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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 29 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Ven 14 Juin 2024 - 13:59

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 14 Juin 2024
Vendredi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Élisée, Prophète, Disciple
et successeur d’Élie (IXe siècle av. J.-C.)
Saint Méthode le Confesseur (Saint
Orthodoxe), Patriarche de Constantinople
(vers 787-847)
Saints Anastase, Félix et Digne, Martyrs à
Cordoue en Andalousie (+ 853)
.Sainte Lidwine de Schiedam, Mystique
hollandaise (+ 1433)
Bienheureuse Francisca de Paula de Jésus,
laïque brésilienne (+ 1895).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du jour

Premier livre des Rois 19, 9.11-16… Psaume 27(26), 7-8.9abcd.13-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 27-32.:


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Commentaire de ce jour.


Arrache-le


Entre deux consignes de Jésus sur l’adultère et sur la répudiation, l’Évangile nous rapporte deux paroles extrêmement vigoureuses sur les occasions de chute :

« Si c’est ton œil qui te fait achopper et tomber, arrache-le, et jette-le loin de toi ». L’œil, le regard, c’est l’instrument du désir, c’est ce qui nourrit la convoitise, et il y a une manière de regarder les personnes, les choses ou les richesses, qui équivaut à les prendre pour soi, à les posséder avidement, en désir.

« Si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi ! » La main droite, ou la gauche pour les gauchers, c’est la main habile et précise, la main du savoir faire, la main qui salue, la main qui écrit et qui signe, la main qui peut faire tant de bien et qui peut aussi réaliser le mal.

Faut-il donc, à cause de la menace du péché, rester avec un seul œil et une seule main, la moins bonne des deux ? Bien évidemment, il ne s’agit pas de se mutiler, et il faut bien comprendre l’humour de Jésus. Mais ce que Jésus affirme, c’est que, par fidélité à son message, il faut renoncer à une part de nos désirs, et parfois renoncer à certaines de nos activités, les désirs et les activités qui sont porteurs de mort spirituelle pour nous-mêmes et pour les autres.

Paradoxes de Jésus, paradoxes de l’Évangile : on voit parfois plus clair d’un seul œil, quand le second ne lorgne que sur la nuit ; on travaille parfois mieux d’une seule main, quand l’autre nous attache quelque part et nous enlève toute souplesse. Dieu nous veut lucides, Dieu nous veut allègres à son service, et quand nous sommes attelés à son œuvre, la liberté de cœur n’est jamais trop cher payée.

Déjà les Béatitudes de Jésus nous appelaient à changer radicalement nos valeurs et le centre de gravité de toutes nos joies. Aujourd’hui encore, Jésus, pour réveiller notre foi, nous déstabilise en invoquant le sacrifice d’un œil ou d’une main. Jusqu’à notre mort la suite de Jésus s’imposera des choix onéreux et généreux. Et notre amitié pour lui nous ramènera toujours à la nécessité de l’effort. Mais l’effort, tel que Jésus le propose, libère toujours en nous le meilleur de nous-mêmes et nous replace toujours dans l’axe du bonheur

À ses disciples Jésus demande de dépasser les apparences pour s’arrimer à des certitudes, de lâcher des esclavages pour assumer le vrai service, d’utiliser le temps pour préparer l’éternité. Son seul but est que nous ayons la vie, la vie en abondance, la vie sans déclin ; et, dans sa pensée, toute mort à nous-mêmes est ordonnée à cette vie qu’il promet et qu’il donne : la taille prépare les fruits, les renoncements ouvrent la route pour l’engagement, l’obéissance s’épanouit en liberté filiale.

C’est la logique de la passion glorifiante, la logique du passage de ce monde au Père, qui déroute si souvent nos prévisions humaines, mais nous rend si légers sur les chemins de Dieu.



Père Jean-Christian Lévéque. O.C.D
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Autre commentaire de ce jour.


« Tout homme qui regarde une femme avec
convoitise a déjà commis l’adultère »


Le combat contre la tentation fait partie de notre vie quotidienne à la suite du Christ. Il ne se passe pas un jour sans que la tentation ne vienne remuer des désirs et des sentiments qui ne sont pas conformes à notre vie dans le Christ. Renoncer à ces désirs et à ces sentiments déréglés, lorsqu’ils semblent faire partie de notre être blessé par le péché originel, n’est pas une mince affaire. Profondément ancrés en nous, il semblerait qu’y renoncer serait comme perdre un membre de notre corps, d’où l’image forte que le Christ nous propose dans l’Évangile d’aujourd’hui.

Au début de notre méditation de ce matin nous pouvons peut-être recenser les tentations qui sont fortes, récurrentes et dangereuses pour nous et les exposer à la lumière du Seigneur afin qu’il puisse nous aider à les vaincre avec sa grâce.


Renoncer à la tentation, ce n’est pas faire des compromis ou y renoncer à moitié. Le Christ nous invite dans l’Évangile d’aujourd’hui à être radical dans notre rejet du mal et du péché. Il suffit parfois de ne laisser au tentateur qu’une petite faille ou une petite prise dans notre cœur pour qu’il revienne de plus belle pour nous faire tomber. Il ne faut jamais dialoguer avec la tentation parce que nous savons bien que nous serons toujours perdants. Le démon connaît bien notre faiblesse et il est très subtil et astucieux dans sa manière de nous présenter un mal comme un bien.

Est-ce que je laisse les tentations s’égarer trop longtemps dans mes pensées et dans mon cœur ? Ou, au contraire, sais-je fuir et couper rapidement avec la tentation en la rejetant au nom du Seigneur Jésus ?


Le Seigneur, dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous parle de manière particulière de la tentation contre la pureté du cœur, de la luxure et de l’adultère. Le démon sait très bien nous présenter un mal comme un bien. Il profite de ce désir profond d’aimer et d’être aimé, que Dieu lui-même a semé en nous, pour nous vendre un amour qui est une contrefaçon. Il cherche à nous faire croire qu’il existe un amour facile et sans engagement. Mais l’amour sans engagement, sans don de soi, n’existe pas ; ce n’est que de l’égoïsme.

L’amour qui ne serait que la recherche d’un plaisir charnel, de posséder l’autre pour soi est un amour tronqué. Un amour qui ne serait qu’images sur un écran ou fiction dans mon imagination ne comble pas mon cœur mais me renferme sur moi-même et me renvoie à ma solitude.


Seigneur Jésus, je veux t’inviter à prendre part à mon combat contre la tentation et le péché. Sans toi, je ne saurais démasquer et vaincre le tentateur. Viens m’aider à ne pas faire de compromis avec le mal dans ma vie. Aide-moi à faire un choix radical pour le bien que tu me proposes dans l’Évangile et dans mon cœur.

Merci, Seigneur, pour le don que tu m’as fait de la voix de ma conscience. Aide-moi à être docile à cette petite voix intérieure qui m’indique le bien à faire et le mal à éviter. Que ton Esprit Saint me donne la force et la lumière pour faire ce qui est juste et bon.



Père Richard Tardiff, LC
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Autre commentaire de ce jour


qui est le chrétien ?


« Qui est chrétien ? » La question a été posée en 1965 à la fin du concile par un jeune théologien Balthasar. Elle a fait beaucoup de vagues tant elle semblait évidente dans la société d’alors. Aujourd’hui, dans notre société postmoderne, postchrétienne, la question à nous poser n’est plus « qui est chrétien » mais bien « qui est le chrétien ». Tout en nous offrant ce matin la grâce de nous reposer cette question, Matthieu dans l’Évangile que nous venons d’entendre, nous offre des pistes pour y répondre aussi.

Mais pour que cette page de Matthieu prenne tout son sens, il nous faut entrer dans ce grand silence (épître)  pour écouter la Voix de Dieu, pour en saisir sa Présence. Tout au long de ce chapitre 5, Matthieu nous livre « un enseignement élémentaire (He 6, 1)», un chemin qui nous place devant un mode d’existence chrétienne. Alors qu’aujourd’hui toute indication limitative semble être un déni de droit, Matthieu en insistant à répétition sur le « ne pas  », «  moi je vous dis », nous tourne vers l’autre. Le gros bon sens veut que nos droits et libertés s’accompagnent d’une frontière, celle des droits et libertés de l’autre. Matthieu promeut la santé de la collectivité comme mode d’existence. Nos yeux, nos regards, nos mains peuvent avoir beaucoup d’impact sur l’épanouissement de l’autre.

C’est, un « commencement » de réponse à « qui est le chrétien ? ». C’est celui dont la manière de vivre est inspirée par l’existence de l’autre. Paul disait : la « foi opère par l’amour (Gal, 5,6) ». Dans une formule-choc, Marcel Gauchet écrivait que « la spécificité de la foi est la sortie de la religion ». Voilà qui résume bien cette page de Matthieu qui nous invite à sortir de choses à faire ou a « couper » pour promouvoir un mode d’existence à la manière de Jésus.  « Nous ne naissons pas chrétiens, nous le devenons (Tertullien)». Nous ne naissons pas dans ce mode d’existence, nous le bâtissons au quotidien en allant de « commencement en commencement, par des commencements qui n’ont pas de fin (Grégoire de Nysse)».

Avec justesse, Thérèse d’Avila écrit au seuil des 3e demeures : « nous qui portons l’habit d’un ordre religieux et que nous l’avons pris volontairement,  que nous avons tout quitté pour Dieu, c’est un grand mal de croire avoir tout accompli ».  C’est un grand mal de soupçonner que nous pratiquons cette page avec une « très haute perfection ».

Contemplatives, contemplatifs,  « si la grâce de l’Esprit Saint habite le cœur d'un homme, même en une mesure infime, cet homme pleure pour tous les hommes (Silouane) ». Autour de nous, il y a des hommes et des femmes qui pratiquent, grâce à l’Esprit de Dieu, ce langage de l’existence de l’autre.  Des hommes et des femmes pratiquent une vie trinitaire, reflet du « Tout autre ».

Nous avons une manière de vivre, un mode d’existence qui comme Élie prend forme quand nous nous tenons sur la montagne de Dieu, quand nous « sortons dans la montagne pour nous tenir devant le Seigneur. Il va passer ».   Élie «éprouvait une ardeur jalouse pour toi, Seigneur Dieu de l’univers » ardeur d’autant plus grand que les « fils d’Israël ont abandonné ton alliance ». Ici sur cette terre sainte, monastique notre éprouvons même « ardeur jalouse » parce que, selon une belle formule de Johan Metz, «notre monde préfère dire OUI à la religion et NON  à Dieu ». Cette formule ramasse bien le sens de ce passage de Matthieu.

À votre contemplation : nier la beauté de l’autre, c’est nier la beauté de la vie.  Matthieu nous offre un chemin de vérité et de vie. La manière de vivre qu’il suggère dans ce « moi je vous dis » est inspirée de la manière trinitaire de vivre de notre Dieu. Cela change tout. La différence chrétienne nous engage à « répudier » nos regards qui tuent, nos mains qui s’approprient tout, nos yeux en délire de convoitise. Qui est le chrétien ?  Notre hésitation a y répondre dérive plutôt de la maladie de notre foi et de notre charité que de notre incapacité de langage à parler de Dieu. N’ayons pas peur d’être cette parole de « sens » à la vie qui annonce un salut possible à tous. Mais à l’origine de cette parole de « sens », il y a « la  foi opérant par amour ».  « Oui, que ta « miséricorde, Seigneur agisse en nous et nous guérisse. Transforme-nous par ta grâce pour que nous puissions te plaire en toute chose » (oraison finale) AMEN

Accueil : si ton œil est dans la lumière, ta vie toute entière est dans la lumière. Nous voyons la lumière du dehors à partir de la lumière du dedans. Nous vivons la joie au dehors à partir de celle qui nous vivons au-dedans. Nous entendrons cette page de Matthieu a p   artir de notre capacité a écouter la voix du Seigneur



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La sensualité du regard enflamme les appétits et les yeux, habitués à regarder sans pudeur l’autre, qui est oisif, réveillent les désirs impurs » (Clément d’Alexandrie)

   « L’adultère, comme le vol, la corruption et tous les autres péchés, se conçoivent d’abord dans notre intimité et, une fois que le cœur à fait le choix erroné, ils sont mis en pratique par un comportement concret. Réfléchissons-y un peu : à toutes les mauvaises pensées qui suivent cet ordre d’idées » (François)

   « Jésus est venu restaurer la création dans la pureté de ses origines. Dans le Sermon sur la montagne, il interprète de manière rigoureuse le dessein de Dieu : "Vous avez entendu qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère’. Eh bien ! moi je vous dis : ‘Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur, l’adultère avec elle :’" (Mt 5, 27-28). L’homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni (cf. Mt 19, 6). La Tradition de l’Église a entendu le sixième commandement comme englobant l’ensemble de la sexualité humaine » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.336)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Sam 15 Juin 2024 - 14:53

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 15 Juin 2024
Samedi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Amos, Prophète de l'Ancien
Testament (VIIIe siècle av. J.-C.)
Sainte Crescence, Martyrisée avec les saints
Guy et Modeste sous le règne de l'empereur
Valérien (IVe siècle)
Sainte Germaine Cousin, Laïque (+ 1601)
Saint Louis-Marie Palazzolo, Prêtre, Fondateur
des Congrégations des « Frères de la
Sainte-Famille » et des « Sœurs des
pauvres » (1827-1886).
Bienheureuse Albertina Berkenbrock,
Martyre brésilienne « Maria Goretti du
Brésil » (1919 - 1931).


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Textes de la Messe du jour

Premier livre des Rois 19, 19-21… Psaume 16(15), 1-2a.5.7-8.9-10… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 33-37.:


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Commentaire de ce jour.


Instruction sur les serments


Dans ces quelques phrases un peu déconcertantes, le Christ, Parole de Dieu, nous  parle de notre parole humaine ; et il nous donne à ce sujet deux consignes qui se complètent :
           - d'une part il ne faut pas donner à notre parole une portée qu'elle ne peut avoir, c'est pourquoi il ne faut pas abuser des serments
           - mais, à l'inverse, nous devons donner à notre parole toute sa vraie valeur, et pour cela, faire d'elle un oui ou un non authentiques.

  Au temps de Jésus, on prononçait beaucoup de serments, et de préférence sur Dieu ou sur les choses les plus saintes: le Temple, l'autel … C'était d'ailleurs une habitude de tout le monde ancien, même dans les religions païennes, et sans doute un reste de la mentalité magique, qui s'imagine que l'homme, par la force de sa parole, peut mettre le grappin sur la divinité, sur ses bonnes grâces ou ses bénédictions. Souvent c'était une manière de donner force juridique à une déclaration ou à un témoignage. Au point que le serment pouvait équivaloir à une preuve: on se mettait à l'abri en annexant Dieu à sa cause!

  Aujourd'hui le serment est réservé pour quelques actes publics et solennels, et pourtant  l'habitude des serments à tout propos a des équivalents dans notre vie concrète:
- toutes nos tentatives pour mettre Dieu à notre service, pour faire de notre foi ou de notre espérance un point d'appui dans la prière de demande,
- la tentation que peut éprouver le ou la consacrée de faire de sa situation religieuse un tremplin dans les relations sociales ou un piédestal …
- l'habileté que nous montrons à voiler par de grandes protestations ou des affirmations un peu creuses la pauvreté de notre témoignage ou de notre vie spirituelle,
- tous les chantages, grands ou petits, sur des choses saintes, sur les paroles des saints ou les écrits des saintes pour forcer les autres à entrer dans nos vues,
- toutes les fois que nous disons, par intérêt personnel ou volonté de puissance: "Ceci n'est pas évangélique", "Ceci n'est pas missionnaire", "Cela n'est pas conforme à l'unité","Cela est la véritable ouverture au monde".

Jésus coupe court à toutes ces manœuvres. Il ne dit pas :" Quand vous jurez, tenez vos serments", mais il radicalise l'obligation: "Ne faites pas de serments du tout, parce que vous ne disposez    
                       ni de Dieu,
                       ni des choses de Dieu,
                       ni de vous-mêmes, qui êtes chose sainte de Dieu.
Le mot d'ordre du Seigneur est clair: nous ne pourrons jamais annexer à notre profit ni Dieu, ni ce que Dieu offre à son peuple; nous ne devons pas tenter de nous justifier par des paroles plus ou moins solennelles, quand ces paroles servent de paravent et ne sont pas authentifiées par la vie

  Mais il est une valeur que la parole doit garder: elle doit demeurer un chemin sacré entre les personnes.
Le modèle, là encore, c'est Dieu, le Véritable, le Véridique
                                         c'est le Christ expression parfaite et totale du Père, Verbe du Père dans l'éternité, Verbe du Père venu dans notre chair, et dont les paroles sont Esprit et vie, le Christ révélation parfaite du plan d'amour de Dieu, lui que nous appelons Sagesse du Père, le Christ qui est oui de Dieu, et qui était oui de Dieu même quand il devait dire non aux hommes.

Admirons, contemplons cette vérité intégrale, cette transparence totale des paroles de Jésus. Il a dépassé toutes les roueries de la vie sociale, les fausses manœuvres et les faux-semblants. Il refuse toutes les stratégies du langage, parce qu'il respecte trop l'homme ou la femme à qui il s'adresse, parce qu'il aime trop chaque être humain pour lui apporter autre chose que lui-même. Il ne parle pas toujours, mais quand il parle, il dit vrai, et sa parole coïncide avec son être profond.

Cette authenticité, Jésus aujourd'hui en fait pour nous une consigne, non pas pour que nous libérions plus facilement notre agressivité, ou pour que nous nous donnions le droit de tout dire n'importe quand, mais pour que notre parole demeure un chemin de nous vers l'autre, un chemin que l'autre pourra prendre en confiance s'il vient à nous.
Ainsi le frère nous rencontrera en vérité dans notre parole, comme nous rencontrons en vérité le Christ dans la sienne, et comme nous rencontrons le Père dans son Verbe proféré parmi nous.



Père Jean-Christian Lévéque. O.C.D
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Autre commentaire de ce jour.


Oui, c’est oui.


Ce n’est pas n’importe quoi ! Celui qui est le Verbe, qui est lui-même la Parole de Dieu vient nous donner des consignes sur notre parole humaine. D’un côté, il nous laisse entendre qu’il ne faut pas donner à notre parole une portée qu’elle ne peut pas avoir, et d’un autre côté, il nous incite à donner toute sa vraie valeur à notre parole en faisant en sorte que nos « oui » ou nos « non » soient vraies, authentiques.

Les hommes ont tendance à donner à leur parole une portée qu’elle ne peut pas avoir. Au temps de Jésus, autant chez les Juifs que dans les nations païennes, on prononçait beaucoup de serments. On se servait de Dieu pour donner de la force et de la vérité aux paroles qu’on prononçait. En faisant ainsi on se mettait à l’abri en mettant Dieu au service de notre cause. Jésus coupe court à cette façon de faire. Il ne dit pas à ses auditeurs « quand vous jurez, tenez vos serments », mais il leur dit de ne pas jurer du tout parce qu’on n’a aucun pouvoir sur Dieu, aucun pouvoir sur les choses de Dieu et même pas sur nous-mêmes parce que nous appartenons à Dieu.

Jésus nous invite plutôt à être vrai en tout temps :
« Que votre parole soit « oui », si c’est « oui », « non », si c’est non »
Je comprends que Jésus nous donne cette consigne. En commençant sa 2ième lettre aux Corinthiens, saint Paul dit :
« Le Fils de Dieu, le Christ Jésus,… n’a pas été « oui et non » ; il n’a été que « oui ». Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur « oui » dans sa personne. Aussi est-ce par le Christ que nous disons à Dieu notre « amen », notre « oui », pour sa gloire. » (2 Cor, 1,19-20)

Notre parole est le chemin que nous prenons pour aller vers l’autre; elle se doit d’être un chemin que l’autre peut prendre avec confiance en venant vers nous. Pour Jésus, la parole doit demeurer un chemin sacré entre les personnes. Jésus a été un être vrai et transparent dans ses paroles. Il respectait trop les hommes et les femmes à qui il s’adressait. Il aimait bien trop les personnes pour leur apporter autre chose que lui-même. On peut dire que sa parole coïncidait avec son être profond.

Un disciple de Jésus, c’est quelqu’un qui dit « oui » à tout ce qui va selon l’évangile et ses valeurs, à tout ce qui peut faire grandir les hommes et les femmes. À l’inverse, il dira « non » à tout ce qui contredit l’évangile et ses valeurs, mais il le dira sans violence, sans amertume, sans rejeter les personnes, mais il le fera avec la détermination qui s’impose.

« Que votre parole soit « oui », si c’est « oui », « non », si c’est non »
Le scandale arrive lorsque quelqu’un affirme quelque chose, mais fait le contraire. Il y a des « oui » diplomatiques qui en réalité sont des « non ». Il y a des gestes qui accompagnent notre conversation qui donnent une autre signification à nos paroles. Ils ne sont pas rares dans la bible les textes où on nous demande de faire en sorte que nos gestes s’accordent avec nos paroles.

Il y a une parfaite concordance entre les gestes de Jésus et ses paroles. Toujours au début de sa deuxième lettre aux Corinthiens, saint Paul leur affirme que lui et Timothée ne sont pas allés chez eux avec des « oui » et des « non » en même temps. Ils ont toujours parlé, ils ont pensé avec les paroles de Jésus et ils vivent imprégnés des paroles de Dieu. Il n’y avait aucune contradiction chez eux entre leur manière de vivre et leur annonce de Jésus. Que c’est beau!

Regardons Marie. Elle avait répondu à l’ange « qu’il me soit fait selon ta parole. » Pendant toute sa vie, Marie a conservé sa réponse dans son cœur. Ce n’était pas un « oui » à moitié. Elle a vécu sa réponse avec tellement de profondeur qu’on a du mal à la suivre sur le même chemin.

Demandons à Marie de venir nous accompagner pour que nos « oui » ne soient jamais des « oui » à moitié, mais des « oui » authentiques à la manière de Jésus.



Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier des Servantes de Jésus-Marie
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Autre commentaire de ce jour


 Moi je vous dis


Attention, il ne s’agit pas de prononcer le nom de Dieu pour faire valoir ses idées. Je te le jure sur la tombe de ma mère n’est souvent qu’un moyen pour faire valoir son point de vue. La fiabilité de nos affirmations ne repose pas sur le fait que nous prononçons le nom de Dieu ou de celui de ma mère. C’est la cohérence de ma vie qui donne du poids à mes paroles.

Il n’est pas suffisant de savoir des choses sur Dieu. De jurer par Dieu. Il n’est pas suffisant de théoriser sur Dieu. Il n’est pas suffisant de nous émerveiller devant l’agir de Jésus, il faut agir comme lui, laisser sa manière de vivre couler dans nos veines. Confesser Dieu, ce n’est pas simplement savoir et dire qu’il existe. C’est aussi se compromettre en son nom (Adolphe Gesché). Ce ne sont pas ceux qui crient Seigneur, Seigneur (cf. Mt 7, 21). Il faut du courage pour comme Élisée tout laisser derrière soi.

Ce n’est pas croire aux dogmes qui nous sauvent, c’est devenir prochain de la personne blessée. Il y a un lien permanent, un dialogue permanent entre les choses d’en haut et celles d’en bas, entre notre vie de foi et notre vie quotidienne. Votre vie n’est pas une fuite dans les choses de l’esprit, mais comme un scellant qui imprègne et transforme toute la vie[1] si banale, sans éclat soit-elle.

Il y a une différence entre un christianisme d’appartenance et un christianisme d’expérience. Il est plus facile d'assister aux services religieux que de pratiquer la présence de Dieu en nous, que de laisser Dieu demeurer en nous. Moi en vous, dit Jésus. Ne pensez pas, écrivait Origène au IIIe siècle, qu’il suffit de se renouveler une fois ; il faut renouveler la nouveauté elle-même.

Il y a quelque chose de révolutionnaire dans ce oui qui est oui et qui fut la priorité de François et de Claire. Ils n’étaient pas des fondamentalistes du texte, mais de la manière de vivre de Jésus ; des fondamentalistes de son style de vie. Ne prenez rien pour la route. Une croyance correcte sans une pratique correcte n’est pas correcte. Nous touchons avec ce ne jurez pas la moelle de l’évangile que François et Claire nomment la joie de la simplicité de vie.  Ils refusèrent une vie installée confortablement dans un pilotage automatique.

À leur époque, mettre en pratique l’attitude de Jésus, sa grande compassion était quelque chose de révolutionnaire. Va, reconstruis, mon Église est synonyme, va, pratique ma vie. Il ne suffit pas de demeurer avec Jésus, mais d’être un autre Jésus. Chaque baptisé, chaque participant de l’Eucharistie doit devenir acteur de l’annonce du Christ à ceux qui l’entourent. Et cela commence en vivant le saint évangile.

François et Claire ont mis l’évangile en acte. Leur seul désir était de manifester la bonne nouvelle à tout le monde. Le Dieu de leur foi était le Seigneur des non-religieux (Bonhoeffer) tant il se tenait avec les non purs, les non reconnus par les ténors de la loi. Ils ont déboulonné le Dieu habillé de vêtements accessoires pour le trouver dénudé de toute idée de grandeur. La rencontre du lépreux a été un tournant dans la vie de François.

On ne peut pas être chrétien si on ne fait pas siens les sentiments du Christ (Ph 2, 5). Celui qui ne brûle pas ne met pas le feu et ne peut déclarer sans gêne vivre le saint évangile. Sommes-nous des petites flammes qui allument à la foi d’autres petites flammes ?  Vivons-nous ce que nous croyons ? Prêchons-nous vraiment ce que nous vivons ? Vivons-nous ce ne jurez pas ? En participant à cette eucharistie, ce matin, nous acceptons de pratiquer ce que Jésus affirme ? Pas facile.

À votre contemplation : faisons un diagnostic de cette maladie de l’apparence (pape François) qui nous affecte tous. Dans chaque geste, même le plus beau, le ver de l’autosatisfaction peut se cacher. La théologienne Agnès Desmazières affirme que si nous entrons en profondeur dans ce oui, nous vivrons en permanence une année de grâce[2]. Nous serions aujourd’hui une lettre écrite de la main de Dieu (2 Co 3,3) que notre monde peut lire. AMEN.



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Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Si tu administres les sacrements, mon frère, réfléchis à ce que tu fais ; si tu célèbres la Messe, médite sur ce que tu offres ; si tu chantes dans la chorale, réfléchis à qui tu parles et ce que tu dis ; si tu diriges les âmes, médite avec quel sang elles ont été lavées, et ainsi quoi que vous fassiez, que ce soit avec amour » (Saint Charles Borromée)

   « Nous sommes appelés à établir entre nous, dans nos familles et dans nos communautés une atmosphère d’hygiène et de confiance réciproque, de façon à pouvoir être considérés sincères sans recourir à des interventions supérieures pour être crus » (François)

   « Est parjure celui qui, sous serment, fait une promesse qu’il n’a pas l’intention de tenir, ou qui, après avoir promis sous serment, ne s’y tient pas. Le parjure constitue un grave manque de respect envers le Seigneur de toute parole. S’engager par serment à faire une œuvre mauvaise est contraire à la sainteté du Nom divin. (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2152)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 16 Juin 2024 - 11:43

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 16 Juin 2024
Onzième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.



Dédicace de la Cathédrale de Paris (Notre Dame)
Sainte Lutgarde, Moniale cistercienne à
Aywiers (+ 1246)
Saint Tykhon de Kalouga (Saint Orthodoxe),
Higoumène (+ 1492).
Saint Jean François Régis, Jésuite - Apôtre
du Vivarais (+ 1640)
Saints Dominique Nguyen et ses Compagnons
Martyrs au Tonkin (+ 1862)
Bienheureuse Marie-Thérèse Scherer
Cofondatrice de la Charité de la
Sainte-Croix (+ 1888)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du Jour

Livre d'Ézéchiel 17, 22-24… Psaume 92(91), 2-3.13-14.15-16… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5, 6-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4, 26-34.:


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Commentaire de ce jour.


« C’est la plus petite de toutes les semences, mais quand elle grandit,
elle dépasse toutes les plantes potagères »


Ce dimanche nous donne deux merveilleuses paraboles, riches de sens. Il nous faut les méditer sans nous arrêter à la simplicité de l’enseignement de Jésus, tel que saint Marc nous le rapporte.

1- LA PÉDAGOGIE DE JÉSUS
En quelques mots, le fils spirituel de saint Pierre nous dit comment Jésus transmet ce qu’il est : le Verbe, la Parole de Dieu en notre humanité, celle des foules diverses dans le foi, Nicodème le chercheur de la révélation au cœur de la Torah, la révélation de la Loi, les apôtres qui découvrent lentement et progressivement Celui qui est si proches d’eux.  La pédagogie du Christ en tient comte et est attentive aux capacités d’accueil de chacun. Pour nous aussi nous devons y être attentifs dans nos dialogues avec la situation de chacun : nos enfants, notre famille, nos « voisins », avec ceux qui attendent de nous une parole qui les éclaire, les conforte et les enrichisse.  Tous ont part à l’humanité de Jésus, le Fils de Dieu fait homme.  La semence, la connaissance dont il est question en cette parabole de la semence jetée en terre, du semeur et du temps où s’éclot cette semence, est communication, échange, dialogue.   C’est d’abord une communication d’unité et de proximité, de pensée et de cœur. C’est là que se situe Dieu, car il est l’amour qui la permet.  La fécondité de la semence est que cette sève qui est en nous et qui est l’amour que Dieu répand en nos cœurs. Car nous sommes à sa ressemblance et c’est toujours l’amour qui donne la vie, dans la nuit, comme dans le temps.

2 – LA PAROLE DE DIEU
On a appelé cette parabole «le grain qui pousse tout seul». «Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.»   En fait, elle ne pousse pas toute seule. Dieu est discret, mais toujours efficace, La terre que nous sommes a ses richesses minérales qui attendent la semence de la grâce.  Dès qu’une graine est jetée en terre, elle commence dans le secret une fantastique alchimie de la matière, une série de merveilles invisibles. Dès qu’on a enfoui les grains, une relation dynamique s’établit entre la semence et la terre.  Effectivement, tout se passe comme si personne ne s’occupait de ce grain jeté en terre, comme si le paysan se désintéressait de ce blé qu’il a semé.   C’est l’une des paraboles les plus optimistes que nous ayons. Qu’il pleuve ou non, la réalité divine est semée en toute humanité et elle s’épanouit dans le quotidien de nos doutes, de nos faiblesses, de notre disponibilité, de notre amour qui rejoint l’amour qui est en Dieu.   Nous avons reçu en nous et par notre humanité la possession de la semence divine, que sème Jésus le Fils de Dieu venu en notre humanité.  Et tout homme et toute femme la reçoivent, même si c’est autrement que par l’Église et ses sacrements. Cela nous oublions trop souvent que Dieu est amour, par delà l’Église et sans partage.  «L’essentiel est invisible à nos yeux», disait le renard au Petit Prince de Saint Exupéry. Ce qui arrive en nous et autour de nous est souvent de cet ordre-là : une force cachée, imperceptible, la force divine de l’Esprit-Saint même si qui s’active en tout enfants de Dieu même si nous n’en avons pas conscience. Le Seigneur agit car il veut que tous aient part à son amour.

3 – LA DISCRÉTION ET LA FOI
Cette courte parabole nous rappelle que pendant que la vie éclate de toutes parts autour de nous, nous devons apprendre à être confiant en la croissance de la semence. A Avoir foi en la présence active du Christ.   » La Parole, le logos était auprès de Dieu et Dieu était la Parole, le logos. Dès le commencement il était auprès de Die…. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes. » (Jean 1/1-2)  Saint Paul dit qu’au lieu de se construire soi-même, le chrétien doit se laisser façonner par la grâce de Dieu. Le chrétien doit se laisser modeler en toute confiance. Il doit aussi s’en remettre à Dieu pour le développement de la foi autour de lui. «J’ai semé, Apollon a arrosé, mais c’est Dieu qui donne la croissance», affirmait -il.  Comme le disait le prophète Isaïe : «La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.» (Isaïe 55, 10-11)  L’action de Dieu est toujours présente, même si nous ne la voyons pas.

4 – LA RÉVÉLATION
Et l’Évangile nous dit que c’est le cheminement de notre vie qui permet le Règne de Dieu : la bonne terre où la Parole de Dieu porte du fruit, avec la pluie comme avec le soleil, au travers de nos joies, comme de nos souffrances,   Au travers de multiples péripéties de notre vie, il convient de rendre grâces pour ce coin de terre où la semence de la Parole de Dieu germe et grandit en nous.   Personne ne peut se sauver seulement grâce à ses propres œuvres. Ce sont la foi et la grâce qui nous accordent le salut. Le grain de blé contient en lui une force de croissance qui lui est donnée par Dieu.  Même si elle est brève, cette parabole de S. Marc, nous fait comprendre une fois de plus, que l’évangile n’est pas d’abord une «leçon de morale». Elle est «révélation» de Dieu qui nous a créés et a donné à notre nature ses lois de développement et de croissance.

5 – L’ARBRE DE L’ACCUEIL
«À quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu? Par quelle parabole allons-nous le représenter? Il est comme une graine de moutarde: les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »  Dans le Premier Testament, comme dans la littérature rabbinique, les oiseaux du ciel symbolisaient les nations païennes, les étrangers qui viennent se réfugier en grand nombre.   e Royaume de Dieu va s’étendre à toutes les nations du monde qui trouveront refuge dans un christianisme bienfaisant.  La vocation de l’Église de Jésus-Christ n’est pas de devenir puissante. Devenir grand, ce n’était pas non plus la vocation du Christ. L’Église n’a pas à chercher à devenir l’égale des royaumes humains : ce n’est pas sa mission, ce n’est pas le témoignage que Dieu attend d’elle et surtout,.  La parabole dit que les oiseaux viennent s’y réfugier. Il ne s’agit pas d’une expansion mais d’une hospitalité. Il ne s’agit pas d’aller chez les autres imposer notre culture, mais de les accueillir .  Dans l’arbre de vie ou l’arbre qui permet la vie dans la délicatesse de l’oiseau qui va et vient et parfois s’y recueille, jusqu’à y faire le nid qui sera le lieu de la vie.  Dans la routine de notre cheminement spirituel, on peut rêver de grandeur. Et vivre dans la frustration. Mais ne négligeons pas les petits commencements. Ceux d’une lecture, même un peu irrégulière, de la Bible. Ceux d’une vie de prière avec ses hauts et ses bas. Ceux de témoignages parfois maladroits, d’expression d’amour du prochain encore hésitants. Ceux d’une vie d’Église pas toujours exaltante, dans laquelle on aimerait qu’il y ait plus de monde qui s’engagent…  Un regard de foi est souvent nécessaire pour nous personnellement comme pour nos communautés. Il nous rendra capable de voir dans ces petits commencements des promesses d’avenir.  L’espérance qui est en nous par notre foi en l’amour dont Dieu nous entoure, serait de ne pas céder au découragement ou à la frustration quand vient ce que nous pensons être un échec dans l’évangélisation mais nous avons à garder confiance en celui qui mènera jusqu’à son achèvement l’œuvre qu’il a commencée en nous. C’est en lui qu’est la vie. Un affirmation qui dès la première ligne ouvre l’évangile de saint Jean.   Nous aussi avons été reçus dans les branches de son Royaume. Alors ce n’est que par amour que les chrétiens peuvent s’accueillir les uns les autres, mais aussi recevoir au nom du Christ quiconque voudrait venir placer sa vie sous la protection de celui qui est mort et ressuscité.   Quoi qu’il nous arrive , notre vie est accompagnée de cette promesse : « Cette parole est certaine: si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui;  » (2 Timothée 2:11-12).   Au pied d la roche du Calvaire, se trouve le jardin de la Résurrection.



Père Jacques Fournier. Homélies du dimanche
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Autre commentaire de ce jour.


UN ROYAUME PAS COMME LES AUTRES


Jésus ne disait rien à la foule sans employer de paraboles, nous dit Marc ; c’était certainement la seule manière d’avoir un petit espoir d’être compris ! Car la leçon était quand même rude à faire passer ! Jésus lui-même annonce d’entrée de jeu qu’il va parler du Royaume de Dieu, mais tout le monde a déjà des idées là-dessus ; et les idées des hommes ne coïncident pas du tout avec les siennes, apparemment ! Alors il lui faut déployer toute une pédagogie dans la ligne de la conversion que l’Ancien Testament avait déjà entreprise.

Au début, le peuple d’Israël, comme tous les peuples, ne pouvait envisager le Règne de Dieu qu’en termes de Souveraineté.

Les psaumes, par exemple, chantent la souveraineté de Dieu sur le monde : « Le SEIGNEUR a établi son trône dans les cieux et sa royauté domine tout. » (Ps 102/103,19)... « Le SEIGNEUR, le Très-Haut est terrible ; il est le grand roi sur toute la terre. » (Ps 46/47,3)... « Le SEIGNEUR est roi, il est vêtu de majesté. » (Ps 92/93,1)... « Le SEIGNEUR est roi, que la terre exulte, que tous les rivages se réjouissent. » (Ps 96/97,1).
Dans cette optique, dire « A toi le règne, la puissance et la gloire » revient à dire « c’est toi le plus fort ! » Si les textes du livre de l’Exode nous présentent toujours les rencontres de Moïse avec Dieu dans l’orage, les éclairs, le feu et le tremblement de la montagne, c’est que sans toutes ces preuves de grandeur et de puissance, le peuple n’aurait jamais pu prendre ce Dieu au sérieux !

Même le grand prophète Élie, au début de sa carrière, ne peut pas imaginer Dieu autrement que dans des manifestations grandioses : et c’est le feu du ciel qu’il implore pour impressionner les prophètes des idoles. On se souvient de cette grande démonstration qui devait faire taire à tout jamais les incrédules : « A l’heure de l’offrande, le prophète Élie s’approcha et dit : SEIGNEUR, Dieu d’Abraham et d’Israël, fais que l’on sache aujourd’hui que c’est toi qui es Dieu en Israël... Réponds-moi, réponds-moi : que ce peuple sache que c’est toi, SEIGNEUR, qui es Dieu... Et le feu du SEIGNEUR tomba et dévora l’holocauste, le bois, les pierres, la poussière, et il absorba même l’eau qui était dans le fossé. A cette vue, tout le peuple se jeta face contre terre et dit : C’est le SEIGNEUR qui est Dieu ; c’est le SEIGNEUR qui est Dieu ! » (1 R 18,36-39).

Ce jour-là, Dieu n’a pas désavoué son prophète, mais, quelque temps après… On se souvient comment, plus tard, Dieu a révélé au prophète Élie que sa puissance n’est pas ce que l’homme croit spontanément. C’est le fameux épisode d’Élie à l’Horeb : « Le SEIGNEUR dit à Élie : Sors et tiens-toi sur la montagne devant le SEIGNEUR ; voici, le SEIGNEUR va passer. Il y eut devant le SEIGNEUR un vent fort et puissant qui érodait les montagnes et fracassait les rochers ; le SEIGNEUR n’était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre ; le SEIGNEUR n’était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y eut un feu ; le SEIGNEUR n’était pas dans le feu. Et après le feu, le bruissement d’un souffle ténu (une brise légère)*. Alors, en l’entendant, Élie se voila le visage avec son manteau. » (1 R 19,11-13). Cette fois, Elie avait tout compris : Dieu n’est pas dans les démonstrations de puissance que nous aimons tant, il est dans la brise légère.

Ce paradoxe, si on y réfléchit, parcourt toute la Bible, dès l’Ancien Testament : à commencer par le choix surprenant d’un tout petit peuple pour porter au monde la plus grande des nouvelles. Et que dire du choix d’un homme bègue (Moïse) comme porte-parole et d’un couple stérile (Abraham et Sara) pour porter l’espoir d’une descendance nombreuse comme les étoiles. Dieu a choisi un petit berger de Bethléem pour vaincre le géant Goliath ; et des siècles plus tard, c’est aussi de Bethléem, petit village insignifiant que sortira le Fils de Dieu lui-même ; lequel va vivre caché pendant trente ans dans uns bourgade perdue dont on se demandait « Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? »

Ce qui sort de Nazareth, justement, c’est le Verbe, comme dit Saint Jean, la Parole : comme une semence, elle est jetée à tous les vents, aux risques de la mauvaise terre et des piétinements ; et Dieu sait si le Verbe a été piétiné ; au risque même de se faire traiter de possédé du démon (Béelzéboul : Mc 3,22) ; mais il court le risque quand même, simplement parce que c’est la seule chose à faire. A travers même les échecs apparents du Christ, la déchéance et la mort sur la Croix, s’est levé sur le monde le triomphe de l’amour.

CONFIANCE, LA MOISSON VIENDRA
Telle est la leçon de ces paraboles, une magnifique leçon de confiance : Dieu agit, le royaume est une semence qui germe irrésistiblement, il est peut-être encore invisible, mais la moisson viendra. Jésus nous dit quelque chose comme : « Vous savez la puissance de vie qui se cache même dans une toute petite graine. Contentez-vous de semer : c’est votre travail de jardiniers. Dieu vous fait confiance pour cultiver son jardin. A votre tour, faites-lui confiance : la semence poussera toute seule, car c’est Dieu qui agit... C’est votre meilleure garantie. »
Jésus l’avait bien dit en parlant de lui-même : « En vérité, en vérité je vous le dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul ; si, au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance. » (Jn 12,24). C’est là que se manifeste la vraie puissance de Dieu : la parole semée dans la pauvreté et l’humilité devient peu à peu un arbre immense dont les bras sont assez grands pour accueillir l’humanité tout entière. Voilà le dessein bienveillant de Dieu : « Réunir l’univers entier sous un seul chef, le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. »

« La graine de moutarde, quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères, et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »

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*Une « brise légère », c’est la traduction liturgique, mais c’est encore beaucoup trop fort. A vrai dire, l’expression hébraïque est intraduisible, car il s’agit d’un oxymore : littéralement « le bruit d’une poussière de silence » (ou d’un silence pulvérisé). Par hypothèse, un silence, c’est l’absence de bruit !



Marie-Noëlle Thabut, Commentaire de l’Évangile
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Autre commentaire de ce jour.


Dieu seul peut accorder la croissance


«Nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.» On a appelé cette parabole «le grain qui pousse tout seul». Effectivement, tout se passe comme si personne ne s'occupait de ce grain jeté en terre, comme si le paysan se désintéressait de ce blé qu'il a semé. C'est l'une des paraboles les plus optimistes que nous ayons. Marc est le seul des quatre évangélistes à nous l'avoir rapportée. Il faut faire jouer notre imagination, et recomposer le processus imperceptible de cette croissance, et toujours aussi incompréhensible aujourd'hui qu'au temps de Jésus. Nos savants ont beaucoup progressé dans l’analyse des phénomènes de la vie, mais aucun d'eux ne sait encore exactement ce qu'est la vie. Dès qu'une graine est jetée en terre, elle commence dans le secret une fantastique alchimie de la matière, une série de merveilles invisibles. Que l'homme s'en tracasse ou non, elle pousse et se développe. Ce qu’il y a de plus important dans cette vie qui grandit ne dépend pas de lui. Une fois qu’il a enfouit les grains, une relation dynamique s’établit entre la semence et la terre. Les efforts du fermier ne sont plus requis.

En attendant le « temps de la moisson », un processus de croissance est à l’œuvre. C'est une illusion de penser que rien ne se produit. On ne voit pas ce qui se passe, mais la vie se développe vraiment. «L'essentiel est invisible à nos yeux», disait le renard au Petit Prince de Saint Exupéry. Ce qui arrive en nous et autour de nous est souvent de cet ordre-là : une force cachée, imperceptible, qui s’active sans que nous en soyons conscients.

Jésus indique aussi qu’il en va de même notre effort à répandre le message de la Bonne Nouvelle. Lui-même, si génial prédicateur qu'il fût, n'a pas réussi à convertir ses contemporains et sa propre famille. Pourtant, avec une audace folle, il croyait ne pas avoir perdu son temps à répandre la semence de l’espérance du Royaume. Et l'histoire lui a donné raison.

Cette petite parabole nous rappelle que pendant que la vie éclate de toutes parts autour de nous, nous devons apprendre à être calme, à ne pas nous agiter, à dormir tranquillement. Saint Paul disait qu’au lieu de se construire soi-même, le chrétien doit se laisser façonner par la grâce de Dieu. Le Seigneur est comme le sculpteur qui n’empile pas pierre sur pierre mais qui enlève ce qu’il y a de trop dans le bloc de marbre qu’il travaille. Ainsi le chrétien doit se laisser modeler en toute confiance.  Il doit aussi s’en remettre à Dieu pour le développement de la foi autour de lui. «J’ai semé, Apollon a arrosé, mais c’est Dieu qui donne la croissance», affirmait saint Paul.

Personne ne peut se sauver grâce à ses propres œuvres. Ce sont la foi et la grâce qui nous accordent le salut. Le grain de blé contient une force de croissance interne qui lui est donnée par Dieu. Je pense aux grains de blé découverts par Howard Carter dans la tombe de Toutankhamon, en 1922. Mises en terre, ils ont commencé à germer après 3000 ans dans la tombe du jeune fils de Pharaon.

Grâce à cette courte parabole de S. Marc, nous comprenons une fois de plus, que l’évangile n’est pas d'abord une «leçon de morale». Elle est «révélation» de Dieu qui nous a créés et a donné à la nature ses lois de développement et de croissance.

Le récit du grain de blé qui germe et se développe seul, alors que le fermier dort, est l’une des plus belles paraboles des quatre évangiles. Comme le disait le prophète Isaïe : «La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.» (Isaïe 55, 10-11) L’action de Dieu est présente, même si nous ne la voyons pas.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires
du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « L’homme sans le Christ n’est que poussière et ombre » (Saint Paulin de Nole)

   « Le message de Jésus au sujet du "Royaume" montre son peu d’importance comme pouvoir terrestre, même s’il exerce une "souveraineté" réelle et profonde dans les âmes » (Benoît XVI)

   « Le propre de l’état des laïcs étant de mener leur vie au milieu du monde et des affaires profanes, ils sont appelés par Dieu à exercer leur apostolat dans le monde à la manière d’un ferment, grâce à la vigueur de leur esprit chrétien (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 940)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 17 Juin 2024 - 15:15

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 17 Juin 2024
Lundi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire



Saint Nectan, Ermite et Martyr dans
le Devon (5ème s.).
Saint Hervé, Ermite et Abbé en Bretagne
(+ 568).
Sainte Lucence, Martyre à Provins en
Champagne (Xe siècle)
Saint Rainier, pèlerin pour Le Christ,
Prédicateur laïc (+ 1160).
Saint Pierre Da, Martyr au Vietnam
(+ 1862)
Bienheureux Pierre Gambacorta,
Fondateur des Hiéronymites (+ 1435)
Bienheureux Philippe Papon, Prêtre et
Martyr de la Révolution française
(+ 1794)
Bienheureux Marie-Joseph Cassant
Moine cistercien (+ 1903)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Premier livre des Rois 21,1-16... Psaume 5,2-3.5-6ab.6c-7... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,38-42.:


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Commentaire de ce jour.


Œil pour œil


Derrière ces pages de catéchèse, très stylisées, de saint Matthieu, nous retrouvons sans difficulté non seulement toute la pédagogie des premiers prédicateurs chrétiens, mais toute la force et toute l’exigence du message moral de Jésus.

« Œil pour œil, dent pour dent », cette vieille loi du talion avait fait ses preuves dans les civilisations anciennes du Proche-Orient Tantôt elle apparaissait comme une mesure de rigueur, destinée à faire réfléchir les criminels, tantôt elle jouait en fait comme une mesure d’ordre et de modération, qui protégeait les délinquants contre des vengeances aveugles. De toute façon, pour Jésus, tout cela est radicalement dépassé par la loi nouvelle qu’il promulgue de sa propre autorité de Fils de Dieu : « Je vous dis de ne pas tenir tête, de ne pas riposter aux méchants ».

Et Jésus ajoute quatre exemples, en passant du- « vous » au « tu », pour les personnaliser davantage.

1) « À celui qui te frappe sur la joue droite, tends l’autre joue ».

Ce n’est pas un exemple irréel, car dès que l’on entreprend quelque chose pour le Seigneur, il faut s’attendre à recevoir des coups, parfois de tous les côtés, et nous savons tous par expérience toutes les petites gifles morales que nous réserve la vie communautaire, et surtout la vie des petites fraternités.

Ce n’est pas non plus un exemple irréalisable, et on le déformerait, en y voyant une simple boutade du Seigneur. Car Jésus, réellement, nous attend là, et sa loi, valable pour chaque personne, l’est aussi pour les communautés, qui ont, elles aussi, à rejoindre cet idéal de non violence, dans leurs rapports avec les autres groupes humains. Mais c’est une attitude qui doit jaillir du plus profond de la liberté et qu’on ne saurait imposer à aucun ; et c’est pourquoi le Seigneur, calmement, déclarait à ceux qui venaient l’arrêter à Gethsémani : « Si c’est moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir ».

2) Vient ensuite l’exemple de la tunique et du manteau. À la surenchère de la haine, il faut répondre par la surenchère de l’amour.

3) La réquisition pour un mille (c’est-à-dire pour 1. 500 m) fait sans doute allusion à des corvées. Les soldats ou les fonctionnaires pouvaient forcer un passant à porter un fardeau ou à les accompagner un instant à titre de guide ou d’otage Ainsi, selon Jésus, à tous ceux qui abusent de nos services, qui font de nous leurs esclaves (... ou leurs boniches !), il faut répondre par une surenchère de la disponibilité. Souvent d’ailleurs, le seul pas qui coûte vraiment, c’est le pas 1001.

4) Et enfin Jésus dit : « Donne à qui te demande ». Dans ce contexte, il semble bien s’agisse d’une demande agressive ou injuste. Là encore le Seigneur nous suggère de répondre par un geste d’apaisement ou de patience.

Telles sont les consignes de Jésus, à la fois paradoxales et terriblement réalistes. Au bout du compte, tous les comptes sont faussés, car Dieu est celui qui ne veut pas compter. À une morale de la juste proportion, Jésus substitue la morale de la douceur volontaire. Aux pressions de la méchanceté Jésus oppose seulement le dynamisme mystérieux de la non violence. Il n’approuve pas le mal, mais il refuse de répondre au même niveau que le mal.

Évidemment, suivre Jésus jusque-là, c’est-à-dire adieu à toutes nos sécurités, ces pauvres sécurités que nous appuyons sur des arguments de justice, sur des droits réels à faire valoir, sur des compétences que nous voulons défendre, sur des rôles qui nous flattent et que nous voulons garder. Ce risque évangélique réclame une force que seul le Christ peut nous donner, la force de l’espérance, toujours paradoxale ; un tel renoncement à l’agressivité, véritable folie aux yeux du monde, ne peut être vécu que par amour, par un amour un peu fou lui aussi, voué à Celui qui est source de tout amour.

La disproportion grandira forcément dans notre vie évangélique, entre nos droits et nos devoirs, entre ce que nous recevons et ce qu’il faudra donner, disproportion douloureuse, révoltante même à certains jours, disproportion qui ne sera corrigée que par le cœur de Dieu selon les critères d’une sagesse inaccessible, et qui sont, eux aussi, des critères d’amour.



Père Jean-Christian Lévêque O.C.D.
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Autre commentaire de ce jour.


Eh bien ! Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant


Reconnaissons que les antithèses du Sermon sur la Montagne nous confrontent cruellement à nos limites. La barre est haute, très haute ; sans doute trop haute pour nous.
Certes nous percevons tous les limites de la loi du Talion : « œil pour œil, dent pour dent » (Ex 21, 24).
L’apparente justice qui consiste à exiger une peine identique à celle qu’on a subie, débouche inévitablement sur des débordements incontrôlables.
Lorsque la roue de la violence est mise en branle, qui l’arrêtera ? Il suffit de relire la Genèse et le développement des grands conflits internationaux pour se rendre compte qu’on n’établit pas la paix en exigeant que l’autre souffre tout autant que ce qu’il a fait subir : du bourreau à la victime et retour, le mal est doublé.

Mais pourquoi chercher des exemples sur la scène internationale : n’est-ce pas ce que nous vérifions au quotidien dans nos relations professionnelles ou familiales ?
Si nous revendiquons que l’autre ait payé « jusqu’au dernier centime » avant d’enterrer la hache de guerre, la paix demeurera fragile, et à la moindre étincelle, la violence ressurgira.
Mais alors comment faire pour établir la paix ?
« Et bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » - nous répond Jésus. Voilà la première étape : refuser de s’engager dans la spirale de la violence en ripostant à l’offense qui nous est faite.
Pas facile de justifier une telle attitude, car rien ne prouve que l’adversaire ne va pas profiter de ce qu’il risque d’interpréter comme de la faiblesse, pour récidiver !

Le mobile du renoncement auquel Jésus nous exhorte, réside dans le changement de regard que nous sommes invités à poser sur notre prochain - fût-il « méchant ».
A la lumière de l’Évangile nous découvrons que tout homme est un frère, car tous nous sommes enfants d’un même Père, qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45).

Pour entrer dans la logique du discours sur la Montagne, il nous faut passer d’une évaluation de notre prochain fondée exclusivement sur son comportement passé ou présent, à une évaluation qui s’inscrit sur l’horizon du dessein d’Amour de Dieu sur lui.

En d’autres termes, il nous faut apprendre à entrer dans le regard d’espérance que Dieu porte sur chacun de nous : « Dans les Cieux, il nous a comblés de sa Bénédiction spirituelle en Jésus-Christ.
En Lui, il nous a choisis avant la Création du monde, pour que nous soyons, dans l’Amour, saints et irréprochables sous son regard.
Il nous a d’avance destinés à devenir pour Lui des fils par Jésus-Christ » (Ep 1, 4-5). Ce n’est que dans la mesure où nous nous laissons cette parole transformer nos cœurs, que nous sommes rendus capables de vivre les exigences des antithèses du Sermon sur la Montagne.

« "Pas de paix sans Justice, pas de justice sans Pardon" écrivait Jean-Paul II, résumant l’attitude que Jésus nous demande d’adopter. La véritable Justice n’est pas celle qui réclame la condamnation de l’offenseur, mais celle qui rend celui-ci juste en lui accordant notre Pardon.
C’est ainsi, Seigneur, que tu as agi à notre égard : donne-nous dans L’Esprit-Saint, la force de faire de même. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Éradiquer la haine en nous


Au moment où sortira cette semaine sur nos écrans des salles de cinéma, le film Des hommes et des Dieux, m'est revenu en mémoire en préparant cette homélie, ces mots du testamentaire de Christian de Chergé : j’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal…  S'il se disait volontiers une maison de prière, il ajoutait aussitôt qu’il était aussi une caverne de brigands!

Et l'évangile que nous venons d'entendre confirme cela. Il y a en nous une violence à tout détruire que l'évangile appelle la haine contre son frère, la vengeance, la rancune, la méchanceté, la convoitise. Il y a en nous aussi une autre violence, celle de l'amour. C’est cette violence de l'amour qui nous fait éradiquer toute haine en nous : Tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère, demandait le Livre des Lévites (première lecture) et cela nous conduit à  tendre l’autre joue, comme nous y invite l’Évangile.

