Les saints du jour
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Les saints du jour
Rappel du premier message :
Samedi le 3 septembre
Saint Grégoire le Grand
Pape et docteur de l'Église
(537 - 604)
C
'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand; il fut, en effet, grand par sa naissance, - fils de sénateur, neveu d'une sainte, la vierge Tarsille; - grand par sa science et par sa sainteté; - grand par les merveilles qu'il opéra; - grand par les dignités de cardinal, de légat, de Pape, où la Providence et son mérite l'élevèrent graduellement.
Grégoire était né à Rome. Il en occupa quelques temps la première magistrature, mais bientôt la cité, qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital. Il n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue.
Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres Saints; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie fut compromise. Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que l'on exposait en vente. Apprenant qu'ils étaient Angles, c'est-à-dire du pays, encore païen, d'Angleterre: "Dites plutôt des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon." Il alla voir le Pape, et obtint d'aller prêcher l'Évangile à ce peuple; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir.
Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers. L'un des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre.
Grégoire s'est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique. Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de ce grand docteur. Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Grégoire mourut le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l'oreille. Il est regardé comme le patron des chantres.
Martyrologe Romain : À Paris, en 1792, la passion de soixante-quinze bienheureux martyrs.
Prêtres : André-Abel Alricy, de Crémieu, au diocèse de Grenoble, attaché à la prison Saint-Médard, à Paris - René-Marie Andrieux, de Rennes, ancien jésuite, supérieur de la Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris - Pierre-Paul Balzac, de Paris, vicaire à Villejuif, retiré dans la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-François Benoît, dit Vourlat, de Lyon, ancien jésuite, aumônier des Dames de l’Adoration perpétuelle, à Paris - Jean-Charles-Marie Bernard du Cornillet, de Châteaubriant, au diocèse de Nantes, chanoine régulier de Saint-Victor à Paris et bibliothécaire de l’abbaye - Michel-André-Sylvestre Binard, de Laulne, au diocèse de Coutances, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Nicolas Bize, de Versailles, directeur du séminiaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Claude Bochot, de Troyes, supérieur de la Maison Saint-Charles des Pères de la Doctrine chrétienne, à Paris - Jean-François Bonnel de Pradal, d’Ax-les-Thermes, au diocèse de Pamiers, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, à Paris - Pierre Bonze, de Paris, curé de Massy - Pierre Briquet, de Vervins, au diocèse de Laon, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Pierre Brisse, de Brombos, au diocèse de Beauvais, curé de Boran-sur-Oise, dans le même diocèse - Charles Carnus, de Salles-la-Source, au diocèse de Rodez, professeur au collège de Rodez - Jean-Charles Caron, d’Auchel, au diocèse de Boulogne, prêtre de la Mission, curé de Collégien, au diocèse de Meaux - Bertrand-Antoine de Caupène, de Jégan, au diocèse d’Auch, vicaire à Montmagny - Nicolas Colin, de Grenant, au diocèse de Langres, prêtre de la Mission, curé de Genevrières, au même diocèse - Jacques Dufour, de Troisgots, au diocèse de Coutances, vicaire à Maison-Alfort, au diocèse de Paris - Denis-Claude Duval, de Paris, vicaire à Saint-Étienne du Mont - Jean-Pierre Duval, de Paris, capucin (frère Côme), aumônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Joseph Falcoz, de Saint-Sorlin d’Arves, au diocèse de Maurienne, chapelain de l’hôpital de la Pitié - Gilbert-Jean Fautrel, de Marcilly, au diocèse de Coutances, aumônier de la Maison des Enfants-trouvés, à Paris - Eustache Félix, de Troyes, procureur de la Maison des Pères de la Doctrine chrétienne à Paris et conseiller provincial - Pierre-Philibert Fougères, de Paris, curé de Saint-Laurent de Nevers, député à l’Assemblée nationale - Louis-Joseph François, de Busigny, au diocèse de Cambrai, prêtre de la Mission, supérieur du séminaire Saint-Firmin - Pierre-Jean Garrigues, de Sauveterre, au diocèse de Rodez, attaché au diocèse de Paris - Nicolas Gaudreau, de Paris, curé de Vert-le-Petit - Étienne-Michel Gillet, de Paris, directeur au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet - Georges-Jérôme Giroust, de Bussy-Saint-Georges, au diocèse de Meaux, vicaire à Gennevilliers, au diocèse de Paris - Joseph-Marie Gros, de Lyon, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet, député aux États généraux - Jean-Henri Gruyer, de Dole, au diocèse de Saint-Claude, prêtre de la Mission, vicaire à Saint-Louis de Versailles - Pierre-Marie Guérin du Rocher, de Sainte-Honorine-la-Guillaume, au diocèse de Séez, ancien jésuite, supérieur de la Maison des Nouveaux Convertis, à Paris - François-Robert Guérin du Rocher, frère cadet du précédent, né au Repas, au diocèse de Séez, ancien jésuite, aumônier de l’hospice des Capucins, à Paris - Yves-André Guillon de Kerenrun, de Lézardrieux, au diocèse de Tréguier, proviseur de la Maison de Navarre et vice-chancelier de l’Université de Paris - Julien-François Hédouin, de Coutances, chapelain de la Communauté de la Compassion, à Paris - Pierre-François Hénoque, de Tronchoy, au diocèse d’Amiens, professeur au Collège du Cardinal Lemoine, à Paris - Éloi Herque, dit du Roule, de Lyon, ancien jésuite, aummônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Louis Joret, de Rollot, au diocèse de Beauvais, résidant à Paris - Jean-Jacques de La Lande, de La Forêt-Auvray, au diocèse d’Évreux, curé de Saint-Martin d’Illiers-l’Évêque, au même diocèse, député aux États généraux - Gilles-Louis Lanchon, des Pieux, au diocèse de Coutances, directeur spirituel des religieuses de Port-Royal, à Paris - Louis-Jean Lanier, de Château-Gontier, au diocèse d’Angers, préfet du séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Jean-Joseph de Lavèze-Belay, de Gluiras, au diocèse de Viviers, confesseur des malades à l’Hôtel-Dieu de Paris - Michel Leber, de Paris, curé de La Madeleine - Jean-Baptiste Legrand, de Versailles, professeur au Collège de Lisieux, à Paris - Jean-Pierre Le Laisant, de Valognes, au diocèse de Coutances, vicaire à Dugny, au diocèse de Paris - Julien Le Laisant, frère aîné du précédent, de Valognes, vicaire à Videcosville, au diocèse de Coutances - Jean Lemaître, de Beaumais, au diocèse de Bayeux, ordonné prêtre le 17 juin précédent - Jean-Thomas Leroy, d’Épernay, au diocèse de Châlons, grand prieur de l’abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean des Vignes et curé-prieur de La Ferté-Gaucher, au diocèse de Soissons - Martin-François Loublier, d’O, près de Mortrée, au diocèse de Séez, curé de Condé-sur-Sarthe, au même diocèse - Claude-Louis Marmotant de Savigny, de Paris, curé de Compans-la-Ville, au diocèse de Meaux - Claude-Sylvain Mayneaud de Bizefranc, de Digoin, au diocèse d’Autun, prêtre de la Communauté de Saint-Étienne du Mont, à Paris - Henri-Jean Milet, de Paris, vicaire à Saint-Hippolyte - François-Joseph Monnier, de Paris, vicaire à Saint-Séverin - Marie-François Mouffle, de Paris, vicaire à Saint-Merry - Jean-Louis Oviefre, de Paris, directeur de la petite Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-Michel Phelippot, de Paris, chapelain du Collège de Navarre, à Paris - Claude Pons, du Puy-en-Velay, chanoine régulier de Sainte-Geneviève de Paris - Pierre-Claude Pottier, du Hâvre, au diocèse de Rouen, eudiste, supérieur du Séminaire Saint-Vivien de Rouen - Jacques-Léonor Rabé, de Sainte-Mère-Église, au diocèse de Coutances, chapelain de l’hospice des Enfants-Assistés, à Paris - Pierre-Robert Régnet, de Cherbourg, au diocèse de Coutances, résidant à Paris - Yves-Jean-Pierre Rey de Kervizic, de Plounez, au diocèse de Saint-Brieuc, vicaire à Saint-Jacques du Haut-Pas, à Paris - Nicolas-Charles Roussel, confesseur des Hermites à Grosbois, au diocèse de Paris - Pierre Saint-James, de Caen, au diocèse de Bayeux, recteur de l’Hôpital général, à Paris - Jacques-Louis Schmid, de Paris, curé de Saint-Jean l’Évangéliste, à Paris - Jean-Antoine Seconds, de Rodez, ancien jésuite, chapelain de l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Jacques de Turménies, de Gournay-en-Bray, au diocèse de Rouen, grand-maître du Collège de Navarre, à Paris - René-Joseph Urvoy, de Plouisy, au diocèse de Tréguier, maître de conférences au séminaire des Trente-Trois, à Paris - Nicolas-Marie Verron, de Quimperlé, au diocèse de Cornouaille, ancien jésuite, directeur des religieuses de Sainte-Aure, à Paris.
Diacre : Pierre-Florent Leclercq ou Clerq, de Hautvillers, au diocèse d’Amiens, élève au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris.
Laïcs : Sébastien Desbrielles, de Bourges, maître d’hôtel à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Louis-François Rigot, d’Amiens, sous-sacristain à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Jean-Antoine de Villette, de Cateau-Cambrésis, au diocèse de Cambrai, ancien officier, retiré au séminaire Saint-Firmin.
Martyrs de Paris et prêtres pour la plupart, le lendemain du massacre perpétré au couvent des Carmes, sous la Révolution française, ils furent à leur tour mis à mort sans jugement, quelques-uns à la prison de la Force, tous les autres au séminaire Saint-Firmin transformé en prison.
Samedi le 3 septembre
Saint Grégoire le Grand
Pape et docteur de l'Église
(537 - 604)
C
'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand; il fut, en effet, grand par sa naissance, - fils de sénateur, neveu d'une sainte, la vierge Tarsille; - grand par sa science et par sa sainteté; - grand par les merveilles qu'il opéra; - grand par les dignités de cardinal, de légat, de Pape, où la Providence et son mérite l'élevèrent graduellement.
Grégoire était né à Rome. Il en occupa quelques temps la première magistrature, mais bientôt la cité, qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital. Il n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue.
Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres Saints; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie fut compromise. Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que l'on exposait en vente. Apprenant qu'ils étaient Angles, c'est-à-dire du pays, encore païen, d'Angleterre: "Dites plutôt des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon." Il alla voir le Pape, et obtint d'aller prêcher l'Évangile à ce peuple; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir.
Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers. L'un des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre.
Grégoire s'est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique. Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de ce grand docteur. Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Grégoire mourut le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l'oreille. Il est regardé comme le patron des chantres.
Martyrologe Romain : À Paris, en 1792, la passion de soixante-quinze bienheureux martyrs.
Prêtres : André-Abel Alricy, de Crémieu, au diocèse de Grenoble, attaché à la prison Saint-Médard, à Paris - René-Marie Andrieux, de Rennes, ancien jésuite, supérieur de la Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris - Pierre-Paul Balzac, de Paris, vicaire à Villejuif, retiré dans la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-François Benoît, dit Vourlat, de Lyon, ancien jésuite, aumônier des Dames de l’Adoration perpétuelle, à Paris - Jean-Charles-Marie Bernard du Cornillet, de Châteaubriant, au diocèse de Nantes, chanoine régulier de Saint-Victor à Paris et bibliothécaire de l’abbaye - Michel-André-Sylvestre Binard, de Laulne, au diocèse de Coutances, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Nicolas Bize, de Versailles, directeur du séminiaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Claude Bochot, de Troyes, supérieur de la Maison Saint-Charles des Pères de la Doctrine chrétienne, à Paris - Jean-François Bonnel de Pradal, d’Ax-les-Thermes, au diocèse de Pamiers, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, à Paris - Pierre Bonze, de Paris, curé de Massy - Pierre Briquet, de Vervins, au diocèse de Laon, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Pierre Brisse, de Brombos, au diocèse de Beauvais, curé de Boran-sur-Oise, dans le même diocèse - Charles Carnus, de Salles-la-Source, au diocèse de Rodez, professeur au collège de Rodez - Jean-Charles Caron, d’Auchel, au diocèse de Boulogne, prêtre de la Mission, curé de Collégien, au diocèse de Meaux - Bertrand-Antoine de Caupène, de Jégan, au diocèse d’Auch, vicaire à Montmagny - Nicolas Colin, de Grenant, au diocèse de Langres, prêtre de la Mission, curé de Genevrières, au même diocèse - Jacques Dufour, de Troisgots, au diocèse de Coutances, vicaire à Maison-Alfort, au diocèse de Paris - Denis-Claude Duval, de Paris, vicaire à Saint-Étienne du Mont - Jean-Pierre Duval, de Paris, capucin (frère Côme), aumônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Joseph Falcoz, de Saint-Sorlin d’Arves, au diocèse de Maurienne, chapelain de l’hôpital de la Pitié - Gilbert-Jean Fautrel, de Marcilly, au diocèse de Coutances, aumônier de la Maison des Enfants-trouvés, à Paris - Eustache Félix, de Troyes, procureur de la Maison des Pères de la Doctrine chrétienne à Paris et conseiller provincial - Pierre-Philibert Fougères, de Paris, curé de Saint-Laurent de Nevers, député à l’Assemblée nationale - Louis-Joseph François, de Busigny, au diocèse de Cambrai, prêtre de la Mission, supérieur du séminaire Saint-Firmin - Pierre-Jean Garrigues, de Sauveterre, au diocèse de Rodez, attaché au diocèse de Paris - Nicolas Gaudreau, de Paris, curé de Vert-le-Petit - Étienne-Michel Gillet, de Paris, directeur au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet - Georges-Jérôme Giroust, de Bussy-Saint-Georges, au diocèse de Meaux, vicaire à Gennevilliers, au diocèse de Paris - Joseph-Marie Gros, de Lyon, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet, député aux États généraux - Jean-Henri Gruyer, de Dole, au diocèse de Saint-Claude, prêtre de la Mission, vicaire à Saint-Louis de Versailles - Pierre-Marie Guérin du Rocher, de Sainte-Honorine-la-Guillaume, au diocèse de Séez, ancien jésuite, supérieur de la Maison des Nouveaux Convertis, à Paris - François-Robert Guérin du Rocher, frère cadet du précédent, né au Repas, au diocèse de Séez, ancien jésuite, aumônier de l’hospice des Capucins, à Paris - Yves-André Guillon de Kerenrun, de Lézardrieux, au diocèse de Tréguier, proviseur de la Maison de Navarre et vice-chancelier de l’Université de Paris - Julien-François Hédouin, de Coutances, chapelain de la Communauté de la Compassion, à Paris - Pierre-François Hénoque, de Tronchoy, au diocèse d’Amiens, professeur au Collège du Cardinal Lemoine, à Paris - Éloi Herque, dit du Roule, de Lyon, ancien jésuite, aummônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Louis Joret, de Rollot, au diocèse de Beauvais, résidant à Paris - Jean-Jacques de La Lande, de La Forêt-Auvray, au diocèse d’Évreux, curé de Saint-Martin d’Illiers-l’Évêque, au même diocèse, député aux États généraux - Gilles-Louis Lanchon, des Pieux, au diocèse de Coutances, directeur spirituel des religieuses de Port-Royal, à Paris - Louis-Jean Lanier, de Château-Gontier, au diocèse d’Angers, préfet du séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Jean-Joseph de Lavèze-Belay, de Gluiras, au diocèse de Viviers, confesseur des malades à l’Hôtel-Dieu de Paris - Michel Leber, de Paris, curé de La Madeleine - Jean-Baptiste Legrand, de Versailles, professeur au Collège de Lisieux, à Paris - Jean-Pierre Le Laisant, de Valognes, au diocèse de Coutances, vicaire à Dugny, au diocèse de Paris - Julien Le Laisant, frère aîné du précédent, de Valognes, vicaire à Videcosville, au diocèse de Coutances - Jean Lemaître, de Beaumais, au diocèse de Bayeux, ordonné prêtre le 17 juin précédent - Jean-Thomas Leroy, d’Épernay, au diocèse de Châlons, grand prieur de l’abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean des Vignes et curé-prieur de La Ferté-Gaucher, au diocèse de Soissons - Martin-François Loublier, d’O, près de Mortrée, au diocèse de Séez, curé de Condé-sur-Sarthe, au même diocèse - Claude-Louis Marmotant de Savigny, de Paris, curé de Compans-la-Ville, au diocèse de Meaux - Claude-Sylvain Mayneaud de Bizefranc, de Digoin, au diocèse d’Autun, prêtre de la Communauté de Saint-Étienne du Mont, à Paris - Henri-Jean Milet, de Paris, vicaire à Saint-Hippolyte - François-Joseph Monnier, de Paris, vicaire à Saint-Séverin - Marie-François Mouffle, de Paris, vicaire à Saint-Merry - Jean-Louis Oviefre, de Paris, directeur de la petite Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-Michel Phelippot, de Paris, chapelain du Collège de Navarre, à Paris - Claude Pons, du Puy-en-Velay, chanoine régulier de Sainte-Geneviève de Paris - Pierre-Claude Pottier, du Hâvre, au diocèse de Rouen, eudiste, supérieur du Séminaire Saint-Vivien de Rouen - Jacques-Léonor Rabé, de Sainte-Mère-Église, au diocèse de Coutances, chapelain de l’hospice des Enfants-Assistés, à Paris - Pierre-Robert Régnet, de Cherbourg, au diocèse de Coutances, résidant à Paris - Yves-Jean-Pierre Rey de Kervizic, de Plounez, au diocèse de Saint-Brieuc, vicaire à Saint-Jacques du Haut-Pas, à Paris - Nicolas-Charles Roussel, confesseur des Hermites à Grosbois, au diocèse de Paris - Pierre Saint-James, de Caen, au diocèse de Bayeux, recteur de l’Hôpital général, à Paris - Jacques-Louis Schmid, de Paris, curé de Saint-Jean l’Évangéliste, à Paris - Jean-Antoine Seconds, de Rodez, ancien jésuite, chapelain de l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Jacques de Turménies, de Gournay-en-Bray, au diocèse de Rouen, grand-maître du Collège de Navarre, à Paris - René-Joseph Urvoy, de Plouisy, au diocèse de Tréguier, maître de conférences au séminaire des Trente-Trois, à Paris - Nicolas-Marie Verron, de Quimperlé, au diocèse de Cornouaille, ancien jésuite, directeur des religieuses de Sainte-Aure, à Paris.
Diacre : Pierre-Florent Leclercq ou Clerq, de Hautvillers, au diocèse d’Amiens, élève au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris.
Laïcs : Sébastien Desbrielles, de Bourges, maître d’hôtel à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Louis-François Rigot, d’Amiens, sous-sacristain à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Jean-Antoine de Villette, de Cateau-Cambrésis, au diocèse de Cambrai, ancien officier, retiré au séminaire Saint-Firmin.
Martyrs de Paris et prêtres pour la plupart, le lendemain du massacre perpétré au couvent des Carmes, sous la Révolution française, ils furent à leur tour mis à mort sans jugement, quelques-uns à la prison de la Force, tous les autres au séminaire Saint-Firmin transformé en prison.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi le 11 octobre
Saint Jean XXIII
Pape (261e) de 1958 à 1963
Surnom affectueux : « Le Bon Pape »
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.
Jean XXIII (au siècle : Angelo Giuseppe Roncalli) est né le 25 novembre 1881, à Sotto il Monte près de Bergame, dans une famille nombreuse de milieu modeste. Il entre au séminaire à l'âge de douze ans. Il y suit le cursus ecclésiastique classique.
En 1904, il est ordonné prêtre. Peu après, il est nommé secrétaire de Mgr Giacomo Radini Tedeschi, nouvel évêque de Bergame, et reste à son service jusqu'à la mort de ce dernier en 1914. Pendant cette période, il s'occupe aussi de l'enseignement auprès du séminaire de Bergame.
En 1915, il est incorporé dans le service des santés des armées, avant de devenir aumônier militaire. Après la guerre, il devient directeur spirituel du séminaire de Bergame.
En 1921, il entre dans la Curie romaine, dans la Congrégation pour la propagation de la foi (plus connue sous le nom de Propaganda Fide).
En 1925, Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le promut évêque et l'envoie en Bulgarie, terre orthodoxe, en tant que visiteur, puis délégué apostolique. Il occupe ensuite le même poste à Istanbul entre 1935 et 1944, ce qui lui permet de sauver, pendant l'occupation, des victimes du nazisme.
En 1945, il succède comme nonce apostolique de Paris à Mgr Valeri, compromis avec le régime de Vichy. Il règle avec succès le problème des autres évêques compromis avec le régime de Vichy, dont le gouvernement français demandait la substitution. Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) devra accepter seulement les démissions de trois prélats : les évêques de Mende, Aix-en-Provence et Arras.
En 1953, sa carrière diplomatique s'achève, et il retourne à sa première vocation pastorale : il est nommé patriarche de Venise, puis cardinal.
Le 9 octobre 1958 le pape Pie XII vient de mourir. Le cardinal Angelo Roncalli, patriarche de Venise, âgé et malade, se rend à la Cité du Vatican pour participer au conclave qui élira un nouveau pontife. À mesure que le conclave se déroule Roncalli revoit très clairement des images de son passé, comme lorsque, jeune prêtre, il soutenait des ouvriers en grève ; ou bien cette fois où, délégué apostolique en Turquie, il a négocié secrètement avec un ambassadeur nazi afin de sauver des juifs arrivant dans les trains bondés; ou encore en France, devant un de Gaulle autoritaire, qu'il a convaincu de ne pas expulser plusieurs évêques contestés.
Au douzième tour du scrutin, le 28 octobre 1958, Angelo Giuseppe Roncalli est élu pape et prend le nom de Jean XXIII : il est couronné le 4 novembre. On s'attendait à ce qu'il soit un pape de transition sans grand éclat. Mais il surprend le monde entier en convoquant, le 25 janvier 1959, le Concile Vatican II. Cette démarche audacieuse vers une importante modernisation de l'église vise à assurer que cette institution, l'une des plus vielle au monde, continuera de s'épanouir jusqu'à la fin du 20e siècle et bien au-delà. Il se préoccupe aussi du conflit entre les États-Unis et l'Union soviétique, qui devient de plus en plus pressant.
Le 11 octobre 1962, le concile, couramment désigné depuis lors sous le nom de « Vatican II », est ouvert. Jean XXIII y prononce un important >>> Discours. À la fin de la journée d’ouverture du Concile, était organisée une procession aux flambeaux entre le château Saint-Ange et la place Saint-Pierre. Le pape Jean XXIII, attiré par la prière de la foule, était apparu à sa fenêtre, improvisant une allocution connue aujourd’hui comme le >>> Discours à la lune. Le passage qui a fait éclater les applaudissements est celui de la larme d’un enfant : « En rentrant chez vous, vous trouverez vos enfants. Donnez une caresse à vos enfants, et dites-leur : c’est la caresse du pape. Vous trouverez peut-être quelque larme à essuyer. Ayez une bonne parole pour celui qui souffre : Le pape est avec nous, spécialement aux heures de tristesse et d’amertume ».
Vers la fin de 1962, un cancer de l’estomac est diagnostiqué. Jean XXIII s’efforce cependant de permettre au concile de continuer son travail. Le 11 avril 1963, il promulgue une encyclique qui est perçue comme étant son testament spirituel : >>> Pacem in Terris. Au-delà du monde catholique elle est adressée à tous les hommes de bonne volonté, fait l’apologie de la démocratie, affirme que la guerre ne peut être un instrument de justice et préconise que ce soit désormais la « loi morale » qui régisse la relation entre les états, prônant la solidarité, la justice et la liberté. Le 11 mai il reçoit le prix Balzan pour son engagement en faveur de la paix : c’est là sa dernière apparition publique.
Le 28 mai 1963 il est victime d'une hémorragie. À ce moment Radio Vatican transmet chaque jour l'état de santé du Pape en indiquant sa température et son pouls défaillants. Jean XXIII, entre lucidité et inconscience, continue toutefois de tenir son rôle jusqu'aux derniers moments. À l'issu d'une longue agonie il meurt le 3 juin 1963, jour de la fête de la Pentecôte. Il voulait être un prêtre ordinaire, mais il a changé la face du monde à jamais.
Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli) a été béatifié le 3 septembre 2000 par saint Jean-Paul II.
Le 27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage éternel dans la gloire de l'Église catholique.
Saint Nicaise et ses Compagnons
Martyrs
(† siècle incertain)
Nicaise, dont le nom grec signifie victorieux, vit le jour en Grèce. D'après de très anciens documents, il naquit à Athènes et fut converti, avec le grand saint Denis, par le savant discours de saint Paul devant l'Aréopage.
Après avoir séjourné quelques temps près du grand apôtre, Nicaise, avec saint Denis, travailla en Grèce au salut des âmes, puis s'embarqua avec le même saint pour Rome. Le pape saint Clément les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'évangélisation de ce pays, commencée avec succès par des envoyés de saint Pierre lui-même.
Tandis que saint Denis fixa son siège à Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vénère encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs ; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prêtre Quirin et le diacre Égobile.
Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Évangile, s'ils les délivraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple émerveillé ; là, le monstre expira, par l'ordre du saint. À cette vue, bon nombre d'idolâtres se convertirent à la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptême.
Le bruit de ce prodige s'étant répandu dans le pays d'alentour, les conversions se multiplièrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux, commencèrent à ouvrir les yeux à la lumière de l'Évangile. Les apôtres chassèrent aussi plusieurs démons qui tourmentaient les habitants de la contrée. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Égobile reprirent leur marche vers Rouen.
À la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prédication une noble dame, nommée Pience, et un prêtre des idoles, appelé Clair. Ce dernier était aveugle ; ils lui rendirent en même temps la vue de l'âme et celle du corps. Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prêtres païens, irrités, conduisirent les trois apôtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis à mort saint Denis et ses compagnons ; mais, inaccessibles à toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois héros de la foi le même fait qui est raconté de saint Denis ; ils auraient porté leur tête entre leurs mains, après avoir été décapités.
Saint Jean XXIII
Pape (261e) de 1958 à 1963
Surnom affectueux : « Le Bon Pape »
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.
Jean XXIII (au siècle : Angelo Giuseppe Roncalli) est né le 25 novembre 1881, à Sotto il Monte près de Bergame, dans une famille nombreuse de milieu modeste. Il entre au séminaire à l'âge de douze ans. Il y suit le cursus ecclésiastique classique.
En 1904, il est ordonné prêtre. Peu après, il est nommé secrétaire de Mgr Giacomo Radini Tedeschi, nouvel évêque de Bergame, et reste à son service jusqu'à la mort de ce dernier en 1914. Pendant cette période, il s'occupe aussi de l'enseignement auprès du séminaire de Bergame.
En 1915, il est incorporé dans le service des santés des armées, avant de devenir aumônier militaire. Après la guerre, il devient directeur spirituel du séminaire de Bergame.
En 1921, il entre dans la Curie romaine, dans la Congrégation pour la propagation de la foi (plus connue sous le nom de Propaganda Fide).
En 1925, Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le promut évêque et l'envoie en Bulgarie, terre orthodoxe, en tant que visiteur, puis délégué apostolique. Il occupe ensuite le même poste à Istanbul entre 1935 et 1944, ce qui lui permet de sauver, pendant l'occupation, des victimes du nazisme.
En 1945, il succède comme nonce apostolique de Paris à Mgr Valeri, compromis avec le régime de Vichy. Il règle avec succès le problème des autres évêques compromis avec le régime de Vichy, dont le gouvernement français demandait la substitution. Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) devra accepter seulement les démissions de trois prélats : les évêques de Mende, Aix-en-Provence et Arras.
En 1953, sa carrière diplomatique s'achève, et il retourne à sa première vocation pastorale : il est nommé patriarche de Venise, puis cardinal.
Le 9 octobre 1958 le pape Pie XII vient de mourir. Le cardinal Angelo Roncalli, patriarche de Venise, âgé et malade, se rend à la Cité du Vatican pour participer au conclave qui élira un nouveau pontife. À mesure que le conclave se déroule Roncalli revoit très clairement des images de son passé, comme lorsque, jeune prêtre, il soutenait des ouvriers en grève ; ou bien cette fois où, délégué apostolique en Turquie, il a négocié secrètement avec un ambassadeur nazi afin de sauver des juifs arrivant dans les trains bondés; ou encore en France, devant un de Gaulle autoritaire, qu'il a convaincu de ne pas expulser plusieurs évêques contestés.
