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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 24 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Dim 3 Déc 2023 - 10:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 03 Décembre 2023
L’Église Célèbre la Fête du 1er Dimanche de l’Avent, Année B.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint François-Xavier,
Jésuite, Co-Patron des Missions, Apôtre des Indes et du Japon (1506-1552).

(Mais la Célébration du 1er Dimanche de l’Avent a la préséance sur la Mémoire de la Fête de Saint François-Xavier).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 63, 16b-17.19b.64, 2b-7… Psaume 80(79), 2-3bc.15-16a.18-19… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1, 3-9… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 13, 33-37.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 24 1118744df3157a4c6be768b15119b67f


Commentaire de ce jour.


« Je le dis à tous : veillez ! »


Il est venu ; il vient et il viendra. Telles sont les trois certitudes que nous retrouverons, diversement tressées, dans toutes les liturgies de ce temps de l’Avent.

Il est venu : il a déchiré les Cieux, et il est descendu, Lui le propre Fils de Dieu.
Il a aboli toute distance entre le Créateur et les hommes créés, en prenant chair de la chair de Marie ; et il a traversé l’écran de notre péché pour nous faire entendre sa voix de tout près, à l’intérieur de nous-mêmes.
C’est ainsi, disait le prophète Isaïe, que Dieu agit envers l’homme qui espère en Lui. Il vient à la rencontre de celui qui « pratique la justice » (c’est-à-dire qui essaie loyalement de s’ajuster à Dieu) et qui se souvient des voies du Seigneur, c’est-à-dire : des chemins qu’il aime nous voir prendre.

Le prophète a trouvé deux images extrêmement fortes pour décrire notre état de pécheurs :
Toutes nos belles actions sont du linge souillé ;
Nous-mêmes sommes comme des feuilles tombées, sèches, inertes, vaines, désertées par la vie, et la seule chose qui nous soulève encore, c’est la bourrasque du péché.
Et le vent qui chasse les feuilles ne leur redonne jamais la vie ; il les emporte seulement un peu plus loin, toujours aussi sèches, inutiles et déçues.

Mais Dieu, lui, connaît le secret du véritable dynamisme, il refait du neuf avec nos vieilleries, il nous fait vivre « plus haut que ce qui meurt »(Élisabeth).
Nous sommes l’argile, et Lui, le Grand Artiste, le potier inventif ; nous qui sommes tous l’ouvrage de ses mains.
Or des mains de Dieu ne sort que la Beauté.

Il est venu. Il vient.
Il vient chaque jour à nous, offrant son amitié, son Corps et son Sang, et toutes les richesses dont parle Saint Paul aux Chrétiens de Corinthe, toutes celles de la connaissance de Dieu.
Il vient à nous avant tout par son Esprit, qui nous est donné pour connaître les dons que Dieu nous a faits, toutes ces merveilles de délicatesse et d’Amour rédempteur qui sont encloses dans le Cœur de Dieu et qui transfigurent peu à peu notre propre Cœur.

Dans la mesure même, nous explique Saint Paul, où le témoignage du Christ a pris en nous de la fermeté, donc dans la mesure où nous vivons en cohérence avec l’appel et l’Amour de Jésus, nous ne manquerons, en Église, d’aucun don de L’Esprit, dans l’attente où nous sommes de la Révélation, de la manifestation ultime de Jésus qui est pour nous Seigneur.

Il est venu dans l’humilité ; il vient dans l’intimité ; il viendra dans sa Gloire. Et qu’est-ce que la Gloire, pour Jésus ressuscité, sinon le mystère indicible de son unité avec Le Père, la densité de Vie et de Bonheur qu’il a en commun avec Le Père, et l’éclat de sa sainteté de Fils, insoutenable pour nos yeux de chair ?

« Nous attendons de voir se révéler Notre Seigneur Jésus-Christ », disait Saint Paul à l’instant. Ce que nous guettons ainsi, de toute la force de notre Espérance, c’est le jour de notre Seigneur Jésus-Christ, le jour du grand dévoilement, de l’immense surprise, où un nouveau regard nous sera donné pour voir enfin en Jésus-Christ ce qu’il est depuis toujours, pour admirer et adorer éternellement la Gloire de Dieu sur la Face du Ressuscité.

Ce jour viendra ; Dieu l’a promis, et il est fidèle, lui qui nous a appelés à vivre en communion avec Son Fils.
Ce jour viendra, mais nous n’en savons ni le jour ni l’heure, et il viendra pour ceux qui seront éveillés, tout éveillés dans leur Espérance.

Or ce qui nous tient en éveil, c’est la fidélité, l’Amour qui dure, qui résiste au temps, et qui se monnaye dans l’espace d’une vie.
Dieu n’a pas d’heure, et Le Fils de Dieu, le maître (kurios) de la maison, n’a pas non plus d’heure pour venir.
C’est bien pourquoi, dans la prière et le service, nous le guettons à toute heure, le soir, à minuit, au chant du coq ou au matin.

« Veillez », nous dit Jésus ; et quand il viendra, pour nous tous et pour chacun de nous, il veut avoir la joie de nous dire : « C’est bien ; tu m’attendais ! »



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Autre commentaire de ce jour.


Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez !


Nous commençons l’Avent de cette nouvelle année liturgique avec une consigne précise de la part de Notre Seigneur : « Veillez ! » (Cf. Évangile).
C’est une invitation à être attentif aux signes de la nouveauté chrétienne dans l’attente de son plein accomplissement lorsque Notre Seigneur viendra dans la Gloire et nous ressuscitera avec Lui.
Car c’est bien cela que nous attendons : ressusciter en Christ pour ne faire plus qu’un avec Lui.

Mais être tendu vers le futur ne signifie pas s’évader du présent. C’est au contraire mesurer le présent à l’aube de ce futur, c’est anticiper dans l’aujourd’hui ce futur.

L’Évangile nous invite à entrer dans cette attitude lorsqu’il nous dit que dans l’attente du retour de leur patron les serviteurs doivent rester fixés à leur travail.
C’est dans le présent que je trouve Le Seigneur qui déjà vient à moi pour me préparer à le recevoir dans toute sa plénitude lorsqu’il reviendra à la fin des temps.

Veiller signifie également garder ardent et vif le désir de la venue du Seigneur. Cela implique de ne jamais se lasser de l’appeler : « Reviens pour l’Amour de tes serviteurs et des tribus qui t’appartiennent. Ah ! Si tu déchirais les Cieux, si tu descendais, les montagnes fondraient devant toi » (Cf. 1ère lecture).
Mais appeler ainsi de toute son âme la venue du Seigneur présuppose que l’on en ait reconnu la nécessité, que l’on se soit rendu compte de notre besoin d’être sauvés, que l’on ait pris conscience de notre condition de pécheurs dont Dieu seul peut nous sauver :
« Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis… » ; « Tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés » (Cf. 1ère lecture).

Veiller implique encore que l’on ne doute pas de la venue de celui qui nous l’a promis. S’endormir signifierait précisément que nous n’y croyons plus. Nous n’aurions plus aucune raison de veiller.
Alors, sur quoi peut bien se fonder cette assurance et cette confiance en la venue de Notre Seigneur ?
Sur la fidélité de Dieu à ses promesses que nous pouvons déjà voir comme réalisées dans l’histoire du Salut que nous livre l’Ancien Testament.

Dieu est déjà intervenu en faveur de son peuple comme il le lui avait promis. La 1ère lecture tirée du livre d’Isaïe le proclame.
Si elle est un appel à ce que Le Seigneur vienne, elle est aussi l’expression d’une espérance dans la réalisation de cette venue qui s’appuie sur tous ces moments où le peuple d’Israël a reconnu Son Dieu qui venait jusqu’à lui :
« Voici que tu es descendu, et les montagnes ont fondues devant ta Face. Jamais, on ne l’a entendu ni appris, personne n’a vu un autre dieu que Toi agir ainsi envers l’homme qui espère en Lui. »

Toutes ces visites de Dieu étaient en fait des préparations et des annonces de la plus belle et de la plus haute : la venue du Verbe qui est descendu habiter parmi les hommes en prenant chair de notre chair.
Nous touchons ici le cœur de la pédagogie de l’Avent : faire mémoire des faits de Salut accomplis par Dieu dans l’histoire sainte pour assurer notre cœur qu’il veut tout autant intervenir en notre faveur.
La raison ne se trouve pas en nous, en nos mérites, mais en Lui qui nous a voulus comme ses enfants, ses fils, son peuple, son héritage :
« Pourtant Seigneur, tu es Notre Père. Nous sommes l’argile, et tu es le potier : nous sommes tous l’ouvrage de tes mains » (Cf. 1ère lecture).
Si Dieu s’est montré fidèle aux promesses faites à son peuple jusqu’à lui envoyer Son propre Fils, il se montrera aussi fidèle avec nous, « Lui qui nous a appelés à vivre en communion avec Son Fils Jésus-Christ Notre Seigneur » (Cf. 2ème lecture).

Veiller c’est donc espérer. Espérer qu’un jour nous communierons à la Vie Divine pour toujours au cœur d’une Création toute entière transfigurée.
Dès à présent, cette Espérance doit demeurer le ressort de notre agir contre toute forme d’obstacle ou de découragement.
En tant que Chrétiens, nous devons croire en notre monde plus que quiconque parce que nous le savons destiné à l’éternité.

« Seigneur, durant ce temps de l’Avent qui commence, éduque-nous à l’Espérance. C’est l’unique force qu’il faille introduire urgemment dans notre société qui, ayant vu s’écrouler, les unes derrière les autres, toutes les formes d’espérances humaines, s’est résignée à l’accablement de l’homme sous le poids de la violence et de l’injustice. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.



Veillez, car vous ne savez pas quand le maître reviendra


Souvent nous voyons dans ce texte une exhortation à attendre dans la crainte le jour du jugement. Ce qui intéresse Jésus, ce n’est pas le jugement dernier et la fin du monde, mais bien notre comportement de tous les jours. C’est aujourd’hui que le Christ nous invite à une vigilance active et constante. De cette vigilance dépend la qualité de vie de notre famille, de notre Église et de notre monde. Dieu «nous a donné tout pouvoir», il nous fait confiance et il compte sur nous.

L’Avent est une période d’activités, de préparation et d’attente. Noël s’en vient! Dans la vie, les moments qui précèdent les événements importants sont pleins de fébrilité et de mouvements : les fiançailles, la naissance d’un enfant, le retour d’une personne chère, les résultats d’une recherche, l’aboutissement d’un projet…

Il nous faut être vigilants et bien utiliser le temps qui nous est accordé. Il nous faut profiter du moment présent pour rendre notre monde plus humain, plus beau, plus «vivable».

Saint Paul utilise un langage imagé pour parler de la vigilance. Il nous invite à nous «arracher au sommeil» (Rom 13, 11). C’est comme si nous étions en danger d’engourdissement. Nous songeons à l’abrutissement qui nous vient quand nous abusons de somnifères. Les réflexes de défense ne fonctionnent plus, un peu comme le conducteur qui a trop bu d’alcool, et qui quitte la route sans s’en apercevoir.

L’Avent c’est une période pendant laquelle nous sommes invités à mettre de côté notre tiédeur, notre paresse, notre médiocrité spirituelle. «Seigneur, mon Dieu, illumine mes yeux afin que je ne dorme pas du sommeil de la mort.» (Psaume 13, 4) Jésus nous voit comme une maison où l’on veille, une maison aux fenêtres éclairées quand toutes les autres sont dans le noir : «prenez garde, veillez!»

Autrefois, nous parlions de l’Église militante. Aujourd’hui, il faut parler de l’Église vigilante, c’est-à-dire une communauté pleinement consciente de ses responsabilités et désireuse de vivre selon les valeurs proposées par le Seigneur. J’ai lu quelque part cette belle phrase : «On surveille au nom de la loi (caméras de surveillance); on veille au nom de la tendresse.» «Veiller» révèle la tendresse que nous avons pour ceux et celles que nous aimons. Celui qui aime veille toujours. La mère de famille qui veut rendre sa maison accueillante veille continuellement. Lorsqu’un enfant est malade, la mère et le père veillent et entourent l’enfant…

Dans son livre «The Arend Islands», le poète irlandais, John Millington Synge, nous raconte l’histoire d’une femme qui attend le retour de son mari. Il y a trois mois,  il est parti sur un bateau de pêche et maintenant, chaque jour, elle se rend au bout du quai, scrute l’horizon espérant le retour de celui qu’elle aime. Elle connaît les dangers de la mer, mais elle a la certitude que son mari reviendra. Elle le serrera sur son coeur et le conduira à la maison pour y retrouver leurs enfants. Pour son retour, elle a préparé des mets spéciaux, confectionné des vêtements neufs, nettoyé et décoré la maison. Son attente est pleine de projets et pleine d’espérance.

Dans un foyer pour personnes âgées, un vieillard se prépare à la visite de sa fille. Il sait qu’elle viendra et cela lui donne la joie et l’espérance nécessaire pour affronter les difficultés de la vie quotidienne.

Dans l’évangile, chaque jour un Père se rend sur le haut de la colline, attendant le retour de son plus jeune fils. Lui aussi espère, et il pense à la fête qui suivra les retrouvailles avec son fils prodigue.

Veiller, être prêts, bien utiliser le temps qui nous est donné! Si aujourd’hui nous avions à rencontrer notre créateur, serions-nous prêts? C’est la question que nous pose l’Avent… non pas pour nous effrayer mais pour nous inviter à utiliser de façon responsable le temps qui nous est donné. Dieu nous fait confiance. Il nous met en charge et nous invite à la vigilance.

On dit souvent que la religion est l’opium du peuple, qu’elle nous empêche de vivre le moment présent, en attendant le ciel, en attendant la mort. C’est tout le contraire! Le christianisme nous invite à être vigilants et actifs maintenant, chaque jour.

Dieu nous confie le petit monde dans lequel nous vivons et nous invite à la vigilance. C’est une belle et importante responsabilité !



Veillez, car vous ne savez pas quand le maître reviendra


Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Mes frères bien-aimés, il est arrivé ce moment si important et solennel, qui, comme dit le Saint Esprit, est un temps favorable, un jour de salut, de paix et de réconciliation » (Saint Charles Borromée)

« L’espérance des chrétiens est tournée vers le futur, mais elle est toujours bien ancrée dans un événement du passé et elle nous guide dans le présent » (Benoit XVI)

« En célébrant tous les ans la liturgie de l’Avent, l’Eglise actualise cette attente du Messie : en participant à la longue préparation de la première venue du Sauveur, les fidèles renouvellent l’ardent désir de sa seconde Venue. En célébrant la nativité et le martyre du Précurseur, l’Eglise s’unit au désir ce celui-ci ; “Il faut qu’Il croisse et que je diminue” (Jn 3,30) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 524)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 4 Déc 2023 - 13:58

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Lundi 04 Décembre 2023
Lundi de la 1ère semaine de l’Avent.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean
Damascène (Jean de Damas), Prêtre et Docteur de l'Église († 749).


Saint Clément d'Alexandrie
Pére de l'Église (+ v. 215)
Sainte Barbe (ou Barbara), vierge
et Martyre (273 -290)
Saint Jean Calabria, Prêtre, Fondateur des
Congrégations des Pauvres Serviteurs et
des Pauvres Servantes de la Divine
Providence (+ 1954)
Bienheureux François, Jérôme et Simon
Martyrs au Japon (+ 1623)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 2, 1-5… Psaume 122(121), 1-2.3-4a.4b-5.6-7.8-9… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8, 5-11.:


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Commentaire de ce jour.


Le centurion


Jésus avait bien des raisons d’exaucer cet officier romain.

La première est que ce capitaine venait le supplier, non pas pour lui-même, mais pour un autre, un de ces petits, de ces sans grade, de ces hommes simples que Jésus aimait. Un officier de l’armée d’occupation qui faisait preuve d’humanité et de sens social, ce n’était pas courant ! Il avait sûrement réfléchi au cas « Jésus » et s’était fait une idée sur ce prophète galiléen ; pourtant ce n’est pas de ses propres problèmes qu’il vient parler. Il vient simplement dire : « J’ai un serviteur ; il souffre ; il va mourir ! »... un peu comme Marie à Cana : »Ils n’ont plus de vin ! »

On est toujours accueilli par Jésus quand on lui apporte une détresse.

Et puis cet homme est un humble ; et cela aussi, cela surtout, a du prix aux yeux de Jésus : « Je ne suis pas digne, dit le centurion, de cet honneur que tu me ferais en descendant chez moi ». Il ne se sent pas digne, malgré le poids de son autorité humaine et de sa compétence d’officier, malgré toute l’estime dont on l’entoure à Capharnaüm, malgré toutes les relations qu’il a, lui, l’homme en vue.

Mais ce qui va forcer l’admiration du Christ, c’est, plus encore que son humilité, sa foi, tranquille et audacieuse : « Dis seulement une parole, de loin, de là où tu es, et mon serviteur, là où il est, sera guéri, car les choses doivent t’obéir. Dis seulement une parole, et je m’en irai, sûr de ton action, sûr du pouvoir de ta bonté. Une parole, et la paralysie cessera, la souffrance s’éloignera ! »

Ce Romain, cet étranger, a pressenti quelque chose du secret de Jésus. Avec ses mots à lui, il exprime le mystère de la parole créatrice et recréatrice : « Dieu parle, et cela est ; il commande, et cela existe » (Ps 33, 9). Cette théologie des Psaumes, le centurion, inconsciemment, la transpose dans son langage de militaire : « Moi qui ne suis qu’un subalterne, j’ai un pouvoir que personne ne conteste, parce qu’il vient de plus haut. Je dis au planton : ’fais cette course’, et il la fait. Je dis à un lieutenant : ’voici ta mission’, et il l’exécute ! Dès lors, toi, le prophète de Galilée, qui œuvres avec la force de Dieu lui-même, toi à qui aucun homme ne peut rien imposer, je sais que tu peux commander à la souffrance et à la mort ».

Cette foi, Jésus ne l’a pas trouvée chez les siens, chez les familiers du Temple et de la prière, chez les ha­bitués du Dieu fidèle. Il l’a trouvée chez un étranger, venu de l’occident, avec, pour toute richesse spirituelle, sa droiture d’homme. Mais cet homme a su aller d’emblée jusqu’au bout dans la logique de sa foi naissante. C’était tellement beau, tellement grand, tellement vrai, ce qu’il savait déjà de Jésus ! Il n’a pas demandé de délai pour s’ha­bituer aux merveilles de Dieu. Il est allé au-devant des merveilles, avec le cœur d’un pauvre qui pensait n’y avoir pas droit.

Dans quelques instants, avant de communier au Corps et au Sang du Christ, l’Église nous fera redire pour nous-mêmes la prière du centurion : « Dis seulement une parole, et je serai guéri(e) ».

Je ne suis pas digne que tu viennes ; je ne suis même pas digne de venir vers toi. Si je regarde à la dignité, Seigneur, il n’y aura jamais de rencontre. Que ta parole abolisse toute distance. Un mot, un mot seulement, un mot de toi, de là où tu es ! un mot pour moi, un mot pour ma communauté, un mot pour l’Église en ce lieu, et la vie, de nouveau, fera son œuvre.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec
Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des Cieux »


Le temps de l’Avent dans lequel nous venons d’entrer, attire d’emblée notre attention sur la dimension universelle du Salut.
Dans la première lecture, nous entendons Isaïe prophétiser : « Il arrivera dans l’avenir que la montagne du Temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines.

Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : ‘Venez, montons à la montagne du Seigneur, au Temple du Dieu de Jacob ».

Dans l’Évangile, Jésus annonce : « Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des Cieux ».
Avec ces paroles, nous reprenons conscience que ce que nous nous préparons à cueillir le jour de Noël c’est bien le « Germe » de la Vie éternelle que Dieu veut faire croître dans le cœur de tous les hommes.

Le fait que ce soit la Foi d’un centurion romain, c’est-à-dire d’un païen, qui nous soit proposée comme modèle nous remet en question.
Et si ce temps de l’Avent nous permettait de rompre avec nos habitudes religieuses pour retrouver la fraîcheur et la ferveur d’une Foi renouvelée et salutaire parce qu’animée et motivée par la Charité ?

La ville de Capharnaüm est qualifiée dans les Évangiles de « carrefour des nations ». Là aussi, il s’agit d’un renvoi à l’universalité du Salut apporté par Jésus.
Un homme, un centurion romain, s’avance hors de cette ville. Il se dirige vers Jésus et le supplie :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement ».

Le vocable « Seigneur » laisse entendre qu’il voit en Jésus bien plus qu’un simple thaumaturge.
Et la gratuité de sa démarche ne fait que le confirmer. En effet, il est remarquable que ce dont il fait part en premier lieu à Jésus ce soit la souffrance de son serviteur.
C’est la Compassion pour son esclave qui l’anime dans sa requête auprès de Jésus et non pas l’opportunité que lui soit rendu celui qui travaillait pour lui.
C’est gratuitement qu’il demande sa guérison sans aucune arrière-pensée d’en tirer un quelconque profit.

En outre, ce centurion est conscient de ne rien mériter. En raison de sa condition de païen et pour éviter à Jésus de contracter une souillure rituelle en entrant chez lui, il déclare : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ».
Et pourtant il croit : « Mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri ».

Il croit du plus profond de son cœur que l’Amour du Christ lui est acquis à lui aussi, le païen, ainsi qu’à son serviteur.
Il sait que cet Amour ne s’exige pas comme on pourrait commander à un subalterne d’accomplir les ordres qu’on lui aurait donnés.
Il sait que pour être reçu, cet Amour a seulement besoin qu’on le reconnaisse pour ce qu’il est : gratuit.
Voilà la raison pour laquelle Jésus fait l’éloge de la Foi de cet homme, Foi naissante mais toute-puissante sur le Cœur de Dieu car animée par la Compassion et l’Humilité.

« Durant ce temps de l’Avent, ravive en nous Seigneur une Foi vivante, animée par la Charité, une Foi humble et confiante dans la gratuité de ton Amour.
Qu’à l’exemple de ce centurion de Capharnaüm notre cœur s’ouvre aux souffrances qui nous entourent et qu’il se remplisse de Compassion.

Oui Seigneur, ravive en nous le désir que tous les hommes soient sauvés, libérés de la paralysie de la souffrance et du péché.
Ouvre nos cœurs aux dimensions du tien, nous pourrons alors recevoir en plénitude la Joie et la Paix de Noël. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Le centurion romain


Il y a chez le centurion le pressentiment que Dieu n'habite que là où il n'y a que de la perfection. Que de la sainteté. Le centurion intuitionne de se trouver devant le mystère de la grandeur de Dieu, le mystère du Verbe fait chair, ce Verbe qui s'est abrégé (Origène, in Verbum Domini, # 15). Ne viens pas chez moi, je ne suis pas beau.

Si nous entrons dans la réponse instantanée de Jésus, la Bonté suprême, nous saisirons et le temps de l'Avent nous fera entrevoir cela, qu'il est venu pour ceux qui justement ne se trouvent pas beau. Jésus trouve ce chef militaire, notable puissant et de surcroît un non juif, un étranger, beau et bon dans sa droiture, dans son humilité. Jésus trouve beau sa sollicitude pour son serviteur malade. Il admire son humanité, sa grande compassion, sa proximité avec des subalternes. Je dis à l'un, et il va. À un autre viens, et il vient. Il s'émerveille de trouver en celui qui, de par son identité romaine, était étranger à la vocation d'être du peuple élu, une telle audace, celle de le reconnaître comme Seigneur, et une telle confiance respectueuse : dis seulement une parole.

Devant nos yeux, l'audace de la foi d'un homme qui n'étant pas fils d'Abraham posait sur Jésus, fils de Joseph et de surcroît de Nazareth où rien de grand ne sortait ( cf. Jn 1, 46), un regard respectueux et la réponse élogieuse de Jésus pour sa capacité, lui chef militaire, non membre du peuple élu, de s'en remettre avec confiance à un autre. Je n'ai pas trouvé de foi aussi grande en Israël. Une telle réponse confirme - et cela chambardait tout - que toutes les nations n'ont pas moins reçu de grâces que le peuple élu. Beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident et prendront place au festin du royaume de Dieu.

En reprenant le chemin de l'école qu'est ce temps de l'Avent, nous sommes confondus de saisir que c'est ce même regard que Jésus porte sur chacune d'entre nous. Sur toute l'humanité. Il est venu nous montrer et montrer à tous les peules qu'en entrant dans la chambre de notre esprit (saint Anselme, 1033-1119), il nous aide à voir que  nous sommes de la belle poussière, de la poussière tellement respectable, qu'il accepte de l'habiter. Le verbe s'est fait chair. Benoît XVI vient de déclarer en Espagne que tout homme est un véritable sanctuaire de Dieu, et doit être traité avec le plus grand respect et la plus grande affection, surtout quand il se trouve dans le besoin.

En nous présentant cet épisode du centurion romain en ouverture de ce temps de l'Avent, l'Église nous fait comprendre que Jésus a consacré sa vie en parole et en acte, à admirer, s'émerveiller de la foi qui dort dans nos profondeurs, qu'il observe aussi en dehors des frontières, des synagogues, des églises. Jésus nous fait découvrir dans le centurion et fait entendre à qui veut bien saisir cela, que la foi n’est pas réservée à un peuple, à des pratiquants, qu'elle dépasse toutes les frontières et qu'elle ouvre sur des temps nouveaux. Sur une Alliance universelle avec tous et toutes.

Le mystique Louis Lallemant (XVIIe siècle) nous présente une belle image du travail que Jésus vient réaliser en nous quand il nous invite à imaginer un puits que l'on vient de creuser. Au début, l'eau est quasi de la boue. À force d'en tirer, le puits se purifie, et l'eau devient de plus en plus claire, limpide, cristalline.

Jésus vient, revient vers nous, en nous, pour extraire de nos profondeurs, cette eau cristalline et limpide qui dort en nous mais qui a besoin d'être purifiée parce qu'elle s'est rouillée par nos amours incontrôlés et incontrôlables des biens de ce monde. De nos «moi» aussi. Jésus vient, comme l'écrivait avec justesse saint Augustin, parce que le poids de notre fragilité nous fait pencher vers les réalités d'ici-bas. L'Avent nous redit que le feu brulant et brillant du regard de Dieu soulève ou devrait soulever le nôtre vers les réalités d'en haut. Jésus descend pour nous faire tressaillir de joie quand on nous dit: allons à la maison du Seigneur (Ps 121, 1). Il vient ouvrir nos regards à la lumière.

Entendons, comme le centurion, le Seigneur nous dire qu'il trouve admirable notre foi et confiance en lui. Une eucharistie pour que son règne vienne en nous. Pour que nos lèvres puissent chanter : Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt! AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Qu’est-ce que nous pensons que Jésus a loué concernant la foi du centurion ? L’humilité. L’humilité du centurion était la porte par laquelle le Seigneur est entré » (Saint Augustin)

« Le Seigneur s’émerveilla de ce centurion. Il s’émerveilla de sa foi. C’est la raison pour laquelle, il a non seulement trouvé le Seigneur, mais il a également ressenti la joie d’avoir été trouvé par le Seigneur. C’est très important! » (François)

« Devant la grandeur de ce sacrement [l’Eucharistie], le fidèle ne peut que répondre humblement et avec une foi ardente la parole du Centurion: ‘Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri’ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.386)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 5 Déc 2023 - 13:45

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 05 Décembre 2023
Mardi de la 1ère semaine de l’Avent.


Saint Sabas, Abbé en Palestine (439-531).
Saint Gérald, Archevêque de Braga (+ 1109)
Saint Cosmas et plusieurs Moines de l'Athos,
Martyrs (XIIIe siècle)
Bienheureux Jean-Baptiste Fouque, Prêtre
du diocèse de Marseille (+ 1926)
Bienheureux Philippe Rinaldi, Prêtre de la
Société de Saint-François de Sales et 3ème
successeur de Don Bosco (1856-1931).


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 11, 1-10… Psaume 72(71), 1-2.7-8.12-13.17… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10, 21-24.:


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« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint »


Commentaire de ce jour.


Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez


L’un des traits les plus attachants de la personnalité de Jésus, c’est qu’il savait s’étonner. Hier nous le voyions admirer la foi d’un centurion romain (Mt 8, 4-11)  ; aujourd’hui l’Évangile de Luc nous rapporte un de ses cris de joie, un de ses enthousiasmes. Et quel est le motif de cette exultation dans l’Esprit Saint ? - la pédagogie du Père, qui sait comment révéler son plan d’amour aux tout-petits, à ceux qui ne peuvent s’appuyer sur aucune culture, qui ne peuvent se targuer d’aucune expérience particulière ni du monde ni des hommes.

Entrer dans le projet de Dieu, le découvrir au cœur de l’histoire, ce n’est pas le privilège « des sages et des savants », des spécialistes de la prospective ; et parfois, même, la sagesse et la science peuvent fermer l’horizon de la foi. À l’inverse, il ne s’agit pas de disqualifier le savoir humain ni la passion de connaître qui nous habite : il faut seulement que toute prétention fasse silence, que le disciple soumette son intelligence à « l’obéissance de la foi » (Ga 3, 2), qu’il accueille dans sa vie l’initiative de Dieu et les inventions de son amour. C’est cela avant tout « être tout-petit ».

Vient ensuite une confidence de Jésus, qui éclaire ce qu’il vient de dire à propos de la révélation du Père : « Tout m’a été confié par mon Père, [. .] personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

Ainsi le Père et le Fils sont tous deux à l’œuvre pour manifester le projet du salut des hommes. La révélation part du bon plaisir du Père, mieux : de son vouloir bienveillant : « Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté » ; et cette même révélation passe par la volonté du Fils, qui est le seul à connaître le Père. Ce que Jésus exprimera équivalemment dans l’entretien après la Cène, lorsqu’il dira à son Père en parlant des hommes : « Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils savent que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; car les paroles que tu m’as données, je les leur ai données. » (Jn 17, 8)

On comprend dès lors cette action de grâces de Jésus, au moment où les soixante-douze reviennent d’une première mission, tout joyeux : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom ! " Les disciples ont pu constater que Dieu agit puissamment par le Nom de Jésus de Nazareth, et que vraiment Dieu a remis tout pouvoir à son Fils. De ces Galiléens, ni particulièrement savants ni forcément très expérimentés, Dieu a su toucher le cœur ; il a fait d’eux des messagers du Règne advenu, et déjà leurs noms sont inscrits dans le ciel. C’est de tout cela que Jésus remercie le Père.

« Heureux, ajoute Jésus, les yeux qui voient ce que vous voyez ». Ces paroles, que Luc situe dans le même contexte du retour de mission, Matthieu les cite au beau milieu du discours en paraboles, où elles prennent encore plus de valeur : « À ces gens-là, je parle en paraboles [pour les forcer à réfléchir], parce qu’ils voient sans voir, [. .] mais vous, heureux sont vos yeux parce qu’ils voient, heureuses vos oreilles parce qu’elles entendent. »

C’est la béatitude des yeux clairs, des cœurs perméables à la tendresse de Dieu, de tous ceux qui savent saisir la chance que Dieu leur offre. C’est la béatitude de tous ceux qui accueillent la révélation bouleversante du Père par le Fils, cette annonce qui dépasse les plus belles intuitions des prophètes. Béatitude qui remet en marche, ensemble, des filles de Dieu toutes aimées du Père, toutes sauvées par le sang de Jésus, toutes marquées du sceau de l’Esprit, et qui fait se lever chacune, là où elle est, forte de l’espérance des pauvres.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint »


Dans la joie, et sous l’action de l’Esprit Saint, le Christ fait une prière de louange au Père pour sa révélation aux tout-petits. Dans sa bonté, le Père a tout confié au Fils qui est le seul à pouvoir révéler le Père. Ensuite il déclare bienheureux les disciples qui peuvent voir et entendre ce que les prophètes voulaient voir et entendre.

Le contexte prépare cette prière de Jésus. Soixante-douze disciples ont été envoyés en mission par Jésus pour ceux qui sont prêts à accueillir la paix qu’ils offrent. La paix représente tous les biens qu’apporte le salut. Les envoyés doivent annoncer que le Règne de Dieu s’approche et Jésus leur a donné les mêmes pouvoirs que lui-même pour faire des guérisons, ce qui inclut des exorcismes. Les disciples reviennent tout joyeux et disent:  Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom.

Jésus leur dit qu’il a vu Satan tomber du ciel devant les pouvoirs de ses envoyés. Le fait que les disciples exercent ces pouvoirs montre que l’empire des forces du mal s’effondre devant le Règne de Dieu. C’est de là que vient la joie du Christ et sous l’action de l’Esprit Saint il adresse sa prière de louange au Père. Les mentions de l’Esprit Saint et de la joie sont deux thèmes qui revenaient au cours de l’évangile de l’enfance pour manifester la présence du Règne de Dieu.

La prière commence par le vocable Père qui va revenir une seconde fois. Ce sera de la même façon que jésus adressera sa prière à Gethsémani dans Marc. Cette appellation traduit le lien personnel et unique qu’il y a entre lui et le Père de même que la connaissance qu’il en a et qui le fait l’unique médiateur de la révélation du Père, le Seigneur du ciel et de la terre.  C’est au début du chapitre suivant que Jésus révélera aux disciples la prière du Notre Père leur communiquant ainsi sa relation de Fils.

L’objet de la louange de cette prière est que Dieu se révèle non pas aux sages, c’est-à-dire aux scribes et aux experts de l’Ecriture qui refusent de reconnaître le Messie, mais aux tout-petits. Le mot signifie des petits enfants, ceux qui, à l’époque, n’ont aucun droit ni aucune reconnaissance dans la société. Il s’agit des simples, des humbles qui, eux, sont prêts à recevoir la bienveillance gratuite de Dieu. La prière se termine en louant la bonté de Dieu.

Ce qui suit est adressé aux disciples pour rappeler que c’est lui qui a la connaissance unique du Père et qu’il est donc le seul à être en mesure de communiquer cette connaissance. C’est comme le résumé et d’ailleurs l’essentiel de la personne de Jésus: il est celui qui vient révéler et communiquer la relation que Dieu veut avoir avec les disciples de Jésus, celle d’un Père.



Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Un grand déménagement s’impose


Père du ciel et de la terre, je te rends grâce. Ces mots font partie de la grammaire de la foi. Ils sont l’abécédaire pour mettre Dieu au jour dans les cœurs des autres (Sullivan) et dans le nôtre. Ces mots sont une voix puissante pour reconnaître que Dieu existe, que Jésus est descendu vers nous, qu’il a mené une vie humaine exemplaire, sans erreur de parcours, mais nous peinons à entrer dans son propre mystère d’envoyé du Père. Cette page de Luc nous en indique le chemin : contempler le Père. Louer le Père. Il s’agit de l’attitude première de ceux qui veulent que Noël soit une naissance en Dieu et une naissance de Dieu en eux.

Pour réaliser ce désir de voir Dieu naître en nous, il faut nous donner une manière écologique de vivre. Celle de déménager d’une vie où l'opium de la surabondance nous encombre, ou tout au moins de désirer d’en posséder davantage, à celle de la simplicité de vivre non seulement désirable mais possible parce que qu'elle est autre chose que la misère ou la pauvreté et qu'elle ouvre sur un appel à l’appréciation.

L’avent nous propose d’entrer dans un grand déménagement : de passer de l’inhabitable où l’encombrement étouffe, il n’y avait pas de place dans l’hôtellerie, à ce lieu habitable, accessible qui est de vivre simplement pour que les autres puissent simplement vivre (Gandhi). La question à nous poser en ouvrant ce temps préparatoire à Noël: quel genre d’humain voulons-nous devenir ?

En nous, il y a deux mondes tout à fait différents, deux modes d’existence, celui de vivre avec du surplus en abondance et celui de vivre avec le nécessaire et l’utile; celui axé sur les choses d’en bas, l’éphémère, et celui axé sur l’intérieur, que les mites ne peuvent ronger (cf. Mt. 6, 19-20). Pour vivre Noël en chrétiens, sommes-nous prêts à payer le prix d’une vie simple où Jésus trouvera place ? Sommes-nous prêts à payer le prix pour voir Dieu demeurer en nous ?

Pour discerner dans lequel des deux mondes, de ces deux noëls, je vis, celui issu de la consommation, ou celui de la simplicité de l’évangile, demandons-nous si nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde ou si nous souhaitons seulement ce changement pour les autres.

Le chemin pour passer d’une économie de consommation à celui d’une économie de partage est celui de la louange. La louange fait-elle partie de nos conversations quotidiennes ? L’attitude de Jésus proclamant sa louange au Père dépasse-t-elle nos capacités humaines ?  Le psaume nous demande-t-il l’impossible  quand il affirme que toujours sa louange est dans ma bouche (Ps 34, 1) ?

Pour savoir comment il est possible de mener une vie de louange, regardons Jésus.  Contemplons Jésus. Même aux heures de grande souffrance, aux heures de rejet par son peuple, il s’élevait jusqu’à louer le Père pour le calice qu’il lui offrait à boire.  La louange est le sommet de la vie chrétienne. De notre avent.

Jésus exaltant son Père indique que notre exercice ici bas doit être la louange de Dieu. Augustin précise que nous devons  être ce que nous serons dans l’éternité. Une vie de louange nous fait créature nouvelle, nous fait chanter un cantique nouveau.

Quelle belle manière de vivre que déjà chanter ce qui sera notre chant près du Trône de l’Agneau :   amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen (Ap 7, 12) ! Beaucoup demandent à Dieu avec instance ce qui leur manque, mais on n’en voit qu’un petit nombre qui semble reconnaissant des bienfaits reçus.

Heureux, les yeux qui voient ce que vous voyez venir... des jours ou le loup habitera avec l’agneau. Devenons louange pour ce jour qui vient et nous mettrons Dieu au cœur des autres (Sullivan). AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Avant, quelle idée de Dieu l’homme aurait-il pu se faire si ce n’était que celle d’une idole fabriquée par son cœur ? C’était incompréhensible. Mais maintenant il a voulu être compris. De quelle façon ? Eh bien, en étant étendu dans une crèche. Quand je médite sur cela, ma pensée monte jusqu´à Dieu » (Saint Bernard)

« Jésus se remplit de joie en l’Esprit Saint et loua le Père. Voici la vie intérieure de Jésus : sa relation avec le Père dans l’Esprit. Jésus est la proximité de la tendresse du Père envers nous » (François)

« La liturgie chrétienne possède une double dimension. D’une part, l’Eglise, unie à son Seigneur et sous l’action de l’Esprit Saint´ (Lc10,21), bénit le Pèrepour son Don ineffable´ (2Co 9,15) grâce à l’adoration, la louange et l’action de grâces. D’autre part, (...) l’Eglise ne cesse de présenter au Père `l’offrande de ses propres dons´ et d’implorer d'envoyer l’Esprit Saint vienne sur celle-ci, sur elle-même, sur les fidèles et sur le monde entier, afin que (...) ces bénédictions divines portent des fruits de vie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1083)









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Message par Lumen Mer 6 Déc 2023 - 16:23

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 06 Décembre 2023
Mercredi de la 1ère semaine de l’Avent.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Nicolas,
Archevêque de Myre († 345).


Saint Maxime de Kiev, intercesseur
pour la paix en Ukraine ( ?)(+ 1305)
Saint Nicolas Ceramos, Martyr
à Smyrne (+ 1657)
Sainte Gertrude de Cambrai y bâtit un
Oratoire et un Prieuré. (+ 649)
Bienheureux Pierre Pascal, Religieux de
l'Ordre Notre-Dame de la Merci, Évêque
de Jaën en Espagne, Martyr (1227-1300).


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 25, 6-10a… Psaume 23(22), 1-3a.3b-4.5.6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15, 29-37.:


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« Combien de pains avez-vous ? ». Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »


Commentaire de ce jour.


Le miracle des pains


Ce récit de la multiplication des pains intervient dans le contexte des guérisons au bord du lac et sur. la montagne. Ainsi saint Matthieu montre Jésus accomplissant les prédictions d’Isaïe pour les temps du Messie : « Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages ; il préparera sur la montagne un festin (Is 25 ; 6-9).

Vers la fin de l’Exil, un prophète anonyme avait repris ce thème de la « pitié » du Seigneur pour son peuple : « Sur toutes les routes, ils trouveront pâture, sur les monts chauves seront leurs pâturages, Ils n’auront plus faim ni soif […] car Celui qui les prend en pitié les guidera » (Is 49, 9) et Jésus fait écho au prophète lorsqu’il dit à ses disciples, après trois jours de labeur : « J’ai pitié de cette foule ».

Ces correspondances entre le miracle des pains et les prophéties de l’Ancien Testament doivent nous mettre en éveil. En général, dans les Synoptiques, les miracles de Jésus sont des actes de puissance destinés à établir le Règne de Dieu contre la domination de Satan ; ici, chez Matthieu, affleure l’idée du miracle comme signe, qui sera si nette chez saint Jean ; le miracle des pains veut enseigner quelque chose au sujet de Jésus, il veut souligner qu’en Jésus s’accomplissent les promesses de l’Ancienne Alliance.

Nous sommes donc en face d’un miracle très spécial, le seul, d’ailleurs, qui soit rapporté par les quatre Évangélistes à la fois.

Quand on essaie de comprendre ce qui s’est passé ce jour-là, on se trouve devant un fait troublant, du moins de prime abord : alors que Luc et Jean racontent une seule multiplication, Marc et Matthieu en rapportent deux, l’une pour cinq mille hommes, l’autre pour quatre mille hommes.

Mais on a de bonnes raisons de penser que les deux récits sont deux variantes d’un même multiplication, toutes deux riches de matériaux pour la prédication des Apôtres, et toutes deux conservées par Marc et Matthieu, ce qui renforce l’impression que nous avons de nous trouver en face d’une scène extrêmement importante aux yeux de la chrétienté primitive.

Dans cet épisode du ministère en Galilée relevons quelques détails touchant l’attitude de Jésus et celle des disciples.

Dans l’attitude de Jésus, une chose vous aura frappés sans doute, c’est la ressemblance de ses gestes avec ceux du dernier souper :

Jésus prit du pain // Or tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain il rendit grâces // et ayant rendu grâces les rompit // il le rompit et il les donnait à ses disciples // et le donna à ses disciples en disant

Il va sans dire que sur la montagne Jésus a distribué un pain matériel, et non l’Eucharistie, et pourtant toutes les traditions évangéliques de la multiplication des pains offrent une certaine coloration eucharistique dans les termes employés, ce qui montre que le lien entre la multiplication et la Cène a été établi très tôt dans la prédication chrétienne ; et il est très probable que Jésus lui-même, très consciemment, a voulu relier par une similitude de gestes la nourriture de la foule sur la montagne et l’institution de l’Eucharistie, le sacrement de son Corps livré pour la multitude.

C’est pourquoi, en nous approchant dans quelques instants de la table du Seigneur, nous pourrons revivre à la fois en toute vérité la surprise respectueuse des disciples à la Cène et la joie toute simple de la foule rassasiée par le Messie sur la montagne.

Dans l’attitude des disciples, c’est leur question qui va nous retenir : « Où trouverons-nous dans le désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? ». Certes, Jésus a pris l’initiative, en disant : « J’ai pitié ! », mais les disciples aussitôt se sentent partie prenante de cette miséricorde, et se veulent responsables de mettre en œuvre cette pitié de Jésus.

Et les voilà arrêtés par la disproportion de leurs moyens avec les besoins de la foule : sept pains et quelques poissons, qu’est-ce que cela pour des milliers d’hommes ? Tout comme nous, qui sentons douloureusement la disproportion entre ce que nous pouvons offrir jour après jour et les immenses besoins du monde à sauver.

Or ce contraste, ce déséquilibre entre les forces de l’homme et la puissance du Dieu qui sauve, est le principal des secrets du Royaume, que Jésus révélait aux pauvres de cœur. On donne beaucoup, quand on donne toute sa pauvreté ; on donne beaucoup, quand on donne son temps, son sérieux, sa compétence, sa loyauté ; car alors la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse des hommes : c’est avec les sept pains des disciples que Jésus va nourrir la foule.

Peu importent, dès lors, les limites imposées à notre action par le manque de temps, la précarité des moyens, les lourdeurs structurelles, peu importe l’isolement des témoins de Jésus : aujourd’hui, avec les forces et les lumières d’aujourd’hui, le Christ nous associe à son œuvre de paix et de justice et nous donne de redire : « J’ai pitié ».

Tout se joue dans le quotidien. Tout commence par un nouveau regard sur les hommes. Et dans cette perspective évangélique, réussir sa vie, c’est se laisser donner par Dieu une certaine qualité du cœur, et se mettre à aimer avant tout ce que Dieu aime : la liberté et la miséricorde, la liberté d’un fils ou d’une fille qui acquiesce et assume, la miséricorde qui met chacun (e), à toute heure et en toute rencontre, au service d’un projet de vie.



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


De grandes foules s'approchèrent de Lui, avec des boiteux, des aveugles,
des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres encore…


Ils vinrent à Jésus « avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres infirmes ». Quelle énumération. Toutes les maladies du monde affluent vers le médecin de l’homme. « Et il les guérit », tout simplement. La scène est saisissante.

L’Évangéliste ne précise pas explicitement que Jésus enseignait, quant à Jésus il dit seulement d’eux : « ils sont avec moi ».
L’humanité a tellement crié sa détresse vers le Ciel, sa venue constitue une telle attente, que le Messie annoncé semble être reconnu à sa seule présence. L’attente ouvre les yeux du cœur. Tous affluent vers Lui, à commencer par les plus pauvres. Jésus est avec eux à la fois direct et simple : « et il les guérit ».

Savons-nous reconnaître la présence du Messie parmi nous ? Notre préparation à Noël ne devrait-elle pas être avant tout un réapprentissage de la pauvreté ?
Que nous ayons des pauvretés, voire que nous soyons des pauvres, n’est pas pour nous surprendre, nous l’expérimentons si souvent.
Mais notre pauvreté nous rend-elle proche de Jésus ?

Autrement dit, n’appelons-nous pas facilement pauvretés nos limites, les irritantes frontières de notre puissance ?
Or ces limites sont notre chance de nous ouvrir aux autres et à l’Autre, au Messie. Ainsi, notre vraie pauvreté est d’abord celle de ne pas savoir accueillir.
Jésus est pauvre : il reçoit ceux qui affluent vers Lui, il ne retient pas sa Vie, il donne sans calculer. Il guérit.

Ce temps de préparation doit donc être un temps où nous osons la rencontre de l’autre, de l’homme avec sa misère. Tel est le chemin de l’éloignement de soi. Tel est le chemin du rapprochement de Dieu.

Dieu rejoint l’homme dans sa misère. On ne découvre sa pauvreté qu’une fois le consentement donné à ses limites, le choix posé de mettre des limites qui créent un espace pour l’autre et permettent l’épanouissement de la vie.
Limite au temps de travail, limite au temps de parole, limite à l’envahissement de l’espace, limite aux revendications.
Petites morts du quotidien qui ouvrent à la vie. Ainsi allégés, nos cœurs apparaissent avec leurs vraies infirmités, celles qui nous font prendre notre place dans le cortège qui monte vers Jésus sur la montagne.
Les muets qui ne louent jamais Dieu ; les aveugles qui ne discernent pas les signes de L’Esprit ; les sourds qui se ferment à la Parole de Dieu ; les boiteux qui ne marchent pas droit sur les chemins de l’Évangile.

Ce jour-là, l’enseignement de Jésus était dans son accueil de nos pauvretés, dans la manifestation de sa pauvreté. C’était un enseignement par l’exemple. Puis vint le temps de la mise en pratique.
Pauvrement, sept pains et quelques petits poissons lui sont offerts ; il les Bénit et il demande à ses disciples de les distribuer.
Il nous faut apprendre à donner le peu que nous avons et à recevoir simplement le peu qu’on nous donne. C’est de cette manière que Le Seigneur comble les foules de ceux qui s’avancent vers Lui. C’est à ce signe que notre cœur devient capable de reconnaître la présence de Jésus sur nos routes.

Le mystère de Noël auquel nous nous préparons, est un mystère de simplicité. Il requiert un dépouillement volontaire et un abandon confiant à la Volonté de Celui qui, trois jours durant, accueille et guérit.
Il faut nous y préparer car nous aurons à marcher vers la grotte de la même manière que les pauvres de cet Évangile ont eu à marcher vers le rocher où Le Sauveur était assis.
Dieu descend jusqu’à nous pour nous élever jusqu’à Lui.
Alors, unissant nos voix aux foules dans l’admiration, nous chanterons avec les Anges du Ciel la Gloire du Dieu qui vient à nous pour tout sauver.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Être des praticiens de Jésus.  


Jésus guérit. Un fait historique incontestable. On rapporte plus de vingt-sept miracles de toute nature. Notre premier regard est d’ordre pathogénique. Il redonne santé physique, relationnelle. Un autre regard plus essentiel est nécessaire, il est de l’ordre, écrit Daniel Marguerat[1], salutogénétique. Ce regard dit toute la profondeur de l’incarnation de Jésus. Il vient nous sauver de nous-mêmes, disent les textes de ce temps de l’Avent. Nous montrer qu’il n’est pas amer envers nous, qu’il n’a existé de distanciation entre lui et nous. Dire salut aux exclus par le poids de la loi et du système social oppressif. Sa visitation atteste qu’il n’est que miséricorde, que salutogénétique.

Ce temps de l’Avent ne vise pas à nous rappeler notre disgrâce avec Dieu ni à réparer une faille dans sa création qu’est notre refus de lui. Une autre lecture existe, plus franciscaine, celle de nous réjouir du regard de Dieu sur nous. L’incarnation est vue comme un parachèvement en nous de notre beauté originelle plutôt qu’une réparation d’une faille que la liberté humaine a introduite. Ton amour pour le monde est si grand que tu nous as envoyé un sauveur. Tu l’as voulu semblable aux hommes […] afin d’aimer en nous ce que tu aimais en lui (préface ordinaire V11).

L’attitude d’ouverture de Jésus aux autres sans exclure personne a choqué ses contemporains. Le voir s’arrêter sur la route pour conduire dans une auberge à ses frais, le blessé de la vie (cf. Lc 10, 25-37), l’entendre défier le ne rien faire absolu de la loi du sabbat, d’offrir accueil et amitié aux impurs, de s’asseoir à toutes les tables, de ne jamais regarder une personne de travers, soulevaient l’ire des maîtres de la loi et l’ordre. Pour Jésus, ses gestes sont des gestes de guérison. Une vraie rencontre est aussi thérapeutique que de prodiguer des soins médicaux.

Jésus ne se préoccupait aucunement d’être fils de Dieu ni de savoir si on le reconnaissait comme fils de Dieu. D’ailleurs il n’a jamais dit qu’il l’était. Il a sobrement verbalisé que dans ses temps de prière il cherchait à faire la volonté de celui qui l’a envoyé. Sa priorité n’est pas de savoir si les gens prient ou pas, sont assidus ou pas aux offices du temple. Sa préoccupation première est de guérir, soulager la santé physique, relationnelle, émotionnelle, spirituelle qu’il exprime par le royaume de Dieu est arrivé.

On peut affirmer sans se tromper que Jésus ne se contente pas de prendre soin des gens. Il s’empresse de leur offrir des petits soins, de leur rendre la vie meilleure. Quand il rencontre les gens, Jésus n’agit pas comme un soignant, un technocrate qui fait une «bonne job». Il ne soigne pas la maladie. Il guérit les personnes qu’il comble de la grâce de la vie autant physique, psychique que spirituelle. Sa façon d’être présent à toutes les maladies présente une fascination étonnante, admirable. Il se positionne toujours du côté de la vie. La qualité de sa présence est le vrai «miracle» qui relève et remet en marche. La foule le voit comme un vrai sauveur.

Jésus plonge dans notre humanité pour nous sortir de nos enfers, pour nous donner son humanité divine. Ce regard d’un Dieu plongeur (descendu du ciel, dit le credo) suscite le goût de vivre. Vous saurez que je suis le Seigneur  quand […] je mettrai en vous mon esprit, et [que] vous vivrez (Ez  37, 12-14).

Une question à approfondir pour nous aider à être des Noëls pour les autres.  Demandons-nous si dans cette foule de personnes qui se dévouent pour les autres, nous percevons qu’elles sont des lettres évangéliques écrites pour nous ? Dès qu’il y a libération des migrants, des victimes de catastrophes, dès qu’il y a des gestes pour guérir le monde, des gestes de pardon, de solidarité, l’évangile de la bonne nouvelle se répand en dehors de chaire de nos églises. Une caresse fait plus de bien que beaucoup d'arguments […] c’est l’amour inclusif qui guérit[2].

Célébrer l’Incarnation en chrétien qui est autre chose que de célébrer le Temps des fêtes, oblige à changer nos vies en parabole évangélique, parabole d’espérance. Noël n’est pas une fête extérieure à nous. C’est notre «incarnation» comme révélateur de l’amitié de Jésus avec nos proches. Nous pouvons dire que nous ne sommes pas des théologiens, mais tous nous sommes des «théo-praticiens», des praticiens de Dieu, des révélateurs de Jésus quand nous agissons comme lui, quand nous nourrissons les foules. AMEN.



[1] Marguerat, Daniel, Vie et destin de Jésus de Nazareth, Éd. du Seuil, 2019, p.119

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Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Notre nature malade avait besoin d’être guérie ; arrachée, d’être rétablie ; morte, d’être réssuscitée. Nous ne possédions plus le bien, il fallait qu’on nous le rende. Enfermés dans les ténèbres, nous avions besoin de recevoir la lumière » (Saint Grégoire de Nysse)

« La Miséricorde est le deuxième nom de l’Amour » (François)

« La compassion du Christ (…) envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’elle s’identifie avec eux : ‘J’étais malade et tu m’as visité (Mt 25,36)’. Son amour de prédilection pour les infirmes n’a pas cessé, tout au long des siècles, d’éveiller l’attention très particulière des chrétiens envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Cette attention a été à l’origine d’efforts inlassables pour soulager ceux qui souffrent » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.503)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 7 Déc 2023 - 11:41

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Jeudi 07 Décembre 2023
Jeudi de la 1ère semaine de l’Avent.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Ambroise,
Évêque de Milan et Docteur de l'Église (+ 397).


Sainte Azenor, Fille du prince
de Léon en Bretagne (VIe siècle)
Saint Jean le Silenciaire, Moine dans la laure
de Saint-Sabas et évêque de Colonia (+ 558)
Saint Grégoire l'Hésychaste, Fondateur de
monastères (XIVe siècle)
Sainte Marie-Josèphe, Fondatrice de l'Institut
des Filles de Notre-Dame de la Miséricorde (+ 1880)


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 26, 1-6… Psaume 118(117), 1.8.19-20.21.25.26… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7, 21.24-27.:


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celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme
prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.


Commentaire de ce jour.


La maison sur le roc


Bâtir sa maison, vivre dans sa maison, mourir dans sa maison, transmettre sa maison à ses enfants, c’est l’un des désirs les plus enracinés au cœur de l’homme. Et c’est cette image de la maison, si chargée d’émotion, que Jésus a choisie pour nous parler du grand enjeu de l’existence.

Il s’agit de bâtir, et, plus précisément, d’un homme qui bâtit sa propre maison. Elle sera son œuvre, donc sa fierté et sa sécurité. Mais elle va également conditionner toute son existence : telle sa maison, telle aussi sera sa vie.

S’il construit sur le sable, à moyen terme il ruine tout son projet : il compromet l’avenir par précipitation. Bien sûr, il bâtira plus vite que les autres, parce que les fondations seront légères ; mais en fait, il aura manqué de sagesse et de réalisme en s’arrêtant au succès immédiat.

Au contraire, s’il bâtit sur le roc, il se place, au départ, dans les conditions les plus défavorables car il passe beaucoup de temps à assurer les bases. Mais il préfère avoir trop d’assise aujourd’hui, pour en avoir suffisam­ment quand viendra la tempête.

Ainsi en va-t-il, dit Jésus, « pour tout homme qui écoute ce que je vous dis là » ; et le Seigneur fait al­lusion à son enseignement du discours sur la montagne, donc à tout le message évangélique qui accompagne les Béatitudes. Celui qui n’aligne pas sa vie concrète sur cette parole que Dieu lui adresse dans le Christ, celui qui ne cherche pas de toutes ses forces spirituelles à acquérir les réflexes de Jésus, celui-là pourra bien bâtir sa vie apparemment sans problèmes, toute son œuvre restera fragile, et quand elle s’écroulera, « l’écroulement sera complet ». Tout sera à refaire, s’il en est encore temps.

Ainsi en va-t-il de l’Église tout entière, en ce temps d’interrogations et de crises. Les soubresauts et les désenchantements des années de l’après Concile nous l’ont bien montré : il ne peut suffire de ravaler la façade de l’Église ni même de changer quelques superstructures ; plus l’Église offre un nouveau visage, plus elle doit approfondir ses fondations.

Il faut savoir bâtir dans l’enthousiasme de l’été, mais sans négliger l’hiver, qui vient toujours. Il ne suffit pas de regarder son plan et son terrain, il faut encore s’interroger sur le climat et prendre le temps de le connaître. Sinon, quand la pluie d’orage gonflera soudain les torrents, quand déferleront de nouvelles idéologies et tout un flot de nouveaux slogans, quand s’élèveront des tempêtes sociales et politiques, l’édifice rêvé, secoué de toutes parts, s’effondrera.

