ait pas le courage de prendre une décision conforme au défi et à la gravité de l’époque que le Christ inaugure.

Les signes des temps

Une série d’incidents qui s’orientent dans le même sens forment ce que le Concile Vatican II nomme « les signes des temps. » Le Seigneur dirige l’évolution de notre monde et il nous exprime sa volonté par ces multiples signes, qui sollicitent notre attention et notre engagement. Bien plus que les prévisions de la température, « les signes des temps » exercent sur nous tous une influence durable et profonde.

Nous sommes tous solidaires des orientations et des engagements de notre Église. Celle-ci a reconnu en notre nom, au Concile, son devoir de prêter attention à ces signes, de les interpréter, de se convertir et d’agir selon la volonté de Dieu qui s’y révèle.

À notre époque, « les signes des temps » sont évidents et nombreux. Ils s’imposent à notre réflexion, car ils sont profonds et vont nous influencer durant une longue période. Signalons seulement les principaux :

1)   Les moyens de communication se sont multipliés : radio, téléphone, télécopieur, internet, déplacements aériens rapides, … Notre planète est devenue un grand village. Ce qui se produit en n’importe quel coin du globe devient proche. Notre solidarité globale sollicite notre conscience quand survient, par exemple, un cataclysme.

2)   Les multiples rencontres entre gens de différentes religions et cultures permettent de mieux nous comprendre les uns les autres et de devenir plus tolérants et même respectueux des gens différents de nous.

3)   La liberté religieuse assure à chacun d’être lui-même et de favoriser l’œcuménisme et l’unité entre les croyants.

4)   Le souci de la création, de notre « environnement », comme nous l’a prescrit le Créateur (Gn 1,26-28), s’impose de plus en plus à la conscience universelle.

Urgence de se convertir

Avec la venue du Messie, la dernière époque de l’histoire dirigée par Dieu a commencé. La présence de cet Envoyé suprême place les contemporains du Christ devant la décision centrale de leur existence : l’accueillir et se repentir, ou demeurer sourd et aveugle, ignorant sa présence. Nous sommes confrontés aujourd’hui à la même urgence, même si nous vivons vingt siècles après Jésus. Depuis sa venue, son sacrifice sur la croix et sa résurrection, la dernière période de l’histoire a commencé. Lorsqu’il nous appelle par des signes ou des inspirations personnelles, notre réponse devrait être notre accord avec sa volonté.

Jésus recourt à une courte parabole pour nous enseigner l’urgence d’une décision. Celui dont la cause est perdue d’avance doit chercher par tous les moyens à se réconcilier avec son adversaire qui le traîne en procès devant le juge. Pour éviter la condamnation, une entente à l’amiable s’impose.

Nous sommes tous des coupables, nous sommes tous des pécheurs qui avons besoin de nous réconcilier avec le Juge suprême. La conversion, l’accord avec la volonté de ce Juge, qui veut notre salut, est l’unique solution. Le temps est court pour prendre cette décision, sinon la fatalité de la condamnation attend celui qui demeure sourd à l’appel de son Seigneur.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Une prière intense n’écarte pas l’engagement dans l’histoire : en ouvrant le cœur à l’amour de Dieu, on l’ouvre aussi à l‘amour des frères et on se rend capable de construire l‘histoire selon le dessein de Dieu » (Saint Jean Paul II)

« Nous devons cheminer avec fermeté dans la foi au Christ, fermeté dans la vérité de l’Evangile ; mais notre attitude doit évoluer continuellement en accord avec les signes des temps » (François)

« (…) Chaque personne humaine, créée à l’image de Dieu, a le droit naturel d’être reconnue comme un être libre et responsable. Tous doivent à chacun ce devoir du respect (…) notamment en matière morale et religieuse (…) » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 1.738)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Sam 28 Oct 2023 - 11:50


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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 28 Octobre 2023

L’Église Célèbre la Fête de Saint Simon (le Zélote)
et Saint Jude (Thaddée), Apôtres (Ier s.).


Saint Cyriaque de Jérusalem, Evêque
martyr (IVe siècle)
Saint Athanase, Moine du Mont-Athos et
Patriarche de Constantinople (XIIIe siècle)
Saint Dimitri de Rostov, Higoumène en
Ukraine puis métropolite de Rostov (+ 1709)
Saint François Serrano, Et ses compagnons,
Martyrs en Chine (+ 1748)
Saint Angelis de Crête, Martyr crétois (+ 1825)


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2, 19-22… Psaume 19(18), 2-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 12-19.:


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Commentaire de ce jour.


Le choix des Apôtres


Tous les grands moments de la vie de Jésus sont ponctués par des veillées de prière; et à la veille de choisir ses adjoints directs, nous le voyons passer toute la nuit sur la montagne, non seulement à réfléchir, mais à prier son Père. Il savait que, le lendemain, il allait jeter les bases de sa communauté messianique, donner une ossature à sa future Église et commencer le nouveau rassemblement du peuple de Dieu.

 Au petit jour il rejoint le groupe de ses disciples et il en choisit douze, douze seulement, pour être ses apôtres, ses fondés de pouvoir, ses émissaires officiels.

Douze apôtres, autant que de tribus en Israël : l'intention symbolique est évidente; mais, remarquons-le bien, ce matin-là beaucoup d'autres étaient présents, qui pourtant ne furent pas choisis ... Ils étaient peut-être amis de Jésus tout autant que Pierre et les autres. Rappelons-nous Lazare, que Jésus aimait, et Marthe, et Marie, puis les autres femmes qui l'ont accompagné par la suite avec les Douze : Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, et plusieurs encore. Beaucoup de Galiléens, ce matin-là, ont dû se demander : "Pourquoi pas moi ?"  C'était la première fois que Jésus faisait entre eux une différence !

Ce jour-là ils ont compris que Jésus était libre et qu'il aurait toujours l'initiative dans les choix et dans les décisions. L'appel à l'amitié s'adressait à tous, mais les charismes seraient différents ... "tous ne seraient pas apôtres" (1 Co 12,29). Ce n'est pas une question de dignité, ni d'aptitude, ni de sainteté, mais une question d'appel à un service.

 Sur quels critères Jésus s'est-il basé ? Nous ne le saurons jamais. Un point semble clair cependant, c'est  que Jésus a voulu une équipe très diverse, et sans doute très polyvalente.

Parmi les Douze, on trouve aussi bien Simon, le patron d'une petite pêcherie galiléenne, que Matthieu le comptable, aussi bien Jacques le légaliste juif que Philippe qui parlait grec, aussi bien Simon le Zélote, le "résistant", que "le disciple que Jésus aimait", "qui était connu du grand prêtre".

On trouvait aussi Judas, l'homme irremplaçable parce qu'il savait organiser l'intendance du groupe itinérant, ce Judas que Jésus avait choisi parce qu'il l'appréciait. Pour rendre justice au disciple et rendre raison du choix de Jésus, il faut nous garder d'imaginer une sorte de fatalité qui aurait pesé sur Judas. Ne l'oublions pas : d'un bout à l'autre de sa vie avec Jésus, Judas a été libre, aussi libre que nous tous. "Il devint un traître", nous dit saint Luc; c'est donc bien qu'il ne l'était pas lors de son appel !

Il ne faut pas, même pour Judas, projeter le tragique du dénouement sur cette première journée, qui fut pour lui toute d'allégresse et de confiance. Il ne faut pas non plus rejeter sur Judas des trahisons qui ne sont pas la sienne, car nous aussi nous trahissons la confiance du Maître; nous aussi sommes capables d'oublier l'allégresse du premier jour.

 "Jésus descendit avec eux et s'arrêta dans la plaine".

Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande foule de peuple, des Judéens, des gens arrivés de la grande ville de Jérusalem, mais aussi des païens venus de la côte; bref : une foule hétéroclite préfigurant l'Église de tous les temps.

Jésus s'avança vers la foule, entouré des Douze qu'il avait choisis. Tout le monde les vit; beaucoup les reconnurent. À partir de ce jour-là, les Douze comprirent qu'ils étaient compromis une fois pour toutes avec Jésus et qu'ils ne pourraient plus reculer.

Mais ils n'en avaient pas envie, tant était grande leur joie de pouvoir tout  partager du destin de leur Maître.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Être des maisons de miséricorde.


Il ne faudrait pas s’y tromper, Jésus appelle des gens ordinaires à changer de camp, à passer du camp de la réussite à celui de l’échec, à sortir d’une vie routinière sécurisante pour celle hors de notre zone de confort. La première sortie de Jésus dans la synagogue de son village où il n’était que le fils du charpentier fut un échec. Il sera même accusé de possédé, de glouton, d’ivrogne (Lc 7, 33-34).

Ce n’est pas un cadeau que Jésus offre aux apôtres en les choisissant pour être avec lui. Il leur indique qu’ils seront les protagonistes d’une nouvelle chorégraphie [1] qui place au centre l’autre plutôt que la recherche de leurs propres intérêts.

Appartenir au camp de l’échec parce qu’il appelle les gens à rêver de quelque chose d’humainement impossible : d’aimer comme lui. On peut toujours aimer plus. On peut toujours opter pour la radicalité de la perfection et la radicalité de la miséricorde. L’appel est un mandat pour prendre soin des autres sans prosélytisme, sans désir de les convertir.

Jésus rêve de voir des gens l’aider à désirer un monde où la laideur, la misère et la pauvreté, la guerre et l’hostilité, la cupidité et la dure compétitivité sont transformé en plus de rires, de joie, de justice, de bonté, de compassion, d’attention et de partage. Aidez-moi à rêver d’un monde capable de s’asseoir ensemble à la table de la fraternité (Martin Luther King), capable de vivre sans disputes ni querelles … de vivre en harmonie avec tout le monde (Fratelli tutti § 3, 4), d’un monde où la synodalité devient le pivot de toute vie ensemble.

Jésus appelle des gens pour être des maisons de la Miséricorde,  pour être son médecin (Mechthilde). Ces deux mots résument le sens de toute vie chrétienne. Dès les débuts de l’évangile et cela est clairement rapporté par les quatre évangélistes, s’occuper des autres, se dépenser pour les autres, se rendre en tout temps disponible aux autres, répondre à leurs besoins primaires comme le Samaritain, est la grande et seule passion de Jésus. Il rêve d’une culture nouvelle, d’une terre fraternelle, familiale, d’humains de nouveau genre.  

Le pape a une belle formule pour dire cela. Il cite un poète de la Mongolie :  voyager sans rien voir d’autre que le ciel et la terre [2]. Ça signifie d’avoir les deux pieds sur terre tout en regardant le ciel. Impossible de séparer la dimension terrestre, faite de relations avec les autres, et la dimension céleste, faite de la recherche de l’Autre [3]. Saint Benoît exprime bien la profondeur de cet appel quand il invite les siens à avoir un cœur dilaté par l’indicible douceur de l’amour (Prologue § 49).  

À un journaliste qui exprimait à mère Térésa que même un million ne lui ferait pas agir comme elle, elle répond du tic au tac qu’elle refuserait ce million pour poursuivre d’aider les autres. Il est plus facile de passer outre que de s’arrêter près des souffrants. Nous avons besoin d’une Église entrepreneuse de rêves non-administratrice de peurs [4].

Je termine par ces mots très décapants du pape François : nous n’y insistons pas, mais l’action est aussi une parole de Dieu aussi pénétrante que sa Parole [5]. Ce qui tombe en ruine aujourd’hui, c’est un projet de fraternité, d’un vivre ensemble inscrit dans nos gènes (Fratelli tutti § 26). Tous, comme Simon et Jude, sommes des représentants de Dieu, choisis pour guérir selon la méthode Jésus, pour être des médecins comme Jésus. AMEN.


[1][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[2] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[3]  Ibid
[4] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[5] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il
passa la nuit à prier Dieu.


L’appel fondateur de l’Église naît de la Prière nocturne du Seigneur, la nuit étant peut-être le symbole des ténèbres de sa Passion et de sa mort, dont il va triompher par la fidélité de son Obéissance et de son Amour.
Le verbe « prier » apparaît deux fois dans le premier verset de notre péricope : l’appel sauveur qui rejoint chacun de nous par la voix de l’Église, est le fruit de la Prière sacerdotale intense et persévérante du Christ crucifié.
Jésus prie Le Père, car il va agir en son Nom : appeler et donner un nom sont en effet des fonctions paternelles que Dieu accomplit par Son Fils.
Les Douze sont appelés « apôtres » c’est-à-dire « envoyés », « témoins » de la Parole agissante du Maître.
Selon le principe juridique Juif, ils représentent – au sens fort du terme : ils rendent présent – celui qui les envoie.

L’énumération solennelle des premiers appelés, se termine abruptement, renvoyant à nouveau vers le drame qui se prépare : « …et Judas Iscariote, celui qui fut le traître ».
Quelle audace et quel courage de la part de Jésus de choisir et d’appeler celui-là même qui le dénoncerait, nous laissant ainsi entrevoir qu’aucune lâcheté ne peut mettre en échec sa confiance, qu’aucune trahison ne peut venir à bout de sa patience : entre Simon et Judas, entre fidélité et trahison, se déploient les noms des Douze, préfigurant ainsi la démarche boitillante de l’Église de tous les temps ; et aussi la nôtre sans doute.

Douze personnes c’est bien peu de choses : Dieu aime réaliser son œuvre par « peu de choses ». Il aime agir par la médiation d’humbles signes sacramentels - à commencer par l’Église elle-même - dans lesquels sont pourtant cachées la toute-puissance et l’efficacité infinie de sa Grâce.

Dans la discrétion de ces quelques versets décrivant un événement qui est passé inaperçu aux yeux du monde, Saint Luc nous donne accès à un moment déterminant de l’histoire : la Fondation de la communauté du Salut, structurée hiérarchiquement par Jésus Lui-même.

La « pierre maîtresse » c’est Le Christ, les apôtres en constituent « les Fondations » (Ep 2, 20), les disciples sont les membres du nouveau peuple de Dieu.
Trois cercles concentriques entourent le Maître : les Douze, les disciples et enfin la foule, accourue de Judée, de Jérusalem la capitale et même de la région côtière de Tyr et de Sidon, c’est-à-dire au-delà des frontières de la Palestine, préfigurant la mission universelle.

Nous retrouverons cette même structure au début des Actes des Apôtres, dans la description des commencements de l’Église : Jésus s’adresse une dernière fois « aux Apôtres qu’il avait choisis » avant d’être « enlevé » : ceux-ci regagnent Jérusalem et « montent dans la chambre haute où se retrouvent Pierre, Jean, Jacques… » - suit l’énumération des Onze - entourés des femmes, de Marie, mère de Jésus, et de ses disciples (Ac 1, 2.13s) ; puis, après la descente de L’Esprit, accourent les foules provenant de tous les pays d’alentour.

L’image suggérée par Saint Luc de ces trois cercles concentriques entourant le Maître au pied de la montagne, est quelque peu erratique, mais elle frappe par sa majesté, sa paisible beauté et sa force rayonnante.
A travers cet événement advenu « en ces jours-là », c’est déjà la victoire définitive du Ressuscité qui s’annonce.
L’imprécision temporelle tout à fait volontaire, nous invite à actualiser la scène dans l’aujourd’hui de notre vie : c’est dans cette paisible majesté que Le Seigneur continue à venir à nous d’auprès du Père par la médiation de son Église, pour nous « délivrer des esprits mauvais » et guérir, dans la force de L’Esprit qui émane de Lui, tous ceux qui le touchent par une Foi aimante.

« En Toi Seigneur Jésus, “nous ne sommes plus des étrangers ni des gens de passage ; nous sommes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car nous avons été intégrés dans la construction qui a pour fondement les Apôtres et les prophètes, et dont tu es la pierre angulaire” (1ère lect.).
Sois Béni Seigneur pour cette œuvre de ton Amour.
Nous voulons accueillir pleinement ton Salut et nous livrer à L’Esprit-Saint, afin de “devenir nous aussi des éléments de la construction qui s’élève tout au long de l’histoire, pour devenir un Temple Saint dans Le Seigneur, la Demeure de Dieu parmi les hommes” (Ibid.). »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Essaie d’être toi-même le sacrifice et le prêtre de Dieu. Ne méprise pas ce que le pouvoir de Dieu t’a donné et concédé. Revêts-toi de la tunique de la sainteté, fais un autel de ton cœur, et ainsi, renforcé dans la confiance de Dieu, présente ton corps au Seigneur comme sacrifice » (Saint Pierre Chrysologue)

« C’est bien que dans le groupe de ses partisans, malgré leurs différences, tous cohabitaient ensemble, en surmontant les inimaginables difficultés : en fait, c’est Jésus lui-même la raison de leur cohésion, dans laquelle tous se trouvent unis » (Benoît XVI)

« Le Christ, en instituant les Douze, "leur donna la forme d’un collège, c’est-à-dire d’un groupe stable, et mit à leur tête Pierre, choisi parmi eux". "De même que saint Pierre et les autres apôtres constituent, de par l’institution du Seigneur, un seul collège apostolique, de même le Pontife romain, successeur de Pierre et les évêques, successeurs des apôtres, forment entre eux un tout" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 880)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Dim 29 Oct 2023 - 12:17

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 29 Octobre 2023
Trentième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Fête de Saint Narcisse, Évêque
de Jérusalem (IIe s.).
aint Gaetano Errico, Prêtre, Fondateur de la
Congrégation des Missionnaires des Sacrés
Cœurs de Jésus et de Marie (1791-1860).
Bienheureux Michel Rua, Ier successeur
de Don Bosco (1837-1910).
Bienheureuse Chiara-Luce Badano
(1971-1990).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de l'Exode 22,20-26… Psaume 18(17),2-3.4.20.47.51ab… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,5c-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,34-40.:


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Commentaire de ce jour.


Aimer


Aimer Dieu avec toute notre intelligence, toute notre force vitale et toute notre capacité d'attachement spirituel, et aimer tous ceux que Dieu met sur notre route, comme nous nous aimons nous-mêmes, c'est-à-dire faire exister l'autre avec la même passion que nous mettons à exister pleinement, voilà, ce qui résume, pour Jésus, d'existence de l'homme selon Dieu. .

Parallèlement, saint Paul, dans la liturgie de ce dimanche, esquisse pour nous deux itinéraires de vie chrétienne, sur lesquels nous pouvons réfléchir ensemble quelques instants.

              Le second est le plus large, et il embrasse toute la durée de notre expérience chrétienne  :

- le passé : "vous vous êtes convertis à Dieu";
- le présent : "vous servez maintenant le Dieu vivant et vrai" ;
- l'avenir que Dieu fera : "vous attendez son Fils qu'il a ressuscité des morts".

À vrai dire, la conversion ne regarde pas seulement notre passé : car s'il elle a été un acte décisif, elle doit rester une décision toujours actuelle ; elle a été un premier retournement, elle est maintenant un lent retour ; elle a été un événement, point de départ d'un cheminement, et désormais elle est une dimension de notre existence de baptisés.  

Aujourd'hui encore pour nous convertir nous avons à quitter nos idoles, c'est-à-dire :

- toutes les œuvres de notre esprit et de nos mains que nous voudrions retenir jalousement, sans référence au projet de Dieu sur notre vie ;
- tous les rêves de l'imagination qui nous font échapper au réel, à nos devoirs et à nos limites ;
- toutes les adhérences à notre propre image, au personnage que nous incarnons, au schéma spirituel que nous préférons ;
- toutes les complaisances en notre propre style de réactions face aux événements ou aux personnes ;
- toutes les compromissions du cœur qui font écran en nous à l'amour total du Seigneur, et qui installent en nous un deuxième maître, un autre trésor;
- toutes les glorioles décevantes que nous recherchons, et qui déprécient à nos yeux la gloire qui vient de Dieu seul ;
- tous les à côté que nous accumulons, nous, religieux, consacrés à la prière, comme pour fuir le désert où le Christ nous appelle à un exode incessant, qui sont parfois contraires à une vraie qualité de la vie et qui pour nous cachent souvent l'essentiel.

C'est tout cela qu'il nous faut quitter si nous voulons aujourd'hui servir le Dieu vivant et vrai, si nous voulons que toute notre vie, à la maison comme au travail, dans les loisirs comme à la prière, devienne un culte, un service cultuel, comme le suggère le texte de saint Paul. Mais cet appauvrissement volontaire, ce renoncement joyeux à ce qui aliène notre esprit, à tout ce qui prend notre cœur aux dépens de l'unique nécessaire, cette volonté d'alléger notre marche pour mieux aimer, tout cela n'a de sens qu'en fonction du Règne de Dieu, en fonction d'une espérance que le Christ nous a apportée et qu'il nous demande de porter au monde, espérance que le Nouveau Testament résume en deux mots: "il vient !" Il vient, et, comme nous le chanterons tout à l'heure, "nous attendons sa venue dans la gloire". Il vient, cela veut dire qu'il nous apportera ce que notre monde, par lui-même, ne peut pas se donner.  

C'est pourquoi la perception de nos limites, si crucifiante, si désécurisante qu'elle soit pour notre intelligence d'homme, ne doit pas nous paralyser dans notre effort. Certes, nous savons que seul le Christ est la clé de voûte de l'histoire humaine, que Dieu seul est l'architecte et le constructeur de la cité définitive, et qu'il n'y a finalement d'autre histoire pour l'homme que l'histoire du salut; mais nous sommes sûrs en même temps que Dieu veut réussir l'homme ; il le veut avec nous, il le veut plus que nous; et c'est pourquoi nous pouvons, d'un même élan, offrir ce monde à Dieu et travailler à le rendre habitable, heureux et fraternel. Il nous faut continuer l'œuvre de Dieu, et Dieu un jour achèvera la nôtre.

Ce qui fait notre enthousiasme chrétien au service de nos frères dans le monde, c'est justement :

- cette certitude de foi nous entrons dans le travail de Dieu,
- cette espérance que Dieu, à la fin des temps, prendra le relais, par son Christ ressuscité;
- et enfin l'expérience quotidienne de l'amour de Dieu toujours premier, toujours à l'œuvre dans l'histoire et dans notre propre vie, amour qui donne déjà ce que nous devons chercher encore.

Conversion, service, espérance, tels sont donc, selon saint Paul, les trois composantes de l'expérience de l'existence chrétienne dans un monde qui devient triste. Ce sont trois manières d'aimer et de garder la joie. On les retrouve d'ailleurs équivalemment dans la première description que nous avons entendue tout à l'heure :

"Vous êtes devenus les imitateurs du Seigneur,
 recevant la parole
 parmi beaucoup d'afflictions  
 avec la joie de l'Esprit Saint".

Saint Paul se réfère d'abord à ce qui s'est passé chez ses chrétiens au moment de leur conversion ; il énumère en même temps les éléments majeurs et constants de toute vie dans le Christ :

- imitation du seigneur, et ce mimétisme suppose une longue familiarité avec l'Évangile;
- accueil de la parole, qui interpelle et qui transforme ;
- courage dans les épreuves, personnelles et communautaires (Église);
- dépassement de tout sentiment négatif par la joie reçue de l'Esprit Saint.

Ainsi, de quelque côté qu'on aborde l'existence chrétienne, sous l'angle de la conversion à Dieu ou sous l'angle de l'imitation du Christ,  une même exigence se dessine, sur laquelle on insiste trop peu : espérer - garder la joie.

"Je t'aime, Seigneur, ma force;
mon libérateur, c'est mon Dieu".



Frère Jean Christian Lévêque (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


« Maître, dans la Loi, quel est le grand Commandement ? »


Pharisiens et sadducéens se relaient pour harceler Jésus de questions pièges. Les pharisiens ont ouvert le feu : ils ont essayé de compromettre Jésus sur le terrain politique avec la demande concernant le tribut redevable à César (Mt 22, 15-22).
Mis en échec ils se sont retirés et ont laissé la place aux sadducéens. Ceux-ci ont tenté de démontrer que la doctrine de la résurrection soutenue par Notre-Seigneur est absurde; leur argumentation s’appuyait sur le cas de figure de six frères épousant successivement la femme de leur frère défunt pour lui assurer une descendance (Mt 22, 23-33).
Le rappel des conditions de vie dans le Royaume les a obligés eux aussi à battre en retraite.

Devenus plus prudents, « les pharisiens se réunirent » et par la voix d’un légiste, ils tendent un piège bien plus subtil.
Il était de tradition que les Maîtres résument les prescriptions de la Loi autour d’un Commandement central d’où tous les autres sont sensés procéder et auquel ils devraient ramener.
Cette synthèse originale caractérisait l’enseignement de chaque Rabbi. L’exercice n’était pas facile car les quelques sentences retenues devaient proposer une synthèse fidèle de l’essentiel de la Thora.
Le « grand Commandement » auquel se réfèrent les pharisiens est donc celui qui pour Jésus s’impose de manière absolue et autour duquel il entend construire sa doctrine.
Ces messieurs espèrent bien sûr que la réponse du Rabbi sera insuffisante et qu’ils auront ainsi matière pour mettre en doute son orthodoxie.

La réponse de Notre-Seigneur est plutôt embarrassante pour le docteur, qui se trouve pris à son propre piège ; en effet, s’il reconnaît le bien-fondé de la réponse de Jésus, il est obligé d’avouer la fausseté de son attitude qui est tout sauf charitable envers son prochain !

Curieusement, Jésus ne se réfère pas à la Loi, c’est-à-dire au Décalogue, mais il rassemble un verset du Deutéronome (Dt 6, 5) et un autre du Lévitique (Lv 19, 18) pour composer un seul précepte, qui selon lui s’impose inconditionnellement.
On pourrait donc lui reprocher de ne pas répondre à la demande qui lui est adressée. Mais en fait, il dépasse la Loi vers son accomplissement dans l’Amour.
Dans les deux passages convoqués, le programme à mettre en œuvre consiste en effet à « aimer ».
Par deux fois, ce verbe est proposé au futur, non pas pour indiquer une action à venir, mais pour signifier qu’il s’agit de l’occupation principale tout au long du chemin qui conduit au Royaume.
Le futur a ici valeur d’un impératif qui vaut de manière définitive : « Cherchez Le Seigneur et sa force, sans vous lasser, recherchez son visage » (Ps 104, 4), confirmait l’Antienne d’ouverture de notre liturgie.

L’objet de cet Amour est double. Il s’agit d’abord d’aimer « Le Seigneur » et de l’aimer dans la radicalité d’un engagement de tout son être.
Conjointement et dans l’élan d’un unique Amour qui se donne résolument et sans retour, nous sommes invités à « aimer notre prochain comme nous-mêmes ».
Jésus précise que les deux Commandements sont d’égale importance, et à vrai dire n’en font qu’un, le second étant le lieu de vérification du premier.

La première lecture tirée de l’Exode est on ne peut plus claire à ce propos : Dieu se situe explicitement du côté de l’immigré, de la veuve et de l’orphelin dont il prend la défense de manière enflammée, « car Moi, je suis compatissant ».
Une Compassion active qui culmine dans l’incarnation du Verbe, venu partager notre condition humaine afin de nous introduire dans sa condition Divine.

Pourtant Notre-Seigneur nous invite à respecter une priorité : pour aimer comme il convient notre prochain, il nous faut d’abord nous enraciner dans l’Amour de Dieu et nous attacher à Lui « de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée ».
Ce n’est que lorsque nous serons ainsi totalement décentré de nous-mêmes vers celui qui est notre Source et notre Fin, que nous pourrons aimer notre prochain « en esprit et vérité » (cf. Jn 4, 23-24), c’est-à-dire dans la chasteté d’un Amour non possessif et dans la liberté du don et du service gratuits.
La Charité Chrétienne est tout autre chose qu’une philanthropie : elle est consentement à l’action de L’Esprit de Jésus-Christ en nous, travaillant à l’instauration du Royaume.

Jean-Paul II souhaitait ardemment que « le monde redécouvre que le Christianisme est la religion de l’Amour ».
Et comment pourrait-il le découvrir si ce n’est grâce au témoignage de l’engagement des Chrétiens au service de leurs frères ?
Avant lui, Paul VI soulignait déjà que notre monde a davantage besoin de témoins que de maîtres; et s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont avant tout des témoins.

C’est bien ce qu’écrivait Saint Paul aux Chrétiens de Thessalonique : il ne les invite pas seulement à répéter ce qu’il a dit, mais à imiter son comportement.
C’est ainsi qu’ils demeureront « un modèle pour tous les croyants » (2nd lect.).
En effet, si leur prédication de la Parole « en Macédoine et dans toute la Grèce » porte tant de fruit, c’est parce que leur Foi s’est répandue en œuvres de Charité, bien plus éloquentes que tous les discours.
Seule une Foi qui se met en peine, atteste que nous sommes « convertis à Dieu en nous détournant des idoles, afin de servir Le Dieu vivant et véritable, et afin d’attendre des Cieux Son fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient » (Ibid.).
En ce Dimanche des Missions, puissions-nous mieux prendre conscience que l’annonce de notre Foi et le témoignage de notre Espérance, commencent par une vie de service, en cohérence avec l’Évangile que nous confessons.

« “Je t’aime Seigneur ma force, mais augmente ma Charité ; Seigneur mon roc, ma forteresse, je m’appuie sur Toi, mais fais grandir ma Foi ; Dieu mon libérateur, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire, je suis sûr de Toi, mais arrache-moi à mes peurs” (cf. Ps 17), et accorde-moi dans L’Esprit-Saint, l’audace d’une vrai conversion, d’un amendement sincère de ma vie, afin qu’en t’aimant plus que tout et en te servant en mes frères, je devienne un vrai disciple de Jésus, et un témoin crédible de la Bonne Nouvelle du Salut que tu nous envoies proclamer à tous les hommes ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Maître, quel est le plus grand commandement ?


Jésus est poursuivi inlassablement par ses adversaires. Tous l’épient pour le prendre en défaut : les partis politiques, les groupes religieux, les scribes et les pharisiens ! Faut-il payer l’impôt à César ? Faut-il croire que la résurrection est possible ? Quel est le plus grand commandement ?

La question ne vient pas d’une personne sincère qui cherche la vérité, mais de quelqu’un qui veut prendre Jésus au piège. « L’un d’eux lui demanda pour le mettre à l’épreuve », dit le texte : « Maître, dans la Loi, quel est le plus grand Commandement ? »

Nous connaissons bien cet évangile, peut-être trop bien, ce qui nous porte à le mettre rapidement de côté en disant : « Oui, oui, nous l’avons souvent entendu ». Il y a cependant plusieurs aspects intéressants pour notre foi chrétienne dans cette réponse de Jésus. Le Seigneur a le don de nous ramener à l’essentiel.

Premièrement, bien que la question du docteur de la loi ne porte que sur « le » plus grand commandement, Jésus en propose non pas un mais deux et il les unit l’un à l’autre.

Le premier de ces deux commandements ne surprend pas les pharisiens : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et tout ton esprit. » C’est en toute lettre dans la grande prière juive, celle que l’on récite trois fois par jour, tourné vers Jérusalem. Ensuite, Jésus ajoute un second commandement tiré du Livre de Lévitique : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Ce précepte, les pharisiens le connaissent bien lui aussi.

Mais la grande nouveauté, qui a fait scandale auprès de ces hommes très religieux, c’est de mettre sur le même plan Dieu et le prochain, l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Ce sera la grande leçon de la parabole du jugement dernier, où Jésus s’identifie purement et simplement à ceux et celles qui étaient dans le besoin. Ses disciples ont agi sans savoir que c’était le Seigneur lui-même qu’ils servaient à travers ceux et celles qui avaient besoin d’aide : « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir te voir ?... En vérité je vous le dis, dans la mesure où  vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 31-46).

Pour Jésus, il n’y a pas deux amours, il n’y en a qu’un et l’attitude envers le prochain vérifie la qualité de notre attitude envers Dieu.

Il n’est donc pas question de choisir entre Dieu et l’être humain, comme on le faisait au temps de Jésus et comme on le fait souvent encore aujourd’hui. On ne peut opposer Dieu à l’homme, ni l’homme à Dieu. Il n’y a pas de concurrence entre les deux amours : « Ce que vous refusez au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous le refusez » (Matthieu 25, 45). « Qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas », dit S. Jean. (1 Jean 4, 20)

Il est donc clair qu’on ne peut éliminer un commandement par l’autre, comme certains seraient tentés de le faire. Il serait tellement plus pratique de se dispenser de l’un des deux commandements, en disant : il suffit d’aimer Dieu ou bien, il suffit d’aimer le prochain. Pour Jésus, il n’y a pas un seul commandement, il y en a deux.

Dernièrement, je lisais le reportage d’un journaliste qui revenait d’Afrique. Dans un hôpital, il avait rencontré une jeune religieuse qui soignait les plaies d’un lépreux. Il lui dit très sincèrement : « Je ne ferais pas ce genre de travail pour un million de dollars ». Et la jeune religieuse lui répondit : « Moi non plus. Mais je le fais par amour pour ce pauvre homme qui est en train de mourir. » La jeune religieuse s’efforçait d’aimer Dieu en aimant le pauvre malade qui se mourait dans cet hôpital de fortune.

Il y a un autre aspect important dans la réponse de Jésus : il nous donne une nouvelle définition du prochain. Dans le texte de S. Luc qui raconte la même histoire, le docteur de la loi pris au dépourvu par l’obligation d’aimer non seulement Dieu mais aussi le prochain, demande à Jésus : « Mais qui est mon prochain ? »… et Jésus lui répond par la parabole du bon Samaritain.  Jésus renverse alors la notion de prochain : « Qui a été le prochain de l’homme blessé et laissé pour mort ? »  Le prochain n’est pas celui qui est blessé, qui est proche de nous et qui a besoin d’aide, mais celui qui se rapproche de cette personne en détresse. Qu’il s’agisse d’aider un blessé, un malade, une personne âgée, en enfant abandonné, une personne seule, le prochain, c’est vous, c’est moi lorsque nous nous rapprochons de cette personne en difficulté. Et, selon Jésus, cela n’a rien à voir avec la nationalité, la religion ou le parti politique. Dans la parabole du bon Samaritain, le Seigneur évite de mentionner la race, la nationalité ou la proximité sociale de la personne blessée. Tout ce qui compte, c’est le besoin qu’elle a d’être secourue.

En conclusion, nous pouvons dire que Jésus - et cela est l’originalité de sa réponse - établit avec clarté la priorité absolue des deux commandements de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain. Il fait de ces deux commandements le principe unificateur de son évangile. Il nous ramène à l’essentiel de la religion.

Tout dans le christianisme doit être orienté vers cet amour de Dieu et du prochain : la prière, l’écoute de la parole de Dieu, les sacrements, l’eucharistie, tout cela a pour but de faire grandir en nous cet amour de Dieu et du prochain.

On se plaint souvent aujourd’hui que tout change dans la religion et dans la civilisation autour de nous. Jésus nous redit ce matin : Ce qui ne change pas ce sont ces deux commandements de l’amour : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… et tu aimeras ton prochain comme toi-même.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Il n’y aura jamais d’autre Dieu, Tryphon, et il n’y en a pas eu d’autres depuis des siècles que celui qui a fait et ordonné l’univers. Nous ne pensons pas que notre Dieu soit différent du vôtre. C’est le même qui a fait partir vos parents d’Egypte » (Saint Justin, martyr)

« Aujourd’hui plus que jamais il faut adorer ! L’une des plus grandes perversions de notre temps est peut-être qu’on nous propose d’adorer l’humain en mettant de côté le divin. "Tu n’adoreras que le Seigneur" est le grand défi face à tant de propositions de néant et de vide » (François)

« […] Le premier commandement de la Loi : "Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras […] Vous n’irez pas à la suite d’autres dieux" (Dt 6,13-14). Le premier appel et la juste exigence de Dieu est que l’homme l’accueille et l’adore » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.084)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 30 Oct 2023 - 12:59

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 30 Octobre 2023
Lundi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire
(Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative propre à l’Afrique du Nord)
de la Fête de Saint Marcel, le centurion et ses 12 enfants,
Martyrs à Tanger (298).


Sainte Hélène d'Anjou, Deux des fils
furent des saints : saint Théoctiste et
saint Miloutine. (+ 1276)
Saint Ange d'Acri, Capucin (1669-1739).
Bienheureuse Bienvenue Bojani, Tertiaire
Dominicaine (1255-1292).
Bienheureuse Marie-Restitute Kafka,
Religieuse Franciscaine autrichienne,
Martyre (+ 1943).
Vénérable Jean-Léon Le Prevost, Fondateur
des Religieux de Saint-Vincent-de-Paul (+ 1874)
Vénérable María Josefa Recio, Fondatrice
des Hospitalières du Sacré Coeur (+ 1883)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 12-17… Psaume 68(67), 2.4.6-7ab.20-21… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13, 10-17.:


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Commentaire de ce jour.


La femme courbée


Quel âge avait-elle ? L'Évangile ne le dit pas. Ce qui est sûr, c'est que depuis dix-huit ans elle marchait toute courbée. Se redresser était devenu  pour elle non seulement douloureux, mais rigoureusement impossible. Elle était résignée maintenant à marcher en regardant ses pieds, à ne plus voir loin devant, à regarder les gens comme par en dessous, et en tendant le dos. Tellement résignée qu'elle ne songeait même plus à demander quelque chose à Jésus. Et c'est Jésus qui prend l'initiative et qui l'interpelle : "Femme, te voilà déli­vrée de ton infirmité!" Et il pose les mains sur elle.

Ne cherchez pas, mes sœurs, à imaginer cette femme; ne l'habillez pas en Galiléenne; car elle a votre robe, elle a votre démarche, elle a vos traits et elle a eu votre histoire. Cette femme courbée, c'est vous.

 Dieu merci, vous marchez droites, et vous pouvez encore regarder droit devant vous; mais ne sentez-vous pas, comme nous la sentons tous en nous-mêmes, cette secrète courbure que cinq ans, dix ans, dix-huit ans de Carmel n'ont pas réussi à réduire,

cette courbure de l'être sur lui-même, qui réédite le péché des origines,

cette courbure de la personne sur l'immédiat ou sur le passé, sur les impuissances d'aujourd'hui et sur les échecs d'hier,

cette courbure du cœur sur les impressions, les rancœurs ou les tristesses, qui empêche à la fois d'aimer et de se rendre aimable ?

Ces torsions intérieures, ces distorsions de l'intelligence, de la mémoire et l'affectivité, nous les percevons plus ou moins sourdement; mais souvent elles sont devenues tellement habituelles, tellement quotidiennes, que nous les laissons vivre en nous comme des misères inévitables et irréversibles.

Et voici qu'aujourd'hui le Christ vient bousculer cette résignation : "Femme, te voilà délivrée de ton infirmité ! "

 C'est Lui qui le dit, et c'est Lui qui le fait, et il lui suffit d'une parole pour que cela soit fait.

"Femme", dit Jésus, - et dans sa bouche c'est toujours un terme de respect, qu'il s'agisse de sa Mère, d'une pécheresse ou de toute autre femme - "te voilà délivrée, définitivement (apolélusai)" Et à l'instant même, sous les mains de Jésus pour ainsi dire, la femme accomplit le geste qu'elle croyait pour toujours impossible : elle se dénoue, elle se déplie, elle se décrispe, elle se redresse; et la voilà qui s'éveille à l'action de grâces !

Sabbat ou non, explique Jésus, et surtout le jour du sabbat, il fallait bien que cette fille d'Abraham fût déliée de ses chaînes.

 Mes sœurs, il y a encore en nous des chaînes qui doivent tomber si nous voulons devenir libres pour l'action de grâces, si nous voulons résolument "imiter Dieu comme des enfants bien-aimés", si nous voulons vraiment, parmi nos sœurs et nos frères, "suivre le chemin de l'amour", à l'exemple du Christ qui nous a aimés et s'est livré pour nous.

Et notre manière à nous de nous laisser délivrer, c'est de venir humblement sous les mains de Jésus, tout en faisant, humainement, ce qui est encore en notre pouvoir pour amener à la lumière les zones d'ombre de notre cœur auxquelles trop vite nous nous sommes résignés.

C'est bien cette libération par la lumière que saint Paul suggérait à ses chrétiens, à la fois comme un don de Dieu et comme un programme : "Jadis, vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière. Discernez ce qui plaît au Seigneur"



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Priorité au sabbat ou à la compassion


« Cherchez à imiter Dieu ». Et ce qu’il nous faut imiter, c’est son regard; son attachement prioritaire à la souffrance. Jésus a porté son regard sur les souffrants, pas seulement ceux qui souffraient dans leur corps, mais dans leur cœur comme les « prostituées », les « Zachée », les « Matthieu », un regard empathique, un regard qui avait priorité sur le sabbat. Un tel comportement, une telle mystique de l’action – Jésus n’a jamais dissocié l’amour de son Père de l’amour de ses semblables — lui a valu d’être constamment confronté aux pratiquants d’une loi sans âme.

Alors que les participants au sabbat sont plus attentifs à ce qu’ils doivent faire, Jésus, lui, porte attention aux personnes, regarde leur besoin plutôt que leur manière de prier.  La nouveauté, la fraîcheur, la mystique de l’évangile, vient d’une manière de regarder qui rejoint les désirs les plus profonds. Jésus confirme d’une façon incontournable que l'œil est un symbole expressif du moi profond, qu’il est un reflet de l'âme (cf. Mt 6, 22-23). Il invite à être « tout œil ».

Le mal pratique du sabbat, c’est ne pas être «tout œil», ce jour-là.  Pour Jésus « rien ne doit être préféré au service de Dieu », de ce Dieu qui est là dans la souffrance. En agissant ainsi, un jour de sabbat, Jésus n’a fait qu’affirmer l’unité indissociable entre Dieu et nous. Nous ne quittons pas Dieu et son service quand nous nous occupons des autres (François de Sales). Jésus ne se laissait influencer que par une seule loi, celle de la charité envers les malheureux, les souffrants. Ils étaient – au-delà de toute loi - sa seule raison de vivre. Il est venu les servir. Une telle pratique de la loi de la charité, être « tout œil », — « j’ai vu la souffrance de mon peule » (Ex 3,7)-  lui valut les pires récriminations.  S’occuper des souffrants, c’est sanctifier le sabbat. Voilà la nouvelle justice.

Ce qui est étonnant, c’est que cette sensibilité de Jésus, son empathie pour la souffrance, son regard pénétrant sur les malades de toutes catégories, est lentement devenue presque secondaire tant une certaine théologie opte pour voir d’abord le mal, le péché, avant de regarder la personne qui souffre.  Nous déformons l’Évangile. Avouons-le, nous aussi sommes habiles pour privilégier la loi quand il s’agit de rechercher notre intérêt, quand nous portons de vifs jugements sur les criminels, sur les personnes divorcées, les « prostitués qui nous précéderont dans le Royaume » (Mt 21, 25). C’est tellement facile de nous cacher derrière une pratique extérieure de la loi.

Saintes femmes, il nous faut, ce matin, contempler les « merveilles de Dieu » qui transpirent dans ce comportement de Jésus. Il n’est pas venu plaire, mais « allumer un feu dévorant, apporter la division » (Lc 12, 51). Denys le Chartreux, commentant ce passage, disait que Jésus – et c’est très salutaire - est venu nous « séparer » de tout comportement « qui nous ferait vivre en bonne entente dans le mal » : celui de ne pas voir l’autre, le souffrant un jour de sabbat. L’essentiel n’est pas dans l’extérieur, les rites. Jésus n’est pas venu chercher à plaire, « un tel agir ne convient pas à des membres du peuple saint » (première lecture) mais montrer Dieu.

À votre contemplation : Jésus nous propose son trésor le plus précieux : son regard qui donne de la dignité, son regard humain plutôt qu’un regard « religieux ». Pour lui, le regard de compassion a priorité sur celui du sabbat. Cette merveilleuse manière d’agir n’est pas étourdissement, évasion ou fuite. Jésus opte, non pour un système, ni ne désire sauver une législation à tout prix. Il agit pour que « la miséricorde s’élève au dessus » (Jn 3,13) de tout. Puissions-nous, comme le dira l’oraison finale tantôt, nous en émerveiller toujours. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Cette fille d’Abraham, ne fallait-il pas la délivrer
de ce lien le jour du sabbat ? »


Un jour de sabbat, Jésus est en train d’enseigner dans une synagogue. Il voit une femme courbée, ne pouvant se redresser complètement : une maladie attribuée à une action satanique. Le texte précise qu’elle était dans cet état lamentable depuis dix-huit ans. Spontanément, sans qu’elle le lui demande, Jésus la guérit par sa parole performative, « Femme, te voilà libérée de ton infirmité », et par le rite de l’imposition des mains. Le chef de la synagogue désapprouve ce « travail accompli » le jour du sabbat. Jésus riposte en faisant appel à la pratique courante des villageois bien obligés, même le jour du sabbat, de « détacher » leurs bêtes pour les mener à boire. Il pose alors la question : cette « fille d’Abraham » liée par Satan depuis dix-huit ans, fallait-il refuser de la délier le jour du sabbat qui est jour de salut par excellence ?

Bien entendu, le chef de la synagogue qui ne s’attendait certainement pas à cet argument n’a pas su que répondre. Peut-être aussi qu’il s’est tu pour ne pas s’attirer l’hostilité de la foule qui approuvait Jésus et « se réjouissait de toutes les merveilles qu’il faisait. » Remarquons que ce légaliste obtus et sans cœur n’était quand même pas totalement isolé, car Jésus ne l’interpelle pas personnellement : il apostrophe un groupe d’« esprits faux » qui, plus loin, sont appelés « adversaires ». Le chef de la synagogue était donc un peu comme le porte parole d’un groupe bien précis que Jésus vilipende collectivement.

À distance, ce groupe nous semble totalement stupide, car le geste de Jésus paraît inattaquable. En fait, l’enjeu n’est peut-être pas « le sabbat ». Si Jésus avait guéri cette femme un autre jour, ses adversaires n’auraient probablement pas applaudi. L’objet de la querelle, c’était tout simplement le pouvoir. Ce que faisait Jésus le rendait populaire auprès des petites gens, mais ses adversaires en devenaient amers car, comparés à lui, « les sondages » les donnaient perdants. Ils contre-attaquaient donc sur le terrain de la loi, mais en faisant cela, ils trichaient en utilisant la loi comme un instrument de vengeance alors que la justice est son but fondamental. Et Jésus a beau jeu de mobiliser contre eux ce détournement éhonté.

Tricher avec la loi n’est pas une habitude caractéristique de la seule époque de Jésus. C’est le sport favori de notre monde contemporain, car ça rapporte. Nous sommes parfois victimes et parfois auteurs ou complices de ce genre de détournement. Nous signons souvent des contrats sans avoir lu des clauses en bas de page et en lettres minuscules qui limitent drastiquement ou annulent carrément les engagements de ceux qui nous vendent leurs marchandises ou leurs services. Nous engageons des avocats futés pour nous éviter d’assumer les conséquences des crimes que nous avons commis. Parfois, c’est l’inverse : des spécialistes du droit sont payés pour établir notre culpabilité alors que nous sommes innocents. Nous mettons nos grandes fortunes dans des paradis fiscaux, privant ainsi nos États de moyens à mettre en œuvre pour le bien-être de nos concitoyens dans le besoin. Nous inventons de nouvelles catégories de prisonniers de guerre, du genre « combattants illégaux », pour nous soustraire aux obligations de la « Convention de Genève » que nous avons pourtant signée.