Ce matin, l'évangile nous lance un appel très urgent, pressant: ne pas nous laisser déshumaniser par toutes ces scènes de haine, de violence qui nous entourent. Appel à devenir vraiment humains, humains comme Jésus l'a été. Il a débusqué le mal. Il n'est pas venu l'enlever.  Il l’a fait sortir de nos vies. Il est venu nous en délivrer. Moi je vous dis. J'ai quelque fois l'impression qu'il aurait été plus facile si Jésus nous avait dit qu'il est venu abolir la loi plutôt que de l'accomplir...

Ce que l'évangile nous fait entendre ce matin, ce moine médecin dans le film, l'exprime avec grande lucidité, et nous pourrions tous ici dire la même chose : dans le climat de violence où nous vivons ici, je suis renvoyé à ma propre agressivité et à mes complicités cachées avec la Mort, avec le Meurtre et le Mensonge. Mais il s'empresse d'ajouter que Jésus me tire de cet abîme et me conduit, à la mesure même de ma confiance en lui, vers une vérité qui peu à peu me recrée.

En nous, en chacun d'entre nous, et c'est là l'actualité désarmante de cette page écrite il y a fort longtemps, il y a tout ce qui nous pousse à la violence, ce qui est moins qu'humain, mais il y a aussi, et cela devrait nous émerveiller, toute la beauté d'être pleinement humain.  Dieu s'est fait humain pour que nous soyons vraiment humains.

Saintetés, c'est une véritable création que de commencer à aimer quelqu'un qui nous aimons moins. C'est une véritable création que de mettre l’amour là où il y a de la haine, le pardon là où il y des offenses. C'est une véritable création, un véritable devenir de personnes neuves, nouvelles que de choisir de vivre l'évangile que nous venons d'entendre ce matin.

Cette page est l'accomplissement de la loi le plus difficile que Jésus nous demande: aimer nos ennemis. Mais c'est aussi l'épreuve qui confirme que nous sommes vraiment des «saintetés», que nous sommes vraiment chrétiens.

Quel travail à accomplir, il y a dans cette page! Devenir pleinement humain,  voir les choses tout autrement, laisser naître en nous un homme nouveau. Cela ne peut se faire sans travail d’enfantement. Alors nous éprouverons la joie de vivre en ressuscité; nous éprouverons la joie de transformer toute cette violence destructrice qui nous habite en violence de l'Amour.

À votre contemplation : L'évangile vient de nous dire: prions pour ceux qui nous persécutent. Il y a la violence d'être des personnes neuves là-dedans. À l'heure où notre identité chrétienne est malmenée, c'est le seul chemin - priez pour nos ennemis- qui nous permet de nous maintenir en relation d'amitié avec ceux et celles qui, au nom de la laïcité, nous pourchassent. Mais cela nous dispose à être des vrais fils bien-aimés du Père.   Dieu, maintenant, nous prouve qu'il a pour nous cette violence de l'Amour en se faisant pain de Vie, ce qui nous oblige, à notre tour, à devenir eucharistie pour le monde. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Que les chrétiens comprennent que dans ce genre de blessure qui cherche à être réparée par la punition, les chrétiens observeront une telle modération qu’une fois la blessure reçue, la haine ne surviendra pas » (Saint Augustin)

   « Jésus nous parle aussi dans l’Evangile de la sainteté, et nous explique la nouvelle loi, la sienne. Nous seulement le mal qui nous a été fait ne doit pas être rendu à l’autre, mais nous devons nous efforcer de faire le bien généreusement » (François)

   « Le respect de la personne humaine passe par le respect du principe : "Que chacun considère son prochain, sans aucune exception comme un ‘autre lui-même’. Qu’il tienne compte avant tout de son existence et des moyens qui lui sont nécessaires pour vivre dignement" (Concile Vatican II) […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.931)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 18 Juin 2024 - 15:10

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 18 Juin 2024
Mardi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire



Saint Léonce de Tripoli, Martyr
à Tripoli (IVe siècle)
Sainte Marine de Bythinie, Entrée au
Monastère déguisée en garçon (+ 750)
Sainte Élisabeth de Schönau, Moniale
et Mystique allemande (+ 1164)
Bienheureuse Hosanna Andreasi,Tertiaire
dominicaine à Mantoue (+ 1505)
Vénérable Jeanne Mance, Fondatrice
de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Montréal
(+ 1673)
Vénérable Margherita Crispi, Religieuse
italienne fondatrice (+ 1974)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Premier livre des Rois 21, 17-29... Psaume 51(50), 3-4.5-6ab.11.16... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 43-48.:


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Commentaire de ce jour.


Aimez vos ennemis


« Aimez vos ennemis », dit Jésus.

Mais peut-être disons-nous : « Moi, je n’ai pas d’ennemis. Je ne suis pas connu ; je n’ai pas de responsabilités politiques. Je n’ai pas à commander, et très peu à donner mon avis ! ».

C’est vrai : nous ne sommes pas vraiment en danger : personne ne menace notre vie ni notre liberté. Et pourtant, si nous regardons en vérité ce qui se passe dans notre cœur, dans notre désir, dans notre mémoire, nous découvrons combien l’agressivité nous habite et nous travaille. Nous n’avons pas de vrais ennemis, mais nous en voulons parfois à beaucoup de gens, lointains ou proches.

Nous leur en voulons de ne pas nous reconnaître tels que nous nous voyons, de ne pas deviner ce que nous désirons, de ne pas nous accepter tel que nous sommes ; nous leur en voulons d’être eux-mêmes et de le rester. Même quand personne n’en vient à nous haïr, nous en voulons à beaucoup de ne pas nous aimer.

Même si nous n’avons pas vraiment de haine pour personne, nous laissons se rétrécir le cercle de ceux qui nous intéressent. Au-delà du cercle, très près de nous parfois, mais déjà très loin de notre cœur, nous apercevons ceux et celles dont nous n’attendons plus rien, ni affection, ni regard, ni compréhension ni sympathie.

Nous aimons « ceux qui nous aiment », nous nous attachons à ceux qui nous valorisent, nous saluons ceux qui les premiers ont fait le geste de nous saluer.

Bref, notre moi reste au centre de tout, et c’est cela que vise Jésus, car si l’on ignore la gratuité, on tourne le dos à l’amour. Le remède existe, mais il est onéreux, et Jésus ne le cache pas : « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ».

Notre Père est parfait dans sa manière d’aimer, parce que sa tendresse est toute gratuite et sans frontières. Il n’y a pas de frontières, dans le cœur de Dieu, entre les bons et des méchants.

Il n’y a pas de cercle de privilégiés, car tous ont le privilège d’être aimés comme des fils et des filles. Même si nous n’avons pas d’ennemis acharnés, la grande affaire pour nous et de vivre vraiment comme les fils et les filles d’un tel Père, et de garder toujours dans notre cœur un peu de soleil pour tous ceux que nous côtoyons, un peu de pluie pour leur jardin et leurs semailles, une petite lumière qui les invite à entrer.

II ne suffit pas de reconnaître l’agressivité qui parasite nos sentiments, il faut surtout libérer la bonté qui en nous se cache ou s’endort.

Car on peut vivre authentiquement sans connaître la renommée et sans laisser aucune œuvre mesurable, mais on aura tout manqué sur cette terre si l’on n’a pas fait à la bonté toute sa place.

C’est par elle qu’on ressemble à Dieu. Avec lui c’est notre air de famille.



Père Jean-Christian Lévêque O.C.D.
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Autre commentaire de ce jour.


Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez
pour ceux qui vous persécutent


Peut-être n’est-il pas inutile de préciser d’emblée les sources de la citation de Jésus… « Vous avez appris qu’il a été dit ».
Rien n’est plus impersonnel ; qui a dit cela ? « Tu aimeras ton prochain » est évidemment une citation biblique, mais « tu haïras ton ennemi » n’en est pas une !
Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, la Bible invite toujours à ne pas dresser les barrières de la haine entre les hommes.
Il est vrai que l’Ancien Testament, dans le livre des psaumes par exemple, utilise parfois un langage assez rude ; mais il l’est uniquement envers ceux qui attaquent Dieu.
La haine qu’il convient alors d’éprouver est celle de l’ennemi de Dieu, c'est-à-dire celle du péché.

La première vertu de cet enseignement de Jésus est donc de remettre en question les frontières qui nous permettent de distinguer les amis des ennemis.
Y a-t-il des hommes que nous désignons comme « ennemis » parce qu’ils sont ennemis de Dieu ? Si oui, regardons comment Dieu se comporte avec eux : il fait pleuvoir et donner du soleil sur leurs récoltes. Serions-nous meilleurs que Dieu, plus aptes que lui à exercer la justice ?
Notre Dieu est le Dieu de Miséricorde, il est Le Dieu qui est Père. Comportons-nous en fils et laissons au temps de la Miséricorde l’occasion d’engendrer des conversions chez ces « ennemis » avec qui Dieu prend patience.

Allons plus loin. Ces ennemis de Dieu, sont-ils vraiment nos ennemis ? Autrement dit, n’appelons-nous pas facilement « ennemis » nos seuls agresseurs ?
Nous rencontrons en effet bien souvent de l’opposition, de la méchanceté parfois, et il peut arriver qu’on veuille explicitement nous nuire.
« Eh bien Moi je vous dis : aimez vos ennemis ». La Parole de Jésus est cinglante et nous rejoint au cœur des injustices que nous subissons. Comment les vivre, comment traverser cette souffrance ?

En remarquant que ce Commandement de Jésus vient avant la contemplation de la paternité de Dieu. Ce n’est pas parce que nous avons en Dieu un Père Miséricordieux que nous trouverons la force de l’imiter.
Au contraire, c’est en l’imitant que nous aurons la force de devenir et de rester ses fils ! « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent afin d’être vraiment les fils de Votre Père ». Le but clairement exprimé est de devenir des fils.

Voilà qui renverse les traditions de la sagesse humaine. « Vous avez appris qu’il a été dit » disait Jésus.
Eh bien, tous ces raisonnements sont à l’envers de la logique de l’Évangile. Ce n’est pas à nous de nous faire solidaires de Dieu, mais c’est Dieu qui se rend solidaire de nous.
« Nos ennemis », qu’ils le sachent ou pas, participent tous à un vaste projet qui consiste à détruire dans l’homme la marque que Son Père des Cieux y a inscrite et qui fait sa grandeur.

Et particulièrement en nous, les Chrétiens. « Nos ennemis » le sont parce que le mal sait qu’en nous il atteint Le Dieu qui s’est fait solidaire de sa créature !
Nous sommes Chrétiens, nous sommes des christs, donc l’ennemi de Dieu atteint sa cible en nous.
Aussi, entrer dans la haine n’est pas nous opposer aux « ennemis », mais nous éloigner du Dieu d’Amour, et donc donner victoire à l’Ennemi, en fortifiant le règne du péché.

Et Jésus d’insister : notre logique humaine ne mène à rien. Que peut-il nous revenir si nous nous contentons d’aimer nos amis et de haïr nos ennemis ?
Au contraire, si nous nous conduisons en enfants de Dieu, nous visons la perfection qui est la sienne. « Vous donc, soyez parfaits comme Votre Père Céleste est parfait ».

Les enfants de Dieu sont donc ceux qui comptent sur sa Grâce pour ne jamais être séparés de lui, ils choisissent d’aimer leurs ennemis pour témoigner que le Dieu visé par le péché en notre humanité, est Le Dieu de Miséricorde, celui qui tient ouvert devant chacun de ses enfants le chemin de la Réconciliation.
A nous d’être les jalons de son Amour sur ce chemin.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


faîtes-en l'essai


L’abbé Pierre écrit dans son testament que nous venons sur terre pour apprendre à aimer. Il ajoute que Sartre écrivait : L'enfer, c'est les autres. Je suis intimement convaincu du contraire. L'enfer c'est soi-même coupé des autres. Malgré les vives oppositions qu’il rencontre, Jésus exprime à ses opposants qu’il ne veut pas se couper des ceux qui étouffent sa vie.

Ces paroles de Jésus, aimez vos ennemis, furent prononcées dans une société en attente de voir les puissants chassés de leurs trônes, les affamés nourris de bonnes choses. Elles se retrouvent au centre de sa prière. Jésus met au grand jour une réalité essentielle du christianisme que structure chaque verset des Béatitudes. Ce moi je vous dis confirme aux yeux des leaders religieux et politiques de l’époque que Jésus a perdu la tête tant il fait entendre le cri de cette foule immense que nul ne peut dénombrer (Ap 7,6), écrasée par la violence et la haine.

Cette demande est la pierre angulaire pour une vie fraternelle entre nous. Au moment de graves conflits, le défi est justement de ne pas bâtir des murs, mais de maintenir ouverte une bonne communication en s’écoutant mutuellement plutôt qu’en s’ignorant l’un l’autre. Jésus aurait pu dire : ne cesser pas d’aller quoiqu’il arrive à la rencontre des autres.
Ce moi je vous dis à ne jamais entendre une fois pour toutes est la pierre angulaire pour libérer la violence enfouie dans nos cœurs. Dans les cœurs. Entre les états. Beau projet que de ne pas voir que les failles dans l’autre. En reconnaissant que nos opposants ne sont pas des parfaits humains, en les regardant comme des humains incomplets, en portant sur eux un regard de « résurrection », Jésus ouvre un chemin pour devenir un peu meilleur. Nous sommes tous des humains incomplets. Il indique une direction pour vivre comme lui. Ce que vous aimeriez qu’on vous fasse, faites-les aux autres (Mt 7,12). Vivez, dit Jésus comme des agneaux au milieu des loups.

Où que nous soyons, qui que nous soyons, quoi que nous vivions, nous pouvons et devons tous être des humains compatissants, des agents de « résurrection », capables de semer par nos regards sur ceux envers qui nous avons moins d’attirance, des graines de communion. Malheur aux regards froids, distants, sans âme, sans miséricorde !

Il faut chaque jour nous éduquer à devenir des visages de la miséricorde, à regarder avec des yeux de miséricorde et non des yeux accusateurs. Qu’il n’y ait aucun frère de par le monde, écrit François d’Assise à un ministre (supérieur), si pécheur soit-il, qui ne trouve de la miséricorde en regardant tes yeux.

Ce moi je vous dis est un défi. Défi de la foi dans un monde oublieux de Dieu, défi de l’amour qui nous purifie de la haine.  Il questionne notre volonté à devenir humain, à accompagner avec bonté nos opposants. Leurs yeux trouvent-ils de la miséricorde dans nos yeux ? De la compréhension dans nos regards ? Notre première impulsion de vengeance apparaît plus facilement dans nos regards que celui de la miséricorde. Ce regard est pourtant celui qui nous fait chrétiens.

Il est le meilleur des remèdes pour une terre où la fraternité est la priorité. Il nous rend bons, compréhensifs, humains même s’il y a place pour devenir meilleur en bonté, en compréhension, en humanisme. Nous sommes tous capables de progresser en humanité. La petite Thérèse s’empressait de sourire à une sœur envers qui elle avait peu d’attirance. Jésus fait de ce chemin la priorité de sa loi nouvelle. Il nous veut constructeurs de ponts même si nous ne les utilisons pas pour nous rapprocher mutuellement.

Que nous soyons, croyants ou pas, nous pouvons avec nos fragilités agir, permettez-moi de l’exprimer ainsi, en théologien, c’est-à-dire en quelqu’un qui montre Dieu en préférant la question que t’ai-je fait, pardonne-moi plutôt que d’envenimer la situation. Tous et toutes malgré nos ombres, malgré nos blessures, malgré nos limites, malgré nos impuissances, nous pouvons être des « guérisseurs ». Je vous en supplie dit saint Silouane,  faites-en l’essai.

Durant ce carême, prions Dieu de nous aider à vivre ce que nous lui demandons dans sa prière. Paul traduit cette demande par un appel : supportez-vous les uns les autres faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix (Ep 4,2).



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « L’amour se suffit à lui-même ; il n’a pas besoin d’un autre motif en dehors de lui-même, ni d’aucun profit ; son fruit consiste dans sa pratique même : “j’aime parce que j’aime” » (Saint Bernard)

   « Pourquoi Jésus demande-t-il d’aimer ses ennemis, c’est-à-dire un amour qui dépasse les capacités humaines ? Parce qu’il tient compte du fait que dans le monde il y a trop de violence, trop d’injustice et, par conséquent, cette situation ne peut être surmontée qu’en opposant un plus grand amour » (Benoît XVI)

   « L’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur rang et leur état. Tous sont appelés à la sainteté : "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait" (Mt 5,48) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.013)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 19 Juin 2024 - 18:24

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 19 Juin 2024
Mercredi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire



L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Romuald,
Anachorète, Fondateur des Camaldules (+ 1027).



Saint Jude "Thaddée", apôtre (Ier siècle)
Saints Gervais et Protais, Martyrs à Milan
(IIe siècle)
Sainte Julienne Falconieri, Vierge, Nièce
d'Alexis Falconieri, Fondatrice des
Mantellates (1270-1341).
Saints Rémi Isoré et Modeste Andlauer
Prêtres jésuites martyrs en Chine (+ 1900)
Bienheureuse Elena Aiello, Vierge, Mystique,
Stigmatisée et Fondatrice des « Sœurs
Minimes de la Passion de N.S.J.C.) »
(1895-1961).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Deuxième livre des Rois 2, 1.6-14... Psaume 31(30), 20.21.24... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6, 1-6. 16-18.:


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Commentaire de ce jour.


L'aumône, la prière et le jeûne


« Quand tu fais l’aumône », dit Jésus, puis, plus loin,  : « quand vous priez » … « quand vous jeûnez ». . Au centre du sermon sur la montagne, lorsqu’il aborde les exigences supérieures du royaume, Jésus énumère ainsi trois attitudes fondamentales : l’aumône, la prière et le jeûne, qui, dans la tradition d’Israël, traduisent une vie de juste, c’est-à-dire une vie pleinement ajustée au projet de Dieu. Et les consignes que Jésus nous laisse pourraient tenir en trois mots : gratuité, intériorité, légèreté.

Gratuité dans nos réflexes de partage, dans tous les dons que nous sommes amenés à faire, dons d’argent, dons de-temps, dons de présence ou d’écoute fraternelle. Notre main gauche doit ignorer ce que donne la main droite. Nous avons donc ni à mesurer notre générosité, ni à en tirer gloire auprès des autres, ni à guetter en nous-mêmes les signes de la réussite spirituelle. Il suffit que notre main droite, la main spontanée, ne cesse pas de semer largement. Sans aucun retour sur nous-mêmes. Sans un regard à gauche ou à droite sur ce que les autres donnent ou retiennent, il nous faut donner « comme nous l’avons résolu dans notre cœur », quand nous avons promis à Dieu de vivre, à l’image de son Fils, pauvres, soumis et chastes.

À nous donc, la gratuité ; car c’est Dieu même qui pour nous se charge du nécessaire et du superflu : il fournit la semence et fait croître nos fruits, lui qui aime à combler celle qui donne avec joie.

Intériorité : c’est, selon Jésus, le maître mot de la prière, personnelle ou communautaire. Certes la fidélité à la prière se concrétise dans des choix bien visibles : on réserve du temps pour Dieu et pour l’écoute de sa Parole, on entre dans la chambre la plus retirée du cœur, loin des images et du tapage des médias, et on verrouille la porte pour laisser dehors les fantasmes ; mais l’essentiel du labour spirituel et du retournement du cœur se fera « dans le secret », que pénètre seul le regard de Dieu.

Légèreté, enfin, de toute ascèse chrétienne. L’Évangile vient à nous avec son message de légèreté, car il s’agit de retrouver la sveltesse de l’âme, et les kilos à perdre sont les kilos du cœur, qui ont pour noms amour-propre, vaine gloire, paroles négatives, aigreurs et tristesses…. Le jeûne, ou la maîtrise du désir, doit assouplir la marche et rajeunir tout l’être. L’ascèse, selon Jésus, est fraîche et parfumée, parce qu’elle prépare la rencontre et anticipe la joie. « Toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête »... Ce sera autant de fait pour l’ambiance fraternelle ; « et lave-toi le visage », . . pour présenter aux autres le meilleur de toi-même.

Une brise de fraîcheur sur le monde, la bonne odeur du Christ dans la communauté : quel programme pour l’ascèse chrétienne ! Une entrée dans le secret de Dieu : quelle chance à saisir pour réentendre chaque jour le premier appel !



Père Jean-Christian Lévêque O.C.D.
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Autre commentaire de ce jour.


Prie Ton Père qui est présent dans le secret ; Ton Père
qui voit dans le secret te le rendra.


Pour mener le combat spirituel, Le Seigneur nous donne trois armes efficaces : l’aumône, la prière et le jeûne.
Leur force se révèle suivant la manière dont on s’en sert. La Vie spirituelle pratiquée pour obtenir la reconnaissance des hommes est vaine. L’objectif n’est pas d’exister aux yeux des hommes mais de vivre dans le Cœur de Dieu.

La Prière consiste à entrer dans une relation d’intimité avec Dieu, dans un dialogue, c’est-à-dire dans un échange de parole, ou l’on dit, où l’on s’écoute mutuellement, où l’on se donne. Prier, c’est demeurer établi dans une communion de pensée, de volonté et de cœur avec notre Dieu. Cela n’est possible que si nous habitons les rites avec Amour.

Jeûner consiste à faire de la place en nous pour permettre à Dieu de nous rejoindre. Jeûner, c’est aussi reconnaître que Dieu est notre unique nécessaire et que tout nous vient de Lui. Le jeûne nous fait prendre conscience que la seule chose que nous pouvons présenter à Dieu comme venant vraiment de nous est notre pauvreté et notre péché. C’est cela que le jeûne est un chemin de libération.

Nous touchons alors le sens de l’aumône qui est de donner, de se donner à l’autre, dans la conviction que rien ne nous appartient, qu’à chaque instant nous recevons tout gratuitement de Dieu, à commencer par le don merveilleux de la Vie.

« Ton Père te le rendra » : Jésus ne précise pas ce que rend Le Père, peut-être parce qu’il n’a qu’une chose à donner en partage : sa propre Vie.
Autrement dit, en Jésus, Dieu me gratifiera du Don de Lui-même, dans la mesure de la perte à laquelle j’aurai consenti gratuitement.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


La splendeur de l’effacement


Sommes-nous certain  de vouloir signer cette page ? Le plus grand danger qui nous guette est de ne pas rechercher à se faire voir, admirer, louanger, apprécier. Cette page est martyrisante tant elle appelle à vivre effacer.

Nous sommes déchirés entre la logique du monde et l’appel à mener une vie au parfum de l’évangile, une vie sans prioriser le haut du pavé, déchirée aussi entre la recherche des honneurs et la splendeur de l’effacement.  L’évangile présente un Jésus qui resplendit d’effacement, de discrétion. Il n’est que le « fils de ».  Il n’y a pas si longtemps dans nos pays occidentaux, la femme se présentait comme « la femme de ». Le projet de Jésus se caractérise par l’effacement de son « moi ». Toi quand tu pries, toi quand tu fais l’aumône, toi quand tu apportes ton aide.

Cette page parle du resplendissement d’une vie effacement, le sommet de la perfection dit Denys le Chartreux. Jésus ne brique aucun titre officiel. Il est attentif et discret à la fois. Il ne revendique pas la première place dans les salons, sur les pavés, ni même auprès des enfants. Il n’a d’autre ambition que d’accompagner à habiter le monde en locataire attentif et discret et non en propriétaire bruyant, imposant et écrasant. Pour lui, la possession du monde et la domination sur les autres sont les tentations les plus recherchées.

Le poète suisse Philippe Jaccottet, récemment décédé à l’âge de 95 ans, écrit que seul peut entendre le cœur qui ne cherche pas la possession ni la victoire. L’attachement à soi augmente l’opacité de la vie et tue l’œil de l’émerveillement.

Jésus parcourt sa vie en mode mineur. Il refuse les trompettes de la renommée, les tambours militants, les banderoles triomphantes. Son langage, mieux sa Parole, s’affranchit de celui de tout le monde. Son « moi » n’est pas envahissant et sa parole exprime son expérience du Dieu de sa foi. Jésus ne méprise ni ne contrôle personne. Plus il grandit en âge et en sagesse, moins il impose sa présence. L’effacement est son identité première et non un épisode passager dans sa vie. Il dit l’identité même d’un Dieu qui n’est qu’abaissement, effacement. Marcel LEGAUT fait remarquer que la pensée théologique et spirituelle de l'Église a tellement accentué la mort et la résurrection du Christ qu'on a parfois l'impression que l’effacement de Jésus dans sa manière de vivre n'a pas d’importance.

Le paradoxe est qu’on parle beaucoup de quelqu’un qui ne s’impose pas. La fécondité de Jésus se trouve dans son effacement qui fait resplendir sa vie et qui le rend capable de ressentir ce que l’autre ressent sans se tromper. C’est dans l’anéantissement que l’on fait plus de bien (Charles de Foucauld).

Tellement effacé qu’Augustin dit que ma plus grande peur, c’est que tu passes sans que je te voie. Kierkegaard précise : Seigneur ne me laisse jamais oublier que tu parles quand tu te tais. Thérèse d’Avila dès la première demeure de son château intérieur, parle de l’épreuve de la gloire qui empêche d’entrer dans le château et qu’elle décrit comme la recherche des bestialités.

Et nous qui écoutons ce passage, sommes-nous séduits, attirés par une vie d’effacement comme chemin d’évangélisation ? Avons-nous vraiment besoin de nous faire voir ? Nous lisons dans un apophtegme, parole mémorable d’un Père du désert que ce n’est pas une grande chose d’être avec Dieu dans la pensée, mais c’est une grande chose que de te voir toi-même inférieur à toute créature. Cela conduit à l’humilité. Un autre grand priant, saint Cassien observe que l’un des signes de notre progrès dans la vie spirituelle est lorsque l’on se déclare le dernier de tous, non de paroles seulement et comme du bout des lèvres mais dans un sentiment intérieur du cœur.

Dans la lecture, Paul nous invite à une transformation radicale de nos vies. Il décrit qu’une mesure chiche est le signe d’un cœur replié sur lui-même, mesquin qui a peur de perdre ce qu’il possède d’honneur, de puissance. Cela concerne plus que nos biens, mais nos personnes. En retenant pour soi, en possédant pour se faire remarquer, on s’éloigne ainsi de l’esprit du christianisme (J. Moingt). L’effacement ouvre nos vies sur la générosité : donnez tout ce que vous pouvez, même votre « moi »

À votre contemplation : l’évangélisation exige le silence du moi envahissant pour laisser place à l’écoute des autres. La renommée de Jésus ne vient pas de ses prêches, mais de sa vie d’effacement comme chemin de promotion de l’autre. Entre savoir cela et en vivre, il y a parfait des kilomètres. AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Si un petit feu d'amour divin est déjà allumé en toi, ne le montre pas tout de suite, ne l'expose pas aux quatre vents ; garde bien fermée la porte du four, pour ne pas laisser perdre la chaleur » (Saint Charles Borromée)

   « Toute expression de pénitence n’a de valeur aux yeux de Dieu que si elle provient d’un cœur sincèrement repenti. La véritable « récompense » n’est pas de gagner l’admiration d’autrui mais bien l’amitié de Dieu » (Benoît XVI)

   « Le Christ Jésus a toujours fait ce qui plaisait au Père. Il a toujours vécu en parfaite communion avec Lui. De même ses disciples sont-ils invités à vivre sous le regard du Père "qui voit dans le secret" (cf. Mt 6) pour devenir "parfaits comme le Père céleste est parfait" (Mt 5, 47) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.693)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 20 Juin 2024 - 14:32

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 20 Juin 2024
Jeudi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire



Saint Silvère, Pape (58ème) de 536 à 537
et Martyr (+ 537).
Saint Jean de Matera, Abbé et Fondateur
de la Congrégation bénédictine de Pulsano.
(+ 1139)
Bienheureuse Marguerite Ebner, Mystique
dominicaine allemande (+ 1351)
Bienheureuse Margaret Ball, Veuve irlandaise
emprisonnée à soixante-dix ans, martyre.
(+ 1584)
Bienheureux Thomas Whitebread et ses
compagnons Martyrs jésuites en Angleterre
(+ 1679)
Bienheureux martyrs irlandais des XVIe et
XVIIe siècle, Martyrs entre 1572 et 1681


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Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Ecclésiastique 48, 1-14... Psaume 97(96), 1-2.3-4.5-6.7.10ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6, 7-15.:


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Commentaire de ce jour.


Votre Père sait


Pour mieux entrer dans la pensée de Jésus, dans son enseignement sur la prière, regardons d’abord ce qu’il nous dit avant le Notre Père et immédiatement après.

Tout d’abord : « Ne rabâchez pas », « ne répétez pas mécaniquement des paroles dont vous êtes absents ». La prière doit être persévérante ; pour les contemplatifs elle peut prendre des heures, mais elle ne se mesure jamais à la quantité des paroles. On peut prier beaucoup avec fort peu de mots ; on peut même bien prier par un simple regard.

Deuxième remarque de Jésus : « Votre Père sait », il sait déjà. Il n’est pas comme les responsables humains qu’il faut d’abord convaincre pour obtenir quelque chose. Avec Dieu, point n’est besoin de préparer son discours, de lister les demandes, de prévoir les arguments. Nous pouvons aller droit au fait, comme avec un ami qui est au courant. « Il sait de quoi nous avons besoin » ; il le sait même mieux que nous, qui pouvons nous tromper. Cela veut dire que déjà il s’occupe de nous et que déjà il nous aime.

En particulier il n’est pas nécessaire d’avoir achevé une toilette spirituelle avant de regarder vers Dieu, car il nous aime et nous prend comme nous sommes, pour nous rendre un peu comme il est.

Troisième consigne, qui vient, elle, après le Notre Père : si nous prions, il faudra nous montrer logiques avec notre prière ; si nous avons demandé à Dieu le pardon, il faut nous mettre résolument à pardonner. En pardonnant, il déblaie pour nous la route de son cœur. Il attend, de même, que nous rouvrions la route pour nos frères ou nos sœurs.

Ainsi avertis, nous nous tournons vers Dieu ; mais comment le nommer ? quels mots choisir ? quels thèmes privilégier ?

Quand vous priez, dit Jésus, dites : Notre Père, toi qui es Père à la manière de Dieu, toi qui es dans les cieux, tout autre et pourtant si proche ! C’est comme Père qu’il s’est révélé à nous, et nous entrons dans sa joie en l’appelant ainsi.

Après quoi nous commençons par lui parler de lui-même, nous souciant d’abord de trois choses : son Nom, son Règne, sa volonté.

Ce triple souvenir suffit pour que nous trouvions notre place devant Dieu, notre place de créatures, reconnaissantes et soumises. Et nous évoquons en même temps notre chance de fils et de filles, aimés chacun comme l’unique, et notre mission de serviteurs et de servantes, car c’est parmi nous que Dieu va sanctifier son Nom, c’est dans nos cœurs que son Règne doit advenir, c’est sur notre terre que sa volonté doit s’accomplir.

Une fois replacés ainsi face au dessein de Dieu et de son plan d’amour, nous revenons sur trois de nos besoins, qu’il connaît déjà : besoin de pain, de pardon, de force dans l’épreuve. Mais, vous l’aurez remarqué, dans le Notre Père, nous ne disons jamais : « donne-moi », mais toujours : « donne-nous », « remets-nous », « délivre-nous ».

Même quand nous redisons le Notre Père au fond de notre maison, ou à l’intime du cœur, c’est toujours une prière universelle.



Père Jean-Christian Lévêque O.C.D.
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Autre commentaire de ce jour.


Père, pain, pardon. Trois paroles, que l’Évangile d’aujourd’hui
nous donne. Trois paroles, qui nous conduisent au
cœur de la foi.


« Père ». Ainsi commence la prière. On peut poursuivre avec des paroles différentes, mais on ne peut pas oublier la première, parce que la parole “Père” est la clé d’accès au cœur de Dieu ; parce que c’est seulement en disant Père que nous prions en langue chrétienne. Nous prions “en chrétien” : non un Dieu générique, mais Dieu qui est surtout Papa. Jésus, en effet, nous a demandé de dire « Notre Père qui es aux Cieux », non “Dieu des cieux qui es Père”. Avant tout, avant d’être infini et éternel, Dieu est Père.

De lui vient toute paternité et maternité. En lui est l’origine de tout le bien et de notre vie-même. « Notre Père » est alors la formule de la vie, celle qui révèle notre identité : nous sommes des enfants bien-aimés. C’est la formule qui résout le théorème de la solitude et le problème d’être orphelin. C’est l’équation qui indique que faire : aimer Dieu, notre Père, et les autres, nos frères. C’est la prière du nous, de l’Église ; une prière sans je et sans mien, toujours au tu de Dieu (« ton nom », « ton règne », « ta volonté ») et qui se conjugue seulement à la première personne du pluriel. « Notre Père », deux paroles qui nous offrent la signalétique de la vie spirituelle.

Ainsi, chaque fois que nous faisons le signe de la croix au début de la journée et avant toute activité importante, chaque fois que nous disons « notre Père », nous nous réapproprions les racines qui nous fondent. Nous en avons besoin dans nos sociétés souvent déracinées. Le « notre Père » fortifie nos racines. Quand il y a le père, personne n’est exclu ; la peur et l’incertitude n’ont pas le dessus. La mémoire du bien réapparaît, parce que dans le cœur du Père nous ne sommes pas des figurants virtuels, mais des enfants aimés. Il ne nous rassemble pas en groupes de partage, mais il nous régénère ensemble comme famille.

Ne nous fatiguons pas de dire « notre Père » : cela nous rappellera qu’il n’existe aucun enfant sans Père et donc qu’aucun de nous n’est seul dans ce monde. Mais cela nous rappellera aussi qu’il n’y a pas de Père sans enfants : aucun de nous est enfant unique, chacun doit prendre soin des frères de l’unique famille humaine. En disant « notre Père » nous affirmons que tout être humain nous appartient, et devant les méchancetés si nombreuses qui offensent le visage du Père, nous ses enfants, sommes appelés à réagir comme des frères, comme de bons gardiens de notre famille, et à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’indifférence envers le frère, envers chaque frère : de l’enfant qui n’est pas encore né comme de la personne âgée qui ne parle plus, de celui qu’on connaît et à qui on n’arrive pas à pardonner comme du pauvre rejeté. Le Père nous demande cela, il nous commande : de nous aimer avec des cœurs d’enfants, qui sont entre eux des frères.

Pain. Jésus dit de demander chaque jour au Père le pain. Cela ne sert à rien de demander plus : seulement le pain, c’est-à-dire l’essentiel pour vivre. Le pain est d’abord la nourriture suffisante pour aujourd’hui, pour la santé, pour le travail d’aujourd’hui ; cette nourriture qui malheureusement manque à tant de nos frères et sœurs. Pour cela je dis : attention à qui spécule sur le pain ! La nourriture de base pour la vie quotidienne des peuples doit être accessible à tous.

Demander le pain quotidien c’est dire aussi : “Père, aide-moi à avoir une vie plus simple”. La vie est devenue si compliquée. Je voudrais dire qu’aujourd’hui, pour beaucoup elle est comme “droguée” : on court du matin au soir, parmi mille appels et messages, incapables de s’arrêter devant les visages, immergés dans une complexité qui rend fragiles et dans une rapidité qui alimente l’anxiété.

Un choix de vie sobre, libre des boulets superflus s’impose. Un choix à contre-courant, comme le fit en son temps saint Louis de Gonzague, dont nous rappelons le souvenir aujourd’hui. Le choix de renoncer à tant de choses qui remplissent la vie mais vident le cœur. Frères et sœurs, choisissons la simplicité, la simplicité du pain pour retrouver le courage du silence et de la prière, levain d’une vie véritablement humaine. Choisissons les personnes par rapport aux choses, parce qu’elles suscitent des relations personnelles, non virtuelles. Revenons à aimer le parfum naturel de qui nous entoure. Quand j’étais petit, à la maison, si le pain tombait de la table, on nous apprenait à le ramasser tout de suite et à l’embrasser. Apprécier ce que nous avons de simple chaque jour : ne pas prendre et jeter, mais apprécier et garder.

Le « Pain quotidien », ensuite, ne l’oublions pas, c’est Jésus. Sans lui nous ne pouvons rien faire. C’est Lui l’aliment de base pour bien vivre. Parfois, cependant, nous réduisons Jésus à une garniture. Mais s’il n’est pas notre nourriture de vie, le centre de nos journées, la respiration de notre quotidien, tout est vain, tout est garniture. En demandant le pain nous demandons au Père et nous nous disons à nous-même chaque jour : simplicité de vie, souci de ceux qui nous entourent, Jésus en tout et avant tout.

Pardon. Il est difficile de pardonner, nous portons toujours en nous un peu de regret, de rancune, et quand nous sommes provoqués par celui à qui nous avons déjà pardonné, la rancœur revient avec les intérêts. Mais le Seigneur exige comme don notre pardon. Cela fait penser que l’unique commentaire original du Notre Père, celui de Jésus, se concentre en une seule phrase : « Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes ».

L’unique commentaire que fait le Seigneur ! Le pardon est la clause contraignante du Notre Père. Dieu nous libère le cœur de tout péché, Dieu pardonne tout, tout, mais il demande une chose : que nous ne nous fatiguions pas de pardonner à notre tour. Il veut de la part de chacun de nous une amnistie générale des fautes d’autrui. Il faudrait faire une belle radiographie du cœur, pour voir si en nous, il y a des blocages, des obstacles au pardon, des pierres à enlever. Et alors dire au Père : “Vois ce bloc de pierre, je te le confie et je te prie pour cette personne, pour cette situation ; même si j’ai de la peine à pardonner, je te demande la force de le faire”.

Le pardon renouvelle, le pardon fait des miracles. Pierre a fait l’expérience du pardon de Jésus et il devint pasteur de son troupeau ; Saul est devenu Paul après le pardon reçu d’Etienne ; chacun de nous renaît créature nouvelle quand, pardonné par le Père, il aime ses frères. Alors seulement nous introduisons dans le monde de vraies nouveautés, parce qu’il n’y a pas de nouveauté plus grande que le pardon, ce pardon qui change le mal en bien. Nous le voyons dans l’histoire chrétienne. Nous pardonner entre nous, nous redécouvrir frères après des siècles de controverses et de déchirures, que de bien cela nous a fait et continue à nous faire ! Le Père est heureux quand nous nous aimons et nous pardonnons d’un cœur sincère. Et alors, il nous donne son Esprit. Demandons cette grâce : de ne pas nous retrancher avec un cœur endurci, en exigeant toujours des autres, mais de faire le premier pas, dans la prière, dans la rencontre fraternelle, dans la charité concrète. Ainsi nous serons plus semblables au Père, qui nous aime sans rechercher son avantage ; et il répandra sur nous l’Esprit d’unité. »



Pape François, Palexpo (Genève)
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Autre commentaire de ce jour.


Dites Père...


À l'heure où nous vivons entourés de gens habités par ce vide abyssale dont parle le film documentaire L'heureux naufrage du réalisateur Guillaume Tremblay, le carême entend éveiller en nous le désir de retrouver le Seigneur comme nous venons de le prier dans l'oraison d'ouverture. Notre avenir, comme humain, repose sur deux piliers : celui de nous donner une vie intérieure profonde et celui de développer un élan vers les gens (pape François), la passion de l'autre. Le message du carême appelle à sortir de nos Ipads et tablettes, à refuser le chemin de la mondialisation, de l'indifférence.      

Pour revenir au Seigneur, pour éviter notre enfoncement dans une spiritualité mièvre, sans Dieu, le carême est d'une nécessité vitale. Bien vécu, il attise en nous ce feu dévorant de vivre tournés vers le Père, comme le tournesol est tourné vers le soleil. Il est un chemin pour faire émerger de nos profondeurs notre identité profonde, celle d'être fils de Dieu. Pour nous y aider, Jésus nous offre sa manière de prier. Dites Père.

Un psaume (Ps 26) clame : Je ne demande qu'une chose au Seigneur. Je ne désire qu'une chose : connaître le Père. Habiter sa maison. Rester avec Lui (Mc 3, 14). Jésus n'a jamais demandé de prononcer une quantité de mots quand nous prions. Il nous suggère seulement de nous tourner vers le Père dans tous les événements, grands ou petits, de nos journées. Quand les mots s'arrêtent, que les pensées sont de trop, alors nous éprouvons une sorte de plénitude qui surgit de nos profondeurs. C'est là où nous conduit la prière que Jésus nous a enseignée.

On ne finira jamais de faire le tour de la jeunesse toujours fulgurante, presque révolutionnaire de cette prière. Jamais auparavant, un Maître avait osé inviter ses disciples à entrer dans son intimité. Si nous la récitons bien, dit Thérèse d'Avila (Chemin de perfection, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), elle sera une voie royale qui élève à la contemplation parfaite. Saint Augustin l'expérimente comme une prière parfaite qui contient tout ce que nous désirons, l'amour du Père et l'amour des autres (Sermon 56). Par cette prière, sa prière, Jésus, dit un autre grand priant, Guillaume de Saint Thierry, trace une voie royale jusqu'au ciel [...] qui [la] trouve [...] vend tout ce qu'il possède afin de la posséder avec un droit de possession héréditaire.

Invitation nous est faite, ce matin, à ne pas rabâcher ces mots. Si nous entrons non seulement dans l'écorce des mots mais dans la saveur de l'expérience (Guigues le Chartreux), cette prière fait surgir ce que nous sommes : des voyants du Père. Jésus s'est dépouillé lui-même (Phi 2, 6-7), est sorti du Père pour nous montrer le Père. Si nous ne nous mettons pas en chemin, nous ne pourrons jamais connaître le visage de Dieu (homélie, 10 fév. 15).

Quelqu'un exprimait jadis que la beauté sauvera le monde. Cette prière nous montre, et c'est très beau, plus que beau, une histoire de beauté d'amour entre Dieu et nous. Dans sa prière, Jésus nous montre la beauté du cœur de son Père et nous fait voir notre beauté si nous la partageons, la prions dans l'Esprit de Jésus. Cette prière nous fait missionnaires de l'amour envers le Père, missionnaires de sa tendresse et de sa miséricorde envers les autres. Un chrétien qui ne se nourrit pas quotidiennement de cette prière perd de son lustre.

Cette beauté nous la caricaturons quand nous prions sans vraiment rencontrer le Père. Sans vivre en vrai fils du Père.  Qu'il serait beau ce carême si à son terme, ne serait-ce qu'une seule personne puisse dire : ça m'a fait du bien de vraiment rencontrer un chrétien. L'une des maladies chrétiennes répandues s'est de rencontrer un chrétien dont la prière n'est que pur maquillage, tout replié sur lui-même et qui dégage une face de piment de vinaigre (Pape François).

Dites Père. C'est un engagement à vivre comme Jésus. Ça nous fait chrétien. Des voyants du Père et vivants d’une double solidarité : solidarité avec le Père et solidarité avec le monde. Dans son livre Le souffle de vie, l'auteur Guy Aurenche (Éd. Albin Michel, 2011) affirme qu'il est peu important de savoir où demeure Dieu, sur terre ou au ciel. Ce qui importe, ce qui est premier, est de vivre comme Jésus dans une intimité imprenable et surtout indicible avec le Père et en solidarité avec ceux qui souffrent. Que cette eucharistie nous introduise dans la joie de cette double intimité. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « S’il dit qu’il exaucera ce que nous demandons au Père en son nom, notre prière au nom de Jésus ne sera-t-elle pas d’autant plus efficace que nous la ferons avec ses propres mots ? » (Saint Cyprien)

   « Les disciples, séduits par la personne de Jésus en prière, lui demandent de leur enseigner la façon de prier : le « Notre Père » est la réponse. C’est une prière concentrée en sept demandes, remplie de sens théologique qui contraste avec le bavardage et le verbiage » (Benoît XVI)

   « "L’Oraison dominicale est vraiment le résumé de tout l’Evangile" (Tertullien). Quand le Seigneur nous eut légué cette formule de prière, il ajouta : ‘Demandez et vous recevrez’ (Lc 11,9). Chacun peut donc adresser au ciel diverses prières selon ses besoins, mais en commençant toujours par la Prière du Seigneur qui demeure la prière fondamentale » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.761)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 21 Juin 2024 - 15:02

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 21 Juin 2024
Vendredi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire.



L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
Saint Louis de Gonzague, Jésuite (1568-1591).



Saint Artémas, Disciple du Christ (Ier siècle)
Saint Méen Abbé et Fondateur de l'abbaye
de Saint Jean en Gaël qui fut détruite
par les Normands, puis d'un second
Monastère près d'Angers. (+ 617)
Saint Raoul Archevêque de Bourges,
Fondateur de plusieurs monastères
et appelé "le Père de la Patrie" (+ 866)
Saint John Rigby, Martyr en Angleterre
(+ 1600)
Saint Joseph Isabel Flores, Prêtre et
Martyr au Mexique (+ 1927)
Bienheureux Jacques Morelle Dupas
Prêtre et martyr de la Révolution
française (+ 1794)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du Jour

Deuxième livre des Rois 11, 1-4.9-18.20... Psaume 132(131), 11.12.13-14.17-18... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6, 19-23.:


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Commentaire de ce jour.


« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur »


Les conseils de la sagesse s’imposent à nous si nous désirons mener notre vie vers le succès et le bonheur. Le Sermon inaugural de Jésus, sur la montagne, présente une série de directives pour orienter sagement sa vie. Dans le présent passage de la liturgie, Jésus nous donne un avis précieux sur le véritable but de notre existence, la vraie vie, et sur la manière de voir cette vie.

Le véritable trésor

Mon beau-frère avait un petit chien, nullement attrayant, mais auquel il était attaché. « Après celui-ci, je n’en aurai plus d’autre » – me disait-il – « parce que j’ai trop de peine quand il disparaît. » C’est le grand danger d’attacher son bonheur à ce qui passe. Tout est relatif et ne dure qu’un instant. Par contre, on ressent le besoin de s’attacher à quelque chose, un animal de compagnie et, encore plus, à une personne. Jésus nous enseigne que ce besoin naturel de s’attacher doit viser non ce qui passe, mais l’Absolu, qui demeure éternellement.

Jésus donne trois exemples, propres à son milieu, de biens attirants, mais fragiles, dans les domaines du vêtement, de la nourriture et de l’argent. Ce sont les biens que recherchaient les gens de cette époque, mais qui donnaient seulement l’illusion du bonheur. Les mites, la vermine (souris, rats,…) ou les voleurs montrent la précarité de ces biens qui devaient procurer le bonheur. Au début, ils procurent un plaisir, qui, malheureusement, s’affadit et s’évapore bien vite. Nous sommes tous comme les enfants qui sont éblouïs au début par le jouet qu’ils reçoivent. Après quelque temps, ce même jouet ne leur dit plus rien; ils le mettent de côté.

À notre époque, ils sont nombreux ceux qui ont l’impression d’atteindre le bonheur dans le plaisir sexuel. Le coup de foudre! Mais la foudre ne dure pas et la répétition rend rapidement le plaisir banal et fade. La drogue attire de nombreux jeunes, qui pensent y trouver une évasion de notre monde grisâtre. Mais l’usage affadit l’effet. Aussi il faut augmenter les doses et en venir à la dépendance et à la destruction de soi-même, qui conduisent au désespoir et au suicide.

Lorsque saint Laurent, diacre et administrateur de l’église de Rome, fut arrêté, le juge lui ordonna de livrer les trésors de sa communauté. Laurent montra les pauvres et déclara: « Voici nos trésors! » Ayant distribué les biens de l’église aux démunis, il pouvait affirmer que les trésors de l’église avaient pris le visage de ces pauvres, devenus les témoins de la charité dont ils avaient bénéficié. À la mort, on n’emporte aucun bien extérieur. Comme un proverbe l’exprime d’une manière imagée: « Un suaire n’a pas de poche » pour contenir un trésor terrestre. Par contre, on possède pour toujours et on emporte ce qu’on a dans le cœur, l’amour qui s’est donné dans des actions de générosité.

L’œil clair et l’œil mauvais

L’œil est la fenêtre par laquelle entre la lumière, mais il est aussi l’entrée pour pénétrer à l’intérieur de la personne que l’on examine. Une mère dit justement à son enfant qui a désobéi: « Regarde-moi dans les yeux. » Dans le regard, on peut comprendre le caractère de la personne à qui on s’adresse. Il y a des regards fuyants, il y a des regards fourbes, mais il y a des regards limpides. « L’œil clair » est celui qui ne cache rien, un regard sympathique qui s’ouvre à tous ceux qu’il rencontre. C’est le regard de  la personne généreuse dans ses jugements sur les autres, de celle qui se donne pour le bonheur d’autrui.

L’œil mauvais, au contraire, est celui qui est empreint de préjugés défavorables sur les autres, qui prend plaisir à les déprécier et à les condamner. Devant le succès des autres, il éprouve de la jalousie. L’oeil égoïste ne communique guère, il s’isole pour s’emmurer en lui-même. Comment alors peut-il vivre avec les autres et avec Dieu?

Conclusion

On devient d’une certaine manière l’objet ou la personne à qui on se livre. Aussi est-il capital de bien discerner les liens qui nous attachent, à clairement évaluer pour quoi ou pour qui on sacrifie une part de sa liberté. Le monde nous veut nous persuader de livrer notre liberté à de fausses valeurs, à nous attacher à l’argent, au plaisir, aux honneurs, tous des mirages qui fascinent, mais qui s’évaporent en nous laissant blessés au cœur. Pour ne pas subir la déception du mirage, afin de ne pas donner son cœur et son idéal à la vanité, au vide, il faut orienter toutes ses aspirations vers l’Absolu, l’unique qui ne déçoit pas.

Mais seul celui qui a « l’œil clair », qui a le regard ouvert par la foi et l’amour, peut discerner le mystère de l’Absolu et le découvrir partout et, particulièrement, en lui-même, dans son cœur.



Jean-Louis D’Aragon SJ
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Autre commentaire de ce jour.


Mais faites-vous des trésors dans le Ciel


Notre-Seigneur connaît vraiment le cœur de l’homme ! Il suffit que nous entendions le mot « trésor » pour que notre attention se réveille.
Il fera encore référence au trésor dans une autre parabole : « Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor caché dans un champ… » (Mt 13, 44s).
Dans l’enseignement que nous venons d’entendre, il ne s’agit cependant pas de la découverte d’un trésor, mais de la constitution du précieux larcin. « Se faire un trésor » signifie rassembler dans le secret, à l’abri des regards indiscrets - et surtout des doigts trop longs - des biens acquis de grande valeur.

Jésus ne conteste pas la légitimité de cette action : au contraire, il l’encourage : « Faites-vous des trésors… »
Il se fait même notre complice, puisqu’il nous donne des conseils sur les précautions à prendre quant au choix de la cachette : gare aux mites qui grignotent les étoffes précieuses, à la rouille qui ronge l’argent et l’or, et surtout : méfiez-vous des voleurs, qui n’hésitent pas à « percer les murs pour voler ».

Mais où trouver un lieu qui soit à l’abri de ces dangers ?
La réponse est simple : « Faites-vous des trésors dans le Ciel » : là au moins il n’y a pas de mites, pas d’humidité et pas de brigands !
Non seulement vous êtes sûrs de garder votre bien, mais aussi la santé spirituelle, « car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ».

Si notre trésor est enfoui en ce bas-monde, menacé par tout ce que nous venons de décrire, il est clair que notre cœur, soucieux de notre trésor, subira le même sort : nous souffrirons bien vite de sclerocardia, cette terrible maladie cardiaque qui consiste en une progressive sclérose du cœur.
Car les mites des soucis dévoreront notre paix intérieure, nous plongeant dans le trouble et l’inquiétude ; les eaux souterraines du soupçon dévoreront mieux que la rouille nos relations humaines, nous enfermant dans la solitude ; et avant même que les voleurs ne nous dévalisent, la peur nous aura déjà volé notre joie de vivre.
Il n’est donc guère intéressant de « nous faire des trésors sur la Terre » : non seulement ils y seront sans cesse menacés, mais nous risquons d’y perdre le peu de bonheur que nous avions.

Comment discerner alors cette île mystérieuse, ce fameux « Ciel » dont parle Jésus, où nous pourrions enfouir notre bien en toute sécurité ?
« La lampe du corps, c’est l’œil », nous répond Jésus, qui ajoute : « Si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière » ; donc aussi mon cœur, qui, dans l’anthropologie biblique, symbolise l’organe du discernement.
En d’autres termes, il me faut être attentif à la lumière qui me pénètre par les yeux, ou encore : vérifier la qualité du regard que je pose sur les êtres.
L’œil mauvais est l’œil qui voit le mal, c’est-à-dire qui ne perçoit pas le bien dans ce qui l’entoure ; qui ne reconnaît pas la présence divine au cœur de toute créature, mais réduit celle-ci à un objet de consommation, une source de convoitise, une possibilité d’enrichissement. L’œil mauvais procède d’un regard de cupidité, qui engendre l’avarice et l’envie. « Si la lumière qui est en toi est de cette nature ténébreuse, quelles ténèbres n’y aura-t-il pas dans ton cœur ! »
Mais si ton œil est bon, si tu reconnais en toutes choses un don du Père qui à travers les créatures te dit son Amour et t’invites à la filiation, tu seras dans la lumière, ton cœur jubileras dans la Contemplation de la Gloire que Le Seigneur te réserve auprès de Lui dans les Cieux. Y a-t-il plus fabuleux trésor que celui-là ?

« Père Saint, purifie mon regard de la convoitise, afin que mon cœur puisse accueillir la lumière de ta Révélation et discerner ton appel à vivre de ta Vie.
Aide-moi à me souvenir que “ressuscité avec Le Christ, ce sont les réalités d’en-haut qu’il me faut rechercher : c’est là qu’est Le Christ, assis à ta droite” (Col 3, 1).
Donne-moi ton Esprit-Saint, que je puisse “tendre vers les réalités Célestes, et non pas vers celles de la Terre, dans la conscience que ma vie est dès à présent cachée avec Jésus en Toi, Père.
Je veux faire mourir en moi ce qui appartient encore à ce monde qui passe : débauche, impureté, passions, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles.
Je veux me débarrasser de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers, mensonge.
Oui : je veux me dégager des agissements de l’homme ancien qui est en moi, et revêtir l’homme nouveau.
Alors, quand paraîtra Le Christ, moi aussi, je paraîtrai avec Lui en pleine Gloire” (Col 3, 5-10.4). »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Le vrai trésor, la lumière intérieure


Avant de redescendre de la Montagne où il venait d’éveiller la foule sur cette la loi nouvelle que sont les Béatitudes, Jésus y va de quelques recommandations dont celle d’éviter de se laisser aveugler, de se laisser guider par tous ces trésors extérieurs sur notre route. N’amassez pas de trésors sur la terre. Il ne s’agit pas ici de les ignorer, de les mépriser mais de cesser de les traiter comme prioritaires, de dépendre d’eux pour vivre pleinement heureux.

Au lieu de voir ses trésors comme des choses à envier, à désirer ardemment, sur lesquelles évaluer nos richesses, Jésus propose de fonder nos vies à partir du dedans inaccessible aux voleurs et dont personne ne peut manipuler à leur guise. A nous qui vivons dans une culture tributaire de l’avoir, de la prospérité et du confort jusqu’à l’extrême, ces paroles ont une résonance un peu “folle folle”. Il nous faut beaucoup d’astuce, d’imagination pour contempler le trésor caché au-dedans de nous tant la course au trésor extérieure captive et fascine à la fois.