Au douzième tour du scrutin, le 28 octobre 1958, Angelo Giuseppe Roncalli est élu pape et prend le nom de Jean XXIII : il est couronné le 4 novembre. On s'attendait à ce qu'il soit un pape de transition sans grand éclat. Mais il surprend le monde entier en convoquant, le 25 janvier 1959, le Concile Vatican II. Cette démarche audacieuse vers une importante modernisation de l'église vise à assurer que cette institution, l'une des plus vielle au monde, continuera de s'épanouir jusqu'à la fin du 20e siècle et bien au-delà. Il se préoccupe aussi du conflit entre les États-Unis et l'Union soviétique, qui devient de plus en plus pressant.
Le 11 octobre 1962, le concile, couramment désigné depuis lors sous le nom de « Vatican II », est ouvert. Jean XXIII y prononce un important >>> Discours. À la fin de la journée d’ouverture du Concile, était organisée une procession aux flambeaux entre le château Saint-Ange et la place Saint-Pierre. Le pape Jean XXIII, attiré par la prière de la foule, était apparu à sa fenêtre, improvisant une allocution connue aujourd’hui comme le >>> Discours à la lune. Le passage qui a fait éclater les applaudissements est celui de la larme d’un enfant : « En rentrant chez vous, vous trouverez vos enfants. Donnez une caresse à vos enfants, et dites-leur : c’est la caresse du pape. Vous trouverez peut-être quelque larme à essuyer. Ayez une bonne parole pour celui qui souffre : Le pape est avec nous, spécialement aux heures de tristesse et d’amertume ».
Vers la fin de 1962, un cancer de l’estomac est diagnostiqué. Jean XXIII s’efforce cependant de permettre au concile de continuer son travail. Le 11 avril 1963, il promulgue une encyclique qui est perçue comme étant son testament spirituel : >>> Pacem in Terris. Au-delà du monde catholique elle est adressée à tous les hommes de bonne volonté, fait l’apologie de la démocratie, affirme que la guerre ne peut être un instrument de justice et préconise que ce soit désormais la « loi morale » qui régisse la relation entre les états, prônant la solidarité, la justice et la liberté. Le 11 mai il reçoit le prix Balzan pour son engagement en faveur de la paix : c’est là sa dernière apparition publique.
Le 28 mai 1963 il est victime d'une hémorragie. À ce moment Radio Vatican transmet chaque jour l'état de santé du Pape en indiquant sa température et son pouls défaillants. Jean XXIII, entre lucidité et inconscience, continue toutefois de tenir son rôle jusqu'aux derniers moments. À l'issu d'une longue agonie il meurt le 3 juin 1963, jour de la fête de la Pentecôte. Il voulait être un prêtre ordinaire, mais il a changé la face du monde à jamais.
Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli) a été béatifié le 3 septembre 2000 par saint Jean-Paul II.
Le 27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage éternel dans la gloire de l'Église catholique.
Saint Nicaise et ses Compagnons
Martyrs
(† siècle incertain)
Nicaise, dont le nom grec signifie victorieux, vit le jour en Grèce. D'après de très anciens documents, il naquit à Athènes et fut converti, avec le grand saint Denis, par le savant discours de saint Paul devant l'Aréopage.
Après avoir séjourné quelques temps près du grand apôtre, Nicaise, avec saint Denis, travailla en Grèce au salut des âmes, puis s'embarqua avec le même saint pour Rome. Le pape saint Clément les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'évangélisation de ce pays, commencée avec succès par des envoyés de saint Pierre lui-même.
Tandis que saint Denis fixa son siège à Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vénère encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs ; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prêtre Quirin et le diacre Égobile.
Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Évangile, s'ils les délivraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple émerveillé ; là, le monstre expira, par l'ordre du saint. À cette vue, bon nombre d'idolâtres se convertirent à la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptême.
Le bruit de ce prodige s'étant répandu dans le pays d'alentour, les conversions se multiplièrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux, commencèrent à ouvrir les yeux à la lumière de l'Évangile. Les apôtres chassèrent aussi plusieurs démons qui tourmentaient les habitants de la contrée. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Égobile reprirent leur marche vers Rouen.
À la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prédication une noble dame, nommée Pience, et un prêtre des idoles, appelé Clair. Ce dernier était aveugle ; ils lui rendirent en même temps la vue de l'âme et celle du corps. Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prêtres païens, irrités, conduisirent les trois apôtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis à mort saint Denis et ses compagnons ; mais, inaccessibles à toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois héros de la foi le même fait qui est raconté de saint Denis ; ils auraient porté leur tête entre leurs mains, après avoir été décapités.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mercredi le 12 octobre
Saint Séraphin de Montegranaro
Religieux o.f.m. cap.
(1540-1604)
Serafino (au baptême : Felice) naît à Montegranaro, dans les Marches (Italie), vers 1540, de Girolamo Rapagnano et Teodora Giovannuzzi.
Félix fut berger et aide-maçon, mais son désir était de vivre seul au fond des bois et de prier. Une dame le recommanda aux Capucins de Tolentino qui hésitèrent beaucoup à accepter ce jeune homme illettré, maladroit et de mauvaise santé ; ils s'y résignèrent cependant en 1556 et lui donnèrent le nom de Séraphin.
Ses confrères ne lui épargnèrent ni les moqueries ni les persécutions, mais il restait humble, simple et serviable envers tous. Sa vie mystique, sa dévotion eucharistique, et surtout les prodiges qu'il réalisait provoquèrent le respect et l'admiration pour cet illettré qui commentait l'Évangile avec une clarté peu commune.
Il passa les dernières années de sa vie au couvent d'Ascoli où il quitta sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, le 12 octobre 1604.
Serafino fut canonisé le 16 juillet 1767 par le Pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769).
Lettre de Saint Jean-Paul II
à l’Évêque d'Ascoli Piceno (Italie)
à l'occasion du IV centenaire de la mort
de Saint Séraphin de Montegranaro
(Extraits)
[...]
2. Saint Séraphin de Montegranaro appartient de plein droit à l'assemblée des saints qui ont enrichi l'Ordre capucin dès ses débuts. Il avait assimilé si profondément l'exhortation évangélique de « prier toujours, sans se lasser » (cf. Lc 18, 1; 21, 36), que son esprit restait généralement plongé dans les choses de l'esprit, si bien qu'il s'isolait souvent du monde qui l'entourait. Il s'arrêtait en contemplation devant la présence divine dans la création et en tirait son inspiration pour une union constante avec Dieu.
Sa prière se prolongeait pendant des heures dans le silence de la nuit, à la lumière tremblante de la lampe qui brûlait devant le Tabernacle, dans l'église conventuelle. Avec quelle dévotion l'humble frère participait à la célébration eucharistique! Et que de temps passait-il en adoration pleine d'extase devant le Très Saint Sacrement, laissant sa prière s'élever comme un encens agréable au Seigneur!
Animé par un intense amour pour la Passion du Christ, il s'arrêtait pour méditer sur les souffrances du Seigneur et de la Très Sainte Vierge. Il aimait répéter le Stabat Mater et, en le récitant, il s'effondrait en larmes, suscitant une profonde émotion chez ceux qui l'écoutaient. Il portait toujours avec lui un Crucifix de laiton, qui est conservé aujourd'hui encore comme une précieuse relique; il avait l'habitude de bénir les malades avec celui-ci, en implorant pour eux la guérison physique et spirituelle.
3. Le style de vie humble et essentiel qu'il menait dans une petite cellule austère et étroite, ses vêtements pauvres et rapiécés, constituent un témoignage éloquent de l'amour qu'il nourrissait pour la « Mère de la pauvreté ». La profonde conscience de sa petitesse, qui lui était devenue naturelle au fil des ans, laissait transparaître la véritable grandeur de son âme. Il avait bien compris la page évangélique qui proclame: « Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous » (Mc 10, 43-44).
A des pénitences incessantes, librement choisies, parmi lesquelles figurait également l'usage du cilice et de la discipline, il unissait la pratique quotidienne des sacrifices et des renoncements, alors qu'il parcourait en mendiant les sentiers poussiéreux sous le soleil, partageant les difficultés d'un grand nombre de ses contemporains. Il aimait côtoyer les classes sociales les plus pauvres et abandonnées de la population, afin d'en percevoir les exigences, parfois cachées, et d'en adoucir les peines physiques et spirituelles. Il faisait preuve de la même disponibilité à l'égard de ceux qui frappaient à la porte du couvent. Il fut un grand pacificateur des familles, alternant avec sagesse, selon les circonstances, des rappels à l'ordre énergiques, des gestes de solidarité pleine d'amour et des paroles encourageantes de réconfort. [...]
Du Vatican, le 3 juin 2004
IOANNES PAULUS II
Bienheureux Louis Brisson (1817-1908)
Prêtre et fondateur des « Oblates et Oblats de Saint-François de Sales »
Louis Brisson naît à Plancy, dans le diocèse de Troyes en Champagne, le 23 juin 1817. Il est baptisé le 29 juin de cette même année. Ses parents, fervents pratiquants, l’élèvent chrétiennement. Il fait sa première communion le 22 mars 1829 dans l’église de son village et aura toujours un grand amour pour notre Seigneur au Saint-Sacrement. Il est confirmé le 29 juin 1829. D’abord écolier au presbytère de Plancy, Louis Brisson entre en 1831 au petit Séminaire de Troyes où il se distingue par une ardente piété et son intelligence.
De 1836 à 1840, il poursuit brillamment ses études au grand Séminaire. Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1840.
En 1841, il est nommé confesseur et professeur au pensionnat de la Visitation de Troyes et en 1843 il devient aumônier de la Communauté. Pendant 40 ans, jusqu’en 1884, il se pénètre de la pensée et de la spiritualité de saint François de Sales, sous la remarquable impulsion que la Mère Marie de Sales Chappuis imprime à ce monastère. Toutefois il résiste longtemps à celle-ci qui le presse de fonder une Congrégation de prêtres destinés à répandre la doctrine de St François de Sales. Mais la Providence le conduit peu à peu dans cette direction.
En 1841, Mgr Cœur, évêque de Troyes, érige dans son diocèse l’Association catholique de St François de Sales pour la défense de la foi, nomme l’Abbé Brisson Directeur. Observateur attentif des « signes des temps », l’abbé Brisson se propose aussi – et en cela il est initiateur de protéger la vie morale des jeunes ouvrières, très nombreuses dans cette ville de bonneterie, créant pour elles ateliers et maison de famille.
En 1866, il en confie la direction à deux anciennes élèves de la Visitation, Léonie Aviat et Lucie Canuet. Ainsi prend naissance la Congrégation des Sœurs « Oblates de Saint François de Sales ». Léonie Aviat devenue Sœur Françoise de Sales, en est la première Supérieure Générale.
En 1869, Mgr Ravinet demande à l’abbé Brisson de reprendre en main l’unique collège catholique de la ville, contraint de fermer en raison de difficultés d’ordre économique. C’est un vrai défi ! L’abbé Brisson n’a ni hommes, ni argent… Mais sur l’ordre de son Évêque, il jette le filet… et, aidé de quelques dévoués collaborateurs prêtres, il commence cette Congrégation entrevue par la Mère Chappuis des « Oblats de saint François de Sales ».
Les œuvres de ces 2 Congrégations se développent rapidement : écoles, pensionnats, patronages, mission du Namaqualand au Sud de l’Afrique en 1882, puis dans d’autres pays par la suite. Le Père Brisson en est l’âme et gouverne ses deux familles religieuses avec sûreté de vue et cette clairvoyance que Dieu accorde aux fondateurs. Pendant de nombreuses années, tout converge vers lui ; il traite toutes les affaires : direction des études, travail intellectuel, sciences, art, constructions, organisation matérielle et économique, formation spirituelle des Oblats et des Oblates : rien ne lui demeure étranger, son génie créateur embrasse tout. À cette connaissance approfondie des choses pratiques, il allie une vie intérieure intense. C’est essentiellement une âme d’oraison, il a faim et soif de Dieu, vit habituellement en sa présence, se veut adorateur perpétuel de Notre Seigneur dans l’Eucharistie, va se ressourcer régulièrement à la Chartreuse de Bosserville ou à la Grande Chartreuse.
Le sceau divin de l’épreuve marque particulièrement sa vie. D’abord à travers dix années (1878-1888) de relations difficiles avec l’autorité diocésaine qui entrave son action et l’expansion de l’œuvre hors du diocèse ; mais quand sonne l’heure de la réconciliation, à Rome, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) salue en le Père Brisson « l’homme de la paix ». Puis cette souffrance s’accroît encore, les dix dernières années de sa vie, lors de la persécution religieuse qui se déchaîne en France (1901-1904) et anéantit en grande partie les œuvres des Oblats et des Oblates ; ses fils et ses filles sont expulsés ; leurs maisons sont confisquées. Lui-même, empêché par son grand âge de les suivre en exil, se voit contraint, en 1904 à chercher refuge à Plancy, dans l’humble maison qui avait abrité son enfance.
En ces années douloureuses d’adversités, la vertu du Père Brisson donne toute sa mesure : il tient son âme respectueuse devant la volonté de Dieu et redit avec Job : « Le Seigneur m’avait tout donné, le Seigneur m’a tout ôté, son Nom soit béni ». Ferme dans la foi et sûr de l’avenir de ses deux Congrégations, il n’est pas ébranlé dans son invincible confiance.
Le Père Brisson expire le jour de la fête de la Présentation de Jésus, le 2 février 1908, à l’âge de 91 ans.
Louis Brisson a été proclamé bienheureux le 22 septembre 2012 dans la cathédrale de Troyes. La célébration solennelle s'est déroulée sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui a lu la lettre apostolique signée par Benoît XVI : « Nous,... concédons que le Vénérable Serviteur de Dieu Louis Brisson, prêtre et fondateur des oblats et des oblates de Saint François de Sales, apôtre de la jeunesse ouvrière, témoin de la charité du Christ à l'exemple du saint évêque de Genève, soit désormais appelé bienheureux et qu'on puisse célébrer sa fête, dans les lieux et selon les règles établies par le droit, chaque année le 12 octobre. »
Saint Séraphin de Montegranaro
Religieux o.f.m. cap.
(1540-1604)
Serafino (au baptême : Felice) naît à Montegranaro, dans les Marches (Italie), vers 1540, de Girolamo Rapagnano et Teodora Giovannuzzi.
Félix fut berger et aide-maçon, mais son désir était de vivre seul au fond des bois et de prier. Une dame le recommanda aux Capucins de Tolentino qui hésitèrent beaucoup à accepter ce jeune homme illettré, maladroit et de mauvaise santé ; ils s'y résignèrent cependant en 1556 et lui donnèrent le nom de Séraphin.
Ses confrères ne lui épargnèrent ni les moqueries ni les persécutions, mais il restait humble, simple et serviable envers tous. Sa vie mystique, sa dévotion eucharistique, et surtout les prodiges qu'il réalisait provoquèrent le respect et l'admiration pour cet illettré qui commentait l'Évangile avec une clarté peu commune.
Il passa les dernières années de sa vie au couvent d'Ascoli où il quitta sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, le 12 octobre 1604.
Serafino fut canonisé le 16 juillet 1767 par le Pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769).
Lettre de Saint Jean-Paul II
à l’Évêque d'Ascoli Piceno (Italie)
à l'occasion du IV centenaire de la mort
de Saint Séraphin de Montegranaro
(Extraits)
[...]
2. Saint Séraphin de Montegranaro appartient de plein droit à l'assemblée des saints qui ont enrichi l'Ordre capucin dès ses débuts. Il avait assimilé si profondément l'exhortation évangélique de « prier toujours, sans se lasser » (cf. Lc 18, 1; 21, 36), que son esprit restait généralement plongé dans les choses de l'esprit, si bien qu'il s'isolait souvent du monde qui l'entourait. Il s'arrêtait en contemplation devant la présence divine dans la création et en tirait son inspiration pour une union constante avec Dieu.
Sa prière se prolongeait pendant des heures dans le silence de la nuit, à la lumière tremblante de la lampe qui brûlait devant le Tabernacle, dans l'église conventuelle. Avec quelle dévotion l'humble frère participait à la célébration eucharistique! Et que de temps passait-il en adoration pleine d'extase devant le Très Saint Sacrement, laissant sa prière s'élever comme un encens agréable au Seigneur!
Animé par un intense amour pour la Passion du Christ, il s'arrêtait pour méditer sur les souffrances du Seigneur et de la Très Sainte Vierge. Il aimait répéter le Stabat Mater et, en le récitant, il s'effondrait en larmes, suscitant une profonde émotion chez ceux qui l'écoutaient. Il portait toujours avec lui un Crucifix de laiton, qui est conservé aujourd'hui encore comme une précieuse relique; il avait l'habitude de bénir les malades avec celui-ci, en implorant pour eux la guérison physique et spirituelle.
3. Le style de vie humble et essentiel qu'il menait dans une petite cellule austère et étroite, ses vêtements pauvres et rapiécés, constituent un témoignage éloquent de l'amour qu'il nourrissait pour la « Mère de la pauvreté ». La profonde conscience de sa petitesse, qui lui était devenue naturelle au fil des ans, laissait transparaître la véritable grandeur de son âme. Il avait bien compris la page évangélique qui proclame: « Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous » (Mc 10, 43-44).
A des pénitences incessantes, librement choisies, parmi lesquelles figurait également l'usage du cilice et de la discipline, il unissait la pratique quotidienne des sacrifices et des renoncements, alors qu'il parcourait en mendiant les sentiers poussiéreux sous le soleil, partageant les difficultés d'un grand nombre de ses contemporains. Il aimait côtoyer les classes sociales les plus pauvres et abandonnées de la population, afin d'en percevoir les exigences, parfois cachées, et d'en adoucir les peines physiques et spirituelles. Il faisait preuve de la même disponibilité à l'égard de ceux qui frappaient à la porte du couvent. Il fut un grand pacificateur des familles, alternant avec sagesse, selon les circonstances, des rappels à l'ordre énergiques, des gestes de solidarité pleine d'amour et des paroles encourageantes de réconfort. [...]
Du Vatican, le 3 juin 2004
IOANNES PAULUS II
Bienheureux Louis Brisson (1817-1908)
Prêtre et fondateur des « Oblates et Oblats de Saint-François de Sales »
Louis Brisson naît à Plancy, dans le diocèse de Troyes en Champagne, le 23 juin 1817. Il est baptisé le 29 juin de cette même année. Ses parents, fervents pratiquants, l’élèvent chrétiennement. Il fait sa première communion le 22 mars 1829 dans l’église de son village et aura toujours un grand amour pour notre Seigneur au Saint-Sacrement. Il est confirmé le 29 juin 1829. D’abord écolier au presbytère de Plancy, Louis Brisson entre en 1831 au petit Séminaire de Troyes où il se distingue par une ardente piété et son intelligence.
De 1836 à 1840, il poursuit brillamment ses études au grand Séminaire. Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1840.
En 1841, il est nommé confesseur et professeur au pensionnat de la Visitation de Troyes et en 1843 il devient aumônier de la Communauté. Pendant 40 ans, jusqu’en 1884, il se pénètre de la pensée et de la spiritualité de saint François de Sales, sous la remarquable impulsion que la Mère Marie de Sales Chappuis imprime à ce monastère. Toutefois il résiste longtemps à celle-ci qui le presse de fonder une Congrégation de prêtres destinés à répandre la doctrine de St François de Sales. Mais la Providence le conduit peu à peu dans cette direction.
En 1841, Mgr Cœur, évêque de Troyes, érige dans son diocèse l’Association catholique de St François de Sales pour la défense de la foi, nomme l’Abbé Brisson Directeur. Observateur attentif des « signes des temps », l’abbé Brisson se propose aussi – et en cela il est initiateur de protéger la vie morale des jeunes ouvrières, très nombreuses dans cette ville de bonneterie, créant pour elles ateliers et maison de famille.
En 1866, il en confie la direction à deux anciennes élèves de la Visitation, Léonie Aviat et Lucie Canuet. Ainsi prend naissance la Congrégation des Sœurs « Oblates de Saint François de Sales ». Léonie Aviat devenue Sœur Françoise de Sales, en est la première Supérieure Générale.
En 1869, Mgr Ravinet demande à l’abbé Brisson de reprendre en main l’unique collège catholique de la ville, contraint de fermer en raison de difficultés d’ordre économique. C’est un vrai défi ! L’abbé Brisson n’a ni hommes, ni argent… Mais sur l’ordre de son Évêque, il jette le filet… et, aidé de quelques dévoués collaborateurs prêtres, il commence cette Congrégation entrevue par la Mère Chappuis des « Oblats de saint François de Sales ».
Les œuvres de ces 2 Congrégations se développent rapidement : écoles, pensionnats, patronages, mission du Namaqualand au Sud de l’Afrique en 1882, puis dans d’autres pays par la suite. Le Père Brisson en est l’âme et gouverne ses deux familles religieuses avec sûreté de vue et cette clairvoyance que Dieu accorde aux fondateurs. Pendant de nombreuses années, tout converge vers lui ; il traite toutes les affaires : direction des études, travail intellectuel, sciences, art, constructions, organisation matérielle et économique, formation spirituelle des Oblats et des Oblates : rien ne lui demeure étranger, son génie créateur embrasse tout. À cette connaissance approfondie des choses pratiques, il allie une vie intérieure intense. C’est essentiellement une âme d’oraison, il a faim et soif de Dieu, vit habituellement en sa présence, se veut adorateur perpétuel de Notre Seigneur dans l’Eucharistie, va se ressourcer régulièrement à la Chartreuse de Bosserville ou à la Grande Chartreuse.
Le sceau divin de l’épreuve marque particulièrement sa vie. D’abord à travers dix années (1878-1888) de relations difficiles avec l’autorité diocésaine qui entrave son action et l’expansion de l’œuvre hors du diocèse ; mais quand sonne l’heure de la réconciliation, à Rome, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) salue en le Père Brisson « l’homme de la paix ». Puis cette souffrance s’accroît encore, les dix dernières années de sa vie, lors de la persécution religieuse qui se déchaîne en France (1901-1904) et anéantit en grande partie les œuvres des Oblats et des Oblates ; ses fils et ses filles sont expulsés ; leurs maisons sont confisquées. Lui-même, empêché par son grand âge de les suivre en exil, se voit contraint, en 1904 à chercher refuge à Plancy, dans l’humble maison qui avait abrité son enfance.
En ces années douloureuses d’adversités, la vertu du Père Brisson donne toute sa mesure : il tient son âme respectueuse devant la volonté de Dieu et redit avec Job : « Le Seigneur m’avait tout donné, le Seigneur m’a tout ôté, son Nom soit béni ». Ferme dans la foi et sûr de l’avenir de ses deux Congrégations, il n’est pas ébranlé dans son invincible confiance.
Le Père Brisson expire le jour de la fête de la Présentation de Jésus, le 2 février 1908, à l’âge de 91 ans.
Louis Brisson a été proclamé bienheureux le 22 septembre 2012 dans la cathédrale de Troyes. La célébration solennelle s'est déroulée sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui a lu la lettre apostolique signée par Benoît XVI : « Nous,... concédons que le Vénérable Serviteur de Dieu Louis Brisson, prêtre et fondateur des oblats et des oblates de Saint François de Sales, apôtre de la jeunesse ouvrière, témoin de la charité du Christ à l'exemple du saint évêque de Genève, soit désormais appelé bienheureux et qu'on puisse célébrer sa fête, dans les lieux et selon les règles établies par le droit, chaque année le 12 octobre. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Jeudi le 13 octobre
BBx 522 martyrs de la guerre d’Espagne
† entre 1936 et 1939
Commémoration commune : le 13 octobre (jour de la béatification)
Commémoration individuelle ou par groupe : jour du martyre (« dies natalis »)
Quand nous parlons des martyrs espagnols des années 1930 on les appelle erronément « les martyrs de la guerre civile ». Ce n’est pas le cas, car les premiers martyrs nous les trouvons en octobre 1934, au cours de la révolution des Asturies (neuf d'entre eux furent canonisés par St Jean-Paul II en 1999). Ils manquaient, alors, près de deux ans au début de la guerre civile, avec laquelle ces témoins n’avaient rien à voir.
Dans ces années terribles beaucoup de membres du clergé et de consacrés furent assassinées simplement parce qu’ils appartenaient à l’Église ; et le martyre des hommes et des femmes de l’Action Catholique et d’autres mouvements ecclésiaux était de même nature. Mais aucun d’eux ne fut impliqué dans des luttes politiques ou idéologiques.
Il est bien documenté que la persécution a commencé bien avant la guerre civile et qu’elle n’était pas la conséquence d’une prise de position de l’Église qui, seulement à partir de juillet 1937, appuya ouvertement une des parties en conflit parce dans l’autre avait cessé d’exister et on continuait de tuer les ecclésiastiques et les catholiques pratiquants.
Le dimanche 13 octobre 2013, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la congrégation pour les causes des saints, a béatifié cinq cent vingt-deux nouveaux martyrs au cours d'une messe célébrée à Tarragone en Catalogne. Une cérémonie exceptionnelle à laquelle ont participé de très nombreux prêtres, religieux et religieuses, des familles des martyrs et près de 25.000 personnes.
Parmi ces martyrs figurent trois évêques, 97 prêtres, 3 séminaristes, 412 consacrés et 7 laïcs provenant de différents diocèses espagnols. Ils ont été tués pour la plupart entre 1936 et 1939 par les forces républicaines. Sept d'entre eux étaient étrangers: trois Français, un Cubain, un Colombien, un Philippin et un Portugais... « Louons le Seigneur pour leurs courageux témoignages, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde de toute violence » a dit le pape François à l'issue de l'angélus; il a également enregistré un message vidéo qui a été retransmis au cours de la cérémonie espagnole dans lequel il demande aux nouveaux martyrs d’intercéder pour que nous ne soyons pas des chrétiens « sans substance », eux qui étaient des chrétiens « jusqu’au bout ».
Liste des 522 martyrs selon les 33 causes di beatification (en bleu entre parenthèses) e par nom ou groupe avec en tête (par ordre alphabétique) le premier membre du groupe.
(09) Alberto María Marco y Alemán et 8 compagnons o.carm. ; Agustín María García Tribaldos et 15 Frères des Écoles chrétiennes.
(25) Andrés de Palazuelo (Miguel Francisco González González) et 31 compagnons o.f.m. cap..
(05) Antonio (Miguel) Faúndez López, prêtre o.f.m. et 3 compagnons.
(29) Aurelia (Clementina) Arambarri Fuente et 3 compagnes, religieuses.
(02) Carmelo María (Críspulo Moyano Linares) et 9 compagnons o.c.d..
(28) Crisanto (Casimiro González García) et 65 compagnons, Maristes ; deux laïcs : Ramón Emiliano Hortelano Gómez, Julián Aguilar Martín.
(31) Fortunato Velasco Tobar et 13 compagnons, Lazaristes.
(15) Hermenegildo de la Asunción (Hermenegildo Iza y Aregita) et 5 compagnons de l’Ordre de la très sainte Trinité.
(13) Jaime Puig Mirosa et 18 compagnons de la Congrégation des fils de la Sainte famille et Sebastián Lorens Telarroja, laïc.
(24) Joaquín Jovaní Marín et 14 compagnons prêtres ouvriers diocésains.
(33) José Guardiet Pujol, prêtre du diocèse de Barcelone.
(18) José Javier Gorosterratzu et 5 compagnons, Rédemptoristes.
(03) José María Ruiz Cano, prêtre et 15 compagnons de la Congrégation Fils du cœur Immaculé de la B.V.M..
(23) José Máximo Moro Briz et 4 compagnons, prêtres du diocèse d’Ávila.
(04) José Nadal Guiu et José Jordán Blecua, prêtres du diocèse de Lleida.
(07) Josefa Martínez Pérez et 11 compagnes (Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul) et une laïque, Dolores Broseta Bonet.
(27) Juan de Jesús (Juan Vilaregut Ferrer) et 3 compagnons de l’Ordre des Carmes déchaussés et Pablo Segalá Solé, prêtre du diocèse d’Urgell.