Qui d’entre nous pourrait jurer de n’avoir jamais cédé au jeu de détourner la loi, la contourner, la dénaturer, l’instrumentaliser en l’interprétant dans le sens de ses intérêts ? L’appel à la conversion ne s’adresse donc pas uniquement aux contemporains de Jésus, mais à nous tous qui nous comportons comme eux.



Père Melchior M’Bonimpa S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le vrai temple du Christ c’est l’âme des fidèles : ornez ce sanctuaire, embellissez-le, déposez-y vos offrandes et recevez le Christ. A quoi bon décorer les murs de pierres précieuses, si le Christ meurt de faim dans la personne d’un pauvre ? » (Saint Jérôme)

« Les docteurs de la loi ont réprimandé Jésus, parce qu’il a guéri le jour du Sabbat. Il a fait du bien le jour du Sabbat. Mais l’amour de Jésus était de donner la santé, faire le bien. Et c’est le principal, toujours » (François)

« Libération et salut. Par sa Croix glorieuse, le Christ a obtenu le salut pour tous les hommes. Il les a rachetés du péché qui les détenait en esclavage […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.741)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Mar 31 Oct 2023 - 17:04

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Eucharistie du Mardi 31 Octobre 2023
Mardi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire
(Année impaire).


Saints Amplias et ses compagnons, Ils
faisaient partie des soixante-dix disciples
du Seigneur (Ier siècle)
Saint Quentin, Martyr dans le Vermandois
(IIIe siècle)
Saint Feuillen, Prêtre et Abbé (+ v. 655).
Saint Wolfgang de Ratisbonne, Évêque
(934-994).
Saint Alphonse Rodriguez, Jésuite (1533-1617).


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 18-25… Psaume 126(125), 1-2ab.2cd-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13, 18-21.:


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Commentaire de ce jour.


Le grain de sénevé. Le levain.


Une graine infime devient un arbre. Ainsi en va-t-il du Royaume de Dieu : la même loi de disproportion se vérifie, et aussi un miracle de vie encore plus inouï.

Car le Royaume de Dieu n’est pas une sorte de territoire découpé sur terre, mais une réalité intérieure. Au temps de Jésus, on appelait Royaume de Dieu, ou mieux « règne de Dieu », « royauté de Dieu », l’emprise de Dieu sur le cœur de l’homme, la place de Dieu dans le cœur de l’homme, la seigneurie de Dieu que l’homme doit reconnaître et sa volonté de salut dans laquelle il doit entrer.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans la parabole de Jésus que nous lisons aujourd’hui.

L’amitié de Dieu avec le croyant commence et recommence toujours sans bruit, sans éclat, sans insistance. C’est une lumière d’un instant, un moment d’espérance, la certitude d’être aimé et pardonné. C’est souvent un instant bref et fugitif, apparemment sans importance et sans conséquences, pas plus épais dans la vie qu’une graine de sénevé qui roule entre les doigts.

Mais si nous savons reconnaître la visite de Dieu, si nous avons le courage de dire : « C’est Dieu qui passe », si nous donnons tout son prix à cet amour que Dieu nous propose sans s’imposer, une grande aventure d’espérance peut commencer, dont Jésus sera le maître.

Si nous faisons confiance à la grâce et que nous laissons se déployer le mystère de la vie, si nous laissons agir le Vivant et son mystère, l’amour de Dieu en nous devient un arbre tout bruissant : Dieu, une fois accueilli, vient accueillir en nous ceux qu’il nous donne à aimer.

Nous avons tous expérimenté dans notre existence personnelle, dans notre vie de foi, le mystère de certains commencements, qui parurent, à nos yeux, d’une pauvreté désespérante, et qui pourtant étaient riches, déjà, de toute la force de Dieu. Mais cette loi de disproportion, qui est au fond une certaine élégance de la puissance de Dieu, nous sommes beaucoup moins prêts à la reconnaître dans la vie de nos communautés.

Après des années d’efforts et de fidélité, de reprises et de demi conversions, il nous arrive de sentir, parfois avec une sorte d’angoisse, la disproportion de nos forces avec les exigences nouvelles du témoignage, et l’avenir nous semble alors hasardeux, ténu, sans épaisseur, comme la graine de sénevé qu’on sent à peine entre ses doigts.

C’est alors que Jésus nous rejoint pour nous dire : « Gardez confiance et gardez l’unité par le lien de la paix, et moi, de la graine minuscule de votre foi et de votre charité, je ferai un grand arbre. »

L’arbre, jamais nous ne le verrons en train de pousser, car aucun œil humain n’est fait pour ces longues patiences. L’important est que cet arbre grandisse sous le regard de Dieu.

De même, Dieu seul sait quand la pâte de notre communauté aura suffisamment levé pour la fournée qu’il prépare. Ce qu’il nous demande à tous c’est d’être levain, ferment de prière et ferment d’unité. Ferment caché, enfoui, comme le Fils de Dieu dans notre humanité.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Le Règne de Dieu.


Jésus n'a pas crée l'attente du Règne de Dieu. Beaucoup l'ont attendu avant lui. Déjà le psalmiste, à la sensibilité spirituelle très proche de celle de Jésus a, en parlant du règne de Dieu, presque dit l'essentiel des lignes de forces de Celui qui viendra quelques siècles plus tard. " Yahvé délie les enchainés, ouvre les yeux des aveugles, redresse le courbés, aime les justes, garde l'étranger, l'orphelin et la veuve ( ps 146 ) .

Jésus n'ajoute rien à ce psaume qui dit toute son espérance. Il cherchera simplement, par sa manière de vivre, à actualiser ce chant prophétique, à l' inaugurer en faisant arriver des bonnes nouvelles autour de lui.

Lentement il a fait surgir dans le coeur de ses contemporains, le rêve d'un " grand matin " d'une grande espérance. Jésus fit apparaître à l'horizon l'arc-en-ciel de Dieu.

Avec Jésus, le temps n'est plus au compromis. Ses priorités sont pour les humains en difficulté. Il veut remettre le monde sur pied et pose de petits gestes salutaires. Jésus était tellement pour la santé qu'il a passé sa vie - on dirait aujourd'hui- dans les salles d'urgence de son temps. Il est venu pour les malades . Dans sa personne, se dégageait une hâte de dire à ceux et celles qui trouvaient la vie pesante que Dieu s'en venait la prendre sur ses épaules.

Jésus a tout fait pour voir éclater les droits humains pour les femmes et les enfants, voir intégrer à la vie sociale lépreux et démunies, donner du pain aux affamés. Il accepta d'être jeté en terre pour devenir cet arbre où l'humanité entière pourrait y faire sa demeure .

Jésus a vécu l'urgence de l'amour dont parle Paul ce matin des conjoints entre eux, des parents pour l'enfant malade et des chefs religieux pour le peuple illétré de choses de la Loi. Jésus a posé à son temps la question de l'espérance et a rencontré la mort comme réponse. Le Royaume de Dieu est comparable à du levain qu'une femme enfouit jusqu'à ce que toute la pête ait levé .

A votre contemplation : Dans les mots de Gutierrez, paix, justice, amour, n'ont pas été pour Jésus des réalités purement intimistes ni même des attitudes intérieures mais plutôt des réalités sociales porteuses de libération. Ce Règne de Dieu, ni totalement future ni totalement actuel, est en état de travail d'enfantement chez nous. Déjà une graine de moutarde , le levain a été jeté en terre, sachez que c'est le chemin pour partager avec cette foule immense dont parlera la liturgie de la Toussaint, le bonheur du Royaume de Dieu. AMEN.

Accueil :

En cette semaine de la Toussaint ou nous contemplons ce qui est arrivé aux à ceux et celles qui ont connu Dieu en pratiquant dans leur vie le véritable amour, jetons en terre, par nos manières de vivre, la grain de sénevé, la graine de moutarde qui demain deviendra pour nous et notre monde un royaume de justice d'amour et de paix.



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« À quoi le règne de Dieu est-il comparable...


Deux paraboles pour illustrer un aspect du Royaume de Dieu: la petite graine de moutarde qui pousse pour devenir un arbre dans lequel les oiseaux viennent nicher et un peu de levain qui fait lever une grosse quantité de farine.

La première parabole se retrouve aussi dans les évangiles de Marc et Matthieu; la seconde, dans Matthieu seulement.

Le sens est le même dans les deux paraboles: le Règne de Dieu a un début modeste dans la communauté chrétienne mais c’est le commencement d’un processus qui aura un grand développement. Luc a situé ces deux paraboles après une attaque par les adversaires de Jésus. Elles fournissent donc une réponse et un encouragement aux communautés qui subiraient les mêmes attaques et qui auraient des doutes ou des inquiétudes sur le Royaume de Dieu.

Le caractère humble et caché des débuts est illustré par la petite graine dans la terre et par le levain caché dans la farine. Pour montrer la grandeur du développement, on a exagéré les deux images: une plante potagère qui devient un arbre et une femme qui utilise la recette d’un boulanger, trois mesures de farine, c’est-à-dire 40 litres! Et le levain fait tout lever.

Mais l’image de l’arbre intéresse Luc. Dans Matthieu, à la suite de Marc, les oiseaux viennent se réfugier dans l’arbre. Dans Luc les oiseaux viennent y demeurer : ils y font leur nid. C’est l’image du Royaume qui rassemble tous les peuples et dont la propagation sera décrite par Luc dans le livre des Actes des apôtres.

La figure du levain évoque non seulement la puissance et la force du Royaume mais encore son action cachée: le levain est toujours invisible. Il en de même pour la présence et l’action du Royaume. On peut voir ses effets mais on ne peut pas le mesurer. Une foi humble a toujours son rôle pour accueillir le Royaume de Dieu.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Que l’âme conserve confiance et foi vive, celui qui croit et espère gagne tout » (Sainte Thérèse de Lisieux)

« La victoire du Seigneur est sûre, son amour fera croître chaque graine de bien présente dans la terre » (François)

« (…) Il est juste et bon de prier pour que la venue du Royaume de justice et de paix influence la marche de l’histoire, mais il est aussi important de pétrir par la prière la pâte des humbles situations quotidiennes (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.660)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Mer 1 Nov 2023 - 13:02


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 1er Novembre 2023
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de la Toussaint.


Saint Austremoine, 1er Évêque de
Clermont-Ferrand (+ v. 300).
Saint Jérôme, Valentin et Pierre, Évêques
et prêtre, dominicains, martyrs au Tonkin
oriental (+ 1861)
Bienheureux Paul Navarro
Et ses compagnons martyrs, Pierre Almato,
Pierre Onizuko, postulant jésuite et un jeune
serviteur japonais (+ 1622)
Bienheureux Rupert Mayer, Prêtre s.j. et
Martyr sous le régime nazi (1876-1945).
Bienheureux Théodore (Tivadar) Gyrgy
Romža, Évêque et Martyr (1911-1947).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de l'Apocalypse 7, 2-4.9-14… Psaume 24(23), 1-2.3-4ab.5-6… Première lettre de saint Jean 3, 1-3… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 1-12a.:


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Commentaire de ce jour.


Les Béatitudes au-delà des frontières


Les béatitudes concernent tout être humain en quête de bonheur ; c’est dire qu’elles concernent tout le monde. C’est pourquoi leur formulation exclut toute exigence morale ou toute référence religieuse. Il n’y a pas besoin d’être juif ou chrétien pour être humble, doux, affligé, assoiffé de justice, miséricordieux, pur de cœur, artisan de paix. Les béatitudes ne sont pas la charte morale d’un groupe religieux ou d’une Eglise. Jésus s’adresse à toute personne de bonne volonté quelques soient ses croyances. Un philosophe non chrétien a reconnu dans les béatitudes l’exemple par excellence d’une morale ouverte. La morale est fermée dans la mesure où elle est constitutive d’un groupe sociologique ou religieux déterminé. Elle est ouverte quand elle appelle à une justice, voire à une charité universelle. C’est le cas des béatitudes qui sont à vivre en faveur de chacun, sans faire acception des personnes. La douceur, l’humilité, la miséricorde, la justice sont à pratiquer envers tous. Non seulement cette morale évangélique ne constitue en aucune manière un groupe ou une identité spécifique, mais elle ouvre à la communion par-delà toute barrière ethnique, sociale, religieuse ou idéologique.

Elle demande à être vécue par tous et en faveur de tous. Son caractère spécifiquement évangélique tient à cette ouverture sans limite à toute personne humaine quel que soit sa religion, sa nationalité, son statut social et même sa moralité. Les règles morales ont pour conséquence habituelle de faire apparaître une discrimination vis-à-vis de ceux qui ne s’y conforment pas, qui sont des transgresseurs au regard de la règle. La morale proprement évangélique invite au contraire à être attentif à cette conséquence négative du précepte moral. Elle transcende toute morale en ce qu’elle appelle à vivre une ouverture à l’autre qui dépasse le jugement moral. Le Royaume de Dieu à l’œuvre dans le monde ouvre ainsi la perspective d’une communion à laquelle tous les hommes puissent participer comme acteurs et comme bénéficiaires. Le Royaume de Dieu est cette bienveillance inconditionnelle envers autrui présente en germe dans notre histoire au moins sous la forme d’une espérance et d’un engagement à la vivre.

Ce caractère radicalement universel des béatitudes à sa source en Dieu. Dieu aime chacun sans exception, car il est l’Amour de manière absolue et inconditionnelle. La première béatitude sur la pauvreté de cœur donne de vivre dès à présent de cette réalité du Royaume. Être pauvre de cœur, c’est en effet recevoir sa vie de Dieu comme un don immérité. Cette pauvreté spirituelle correspond à la nature filiale de notre existence : être fils, c’est recevoir sa vie d’un autre. Jésus, le Fils unique et Bien-aimé, reçoit sa vie de Dieu. Il sait par expérience ce que signifie vivre dans la confiance en la gratuité de l’amour de Dieu. Dans cette confiance filiale, toutes les autres béatitudes peuvent être vécues, car tout est possible à qui s’en remet à l’amour d’un Père. Oui, heureux les cœurs pauvres, car ils vivent de l’amour du Christ, lui le pauvre par excellence, entièrement ouvert au don de Dieu et totalement disponible aux hommes. La dernière béatitude en est la conséquence : il est possible de vivre ce mystère du Royaume au sein même des épreuves et de la persécution. C’est pourquoi cette dernière béatitude est associée comme la première à la possession actuelle du Royaume des cieux. Risquer sa vie au nom de la justice et de la foi manifeste en effet au grand jour l’œuvre de Dieu dans le cœur de l’homme.

Le Christ a vécu lui-même ces béatitudes, car il a expérimenté en plénitude ce bonheur de recevoir sa vie de Dieu et de pouvoir ainsi la donner pour les autres. Les béatitudes constituent un appel à imiter le Christ dans sa confiance sans limite envers Dieu afin d’ouvrir notre cœur à son amour et à celui de nos frères et sœurs. Telle est la sainteté à laquelle nous sommes appelés. Elle sera notre jubilation éternelle, mais nous la célébrons déjà en cette multitude anonyme de pauvres qui ont laissé l’amour de Dieu traverser leur vie. Réjouissons-nous de leur joie dans l’espérance de la partager un jour. Communions avec eux à l’Esprit du Christ qui est ouverture du cœur et don de soi. Accueillons dès à présent cette joie du Royaume qui nous est donnée à vivre dans l’esprit des Béatitudes.



Frère  Olivier-Marie Rousseau - (Couvent de Paris)
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Autre commentaire de ce jour.


Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ; mais nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est »


La Toussaint atteste qu’à la fin de notre existence terrestre la Vie n’est pas détruite : elle est transformée.
Tous nous sommes appelés à ressusciter un jour avec Le Christ, à être associés à sa Gloire éternelle, à son Bonheur sans fin.
« Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ; mais nous le savons : lorsque Le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (2nd lect.).
Avec tous les Saints, c’est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont accepté de se laisser saisir et transformer par l’Amour Rédempteur, nous exulterons devant la face de Dieu :
« Ils étaient cent quarante-quatre-mille, douze mille de chacune des douze tribus d’Israël, foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix forte : “Le Salut est donné par Notre Dieu, Lui qui siège sur le Trône, et par L’Agneau !” » (1ère lect.).

Les Saints sont des hommes et des femmes comme nous, qui ont « traversé la grande épreuve ; et qui ont lavé leurs vêtements, les ont purifiés dans le Sang de l’Agneau » (Ibid.) ; ce sont des pécheurs qui se sont livrés à la Miséricorde Divine.
L’Esprit a enfanté des Saints à toutes les époques ; les uns sont plus connus, d’autres sont demeurés cachés : ce sont ces derniers que nous fêtons tout particulièrement aujourd’hui.

Humbles mères de familles qui dans l’ombre se sont usées à la tâche, pères qui se sont tout donnés pour faire vivre leur foyer envers et malgré tous les revers de fortune, malades qui ont enduré en silence leurs souffrances du corps ou de l’âme, et bien plus largement : tous les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les artisans de paix, les persécutés pour la justice, les témoins de l’Évangile insultés pour leur appartenance au Christ :
« En eux tous, Dieu Lui-même nous parle, il nous donne un signe de son Royaume et nous y attire puissamment, tant est grande la nuée de témoins qui nous enveloppent (cf. He 12, 1) et tant la vérité de l’Évangile se trouve attestée » (Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Église : Lumen Gentium, 50).

Le terme de « Saints » peut nous faire peur : peut-être l’avons-nous associé à bien des tribulations assumées héroïquement, ou à une ascèse surhumaine, bref à une participation à la Croix qui dépasse nos forces.
Saint Jean utilise un autre terme, sans doute plus apte à éveiller notre désir et à stimuler notre générosité : il présente la sainteté comme l’aboutissement de notre cheminement vers la filiation divine :
« Voyez comme il est grand l’Amour dont Le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » (2nd lect.).
Ce germe de Vie Divine nous a été donné gratuitement le jour de notre Baptême ; aussi « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu » (Ibid.) ; notre responsabilité consiste à veiller sur la croissance de notre vie théologale en la nourrissant par la Prière et les Sacrements, et en demeurant fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ :
« tout homme qui fonde sur Lui l’Espérance de Lui devenir semblable, se rend pur comme Lui-même est pur » (Ibid.).

À l’origine de l’Église, la communion des Saints signifiait l’unité de ceux qui avaient part aux réalités saintes que sont le Baptême et l’Eucharistie - ainsi que les autres Sacrements - et qui, de ce fait, communiaient dans une même sanctification reçue du Christ.
Dieu Lui-même a voulu établir avec Lui et entre nous, ainsi qu’avec tous ceux qui nous ont précédés, cette communion de Vie dans la même Foi et dans le même Esprit.

« Il a plu à Dieu, enseigne le Concile Vatican II, que les hommes ne reçoivent pas la Sanctification et le Salut séparément, hors de tout lien mutuel » (LG, 9), mais en nous unissant à Lui, il nous a restauré dans une fraternité universelle qui unit dès à présent l’Église du Ciel et de la Terre : « nous sommes concitoyens des Saints, nous sommes de la famille de Dieu » confirme Saint Paul (Ep 2, 19).

De même que les mérites des Saints nous appartiennent, le fruit de nos bonnes actions, par la grâce de Dieu, peut rejaillir sur nos frères qui au-delà du voile de la mort, poursuivent leur chemin de purification.
C’est pourquoi demain nous ferons monter nos prières vers Dieu pour nos défunts, afin que purifiés des dernières séquelles du péché, ils puissent prendre leur place « autour du Trône, des Anciens et des quatre Vivants, et Adorer Dieu en chantant avec eux sa louange.

La meilleure manière de vivre la communion des Saints est encore de commencer à l’incarner avec nos proches, en vivant les Béatitudes au quotidien, dans la conscience qu’une âme qui s’élève élève le monde et rejaillit jusqu’au Ciel.

« Dieu éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même Fête la sainteté de tous les élus ; puisqu’une telle multitude intercède pour nous, réponds à nos désirs, accorde-nous largement tes grâces : quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton Amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison, par Jésus, Le Christ, Notre Seigneur » (Or d’ouv. et après la comm.).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


A LA JOIE DE L'INVITE


À la joie, je t'invite. C'est le titre d'un livre du frère Roger de Taizé. Il dit bien le sens de cette fête de la Toussaint. Sur la montagne, assis au milieu de ses disciples, Jésus prononce des mots qui surgissent du plus profond de son cœur. Il déroule une fresque que des générations d'humains contemplent comme un projet de vie. Jusqu'à huit fois, il dit Heureux. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux!

La Toussaint, c’est une fête où la joie du ciel déborde sur la terre. Une fête où le monde entier s’entend dire de la bouche du Très Haut : À la joie, je t’invite. Ce matin, posons-nous cette question : suis-je heureux ? Suis-je vraiment heureux ? Et pourquoi ? Ce n'est pas une question piège. Dit autrement, la question se pose ainsi : veux-tu avoir des jours heureux ? Veux-tu vivre heureux ?

Il ne s'agit pas de passer sous silence ce qui fait la pâte de notre quotidien : deuil, souffrance, maladie. La véritable question est plutôt de quel bonheur parlons-nous ? Jésus sur la montagne ne parle pas d'un bonheur de surface, d'un bonheur à bon marché. Il décrit un chemin pour atteindre un bonheur caché dans nos profondeurs qu'aucune perturbation ne peut attaquer. Il est comme la sève qui donne vie à nos érables, à nos fleurs.

Ce bonheur qui appelle à sortir de nos profondeurs pour se manifester, il nous est commun à tous.  Les lectures d'aujourd'hui en parlent au pluriel. Jésus n'a pas dit heureux celui, celle. Il dit heureux LES pauvres, LES doux, LES miséricordieux, CEUX qui ont faim et soif de la justice, CEUX qui pleurent, heureux serez-VOUS. Saint Jean dans sa Lettre affirme: NOUS sommes enfants de Dieu, NOUS le verrons, NOUS lui serons semblables. L’apocalypse parle d’une foule innombrable, de toutes nations, races, peuples et langues. De ces textes se profile la chartre de l'humanité. Augustin en parle comme la charte des chrétiens.

Un pluriel, donnée essentielle, pour ne pas se tromper sur ce qu’est le bonheur chrétien, la sainteté chrétienne. Le bonheur, comme la sainteté, n'est pas réservé à quelques personnes hors du commun, à des saints reconnus. C'est notre destinée à tous et toutes. Il est indélogeable de nos ADN. Il ne vient pas de ce que nous possédons ni de notre monde. Il ne s'achète pas avec l’or du monde. Ce n’est pas un bien que l’on possède, c’est Quelqu’un. Dieu, mon bonheur et ma joie, chante le psalmiste; et il ajoute : je n’ai pas d’autre bonheur que toi !

Le bonheur dont parle Jésus, la sainteté dont nous faisons mémoire en ce jour, n'est donc pas un projet individuel mais commun. Commun à l'humanité. Voilà qui change notre regard. On n'est pas heureux tout seul. En s'adressant à des «saints», Paul s'adresse à une communauté, pas des individus.

Hans URS VON BALTHASAR, l'un des plus grands théologiens du siècle dernier, écrivait : Personne ne peut tendre à son salut d’une manière privée, sans tenir compte aussi de ses frères, personne ne peut vouloir forger son destin personnel en le détachant du destin de l’humanité et de l’univers… Et si quelqu’un se livrait à une pareille tentative, son état d’esprit serait tout autre chose que de la religion (Dieu et l’homme d’aujourd’hui, p.154).

Si j'entends bien ces paroles et ce NOUS dont parlent les textes, il n'est donc plus question d'un petit projet personnel, de mon petit effort personnel, ce qui ne veut pas dire que cela se fera sans moi. C'est un projet d'humanité.  Ce détour par « les autres » est le détour que nous impose la vision chrétienne. Pas « les autres» abstraits, désincarnés, statistiques, mais « les autres » rayonnants, à commencer par les plus proches, ce qu’on appelle une communauté.  Vous connaissez peut-être cette phrase de Gœthe, si pleine de bon sens : Il n’y aurait pas pour moi de plus grand châtiment que d’habiter tout seul le paradis. Le paradis tout seul serait un enfer !

À votre contemplation: rien n'est plus nécessaire, plus puissant pour nous maintenir en état de bonheur, de ce bonheur que Jésus nous offre, que de nous soucier des amis de Dieu qui nous entourent. Joignons-nous à tous ces amis de Dieu et durant cette eucharistie, chantons lui: À toi louange et gloire pour les siècles des siècles. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« La divinité est pureté, elle est libération des passions et élimination de tout mal : si tout cela est en toi, alors Dieu est réellement en toi » (Saint Grégoire de Nazianze)

« Nous ne sommes pas seuls ; nous sommes entourés d’une grande nuée de témoins : avec eux nous formons le Corps du Christ » (Benoît XVI)

« La sixième béatitude proclame : "Bienheureux les cœurs purs car ils verront Dieu" (Mt 5,8). Les "cœurs purs" désignent ceux qui ont accordé leur intelligence et leur volonté aux exigences de la sainteté de Dieu, principalement en trois domaines : la charité, la chasteté ou rectitude sexuelle, l’amour de la vérité et l’orthodoxie de la foi. Il existe un lien entre la pureté du cœur, du corps et de la foi » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.518)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Jeu 2 Nov 2023 - 12:00


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 02 Novembre 2023
L’Église Célèbre la Commémoration de tous les fidèles défunts.

(Lectures au choix dans le rituel des funérailles).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de la Sagesse 2, 23; 3, 1-6.9… Psaume 27(26), 1.4.7.8.9.13-14… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6, 3-9… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 31-46.:


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Commentaire de ce jour.


« Car la Volonté de Mon Père, c’est que tout homme qui voit Le Fils et croit en Lui
obtienne la Vie éternelle ; et Moi, je le ressusciterai au dernier jour. »


En nous invitant aujourd’hui à prier pour nos frères défunts, l’Église nous appelle aussi à lever notre regard au-delà de la réalité douloureuse de la mort vers les réalités d’en haut, à nous laisser renouveler dans l’espérance de ressusciter un jour dans Le Christ pour vivre de la Vie même de Dieu.
Aujourd’hui, il est devenu difficile de parler de la mort car notre société marquée par le bien-être et l’hédonisme a tendance à occulter cette réalité.
La seule pensée de devoir mourir un jour angoisse et beaucoup préfère l’éliminer de leur champ de conscience.

Il est vrai qu’ « en face de la mort, comme le rappelle le Concile Vatican II, l’énigme de la condition humaine atteint son sommet » (Gaudium et spes, n. 18).
À ce titre, les textes de la liturgie de ce jour sont particulièrement significatifs. Le livre de la Sagesse nous dit que ce qui fait la valeur d’une vie, ce ne sont pas le nombre des années, « c’est une vie sans tâche », fut-elle courte car « la Sagesse surpasse les cheveux blancs ».

Face à la révolte et l’incompréhension qui peuvent habiter le cœur de l’homme devant la mort de quelqu’un de jeune, l’Écriture déclare que c’est « Dieu qui l’a repris pour que le mensonge n’égare pas son âme ».
Non pas pour nous dire que Dieu aurait provoqué la mort mais pour nous révéler qu’il veille sur nous et ne nous abandonne pas jusque dans notre mort : « Les gens voient cela sans comprendre ; il ne leur vient pas à l’esprit que Dieu accorde à ses élus Grâce et Miséricorde, et qu’il veille sur ses amis ».

« Même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos » : Non seulement, Dieu ne lâche la main à personne au moment de la mort, mais il promet à chacun le repos et la Vie éternelle dans la mesure où il nous trouvera Juste.
Attention à bien interpréter ici ce que signifie « être trouvé Juste ». Nous devons nous rappeler que, dans la Bible, est déclaré Juste celui qui est ajusté à la Volonté de Dieu c’est-à-dire orienté vers Lui par toute sa vie.

Au moment de notre mort, il y a donc bien un Jugement qui nous attend. Mais ce Jugement particulier, c’est finalement nous qui en serons les responsables.
Il ne s’agira pas d’un moment où Dieu nous rétribuera en fonction du poids de nos bonnes actions.
Non, car la Volonté du Père c’est que Le Fils ne perde aucun ceux qu’il lui a donnés et qu’il les ressuscite tous au dernier jour (Cf. Évangile).
Il s’agira d’un moment où nous aurons rendez-vous avec la Miséricorde Divine, aussi pécheur que nous soyons, et où nous serons appelés à l’accueillir mais cette fois-ci d’une façon définitive car nous ne nous trouverons plus sous le régime de la Foi.

C’est ici que se scellera d’une façon définitive l’orientation de fond que nous aurons voulu donner à toute notre vie.
Même si nous ne pouvons douter de la puissance de Dieu qui se déploie jusque dans sa Miséricorde envers le pécheur le plus endurci, nous devons quand même nous rendre compte que les choix que nous posons durant notre vie terrestre orientent déjà le choix définitif que nous poserons au moment de notre mort.
C’est dans ce sens qu’il nous faut lire la deuxième lecture de ce jour et particulièrement sa finale qui déclare :
« Chacun de nous devra rendre compte à Dieu pour soi-même. »

Alors selon que nous aurons accueilli la lumière ou préféré les ténèbres nous nous retrouverons Lumière ou ténèbres.
Nous percevons donc ici toute l’importance de prier pour nos frères défunts afin qu’ils puissent accueillir pleinement la Miséricorde infinie de Notre Père Céleste qu’il nous a rendue accessible en son Fils unique en dehors de qui personne ne peut aller vers Le Père.

Forts de notre Foi en la victoire de Jésus ressuscité sur la mort et le péché, et dans l’Espérance de ressusciter en Christ pour vivre éternellement de l’Amour de Dieu nous voulons prier avec eux ces paroles du Psaume 24 :
« Rappelle-toi Seigneur, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton Amour de ne m’oublie pas… Vois ma misère et ma peine, enlève tous mes péchés. Garde mon âme délivre-moi ; je m’abrite en Toi : épargne-moi la honte. »[/b].



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Autre commentaire de ce jour.


Commémoration de tous les fidèles défunts


Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le Bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Église nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce Bonheur.
Si la Fête de la Toussaint est toute rayonnante de Joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la Lumière de la Vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité Divine.
Leur souffrance est en effet celle de l’Amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde.
Aussi est-ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en Lui sa béatitude.

Nous n’avons pas de révélation directe du Purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes.
Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament.
Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts.
L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort.
L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts.
Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la Fête de la Commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du Purgatoire.
Les Juifs comme l’Église d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les Conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du Purgatoire :
« Instruite par L’Esprit-Saint et puisant à la Sainte Écriture et à l’antique Tradition des Pères, l’Église Catholique a enseigné dans les Saints Conciles qu’il y a un lieu de purification (purgatorium) et que les âmes qui y sont détenues sont aidées par les suffrages des fidèles mais surtout par le Sacrifice de l’Autel agréable à Dieu » (Concile de Trente).

Cette doctrine fut pleinement confirmée par le Concile Vatican II, dans lequel nous lisons :
« Ainsi donc en attendant que Le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (Mt 15, 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (I Cor 15, 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur la Terre leur pèlerinage, d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin, sont dans la Gloire contemplant dans la pleine Lumière, tel qu’il est, Dieu un en trois Personnes ». (Constitution dogmatique sur l’Eglise : Lumen Gentium, 49).
« La pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse (2 Macc. 12, 45) » (Ibid., 50).

« Cette Foi vénérable de nos pères en la communion de Vie qui existe avec nos frères déjà en possession de la Gloire Céleste, ou en voie de purification après leur mort, le Saint Concile la recueille avec grande piété » (Ibid., 51).
Interprétant ces textes du Concile, Jean-Paul II explique : « Unie aux mérites des Saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision béatifique.
Selon les Commandements Divins, l’intercession pour les morts obtient des mérites qui servent au plein accomplissement du Salut.
C’est une expression de la Charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle nous répondons à la vocation profonde de l’Église : “sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement” (Thérèse de Lisieux).
Pour les âmes du Purgatoire, l’attente du Bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu.
Mais l’âme jouit de la certitude que, le temps de sa purification achevé, elle ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42 ; 62).
J’encourage donc les Catholiques à prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et sœurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés et qu’ils entendent l’appel du Seigneur à entrer dans la plénitude de sa Gloire. »

« Seigneur Jésus, tu nous as promis que “tu ne jetterais pas dehors celui qui vient à toi”, mais que tu lui donnerais part à ta propre Vie dans L’Esprit.
Fort de cette parole, nous le croyons : “si nous mourons, nous mourons pour toi, Seigneur ; car si tu as connu la mort, puis la Vie, c’est pour devenir Le Seigneur et des morts et des vivants” (2nd lect.).
Aussi te prions-nous avec confiance pour nos défunts : puisque “tu accordes à tes élus grâce et Miséricorde, et que tu veilles sur tes amis” (1ère lect.), “rappelle-toi, ta Tendresse, ton Amour qui est de toujours.
Oublie leurs révoltes, les péchés de leur jeunesse; dans ton Amour enlève tous leurs péchés” (Ps 24) et reçois-les dans la plénitude de ta Paix, de ta Joie et de ta Lumière, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Venez, les bénis de mon Père »


Le décès d’un père, d’une mère, d’un ami,… nous blesse au cœur. Tout départ, toute séparation est une tragédie. Les liens d’amour, tissés pendant de longues années semblent coupés. Qu’adviendra-t-il dans les jours, les semaines à venir ? La disparition de la personne aimée, en qui nous avions confiance, laisse un vide qui nous angoisse.

La pensée de la séparation imminente de leur Seigneur jette dans la tristesse et la peur les disciples de Jésus, ainsi que les chrétiens au temps de l’évangéliste. Ils sont perturbés pour le sort de leur Maître et pour leur propre avenir. Jésus les exhorte à bannir cette détresse et cette peur par la foi à sa promesse de les rassembler auprès de lui.

Tous réunis dans la maison du Père

Jésus encadre ses paroles d’encouragement par le même thème, « Que votre cœur ne se trouble pas« , répète-t-il. (vv. 1 et 27) à ses disciples et à tout chrétien, angoissés par le départ et l’absence de leur Maître, en qui ils ont mis toute leur espérance. Ils sont prêts à succomber au doute et même au désespoir. L’unique remède à la tristesse se trouve dans la foi en Dieu et en Jésus. Les disciples doivent croire que le tragique départ de leur Seigneur amènera la glorification, l’apothéose du Christ auprès de son Père. Il deviendra alors la source de leur propre glorification dans la maison du Père.

L’amour de Dieu, le Père, s’étend à tous les croyants rassemblés hors de ce monde mauvais. L’expression « plusieurs demeures » montre l’ampleur de la maison de Dieu, mais non la diversité des degrés dans le bonheur. L’amour infini de Dieu s’étend à toutes ses créatures.

À ses dis­ciples angoissés par son départ, Jésus promet qu’il reviendra les prendre avec lui (v.3). Telle est le sens de la mort chrétienne : la rencontre avec le Christ glorieux, qui nous rassemblera avec tous nos parents et nos amis, cette famille de Dieu, dans la maison de notre Père. De même qu’il part préparer une place aux siens, ainsi Jésus nous assure qu’il reviendra nous prendre avec lui.

Jésus, le chemin vers le Père

Il est impossible, par nous-mêmes, de franchir le chemin qui mène à notre patrie. Thomas a raison, car nous ne connaissons même pas ce bonheur indicible de l’amour et de la vie, « là où Jésus s’en va ». Même en le connaissant, nous n’aurions pas la force d’en parcourir le chemin.

Dans sa réponse à Thomas, Jésus recourt à l’expression caractéristique, « Je suis« , qui révèle les principaux attributs de sa personne. Comment Jésus est-il « le chemin » vers le Père? Parce qu’il est la vérité, c’est-à-dire la révélation du Père, en sorte que les humains, en le connaissant, découvrent le Père en lui. Lorsque les croyants le voient, ils voient le Père. Il est aussi le chemin, parce qu’il est la vie, puisqu’il vit dans le Père et que le Père vit en lui. Il est le Médiateur, le canal, par lequel la vie de Dieu parvient aux chrétiens. Jésus, « le chemin« , désigne donc l’essentiel, que « la vérité » et « la vie » explicitent.

Jésus est « le chemin » qui mène au Père de trois manières.  Il ouvre la voie en passant le premier par le sacrifice volontaire de sa vie pour ressusci­ter dans la gloire. De plus, il accorde la grâce de parcourir le même chemin en donnant aux siens la lumière et la force de l’Esprit. Enfin Jésus incorpore les chrétiens en lui-même pour franchir la route avec nous. Il meurt avec nous et res­suscite avec nous. Cette image traditionnelle du « chemin » rappelle la marche du peuple vers la Terre promise et la progression de notre pèlerinage ici-bas vers la patrie.

« Personne ne va au Père sans passer par moi » reprend une affir­mation fondamentale que l’évangéliste avait déjà proclamée (1,18; 3,13). Jésus est donc l’unique Médiateur entre Dieu et l’humanité. En rappelant cette af­firmation de Jésus, Jean pensait aux multiples mouvements religieux de son époque. Il n’y a pas plusieurs voies pour atteindre Dieu. À une époque comme la nôtre, la prétention de Jésus pourra paraître intransigeante, mais c’est l’intransigeance de la vérité, qui est unique.

Jésus ne veut pas que nous soyons bouleversés, ni par les tragédies de notre monde, ni par la perspective de notre mort. Il nous souhaite la paix et la joie, que doit nous procurer notre rencontre avec notre Seigneur. Il suffit de remettre sa vie, dans un sacrifice d’amour et de confiance, entre les mains de notre Père.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Pourquoi devrions-nous douter du fait que nos offrandes pour les morts leur donnent un peu de réconfort ? N’hésitons donc pas, alors, à secourir ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux » (Saint Jean Chrysostome)

« Nous serons à la fin complètement recouverts de la joie, de la paix et de l’amour de Dieu d’une manière complète, sans aucune limite, et nous serons face à face avec Lui ! Il est beau de penser cela ! Penser au ciel est beau. Ça donne des forces à l’âme ! (François)

« l’Église en ses membres qui cheminent sur terre a entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts dès les premiers temps du christianisme en offrant aussi pour eux ses suffrages ; car "la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse". Notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur. (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 958)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mer 8 Nov 2023 - 18:51

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 08 Novembre 2023
Mardi de la 31ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Quatre Saints Couronnés, Martyrs :
Carpophore, Second, Sévérien, et Victorien
à Sirmium (+ 306).
Saint Geoffroy, Évêque d'Amiens (+ 1115).
Saint Joseph Nghi et ses compagnons
Martyrs au Tonkin (+ 1840)
Sainte Elisabeth de la Trinité, Elisabeth
Catez, carmélite française (+ 1906)
Bienheureux John Duns Scot, Prêtre
o.f.m., théologien (+ 1308)
Bienheureuse Marie de la Crucifixion
(Élisabeth Marie Satellico), Abbesse
Clarisse (+ 1745).


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13, 8-10… Psaume Ps 111 (112), 1-2, 4-5, 8a.9… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14, 25-33.:


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Commentaire de ce jour.


Pas de quoi achever


Dans l’évangile que nous lisions hier, Jésus s’adressait à ses compagnons de table, invités comme lui chez un pharisien, et leur proposait la parabole des invités discourtois remplacés au dernier moment par des pauvres. Aujourd’hui Jésus s’adresse aux foules qui font route avec lui vers Jérusalem, et à travers elles il nous laisse trois consignes, les trois renoncements auxquels doivent se préparer tous ceux et toutes celles qui veulent devenir ses disciples :

- replacer tous les liens affectifs, quels qu’ils soient, sur l’axe de la réponse au Christ ;

- accepter de porter sa croix personnelle, c’est-à-dire le réel de sa vie ;

- être prêt à lâcher tout ce qui est de l’ordre de l’avoir.

Chacune de ces consignes se retrouve ailleurs dans l’Évangile de Luc. En revanche, ce qui est tout à fait inédit, ce sont les deux courtes paraboles qui sont enchâssées dans le texte comme pour piquer notre attention :

- la parabole de l’homme qui veut bâtir une tour,

- et celle du roi qui veut partir en guerre.

Au premier abord ces deux paraboles semblent nous ramener à un bon sens terre à terre :

- un promoteur commence à bâtir et ne dépasse pas le sous-sol... Tant pis pour lui ; il n’avait qu’à savoir compter !

- un roi belliqueux s’imagine venir à bout d’un ennemi deux fois mieux armé... Tant pis pour lui ; s’il a mal calculé, qu’il se dépêche de faire la paix !

Quand on n’a pas assez, il faut faire avec ce qu’on a : la leçon semble évidente, transparente, voire banale. Mais la phrase qu’ajoute Jésus transforme cette évidence en un programme de réflexion : « De la même façon, quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ». Notons bien qu’en disant cela Jésus ne s’adresse pas spécialement à des moines et à des religieuses qui auraient fait vœu de pauvreté, mais à tous et à toutes, là où ils vivent dans la cité des hommes.

Avec cette remarque de Jésus, on change de niveau, et le bon sens fait place à la folie des Béatitudes, à l’aventure de la foi. Quand il s’agit de bâtir ou de guerroyer, on n’a jamais assez ; mais quand il s’agit de suivre Jésus, on possède toujours trop, on s’appuie toujours trop sur son avoir, on s’enferme toujours trop dans le désir d’avoir ou d’avoir plus, tant dans les richesses matérielles que dans celles de la culture ou du pouvoir.

La prudence elle-même change de sens quand on ambitionne de servir Jésus ; car un homme est toujours libre de bâtir une tour et de commencer la guerre, et s’il se sent démuni, la prudence lui commandera de ne pas entreprendre. Tandis qu’aimer Dieu de toutes nos forces, devenir disciple de Jésus, ce n’est facultatif ; c’est même la seule urgence de notre vie. C’est pourquoi la prudence consistera souvent à tout sacrifier, pour rejoindre Dieu qui nous aime et pour travailler à son règne ; la réponse sensée sera de lâcher prise, et de tout transférer au compte du Christ ; la véritable richesse sera de rester libre de toute possession et de laisser Dieu nous appauvrir, nous dépouiller même de nos misères.

On dira : « Il faut bien que je vive, que je serve, que j’aide les autres à vivre ! »

C’est vrai, et Dieu le sait ; Dieu le veut. C’est donc en fonction de notre santé, de nos responsabilités et de nos besoins familiaux ou communautaires qu’il nous faut monnayer personnellement, quotidiennement, librement, notre réponse à Dieu. Mais le plus important - et l’Évangile aujourd’hui nous le redit avec force - c’est de pas cesser d’entendre l’appel.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce
qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.


L’instant est solennel et dramatique. « De grandes foules » suivent Jésus ; elles adoptent le comportement du disciple, mais le sont-elles vraiment ?
Notre-Seigneur ne cherche pas à faire du nombre ni à susciter un mouvement de masse. Il est venu pour annoncer le Royaume et inviter à la conversion.

Or celle-ci implique un acte de rupture, car son Royaume n’est pas de ce monde. Pour acquérir la perle de grand prix, il faut vendre toutes les autres ; pour renaître d’eau et d’esprit, il faut rompre les liens de la chair.
L’expression utilisée par Jésus, et que la traduction liturgique a rendue par la parole « préférer », est en fait beaucoup plus forte : « Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père et sa mère,… il ne peut être mon disciple ».
Le terme ne doit cependant pas tromper : Jésus a prêché l’Amour et non la Haine. Mais en araméen comme en hébreu, il n’y a pas d’intermédiaire entre aimer et haïr. « Venir à Jésus » implique l’aimer, « de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force » (Mc 12, 33) ; et un tel attachement suppose de renoncer à tout autre lien affectif qui risquerait d’entrer en concurrence avec ce choix exclusif.
C’est cette radicalité que veut exprimer le terme « haïr », qui souligne la rupture - la déchirure même - à laquelle doit consentir celui qui prétend devenir disciple.

Cette rupture n’épargne pas les relations les plus intimes et atteint le disciple jusqu’au cœur de son être, puisqu’il est même invité à renoncer à l’attachement le plus naturel, le plus spontané, le plus instinctif qui soit : l’attachement à sa propre vie.
On ne peut dire plus clairement que l’option pour Jésus n’est pas seulement préférentielle : elle est exclusive ; elle est de l’ordre de la reddition, mais en toute liberté ; elle est comparable à un holocauste, mais un holocauste d’Amour, à l’image du Sacrifice auquel Notre-Seigneur le premier a consenti pour nous.

Depuis que le péché est entré dans le monde, la Croix est plantée dans chacune de nos vies : inutile de la fuir, elle nous rattraperait toujours.
Mais depuis que Jésus l’a délibérément assumée par solidarité avec notre humanité meurtrie, elle est devenue le lieu de la révélation de « l’Amour fou » de Dieu pour nous.

Tout comme Jésus a pu dire : « Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père » (Jn 10, 17-18), ainsi nous aussi nous sommes invités à faire de chacune de nos souffrances et finalement de notre mort elle-même, un sacrifice de louange, une offrande d’Amour.
Tout cela bien sûr dans l’obéissance de la Foi en la Parole de Notre-Seigneur qui nous invite à « porter notre croix » pour marcher derrière lui sur le chemin de la Vie.

En s’attachant à nous au point de partager notre condition humaine jusque dans la mort, Jésus a acquis le pouvoir de nous introduire dans sa Vie.
Mais nous ne participons à sa victoire que dans la mesure où à notre tour nous nous attachons à Lui de manière radicale, au point de nous identifier à Lui comme il s’est identifié à nous.
Ce qui est en jeu, c’est la réciprocité de l’Amour.
C’est bien pourquoi Notre-Seigneur nous invite à prendre la mesure de l’exigence afin que nous ne nous engagions pas à la légère.
Il serait vain en effet de se mettre en route à la suite de Jésus en prétendant garder une libre disposition de soi dans un domaine particulier : « celui qui ne renonce pas à tous ses biens » n’a rien donné, et « ne peut pas être mon disciple », car c’est d’une nouvelle naissance qu’il s’agit, et on ne coud pas une nouvelle pièce de tissu sur un vieux vêtement, pas plus qu’on ne met du vin nouveau dans de vieilles outres.

L’exigence du Seigneur n’a somme toute qu’un seul but : nous libérer de nos multiples aliénations, qui depuis le péché, nous empêchent d’aimer.
Même nos relations les plus naturelles sont entachées de convoitise. Seul celui qui accepte la catharsis de ses affections désordonnées, peut entrer dans la vraie liberté, et participer à la construction du Royaume - symbolisé par la tour – en emportant la victoire sur l’Ennemi.

Qu’importe que nous ne soyons qu’une poignée pour affronter un adversaire bien plus nombreux ? N’est-ce pas le Roi des rois et Le Seigneur des seigneurs qui combat pour nous et en nous ?
« Le Seigneur est ma Lumière et mon Salut, de qui aurais-je peur ? Le Seigneur est le rempart de ma Vie, devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26 [27]).
Tous les Saints en sont un vivant témoignage : c’est parce qu’ils ont tout donné et se sont livrés sans réserve à leur Seigneur, que celui-ci a pu déployer dans leur vie toute sa puissance, leur rendant dès ici-bas et au centuple, ce à quoi ils avaient renoncé par Amour pour Lui.