Partir à la recherche du vrai trésor exige de se donner des yeux qui voient vraiment clairs. Des yeux qui creusent par en dedans, qui nous arrachent, nous dépouillent de la culture de l’avoir. Nous pourrons alors dire avec saint Paul : ce n’est pas moi qui vit mais le Christ qui vit en moi. L’urgence est de donner un centre à notre vie, un centre vers lequel tout converge, un centre qui dynamise notre quotidien L’urgence est de trouver le chemin du dedans, aller jusqu’au centre du cœur, là où nous nous éveillons à soi et à Dieu ( LE SAUX Henri, in Éveil à soi, éveil à Dieu, p.10)

Le vrai trésor se nomme Christ qui est au centre de nos vies parce que notre vie se retrouve au centre du cœur de Dieu. A qui sait regarder en profondeur, les richesses extérieures font des géants aux pieds d’argile. A qui sait de donner des yeux clairs, dans le tréfonds de nos profondeurs nous sommes renouvelés grâce au Christ pour devenir des créatures nouvelles. Dépouillez-vous dit Paul de vos vieux trésors, de vos vieux agissements, revêtez le Christ (Col3, 9-10)

Pour amasser des trésors dans le ciel, il nous faut briser les amarres qui nous retiennent et nous rendent esclaves des trésors que les mitent rongent pour apprendre à développer cette autre culture que nous offre l’eucharistie : culture du dépouillement à la manière de Jésus, unique sauveur du monde, pain de vie nouvelle. Culture qui nous élève, nous change, nous transfigure à la ressemblance de Dieu. L’humanité, déclarait Jean-Paul 11 aux Vêpres ouvrant cette longue semaine du Congrès eucharistique, s’arrête devant le plus grand des prodiges, trésors. Dieu se fait nourriture pour apaiser la faim du monde entier. Quelle merveilleuse contemplation que voir ce trésor, cette culture du pain de vie descendu du ciel que personne ne peut nous enlever. Quelle admirable transformation, ce pain apporte à ceux et celles qui l’assimilent en eux comme une vraie nourriture et une vraie boisson (Jn 6.55) Se donner des yeux pour voir que ceux qui mangent mon corps et boivent mon sang ont la vie éternelle. (Jn 6.54).

A votre contemplation : si ton œil est vraiment clair. Partir à la recherche de trésors purement extérieurs conduit à haïr sa vie parce que toujours insatisfait de ce que nous avons. Partir à la recherche d’un trésor impérissable conduit à une eucharistie sans fin. AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Quand tu commences à détester ce que tu as fait, alors commencent tes bonnes œuvres car tu reconnais les mauvaises » (Saint Augustin)

   « Jésus invite à utiliser les choses sans égoïsme, sans soif de possession ou de domination, mais selon la logique de Dieu, la logique de l’attention aux autres, la logique de l’amour » (Benoît XVI)

   « La confession des péchés (l’aveu), même d’un point de vue simplement humain, nous libère et facilite notre réconciliation avec les autres. Par l’aveu, l’homme regarde en face les péchés dont il s’est rendu coupable ; il en assume la responsabilité et par là, il s’ouvre de nouveau à Dieu et à la communion de l’Église afin de rendre possible un nouvel avenir » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.455)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 22 Juin 2024 - 12:15

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 22 Juin 2024
Samedi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de la
Fête de Saint Paulin, Évêque de Nole (354-431).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint John
Fisher, Cardinal, Évêque de Rochester, Martyr (1469-1535) et
Saint Thomas More, Chancelier d’Angleterre, Martyr (1478-1535).



Saint Auban soldat, martyrisé à
Verulam ou Verulanium (+ v. 304)
Bienheureux Innocent V, Pape (183e) en
1276 (+ 1276)


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Textes de la Messe du Jour

Deuxième livre des Chroniques 24, 17-25... Psaume 89(88), 4-5.29-30.31-32.33-34... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6, 24-34.:


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Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine. »


Commentaire de ce jour.


« Ne vous faites donc pas tant de soucis ! »


Comment vous sentez-vous devant l’affirmation de Jésus qui vient de nous dire quatre (4) fois : « Ne vous faites donc pas tant de soucis ! »
On pourrait bien réagir en disant « Facile à dire ! »
L’inquiétude fait partie de notre condition humaine. On en fait régulièrement l’expérience.
Pourrions-nous dire à quelqu’un de ne pas s’inquiéter devant l’inondation de sa maison, devant un feu de forêt qui menace son village ?
Pourrions-nous dire à ces immigrants illégaux aux États-Unis de ne pas s’inquiéter d’être séparés de leurs enfants ?
Qu’est-ce que Jésus veut nous dire au juste ?

Sûrement pas de se croiser les bras, de subir notre sort sans rien faire. Tantôt, il nous invitait à regarder les oiseaux du ciel. Les oiseaux n’attendent pas que la nourriture leur tombe dans le bec ; ils passent toute leur journée à en chercher. Incapables de s’inquiéter du lendemain comme nous, ils continuent pourtant à vivre.

Pour bien comprendre cette consigne de Jésus, prenons le temps de regarder ce qui habite son cœur.

Rappelons-nous que ce qui intéresse Jésus au plus haut point, c’est notre vie. Il sait que l’inquiétude n’est pas une bonne compagne, qu’elle agit comme un frein qui limite nos possibilités d’agir. En plus elle fait en sorte qu’on se replie sur soi en oubliant ceux et celles qui sont à côté de nous. Je vous donne un exemple. Quand s’annonce un temps difficile, on voit les gens s’engouffrer dans les magasins et accumuler des provisions au-delà du bon sens, tellement que la nourriture finit par se détériorer. En plus, ils accentuent la pénurie et mettent la vie des autres en difficulté.

Il y a un autre projet que Jésus a à cœur : son Royaume. Il vient de nous le dire :
« Cherchez d’abord le Royaume et sa justice. »
C’est la phrase-clé de l’évangile, une consigne qui nous situe au cœur même de notre foi. Jésus nous invite à bâtir son Royaume en nous assurant de sa présence et en nous donnant l’Esprit Saint comme guide et inspirateur. Il nous incite à mettre en œuvre les projets qu’il nous inspire.
« Ne vous faites pas autant de soucis ! » L’inquiétude met un frein à l’action de l’Esprit Saint.

On ne peut pas construire le Royaume dans l’inquiétude. Impossible de construire le royaume quand on manque de confiance en soi, quand on manque d’espérance en l’avenir.

Rappelons-nous des paroles de Jésus à Marthe quand il avait visité la famille de Lazare.
« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée ». « Marie…que se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutant sa Parole. »

J’ai été étonné en mettant la main sur un proverbe suédois qui dit : « Recueillez-vous, c’est le meilleur remède contre l’inquiétude. »
Prenons le temps de nous recueillir !
Recueillons-nous pendant notre célébration !
Et pensons à tous ces gens qui n’ont pas d’espérance, qui ont peur de l’avenir, qui manquent de foi, qui n’ont pas le courage de s’engager. Je me dis que le bon Dieu les confie tous à notre prière aujourd’hui, parce que, eux aussi, ont droit à sa tendresse et à son amour.



Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier
des Servantes de Jésus-Marie

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Autre commentaire de ce jour.


Nul ne peut servir deux maîtres


« Le Seigneur est mon appui : il m’a dégagé, m’a donné du large, il m’a libéré, car il m’aime ». L’antienne d’ouverture de la liturgie de ce jour nous en donne le fil rouge et la clé d’interprétation : la Parole de Dieu veut nous libérer de nos asservissements, afin que nous connaissions « la joie de le servir sans inquiétude », et que « les événements de ce monde se déroulent dans la paix, selon le dessein » du Père (cf. Or. d’ouv.).

D’où viennent nos divisions, nos oppositions, nos conflits ? De nos divisions, nos oppositions, nos conflits intérieurs, que nous projetons - individuellement et collectivement - sur notre entourage !
« Aucun homme ne peut servir deux maîtres », nous dit Jésus ; et pourtant, combien de faux maîtres n’avons-nous pas ? Tantôt nous aimons l’un et détestons l’autre, tantôt nous nous attachons à ce dernier et méprisons le premier.
Nous sommes sans cesse en contradiction intérieure, divisés entre nos multiples appartenances contradictoires.

Jésus choisit pour exemple l’argent, qui constitue le paradigme de nos convoitises, puisqu’il donne accès à l’avoir, au pouvoir et à la gloire selon ce monde.
Ce n’est pas l’argent en tant que tel qui est mis en cause : s’il n’existait pas, il faudrait réinstaurer le troc - ce qui ne serait probablement guère mieux.
Mais c’est notre relation à l’argent que Jésus critique : de serviteur, ou plutôt de moyen d’échange de biens et de services, il est devenu une fin en soi, un absolu, c’est-à-dire une idole.
Lorsque Jésus met en accusation « l’argent trompeur » (Lc 16, 9), il dénonce le mensonge qu’il représente : ces quelques pièces de métal éveillent en nous des désirs inavouables, qui sont à mettre en lien avec le péché des origines.
Coupés de Dieu, nous sommes enfermés dans nos peurs : peur de l’avenir, peur de l’autre, peur de la maladie, peur des imprévus, peur des revers de fortune ; aussi sommes-nous en quête de sécurité, d’assurances en tous genres, que nous espérons trouver dans l’argent, supposé nous prémunir de tous les aléas de la vie.

Illusoire le repos qui prétend se fonder sur l’abondance matérielle ! Souvenons-nous du propriétaire dont les terres avaient beaucoup rapporté et qui se disait : « Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence. Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ?” ».
Et Jésus de conclure : « Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu » (Lc 12, 16-21).
Heureux celui qui peut dire avec le Psalmiste : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul, mon Salut vient de Lui : Lui seul est mon Salut, la citadelle qui me rend inébranlable » (Ps 61) ; il ne sera pas déçu, car il a mis dans Le Très-Haut son Espérance.
Cela ne signifie pas qu’il sera à l’abri des épreuves, mais celles-ci vérifieront la qualité de sa Foi, de sa confiance en Dieu : « Mes frères, quand vous butez sur toute sorte d'épreuves, pensez que c'est une grande Joie. Car l'épreuve, qui vérifie la qualité de votre Foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite ; ainsi vous serez vraiment parfaits, il ne vous manquera rien » (Jc 1, 2-4).

Mais pour faire confiance au Seigneur, il nous faut d’abord nous laisser guérir de notre défiance envers le Dieu rival, jaloux de notre bonheur, cette idole monstrueuse qui tyrannise notre cœur depuis que le Serpent a perverti en nous l’image du Dieu Père.
Ces quelques versets du prophète Isaïe sont un véritable antidote contre ce venin : « Jérusalem disait : “Le Seigneur m’a abandonnée, Le Seigneur m’a oubliée”. Est-ce qu’une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait t’oublier, moi, je ne t’oublierai pas. Parole du Seigneur tout-puissant ».
Où est-il le paternel tyrannique qui nous enferme dans la peur ?
Cette idole n’a jamais existé que dans notre cœur blessé par le mensonge de l’Ennemi ; la peur de Dieu est l’ivraie la plus redoutable que le malin ait semée dans le champ de nos vies. Elle pousse avec le blé et menace de l’étouffer ; mais le seul moyen de l’empêcher de nuire, ce n’est pas de l’arracher au risque d’arracher aussi les épis, mais c’est de promouvoir la croissance du bon grain, en fortifiant notre Foi par l’écoute de la Parole et l’accueil de L’Esprit d’Amour dans la Prière et les Sacrements (cf. Mt 13, 24-30).

Notre-Seigneur ne nous demande pas de nous retirer du monde (sauf vocation particulière) pour bannir tout usage de « l’argent trompeur » (Lc 16, 9).
Ce que Jésus récuse, c’est de servir l’argent et de lui être asservi, au lieu de nous servir de l’argent pour faire le bien.
Notre relation à l’argent - comme toutes nos relations d’ailleurs - doit être ajustée à la Révélation du vrai visage de Dieu : « Votre Père Céleste sait ce dont vous avez besoin ». Notre-Seigneur veut nous conduire de l’état d’esclave de l’argent trompeur, à celui de fils dans la maison de Son Père.

C’est donc une double idolâtrie que Jésus dénonce, l’une entraînant probablement l’autre : l’idolâtrie d’un Dieu lointain, exigeant, indifférent aux besoins de l’homme ; et l’idolâtrie de l’Argent.
Il n’est pas impossible que la seconde ne soit qu’une compensation pour l’insatisfaction engendrée par la première.
Telle est l’attitude des « païens » qui ignorent le vrai visage de Dieu, et continuent de s’inquiéter quotidiennement quant au boire et au manger.
Celui qui se sait fils du Père, travaille certes pour subvenir aux besoins des siens, et participe au bien commun de la société à laquelle il appartient ; mais il le fait dans la liberté filiale, c’est-à-dire dans la certitude que Dieu est avec lui dans son effort comme dans son repos, dans ses succès comme dans ses échecs professionnels.

De maître, l’argent peut devenir serviteur parce que dans son rapport à Dieu, le croyant est passé de la servitude au service, de la peur à la confiance filiale.
Son souci n’est plus de sauvegarder sa vie - il sait maintenant qu’il la reçoit à chaque instant de Son Père comme un don d’Amour - mais de travailler pour établir la Justice du Royaume, c’est-à-dire de rendre à chacun ce dont il a besoin afin qu’il puisse vivre dans la dignité de fils de Dieu ; à commencer par ceux qui lui sont les plus proches : ceux qui lui sont confiés et qu’il est chargé de servir.

« “Tu es vraiment Saint, Dieu de l’univers, et toute la Création - les oiseaux du ciel et les lys de la terre - proclament ta louange ; car c’est Toi qui donnes la Vie, c’est Toi qui sanctifies toutes choses, par Ton Fils, Jésus-Christ Notre-Seigneur, avec la puissance de L’Esprit-Saint” (Pr. Euchar. n° 3).
Donne-moi assez de confiance pour te confier demain, et ne chercher jour après jour que ton Royaume et sa Justice, en assumant la peine quotidienne de son enfantement. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Se soucier de Dieu.


Qu'il est difficile de nous soucier de Dieu dans notre vie ! Combien plus facile de nous soucier de ce que nous mangerons ou de ce que nous porterons à notre prochaine sortie.  L'attachement à nos soucis indique une vie de repli sur soi qui bloque tout horizon. Le soucieux ne voit que lui-même. Il vit refermé dans son petit monde et pourquoi pas dans son petit paradis terrestre qui finalement est plutôt un misérable paradis. Il est loin des autres.

Cet appel à ne pas choisir deux maîtres, à ne pas choisir à la fois le ciel et la terre, porte mon esprit sur un autre passage, celui du jeune homme riche, lui aussi écartelé entre ce qu'il possède en abondance et sa recherche d'un autre sens à donner à sa  vie (cf. Mc 10, 17-27). On assiste au passage de l'enthousiasme à la tristesse. À la fermeture sur soi (cf. pape François, homélie du 25 mai 2015).

Cet évangile n'est pas un appel à l'insouciance, mais plutôt un appel à la grâce de la quiétude. De l'abandon. Jésus observe comment nos soucis prennent beaucoup de place dans nos vies. D'où la question que pose Matthieu et qu'il faut laisser résonner en nous : la vie n'est-elle pas plus que la nourriture ? Le corps plus que le vêtement ? Pour atténuer nos soucis, Jésus ouvre nos yeux sur un autre horizon que celui d'être renfermé sur soi dans notre petit paradis terrestre.

Il présente cet horizon avec un langage de beauté que les soucis ne permettent pas de voir. Regardez les oiseaux du ciel, les bernaches et les oies sauvages qui ne sèment ni ne moissonnent (6, 26); regardez les lis des champs qui ne peinent ni ne filent (6, 28) et que Dieu habille d'une symphonie de couleurs, ivresse pour nos yeux. Si Dieu rend belle sa création, combien plus nous rendra-t-il beau ? Votre Père du Ciel sait ce dont vous avez besoin (v. 32).

Nous rendre beaux. Jésus nous révèle ce qu'est une vie sans souci, non préoccupé de sa réputation ou de quoi il va se nourrir. La manière dont Jésus a vécu sa vie et sa mort, est en soi un récit de salut. Un récit qui nous est accessible. Jésus est un humain venu nous rendre participant de sa divinité (Préface # 2). Dans son livre récent L'homme, merveille de Dieu, Bernard Sesboüé esquisse cette beauté quand il affirme que l’homme est l'homme de Dieu, tandis que Dieu est par excellence le Dieu de l'homme.

Dans la première lecture, Paul a refusé de s'alourdir sur cet écharde qui renvoie selon certains, au doute de sa foi, selon d'autres à ses souffrances physiques ou encore à son impuissance à éveiller à la foi les Corinthiens et qui aurait pu handicaper son enthousiasme pour Jésus. Il a refusé aussi de s'arrêter sur ses révélations exceptionnelles qui l'ont élevé jusqu'au septième ciel, ce qui aurait pu bloquer son horizon en se gonflant d'orgueil. Pour Paul,  vanité et orgueil éloignent de Jésus.

Paul utilise autant ses nombreuses échardes, ses échecs que son élévation jusqu'à éprouver une intimité inviolable avec Jésus, pour annoncer Jésus et sa Croix. En ne s'apitoyant pas sur son sort, il donnait de l'horizon à son horizon. En refusant de s'auto plaindre, il s'en remettait à la  grâce de Dieu. Dieu seul suffit.

Le pape François reprend ce même chemin, donner de l'horizon à ce qui nous arrive, dans une prière qui le décrit parfaitement. Ne pleure pas sur ce que tu as perdu, lutte pour ce que tu as. Ne pleure pas sur celui qui est mort, lutte pour ce qui est né en toi. Ne pleure pas sur qui t’a abandonné, lutte pour celui qui est avec toi. Ne pleure pas sur celui qui te hait, lutte pour celui qui t’aime. Ne pleure pas sur ton passé, lutte pour ton présent. Ne pleure pas sur ta souffrance, lutte pour ton bonheur. Avec toutes les choses qui nous arrivent, nous apprenons que tout problème a sa  solution, il faut simplement aller de l’avant.

Je termine par ces mots de Sœur Mariam, clarisse de Jérusalem, récemment canonisée dont le seul souci était de ne pas oublier de louer Dieu. Tout le monde dort. Et Dieu, si rempli de bonté, si grand, si digne de louanges, on l'oublie ! Personne ne pense à lui !Vois, la nature le loue ; le ciel, les étoiles, les arbres, les herbes, tout le loue ; et l'homme, qui connaît ses bienfaits, qui devrait le louer, il dort ! Allons, allons réveiller l'univers !  AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Puisque nous sommes nés pour les choses présentes et que nous sommes de nouveau nés pour les choses futures, ne nous consacrons pas pleinement aux biens temporaires, mais tournons-nous plutôt vers notre but, les biens éternels » (Saint Léon le Grand)

   « "Non, non, pas plus d’un enfant, parce que nous ne pouvons pas aller en vacances, nous ne pouvons pas aller à un tel endroit, nous ne pouvons pas acheter la maison", "C’est bien de suivre le Seigneur, mais jusqu’à un certain point"... Voici ce qui apporte le bien-être : il nous fait tomber, il nous enlève le courage, ce grand courage pour marcher près de Jésus » (François)

   « “Le Seigneur se lamente sur les riches, parce qu’ils trouvent dans la profusion des biens leur consolation (Lc 6, 24). "L’orgueilleux cherche la puissance terrestre, tandis que le pauvre en esprit recherche le Royaume des Cieux" (Saint Augustin). L’abandon à la Providence du Père du Ciel libère de l’inquiétude du lendemain” (Catéchisme de l’Eglise Catholique nº 2547)









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du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Dim 23 Juin 2024 - 12:37

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Eucharistie du Dimanche 23 Juin 2024
Douzième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.



Sainte Paule, et ses Compagnes Martyres,
Agrippine, Bassa et Agathonique. à Rome (IIIe siècle)
Saints martyrs de Nicomèdie, Martyrs en
Asie mineure (IVe siècle)
Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge,
Abbesse et Fondatrice d'Ély (+ 679).
Saint Bily, Évêque de Vannes et Martyr
(+ v. 919)
Saint Thomas Garnet, Prêtre jésuite
Martyr en Angleterre (+ 1607)
Bienheureuse Maria Raffaella Cimatti,
Sœur Hospitalière de la Miséricorde
« Ange des malades » (1861-1945).
Bienheureuse Marie d'Oignies, recluse et
Mystique (1177-1213).


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Textes de la Messe du Jour

Livre de Job 38, 1.8-11… Psaume 107(106), 21a.22a.24.25-26a.27b.28-29.30-31… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5, 14-17… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4, 35-41.:


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Commentaire de ce jour.


Survient une violente tempête. Les vagues se
jetaient sur la barque.


C’est dans la tempête qu’on reconnaît les marins ; c’est dans l’épreuve que se fortifie la foi des baptisés. Où que se lève l’ouragan, dans l’Église, dans notre famille ou notre communauté ou dans notre propre vie, une même question nous est posée par le Christ : « Crois-tu que je suis capable de commander aux vents et à la mer ? »

Des tempêtes, certes l’Église en essuie de rudes, depuis quelques années : depuis quelques siècles, depuis toujours, et pourtant elle nous défend de céder à la peur. L’Église de Jésus n’a pas le temps d’avoir peur, car la charité du Christ la presse, et le seul danger pour elle serait de n’être plus le sel de la terre, la lumière du monde, la ville de la montagne qui reçoit la première la lumière du soleil levant et vers qui tous les voyageurs « hâtent leur marche ».

L’Église ne connaît pas la peur, parce que la peur ne construit rien, et qu’à force de dénoncer les périls on en viendrait à ne plus rien oser pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Or l’Église, qui doit construire ici-bas, avec des millions de pierres vivantes, le seul temple spirituel digne de Dieu, ne se laissera jamais dépouiller de son assurance et de sa hardiesse ( la παρρησία de St Paul), parce que la puissance du Père est à l’œuvre en elle : « Non, il ne dort ni ne sommeille, le Gardien d’Israël », parce que le Fils de Dieu son Époux lui a promis qu’Il serait avec elle tous les jours jusqu’à la fin des temps et que jamais les forces du mal ne la feraient chavirer dans sa foi et son espérance, parce que l’Esprit Saint l’habite, qui renouvelle chaque jour sa jeunesse : et la mène avec force et douceur, jusqu’à la vérité tout entière, selon la promesse de Jésus.

Des tempêtes s’élèvent aussi parfois dans cette Église en petit qu’est notre foyer, notre paroisse ou notre communauté. Tempêtes silencieuses, contrecoup des conflits d’idées qui agitent le monde, malaise collectif, lorsqu’on sent trembler le sol de la saine tradition, désaccords sur les options à prendre, ou rupture du contrat fraternel ; réactions passionnelles des personnes et des groupes qui sentent leur sécurité menacée, leurs habitudes contestées, leurs certitudes mises en question.

Comment nous étonner de cela, alors qu’un monde neuf naît tous les jours sous nos yeux, alors que la tension entre le passé et l’avenir travaille douloureusement l’Église de Jésus, la forçant à créer pour rester fidèle au Créateur ?

Notre premier réflexe nous fait crier :« Seigneur, au secours, nous périssons ! », comme si nous risquions quelque chose quand le Christ est là, comme si sa vérité n’était pas assez éclatante pour tout illuminer ! Mais Jésus ne veut pas de peur dans sa barque : il nous demande au contraire de continuer à manœuvrer bien ensemble, et d’affronter les vagues bien en face, l’une après l’autre ; car l’amour parfait bannit la peur, et le monde que l’Esprit Saint est en train de renouveler exige, des apôtres et de tous les témoins de l’Évangile, qu’ils soient forts dans la foi, adultes dans l’espérance, et que, pour cela, ils se réconcilient avec l’insécurité.

Tempêtes, enfin, dans notre vie personnelle, au cours de cette longue traversée qui mène du péché à Dieu, et où nous revivons le mystère pascal de Jésus. Tempêtes habituelles, auxquelles nous sommes aguerris ; tempêtes inattendues, qui dévoilent brutalement nos limites et notre fragilité, qui viennent détruire sans ménagements nos illusions spirituelles et l’image complaisante que nous nous faisons de notre fidélité.

Nous les connaissons, ces orages, ces coups de chien de la vie quotidienne, qui nous jettent, désemparés, au fond de la barque, ayant perdu tout espoir humain de rejoindre le port. C’est alors que monte de notre cœur une vraie prière de pauvre :« Des profondeurs de ma misère je crie vers toi, Seigneur … Mon sacrifice à moi, c’est un esprit brisé : d’un cœur broyé, Seigneur, tu n’as pas de mépris ! » Et la voix du Christ nous parvient, là, dans notre détresse : « Pourquoi as-tu peur, homme de peu de foi ? Je te laisse ma paix, je te donne ma paix ».

Mais n’allons pas confondre cette paix de Jésus avec notre tranquillité car Jésus ne donne pas sa paix comme le monde la donne. La paix selon le monde est souvent une paix de compromis, une paix toute faite, une paix paresseuse. Celle de Jésus est une paix exigeante, une paix à faire et à bâtir, en nous autour de nous. Elle est un engagement dans l’histoire du salut, avec la force de Dieu.

Si nous disons oui à cette paix active, si nous devenons, là où nous sommes, des artisans de paix, alors, avec le Christ nous commanderons aux vents et à la mer, et il se fera un grand calme.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent.


Rien ne distingue physiquement Notre-Seigneur d’un autre homme. A en juger au programme de ses journées et aux nuits passées en prière, il est certes particulièrement résistant ; mais il a néanmoins besoin de repos comme tout le monde.
La journée de prédication l’a épuisé ; aussi s’endort-il sans tarder sur le coussin - à vrai dire très dur - dont se servaient les rameurs dans les barques de pécheurs de l’époque. Il dort même si profondément, que ni le hurlement du vent soufflant en tempête, ni le fracas des vagues malmenant le frêle embarquement, ne troublent son mystérieux sommeil.

A bout de ressources, craignant d’être à chaque instant engloutis par cette mer déchaînée, « ses compagnons le réveillent » tout angoissés, et lui crient leur détresse : « Maître nous sommes perdus : cela ne te fait rien ? ».
Étonnement et reproches se mélangent dans ce cri qui semble l’ultime recours de ces hommes, pourtant habitués à affronter les tempêtes subites et redoutables de ce lac au microclimat capricieux.
Répondant aussitôt à leur appel de détresse, Jésus se lève, et avec une autorité souveraine, « il interpelle le vent avec vivacité ».
Saint Marc vient d’utiliser le même verbe que celui par lequel il décrivait la prise de pouvoir de Jésus sur les démons.
Poursuivant son action, Jésus s’adresse également à la mer comme à une altérité personnelle, pour lui imposer le silence.
Et les éléments obéissent instantanément, comme s’ils reconnaissaient la voix de leur Maître. On imagine sans peine la stupeur de ces pécheurs ! Non seulement les démons, mais même « le vent et la mer lui obéissent ! ».

En évoquant cet épisode, la liturgie de ce jour nous encourage à découvrir nous aussi par la Foi, celui qui est présent à l’ordinaire de nos journées si souvent bousculées.
Certes sa présence est à ce point discrète qu’il semble dormir ; pourtant lui seul a autorité sur les forces du mal qui nous accablent.
Comme le rappelait le Pape Benoît XVI lors de sa récente visite pastorale en Pologne : « Jésus se tait, mais il agit ».
Comment en effet celui qui « retient la mer quand elle jaillit du sein de l’abîme », qui la « lange de nuage » comme une mère le ferait pour son enfant, qui « fait de la nuée son vêtement et lui impose des limites » (1ère lect.), comment pourrait-il être menacé par une bourrasque, aussi impressionnante fût-elle à nos yeux ?
« C’est au cœur des tempêtes qu’il nous cherche le plus » écrivait Saint Thérèse d’Avila en guise d’encouragement, à des Carmélites soumises à de rudes épreuves.
Mais comme il nous est difficile de discerner la présence rassurante de Notre-Seigneur, dans nos barques ballotées sur les flots en furie de nos vies en proie à tant de difficultés !

Les tempêtes sont multiples autour de nous et en nous : sans parler des conflits internationaux, pensons aux drames qui menacent la vie de notre entourage : divorce, chômage, accident de travail, maladie, deuil.
Pour les uns ces événements seront source de révolte ; pour d’autres au contraire : occasion de réflexion, d’intériorisation, de conversion.
Comment réagissons-nous lorsque des personnes de notre voisinage se débattent contre des vents contraires ? Prenons-nous prudemment nos distances ? Ou avons-nous le courage de leur proposer notre aide ?
C’est en effet à travers cette disponibilité et cette proximité bienveillantes que nous leur permettons d’entrevoir le visage d’un Dieu proche, présent à leurs côtés malgré l’apparent abandon du ciel.
Cependant, pour pouvoir réagir ainsi, il faut sans doute avoir assumé auparavant nos propres tempêtes ; avoir découvert au cœur des tourments de notre propre vie, la présence du Ressuscité, du Vainqueur des mille morts qui nous menacent.

Remarquons bien qu’avant d’être dans la tempête, Jésus est dans la barque de Pierre. Si cette barque - qui représente l’Église - résiste aux assauts de la mer démontée, c’est précisément parce qu’elle porte en elle le Maître du temps et de l’histoire, celui sur qui la mort n’a plus aucun pouvoir, car il est déjà « passé sur l’autre rive ».
Dès lors que « Le Christ est mort pour tous » - donc aussi pour moi - les vivants peuvent se décentrer d’eux-mêmes et se confier à Lui, qui « est mort et ressuscité pour eux » (2nd lect.).

Car si par la Foi et le Baptême, nous sommes « en Jésus-Christ », nous croyons que « nous sommes devenus une créature nouvelle.
Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né » (Ibid.). Mais qu’il est difficile de vivre en citoyen du Royaume, au cœur d’un monde qui se moque toujours plus ouvertement de notre espérance !
C’est pourquoi il est indispensable de demeurer dans la barque de Pierre ; et aussi dans la barque intérieure de notre cœur : là où Jésus « dort sur le coussin à l’arrière ».
Pour éviter de le réveiller inutilement et de lui faire des reproches comme les apôtres, il est bon de méditer longuement ses paroles pour nous les approprier profondément - « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la Foi ? »

Jésus en effet a déjà victorieusement traversé toutes nos tempêtes. La mer, symbole de la mort menaçante, ce sont en effet les pharisiens, scribes, sadducéens, hérodiens qui s’acharnent contre lui.
Dans quelques mois, au moment le plus dramatique de leur complot meurtrier, alors que les disciples attendront désespérément que leur Maître produise un acte de puissance, que fera Jésus ? Il dormira ! Non plus sur un coussin, mais sur le bois de la Croix, attendant avec confiance que son Père le réveille du sommeil de la mort, pour « conduire au port qu’ils désiraient » (Ps 106) tous ceux qui auront mis leur Foi en Lui.

« Seigneur Esprit Saint, mémoire vivante de Dieu en nos cœurs, aide-nous à nous souvenir de la présence discrète de Jésus à nos côtés, afin que nous ayons l’audace de prendre autorité en son Nom, sur les forces adverses qui se déchaînent contre la frêle embarcation de nos vies. Nous pourrons alors rendre grâce au Père de tout notre cœur, pour la liberté nouvelle qu’il nous offre en son Fils bien-aimé, Jésus-Christ Notre-Seigneur. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Pourquoi avoir peur?


Depuis toujours, la tradition chrétienne a vu dans cette barque ballottée par la tempête, une image de l’Église. Siècle après siècle, elle se retrouve dans la tourmente. Au cours du siècle dernier, elle a été secouée par l’industrialisation, la révolution sociale, la naissance des médias de communication, le communisme athée, le capitalisme sauvage, la civilisation urbaine, la sécularisation, la post-modernité.

Actuellement, notre Église est de nouveau en pleine crise. Le scandale des prêtres et des religieux pédophiles, les luttes internes au Vatican, les dissensions et les désaccords concernant les problèmes sociaux. L’assistance à la messe du dimanche diminue, les églises se vendent, les prêtres ne suffisent plus, la foi n’est plus transmise d’une génération à l’autre.

Beaucoup de gens croient que nous ne pourrons résister à cette crise et que ce sera la dernière. Mais le Christ a promis d’accompagner son Église jusqu’à la fin des temps. Elle traversera donc cette tempête comme elle en a traversé des dizaines d’autres à travers les siècles. Elle réussira à passer à travers les bourrasques parce que le Christ est dans la barque et fait parti du voyage.

Ceci peut sembler contradictoire, mais la tempête actuelle peut être une grâce spéciale pour notre Église. Nous savons que les eaux stagnantes sont beaucoup plus dangereuses que celles qui sont en mouvement constant. Les eaux immobiles sont porteuses de germes de mort, tandis que les vagues de tempête purifient et redonnent force à l’environnement. Nous avons connu, pendant longtemps, un monde religieux presque immobile, figé dans ses normes, ses traditions, sa mentalité, dans un état de léthargie pénible et de moins en moins capable de comprendre le monde contemporain et d’être le levain d’une époque en changement. Nous savons maintenant que ce calme plat était précurseur de grands orages.

Vatican II, sous le souffle de l’Esprit, a fait comprendre à notre Église qu’elle doit accepter de voguer sur la mer du monde et non à côté d’elle, dans une sorte de tranquillité qui n’avait plus rien d’évangélique. Agités en tous sens, à la merci de tempêtes nombreuses, nous ne devons cependant pas nous étonner d’être troublés et déconcertés par ce qui arrive aujourd’hui.

Dieu semble parfois dormir au milieu de ce monde plein de changements. Nous avons l’impression qu’aucune barrière ne retient l’immoralité, la corruption et la cupidité. La famille éclate, le mariage est disloqué. L’abus de pouvoir, la corruption, la drogue, l’érotisme et la violence dominent les bulletins d’informations!  Malgré tout cela, Jésus nous répète : « N’ayez pas peur ! »

Sur le plan personnel, comme sur le plan de l’Église, notre vie est une traversée secouée par de nombreuses tempêtes : le médecin vous informe que vous avez le cancer. Votre femme vous dit qu’elle rencontre un autre homme. Vous apprenez que votre mari a trouvé une femme plus jeune et qu’il va l’épouser. La police vient vous avertir que votre fils est accusé de vente de stupéfiants. Votre employeur ferme l’usine où vous travaillez pour en ouvrir une en Chine… Et voilà que notre monde de sécurités bascule et notre vie s’effondre comme un château de cartes.

Nous faisons parfois face à un désarroi incontrôlable : maladies, accidents, deuils, insécurité, violence, révoltes, guerres, pollution, crises économiques, vieillesse. Le Christ nous dit ce matin : « Hommes de peu de foi, pourquoi craignez-vous ? » Il nous invite à l’espérance, malgré toutes les difficultés auxquelles nous avons à faire face. Il nous invite à chercher un paysage nouveau : « Passons sur l’autre rive » ! Abandonnons notre territoire familier pour nous diriger vers des endroits plus sereins que nous ne connaissons pas.

L’évangile nous rappelle que, malgré le chaos et le temps orageux, nous pouvons être en paix et garder notre sérénité, aussi longtemps que le Christ est avec nous… même s’il semble dormir.

Le chrétien est celui ou celle qui invite le Christ dans son embarcation. Aussi longtemps qu’il est présent, les tempêtes les plus fortes ne peuvent nous faire chavirer : « Pourquoi avez-vous peur ? Je suis avec vous. Ayez confiance.»



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires
du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dans les moments de troubles, ne vous laissez pas vaincre par la houle. Cependant, si le vent souffle, si les passions de notre âme se déchaînent, ne désespérons pas ; réveillons le Christ, pour que nous puissions naviguer par beau temps et arriver au port de la patrie » (Saint Augustin)

   « Quand Jésus monte dans cette barque, le climat change immédiatement : ils se sentent tous unis dans leur foi en Lui. La foi nous donne la sécurité de la présence de Jésus, toujours à nos côtés, de sa main qui nous attrape pour nous soustraire aux dangers (François)

   « (…) Comme c’est dans la pauvreté et la persécution que le Christ a opéré la Rédemption, l’Eglise elle aussi est appelée à entrer dans cette même voie pour communiquer aux hommes les fruits du salut (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 853)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 24 Juin 2024 - 19:02

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 24 Juin 2024

Solennité de la Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.
Fête nationale de la province Canadienne du Québec et
Saint Patron des Canadiens français.



Saints Orence et ses frères, Martyrs
en Arménie (+ v. 304)
Saint Gohard de Nantes, Évêque et Martyr
(+ 843)
Saint Jean le Nouveau,Martyr, saint
Patron de la Moldavie (+ 1332)
Saint Joseph Yuan Zaide, Prêtre et
Martyr en Chine (+ 1817)
Sainte María Guadalupe García Zavala,
Vierge et Fondatrice de la Congrégation
« Servantes de Sainte-Marguerite Marie
et des Pauvres » (1878-1963).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Isaïe 49, 1-6… Psaume 139(138), 1-2.3b.13-14ab.14cd-15ab… Livre des Actes des Apôtres 13, 22-26… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 57-66.80.:


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Commentaire de ce jour.


Naissance de Jean-Baptiste


Personne ne s'attendait à cela: une vieille femme avec un bébé magnifique ! et dans la maison d'Élisabeth tout le village défilait. On voulait voir l'enfant, féliciter le vieux couple, et les plus clairvoyants, se souvenant des Écritures, se disaient: "Vraiment, rien n'arrête le Seigneur, que ce soit la vieillesse ou la stérilité".
Ni les voisins ni la famille n'auraient voulu manquer la fête du huitième jour. L'atmosphère était à la joie, à la jeunesse, au renouveau. Une seule ombre au tableau: Zacharie était toujours muré dans son silence.

     Il avait douté de la puissance de Dieu; et à l'Ange qui lui annonçait une naissance prochaine, il avait répondu : "Qu'est-ce qui m'en assurera ?". Comme si la parole de Dieu ne suffisait pas, il avait demandé un signe ... et le signe était venu, inattendu, décevant, étrange: une impuissance à communiquer.
Dès qu'un croyant décroche du niveau de la foi, dès qu'il quitte le terrain de la Promesse, dès qu'il commence à contester l'initiative de Dieu, il n'a plus de parole à faire entendre à ses frères; dès lors qu'il refuse ce que Dieu lui dit, il n'a plus rien à dire au nom de Dieu.
De là viennent souvent les mutismes dans l'Église: on comptait sur telle homme, sur telle femme, et ils sont tout à coup devenus muets. Pour n'avoir pas accueilli telle parole de Dieu, ils ont perdu leur propre parole; pour avoir trouvé invraisemblable l'espérance que Dieu leur offrait, ils se sont coupés de la joie réservée aux cœurs pauvres.

     Mais après le doute vient le moment de la foi, et Zacharie, en griffonnant sur sa tablette, appuie de toute son autorité la résolution d'Élisabeth: l'enfant s'appellera, non pas Zacharie, comme son père, mais Jean.
Ce qui est en cause ici, ce n'est pas tellement la signification des deux noms, car les deux sont aussi beaux et aussi profonds l'un que l'autre. Zakar-yah, "Dieu s'est souvenu", et Yô-hânan, "Dieu a fait grâce", ce sont, au fond, deux noms équivalents, car pour Dieu, se souvenir, c'est faire grâce, c'est prolonger sa grâce, et quand Dieu fait grâce, c'est toujours dans l'axe d'une promesse, et donc dans l'axe du souvenir.
La différence est ailleurs: Zacharie serait le nom donné par un homme, le nom d'un père humain et le rappel d'une lignée humaine; tandis que Yôhânan est le nom que Dieu a donné, une sorte de nom-programme pour la vie du Précurseur.

     Ainsi le bébé s'appellera Jean, et Zacharie le vieux prêtre se rallie au programme de Dieu. Le Seigneur lui-même a nommé l'enfant du vieil homme, et c'est là qu'est tout le mystère. Lors de la création, selon la théologie imagée de la Genèse, Dieu avait demandé  à l'homme de nommer tous les êtres qui formaient son monde; et voilà qu'à l'inverse Dieu se réserve de nommer certains enfants des hommes, ceux sur qui d'avance il pose sa main.

Ainsi en va-t-il de nos créations, de nos œuvres, de nos projets de vie. À quoi servirait-il de vouloir à tout prix leur donner un nom d'homme, quand Dieu lui-même les garde sous sa main pour leur donner en temps voulu un nom connu de lui seul?
Si Dieu notre Père a déjà fait tant de merveilles dans notre pauvreté, s'il parvient à susciter malgré tout la vie dans la terre stérile de notre amour, comment ne pas lui faire confiance jusqu'au bout? C'est peut-être le geste filial que Dieu attend de nous pour nous rendre la parole, pour faire de chacun de nous un vrai témoin de sa miséricorde.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Nativité de Saint Jean-Baptiste, Patron spécial
des Canadiens français


Tout a commencé dans le Temple.
Plus précisément dans le Saint des Saints où les grands prêtres allaient exercer l’action liturgique, une seule fois dans leur vie. C’était le tour de Zacharie ce jour-là. C’est la première fois pour lui ; il ignore ce qui va se passer et comment il va ressortir du Saint des Saints comme si tout devait se vivre dans la plus grande intimité avec Dieu.

Étonné par l’apparition d’un ange, Zacharie l’est encore plus quand celui-ci lui annonce que lui, un vieillard vivant avec une femme avancée en âge, va devenir père. Comment est-ce possible, se demande-t-il ? Marie se posera la même question quand elle entend l’ange lui annoncer qu’elle concevra un fils, Abraham aussi, quand Dieu lui annonce la naissance d’Isaac. Mais, alors que Marie et Abraham se réjouissent, Zacharie demande un signe et il en a tout un ! Il perd l’usage de la parole jusqu’au moment où il écrira sur une tablette « Son nom est Jean. »
« À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia ; il parlait et il bénissait Dieu. »
À partir de ce moment-là, on voit que la mission de Jean-Baptiste sera de délier. Chaque fois qu’il est là, qu’il parle, les langues se délient comme si c’était sa mission, d’être un « délieur ».

Avant même sa naissance, la langue de sa mère Élisabeth se délie parce qu’elle vient de reconnaître en Marie la mère de son Seigneur. « Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Luc 1,41-43) Quand Jean Baptiste tressaille en elle à l’arrivée de Marie, la langue d’Élisabeth se délie pour crier au monde, la première, l’arrivée du Sauveur.

Quand Zacharie écrit sur une tablette « Jean est son nom », non seulement sa langue se délie pour parler, mais aussi pour bénir Dieu, pour rendre grâce à l’amour de Dieu. Il entonne alors ce beau cantique qui ouvre chacune de nos journées : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur. » (Luc 1,68-69)

Saint Luc nous raconte qu’à un moment donné Jésus était en prière et que « Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » À nouveau, on voit que Jean-Baptiste a délié les langues de ses disciples pour leur apprendre à prier. (Lc 11,1)

Lui-même, Jean-Baptiste, le plus grand des enfants des hommes était bien loin d’être muet, nous le savons bien : « Il fut de tous les prophètes, celui qui désigna le Messie. » Et ainsi, on peut dire qu’il a délié l’histoire, libéré l’histoire qui, jusque là, était enfermée dans l’attente d’une promesse de libération. Il a libéré l’histoire en annonçant que le libérateur promis était déjà là. Il a délié deux de ses disciples et tous ces gens qui allaient l’écouter dans le désert pour qu’ils suivent l’Agneau de Dieu.

Le mot « délier » qui peut signifier « libérer, ouvrir » est au cœur de l’évangile. Jésus dira à ses apôtres que tout ce qu’ils auront délié sur la terre sera délié dans les cieux. Il délie la langue des muets qui se mettent à parler correctement. Il demande aux gens de délier Lazare de ses bandelettes quand il sort du tombeau. C’est un mot puissant, le mot « délier ».

Si on veut savoir ce que pourrait signifier « être délié » dans notre vie, on n’a qu’à regarder Zacharie, Élisabeth, Jean Baptiste dans sa mission. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça a changé leur vie en ouvrant leur cœur à une immense Action de grâce.

En ce jour où nous célébrons la naissance de Jean-Baptiste, soyons des « délieurs » de langue comme lui.
Offrons une parole d’admiration plutôt que de désolation, d’espoir plutôt que de peur.
Déverrouillons-nous de nos peurs, de nos tristesses. Ne soyons pas sourds et muets devant les œuvres de Dieu, devant les grâces que le Seigneur continue d’accorder à son peuple comme à chacun et chacune de nous.



Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier
des Servantes de Jésus-Marie

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Autre commentaire de ce jour.


Le Monde est ouvert, il ne se clôt jamais...


Jean Baptiste est avec Jésus et Marie l’une des rares personnes dont les Évangiles parlent de sa naissance, de sa conception même, jusqu’à sa mort. Il est le « plus grand des enfants des hommes ». Et le jour anniversaire de sa naissance, le 24 juin, l’emporte sur le dimanche, le jour mémorial de la résurrection du Seigneur, signe de l’importance de cet homme, de sa vie, dans l’histoire du salut, signe de l’importance de cette humanité, de notre humanité, qui va à la rencontre de Dieu, du Seigneur, en se portant elle-même, en se portant comme question...

Aujourd’hui, en sa nativité, il nous est donné de considérer comment lui aussi est unique, comment en lui, est portée la question humaine, lui qui vivra à la limite, limite en naissant d’un vieux couple, limite en vivant au désert, limite en perdant tout, y compris son existence. En effet, nous pouvons dire que Jean Baptiste, de part en part, est une question... Question, qui trouvera sa réponse dans la venue du Fils de l’homme, question qui le travaillera au plus intime de la confiance : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »... Une question que la contemplation de sa vie aide chacun à reconnaître agissante pour lui-même aussi...

« Elle mit au monde un fils », cette expression commune est riche d’un sens profond. Ce que fait toute femme qui accouche, Élisabeth le fait aussi. Elle met au monde, elle donne à un être de sortir de lui-même, de se trouver en relation avec les autres, de pouvoir ainsi exister, comme le fera Marie qui elle aussi, peu à peu, présentera son enfant au monde, jusqu’au « ils n’ont plus de vin » à Cana... Cet homme est un fils, son fils. Le monde le reçoit celui que personne n’espérait plus, le monde se réjouit et, aussitôt, il tend à le faire sien, à se l’approprier, à le repérer, à le situer, à le naturaliser. Lui qui est né comme par miracle, il aura un nom issu de la tradition, le monde se poursuit, imperturbable en son ordre... Violence muette de faire rentrer dans le rang tout un chacun... Mais une rupture surgit. « Non, il s'appellera Jean. »

« Que sera donc cet enfant ? », le « non » des parents relance la question pour les proches, Zacharie le père, celui qui officiait dans la liturgie sempiternelle du temple, a lui aussi été travaillé par son surgissement, cet enfant porte en lui, une question qui remet le monde en route, lui interdit de se clore sur lui-même. Il ira, jusqu’au péril de sa vie, dire le droit « tu n’as pas le droit de prendre cette femme pour épouse » auparavant il aura relancé les personnes, quelque soit leur état, sur leur devenir propre... Par tâche d’huile, depuis sa conception, Jean Baptiste relance la question de l’existence, la ramène ainsi à Dieu, fait sortir chacun de l’épaisseur du quotidien, de l’habituel... Lui, l’écorché, il rouvre l’avenir, il est cette « voix qui crie dans le désert », il fait tomber ce qui nous protège de la quête du sens... Dans sa nudité, il donne la possibilité à chaque situation humaine d’être vécue comme relation avec Dieu. « La main du Seigneur était avec lui ».

« L'enfant grandit et son esprit se fortifiait » Nous connaissons l’âme de la vie de Jean Baptiste, ce qui l’anime au plus profond, mais cette âme se coule aussi dans l’existence normale, dans la croissance, le développement, l’acquisition de savoirs et de savoir-faire... Mais ne nous y trompons pas, cette vie ne se réduit pas à l’acquisition des conditions de l’existence, il ira au désert, il ira à la limite de l’humain, il laissera tomber les certitudes, les enveloppes pour être pure attente de « Celui qui vient », il tiendra la place de l’homme disponible pour la rencontre... Il donnera à son peuple d’être en éveil... Il sera, comme cela, « manifesté à Israël ». Sa parole agira... Nous aussi, en nos vies, laissons surgir ce qui est le lieu de notre attente du Seigneur, il est dans le sauvage, dans le désertique... Aimons en nous l’éveil... laissons surgir la Parole, même en un cri...


Bonne fête de la Saint Jean.  

- Soyons tous des Jean-Baptiste

Père Jean-Luc Fabre
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « "Je suis la voix qui crie dans le désert". Jean était la voix ; mais le Seigneur était la Parole qui existait depuis le commencement. Jean était une voix passagère, Le Christ la Parole éternelle depuis le commencement (Saint Augustin)

   « Combien de personnes paient cher le prix de l’engagement pour la vérité ! Combien d’hommes intègres préfèrent aller à contre-courant, tant qu’ils ne renient pas la voix de la conscience, la voix de la vérité ! » (François)

   « Saint Jean le Baptiste est le précurseur immédiat du Seigneur, envoyé pour Lui préparer le chemin. "Prophète du Très-Haut" (Lc 1,76), il dépasse tous les prophètes, il en est le dernier, il inaugure l’Évangile. Il salue la venue du Christ dès le sein de sa mère et il trouve sa joie à être "l’ami de l’époux" (Jn 3,29) qu’il désigne comme "l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jn 1,29). Précédant Jésus "avec l’esprit et la puissance d’Elie" (Lc 1,17), Il Lui rend témoignage par sa prédication, son baptême de conversion et finalement son martyre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 523)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 25 Juin 2024 - 14:53

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 25 Juin 2024
Mardi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire



Saint Prosper d'Aquitaine, Théologien
laïc (+ v. 460)
Saint Guillaume de Verceil, Fondateur de
la Congrégation des Ermites du Mont-Vierge,
basée sur la règle Bénédictine (+ 1142).
Saints Dominique Hénarès et François
Chieu, Martyrs au Tonkin (+ 1838)
Bienheureuse Dorothée de Montau, Mystique
et recluse, Patronne de la Prusse (+ 1394).
Bienheureux Moses Lira Serafin, Fondateur
des missionnaires de la charité de Marie
Immaculée (+ 1950)
Vénérable Melchior de Marion-Brésillac
Fondateur de la Société des Missions
Africaines (+ 1859)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Deuxième livre des Rois 19, 9b-11.14-21.31-35a.36... Psaume 48(47), 2-3ab.3cd-4.10.11c-12a... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7, 6.12-14.:


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« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux »


Commentaire de ce jour.


Les perles aux pourceaux


« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré. » « Ne jetez pas vos perles aux pourceaux. »

Voilà bien des paroles étranges de la part de Jésus. On pourrait être tenté de les édulcorer par tous les moyens, mais elles résistent, et c’est tant mieux, car elles mettent bien en relief le réalisme évangélique du Seigneur.

Jésus prêche la douceur, et montre l’exemple, mais à ses yeux la naïveté n’est pas une vertu, surtout quand elle compromet son message. On risque parfois de faire plus de mal que de bien en proposant hors de propos les perles du Royaume. Seul Dieu a le pouvoir de bousculer à bon escient les réticences de l’homme. Quant à nous, qui ne sommes que ses messagers, notre témoignage réclame beaucoup de discernement. Il y a des délais que nous ne pouvons pas raccourcir, des crises que nous devons respecter, des impuissances et des allergies dont nous devons tenir compte.

Et Jésus nous donne deux critères pour reconnaître les moments où il faut attendre prudemment :

   - il ne faut pas présenter des perles si elles doivent être piétinées, par mépris ou par inconscience ;

   - il ne faut pas provoquer inutilement l’agressivité des hommes, même en leur proposant les choses saintes de Dieu ou de l’Évangile.

L’autre consigne du Seigneur est, au contraire, totalement positive et dynamique : « Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous. »

L’une des misères que nous traînons à longueur de vie, est que nous ramenons tout à nos désirs. De là viennent la plupart de nos tristesses : nous attendons tout des autres et nous leur en voulons de ne pas tout nous donner ; nous voudrions être reconnus, être estimés, être valorisés dans nos goûts ou nos choix ; nous voudrions que nos souffrances soient comprises, que nos peines soient perçues et nos préférences devancées ; bref, nous voudrions que notre vie occupe une place dans la vie des autres, nous désirons compter pour les autres et exister dans leur pensée. Et finalement tout est mesuré à partir de nous : les choses, les événements et les personnes deviennent autant de satellites de notre moi, et la joie nous fuit, car nous sommes prisonniers de nos désirs.

Jésus, en une phrase toute simple, inverse tout le mouvement, et d’un seul coup tous les verbes deviennent actifs : non pas être servi, mais servir, et donner sa vie ; non pas être porté, mais porter le fardeau du frère ; non pas être compris, mais comprendre ; non pas d’abord être rejoint, mais d’abord se mettre en route vers l’autre ; non pas être aimé à tout prix, mais aimer quoi qu’il en coûte.

Tout devient actif, parce que Dieu lui-même est sans cesse à l’actif. Le Père agit sans cesse, et Jésus aussi agit.

Dès lors, dans notre vie, toute tristesse consentie est péché contre l’amour, toute stagnation est trahison de l’amour. Car la charité du Christ nous presse de donner enfin ce que nous avons reçu.

Dans la vie quotidienne des baptisés et des consacrés, tout sentiment de solitude va se muer en mouvement vers la solitude des autres, toute impression d’être mal jugé va devenir résolution de valoriser les autres, tout regret de ne pas vivre à plein va s’effacer dans la passion de faire vivre les autres, car aimer, c’est faire vivre, et c’est bien ainsi que Dieu est amour.

Dans ce retournement du cœur tiennent toute la Loi et les prophètes, et, en un sens, tout l’Évangile ; car c’est la conversion la plus radicale qui soit, et celle qui prépare le mieux l’irruption de l’Esprit et ses initiatives.

Mais qui aimera assez son Seigneur, pour s’engager sans crainte dans cette porte étroite où il faut tout lâcher pour passer en Dieu ? Qui renoncera au confort de la voie large où l’on est toujours en compagnie et en facilité ? Qui acceptera, Seigneur, de se hâter vers la vie, en solitude aimante, sur le chemin resserré, si étroit qu’il n’y aura place que pour Toi et pour lui ?



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi


Quel que soit sa nature, un trésor cher à nos yeux conduit à un réflexe de protection, quelques fois même à un réflexe de surprotection.
Peu importe la nature de ce trésor : ses enfants, sa fortune, ou tout autre chose. Ce à quoi l’on tient énormément incite spontanément à un repli qui n’est jamais pur d’un certain égoïsme. Pourquoi l’Évangile et le Royaume de Dieu échapperaient-ils à la règle ? Ne sont-ils pas ce que nous avons de plus précieux ?

L’enseignement que nous livre Jésus aujourd’hui pourrait être de nature à nous rassurer, disons : à nous déculpabiliser.
Il suggère en effet que cette attitude ne serait pas répréhensible puisqu’il dit très clairement qu’il ne faut pas donner les perles aux pourceaux ; « ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens », insiste-t-il clairement.

Évidemment, avant de nous déculpabiliser, cette parole nous rappelle d’abord à notre responsabilité.
Le Royaume de Dieu est notre trésor le plus précieux, certes, mais en même temps qu’il nous est offert, il nous est confié.
Il nous faut donc veiller à ne pas en faire n’importe quoi. Cette attitude ne procède donc pas d’un repli sur soi, la référence n’est pas en nous-mêmes.