(11) Juan Huguet Cardona, prêtre du diocèse de Minorca.
(22) Manuel Basulto Jimenez, évêque du diocèse de Jaén et 5 compagnons : Félix Pérez Portela, Francisco Solís Pedrajas, Francisco López Navarrete (sacerdoti), Manuel Aranda Espejo (seminariste) et José María Poyatos Ruiz, jeune laïc.
(14) Manuel Borrás Ferré, évêque auxiliaire de Tarragona, Agapito Modesto (Modesto Pamplona Falguera), religieux lazariste, et 145 compagnons.
(17) Manuel de la Sagrada Família (Manuel Sanz Domínguez), moine.
(32) María Asumpta (Juliana González Trujillano) et 2 compagnes, religieuses.
(20) María de Montserrat (Josefa Pilar García y Solanas) et 8 compagnes, religieuses et Lucrecia García y Solanas (laïque, sœur de María de Montserrat).
(08) Mariano Alcalà Pérez et 18 compagnons, Mercédaires.
(30) Mauricio (Alejandro Iñiguez de Heredia Alzola) et 23 compagnons de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu.
(26) Mauro (Abel Ángel Palazuelos Maruri) et 17 compagnons, bénédictins.
(21) Melchora de la Adoración Cortés Bueno et 14 compagnes, Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.
(10) Orencio Luis (Antonio Solá Garringa) et 18 compagnons, Lasalliens ; José Gorostazu Labayen (laïc) e Antonio Mateo Salamero (prêtre diocésain).
(12) Raimundo Joaquín Castaño et José María González Solís, prêtres o.p..
(19) Ricardo Gil Barcelón (prêtre) et Antonio Arrué Peiró (postulant).
(06) Salvio Huix Miralpeix, évêque de Lleida, Oratorien.
(01) Teófilo Fernández de Legaria Goñi, SS.CC. et 4 compagnons.
(16) Victoria de Jesús (Francisca Valverde Gonzalez), religieuse.
Bse Alexandrina Maria da Costa (1904-1955)
Laïque et mystique “Aimer, souffrir, réparer”
Alexandrina Maria da Costa naît à Balasar (archidiocèse de Braga, Portugal), le 30 mars 1904.
À l'âge de quatorze ans un grave événement changea le cours de sa vie. Pour échapper à trois hommes qui voulaient l'agresser, elle dut sauter d'une hauteur de quatre mètres de la fenêtre de sa chambre. Les conséquences, irréversibles, furent terribles. Jusqu'à 19 ans elle put encore se rendre à l'église malgré un lourd handicap, ses membres s'atrophiant toujours plus ; mais la paralysie progressa jusqu'à devenir totale, entraînant avec elle des douleurs terribles.
Le 14 avril 1925, elle dut s'aliter. Elle ne se relèvera plus au cours des trente années restantes de sa vie.
Jusqu'en 1928 elle ne cessa de demander au Seigneur, par l'intercession de Marie, la grâce de la guérison, promettant de devenir missionnaire si elle guérissait. Puis elle comprit que la souffrance était sa vocation et se conforma à la volonté de Dieu. C'est alors que commencèrent les premiers phénomènes mystiques: du 3 octobre 1938 au 24 mars 1942, chaque vendredi elle vécut la passion du Christ sortant de sa paralysie.
En 1936, "par ordre de Jésus", elle demanda à Pie XI que le monde soit consacré au Cœur immaculé de Marie, ce qui fut accompli le 31 octobre 1942 par le Vénérable Pie XII.
Le 27 mars 1942, elle cessa de s'alimenter, ne vivant que de l'Eucharistie. Elle meurt le 13 octobre 1955, après une vie passée à "aimer, souffrir, réparer", pour le salut des âmes.
BBx 522 martyrs de la guerre d’Espagne
† entre 1936 et 1939
Commémoration commune : le 13 octobre (jour de la béatification)
Commémoration individuelle ou par groupe : jour du martyre (« dies natalis »)
Quand nous parlons des martyrs espagnols des années 1930 on les appelle erronément « les martyrs de la guerre civile ». Ce n’est pas le cas, car les premiers martyrs nous les trouvons en octobre 1934, au cours de la révolution des Asturies (neuf d'entre eux furent canonisés par St Jean-Paul II en 1999). Ils manquaient, alors, près de deux ans au début de la guerre civile, avec laquelle ces témoins n’avaient rien à voir.
Dans ces années terribles beaucoup de membres du clergé et de consacrés furent assassinées simplement parce qu’ils appartenaient à l’Église ; et le martyre des hommes et des femmes de l’Action Catholique et d’autres mouvements ecclésiaux était de même nature. Mais aucun d’eux ne fut impliqué dans des luttes politiques ou idéologiques.
Il est bien documenté que la persécution a commencé bien avant la guerre civile et qu’elle n’était pas la conséquence d’une prise de position de l’Église qui, seulement à partir de juillet 1937, appuya ouvertement une des parties en conflit parce dans l’autre avait cessé d’exister et on continuait de tuer les ecclésiastiques et les catholiques pratiquants.
Le dimanche 13 octobre 2013, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la congrégation pour les causes des saints, a béatifié cinq cent vingt-deux nouveaux martyrs au cours d'une messe célébrée à Tarragone en Catalogne. Une cérémonie exceptionnelle à laquelle ont participé de très nombreux prêtres, religieux et religieuses, des familles des martyrs et près de 25.000 personnes.
Parmi ces martyrs figurent trois évêques, 97 prêtres, 3 séminaristes, 412 consacrés et 7 laïcs provenant de différents diocèses espagnols. Ils ont été tués pour la plupart entre 1936 et 1939 par les forces républicaines. Sept d'entre eux étaient étrangers: trois Français, un Cubain, un Colombien, un Philippin et un Portugais... « Louons le Seigneur pour leurs courageux témoignages, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde de toute violence » a dit le pape François à l'issue de l'angélus; il a également enregistré un message vidéo qui a été retransmis au cours de la cérémonie espagnole dans lequel il demande aux nouveaux martyrs d’intercéder pour que nous ne soyons pas des chrétiens « sans substance », eux qui étaient des chrétiens « jusqu’au bout ».
Liste des 522 martyrs selon les 33 causes di beatification (en bleu entre parenthèses) e par nom ou groupe avec en tête (par ordre alphabétique) le premier membre du groupe.
(09) Alberto María Marco y Alemán et 8 compagnons o.carm. ; Agustín María García Tribaldos et 15 Frères des Écoles chrétiennes.
(25) Andrés de Palazuelo (Miguel Francisco González González) et 31 compagnons o.f.m. cap..
(05) Antonio (Miguel) Faúndez López, prêtre o.f.m. et 3 compagnons.
(29) Aurelia (Clementina) Arambarri Fuente et 3 compagnes, religieuses.
(02) Carmelo María (Críspulo Moyano Linares) et 9 compagnons o.c.d..
(28) Crisanto (Casimiro González García) et 65 compagnons, Maristes ; deux laïcs : Ramón Emiliano Hortelano Gómez, Julián Aguilar Martín.
(31) Fortunato Velasco Tobar et 13 compagnons, Lazaristes.
(15) Hermenegildo de la Asunción (Hermenegildo Iza y Aregita) et 5 compagnons de l’Ordre de la très sainte Trinité.
(13) Jaime Puig Mirosa et 18 compagnons de la Congrégation des fils de la Sainte famille et Sebastián Lorens Telarroja, laïc.
(24) Joaquín Jovaní Marín et 14 compagnons prêtres ouvriers diocésains.
(33) José Guardiet Pujol, prêtre du diocèse de Barcelone.
(18) José Javier Gorosterratzu et 5 compagnons, Rédemptoristes.
(03) José María Ruiz Cano, prêtre et 15 compagnons de la Congrégation Fils du cœur Immaculé de la B.V.M..
(23) José Máximo Moro Briz et 4 compagnons, prêtres du diocèse d’Ávila.
(04) José Nadal Guiu et José Jordán Blecua, prêtres du diocèse de Lleida.
(07) Josefa Martínez Pérez et 11 compagnes (Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul) et une laïque, Dolores Broseta Bonet.
(27) Juan de Jesús (Juan Vilaregut Ferrer) et 3 compagnons de l’Ordre des Carmes déchaussés et Pablo Segalá Solé, prêtre du diocèse d’Urgell.
(11) Juan Huguet Cardona, prêtre du diocèse de Minorca.
(22) Manuel Basulto Jimenez, évêque du diocèse de Jaén et 5 compagnons : Félix Pérez Portela, Francisco Solís Pedrajas, Francisco López Navarrete (sacerdoti), Manuel Aranda Espejo (seminariste) et José María Poyatos Ruiz, jeune laïc.
(14) Manuel Borrás Ferré, évêque auxiliaire de Tarragona, Agapito Modesto (Modesto Pamplona Falguera), religieux lazariste, et 145 compagnons.
(17) Manuel de la Sagrada Família (Manuel Sanz Domínguez), moine.
(32) María Asumpta (Juliana González Trujillano) et 2 compagnes, religieuses.
(20) María de Montserrat (Josefa Pilar García y Solanas) et 8 compagnes, religieuses et Lucrecia García y Solanas (laïque, sœur de María de Montserrat).
(08) Mariano Alcalà Pérez et 18 compagnons, Mercédaires.
(30) Mauricio (Alejandro Iñiguez de Heredia Alzola) et 23 compagnons de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu.
(26) Mauro (Abel Ángel Palazuelos Maruri) et 17 compagnons, bénédictins.
(21) Melchora de la Adoración Cortés Bueno et 14 compagnes, Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.
(10) Orencio Luis (Antonio Solá Garringa) et 18 compagnons, Lasalliens ; José Gorostazu Labayen (laïc) e Antonio Mateo Salamero (prêtre diocésain).
(12) Raimundo Joaquín Castaño et José María González Solís, prêtres o.p..
(19) Ricardo Gil Barcelón (prêtre) et Antonio Arrué Peiró (postulant).
(06) Salvio Huix Miralpeix, évêque de Lleida, Oratorien.
(01) Teófilo Fernández de Legaria Goñi, SS.CC. et 4 compagnons.
(16) Victoria de Jesús (Francisca Valverde Gonzalez), religieuse.
Bse Alexandrina Maria da Costa (1904-1955)
Laïque et mystique “Aimer, souffrir, réparer”
Alexandrina Maria da Costa naît à Balasar (archidiocèse de Braga, Portugal), le 30 mars 1904.
À l'âge de quatorze ans un grave événement changea le cours de sa vie. Pour échapper à trois hommes qui voulaient l'agresser, elle dut sauter d'une hauteur de quatre mètres de la fenêtre de sa chambre. Les conséquences, irréversibles, furent terribles. Jusqu'à 19 ans elle put encore se rendre à l'église malgré un lourd handicap, ses membres s'atrophiant toujours plus ; mais la paralysie progressa jusqu'à devenir totale, entraînant avec elle des douleurs terribles.
Le 14 avril 1925, elle dut s'aliter. Elle ne se relèvera plus au cours des trente années restantes de sa vie.
Jusqu'en 1928 elle ne cessa de demander au Seigneur, par l'intercession de Marie, la grâce de la guérison, promettant de devenir missionnaire si elle guérissait. Puis elle comprit que la souffrance était sa vocation et se conforma à la volonté de Dieu. C'est alors que commencèrent les premiers phénomènes mystiques: du 3 octobre 1938 au 24 mars 1942, chaque vendredi elle vécut la passion du Christ sortant de sa paralysie.
En 1936, "par ordre de Jésus", elle demanda à Pie XI que le monde soit consacré au Cœur immaculé de Marie, ce qui fut accompli le 31 octobre 1942 par le Vénérable Pie XII.
Le 27 mars 1942, elle cessa de s'alimenter, ne vivant que de l'Eucharistie. Elle meurt le 13 octobre 1955, après une vie passée à "aimer, souffrir, réparer", pour le salut des âmes.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Vendredi le 14 octobre
Saint Calixte Ier (155-222)
Pape (16 ème) de 217 à 222
Martyr
Calixte naît vers 155 d'une famille d'esclaves d'origine grecque qui habitait le quartier du Transtévère (Trastevere) à Rome. Calixte (kalistos = le plus beau) devint chrétien au début de sa vie d'adulte. Il fut d'abord au service d'un haut fonctionnaire de l'empereur Commode, nommé Carpophore, chrétien lui-même, qui le chargea d'administrer ses biens. En relation d'affaires avec quelques juifs de Rome, il fit de mauvaises opérations, s'affola, prit la fuite, fut finalement rattrapé et enfermé dans un cachot. Son maître, qui l'estimait, le fit relâcher, pensant qu'il parviendrait à récupérer l'argent perdu. Il était sur le point d'aboutir quand il pénétra un jour de sabbat dans la synagogue, perturba l'office qui s'y célébrait et se fit mettre rudement à la porte par les participants qui le livrèrent au préfet Tuscianus en le dénonçant comme chrétien.
Il fut condamné aux mines de soufre de Sardaigne pour avoir troublé une réunion juive, et parce que chrétien. Il travailla donc durant 3 ans à l'extraction du minerai en Sardaigne et là, côtoya de nombreux martyrs chrétiens, relégués au bagne comme lui : il se montra auprès d'eux d'un dévouement admirable.
Libéré et affranchi vers 190, il passa quelques années à Antium (Anzio) au sud-est de Rome. Zéphyrin, dès son élection comme pape en 199, l'appela à ses côtés, le faisant son secrétaire personnel et l'archidiacre de la ville : il le rendit responsable de la direction du clergé et de la création du premier cimetière chrétien qu'il fit creuser dans le tuf sur la Via Appia : cimetière qui porte aujourd'hui son nom « Catacombe de Saint-Calixte ».
A la mort de Zéphyrin, en 217, Calixte est élu pape. Il le demeura 5 ans 2 mois et 10 jours. Son court pontificat fut des plus difficiles, marqué par l'opposition d'un prêtre de Rome, Hippolyte, brillant mais excessif. Calixte défendit contre lui et quelques autres la foi trinitaire et fit prévaloir l'usage d'absoudre tous les péchés, y compris ceux que les rigoristes, tel Tertullien, considéraient comme impardonnables : l'idolâtrie, l'adultère et le meurtre. Il reconnut comme valide le mariage entre esclaves et femmes libres (non admis comme légal par le droit romain) et accepta le remariage des veufs ainsi que leur entrée éventuelle dans le clergé. Politique d'indulgence générale qui lui valut beaucoup de critiques : face à ses opposants, il resta ferme et donna sans se lasser l'image du bon pasteur.
Il est à remarquer qu'envers l'État, il ne montra aucune servilité. Apprenant qu'un chrétien venait d'être exécuté sur ordre de l'empereur Alexandre-Sévère et jeté dans le Tibre, Calixte se cacha sur les rives du fleuve et avec l'aide de quelques pêcheurs et membres du clergé, le retira des eaux, célébrant solennellement ses funérailles dans sa catacombe de la Via Appia.
Il mourut le 14 Octobre 222 dans son quartier du Transtévère, victime d'une émeute dirigée contre les chrétiens. Jeté du haut d'une fenêtre dans un puits, recouvert de décombres, il en fut retiré par un prêtre une quinzaine de jours après : on l'enterra sur la Via Aurélia dans le cimetière de Calépode non loin de là. Il laissait l'Église en pleine prospérité, organisée corporativement et dotée d'une école de théologie.
Dès le début du 4° siècle, il était déclaré martyr et l'un des rares à avoir son anniversaire. Ses reliques se trouvent sous le maître-autel de la basilique Sainte Marie du Transtévère : elle fut construite sur l'emplacement du modeste oratoire consacré à Marie qu'il avait fait édifier dans sa maison : Ier lieu de culte connu érigé à la mémoire de la mère du Christ dans la Ville éternelle.
Saint Jean Ogilvie
Prêtre s.j. martyr († 1615)
Commémoration :
Martyrologium Romanum : 10 mars (dies natalis).
Societas Jesu : 14 octobre.
Jean (John en anglais), Ogilvie naît en 1579, dans une famille aristocratique calviniste, près de Drum-na-Keith, un hameau de la ville de Keith, Banffshire (Écosse).
Son père était pasteur. Envoyé très jeune étudier à Helmstedt (Allemagne) il se convertit au catholicisme, en 1596, sous l'influence de Cornelissen van den Steen (Cornélius a Lapide), un jésuite belge, brillant professeur d'Écriture Sainte à l'Université de Louvain.
Il étudie, ensuite, auprès des Bénédictins écossais à Ratisbonne (Allemagne) et encore à Olmütz (République tchèque). C'est là qu'il connaît mieux les jésuites et le 5 novembre 1599 il entre au noviciat de Brünn (Tchéquie).
Il suit le cours traditionnel des études jésuites : la philosophie à l'université de Graz (Autriche) et de nouveau à Olmütz pour la théologie. Comme aumônier de congrégation mariale il laisse une forte impression sur la jeunesse de la ville.
John Ogilvie est ordonné prêtre à Paris en 1610 et exerce son sacerdoce à Rouen (France) durant quelques années.
Au prix de demandes réitérées, il obtint de pouvoir retourner en Angleterre en novembre 1613. Les prêtres catholiques y étant interdits et sévèrement pourchassés il circule sous le nom de 'John Watson' exerçant le métier de marchand de chevaux. C'est ainsi que visitant les communautés clandestines dans la région de Glasgow et d'Édimbourg il raffermit la foi de bon nombre de catholiques.
Cependant, cela ne dure pas longtemps. Trahi par un prétendu converti, Ogilvie est arrêté à Glasgow le 14 octobre 1614 ; il est torturé durant des mois. On cherche surtout à lui faire reconnaître la suprématie du roi sur le pape même dans le domaine spirituel, ce qu'il refuse. Il est condamné pour trahison et crime de lèse-majesté et exécuté publiquement (par pendaison) à Glasgow le 10 mars 1615.
John Ogilvie a été béatifié, le 22 décembre 1929, par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) et canonisé, le 17 octobre 1976, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978)
Saint Calixte Ier (155-222)
Pape (16 ème) de 217 à 222
Martyr
Calixte naît vers 155 d'une famille d'esclaves d'origine grecque qui habitait le quartier du Transtévère (Trastevere) à Rome. Calixte (kalistos = le plus beau) devint chrétien au début de sa vie d'adulte. Il fut d'abord au service d'un haut fonctionnaire de l'empereur Commode, nommé Carpophore, chrétien lui-même, qui le chargea d'administrer ses biens. En relation d'affaires avec quelques juifs de Rome, il fit de mauvaises opérations, s'affola, prit la fuite, fut finalement rattrapé et enfermé dans un cachot. Son maître, qui l'estimait, le fit relâcher, pensant qu'il parviendrait à récupérer l'argent perdu. Il était sur le point d'aboutir quand il pénétra un jour de sabbat dans la synagogue, perturba l'office qui s'y célébrait et se fit mettre rudement à la porte par les participants qui le livrèrent au préfet Tuscianus en le dénonçant comme chrétien.
Il fut condamné aux mines de soufre de Sardaigne pour avoir troublé une réunion juive, et parce que chrétien. Il travailla donc durant 3 ans à l'extraction du minerai en Sardaigne et là, côtoya de nombreux martyrs chrétiens, relégués au bagne comme lui : il se montra auprès d'eux d'un dévouement admirable.
Libéré et affranchi vers 190, il passa quelques années à Antium (Anzio) au sud-est de Rome. Zéphyrin, dès son élection comme pape en 199, l'appela à ses côtés, le faisant son secrétaire personnel et l'archidiacre de la ville : il le rendit responsable de la direction du clergé et de la création du premier cimetière chrétien qu'il fit creuser dans le tuf sur la Via Appia : cimetière qui porte aujourd'hui son nom « Catacombe de Saint-Calixte ».
A la mort de Zéphyrin, en 217, Calixte est élu pape. Il le demeura 5 ans 2 mois et 10 jours. Son court pontificat fut des plus difficiles, marqué par l'opposition d'un prêtre de Rome, Hippolyte, brillant mais excessif. Calixte défendit contre lui et quelques autres la foi trinitaire et fit prévaloir l'usage d'absoudre tous les péchés, y compris ceux que les rigoristes, tel Tertullien, considéraient comme impardonnables : l'idolâtrie, l'adultère et le meurtre. Il reconnut comme valide le mariage entre esclaves et femmes libres (non admis comme légal par le droit romain) et accepta le remariage des veufs ainsi que leur entrée éventuelle dans le clergé. Politique d'indulgence générale qui lui valut beaucoup de critiques : face à ses opposants, il resta ferme et donna sans se lasser l'image du bon pasteur.
Il est à remarquer qu'envers l'État, il ne montra aucune servilité. Apprenant qu'un chrétien venait d'être exécuté sur ordre de l'empereur Alexandre-Sévère et jeté dans le Tibre, Calixte se cacha sur les rives du fleuve et avec l'aide de quelques pêcheurs et membres du clergé, le retira des eaux, célébrant solennellement ses funérailles dans sa catacombe de la Via Appia.
Il mourut le 14 Octobre 222 dans son quartier du Transtévère, victime d'une émeute dirigée contre les chrétiens. Jeté du haut d'une fenêtre dans un puits, recouvert de décombres, il en fut retiré par un prêtre une quinzaine de jours après : on l'enterra sur la Via Aurélia dans le cimetière de Calépode non loin de là. Il laissait l'Église en pleine prospérité, organisée corporativement et dotée d'une école de théologie.
Dès le début du 4° siècle, il était déclaré martyr et l'un des rares à avoir son anniversaire. Ses reliques se trouvent sous le maître-autel de la basilique Sainte Marie du Transtévère : elle fut construite sur l'emplacement du modeste oratoire consacré à Marie qu'il avait fait édifier dans sa maison : Ier lieu de culte connu érigé à la mémoire de la mère du Christ dans la Ville éternelle.
Saint Jean Ogilvie
Prêtre s.j. martyr († 1615)
Commémoration :
Martyrologium Romanum : 10 mars (dies natalis).
Societas Jesu : 14 octobre.
Jean (John en anglais), Ogilvie naît en 1579, dans une famille aristocratique calviniste, près de Drum-na-Keith, un hameau de la ville de Keith, Banffshire (Écosse).
Son père était pasteur. Envoyé très jeune étudier à Helmstedt (Allemagne) il se convertit au catholicisme, en 1596, sous l'influence de Cornelissen van den Steen (Cornélius a Lapide), un jésuite belge, brillant professeur d'Écriture Sainte à l'Université de Louvain.
Il étudie, ensuite, auprès des Bénédictins écossais à Ratisbonne (Allemagne) et encore à Olmütz (République tchèque). C'est là qu'il connaît mieux les jésuites et le 5 novembre 1599 il entre au noviciat de Brünn (Tchéquie).
Il suit le cours traditionnel des études jésuites : la philosophie à l'université de Graz (Autriche) et de nouveau à Olmütz pour la théologie. Comme aumônier de congrégation mariale il laisse une forte impression sur la jeunesse de la ville.
John Ogilvie est ordonné prêtre à Paris en 1610 et exerce son sacerdoce à Rouen (France) durant quelques années.
Au prix de demandes réitérées, il obtint de pouvoir retourner en Angleterre en novembre 1613. Les prêtres catholiques y étant interdits et sévèrement pourchassés il circule sous le nom de 'John Watson' exerçant le métier de marchand de chevaux. C'est ainsi que visitant les communautés clandestines dans la région de Glasgow et d'Édimbourg il raffermit la foi de bon nombre de catholiques.
Cependant, cela ne dure pas longtemps. Trahi par un prétendu converti, Ogilvie est arrêté à Glasgow le 14 octobre 1614 ; il est torturé durant des mois. On cherche surtout à lui faire reconnaître la suprématie du roi sur le pape même dans le domaine spirituel, ce qu'il refuse. Il est condamné pour trahison et crime de lèse-majesté et exécuté publiquement (par pendaison) à Glasgow le 10 mars 1615.
John Ogilvie a été béatifié, le 22 décembre 1929, par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) et canonisé, le 17 octobre 1976, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Dimanche le 16 octobre
Saint Gérardo Maiella
Frère convers Rédemptoriste
(1726-1755)
Gerardo naît le 23 avril 1726 à Muro Lucano (Basilicate, Italie). Son père, Domenico Maiella, y exerçait le métier de tailleur ; sa mère se nommait Benedetta Galella. Il fut baptisé le jour même de sa naissance. Il semble que la grâce du baptême eût fait taire en lui les instincts de la nature. Il ne pleurait pas, comme les autres enfants de cet âge. Il ne réclamait pas sa nourriture, et se serait laissé oublier si l'amour de sa mère n'avait veillé sur lui avec sollicitude.
Ce jeune saint religieux est certainement un des saints les plus merveilleux de l'époque moderne ; sa vie est du plus palpitant intérêt. Prévenu dès l'enfance de grâces extraordinaires, conduit par son bon ange à un sanctuaire de Marie, il vit l'Enfant Jésus lui sourire et quitter sa mère pour jouer avec lui. La Sainte Vierge lui donnait parfois un petit pain blanc. Il ne trouvait de bonheur, à l'âge de huit ans, qu'auprès du tabernacle.
À douze ans, placé chez un tailleur, il vivait tout absorbé en Dieu, faisait d'étonnants miracles, était déjà possédé de la folie de la croix, et vivait presque sans manger tout nourri qu'il était de l'amour de Dieu.
À vingt-trois ans, il entra dans la congrégation du Saint-Rédempteur, où, dès son noviciat, on le vit pratiquer à un degré héroïque toutes les vertus religieuses. La place de sacristain, qui lui fut confiée, lui donna occasion de satisfaire sa dévotion ; un seul regard sur Jésus crucifié le faisait entrer en extase.
Pas une page de sa vie qui ne soit un composé de merveilles, toutes tendant à la gloire de Dieu et motivées par une prodigieuse charité envers le prochain. Ses supérieurs en vinrent à lui défendre de faire des miracles ; et un jour qu'il vit un maçon tomber d'un échafaudage, il lui ordonna de s'arrêter en sa chute en attendant qu'il eût la permission de le sauver. L'avenir semblait n'avoir pas de secrets pour lui. Thaumaturge pendant sa vie, il l'est devenu encore bien plus depuis sa mort.
La dysenterie, jointe à la fièvre, hâtait la dissolution du pauvre corps de Gérard. Néanmoins, à la stupéfaction de tous, l'air de la chambre était embaumé. On avait souvent remarqué que Gérard, dans le cours de sa vie, exhalait de toute sa personne une odeur suave. Ses douleurs et ses souffrances étaient plus aiguës le vendredi, et ce jour-là le parfum était également plus pénétrant.
C'était le 15 octobre, fête de sainte Thérèse. La nuit approchait. S'adressant au Frère Etienne Sperduto qui venait le visiter : « Mon Frère, dit-il, cette nuit je dois mourir. Habillez-moi ; je veux réciter l'Office des morts pour mon âme. »
Gérard avait toujours été l'enfant privilégié de Marie, et la douce Mère ne pouvait manquer de le secourir à cette heure extrême. La paix revint sur les traits de Gérard qui s'écria : « Voici la Madone, rendons-lui nos hommages. » A ces mots il s'absorba dans une profonde extase.
A partir de ce moment, ses yeux ne se détachèrent plus du grand Crucifix et du tableau de la sainte Vierge. Il ne cessait, durant ce temps, d'invoquer les saints noms de Jésus et de Marie, et de répéter les actes de foi, d'espérance, de charité et de contrition. « Mon Dieu, disait-il, je veux mourir pour vous faire plaisir ; je veux mourir pour faire votre très sainte volonté. »
Le Père Buonamano, alerté par le Frère infirmier, arriva immédiatement et trouva le malade expirant. Pendant qu'il prononçait les paroles d'une dernière absolution, l'âme de Gérard prenait son vol vers le ciel. C'était le 16 octobre 1755, à minuit et demi. Gérard avait vingt-neuf ans, six mois et neuf jours ; il était dans la Congrégation depuis cinq ans et demi.
A peine Gérard eut-il expiré que de son corps s'échappa un parfum délicieux qui jeta les assistants dans le ravissement.
Gerardo Maiella a été béatifié le 29 janvier 1893, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) et canonisé le 11 décembre 1904, par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, (1903-1914)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque
Confidente du Sacré-Cœur
Marguerite-Marie Alacoque, cinquième enfant de Claude Alacoque et Philiberte Lamyn, naît dans un village du charolais, à Verosvres (Vroules en patois charolais), le 22 juillet 1647. Son père, notaire royal, décède quand elle a huit ans.