Car l’avenir de l’Église repose sur le message de Jésus. « Le ciel et la terre passeront, alors que ses paroles ne passeront pas » (Mt 24, 35). Le visage extérieur de l’Église pourra changer, mais les vrais bâtisseurs du Royaume seront toujours les généreux, les énergiques, les pauvres en esprit, les cœurs purs, les artisans de paix, les hommes prompts au pardon, et les « doux », c’est-à-dire ceux dont la force réside, non dans la violence, mais dans l’authenticité et la confiance mutuelle.

Seul résistera aux ouragans de l’histoire l’édifice spirituel qui sera bâti dans le style de Jésus, car « le Sei­gneur est le Rocher pour toujours » (Is 26, 4)  ; lui seul a les paroles de la vie éternelle.

La même sagesse et le même réalisme sont attendus de nous à propos de la maison fraternelle que Jésus nous demande d’édifier pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Elle serait bâtie sur le sable, sur des bases mouvantes, si nous en restions à un niveau moyen de relations communautaires, ou à un simple désir de réalisation personnelle, et si nos critères de réussite ne rejoignaient pas résolument les Béatitudes de Jésus.

Mais nous construisons solide, pour l’éternité, « si le Seigneur bâtit » en nous et par nous « sa maison de prière », s’il bâtit avec nous « la ville où tout ensemble fait corps » (Ps 122, 3).

« Nous avons une ville forte, chantait Isaïe : Il a mis [lui-même] pour nous protéger rempart et glacis. Ouvrez les portes ! Qu’elle entre, la nation fidèle, qui reste ferme, qui conserve la paix, car elle se confie en son Dieu » (Is 26, 1-3)



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le Royaume des Cieux.


« Déploie, Seigneur, ta puissance, soutiens-nous de ta force, afin que le Salut retardé par nos fautes soit hâté par l’indulgence de ta Grâce ».
L’oraison d’ouverture donne le ton à la Liturgie de ce jour. Pour Israël, la puissance est symbolisée par une villa imprenable.
Derrière ses « remparts et avant-mur », le peuple n’a rien à craindre : l’ennemi ne saurait le surprendre.
La prophétie d’Isaïe ne parle cependant pas d’une ville de pierre dans laquelle Israël pourrait trouver abri en temps de guerre.
La « ville forte » que « Le Seigneur construit solidement » est bien plus que cela : elle est la cité de « la Paix », c’est-à-dire un espace dans lequel non seulement la Vie n’est plus menacée, mais où elle peut pleinement s’épanouir.
Tous n’ont pas accès à cette cité : ses portes ne s’ouvrent que « pour ceux qui ont confiance » en Dieu et qui lui « restent fidèles » ; ceux qui s’appuient pleinement et exclusivement sur « Le Seigneur, le Rocher pour toujours ».

Jésus reprend la même image dans son enseignement : « l’homme prévoyant » est celui qui « bâtit la maison de sa Vie sur le roc » de la fidélité de Son Dieu, celui qui « met pleinement sa confiance dans Le Seigneur ».
Or ce n’est pas la simple écoute de la Parole, ni l’invocation du Nom de Dieu qui attestent la confiance, mais l’humble obéissance à ses préceptes, la mise en œuvre généreuse de ses conseils.
Celui qui « fait ainsi la Volonté du Père qui est aux Cieux », aura accès au Royaume, nous certifie Jésus.

On entre donc dans le Royaume, comme on entre dans la « ville forte » ou la cité de la Paix dont parlait Isaïe : par la porte d’une fidélité concrète.
Les éléments peuvent se déchaîner, l’ennemi peut déployer toutes ses stratégies, sa violence s’écrase contre le « rempart » de la « Fidélité » et « l’avant-mur » de la « Justice », c’est-à-dire de l’accomplissement de « la Volonté du Père qui est aux Cieux ».

Notre monde cherche à établir la paix par la dissuasion des armes nucléaires. Mais par cette voie, nous pourrons tout au plus éviter la guerre par peur du désastre qu’elle représenterait. La Paix de Dieu est infiniment plus que l’absence de conflits.
Elle est plénitude de Vie dans l’harmonie de la communion, établie par Le Seigneur dans L’Esprit.

Or cette Paix n’est pas l’œuvre des hommes : elle vient de Dieu ; elle est même le don messianique par excellence, que Jésus, le véritable Salomon (« prince de la Paix ») a instauré par sa Résurrection dans la Jérusalem (« ville de la Paix ») Céleste où il règne pour toujours.
Nous connaissons le chemin qui conduit à cette cité sainte : Notre-Seigneur nous l’a tracé tout au long de l’Évangile.
C’est l’humble chemin de l’obéissance à la loi d’Amour qu’il est venu nous révéler au Nom de Dieu Son Père : « Si vous êtes fidèles à mes Commandements, vous demeurerez dans mon Amour ; comme Moi j’ai gardé fidèlement les Commandements de Mon Père, et je demeure dans son Amour » (Jn 15, 10).
Et quel est ce Commandement qu’il faut observer pour devenir des « Justes » ? : « Mon Commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12).
Les « citadelles inaccessibles » (1ère lect.) construites par ceux qui ne « comptent que sur les hommes » (Ps 117) seront « jetées à terre, renversées dans la poussière » (1ère lect.).
Mais devant ceux qui ont choisi de « s’appuyer sur Le Seigneur » (Ps 117) pour progresser sur le chemin de la Charité, les portes de la maison du Seigneur s’ouvriront, « Dieu demeurera avec eux » (Ap 21, 3) et il sera Lui-même leur Paix et leur Joie éternelles.

« Seigneur, puissions-nous entendre ton appel à la conversion et amender vraiment notre vie. Ton apôtre Jacques nous avertit : nous contenter d’écouter ta Parole sans la mettre en pratique serait nous faire illusion.
Donne-nous “au contraire de nous pencher sur la loi parfaite, celle de la Liberté, et de nous y tenir ; de l’écouter non pas pour l’oublier, mais pour l’appliquer dans nos actes” (cf. Jc 1, 25). Nous connaîtrons alors le Bonheur que tu réserves à tes élus, et nous pourrons te rendre grâce pour ton Amour, qui est de toujours à toujours. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


« Pour entrer dans le royaume des Cieux,
il faut faire la volonté de mon Père » 


“Je crois, mais je ne pratique pas.” Combien de fois a-t-on entendu cette formule pour décrire sa condition spirituelle. Croire peut être rassurant, mais on ne fait aucun effort pour exprimer sa relation à Dieu. Pourquoi consacrer un peu de temps à la prière ou pour se joindre à une communauté qui célèbre l’eucharistie? Pourquoi perdre son temps dans une rencontre avec le Seigneur, qu’on soit seul ou avec un groupe? Un recensement nous révèle que la majorité des personnes se déclarent chrétiens, mais que très peu fréquentent une église sauf à Noël et à Pâques ?

Jésus a développé dans trois longs chapitres la charte de la vie chrétienne. Le “Sermon sur la montagne” suscite l’admiration d’un grand nombre, mais suffit-il d’admirer? Pour conclure tout son enseignement, Jésus affirme, dans deux images opposées, que sa parole exige de s’épanouir dans une conduite humaine qui la rende vivante et visible.

Chacun et chacune d’entre nous éprouvent des sentiments, réfléchit, possède des convictions qu’il exprime par la parole, mais tout ce processus humain débouche naturellement sur son action. Tout en nous s’ordonne à l’action et produit des fruits dans notre conduite. Celui qui ne se soucie pas d’agir, celui qui ne veut pas faire l’effort de rendre concrète sa foi, celui qui emprisonne en lui-même ses fragiles convictions, celui qui n’ose pas se compromettre, est comparable à un handicapé qui n’a plus de mains, ni de pieds. Il ressent, il désire, mais il ne fait rien. Il demeure impuissant. Ses pensées généreuses, son idéal de bonheur lui donnent l’illusion d’être en sécurité, en accord avec son Seigneur.

Si on ne pratique pas, on accepte par le fait même d’être inutile, on glisse lentement vers la stérilité et la désespérance. Combien de retraités sans occupation, sans motif de vivre, se sentent inutiles, dévalorisés à leurs yeux et descendent vers la dépression! Au contraire, des bénévoles, qui rendent service gratuitement, se sentent meilleurs après une action généreuse.

Toute parole et toute action pour son prochain permet de sortir de soi-même, d’entrer en communication avec les autres et avec Dieu. Autrement, on demeure seul, enfermé dans la pauvreté de sa solitude. Jésus nous enseigne que la vraie recette du bonheur, c’est l’ouverture aux autres, donner de son temps pour rendre son prochain heureux. Il est étonnant qu’on trouve soi-même le bonheur en le donnant aux autres.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Veillez ! Car, lorsqu’une torpeur lourde règne sur nos âmes, c’est l’ennemi qui domine l’âme, et la même contre son propre gré. C’est pour cela que notre Seigneur a parlé de la vigilance de l’âme et du corps » (Saint Ephrem)

« L’Evangile d’aujourd’hui (Mt 7,21ss) traite une équation mathématique : je connais la Parole, je la mets en pratique, j’ai été bâti sur un rocher. Comment est-ce que je la mets en pratique ? Comme on construit une maison sur un rocher. Et cette image du rocher se réfère au Seigneur » (François)

« La prière de foi ne consiste pas seulement à dire ‘Seigneur, Seigneur’, mais à accorder le cœur à faire la volonté du Père (Mt 7,21). Ce souci de coopérer avec le dessein divin, Jésus appelle ses disciples à le porter dans leur prière (cf. Mt 9,38) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.611)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 8 Déc 2023 - 19:06

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 08 Décembre 2023
L’Église Célèbre la Solennité de l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie.


Saint Eutychien, Pape (27e) de 275
à 283 (+ 283)
Saint Romaric, Fondateur de Remiremont
(+ 653)
Sainte Edith, Martyre avec ses sœurs Frida
et Sabine (IXe siècle)
Saint Noël Chabanel, Prêtre de la Compagnie
de Jésus et Martyr au Canada (1613 - 1649).
Sainte Narcisse de Jésus Martillo Morán,
laïque équatorienne (+ 1869).
Bienheureux Paul Yun Ji-Chung, Laïc et 123
Compagnons, Martyrs en Corée (+ 1791)
Vénérable Gloria Maria di Gesù Elizondo
García, Supérieure générale de la
Congrégation des Catéchistes Missionnaires
des Pauvres  (+ 1966)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de la Genèse 3, 9-15.20… Psaume 98(97), 1.2-3b.3c-4a.6b… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1, 3-6.11-12… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 26-38.:


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« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 26-38)


Commentaire de ce jour.


« Voici la servante du Seigneur, que tout se fasse pour moi selon ta parole ! »


« Voilà le mystère qui est maintenant révélé : il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd’hui il est manifesté. » L’œuvre de salut du monde désiré par le Seigneur s’est jouée dans un échange entre Dieu et une jeune fille, Marie.

Nous venons d’en écouter comme l’écho toujours si bouleversant. Dialogue pour lequel Dieu appris l’initiative, c’est de sa part que l’Ange Gabriel est envoyé à Marie. Dieu fait le premier pas. C’est lui qui se dérange, pour ainsi dire, qui se déplace pour venir quémander un oui auprès de sa créature. C’est lui qui, de manière inattendue, fait irruption chez la jeune fille de son choix. Ce choix s’est manifesté en ce jour où l’Ange présenta à Marie le désir de Dieu de venir parmi les hommes. L’Annonciation n’est cependant pas le début de l’œuvre de Dieu en Marie, déjà il l’avait comblée de grâce, comme l’Ange le proclame. Depuis sa conception immaculée, Marie est toute entière objet de la miséricorde divine. Ainsi se réalise la promesse faite à David : « Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ? C’est plutôt moi qui te construis ta maison ! », car c’est le seigneur qui bâtit les maisons où il doit demeurer. Ainsi, en comblant de grâce la vierge Marie, Dieu s’est préparé une demeure digne de lui, comme nul homme, par sa seule bonne volonté, ne pouvait lui offrir. Comme pour David dans le livre de Samuel, il ne faut pas oublier toute l’œuvre de préparation qui à précéder l’incarnation du Verbe. Le Seigneur s’est préparé une demeure apte à l’accueillir.

Dans un premier temps, les deux interlocuteurs de ce dialogue se font face avec un certain étonnement. L’Ange est émerveillé devant la beauté de celle qui rayonne de la grâce de Dieu. Il l’a salué comme les anciens prophètes avaient salué la ville sainte Jérusalem en disant : réjouis-toi ! Et Marie à son tour est dans l’étonnement, elle pressent un mystère qui la dépasse. Elle s’inquiète, elle s’interroge, elle se trouble. C’est le trouble que l’humanité ressent chaque fois que Dieu s’approche de quelqu’un en quelques lieux que ce soit. Lorsque l’homme rencontre Dieu, son cœur est rempli de crainte et de fascination. Fascination face à celui qui peut combler son désir, et crainte née du respect face à celui qui le dépasse. Mais l’Ange la rassure : « Soit sans crainte Marie. »Alors c’est un projet inouï qui résonne aux oreilles tout étonnées de Marie. Devenir la mère d’un certain Jésus, fils du Très-Haut, héritier de David et du Royaume de Dieu. Ne peut-on pas aussi imaginer la crainte de Dieu qui tend la main dans le respect de la liberté de sa créature. La valeur du fiat de Marie tient en cette liberté respectée par le Seigneur, ce respect dit la pauvreté et l’humilité de celui qui demande et fait confiance.

Une question monte au cœur de Marie : « Comment cela va-t-il se faire ? » Alors se dévoilent la puissance et la délicatesse de Dieu : « L’Esprit Saint viendra sur toi. » La promesse de mariage que Marie à donner à Joseph sera respectée. Ici encore, la délicatesse de Dieu s’exprime, il propose son dessein avant que Marie et Joseph ne soient mariés. Ainsi, chacun est libre d’accepter ou de refuser la mission proposée, Marie et Joseph n’étant pas encore liés définitivement l’un à l’autre. L’amour ne force personne, il ne met jamais devant le fait accompli. Si Marie et Joseph acceptent, alors Jésus pourra être tenu pendant des années pour le fils de ce couple. Et même ce couple sera une chance pour garder secret l’œuvre de Dieu. Voilà le dessein de Dieu révélé devant la vierge Marie, et la mission confiée au nouveau couple.

Ce dialogue ne se termine pas sur la réponse de l’Ange à l’interrogation de Marie. Il a fait une proposition, le Seigneur attend la réponse. Il attend, mais sans pression, sans exhortation. Comblée de grâce, et émerveillée par la réalisation des promesses faites à son peuple, Marie demeure cependant libre. De cette liberté que l’amour divin ne cesse de créer en ceux qui s’offrent à lui. La vierge Marie, au nom de nous tous, de cette humanité en attente du sauveur, donne son consentement : « Voici la servante du seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole ! » Marie a offert son consentement qui jaillit du fond de son être, et auquel Dieu lui-même était suspendu. Depuis ce jour où le Seigneur était descendu au jardin d’Eden et n’avait pas retrouvé l’homme, peut-être n’y avait-il pas eu de plus grande joie pour Dieu ? Il avait crié : « Où es-tu ? » Et l’homme avait répondu : « Je t’ai entendu et j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché. » Aujourd’hui, la vierge répond : « me voici, je suis ta servante. »

La réussite de notre vie spirituelle, celle de notre vocation, dépend pour une bonne part de notre attitude vis-à-vis du Seigneur. Nous pouvons nous cacher, avoir peur ou nous ouvrir et accepter de devenir serviteur, collaborateur de la grâce en nous. Pour s’ouvrir à l’œuvre de Dieu en nous et devenir ses collaborateurs, il ne s’agit pas d’abord de vouloir offrir quelque chose au Seigneur, tel David qui pensait offrir un beau Temple. Le Seigneur nous bâtit lui-même une maison, avant ma réponse, il y a déjà l’action de l’Esprit Saint en moi. Et d’ailleurs, si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain. Ce récit de l’Annonciation est exemplaire pour nous aider à préparer la venue du Seigneur, il nous montre comment dans la réalisation du dessein de Dieu, grâce et liberté sont inextricablement nouées. C’est en contemplant ce qui advient à la vierge Marie que nous pouvons comprendre ce que le Seigneur veut réaliser avec toute son Eglise. « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. » Voilà le mystère qui est maintenant révélé, que les célébrations de Noël soient pour nous un temps pour exprimer notre désir de nous ouvrir et de collaborer à l’œuvre du Seigneur en nous et par nous.



Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Lc 1, 26-38 – Immaculée Conception


Pourquoi l’annonciation faite à Marie est-elle aussi importante ? C’est que l’incarnation du Fils de Dieu, venant partager complètement notre condition humaine, commence avec ce premier instant de sa conception. Il n’a pas commencé son existence comme un adulte, ni même comme l’enfant de Noël, mais de la manière la plus humble, la plus fragile, dans le sein de la Vierge Marie. Il s’est abaissé à commencer son existence comme nous tous, il a débuté comme un foetus à peine perceptible. Les chrétiens célèbrent ce moment unique dans l’histoire, Dieu qui vient parmi nous, le Sauveur qui se fait l’un des nôtres.

L’incarnation de Dieu constitue le coeur de notre foi chrétienne, qui la distingue des autres religions monothéistes, le Judaïsme et l’Islam. Pour nos frères juifs et musulmans, Dieu est l’être transcendant, le Tout autre, le Tout-Puissant, qui domine et régit l’univers. Il assure l’ordre de l’univers qu’il a créé et il veille sur chacun de nous, mais de haut et de loin. Pour la foi chrétienne, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3, 16). Nous étions perdus dans notre misère, en raison de notre défiance et de notre séparation de Dieu, incapables de nous sauver nous-mêmes. Pour venir à notre secours, le Seigneur n’intervient pas de l’extérieur, de loin, il se compromet personnellement, en s’insérant dans le tissu humain de notre histoire, en vivant jusqu’au bout notre aventure humaine pour lui donner un sens de vie.

L’ange du Seigneur

Pour annoncer l’intervention centrale de l’histoire humaine, Dieu envoie son messager, qui, cette fois, est identifié par son nom, Gabriel, le héros de Dieu. Pour ne pas attirer indûment l’attention sur le messager, l’ange du Seigneur est très rarement nommé dans la Bible. Son message s’adresse à une jeune femme, ignorée de son milieu, dans une modeste localité et dans une province méprisée. La puissance divine peut se manifester dans une personne pauvre, qui ne peut offrir que l’ouverture de son coeur. Dieu est avec elle, selon la traditionnelle assurance qu’il donne à celui ou à celle qui reçoit une mission impossible à remplir. Le Seigneur est avec toi, il te comble de ses faveurs.

L’irruption de Dieu, du mystère, attire et, en même temps, effraie Marie, qui prend conscience de son indignité et de sa bassesse. C’est la crainte de Dieu, la réaction régulière d’attrait et de recul face à l’au-delà mystérieux; c’est la fascination et, en même temps, le sentiments d’indignité devant la présence divine. Aussi Gabriel rassure Marie, car le Seigneur de la paix ne veut jamais nous effrayer: Sois sans crainte.

La mission de Marie consiste à s’ouvrir au Fils du Très-Haut, pour lui permettre de s’insérer dans le tissu de l’histoire humaine. Les titres de ce fils relèvent du mystère et éblouissent Marie. Elle ne comprend pas ce déroulement de l’avenir que Dieu lui propose par son ange. Il en est toujours ainsi des interpellations du Seigneur. Il ne s’agit pas de comprendre pour accepter, comme si on adhérait à un calcul logique et raisonnable. La seule réponse à Dieu, c’est la foi qui permet de comprendre plus tard le mystère. Marie devient notre modèle par excellence par son accueil simple, mais sans réticence: Fiat, en latin, qu’il en soit ainsi !

La condition du salut de l’humanité

La condition essentielle pour accueillir le salut de Dieu, c’est la disponibilité. Dans son amour respectueux, le Seigneur ne s’impose pas et ne nous oblige pas à accepter ses dons. L’annonce de l’ange Gabriel à Marie résume les promesses que Dieu avait proclamées à son peuple par les prophètes. Au nom de notre humanité, la Sainte Vierge a acquiescé au projet de Dieu, même si elle ne comprenait pas ce qu’il lui proposait. Par sa foi, elle faisait confiance au Seigneur. Au contraire d’Ève, qui s’était défiée du Créateur, Marie se confie et se livre totalement au projet mystérieux de Dieu: Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit.

La venue du Fils de Dieu dans notre monde pour nous sauver était devenue possible par ce oui  de Marie. Par son accueil de la Parole, elle s’unit à son Fils, qui avait la mission de rétablir la communion de notre humanité révoltée avec Dieu, son Père.

Fécondité de la foi

La question de Marie à l’ange Gabriel ne signifie pas qu’elle doute de la promesse de Dieu. Sa foi n’exclut ni la prudence, ni l’intelligence. Marie ne met pas en doute la promesse de Dieu comme Zacharie, mais elle veut savoir comment se comporter devant cette demande du Seigneur. Dieu, par son ange, lui donne un signe, sans que Marie l’ait demandé : même âgée et stérile, sa cousine Élisabeth attend un enfant, contrairement à tout espoir humain. Dieu nous donne de lui-même des signes pour se révéler et nous faire mieux comprendre le mystère de son projet de salut.

Par suite de son consentement et de son obéissance, Marie pourra offrir au monde son Libérateur, tout en demeurant vierge. Rien n’est impossible à Dieu. Pour celle qui croit et aime, tout devient possible dans un émerveillement sans cesse renouvelé. Marie est une pauvre jeune fille de quatorze ans environ, vierge, et pourtant elle donnera la vie au Sauveur du monde, parce qu’elle est entièrement disponible à l’intervention du Seigneur. Par son accueil, elle contribue au premier instant de notre rédemption. Gabriel lui promet que, grâce à son oui, Dieu instaurera son règne de paix et de joie.

Conclusion

Notre histoire humaine se déroule dans un combat incessant entre le bien et le mal, entre le bonheur et le malheur, entre la vie et la mort. La condition essentielle de notre salut et de notre victoire, c’est de mettre en pratique l’exemple de Marie et son enseignement aux serviteurs de Cana, qui contribuèrent par leur obéissance au miracle du changement de l’eau en vin : Faites tout ce qu’il pourra bien vous dire. (Jn 2,5)



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Nous sommes des innocentés par Dieu.


Je ne crois pas me tromper en disant que Bernadette Soubirous n’a pas compris grand-chose de cette dame qui lui déclarait : je suis l’immaculée conception. Cette déclaration n’est pas compréhensible non plus à nos oreilles de croyants pour qui la préservation du péché originel n’est plus audible aujourd’hui, écrit Joseph Moingt.

Ce qui est plus facile à comprendre, dans cette déclaration de Marie se présentant comme l’Immaculée Conception, c’est le sens qu’en donne Georges Bernanos dans Le journal d’un curé de campagne. Il écrit que la Vierge était l’Innocence avec un I majuscule. Bernadette Soubirous disait que Marie était une femme belle, belle, belle. N’est-ce pas le plus beau nom que nous puissions donner à Marie! À cette fête. Une femme belle.  Cela est plus acceptable   aujourd’hui que de dire qu’elle est sans péchés.

Charles Péguy utilise des mots très poétiques pour décrire que Marie était l’Innocence. Une femme belle. Écoutez :

Elle est infiniment riche, parce qu’aussi elle est infiniment pauvre. Infiniment haute, parce qu’aussi elle est infiniment descendante. Infiniment grande, parce qu’aussi elle est infiniment petite. Infiniment humble […]. Infiniment jeune, parce qu’aussi elle est infiniment mère […]. Elle est toute Foi et toute Charité, parce qu’aussi elle est toute Espérance.

Attention. Marie n’est pas une diva qu’on porte sur les nuages. Elle dévoile au grand jour dans sa personne  notre propre grandeur humaine. Nous sommes, par bienveillance, des innocentés de Dieu. Nous portons constamment notre regard sur nos failles, nos « inhumaineries ». Rarement, nous chantons notre magnificat parce que nous sommes sauvés dans l’espérance qui nous permet d’affronter la vie quotidienne. Cette expression de Paul aux Romains (8, 24), le Pape Benoit XVI en a fait le titre de son encyclique : sauvés par l’Espérance.

Ne nous laissons pas voler la beauté de cette fête. Nous sommes des innocentés par Dieu. Cette fête est la nôtre. Elle est celle de chacun d’entre nous. Alors que ce petit virus, comme on l’a écrit, nous communise, nous place sur un pied d’égalité avec la mort [1], cette fête nous communise, introduit chacun d’entre nous à la vie même de Dieu, comme l’exprime Paul dans la lecture : béni soit Dieu; il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit […] il nous a choisis […]; il nous a prédestinés à être avec lui […] Ainsi l’a voulu sa bonté. Ce sont des mots inaudibles, des mots de foi, tant ils dépassent l’entendement humain.

L’essentiel de notre vie n’est pas dans la grandeur des choses ni dans le spectaculaire. L’essentiel de toute vie, et je reprends les mots de saint André de Crète, est de prendre conscience que Dieu, à partir de cette Vierge, refit à neuf notre existence. Marie est le prototype de notre innocence première.  Le pape François dans sa lettre sur la sainteté appelle cela un combat. Pour utiliser la terminologie de l’Avent, c’est sortir de notre sommeil.

Tous les instants de notre vie comme chaque respiration sont une avancée vers ces retrouvailles avec notre innocence première, notre beauté originelle au cœur même des défis, des tracas, des blessures ou déchirures que nous avons à vivre non comme un poids insupportable, une culpabilité paralysante, mais comme des bûches de bois que l’on met dans la cheminée de notre vie intérieure pour alimenter le feu de l’Amour qui désire nous rendre à son image et ressemblance.

Une question surgit en nous : comment cela peut-il se faire ? Comment retrouver notre innocence première ? Et la réponse de l’Ange s’adresse à nous : l’esprit du Seigneur viendra sur toi, la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre.

Signons nos vies de ces mots que nous avons acclamés tantôt : chantons au Seigneur un chant nouveau, car il fait des merveilles en nous. AMEN.


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Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Dieu est le père des choses crées; et Marie est la mère des choses recrées. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait; et Marie a donné naissance à celui par qui tout a été sauvé » (Saint Anselme)

« La salutation de l’ange est tissée avec les fils de l’Ancien Testament. Marie est la progéniture qui, dans la sombre nuit hivernale de l’histoire, fleurit du tronc sorti de David: d’Elle germe l’arbre de la rédemption. Dieu n’a pas failli, comme il a pu sembler le faire au début de l’histoire: Dieu a sauvé et sauve son peuple » (Benoit XVI)

« Cette “sainteté éclatante absolument unique” dont elle [Marie] est “enrichie dès le premier instant de sa conception”, lui vient tout entière du Christ: Elle est “rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils” (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 492)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Sam 9 Déc 2023 - 12:34

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Eucharistie du Samedi 09 Décembre 2023
Samedi de la 1ère semaine de l’Avent.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Juan Diego
Cuauhtlatoatzin, Témoin des apparitions de Notre-Dame de Guadalupe,
Mexicain et Indien de la tribu des Chichimeca (1474-1548).


Sainte Anne, Mère du prophète
Samuel (XIe siècle av. J.-C.)
Sainte Léocadie, Vierge et martyre à Tolède
(+ v. 303)
Saint Pierre Fourier, Fondateur de la Congrégation
de Notre-Dame (1565-1640).
Bienheureuse Clara Isabel Fornari, Mystique
italienne (+ 1744)
Bienheureux Bernard-Marie de Jésus (Silvestrelli),
Prêtre Passioniste (1831-1911).
Bienheureux Fulton Sheen, Évêque américain
(1895 - 1979).


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 30, 19-21.23-26… Psaume 147(146), 1-2.3-4.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 35-38. 10, 1.6-8.:


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Commentaire de ce jour.


Le Maître de la moisson


Lassitude, découragement, isolement grandissant : voilà bien ce que vivent beaucoup de chrétiens à notre époque. Les repères familiers ont disparu, les activités communes qui rassemblaient le peuple de Dieu ont cessé pour la plupart, les possibilités de ressourcement spirituel se font de plus en plus rares, une certaine aisance des rapports fraternels s’éloigne, chassée par les soucis du coude à coude quotidien; et chacun va devant soi, gardant au cœur sa foi au Christ et son espérance, mais prenant son bien où il peut, réagissant selon ses possibilités aux tentations de l’égoïsme et de la jouissance, s’orientant de son mieux sans pouvoir trouver de guide.

Le troupeau du Seigneur est inquiet ; chaque chrétien souffre de faire face à son destin dans une relative solitude, et de ne plus retrouver les fortes solidarités d’autrefois. Et c’est au milieu de ces inquiétudes ou de ce désarroi que le Christ nous rejoint aujourd’hui, nous qui sommes sa communauté, selon les promesses qu’il nous a faites par la voix d’Isaïe : « Le Seigneur se penchera vers toi... dès qu’il t’aura entendu, il te répondra... Celui qui t’instruit ne se dérobera plus, et tes yeux le verront  ! »

Que vient-il nous dire ? Tout d’abord qu’il nous comprend et qu’il a pitié de nous, de cette pitié forte qui recrée et qui sauve : « Voyant les foules, Jésus eut pitié d’elles ». . Mais le Christ ne se contente pas de nous assurer de sa présence, il nous force à relever la tête, à regarder au-delà de nos misères, personnelles, familiales ou communautaires, il nous demande d’ouvrir les yeux : la moisson est immense. De la Sibérie à la Terre de Feu des centaines de millions d’hommes et de femmes attendent un message d’espérance pour le présent et pour l’au-delà de la mort, et ce message, c’est nous qui l’avons reçu, c’est nous qui en sommes porteurs et responsables.

La moisson est disproportionnée à nos forces, c’est clair; et évidemment le Seigneur ne nous demande pas d’être présents partout à la fois. Mais il nous demande d’être vraiment présents là où nous sommes, là où il nous a placés pour que nous portions du fruit. Là où nous sommes, il s’agit de vivre la solidarité du peuple de Dieu et la mission. Là où nous sommes, il s’agit de moissonner, sans attendre que les orages fassent pourrir la moisson sur pied.

Notez bien que Dieu demande seulement des moissonneurs. C’est lui-même qui a fait les semailles dans le cœur des hommes ; c’est lui qui peut faire grandir chez un homme l’espérance du salut et de la vraie liberté; c’est lui seul qui sauve le monde. Ce qui nous est demandé, c’est de rentrer de bonne grâce dans le travail de Dieu, et de le prendre tellement à cœur que nous soyons toujours à réclamer de l’aide, de nouveaux bras, de nouveaux cœurs de missionnaires.

Dans cette immense entreprise, qui couvre tous les pays et tous les siècles, Dieu est à la fois le maître d’œuvre et le chef du personnel, et c’est par lui qu’il faut passer nécessairement : « Priez le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ! »

Quand nous prions ainsi le Maître de la moisson, nous lui demandons surtout des ouvriers/ères à plein temps, des hommes et des femmes dont la tâche principale sera de rassembler le peuple de Dieu, mais aussi de réveiller en nous tous les vrais réflexes de la foi et le souci de la moisson, de nous rendre ce cœur ouvert et généreux qui a été le nôtre aux plus belles années, de susciter en nous la joie et l’espérance des moissonneurs.

Car Dieu veut faire de nous non pas un troupeau anonyme, mais un peuple vivant, à la fois libre et organisé pour l’action, à la fois spontané, structuré et efficace. Jésus, de son vivant sur terre, y a pourvu pour l’essentiel en appelant auprès de lui douze responsables, dont la tâche est poursuivie maintenant par l’ensemble des évêques des cinq parties du monde, et par des dizaines de milliers de prêtres, confrontés à une tâche de plus en plus difficile et de plus en plus passionnante.

Les premiers apôtres étaient des hommes bien différents les uns des autres, mais Jésus n’avait pas peur de la diversité. Il y avait Simon, chef d’une petite pêcherie sur le lac ; Matthieu, collecteur d’impôts, compromis malgré lui avec le pouvoir des occupants ; Judas, bon économe, mais près de ses sous ; Simon le Zélote, c’est-à-dire le résistant, l’homme des commandos antiromains. Une seule chose les réunissait, une chose essentielle, ils avaient tout quitté pour suivre Jésus. Et c’est à ces hommes-là, ni pires ni meilleurs que nous, que Jésus a confié sa mission ; Dans un premier temps, il leur a demandé de ne pas dépasser les frontières d’Israël, pour faire leurs premières expériences dans un monde qu’ils connaissaient bien. Mais quand ils eurent reçu l’Esprit Saint à la Pentecôte, leur mission ne connaîtra plus de frontières, et leur mission, c’est la nôtre : comme eux, nous sommes entrés dans le secret du plan de Dieu, comme eux nous savons que le Règne de Dieu est là, force de salut pour le monde, comme eux nous avons reçu gratuitement.

Sans compter ce que nous donnons, sans mesurer ce qui nous en revient, heureux, tout simplement, de répondre à l’appel et joyeux de servir un tel Maître, sommes-nous prêts à donner maintenant, aussi gratuitement que nous avons reçu ?



Père Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion »


Un sommaire de la mission de Jésus introduit le passage que nous propose aujourd’hui la liturgie. Trois traits caractérisent le ministère du Christ : enseigner, proclamer la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu et guérir toute maladie (9,35). Ce sommaire répète celui de 4,23, qui introduisait le Sermon sur la montagne (chap. 5–7) et la série de dix miracles qui suivent le Sermon (de 8,1 à 9,34).  Cette répétition du même sommaire, au début et à la fin, est une indication de l’évangéliste pour montrer l’unité contenue entre ces deux résumés. Matthieu affirme de cette manière que la mission de Jésus, telle qu’il la décrit dans cette section allant de 4, 23 à 9, 34 se prolongera maintenant dans celle de ses disciples. Ce rappel en effet du résumé du ministère de Jésus introduit l’envoi en mission des disciples qui va suivre.

Jésus a pu atteindre une nombre limité d’auditeurs durant son bref ministère, mais il confie à ses disciples de poursuivre sa mission, avec les mêmes traits caractéristiques que la sienne. Ses disciples immédiats représentent tous ceux qui croiront en lui et à son Évangile jusqu’à la fin de l’histoire. Ils auront la même dignité et la même responsabilité de répandre partout la Bonne Nouvelle du salut et de la vie éternelle. Matthieu met ainsi en relief sa préoccupation de rattacher étroitement l’Église au Christ. La mission des disciples et de tous ceux et celles qui suivront s’enracine dans la mission même de Jésus.

Jésus ordonne aux douze disciples d’aller seulement vers les brebis perdues du peuple d’Israël (10, 5s). Mais cette mission limitée prépare et préfigure la mission universelle que le Ressuscité enjoindra à tous les chrétiens: Allez vers toutes les nations (Mt 28, 19).

Priez pour les vocations !

         Les foules qui suivent Jésus subissent la misère et la souffrance. Ces foules abattues, qui peinent dans les ténèbres de ce monde, se retrouvent à toutes les époques. Leur désarroi provient de ce qu’elles n’ont personne pour les guider, pour leur offrir la lumière, pour les rassembler et pour faire jaillir en elles l’espérance, en les remettant sur la voie qui mène à leur Seigneur et Père. Des gourous surgissent, qui prétendent parler au nom de Dieu, comme les faux prophètes de l’Ancien Testament qui faisaient miroiter les illusions menant au désespoir.

Mais les vrais pasteurs, c’est Dieu qui les choisit et qui les envoie paître son troupeau. Il est futile de mettre notre confiance dans nos moyens humains pour susciter des pasteurs. Les aumônes pour des séminaristes sont certes des actions admirables, mais nos gestes porteront des fruits, si nous prions le Seigneur qui, seul, peut créer des vocations.

Il ne faudrait pas, cependant, restreindre notre prière aux seules vocations sacerdotales et religieuses. On a trop souvent limité nos demandes à ces types de vocations, pour leur remettre nos propres obligations missionnaires. Tout chrétien est missionnaire. On a oublié que les vocations particulières au sacerdoce et à la vie religieuse ne fleurissent qu’au milieu des vocations de tous les chrétiens. En nous créant, le Seigneur a inséré en chacun et chacune de nous une mission particulière. La nôtre n’est pas celle du voisin, comme notre figure se distingue de toutes les autres. Pour être fidèle à l’intention de notre Créateur, il nous faut entendre sa voix et découvrir la mission qui nous est propre. L’ensemble des chrétiens fidèles à leur vocation particulière constituera une Église fervente, dans laquelle « le Maître de la moisson » choisira des ouvriers pour les associer d’une manière spéciale à son œuvre d’évangélisation. Les vocations sacerdotales et religieuses ne surgissent pas au milieu d’un champ stérile, où la foi se réduit à celle du consommateur, celui qui regarde les autres travailler, sans s’engager dans la mission particulière à laquelle le Maître l’appelle.

Pourquoi les douze ?

Nombreux étaient les disciples qui suivaient Jésus. Pourquoi ne les a-t-il pas tous envoyés en mission ? Luc (10, 1-12) rapporte que, après la mission des douze, Jésus mandata 72 disciples pour étendre et prolonger son propre ministère. Pourquoi cette insistance ici sur les seuls douze?

Leur nombre est significatif, car il manifeste la continuité du peuple choisi et dirigé par Dieu, depuis la nation aux douze patriarches, constituée par douze tribus dans le Premier Testament. Ceux que le Christ a choisi et mandaté pour cette mission spéciale sont intentionnellement douze pour montrer que c’est toujours le même peuple de Dieu qui se prolonge dans l’Église. Cette continuité du peuple élu dans l’histoire, malgré ses rivalités, ses divisions et ses infidélités, demeure toujours le peuple prédestiné par Dieu, dont la fidélité à ses promesses assure la marche vers la Terre promise.

Les disciples que le Christ envoie sont des Galiléens simples, illettrés, qui n’ont aucun talent humain pour accomplir la mission que leur Maître leur confie. Le succès qu’ils obtiendront proviendra de leur foi et de la vive conviction que l’Esprit Saint leur accordera. Ces disciples nous représentent et leur mission préfigure celle des  tous les chrétiens. Nous n’avons pas le droit de conserver pour nous-mêmes la lumière et la vie de l’Évangile, que nous avons reçu gratuitement. L’apôtre Paul s’écrie « Malheur à moi si je ne proclame pas l’Évangile » (1 Cor 9,16). C’est aussi notre « malheur », la malédiction, la séparation du Seigneur, source de la résurrection, si nous demeurons passifs et consommateurs, sans le souci de répandre autour de nous l’amour et la vie.



Père Jean-Louis D’Aragon S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus, tu as ravi mon cœur


Nous entrons dans l’année de la prière demandée par le pape en préparation de l’année jubilaire 2025. Une année préparatoire pour apprendre à regarder Jésus, à contempler un regard qui n’exclut personne tant sa grande compassion est, permettez-moi de le dire ainsi, un sacrement qui nous transforme en profondeur.

Regarder, on ne sait plus regarder. Je lisais récemment qu’un commerçant avait placardé près de sa caisse enregistreuse cette note : Nous ne servons plus les clients qui sont au téléphone portable afin de ne pas les déranger. Il voulait voir leur visage. C’est ça l’être humain.

Le mot clé de la vie de Claire d’Assise est regarde-le et non dévisage-le. Observons le Christ ! Ne gardons pas nos yeux fixés sur nous-mêmes, ne nous scrutons pas les uns les autres ! Regardons-le, chacun à son rythme avec son histoire, ensemble pas individuellement, mais en communauté. C’est seulement en le regardant ensemble que nous pouvons marcher ensemble, insistait le pape en ouverture du synode récent.

Que voyons-nous en regardant et non en dévisageant Jésus ? Un regard qui n’est ni froid ni distant, qui n’écrase pas, qui ne nous regarde pas de travers, ne désespère jamais de personne. Un regard qui invite à relever la tête. Cela ne fait plus sens de se cacher quand on découvre que ce regard de Jésus ressemble au soleil qui ne connaît pas l’obscurité parce qu’il n’est que soleil et qui ne voit en nous que des rayons de lumière, rien d’autre.

C’est le regard du berger qui prend soin de ses brebis, qui part à la recherche de celle égarée pour la porter sur ses épaules, lui signifiant combien précieuse elle est pour lui. Il suffit de le regarder pour qu’il nous donne tout. C’est ce regard qu’a reconnu le centurion sur la Croix pour s’entendre dire : aujourd’hui tu seras avec moi au paradis (Lc 23, 33-45). Ce regard réveille nos vies assoupies, arrose ma sécheresse, éclaire mes ténèbres, ouvre ce qui est fermé, enflamme ma froideur, redresse les sentiers tortueux, aplani les endroits rugueux (Is 40,4), écrit saint Bernard. Le livre du Cantique utilise une expression à ne jamais oublier : tu as ravi mon cœur d’un seul de tes regards (Ct 4,9).

Et ce ravissement à le regarder, ce ravissement d’un seul de tes regards, Claire d’Assise en a fait la tâche première de votre vie. Pour elle, c’est une question de vie ou de mort. C’est même le sommet de la béatitude. Contempler ce regard suffit pour accepter de tout sacrifier pour lui et de déclarer comme l’aveugle de naissance, rencontrant ce regard pour la première fois : je crois, Seigneur (Jn 9, 35-38).  

C’est ce même regard que Jésus posa sur Lévi, de très mauvaise réputation, et qui le transporta jusqu’au 7e ciel en s’entendant dire : suis-moi. Jésus voit Lévi puis va vers lui. Pas suffisant de voir, il faut aller vers, descendre dans la rue, aller dans les lieux où les gens vivent, fréquenter les espaces où les gens souffrent[1]. Subito presto, il se leva, quitta tout pour marcher avec Jésus, l’accompagner et porter à son tour – quelle conversion ce fut pour lui - sur les gens le même regard de miséricorde que Jésus avait posé sur lui.

Regarde-le. Pour demeurer ici, il faut être saisi de tressaillements de joie par ce regard, ce regard de l’humain parfait qu’est Jésus, ce regard qui vous révèle quelque chose de plus grand que vous-mêmes, qui ne cesse de vous surprendre et qui vous remet à marcher ensemble, à vivre ensemble en mode synodal.

Ce regard est une mission, votre mission, notre mission. Il est parole, parole de Dieu pour aujourd’hui. Avons-nous ce regard de Dieu sur les Lévi de notre monde ? Avec ce regard, nous passons du camp de la dent pour dent, de la haine à celui de la compassion. Se laisser regarder et regarder comme lui. Et si c’était ça, la meilleure part dont proposait Jésus à Marthe. Non pas quitter son travail de préparer un repas, mais de vivre sous le regard de Dieu en qui ont été créés toutes les choses, celles du ciel et celles de la terre, Celui en qui tout subsiste (Col 1,16-17).

Pour voir Dieu, il suffit de regarder dans l’Homme ce qu’il y a de plus profond (Christian Bobin). Offrons à notre monde nos regards émerveillés d’avoir rencontré le regard de Jésus et cela nous suffit. AMEN.  

Accueil : demain ce sera les 75 ans de la Déclaration des droits de l’homme rédigée après les horreurs de la Shoah, acte de barbarie sans précédent et fondé sur un acte de foi en la dignité de la personne. Son application semble dérisoire tant gronde les guerres, les famines, les déplacements de toute sorte. Faisons le choix de Jésus. Embauchons les non-embauchables, redonnons-leur d’espérer de retrouver leur dignité.


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Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. En écoutant cela, nous ne pouvons que ressentir une grande tristesse car, il faut bien le reconnaître, s’il est vrai que d’aucuns sont prêts à accueillir la bonne parole, plus rares sont ceux qui se prêtent à l’annoncer. Priez aussi pour nous, afin que notre voix jamais ne cesse d’exhorter » (Saint Grégoire le Grand)

« Le monde ne peut se réduire à un ensemble de peines et douleurs. Toute l’angoisse qui existe de par le monde est sous la vigilance bienveillante de la miséricorde. Qui célèbre ainsi l’Avent pourra parler d’un Noël authentiquement joyeux, bienheureux et plein de grâce. » (Benoît XVI)

« Avec le Credo de Nicée-Constantinople, nous répondons en confessant : ‘Pour nous les hommes et pour notre salut Il descendit du ciel ; par l’Esprit Saint, Il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme’ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 456)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 10 Déc 2023 - 10:19

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 10 Décembre 2023
L’Église Célèbre la Fête du 2ème Dimanche de l’Avent, Année B.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre Dame de Lorette,
Translation de la maison de la Sainte Vierge de Nazareth
en Dalmatie et de Dalmatie à Lorette. 1294.

(Mais la Célébration du Deuxième Dimanche de l’Avent a la préséance
sur la mémoire de la Fête de Notre Dame de Lorette).


Sainte Eulalie, Vierge et Martyre
à Mérida (+ 304)
Saint Grégoire III, Pape (90e) de 731 à
741 (+ 741)
Bienheureux Marcantonio Durando, Prêtre
Lazariste et Fondateur de l’Institut des Filles
de la Charité et de la Compagnie de la Passion
de Jésus de Nazareth (1801-1880).
Bienheureux Arsène de Trigolo, Prêtre
capucin italien, fondateur des Soeurs de
Marie Consolatrice (+ 1909)
Bienheureuse María Emilia Riquelme Zayas
Fondatrice des Missionnaires du Saint
Sacrement et de l'Immaculée (+ 1940)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 40, 1-5.9-11… Psaume 85(84), 9ab-10.11-12.13-14… Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 3, 8-14… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 1-8.:


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« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu. »


Commentaire de ce jour.


"Préparez le chemin du Seigneur"


Combien de fois l'avons-nous entendue déjà, cette voix du désert qui venait nous secouer dans notre engourdissement spirituel , nous reprocher le mensonge de notre vie, l'inertie de notre amour, et réveiller en nous le désir du pardon ;

combien de fois l'Église messagère nous a-t-elle redit :
"Voici ton Dieu ;
voici ton Seigneur qui vient avec puissance"
,
pour te sauver de toi-même, te faire entrer dans son œuvre de salut et faire de toi un sauveur-avec-lui ;
combien de fois des messagers de Dieu sont venus en précurseurs, nous apportant la seule bonne nouvelle qui soit au monde, la certitude que nous sommes aimés de Dieu,
et nous avons fait si peu pour arranger le chemin.

Entendrons-nous aujourd'hui une parole vigoureuse, une parole digne du Baptiste, et la laisserons-nous venir jusqu'à notre cœur ?
Plus les années passent, et plus l'accès de notre vie devient malcommode pour le Christ.
Il vient à nous pour consoler son peuple,
                       pour parler au cœur de sa communauté,
                       pour lui crier : "Ta servitude est finie, j'ai expié ton péché !"
Mais nous ne savons pas quoi inventer pour retarder le tête-à-tête décisif : "montagnes, collines, précipices, escarpements", arguments, théories, ironie, discussions, tout est bon lorsqu'il s'agit de gagner du temps ; et le Christ est obligé de prendre des détours, lui, le Fils de Dieu qu'aucun homme n'est digne de recevoir.

  Nous n'en finissons pas de nous livrer à lui, et nous qui sommes si exigeants pour l'authenticité et la logique, si sévères pour tous les faux-fuyants, nous refusons parfois de tracer droit dans la steppe de notre vie un chemin pour notre Dieu.

Faire attendre Dieu (Thérèse d'Avila), imposer à Dieu des préalables, voilà l'une des racines les plus vivaces du péché dans notre cœur et notre intelligence d'hommes modernes ; et dans un monde de plus en plus marqué par l'incroyance, la tentation peut venir au chrétien de se situer à la fois en même temps dans la foi et en dehors, de s'en remettre vaguement à Dieu de ce qui touche son salut, tout en critiquant les choses de la foi, comme si elles lui étaient étrangères.
Nous disons – ou nous pensons - : l'incroyant qui demeure en moi a bien droit à quelques égards, à quelque patience, à quelque privilège, sans nous demander si le croyant qui est en nous n'a pas dès aujourd'hui des devoirs envers Celui qui vient.
Nous attendons que Dieu monte jusqu'à nous, et par l'escalier de service, nous désirons que son message s'adapte à nous, nous exigeons presque, pour admettre Dieu en notre présence, qu'il ait revêtu la livrée de nos idées chères, ou qu'il ait passé sa parole au crible de nos évidences.
Nous décidons d'avance, plus ou moins consciemment :
-        le Dieu que j'admettrai, ce sera Dieu comme ceci, ou comme cela ;
-        le Christ que j'accueillerai devra tamiser sa divinité en ceci ou en cela ;
-        l'Évangile que j'annoncerai devra taire ceci et proclamer cela ;
-        l'Église que je servirai devra prendre telle ou telle option temporelle.

 Péché d' Adam, péché de l'homme, péché du monde !

Ne nous leurrons pas, frères et sœurs, nous nous referons pas Dieu !
Nous n'empêcherons pas Dieu d'être, en lui-même et pour nous, un mystère d'amour.
Nous n'empêcherons pas Celui qui est d'être Celui qui vient, et de venir à sa manière pour accomplir ce qu'il a promis.
Nous n'arrêterons pas le Messie de Dieu, qui veut paître son troupeau et le mener au repos selon ses propres méthodes, sur des pâturages que lui seul a choisis ; et s'il peut être bon et même nécessaire de clarifier l'image que nous nous faisons de Dieu et de son Christ, afin d'assurer l'authenticité de notre démarche de foi et d'espérance, il sera toujours dérisoire et décevant de mesurer Dieu à notre mesure d'hommes et d'attendre la grâce, dans notre désert, aux seuls points d'eau que nous aurons désignés.

  Mais n'ayons pas peur de Dieu, qui n'a pour nous que des pensées de paix. Il comprend nos réticences, il respecte nos combats, il approuve notre souci de vérité et notre loyauté d'homme qui parfois nous détourne de lui ou plutôt de ses caricatures. Il sait que nous sommes plus victimes que coupables, face aux modes de pensée que tant de nos contemporains partagent. Il nous sait démunis, et ne renonce pas à nous sauver.

Car c'est Dieu qui a et qui garde l'initiative du salut, et avant de nous demander si Dieu entre dans les vues de l'homme, nous devons nous soucier de coïncider avec le projet de Dieu.
Nous savons bien tous, par expérience, que nous ne sommes jamais plus attentifs au monde que lorsque nous l'aimons selon Dieu, nous ne sommes jamais plus intensément les bâtisseurs du monde que lorsque nous entrons dans l'œuvre de Dieu.
Car Dieu est à l'œuvre, aujourd'hui comme aux premiers jours de la création, et tout le long de l'histoire d'Israël :"Mon Père travaille toujours, et moi aussi, je travaille" ; et rien ni personne n'empêchera jamais Dieu et son Christ de rester à l'horizon de toutes nos créations et de toutes nos conquêtes.

Dieu n'est pas seulement pour nous la source infinie, il veut être également l'avenir absolu en ce Jour mystérieux où il viendra comme un voleur.
Ne prenons pas les lenteurs de Dieu comme une démission de sa part ni le silence de Dieu pour de la timidité. Comme nous le rappelait à l'instant la lettre de Pierre, Dieu n'est pas faible, mais tout bonnement patient, et toujours vaincu par la tendresse.
Accueillons simplement, humblement, cette présence paisible de Dieu au cœur du monde, au cœur de l'histoire. Laissons faire Dieu, laissons venir en nous le Fils de Dieu, laissons-nous aimer : c'est là que tout commence, c'est par là, aujourd'hui, que nous pourrons recommencer.

Mais cette tendresse même nous crée des devoirs et rend urgente notre conversion.
Il suffit d'un instant pour nous retourner vers Dieu, mais nous n'aurons pas trop du reste de notre vie pour faire retour à Celui qui nous appelle.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


la grâce d’une profonde conversion


En ce deuxième dimanche du temps de l’Avent, la liturgie nous fait ouvrir l’évangile selon saint Marc, qui commence par ces mots : « Commencement de l’évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu » (Mc 1, 1). Et curieusement, pas un mot ne sera dit de « Jésus-Christ » dans cet évangile. Saint Marc annonce, puis nous laisse comme en attente, pour creuser en nous un désir… N’est-ce pas là, une des caractéristiques de ce temps de l’Avent : attendre, désirer la révélation du Fils de Dieu, sa venue dans notre chair ? Marc reprend la parole du prophète Isaïe que nous avons entendue en première lecture et il l’applique à Jean le Baptiste qui « parut dans le désert » (Mc 1,4). Dans le désert, Jean « proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés » (Mc 1, 4). Quelle chose étrange ! Jean prêche dans le désert… Nous avons ce que signifie cette expression dans le langage courant… Jean prêche dans le désert, mais il prêche « un baptême de conversion ».

Cela nous renvoie à une autre parole de l’Écriture, celle du prophète Osée : « Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur » (Os 2,16). Le désert est le lieu du dépouillement, le lieu d’un décentrement de soi, le lieu d’une conversion, le lieu d’une intimité retrouvée avec le Seigneur. Se convertir, n’est-ce pas se quitter des yeux, se décentrer de soi, pour laisser place à Dieu ? C’est l’œuvre de l’Esprit Saint en nous. Jean prêche dans le désert, mais ce désert est abondement peuplé : « Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés » (Mc 1, 5).

« Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture autour des reins » (Mc 1, 6). Ce n’est pas par souci du détail concret que Marc nous décrit de vêtement de Jean le Baptiste ! Il est ainsi présenté comme un prophète, peut-être même comme le nouvel Élie, puisqu’il est dit au deuxième Livre des Rois : « C’était un homme portant un vêtement de poils et une ceinture de cuir autour des reins » (II R 1, 8).

Marc poursuit : « Il se nourrissait des sauterelles et de miel sauvage  » (Mc 1, 6). Les sauterelles nous rappellent la huitième plaie d’Égypte (Ex 10) ; cela nous renvoie au temps de l’esclavage en Égypte et de la libération accomplie par le Seigneur. La Bible de Jérusalem donne comme inter-titre au deuxième chapitre du livre du prophète Joël : « les sauterelles annoncent le jour du Seigneur  » (Jl 2). Le « miel sauvage », nous rappelle la promesse du Seigneur de conduire son peuple « vers un pays ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 8). Par son être, par sa nourriture, Jean le Baptiste annonce un chemin de conversion, un chemin qui nous conduit de l’esclavage à la liberté, de l’asservissement à la terre promise. Il nous invite en ce deuxième dimanche de l’Avent à passer sur l’autre rive, à traverser nos propres mers des joncs, à traverser nos déserts, pour passer de la captivité à la liberté, pour vivre la conversion qui nous fera passer de nous-mêmes au Christ Jésus, notre Sauveur…

Oui nous sommes invités à passer, à vivre d’une certaine manière un passage de la mort à la vie, à vivre le Mystère Pascal. C’est bien cela qu’évoque l’apôtre Pierre dans la seconde lecture de ce jour. Il nous parle de notre conversion, espérée par le Seigneur (2 P 3, 9) ; il évoque la disparition des cieux et l’avènement d’un monde nouveau (2 P 3, 10-13). Ce texte nous fait songer à la devise des chartreux : «  Stat Crux, dum volvitur orbis  », (La Croix est debout, elle demeure, alors que le monde tourne et s’évanouit). Admirable concision du latin ! « Stat », c’est se tenir debout, mais c’est également durer dans le temps. La croix se dresse et perdure comme signe de Salut pour l’humanité au cours du temps. « Volvitur », c’est tourner, mais c’est aussi disparaître peu à peu, s’évanouir… Le monde s’étourdit et disparaît. L’apôtre Pierre nous invite à croire aux promesses de Dieu et à attendre leur accomplissement. Comme Jean le Baptiste, il nous invite à la conversion : « Vivez dans la sainteté et la piété  » (2 P 3, 11). Il insiste : « Faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix  » (2 P 3, 14).

Qu’en est-il, frères et sœurs, de notre conversion, de notre enracinement dans le mystère pascal, de notre attachement au Christ Jésus ? Nous avons été baptisés dans l’eau et l’Esprit Saint, (cf. Mc 1, 8), comme l’annonçait Jean le Baptiste. Par notre baptême, nous avons été plongés dans le mystère pascal du Christ Jésus… Comment cette réalité vient informer nos vies, notre être dans le quotidien ?

Jean annonce Celui qui vient derrière lui, il affirme « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi » (Mc 1, 7). Avec Jean, croyons en la puissance du Christ Jésus qui peut accomplir en nous son œuvre, qui peut venir à bout de tout ce qui nargue nos propres forces. La conversion véritable consiste à se décentrer de soi pour laisser le Christ accomplir l’œuvre de Dieu en nous.

Jean poursuit en disant : « Je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales » (Mc 1, 7). Que veut-il exprimer par cela ? Avec audace, et sans prétendre à une explication exégétique, mais avec la liberté d’interprétation chère aux Pères de l’Église, peut-on peut-être se souvenir de la tradition du lévirat (cf. Dt 25, 5-10). Lorsqu’un homme marié mourrait sans laisser d’enfant, son frère devait épouser sa veuve. Toutefois, il pouvait refuser de le faire. Sa belle-sœur devait alors lui retirer sa sandale. Et pour se faire il fallait bien en dénouer la courroie. Cette parole de Jean-Baptiste, je l’entends raisonner comme l’alliance que le Christ Jésus est venu nouer avec l’humanité et avec chacun, chacune de nous, de manière personnelle par la grâce du baptême. Et le prophète, le nouvel Élie, qu’est Jean le Baptiste indique qu’il ne veut pas se substituer à l’Époux; il n’est que l’ami de l’Époux…

Alors en ce deuxième dimanche de l’Avent, Frères et Sœurs, laissons résonner en nos cœurs, en tout notre être, l’appel de Jean le Baptiste. Demandons les uns pour les autres, la grâce d’une vraie et profonde conversion. Décentrons-nous de nous-même. Créons en nous, un vide, un espace, où pourra naître Celui qui vient et que nous attendons. Préparons-nous à être nous-mêmes, le lieu où, à Noël, s’incarnera le Fils de Dieu.