Voilà qui peut nous rappeler que la communication de l’Évangile n’a de sens qu’ajustée aux projets de L’Esprit.
L’Évangile de la Paix doit rejoindre les amis de la Paix, ceux que L’Esprit a préparé à le recevoir, ceux qui l’attendent.
Il est donc vain de le livrer à d’autres. Et même : il est de notre responsabilité que nous ne le livrions pas n’importe comment.
Dieu ne brusque jamais les cœurs : nous pourrions, en arrivant trop tôt, faire prendre bien du retard ; nous pourrions, en clamant trop fort, rendre sourd.

Enfin, dernière implication de l’interdiction de Jésus, la valeur que nous accordons à la grâce qui nous est faite, se révèle à la façon que nous avons de la partager.
Si, en ce monde, il est d’usage de réserver les mets de choix aux invités de marque, combien plus dans le Royaume convient-il de réserver le trésor que Le Seigneur nous confie à ceux qui sauront l’accueillir.

La prescription du Seigneur dévoile ainsi sa dynamique. L’Évangile ne s’écrit pas dans une suite de défenses et de négations.
Pour garder la pureté évangélique, il n’y a pas à s’enfermer dans des communautés de « purs », seuls dignes des trésors du Royaume.
Il faut au contraire exercer un discernement de tous les instants qui nous ouvre sur notre prochain et nous conduit à nous interroger sur ses besoins vitaux, sur sa découverte du Royaume, sur sa connaissance du Seigneur-Jésus.

L’exigence évangélique va loin au-delà de nos frontières et résume tout l’enseignement de la Bible : « tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes ».
Vous le savez, le jeu de résumer « la Loi et les prophètes » était prisé dans les écoles rabbiniques.
Mais tous ces maîtres étaient trop courts ou négatifs, y compris le grand Hillel qui disait seulement : « ce qui te déplaît, ne le fais pas à autrui ».

Jésus, lui, fait un résumé positif. Il ne suffit pas de respecter une sorte de pacte de non agression, de cohabitation placide, il nous faut être actifs, entreprenants, vis-à-vis de nos frères.
Le bien que nous avons nous-mêmes reçu est celui que Dieu nous a fait, le bien que nous désirons pour nous-mêmes est celui que Dieu seul peut faire.
Eh bien nous avons, nous-mêmes, à prendre l’initiative de faire pour nos frères le bien que Dieu fait !

Voilà sans doute que nous venons d’esquisser une description des deux portes. Il est aisé de se contenter de vivre les uns à côté des autres. Cette façon de vivre, cette porte pour reprendre l’image de Jésus, est large et bien visible.
Mais l’Évangile demande de vivre les uns pour les autres, les uns au service des autres. Cette voie est difficile, elle fait connaître la souffrance.
Mais elle mène à la Vie, elle est la Vie, car Dieu Lui-même vit ainsi. Accueillons donc la Grâce qui nous est faite de vivre de la Vie de Dieu et laissons la porter son fruit de Salut pour chacun nos frères, quoiqu’il nous en coûte.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Porte large et étroite


Dans tous les domaines, nous avons à choisir entre sécurité et risque, entre un minimum de risque ou un risque élevé. Il n'y a pas d'aventure, d'aventure humaine sans risque. Le risque fait partie de nos vies. Qui ne risque rien n'est rien, écrivait Gustave Thibon et non pas n'a rien. La joie de la victoire est proportionnelle au risque que l'on prend. À trop vouloir ne pas prendre de risque, la vie devient sans horizon. Quelqu'un a écrit que la pire imprudence, c'est cette prudence qui pousse à ne rien faire.

En nous donnant l'image de la porte étroite, Jésus n'en limite pas l'accès à quelques privilégiés. C'est une porte accessible mais dont l'entrée comporte des exigences. Elle est ouverte à ceux qui ne font pas aux autres ce qu'ils ne souhaiteraient pas vivre eux-mêmes (v.12). Elle est ouverte, grande ouverte, à ceux qui ne désirent pas pour les autres ce qu'ils souhaitent ardemment pour eux-mêmes. Elle est ouverte à ceux qui refusent de faire aux autres ce qui pourrait les faire personnellement souffrir. Elle est ouverte à ceux qui viennent de l'Orient et de l'Occident, du nord et du midi, prendre le festin dans le Royaume (Lc 13, 29). Bref, cette porte comporte comme seule risque de ne pas imposer aux autres un fardeau, un poids qu'on jugerait pour soi-même trop lourd, voire injuste à porter.

Jésus, la Porte (cf. Jn 10, 9), vient à nous. Elle s'avance vers nous. Elle nous dit, à nous ses invités d'honneur : paix à vous qui entrez. Elle nous invite à prendre place à la table. À la fête. J'aurais beau dire je ne suis pas digne d'y entrer (cf. Mt 8, 5-17)  La Porte insiste et redit : paix à vous.  Rien à faire. Et la fête reprend en nous.

Rien à faire. C'est justement pour redonner vie, sauver, dit la parole de Dieu, que la Porte vient vers nous. N'ayons pas peur de la franchir. Elle est largement ouverte aux condamnés, aux prisonniers, aux divorcés, aux homophobes.  Jésus n'exclut personne parce que nous sommes les préférés de Dieu. Le pape François répète cela chaque jour dans presque chacune de ses homélies du matin. Jésus, dit-il, préfère toujours le pécheur, pour lui pardonner, pour l'aimer. Jésus t'attend pour te prendre dans ses bras, pour te pardonner. Ne pas avoir peur : Il t'attend. Donnez-vous du courage pour entrer par sa porte (Angélus 2013).

Le grand mystique Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien, dans une homélie, affirme que c'est une joie pour moi, frères, d'évoquer avec vous cette voie du Seigneur [...] dont Isaïe fait un si bel éloge : Il y aura [...] dans la terre aride et déserte, un chemin et une route [...]. Cette route sera appelée voie sacrée (Is 35, 7-8), parce qu'elle est la sanctification des pécheurs et le salut de ceux qui sont perdus. Guerric ajoute ces mots que le pape François exprime différemment dans sa bulle annonçant l'année sainte de la miséricorde : Aucun impur n'y passera [parce que] dès qu'elle l'accueille, elle le purifie en effaçant tout le mal qu'il a commis [...]. Elle ne le laisse pas passer avec sa souillure, car elle est la voie resserrée et pour ainsi dire, le trou d'aiguille (Mt 7, 14; 19, 24).

Ce qui est dommage, c'est que nous avons beaucoup insisté sur l'étroitesse de la porte, sur son accès réservé à des « experts » en mortification. Nous avons oublié de considérer où elle conduit. À une table somptueuse. Notre regard sur cette Porte étroite manque de profondeur. Nous oublions d'approfondir ce que bien avant Jésus, le prophète Isaïe déjà clamait et voyait : Sur ce chemin marcheront les libérés, les rachetés du Seigneur ; ils arriveront à Sion avec des clameurs de joie. Un bonheur sans fin transfigurera leur visage. Ils obtiendront allégresse et joie. Douleurs et plainte prendront la fuite (Is 35, 9-10).

Pour nous convaincre que cette porte est moins étroite qu'on le dit, relisons la première lecture où le Seigneur dit à Abraham : lève les yeux et regarde, de l'endroit où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident. Tout le pays que tu vois, je te le donnerai à toi et à ta postérité, pour toujours.  N'ayons pas peur. Prenons cette porte de la miséricorde. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Quand le prêtre consacre Jésus sur l’autel et le montre au public, toutes les personnes devraient fléchir les genoux et rendre au Seigneur, au Dieu vivant et véritable, louange, gloire et dévotion » (saint François d’Assise)

   « La liturgie est "œuvre de Dieu". Nous devons nous préparer moyennant une attitude de prière, avec discipline, paix (sans hâte !) et déférence : nous sommes devant le regard de Dieu ! » (Benoît XVI)

   « La voie du Christ "mène à la vie", une voie contraire "mène à la perdition" (Mt 7, 13) La parabole évangélique des deux voies reste toujours présente dans la catéchèse de l’Église. Elle signifie l’importance des décisions morales pour notre salut (…) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1.696)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 26 Juin 2024 - 15:50

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 26 Juin 2024
Mercredi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire.



Saints Jean et Paul, Martyrs (+ 362).
Saints Saulve et Supérieur, Martyrs (+ v. 770)
Saint Anthelme de Chignin, Évêque de Belley
Fondateur des premières Chartreuses pour les
femmes désireuses de mener une vie
érémitique.(+ 1178)
Saint Josemaría Escrivá de Balaguer, Fondateur
de l'Opus Dei et de la Société des prêtres
de la Sainte Croix (+ 1975)
Bienheureuses Marie-Madeleine Fontaine
et ses compagnes, Filles de la Charité,
Martyres à Cambrai (+ 1794)
Bienheureux Raymond Petiniaud de Jourgnac
Prêtre et Martyr de la Révolution française
(+ 1794)
Bienheureux Jacques Ghazir Haddad, Capucin
libanais fondateur des franciscaines de la
Croix (+ 1954)
Vénérable Stefano Ferrando, Evêque
en Inde, fondateur des Missionnaires
de Marie Auxiliatrice (+ 1978)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Deuxième livre des Rois 22, 8-13.23,1-3... Psaume 119(118), 33-34.35-36.37.40... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7, 15-20. :


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« Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis,
alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.»


Commentaire de ce jour.


C'est à leurs fruits


II y a eu des prophètes aux premiers temps de l’Église (Act 11, 28 ; 21, 11). Rarement il prévoyaient l’ave­nir. Lorsqu’il parlaient, sagement et calmement, au nom de Dieu sous l’impulsion de l’Esprit, ils s’attachaient sur­tout à lire les événements de l’Église ou de la communauté à la lumière de la parole de Dieu et de son dessein, à interpréter la volonté de Dieu dans des circonstances concrètes, et assez souvent ils encourageaient, exhortaient, édifiaient la communauté. Parfois aussi l’Esprit leur donnait de dévoiler les secrets des cœurs (1 Co 14, 3. 23).

Volontiers saint Paul opposait la sobriété et le bon sens spirituel des prophètes à l’effervescence mal contrôlée de ceux qui parlaient en langues inintelligibles : « Recherchez la charité, écrivait-il aux Corinthiens ; as­pirez aux dons de l’Esprit, surtout à la prophétie ; car celui qui parle en langue, personne ne le comprend... mais celui qui prophétise parole aux hommes : il édifie, exhorte, encourage... Dans une assemblée, je préfère dire cinq paroles intelligibles (littéralement : « avec mon intelligence ») pour instruire aussi les autres, plutôt que de dix mille en langue » (1 Co 14, 1).

Assez vite, dans la primitive Église, un discernement s’imposa entre vrais et faux prophètes. « Mes bien-­aimés, écrivait saint Jean, n’ajoutez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu, car beaucoup de prophètes de mensonge se sont répandus dans le monde » (1 Jn 4, 1). D’ailleurs Jésus, de son vi­vant, avait proposé un enseignement nuancé. D’une part il s’en était pris à ceux qui se fermaient d’avance à toute nouveauté venue de Dieu : « Jérusalem, toi qui tues les prophètes... [toi qui rejettes les charismes et leurs por­teurs inattendus] » (Mt 23, 37). Mais d »autre part il avait mis sa communauté en garde, et c’est ce que nous rappe­lait à l’instant l’évangile de saint Mathieu : « Méfiez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous vêtus en bre­bis ». (On est toujours tenté par la facilité !)

Et immédiatement Jésus indiquait le seul critère infaillible pour les identifier : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ! » La vérité et l’authenticité d’un croyant finissent toujours par ressortir, par passer dans ses œuvres, par ré­véler ce qu’il est, ce qu’il cherche, ce qu’il a vraiment trouvé.

Encore de nos jours un devoir de lucidité, une tâche de diagnostic spirituel, incombe aux communautés, car nous vivons un début de siècle où beaucoup se disent prophètes, porteurs d’un message libérateur, ou lecteurs inspirés des signes du temps présent ; et il vient effectivement des moments, pour nous personnellement ou pour notre communauté de vie, où il faut discerner qui est vraiment celui qui vient à nous, celui qui interprète notre histoire.

En ce temps où foisonnent les modes théologiques, pastorales, liturgiques, un discernement spirituel s’impose au niveau de la pensée. Non pas pour retomber automatiquement dans le déjà vu, le déjà su, le déjà en­tendu, car l’Esprit Paraclet apporte chaque jour à l’Église sa grâce de nouveauté, et les disciples de Jésus n’ont pas à craindre la vie, la jeunesse, la créativité. Mais il y a, aujourd’hui comme au début de l’Église, de vrais et de faux prophètes.

La pierre de touche pour les reconnaître ? c’est de savoir si ce prophète, celui qui se donne pour prophète, opère un véritable dévoilement, une illumination, une mise en lumière du dessein de Dieu, ou si au contraire il propose une réduction du mystère de Jésus ou un affadissement du sel de l’Évangile :

   - le faux prophète tourne le dos aux événements fondateurs et aux promesses de Dieu ;

   - le faux prophète opère un tri dans les paroles de Jésus et choisit son menu dans la Révélation ;

   - il confond la nouveauté de Dieu avec la nouveauté de ses propres théories ou de son langage ;

   bref : il fait taire les questions de Dieu, celles qui construisent l’homme et le mettent en marche, pour faire entendre ses propres questions sans parfois souhaiter vraiment de réponse.

À une époque de refonte des esprits, des cultures, de l’affectivité, le même discernement spirituel doit jouer au niveau de l’action. Face à telle initiative, à tel projet, à telle orientation qui se présente comme prophéti­que, comme porteuse des promesses de l’avenir, une communauté héritière du prophétisme de Jésus, soucieuse de lire l’aujourd’hui dans la lumière de Dieu, peut se poser des questions toutes simples, celle qui résonnent dans le Nouveau Testament, et regarder les fruits déjà produits et ceux qui se préparent :

   - est-ce que cela construit, édifie la communauté ? (c’est le critère des vrais charismes selon Paul)  ;

   - est-ce que cela resserre l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ?

   - est-ce que cela crée selon Dieu, dans la sainteté et la vérité ?

   - est-ce que les moyens préconisés sont ceux de l’évangile et des Béatitudes ?

   - est-ce que par là les pauvres sont évangélisés, entendent une bonne nouvelle qui les remettra dès aujour­d’hui, « rien que pour aujourd’hui », sur la route de l’espérance ?

Mais il est une question plus urgente encore que chacun de nous ne manque pas de se poser, quand re­tombe l’ardeur de la prière, quand se relâche l’écoute de la parole, quand fléchissent la vigilance fraternelle et le désir de témoigner : « Qu’ai-je fait moi-même de la grâce prophétique déposée en moi par le don de l’Esprit ? »



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)


Deux petites paraboles dans l’évangile, brebis et des loups, arbres et fruits. Deux petites paraboles où Jésus nous parle des prophètes.

On peut comprendre que saint Matthieu nous rapporte ces paroles de Jésus. Aux premiers temps de l’Église, il y avait des prophètes. Saint Luc nous dit qu’il y avait des prophètes à Antioche. Dans les Actes des Apôtres, on lit que Barnabé et Paul « rencontrèrent un mage, un faux prophète, c’était un juif du nom de Barjésus ». Saint Jean, dans sa première lettre, écrit que beaucoup de faux prophètes de sont répandus dans le monde. (1 Jean 4,1) Il fallait apprendre à distinguer entre les bons et les mauvais prophètes.

Les consignes de Jésus sont toujours valables aujourd’hui. Il y a toujours des gens qui se déclarent prophètes, qui se disent porteurs d’un message libérateur, inspirés par des signes du temps présent.

Jésus vient de nous dire :
« Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. »
Ces prophètes déguisés en brebis sont les plus dangereux parce qu’ils se présentent comme des membres de la communauté alors qu’ils sèment la division, la discorde, la jalousie, la mésentente. Les bons prophètes au début de l’Église prévoyaient rarement l’avenir. Calmement, sagement, ils parlaient au nom de Dieu. Ils s’attachaient à lire les événements à la lumière de la parole de Dieu et de son dessein. Ils interprétaient la volonté de Dieu dans des circonstances concrètes.

Comment peut-on distinguer entre les bons et les faux prophètes ? C’était la question au début de l’Église. Jésus nous donne un critère infaillible pour les identifier :
« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.  »
La vérité des paroles finit toujours par se révéler dans les actions et les gestes posés. Saint Paul, par exemple, dans la première lettre aux Corinthiens disait :
« celui qui prophétise parle pour les hommes : il est constructif, il réconforte, il encourage. » (1 Cor 14,3)

J’ai dit tantôt que les consignes de Jésus sont toujours valables et elles nous concernent de près. Quand nous avons été baptisés, le célébrant a déclaré solennellement sur nous :
« Désormais, tu es prêtre, prophète et roi. »
Alors il faut savoir se questionner à partir de l’évangile : quelle sorte de prophète sommes-nous ?
Sommes-nous de bons ou de mauvais prophètes ?
« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez .»
Produisons-nous les fruits attendus ?
Saint Paul nous parle abondamment des fruits que le bon arbre produit, que le bon prophète produit :

   Vivre dans l’amour fraternel (1 Co 13)
   Goûter les fruits de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi (Ga     5, 22-23a)
   Bâtir le corps du Christ dans l’unité (Éphésiens 4, 1-16)…

Ce qui est au-dessus de tout ça, c’est de savoir reconnaître au milieu des bons et des mauvais prophètes, le Christ Jésus qui est notre Sauveur et notre Dieu, celui que nous venons rencontrer dans cette Eucharistie.



Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier des Servantes de Jésus-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


L’arbre ne mange pas son fruit.


L’arbre ne mange pas son fruit, il le donne à manger. Ces mots d’un proverbe africain décrivent bien que nous ne sommes pas croyants pour nous-mêmes ni pour assurer son salut. Nous croyons pour donner à toucher le Verbe de vie ; pour répandre un parfum de nard précieux (Cf. Jn12, 1-2) qui dégage une foi que rien ne peut décourager ; pour donner à voir dans nos manières de vivre de beaux fruits juteux qui excitent le désir de les manger.

Contrairement à ce que nous pensons, la foi ne consiste pas en une solide relation entre « moi et mon Dieu ». Croire, c’est dégager un parfum haut de gamme qui dynamise des vies. Croire, c’est être ce Simon de Cyrène qui porte le poids du jour des marcheurs vers une terre d’accueil. Croire, c’est donner à manger les beaux fruits que nous portons. C’est nous donner à manger.

Jésus n’est pas du genre à sonner faux. Il ne cadre pas avec l’image d’un prophète qui agit pour se faire remarquer ou pour se donner une popularité. Jésus dégage un parfum agréable qui redresse une humanité confinée à s’auto admirer comme les faux prophètes. Il s’empresse d’être ce Simon de Cyrène jusqu'à respirer nos odeurs de putréfaction sans élever la voix. Il ne s’offusque pas de la place privilégiée qu’on lui réserve, celle de porter nos croix, nos soucis, nos complaintes. Sa vie dit le royaume qu’il désire pour nous. Jésus ne se considérait pas comme « autre », mais comme prochain. Il nous guide vers une terre promise. Il est un bouclier (1re lecture) pour nous maintenir en état d’humanisme. Entre Jésus et moi la distance est ténue. Entre moi et Jésus, elle est abyssale.

Ce qui impressionne, c’est un Jésus qui se fait disciple de gens ordinaires. Il marche sur toutes les routes, écoute toutes les déceptions, s’arrête pour manger à toutes les tables, réchauffe tous les cœurs (Cf. Lc 24, 18-35). Son souci de répandre sur chaque personne un arôme de grand prix, de leur offrir un fruit vitaminé est recherché par les porteurs écrasés par la chaleur du jour. Rien n’arrête son humanisme à secourir toutes sortes de monde. Son empressement à porter nos croix ne sonne pas comme ces faux prophètes qui tendent un piège alléchant, mais qui disparaissent.

Les exégètes reconnaissent aujourd’hui que Jésus fut exécuté parce qu’il est un bon samaritain, un bon Simon de Cyrène recherché tant il ne craint pas d’enfreindre la loi du sabbat, de prendre le temps de jaser avec les « ennemis » de la religion, d’être accusé de glouton en s’assoyant à toutes les tables, de parler aux femmes (samaritaine, la pécheresse, etc.). Son souci de sortir du pétrin les gens, son authenticité humaine, sa manière de vivre sauve d’une vie ratatinée, recroquevillée.  

Pensons-y un peu. Notre fascination pour Jésus ne vient pas de sa mort, elle vient de sa manière de vivre. Sa mort atroce est une conséquence de sa manière de vivre. Le catéchisme de l’Église porte un autre regard, présente une autre lecture théologique quand il écrit que la passion du Christ est bien la volonté du Père (# 555) ; que la mort violente de Jésus appartient au mystère du dessein de Dieu et elle n’a pas été le fruit du hasard dans un concours de malheureuses circonstances (# 599) ; qu’en exécutant Jésus les hommes n’ont fait qu’accomplir ce que Dieu avait décidé en vue d’accomplir son dessein de salut (# 600). Ce langage-là ne fait plus sens aujourd’hui. Quel père accepterait de tuer son fils ?

Quand on demande à des gens ce qui les attire à Jésus, on relève qu’il est bon, qu’il aime tout le monde, parle avec toute sorte de personnes, etc. Sa manière fraternelle de vivre avec tout le monde, sans haine envers ses nombreux ennemis, « oublieux » et pardonnant leur mauvaise conduite à son endroit, dégage un arôme de grand prix, un fruit rarissime très recherché. Sa mort est la conséquence de l’arôme de grande valeur qu’il verse sur nos vies. Jésus a couru après sa mort tant il dérangeait.

Ce qui fait la grande notoriété d’un Martin Luther King et de tant d’autres, ce n’est pas le fait qu’il fut assassiné. C’est plutôt son engagement à défendre la liberté, la valeur inaliénable qu’il accorde à chaque personne, sa lutte contre l’injustice du racisme et de la ségrégation. L’expression populaire dit : il a couru après. Chacun de nous est appelé à être artisan de paix, à porter de beaux fruits qui unissent au lieu de diviser, qui étouffent la haine au lieu de l’entretenir, qui ouvrent des chemins de dialogue (FT # 284).

Jean-Baptiste dont nous fêterons la mémoire demain a lui aussi couru après tant sa vie a donné un beau fruit, fruit juteux d’un vrai prophète et qui continue à parfumer notre environnement et à nous éviter d’être des morts-vivants ou de vivre sans vie. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Voir Jésus dans la personne spirituellement la plus pauvre exige un cœur pur. Plus l’image de Dieu est défigurée dans une personne, plus grandes doivent être la foi et la vénération dans notre recherche du visage de Jésus » (Sainte Thérèse de Calcutta)

   « Nous recevons [de l’Esprit] une nouvelle façon d’être ; la Vie du Christ devient aussi la nôtre : nous pouvons penser comme Lui, agir comme Lui, voir le monde et les choses avec les yeux de Jésus » (François)

   « En venant à la fin des temps juger les vivants et les morts, le Christ glorieux révèlera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 682)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 27 Juin 2024 - 16:13

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 27 Juin 2024
Jeudi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire.



L’Église fait mémoire facultative (et Solennité propre au
Diocèse de Torun (Pologne) et à Haïti (Patronne principale),
mémoire obligatoire propre au Diocèse de Pelplin (Pologne)
et mémoire facultative propre pour les Philippines) de

la Fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours.
Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête
que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse
Vierge Marie. Cette solennité réjouit les Anges et tous en
chœur louent le Fils de Dieu.

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L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Cyrille d'Alexandrie, Évêque, Père et Docteur
de l’Église, Patriarche d’Alexandrie (370-444).



Sainte Jeanne La Myrophore, Une
des femmes qui trouvèrent la pierre roulée
sur le côté du tombeau et rapportèrent cela
aux apôtres (Ier siècle)
Saint Thomas Toan, Martyr du Vietnam (+ 1840)
Bienheureuse Louise-Thérèse Montaignac
de Chauvance, Fondatrice de la Pieuse Union
des Oblates du Sacré-Cœur de Jésus (+ 1885)
Bienheureuse Maria Pia Mastena, Fondatrice
des Religieuses de la Sainte-Face (+ 1951)
Vénérable Marco Morelli, Prêtre diocésain
et fondateur italien (+ 1912)
Vénérable Maria Dolores di Cristo Re
Fondatrice des Servantes missionnaires
du Christ-Roi (+ 1967)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Deuxième livre des Rois 24, 8-17... Psaume 79(78), 1.2.3.4-5.8.9... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7, 21-29.:


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La maison construite sur le roc et la maison construite sur le sable (Mt 7, 21-29)


Commentaire de ce jour.


« Seigneur, Seigneur ! »


« Seigneur, Seigneur ! » Ce double appel revient deux fois en deux versets dans l’enseignement de Jésus que l’Église nous donne à méditer aujourd’hui.

La première fois, le sens est limpide : durant leur vie, trop d’hommes, trop de croyants, disent et ne font pas. Ils disent : « Seigneur, Seigneur », réaffirmant leur sentiment d’appartenir à Dieu ; mais ils ne font pas « la vo­lonté du Père qui est aux cieux ». Ils ont à la bouche les mots de la prière et de l’amitié avec Dieu, mais les œu­vres ne suivent pas : ils n’entrent pas avec leurs mains, avec le temps et le sang de leur vie, dans le projet de Dieu. Et nous sommes toujours un peu de ces hommes-là.

Quand revient pour la deuxième fois l’invocation : « Seigneur, Seigneur », la scène a changé du tout au tout, et le cadre est celui de la grande rencontre : « Beaucoup me diront en ce jour-là : »Seigneur, Seigneur« . Ce Jour-là, que Dieu seul connaît, sera pour nous le Jour de vérité, c’est-à-dire de la totale transparence au regard de Dieu. Et nous voudrons nus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité ! » Étrange sévérité … Ainsi un croyant pourrait faire des miracles, sans être pour autant l’ami de Dieu ? Un croyant pourrait prophétiser, c’est-à-dire lire l’aujourd’hui du peuple de Dieu ou d’une communauté, sans être lui-même dans la vérité devant Dieu ? Un croyant pourrait en libérer d’autres des forces du mal sans vivre lui-même devant Dieu sa liberté de fils ? À la limite, oui.

À la limite il peut y avoir divorce entre l’œuvre et le cœur profond, entre les réalisations visibles et la soumis­sion filiale. Après tout, prophétiser, chasser les démons, opérer des miracles, ce n’est pas œuvre humaine, c’est le travail de Dieu, et Dieu peut le réaliser par la voix, par les mains ou par l’œuvre d’un homme qui en est indigne ; d’authentiques charismes peuvent être mis en œuvre par des pécheurs. Bien évidemment, ce sont des cas limites, et Jésus insiste volontairement sur le paradoxe : « Je ne vous ai jamais connus ; écartez-vous de moi ! »

Jésus, visiblement, veut nous réveiller, à tout le moins nous empêcher de dormir. Il ne suffit pas de dire « Seigneur, Seigneur », quand on ne fait pas aujourd’hui, « rien que pour aujourd’hui », ce que Dieu indique comme sa volonté. Il ne suffira pas de dire « Seigneur, Seigneur », alors que par nos œuvres, même réussies, même mesurables, même estimables, nous aurons recherché non pas la gloire de Dieu , mais « la gloire qui vient des hommes ».

Toutefois cette vigilance que Jésus attend de nous est un signe de son amour pour nous. Et c’est une cons­tante dans l’Évangile : Jésus ne se résigne jamais à nous voir hésiter, louvoyer, calculer. Il sait bien quel poids et quel handicap représentent pour nous les épreuves de santé, l’usure du grand âge, les déracinements et toutes les formes de l’Exode ; mais il nous veut vaillants, décidés, et donnés sans retour.

Pour adhérer vraiment au Seigneur qui nous sauve, il nous faut reconnaître combien notre amour est pré­caire. Pour entrer dans le règne de Dieu, il faut mettre nos pas dans les pas du Fils qui seul a pu dire et faire ; il faut compter sur sa lumière, sur sa force, sur son désir de nous voir près de lui, et lui redire souvent, comme les saints, avec l’humilité et la confiance des vrais amis, avec tout notre amour, audacieux et fragile:n« Seigneur, Seigneur, ne permets pas que je sois séparé de toi ».



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Construire sa vie sur le roc de la parole de Dieu, qui ne passe pas


Tout le monde savait, au temps de Jésus, qu’il était insensé de construire sa maison sur le sable, au fond des vallées, au lieu de la construire en hauteur, sur le roc. Après chaque pluie abondante il se forme en effet presque immédiatement un torrent qui balaie les masures qu’il trouve sur son chemin. C’est sur cette observation, qu’il avait peut-être faite personnellement, que Jésus se base pour construire la parabole d’aujourd’hui des deux maisons, qui est comme une parabole à deux faces.

« Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc ».

Avec une symétrie parfaite, en changeant seulement quelques mots, Jésus présente la même scène en négatif : « Tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet ».

Construire sa maison sur le sable signifie mettre son espérance, ses certitudes dans des choses instables et aléatoires qui ne résistent pas à l’épreuve du temps et aux revers de fortune. Ce sont l’argent, le succès, et même la santé. Nous le voyons tous les jours : il suffit d’un rien – un petit caillot dans le sang, disait le philosophe Pascal – pour que tout s’écroule.

Construire sa maison sur le roc signifie au contraire fonder sa vie et son espérance sur ce que « les voleurs ne peuvent dérober et les mites ne peuvent détruire », sur ce qui ne passe pas. « Le ciel et la terre passeront, disait Jésus, mais mes paroles ne passeront pas ». Construire sa maison sur le roc signifie tout simplement construire sur Dieu. Il est le rocher. Le rocher est l’un des symboles préférés de la Bible pour parler de Dieu : « Yahvé est un rocher, éternellement » (Is 26, 4) ; « Il est le rocher, son œuvre est parfaite » (Dt 32, 4).

Construire sa maison sur le roc signifie tout simplement construire sur Dieu. Il est le rocher. Le rocher est l’un des symboles préférés de la Bible pour parler de Dieu : « Yahvé est un rocher, éternellement » (Is 26, 4) ; « Il est le rocher, son œuvre est parfaite » (Dt 32, 4). La maison construite sur le roc existe déjà ; il ne reste plus qu’à y entrer ! C’est l’Église. Non pas, bien sûr, l’église faite de briques, mais celle qui est faite de « pierres vivantes » qui sont les croyants, édifiés sur la « pierre angulaire » qui est le Christ Jésus. La maison sur le roc est celle dont Jésus parlait quand il disait à Simon : « Tu es Pierre et sur cette pierre (à la lettre, rocher) je bâtirai mon Église » (Mt 16, 18).

La maison construite sur le roc existe déjà ; il ne reste plus qu’à y entrer ! C’est l’Église. Non pas, bien sûr, l’église faite de briques, mais celle qui est faite de « pierres vivantes » qui sont les croyants, édifiés sur la « pierre angulaire » qui est le Christ Jésus. La maison sur le roc est celle dont Jésus parlait quand il disait à Simon : « Tu es Pierre et sur cette pierre (à la lettre, rocher) je bâtirai mon Église » (Mt 16, 18). Fonder sa vie sur le roc signifie donc vivre dans l’Église ; non pas rester à l’extérieur en montrant en permanence du doigt les incohérences et les défauts des hommes d’Église. Quelques âmes seulement furent sauvées du déluge universel : celles qui étaient entrées dans l’arche, avec Noé ; seuls ceux qui entrent dans la nouvelle arche qui est l’Église (cf. 1 P 3, 20) sont sauvés du déluge du temps qui engloutit tout. Ceci ne veut pas dire que tous ceux qui sont en dehors de l’Église ne seront pas sauvés ; il existe une appartenance à l’Église d’un autre genre, « connue seulement de Dieu », comme le souligne le Concile Vatican II, qui concerne ceux qui, sans connaître le Christ, agissent selon leur conscience.


Le thème de la parole de Dieu, qui est au cœur des lectures de ce dimanche et qui sera le thème du prochain synode des évêques, en octobre, me fait penser à une application pratique. Dieu s’est servi de la parole pour nous transmettre la vie et nous révéler la vérité. Nous, les êtres humains, utilisons souvent la parole pour donner la mort et cacher la vérité ! Dans l’introduction de son célèbre Dizionario delle opere e dei personaggi (Dictionnaire des œuvres et des personnages), Valentino Bompiani raconte l’épisode suivant.

En juillet 1938 se tint à Berlin le congrès international des éditeurs auquel il participa également. On parlait déjà de guerre et le gouvernement nazi se montrait maître dans la manipulation des mots à des fins de propagande. L’avant-dernier jour, Goebbels, qui était ministre de la propagande du Troisième Reich, invita les congressistes dans la salle du parlement. Les délégués des différents pays furent invités à adresser quelques mots de salutation.

Quand ce fut son tour, un éditeur suédois monta sur le podium et, d’une voix grave, prononça ces paroles : « Seigneur Dieu, je dois faire un discours en allemand. Je n’ai pas de dictionnaire et pas de grammaire, et je suis un pauvre homme qui se perd dans le genre des noms. Je ne sais pas si l’amitié est féminin et la haine masculin, si l’honneur, la loyauté, la paix, sont neutres. Alors, Seigneur Dieu, reprends les paroles et laisse-nous notre humanité. Peut-être réussirons-nous à nous comprendre et à nous sauver ». Il fut chaleureusement applaudi, tandis que Goebbels, qui avait compris l’allusion, sortait, irrité, de la salle.


Un empereur chinois à qui l’on avait demandé quelle était la chose la plus urgente à faire pour améliorer le monde, répondit sans hésiter : réformer la parole ! Il voulait dire : redonner aux mots leur véritable signification. Il avait raison. Il y a des mots qui ont progressivement été vidés de leur sens originel et auxquels ont a donné un sens diamétralement opposé. Leur utilisation ne peut être que désastreuse. C’est comme mettre l’étiquette « digestif effervescent » sur une bouteille d’arsenic. Quelqu’un va finir par s’empoisonner. Les États se sont dotés de lois très sévères contre ceux qui falsifient les billets de banque, mais d’aucune loi contre ceux qui falsifient les mots. Aucun mot n’a subi le sort du pauvre mot « amour ». Un homme viole une femme et s’excuse en disant qu’il l’a fait par amour. L’expression « faire l’amour » désigne souvent l’acte d’égoïsme le plus vulgaire, dans lequel chacun pense à sa satisfaction personnelle, en ignorant complètement l’autre ou en le réduisant à un simple objet.

La réflexion sur la parole de Dieu peut nous aider, comme nous le voyons, à réformer aussi la parole des hommes et la sauver de la vanité.



Père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.
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Autre commentaire de ce jour.


La maison construite sur le roc et la maison construite sur le sable


L’Évangile d’aujourd’hui me place sur le mont des Béatitudes, au bord de la mer de Galilée, au moment où le Christ termine le discours sur la montagne. Dans ce grand discours, le Seigneur explique aux foules qu’on entre dans le royaume des Cieux non par des gestes ou des paroles de façade, mais par un culte intérieur. Cette vraie religion, il la résume ainsi : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux ». Accomplir la volonté du Père, voilà la clé du Paradis. Malheureusement, cette volonté de Dieu sur ma vie n’est pas facile à discerner. Ce serait tellement plus simple si mon salut dépendait d’une action concrète à accomplir ou d’une prière toute faite à réciter régulièrement ! Pourquoi le Christ n’a-t-il pas dit : « Celui qui fera un pèlerinage de trente jours jusqu’à Jérusalem, celui-là sera sauvé » ? Ce serait si facile d’être assuré du salut. Mais le ciel ne dépend pas de mon effort personnel, c’est un don gratuit que le Seigneur me propose, il ne tient qu’à moi de l’accepter ou de le refuser.

Jésus n’attend pas une froide réponse, une formule toute faite ou un geste mécanique, il attend une réponse d’amour ! Tous les actes d’amour que je lui offre, même les plus petits, me rapprochent de lui et me transforment en lui. Je dois m’efforcer de chasser la routine de ma vie pour que mes actes d’amour jaillissent du fond de mon cœur. Et peu importe que je ne fasse ni miracles, ni prophéties, ni exorcismes encore, si je cherche humblement sa volonté en accomplissant mon devoir d’état. Mieux vaut une petite maison solidement bâtie sur le roc, qu’un palais de la taille du Titanic fondé sur le sable. Le véritable « mal » dont parle le Christ dans ce passage de l’Évangile, c’est de préférer ma volonté à celle de Dieu.

Sainte Thérèse de Lisieux m’aide à bien comprendre quelle est cette « volonté de Dieu » : « Je m'appliquais surtout à aimer Dieu et c'est en l'aimant que j'ai compris qu'il ne fallait pas que mon amour se traduise seulement par des paroles, car : "Ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur! Qui entreront dans le royaume des Cieux, mais ceux qui font la volonté de Dieu." (Mt 7, 21) Cette volonté, Jésus l'a fait connaître plusieurs fois, je devrais dire presque à chaque page de son Évangile, mais à la dernière cène, lorsqu'il sait que le cœur de ses disciples brûle d'un plus ardent amour pour lui qui vient de se donner à eux dans l'ineffable mystère de son Eucharistie, ce doux Sauveur veut leur donner un commandement nouveau. Il leur dit avec une inexprimable tendresse : Je vous fais un commandement nouveau, c'est de vous entr'aimer, et que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez les uns les autres ». (Jn 13, 34-35)

Seigneur, que ta volonté est difficile à suivre parfois ! Donne-moi la grâce de me lancer avec courage sur tes traces et à mettre toute ma volonté au service de la tienne ! Ainsi, petit à petit, tu me feras progresser sur la voie de tes commandements et courir avec légèreté sur le chemin de l’amour !



Frère Benoît Terrenoir, LC
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Litanies à Notre-Dame du Perpétuel Secours

   O Mère du perpétuel Secours, ô vous dont le nom
seul inspire la confiance, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Au moment périlleux de la tentation, pour que je
résiste, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Quand j’aurai eu le malheur de pécher, pour que je
me relève, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Si quelque lien funeste m’enchaîne au service du
démon, pour que je le brise, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Contre les séductions du monde, les compagnies dangereuses
et les livres pernicieux, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Si je vis dans la tiédeur, pour que bientôt je me
ranime, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Dans la réception des Sacrements et les devoirs de
la piété chrétienne, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Dans toutes les épreuves et les peines de la vie,
Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Contre ma propre inconstance et pour que je
persévère jusqu’à la fin, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Pour que je vous aime, vous serve et vous invoque
toujours, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
Pour que je porte mon prochain à vous aimer, à vous servir et
à vous invoquer, Venez à mon secours, ô charitable Mère !
O ma Mère, jusqu’à mon dernier jour, jusqu’à mon
dernier soupir, Venez à mon secours, ô charitable Mère !

Prions : O Sainte Vierge Marie qui, pour nous inspirer une confiance sans bornes, avez voulu
prendre le nom si doux de Mère du Perpétuel Secours, je vous supplie de me secourir en tout temps et en
tout lieu ; dans mes tentations, après mes chutes, dans mes difficultés, dans toutes les misères de la vie et
surtout au moment de ma mort. Donnez-moi, ô charitable Mère, la pensée et l’habitude de recourir
toujours à vous, car je suis sûr que, si je vous invoque fidèlement, vous serez fidèle à me secourir.
Procurez-moi donc cette grâce des grâces, la grâce de vous prier sans cesse et avec la confiance d’un
enfant, afin que, par la vertu de cette prière fidèle, j’obtienne votre Perpétuel Secours et la persévérance
finale. Bénissez-moi, ô tendre et secourable Mère, et priez pour moi, maintenant et à l’heure de ma mort.
Ainsi soit-il.

O Mère du Perpétuel Secours, protégez aussi tous ceux que j’aime : le Souverain Pontife,
l’Église, ma patrie, ma famille, mes amis, mes ennemis, tous les malheureux,
et enfin les pauvres âmes du Purgatoire.
O Marie, Mère du Perpétuel Secours, priez pour moi.
Mon Protecteur saint Alphonse, faites que, dans tous mes besoins, je recours à Marie.










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 28 Juin 2024 - 15:01

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Eucharistie du Vendredi 28 Juin 2024
Vendredi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire.



L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête
de Saint Irénée, Évêque et Martyr (120-202).



Saints Martyrs d'Alexandrie, Disciples
d'Origène (+ v. 202)
Saint Paul Ier, Pape (93e) de 757 à 767 (+ 767)
Saint Paul Giustiniani, Humaniste vénitien,
Ermite, Fondateur des « Ermites Camaldules
de Monte Corona » (1476-1528).
Saint John Southworth
Martyr en Angleterre, Il fait partie des
Quarante martyrs d'Angleterre et du
Pays de Galles qui ont été canonisés
en 1970 par le pape Paul VI. (+ 1654)
Saintes Lucie W Che, Marie F Kun, Marie
Q Yu et Marie Z Xu, Jeunes martyres
orphelines en Chine (+ 1900)
Sainte Marie Du Zhaozhi, Martyre en
Chine (+ 1900)
Bienheureux Sévérien Baranyk et Joachim
Senkivskyj, Prêtres Basiliens martyrs en
Ukraine (+ 1941)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Deuxième livre des Rois 25, 1-12… Psaume 137(136), 1-2.3.4-5.6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8, 1-4.:


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« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »


Commentaire de ce jour.


Si tu le veux


Les lépreux, en Israël comme dans tout le monde antique, étaient bannis de la communauté des hommes. Ils devaient séjourner à l’extérieur des villes et pouvaient tout au plus mendier aux portes. Pire encore que cet isolement social, les lépreux devaient supporter la réprobation des gens, qui les considéraient comme punis par Dieu et les rendaient en quelque sorte responsables de leur propre malheur.

Détresse physique, solitude morale, abandon par la communauté : toute la misère du monde dans la vie d’un même homme.

Le voilà prosterné devant Jésus : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ! » Tu as pouvoir sur le malheur et sur le mal : il te suffit de vouloir, et je retrouverai ma joie de vivre, ma place dans la cité, mon honneur d’homme et de croyant.

Jésus étend la main. Il veut toucher l’intouchable, et faire sauter tous les tabous. Il veut que l’homme sente une main fraternelle posée sur lui.

Et le lépreux entend ces mots, qu’il avait lui-même soufflés à Jésus : « Je le veux, sois purifié ! » Une seule parole du Christ suffit pour effacer la souffrance, pour renouer tous les liens détruits par le malheur.

Mes sœurs, la parole du Christ, qui sauve et qui recrée, n’a rien perdu de sa puissance. Aujourd’hui encore Jésus, s’il le veut, peut nous guérir de nos lèpres,

   lèpres de l’intelligence : tous les slogans, les ironies, les critiques superficielles, qui entament notre foi et nous ferment au monde de Dieu ;

   lèpres du cœur : les égoïsmes quotidiens, les rejets, les intolérances, les haines cachées, et aussi toutes ces tristesses qui nous détruisent et qui chassent la vie autour de nous.

« De tout cela, Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! ». C’est là notre prière, audacieuse, confiante, les jours où nous consentons à rencontrer le regard du Christ.

Le Seigneur pourrait nous répondre : « Je le veux ; mais toi, le veux-tu ? Es-tu prête à reprendre ta place parmi les vivantes et celles qui donnent la vie ? Es-tu prête à servir à part entière, sans t’appuyer sur la pitié des autres ? Es-tu prête à ne plus t’identifier à ta misère ?

Veux-tu vraiment que je te redresse, que j’illumine tes yeux, que je guérisse ta mémoire ? Es-tu prête au pardon, es-tu prête à construire ? Et si tes forces reviennent, donneras-tu à ton Dieu le meilleur de ton temps, le plus secret de tes joies, le plus riche de ton cœur ? »

Seigneur, toi tu le sais : tu sais bien que je t’aime. Seigneur, lave-moi, et je serai blanche plus que la neige. Seigneur, donne-moi de vouloir guérir !



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Si tu veux, tu peux me purifier »


« Tout ce que vous faites : manger, boire, ou toute autre action, faites-le pour la gloire de Dieu. » Manifester Dieu dans notre vie, c’est garder notre regard vers la croix pour reconnaître notre Pâques. C’est-à-dire reconnaître nos limites et laisser la grâce de l’Esprit nous conduire vers une vie ajustée pour le Salut. Mais pourrions-nous reconnaître nos propres lèpres, qui nous empêchent d’être en communion avec les autres et nous séparent de la fraternité pour un individualisme destructeur ? De quoi sommes-nous appelés à être purifiés ? Faisons-nous vraiment tout pour la gloire de Dieu et le Salut du monde ? Réveiller le monde de notre présence est un appel à sans cesse nous tourner vers le Christ. « Ce qui m’attire vers Vous, Seigneur, c’est Vous ! … Vous n’avez rien à me donner pour provoquer mon amour parce que même si je n’espérais pas ce que j’espère, je Vous aimerais comme je Vous aime. » I Mais l’appel prophétique de la grâce nous fait désirer un signe de Dieu dans notre vie, afin de répandre la joie de sa présence dans notre vie par une disponibilité aux dons de l’Esprit. « Votre don du Saint-Esprit, je l’implore avec une larmoyante humilité. Aspirez et soufflez du vent de vos dons et grâces dans les voiles déployées de mon entendement. » II Attendre son retour dans la gloire, tel que nous le chantons à chaque eucharistie, est une prière de confiance en la promesse annoncée. Une reconnaissance de la Parole qui surgit dans nos vies comme attente et désir afin de porter le fruit qui demeure, dans l’arbre de nos vies. Et l’appel de saint Paul demande un témoignage authentique : « imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ. » Et si le témoignage de notre vie était aussi une forme de purification active de la présence de l’Esprit dans notre vie ?

La vulnérabilité de la maladie

« Un lépreux vint à Jésus tombant à genoux et suppliant lui dit… » L’histoire de l’homme, touché par la maladie, est celle de l’apprentissage de sa vulnérabilité, c’est-à-dire une reconnaissance de ses limites et de son impuissance à endiguer la maladie. Il tombe à genoux, sous le poids de sa maladie et de l’opprobre, sous la misère de sa condition et peut-être pense-t-il à la perte de son humanité. Il n’est plus un homme libre, debout, il est celui qui affaissé par la souffrance et l’indignité sociale, celui qui devait crier “impur, impur” et se couvrir le visage jusqu’aux lèvres, un voile de honte pour qu’il reste caché aux yeux des autres et grossisse le rang des invisibles et des sans dents c’est-à-dire de ceux qui sont mis à l’écart volontairement, mis non pas aux périphéries, mais à l’extérieur, sur la route, aux sorties de route. Pourtant c’est bien aux exclus qu’est annoncée la Bonne Nouvelle et que, dans un esprit de simplicité, le missionnaire saura les rencontrer. Car le témoin du Christ sait que l’amour est pour tous et qu’il doit rejoindre chacun pour l’annoncer. La reconnaissance de nos propres limites nous fait prendre conscience de nos propres pauvretés et nous pousse alors à aller à la rencontre du Seigneur, à méditer sa Parole qui produit de l’effet et à l’annoncer. Car le Christ nous invite à revoir nos priorités de vie afin de retrouver le sens de l’homme et notre devoir premier de servir Dieu dans l’écoute du frère.

Il n’est pas dans la révolte, accusant Dieu de ce qui le frappe, ni même dans le doute de sa présence car “s’Il existait, Il ne permettrait pas ça”, injonction souvent entendue de ceux qui connaissent des situations de souffrance absurde et envoient tout balader, au nom même d’une souffrance indicible et qu’ils laissent pourtant béante, sans possibilité de soins. Un refus d’une Parole sur leur histoire au nom même d’un droit au silence, qui devient chemin d’errance. Une philosophie de l’absurde, au nom même d’un non-sens de l’homme et de son histoire. Le mal est un scandale qui ne s’explique pas, mais il doit entraîner une légitime révolte, parce que sans Dieu. Or la folie de l’homme, dans l’absurdité, est de se croire sans Dieu. La folie d’une pensée qui demande l’acceptation docile d’un non-sens. Nous pouvons dire que l’homme est mort dans cette pensée-là car elle pousse soit au suicide, soit au cynisme, mais dans une culture de mort et de désespérance. Si nous ne pouvons pas toujours expliquer pourquoi le mal, nous pouvons au moins redire comment le vivre en communion avec la croix du Christ.

Devant la maladie, nous pouvons être dans le déni, l’absurdité de vouloir la vivre en dehors de Dieu, ou la reconnaître comme faisant partie de notre histoire et demander au Seigneur de nous accompagner sur ce chemin avec nos limites humaines. Le lépreux fait le choix de se tourner vers le Christ, en étant sûr qu’il peut mais que tout dépend de sa volonté. Malgré la culture ambiante et les questionnements ou les affirmations que nous retrouvons encore aujourd’hui, la maladie ne vient-elle pas du péché ? D’autres n’y voient qu’un phénomène sanitaire ou l’aléa d’un psychisme plus ou moins équilibré. Certains y lisent une fatalité, comme un lieu de résurgence d’un déterminisme, d’une prédestination, d’un karma. Comme si l’histoire de l’homme pouvait être étrangère à l’histoire de Dieu ! Oui, la Parole de Dieu révèle la fragilité de l’homme dans son être, mais sans déterminer la nature de certains de nos maux, tout en nous invitant à vivre toujours en confiance avec Dieu, comme ce lépreux. Il va chercher secours en Jésus, mais dans l’humilité d’une rencontre, et il demande la volonté du maître pour accomplir sa demande dans l’histoire que Dieu veut pour tout homme.

Il ose s’approcher de Jésus en franchissant les règles de la loi pour reconnaître celle de la puissance de Dieu et de la miséricorde pour chacun d’entre nous. Il lui fait une prière lumineuse : « si tu veux, tu peux me purifier. » Ce n’est pas une question, mais une affirmation. Il ne doute pas un instant que Jésus puisse le faire, mais il sait que c’est du domaine de la toute-puissance de Dieu, mystérieuse certes, mais agissant pour tous, et en tout cas révélant l’amour de Dieu. Car c’est de cela qu’il s’agit, le « si Tu veux », demande à l’amour d’agir, tout en reconnaissant le mystère de son action au moment opportun, pour manifester la gloire de Dieu. Le pouvoir vient de la volonté du Christ et le lépreux en a pleine conscience. Mais l’heure du Christ est venue de se manifester, Il ne peut le renvoyer parce qu’Il voit la puissance de sa foi et qu’Il est ému jusqu’aux entrailles. Quelle belle foi que celle du lépreux, qui affirme que Dieu peut tout et se réfugie en confiance sous son ombre pour obtenir une manifestation de sa grandeur !

La foi à soulever les montagnes

Nous devrions méditer sur cet acte d’humilité confiante de la foi du malade. Jésus n’est pas venu pour les bien-portants, mais pour ceux qui savent qu’ils ont besoin de Lui. Ce lépreux reconnaissait Dieu dans ses œuvres et il avait confiance en Lui, une confiance qui va jusqu’à tomber à genoux pour le supplier de venir à son secours, lui le lépreux rejeté par tous comme impur et gravement contagieux, lui qui suscitait la peur, la dangerosité et la vulnérabilité de chacun d’entre nous face à la maladie. Mais il faisait partie de ces hommes qui « étaient étrangers au monde, mais unis à Dieu et à ses amis familiers. Ils se regardaient comme un pur néant, et le monde les méprisait ; mais ils étaient chéris de Dieu et précieux devant lui. Ils vivaient dans une sincère humilité, dans une obéissance simple, dans la charité, dans la patience, et devenaient ainsi chaque jour plus parfaits et plus agréables à Dieu. » III Et Dieu eut compassion, c’est-à-dire fut ému aux entrailles. Il voit cette confiance en Dieu qui jaillit comme une prière d’intercession pour lui venir en aide. Il attend la miséricorde du Seigneur pour lui et un changement dans son histoire, avec une prière d’abandon si simple : « si Tu veux, Tu peux ». Tout dépend de Toi Seigneur, mais je sais que Tu peux le faire. Y a-t-il prière plus simple d’abandon à la volonté de Dieu ? Ne peut-on pas y voir une ferveur indéniable, qui accueille, et l’attente d’un rendez-vous où l’amour se manifeste vraiment, un amour de vérité qui se fait dans notre actualité ? Il tombe à genoux pour être relevé par pure grâce, sauvé par la grâce, et témoigner de cette grâce.

Le témoignage de notre foi répond à l’autorité du Christ dans notre vie. « Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ. » L’adhésion au Christ est en même temps une vie partagée en sa présence, comme une relation d’union où nous obéissons à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint. « Le chrétien sait quand le temps est venu de parler de Dieu et quand il est juste de Le taire et de ne laisser parler que l’amour. Il sait que Dieu est amour IV et qu’Il se rend présent précisément dans les moments où rien d’autre n’est fait sinon qu’aimer. » V Le témoignage passe donc par l’annonce explicite et par nos actes dans la vie de ce jour. Le lépreux en s’approchant de Jésus reconnaît l’amour de Dieu et en demande la manifestation dans sa vie. Il parle avec Dieu, et Lui demande d’intervenir, il touche son cœur jusqu’aux entrailles, pour L’amener à nous révéler notre propre prise de conscience de notre pauvreté, pour formuler cette demande d’aide et le reconnaître ainsi comme notre Sauveur. Ce n’est ni le fruit du hasard, ni d’une situation absurde, mais c’est juste pour manifester la civilisation de l’amour.

Le lépreux attend le don de Dieu et sa grâce dans sa vie, c’est-à-dire une joie qui lui fera proclamer la Bonne nouvelle malgré l’interdiction ferme de Jésus qui voulait se manifester à tous, non pour le spectacle de la guérison, mais pour la conversion des cœurs. Nos prises de position contre la culture de mort et le témoignage du refus du superficiel doivent interroger nos concitoyens sur le sens de la vie et de cette relation nouvelle que nous proposons avec Dieu pour ami. L’imitation de Jésus Christ nous amène à vivre une fraternité lumineuse où la joie et la paix sont éclatantes. L’amour est gratuit et n’a pas d’autre fin que la communion avec Dieu. Être au service de l’amour nous rend prophétiques dans le témoignage. Non seulement le lépreux a vécu une guérison physique, mais en même temps il opère une conversion spirituelle dans la réception du don de Dieu et la manifestation de l’amour du Très Haut dans sa vie. Alors, dans l’enthousiasme de sa rencontre et l’effervescence de sa guérison, le voici qui annonce avec fébrilité le règne de Dieu, le maître de la vie. Il est ivre de joie parce que le Seigneur a exercé son pouvoir de guérison et qu’Il lui a changé la vie, Il l’a réintégré parmi les hommes, Il l’a remis debout, Il lui a redonné un visage et un nom. De l’homme de la plainte, il devient le messager de l’action de grâce, de l’émerveillement pour la manifestation de Dieu dans sa vie. Il le dit et l’annonce, à temps et à contretemps.

La Bonne annonce du Royaume

Comment vivre l’annonce de l’Évangile ? Le Christ nous le rappelle continuellement, le témoignage se puise d’abord dans la prière. C’est pourquoi Jésus se met à l’écart pour prier, c’est-à-dire entrer en communion avec Dieu, notre Père. C’est dans la relation à Dieu que je peux témoigner. Il ne peut en être autrement. C’est ce qui fait dire à un ancien archevêque que « Jésus ne serait pas allé aussi loin dans l’évangélisation s’il ne s’était pas retiré aussi loin dans la prière », car « un évangélisateur qui ne prie plus, bientôt n’évangélisera plus ». La prière est source de toute mission. C’est d’ailleurs ce que nous disent toutes les conversions. C’est dans la prière qu’ils ont trouvé sens à leur foi. Portés dans la prière, ils ont approfondi leur foi dans une recherche de connaissance de Jésus. Ils n’ont pas eu la chance d’aller au catéchisme, ils n’ont pas eu la chance de pouvoir pratiquer librement, mais les voici qui se mettent en route.