« Travaillons donc à notre Salut dans la crainte de Dieu et en tremblant » (1ère lect.). Demandons-lui de nous révéler tous les attachements qui nous empêchent d’être tout à Lui et font obstacle à l’actualisation de sa victoire dans nos vies.
Et lorsque nous en aurons pris conscience, supplions-le de nous donner la force d’y renoncer, de nous convertir une fois pour toutes, afin qu’étant tout à Lui, nous soyons dignes de porter le nom de « disciples ».
Alors nous serons « des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération égarée et pervertie où nous brillerons comme les astres dans l’univers, en tenant fermement la Parole de Vie » (Ibid.).

« Eternel Seigneur de toutes choses, je fais mon offrande, avec votre faveur et votre aide, devant votre infinie Bonté et devant votre Mère glorieuse et tous les Saints et Saintes de la cour Céleste.
Je veux et je désire, et c’est ma détermination réfléchie, pourvu que ce soit votre plus grand service et votre plus grande louange, vous imiter en endurant toutes les injustices et tous les mépris, et toute pauvreté, aussi bien effective que spirituelle, si votre Très Sainte Majesté veut me choisir et m’admettre à cette Vie et à cet état » (Acte d’offrande de Saint Ignace de Loyola).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Appelés à déconfiner nos engagements familiaux.


Notre compréhension de ce qu’est être chrétien, de suivre Jésus et de vivre en chrétien dépend de notre idée de Dieu. Notre réponse va conditionner la manière de vivre notre foi. Celui qui parcourt l’évangile même d’une lecture rapide observe facilement que Jésus ne vit pas les yeux fixés sur le ciel. Jésus n’a pas annoncé Dieu. Il a annoncé l’arrivée d’un royaume que nous spiritualisons beaucoup parce qu'il devient ainsi moins dérangeant.

Par de multiples gestes et paraboles, Jésus se fait promoteur, ad nauseam, du bien-être de ses concitoyens écrasés par l’envahisseur romain. Voyant sa convivialité, il n’y a pas de signe plus évident. Il mange souvent avec toutes sortes de personnes (cf. Mc 1,31; 2, 15; Lc 7, 37; 19,5; 19,39, etc.), même celles de mauvaise vie (cf. Mt 11,19; Mc 2, 15-17; Lc 15,1-2, etc.).

Comme si de rien n'était, Jésus jette un grain de sable dans une culture de séparation entre le pur et l’impur. Il se positionne assis au milieu des gens et non en haut dans une chaire de prédicateur. Il montre,  et cela choque les tenants d’une religion «désincarnée», qu’un véritable culte à Dieu se vit dans la solidarité, le respect et l’égalité entre tous.  Quand vous avez visité l’étranger et que vous avez nourri l’affamé, c’est à moi que vous l’avez fait (cf. Mt 25, 31-45).

Les chrétiens qui ont toujours le nez en l’air, axé sur le ciel, n’ont pas ce regard sur Jésus. Leur vie de foi est  vécue comme une «sortie», un «éloignement» des problèmes du quotidien. Ils spiritualisent tout. Leur prière prend une forme de désengagement, de détachement.

Suite à la pandémie, dans une série de catéchèse pour guérir le monde, le pape dit que les chrétiens se reconnaissent par leur proximité avec les petits, les exclus, ceux dont on peut bien se passer, ceux qui sont en trop, qui sont privés de nourriture, de vêtements, qui vivotent dans des camps de réfugiés. Cela est le critère clé d’authenticité chrétienne (Evangelii gaudium, no 195). Chaque chrétien est appelé à être instruments de Dieu pour la libération et la promotion des pauvres (Evangelii gaudium, no 187).

Jésus se fait solidaire de son monde et de tout le monde. Il se met debout même  un jour de sabbat. Il se fait tellement défenseur des exclus qu’il est vu comme un révolutionnaire et condamné à mort parce qu’il combat une pandémie toujours actuelle, un «gros» virus,  celui des inégalités sociales. Pour  éviter la propagation de ce virus contre lequel il n’existe aujourd’hui aucun vaccin à l’horizon, il se fait champion non du confinement, mais de la solidarité. Ce travail de construire sur le roc de la solidarité n’est pas encore terminé.

La pandémie cache une beauté; elle nous dévoile une foule d’anges gardiens, de personnes engagées, de croyants sans renommée et sans histoires, qui ne sont pas  des mangeurs de curé, mais bâtissent leur vie sur du solide en luttant contre l’idéologie du moi d’abord.

Relisez l’évangile de ce matin. Il dit exactement la même chose avec des mots d’une autre époque, des mots peut-être trop connus pour que nous y portions attention. Jésus parle d’élever les regards, de regarder pas seulement sa famille, mais autour de soi. Il invite à élargir nos regards plutôt que de privilégier la culture familiale, celle de l’exclusion, du favoritisme, du protectionnisme qui mine trop souvent le message évangélique. L’un des pires esclavages est celui de vivre pour soi-même, de vivre replié dans son petit univers et qui finit par laisser peu d’espace pour les autres. Quelqu’un qui n’est pas capable de s’apercevoir que l’autre existe, qui n’est pas ému par sa situation,  qui devient indifférent à toutes les scènes de désolation ne peut être disciple de Jésus.

Dans la lecture, Paul fait observer aux Philippiens qu’au nom du service des communautés il s’est détaché de Timothée qu’il considère comme un frère et qui au contraire de tant d’autres, ne s’inquiète pas de ses propres affaires. Timothée a fui une voie large et spacieuse (cf. Mt 7, 13). Il a tout quitté. Ceux qu’on appelle les anges gardiens ont tendu leurs mains plutôt que de rester les bras croisés, indifférents comme l’exprimait le pape à l’occasion de la deuxième journée mondiale des Pauvres[1].

L’Évangile est une bonne nouvelle qui transforme et met en route; elle n’est pas une idéologie qui conforte des acquis et nous installe dans une vie toute centrée sur Dieu, ne percevant pas son visage dans les autres. Il ne s’agit plus avec Jésus de dire je pense donc je suis, mais je suis humain, donc responsable. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Notre naissance spirituelle est le résultat d’un acte libre, et dans un sens nous sommes nos propres pères, en nous créant comme nous voulons être et en nous formant par notre volonté selon le modèle que nous choisissons » (Saint Grégoire de Nysse)

« Pour les chrétiens, porter sa croix n’est pas une option, mais une mission qu’il faut embrasser par amour. Dans notre monde actuel, le Christ ne cesse de proposer à tous une claire invitation : celui qui veut être mon disciple, qu’il renonce à son égoïsme et porte la croix avec moi » (Benoît XVI)

« Jésus enjoint à ses disciples de le préférer à tout et à tous et leur propose de donner "congé à tous leurs biens" (Lc 14, 33) à cause de Lui et de l’Evangile. Peu avant sa passion il leur a donné en exemple la pauvre veuve de Jérusalem qui, de son indigence, a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Le précepte du détachement des richesses est obligatoire pour entrer dans le Royaume des cieux » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.544)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Jeu 9 Nov 2023 - 13:51

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Eucharistie du Jeudi 09 Novembre 2023

l’Église Célèbre la Fête de la Dédicace de la Basilique du Latran.

Saint Théodore Soldat, Martyr à
Euchaïta, dans le Pont (+ v. 304)
Saint Montan, Ermite dans les montagnes
du Vivarais (IVe siècle)
Saint Euthyme, Moine fondateur
(+ 950)
Saint Jean Colobos
Père du désert de Scété en Egypte
(IVe siècle)
Bienheureuse Hélène de Hongrie
(+ 1270)
Bienheureuse Carmen de l'Enfant
Jésus, González Ramos García Prieto,
veuve et Fondatrice de la Congrégation
des Sœurs Franciscaines des Sacrés-Cœurs
de Jésus et de Marie (1834 -1899).


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Textes de la messe du jour

Livre d'Ézéchiel 47,1-2.8-9.12… Psaume 46(45),2-3.5-6.8-9a.10a… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-22.:


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« Il parlait du sanctuaire de son corps »


Commentaire de ce jour.


« La maison de mon Père »


Qu’est-ce qu’un temple ? - Un lieu de beauté où l’on rencontre Dieu ; un lieu où Dieu se fait proche, et où l’homme accepte de s’approcher de Dieu. C’est bien cela que devait être le temple de Jérusalem dans la pensée de Salomon, son premier bâtisseur, et dans le désir de la communauté de pauvres, courageuse et enthousiaste, qui l’avait rebâti au retour d’un exil de quarante ans.

D’où vient, alors cette sévérité de Jésus ? Elle semble motivée par plusieurs raisons à la fois. Tout d’abord le Temple, dont Dieu désirait faire une maison de prière pour tous les peuples (Is 56,7), un signe de ralliement et d’accueil universel, ne répondait encore que partiellement à sa vocation (Jn 4,21). De plus sa beauté et sa richesse, à l’époque de Jésus, flattaient un peu l’orgueil des hommes au lieu de servir uniquement la gloire de Dieu (Mt 24,1). Enfin et surtout, la désinvolture des hommes gênait, dans le Temple, la rencontre avec le Seigneur. Pour rejoindre Dieu, il fallait passer, trop souvent, à travers tout un réseau de marchands, de marchandises et de marchandages. Les sacrifices, quand ils étaient mal compris, pouvaient devenir un signe extérieur de richesse, et le culte, que certains matérialisaient, installait pour ainsi dire dans le Temple même la vieille idole du cœur humain : le profit. Au Temple, trop d’intermédiaires voulaient servir à la fois Dieu et Mamôn : « Enlevez cela d’ici, s’écrie Jésus ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic ! »

« La maison de mon Père ! » Quelle extraordinaire prétention de la part de ce Galiléen qui vient de chasser brebis et bœufs ! Et les responsables l’interpellent. Ils ne lui reprochent pas son coup d’audace, car tous les Juifs pieux devaient s’en réjouir, mais ils lui demandent : « Comment peux-tu justifier ce que tu fais là ? Par quelle autorité le fais-tu ? » Jésus, dans un langage assez inattendu, les renvoie à l’œuvre suprême de Dieu, la résurrection, et pour toute justification, Jésus répond cette phrase qui pèsera si lourd dans son procès : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ». Et l’évangéliste de commenter : « Mais lui parlait du temple de son corps ».

Tel est bien , en effet, le mystère central de cet épisode. Le corps de Jésus, c’est-à-dire non pas seulement sa chair, mais sa Personne vivante et bien concrète, est désormais le seul lieu de la rencontre entre Dieu et les hommes, entre Dieu et ceux qui l’adorent en vérité (Jn 4,24) ; ce corps est le lieu où Dieu se fait proche et où l’homme s’approche de Dieu, parce que justement il est le corps de l’Homme-Dieu.

C’est bien lui, Jésus Christ, en effet, qui est pour nous le Temple de la nouvelle alliance ; c’est par lui et en lui que nous avons accès auprès du Père (E 2,18) et que le Père vient au-devant de nous ; c’est lui qui, conjointement avec le Père, nous envoie chaque jour l’Esprit qui fait vivre. Il est l’unique médiateur (1 Tm 2,5) ; lui seul fait remonter vers Dieu notre prière unanime et notre sacrifice quotidien ; lui seul reverse sur le monde et en chacun de nous « la plénitude dont il est rempli » (E 1,23), c’est-à-dire la force de sanctification concentrée pour toujours dans sa Personne.

Ce Temple-là, ce lieu où Dieu rencontre l’homme, personne ne pouvait et personne ne pourra jamais le détruire, et Dieu le Père l’a signifié solennellement au monde en ressuscitant son Fils le troisième jour. « Aussi, ajoute l’évangéliste, lorsque Jésus se releva d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait parlé ainsi, et ils crurent à l’Écriture ainsi qu’à la parole qu’il avait dite. » La résurrection, en effet, authentifiera les actions du Christ et son message ; elle proclamera que Jésus était vraiment l’Envoyé du Père, et que « Dieu était dans le Christ, se réconciliant le monde » (2 Co 5,19).

Frères et sœurs, nous le croyons, Jésus Christ est pour nous, vraiment et à jamais, le lieu de la rencontre du Père ; mais le Père nous trouve-t-il chaque jour ouverts à cette rencontre, en attente de ce dialogue où il va nous promouvoir dans notre liberté filiale ?

Même quand nous nous approchons de Dieu pour la prière, notre cœur de croyants demeure parfois encombré de marchandises et de calculs, comme un temple profané. Même quand nous désirons sincèrement les rendez-vous d’alliance avec le Père qui nous appelle, des trésors factices, une lassitude de la joie, une fixation sur l’immédiat ou une propension trop humaine à la facilité peuvent toujours retarder ou dévaluer la rencontre. Il est des jours où Jésus pourrait surgir dans notre vie, pour nous dire, à nous aussi, avec l’insistance d’un véritable ami : « Enlève cela d’ici ; ne fais pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »

« Car le temple de Dieu est saint, et ce temple, c’est nous. » Ici l’enseignement de saint Paul vient s’articuler sur celui de Jésus : puisque le Corps ressuscité de Jésus, « en qui habite corporellement la divinité » (Col 2,9), est le Temple de Dieu par excellence, nous, chrétiens, membres de ce Corps, sommes avec le Christ le temple où habite l’Esprit de Dieu. Cela se vérifie pour chaque disciple personnellement et pour tous les frères et sœurs en cohésion de foi et de charité. Tous nous entrons, comme autant de pierres vivantes, dans la construction d’une vivante maison de Dieu, l’Église sainte, d’où est bannie toute distinction de race, de classe et de culture ( 1 P 2,5).

Ce Temple, qui n’est pas fait de main d’homme, le Voyant de l’Apocalypse le contemple sous son aspect achevé et définitif : la Jérusalem d’en haut. Il nous transporte en pensée à la fin des temps, quand Dieu aura fini de faire toutes choses nouvelles. Alors la communauté des rachetés rejoindra le Christ, comblée de joie, comme une jeune épousée, et avec le pressentiment d’un immense bonheur à vivre. Dieu lui-même essuiera toute larme de nos yeux, et il n’y aura plus de mort, plus de pleurs, de cris ni de détresse, car la première création aura disparu (Ap 21,1-4).

Mais Paul, lui, préfère regarder le Temple de Dieu en train de se faire sous nos yeux, dans notre histoire. C’est Dieu qui construit, certes : nous sommes « l’édifice bâti par Dieu » ( 1 Co 3,9) ; c’est lui qui a choisi et posé la pierre d’angle, celle que les hommes bâtisseurs sont toujours tentés de rejeter : le Christ, sur qui repose toute la construction ; mais sur cette fondation divine, les hommes doivent continuer à bâtir le Temple. S’il n’est pas fait de main d’homme, les hommes doivent y mettre la main.

Toutefois, selon Paul, les disciples ne bâtiront pas n’importe comment. Tout d’abord on ne peut édifier que sur le Christ, sur le projet et les paroles du Christ. Non pas un Christ réduit aux dimensions d’un sage ou d’un réformateur, mais l’Homme-Dieu parlant de Dieu et donnant Dieu : « Nul ne peut poser d’autre fondement que celui qui s’y trouve, et qui est Jésus Messie » (1 Co 3,11). D’autre part chacun des bâtisseurs doit regarder avec quoi il construit. Dans l’Église, seule la charité bâtit en dur, seul l’amour assure l’éternité de la construction.

Et c’est bien ce que le Seigneur veut nous rappeler en nous rassemblant tous autour de sa table, bâtisseurs et bâtisseuses en habits de dimanche, mais porteurs de nos outils de tous les jours. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les maçons » (Ps 127,1). Réunis dans la maison de prière, laissons Dieu cimenter entre nous son Église par l’amour que l’Esprit verse en nos cœurs et par la communion qu’il nous offre au corps et au sang de son Fils.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »


Pourquoi vénérer un monument de pierre, la basilique du Latran, loin de nous et datant du 4e siècle ? Pourquoi rappeler la dédicace d’un tel monument ? Quel sens cette dédicace peut-elle avoir pour nous ?

Au début du 4e siècle, l’Église primitive a subi la plus terrible des persécutions, sous l’empereur Dioclétien. Avec le triomphe de Constantin, qui avait éliminé tous ses rivaux, l’Église sortait de l’ombre et rendait grâce à Dieu pour sa libération. Le nouvel empereur décrétait, en effet, que l’Église chrétienne était désormais religion légale, exempte de toute persécution. Pour remédier aux destructions commises sous l’empereur précédent, Constantin construisit plusieurs sanctuaires chrétiens.

À Rome, le domaine de la famille des Laterani faisait partie de la dot de Fausta, l’épouse de Constantin. Celle-ci en fit don à l’Église, qui édifia sur ce terrain une basilique pour servir de cathédrale au diocèse de Rome. La basilique primitive fut dédiée au Saint Sauveur. Après sa destruction par un tremblement de terre, en 896, elle fut reconstruite par le pape Serge III (904-911) et dédiée à Saint Jean Baptiste, auquel on associa l’apôtre Jean.

Une action qui provoque le jugement

Pour célébrer la dédicace de la basilique du Latran, la liturgie évoque la purification du Temple de Jérusalem par Jésus et sa réponse aux chefs juifs, qui exigeaient de lui un signe pour justifier son geste provocateur. Après la guérison de l’aveugle-né, Jésus déclarait: « Je suis venu en ce monde pour qu’un jugement ait lieu. » (Jn 9,39) Ce n’est pas Jésus qui juge, car il affirme qu’il ne juge personne (Jn 8,15), mais sa présence, ses actions et ses paroles provoquent la personne libre, qui se condamne elle-même en refu­sant la lumière (Jn 3,19). Dès le début de la mission du Christ, ses disciples évitent le jugement en croyant à la vue du signe du changement de l’eau en vin, à Cana (2,11). C’est maintenant le tour des autorités du judaïsme, à Jérusalem, de choisir et de se juger face à l’intervention du Christ dans le temple.

Voilà pourquoi l’évangéliste Jean place la purification du Temple au début du ministère de Jésus. Il veut montrer que toute la révélation du Christ qui suit est un appel à la responsabilité humaine et qu’elle provoque un jugement. Cette action audacieuse de Jésus équivaut à une censure des chefs de Jérusalem, qui, selon les autres évangiles, décident le Sanhédrin d’éliminer Jésus. Jean va in­diquer d’une manière équivalente que les chefs juifs refusent d’accueillir l’interpellation de Jésus et que leur refus se traduira par la persécution.

Un signe à découvrir

L’époque de ce signe, « la Pâque des Juifs« , évoque le moment où Jésus sera mis à mort par les autorités juives. L’évangéliste insinue déjà le rapport entre la purification du Temple et la passion du Christ. Dans le Temple, Jésus discerne tout le système commercial approuvé par les grands prêtres. Les dis­ciples ne comprennent pas sur le coup l’action de Jésus, mais ils découvri­ront le sens de ce signe après sa résurrection, lorsqu’ils auront reçu l’intelli­gence de l’Esprit.

La citation du psaume 69 provient d’un juste consumé par son zèle pour la Maison de Dieu. Or ce zèle pour le Temple attire à ce juste la persécution. Cette citation appliquée à Jésus signifie que son zèle pour purifier le Temple et le remplacer par son Corps glorifié se réalisera à travers ses souffrances et sa mort.

« Les Juifs » dans ce contexte sont les autorités du Temple, prêtres, lé­vites et gardes. Ils sont les responsables de l’ordre de choses condamné par Jésus. En exigeant un signe, les Juifs veulent que Jésus prouve par une ac­tion extraordinaire que sa mission vient de Dieu. Paul dénonce cette exigence des Juifs (1 Cor 1,22), qui vise finalement à soumettre Dieu à une volonté humaine et à contrôler ses interventions dans notre monde.

Le Nouveau Temple

La réponse de Jésus, « Détruisez ce temple« , est ironique. Les Juifs ne veulent évidemment pas détruire le Temple de Jérusalem, mais leur décision de condamner le Fils de Dieu causera la destruction du temple de son corps physique, qui sera remplacé par son Corps ressuscité. Dans leur in­croyance, les Juifs seront eux-mêmes les instruments qui susciteront le signe qu’ils deman­dent. Pour répondre à l’exigence des Pharisiens, Jésus annoncera ailleurs (Mt 12,39s) le même signe qu’ici.

Les Juifs ne voient que le niveau immédiat du signe proposé par Jésus, ne pensant qu’à cet édifice de pierre. Stupéfiés par la déclaration du Christ, ils nous fournissent l’une des données chronologiques les plus précises des évangiles. La reconstruction du Temple par Hérode le Grand commença en 20/19 av. J.C. Une période de 46 ans nous conduit jusqu’en 27/28 ap. J.C. Cette date concorde avec la 15e année de Tibère, que signale Luc 3,1.

Ce n’est qu’après la résurrection de Jésus que ses disciples se rappelè­rent sa déclaration et crurent. Au moment de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, l’évangéliste note de la même manière que « lorsque Jésus eut été glorifié, ses disciples se souvinrent que cette prophétie avait été écrite à son sujet et qu’on avait ac­compli pour lui ce qu’elle disait » (Jn 12,16) Les disciples croiront et comprendront, mais non en raison du fait de la résurrection comme preuve de la véracité de ce que Jésus avait dit. Lorsque Jésus entrera dans la gloire, ils re­cevront l’Esprit (Jn 7,39), qui leur accordera l’intelligence de tous les signes accomplis par Jésus.

L’action de Jésus purifiant le Temple de Jérusalem revêt le même ca­rac­tère que l’intervention de certains prophètes antérieurs, en particulier celle de Jérémie (7,11). Au nom de Dieu, le prophète avait dénoncé les déviations du culte officiel et, par le fait même, les autorités qui présidaient à ce culte dé­gradé. Il s’attaquait à un lieu sacré, dont on avait fait un absolu. Le sanctuaire matériel était devenu objet de fierté et, en même temps, source de fausse sé­curité. On affirmait implicitement que Dieu était lié à cet endroit où il habitait, à l’exclusion de tout autre lieu.

Le prophète voulait détruire cette fausse sécurité et revendiquer la liberté abso­lue de Dieu. Mais on ne détruit pas sans péril ce que les autorités considèrent comme un absolu. Jérémie a failli y laisser sa vie. Les disciples de Jésus ver­ront dans ce juste du psaume 69, la figure de Jésus sacrifié sur la croix. Comme Jérémie, le Christ n’a pas re­couru à la violence ou à la force armée pour dénoncer le mal ou pour se protéger. Le sacrifice est plus efficace que l’apparent triomphe du persécuteur qui met à mort la victime.

Ce qui différencie l’intervention de Jésus de celle de Jérémie, c’est qu’elle ne se limite pas à l’aspect négatif de la destruction du sanctuaire. La présence miséricordieuse de Dieu disparaîtra du Temple de Jérusalem, mais pour réapparaître dans une personne vivante, dans l’homme parfait, et non plus dans un temple de pierre. La gloire de Dieu rayonnera dans son Fils in­carné en raison de son offrande parfaite dans le sacrifice de la croix. Dieu sera présent dans le Seigneur ressuscité et en toute personne unie à lui par la foi.

Le signe proposé par Jésus, comme le sens des paraboles, est inintelligible pour « ceux du dehors« . Aussi les Juifs ne peuvent percevoir dans la déclara­tion de Jésus que l’édifice matériel, construit en 46 ans. Seul, celui qui expé­rimente « de l’intérieur« , celui qui croit, peut saisir le lien entre le signe et la réalité cachée que le signe évoque. Aussi l’évangéliste Jean associe étroitement la foi et la connaissance. Mais la lumière d’en haut est requise pour atteindre une réalité de cet ordre. C’est seulement l’Esprit donné par le Seigneur glo­rifié qui permettra aux chrétiens de comprendre. Ils recevront l’Esprit en vertu de leur disponibilité de croyants.

Signification pour les chrétiens d’aujourd’hui

La somptuosité de nos sanctuaires manifeste la splendeur du Royaume de Dieu, mais cette beauté de nos édifices ne doit pas cacher pour nous l’essentiel. Les sanctuaires sont admirables parce que c’est le Seigneur ressuscité qui leur donne toute leur valeur. Il habite dans nos églises, mais surtout dans le cœur des chrétiens.

Nous ressentons tous le besoin d’unité à tous les niveaux, personnel, familial, communautaire, … Quand il s’agit d’un groupe, l’unité requiert la figure d’un chef et un centre physique vers lequel tout converge. En l’année 320, les églises chrétiennes étaient nombreuses, mais dispersées dans plusieurs provinces de l’empire romain et même au-delà de ses frontières. En contraste avec cette dispersion, Constantin avait refait l’unité politique entre l’Orient et l’Occident. À son tour, l’unité ecclésiale se réalisa autour du diocèse de Rome et de sa cathédrale.

La basilique du Latran, dont nous célébrons aujourd’hui la dédicace, symbolise donc l’unité chrétienne et nous rappelle la tradition séculaire de notre foi. N’oublions pas qu’elle demeurera un pur symbole matériel, si notre coeur n’y découvre pas la réalité que ce signe évoque.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


fais de ta maison un temple


Jésus ne manque pas de précision quand il parle du temple. Il s’appuie sur des textes vénérables, anciens. Il a en mémoire que Dieu était nomade, qu’il campait avec son peuple sous la tente. Quand David voulut bâtir une maison pour le Seigneur, il rencontra sur son chemin Nathan qui lui dit : depuis que Dieu a sauvé son peuple d’Égypte, il a toujours vécu sous une tente et jamais il n’a demandé de temple (2 S 7, 7). Comment peut demeurer dans un temple celui que l’univers ne peut contenir ? Aucun bâtiment ne saurait enfermer Dieu, dit le premier Livre des Rois (1R 8, 27; Es 66, 1). C’est hors du temple que celui qui est temple nouveau offrit sa vie.

En chassant avec zèle les marchands du temple, Jésus ne démontre pas qu’il s’oppose au temple. Il revendique qu’on ne peut servir Dieu et l’argent (cf. Mt 6, 24). Il ne veut pas que le temple devienne un lieu de pouvoir.  Il dénonce la monstrueuse idolâtrie qui domine le monde de toutes les époques. Son geste ouvre sur un nouveau temple (Jn 2, 20). Nous sommes la maison de Dieu.

La demeure privilégiée de Dieu est le cœur de celui qui l’aime et accomplit sa parole  (Jn 14, 23). Jésus l’a dit clairement à la femme de Samarie, émerveillée d’entendre cela. L’heure vient où ce n’est plus sur cette montagne qu’on adorera (Jn 4, 21).  Il l’a dit à Zachée : je vais demeurer chez toi (Lc 19, 5). Se sentant chez lui, Zachée  ouvre sa porte aux autres. Il donne quatre fois plus (v. 8) que ce qu’exige la loi de Moïse (cf. Lv 5,25).

En soulignant cette dédicace du Latran, comme ce serait heureux si l’on sentait l’Église comme un chez-soi ! Comme communauté de croyants, nous avons besoin d’un lieu chez soi pour nous réunir, d’un beau lieu, d’un  lieu sacré, respecté. Mais quand ce lieu est ressenti comme un lieu de pouvoir à côté du pouvoir politique, il n’est plus le temple de la rencontre. Il devient un lieu idolâtrique.  Le Latran symbolise un lieu de rencontre, le temple de la rencontre. Mais ce lieu n’est pas exclusif. Le mot est de Dom Helder Camara pour qui le véritable temple de la rencontre est la périphérie, là où habitent les pauvres. Sommes-nous chez soi au milieu d’eux ?

Des pasteurs, comme Jean Chrysostome, Basile, Ambroise, Augustin, insistèrent pour dire que notre chez-soi, ce sont les pauvres qui se retrouvent dans toutes les périphéries du monde. Ne perdons pas cela de vue à l’heure où nous célébrons la dédicace du Latran.

Cette fête rappelle qu’au cœur du monde, existe un chez-soi ouvert à tout le monde, un chez-soi  qui fait exister autre chose, qui fait entrer dans une autre fête, une fête nuptiale où l’Époux nous assure qu’il demeure en nous. Nous devenons alors des «dédicaces» vivantes, des pierres vivantes (1 Pi 2), des lieux saints. Cette fête parle de l’urgence de vivre de ce nécessaire mariage apostolique qui a fait de Marie de l’Incarnation un véritable temple pour notre Église d’ici[1]. Ne savez-vous pas que vous êtes sanctuaires de Dieu et que son Esprit est en vous (1 Co 3, 9c).

Si nous dissocions cette dédicace de notre rencontre nuptiale avec l’Époux, de notre appel à vivre ce mariage apostolique, elle devient vide de sens et risque de souligner une recherche de vaine gloire, celle d’une institution toute-puissante.  

La vision dont parle Ézéchiel rappelle à travers la symbolique de l’eau qu’existent des torrents d’eau que sont les temples-périphériques et qui débordent d’arbres fruitiers. Ne l’apercevons-nous pas ?

Cette fête est aussi une fête de  louange parce que nous sommes devenus une créature nouvelle, issue d’un commandement nouveau. On le devient quand nous sommes revêtus de sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience (Col 3, 12), bref, habillés de ce lien de la perfection (Col 3,14).  Elle fait résonner plus fort en nous des questions aussi anciennes qu’actuelles : quel espace réservons-nous pour rencontrer Dieu ici-bas ? Nos églises sont vides, nos cœurs le sont-ils aussi? Que je ne te laisse jamais seul, Dieu, au fond de mon cœur (Élisabeth de la Trinité). AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Quand nous nous souviendrons de la Consacration d’un temple, pensons à ce qu’a dit saint Paul : "Nous sommes chacun d’entre nous un temple de l’Esprit Saint". Si seulement nous pouvions conserver notre âme belle et pure, comme il plaît à Dieu de voir ses temples saints » (Saint Augustin)

« Aujourd’hui, fête de la Dédicace de la Basilique de Saint Jean de Latran, souvenons-nous que le Seigneur souhaite habiter dans tous les coeurs. Même s’il nous arrive de nous éloigner de Lui, trois jours suffisent à Dieu pour reconstruire son temple à l’intérieur de nous » (François)

« Les Eglises particulières sont pleinement catholiques par la communion avec l’une d’entre elles : l’Eglise de Rome "qui préside à la charité" (…). Le Seigneur a fait de Saint Pierre le fondement visible de son Eglise. Il lui en a remis les clefs. L’évêque de l’Eglise de Rome, successeur de Saint Pierre est "le chef du Collège des Evêques", Vicaire du Christ et Pasteur de l’Eglise toute entière sur cettte terre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 834 et 936)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !



Lumen
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Message par Lumen Ven 10 Nov 2023 - 13:36


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 10 Novembre 2023
Vendredi de la 31ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Léon I,
le Grand, Pape (45ème) et Docteur de l'Église (406-461).


Noé, Patriarche de l'Ancien Testament
Sainte Théophania, Impératrice de Byzance,
épouse de Léon VI (+ 893)
Bienheureux Joaquín Piña Piazuelo (Acisclo)
Religieux de l'Ordre de Saint-Jean de Dieu
et Martyr (+ 1936)
Bienheureux Johannes Prassek, Eduard
Müller et Hermann Lange, Prêtres
'Martyrs de Lübeck' (+ 1943)
Bienheureuse Odette Prévost, Petite Sœur
du Sacré-Cœur Martyre à Alger (+ 1995)
Vénérable Edwige Jaroszewska
Religieuse polonaise fondatrice des
Bénédictines samaritaines de la
Croix (+ 1937)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 15,14-21… Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16,1-8.:


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Commentaire de ce jour.


Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge


Au premier abord, la parabole de l’Évangile de ce jour peut surprendre et particulièrement la conclusion de Jésus : « Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s’était montré habile. »
Comment Jésus peut-il bien vanter un homme malhonnête en faisant l’éloge de ce gérant trompeur !

Cependant, avant de trop vite juger de la moralité de Notre Seigneur, il faudrait peut-être s’assurer que nous avons bien compris le sens des propos de Jésus.
Une première remarque s’impose au sujet du genre littéraire de l’histoire que Jésus raconte. Il s’agit d’une parabole dont le but premier est de piquer la curiosité – et « ce qui déroute » fait partie des moyens utilisés à cette fin - pour inviter à chercher à travers analogies et métaphores le véritable sens du récit.
Dans un deuxième temps, remarquons que Jésus dit « Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge » et non : « La tromperie de ce gérant, le maître fit son éloge ».
Et d’expliciter : « Effectivement, il s’était montré habile… »

En fait, Jésus fait l’éloge de l’habilité de cet homme. L’exemple de ce gérant n’est donc pas dans sa malhonnêteté mais dans son attitude vis-à-vis de ses débiteurs.
Que fait cet homme ?
Il se dessaisit de l’argent en remettant à ses débiteurs pour établir une relation d’amitié avec eux.
Plutôt que de se révolter contre la décision du maître, il préfère remettre et entrer dans une logique de miséricorde, en espérant qu’à son tour il lui sera fait miséricorde.

Jésus nous invite donc dans cet Évangile à entrer dans la logique divine du don, du partage et de la Miséricorde.
Les biens de ce monde nous sont confiés par Le Seigneur. Les gérer habilement c’est ne pas les utiliser à son profit mais savoir s’en servir pour créer le partage et la fraternité.
Si nous nous montrons dignes de cette « confiance » dans l’usage habile que nous en faisons alors nous sera confié le bien véritable :
« Si vous n’avez pas été digne de confiance avec l’Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? » demandera Jésus dans la suite de cet Évangile.

Il s’agit donc, à travers la logique divine du partage et de la Miséricorde, d’entrer dans la dynamique de la Charité.
C’est là le seul chemin qui nous permettra d’accéder au Bien qui dépasse tous les autres biens à savoir : participer à la Vie même de Dieu qui est pure Charité. C’est elle que nous devons viser en usant des biens de ce monde.

Nous en avons sans doute tous fait l’expérience, si nous n’usons pas des biens qui nous sont confiés par Dieu en vue du service de la Charité, si nous pensons en être les dépositaires ultimes, ils ne tardent pas à s’imposer à nous en maîtres :
« Aucun domestique ne peut servir deux maîtres, nous dira Jésus dans la suite de cet Évangile, ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien, il s’attachera au premier, et méprisera le second.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. »

« Garde nous, Seigneur, dans cette conscience que tout nous vient de Toi. Que nous puissions toujours faire usage de ce que nous recevons de Toi en vu du service de nos frères.
Aide-nous à entrer à ta suite dans cette dynamique du don de nous-mêmes et du partage de ce que nous possédons pour construire un monde toujours plus juste et fraternel. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Les fils de ce monde sont plus habiles entre
eux que les fils de la lumière »


Le problème de l’argent

L’argent a toujours été une question d’actualité, car il régit nos rapports avec les autres. Il donne des droits pour posséder, il peut même rendre les autres nos esclaves et il peut, également, devenir une expression éminente de la charité par l’aumône.

L’égoïsme, malheureusement, s’est régulièrement emparé de ce moyen, qui fascine tellement qu’il devient la priorité de l’existence humaine et qu’il occasionne une multitude d’injustices : vols, corruption, enlèvements, chantage, Par exemple, combien de disputes et de divisions provoquent les testaments dans les familles !

L’évangéliste Luc est très sensible à l’enseignement de Jésus à propos de l’argent.  Il est le seul évangéliste à rapporter les paraboles significatives du riche insensé (12,13-21), du riche et du pauvre Lazare (16,19-31). De même, le 3e évangile est seul à conclure un enseignement de Jésus par deux déclarations générales : « Donnez aux pauvres…et tout sera pur pour vous » (11,41) et « Vendez vos biens et donnez l’argent aux pauvres Munissez-vous de bourses qui ne s’usent pas… » (12,33).

Dans le passage d’aujourd’hui, Luc présente une parabole tellement pleine de sens qu’il lui rattache trois conclusions ou applications, que nous trouverons dans l’évangile de demain : l’argent de l’amitié (v. 9), le test de l’argent (vv. 10-12) et le choix entre Dieu et l’argent (v.13).

Habileté du gérant

Pour comprendre cette parabole, il faut la replacer dans le contexte social et économique de l’époque. De riches propriétaires, étrangers et païens, possédaient en Galilée de vastes domaines, dont ils confiaient l’administration à un intendant.  Eux-mêmes habitaient souvent au loin.

Même si les mesures que l’intendant mentionne ne sont guère précises pour nous, il est possible d’en avoir une vague appréciation. Un « tonneau » équivalait à environ 45 litres, tandis qu’un « sac » de blé contenait 400 litres. Les quantités dans les deux cas sont considérables. Comment des individus pouvaient-ils avoir contracté d’aussi énormes dettes ?  Il ne s’agissait pas, en fait, de simples individus, mais de marchands, qui achetaient de larges quantités d’huile et de blé pour les revendre. Ils s’acquittaient de leurs dettes envers le propriétaire à mesure qu’ils vendaient les produits qu’ils avaient achetés.

La remise que le gérant accorde aux débiteurs de son maître est considérable, car elle équivaut à 500 journées de travail. En signant une nouvelle créance, les débiteurs savent qu’ils auront une importante dette de reconnaissance envers le gérant. Celui-ci montre son habileté en accordant à chacun la même remise, de façon qu’il n’y ait pas entre les débiteurs une jalousie, qui pourrait se retourner contre le gérant, qui aurait accordé plus à l’un qu’à l’autre.

Éloge d’un voleur ?

Le gérant se fait donc des amis avec l’argent de son maître. Comment Jésus peut-il alors louer l’action d’un voleur ? Mais le stratagème du gérant peut avoir deux aspects, l’un répréhensible, l’autre louable. Jésus ne se compare-t-il pas à un voleur, qui peut surprendre à n’importe quelle heure ? De même ici, l’action du gérant est un vol, mais il a pris très rapidement une décision qui assure son avenir, car il était coincé. Ce que Jésus loue, ce n’est pas évidemment le vol, mais l’intelligence et la rapidité de la décision du gérant pour se tirer d’affaire. Les débiteurs de son maître vont accueillir chez eux ce gérant, à qui ils doivent une large reconnaissance.

Jésus nous propose comme modèle ce gérant, qui a pris une décision rapide et radicale. Se détourner de ce qui nous sépare du Seigneur, se convertir, est urgent, car le temps avance et nous rapproche de la fin de notre pèlerinage sur terre. Le temps est plus court que nous le pensons. La tentation consiste à remettre toujours au lendemain la décision vitale. Saint Augustin comparaît ses chrétiens aux corbeaux qui croassent : « Cras, cras, cras (en latin), demain, demain, demain ».

La conclusion de Jésus semble pessimiste, mais elle est réaliste pour susciter la honte chez les chrétiens. « Les fils de ce monde », dont parle Jésus, sont les gens qui misent toute leur existence sur la vie présente et déploient toute leur énergie pour une réussite temporaire. Ils agissent avec plus de volonté et d’intelligence à leur niveau, sans Dieu, que « les fils de la lumière », ceux qui visent au-delà de la seule existence d’ici-bas. La réussite chrétienne exige plus qu’une routine facile et monotone !



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Le gérant malhonnête


À une époque où nous valorisons davantage la réussite matérielle, le prestige social, l’épanouissement personnel;  à une époque où la recherche de l’image suscite tant d’énergie pour s’évanouir aussitôt dans l’éphémère; à une époque où nous sommes constamment interpellés pour réaliser tous nos rêves  (« si tu veux, t’y vas », dit présentement une publicité sur TV5) la parabole que nous venons d’entendre – mettre l’argent à sa juste place dans sa vie – n’attire pas beaucoup nos regards, sinon pour être choqués par l’attitude malhonnête de ce gérant.

Jésus ne nous offre pas ce matin un cours sur la gestion des affaires, sur la morale des affaires. Il veut seulement nous montrer – et quelle délicatesse! — que la logique de ce monde – logique du bien paraître — n’est pas la logique du royaume de Dieu. Dans cette parabole dite du gérant malhonnête, Jésus montre très clairement que dans la logique des chiffres, l’erreur n’a pas sa place. Elle est instantanément sanctionnée. « Qu’est-ce que j’entends dire de toi? ». Cette logique est celle du donnant-donnant, celle d’utiliser la règle en vigueur, mais en profitant de ses failles. Cette logique est celle qui régit notre monde où les objets, les activités, les personnes, les relations humaines, sont perçus comme monnaie d'échange.

Ce qu’il faut observer attentivement dans ce récit de Luc c’est que Jésus ne condamne pas cette logique. Ce n’est pas sa manière d’agir. Il fait miroiter une autre logique que celle du paraître, que celle de chercher, peu importe les moyens utilisés, de voir sa réputation dégringoler dans les sondages, dirions-nous, que celle du succès. C’est celle de l’habileté humaine à utiliser nos errances, nos comportements fautifs comme tremplin pour nous en sortir. Nous pouvons tomber, mal nous comporter, errer, mais, et c’est là le cœur de la parabole, le centre de l’évangile, nous avons en nous la capacité de transformer nos comportements tout centrés sur soi – c’est là l’erreur du gérant malhonnête - en des comportements ouverts sur les autres. « Combien dois-tu à ton maître »?

Jésus met en lumière, porte à notre regard contemplatif qu’il ne s’agit pas de jouer à l’ange ni à faire la bête. Il nous fait voir que la logique du Royaume est celle de savoir tirer profit de nos échecs. C’est la meilleure façon de rebondir. C’est l’habileté des fils de la lumière, pour qui l’échec n’est pas honteux, mais l’occasion de rebondir plus intelligemment. Dans la logique du Royaume, l’échec et sa reconnaissance sont un gage de réussite. Dans cette logique évangélique, le succès, c’est l’échec de l’échec.  Sans l’exprimer explicitement, Jésus se donne en exemple, lui qui a réussi l’échec et l’a transformé en victoire.

Saintes femmes, ces deux logiques nous collent à la peau. Nous sommes tous et toutes attirés par la logique de maintenir une bonne réputation au-delà de nos actes répressifs, de nos maladresses comptables. Nous sommes d’une grande habileté pour trouver des excuses, des circonstances atténuantes pour expliquer nos maladresses même… inacceptables.  Nous sommes aussi attirés par la logique de nous relever quand vient l’échec, de réussir nos échecs. « Heureuse faute », chantons-nous dans la nuit de Pâques.

Cette parabole est notre histoire.  Aucun être humain ne peut être réduit au mal qu’il fait. En nous - c’est le cœur de l’Évangile – il y a la possibilité de vivre une autre logique, une autre habileté, celle d’être des fils de la lumière, d’être capables de faire surgir de nos ténèbres, cette lumière qui nous fait rebondir. Contemplons ce regard fasciné que Jésus nous offre, comme il l’a offert hier, quand nous avons cette habileté à nous relever de nos échecs, de nos « nuits », disent les grands priants.

À votre contemplation : faisons nôtre cet appel que Paul adressait aux Philippiens (1re lecture) : « tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés ». Tenir bon en mettant « notre gloire non dans les choses terrestres, mais dans cette certitude que nous sommes citoyens des cieux ».  Tenir bon parce que nous sommes, comme chrétiens, convoqués à participer à la restauration de la condition humaine en transformant nos trahisons et les comportements honteux de notre monde en chemin d’Évangile. Ce mystère-là, cette transformation-là, se retrouve maintenant sous nos yeux parce que l’eucharistie est le sacrement d’un échec qui nous transforme en fils de lumière. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le seigneur a loué le majordome qui a été renvoyé de son administration, car il avait regardé vers l’avenir » (Saint Augustin)

« La coutume de la corruption est une coutume mondaine et fortement pécheresse. C’est une coutume qui ne vient pas de Dieu : Dieu nous a demandé d’apporter le pain à la maison avec notre travail honnête ! (François)

« Dans le dessein de Dieu, l’homme et la femme ont la vocation de "soumettre" la terre (cf. Gn 1, 28) comme "intendants" de Dieu. Cette souveraineté ne doit pas être une domination arbitraire et destructrice. A l’image du Créateur "qui aime tout ce qui existe" (Sg 11, 24), l’homme et la femme sont appelés à participer à la Providence divine envers les autres créatures. De là, leur responsabilité pour le monde que Dieu leur a confié.” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 373)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Sam 11 Nov 2023 - 14:34


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 11 Novembre 2023
Samedi de la 31ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Martin de Tours, Évêque de Tours,
Apôtre des Gaules (c. 316-397).


Saint Jean l'Aumônier, Patriarche
d'Alexandrie (+ 636)
Sainte Marine de Nagasaki, Tertiaire
Dominicaine et Martyre († 1634)
Saint Barthélemy, Abbé à Grottaferrata
(Latium) et Compagnon de Saint Nil
(+ 1065).
Bienheureuse Vincenza Maria Poloni
Fondatrice des religieuses de la
Miséricorde de Vérone (+ 1855)
Bienheureux Kamen Vitchev, Pavel
Djidjov et Josaphat Chichkov
Prêtres Assomptionnistes bulgares
Martyrs du régime communiste
(+ 1952)
Vénérable José de Jesus López y
González, Evêque et Fondateur des
Religieuses du Sacré Cœur de Jésus
(+ 1950)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 16, 3-9.16.22-27… Psaume 144 (145), 2-3, 4-5, 10-11… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16, 9-15.:


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Commentaire de ce jour.


L'Argent trompeur


Jésus connaît nos cœurs blessés ; il souffre de nous voir rivés aux biens de la Terre (symbolisés par l’argent) par peur de manquer.
S’il dénonce « l’Argent trompeur », c’est parce qu’il sait combien la course effrénée aux richesses est à la fois aliénante et décevante.
L’avidité est insatiable ; et pourtant, si nous pouvions acquérir tout ce que nous convoitons, nous resterions encore sur notre faim, car rien en ce monde ne peut combler le désir profond de notre cœur :
« Tu nous as fait pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi » (St AUGUSTIN, Confessions, I, 1).

L’argent est un moyen efficace d’échange, inventé par les hommes, pour faciliter la vie économique, c'est-à-dire le partage des biens au sein d’une même société.
Mais si ce moyen - qui n’est ni bon ni mauvais en soi, mais simplement utilitaire – devient un absolu, s’il est érigé en idole, il nous aliène de notre véritable finalité.

La convivialité sociale est pour chacun de nous le lieu où nous sommes invités à incarner notre Foi dans un style de vie qui exprime la finalité surnaturelle de l’existence humaine.
Sur l’horizon de la Vie éternelle, la gestion de l’argent sur cette Terre n’est qu’une « toute petite affaire », dans laquelle nous avons à nous montrer « digne de la confiance » que Dieu nous fait.
Cet argent en effet ne nous est que « confié » ; il n’est pas notre bien à nous – c'est-à-dire ce qui peut nous combler - mais un « bien étranger » auquel nous devons éviter de nous attacher, afin de ne pas être privés du « bien véritable » qui nous est destiné.
L’argent, nous enseigne Jésus, est essentiellement un moyen de partage ; il devrait être un instrument au service de la Charité fraternelle.

En dehors de cet usage, il est toujours « trompeur » et devient aliénant ; car en nous attachant à lui, nous devenons esclaves du moyen qui nous était donné pour l’édification de la famille humaine dans la solidarité.
C’est pourquoi « ce qui est prestigieux chez les hommes, est une chose abominable aux yeux de Dieu », car il perçoit, Lui, derrière le miroir aux alouettes, le filet caché prêt à s’abattre sur ses enfants.