Amen.



Frère Didier-Marie GOLAY O.C.D., Couvent de Lisieux
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Autre commentaire de ce jour.


"Préparez le chemin du Seigneur !"


Les trois lectures de ce deuxième dimanche de l’Avent nous invitent à bien nous préparer à la venue du Seigneur. Isaïe souligne le besoin  «d’aplanir le chemin, de combler les ravins, de redresser les passages tortueux», Pierre et Jean Baptiste ajoutent qu’il est important de «convertir notre coeur». Il nous faut «embellir» notre maison pour bien accueillir le Seigneur.

Jean n’est pas allé au désert pour s’assoir en silence. Il a vécu une conversion profonde et il invite les autres à en faire autant. Il sait que le contact avec Dieu peut transformer notre vie et nous redonner la joie et l’espérance.

Le désert peut prendre des formes différentes : un lieu retiré où il devient possible d’entendre ses voix intérieures, une église et sa communauté chrétienne qui nous invitent au recueillement et au partage, un groupe de réflexion où l’on construit avec d’autres notre vision du monde, un site Internet qui ouvre des nouveaux horizons et nous met en contact avec d’autres chercheurs de sens, une oeuvre d’art ou une pièce musicale qui nous amène à aller plus loin au dedans de nous-mêmes, etc.

Le désert est l’endroit qui nous permet de diminuer le volume des bruits discordants qui nous agressent de toutes parts. C’est l’environnement qui nous met en position d’écoute, de veille et d’attente.

Toutes les attentes ne sont pas bénéfiques et certaines ne servent à rien. Dans la très belle pièce de théâtre de Samuel Becket : Waiting for Godot (En attendant Godot) quelques personnes sont assises par terre et parlent, pendant toute la pièce, de la venue prochaine de Godot. Ils soulignent l’importance de sa venue. Vers la fin, quelqu’un entre et leur dit que Godot est arrivé dans le village voisin. L’un des personnages s’exclame : «il faut aller le retrouver…» mais personne ne bouge. Ils restent assis et continuent à parler pendant que le rideau tombe et que la pièce prend fin. Une telle attente passive, remplie de verbiage vide, ne sert absolument à rien, dit Becquet.

Il existe une autre sorte d’attente, qui met les gens sur pied et provoque l’engagement, la planification constructive, l’espérance ouverte sur l’avenir, et la joie communicative. C’est, par exemple, l’attente de parents qui se préparent à la naissance d’un enfant. Ils peinturent la chambre, trouvent un berceau et un petit lit, décorent les murs, achètent des vêtements pour l’enfant qui va naître, se réjouissent avec leurs parents et leurs amis. Ils font tout pour que cette naissance soit célébrée dans la joie. C’est un modèle de l’attente dont parle l’évangile.

Noël, est la plus grande fête de l’année. Il faut bien la préparer. C’est la fête de la venue de Dieu parmi nous : «Préparez les chemins du Seigneur, aplanissez sa route». Sans cet effort, nous risquons de nous laisser prendre par le clinquant des grands magasins et de rater complètement la venue du Seigneur. Comme le dit Jean baptiste, Dieu viendra chez-nous si nous lui préparons le chemin. Dans notre pays de froid, de glace et de neige, nous savons que préparer une route demande beaucoup de travail. Pendant toute la période d’été, les programmes de réparation se multiplient à travers le pays, afin de remettre les routes en bonne condition avant que la neige ne recouvre le sol.

Sur la route de notre vie, le temps a multiplié les trous, les bosses, les nids de poule. Il y a des courbes trop raides et des dénivellations trop accentuées. Il s’agit donc de redresser, aplanir, réparer, illuminer, repaver. Nous sommes invités aujourd’hui à regarder notre vie pour voir ce qui doit être amélioré ou refait à neuf, afin de permettre au Seigneur d’arriver jusqu’à nous. Qu’est-ce que nous pourrions changer pour être plus fraternel, plus chrétien, plus humain ?

L’Avent est un temps d’attente, de préparation, de conversion. Il s’agit de tourner le dos au passé et de miser sur le présent et sur l’avenir, de changer la vision que nous avons de nous-mêmes, afin de devenir meilleurs. C’est une affaire de cœur. C’est une invitation à « préparer les chemins du Seigneur ».



Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Nous savons qu’il y a une triple venue du Seigneur. En plus de la première et de la dernière, il y a une venue intermédiaire. Cette venue intermédiaire est comme un sentier par lequel on passe de la première à la dernière : dans la première venue, le Christ fut notre rédemption ; dans la dernière, Il paraîtra comme notre vie ; dans celle-ci, Il est notre repos et notre réconfort » (Saint Bernard)

« L’un des traits caractéristiques de Dieu c’est qu’Il est le Dieu-qui-vient´. Ce n’est pas un Dieu qui est au ciel, en se désintéressant de nous et de notre histoire, mais c’est plutôt le Dieu-qui-vient´. C’est un Père qui n’arrête jamais de penser à nous » (Benoit XVI)

« Avec Jean-Baptiste, l’Esprit Saint, inaugure, en le préfigurant, ce qu’Il réalisera avec et en Christ : redonner à l’homme la `ressemblance´ divine. Le baptême de Jean était pour le repentir, celui de l’eau et de l’Esprit sera une nouvelle naissance » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 720)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 12 Déc 2023 - 8:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 11 Décembre 2023
Lundi de la 2ème semaine de l’Avent.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Damase I, Pape (37ème) de 366 à 384 (+ 384).


Saint Daniel le Stylite, Prêtre à
Constantinople († 493).
Sainte María de las Maravillas de Jesús,
Carmélite déchaussée et Fondatrice
(1891-1974).
Bienheureux Franco Lippi, Ermite de l’Ordre
du Carmel (+ 1291).
Bienheureux Martin et Melchior, Prêtres et
Martyrs (+ 1632).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 35, 1-10... Psaume 85(84), 9ab.10.11-12.13-14... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,1 7-26.:


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« Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! » (Lc 5, 17-26)


Commentaire de ce jour.


Prends ta civière


Quand Dieu paraît, quand Dieu agit - et il ne cesse d’agir - il est assez puissant pour inverser dans notre cœur le cours des événements et pour transformer dans nos vies tout ce qui porte le sceau du malheur. C’est cette fidélité agissante qu’Isaïe appelait « la revanche de Dieu », et c’est toujours une victoire de l’amour : « Voici votre Dieu, il vient lui-même et va vous sauver ».

Quand Dieu vient, quand on laisse Dieu venir et montrer sa gloire, même le désert refleurit, même la terre de la soif se couvre de fleurs des champs ; les mains fatiguées recouvrent des forces, les genoux chancelants s’affermissent, et nous retrouvons le courage de vivre et de servir. Nous recommençons à voir, parce que nous regardons les choses et les personnes dans la lumière de Dieu ; nous parvenons à entendre sa voix, parce que nous consentons à faire taire la rumeur de tous nos sentiments négatifs.

Isaïe l’avait prédit : « Le boiteux grimpera comme un cerf » ; et Jésus, Dieu qui sauve, accomplit la promesse : le paralysé, sur sa parole, emporte sa civière.

Qu’est-ce que Dieu attend pour réaliser en nous des merveilles semblables ? - La foi, rien que la foi, mais une foi qui prenne tout l’être et toute la vie, la foi des pauvres de cœur qui font à Dieu l’honneur de s’en remettre à lui.

« Prends ta civière, et retourne chez toi » : c’est l’ordre que Jésus nous donne ce matin, en nous pardonnant nos péchés. « Prends ta civière ; lâche ton passé d’égoïsme et de tristesse. Avance, toi aussi, sur la route que Dieu a ouverte dans l’histoire », la Route sainte pour les rachetés : Jésus lui-même, qui est chemin, vérité et vie.

« Prends ta civière » : c’est le désir de Dieu. Mais notre désir à nous, où est-il, où va-t-il ? Où est le trésor qui retient et paralyse notre cœur ? Quelle épaisseur de routine, de lassitude et de tristesse devons-nous traverser pour nous retrouver, humbles et heureux, devant le Fils de Dieu qui va nous guérir ?

Que notre prière, Seigneur, se fraie un chemin jusqu’à toi. Suscite au cœur de ceux qui te servent les désirs purs, les désirs forts qui les prépareront au mystère de l’Incarnation de ton Fils.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! » (Lc 5, 17-26)


Il n’y a rien de plus misérable pour un conférencier que de se retrouver devant une salle presque vide ou encore, face à une assistance médiocre qui ne réagit pas à ses propos ou pose des questions hors-sujet. Ce n’est pas le cas dans l’évangile que nous sommes invités à méditer aujourd’hui. Jésus fait salle comble et attire un auditoire de qualité. Nous ne sommes pas en présence d’un obscur conférencier ou d’un petit bricoleur, mais d’un maître précédé par sa renommée.

Je n’ai pas résisté à la tentation de comparer ce texte aux récits parallèles chez Matthieu et Marc. Matthieu abrège l’histoire et n’en retient que l’essentiel. C’est donc plus intéressant de comparer les versions de Marc et de Luc. Elles sont plus élaborées et à peu près équivalentes en termes de longueur et de contenu. Pourtant, celle de Luc a quelque chose de spécial dans sa manière de gonfler l’assistance. C’est vrai que Marc insiste aussi sur l’importance du nombre de ceux qui se sont rassemblés pour entendre Jésus annoncer la parole. Mais chez Marc, la foule provient d’un attroupement spontané : « …on apprit qu’il était dans la maison. Et tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte. »

Chez Luc, la foule n’est pas constituée uniquement des voisins curieux ou des habitants de l’entourage immédiat de « la maison ». Dans l’assistance, il y a « des pharisiens et des docteurs de la loi venus de tous les villages de Galilée et de Judée ainsi que de Jérusalem ». Le nombre des témoins n’est donc pas le seul élément qui souligne l’importance de l’événement. Il y a aussi le fait qu’on trouve parmi ces témoins des représentants de l’élite d’Israël, venus des quatre coins du pays. Luc sous-entend donc que Jésus n’est pas un simple charlatan qui impressionnerait uniquement un public d’ignorants ou d’insignifiants. Il en impose même aux savants venus exprès pour tenter de le confondre, bien que dans cet évangile, les pharisiens et docteurs de la loi n’expriment pas ouvertement leurs objections.

Et justement, que dire du fond de l’histoire elle-même? Des gens portant un paralysé sur une civière ne parviennent pas à l’amener jusqu’à Jésus à cause de la foule. Ils décident alors de le faire passer par le toit en enlevant des tuiles. « Voyant leur foi, il dit, tes péchés te sont pardonnés. »  Le paralysé et ses courageux porteurs ont dû être sidérés et déçus par cette déclaration qui ne semble avoir aucun rapport avec le but visé par leur démarche. Quant aux pharisiens présents, même s’ils ne disent rien, ils sont scandalisés par ces propos qui  semblent nettement blasphématoires.

On a l’impression que Jésus se plaît à créer le malaise en imposant une mise en attente du paralysé et en se montrant provoquant et prétentieux pour irriter les docteurs de la loi. À vrai dire, ce qui caractérise l’attitude de Jésus ici, c’est son humilité. Cela peut passer inaperçu, mais Luc insiste sur le fait que Jésus n’est qu’un  lieutenant, un intermédiaire  ou un instrument : « …et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons. » Le pouvoir de pardonner les péchés et le pouvoir de guérir sont liés en amont : Jésus les tient de son Père, et il veut que tout le monde le sache. Le dénouement montre qu’il réussit son coup. Quand, sur l’ordre de Jésus, le paralysé se lève, prend sa civière et s’en va chez lui,  tous, y compris les pharisiens, « rendent gloire à Dieu ».



Père Melchior Mbonimpa
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Autre commentaire de ce jour.


Une entrée audacieuse


À quoi ça sert d’avoir la foi? Question qu’un ados me posait. La réponse se trouve dans cette page de Luc : d’amener, de porter à Jésus les hommes et les femmes de notre monde. Nous ne savons rien de cet homme couché sur une civière, incapable de parler, de marcher vers Jésus. Ce que nous savons, ce qui nous étonne, à deux mille ans de distance, c’est la conviction, la force de la foi des porteurs à braver tous les interdits de l’époque pour porter leur ami aux pieds de Jésus. Ces porteurs ne pouvaient pas croire que Jésus n’allait rien faire pour leur ami.

Ce qui touche Jésus, c’est la foi des porteurs qui ne recule devant rien, même pas devant les dégâts causés au toit d’une maison étrangère. Ils ont mit leur foi en pratique. Ils ne se sont pas contentés de dire qu’ils croyaient. Ils l’ont montrée au risque d’être ridiculisé et poursuivi pour dommage à la propriété. Ils avaient une foi à transporter des montagnes. Une foi qui ouvre des toits. Une foi qui ouvre et épanche le cœur de Jésus.

Cette page n’est pas une page du passé. Ce geste là, ce geste courageux d’apporter une aide à des blessés de la vie, il se reproduit au centuple aujourd’hui par des chrétiens, des croyants et non croyants, par des hommes et des femmes qui sont prêts à courir tous les risques, à renverser tous les obstacles, à braver tous les interdits pour se faire solidaire, pour vivre en acte la solidarité. Cette foi là continue aujourd’hui de séduire le cœur de Dieu.

Que dirait Jésus à la vue de cette guignolée presque planétaire que suscite ce temps de Noël ? Voyant leur foi.  Laissons résonner cette réponse de Jésus. Elle risque de changer nos vies. Elle ouvre sur une mission : de conduire à Jésus  tous les accablés de notre société et cela sans nous interroger s’ils sont croyants ou pas. Alors Jésus verra notre foi. Il contemplera la beauté de nos gestes. Alors que nous nous préparons à accueillir le Noël du Seigneur écrivait l’évêque Saint Maxime à ses diocésains, revêtons-nous… non avec des vêtements fastueux mais des œuvres saintes.

Que ferait Jésus : à ceux et celles qui nous lui amenons, il leur montrera à nouveau sa bonté et miséricorde : Relève-toi. Comme hier, cette attitude risque de choquer les tenants d’une pratique purement extérieure de la loi.

Ce qui est premier, ce qui est incomparable, ce qui est indispensable, c’est de ne pas endormir notre foi, de ne pas laisser nos vieilles paresses, nos léthargies prendre le dessus. Mais ce qui est demandé à tous les croyants et sans doute davantage à des membres d’une communauté apostolique, c’est d’être des éveilleurs, de porter l’humanité à Dieu. Nous sommes ontologiquement des porteurs, des éveilleurs, des aplanisseurs de chemins (Is 40,1s). Nous sommes des intendants à qui le Maître avant de partir en voyage à confier son domaine (Lc16).

À votre contemplation : Ce nouveau monde qu’apporte Jésus n’attend que notre « oui » pour exploser à la face du monde. Nous sommes, croyants, des consacrés à porter à Jésus les affligés de toutes sortes pour leur faire entendre l’invitation à se relever de leur grabat. Geste merveilleux et terrible à la fois. Merveilleux parce qu’il suffit d’un rien, d’un simple geste de compassion pour que Dieu répande au centuple son appel-invitation à nous relever. Geste terrible aussi parce que ce petit signe, nous risquons souvent de ne pas le poser, attendant que d’autres le posent à notre place.

Évitons le péril toujours réel de ne pas croire que nos petits gestes sont et seront toujours des gestes salutaires.  Que Marie qui est le paradis de Dieu, qui a porté Dieu en elle nous accompagne maintenant pour à notre tour porter à son Fils  toutes les attentes de lumière qui surgissent des cœurs humains. AMEN



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Comme le Seigneur est grand, grâce aux mérites des uns il pardonne aux autres » (Saint Ambroise)

« Continuons à aller de l’avant, en cherchant le Seigneur, en cherchant de nouveaux chemins. Et si cela s’avère nécessaire, faisons un trou dans le plafond, que notre imagination créative de la charité nous conduise à cela : à trouver et ouvrir des chemins de rencontre, des sentiers de fraternité, des sentiers de paix » (François)

« Jésus exauce la prière de foi exprimée en paroles (le lépreux : Jaïre ; la cananéenne ; le bon larron) ou en silence (les porteurs du paralytique: l’hemorroïse qui touche son vêtement). Jésus répond toujours à la prière qui l’implore avec foi » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.616)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 12 Déc 2023 - 15:38

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Eucharistie du Mardi 12 Décembre 2023
Mardi de la 2ème semaine de l’Avent.


L’Église Célèbre la Solennité (propre au Mexique), la Fête (pays latino-américains, États-Unis et Canada) et fait mémoire (facultative) ailleurs de la Fête de Notre Dame de Guadalupe, Patronne du Mexique, de l'Amérique Latine et du continent américain (1531).

Saints Maxence, Constance, Crescence,
Justin et leurs Compagnons, Martyrs à Trèves
(IVe siècle)
Saint Corentin, 1er Évêque de
Quimper (5ème s.).
Saint Alfred le Grand Roi de Wessex puis des
anglo-saxons (+ 899)
Bienheureux Jacques de Viterbe, Évêque de
Naples (+ 1308).
Vénérable Giovanni Battista Zuaboni, Prêtre
diocésain fondateur de l'institut de la Famille
sacrée (+ 1939)


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 40, 1-11… Psaume 96(95), 1-2a.3a.10ac.11-12a.12b-13ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 12-14.:


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« Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu »


Commentaire de ce jour.


La brebis égarée


Chaque évangéliste a sa manière personnelle de proposer les paraboles de Jésus. Ainsi, là où saint Luc parle de brebis perdue, et applique l’image à tous les hommes, Matthieu décrit une brebis égarée que Jésus vient sauver, et il enchâsse la parabole entre deux rappels des « petits », c’est-à-dire, concrètement, pour saint Matthieu, les plus humbles et les plus délaissés de chaque communauté chrétienne.

On pourrait dire : brebis perdue/ brebis égarée, où est la différence ? Effectivement la différence apparaît peu dans notre langue, mais dans le Nouveau Testament l’égarement a toujours trait à la foi. « Que personne ne vous égare », disait Jésus (Mt 24, 4). De même saint Paul avertissait Timothée : Les hommes mauvais et imposteurs vont progresser dans le mal, égarant les autres, égarés eux-mêmes ! Mais toi, demeure ferme dans ce que tu as appris et accepté comme certain » (2 Ti 3, 13). Et l’on retrouve chez Jean, chef de communauté, la même mise en garde : « Petits-enfants, que personne ne vous égare (1 Jo 3, 7 ; cf. 2, 26)  ! » Ceux qui égarent les chrétiens sont clairement désignés : ce sont - d’une part les faux prophètes (Mt 24, 11. 24 ; Ap 19, 20), les hommes mauvais et imposteurs, - d’autre part le Satan, « qui égare la terre entière » (Ap 12, 9). Mais l’on peut s’égarer soi-même si l’on se prétend sans péché (1 Jo 1, 8).

Ainsi, dans la parabole telle que la propose Matthieu, ce sont les petits de la communauté chrétienne, les gens sans défense, qui sont menacés dans leur foi par les slogans des faux prophètes. Et cela, Dieu ne le supporte pas. Sur ce point Jésus est formel : « Votre Père qui est aux cieux veut qu’aucun de ces petits ne se perde » ; et ces réflexes du Père, Jésus les fait siens.

La parabole de Matthieu complète donc celle de Luc : non seulement Jésus-Berger est venu chercher ceux qui étaient perdus, mais il prend fait et cause pour tout ceux que l’on méprise dans les groupes humains, tous les « petits » que l’on égare sans scrupule.

Dans la parabole selon Matthieu, la brebis égarée est beaucoup moins révoltée que victime, et la joie du berger met surtout en lumière l’immense pitié qui habite le cœur du Christ comme celui du Père. Quel recours auraient les « petits », les « humainement faibles », si Dieu ne les prenait en charge ? Quel espoir de salut auraient-ils, si le Christ ne s’était pas fait homme pour mieux se faire reconnaître comme Berger ?

L’essentiel de la parabole est cette révélation de Dieu, de ses réflexes et de ses méthodes, qui sont aussi ceux de Jésus. Quant à nous, nous perdrions sûrement notre temps si nous nous demandions quelle brebis nous sommes, brebis de Luc ou brebis de Matthieu, brebis qui se retrouve loin de Dieu parce qu’elle n’en fait qu’à sa tête, ou brebis incapable de se défendre et qui est ballottée à tout vent de doctrine ou au gré des impressions spirituelles fugitives et contradictoires. Il est probable que nous sommes un peu les deux, un peu perdus et un peu égarés.

Ce qui importe, c’est de nous redire aujourd’hui : Si je me laisse rejoindre par le Berger, je peux vivre une amitié qui n’a pas de nom sur la terre parce qu’elle sera à la fois pardon, dialogue, don de vie et irruption dans la lumière de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu »


Jésus prend un exemple de la vie courante. Si quelqu’un a perdu une brebis, il laisse là le troupeau pour aller à sa recherche. Cette brebis perdue devient plus importante que le reste du troupeau et lorsqu’elle est retrouvée elle cause plus de joie que les 99 brebis du troupeau. Jésus fait l’application de cette conduite à celle du Père: il ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.

Ce qui frappe d’abord c’est la disproportion entre une brebis et les 99 autres. Ce n’est pas un récit imaginaire. C’est la façon normale de procéder pour un berger qui découvre qu’il lui manque une brebis. Un cas semblable est même passé à l’histoire. En 1947, un berger dans le secteur de Jéricho laisse son troupeau à la fin de la journée pour chercher la brebis qui manque. Au pied des falaises de la Mer Morte, il inspecte les trous dans lesquels une brebis pourrait rester prisonnière. Il commence à faire noir. Dans un trou dont il ne peut pas voir le fond, il jette une roche pour voir s’il n’y aurait pas une réaction de la brebis. Au lieu de cela, il entend un fracas de poterie cassée.  Effrayé, il se sauve mais revient le lendemain avec un copain. Au fond du trou qui est en fait une caverne, il découvre une collection de jarres contenant des rouleaux de parchemins. C’était la première découverte d’une cachette de manuscrits: les manuscrits de la Mer Morte reliés à la communauté de Qumran qui était active au temps de Jésus.

La disproportion devient très importante quand Jésus applique l’exemple du berger au Père qui est dans les cieux. Non seulement ceux qui sont perdus sont importants pour lui mais encore c’est lui qui prend l’initiative d’aller à leur recherche. C’est l’écho d’une parole de Jésus dans l’évangile de Luc : Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.  (Luc 19,10)

Il y a donc d’abord une perspective universaliste dans ce récit. Tous ceux qui sont perdus sont importants aux yeux de Dieu. Mais cette perspective a des retombées au niveau de la communauté.  Celle-ci ne doit pas exclure personne: elle doit rester ouverte à ceux que Dieu cherchent et veut sauver. Mais il y aussi dans la communauté des petits qui sont plus faibles que le reste du troupeau. Peut-être n’ont-ils pas de statut social comme des richesses ou de l’importance; peut-être aussi n’ont-ils pas beaucoup de connaissance. Saint Paul connaît de ces petits dans ses communautés; c’est pour eux qu’il est prêt à renoncer à des pratiques bien innocentes si elles peuvent les scandaliser ou leur nuire. « C’est mon droit » est une formule magique de nos jours. Mais le droit individuel n’est pas la première préoccupation d’un disciple du Christ. Pour quelqu’un dont l’idéal est de servir, le droit n’a jamais préséance sur les besoins des autres. Matthieu voit certainement cet aspect important pour sa communauté. Il a placé ce récit au milieu d’un ensemble d’instructions de Jésus qui s’adressaient à ses disciples mais visaient en même temps les communautés futures. Elles peuvent certainement nous être utiles encore aujourd’hui.



Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Se laisser porter sur les épaules de Jésus.


Noël nous confirme que Jésus ne s'est pas contenté de s'habiller de notre vie humaine. Il a opté pour vivre en périphérie, hors de la route, disait un rabbin. C'est cet élan d'aller vers les autres qui caractérise Jésus.

Matthieu nous redit cela en nous montrant un Jésus qui sort de sa bergerie à la recherche de la brebis égarée. Toute sa vie, Jésus a parcouru les campagnes, marché de longues heures pour aller rencontrer, aller à la rencontre de ceux qui ne sont pas corrects.

Il quitte ses apôtres pour aller au puits de Jacob vers la Samaritaine où il se savait attendu (Jn 4, 6s). Il bifurque pour entrer dans la maison de Simon le lépreux pour y rencontrer une pécheresse, Marie Madeleine (Mc 14, 3s). Il marche vers Capharnaüm pour sortir de son bureau un collisionneur notoire, Matthieu, et en faire un apôtre (Mt 9, 9). Il se dirige vers Jéricho, ville rébarbative, pour y saluer Zachée, pécheur public, et le sauver d'une vie malheureuse (Lc 19, 1-10), le sortir de son emprisonnement dans les biens de ce monde.

L'Avent est un temps de contemplation de ces sorties de Jésus vers nous.  Dieu s'est courbé, s'est courbé très bas (saint Bonaventure) pour nous porter sur ses épaules parce que nous avons du prix à ses yeux. Aucunement question de nous contrôler. C'est sa manière de nous dire toute son affection, toute sa tendresse, comme tout père l'exprime à son enfant qu'il porte tendrement sur ses épaules.

Cette recherche de la brebis perdue fait ressortir une collusion d'un Dieu avec tous les mafiosi que nous sommes. Hier, fête de l'Immaculée conception, Dieu envoyait Gabriel, son messager, pour « collisionner» avec Marie, un chemin de salut pour nous. Heureuse collusion que cette entrée du divin dans l'humain que nous sommes ! Devant ces sorties de Jésus, incluant cette demande de prendre chair en Marie, le curé d'Ars avait raison de s'exclamer : ô mon Dieu, que votre miséricorde est grande.

Une question surgit pour notre vie spirituelle; en voyant ce Jésus agir, comment pouvons-nous vivre tranquilles dans nos maisons ? Il ne suffit pas de lire toutes ces sorties de Jésus. Il ne suffit pas de les contempler. Jésus nous demande d'agir comme lui (cf. Lettre apostolique, # 2). Il s'agit à notre tour, de porter sur nos épaules les blessés que nous côtoyons. Cela se retrouve en filigrane dans chaque prise de parole du pape François.

Le temps de l'Avent nous  invite à nous plonger dans l’immense mystère de Dieu qui se rend présent jusque dans nos périphéries, sous forme humaine en son fils Jésus. Disons-le. Redisons-le. Cette présence de Dieu au milieu de nous est tout bonnement « incroyable ». Contemplons cette « incroyable  » beauté d'un Dieu qui nous rejoint pour nous emporter, nous porter avec empressement vers des terres aux pâturages savoureux.

À nous maintenant, de préparer à travers les déserts du monde le chemin du Seigneur. Ce temps préparatoire à Noël nous invite à nous rendre présents à Lui, mais aussi à Le rendre présent à notre entourage.

Cultivons par des gestes concrets notre présence auprès de Celui qui s'est rendu présent à nos yeux. Réjouissons-nous de sa présence tous les jours jusqu'à la fin des temps (Mt 28, 20). Empressons-nous de le montrer vivant et présent. Jésus nous a montré le Père. À nous de montrer le Fils.  Saint Vincent de Paul rappelait souvent à l’institut des Filles de la Charité qu'il avait fondé que dix fois pas jour vous irez voir le pauvre, dix fois par jour vous y trouverez Dieu. Vous le montrerez. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Où mèneras-tu paître le troupeau, bon Pasteur, toi qui le portes tout entier sur tes épaules ? Montre-moi le lieu du repos, mène-moi vers l'herbe nourrissante, appelle-moi par mon nom afin que moi, ta brebis, j'entende ta voix. » (Saint Grégoire de Nysse)

« Une personne trouve le réconfort quand elle ressent la miséricorde et le pardon du Seigneur. La joie de l’Eglise est celle de ‘donner naissance’, sortir d’elle-même pour faire le don de la vie, aller à la recherche des brebis égarées » (François)

« En célébrant le sacrement de la Pénitence, le prêtre accomplit le ministère du Bon Pasteur qui cherche la brebis perdue, celui du Bon Samaritain qui panse les blessures, du Père qui attend le Fils prodigue et l’accueille à son retour, du juste Juge qui ne fait pas acception de personne et dont le jugement est à la fois juste et miséricordieux. Bref, le prêtre est le signe et l’instrument de l’amour miséricordieux de Dieu envers le pécheur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.465)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 14 Déc 2023 - 10:59

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 13 Décembre 2023
Mercredi de la 2ème semaine de l’Avent.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Sainte Lucie de Syracuse, Vierge et Martyre en Sicile (+ 305).


Saints Eustrate, Auxence, Eugène,
Mardaire et Oreste, Martyrs en Arménie (IVe siècle)
Sainte Jeanne-Françoise Frémiot de Chantal
(+ 1641)
Saints Pierre Cho Hwa-so et ses compagnons
Martyrs en Corée (+ 1866)
Bienheureuse Marie Madeleine de la Passion,
Fondatrice des Sœurs Compassionistes
Servites de Marie (1845-1921).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 40, 25-31… Psaume 103(102), 1-2.3-4.8.10… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11, 28-30.:


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« Venez à moi, vous tous qui peinez »


Commentaire de ce jour.


Vous qui peinez


« Vous qui peinez et qui êtes surchargés »...

Jésus, en disant cela, s’adressait en premier lieu à tous ceux qui étaient écrasés et blessés par le fardeau ou le joug de la Loi, mais aussi, plus largement, à tous ceux qui pliaient sous le poids des épreuves. Et là, chacun de nous se sent rejoint, compris, et interpellé. Car les épreuves sont notre lot à tous, au moins à certaines heures ou à certains tournants de la vie :

- épreuves de santé,
- épreuves de famille,
- épreuves dans la réalisation de nous-mêmes,
- et, pour les consacrés, épreuves de la vie communautaire.

Même les personnes au caractère le plus heureux ou le mieux trempé peuvent se sentir un moment écrasés par l’épreuve ; et quand les soucis s’accumulent, elles accusent le coup, car le malheur leur semble sans issue.

« Venez à moi, dit Jésus, vous qui pliez sous le poids de la souffrance, vous qui pleurez un être cher, car je viens habiter votre solitude.

Venez à moi, vous qui êtes las de vous donner et de vous oublier, car avec moi cette mort sera fécon­de.

Venez, vous qui peinez au désert de la foi, car ma parole le fera refleurir.

Venez à moi, vous que la haine a chassés de votre pays, de votre maison ou des horizons de votre enfance, car avec moi vous serez dans le pays de Dieu.

Venez à moi, vous qui pleurez de ne pouvoir pardonner, car je suis doux et humble de cœur.

Venez à moi, et moi, je vous ferai reposer. »

Mais comment Jésus s’y prend-il, et quel ce repos qu’il nous promet ? Est-ce que le Seigneur enlève d’un seul coup de nos épaules toutes les charges et tous les jougs ?

Non : la plupart du temps nos fardeaux restent en place, même si parfois Dieu exauce nos prières de manière inattendue. Le plus souvent les fardeaux ne changent pas : c’est nous qui changeons sous le fardeau, à partir du moment où nous l’assumons comme le fardeau que Jésus nous demande de porter, et à partir du moment où, à l’école de Jésus, nous reprenons un chemin d’humilité et de douceur.

Car souvent c’est la révolte et l’agressivité qui nous ôtent toute force intérieure. Ce qui nous paralyse, c’est de deviner ou d’imaginer, derrière les épreuves, telle ou telle réaction trop humaine, telle ou telle incompréhension ou animosité, telle ou telle injustice, telle ou telle volonté de nous barrer la route.

Ce qui nous fait chavirer dans notre espérance, c’est d’interpréter nos souffrances comme un rejet de Dieu ou comme une absence de son amour.

À l’école de Jésus, on n’échappe pas forcément à l’épreuve, mais on apprend à lui donner un sens, à l’orienter le plus possible vers la vie, à l’assumer résolument dans la réponse à Dieu.

Le fardeau demeure, mais il devient léger, parce que c’est l’amour qui le porte : ce n’est plus le fardeau honni, mais le fardeau de Jésus. Le joug pèse encore sur les épaules, mais il ne fait plus mal, parce que Jésus lui-même l’a posé et l’ajuste chaque matin.

« Je vous ferai reposer », dit Jésus. Or son repos à lui fut rejoint à travers la Croix ; et c’est dans ce mystère qu’il nous invite à entrer : c’est par l’humilité et la douceur qu’il est entré lui-même dans le repos de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis
doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.


Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur ses épaules un joug nous comprenons cela en terme de poids et de charge qui nous aurions à porter.

« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus ne nous propose pas de venir à lui pour nous charger d’un fardeau supplémentaire.
Bien contraire. Il ajoute « et vous trouverez le repos ».
Il veut nous soulager du fardeau que nous portons déjà en nous permettant de venir nous reposer auprès de Lui.

Pourtant Jésus continue par ces paroles : « Prenez sur vous mon joug… » Il faudrait savoir… Nous inviter à prendre un joug sur nos épaules n’est-il pas en contradiction avec le fait de nous appeler à venir nous reposer près de Lui.
Apparemment non, puisque Jésus ajoute Lui-même : « car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos ».

Que signifie alors prendre le joug de Jésus ? Si l’on y regarde de plus près, même si cela est pesant, il est clair qu’un joug n’est pas un fardeau à proprement parler.
En effet, le joug permet de tirer plus facilement un fardeau. Le joug aide en effet les bêtes attelées pour tirer leur charge.
C’est bien là son but.

Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau.
A cela, il faut rajouter que cet aide ne consiste pas seulement dans le joug mais dans le fait qu’un joug est toujours prévu pour deux.
Et Jésus dit : « mon joug ». Il est donc celui qui y est attelé en premier et qui nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau.
Car lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre.
C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.

Jésus s’est lié à nous sous le joug de son Humilité qui l’a conduit à prendre chair de notre chair, à se faire homme, pour nous sauver.
« Des hauteurs de son sanctuaire, Le Seigneur s’est penché ; du Ciel il a regardé la Terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir » (Cf. Psaume).
Tirer seul le fardeau de notre péché est plus difficile que de le tirer avec Jésus.

En échange du fardeau de la justification par les œuvres pour tenter de nous sauver par nous-mêmes, Jésus nous propose de prendre sur nous le joug de la Foi, de la confiance en sa Miséricorde, de l'abandon de tout notre être entre ses mains.
C’est bien en accueillant au cœur de nos vies sa présence que nous trouverons le repos qu'il promet ; et la charge qui jusque-là nous écrasait, nous paraîtra légère, car c'est Lui qui la portera pour nous.

Un dernier point. Le joug de Jésus est celui de l’Humilité, nous le disions. Il s’agit pour nous de le partager en reconnaissant que nous ne pourrons nous sauver par nous-mêmes.
Mais on pourrait objecter : Pourquoi alors Le Seigneur ne tire-t-il pas lui-même la charge, à notre place, nous libérant une bonne fois pour toutes du fardeau que nous tirons.

Parce que Jésus ne veut pas nous sauver sans nous. Son Amour et son respect pour nous va jusqu’à ce point.

« Seigneur fais-nous la grâce d’oser nous présenter devant toi pauvres, misérables, nus, mais riches de notre seule Foi et couverts de ta Justice, Toi en qui nous aurons mis toute notre Espérance »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus, fardeau léger, dites-vous ?


Venez à moi vous tous qui peinez. Le poids écrasant qu’imposent les chefs religieux sur le peuple inquiète Jésus. Jésus déplore leur rigidité, leur cléricalisme. Ce n’est pas la science de Dieu qui sauve. Ce ne sont pas nos convictions qui édifient les autres. La connaissance que tu as peut faire périr le faible (1 Cor 8,10).

La maladie casuistique et moralisatrice de ceux qui connaissent la doctrine et qui l’assènent brutalement aux autres est une situation écrasante et hypocrite aux yeux de Jésus. C’est le signe qu’ils n’ont pas vraiment éprouvé la miséricorde de Dieu dans leur vie. Cela est de toutes les époques. Dans sa lettre ouvrant l’année de la miséricorde, le pape écrit : au centre, il  n'y a pas la loi ni la justice de la loi, mais l'amour de Dieu qui sait lire dans les cœurs. Il a redit cela au début du mois d'août dernier dans une audience sur Guérir le monde[1].

Jésus se tient loin des prescriptions. Il refuse une religion étouffante, ce lourd fardeau qui insiste sur une série de prescriptions plutôt que de s’arrêter à la personne du croyant. Jésus agit par attraction. Il aide à faire grandir. Il accompagne. Son attitude est fraternelle. C’est ainsi qu’il gagne un frère (cf. Mt 18,15). Nulle part dans les récits évangéliques, nous ne voyons Jésus écraser, culpabiliser, condamner. Plutôt que de nous réprimander, il voit ce qui est beau en nous. Songeons au jeune homme riche (cf. Mt 19, 16-22) qui a émerveillé Jésus. Qu’avons-nous fait de cette attitude première de Jésus ?

Jésus ne veut pas que notre pratique de la religion soit un fardeau lourd à porter.  Il se fait humain, l’un de nous, l’un avec nous, pour parfaire en nous sa création, dit saint Bonaventure. Jésus n’accable personne. Il s’emploie à libérer ce qu’il y a de meilleur en nous. Il s’efforce de rendre la vie plus humaine, plus digne, plus saine. Nous passons trop vite sous silence que c’est la proximité de Jésus avec les gens, sa capacité de les écouter, de les entendre, de leur manifester respect et considération qui les guérit. Sentir que quelqu’un est proche de nous diminue le poids d’un fardeau à porter, celui de ne considérer que soi-même (saint Damien).

Jésus invite à le suivre des gens qui portent un lourd fardeau, des gens simples et marqués par une vie difficile. Ils trouvent en lui repos et soulagement.  Venez à moi.  Chargez-vous de mon joug. Mettez-vous à mon école. Si tous les responsables du monde pouvaient dire cela! Ceux que nous rencontrons, peuvent-ils dire cela de nous ?

Chaque jour, nous rencontrons des personnes fatiguées et oppressées. Peuvent-elles dire de nous que notre présence est soulagement. Le manque de considération, d’intérêt, d’amour que nous leur portons est un fardeau plus pénible à porter.

Que de personnes fatiguées et oppressées rencontrons-nous en chemin! Notre cœur est-il miséricordieux envers elles, comme celui de Jésus? C’est pénible de ne pas recevoir un sourire, de ne pas être accueilli. Certains de nos silences sont pénibles. Il y a des silences entre conjoints qui sont insupportables. Sans amour, la peine devient plus pesante, insupportable.

Fardeau léger. Aujourd’hui ce message est peu  entendu. Combien s’en détournent, pensant que les exigences de la religion ou de la foi font peser sur eux un poids énorme, des obligations d’un autre âge, voire une culpabilité dont ils préfèrent se débarrasser, en vivant loin de cette gênante proximité divine ?   Ce fardeau est imprégné profondément dans notre culture.

Venez à moi, mon fardeau est léger. Aujourd’hui, cet appel s’adresse à nous tous. Qui ne peine pas sous le poids d’un fardeau, qui n’aspire pas au soulagement et au repos ? Nous sommes tous assoiffés de cette tranquillité du cœur qui permet de tout entreprendre et de supporter nombre de maux. Que s’est-il passé pour que le Christ soit devenu ce maître distant, cette figure d’un autre temps que nos contemporains connaissent à peine et dont, s’il existe pour eux, ils ont presque honte ?

C’est en retournant à l’école de Jésus que nous pourrons chanter avec le psaume : bénis le Seigneur, ô, mon âme; n’oublie aucun de ses bienfaits. Il est tendresse et plein d’amour. AMEN.



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Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le fardeau du Christ est si léger, que non seulement il ne pèse pas, mais il soulage. Tu devrais le porter pour te sentir allégé ; si tu l’enlèves tu te retrouveras écrasé » (Saint Augustin)

« Lorsque Dieu pose son bras sur notre épaule, comme “son doux joug”, cela n’est pas un poids qui nous pèse, mais plutôt un geste d’acceptation empli d’amour. Le “joug” de ce bras n’est pas un poids mais plutôt le don d’amour qui nous soutient et fait de nous ses enfants » (Benoit XVI)

« Le Verbe s’est fait chair pour être notre modèle de sainteté : ‘Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi […]’ (Mt 11,29) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°459)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 14 Déc 2023 - 19:16

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 14 Décembre 2023
Jeudi de la 2ème semaine de l’Avent.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).


L’Église fait mémoire (facultative) propre à l’Allemagne de la
Fête de Sainte Odile (Odilia), Vierge, première Abbesse du
Monastère d’Hohenbourg, Patronne de l'Alsace (662-720).


Saint Venance Fortunat, Poète et
Evêque de Poitiers (+ v. 605)
Saint Nimatullah (Joseph Kassab al-Hardini),
Prêtre de l'Ordre libanais maronite (+ 1858)
Bienheureuse Françoise Schervier, Fondatrice
de la Congrégation des Soeurs des Pauvres de
Saint-François (+ 1876)
Vénérable Carmela Prestigiacomo, Fondatrice des
Religieuses du Sacré-Cœur du Verbe Incarné (+ 1948)


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 41, 13-20… Psaume 145(144), 1.9.10-11.12-13ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11, 11-15.:


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« Personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste »


Commentaire de ce jour.


Es-tu celui qui doit venir ?


L'Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ? Le style d'action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose ?

Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne. Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la foi, une incertitude telle qu'il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive : "Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre ?"

Nul mieux que lui n'avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d'authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles.

Il y avait les Romains, c'est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l'Empire. Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l'occupant, et les plaisirs faciles d'une civilisation déjà décadente.

Jean, pour toute réponse, est parti au désert Pas très loin des grandes villes, mais en plein désert. Et les gens, par centaines, sont venus le trouver, lui l'ascète, l'homme au cœur taillé à coups de serpe !

           Alors ils ont. entendu une parole étrange, inattendue, plus révolutionnaire que tous les cris de révolte : "Repentez-vous, car le règne de Dieu est proche !"

Jean était l'homme d'une seule idée, d'une seule passion : "Dieu ne pactise pas avec le péché". Il l'a dit sur les bords du Jourdain aux gens du peuple, aux soldats, aux fonctionnaires. Il l'a dit dans le palais d'Hérode : "Tu n'as pas le droit d'avoir la femme de ton frère !" ; et il s'est retrouvé en prison. Mais après tout, que lui importait, puisqu'il avait pu reconnaître le Messie, celui qu'on attendait, et l'avait désigné à ses partisans :"le voilà, celui qui va enlever le péché du monde".

Il avait eu la grandeur d'âme de passer le relais à Jésus : "il faut qu'Il croisse et que je diminue !"; et voilà que, dans sa prison, il entend parler des œuvres du Christ, de sa prédication, de son style très particulier. Jean jeûnait : Jésus mange et boit avec tout le monde, même avec les pécheurs. Jean avait prédit un grand coup de balai, "un grand coup de cognée à la racine de l'arbre". Jean avait annoncé : attention, le grain va être vanné, et la menue paille, celle qui ne fait pas le poids, sera dispersée au grand vent ! et voilà que Jésus refuse le style d'un messie guerrier et nationaliste et qu'il prêche la tendresse de Dieu ; voilà que Jésus, au lieu de soulever les masses, prend le temps de rencontrer chacun, chacune, comme un être irremplaçable; voilà que le Messie tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l'essentiel : Dieu venant à la rencontre de l'homme.

Jean ne s'y reconnaît plus, et, dans sa prison où il va être décapité, il lui vient l'idée lancinante qu'il a travaillé pour rien, que son œuvre est trahie; et il a peur d'être désavoué : "Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?"

Jésus répond par des faits, et par une citation de l'Ecriture. "Relis Isaïe, Jean, tu y verras ceci : " Alors se dessilleront les yeux des aveugles, s'ouvriront les oreilles des sourds. Le boiteux grimpera comme un cerf et la langue du muet poussera des cris de joie". Et Jésus d'ajouter, citant encore Isaïe :" La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres". Heureux celui qui ne trouvera pas en moi une occasion de chute. Heureux, Jean, celui qui ne butera pas, obstinément, contre la nouveauté que je lui apporte!"

Voilà le drame de l'espérance que nous vivons, à notre tour, aujourd'hui : nous savons, par la foi, qu'en Jésus Dieu nous a tout donné, le pardon, un chemin de vie, l'espérance de la gloire, et quand, dans la prière, nous rejoignons le Christ, nous lui redisons, loyalement, "Seigneur, à qui irions-nous ?" Tu as les paroles de la vie éternelle, toi et personne d'autre ! Nous voyons vraiment en lui la Tête du Corps qu'est l'Église , mais la manière dont grandit son Corps sur la terre nous déconcerte parfois, et nous déçoit souvent

Nous voudrions une Église rayonnante : nous la voyons inquiète et minoritaire.

Nous l'aimerions sans rides : et elle est prise, elle aussi, dans les remous de l'histoire.

Nous la souhaiterions hardie : or elle avance au pas des pécheurs que nous sommes.
Est-ce l'Église que tu voulais, Seigneur, ou devons-nous en attendre une autre ? Il n'y a pas d'autre Christ ; il n'y aura pas d'autre Église. Le salut est là, offert par Dieu en visage d'homme, en langage d'hommes. Mais Dieu nous surprend toujours par sa merveilleuse obstination à passer par l'histoire, à œuvrer dans l'histoire.

Il nous faut accepter que le Christ ne vienne pas seulement pour bénir nos initiatives, qu'il ne soit pas  seulement la conclusion de nos raisonnements, et ne parle pas forcément dans le sens de nos certitudes. Il vient chez nous avec une parole toute nouvelle, qui commente notre histoire, qui l'éclaire, lui donne sens et l'oriente définitivement. Aujourd'hui comme au temps du Baptiste, nous ne pouvons comprendre ce que le Christ fait dans le monde ou en nous que sur la base de sa parole.

Il nous faut croire que le Christ est l'avenir absolu du monde, même si son message ne nous met pas dans le monde en position de force, car la position du chrétien dans ce monde est celle du service, qui est l'avenir de notre communauté, même s'il faut pour cela traverser le désert.

Il nous faut redire avec conviction que le Christ, aujourd'hui encore, est "force de salut" pour tout homme et pour le monde en marche, même si sa force ouvre un chemin de douceur et de pardon. Mais le monde attend un signe visible de cette présence du Christ, et ce signe, ce sera notre unité et le réalisme de notre action. Le signe que le Christ est venu et qu'il vient, c'est qu'on s'occupe de tous les pauvres pour leur porter une bonne nouvelle de joie, c'est que la maladie et la souffrance reculent, c'est que la lumière est proposée à tous ceux qui tâtonnent, c'est que toutes les barrières sont abaissées, celles des nations comme celles des classes sociales, et que tous les chrétiens, indistinctement, se retrouvent frères autour de la même Eucharistie.

           Il est bon pour nous que Dieu soit toujours autre, même quand il se fait tout proche, que Dieu reste libre, pour être le garant de notre liberté.

Il est Celui qui vient, librement, souverainement, divinement. Nous le guettons ici, il viendra par là.

Et c'est par-là qu'est le salut.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste »


La première lecture est tirée d’Isaïe dans une partie qu’on appelle le livre de la consolation pour les exilés. (Is.40-55) Le début de notre passage illustrait bien la compassion et le secours de Yahvé:
Je suis le Seigneur ton Dieu. Je te prends la main droite, et je te dis: “Ne crains pas, je viens à ton secours, Ne crains pas, Jacob, faible vermisseau…je viens à ton secours.
Le contexte est le retour de l’exil et la restauration, comme promesse.
Mais avant cette restauration, ils doivent mettre leur confiance dans le Seigneur car ils auront à affronter des difficultés. Le psaume de méditation montrait sur quoi s’appuie cette confiance:
Yahvé est le Roi. La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse pour toutes ses oeuvres. (Ps.145)

Les petits et les pauvres cherchent de l’eau et il n’y en a pas. … Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. … Je ferai jaillir des fleuves…

C’est plus qu’une restauration que promet le Seigneur: c’est la profusion des temps messianiques.
Mais Israël qui doit garder confiance en passant à travers des épreuves et des affrontements qui précèdent la restauration messianique et qui en sont les signes.

Le texte de l’évangile vient après la visite des disciples de Jean-Baptiste. A la suite de cela, Jésus a rendu témoignage au Précurseur. Les gens ne sont pas allés voir un roseau agité par le vent. Ils ne sont pas allés voir un personnage mondain comme ceux qui sont dans les palais. Jésus dit à ses auditeurs qu’ils ont raison de le considérer comme un prophète. Il est même plus qu’un prophète. Il est le messager envoyé pour préparer la route devant celui qui apporte le Royaume de Dieu, et ce messager n’est pas un roseau: il n’est pas faible et il restera fidèle dans l’épreuve. (Mal.3,1) Sa grandeur est donc d’être à la charnière entre l’Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance.

Mais avec la venue du Royaume les critères humains sont renversés et ce sont les petits, les humbles, qui sont privilégiés: le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.

Le texte qui suit est un texte difficile parce qu’il peut avoir plus qu’un sens.
Depuis Jean-Baptiste jusqu’à maintenant, le Royaume des cieux subit la violence et des violents cherchent à s’en emparer.

Ici, à cause de la liturgie qui a utilisé le texte d’Isaïe pour donner un certain éclairage au texte évangélique, la violence peut être prise dans un sens positif pour signifier que ceux qui s’emparent du Royaume doivent le faire au prix des plus durs renoncements.
L’antienne de la communion nous indique quelle doit être la réponse à l’invitation du Christ:

Si quelqu’un veut marcher à ma suite, dit le Seigneur, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. (Mt.16,24)



Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Éloge de la violence.


Parler de Jean Baptiste, c'est se représenter l'attente eschatologique, cette espérance en la fidélité du Dieu d'Israël. Pour l'homme de la Bible, Dieu est avant tout le roc, l'abri hospitalier, le bouclier qui va bientôt créer, recréer "des cieux nouveaux et une "terre nouvelle", en transformant le premier homme en "l'homme nouveau".

Quand et qui viendra inaugurer cette ère nouvelle ? Chacun, des pharisiens à Jean¬Baptiste, avait sa petite idée sur l'Envoyé de Dieu. Jean, dont la naissance, note Luc, est un don de Dieu lui-même, se faisait, lui, le porte¬parole, le missionnaire d'un chemin étroit, rigoureux, celui de la conversion et de la réconciliation, pour faire advenir ce nouvel exode tant attendu.

Jean invitait à prendre le chemin du désert car pour lui, le royaume de Dieu n'est pas un salon pour âmes pieuses. Il vient mais l'itinéraire qui conduit vers lui ne serait que prière inutile si, comme le dit Isaïe, nous restions étranger à la misère, l'injustice, aux souffrances et la torture qui ravagent le monde d'aujourd'hui. L'attente de Jésus n'est digne de foi que si elle prend en elle le cri des malheureux.

A l'écoute de Jean, il nous faut nous faire violence et cette violence là est autre chose que sacrifices et mortifications. Il nous faut accepter de voir notre itinéraire spirituel se rétrécir vers d'humbles demeures, des petits et des pauvres cherchant de l'eau parce que leur langue est desséchée par la soif. Le scandale n'est¬il pas que la violence de la foi soit si lente à secourir "le plus petit". Nous faire violence jusqu'à nous convertir aux cris des malheureux.

Faible vermisseau, au désert Dieu fait de son peuple, de nous une herse capable de broyer les montagnes ,de ne plus lever l'épée nation contre nation, de ne plus faire la guerre, et de réduire les collines en menue paille. Dieu, au désert, se prénomme déjà, par anticipation, "rédempteur", et ce titre sonne comme une annonce de combat.

Combat qui change la terre en un jardin plantureux... combat de l'homme, qui, au nom de Dieu, de sa foi et de son espérance, transforme la pauvreté du pauvre en dignité humaine. "Le pauvre: le plus petit qui est le plus grand des prophètes. " Nous sommes convoqués au désert pour une lutte à finir afin de retrouver ce "plus petit" et lui redonner sa dignité.

A votre contemplation :le temps du Précurseur s'achève sur un extraordinaire coup de foudre : "il vient, notre Dieu". Mais cette reconnaissance, aujourd'hui comme hier, passe par la recherche de " plus petit d'entre les hommes". " Celui, celle qui a des oreilles, qu'il et qu'elle entende". Amen.

ACCUEIL :

A l'horizon, nous voyons fleurir les fleurs de la tendresse, nous voyons briller sur l'univers l'aube d'une paix nouvelle. Accompagné de Jean Baptiste et de Jean de la Croix, allons au désert à la rencontre de notre Dieu qui nous offre des " jours de justice et de paix".



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Moïse fut le plus grand législateur, et tous les prophètes furent admirables, mais ils n’étaient pas plus que Jean. Ce n’est pas moi qui ose comparer un prophète à un autre, mais celui qui est son Seigneur et le nôtre » (Saint Cyrille de Jérusalem)

« La rencontre du Seigneur avec Elie m’a toujours impressionné. Le Seigneur n’était pas dans la grêle, ni dans la pluie, ni dans la tempête...Le Seigneur était dans une douce brise. Voici la musique du langage du Seigneur. En nous préparant pour Noël, nous devons l’écouter » (François)

« Saint Jean le Baptiste (...) en précédant Jésus “avec l’esprit et le pouvoir d’Elie” (Lc 1,17), il lui rend témoignage par sa prédication, son baptême de conversion et finalement son martyre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 523)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
Lumen

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Message par Lumen Ven 15 Déc 2023 - 19:24

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 15 Décembre 2023
Vendredi de la 2ème semaine de l’Avent.


Sainte Nino, Nina, Ninon, Christine
ou Chrétienne. Les Eglises d'Orient la fêtent le
14 janvier. L'Eglise en Occident en fait mémoire
ce jour-là ainsi que le 15 décembre. Vénérée en
Géorgie (IVe siècle))
Saint Paul le Nouveau, Fondateur du monastère
de Stylos (+ 955)
Sainte Virginie Bracelli, Fondatrice des Sœurs de
Notre-Dame du Refuge du Mont-Calvaire (+ 1651)
Bienheureuse Victoire Fornari Strata, Fondatrice
des Annonciades Célestes (+ 1617).
Bienheureux Charles Steeb, Prêtre, Confesseur et
Fondateur de l'Institut des Sœurs de la Miséricorde
(+ 1856).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 48, 17-19… Psaume 1, 1-2.3.4.6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11, 16-19.:


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Commentaire de ce jour.


Ils n'ont pas voulu danser


Ce jour-là Jésus dit aux foules : "À qui vais-je comparer cette génération ? Elle est comparable à des enfants assis sur les places, qui en interpellent d'autres : Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.

En effet, Jean est venu, il ne mange ni ne boit, et l'on dit : "Il a perdu la tête". Le Fils de l'homme est venu, il mange, il boit et l'on dit : "Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des collecteurs d'impôts et des pécheurs,"
           Mais la sagesse a été reconnue juste d'après ses œuvres.

Jésus savait regarder, et bien des détails de l'Evangile nous le montrent passionné pour la vie quotidienne, surtout celle des petites gens des villages et des bourgs. C'est ce regard de poète sur la vie de tous les jours qui donne aux paraboles de Jésus tout leur charme et une grande partie de leur force émotionnelle.

Nous le constatons une fois de plus dans la parabole d'aujourd'hui. Jésus a observé les chamailleries des gamins sur la place ; il se souvient peut-être de certains après-midi de son enfance, où tous les jeux tournaient court par la mauvaise humeur de quelques-uns.

- En deux phrases, Jésus campe la scène. Sur la place, poussiéreuse comme il se doit, deux bandes d'enfants sont assises à distance l'une de l'autre. D'un côté, les bons gosses, de l'autre les mauvaises têtes. Les bons gosses sont décidés à jouer ; ils proposent d'abord un jeu gai, un jeu de garçons : imiter la ronde des hommes un jour de noces. Puis ils essaient un jeu de filles, triste cette fois : il s'agit de pleurer et de se battre la poitrine comme les femmes à l'enterrement. Mais dans les deux cas ils se heurtent au refus buté du groupe d'en face, qui ne veut jouer à rien. Les bons gosses pourtant s'offrent à assumer la part du jeu la moins amusante : jouer de la flûte pour les autres, hurler les lamentations pour les autres. Finalement tout le monde s'ennuie, et les gosses délurés s'en prennent aux boudeurs,
- Jésus applique immédiatement la parabole aux adultes qui l'écoutent ou qui refusent son message.
          Dieu dans sa sagesse, fait feu de tout bois pour amener les hommes à son jeu. Il a d'abord envoyé Jean, le Baptiste, en précurseur. Son style prophétique, érémitique, élianique, a bousculé et raidi les docteurs de la Loi, qui l'ont fait passer pour un demi-fou (Lc 7, 34); son ascèse, par ailleurs, a rebuté une génération amollie.

Vient ensuite Jésus, avec son bel équilibre : il mange et boit avec tous, conscient d'inaugurer le temps de la joie, le temps des noces. Et l'on dit, dans son dos : "Voilà un glouton. Vous savez, il boit sec, et il n'est pas regardant pour ses amitiés : on le voit partout avec des publicains et des pécheurs."... Dans cette génération, conclut Jésus, le plan de Dieu rencontrera toujours la même obstination, le même refus a priori. Comme disait déjà le vieux proverbe d'Israël : "Si un sage conteste avec un insensé, qu'il se fâche ou qu'il rie, il n'y aura pas de paix." (Pr 29, 9)

Cependant Dieu trouvera toujours sur terre des enfants de bonne volonté, de bons joueurs qui accepteront d'entrer dans le mystère du salut et qui feront bon accueil à tout ce que le Maître proposera, à l'exigence de l'ascèse comme au devoir de rester joyeux. La Sagesse de Dieu sera reconnue juste, opportune, admirable, par tous ceux qui accepteront que Dieu soit libre, libre de ses voies, de ses choix, de ses dons. Il y aura toujours sur terre des esprits et des cœurs ouverts à la nouveauté, qui sauront reconnaître en Jésus la Sagesse du Père venue comme chez elle parmi les humains.