À 10 ans elle est très malade et elle fait vœu de devenir religieuse si Notre Dame la guérit. Ayant retrouvée la santé, elle oublie sa promesse, mais un peu plus tard la maladie de sa mère la lui rappelle. C'est pourquoi, bien que sa famille soit contre, le 25 mai 1671, elle entre au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial où elle prend l’habit des visitandines le 25 août 1671.
Marguerite-Marie fait profession le 6 novembre 1672. Elle épouse dès ce moment-là le Christ souffrant, le Christ en agonie. Jusque là, elle a bien souvent entendu la voix du Seigneur au fond d'elle.
Mais le 27 décembre 1673, le Christ lui apparaît physiquement, lui révélant son divin Cœur rayonnant comme un soleil, portant la trace du coup de lance, la couronne d'épines. Une croix le domine. Il lui adresse alors ce premier message : « Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen. » Le Christ alors unit le cœur de Marguerite-Marie au Sien, et dès cet instant Marguerite-Marie gardera toujours une douleur au côté. La mission laissée à la sainte n'est pas petite : faire connaître aux hommes l'Amour débordant de Dieu… C'est la première des trois grandes apparitions.
La deuxième grande apparition a lieu l'année suivante, un premier vendredi du mois. Le Christ lui apparaît de nouveau manifestant son divin Cœur, “tout rayonnant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils”. Le Christ alors se plaint que les hommes soient si loin de son Amour, et le lui rendent si peu. Il lui dit alors : « Tu communieras […] tous les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au vendredi je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j'ai bien voulu sentir au jardin des Olives […] Et, pour m'accompagner […] tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi ». De plus, le Christ lui rappelle alors l'importance de l'obéissance, car Satan « n'a point de pouvoir sur les obéissants ».
Durant l'octave du Saint Sacrement, en 1675, c'est la troisième grande apparition, et sans nul doute la plus connue. De nouveau, le Christ lui révèle son divin Cœur, et lui laisse ces paroles : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris […] Mais ce qui m'est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. » Il lui demande alors que soit instaurée la fête du Sacré Cœur, un culte public ! Marguerite-Marie, petite visitandine dans une petite ville, voit alors évidemment mal par quel moyen elle pourrait y répondre ! Plusieurs suivront jusqu'en 1677.
Au début elle passe pour possédée, mais, heureusement, elle est soutenu par son confesseur, le père Claude La Colombière (canonisé le 31 mai 1992) qui, quand Marguerite-Marie lui ouvre sa conscience, voit en elle l’œuvre de Dieu, la rassure et l’encourage. Peu à peu la communauté accepte et vénère le Sacré Cœur (cœur souffrant entouré de flammes et d’une couronne d’épines).
La « dévotion au Sacré-Cœur » va se répandre dans toute la chrétienté et, en 1899, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) instituera la fête du Sacré-Cœur (3e vendredi après la Pentecôte).
En 1689, Marguerite-Marie reçoit un dernier message du Seigneur : elle doit faire savoir au roi, Louis XIV, qu'il doit se consacrer au Sacré Cœur, ainsi que tous les grands du royaume, et Lui construire un lieu de culte. Le message arriva-t-il au destinataire ? Nul ne sait, mais toujours est-il qu'il n'y eut point de suites.
En octobre 1690, elle annonce à ses sœurs, incrédules, que le Seigneur veut la rappeler à Lui, et en effet, sœur Marguerite-Marie rend saintement son âme à Dieu le 17 octobre. Depuis son corps repose à la basilique de Paray le monial.
Déclarée vénérable en 1824 et bienheureuse en 1864, Marguerite-Marie à été canonisée le 13 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
Saint Gérardo Maiella
Frère convers Rédemptoriste
(1726-1755)
Gerardo naît le 23 avril 1726 à Muro Lucano (Basilicate, Italie). Son père, Domenico Maiella, y exerçait le métier de tailleur ; sa mère se nommait Benedetta Galella. Il fut baptisé le jour même de sa naissance. Il semble que la grâce du baptême eût fait taire en lui les instincts de la nature. Il ne pleurait pas, comme les autres enfants de cet âge. Il ne réclamait pas sa nourriture, et se serait laissé oublier si l'amour de sa mère n'avait veillé sur lui avec sollicitude.
Ce jeune saint religieux est certainement un des saints les plus merveilleux de l'époque moderne ; sa vie est du plus palpitant intérêt. Prévenu dès l'enfance de grâces extraordinaires, conduit par son bon ange à un sanctuaire de Marie, il vit l'Enfant Jésus lui sourire et quitter sa mère pour jouer avec lui. La Sainte Vierge lui donnait parfois un petit pain blanc. Il ne trouvait de bonheur, à l'âge de huit ans, qu'auprès du tabernacle.
À douze ans, placé chez un tailleur, il vivait tout absorbé en Dieu, faisait d'étonnants miracles, était déjà possédé de la folie de la croix, et vivait presque sans manger tout nourri qu'il était de l'amour de Dieu.
À vingt-trois ans, il entra dans la congrégation du Saint-Rédempteur, où, dès son noviciat, on le vit pratiquer à un degré héroïque toutes les vertus religieuses. La place de sacristain, qui lui fut confiée, lui donna occasion de satisfaire sa dévotion ; un seul regard sur Jésus crucifié le faisait entrer en extase.
Pas une page de sa vie qui ne soit un composé de merveilles, toutes tendant à la gloire de Dieu et motivées par une prodigieuse charité envers le prochain. Ses supérieurs en vinrent à lui défendre de faire des miracles ; et un jour qu'il vit un maçon tomber d'un échafaudage, il lui ordonna de s'arrêter en sa chute en attendant qu'il eût la permission de le sauver. L'avenir semblait n'avoir pas de secrets pour lui. Thaumaturge pendant sa vie, il l'est devenu encore bien plus depuis sa mort.
La dysenterie, jointe à la fièvre, hâtait la dissolution du pauvre corps de Gérard. Néanmoins, à la stupéfaction de tous, l'air de la chambre était embaumé. On avait souvent remarqué que Gérard, dans le cours de sa vie, exhalait de toute sa personne une odeur suave. Ses douleurs et ses souffrances étaient plus aiguës le vendredi, et ce jour-là le parfum était également plus pénétrant.
C'était le 15 octobre, fête de sainte Thérèse. La nuit approchait. S'adressant au Frère Etienne Sperduto qui venait le visiter : « Mon Frère, dit-il, cette nuit je dois mourir. Habillez-moi ; je veux réciter l'Office des morts pour mon âme. »
Gérard avait toujours été l'enfant privilégié de Marie, et la douce Mère ne pouvait manquer de le secourir à cette heure extrême. La paix revint sur les traits de Gérard qui s'écria : « Voici la Madone, rendons-lui nos hommages. » A ces mots il s'absorba dans une profonde extase.
A partir de ce moment, ses yeux ne se détachèrent plus du grand Crucifix et du tableau de la sainte Vierge. Il ne cessait, durant ce temps, d'invoquer les saints noms de Jésus et de Marie, et de répéter les actes de foi, d'espérance, de charité et de contrition. « Mon Dieu, disait-il, je veux mourir pour vous faire plaisir ; je veux mourir pour faire votre très sainte volonté. »
Le Père Buonamano, alerté par le Frère infirmier, arriva immédiatement et trouva le malade expirant. Pendant qu'il prononçait les paroles d'une dernière absolution, l'âme de Gérard prenait son vol vers le ciel. C'était le 16 octobre 1755, à minuit et demi. Gérard avait vingt-neuf ans, six mois et neuf jours ; il était dans la Congrégation depuis cinq ans et demi.
A peine Gérard eut-il expiré que de son corps s'échappa un parfum délicieux qui jeta les assistants dans le ravissement.
Gerardo Maiella a été béatifié le 29 janvier 1893, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) et canonisé le 11 décembre 1904, par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, (1903-1914)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque
Confidente du Sacré-Cœur
Marguerite-Marie Alacoque, cinquième enfant de Claude Alacoque et Philiberte Lamyn, naît dans un village du charolais, à Verosvres (Vroules en patois charolais), le 22 juillet 1647. Son père, notaire royal, décède quand elle a huit ans.
À 10 ans elle est très malade et elle fait vœu de devenir religieuse si Notre Dame la guérit. Ayant retrouvée la santé, elle oublie sa promesse, mais un peu plus tard la maladie de sa mère la lui rappelle. C'est pourquoi, bien que sa famille soit contre, le 25 mai 1671, elle entre au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial où elle prend l’habit des visitandines le 25 août 1671.
Marguerite-Marie fait profession le 6 novembre 1672. Elle épouse dès ce moment-là le Christ souffrant, le Christ en agonie. Jusque là, elle a bien souvent entendu la voix du Seigneur au fond d'elle.
Mais le 27 décembre 1673, le Christ lui apparaît physiquement, lui révélant son divin Cœur rayonnant comme un soleil, portant la trace du coup de lance, la couronne d'épines. Une croix le domine. Il lui adresse alors ce premier message : « Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen. » Le Christ alors unit le cœur de Marguerite-Marie au Sien, et dès cet instant Marguerite-Marie gardera toujours une douleur au côté. La mission laissée à la sainte n'est pas petite : faire connaître aux hommes l'Amour débordant de Dieu… C'est la première des trois grandes apparitions.
La deuxième grande apparition a lieu l'année suivante, un premier vendredi du mois. Le Christ lui apparaît de nouveau manifestant son divin Cœur, “tout rayonnant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils”. Le Christ alors se plaint que les hommes soient si loin de son Amour, et le lui rendent si peu. Il lui dit alors : « Tu communieras […] tous les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au vendredi je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j'ai bien voulu sentir au jardin des Olives […] Et, pour m'accompagner […] tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi ». De plus, le Christ lui rappelle alors l'importance de l'obéissance, car Satan « n'a point de pouvoir sur les obéissants ».
Durant l'octave du Saint Sacrement, en 1675, c'est la troisième grande apparition, et sans nul doute la plus connue. De nouveau, le Christ lui révèle son divin Cœur, et lui laisse ces paroles : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris […] Mais ce qui m'est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. » Il lui demande alors que soit instaurée la fête du Sacré Cœur, un culte public ! Marguerite-Marie, petite visitandine dans une petite ville, voit alors évidemment mal par quel moyen elle pourrait y répondre ! Plusieurs suivront jusqu'en 1677.
Au début elle passe pour possédée, mais, heureusement, elle est soutenu par son confesseur, le père Claude La Colombière (canonisé le 31 mai 1992) qui, quand Marguerite-Marie lui ouvre sa conscience, voit en elle l’œuvre de Dieu, la rassure et l’encourage. Peu à peu la communauté accepte et vénère le Sacré Cœur (cœur souffrant entouré de flammes et d’une couronne d’épines).
La « dévotion au Sacré-Cœur » va se répandre dans toute la chrétienté et, en 1899, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) instituera la fête du Sacré-Cœur (3e vendredi après la Pentecôte).
En 1689, Marguerite-Marie reçoit un dernier message du Seigneur : elle doit faire savoir au roi, Louis XIV, qu'il doit se consacrer au Sacré Cœur, ainsi que tous les grands du royaume, et Lui construire un lieu de culte. Le message arriva-t-il au destinataire ? Nul ne sait, mais toujours est-il qu'il n'y eut point de suites.
En octobre 1690, elle annonce à ses sœurs, incrédules, que le Seigneur veut la rappeler à Lui, et en effet, sœur Marguerite-Marie rend saintement son âme à Dieu le 17 octobre. Depuis son corps repose à la basilique de Paray le monial.
Déclarée vénérable en 1824 et bienheureuse en 1864, Marguerite-Marie à été canonisée le 13 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Lundi le 17 octobre
Saint Ignace
Patriarche d'Antioche, martyr
Docteur de l'Église
(† v. 115)
Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, Il leur dit : « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des Cieux ». Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean, l'apôtre bien-aimé.
Ignace fut un grand évêque, un homme d'une rare sainteté ; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l'empereur Trajan, il subit un long interrogatoire :
« C'est donc toi, vilain démon, qui insultes nos dieux?
“ Nul autre que vous n'a jamais appelé Théophore un mauvais démon.
Qu'entends-tu par ce mot Théophore ?
Celui qui porte Jésus-Christ dans son cœur.
Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre cœur ?
Vos dieux ! Ce ne sont que des démons ; il n'y a qu'un Dieu Créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel.
Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.
Tes honneurs ne sont rien pour un prêtre du Christ.”»
Trajan, irrité, le fait conduire en prison. « Quel honneur pour moi, Seigneur, s'écrie le martyr, d'être mis dans les fers pour l'amour de Vous ! » et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux.
L'interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles d'Ignace : « Je ne sacrifierai point ; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j'ai hâte d'aller à Dieu. »
Condamné aux bêtes, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe ; il fit couler partout des larmes de douleur et d'admiration :
« Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu ; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m'est indifférent, hors l'espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j'expire sur le gibet d'une mort infâme ; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé ; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage : je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ. »
Saint Ignace, dévoré par un lion, répéta le nom de Jésus jusqu'au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os qui furent transportés à Antioche.
Martyrologe Romain : Baldassarre Ravaschieri de Chiavari, prêtre de l’Ordre des Mineurs à Binasco en Lombardie.
Baldassarre Ravaschieri de Chiavari né en 1419 dans une famille noble de Gênes, il entra dans l'ordre des franciscains et y fut ordonné prêtre dans le couvent de Chiavari. Il devint provincial de la province de Gênes mais tomba malade de la goutte et se retira au couvent de Binasco pour vivre une vie d'ermite. Son apostolat se tourna vers la confession et la direction spirituelle des pénitents. Ami du bienheureux Bernardin de Feltre qui l'aidait et guide spirituel de la bienheureuse Véronique de Binasco, il mourut en 1492. Béatifié en 1930.
Saint Ignace
Patriarche d'Antioche, martyr
Docteur de l'Église
(† v. 115)
Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, Il leur dit : « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des Cieux ». Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean, l'apôtre bien-aimé.
Ignace fut un grand évêque, un homme d'une rare sainteté ; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l'empereur Trajan, il subit un long interrogatoire :
« C'est donc toi, vilain démon, qui insultes nos dieux?
“ Nul autre que vous n'a jamais appelé Théophore un mauvais démon.
Qu'entends-tu par ce mot Théophore ?
Celui qui porte Jésus-Christ dans son cœur.
Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre cœur ?
Vos dieux ! Ce ne sont que des démons ; il n'y a qu'un Dieu Créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel.
Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.
Tes honneurs ne sont rien pour un prêtre du Christ.”»
Trajan, irrité, le fait conduire en prison. « Quel honneur pour moi, Seigneur, s'écrie le martyr, d'être mis dans les fers pour l'amour de Vous ! » et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux.
L'interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles d'Ignace : « Je ne sacrifierai point ; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j'ai hâte d'aller à Dieu. »
Condamné aux bêtes, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe ; il fit couler partout des larmes de douleur et d'admiration :
« Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu ; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m'est indifférent, hors l'espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j'expire sur le gibet d'une mort infâme ; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé ; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage : je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ. »
Saint Ignace, dévoré par un lion, répéta le nom de Jésus jusqu'au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os qui furent transportés à Antioche.
Martyrologe Romain : Baldassarre Ravaschieri de Chiavari, prêtre de l’Ordre des Mineurs à Binasco en Lombardie.
Baldassarre Ravaschieri de Chiavari né en 1419 dans une famille noble de Gênes, il entra dans l'ordre des franciscains et y fut ordonné prêtre dans le couvent de Chiavari. Il devint provincial de la province de Gênes mais tomba malade de la goutte et se retira au couvent de Binasco pour vivre une vie d'ermite. Son apostolat se tourna vers la confession et la direction spirituelle des pénitents. Ami du bienheureux Bernardin de Feltre qui l'aidait et guide spirituel de la bienheureuse Véronique de Binasco, il mourut en 1492. Béatifié en 1930.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Mardi le 18 octobre
Saint Luc
Évangéliste et martyr
(Ier siècle)
Luc, né à Antioche, est une des principales gloires de cette ville. On sait peu de chose de ses premières années ; on ignore même si, avant sa conversion, il était païen ou observait la religion juive ; cette dernière opinion est la plus généralement adoptée.
Luc selon le témoignage de saint Paul, à la fin de sa Lettre aux Colossiens « Vous avez la salutation de Luc, le médecin bien-aimé, et de Démas. » (4, 14), était médecin. Personne n'a autant mérité que lui le titre de « porteur de la Bonne Nouvelle de Jésus Sauveur » !
Son œuvre comporte deux parties reliées par Jérusalem : son Évangile en est comme l'ascension depuis Bethléem et Nazareth (l'évangile de l'Enfance), et le témoignage des Actes des Apôtres nous conduit de Jérusalem à Rome. Saint Luc nous a ainsi laissé, avec saint Paul, la plus importante contribution personnelle au Nouveau Testament : il est l'historien de l'Église naissante.
Ami et compagnon de saint Paul, avec Timothée il sera l'un des amis les plus intimes de l'Apôtre des Nations, spécialement au cours des 2e et 3e missions, à travers l'Asie mineure, la Grèce, la Méditerranée et enfin Rome.
Saint Luc, en communion étroite avec le témoignage des Apôtres et de l'Église de Jérusalem, se fera, selon l'expression de Dante, « le chantre de la mansuétude du Christ » ! Dans la personne et le visage de Jésus le Sauveur, Luc met d'abord en relief, avec une très vive sensibilité, l'amour qui est tendresse et miséricorde.
C'est dans son évangile qu'on trouve les récits les plus forts : de l'Agonie de Jésus au Jardin des oliviers, de l'accueil sans limites à tous les pécheurs, à tous les malades d'où qu'ils viennent. On y trouve les paraboles du publicain et du bon Samaritain et le témoignage du bandit qui meurt dans la paix, en croix près de Jésus. Les femmes, dans l'œuvre de saint Luc, ont une place considérable qui correspond parfaitement aux attitudes du Seigneur : l'accueil de la pécheresse, l'hospitalité de Marthe et l'écoute de Marie à Béthanie, les veuves de Naïm et du Temple…et surtout la place faite à Marie, Mère de Jésus. Luc nous en a laissé la plus belle Icône en témoignant : « Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur. » (Luc 2,19)
Qui n'a entendu parler des Vierges peintes par saint Luc ? D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait, et la divine Mère aurait consenti à poser devant lui ; le travail terminé, la Sainte Vierge l'aurait béni en disant : « Ma grâce sera toujours avec cette image. » Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux.
Les Actes s'achevant brutalement, sans que l'on sache ce qu'il advint de saint Paul toujours détenu à Rome, le lecteur en conclut que saint Luc mourut avant lui. Cependant, Selon Épiphane (Haer. 51), à la mort de Paul, Luc serait revenu évangéliser en Macédoine. Vivant une vie de moine, il serait mort à l'âge de 84 ans.
Selon d'autres sources, il aurait connu le martyre (crucifiement). Au IVe siècle, sa dépouille aurait été transférée de Patras à l'église des Apôtres de Constantinople, ce qui donna lieu à la dispersion et la vénération de nombreuses reliques du saint (comme celle de sa tête emportée par saint Grégoire jusqu'à Rome) ; en outre, plusieurs icônes de la Vierge étaient considérées comme ayant été peintes par saint Luc, car à sa pratique des langues, du droit et de la médecine il aurait ajouté celle de la peinture.
Les peintres et les médecins le regardent comme leur patron.
Luc est symbolisé par le taureau, animal de sacrifice, parce que son évangile commence par l'évocation d'un prêtre sacrificateur desservant le Temple de Jérusalem : Zacharie, le père de Jean-Baptiste.
Saint Pierre d’Alcantara
Prêtre o.f.m.
(1499-1562)
Pedro Garavito naît en 1499 à Alcantara, petite ville de la province espagnole d'Estramadure, où son père était gouverneur.
À quatorze ans, il perdit son père, sa mère se remaria et il partit étudier les arts libéraux, la philosophie et le droit canon à l'université de Salamanque où il décida d'entrer chez les Frères Mineurs dont il reçut l'habit, en 1515, au couvent de Los Majaretes.
En 1519 il est choisi comme gardien du couvent de Badajoz ; ordonné prêtre en 1524, il commença une si brillante carrière de prédicateur qu'on l'appelât à la cour du Portugal. Élu provincial de son Ordre (province Saint-Gabriel) en 1538, il instaure un régime très austère et, son mandat terminé, il se retire dans un désert, à l'embouchure du Tage, où il fonde un couvent d'ermites (1542).
Rappelé dans sa province (1544), il y fonde, près de Lisbonne, un couvent qui sera le germe d'une province nouvelle (1550). Lors d'un voyage à Rome, il reçoit l'approbation du pape Jules III (Giovanni Maria Ciocchi Dal Monte, 1550-1555) pour expérimenter une réforme radicale, sous la juridiction des mineurs observants dont le commissaire général le nomme commissaire général des mineurs réformés d'Espagne (1556). En 1559 le pape Paul IV (Giovanni Pietro Carafa, 1555-1559) lui donne tous pouvoirs pour ériger de nouveaux couvents.
Pierre d'Alcantara mourut au couvent d'Arenas (province d'Avila) le 18 octobre 1562. « Mes fils, dit-il, ne pleurez pas. Le temps est venu pour le Seigneur d'avoir pitié de moi. Il ne vous oubliera point. Pour moi, je ne suis plus nécessaire » ; au frère qui voulait remonter sa couverture, il dit : « Laisse-moi, mon fils, il y a encore du danger. Si les cèdres du Liban tremblent, que fera le roseau ? » Il se mit à genoux pour recevoir le viatique ; le lendemain, à quatre heures du matin, il reçut l'extrême-onction, embrassa et bénit tous ses frères, puis, immobile, se recueillit longuement. « Ne voyez-vous point, mes frères, la Très Sainte Trinité, avec la sainte Vierge et le glorieux évangéliste ? » Il expira doucement en murmurant des psaumes. Il fut inhumé près de l'autel de l'église des franciscains d'Arénas.
Pierre d'Alcantara, calme et prudent, pauvre et généreux, obéissant et humble, pénitent et accueillant, disponible et magnanime fut un des grands orateurs sacrés du Siècle d'Or espagnol.
Grégoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623), qui l'appelait docteur et maître éclairé en théologie mystique, béatifia Pierre d'Alcantara par la bulle In sede Principis Apostolorum (18 avril 1622) ; le décret de canonisation fut rendu, le 28 avril 1669, sous Clément IX (Giulio Rospigliosi, 1667-1669) et Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676) donna la bulle de canonisation le 11 mai 1670 (Romanorum gesta pontificum).
Saint Luc
Évangéliste et martyr
(Ier siècle)
Luc, né à Antioche, est une des principales gloires de cette ville. On sait peu de chose de ses premières années ; on ignore même si, avant sa conversion, il était païen ou observait la religion juive ; cette dernière opinion est la plus généralement adoptée.
Luc selon le témoignage de saint Paul, à la fin de sa Lettre aux Colossiens « Vous avez la salutation de Luc, le médecin bien-aimé, et de Démas. » (4, 14), était médecin. Personne n'a autant mérité que lui le titre de « porteur de la Bonne Nouvelle de Jésus Sauveur » !
Son œuvre comporte deux parties reliées par Jérusalem : son Évangile en est comme l'ascension depuis Bethléem et Nazareth (l'évangile de l'Enfance), et le témoignage des Actes des Apôtres nous conduit de Jérusalem à Rome. Saint Luc nous a ainsi laissé, avec saint Paul, la plus importante contribution personnelle au Nouveau Testament : il est l'historien de l'Église naissante.
Ami et compagnon de saint Paul, avec Timothée il sera l'un des amis les plus intimes de l'Apôtre des Nations, spécialement au cours des 2e et 3e missions, à travers l'Asie mineure, la Grèce, la Méditerranée et enfin Rome.
Saint Luc, en communion étroite avec le témoignage des Apôtres et de l'Église de Jérusalem, se fera, selon l'expression de Dante, « le chantre de la mansuétude du Christ » ! Dans la personne et le visage de Jésus le Sauveur, Luc met d'abord en relief, avec une très vive sensibilité, l'amour qui est tendresse et miséricorde.
C'est dans son évangile qu'on trouve les récits les plus forts : de l'Agonie de Jésus au Jardin des oliviers, de l'accueil sans limites à tous les pécheurs, à tous les malades d'où qu'ils viennent. On y trouve les paraboles du publicain et du bon Samaritain et le témoignage du bandit qui meurt dans la paix, en croix près de Jésus. Les femmes, dans l'œuvre de saint Luc, ont une place considérable qui correspond parfaitement aux attitudes du Seigneur : l'accueil de la pécheresse, l'hospitalité de Marthe et l'écoute de Marie à Béthanie, les veuves de Naïm et du Temple…et surtout la place faite à Marie, Mère de Jésus. Luc nous en a laissé la plus belle Icône en témoignant : « Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur. » (Luc 2,19)
Qui n'a entendu parler des Vierges peintes par saint Luc ? D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait, et la divine Mère aurait consenti à poser devant lui ; le travail terminé, la Sainte Vierge l'aurait béni en disant : « Ma grâce sera toujours avec cette image. » Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux.
Les Actes s'achevant brutalement, sans que l'on sache ce qu'il advint de saint Paul toujours détenu à Rome, le lecteur en conclut que saint Luc mourut avant lui. Cependant, Selon Épiphane (Haer. 51), à la mort de Paul, Luc serait revenu évangéliser en Macédoine. Vivant une vie de moine, il serait mort à l'âge de 84 ans.
Selon d'autres sources, il aurait connu le martyre (crucifiement). Au IVe siècle, sa dépouille aurait été transférée de Patras à l'église des Apôtres de Constantinople, ce qui donna lieu à la dispersion et la vénération de nombreuses reliques du saint (comme celle de sa tête emportée par saint Grégoire jusqu'à Rome) ; en outre, plusieurs icônes de la Vierge étaient considérées comme ayant été peintes par saint Luc, car à sa pratique des langues, du droit et de la médecine il aurait ajouté celle de la peinture.
Les peintres et les médecins le regardent comme leur patron.
Luc est symbolisé par le taureau, animal de sacrifice, parce que son évangile commence par l'évocation d'un prêtre sacrificateur desservant le Temple de Jérusalem : Zacharie, le père de Jean-Baptiste.
Saint Pierre d’Alcantara
Prêtre o.f.m.
(1499-1562)
Pedro Garavito naît en 1499 à Alcantara, petite ville de la province espagnole d'Estramadure, où son père était gouverneur.
À quatorze ans, il perdit son père, sa mère se remaria et il partit étudier les arts libéraux, la philosophie et le droit canon à l'université de Salamanque où il décida d'entrer chez les Frères Mineurs dont il reçut l'habit, en 1515, au couvent de Los Majaretes.
En 1519 il est choisi comme gardien du couvent de Badajoz ; ordonné prêtre en 1524, il commença une si brillante carrière de prédicateur qu'on l'appelât à la cour du Portugal. Élu provincial de son Ordre (province Saint-Gabriel) en 1538, il instaure un régime très austère et, son mandat terminé, il se retire dans un désert, à l'embouchure du Tage, où il fonde un couvent d'ermites (1542).
Rappelé dans sa province (1544), il y fonde, près de Lisbonne, un couvent qui sera le germe d'une province nouvelle (1550). Lors d'un voyage à Rome, il reçoit l'approbation du pape Jules III (Giovanni Maria Ciocchi Dal Monte, 1550-1555) pour expérimenter une réforme radicale, sous la juridiction des mineurs observants dont le commissaire général le nomme commissaire général des mineurs réformés d'Espagne (1556). En 1559 le pape Paul IV (Giovanni Pietro Carafa, 1555-1559) lui donne tous pouvoirs pour ériger de nouveaux couvents.