Ce qu’on attend d’un serviteur, c’est qu’il soit « fidèle », c'est-à-dire cohérent jusqu’au bout avec ses engagements.
Par sa Foi, le croyant s’est « attaché » au Seigneur Jésus et s’est engagé à marcher dans ses traces.
Comme Lui il a tout misé sur le Royaume de Dieu Son Père ; aussi « détestera-t-il » tout ce qui pourrait le détourner de cette finalité, en particulier l’argent et ce qu’il symbolise à la fois d’attachement à cette Terre, et de « mépris » pour les biens du Règne à venir.

Cet enseignement n’est pas facile à entendre ; il provoque sans aucun doute bien des résistances, des « oui, mais… » dans nos cœurs inquiets devant une telle exigence.

Pourtant ce n’est qu’en nous engageant résolument dans la dimension du partage, que nous permettrons au Seigneur de nous libérer de notre peur de manquer.
Seule la confiance en la Providence (qui est tout autre chose que du providentialisme !) peut nous ouvrir à notre responsabilité face à l’argent et nous faire découvrir qu’il peut être un instrument extraordinaire au service de la Charité concrète.
« Dieu subviendra magnifiquement à tous nos besoins selon sa richesse dans Le Christ Jésus » (1ère lect.).
Prenons appui sur cette Parole ; unissons-nous à la confiance de l’Apôtre, et prenons autorité dans la force de L’Esprit sur toutes nos peurs.
Soyons « dignes de confiance avec l’Argent trompeur » en ce monde, afin de nous voir confier dans l’autre « notre bien véritable ».

« “L’homme de bien a pitié, il partage. Son cœur est confiant, il ne craint pas : à pleines mains il donne au pauvre” (Ps 111).
Seigneur donne-nous cette liberté intérieure de pouvoir disposer des biens de ce monde conformément aux exigences de ton Évangile de Charité.
Tu nous reconnaitras alors comme tes enfants, et c’est “en Esprit et Vérité” que nous pourrons te prier : “Notre Père, que ton Règne vienne”. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.


La parabole du gérant avisé se prolonge dans trois exhortations de Jésus. Le gérant s’est fait des amis avec l’argent dérobé à son maître. Il sera accueilli par chacun des débiteurs de son maître pour le reste de sa vie.
À l’exemple du gérant, le disciple de Jésus se fait des amis avec ses aumônes aux pauvres. Cet argent est "trompeur" car il procure une illusion, celle d’une valeur qui durera toujours, alors qu’elle peut disparaître à tout moment.
Bien plus, l’argent suscite la pire des illusions, celle d’être riche par soi-même, de posséder le bonheur sans Dieu.
Au moment où l’argent, cette valeur superficielle et fragile, disparaîtra, les pauvres seront vos intercesseurs auprès de Dieu.

Le test de l’argent prêté

L’argent, comme notre vie, ne nous appartient pas. Dieu nous le prête pour exercer notre liberté et notre responsabilité. Jésus exprime cette même vérité par trois affirmations parallèles :

a) Celui qui se montre digne ou trompeur dans "une petite affaire", c’est-à-dire dans la vie présente, sur Terre, sera digne ou non dans une grande, c’est-à-dire la véritable richesse du Royaume de Dieu.
Autrement dit, la manière d’utiliser l’argent ici-bas conditionne notre participation au Bonheur du Royaume.

b) Si on n’est pas "digne de confiance" avec l’argent trompeur, fascinant par ses illusions, qui nous confiera le bien véritable, celui du Ciel, qui ne disparaîtra jamais.

c) Si vous n’êtes pas dignes de confiance pour des biens étrangers comme l'argent, prêtés par Dieu, qui ne vous appartiennent pas, le vôtre, le vrai bonheur de l’au-delà auquel Dieu vous appelle, qui vous le donnera ?

Les trois antithèses se résument donc à une seule, la richesse d’ici-bas ou celle de l’au-delà :

- "une petite affaire" opposée à "une grande";

- "l’argent trompeur" ou "le bien véritable" ;

- "des biens étrangers" ou votre véritable bien, la Vie éternelle que Dieu vous a promise.

Jésus en vient finalement à l’opposition radicale, Dieu ou l’Argent. Pour celui qui en fait la priorité de ses désirs, l’Argent devient une idole, qui se pose en rivale de Dieu.
Un esclave ne peut être au service exclusif de deux maîtres. Il appartient à l’un ou à l’autre, il sert l’un ou l’autre.
Dieu exige une loyauté exclusive, car il est un Dieu d’Amour, un "Dieu jaloux". Lorsque la personne humaine essaie de profiter d’une double loyauté, de servir deux maîtres opposés, Dieu et l’Argent, elle se divise et se détruit. L’unité de son être exige l’adhésion totale à son Seigneur.

Tous n’acceptent pas une opposition aussi radicale entre Dieu et l’Argent. Les Pharisiens, par exemple, s’appuyaient sur l’Ancien Testament pour estimer l’argent, car les biens terrestres y apparaissaient auréolés des bénédictions divines.
La richesse était le signe que Le Seigneur approuvait comme juste la conduite d’une personne. Notre société s’accorde souvent avec cette admiration devant les immenses fortunes.
Mais l’estime dont profitent les riches devant le monde n'est qu’apparente. La réalité, c’est la conscience, le cœur de toute personne, que Dieu scrute et juge.

Conclusion

L’argent est un moyen puissant, très utile, car il permet les échanges entre les humains d’une société, que Dieu a créés pour être solidaires et se compléter.
Nous ne pouvons pas survivre dans notre monde sans avoir une monnaie d’échange. Par mépris, on parle parfois de "l’argent sale".
Cet argent méprisable n’existe pas en lui-même, c’est nous qui le rendons sale ou propre. La mauvaise ou la bonne utilisation de l’argent dépend de nous, de notre égoïsme ou de notre amour dans le don de nous-mêmes.

Une fable d’Ésope illustre l’ambivalence de l’argent. Elle met en scène un esclave que son maître envoie au marché pour acheter le mets le meilleur pour un festin.
L’esclave revient du marché avec de la langue.
Une autre fois, le maître envoie de nouveau son esclave avec la consigne, cette fois, d’acheter le mets le plus détestable.
L’esclave revient avec…encore de la langue.

Le maître lui demande l’explication de son choix, la langue dans les deux cas opposés. L’esclave lui répond que la langue peut être ce qu’il y a de meilleur ou de pire ; tout dépend de la manière de l'utiliser.
On peut en dire autant de l’argent !



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


« Faites-vous des amis avec l’argent d’iniquité ».


En s’appuyant sur cette parole de Jésus, certains seraient prêts à dire : « Tout argent est malhonnête ; tout argent doit nous brûler les doigts ».

Il est probable que le Christ ne leur donnerait pas raison. Car Jésus de Nazareth a connu la belle fierté de l’homme qui gagne sa vie par le travail de ses mains. Il savait le juste prix de l’ouvrage bien fait, et comme tout artisan consciencieux il comptait sur son salaire, sachant bien que Marie l’attendait aussi, sans rien dire. Par ailleurs la petite troupe des disciples était organisée : elle avait un économe, un peu trop près de ses sous, il est vrai. Devenu esclave de l’argent, il a trahi son vrai Maître. Rappelons-nous aussi ces quelques femmes qui suivaient Jésus, depuis les débuts en Galilée, et « beaucoup d’autres qui l’aidaient de leurs ressources » (Lc 8,3). Treize hommes, cela ne vit pas de l’air du temps ! Jésus, sans aucun doute, a apprécié l’aide de ces femmes, et ne leur a pas dit : « Votre argent, gardez-le : il est malhonnête ! »

Alors, quel est, aux yeux de Jésus, « l’argent d’iniquité » ? C’est celui qui est gagné malhonnêtement, bien sûr ; mais aussi celui qui devient une puissance aveugle d’injustice ou d’oppression, et surtout l’argent qui réduit en esclavage celui qui le possède ou celui qui le désire. C’est pourquoi Jésus n’emploie pas le mot ordinaire pour nommer l’argent, mais le mot mâmôn, qui, dans le judaïsme au temps de Jésus désignait la richesse, le gain (souvent le gain mal acquis), mais aussi les sécurités illusoires de ce monde, opposées à la confiance des « pauvres » d’Israël en leur Dieu

Une fois précisé le sens de « l’argent d’iniquité », on s’aperçoit que ce passage de l’Évangile nous donne un résumé de tout l’enseignement de Jésus sur l’argent.

Tout d’abord l’argent doit servir à nous faire des amis, qui nous accueilleront comme des frères dans la vie future, là où l’argent ne sera plus nécessaire, ni pour nous, ni pour eux. Cela rejoint peut-être une autre parole de Jésus : « Amassez-vous des trésors dans le ciel » (Mt 6,19).

Jésus souligne ensuite que notre honnêteté dans les choses de la terre permet à Dieu de nous faire confiance pour les intérêts du Royaume. D’abord gérants des biens de ce monde, nous devenons peu à peu associés de Dieu dans le grand travail de la rédemption. Voilà « le bien véritable », notre bien, celui des fils et des filles, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ.

Enfin, dit Jésus, « aucun serviteur ne peut servir deux maîtres ». C’est doublement impossible : parce qu’on n’a pas le temps et parce que pour l’un des deux le cœur n’y sera pas. La mise en garde de Jésus est générale : les deux maîtres sont peut-être aussi bien Dieu et la gloriole humaine, Dieu et l’amour-propre, Dieu et l’égoïsme, Dieu et la jouissance, Dieu et la vie facile, ou encore Dieu et la volonté de puissance ; mais Jésus insiste sur un exemple particulier : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et Mâmôn », donc Dieu et le gain, Dieu et les sécurités immédiates.

Il est bien vrai qu’un jour viendra pour chacun de nous qui rendra brusquement inutiles toutes nos possessions et dérisoire toute servitude de l’argent ; mais cette certitude ne doit entamer ni notre confiance en Dieu ni notre ardeur à le servir dans le quotidien qu’il nous donne. L’important est « qu’au milieu des changements de ce monde nos cœurs s’établissent fermement là où sont les vraies joies » (Oraison du XXIe dimanche).

Jésus disait : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Lc 12,34). Quand nous prenons conscience que notre cœur n’est plus avec Dieu, n’est plus à Dieu, ou n’est plus à Dieu qu’en passant, la question à nous poser est très simple : où est le désir qui m’accapare ? où est pour moi l’autre trésor ?



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Prête une grande attention aux petites choses » (Saint Pedro Poveda)

« Comme toute technique, l’argent n’a pas une valeur neutre, mais acquiert de la valeur en fonction de la finalité et des circonstances dans lesquelles on l’utilise » (François)

« Une théorie qui fait du profit, la règle exclusive et la fin ultime de l’activité économique est moralement inacceptable. L’appétit désordonné de l’argent ne manque pas de produire ses effets pervers. Il est une ces causes des nombreux conflits qui perturbent l’ordre social. Un système qui “sacrifie les droits fondamentaux des personnes et des groupes à l’organisation collective de la production” est contraire à la dignité de l’homme. Toute pratique qui réduit les personnes à n’être que de purs moyens en vue du profit, asservit l’homme, conduit à l’idolâtrie de l’argent et contribue à répandre l’athéisme. "Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et Mammon" ». (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.424)



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Dim 12 Nov 2023 - 14:34

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 12 Novembre 2023
Trente-deuxième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Fête de Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych, Archevêque de Polotsk
et Martyr (1580-1623). - Mémoire (obligatoire)


Saint Emilien de Tarragone, Ermite
à Tarazona, en Aragon (+ v. 574)
Saints Raphaïlde et Brice, Martyrs
vénérés à Gand en Belgique (+ v. 652)
Saint Benoît de Bénévent Et ses
Compagnons ermites camaldules,
Martyrs en Pologne (+ 1003)
Bienheureux Christophe, Missionnaire
à Ceylan (+ 1500)
Vénérable Hildebrand Gregori, Fondateur
des Bénédictines Réparatrices de la
Sainte Face (+ 1985)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de la Sagesse 6, 12-16… Psaume 63(62), 2.3-4.5-6.7-8… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 4, 13-18… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 1-13.:


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Commentaire de ce jour.


La lampe et l'huile


La parabole des dix jeunes filles prend place, dans l'Évangile de Matthieu, à l'intérieur du grand dis­cours eschatologique sur les événements qui marqueront le retour du Seigneur.

L'époux vient chercher sa promise pour la conduire chez lui : c'est l'image du Christ, Époux-Messie et Juge des derniers temps, qui viendra chercher sa communauté pour l'introduire dans sa propre gloire. Les de­moiselles d'honneur qui doivent accueillir puis escorter l'époux symbolisent la communauté de Jésus, tous ses fidèles qui attendent la Parousie.

Mais attendre ne suffit pas : il faut se préparer, pour être à tout moment en état d'accompagner le Christ. Vigilance d'autant plus urgente que l'heure de son retour n'est pas prévisible. Aucun signe annonciateur ne per­mettra de trouver des expédients de dernière heure : au moment du cri : " Voici l'époux ! ", il sera déjà trop tard.

Cette nécessité de la vigilance nous aide à comprendre le refus de partager l'huile au moment où l'époux arrive. Au premier abord, on serait tenté d'y voir un manque d'entraide ou un signe d'égoïsme; en réalité Jésus, dans sa parabole, souligne qu'un devoir plus pressant doit mobiliser à ce moment toutes les énergies : il faut, en priorité, que l'époux soit éclairé et fêté sur tout son parcours jusqu'à l'entrée dans la salle des noces. Les insouciantes ne peuvent s'en prendre qu'à elles-mêmes.

D'où la réponse sévère de l'époux derrière la porte close : il fallait être là au bon moment, et donc pré­voir des réserves suffisantes pour durer ! La rencontre décisive avec le Seigneur ne s'improvise pas. Pour être prêt à l'heure, il faut se préparer à toute heure, et maintenir éveillée la flamme de la foi au Christ. C'est le sens de la réserve d'huile : dans le judaïsme, l'huile symbolisait les bonnes œuvres, mais aussi la joie de l'accueil; ici, dans la parabole, l'huile gardée en réserve mesure la qualité de l'amour de celles qui acceptent de veiller.

De cette parabole lumineuse de Jésus, emportons simplement quatre thèmes, qui pourront nourrir notre méditation durant cette semaine.

Inlassablement, le Christ tourne nos regards vers le terme, mais toujours d'une manière tonique et dynamisante; car ce terme, terme de l'existence ou terme de l'histoire, sera le début d'une communion décisive avec la vie de Dieu. Bien plus, il nous est donné d'anticiper cette communion dans la prière et le service du Maître. C'est le sens de notre fidélité; c'est tout l'enjeu de notre vigilance : une lampe à moitié vide ne tiendra pas la soi­rée, une vie à moitié donnée tiendra-t-elle jusqu'à la venue du Seigneur ? Personne ne peut veiller à notre place, car il y va de la qualité du cœur. On aime ou l'on ne sait pas aimer. On attend ou l'on ne sait plus attendre; mais l'amour ne s'achète pas chez le marchand.

Autre enseignement de notre Évangile : le Christ des Béatitudes n'a pas craint de se présenter avec insis­tance comme le Seigneur qui jugera; et l'on ne peut éliminer cette dimension du jugement sans tronquer le mes­sage de Jésus. Encore faut-il bien entendre ce que Jésus veut rappeler. Pour lui, comme pour les prophètes, toute allusion au jugement, donc tout appel à un usage authentique de notre liberté, fait partie d'une pédagogie d'amour et de salut. Notre foi est ramenée par là au réalisme de l'Evangile : ni crainte obsessionnelle devant Dieu, ni désinvolture devant l'urgence du Royaume, mais vigilance active. Comme Jésus le suggère dans la suite de ce chapitre de saint Matthieu, la mise en œuvre fidèle des talents reçus du Seigneur, et le souci des plus petits parmi les frères du Christ, voilà la réserve d'huile qui permettra à la flamme de repartir, même après une somno­lence.

En troisième lieu, Jésus nous présente la vie à sa suite comme une vigilance qui prépare la fête. C'est une existence à la fois sérieuse et joyeuse, à la fois responsable et spontanée, où les exigences accompagnent les promesses. Il n'y aura pas de fête s'il n'y a pas de veille, mais veiller pour le Christ est déjà une fête.

Enfin la parabole de Jésus nous rappelle une dimension essentielle de l'Eucharistie. Si en effet l'Eucha­ristie est bien mémorial des œuvres de Dieu en Jésus-Christ, si elle est accueil de la vie de Dieu dans l'aujour­d'hui des hommes, chaque messe est aussi une annonce prophétique du retour du Seigneur : " nous attendons ta venue dans la gloire. " Chaque messe vient réveiller l'espérance du peuple de Dieu; et pour nous qui aimons le Seigneur, c'est un moment béni de vigilance.



Frère Jean Christian Lévêque (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


« L'Époux s'en vient »


Les jeunes filles prévoyantes et des jeunes filles insouciantes (qu’autrefois on nommait les vierges sages et les vierges folles). Icone byzantine moderne (Crédits photo : iconreader.wordpress.com )

L’histoire des jeunes filles prévoyantes et des jeunes filles insouciantes (qu’autrefois on nommait les vierges sages et les vierges folles) est bien étrange pour des oreilles du 21e siècle. Les jeunes filles d’aujourd’hui ne s’y retrouvent nullement.

C’est donc un récit marqué par les usages du temps de Jésus. Si nous nous donnons la peine d’y entrer cependant, il en ressort un très beau message concernant la venue de Jésus aujourd’hui dans nos vies et à la fin des temps.

I – La parabole des jeunes filles

La parabole fait référence aux rites des noces en Palestine au temps de Jésus. Deux cortèges de jeunes filles sont mis en scène. Leurs déplacements s’expliquent par le fait que l’époux quittait sa résidence pour venir rencontrer celle qu’il épousait. Celle-ci l’attendait. Ses amies, ses dames d’honneur, formaient un cortège pour aller chercher le futur époux et l’accompagner aux noces.

C’est au cours de ces déplacements que nous voyons deux genres de jeunes filles : le prévoyantes (les sages) et les insouciantes (les folles).

Les premières ont rempli leur lampe d’huile et en ont apporté en réserve. Les secondes sont parties sans se poser de question. Et ce qui devait arriver arriva, l’époux tarde on ne sait trop pourquoi. Les jeunes filles s’endorment et c’est en entendant le cri « Voici l’Époux » qu’elles se réveillent et rallument leurs lampes. Les prévoyantes ont ce qu’il faut tandis que pour le insouciantes l’huile fait défaut. Elles manqueront la fête et resteront en dehors car la porte leur sera fermée.

II – Les images et les symboles

Les images de cette parabole sont faciles à comprendre pour nous.

L’époux représente, bien sûr, Jésus lui-même qui veut s’unir à chaque disciple dans une relation personnelle d’amour et de fidélité où toute la vie de la personne est engagée.

L’huile qui remplit les lampes est l’Évangile lui-même, la Parole de Dieu, qui permet d’être éclairé, de se tenir dans l’attente, d’accompagner l’Époux et de vivre avec lui les noces éternelles, les Noces de l’Agneau (Apocalypse 19, 7).

Les jeunes filles représentent les disciples de Jésus. Elles nous interrogent sur le genre de disciples que nous voulons être.

Arrêtons-nous un moment sur leurs comportements.

Les jeunes filles insouciantes ne sont pas de mauvaises personnes. Elles vont à la recherche de l’Époux qui est Jésus-lui-même comme nous l'avons dit. Elles écoutent la Parole de Dieu mais celle-ci ne s’enracine pas comme Jésus le dira dans la parabole du semeur (Matthieu 13, 1-23). Leurs actes ne correspondent pas à cette Parole. L’Évangile se résume à des mots. Il ne remplit pas leur vie comme l’huile remplit la lampe. Elles crient « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous », mais encore là ce sont des mots. Et on peut penser que Jésus leur dira comme il l'a fait pour les pharisiens « ce n’est pas en me disant : ‘ Seigneur! Seigneur !’ qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mathieu 7, 21).

« Faire la volonté du Père des cieux... » Voilà le chemin qu’ont choisi les jeunes filles prévoyantes (les vierges sages). Elles sont prêtes à suivre l’Époux et à aller jusqu’au bout. Elles remplissent leur lampe de cette huile qu'est l’Évangile lui-même. Cela signifie qu’elles savent reconnaître les appels et les passages de l’Époux. Voilà notre modèle de disciples. C’est un chemin qui n'est pas toujours facile, car l’Évangile vient déranger nos sécurités, brûler nos égoïsmes, élargir nos étroitesses et ouvrir nos cœurs.

III- Application

Dans cette parabole Jésus reconnait ceux et celles qui savent le reconnaître. Notre relation avec Dieu c'est un échange, une alliance, une vie où les mots doivent se manifester dans des actes et des œuvres.

Aujourd’hui dans notre monde, il y a beaucoup de manifestations de l’Époux qui est Jésus lui-même. Est-ce que nous savons être vigilants ? Là est toute la question. Notre rencontre du Seigneur ne nous sépare pas du monde. Au contraire, la Parole de Dieu reçue et aimée s’incarne dans toute la vie. La vigilance qui nous est demandée est de porter attention à la présence de Jésus parmi nous maintenant et lors de son retour à la fin des temps dont la seconde lecture fait état et que nous espérons.

La vigilance se traduit dans la prière et dans des actes concrets : service, partage, compassion, accueil etc. Elle s'appuie sur l’espérance qui nous inscrit dans la durée. Cette belle vertu de l’espérance est une des trois vertus théologales. Elle nous fait transcender les temps en nous gardant les yeux fixés vers l’invisible que nous attendons pour être « pour toujours avec le Seigneur » comme le dit saint Paul dans la seconde lecture.

Le Catéchisme de l’Église catholique l’exprime bien lorsqu’il présente la vertu d’espérance. Je cite : « L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit. » (Catéchisme de l’Église catholique n. 1817)

Vous voyez que cette histoire des jeunes filles prévoyantes et des jeunes filles insouciantes, malgré son caractère suranné, porte un message qui, lui, ne l’est pas du tout. Cette invitation à la vigilance concerne non seulement les individus disciples de Jésus, mais toutes les communautés chrétiennes. C’est important d’être conscient que tous ensemble nous formons le Peuple de Dieu et que je ne suis disciple prévoyant ou prévoyante dont la lampe est remplie de l'Évangile, de la Parole de Dieu, que si je le suis en communion avec mes frères et sœurs.

Conclusion

Que notre communion au Corps et au Sang du Christ raffermisse en nous l’espérance joyeuse de son Retour. Qu'elle nous garde vigilants et unis dans une espérance tenace avec tous nos frères et sœurs. Ainsi nous découvrirons cette Sagesse dont parle la première lecture qui nous apparaîtra avec un visage souriant, et qui viendra à notre rencontre (Sagesse 6, 16). C'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous!

Amen !



Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec

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Autre commentaire de ce jour.


Celles qui étaient prêtes entrèrent dans la salle de noces


L'Église nous propose, en ces derniers dimanches de l’année liturgique, des passages d'évangile, où Matthieu a regroupé les enseignements du Seigneur sur les « derniers Temps » : annonce de la destruction du Temple, invitation à la vigilance, le serviteur qui attend son maître, les jeunes filles qui doivent accompagner le marié, la parabole des talents, le jugement dernier. Il faut se rappeler que l'évangéliste écrit son texte quelques années seulement après la destruction de la ville et du Temple de Jérusalem. Ceci lui apparaît comme le signe évident de la fin d'un monde qui est disparu à jamais.

L’évangile d’aujourd’hui nous parle de jeunes femmes sages et de jeunes femmes folles. Le mot « folles », « môrai », ne signifie pas tellement une personne sans intelligence, mais plutôt une personne impie, celui ou celle qui est assez fou pour s'opposer à Dieu. Le Psaume 14, 1 nous dit : « Le fou (môros) dit en son cœur : il n'y a pas de Dieu ! ». Dans les évangiles, « môros » désigne « celui ou celle qui bâtit sa maison sur le sable et ne met pas en pratique les paroles de Jésus » (Mt 7, 24)... Il s’agit donc d’une attitude spirituelle.

Cette parabole s’applique à chacun de nous : parfois, nous sommes comme les jeunes filles prudentes qui ont su se faire des réserves et parfois nous sommes comme les jeunes filles sottes qui ne pensent qu’à l’instant présent.

L’être humain et l’animal ont l’habitude de prévoir et faire des provisions. A l'approche de l'hiver, les ours se préparent au sommeil hivernal, les castors et les ratons-laveurs recherchent des endroits chauds et protégés. Les écureuils ramassent des glands et des noix qu'ils entreposent afin de subsister jusqu'au printemps. Nous équipons nos voitures de pneus d'hiver, sortons nos manteaux et nos bottes, achetons du bois et de l’huile à chauffage. Les humains comme les animaux sont à la fois avisés et prudents, sages et vigilants, dans leur manière d'agir.

Au cour de notre vie, nous avons sans doute connu des moments difficiles où une réserve d’amour, de tendresse et de compréhension nous ont permis «de passer à travers». Nous nous sommes alors posé la question : « Comment ai-je pu traverser tout cela ? » La force de caractère, la persévérance, l'espérance et l'amour nous ont permis de récoler les fruits d'une prévoyance riche en patience et en compréhension. Par contre, Nous avons peut-être expérimenté personnellement le coût du manque de prévoyance : lorsqu’une perte d’emploi ou une grève inattendue nous prend au dépourvu, lorsque le manque de solidarité provoque la fin d’une grande amitié, lorsque des mésententes continuelles conduisent à la séparation ou au divorce.

Nous ne pouvons espérer qu’un projet se prolonge quand les ressources sont épuisées, nous ne pouvons atteindre le printemps sans avoir, à l'automne, constitué des réserves. La différence entre les jeunes filles sages et les jeunes filles étourdies est la capacité de faire des réserves.

Certaines personnes pensent que les «sages» sont égoïstes parce qu’elles ne veulent pas partager leur huile, mais l’évangile souligne ici qu’en fin de compte nous devons seuls assumer la responsabilité de nos choix. Nous ne serons pas sauvés parce que nous avons une tante religieuse, une mère qui priait le chapelet chaque jour, des parents qui allaient à la messe régulièrement, un fils qui travaillait avec les immigrants et les pauvres. On devra répondre personnellement de ce que nous avons fait ou manquer de faire. Le Christ insiste sur la responsabilité de chacun et de chacune.

Dans le roman de Thorton Wilder, Le Pont de San Luis Rey, où l’action se déroule au Pérou, l’auteur raconte l’histoire de quelques personnes qui voyagent sur une diligence, au 19e siècle. Arrivés à San Luis Rey, le vieux pont s’effondre sous le poids de la diligence et tous les passagers perdent la vie. Wilder raconte ensuite l’histoire de chacun des voyageurs : un avocat, un prêtre, une infirmière, un homme d’affaire, une mère d’une famille, un travailleur de la construction, une servante de famille bourgeoise. À la fin de chaque chapitre racontant la vie d’un des figurants, Wilder se demande : était-elle, était-il prêt à rencontrer son créateur ? La même question pourrait se poser pour les quelque 3000 personnes qui ont perdu la vie lors de l’attaque terroriste du 11 septembre, ou encore, lorsque quelqu’un est tué dans un accident, meurt d’un cancer, est victime d’un tsunami ou d’un tremblement de terre.

Certaines personnes croient que la foi chrétienne est une sorte d’aliénation, une croyance qui n’a d’influence qu’après la mort et que les chrétiens ne sont pas intéressés au temps présent… c’est exactement le contraire. La foi chrétienne nous invite à agir maintenant, à ne pas gaspiller le temps qui nous est donné. L’éternité commence maintenant et le temps nous est offert comme un cadeau pour que nous ouvrions les yeux et le cœur afin de faire autant de bien que possible.

« Soyez prêts ! » Il ne s’agit pas de deviner quand le moment de la mort arrivera, mais bien d’être toujours prêts à rencontrer le Seigneur.

Nous les chrétiens ne vivons pas avec un calendrier dans les mains, essayant de découvrir le jour où le Seigneur viendra, nous vivons avec une boussole qui nous indique la direction à suivre pour arriver à bon port. Et lorsque le jour de la mort arrivera, que ce soit dans une semaine ou dans plusieurs années, nous serons prêts, avec de l’huile en réserve.

L’huile de la charité permet à notre lampe de rester allumée : « Chaque fois que vous l’avez fait pour l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait. » Dieu nous donne le temps pour que nous puissions bien nous préparer à sa venue. « Celles qui étaient prêtes entrèrent dans la salle de noces. »

l’évangile souligne ici qu’en fin de compte nous devons seuls assumer la responsabilité de nos choix

La foi chrétienne nous invite à agir maintenant, à ne pas gaspiller le temps qui nous est donné.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« L’âme possède sa porte à laquelle le Christ vient et frappe. Eh bien, ouvre-lui ; il veut trouver son épouse qui veille » (Saint Ambroise)

« La véritable sagesse c’est de profiter de la vie mortelle pour réaliser des œuvres de miséricorde, parce que, après la mort, ce ne sera plus possible » (Benoît XVI)

« "Car tous les fruits excellents de notre nature et de notre industrie, que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et dans son Esprit, nous les retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés, lorsque le Christ remettra à son Père le royaume éternel et universel" (Concile Vatican II). Dieu sera alors "tout en tous" (1 Co 15, 28), dans la vie éternelle » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.050)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Jeu 16 Nov 2023 - 11:31

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 16 Novembre 2023
Jeudi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative pour l’Église universelle, Fête en Écosse)
de la Fête de Sainte Marguerite, Reine et Patronne de l’Écosse (1046-1093).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Sainte Gertrude la Grande,
Religieuse Bénédictine de Helfta (1256-1302).


Sainte Agnès (Agnese) d'Assise, sœur
de Sainte Claire d'Assise (+1253).
Saint Joseph Moscati, Saint médecin
de Naples (1880-1927).
Vénérable Véronique de la Passion
Fondatrice du Carmel apostolique
(+ 1906)


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Textes de la messe du jour

Livre de la Sagesse 7, 22-30.8,1… Psaume 119(118), 89.90.91.130.135.175… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17, 20-25.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 23 Elders


Commentaire de ce jour.


Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait
le Règne de Dieu


L’apocalyptique juive avait mis en place un certain nombre de scénarios concernant le temps de la venue du Royaume de Dieu.
Le livre de Daniel se prête particulièrement à ce genre de calculs : les interprétations concernant les 70 années qui « selon la parole du Seigneur au prophète Jérémie (cf. Jr 25, 11; 29, 10) doivent s’accomplir sur les ruines de Jérusalem » (Dn 9, 2), allaient bon train et nourrissaient les espoirs les plus audacieux.
L’occupation romaine et sa dure répression ne représentaient-elles pas ce « temps d’angoisse tel qu’il n’en est pas advenu depuis qu’il existe une nation » (Dn 12, 1) et qui annonce l’intervention décisive et libératrice de Dieu en faveur de son peuple ?

Jésus n’abonde guère dans ce sens et va même opposer un sévère démenti à cette fébrilité eschatologique : « le Règne de Dieu ne vient pas d’une manière visible »; sa venue est même si peu spectaculaire, qu’il est déjà instauré sans que ses interlocuteurs ne s’en soient aperçus !

Jésus ne désigne pas le « lieu » de l’avènement du Royaume, mais il a suffisamment accompli de signes messianiques pour permettre de conclure que le Règne de Dieu est inauguré en sa personne.
N’a-t-il pas manifesté son autorité sur les démons ? Guéri les malades ? Purifié les lépreux ? Ressuscité les morts ? Par respect de la liberté de ses interlocuteurs, Jésus a cependant toujours gardé une grande discrétion, même lorsqu’il accomplissait des signes particulièrement spectaculaires; pensons aux noces de Cana, à la multiplication des pains, ou encore à la guérison de l’aveugle-né, pour ne retenir que quelques exemples pris dans le quatrième Évangile.
Ceci permettait à ceux qui refusaient de voir, de demeurer aveugles sans être montrés du doigt, et à ceux qui refusaient d’entendre de rester sourds sans se faire reprocher leur infirmité.

Cette situation n’a guère changé de nos jours. Aujourd’hui encore les Juifs opposent à notre interprétation messianique de Jésus, le fait que son Ministère n’a pas inauguré de manière visible le Règne de Dieu.
Il n’y a d’ailleurs pas que les Juifs à utiliser cet argument pour réduire Jésus à un prophète, un précurseur annonçant celui qui devait venir - Mohammed pour l’Islam - ou celui qui doit venir - Maitreya pour le Nouvel Age.

La réponse de Jésus, tout comme la suite de la péricope, sont donc d’une étonnante actualité. Inutile de chercher à discerner les signes de l’avènement du Règne dans un événement astrologique - le passage du soleil dans le signe du Verseau - ni dans de grands chamboulements atmosphériques, climatiques, géologiques voire écologiques.
« Le Règne de Dieu est au milieu de vous », et il demeure présent tout au long de l’histoire, dans la Personne du Christ qui vit « au milieu » de son Église, comme il vit en chacun de nous par la Foi.
Il nous faut donc résister à la tentation de chercher dans l’extériorité de phénomènes extraordinaires, ce qui nous est donné dans l’intimité de notre cœur.

Hélas, combien d’hommes et de femmes, recrutés jusque dans les rangs des Chrétiens, se ruent de nos jours vers le premier « gourou » qui exhibe quelque pouvoir préternaturel ! L’avertissement de Jésus est pourtant clair et sévère : « N’y allez pas, n’y courez pas ! »
Notre Dieu nous respecte trop pour nous séduire ou nous fasciner par du merveilleux.

Le Verbe ne s’est pas incarné pour se donner en spectacle, mais pour épouser notre condition humaine en toutes choses, afin que jamais et en aucune circonstance nous ne soyons séparés de Lui.
La mort elle-même a dû s’avouer vaincue lorsque « comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, Le Fils de l’Homme » est sorti vivant du tombeau.
Mais pour que cette victoire fût totale, qu’elle inclue tout ce qui séparait jusque-là l’homme pécheur de Son Dieu, « il fallait auparavant qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par les hommes de sa génération ».

Qu’en est-il alors de la Parousie, c'est-à-dire du retour glorieux du Christ ? Certes Jésus « reviendra dans la Gloire pour juger les vivants et les morts ».
Mais ce « retour » ne signifiera pas la venue en provenance d’un autre lieu où Le Seigneur aurait attendu patiemment que l’Heure de son intervention ait sonné.
Ce retour sera un dévoilement au grand jour de la présence divine cachée au cœur du monde depuis que Le Fils de l’Homme est venu y allumer le Feu de L’Esprit.

La même description vaudra pour le retour en Gloire du Fils de l’homme, que pour sa glorification au matin de Pâques : « Comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’Homme, quand son Jour sera là ».
Nous ne savons ni le jour ni l’heure et nous n’avons même pas à nous en soucier. Notre préoccupation devrait plutôt consister à tout faire pour être prêts à le reconnaître et à l’accueillir.
Si nous investissions dans la prière et le service fraternel, le temps perdu à lire les vaines spéculations apocalyptiques qui pullulent de nos jours, nous ferions une œuvre bien plus utile pour hâter le retour du Seigneur, et nous garderions la Paix intérieure, prêts à discerner les appels de L’Esprit, et à y répondre généreusement.

Le Psaume 145 (146) de la liturgie de ce jour nous explicite les activités du Seigneur parmi nous : si le Royaume de Dieu est inauguré en sa personne, la Sagesse ne demande-t-elle pas de nous mettre au travail à ses côtés ?
C’est là, au cœur même des œuvres de Charité que nous découvrirons le Royaume caché : « Le Seigneur fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain; Le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur redresse les accablés, il protège l’étranger. D’âge en âge, Le Seigneur règnera : Ton Dieu, ô Sion, pour toujours ! »

« Dieu Notre Père, “tu n’aimes que celui qui vit avec la Sagesse” (1ère lect.); apprends-nous à la reconnaitre et à l’aimer en Ton Fils Bien-aimé, Jésus-Christ.
Il est “ta Parole qui se dresse dans les Cieux” (Ps 118); “le reflet de la Lumière éternelle, le miroir sans tache de ton activité et de ta Bonté; déployant sa vigueur d’un bout du monde à l’autre, il gouverne l’univers avec douceur” (1ère lect.).
Heureux celui qui le prend pour Maître et se met à son école : “il en fera des prophètes et des amis de Dieu” (Ibid.).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Le règne de Dieu est au milieu de vous »


Au temps de Jésus, les Romains dominaient et opprimaient les Juifs. Malgré les ennemis qui les ont sans cesse asservis, les fidèles de l’Alliance ont régulièrement espéré « le Jour du Seigneur », cette intervention de Dieu pour les libérer d’une manière définitive. Les épreuves nationales, loin de les décourager, avaient stimulé leur espérance. Par exemple, lorsqu’ils ont subi la dispersion, après la ruine de Jérusalem et du Temple (en 70 de notre ère), la célébration de la Pâque se terminait entre eux par le souhait mutuel d’espérance : « L’an prochain, à Jérusalem ! »

Quand le Règne viendra-t-il ?

Jésus s’adresse à deux auditoires différents. Le premier groupe, les Pharisiens, demandent à quel moment le Royaume viendra (vv.20-21). Dans le second, Jésus parle à ses disciples des circonstances entourant la venue du Fils de l’homme (vv. 22-37).

La présence aimante, active et protectrice du Seigneur parmi son peuple, était l’objet central de cette espérance. Dieu, source de toute vie, résiderait parmi ses fidèles. En plus de sa protection, Dieu réunirait tous les membres de son peuple dans la ville sainte, Jérusalem, qu’ils soient tout proches ou dispersés à travers l’univers.

Quand on souffre, on est impatient et on espère une libération prochaine. Le temps paraît toujours long. La question des Pharisiens porte sur le moment où Dieu viendrait combler cette espérance. Ils pensaient, comme le peuple, que “le Royaume de Dieu allait se manifester d’un instant à l’autre.” (Lc 19,11) Jésus précise que la venue du Royaume surviendra dans l’avenir, mais qu’il est déjà présent et actif “parmi vous.” (v.21) Le ministère du Christ parmi eux manifeste déjà la présence du Royaume de Dieu, mais cette présence ne s’impose pas d’une manière spectaculaire avec un étalage de merveilles étonnantes.

Les contemporains de Jésus pensaient que des signes fulgurants accompagneraient cette venue, puisque le Seigneur est le Tout-puissant. Dans sa réponse, Jésus rejette tout signe extérieur. Dieu vient d’une manière discrète, mystérieuse et souverainement efficace. Cette déclaration est un appel de Jésus aux Pharisiens pour qu’ils découvrent la signification profonde de sa personne et de son activité, et pour qu’ils reconnaissent Dieu présent en lui.

Le dénuement précède la gloire

Délaissant ses interlocuteurs pharisiens, Jésus s’adresse à ses disciples pour les rendre lucides, en leur enlevant toute illusion. Le bonheur facile, sans sacrifice, reste superficiel et s’évapore rapidement. L’Église, à la suite de son Seigneur, souffrira, et les chrétiens désireront vivement la venue du Règne, qui amènera leur libération finale. Dans leur attente anxieuse, ils ne devront pas cependant se laisser tromper par les charlatans qui prétendent prédire le temps et le lieu de cette venue. Le jour du Royaume surviendra soudainement comme l’éclair.

La souffrance est une purification de soi-même, de son égoïsme, qui rend disponible à l’action de Dieu. L’amour devient possible quand le regard ébloui se détourne de soi-même pour s’ouvrir sur l’Infini. Le renouvellement de notre espérance s’impose chaque jour. Ce n’est pas le monde autour de nous qui nous aidera dans ce renouveau. Notre monde vit dans le présent, sans trop se préoccuper de l’avenir. Sa culture est trop souvent celle du tragique et du noir, qui ne discerne guère les signes lumineux que Dieu nous accorde. Ces signes sont discrets, intérieurs, indices d’un progrès presque imperceptible, mais quotidien.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Quand donc ?


Quand viendra le Règne de Dieu ? Où trouver le Fils de l’Homme lors de son Jour ?

Quand ? Où ?... Ce sont les éternelles questions de l’homme face au dessein de Dieu. D’instinct l’homme veut situer les choses de Dieu dans l’espace et le temps qu’il peut maîtriser.

Et les réponses de Jésus nous renvoient toutes aux vrais réflexes de la foi.

En ce qui concerne le temps, le moment, les délais, son principe est clair : le Règne de Dieu, c’est-à-dire la seigneurie de Dieu sur le cœur des hommes, ne vient pas « comme un fait observable », que l’on pourrait pronostiquer, programmer, fixer d’avance dans l’avenir. Ce n’est pas un projet de l’homme, mais le don de Dieu ; car ce Règne de Dieu est déjà présent, déjà offert, déjà proposé : il est « parmi nous », et déjà « il vient de nous atteindre » (Lc 11, 20 ; Mt 12, 28) à travers la présence et l’action de Jésus au milieu de nous.

De même pour le lieu du Fils de l’Homme, lors de son Jour. Ce Jour marquera la fin des temps, mais on ne pourra assigner d’avance un lieu au Fils de l’Homme, car son avènement signifiera l’effacement de tout lieu repérable par les humains. Tout comme l’éclair, présent partout au même instant, abolit toutes les distances, le Fils de l’Homme, par son avènement immédiat, imprévisible, irréfutable, effacera toute distance entre ici et là. Il sera tout entier au lieu surprenant où il se manifestera dans sa gloire. Il faudra ne le chercher nulle part ailleurs, mais l’accueillir par la foi dans l’ici qu’il aura choisi et le maintenant qui sera éternel.

Jésus ne nous a laissé finalement que deux repères, l’un dans son temps à lui, l’autre dans le nôtre. Dans le temps de Jésus, tout s’ordonne autour de sa passion glorifiante : avant l’heure de sa gloire « il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par sa génération ». Dans notre temps, le temps de l’Église et de la mission, la seule urgence est de saisir le Règne de Dieu qui est à notre portée, qui est « parmi nous », partout où le Christ est à l’œuvre.

Ces lumières sur l’espace et le temps, qui nous parviennent comme par éclairs successifs dans les paroles de Jésus, nous aident à situer notre espérance.

Nous n’avons aucun pouvoir, aucune emprise directe sur l’avenir, sur « les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité » (Ac 1, 7). Pour nous-mêmes comme pour notre communauté, même au plus intense de notre prière, jamais nous ne pourrons dire : « C’est ce jour-là que Dieu nous exaucera ; c’est à ce moment qu’il fera en nous sa lumière ; c’est à cette date-là que le vrai renouveau commencera pour nous ! »

Nous n’avons aucune certitude quant aux lieux humains d’où nous viendra le salut. Jamais nous ne pourrons dire, dans le temps de l’Église : « Le Christ, à coup sûr, veut être cherché là, dans tel style, dans telle expérience, sous telle étiquette. À coup sûr, c’est par là qu’il faut regarder ; ce sont ceux-ci ou ceux-là qui ont trouvé le secret de l’avenir ! »

Nous sommes facilement tentés de prendre appui sur des slogans, sur des formules ou des recettes qui font florès dans l’opinion ou les médias, au risque de déprécier les richesses propres du Carmel ou de l’Évangile. Mais Jésus nous rassure et nous calme : « N’y allez pas ; n’y courez pas ! » Nous nous posons des questions parfois angoissées : « Quand ? Où ? » Et Jésus nous répond dans la paix : « Ici, dès maintenant ».

Ce qui nous revient, c’est de nous ouvrir, personnellement et communautairement, au règne de Dieu que Jésus fait advenir, ici et maintenant, au milieu de nous. Ce qui construit l’avenir, c’est de vivre authentiquement le présent, l’aujourd’hui de grâce que Dieu nous offre, de faire bon accueil au Règne de Dieu qui chaque jour nous rejoint, nous devance et nous surprend. Les vraies prospectives sur l’avenir partent d’une réflexion courageuse sur le présent, d’une attention, dans le présent, aux germes de vie qui croissent et veulent croître.

Selon Jésus, seuls sont vraiment aptes à bâtir l’avenir ceux qui savent patienter dans la foi et faire taire en eux les questions téméraires ou fébriles. Ce sont les pauvres de cœur, qui acceptent d’assumer le réel, tout le réel, avec la force et la lumière que Dieu dispense par son Esprit, rien que pour aujourd’hui.-



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Quand le jour déclinait vers le crépuscule, sur la croix, le Seigneur rendit l’âme qu’il allait ensuite récupérer, car il ne l’avait pas perdue contre sa volonté. Nous aussi nous étions représentés là-bas ! » (Saint Augustin)

« La souffrance, la croix quotidienne de la vie – la croix du travail, de la famille, de mener à bien les choses – cette petite croix quotidienne fait partie du Royaume de Dieu » (François)

« Dans l’Eucharistie, (…) les demandes à Notre Père, à la différence des prières de l’Ancienne Alliance, s’appuient sur le mystère du salut déjà réalisé, une fois pour toutes, dans le Christ crucifié et ressuscité » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.771)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
Lumen

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Message par Lumen Ven 17 Nov 2023 - 13:20


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 17 Novembre 2023
Vendredi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Élisabeth de Hongrie,
Veuve, Tertiaire de Saint-François, Patronne du Tiers-Ordre Franciscain (1207-1231).


Saint Grégoire le Thaumaturge
Évêque de Néocésarée (+ v. 270)
Saint Grégoire de Tours, Évêque
(+ 595)
Saint Jean de Castillo, Jésuite au
Paraguay et martyr (+ 1628)
Saints Jourdain et Thomas, Prêtres
de l'Ordre des Prêcheurs et martyrs
(+ 1637)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Livre de la Sagesse 13, 1-9… Psaume 19(18), 2-3.4-5… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17, 26-37.:


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Commentaire de ce jour.


« le jour où Fils de l’homme se révèlera »


Les hommes mangent, boivent, procréent ; cultivent, font du commerce, construisent des maisons : rien de répréhensible dans ces activités indispensables pour la survie des individus et de l’espèce. Sauf qu’elles se déploient dans l’oubli de la finalité de cette existence, finalité qui va se manifester à l’improviste alors que plus personne n’y prêtait attention. Dieu avait averti de ce qui allait advenir « dans les jours de Noé ou de Loth », mais personne n’en avait tenu compte - sauf les deux personnages mentionnés. De même le Seigneur nous prévient des événements dramatiques qui auront lieu « le jour où Fils de l’homme se révèlera » pour juger les vivants et les morts ; mais nous vivons comme s’il n’avait rien dit, parce que nous rechignons à l’exigence de la conversion.

Pourtant, la promesse s’accomplira au temps fixé. Ce jour-là la création tout entière sera soumise à une ultime action purificatrice de l’Esprit : l’eau (Noé) et le feu (Loth) sont traditionnellement les éléments purificateurs, qui détruisent les scories pour que resplendisse de tout son éclat la substance précieuse, qui seule « passera » en Dieu selon le grand projet de réintégration commencé avec l’incarnation rédemptrice. La rouille qu’il faut éliminer représente toutes nos activités d’ici-bas, même les meilleures, qui ne sont pas finalisées sur le Royaume. Malheureux celui dont l’horizon se limite à ce monde : ses œuvres disparaîtront avec lui dans l’oubli. Il sera inutile en ces jours-là de rassembler les biens que nous aurons accumulés : ils ne nous serviront à rien dans le monde nouveau. Si nous restons les yeux rivés sur ce qui est derrière nous sur cette terre, faute d’avoir appris à scruter l’invisible pour y discerner les signes du Royaume, nous subirons comme la femme de Loth le sort réservé à la création ancienne.