L’interdiction ferme de Jésus n’était pas pour embarrasser le lépreux ou ne pas reconnaître le prodige, mais afin de pouvoir annoncer librement la parole dans une disposition du cœur qui demande une conversion personnelle. La liberté de la rencontre ne se fait pas au profit de l’annonceur, mais dans la gratuité du choix et la liberté de rechercher le bien pour lui-même et non pour ce qu’il donne. Nous devons aimer Dieu pour ce qu’Il est, et non ce qu’Il a, c’est-à-dire le pouvoir d’agir. L’amour se reçoit d’abord et la communion se vit dans l’union des cœurs, afin de vivre le partage. Il y a bien un sens de l’amour qui demande d’adhérer à la personne du Christ et recevoir l’Esprit Saint afin de répondre à l’amour du Père. Une annonce qui recherche le magique de l’action de Dieu n’aide pas à une rencontre sincère. Certes, elle suscite un intérêt pour Dieu, mais il manque tout un chemin de dépossession pour redécouvrir la gratuité de la rencontre. En même temps, si Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville et devait demeurer dans des endroits déserts, tous continuaient d’aller vers Lui et manifester ainsi cette soif d’action de Dieu dans leur vie. Comme j’aimerais que nous ayons une pareille soif de Dieu aujourd’hui.

Quel était le témoignage que le lépreux devait rendre ? « Ne dis rien à personne… va te montrer au prêtre, et donne ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » Un témoignage d’humilité dans la foi pour inviter à la rencontre silencieuse, car ne rien dire à personne, c’est ne pas parler à tort et à travers, mais juste par sa présence manifester l’œuvre de Dieu. Nul mot n’est nécessaire lorsque le signe est évident. Les conversions peuvent se faire comme l’endurcissement des cœurs, chacun selon sa propre liberté et la responsabilité de ses choix. Mais le silence produit la liberté de la conscience et l’accueil de Dieu.

Obéir à la loi de Moise et suivre les prescriptions rituelles, pour les gens de cette époque, étaient signes d’une pleine obéissance à Dieu, c’est-à-dire une conformité de sa vie aux Écritures. C’est pourquoi Jésus dit que cela sera un témoignage, le témoignage d’une action de Dieu dans l’obéissance de la foi. Le Christ lui-même a rendu témoignage de l’obéissance à son Père jusqu’à la croix. Il y a un vrai témoignage dans l’obéissance à la volonté de Dieu et à la disponibilité de tout notre être à sa Parole agissante. En même temps, Jésus respecte l’autorité des prêtres pour qu’eux-mêmes puissent discerner que c’est l’œuvre de Dieu et qu’ensuite, lorsqu’ils sauront que c’est Jésus, ils puissent reconnaître le ministère de l’homme. Par contre, faire les choses à l’envers risquerait de freiner l’acceptation du miracle et de porter un peu plus de suspicion sur Jésus.
Confiance en Dieu

Entendons résonner dans notre vie cet appel confiant en Dieu, que nous pouvons reprendre dans notre vie : « si Tu veux, Tu peux ». Nous devons nous rendre disponibles à la volonté de Dieu, partager l’amour et, en même temps, vivre ce don dans la gratuité de sa présence. L’attente demande du courage et une confiance dans la sagesse de Dieu et la manifestation de sa présence dans notre vie, pas telle que nous voudrions, mais telle qu’Il est et nous laisse Le voir. Oui, le lépreux a obtenu la guérison, mais la volonté de Dieu était de Se manifester ici pour le Salut du monde. Or pour nous, Il se manifeste à l’heure favorable, lorsque nous sommes pleinement tournés vers Lui et que nous l’accueillons en vérité dans notre vie, en étant disponibles à sa volonté et non dans l’égoïsme de la nôtre. « C’est donc par sa conduite, par sa vie, que l’Église évangélisera tout d’abord le monde, c’est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté. » VI Mais, pour nous, quelle doit être notre conduite pour être justes devant Dieu et faire sa volonté ? C’est la question du jeune homme riche, accomplissant les commandements et invité au dépouillement. Aujourd’hui encore, c’est toujours la même question lancinante :de ce que Dieu veut me faire vivre maintenant ? Chercher à faire la volonté de Dieu, ce qui demande un discernement permanent et une contemplation de son visage à travers les Écritures, afin de discerner dans l’intelligence de l’Esprit ce qu’il nous faut faire.

La lumière du Christ dans notre vie est un acte de foi qui demande l’humilité du cœur, afin de se laisser toucher par sa présence et de transformer notre vie dans la contemplation de sa Parole vivifiante. Dans la prière du lépreux, il y a cette foi en Dieu qui se laisse toucher par sa grâce et s’ouvre à son amour. La Parole du Christ agit, parce qu’il a foi, et elle opère un miracle, parce qu’il le reçoit. Bien loin d’observer la loi et de se conformer aux commandements de Dieu, il annonce dans cette liberté d’enfant de Dieu la joie de la rencontre. Il n’attendra pas d’aller voir les prêtres ; tout joyeux, il exulte de joie, car Dieu s’est penché sur son serviteur et lui a rendu cette liberté de la foi. « Celui qui s’est ouvert à l’amour de Dieu, qui a écouté sa voix et reçu sa lumière, ne peut garder ce don pour lui. Puisque la foi est écoute et vision, elle se transmet aussi comme parole et comme lumière. »VII

Synthèse

Notre prière de foi est d’abord une prière de confiance en l’œuvre de Dieu et d’annonce à nos frères. « Je tâche de m’adapter à tout le monde, sans chercher mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés. » Que notre prière de foi soit celle du Salut pour tous et que nous nous laissions purifier par sa présence, afin de témoigner de notre joie d’être avec Lui pour toujours. Mais la parole de foi du lépreux nous apprend aussi à être disponibles à la volonté de Dieu. « Si nous greffions tout l’humain sur Dieu et laissions monter en nous la sève de l’Évangile pour qu’elle devienne substance de notre vie et mentalité de l’homme nouveau en nous, nous réaliserions la révolution la plus profonde, la plus intime, la plus sûre, et la plus nécessaire pour notre temps ». VIII L’homme nouveau est celui qui se laisse guider par le Christ, qui intercède pour l’humanité et lui fait place dans son histoire. C’est d’ailleurs même au sein de cette fraternité d’humanité renouvelée que nous pouvons comprendre la notion de civilisation de l’amour. Car Dieu peut librement agir lorsque nous sommes disponibles à sa grâce. « Regardez nous ô Dieu notre Père, regardez ceux que vous avez rachetés par le sang précieux de votre Fils unique. Apportez-nous le secours de votre grâce pour que nous arrivions tous à cette heureuse patrie où vous nous appelez. »ix Que cette prière, répondant à celle du lépreux, nous rejoigne chaque jour comme une prière de confiance plus que d’allégeance, de liberté plus que de purification, de foi véritable en l’action du Seigneur dans notre vie. « Si Tu le veux, Tu peux me purifier »


Sources

  I P 78 Prier 15 jours avec Charles Borromée
  II P 40 prier 15 jours op cité
   III Livre 1 18/4 Imitation de JC
   IV cf. 1 Jn 4,8
   V &31 Dieu est amour
   VI &41 Evangelii Nuntiandi
   VII &37 Lumen Fidei
   VIII Aimer parce que Dieu est amour, Chiara Lubich p 45
  IX P 51 prier 15 jours op cité



14 février 2021 – Père Greg – Curé
Saint-Charles Borromée – Joinville-le-Pont

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Autre commentaire de ce jour.


le lépreux purifié


Le coeur du message chrétien est constitué par le grand événement pascal. En donnant à Jésus un "nom au-dessus de tout nom " , Dieu s ' est rangé du coté des blessés de la vie. Toute sa vie, Jésus a développé une prédilection pour les " maganés" , les non-personnes. Prédilection qui se manifeste dans le fait de guérir, dans l ' appel à secourir l ' affamé, le malade.

Aux yeux de Dieu, ce n ' est pas le comportement religieux mais la manière d ' agir envers les démunis qui détermine la qualité de croyant. Les liens que nous entretenons avec les rejetés disent nos liens avec Dieu. Aucun doute possible à cet égard. Jésus a fait reculer la souffrance, remis debout les blessés de la vie. "Va et fais de même " dira-t-il.

Comme au temps du lépreux purifié, au seuil du 3e millénaire, nous sommes appelés à combattre la lèpre sous toutes ses formes. "Il n 'y a jamais eu autant de personnes sous le seuil de la pauvreté qu 'aujourd 'hui " Ce qui est le plus alarmant : la souffrance, le rejet subi par des millions de gens constitue de moins en moins un scandale et laisse indifférent.

Au début de l 'ère chrétienne, un geste-invitation de Jésus à reconnaître dans les rejetés de la société une image de Dieu. X111 siècle plus tard, François, par le baiser au lépreux qui a transformé toute sa vie, faisait sien ce geste-invitation de Jésus. Il comprit que le Fils de Dieu avait choisi de s ' identifier avec les plus petits. Avec lui, l ' option de la pauvreté était inséparable de son attention aux plus marginalisés de son temps : les lépreux.

A l ' heure des grandes mutations de notre société, de la privatisation des acquis sociaux, il nous faut une foi, selon le titre récent d ' un livre d ' Alain Durant , à l'épreuve des pauvres. Il nous faut être une Eglise qui demeure un " signe risqué " . Selon Vita consecrata, les personnes qui suivent le Christ spécialement dans la voie des conseils évangélique, le font pour aller là où le Christ est allé et faire ce qu ' il a fait (75). Il nous faut nous préoccuper de l ' image divine déformée sur les visages défigurés par la lèpre de la faim, épouvantés par la violence quotidienne, tourmentés des jeunes en recherche d ' emploi, épuisés des immigrés mal accueillis, dépourvus des personnes âgées vivant dans des conditions minimales.

A votre contemplation: "Bon maître que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? ." A Ce privilège de la pauvreté en est un de présence aux lépreux du monde. Pour reprendre l ' image de François, vous avez le privilège d ' embrasser tous les lépreux du monde. Oui " Dieu a choisi ce qui est faible (pauvre) dans le monde pour confondre les forts " (riches et puissants) (1 co1, 27) . Amen.


ACCUEIL: Il y a très longtemps de cela, François prescrivit "de demeurer dans les lazarets pour servir les lépreux" . Ce message est encore d ' une grande actualité. Il y a chez nous urgence à demeurer dans les lazarets, à embrasser la pauvreté pour mieux combattre une pauvreté qui détruit et rend non-personne.


Durand Alain, j ' avais faim, une théologie à l 'épreuve des pauvres, Paris,1995,p.9


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dans la personne du lépreux, Le Seigneur nous exhorte à être humbles, et à fuir la vanité ; il nous engage à être reconnaissants » (Saint Jean Chrysostome)

   « Jésus prend de nous l’humanité malade, et nous prenons de lui son humanité saine et qui guérit. Et cela se produit chaque fois que nous recevons un sacrement avec foi, spécialement le sacrement de Réconciliation, qui nous guérit de la lèpre et du péché » (François)

   « Le nom de "Seigneur" signifie la souveraineté divine. Confesser ou invoquer Jésus comme Seigneur, c’est croire en sa divinité. "Nul ne peut dire ‘Jésus est Seigneur’ s’il n’est avec l’Esprit Saint" (1 Co 12, 3) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 455)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 29 Juin 2024 - 12:19

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 29 Juin 2024
Treizième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.



L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de
Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres.



Sainte Judith, Héroïne juive du livre
biblique du même nom. Ancien Testament
Sainte Marie, Mère de Marc (Ier siècle)
Saints Marceau et Anastase, Martyrs
dans le Berry (+ 274)
Saintes Marie Du Tianshi et Madeleine
Du Fengju, Martyres en Chine (+ 1900)
Saints Paul Wu Juan, Jean-Baptiste Wu
Mantang et Paul Wu, Martyrs en Chine
(+ 1900)
Bienheureux Raymond Lull, Tertiaire
franciscain, martyr (+ 1315)
Bienheureux Yakym Senkivsky, Prêtre
martyr en Ukraine (+ 1941)
Bienheureux Francesco Mottola, Fondateur
de l'Institut des Oblats du Sacré-Coeur
(+ 1969)
Vénérable Manuel Herranz Establés
Fondateur de la congrégation de
Notre-Dame des douleurs (+ 1968)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du Jour

Livre des Actes des Apôtres 12, 1-11… Psaume 34(33), 2-3.4-5.6-7.8-9… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4, 6-8.17-18… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16, 13-19.:


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Commentaire de ce jour.


"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant"


La profession de foi de Simon marque un grand tournant dans la vie publique de Jésus. Désormais il va privilégier la formation de ses disciples les plus proches et commencer à leur annoncer sa passion et sa résurrection. Si bien que la question : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’Homme ? » résonne un peu comme le bilan de son ministère galiléen. Après tant d’heures de prédication, tant de journées remplies de guérisons et de miracles, les gens sont encore divisés à son sujet. Au maximum l’idée leur vient de comparer Jésus à des personnages déjà connus, comme Jérémie ou Jean-Baptiste, ou encore à un prophète comme Élie, dont on attendait le retour comme signal des temps du Messie.

La réponse de Simon va beaucoup plus loin, parce qu’il accepte de dépasser le niveau de la chair et du sang, c’est-à-dire un jugement purement humain et les critères habituels dans les sociétés humaines. « La chair et le sang », c’est l’homme laissé à ses limites, à ses lourdeurs, à ses raideurs, à ses fermetures ; c’est l’homme raisonneur, inapte aux nouveautés de Dieu.

Devant Jésus, l’Envoyé de Dieu, c’est tout cela qu’il faut traverser pour pouvoir lui dire : « Tu es le Christ. Non seulement tu nous rappelles les grands croyants du passé, les forces prophétiques du passé, mais tu es toi-même le Messie attendu qui nous ouvre l’avenir. »Tu es le Fils du Dieu vivant« , ajoute Simon, et par là il essaie de dire le mystère qui le fascine déjà dans la personne de Jésus : il agit, il parle, il vit par Celui qu’il ose appeler »mon Père".

Simon s’est laissé enseigner par Dieu ; il a laissé Dieu le « tirer vers Jésus » (Jn 6,44). Aussitôt après cette réponse de foi, qui est un engagement devant tous pour son ami Jésus, Simon va vivre un moment de grâce extraordinaire. D’abord Jésus fait de lui le porteur d’une béatitude : « Bienheureux es-tu, Simon fils de Yonas ! » C’est la béatitude - c’est-à-dire le bonheur annoncé - de ceux et de celles qui savent faire et refaire le pas de la foi, et qui osent tout miser sur la parole de l’Ami. Puis Jésus lui donne un nom nouveau, qui sera programme de vie : « Tu es kîfa’ , tu es la Pierre, tu es le Rocher ». C’est une parole créatrice, recréatrice. Jésus dit, et il fait. Désormais Simon le pécheur sera rocher de fondation pour l’Église de Jésus.

L’expérience de Simon Pierre, de Simon le Rocher, a beaucoup à nous dire. Certes, c’est son privilège d’être la pierre de fondation, le porte-parole et le responsable des Douze, le deuxième pasteur après Jésus. Nous ne sommes, pour notre part, que des pierres vivantes, insérées dans la construction. Mais en un sens, et à notre niveau, nous avons à devenir pierres de fondation, soit pour la famille que nous avons fondée, soit pour l’œuvre qui nous est confiée, soit, pour nous, sœurs et frères du Carmel, en vue de transmettre la flamme de la vie contemplative, sans déperdition, à celles et à ceux qui viendront sur la Montagne après nous, appelés par le Seigneur, « fascinés » par lui, comme disait sœur Elisabeth.

C’est la consigne laissée explicitement par notre mère sainte Thérèse : « Mes filles, considérez-vous toujours comme des pierres de fondations pour celles qui viendront après vous ». Et pour ce faire, il n’est que de suivre la voie ouverte par Simon Pierre.

Il nous faut dépasser la chair et le sang, cesser de tout ramener aux proportions de notre intelligence et de notre cœur, cesser de faire attendre le Maître en lui marchandant notre foi et notre confiance, et oser dire enfin à notre ami Jésus la parole pour nous décisive : « Tu es le Christ, le Fils de Dieu : à toi je remets toutes mes forces, pour aujourd’hui et pour demain ».

Il nous faut devenir enseignables ; enseignables par Dieu qui, patiemment, paternellement, nous tire vers Jésus, enseignables par la communauté de Jésus, rassemblée fraternellement autour de Pierre pour le compte du Pasteur, enseignables par les guides que Dieu nous donne, parfois inattendus, mais qui sont pour nous des relais vers la lumière de Jésus.

Il nous faut entrer dans la béatitude de Simon le Rocher, dans le bonheur de ceux qui confessent le Christ, qui ne rougissent pas du Christ, et qui acceptent une fois pour toutes de faire fond sur Jésus sauveur.

Il nous faut enfin - et cet effort-là nous réserve une grande joie et une grande douceur - tendre l’oreille, filialement, pour percevoir le nom nouveau que la bouche du Seigneur prononcera (Is 62,2), le nom d’amitié et de grâce que Jésus a trouvé pour nous, et qui dit à la fois notre mission dans l’Église et notre place dans le cœur de Dieu.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église.


Le 29 Juin, l’Église honore à la fois Saint Pierre et Saint Paul, les deux piliers de l'Église. Jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre : ils sont inséparables.

Fils de pêcheur et pêcheur lui-même, simple, sans éducation ni culture qui l’auraient préparé à jouer un rôle de premier plan, Simon-Pierre Pierre était de Capharnaüm en Galilée, ville située au bord du lac de Tibériade.
Paul était un Juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, pharisien disciple de Gamaliel, et qui plus est : citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par la rencontre avec Jésus de Nazareth, dans des circonstances, certes, bien différentes.

Après une pêche miraculeuse, Le Seigneur interpelle Simon : « Viens derrière moi. Je ferai de toi un pêcheur d’hommes » (Mc 1, 17).
Saul, « animé d’une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur » (Ac 9, 1), est enveloppé de lumière sur le chemin de Damas, tandis qu’une voix retentit : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes ».
Simon devenu Pierre laisse ses filets et son foyer pour suivre le rabbi ; Saul devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation de l’identité de son Maître : « Tu es Le Messie, Le Fils du Dieu vivant ». Paul entend « des paroles inexprimables, qu’on n’a pas le droit de redire » (2 Co 12, 4).
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ».
Paul a reçu l’imposition des mains d’Ananie, qui était avant lui sous l’onction du Saint-Esprit (Ac 9, 17) ; il a soumis son apostolat à l'approbation de l’Église réunie à Jérusalem (Ga 2, 2) ; mais il a toujours considéré, eu égard aux révélations extraordinaires dont il fut bénéficiaire, que sa mission était celle d’un authentique apôtre.
Même s’il n’avait pas connu Jésus « selon la chair » (2 Co 5, 16), sa connaissance du Christ, toute spirituelle et reçue par grâce, n’en fût pas moindre que celle des « témoins oculaires devenus serviteurs de la Parole » (Lc 1, 2).
Aussi ne voulut-il jamais sacrifier ses propres convictions aux vues du plus autorisé des apôtres ; il « s’opposa ouvertement à Pierre à Antioche » (Ga 2, 11) afin de préserver la liberté spirituelle acquise dans Le Christ.

Paul se voit confier par Dieu « l’annonce de l’Évangile aux païens, comme il l’avait confié à Pierre pour les Juifs » (Ga 2, 7).
Tous deux donneront le suprême témoignage du martyr : Pierre sera crucifié et Paul décapité. La Tradition raconte que touché par les larmes des fidèles, Pierre songea d’abord à fuir la persécution que venait de soulever l’empereur Néron ; mais, comme il sortait de Rome, il vit Le Christ Se présenter à lui :
- Où allez-vous, Seigneur ? lui demanda-t-il.
- Je vais à Rome, répondit Jésus, pour y être à nouveau crucifié.
A ces mots, le Sauveur disparut, et Pierre comprit qu’il devait revenir à Rome pour y subir le sort de son Maître.

C’est ensemble qu’ils représentent, dans la complémentarité de leur mission et charisme respectifs, le ministère apostolique de l’Église toute entière.
C’est pourquoi, après son intronisation solennelle en la Basilique Saint Pierre, Benoît XVI s’est immédiatement rendu en la Basilique Saint Paul pour signifier cette double allégeance. C’est également en la Fête des Apôtres Pierre et Paul qu’étaient traditionnellement ordonnés les Prêtres ; si de nos jours, la date précise n’est plus aussi scrupuleusement respectée, vous ne risquez pas de vous tromper en félicitant votre curé s’il est de la génération précédente !

La liturgie byzantine souligne le lien spirituel qui unit la Solennité de ce jour et celle de la Pentecôte ; le témoignage des apôtres est en effet le fruit direct de la descente sur eux du Saint-Esprit.
Un carême spécial - dit « carême des apôtres » - prépare même les fidèles à cette Solennité : c’est en dire l’importance.
La période de jeûne - en pratique assez adouci - commence le lundi qui suit le premier Dimanche après la Pentecôte et prend fin avec la journée du 28 Juin.
Puissions-nous nous ouvrir à la grâce de cette Solennité et nous laisser renouveler dans notre vocation missionnaire, fidèles à l’institution pétrinienne et au charisme paulinien.

« Réjouis-toi, ô Pierre l'Apôtre, toi le grand ami du Maître, Christ Notre Dieu. Réjouis-toi bien aimé Paul, prédicateur de la Foi et Docteur de l'univers.
A cause de cela, intercédez tous deux auprès du Christ Notre Dieu pour le Salut de nos âmes » (Oraison de la liturgie byzantine).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Ce qui s’accomplit aujourd’hui.


Tu liras ce qui est déjà accompli comme si cela était en train de s’accomplir (Ludolphe le Chartreux). Comme cette page est d’une grande actualité. Beaucoup de gens ne savent pas répondre à cette question. Beaucoup n’ont jamais entendu la question de Jésus parce qu’il manque de gens pour la poser et surtout pour offrir comme réponse leur joie de connaître Jésus.

Pourquoi a un moment donné de sa vie Jésus a-t-il senti le besoin de poser la question de ce que les gens pensent de lui ? Ce n’est pas par curiosité que Jésus la pose. C’est une question légitime, importante, humaine que nous devrions tous nous poser au moins une fois dans notre vie. Toute interrogation aide à progresser, à voir plus clair. Ma réponse est simple. Ce n’est pas une question piège, mais une question qui définit la mission du disciple.

Jésus veut des gens de terrain qui marchent avec le peuple, qui forment « synode » avec le peuple. Il ne veut pas que les siens perdent contact avec la réalité sociale du terrain. Il veut des disciples connectés aux gens pour qu’ils entendent leur besoin, leur souffrance. J’ai vu la misère de mon peuple (Ex 3,7). Il veut aussi que les envoyés montrent de quelle empreinte écologique ils sont, ce qui les fait vivre. Lui-même s’est incarné pour se faire proche de nous et pour nous montrer son identité.

Que serait un envoyé isolé derrière son bureau dans son cénacle ? Entendre les réponses des gens sont des occasions de cheminer avec eux, de les accompagner comme il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs. Comme Philippe l’a fait avec l’eunuque (Ac 8, 38). Se faire proche des gens est aussi un chemin pour montrer leur foi.

Pierre et Paul étaient des gens du terrain. L’un passait ses journées entre les rames et les filets, l’autre, l’érudit, se tenait sur le terrain de l’enseignement. Les deux ont porté longuement, douloureusement, cette question de Jésus. Ils ont muri une foi personnelle à Jésus. C’est leur contribution à ce que fut Jésus pour eux que nous soulignons aujourd’hui. Interpellés par qui est Jésus, ils ont parcouru à leur tour des milliers de kilomètres en écoutant d’abord ce que disent les gens et en montrant leur joie de connaître Jésus.

Pierre et Paul furent des humains évangélisés, des humains divinisés, transfigurés par leur contact avec Jésus. Les deux n’ont pas parlé de Jésus comme on parle d'événements récents qui nous affectent. Ils ont confessé leur foi en Jésus par différent chemin. Leur vie se résume par un mot : suivre. Et suivre, c’est être capable de cette audace qui pousse à transmettre aux autres leur expérience de Jésus et l’espérance qui les anime (J.P.11- RM [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). Suivre, c’est se compromettre pour son projet de royaume plutôt que de simplement confesser que Jésus existe. En vous voyant vivre les gens diront, voyez comme ils s’aiment.

Quand Jésus déclare à Pierre heureux es-tu, il lui annonce un bonheur spécial, celui d’exprimer que Jésus est le fils de Dieu et non était le fils de Dieu. Notre temps a besoin non de beaux parleurs qui promettent l’impossible, mais de gens transfigurés qui rendent l’Évangile possible, de gens amoureux de Jésus qui s’offrent en sacrifice (2 Tm 4,6), qui ne vivent plus pour eux-mêmes (Rm 14,7), qui savent faire de leur vie un don pour les autres et dont la cohérence séduit. Notre temps a besoin de disciples prêchent l’évangile par leur vie et si c’est nécessaire par les paroles (François d’Assise).

La force de Pierre et Paul fut de ne pas avoir peur. Ils ne se sont pas réfugiés dans une pastorale de sécurité ni recherché l’appui des autorités religieuses. Leur confiance en Jésus était inébranlable. Ils ne furent pas des chrétiens de salon qui bavardent sur Jésus, mais apôtres en chemin qui confessent Jésus par leur vie. De toutes nos frayeurs, le Seigneur nous délivre (Ps 33).

Célébrons dans la joie celui qui fut le premier à confesser la foi et celui qui l’a mise en lumière (Préface).



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Comme il ne faut pas s’opposer à la volonté du Seigneur qui décide, j’ai répondu en obéissant à ce que la main miséricordieuse du Maître a voulu faire de moi » (Saint Grégoire le Grand)

   « Et toi, as-tu jamais ressenti ce regard d’amour infini qui, au-delà de tous tes péchés, tes limites et tes échecs, continue à te faire confiance et à regarder ton existence avec de l’espoir ? » (François)

   « "Aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, proclamant qu’il est le Fils de Dieu" (Ac 9, 20). Ce sera dès le début (cf. 1 Th 1, 10) le centre de la foi apostolique (cf. Jn 20, 31) professée d’abord par Pierre comme fondement de l’Église (cf. Mt 16, 18)" (Catéchisme de l’Église Catholique, nº 442)



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Hymne pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul

Decora lux aeternitatis auream
Diem beatis irrigavit ignibus,
Apostolorum quae coronat Principes,
Reisque in astra liberam pandit viam.
Mundi magister atque caeli Janitor,
Romae parentes arbitrique gentium,
Per ensis ille hic per crucis victor necem
Vitae senatum laureati possident.

O Roma felix, quae duorum Principum
Es consecrata glorioso sanguine ;
Horum cruore purpurata ceteras
Excellis orbis una pulchritudines.

Sit Trinitati sempiterna gloria,
Honor, potestas atque jubilatio
In unitate quae gubernat omnia,
Per universa saeculorum saecula. Amen

Traduction française

La toute belle lumière de l’éternité
Baigne de ses feux bienheureux le jour d’or
Qui couronne les princes des Apôtres
Et ouvre aux pécheurs le chemin du ciel.
Le Docteur du monde et le Portier du ciel,
Pères de Rome et arbitres des nations,
L’un par la mort du glaive, l’autre par celle de la croix,
Couronnés de lauriers prennent place au sénat éternel.

O heureuse Rome, qui fut consacrée
Par le sang glorieux de ces deux princes,
Empourprée de leur sang, tu l’emportes
En beauté sur toute autre ville dans le monde.

Gloire éternelle, honneur, puissance
Et jubilation à la Trinité
Qui dans l’unité gouverne toutes choses
Tout au long des siècles et des siècles. Amen








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 30 Juin 2024 - 12:41

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 30 Juin 2024
Treizième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête des
Saints Premiers Martyrs de l'Église de Rome (+ 64).


Les Douze Apôtres Pour les Églises d'Orient
Saint Martial, Évêque à Limoges,
Évangélisateur du Limousin (IIIe siècle)
Saint Ladislas, Roi de Hongrie (1031-1095).
Saint Vincent Do Yên, Prêtre dominicain
et martyr au Vietnam (+ 1838)
Saints Raymond Li Quanzhen et Pierre Li
Quanhui, Martyrs en Chine (+ 1900)
Bienheureux Zénon Kovalyk, Prêtre martyr
en Ukraine (+ 1941)
Bienheureux Basile Velyckovsky, Evêque
de l'Église grecque-catholique d'Ukraine
et Martyr (+ 1973)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre de la Sagesse 1, 13-15.2,23-24… Psaume 30(29), 2.4.5-6ab.6cd.12.13… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 8, 7.9.13-15… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5, 21-43.:


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Commentaire de ce jour.


Jaïre et la femme au flux de sang


Jésus quitte la rive est du lac, habitée surtout par des païens, et où il vient de guérir un démoniaque, et il gagne en barque la rive opposée, très peuplée à l’époque, et uniquement de juifs.

De la foule, très nombreuse, un homme se détache : c’est Jaïre, un des notables de la communauté, au nom prédestiné : « il illuminera, Dieu illuminera ». Aux pieds de Jésus, il supplie avec insistance : « Ma petite fille est près de mourir »… En fait elle a déjà douze ans, mais pour le Père, tout chaviré de chagrin, elle est plus que jamais : « ma petite fille ».

La réponse de Jésus, c’est un geste : il part avec Jaïre. Mais il n’avance pas vite, car la foule le presse. Tout à coup il se retourne et cherche quelqu’un des yeux :« Qui a touché mes vêtements ? » Et l’on voit s’approcher, tout émue, toute tremblante, mais si heureuse, une femme, qui se jette à ses pieds, tout comme Jaïre quelques minutes auparavant, et qui lui raconte tout : la kyrielle de médecins qu’elle a consultés depuis douze ans ; son désespoir, puis son espérance folle quand on lui a parlé de Jésus.

Sa foi, elle l’a traduite à sa manière. Les braves gens, à l’époque, pensaient que le pouvoir des guérisseurs irradiait de leurs personnes dans leurs vêtements ou même dans leur ombre. L’important, pour elle, c’était de toucher Jésus ; l’important, pour Jaïre, c’était de dire à Jésus : « Viens vite imposer les mains à ma petite fille. » Quant au centurion de Capharnaüm, il disait à Jésus : « Dis seulement un mot, une parole, là où tu es, et mon serviteur sera guéri, là où il est ».

Il y a bien là trois expressions différentes de la foi, trois niveaux de confiance en Jésus, mais Jésus répond toujours, dès lors que la foi est sincère et prête à l’audace.« Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix, sois guérie de ton mal ». Déjà la femme avait senti en elle que le mal était stoppé ; elle sait maintenant, sur la parole de Jésus, que sa guérison est définitive.

Pendant ce temps, dans la maison de Jaïre, la petite est morte. Et des proches de Jaïre viennent lui dire : « Maintenant, c’est fini ; ce n’est plus la peine d’importuner le Maître… » Il est donc évident pour eux que Jésus, même Jésus, ne peut plus rien pour la petite. Pour eux Jésus est un guérisseur extraordinaire, mais son pouvoir s’arrête sur le seuil de la mort.

Jésus a saisi ce qu’on vient de chuchoter, et pour seule réponse il offre à Jaïre de faire un pas de plus dans sa foi :« Sois sans crainte ; crois seulement ». Quelle confiance il a fallu à cet homme : il était venu supplier pour son enfant vivant, et on lui demande de ne pas baisser les bras maintenant qu’elle est morte !

À l’approche de la maison, Jésus ne garde avec lui que Pierre, Jacques et Jean, qui seront aussi, plus tard, les témoins privilégiés de la Transfiguration. Mais à l’intérieur, c’est déjà le brouhaha des jours de deuil, et Jésus écarte tout ce bruit : « Pourquoi cette agitation ? Pourquoi ces pleureuses ! L’enfant n’est pas morte. Elle dort ». Paroles mystérieuses, volontairement mystérieuses, de Jésus. Et ces gens savent bien que la petite est morte, vraiment morte. Ce que Jésus veut dire, et ce qu’il dit sous forme paradoxale, c’est qu’avec lui la mort n’aura jamais le dernier mot.

Quand on viendra dire à Jésus : « Seigneur, Lazare est malade », Jésus dira : « Notre ami Lazare s’est endormi, mais je vais aller le réveiller » ; et l’Évangile de Jean continue ainsi : « Les disciples lui dirent donc : »Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé.". En fait Jésus avait voulu garder parler de la mort de Lazare, alors qu’ils se figuraient qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.

C’était donc une habitude chère à Jésus que de parler de la mort comme d’un sommeil, un sommeil provisoire. Et par là il reprenait à son compte ce qu’écrivait un sage quelques dizaines d’années auparavant, un juif d’Égypte, dont nous lisions tout à l’heure un extrait :

"Dieu n’a pas fait la mort.
Il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants.
Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable,
il a fait de lui une image de ce qu’il est en lui-même.
La mort est entrée dans le monde par la jalousie de l’ennemi,
mais celui qui vit comme un juste vivra au-delà de la mort."(Sg 1,13-15)

Jésus est entré dans la chambre. Ils sont sept. La petite, immobile, Ya’ir, sa femme, les trois disciples, et Jésus. Au-dehors la rumeur s’est éloignée. Jésus prend la main de l’enfant, et lui dit :« Talitha, qūm ! » Aussitôt la grande fille se lève et se met à marcher. Et pour bien montrer que la vie est revenue, Jésus ajoute : « Donnez-lui à manger ».

Jésus lui a rendu la vie de cette terre, et les pleureuses ont cessé de se moquer. Ce que Jésus nous donnera, au-delà de la mort, c’est bien autre chose que la vie de cette terre, il nous fera participer, âme et corps, corps et âme, à sa vie, à sa gloire, à sa joie éternelle. Car Dieu veut réussir l’homme, et ce n’est pas la mort qui l’en empêchera.

Au jour de la résurrection, le jour de l’existence impérissable, jour qui demeure caché dans le secret de Dieu, la main du Ressuscité saisira la nôtre, et chacun de nous l’entendra dire : « Lève-toi ». Mais déjà, pour nous, si nous le voulons, chaque jour est une rencontre de Jésus qui guérit et qui sauve. Chaque jour, au milieu de nos inquiétudes et de nos angoisses de jeunes, de parents, de témoins de l’Évangile, nous entendons le Christ nous redire : « Crois seulement ! »

Aujourd’hui encore, abattus par la fièvre de notre cœur, paralysés par nos retours sur nous-mêmes, dévitalisés par notre manque de foi, nous entendons deux mots d’espoir : « Lève-toi ! ». C’est la voix de Jésus qui pardonne. Et aussitôt, pour nous rendre des forces, il nous invite à sa table.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »


Il nous faut lire ce passage de saint Marc avec la simplicité du regard. Il est comme une sorte de « reportage » en direct réalisé par saint Pierre qui fut le témoin oculaire des événements. En le regardant ainsi, nous pourrons déceler toutes les richesses qu’ils contiennent.

VIENS LUI IMPOSER LES MAINS

Ce qu’attend ce père, c’est un rite de guérison pour sa fille, une bénédiction que Jésus va lui donner ou lui transmettre pour la guérir, parce qu’il est un prophète qui guérit, un maître. Certes, le chef de la synagogue n’emploiera pas ces termes, mais c’est bien ainsi que les gens de sa maison en parlent (Marc 5. 36).

L’attitude de Jaïre est impressionnante. Ce chef de synagogue n’hésite pas à se mettre à genoux et à supplier instamment. Il en oublie la dignité de la fonction qui est la sienne, et ce, devant la foule qui le connaît, au travers de laquelle il s’est frayé un chemin. Pour cette fille qu’il aime, bien sûr, mais avec quelle insistance auprès de Jésus.

Nous aussi, nous connaissons ces heures de prière qui viennent de l’angoisse et de l’amour, du refus de l’irrémédiable et d’un appel crié parce que l’espoir de la vie semble s’évanouir. « Qu’elle soit sauvée et qu’elle vive ! » Jésus ne dit rien, à ce moment-là. Pas même un simple mot pour tranquilliser Jaïre.

Il est bien silencieux parfois pour nous aussi, en réponse à notre prière. Mais il accompagne. Il n’attend pas et ne fait pas attendre comme il le fit pour Lazare. Il nous accompagne toujours, même quand il semble ne pas nous répondre immédiatement.

QUI M’A TOUCHE ?

Cette femme, qui s’approche dans la foule, ne va pas directement se mettre en face de Jésus. Peu importe la raison. Elle a peut-être peur de lui adresser la parole en public. Crainte de dire son état devant tous ceux qui sans doute la connaissent. Et pourtant grande est son attente, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, celui qui guérit tant de malades. Elle y a réfléchi longtemps en elle-même (Marc 5. 28) et elle se décide, à l’occasion de son passage, à lui dérober cette chose matérielle qu’il possède.

La réaction de Jésus n’est pas de s’étonner et de lui en faire un reproche. Mais on ne peut rien lui dérober à son insu. Il sait, en même temps qu’il est celui qui veut donner dans une relation personnelle, parce que toute parole ou tout geste direct, doit signifier un échange vécu entre nous et lui. En toute vérité. Le contact par la foi est d’un autre ordre que le contact obtenu par de simples gestes humains.

Le bon gros sens des apôtres, pour l’instant, ne va pas plus loin. Les « contacts » ne manquent pas au milieu de cette foule qui écrase Jésus. (Marc 5. 31)

Or pour lui, nous ne sommes pas des personnes anonymes, perdues dans une foule. Il ressent chacun de nos appels, même si nous ne les lui exprimons pas ouvertement. Il sait, il les connaît parce qu’il est force vive de Dieu. Il est la Vie. La femme, qui en a reçu la vie par cette guérison, doit établir avec Jésus un dialogue de Vérité (Marc 5. 33), parce qu’il la Vérité. C’est dans un tel dialogue avec cette femme craintive, malade, sans espérance après tant de prescriptions médicales, que le Christ, par delà la guérison corporelle donne le salut, la paix et la santé du cœur tout autant que du corps. Il en est le Chemin.

Quelle que soit notre démarche envers lui, nous devons nous rappeler cette parole de saint Paul : « Vous connaissez la générosité, la grâce, la gratuité du don de notre Seigneur Jésus-Christ. » (2 Cor. 8. 9)

ON SE MOQUAIT DE LUI

Les « gens de la maison » de Jaïre sont des braves gens. Avec discrétion, ils vont au-devant du père et le préviennent sans attendre de la mort de sa petite fille. Pourquoi déranger encore celui dont on attendait une guérison, d’un geste devenu inutile puisque la mort a fait son œuvre ? Ce n’est pas un manque de foi. Pouvaient-ils pas imaginer un seul instant la possibilité d’une résurrection. « A quoi bon déranger encore le Maître ? » (Marc 5. 35)

Jésus a entendu. Il rassure. On trouve alors ridicule qu’il puisse affirmer : « Elle dort. » alors qu’il était absent pour recueillir le dernier soupir de l’enfant. Là encore, il nous invite à vivre dans une perspective de foi, malgré toutes les réalités qui nous apparaissent définitivement perdues. « Crois seulement. » Jaïre était venu le trouver confiant dans sa puissance de guérison. Il est invité à dépasser cette simple confiance en un geste, si grande soit-elle. Il est invité à vivre la foi en la personne même de Jésus.

Jésus attend de chacun de nous cette foi, une foi qui déplace les montagnes, une foi qui va par delà toute mort. Le pécheur n’est jamais un mort devant Dieu. Il peut toujours revivre, car la grâce divine est là toujours prête à lui redonner la vie divine. « Dieu ne se réjouit pas de voir mourir des êtres vivants… il a créé l’homme pour une existence impérissable… Il a fait de lui une image de ce qu’il est en lui-même. » (Livre de la Sagesse 1. 13)… Dieu est la Vie.

Il nous adresse, autant de fois qu’il le faudra, cette parole : « Lève-toi ». A nous de nous lever et de marcher.

DONNEZ-LUI A MANGER

Jaïre et sa femme, les trois apôtres sont bouleversés. Jésus n’a fait aucune supplication, il n’a prononcé aucune bénédiction, il n’a adressé aucune demande à Dieu. C’est lui qui est la vie. Et il la rend en toute simplicité, en prenant par la main cette jeune fille, inconsciente. Comme il nous prend souvent par la main sans que nous en ayons conscience.

Les témoins d’un tel fait ne sont pas préparés à mesurer ce qu’un tel geste signifie. Il est trop tôt pour eux tous de lui donner le sens plénier de la résurrection qui sera la sienne. S’il demande le secret, à la différence de la guérison de la femme qui l’a touché, il a pris avec lui trois témoins. Ceux-là même de la Transfiguration, ceux-là même de sa Passion, ceux-là même de sa Résurrection.

Garder le silence est sans doute nécessaire, parce qu’une telle résurrection pouvait être regardée comme un signe messianique évident et provoquer trop tôt une agitation prématurée.

Il porte donc leur attention ailleurs, sur la jeune fille qui peut avoir faim après la faiblesse d’une maladie qui l’a conduit à la mort. « Donnez-lui à manger. » C’est pour elle qu’il est venu. Le geste qu’il a accompli n’a pas été un geste « publicitaire » pour se mettre lui-même en avant. Il l’a fait dans la discrétion. Alors la sollicitude cordiale de Jésus se tourne vers la jeune fille qu’on pourrait oublier.

C’est aussi et déjà l’annonce du geste du Christ qui, lui-même ressuscité, demande à ses apôtres au soir de Pâques, de quoi manger, non pour qu’ils s’enthousiasment de son retour, mais qu’ils aient foi en sa résurrection. Cette nourriture, ce repas sont ainsi le signe d’une joie partagée dans la foi devant la pleine vitalité d’un être humain qui témoigne que la vie est plus forte que la mort.

***

« Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi. » « Fais que le peuple assemblé pour te servir, soit accordé à la sainteté de tes propres dons. » (Prière sur les offrandes)



Père Jacques Fournier. Homélies du dimanche
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Autre commentaire de ce jour.


Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée


Après le chapitre sur les paraboles (4, 1-34), l’évangile de Marc nous présente Jésus qui continue la formation de ses disciples à travers une série de miracles. Le premier est celui de la tempête apaisée, le second la libération du possédé de Gerasa et aujourd’hui la guérison de la femme qui souffrait depuis douze ans et la résurrection de la fille de Jaïre. Ces miracles montrent la bonté de Dieu et servent de leçon d’apprentissage, de pédagogie pastorale pour les apôtres et pour nous.

Les maladies chroniques, les cancers de toutes sortes, la mort prématurée font voler en éclat toutes nos illusions et toutes nos prétentions au contrôle de notre vie. Plus on avance en âge, plus on se rend compte qu’on a peu d’emprise sur notre santé physique et mentale. Malgré tous nos efforts, le vieillissement, la maladie et la mort nous rattrapent inexorablement.

Je me souviens d’avoir administrer le sacrement des malades à une personne d’une soixantaine d’années. Les médecins lui avaient donné 48 heures de vie. L’homme avait travaillé sans relâche pendant toute sa vie. Il était à la retraite depuis peu et comptait en profiter au maximum. Il avait élaboré toute une série de projets pour ses années de retraité. Un cancer virulent l’emporta en moins de trois mois. Lors de ma visite, il était calme et résigné. Avec le sacrement des malades et s’était réconcilié avec son Dieu, et, quelques heures plus tard, il est décédé tout doucement, entouré de sa famille.

La maladie et la mort sont de grandes pédagogues et nous invitent à ne pas trop nous attacher aux biens de ce monde, à nous préparer à faire face à ces réalités de fin de parcours que l’on essaie souvent d’ignorer. On refuse d’y penser et on agit comme si elles n’existaient que pour les autres. La maladie et la mort sont des moments importants de notre vie.

Aujourd’hui, l’évangile nous parle d’une femme, souffrant d’une maladie débilitante. C’est pour elle non seulement une souffrance et un handicap mais aussi la cause de rejet et de discrimination. La malade «qui souffrait de perte de sang depuis douze ans» était considérée comme impure. Elle devait se tenir loin des autres. Si elle touchait quelqu’un, cette personne devenait impure. Tabous et préjugés, résultats d’ignorance médicale! Vis-à-vis la fille de Jaïre, Jésus savait que, dans sa culture, toucher à un cadavre rendait une personne impure. Jésus n’avait pas peur de lutter contre les tabous et les préjugés de toutes sortes, lui qui mangeait avec les lépreux et les pécheurs et ne craignait pas d’entrer en contact avec eux.

Le texte d’aujourd’hui souligne de façon spéciale le verbe toucher : la femme touche Jésus et est guérit, Jésus prend la petite fille par la main et lui redonne la vie. S. Marc souligne ici l’importance du contact avec le Seigneur. Dans un chapitre précédent, il écrit que tous ceux qui avaient des infirmités se précipitaient sur Jésus pour le toucher (3, 10). Plus loin, il ajoute : «Partout où il entrait, villages, villes ou hameaux, on mettait les malades sur les places ; on le suppliait de les laisser toucher seulement la frange de son vêtement ; et ceux qui le touchaient étaient tous guéris» (6, 56). S. Luc, au chapitre 6, 19 écrit : «toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.» Pour les évangélistes, cette force n’a rien de magique. C’est la puissance de Dieu qui agit à travers Jésus et, s’il y a miracle, c’est en réponse à un acte de foi.

Nous portons tous nos souffrances physiques et morales. Nos vies sont fragiles. Mais nos manques, nos faiblesses, nos vides sont autant de raisons de vouloir toucher au Christ, entrer en contact avec lui. Il ne fera pas nécessairement disparaître nos maladies et nos fauteuils roulants. Mais il a le pouvoir d’apaiser nos angoisses et de raviver notre espérance.

L’évangile d’aujourd’hui souligne deux choses importantes :

a) la nécessité de revoir nos préjugés et nos tabous. Nous en avons tous! Nous sommes invités, à l’exemple du Christ, à ne pas avoir peur de nous approcher de ceux et de celles qui souffrent, de ceux et de celles qui sont malades et mis de côté.

b) l’importance de la foi. À la femme malade, le Christ dit : «Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix et sois guérie de ton infirmité.» Et au chef de synagogue : «Sois sans crainte; aie seulement la foi.»

Nous pouvons nous interroger sur la qualité de notre propre foi et nous demander ce que nous faisons pour que cette foi puisse progresser, croître et atteindre une plus grande maturité. Pendant la période d’été, nous avons un peu plus de temps à notre disposition pour jouir de la nature, pour lire, méditer et prier. Demandons au Seigneur, en ce dimanche d’été, d’augmenter notre foi.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires
du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Jésus est parti avec lui ». Le cœur du Christ, qui s’émeut face à la douleur humaine de cet homme et de sa jeune fille, ne reste pas indifférent face à nos souffrances. Le Christ nous écoute toujours, mais Il nous demande de venir à Lui avec la foi » (Saint Jean Paul II)

   « N’ayons pas peur, comme cette vieille femme qui n’a pas eu peur d’aller toucher le bord du manteau de Jésus. N’ayons pas peur. Courrons sur ce chemin, toujours avec le regard fixé sur Jésus » (François)

   « Le Seigneur ressuscité renouvelle cet envoi ("Par mon nom… ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris" : Mc 16, 17-18) et le confirme par les signes que l’Eglise accomplit en invoquant son nom. Ces signes manifestent d’une manière spéciale que Jésus est vraiment "Dieu qui sauve" (cf. Mt 1, 21 ; Ac 4,12) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1507)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 1 Juil 2024 - 13:56

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 1er Juillet 2024
Lundi de la 13ème semaine du Temps Ordinaire



L’Église fait mémoire de la Fête du
Très Précieux Sang


Sainte Esther, Reine dans l'Ancien
Testament
Saint Aaron, Ancien Testament : Prophète,
frère de Moïse (1471 av. J.-C.)
Saint Martin et tous les saints évêques
de Vienne (IIIe siècle)
Saint Thierry, Abbé et Fondateur d'un
Monastère près de Reims  (+ 533)
Saint Olivier Plunkett, Évêque d'Armagh,
Martyr (+ 1681)
Saint Zhang Huailu, Catéchumène chinois
martyr (+ 1900)
Saints Justin Orona et Atila Cruz, Prêtres
et martyrs au Mexique (+ 1928)
Bienheureux Georges Beesley et Montfort
Scott, Prêtres et martyrs à Londres (+ 1591)
Vénérable Maria Pia della Croce Notari
Fondatrice des religieuses adoratrices de
l'Eucharistie (+ 1919)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Amos 2, 6-10.13-16... Psaume 50(49), 16bc-17.18-19.20-21ab.21cd-22.23... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8, 18-22.:


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« Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »


Commentaire de ce jour.


Les renards ont des tanières


La parole de Jésus a ceci d’étrange que l’on n’est jamais quitte envers elle. Nous ne pouvons pas l’enfermer, même dans l’écrin de notre cœur. Nous ne pouvons pas la refermer, en disant : « J’ai lu ; j’ai compris ». Et même lorsqu’une parole de Jésus nous a déjà remués et convertis, nous la retrouvons toute neuve, d’année en année, de liturgie en liturgie, comme un regard qui guette notre regard.

Ainsi en va-t-il des deux paroles d’aujourd’hui, qui jusqu’au bout nous remettront en exode.

« Maître, je te suivrai, où que tu ailles ! »

Cela, nous l’avons dit, dès la première rencontre, dès le premier désert où Jésus nous a parlé au cœur, (littéralement : sur le cœur).

« Je te suivrai », dit l’homme ; et Jésus ne dit pas non ; Jésus ne le décourage pas. D’ailleurs, à d’autres il dit lui-même : « Viens ; suis-moi ! »

« Je te suivrai où que tu ailles« . C’est cette ambition qui a fait réagir Jésus, car le suivre partout, le suivre jusqu’au bout, ce sera mener une existence errante, plus vagabonde, plus insécurisée que la vie des bêtes sauva­ges, qui ont encore nid et tanière ! Et cet exode nous attend spécialement dans la vie fraternelle.

Certes, on pourrait calquer le quotidien d’une communauté sur le mode de vie des lapins de garenne : quinze sœurs, quinze terriers ! Mais l’expérience nous le montre très vite : au monastère il ne peut être question de nous creuser une tanière pour y goûter à volonté une fausse solitude ou pour échapper de temps à autre au coude à coude et à l’aventure communautaires.

Jamais non plus nous ne pourrons réclamer un nid, parce que nous n’avons pas d’autre amour à abriter que notre attachement au Seigneur, et la vie fraternelle se construit, non pas dans la facilité ni dans une chaleur artificielle, mais dans un dialogue courageux qui réclame chaque jour une sortie de soi-même.

Nous sommes donc prévenus : « le Fils de l’Homme n’a pas où reposer sa tête » ; il n’y aura pas d’oreiller non plus pour ceux qui veulent le suivre, et nous n’aurons pas de repos avant le grand repos de Dieu. Mais quelle joie, quel honneur d’user ses forces pour un tel maître !

Quand nous pensons à notre effort de vie évangélique et de prière, nous pensons désert. Le désert, c’est bien ; mais l’exode au désert, voilà qui nous rapproche du destin de Jésus. Pour rester en exode, il faut que notre cellule, habitée par le silence, et surtout l’espace de notre cœur, soient la tente du désert où nous venons chaque jour rencontrer le Seigneur pour une nouvelle étape de vie d’Église et pour de nouveaux pas dans la vie fraternelle.

Car les deux sont liées intimement, et notre vie fraternelle authentifie nos désirs missionnaires. En plein monde comme au cloître, elle est la première manière, concrète et quotidienne, de servir le royaume et d’entrer dans l’œuvre de Dieu.

Il est une demande que le Christ exauce toujours, celle d’une communauté de pauvres qui lui redit, avec la témérité d’un amour sincère et réaliste : « Seigneur, nous te suivrons, ensemble, où que tu ailles ».



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Conditions pour suivre Jésus


« Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête ».

Jésus-Christ répond à cet homme qui veut le suivre partout, vivre à ses côtés. Ailleurs dans l’Évangile il est fait mention d’une maison de Jésus à Capharnaüm. Jésus a une maison, mais ce qu’il veut dire ici est simple : il n’est pas de ce monde. « Mon Royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36). Son temps sur la terre n’est qu’un moment, le moment de la Rédemption. Cette terre n’est pas sa demeure, car il est son Créateur. Comme il le dira plus tard à saint Pierre : « Là où je vais tu ne peux pas me suivre » (Jn 13,36). Seul Jésus peut accomplir le salut de l’humanité. Il est Dieu, seul lui peut pardonner et mourir pour les péchés du monde entier. Celui qui veut suivre Jésus doit le savoir. Il ne suit pas seulement un être humain, car il marche aux côtés de son Dieu, Créateur et Sauveur.

« Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu ».

Jésus passe sur la terre, et vient un moment où il appelle chaque homme à le suivre. Il nous invite à passer avec lui cette période sur la terre, ce moment de salut. Comme Jésus est descendu sur terre quelques années pour nous sauver, ainsi chaque homme vit son temps ici-bas pour sauver son âme et conquérir le plus de cœurs possible pour le Royaume des Cieux. La vie est un passage, un bref instant. Jésus le rappelle à cet homme : ne te préoccupe pas des morts. L’important n’est pas la vie ici, mais l’éternité, le Royaume. Considère-toi un pèlerin sur cette terre, et souviens-toi que ce pèlerinage terminera bientôt. Va donc annoncer le Royaume tant que tu peux !

« Laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison ».

Cet homme que Jésus appelle n’a pas compris qui est le Christ. Il s’attache encore à une maison sur la terre, à une famille terrestre, alors que Jésus a dit : « Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête ». A ceux que Jésus appelle, Jésus propose son style de vie : faire du ciel leur unique demeure. Faire des frères leur famille, et vivre passionnés par le salut des âmes, l’annonce du Royaume. Celui qui accepte l’invitation du Christ à le suivre partout où il ira, commence à vivre face à l’éternité. Regarder en arrière serait préférer quelques années de vie éphémère à la joie et la paix éternelles !

Seigneur Jésus, mon roi et mon Dieu, tu es venu il y a 2000 ans sur cette terre pour me sauver, pour amener les hommes au ciel. Tu m’appelles aujourd’hui à vivre ce peu d’années d’existence à ta suite, à tes côtés. Montre-moi la grandeur de la vie éternelle ! Donne-moi de ne fonder mes attentes et mon espérance qu’en toi et ton éternité bienheureuse. Elle arrivera si vite ! Enflamme mon cœur de zèle pour annoncer ton Royaume à tant d’âmes qui ne te connaissent pas. Sois béni parce que tu m’as fait connaître ton salut. Jésus mon Roi, que ton Règne vienne !



Frère Matthieu Boo d'Arc, LC
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Autre commentaire de ce jour.


« Suis-moi » (Mt 8, 18-22)


Aujourd’hui nous n’avons que cinq petits versets en guise d’évangile alors que la première lecture est très longue (Genèse 18, 16-33). Mais on ne pourrait pas dire que ces deux textes sont délimités de manière bizarre. Pour abréger la première lecture, il aurait fallu renoncer à la mise en contexte que représentent les premiers versets, ou mutiler le plaidoyer d’Abraham en faveur de Sodome et Gomorrhe. Quant à l’évangile, l’allonger n’aurait servi à rien, car chez Matthieu, ce petit texte se suffit, indépendamment de ce qui le précède et de ce qui le suit.