Pierre d'Alcantara mourut au couvent d'Arenas (province d'Avila) le 18 octobre 1562. « Mes fils, dit-il, ne pleurez pas. Le temps est venu pour le Seigneur d'avoir pitié de moi. Il ne vous oubliera point. Pour moi, je ne suis plus nécessaire » ; au frère qui voulait remonter sa couverture, il dit : « Laisse-moi, mon fils, il y a encore du danger. Si les cèdres du Liban tremblent, que fera le roseau ? » Il se mit à genoux pour recevoir le viatique ; le lendemain, à quatre heures du matin, il reçut l'extrême-onction, embrassa et bénit tous ses frères, puis, immobile, se recueillit longuement. « Ne voyez-vous point, mes frères, la Très Sainte Trinité, avec la sainte Vierge et le glorieux évangéliste ? » Il expira doucement en murmurant des psaumes. Il fut inhumé près de l'autel de l'église des franciscains d'Arénas.
Pierre d'Alcantara, calme et prudent, pauvre et généreux, obéissant et humble, pénitent et accueillant, disponible et magnanime fut un des grands orateurs sacrés du Siècle d'Or espagnol.
Grégoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623), qui l'appelait docteur et maître éclairé en théologie mystique, béatifia Pierre d'Alcantara par la bulle In sede Principis Apostolorum (18 avril 1622) ; le décret de canonisation fut rendu, le 28 avril 1669, sous Clément IX (Giulio Rospigliosi, 1667-1669) et Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676) donna la bulle de canonisation le 11 mai 1670 (Romanorum gesta pontificum).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mercredi le 19 octobre
Saints Martyrs canadiens (1642-1649)
Missionnaires jésuites
La célébration liturgique des saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada (solennité) et le 19 octobre dans l'Église universelle.
Les saints martyrs canadiens : Jean de Brébeuf, Isaac Jogues, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église Universelle.
Vers le milieu du XVIIe siècle (1642-1649) une vaillante légion de Jésuites travaillait, dans le Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on a justement appelé « l'ère des martyrs ».
Parmi les premières victimes, on compte le Père Isaac Jogues qui aurait pu se soustraire une première fois au martyre en 1642 ; mais il ne voulut pas se séparer de ses chrétiens, prisonniers des Iroquois. Après des supplices aussi inouïs que variés, il fut arraché à la mort et ramené en France. Mais son cœur était resté au Canada. Il y revint en 1646, et y reçut bientôt la palme d'un martyre glorieux. Parmi ses compagnons d'apostolat, les coadjuteurs René Goupil et Jean de La Lande, tombèrent aussi sous la hache des iroquois, en haine de la religion chrétienne.
En 1648, le Père Antoine Daniel fut percé de flèches, achevé d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa chapelle devenue la proie des flammes.
Quelques mois plus tard, le Père Jean Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à leur tour les plus affreux supplices. On pique d'abord le Père de Brébeuf avec des alènes rougies au feu, on promène sur ses membres des tisons embrasés, on lui enlève la peau de la tête en forme de couronne. Pour l'empêcher d'exhorter ses fidèles, les bourreaux lui coupent les lèvres, la langue et le nez, lui fendent la bouche jusqu'aux oreilles, enfoncent un fer rouge dans sa gorge ; ils coupent des lambeaux de sa chair, les font rôtir et les mangent sous ses yeux. Ils jettent ensuite de l'eau bouillante sur sa tête, enduisent son corps de résine et le font griller lentement ; enfin, un chef iroquois lui arrache le cœur, le dévore et boit le sang du martyr. Le Père Lalemant subit un supplice du même genre pendant seize heures et eut enfin le crâne fracassé à coups de hache.
Au nombre des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et Noël Chabanel, massacrés dans l'héroïque exercice de leur apostolat.
Le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) béatifia ces admirables martyrs, dignes de ceux des premiers siècles, le 21 juin 1925; il les canonisa le 29 juin 1930. Le vénérable pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.
>>> Pour un approfondissement biographique des martyrs, cliquer sur les noms ci-dessus ou ci-dessous :
Antoine Daniel
Charles Garnier
Gabriel Lalemant
Isaac Jogues
Jean Brébeuf
Jean de La Lande
Noël Chabanel
René Goupil
Saint Paul de la Croix (1694-1775)
Prêtre et Fondateur des Passionnistes
« Congregatio Passionis Jesu Christi »
Paolo della Croce, au siècle Paolo Francesco Danei, naît, Ier de seize enfants, à Ovada (Alexandrie, Italie) le 03 janvier 1694 de Luca e Anna Maria Massari ; il fut baptisé le 06 janvier.
Il a vécu 81 ans au cours du XVIIIe siècle si fameux pour la grande mutation des mentalités, qui devait se conclure avec la révolution française. Cependant, cette époque ne fut pas aussi « frigide » au plan religieux comme le furent les XVIe et XVIIe siècles. C’est la grande période des missions populaires (des religieux viennent prêcher dans les paroisses sur la demande des évêques), qui suscite en France un saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716).
En Italie trois grandes figures surgissent contemporainement : saint Alphonse-Marie de’ Liguori (fondateur des Rédemptoristes), saint Léonard de Port Maurice (réformateur franciscain) et enfin saint Paul de la Croix (fondateur des Passionistes). Trois grands prédicateurs et trois grands directeurs spirituels.
Le père de Paul de la Croix est un petit commerçant et sa mère une grande dévote de la Passion du Christ, qu’elle enseigne à ses enfants. A 13 ans, Paul s’inscrit à la confraternité de l’Annonciation de Notre-Dame et devient d’emblée un apôtre auprès des enfants de son âge. En déplacement avec son frère Jean-Baptiste, co-fondateur de la congrégation passioniste, pour les affaires de leur père, en traversant une rivière en crue, ils sont tous deux entraînés par les eaux. « Une Dame aimable et illuminée leur apparaît, les prend par la main et les dépose sains et saufs sur la rive » : ils ne l’oublieront jamais (le premier couvent fondé par les deux frères sera dédié à la présentation de la Vierge Marie au Temple).
À 19 ans, à la suite d’une conversation avec son curé, le voilà saisi par une impulsion intérieure qu’il nommera « ma conversion » ; il décide de se consacrer, sous la direction de ce prêtre, à une vie de sainteté sans concession. Paul cherche son chemin, et à 21 ans, un premier appel naît en son âme : « J’eus l’idée de revêtir une tunique de laine brute, de m’en aller nu-pieds et de vivre dans une absolue pauvreté une vie de pénitence. Mais le souci de la maison m’empêcha de suivre cette inspiration ». Elle reviendra, sous forme de vision cette fois, au sortir de la messe : « Arrivant dans une rue proche de la maison, je me suis senti élevé vers Dieu et je me suis alors vu revêtu en esprit d’un vêtement noir qui descendait jusqu’au sol, une croix blanche sur la poitrine et, sous la croix, était écrit le nom très saint de Jésus en lettres blanches ».
En novembre 1720 il est revêtu de cette tunique noire par Mgr Gattinara : c’est le vêtement des pénitents. Un an plus tard Jean-Baptiste revêt le même vêtement et les voilà tous deux ermites sur une presqu’île déserte : le mont Argentario. Ils vont à Rome durant l’année 1727 pour se mettre au service des malades de l’hôpital saint Gallican, et sont ordonnés prêtres par le pape. Ils s’en retournent alors à leur solitude du mont Argentario.
Ils débutent les missions paroissiales en 1730. Le succès est très grand et ne sera jamais démenti. Ils inaugurent ainsi un genre de vie qui allie la dimension contemplative stricte et les activités apostoliques de prédication. Peu à peu d’autres se joignent à eux.
En 1741 le pape Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) approuve la Règle des Passionistes. Jean-Baptiste meurt en 1765. Paul fonde en 1771 la branche féminine de son institut : les moniales passionistes. Il achève sa vie à Rome et meurt le 18 octobre 1775.
Paul de la Croix a été béatifié le Ier mai 1853 et canonisé le 29 juin 1867 par le même pape : le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878).
Saints Martyrs canadiens (1642-1649)
Missionnaires jésuites
La célébration liturgique des saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada (solennité) et le 19 octobre dans l'Église universelle.
Les saints martyrs canadiens : Jean de Brébeuf, Isaac Jogues, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église Universelle.
Vers le milieu du XVIIe siècle (1642-1649) une vaillante légion de Jésuites travaillait, dans le Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on a justement appelé « l'ère des martyrs ».
Parmi les premières victimes, on compte le Père Isaac Jogues qui aurait pu se soustraire une première fois au martyre en 1642 ; mais il ne voulut pas se séparer de ses chrétiens, prisonniers des Iroquois. Après des supplices aussi inouïs que variés, il fut arraché à la mort et ramené en France. Mais son cœur était resté au Canada. Il y revint en 1646, et y reçut bientôt la palme d'un martyre glorieux. Parmi ses compagnons d'apostolat, les coadjuteurs René Goupil et Jean de La Lande, tombèrent aussi sous la hache des iroquois, en haine de la religion chrétienne.
En 1648, le Père Antoine Daniel fut percé de flèches, achevé d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa chapelle devenue la proie des flammes.
Quelques mois plus tard, le Père Jean Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à leur tour les plus affreux supplices. On pique d'abord le Père de Brébeuf avec des alènes rougies au feu, on promène sur ses membres des tisons embrasés, on lui enlève la peau de la tête en forme de couronne. Pour l'empêcher d'exhorter ses fidèles, les bourreaux lui coupent les lèvres, la langue et le nez, lui fendent la bouche jusqu'aux oreilles, enfoncent un fer rouge dans sa gorge ; ils coupent des lambeaux de sa chair, les font rôtir et les mangent sous ses yeux. Ils jettent ensuite de l'eau bouillante sur sa tête, enduisent son corps de résine et le font griller lentement ; enfin, un chef iroquois lui arrache le cœur, le dévore et boit le sang du martyr. Le Père Lalemant subit un supplice du même genre pendant seize heures et eut enfin le crâne fracassé à coups de hache.
Au nombre des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et Noël Chabanel, massacrés dans l'héroïque exercice de leur apostolat.
Le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) béatifia ces admirables martyrs, dignes de ceux des premiers siècles, le 21 juin 1925; il les canonisa le 29 juin 1930. Le vénérable pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.
>>> Pour un approfondissement biographique des martyrs, cliquer sur les noms ci-dessus ou ci-dessous :
Antoine Daniel
Charles Garnier
Gabriel Lalemant
Isaac Jogues
Jean Brébeuf
Jean de La Lande
Noël Chabanel
René Goupil
Saint Paul de la Croix (1694-1775)
Prêtre et Fondateur des Passionnistes
« Congregatio Passionis Jesu Christi »
Paolo della Croce, au siècle Paolo Francesco Danei, naît, Ier de seize enfants, à Ovada (Alexandrie, Italie) le 03 janvier 1694 de Luca e Anna Maria Massari ; il fut baptisé le 06 janvier.
Il a vécu 81 ans au cours du XVIIIe siècle si fameux pour la grande mutation des mentalités, qui devait se conclure avec la révolution française. Cependant, cette époque ne fut pas aussi « frigide » au plan religieux comme le furent les XVIe et XVIIe siècles. C’est la grande période des missions populaires (des religieux viennent prêcher dans les paroisses sur la demande des évêques), qui suscite en France un saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716).
En Italie trois grandes figures surgissent contemporainement : saint Alphonse-Marie de’ Liguori (fondateur des Rédemptoristes), saint Léonard de Port Maurice (réformateur franciscain) et enfin saint Paul de la Croix (fondateur des Passionistes). Trois grands prédicateurs et trois grands directeurs spirituels.
Le père de Paul de la Croix est un petit commerçant et sa mère une grande dévote de la Passion du Christ, qu’elle enseigne à ses enfants. A 13 ans, Paul s’inscrit à la confraternité de l’Annonciation de Notre-Dame et devient d’emblée un apôtre auprès des enfants de son âge. En déplacement avec son frère Jean-Baptiste, co-fondateur de la congrégation passioniste, pour les affaires de leur père, en traversant une rivière en crue, ils sont tous deux entraînés par les eaux. « Une Dame aimable et illuminée leur apparaît, les prend par la main et les dépose sains et saufs sur la rive » : ils ne l’oublieront jamais (le premier couvent fondé par les deux frères sera dédié à la présentation de la Vierge Marie au Temple).
À 19 ans, à la suite d’une conversation avec son curé, le voilà saisi par une impulsion intérieure qu’il nommera « ma conversion » ; il décide de se consacrer, sous la direction de ce prêtre, à une vie de sainteté sans concession. Paul cherche son chemin, et à 21 ans, un premier appel naît en son âme : « J’eus l’idée de revêtir une tunique de laine brute, de m’en aller nu-pieds et de vivre dans une absolue pauvreté une vie de pénitence. Mais le souci de la maison m’empêcha de suivre cette inspiration ». Elle reviendra, sous forme de vision cette fois, au sortir de la messe : « Arrivant dans une rue proche de la maison, je me suis senti élevé vers Dieu et je me suis alors vu revêtu en esprit d’un vêtement noir qui descendait jusqu’au sol, une croix blanche sur la poitrine et, sous la croix, était écrit le nom très saint de Jésus en lettres blanches ».
En novembre 1720 il est revêtu de cette tunique noire par Mgr Gattinara : c’est le vêtement des pénitents. Un an plus tard Jean-Baptiste revêt le même vêtement et les voilà tous deux ermites sur une presqu’île déserte : le mont Argentario. Ils vont à Rome durant l’année 1727 pour se mettre au service des malades de l’hôpital saint Gallican, et sont ordonnés prêtres par le pape. Ils s’en retournent alors à leur solitude du mont Argentario.
Ils débutent les missions paroissiales en 1730. Le succès est très grand et ne sera jamais démenti. Ils inaugurent ainsi un genre de vie qui allie la dimension contemplative stricte et les activités apostoliques de prédication. Peu à peu d’autres se joignent à eux.
En 1741 le pape Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) approuve la Règle des Passionistes. Jean-Baptiste meurt en 1765. Paul fonde en 1771 la branche féminine de son institut : les moniales passionistes. Il achève sa vie à Rome et meurt le 18 octobre 1775.
Paul de la Croix a été béatifié le Ier mai 1853 et canonisé le 29 juin 1867 par le même pape : le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878).
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Re: Les saints du jour
Jeudi le 20 octobre
Bx Jacques (François-Alexandre) Kern (1897-1924)
Prêtre prémontré
Franz Alexandre Kern naît à Vienne le 16 avril 1897. Encore enfant, il affirma sa volonté d’être prêtre. Ce fut un adolescent exceptionnel. Au petit-séminaire de Hollabrunn, il allait fréquemment adorer le Saint-Sacrement. Il fit à 14 ans le vœu de chasteté.
Tout de suite après ses humanités, en 1915, il s’engagea comme volontaire dans l’armée impériale. C’était la guerre mondiale de 1914-1918. À l’école militaire, il alla chaque jour s’agenouiller devant le tabernacle. Partout il était l’objet de moqueries, mais par ailleurs on l’admirait.
Le Ier janvier 1916, veillant auprès du Saint-Sacrement pendant la prière des Quarante heures, il demanda la grâce de souffrir beaucoup. Il fut rapidement exaucé : l’été de 1916, on l’envoya comme lieutenant au front Sud, et en septembre une balle ‘dum-dum’ (projectile très vulnérant) lui perfora un poumon, causant une blessure qui ne guérirait plus. Lorsqu’on le retira du champ de bataille, les soldats pleurèrent « leur ange gardien ».
En août 1917, pendant son congé de convalescence, il entra au Séminaire de Vienne. En 1918, fut fondée à Prague une Église nationale tchèque, séparée de Rome et libérée du célibat sacerdotal. La nouvelle retentit comme un coup de tonnerre. Un religieux prémontré était la figure de proue de cette nouvelle église schismatique. Cette apostasie meurtrit le cœur du séminariste Kern. « Il découvrit sa vocation dans ce triste événement. Il voulut réparer l’acte de ce religieux et entra à sa place dans l’Ordre de Prémontré. Le Seigneur accepta l’offrande de ce substitut » (St Jean-Paul II, lors de la béatification).
Le 18 octobre 1920, il reçut, dans l’abbaye de Geras, l’habit blanc de saint Norbert et le nom de Jakob/Jacques (d’après le patronage de Jacques Lacops, le martyr de Gorcum). Novice fidèle et joyeux, il avait écrit à son abbé qu’il était « prêt à expier pour ceux qui, égarés de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité ».
Ordonné prêtre à Vienne le 23 juillet 1922, il dit, lors de ses prémices : « Ma première Messe est mon dimanche des Rameaux. Il sera suivi de la semaine sainte ». Ses sermons venaient du cœur et frappaient l’âme de ses auditeurs. En août 1923, on dut lui enlever quatre côtes, sous anesthésie locale : son chemin de croix commençait. Après un temps de repos, de nouveaux abcès nécessitèrent de nouvelles opérations. « C’est son humour qui le tient debout », disait la sœur qui le soignait. On lui permit de rentrer à l’abbaye vers la mi-mai 1924. Il reprit son apostolat, limité à cause de sa faiblesse. Son dernier sermon, lors du jubilé de l’évêque de Sankt-Pölten, s’intitulait : « Fidèle à l’évêque comme homme d’Église ». Les abcès persistaient. À travers ses blessures purulentes, le jeune prémontré voyait la blessure que le schisme tchèque avait causée au Corps mystique du Christ.
Le 20 octobre 1924, jour prévu pour sa profession perpétuelle, on tenta une ultime opération. Il ne se faisait aucune illusion. Il demanda qu’on apporte son habit blanc pour la mise en bière, et dit : « Préparez tout pour la communion. La dernière communion, comme la première, doit être particulièrement solennelle. Ma profession perpétuelle, je la célébrerai dans le ciel ». Pendant l’opération, l’aumônier lui administra l’extrême-onction et le bénit pour son dernier voyage vers le Père céleste. Il mourut ce même jour, 24 octobre 1924, à Vienne, au son de l’angélus de midi.
Les fidèles, qui n’oubliaient pas le « bon Père Jakob », vinrent prier sur sa tombe au cimetière de Geras et l’invoquaient comme un patron dans le ciel.
Jakob (Franz Alexandre) Kern a été béatifié le 21 juin 1998 à Vienne par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). Cent prémontrés participèrent à la cérémonie. Le pape exhorta les fidèles à imiter ce héros de l’Église, invitant les prêtres à rester fidèles à leur vocation.
Sainte Marie-Bertille Boscardin (1888-1922)
Religieuse de la Congrégation des « Sœurs maîtresses de Sainte Dorothée »
Maria Bertilla (au baptême : Anna Francesca) Boscardin naît le 6 octobre 1888 à Brendola, en Vénétie, de Angelo et Maria Teresa Benetti, dans un milieu modeste et chrétien.
L'enfant est considérée par son entourage comme peu douée intellectuellement, toutefois, elle a une grande ferveur religieuse, et apprend à lire dans le petit livre de catéchisme que lui a donné le curé du village.
Anna Francesca souhaitait entrer au couvent, mais sa réputation de fille peu intelligente l'en empêche. Elle finit toutefois, en 1905, par entrer chez les Sœurs de Sainte-Dorothée de Vicenza où elle prit les noms de Maria Bertilla. Elle est affectée immédiatement à l'hôpital de Trévise où on lui confie les plus basses besognes.
Maria Bertilla, contre toute attente, réussit à passer brillamment les examens demandés pour devenir infirmière. Là elle fait merveille, sachant se concilier l'affection et la vénération de ses malades; les gens hostiles eux-mêmes sont obligés de reconnaître qu'une « présence l'habite et dirige ses actes ». Malgré un mal secret qui ronge sa forte santé, elle donne toute sa mesure au moment de la Grande Guerre.
Elle rend, son âme simple et pure à Dieu, des suites d'une opération, le 20 octobre 1922 : elle n’a que 34 ans. Sur elle on retrouvera, tout usé, le catéchisme qui n'avait pas cessé de l'accompagner depuis son enfance.
Maria Bertilla Boscardin a été proclamée Bienheureuse le 08 juin 1952, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), et canonisée le 11 mai 1961, par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).
Bx Jacques (François-Alexandre) Kern (1897-1924)
Prêtre prémontré
Franz Alexandre Kern naît à Vienne le 16 avril 1897. Encore enfant, il affirma sa volonté d’être prêtre. Ce fut un adolescent exceptionnel. Au petit-séminaire de Hollabrunn, il allait fréquemment adorer le Saint-Sacrement. Il fit à 14 ans le vœu de chasteté.
Tout de suite après ses humanités, en 1915, il s’engagea comme volontaire dans l’armée impériale. C’était la guerre mondiale de 1914-1918. À l’école militaire, il alla chaque jour s’agenouiller devant le tabernacle. Partout il était l’objet de moqueries, mais par ailleurs on l’admirait.
Le Ier janvier 1916, veillant auprès du Saint-Sacrement pendant la prière des Quarante heures, il demanda la grâce de souffrir beaucoup. Il fut rapidement exaucé : l’été de 1916, on l’envoya comme lieutenant au front Sud, et en septembre une balle ‘dum-dum’ (projectile très vulnérant) lui perfora un poumon, causant une blessure qui ne guérirait plus. Lorsqu’on le retira du champ de bataille, les soldats pleurèrent « leur ange gardien ».
En août 1917, pendant son congé de convalescence, il entra au Séminaire de Vienne. En 1918, fut fondée à Prague une Église nationale tchèque, séparée de Rome et libérée du célibat sacerdotal. La nouvelle retentit comme un coup de tonnerre. Un religieux prémontré était la figure de proue de cette nouvelle église schismatique. Cette apostasie meurtrit le cœur du séminariste Kern. « Il découvrit sa vocation dans ce triste événement. Il voulut réparer l’acte de ce religieux et entra à sa place dans l’Ordre de Prémontré. Le Seigneur accepta l’offrande de ce substitut » (St Jean-Paul II, lors de la béatification).
Le 18 octobre 1920, il reçut, dans l’abbaye de Geras, l’habit blanc de saint Norbert et le nom de Jakob/Jacques (d’après le patronage de Jacques Lacops, le martyr de Gorcum). Novice fidèle et joyeux, il avait écrit à son abbé qu’il était « prêt à expier pour ceux qui, égarés de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité ».
Ordonné prêtre à Vienne le 23 juillet 1922, il dit, lors de ses prémices : « Ma première Messe est mon dimanche des Rameaux. Il sera suivi de la semaine sainte ». Ses sermons venaient du cœur et frappaient l’âme de ses auditeurs. En août 1923, on dut lui enlever quatre côtes, sous anesthésie locale : son chemin de croix commençait. Après un temps de repos, de nouveaux abcès nécessitèrent de nouvelles opérations. « C’est son humour qui le tient debout », disait la sœur qui le soignait. On lui permit de rentrer à l’abbaye vers la mi-mai 1924. Il reprit son apostolat, limité à cause de sa faiblesse. Son dernier sermon, lors du jubilé de l’évêque de Sankt-Pölten, s’intitulait : « Fidèle à l’évêque comme homme d’Église ». Les abcès persistaient. À travers ses blessures purulentes, le jeune prémontré voyait la blessure que le schisme tchèque avait causée au Corps mystique du Christ.
Le 20 octobre 1924, jour prévu pour sa profession perpétuelle, on tenta une ultime opération. Il ne se faisait aucune illusion. Il demanda qu’on apporte son habit blanc pour la mise en bière, et dit : « Préparez tout pour la communion. La dernière communion, comme la première, doit être particulièrement solennelle. Ma profession perpétuelle, je la célébrerai dans le ciel ». Pendant l’opération, l’aumônier lui administra l’extrême-onction et le bénit pour son dernier voyage vers le Père céleste. Il mourut ce même jour, 24 octobre 1924, à Vienne, au son de l’angélus de midi.
Les fidèles, qui n’oubliaient pas le « bon Père Jakob », vinrent prier sur sa tombe au cimetière de Geras et l’invoquaient comme un patron dans le ciel.
Jakob (Franz Alexandre) Kern a été béatifié le 21 juin 1998 à Vienne par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). Cent prémontrés participèrent à la cérémonie. Le pape exhorta les fidèles à imiter ce héros de l’Église, invitant les prêtres à rester fidèles à leur vocation.
Sainte Marie-Bertille Boscardin (1888-1922)
Religieuse de la Congrégation des « Sœurs maîtresses de Sainte Dorothée »
Maria Bertilla (au baptême : Anna Francesca) Boscardin naît le 6 octobre 1888 à Brendola, en Vénétie, de Angelo et Maria Teresa Benetti, dans un milieu modeste et chrétien.
L'enfant est considérée par son entourage comme peu douée intellectuellement, toutefois, elle a une grande ferveur religieuse, et apprend à lire dans le petit livre de catéchisme que lui a donné le curé du village.
Anna Francesca souhaitait entrer au couvent, mais sa réputation de fille peu intelligente l'en empêche. Elle finit toutefois, en 1905, par entrer chez les Sœurs de Sainte-Dorothée de Vicenza où elle prit les noms de Maria Bertilla. Elle est affectée immédiatement à l'hôpital de Trévise où on lui confie les plus basses besognes.
Maria Bertilla, contre toute attente, réussit à passer brillamment les examens demandés pour devenir infirmière. Là elle fait merveille, sachant se concilier l'affection et la vénération de ses malades; les gens hostiles eux-mêmes sont obligés de reconnaître qu'une « présence l'habite et dirige ses actes ». Malgré un mal secret qui ronge sa forte santé, elle donne toute sa mesure au moment de la Grande Guerre.
Elle rend, son âme simple et pure à Dieu, des suites d'une opération, le 20 octobre 1922 : elle n’a que 34 ans. Sur elle on retrouvera, tout usé, le catéchisme qui n'avait pas cessé de l'accompagner depuis son enfance.
Maria Bertilla Boscardin a été proclamée Bienheureuse le 08 juin 1952, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), et canonisée le 11 mai 1961, par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Vendredi le 21 octobre
Sainte Laura Montoya Upegui (1894-1949)
Vierge et fondatrice des : “Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”
Laura Montoya Upegui naît à Jericó, Antioquia (Colombie) le 26 mai 1874. Après la mort de son père pendant la guerre civile, sa mère éleva ses trois enfants dans la plus grande pauvreté. Elle devint maîtresse d'école à l'âge de 16 ans, bien qu'elle fût totalement autodidacte.
En 1914, soutenue par Mgr Maximiliano Crespo, évêque de Santa Fe de Antioquia, elle fonda une famille religieuse : “Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”, une œuvre religieuse qui rompait avec les modèles traditionnels et qu'elle dirigea avec beaucoup d'énergie.
Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser « l'Œuvre des Indios », un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique.
Avec cinq de ses disciples et sa mère Doloritas Upegui, elle forma le groupe des “Missionnaires catéchistes des Indios” qui, le 5 mai, quitta Medellin pour Dabeiba en s'ouvrant une route dans la forêt. Malgré l'incompréhension et le mépris de certains responsables civils et religieux de l'époque, elle accomplit son travail d'évangélisation dans la pauvreté et au contact de la culture autochtone.
Après une vie de service, elle mourut à Medellin le 21 octobre 1949. A sa mort, sa Congrégation comptait 90 Maisons, dans trois pays, et 467 religieuses. Elles œuvrent à présent dans 19 pays en Amérique, en Afrique et en Europe.
Elle a été béatifiée, à Rome, le 25 avril 2004, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le prêtre August Czartoryski; trois religieuses : María Guadalupe García Zavala, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Laura Montoya Upegui a été canonisée le 12 mai 2013, par le pape François, sur la place Saint-Pierre de Rome, devenant, de ce fait, la première sainte colombienne.
Bx Giuseppe (Pino) Puglisi (1937-1993)
Prête à Palerme
Martyr de la mafia
La mémoire liturgique a été fixée, selon la Lettre Apostolique, au 21 octobre, jour du baptême de don Puglisi, car le 15 septembre, jour de sa naissance et de son martyre, l’Église célèbre la mémoire de Notre-Dame des Sept-Douleurs.
Giuseppe Puglisi, dit Pino Puglisi ou « 3P » (Padre Pino Puglisi), troisième de quatre enfants, naît à Palerme le 15 septembre 1937 et baptisé le 21 octobre. Sa famille est modeste, son papa est cordonnier, sa maman couturière.
En 1953, à 16 ans, il entre au séminaire diocésain de Palerme ; est ordonné prêtre, par le cardinal Ernesto Ruffini, le 02 juillet 1960 dans le sanctuaire de la Madonna dei Rimedi.
En 1961, il est nommé vicaire à la paroisse du Saint Sauveur dans le canton de Settecannoli, à côté de Brancaccio, et est nommé recteur de l'église de Saint-Jean des Lépreux.