La réponse de Jésus à la demande de précision des disciples - « Où donc Seigneur ? » - donne à penser : les charognes ne font pas long feu en Palestine ; immédiatement les vautours les ont repérées et viennent nettoyer leur carcasse. Ainsi en sera-t-il au Jour du Fils de l’homme : seuls ceux qui seront reconnus vivants, parce qu’ils auront accueilli la Parole de vérité et de vie, passeront dans le monde nouveau. Quant à ceux qui n’auront eu d’autre souci que de « chercher à conserver leur vie » en ce monde, dans l’oubli de la vie éternelle que le Christ est venu leur offrir, le feu purificateur tombera inexorablement sur eux comme sur les autres, mais il les consumera car la flamme ne trouvera rien qui lui résiste.

L’avertissement est impressionnant et est un appel vigoureux à la prise de conscience de notre responsabilité. Le Seigneur nous rappelle jour après jour la précarité de nos existences et le caractère éphémère de ce monde : que faisons-nous de ses mises en garde ? La seule manière de nous préparer à la rencontre définitive avec Lui, c’est de vivre dans la charité, qui consiste à « perdre sa vie » : « Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13) Ce n’est qu’ainsi que nous la conserverons, car celui qui aime connaît Dieu ; il demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. Il échappe dès lors au jugement puisqu’il est déjà né à la vie éternelle.



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Le jour où le Fils de l’homme se révélera »


Pourquoi cet évangile sur l’avenir et sur la fin des temps ? La liturgie propose au cours de chaque année les différentes étapes qui mènent au salut définitif auquel le Seigneur veut nous conduire. Nous terminerons bientôt le cycle de cette histoire du salut. Aussi le présent passage de l’Évangile évoque d’une manière obscure le terme de notre histoire humaine, individuelle et collective.

Nous ne connaissons pas le futur et nous ne pouvons pas l’imaginer d’une manière précise. L’avenir est pour nous une énigme. Aussi Jésus ne nous en parle qu’avec des images vagues et obscures. Par ailleurs, l’avenir, parce qu’inconnu, peut nous faire peur. Le Christ, au contraire, veut nous rassurer, car la foi bannit toute fausse crainte.

Le Christ vient de dire à ses disciples que le “Jour du Fils de l’homme” surviendra avec la soudaineté de l’éclair. Il ajoute maintenant que ce moment sera si soudain que la vie, qui se déroulera normalement, comme aux temps de Noé et de Loth, ne permettra pas de le prévoir.  Lorsqu’il surviendra, chacun devra être prêt à accueillir la venue du Fils de l’homme, cet événement décisif. Chercher à sauver ses biens ou essayer d’échapper à cette venue serait une erreur fatale. Recourir à de telles tentatives, ce serait courir à sa perte. En effet, cet événement sera tellement radical et définitif qu’il provoquera la séparation de deux personnes couchées dans le même lit ou de deux travailleurs dans les champs, selon leurs dispositions pour accueillir la venue du Fils de l’homme.

À la question des disciples sur le lieu de cet événement, la réponse de Jésus est aussi vague que celle qu’il offrait aux Pharisiens sur ce moment, “Quand le Règne arrivera-t-il?” (17,20) Jésus reprend en conclusion un proverbe, déjà cité par Job 39,30. L’endroit et le moment du jugement ne seront connus qu’après l’événement, et non pas avant, comme les vautours se rassemblent après avoir découvert les cadavres.

Le temps est court

En évoquant le monde contemporain de Noé et celui de Loth, Jésus ne stigmatise pas la perversion des gens de ces deux époques dépravées. Que leur reproche-t-il donc? Jésus énumère les actions régulières de toute vie ordinaire. Pourtant tous ces gens périssent sous le jugement divin. Leur faute consista essentiellement à vivre immergée dans le moment présent, sans aucun souci de l’avenir. Ils n’ont pas prêté attention aux signes qui les avertissaient que la fin était proche.

Combien d’événements nous rappellent que notre existence terrestre ne se prolongera pas indéfiniment. Ces signes, maladies ou épreuves diverses, nous montrent notre fragilité et nous signalent que la fin peut survenir à tout instant, que nous sommes toujours proches de la frontière entre notre monde et l’au-delà. La routine quotidienne, une sorte de frénésie chez certains de vivre pleinement dans le présent, peut voiler notre vue et enlever toute préoccupation de l’avenir. Si on subit un accident ou si on pleure le décès d’un parent ou d’un ami, la tragédie nous secoue, mais on essaie d’oublier et la routine rythme de nouveau notre existence. On se dit inconsciemment : “Les accidents, c’est pour les autres.” Jésus nous engage à nous montrer responsables, avec une vue sur le terme de notre pèlerinage, mais sans aucune peur. La vigilance s’accorde bien avec la confiance de la foi.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


"Comme au temps de Noé"


Dans les quelques versets de cette page de saint Luc, deux perspectives, deux paysages semblent imprimés l’un sur l’autre : d’une part la description de la fin du monde, d’autre part le tableau de la fin d’un monde, le monde juif du premier siècle, qui s’écroulera en 70 sous les coups des Romains.

Quand les armées romaines arriveront en force, il faudra fuir, fuir devant soi sans prendre le temps de rien emporter, sans regarder en arrière, car s’arrêter serait la mort. Plus que jamais, celui qui voudra sauver ses richesses, même un minimum, s’exposera à tout perdre, et à mourir sur place. La mort frappera en aveugle : que l’on soit couché ou en plein travail, elle passera partout, et nul ne peut dire s’il aura la chance d’en réchapper.

Tous ces détails cadrent bien avec la perspective du désastre juif : en sacrifiant tout pour fuir, les disciples auront une dernière chance de survivre au massacre.

En revanche, lors de la fin du monde, il n’y aura plus d’issue pour personne. Ce Jour où se manifestera le Fils de l’Homme arrivera tout d’un coup, sans que personne le voie venir, et il faut tout faire, explique Jésus, pour que ce Jour ne nous surprenne pas en pleine insouciance.

Manger, boire, se marier, acheter et vendre, planter et bâtir, tout cela, qui remplit la vie et qui peut être noble, ne doit pas cacher l’avenir que Dieu fera ni boucher l’horizon du Royaume. Puisque tout cela doit finir, la sagesse de l’Évangile dissuade de s’y attarder au point de perdre toute liberté et toute vigilance. Le chrétien vit les joies saines du monde sans cesser d’attendre celles que Dieu promet, tout comme il vit les détresses du monde sans cesser d’espérer la victoire du Dieu qui est amour. Et nous-mêmes qui essayons de vivre, au nom de l’Église, une existence vouée à la prière, il nous faut renoncer constamment à mettre notre joie et notre sécurité dans l’œuvre de nos mains ou de notre esprit, dans ces idoles qui enchaînent le cœur. Nous ne saurions adhérer aux choses, aux choses à faire et à posséder, alors que Dieu est là, le Maître des choses, qui attend notre amour.

Dieu qui est et qui était ne cesse pas d’être le Dieu qui vient. Dieu qui s’est donné et se donne demeure toujours le Dieu qui se promet. Car « dès maintenant nous sommes fils de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jn 3, 2). Dieu, qui nous a mis en route et qui nous accompagne, reste encore tous les jours, dans le mystère, celui qui vient au-devant de nous.

Dieu vient, et le retour de Fils de l’Homme marquera le début de la grande rencontre.

« Où cela, Seigneur ? », demandaient les disciples. Et Jésus de répondre : les signes seront là, vous ne pourrez vous y tromper ! Quand les vautours tournoient dans le ciel, on les aperçoit de très loin, et l’on dit : « À coup sûr ils ont trouvé une proie ! » Ainsi les croyants attentifs à l’action de Dieu dans l’histoire verront de très loin s’annoncer les derniers jours.

Et ils pourront se préparer de loin à cette rencontre, qui pourtant les surprendra. Car Dieu, pour nous, est toujours surprenant.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Plus que le péché lui-même, ce qui irrite et offense Dieu ce sont les pécheurs qui ne ressentent aucune douleur à cause de leurs péchés » (Saint Jean Chrysostome)

« La prétention que l’humanité puisse rendre justice sans Dieu est présomptueuse et intrinsèquement fausse. Si les plus grandes cruautés ont dérivé de cette affirmation, ce n’est pas un hasard » (Benoit XVI)

« (…) La charité représente le plus grand commandement social. Elle respecte autrui et ses droits. Elle exige la pratique de la justice et seule nous en rend capables. Elle inspire une vie de don de soi : "Qui cherchera à conserver sa vie la perdra, et qui la perdra la sauvera" (Lc 17,33) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.889)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Sam 18 Nov 2023 - 14:11


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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 18 Novembre 2023
Samedi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de la Dédicace
des Basiliques de Saint Pierre du Vatican
et de Saint Paul-hors-les-Murs.


Sainte Aude Ou Odette, vierge
à Paris (Ve siècle)
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny
(vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne de la
Société du Sacré Cœur - missionnaire
aux Etats-Unis (+ 1852)
Bienheureux Léonard Kimuro Et ses
Compagnons, Martyrs à Nagasaki (+ 1619)
Bienheureux Grimoald de la Purification
(Ferdinand Santamaria), Religieux
Passioniste (1883-1902).
Bienheureuses Marie du Refuge et ses
Compagnes, Vierges de l'Ordre de la
Visitation et martyres (+ 1936)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de la Sagesse 18, 14-16.19,6-9… Psaume 105(104), 2-3.36-37.42-43… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18, 1-8.:


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Commentaire de ce jour.


La veuve insistante


Nous n'avons pas de mal à nous imaginer la scène, si vivante dans la parabole de Jésus : une veuve qui insiste pour qu'on lui rende justice, et un juge qui n'a jamais le temps pour elle. Finalement il se dit : Cette femme me fatigue : je vais la contenter pour qu'elle ne revienne pas sans cesse "me pocher les yeux".

Ce qui nous pose problème, c'est la leçon qu'en tire le Seigneur Jésus. Tout se résume, semble-t-il, dans un raisonnement a fortiori : si déjà un juge inique se laisse faire de guerre lasse, à plus forte raison Dieu, le juge parfait, rendra-t-il par amour justice à ses élus, et cela ne tardera pas.  

C'est bien, en effet, ce qu'on attend de Dieu ; mais dans la réalité, tout se passe autrement. Les jours s'écoulent, les semaines, les mois; et l'élu de Dieu "crie vers lui jour et nuit", sans rencontrer d'autre écho que sa voix, de plus en plus désespérée.

On est tenté de déplacer le problème, en disant par exemple : il s'agit du retard de la Parousie, de la venue du Fils de l'homme sans cesse reportée, alors que les chrétiens l'attendaient de leur vivant. Et l'on dirait volontiers, avec la II Pierre : "Le Seigneur ne tarde pas avec sa promesse, comme certains pensent qu'il tarde ; mais il est longanime envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent, mais que tous arrivent au repentir" (3,7). Cependant ce détour nous laisse insatisfaits, car il s'agit ici, non pas de patienter avec des injustes, mais de ne pas faire attendre une malheureuse (cf. Sir 35,19-24).

Il faut donc revenir à la parole étrange du Sauveur : il y a ce que fait Dieu, - et qui est toujours conforme à sa bonté et à sa justice  - , et ce que nous percevons de l'action de Dieu.

Alors que Dieu semble se taire, il est en  train de nous écouter; alors que Dieu semble impuissant, il est sans cesse au travail, dans le sens de son amour, alors que Dieu paraît absent, il conforte en silence ceux qui souffrent.

Et c'est sans doute pourquoi, dans ce contexte, Jésus insiste tellement sur la foi :"Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" (v.8). C'est la foi qui nous fait persévérer quand nous demandons quelque chose selon Dieu. "Croyez que vous l'avez obtenue" (Mc 11,24), nous dit Jésus, sans sourciller. "Demandez, et il vous sera donné (par Dieu" (Mt 7,7). Toute l'expérience des grands priants de la Bible va dans ce sens : alors que la souffrance leur fait voir fantasme sur fantasme, la foi leur fait entendre ce que Dieu dit de lui-même et de son œuvre.

La foi nous fait dépasser nos évidences, "elle est la garantie de ce qu'on espère, la preuve de ce qu'on ne voit pas" (Hb,11,1), et "c'est par la foi qu'Abraham partit, sans savoir où il allait" (11,8). Nous aimerions que l'insistance de la veuve débouche sur un exaucement sensible, Jésus, dans sa parabole, réalise beaucoup plus : il nous ouvre un espace, et c'est l'espace de notre foi.



Pére Jean Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


“Rends-moi justice contre mon adversaire.”


Les tentations de délaisser la prière sont multiples. La prière personnelle peut devenir monotone. Même la prière liturgique, en union avec une communauté chrétienne, nous laisse, par moment, sans goût. Mais c’est l’apparent silence de Dieu qui peut être la plus grande tentation d’abandonner la prière. À quoi bon prier, si Dieu n’écoute pas et surtout s’il n’exauce pas nos demandes?

Le désespoir assaillait les premiers chrétiens, qui subissaient la persécution des païens à cause de leur foi. Ils imploraient l’intervention de leur Seigneur, mais apparemment sans résultat. Le silence prolongé de Dieu pouvait les décourager. Dans l’introduction à l’évangile d’aujourd’hui, Jésus exhorte ses disciples à prier sans se décourager, à prier sans cesse. Il ne veut pas dire que notre prière explicite et consciente doit être continuelle, ce qui serait impossible. Mais, en toute circonstance, bonne ou pénible, en période aride ou consolante, notre prière devrait s’élever vers Dieu.

Un juge inique

Pour encourager ses disciples à prier sans cesse, Jésus leur propose un cas désespéré. Le juge, qui a le pouvoir d’exaucer la veuve, est un fonctionnaire corrompu et sans aucun scrupule. Dans ce monde ancien, il n’est redevable à personne et ses décisions sont sans appel. La loi de Dieu ne le trouble guère et sa réputation de vénalité le laisse indifférent. L’adversaire de la veuve retient probablement une somme d’argent qui appartient à cette femme. Il est vraisemblablement un citoyen influent, qui paie le juge, comme il arrivait souvent, pour obtenir une décision qui lui convienne. Sous une couverture légale, il vole cette veuve de l’argent qui lui appartient et dont elle a besoin pour vivre.

La veuve

Le second personnage de la parabole est complètement démuni face au juge, qui a tout pouvoir sur cette cause importante pour la veuve. En effet, cette veuve ne peut recourir à un autre tribunal; le juge est le maître absolu dans cette localité et il n’a pas à rendre compte de ses décisions. Seule, sa conscience devrait lui rappeler les exigences que le Seigneur avait édictées dans l’Écriture : “L’orphelin, l’immigré et la veuve” étaient les trois catégories de pauvres, que la Bible mentionne régulièrement, pour insister sur le devoir de bienveillance à leur égard.

La situation de cette femme est sans espoir. Elle n’a pas de protecteur, elle n’a pas les moyens d’acheter un verdict favorable à sa cause et elle ne peut recourir à une instance judiciaire supérieure. Le juge inique a un pouvoir absolu et final sur elle. Quel recours reste-t-il à cette veuve ? Un seul, son opiniâtreté à venir réclamer justice. Même si le juge refuse toujours, elle revient avec ténacité, sans se décourager, pour exiger que justice lui soit rendue. Ennuyé, épuisé, ce juge finit par céder pour avoir la paix.

Portée de la parabole

Au moyen de cette parabole, Jésus veut nous enseigner avant tout la persévérance dans la prière. La parabole décrit le combat entre deux volontés, celle du juge et celle de la veuve, pour enseigner que la persévérance l’emporte finalement, même sur la malice la plus endurcie.

Imitant la veuve, les élus de Dieu “crient vers lui jour et nuit.” Comment peuvent-ils implorer “jour et nuit ?” Parce que c’est l’Esprit, toujours présent, qui prie en eux et pour eux. (Rom 8,26s) Dieu les exauce toujours, non pas “sans tarder”, mais “soudainement, sans signe préparatoire, à l’improviste.”

Pourquoi les silences de Dieu, qui semblent correspondre aux refus du juge ? Il nous est impossible de comprendre clairement le mystère du plan de Dieu pour nous. Nous ne pouvons qu’entrevoir des motifs possibles.

Avec le temps, nous discernons mieux notre situation et nous sommes plus lucides pour préciser nos demandes. Elles sont souvent mesquines, réduites à des intérêts immédiats. Dans son amour infini, le Seigneur veut pour nous des bienfaits bien supérieurs aux besoins immédiats de nos désirs limités par notre myopie.

De plus, avec le temps, nous approfondissons nos demandes, nous creusons notre désir, pour mieux apprécier les dons que Dieu nous accorde et pour rendre plus vibrante notre action de grâce après les avoir reçus.

Enfin nos demandes persévérantes nous introduisent dans l’intimité de Dieu. Le Bienfaiteur devient alors plus important que le bienfait. La prière continuelle nous vide de nous-mêmes, pour laisser toute la place au Seigneur.

Une conclusion déconcertante !

Lorsqu’il viendra juger, le Fils de l’homme trouvera-t-il des croyants sur la terre? Quel est le lien entre cette déclaration pessimiste et ce qui précède ? La parabole a pour but d’encourager les premiers chrétiens, qui subissent la persécution, à persévérer dans leur demande de secours, en dépit du silence prolongé de Dieu. Ceux qui ne persévèrent pas ont perdu peu à peu leur confiance et leur foi dans la Providence. La prière est la foi en acte, la foi vivante qui communique avec Dieu. Quand on ne prie plus, la foi a disparu.

La déclaration finale de Jésus vise donc les chrétiens découragés, qui ont cessé d’implorer leur Seigneur de venir à leur secours. Leur foi est tiède, sur le point de disparaître. D’où la question angoissante: quand le Fils de l’homme viendra juger les chrétiens, trouvera-t-il en eux le canal vital les reliant à la Source de l’amour et de la vie, leur prière, expression vivante de leur foi ?



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Demander le don de la prière.


Une page bien encourageante pour vous qui portez au Dieu Très-haut toutes les intentions et demandes qu'on vous adresse. Ici, c'est une veuve implorante qui demande justice pour elle-même. Ailleurs, chez Luc, c'est un homme suppliant son ami déjà au lit de lui procurer, dans un geste de compassion, trois pains pour quelqu'un qui arrive de voyage (Lc 11, 5-9). Justice et compassion, les deux facettes de la prière chez Luc qui nous décrit ainsi un Dieu de justice et de miséricorde.

Deux récits parallèles, une femme d'un côté, et un homme de l'autre. Pas anodin. Les exégètes observent que chez Luc, il y a «parité» homme/femme. Quand il introduit un récit avec une figure masculine, il en ajoute un autre avec une figure féminine. Vieillard Syméon… la prophétesse Anne (cf. Lc. 2,22-38) ; le berger et sa brebis perdue suivi de la femme qui a perdu une drachme (cf. Lc 15, 4-10).

Petite différence entre ces deux passages de Luc et vous ; Luc fait voir le résultat de la demande de la veuve : je vais lui rendre justice  et celui de l'ami inopportun : demandez et vous obtiendrez. Ici, vous n'en voyez pas le résultat. Pourtant,  en tout temps et à tout propos, vous rendez grâce au Père au nom de Jésus (Ep 5, 19) en ne rabâchant pas comme les païens (Mt 6, 7).

Votre réputation d'être des embauchées pour discuter avec Dieu de cœur à cœur, dans un élan du cœur (Petite Thérèse), est depuis longtemps bien ancrée dans la population. On vous sait mandatées du ministère de la vigilance auprès du Père. Cela est tellement bien perçu qu'on  vient vous demander sans cesse, d'intercéder auprès de Dieu pour toute sorte de situation. On vous sait capables de persévérer dans la prière, capables de constance, capables d'importuner jour et nuit, sans fléchir comme la pauvre veuve ou cet ami inopportun (Lc 11, 5-9).

L'accueil que vous offrez au quotidien confirme que votre vie contemplative est inséparable des préoccupations du milieu où vous vivez. Comme l'exprimait dans des paroles fortes le pape François à l'heure de l'Angélus récemment (26 octobre 2014) en s'adressant à la vie religieuse : Nous ne pouvons plus séparer la vie religieuse du service aux frères,...Nous ne pouvons plus séparer la prière, la rencontre avec Dieu dans les Sacrements, de l’écoute de l’autre, de la proximité à sa vie, et tout spécialement à ses blessures.

La parole de Dieu exprimée dans les mots de Luc, nous montre que la puissance de la prière est grande; [qu'il est grand et noble] ce regard simple posé vers le Ciel (Thérèse de Jésus). Il ne reste pas sans effet.

Comme la veuve de l’évangile, et cette année consacrée à la vie religieuse nous le redira, vous avez pour ministère de nous apprendre à prier, à toujours prier et à ne pas perdre cœur (Lc 18, 1). Ce n’est pas vers un juge froid et inique que nous tournons nos cœurs. C’est vers le Père. Vers celui qui nous veut ; celui qui nous désire ; celui qui nous attend et qui, avec nous, attend nos amis et nos ennemis, et l’humanité entière.

Vous connaissiez bien cet apophtegme de Bessarion : le moine doit être, comme les chérubins, tout entier œil. Tout entier regard priant posé sur le Père.

À votre contemplation : Ne mettons pas cet évangile dans les archives des belles paroles de Dieu. Mettons-la en pratique. Implorons Dieu, dans la nuit sombre de la foi comme dans la clarté du jour. Demandons-lui le don de la prière pour que nous puissions être des signes visibles d'une vie vécue en état de gratitude. Laissons monter durant cette eucharistie, un visage, une personne, un pays pour que l'Évangile pénètre et réchauffe les cœurs.

Que Marie nous apprenne à entrer dans la prière de son Fils qui brûle tellement le cœur de son Père qu'il lui accorde tout ce qu'il demande en notre nom. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Il n’ignore pas, le traitre qu’il est, que l’âme qui prie avec persévérance est perdue pour lui » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)

« La création a été faite pour être un espace de prière. La création est là pour que nous adorions Dieu. Saint Benoit disait dans sa règle : « Que rien ne soit préféré au service de Dieu » (Benoit XVI)

« Quand nous commençons à prier, mille travaux ou soucis, estimés urgents, se présentent comme prioritaires ; de nouveau, c’est le moment de la vérité du cœur et de son amour de préférence » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.732)



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Dim 19 Nov 2023 - 12:06

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 19 Novembre 2023
Trente-troisième Dimanche du Temps Ordinaire, Année A.


Saint Anastase II, Pape (50e) de
496 à 498 (+ 498)
Sainte Mechtilde de Helfta, Moniale en
Allemagne (+ v. 1298)
Saint Raphaël de Saint-Joseph
(Joseph Kalinowski), Prêtre et Carme
polonais o.c.d. (1835-1907).
Saint Raymond de la Bruguiere, Hospitalier
de Saint Jean de Jérusalem (+ v. 1180)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre des Proverbes 31,10-13.19-20.30-31… Psaume 128(127),1-2.3.4-5c.6a… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,1-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-30.:


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Commentaire de ce jour.


« Serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. »


Les lectures de ce dimanche veulent nous stimuler dans notre attente du Seigneur. Les derniers dimanches du temps ordinaire rejoignent et préparent le temps de l’avent qui est toujours trop court. Dès lors, sans tarder, la Parole de Dieu nous invite à la vigilance active. Tout d’abord parce que, comme le rappelle St Paul dans son épître aux Thessaloniciens, nous ne savons pas la date de cette venue du Christ en gloire, et d’ailleurs cela n’a pas d’importance. « Au sujet de la venue du Seigneur, il n’est pas nécessaire qu’on vous parle de délais ou de dates ». Ce qui importe réellement, ce n’est pas de savoir quand le Seigneur viendra, mais de savoir si nous serons prêts à l’accueillir. Et si nous sommes prêts à l’accueillir, qu’importe qu’il vienne demain ou après-demain, nous serons là en tenue de service.

Mais cette incertitude du moment où le Christ viendra peut entrainer chez nous différentes attitudes, c’est pourquoi la liturgie de ce jour veut nous indiquer la meilleure voie pour ne pas manquer le rendez-vous : nous sommes invités à une vigilance active et confiante et non à une inquiétude peureuse et paralysante. Ce que saint Paul traduit en disant : « ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres ».

En effet, dans l’attente du Seigneur, il ne s’agit pas seulement de rester actif, de s’occuper, mais d’être prêt à recevoir, à accueillir pour une rencontre d’amour. Il ne s’agit pas simplement de savoir qu’il viendra, mais de nous réjouir de son retour, comme d’une fête, car ce sera alors la réalisation des promesses, l’accomplissement du Royaume. C’est pourquoi la première lecture nous donne en exemple la femme au foyer dont la seule raison du service est l’amour partagé dans la famille. La femme, mère de famille et épouse, prépare joyeusement le retour des enfants et de son mari, sa joie est celle de la réussite de l’amour familial et conjugal. Et il doit en être de même du travail de l’homme marié !

À cet égard d’ailleurs, nous pouvons noter que le serviteur qui sera blâmé au retour du maître pour ne pas avoir fait fructifier ses talents connaissait et attendait le retour de son maître, il ne s’était pas endormi. Mais cette attente était vécue dans l’inquiétude et la crainte : « je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. » Et en contrepoint, l’évangéliste ne nous dit presque rien des pensées et des réflexions des deux autres serviteurs après le départ de leur maître. Il nous dit seulement qu’ils se mettent tout simplement au travail, sans plus de préoccupations. « Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. »

Saint Mathieu nous montre ainsi qu’il y a différentes manières de garder au cœur la mémoire du Seigneur, une qui paralyse, la peur et la crainte, et une autre qui libère les énergies, la confiance. L’appel à la vigilance, à garder la mémoire du Seigneur dans l’attente de son retour glorieux, cet appel n’est pas une invitation à nous torturer l’esprit sur une probable date et encore moins à nous laisser envahir par l’insécurité du temps ou les menaces. Car tout cela ne produira aucun bon fruit. La parabole des talents nous montre que chacun des serviteurs agit selon l’image de Dieu qu’il porte en son cœur, et le fruit de son travail correspond à l’image positive ou négative qu’il se fait de son Dieu.

Si nous gardons au cœur de la mémoire du Seigneur, c’est la pensée de sa miséricorde qui doit résonner en nous. Si nous l’attendons, sans connaître de date pour sa venue glorieuse, c’est un espace ouvert à notre liberté et à notre responsabilité pour faire fructifier nos dons, pour préparer les festivités et la venue du Royaume.

Au lieu de faire confiance au Seigneur qui lui a fait un don, le 3e serviteur se défie de lui, il en a peur et ne voulant courir aucun risque, il n’entreprend rien pour faire fructifier le talent confié. La peur et le manque de confiance rompent la relation d’amour initiée par le Seigneur. Au lieu de devenir acteur de la relation, en accueillant le talent et en le faisant fructifier, il se place en spectateur inactif et craintif des préparatifs du Royaume. Ainsi il détruit la relation amicale avec son Seigneur qui n’est pour lui qu’un maître exigeant. Car, comme nous l’enseigne notre chère petite Thérèse de Lisieux, c’est la confiance et rien que la confiance qui nous conduit à l’amour.

Le Seigneur offre à tous au moins un talent, celui de son amour offert et auquel nous répondons d’abord par la confiance qui nous ouvre à la relation. Dans la confiance nous attendons sa venue, nous gardons au cœur de la mémoire de Jésus. Nous patientons sans crainte, et travaillons joyeusement, sans esprit de calcul. Confiant dans le Seigneur qui vient, en son amour miséricordieux, nous attendons activement d’entrer dans sa joie.



Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


La parabole des talents


Cette histoire ou parabole de Jésus sur les« talents » nous renvoie encore une fois aux usages de son temps. Pour les québécois du Lac St-Jean le mot « talent » est utilisé dans un sens bien différent. L’expression « grand talent » est souvent employée pour désigner quelqu'un qui croit tout savoir. Ainsi on dira « Il se pense tellement bon celui-là, il se prend pour un ‘grand talent’ » (même signification que Ti-Jos connaissant).

Au temps de Jésus, le mot « talent » réfère à la mesure de poids et unité monétaire la plus répandue dans la Grèce antique qui correspond à une certaine quantité d’or ou d’argent, environ 25,86 kg au temps de Jésus, dit-on. Ce qui représentait une somme très importante.

Ceci étant dit, il est manifeste que pour l’évangéliste saint Mathieu, le mot « talent » est utilisé comme une image. Pour lui cette image s’applique à la Parole de Dieu et à tous les dons que Dieu met en nous. Il désire ainsi nous montrer comment nous comporter vis-à-vis ces dons que Dieu nous fait.

I – La distribution des talents

Dans la parabole racontée par Jésus, on voit le maître qui part en voyage remettre à chacun des serviteurs une partie de ses biens pour qu’il la garde en son absence.

Ce maître représente Dieu qui, par son Fils Jésus, vient nous faire partager l’héritage des enfants de Dieu. Cet héritage nous est venu par la Parole annoncée au cours de l’histoire du salut d’Abraham à Jean-Baptiste en passant par Moïse et les prophètes.

Cette Parole de Dieu est toujours vivante et active. C’est ce cadeau que les serviteurs que nous sommes reçoivent. Il prend diverses formes. Il s’agit en premier lieu du don de la foi qui est au cœur de nos vies, mais il y a aussi tous les « talents » qui l’accompagnent : qualités et dons de toutes sortes dont Dieu nous a enrichi. Le maître part, mais il reviendra. On peut penser que le temps de son périple représente le temps de l'Église que nous vivons dans l'attente du retour du Christ à la fin des temps.

Dans ce temps de l'Église, les dons de Dieu ne font pas défaut, ces dons appelés ici « talents » varient en nombre et en quantité. Comme dans l’Évangile, certaines personnes peuvent reconnaître qu’elles en ont reçu en grande quantité, d’autres en moins grande quantité. Ce qui est à retenir, c’est que dans tous les cas ces « talents » font partie des biens du maître. Ils sont ainsi pour nous des dons de Dieu quels qu’ils soient. Dans nos communautés chrétiennes, ils pourront se transformer en charismes et en ministères si nous savons les cultiver et les faire croître (voir Constitution sur l’Église de Vatican II, n.12).

II – La reddition des comptes

Dans la parabole de l’évangile de saint Mathieu, au retour du voyage du maître, les serviteurs sont convoqués pour rendre compte de ce qu’ils ont fait des « talents » reçus. Le premier et le second des serviteurs sont heureux de faire état d’une croissance importante des sommes qu’ils avaient eues. Grâce à leur initiative et à leur créativité ils les ont doublées. Le troisième quant à lui s’est contenté de conserver la somme en l’enfouissant en terre.

Le maître qui représente Dieu va louer les deux premiers et renvoyer le troisième sans ménagement.

Ainsi pour Jésus, il ne s’agit pas seulement de conserver ses « talents », ses dons. Il est important de les mettre en œuvre. Le salut ne se résume pas à dire « Seigneur, Seigneur ». Les œuvres et les gestes d’amour, de compassion, de partage font partie de la vie du disciple de Jésus autant que les paroles. C’est ainsi que la Parole de Dieu prend corps. Elle ne peut être comme un « talent » que l’on garde pour soi. Elle demande qu’on la répande, qu’on la proclame et qu’on la vive.

La description de la « femme parfaite » tirée du Livre de Proverbes que nous avons dans la première lecture va dans le sens de ce message de la parabole de l’évangile. Elle a fait profiter ses « talents ». On comprend bien ainsi l’invitation à célébrer les fruits de son travail qui termine la lecture.

III – Le sens eschatologique de la parabole

La parabole des talents nous renvoie à nous-mêmes dans la façon de vivre notre vie chrétienne. Elle est une source d’inspiration et de questionnements. Comment développer les dons reçus du Seigneur? Comment incarner dans notre vie la Parole de Dieu? Quels chemins prendre pour aller plus loin dans notre cheminement spirituel? Quel soutien aller chercher pour répondre aux attentes du Maître ? Ce sont autant de questions que les jours qui passent mettent devant nous à une occasion ou l’autre.

Il est important de les laisser monter en nous, même si nous n’avons pas toutes les réponses immédiatement. C'est normal puisque dans le temps de l'Église nous sommes comme des voyageurs en marche vers la demeure où Jésus nous attend : « Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. » (Jean 14, 3). Nous attendons dans la foi le Retour du Christ. Nous avançons tendus vers en avant, poursuivant notre course en mettant en oeuvre les dons reçus du Seigneur, nos « talents ». Alors, comme le dit saint Paul dans la seconde lecture : « Ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants ».

Le maître, le Christ, laisse à chacun et à chacune la liberté de faire ses choix. La réponse appartient à chaque personne.

Rendons grâces à Dieu aujourd’hui dans notre Eucharistie pour tous les « talents » donnés, particulièrement le don de sa Parole et demandons la grâce de savoir les recevoir et les faire fructifier pour sa plus grande gloire.

Conclusion

C'est aujourd'hui la 4e Journée mondiale pour les pauvres fixée par le pape François dans « Misericordia et Misera » au 33ème Dimanche du Temps Ordinaire, et qui est donc célébrée cette année le 15 novembre 2020. Dans son message pour cette journée, le pape propose comme thème « Tends ta main au pauvre » (Siracide 7, 32)

Permettez-moi en terminant de vous lire un passage de ce message :

Tendre la main est un signe : un signe qui rappelle immédiatement la proximité, la solidarité, l’amour. En ces mois où le monde entier a été submergé par un virus qui a apporté douleur et mort, détresse et égarement, combien de mains tendues nous avons pu voir ! La main tendue du médecin qui se soucie de chaque patient en essayant de trouver le bon remède. La main tendue de l’infirmière et de l’infirmier qui, bien au-delà de leurs horaires de travail, sont restés pour soigner les malades. La main tendue de ceux qui travaillent dans l’administration et procurent les moyens de sauver le plus de vies possibles. La main tendue du pharmacien exposé à tant de demandes dans un contact risqué avec les gens. La main tendue du prêtre qui bénit avec le déchirement au cœur. La main tendue du bénévole qui secourt ceux qui vivent dans la rue et qui, en plus de ne pas avoir un toit, n’ont rien à manger. La main tendue des hommes et des femmes qui travaillent pour offrir des services essentiels et la sécurité. Et combien d’autres mains tendues que nous pourrions décrire jusqu’à en composer une litanie des œuvres de bien. Toutes ces mains ont défié la contagion et la peur pour apporter soutien et consolation.

Que le Seigneur continue de nous soutenir pour tendre la main autour de nous et pour que toute l'Église devienne de plus en plus accueillante à ceux et celles qui lui tendent la main.

Amen !



Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec

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Autre commentaire de ce jour.


"C'est bien serviteur bon et fidèle. Entre dans la
joie de ton Seigneur."


La parabole des talents est un hommage à la liberté humaine. Ces talents symbolisent les qualités personnelles que nous avons reçues et les responsabilités qui nous ont été confiées : notre famille, nos voisins, les gens avec qui nous vivons, notre monde et son environnement.

Dieu nous fait confiance et s’en remet à nous. Il nous demande d’utiliser les dons reçus pour le bien de notre petit univers. Il nous veut créatifs et nous invite à mettre de côté la paresse, l’inertie et la passivité afin de faire quelque chose de beau et de bon pour les gens autour de nous. Il nous dit ce matin : « voilà mes dons, mes talents et voilà les personnes que je vous ai confiées. Allez et portez beaucoup de fruits ».

Raoul Follereau, l’apôtre des lépreux écrivait dans l’une de ses réflexions : « J’ai rêvé qu’un homme se présentait au jugement de Dieu : « Tu vois, Seigneur, j’ai obéi à ta loi, je n’ai rien fait de malhonnête, de mauvais, d’impie. Mes mains sont propres... » - « Sans doute, répondit le Seigneur, sans doute, mais tes mains, elles sont vides ! En fait, tu n’as rien fait, tu n’as rien risqué, rien produit ». Dans la parabole des talents, Jésus nous rappelle qu’il n’existe pas de vrai christianisme sans engagement et sans risque.

Le troisième serviteur a été incapable d’apprécier la confiance et l’estime que le maître avait à son égard. Il s’est enfermé en lui-même et il a fini par prendre peur. Il est sanctionné parce que, par crainte de faire mal, il n’a rien fait, par crainte de se tromper et de ne pas réussir, il est resté paralysé. Il a enterré son talent et raté l’examen.

Un deuxième élément important de cette parabole est la distribution des talents. Il faut résister à la tentation de nous comparer aux autres. Il ne s’agit pas des talents des autres mais des talents que Dieu m’a confiés. « Il y a diversité de dons, nous dit saint Paul : à l’un est donnée une parole de sagesse, à un autre une parole de science, à un autre la capacité de se rapprocher des personnes seules, à un autre de l’empathie pour les handicapés, etc. » ... Le corps a plusieurs membres mais il forme un tout et tous les membres sont importants bien qu’ils soient différents (1 Corinthiens 12, 4-12).

Selon mes capacités, j’ai reçu un certain nombre de talents. Dans son homélie sur le texte d’aujourd’hui, un prêtre racontait l’histoire d’une mère de famille africaine, qui donnait à ses trois filles trois cruches différentes pour aller chercher de l’eau au puits du village : une cruche de cinq litres à sa fille de seize ans, une de trois litres à celle de douze ans et une d’un litre à le plus petite de sept ans. Toutes les trois participaient au bien-être de la maisonnée.

La parabole nous invite à utiliser le mieux possible, au bénéfice des gens autour de nous, les talents que nous avons reçus, Il ne faudrait pas arriver à la fin de notre vie et dire au Seigneur : Voilà je te remets le cœur que tu m’as donné, je l’ai très peu utilisé afin de ne pas faire d’erreur. La fantaisie que tu m’as confiée, je te la rends comme tu me l’as donnée. Elle  est presque neuve, elle n’a jamais servi. Le jugement portera sur les fruits que nous aurons produits : « Je vous ai choisis pour que vous produisiez du fruit et que votre fruit demeure ».

Dans la vie, il nous faut avoir le courage de prendre des risques. Jésus a été très dur pour les pharisiens qui empêchaient tout changement et qui voulaient « ériger une clôture autour de la Loi et des traditions d’Israël » afin de les protéger. Le christianisme n’est pas une religion de musée. Le Seigneur critique les traditions religieuses conservatrices qui refusent d’évoluer, de se développer, de changer selon les besoins du temps. Il nous faut éviter d’éteindre l’Esprit «qui souffle là où il veut et renouvelle continuellement la face de la terre».

À la fin de notre vie, une simple question nous sera posée : « Est-ce que le petit monde qui nous a été confié par Dieu est plus beau, plus chaleureux, plus juste et plus humain parce que nous avons été là ? » Le Christ dira alors : « C’est bien serviteur bon et fidèle. Entre dans la joie de ton Seigneur ».



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Il faut, mes frères, que vous apportiez un grand soin à garder la charité, dans toutes les actions que vous devez accomplir » (Saint Grégoire le Grand)

« Vivons pour le Seigneur et basons notre vie sur son amour, comme l’a fait Jésus : nous pourrons savourer une joie authentique, et notre vie ne sera pas stérile, elle sera féconde » (François)

« Les témoins qui nous ont précédés dans le Royaume […] contemplent Dieu, ils le louent et ne cessent pas de prendre soin de ceux qu’ils ont laissé sur la terre. En entrant "dans la joie" de leur Maître, ils ont été "établis sur beaucoup". Leur intercession est leur plus haut service du Dessein de Dieu. Nous pouvons et devons les prier d’intercéder pour nous et pour le monde entier » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.683)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 20 Nov 2023 - 13:28


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 20 Novembre 2023
Lundi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Dédicace de la cathédrale Notre-Dame de la Sède
Anniversaire de la consécration de la cathédrale de Tarbes
Saint Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie
(841-870).
Bienheureux Libérat Weiss, Samuel
Marzorati, Michel-Pie Fasoli, Franciscains
Martyrs en Ethiopie (+ 1716)
Bienheureux Martyrs du Mexique
Joseph Anaclet Gonzales Flores et ses
compagnons, martyrs au Mexique
(1927-1928)
Bienheureuses Marie des Miracles
(Ortells Gimeno), Angèle de Saint-Joseph
(Françoise Loret Marti) et leurs compagnes,
Clarisses et Martyres († 1936).
Vénérable Ovide Charlebois, Évêque
canadien (+ 1933).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Premier livre des Maccabées 1, 10-15.41-43.54-57.62-64… Psaume 119(118), 53. 61. 134. 150. 155. 158… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18, 35-43.:


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Commentaire de ce jour.


"Jésus, Fils de David, aie pitié de moi!"


L'aveugle de Jéricho avait deux minutes pour crier, et il a crié de toutes ses forces, pour ne pas manquer le passage de Jésus, la chance de sa vie. Il criait sans rien voir; il criait justement parce qu'il ne voyait pas : "Jésus, fils de David, aie pitié de moi !"

Jusque là il mendiait au bord du chemin, tendant la main vers la pitié des hommes. Brusquement il se met à crier, pour réclamer ce qu'aucun passant ne pouvait lui donner : il voulait la pitié de Jésus, sa pitié forte, seule capable de le sauver, de le tirer de la nuit : "Fils de David, aie pitié de moi !"

Le voilà devant Jésus, et Jésus l'interroge : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" La question peut paraître superflue; mais Jésus sait bien qu'il a affaire à un aveugle. L'homme ne voit pas le visage de Jésus; il ne peut rien lire, rien deviner; il lui faut le son de sa voix pour savoir que le Seigneur s'est tourné vers lui.

"Seigneur, que je voie !" C'est la prière d'un pauvre qui vit dans la nuit son existence personnelle et communautaire. Que je voie, pour connaître enfin les êtres que je rencontre chaque  jour. Que je voie, et que les autres puissent lire dans mon regard autre chose qu'une flamme morte. Que je voie ceux que j'aime, et que, voyant mon regard, ils se sachent aimés.

Et Jésus lui dit : "Vois. Ta foi t'a sauvé !"                                                                          
Ce qui sauve, en effet, ce qui sauve de la nuit, de la tristesse et de la solitude, c'est de croire en ce que Jésus peut faire, et de croire qu'il le fera pour nous.

Tant que l'on est aveugle, on est pour tout en alerte. Il faut calculer tous les gestes, interpréter tous les sons, pressentir partout l'obstacle, et même si l'on récupère courageusement tout son espace, pour maint détail on reste dépendant, alors qu'on entend les autres marcher, s'affairer, et créer en toute aisance le bonheur qu'ils partagent. Les mêmes contraintes se retrouvent, transposées, dans notre cécité spirituelle. Nous n'apercevons pas le terme de la route, ni le chemin à prendre aujourd'hui. Il nous faut avancer à tâtons, dans un environnement qui nous paraît hostile; et une sorte de crainte diffuse nous retient de décider et de faire confiance.

En nous donnant de voir, Jésus nous rend l'espace spirituel et la liberté. Pas n'importe quelle liberté, mais une liberté filiale, qui nous rend capables d'aimer, de servir, et de suivre le Maître partout où il va.

La première chose que l'aveugle ait vu, c'est le visage du Christ, le regard du Christ. Et quelle a été sa réaction immédiate ? - "il suivait Jésus en rendant grâces à Dieu !"  Quel programme de vie ! C'est la définition même d'une existence vouée à l'Évangile. L'aveugle illuminé s'est mis à suivre Jésus; or Jésus montait à Jérusalem, où l'attendaient la passion et la mort.

Nul ne peut dire qu'il a vu le Christ, s'il ne se met à le suivre; car tout regard sur le Fils de Dieu nous conforme à son mystère de mort et de vie, de mort pour la vie; jusqu'au moment où nous le découvrirons dans la gloire. Alors nous lui serons semblables, car nous le verrons tel qu'il est.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit :
« Seigneur, que je retrouve la vue. »


Jéricho, ultime étape avant le terme du voyage qui mène Jésus à Jérusalem. Une foule nombreuse l’accompagne, lui ouvre le chemin, le presse de toute part.
Sans doute sont-ils nombreux à rêver de lendemains heureux. Jésus incarne les espoirs de ceux qui attendent le départ de l’envahisseur romain, de ceux qui voudraient voir restaurée la royauté, de ceux enfin qui veulent que ça change.

Sur le bord de cette route, Jésus va opérer un miracle, le dernier dans l’Évangile de Luc. Un aveugle sera le bénéficiaire. Un pauvre. Un exclu. Un de ceux qui sont comptés pour rien et laissés sur le bord des chemins de la société.
Il dépend des autres pour tout, absolument tout, même pour sa rencontre avec Jésus.
Il ne voit rien venir, il ne sait pas que Jésus est là, il entend seulement la foule qui s’avance et s’agite.

Cette foule, au départ, réagit bien. Elle renseigne cet aveugle qui n’a rien, même pas un nom. Mais ce relais ne sera pas longtemps coopérant.
Preuve sans doute que ce n’est pas Jésus que la foule mettait en avant mais elle-même, elle qui l’entoure, elle qui l’accompagne, elle qui rêve de partager bientôt son pouvoir. Aussi il n’est pas question pour elle de laisser du terrain, elle marque sa possession.

L’aveugle, lui, n’a rien à perdre. Il crie avec force. Il a compris que le Messie est là : « Fils de David ! ». C’est le Sauveur qu’il interpelle. Il l’a vu avec les yeux de la Foi. Il sait qu’il sera entendu de celui que rien n’arrête, pas même la mort, quand il s’agit d’aller chercher ses frères en détresse. La foule ne sera pas un obstacle longtemps.

En effet, Jésus donne un ordre, elle s’écarte. La rencontre a lieu. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je voie ! ».
Voilà un récit presque ironique... Le seul qui a vu ce qu’il y avait à voir demande le don de la vue.
Mais peut être demande-t-il autre chose, lui qui a reconnu le Messie veut maintenant voir sa gloire se manifester. Aussi suit-il Jésus vers Jérusalem, vers le lieu de sa Passion.

Cette guérison a ceci de singulier qu’elle ne se limite pas à une rencontre, à un miracle favorisant celui qui se soumet à l’audace de la Foi.
Car lorsque cet homme se met à voir et à rendre gloire à Dieu, « tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu ».
La foule aussi a vu. Elle aussi a cru. A présent, elle ne gère plus son parcours en compagnie de Jésus, elle glorifie Le Seigneur.
Saint Luc ne l’appelle plus la foule, mais « le peuple », le peuple de Dieu. Cette transformation n’est peut-être pas le moindre effet de ce miracle.