Nous-mêmes, en ce temps de l'Avent; qu'attendons-nous, sinon une nouvelle visite du Christ Sagesse de Dieu ? Nous ne valons pas mieux que les autres hommes, nous ne sommes ni plus clairvoyants ni plus cou­rageux, et nous sommes assis sur la même place poussiéreuse, lassés parfois de tout, même de jouer au jeu de Dieu, tristes devant l'effort, rétifs au message de conversion du Baptiste, craignant de ne pas manger ni boire tout notre soûl à la table de ce monde. Mais nous avons une richesse à partager : c'est que nous attendons la visite de Dieu. Bientôt, au cœur de la nuit, un son de flûte s'élèvera, très doux, très chaud, presque timide : la flûte du Messie. Alors nous cesserons de bouder et nous nous lèverons pour danser, puis nous nous mettrons en route tous ensemble jusqu'à un berceau où nous attendra l'Enfant sage, la Sagesse faite enfant.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé.


Le Seigneur se fait suppliant ; par la voix du prophète Isaïe, il déverse la plainte de son cœur de Père : « Ah si vous aviez écouté mes enseignements, si vous vous étiez attachés à mes Commandements, vous marcheriez sur des chemins de Justice et de Paix durables. Vous seriez “comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, tout ce que vous entreprendriez réussirait” (Ps 1).
Hélas vous n’avez pas écouté ma voix : refusant de vous laisser guider, et méprisant mes conseils, vous avez préféré décider vous-mêmes de la voie à suivre, n’écoutant que la malice de vos cœurs enténébrés par le péché.
Vous vous êtes fourvoyés dans vos pensées tortueuses, vous entraînant les uns les autres sur des chemins de perdition ».

Non seulement nous sommes rebelles et refusons d’écouter Notre Dieu, mais nous prétendons même lui dicter le comportement qu’il devrait adopter.
C’est bien ce que Jésus dénonce à travers la parabole des jeux d’enfants. Le jeu consiste pour un des groupes à mimer par la danse ou les pleurs, la tonalité de la musique entonnée par l’autre. Celui qui ne reconnaît pas la mélodie ou se trompe d’attitude, est exclu.

A travers cet exemple, Jésus reproche à ses auditeurs de ne plus laisser d’espace à l’imprévu de Dieu, de ne plus être ouverts aux initiatives toujours déconcertantes par lesquelles Le Seigneur conduit l’histoire sur des chemins qui ne sont pas les nôtres.
Au lieu de se laisser interpeller par la parole prophétique du Baptiste les appelant à la conversion, les contemporains de Jean-Baptiste se sont fermé les oreilles en prétextant qu’il était possédé ; au lieu de se laisser toucher par la Miséricorde de Jésus qui mange à la table des exclus, ils l’accusent de complicité avec « les publicains et les pécheurs ».

Par leur attitude, les scribes et pharisiens trahissent qu’ils se sont érigés eux-mêmes en norme ultime de comportement.
Prétendant posséder la clé d’interprétation des Écritures et parler en leur nom, ils se posent en maîtres de justice, « connaissant le bien et le mal » (Gn 3, 5).
Ils n’ont de comptes à rendre à personne, pas même à Dieu dont ils ont orgueilleusement usurpé la place.
Notre-Seigneur aurait beau leur donner tous les signes qu’ils réclament : cela n’y changerait rien, car ils sont aveuglés par leur soif de pouvoir.

Sans en arriver à de tels extrêmes, et pour d’autres raisons qu’une quête de pouvoir religieux, cette prétention à régenter notre vie sans Dieu, malgré Dieu, voire contre Dieu s’est immiscée de nos jours jusqu’au cœur des communautés Chrétiennes.
Influencés par l’idéologie des Lumières et par le laïcisme ambiant, bon nombre de Chrétiens considèrent que la morale est affaire privée.
Même l’Église n’aurait pas à se mêler de ce qui relève de l’évaluation individuelle du bien et du mal.
Les valeurs seraient purement subjectives et relatives : tout discours normatif est jugé moralisateur et considéré comme une ingérence inadmissible dans la sphère de la conscience personnelle.

Plus surprenant encore : des Chrétiens s’affirmant « Catholiques », s’insurgent contre les positions du Magistère en matière morale.
Pourtant, selon la doctrine Catholique, lorsqu’il se prononce en matière de Foi et de mœurs à partir des Écritures, le Magistère jouit de l’assistance de L’Esprit-Saint, qui le préserve de toute erreur.
Faut-il rappeler que pour nous la Révélation ne se limite pas seulement aux Écritures canoniques, mais inclut la Tradition (interprétation des Écritures par les Pères de l’Église) et le Magistère (actualisation des Écritures tout au long de l’histoire de l’Église).

Hélas, combien de Chrétiens ne disent-ils pas : « Certes l’Église enseigne que… , mais moi je dis que… et dès lors j’agis selon mon sentiment, indépendamment de ce que l’Église affirme ». Sans même s’en rendre compte, ces Chrétiens affirment la supériorité de leur opinion personnelle sur le discernement de l’Église, et donc sur les directives de L’Esprit, puisque celui-ci s’exprime précisément par l’Église.

On veut bien de Dieu, aussi longtemps qu’il ne vient pas troubler nos projets ou contredire nos comportements.
Sur ce chemin, nous ne tarderons pas à nous construire un dieu à notre mesure, tel que nous le souhaitons, qui nous permet - voire justifie - toutes nos compromissions avec le narcissisme et l’hédonisme ambiants.
Qui ne voit qu’en adorant une telle idole, c’est notre volonté propre, notre « moi » tout-puissant que nous exaltons ?

Mais Dieu ne se laisse pas manipuler ; il ne danse pas aux commandements de nos flûtes qui se veulent joyeuses, alors que nous mettons en péril notre Vie spirituelle en étouffant la voix de notre conscience et en refusant celle de L’Esprit qui nous interpelle par l’Église.
La confusion entre le bien et le mal ne vient jamais de Dieu, mais du démon, qui cherche à nous entraîner loin de la Lumière de la Vérité.
Par contre « la Sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu’elle fait ».

« Seigneur, dans ta Parole méditée en Église, tu “donnes un enseignement salutaire et tu nous guides sur le chemin où nous marchons” (1ère lect.).
Ne permets pas que nous nous égarions au gré des courants de pensée qui prônent l’autonomie absolue de l’homme.
Donne-nous assez d’humilité pour reconnaître notre aveuglement et pour recevoir l’aide que tu nous proposes.
Plongeant nos racines dans ta Loi, “nous serons comme un arbre planté près d’un ruisseau qui donne du fruit en son temps et dont jamais le feuillage ne meurt” (Ps 1). »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Ils n’écoutent ni Jean ni le Fils de l’homme. (Mt 11, 16-19)


Jésus prend une comparaison pour illustrer le refus de la bonne nouvelle. Il y a des enfants qui refusent de participer à un jeu joyeux et de danser au son de la flûte. Les mêmes enfants refusent de participer à un jeu triste où il faut mimer le deuil. Il en a été de même pour Jean Baptiste et Jésus. Jean baptiste menait une vie austère et avait un message sévère: on l’a refusé en prétextant qu’il était possédé. Jésus, lui, mange et boit avec ceux qui l’invitent, et on le refuse en prétextant qu’il est un glouton. Pourtant, c’était la sagesse de Dieu qui se révélait par ses deux envoyés.

Tout cet épisode a commencé par les disciples de Jean Baptiste qui sont venus demander à Jésus s’il fallait reconnaître en lui celui qu’on attendait. Jésus a répondu en citant ses œuvres : des guérisons et des libérations, qui réalisaient la description d’un messie que donnait le prophète Isaïe. C’était là que se reconnaissait la sagesse de Dieu pour ceux qui étaient prêts à le recevoir.

Après le départ de ces disciples, Jésus avait loué Jean Baptiste devant la foule. Maintenant, Jean Baptiste était en prison et il allait être exécuté. Le précurseur aurait le même sort que celui qu’il annonçait. Cela nous donne un sens possible de la phrase mystérieuse qui suit : Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent le Royaume des Cieux souffre violence, et des violents s’en emparent. (Mt.11,12)

Les adversaires de Jésus comme ceux de Jean Baptiste non seulement rejettent l’annonce du Royaume mais encore ils sont violents et ils réussiront à faire disparaître Jésus aussi bien que Jean Baptiste.

Mais en agissant ainsi, ils ne voient pas qu’ils rejettent la sagesse de Dieu qui se manifestait à travers leur message. C’est ce que veut illustrer notre passage aujourd’hui.

Cette génération, dit Jésus, c’est-à-dire ceux qui refusent le message de Jean Baptiste et celui de Jésus, ressemblent à des gamins capricieux qui refusent de participer à des jeux en donnant comme prétexte que ce qui est gai est trop gai et que ce qui est triste est trop triste. Pour qui refuse, tout prétexte est bon même si les prétextes sont contradictoires. Quand on a décidé de refuser, on n’a pas besoin de la logique.

Jésus applique l’exemple à cette génération. Jean Baptiste menait une vie très austère: il était l’homme du désert. Il dérangeait en prêchant la conversion du cœur  en préparation de la venue du Royaume de Dieu. On l’a refusé et on s’est justifié en prétextant qu’il était possédé. Jésus vit avec tout le monde; il ne demande pas de jeûnes de ses disciples comme Jean Baptiste et  il accepte les invitations à manger même avec des pécheurs. On refuse son message en prétextant qu’il est un glouton. Et pourtant, c’était la sagesse de Dieu qui agissait et qui parlait à travers Jean Baptiste et à travers le message de Jésus. C’est ce qu’on refuse.

Et le résultat est bien visible : quand on est refuse d’écouter la sagesse de Dieu, on est à l’aise avec les contradictions et l’absurdité.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Lorsque Dieu a vu que la peur détruisait le monde, Il a immédiatement essayé de l’appeler à nouveau avec amour, de l’inviter avec sa grâce, de le soutenir avec sa charité, de le lier à lui avec son affection » (Saint Pierre Chrysologue).

« Dieu offre encore du temps à l’humanité, qui n’a plus de temps pour Lui, pour qu’elle retrouve le sens de l’espérance. Dieu nous aime et, c’est précisément pour cela, qu’Il attend que nous retournions à Lui, que nous ouvrions notre cœur à son amour » (Benoit XVI)

« ’Personne n’est jamais monté aux cieux sinon le Fils de l’homme (Jn 3,13). Laissée à ses forces naturelles, l’humanité n’a pas accès à la ‘Maison du Père’ (Jn 14,2), à la vie et à la félicité de Dieu. Le Christ seul a pu ouvrir cet accès à l’homme » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 661)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 16 Déc 2023 - 17:44

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 16 Décembre 2023
Samedi de la 2ème semaine de l’Avent.


Saint Aggée, Prophète (VIe siècle av. J.-C.)
Saintes femmes en Afrique, Martyres (+ 480)
Sainte Adélaïde (ou Alice), veuve et Impératrice
du Saint Empire (931-999).
Bienheureuse Marie des Anges, Carmélite (+ 1717)
Bienheureux Clément Marchisio, Curé de paroisse
et Fondateur de l'Institut des Filles de Saint-Joseph
(+ 1903)
Bienheureux Philippe Siphong Onphitak
Martyr en Thaïlande (+ 1940)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de l'Ecclésiastique 48, 1-4.9-11… Psaume 80(79), 2ac.3bc.15-16a.18-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17, 10-13.:


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Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers : tout être vivant verra le salut de Dieu.


Commentaire de ce jour.


Élie est déjà venu


Lorsque les Juifs, au temps de Jésus, évoquaient la venue du Messie et cherchaient à en repérer les signes, un texte de Malachie leur venait immédiatement à la mémoire :

                       "Voici que j'envoie mon prophète Élie, dit le Seigneur,
                       avant que ne vienne le Jour [..] du Seigneur.
                       Et il retournera le cœur des pères vers le cœur des fils,
                       Et le cœur des fils vers le cœur des pères". (Mal 4,5)

Et les adversaires de Jésus tiraient argument d'un texte comme celui-là pour contester sa messianité : puisque Élie n'est pas encore revenu, ce Jésus ne peut se prétendre le Messie d'Israël ! Dans le dessein de Dieu, Élie doit venir d'abord , pour mettre tout en ordre en Israël afin que la venue du Messie se réalise dans l'allégresse d'un peuple purifié !

La réponse de Jésus est étrange :"Je vous dis qu'Élie est déjà venu", et cette affirmation de Jésus a de quoi inquiéter les scribes; Si Élie est déjà venu, alors la grande mise en ordre a déjà eu lieu ; comment se fait-il, alors, qu'ils ne l'aient pas repérée, eux, les guides d'Israël ? Comment se fait-il que ce passage d'Élie n'ait pas été plus marquant ? Autre conclusion, plus grave encore aux yeux des scribes : si Élie est venu, c'est donc que le Messie va venir, ou qu'il est déjà présent au sein de son peuple …, mais alors Jésus pourrait avoir raison !

Et de fait, quelqu'un, en plein pays d'Israël, est venu accomplir la mission d'Élie, celui dont l'Ange avait dit à Zacharie, son père :"Il marchera devant le Seigneur avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé" (Lc 1,17). C'est celui qui a prêché, dans le désert, la conversion et le retour à Dieu, celui qui a voulu aplanir la route pour le Seigneur, qui a annoncé la fin des temps, et un "plus fort" qui allait venir après lui.

Jean le Baptiste a fait l'œuvre d'Élie , mais ses frères juifs ne l'ont pas reconnu "et ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu". Certes c'est Hérode qui l'a fait mettre à mort, mais en réalité, beaucoup l'ont rejeté : tous ceux qui n'ont pas répondu à son appel. Ainsi, en une phrase, Jésus dévoile le rôle de Jean-Baptiste dans le plan du salut ; jusque dans sa mort il a préparé la voie au Messie, en effet, Jésus ajoute :"De même le Fils de l'homme aura à souffrir par eux." Pour le Baptiste et Jésus, ce sera la même incompréhension, la même haine et l'élimination brutale.
                                                     
Le drame, pour les guides c'est de n'avoir pas su reconnaître les signes du temps, les signes que Dieu  faisait à son peuple dans l'histoire. Et c'est bien cette tentation qui nous guette.

Nous n'avons pas à attendre la première venue du Messie, car nous savons qu'il est mort une fois pour toutes et ressuscité une fois pour toutes ; mais nous avons à reconnaître les signes de sa présence. Or souvent l'impression nous vient que Jésus est absent ou pas encore présent, dans l'histoire du monde qui va cahotant , dans l'histoire de nos communautés, qui parfois perdent pied ou perdent cœur, en s'imaginant que les épreuves vont dépasser leurs forces, c'est-à-dire la force de Jésus, dans l'histoire personnelle, qui voit souvent notre amour s'affadir. Nous reprochons presque à Jésus de nous avoir donné ce que nous sommes venus chercher, la solitude avec le Christ pou le salut du monde, la croix de la prière et d'une mission universelle.

"Seigneur, si tu avais été là …". C'est la plainte de Marthe, puis celle de Marie. Si tu avais été là, tout se serait passé autrement. En fait Jésus est là, et son Esprit nous prépare chaque jour à l'accueillir. L'Esprit, autour de nous, en nous, veut faire toutes choses nouvelles ; comme un ferment déjà là, déjà venu, déjà agissant, il transforme le monde, il recrée les cœurs, il modèle le visage des communautés. L'Esprit est là, qui à la fois, achève en nous le mûrissement de la parole de Dieu et nous prépare à toute la nouveauté de Jésus, à tout l'inattendu de la volonté du Père.

Mais de même que les contemporains du Baptiste n'ont pas su nommer Élie le précurseur dans l'immense mouvement de conversion qui leur était proposé, de même nous ne savons pas nommer l'Esprit continuateur de l'œuvre de Jésus dans l'effort de rajeunissement auquel l'Église est contrainte, dans la nouvelle insécurité de la vie religieuse, dans l'exigence de charité héroïque qui s'inscrit dans la grisaille de nos journées.

Jésus est venu dans notre chair : il n'a plus besoin de précurseur ; mais il nous demande d'accueillir le Paraclet, celui qui vient en nous achever son œuvre, celui qui nous mène vers la vérité tout entière.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu…


Le passage de l’Évangile de ce jour se situe juste après l’épisode de la Transfiguration de Jésus sur la montagne du Tabor.
Jésus redescend avec ses disciples dans la plaine et ces derniers, venant de voir Élie à ses côtés, s’interrogent légitimement sur le retour de ce prophète tel qu’il était annoncé par les scribes.
Élie enlevé au Ciel sur un char de feu devait revenir « pour ramener le cœur des pères vers les fils » nous dit le Siracide reprenant la prophétie de Malachie qui ajoutait « et les cœurs des fils vers leurs pères » (Mal 3, 23).

A la suite de Saint Pierre, ayant reconnu en Jésus le Messie (Mt 16, 16) et qui plus est, venant de le contempler dans sa Gloire, les disciples s’étonnent qu’Élie n’ait pas joué le rôle de précurseur que lui assignait le prophète Malachie.
La réponse donnée par Jésus à leur questionnement va les amener à comprendre qu’Élie peut être assimilé à Jean-Baptiste.

Puisque Lui, le Messie, est là, c’est qu’Élie est déjà venu. Et précisément, il est venu en la personne de Jean-Baptiste.
Celui-ci, par sa prédication de feu et son jeûne au désert, s’est employé à ramener le cœur des fils vers leurs pères et à travers ces derniers, hommes de Foi et de fidélité, vers Le Seigneur Dieu d’Israël.
Mais, on n’a pas reconnu Élie en Jean-Baptiste. Cela aurait-il mis en échec sa mission de précurseur ? Bien au contraire, et c’est là un grand mystère, cela lui a permis de rejoindre sa vérité ultime.

En effet, dans sa mort, Jean s’est manifesté d’une façon éminente comme le précurseur du Juge eschatologique qu’Élie devait précéder.
Il préfigurait par-là jusqu’où irait l’abaissement de Celui qu’il annonçait comme le Messie et dont il préparait les chemins.
Ainsi, par toute sa vie, Jean a prophétisé Le Fils de l’Homme souffrant qui allait mourir en donnant librement sa vie pour ramener au Père le cœur de ses enfants dispersés à cause du péché.
Au milieu du peuple incapable de comprendre, l’épisode de la Transfiguration a donc consacré la révélation de Jésus comme celle du Fils de l’Homme (Dn 7) souffrant et glorieux, dont la mort et la Résurrection accompliront les Écritures.

Nous pouvons alors percevoir que le partage de l’intimité du Seigneur n’est jamais aussi profond que lorsque l’on souffre avec Lui.
Certes, l’entretien d’Élie avec Jésus transfiguré, comme jadis sur la montagne avec Le Seigneur « dans le souffle d’une brise légère » (1 R 19, 12), demeure un exemple de l’intimité à laquelle Le Seigneur appelle tous les croyants.
Mais, Jésus invite de suite ses disciples à redescendre dans la plaine, à prolonger ce cœur à cœur jusque dans les lieux les plus exposés à l’épreuve, à la souffrance, à la mort peut-être. Jean-Baptiste, en a fait lui-même l’expérience prophétisant jusque dans son Martyre la kénose choisie par Le Fils pour sauver les hommes.

A notre tour, nous sommes invités à nous associer à ce mystère de la Rédemption en choisissant de marcher délibérément à la suite du Christ sur ce chemin de l’abaissement, qui déjà nous saisit dans le petit enfant de la Crèche qui repose dans les bras de Marie.
Si nous voulons nous faire proches de cet enfant, nous devrons nous abaisser.
On peut avoir peur de s’humilier avec Jésus sur le chemin de la Croix, mais comment pourrait-on avoir des réticences à se mettre à genoux devant un petit enfant !

« Seigneur, tu connais notre faiblesse, merci de nous préparer par ta naissance à te demeurer unis dans ces abaissements qui au cœur de nos vies ne manqueront pas de se révéler plus douloureux, dans l’Espérance de partager un jour ta Gloire auprès du Père. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait
tout ce qu'ils ont voulu. Le Fils de l'homme,
lui aussi, va souffrir par eux. »


La première lecture tirée du livre du Siracide rappelle les hauts faits du prophète Élie. Son rôle a été important dans les débuts de l’histoire d’Israël dans la Terre Promise.
C’était le moment où Israël passait du nomadisme dans le désert à la vie sédentaire. Il avait dû emprunter aux populations locales les techniques de la culture du sol et la tentation était grande d’adopter en même temps les divinités qui étaient les assurances pour la pluie, comme Baal, ou pour la fertilité des troupeaux, comme Astarté.

Le rôle d’Élie fut de rappeler que Yahvé, le Dieu de l’histoire qui les avait délivrés d’Égypte et accompagnés au désert, était aussi le Maître de la pluie et de la fertilité. Après ses luttes, Élie avait été emporté au Ciel sous les yeux de son disciple Élisée. Pour cette raison on croyait qu’il reviendrait un jour.

Au temps de Jésus, on trouve, dans les écrits apocryphes qui parlent de la venue du Messie, la croyance qu’Élie précédera cette venue. En parlant des scribes, c’est à ces écrits que font allusion les disciples.

Mais pour Jésus, c’est Jean-Baptiste qui a rempli le rôle de préparer la venue du Messie. Plutôt (Mt.11,2), des disciples de J.-B. étaient venus questionner Jésus.
A la suite de cela, Jésus avait rendu témoignage au Précurseur. En allant à Jean-Baptiste, les gens ne sont pas allés voir un roseau agité par le vent.
Ils ne sont pas allés voir un personnage mondain comme ceux qui sont dans les palais. Jésus dit à ses auditeurs qu’ils ont raison de le considérer comme un prophète.

Il est même plus qu’un prophète. Il est le messager envoyé pour préparer la route devant celui qui apporte le Royaume de Dieu.. (Mal.3,1) Jésus avait ensuite ajouté quelque chose qui associait Jean-Baptiste à la vie du Christ:

Jean mène une vie austère au désert et l’on dit: “Il est un possédé!” Le Fils de l’homme mange et boit et l’on dit: “Voilà un glouton et un ivrogne!”
Comme Le Christ, Jean Baptiste a été attaqué et rejeté par les autorités religieuses et, en fin de compte, il a été exécuté à cause de sa prédication.
Son témoignage a été jusque-là.

Or, dans notre texte d’aujourd’hui, Jésus fait encore allusion à ce parallèle entre la vie de Jean Baptiste et la sienne:
Au lieu de reconnaître Jean-Baptiste, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Le Fils de l’Homme, lui aussi, va souffrir par eux.
Il semble donc que, pour Jésus, la grandeur de Jean-Baptiste n’est pas seulement d’avoir annoncé en paroles la venue du Messie mais d’avoir, comme Lui, porté sa croix pour être fidèle à son témoignage.



Père Jean Gobeil S.J., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« L’Amour ne peut pas rester sans voir ce qu’il aime : c’est pour cela que les saints avaient peu d’estime pour tous leurs mérites, s’ils n’allaient pas pouvoir voir Dieu. C’est pour cela que Moïse se risque à dire : Si j’ai obtenu ta faveur, montre-moi ta gloire » (Saint Pierre Chrysologue)

« L’expérience d’Elie dans le Sinaï, qui n’a pas vu la présence de Dieu dans l’ouragan, le feu ou le tremblement de terre, mais dans une brise douce et silencieuse, s’accomplit ici. Le pouvoir de Dieu se manifeste maintenant dans sa douceur, sa grandeur dans sa simplicité et sa proximité » (Benoit XVI)

« Jean est ‘Elie qui doit venir’ (Mt 17,10-13): Le feu de l’Esprit l’habite et le fait courir devant en “précurseur”] le Seigneur qui vient. En Jean le Précurseur, l’Esprit Saint achève de ‘préparer au Seigneur un peuple bien disposé’ (Lc 1,17) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 718)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
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Message par Lumen Dim 17 Déc 2023 - 13:44

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 17 Décembre 2023
L’Église Célèbre la Fête du Troisième Dimanche
de l’Avent, de Gaudete, Année B..


Saint Daniel, Prophète de l’Ancien
Testament. (VIIe siècle av. J.-C.)
Saints Ananias, Azarias et Misaël, jeunes Juifs,
ayant refusé l'idolâtrie,  Dn 3, 14-20.25.34 -
43.52 -87.91 -92.95 (Aelf)
Saint Judicaël, Roi de Bretagne puis moine (+ 658)
Saint Jean De Matha, Prêtre et Fondateur
des Trinitaires (1160-1213).
Saint Joseph Manyanet y Vives, Prêtre et Fondateur
des Congrégations « Fils de la Sainte Famille Jésus,
Marie et Joseph » et « Missionnaires Filles de la
Sainte Famille de Nazareth » (1833-1901).
Sainte Yolande de Vianden, Fille de Marguerite de
Courtenay, Dominicaine Prieure du Monastère de
Marienthal au Luxembourg (+ 1283).
Bienheureuse Matilde del Sagrado Corazón,
Fondatrice des « Filles de Marie Mère de l'Église »
(1841-1902).


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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 61,1-2a.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,46b-48.49-50.53-54… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,16-24… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,6-8.19-28.
3ème Dimanche de l’Avent (Gaudete).:


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« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (Jn 1, 6-8.19-28)


Commentaire de ce jour.


« Celui qui vient derrière moi »


Parmi les disciples du Baptiste, plusieurs ont hésité longtemps entre le Précurseur et Jésus, même après la mort de leur premier maître. À plusieurs reprises le quatrième Évangile essaie de leur venir en aide.
D’où les allusions au Baptiste qui émaillent déjà le Prologue : « Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière … Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière. »

Ce témoignage du Baptiste lui-même, que nous avons ici dans l’Évangile, a dû avoir d’autant plus d’impact qu’il a été livré en réponse à des prêtres et à des lévites mandatés par les autorités religieuses de Jérusalem pour lui demander : « Qui es-tu ? »

Les questions sont précises, pertinentes, et amènent Jean Baptiste à récuser successivement trois rôles que, d’après son comportement et à la lumière de la tradition biblique, on était tenté de lui attribuer.
Et le Baptiste ne laisse rien dans le flou :

- il n’est pas le Messie, le lieutenant royal de Dieu ;
- il n’est pas Élie revenu, celui qui doit inaugurer les derniers temps ;
- il n’est pas le prophète tel que Moïse, censé renouveler les prodiges de l’Exode, celui dont Moïse disait, dans le Deutéronome : « Yahweh ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète tel que moi, que vous écouterez » (Dt 18,15).

Sa véritable mission, Jean la reconnaît dans le texte d’Isaïe : « Je suis la voix qui crie, dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur » (Is 40,3).
Une voix ! Non pas un visage, qui fascine et qui retient, mais une voix, tout entière au service du message qu’elle crie au monde.

De fait, inlassablement, le Baptiste renvoie au plus grand, au plus puissant qui vient derrière lui et qui va « se manifester à Israël » : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ! »

Ce n’est pas un reproche aux disciples, mais une affirmation sur le style de l’Envoyé de Dieu, le Messie caché dans l’ordinaire des hommes, Jésus de Nazareth.
Les disciples ne le connaissent pas, non par mauvaise volonté, mais parce qu’il doit se révéler progressivement, « être manifesté à Israël ».

Comment découvrir celui qui se cache ? Le Baptiste nous suggère seulement une attitude fondamentale, celle de l’humilité et du service : d’avance il est prêt à s’agenouiller devant celui que Dieu lui montrera.
Mais la première lettre johannique va plus loin et plus profond, et nous indique, à nous, disciples du Christ, la route à suivre pour rejoindre celui qui se cache à notre Foi :

- « ce que nous avons entendu depuis le commencement »,
- et « l’onction que nous avons reçue de lui » (1 Jn 1,1 ; 2,27).

Il nous faut donc garder en nous les paroles de Jésus, transmises depuis le commencement de son Ministère, et laisser travailler en nous L’Esprit-Saint, L’Esprit Paraclet, qui nous enseigne tout en nous remémorant ce que Jésus nous a dit et en rendant ces paroles vivantes comme une fontaine.

De tout temps les prophètes, hommes de l’Esprit, ont lu le présent du peuple de Dieu en se référant à la fois aux événements fondateurs et aux promesses du Maître de l’histoire.
Dans le temps de l’Église, L’Esprit Paraclet nous habilite au même repérage prophétique sur l’origine et sur la fin, sur l’alpha et sur l’oméga ; et en chaque aujourd’hui du Salut il réalise à l’intime des cœurs à la fois une anamnèse actualisante des paroles de Jésus et un réveil de l’Espérance dans ses promesses.

Que ce même Esprit, envoyé conjointement par Le Père et Le Fils, nous donne de relire ensemble notre passé dans sa propre lumière, afin que ces moments du souvenir actualisent aujourd’hui les intuitions de nos grands Saints et revitalisent l’Espérance que Jésus nous a mise au cœur en nous appelant à sa suite.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Troisième Dimanche de l’Avent : « Gaudete », c'est-à-dire réjouissez-vous.


L’antienne d’ouverture donne le ton à toute la liturgie de ce jour : « Soyez dans la Joie du Seigneur, soyez toujours dans la Joie, Le Seigneur est proche ».
Cette invitation pressante à la Joie, a donné le nom à la Messe de ce troisième Dimanche de l’Avent : « Gaudete », c'est-à-dire réjouissez-vous.
La couleur liturgique adaptée à cette tonalité eut été le rose, mais cette pratique traditionnelle est tombée quelque peu en désuétude.

Quelle est la cause de cette Joie ? « Le Seigneur est proche ». Nous n’attendons pas un Dieu lointain dont la venue serait encore hypothétique, un Messie annoncé pour un temps reculé : non, notre Joie est toute entière dans la paisible certitude de la présence au milieu de nous de Celui qui est venu dans l’humilité de la crèche, qui viendra dans la Gloire au dernier Jour, et qui dans l’entre-deux, continue de venir visiter les siens pour les secourir de sa grâce, les instruire de sa Parole, les fortifier de son Eucharistie.

Cette Joie est donc celle de sa présence, cachée certes, mais bien réelle : « Le Seigneur est proche ». Ne nous a-t-il pas déjà « enveloppé du manteau de l’innocence et revêtu des vêtements du salut » (1ère lect.) ?
Il est donc juste de « tressaillir de Joie » dans L’Esprit qui repose sur nous, « parce que Le Seigneur nous a consacrés par l’onction » (Ibid.).
C’est pourquoi Saint Paul nous exhorte à « être toujours dans la Joie, à prier sans relâche, à rendre grâce en toute circonstance » (2nd lect.), dans la fidélité au don reçu : « n’éteignez pas L’Esprit ».

Pourtant la liturgie de ce jour fait aussi apparaître une tension, qui caractérise la condition du Chrétien en ce monde.
D’un côté il est invité à laisser libre cours à sa Joie pour le don du Salut que nul ne pourra lui ravir, Joie pour la présence au milieu de nous de l’Époux qui ne cesse de venir réconforter son Épouse tout au long de sa route vers la rencontre définitive ; et en même temps il doit demeurer dans une vigilance de chaque instant, pour ne pas perdre ce don, car il est encore objet d’Espérance.
En effet, aussi longtemps que nous marchons dans la nuit de ce monde, nous ne percevons pas pleinement la présence du Seigneur à nos côtés, et le risque demeure de nous égarer loin de Lui.
D’autant plus que notre désir est loin d’être unifié : l’ivraie qui menace en nous la croissance du bon grain, n’est-elle pas d’abord cette dispersions dans les distractions éphémères que nous offre les multiples miroirs aux alouettes de notre culture hédoniste ?
Heureusement, pour mener notre barque entre les récifs, Le Seigneur nous a laissé une boussole et une carte : L’Esprit-Saint et sa Parole ; d’où le précepte de l’Apôtre : « N’éteignez pas L’Esprit, ne repoussez pas les prophètes : mais discernez la valeur de toute chose, gardant ce qui est bien et vous éloignant de tout ce qui porte la trace du mal » (2nd lect.).

Nous ne pourrons pleinement adhérer à la nouveauté du Royaume, qu’en nous détachant de la vétusté de ce monde qui passe.
Et cet exode implique un passage au désert, à la suite de Jean-Baptiste. A la question que pose la délégation de prêtres et de lévites : « Qui es-tu ? », nous aurions spontanément répondu en termes de nos origines charnelles : notre nom nous situe à l’intérieur d’une généalogie, nous donne une appartenance ici-bas, la sécurité d’une famille, d’un clan, d’une race, d’une nation.

Or nous ne trouvons rien de tel dans la réponse du Précurseur : il nie toute référence au passé ; il ne se reconnaît dans aucun des personnages cités et donc connus.
Mais il se définit totalement en fonction de l’à-venir ; plus précisément : en fonction d’un mystérieux personnage dont il est chargé d’annoncer la venue.
Certes il le connaît puisqu’il doit le désigner ; et pourtant il ne le connaît pas encore puisqu’il attend un signe d’en-haut qui le fera reconnaître.

C’est précisément pour se préparer à ce Ministère qu’il s’est retiré au désert, lieu par excellence de la purification du désir.
Seul celui qui accepte de quitter ses fausses sécurités et de sortir dans la nuit, peut discerner la « Lumière » et lui « rendre témoignage, afin que tous croient par Lui ».

Certes Jean appartient encore à la première Alliance : il est le dernier et le plus grand des prophètes puisqu’il doit rendre témoignage au Messie ; mais en même temps, le Précurseur pressent qu’avec la venue de l’Envoyé, un temps se ferme, un autre s’ouvre : le temps de l’attente est clos, celui de l’accomplissement peut commencer.

Entre les deux il y a bien sûr continuité : Jésus vient accomplir « les promesses faites à nos pères » ; mais en même temps, cet accomplissement est une telle nouveauté par rapport à l’attente, qu’une rupture s’instaure, et qu’un choix s’impose.
C’est à une nouvelle naissance que Notre-Seigneur nous invite : il nous faut renaître « d’eau et d’Esprit » (Jn 3, 5) pour avoir accès à une réalité nouvelle, inouïe : « ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9).
Voilà pourquoi, bien que nous soyons entrés dans le temps de l’accomplissement des promesses, bien que l’Époux soit déjà là, nous avons cependant encore à nous préparer à sa venue, à nous disposer à accueillir cette nouveauté qui nous arrache au monde ancien et fait de nous des fils et des filles du Royaume :
« Ne le savez-vous pas : vous êtes morts avec Le Christ, et votre vie reste cachée avec Lui en Dieu. Tendez donc vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la Terre. Et quand paraîtra Le Christ, votre Vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec Lui en pleine Gloire » (Col 3, 2-4).

Le Seigneur est là, et il ne dépend que de nous de l’accueillir pleinement dans nos vies : à nous d’« aplanir son chemin », de dégager les obstacles à sa venue en « discernant la valeur de toute chose » et en « gardant parfaits et sans reproche notre esprit, notre âme et notre corps » (2nd lect.).
Certes nous nous sentons bien démunis devant une telle exigence ; c’est pourquoi l’Apôtre nous rassure : « Il est fidèle le Dieu qui nous appelle : tout cela, il l’accomplira » (Ibid.).

Comment dès lors ne pas être dans la Joie ? Avec Marie nous pouvons en toute vérité « exalter Le Seigneur et exulter en Dieu notre Sauveur, car Le Puissant fait pour nous des merveilles ».
Jour après jour, patiemment il nous accompagne, nous comblant de sa Miséricorde, s’abaissant à nous laver les pieds, alors que « nous ne sommes même pas dignes de défaire la courroie de sa sandale ».

Laissons donc au « Dieu de la Paix » le souci de notre sanctification intégrale « puisqu’il prend soin de nous » ; quant à nous, hâtons-nous d’obéir à la mission que nous a confiée Notre-Seigneur, afin que « germe la Justice et la Louange devant toutes les nations : portons la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérissons ceux qui ont le cœur brisé, annonçons aux prisonniers la délivrance et aux captifs la Liberté, et proclamons une année de bienfaits, accordée par Le Seigneur » (1ère lect.) à tout homme qui accepte de se convertir. Car « Le Seigneur est tout proche ».

« Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à Célébrer la naissance de Ton Fils ; dirige notre Joie vers la Joie d’un si grand mystère : pour que nous fêtions notre Salut avec un cœur vraiment nouveau.
Par Jésus, Le Christ, Notre Seigneur » (Or. ouv.).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas


Jean Baptiste est, avec Marie, la grande figure de l’Avent. Chaque année, les deuxième et troisième dimanches lui sont consacrés. L’évangéliste saint Jean nous le montre comme le «témoin de la Lumière», alors que les autres évangélistes nous le présente comme le «prédicateur de la pénitence».

Dès le début du 4e évangile, Jean Baptiste lance le thème de  «Jésus, la lumière du monde». Ceci deviendra l’un des thèmes privilégiés de l’évangéliste. Dans le Prologue, le Christ est «la vraie lumière qui illumine tout homme venant en ce monde». Plus loin, Jésus lui-même déclare : « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marche pas dans les ténèbres » (Jean 8, 12).

Jean Baptiste pointe vers le Christ, la «lumière du monde», et il ajoute que nous ne connaissons pas très bien ce Jésus, messie et sauveur : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas »... Nous sommes invités à le découvrir ou à mieux le connaître. Cela demande un effort particulier, ça ne vient pas tout seul. Pour y arriver, il faut y mettre le temps, prier, écouter les évangiles, réfléchir, méditer, lire certains grands écrivains chrétiens qui nous aident à mieux connaître la personnalité de Jésus.

À un avocat qui se disait athée, son ami prêtre lui demanda : - « Est-ce que tu connais les évangiles ? »
– Et l’homme de loi répondit : - « On m’a raconté ces histoires quand j’étais petit. »
– « Est-ce que tu as lu les documents du dernier concile œcuménique ? »
- « Non. Je n’ai pas le temps de lire tout ce qui se publie. »
– « Connais-tu la Somme théologique de S. Thomas d’Aquin ? »,
- « Non, je ne la connais pas ».
– « Et les écrits de S. Irénée ? »
– « Qui est-il ? » questionne l’avocat.
- « C’est un savant et le patron des avocats ? »

Après toutes ces questions et réponses, l’ami de l’avocat lui dit : - « Tu es peut-être athée, mais tu es surtout ignorant. Tu rejettes catégoriquement ce que tu ne connais pas. »

Les textes de l’Avent parlent de conversion, mais ils soulignent aussi que la découverte du Christ nous apporte une grande joie. Isaïe s’exclame : « Je tressaille de joie dans le Seigneur » (Is 61, 10). Marie «exulte car Dieu a fait pour elle des merveilles ». Aux bergers,  l’ange dira : « Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple; aujourd’hui vous est né un sauveur… » (Luc 2, 10). Paul répétera continuellement aux chrétiens : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Soyez dans l’action de grâce... N’éteignez pas l’Esprit. » (Thes 5, 16)

La fête de Noël que nous préparons maintenant, célèbre la venue de Dieu dans notre monde. Nous ne sommes jamais seuls, car Dieu nous accompagne, il marche avec nous. Notre vie a un sens et un but, et Dieu est présent à toutes nos joies et à toutes nos peines. « Même si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es près de moi », chante le Psaume 23. Réjouissons-nous car Noël est tout près. Réjouissons-nous, parce que le Christ vient vers nous. Il est notre Emmanuel, c’est-à-dire le Dieu-avec-nous.

Avec le Christ présent dans nos vies, les crises qui nous assaillent continuent à être un défi, mais ce ne sont pas des événements catastrophiques. Une personne aimée meurt subitement; le médecin nous informe que notre cancer est terminal; nous vivons une rupture définitive dans notre mariage; l’un de nos enfants claque la porte pour aller vivre ailleurs; un ami nous laisse tomber… À travers tous ces malheurs, le Christ est présent, il est fidèle,  il nous accompagne sans jamais nous abandonner.

« Le Christ, lumière du monde », est celui  qui éclaire nos situations les plus sombres. Pendant ce temps de l’Avent, apprenons à découvrir celui qui se tient au milieu de nous et que nous connaissons mal.



Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Et précisément parce qu’il est difficile de discerner la Parole de la voix, Jean a été pris pour le Messie. La voix a été prise pour la Parole ; mais pour ne pas offenser la Parole, la voix a reconnu ce qu’elle était. Je ne suis, a-t-elle dit, ni le Christ, ni Elie ni le Prophète » (Saint Augustin)

« Il faut d’abord prier si l’on veut connaître la joie dans la préparation de Noël. Deuxièmement : rendre grâce au Seigneur. Troisièmement : penser comment aller vers les autres, pour leur apporter un peu d’onction, de paix, de gaieté. Telle est la joie du chrétien » (François)

« Après avoir accepté de Lui donner le Baptême à la suite des pécheurs, Jean-Baptiste a vu et montré en Jésus l’’Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde’ (cf. Jn 1, 29). Il manifeste ainsi que Jésus est à la fois le Serviteur souffrant qui, silencieux, se laisse mener à l’abattoir (cf. Is 53, 7) et porte le péché des multitudes, et l’agneau Pascal symbole de la rédemption d’Israël lors de la première Pâque (cf. Ex 12, 3-14). Toute la vie du Christ exprime sa mission : ‘Servir et donner sa vie en rançon pour la multitude’ (cf. Mc 10, 45) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 608)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 18 Déc 2023 - 18:31

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 18 Décembre 2023
Semaine avant Noël, le 18 Décembre.


Saints Zozime et Rufus, Compagnons de
captivité de saint Ignace d'Antioche (+ 107)
Saints Namphamon, Miggin, Sanaem et Lucitas
Martyrs en Afrique (IIe siècle)
Saints Sébastien et ses compagnons
Martyrs de l'Église orientale (+ v. 288)
Saint Gatien de Tours, Evêque de Tours (IVe siècle)
Saint Malachie, Prophête de l'Ancien Testament
(Ve siècle av. J.-C.)
Saints Catéchistes du Tonkin, Martyrs (+ 1838)
Saint Joseph Cho Yun-Ho, Martyr coréen (+ 1866)
Vénérable Maria Laura Baraggia, Religieuse italienne,
Fondatrice de la Famille du Sacré-Cœur de Jésus (+ 1923)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Jérémie 23, 5-8… Psaume 72 (71), 2.12-13.18-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1, 18-24.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 24 1-the-dream-of-saint-joseph-philippe-de-champaigne
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse... »


Commentaire de ce jour.


Par l’action de L’Esprit-Saint


Dieu a fait en elle « de grandes choses », les choses les plus merveilleuses qui puissent enrichir une créature humaine : enfanter Le Fils de Dieu, donner ses traits à Celui qui est au-delà de tout visage, et pourtant cette grâce immense a tous les dehors d’un drame.
Marie ne peut faire comprendre ce que Dieu seul a fait ; elle ne peut, à elle seule, introduire Joseph dans le plan de Dieu, et elle se réfugie dans le silence, un silence qui la condamne parce Dieu seul pourrait le lever.
Or Dieu répond à la détresse de Marie en envoyant son Messager à Joseph : « Ne crains pas !
Tout ce que tu constates et qui te paraît un non-sens est l’œuvre mystérieuse de Ton Dieu.
Accepte ce bébé et nomme-le Jésus, car par Lui Dieu sauvera son peuple de ses péchés et le délivrera en une fois de ce poids qu’il traîne au long des siècles comme une chape de malheur. »
Ainsi les voies de Dieu déroutent l’homme, mais pour le mettre sur le chemin de la joie, du don parfait et de la totale obéissance.
Les espérances terrestres perdent de leur éclat, parce que Dieu réserve à l’homme un trésor dans le Ciel, qui sera manifesté quand le Ressuscité se manifestera, mais qui surpassera toutes les attentes de ce monde.
Ce qui n’était pas monté au cœur de l’homme et ne pouvait pas y monter, Dieu le réalisera au jour de la Gloire par des chemins connus de Lui seul, mais qui sont autant d’inventions de son Amour de Père.

Dieu se plaît à surprendre, et toute son œuvre porte la marque du paradoxe : du plus petit des clans de Juda doit sortir celui qui gouvernera Israël ; Celui qui paraîtra parmi les hommes remonte à l’aube des siècles, une Vierge va enfanter, son Enfant sera à Lui seul la Paix, et sa puissance s’étendra jusqu’au bout de la Terre.
La même disproportion se fait jour dans la vie de toutes celles que Le Seigneur appelle : d’une humble femme aux pieds meurtris par les cahots du chemin, Dieu fait une reine et lui fait épouser son dessein, qui est de réconcilier avec Lui tous les hommes ; d’une Baptisée qui chaque jour doit se convertir il fait une ouvrière de son plan de Salut ; d’une pauvre enfouie dans le silence d’un Carmel il tire des trésors de Bonté, de Pardon et de Joie.

Tel est le parti pris de Dieu, tel est son style qui nous dépayse et nous prend en porte-à-faux, nous qui avons l’habitude de tout calculer selon ce qui se voit.
La seule chose qu’une jubilaire ait envie de célébrer, c’est la fidélité de Son Dieu qui l’a guidée si longtemps par des sentiers inconnus et imprévisibles, mais qui se sont tous révélés des Chemins de son Amour.
Dieu a le secret de faire de chaque Vie une œuvre irremplaçable et de tout peser au seul poids de la Charité.
Face à ces choix divins, nos réussites humaines pâlissent, et le plus sûr, le plus apaisant et le plus décisif, est de laisser à Dieu tout bilan de notre Vie.

C’est la grâce mariale du grand âge, que la Mère de Dieu ne refuse jamais à celles qui lui font confiance.
Nous n’avons pas d’autre chose à chanter que le regard de Dieu qui s’est posé sur nous. Nous n’avons pas d’autre Joie, au fond du cœur, que celle de Lui appartenir pour toujours parce qu’il a daigné se souvenir de notre humilité.
Aucune autre ambition ne nous habite que de rejoindre Le Fils de Dieu pour le grand repos qu’il nous prépare, pour le jubilé du Ciel qui durera l’éternité, avec tous ceux que notre Amour aura rapprochés de Lui.
La Vierge Marie nous y attend, elle que nous n’aurons cessé ici-bas de regarder, de chanter et de servir.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur
lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.


Les textes de la liturgie focalisent de plus en plus notre attention sur la Naissance de Jésus. Aujourd’hui, c’est le passage qui fait immédiatement suite à celui de la généalogie du Christ chez Saint Matthieu qui s’offre à notre méditation.

Dans cette généalogie qui remonte à Abraham en passant par David, la transmission du sang s’interrompt subitement (cf. versets antérieurs à ceux de l’Évangile de ce jour).
Le père, dont les listes généalogiques exaltaient le rôle d’engendrement, s'efface maintenant devant l'irruption inattendue d'une femme :
« Joseph, l'époux de Marie, de laquelle naquit – littéralement : « fut engendré » - Jésus, que l'on appelle Christ. »
La forme verbale passive – fut engendré – renvoie à Dieu Lui-même, ce que confirme l'engendrement d'en haut, que nous lisons aujourd'hui :
« Marie fut enceinte par l'action du Saint-Esprit », alors qu'elle « avait été accordée en mariage à Joseph ».

Le lien conjugal étant déjà contracté, la loi obligeait à dénoncer l’épouse infidèle. Joseph n’envisage absolument pas cela, ce qui prouve qu’il ne soupçonnait pas Marie d’une quelconque infidélité.
Il décide au contraire de la « répudier en secret » pour s’effacer devant un mystère qui le dépasse assumant par là-même l’opprobre de ce geste non motivé.

Mais l’Ange va amener Joseph à reconsidérer sa décision. Le lien conjugal que Joseph était prêt à rompre va au contraire se voir confirmé : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse… » et se révéler comme le fondement de sa mission d’assurer auprès de Jésus une véritable paternité en lui donnant un nom : « elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le Nom de Jésus (c’est-à-dire ‘le Seigneur sauve’), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

En accueillant Marie et le fruit de ses entrailles, Joseph fait entrer l’enfant divin dans la lignée de David et l’adopte légalement en lui imposant le nom indiqué par l’ange.
N’oublions pas que chez les Juifs, le père est, bien plus que le géniteur, celui qui donne un nom à l’enfant c’est à dire celui qui accepte la responsabilité d’éduquer cet enfant et de le conduire jusqu’à l’âge adulte.

Matthieu s’adresse à des Juifs qui connaissent la prophétie d’Isaïe dans le livret de l’Emmanuel, qu’il cite d’ailleurs peu après.
Voilà pourquoi il annonce sans détour que « Marie se trouve enceinte par la vertu de L’Esprit-Saint ».
La question que se pose le lecteur Juif, et que Matthieu laisse transparaître, est la suivante : comment un enfant, fût-il le fils d’une vierge, peut-il hériter du trône de David ?
Car personne ne peut rien prendre qui ne lui soit donné du Ciel.
La réponse est donnée par l’Ange. Ce n’est pas un homme, même fils de David, qui introduit le Messie dans sa lignée, c’est Dieu seul.

Apparaît ici le rôle essentiel que Joseph joue dans l’économie du Salut. Il est celui qui reçoit le Sauveur d’Israël. Il est le fils de David qui adopte Le Fils de Dieu.
Par l’humble accueil qu’il fait de l’Emmanuel dans sa lignée, il est le Juste par excellence. Comme tous les justes, comme Jean Baptiste, il attendait le Messie mais lui seul reçoit la mission de jeter un pont entre » les deux Testaments.

Comme tous les justes devant l’intervention de Dieu dans leur vie, il se reconnaît pauvre, pécheur : comme Moïse ôtant ses sandales, comme Isaïe terrifié par l’apparition du Dieu trois fois Saint, comme Élisabeth se demandant pourquoi la mère de Son Seigneur vient à elle, comme le centurion de l’Évangile, comme Pierre enfin disant : « Éloignez-vous de moi, Seigneur, car je suis un pécheur ».

« Saint Joseph, ton attitude a manifesté ton oui au projet de Salut de Dieu. Ton oui était essentiel à l’accomplissement de la Promesse.
Car si le oui de Marie était indispensable pour que Le Fils de Dieu puisse se faire chair, le tien l’était aussi pour qu’il soit le Messie de la descendance de David.
Saint Joseph, merci pour le oui de ta Foi. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Une généalogie interpellante.


Donne-moi un point d’appui et je soulèverai le monde, disait Archimède. Impossible de grandir sans d’abord être ancré sur une terre « mère ». Qu’il s’agisse de la genèse de l’univers, de la naissance d’un enfant, de la création d’une œuvre d’art, de l’amour humain, tout repose sur un point d’appui. De génération en génération. La création n’est pas achevée. Elle est en perpétuelle évolution (Cf. Benoît XV1).

En nous présentant la généalogie de Jésus, Matthieu ancre solidement Jésus dans une histoire dont l’itinéraire n’est pas linéaire. Jésus n’a pas issu d’une filiation sans faille. Sa généalogie mentionne quatre femmes, Rahab, Tamar, Ruth et Bethsabée. Aucune n’est juive. Elles sont hors-normes conjugales. Cette généalogie marginalise Jésus. Elle le présente comme un mamzer, né hors mariage, un fils de Marie (Cf. Mc 6, 3) non de Joseph.

Cette naissance hors normes annonce une vie hors normes qui ne se contentera pas d’observer à partir de la galerie en simple spectateur de la réalité (Pape François). Jésus vivra en harmonie avec ses origines, hors du système religieux autant que social et politique. Il mènera une vie sensible aux exclus de la société dont il est lui-même exclu. Sa foi sera hors normes.

Son Dieu est un Dieu hors normes qui sauve de la lapidation une femme adultère, qui touche des lépreux, se laisse toucher par une femme aux règles perturbées, enfreint les interdits alimentaires, mange avec des impurs,   boit de l’eau des mains d’une Samaritaine « de mauvaise vie », guérit le jour du sabbat. Son Dieu est un Dieu hors camp qui sème une graine de vie n’importe comment, sur les bordures des routes, dans les ronces et les lieux inimaginables. Quel gaspillage !

Respectant ses origines, Jésus présente un Dieu, Père extravagant qui déborde les cadres de justice. Il félicite le gérant malhonnête, tue le veau gras pour un fils récalcitrant, paie l’ouvrier qui a travaillé une heure à sa vigne, promet le paradis à un mafioso célèbre. Cet homme « hors normes» se dépeint comme « la porte » qui ne fonctionne que dans le sens de l’ouverture, qui perce les murs de l’égoïsme, de l’enfermement dans des systèmes rigides de la société et de la religion. C’est ça la bonne nouvelle.

Le Nazaréen n’est pas un aérolite descendu du ciel. Il est enraciné dans un peuple. Il s’inscrit dans une histoire mouvementée, pleine de rebondissements à travers mille dangers. Cette généalogie annonce la vengeance de Dieu, non une vengeance destructive, mais créatrice d’une vie sans barrières, sans rivalité. Elle annonce une vie hors les murs, une vie libérée et libératrice, à partir de sa précarité.

Cette généalogie est un immense panneau indicateur d’un Galiléen qui n’est pas assigné à résidence et qui vit en respectant ainsi ses origines. Le Jésus de Matthieu commence sa vie publique (Cf. Mt 4,13-17) et l’achève dans la "Galilée des nations" (Cf. Mt 28, 16-20). Il est présenté comme lumière pour ceux qui sont au pays de la nuit, pour ceux qui sont en marge, les impurs et les exclus. Au terme de sa vie, c’est encore dans la « Galilée des nations » que vous le verrez.

La "Galilée des nations" symbolise le monde considéré par les Juifs comme loin de Dieu, plongé dans la nuit de l'inconnaissance de son créateur. C’est aussi une terre d'espérance. Le prophète Isaïe a annoncé qu’à la fin des temps, c'est là que Dieu se manifesterait aux païens (Is. 8, 23).

À quelques jours de Noël, cette généalogie nous pose des questions : sommes-nous de cette lignée d’une vie hors normes ? Préférons-nous plutôt redorer les murs, y enlever ou ajouter seulement quelques pierres qui risquent de s’effriter ? Les défis actuels d’écouter les gens dehors, les voix marginalisées qui se tiennent loin de nos assemblées, relancent la question : vivons-nous dans la « Galilée des nations » ? Envisageons-nous ce temps synodal à partir de la « Galilée des nations » ?

Joseph, lui aussi, se pose bien des questions. Il est tenté de se replier sur des terres connues. Au fond de lui-même, là où se mêlent ombres et lumières, il se sent convié à lâcher prise sur le « correct » jusqu’à vivre des situations « hors normes ». Comme lui, lâchons prise sur un certain nombre de choses que nous n’aurions jamais pu imaginer et ouvrons-nous à l’imprévu des événements qui peuvent nous déconcerter tant ils sont «hors normes ». Pourtant, c’est là que Dieu nous rejoint, lui « hors normes » pour naître en nous. Comme lui, gardons le cap de l’admiration. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Vierge, tu as entendu que tu concevras et que tu mettras au monde un fils ; tu as entendu que ce ne sera pas par l’œuvre d’un homme, mais par l’œuvre du Saint Esprit. Regarde l’ange attend ta réponse. Le prix de notre salut est mis entre tes mains ; nous serons libérés immédiatement si tu acceptes » (Saint Bernard).

« Laissons-nous “contaminer” par le silence de saint Joseph. Nous en avons vraiment besoin ! En cette période de préparation de Noël cultivons le recueillement intérieur » (Benoît XVI)

« Les récits évangéliques comprennent la conception virginale comme une œuvre divine qui dépasse toute compréhension et toute possibilité humaines : ‘Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint’, dit l’ange à Joseph au sujet de Marie, sa fiancée (Mt 1,20). L’Eglise y voit l’accomplissement de la promesse divine donnée par le prophète Isaïe : ‘Voici que la vierge concevra et enfantera un fils’ (Is 7,14)» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 497)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Mar 19 Déc 2023 - 15:12

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Mardi 19 Décembre 2023
Semaine avant Noël, le 19 Décembre.


Saint Anastase Ier, Pape (39e) de 399
à 401 (+ 401)
Saints Martyrs du Tonkin, Catéchistes, tailleur et
agriculteurs (+ 1839)
Bienheureux Urbain V, Pape (200e) de 1362 à
1370 (+ 1370)
Bienheureuses Marie-Éve et Marie-Marthe,
Martyres polonaises religieuses de l'Immaculée
conception (+ 1942)
Bienheureux René Dubroux, Martyr au Laos
(+ 1959)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre des Juges 13, 2-7.24-25a… Psaume 71(70), 1-2.3.5a.6.16-17… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 5-25.:


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L'ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste (Lc 1, 5-25)


Commentaire de ce jour.


Zacharie dans le Temple


Au centre du récit de l’annonce faite à Zacharie, nous venons d’entendre les paroles de Gabriel décrivant la personnalité spirituelle et la mission du Baptiste.

Le nom que Zacharie lui donnera, ce nom indiqué par l’Ange et donc choisi par Dieu, est à lui seul le résumé du message que le Baptiste proclamera : Yô-hânan  : « Dieu fait grâce ». Et parce que Jean sera porteur de cette bonne nouvelle : « Dieu fait grâce au monde », il sera cause de joie, non seulement pour ses parents, mais pour beaucoup d’autres.