La première lecture porte sur l’épisode surprenant de la Genèse, où l’on voit Abraham contester Dieu et palabrer âprement pour essayer de sauver Sodome et Gomorrhe. Cette intercession nous offre une très belle leçon d’humanité, même si elle n’aboutit à rien. Abraham met sa tête sur le billot pour arracher des inconnus au péril. Les habitants de Sodome et Gomorrhe ne sont pas ses amis ou parents. Dans ce « district », il ne compte que quelques proches : son neveu Loth et sa famille qui s’en sortiront, sauf l’épouse qui eut l’infortune de se retourner pour voir ce que devenaient les villes condamnées et se retrouva figée en une statue de sel. Au tribunal du Tout-Puissant, Abraham s’empare courageusement du rôle d’avocat de la défense pour des gens indéfendables et, il ne joue pas la comédie : on sent qu’il veut vraiment leur éviter la sentence capitale. Il affronte le Seigneur qui est à la fois accusateur et juge, en sachant très bien que c’est téméraire de supposer que Dieu peut se tromper. Alors qu’à certaines occasions, Abraham manifeste une pénible couardise (il donne sa femme Sara à Pharaon en prétendant que c’est sa sœur; il cède à la pression de Sara et chasse Hagar et Ismaël les mains presque vides), cette fois, il fait preuve d’une authentique surhumanité.

La surhumanité semble être aussi ce que Jésus exige des siens dans l’évangile. Au scribe qui jure de le suivre partout, il adresse ces paroles qui éteindraient l’euphorie de n’importe qui : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. » Cela veut dire : si tu décides de me suivre, ne t’attends à aucune récompense ni à aucune reconnaissance en ce monde. En fait, ce qui est « surhumain » est aussi, en un certain sens, inhumain. Personne n’accepte de gaieté de cœur que ce qu’il fait de réellement louable passe inaperçu. Nous voulons tous être applaudis, félicités et décorés pour nos bons coups ou être rémunérés pour services rendus : ce n’est que justice!

Et comme si ce n’était pas suffisant d’imposer aux disciples la condition de « sans domicile fixe », Jésus réclame d’être suivi sur le champ, sans délai, de manière intransigeante. Pourtant, le disciple qui demande d’aller d’abord enterrer son père ne cherche pas un prétexte fallacieux pour se défiler : il prend au sérieux son devoir de fils. La réponse de Jésus à cette requête est choquante : « Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts. » Comment interpréter ce refus de négocier qui semble pousser le disciple à la faute en dévaluant la piété filiale? L’impatience de Jésus s’explique par l’urgence du royaume. Ses paroles traduisent la conviction que le temps est compté, et qu’il faut en tirer toutes les conséquences. Il y a quelque chose d’apocalyptique dans cet impérieux « Suis-moi » en abandonnant même ce qui, en des circonstances normales apparaîtrait comme sacré.

Pendant les années qui ont suivi la disparition de l’homme de Nazareth, ses disciples ont cru effectivement que la fin du monde et le second retour étaient proches. C’est pourquoi des décennies se sont écoulées avant qu’ils ne se décident à mettre par écrit « les paroles du Seigneur » : l’Avènement qu’ils attendaient était trop imminent. À quoi bon des rouleaux de livres sur lui? Avant que les hommes n’aient eu le temps de lire ce qu’on aura écrit, lui-même sera déjà là! Mais il n’est pas revenu, et nous avons tendance à nous démobiliser en pensant qu’il n’y a plus d’urgence. Malgré le fait que nul ne connaît le jour ou l’heure, ou plutôt à cause de cela, il vaudrait mieux entretenir la vigilance de la foi.



Père Jean Gobeil S.J.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Considérons les choses temporelles pour les utiliser, les éternelles pour les désirer ; servons-nous des choses terrestres pour le chemin, et désirons les éternelles pour terminer la journée » (saint Grégoire le Grand)

   « Depuis les temps évangéliques jusqu’à aujourd’hui, la volonté fondatrice du Christ a continué à agir, elle se manifeste par cette très belle et très sainte invitation dirigée à tant d’âmes : "Suis-moi" » (saint Jean-Paul II)

   « L’initiative des chrétiens laïcs est particulièrement nécessaire lorsqu’il s’agit de découvrir, d’inventer des moyens pour imprégner les réalités sociales, politiques, économiques, les exigences de la doctrine et de la vie chrétiennes. Cette initiative est un élément normal de la vie de l’Église » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 899)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 2 Juil 2024 - 11:40

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 02 Juillet 2024
Mardi de la 13ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Martinien, le geôlier de saint Pierre
Martyrisé au Ier siècle (Ier siècle)
Saint Libérat, Abbé martyr avec six moines
de son monastère (+ 484)
Saint Colomban, Abbé de Luxeuil en
Bourgogne et de Bobbio en Emilie
(v. 543-615).
Bienheureux Pierre de Ligny-Luxembourg,
Cardinal, Évêque de Metz (+ 1387)
Saint Bernardin Realino, Prêtre jésuite
se donne au soin pastoral des prisonniers
et des malades et au ministère de la
prédication et de la pénitence. (+ 1616)
Bienheureuse Eugénie Joubert, Religieuse
de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur (1876-1904)
Vénérable Ángel Riesco Carbajo, Évêque
espagnol, Fondateur (+ 1972)


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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Amos 3, 1-8.4, 11-12... Psaume 5, 5-6ab.6c-7.8... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8, 23-27.:


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« Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme » (Mt 8, 23-27)


Commentaire de ce jour.


La tempête apaisée


C’est dans la tempête qu’on reconnaît les marins ; c’est dans l’épreuve que se fortifie la foi des baptisés.

Où que se lève l’ouragan, dans l’Église, dans notre famille ou notre communauté ou dans notre propre vie, une même question nous est posée par le Christ : « Crois-tu que je suis capable de commander aux vents et à la mer ? »

Des tempêtes, certes l’Église en essuie de rudes, depuis quelques années : depuis quelques siècles, depuis toujours, et pourtant elle nous défend de céder à la peur.

L’Église de Jésus n’a pas le temps d’avoir peur, car la charité du Christ la presse, et le seul danger pour elle serait de n’être plus le sel de la terre, la lumière du monde, la ville de la montagne qui reçoit la première la lumière du soleil levant et vers qui tous les voyageurs « hâtent leur marche ».

L’Église ne connaît pas la peur, parce que la peur ne construit rien, et qu’à force de dénoncer les périls on en viendrait à ne plus rien oser pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Or l’Église, qui doit construire ici-bas, avec des millions de pierres vivantes, le seul temple spirituel digne de Dieu, ne se laissera jamais dépouiller de son assurance et de sa hardiesse (la παρρησία de St Paul), parce que la puissance du Père est à l’œuvre en elle : « Non, il ne dort ni ne sommeille, le Gardien d’Israël », parce que le Fils de Dieu son Époux lui a promis qu’Il serait avec elle tous les jours jusqu’à la fin des temps et que jamais les forces du mal ne la feraient chavirer dans sa foi et son espérance, parce que l’Esprit Saint l’habite, qui renouvelle chaque jour sa jeunesse : et la mène avec force et douceur, jusqu’à la vérité tout entière, selon la promesse de Jésus.

Des tempêtes s’élèvent aussi parfois dans cette Église en petit qu’est notre foyer, notre paroisse ou notre communauté.

Tempêtes silencieuses, contrecoup des conflits d’idées qui agitent le monde, malaise collectif, lorsqu’on sent trembler le sol de la saine tradition, désaccords sur les options à prendre, ou rupture du contrat fraternel ; réactions passionnelles des personnes et des groupes qui sentent leur sécurité menacée, leurs habitudes contestées, leurs certitudes mises en question.

Comment nous étonner de cela, alors qu’un monde neuf naît tous les jours sous nos yeux, alors que la tension entre le passé et l’avenir travaille douloureusement l’Église de Jésus, la forçant à créer pour rester fidèle au Créateur ?

Notre premier réflexe nous fait crier : « Seigneur, au secours, nous périssons ! », comme si nous risquions quelque chose quand le Christ est là, comme si sa vérité n’était pas assez éclatante pour tout illuminer !

Mais Jésus ne veut pas de peur dans sa barque : il nous demande au contraire de continuer à manœuvrer bien ensemble, et d’affronter les vagues bien en face, l’une après l’autre ; car l’amour parfait bannit la peur, et le monde que l’Esprit Saint est en train de renouveler exige, des apôtres et de tous les témoins de l’Évangile, qu’ils soient forts dans la foi, adultes dans l’espérance, et que, pour cela, ils se réconcilient avec l’insécurité.

Tempêtes, enfin, dans notre vie personnelle, au cours de cette longue traversée qui mène du péché à Dieu, et où nous revivons le mystère pascal de Jésus.

Tempêtes habituelles, auxquelles nous sommes aguerris ; tempêtes inattendues, qui dévoilent brutalement nos limites et notre fragilité, qui viennent détruire sans ménagements nos illusions spirituelles et l’image complaisante que nous nous faisons de notre fidélité.

Nous les connaissons, ces orages, ces coups de chien de la vie quotidienne, qui nous jettent, désemparés, au fond de la barque, ayant perdu tout espoir humain de rejoindre le port.

C’est alors que monte de notre cœur une vraie prière de pauvre : " Des profondeurs de ma misère je crie vers toi, Seigneur... Mon sacrifice à moi, c’est un esprit brisé : d’un cœur broyé, Seigneur, tu n’as pas de mépris ! »

Et la voix du Christ nous parvient, là, dans notre détresse : « Pourquoi as-tu peur, homme de peu de foi ? Je te laisse ma paix, je te donne ma paix ».

Mais n’allons pas confondre cette paix de Jésus avec notre tranquillité car Jésus ne donne pas sa paix comme le monde la donne. La paix selon le monde est souvent une paix de compromis, une paix toute faite, une paix paresseuse. Celle de Jésus est une paix exigeante, une paix à faire et à bâtir, en nous autour de nous. Elle est un engagement dans l’histoire du salut, avec la force de Dieu.

Si nous disons oui à cette paix active, si nous devenons, là où nous sommes, des artisans de paix, alors, avec le Christ nous commanderons aux vents et à la mer, et il se fera un grand calme.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »


Le lac de Génésareth est connu pour ses brusques bourrasques, qui peuvent en quelques instants dégénérer en tempêtes.
Les caprices de ce microclimat demeurent partiellement imprévisibles, mais les pécheurs expérimentés sont capables d’en pressentir la venue.
Pierre a du essayer de convaincre son Maître de différer leur départ ; pourquoi Jésus a-t-il maintenu sa décision et entrepris ce voyage périlleux ?
Peut-être pour que nous nous souvenions qu’il est de toute nos tempêtes, personnelles ou ecclésiales, et pour nous révéler l’attitude à adopter dans les moments de désarroi.

Ainsi donc les voilà partis. A peine se sont-ils éloignés du rivage, que Jésus, épuisé par la journée de prédication, s’endort sur le coussin arrière.
Survient le coup de vent pressenti, suivi de la tempête redoutée : « la mer s’agita violemment au point que la barque était recouverte par les vagues ».
La situation devient franchement critique : l’embarcation peut chavirer à chaque instant. Les pécheurs ne maîtrisent plus la situation, ils prennent peur.

L’agitation extérieure, celle des éléments déchaînés comme celle des apôtres affolés, se démenant tant qu’ils peuvent, contraste singulièrement avec le sommeil étrange de Jésus, sommeil qui ressemble plus à un profond recueillement.
Entre la mer en furie qui les menace, et le silence de cette mystérieuse intériorité dans laquelle est plongé Jésus, les apôtres sont perdus.
Livrés à eux-mêmes - ou plutôt aux flots déchaînés - ils se sentent abandonnés par leur Maître, qui les a embarqués dans cette aventure périlleuse.

Leur cri trahit à la fois leur détresse et leur impatience : « Seigneur sauve-nous ! Nous sommes perdus ». Marc y ajoute une nuance de reproche : « Maître, cela ne te fait rien que nous périssions ? » (Mc 4, 38).
Comment ne pas entendre en écho tous les reproches des hommes - et de nous-mêmes peut être - envers ce Dieu absent, indifférent, qui semble se désintéresser totalement de ce qui nous arrive ?

Lorsque tout va bien, nous nous berçons facilement de l’illusion d’avoir laissé les commandes au Seigneur ; c’est dans l’adversité que nous vérifions qui tient vraiment le gouvernail de notre barque.
Le Maître demeure le Maître ; même lorsqu’il dort, il nous montre encore le chemin ; et cette attitude juste quoique déconcertante, c’est le sommeil confiant de l’enfant, symbole de l’abandon total au bon vouloir de cet Autre « qui est plus grand que tout » (Jn 10, 29).

La Foi consiste à demeurer dans cette attitude d’abandon en toutes circonstances, y compris celles qui semblent humainement désespérées.
Au lieu de rappeler Jésus auprès de nous dans la tourmente, nous sommes invités à le rejoindre dans son lieu de paix, dans l’intimité de sa prière sur le Cœur du Père.
De même que Notre-Seigneur a attendu trois jours avant de se rendre au chevet de son ami Lazare, de même s’il tarde à intervenir dans nos vies, c’est uniquement pour que son action « serve à la Gloire de Dieu » (Jn 11, 4).

La tempête apaisée annonce déjà la Pâque : au milieu non plus des éléments déchaînés, mais de la violence des hommes, Jésus demeurera dans la même attitude.
Faisant monter vers Dieu une prière confiante et filiale - « Père, en tes mains je remets mon Esprit »
- il s’endort dans la mort.
Déposé au tombeau, Jésus repose, tout recueilli dans l’attente de l’intervention du Père. De leur côté, les disciples remplis de peur, s’affolent, convaincus d’être abandonnés.
Mais au moment décidé par Dieu, c’est le Ressuscité Lui-même, réveillé de la mort et « debout » au milieu d’eux, qui vient les rassurer : « La Paix soit avec vous » (Jn 20, 19) ; « et il se fit un grand calme ».

La seigneurie du Christ sur les éléments - « même les vents et la mer lui obéissent » - annonce l’autorité suprême de Jésus sur la mort, ultime conséquence du péché qu’il est venu affronter et vaincre, pour nous rendre notre liberté filiale.

L’épisode de la tempête apaisée nous invite ainsi à entrer dans la conviction de Foi que Dieu prend soin de nous, même lorsque les apparences semblent contredire cette confiance.
Car dans son Amour inconditionnel, il ne saurait ni nous oublier, ni nous abandonner : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs,
hommes de peu de Foi ? »


Matthieu a utilisé comme source le texte de Marc sur la tempête apaisée. Les modifications qu’il a faites sont révélatrices de ce qu’il voit dans cette scène.
Il a d’abord réduit les détails. Il enlève la mention que Jésus est à l’arrière de la barque et dort sur un coussin.
Ensuite, sans diminuer la tempête, il ne la décrit pas.
Simplement, il y a une tempête, la barque prend l’eau et les disciples sont terrifiés.
Pour Marc, la tempête est une force qui attaque: les vagues frappent la barque et débordent à l’intérieur (tout cela dans un verbe construit par Marc !).
Les paroles du Christ au vent et à la mer seront violentes: Silence! Tais-toi! (Aussi raide que ferme-toi!).
Il s’agit d’une confrontation entre Jésus et une image des forces du mal, comme les autres confrontations dans Marc avec les esprits qui sont causes de possession, avec les maladies et les infirmités qui empêchent les gens d’être libres.

Matthieu n’a pas cette violence. Jésus interpelle vivement le vent et la mer et il se fait un grand calme.
Les éléments obéissent tout simplement à leur maître comme les étoiles qui brillent joyeusement pour leur Créateur, dans le livre de Baruch (3,35).

L’intérêt se porte sur les disciples.

Pour Matthieu, une autre différence de Marc, la remarque de Jésus est faite avant le miracle et non après.
Pour Jésus, la tempête n’est pas très importante. Ce qui l’est davantage c’est la faiblesse de la Foi des disciples.
Dans le texte de Marc, Jésus, après avoir fait taire le vent, dit aux disciples : Pourquoi avez-vous peur ainsi ? N’avez-vous pas encore de Foi ?
Ils en ont quand même un peu puisqu’ils sont allés le réveiller dans le danger. Mais c’est un reproche plutôt qu’une prière qu’ils lui ont fait: Maître, tu ne te soucie pas de ce que nous périssons!

Dans Matthieu, c’est une prière que les disciples font : Seigneur, sauve-nous. Nous sommes perdus.
C’est la prière fondamentale : Seigneur, c’est-à-dire Toi qui est le Maître de toutes choses. Nous avons besoin de Salut. Sans toi, nous sommes perdus.

Ce n’est pas à cause de cette prière que Jésus leur dit qu’ils ont peu de Foi, mais à cause de la peur. Pourquoi avoir peur, hommes de peu de Foi ?
Pourquoi avoir peur puisqu’il est présent avec ses disciples ? Il est là ! C’est le fondement de la Foi : la présence du Seigneur.
Comme écrit Saint Paul: Qui nous séparera de l’Amour du Christ ? Ni les puissances, ni la mort, ni rien.
Maintenant que Jésus est prêt à aider leur Foi, Jésus se met debout dans la barque et il interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme.



Père Jean Gobeil S.J.
La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Il prit avec Lui ses disciples dans la barque, pour leur montrer ces deux choses-là : ne pas s’effrayer devant les dangers et ne pas tomber dans la vanité des éloges » (Saint Jean Chrysostome)

   « Jésus ne veut pas que nous soyons des personnes passives ; Il veut que nous soyons des instruments actifs, responsables, mais à la fois pleins d’espoir. Voici le code pour affronter les tempêtes de la vie » (Benoît XVI)

   « La confiance filiale est mise à l’épreuve quand nous avons le sentiment de n’être pas toujours exaucés. L’Evangile nous invite à nous interroger sur la conformité de notre prière au désir de l’Esprit.» (Catéchisme de l’Église Catholique, nº 2756)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 3 Juil 2024 - 10:34

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 03 Juillet 2024
L’Église Célèbre la Fête de Saint Thomas,
un des 12 Apôtres du Christ (1er s.).


Saint Hyacinthe, Martyr à Césarée
de Cappadoce (+ v. 120)
Saint Irénée, Diacre et martyr à Chiusi
en Toscane (+ 273)
Saints Marc et Mucien, Martyrs en
Mésie (IVe siècle)
Saint Léon II, Pape (80e) de 681 à
683 (+ 683)
Saint Philippe Phan Van Minh, Prêtre
et Martyr vietnamien (+ 1853)
Saint Joseph Nguyen Dinh Uyen,
Catéchiste et martyr au Tonkin (+ 1838)
Bienheureuse Marie-Anne Mogas
Fontcuberta, Fondatrice des franciscaines
Missionnaires de la Mère du divin Pasteur
(+ 1886)
Vénérable Maria Isabel Picão Caldeira
Veuve et religieuse portugaise - fondatrice
des Conceptionistes (+ 1962)
Vénérable Antoinette Meo, Enfant romaine
(+ 1937)  


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2, 19-22… Psaume 117(116), 1.2… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 24-29.:


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« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et
mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »


Commentaire de ce jour.


Thomas


La foi est difficile ; elle l’a toujours été.

Elle l’était lors des apparitions du Ressuscité ; elle l’était même du vivant de Jésus sur terre, et même pour ceux qui étaient témoins de ses miracles et de ses guérisons. Tous ces hommes et ces femmes qui ont vu un paralysé emporter son brancard, des estropiés marcher droit et des aveugles de naissance ouvrir les yeux sur un monde qu’ils ne connaissaient qu’avec les mains, tous sont rentrés chez eux en disant : "nous avons vu aujour­d’hui des choses extraordinaires !" ; puis ils ont repris leur travail aux champs, à l’atelier, à la maison. Il leur fallait passer sans transition des merveilles de Dieu à l’ordinaire de leur vie ; et même si le souvenir de Jésus les poursuivait, le quotidien était là nécessaire, accaparant.

Nous côtoyons, nous aussi, les merveilles de Dieu, spécialement lorsque nous recevons le Corps du Christ Ressuscité ou son pardon, ou la lumière de sa parole. Puis les choses à faire, les choses à dire, les choses à pré­voir reprennent leur urgence ; des choses bien réelles, joyeuses, banales ou tristes, mais sur lesquelles, si peu que ce soit, nous avons prise.

C’est alors que Dieu, parfois, nous paraît lointain, insaisissable, même si pour rien au monde nous ne voudrions le perdre. C’est alors aussi que la voix de Jésus en nous s’estompe, même si un moment elle nous a touchés.

Les fêtes liturgiques se succèdent, les années passent, et une certaine pesanteur nous guette au niveau qui est pour nous le plus intime et le plus précieux, celui de notre relation à Dieu et à son Christ, une relation que nous voudrions confiante, intense, filiale, et que nous vivons, à certaines heures de notre vie, sous le signe de l’échec.

Il est bien vrai que nous portons une part de responsabilité lorsque Dieu, chez nous, devient l’étranger. Mais il se peut aussi que nous soyons victimes d’une sorte d’illusion tenace concernant Dieu, le monde de Dieu, et l’espace de notre foi.

Nous sommes toujours tentés de chercher Dieu ailleurs, très loin, dans l’impossible, alors que Dieu nous attend déjà, dans un monde bien à nous, juste à l’endroit où il nous a placés pour que nous portions du fruit. Certes, quand le moment de la gloire sera venu, Dieu nous prendra dans son monde à Lui ; mais pour l’heure, Il aime réaliser ses merveilles dans l’ordinaire de nos vies, et à ses yeux il n’y a pas de divorce entre le quotidien et l’éternel, pas de cloison entre l’amour qu’on lui dit et l’amour qu’on lui prouve, pas de retombée entre le moment de l’Eucharistie et la journée de service accomplie pour le Christ et avec lui.

N’épuisons pas nos forces à vouloir toucher les choses de Dieu, comme Thomas les plaies de Jésus, qui étaient déjà des plaies de gloire. N’attendons pas, pour dire oui à Dieu, d’être de plain‑pied avec les choses de la foi, car Dieu seul, s’il le veut, peut nous les rendre visibles. Nous n’avons pas de mains pour saisir Dieu, pas de cœur pour l’enfermer, pas d’intelligence pour épuiser son mystère, et les yeux que nous avons ne sont pas capables de supporter sa gloire. Mais cela, Dieu le sait, et Jésus a transformé notre impuissance en béatitude : « Bien­heureux ceux qui croient sans avoir vu »

Si nous n’avons pas vu le visage du Christ sur terre, si nous n’avons même pas vu les linges dans le tombeau vide, nous pouvons entendre la voix du Seigneur, que sa communauté vivante nous transmet depuis la Pentecôte. Notre foi tout entière, depuis notre baptême, repose sur cette écoute. Depuis que notre Berger est entré dans la gloire, une sorte d’instinct venu de l’Esprit Paraclet nous fait reconnaître sa voix, là où nous sommes, là où il nous veut.

Ce qu’il attend de nous, là où nous servons, là où nous peinons, là où nous cheminons sans voir, c’est la réponse si vraie, si simple, si heureuse, de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la
dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »


Nous fêtons aujourd’hui l’apôtre Saint Thomas. Un des passages les plus éloquents à son sujet dans les Évangiles est bien celui que la liturgie nous donne à méditer en ce jour.
La figure de Thomas est communément présentée comme celle de quelqu’un qui doute. Il est important de relever ici que la réaction de Thomas vient à la suite du témoignage suivant des autres apôtres : « Nous avons vu Le Seigneur. »
Or, nous connaissons bien la valeur du verbe « voir » chez Saint Jean. Il ne désigne pas une vision sensible, mais la perception nouvelle qui s'ouvre au regard du croyant grâce à l’action de L'Esprit.
Ce que suggérait d’ailleurs le récit johannique par le geste du Seigneur qui soufflait sur les apôtres au moment où il leur apparaissait en disant : « Recevez L'Esprit Saint ».

C’est donc le témoignage d’une adhésion de Foi au Ressuscité que les apôtres donnent à Thomas. Et c’est son désir de la partager que ce dernier exprime par ces mots : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n'y croirai pas ».
On entend dans ces paroles de Thomas comme un cri, celui de communier à son Seigneur, de participer au mystère de Celui qui a été crucifié et qui est mort pour lui.
Du milieu de sa culpabilité d’avoir contribué par son péché à clouer Jésus sur la Croix, Thomas appelle son Seigneur à l’aide.

Jésus va consentir à répondre à la demande de son serviteur : « Avance ton doigt dans mon côté, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté. »
Jésus invite Thomas à passer du croire qu’il est ressuscité au croire en sa personne de Ressuscité.
Il l’appelle à sortir de ce cette culpabilité mortifère qui lui interdit de croire que sa Miséricorde a triomphé de son péché.
C’est l’incrédulité qui porte sur ce fait là que Jésus enjoint à Thomas de dépasser : « Cesse d’être incrédule, sois croyant ».
Croire en Jésus Ressuscité, c’est bien cela : croire que sa Miséricorde a triomphé de tout péché et de toute mort et adhérer, communier, à son être divin qui n’est que Miséricorde. Ce n’est plus la condamnation ou l’accusation mais la Miséricorde, qui est le mode sous lequel l’Amour divin se dit à l’homme, que Thomas lit désormais dans les plaies de Jésus.
Le cri de l’action de grâce peut alors jaillir du fond de son cœur : « Mon Seigneur et Mon Dieu », véritable confession de Foi en la toute puissance de la Miséricorde Divine.

Ne nous arrive-t-il pas à nous aussi, devant notre péché, de nous enfermer dans la culpabilité d’avoir contribué à crucifier le Seigneur ?
Les plaies ouvertes de Jésus sont alors pour nous plus synonymes de condamnation que de Miséricorde.
La figure de Thomas et l’attitude de Jésus à son égard peuvent ici nous être d’un grand secours. Nous aussi avons besoin de « voir » que les plaies de Jésus, que l’eau et le sang jaillis de son côté, nous parlent de vie et non pas de mort.

« Seigneur, comme ton apôtre Thomas, nous voulons contempler ton Côté ouvert pour nous et t’écouter nous dire : ‘Regarde ce Côté, les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes.
Si tu t’avances pour boire à cette source divine, je te réconcilierai avec Moi et tu communieras à mon Amour.
N’aie pas peur de t’approcher de Moi et ce, même si tes péchés sont comme l'écarlate. Ton péché serait-il assez puissant pour mettre en échec ma Miséricorde ? ’. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


bouleversante rencontre


Est-ce vraiment d’avoir touché Jésus qui a suscité chez Thomas une claire vision de qui est Jésus ? La rencontre de Thomas avec Jésus, n’anticipe-t-elle pas plutôt la plus célèbre rencontre de l’histoire, celle qui a transfiguré Paul en apôtre, lui qui se faisait une fausse idée de Jésus dont il avait seulement entendu parler ? Thomas et Paul savaient pour ouï-dire qui était Jésus, mais ne le connaissaient pas en personne, ne l’avaient pas rencontré en personne.

Nous pouvons vivre des années dans l’entourage de quelqu’un, nous faire proches de lui, cela ne signifie pas que nous le connaissons, que nous en avons une connaissance personnalisée. En conclusion de son évangile, Jean propose à ses lecteurs un chemin de rencontre vraie avec Jésus en la personne de Thomas. Il nous présente une rencontre fulgurante avec le Ressuscité.

Thomas prend le chemin que découvrira Paul quelques années plus tard sur la route de Damas. C’est dans une rencontre personnalisée, une rencontre bouleversante qui abat toutes les résistances, qui nous jette par terre, que naît la foi en quelqu’un. Une vraie rencontre change tout.

La vie de Thomas se divise en deux étapes : celle d’avant sa rencontre personnelle avec Jésus et celle d’après sa rencontre où il l’a vraiment touché dans une fulgurante expérience qui l’a remis en marche comme celle des disciples d’Emmaüs, celle de la pêche sur le bord du lac et tant d’autres.

Thomas admirait Jésus. Maintenant, il se laisse étonner. L’étonnement est différent de l’admiration. L’admiration risque d’être mondaine, tant nous recherchons nos propres intérêts. L’étonnement est ouverture à l’autre, à sa nouveauté. Thomas invite à passer de l’admiration à l’étonnant d’être tellement aimé.

Thomas s’étonne que Jésus le laisse entrer dans son immense souffrance jusqu’à toucher les profondeurs de son amour pour nous. Sa foi est étonnement de rencontrer pour la première fois une personne humaine et divine. Aujourd’hui, les admirateurs de Jésus sont nombreux. Moins nombreux ceux qui déclarent comme le centurion, païen, sur la croix, voyant Jésus ne manifester aucune rancune contre ses accusateurs, déclarent vraiment, tu es le fils de Dieu.

Dans sa dernière prédication du carême à la Curie, le cardinal Cantalamessa, ofm, cap., observe et cela s’applique très bien à Thomas que la vie de chaque personne se divise exactement comme l’histoire universelle se divise : « avant le Christ » et « après le Christ », avant la rencontre personnelle avec le Christ et après cette rencontre[1].

Avant de toucher les plaies de Jésus, la foi de Thomas reposait sur des idées qu’il se faisait sur Jésus qu’il a pourtant longuement fréquenté, touché. En touchant Jésus, en le rencontrant, sa foi se transforme en connaissance réelle de Jésus. Jésus n’est plus une idée, il est une personne qu’il rencontre et qui le rencontre.

Heureux ceux qui vivent une vraie rencontre avec Jésus ! Il s’agit pour moi de connaître le Christ (Ph 3, 7-10). La connaissance de Thomas n’est pas dogmatique ni légaliste, connaissance que Jésus condamne au chapitre vingt-trois de Matthieu. Elle est une connaissance personnalisée. Thomas se présente à Jésus comme un chercheur. Sa réaction devant ses amis lui rapportant avoir vu Jésus, éveille en lui le goût de le rencontrer. Thomas n’est pas un négationniste. Il est en mode recherche. Son doute est recherche.

Sa rencontre avec Jésus que l’évangéliste symbolise par toucher ses plaies, l’a transformé. Désormais, Jésus est une personne et non plus une idée. Toucher Jésus, le rencontrer a sorti Thomas de son doute. On voit le doute de Thomas. Nous portons moins attention au fait qu’il n’a pas hésité à se montrer à Jésus tel qu’il est. Il n’a pas fait l’hypocrite en affirmant croire alors qu’il n’y croyait pas.

Avec Thomas, nous comprenons que la foi n’est pas d’abord d’ordre moral. Elle est rencontre. Thomas ne s’interroge pas s’il a bien agi ou pas. Il ne s’accuse pas d’avoir mal agi. Il questionne l’invraisemblable dire de ses amis. Tellement invraisemblable pour lui d’entendre que Jésus est vivant !

La foi de Thomas est exposition à Jésus et Jésus n’a pas hésité à lui pardonner son doute. Rencontrer Jésus a transformé sa foi grisâtre en une foi étonnement devant un si grand amour. D’où son cri : mon Seigneur et mon Dieu.  

Le message de Thomas est simple : nous étonner de la réponse de Dieu à ceux qui le cherchent. Et les chercheurs de Dieu sont plus nombreux que les croyants. Comment dire mon Seigneur et mon Dieu si nous n’éprouvons pas la joie de l’avoir rencontré ; si nous ne savons pas nous émerveiller de son empressement à oublier que nous l’oublions, de découvrir que Jésus utilise nos doutes, nos failles pour provoquer une rencontre inoubliable qui nous ressuscitera ? Il ne suffit pas non plus de savoir que Dieu existe :  un Dieu ressuscité, mais lointain ne remplit pas notre vie, nous avons besoin d’une solide expérience de rencontre avec le ressuscité pour sortir notre foi d’une léthargie qui nous éloigne de Dieu. Amen..



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Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Thomas voyait et touchait l'homme, mais il confessait sa foi en Dieu, qu'il ne voyait ni ne touchait. Mais ce qu'il voyait et touchait le poussait à croire en ce que, jusqu'alors, il avait douté » (Saint Augustin)

   « Le cas de l'Apôtre Thomas est important pour nous au moins pour trois raisons : la première, parce qu'il nous réconforte dans nos incertitudes ; la deuxième, parce qu'il nous démontre que chaque doute peut déboucher sur une issue lumineuse au-delà de toute incertitude ; et, enfin, parce que les paroles qu'il adresse à Jésus nous rappellent le sens véritable de la foi mûre et nous encouragent à poursuivre, malgré les difficultés, sur notre chemin d'adhésion à sa personne » (Benoît XVI)

   « L’hypothèse selon laquelle la résurrection aurait été un " produit " de la foi (ou de la crédulité) des apôtres est sans consistance. Bien au contraire, leur foi dans la Résurrection est née – sous l’action de la grâce divine – de l’expérience directe de la réalité de Jésus ressuscité » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 644)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 4 Juil 2024 - 15:35

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 04 Juillet 2024
Jeudi de la 13ème semaine du Temps Ordinaire


L’Église fait mémoire (facultative) de
Sainte Élisabeth (Isabelle d’Aragon), Reine du Portugal (1271-1336).


Saints Aggée et Osée, Prophètes
(VIe siècle av. J.-C.)
Sainte Berthe, Veuve, Fondatrice de
Monastère (644-725).
Saint Andreï Roublev, Moine et iconographe
(env.1360-1427).
Saint Antoine Daniel, Prêtre, Jésuite
Martyr au Canada (+ 1648)
Saint Céside Giacomantonio, Prêtre
franciscain martyr en Chine (+ 1900)
Bienheureux Jean Corneille, Thomas,
Jean et Patrick, Martyrs à Dorchester
en Angleterre (+ 1594)
Bienheureux Guillaume, Henri, Thomas
et Édouard, Martyrs à York en Angleterre (+ 1597)
Bienheureux Pierre Kibe Kasui et ses
compagnons, Martyrs au Japon (+ 1639)
Bse Maria Crocifissa Curcio, Fondatrice de
la Congrégation : « Carmélites Missionnaires
de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus » (1877-1957)
Bienheureux Pier Giorgio Frassati, Militant
dans des associations de laïcs (+ 1925)
Vénérable Agustín Ramírez Barba
Prêtre mexicain fondateur des "Sœurs du
Seigneur de la Miséricorde"(+ 1967)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Amos 7, 10-17... Psaume 19(18), 8.9.10.11... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 1-8.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 29 II.2-09-20
« Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre,
de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »


Commentaire de ce jour.


Prends ta civière


Jamais cet homme n’avait ressenti aussi douloureusement sa paralysie. Non seulement, comme tous les jours, il était incapable de marcher, mais il était, ce jour-là, incapable de s’approcher de Jésus. Qu’a-t-il fait ? S’est-il découragé, a-t-il abandonné tout espoir, en se disant : « La guérison, c’est pour les autres, ceux qui ont de la chance ! » ? Non ; il a osé demander ce service à quatre camarades : portez-moi jusqu’à Jésus ! Il a accepté d’avoir besoin des autres, et les quatre porteurs sont entrés de bon cœur dans son projet et son acte de foi. L’Évangile le souligne ; il ne dit pas : Jésus vit sa foi, mais leur foi, et c’est à leur foi commune qu’il a voulu répondre.

Tous les jours ce mystère de la bonté de Jésus et de la charité des hommes se reproduit sous nos yeux ; tous les jours, si nous le voulons, nous pouvons y entrer. Partout, autour de nous, des paralysés sont là, immobiles, sur leur brancard, avec, dans leurs yeux, toute leur détresse, et toute leur espérance. Ce sont les pauvres de Jésus, pauvres de moyens de vivre, pauvres de santé, d’amitié, d’espérance. Et leurs yeux nous disent : Me conduiras-tu jusqu’à Jésus ? Me porteras-tu à Jésus ? Saisiras-tu mon brancard avec trois autres volontaires ?

Seul Jésus peut rejoindre nos frères jusqu’au fond de leur misère, et aimer tous les pauvres du monde. Notre lot à nous, c’est l’impuissance, même lorsque nous servons les pauvres à longueur de journée ; car, pour un brancard que nous portons, il en est cent qui restent à terre. Et vous, sœurs du Carmel, vous n’avez même pas la consolation d’avoir soulagé au moins quelques misères, car Jésus vous veut au poste avancé de la prière, et c’est dans le cœur du Maître qu’il vous faut rejoindre ceux qui souffrent, les tout proches comme les plus lointains.

Voilà donc le paralysé aux pieds de Jésus, guettant un geste, une parole. Or la première parole de Jésus est tout à fait surprenante, inattendue. Elle va faire appel encore plus à la foi de cet homme : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Le paralysé aurait pu dire : « Mais, Seigneur, ce n’est pas cela que je te demande ! Je veux marcher, ce sont mes jambes que je veux ! Je viens à toi avec la misère de mes jambes, et tu me parles de péché ! »

Jésus aurait pu commencer par guérir le corps, et s’occuper ensuite du cœur de cet homme et de son péché. Pour lui c’était aussi facile de dire : « Lève-toi et marche », que : « Tes péchés te sont remis ! », car Jésus avait pouvoir aussi bien sur le malheur que sur le mal. Il commence par le mal, pour l’ôter du cœur de l’homme, comme pour dire : « Le grand malheur pour toi, c’est le péché ». Mais pour bien nous montrer que la souffrance du monde est un tourment pour lui, Jésus ajoute aussitôt : « Lève-toi ; prends ta civière et va dans ta maison ».

Et l’homme se lève, guéri de son péché et guéri dans son corps. Il emporte sa civière, pour oublier tout son passé de souffrance, car Jésus vient de faire de lui un homme nouveau, tourné vers l’avenir, avec une nouvelle espérance.

Aujourd’hui encore, mes sœurs, nous allons rencontrer Jésus, nous allons communier à son Corps et à son Sang. C’est le moment de quitter notre civière, de laisser là toutes les tristesses du passé, toutes les craintes pour l’avenir. Jésus est là, de quoi aurions-nous peur ? Jésus est là, qui nous guérit, soyons heureux de le servir, « rien que pour aujourd’hui », comme disait la petite Thérèse.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés


Dans la vie humaine, l’un des dons les plus précieux est celui d’une vraie amitié. Le paralysé, dont parle ce passage de l’Évangile, vivait d’authentiques amitiés… et quelle différence cela a été pour lui ! Ce sont ses amis qui, entendant que Jésus était un homme de Dieu capable de guérir les infirmités, sont venus le trouver. Ils l’ont sûrement motivé à mettre sa foi en Jésus et lui demander ce dont il avait besoin.  Ensuite, ce sont eux qui, malgré les difficultés pour passer à travers la foule, ont fait l’effort de le porter sur son brancard jusqu’à Jésus, surmontant tous les obstacles en chemin.
Quelle différence un vrai ami peut faire dans la vie d’une personne !  Suis-je, moi aussi, un ami authentique pour les personnes qui me connaissent ? Est-ce que je prends l’initiative de leur parler de Jésus et, s’ils acceptent, de les conduire là où ils pourront le rencontrer ?

« Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Quelle surprise pour les amis du paralysé ! Ils avaient sûrement l’intention de demander à Jésus de lui redonner la capacité de marcher. Et voilà que Jésus, avant qu’ils aient demandé quoi que ce soit, prend les devants et, pénétrant de son regard bienveillant l’âme du paralysé, vit que ce dont il avait le plus besoin était la libération de ses péchés. « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Le pardon des péchés est le premier don de Jésus.
Suis-je conscient que la libération des péchés est une priorité ? Est-ce que je prie pour que mes amis en soient libérés ? Est-ce que je fais ce que je peux pour qu’ils puissent faire l’expérience du pouvoir libérateur du pardon de Jésus ?

Dans la foule, certains refusaient de croire que Jésus pouvait pardonner les péchés, par une simple parole d’autorité. Jésus leur demande donc : « Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? » Ses auditeurs, croyants pratiquants, savaient bien que l’homme ne peut accomplir ni l’un, ni l’autre ; Dieu seul peut effacer les péchés, et Dieu seul peut guérir un infirme, par une simple parole d’autorité.  
Alors Jésus, pour démontrer qu’il est vraiment Dieu parmi nous, accomplit les deux.  Par l’autorité de Jésus, cet homme a immédiatement été guéri et de ses péchés et de son infirmité. Voyant cela, les personnes présentes étaient « saisies de crainte » ; ils se rendent compte que Jésus était plus puissant qu’eux… car il agissait comme Dieu. Mais cette crainte est également remplie de foi et de gratitude car ils prennent conscience que Jésus utilise sa puissance et son autorité pour notre bien.
Ai-je foi dans l’autorité et le pouvoir salvateur de Jésus ?

Jésus, je veux croire en toi autant que cet homme paralysé et ses amis. Tu en as sauvé d’autres, tu peux donc nous sauver, nous aussi ! Je viens à toi, Jésus, et je te présente mes besoins. Viens me libérer de mes péchés. Viens me guérir aussi ! Jésus, aide-moi à être un ami authentique pour les personnes qui me connaissent. Donne-moi la bienveillance, la foi et l’audace dont j’ai besoin pour leur parler de toi et, s’ils l’acceptent, pour les conduire à toi.



Père Raymond Jubinville, LC
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Autre commentaire de ce jour.


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La Parole qui veut une vie sainte ...


Dans un cadre familier «dans sa ville de Capharnaüm», surgit une nouveauté : un paralysé est amené à Jésus. Voilà comment Jésus y réagit. « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. » puis « Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. » Ce qui nous est donné aujourd’hui à entendre et à contempler : Une parole qui a priori bénit… une parole qui veut la vie en son entier… aussi bien le plus haut : une vie sainte, que le plus bas : une vie concrètement améliorée… une parole qui se manifeste clairement… qui tient dans l’adversité, qui ne dévie pas. Une parole qui touche les autres, elle polarise les spectateurs…

· Les Scribes quelques scribes se disaient : « Cet homme blasphème. » un principe de jugement, de condamnation est à l’œuvre

· La foule comme souvent dit des vérités quand elle est dans un a priori de bienveillance, «la foule fut saisie de crainte, et elle rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes».

· Sans oublier les disciples bienveillants qui suivent le processus global et rapporteront l’histoire pour nous donner nous aussi de nous positionner…

Nous pouvons encore une fois voir comment une expérience, j’en fais quelque chose vraiment selon mon axe de réflexion… cela conforte le PPI : relire les expériences oui mais selon un axe de réflexion, qui soit porteur de vie pour moi…

L’enseignement pour nous, ce à quoi nous sommes appelés… ce que nous pouvons recevoir comme un don… l’«a priori de bienveillance»… pour nous qui sommes tous des éducateurs, cela compte fondamentalement… la vie se joue dans La Manière de regarder… Il est bon de s’encourager au positif… développer une culture de la vie… Patrick Goujon définit ainsi la culture. Elle désigne l’ensemble des représentations et des discours par lesquels nous agissons et pensons notre rapport à l’existence tels que nous les recevons de la société dans laquelle nous vivons. C’est par la culture que prennent sens les expériences et les noms qui les désignent, les images qu’ils engendrent, au quotidien comme à l’ultime. La culture est vivante là où l’homme se demande ce que signifient naître, mourir et engendrer.

Aider, s’aider, à dire le bien… notre essence… dire du bien, encourager… Je demande en ce soir au Seigneur de m’aider à maîtriser mon désir de perfection qui parfois peut me rendre assassin envers mes plus proches… Elle est très juste cette remarque de Gustave Flaubert. « La passion de la perfection vous fait détester même ce qui en approche ».

Deux outils personnels, en plus de la manière dont nous pouvons converser de manière positive…

Chaque soir dire au Seigneur les bonnes choses qui me sont arrivées…

Le matin aussi conforter cette attitude de bienveillance par la lecture d’Une belle prière attribuée à Newman. Faisons-la nôtre…

Seigneur, dans le silence de ce jour naissant je viens te demander la paix, la sagesse, la force.

Je veux regarder aujourd'hui le monde avec des yeux remplis d'amour, être patient, compréhensif, doux et sage.

Voir au-delà des apparences tes enfants comme Tu les vois Toi-même et ainsi ne voir que le bien en chacun.

Ferme mes oreilles à toute calomnie, garde ma langue de toute malveillance, que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit.

Que je sois si bienveillant et si joyeux que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.

Revêts-moi de ta bonté, Seigneur, et qu'au long de ce jour je Te révèle.



Père Jean-Luc Fabre
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « L’homme orgueilleux est une grande misère, mais plus grande est la miséricorde de Dieu humble » (Saint Augustin)

   « Le paralytique n’aurait pas pu le rencontrer s’il n’y avait pas eu d’autres personnes pour le porter sur la civière. C’est toujours beau de pouvoir compter sur des personnes qui nous rapprochent de Jésus par l’exemple de leurs bonnes œuvres. La sainteté personnelle aide les autres à être saints » (Benoît XVI)

   « "Dieu nous a créés sans nous, il n’a pas voulu nous sauver sans nous" (Saint Augustin). L’accueil de sa miséricorde, réclame de nous l’aveu de nos fautes […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.847)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Ven 5 Juil 2024 - 12:12

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 05 Juillet 2024
Vendredi de la 13ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de Saint
Antoine-Marie Zaccaria, Prêtre, Fondateur de la
Congrégation des Clercs réguliers de Saint-Paul,
dits Barnabites (1502-1539).


Sainte Marthe, Mère de saint Syméon Stylite,
le jeune (+ 551)
Saint Athanase l'Athonite, Fondateur
de la Lavra au mont Athos (+ v. 1004)
Saintes Thérèse Chen Jinxie et Rose Chen
Aixie, Martyres en Chine (+ 1900)
Bienheureux Matthieu, Robert, Édouard
et Patrick, Martyrs en Irlande (+ 1581)
Bienheureux Georges, Richard, Thomas,
Humphrey, Martyrs à Oxford en Angleterre (+ 1589)
Bienheureux Joseph Boissel, Martyr
au Laos (+ 1969)


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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Amos 8, 4-6.9-12... Psaume 119 (118), 2.10.20.30.40.131... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 9-13.:


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Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt.
Il lui dit : « Suis-moi. »


Commentaire de ce jour.


Non pas des justes


De saint Matthieu, nous ne savons pas grand chose, sinon qu’il travaillait au compte des Romains occupants, qu’il était assis à son bureau de douane, que Jésus lui a dit  : « Suis-moi », et qu’il s’est levé aussitôt pour le suivre sans terminer son addition.

Ce que l’on sait ou que l’on devine, d’après le récit parallèle de saint Luc, c’est que Matthieu a offert un grand dîner pour fêter l’événement, et c’est pourquoi nous retrouvons à table, autour de Jésus, tant de publicains, réputés pécheurs tout comme lui, rien qu’à cause de leur métier. Tous ces hommes s’étaient sentis honorés par l’appel de l’un des leurs, et pour rien au monde ils n’auraient manqué cette invitation de Matthieu.

Mais les Pharisiens, une fois de plus, sont à l’affût. Ils n’osent pas attaquer Jésus de front, mais s’adressent aux disciples  : « Pourquoi votre rabbi à vous mange-t-il avec des publicains et des pécheurs ? » Ce qui revient à dire  : « Pourquoi Jésus ne fait-il pas de différence entre les hommes ? »

Or Jésus a entendu, et il ne laisse à personne le soin de répondre.

Tout d’abord, dit-il en substance, je mange avec ceux qui m’invitent. Ces hommes se réjouissent de m’avoir parmi eux, comme des malades se sentent rassurés à l’arrivée du médecin et commencent à reprendre espoir.

Puis Jésus, qui s’est expliqué, passe aux reproches  : « Allez réfléchir sur le sens de cette parole du prophète Osée : « C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices d’animaux, la connaissance de Dieu, et non les holocaustes. »

Le peuple de Dieu, à l’époque, voulait se concilier à bon compte les faveurs de Yahweh, par un culte tout extérieur, et des conversions éphémères. Et Dieu s’en plaignait par la voix des prophètes : « Que puis-je faire pour toi, Éphraïm  ? Que puis-je faire pour toi, Juda  ? Ah  ! votre amour est comme la nuée du matin, comme la nuée qui tôt se dissipe  ! »

« Que puis-je faire pour vous, pense Jésus, si vous ne voulez pas de moi  ? Comment pourrais-je vous guérir, si vous ne reconnaissez votre mal  ? »

Enfin, délaissant l’image pour parler clair, Jésus énonce l’un des principes qui guident toute son action : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Notons bien que Jésus ne dit pas : « J’appelle les pécheurs et pas les justes », mais bien : « J’appelle tous les hommes, et tous sont pécheurs ; vous aussi, Pharisiens, qui vous croyez bien portants, et justes, vous êtes des malades et vous avez besoin de moi. »

Et les paroles de Jésus, si sévères pour ceux qui se font illusion, nous apportent l’espoir, à nous qui sommes assis à la table des pécheurs, avec Matthieu et sa corporation.

« D’un cœur brisé, broyé, Seigneur, tu n’as pas de mépris » (Ps 51). Ces paroles du psalmiste retrouvent avec Jésus toute leur actualité. Nos fautes offensent le Christ, mais nos misères ne le rebutent pas et notre impuissance le touche.

Jésus appelle des pécheurs ; il nous appelle malgré notre péché.

Jésus ne vient pas à nous parce que nous avons réussi, mais pour nous donner de réussir là où, seuls, nous avons échoué.

Jésus ne vient pas à nous pour récompenser notre innocence, mais pour nous rendre la paix en pardonnant nos trahisons.

Jésus ne vient pas nous féliciter de nous être sauvés tout seuls ; il s’invite simplement à notre table, pour nous montrer qu’il est là sans mépris, sans impatience, et pour nous empêcher de perdre cœur.

Tout juste suffisant est un pécheur qui s’ignore. Telle est la réponse de Jésus à ceux qui lui reprochent d’accueillir largement.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


C’est la miséricorde que je désire et non les sacrifices.


Il y a quelque chose d’émouvant dans l’Evangile d’aujourd’hui. Matthieu ne nous raconte pas ce que Jésus a dit ou fait un jour à quelqu’un, mais ce qu’il a dit et fait pour lui personnellement. C’est une page autobiographique, l’histoire de la rencontre avec le Christ qui a changé sa vie. « Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit : ‘Suis-moi’. L’homme se leva et le suivit ».

Mais l’épisode n’est pas repris dans les Evangiles en raison de l’importance personnelle qu’il revêtait pour Matthieu. Son intérêt est dans ce qui suit le moment de l’appel. Matthieu voulut offrir un grand banquet chez lui, pour dire au revoir à ses anciens collègues de travail, « publicains et pécheurs ». Réaction immanquable des pharisiens et réponse de Jésus : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices ». Que signifie cette phrase du prophète Osée reprise par le Christ ? Peut-être que tout sacrifice et toute mortification sont inutiles et qu’il suffit d’aimer pour que tout soit en ordre ? Ce raisonnement peut conduire au rejet de tout l’aspect ascétique du christianisme, comme les résidus d’une mentalité afflictive ou manichéenne, aujourd’hui dépassée.

Il faut d’abord noter un profond changement de perspective dans le passage de Osée au Christ. Dans Osée, l’affirmation se réfère à l’homme, à ce que Dieu attend de lui. Dieu attend de l’homme amour et connaissance, et non des sacrifices extérieurs ou des holocaustes d’animaux. En revanche, dans la bouche de Jésus, cette affirmation se réfère à Dieu. L’amour dont on parle n’est pas celui que Dieu exige de l’homme mais celui qu’il donne à l’homme. « C’est la miséricorde que je désire et non les sacrifices », signifie : je veux faire preuve de miséricorde, pas condamner. Son équivalent biblique est la phrase qu’on lit dans Ezéchiel : « Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, mais à la conversion du méchant qui change de conduite pour avoir la vie ». Dieu ne veut pas « sacrifier » sa créature, mais la sauver.

Avec cette précision on comprend aussi mieux l’affirmation d’Osée. Dieu ne veut pas le sacrifice « à tout prix », comme s’il aimait nous voir souffrir ; il ne veut pas non plus le sacrifice pour faire valoir des droits et des mérites devant Dieu, ou à cause d’un malentendu sur le sens du devoir. Mais il veut le sacrifice demandé par son amour et l’observance des commandements. « On ne vit pas dans l’amour sans souffrance », dit l‘Imitation de Jésus Christ, et l’expérience de la vie de tous les jours le confirme. Il n’y a pas d’amour sans sacrifice. En ce sens, saint Paul nous exhorte à « offrir (nos) personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu » (Rm 12, 1).

Le sacrifice et la miséricorde sont toutes deux de bonnes choses mais l’une comme l’autre peut devenir mauvaise si elles ne sont pas bien réparties. Ce sont de bonnes choses si (comme le Christ) on choisit le sacrifice pour soi et la miséricorde pour les autres ; elles deviennent toutes deux mauvaises si l’on fait le contraire, si l’on choisit la miséricorde pour soi et le sacrifice pour les autres. Si nous sommes indulgents avec nous-mêmes et rigoureux avec les autres, toujours prêts à nous excuser et impitoyables dans le jugement des autres, n’avons-nous vraiment rien à revoir, à cet égard, dans notre comportement ?

Nous ne pouvons pas conclure le commentaire de l’appel de Matthieu sans une pensée affectueuse et reconnaissante pour cet évangéliste qui nous accompagne, par son Évangile, durant toute cette première année liturgique. Merci, Matthieu dit aussi Lévi. Sans toi, notre connaissance du Christ serait tellement plus pauvre !



Père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.
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Autre commentaire de ce jour.


Appel de Matthieu


Il y autour de nous des Vincent Lacroix, des Robert Murdoff, des Earl Jones. Personne ne songerait actuellement à les embaucher tant leur réputation n’est pas très enviable. Quand nous réalisons que Lévi avait la même réputation, une question surgit : pourquoi débuter une entreprise pastorale avec des collaborateurs si peu enviables ? Pourquoi choisir des personnes au curriculum vitae peu envoûtant pour annoncer le commencement de la Bonne Nouvelle ?  

La réponse se trouve dans cette mention anodine : Jésus vit un homme.  Là où l’entourage de Jésus voyait un publicain, un voleur officiel, Jésus voit un homme.  Là où nous voyons des catégories sociales, Jésus voit un être humain. Là où nous voyons le facteur, le plombier, Jésus voit un être humain appelé à devenir un évangélisateur. Là où nous voyons un kamikaze, un meurtrier, un intégriste, un non pratiquant, Jésus voit un être qu’il appelle à partager sa route, à annoncer l’arrivée du Royaume de Dieu. Telle est la bonne Nouvelle de cette fête. Jésus choisit des non imitables pour les inviter à imiter le non imitable qu’il est.

La seconde bonne nouvelle de ce jour : Non seulement Jésus voit différemment de nous. Son comportement est hors norme. Il accueille pécheurs et publicains. Il va s’asseoir à leur table. Il n’exclut – et cela devrait nous interpeller — personne de Sa table. Pour Jésus, l’essentiel est de dépasser l’extérieur, le comportement anti-norme, anti-canonique justement parce que c’est la miséricorde qu’il veut.

Jésus n’a pas choisi un moine, une « sainteté », il a choisi, permettez-moi l’expression de notre langage d’ici, un petit véreux.  C’était au début de la mission de Jésus. Ce que nous observons c’est que Jésus a récidivé au matin de Pâques en confiant à des femmes qui à l’époque, n’étaient pas très crédibles, l’annonce de la plus incroyable des nouvelles : Christ est ressuscité.