Cet Évangile est donc plein d’espérance pour nous tous qui formons la foule de ceux qui suivent Le Christ quotidiennement, bien décidés à l’accompagner jusqu’au terme de son voyage.
Il est un appel à nous dessaisir de notre rôle de relais entre Le Seigneur et les hommes, car nous risquerions de faire obstacle à la grâce.
Mais cet Évangile est aussi un rappel de l’importance de cette mission d’annoncer le passage du Christ parmi les hommes : « Jésus ordonna qu’on le lui amène ». Jésus veut que nous l’annoncions, Jésus ordonne que nous lui amenions tous nos frères humains, en commençant par les plus pauvres.
C’est par cette mission d’évangélisation au quotidien qu’il nous rend à tous notre dignité, qu’il nous constitue en peuple de Dieu, qu’il fait de nous les membres de son Corps, participants de sa gloire.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


«  Que veux-tu ? »


Il y a la cécité de la vue. Il y a la cécité de la vie.  Nous reconnaissons facilement l’aveugle sur nos chemins, à leur canne blanche. Nous avons plus de difficulté à reconnaître nos « aveuglements ». Que nous sommes des « aveuglés » quand nous refusons de reconnaître que nous vivons, pour citer le poète, comme des « endieusés » tout obnubilés par la « révérence » pour nos personnes! Des « endieusés » qui craignent d’avoir toujours « moins de moi en tout » (Mère Térésa). Des « endieusés » qui appréhendent une perte de leur pouvoir de manipulation de l’autre. L’évangile vient de nous dire qu’il faut soigner nos yeux. Nos yeux du cœur.

C’est ce que Jésus a fait avec l’aveugle, il le fait avec chacun de nous. Son geste n’a pas été rapporté pour nous étonner, mais pour nous sortir de nos ténèbres. Nous sommes cette foule qui comme hier, attend sur le bord de la route que passe Celui qui ouvre à la lumière. Nous attendons d’être guéris de nos aveuglements. Quand nous manifestons une surdose du moi, quand la priorité est se servir d’abord, quand nous voulons toute la place, nous avons besoin d’être guéris. Nous ne voyons pas très bien. Nous ne voyons pas très clair. Ce serait si simple s’il suffisait de changer de lunettes !

Mais qu’est-ce que voir clairement? Qu’est-ce qu’une vision claire? Ce passage de Luc vient d’y répondre. C’est voir Jésus. La guérison de l’aveugle, notre guérison, c’est de voir Jésus. Et l’ecclésiaste nous prévient que « l’œil n’a jamais fini de voir, ni l’oreille d’entendre » (1, 7). La grâce de l’aveugle, c’est qu’il se savait aveugle. Nous sommes si nombreux à ne pas savoir que nous sommes des malvoyants, à ne pas oser demander. Parce que demander, c’est humiliant.

L’aveugle ne voit pas. Il se fait entendre par un cri qui retentit encore aujourd’hui « Aie pitié de moi ». Cri confiance, cri appel. Il s’en vient - thème de l’Avent— Celui qui change la vie, la vue. Il s’approche avec une déroutante, désarmante question : « Que veux-tu? »  Il faut une certaine audace pour demander à un aveugle ce qu’il veut! Réponse évidente « que je voie ». Et Jésus, au lieu de prendre la première place, de jouer le rôle de thaumaturge que la foule attend, lui dévoile que lui, l’aveugle, a déjà les clés de sa guérison : « ta foi t’a sauvé ». C’est notre histoire à chacune de nous. Nous avons en nous la capacité de guérir de nos malvoyances.  

Voir que la foi sauve. Qu’elle n’est pas un fardeau à porter! Voir que la « foi est un regard qui sauve » (Madeleine Delbrel). Voir – permettez-moi cette tautologie — que la foi est un acte de « voir » qui nous fait devenir disciples. « Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu ».

À votre contemplation, à chacune d’entre nous, ce matin, quel que soit l’épaisseur de nos aveuglements, quel que soit l’intensité de nos « amourachements » de nous-mêmes, Jésus nous demande « que veux-tu que je fasse pour toi »? Et tellement éblouies par sa bonté envers nous, tellement foudroyées par sa compassion que nous pourrions nous aussi souscrire – et c’est paradoxal – à ce qu’un Jean de la Croix exprimait « et moi, je ne vois plus, tant la vision de ta Beauté me tue ». Cette beauté-là a poussé l’aveugle à suivre Jésus.Ce matin, pouvons-nous affirmer que notre foi est assez forte – « augmente en nous la foi » demandait lundi dernier les disciples à Jésus - pour renverser l’obscurité de nos aveuglements jusqu’à faire jaillir en nous que « cette beauté-là », que ce Jésus qui se donne à nous dans cette eucharistie «s nous tue » ?  AMEN



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Par la prière nous parvenons à être avec Dieu. La prière est la sécurité des marins » (Saint Grégoire de Nysse)

« Quand le cri de l’humanité, comme celui de Bartimée, se répète encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Aujourd’hui c’est le temps de la miséricorde ! » (François)

« La foi nous fait goûter comme à l’avance la joie et la lumière de la vision béatifique, but de notre cheminement ici-bas. Nous verrons alors Dieu "face à face" (1Cor 13,12), "tel qu’il est" (1Jn 3,2). La foi est donc déjà le commencement de la vie éternelle […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°163)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Mar 21 Nov 2023 - 11:02


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 21 Novembre 2023
Mardi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
la Présentation de la Très Sainte Vierge Marie au Temple.



Saint Gélase Ier, Pape (49ème) de
492 à 496 (+ 496).
Saint Dimitri de Rostov, Higoumène en
Ukraine puis métropolite de Rostov (+ 1709)
Bienheureuse Françoise Siedliska, Fondatrice
des religieuses de la Sainte Famille de
Nazareth (+ 1902)
Bienheureuse Clelia Merloni, Fondatrice
italienne de l'Institut de l'Apostolat du
Sacré-Cœur de Jésus (+ 1930)
Vénérable Julia Navarrete Guerrero
Religieuse méxicaine fondatrice des Filles
de la Très Pure Vierge Marie (+ 1974)


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Textes de la messe du jour

Deuxième livre des Maccabées 6, 18-31… Psaume 3, 2-3.4-5.6-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 1-10.:


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Commentaire de ce jour.


Zachée, descends vite !


« Aujourd’hui le salut est venu pour cette maison. »

C’est ce que Jésus veut pouvoir dire chaque soir de notre maison fraternelle. C’est ce qu’il voudrait dire de chacun de nous lorsque, à complies, nous lui offrons votre journée. Le secret de cette réussite spirituelle, c’est à Zachée, le publicain, que nous pouvons le demander. Le salut est venu dans la maison de Zachée parce que d’abord Zachée était vraiment en quête de son Seigneur :

« Il cherchait à voir qui était Jésus. » Au milieu des soucis de son métier, fatigué du mépris des autres, dégoûté de tant d’années perdues à frauder la justice, Zachée n’avait plus qu’une idée, qu’un visage, qu’un nom en tête : Jésus. Devant Jésus, il pourrait s’expliquer ; avec Jésus il pourrait recommencer sa vie.

Notre misère à nous, trop souvent, c’est d’avoir dit adieu aux recommencements, et de traîner notre vie à mi-­pente, en nous résignant à des compromis.

Un autre secret de Zachée, c’est de savoir reconnaître ses limites, et d’agir en conséquence. Avec sa petite taille, il aurait pu, perdu dans la foule, se tenir pour battu. Mais non : l’espérance vive le rend inventif. Qu’importe le handicap : pour voir Jésus, il trouvera bien une astuce !

Transformer nos impuissances en désir de la rencontre, quelle force ce serait pour nous ! Mais nous avons peur d’être seuls à grimper sur le sycomore, d’être petits aux yeux de tous, et c’est cela qui nous paralyse.

Heureux Zachée, qui ignore ces petitesses du cœur, et qui court là où sûrement Jésus passera : au rendez‑vous de la parole. Là encore il est exemplaire, parce qu’il ne veut pas laisser passer l’heure de Dieu. Dans son arbre, tout essoufflé, il guette, il attend, il espère. Faut-il appeler ? Faut-il faire signe ? Jésus va-t-il seulement l’apercevoir ? Trop tard pour réfléchir : voilà Zachée pris au piège de son espérance. Jésus est arrivé : de lui-même il lève les yeux : « Zachée, descends vite ! il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison ! »

Il ne faut pas grand chose pour que Jésus s’invite chez nous ; il lui suffit de voir qu’il est attendu, il lui suffit de rencontrer notre regard, et d’y lire, avec notre détresse, une petite lueur de foi et de sincérité.

Le passé est lourd ? le présent douloureux, l’avenir incertain ? Et après ! Tout cela est l’affaire de celui qui peut tout ! Ce qui importe, jour après jour, et Zachée l’avait bien saisi ce jour-là, c’est d’accueillir Jésus avec joie.

Où est-elle, l’allégresse limpide de notre jeunesse chrétienne ? Où est-elle, la fraîcheur de nos vœux ? Où s’en va-t-il, au long des mois, l’enthousiasme des communautés réunies par Jésus pour vivre devant Dieu à la louange de sa gloire ?> Puisque déjà nous avons tout, de quel autre trésor sommes-nous en quête, qui nous ronge ainsi le cœur et fait de nous des êtres tristes ?

Puisque, aujourd’hui encore, Jésus s’invite parmi nous dans sa maison de prière, puisqu’il nous donne part à son Corps et à son Sang, offrons-lui, avec notre volonté de conversion, toutes les maladresses de notre cœur. Puisqu’il vient chercher et sauver en nous ce qui déjà était perdu, et que pour lui nos misères n’ont jamais été un secret, allons au bout de la confiance : offrons-lui nos mains ouvertes, pour qu’il y dépose sa joie.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille
demeurer dans ta maison. »


La liturgie nous propose à nouveau, à seulement un peu plus de deux semaines d’intervalle, l’Évangile de Zachée.
Arrêtons-nous un peu sur le personnage. Tout d’abord sur sa profession. Il est péager, plus généralement collecteur d’impôts.
C’est à lui que les voyageurs ont à payer le droit de passage au poste de douane de Jéricho en direction de l’Arabie.
Il exerçait ce métier pour le compte des Romains et on imagine facilement qu’il ne manquait pas de se servir au passage sur ce qu’il encaissait.
Zachée de par sa collaboration avec l’envahisseur romain et ses vols sur les taxes qu’il imposait ne devait pas être particulièrement sympathique à ses compatriotes… Aussi lorsqu’il essaye de passer à travers la foule pour à l’aller à l’encontre de Jésus, l’occasion est trop belle pour elle de se venger en lui obstruant le passage.

Luc précise que Zachée ne cherche pas à « voir Jésus » mais il veut « voir qui est Jésus ». Sa démarche, à l’inverse de celle de la foule sans doute, n’est donc pas motivée par une quelconque curiosité au sujet de ce rabbi qui ce jour-là passe par Jéricho.
Non, ce qui intéresse Zachée c’est l’identité de ce Jésus dont il a entendu parler des miracles mais surtout de l’accueil miséricordieux qu’il réservait aux pécheurs.
Lui, Zachée, compromis comme il est avec l’esprit du monde, pourrait-il avoir encore du prix aux yeux de quelqu’un ?
Il ose à peine y penser. Pourtant, intérieurement quelque chose le lui fait croire et espérer et le pousse à braver la foule et à dépasser l’obstacle de sa petite taille pour rencontrer Jésus.

Comme un enfant, lui, le publicain en chef, court sur un arbre se souciant alors bien peu de ce qui sied à sa dignité et à son rang social. L’essentiel n’est plus là. Il pressent qu’une libération se profile pour lui.
Lui que l’on a peu à peu enfermé dans le personnage d’un collaborateur et d’un voleur et qui à cause de la haine qu’on lui vouait s’est muré dans sa solitude, lui qui malgré tant d’essais n’a pu sortir de la prison où l’appât du gain l’avait entraîné, a l’intuition que ce Jésus de Nazareth peut réaliser l’impossible.
Déjà la vérité qui seule libère est à l’œuvre dans son cœur. Sa misère, sa pauvreté, son péché lui apparaissent mais cette fois, chose incompréhensible, il se pressent en même temps aimé.

Alors qu’il vient d’écarter les branches du sycomore sur lequel il est monté pour mieux voir passer Jésus, c’est ce dernier qui lève les yeux vers lui pour plonger son regard dans le sien. Le Fils de Dieu a pris chair de notre chair, il s’est abaissé, il est descendu au plus bas pour être sûr de n’oublier aucune de ses brebis égarées, brebis dont il connaît personnellement le nom.
« Zachée… » Cela a dû être une expérience bouleversante pour Zachée que de s'entendre appeler par son nom.
Ce nom qui, pour beaucoup de ses concitoyens, était chargé de mépris.
Maintenant, il l'entendait prononcer avec un accent de tendresse, qui exprimait non seulement de la confiance, mais aussi de la familiarité et comme l'urgence d'une amitié.
Dès lors, Jésus, avec la douce pression de l'affection, entre dans la vie et la maison de cet ami retrouvé : « Descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison ».

La demeure de ce pécheur va devenir, en dépit de tant de murmures le lieu de la révélation de la Miséricorde Divine.
Certes, cela ne se produira que si Zachée consent à renoncer à l’égoïsme qui l’a conduit à perpétrer tant d’escroqueries.
Mais la Miséricorde lui est déjà parvenue, elle l’a précédé, offerte gratuitement et en surabondance.

Jean-Paul II voyait dans cet Évangile de Zachée la figure de ce qui s’opère dans toute rencontre sacramentelle, particulièrement dans le Sacrement de la Réconciliation.
Il s’exprimait ainsi : « Nous ne devons pas imaginer que c'est le pécheur qui, par son chemin autonome de conversion, gagne la Miséricorde. Au contraire, c'est la Miséricorde qui le pousse sur le chemin de la conversion.
Par lui-même, l'homme n'est capable de rien. Et il ne mérite rien. Avant d'être un chemin de l'homme vers Dieu, la Confession est une irruption de Dieu dans la maison de l'homme. »

« Seigneur, Béni sois-tu de venir nous chercher dans nos prisons intérieures. Merci pour ton regard qui nous y rejoint et qui nous libère parce que nous y lisons que nous avons du prix à tes yeux, que malgré notre péché, nous sommes encore dignes d’être aimés.
Merci pour la gratuité de ton Amour, qui nous précède toujours pour nous ramener jusqu’à toi, notre Paix et notre Joie. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Zachée


Qu'est-ce que Jésus dit à Zachée, cet homme d'affaire, républicain et riche, qui a trompé et volé bien des gens dans son métier de collecteur d'impôts ? Il lui dit : Zachée, descends vite de ton arbre, il me faut demeurer dans ta maison. Il offre la même chose à un autre, ce bandit cloué avec lui sur une croix,  aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis et il l'accueille comme un fruit mûr. Mais ce bandit, contrairement à Zachée, lui avait demandé d'avoir pitié de lui.

La manière dont Jésus agit envers nous, au comportement moins qu'humain, nous échappe totalement. Songeons à Pierre, l'apôtre tout feu tout flamme, qui renie Jésus et qui s'entend dire Paix mes brebis. Songeons à Matthieu, cet autre voleur, ce Murdock des temps modernes, que Jésus va retirer de derrière sa table pour en faire un des rédacteurs attitrés de son message. Ces gestes nous font voir le cœur de Jésus.

Jésus souhaite se tenir avec les mal-vus; les changements qu'il fait naître en eux attestent qu'en touchant le moins beau, on provoque une transformation. Une résurrection. Comme l'exprime Oliver Legendre, récemment décédé, c’est la part la plus faible en nous qui nous évangélise. Jésus prouve que la bonne nouvelle n'a qu'une seule visée : faire resurgir de nos profondeurs cette image inaltérable, cette beauté indélébile qui tend à remonter à la surface à la moindre condition favorable dont celle de ne pas se sentir jugé, condamné.

Que ce soit l'expérience d'un Zachée qui descend, dit le texte, en lui-même, que ce soit celle de Matthieu qui se lève pour s'éloigner d'une table aux commerces illicites, que ce soit l'aventure de Pierre qui se fait prendre en flagrant délit de trahison, que ce soit Paul persécuteur d'Église, irréprochable devant la Loi (Ph 3, 5-6), toutes ces expériences de changement de direction, se répètent aujourd'hui. Il s'agit d'être placé dans une situation de non jugement, de non-condamnation, faite d'accueil et d'écoute, pour faire surgir des profondeurs une libération de toute cette douleur ou mal qui paralyse et empêche de vivre heureux.

Jésus se spécialise à descendre demeurer dans les espaces les plus obstrués par le mal. N'est-il pas venu chercher la brebis égarée (Lc 15, 1-32) ? Venu pour les malades et non les bien-portants (Mt 9, 9-13) ? Il manifeste que la sagesse de Dieu est vraiment folie aux humains (cf. 1 Cor 1, 18-29). Le bon médecin traite les blessures avec pitié (Hildegarde de Bingen, récemment déclaré docteur de l'Église).

Dieu ne s’arrête pas à un certain point, disait le pape François, Dieu va jusqu’au bout, à la limite. Dieu va toujours à la limite. Il ne s’arrête pas à la moitié du chemin du salut, comme s’il disait : j’ai tout fait, maintenant, c’est leur problème.

Et nous ? Avons-nous ce zèle de nous faire proches de ceux qui sont loin ? De ceux dont le comportement, l'habillement nous rend antipathiques ? Sommes-nous, pour utiliser les paroles mêmes de Jésus, des pasteurs, des chrétiens près à quitter nos lieux de sécurité pour aller vers eux ? Il ne suffit pas d’ouvrir la porte de l’église et de rester là à attendre. Il faut aller chercher ceux qui sont loin. Il  y a tant de perversion dans le cœur de ceux qui se croient justes et ne veulent pas se salir les mains avec les pêcheurs ». (Homélie récente de François).

Comme il est facile de condamner les autres. Jésus nous appelle à cette étrange aventure d'être chrétien.  Oui, pas facile d'être chrétien, de nous asseoir aux tables des révoltés, des toxicomanes. Il est plus sécurisant de demeurer derrière les portes closes des églises. Lors d'une catéchèse qui portait sur le genre d'évêque qu'il désirait, le pape François posait cette question qui s'adresse à tous les chrétiens : Avons-nous ce zèle de nous approcher de tous ces hors la loi, de ces manipulateurs habiles ?

Que ce pain dont nous mangerons nous conduise à nous asseoir à la table des Zachée d'aujourd'hui. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Ce que l’on mène à bien d’une humeur triste et forcée, ne mérite pas de la gratitude et n’a pas de noblesse. De sorte que, quand nous faisons le bien, nous devons le faire, non pas tristes, mais avec de la joie » (Saint Grégoire de Nazianze)

« "La Vie éternelle" essaie de donner un nom à cette "inconnue réalité connue". Ce serait le moment de plonger dans l’océan de l’Amour infini. Nous pouvons simplement essayer de réfléchir au fait que ce moment c’est la vie au sens plein. Nous devons penser de cette façon si nous voulons comprendre le but de l’espérance chrétienne » (Benoît XVI)

« La communion nous sépare du péché. Le Corps du Christ que nous recevons dans la communion est "livré pour nous", et le Sang que nous buvons, est "versé pour la multitude en rémission des péchés". C’est pourquoi l’Eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1393)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
Lumen

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Message par Lumen Mer 22 Nov 2023 - 12:55


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 22 Novembre 2023
Mercredi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
de Sainte Cécile de Rome, Vierge et Martyre († 230).



Saints Philémon et Apphia, Chrétiens
de Colosses chez qui se réunit la communauté
de la ville (Ier siècle)
Saint Pierre Esqueda Ramirez, Prêtre et
martyr au Mexique (+ 1927)
Bienheureux Thomas (Tommaso) Reggio.
Archevêque de Gênes et Fondateur de la
Congrégation des Sœurs de Sainte-Marthe
(1818-1901).
Vénérable Nunzio Russo, Prêtre, fondateur
de la Congrégation des Filles de la Croix
(+ 1906)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Deuxième livre des Maccabées 7, 1.20-31… Psaume 17(16), 1.5-6.8b.15… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 11-28:


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Commentaire de ce jour.


Le prince qui va se faire investir


La portée de cette parabole dans l’Évangile de saint Luc apparaît clairement lorsqu’on la situe par rap-port à ce qui précède et par rapport à ce qui suit.

Ce qui précède immédiatement, c’est l’épisode de Zachée, le publicain converti qui reçoit Jésus avec joie dans sa maison. Dans la même ligne, la parabole indique le bon usage à faire des biens de ce monde, ou plus exactement de tous les moyens d’action que Dieu nous a confiés. Il s’agit de les faire fructifier, mais au compte du Seigneur qui les donne gratuitement.

Dans la parabole de saint Luc, tous les serviteurs reçoivent au départ la même somme, et une somme modique : une seule « mine », c’est-à-dire trois cents drachmes, soit dix fois les petites économies de la femme qui, dans une autre parabole, balaye partout pour retrouver une de ses pièces. Le dépôt est modeste : « une tout petite affaire », dira le patron à son retour ; mais la récompense sera royale : « Reçois l’autorité sur dix villes ». Et c’est bien cette récompense disproportionnée qui nous attend, si nous savons, là où nous sommes, gérer courageusement les affaires du Seigneur.

Mais la parabole reçoit un éclairage supplémentaire si on la met en perspective avec ce qui suit, à savoir : l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem et l’épisode des Rameaux, à la descente du Mont des Oliviers, où Jésus est acclamé comme le Roi Messie envoyé par Dieu à son peuple.

Quel lien peut-il y avoir entre la parabole des « mines » et cette entrée triomphale ?

L’Évangile le souligne lui-même : « Jésus ajouta une parabole parce qu’il était près de Jérusalem et que les gens se figuraient que le Règne de Dieu allait se manifester sur le champ. »

« Non, dit en quelque sorte Jésus, cela prendra du temps » ; cela s’étalera tout au long de l’histoire humaine, jusqu’à ce qu’il vienne au dernier jour. Et ici les indications de la parabole deviennent transparentes :

* - l’homme de haute naissance, c’est Jésus Fils de Dieu ;

* - le personnage qui se rend dans un pays lointain pour se faire investir de la royauté, c’est Jésus qui, par sa résurrection, va rejoindre Dieu son Père dans la gloire et s’asseoir à sa droite, avant de venir à nous, dans cette même gloire, pour le jugement et la récompense ; et jusqu’à cette venue du Seigneur ressuscité, il nous faut mettre à profit chacune de nos journées pour faire fructifier le dépôt qu’il nous a remis.

Voilà bien l’un des mystères de notre salut : Dieu prend son temps, Dieu travaille avec le temps, Dieu nous donne le temps.

Pour le monde entier, c’est le temps de l’histoire ; pour chacun de nous, c’est le temps d’une vie. Ce qui nous revient, c’est d’accueillir de bonne grâce ce destin de service, et de choisir chaque jour les intérêts du Seigneur.

La récompense, c’est lui qui s’en charge.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme
de la valeur d’une mine


La symbolique royale est centrale dans la parabole des mines (les pièces d’or) que nous rapporte l’Évangile de ce jour.
Elle est en fait une réponse de Jésus à ses auditeurs qui pensaient « voir le Royaume de Dieu se manifester à l’instant même. »

Pour celui qui la lit de près, cette parabole dévoile les différents moments de l’eschatologie chrétienne.
Tout d’abord, le temps de l’investiture royale ou messianique : un noble personnage est investi roi, tout comme Jésus sera investi roi après être monté et s’être assis à la droite du Père lors de son Ascension.
Puis, vient le temps intermédiaire, entre l’Ascension et la Parousie, temps de l’absence du roi, du Messie.
Enfin, il y a le moment du retour du roi (avec le Jugement qui l’accompagne) qui nous renvoie à la venue glorieuse du Seigneur à la fin des temps pour inaugurer définitivement le Royaume de Dieu.
A ce moment-là, un jugement sera aussi prononcé, un jugement de Salut sur ceux à qui Le Seigneur a confié dons et talents à faire fructifier durant son absence.
Cette parabole de Jésus oriente donc notre attention sur le temps qui s’étend entre son Ascension au Ciel et son retour dans la Gloire, temps où l’homme a à s’investir pour recevoir au jour du Jugement la couronne du Salut.

Le récit évangélique nous rapporte aussi que, durant l’absence du roi, ses ennemis ne se ménagent pas pour œuvrer au non avènement de son Royaume.
Nous lisons en effet que ses concitoyens qui le détestaient envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous ».

Ainsi, pour ceux qui veulent participer à l’avènement du Royaume de Dieu et hâter sa venue, les tentations ne manquent pas pour les décourager et les détourner de cette finalité. Mais Saint Luc nous assure que tout cela n’empêchera pourtant pas Le Seigneur de revenir dans la splendeur de sa dignité royale.

C’est alors qu’il demandera à ses serviteurs des comptes sur la gestion des biens qu’il leur avait confiés.
La récompense d’un fidèle service ne sera pas un gain supplémentaire mais la participation à la propre souveraineté du Seigneur, entendons sa propre sainteté, sa propre Vie Divine.

A celui qui revient avec dix pièces d’or, le roi déclare en effet : « Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes ». Quant à celui qui en rapporte cinq, il lui dit : « Toi, tu seras gouverneur de cinq villes ».

Mais qu’en est-il de celui qui n’en rapporte aucune ? Le roi le traite de « serviteur mauvais » et lui enlève la pièce qu’il lui avait confiée pour la donner à celui qui en a dix.
Pourquoi une telle sévérité ? Comment ce roi, a fortiori lorsqu’on pense qu’il représente dans notre parabole Le Seigneur Jésus Lui-même, peut-il être aussi intransigeant et si peu miséricordieux ?
Une phrase de ce roi est ici capitale : « Je vais te juger d’après tes propres paroles ». Autrement dit, ce troisième serviteur s’est déjà jugé lui-même et la sentence du roi ne fait que manifester ce Jugement au grand jour.

Si nous nous reportons au jugement final lors du retour du Seigneur, cela signifie que c’est nous-mêmes qui nous jugerons.
D’après quoi ? D’après nos actes d’ici-bas qui eux-mêmes auront été dépendants de la manière dont nous nous serons situés par rapport à Dieu.
Voilà l’enseignement fondamental de cette parabole. Le « serviteur mauvais » n’a pas fait fructifier le bien confié par le roi parce qu’il s’est enfermé dans une attitude de défiance et de peur vis-à-vis de lui.
Nous retrouvons ici le propre de ce que le péché originel a semé dans le cœur d’Adam : la défiance et la peur de Dieu.
Voilà le venin que le péché dépose dans le cœur de l’homme, venin qui le paralyse dans son action en le repliant sur lui-même, sur ce qu’il possède et en l’empêchant d’entrer dans la dynamique du don seule capable de faire fructifier en lui les talents reçus de Dieu.

Mais il nous faut encore aller plus loin. Si nous lisons bien la parabole, nous constatons que, contrairement à ce que s’imaginait le « serviteur mauvais », le roi ne reprend ni le bénéfice, ni même l’argent qu’il a confié à ses serviteurs.
Il leur avait seulement demandé de faire fructifier son bien pendant son voyage. Nulle part il n’est écrit que s’était pour le reprendre ensuite avec ce qu’il aurait rapporté.

Nous comprenons alors que le « serviteur mauvais » de la parabole n’a pas du tout perçu la gratuité des dons du roi.
Comment pourrait-il alors reconnaître l’absolu de cette gratuité dans le don de sa Miséricorde ! En fait, le roi ne peut faire miséricorde à ce serviteur parce qu’il est incapable de la reconnaître en lui. Nous voyons alors combien effectivement ses propres paroles vis-à-vis du roi le jugent.

« Seigneur, viens nous guérir des fausses images que nous avons de Toi et qui nous maintiennent loin de Toi dans une attitude de peur et de défiance.
Donne-nous la grâce de te découvrir comme ce Dieu « lent à la colère, plein d’Amour et de Vérité ».
Que nous sachions te reconnaître comme ce Dieu qui se donne tout entier à ses enfants, tout particulièrement lorsqu’il leur fait Miséricorde. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Cessons de ne rien faire.


Cette parabole est une petite bombe qui explose quand rien ne se fait. Le troisième serviteur n’a rien fait de mal. Il ne désirait pas garder ce qu’il a reçu du maître à son départ. Il a simplement privilégié le principe de préservation. Et voilà bien l’explosion. Parce qu’il n’a rien fait, il a fait perdre le sang froid de son maître. Serviteur mauvais. Rares sont ceux qui s’accusent ou reconnaissent n’avoir rien fait. Pourtant, dans cette parabole, se cache toute l’aventure chrétienne.

Ne rien faire contre la pandémie a conduit des pays à connaître des taux de mortalité très élevés.

Ne rien faire contre l’environnement conduit la maison commune au bord d’une catastrophe irrécupérable.

Ne rien faire parce que la cause est déjà entendue, qu’il n’y a plus rien à faire ouvre sur le découragement.

Ne  faire  qu’une pastorale de maintenance  empêche de risquer de nouveaux chemins.

Le message de Jésus est clair : non au conservatisme et oui à la créativité. Il vaut mieux avoir les mains sales pour avoir fait quelque chose que des mains propres qui n’ont rien fait. Il faut être une Église qui se trompe plutôt qu’une Église qui ne risque rien et qui est adepte du gattopardisme, c’est-à-dire qui fait semblant de changer quelque chose, mais qui en réalité ne change rien[1].

Ce matin, l’évangile nous sort de la paralysie de la normalité (pape François). Il fait voir l’un ces virus qui marquent nos vies : ne rien faire pour faire connaître l’évangile, attendre que la situation change d’elle-même. Nous voyons avec clarté que le racisme systémique doit cesser ; nous observons avec indignation que l’économie est malade, que la croissance économique est inique. Nous déplorons les dommageables irréparables de la maison commune. Que faisons-nous pour l’avancement de la justice. Se plaindre ne contribue pas à changer des choses. Nous sommes le changement que nous désirons. Il faut risquer comme ce garçon qui offrit à Jésus cinq pains d’orge et deux poissons. Il a nourri cinq mille personnes (cf. Jn 6, 1-11) L’évangile ne demande pas de voir tout en rose, seulement de ne pas vivre la tête dans le sable. Souvent, nos regards ne reçoivent pas l’imprimatur du Christ.

Depuis le cinq août dernier, le pape a pris «guérir le monde» pour thème de ses audiences du mercredi. Il aborde les graves maladies sociales actuelles. Il y a un petit virus qui conduit à confiner le monde entier. Il y a un autre  virus à soigner et qui remonte à des millénaires, celui de l’injustice sociale, des inégalités, de la marginalisation[2].

Cette parabole proclame la richesse des petits gestes de rien qui peuvent éviter la propagation de ce virus de mal vivre la fraternité humaine. Jésus reconnaît que l’erreur du troisième serviteur fut de ne pas avoir eu le courage de bien vivre avec le don qu’on a reçu. Il a omis d’être charitable, de risquer de s’ouvrir aux autres.  Celui qui ne sait pas risquer a déjà perdu la bataille. Ne pas oser, c’est se perdre soi-même (Kierkegaard).

Il faut du courage pour se déplier de soi, pour rendre compte de sa foi, pour risquer d'être chrétien autrement, pour ne pas se contenter de réponses toutes faites ou simplement de reproduire le passé, pour vivre dans un état de dessaisissement, de déconfinement de nos biens. Qu’as-tu que tu n’as reçu (saint Augustin)? Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais de force et de pondération (2 Tm 1, 7).

Cette parabole confirme qu’il ne suffit pas de prier. Il s’agit de partager le peu qu’on possède. Que de capitulation ! Que de fuite ! Le talent s’enrichit quand il est partagé. Si nous faisions l’inventaire de tous ces petits gestes qui font du bien, nous en serions transformés. Exemple : Avaaz, ce mouvement de solidarité internationale, rapporte avoir financé durant la pandémie, grâce à des petits dons, des millions de repas et d’aides médicales.

S’il y a un virus que Jésus a combattu, c’est bien celui de privilégier son bien-être d’abord. Celui du désengagement devant une «dé-fraternisation» entre nous. Comme il est dommage de ne vivre que pour tuer le temps !

Jean Chrysostome écrit : que personne ne dise : je ne dispose que d'un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul talent, tu peux aussi agir de façon méritoire. Quelle triste manière de vivre en tuant le temps par peur de tout perdre. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Quand le chrétien tue son temps sur la terre, il se met en danger de tuer son ciel » (Saint Josemaria)

« N’importe quel environnement, le plus lointain et impraticable aussi, peut devenir un endroit où l’on peut faire développer les talents. Il n’existe pas de situations ou des lieux qui soient exclus de la présence et du témoignage chrétien » (François)

« (...) Chaque homme est constitué "héritier", reçoit des "talents" qui enrichissent son identité et dont il doit développer les fruits (cf. Lc 19, 16. 19). A juste titre, chacun doit le dévouement aux communautés dont il fait partie (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1880)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Jeu 23 Nov 2023 - 10:37


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 23 Novembre 2023
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Clément I,
Pape (4ème) de 88 à 97 et Martyr (+ 100).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Colomban,
Abbé de Luxeuil en Bourgogne et de Bobbio en Emilie (v. 543-615).



Saint Séverin de Paris, Ermite
à Paris (+ v. 540)
Sainte Vulfétrude, Abbesse à Nivelles,
nièce de sainte Gertrude (+ 669)
Bienheureuse Marguerite de Savoie
Tiers-Ordre de Saint Dominique (+ 1464)
Bienheureuse Enrichetta Alfieri, Religieuse
'ange de San Vittore' (+ 1951)


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Textes de la messe du jour

Premier livre des Maccabées 2, 15-29… Psaume 50(49), 1-2.5-6.14-15… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 41-44.:


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Commentaire de ce jour.


Jésus pleure sur sa ville


Il est rare de voir un homme pleurer, surtout en public. Il faut vraiment, pour cela, qu’il soit sous le coup d’un chagrin ou d’une joie immenses. Or les deux à la fois submergent Jésus à cet instant précis :

Il perçoit, intensément, l’enthousiasme des disciples qui l’acclament dans la descente du Mont des Oliviers : « Béni soit celui qui vient ! » et en même temps il voit devant lui Jérusalem, splendide, puissante, mais raidie dans ses remparts et dans son refus, Jérusalem qui ne reconnaît pas l’Envoyé de Dieu.

Et Jésus pleure sur sa ville. Mais il n’y a aucune sensiblerie dans ces pleurs de Jésus. Certes il est fier de sa ville et de tout ce qu’elle symbolise pour l’espérance d’Israël ; mais ce qui lui arrache des larmes, c’est le contraste trop violent entre l’offre de Dieu et la réponse de Jérusalem.

Peu de temps avant la première ruine de Jérusalem et le premier exil, Jérémie, lui aussi rejeté par les siens, a pleuré sur leur aveuglement :

« Si vous n’écoutez pas, en secret va pleurer mon âme, à cause de votre orgueil. Pleurant, pleurant, mon œil laissera couler des pleurs, car le troupeau du Seigneur part en captivité » (Jr 13, 17).

Ces larmes, tout en exprimant le chagrin personnel de Jérémie, voulaient provoquer, comme par mimétisme, la contrition du peuple, un peu à la manière des pleurs rituels dans les liturgies pénitentielles. Jérémie pleurait pour que son peuple apprît à pleurer.

Les larmes de Jésus, elles aussi, prennent leur sens à la fois comme une prière personnelle et comme une prédication prophétique. Jésus pleure ce que Jérusalem devait pleurer : l’occasion perdue de rencontrer son Dieu : « Si toi aussi tu avais compris, en ce jour, ce qui mène à la paix ! »

Or la paix biblique n’est pas seulement la concorde, la sécurité matérielle ou l’absence d’ennuis ; elle englobe toujours un achèvement et une plénitude qui ne peuvent être reçus que dans l’harmonie avec Dieu. C’est pourquoi les prophètes la présentaient comme l’un des biens liés aux jours du Messie.

Jésus Messie est venu avec son message de paix, avec ses mains tendues pour la guérison, et sa propre ville n’a pas reconnu en lui la paix de Dieu offerte en visage d’homme. Cela a été « caché à ses yeux », parce qu’elle a détourné son regard de ce que Dieu lui donnait à voir ; et elle a manqué le moment favorable qu’elle espérait depuis des siècles : « Tu n’as pas reconnu le moment où tu as été visitée ».

C’est le drame que vivent parfois, à leur niveau, nos communautés de consacrés, et qui alimente secrètement tant de rancœurs, tant de détresses, tant de sentiments d’échec collectif ; mais chacun de nous, à certaines heures, peut être envahi par la même perception douloureuse des occasions perdues et du gâchis installé. À ces moments d’incertitude et d’interrogations, les images employées par Jésus pour décrire la détresse de sa ville trouvent une étrange résonance dans notre paysage intérieur : encerclement, paralysie, écrasement, démolition, dispersion. À la limite, il ne resterait pas pierre sur pierre de ce que nous avions voulu bâtir à la louange du Seigneur.

C’est le moment alors de nous souvenir que pour Jésus comme pour les prophètes les paroles de jugement ne sont que l’envers d’une promesse. Tout peut servir, « tout doit servir au bien de ceux que Dieu aime » (Rm 8, 28), et la déconstruction dont nous faisons l’expérience en nous-mêmes et dans nos communautés peut être le point de départ d’une construction nouvelle.

De nos ruines un temple nouveau peut surgir qui ne sera plus fait de mains d’hommes ou de mains de femmes, et qui ne sera plus l’appui de notre fierté ou de notre besoin de sécurité. Un temple fait de pierres enfin vivantes, un temple auquel l’Esprit Saint lui-même donnera élan et cohésion, un temple fraternel pour les visites du Seigneur.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle


Quand Jésus fut proche de Jérusalem, il pleura. C’est la seule et unique fois où Saint Luc nous montre Jésus pleurer.
Il pleure parce que le désastre qui menace Jérusalem n’est pas le fruit de la fatalité mais la triste conséquence du choix du peuple saint qui a refusé que son roi règne sur lui, qui n’a pas accepté l’instauration du Règne de paix que Jésus désirait inaugurer.

Pourtant Dieu semble avoir une part dans ce désastre : « Mais cela est resté caché à tes yeux » dit en effet Jésus, de façon assez mystérieuse. L’emploi du passif désigne en effet une expression de la volonté et de l’action de Dieu.
Le Seigneur a-t-il réellement voulu pour son peuple les atrocités que décrit Jésus ? Lui a-t-il sciemment caché les chemins du bonheur ?

Il est vrai que Jésus n’est pas le seul à prophétiser la chute de Jérusalem, les prophètes l’ont fait avant lui. Ils ont effectivement annoncé qu’il était dans les plans de Dieu de châtier son peuple et de faire connaître sa Parole aux païens.
Cela ne manque pas de nous conforter dans nos interrogations. Oser attribuer à la main de Dieu l’incendie du Temple et la destruction de la Ville ! Voici que Dieu se montre bien inhumain.

Mais on trouve également, nous le savons, d’autres témoignages dans la Parole de Dieu, qu’il ne faut pas occulter. On trouve des manifestations de confiance en Dieu remarquables, qui nous font nous souvenir de la recherche de Job : nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu, dès lors comment ne pas accueillir de même le malheur ?

Ainsi, ce genre de discours est une porte ouverte à l’Espérance. La Bible sait que Dieu est Tendresse et Miséricorde. S’il châtie, cela ne peut jamais être son dernier mot. Voir dans la prophétie de Jésus une décision de Dieu est aussi avoir le courage de l’espérance quand les événements accablent le peuple et le poussent à lire dans les catastrophes qu’il subit sa fin inexorable.
D’ailleurs, un malheur, s’il vient de Dieu, n’est jamais aussi redoutable que s’il vient des hommes. Car Lui a le sens de la mesure. Lui veut notre Bonheur et ne saurait nous abandonner à notre malheur.

Les larmes de Jésus sont donc versées sur les souffrances inutiles auxquelles nous nous exposons nous-mêmes par manque de confiance en Dieu.
Jésus regrette le chemin qu’a choisi la ville bien-aimée car il sait où il la conduit. Il a tout fait pour la prévenir, l’éduquer, lui permettre de reconnaître que Celui qu’elle attend depuis si longtemps la visite aujourd’hui.
Mais elle a choisi l’isolement et le durcissement. Le Seigneur a donc permis qu’elle s’aveugle. Si elle n’a pas entendu son chant d’amour, au moins entendra-t-elle le cri de ses enfants et reviendra-t-elle vers le seul qui peut faire son Bonheur. Mais quel gâchis d’en passer par là…

Puissions-nous toujours garder un cœur disponible et prompt à reconnaître dans les événements de notre vie, les plus beaux comme les plus sombres, la présence bienveillante de Notre Seigneur.
Et surtout, que jamais nous n’ayons à faire pleurer Jésus par notre endurcissement et notre aveuglement, par des souffrances ou des mutilations qu’il aurait voulu nous éviter, pour peu que nous le laissions diriger notre vie.
Que L’Esprit de Vie nous rende disponibles à l’enseignement de Jésus qui vient nous visiter dans l’espoir immense d’être accueilli.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour
ce qui donne la paix ! »


Combien de fois a-t-on présenté Dieu comme le Maître tout-puissant, dominant toutes choses et surveillant tous nos gestes pour nous punir ou nous récompenser ? Transcendant, au-delà de toute la création, Dieu serait insensible à nos misères et à nos souffrances. Il serait un Dieu impassible. Certains passages de l’Ancien Testament, repris par le Judaïsme et l’Islam, ne le décrivent-ils pas comme un Seigneur qui se venge et qui punit ! “Dieu est grand !”, s’écrient régulièrement nos amis musulmans.

Dieu qui pleure !

En contraste avec cette représentation de Dieu, son Fils Jésus, en qui il est parfaitement présent, s’apitoie et pleure sur Jérusalem et sur son peuple. Pleurer est l’expression d’une peine intense. Dieu en Jésus souffre du sort tragique qui attend le peuple qu’il a choisi. Il pleure, comme des parents inconsolables devant le tragique destiné d’un enfant qui a choisi la voie du malheur, un chemin qui mène à sa destruction.

Jésus nous a révélé que Dieu n’est pas le Maître impitoyable que nous avions caricaturé, un Baal qui exige des victimes pour apaiser sa colère. Il est l’Amour, qui se donne, qui s’implique dans notre histoire et qui est solidaire avec nous.

Un reproche dans les larmes !

Ce que Dieu a voulu accorder à ses enfants par son Fils, le Christ, c’est la paix, l’épanouissement dans l’harmonie de notre personne, en accord avec l’univers qui nous entoure et, surtout, en communion avec Celui qui nous a donné la vie. À la naissance de Jésus, la troupe nombreuse des anges louaient Dieu : “Gloire à Dieu…et paix sur la terre pour ceux qu’il aime.” (Luc 2,14)

Pour accueillir la paix, il faut s’ouvrir à la visite de Dieu, au signe de sa présence dans son Envoyé. Si ce signe nous déconcerte, il est tentant de ne pas le voir et même de l’écarter. Nous préférons notre rêve humain, un avenir facile et prestigieux, sans la croix. Le peuple, au temps de Jésus, rêvait d’un Messie libérateur, d’un chef de guerre, qui écraserait les occupants romains. Au lieu de cette figure triomphante, Jésus entre à Jérusalem en toute humilité, sur un âne, la monture des pauvres.

“Tu ne l’as pas reconnu”

Tout au long de l’histoire du salut, la visite de Dieu signifie le bonheur pour son peuple. Ce qui est terrible, c’est l’absence du Seigneur. Dans sa tristesse, Jésus reproche à Jérusalem de ne pas avoir reconnu “le moment où Dieu te visitait.” Au début et à la fin de cette scène, le même reproche revient : “Tu n’as pas reconnu” ton Dieu. Tu n’as pas reconnu son visage, qui n’était pas celui que tu voulais. Tu désirais lui imposer une figure et une intervention fulgurantes, que ton égoïsme projetait sur Lui. Au lieu de la vengeance et de la force militaire, il venait servir par amour.

En ne le reconnaissant pas, Jérusalem l’a rejeté comme un faux prophète et cloué sur une croix. Sur cette croix, Jésus, le Serviteur de Dieu, mourait nu, dans une pauvreté totale, dépourvu de toute force. C’est dans ce dénuement que son amour déployait sa toute-puissance. Ayant refusé Dieu qui se présentait dans la pauvreté et l’humilité, Jérusalem, et toute personne qui ne le reconnaît pas, se replie dans la solitude de son dénuement, victime sans protecteur des ennemis qui l’écraseront. En refusant Dieu, tel qu’il se présente, pour préférer ses rêves, Jérusalem et toute personne humaine se condamne elle-même.

À chaque étape de notre existence, nous avons à choisir : préférons-nous nos rêves, inspirés par notre étroitesse d’esprit et notre égoïsme, ou bien l’idéal de vie et de joie que le Seigneur veut pour chacun(e) de nous ? Préférons-nous nos projets superficiels et immédiats, avec leurs déformations et leurs limites, ou bien le mystère infini de Dieu, qui suscitera toujours en nous le vertige de l’émerveillement ?



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Je suis horrifié de penser au danger que parfois, par manque de considération ou parce que je suis absorbé dans des choses vaines, j’oublie l’amour de Dieu et que je sois pour le christ motif de honte et d’opprobre » (saint Basile le Grand)

« Le Dieu véritable sort à notre rencontre avec la désarmante douceur de l’amour » (Benoît XVI)

« (…) Quand Jérusalem est en vue, [Jésus] pleure sur elle et exprime encore une fois le désir de son cœur : "Ah ! Si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais, hélas, il est demeuré caché à tes yeux" (Lc 19, 41-42) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 558)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




Lumen
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Message par Lumen Ven 24 Nov 2023 - 13:37


Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 24 Novembre 2023
Vendredi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête des Saints Martyrs du Viêt-Nam,
André Dung Lac, Prêtre, et ses 116 compagnons, Martyrs entre 1745 et 1862.


Saint Théodore d'Antioche Et ses
Compagnons Martyrs (IVe siècle)
Saintes Flora et Marie, Martyres à
Cordoue (+ 854)
Saint Pierre Dumoulin-Borie, Martyr à
Dong-Hoï, au Tonkin (+ 1838)
Saint Antoine Nam Quinh, Médecin et Catéchiste
vietnamien (+ 1840)
Saint Jean-Théophane Vénard, Missionnaire,
Martyr au Tonkin (+ 1861)
Bienheureux Pierre Kibe Kasui et ses
Compagnons Martyrs au Japon (+ 1639)
Bienheureuses Nicéta Plaja Xifra et ses
onze Compagnes Martyres Carmélites
espagnoles (+ 1936)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Premier livre des Maccabées 4, 36-37.52-59… Premier livre des Chroniques 29, 10.11abc.11de-12a.12bcd… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 45-48.:


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Commentaire de ce jour.


Une maison de prière


« Ma maison s’appellera maison de prière. » C’était un projet de Dieu, une décision de Dieu, notifiée par un prophète au peuple revenu de l’Exil. C’était en même temps l’affirmation d’un dessein de salut universel :

« Les fils d’Israël qui se sont attachés au Seigneur pour le servir [. .],

je les conduirai à ma montagne sainte,

je les réjouirai dans ma maison de prière.

Leurs sacrifices seront acceptés sur mon autel,

car ma maison s’appellera maison de prière pour tous les peuples. » (Is 56, 6-7)

Pour tous les peuples ! L’engagement de Dieu perdure et même se renforce dans la nouvelle alliance où le temple de Dieu n’est plus fait de main d’hommes. Le Corps du Christ ressuscité est en effet pour tous les hommes le lieu de Dieu : « dans le Christ habite corporellement la plénitude de la divinité » (Col 1, 19) ; c’est dans le Christ que tous les hommes rencontrent Dieu, c’est par le Christ que montent vers Dieu toutes leurs prières et toutes leurs offrandes. Par lui, avec lui et en lui sont rendus au Père tout-puissant, dans l’unité de l’Esprit, tout honneur et toute gloire, par les hommes de toute langue, de tout peuple et de toute culture.