L’Ange ajoute : « Il sera grand devant le Seigneur », c’est-à-dire : Dieu aura toujours pour lui un grand amour et un grand dessein. De fait Dieu a tellement les yeux sur Jean le Précurseur qu’il lui indique d’avance le chemin de sa double consécration :

- d’une part, comme autrefois Samson, il sera nazir, et son ascèse volontaire le désignera à tous comme un homme qui porte la livrée des vrais serviteurs ;
- d’autre part l’Esprit fera de lui un prophète dès le sein de sa mère, comme Élisabeth le vérifiera au jour de la Visitation.

Dieu annonce d’avance son projet : il rêve d’avance de l’enfant en même temps que sa mère.

Puis l’Envoyé s’attarde sur cette mission prophétique de Jean, qui se déploiera sous le signe d’Élie l’homme de Dieu, avec la force spirituelle et la puissance d’Élie. Et ce que l’Ange décrit là, c’est équivalemment la mission prophétique de l’Église, peuple de Dieu, que vous avez à vivre, mes sœurs, dans le silence de l’oraison et dans la vie fraternelle :

- ramener les hommes au Seigneur Dieu,
- marcher devant sous le regard de Dieu,
- ramener le cœur des pères vers leurs enfants,
- ramener les rebelles à la sagesse des justes,
- et préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé.

C’est une mission tout entière tournée vers l’espérance, et vers l’avenir que Dieu fera pour les hommes et avec les hommes, car il ne s’agit pas tant de ramener le cœur des enfants vers leur père que de ramener le cœur des pères vers leurs enfants.

Il s’agit donc, pour les aînés, de croire au monde que bâtiront les plus jeunes, d’espérer pour eux, d’espérer avec eux, et de les aider à bâtir. Il s’agit, pour l’Église d’aujourd’hui, de croire en l’Église de demain. Le Carmel d’aujourd’hui est ainsi appelé à croire au Carmel de demain, qui sera encore, à sa manière, un lieu prophétique où des baptisés et des nazirs de Jésus marcheront devant sous le regard de Dieu.

Ne cédons pas à la peur de l’inconnu. Ne disons pas, comme Zacharie : « À quoi le saurai-je ? » Laissons grandir en nous, dans la confiance, l’Église de demain, le Carmel de demain, avec la joie cachée d’Élisabeth, qui redisait, en attendant son enfant : « Voilà ce qu’a fait pour moi le Seigneur, au temps où sur moi il a jeté les yeux ».



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras
plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps.


L’annonce à Zacharie ouvre le récit « des événements qui se sont accomplis parmi nous » et dont Saint Luc présente « un exposé suivi, afin que nous puissions nous rendre compte de la solidité des enseignements que nous avons reçu » (Lc 1, 3-4).
L’événement rassemble tout Israël : le Prêtre, le peuple, y compris le roi - dont il est fait mention, bien qu’il s’agisse de l’usurpateur Hérode.
Tous ces personnages représentatifs de l’histoire du peuple saint sont convoqués au Temple de Dieu, où la parole prophétique qui chemine en Israël, va se manifester à nouveau après des siècles de silence, car « Dieu s’est souvenu » - c’est la signification du nom de Zacharie - de son Alliance, dont il prépare l’accomplissement.
La première alliance était prophétique : elle annonce et attend l’accomplissement de la promesse.
Elle n’apporte pas le Salut, mais le fait espérer et désirer. Si celui-ci n’advenait pas, elle demeurerait stérile.
Mais l’heure est venue où elle doit donner son plus beau fruit : le dernier et le plus grand parmi les prophètes (Mt 11, 9-11), celui qui est appelé à désigner « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).
Aussi l’annonce de sa venue fait-elle l’objet d’une mise en scène particulièrement solennelle - noblesse de sang des acteurs, Sacerdoce, foule en prière, liturgie somptueuse, majesté de l’Ange - qui contraste singulièrement avec la simplicité de l’Annonciation qui aura bientôt lieu dans une bourgade insignifiante de Galilée, et dont bénéficiera une jeune fille inconnue, dont le clan ne sera même pas mentionné.

Après avoir rassuré le vieux Prêtre, « l’Ange du Seigneur » annonce l’événement et décline l’identité de l’enfant qui va naître : « Yo-hanan » : Dieu fait grâce.
C’est donc une « Bonne Nouvelle » qu’apporte le Messager divin, qui invite Zacharie à laisser éclater sa « joie et son allégresse ».
Hélas, le vieil homme, sans doute usé par l’attente d’un Salut qui tardait à venir, n’ose plus y croire. Certes nos pères nous ont raconté les prodiges que Le Seigneur a accomplis pour son peuple le jour où il l’a arraché des mains de pharaon, roi d’Égypte ; mais il y a bien longtemps de tout cela.
Et puis : comment Le Seigneur pourrait-il accorder la fécondité à un « vieil homme » et à une « femme âgée » ?
Les épreuves, la longue attente, la lassitude ont eu raison de l’espérance de Zacharie qui, sans se l’avouer, ne croit plus vraiment en une possible intervention divine libératrice.
Il connaît suffisamment les Écritures pour savoir que la venue du Messie devait être annoncée par le Ministère d’un prophète sur qui reposerait « l’esprit et la puissance d’Élie, pour convertir les rebelles et préparer au Seigneur un peuple capable de l’accueillir » ; mais comment ce prophète pourrait-il naître d’un couple « avancé en âge et stérile » ?

La stérilité n’était-elle pas le signe de la réprobation divine pour quelque faute cachée ? Comment Dieu aurait-il pu choisir pour un Ministère si glorieux un vieillard et son épouse qui avaient tous deux déjà un pied dans la tombe ?
Bref, Zacharie renvoie poliment le bel Ange à l’incohérence de son discours.

La réponse du Messager ne se fait pas attendre : « Puisque ton cœur n’accueille pas dans la Foi le message de grâce que je t’apporte de la part de Dieu, tes lèvres se tairont afin de t’éviter de débiter des considérations humaines sur une intervention divine qui sera authentifiée par son fruit.
Le jour où se réalisera l’événement que je suis chargé de t’annoncer, ta bouche s’ouvrira pour proclamer les louanges de celui à qui rien n’est impossible » (cf. Lc 1, 37).

Zacharie était Prêtre du Très-Haut, officiant dans le temple en présence du Seigneur, et pourtant il est pris en défaut au niveau de sa Foi en la réalisation de la promesse divine.
On peut être un homme irréprochable au niveau religieux, et être pourtant mal-croyant. Cette mise en garde vaut aussi bien sûr pour nous : nous croyons certes que Jésus est ressuscité des morts et qu’il est vivant pour les siècles ; mais lorsqu’il s’agit d’intégrer ce mystère dans nos vies, nous hésitons.

Comme Marthe parlant de son frère Lazare, nous disons : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour » (Jn 11, 24).
Nous renvoyons à un lointain avenir l’Espérance de notre participation à la Résurrection de Notre-Seigneur.
Pourtant Jésus répond clairement : « Moi, je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en Moi, même s’il meurt vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en Moi ne mourra jamais » (Jn 11, 26).
C’est au présent que Le Seigneur se donne à chacun de nous, c’est ici et maintenant qu’il me donne de vivre de sa Vie en me communiquant son Esprit : « Croyons-nous cela ? » (Ibid.).

Peut-être répondons-nous comme Zacharie : « “Comment vais-je savoir que cela arrivera ?” “Moi je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère. Et tu voudrais au fond de moi la Vérité ? Dans le secret tu m’apprendrais la Sagesse ?”(Ps 50, 8) »
Si nous résistons secrètement à L’Esprit, ne nous étonnons pas que notre bouche demeure muette, que nous soyons incapables de proclamer la Bonne Nouvelle et les louanges de Dieu…

« Par le signe merveilleux de la Vierge qui enfante, tu as fait connaître au monde, Seigneur, la splendeur de ta Gloire ; aide-nous à célébrer le mystère de l’incarnation avec une Foi sans défaut et dans l’Obéissance du cœur » (Or. d’ouv.).



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Devenir des familiers de Jésus


[i]Nous venons d’entendre la première description officielle de qui sera Jean Baptiste : rempli de l’Esprit saint, il marchera en présence du Seigneur. Les actions de Jean-Baptiste et le baptême qu’il administrait ne le font pas grandir. Jean-Baptiste est grand parce qu’il marche en présence du Seigneur. Il est grand parce qu’il vit immergé en Dieu. Il marche, vit, agit en présence du Seigneur. Il ne se demande pas chaque matin au réveil ce qu’il doit faire, il contemple plutôt comment tout au long de la journée, il va rencontrer son Dieu. Comment il va demeurer en présence de Dieu.

Sa perspective de vivre sa journée dans une grande familiarité avec Jésus, voilà ce qui le rend grand. Au sortir du désert, il se présente, sans l’exprimer clairement, comme une aube nouvelle, une aube qui transparait dans sa rencontre avec Jésus lui demandant le baptême.

Jean-Baptiste a une forte conscience qu’il vit quelque chose de grand et d’unique. Il a autre chose à faire que de s’excuser comme les invités de la parabole (cf. Mt 22, 1-10). Sa grande familiarité avec Jésus  commence dès le sein de sa mère. Là, il expérimente l’immense amour que Jésus lui porte. Sans cet amour, il n’aurait pas été le plus grand des enfants des hommes.

Pour lui, cette familiarité avec Jésus, cette «demeurance» en Jésus, son immersion en lui n’est pas quelque chose d’abstrait ou de théorique, un concept détaché de son quotidien. Plus il s’enfonce en cette présence qui lui est familière, plus il vit. Plus il grandit. Plus il devient grand. Il vit dans le Christ, demeure dans le Christ. Il ne préfère rien d’autre que de montrer Jésus, ce qui ne l’a pas empêché dans sa prison de se questionner sur ce qu’il entendait.

Pour décrire cette familiarité avec Jésus, nos mots humains ne peuvent en traduire sa profondeur. Un exemple peut nous en faire soupçonner ce que signifiait pour Jean-Baptiste cette familiarité. La vie de Jean-Baptiste peut être comparée à celle d’un poisson, qui, plus il s’enfonce dans les eaux, plus il vit.

Questions : sommes-nous impressionnés par cette grande familiarité de Jean-Baptiste, qui a été révélée par l’ange à Zacharie; ou portons-nous davantage nos regards sur l’incrédulité de Zacharie ? Comment vivons-nous cette familiarité avec Jésus ? Sommes-nous plus préoccupés, affairés à préparer Noël, qu’à goûter cette familiarité ?

Homme de prière, d’une grande familiarité avec le Dieu de sa foi, Zacharie, époux d'Élizabeth, comme chacun d’entre nous, avait peine à dépasser ce regard tout humain sur ce qui lui arrive au moment se son service du culte devant Dieu. Cela interroge sa foi. Tout ce qu’il entend, ta prière a été exaucée, est tellement invraisemblable qu’il demande un signe. Demande très humaine, parce que ce qu'il entend est incroyable.

Ce qui est incroyable pour cet homme de prière, qui vit dans l’attente d’un libérateur, fut de s’entendre dire que Dieu utilise sa personne pour réaliser sa promesse. Tu lui donneras le nom de Jean. Dieu utilise un chemin incroyable, presque absurde, pour se faire connaître à nous.  Dieu s’est fait homme, il est venu dans le monde pour nous permettre d’être familiers de sa vie, des invités à sa table, disons-nous. La gloire de Dieu, dira saint Jean, c’est de nous voir des familiers de sa vie.  De nous voir participants de sa divinité (2 Pi 1, 4).

En ces derniers jours avant Noël, il est juste et bon, nécessaire aussi, de prendre le temps de réaliser que Noël n’est pas seulement une bonne réponse à donner aux chercheurs de sens, mais surtout une bonne nouvelle, celle d’un Dieu qui se fait notre familier. La vraie joie de Noël est de goûter à cette  familiarité qu’ont vécue Jean-Baptiste et Zacharie; de vivre notre quotidien en nous demandant, non ce que nous devons faire pour la maintenir, mais, dans chacune de nos rencontres, comment nourrir et maintenir bien vivante cette proximité.

Soyons ce signe merveilleux qui atteste que Jésus est bien vivant dans nos vies.  Alors les nations sauront que je suis le Seigneur – oracle du Seigneur Dieu – quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux  (Ez 36, 23b). AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Si l’homme accueille sans vanité ni sans se vanter la véritable gloire qui vient de Celui qui l’a créé, il recevra de Lui encore plus de gloire, jusqu’au point d’être semblable à Celui qui est mort pour lui » (Saint Irénée)

« De la stérilité le Seigneur est capable de recommencer une nouvelle progéniture, une nouvelle vie : voici le message d’aujourd’hui. Quand l’humanité est épuisée, elle ne peut plus avancer, la grâce et le Fils arrivent, et le salut arrive » (François)

« Parut un homme, envoyé de Dieu. Il se nommait Jean´ (Jn 1,6). Jean estrempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère´(Lc 1,15.41) par le Christ Lui-même que la Vierge Marie venait de concevoir de l’Esprit Saint. La visitation´´ de Marie à Elisabeth est ainsi devenue visite de Dieu à son peuple´´ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 717)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 20 Déc 2023 - 14:28

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 20 Décembre 2023
Semaine avant Noël, le 20 Décembre.


Saint Zéphyrin, Pape (15e) de 199
à 217 (+ 217)
Saint Dominique de Silos, Abbé Bénédictin à
Silos (1000-1073).
Saint Vincent Romano, Curé de paroisse
(1751-1831).
Saint Jean de Cronstadt, Prêtre Orthodoxe
Russe (1829-1908).
Bienheureux Michel Piaszczyński, Prêtre de
Łomża et martyr (+ 1940)
Vénérable Joaquim Rosselló i Ferrà, Fondateur
de la Congrégation des Sacrés Coeurs de
Jésus et Marie (+ 1909)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 7, 10-14... Psaume 24(23), 1-2.3-4ab.5-6... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 26-38.:


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L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »


Commentaire de ce jour.


Comment cela se fera-t-il?


Écoutons de nouveau Gabriel parler d’un enfant qui va naître. Cette fois il ne s’agit plus du Précurseur, mais du Messie lui-même ; et l’annonce n’est plus faite à Zacharie incrédule, mais à Marie servante, forte et douce dans sa foi.

« Tu lui donneras le nom de Jésus », dit l’Ange. Première chose étrange : c’est Marie qui nommera son fils, en l’absence d’un père humain à qui cela reviendrait. Quant au nom, Jésus, « Dieu sauve », il était depuis longtemps courant en Israël, puisque déjà du temps de Moïse c’était le nom de Josué, fils de Nun.

Mais ce Jésus annoncé à Marie sera un personnage hors série. D’abord il sera « grand » ; non pas seulement « grand devant le Seigneur », comme Jean-Baptiste, mais grand absolument. Et l’Ange le décrit aussitôt comme le Messie attendu : « il sera appelé le Fils du Très-Haut ». Dans le langage biblique, le fils du Très-Haut, c’était le messie, le roi oint, le fils de David adopté par Dieu. Cepen­dant Jésus fils de Marie sera Messie en un sens tout nouveau, car non seulement il aura le trône de David son ancêtre, mais « son règne n’aura pas de fin ».

Jusque-là Marie a pu deviner plusieurs choses au sujet de son enfant à naître : - elle nommera elle-même son fils, - il sera le Messie, mais un Messie définitif. Dieu renchérit donc sur son plan de salut tel qu’il l’avait annoncé par les prophètes ! Et Marie, déjà, entre dans le plan de Dieu. Sa réponse est l’obéissance d’une croyante pleinement responsable. Elle ne dit pas : « C’est impossible ! » ; mais elle demande : »Puisque cela se fera, comment cela se fera-t-il ? »

Le messager de Dieu utilise alors la question posée par Marie pour lui dévoiler ce que sa maternité aura d’inouï : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut fera ombre sur toi ». Comme la Nuée, dans le désert, reposait sur la demeure de Dieu ou sur le peuple (Ex 40, 34 ; Nb 9, 18-22), la puissance efficace de Dieu, qui n’est autre que son Esprit Saint, va reposer sur Marie et faire grandir en elle, nouvelle Ève, les prémices de la nouvelle création. C’est pourquoi l’enfant à naître « sera saint », de la sainteté même de Dieu, et « il sera appelé Fils de Dieu », non plus seulement comme le roi adopté par Dieu, mais comme le Messie né de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu.

Voilà donc le mystère de Jésus, dévoilé à Marie avec les mots de l’Alliance.

Et Marie, parce qu’elle est sainte, ne se dérobe pas au mystère. Parce qu’elle est humble, elle ne s’effraie pas du choix de Dieu ; parce qu’elle est d’avance toute donnée, elle avance vers l’inconnu en tendant sa main à Dieu : « Je suis la servante du Seigneur ! »

Elle n’a pas besoin de précisions, de délais, ni d’assurances supplémentaires ; elle n’a pas besoin d’autre force que celle de Dieu : « Qu’il m’advienne selon ta parole ! »

Réalisme de la foi, engagement total au service de Dieu : tel est le message que Marie nous apporte, au cœur de l’Avent, pour préparer en nous le chemin du Seigneur.

Il nous faut oser vivre et oser croire. Oser vivre en croyants, oser vivre de la foi ; croire dans la vie et vivre de ce que nous croyons. C’est ce que Marie a fait, à longueur d’existence, sur la base d’une vie journalière tout aussi étroite et pesante que celle des femmes de son temps, et dans un environnement social et politique tout aussi précaire et décevant que le nôtre.

Les grandes choses que Dieu a faites pour elle, il les a réalisées dans l’ordinaire et le quotidien de sa vie, et elle est devenue le témoin privilégié de l’Évangile sans cesser d’être elle-même, sans quitter ses limites, en se situant jusqu’au bout comme une servante de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils »


Luther aurait dit de l’évangile de Jean qu’il est « le plus tendre des évangiles. » Il aurait ajouté : « Je donnerais pour lui tous les autres et la plus grande partie du Nouveau Testament par surcroît. »Un autre théologien allemand tordit le cou à cette affirmation par une réplique laconique et cinglante : « Moi je ne donnerais rien! » Sans entrer dans cette querelle, on pourrait dire que la déclaration de Luther aurait été un peu moins surprenante si elle avait été faite à propos de Luc plutôt que Jean. Luc, le « scribe de la mansuétude » selon une expression de Dante, est le seul à nous livrer des récit d’une tendresse qui ne cherche pas à se dissimuler, comme celui de « l’annonciation » que nous fêtons aujourd’hui.

« Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. » Ces mots, Luc est le seul des évangélistes à les avoir entendus. Trois évangélistes connaissent le Père et le Fils, mais Luc est le seul à savoir ce que signifie « la Mère de Dieu ». C’est à elle qu’est annoncée la naissance du Fils du Très Haut. C’est à elle que revient la responsabilité de « nommer » l’enfant à venir. Matthieu, qui connaît bien la loi juive, a donné cette responsabilité à Joseph. Chez Luc, l’annonciation ne se produit pas dans un songe, mais dans le cadre d’une vision, d’une « apparition » en plein jour. Curieusement, dans l’histoire du christianisme, on a fait de l’apparition, le mode le plus spectaculaire de la communication entre la Vierge Marie et les humains. Bien des chrétiens ont affirmé que la Vierge Marie leur est apparue : à Lourdes, à Fatima, et en bien d’autres endroits.

L’annonciateur porte un nom : l’ange Gabriel. Et cet envoyé de Dieu n’a rien d’effrayant : il jase avec Marie sur un ton très familier et il fait tout pour la rassurer quand il constate qu’elle est « troublée » : « Sois sans crainte, Marie… » La jeune fille se détend effectivement, et ne se laisse pas déstabiliser par l’énormité de ce que l’ange lui apprend : qu’elle donnera naissance à un fils, qui sera « grand » et qui régnera sur le trône de David, sans fin… Marie risque une question : « Comment cela se fera-t-il, puisque je suis vierge? »

Quelques versets avant, dans le même chapitre, la même situation se produit quand l’ange annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste. Zacharie réagit à peu près comme Marie, car l’annonce porte là aussi sur une naissance miraculeuse. Zacharie fait remarquer qu’il est vieux et que sa femme est avancée en âge. L’ange se fâche et rend Zacharie muet jusqu’à la naissance de l’enfant promis. C’est plutôt sévère si l’on sait que c’est déjà difficile de garder le silence pendant deux heures quand on a la bouche gelée après une visite chez le dentiste.

Mais Gabriel n’impose aucune punition à Marie. Au contraire, il répond avec révérence à la question que la jeune fille lui pose. Les commentateurs expliquent ce double standard en affirmant que la question de Zacharie révélait un manque de foi. Ils disent que dans les mêmes circonstances, Abraham, le Père de la foi, n’avait pas douté que la vieille Sara pourrait concevoir et lui donner un fils. Quant à la question de Marie, on dit qu’elle était inspirée, non pas par l’incrédulité, mais plutôt par la foi qui cherche à comprendre.

Ces arguties théologiques n’éclairent pas tout le mystère du comportement de l’ange Gabriel dans ces deux situations. Une explication beaucoup plus simple, plus logique et plus crédible pourrait être celle-ci : Luc donne à l’ange Gabriel préséance sur Zacharie, mais pas sur Marie. Il y a bel et bien une hiérarchie. Gabriel peut rabrouer Zacharie qui est son inférieur, mais il ne peut que répondre respectueusement à la « Mère de Dieu ». La même hiérarchie est également remarquable quant au rang des deux enfants à naître : aucun doute que Jésus est supérieur à Jean-Baptiste. C’est pourquoi, la dernière déclaration de Marie dans ce passage, « Voici la servante du Seigneur » n’est pas à prendre comme une profession d’humilité. C’est plutôt un cri d’allégresse et d’action de grâce, exactement comme dans le Magnificat qui suivra plus loin. Car, être servante du Seigneur, c’est un titre de gloire.



Père Melchior M’Bonimpa S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Comblée de grâce


Paul parle dans ses écrits de l’existence d’une lettre plus précieuse que les autres parce que c’est une « lettre écrite non pas avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ». Paul donnait ce qualificatif à la jeune Église de Corinthe « connue et lue par tous les hommes ». Nous pouvons sans errer dans la foi, affirmer que Marie est la plus belle des lettres « écrites de la main de Dieu ». Cette lettre qu’est Marie nous rappelle comme vient de l’exprimer la 2e lecture que Dieu « nous a choisis pour que nous soyons saints et irréprochables sous son regard. Il nous a destinés à devenir pour lui des fils ». Cette identité-là – être des lettres écrites par la main de Dieu— vient de nous rappeler le dernier Synode, se retrouve dans les chrétiens qui accueillent, « conservent et méditent dans leur cœur » la Parole de Dieu et qui en vivent (2 Co3, 2-3).

À nos yeux humains, Marie est une femme de notre race, née d’Anne et de Joachim. Elle est « terrestre », née d’en bas.  Comme nous, elle fait partie des auditeurs de la Parole de Dieu. Comme nous, elle attendait la réalisation de la Promesse faite à nos Pères dans la foi. Aux yeux de Dieu, et c’est ici qu’il faut dépasser le « déjà su », le trop connu et entendu de cet évangile, -  son nom est : « comblée de grâce ». « Réjouis-toi, comblée de grâce » et non pas « réjouis-toi, Marie ». Marie a connu « la gloire de la grâce » parce que « rachetée de façon suréminente » dit Pie X11.

Cette salutation inaugurale renferme toute la beauté, toute la sainteté de cette femme.  Ce qui a fait dire Origène, un des « grands » Pères de l’Église naissante, que « jamais un tel titre ne fut donné à un être humain, que rien de semblable n’est écrit dans les Écritures ».

« Comblée de grâce », « toute sainte » pour citer les Pères grecs, « nouvelle créature » non pas d’abord parce que Marie sera mère de Dieu, mais par sa relation personnelle avec la Parole. Sa beauté intérieure de femme priante, attire le regard de Dieu et Dieu l’habille de toute grâce.  Elle peut signer ces paroles de Paul : « ce que je suis, je le dois à la grâce de Dieu » (1 Co 15,10).   « Comblée de grâce », c’est le point d’ancrage de toute sa vie : de sa maternité, de son assomption, de cette fête d’aujourd’hui.

Comme l’exprime son Magnificat, brodé de fils d’or de l’Écriture, Marie écrit Benoît XV1 dans sa 1re encyclique (25 décembre 2005 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) est tellement chez elle dans la parole de Dieu qu’« en sort et elle y rentre avec un grand naturel ».  Tellement chez elle en Dieu qu’elle s’est « dépouillée » (Jean-Paul 11, Mater Redemptoris #° 18) de son « moi » pour répondre « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ».  À la grandiose salutation de l’Ange, « comblée de grâce », Marie répond par son identité profonde : « J’appartiens au Seigneur. Je suis la chose du Seigneur, sa propriété. Tout ce que je suis Lui revient ».

Saintes femmes, pas étonnante qu’elle soit « belle, belle plus que tout » pour citer Bernadette Soubirous. Pas étonnante qu’elle soit est immaculée, image de notre humanité transformée. Nouvelle. Pas étonnante qu’en sa personne nous retrouvons toute la beauté et la sainteté de premiers habitants du monde. Cette beauté-là, cet état de grâce nous concerne tous. Marie est le miroir notre propre destinée. En proclamant l’Immaculée Conception, il y a 150 ans, l’Église reconnaissait qu’il est possible, avec la grâce de Dieu, de vivre « comme des paroles de Dieu » (1 Pi 4,2).  Cette fête est le début et le terme de notre mission.

À votre contemplation : Entendons l’Ange de Dieu nous dire : « tu as trouvé grâce auprès de Dieu ». Accueillons le choix de Dieu de recourir à nous pour régénérer notre monde, pour enfanter son Fils dans les cœurs, pour intervenir comme le dira la préface, en faveur de son peuple. Ce projet de Dieu de naître dans notre cosmos, de permettre que notre terre redevienne une terre où la Béatitude jaillit de toute part, exige notre réponse, notre fiat qui sera toujours un sacrement du dépouillement nous-mêmes. « Debout, réjouissez-vous, fait dire à Marie le diacre saint Éphrem, car voici la moisson. Regardez, dans mes bras je tiens l’épi de vie ». AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Grâce à son obéissance elle gagna son propre salut et celui de tout le genre humain » (Saint Irénée)

« Marie est la servante docile de la Parole divine. Il y avait des raisons d’avoir peur, car porter sur soi le poids du monde, être la mère du Roi de l’univers, était supérieur aux forces d’un être humain. C’est pour cela que l’Archange lui répéta le si classique “N’aie pas peur” des Ecritures. » (Benoît XVI)

« L’ange Gabriel au moment de l’Annonciation la salue comme ‘pleine de grâce’. En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 490)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 21 Déc 2023 - 14:37

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 21 Décembre 2023.
Semaine avant Noël, le 21 Décembre.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Pierre Canisius,
Prêtre s.j. (Jésuite) et Docteur de l'Église,
deuxième Apôtre de l’Allemagne (1521-1597).


Saint Michée, Prophète, un contemporain
d'Isaïe (VIIIe siècle av. J.-C.)
Saints Pierre Thi et André Dun-Lac, Martyrs
au Tonkin (+ 1839)
Bienheureuse Maria Lorenza Longo, Fondatrice
de l'Hôpital des Incurables de Naples et des
Moniales clarisses capucines (+ 1539)
Bienheureux Pierre Friedhofen, Fondateur des
Frères de la Miséricorde de Marie-Auxiliatrice
(+ 1860)
Vénérable Giovanna Francesca du Saint-Esprit
Fondatrice des Missionnaires Franciscaines du
Verbe Incarné (+ 1984))


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Cantique des cantiques 2, 8-14... Psaume 33(32), 2-3.11-12.20-21... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-45.:


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« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »


Commentaire de ce jour.


Bienheureuse celle qui a cru


Deux femmes se saluent sur le seuil de la Nouvelle Alliance : l’une est vieillissante, l’autre encore toute jeune ; et à elles deux elles résument toute l’histoire sainte : derrière Élisabeth, toute ridée, se profilent de longs siècles de préparation, et Marie, rayonnante, sans tache ni ride, annonce l’Église de Jésus.

Elles ont en commun leur espérance et leur maternité, mais surtout le fait que leur maternité les engage tout entières dans le plan de Dieu, et que leurs deux enfants sont des enfants de l’impossible : Élisabeth était stérile, et Marie avait décidé de rester vierge.

Toutes deux témoignent dans leur chair que rien n’est impossible à Dieu ; mais quelle différence entre les deux bébés qu’elles portent ! L’un, par miracle, est le fils de Zacharie, l’autre, par miracle, est le propre Fils de Dieu. C’est pourtant Marie qui salue la première, elle la servante porteuse du Serviteur ; mais dès que le son de sa voix parvient à Élisabeth, celle-ci sent son enfant tressaillir dans son sein. Il n’y a là, en soi, rien d’extraordinaire pour une mère qui en est à son sixième mois, mais l’Esprit Saint, qui fait irruption en elle, lui dévoile la portée symbolique de ce mouvement de l’enfant au moment même de l’arrivée de Marie.

Élisabeth, dans un grand cri, annonce ce que l’Esprit vient de lui révéler, et son cri est une double bénédiction : « Bénie es-tu entre les femmes. Béni le fruit de ton sein ! »

Elle a compris en un éclair, le temps d’un cri. Et tout de suite elle se situe à sa vraie place. Elle, l’ancienne, s’efface devant la jeune mère du Messie : « Comment m’est-il donné que vienne à moi la Mère de mon Seigneur ? » Et elle ajoute ensuite, en quelque sorte : « Mon enfant a compris avant moi, puisque, en moi, il a tressailli d’allégresse quand tu t’es approchée, porteuse du Messie ! »

Ainsi le face à face des deux mères ne fait que transcrire la rencontre invisible des deux enfants. Jésus revêt sa mère de sa dignité de reine ; Jean éveille sa mère à l’accueil du mystère des œuvres de Dieu. Et pour annoncer au monde que le malheur d’Ève est pour toujours chassé de la mémoire, l’Esprit Saint a voulu que le premier dialogue sur l’espérance du monde fût celui de deux femmes enceintes, images parfaites de l’attente du bonheur.

C’est d’ailleurs sur cette note de bonheur que s’achève la salutation d’Élisabeth : « Bienheureuse celle qui a cru qu’il y aurait un accomplissement pour ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »

La béatitude de Marie s’enracine dans la foi, et Jésus lui-même le proclamera solennellement, le jour où une femme, dans la foule, élèvera la voix pour lui dire : « Bienheureuse la femme qui t’a porté et nourri ! » Jésus répondra en apportant la nuance essentielle : « Tu veux dire : la femme qui accueille la parole et qui la garde ! »

C’est la béatitude de tous ceux qui ont bâti leur vie sur la promesse de Dieu.

Tous nous avons besoin que l’Église nous apporte sa certitude : il y aura un accomplissement pour ce qui a été dit de la part du Seigneur, et le Christ, invisiblement, est en train de grandir dans le monde, dans notre communauté, dans notre famille, et dans le cœur de tous ceux que Dieu nous a confiés.

Tout s’accomplira selon la promesse : le Christ est venu, il vient, et il viendra. Il est venu dans l’humilité, il vient dans l’intimité et par cette Eucharistie, il viendra dans l’immense clarté de sa gloire. Mais parce que la foi est difficile, parce que l’espérance retombe très vite dans notre cœur, Marie, aujourd’hui, vient nous visiter de la part de Dieu, pour nous redire : « Tu ne sais pas combien le Seigneur est proche ! »

À nous maintenant de savoir nous étonner de ce que Dieu fait. À nous de redire avec la surprise d’Élisabeth : « D’où me vient ce bonheur que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? »



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Arrivée dans la maison de Zacharie, Marie salue Élisabeth.


Marie se met en route en toute hâte pour aller visiter sa cousine Élisabeth. Arrivée dans la maison de Zacharie, elle salue Élisabeth. Cette salutation fait tressaillir l’enfant que porte celle-ci. L’Esprit remplit Élisabeth qui accueille Marie comme la mère du Seigneur et la déclare bienheureuse parce qu’elle a accueilli les paroles du Seigneur.

Le dernier mot d’Élisabeth sous l’inspiration de l’Esprit est que la grandeur de Marie lui était venue de son accueil de la parole du Seigneur. Or la parole du Seigneur, la parole par excellence, le Verbe de Dieu, elle le porte en elle. Ce voyage chez Élisabeth représente donc la première mission de la Parole. Avec l’arrivée de la Parole, la présence de l’Esprit se manifeste dans Jean Baptiste d’abord puis dans Élisabeth qui est la première à proclamer que Marie est la Mère de Dieu. La scène est donc une anticipation de ce qui viendra par la suite.

Jésus sera la Parole qui, sous la conduite de l’Esprit manifesté depuis le baptême de Jésus proclamera la venue du Règne de Dieu avec des actes de puissance. A la différence de Jean Baptiste qui restait au Jourdain, Jésus ira en mission à travers les villes et villages de Galilée pour finir sa mission à Jérusalem.

Après l’Ascension, la mission des chrétiens est d’être les témoins de cette parole jusqu’aux extrémités de la terre, selon la parole de Jésus à ses disciples (Actes 1,8). Luc, dans le livre des Actes, continue l’évangile pour montrer la réalisation de cette mission. La Bonne Nouvelle, accompagnée des manifestations de l’Esprit, est d’abord annoncée à Jérusalem. Puis elle se propage à travers la Syrie, puis l’Asie mineure, ensuite la Grèce. Quand elle est à Rome avec la présence de Paul, Luc termine le livre des Actes. Avec la présence de la Parole au cœur de l’empire romain, elle est virtuellement présente aux extrémités du monde.

C’est la présence de la Parole dans Marie qui la fait aller en toute hâte vers Élisabeth et commencer ainsi la mission de la Parole. C’est de la présence de cette Bonne Nouvelle que les chrétiens doivent continuer de témoigner.



Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


DES MIETTES DE JOIE.


Un hymne de la liturgie byzantine adressé à la mère de Dieu (VIIe siècle) exprime bien la réaction d'Élisabeth accueillant Marie : Réjouis-toi, jardin du Seigneur, ami des hommes ; réjouis-toi, verger qui porte un fruit de vie ; réjouis-toi Épouse inépousée ; réjouis toi, mère de l'Agneau et du bon pasteur; réjouis-toi, tu ouvres les portes du paradis.

Et l'hymne se termine par ces mots qui sont à mémoriser, à ne jamais effacer de nos cœurs : Quand nous contemplons cet enfantement inhabituel, nous devenons étrangers à notre monde habituel et notre esprit se tourne vers les réalités d'en haut, car le Très-Haut s'est révélé aux hommes dans l'abaissement pour élever tous ceux qui lui chantent : « Alléluia, alléluia, alléluia ».

Tantôt, le Cantique des cantiques nous lançait cette invitation à nous réjouir : Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle. Car voici que l'hiver est passé, la saison des pluies est finie, elle s'en est allée.  Et le psaume 33 nous poussait à rendre grâce au Seigneur et à lui chanter un cantique nouveau. Tous les textes de ce jour sont un hymne à la joie, à déborder de joie.

Saintetés, quelque chose se passe en Marie qui la dépasse. Elle bondit de joie et s'empresse d'apporter, à sa cousine, Dieu qu'elle porte en elle. Elle lui apporte la bonne nouvelle qu'elle porte et qui éclate en une bienheureuse rencontre. Deux femmes en état de joie mutuelle. Deux femmes aux déclarations mutuelles d'une telle profondeur que nous n'en saisissons que des miettes (cf Mt 15, 27). Deux femmes habitées par l'Esprit qui leur inspire des cantiques d'émerveillement et d'action de grâce.

Élevons nos cœurs.  En ces heures de grandes fébrilités extérieures et intérieures, si nous pouvions nous rassasier, ne serait-ce que de miettes de joie, de miettes d'émerveillement pour ce qui se passe en nous et nous dépasse : Dieu descend vers nous, il vient se mettre à notre portée afin que nous puissions le voir, le toucher et l'entendre parler.

Devant ce qui nous arrive, devant cette descente de Dieu vers nous, comment pouvons-nous ne pas nous réjouir, ne pas exulter d'allégresse ?  Grégoire de Naziance exprime bien quelle doit être notre attitude quand il dit : le Christ nait [en nous], rendons gloire. Le Christ descend des cieux, courrons à sa rencontre. Le Christ est sur terre, élevons-nous. Dit autrement :Tous les peuples, battez des mains, joie au ciel, exulte la terre.
 
Questions : qu'avons-nous fait de plus que les autres pour attirer Dieu à venir faire de nos cœurs son paradis ?  Comment avons-nous ce bonheur que Dieu vienne nous visiter ? Quelle perfection, quelle sainteté, quelle fidélité intérieure nous ont mérité cette faveur ? La seule réponse est celle de Marie... il a regardé son humble servante.

 À votre contemplation : Dieu ne serait pas Dieu s'il se suffisait à lui-même. L'Amour ne serait pas l'amour s'il se contentait de lui-même. Dieu, en son Fils, nous visite parce qu'il ne peut se contenir en lui-même. Maître où demeures-tu (Jn 1, 38), demandèrent à Jésus les deux premiers disciples. Guillaume de Saint Thierry donne cette réponse dont la beauté est sans fond : nous sommes le lieu où tu demeures et toi le lieu où nous demeurons.

Vraiment Dieu ne cesse de nous appeler à une vie plus belle. Il a noué entre l'humanité et nous un lien si  fort que rien ne pourra le défaire (préface). AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Dès qu’elle l’a su, Marie, avec la joie de son désir, se dirigea vers les montagnes. Remplie de Dieu, comment ne pas se précipiter vers les hauteurs ? La lenteur dans l’effort est étrangère à la grâce de l’Esprit » (Saint Ambroise)

« La visite de Marie à Elisabeth conduit à une rencontre entre Jésus et Jean dans l’Esprit Saint. Jésus est le plus jeune, celui qui vient après. Mais c’est leur proximité qui fait bondir Jean dans le sein maternel et remplit Elisabeth du Saint Esprit » (Benoît XVI)

« Elisabeth est la première dans la longue suite des générations qui déclarent Marie bienheureuse : ‘Bienheureuse celle qui a cru’ (Lc 1,45) : Marie est “bénie entre toutes les femmes” parce qu’elle a cru en l’accomplissement de la parole du Seigneur (…). Par sa foi, Marie est devenue la mère des croyants, grâce à laquelle toutes les nations de la terre reçoivent Celui qui est la bénédiction même de Dieu : Jésus le fruit béni de tes entrailles » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.676)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Ven 22 Déc 2023 - 15:49

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 22 Décembre 2023
Semaine avant Noël, le 22 Décembre.


Trente saints martyrs à Rome, Au
cimetière 'Aux deux lauriers' (IIIe siècle)
Saint Chérémon et plusieurs autres Martyrs,
en Egypte (IIIe siècle)
Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Vierge et
Fondatrice des «Sœurs Missionnaires du
Sacré-Cœur », Sainte Patronne des émigrés
(1850-1917).
Bienheureuse Jutta, Recluse au Mont
Saint-Disibode (+ 1136)
Bienheureux Thomas Holland Prêtre, jésuite
et martyr en Angleterre (+ 1642)
Vénérable Francesco Maria Di Francia, Prêtre
diocésain, fondateur des capucines du
Sacré-Coeur (+ 1913)


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Textes de la messe du jour

Premier livre de Samuel 1, 24-28… Premier livre de Samuel 2, 1.4-5.6-7.8abcd… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 46-56.:


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« Le Puissant fit pour moi des merveilles »


Commentaire de ce jour.


Son amour à jamais


À travers la rédaction de l'évangéliste saint Luc, et à travers son enthousiasme pour la Mère de Jésus, nous rejoignons dans le Magnificat la Vierge Marie au cœur de son propre mystère et au cœur du mystère du peuple de Dieu.

     Marie, parce qu'elle se sait porteuse du Messie de Dieu, se situe d'elle-même au centre de toute l'histoire du salut, entre la promesse faite aux patriarches et le salut "à jamais" offert à tous les croyants; donc entre la première aube de la foi et l'aube définitive de la gloire, qui déjà l'enveloppe personnellement : "tous les âges me diront bienheureuse".

Entre cet hier des promesses et ce demain assuré de l'accomplissement Marie, modèle de foi, accueille et chante l'aujourd'hui de Dieu, et c'est un aujourd'hui de tendresse. Dieu vient de se pencher vers sa servante, qu'il voyait si humble; il s'est penché vers cette femme humble, qu'il voyait prête à le servir. Dieu vient de faire pour elle des merveilles, des merveilles en elle et par elle.

Et c'est pourquoi Marie exalte et exulte. Elle exalte son Seigneur plus haut que tout, plus haut que tous : lui seul est grand, lui seul aussi est assez grand pour l'amour qu'elle veut lui donner. Et elle exulte parce que Dieu l'a sauvée, elle la première, pour la rendre digne du Fils de Dieu Sauveur.

Puisque Dieu est à la fois le Dieu de majesté et le Dieu qui se penche, la prière de Marie se fait à la fois adoration et allégresse : adoration devant le Tout autre, allégresse filiale auprès du Tout proche. Ainsi l'humble Marie de Nazareth, sans phrases ni discours, nous ramène devant l'essentiel de notre existence contemplative, devant ce double et unique mystère de majesté et de tendresse qu'il nous faut rejoindre chaque jour sans jamais le saisir, et sans jamais le posséder autrement que dans l'espérance, et recouvert par l'opacité de la foi.

     Puis le regard de Marie embrasse, au-delà et à la lumière de son mystère personnel, le mystère du peuple de Dieu. Dans le style des hymnes d'Israël, elle chante les habitudes de Dieu, qui sont autant de visages de sa fidélité.

Face au groupe du refus, où se retrouvent les superbes, les puissants et les riches de cœur, Marie rassemble autour d'elle le groupe du oui : les humbles, les affamés, l'Israël serviteur, puis Abraham et toute sa lignée d'hommes de foi.

D'un côté Dieu agit en force: il disperse, il renverse, il renvoie, il vide les mains, car le Dieu de Marie reste libre, juste et souverain; mais avec le peuple du oui, ce même Dieu déploie tout son amour : il élève, il relève, il comble de biens. Car le Dieu de Marie est celui qui "se souvient"; il est Yahweh à la longue mémoire; il sait qu'il a promis et ce qu'il a promis à ceux qui l'aimeront: d'âge en âge il suit son idée et maintient son amour.

Pour tout le peuple des pauvres de cœur qui attendent et accueillent le salut comme Dieu l'a prévu et là où Dieu l'envoie, la force même de Dieu devient un autre nom de son amour : "le Puissant fait de grandes choses"

     Et de fait, il n'y a que les grandes choses qui soient dignes de Dieu  Mais ces choses grandes qu'il aime parce qu'elles lui ressemblent, où Dieu les a-t-il faites ? où l'ombre de l'Esprit s'est-elle faite plus dense et plus féconde ? - Au village perdu de Nazareth, que personne ne remarquait, dont personne ne parlait sinon pour se moquer des attardés qui y vivaient encore (Jn 1,46).

C'est à Nazareth, sous l'ombre de l'Esprit, que se poursuit la gestation humaine du Fils de Dieu. C'est de Nazareth que Marie partira lorsque le temps sera venu pour son enfant de naître dans la cité de David. C'est aussi à Nazareth que Dieu nous veut et nous rejoint, le Nazareth de notre vie, de notre service, de notre amour quotidien. Que notre position ou notre tâche soient brillantes ou obscures, que notre compétence et notre dévouement soient reconnus ou ignorés, notre réponse à Dieu garde tout son prix si nous la monnayons loyalement, filialement, dans l'aujourd'hui de notre Nazareth.

Dieu, pour faire en nous de grandes choses, n'a que faire de nos grandeurs, et plus nous mettons à son service notre crédit humain et notre efficacité, plus il nous demande de "marcher modestement sous son regard" (Mi 6,8). Là, dans ce cheminement généreux et tout humble, nous retrouvons chaque jour le meilleur de nous-mêmes, notre être de fils et de filles de Dieu. Là, serviteurs et servantes du Seigneur, à l'image de Marie nous apprenons à redire, comme des pauvres de cœur, notre Magnificat: Dieu m'a sauvé, Dieu m'a regardé, Dieu a fait pour moi de grandes choses.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Mon âme exalte Le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !


L’identification de Marie à Israël, fille de Sion, demeure de Dieu, structure tout le cantique du Magnificat que la liturgie propose aujourd’hui à notre méditation.
Ce dernier commence par l’action de grâce de l’humble servante qui réfère toute louange à Dieu seul :
« Mon âme exalte Le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ».

Cette action de grâce personnelle devient alors action de grâce collective de tout le peuple : « toutes les générations me diront Bienheureuse », pour s’achever avec la figure d’Abraham qui en Marie voit s’accomplir la promesse de Dieu : « il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais ».

De Marie à Abraham, de l’accomplissement à l’origine première de la Foi dans la promesse, c’est toute l’histoire du Salut qui est ici récapitulée dans toutes ses dimensions, personnelles et communautaires.

En Jésus, se réalise la mystérieuse promesse biblique de Sophonie 3, 15 que Dieu viendrait résider en son peuple, dans les derniers temps : « le roi d’Israël, le Seigneur est en toi ». Le Fils de Dieu devient fils de Marie qui est le signe et le lieu de ce Mystère comme Fille de Sion eschatologique.
Désormais, le lieu de l’Alliance vivante de Dieu avec son peuple n’est plus dans l’Arche de bois mais dans l’esprit et le corps de la Vierge qui le reçoit.
Marie est ce nouveau Tabernacle, cette nouvelle Arche, qui contient en elle la présence de Dieu.

En ce jour, laissons-nous entraîner dans l’élan de la joie de Marie et d’Élisabeth devant l’excellence du mystère de Salut qui s’est accompli il y a deux mille ans et qui s’actualise aujourd’hui encore pour nous.
Avec Jean-Baptiste, bondissons de joie à l’accueil du Verbe incarné qui vient visiter son peuple.

Oui, derrière cette jeune femme qui vient rendre visite à sa cousine c’est le Verbe qui vient visiter son précurseur et, en le consacrant et le sanctifiant par L’Esprit, continue les visites de Dieu à son peuple et prépare les visites du Verbe au sein de la Nouvelle Alliance.

Avec Marie, dans l’humilité, glorifions Dieu pour cette merveille. Car il faut être humble, littéralement « pauvre » pour reconnaître dans la banalité d’un tel événement la réalisation d’un si grand mystère.
Rappelons-nous ces paroles de Jésus lui-même : « Je te Bénis Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélés aux humbles » (Mt 11, 25).

Sans aucun mérite de notre part, il est venu nous sauver pour nous donner part à sa Divinité et à son éternelle sainteté. Avec Marie laissons éclater notre joie : « le puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom ».

« Oui Seigneur en ce jour nous invoquons ton Nom qui est Saint. En Lui, notre esprit exulte et notre âme est en fête, car il est le seul Nom qui nous sauve : Jeshua, Dieu Sauveur. Amen, Alléluia. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Magnificat


Saintes femmes, faisons la fête. Notre Dieu fait son entrée dans le monde. La Parole se fait chair. Réjouissons-nous. Ce Magnificat est un présage d’allégresse. Allégresse qui ne se limite pas à l’admiration mais à entrer dans le mystère dont Marie vient de chanter l’éclat de sa beauté.

Marie vient de chanter que Celui qui vient est, au témoignage de Gabriel, le Fils du Très-Haut, Très-Haut lui-même. Qu’Il vient du cœur de Dieu le Père prendre forme en elle. Qu’Il vient du plus haut des cieux pour entrer dans nos enfers, « comme un homme libre parmi les morts », comme une «lumière qui luit dans les ténèbres et que les ténèbres n’ont pas reçu». Nous venons d’entendre la plus belle des homélies sur Dieu.

Marie vient de chanter que pour se communiquer à nous, la Parole a choisie l’anéantissement, le vide, la vulnérabilité, le moins que rien. Pour se présenter à nous- et c’est ce que chante Marie- la Parole commence dans l’abaissement pour se terminer dans l’élévation de la Croix. Le chemin qui donne Dieu à notre monde commence à la crèche et s’achève sur la Croix. Ce sont des lieux de basse réputation. « Noël, c’est Dieu qui s’aligne sur l’inférieur » (Boulgakof).

Non seulement célébrer mais vivre Noël. Pour que ce chant vibre en nous comme il vibrait dans le cœur de Marie, pour qu’il exprime que nous sommes, comme Marie, remplis de Dieu, des « bibliothèques de Dieu », cela exige que nous passions par la porte étroite du vide de nous-mêmes. « Dieu ne peut pas rien pour quelqu’un qui est déjà plein » (Mère Térésa). « Si l’on se vide de soi, c’est pour être rempli de Dieu » (Charles de Foucauld).  Ce chant nous offre comme chemin pour donner de la hauteur à nos vies, pour laisser Dieu naître en nous, le kérygme de son Fils, l’abaissement, le rapetissement, le désencombrement. Devant ce mystère d’un Dieu rapetissé, devant ce mystère de Noël  François s’est écrié : « Voilà ce que je veux. Voilà  ce que je cherche ».

Dans son Magnificat, Marie exprime son action de grâce et son admiration pour ce Très-Haut qui assume notre  fragilité et vulnérabilité. La joie que chante Marie est celle de son empressement à prendre le même chemin du dépouillement, de la donation  totale. La joie Marie est de voir triompher en elle ce qui est petit. « Il exalte son humble servante ». « De riche qu’il était, il s’est fait pauvre ».

Nous entrons dans le mystère de SON Noël et non pas de NOTRE Noël. Vivons SON Noël, le Noël de Jésus et non le nôtre. À quoi nous serviraient les plus belles célébrations liturgiques si nous ne transmettons pas le message que c’est la fête du dépouillement plutôt que celle du gaspillage démesuré de notre société. Cette fête du dépouillement, elle est là devant nos yeux dans cette foule des pauvres, des sans abris, des déportés, des émigrés qui abondent à nos portes. En ce sens, Noël frappe fort cette année.

Permettez-moi une question que j’emprunte à la lettre que le ministre général des franciscains le Père Carballo   ofm,  vient d’adresser aux siens (2008)  «  Si quelqu’un nous demande de lui raconter notre Noël, en laissant de coté les cadeaux, le menu, les cartes, qu’aurons-nous à raconter ? ».  En nous faisant entendre le Magnificat de Marie, l’Église à quelques jours de cette fête, nous invite à raconter à ceux et celles qui nous demanderons si nous avons passé de belles fêtes, tout ce que nous avons quitté pour devenir un « don de Dieu » à notre monde. Pour devenir Magnificat. Nous devons faire nôtre cet avertissement de Paul de ne pas nous conformer aux critères de ce monde (Rm12, 2).

À votre contemplation : Dieu frappe à la porte de nos cœurs pour nous offrir le plus beau des trésors : nous dépouiller de nos « moi » pour prendre le Sien. Dieu vient nous habiller des vêtements de sa gloire. « Voilà le mystère qui est maintenant révélé, aujourd’hui manifesté» (Rm 16,26). Puisse le Seigneur trouver en nous une demeure digne de Lui afin que nous puissions l’engendrer dans les cœurs de notre entourage. Que cette eucharistie nous « donne le courage d’aller au-devant de notre Seigneur en faisant ce qui est bon pour obtenir le bonheur sans limite » (oraison finale). AMEN



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Marie a dit : ‘Mon âme exalte le Seigneur’. Aussi – dit-Elle – je mets toutes les forces de mon âme à Lui rendre grâce dans la louange, et je consacre tout mon être, mes sens et mon intelligence à contempler son infinie grandeur » (Saint Bède le Vénérable)

« Chez Elisabeth et Zacharie, nous écoutons le “Magnificat”, ce grand poème qui nous arrive des lèvres, ou plutôt du cœur de Marie, inspiré par l’Esprit Saint. ‘Mon âme grandit le Seigneur’… Marie est grande précisément parce qu’elle n’a pas voulu se faire grande elle-même » (Benoît XVI)

« Adorer Dieu, c’est, dans le respect et la soumission absolue reconnaître le “néant de la créature” qui n’est que par Dieu. Adorer Dieu, c’est comme Marie, dans le Magnificat, le louer, l’exalter et s’humilier soi-même, en confessant avec gratitude qu’Il a fait de grandes choses et que saint est son nom (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 2.097)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 23 Déc 2023 - 17:28

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 23 Décembre 2023
Semaine avant Noël, le 23 Décembre.


Saints Evariste et ses compagnons
Martyrs de Crête (+ 250)
Saint Servule, Infirme et mendiant (+ 570)
Saint Jean de Kenty, Prêtre à Cracovie
(Pologne) (+ 1473) - Mémoire facultative
Sainte Marguerite-Marie d'Youville, veuve et
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de
la Charité au Canada (1701-1771).
Saint Antoine de Sainte-Anne
Franciscain, fondateur du Monastère des
Conceptionnistes (+ 1822)
Bienheureux Armand, Évêque de Brixen
(Bolzano) (+ 1164)
Vénérable Angela Maria du Cœur de Jésus
Religieuse allemande "l'ange d'Auschwitz" (+ 1944)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre de Malachie 3, 1-4.23-24... Psaume 25(24), 4-5ab.8-9.10.14... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 57-66.:


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Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Jean est son nom. »


Commentaire de ce jour.


Naissance de Jean-Baptiste


Personne ne s’attendait à cela : une vieille femme avec un bébé magnifique ! et dans la maison d’Élisabeth tout le village défilait. On voulait voir l’enfant, féliciter le vieux couple, et les plus clairvoyants, se souvenant des Écritures, se disaient : « Vraiment, rien n’arrête le Seigneur, que ce soit la vieillesse ou la stérilité ».

Ni les voisins ni la famille n’auraient voulu manquer la fête du huitième jour. L’atmosphère était à la joie, à la jeunesse, au renouveau. Une seule ombre au tableau : Zacharie était toujours muré dans son silence.

Il avait douté de la puissance de Dieu ; et à l’Ange qui lui annonçait une naissance prochaine, il avait répondu : « Qu’est-ce qui m’en assurera ? ». Comme si la parole de Dieu ne suffisait pas, il avait demandé un signe... et le signe était venu, inattendu, décevant, étrange : une impuissance à communiquer.

Dès qu’un croyant décroche du niveau de la foi, dès qu’il quitte le terrain de la Promesse, dès qu’il commence à contester l’initiative de Dieu, il n’a plus de parole à faire entendre à ses frères ; dès lors qu’il refuse ce que Dieu lui dit, il n’a plus rien à dire au nom de Dieu.

De là viennent souvent les mutismes dans l’Église : on comptait sur telle homme, sur telle femme, et ils sont tout à coup devenus muets. Pour n’avoir pas accueilli telle parole de Dieu, ils ont perdu leur propre parole ; pour avoir trouvé invraisemblable l’espérance que Dieu leur offrait, ils se sont coupés de la joie réservée aux coeurs pauvres.

Mais après le doute vient le moment de la foi, et Zacharie, en griffonnant sur sa tablette, appuie de toute son autorité la résolution d’Élisabeth : l’enfant s’appellera, non pas Zacharie, comme son père, mais Jean.

Ce qui est en cause ici, ce n’est pas tellement la signification des deux noms, car les deux sont aussi beaux et aussi profonds l’un que l’autre. Zakar-yah, « Dieu s’est souvenu », et Yô-hânan, « Dieu a fait grâce », ce sont, au fond, deux noms équivalents, car pour Dieu, se souvenir, c’est faire grâce, c’est prolonger sa grâce, et quand Dieu fait grâce, c’est toujours dans l’axe d’une promesse, et donc dans l’axe du souvenir.

La différence est ailleurs : Zacharie serait le nom donné par un homme, le nom d’un père humain et le rappel d’une lignée humaine ; tandis que Yôhânan est le nom que Dieu a donné, une sorte de nom-programme pour la vie du Précurseur.

Ainsi le bébé s’appellera Jean, et Zacharie le vieux prêtre se rallie au programme de Dieu. Le Seigneur lui-même a nommé l’enfant du vieil homme, et c’est là qu’est tout le mystère. Lors de la création, selon la théologie imagée de la Genèse, Dieu avait demandé à l’homme de nommer tous les êtres qui formaient son monde ; et voilà qu’à l’inverse Dieu se réserve de nommer certains enfants des hommes, ceux sur qui d’avance il pose sa main.

Ainsi en va-t-il de nos créations, de nos œuvres, de nos projets de vie. À quoi servirait-il de vouloir à tout prix leur donner un nom d’homme, quand Dieu lui-même les garde sous sa main pour leur donner en temps voulu un nom connu de lui seul ?

Si Dieu notre Père a déjà fait tant de merveilles dans notre pauvreté, s’il parvient à susciter malgré tout la vie dans la terre stérile de notre amour, comment ne pas lui faire confiance jusqu’au bout ? C’est peut-être le geste filial que Dieu attend de nous pour nous rendre la parole, pour faire de chacun de nous un vrai témoin de sa miséricorde.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.


La naissance de Jean- Baptiste est cause de joie pour la famille et les voisins d’Elisabeth. A la circoncision, Elisabeth et Zacharie, séparément, ont l’inspiration de lui donner le nom de Jean, un nom qui n’appartient pas à la tradition de la famille, pour souligner l’action de Dieu et le présage d’une vocation spéciale. Zacharie retrouve alors la parole et loue le Seigneur. La main du Seigneur était avec Jean et les gens se demandaient quelle serait sa vocation.