De 1970 à 1978, il est nommé curé de Godrano, près de Palerme, dans un village marqué par une ‘vendetta’ sanglante, et y amène au pardon les familles belligérantes.
En 1978, il est nommé vice-recteur du petit séminaire de Palerme et le 24 novembre, administrateur du service des vocations du diocèse.
En 1983, il devient directeur du Centre régional pour les vocations, et enseigne au lycée classique Vittorio Emanuele II à Palerme de 1978 à 1993.
En 1990, il est nommé à Palerme, dans le quartier de Brancaccio, terre de mafia. Il s'engage pour les jeunes : un collège naîtra après sa mort. Il fonde une maison d'Accueil « Padre Nostro » pour les familles en difficulté.
En 1992, il devient directeur spirituel du séminaire de Palerme et dirige des mouvements d'évangélisation. Son attention se tournera progressivement vers le recrutement des jeunes par la Mafia. Mais le bruit court qu'il abrite chez lui des agents de la brigade anti-mafia et son exécution est décidée.
Don Pino Puglisi a été assassiné le 15 septembre 1993, le jour de son 56e anniversaire, vers 20h45, devant sa maison, piazza Anita Garibaldi, dans le quartier Brancaccio de Palerme. Lorsque le tueur lui a tiré une balle dans la nuque don Puglisi a murmuré en souriant : « Je m'y attendais ». Qui a effectué l'autopsie a été marqué par ce sourire inscrit sur son visage.
Son assassin, Salvatore Gregoli, a été arrêté en juin 1997 ; il a reconnu : « Je pourrais avoir tué un saint. Et j'en répondrai devant Dieu ». Il dit que maintenant il croit en Dieu. Il a avoué avoir tué 50 personnes et avoir participé à plusieurs attentats. Il explique pourtant qu'un jour il a trouvé une bible dans un appartement mis à sa disposition.
Surtout, la mort de don Pino l'a « poursuivi comme une malédiction » et l'a « conduit à la vie honnête » qu'il mène maintenant et rend « supportable l'horreur » de sa vie passée, mais ne la fait pas oublier : « Je pense à mes morts, je pleure et je prie pour eux ».
Chaque jour il allume un cierge pour demander pardon « à don Puglisi ». Et tous les soirs, avant d'aller se coucher il « demande pardon à Dieu ». Il est marié et a trois enfants, un travail ; il sourit mais n'oublie pas son passé.
Il a ajouté, dans un entretien à Panorama, en 2012 : « Chaque fois que j'y pense, que j'en prends conscience, j'ai des sueurs froides, et je voudrais devenir un fantôme, une ombre. Je voudrais mourir. Mais ce sourire, le sourire de don Puglisi me sauve encore. Tous les soirs ».
Don Pino Puglisi a été béatifié le 25 mai 2013 à Palerme. La cérémonie a été présidée par le card. Salvatore De Giorgi, au nom du pape François, en présence de quelque 80.000 personnes, rassemblées au stade Renzo-Barbera.
Sainte Laura Montoya Upegui (1894-1949)
Vierge et fondatrice des : “Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”
Laura Montoya Upegui naît à Jericó, Antioquia (Colombie) le 26 mai 1874. Après la mort de son père pendant la guerre civile, sa mère éleva ses trois enfants dans la plus grande pauvreté. Elle devint maîtresse d'école à l'âge de 16 ans, bien qu'elle fût totalement autodidacte.
En 1914, soutenue par Mgr Maximiliano Crespo, évêque de Santa Fe de Antioquia, elle fonda une famille religieuse : “Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”, une œuvre religieuse qui rompait avec les modèles traditionnels et qu'elle dirigea avec beaucoup d'énergie.
Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser « l'Œuvre des Indios », un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique.
Avec cinq de ses disciples et sa mère Doloritas Upegui, elle forma le groupe des “Missionnaires catéchistes des Indios” qui, le 5 mai, quitta Medellin pour Dabeiba en s'ouvrant une route dans la forêt. Malgré l'incompréhension et le mépris de certains responsables civils et religieux de l'époque, elle accomplit son travail d'évangélisation dans la pauvreté et au contact de la culture autochtone.
Après une vie de service, elle mourut à Medellin le 21 octobre 1949. A sa mort, sa Congrégation comptait 90 Maisons, dans trois pays, et 467 religieuses. Elles œuvrent à présent dans 19 pays en Amérique, en Afrique et en Europe.
Elle a été béatifiée, à Rome, le 25 avril 2004, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le prêtre August Czartoryski; trois religieuses : María Guadalupe García Zavala, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
Laura Montoya Upegui a été canonisée le 12 mai 2013, par le pape François, sur la place Saint-Pierre de Rome, devenant, de ce fait, la première sainte colombienne.
Bx Giuseppe (Pino) Puglisi (1937-1993)
Prête à Palerme
Martyr de la mafia
La mémoire liturgique a été fixée, selon la Lettre Apostolique, au 21 octobre, jour du baptême de don Puglisi, car le 15 septembre, jour de sa naissance et de son martyre, l’Église célèbre la mémoire de Notre-Dame des Sept-Douleurs.
Giuseppe Puglisi, dit Pino Puglisi ou « 3P » (Padre Pino Puglisi), troisième de quatre enfants, naît à Palerme le 15 septembre 1937 et baptisé le 21 octobre. Sa famille est modeste, son papa est cordonnier, sa maman couturière.
En 1953, à 16 ans, il entre au séminaire diocésain de Palerme ; est ordonné prêtre, par le cardinal Ernesto Ruffini, le 02 juillet 1960 dans le sanctuaire de la Madonna dei Rimedi.
En 1961, il est nommé vicaire à la paroisse du Saint Sauveur dans le canton de Settecannoli, à côté de Brancaccio, et est nommé recteur de l'église de Saint-Jean des Lépreux.
De 1970 à 1978, il est nommé curé de Godrano, près de Palerme, dans un village marqué par une ‘vendetta’ sanglante, et y amène au pardon les familles belligérantes.
En 1978, il est nommé vice-recteur du petit séminaire de Palerme et le 24 novembre, administrateur du service des vocations du diocèse.
En 1983, il devient directeur du Centre régional pour les vocations, et enseigne au lycée classique Vittorio Emanuele II à Palerme de 1978 à 1993.
En 1990, il est nommé à Palerme, dans le quartier de Brancaccio, terre de mafia. Il s'engage pour les jeunes : un collège naîtra après sa mort. Il fonde une maison d'Accueil « Padre Nostro » pour les familles en difficulté.
En 1992, il devient directeur spirituel du séminaire de Palerme et dirige des mouvements d'évangélisation. Son attention se tournera progressivement vers le recrutement des jeunes par la Mafia. Mais le bruit court qu'il abrite chez lui des agents de la brigade anti-mafia et son exécution est décidée.
Don Pino Puglisi a été assassiné le 15 septembre 1993, le jour de son 56e anniversaire, vers 20h45, devant sa maison, piazza Anita Garibaldi, dans le quartier Brancaccio de Palerme. Lorsque le tueur lui a tiré une balle dans la nuque don Puglisi a murmuré en souriant : « Je m'y attendais ». Qui a effectué l'autopsie a été marqué par ce sourire inscrit sur son visage.
Son assassin, Salvatore Gregoli, a été arrêté en juin 1997 ; il a reconnu : « Je pourrais avoir tué un saint. Et j'en répondrai devant Dieu ». Il dit que maintenant il croit en Dieu. Il a avoué avoir tué 50 personnes et avoir participé à plusieurs attentats. Il explique pourtant qu'un jour il a trouvé une bible dans un appartement mis à sa disposition.
Surtout, la mort de don Pino l'a « poursuivi comme une malédiction » et l'a « conduit à la vie honnête » qu'il mène maintenant et rend « supportable l'horreur » de sa vie passée, mais ne la fait pas oublier : « Je pense à mes morts, je pleure et je prie pour eux ».
Chaque jour il allume un cierge pour demander pardon « à don Puglisi ». Et tous les soirs, avant d'aller se coucher il « demande pardon à Dieu ». Il est marié et a trois enfants, un travail ; il sourit mais n'oublie pas son passé.
Il a ajouté, dans un entretien à Panorama, en 2012 : « Chaque fois que j'y pense, que j'en prends conscience, j'ai des sueurs froides, et je voudrais devenir un fantôme, une ombre. Je voudrais mourir. Mais ce sourire, le sourire de don Puglisi me sauve encore. Tous les soirs ».
Don Pino Puglisi a été béatifié le 25 mai 2013 à Palerme. La cérémonie a été présidée par le card. Salvatore De Giorgi, au nom du pape François, en présence de quelque 80.000 personnes, rassemblées au stade Renzo-Barbera.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
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Re: Les saints du jour
SamedI le 22 octobre
Saint Jean-Paul II
« Le Géant de Dieu »
Pape (263e) de 1978 à 2005
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.
« Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! »
Ces paroles mémorables, prononcées le 22 octobre 1978 dans l’homélie du début du pontificat (>>> Vidéo Extraits du discours du pape) restent, désormais, sculptées dans les cœurs de tous les chrétiens et des hommes de bonne volonté du monde entier.
Ce que le Pape demandait à tous, lui même l’a fait en premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant, avec la force d’un géant qui venait de Dieu, une tendance qui pouvait sembler irréversible.
K
arol Józef Wojtyła, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d'Émilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932 ; leur père, ancien sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant la naissance de Karol.
Il fut baptisé le 20 juin 1920, dans l'église paroissiale de Wadowice, par le prêtre François Żak, fit sa Première Communion à neuf ans et reçut la Confirmation à dix-huit ans. Ses études secondaires près l'École Marcin Wadowita de Wadowice achevées, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre. L'Université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dut travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne.
À compter de 1942, ressentant l'appel au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.
Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine rouvert, et également à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie le Ier novembre 1946 des mains du cardinal Adam Stefan Sapieha. Il fut ensuite envoyé à Rome par le cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du dominicain français, le P. Garrigou-Lagrange. Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l'œuvre de saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.
Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951 où il reprit ses études philosophiques et théologiques.
En 1953, il soutint à l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée « Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler ». Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.
Le 4 juillet 1958, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le nomma Évêque titulaire d'Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Eugeniusz Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie).
Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) qui, le 26 juin 1967, l'éleva au cardinalat, du titre de S. Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice (pour l’occasion). Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojtyła prit part à toutes les assemblées du Synode des Évêques.
Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 octobre et prit le nom de Jean-Paul II. Le 22 octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère de 263e successeur de l'Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l'un des plus longs de l'histoire de l'Église.
Jean-Paul II a exercé son ministère pétrinien avec un inlassable esprit missionnaire, prodiguant toutes ses énergies, poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Églises et par la charité ouverte à l'humanité tout entière. En vingt-six années de pontificat, le Pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Évêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse.
Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations : aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17.600.000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l'An 2000] ; outre les millions de fidèles qu'il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience : il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d'État, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.
Son amour pour les jeunes l'a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les 19 JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde. D'autre part, son attention à la famille s'est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994.
Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de prière pour la paix, en particulier à Assise.
Sous sa direction l'Église s'est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente. Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir.
Avec l'Année de la Rédemption, l'Année mariale et l'Année de l'Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l'Église.
Il a donné une impulsion extraordinaire aux canonisations et aux béatifications, pour montrer d'innombrables exemples de la sainteté d'aujourd'hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps. Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 bienheureux) et à 51 de canonisation (482 saints). Il a proclamé Docteur de l'Église sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en en créant 231 en neuf Consistoires, plus un in pectore, dont le nom n'a jamais été révélé. Il a également présidé six réunions plénières du Sacré Collège.
Jean-Paul II a présidé quinze Synodes des Évêques : six Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire (1985), huit spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999).
Il a prononcé 20.351 discours pendant son seul pontificat dont 3.438 hors d'Italie. Au nombre de ses documents majeurs, on compte quatorze encycliques, quinze exhortations apostoliques, onze constitutions apostoliques et quarante-cinq lettres apostoliques.
À titre privé, en tant que Docteur, a également publié cinq livres : Entrer dans l'espérance (octobre 1994) ; Don et Mystère : en ce 50ème anniversaire de mon ordination sacerdotale (novembre 1996) ; Triptyque romain - Méditations poétiques (mars 2003) ; Levez-vous et allons ! (mai 2004) et Mémoire et Identité (février 2005).
Les seuls écrits officiels représentent plus de 80.000 pages ; à cela il faut ajouter des publications à titre personnel et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.
Il a promulgué le Catéchisme de l'Église catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II. Il a également réformé les Codes de droit canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine.
Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 avril 2005 à 21 h 37, tandis qu'on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.
Les funérailles se sont déroulées le >>> 08/04/05 alors que, depuis son décès, plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu'à 24 heures avant d'entrer dans la basilique Saint-Pierre.
Le 28 avril, le nouveau pape Benoît XVI a accordé la dispense des 5 années après la mort pour l'ouverture de la Cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II. La procédure canonique a été ouverte le 28 juin suivant par le card. Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome.
Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła) a été officiellement élevé aux honneurs des autels le dimanche Ier mai 2011, au cours de la messe de béatification, sur la place Saint-Pierre de Rome, présidée par le pape Benoît XVI (>>> Homélie).
Le 27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage éternel dans la gloire de l'Église catholique.
Martyrologe Romain : À Huesca en Aragon, l’an 851, les saintes Nunilon et Alodie, vierges et martyres. Nées d’un père musulman, mais élevées par leur mère dans la foi chrétienne, elles refusèrent d’abandonner la foi du Christ et, après une longue captivité, en vertu d’un édit de l’émir de Cordoue, Abd-ar- Rhaman II, elles furent tuées d’un coup de sabre.
Saint Jean-Paul II
« Le Géant de Dieu »
Pape (263e) de 1978 à 2005
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.
« Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! »
Ces paroles mémorables, prononcées le 22 octobre 1978 dans l’homélie du début du pontificat (>>> Vidéo Extraits du discours du pape) restent, désormais, sculptées dans les cœurs de tous les chrétiens et des hommes de bonne volonté du monde entier.
Ce que le Pape demandait à tous, lui même l’a fait en premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant, avec la force d’un géant qui venait de Dieu, une tendance qui pouvait sembler irréversible.
K
arol Józef Wojtyła, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d'Émilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932 ; leur père, ancien sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant la naissance de Karol.
Il fut baptisé le 20 juin 1920, dans l'église paroissiale de Wadowice, par le prêtre François Żak, fit sa Première Communion à neuf ans et reçut la Confirmation à dix-huit ans. Ses études secondaires près l'École Marcin Wadowita de Wadowice achevées, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre. L'Université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dut travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne.
À compter de 1942, ressentant l'appel au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.
Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine rouvert, et également à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie le Ier novembre 1946 des mains du cardinal Adam Stefan Sapieha. Il fut ensuite envoyé à Rome par le cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du dominicain français, le P. Garrigou-Lagrange. Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l'œuvre de saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.
Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951 où il reprit ses études philosophiques et théologiques.
En 1953, il soutint à l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée « Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler ». Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.
Le 4 juillet 1958, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le nomma Évêque titulaire d'Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Eugeniusz Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie).
Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) qui, le 26 juin 1967, l'éleva au cardinalat, du titre de S. Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice (pour l’occasion). Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojtyła prit part à toutes les assemblées du Synode des Évêques.
Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 octobre et prit le nom de Jean-Paul II. Le 22 octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère de 263e successeur de l'Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l'un des plus longs de l'histoire de l'Église.
Jean-Paul II a exercé son ministère pétrinien avec un inlassable esprit missionnaire, prodiguant toutes ses énergies, poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Églises et par la charité ouverte à l'humanité tout entière. En vingt-six années de pontificat, le Pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Évêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse.
Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations : aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17.600.000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l'An 2000] ; outre les millions de fidèles qu'il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience : il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d'État, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.
Son amour pour les jeunes l'a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les 19 JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde. D'autre part, son attention à la famille s'est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994.
Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de prière pour la paix, en particulier à Assise.
Sous sa direction l'Église s'est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente. Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir.
Avec l'Année de la Rédemption, l'Année mariale et l'Année de l'Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l'Église.
Il a donné une impulsion extraordinaire aux canonisations et aux béatifications, pour montrer d'innombrables exemples de la sainteté d'aujourd'hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps. Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 bienheureux) et à 51 de canonisation (482 saints). Il a proclamé Docteur de l'Église sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en en créant 231 en neuf Consistoires, plus un in pectore, dont le nom n'a jamais été révélé. Il a également présidé six réunions plénières du Sacré Collège.
Jean-Paul II a présidé quinze Synodes des Évêques : six Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire (1985), huit spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999).
Il a prononcé 20.351 discours pendant son seul pontificat dont 3.438 hors d'Italie. Au nombre de ses documents majeurs, on compte quatorze encycliques, quinze exhortations apostoliques, onze constitutions apostoliques et quarante-cinq lettres apostoliques.
À titre privé, en tant que Docteur, a également publié cinq livres : Entrer dans l'espérance (octobre 1994) ; Don et Mystère : en ce 50ème anniversaire de mon ordination sacerdotale (novembre 1996) ; Triptyque romain - Méditations poétiques (mars 2003) ; Levez-vous et allons ! (mai 2004) et Mémoire et Identité (février 2005).
Les seuls écrits officiels représentent plus de 80.000 pages ; à cela il faut ajouter des publications à titre personnel et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.
Il a promulgué le Catéchisme de l'Église catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II. Il a également réformé les Codes de droit canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine.
Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 avril 2005 à 21 h 37, tandis qu'on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.
Les funérailles se sont déroulées le >>> 08/04/05 alors que, depuis son décès, plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu'à 24 heures avant d'entrer dans la basilique Saint-Pierre.
Le 28 avril, le nouveau pape Benoît XVI a accordé la dispense des 5 années après la mort pour l'ouverture de la Cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II. La procédure canonique a été ouverte le 28 juin suivant par le card. Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome.
Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła) a été officiellement élevé aux honneurs des autels le dimanche Ier mai 2011, au cours de la messe de béatification, sur la place Saint-Pierre de Rome, présidée par le pape Benoît XVI (>>> Homélie).
Le 27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage éternel dans la gloire de l'Église catholique.
Martyrologe Romain : À Huesca en Aragon, l’an 851, les saintes Nunilon et Alodie, vierges et martyres. Nées d’un père musulman, mais élevées par leur mère dans la foi chrétienne, elles refusèrent d’abandonner la foi du Christ et, après une longue captivité, en vertu d’un édit de l’émir de Cordoue, Abd-ar- Rhaman II, elles furent tuées d’un coup de sabre.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Dimanche le 23 octobre
Saint Jean de Capistran (1356-1486)
Prêtre o.f.m.
Patron des aumôniers militaires
Jean, né à Capestrano, dans les Abruzzes (région de l’Italie centrale), le 24 juin 1386, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.
Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.
Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.
On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté : « Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide ; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience. »
Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.
Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle : le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase : « Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus. »
Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les mœurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité. Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile ; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles VII.
Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre ; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient.
Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de juifs et de musulmans.
À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade : à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva ; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.
Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, Jean lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche : « Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire. » Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait : “Victoire, Jésus, victoire !” Belgrade fut sauvée. C'était le 23 octobre 1456.
Trois mois après, Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis : « C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en paix votre serviteur » expira en disant une dernière fois : « Jésus ». Il avait soixante et onze ans.
Jean de Capistran a été canonisé le 16 octobre 1690 par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691).
Bx Arnould Rèche
Frère des Écoles Chrétiennes (f.e.c.)
(1838-1890)
Arnould, dans le monde Jules-Nicolas, Rèche naît à Landroff, en Moselle, le 2 septembre 1838. Il était le fils aîné d'une famille pauvre qui comptait neuf enfants.
Il quitte l’école de bonne heure pour travailler comme palefrenier, cocher et enfin charretier au service d’une entreprise de construction. Jeune homme il est connu parmi ses compagnons de travail pour sa piété et son autodiscipline.
À l'âge de 21 ans, il participa à la construction de l'église Notre-Dame de Charleville, dans les Ardennes. C'est à cette occasion qu'il connut les Frères des Écoles Chrétiennes et suivit leurs leçons. Il souhaita ensuite partager leur vie.
Âgé de 24 ans, il entre chez les Frères à Thionville, où il devient Frère Arnould, suite à sa prise d'habit le 23 décembre 1862.
Il est ensuite envoyé à Reims, ville où il restera jusqu'à la fin de ses jours. Comme étudiant, tout d'abord et, ensuite comme surveillant, professeur et directeur de Noviciat. Il avait 39 ans, lorsqu'en 1877, il fut nommé directeur du Noviciat de Reims.
Auparavant, pendant la guerre Franco-Prussienne de 1870, il travaille avec d’autres Frères comme infirmier pour répondre aux besoins médicaux et spirituels des blessés des deux camps. Il reçoit pour cela la croix de bronze.
On parle de petits miracles de guérison, aussi bien que de son aptitude étrange à discerner les pensées secrètes. Frère Arnould est connu pour sa dévotion à la Passion du Sauveur et sa docilité au Saint Esprit, qui, comme il le fait souvent remarquer “fortifie le cœur des hommes”.
Vivant d'une façon austère, se privant souvent des choses essentielles, frappé de congestion cérébrale au matin du 23 octobre 1890, il se traîna encore jusqu'à la chapelle, d'où, après une rapide et suprême visite à son Bien-aimé Seigneur, il fut conduit à sa cellule. Le soir du même jour il quitta le monde et s'en alla vers le Père miséricordieux.
Inhumé à Reims, au Cimetière du Nord, l'une des plus anciennes nécropoles de France, dans la concession des Frères des Écoles Chrétiennes, sa tombe est continuellement visitée et le nombre des ex-voto ne cesse d'augmenter d'année en année.
Tous ceux qui connurent le frère Arnould: prêtres, religieux, séculiers l'ont vénéré comme saint.
Depuis sa mort, cette réputation de sainteté a persisté jusqu'à nos jours. Bien des personnes l'invoquent avec confiance et plusieurs affirment avoir reçu des faveurs remarquables par son intercession.
En 1938, le Cardinal Suhard, archevêque de Reims, constitua un Tribunal ecclésiastique chargé de préparer la glorification du Frère Arnould.
Arnould (Jules-Nicolas) Rèche a été proclamé Bienheureux le Ier novembre 1987, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Jean de Capistran (1356-1486)
Prêtre o.f.m.
Patron des aumôniers militaires
Jean, né à Capestrano, dans les Abruzzes (région de l’Italie centrale), le 24 juin 1386, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.
Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.
Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.
On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté : « Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide ; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience. »
Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.
Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle : le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase : « Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus. »
Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les mœurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité. Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile ; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles VII.
Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre ; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient.
Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de juifs et de musulmans.
À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade : à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva ; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.
Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, Jean lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche : « Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire. » Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait : “Victoire, Jésus, victoire !” Belgrade fut sauvée. C'était le 23 octobre 1456.
Trois mois après, Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis : « C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en paix votre serviteur » expira en disant une dernière fois : « Jésus ». Il avait soixante et onze ans.
Jean de Capistran a été canonisé le 16 octobre 1690 par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691).
Bx Arnould Rèche
Frère des Écoles Chrétiennes (f.e.c.)
(1838-1890)
Arnould, dans le monde Jules-Nicolas, Rèche naît à Landroff, en Moselle, le 2 septembre 1838. Il était le fils aîné d'une famille pauvre qui comptait neuf enfants.
Il quitte l’école de bonne heure pour travailler comme palefrenier, cocher et enfin charretier au service d’une entreprise de construction. Jeune homme il est connu parmi ses compagnons de travail pour sa piété et son autodiscipline.
À l'âge de 21 ans, il participa à la construction de l'église Notre-Dame de Charleville, dans les Ardennes. C'est à cette occasion qu'il connut les Frères des Écoles Chrétiennes et suivit leurs leçons. Il souhaita ensuite partager leur vie.
Âgé de 24 ans, il entre chez les Frères à Thionville, où il devient Frère Arnould, suite à sa prise d'habit le 23 décembre 1862.
Il est ensuite envoyé à Reims, ville où il restera jusqu'à la fin de ses jours. Comme étudiant, tout d'abord et, ensuite comme surveillant, professeur et directeur de Noviciat. Il avait 39 ans, lorsqu'en 1877, il fut nommé directeur du Noviciat de Reims.
Auparavant, pendant la guerre Franco-Prussienne de 1870, il travaille avec d’autres Frères comme infirmier pour répondre aux besoins médicaux et spirituels des blessés des deux camps. Il reçoit pour cela la croix de bronze.
On parle de petits miracles de guérison, aussi bien que de son aptitude étrange à discerner les pensées secrètes. Frère Arnould est connu pour sa dévotion à la Passion du Sauveur et sa docilité au Saint Esprit, qui, comme il le fait souvent remarquer “fortifie le cœur des hommes”.
Vivant d'une façon austère, se privant souvent des choses essentielles, frappé de congestion cérébrale au matin du 23 octobre 1890, il se traîna encore jusqu'à la chapelle, d'où, après une rapide et suprême visite à son Bien-aimé Seigneur, il fut conduit à sa cellule. Le soir du même jour il quitta le monde et s'en alla vers le Père miséricordieux.
Inhumé à Reims, au Cimetière du Nord, l'une des plus anciennes nécropoles de France, dans la concession des Frères des Écoles Chrétiennes, sa tombe est continuellement visitée et le nombre des ex-voto ne cesse d'augmenter d'année en année.
Tous ceux qui connurent le frère Arnould: prêtres, religieux, séculiers l'ont vénéré comme saint.
Depuis sa mort, cette réputation de sainteté a persisté jusqu'à nos jours. Bien des personnes l'invoquent avec confiance et plusieurs affirment avoir reçu des faveurs remarquables par son intercession.
En 1938, le Cardinal Suhard, archevêque de Reims, constitua un Tribunal ecclésiastique chargé de préparer la glorification du Frère Arnould.
Arnould (Jules-Nicolas) Rèche a été proclamé Bienheureux le Ier novembre 1987, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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Re: Les saints du jour
Lundi le 25 octobre
Saint Antoine-Marie Claret 1807-1870)
Évêque et fondateur de la : Famille Clarétaine dont « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie »
Antoine cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clará, naît le 23 décembre 1807, à Sallent, en Catalogne. En même temps qu'il s'initiait au métier de tisserand, il étudiait le latin avec le curé de sa paroisse qui lui donna une solide formation religieuse et une tendre dévotion à la Sainte Vierge.
À dix-sept ans, son père l'envoya se perfectionner dans une entreprise de Barcelone où, aux cours du soir, il apprit, sans abandonner le latin, le français et l'imprimerie. Après une terrible crise spirituelle où il fut au bord du suicide, il avait songé à se faire chartreux mais, sur les conseils de son directeur de conscience, il choisit d'entrer au séminaire de Vich (29 septembre 1829).
Tonsuré le 2 février 1832, minoré le 21 décembre 1833, il reçut le sous-diaconat le 24 mai 1834 ; fut ordonné diacre le 20 décembre 1834 et prêtre le 13 juin 1835. Il acheva ses études de théologie en exerçant le ministère de vicaire puis d'économe de sa ville natale.
Désireux de partir en mission, il se rendit à Rome pour se mettre à la disposition de la Congrégation Propaganda Fide. Le cardinal préfet étant absent, Antoine suivit les Exercices de saint Ignace chez les Jésuites qui lui proposèrent d'entrer dans leur compagnie. Il commença son noviciat (2 novembre 1839) qu'une plaie à la jambe l'obligea à quitter (3 mars 1840).
Revenu en Espagne, il fut curé de Viladrau où, à peine arrivé, pour le 15 août, il prêcha une mission qui eut tant de succès qu'on le demanda ailleurs et l'évêque le déchargea de sa cure pour qu'il se consacrât aux missions intérieures (mai 1843) ; il prêcha et confessa dans toute la Catalogne et soutint ses prédications par plus de cent cinquante livres et brochures.
Sa vie étant menacée, l'évêque l'envoya aux îles Canaries (février 1848 à mars 1849) où il continua son ministère missionnaire. Avec cinq prêtres du séminaire de Vich, il fondait la congrégation des « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie » (16 juillet 1849).