À l’image de ce rassemblement universel dans l’unique Corps du Christ, chacune de nos communautés, à partir des pierres vivantes que nous sommes, « grandit en un temple saint, dans le Seigneur » (Ep 2, 21). Chaque communauté est appelée à devenir le lieu de Dieu, le lieu où Dieu œuvre pour l’unité et le salut des hommes, le lieu d’où montent louanges et sacrifices « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »

Et le projet de Dieu oriente encore aujourd’hui notre vécu communautaire : notre maison fraternelle est et doit devenir la maison de prière du Seigneur, une maison de prière pour tous les peuples, parce que nous y portons dans le silence le souci de la mission de l’Église, et parce que dans les pauvres limites d’un cloître nous vivons l’universel.

« Ma maison sera appelée maison de prière ». Ce désir et cette promesse de Dieu, qui réveillent notre communauté, sollicitent également chaque sœur d’une manière personnelle et irremplaçable.

Chacune pour sa part, chacune en son corps et en son cœur, est et devient la maison de prière du Dieu de miséricorde. « Méditant jour et nuit la loi du Seigneur et veillant dans la prière », chacune, unie à la prière du Christ, Fils de Dieu, exerce au nom de tous les hommes la fonction orante de l’Église épouse.

Et la question que Jésus nous pose à travers cette page d’Évangile, entre en résonance avec son premier appel dans le premier désert. C’est une question qui nous tient « éveillés dans notre foi » et qui nous ramène avec douceur au « grand silence du dedans » : « Qu’as-tu fait de ma maison ? »



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus nous trace le chemin de la vraie vie


Nous sommes dans le Temps liturgique de la fin de l’année, dix jours encore et ce sera l’Avent, avec une nouvelle année liturgique, un nouveau cycle dans un autre évangile. Mais, en ces jours, nous avons à vivre, pour lui-même, ce temps où nous sommes. Ce temps de la fin, que nous vivons, peut nous aider à vivre notre quotidien grâce à notre suite contemplative de Jésus vers la fin de sa vie, avec l’arrivée à Jérusalem, avant le temps formel de sa passion. Nous sommes tous appelés à vivre notre vie présente dans la perspective de la venue de notre mort, mort qui signera notre attitude envers la vie. Alors que recevons-nous d’une manière plus spécifique du passage de l’Evangile du jour ?

« Entré dans le Temple » Voilà un geste habituel chez Jésus. Il entre dans une nouvelle situation, comme il n’a cessé de le faire, depuis le baptême au Jourdain avec son entrée à la synagogue de Nazareth, puis celle de Capharnaüm, les appels des premiers disciples… A chaque fois, de nouvelles situations humaines et toujours son attitude intérieure de relation avec son Père qui demeure fidèle à sa visée et qui se déploie. Dans son existence, maintenant, tout se précipite : il y a eu l’entrée dans la ville, maintenant l’entrée dans le Temple, il y aura bientôt l’entrée dans sa passion avec la préparation de la Pâque demandée à Pierre et à Jean et le partage de la dernière cène. Chaque situation est à vivre pour Jésus avec son Père et avec les hommes. Il met pleinement en œuvre sa liberté d’aller. Il se manifeste comme une liberté qui suscite celle des autres. Jésus un homme libre qui va d’une situation à l’autre jusqu’à la fin de son existence.

« Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Que dire de ces propos ? Jésus ne cesse d’être mesuré, référé, ordonné. Jésus prend appui sur la Parole de Dieu et il renvoie à elle, depuis son baptême, le temps du désert et ses réponses au diable. Il cherche à trouver, à faire retrouver l’attitude juste de la vie, dans le respect et l’amour de Dieu, son Père. Ici, Jésus pose le constat de la dérive, le temple devenu « caverne de bandits », et va, pour sa part, œuvrer dans le sens attendu, dans le sens promis. « Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner ». Cette attitude extérieure prend appui sur sa conviction personnelle mais elle se met en œuvre sans violence aucune.

« Le peuple, suspendu à ses lèvres ». Sa manière d’être, d’exister, est pour Jésus sans le moindre pouvoir de coercition. Il est seulement ouvert à la situation. Jésus ne peut exister ainsi dans la durée que dans la mesure où son propos est reçu par d’autres. Mais cette pauvreté, cette dépendance envers l’ouverture ou non de son interlocuteur, c’est aussi la seule manière pour lui d’attester en vérité ce qu’il annonce, de lui donner chair. A chacun de ses interlocuteurs dans le récit biblique, de nous aussi par ricochet, de le percevoir et de découvrir que là réside la vraie et seule manière d’être en vérité. Jusqu’au bout de son existence terrestre, Jésus sera avec la main tendue, ouvert, sans rien imposer, mais s’adressant à la liberté de l’autre.

Voilà ce qui s’offre à chacun de nous pour vivre pleinement notre propre existence : nous ancrer dans la relation intérieure au Père, en étant ouvert à la situation extérieure qui s’offre à nous. Accepter de vivre pauvrement notre quotidien à l’écoute de la Parole de Dieu, ouvert à l’échange dénudé avec chacun de nos frères et chacune de nos sœurs, dans l’attente de la Parousie. Amen !



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Autre commentaire de ce jour.


Ma maison est une maison de prière


Jésus dit ce qu’il a à dire. Il n’a pas peur des conflits. Ce qu’il nous dit par ce geste étonnant c’est qu’au Royaume de Dieu, il n’y a pas de place pour les valeurs boursières. Au Royaume de Dieu, la seule valeur qui prédomine est celle d’être vrai avec notre identité. Dans le projet de Dieu, notre identité consiste à vivre dans des « maisons de prière », en état de prière et non dans des « endroits » pour faire des affaires. « Dieu lorsqu’il nous créa mit au plus profond de nous-même tout le Ciel, tout son Royaume(saint Éphraïm le Syrien) ». Quelle extraordinaire vocation que de prendre conscience qu’au fond de nous, il y a un Royaume, celui de Dieu !  Nous laisser impressionner par ce trésor enfoui en nous : le Royaume

Profitant de la journée consacrée – mardi dernier « pro Orantibus » (pour ceux qui prient), - aux religieuses contemplatives, Benoît XV1 exprimait dimanche dernier, « les monastères se présentent comme des ‘oasis’. Ils sont comme les poumons verts de nos villes pour ceux qui les fréquentent y compris ceux qui ne les fréquentent pas ou en ignorent l’existence ». N’est-ce pas le sens profond du geste de Jésus ? Un geste de dépollution extérieur qui indique qu’il faut faire la même chose pour nos temples intérieurs. Dépolluer des lieux, c’est plus facile que de dépolluer des cœurs.

Nous donner des « poumons verts », c’est le projet de Dieu pour nous, pour l’humanité. Ces « poumons  verts » qui font, ajoute le pape « sortir de la routine quotidienne des grandes agglomérations urbaines à la recherche d’espaces propices au silence et à la méditation» conduit à une vie de recueillement en Dieu. Le recueillement en est aussi le chemin. Il permet à Dieu de nous révéler les douceurs de son « petit livre » (1ière lect) et de faire de nos vies un « sanctuaire où il puisse se reposer (E.T L, 156)». « Nous avons tous et toutes besoin d’aller puiser la force dans  l’oraison, où notre cœur s’écoule en Dieu tandis que Dieu s’écoule en nous pour nous transformer en Lui-même (E. T L, 278)» Nous avons pour tâche, depuis nos origines, a creuser assez profond pour aller jusqu’au trésor caché en nous.

« Les églises nous sont données pour la prière mais tu ne peux pas emporter l’église chez toi… tandis que la prière intérieure est toujours et partout avec toi… la meilleure église de Dieu, c’est ton âme. Pour celui qui prie en son âme, le monde entier devient un temple » (saint Silouane »  C’est parce que leur vie était des oratoires où ils s’entretenaient avec Dieu, qu’André Dung-Lac et ses 116 compagnons ont pu si allègrement marcher vers la mort. C’est parce qu’ils goûtent à ce « petit livre » dont « les paroles dans ma bouche sont pleines de saveur » (Ps) qu’au Pakistan des chrétiens sont congédiés de leur emploi, doivent quitter leur pays. Ils vivent des heures de grandes souffrances.

A votre contemplation, Ce qui est en notre pouvoir, c’est de ne pas Le laisser seul au fond de nos cœurs. De par nos origines, Dieu ne peut demeurer ailleurs qu’en nous tant nous sommes « maison de prière ».  « C’est nous qui parfois oublions sa présence pour nous occuper des choses qui ne sont pas à lui » (L157). Devenons des « Béthanie » ou Dieu aime se reposer et nous serons comme les martyrs de ce jour pour le peuple Vietnamien, comme Marie dont nous avons fait mémoire mardi dernier, des « poumons verts » recherchés. AMEN

Accueil : qu’as-tu fait de ma maison ?  Préparons une chambre haute pour Jésus et laissons nous nous purifier par Lui.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Courez tous vers Jésus-Christ comme le seul temple de Dieu, comme l’unique autel : Lui est un, et procédant du Père unique, il est resté uni à lui, et vers lui il est retourné dans l’unité » (saint Ignace d’Antioche)

« Le Temple avec son culte a été "démoli" dans la crucifixion du Christ ; à sa place se trouve maintenant l’Arche de l’Alliance vivante de Jésus-Christ crucifié et ressuscité » (Benoît XVI)

« Jésus est monté au Temple comme au lieu privilégié de la rencontre de Dieu. Le Temple est pour lui la demeure de son Père (…). Après sa Résurrection, les apôtres ont gardé un respect religieux pour le Temple ( Ac 2, 46) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 584)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 25 Nov 2023 - 11:25

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 25 Novembre 2023
Samedi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête
de Sainte Catherine d'Alexandrie, vierge et Martyre (IVe s.).


Bienheureuse Élisabeth Achler, Religieuse
du Tiers-Ordre de Saint François (+ 1480).
Bienheureux Hyacinthe Serrano Lopez,
Prêtre Dominicain et Martyr (+ 1936).
Bienheureux Luigi et Maria Beltrame
Quattrocchi : Père et mère de famille (XXe siècle)
Vénérable Raffaello Delle Nocche,
Fondateur des religieuses disciples de
Jésus Eucharistie (+ 1960)


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Textes de la messe du jour

Premier livre des Maccabées 6, 1-13… Psaume 9(9A), 2-3.4.6.16.19… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20, 27-40.:


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Commentaire de ce jour.


La femme aux sept maris


Cet épisode de l'Évangile se situe vers la fin de la vie de Jésus. De tous côtés on essaie de le prendre au piège de ses propres paroles, et tous ses adversaires se liguent contre lui :

- les pharisiens, maîtres à penser des classes moyennes,

- les politiciens partisans du roi Hérode,

- les sadducéens dont nous parle le texte d'aujourd'hui.

Qui étaient-ils, ces sadducéens ? C'étaient les descendants d'une très vieille famille sacerdotale, celle de Sadoq. (...) Ils revendiquaient la plus haute charge religieuse de la nation, celle de grand prêtre, qui comportait un pouvoir politique. Par exemple le sadducéen Caïphe, qui condamnera Jésus, était à la fois grand prêtre et chef de l'état, sous la tutelle de l'occupant romain. (...).

L'idée de la résurrection des morts, il faut le souligner, était, à l'époque, relativement récente, puisqu'elle n'était apparue clairement, pour la première fois, qu'au deuxième siècle avant le Christ, dans le livre de Daniel et le livre des Martyrs d'Israël (Dn 12,1-3 ; 2 Ma 7,9-11.23.29).

Les pharisiens admettaient la résurrection corporelle ; les sadducéens y étaient farouchement opposés, et c'est pourquoi ils arrivent auprès de Jésus avec une histoire montée de toutes pièces. Ils voudraient démontrer à la foule que l'idée de la résurrection est impensable, et par là ils espèrent discréditer l'enseignement de Jésus.

L'exemple, bien sûr, est totalement inventé, pour poser le problème de la résurrection d'une manière embarrassante : « À la résurrection, de qui cette femme sera-t-elle l'épouse ? La Loi ne peut aboutir à des situations aussi absurdes; donc la résurrection n'existe pas ! »

Jésus n'entre pas dans le jeu de ses ennemis, mais il répond successivement sur deux points :

Tout d'abord il rappelle le comment de la résurrection.

(...) selon Jésus, lorsque nous ressusciterons, nous ne deviendrons pas des anges, mais « comme » des anges. Nous aurons un corps de gloire, mais nos désirs ne seront plus les mêmes. Ce qui comptera dans la vie future, ce sera d'être fils et filles de Dieu. Certes, les époux de la terre se retrouveront, mais pour vivre en plénitude ce qu'ils auront cherché à deux sur la terre : l'amour de Dieu. La vie de Dieu sera tellement fascinante et le rayonnement de sa joie tellement intense que les époux, dans la gloire, n'auront de regard que pour Lui et de bonheur qu'en Lui. De même qu'ici-bas la prière inspirée par l'Esprit est au-delà de tous les mots et les contient tous, de même la communion des élus avec Dieu sera au-delà de toutes les amitiés et les contiendra toutes. (...)

Puis Jésus réaffirme solennellement la certitude de la résurrection ; et il va droit à l'essentiel.

Nous ressusciterons parce que la puissance de Dieu nous ressuscitera. (...) « Dieu n'est pas un Dieu de morts, mais de vivants ». Si donc, lors de l'épisode du Buisson ardent, Dieu déclare à Moïse : « Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob », c'est que ces hommes, bien que morts, sont gardés en vie et en dialogue avec Lui, prêts pour la résurrection.

De plus quand Dieu nous ressuscitera, il ne nous rendra pas la même vie, précaire et limitée, qu'auparavant, mais une vie entièrement nouvelle, qui sera une participation à la vie du Christ ressuscité, et donc une communion totale et définitive avec le Dieu vivant.

La question des sadducéens, loin de désarçonner Jésus, lui a donc permis de jeter une lumière nouvelle sur la mort et la vie. Pour Jésus, la vie future de l'homme est d'avance enclose dans la vie de Dieu, et c'est parce que Dieu est vivant que nous vivrons avec lui. Dès lors, pour notre foi la résurrection est certaine, même si ses modalités sont encore entourées de mystère. Nous savons que tout l'homme vivra de la vie nouvelle inaugurée par la victoire du Premier-né, et quand des interrogations montent en nous touchant l'au-delà, notre seul recours est de regarder le Christ qui est venu et d'attendre le Christ qui viendra et qui vient ; notre seul réflexe doit être d'écouter de nouveau la parole de Jésus à Marthe :

« Je suis la résurrection. Qui croit en moi, fût-il mort, vivra ;

et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.

Crois-tu cela ? » (Jn 11,26-26)



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »


Les familles des grands prêtres formaient l’élite riche et dominante de la société juive de la Palestine, au temps de Jésus. Ils contrôlaient le Temple et toutes les cérémonies qui s’y déroulaient. Ils vivaient dans le luxe et, comme tous les favorisés de ce monde, ils étaient conservateurs, voulant maintenir un état des choses qui les avantageait. Conservateurs au plan social, ils l’étaient aussi dans le domaine religieux. En conséquence, ils n’acceptaient comme Écriture inspirée et normative de leur conduite que la “Torah”, les cinq premiers livres du “Pentateuque”, attribués à Moïse. Le message des prophètes les dérangeait trop.

Dans les cinq livres attribués à Moïse, il n’est pas question de la résurrection. Aussi les Sadducéens n’admettaient pas comme une vérité la résurrection des morts ; leur espérance se limitait à l’existence présente sur terre. De fait, l’affirmation claire et explicite de la résurrection apparaît tardivement dans la Bible, seulement vers l’an 167 av. J.C., à l’époque de la persécution du roi grec Antiochus Épiphane, dans les livres de Daniel et des Maccabées.

L’argument que les Sadducéens proposent à Jésus contre la vérité de la résurrection est le même qu’ils opposaient avec succès aux Pharisiens. Leur argumentation se basait sur la loi du lévirat. Puisqu’on ne croyait pas autrefois à une survie personnelle au-delà de la mort, la prolongation de la vie dans un descendant devenait essentielle. Un enfant était signe de la bénédiction de Dieu. Mourir sans un enfant à qui on a transmis sa propre vie, c’était une malédiction. Aussi Moïse, pensait-on, avait voulu écarter cette malédiction par une fiction légale : le frère du défunt devait épouser sa veuve pour procurer un descendant à celui qui était décédé sans enfant. La vie devait continuer au-delà de chaque individu.

Un tel argument suppose que la vie au-delà de la mort prolonge tout simplement celle d’ici-bas, qu’elle est du même genre que celle de la vie présente. Les Pharisiens admettaient eux aussi que la vie de la résurrection serait de la même nature que celle que nous connaissons, même si elle serait bien supérieure. Puisque cette vie nouvelle ne devait être qu’une pure prolongation de la vie présente, ils ne pouvaient répondre à l’objection des Sadducéens contre la résurrection.

La réponse de Jésus

Jésus partage la même croyance que celle des Pharisiens concernant la résurrection, mais son argumentation est autrement plus convaincante que la leur pour réfuter les Sadducéens. Le Christ développe deux preuves pour affirmer la vérité de la résurrection.

À l’encontre des Sadducéens et des Pharisiens, Jésus affirme que la vie dans le monde à venir est tout à fait différente de l’existence que nous connaissons ici-bas. Un des buts essentiels du mariage sur terre est de perpétuer la vie par la procréation. Dans le monde de l’au-delà, les bienheureux jouissent d’une vie éternelle. Comme les justes ne meurent pas, il n’est plus nécessaire de perpétuer la vie par la procréation dans le mariage.

À part cet argument d’ordre logique ou théologique, Jésus ajoute une preuve tirée de l’Écriture, pour se conformer à la coutume de ses interlocuteurs et les réfuter sur leur propre terrain. Jésus pourrait invoquer le Livre de Daniel, qui affirme explicitement la résurrection des morts. Mais les Sadducéens n’admettent pas le Livre de Daniel comme inspiré par Dieu et normatif de leur foi. Pour se conformer aux limites imposées par ses interlocuteurs, qui ne reconnaissent que le Pentateuque, Jésus invoque donc un passage du Livre de l’Exode (3,6).

Dans la scène du buisson en flammes, le Seigneur rappelle à Moïse son Alliance avec les trois patriarches, ses ancêtres. Une alliance s’établit entre deux personnes vivantes, et non pas entre un être vivant et un mort. Dieu ne dit pas : “J’étais le Dieu d’Abraham…” mais “Je suis (présentement) le Dieu d’Abraham,” Cette affirmation divine implique que les patriarches sont toujours vivants, même s’ils ont vécu environ six siècles avant Moïse.

L’amitié de Dieu n’est pas éphémère, passagère, mais elle est fidèle et constante. Il a dit au prophète Jérémie : “Je t’aimé d’un amour éternel.” (Jér 31,3) Une telle affirmation, il la répète pour chaque personne qu’il a créée par amour. Le Livre de la Sagesse nous confirme cet amour de Dieu : “Tu aimes tout ce qui existe et tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait, car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé.” (Sag 11,24)

L’approbation des docteurs de la Loi, qui sont des Pharisiens, confirme leur foi dans la résurrection des morts, qu’ils parvenaient mal à défendre face aux Sadducéens. Ils sont pleinement d’accord avec Jésus sur la vérité de la résurrection et ils admirent les preuves qu’il développe pour la mettre en lumière.

La perspective éphémère et limitée des Sadducéens se perpétue à toutes les époques chez les gens qui réduisent leur désir de vivre à leur existence d’ici-bas et à ses plaisirs qui s’envolent en fumée. Pas d’ouverture sur l’avenir, pas d’espérance après la mort ! Les impies avouent tristement : “Notre existence s’écoule sans laisser plus de traces qu’un nuage… Notre vie est une ombre qui passe… Eh bien, jouissons donc des biens présents !” (Sagesse 2,4s)

La question fondamentale est celle-ci : “Croyons-nous à l’amour de Dieu, qui nous a créés par pure gratuité, pour nous inviter à répondre librement à son offre d’Alliance ? Croyons-nous que la gloire de Dieu, c’est la personne humaine vivante et pleinement épanouie ?” (Saint Irénée)



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Monte par le cœur vers Moi


Question déchirante, question historique, question qui parcourt chaque étape du croire. De qui sera-t-elle l’épouse ? Cette question en soulève une autre, celle de la continuité de l’humain. Avec cette question, nous sommes au cœur de la foi. Au cœur de mystère de toute vie humaine. La réponse de Jésus nous place dans un autre monde, celui d’enfants de Dieu et enfants de la résurrection (Lc 20, 36 et 38), un monde, non d’opposition, de tension, mais axé sur un vivre ensemble et de notre « incarnation » en Dieu, plutôt que sur les droits individuels.

Cette question est tellement importante qu’elle se trouve chez les trois évangélistes. Au terme de son évangile, Luc vient confirmer que ses auditeurs n’avaient pas encore compris le vrai message de Jésus, qu’ils ignoraient encore qu’il venait de Dieu. On n’en finira jamais de comprendre que l’incarnation de Jésus ouvre notre destinée sur un autre monde, celui de l’amour excessif et miséricordieux de Dieu pour (ou sur) nous. Dieu nous fait entrer dans un autre monde qui n’est aucunement le prolongement de notre monde.

Tant que nous envisageons la question comme une affaire de tête avec nos yeux humains, notre rationalité humaine, elle demeure une énigme. Cette question très existentielle, de qui sera-t-elle l’épouse, rejoint, directement, cette autre question: comment un peu de pain peut-il se transformer au corps et au sang de Jésus ? Comment du simple pain et du simple vin, faits par les mains de l’homme, peuvent-ils devenir Dieu lui-même ?

Impossible de répondre à cette question avec l’oeil de la chair, qui voit les réalités extérieures, ou celui de la raison qui nous fait accéder sur le seuil de l’invisible. Ces questions appellent l’oeil de la contemplation, une affaire du cœur et non une affaire de tête.

Au terme de son évangile, Luc nous invite à contempler en filigrane un Dieu qui insère son souffle de vie en nous, pour citer l’apocalypse, et qui nous fait entendre une voix forte venant du ciel : montez jusqu’ici (Ap 11, 12). Luc, l’écrivain de la miséricorde de Dieu, nous fait entrer, visionner la bonté de Dieu, riche en miséricorde (Ep 2, 5), nous dit Paul. Nous sommes à lui, chante un psaume (Ps 99).

Y a-t-il chose plus précieuse que d’entendre cet appel : montez jusqu’ici ? Quel prix faut-il en payer ? Cette vie au-delà de la vie n’est pas de nous. Elle ne surgit pas de nos actes. Si nous voulons acheter un terrain, nous devons regarder nos avoirs. Si nous désirons monter jusqu’ici, il faut considérer non plus nos avoirs, mais notre cœur.

C’est en nous-mêmes qu’il faut trouver le chemin pour y monter. C’est en donnant notre cœur à Dieu que nous y parviendrons. Mon fils, donne-moi ton cœur (Pro 23, 26). Qu’il soit le mien, dit Dieu, et tu n’y perdras pas au change. Un cœur non donné est un cœur rempli de lui-même, à l’étroit, livré à la proie des futilités.

Ce matin, tenons cette question en éveil, laissons-nous réveiller par elle parce qu’elle nous lance tout un défi, celui de croire en la résurrection. Mais il y a une résistance à cette bonne nouvelle qui englobe toute notre identité chrétienne.

Entendons Paul nous dire qu’à la fin, je serai avec lui (cf. 1 Co 15, 49). C’est l’une des affirmations les plus riches d’espérance qui existent dans le Nouveau Testament. Le psaume (Ps 19) précise: au réveil, je me rassasierai de ta présence.

Nous te le demandons humblement : rends-nous participants de la nature divine, puisque tu nous as fait communier au corps et au sang du Christ (Oraison finale). AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Si je ressuscitais en un corps spirituel, ce ne serait plus moi qui ressusciterait : comment pourrait-il en effet y avoir une véritable résurrection si ma chair n’était pas une vraie chair ? » (Saint Grégoire le Grand)

« Mais sur cette terre déjà, dans la prière, dans les Sacrements, dans la fraternité, nous rencontrons Jésus et son amour, et ainsi, nous pouvons avoir un avant-goût de la vie ressuscitée » (François)

« "Qu’est-ce que "ressusciter" ? (…). Dieu dans sa Toute-Puissance rendra définitivement la vie incorruptible à nos corps en les unissant à nos âmes, par la vertu de la Résurrection de Jésus » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 997)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Dim 26 Nov 2023 - 10:41

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 26 Novembre 2023

L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Jésus-Christ,
Roi de l’Univers visible et invisible, Année A.


Saint Sirice Pape (38e) de
384 à 399 (+ 399)
Saint Conrad, Évêque de Constance  en
Allemagne (900-† 975).
Saint Jean Berchmans, Jésuite belge (+ 1621)
Saint Léonard de Port-Maurice, Prêtre
Franciscain (1676-1751).
Saint Innocent d'Irkoutsk, Missionnaire
en Sibérie (+ 1731)
Bienheureuse Gaetana Sterni, Fondatrice
des Filles de la Divine Volonté (1827-1889).
Bienheureux Jacques (Giacomo) Alberione,
Prêtre et Fondateur de la « Famille
Paulinienne » (1884-1971).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la messe du jour

Livre d'Ézéchiel 34, 11-12.15-17… Psaume 23(22), 1-2ab.2c-3.4.5.6… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15, 20-26.28… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25, 31-46.:


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Commentaire de ce jour.


Christ, Roi de l’Univers


Pour couronner l’année liturgique, l’Église fête le mystère de la Royauté du Christ. Le symbole royal occupe une place centrale dans l’histoire de la Révélation comme nous le livre l’Ancien Testament.
Mais il nous faut le libérer de la charge que le passé fait peser sur ces mots : royauté, monarchie, absolutisme, pouvoir arbitraire aux mains d’un seul, etc.
Il est indispensable de le situer dans son sens premier : “regere”, assurer une direction, une rectitude, une règle de vie de l’être et de l’agir.

La Fête du Christ Roi a été instituée relativement récemment, en 1925, par le Pape Pie XI. Il s’agissait pour le Pape d’affermir la Foi des fidèles faces aux idéologies conquérantes de l’époque, nationale-socialiste, fasciste et communiste.
Ces idéologies n’avaient pas pour but seulement de gouverner la cité terrestre dans une légitime autonomie du pouvoir politique par rapport au religieux.
Elles avaient pour but de modeler un homme nouveau, de régenter toute la vie des personnes, et d’imposer par la force leur manière de voir, elles étaient totalitaires.
Ces extrémismes avaient notamment en commun de proférer la fonction totalitaire de l’État sur le citoyen. Pour les tenants de ces idéologies et leurs dirigeants, leur victoire amenait à exclure la Foi chrétienne de la société.
La popularité de ces idéologies à partir des années 20 mettait en péril la liberté religieuse et la Foi des Chrétiens.

Il fallait redire une dimension essentielle de la Révélation : la Foi au Christ n’est pas une vérité subordonnée au politique, ni une affaire purement privée.
Cette Fête a donc un caractère pédagogique. Elle vise à nous rappeler qu’il nous faut toujours nous garder des idoles c’est-à-dire des idéologies, des manières de penser, qui veulent régenter toute notre vie personnelle, et exclure la liberté religieuse de la société.

La communauté politique et l’Église, tout en étant « indépendantes et autonomes, chacune dans son domaine », sont toutes les deux « au service de la vocation personnelle et sociale des personnes humaines » (Vatican II, Gaudium et spes).
Dire que Le Christ est Roi, c’est affirmer que, dans son humanité glorifiée, Le Christ a autorité comme Dieu non seulement sur la Terre, mais sur le cosmos tout entier, sur tous ces mondes dont nous connaissons l’existence et sur tous ceux que notre science n’a pas encore découverts.
Dire que Le Christ est Roi, c’est proclamer aussi qu’il est le maître de l’histoire pour tous les peuples et dans tous les temps, et qu’il mène souverainement le destin de chaque homme, de chaque communauté, en faisant concourir tous les événements au bien de ceux qui l’aiment.
Dire que Le Christ est Roi, c’est reconnaître que l’Amour du Christ lui donne autorité sur nous ; c’est reconnaître que Le Christ a le droit de nous aimer comme il veut, autant qu’il veut et que notre premier devoir est d’accueillir, d’écouter.
C’est aussi reprendre avec courage et bonheur, le chemin que librement nous avons choisi pour l’aimer et le suivre.

La Fête du Christ Roi de l’univers en concluant l’année liturgique en donne aussi l’orientation définitive.
Au cours de cette année liturgique, nous avons successivement célébré l’attente de la venue du Sauveur, sa naissance parmi nous, nous avons entendu et accueilli sa prédication, nous avons vécu sa Passion et sa Résurrection, et enfin nous avons reçu L’Esprit du Seigneur pour vivre de la Vie même du Christ.
L’ensemble de ces Célébrations trouve un enracinement historique dans la vie sur Terre de Jésus et les commencements de l’Église.
Aujourd’hui, cette Solennité à un caractère particulier, car elle n’a pas d’enracinement historique dans les Évangiles, nous célébrons un événement avenir à savoir l’avènement en Gloire du Christ Jésus que nous proclamons après la Consécration Eucharistique.

À la fin des temps, Le Christ viendra achever toute l’œuvre de son Père. Il viendra remettre toute la Création entre les mains du Père, et Jésus sera établi Seigneur sur toute la Création, et ainsi tout sera définitivement accompli.
En Célébrant cette Fête, nous voulons signifier que notre vie à un sens qui s’inscrit dans l’histoire de l’humanité et qui concernent tous les peuples.
Notre vie à un sens, c’est-à-dire qu’elle a qu’une orientation, elle s’inscrit dans un déroulement voulu, nous avons un but qui nous est désigné par Dieu Lui-même.

Notre vie personnelle, comme la Terre, n’est pas ballottée par des forces contradictoires, produits du hasard et de la nécessité, vers un avenir indéterminé.
Notre vie personnelle et la Création tout entière tirent leur origine de Dieu et elles trouvent leur fin en Dieu.
Notre vie à un sens car elle a un point de départ et un point d’arrivée ainsi qu’une force directrice qui sont l’œuvre de Dieu en nous.

Le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous, partageant en tout notre condition d’homme excepté le péché ; il nous a révélé sa Gloire sur la Croix, lorsqu’il nous a « aimés jusqu’à la fin » (Jn 13, 1).
Exalté à la droite du Père, il règne déjà sur l’univers, même si nous sommes encore dans le temps de la patience, qui précède sa venue définitive.
Tout au long de l’année, l’Église a médité sur ces saints mystères dont elle a nourri sa prière, son action de grâce, son Adoration.

Dans la Célébration de ce jour, elle ravive son Espérance en relisant quelques extraits des Écritures empreints d’une majesté toute particulière.
Nous sommes invités, seuls dans notre prière personnelle, ou en Église avec toute la communauté croyante, à « regarder », comme Daniel, « au cours des visions de la nuit » de notre Foi, c’est-à-dire à la lumière de la Révélation, en direction de l’Orient d’où viendra Le Seigneur « comme un Fils d’homme » couvert de « Gloire et de Royauté » (1re lect.).
Car il est fidèle le Dieu qui nous appelle, et il ne saurait faillir à sa Parole : « Voici qu’il vient parmi les nuées, et tous les hommes le verront » (2nde lect.).

À la charnière de deux années Liturgiques, la Fête du Christ Roi donne déjà l’orientation de la première partie de l’Avent, qui nous invite à ranimer notre Espérance en la venue prochaine de Notre Seigneur Jésus-Christ.
L’Église nous rappelle ainsi que toute la vie du Chrétien se déroule dans cet entre-deux : nous vivons, certes, au cœur de ce monde, mais notre désir nous garde tendus vers le Royaume qui vient.
C’est cet entre-deux qui donne du sens à notre vie et nous invite à accueillir Jésus comme notre maître intérieur pour qu’il mène notre vie à son accomplissement.



Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits,
à Moi non plus vous ne l'avez pas fait.


Au commencement de l’année liturgique, nous étions invités à abaisser notre regard vers un Enfant déposé dans une mangeoire ; au terme du cycle, nous levons les yeux vers Celui qui vient avec puissance, le Roi de gloire, le Seigneur des Seigneur, le Juge des vivants et des morts.
L’Ange l’avait annoncé à Marie : « Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; Le Seigneur Dieu Lui donnera le Trône de David son père ; il règnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son Règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 32-33).
En parcourant les Évangiles tout au long de l’année, il nous a cependant fallu nous rendre à l’évidence : Jésus n’entend pas cette royauté à la manière dont nous la concevons :
« Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi Le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt 20, 25-28).

Les lectures de la liturgie de ce jour nous précisent encore les modalités de cette Royauté hors de l’ordinaire.
Qui donc est ce Roi qui va Lui-même rechercher la brebis égarée, qui rassemble le troupeau dispersé, qui veille personnellement sur lui, le protège et le délivre ; qui s’occupe de chacune de ses brebis selon son besoin particulier ? (1ère lect.)
L’image du roi-pasteur est empreinte d’une sollicitude et d’une tendresse qui tranche avec le mépris hautain affiché par ceux qui habitent des palais somptueux.
Voilà un roi proche de son peuple, qui s’implique en sa faveur ; dont il prend lui-même soin, « le menant vers les eaux tranquilles et le faisant reposer sur des près d’herbe fraîche » (Ps 22).
Lorsque le loup survient, il ne prend pas la fuite, mais donne sa vie pour ses brebis (cf. Jn 10, 15) : le roi-pasteur devient l’Agneau immolé pour que le troupeau ait la vie, et qu’il l’ait en abondance (cf. Jn 10, 10).
Car l’Amour ne peut mourir, et c’est en aimant jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1), que Jésus manifeste sa Royauté suprême, celle qui triomphe de la haine et de la mort (cf. Ep 2, 16).

C’est à la lumière de la Tendresse attentive du pasteur qu’il faut entendre l’exaltation de la Royauté guerrière de celui qui triomphe de la mort après avoir détruit toutes les puissances. L’humilité du Roi vainqueur n’est d’ailleurs pas démentie, puisque sa victoire n’est pas au profit de son exaltation personnelle : nous lisons en effet que lorsque « tout sera achevé, il remettra son pouvoir royal à Dieu Le Père », afin que « Dieu soit tout en tous ».

Lorsque Jésus exerce le Ministère de Juge universel, il parle encore au nom de Son Père qui à travers lui prononce la sentence.
Mais quel n’est pas notre étonnement de n’entendre parmi les critères de discernement pour l’entrée dans le Royaume, aucune allusion à une confession de Foi.
C’est pourtant bien le même Jésus qui disait à ses disciples : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour lui devant Mon Père qui est aux Cieux » ; et il ajoutait en contrepoint la proposition symétrique - tout comme dans l’Évangile de ce jour : « mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant Mon Père qui est aux Cieux » (Mt 10, 32-33).

Il ne s’agit pas d’opposer ces deux passages, ni de privilégier exclusivement l’un par rapport à l’autre : ils sont bien plutôt complémentaires.
Jésus ne peut pas demander aux hommes qui n’ont pas eu la chance d’entendre l’annonce de la Bonne Nouvelle, de proclamer sa Seigneurie ; ceux-là ce sont leurs œuvres de Miséricorde en faveur des plus petits qui témoigneront pour eux et leur serviront de confession de Foi.
Quant aux croyants qui se déclarent pour Le Christ devant les hommes, « il ne leur suffit pas de dire “Seigneur, Seigneur !” pour entrer dans le Royaume des Cieux : il faut aussi qu’il fasse la Volonté du Père qui est aux Cieux » (Mt 7, 21).

Au bout du compte, ce sont donc bien les œuvres de Charité qui sont déterminantes, tant il est vrai que « celui qui n’agit pas, sa Foi est bel et bien morte » (Jc 2, 17).
Or ce qui frappe de prime abord, c’est le caractère « ordinaire » des actions rapportées : nourrir un affamé, vêtir un démuni, accueillir un étranger, visiter un malade ou un prisonnier, rien de tout cela n’est hors de notre portée.
Ce qui situe bien cet Évangile dans le prolongement de ceux que nous avons médités ces dernières semaines.
Avec la parabole des vierges sages et des vierges folles, Jésus soulignait l’importance de la vigilance au jour le jour dans l’attente de la venue de l’Époux ; la semaine passée nous étions invités à mettre en œuvre nos talents au quotidien ; aujourd’hui Notre Seigneur nous rappelle l’exigence d’incarner notre Foi dans un comportement fraternel cohérent, marqué par la gratuité.
Si le service des démunis attire la bienveillance divine, c’est précisément parce qu’il est gratuit : ceux qui en bénéficient auraient en effet bien du mal à nous l’offrir en retour. C’est en cela qu’il entre dans la logique du Royaume, qui est celle de l’Amour (nécessairement) gratuit.

L’accès au Royaume n’est pas une récompense pour bons et loyaux services ; la pleine communion avec Dieu sera l’accomplissement de ce qui est déjà commencé dans le cœur de ceux qui ont écouté la voix de leur conscience et sont entrés en solidarité concrète avec leurs frères dans le besoin.
Oui heureux sont-ils, car les œuvres qu’ils accomplissent ainsi dans l’Esprit de Charité, purifient leurs cœurs et leur permettront au jour du Jugement de voir Dieu ; et de le voir précisément sous les traits de ceux en faveur desquels ils se sont mis en peine.

« Tout ce que vous avez fait - ou omis de faire - à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait ».
L’identification entre Le Christ et chacun de « ces petits » qu’il appelle « ses frères » est inouïe.
Le Fils de Dieu s’est tellement uni à notre humanité, qu’il est personnellement concerné par le sort de chacun d’entre nous.
Nous pourrions intituler cette péricope : le dévoilement du Roi caché. Nous avions souligné que si les bons serviteurs de la parabole de la semaine passée poursuivent généreusement leur travail, c’est tout simplement parce que leur Maître n’a pas quitté la demeure de leur cœur.

Cette semaine nous apprenons que non seulement les bons serviteurs que nous devrions être, demeurent en communion d’Amour avec leur Seigneur, dans L’Esprit, mais qu’ils peuvent même continuer à le servir physiquement dans chacun de leurs frères, particulièrement les plus démunis.

« Seigneur, je remarque que tous les hommes, les bons comme les mauvais, seront surpris par le Jugement.
Il ne sert donc à rien d’essayer de nous imaginer ce qu’il en sera : il vaut mieux mettre en œuvre ce qui ressort de la parabole.
En commençant par mesurer l’enjeu de notre vie quotidienne : il ne nous sera pas donné d’autre temps ni d’autre lieu pour décider de notre sort éternel.

C’est ici et maintenant, Seigneur, que tu te présentes à nous sous les traits des frères et sœurs démunis avec lesquels nous cheminons sans les voir.
C’est aujourd’hui que nous décidons de notre éternité, car tu ne demeures qu’en ceux qui aiment, c'est-à-dire ceux qui ne ferment pas leur cœur aux appels de détresse, mais acceptent de perdre joyeusement leur vie au profit de ceux qui la réclament ».



Père Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


"Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères,
c'est à moi que vous l'avez fait."


Aujourd’hui, fête du Christ-Roi, nous célébrons le dernier dimanche de l’année liturgique. Nous sommes habitués, à la fin de chaque année fiscale de faire le bilan financier des douze derniers mois. L’évangile d’aujourd’hui nous propose de faire le bilan de notre christianisme au cours de l’année liturgique qui se termine.

Ce bilan se fait à partir de ce que le Seigneur appelle « sa loi nouvelle »: «Les gens sauront que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres». Et l’évangile nous aide à concrétiser ce commandement nouveau, en nous rappelant ce que nous avons fait ou omis de faire : «J’avais faim, vous m’avez donné à manger, j’avais soif, vous m’avez donné à boire, etc »

Le calcul est simple. On croyait peut-être que le jugement porterait sur des actions d’éclats, des faits d’héroïsme et de grande sainteté, des comportements de conduite morale et religieuse. On y jugerait les péchés les plus graves et les actions les plus mauvaises ! En fait, il s’agit de gestes de tous les jours, de gestes que font les parents pour leurs enfants, les gens ordinaires pour leurs voisins, des gestes de solidarité, de gentillesse, d’accueil... des gestes qui peuvent être faits par tous et chacun et qu’une foule de gens font effectivement, sans pour autant le crier sur les toits...

Mais au moins, on penserait que ces gestes-là devraient être faits au nom du Christ, au nom de Dieu, comme des gestes religieux, des offrandes, des sacrifices. Mais non, ni les gens du premier groupe, ni ceux du second n’ont reconnu le Seigneur dans ces gestes simples. Aucune des actions mentionnées par le Seigneur ne semble être de nature religieuse.

Jésus nous rappelle aujourd’hui, en cette fête du Christ-Roi, que nous serons jugés sur l’amour et exclusivement sur l’amour. Il s’agit d’un amour très simple : donner à manger, à boire, accueillir, habiller, visiter, soigner. Ainsi, nos plus humbles gestes d’amour ont une valeur infinie, une valeur d’éternité.

La liste citée par Jésus n’est d’ailleurs ni limitative, ni exhaustive. Ce sont des exemples que nous pouvons prolonger dans notre vie : mon enfant pleurait la nuit, et je me suis levée pour le consoler et le soigner. Ma vieille maman ne pouvait plus bouger, et je l’ai aidée à sortir de son lit pour s’assoir dans son fauteuil. Nos voisins avaient besoin d’amitié, et nous les avons entourés. Dans la paroisse, on cherchait des bénévoles pour enseigner la catéchèse, et j’ai accepté cette responsabilité. Mes collègues de travail avaient besoin d’être défendus, et j’ai pris des responsabilités syndicales et politiques. Le tiers monde nous sollicitait et j’ai participé aux campagnes mondiales contre la faim... Mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes voisins...

Jean Chrysostome fait remarquer avec beaucoup de finesse que le Seigneur demande des gestes bien modestes. Il n’est pas dit que celui qui a faim est rassasié, que celui qui est malade est guéri, que celui qui est en prison est libéré. Ce qui compte, c’est de faire quelque chose, si petite soit l’action accomplie.

Pendant cette rencontre avec le Christ, Dieu n’aura pas à nous «juger». Nous nous serons jugés nous-mêmes tout au long de notre vie. Dieu n’aura qu’à dévoiler ce qui était «caché» dans chacune de nos journées. Ce jour-là, le Seigneur nous aidera à vérifier si nous avons été réellement humains envers les autres.

En fait, l’examen ne produira pas de grandes surprises. Nous pouvons connaître les résultats à l’avance car nous savons quelle est la matière à examen. Le professeur nous a donné les questions et il nous a indiqué les bonnes réponses.

Contrairement à ce qui se passe lors de nos examens à nous, les plus intelligents et les plus studieux n’auront pas d’avantages spécifiques. Tous peuvent réussir cet examen final, sans distinction de race, de religion, de quotient intellectuel. Le Christ ne nous demandera pas si nous avons des diplômes d’une université prestigieuse, si nous avons réussi une brillante carrière, si nous avons gagné beaucoup d’argent, si nous avons la carte de tel ou tel parti politique...

Le tableau du jugement dernier n’a pas pour but de nous remplir de peur en mettant l’accent sur une condamnation à venir, mais une invitation à nous préoccuper du moment présent. C’est maintenant que commence l’éternité, c’est maintenant que nous pouvons donner à manger à ceux qui ont faim, visiter ceux et celles qui vivent dans la solitude, aider nos voisins qui ont besoin d’assistance, consoler ceux qui sont dans le deuil… C’est maintenant que nous pouvons assurer notre amitié avec Dieu.



Chaque fois que vous le faites à l’un de ces petits qui sont mes frères,
c’est à moi que vous le faites


Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Donne à Dieu une preuve de reconnaissance, car tu es l'un de ceux qui peuvent faire du bien, et non de ceux qui ont besoin d'en recevoir... Sois riche non seulement de biens, mais également de piété ; pas seulement d'or, mais aussi de vertus » (Saint Grégoire de Nazianze)

« Si nous mettons en pratique l'amour pour notre prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons place à la seigneurie de Dieu, et son royaume se réalise au milieu de nous. Si, au contraire, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts, le monde ne peut que s’acheminer vers sa ruine » (Benoît XVI)

« Le Christ Seigneur règne déjà par l’Église, mais toutes choses de ce monde ne lui sont pas encore soumises. Le triomphe du Royaume du Christ ne se fera pas sans un dernier assaut des puissances du mal » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 680)





CHRIST EST MON ROI, DIEU EST MA JOIE !










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





Lumen
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Message par Lumen Mar 28 Nov 2023 - 12:18

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 28 Novembre 2023
Mardi de la 34ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saint Sosthène, Disciple et
Compagnon de Saint Paul (Ier siècle)
Saint Jacques de la Marche, Frère
mineur à Naples (1391-1476).
Saint Théodore de Rostov, Fondateur du
monastère de la Dormition de la Mère
de Dieu (+ 1395)
Saint Andrea Tran Van Thong, Martyr
en Annam (+ 1835)
Sainte Catherine Labouré, Fille de la
Charité (+ 1876)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Daniel 2, 31-45… Livre de Daniel 3, 57.58.59.60.61… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21, 5-11.:


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Jésus prédit la destruction du temple


Commentaire de ce jour.


Ce ne sera pas aussitôt la fin


En écho à la fête du Christ Roi, la liturgie nous fait méditer toute cette semaine un chapitre de saint Luc où Jésus parle longuement de l’avenir.

Tantôt il envisage l’avenir lointain, son retour à la fin des temps et tout un cortège d’événements mystérieux dont la date reste cachée dans le secret du Père. Quand il évoque ce scénario de la fin, Jésus le fait toujours dans le langage traditionnel des apocalypses et dans un grand cadre cosmique qui englobe la terre et le ciel, le soleil, la lune et les étoiles.

Tantôt Jésus a en vue des événements plus proches : la ruine du Temple, le jugement de Jérusalem ; et dans ce cas il reprend volontiers les menaces des prophètes contre la ville infidèle.

Tantôt enfin Jésus fait allusion aux épreuves de sa communauté, aux persécutions qui frapperont les disciples, tout au long du temps de l’Eglise.

Ce qui nous déroute un peu dans ce discours de Jésus, c’est que les trois perspectives sont étroitement imbriquées et parfois indissociables, comme des photographies que l’on projette en surimpression : derrière la destruction du Temple se profilent les signes de la fin du monde, et en toile de fond du jugement de Jérusalem on discerne la venue du Fils de l’Homme pour juger les vivants et les morts.

Impossible de calculer ; inutile de prévoir. Mais deux certitudes ressortent clairement. La première est que l’histoire du monde est entrée avec la venue de Jésus dans sa phase définitive, même si celle-ci doit durer encore des centaines ou des milliers de siècles. La seconde certitude est que les consignes de Jésus, urgentes pour aujourd’hui, resteront valables jusqu’à la fin des temps : il faut espérer, il faut veiller.

L’évangile d’aujourd’hui nous place successivement devant deux perspectives.