Pour Jean, l’évangéliste, Jean-Baptiste est celui qui témoigne. En voyant Jésus il déclare : “Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.”
L’Agneau est une référence à l’agneau pascal, un symbole de libération. Il enlève le péché du monde: c’est une référence à la prédiction d’Isaïe sur le personnage futur du serviteur qui portera ou enlèvera les péchés. Il est donc le Sauveur qui vient libérer.
“Celui qui m’avait envoyé m’avait dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint”. Et moi j’ai vu et je témoigne que celui-ci est l’Élu de Dieu.” (1,29.33-34)

Pour les synoptiques, il est le précurseur, celui qui prépare la venue du Messie. Mais pour Luc, c’est à l’intérieur de l’évangile de l’enfance et Jean-Baptiste participe à la présence de l’Esprit Saint et à la joie qui entoure l’Incarnation. Comme pour Jésus, il y a une annonciation par un ange; comme Marie, Zacharie le père a un chant d’action de grâce. Comme pour Jésus, il y a la cérémonie du nom qui est donné.

Tout en respectant le caractère unique de la personne de Jésus, Luc souligne l’importance de la naissance de Jean-Baptiste. Elisabeth est âgée et n’a jamais eu d’enfant: sa grossesse est due à la Providence et la comble de joie. La rencontre de Marie est aussi une rencontre de l’Esprit Saint. Le don du nom de Jean souligne l’importance du rôle que Dieu lui réserve.
Zacharie est un prêtre; à cause de cela, il serait normal que Jean-Baptiste reçoive le même nom que son père ou au moins le nom d’un ancêtre important. Or lorsqu’on demande à Elisabeth, puisque Zacharie est encore muet, quel sera le nom de l’enfant, elle répond sans avoir pu se concerter avec son mari que ce sera Jean. A son tour, Zacharie écrit sur une tablette: son nom est Jean. La raison est que c’est Dieu, par l’intermédiaire de l’ange dans la vision de Zacharie au temple, qui a imposé le nom de Jean. Or quand Dieu donne un nom, comme Jésus le fera pour Simon, c’est pour indiquer une vocation à une mission.

Et cette mission réalisera la promesse que Dieu avait faite par l’intermédiaire du prophète Malachie que nous avons entendue dans la première lecture:
Ainsi parle le Seigneur Dieu: Voici que j’envoie mon messager pour qu’il prépare le chemin devant moi. (Malachie 3,1)



Père Jean Gobeil S.J.
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Autre commentaire de ce jour.


Parle-moi sans mot.


Parler de Jean-Baptiste, de sa naissance, est comme parler de quelqu’un qui nous amène à voir quelque chose de beau qui nous laisse sans mot. Au retour d’un voyage, je suis toujours étonné d’entendre des gens être sans mot devant la beauté de ce qu’ils ont vu. Un couple visitant un glacier m’exprimait avoir perdu le souffle devant l’immensité de ces neiges éternelles et la pureté de l’air qu’il respirait. Il était sans mot.

Devant ce que nous amène à entrevoir Jean-Baptiste, les mots de la poétesse innue Joséphine Bacon sonnent juste quand elle écrit dans son recueil une fois de plus (2023), parle-moi sans mot/ j’aurai un silence à t’offrir. Se taire est parfois la meilleure des paroles, en plus d'ouvrir l'espace pour faire mémoire. Devant cette fête qui vient, garder le silence est plus parlant que la parole.

Le silence est transmission de l’inexprimable et les mots en trahissent la profondeur. Nous entrons dans le week-end du silence qui ouvre sur l’inimaginable, l’inexprimable. Zacharie en a perdu la voix. Et le Verbe s’est fait chair. Il s’est fait humain. Au fond, cette naissance pose la question de transmission. On s’inquiète beaucoup actuellement de la transmission de la foi. C’est oublier qu’un gène inaltérable est en nous dès notre naissance. C’est en racontant ce gène aux autres qu’on en perpétue l’héritage.

Jean-Baptiste relie deux testaments. Son mouvement de conversion est une mise en marche vers nos racines profondes. Indéracinables. En reconnaissant Jésus, il lâche prise sur la prétention tout humaine de se croire indispensable. Il annonce un « plus de vie » qui sera toujours une expérience d’humanisation en profondeur et une divinisation de nos vies. Il inaugure un autre mode de regard que de porter attention au visible.

Ce qui nous manque pour reconnaître au milieu de nous celui qui fêtons en ces jours de grande réjouissance, c’est une carence de contemplation. Contempler Noël est quelque chose de plus profond que nos mots. Nous pouvons parler de Noël sans être imprégnés par la profondeur historique de cette naissance.  Nous nous sentons plus à l’aise avec l’extérieur, le visible qu’avec l’intérieur, avec la parole qu’avec le silence. Parle-moi sans mot, j’aurai un silence à t’offrir.
Ce silence dont parle la poétesse ne se trouve pas uniquement dans des lieux de silence. C’est un état de cœur, écrit Catherine de Hueck, une disposition à vivre immobile et paisible (Élisabeth de la Trinité) par l’intérieur même dans le bruit étourdissant et l’agitation qu’engendre ce temps de Noël. C’est au sortir d’une longue période de désert, de silence que Jean-Baptiste a reconnu Jésus.

Mon appel ce matin : nos paroles sur celui qui vient ne transmettent rien si elles ne prennent pas forme en nous dans le silence. Devant cette naissance historique, savoir que nous ne savons pas est la seule attitude possible. Celui qui vient est au-delà des mots, au-delà de la preuve, au-delà de toute sorte de certitude rationnelle. Si nous comprenons ce qu’est la naissance de Jésus, sa pauvreté, c’est parce que nous n’avons rien compris. Présumer que nous savons est dangereux. Il y a une arrogance de savoir et de penser que nous savons ce qu’est Noël.

Aux gens derrière moi, je leur lance un appel. Prenez la porte étroite du silence, prenez le temps de faire silence, entrez dans un silence d’adoration et vous transmettrez aux générations le vrai sens du mystère de Noël. Le Dieu de Noël n’est pas un Dieu distant, statique, un éternel menaçant, il est et c’est le cœur du cœur de la foi chrétienne, le plus bel amant du monde qui nous courtise pour nous demander, disent les Pères de l’Église, si nous voulons danser avec lui et si nous acceptons qu’il danse avec nous. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Elisabeth sentit que Marie était proche, comme Jean sentit la proximité du Seigneur ; La femme entendit le salut de la femme, le fils sentit la présence du Fils ; elles proclament la grâce, eux parviennent à faire profiter leurs mères de ce don » (Saint Ambroise)

« Jean annoncera quelqu’un de plus grand qui allait venir après lui. Il a été envoyé pour préparer le chemin de cet Autre mystérieux ; toute sa mission est orientée vers Lui : quelque chose de réellement grand s’annonçait » (Benoît XVI)

« Jean est plus qu’un prophète (Lc 7, 26). En lui, l’Esprit Saint accomplit de “parler par les prophètes”. Jean achève le cycle des prophètes inauguré par Elie. Il annonce l’imminence de la Consolation d’Israël, il est la “voix” du Consolateur qui vient (Jn 1, 23). Comme le fera l’Esprit de Vérité, ‘ il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière’ (Jn 1, 7). Quant à Jean, l’Esprit accomplit ainsi les “recherches des prophètes” et la convoitise des anges » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 719)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Dim 24 Déc 2023 - 19:16

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 24 Décembre 2023
L’Église Célèbre la Fête du Quatrième Dimanche
de l’Avent, Année B.


Saints ancêtres de Jésus le Christ
Saint Antiochius, Moine de la laure de Saint
Saba (+ v. 630)
Sainte Adèle, Abbesse bénédictine à Pfalzel (+ 735)
Sainte Paule Élisabeth Cerioli, Fondatrice de
la « Congrégation de la Sainte Famille » (1816-1865).
Saint Charbel Makhlouf, Prêtre et Moine
Maronite (1828-1898).
Vénérable Élias Hoyek, Patriarche d’Antioche
des maronites (+ 1931)
Vénérable Nelson Santana, Enfant brésilien
(+ 1964)


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Textes de la messe du jour

Deuxième livre de Samuel 7, 1-5.8b… Psaume (88 (89), 2-3, 4-5, 27.29… lettre de saint Paul apôtre aux Romains 16, 25-27… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 26-38.:


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« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. » (Lc 1, 38)


Commentaire de ce jour.


Sois sans crainte !


Par plusieurs traits l’annonce faite à Marie rappelle les récits des manifestations de Jésus après sa résurrection. Dans les récits d’apparition de Jésus, trois éléments reviennent en effet comme des constantes :

- le Christ prend l’initiative de la rencontre ;
- le Christ se fait reconnaître, mais cette reconnaissance est difficile ;
- le Christ confie lui-même une mission à celui ou à celle qu’il visite.

Ici de même, dans le récit de l’Annonciation :

- Dieu, par son messager, prend l’initiative d’une visite à Nazareth ;
- Dieu confie à sa servante une mission inouïe ;

mais l’un des éléments se trouve comme inversé : ce n’est plus Marie qui doit, difficilement, reconnaître -son Dieu qui lui parle ; c’est Dieu lui-même qui, par la voix de Gabriel, proclame com­ment elle est connue de lui :

- « tu es comblée de grâce »,
- « le Seigneur est avec toi »,
- « tu as trouvé grâce auprès de Dieu ! »

C’est cette assurance donnée par le Seigneur, cette reconnaissance de ce qu’elle est pour lui, qui donne à Marie la force et l’audace d’entrer par tout elle-même dans son plan de salut : l’enfant qu’elle va mettre au monde sera le Fils du Très-Haut ; la puissance de l’Esprit saint la prendra pour cela sous son ombre.

Tout cela sera possible, puisqu’elle est connue, aimée de Dieu et choisie par lui. La grandeur de sa mission pourrait être paralysante, mais Dieu l’a reconnue pour sa servante, et dès lors tout est dit. La révélation qui lui est faite de ce qu’elle est pour Dieu ne troublera ni son humilité ni sa paix, car Dieu, là aussi, prend les devants : « Sois sans crainte, Marie ! »

« Sois sans crainte ! ». Cette consigne de l’Ange à Marie, cet encouragement du Seigneur a chacun de nous, vient balayer de notre vie bien des réflexes de peur et bien des timidités face à l’œuvre de Dieu. Certes, nous n’avons pas reçu pour mission de modeler au Fils de Dieu un corps humain ; mais une responsabilité très réelle est confiée à toute vraie servante et à tout serviteur de Dieu à l’égard de tous ceux dont le Christ fait son Corps, car rien n’est impossible à Dieu quand il décide de nous associer à la victoire de Jésus et à son œuvre de vie.

« Sois sans crainte ! », nous redit le Dieu de notre appel ; « écarte de ton cœur tous les retours paralysants sur le passé ; lâche courageusement les misères du présent, que j’ai déjà pardonnées, et détourne tes yeux de toute angoisse pour l’avenir, puisque je suis et serai avec toi ».

Puisque Jésus a pris l’initiative de nous appeler au service du Royaume, puisque sa mission est là, urgente, cachée et splendide, puisque déjà il s’est manifesté et nous a reconnus pour siens, ne craignons pas de redire pour nous-mêmes, au moment de la prière et du fond de notre pauvreté, ces mots de l’Ange que Marie la servante a si souvent repris pour en nourrir à la fois son espérance et son humilité :

- tu es comblée de grâce,
- le Seigneur est avec toi,
- tu as trouvé grâce auprès de Dieu.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »


En plaçant le mystère de l’Annonciation dans le temps de l’Avent, l’Eglise souligne qu’elle n’est pas une simple fête mariale, mais qu’elle est l’un des moments fondamentaux de l’Incarnation rédemptrice.

LA DEMEURE DE DIEU PARMI LES HOMMES

Dieu assume l’humanité en l’une d’entre nous. Marie, une femme de notre humanité, reçoit comme révélation que la puissance du Très-Haut reposera sur elle. Ce qui l’identifie à la « Demeure », la tente dans laquelle les Israélites abritaient l’Arche d’Alliance de la Parole de Dieu, au long des étapes de leur marche dans le désert. (Livre des Nombres 9. 17 – Deutéronome 31. 15 – Exode 40. 36)

Depuis la prise de Jérusalem en 598 av. J.C., l’arche avait disparu, mais pas ce qu’elle représentait : la proximité de Dieu qui fait vivre son Peuple. En Marie, la proximité se fait Incarnation.

« Rien n’est impossible à Dieu ». Marie et l’ange s’accordent sur cette évidence de la foi. Ainsi parlait déjà le livre de la Genèse à propos de la naissance d’Isaac (Genèse 18. 14). Ainsi parle Jésus quand ses auditeurs auront compris que le salut est impossible à l’homme seul (Luc 18. 27). La naissance du Fils de Dieu parmi les hommes et la nouvelle naissance des fils que nous sommes sont l’œuvre de l’Esprit-Saint.

PAR DELA L’ATTENTE

L’Annonce faite à Marie, située dans le temps, est le mystère qui réalise l’attente séculaire du Peuple de Dieu. C’est tout cela que désormais Marie devra vivre et qui lui demande un acte de foi dont, aujourd’hui, nous avons peine à mesurer la profondeur et l’intensité des exigences quotidienne. Nous connaissons Jésus au travers du déroulement de sa vie. Marie devait faire un « saut « dans un avenir inconnu.

Il lui est demandé un acte de foi qui exige d’elle un abandon total et dont elle ne découvrira l’immensité qu’au fur et à mesure de son union d’amour au cours de la vie humaine qu’elle partage désormais avec son fils, le Fils de Dieu fait homme.

Grâce à sa mémoire biblique, Marie vivra la personnalité et la mission du Messie telles que la tradition davidique les a esquissées, telles que la tradition prophétique les a précisées, telles que les lui commentait la synagogue de Nazareth.

SITUEE DANS SA VIE QUOTIDIENNE

Car, dans le même temps, sa méditation quotidienne et sa prière les enrichiront au contact même de cette présence humano-divine du Christ. Cette contemplation d’amour, nous la découvrons au travers de son questionnement à l’ange-messager de Dieu, au travers de son « Magnificat », au travers de son silence lorsque son fils lui rappelle qu’il doit être « aux affaires » de son Père. « Elle conservait toutes ces choses en son cœur. »

Le texte grec est plus fort que nos traductions destinées à la lecture publique : « Elle gardait avec soi … » Ce n’est pas un archivage égoïste. Le verbe grec est un verbe actif qui ajoute une plus grande expression aux mots qui suivent : « en son cœur », non pas dans sa mémoire, mais dans son amour. Car, selon l’expression courante, c’est du cœur que partent toute action et tout comportement de notre existence, toute connaissance réelle de ce que nous vivons.

Chacun de nous reçoit aussi, chaque jour, l’Annonciation, par la grâce de Dieu. Comment l’accueillons-nous ? Accueillir, c’est se laisser quelqu’un prendre place dans notre propre vie. Et là, c’est laisser Dieu prendre place, dans le silence, la crainte parfois, la joie aussi.

Marie n’est plus seule avec elle-même quand l’ange la quitte. Dieu est désormais en sa virginité, elle est en-ceinte, ceinte par Dieu lui-même. Celle qui avait offert l’abandon de sa fécondité, reçoit, en toute liberté, le don de la vie qui se féconde en elle au rythme des jours : « Que tout se passe pour moi selon ta parole. »

LA PLENITUDE DES TEMPS

« Voilà le mystère qui nous est révélé, ce mystère qui est porté à la connaissance de toutes les nations. » Pour saint Paul (Romains 16. 26) l’Evangile nous place « sur un autre registre » si nous pouvons parler ainsi. Ce n’est pas seulement celui d’Abraham, de David et des prophètes qui avaient annoncé ce mystère dans l’avenir du Peuple de Dieu.

Dieu ne s’enferme plus dans un peuple. En Marie, il se donne à tous les hommes. Le mystère du salut des Nations, dont parle Isaïe, devient une réalité. Nous rejoignons non pas un simple royaume terrestre, mais la plénitude divine.

« Dieu seul est sage ». C’est Dieu qui est Sagesse. Cette sagesse qui nous est destinée passe par Jésus-Christ qui est la Parole qui a rompu le silence de toujours, pour nous révéler maintenant et aujourd’hui ce mystère.

La liturgie, en citant le texte de la lettre de saint Paul aux Romains, le souligne en encadrant ce texte par « Gloire à Dieu », au début et à la fin de la citation. En fait, la gloire de Dieu « qui a le pouvoir de nous rendre forts par l’Evangile que je vous ai prêché…Gloire à Dieu le seul sage, par Jésus-Christ. »

PLUS QU’UNE PROXIMITE

Ce mystère de la Nativité que nous allons fêter dans quelques jours, n’est donc pas seulement « Dieu avec nous. » C’est tout autant « nous avec Dieu et Dieu en nous ». Nous retrouvons là l’immensité du message que Marie a entendu « Le Seigneur est avec toi … pleine de grâce… La puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. » Comme dans l’Ancienne Alliance, la nuée de Dieu l’absorbe.

La nuée de Dieu nous absorbe en l’Esprit-Saint. L’homme a toujours cherché et cherche encore la proximité de Dieu. Depuis l’Incarnation révélée en Marie, c’est plus qu’une proximité. Il est avec nous et nous sommes avec Lui. Il peut être connu au travers de la dimension qui est la nôtre. L’Infiniment Autre a pris notre mesure en Jésus-Christ. A nous de prendre désormais la sienne.

Comme Marie, il nous faut adorer ce mystère sans trop en parler avec des mots humains, car il ne peut s’exprimer en plénitude au travers de nos paroles humaines. « Marie gardait tout cela, avec soin, en son cœur ».

L’HOMME DIVINISE

Quand Dieu prend Marie en son sein trinitaire en la couvrant de son ombre, il vient dans le sein de la Vierge Mère. Chaque chrétien, devenu temple de l’Esprit-Saint par le baptême, est désormais aussi demeure de Dieu.

Le mystère de l’Incarnation n’est pas un jour anniversaire, celui que nous fêtons à Noël. Au travers des millénaires, c’est la réalité de Dieu fait homme pour toujours. C’est la réalité de l’homme divinisé. Non pas seulement la possibilité d’atteindre un Dieu qui se fait proche, mais lui resterait extérieur. C’est la possibilité pour l’homme de partager la vie même de Dieu.

Nous avons à accueillir Dieu en nous, l’Emmanuel, au travers des péripéties de notre vie comme au travers de nos évidences humaines qui se transforment en évidences de la Foi..



Père Jacques Fournier
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Autre commentaire de ce jour.


L’Esprit Saint viendra sur toi et il te prendra sous son ombre


Dans la première lecture d’aujourd’hui, David veut construire un temple à Jahvé : « J’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite sous la tente. » Mais un peu plus loin dans le texte, nous voyons que Dieu refuse. « Est-ce toi qui me construira une maison pour que j’y habite ? » … Dieu ne veut pas se laisser enfermer dans un temple de pierre. David aimerait offrir à Dieu une demeure stable, un espace sacré, alors que le Seigneur se veut nomade avec son peuple, il veut l’accompagner partout où il se trouve.

La fête de Noël nous révèle que le temps où l’on cherchait Dieu sur les sommets, dans les nuages, dans les sanctuaires, dans les rites et les sacrifices est fini. Fini le temps des ziguras, des pyramides, le temps où les hommes multipliaient les efforts pour s’élever jusqu’à Dieu (Tour de Babel). Ce n’est pas nous qui devons monter pour nous approcher de Dieu, c’est Dieu qui descend et vient habiter chez-nous.

À Noël, nous célébrons le Dieu qui se cherche une demeure. Le contraste entre le projet de David et celui de Marie devient évident. Marie reçoit Dieu dans son humble maison de Nazareth et lui permet d’habiter en elle. Elle devient alors la nouvelle arche d’alliance, le nouveau temple de Dieu. Saint Paul pourra écrire sans hésitation aux chrétiens de Corinthe : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit habite en vous? Le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous ! » (1 Co 3, 16-17).

Luc, dans son évangile, utilise l’image de la « nuée », de « l’ombre », de la « shekinah », signe de la présence de Dieu. « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ». Dans le livre de la Genèse, au début de la création, l’Esprit planait sur les eaux pour afin de donner la vie (Gen 1, 2). L’Esprit qui vient sur Marie, le jour de l’Annonciation, engendre maintenant une nouvelle création.

En cette fête de Noël, Dieu cherche un endroit où habiter. Espérons que nous ne soyons pas obligés de constater que chez-nous, comme à Bethléem, « il n’y a pas de place pour lui dans notre auberge ». Dieu ne veut pas être mis à part, être enfermé dans un lieu sacré. Il préfère vivre dans la confusion de nos vies quotidiennes.

La venue de Dieu n’a rien « d’une visite officielle » comme celles que font les grands de ce monde qui se rendent en secret en Irak ou en Afghanistan, entourés de centaines de soldats et de nombreux garde du corps. Ces dirigeants n’ont aucun contact avec les gens du peuple qui souffrent de la violence, de la peur, de l’angoisse, de la pénurie d’eau, de denrée, de médicaments et d’électricité. Quand il vient à Noël, Jésus n’est pas entouré de gardes du corps et de grandes mesures de sécurité. Il entre dans notre monde en clandestin, en sans-papier. Il veut être près de nous pour savoir exactement ce qui se passe dans nos maisons et dans nos cœurs. Il n’a pas besoin d’itinéraires prédéterminés « pour motif de sécurité ».

Dieu ne fuit pas les difficultés de la vie. Il est simplement l’un de nous. Il s’invite dans nos maisons, comme il le fit chez Marie. Nous pourrons alors le conduire un peu partout, dans le vrai monde, particulièrement chez ceux et celles qui souffrent, chez ceux et celles qui ont le plus besoin de notre aide : les malades, les personnes âgées, les jeunes aux prises avec des problèmes de drogues, les sans travail, les sans foyer, les personnes seules, etc. C’est ce qui s’est passé avec Marie. Une fois qu’elle eut prononcé son « fiat » (« qu’il me soit fait selon ton désir »). Elle quitta son village « en hâte » pour visiter sa cousine Élizabeth qui, elle aussi était enceinte, et avait besoin d’assistance. Marie voulait ainsi partager sa grande joie d’être devenue le temple de Dieu.

La liturgie de ce quatrième dimanche de l’Avent pourrait s’intituler : « Dieu cherche une maison ! » Luc constate « qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’auberge »... et saint Jean ajoute : « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ». Chez Marie, le Seigneur a trouvé un accueil chaleureux : « Que tout se passe pour moi selon ta parole ». Espérons qu’il en soit ainsi chez-nous en cette fête de Noël.

Le mystère de l’Incarnation n’est pas simplement un anniversaire de naissance. C’est une invitation à partager la vie même de Dieu dans notre vie de tous les jours.



Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Ouvrez donc, ô Vierge bénie, votre cœur à la confiance, vos lèvres au consentement, et votre sein à son Créateur. Le Désiré des nations est là à votre porte, il frappe. Levez-vous donc, courez au-devant de Lui, hâtez-vous de Lui ouvrir. ‘Voici, dit-elle, la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole’ » (Saint Bernard)

« Le Verbe qui a trouvé sa demeure sans le sein virginal de Marie, dans la célébration de Noël vient frapper à nouveau au cœur de chaque chrétien. Chacun de nous est appelé à répondre, comme Marie, avec un “oui” personnel et sincère, en se mettant pleinement à la disposition de Dieu » (François) »

« L’Annonciation à Marie inaugure la ‘plénitude des temps’ (Ga 4, 4), c’est-à-dire l’accomplissement des promesses et des préparations. Marie est invitée à concevoir Celui en qui habitera ‘corporellement la plénitude de la divinité’ (Col 2, 9). La réponse divine à son ‘comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?’ (Lc 1, 34) est donnée par la puissance de l’Esprit : ‘L’Esprit Saint viendra sur toi ‘ (Lc 1, 35) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 484)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Lun 25 Déc 2023 - 0:15

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 24 Décembre 2023
Solennité de la Nativité du Seigneur. Messe de la nuit.

NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe de la nuit

Livre d'Isaïe 9, 1-6… Psaume 96(95), 1-2a.2b-3.11-12a.12b-13ac… Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2, 11-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 1-14.:


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« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)


Commentaire de ce jour.


« Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée »


Pour guider notre foi, la Parole de Dieu qui nous est offerte dans cette liturgie de Noël nous propose le contraste entre la nuit et la lumière, la gloire et l’humilité. Au cœur de la nuit, c’est élevé une lumière pour éclairer tout homme, « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi » nous dit le prophète Isaïe. Et l’apôtre Paul précise que « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. C’est elle qui nous apprend à (… ) attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur ». Tandis que l’ange annonce aux bergers : « je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».

Dans ce contraste se trouve résumé le mystère de l’incarnation où Dieu rejoint notre humanité. Rien de merveilleux, rien d’extraordinaire, rien d’éclatant n’est donné comme signe aux bergers. Ils verront seulement un enfant entouré de langes qui, comme tous les enfants, a besoin de soins maternels; un enfant qui est né dans une étable et qui, de ce fait, est couché non pas dans un berceau, mais dans une mangeoire. Le signe de Dieu est l’enfant, avec son besoin d’aide et avec sa pauvreté. C’est seulement avec le cœur que les bergers pourront voir qu’en cet enfant, la promesse du prophète Isaïe que nous venons d’entendre dans la première lecture est devenue réalité : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné; l’insigne du pouvoir est sur ses épaules » (Is 9, 5). La Lumière et la force de Dieu se sont limitées dans la faiblesse de l’Enfant-Jésus.

Dans sa dernière encyclique de sur la Parole de Dieu, Benoît XVI nous rappelait que « selon leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église ont trouvé une parole du prophète Isaïe - que saint Paul cite aussi - pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire : "Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée" (Is 10, 23 ; Rm 9, 28). Les Pères l’interprétaient dans un double sens. Le Fils lui-même est la Parole, le Logos; la Parole éternelle s’est faite petite – si petite qu’elle peut entrer dans une mangeoire. Et elle s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable. À présent, la Parole n’est pas seulement audible, elle ne possède pas seulement une voix, maintenant la Parole a un visage que nous pouvons voir : Jésus de Nazareth. »

Ainsi, « Dieu a abrégé sa Parole », Il n’est plus loin, Il n’est plus inconnu, Il n’est plus inaccessible à notre cœur. Il s’est fait enfant pour nous et, il a dissipé toute ambiguïté. Il s’est fait notre prochain dans la faiblesse, restaurant encore de cette manière l’image de l’homme qui, souvent, nous apparaît si peu aimable. Et par là, Dieu pour nous s’est fait don, Il s’est donné lui-même. Lui, l’Éternel qui est au-delà du temps, a assumé le temps, il a tiré vers le haut notre temps, près de lui. Noël est devenu la fête des dons, pour imiter Dieu qui s’est donné lui-même à nous. Dès lors tous nos échanges de vœux et de cadeau ne prennent véritablement sens que dans la mesure où ils expriment notre bonne volonté de nous donner aux autres, notre générosité.

« Dieu a abrégé sa Parole » pour la rendre définitivement accessible non seulement en se livrant dans un corps mais aussi dans sa prédication en sachant ramener nos cœurs à l’essentiel. Alors que la Parole de Dieu communiquée dans les livres de l’Écriture Sainte était, au fil du temps, devenue longue. Longue et compliquée, non seulement pour les gens simples, mais même encore plus pour les personnes qui connaissaient l’Écriture Sainte, pour les savants qui, clairement, se perdaient dans les détails et dans les problèmes qui en découlaient, ne réussissant presque plus à trouver une vision d’ensemble. Jésus a « rendu brève » la Parole – il nous a fait voir à nouveau sa plus profonde simplicité et sa plus profonde unité. Tout ce que nous enseignent la Loi et les prophètes est résumé – dit-il – dans les paroles : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit… Tu aimeras ton prochain comme toi -même » (Mt 22, 37-39). Tout est là – la foi entière se réduit à cet unique acte d’amour, qui englobe Dieu et les hommes.

Enfin, les Père de l’Église donnent une troisième signification à l’affirmation sur la Parole devenue « brève » et « petite ». Aux bergers, il fut dit qu’ils auraient trouvé l’enfant dans une mangeoire pour animaux. Relisant Isaïe (1, 3) « Le bœuf connaît son propriétaire et l’âne, la crèche de son maître. Israël ne me connaît pas, mon peuple ne comprend pas », les Pères ont déduit que, près de la mangeoire à Bethléem, il y avait un bœuf et un âne et ils ont interprété le texte dans le sens où ce serait un symbole des Juifs et des païens, donc de l’humanité entière, qui ont besoin d’un sauveur : de ce Dieu qui s’est fait enfant. Ceux qui nous représentent à la crèche, ce sont le bœuf et l’âne qui nous interroge sur notre Foi : nous avons reconnu notre sauveur, et vous ? L’homme, pour vivre, a besoin de pain, du fruit de la terre et de son travail, mais il ne vit pas seulement de pain, il a besoin de nourriture pour son âme : il a besoin d’un sens qui remplit sa vie. Ainsi, pour les Pères, la mangeoire des animaux est devenue le symbole de l’autel, sur lequel est déposé le Pain, qui est le Christ lui-même : la vraie nourriture pour nos cœurs. Et nous voyons encore une fois qu’il s’est fait petit, sous l’humble apparence de l’hostie, d’un petit morceau de pain, Il se donne lui-même à nous pour être notre nourriture.

Le signe de Dieu est la simplicité de l’enfance et de l’hostie. Le signe de Dieu est qu’Il se fait petit et vulnérable pour nous. Telle est sa façon de régner. Il ne vient pas avec puissance ni grandeur extérieure. Il vient comme un enfant. Il ne veut pas s’imposer par la force. Il nous enlève la peur de sa grandeur. Il ne veut rien d’autre de nous, si ce n’est notre amour. « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (Is 10, 23 ; Rm 9, 28). Le Fils, lui-même, est la Parole de Dieu, il est le Logos, la Parole éternelle qui s’est faite petite, si petite qu’elle peut entrer dans une mangeoire. La Parole s’est faite enfant et pain, afin qu’Elle devienne pour nous saisissable, assimilable.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


« Encore des cadeaux... » - Messe de la nuit


Vous observerez sûrement ce soir ou demain, à moins que ce ne soit déjà fait, la tradition de l’échange des cadeaux. Chaque famille a sa façon de faire. Chez nous c’est un échange qui se fait autour de l’arbre de Noël. Les cadeaux sont là. Les enfants sont excités. La magie de Noël s’installe.

Eh bien! Ce soir j’aimerais vous distribuer des cadeaux. Vous vous attendez bien que ce ne seront pas des jouets pour les enfants, des bouteilles de vin pour les adultes et que sais-je ?

I – Regarder la crèche

Où sont-ils les cadeaux ? Regardez la crèche. Elle est toute simple. Autour de Jésus, on a ses parents, et un mouton. Parfois, il y a plus de personnages. S’ajoutent à Marie et Joseph autour de l’Enfant-Jésus des bergers et des moutons, un bœuf et un âne, des rois mages avec leur chameau, des anges et puis, parfois, d’autres personnes comme vous et moi, des artisans, des marchands, des jeunes, des couples, des familles comme dans les crèches napolitaines, allemandes ou provençales.

Hé oui! la crèche n’est pas une monde fermé, elle s’ouvre à tous ceux et celles qui veulent y venir comme vous ce soir et chacun reçoit quelque chose dans cette visite.

Pour les catholiques croyants, Noël est magique parce qu’il leur permet de se dire de belles choses, d’entendre un message d’amour et de paix, mais d'abord et avant tout de se plonger au cœur de ce qu’ils croient.

Permettez-moi de vous faire entrer ce soir dans le mystère du Noël chrétien qui est le mystère de l'Incarnation, malhabilement peut-être, mais avec tout mon cœur. C’est mon cadeau de Noël. Je ne l’ai pas acheté au magasin, je l’ai pris dans les paroles, les textes de la Parole de Dieu que nous venons d’entendre.

II – Des cadeaux imprévus

Écoutons d’abord le prophète Isaïe dans la première lecture : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grand lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre une lumière a resplendi ».

Ce monde où nous sommes souffre beaucoup hélas! Les malheurs ne lui sont pas épargnés : guerre entre Israël et le Hamas et guerre en Ukraine, fléaux, querelles entre pays, dans les familles même. La nature humaine est marquée par le péché. C’est une situation de ténèbres. Et ici, Dieu nous dit par son prophète qu’il n’y a pas lieu de désespérer. Son amour ne se laisse pas arrêter par ces ténèbres, au contraire. Son amour devient une lumière qui dissipe ces ténèbres. Comment ? Par un sauveur qui se présente sous les traits d’un enfant. « Oui, un enfant nous est né, un fils nous est donné ». « Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur de l’univers » commente Isaïe.

Saint Paul dans la deuxième lecture se réjouit de ce que l’annonce du prophète s’est réalisé à la crèche lors de la naissance de Jésus. « La grâce de Dieu qui s’est manifestée pour le salut de l’humanité ». Le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu, se fait l’un de nous. Il se fait l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. C'est toute la beauté du mystère de l'Incarnation : un Dieu qui se fait pauvre, qui devient l'un de nous, qui se donne. "Le Verbe s'est fait chair". Le Verbe qui était auprès de Dieu et qui est la vraie lumière du monde un jour est venu parmi nous. C'est ce que nous fêtons à Noël : l'amour de Dieu qui s'est manifesté pour notre salut à toutes et à tous, pour nous engendrer comme ses enfants bien-aimés et nous donner de vivre en frères et soeurs du Premier-Né, Jésus son Fils Bien-Aimé.

Voilà! Je ne peux vous faire d’autre cadeau que cette Parole de Dieu. Comme saint Pierre dans les Actes des apôtres au paralytique à la porte du temple, je vous dis « De l’or ou de l’argent, je n’en ai pas à vous donner, mais ce que j’ai, la Parole de Dieu, je vous le donne comme cadeau ce soir » (Actes 3,6).

III- Recevoir les cadeaux de Dieu

Nous sommes donc ici un peu comme les bergers dans leurs champs, Comme eux nous entendons cette bonne nouvelle qu’un Sauveur nous est donné. Nous la connaissons certes, mais c’est un cadeau qui mérite d’être regardé à loisir. Il ne suffit pas de le déballer, il nécessite qu’on se l’approprie.

C’est dans le calme de notre cœur qu’il montre toute sa beauté. Alors, nous entendons les anges chanter « Gloire à Dieu et paix aux hommes qu’il aime ». Un cadeau de Noël qui se déballe près de la crèche c’est un cadeau qui remplit de joie, c’est un cadeau qui invite au partage.

Je vous souhaite un Joyeux Noël qui ne soit pas seulement sociologique et culturel, mais qui vous touche le cœur comme cela s’est produit pour les bergers.

Ainsi, nous accueillons cette merveille du Verbe de Dieu qui habite parmi nous, l’Emmanuel, sous les traits d’un enfant emmailloté qui porte le salut du monde. Venons humblement à la crèche. C’est un cadeau des plus beaux et combien nécessaire dans notre monde tourmenté, qui se cherche et qui a besoin de lumière.

Conclusion

Au cours de la messe qui se continue, n’ayons pas peur de regarder s’il y a quelque cadeau particulier pour nous dans la crèche. Je ne serais pas surpris que vous en découvriez un qui vous convient parfaitement : un pardon à faire, un geste de partage, une visite à faire, un don, que sais-je ? Je vous laisse le soin de le découvrir dans votre cœur avec la grâce de Dieu. Voilà ! L’arbre de Noël est dépouillé. Prenons le temps de recevoir nos cadeaux, de les intérioriser et de les vivre.

Je reprends en terminant les paroles du pape François lors de l'installation d'une crèche et de l’illumination d'un sapin sur la Place Saint-Pierre à Rome : « La crèche et le sapin sont porteurs d'un message de lumière, d'amour et d'espérance... Suivons donc celui qui est la lumière véritable pour ne pas nous perdre et refléter cette chaleur lumineuse sur ceux qui sont plongés dans les difficultés de la vie".

Amen !



Mgr Hermann Giguère, P.H.
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Autre commentaire de ce jour.


Un enfant nous est né, un fils nous est donné


Saint Luc, dans son évangile, nous propose un contraste entre César Auguste, l’empereur divinisé, le maître du monde, et Jésus, né dans la pauvreté, l’enfant sans défense, le prince de la paix. L’empereur le plus célèbre de l’histoire de Rome s’est fait donner par le Sénat le titre d’« Auguste », ce qui signifie en grec « digne d’adoration ». Luc, en utilisant ce titre prétentieux d’un « roi de la terre », veut montrer par contraste que Dieu est bien différent : il va naître de pauvres émigrés, comme un enfant fragile et faible.

César est le symbole du faste, de l’efficacité administrative, de la richesse et du pouvoir absolu. C’est le genre de dictateur qui peut imposer un recensement universel, avec tout ce que cela comporte de déplacements, de coûts exorbitants, de souffrances pour les pauvres gens : « Chacun allait se faire inscrire dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. »

Privé de tout confort et de tout pouvoir, l’enfant de la crèche va recevoir les noms de conseiller-merveilleux, Dieu fort, Prince de la paix. Les anges, qui sont peu loquaces, lui attribuent les titres de « sauveur », « messie » et « Seigneur ».

En Israël, les gens attendaient un Messie puissant, riche et fort, qui viendrait écraser les ennemis du peuple choisi. Il vient faible, fragile et pauvre. Les hommes religieux se trompaient tellement sur Dieu qu’il a dû entrer dans notre monde incognito, illégalement. Il a franchi nos frontières en contrebande. Jamais il n’aurait été admis par les « officiels » s’il avait déclaré son identité ! Il était impensable pour un Dieu de se présenter aussi modestement, en mettant de côté ses privilèges, en refusant les cérémonies grandioses que la religion avait préparées en son honneur!

Le Seigneur renverse la relation du créateur et de la créature. Nous n’avons plus à nous plier devant lui dans une adoration respectueuse. Nous avons à le prendre dans nos bras en un geste affectueux.

César Auguste ou Jésus ! Un choix qui s’impose encore aujourd’hui. Pour beaucoup de gens, la fête de Noël continue à être la fête de l’empire romain, du solstice d’hiver, du soleil invaincu, dont les origines se perdent dans la nuit des temps et qui n’a rien à voir avec la fête chrétienne.

Aujourd’hui, les médias, les grands magasins, les institutions officielles évitent toutes allusions à Noël et à la Naissance du Christ. On peut déplorer cette évolution comme une étape de plus sur la voie de la sécularisation. Mais peut-être devrait-on y voir aussi une évolution positive, en ce sens que disparaît en partie la confusion entre la célébration du mystère de la Nativité du Christ et tout l’aspect folklorique qui s’y est ajouté au cours des âges.

La fête chrétienne nous parle d’une nouvelle naissance, de Dieu qui vient habiter parmi nous. Jésus de Nazareth est l’un des nôtres. Il est de notre chair et de notre sang. Cet enfant fait renaître notre espérance et redonne un sens à notre vie. Il nous montre que l’être humain, s’il est capable des pires atrocités, est aussi capable des comportements les plus fraternels.

Noël est la période par excellence pour faire des invitations, pour échanger de présents. Le plus beau cadeau pourrait être un pardon accordé, une caresse offerte, un temps partagé, une main tendue tendrement, un sourire échangé. Nos cadeaux, cette année, pourraient avoir la simplicité de la vie que l’on sent jaillir au fond de notre cœur.

Et Dieu, de son côté, nous fait le plus beau cadeau du monde : il nous donne son propre fils. Grâce à ce don, les textes de Noël nous invitent à la joie et à l’espérance :


« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière… » (Is 9, 1)

« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple » (Luc 2, 12)

« À ceux et celles qui l’ont accueilli, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1, 12)

« Un enfant nous est né, un fils nous est donné… » (Is 9, 4)


Joyeux Noël à tous !


Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
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Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Remercions Dieu le Père par le biais de son Fils, dans l’Esprit Saint, puisqu’il a eu pitié de nous à cause de l’immense miséricorde avec laquelle il nous a aimés. Puisque nous sommes morts pour les péchés, Il nous a fait vivre avec le Christ, afin que grâce à Lui nous soyons une nouvelle créature » (Saint Léon le Grand)

« Ce jour-là Jésus le Sauveur, est né de la Vierge Marie. Adorons la bonté de Dieu faite chair, et laissons les larmes du repentir remplir nos yeux et laver nos cœurs. Nous en avons tous besoin » (Pape François)

« Jésus est né dans l’humilité d’une étable, dans une famille pauvre. De simples bergers sont les premiers témoins de l’événement. C’est dans cette pauvreté que se manifeste la gloire du ciel. L’Eglise ne se lasse pas de chanter la gloire de cette nuit : ‘La Vierge aujourd’hui met au monde l’Eternel. Et la terre offre une grotte à l’Inaccessible. Les anges et les pasteurs le louent. Et les mages avec l’étoile s’avancent. Car Tu es né pour nous, Petit Enfant, Dieu éternel ! ’ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 525)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 25 Déc 2023 - 13:13

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 25 Décembre 2023
Solennité de la Nativité du Seigneur. Messe du jour.

Saint Pierre Nolasque, Fondateur de l'ordre
de Notre-Dame-de-la-Merci (+ 1258)
Saint Jacopone de Todi, Franciscain,
auteur du Stabat Mater (+ 1306)
Saint Albert (Albertynki) Chmielowski,
Peintre, Religieux, Fondateur des
« Albertins » (1845-1916).
Bienheureux Michel Nakashima, Martyr
au Japon (+ 1628)
Bienheureux Pierre le Vénérable, Huitième
abbé de Cluny (+ 1156)
Bienheureuse Antonia Maria Verna, Religieuse
italienne Fondatrice (+ 1838)
Bienheureuse Marie des Apôtres, Fondatrice
des religieuses du Divin Sauveur (+ 1907)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour de Noël

Livre d'Isaïe 52, 7-10… Psaume 98(97), 1.2-3ab.3cd-4.5-6… Lettre aux Hébreux 1, 1-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 1-18.:


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« Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-18)


Commentaire de ce jour.


Contrairement aux attentes spontanées des hommes, notre Dieu, que nul n’a vu, ne se révèle pas dans la puissance, mais se fait connaître en son Fils incarné, né dans la pauvreté de l’étable de Bethléem. C’est en reconnaissant notre propre pauvreté que nous pouvons approcher de Lui et le suivre dans la joie de ceux qui se découvrent vraiment enfants de Dieu.


Frères et Sœurs,

Nous venons de l’entendre dans l’évangile de saint Jean, « Dieu, nul ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître » (Jn 1, 18). L’originalité du Dieu d’Israël, auquel nous croyons, sa différence par rapport aux dieux des païens qui entouraient le peuple d’Israël, c’est que rien n’est visible de ce Dieu. Les dieux des païens prennent des formes visibles : statues, idoles, totems… Le Dieu d’Israël est invisible. Il ne tombe pas sous le coup de l’expérience humaine qui se construit par la vision, la palpation, la mesure, bref qui est une façon de prendre possession de la réalité. Nous ne pouvons pas prendre possession de Dieu. La manière dont Dieu s’est révélé à Israël par la loi de Moïse, comme nous le rappelle le prologue de l’évangile de saint Jean, ou le début de l’épître aux Hébreux, ne s’est pas réalisée en remettant une image de lui-même, ou un objet, ou quelque chose que l’on pourrait saisir, mais en donnant aux hommes une parole par les prophètes. La parole est une réalité humaine qui nous permet de communiquer, mais c’est en même temps une réalité insaisissable qui laisse toujours une très grande place à l’interprétation. Dieu a parlé à nos pères par les prophètes, sous des formes fragmentaires et variées, et nous pourrions dire que tout au long de l’histoire d’Israël, depuis Abraham jusqu’à Jésus-Christ, la pédagogie de Dieu a été d’adresser aux hommes des messages non pas pour s’identifier à un dieu païen qu’ils pourraient saisir et enfermer dans leurs catégories, mais pour se faire connaître comme une personne avec laquelle il ne peut y avoir de relation qu’à travers un engagement mutuel. La parole ne peut être entendue et comprise que si nous ouvrons notre cœur et notre intelligence à la parole.

Cette révélation prophétique au long des siècles était donc comme une longue purification par rapport au désir religieux commun à tous les hommes qui imaginent une représentation de la puissance pouvant dominer le monde et protéger leur existence. Dieu, tel qu’il s’est fait connaître, n’est pas le Dieu selon la puissance des hommes. Tout au long de l’histoire d’Israël, Dieu a fait découvrir à son peuple qu’il ne serait possible de vivre avec Lui que sous le régime d’une alliance, c’est-à-dire d’un engagement supposant une conversion du cœur, si bien que la difficulté à connaître Dieu ne vient pas simplement de la nature extraordinaire de Dieu, elle vient aussi de la fermeture de nos cœurs et de nos intelligences, elle vient de notre manière de vivre qui ne supporte pas la plénitude de la lumière. Il était la lumière du monde, « il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11), et saint Jean dira plus loin dans son évangile : « ils ne l’ont pas connu parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3, 19).

La naissance de Jésus, Verbe de Dieu incarné dans l’humanité, ne va donc pas résoudre de façon magique la question de la foi, car la façon dont Dieu se fait connaître en son Fils, la manière dont Il nous conduit à le connaître à travers son Fils est en décalage complet par rapport à l’imaginaire religieux communément vécu comme la recherche d’un Dieu magicien qui supprimerait les ennemis, les difficultés, et qui arrangerait toutes choses par sa toute-puissance. La toute-puissance de Dieu s’est manifestée en Jésus de Nazareth, né dans la pauvreté de la nuit de Bethléem, inconnu de tous, événement inaperçu, sauf de quelques bergers éveillés par les anges. La naissance de Dieu dans l’humanité est la révélation d’un Dieu discret et faible. C’est dans la faiblesse de cet enfant nouveau-né, emmailloté dans une mangeoire, que les hommes sont invités à reconnaître le Dieu tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, Sauveur de l’humanité.

C’est donc dès la naissance de Jésus que l’écart entre ce que rêvent les esprits religieux, et la réalité de ce que Dieu manifeste, apparaît le plus grand. Cet écart sera confirmé par la mise en croix de Jésus à Jérusalem. Dieu n’est pas un roi à la manière de ce monde, il n’est pas venu pour écraser ses ennemis, il est venu pour éclairer le cœur et la conscience des hommes, les appeler à la conversion, leur permettre d’accueillir sa présence, non seulement dans la forme humaine qu’il prendra en Jésus de Nazareth, mais encore dans la forme spirituelle qu’il prend en habitant au cœur de tous ceux qui croient en Lui.

Ainsi, quand nous nous réjouissons de la naissance du Christ, nous devons prendre conscience que nous sommes éclairés par la grâce. La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ, et c’est par Jésus-Christ que nous découvrons la véritable identité de Dieu à l’égard des hommes : il est son Père, et notre Père ; il est tendresse et miséricorde, comme le disaient les prophètes ; il est Lumière sur notre chemin par sa parole et par les Commandements qu’il a donnés à Moïse ; il est Sauveur par sa puissance agissant contre la mort et le péché. Quand nous nous approchons de lui, nous ne nous approchons pas d’un puissant de ce monde, nous nous approchons de la pauvreté de celui qui est venu sans éclat et qui partira dans le supplice de la croix en n’ayant plus apparence humaine.

Et c’est à travers la faiblesse de sa naissance et l’échec de sa mort que Jésus nous conduit à connaître qui est Dieu. C’est à travers ce chemin qu’il nous invite à vivre ce qu’Israël avait eu tant de peine à mettre en œuvre : la purification de notre désir et l’ouverture de notre cœur. Dieu se fait proche de ceux qui cherchent la vérité, Dieu se fait proche de ceux qui reconnaissent leur pauvreté, Dieu se fait proche de ceux qui attendent le Salut, et ce Salut n’est pas la victoire sur leurs ennemis.

En ce jour de la Nativité où nous nous unissons à l’espérance de tant d’hommes et de femmes dans le monde, nous devons avoir conscience que par la foi qui nous a été donnée, par l’espérance qui habite notre cœur, nous sommes chargés d’une mission particulière au milieu des hommes : témoigner que le Dieu d’Israël manifesté en Jésus-Christ pour le Salut du monde entier est un Dieu d’amour, de miséricorde et de réconciliation, témoigner que la parole faite chair par l’incarnation du Christ a la puissance de briser les résistances de nos cœurs et de renouveler nos existences, témoigner que notre joie de Noël n’est pas la joie d’un désir magiquement exaucé, mais la joie de marcher à la suite du Christ pour devenir vraiment enfants de Dieu, puisqu’en lui nous avons découvert que Dieu est notre Père.

Amen.



+ André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.
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Autre commentaire de ce jour.


Le bœuf et l’âne (Ho. Jour de Noël - 25/12/23)


Nous venons donc d’entendre le prologue de l’Évangile selon St Jean, son introduction, ce par quoi l’apôtre Jean veut nous introduire en quelques mots à la compréhension du mystère de Jésus. Nous lisons ce prologue très spirituel et théologique avant de découvrir la vie de Jésus telle que l’apôtre nous la décrira. Mais comprenons que pour St Jean, le cheminement fut l’inverse. Il a rencontré l’homme Jésus, puis, particulièrement après la résurrection du Christ, il a entrepris une réflexion toujours plus profonde sur le mystère de la personne de Jésus. Ce qui nous est donné comme introduction à son Évangile est en définitive la conclusion théologique de son expérience spirituelle. L’apôtre nous donne la clef du mystère de la personne de Jésus pour mieux le suivre sur le chemin de sa vie terrestre. En tant que conclusion théologique, c’est un texte très construit et structuré qui décrit des réalités spirituelles cachées, mais que Jésus nous révèle.

Ce prologue est un texte très riche théologiquement et littérairement finement construit. On le comprend mieux si on en saisit sa construction comme une figure mathématique. En effet, la structure de ce texte ressemble à une parabole, vous connaissez certainement cette figure géométrique qui ressemble à un ‘U’. Il y a deux branches qui partent vers l’infini et une base qui forme comme un virage. Les deux branches qui vont vers l’infini, ce sont le début et la fin du texte où l’apôtre Jean nous décrit ce qu’il y a de plus profond et immense : l’intimité de la vie divine trinitaire (v.1 et v.18). La base, qui est comme un virage, se situe tout simplement au milieu du texte, comme la base de la parabole est au milieu de la figure géométrique. Si vous écrivez le prologue en deux colonnes égales, le milieu du texte se situe à la fin du verset 11, et vous commencerez la seconde colonne avec le verset 12. Ceux d’entre vous qui ont une Bible en poche peuvent le vérifier. Or le verset 12 commence par le mot “mais” qui signifie bien une opposition entre les deux versets. Il y a comme un virage à prendre avec ces deux versets entre ceux qui n’ont pas accueilli la lumière venue dans le monde au verset 11, et ceux du verset 12 qui ont accueilli cette lumière. (V.11 et 12).

Nous avons donc les 2 branches de la parabole, l’une descendante et l’autre ascendante. La branche descendante part de la Trinité pour rencontrer les hommes, et la branche ascendante repart des hommes qui ont accueilli le Verbe de Dieu pour les mener jusqu’à la Trinité. La lumière divine descend vers les hommes qui vivent dans les ténèbres, et si elle trouve un cœur accueillant, le Fils de Dieu l’amènera à la rencontre du Père. Nous pourrions pousser un peu plus l’analyse structurale du texte en mettant en parallèle chaque branche de la parabole, mais, aujourd’hui, pour comprendre le mystère de Noël, nous pouvons nous contenter de ces trois points : les deux points vers l’infini de la Trinité et la base constituée par le cœur de l’homme qui accueille la lumière divine. Pour la fête de Noël, nous pourrions ainsi résumer le prologue : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. (…) Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, (…). Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître. »

L’apôtre Jean nous livre là le résumé de son expérience spirituelle à la suite de Jésus. Il témoigne qu’en Jésus de Nazareth, Dieu est venu rejoindre les hommes, il est descendu du ciel pour venir chez les siens et les amener à connaître en vérité le Père éternel. Le Fils de Dieu descend sur terre pour nous ramener auprès du Père. Avec l’incarnation du Verbe il y a plus de 2000 ans, nous sommes au virage de l’histoire de l’humanité. Dieu descend et prend naissance au fond des ténèbres de la grotte, et désormais toute son œuvre est de ramener l’humanité à la vraie lumière. Historiquement, c’est la raison pour laquelle nous fêtons Noël le 25 décembre. Dans la Rome antique, au solstice d’hiver, lorsque la nuit est la plus longue, on célèbre le soleil invincible qui l’emportera sur les ténèbres avec les jours qui vont rallonger. Comme le dit Jean dans le prologue, le Verbe est la lumière véritable qui brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêté. Au fond de la grotte de Bethléem, Jésus prend naissance et devient pour tous ceux qui l’accueillent la lumière qui les conduira à la vie éternelle.

Pour participer au mouvement du Verbe qui vient vers nous et nous emporte vers la contemplation du Père, ce n’est pas compliqué. Il suffit d’accueillir la lumière divine qui se lève dans les cœurs droits et sincères, ceux qui accueillent la lumière de l’Évangile deviennent enfant de Dieu. Il n’y a pas d’exploit à accomplir, il s’agit de devenir disciple, se laisser enseigner par la Parole de Dieu qui nous a rejoints. Il n’y a pas de grandes œuvres à réaliser, il ne s’agit pas de devenir un surhomme, mais de savoir reconnaître et accueillir la lumière divine qui brille avec Jésus. Accueillir la lumière, c’est désirer qu’elle illumine notre cœur et toute notre vie, il ne faut pas imiter Adam et Eve qui se cachaient pour ne pas être vus dans leur pauvreté après leur faute. Accueillir la lumière, c’est ne pas craindre d’être vu par Dieu dans notre faiblesse, car le Seigneur ne sera pas arrêté par nos ténèbres, mais il nous élèvera jusqu’à lui.

Savez-vous que c’est parce que ce qui nous est demandé est si simple qu’il y a un bœuf et un âne dans nos crèches. En effet, les Évangiles n’évoquent pas la présence d’un bœuf ou d’un âne à la naissance de Jésus. À la rigueur, peut-on supposer qu’il y ait eu des moutons ou les chiens des bergers, mais pourquoi le bœuf et l’âne ? Si la tradition nous fait placer un bœuf et un âne de chaque côté de l’enfant Jésus, c’est en référence à un texte d’Isaïe (1,3) : « Le bœuf connaît son propriétaire, et l’âne, la crèche de son maître. Mais Israël ne le connaît pas, mon peuple ne comprend pas. » Ainsi, la tradition veut nous dire que pour reconnaître la lumière apparue au jour de la naissance de Jésus, il s’agit de n’être pas plus bête qu’un bœuf ou qu’un âne ! Le bœuf et l’âne devraient être les deux personnages de la crèche qui nous font le plus réfléchir, car ce sont eux qui nous représentent auprès de l’enfant Jésus. Le bœuf et l’âne savent reconnaître leur maître et le lieu où ils reçoivent leur nourriture, et nous, saurons-nous devenir disciple de Jésus et recevoir de lui la vraie nourriture, la vraie lumière qui éclaire tout homme ?

Avec son prologue, Jean nous pose aujourd’hui cette question : En vous inclinant devant l’enfant de Bethléem, saurez-vous reconnaître et accueillir la lumière venue dans le monde ? « à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu ». Durant le credo, nous nous arrêterons quelques instants après les mots « et s’est fait homme » pour poser personnellement notre acte de foi et d’adoration pour accueillir la lumière qui vient vers nous.



Fr. Antoine-Marie Leduc - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Le Logos


L'Évangile de Jean s'ouvre par une longue méditation qui nous transporte en Dieu, origine de toute lumière, de toute vie, de tout projet d'amour.

À vrai dire, les trois autres évangélistes devaient, eux aussi, sentir le besoin d'une sorte de prologue. Marc annonce d'entrée le thème essentiel de la bonne nouvelle : "Commencement de l'évangile de Jésus Christ, fils de Dieu". Une courte phrase, donc, mais qui contient déjà tout le mystère. Matthieu commence par une généalogie, descendant d'Abraham, par David, jusqu'à Jésus, né de Marie, avant de résumer son enfance. Luc commence par l'enfance, puis, arrivant au récit du baptême de Jésus, trente ans après, il mentionne la voix de Dieu venue du ciel, qui proclame : "Tu es mon Fils", et propose à son tour une généalogie, mais qui remonte de Jésus, par David et Abraham, jusqu'à Adam, fils de Dieu parce que créé par Dieu.

Jean, lui, enjambe les siècles de l'histoire et nous ramène avant le temps des hommes, dans ce commencement déjà commencé où il n'y avait que Dieu.  Et c'est dans ce climat d'éternité qu'il nous parle du Père et du Fils unique-engendré. Mais il ne le nomme pas tout de suite Fils, ni Jésus, et préfère parler longuement du Logos.

Pourquoi? Sans doute par souci missionnaire, par volonté d'ouverture à différents courants de pensée qui offraient des pierres d'attente pour le message chrétien. Jean a voulu parler à ses contemporains de Dieu, de la création et de l'histoire du salut à partir d'une notion déjà familière en son temps à un grand nombre d'hommes de bonne volonté.

Au premier siècle, beaucoup de gens cultivés, dans les pays riverains de la Méditerranée, connaissaient au moins les thèses les mieux vulgarisées de la philosophie stoïcienne. Or cette philosophie désignait par le mot Logos une sorte de raison cachée au cœur du monde, un principe insaisissable qui assurait la cohérence de l'univers et qui, de plus, habitait l'homme, doué d'intelligence, et pouvait réguler sa conduite. Mais pour les stoïciens le Logos demeurait une force impersonnelle, et les frontières restaient indécises entre Dieu et le monde.

Au premier siècle également, à Alexandrie, un contemporain de Jésus, le juif Philon, se donnait pour tâche d'ouvrir l'accès des Écritures à ses contemporains férus de culture grecque.