Pour être choisi, il ne faut pas être des saintetés. Nous sommes choisis pour le devenir. Jésus choisit des personnes opaques à la sainteté de Dieu pour mieux justement faire resplendir la sainteté de Dieu. Nous n’en finirons jamais de pénétrer cette bouleversante réalité. Fils qu’il est, Jésus choisit ceux que le Père Lui a donnés dit-il dans sa prière sacerdotale (Jn17, 2). Jésus redonne de la réputation, de la dignité à Lévi. Il accepte de perdre la sienne en se mettant à la table des pécheurs. Rien n’est plus contraire à Dieu disait Jean XXIII que de ne voir que ruines et calamités dans les situations actuelles de notre société.

Qui donc est Dieu pour agir ainsi ? Le Père qui a donné à son Fils non des saintetés, mais des véreux, confirme par ce choix de Matthieu, choix tellement important que les trois évangélistes rapportent l’épisode, que c’est la miséricorde qu’il veut. Ce n’est pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin. Et notre regard à nous est-il de cette qualité là ?

Ajoutons une 3e bonne nouvelle que nous dit le texte : allez apprendre. Allez, sortez de votre ignorance, sortez de vos préjugés, sortez de vos raideurs dogmatiques et canoniques. Apprenez à vivre selon l’Esprit de Dieu. L’Esprit de miséricorde. Cela n’est pas facile tant nous sommes « moulés » dans un système de pensée, dans des apprentissages religieux, légaliste, mais Jésus nous assure de son Esprit. C’est en fréquentant la Parole, en la laissant pénétrer en nous que l’Esprit de Dieu nous habitera jusqu’à nous pousser à des comportements nouveaux. Matthieu est tellement entré dans cet Esprit Dieu, dans cette mentalité de Dieu qu’il l’a porté aux autres, l’a écrite pour que mémoire soit faite de cette bonne nouvelle.

Nous voici maintenant autour de cette table que Jésus préside.  Nous y sommes non parce que nous sommes des saintetés parfaites. C’est notre indignité qui attire le regard de Dieu sur nous. Jésus voit en nous non pas une «  sœur », une catégorie sociale, il nous voit comme une personne capable de devenir des contemplatifs de cette Bonne nouvelle. Entendons avec ravissement Jésus nous dire : suis-moi…avec confiance, car dit-il : Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Mon doux Seigneur, tourne généreusement tes yeux miséricordieux vers ton peuple ; car ta gloire sera bien plus grande si tu prends pitié de l’immense multitude de tes créatures » (Sainte Catherine de Sienne)

   « Jésus-Christ est le visage visible de la miséricorde du Père. Miséricorde : c’est le mot qui révèle le mystère de la très Sainte Trinité. Miséricorde : c’est l’acte dernier et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre » (François)

   « Jésus a posé des actes, tel le pardon des péchés qui L’ont manifesté comme étant Dieu le Sauveur lui-même. Certains juifs, qui, ne reconnaissant pas le Dieu fait homme, voyaient en Lui un homme qui se fait Dieu (Jn 10,33), L’ont jugé comme un blasphémateur » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 594)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 6 Juil 2024 - 13:40

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 06 Juillet 2018
Samedi de la 13ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Sainte Maria Goretti, Vierge et Martyre de la Pureté (1890-1902).


Saint Isaïe, Prophète de l'Ancien
Testament (VIIIe siècle av. J.-C.)
Sainte Macrine, Patronne du Marais Poitevin
Fondatrice d'un monastère (IVe siècle)
Sainte Noyale de Pontivy, Martyre en
Bretagne (VIe siècle)
Saints Berthier et Athalène, Martyrs en
Franche-Comté (+ 764)
Sainte Godelieve de Ghistelles, Martyre à
Ghistelles (Gistel en flamand) (+ 1070)
Sainte Suzanne Deloye, Bénédictine, martyre
à Orange avec trente-deux religieuses de
divers ordres (+ 1794)
Saint Pierre Wang Zuolong, Martyr en
Chine (+ 1900)
Sainte Nazaire de Sainte-Thérèse March
Mesa, Fondatrice de l'Institut des Missionnaires
Croisées (+ 1943)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Amos 9,11-15… Psaume 85(84),9.11-12.13-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,14-17.:


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« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? »


Commentaire de ce jour.


Pourquoi ne jeûnent-ils pas ?


Pourquoi les disciples ne jeûnent-ils pas ?
La question posée ce jour-là à Jésus est importante, dans le contexte de l'époque. En effet elle n'est pas adressée à Jésus par les Pharisiens, avec qui les relations sont plus ou moins tendues, mais par les disciples de Jean le Baptiste, donc par des spirituels authentiques.
           Et Jésus va répondre dans le langage typique du Baptiste.
           Quand on demandait à Jean comment il se situait par rapport à Jésus et à sa popularité, Jean répondait :"Moi, je ne suis pas le Messie, mais je suis envoyé devant lui. Celui qui a l'épouse est l'époux" (Jn 3,25).

        Aucun doute possible. Pour lui, c'est le Messie Jésus qui est l'époux de la communauté sainte. Déjà l'Ancien Testament présentait comme des épousailles l'amour sauveur de Dieu pour la communauté des croyants : un  amour porteur de fraîcheur et d'espérance :
           "Comme un jeune homme épouse une vierge,
           ton bâtisseur t'épousera" (Is 62,5)
           "Ton Créateur, c'est ton Époux …
           D'un amour éternel j'ai eu pitié de toi" (Is 54,5.8)

           Jésus, le Fils de l'Homme, a réalisé ce projet de Dieu : il a épousé l'humanité qu'il voulait sauver. Et ce que le Baptiste ne pouvait que pressentir, Paul l'enseignera avec enthousiasme :
           "Le Christ a aimé l'Église et s'est livré pour elle,
           afin de la sanctifier …
           afin de se la présenter à lui-même, cette Église,
           [comme une épouse] sans tâche ni ride … toute sainte et sans reproche" (E 5,26).
La présence de Jésus sur terre parmi ses disciples était donc un temps béni. Le Messie de Dieu, le propre Fils de Dieu, était chez les siens, le Christ inaugurait ses noces avec l'humanité : c'était, pour la communauté des croyants, pour les Apôtres et les disciples, le moment de fêter l'Époux, tout proche et bien visible.

         " Viendront des jours, dit Jésus, où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront".
De fait Jésus a été arraché aux siens lors de sa passion et de sa mise au tombeau, et encore maintenant sa gloire de Ressuscité est cachée à nos yeux de chair. Il est présent à sa communauté malgré les signes de l'absence, et il nous fait vivre la dernière des Béatitudes qu'il a proclamées : "Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu".
           Ce temps, ce long temps de la présence cachée, c'est le temps de l'Église, c'est le temps où nous avons à inscrire notre fidélité. C'est le temps où il nous faut vivre de la foi dans un monde difficile, confrontés souvent à notre monde intérieur et à nos propres habitudes.

           "C'est alors qu'ils jeûneront", dit Jésus.
Si nous jeûnons, si nous entrons dans une ascèse joyeuse, c'est donc, non pas par un quelconque masochisme, mais pour garder le contact avec l'Époux enlevé, pour rester unis par la foi et l'espérance avec le Ressuscité, pour capter chaque jour la longueur d'ondes de son amour qui sauve.
           Ce jeûne-là, le jeûne avec Jésus et pour Jésus, va donc plus loin et plus profond que les renoncements extérieurs et mesurables : le chocolat, le dessert et les cigarettes. Il consiste à rester en deçà de nos désirs pour retrouver le désir de Dieu et laisser grandir.
           Notre jeûne, c'est de tempérer toutes nos faims, pour que notre vraie nourriture soit d'accomplir, comme Jésus, la volonté du Père. La faim du corps, la faim des yeux, la faim des sens ; la soif de l'imagination, l'égoïsme, ou la volonté de puissance, tout cela, avec la force de Jésus, va s'apaiser en nous, pour que nous puissions, avec une nouvelle liberté, écouter Dieu et regarder vivre nos frères et nos sœurs.
           C'est ce jeûne-là, le jeûne libérateur, le jeûne qui rajeunit le cœur, que Jésus visait sans doute quand il conseillait :
                       "Pour toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête".



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil
pendant le temps où l’Époux est avec eux ? »


Les petites paraboles de Jésus que nous venons d’entendre ne sont pas faciles à comprendre sur le coup. Il faut prendre de temps de les situer, de s’y arrêter, de les méditer, parce qu’elles sont très riches.
Pour ce matin, je m’arrête seulement à la première qui est la réponse de Jésus aux disciples de Jean-Baptiste.

Matthieu nous avait dit au début de l’évangile que Jean-Baptiste « avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. » (Mt 3,4)
Alors, on peut comprendre que ses disciples, en vivant avec lui, avaient appris les valeurs de la mortification et du renoncement, qu’ils partageaient sa manière de vivre dans l’austérité et le jeûne.

Mais, quand ils ont entendu Jean-Baptiste leur déclarer, en voyant Jésus venir vers lui, « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », ils se mis à observer Jésus, à lui porter une plus grande attention, et parfois même à le suivre. (Jn 1,40)

Ce qui étonne les disciples de Jean, ce qui les surprend et peut-être même les scandalise, c’est de voir que les disciples de Jésus ne sont pas comme eux. Ils ne sont pas portés au jeûne, à la mortification et puis, Jésus ne leur adresse aucun reproche. Alors surgit leur question : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » La réponse de Jésus est immédiate : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? »

Ainsi Jésus cherche à leur faire comprendre qu’il est l’Époux annoncé par les prophètes, qu’il est venu, au nom même de Dieu, établir avec l’humanité une alliance nouvelle et éternelle. Si le Seigneur est là en personne, au milieu de son peuple, c’est que l’heure des noces est arrivée pour tous ceux et celles qui veulent marcher à sa suite. C’est l’heure du banquet, ils peuvent se nourrir du pain de la Parole, de la coupe de bénédiction dira saint Paul aux Corinthiens.
Le premier signe que Jésus a fait, aux noces de Cana, était très révélateur à ce sujet. Avec Jésus, c’est le temps de la noce, le vin coule en abondance.

Que pouvons-nous retenir de cette première petite parabole ?
Jésus vient nous dire que la rencontre de Dieu est toujours une invitation au banquet de noces, une invitation à communier à son amour, à entrer en alliance.
Ce n’est pas pour rien que plusieurs des paraboles de Jésus sur le Royaume sont des paraboles de festin. Pas plus tard que dans l’évangile d’hier, on voyait Jésus à table, mangeant et buvant avec tout un chacun comme on pouvait le voir hier manger avec les publicains et les pécheurs pour leur annoncer à eux aussi la gratuité de l’amour de Dieu.

Ainsi, ce matin, la table du banquet est prête, dressée pour nous chaque jour.
Jésus est déjà là ! Il nous invite à manger et à boire comme au banquet de noces, pour célébrer cette alliance nouvelle et éternelle qui vient nous rejoindre au cœur de nos vies.



Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier des Servantes de Jésus-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


Dé-croire pour croire.


Il  est difficile de comprendre Jésus si l’on n’entre pas profondément dans son « intérieur ». C’est l’intelligence de la vie humaine de Jésus autant qu’il se peut qui est capitale, écrit Marcel Legaut, pour saisir son attitude face aux questions qui lui sont posées. C’est en partant de l’homme Jésus, du Jésus humain, que nous saisissons que ses réponses ouvrent sur du neuf impossible à coudre sur du vieux. Chaque réponse de Jésus appelle à une mise à jour de notre compréhension pour retrouver l’esprit de Jésus.  

Imaginons-nous ce que Jésus répondrait aujourd’hui à ceux qui lui demandent s’il faut aller à la messe tous les dimanches. Il donnerait sans doute cette réponse : si c’est pour se montrer, qu’il reste chez lui ou encore si c’est pour être en règle avec Dieu, cela ne fait pas progresser dans la foi. Ça ne vaut pas grand-chose. Nous accordons beaucoup d’importance au secondaire que le pape identifiait récemment comme des dentelles. Le peuple veut de la substance[1].

Les exégètes reconnaissent que Jésus ne fût pas en harmonie avec la mentalité religieuse rigide de son temps. Sa fidélité ne porte pas sur le respect des 633 prescriptions de la loi ou sur la nécessité d’une pratique religieuse vécue dans le temple. La question, faut-il jeûner ou pas, laisse entrevoir l’exaspération des scribes et des leaders religieux devant sa distanciation de la religion de son temps. Elle sert d’occasion à Jésus pour clarifier que la vraie vie de foi se trouve dans les profondeurs de l’expérience humaine, dans la qualité de nos relations aux autres. Quand l’époux est avec eux.

À son époque, pratiquer signifiait jeûner, faire pénitence, donner l’aumône. Bref, pratiquer au temps de Jésus, c’était se montrer, bien paraître. Les disciples ne paraissaient pas bien puisqu’ils ne jeûnaient pas.

Dans son exhortation sur la sainteté (# 104), le pape écrit que nous pourrions penser que nous rendons gloire à Dieu seulement par le culte et la prière ou en respectant certaines normes éthiques […] nous oublions que le critère pour évaluer notre vie est, avant tout, ce que nous avons fait pour les autres.

La réponse de Jésus oriente nos regards sur l’essentiel : c’est la qualité de la relation avec Dieu qui est essentielle et non l’exactitude de la pratique de la loi. Quelqu’un m’exprimait récemment que le confinement de la Covid lui a fait découvrir que sa foi s’est accrue en qualité et en densité par un autre chemin. Dans les mots d’aujourd’hui, la réponse de Jésus résonne comme un appel à dé-croire pour croire.

De-croire : notre culture, pour citer Maître Eckart, désimagine Dieu. Il ajoute : tout ce que tu fais et penses sur Dieu est plus sur toi que sur Lui. Si nous définissons Dieu, c’est qu’il n’est pas Dieu. Dieu ne s’enferme pas dans les limites de nos mots. Le Dieu tout-puissant, interventionniste, vivant hors planète, venu se sacrifier pour nous sauver n’est plus dans la mire des croyants. C’est comme porter un vieux vêtement démodé. C’est ce Dieu qui donne naissance à l’agnosticisme. Il faut dé-croire ce Dieu que l’om confine dans des temples, dans une pratique plus rituelle que relationnelle.  

Croire : Le projet de Jésus qu’il appelle son royaume se déploie dans notre quotidien que l’on dit profane, celui de tous les jours. Croire se vit dans le temps de tous les jours. La foi est réelle quand elle augmente, dit Karl Rahner, l’amour et la charité, la solidarité. Aujourd’hui, nous sommes sans doute moins religieux, mais plus croyants.

Quelqu’un écrivait récemment j’ai mis de côté le fait d’assister à la messe, même avant la Covid. C’est juste arrivé, ce sentiment de « je ne peux plus. » Je n’ai pas perdu ma foi en Dieu. Je n’ai pas mis Dieu de côté. Mais ce que j’ai mis de côté, c’est le signe « extérieur ». Au lieu de cela, je suis allé à l’intérieur. J’ai trouvé la voix de Dieu en moi, plus forte, mais plus douce que jamais. Les paroles que je reçois de l’intérieur époustouflent mon esprit et mon cœur. Cela décrit le neuf dont parle l’Évangile. L’Époux nous est présent, pourquoi jeûner ? Amen.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le jeûne est le gouvernail de la vie humaine et dirige tout le vaisseau de notre corps » (saint Pierre Chrysologue)

   « A vin nouveau, outres neuves. Et pour cette raison l’Eglise nous demande, à nous tous, quelques changements, elle nous demande de laisser de côté les structures périssables : elles ne servent à rien ! Et d’en prendre de nouvelles, celles de l’Évangile » (François)

   « Leur mission prophétique, les laïcs l’accomplissent aussi par l’évangélisation, "c’est-à-dire l’annonce du Christ faite par le témoignage de la vie et par la parole". Chez les laïcs, "cette action évangélisatrice prend un caractère spécifique et une particulière efficacité du fait qu’elle s’accomplit dans les conditions communes du siècle" (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 905)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 7 Juil 2024 - 14:07

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 07 Juillet 2024
Quatorzième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.


L’Église fait mémoire (facultative propre à l’Australie) de la Fête
du Bienheureux Pierre To Rot, laïc, catéchiste et Martyr en Mélanésie (+ 1945).


Saint Ralph Milner, Martyr (+ 1591)
Saint Roger Dickenson et ses compagnons,
martyrs en Angleterre (+ 1591)
Sainte Marie Guo Lizhi, Saint Marc Ji Tianxiang,
Saints Antonin Fantosati et Joseph-Marie
Gambaro, Martyrs en Chine (+ 1900)
Bienheureux Benoît XI, Pape (194e) de 1303
à 1304 (+ 1304)
Bienheureuse Iphigénie de Saint-Matthieu
Martyre de la révolution française à Orange (+ 1794)
Bienheureux Jean-Joseph Juge de Saint-Martin
Prêtre et martyr de la Révolution française (+ 1794)
Bienheureux Charles Liviero, Evêque de Città
di Castello - fondateur de congrégation (+ 1932)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Ézéchiel 2, 2-5… Psaume 123(122), 1b-2ab.2cdef.3-4… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12, 7-10… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6, 1-6.:


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Commentaire de ce jour.


Il est de chez nous


Tous reconnaissaient la sagesse de Jésus à la manière dont il parlait des choses de Dieu. Tous constataient les guérisons qu'il accomplissait, spécialement à Capharnaüm. Mais à Nazareth même les gens restaient en retrait. Ils se posaient la vraie question : "D'où cela lui vient-il ?" ; mais il butaient sur une évidence :"Il est de chez nous ! Nous connaissons sa mère, son atelier, ces cousins et ses cousines !". Et Jésus s'étonnait de leur manque de foi, de les voir s'accrocher à leurs habitudes mentales, à la routine des relations, sans ouvrir leur cœur à ce que lui, Jésus, leur donnait à voir et entendre.

  Nous connaissons bien par expérience, nous aussi, ce conflit intérieur entre la visée de foi et la vie quotidienne, entre notre désir de Dieu et la pesanteur des habitudes, entre la liberté que Jésus nous apporte et l'accaparement des choses à faire, à dire, à penser.
Et cette tension, nous la vivons parfois avec étonnement, avec mauvaise conscience, parfois, souvent même, avec peine. C'est pourtant la loi même de notre passage sur la terre, de notre voyage pascal : c'est au cœur de nos tâches que nous avons à louer et servir Dieu, c'est dans notre planning journalier qu'il nous faut garder du temps pour lui ; notre amour du Christ sera toujours habité par tous ceux qu'il nous donne à aimer, et notre Eucharistie lestée chaque jour des soucis de notre témoignage.

   De même que Jésus venait de Dieu, mais qu'il était bien de Nazareth, c'est bien dans notre Nazareth, et pas ailleurs, que nous avons à vivre l'appel de Dieu, l'envoi par Dieu et notre conformité avec le Christ. De même que les gens de Nazareth avaient à reconnaître l'Envoyé de Dieu, bien qu'il vécût depuis trente ans au milieu d'eux, c'est dans notre vie concrète que nous avons à rejoindre le Christ en acte de salut et de réconciliation.

C'est pourquoi il est si important de nous réconcilier avec le quotidien, avec l'ordinaire que Dieu aime. Chaque jour le moment de l'Eucharistie nous est donné justement pour coïncider avec le projet de Dieu et pour laisser Jésus réveiller notre enthousiasme, et notre certitude que nous pouvons l'aimer là où nous sommes, tels que nous sommes, avec nos forces ou avec des misères du corps et du cœur .

Jésus n'attend que notre foi pour faire en nous, non pas des merveilles, mais, comme pour Marie, simplement, divinement, "de grandes choses".
De grandes choses que peut être il sera seul à voir, mais qui rejoindront, dans l'humilité de notre cœur, l'immense dessein de Dieu pour le salut du monde.
De grandes choses qui nous rendront plus pauvres encore à nos propres yeux, mais heureux de faire tant de riches, par notre imploration, par l'offrande de nos joies, par notre courage à repousser les tristesses.
De grandes choses qui n'auront pas de nom sur la terre, mais que Jésus déposera déjà, invisiblement, dans nos mains vides, comme un acompte sur la joie du ciel.

              "Relevez vos mains qui faiblissent et vos genoux qui fléchissent ;
 faites-vous des sentiers droits pour y marcher" :
c'est l'appel que nous faisait entendre à l'instant l'épître aux Hébreux, un appel assorti de trois petites consignes qui peuvent orienter notre examen de conscience :
    - Recherchez la paix avec tous.
    - Que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu.
    - Qu'aucune racine amère ne pousse dans les cœurs.

C'est ainsi que notre soumission filiale au Père des esprits portera dès maintenant, dans notre Nazareth, un fruit de paix.

Dès aujourd'hui, "rien que pour aujourd'hui", accueillons ce don de Dieu dans le silence, ce beau silence, qui sera jusqu'au bout le climat de notre foi et de notre espérance.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus partit pour son pays


Désormais devenu populaire et célèbre pour ses miracles et son enseignement, Jésus revint un jour dans son village d’origine, Nazareth, et, comme il avait coutume de le faire, se mit à enseigner dans la synagogue. Mais cette fois, aucune manifestation d’enthousiasme, aucun « hosanna ! ». Au lieu d’écouter ce qu’il disait et le juger en fonction de ses paroles, les gens se mirent à faire des remarques étranges : D’où lui vient cette sagesse ? Il n’a pas fait d’études ; nous le connaissons bien ; c’est le charpentier, le fils de Marie ! « Et ils étaient profondément choqués à cause de lui », c’est-à-dire que le fait de bien le connaître était un obstacle pour le croire. Jésus commenta amèrement : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison ». Cette phrase est devenue un proverbe sous la forme abrégée : « Personne n’est prophète en son pays ». Ce passage de l’évangile nous lance également un avertissement implicite que nous pouvons résumer ainsi : attention à ne pas commettre la même erreur que les Nazaréens ! Jésus revient d’une certaine manière dans sa patrie, chaque fois que son Évangile est annoncé dans les pays qui furent, à une époque, le berceau du christianisme.

L’Italie, et l’Europe en général, sont, pour le christianisme, ce que Nazareth était pour Jésus : le lieu où il a été élevé. (le christianisme est né en Asie mais a grandi en Europe, un peu comme Jésus était né à Bethléem mais fut élevé à Nazareth !). Ces pays courent aujourd’hui le même risque que les Nazaréens : ne pas reconnaître Jésus. La charte constitutionnelle de la nouvelle Europe unie n’est pas le seul endroit d’où il est aujourd’hui « chassé ».

Ce passage de l’évangile nous enseigne une chose importante. Jésus nous laisse libres ; il propose, il n’impose pas ses dons. Ce jour-là, face à ses compatriotes, Jésus ne s’est pas laissé aller aux menaces et aux invectives. Il n’a pas dit, d’un air méprisant, ce que l’on dit que Scipion l’Africain déclara en quittant Rome : « Patrie ingrate, tu n’auras pas mes os ! ». Il est tout simplement parti. Un jour, il fut mal accueilli dans un village ; les disciples indignés lui proposèrent de faire descendre le feu du ciel sur ce village, mais Jésus se retourna et les réprimanda (cf. Lc 9, 54).

Il fait de même aujourd’hui. « Dieu est timide ». Il a bien plus de respect pour notre liberté que nous n’en avons pour la liberté les uns des autres. Ceci crée une grande responsabilité. Saint Augustin disait : « J’ai peur de Jésus qui passe » (Timeo Jesum transeuntem). Il pourrait en effet passer sans que je m’en rende compte, passer alors que je ne suis pas prêt à l’accueillir.

Son passage est toujours un passage de grâce. Marc dit, de manière synthétique qu’un jour de sabbat, arrivé à Nazareth, Jésus « se mit à enseigner dans la synagogue ». Mais l’Évangile de Luc spécifie également ce qu’il enseigna et ce qu’il déclara, ce jour de sabbat. Il déclara être venu « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur » (Lc 4, 18-19).

Ce que Jésus proclama dans la synagogue de Nazareth était donc le premier jubilé chrétien de l’histoire, la première grande « année de grâce », dont tous les jubilés et les « années saintes » ne sont qu’une commémoration.



père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale
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Autre commentaire de ce jour.


La spiritualité de l’échec


Les trois lectures de ce dimanche nous parlent de la « spiritualité de l’échec » : le prophète Ézéchiel reçoit de Dieu l’ordre de rester debout face à un peuple qui refuse son message. Paul  avoue avoir une «écharde dans la chair», un échec qu’il a des difficultés à surmonter. Et Jésus essuie un échec dans son propre village. L’échec fait parti de notre vie, mais Dieu nous aime malgré nos échecs.

«L’écharde» de Paul est un bon exemple de tout ce qui ne réussit pas dans notre vie et de toutes nos faiblesses humaines. Dieu lui dit alors : « Ma grâce te suffit : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse ». Paul est appelé à s’accepter tel qu’il est, tout en corrigeant son image de Dieu. Le Seigneur n’a pas besoin de nos performances exceptionnelles. Il nous aime tels que nous sommes.

Dieu construit, paradoxalement, sur nos pauvretés, même si la raison humaine prétend le contraire. Nous appartenons à une civilisation qui ne glorifie que le meilleur, le premier, le numéro un… en politique, en sport, en carrière! C’est la loi du plus fort. L’évangile, par contre, est une Bonne Nouvelle pour tous mais particulièrement pour celles et pour ceux qui ne sont pas les meilleurs, qui éprouvent toutes sortes de difficultés : les malades, les faibles, les rejetés, les derniers de l’équipe, les exclus.

Nous subissons tous des échecs dans nos projets personnels, dans les études, le mariage, la carrière, l’éducation des enfants. Notre santé est précaire, nous avons des addictions, des limites, des faiblesses.

L’échec peut venir de différentes directions. Dans le texte d’aujourd’hui, il est le résultat de la prédication des valeurs du Royaume. Un message de vérité, d’amour, de justice, de paix est rarement bien reçu et soulève souvent l’opposition, l’hostilité, la haine et la violence! De nombreux artisans de paix en sont les témoins : Martin Luther King qui défendait les droits des minorités; Gandhi, un Hindou qui s’était lié d’amitié avec les Musulmans; Dietrich Bonhöffer, un pasteur protestant, pendu par les S.S. parce qu’il s’opposait à l’extermination des Juifs et combattait la politique de mort d’Adolf Hitler; Mgr. Romero qui dénonçait l’exploitation des plus pauvres. Ce dernier est mort assassiné, alors qu’il célébrait l’eucharistie.

Helder Camara a parcouru le monde comme messager de la paix et de la fraternité; Mère Teresa apportait aux malades et aux démunis un peu de réconfort et de chaleur humaine; Jean Vanier, grâce aux Foyers de « l’Arche », proclame la grandeur des petits, des handicapées, des sans-défenses; Mgr Desmond Tutu lutte pour la libération de son peuple et combat toutes les discriminations et toutes les injustices.

Des organismes comme Amnistie Internationale, Développement et Paix, Green Peace, Médecins sans frontières dénoncent les injustices et font prendre conscience de la grande misère de notre monde.

Voilà pour nous des exemples de personnes et d’organismes engagés, qu’il nous faut non seulement admirer mais nous efforcer d’imiter.

Le cardinal Danneels disait que notre époque pouvait être caractérisée par l’apparition de «l’homme sans vocation». Selon lui, on ne conçoit plus de réels projets d’avenir. Ceux que l’on choisi restent inscrits dans le cadre étroit de l’instant présent : confort économique, satisfaction des besoins sentimentaux, sécurité à la maison et au travail, liberté absolue... Contrairement à ces objectifs très personnels et souvent très égoïstes, la vraie vocation de l’être humain est d’être au service des autres. Elle est communautaire et fraternelle et donne un sens à la vie.

Nous trouvons facilement des excuses pour ne pas aider les autres : nous n’avons pas de charismes spéciaux, nous ne sommes pas membre d’une communauté religieuse, nous sommes trop occupés avec notre travail et notre famille, etc. Servir n’est pas réservé aux religieux ou aux organismes de bienfaisance. Jean Vanier, Raoul Follereau, Nelson Mandela, sont des laïcs qui ressemblent à chacun de nous, mais ils ont eu le courage de s’engager et d’aider les plus démunis! Pour être au service des autres, nous n’avons pas besoin d’être des gens exceptionnels.

L’évangile de ce dimanche nous invite à réfléchir sur nos échecs, ce qui peut nous offrir l’occasion de nous accepter nous-mêmes, de grandir dans l’estime de soi, et de faire croître notre foi. Nous pouvons alors passer à l’action, au service de ceux et celles qui ont besoin d’aide.



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires
du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le Fils de Dieu est venu et a fait de telles merveilles dans le monde qu’il a déraciné notre compréhension de tout ce qui est banal de sorte que nous méditons et ne cessons jamais de méditer sur ses merveilles » (Saint Bernard)

   « Marie n’a pas été scandalisée par son Fils : son étonnement pour Lui est plein de foi, plein d’amour et d’allégresse, le voyant si humain et en même temps si divin » (Benoît XVI)

   « […] Celui qu’elle a conçu comme homme du Saint-Esprit, et qui est devenu vraiment son Fils selon la chair, n’est autre que le Fils éternel du Père […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 495)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Dernière édition par Lumen le Dim 14 Juil 2024 - 11:23, édité 1 fois
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Message par Lumen Lun 8 Juil 2024 - 16:04

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 08 Juillet 2024
Lundi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.


Saints Aquila et Priscille, Judéo-Chrétiens
convertis par Saint Paul à Corinthe (1er s.).
Saint Procope d'Antioche, Martyr en
Palestine (+ 303)
Saint Kilien, Évêque et Martyr en
Thuringe (+ 689)
Saint Disen, Fondateur d'un monastère
en Rhénanie (VIIe siècle)
Saints moines du monastère Saint-
Abraham, Martyrs à Constantinople (+ 840)
Saint Adrien III, Pape (109e) de 884
à 885 (+ 885)
Saint Jean Wu Wenyin, Catéchiste et
Martyr en Chine (+ 1900)
Bienheureux Eugène III, Pape (165e) de
1145 à 1153 (+ 1153)
Bienheureux Mancius Araki, Martyr à
Shimabara au Japon (+ 1623)
Bienheureux Pierre Vigne, Fondateur des
religieuses du Saint-Sacrement (+ 1740)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la Messe du Jour

Livre d'Osée 2, 16.17b-18.21-22... Psaume 145(144), 2-3.4-5.6-7.8-9... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 18-26.:


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Et voici qu’une femme...s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement... « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »  Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. »


Commentaire de ce jour.


Ta foi t'a sauvée !


En un seul récit, trois exemples de la miséricorde du Sauveur. Le chef de la synagogue s’approche de Jésus en se prosternant devant lui, et c’est lui qui prend la parole : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer les mains, et elle vivra ! »

Le femme au flux de sang s’approche du Maître par derrière, sans rien dire ; elle touche la frange de son manteau, et c’est Jésus qui s’adresse à elle, en se retournant : « Confiance, ma fille, ta foi t’a sauvée ! »

Quant à l’adolescente, elle ne bouge pas, elle ne dit rien, mais elle se relève, la main dans la main du Seigneur. Jésus l’a rappelée à la vie pour répondre à la foi de son père chaviré de chagrin.

Les modalités changent, mais c’est toujours la même miséricorde que Jésus met en œuvre. Et cela se vérifie également dans notre vie. Tantôt notre foi se fait hardie, et nous osons parler, nous avons l’audace de demander an Nom de Jésus.

Tantôt notre foi reste plus timide : nous ne trouvons pas les mots pour dire à Jésus notre confiance, mais, comme la femme de l’Évangile, nous la disons « en nous-mêmes », et finalement ce sont nos gestes qui parlent pour nous.

Tantôt enfin le Seigneur agit seul, comme s’il faisait à lui seul les demandes et les réponses. Nous sentons qu’une force nous relève, et, sans mérite de notre part, nous expérimentons l’amour du Sauveur et la puissance de sa main.

Nous avons sans doute raison de dire, à ces moments de pure grâce : « Quelqu’un a prié pour moi ; quelqu’un a imploré ma guérison ! » ; mais l’intercession qui nous a valu ce surcroît de vie restera pour nous un mystère jusqu’à la Parousie où tout sera révélé.

Ainsi la mesure du Seigneur est toujours débordante, et nous n’avons jamais une exacte conscience de tout ce que nous recevons de sa bonté. C’est ce que l’Église ne cesse de redire dans les oraisons de la liturgie :

« C’est ta grâce, Seigneur, qui donne à tes fidèles de pouvoir dignement te servir » (XXXII). « Fais-nous toujours vouloir ce que tu veux » (XXV). « Tu combles ceux qui t’implorent bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs » (XXVII).

Oui, notre Dieu nous donne, dans sa liberté souveraine, même ce que nous ne savons pas demander. Ce qui revient à dire qu’il travaille en nous, pour notre bonheur, au-delà des prises de notre conscience. Déjà saint Paul s’émerveillait de cette générosité de Dieu, et « nous n’avons pas idée » de ce que nous pouvons attendre de lui.

Aujourd’hui encore nous sommes conviés à l’espérance. Approchons-nous du Seigneur de la vie, avec l’audace que l’Esprit met en nous. Osons l’implorer pour ceux que nous aimons. Osons, pour nous-mêmes, toucher la frange de son vêtement de gloire. Osons garder dans notre main la Main qui nous a relevés.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus guérit le corps et sauve l’âme


Prémisse : la foi.

La Parole de Jésus n’a pas seulement le pouvoir de vaincre la tempête de la mer (Évangile de dimanche dernier), mais le mal, la maladie et la mort (Évangile de ce dimanche). La foi en lui nous donne son propre pouvoir de vie : il nous guérit de tout mal, physique et spirituel, et nous donne une nouvelle vie dans l’amour qui plus forte que la mort. La foi « touche » lui, qui est amour et vie, comme l’a fait la femme qui perdait son sang (donc au lieu de donner sa vie, elle perdait la vie), ou d’être touchée par lui comme la petite fille qui a perdu la vie et est ressuscitait par lui, comme nous le rappelle l’Évangile d’aujourd’hui. Ce passage évangélique nous montre que la foi s’exprime dans la prière, qui peut être faite par un geste (la femme touchant le bord du manteau du Chris sans des mots. Le geste de cette femme est comme un cri (prière) exprimé avec humilité et en cachette, est un geste de confiance et d’imploration.

Le geste du chef de la synagogue se manifeste par des mots par lesquelles il demande à Jésus la santé pour sa fille. Ce sont deux manières de dialogue avec le Christ dans la foi qui se fait communion. La foi ne se réduit donc pas à l’adhésion de l’intelligence et abandon de la volonté. La foi n’est pas d’abord l’assentiment, l’adhésion à un ensemble de croyances. Elle est relation avec Dieu, de personne à personne, mettant en jeu l’intelligence, l’affectivité et la volonté : elle est la prière, dans laquelle Dieu parle et l’homme lui répond La foi est l’acte de se confier au Christ et de suivre le chemin salutaire qu’il a tracé.

1) Une foi qui guérit et sauve.

Le long passage de l’Évangile de ce dimanche relate deux miracles encastrés l’un dans l’autre : la guérison d’une femme souffrant de pertes de sang, et la résurrection de la fille du chef de la synagogue, Jaïre. La foi est le fil rouge qui unit ces deux miracles, une foi qui non seulement guérit et redonne la vie, mais sauve en donnant à la vie toute sa plénitude.

Comme dit le pape François: « À l’homme qui souffre, Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne, d’une histoire de bien qui s’unit à chaque histoire de souffrance pour ouvrir en elle une trouée de lumière » (Lumen Fidei, 57).

En effet, l’épisode évangélique du jour montre que Jésus partage la douleur de Jaïre, un des chefs de synagogue, dont la fille de 12 ans est gravement malade, et qu’il partage les souffrances de la femme malade. Arrêtons-nous un instant sur cette scène. Jaïre, qui a entendu parler des guérisons de Jésus, sans se préoccuper ni de sa position sociale ni de son rôle influent, se jette aux pieds du Nazaréen et le supplie instamment de venir imposer ses mains sur sa petite fille pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. Jésus accepte et se dirige vers la maison de Jaïre. Mais voilà que dans la foule qui les écrasait de toute part, s’avance une femme, souffrant depuis 12 ans de fortes pertes de sang ; la pauvrette avait dépensé tout ce qu’elle avait chez les médecins sans obtenir la moindre amélioration, au contraire son état avait plutôt empiré.

Le miracle de la guérison de la femme souffrant de pertes de sang aurait été parfait pour souligner la puissance de Jésus. Il lui avait suffi de toucher son vêtement pour guérir. Mais saint Marc ne s’arrête pas là, il veut attirer l’attention aussi sur la stupeur des disciples : « Tu vois bien la foule qui t ‘écrase et tu demandes : « Qui m’a touché ? ».

Pourquoi Jésus donne-t-il de l’importance au geste de cette femme qui ne veut pas se faire remarquer et touche à peine le manteau que Jésus a sur le dos ? Il faut savoir que la loi de Moïse déclarait impure la femme qui avait des pertes de sang, et celui qui la touchait devenait impur. Voilà pourquoi la femme touche le vêtement de Jésus en cachette, profitant de la foule, et pourquoi elle se sent si coupable, est si pleine de crainte et si tremblante, quand on la découvre. Et c’est la seule raison pour laquelle Jésus fait savoir ce qui se passe : pour déclarer publiquement, devant tout le monde, que d’avoir été touché par la femme ne fait pas de lui un homme impur, que la foi va au-delà de ce qui est pur et impur selon la loi. Ainsi, publiquement, le Sauveur dit à la femme qui lui a « volé » le miracle: « Va en paix, ta foi t’a sauvée ».

Le sacrifice et la miséricorde sont toutes deux de bonnes choses mais l’une comme l’autre peut devenir mauvaise si elles ne sont pas bien réparties. Ce sont de bonnes choses si (comme le Christ) on choisit le sacrifice pour soi et la miséricorde pour les autres ; elles deviennent toutes deux mauvaises si l’on fait le contraire, si l’on choisit la miséricorde pour soi et le sacrifice pour les autres. Si nous sommes indulgents avec nous-mêmes et rigoureux avec les autres, toujours prêts à nous excuser et impitoyables dans le jugement des autres, n’avons-nous vraiment rien à revoir, à cet égard, dans notre comportement ?

La foi est au centre également de la guérison de Jaïre : « Ne crains pas, crois seulement ». Croire en la puissance de Jésus, une puissance capable de t’atteindre là où tu es, dans ta situation du moment, victorieuse jusque dans la mort. Mais dans ce récit Marc souligne un autre détail: « La petite fille n’est pas morte, elle dort ». Le grand miracle c’est la victoire sur la mort, comme nous le rappelle le psaume: « Le Seigneur te guérit de toute maladie, il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse  » (103,3-4). En effet, le salut ne serait pas entier s’il n’était pas pour toujours.

Jésus, après avoir démenti les paroles des hommes, qui avaient dit que l’enfant était morte, et après les avoir tous envoyés dehors, donne un nouveau nom à la mort. Sa parole est plus importante que celle des hommes. La Parole de Dieu redonne la vie, la donne à jamais.

2) LA FOI : une question d’intelligence et de cœur, une manière de vivre et pas seulement de penser.

Comme nous le voyons, ce n’est pas tant sur les deux miracles que porte l’attention mais sur la foi de ceux qui les demandent. La foi est indispensable au miracle. Jésus ne fait pas de miracles pour forcer, à tout prix, le cœur de l’homme. Les miracles sont des signes qui servent la foi, mais ils ne diminuent pas le courage de croire. Les miracles sont un don, une réponse à la sincérité et à la pureté du cœur de l’homme qui cherche le Seigneur et mendie la guérison du corps et de l’âme.

Jésus n’accomplit pas de miracles, là où les hommes prétendent fixer eux-mêmes les façons d’agir de Dieu. Le miracle est la libre réponse de Dieu à la mendicité de la créature humaine.

Hélas, souvent nous sommes aveugles devant tant de signes que Dieu accomplit, nous n’avons pas le cœur ouvert pour les déchiffrer et le courage de nous décider, alors nous nous excusons et en prétendons d’autres. Nous demandons de nouveaux signes, toujours de nouveaux signes, et pendant ce temps-là nous ne voyons pas les nombreux signes que Dieu a déjà semés – de sa propre initiative – le long du chemin de l’histoire et de notre vie.

Nous devons demander mais d’un cœur pur et avec componction. Le mot « componction » devient très expressif si nous pensons à son étymologie: il signifie en effet brûlure provoquée par une piqure. Cette brûlure qui provoque en nous l’amour de Dieu manifesté en Jésus touche notre cœur de pécheur. La componction ne renvoie ni au sens de la faute ni aux scrupules, mais à l’amour, car elle vient de la considération que Dieu nous aime et que « le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs » (Rm, 5, 8).

Le contraire de la peur ce n’est pas le courage, c’est la foi. L’important est de persévérer et de faire grandir cette foi en nous. Même quand le doute nous assaille, même si notre foi n’a rien d’héroïque, laissons la Parole de Dieu habiter notre cœur, laissons le Nom du Christ monter à nos lèvres avec cette même obstination qu’ont les amoureux.

La foi est un acte très humain, vital, qui tend vers la vie et s’oppose à la mort. La foi est un acte de l’intelligence et un abandon de la volonté, qui nous colle à Dieu comme un enfant colle au sein de sa mère, puis comme des enfants au cœur sevré par leur mère nous restons dans les bras de Dieu pleins de confiance.

« La foi est proprement une réponse au dialogue de Dieu et à sa Parole, à sa Révélation.

C’est le » oui » qui permet à la pensée divine d’entrer dans la nôtre.

La foi est un acte qui se fonde sur le crédit que nous faisons au Dieu vivant, c’est l’acte d’Abraham qui croyait à Dieu et qui obtint par là son salut.

La foi est un acte et de conviction et de confiance qui envahit toute la personnalité du croyant et engage sa manière de vivre. » (Paul VI, novembre 1966).

Il est donc juste de nous demander, aujourd’hui, jusqu’où va notre foi : s’il s’agit d’une attitude superficielle qui ne donne aucun crédit à Sa toute puissance ou « une manière de vivre Dieu ».

Les Vierges consacrées dans le monde témoignent que la foi est une manière de vivre Dieu. Leur vie de vierges est un témoignage de l’amour de Dieu et une manifestation de la sagesse du cœur reçue de Jésus Christ. En se donnant totalement à Dieu ces femmes « prêchent l’Evangile de la Virginité », selon lequel « la foi n’est pas un objet de décor, un ornement ; vivre la foi n’est pas orner la vie d’un peu de religion » (Pape François), mais c’est un critère de base pour vivre vraiment. Avec humilité et une foi amoureuse, les Vierges consacrées dans le monde se sont données au Christ, dont elles écoutent la Parole avec constance grâce à une lecture assidue de la bible et avancent dans le monde comme évangile de la Virginité « afin d’aimer le Christ avec ardeur et aider les frères plus librement et avec plus de dévouement » (Préambule du Rituel de la consécration des Vierges). C’est pourquoi l’exhortation apostolique Vie consacrée leur attribue une sorte de « magistère spirituel » qui fait d’elles des sortes « d’expertes en vie spirituelle » (Vie consacrée, n. 55). Elles nous apprennent à vivre la foi avec le cœur, à écouter sa Parole.



Mgr Francesco Follo,Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.
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Autre commentaire de ce jour.


« Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »


La gloire de Jean-Baptiste est d’avoir su reconnaître dans L’Esprit la nouveauté qui surgit avec Jésus.
Lui aussi était Juif, formé à l’école des pharisiens ; comme les hommes pieux de son époque, il attendait un « réveil » spirituel, sous la conduite d’un Envoyé de Dieu.
Mais contrairement aux chefs religieux de Jérusalem, il n’a pas soumis Jésus à l’épreuve de ses incompréhensions ; il s’est effacé inconditionnellement derrière celui qu’il a désigné et dont il a révélé prophétiquement l’identité messianique.

Jean-Baptiste a été une « outre neuve » qui a su conserver le « vin nouveau » (Mt 9, 17), contrairement à la majorité des pharisiens, qui ont préféré le vin ancien.
Pas tous cependant : la péricope de ce jour nous présente l’admirable démarche de conversion d’un chef de synagogue, qui n’hésite pas à se prosterner devant Jésus pour lui demander d’intervenir en faveur de son enfant.
Mais ce qu’il demande n’est pas une simple guérison, ni même une délivrance : il supplie le Maître de ramener à la vie sa fille qui vient de mourir.
Sa démarche procède d’une profonde confiance en Jésus, dont il a entendu les enseignements et dont il a pu constater les œuvres de Compassion et de Miséricorde.

Ce chef de la synagogue a ouvert son cœur à l’inattendu, l’imprévu de Dieu ; il reconnaît dans le Rabbi de Nazareth sinon le Maître de la vie, au moins un de ses Envoyés plénipotentiaires. « “Viens lui imposer les mains et elle vivra”, car Toi qui as le pouvoir de réconcilier les hommes avec Dieu en leur pardonnant leurs péchés, comment n’aurais-tu pas le pouvoir de nous arracher à la mort physique, qui est une conséquence du péché ? »

« Jésus se leva et se mit à le suivre » ; et voici que sur le chemin qui conduit à la maison du chef de la synagogue, une femme pose elle aussi un geste qui témoigne de sa profonde Foi.
Ce n’est pas un thaumaturge qu’elle approche - car ceux-ci exigeaient de pouvoir faire leurs passes ostensiblement, de préférence en présence de grandes foules - mais un homme de Dieu : elle cherche à toucher la frange de l’écharpe de prière que porte Jésus, conformément à la tradition pharisienne.
Notre Seigneur ne s’y trompe pas : de même qu’il a répondu sans attendre à la requête du chef de la synagogue, il s’adresse personnellement à la femme pour la confirmer dans sa démarche de confiance.

La Foi n’est décidément pas l’adhésion à une idéologie, aussi sublime fût-elle ; la Foi qui sauve est adhésion à la personne du Sauveur.
Voilà pourquoi Jésus peut dire que « la jeune fille n’est pas morte » : par la Foi de son père, elle est a été établie dans un lien vital avec le Prince de la Vie.
Notre-Seigneur ne pose aucun geste, il ne prononce aucune prière, mais se contente de lui saisir la main comme le Fiancé saisit celle de son Élue pour l’introduire dans sa demeure.

Croire c’est toucher Jésus personnellement par notre confiance, et le laisser accomplir notre Salut par l’effusion de son Amour vivifiant.

« Seigneur donne-moi de me souvenir à chaque instant que tu es descendu dans ma mort pour me faire vivre de ta Vie.
Ne permets pas que je rende vaine ta Croix par mon manque de Foi. Je veux ouvrir tout grand mon cœur à ta grâce et te laisser accomplir en moi ton œuvre d’Amour.
Je pourrai alors “te Bénir chaque jour pour ton immense Bonté, Toi Le Seigneur de Tendresse et de pitié” (Ps 114) qui “sauves et délivres ceux qui connaissent ton Nom” (Ps 90) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Même si nous sommes couchés dans le lit de nos péchés et de notre corps, si Jésus nous touche, nous serons instantanément guéris » (Saint Jérôme)

   « Jésus est venu pour vaincre le mal à la racine, et les guérisons sont un avant-goût de sa victoire, obtenue avec sa mort et sa résurrection » (Benoît XVI)

   « Guérissez les malades ! (Mt 10, 8). Cette charge, l’Église l’a reçue du Seigneur et tâche de la réaliser autant par les soins qu’elle apporte aux malades que par la prière d’intercession avec laquelle elle les accompagne. Elle croit en la présence vivifiante du Christ, médecin des âmes et des corps (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1509)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 9 Juil 2024 - 15:13

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 09 Juillet 2024
Mardi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête des
Saints Augustin Zhao Rong (+ 1815) et 119
Compagnons, Martyrs en Chine (+ 1648 - 1930).


Saints Martyrs de Gorcum en Hollande (+ 1572)
Sainte Véronique Giuliani, Clarisse, o.f.m,
Mystique communia, de corps et d'âme,
à la passion du Christ, (+ 1727)
Saintes Martyres d'Orange, Marie-Madeleine de
Justamont et ses compagnes, martyres à Orange (+ 1794)
Saints Franciscains, Martyrs de Chine (+ 1900)
Sainte Pauline du Cœur agonisant de Jésus
Fondatrice des petites sœurs de l'Immaculée
Conception (+ 1942)
Bienheureuse Jeanne Scopelli, Fondatrice et
première prieure du carmel de Reggio en Italie (+ 1491)
Bienheureux Luigi Caburlotto, Fondateur de
l'institut des Filles de Joseph (+ 1897)
Bienheureuse Marija de Jésus Crucifié Petković
Fondatrice de la Congrégation des Filles de la
Miséricorde (+ 1966)
Vénérable Maria Alfonsa Hawthorne, Fondatrice
des Sœurs dominicaines de Sainte Rose de Lima (+ 1926)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Osée 8,4-7.11-13... Psaume 115(113B),3-4.5-6.7ab.8.9-10... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,32-38.:


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Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
   Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »


Commentaire de ce jour.


Le Maître de la moisson


Lassitude, découragement, isolement grandissant : voilà bien ce que vivent beaucoup de chrétiens à notre époque. Les repères familiers ont disparu, les activités communes qui rassemblaient le peuple de Dieu ont cessé pour la plupart, les possibilités de ressourcement spirituel se font de plus en plus rares, une certaine aisance des rapports fraternels s’éloigne, chassée par les soucis du coude à coude quotidien ; et chacun va devant soi, gardant au cœur sa foi au Christ et son espérance, mais prenant son bien où il peut, réagissant selon ses possibilités aux tentations de l’égoïsme et de la jouissance, s’orientant de son mieux sans pouvoir trouver de guide.

Le troupeau du Seigneur est inquiet ; chaque chrétien souffre de faire face à son destin dans une relative solitude, et de ne plus retrouver les fortes solidarités d’autrefois. Et c’est au milieu de ces inquiétudes ou de ce désarroi que le Christ nous rejoint aujourd’hui, nous qui sommes sa communauté, selon les promesses qu’il nous a faites par la voix d’Isaïe : " »Le Seigneur se penchera vers toi... dès qu’il t’aura entendu, il te répondra... Celui qui t’instruit ne se dérobera plus, et tes yeux le verront ! »

Que vient-il nous dire ? Tout d’abord qu’il nous comprend et qu’il a pitié de nous, de cette pitié forte qui recrée et qui sauve : « Voyant les foules, Jésus eut pitié d’elles ». . Mais le Christ ne se contente pas de nous assurer de sa présence, il nous force à relever la tête, à regarder au-delà de nos misères, personnelles, familiales ou communautaires, il nous demande d’ouvrir les yeux : la moisson est immense. De la Sibérie à la Terre de Feu des centaines de millions d’hommes et de femmes attendent un message d’espérance pour le présent et pour l’au-delà de la mort, et ce message, c’est nous qui l’avons reçu, c’est nous qui en sommes porteurs et responsables.

La moisson est disproportionnée à nos forces, c’est clair ; et évidemment le Seigneur ne nous demande pas d’être présents partout à la fois. Mais il nous demande d’être vraiment présents là où nous sommes, là où il nous a placés pour que nous portions du fruit. Là où nous sommes, il s’agit de vivre la solidarité du peuple de Dieu et la mission. Là où nous sommes, il s’agit de moissonner, sans attendre que les orages fassent pourrir la moisson sur pied.

Notez bien que Dieu demande seulement des moissonneurs. C’est lui-même qui a fait les semailles dans le cœur des hommes ; c’est lui qui peut faire grandir chez un homme l’espérance du salut et de la vraie liberté ; c’est lui seul qui sauve le monde. Ce qui nous est demandé, c’est de rentrer de bonne grâce dans le travail de Dieu, et de le prendre tellement à cœur que nous soyons toujours à réclamer de l’aide, de nouveaux bras, de nouveaux cœurs de missionnaires.

Dans cette immense entreprise, qui couvre tous les pays et tous les siècles, Dieu est à la fois le maître d’œuvre et le chef du personnel, et c’est par lui qu’il faut passer nécessairement : « Priez le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ! »

Quand nous prions ainsi le Maître de la moisson, nous lui demandons surtout des ouvriers/ères à plein temps, des hommes et des femmes dont la tâche principale sera de rassembler le peuple de Dieu, mais aussi de réveiller en nous tous les vrais réflexes de la foi et le souci de la moisson, de nous rendre ce cœur ouvert et généreux qui a été le nôtre aux plus belles années, de susciter en nous la joie et l’espérance des moissonneurs.

Car Dieu veut faire de nous non pas un troupeau anonyme, mais un peuple vivant, à la fois libre et organisé pour l’action, à la fois spontané, structuré et efficace. Jésus, de son vivant sur terre, y a pourvu pour l’essentiel en appelant auprès de lui douze responsables, dont la tâche est poursuivie maintenant par l’ensemble des évêques des cinq parties du monde, et par des dizaines de milliers de prêtres, confrontés à une tâche de plus en plus difficile et de plus en plus passionnante.

Les premiers apôtres étaient des hommes bien différents les uns des autres, mais Jésus n’avait pas peur de la diversité. Il y avait Simon, chef d’une petite pêcherie sur le lac ; Matthieu, collecteur d’impôts, compromis malgré lui avec le pouvoir des occupants ; Judas, bon économe, mais près de ses sous ; Simon le Zélote, c’est-à-dire le résistant, l’homme des commandos antiromains. Une seule chose les réunissait, une chose essentielle, ils avaient tout quitté pour suivre Jésus. Et c’est à ces hommes-là, ni pires ni meilleurs que nous, que Jésus a confié sa mission ; Dans un premier temps, il leur a demandé de ne pas dépasser les frontières d’Israël, pour faire leurs premières expériences dans un monde qu’ils connaissaient bien. Mais quand ils eurent reçu l’Esprit Saint à la Pentecôte, leur mission ne connaîtra plus de frontières, et leur mission, c’est la nôtre : comme eux, nous sommes entrés dans le secret du plan de Dieu, comme eux nous savons que le Règne de Dieu est là, force de salut pour le monde, comme eux nous avons reçu gratuitement.

Sans compter ce que nous donnons, sans mesurer ce qui nous en revient, heureux, tout simplement, de répondre à l’appel et joyeux de servir un tel Maître, sommes-nous prêts à donner maintenant, aussi gratuitement que nous avons reçu ?



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Prions le Maître de la moisson »


Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
»
Mt 9, 35-38

Chers amis,

Cette invitation du Christ à prier pour les vocations est pressante et elle rejoint une profonde préoccupation de notre Église aujourd’hui. Pourquoi est-il si important de prier pour les vocations ? Quels sont les enjeux ? Comment pouvons-nous répondre ensemble à cet appel du Christ dans notre diocèse ? Que pouvons-nous faire concrètement ?
Par cette lettre, je voudrais essayer de répondre à ces questions car il y a là une clé essentielle pour la transformation pastorale et missionnaire dans laquelle nous sommes engagés avec toute l’Église. Nous avons besoin de davantage de « pêcheurs », portés par l’Esprit, qui avancent au large et jettent leurs filets, sur la parole du Christ, pour la gloire de Dieu et le salut du monde.


Pourquoi prier pour les vocations ?

    Prier pour les vocations, c’est partager la compassion de Jésus pour notre monde en désarroi. Est-ce que je suis touché par la détresse humaine et spirituelle de mes frères et sœurs aujourd’hui, autour de moi et dans le monde ?