A la demande de la reine Isabelle II d'Espagne, le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le nomma archevêque de Santiago de Cuba dont le siège était vacant depuis quatorze ans ; il fut sacré le 6 octobre 1850 et ajouta le nom de Marie à son prénom ; il s'embarqua, le 28 décembre 1850, à Barcelone, et arriva dans son diocèse le 16 février 1851. Il s'efforça d'abord d'instruire le peu de prêtres de son diocèse (vingt-cinq pour quarante paroisses) et de leur assurer un revenu suffisant ; il fit venir des religieux ; il visita son diocèse et y prêcha pendant deux ans où il distribua 97.217 livres et brochures, 83.500 images, 20.665 chapelets et 8.397 médailles ; en six ans, il visita trois fois et demi son diocèse où il prononça 11.000 sermons, régularisa 30.000 mariages et confirma 300.000 personnes.
Il prédit un tremblement de terre, une épidémie de choléra et même la perte de Cuba par l'Espagne ; il fonda une maison de bienfaisance pour les enfants et les vieillards pauvres où il attacha un centre d'expérimentation agricole ; il créa 53 paroisses et ordonna 36 prêtres. Les esclavagistes lui reprochaient d'être révolutionnaire, les autonomistes lui reprochaient d'être espagnol et les pouvoirs publics lui reprochaient d'être trop indépendant : il n'y eut pas moins de quinze attentats contre lui et l'on pensa que le dernier, un coup de couteau qui le blessa à la joue, lui serait fatal (1° février 1856).
Le 18 mars 1857, l'archevêque fut mandé en Espagne par la reine Isabelle qui le voulait pour confesseur et il fut nommé archevêque titulaire (in partibus) de Trajanopolis sans pour autant cesser d'assurer de Madrid l'administration de Cuba. Confesseur de la Reine, il eut assez d'influence pour faire nommer de bons évêques, pour organiser un centre d'études ecclésiastiques à l'Escurial et pour imposer la morale à la cour. Voyageant avec la Reine à travers l'Espagne, il continua de prêcher et ne manqua pas de s'attirer la haine des nombreux ennemis du régime. Quand Isabelle II fut chassée de son trône (novembre 1868), Mgr. Claret suivit sa souveraine en France. Pendant ce temps, la congrégation des « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie » se développait lentement : elle avait reçu l'approbation civile (9 juillet 1859) et ses constitutions avaient été approuvées par Rome (decretum laudis du 21 novembre 1860) et définitivement reconnues le 27 février 1866 ; l'approbation perpétuelle, donnée le 11 février 1870, fut confirmée le 2 mai 1870. D'abord établie au séminaire de Vich, puis installée dans l'ancien couvent des Carmes, la congrégation, dirigée depuis 1858 par le P. Xifré, fonde à Barcelone (1860) et dans d'autres villes espagnoles avant d'ouvrir des maisons à l'étranger : en France (1869), au Chili (1870), à Cuba (1880), en Italie (1884), au Mexique (1884), au Brésil (1895), au Portugal (1898), en Argentine (1901), aux États-Unis (1902), en Uruguay (1908), en Colombie (1909), au Pérou (1909), en Autriche (1911), en Angleterre (1912), en Bolivie (1919), au Venezuela (1923), à Saint-Domingue (1923), au Panama (1923), en Allemagne (1924), en Afrique portugaise (1927), en Chine (1933), à Porto-Rico (1946), aux Philippines (1947), en Belgique (1949).
Après la révolution de 1868 ou un prêtre de la congrégation fut assassiné, le nouveau gouvernement ferma les six maisons espagnoles et les missionnaires s'exilèrent en France (Prades).
Mgr. Antoine-Marie Claret, bien que sa santé fut de plus en plus mauvaise, s'occupa de la colonie espagnole de Paris ; le 30 mars 1869, il partit pour Rome, afin de participer aux travaux du premier concile du Vatican, mais il y tomba si malade qu'il dut se retirer à Prades où il arriva le 23 juillet 1870. Il parut pour la dernière fois en public à la distribution des prix au petit séminaire où il fit un discours en Catalan (27 juillet 1870). L'ambassadeur d'Espagne demanda son internement mais le gouvernement français fit en sorte que l'évêque de Perpignan l'avertît et, lorsqu'on vint l'arrêter (6 août 1870), il était réfugié chez les Cisterciens de Fontfroide où il mourut le 24 octobre 1870.
Antonio María Claret y Clará a été béatifié le 25 février 1934 par Pie XI (Achille Ratti, 1922-1939) et proclamé saint, le 08 mai 1950, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Saint Antoine-Marie Claret 1807-1870)
Évêque et fondateur de la : Famille Clarétaine dont « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie »
Antoine cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clará, naît le 23 décembre 1807, à Sallent, en Catalogne. En même temps qu'il s'initiait au métier de tisserand, il étudiait le latin avec le curé de sa paroisse qui lui donna une solide formation religieuse et une tendre dévotion à la Sainte Vierge.
À dix-sept ans, son père l'envoya se perfectionner dans une entreprise de Barcelone où, aux cours du soir, il apprit, sans abandonner le latin, le français et l'imprimerie. Après une terrible crise spirituelle où il fut au bord du suicide, il avait songé à se faire chartreux mais, sur les conseils de son directeur de conscience, il choisit d'entrer au séminaire de Vich (29 septembre 1829).
Tonsuré le 2 février 1832, minoré le 21 décembre 1833, il reçut le sous-diaconat le 24 mai 1834 ; fut ordonné diacre le 20 décembre 1834 et prêtre le 13 juin 1835. Il acheva ses études de théologie en exerçant le ministère de vicaire puis d'économe de sa ville natale.
Désireux de partir en mission, il se rendit à Rome pour se mettre à la disposition de la Congrégation Propaganda Fide. Le cardinal préfet étant absent, Antoine suivit les Exercices de saint Ignace chez les Jésuites qui lui proposèrent d'entrer dans leur compagnie. Il commença son noviciat (2 novembre 1839) qu'une plaie à la jambe l'obligea à quitter (3 mars 1840).
Revenu en Espagne, il fut curé de Viladrau où, à peine arrivé, pour le 15 août, il prêcha une mission qui eut tant de succès qu'on le demanda ailleurs et l'évêque le déchargea de sa cure pour qu'il se consacrât aux missions intérieures (mai 1843) ; il prêcha et confessa dans toute la Catalogne et soutint ses prédications par plus de cent cinquante livres et brochures.
Sa vie étant menacée, l'évêque l'envoya aux îles Canaries (février 1848 à mars 1849) où il continua son ministère missionnaire. Avec cinq prêtres du séminaire de Vich, il fondait la congrégation des « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie » (16 juillet 1849).
A la demande de la reine Isabelle II d'Espagne, le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le nomma archevêque de Santiago de Cuba dont le siège était vacant depuis quatorze ans ; il fut sacré le 6 octobre 1850 et ajouta le nom de Marie à son prénom ; il s'embarqua, le 28 décembre 1850, à Barcelone, et arriva dans son diocèse le 16 février 1851. Il s'efforça d'abord d'instruire le peu de prêtres de son diocèse (vingt-cinq pour quarante paroisses) et de leur assurer un revenu suffisant ; il fit venir des religieux ; il visita son diocèse et y prêcha pendant deux ans où il distribua 97.217 livres et brochures, 83.500 images, 20.665 chapelets et 8.397 médailles ; en six ans, il visita trois fois et demi son diocèse où il prononça 11.000 sermons, régularisa 30.000 mariages et confirma 300.000 personnes.
Il prédit un tremblement de terre, une épidémie de choléra et même la perte de Cuba par l'Espagne ; il fonda une maison de bienfaisance pour les enfants et les vieillards pauvres où il attacha un centre d'expérimentation agricole ; il créa 53 paroisses et ordonna 36 prêtres. Les esclavagistes lui reprochaient d'être révolutionnaire, les autonomistes lui reprochaient d'être espagnol et les pouvoirs publics lui reprochaient d'être trop indépendant : il n'y eut pas moins de quinze attentats contre lui et l'on pensa que le dernier, un coup de couteau qui le blessa à la joue, lui serait fatal (1° février 1856).
Le 18 mars 1857, l'archevêque fut mandé en Espagne par la reine Isabelle qui le voulait pour confesseur et il fut nommé archevêque titulaire (in partibus) de Trajanopolis sans pour autant cesser d'assurer de Madrid l'administration de Cuba. Confesseur de la Reine, il eut assez d'influence pour faire nommer de bons évêques, pour organiser un centre d'études ecclésiastiques à l'Escurial et pour imposer la morale à la cour. Voyageant avec la Reine à travers l'Espagne, il continua de prêcher et ne manqua pas de s'attirer la haine des nombreux ennemis du régime. Quand Isabelle II fut chassée de son trône (novembre 1868), Mgr. Claret suivit sa souveraine en France. Pendant ce temps, la congrégation des « Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie » se développait lentement : elle avait reçu l'approbation civile (9 juillet 1859) et ses constitutions avaient été approuvées par Rome (decretum laudis du 21 novembre 1860) et définitivement reconnues le 27 février 1866 ; l'approbation perpétuelle, donnée le 11 février 1870, fut confirmée le 2 mai 1870. D'abord établie au séminaire de Vich, puis installée dans l'ancien couvent des Carmes, la congrégation, dirigée depuis 1858 par le P. Xifré, fonde à Barcelone (1860) et dans d'autres villes espagnoles avant d'ouvrir des maisons à l'étranger : en France (1869), au Chili (1870), à Cuba (1880), en Italie (1884), au Mexique (1884), au Brésil (1895), au Portugal (1898), en Argentine (1901), aux États-Unis (1902), en Uruguay (1908), en Colombie (1909), au Pérou (1909), en Autriche (1911), en Angleterre (1912), en Bolivie (1919), au Venezuela (1923), à Saint-Domingue (1923), au Panama (1923), en Allemagne (1924), en Afrique portugaise (1927), en Chine (1933), à Porto-Rico (1946), aux Philippines (1947), en Belgique (1949).
Après la révolution de 1868 ou un prêtre de la congrégation fut assassiné, le nouveau gouvernement ferma les six maisons espagnoles et les missionnaires s'exilèrent en France (Prades).
Mgr. Antoine-Marie Claret, bien que sa santé fut de plus en plus mauvaise, s'occupa de la colonie espagnole de Paris ; le 30 mars 1869, il partit pour Rome, afin de participer aux travaux du premier concile du Vatican, mais il y tomba si malade qu'il dut se retirer à Prades où il arriva le 23 juillet 1870. Il parut pour la dernière fois en public à la distribution des prix au petit séminaire où il fit un discours en Catalan (27 juillet 1870). L'ambassadeur d'Espagne demanda son internement mais le gouvernement français fit en sorte que l'évêque de Perpignan l'avertît et, lorsqu'on vint l'arrêter (6 août 1870), il était réfugié chez les Cisterciens de Fontfroide où il mourut le 24 octobre 1870.
Antonio María Claret y Clará a été béatifié le 25 février 1934 par Pie XI (Achille Ratti, 1922-1939) et proclamé saint, le 08 mai 1950, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Lundi le 25 octobre
Saint Louis Guanella(1842-1915)
Prêtre et fondateur de deux congrégations « Filles de la Providence » et les « Serviteurs de la charité »
Luigi Guanella naît à Fraciscio di Campodolcino (Lombardie, Italie), le 19 décembre 1842.
La situation géographique particulière de la terre sur laquelle il grandit forgea en lui un caractère trempé : fermeté, tempérance, esprit de sacrifice. Il se distingua toujours par sa grande foi, enrichie et alimentée par la piété populaire, qu’il respirait au contact des gens simples et pauvres.
Il fit ses études au collège Gallio de Côme et dans divers séminaires diocésains. Il fut ordonné prêtre en 1866 et peu après, nommé curé à Savogno. Il se consacra avec beaucoup de zèle aux jeunes, en s’occupant de leur scolarisation et en rendant vie à l’Action Catholique.
Dans le même temps, il prit contact avec Don Bosco. Fasciné par le charisme salésien, il essaya d’ouvrir un collège pour les jeunes, mais l’entreprise n’aboutit pas. Il voulut cependant rester avec Don Bosco, et il devint salésien en 1875. Il fut responsable de l’oratoire Saint Louis à Turin, et peu après, il fut nommé directeur du Collège Dupraz à Trinità (Cuneo). Il ne resta dans la Congrégation que trois ans ; le Seigneur en avait disposé autrement : l’évêque le rappelait dans son diocèse.
Désigné par son évêque pour diriger un home pour personnes âgées pauvres, il trouva sur place un groupe d’Ursulines qu’il organisa en congrégation : « Filles de la Providence ». La nouvelle congrégation se consacrait à l’éducation de la jeunesse, spécialement la plus pauvre et abandonnée, à l’aide aux malades, mentaux et autres, à l’accompagnement et au soutien des personnes âgées abandonnées. À Côme, il fonda la Maison de la Divine Providence, au milieu de laquelle il érigea le sanctuaire du Sacré-Cœur. Avec le soutien de son évêque, il fonda aussi la branche masculine : les « Serviteurs de la Charité », avec les mêmes objectifs. Ses congrégations fleurirent en Italie, en Suisse et aux États-Unis. Pour aider les mourants, il fonda la Pieuse Union du Passage de St Joseph. Il édifia plusieurs églises et œuvres pour les immigrés et les marginaux.
Ce qu’il apprit de son expérience faite chez Don Bosco, ce ne fut pas seulement la préférence pour les jeunes, qu’il cultiva pendant toute sa vie, mais en particulier l’obéissance aveugle et désintéressée dans ses conflits avec des supérieurs. Comme Don Bosco, il obéit à son évêque, malgré sa souffrance et l’incompréhension.
Il passa de la terre au ciel à Côme le 24 octobre 1915.
Luigi Guanella a été élevé à la gloire des autels le 25 octobre 1964, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et canonisé le 23 octobre 2011, par le pape Benoît XVI.
Saint Louis Guanella(1842-1915)
Prêtre et fondateur de deux congrégations « Filles de la Providence » et les « Serviteurs de la charité »
Luigi Guanella naît à Fraciscio di Campodolcino (Lombardie, Italie), le 19 décembre 1842.
La situation géographique particulière de la terre sur laquelle il grandit forgea en lui un caractère trempé : fermeté, tempérance, esprit de sacrifice. Il se distingua toujours par sa grande foi, enrichie et alimentée par la piété populaire, qu’il respirait au contact des gens simples et pauvres.
Il fit ses études au collège Gallio de Côme et dans divers séminaires diocésains. Il fut ordonné prêtre en 1866 et peu après, nommé curé à Savogno. Il se consacra avec beaucoup de zèle aux jeunes, en s’occupant de leur scolarisation et en rendant vie à l’Action Catholique.
Dans le même temps, il prit contact avec Don Bosco. Fasciné par le charisme salésien, il essaya d’ouvrir un collège pour les jeunes, mais l’entreprise n’aboutit pas. Il voulut cependant rester avec Don Bosco, et il devint salésien en 1875. Il fut responsable de l’oratoire Saint Louis à Turin, et peu après, il fut nommé directeur du Collège Dupraz à Trinità (Cuneo). Il ne resta dans la Congrégation que trois ans ; le Seigneur en avait disposé autrement : l’évêque le rappelait dans son diocèse.
Désigné par son évêque pour diriger un home pour personnes âgées pauvres, il trouva sur place un groupe d’Ursulines qu’il organisa en congrégation : « Filles de la Providence ». La nouvelle congrégation se consacrait à l’éducation de la jeunesse, spécialement la plus pauvre et abandonnée, à l’aide aux malades, mentaux et autres, à l’accompagnement et au soutien des personnes âgées abandonnées. À Côme, il fonda la Maison de la Divine Providence, au milieu de laquelle il érigea le sanctuaire du Sacré-Cœur. Avec le soutien de son évêque, il fonda aussi la branche masculine : les « Serviteurs de la Charité », avec les mêmes objectifs. Ses congrégations fleurirent en Italie, en Suisse et aux États-Unis. Pour aider les mourants, il fonda la Pieuse Union du Passage de St Joseph. Il édifia plusieurs églises et œuvres pour les immigrés et les marginaux.
Ce qu’il apprit de son expérience faite chez Don Bosco, ce ne fut pas seulement la préférence pour les jeunes, qu’il cultiva pendant toute sa vie, mais en particulier l’obéissance aveugle et désintéressée dans ses conflits avec des supérieurs. Comme Don Bosco, il obéit à son évêque, malgré sa souffrance et l’incompréhension.
Il passa de la terre au ciel à Côme le 24 octobre 1915.
Luigi Guanella a été élevé à la gloire des autels le 25 octobre 1964, par le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et canonisé le 23 octobre 2011, par le pape Benoît XVI.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi le 25 octobre
Anniversaire de la dédicace des églises dont on ignore la date de consécration
Sermon (CCCXXXVI) de Saint Augustin
La solennité qui nous réunit est la dédicace d'une maison de prière. La maison de nos prières, nous y sommes ; la maison de Dieu, c'est nous-mêmes. Si la maison de Dieu, c'est nous-mêmes, nous sommes construits en ce monde, pour être consacrés à la fin du monde. L'édifice, ou plutôt sa construction, se fait dans la peine ; la dédicace se fait dans la joie.
Ce qui se passait, quand s'élevait cet édifice, c'est ce qui se passe maintenant quand se réunissent ceux qui croient au Christ. Lorsque l'on croit, c'est comme lorsque l'on coupe du bois dans la forêt et que l'on taille des pierres dans la montagne ; lorsque les croyants sont catéchisés, baptisés, formés, c'est comme s'ils étaient sciés, ajustés, rabotés par le travail des charpentiers et des bâtisseurs.
Cependant, on ne fait la maison de Dieu que lorsque la charité vient tout assembler. Si ce bois et cette pierre n'étaient pas réunis selon un certain plan, s'ils ne s'entrelaçaient pas de façon pacifique, s'ils ne s'aimaient pas, en quelque sorte, par cet assemblage, personne ne pourrait entrer ici. Enfin, quand tu vois dans un édifice les pierres et le bois bien assemblés, tu entres sans crainte, tu ne redoutes pas qu'il s'écroule.
Le Christ Seigneur, parce qu'il voulait entrer et habiter en nous, disait, comme pour former son édifice : Je vous donne un commandement nouveau, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. C'est un commandement, dit-il, que je vous donne. Vous étiez vieux, vous n'étiez pas une maison pour moi, vous étiez gisants, écroulés. Donc, pour sortir de votre ancien état, de votre ruine, aimez-vous les uns les autres.
Que votre charité considère encore ceci : cette maison est édifiée, comme il a été prédit et promis, dans le monde entier. En effet, quand on construisait la maison de Dieu après la captivité, on disait dans un psaume : Chantez au Seigneur un chant nouveau ; chantez au Seigneur terre entière. On disait alors : un chant nouveau ; le Seigneur a dit : un commandement nouveau. Qu'est-ce qui caractérise un chant nouveau, sinon un amour nouveau ? Chanter est le fait de celui qui aime. Ce qui permet de chanter c'est la ferveur d'un saint amour.
Ce que nous voyons réalisé ici physiquement avec les murs doit se réaliser spirituellement avec les âmes ; ce que nous regardons ici accompli avec des pierres et du bois, doit s'accomplir dans vos corps, avec la grâce de Dieu.
Rendons grâce avant tout au Seigneur notre Dieu : les dons les meilleurs, les présents merveilleux viennent de lui. Célébrons sa bonté de tout l'élan de notre cœur. Pour que soit construite cette maison de prière, il a éclairé les âmes de ses fidèles, il a éveillé leur ardeur, il leur a procuré de l'aide ; à ceux qui n'étaient pas encore décidés, il a inspiré la décision ; il a secondé les efforts de bonne volonté pour les faire aboutir. Et ainsi Dieu, qui produit, chez les siens, la volonté et l'achèvement parce qu'il veut notre bien, c'est lui qui a commencé tout cela, et c'est lui qui l'a achevé.
Nous devons aimer et fréquenter nos églises de pierre, dans lesquelles nous trouvons la joie de notre vie de baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »
(Sanctoral du diocèse de Gap et d'Embrun, page 73).
Saints Crépin et Crépinien
Cordonniers et martyrs
(† v. 285)
Crépin et Crépinien étaient des cordonniers romains. Ils faisaient des chaussures pour les pauvres, et vinrent à Soissons annoncer l'Évangile. Ils ont été martyrisés sous l'empereur Maximien.
Crépin et Crépinien furent saisis comme chrétiens et conduits à l'empereur Maximien, qui était de passage dans le nord des Gaules :
« D'où êtes-vous, leur demanda Maximien, et quelle religion professez-vous ?
“Nous sommes, répondirent-ils, de nobles romains qui avons émigré dans les Gaules pour y prêcher la foi chrétienne.
Si vous persistez dans cette folie, leur dit l'empereur, je vous ferai périr d'une mort cruelle : si vous sacrifiez aux dieux, je vous comblerai de richesses et d'honneurs.
Tu crois nous effrayer par tes menaces, répondent les saints martyrs ; mais, pour nous, le Christ est la vie, et la mort est une grâce. Quant aux richesses et aux honneurs, nous les avons quittés volontairement ; garde-les pour tes amis. Si toi-même tu ne renonces pas à tes dieux, tu brûleras au fond de l'enfer.” »
Transporté de rage, Maximien abandonna les deux chrétiens à l'un des plus cruels exécuteurs des persécutions contre les chrétiens, nommé Rictiovarus, pour les torturer avec une violence extraordinaire. Rictiovarus leur fit enfoncer sous les ongles des roseaux pointus ; mais ces roseaux se retournèrent contre les bourreaux et en blessèrent plusieurs ; il les fit jeter ensuite, en plein hiver, avec des meules de moulin au cou, dans une rivière glacée, mais ils surnagèrent et ne sentirent pas le froid.
Ce fut ensuite le tour du supplice de la chaudière remplie de plomb fondu ; ce supplice fut inoffensif pour eux, comme les autres, mais une goutte jaillit sur l'œil du tortionnaire, qui en devint borgne. Sa fureur lui donna le courage de poursuivre, et les deux généreux martyrs furent jetés dans une autre chaudière bouillante, remplie d'un mélange de poix, de graisse et d'huile ; ils y entrèrent en chantant de pieux cantiques, et des anges vinrent les en faire sortir.
Rictiovarus, fou de rage et sans doute saisi du démon, se jeta au milieu du brasier et s'y tordit dans le désespoir. Telle fut la fin de ce grand persécuteur, qui fit périr tant de chrétiens dans les Gaules.
Quant à Crépin et Crépinien, ils eurent la tête tranchée le lendemain. Le culte des saints Crépin et Crépinien est un de ceux qui sont restés les plus populaires ; des confréries furent établies sous leur vocable, de nombreuses églises bâties en leur honneur ; d'éclatants miracles furent obtenus par leur intercession.
Bx Carlo Gnocchi (1902-1956)
Prêtre et fondateur de la : « Pro Juventute »
Aujourdhui “Fondazione Don Carlo Gnocchi”
Contrairement à l’usage courant, le jour de la mémoire n’est pas celui de la naissance au ciel (dies natalis) mais celui de sa naissance sur terre.
Carlo Gnocchi, troisième enfant de Enrico Gnocchi, marbrier, et Clementina Pasta, couturière, naît à San Colombano al Lambro, commune de la province de Milan, le 25 octobre 1902. Sa jeunesse est rythmée par les décès des membres de sa famille : son père d’abord, en 1907 quand il n’avait que 5 ans, et ensuite ses frères Mario et Andrea (tuberculose).
Il rentre au séminaire, à l’école du card. Andrea Ferrari. Il est ordonné prêtre en 1925 puis il devient directeur spirituel de l'institut des frères des Écoles chrétiennes, l'Institut Gonzague, de Milan. Dans les années 1930 est nommé deuxième aumônier de la légion de Milan, qui est composé d'universitaires.
En 1939, au commencement de la Seconde Guerre mondiale, il est d'abord envoyé comme aumônier de militaires sur le front gréco-albanais.
En 1942, le même poste lui est réservé sur le front russe. À ce moment-là, Carlo aide des prisonniers et des Juifs à s'évader. Lui-même a déjà été emprisonné plus d'une fois.
En janvier 1943, rescapé « miraculé », de la défaite italienne, il écouta les dernières prières des mourants et s'occupa des blessés.
À la fin de la guerre, en 1945, de retour à Milan, alors en reconstruction, il aide les orphelins et les victimes des années précédentes qui furent si terribles pour le monde.
Il a raconté : « Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n'importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m'appellerait. J'espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose : dédier ma vie au service des pauvres. C'était ma 'carrière', je n'étais pas sûr d'être digne d'une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège. » Il recueillit orphelins et les jeunes estropiés et il leur procura une formation.
En 1948 naît la fondation « Pro mutilata enfance », qui est reconnue l'année suivante par le Président de la République italienne. En cette année 1949, don Carlo est nommé par le Premier Ministre, président du Conseil pour les enfants mutilés de la guerre.
En 1951 la fondation « Pro mutilata enfance » est dissoute et remplacée par la fondation « Pro Juventute » qui sera reconnue avec Décret du Président de la République italienne, le 11 février 1952. Les années suivantes, il s'occupe des orphelins des Alpes, et il ouvre aussi des hôpitaux pour les enfants atteints de poliomyélite. Aujourd'hui, la Fondation est à l'avant-garde des soins et des thérapies de rééducation.
Mais ce prêtre commence à souffrir d'une tumeur qui bloque le squelette et le système respiratoire.
Don Carlo Gnocchi quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, dans la nuit du 28 février 1956, à Milan, tenant un crucifix en ses mains.
Après sa mort, de nombreuses grâces et miracles furent attribués à son intercession.
Don Carlo Gnocchi est déclaré vénérable, le 20 décembre 2000, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et proclamé bienheureux, le 17 janvier 2009, par le pape Benoît XVI.
Le 10 mars 2010 le pape Benoît XVI, lors de la rencontre de quelques 1600 pèlerins de la Fondation Don Gnocchi, a brossé un petit portrait du Bx Carlo Gnocchi en le définissant « génie de la charité chrétienne » et en soulignant « Prêtre dynamique et enthousiaste et éducateur perspicace, il a vécu l'Évangile totalement dans les différents contextes de vie dans lesquels il a été actif avec un zèle incessant et avec une ardeur apostolique inlassable. [...] Que son brillant exemple soutienne l'engagement de ceux qui se consacrent au service des plus faibles et suscite chez les prêtres le vif désir de redécouvrir et de fortifier leur conscience du don extraordinaire de grâce que représente le ministère ordonné pour qui l'a reçu, pour l'Église tout entière et pour le monde ».
Anniversaire de la dédicace des églises dont on ignore la date de consécration
Sermon (CCCXXXVI) de Saint Augustin
La solennité qui nous réunit est la dédicace d'une maison de prière. La maison de nos prières, nous y sommes ; la maison de Dieu, c'est nous-mêmes. Si la maison de Dieu, c'est nous-mêmes, nous sommes construits en ce monde, pour être consacrés à la fin du monde. L'édifice, ou plutôt sa construction, se fait dans la peine ; la dédicace se fait dans la joie.
Ce qui se passait, quand s'élevait cet édifice, c'est ce qui se passe maintenant quand se réunissent ceux qui croient au Christ. Lorsque l'on croit, c'est comme lorsque l'on coupe du bois dans la forêt et que l'on taille des pierres dans la montagne ; lorsque les croyants sont catéchisés, baptisés, formés, c'est comme s'ils étaient sciés, ajustés, rabotés par le travail des charpentiers et des bâtisseurs.
Cependant, on ne fait la maison de Dieu que lorsque la charité vient tout assembler. Si ce bois et cette pierre n'étaient pas réunis selon un certain plan, s'ils ne s'entrelaçaient pas de façon pacifique, s'ils ne s'aimaient pas, en quelque sorte, par cet assemblage, personne ne pourrait entrer ici. Enfin, quand tu vois dans un édifice les pierres et le bois bien assemblés, tu entres sans crainte, tu ne redoutes pas qu'il s'écroule.
Le Christ Seigneur, parce qu'il voulait entrer et habiter en nous, disait, comme pour former son édifice : Je vous donne un commandement nouveau, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. C'est un commandement, dit-il, que je vous donne. Vous étiez vieux, vous n'étiez pas une maison pour moi, vous étiez gisants, écroulés. Donc, pour sortir de votre ancien état, de votre ruine, aimez-vous les uns les autres.