Écrivain de renom, excellent philosophe, il réservait au Logos une place centrale dans sa théologie. Parole personnifiée, "premier-né de Dieu", "image de Dieu", le Logos, pour Philon, restait en fait un intermédiaire entre Dieu et le monde créé. Il remplissait aussi un rôle médiateur entre Dieu et l'âme humaine, car il était l'agent de la communication de Dieu à l'homme, surtout à travers Moïse et la Loi, et il enseignait à l'homme les voies de l'union mystique.

Pour les très nombreux juifs de la diaspora, qui lisaient la Bible en langue grecque, le mot Logos évoquait directement la parole de Dieu créateur et révélateur, le dabar hébreu, une réalité dynamique et efficace, à la fois parole, ordre donné et événement. Ce Logos-parole était tellement inséparable de Dieu et de son action dans le monde et pour les hommes qu'il n'était jamais vraiment personnifié, encore moins placé en vis-à-vis de Dieu.

En ouvrant l'Évangile par son hymne au Logos, Jean ressaisit aussi l'héritage séculaire des sages d'Israël et leurs méditations théologiques sur le rôle de la Sagesse personnifiée (hébreu: hokmah; grec: sophia). Depuis Proverbes 1-9, c'est-à-dire au plus tard au retour de l'exil, les sages ont développé le thème du périple de la Sagesse. Présente devant Dieu lorsqu'il crée l'univers, la Sagesse ne cesse pas de demeurer "dans les hauteurs du ciel", alors même qu'elle est active dans l'univers comme un secret d'intelligence et présente en l'homme comme médiatrice de révélation et de salut. Le personnage de la Sagesse a donc permis aux sages de penser la relation de Dieu au monde créé, la relation de Dieu avec l'homme, et aussi, en quelque sorte, sa relation à lui-même. Or ce que Jean va dire, dans son prologue, du Logos, de sa mission et de son œuvre, évoquera directement le rôle et les attributs de la Sagesse, venue d'auprès de Dieu tout près des hommes.

Par la place qu'il réserve au Logos dès le début de son œuvre, l'évangéliste tend donc la main aux penseurs et aux spirituels de son temps, païens et juifs. Moyennant les clarifications nécessaires, chacun d'eux, s'il y consent, pourra identifier le Logos avec celui qui est nommé ensuite le Fils unique, puis Jésus Christ. Chacun, partant du témoignage du Fils de Dieu parmi nous, va pouvoir remonter à son œuvre dans l'histoire du salut, puis à son rôle dans la création, pour s'ouvrir au mystère primordial annoncé dès les premiers mots du Prologue:

"Au commencement était le Logos ... et le Logos était Dieu".



Père Jean-Christian Lévêque, Carme, de la Province de Paris
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Message par Lumen Dim 31 Déc 2023 - 14:58

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Eucharistie du Dimanche 31 Décembre 2023
L’Église Célèbre la Fête de la Sainte Famille de Jésus,
Marie et Joseph, Année B.


L’Église Célèbre la Fête de la Célébration du « Te Deum »
d'action de Grâce pour la fin de l’année.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Sylvestre I, Pape (33e) de 314 à 335.


Sainte Colombe, vierge et Martyre
à Sens (vers 257-† 274).
Saints Savinien et Potentien, Martyrs de Sens
(+ v. 300)
Saint Jean François Régis, Jésuite et apôtre
du Vivarais, Patron des Jésuites de France
(1597-1640).
Sainte Catherine Labouré, Vierge, Religieuse
des Filles de la Charité (1806-1876).
le 28 Novembre pour la famille Vincentienne ;
le 31 Décembre (dies natalis) pour l’Église
universelle.


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Textes de la messe du jour

Livre de la Genèse 15, 1-6.21,1-3… Psaume 105(104), 1b-2.3-4.5-6.8-9… Lettre aux Hébreux 11, 8.11-12.17-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 22-40.:


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« L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse » (Lc 2, 22.39-40)


Commentaire de ce jour.


« En paix, selon ta parole »


Dans la foule anonyme du Temple, nous rejoignons un petit groupe qui passe inaperçu : un vieillard et un tout jeune foyer.

Marie serre dans ses bras l’offrande du monde, le propre Fils de Dieu ; et lui, Joseph, apporte l’offrande des pauvres : deux jeunes colombes. Quant à Siméon, il n’est ni prêtre, ni rabbi ni lévite. Il n’était pas au Temple à attendre l’événement : il vient d’y arriver, poussé par l’Esprit Saint, car c’est un homme de l’Esprit, et trois mots de saint Luc résument sa sainteté :

‑ c’est un juste, pleinement « ajusté » au vouloir de Dieu,
‑ c’est un fervent, un hasid, tout en accueil de la miséricorde,
‑ c’est un fils d’Israël qui attend la promesse, totalement associé au destin de son peuple.

Voilà l’homme de foi, d’amour et d’espérance que l’Esprit envoie au-devant du Messie. Sans un mot, il reçoit l’Enfant : c’est la nouvelle alliance dans les bras de l’ancienne ; c’est l’instant de fidélité que Dieu préparait depuis Abraham.

Puis Siméon, l’enfant au creux du bras, se met à bénir Dieu ; et l’Esprit, illuminant sa prière, dévoile à ce pauvre son propre destin, le destin de l’Enfant et celui de sa Mère.

Pour lui-même, le vieillard parle de départ et de paix : il peut s’en aller vers la mort, puisque déjà il a rencontré, vu et touché celui que Dieu donne pour la vie du monde ; et il s’en va dans la paix, parce que Dieu s’est souvenu de son amour.

Pour l’Enfant, Siméon annonce un destin universel : il sera le salut de tous les peuples. Israël, à qui Dieu montre sa fidélité, et les nations païennes, qu’il prend dans sa miséricorde (Rm 15, 7-12), tous les hommes seront éclairés par la lumière qui émane de cet Enfant, par la gloire, l’éclat lumineux, que Dieu, déjà, fait rayonner de la Face de son Christ. Et l’irruption de cette lumière tracera une frontière, dans le cœur de chaque homme et au cœur de chaque groupe humain, entre l’assentiment et le refus : face au Fils de Dieu, au fils de Marie, face à Jésus vrai Dieu et vrai homme, un discernement s’imposera à tout homme, de toute langue et de toute culture, qui révélera le fond de son cœur, la pente secrète de sa liberté. »

Toi-même, ajoute Siméon - et un grand étonnement passe dans le regard de Marie - un glaive traversera ta vie » ; l’épreuve révélera le fond de ton cœur ; l’inconnu, l'imprévu, l’incompréhensible réclameront de toi, avec ta soumission de servante, un surcroît d’amour et de pauvreté.

Quant à nous, frères et sœurs, hommes et femmes au cœur partagé, qui sentons si mouvante en nous la frontière entre le don et le refus, entre l’abandon et l’inquiétude, où allons-nous trouver la lumière pour nos pas, personnels et communautaires, et la paix que Dieu nous demande de porter au monde ? ‑ Suivons, rien que pour aujourd’hui, la démarche de Siméon, suivons l’instinct de l’Esprit : entrons au Temple, venons à la prière, recevons l’Enfant : Marie nous le prête un instant ; elle nous le donne chaque jour.

Gardons-le doucement au creux du bras : quand nous portons l’Enfant, c’est lui qui nous conduit.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


LA FAMILLE TRINITAIRE


Chez saint Jean, comme chez saint Paul, l’amour exprime et définit, essentiellement, un mode d’existence et non pas un simple mode de comportement, ni une émotion, ni un sentiment individuel à l’égard de l’autre.

L’homme et la femme en font chaque jour l’expérience quand ils dépassent les « péripéties » de leur vie de couple. En eux, l’amour a créé un nouveau mode d’existence qui se découvre, se réalise et s’enrichit ainsi de plus en plus.

Lorsque saint Jean veut nous définir Dieu, il déclare « simplement » : »Dieu est Amour. » C’est la seule définition que le Nouveau Testament donne de Dieu.

« Dieu est Amour » signifie que l’amour n’est pas une qualité morale de Dieu. C’est bien la définition même de son être, de son mode d’existence. Dieu existe comme amour et cette définition de saint Jean contient tout le mystère trinitaire, ce mystère de l’échange dans l’amour et la liberté.

La Trinité s’exprime aussi au travers du mystère de l’Incarnation. La personne du Père réalise la plénitude de son être, c’est-à-dire ce qui est essentiel en Lui par la naissance du Christ dans la grâce de l’Esprit d’Amour, l’Esprit-Saint. Nous le voyons au travers de nombreuses paroles du Christ à ses apôtres.

Dans sa lettre aux Colossiens que nous lisons aujourd’hui, saint Paul met l’amour au-dessus de tous les comportements : la bonté, l’humilité, la douceur, la patience. « Par-dessus tout cela qu’il y ait l’amour, c’est lui qui fait l’unité dans la perfection. » La perfection et l’unité de Dieu réside dans le fait qu’il est essentiellement « Amour ».

LA FAMILLE A L’IMAGE DE DIEU

Créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous savons que notre humanité nous limite dans la voie qui nous conduit à la connaissance de Dieu.

Mais dire que nous sommes « à l’image de Dieu » signifie que nous avons la possibilité naturelle de réaliser l’amour qui est Dieu. Pour ce faire, il nous faut vivre un amour réel, quotidien et continuel. Et c’est en cela que réside le mystère de la vie conjugale et familiale, qui doit être aussi vécue, dans l’unité, à l’image et à la ressemblance de Dieu, Unique et Trinité.

La dynamique qui nous conduira à rendre réelle au quotidien cette ressemblance de l’amour divin en nos vies, c’est de donner toujours et partout à chaque membre constituant notre famille, la priorité de la relation personnelle, la priorité de la liberté des enfants de Dieu

La tentation est forte, pour chaque conjoint entre eux comme pour les parents vis-à-vis de leurs enfants, de faire intervenir leur propre construction psychologique et, par là, de remplacer la réalité de chacun par la leur, en prodiguant des conseils, voire des ordres, où nous pensons protéger l’autre, mais, en fait, en lui imposant notre propre personnalité, en limitant ainsi la sienne.

Lorsque Marie s’étonne de l’absence de Jésus qui est resté au Temple, l’enfant lui rappelle quelle est sa personnalité en évoquant « les affaires de son Père. » (Luc 2. 49) Marie ne s’insurge pas. Elle reprend cet événement et les médite dans son cœur pour les accueillir à leur juste mesure.

Il en sera de même à Cana. Jésus se situe avec sa personnalité : »Mon heure n’est pas encore venue. » et Marie respecte la liberté de sa décision : »Faites tout ce qu’il vous dira. » (Jean 3. 4).

Quand nous disons : »Dieu est avec nous » ou bien encore « Dieu vient nous prendre avec lui », nous risquons de n’en rester qu’à des mots ou qu’à des sentiments.

Il nous faut regarder au plus près la vie de notre famille humaine qui s’est bâtie sur la Parole même de Dieu, pour qu’elle se réalise en Lui, non pas avec des personnalités juxtaposées, mais avec des personnes libres dans la communion d’un amour qui rejoint l’Amour de Dieu.

Un Dieu Trinité où les trois personnes divines sont distinctes, mais unies dans une unique liberté d’échanges, Père, Fils et Esprit.

L’AMOUR VECU AU QUOTIDIEN

Le mystère de Noël que nous avons vécu, il y a quelques jours, n’est donc pas un épisode poétique de la vie de Jésus et de Marie, auquel Joseph est associé. Certes, l’imagination des hommes a donné une dimension humaine étonnante et poétique à ces heures de Bethléem, alors que les phrases de l’Evangile sont toutes simples.

A ce point qu’on risque d’oublier ou de passer sous silence l’insondable mystère de l’Incarnation. En cet instant de l’Histoire, la présence de Dieu s’est réalisé en son Fils, homme parmi les hommes.

En regardant vivre cette famille humaine de Galilée, nous découvrons la profondeur du mystère qui est aussi vécue par chacune de nos familles humaines.

Cet enfant, fragile aux premiers jours, est gage d’avenir comme l’est tout enfant. Sa vie, comme toute vie, est un message dont il nous faut entendre chaque révélation, car, à sa manière, il est aussi « Dieu avec nous », il est l’Emmanuel.

Dans le même temps que Marie a donné à Jésus un corps, un souffle de vie, et son amour, elle en a fait l’homme qu’il est devenu. Au jour le jour de sa vie familiale, Jésus, le bébé, le petit enfant, l’enfant ; l’adolescent, va recevoir de Marie, ce que tout être reçoit de sa mère : le sourire de la vie, l’exemplarité du devoir à accomplir, la délicatesse dans la vie quotidienne, la réalisation de la Parole de Dieu au travers des faits et gestes d’une femme de grande foi.

Joseph, le père qui adopte cet enfant avec amour, patience et sens des responsabilités, lui donne le métier de charpentier. Il lui apprend les gestes méticuleux, laborieux, de l’homme qui sculpte les matériaux, les ajuste avec précision, les fait devenir utiles et beaux. Joseph lui apprend à parler aux hommes, avec les hommes. Au travers des commandes à réaliser, au travers des discussions pour le prix du travail, au travers des impatience du demandeur, Joseph apprend à Jésus le sens de la vie parmi les hommes.

Le soir, en famille, l’enfant, l’adolescent, le jeune homme, se retrouve avec ses parents, avec ses cousins et ses cousines, ou bien avec ses amis sur la place de Nazareth. Ils parlent, ils se réjouissent, ils s’attristent de la mort d’un proche. Jésus partage ainsi la vie de la famille de Marie et de Joseph, et par sa famille, la vie de tout son entourage. Nous le sentons au travers de beaucoup de ses paraboles.

Vivant de la famille trinitaire qui est la sienne, vivant de la famille humaine qui est la sienne, il vit ce qui dépasse  tout bien et ne disparaît jamais : l’amour, car c’est en lui que se réalise ce que saint Paul appelle « l’unité dans la perfection.» (Colossiens 3. 14) et qu’il propose à chacun : « Que dans vos cœurs, règne la paix du Christ. » (Colossiens 3. 15)

Nous avons peu de faits précis qui nous éclairent sur le style de vie de la Sainte Famille. Ce devait être celui de toute famille juive de Nazareth, mais vécu par des êtres simples aux yeux de leurs contemporains, exceptionnels aux yeux de Dieu, dans le don que chacun a fait de lui-même et qu’il accomplit jour après jour.

C’est une famille ouverte, accueillante et joyeuse. Le Magnificat de Marie en est la preuve. Il n’a pas été le chant de joie d’un seul instant. Elle l’a chanté bien souvent, et c’est sans doute pour cette raison qu’elle l’a confié à l’évangéliste, comme étant la trame même de toute sa vie avec Dieu. « Chantez et jouez pour lui, redîtes sans fin ses merveilles. » (Psaume 104)

Jésus lui-même n’est pas venu pour « rabattre la joie », mais pour l’exalter. Il est heureux des chants de ses camarades sur la place du village (Matthieu 11. 17) Ce n’est pas à la légère qu’il dira : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie en abondance. » (Jean 10.10) et,  à ses apôtres, lors du discours qu’il leur tient après la Cène : »Je vous dis cela pour que votre joie soit parfaite. »(Jean 16.24)



Père Jacques Fournier
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Autre commentaire de ce jour.


Le Fils de Dieu Lui-même a voulu initier sa course au sein d’une famille.


« Beaucoup de personnes se demandent : pourquoi la famille est-elle aussi importante ? Pourquoi l'Église insiste-t-elle tant sur le thème du mariage et de la famille ? La raison est simple, même si tous ne parviennent pas à le comprendre : de la famille dépend le destin de l'homme, son bonheur, la capacité de donner un sens à son existence.
Le destin de l'homme dépend de celui de la famille et c'est pour cette raison que je ne me lasse jamais d'affirmer que l'avenir de l'humanité est étroitement lié à celui de la famille » (Jean-Paul II).
Depuis ses origines, l'histoire de l'homme est substantiellement une histoire d'Amour ; car « Dieu a créé l’homme à son image » (Gn 1, 27), et malgré les défigurations que le péché lui a fait subir, cette image demeure toujours vivante au fond de chacun de nous.
Or la famille est le premier lieu où se vit l’amour, où il manifeste sa mystérieuse fécondité, où il se transmet et s’apprend.
Le Fils de Dieu Lui-même a voulu initier sa course au sein d’une famille. La Providence aurait pu choisir d’autres circonstances pour accomplir le mystère de la Rédemption ; mais elle a voulu honorer en tout premier lieu la famille domestique de sa visite, pour signifier à toutes les générations sa suréminente dignité, comme fondement de la « famille de Dieu » (Ep 2, 19) et de toute société humaine.

Au cœur des lectures de ce jour où nous fêtons la Sainte Famille, modèle des familles Chrétiennes, se situe l’enfant, don de Dieu, signe d’Alliance.
Vu les circonstances extraordinaires de la conception de leur enfant, les prescriptions de la Loi ne concernent pas vraiment Marie et Joseph.
S’ils se rendent au Temple pour y accomplir ce que prescrit la Loi, c’est avant tout pour rendre grâce à Dieu de sa confiance et du don qu’il leur a fait.
La joie devait illuminer le visage de cette jeune fille et de ce jeune homme venus présenter leur nouveau-né au Seigneur : le don de la vie n’est-il pas le bien le plus précieux ?
L’enfant n’est-il pas « le printemps de la famille et de la société », selon l’heureuse expression qui constituait le thème de la rencontre mondiale des Familles, lors du Jubilé de l’An 2000 ?

Le vieillard Siméon exulte de Joie en accueillant dans ses bras cet enfant, ce fils d’homme qui porte en lui la semence de Vie Divine.
Grâce à Lui désormais, la mort ne sera plus qu’un passage, une naissance à une autre Vie, définitive cette fois, d’où sera bannie toute souffrance, car « Dieu Lui-même essuiera toute larme de nos yeux.
La mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu » (Ap 21, 4).

Chaque enfant reprend le flambeau des générations qui passent et s’éteignent, assurant ainsi la continuité de la Vie triomphante.
Mais chaque enfant apporte aussi son lot de difficultés, de souffrances, que les parents auront à assumer, en plus du poids - souvent très lourd - des autres fardeaux qu’ils ont à porter.
La Sainte Famille n’en fut pas épargnée, loin de là : la fuite en Égypte, l’incompréhension des habitants de Nazareth, l’hostilité croissante des chefs religieux, jusqu’au drame de la Passion, que la Vierge a vécu comme un martyr : « Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée ».
Pourtant, jamais il n’y eut sur les lèvres de Marie ou de Joseph, le moindre murmure : leur Foi en la bienveillance de Dieu est demeurée inébranlable, lui qui fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment (cf. Rm 8, 28).
Cette confiance leur permettait de rendre grâce en toutes circonstances, anticipant le précepte de l’Apôtre :
« Priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est ce que Dieu attend de vous dans Le Christ Jésus. N’éteignez pas L’Esprit » (1 Th 5, 17-18).
Certes l’héroïcité des vertus est un don de la grâce, qui ne s’acquiert qu’au terme d’un long et patient cheminement, fait de chutes et de relèvements.
Mais Dieu est fidèle, et sa Miséricorde demeure toujours disponible ; comme le Bon Berger, il accompagne son troupeau sur le chemin de l’Évangile, ramène les brebis égarée, et prend soin de celles qui sont blessées (Ez 34, 15).

N’est-il pas étonnant que la famille, qui toujours et partout a été célébrée comme le sanctuaire de la Vie, soit devenue de nos jours un lieu où rôde la mort ?
N’est-ce pas un signe éloquent de la crise de l’Espérance que traverse notre société marquée par la « culture de la mort » ?
La menace qui pèse sur la vie de l’enfant, fruit et incarnation de l’Amour, n’est-elle pas la preuve irréfutable que notre société a perdu le sens du mystère de la personne humaine ?

Lorsqu’un groupe humain revendique conjointement le « droit » à l’enfant et le « droit » de l’éliminer, il reconnaît ouvertement qu’il ne considère plus cet enfant comme une fin en soi, mais simplement comme un moyen au service de la satisfaction des désirs des parents.

Il est urgent que les hommes et les femmes de notre temps reprennent conscience de la grandeur de la vocation de l’homme et de la femme, appelés à devenir les proches collaborateurs de Dieu dans l’acte de procréation de leurs enfants.
Par sa seule présence, l’enfant est signe de la fécondité de l’Alliance ; de l’alliance matrimoniale entre l’homme et la femme, mais aussi de l’Alliance nuptiale entre Dieu et l’humanité : « A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l’Église » (Ep 5, 32).

Le mariage est pour les époux Chrétiens, leur façon spécifique d'être disciples de Jésus, de contribuer à l'édification du Royaume de Dieu, de marcher vers la sainteté à laquelle tout baptisé est appelé.
C’est pourquoi les époux Chrétiens ont aujourd’hui une mission spécifique urgente : au cœur du monde, ils ont à être une “bonne nouvelle pour le troisième millénaire” en étant des témoins convaincus et cohérents de la Vérité sur la famille » (Jean-Paul II).

Puissent les époux Chrétiens découvrir à l’école de Nazareth « ce qu’est la famille, sa communion d’Amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable » (Paul VI), et puissent-ils vivre cette vocation et cette mission qui leur est propre, dans la Paix, la Joie et la fécondité de L’Esprit.



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Nazareth est l’école où commence la connaissance de l’Evangile. Comme nous voudrions recommencer, auprès de Marie, notre initiation à la vraie science de la vie ! » (Saint Paul VI)

« La famille de Jésus, étant une famille comme les autres, est un modèle d’amour conjugal, de collaboration, de sacrifice, de confiance en la Providence divin ! e…, de toutes les valeurs que la famille préserve et promeut, contribuant à former le cadre de toute la société » (Benoît XVI)

« La vie cachée de Nazareth permet à tout homme de communier à Jésus par les voies les plus quotidiennes de la vie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 533)


La Prière à la Sainte Famille
pour les Familles


Sainte Famille de Nazareth, nous nous confions à vous, parce que Dieu a choisi de venir dans une famille, et par une famille pour sauver le monde et lui montrer son amour. Nous avons ouvert votre porte et nous sommes entrés chez-vous...

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Joseph, tu es le modèle des pères, attentif et doux, fort et protecteur. Marie, lumière et joie dans la maison, tu es le modèle des mamans qui aiment et qui consolent. Enfant-Jésus, tu es le modèle de l'obéissance et de l'amour pour les parents.

Faites que notre, famille vous ressemble de plus en plus. Gardez-nous dans la paix et la prière. Gardez-nous des disputes, de la jalousie et de l'impatience. Gardez-nous dans la volonté de Dieu et dans le désir de nous donner aux autres. Gardez-nous dans l'harmonie et dans la charité, et veillez à tous nos besoins matériels et spirituels.

Sainte Famille de Nazareth, Petite Trinité sur la terre, Jésus Dieu sur la terre, Marie épouse de l'Esprit, Joseph ombre du Père, rendez-nous semblable à vous. Petite Trinité sur la terre, Joseph mourant d'amour pour Marie, Marie mourant d'amour pour Jésus, Jésus mourant d'amour pour le monde, rendez-nous semblables à vous.

Intériorité : à la fin de ce temps de prière prendre 1 minute de silence.

Prières spontanées : exprimer librement chacun un merci, un pardon, un s'il te plaît

Invocation : Sainte Famille de Nazareth, priez pour nous ! (3 fois)

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, dans les siècles et les siècles.

Amen !



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 1 Jan 2024 - 14:33

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 1er Janvier 2024
Solennité de la Fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.
(Journée mondiale de la Paix).



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre des Nombres 6, 22-27… Psaume 67(66), 2b.3.5abd.7.8b… Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4, 4-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 16-21:


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Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.


Commentaire de ce jour.


Au seuil de l'année


Quelle est belle, l’espérance dans le cœur des humains !

L’épreuve est là, présente dans beaucoup de familles ; la souffrance et la mort visitent des peuples entiers, et dans notre propre cœur montent des craintes que nous n’arrivons pas à chasser, pour nous et ceux que nous aimons. Et pourtant, ce matin, nous avons dit des dizaines de fois : « bonne et heureuse année ! »

L’espérance est bien la plus forte, et aujourd’hui nous voulons tous qu’elle soit victorieuse dans notre vie de famille ou dans notre vie de solitude.

On change d’année...

En un sens, ce n’est guère qu’un chiffre qui change ; mais c’est pour chacun l’occasion de tourner une page, de trouver une page neuve, libre, accueillante, où il pourra écrire sa vie, exprimer son amour et sa liberté.

Cette espérance de l’année nouvelle, nous la partageons avec tous les humains ; mais notre foi chrétienne la colore d’une manière toute spéciale.

Pour nous, en effet, cette nouveauté qui nous est offerte est un cadeau de Dieu, une preuve de sa fidélité envers nous ; et le bonheur que nous souhaitons à tous, nous savons qu’il vient de ce Dieu qui nous aime. Nous disons non seulement « bonne année ! », mais nous pensons, comme nous le suggérait à l’instant l’Écriture :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde », lui qui t’aime et que tu vas aimer.

« Que le Seigneur te montre son sourire, qu’il te prenne en grâce », lui qui t’est plus inti­me que l’intime de toi-même.

« Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! »

C’est de Dieu que nous attendons la paix et le courage pour la bâtir, partout dans le monde, partout dans notre pays, et à tout moment de notre vie de foyer ou de communauté.

Une autre certitude éclaire notre espérance de chrétiens, c’est que l’année qui vient ne sera pas pour nous une année de servitude, mais un temps que nous allons vivre avec la liberté des fils et des filles de Dieu.

Saint Paul nous le rappelait à l’instant : Dieu, par sa grâce, nous enseigne chaque jour à vivre avec mesure et à réaxer notre désir ; et c’est ainsi, activement, sereinement, en nous passionnant pour Dieu et pour l’homme, que nous attendons et préparons « la bienheureuse espérance, l’apparition en gloire de notre grand Dieu et sauveur, le Christ Jésus » (Tite 2, 13). Une vie avec le Christ commence dès « le monde présent », qui nous comblera lors du face à face ; et à ce trésor d’amitié nous venons déjà puiser ce soir en entrant ensemble un instant dans la pensée de Dieu et en recevant le Corps de son Fils, qui est pour nous dès maintenant pain pour la route et gage de vie éternelle.

Une troisième lumière ensoleille nos vœux de chrétiens en ce premier jour de l’année, c’est que nous partageons la nouveauté dans l’Esprit Saint.

Nous tous qui abordons nos frères, nos sœurs et tous nos amis en leur disant : « heureuse année ! », nous avons d’abord puisé la paix et l’espérance en Dieu même, et c’est l’Esprit Saint qui tourne doucement notre cœur vers Dieu et qui nous fait prier avec bonheur en redisant : « Dieu, mon Père ».

Tout ce que nous allons vivre durant cette année, nous allons le recevoir de la main d’un Père qui nous aime. Qu’il s’agisse de nos joies, de nos épreuves, de notre bonheur familial ou de nos moments de solitude, nous savons que quelque part au fond de notre cœur se trouve un lieu pour tout accueillir en souriant à Dieu.

C’est ce que faisait Marie, la sainte Mère du Christ, qui nous est donnée aujourd’hui pour modèle : elle « gardait tout dans son cœur », et repassait dans son cœur tous les événements de sa vie, pour rejoindre à tout moment la volonté de Dieu et son amour.

C’est aujourd’hui le souhait que nous adresse l’Église : « tout au long de cette année nouvelle, garde au cœur la joie et la paix de Marie ».



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Marie, cependant, retenait tous ces événements et
les méditait dans son cœur.


« Que Le Seigneur te Bénisse et te garde… Que Le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que Le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la Paix ! » (Cf. 1ère lecture)
C’est de cette manière que les prêtres israélites invoquaient les Bénédictions du Seigneur sur le peuple d’Israël.
Le Psaume 67, hymne pour les récoltes, est une adaptation de cette prière sacerdotale du livre des Nombres, à la différence près que la Bénédiction y est appelée non plus seulement sur le peuple d’Israël mais sur toutes les « nations ».
Nous touchons ici le cœur de la mission du peuple de Dieu : être signe pour tous les peuples de la Bonté de Dieu afin que ceux-ci voyant sa Bonté envers Israël se tournent vers Lui pour l’adorer : « Que la Terre tout entière l’adore ! »

Cette Bénédiction du Seigneur invoquée sur toutes les nations, Le Père Lui-même l’a donnée de la façon la plus haute en envoyant Son Fils prendre chair de notre chair : « Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya Son Fils, né d'une femme » (Cf. 2ème lecture).
C’est ici qu’intervient le personnage de Marie que nous fêtons aujourd’hui comme « Mère de Dieu ».
Dans la deuxième lecture, Saint Paul nous la présente comme la « femme » à travers laquelle Le Fils de Dieu et entré dans le monde.
Marie de Nazareth est la Theotokos, la Mère de Dieu, Celle qui, comme nous le rappelle l’Antienne d’entrée de la Messe, a « donné le jour au Roi qui gouverne le Ciel et la Terre pour les siècles des siècles ».
Pour reprendre une expression de Saint Bernard, elle est « l’aqueduc de la Grâce », le canal par lequel Le Père a donné sa Bénédiction au monde.

Le Fils incarné est pour nous Bénédiction du Père parce qu’en Lui nous sommes réconciliés avec Le Père.
Par son Verbe fait chair et dans le souffle de L’Esprit, Le Père fait de nous ses fils adoptifs, héritiers de sa Vie Divine qu’il nous appelle à partager : « Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé de Dieu, L’Esprit de Son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers Le Père en l’appelant « Abba ! »
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et comme fils, tu es héritier par la Grâce de Dieu » (Cf. 2ème lecture).

Marie, nous dit l’Évangile, « retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Au début de cette nouvelle année, mettons-nous docilement à l’école de Marie pour apprendre d'Elle, la Mère sainte, à accueillir dans la Foi et dans la prière la Parole de Bénédiction que Le Père prononce sur nous en Son Fils, mystère de notre Salut qui nous est communiqué dans la mesure où nous nous abandonnons à l’Amour Divin Miséricordieux.

Il ne fait aucun doute que l’attitude de Marie, devant Son fils nouveau-né a dû contribuer à ce que les bergers entrent dans l’accueil du mystère qui se présentait à leurs yeux.
En effet, ils ont entendu et vu selon ce qui leur avait été dit, nous rapporte l’Évangile. Ils ont entendu et vu un enfant.
Reconnaître en cela ce que les anges leur avaient annoncé signifie qu’ils étaient entrés dans un regard et une écoute de l’ordre de la Foi.

Marie nous enseigne à nous-aussi à reconnaître le Verbe de Dieu fait chair, non plus dans un petit enfant mais dans la Contemplation de l’Eucharistie et dans l’écoute de sa Parole.
En devenant des adorateurs de l’Eucharistie et des auditeurs de la Parole de Dieu, nous pouvons alors discerner la Bénédiction de Dieu pour nous au travers des événements de notre quotidien.
Quel beau programme pour cette nouvelle année : retenir et méditer tous les événements de notre quotidien à la Lumière de l’Eucharistie et de la Parole Divine pour y découvrir la présence vivante et vivifiante du Seigneur.

« Seigneur, tout au long de cette année, nous voulons prendre le temps de nous approcher chaque jour, comme les bergers, de la mangeoire où nous pourrons nous rassasier du Pain de ton Eucharistie et du Pain de ta Parole Divine.
Alors, nous pourrons nous aussi te glorifier et te louer pour tout ce que nous aurons entendu et vu au cours de ces rencontres avec Toi. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Marie conservait avec soin toutes ces choses,
les méditant en son cœur


Premier jour de l’année… Journée mondiale de la paix ! Au temps de Marie, on désirait la paix autant qu’aujourd’hui. Ça faisait 200 ans que le monde d’alors était en guerre tout autour de la Méditerranée. L’empereur César Auguste avait vaincu tous les ennemis de Rome et les peuples soumis avaient baissé la tête. Il avait alors décrété la « pax romana », une paix qui était le résultat de toutes les victoires de Rome sur les peuples soumis à son Empire... C’était le silence des vaincus et César avait pu fermer le temple de Janus, le dieu de la Guerre.

Le grand auteur romain Cornelio Tacitus, qui comprenait bien les conséquences souvent désastreuses de ces guerres de conquête avait écrit : « Là où ils sèment la désolation, ils appellent cela paix ! » C’est la paix des grands cimetières... C’est la paix résultant des bombes atomiques d’Hirochima et de Nagasaki ! C’est la paix offerte aux 50 millions de cadavres de la seconde guerre mondiale. On peut visiter aujourd’hui les grands cimetières militaires d’Europe, avec leurs innombrables croix blanches, comme par exemple ceux du Mont Cassin, en Italie : cimetières allemand, Anglais, Polonais, Américain… Chaque pays a son cimetière mais ici, tous sont unis et tous sont égaux dans la mort ! Triste réalité et paix bien tardive.

Au moment où César Auguste proclamait à Rome la « pax romana », en Palestine, les anges annonçaient la naissance de Jésus et donnaient un sens bien différent au mot paix : « Paix sur la terre à ceux et celles qui sont aimés de Dieu !» (Lc 2, 14). Le Christ dira : « Heureux les artisans de paix. Ils seront appelés fils et filles de Dieu » (Mt 5,9). Chez Isaïe 2, 4, nous retrouvons ce verset plein d’espérance : « Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes.  On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à faire la guerre. » L’évangéliste Jean ajoute, dans son Apocalypse 21, 4-5 : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure parmi eux : ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il n’y aura plus de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé... Voici que je fais l’univers nouveau ».

La Christ, à travers S. Paul nous donne la clé qui permet d’arriver à la paix véritable : Entre nous, il n’y a ni juifs ni grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni hommes ni femmes... Tous nous sommes égaux, tous nous sommes les fils et les filles de Dieu...»

La paix de Dieu est bien différente de celle des hommes : « C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne. Ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne... » (Jean 14, 27). Non pas la « pax romana », la paix conquise par les armes, non pas la paix du plus fort qui écrase les plus faibles, non pas la paix imposée par la force.

Un vieux dicton qui nous vient de l’Inde dit : «Pour que la forêt soit verte, il faut que les arbres soient verts». Cette pensée de sagesse orientale s’applique aussi à la paix. Pour que notre monde soit en paix, il faut que les hommes et les femmes de notre siècle soient en paix. Chacun de nous peut devenir, dans son petit coin de monde, un fils ou une fille de la paix, apportant ainsi sa contribution à la paix universelle. Des millions de personnes agressives et vindicatives ne peuvent créer un monde de paix…

Si nous réussissons à faire briller notre visage de paix sur les autres, cette paix s’élargira : paix dans nos familles, paix dans notre communauté et dans notre ville, paix dans notre église... paix sur la terre parce que Dieu nous aime. C’est le souhait que nous offrons au début de cette nouvelle année.

S. François d’Assise a composé cette belle prière : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix : là où il y a la haine, que j’apporte l’amour; là où il y a l’offense, que j’apporte le pardon; là où il y a la discorde, que j’offre l’union; là où il y a le doute, que je propose la foi; là où il y a l’erreur, que je propose la vérité; là où il y a le désespoir, que j’apporte l’espérance; là où il y a la tristesse, que j’apporte la joie; là où sont les ténèbres, que je sois un instrument de lumière. Fais Seigneur que je ne cherche pas tellement à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer… parce que c’est en donnant que je reçois, en pardonnant que je suis pardonné… »

Marie qui conservait en son cœur tout ce qui se passait dans sa vie et dans son monde de violence, Marie qui a du se rendre dans les montagnes de Bethléem afin d’obéir à l’édit de César Auguste, elle qui a fui en Égypte avec Joseph afin de sauver leur enfant, Marie a reçu avec reconnaissance la bénédiction que l’on retrouve dans la première lecture de ce jour, bénédiction qui se transmet de génération en génération depuis plus de trois mil ans : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi! Qu'il t'apporte la paix ! »

Je vous souhaite une bonne et heureuse annnée, pleine de joie, de soleil, de paix et de bonheur.



Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Tout le peuple de la ville d’Ephèse attendait avec anxiété la décision [du Synode concernant la Maternité de Marie]… Lorsque l’on a appris que l’auteur des blasphèmes [Nestorius] n’avait pas eu gain de cause, tous d’une seule voix commencèrent à glorifier Dieu » (Saint Cyrille d’Alexandrie)

« Jésus est le Fils de Dieu et, en même temps, Il est le fils d’une femme : Marie. Il vient d’Elle. Il est de Dieu et de Marie. C’est pourquoi la Mère de Jésus peut et doit être appelée Mère de Dieu “Theotokos” (Concile d’Ephèse, an 431) » (Benoit XVI)

« Pour cela le concile d’Ephèse a proclamé en 431 que Marie est devenue en toute vérité Mère de Dieu par la conception humaine du Fils de Dieu dans son sein : Mère de Dieu, non parce que le Verbe de Dieu a tiré d’elle sa nature divine, mais parce que c’est d’elle qu’il tient le corps sacré (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 466)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 2 Jan 2024 - 14:53

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 02 Janvier 2024
Temps de Noël, avant l’Épiphanie, le 02 Janvier.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Basile le Grand,
Moine, Évêque de Césarée de Cappadoce, Docteur de l'Église (+ 379).

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Grégoire de Nazianze,
Évêque, Patriarche de Constantinople, Docteur de l'Église (329-390).


Saint Séraphin (ou Séraphim) de Sarov,
Hiéromoine en Russie (1759-1833).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Jean 2, 22-28... Psaume 98(97), 1.2-3ab.3cd-4... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 19-28.:


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« Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur,
comme a dit le prophète Isaïe. »


Commentaire de ce jour.


« Celui qui vient derrière moi »


Parmi les disciples du Baptiste, plusieurs ont hésité longtemps entre le Précurseur et Jésus, même après la mort de leur premier maître. À plusieurs reprises le quatrième évangile essaie de leur venir en aide. D’où les allusions au Baptiste qui émaillent déjà le Prologue : « Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière … Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière. »

Ce témoignage du Baptiste lui-même, que nous ici dans l’Évangile, a dû avoir d’autant plus d’impact qu’il a été livré en réponse à des prêtres et à des lévites mandatés par les autorités religieuses de Jérusalem pour lui demander : « Qui es-tu ? »

Les questions sont précises, pertinentes, et amènent Jean Baptiste à récuser successivement trois rôles que, d’après son comportement et à la lumière de la tradition biblique, on était tenté de lui attribuer. Et le Baptiste ne laisse rien dans le flou :
   - il n’est pas le Messie, le lieutenant royal de Dieu ;
   - il n’est pas Élie revenu, celui qui doit inaugurer les derniers temps ;
   - il n’est pas le prophète tel que Moïse, censé renouveler les prodiges de l’Exode, celui dont Moïse disait, dans le Deutéronome : « Yahweh ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète tel que moi, que vous écouterez » (Dt 18,15).

Sa véritable mission, Jean la reconnaît dans le texte d’Isaïe : « Je suis la voix qui crie, dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur » (Is 40,3). Une voix ! Non pas un visage, qui fascine et qui retient, mais une voix, tout entière au service du message qu’elle crie au monde.

De fait, inlassablement, le Baptiste renvoie au plus grand, au plus puissant qui vient derrière lui et qui va « se manifester à Israël » : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ! »

Ce n’est pas un reproche aux disciples, mais une affirmation sur le style de l’Envoyé de Dieu, le Messie caché dans l’ordinaire des hommes, Jésus de Nazareth. Les disciples ne le connaissent pas, non par mauvaise volonté, mais parce qu’il doit se révéler progressivement, « être manifesté à Israël ».

Comment découvrir celui qui se cache ? Le Baptiste nous suggère seulement une attitude fondamentale, celle de l’humilité et du service : d’avance il est prêt à s’agenouiller devant celui que Dieu lui montrera. Mais la première lettre johannique va plus loin et plus profond, et nous indique, à nous, disciples du Christ, la route à suivre pour rejoindre celui qui se cache à notre foi :
   - « ce que nous avons entendu depuis le commencement »,
   - et « l’onction que nous avons reçue de lui » (1 Jn 1,1 ; 2,27).

Il nous faut donc garder en nous les paroles de Jésus, transmises depuis le commencement de son ministère, et laisser travailler en nous l’Esprit Saint, l’Esprit Paraclet, qui nous enseigne tout en nous remémorant ce que Jésus nous a dit et en rendant ces paroles vivantes comme une fontaine.

De tout temps les prophètes, hommes de l’Esprit, ont lu le présent du peuple de Dieu en se référant à la fois aux événements fondateurs et aux promesses du Maître de l’histoire. Dans le temps de l’Église, l’Esprit Paraclet nous habilite au même repérage prophétique sur l’origine et sur la fin, sur l’alpha et sur l’oméga ; et en chaque aujourd’hui du salut il réalise à l’intime des cœurs à la fois une anamnèse actualisante des paroles de Jésus et un réveil de l’espérance dans ses promesses.

Que ce même Esprit, envoyé conjointement par le Père et le Fils, nous donne de relire ensemble notre passé dans sa propre lumière, afin que ces moments du souvenir actualisent aujourd’hui les intuitions de nos grands saints et revitalisent l’espérance que Jésus nous a mise au cœur en nous appelant à sa suite.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Se donner une parole parlante.


Étonnant. Nous sommes durant le temps de Noël. Pas une seule fois, dans le passage de l’évangile que nous venons d’entendre, le nom de Jésus est prononcé. Sa présence n’est même pas évoquée et semble totalement absente. Les regards des prêtres et des lévites se portent sur quelqu’un qui attire les foules et qui n’a aucun mandat pour prêcher. Qui est-il ? Jean suscite leur curiosité en même temps qu’il les inquiète parce qu'on parle beaucoup de lui et de son baptême d'un nouveau genre. La liturgie oriente nos regards sur un autre pour nous indiquer subtilement quelle est notre identité chrétienne.

Au-delà des apparences, une autre réalité émerge, notre identité. Question complexe[1]. Qui suis-je ? Qui sommes-nous ? Nous sommes plus qu’une carte d’identité, celle que nous demandent les policiers, par exemple. Nous sommes prisonniers d’une culture de l'égo, qui exclut le « nous ».  Définir mon «moi», qui suis-je? est dans notre biologie profonde.  Nous cherchons tous à être reconnus.

Aux questions sur son identité, Jean refuse de répondre. Il ne se définit pas par lui-même, mais par un autre, au service duquel il a été envoyé: je suis la voix qui crie dans le désert: aplanissez le chemin du Seigneur.  Lorsque les pharisiens lui demandent de justifier le fait qu’il baptise, il les renvoie de nouveau à cet autre : au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. Il ajoute, pour bien montrer à tous ceux qui l’interrogent que ce qui compte, ce n’est pas ce qu’il fait: c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de défaire la courroie de sa sandale.

Jean-Baptiste n’ouvre pas seulement la voie à celui qui vient derrière lui, à Jésus le Messie. Il ouvre le chemin d’un véritable humanisme et de notre vocation de chrétiens. À une époque où chacun revendique, souvent avec violence et parfois même avec mépris, d’être reconnu, d’être écouté, d’être compris, Jean propose un tout autre chemin. Il rappelle que notre existence n’est ni pour se complaire en nous-mêmes ni pour se mirer dans notre propre moi ni pour affirmer une personnalité de façade (cf. Mt 21, 28-32). Nous existons, nous vivons, nous travaillons,  pour que notre «je» devienne un «autre», pour citer Maurice Zundel.

Et cet autre, Jean a de la difficulté à le définir. La question angoissée qu’il pose à Jésus par l’intermédiaire de ses disciples est d’une étonnante actualité: es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? Jean est précurseur d’un Dieu inconnu, qu’il méconnait, et dont les gestes et les paroles viendront parfois contredire ce qu’il avait cru devoir annoncer. Jean renonce à se définir lui-même. Il renonce aussi à définir Jésus.

Il accepte le signe que Jésus lui donne comme réponse à son questionnement. Dites à Jean ce que vous soyez. Jésus invite Jean à voir qu’il se préoccupe des gens délaissés et perçus comme des gens qu’on ne veut pas voir ni avoir autour de soi.  Il  partage avec lui son rêve : établir un monde plus juste où règnent égalité et fraternité.

À Jean-Baptiste, Jésus se présente comme une « parole parlante », une parole incarnée dans le réel du quotidien, une «parole accompagnement» qui partage les préoccupations des gens. Il se voit un solidaire favorisant la voie de la subsidiarité. En écoutant les besoins des gens, en se faisant proche de leur vécu, il se fait solidaire de leur situation. Il souffre avec eux. Se bat avec eux. Sa devise : tous doivent être écoutés. Que demeure en vous ce que vous avez entendu (lecture).

À nous qui passons le plus clair de notre temps dans de stériles combats pour nous affirmer, nous imposer, pour conquérir et défendre notre petite place, Jean-Baptiste indique une autre voie : notre identité, et cela brise tous les canons de ce monde où il faut s’affirmer pour exister, nous vient d’ailleurs, d’un autre.

Jésus est le Fils du Père. Jean est modèle d’effacement. Et nous devenons comme Jean une voie, un chemin  qui ouvre sur un mouvement mondial d’une terre fraternelle. Le pape vient de nous dire que la fraternité est l’essence même de la naissance de Jésus. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Être témoin de Celui qui vient jusqu’en sa propre identité.


Désolé, ce sera un peu théorique. Aujourd’hui l’Eglise nous invite à rejoindre une fois encore la figure de Jean Baptiste, non dans l’évangile de Marc mais dans celui de Jean. Là aussi, nous retrouvons la réminiscence de la voix qui crie dans le désert... Ce rappel est précédé, cette fois-ci, d’un dialogue insistant entre les envoyés des Juifs et Jean Baptiste. Ceux-là lui poseront par quatre fois la question concernant son identité : « Qui es-tu ? ». Jean peine à répondre par la positive, et souvent il répond qu’il n’est ni l’un ni l’autre... Il dira à la fin : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. ». A nous de laisser retentir cette déclaration. Dans sa durée, elle dit combien Jean a accepté que sa première identité se déconstruise pour qu’elle puisse se réélaborer, nouvelle, en lien avec « celui qui vient derrière lui ».

Vivre l’Avent, c’est pour nous aussi accepter de laisser tomber des pans de notre identité pour la recouvrer plus en lien avec Celui qui vient. Chacun de nous, nous avons à nous risquer à découvrir un nouveau visage du Christ au-delà de celui que nous nous sommes forgé. Dieu vient à nous toujours librement, sans aucune nécessité, toujours neuf. Pour l’accueillir, nous avons à accepter de ne plus tenir notre identité fermement, nous avons à retrouver nos incertitudes, nos indéterminations, nos disponibilités, nous ouvrir à la possibilité de prendre un nouveau chemin. Ne pas dicter au Seigneur une marche à suivre, mais l’attendre sans a priori, sans reconnaissance par d’autres, dans la plus grande humilité, dans le plus grand dénuement. De ce lieu plus primitif en nous, pourra surgir une parole de reconnaissance plus profonde, venant de plus loin que nous. Notre union en sera que plus intime avec Celui qui vient. La parole que nous pourrons lui adresser viendra de plus profond en nous...

Notons aussi que la démarche de Jean Baptiste est déjà lourde de tension avec les juifs. A partir de cette identité déclarée, se pose la question pour les pharisiens de la légitimité de son action. Jean baptise mais au nom de qui ?... Jean répond encore plus fermement en donnant figure, visage à Celui qui vient. Il est inclus dans la définition même de celui qui vient. Il a lâché les amarres et accepte d’être à partir de celui qui vient. Il est entré dans l’amour de l’Autre, de celui qui est lui aussi envoyé. « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. »

Marcher, comme Jean Baptiste, vers sa véritable identité, celle en lien avec le Christ, nous libère de bien des conventions sociales. Elle nous donne une manière libre d’être qui ne peut qu’effrayer les gens de pouvoir qui gèrent la société à laquelle nous appartenons. Ils n’ont plus de prise sur nous. C’est un risque qui doit être pris et assumé pour que le Royaume advienne.



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui


   « Faites attention à ces nouveaux et magnifiques prodiges : le Soleil de justice qui se purifie au Jourdain ; le feu, submergé dans l’eau ; Dieu sanctifié par le ministère d’un homme. Aujourd’hui toute la création retentit d’Hymnes : `Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur´» (Saint-Proclus de Constantinople)

   « Jean Baptiste “s’incline” devant Dieu. C’est exactement ce que fait le Rédempteur : Dieu est en haut, mais Il s’incline vers le bas. Ce regard vers le bas est un travail : il me transforme moi et le monde » (Benoit XVI)

   « La consécration messianique de Jésus manifeste sa mission divine (…). `Celui qui a été oint, c’est le Fils, et Il l’a été dans l’Esprit qui est l’Onction´ (Saint Irénée de Lyon). Sa consécration messianique éternelle s’est révélée dans le temps de sa vie terrestre lors de son baptême par Jean (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique nº 438)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 6 Jan 2024 - 16:44

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Samedi 06 Janvier 2024
Temps de Noël avant l’Épiphanie, le 06 Janvier.


Saints Rois mages (Ier siècle)
Saint André Corsini, Carme italien,
Évêque de Fiesole (1302-1373).
Saint Charles (Carlo) de Sezze, Frère
Lai Franciscain o.f.m., stigmatisé,
Patron de la ville de Sezze (1613 -1670).
Sainte Raphaëlle-Marie Porras y Ayllon,
Vierge et Fondatrice de la Congrégation
« Ancelles du Sacré-Cœur » (1850-1925).
Bienheureuse Rita Amada de Jesus
Fondatrice de l'Institut de Jésus Marie
Joseph (+ 1913).
Vénérable Maria de Jésus Guizar Barragan
Fondatrice des Servantes guadeloupéennes
du Christ prêtre (+ 1973)


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Textes de la messe du jour

Première lettre de saint Jean 5,5-13... Psaume 147,12-13.14-15.19-20... Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 7-11.:


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Le ciel s’est ouvert, la voix du Père a retenti : « Celui-ci est mon
Fils bien-aimé : écoutez-le ! »


Commentaire de ce jour.


Et il fut baptisé dans le Jourdain


La prédication de Jean Baptiste avait suscité en Israël un formidable élan de conversion.

Tous ceux et toutes celles qui se décidaient à changer de vie et à faire à Dieu toute sa place venaient se plonger dans les eaux du Jourdain en signe de renouveau intérieur.

Jésus, volontairement, a voulu rejoindre l’élite de son peuple, non pas l’élite du pouvoir, de l’aisance et de la culture, mais une élite de la foi et de la confiance en Dieu. C’est pourquoi, bien que sans péché, il est venu se faire baptiser par Jean.

Il a donc inauguré sa vie publique par un acte d’humilité et de solidarité avec les hommes qu’il venait sauver, et c’est ce moment que Dieu a choisi pour manifester sa solidarité avec son Fils.

En remontant de l’eau, Jésus voit le ciel se déchirer et l’Esprit, comme une colombe, descendre vers lui.

Au même instant, accompagnant ce vol de l’Esprit qui le désignait, une voix partie du ciel, la voix de Dieu, se fit entendre : « C’est toi mon Fils, le Bien-aimé, en toi j’ai mis ma faveur ».

Jésus qui entend, le Père qui parle, l’Esprit qui descend : dès la première page de l’Évangile, c’est la Trinité sainte qui se manifeste, et c’est le mystère de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, qui commence à se révéler.

Au moment même où Jésus s’humilie et veut se faire frère parmi des frères, Dieu le Père le fête comme son Fils, son Bien –Aimé, celui en qui il se reconnaît et se complaît.

Toutes proportions gardées, c’est bien cette grâce filiale que nous vivons lorsque nous laissons faire Dieu : dès que, loyalement, nous cherchons la route de l’humilité, dès que nous vivons une vraie solidarité avec nos frères et sœurs, Dieu nous fait fête comme à son bien-aimé.

Cette page de l’Évangile de Marc est l’une des toutes premières écrites à propos de Jésus ; la lettre de Jean est au contraire l’une des dernières œuvres du Nouveau Testament. Elle reprend, à sa manière, le thème du baptême de Jésus, mais à la lumière de sa mort qui nous donne la vie.

La pensée est un peu difficile à suivre, comme si nous n’avions en fait que des notes prises au cours d’une causerie d’un Apôtre. « Qui est le vainqueur du monde (c’est-à-dire des forces du refus), dit cette lettre de Jean, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? »

Être chrétien, en effet, ce n’est pas seulement croire que Dieu existe et qu’il peut tout, mais qu’il a agi et veut agir par son propre Fils venu parmi nous. « C’est lui, poursuit Jean, qui est venu par l’eau et le sang, Jésus Christ, non pas avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang ».

Non seulement il est venu à nous et nous a prouvé sa solidarité par l’eau de son Baptême, mais il vient encore à nous et nous prouve son amour par l’eau et le sang qui ont jailli, sur la croix, de son côté ouvert par la lance.

Cette eau et ce sang n’ont été versés qu’une fois, mais en un sens ils continuent de jaillir chaque jour dans l’Église, car ils préfiguraient l’eau de notre baptême et le sang de la coupe pour nos Eucharisties.

C’est de cela que l’Esprit Saint témoigne aujourd’hui dans l’Église : c’est tout le mystère de Jésus qui nous sauve, de Noël au Cénacle, du Baptême à la Croix ; et le Jourdain qui nous baptise, c’est le fleuve d’eau vive, c’est l’Esprit Saint qui a jailli pour nous de la mort glorifiante de Jésus.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Prendre soin de nos yeux  


Jésus peut bien se cacher sous les traits humains, sous ceux de l’enfant de la crèche; il peut bien se présenter sans escorte, comme un quémandeur du baptême parmi tant d’autres, soumis au péché comme tout humain;   il peut  n’être que le fils du charpentier, n’être qu’un visage parmi tant d’autres au milieu de la foule de chercheurs de sens, avoir passé incognito la plus grande partie de sa vie dans un village jusque là sans histoire, il ne peut se cacher de Jean qui l’a reconnu avant même sa naissance quand sa mère Élisabeth salua Marie, la visiteuse. Il ne peut se cacher de toute personne assoiffée d’autre chose que d’elle-même, en recherche d’une Source jaillissante en vie pleine.

Tout l’évangile de Marc, toute sa bonne nouvelle se résume dans cette scène inaugurale où Jean le Baptiste a reconnu au milieu de son activité quotidienne, non dans le temple, mais sur le bord du Jourdain, l’arrivée de celui qu’il cherchait. Sa joie fut de bien voir. Il avait des yeux qui voient qu’au milieu de la foule, se trouvait cette personne tant attendue. Il ne s’est pas arrêté à l’humain qu’il voyait. Il en a percé le mystère qui  s’y cachait.  Jésus s’est présenté à  Jean habillé de son humanité,  il a été reconnu revêtu de sa  divinité.     Que c’est beau !

Jean-Baptiste est assoiffé d’autre chose que de son baptême de conversion; voilà la beauté inaugurale de l’évangile de Marc. Il a soif d’un cœur-à cœur, d’un tête-à-tête avec la source de vie qu’il annonce par son baptême et qu’il intuitionne se réaliser en Jésus. Et la suite de son évangile fera découvrir que toute personne assoiffée d’autre chose que d’elle-même, en recherche d’autre chose que la mécanique du quotidien, est capable de reconnaître Jésus à une seule condition, celle de sortir de son tombeau intérieur.

Sans l’exprimer avec clarté, c'est en arrière-plan de son évangile, Marc avance qu’il faut bien regarder si l’on veut être sur le chemin du bonheur. Il faut bien regarder chaque scène qu’il décrit parce qu’elle annonce le commencement d’une bonne nouvelle. Le commencement d’un radicalisme qui nous interpelle toujours. C'est le commencement d’un beau retournement que l’évangile appelle conversion à une personne. Chaque scène conduit à autre chose que ce que l’on voit.  Sans ce dépassement de nos regards vers cette autre chose, sans cette capacité de percer le visible, de voir les cieux se déchirer, l’évangile risque de demeurer incompréhensible au lecteur de toutes les époques.

Ce qu’a vécu Jean, regarder et reconnaître en Jésus l’homme est aussi notre histoire individuelle et collective. Marc clame, aux premières lignes de sa bonne nouvelle, que bien regarder Jésus nous sauve de nous-mêmes, non dans le sens de nous fuir, mais dans le sens de faire connaissance avec le vrai soi-même. Clément d’Alexandrie a une perception très juste de l’humain quand il écrit que la plus grande de toutes les connaissances, est la connaissance de soi, car celui qui se connaît lui-même, connaîtra Dieu […] et cette connaissance le rendra semblable à Dieu[1].

Aux foules qui lui demandaient: que nous faut-il donc faire? Jean répondait: et c’est le centre de tout son évangile, si quelqu'un a deux tuniques, qu'il partage avec celui qui n'en a pas; si quelqu'un a de quoi manger, qu'il fasse de même (Lc 3,11). Aux collecteurs d'impôts, il disait: n'exigez rien de plus que ce qui vous a été fixé; et aux militaires: ne faites ni violence ni tort à personne.

À votre contemplation : prendre soin de nos yeux pour voir se déchirer les cieux et l’Esprit de Dieu descendre sur nous. Prendre soin de nos oreilles pour entendre la voix du Père nous reconnaître comme ses fils bien-aimés. Prendre soin de nos mains en touchant le Verbe de vie en chaque humain. Ce baptême-là est toujours devant nous. AMEN.



Père Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Que signifie le baptême de Jésus ?


Frères et sœurs bien-aimés,

En fait, il n’y a pas une mais plusieurs significations. Ces significations ne s’excluent pas mais bien au contraire elles se complètent. J’en retiendrai trois : le baptême comme manifestation de la divinité de Jésus ; le baptême comme une sorte d’intronisation ou ordination de sa vie publique ; le baptême comme anticipation de la mort et de la résurrection du Christ.