    Prier pour les vocations, c’est obéir à une demande pressante de Jésus. Est-ce que je prie régulièrement à cette intention ? Est-ce que je crois à la puissance de la prière ?

    Prier pour les vocations, c’est reconnaître la liberté de Dieu. Il appelle qui il veut, dans une grande diversité de talents, de charismes et de ministères, pour que l’Église puisse accomplir sa mission. C’est aussi être conscient que nous ne pourrons pas relever les défis qui se présentent à nous par nos propres forces. Enfin, c’est croire que l’essentiel est l’œuvre de l’Esprit.
L’Église est-elle pour moi une simple institution humaine, avec toutes ses limites, ou est-ce que je la reçois d’abord comme un don et un mystère, comme le projet du Père, le Corps du Christ, l’œuvre de l’Esprit ?

    Prier pour les vocations, c’est découvrir que ma vie vient d’un Autre, qu’elle est un cadeau de Dieu pour le monde car elle m’a été donnée pour être donnée aux autres.
Est-ce que je me regarde comme un cadeau pour eux ? Est-ce que je cherche à l’être toujours davantage ?

    Prier pour les vocations, c’est découvrir la synodalité comme complémentarité et réciprocité des vocations, car personne ne peut se suffire à lui-même. C’est donc reconnaître que les prêtres, les diacres, les consacrés, contemplatifs ou apostoliques, et les laïcs, hommes et femmes, tous disciples-missionnaires, sont autant de cadeaux de Dieu pour le monde et pour moi.
Est-ce que mon cœur est ouvert pour les accueillir tels qu’ils sont, différents de moi, avec leurs grâces et leurs limites ? Est-ce que je suis conscient d’avoir besoin du « Oui » de mes frères et sœurs dans le Christ pour vivre ma propre vocation ? Est-ce que je suis conscient de n’être qu’un « simple serviteur », parmi tant d’autres, eux aussi appelés ?

    Prier pour les vocations, c’est permettre à des jeunes de découvrir le sens de leur vie, l’appel intérieur qu’ils portent, leur chemin de bonheur, leur manière spécifique de se donner à Dieu et aux autres.
Est-ce que je fais confiance aux jeunes ? Est-ce que je crois à la beauté et à l’importance de l’appel de chacun ?

    Prier pour les vocations, c’est soutenir ceux qui ont perçu un appel, depuis leurs premiers pas de discernement et de formation, jusqu’à leur engagement définitif. Est-ce que je les porte fidèlement par ma prière ?
Est-ce que je prie aussi pour ceux qui ont mission de les accompagner dans leur cheminement ?

    Prier pour les vocations, c’est soutenir ceux qui sont engagés dans une vocation particulière, afin qu’ils persévèrent fidèlement, jusqu’au bout.
Est-ce que je persévère dans mon appel, faisant des épreuves et des tentations l’occasion d’un « Oui » plus profond ? Est-ce que je perçois ma part de responsabilité dans la fidélité des autres à leur propre vocation ?

    Prier pour les vocations, c’est accepter de recevoir ma mission pour un temps et consentir à ce qu’elle ne m’appartienne pas.
Est-ce que je suis prêt à transmettre ma mission, le moment voulu, à quelqu’un de différent, qui fera certainement autrement, selon ce qu’il porte et les besoins qui évoluent ?

    Enfin, prier le « Maître de la moisson », c’est accepter que je ne sois pas moi-même le Maître.
Est-ce que je me situe humblement dans un plan d’amour qui me dépasse infiniment, que j’accueille et que je sers ? Est-ce que je désire que se réalise toujours davantage, dans notre Église diocésaine, la demande fondamentale de la prière du Notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » ?

    [...]

le Christ nous invite à intercéder : « Demandez et vous recevrez ». En demandant, nos cœurs s’ouvrent pour mieux recevoir ce que Dieu veut nous donner. Nous avons alors la lumière et la force pour agir, là où Dieu nous attend. Il est donc essentiel que tous les baptisés s’engagent fidèlement dans la prière pour les vocations. Celle des enfants, des malades et des personnes âgées est aussi particulièrement précieuse.
Comment nous aidons-nous à découvrir l’importance de cette prière et sa fécondité pour le renouveau de l’Église et pour la vie du monde ? Comment inviter chacun à prier « sans cesse », et en particulier avec la prière diocésaine, Maître de la moisson ?



Prière diocésaine pour les vocations

Maître de la moisson

Père infiniment bon, Maître de la moisson,
donne à ton Église les pasteurs, les consacrés,
les missionnaires dont notre monde a besoin.
Que chaque jeune
découvre la beauté de sa vocation
et y réponde avec confiance et générosité.
Qu’ensemble, nous nous mettions davantage
à ton service et à celui de tous nos frères.

Notre-Dame du Oui, prie pour nous



Lettre pastorale de Mgr Sylvain Bataille pour les vocations
Saint-Étienne, le 8 décembre 2023. En la fête de l’Immaculée conception de la Vierge Marie

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Autre commentaire de ce jour.


« Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson »


Aujourd'hui, l'Évangile nous parle de la guérison d'un possédé qui provoque des réactions différentes chez les Pharisiens et dans la foule. Alors que les Pharisiens, devant l'évidence indéniable de ce prodige, ils l'attribuent à des pouvoirs maléfiques —«C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons» (Mt 9,34)—, la foule fut dans l'admiration: «Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël!» (Mt 9,33).

En commentant ce passage de l'Évangile, Saint Jean Chrysostome, nous dit: «Ce qui vraiment gênait les Pharisiens c'était de considérer Jésus supérieur à tous, et non pas seulement a ceux qui existaient à l'époque, mais à tous ceux qui avaient existé auparavant».

Or, Jésus ne se préoccupe guère de l'animadversion des Pharisiens, car Il continue fidèle à sa mission. Mieux encore, devant l'évidence que les guides d'Israël, au lieu de soigner et faire pâturer leur troupeau ne font que contribuer à l'égarer, à la vue des foules Jésus en eu pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n'ont pas de berger.

Que les foules souhaitent et remercient un bon guide a été vérifié par les visites pastorales du Saint Jean Paul II à tant de pays du monde. Que de foules s'entassaient autour de lui! Et comment elles écoutaient ses paroles, surtout les jeunes! Et cela, malgré que le Pape n'affaiblissait pas l'Évangile, mais il le prêchait avec toutes ses exigences.

Nous tous, « si nous étions conséquents avec notre foi, — nous dit saint Josemaria Escrivá — en regardant autour de nous, en contemplant le spectacle de l'histoire et du monde, nous ressentirions en notre cœur ces sentiments de Jésus », ce qui nous mènerait à une généreuse tâche apostolique.

Mais il est évident la disproportion existante entre les foules qui espèrent la prédication de la Bonne Nouvelle du Royaume et la manque d'ouvriers. La solution nous est donnée par Jésus à la fin de l'Évangile : « Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9,38).



Abbé Joan SOLÀ i Triadú (Girona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ce Cœur divin est un abîme de joie où nous immergeons tous nos regrets ; c’est un abîme d’humilité, un remède à notre vanité » (Sainte Marguerite-Marie Alacoque)

   « Jésus, grâce à son amour miséricordieux a guéri les malades qui lui étaient présentés et avec quelques pains et quelques poissons Il a calmé la faim de grandes foules » (François)

   « Emu par tant de souffrances, le Christ non seulement se laisse toucher par les malades, mais il fait siennes leurs misères : "Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies" (Mt 8,17 ; cf. Is 53,4) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1505)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 10 Juil 2024 - 14:33

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 10 Juillet 2024
Mercredi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.


Saint Félix
Et ses frères (Vital, Alexandre, Philippe,
Silvanus, Januarius, Martial, fils de sainte
Félicité)., martyrs à Rome (+ v. 162)
Sainte Rufine et Sainte Seconde, Vierges et
Martyres (IIIème s.).
Les Quarante Martyrs de Nicopolis, Martyrs
en Arménie (+ v. 316)
Saint Ulric, Moine bénédictin, Fondateurs de
deux monastères ( en suisse dans le canton de
berne et l'autre à Zell dans la Forêt Noire.) (+ 1093)
Saint Knud IV dit le Saint, Roi du Danemark,
Martyr (1040-1086).
Vénérable Marcel Van, Frère Rédemptoriste,
Martyr vietnamien du communisme (1928-1959).
Vénérable Maria Oliva Bonaldo, Fondatrice de
la Congrégation des Filles de l'Église (+ 1976)
Vénérable Giovanni Ciresola
Prêtre diocésain fondateur des Cénacles de
la charité (+ 1987)


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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Osée 10, 1-3.7-8.12... Psaume 105(104), 2-3.4-5.6-7... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10, 1-7.:


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« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route,
proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. » »


Commentaire de ce jour.


Mission des Douze


Jésus n’a pas eu peur de la diversité lorsqu’il a choisi ses douze apôtres. Avec Pierre et André, compagnons de la première heure, il a appelé leurs deux associés pour la pêche, Jacques et Jean, les deux « fils du tonnerre », mais aussi Matthieu, l’homme de bureau, et Simon, un homme connu pour ses liens avec la résistance, et même Judas Iscariote, dont il appréciait sans aucun doute les qualités de gestionnaire.

Ce qui unissait à ce moment tous ces hommes, en dépit de leurs différences de culture, de tempérament et d’options politiques, c’était leur engagement inconditionnel à la suite de Jésus Messie et la certitude d’avoir trouvé en lui celui qui allait donner sens pour toujours à leur vie et à leur cheminement. Mais désormais un lien plus fort encore allait les rapprocher : l’envoi par Jésus pour une même mission.

Pour ce premier envoi, Jésus les ménage encore : ils n’auront pas à dépasser les frontières d’Israël. La mission au grand large, parmi les nations, sera pour plus tard, quand l’Esprit Paraclet les aura ouverts à l’intelligence des Écritures, mais déjà Jésus leur délègue à tous une part de ses pouvoirs messianiques, car ils devront, en son nom, non seulement annoncer que le Règne de Dieu est tout proche, mais faire reculer la souffrance, la mort et le pouvoir du mal.

Depuis les débuts de la vie religieuse dans l’Eglise, les communautés ont trouvé dans la vie des Douze auprès de Jésus la charte de leur vie fraternelle :

   * - les frères, ou les sœurs, ne se sont pas choisis, mais se trouvent frères ou sœurs par le choix du Seigneur ; - leurs différences, assumées par Jésus, utilisées par Jésus, loin de les paralyser, doit leur apparaître comme une richesse pour la mission et le témoignage ;

   * - et enfin, plus encore que les pesanteurs humainement inévitables, les frères ou les sœurs doivent regarder, même quand les années les ont marqués, la grandeur et l’urgence de la mission confiée par Jésus.

Le centenaire de la petite Thérèse a été pour nous tous l’occasion de méditer sur l’impact missionnaire de la vie en communauté. Vivre en commun l’appel de Jésus et partager joyeusement le poids du jour et de la chaleur, c’est en effet déjà proclamer au monde que le règne de Dieu est advenu et qu’il advient. Repartir sans cesse en sœurs de Jésus et retrouver envers chacune le chemin du pardon, c’est entrer dans l’œuvre de guérison de Jésus Messie. N’accepter pour agir et réagir que les seules armes de la lumière, c’est déjà vaincre avec Jésus les forces du mal.

Puisque, aujourd’hui encore, le Christ nous rassemble au tour de sa table et qu’il regarde toutes et chacune comme il suivait des yeux ses douze amis, si différents et si enthousiastes, demandez-lui, mes sœurs, de vous révéler la force du lien qui vous réunit, la présence, dans les cœurs, de son Esprit Saint.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


En ce temps-là, Jésus appela ses douze disciples


L’appel que Jésus adresse aux Douze, les fait sortir du groupe des disciples et les place aux côtés du Maître.
Comme au matin de la Genèse, cette séparation est un acte créateur, qui instaure une réalité nouvelle : le Royaume n’est plus simplement présent dans la Personne du Verbe fait chair ; il est désormais présent dans ce groupe d’hommes investis de l’appel et de la Mission que Jésus leur confie.
Au cœur du monde déchu, une Réalité nouvelle est instaurée, qui ne passera pas, mais subsistera pour l’éternité, car elle participe de la Vie même de Dieu.

Certes l’Église n’est fondée qu’à la Pentecôte, lorsque les Apôtres sont rendus participants de L’Esprit Saint, qui les envoie poursuivre l’œuvre du Christ ressuscité.
Mais pour que la jeune Église puisse interpréter correctement ce qui lui arriverait en ce jour là, il fallait que Notre-Seigneur lui ait fait pressentir le mystère de sa Fondation.
L’appel et l’envoi que nous venons d’entendre, préfigurent la mission universelle, qui ne peut être que le fruit de la Pâques.
C’est pourquoi cette préfiguration se limite à l’annonce aux « brebis perdues de la maison d’Israël ».

Les pouvoirs conférés aux Douze nous instruisent sur ce que Jésus est venu réaliser pour nous : seul celui qui accomplit de manière absolue la Justice Divine, bafouée par le péché de l’homme, peut prendre autorité sur les « esprits mauvais » qui gardent l’humanité en leur pouvoir.
Non seulement Notre-Seigneur vient nous délivrer de cette aliénation spirituelle, mais il vient aussi nous « guérir » de toutes ses conséquences, nous restaurant ainsi dans notre dignité originelle et dans les dons de la grâce dont Dieu nous avait ornés à l’origine.
Ce n’est que sur l’horizon de cette transformation primordiale, de cette recréation de l’image divine défigurée en nous, que nous pourrons ensuite établir des relations vraies avec nos frères et construire avec eux la famille de Dieu.

L’instant est solennel, et la description que nous en donne l’Évangéliste le fait bien ressentir. Les disciples élus sont désignés nominativement.
Les douze colonnes du Temple de la Cité sainte, les douze portes de la Jérusalem Céleste sont dressées ; les prémisses du nouveau Peuple de Dieu sont investies du pouvoir d’accomplir pour les autres ce dont ils furent les premiers bénéficiaires.

Pourtant ils demeurent des hommes en chemin, fragiles, pécheurs : leur « chef » reniera son Maître, et l’un d’eux le livrera.
Telle est l’Église de tous les temps : cheminant à travers ombres et lumières à la suite du Christ, qui demeure le garant de notre fidélité malgré toutes nos trahisons ; parce qu’il est le Dieu de l’« Amen » qui garde sa Parole ; parce qu’il nous a par avance purifiée de tous nos péchés afin que nous puissions toujours revenir à Lui et reprendre la route ; parce qu’il nous aime, et que l’Amour « supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout » (1 Co 13, 7).

« Seigneur, sur nous aussi tu as posé ton regard ; tu nous as appelés par notre nom ; tu nous as fait confiance ; tu nous as investis de la puissance de L’Esprit pour que nous allions et portions un fruit qui demeure (cf. Jn 15, 16).
Renouvelle-nous dans la confiance, fortifie notre Espérance, et embrase-nous de Charité afin que nous puissions nous relever de nos chutes, et courir à ta rencontre en témoignant joyeusement que “le Royaume des Cieux est tout proche”. »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Le temps des laïcs


On peut sans doute exprimer sans se tromper que le choix de Jésus manque de rigueur. Alors que les critères de sélection pour un poste de dirigeant ne cessent de se perfectionner : école de formation reconnue, degré obtenu, origine familiale, réputation du candidat, lettres de noblesse, CV impressionnant, Jésus n’exige rien de cela.

Aujourd’hui pour choisir le meilleur candidat, on organise des conventions, des séminaires ; on frappe aux portes universitaires ; on fait appel à des chasseurs de têtes. Pour Jésus, le seul et unique critère qui motive son choix est leur gros bon sens et une bonne capacité d’avoir du flair.

Aucune vérification de leur compétence. Aucune question sur leur situation matrimoniale. Aucune question sur leur pratique de la loi. Il appelle des gens simples, des laïcs, non des maîtres en Israël ni des notables de la loi. L’appel de Jésus ouvre sur le temps des laïcs, observe le pape dans des paroles très fortes, mais en attendant l’horloge semble s’être arrêtée.

Jésus ne choisit pas des gens dogmatiques, des lévites ou de futur officiels de la religion ni même des gens reconnus pour leur pratique de la religion. Il n’a pas pour critère de regrouper des gens supérieurs aux autres, des super héros qui, de leur hauteur, descendent pour rencontrer des « mortels » (Pape François). Il n’appelle pas des gens pour répéter ce qu’il fait ou dire ce qu’il dit, ce qui serait du mimétisme.

Il choisit des gens pour vivre comme lui, capables de se préoccuper des autres, de leurs souffrances, de leurs blessures, capables de s’approcher le plus possible de ce qu’il y a de plus pauvre, de plus vulnérable autour d’eux, capables d’empathie envers ceux que personne ne souhaite fréquenter, capables de se « déconvertir » de ce qu’ils savent de leur religion pour se convertir à un appel à se faire frère universel. Jésus ne cherche pas à cléricaliser son équipe initiale. Il les instruit à travailler ensemble, nous dirions aujourd’hui, en mode synodale, avec comme chef d’équipe Pierre, l’un d’entre eux.

Le mandat des apôtres est un véritable défi : ils sont appelés à voir ce qui est spontanément impossible de voir. Vous avez des yeux et vous ne voyez pas (Cf. Mc 8, 18). À vivre une transformation intérieure que Thérèse d’Avila décrit par l’image du ver de soie qui devient papillon. Pour elle, toute personne (âme) est née pour avoir des ailes et s’élever. Dès le premier chapitre de son château intérieur, elle s’étonne que toute vie soit capable de « contenir » Dieu. Il ne faut pas s’imaginer que nous sommes vides à l’intérieur de nous (Chemin de perfection 28, 10). Elle s’appuie sur un passage des Proverbes (8,31) qui marque un tournant dans sa vie : la sagesse prend ses délices à demeurer en nous. Qu’avons-nous fait de cette mission de voir en toute personne cette beauté confiée par Jésus à ses apôtres ?

Traduit dans des mots d’aujourd’hui, tout envoyé, tout baptisé a pour mission de voir que l’humain cache le divin. Nous sommes le ciel de Dieu, caché dans l’âme pour utiliser son expression de Thérèse d’Avila, et qui cohabite avec nos bassesses. Dieu cohabite avec nos failles, nos demeures malpropres, insalubres. Elle écrira que Dieu cohabite avec nos bestialités. Y-a-t-il plus beau que cela ?

Ces bassesses, les évangélistes ne cherchent pas à les cacher en évitant de dépeindre les périodes de turbulences qui jalonnent le parcours des apôtres. Leurs déficiences et leurs humaineries se retrouvent à chaque page des récits évangéliques. Deux disciples désirent se voir à sa droite et à sa gauche, un autre le vend pour quelques deniers, un autre refuse de croire sans toucher, un autre le renie par peur d’être reconnu comme étant lui aussi avec lui, les autres fuient ou veulent le quitter, etc.

Ce n’est pas le fait d’être appelé qui change les apôtres. Ils sont tellement demeurés eux-mêmes qu’ils ont causé des maux de tête à Jésus en se disputant la première place, on se jalousant. C’est leur fréquentation de Jésus qui les traitent avec miséricorde (cf. 1 Tm 1, 15) qui les a lentement transformés. Jésus a eu pitié de moi, le pire des pêcheurs (v. 16). Fréquenter Jésus est le plus puissant levier de leur « conversion ». Ce l’est encore aujourd’hui.

À votre contemplation : Aujourd’hui suivre Jésus passe par le chemin de se « déconvertir » d’un christianisme axé sur faire son salut pour se « convertir » à l’esprit du christianisme (J. Moingt) pour maintenir l’héritage que nous a laissé Jésus. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Que votre baptême demeure comme votre bouclier, la foi comme votre casque, la charité comme votre lance, la patience comme votre armure » (Saint Ignace d’Antioche)

   « Nous avons nous aussi été envoyés comme messagers et témoins de la paix. Combien le monde a besoin de nous comme messagers de paix, comme témoins de la paix ! » (François)

   « Les disciples du Christ doivent se conformer à Lui jusqu’à ce qu’il soit formé en eux. "C’est pourquoi nous sommes assumés dans les mystères de sa vie, configurés à lui, associés à sa mort et à sa Résurrection" (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 562)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 11 Juil 2024 - 15:17

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 11 Juillet 2024
Jeudi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église Célèbre la Fête (en Europe…mémoire obligatoire ailleurs) de
Saint Benoît de Nursie, Fondateur de l’Ordre de Bénédictins, Patriarche
(Père) des Moines d'Occident, Co-Patron de l’Europe (480-547).


Saint Pie Ier, Pape (10ème)
et Martyr (142-157).
Sainte Euphémie de Chalcédoine, Martyre en
Bithynie (+ 305).
Dédicace de la Cathédrale du Puy, Diocèse du
Puy-en-Velay (Ve siècle)
Saints Savin et Cyprien, Abbés martyrs (+ 683)
Saint Hidulphe ou Hydulphe, Évêque et fondateur
de monastères (+ 707)
Bienheureux évêques martyrs roumains, Martyrs
roumains entre 1950 et 1970 (XXe siècle)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Osée 11, 1-4.8c-9... Psaume 80(79), 2ac.3bc.15bc-16... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10, 7-15.:


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« Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, ni sac pour la routeni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. » »



Commentaire de ce jour.


Ni or ni argent


"Chemin faisant, dit Jésus, proclamez que le Règne de Dieu est proche".
           Ce qui donne à notre pèlerinage sur terre un sens total et ultime, c'est que, par la grâce du Christ, chacune de nos journées, chacune de nos démarches peuvent proclamer à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin : " Le Règne de Dieu est là": Dieu est à l'œuvre pour réussir l'homme et le monde.

 Quelles que soient la pesanteur de nos vies ou l'obscurité de notre service, l'essentiel est pou nous, pèlerins, de rejoindre le projet de Dieu sur nous et sur le monde. Le reste : les malades qui guérissent, les morts rendus à leurs proches, les lépreux purifiés, donc le recul de la maladie, les démons chassés, donc le recul des forces du mal qui travaillent le monde, tout cela est bien lié par Jésus à la mission des disciples , mais c'est sa puissance à lui qui l'accomplira. Ce sera le signe tangible de la présence du Règne de Dieu , de l'emprise de Dieu sur l'histoire des hommes.
           Aucun témoin de Jésus ne peut dire d'avance que ces signes accompagneront visiblement sa parole et son message ; mais Jésus, dans son discours d'envoi en mission, nous laisse trois consignes qui seront valables pour tous les missionnaires, en tout temps et en tout lieu, donc pour nous tous,
           - donnez gratuitement,
           - soyez des êtres libres,
           - et des êtres porteurs de paix.

  Nous avons reçu gratuitement l'Évangile, la foi, l'accès aux sacrements dans l'Église de Jésus. C'est gratuitement aussi, sans mérite de notre part, que nous avons été appelés, au cœur de l'Église pour le service de la louange et de l'intercession. Et la gratuité que le Seigneur attend de nous, c'est que restions à plein temps et à plein cœur au service de la mission, au service du Règne de Dieu dans les cœurs, ramenant sans nous lasser tous les événements sur le grand horizon du salut du monde, reconduisant à Dieu toute chose et toute personne, et nous identifiant à tout moment au Christ dans son mystère de service et de gloire.
           Reverser sans sur le monde l'amour reçu de Jésus, et dire sans cesse à Dieu le détresse du monde : voilà notre gratuité.

 Au service de la mission, Jésus veut des êtres libres, libres de toute aliénation dans les choses, dans les tâches, dans les petits pouvoirs que l'on s'arroge, de toute idolâtrie devant l'œuvre des mains ou de l'esprit, de toute adhésion captative aux personnes. Là s'enracine la véritable pauvreté du missionnaire de Jésus : elle n'est pas avant tout une prouesses ascétique, mais prend le visage de la disponibilité, de la légèreté, de la liberté dans le don de soi, nécessaires pour une proclamation rapide et efficace du Règne de Dieu.

           Ni or ni argent : le but n'est pas de remplir sa ceinture ni d'alimenter un compte en banque.
           Deux tuniques, l'une sur l'autre : ce serait un signe de luxe inutile et d'oisiveté !
           Ni sandales ni bâton : au temps de Jésus ceux qui jeûnaient allaient pieds nus et sans canne au Temple et à la synagogue ; le missionnaire chrétien se présentera aussi comme un homme à jeun de Dieu ; il apparaîtra devant les hommes dans la même dépouillement que devant Dieu.

 Enfin Jésus nous veut porteurs de paix, parce que notre message est la bonne nouvelle de la victoire sur la mort. En entrant dans chaque maison, en abordant chaque  frère, chaque  sœur, Jésus nous ordonne d'offrir à tous la, la paix qui vient de Dieu, et qui vient de la Croix de Jésus, sans savoir d'avance ce que chacun fera de notre offre, car ceux à qui nous sommes envoyés gardent la responsabilité de leur foi ou de leur raidissement. Il se peut qu'en réponse à cette paix l'envoyé de Jésus essuie un refus, refus de sa présence ou refus de sa parole. C'est alors surtout qu'il sera messager de paix.
          Porteur de paix, comme Joseph, vendu par ses frères, et qui devient leur sauveur, comme Jésus, trahi par un disciple, abandonné par les onze autres, et qui, lors des apparitions du Ressuscité, leur dit avec insistance :"La paix soit avec vous".

           Il se laissera chasser de la maison ou de la ville, sans une plainte, et sans rien emporter d'elle, ni amertume ni agressivité, pas même la poussière attachée à ses pieds.
           Il s'en ira, généreux, libre, dans la paix de Dieu, comme Jésus est allé vers la Croix.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.


Jésus vient d’appeler les Douze. Avant de les envoyer en mission proclamer que « le Royaume des Cieux est tout proche », il leur expose ses recommandations.
Guérir les malades, ressusciter les morts, purifier les lépreux, chasser les démons… Les apôtres reçoivent de lui un Ministère qui est tout entier caractérisé par le don de la vie. Jésus les appelle à être les relais de la Miséricorde et de la puissance de Vie Divine auprès de leurs frères en humanité.

Le principe de leur action apostolique ? Il est simple : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ».
La loi du don est à la base de tout apostolat. L’apôtre s’est d’abord vu guéri, rendu à la vie, purifié de son péché et libéré de ses ennemis intérieurs.
Et ce dont il a bénéficié gratuitement, il va maintenant le partager gratuitement. Le don est par essence gratuit.
La seule « récompense » de l’apôtre c’est la Vie retrouvée par celui qui a accueilli le Règne de Dieu qu’il lui a annoncé.

C’est parce qu’il s’est d’abord laissé saisir et transformer par la grâce que l’apôtre peut en être un canal authentique.
L’enjeu sera donc pour lui de se dessaisir au maximum de lui-même pour permettre à l’action de Dieu de déployer en lui toute sa puissance.
S’il faut être pauvre pour accueillir le Règne de Dieu, il faut l’être aussi pour l’annoncer de façon crédible et efficace.
La pauvreté manifeste l’accueil plénier de la Bonne Nouvelle de la paternité providentielle de Dieu : « Votre Père Céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d'abord son Royaume et sa Justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. » (Mt 6, 32-33)

Mais la pauvreté ne se limite pas au détachement des préoccupations matérielles. Elle revêt aussi la forme intérieure de l’humilité.
L’apôtre annonce un message qui le dépasse et donne une vie qu’il ne tire pas de lui-même. De cela, il doit rester conscient sous peine de réduire le Règne de Dieu qu’il annonce à ses propres perspectives et de limiter par ce fait sa puissance de Salut.

La mission commence par le souhait de la Paix. Les premières paroles de Jésus à ses apôtres après sa Résurrection sont « la Paix soit avec vous ».
Puis, il les envoie en mission.
L’apôtre annonce la Bonne Nouvelle de la Paix qui, dans le Nouveau Testament, représente le Salut : « C'est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la Paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau.
Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu par la Croix : en sa personne, il a tué la haine.
Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la Paix, la Paix pour vous qui étiez loin, la Paix pour ceux qui étaient proches. » (Ep 2, 14-17)
Ainsi, annoncer la Paix c’est annoncer Le Christ Sauveur. Être Apôtre implique donc de s’engager résolument en faveur de la Paix.

« Que Notre Seigneur nous aide à être de véritables témoins de la Paix pour notre temps. Cela demande de la patience et aussi beaucoup de courage.
Cela demande parfois d’aller à l’encontre de certaines vues de notre monde en secouant la poussière de nos sandales.
En tout cas, la Paix de l’Évangile ne saurait aller à l’encontre de la Vérité. Comme nous le rappelait Jean-Paul II : ‘Font œuvre de Paix ceux qui, dans le respect d'autrui et dans la Charité, recherchent et proclament la Vérité.’ »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


«"Allez proclamer que le Règne des Cieux est proche"»


Aujourd'hui, le texte de l'Évangile nous invite à évangéliser ; il nous dit : "prêchez" (cf. Mt 10,7). Ce qui est annoncé, c'est la bonne nouvelle de Jésus, qui essaie de nous parler du royaume de Dieu, du fait que c'est Lui notre sauveur, que le Père l'a envoyé dans le monde, et que pour cette raison, c'est le seul qui peut nous régénérer de l'intérieur et changer la société dans laquelle nous vivons.

Jésus annonçait "le Règne des Cieux est proche" (Mt 10,7). C'est lui qui annonçait le règne de Dieu qui progressait entre les hommes et les femmes au fur et à mesure que le bien avançait et que le mal reculait.

Jésus veut le salut de l'homme en entier, dans son corps et dans son esprit ; plus encore, face à l'énigme qui préoccupe l'humanité qu'est la mort, Jésus propose la résurrection. Celui qui est un mort vivant à cause du péché, expérimente une nouvelle vie quand il retrouve la grâce. C'est un grand mystère que nous commençons à expérimenter à partir de notre baptême : Nous chrétiens, nous sommes appelés à la résurrection !

Voici un exemple de la façon dont le Pape François recherche le bien de l'homme : "Cette "culture du rejet" nous a aussi rendus insensibles face à la profusion et au gaspillage des aliments. A une autre époque, nos grands-parents veillaient scrupuleusement à ce qu'aucun reste de nourriture ne soit jeté. Jeter un aliment revient à le voler de la table du pauvre, de celui qui a faim !".

Jésus nous demande d'être toujours des messagers de la paix. Quand nous les prêtres nous apportons la Communion à un malade nous disons : Que la paix du Seigneur vienne dans cette maison !" Et la paix du Christ reste là-bas, s'il y a des personnes dignes de la recevoir. Pour recevoir les dons du royaume de Dieu il faut être dans une bonne disposition intérieure. D'un autre côté, nous voyons aussi comment beaucoup de gens trouvent des excuses pour ne pas recevoir l'Évangile.

Nous avons un grand devoir au milieu des hommes, c'est qu'une fois que nous sommes croyants, nous ne pouvons pas cesser d'annoncer l'Évangile car nous le vivons et nous voulons que d'autres gens le vivent aussi.



Abbé Antonio BORDAS i Belmonte (L’Ametlla de Mar, Tarragona, Espagne)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Les miracles visibles resplendissent pour attirer les cœurs de ceux qui les admirent depuis la foi dans des choses invisibles, plus admirables encore » (Saint Grégoire le Grand)

   « Les saints sont ceux qui peuvent nous aider le mieux à comprendre la signification des Béatitudes » (François)

   « (…) Il est impossible de s’approprier les biens spirituels et de se comporter à leur égard comme un possesseur ou un maître, puisqu’ils ont leur source en Dieu. On ne peut que les recevoir gratuitement de Lui » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.121)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 12 Juil 2024 - 14:49

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 12 Juillet 2024
Vendredi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.


Saints Nabor et Félix, Martyrs à Lodi, en
Lombardie (+ v. 304)
Saint Jean Gualbert, Abbé de Vallombreuse
(999-1073).
Saint Jean Jones, Prêtre franciscain martyr en
Angleterre (+ 1598)
Saint Clément-Ignace Delgado Cebrian, Évêque
et Martyr au Tonkin (+ 1838)
Sainte Agnès Lê Thi Than (Dê), Martyre au
Tonkin (+ 1842)
Saints Louis Martin et Zélie Martin, née Guérin,
parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.).
Bienheureux Matthias Araki et ses compagnons
Martyrs à Nagasaki (+ 1626)
Bienheureuses Madeleine-Thérèse, Marie, Marguerite,
Jeanne-Marie Religieuses martyres à Orange (+ 1794)
Vénérable Maria Teresa Kierocinska, Fondatrice des
Carmélites de l'Enfant-Jésus (+ 1946)


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Textes de la Messe du Jour

Livre d'Osée 14,2-10... Psaume 51(50),3-4.8-9.12-13.14.17... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,16-23.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 29 Lesprit-de-verite-vous-conduira
« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.. »


Commentaire de ce jour.


"Prenez garde aux hommes"


Devant les épreuves que connaissent actuellement nos communautés, paroissiales, diocésaines ou monastiques, nous nous surprenons à dire à Dieu,  dans notre prière : "Seigneur, où es-tu ?", un peu comme les psalmistes, qui s'écriaient : "Pourquoi dors-tu, Seigneur ?"
L'Évangile d'aujourd'hui nous répond en nous replaçant devant deux certitudes, apparemment opposées :
      - le Seigneur Jésus continue de nous envoyer : "Voici que moi, je vous envoie " ...
      - le Seigneur sait que la mission dépasse nos forces; il sait que nous sommes démunis : " ... Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups".

Mission risquée, mission dangereuse, mission impossible aux hommes seuls, et qui ne devient pensable qu'avec la force de Dieu .
Si nous regardions le rapport des forces uniquement du point de vue humain, il y aurait de quoi désespérer : brebis au milieu des loups, nous sommes battus d'avance, mangés d'avance. Et de fait, au cours des siècles, des milliers de disciples de Jésus ont payé de leur vie leur fidélité à l'Évangile. De nos jours encore des chrétiens sont enfermés, torturés, liquidés par les loups.
Pourtant, chaque  jour, comme au premier jour, nous entendons le Christ nous redire : "Je vous envoie".

Quelle consigne nous donne-t-il pour cette confrontation avec le monde du refus ?
C'est une sorte d'énigme, une sorte de proverbe insaisissable, qui offre deux faces, mais dont on ne peut jamais savoir quel est l'endroit et quel est l'envers :

"Soyez avisés comme les serpents, et candides comme les colombes".

 Non pas : tantôt avisés et tantôt candides, selon les personnes et les situations ; mais à la fois avisés et candides. C'est donc un équilibre sans cesse à trouver et qui n'est jamais donné une fois pour toutes ; c'est une non-violence volontaire, c'est-à-dire le refus de répondre à la haine par la haine, à l'agressivité par l'agressivité.
Nous aimerions écarter les résistances par les méthodes dont les hommes usent pour saisir le pouvoir et le garder, pour prendre la parole et l'imposer, pour se pousser en avant et occuper l'espace. Et Jésus nous suggère la douceur, qui est la grande force de ceux qui ne passent pas en force.

  Il est vrai que cette non-violence du cœur nous mettra parfois en position de faiblesse. C'est alors qu'agira la puissance de l'Esprit , au point que le disciple de Jésus ne devra même plus se soucier de sa propre défense ; il devra rester brebis jusqu'au bout : "Lorsqu'on vous livrera, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment, car ce n'est vous qui parlerez, mais l'Esprit de votre Père qui parlera en vous".

 Quelle force pour nous dans ces paroles du Seigneur ; quelle lumière pour la vie communautaire !
Nous pouvons aller jusqu'au bout de la douceur, nous pouvons chasser de notre cœur jusqu'à la moindre miette de violence, d'amertume ou de sévérité : si nous sommes dénigrés ou attaqués pour notre foi, l'Esprit de Dieu parlera en nous.
De même, lorsque nous nous sentons traînés devant le tribunal du jugement des autres, tout notre soin doit être, non pas de préparer notre justification ou de remâcher notre défense, mais de nous en remettre à l'Esprit de notre Père, qui veut parler en nous. C'est lui qui se charge de notre honneur, de notre droit, de la justice qui nous est due; et quand nous avons pris le chemin du pardon, c'est lui qui assume la tâche de liquider tous les conflits, d'effacer tout le passé d'ignorance et d'incompréhension entre deux frères ou deux sœurs ; c'est lui, l'Esprit de Jésus, qui tisse des liens nouveaux et recrée à neuf tous les liens distendus.
C'est lui qui peut nous garder dans la paix,
      sans illusions, comme le serpent, qui sait se taire, attendre et regarder,
      sans inhibition, comme la colombe, qui ose rester libre, malgré les pièges et les filets.

 Très souvent, lorsque nous voudrions parler en laissant voir les crocs, pour nous protéger ou pour défendre des idées chères, les options que nous avons prises ou le style de vie qui nous passionne, mieux vaut redevenir brebis et nous ouvrir à la paix de l'Esprit, afin de mieux entendre, en nous et parmi nous, la voix du Berger.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que
vous direz ni comment vous le direz


La sainteté chrétienne consiste bien dans la sequela Christi (« suite du Christ ») dont le martyre constitue l’idéal de perfection en tant que manière la plus parfaite d’imiter Le Christ dans son don d’Amour total pour les hommes.
Le martyre commence par les persécutions subies au Nom du Seigneur. Mais si ces dernières manifestent la perfection du disciple, c’est moins parce qu’elles conduisent à reproduire dans sa chair et dans son âme les souffrances du Christ que parce qu’elles permettent de trouver Dieu c’est-à-dire de trouver Jésus-Christ par qui on trouve Le Père.
Ce n’est pas les persécutions, ni la mort, en tant que telles que le disciple recherche, c’est Jésus-Christ qui est la Vie véritable.

La page d’Évangile de ce jour nous amène à nous interroger. Notre attitude de Chrétien ne saurait susciter aucune réaction.
Attention aux lieux où l’on observe le plein consensus. Attention aux lieux où l’on s’applaudit les uns les autres, où l’on s’entoure de privilèges.
Le Chrétien qui se veut véritable disciple du Christ ne saurait s’accommoder de cela. Certes, parfois l’on aspire à un peu de repos.
Mais il s’agit de nous rappeler que le véritable repos, nous ne le trouverons qu’en Dieu seul. Le moyen le plus sûr de le trouver ? Passer avec Lui par la Croix pour ressusciter avec Lui à la Vie éternelle.

Au cœur même des souffrances subies à cause de Lui, Notre Seigneur ne nous abandonne pas : « Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est L'Esprit de Votre Père qui parlera en vous » (Cf. Évangile).

Fort de cette Parole du Seigneur, nous pouvons réentendre cette invitation d’Issac de Ninive : « Même s’ils te persécutent, toi, ne persécute pas. Même s’ils te crucifient, toi, ne crucifie pas. Même s’ils t’offensent, toi, n’offense pas. Même s’ils te calomnient, toi, ne calomnie pas. »

« Esprit de force et d’Amour, assiste-nous pour faire de nous des témoins authentiques de l’Évangile, de véritables disciples du Christ qui n’hésitent pas, dans la Charité, à payer de leur personne là où leur témoignage de Chrétiens l’exige. ».



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


C'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous


« C'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous »... Pourquoi donc Jésus ne dit-il pas plutôt : « c’est mon Esprit qui parlera en vous » ?... Répondre à cette question peut nous permettre de mieux connaître Jésus en profondeur.

En premier lieu, nous pouvons répondre : parce que Jésus fait lui-même l’expérience de ce qu’il annonce et propose à ses disciples. En lui, Jésus, c’est bien l’Esprit du Père qui parle. Jésus le vit au quotidien, dans sa mission, mais il annonce aussi qu’il le vivra également par la suite dans un contexte de radicale division et de haine extrême comme celui qu’il décrit pour ses disciples, au moment de sa Passion. Nous sommes en effet dans cette scène à un moment relativement calme du récit, au milieu de l’Évangile, mais Jésus sait vers où le conduit sa fidélité à Dieu son Père. Il sait aussi ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. Il sait que son action véritable sera de témoigner de son Père jusqu’au bout... sous l’injonction de l’appel par l’Esprit. Jésus marche vers sa Passion.

A ce moment de son ministère, Jésus propose donc à ses disciples de prendre le même chemin que Lui. A vrai dire, il n’y en a pas d’autre dans la fidélité au Dieu de l’Alliance. Cela fonctionne presque comme une loi physique avec sa détermination. Ce qui arrive à Jésus, c’est ce qui arrivera aux disciples, c’est aussi ce qui arrivait aux prophètes... Cette manière de vivre, au milieu des hommes et sous la mouvance de l’Esprit, est celle de Jésus mais elle peut être vécue par d’autres aussi de manière très comparable, sous l’action du même Esprit, celui du Père, dans le même contexte conflictuel. C’est donc bien l’Esprit du Père qui parle en Lui, Jésus, et en nous.

Mais Jésus le vivra d’une manière si parfaite au moment de sa Passion, que cet Esprit du Père se révélera aussi être son Esprit que d’autres peuvent recevoir comme Lui, Jésus, le reçoit, et Le recevoir de Lui, Jésus... Ils peuvent le recevoir « en Son Nom », en fonction de ce que Lui, Jésus, aura vécu. Après la Mort du Christ ils peuvent devenir chrétiens. C’est ce qui arrive à Étienne, le premier martyr. L’Esprit du Christ en Lui est l’Esprit du Père. Étienne a les mêmes sentiments, attitudes que le Christ envers le Père et envers ses persécuteurs... c’est donc aussi l’Esprit du Fils en lui qui parle, qui lui donne sa forme de témoin, de martyr...

Ainsi, en ce passage de Saint Matthieu, Jésus dit : « C'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous »... parce qu’il n’a pas encore été amené à sa perfection comme le dit l’épitre aux Hébreux « Le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté avec un grand cri et dans les larmes sa prière et sa supplication, à Dieu qui pouvait le sauver de la mort; et, parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa passion; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel ». Ensuite, à ses apparitions comme Ressuscité, Jésus dira « Recevez mon Esprit ».

Nous voyons par petites touches que s’exprime en cette scène toute la dynamique du Mystère de la Trinité à laquelle nous pouvons accéder d’une certaine manière. Ce champ est bien vaste qui va du disciple appelé à témoigner en situation à la révélation du Mystère au sein du Dieu de Vie, mystère qui se révèle pleinement à la Passion mais révélation qui s’ébauche dès la naissance de Jésus et ouvre à cette vie de Jésus que nous sommes appelés à aimer infiniment car elle est le lieu pour nous de la rencontre et de l’enseignement de la vie chrétienne..



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « L’athlète ne gagne pas lorsqu’il retire son habit, car il laisse ses vêtements pour commencer à lutter. Il ne reçoit la couronne de vainqueur que lorsqu’il a combattu comme il se doit » (Saint Paulin de Nole)

   « Jésus nous dit : "Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups". Le chrétien devra être plutôt prudent, parfois même audacieux : voilà les vertus que la logique évangélique accepte. Mais la violence jamais » (François)

   « Nous pouvons donc espérer la gloire du ciel promise par Dieu à ceux qui l’aiment et font sa volonté. En toute circonstance, chacun doit espérer, avec la grâce de Dieu, "persévérer jusqu’à la fin" (…) » (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 1.821)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 13 Juil 2024 - 15:26

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 13 Juillet 2024
Samedi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Henri II,
Empereur d'Allemagne, marié avec Sainte Cunégonde (972-1024).


Saint Esdras, Prophète de l'Ancien Testament
(6ème s. av JC.). Prêtre et scribe.
Saint Silvain (ou Silas), disciple de Saint Paul
(1er siècle).
Saints Alexandre et trente soldats, Martyrs en
Phrygie (IVe siècle)
Sainte Clélia, Fondatrice d'une congrégation de
Religieuses enseignantes près de Bologne (+ 1870)
Saint Joseph Wang Guiji, Martyr en Chine (+ 1900)
Sainte Thérèse de Jésus (Jeanne Fernandez Solar)
Carmélite chilienne - Teresa de Los Andes (+ 1920)
Bienheureux Jacques de Voragine, Frère Prêcheur,
Archevêque de Gênes (+ 1298).
Bienheureux Ferdinand Marie Baccilieri, Prêtre -
Fondateur de l'Institut des Servantes de Marie (+ 1893)
Bienheureux Louis-Armand Adam et Barthélemy
Jarrige de la Moré, Prêtres et martyrs à Rochefort
(+ 1794)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la Messe du Jour

Livre d'Isaïe 6, 1-8... Psaume 93(92), 1abc.1d-2.5... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10, 24-33.:


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Commentaire de ce jour.


Ne craignez pas !


« Ne craignez pas... courage ! » Telle est la consigne de Jésus qui noue en gerbe les quatre paroles retenues aujourd’hui par la liturgie.

Il s’agit, dans sa pensée, non pas de ces craintes fugitives qui gênent ou empoisonnent la vie de tous les jours, mais de la crainte qui saisit le croyant au moment de témoigner de sa foi et de son attachement à Jésus-Christ ; la crainte de paraître fou, ou demeuré, ou dépassé; la crainte de la persécution, dont Jésus vient de parler dans le contexte de saint Matthieu  : « Vous serez haïs de tous à cause de mon nom » (v. 22).

Et si nous demandons à Jésus ce qui peut nous aider à traverser la crainte, sa réponse nous semblera étrange. Il la donne juste avant sa consigne, lorsqu’il dit  : « Le disciple n’est pas au-dessus du Maître, ni le serviteur au-dessus de son Seigneur. Puisqu’ils ont traité de Béelzéboul le maître de maison, à combien plus forte raison le diront-ils de ceux de sa maison  ! »

Ainsi notre raison de ne pas craindre, c’est que notre destin reproduit celui du Serviteur de Dieu, et que dès le départ nous sommes compromis par lui et avec lui. Notre assurance, notre audace de témoins, est donc d’emblée paradoxale  : ce qui doit nous immuniser contre la peur, c’est que notre Maître est allé jusqu’à la mort  !

Mais Jésus ajoute aussitôt une autre raison de ne pas nous laisser entamer par la crainte  : « Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé. Rien n’est secret qui ne sera connu. » Ce n’est pas là remarque banale, comme si Jésus disait  : « Tout vient à son heure », « tout finit par se savoir », c’est l’affirmation, par le Christ, que la lumière est déjà victorieuse, et que Dieu accompagne le témoignage de ses fils et de ses filles parce qu’il veut, par eux et par elles, dévoiler au monde ses richesses. Il ne faut pas avoir peur, pas plus pour nous que pour notre message. Car si nous sommes porteurs de ce que Dieu révèle, il n’y a rien à craindre ni de l’oppression physique, ni de la solitude intellectuelle, ni des mutations de la culture et de l’histoire, ni de la perte de tout modèle autre que Jésus-Christ.

Celui qu’il faut craindre, nous dit Jésus, c’est Celui qui a le pouvoir de vouer à la géhenne et le corps et l’âme, c’est-à-dire Dieu lui-même, qui seul est maître de l’irréversible, Dieu, maître de la mort et de la vie. Mais ici le mot craindre change de sens, quand on passe de la crainte des hommes à ce que le monde juif appelait « la crainte de Dieu ».

La crainte de Dieu, au sens biblique, c’est un mélange de respect et d’affection, c’est à la fois le sens de la majesté de Dieu et une spontanéité filiale pour lui obéi ; c’est, en quelque sorte, la délicatesse de l’homme en réponse à la délicatesse de Dieu. C’est pourquoi, alors que la crainte des hommes, ou de leur jugement, ronge, paralyse et mène au doute, la crainte de Dieu, au sens biblique, réveille sans cesse en nous le meilleur de nous-mêmes et nous rend aptes à percevoir la tendresse de notre Dieu qui s’occupe si bien des moineaux et compte tous les cheveux de notre tête.

Le témoin de Jésus, c’est donc un homme de foi chez qui l’amour pour Dieu a banni la crainte des hommes, et qui est prêt, malgré ses limites et ses faiblesses, à confesser hardiment le Christ sauveur, à se déclarer pour lui devant les hommes, c’est-à-dire à se déclarer solidaire de lui, en tout temps et en tout milieu, partout où il est aimé, partout où il est trahi, partout où des hommes à tâtons, le cherchent.

Et ce témoignage-là, même s’il met en œuvre toutes les ressources humaines de l’apôtre, dépasse le niveau de l’habileté et du prestige ; il s’enracine humblement dans l’amitié avec Jésus, mort et ressuscité.

Ce que le disciple crie au monde, ce qu’il a le droit et de devoir de proclamer sur les toits, c’est ce que Dieu lui a murmuré à l’oreille, ce qu’il n’a jamais cessé de murmurer à son peuple. Voilà pourquoi notre témoignage ne peut être ni agressif, ni contraignant, et ne peut céder à aucune tentation d’impatience. Il renvoie à une parole entendue, à un visage toujours cherché. C’est un message tout d’intériorité et de douceur, enveloppé de la même miséricorde qui nous enveloppe nous-mêmes.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps »


« Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. »
Dans ce texte du chapitre 10 de l’Évangile de saint Matthieu, le Seigneur est en train de préparer ses disciples à la mission de l’annonce de l’Évangile. Peut-être certains d’entre eux étaient-ils encore dans l’illusion que suivre le Christ pourrait leur procurer une gloire et une puissance purement humaines. Jésus les prépare donc à sortir dans un monde qui ne va pas toujours accueillir de bon gré l’Évangile. Les persécutions ne manqueront pas pour ceux qui suivent le Christ. Mais en même temps il les rassure. Ils ne seront pas seuls à affronter les épreuves de la mission. Il les précède dans l’expérience de la persécution et il sera là à leurs côtés. Il leur dira à plusieurs reprises de ne pas craindre mais de faire confiance tout en donnant des motifs de lui faire confiance.

« Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. »
Jésus nous rappelle que la vérité et la justice finissent toujours par avoir raison du mensonge et de l’injustice. Même si cela n’est pas parfaitement accompli dans ce monde, Jésus, en tant que juge des vivants et des morts, viendra dévoiler et redresser ce qu’il y a de difforme dans le monde, de manière définitive à la fin des temps. Il défendra le pauvre et le faible contre ceux qui lui auront fait du tort.

« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. »
Jésus nous rappelle qu’à la lumière de la vie éternelle qui nous attend auprès du Seigneur les souffrances de cette vie, même si elles nous semblent insurmontables, sont brèves et peu de choses comparées aux joies du ciel. Une maman qui accouche souffre, certes, mais cette souffrance ne dure qu’un temps et s’éclipse rapidement devant la joie d’avoir son petit enfant dans les bras. Ainsi que nous le dit saint Paul dans sa lettre aux Romains : « J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. » (Rm 8, 18) Le mal physique et matériel est pénible mais encore plus pénible est la perte éternelle de notre âme. Dans notre vie il faut donc tout miser sur celui qui peut nous donner la vie éternelle, le Seigneur Jésus, et donner le moins de chance possible à celui qui veut notre mort éternelle, Satan.

« Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. »
Quelle belle déclaration d’amour de la part de notre Seigneur ! Nous avons une valeur infinie à ses yeux. Comme il le dit aussi au prophète Isaïe : « Parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime (…) » (Is 43, 4), le Seigneur ne nous lâchera pour rien au monde, même dans les moments d’épreuve et de souffrance. Saint Paul en a fait l’expérience et il nous en dit quelque chose dans sa lettre aux Romains : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rm 8, 38-39)

« Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. »
Oui, annoncer l’Évangile, témoigner de notre foi, s’afficher pour le Christ pourra nous apporter des persécutions mais quelle belle promesse nous attend ! Si nous avons eu le courage de nous déclarer pour le Seigneur sur terre, c’est lui qui à son tour se déclarera pour nous devant tous ceux qui pourraient nous accuser ou nous vouloir du mal sur terre, mais aussi au moment du jugement. Nous avons dans le Christ un avocat, un défenseur puissant !

Seigneur Jésus, merci pour ces paroles qui me rassurent et me réconfortent dans ma foi vis-à-vis du scandale du mal et de la souffrance dans le monde. Tu es mon avocat, mon sauveur et si je mets ma foi en toi, rien au monde ne pourra me séparer de ton amour ! Seigneur, je veux renouveler aujourd’hui ma confiance profonde en toi. Tu as vaincu le monde, tu seras vainqueur du mal, du péché, de la souffrance, de la mort. Je veux me déclarer pour toi dans ma vie. Je veux témoigner de ma foi et annoncer ton Évangile. Sois toujours à mes côtés, Seigneur !



Père Richard Tardiff, L.C.
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Autre commentaire de ce jour.


Le disciple n’est pas au-dessus de son Maître


Le Seigneur est clair : « le disciple n’est pas plus grand que le maître ». Or Jésus est passé par la Croix ; il n’y a donc pas de raison que cela nous soit épargné ! Certes, mais la Vie de Jésus et la nôtre ne sont pas parallèles, elles sont intimement et indéfectiblement liées.
Il n’y a pas de maître sans disciple.
Nous sommes ses disciples, en cela nous dépendons de Lui. Il est notre maître, en cela il s’est rendu dépendant de nous.
Il s’agit donc de la solidarité intime de relations interpersonnelles et non d’une fatalité morbide.
Si nous montons sur la Croix, c’est avec Le Seigneur et en Lui.

Il reste que la mort est une possibilité réelle pour ceux qui annonce la Parole. Certes, mais là encore, ne nous trompons pas de relation.
La Parole sera annoncée quoiqu’il arrive, elle possède une force interne qui oblige les disciples à prendre ouvertement position : « dites-le au grand jour », « proclamez-le sur les toits ».
Si l’adversité est assurée, il n’y pas de raison de s’inquiéter : « ne craignez pas » s’exclame Jésus.
Le seul qui doit être craint, est celui qui peut faire périr l’âme et le corps, et non pas celui qui ne peut que tuer le corps – et non pas l’âme.
La mort n’est rien à côté de la perdition, elle seule est redoutable.

Jésus s’en explique en prenant l’exemple des moineaux. D’un côté on vend « deux moineaux pour un sou », et de l’autre Jésus rappelle que « pas un seul ne tombe ».
Deux comptabilités s’opposent : celle du monde, qui compte deux pour un, anonymement, globalement ; et celle du Royaume où chacun est regardé comme un seul, comme unique.
Le péril suprême est de tomber dans la multitude anonyme, dans l’indifférenciation totale. Dans ce cas, mieux vaut être compté pour un mort que de ne pas être compté parmi les vivants.
Ce qui compte aux yeux de Dieu, ce n’est pas la vie en général, mais la Vie en ce qu’elle est unique.

Les paroles de Jésus ne doivent donc pas susciter la crainte, mais éveiller le désir de ne compter qu’aux yeux de Notre Père des Cieux.
Sûr de sa relation au Père, sachant que chacun de ses cheveux est compté, le disciple n’a plus de retenue à se livrer au dynamisme irrésistible de la Parole, et à se livrer tout entier par Amour de Dieu et de ses frères. Il suit alors joyeusement le chemin de son Maître.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Oh Seigneur, fais resplendir sur nous ta face pour le bien de la paix ; protège-nous de ta main puissante… Nous te rendons grâce, par l’intermédiaire de notre Souverain et protecteur de nos âmes, Jésus-Christ, à travers qui sont la gloire et la louange de toi, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen » (Saint Clément de Rome)

   « Qui ne connait pas Dieu, même s’il a de multiples espoirs, au fond il est sans espoir » (Benoit XVI)

   « Le terme âme désigne […] ce qu’il y a de plus intime en l’homme et de plus grande valeur en lui, ce par quoi il est plus particulièrement image de Dieu : "âme" signifie le principe spirituel en l’homme » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 363)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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