Jésus annonce d’abord la ruine du Temple : « Des jours vont venir où il n’en restera pas pierre sur pierre. Tout sera détruit. » D’où la question des disciples, qui porte, elle aussi, sur ce désastre du Temple : « Maître, quand donc cela arrivera-t-il ? et quel sera le signe que cela doit avoir lieu ? » Et Jésus de répondre, non pas en dévoilant un signe précis, mais en donnant une consigne valable en tout temps d’épreuve : « Prenez garde de ne pas vous laisser abuser » (par de faux messies) qui diront : « le moment est arrivé ».

Puis saint Luc, presque sans transition, ouvre jusque au fond la perspective en reprenant une parole de Jésus qui concerne la fin des temps : « Il y aura de grands tremblements de terre et des faits terrifiants venant du ciel, et de grands signes ».

L’avenir n’appartient qu’à Dieu, qui seul connaît les repères ultimes du temps et de l’espace. Mais nous avons le temps du jour pour le servir et l’aimer, nous avons l’espace de notre cœur pour y accueillir la parole de Jésus, et l’espace du monde à prendre dans la prière, avec tous les missionnaires porteurs de son message de paix.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas
pierre sur pierre : tout sera détruit. »


« Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles.
Jésus leur dit : ‘Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit’ ».
Devant la grandeur, le faste et le luxe du Temple, on comprend que ces paroles de Jésus avaient de quoi apparaître comme blasphématoires aux Juifs de l’époque. D’ailleurs elles seront le motif de sa condamnation.

Dans le cas présent, l’auditoire de Jésus y voit une prédiction de la fin du monde et se presse pour le questionner afin de savoir quand cela se réalisera : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus ne va pas répondre à leur demande tout simplement parce que le plus important n’est pas là : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche.' Ne marchez pas derrière eux !

Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
La question n’est pas tant de savoir quand le monde doit finir et quand se produira la Parousie mais bien plutôt de savoir si je serais prêt à reconnaître et à accueillir dans ma vie le Ressuscité s’il se présentait à moi ici et maintenant !
Voilà pourquoi Jésus associe les signes de la fin des temps et la destruction de Jérusalem avec ceux de sa Parousie.

Mais attention, si guetter avec frénésie le retour glorieux du Seigneur se révèlerait être un piège, il en serait de même de tomber dans une sorte de désenchantement n’attendant et n’espérant plus rien y compris le retour glorieux de Notre Seigneur.
En réalité, les deux tentations sont là tapies à notre porte. Il s’agit pour nous à la fois de désirer la venue du Seigneur et d’ordonner notre agir à ce désir.

Pour nous exhorter à cette persévérance et à cette vigilance dans notre désir de sa venue glorieuse, Jésus s’exprimera un peu plus loin par ces mots : « Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent dans la débauche, l’ivrognerie, les soucis de la vie, et que ce Jour-là ne fonde soudain sur vous comme un filet ; car il s’abattra sur tous ceux qui habitent la surface de la Terre.
Veillez donc et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant Le Fils de l’Homme » (Lc 21, 34-36).

« Seigneur, daigne, selon la richesse de ta Gloire, nous armer de puissance par Ton Esprit pour que se fortifie en nous l’homme intérieur et que nous demeurions vigilants dans le combat.

Seigneur Jésus-Christ, habite dans nos cœurs par la Foi et enracine-nous dans l’Amour (Cf. Eph 3, 16).
Que nous ne perdions jamais le souvenir de ta présence agissante en nos vies pour que le jour où tu te présenteras, nous puissions te reconnaître et te choisir pour l’éternité. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)


Ce sont probablement des disciples qui sont avec Jésus dans le temple et qui admirent la beauté des pierres et les décorations faites par les offrandes votives. Jésus annonce qu’un jour tout cela sera détruit. Les disciples demandent quand cela arrivera et quels seront les signes que le moment est proche. Jésus les prévient de ne pas se laisser tromper par ceux qui annoncent que la fin est proche. S’ils entendent parler de guerres et de soulèvements ce ne sera pas tout de suite la fin.

Jésus continue (au verset 10) en donnant une description apocalyptique de cette fin qui est la venue du jugement final de Dieu: guerre nation contre nation, tremblements de terre, épidémies, famine, et des signes terrifiants dans le ciel.

Au temps de Jésus, le temple n’était pas encore complètement fini. Les travaux avaient été commencés  46 ans plus tôt (Jean 2,20) par Hérode le Grand qui, même à l’échelle de l’empire romain,  était un grand constructeur. On peut encore voir un mur, le mur de l’ouest où les Juifs vont prier, qui soutenait l’esplanade sur laquelle était bâti le temple. Les pierres de ce mur nous font soupçonner ce que pouvait être les portiques et le sanctuaire. Parfaitement rectangulaires et polies, avec une lisière légèrement encavée comme bordure, elles pèsent au minimum 2 tonnes mais des pierres angulaires qui forment les coins vont jusqu’à 50 tonnes.

Quelle peut être la réaction des disciples quand Jésus leur déclare que, de cette construction qu’ils admirent, il ne restera pas pierre sur pierre? Ils ont dû penser qu’il fallait que ce soit la fin du monde.  On en parle et on écrit beaucoup sur cette fin du monde au temps du Christ. Il y a, dans la Bible, la conviction que Dieu conduit l’histoire vers un but bien précis où le monde ancien, le nôtre, sera remplacé par le Monde nouveau. Pour redonner du courage à ceux qui souffrent de la présence du mal, la littérature apocalyptique, abondante au temps du Christ, donnent des images symboliques de cette fin pour essayer d’en transmettre l’importance. C’est ce que fait Jésus au moment où il parle de La Fin: des guerres, des tremblements de terre, des épidémies, des famines et surtout des signes dans le ciel comme les astres qui se décrochent de la voûte céleste. Mais ce ne sont pas des informations photographiques et Jésus les a avertis: si vous voyez des guerres n’allez pas croire que La Fin est proche. Surtout n’allez pas croire ceux qui disent que le moment est arrivé.

Ainsi la destruction du temple sera une fin: ce sera la fin du culte de l’Ancien Testament. Ce ne sera pas la Fin du monde. Et dans le verset qui suit immédiatement notre texte, Jésus revient sur l’avertissement qu’il faut conserver la vigilance et la persévérance:

Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et on vous persécutera … à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l’occasion de rendre témoignage. (Luc 21,12-13)



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Pour éviter toute question indiscrète de ses disciples sur le moment de son avènement, le Christ a déclaré : "Il ne vous appartient pas de connaître les jours et les temps". Il a voulu nous cacher cela pour nous maintenir en état de veille » (Saint Ephrem le Syrien)

« La suspension du sacrifice quotidien et la destruction du Temple ont dû provoquer une terrible commotion. Dieu, qui avait mis son nom dans ce Temple et qui mystérieusement y habitait, l’abandonna ; ce n’était plus sa demeure sur terre. L’Ancien Testament devait ainsi être compris d’une nouvelle manière ! » (Benoît XVI)

« Jésus (…) s’est identifié au Temple en se présentant comme la demeure définitive de Dieu parmi les hommes. C’est pourquoi sa mise à mort corporelle annonce la destruction du Temple qui manifestera l’entrée dans un Nouvel âge de l’histoire du salut : "L’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père" (Jn 4, 21) » (Catéchisme de L’Eglise Catholique, nº 586)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Jeu 30 Nov 2023 - 14:00

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 30 Novembre 2023

L’Église Célèbre la Fête de Saint André, Apôtre et Martyr (+ v. 62).

Samson, Ancien Testament : Dernier
grand juge d'Israël
Saint Frumence, Un des apôtres de
l'Ethiopie au IVe siècle (+ v. 360)
Saint Joseph Marchand, Prêtre Missionnaire
des Missions étrangères de Paris (m.e.p.)
et Martyr (+ 1835).
Bienheureux Thaddée Liu, Prêtre martyr
en Chine (+ 1823)
Bienheureux Louis-Roch Gientyngier
Prêtre et martyr (+ 1941)
Vénérable Giustina Schiapparoli, Cofondatrice
des Bénédictines de la Divine Providence de
Voghera (+ 1877)


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Textes de la messe du jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 10, 9-18… Psaume 19(18), 2-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4, 18-22.:


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Commentaire de ce jour.


"Sur tes lèvres et dans ton coeur"
La parole de la foi Mt 4,18-22. Rm 10,8-18


Qu'ils sont beaux, les pas des missionnaires de l'Évangile!      
Qu'elle est belle, la course de la parole de Dieu!

   Tout s'origine dans le dessein de Dieu, dans son plan d'amour éternel, dans ce mystère qui, selon Paul, a été "tu" durant des siècles, caché dans le grand silence de Dieu, et que Dieu a manifesté en son Fils, au temps marqué par sa sagesse.

Le Fils de Dieu, de sa voix d'homme, a fait entendre les paroles du Père. Puis l'envoyé de Dieu a lui-même envoyé les hommes, porteurs de ces mêmes paroles qu'il avait entendues auprès de Dieu. La voix de tous ses témoins a retenti ensuite par toute la terre, et chaque jour les paroles du message de Jésus, toujours neuves, toujours nouvelles, nous rejoignent sur notre route de pèlerins.

Nul d'entre nous n'est trop loin, nul n'est oublié ni laissé démuni, car tout disciple de Jésus peut s'entendre dire, aux heures les plus sombres comme aux jours de joie : "La parole est tout près de toi, sur tes lèvres et dans ton cœur (Dt 30,14) , la parole de la foi portée par l'Église à partir de la voix de Jésus.

   "Sur tes lèvres et dans ton cœur". Paul commente : dans ton cœur et sur tes lèvres. C'est en effet dans ce passage du cœur aux lèvres que se joue l'authenticité de toute vie de foi, et pour nous la vérité de notre existence contemplative.

Dans notre cœur naît et s'enracine la réponse à la parole venue de Dieu, car c'est le cœur, au sens biblique, qui comprend, qui aime et qui décide. Quand notre cœur se met au diapason de l'œuvre de Dieu, quand il accueille et laisse grandir cette conviction : "Dieu a ressuscité son Fils d'entre les morts", c'est tout notre être qui entre dans la lumière, c'est notre vrai moi qui commence à voir les choses selon Dieu et à entendre Dieu commenter son œuvre dans notre propre histoire, c'est notre liberté filiale qui s'ajuste à Dieu, à son vouloir, à son mystère, et c'est cela la justice, celle des prophètes, celle des psalmistes, celle de Paul : un ajustement à l'amour qui vient du Père.

   "La foi du cœur obtient la justice", dit Paul, et quand la foi nous a mis ainsi en consonance avec Dieu, la parole, jaillissant d'un cœur qu'elle a touché et converti, peut fleurir sur nos lèvres,

fleurir en louange,
fleurir en interrogations douloureuses,
fleurir en implorations confiantes.

Alors nous entrons pleinement dans le salut. La foi du cœur et la confession des lèvres ne sont que deux moments d'un même accueil de la parole. De même la justice et le salut ne sont que deux visages de notre identification au Christ, le frère premier-né.

C'est à travers cette adhésion théologale au dessein de Dieu sur nous et sur le monde que la parole devient fertile en nous, comme la pluie, qui ne revient aux nuées qu'après avoir fait fructifier la terre.

Mais les germinations et les croissances éveillées par la parole du Christ sont souvent si secrètes et si lentes qu'elles ne sont perceptibles ni à nos yeux ni à notre cœur. Nul n'a jamais vu pousser un arbre ni une fleur: de même nos yeux sont toujours trop mobiles et notre cœur trop impatient pour que nous puissions saisir dans notre vie l'œuvre des lenteurs de Dieu ; et à l'inverse, nous sommes trop prompts à prendre du repos en pleine croissance pour pouvoir deviner les hâtes de l'Esprit Saint.

   Car c'est lui qui est à l'œuvre, sans mains et sans visage. C'est lui qui accompagne la course de la parole de Jésus pour la rendre vivante, urgente et apaisante, aux moments forts de notre chemin de foi comme dans le continuo de la fidélité.

C'est lui, l'Esprit, qui nous a donné de lâcher les filets quand Jésus est passé.
C'est lui qui œuvre avec nous lorsque, des nuits entières, la barque reste vide.
C'est lui qui nous fait entendre, au petit matin, la voix de Jésus qui nous attend sur la rive.
               
Après dix, vingt ou trente ans sur la montagne du Carmel, dans la montée du Carmel, c'est encore lui, le Paraclet, qui nous conduit, au-delà de toutes les solitudes, en dépit de toutes les lassitudes, dans le beau pays de la vérité tout entière. C'est lui qui vient nous redire, avec les mots de Jésus lui-même, que Dieu ne nous a pas trompés et qu'il poursuit en silence son dessein d'amour.

Tout au long de l'exode communautaire, d'étape en étape, de départ en départ, lui, l'Esprit de Jésus, vient à nous avec lumière et force, et nous donne de faire de chaque lieu de service un lieu de liberté.

Il modèle notre destin sur celui du Serviteur de Yahweh, nous donne la force de nous enraciner, "comme une plante chétive, dans une terre aride" (Is 53,2)., et nous fait entrer à notre tour dans l'Heure de la passion glorifiante.

Dans le silence du Carmel, que l'Esprit a désiré pour nous et avec nous, dans l'espace fraternel où il a enclos notre fidélité, il nous fait entrer, à son rythme, dans la mission de Jésus et de son Église : il nous fait comprendre que notre manière, au Carmel, de nous mettre au service de la parole, c'est avant tout de la laisser advenir jusqu'à l'intime de notre cœur, et de lui livrer passage jusqu'au cœur des relations fraternelles.
                     
C'est alors que la parole achève sa course dans notre vie de pauvres.
C'est alors qu'elle peut éclore sur nos lèvres en actions de grâces.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Mt 4, 18-22 ; Rm 10, 1-9 : Saint André, apôtre.


Ce matin, les lectures nous appellent à un exercice de lucidité. Être lucide, c’est plus qu’être informé. C’est faire preuve de clairvoyance, de voir clairement les choses. C’est être éveillé, voir et comprendre les choses non seulement de l’extérieur, mais de l’intérieur ; non seulement à partir d’une logique rationnelle, mais de la logique du cœur.

Admirablement, l’apôtre André, honoré comme le premier des appelés par l'Église byzantine, a saisi avec  lucidité et vivacité la profondeur de l’appel de Jésus. Assoiffé de Dieu, il a vite compris qu’il lui fallait tout quitter pour donner à sa vie un tournant missionnaire. Jésus lui confirme cela : tu seras pécheur d’homme.

Jamais, il n’a pensé   laisser ses filets de pêche et suivre quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Sa lucidité, sa perspicacité lui a fait entrevoir qu’il gagnerait plus à quitter  jusqu’à sa  personne  plus qu’à  préserver ce qu’il possédait.

Quelqu’un, Jésus, l’ayant regardé en profondeur, il fut vraiment lucide et clairvoyant de ce qu’il lui arrivait; l’appel de Jésus fut un véritable coup de foudre qui le poussa à partager son enthousiasme avec son frère Pierre  (cf. Jn 1, 40-43). Il fut le premier à donner à sa vie un tournant missionnaire. Le premier aussi à donner sa vie pour Jésus.  André ne voulait pas convertir Pierre à sa cause, il ne voulait pas sauver son frère, être son sauveur. Il voulait seulement lui exprimer la joie de ce qu’il vivait. On appelle cela, une foi par attraction. La foi grandit quand on la donne. Ainsi s’accroissent les effectifs autour de Jésus.  

L’appel de Jésus l’a fait culbuter dans un autre monde. Il ne se demandait plus comment mieux se positionner   pour impressionner les autres pêcheurs de sa connaissance de la mer. Il n’avait qu’un seul empressement,   éveiller ses amis à voir ce qu’il voyait, à entendre ce qu’il avait entendu. Ce qu’il a fait est tout simple, anodin, presque insignifiant : partager avec ses amis les plus proches, parler avec eux, partager son enthousiasme, sa fascination pour Jésus. Les évangélistes Matthieu et Marc confirment cela quand ils disent qu’il s’est mis à marcher avec Jésus sur une autre mer, celle des turbulences humaines.

Je pose la question que posait saint Bernard dans une homélie sur André. D'où proviennent  en cet homme cette exultation nouvelle et cette allégresse jusque-là inconnue ? D'où provient une telle fermeté cachée dans une si grande fragilité humaine ? D'où proviennent […]  une charité si brûlante, un esprit si robuste ? Et saint Bernard donne cette réponse : l’esprit est venu au secours de sa faiblesse.

Observons la lucidité de Jésus qui appelle André là où il est dans son lieu de travail, là où il passe ses journées sur le bord de la mer, dans une barque, là où il gagne son pain quotidien. Jésus a reconnu en lui le type de personnalité qu’il recherchait : non un érudit,  mais quelqu’un de simple,  quelqu’un qui n’avait aucune prétention de pouvoir, qui cherchait à donner un sens à sa vie, lui qui était déjà un disciple de Jean-Baptiste.

La liturgie de l’Avent nous le redira, Jésus vient pour nous appeler à notre tour à vivre le même enthousiasme, le même empressement qu’a vécu André. Jésus vient nous rejoindre comme il l’a fait pour André à partir du lieu de notre gagne-pain, là où nous passons nos journées, pour donner à nos vies un tournant missionnaire. À nous aussi il dit : tu seras pécheur d’homme, promoteur d’espérance.

Il vient, dit admirablement Charles de Foucauld, choisir lui-même ses adorateurs, pour éveiller des André, des Pierre, des Paul qui n’ont pas nécessairement songé à une telle carrière, celle de tout quitter. Il vient appeler; en effet, comment croire en lui, sans l’avoir entendu? Comment entendre sans personne pour proclamer?  Comment proclamer sans être envoyé? (cf. Rm 10, 14-15).

Cette fête met en évidence notre réenchantement d’être avec lui (Mc 3, 14) qui, le premier, a tout quitté pour être ce Dieu avec nous. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »


Nous célébrons aujourd’hui la mémoire d’un apôtre, l’un des Douze qui rappellent et continuent le même peuple élu par Dieu, peuple descendant des douze patriarches et constitué par douze tribus. Ce groupe des Douze, que le Christ a choisi pour être ses témoins oculaires privilégiés, sont au point de départ de la tradition chrétienne.

          André, associé à son frère Simon, surnommé Pierre par Jésus, devint le premier disciple de Jésus (Jn 1,40). La tradition chrétienne l’a vénéré, en particulier l’Église de Constantinople et l’Église d’Écosse, qui l’ont choisi comme leur patron.

          Le Seigneur, dans l’histoire ancienne, a fait toujours les premiers pas pour instaurer un dialogue avec celui qu’il a choisi. Comme il est l’Amour, il interpelle et fait le premier geste, prenant  le risque d’essuyer un refus. Présent dans son Fils Jésus, Dieu manifeste toujours le même amour qui prévient et qui se compromet. En appelant des disciples, Dieu nous invite à réaliser des rêves qui dépassent tous nos petits projets, limités, mais qui ne visent que l’immédiat.

          L’appel de Jésus à deux groupes de frères se répète dans deux scènes parallèles, avec la même invitation et la même réponse. Suivre le Christ comprend d’abord une conversion, le renoncement à tout le passé. Dans le cas des deux groupes de frères, ceux-ci quittent immédiatement leur métier et, dans le second exemple, il laisse même leur père. Ce qu’ils quittent n’est nullement mauvais, mais ce passé n’entre plus dans la vocation qu’ils reçoivent. Pour devenir disciple du Christ, il faut marcher dans ses pas, délaissant tout ce qui se trouve en arrière ou en marge de cette voie vers l’avenir.

C’est le sacrifice que le disciple consent par amour du Seigneur, croyant que Dieu lui rendra au centuple ce qu’il a abandonné: “Je vous ferai pêcheurs d’hommes.” Le Christ les prend avec leur expérience de pêcheurs, mais il élève leur identité à un niveau complètement supérieur. Dieu ne détruit nullement l’identité, le caractère, qu’il nous a donné, mais il le transfigure dans un registre jusque-là inconnu. Jésus ne fait pas simplement un jeu de mots, mais il exprime cette vérité que son appel modifiera totalement l’avenir de ses disciples, tout en conservant leur personnalité avec ses traits distinctifs.

          L’appel du Seigneur s’adresse à toute personne, qu’il a créée pour devenir son témoin dans l’histoire humaine. Tout être humain, créé par Dieu, entend son appel, il reçoit une vocation, celle du don de soi-même. Chaque personne n’est pas un numéro dans une série, mais il est un être unique, dont l’identité constitue sa richesse. En l’appelant, le Seigneur ne détruit rien en lui, au contraire. Il l’appelle à suivre son Fils dans une voie supérieure, qui comblera son désir de vie sans limites.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Pierre et André n’avaient pas vu que Jésus Christ aurait fait des miracles. Ils n’avaient rien entendu dire du prix éternel et, cependant en écoutant la voix du Sauveur ils ont oublié tout ce qu’ils croyaient avoir » (Saint Grégoire le Grand)

« Que l’apôtre André nous enseigne à suivre Jésus avec promptitude, à parler avec enthousiasme de Lui, et surtout à cultiver avec Lui une relation d’une vraie familiarité, conscients que seulement en Lui nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort » (Benoît XVI)

« Le Christ Seigneur (...) ordonna à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins : l’Evangile promis par les prophètes, que lui-même a accompli et proclamé de sa propre bouche » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº75)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 1 Déc 2023 - 19:43

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 1er Décembre 2023
Vendredi de la 34ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Sainte Florence, convertie par
Saint Hilaire, recluse à Comblé (+ 367).
Saint Airy, Évêque de Verdun (+ 591).
Saint Éloi, Évêque de Noyon (590-660).
Saint Charles de Foucauld, Ermite, Prêtre,
Missionnaire et Martyr (1858-1916).
Bienheureuse Lidwine (Elisa Angela
Meneguzzi), Religieuse de l’Institut de
Saint-François de Sales (1901-1941).
Bienheureuse Marie-Clémentine Anwarite
Nengapeta, Religieuse Zaïroise (1939-1964).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Daniel 7, 2-14… Livre de Daniel 3, 75.76.77.78.79.80.81… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21, 29-33.:


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Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.


Commentaire de ce jour.


Voyez le figuier


La température brusquement s’est refroidie ; on se hâte en marchant, les plantes font le gros dos sous la gelée blanche, la couche de gel descend chaque jour dans le sol. Et pourtant nous ne sommes pas inquiets. Nous disons : « C’est du temps de saison ; le printemps viendra à son heure ».

De fait il ne manquera pas au rendez-vous, car depuis que la terre porte la vie, le cycle des saisons a « répondu » à l’ordre du Créateur (Os 2, 22). Et quand sera revenu le temps des bourgeons, des fleurs et des feuilles, nous dirons, avec la même assurance, avec la même confiance dans l’avenir : « les fruits vont venir avec l’été et l’automne.

De même nous avons assisté, et nous assistons encore, après les guerres froides, à des poussées de sève dans l’histoire du monde. Nous avons dit : « cela bourgeonne en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Russie ». Encore aujourd’hui des peuples longtemps condamnés au silence relèvent la tête, sentant leur délivrance toute proche ; et l’Église, qui a mission d’amener tous les peuples à la lumière du Christ, vit intensément, avec ses enfants de toutes langues et de tous pays, ces fièvres et ces soubresauts d’un monde en quête de paix et de bonheur. Mais elle a reçu de son Seigneur la consigne de ne pas céder à l’inquiétude et d’attendre sereinement l’été après tous les bourgeonnements de l’histoire.

Car le monde n’est pas en marche vers l’échec, vers les ténèbres, vers un hiver inexorable. Nous allons vers l’été de Dieu, l’été de la dernière moisson, où Dieu engrangera la charité des hommes de tous les temps. Et à cet été Jésus donne deux autres noms : la délivrance et le Règne de Dieu.

Il y aura, à la fin des temps, une ultime délivrance et l’instauration du règne de Dieu dans les cœurs, et de cet événement définitif nous ne savons ni l’heure, ni le jour, ni le siècle ni le millénaire. Simplement, quand la sagesse de Dieu préparera ce Jour, son Esprit Saint nous en dévoilera les signes précurseurs.

Mais il y a, tout au long du temps, dans la vie des peuples, des communautés, des familles et de chaque croyant, des bourgeonnements passagers qui annoncent des étés transitoires, des reprises de croissance qui amènent de vrais moments de maturité, des conversions du cœur qui inaugurent des étapes de délivrance.

Et même si le Règne de Dieu, dans son stade final, demeure caché pour nous dans un avenir impénétrable, ce même Règne de Dieu, cette seigneurie d’amour, travaille déjà l’histoire qui se fait sous nos yeux. Déjà elle suscite des renouveaux et mûrit des récoltes ; déjà elle transforme les familles et remodèle les communautés ; et en nous-mêmes, dès que nous laissons travailler la sève de l’Évangile, le Règne de Dieu se fait tout proche, tangible, attirant.

« Voici, disait Jésus, que le Règne de Dieu est au milieu de vous ».

Dans les cœurs des chrétiens comme dans l’Église, le printemps de la grâce est toujours à l’œuvre, et il y a toujours un été qui se prépare.

Formidable optimisme dans le cœur de Jésus.

Très douce espérance pour nos cœurs d’hommes.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Je voyais venir, avec les nuées du Ciel, comme un Fils d’Homme ; il parvint
jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant Lui.


Le passage du livre de Daniel que nous avons entendu en première lecture, est pour le moins impressionnant.
La vision se divise en quatre tableaux, introduits chacun par une affirmation du témoin : « Je regardais ».
Le premier nous montre les « quatre bêtes, énormes, sortant de la mer », c'est-à-dire de l’abime, du séjour de la mort.
Et de fait : elles sèment la destruction par leur action violente ; mais elles ne font qu’exécuter les ordres qui leur sont transmis par un mystérieux « on » indéfini, qui dans le contexte, ne peut que représenter (les messagers de) Dieu.
N’allons pas en tirer la conclusion que c’est Le Seigneur qui provoque ces calamités : il s’agit plutôt d’une manière détournée de dire que même les pires tyrans qui oppriment le peuple élu avec arrogance, n’échappent pas à la main de Dieu qui saura intervenir en temps voulu.
Le second volet, introduit par « Je continuais à regarder », nous montre l’extension du pouvoir des quatre bêtes, symbolisé par les cornes multiples.
La situation semble désespérée, et pourtant, le volet suivant change brutalement de tonalité.

« Je continuai à regarder », et cette fois, Daniel va être témoin du procès des animaux, présidé par Dieu lui-même, entouré de toute la cour Céleste.
La force arrogante des bêtes ne leur sert de rien devant la toute-puissance Divine, qui exerce sur elles une entière maîtrise.
Pourtant si Le Très-Haut « retire la domination » aux trois animaux subsistants, il ne leur réserve pas le sort du premier : « une prolongation de vie leur fut donnée pour un temps et une période déterminés ».
Nous sommes donc en attente d’un accomplissement, qui nous est présenté dans le quatrième volet, introduit à nouveau par l’incise « Je regardais ».

L’intronisation du Fils d’homme constitue manifestement le sommet de la vision : il s’agit d’une figure du Messie, mais en même temps, sa dignité dépasse l’attente messianique traditionnelle.
Quel est donc le « Fils d’homme » qui est autorisé à s’avancer devant Dieu et auquel celui-ci confère une « domination, gloire et royauté » éternelles et universelles ?
Si « tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servent » et que « sa domination est éternelle », c’est donc qu’il participe à la toute-puissance de Dieu Lui-même, ce qui n’est possible que s’il partage aussi sa nature Divine.
Ce passage demeure un des plus mystérieux de l’Ancien Testament, et en même temps un des plus importants pour nous Chrétiens, car c’est à ces quelques versets que Jésus se réfère explicitement lorsqu’il se présente comme le « Fils de l’Homme ».
Durant sa vie publique, un doute pouvait subsister, car l’expression peut aussi signifier un « fils d’Adam », c'est-à-dire un membre de l’espèce humaine ; mais Notre-Seigneur va lever toute ambigüité durant son procès, lorsqu’il répondra au Grand Prêtre qui le somme de déclarer s’il est « le Messie, Le Fils de Dieu » : « C’est toi qui l’as dit ; mais en tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez Le Fils de l’Homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du Ciel » (Mt 26, 64). C’est pour ce « blasphème » que Jésus sera condamné à mort.

Nul doute qu’au matin de Pâques les disciples se sont rappelés cette parole : oui ils ont vu « Le Fils de l’homme venir sur les nuées ».
La jeune Église ne se lassera pas de chanter sa victoire et son intronisation à la droite du Père : « Il s’est abaissé Lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une Croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux Cieux, sur Terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : “Jésus-Christ est Le Seigneur”, pour la Gloire de Dieu Le Père » (Ph 2, 8-11).
« De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Royaume de Dieu est proche ».
Oui, nous aussi, dans la Foi, nous avons vu se lever Le Fils de l’homme. Aussi, comme le prophète Daniel, nous « continuons à regarder au cours de la nuit », guettant l’aurore du Jour qui ne finira pas ; sûrs de « voir bientôt Le Seigneur Jésus-Christ venant sur les nuées du Ciel, pour instaurer son Règne éternel « qui ne passera pas ».

« Seigneur au cœur de notre monde qui erre encore dans la nuit, secoué par la violence meurtrière : guerres, attentats, famines, pandémies, apprends-nous à porter à nos frères le flambeau de l’Espérance.
“Le Ciel et la Terre passeront, tes paroles ne passeront pas” : en temps voulu, tu réaliseras ta promesse, et tu nous rassembleras tous, de toutes nations, peuples, langues, en une seule famille sous ta houlette de Roi-Pasteur dont “la Royauté ne sera pas détruite”. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Pour nous, un ciel nouveau; ne l’apercevons-nous pas?


Cette page n’a rien de surprenant. De tout temps, notre monde connaît des préoccupations et perturbations économiques ou autres. Disons qu’actuellement, elles sont simplement plus vives. Avec raison, nous sommes préoccupés de l’avenir. Nous dépensons beaucoup d’énergie à prévoir, planifier, prospecter, gérer pour nous éviter le moins de risque possible. Nos vies sont envahies de préoccupations, d’inquiétudes économiques, sociales, professionnelles, ecclésiales aussi. Rien, aucun messianisme terrestre n’arrive à nous sécuriser, nous rassurer. Nous semblons avoir perdu la maîtrise sur le déroulement de l’économie.  

Questions : ne portons-nous pas notre regard sur le secondaire? Avons-nous comme chrétiens, des oreilles capables d’entendre les paroles les plus fantastiques que notre monde peut prononcer : Relevez la tête, votre délivrance est proche. La terre et le ciel passeront, mes paroles ne passeront pas (Mc 13,31). Nous n’avons jamais rien entendu de pareil, clamait la foule hier.

À travers des mots et des images apocalyptiques (hier, dimanche prochain), la liturgie en cette fin d’année, propulse notre foi plus loin, plus haut, au-delà des choses d’en bas. Elle nous présente des textes pleins d’espérance, pleins de lumière. Voyez le figuier. Un royaume, autre que matériel, nous est offert. Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte? (Ps 26). Un avenir de gloire existe.

Voilà ce que nous révèle la scène du figuier de l’Évangile. Cet arbre est tellement lent à resurgir de l’hiver, que nous pourrions le croire mort. En fait, il semble sauter le printemps pour arriver à l’été.  Et quand il fleurit, son fruit se mange en entier. Aucun noyau, rien de se perd. Quelle belle image! Rien ne se perd.

Saintes femmes, y-a-t-il plus belle tâche que d’aider le temps à nous dire le temps? Ne nous laissons pas contaminer par une manière de vivre qui exclue tout avenir au-delà du temps présent.  L’Évangile – c’est sa mission – vise à provoquer, renouveler notre regard sur l’Histoire. Elle nous exhorte à la persévérance au milieu des épreuves et perturbations de nos vies. Il faut que cela arrive d’abord. Le programme commun de l’humanité semble, exprimait Benoît XVI aux jeunes dans son homélie aux journées mondiales de la jeunesse (2007), ne plus rien attendre de Dieu. Et nous, qu’attendons-nous de notre Dieu?

À votre contemplation : notre foi est lumière du temps. Elle nous fait voir un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre ont disparu (première lecture). Elle nous fait admirer que la moisson est mûre (Ap 14,16) que les raisins sont mûrs (Ap 14, 18).  Si nous savons rester éveillés, une promesse de bonheur est à nos portes.  Comme chrétiens, nous devons faire entendre cette promesse, celle que nous entendrons durant cette saison de l’Avent : Viens Seigneur Jésus. N’est-ce pas le plus beau cadeau de Noël que de dévoiler l’espérance qui nous fait vivre et que préfigure et annonce cette eucharistie : Voici la demeure de Dieu parmi nous. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« La vérité souffre, mais elle ne périt pas » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)

« Le temps n’est pas une réalité étrangère à Dieu. Le temps a été "touché" par le Christ, le Fils de Dieu et de Marie, et il a reçu de Lui de nouvelles et surprenantes significations : il est devenu le "temps sauveur", c’est-à-dire, le dernier temps du salut et de la grâce » (François)

« (...) Le Royaume de Dieu est avant nous. Il s’est approché dans le Verbe incarné, il est annoncé à travers tout l’Evangile, il est venu dans la mort et la Résurrection du Christ (...)” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2816)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 2 Déc 2023 - 15:39

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 02 Décembre 2023
Samedi de la 34ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Saints Sévère, Sécure, Janvier et
Victorin Martyrs en Afrique (+ v. 300)
Sainte Bibiane, Vierge et martyre (+ 363)
Saint Silvère, Pape (58e) de 536 à 537
et martyr (+ 537).
Saint Habacuc, Prophète (VIIe siècle av. J.-C.)
Bienheureux Jan Van Ruysbroeck, Chanoine
régulier de Saint Augustin (+ 1381)
Bienheureux Raphaël (Melchior Chylinski)
Prêtre franciscain conventuel (+ 1741)


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Textes de la messe du jour

Livre de Daniel 7, 15-27… Livre de Daniel 3, 82.83.84.85.86.87… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21, 34-36.:


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Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper
à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »


Commentaire de ce jour.


Comme un filet


Les années passent, au service du Seigneur ; et normalement notre vie toute donnée à la prière et au service fraternel devrait devenir de plus en plus libre et légère sous le regard de Celui qui nous aime. À cela tendent tous nos efforts spirituels et toutes nos conversions, et c’est bien le désir que fait monter en nous la parole de Jésus.

Pourtant, même quand nous cherchons loyalement notre chemin de fidélité, nous prenons conscience, de loin en loin, d’une pesanteur qui s’est installée en nous malgré nous, et qui nous empêche d’être heureux sans contrainte de l’appel et de la présence du Seigneur.

Pesanteur de l’intelligence, qui devient comme rétive aux choses de Dieu et aux approches de son mystère. Pesanteur de notre mémoire, qui demeure collée aux événements quotidiens et ne se nourrit plus des merveilles de la foi. Pesanteur de notre désir, qui ne vise plus, apparemment, que des joies immédiates ou des facilités à court terme.

« Tenez-vous sur vos gardes, nous dit Jésus aujourd’hui, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent ». Et il mentionne les dangers de la débauche et de l’ivrognerie, dont par grâce, heureusement, nos sommes préservés ; mais il ajoute, comme cause d’appesantissement, « les soucis de la vie », les soucis pour la vie, qui habitent tous les cœurs humains, même au cloître.

Selon Jésus, un cœur appesanti est un cœur qui perd ses réflexes et sa présence aux êtres et aux événements. Un cœur immergé dans les soucis « biotiques » (mérimnai biôtikai) devient vulnérable à l’imprévu ; il se laisse surprendre et paralyser. Si nous ne restons pas sur nos gardes, « le Jour de Dieu fondra sur nous comme un filet » de chasseur, qui interdit tout mouvement, toute échappée, toute fuite.

Le remède est simple, et Jésus y revient souvent quand il parle de l’avenir et des événements ultimes qui accompagneront son retour : « Veillez et priez en tout temps ». C’est tout le programme spirituel de l’Avent qui va commencer : demeurer vigilants, quel que soit notre passé de louange et de service, et rester par la prière en dialogue d’amour avec le Seigneur de notre appel.

Le Jour du Seigneur n’est pas redoutable pour ceux qui l’attendent, le guettent et le préparent ; et la venue du Fils de l’Homme ne surprendra pas ceux qui chaque jour vivent dans sa lumière. Si nous veillons, debout, pour appeler et servir Celui qui vient, nous serons debout devant lui dès qu’il paraîtra. Non pas debout comme raidis dans notre fierté et notre triomphe, mais debout dans le respect et la confiance, pour accueillir le Seigneur en gloire et pour entrer, heureux, dans son accueil et sa gloire.

Vigilance et prière seront pour nous, durant l’Avent, comme deux visages de notre espérance. Ce seront aussi pour nous, au cœur de l’Église, deux manières de vivre d’amour et de porter le monde, à l’imitation de la Mère du Messie.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Nous le savons bien, la Création tout entière crie sa souffrance :
elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore.


« Au commencement Dieu créa le Ciel et la Terre » (Gn 1, 1) : Le Seigneur crée en mettant de l’harmonie dans le tohu-bohu primordial. La création sortie des mains du Très-Haut est l’œuvre conjointe de son Verbe lumière et de son Souffle d’Amour.
Puis il y eut un autre commencement : celui de la décréation, œuvre de l’homme trompé par le serpent. L’œuvre de déconstruction conduite par l’homme est le fruit du discours mensonger du démon et du feu destructeur de la haine.
Les discours apocalyptiques que nous avons entendus tout au long des Évangiles de cette semaine, nous décrivent de manière dramatique les conséquences du péché sur les relations entre les hommes et sur le cosmos lui-même.
Il a été question de guerres, de villes piétinées, de grandes colères. Il a été question aussi de signes dans le soleil, la lune et les étoiles, du fracas de la mer et de la tempête.
Depuis que le péché est entré dans le monde, la mort rôde et fait son œuvre car « dès le commencement, le prince de ce monde, le père du mensonge a voulu la mort de l’homme » (Jn 8, 44).

Pourtant, au moment même où le serpent introduisait son venin dans l’œuvre de Dieu - au commencement de l’œuvre de déconstruction - était initié un autre « commencement », mystérieux, connu de Dieu seul.
Il s’agit du commencement de l’œuvre de Rédemption ; car « avant même la Création du monde, Dieu Le Père nous avait choisis pour que nous soyons, dans l’Amour, saints et irréprochables sous son regard.
Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus-Christ : voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance, à la louange de sa Gloire, de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé, qui nous obtient par son Sang la Rédemption, le pardon de nos fautes » (Ep 1, 4-6).
Tout au long de l’histoire de l’homme pécheur, Dieu a préparé la venue de Son Fils par ses serviteurs les prophètes, puis, « lorsque les temps furent accomplis » (Ga 4, 4), « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14) ; « à tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son Nom, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1, 12).

Cette naissance passe cependant par les douleurs d’un enfantement qui dure encore : « Nous le savons bien, la Création tout entière crie sa souffrance : elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore ; et elle n’est pas seule : nous aussi nous crions en nous-mêmes notre souffrance.
Nous avons commencé par recevoir Le Saint-Esprit, mais nous attendons la Rédemption et la délivrance de notre corps » (Rm 8, 22-23).
La nature créée est ainsi traversée par deux mouvements contradictoires : un mouvement descendant initié par le péché des origines, qui s’accélère par chacun de nos péchés personnels, et nous entraîne irrévocablement vers l’abîme ; et un mouvement ascendant suscité par l’appel de Dieu, qui culminent dans l’incarnation rédemptrice.
Le premier mouvement enferme dans la prison dorée de l’avoir, du pouvoir et de la gloire ; le second nous libère pour nous rendre capables d’adhérer à la logique de l’Amour.

Entre les deux, aucune conciliation n’est possible, car « les tendances de la chair s’opposent à l’esprit et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair. Il y a là un affrontement qui nous empêche de faire ce que nous voudrions » (Ga 5, 17).
Devant nous s’ouvrent deux voies, le chemin large et spacieux qui conduit à la perdition par le consentement aux passions de l’âme ; et la voie escarpée qui passe par la porte étroite du renoncement à nous-mêmes et de la soumission à L’Esprit-Saint : « Je prends aujourd’hui à témoin contre toi le Ciel et la Terre : je te propose de choisir entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction.
Choisis donc la Vie pour que vous viviez toi et ta descendance, en aimant Le Seigneur Ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à Lui. C’est là que se trouve la Vie, une longue vie sur la Terre que Le Seigneur a juré de donner à tes pères » (Dt 30, 19-20).
C’est en vue de ce discernement, dans lequel se décide notre destinée éternelle, que Jésus nous invite à nous « tenir sur nos gardes de crainte que notre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie ».
Le Seigneur exhortait déjà Caïn à relever la tête : « Pourquoi ce visage accablé ? Si tu agis bien tu pourras relever ton visage, mais si tu n’agis pas bien le péché est accroupi à ta porte, il est à l’affût mais tu dois le dominer » (Gn 4, 6-7).
Telle est encore la mise en garde que Le Seigneur nous adresse aujourd’hui : « Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant Le Fils de l’Homme ».

Dans le langage biblique, se tenir « debout » signifie être restauré par la grâce à l’image de Dieu (cf. Gn 1, 27), selon son dessein originel.
Seuls ceux qui, par la Foi, ont accueilli le Salut et sont devenu « participants de la nature Divine » (2 P 1, 4), peuvent « se tenir debout devant le trône de Dieu et le servir jour et nuit dans son Temple.
Celui qui est assis sur le trône habitera parmi eux, ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, la brûlure du soleil ne les accablera plus puisque l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur pour les conduire vers les eaux de la source de Vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 7, 15-17).
Ils chanteront alors, avec tous les élus, l’hymne d’allégresse de ceux qui « ont lavé leurs vêtements et les ont purifiés dans le Sang de l’Agneau » (Ap 7, 14) :

« Alléluia, Le Seigneur Notre Dieu a pris possession de sa Royauté, Lui le Tout-Puissant. Soyons dans la Joie, exultons, rendons-lui Gloire car voici les noces de l’Agneau.
Son épouse a revêtu ses parures, Dieu lui a donné un vêtement en fin tissu de lin, pur et resplendissant, qui est la sainteté des justes. Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » (Ap 19, 7-9).



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Éteins ton portable.


Éteins ton portable et tiens ta lampe allumée. Quand survient une tragédie, des gens, jeunes et âgés, apportent et déposent des bougies, des lampions sur les lieux liés à des événements tragiques puis s’inclinent et font silence. Pour un instant, ce n’est plus l’écran d’un portable qui attire. Ils allument un incendie de solidarité et font se lever un arc-en-ciel dans un ciel assombri par tant d’opacité, tant de collapsologie, d’effondrement de toute sorte. La lumière, ne serait-ce qu’un tout petit rayon, attire plus que les ténèbres.

Ce geste d’allumer des bougies est plus qu’une démonstration de solidarité, plus qu’un signe de compassion, de proximité. Suivi d’un bref silence, il fait monter à la conscience une lumière qui brille sous la cendre. Déposer un lampion, un toutou, exprime un besoin de garder son cœur allumé plutôt que de vivre anesthésié derrière d’écrans de portable. Cela dégage une énergie positive, dit-on aujourd’hui.

Cette petite lumière met en marche des gens sur la route Compostelle. Elle fait courir des foules aux messes du Pape François qui en repartent avec une grande paix intérieure. Elle a tenu en alerte des Gandhi, des Mandela, des Desmond Tutu, des abbés Pierre, des combattants des droits civiques considérés comme des non-personnes, des membres des différentes commissions Vérité et Réconciliation, des Black Lives Matter, etc.

Pour vérifier ce qui tient vos lampes allumées, un petit test. À votre réveil, au sortir du lit, qu’est-ce qui surgit dans votre esprit ? Peut-être qu’une série de petits détails de choses à faire se présente à votre mémoire.  Les invités aux noces (Mt 22, 1-10) refusent l’invitation parce qu’ils ont d’autres choses à faire.  

Aletia rapportait lundi dernier qu’un mannequin et millionnaire, esthéticien favori des plus grandes stars de 50 ans, (Scott-Vincent Borba), a tout abandonné pour opter pour le sacerdoce. Si c’est ça la vie, travailler et faire la fête, recommencer, puis mourir, alors ce n’est pas la vie que je pense que vous avez faite pour moi.

Et, ici, pour demeurer éveillés, Claire d’Assise vous recommande regardez-le, précise Claire. Jasez avec lui, restez en tenue de service. Notre cœur est fait pour chaque matin nous étonner d’être jugés dignes de nous tenir devant lui pour le servir. Notre cœur est fait pour passer des choses à faire pour lui à nous asseoir avec enthousiasme à sa table. Matthieu offre diverses excuses. Nous pourrions ajouter les nôtres.

Au centre de notre vie ne doit pas se trouver une frénésie d’activité, ni le critère de l’efficacité, mais de rester dans le Seigneur pour porter du fruit (cf. Jn 15). Jésus est notre rafraîchissement du matin. Nous devons, répète souvent le pape dans ses rencontres avec le clergé et les communautés religieuses, privilégier non ce que nous devons faire pour lui, mais nous demander comment ne pas le laisser seul au fond de nos cœurs (Élisabeth de la Trinité). Le danger d’une mondanité spirituelle qui réduit la spiritualité à une apparence[1] est bien réel. Nous sommes paresseux lorsqu’il s’agit d’être avec Dieu et workaholic en regard des choses à faire.

Adressant ses souhaits à la Curie (22/12/22), il parle de démons élégants : ils entrent en douceur, sans que nous en ayons jamais conscience. Nous devenons alors vides de Dieu et éprouvons un terrible sans-abrisme spirituel (Père Radcliffe, retraite pré-synodale). Le premier signe que nous manquons d’huile (Mt 25, 1-14) est la perte d’une vie de louange et de gloire.

Restez éveillés, restez attirés par Jésus[2] est un acte d’amitié à rendre aux autres, un acte évangélisateur. C’est un acte qui nous fait regarder l’avenir avec espérance malgré l’opacité du moment. C’est une aventure risquée, car elle nous change et fait jaillir en nous une joie que nous n’avons jamais éprouvée auparavant.

Non seulement, écrivait le cardinal Newman, croire, mais rester éveillé ; non seulement aimer, mais rester éveillé, non seulement obéir, mais veiller pour éviter de s’entendre dire :  je ne vous connais pas. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Nous devons être patients et persévérer, mes chers frères, pour que, après avoir été admis à l’espoir de la vérité et de la liberté, nous puissions atteindre la vérité et la liberté elles-mêmes » (Saint Cyprien)

« La nostalgie de l’esclavage se cache dans notre cœur, car il est apparemment plus rassurant, encore plus que la liberté, qui a beaucoup plus de risques. Comme nous aimons être mis en cage par de nombreux feux d’artifice, beaux en apparence mais qui en réalité ne durent que quelques instants » (François)

« La variété des péchés est grande. L’Écriture en fournit plusieurs listes. L’épître aux Galates oppose les œuvres de la chair au fruit de l’Esprit : "On sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d’envie, orgies, ripailles et choses semblables – et je vous préviens, comme je l’ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes là n’hériteront pas du Royaume de Dieu" (5, 19-21) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1852)




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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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