Le baptême comme la manifestation de la divinité de Jésus

Dans le prolongement de l’Épiphanie, la fête de la manifestation du Seigneur, nous pouvons voir le baptême comme un lieu où nous est révélée la divinité de Jésus. Jusqu’ici Jésus a vécu une vie cachée où l’on a pu voir qu’il était vraiment homme : il a été conçu dans le sein d’une femme ; il est né ; il a appris à parler, à marcher, à exercer son métier, …
Lors du baptême, une voix venue du ciel déclare qu’il est « le Fils bien-aimé ». Dès sa conception dans le sein de Marie, Jésus est le fils bien-aimé du Père mais cela devient public au moment du baptême.

Pour certaines hérésies, il est difficile de concevoir que Dieu ait pu être vrai homme. Selon elles, Jésus n’était qu’un homme jusqu’au moment du baptême. C’est à ce moment qu’il a en quelque sorte revêtu la divinité. De la même façon, elles ne peuvent pas concevoir que le Fils de Dieu ait pu mourir sur la croix.
Pour ces hérésies, le Fils de Dieu a abandonné sa dépouille humaine avant les souffrances et la mort de la croix qui n’étaient pas dignes de lui.

Dans le prolongement de Noël, nous pouvons continuer à nous émerveiller du fait que le Fils de Dieu se soit fait vrai homme avec toutes les limites et la possibilité de souffrir que cela comporte. S’il l’a fait, c’est parce qu’il nous aime vraiment !

Le baptême comme inauguration de sa vie publique

Une deuxième signification consiste à voir dans le baptême une sorte d’intronisation. Avec le baptême s’ouvre la vie publique du Christ. De fait les premiers récits de la vie du Christ commençaient par le moment du baptême (Évangile de Marc que nous avons lu). Saint Pierre, dans le discours qu’il fait dans les Actes (Ac 10, 34-38) fait du baptême de Jésus le début de son histoire. Lors du baptême, Jésus est oint d’Esprit et de puissance pour accomplir sa mission.

Jésus voit l’Esprit descendre sur lui comme une colombe : c’était justement la principale caractéristique du Messie attendu que d’être rempli de l’Esprit même de Dieu ; le prophète Isaïe, par exemple, avait parlé à plusieurs reprises du Messie sur qui reposerait l’Esprit :


« Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de vaillance, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. » (Is 11, 2).

Et la vocation de ce messie, c’est encore Isaïe qui la décrit :

« L’Esprit du Seigneur Dieu est sur moi : le Seigneur, en effet a fait de moi un messie, il m’a envoyé porter joyeux message aux humiliés, panser ceux qui ont le cœur brisé, procurer aux captifs l’évasion, aux prisonniers l’éblouissement… » (Is 61, 1).

À travers cela, on voit combien la présence de l’Esprit-Saint est importante pour accomplir une mission.

Le baptême comme anticipation de la mort et de la résurrection du Christ

Une troisième signification consiste à voir dans le baptême une anticipation de la mort et de la résurrection du Christ.
Le baptême est un abaissement supplémentaire : non seulement le Verbe de Dieu s’est fait homme mais, comme s’il descendait une marche de plus, il s’est mis au rang des pécheurs. Jésus se fait solidaire non pas seulement de l’homme en général mais de l’homme pécheur pour le délivrer de son péché. Bien sûr, le Christ n’a pas péché mais il a accepté d’en porter les conséquences sur lui. En introduisant la vie publique de Jésus, le baptême annonce déjà le terme de la vie de Jésus sur terre : sa mort sur la Croix et la résurrection.

Dans l’évangile de saint Matthieu, Jean-Baptiste résiste en quelque sorte à Jésus qui vient se faire baptiser :


« C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! », mais Jésus lui répond : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » (Mt 3, 14-15)

Dans cette réponse de Jésus, nous pouvons déjà entrevoir quelque chose de la justice de Dieu qui vient payer pour les coupables.
Dans le baptême, il y a une anticipation de la Croix.


« Le baptême est l’acceptation de la mort pour les péchés de l’humanité, et la voix qui se manifeste au baptême – ’celui-ci est mon Fils bien-aimé’ (Mt 3, 17) – est une anticipation de la résurrection »
(Benoît XVI, Jésus de Nazareth, p 38).

C’est pourquoi dans les discours de Jésus lui-même, le mot baptême désigne sa mort (cf. Mc 10, 38 ; Lc 12, 50).
L’Église d’Orient, dans sa liturgie et sa théologie, établit un rapport étroit entre le baptême du Seigneur et la mort et la résurrection du Christ. L’iconographie reprend ces correspondances. L’icône du baptême de Jésus représente l’eau comme un tombeau liquide ayant la forme d’une grotte sombre qui représente les enfers.
Puis le ciel s’ouvre au dessus de Jésus.

De même, au moment de la mort de Jésus, le rideau du temple – sur lequel était représentée la voûte céleste – s’est déchiré précisément parce que la mort de Jésus nous a ouvert de nouveau le Ciel. La communication entre le ciel et la terre se rétablit. La communion entre le ciel et la terre, entre Dieu et l’homme, est restaurée. Le ciel s’était fermé par le péché d’Adam ; aujourd’hui il s’ouvre à nouveau par l’obéissance du Christ.

Conclusion

Le baptême du Christ est donc tout à la fois l’incroyable humilité et charité du Christ venu se mettre au rang des pécheurs. Mais par ailleurs, s’il n’était qu’un homme, il ne pourrait pas nous libérer de l’emprise du péché. La bonne nouvelle du baptême, c’est que le Christ est Dieu. Aujourd’hui nous est manifestée la divinité du Christ, attestée par l’Esprit-Saint et le Père.

Dans chaque fête que nous célébrons, nous ne sommes pas appelés à rester comme des spectateurs mais à entrer vraiment dans le mystère. Par le baptême, la grâce d’un profond renouveau nous est offerte en Jésus. C’est en entrant dans le baptême de Jésus que le Ciel nous est ouvert.
Vous avez remarqué que le Ciel s’ouvre après que le Christ ait été baptisé, après qu’il soit descendu dans les eaux du Jourdain. Le Ciel s’ouvre pour nous aussi à condition que nous passions par les larmes du repentir et de la contrition, à condition que nous reconnaissions humblement notre péché.
Ce Baptême du Seigneur qui annonce sa mort et sa résurrection est déjà une annonce de la victoire.

Et en ces jours très sombres où l’on voit des attentats qui font beaucoup de morts innocents, en France, mais aussi dans beaucoup de pays du monde où les hommes sont martyrisés pour leur foi, nous pouvons regarder le Christ qui veut nous faire passer de la mort à la vie.
Demandons à Marie de nous accompagner. On a besoin d’une mère, particulièrement dans les moments difficiles, eh bien qu’elle nous conduise justement de la mort à la vie.

Amen.



Père Éric, Homélie du Baptême de Jésus
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le Baptême nous a libérés de tous les vices que sont les péchés, mais avec la grâce de Dieu nous devons accomplir tout ce qui est bon » (Saint Césaire d’Arles)

   « Vous, parents, vous amenez un petit garçon ou une petite fille à baptiser. La chaîne de la foi est ainsi : Vous avez le devoir de transmettre la foi à ces enfants. C’est le plus bel héritage que vous leur laisserez. Aujourd’hui, emportez cette pensée chez vous » (François)

   « Quoique propre à chacun, le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue (…). Le Baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 405)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Dim 7 Jan 2024 - 14:50

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 07 Janvier 2024
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête
de l'Épiphanie du Seigneur.


Au Canada, mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint André Bessette,
Frère de la Congrégation de la Sainte-Croix (1845-1937).

(Mais la Célébration de la Solennité de la Fête de l'Épiphanie du Seigneur a
la préséance sur la Célébration de la mémoire de la Fête de Saint André Bessette
).


L’Église fait mémoire (facultative, mais reportée
au lendemain 08 au Canada) de la Fête de Saint Raymond de
Peñafort, Prêtre, Maître général des Dominicains (+1275).


Bienheureux Ambroise Fernandez, Jésuite
Martyr au Japon (+ 1620)
Bienheureuse Marie-Thérèse, Fondatrice de la
Congrégation des Filles de la Croix (+ 1876)
Vénérable Margherita Ricci Curbastro, Fondatrice
des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus Agonisant
(+ 1923)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 60, 1-6… Psaume 72(71), 1-2.7-8.10-11.12-13… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3, 2-3a.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2, 1-12.:


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Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)


Commentaire de ce jour.


Homélie prononcée au Carmel de Mazille à l’occasion de la clôture de l’année jubilaire, dimanche 2 janvier 2011. Epiphanie


Une rencontre, une rencontre insolite de personnages venus de loin pour adorer un enfant de pauvres dans une bourgade de Judée. Une rencontre savamment recherchée, patiemment scrutée dans l’abîme étoilé, rudement poursuivie sur des chemins terrestres. Mais quelque fut la longueur du voyage qui préluda à cette rencontre, la procession finale, la prosternation silencieuse, la triple oblation plongent notre regard dans la nuit d’un ailleurs indicible auprès duquel le déplacement des Mages semble dérisoire : avènement de Dieu en notre terre, franchissement d’une infinie différence vers l’humble ressemblance, initiative divinement libre et incompréhensible de l’amour venu faire de la tendresse humaine le trône de sa gloire. La rencontre est l’événement incommensurable de notre foi. C’est pourquoi l’Ecriture est constamment marquée par des événements de rencontre. Il y a des rencontres totalement imprévisibles comme celle que fit Marie-Madeleine auprès du tombeau vide. Il y a des rencontres longuement préparées comme celle que nous célébrons aujourd’hui : Dieu nous a fixé rendez-vous en un lieu, en un temps : en ce jour, ici-même, sa Parole éternelle se donne en l’Emmanuel, Dieu avec nous.

Nous sommes venus ici en un de ces hauts lieux qui invitent à se tenir en présence du Dieu vivant, ce Dieu qui nous rencontre en Jésus-Christ. Tant de personnes font ce voyage pour trouver abri dans la prière liturgique et silencieuse de cette communauté. Ce sont des personnes très diverses parvenues jusqu’ici, guidées Dieu sait comment au milieu d’un dédale de routes vicinales. Elles parcourent en fait bien d’autres chemins pour rejoindre un lieu si différent de leur propre univers. Certaines franchissent de plus une distance confessionnelle, voire religieuse. Pour d’autres encore l’absence même de toute foi rend plus insolite cet espace de communion silencieuse et priante. Pour vous mes Sœurs, c’est l’espace quotidien de la solitude pour Dieu et de la vie fraternelle, espace de travail et de rencontre consacré au service de l’Eglise et de la paix ; mais c’est aussi l’espace d’une histoire longue déjà de quatre siècles dont vous avez fait mémoire tout au long de cette année en communion avec tous ceux et celles, proches ou lointains, qui sont venus rendre grâce avec vous. Cette action de grâce culmine aujourd’hui en la fête de l’Epiphanie. A la suite des Mages, nous offrons avec vous en Eglise tous les dons reçus de Dieu à travers la vie de votre communauté à Chalons d’abord depuis 1610 et à Mazille ensuite depuis quarante ans.

Ainsi, de diverses manières, Dieu ne cesse-t-il de nous donner rendez-vous ! Mais comment le fait-il ? Un rendez-vous entre deux personnes suppose de s’être mis d’accord sur un temps et sur un lieu. Qu’il y ait un flou ou une ambiguïté sur l’un des deux paramètres et la rencontre risque de ne pas se produire. Dans le cas de l’évangile de cette fête, le dispositif est complexe, car Dieu a en vue deux destinataires différents et totalement étrangers l’un à l’autre. Il pourrait en soi paraître assez simple de faire passer une même invitation à deux personnes distinctes, même si le courrier électronique n’existe pas encore. Il suffit de notifier aux deux le lieu et le moment du rendez-vous. Même dans l’Antiquité, les hommes savaient déjà faire cela ! En fait, la convocation est transmise de manière singulière : à l’un, il n’est indiqué que le moment, tandis que l’autre n’a connaissance que de l’endroit. Pour que le rendez-vous réussisse, il faut un échange d’informations et donc une rencontre préalable entre les personnes convoquées.

Dieu nous donne rendez-vous, mais d’une manière bien étrange ! Il semble qu’il prenne plaisir à brouiller les cartes et à inverser les rôles. Comment se fait-il que le peuple des Prophètes, le peuple de l’histoire et des temps eschatologiques ne connaissent que le lieu et ne sachent rien du moment ? Comment se fait-il que celui-ci soit révélé à des païens que la vision cyclique d’un temps astral attache aux réalités de l’espace, domaine du perpétuel retour des choses ? La création cosmique devient messagère de l’Histoire tandis que la Parole prophétique circonscrit le lieu de la naissance. Nul ne peut ainsi reconnaître le Roi-Messie et l’Enfant Dieu sans le double concourt de la sagesse païenne et des Ecritures juives tant les rôles sont enchevêtrés dans cette histoire du salut qui concerne indissociablement Israël et les Nations.

Dieu nous donne rendez-vous ! Mais l’indication du lieu et du temps ne suffit pas pour qu’une rencontre se réalise effectivement ; encore faut-il se mettre en mouvement et c’est là qu’une inquiétante disjonction s’opère dans le récit. A la vue de l’étoile, les Mages sont partis. Conduits à Jérusalem, dès qu’ils reçoivent l’indication du lieu, ils s’y rendent aussitôt, tandis que personne ne bouge parmi les chefs d’Israël. Hérode inquiet ne s’informe du moment de la naissance qu’en vue de préparer le massacre des enfants de Bethléem. Cette circonstance confère à la scène de l’Adoration des Mages une grandeur emprunte de gravité : procession, prosternation, offrande ont lieu dans un religieux silence. Aucun ange ici ne proclame la Gloire de Dieu. L’évangile mentionne simplement la grande joie qui habite le cœur des Mages, non pas à la vue de l’Enfant comme on s’y attendrait, mais à la vue de l’étoile. La coïncidence bouleversante entre la sagesse humaine et la Parole des prophètes les comble de bonheur. L’étoile apparue aux païens dans l’ordre de la création et la Parole gardée par Israël dans l’ordre du salut concourent ensemble à la révélation du Messie : voyant l’enfant avec Marie, sa mère, en ce lieu désigné par la voix des prophètes, en ce jour attesté par la voix du cosmos, les Mages se prosternent et offrent leurs présents.

Aujourd’hui comme hier, pour aller à la rencontre du Dieu qui vient à nous en Jésus-Christ, il faut la sagesse païenne et la Parole révélée à Israël. L’Eglise ne peut annoncer l’événement de cette rencontre inouïe sans se fonder non seulement sur les Ecritures juives et la reconnaissance du peuple de la première Alliance, mais aussi sur la science et sur la connaissance, sur le droit et sur la culture, sur l’histoire et la quête religieuse d’un monde aux frontières éclatées. Toute personne a besoin des autres, de la multitude des autres pour accéder à la plénitude du mystère, mais nul ne le sait mieux que le disciple de Jésus. Toute personne a besoin du témoignage des autres pour accéder à la rencontre ultime, mais nul ne le dit mieux qu’une communauté de prière ouverte sur le monde.

Le Carmel de la Paix, confié à Notre Dame de la Paix depuis son origine, a reçu tout particulièrement cette grâce d’être un lieu d’accueil dans la tolérance et le respect de tant de traditions diverses. Votre communauté bien intégrée par le travail de la ferme à l’environnement humain qui est le vôtre, offre à des hôtes de passage le témoignage d’une vie centrée sur le Christ. Dans un monde tenté aussi bien par l’indifférenciation que par l’exacerbation conflictuelle des différences, vous priez pour que la richesse indéfiniment plurielle des cultures et des traditions, des aspirations et des croyances puissent vivre ensemble et dans la paix de la Présence venue demeurer parmi nous. Le plus grand nombre reste au loin, loin physiquement et loin spirituellement, loin de toute foi souvent et de toute espérance, mais votre prière est plus encore pour eux en celui qui est venu à la recherche de notre humanité égarée loin de lui. Et comme le suppliait ardemment notre Mère sainte Thérèse, votre prière est aussi intercession afin qu’il accorde la guérison à des malades qui aiment leur maladie, afin qu’il accorde le salut à des pécheurs qui se complaisent dans leur perdition. Ceux-là ne viendront sans doute jamais en un tel lieu, mais c’est pour eux aussi que vous vous tenez auprès de cet enfant, ce Fils qui nous est né, ce Fils offert pour tous.



Frère Olivier-Marie Rousseau, o.c.d. (Carmel).
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Autre commentaire de ce jour.


Chercheurs de Dieu


«Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand». Ce sont les seuls mots de Matthieu sur la naissance de Jésus. Matthieu semble s’intéresser très peu à l’événement en tant que tel, à la différence de Luc. Par contre, dans le récit de la visite des Mages qui présente une sorte d’introduction à tout son évangile, il met l’accent sur la «signification» de cette naissance.

L’arrière-fond historique du récit symbolique des rois mages comporte deux aspects principaux : Il y a tout d’abord l’agressivité du vieux roi Hérode dont la pathologie paranoïaque est bien connue. Jésus, le nouveau libérateur d’Israël, est poursuivi par un roi ennemi tout comme Moïse l’avait été en Égypte par le pharaon.

Un autre aspect important est que Matthieu a écrit son évangile pour les chrétiens d’origine juive de Syrie. Ceux-ci se croyaient supérieurs au reste du monde parce qu’ils appartenaient au peuple choisi. Devant cet orgueil et cet exclusivisme hérités de l’Ancien Testament, l’évangéliste invite à reconnaître le «roi des juifs» dans un petit enfant, déposé dans une mangeoire. Ce ne sont pas les puissants laïcs ou religieux d’Israël qui le découvrent, mais des «étrangers» venant de loin et exerçant une profession méprisée, l’astrologie.

Plusieurs thèmes se prêtent à notre réflexion chrétienne en cette fête de l’Épiphanie où Matthieu nous propose trois contrastes importants.

Il compare d’abord le roi Hérode à Jésus, le roi des Juifs.

Dès cette première page, il y a une couronne royale en jeu : qui est réellement le «roi» des juifs? Hérode, le tyran puissant, meurtrier et violent? Ou bien Jésus, cet enfant, faible, désarmé, qui mourra victime innocente? Lorsque les sages d’Orient demandent : «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? » ils parlent de Jésus, le petit enfant faible et dépendant, incapable de se défendre. Dans les dernières pages de son évangile, Matthieu donnera de nouveau ce titre de «Roi des Juifs» à Jésus. Les soldats romains se moqueront de lui en disant : «Salut, roi des Juifs». Ponce Pilate inscrira sur la croix la cause de sa condamnation : «Celui-ci est le roi des Juifs». Et les scribes et les grands prêtres se moqueront de lui en criant : «Si tu es le roi des Juifs, descend de la croix». Le récit des sages d’Orient est un prélude à ce qui arrivera plus tard.

Tout au long de son évangile, Matthieu nous présente Jésus comme un roi humble, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir. Le royaume de Jésus n’est pas comme les royaumes de la terre et il est très différent de celui d’Hérode.

Matthieu compare ensuite Jérusalem à Bethléem.

Jérusalem est la plus grande ville du pays, le centre du culte d’Israël, le lieu privilégié du Temple. Dans cette ville, l’étoile ne brille pas. Jérusalem préfère «ses ténèbres à la lumière, ses vieux parchemins à la Parole incarnée de Dieu.»

Bethléem par contre est le village du berger David, «la maison du pain», l’humble bourgade d’une vingtaine de familles où vivent des gens simple et ouvert à Dieu. Le Seigneur a choisi de naître et de s’incarner dans ce lieu simple et retiré.

Enfin, Matthieu compare les chercheurs de Dieu à ceux qui ne cherchent plus.

Les gens de Jérusalem croient qu’ils possèdent la vérité et depuis longtemps ils ont cessé de chercher. Les Mages représentent tous les gens en quête de lumière et de vérité.

Dans ce récit symbolique, le chemin des sages d’Orient est parfois éclairé et parfois obscure. Ces chercheurs de Dieu ne se découragent pas pour autant et continuent leur exploration. Après avoir trouvé le Seigneur, ils lui rendent hommage. Ils retournent ensuite dans leur pays par une nouvelle route : le contact avec Dieu ouvre des voies inconnues et change notre façon de penser, d’agir et de vivre.

À travers ces comparaisons, Matthieu s’adresse à chacun et à chacune de nous. Il nous interroge sur notre attitude envers Dieu : Sommes-nous comme les sages d’Orient ou comme les habitants de Jérusalem?

Il arrive souvent dans nos vies un «signe» nous est donné, un signe qui nous provoque et nous interroge. Ce n’est pas nécessairement une étoile, mais peut-être une personne rencontrée; un livre qui nous tombe sous la main; un film qui nous traverse l’esprit et le coeur, un événement inattendu : une maladie grave, un enfant qui naît, une perte d’emploi, un nouveau travail ou une nouvelle responsabilité, etc.

En cette fête de l’Épiphanie, profitons de ces «signes» pour devenir, nous aussi, des chercheurs de Dieu.



Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


Avec les mages, sortir de « l’esprit de garage »


Les Mages sont en route vers Bethléem. Leur pèlerinage parle à nous aussi qui sommes appelés à marcher vers Jésus, parce que c’est lui l’étoile polaire qui illumine les cieux de la vie et qui oriente les pas vers la vraie joie. Mais d’où est parti le pèlerinage des Mages à la rencontre de Jésus ? Qu’est-ce qui a poussé ces hommes d’Orient à se mettre en route ?

Ils avaient de très bons alibis pour ne pas partir. Ils étaient savants et astrologues, ils avaient renommée et richesse. Ayant atteint une telle sécurité culturelle, sociale et économique, ils pouvaient se contenter de ce qu’ils savaient et de ce qu’ils avaient, rester tranquilles. Au contraire, ils se laissent inquiéter par une question et par un signe : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile… » (Mt 2, 2). Leur cœur ne se laisse pas engourdir dans l’antre de l’apathie, mais il est assoiffé de lumière ; il ne se traîne pas avec lassitude dans la paresse, mais est embrasé par la nostalgie de nouveaux horizons. Leurs yeux ne sont pas tournés vers la terre, mais ils sont des fenêtres ouvertes sur le ciel. Comme l’a affirmé Benoît XVI, ils étaient « des hommes au cœur inquiet. […] Des hommes en attente qui ne se contentaient pas de leur revenu assuré et de leur position sociale. […] Ils étaient des chercheurs de Dieu » (Homélie, 6 janvier 2013).

Cette saine inquiétude qui les a portés à partir en pèlerinage, d’où est-elle née ? Elle est née du désir. Voilà leur secret intérieur : savoir désirer. Méditons là-dessus. Désirer c’est garder vivant le feu qui brûle en nous et qui nous pousse à chercher au-delà de l’immédiat, au-delà du visible. Désirer c’est accueillir la vie comme un mystère qui nous dépasse, comme une fissure toujours ouverte qui invite à regarder au-delà, parce que la vie n’est pas “toute ici”, elle est aussi “ailleurs”. Elle est comme une toile blanche qui a besoin de recevoir des couleurs. Un grand peintre, Van Gogh, écrivait que le besoin de Dieu le poussait à sortir de nuit pour peindre les étoiles (cf. Lettre à Theo, 9 mai 1889). Oui, parce que Dieu nous a faits ainsi : pétris de désir ; tournés, comme les Mages, vers les étoiles. Nous pouvons dire sans exagérer que nous sommes ce que nous désirons. Parce que ce sont les désirs qui élargissent notre regard et poussent notre vie au-delà : au-delà des barrières de l’habitude, au-delà d’une vie focalisée sur la consommation, au-delà d’une foi répétitive et fatiguée, au-delà de la peur de nous impliquer et de nous engager pour les autres et pour le bien. « Notre vie – disait saint Augustin – est une gymnastique du désir » (Traités sur la première Lettre de Jean, IV, 6).

Frères et sœurs, il en est pour nous comme des Mages : le voyage de la vie et le chemin de la foi ont besoin de désir, d’élan intérieur. Parfois nous vivons dans un esprit de “garage”, nous vivons garés, sans cet élan du désir qui nous fait avancer. Il est bon de nous demander : où en sommes-nous dans le voyage de la foi ? Ne sommes-nous pas depuis trop longtemps bloqués, parqués dans une religion conventionnelle, extérieure, formelle, qui ne réchauffe plus le cœur et ne change pas la vie ? Nos paroles et nos rites déclenchent-ils dans le cœur des personnes le désir d’aller vers Dieu, ou bien sont-ils une “langue morte” qui ne parle que de soi et à soi-même ? Il est triste qu’une communauté de croyants ne désire plus et, fatiguée, se contente de la gestion des choses au lieu de se laisser surprendre par Jésus, par la joie envahissante et inconfortable de l’Évangile. Il est triste qu’un prêtre ferme la porte du désir, il est triste de tomber dans le fonctionnalisme clérical ; c’est très triste.

La crise de la foi, dans notre vie et dans nos sociétés, est aussi liée à la disparition du désir de Dieu. Elle est liée au sommeil de l’Esprit, à l’habitude de se contenter de vivre au quotidien, sans s’interroger sur ce que Dieu veut de nous. Nous nous sommes trop repliés sur les cartes de la terre et nous avons oublié de lever le regard vers le Ciel ; nous sommes rassasiés de beaucoup de choses, mais dépourvus de la nostalgie de ce qui nous manque. La nostalgie de Dieu. Nous nous sommes fixés sur nos besoins, sur ce que nous mangerons et de quoi nous nous vêtirons (cf. Mt 6, 25), laissant s’évaporer le désir de ce qui va au-delà. Et nous nous trouvons dans la boulimie de communautés qui ont tout et, souvent, ne sentent plus rien dans le cœur. Des personnes fermées, des communautés fermées, des évêques fermés, des prêtres fermés, des personnes consacrées fermées. Parce que le manque de désir conduit à la tristesse et à l’indifférence. Des communautés tristes, des prêtres tristes, des évêques tristes.

Mais surtout, regardons-nous nous-mêmes et demandons-nous : où en est le voyage de ma foi ? C’est une question que nous pouvons aujourd’hui nous poser, chacun de nous. Où en est le voyage de ma foi. Est-elle au garage ou en chemin ?  La foi, pour partir et repartir, a besoin d’être déclenchée par le désir, d’être impliquée dans l’aventure d’une relation vivante et dynamique avec Dieu. Mais mon cœur est-il encore animé du désir de Dieu ? Ou bien est-ce que je laisse l’habitude et les déceptions l’éteindre ? C’est aujourd’hui, frères et sœurs, le jour pour nous poser ces questions. C’est aujourd’hui le jour pour recommencer à nourrir le désir. Et comment faire ? Allons à “l’école du désir”, allons voir les Mages. Ils nous enseigneront dans leur école du désir. Regardons les pas qu’ils accomplissent et tirons quelques enseignements.

D’abord, ils partent au lever de l’étoile : ils nous enseignent qu’il faut toujours repartir chaque jour, dans la vie comme dans la foi, parce que la foi n’est pas une armure qui immobilise, mais un voyage fascinant, un mouvement continu et agité, toujours en recherche de Dieu, toujours en discernement sur le chemin.

Ensuite, les Mages, à Jérusalem, demandent. Ils demandent où se trouve l’Enfant. Ils nous enseignent que nous avons besoin d’interrogations, d’écouter avec attention les questions du cœur, de la conscience ; parce que c’est ainsi que, souvent, Dieu parle, qu’il s’adresse à nous plus avec des questions qu’avec des réponses. Et cela, nous devons bien le comprendre : Dieu s’adresse à nous plus par des questions que par des réponses. Mais laissons-nous inquiéter aussi par les interrogations des enfants, par les doutes, les espérances et par les désirs des personnes de notre temps. La voie c’est se laisser interroger.

Par ailleurs, les Mages défient Hérode. Ils nous enseignent que nous avons besoin d’une foi courageuse qui n’ait pas peur de défier les logiques obscures du pouvoir et qui devienne semence de justice et de fraternité dans une société où, encore aujourd’hui, beaucoup d’Hérode sèment la mort et massacrent des pauvres et des innocents, dans l’indifférence de beaucoup.

Les Mages, enfin, retournent « par un autre chemin » (Mt 2, 12) : ils nous provoquent à parcourir de nouvelles routes. C’est la créativité de l’Esprit qui fait toute chose nouvelle. C’est aussi, en ce moment, l’un des devoirs du Synode que nous sommes en train de faire : marcher ensemble dans l’écoute, pour que l’Esprit nous suggère des voies nouvelles, des chemins pour apporter l’Évangile au cœur de celui qui est indifférent, loin, de celui qui a perdu l’espérance mais qui cherche ce que les Mages ont trouvé, « une très grande joie » (Mt 2, 10). Sortir au-delà, aller de l’avant.

Mais au point culminant du voyage des Mages il y a un moment crucial : lorsqu’ils arrivent à destination “ils se prosternent et adorent l’Enfant” (cf. v. 11). Ils adorent. Rappelons-nous ceci : le voyage de la foi trouve élan et accomplissement seulement en présence de Dieu. C’est seulement si nous retrouvons le goût de l’adoration que le désir se renouvelle. Le désir te porte à l’adoration et l’adoration te renouvelle le désir. Parce que le désir de Dieu grandit seulement devant Dieu. Parce que seul Jésus guérit les désirs. De quoi ? Il les guérit de la dictature des besoins. Le cœur, en effet, tombe malade lorsque les désirs coïncident seulement avec les besoins. Dieu, au contraire, élève les désirs ; les purifie, les soigne, en les guérissant de l’égoïsme et en nous ouvrant à l’amour pour lui et pour les frères. Par conséquent, n’oublions pas l’Adoration, la prière d’adoration, qui n’est pas si répandue parmi nous : adorer, en silence. Par conséquent, n’oublions pas l’adoration, s’il vous plait.

Et ainsi, chaque jour, nous aurons la certitude, comme les Mages, que même dans les nuits les plus obscures brille une étoile. C’est l’étoile du Seigneur qui vient prendre soin de notre fragile humanité. Mettons-nous en route vers lui. Ne donnons pas à l’apathie et à la résignation le pouvoir de nous clouer dans la tristesse d’une vie plate. Prenons l’inquiétude de l’Esprit !… des cœurs inquiets ! Le monde attend des croyants un élan renouvelé ver le Ciel. Comme les Mages, levons la tête, écoutons le désir du cœur, suivons l’étoile que Dieu fait resplendir au-dessus de nous. Comme des chercheurs inquiets, restons ouverts aux surprises de Dieu. Frères et sœurs, rêvons, cherchons, adorons.



Homélie du pape François
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Que tous les peuples viennent s’unir à la famille des patriarches (…) Que toutes les nations, en la personne des trois Mages, adorent l’Auteur de l’univers » (saint Léon le Grand)

« Le mystère de Noël irradie la terre et se répand en cercles concentriques : la Sainte Famille de Nazareth, les bergers de Bethléem et, pour finir, les Mages qui constituent les prémices des peuples païens (Benoît XVI)

« L’Épiphanie est la manifestation de Jésus comme Messie d’Israël, Fils de Dieu et Sauveur du monde. Avec le baptême de Jésus au Jourdain et les noces de Cana, elle célèbre l’adoration de Jésus par des " mages" venus d’Orient (Mt 2, 1). Dans ces " mages ", représentants des religions païennes environnantes, l’Évangile voit les prémices des nations qui accueillent la Bonne Nouvelle du salut par l’Incarnation (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 528)


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PRIÈRE DÉCOUVERTE À COLOGNE SUR LE RHIN, ÉCRITE EN LETTRES D’OR

Pour la protection de DIEU et l’Intercession des 3 ROIS MAGES



Aujourd’hui je me lève et je m’incline vers l’Orient, vers Toi, Ô DIEU, dont j’ai reçu les Grâces. Le Premier est DIEU Le PÈRE, le Second est DIEU le FILS, et le Troisième est DIEU le SAINT- ESPRIT, puisse la TRÈS SAINTE et BIENVEILLANTE TRINITÉ protéger nos âmes et nos corps. Nous voulons être bénis comme ont été bénis les disciples de NOTRE BIEN-AIMÉ SEIGNEUR JÉSUS qui, gracieusement, nous bénit par le TRÈS SAINT-SACREMENT de Son CORPS et de Son SANG. Je rentre et je sors de chez moi, marche par les routes et les chemins. Puissent JÉSUS, Joseph et MARIE ainsi que les Trois Rois Mages, Mensor, Seir et Theokeno, être nos chers compagnons de voyage ; les Cieux être notre chapeau, la terre nos chaussures. Puissent ces 6 personnes Saintes nous accompagner et nous protéger, lorsque nous sommes chez nous ou à l’extérieur, ainsi que toutes les personnes que nous mentionnons dans nos prières et, en particulier.. (citer des noms). Puissent-elles nous protéger contre les voleurs, les assassins et les personnes malveillantes. Tous ceux qui nous rencontrent devraient être gentils avec nous et nous traiter dignement. Aidez-nous à ces fins DIEU LE PÈRE, DIEU LE FILS, DIEU ESPRIT-SAINT, JÉSUS, Joseph, MARIE, Mensor, Seir, Theokeno et les 4 Saints Évangélistes. Par leur intercession, puisse l’ÉTERNEL être continuellement avec nous dans tout ce que nous faisons dans notre comportement, dans notre mode de vie, sur le lieu de notre travail et lors de notre repos, sur la terre ou dans l’eau, dans le feu ou parmi les flots, puisse DIEU nous protéger de Sa MAIN Puissante. Je me donne à TOI, DIEU LE PÈRE, Je me confie à TOI, DIEU LE FILS. Et je plonge dans DIEU ESPRIT-SAINT. Puisse la BIENVEILLANTE TRINITÉ nous protéger ; puissent JÉSUS, Joseph et MARIE être devant nous ; puissent Mensor, Seir et Theokeno être avec nous à tout instant jusqu’à ce que nous ayons atteint l’Éternel Bonheur le Salut Éternel ! AIDEZ-NOUS à ces fins JÉSUS, Joseph et Marie ; AMEN ! AMEN ! AMEN !

Note : les véritables noms des Trois Rois Mages d’après Anna Catherina Emmerick, la Religieuse qui porta les Stigmates.



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Litanies des Trois Saints Rois Mages


Venus d'Orient au 1er siècle, la tradition populaire les a appelés Gaspard, Melchior et Balthazar vers le 3e siècle. Une magnifique châsse médiévale contient leurs ossements dans la Cathédrale de Cologne en Allemagne. Guidés par l'étoile, ces Saints Rois vinrent se prosterner devant l'Enfant Jésus qui venait de naître à Bethléem. On les invoque pour ne pas mourir au cours d'un voyage à l'étranger. Saint Balthazar est le patron des fabricants de cartes à jouer et des scieurs de bois. En 2006, au cours des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui se tinrent à Cologne, le Pape Benoît XVI, en présence de plusieurs milliers de jeunes, se sont recueillis devant les reliques des Mages. Les trois Saints Rois mages sont tout naturellement fêtés le jour de l'Epiphanie, Fête célébrée le 1er dimanche de janvier.

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Dieu le Père, du haut des cieux, ayez pitié de nous.
Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.
Dieu le Saint-Esprit, ayez pitié de nous.
Trinité-Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Reine des rois, priez pour nous
Saint Joseph, nourricier du Roi des rois, priez pour nous

Saint roi Gaspard, priez pour nous
Saint Roi Melchior, priez pour nous
Saint Roi Balthazar, priez pour nous
Saints trois Rois, priez pour nous
Saints docteurs de l'Orient, priez pour nous
Saints rois de Tarse, priez pour nous
Saints rois d'Arabie et de Saba, priez pour nous
Saints patriarches des fidèles, priez pour nous

Saints Princes, prémices des gentils, priez pour nous
Saints Princes, dont Jésus était l'espérance, priez pour nous
Saints Princes, dont Jésus était la joie, priez pour nous
Saints Princes, illuminés par la Foi, priez pour nous
Saints Princes, fortifiés par l'espérance, priez pour nous
Saints Princes, embrasés par la Charité, priez pour nous
Saints Princes, resplendissant par l'or de l'amour, priez pour nous
Saints Princes, très pieux par l'encens de la dévotion, priez pour nous
Saints Princes, incorruptibles par la myrrhe de la patience,
Saints Princes, très profonds en humilité, priez pour nous
Saints Princes, très forts en constance, priez pour nous
Saints Princes, très admirables en gratitude, priez pour nous
Saints Princes, très généreux en munificence, priez pour nous
Saints Princes, miroir de toutes les vertus, priez pour nous
Saints Princes, qui avez été surnaturellement invités par l'étoile, priez pour nous
Saints Princes, qui avez promptement obéi à la Grâce, priez pour nous
Saints Princes, qui avez quitté Vos royaumes pour servir le Roi des Rois, priez pour nous
Saints Princes, que la difficulté du voyage n'a point effrayé, priez pour nous
Saints Princes, qui avez cherché à Jérusalem le Roi nouveau-né des Juifs, priez pour nous
Saints Princes, qui avez sans crainte fait profession de la Foi en Jésus-Christ devant Hérode, priez pour nous
Saints Princes, qui avez été ravis de joie à la seconde vue de l'étoile, priez pour nous
Saints Princes, qui avez suivi la même étoile, jusqu'à ce qu'elle s'arrêtat sur le lieu où était l'enfant, priez pour nous
Saints Princes, qui en entrant dans la maison, avec trouvé l'Enfant avec Marie Sa Mère, priez pour nous
Saints Princes, qui ouvrant vos trésors, avez offert de l'or, de l'encens et de la myrrhe à l'enfant Jésus, priez pour nous
Saints Princes, qui avez témoigné au monde entier votre Foi par le mystère de vos dons, priez pour nous
Saints Princes, qui, par l'or, avez déclaré l'Enfant Jésus Roi, par l'encens Dieu, par la Myrrhe Homme mortel, priez pour nous
Saints Princes, qui par votre humble adoration nous avez donné un exemple de toute sorte de vertus, priez pour nous
Saints Princes, qui nous enseignez à présenter à Jésus l'or de la Charité, l'encens de la dévotion, et la myrrhe de la patience, priez pour nous
Saints Princes, qui après avoir rendu le culte d'adoration à Jésus Christ, avez salué la Vierge Marie et Saint Joseph son époux, priez pour nous
Saints Princes, qui avez reçu des actions de grâce de la Sainte Vierge et de Saint Joseph pour les dons que vous avez offerts, priez pour nous
Saints Princes, qui leur avez recommandé vos personnes, vos états, toute la gentilité, priez pour nous
Saints Princes, qui êtes partis de là avec la plus haute estime pour la Sainte Vierge et pour Saint Joseph, priez pour nous
Saints Princes, qui après avoir été avertis par un Ange pendant votre sommeil, de ne pas retourner à Hérode, êtes revenus par une autre voie dans votre pays, priez pour nous
Saints Princes, qui par la Sagesse de votre conduite avez délivré l'Enfant Jésus du danger de la mort,

Trois Saints Rois, priez pour nous
Nous pécheurs, nous vous en prions, protégez-nous
Afin d'obtenir une véritable et parfaite contrition, protégez-nous
afin d'être admis sous votre protection, à présenter nos sentiments de componction au Roi des rois, protégez-nous
Afin que nous obtenions l'or de la Charité, l'encens de la dévotion et la myrrhe de la mortification, protégez-nous
Afin que nous puissions cherchez et trouver avec vous, Jésus Christ, notre vrai Roi, protégez-nous
Afin que nous fassions une profession ouverte devant les hérétiques de la Foi en Jésus-Christ, notre Sauveur et notre Dieu, protégez-nous
Afin que jamais nous ne retournions à Hérode, c'est à dire aux attraits pernicieux du monde, protégez-nous
Afin qu'un jour nous retournions avec vous par une autre voie à la Céleste Patrie, protégez-nous
Afin que par votre intercession vous nous assistiez dans notre dernier combat, lorsque nous devrons quitter cette terre, protégez-nous
Afin que par votre protection vous excitiez l'Église militante à combattre plus vaillamment encore les combats du Seigneur,
Afin que vous preniez vous votre patronage tout spécial ceux qui mettent en vous leur confiance, ainsi que tous les lieux qui sont destinés à votre culte, et que vous les préserviez des embûches du démon et de tous les maux de ce monde, protégez-nous
Afin que par votre assistance les ennemis de la religion soient confondus, protégez-nous
Afin que vous obteniez à tous ceux qui sont chargés du gouvernement des peuples, la ferme volonté de faire régner la Vérité, la Justice et la Vertu, protégez-nous
Afin que nous procuriez la grâce et la persévérance finale à tous ceux qui ont de la dévotion envers vous,


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Notre Père, qui êtes aux Cieux...


Il y a trois dons précieux,
que les trois rois ont offert au Seigneur,
les rois de Tarse et des Iles offriront des dons,
les rois d'Arabie et de Saba apportèrent des dons.


Prions

Seigneur, qui avez merveilleusement éclairé les trois Saints rois Gaspard, Melchior et Balthazar, pour qu'ils puissent trouver Votre Fils nouvellement né à Bethléem, et Lui rendre le culte qui Lui est dû, nous Vous prions afin, qu'étant encouragés par leur exemple et assistés par leur intercession, nous soyons tellement éclairés de la Lumière de Votre Sainte Foi en ce monde, que nous puissions marcher avec fermeté entre les adversités et prospérités de cette vie, jusqu'à ce que nous venions à Vous qui demeurez dans la Gloire éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 9 Jan 2024 - 11:44

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 8 Janvier 2024
L’Église Célèbre la Fête du Baptême de Jésus, Année B.

Saint Lucien de Beauvais, Martyr en
Beauvaisis (+ 290)
Saint Théodore, Fondateur du monastère
de Chora (+ 595)
Sainte Gudule, Vierge, Sainte Patronne
de Bruxelles (+ 712)
Bienheureux Édouard Waterson,Prêtre
et martyr en Angleterre (+ 1593)
Bienheureuse Eurosia Fabris, mère de
famille (1866-1932).
Bienheureux Titus Zeman, Prêtre
salésien slovaque martyr (+ 1969)
Vénérable Teresa de Saldanha,
Fondatrice des Dominicaines de Sainte
Catherine de Sienne au Portugal (+ 1916)
Vénérable Marie Thérèse de Jésus Eucharistie
Brésilienne, fondatrice des Petites Missionnaires
de Marie Immaculée (+ 1972


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 55, 1-11… Livre d'Isaïe 12, 2.4bcd.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 7-11.:


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« Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)


Commentaire de ce jour.


Et il fut baptisé dans le Jourdain


La prédication de Jean Baptiste avait suscité en Israël un formidable élan de conversion.

Tous ceux et toutes celles qui se décidaient à changer de vie et à faire à Dieu toute sa place venaient se plonger dans les eaux du Jourdain en signe de renouveau intérieur.

Jésus, volontairement, a voulu rejoindre l’élite de son peuple, non pas l’élite du pouvoir, de l’aisance et de la culture, mais une élite de la foi et de la confiance en Dieu. C’est pourquoi, bien que sans péché, il est venu se faire baptiser par Jean.

Il a donc inauguré sa vie publique par un acte d’humilité et de solidarité avec les hommes qu’il venait sauver, et c’est ce moment que Dieu a choisi pour manifester sa solidarité avec son Fils.

En remontant de l’eau, Jésus voit le ciel se déchirer et l’Esprit, comme une colombe, descendre vers lui.

Au même instant, accompagnant ce vol de l’Esprit qui le désignait, une voix partie du ciel, la voix de Dieu, se fit entendre  : « C’est toi mon Fils, le Bien-aimé, en toi j’ai mis ma faveur ».

Jésus qui entend, le Père qui parle, l’Esprit qui descend  : dès la première page de l’Évangile, c’est la Trinité sainte qui se manifeste, et c’est le mystère de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, qui commence à se révéler.

Au moment même où Jésus s’humilie et veut se faire frère parmi des frères, Dieu le Père le fête comme son Fils, son Bien –Aimé, celui en qui il se reconnaît et se complaît.

Toutes proportions gardées, c’est bien cette grâce filiale que nous vivons lorsque nous laissons faire Dieu : dès que, loyalement, nous cherchons la route de l’humilité, dès que nous vivons une vraie solidarité avec nos frères et sœurs, Dieu nous fait fête comme à son bien-aimé.

Cette page de l’Évangile de Marc est l’une des toutes premières écrites à propos de Jésus ; la lettre de Jean est au contraire l’une des dernières œuvres du Nouveau Testament. Elle reprend, à sa manière, le thème du baptême de Jésus, mais à la lumière de sa mort qui nous donne la vie.

La pensée est un peu difficile à suivre, comme si nous n’avions en fait que des notes prises au cours d’une causerie d’un Apôtre. « Qui est le vainqueur du monde (c’est-à-dire des forces du refus), dit cette lettre de Jean, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu  ? »

Être chrétien, en effet, ce n’est pas seulement croire que Dieu existe et qu’il peut tout, mais qu’il a agi et veut agir par son propre Fils venu parmi nous. « C’est lui, poursuit Jean, qui est venu par l’eau et le sang, Jésus Christ, non pas avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang ».

Non seulement il est venu à nous et nous a prouvé sa solidarité par l’eau de son Baptême, mais il vient encore à nous et nous prouve son amour par l’eau et le sang qui ont jailli, sur la croix, de son côté ouvert par la lance.

Cette eau et ce sang n’ont été versés qu’une fois, mais en un sens ils continuent de jaillir chaque jour dans l’Église, car ils préfiguraient l’eau de notre baptême et le sang de la coupe pour nos Eucharisties.

C’est de cela que l’Esprit Saint témoigne aujourd’hui dans l’Église  : c’est tout le mystère de Jésus qui nous sauve, de Noël au Cénacle, du Baptême à la Croix ; et le Jourdain qui nous baptise, c’est le fleuve d’eau vive, c’est l’Esprit Saint qui a jailli pour nous de la mort glorifiante de Jésus.



Frère Jean-Christian Lévêque, O.C.D., de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée,
et il fut Baptisé par Jean dans le Jourdain.


Nous célébrons aujourd’hui la première manifestation publique de Jésus ; nous pourrions dire son entrée dans la vie publique.
Pourtant la Solennité du Baptême du Seigneur appartient encore au temps de Noël. Certes c’est un adulte qui descend dans le Jourdain : trente ans se sont écoulés depuis les événements de Bethléem.
Mais avant de clore ce temps liturgique, l’Église veut compléter la révélation de l’identité de celui que les bergers et l’étoile désignaient comme le Messie.

Aujourd’hui, Le Père le reconnaît comme Son Fils. La tradition orientale ajoutera même le miracle de Cana, où Jésus « manifeste - pour la première fois - sa Gloire » (Jn 2, 11), et se révèle comme l’Époux de l’humanité rachetée.
« Jésus arrive de Galilée » c’est-à-dire d’une Terre semi-païenne aux yeux de l’Orthodoxie. Ce qui s’annonçait par la visite des mages, commence à se réaliser concrètement : certes, « le Salut vient des Juifs » (Jn 4, 22), mais Le Christ de Dieu est solidaire de tous les hommes ; il est venu « rassembler dans l’unité tous les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52).

L’Évangéliste est discret sur le Baptême en lui-même. Toute l’attention se porte plutôt sur ce qui se passe au moment où Notre-Seigneur « sort de l’eau ». Jésus « voit le Ciel se déchirer et L’Esprit descendre sur lui comme une colombe ».
Saint Marc suggère que Notre-Seigneur est le seul à avoir vu L’Esprit, vision dont il a dû témoigner par la suite auprès des Apôtres.
Par contre tous les assistants ont pu entendre la voix qui du Ciel se fit entendre, et qui en s’adressant à Jésus, révèle son identité : « C’est Toi Mon Fils bien-aimé ; en Toi j’ai mis tout mon Amour ».

Le Baptême de Jésus se situe bien dans le prolongement de l’Épiphanie que nous avons célébrée Dimanche dernier : comme à la crèche avec les mages, ou comme à Cana avec la transformation de l’eau en vin, quelque chose de décisif nous est manifesté de l’identité de Jésus, et cette fois par l’action de L’Esprit et par la voix du Père Lui-même.
Certes c’est à Son Fils que Le Père s’adresse, mais le caractère public de ce dialogue d’Amour trahit son intention : manifester aux yeux de tous celui dont Dieu « a fait un témoin pour les nations, un guide et un chef pour les peuples » (1ère lect.).

Saint Jean pour sa part annonce trois témoins : « L’Esprit, l’eau et le sang, qui tous trois se rejoignent en un seul témoignage » (2nd lect.).
Au Baptême, ils ne sont encore que deux à témoigner : l’eau et L’Esprit ; ou plutôt L’Esprit reposant sur les eaux, « couvant » la Création nouvelle (cf. Gn 1, 1) qui surgit du Jourdain en la personne du Christ.
Au Golgotha Jésus témoignera Lui-même, en versant son « Sang » (troisième témoin) pour nous, c'est-à-dire en descendant dans notre mort afin que nous puissions vivre de sa Vie.

Nous retrouvons d’ailleurs les trois témoins au pied de la Croix : Jésus « remet L’Esprit » (Jn 19, 30), un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; « et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19, 34).
Ce triple témoignage, c’est celui que « Dieu Lui-même rend à Son Fils » (2nd lect.), afin que nous croyions « que Jésus est Le Christ, Le Fils de Dieu », et qu’ainsi nous soyons « vainqueur du monde », en étant « vraiment né de Dieu » (Ibid.).

Pourquoi L’Esprit devait-il descendre sur Jésus au Jourdain ? N’était-il pas Le Fils bien-aimé depuis toute éternité ?
Certes, confirme Saint Cyrille d’Alexandrie, Notre-Seigneur « est Le Fils de Dieu Le Père, engendré de sa substance, et cela avant l’incarnation et avant tous les siècles ».
Le Baptême n’ajoute rien à la filiation Divine du Verbe incarné, mais il est la confirmation de cette filiation pour la conscience humaine de Jésus.
Comme le précise encore Saint Cyrille : « Si l’on dit que Le Christ a reçu L’Esprit-Saint, c’est en tant qu’il s’est fait homme et en tant qu’il convenait à l’homme de le recevoir ».
Pour le dire autrement avec Saint Irénée : « En Jésus, L’Esprit-Saint s’habituait à demeurer en l’homme et à se reposer parmi les hommes ».

C’est donc pour nous que Jésus s’immerge aujourd’hui dans les eaux du Jourdain et dans les grandes eaux de la mort, afin de nous ressusciter avec Lui dans la puissance de L’Esprit que Le Père envoie sur tous ceux qui par la Foi, entrent dans « l’Alliance nouvelle et éternelle » (1ère lect.) qu’il a scellée avec nous dans le Sang de l’Agneau, et qu’il renouvelle pour nous à chaque Eucharistie.

« Seigneur nous le croyons : ta Parole, qui sort de ta bouche, ne t’est pas revenue sans résultat ; elle a pleinement accompli sa mission : elle a abreuvé notre Terre de la rosée de L’Esprit-Saint, elle l’a fécondée et fait germer, pour donner la semence au semeur et le Pain Eucharistique à ceux qui croient en Toi.

Accorde-nous de te chercher, car tu te laisses trouver ; de t’invoquer, car tu t’es fait proche. Nous voulons abandonner nos chemins de perversion et revenir vers Toi Seigneur, car tu as pitié de nous et tu es riche en Pardon” (cf. 1ère lect.).
Nous pourrons alors “te rendre grâce et proclamer ton Nom ; jubiler et crier de Joie, car tu es grand au milieu de nous, Saint d’Israël” (Ct Is) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Homélie - Baptême de Jésus


Introduction

- Frères et soeurs, la liturgie de ce dimanche nous fait revivre le baptême du Seigneur. Les Christ plonge dans les eaux du Jourdain et en remonte rayonnant d'Esprit Saint. Nous aussi, à sa suite, nous avons été plongés dans le fleuve de vie, lors de notre baptême, et l'Esprit-Saint nous a été donné, comme une source vive qui irrigue notre coeur. Pourtant, il y a de fortes chances que la source de notre baptême ait été un peu, et même un peu beaucoup, ensablée par les soucis, les tribulations et les péchés qui jalonnent le chemin de toute vie humaine. Si tel est le cas, cette eucharistie peut être pour nous l'occasion d'un ressourcement. Demandons au Christ ressuscité de répandre à nouveau sur nous son Esprit-Saint : qu'il vienne agiter et vivifier les eaux dormantes de notre baptême.


Homélie

- Frères et soeurs, ce récit du baptême de Jésus dans l'évangile selon saint Marc est très court, mais ô combien dense ! Il y aurait beaucoup de choses à dire. Je voudrais faire ressortir surtout un aspect de ce mystère qui me paraît particulièrement attirant.

Il me semble que le baptême de Jésus est avant tout un mystère d'amour, la révélation de l'amour de Dieu pour l'homme pécheur. Jésus est l'agneau sans péché qui se mêle à une foule de pauvres, hommes et femmes, qui « se faisaient baptiser par Jean dans les eaux du Jourdain en confessant leurs péchés » (Mc 1,5). Où est-il, Jésus ? Où est-il, le Fils de Dieu sur qui repose l'Esprit-Saint ? Où est-il, le Fils bien-aimé en qui le Père trouve sa joie ? Il est au milieu des pécheurs, perdu dans cette foule, au point d'apparaître comme un pécheur parmi tant d'autres ! C'est le scandale de la condescendance de Dieu, ainsi que l'appelaient les Pères de l'Église : Dieu qui, dans sa recherche de communion avec l'homme, s'abaisse jusqu'à rejoindre l'homme là où le péché et les sentiers souvent tortueux de la vie l'ont conduit. Qu'est-ce que la Bible, sinon l'histoire de cette recherche que Dieu fait de l'homme, le récit de la descente de Dieu parmi les hommes provoquée par l'amour de Dieu pour l'humanité ? « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) : Dieu créateur de l'homme est ce Dieu qui se met aussitôt à la recherche de l'homme égaré. Et, dans le baptême de Jésus, cette recherche s'accomplit.

Le baptême reçu par Jean contient déjà, en germe, tout le sens de la vie, de la mission, de la prédication futures de Jésus jusqu'à la croix. Toujours nous trouverons Jésus au milieu des pécheurs, en train d'étendre l'amour et la communion de Dieu jusqu'aux catégories humaines et sociales méprisées et marginalisées à l'époque, au point de se faire qualifier de « glouton et d'ivrogne, d'ami des publicains et des pécheurs » (Mt 11,19). Et même sur la croix, Jésus ne sera-t-il, encore une fois, au milieu de deux malfaiteurs ? Mais c'est juste à ce moment-là que le rideau du Sanctuaire, dans le Temple de Jérusalem, se déchire en deux, depuis le haut jusqu'en bas, nous dit saint Marc (15,38). Deux fois seulement dans son évangile, Marc a employé ce verbe grec se déchirer : dans le récit de la mort de Jésus et dans le récit de son baptême, et cette correspondance est certainement voulue, et elle est pleine de sens. Le déchirement du rideau du Sanctuaire, quand Jésus meurt sur la croix, nous révèle le sens et la portée profonde du déchirement des cieux lors du baptême, quand Jésus voit les cieux se déchirer et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe (Mc 1,10). Désormais, Dieu ne se cache plus derrière un voile, il se révèle en cet homme qui remonte des eaux du Jourdain.

« Ah ! si tu déchirais les cieux et descendais ! » s'écriait le prophète Isaïe dans l'Ancien Testament (Is 63,19). En Jésus, Dieu a exaucé cette prière. Désormais, c'est par la foi en Jésus, le Christ crucifié, que nous pouvons accéder à la communion avec Dieu, et l'accès auprès de Dieu est maintenant libre, ouvert à tous, juifs et païens, purs et impurs, saints et pécheurs. C'est une vraie révolution dans notre conception de Dieu. La sainteté chrétienne ne consiste plus, comme dans l'Ancien Testament, à se séparer des pécheurs, des impurs, par peur de se souiller ; au contraire, elle consiste à s'asseoir à leur table, comme Jésus, comme cette petite sainte Thérèse de Lisieux qui est en réalité si grande.

L'homme, qui s'était perdu jadis quand il avait été placé par Dieu dans le jardin du paradis, est retrouvé maintenant qu'il est dans les enfers du péché et de la mort, où Jésus descend le chercher, comme il est descendu avec les pécheurs dans les eaux du Jourdain.

D'où l'ultime, la suprême révélation que contient ce texte de saint Marc. Pour Jésus, le baptême est l'occasion de se reconnaître lui-même comme le bien-aimé du Père : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Mais, depuis que le Christ est mort sur la croix et que le rideau du Temple s'est déchiré, c'est à chacun de nous, qui avons été baptisés dans le Christ, que le Père adresse ces mots : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Aujourd'hui, dans le Christ et grâce à lui, s'accomplissent en plénitude les paroles du prophète Isaïe que nous avons entendues : « Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Écoutez et vous vivrez. » Amen.



Frère Raffaele
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le Baptême nous a libérés de tous les vices que sont les péchés, mais avec la grâce de Dieu nous devons accomplir tout ce qui est bon » (Saint Césaire d’Arles)

   « Vous, parents, vous amenez un petit garçon ou une petite fille à baptiser. La chaîne de la foi est ainsi : Vous avez le devoir de transmettre la foi à ces enfants. C’est le plus bel héritage que vous leur laisserez. Aujourd’hui, emportez cette pensée chez vous » (François)

   « Quoique propre à chacun, le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue (…). Le Baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 405)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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