Que votre charité considère encore ceci : cette maison est édifiée, comme il a été prédit et promis, dans le monde entier. En effet, quand on construisait la maison de Dieu après la captivité, on disait dans un psaume : Chantez au Seigneur un chant nouveau ; chantez au Seigneur terre entière. On disait alors : un chant nouveau ; le Seigneur a dit : un commandement nouveau. Qu'est-ce qui caractérise un chant nouveau, sinon un amour nouveau ? Chanter est le fait de celui qui aime. Ce qui permet de chanter c'est la ferveur d'un saint amour.
Ce que nous voyons réalisé ici physiquement avec les murs doit se réaliser spirituellement avec les âmes ; ce que nous regardons ici accompli avec des pierres et du bois, doit s'accomplir dans vos corps, avec la grâce de Dieu.
Rendons grâce avant tout au Seigneur notre Dieu : les dons les meilleurs, les présents merveilleux viennent de lui. Célébrons sa bonté de tout l'élan de notre cœur. Pour que soit construite cette maison de prière, il a éclairé les âmes de ses fidèles, il a éveillé leur ardeur, il leur a procuré de l'aide ; à ceux qui n'étaient pas encore décidés, il a inspiré la décision ; il a secondé les efforts de bonne volonté pour les faire aboutir. Et ainsi Dieu, qui produit, chez les siens, la volonté et l'achèvement parce qu'il veut notre bien, c'est lui qui a commencé tout cela, et c'est lui qui l'a achevé.
Nous devons aimer et fréquenter nos églises de pierre, dans lesquelles nous trouvons la joie de notre vie de baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »
(Sanctoral du diocèse de Gap et d'Embrun, page 73).
Saints Crépin et Crépinien
Cordonniers et martyrs
(† v. 285)
Crépin et Crépinien étaient des cordonniers romains. Ils faisaient des chaussures pour les pauvres, et vinrent à Soissons annoncer l'Évangile. Ils ont été martyrisés sous l'empereur Maximien.
Crépin et Crépinien furent saisis comme chrétiens et conduits à l'empereur Maximien, qui était de passage dans le nord des Gaules :
« D'où êtes-vous, leur demanda Maximien, et quelle religion professez-vous ?
“Nous sommes, répondirent-ils, de nobles romains qui avons émigré dans les Gaules pour y prêcher la foi chrétienne.
Si vous persistez dans cette folie, leur dit l'empereur, je vous ferai périr d'une mort cruelle : si vous sacrifiez aux dieux, je vous comblerai de richesses et d'honneurs.
Tu crois nous effrayer par tes menaces, répondent les saints martyrs ; mais, pour nous, le Christ est la vie, et la mort est une grâce. Quant aux richesses et aux honneurs, nous les avons quittés volontairement ; garde-les pour tes amis. Si toi-même tu ne renonces pas à tes dieux, tu brûleras au fond de l'enfer.” »
Transporté de rage, Maximien abandonna les deux chrétiens à l'un des plus cruels exécuteurs des persécutions contre les chrétiens, nommé Rictiovarus, pour les torturer avec une violence extraordinaire. Rictiovarus leur fit enfoncer sous les ongles des roseaux pointus ; mais ces roseaux se retournèrent contre les bourreaux et en blessèrent plusieurs ; il les fit jeter ensuite, en plein hiver, avec des meules de moulin au cou, dans une rivière glacée, mais ils surnagèrent et ne sentirent pas le froid.
Ce fut ensuite le tour du supplice de la chaudière remplie de plomb fondu ; ce supplice fut inoffensif pour eux, comme les autres, mais une goutte jaillit sur l'œil du tortionnaire, qui en devint borgne. Sa fureur lui donna le courage de poursuivre, et les deux généreux martyrs furent jetés dans une autre chaudière bouillante, remplie d'un mélange de poix, de graisse et d'huile ; ils y entrèrent en chantant de pieux cantiques, et des anges vinrent les en faire sortir.
Rictiovarus, fou de rage et sans doute saisi du démon, se jeta au milieu du brasier et s'y tordit dans le désespoir. Telle fut la fin de ce grand persécuteur, qui fit périr tant de chrétiens dans les Gaules.
Quant à Crépin et Crépinien, ils eurent la tête tranchée le lendemain. Le culte des saints Crépin et Crépinien est un de ceux qui sont restés les plus populaires ; des confréries furent établies sous leur vocable, de nombreuses églises bâties en leur honneur ; d'éclatants miracles furent obtenus par leur intercession.
Bx Carlo Gnocchi (1902-1956)
Prêtre et fondateur de la : « Pro Juventute »
Aujourdhui “Fondazione Don Carlo Gnocchi”
Contrairement à l’usage courant, le jour de la mémoire n’est pas celui de la naissance au ciel (dies natalis) mais celui de sa naissance sur terre.
Carlo Gnocchi, troisième enfant de Enrico Gnocchi, marbrier, et Clementina Pasta, couturière, naît à San Colombano al Lambro, commune de la province de Milan, le 25 octobre 1902. Sa jeunesse est rythmée par les décès des membres de sa famille : son père d’abord, en 1907 quand il n’avait que 5 ans, et ensuite ses frères Mario et Andrea (tuberculose).
Il rentre au séminaire, à l’école du card. Andrea Ferrari. Il est ordonné prêtre en 1925 puis il devient directeur spirituel de l'institut des frères des Écoles chrétiennes, l'Institut Gonzague, de Milan. Dans les années 1930 est nommé deuxième aumônier de la légion de Milan, qui est composé d'universitaires.
En 1939, au commencement de la Seconde Guerre mondiale, il est d'abord envoyé comme aumônier de militaires sur le front gréco-albanais.
En 1942, le même poste lui est réservé sur le front russe. À ce moment-là, Carlo aide des prisonniers et des Juifs à s'évader. Lui-même a déjà été emprisonné plus d'une fois.
En janvier 1943, rescapé « miraculé », de la défaite italienne, il écouta les dernières prières des mourants et s'occupa des blessés.
À la fin de la guerre, en 1945, de retour à Milan, alors en reconstruction, il aide les orphelins et les victimes des années précédentes qui furent si terribles pour le monde.
Il a raconté : « Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n'importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m'appellerait. J'espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose : dédier ma vie au service des pauvres. C'était ma 'carrière', je n'étais pas sûr d'être digne d'une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège. » Il recueillit orphelins et les jeunes estropiés et il leur procura une formation.
En 1948 naît la fondation « Pro mutilata enfance », qui est reconnue l'année suivante par le Président de la République italienne. En cette année 1949, don Carlo est nommé par le Premier Ministre, président du Conseil pour les enfants mutilés de la guerre.
En 1951 la fondation « Pro mutilata enfance » est dissoute et remplacée par la fondation « Pro Juventute » qui sera reconnue avec Décret du Président de la République italienne, le 11 février 1952. Les années suivantes, il s'occupe des orphelins des Alpes, et il ouvre aussi des hôpitaux pour les enfants atteints de poliomyélite. Aujourd'hui, la Fondation est à l'avant-garde des soins et des thérapies de rééducation.
Mais ce prêtre commence à souffrir d'une tumeur qui bloque le squelette et le système respiratoire.
Don Carlo Gnocchi quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, dans la nuit du 28 février 1956, à Milan, tenant un crucifix en ses mains.
Après sa mort, de nombreuses grâces et miracles furent attribués à son intercession.
Don Carlo Gnocchi est déclaré vénérable, le 20 décembre 2000, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et proclamé bienheureux, le 17 janvier 2009, par le pape Benoît XVI.
Le 10 mars 2010 le pape Benoît XVI, lors de la rencontre de quelques 1600 pèlerins de la Fondation Don Gnocchi, a brossé un petit portrait du Bx Carlo Gnocchi en le définissant « génie de la charité chrétienne » et en soulignant « Prêtre dynamique et enthousiaste et éducateur perspicace, il a vécu l'Évangile totalement dans les différents contextes de vie dans lesquels il a été actif avec un zèle incessant et avec une ardeur apostolique inlassable. [...] Que son brillant exemple soutienne l'engagement de ceux qui se consacrent au service des plus faibles et suscite chez les prêtres le vif désir de redécouvrir et de fortifier leur conscience du don extraordinaire de grâce que représente le ministère ordonné pour qui l'a reçu, pour l'Église tout entière et pour le monde ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mercredi le 26 octobre
Saints Lucien et Marcien
Magiciens, puis martyrs chrétiens
(† 250)
Lucien et Marcien, nés dans les ténèbres de l'idolâtrie, étaient passionnés pour l'étude de la magie. Mais ils se convertirent en voyant l'inutilité de leurs charmes sur une vierge chrétienne, et la défaite des malins esprits par la vertu du signe de la croix. Ils n'eurent pas plus tôt ouvert les yeux à la lumière de l’Évangile, qu'ils brûlèrent leurs livres de magie, au milieu de la ville de Nicomédie.
S'étant purifiés de leurs crimes par le baptême, ils distribuèrent leurs biens aux pauvres , et se retirèrent dans la solitude, afin que par l'exercice de la prière et par la pratique de la mortification, ils pussent soumettre leurs passions, se fortifier dans les résolutions qu'ils avaient prises pour se mettre plus sûrement à l'abri du danger, et fuir plus facilement les tentations auxquelles on est exposé dans le monde, jusqu'à ce que leur vertu fût solidement établie.
Lorsqu'ils eurent passé de la sorte un temps considérable, ils se mirent à prêcher Jésus-Christ aux gentils, pour les rendre participants de la grâce qu'ils avaient reçue.
L'édit de Dèce contre les chrétiens ayant été publié en Bithynie, l'an 250, ils furent arrêtés et conduits devant le proconsul Sabin. Comme celui-ci demandait à Lucien de quelle autorité il prêchait Jésus-Christ, il lui répondit que tout homme devait faire ses efforts pour retirer ses frères de l'erreur. Marcien ne fit pas une profession moins généreuse de sa foi. Le juge ordonna qu'ils fussent étendus sur le chevalet.
« Tandis que nous adorions les idoles, lui dirent Lucien et Marcien, nous avons commis plusieurs crimes, nous avons donné publiquement dans les abominations de la magie, sans qu'on nous fît subir aucun châtiment : mais nous devenons chrétiens, nous remplissons les devoirs de bons citoyens, et l'on nous applique à des tortures barbares. » Le proconsul les menaçant de les faire souffrir encore davantage, Marcien reprit : « Nous sommes prêts à souffrir tout ce qu'il vous plaira : mais nous ne renoncerons point au vrai Dieu, de peur qu'il ne nous précipite dans un feu qui ne s'éteindra jamais. »
Il eut à peine fini de parler, que Sabin les condamna tous deux à être brûlés vifs. Ils allèrent avec joie au lieu de l'exécution. Ils expirèrent au milieu des flammes, en louant et bénissant le Seigneur.
Bx Bonaventure de Potenza
Prêtre o.f.m. conv.
(1651-1711)
Bonaventura était fils d'un tailleur de la petite ville de Potenza (région Basilicate, Italie). Son enfance fut remarquable par sa gravité, sa piété, son horreur du mal et sa mortification ; tout annonçait en lui le futur saint.
Il entra, vers l'âge de quinze ans, chez les Frères Mineurs Conventuels ; ses supérieurs jugèrent bientôt qu'il était plutôt fait pour la science des saints que pour toute autre science. Son obéissance était celle d'un enfant. Un jour qu'il cherchait la clef de la sacristie : « Prenez un hameçon, lui dit en riant son supérieur, et repêchez-la, elle est au fond du puits. » Bonaventure le fit et retira la clef par le moyen indiqué. Dieu récompensa l'obéissant religieux par d'autres faits non moins extraordinaires.
On admirait sa dévotion au très Saint-Sacrement. Il passait des jours et des nuits auprès du Tabernacle, et souvent il y était ravi en extase ; il avait soin que la lampe du sanctuaire ne s'éteignît jamais et veillât, pour ainsi dire, avec son âme. À sa première messe, ses traits parurent illuminés, ses yeux étaient baignés de larmes ; plusieurs fois dans sa vie il fut élevé au-dessus de terre pendant le Saint Sacrifice. Son zèle pour les âmes était si brûlant, qu'il disait un jour : « Si j'étais appelé auprès de quelques pauvres infirmes ou moribonds et que les portes fussent fermées, de façon que je ne susse par où sortir, je n'hésiterais pas à me jeter par la fenêtre pour aller sauver leur âme. »
Les historiens du bienheureux Bonaventure signalent plusieurs miracles et prophéties qu'il fit de son vivant et qui le rendirent célèbre dans les différents pays où l'obéissance le fit passer. Un jour, ayant rencontré un lépreux, il le pressa sur son cœur, l'embrassa avec amour, et à l'instant même le lépreux fut délivré de son mal. Près de mourir, il demanda lui-même les sacrements, pria ses frères de lui pardonner tous les scandales de sa vie, et voulut descendre de son lit pour baiser les pieds de son supérieur ; l'obéissance l'en empêcha. Il se mit à chanter des cantiques, récita trois Ave Maria et rendit son âme à Dieu sans agonie.
Saints Lucien et Marcien
Magiciens, puis martyrs chrétiens
(† 250)
Lucien et Marcien, nés dans les ténèbres de l'idolâtrie, étaient passionnés pour l'étude de la magie. Mais ils se convertirent en voyant l'inutilité de leurs charmes sur une vierge chrétienne, et la défaite des malins esprits par la vertu du signe de la croix. Ils n'eurent pas plus tôt ouvert les yeux à la lumière de l’Évangile, qu'ils brûlèrent leurs livres de magie, au milieu de la ville de Nicomédie.
S'étant purifiés de leurs crimes par le baptême, ils distribuèrent leurs biens aux pauvres , et se retirèrent dans la solitude, afin que par l'exercice de la prière et par la pratique de la mortification, ils pussent soumettre leurs passions, se fortifier dans les résolutions qu'ils avaient prises pour se mettre plus sûrement à l'abri du danger, et fuir plus facilement les tentations auxquelles on est exposé dans le monde, jusqu'à ce que leur vertu fût solidement établie.
Lorsqu'ils eurent passé de la sorte un temps considérable, ils se mirent à prêcher Jésus-Christ aux gentils, pour les rendre participants de la grâce qu'ils avaient reçue.
L'édit de Dèce contre les chrétiens ayant été publié en Bithynie, l'an 250, ils furent arrêtés et conduits devant le proconsul Sabin. Comme celui-ci demandait à Lucien de quelle autorité il prêchait Jésus-Christ, il lui répondit que tout homme devait faire ses efforts pour retirer ses frères de l'erreur. Marcien ne fit pas une profession moins généreuse de sa foi. Le juge ordonna qu'ils fussent étendus sur le chevalet.
« Tandis que nous adorions les idoles, lui dirent Lucien et Marcien, nous avons commis plusieurs crimes, nous avons donné publiquement dans les abominations de la magie, sans qu'on nous fît subir aucun châtiment : mais nous devenons chrétiens, nous remplissons les devoirs de bons citoyens, et l'on nous applique à des tortures barbares. » Le proconsul les menaçant de les faire souffrir encore davantage, Marcien reprit : « Nous sommes prêts à souffrir tout ce qu'il vous plaira : mais nous ne renoncerons point au vrai Dieu, de peur qu'il ne nous précipite dans un feu qui ne s'éteindra jamais. »
Il eut à peine fini de parler, que Sabin les condamna tous deux à être brûlés vifs. Ils allèrent avec joie au lieu de l'exécution. Ils expirèrent au milieu des flammes, en louant et bénissant le Seigneur.
Bx Bonaventure de Potenza
Prêtre o.f.m. conv.
(1651-1711)
Bonaventura était fils d'un tailleur de la petite ville de Potenza (région Basilicate, Italie). Son enfance fut remarquable par sa gravité, sa piété, son horreur du mal et sa mortification ; tout annonçait en lui le futur saint.
Il entra, vers l'âge de quinze ans, chez les Frères Mineurs Conventuels ; ses supérieurs jugèrent bientôt qu'il était plutôt fait pour la science des saints que pour toute autre science. Son obéissance était celle d'un enfant. Un jour qu'il cherchait la clef de la sacristie : « Prenez un hameçon, lui dit en riant son supérieur, et repêchez-la, elle est au fond du puits. » Bonaventure le fit et retira la clef par le moyen indiqué. Dieu récompensa l'obéissant religieux par d'autres faits non moins extraordinaires.
On admirait sa dévotion au très Saint-Sacrement. Il passait des jours et des nuits auprès du Tabernacle, et souvent il y était ravi en extase ; il avait soin que la lampe du sanctuaire ne s'éteignît jamais et veillât, pour ainsi dire, avec son âme. À sa première messe, ses traits parurent illuminés, ses yeux étaient baignés de larmes ; plusieurs fois dans sa vie il fut élevé au-dessus de terre pendant le Saint Sacrifice. Son zèle pour les âmes était si brûlant, qu'il disait un jour : « Si j'étais appelé auprès de quelques pauvres infirmes ou moribonds et que les portes fussent fermées, de façon que je ne susse par où sortir, je n'hésiterais pas à me jeter par la fenêtre pour aller sauver leur âme. »
Les historiens du bienheureux Bonaventure signalent plusieurs miracles et prophéties qu'il fit de son vivant et qui le rendirent célèbre dans les différents pays où l'obéissance le fit passer. Un jour, ayant rencontré un lépreux, il le pressa sur son cœur, l'embrassa avec amour, et à l'instant même le lépreux fut délivré de son mal. Près de mourir, il demanda lui-même les sacrements, pria ses frères de lui pardonner tous les scandales de sa vie, et voulut descendre de son lit pour baiser les pieds de son supérieur ; l'obéissance l'en empêcha. Il se mit à chanter des cantiques, récita trois Ave Maria et rendit son âme à Dieu sans agonie.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Samedi le 29 octobre
Bx Michel (Michele) Rua
Ier successeur de saint Jean Bosco
La date de culte, pour l’église universelle, est le 6 avril ; la Famille Salésienne le commémore le 29 octobre, jour de sa béatification.
Michele Rua naît à Turin le 9 juin 1837, dernier de neuf enfants. Son père, Giovanni Battista, contrôleur à la Manufacture d'armes de Turin, décède le 2 août 1845. Veuve,Mme Rua garde son logement à l'intérieur de la Manufacture.
Un dimanche de l'automne 1845, Michel pousse la porte du fameux patronage de don Bosco ; en 1852 il entre à l'Oratoire du Valdocco (quartier de Turin). Deux ans après, il fait partie des premiers à qui don Bosco propose de former la Société salésienne.
Devenu prêtre, le 28 juillet 1860, il est toujours aux côtés de don Bosco, et son vicaire à partir de 1865, si bien qu'à la demande expresse du Saint, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le destine, en 1884, à succéder au Fondateur et le confirme comme Recteur majeur en 1888.
Considéré comme la Règle vivante pour sa fidélité et son austérité, don Rua fait preuve d'une paternité pleine de délicatesse, au point d'être appelé « un souverain de la bonté ». Par son action éclairée et prévoyante, mais parfois hardie au plan social, il équipe les oratoires de gymnases et de cercles sociaux ; il devance les lois de l'État pour doter les écoles professionnelles de programmes adaptés ; à côté de l'enseignement classique, il institue l'enseignement technique et commercial ; il érige des pensionnats. La multiplication des confrères et le développement des œuvres le pousse à ouvrir le monde entier aux salésiens et à assurer en particulier les expéditions missionnaires.
Au cours de ses longs voyages de visite aux œuvres salésiennes d'Europe et du Moyen-Orient, il encourage et réconforte les confrères en faisant toujours appel au Fondateur « Don Bosco disait ... Don Bosco faisait ... Don Bosco voulait ... ».
Quand il mourut, à 73 ans, le 6 avril 1910, la Société était passée de 773 à 4.000 salésiens, de 57 à 345 Maisons, de 6 à 34 Provinces dans 33 pays.
Le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) le béatifia le 29 octobre 1972 et affirma: « La Famille salésienne [...] a eu en Don Bosco son origine, et en don Rua sa continuité [...]. Il a fait de l'exemple du Saint une école, de sa Règle un esprit, de sa sainteté un modèle [...]. Don Rua a inauguré une tradition ».
Saint Gaetano Errico (1791-1860)
Prêtre et fondateurs de la Congrégation : « Missionnaires des Sacrés Cœurs »
Gaetano, Gaëtan en français, troisième enfant d'une famille de dix enfants, naît le 19 octobre 1791 à Secondigliano (nord de Naples) de Pasquale et Maria Marseglia ; il reçoit le baptême le lendemain dans la paroisse des saints Côme et Damien avec les prénoms de Gaetano, Cosma et Damiano. Son père dirigeait une fabrique de pâtes et sa mère faisait du tissage.
À l'âge de quatorze ans, il prit conscience de sa vocation religieuse et demanda à rejoindre les Rédemptoristes qui le refusèrent à cause de son trop jeune âge.
A 16 ans, en 1808, il entre au séminaire diocésain de Naples et il est ordonné prêtre en 1815 dans la cathédrale de cette ville.
Pendant 20 ans il exerce son ministère dans l'église paroissiale des Saints Côme et Damien et il est instituteur. Il accomplit une intense activité apostolique, missionnaire et caritative, marquée par la prière et la pénitence. Chaque année, il se retire chez les pères rédemptoristes de Pagani pour ses exercices spirituels.
Pendant une retraite qu'il fit en 1818 chez les Rédemptoristes, il eut une vision : saint Alphonse-Marie de Liguori (fondateur des Rédemptoristes) qui l'incitait à bâtir une église et à fonder une Congrégation.
Il se mit alors à l'ouvrage, récoltant des fonds auprès de la population locale et, le 9 Décembre 1830, l'église Notre-Dame des Douleurs était ouverte. Elle devint par la suite un très important lieu de Pèlerinage en Italie.
Plus tard, une autre apparition lui précise que la nouvelle congrégation doit être instituée en l'honneur des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Il se fait alors l'apôtre de leur amour miséricordieux dans toute l'Italie méridionale. Aux Jansénistes qui insistaient trop sur la justice de Dieu, répandant dans les âmes peur et malaise, Gaétan Errico oppose l'annonce de la miséricorde divine. Il ne se lasse pas d'exhorter les prêtres: « Si des âmes arrivent emplies de nombreuses fautes, aidez-les à se relever, encouragez-les à la confiance, dites-leur que le Seigneur les pardonne toutes, si elles se repentent de tout cœur ». Il donne l'exemple en passant des journées entières au confessionnal, prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et l'écoute des pénitents.
En 1833, il quitte la maison familiale et se retire dans une petite maison qui deviendra le siège de sa fondation: la Congrégation des « Missionnaires des Sacrés Cœurs », laquelle fut approuvée successivement par les évêques en 1838, le roi en 1840 et le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le 7 août 1846. Don Gaetano en fut le premier supérieur général. La Congrégation est aujourd'hui présente en Italie, en Argentine, aux États-Unis, en Inde et en Slovaquie.
Le 29 octobre 1860, à Secondigliano, à 10 heures du matin c'est pour lui l'heure de la Rencontre avec Celui auquel il a donné toute sa vie !
Gaetano Errico a été béatifié le 14 avril 2002, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé le 12 octobre 2008, par le Pape Benoît XVI (Joseph Aloisius Ratzinger).
Bx Michel (Michele) Rua
Ier successeur de saint Jean Bosco
La date de culte, pour l’église universelle, est le 6 avril ; la Famille Salésienne le commémore le 29 octobre, jour de sa béatification.
Michele Rua naît à Turin le 9 juin 1837, dernier de neuf enfants. Son père, Giovanni Battista, contrôleur à la Manufacture d'armes de Turin, décède le 2 août 1845. Veuve,Mme Rua garde son logement à l'intérieur de la Manufacture.
Un dimanche de l'automne 1845, Michel pousse la porte du fameux patronage de don Bosco ; en 1852 il entre à l'Oratoire du Valdocco (quartier de Turin). Deux ans après, il fait partie des premiers à qui don Bosco propose de former la Société salésienne.
Devenu prêtre, le 28 juillet 1860, il est toujours aux côtés de don Bosco, et son vicaire à partir de 1865, si bien qu'à la demande expresse du Saint, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le destine, en 1884, à succéder au Fondateur et le confirme comme Recteur majeur en 1888.
Considéré comme la Règle vivante pour sa fidélité et son austérité, don Rua fait preuve d'une paternité pleine de délicatesse, au point d'être appelé « un souverain de la bonté ». Par son action éclairée et prévoyante, mais parfois hardie au plan social, il équipe les oratoires de gymnases et de cercles sociaux ; il devance les lois de l'État pour doter les écoles professionnelles de programmes adaptés ; à côté de l'enseignement classique, il institue l'enseignement technique et commercial ; il érige des pensionnats. La multiplication des confrères et le développement des œuvres le pousse à ouvrir le monde entier aux salésiens et à assurer en particulier les expéditions missionnaires.
Au cours de ses longs voyages de visite aux œuvres salésiennes d'Europe et du Moyen-Orient, il encourage et réconforte les confrères en faisant toujours appel au Fondateur « Don Bosco disait ... Don Bosco faisait ... Don Bosco voulait ... ».
Quand il mourut, à 73 ans, le 6 avril 1910, la Société était passée de 773 à 4.000 salésiens, de 57 à 345 Maisons, de 6 à 34 Provinces dans 33 pays.
Le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) le béatifia le 29 octobre 1972 et affirma: « La Famille salésienne [...] a eu en Don Bosco son origine, et en don Rua sa continuité [...]. Il a fait de l'exemple du Saint une école, de sa Règle un esprit, de sa sainteté un modèle [...]. Don Rua a inauguré une tradition ».
Saint Gaetano Errico (1791-1860)
Prêtre et fondateurs de la Congrégation : « Missionnaires des Sacrés Cœurs »
Gaetano, Gaëtan en français, troisième enfant d'une famille de dix enfants, naît le 19 octobre 1791 à Secondigliano (nord de Naples) de Pasquale et Maria Marseglia ; il reçoit le baptême le lendemain dans la paroisse des saints Côme et Damien avec les prénoms de Gaetano, Cosma et Damiano. Son père dirigeait une fabrique de pâtes et sa mère faisait du tissage.
À l'âge de quatorze ans, il prit conscience de sa vocation religieuse et demanda à rejoindre les Rédemptoristes qui le refusèrent à cause de son trop jeune âge.
A 16 ans, en 1808, il entre au séminaire diocésain de Naples et il est ordonné prêtre en 1815 dans la cathédrale de cette ville.
Pendant 20 ans il exerce son ministère dans l'église paroissiale des Saints Côme et Damien et il est instituteur. Il accomplit une intense activité apostolique, missionnaire et caritative, marquée par la prière et la pénitence. Chaque année, il se retire chez les pères rédemptoristes de Pagani pour ses exercices spirituels.
Pendant une retraite qu'il fit en 1818 chez les Rédemptoristes, il eut une vision : saint Alphonse-Marie de Liguori (fondateur des Rédemptoristes) qui l'incitait à bâtir une église et à fonder une Congrégation.
Il se mit alors à l'ouvrage, récoltant des fonds auprès de la population locale et, le 9 Décembre 1830, l'église Notre-Dame des Douleurs était ouverte. Elle devint par la suite un très important lieu de Pèlerinage en Italie.
Plus tard, une autre apparition lui précise que la nouvelle congrégation doit être instituée en l'honneur des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Il se fait alors l'apôtre de leur amour miséricordieux dans toute l'Italie méridionale. Aux Jansénistes qui insistaient trop sur la justice de Dieu, répandant dans les âmes peur et malaise, Gaétan Errico oppose l'annonce de la miséricorde divine. Il ne se lasse pas d'exhorter les prêtres: « Si des âmes arrivent emplies de nombreuses fautes, aidez-les à se relever, encouragez-les à la confiance, dites-leur que le Seigneur les pardonne toutes, si elles se repentent de tout cœur ». Il donne l'exemple en passant des journées entières au confessionnal, prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et l'écoute des pénitents.
En 1833, il quitte la maison familiale et se retire dans une petite maison qui deviendra le siège de sa fondation: la Congrégation des « Missionnaires des Sacrés Cœurs », laquelle fut approuvée successivement par les évêques en 1838, le roi en 1840 et le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le 7 août 1846. Don Gaetano en fut le premier supérieur général. La Congrégation est aujourd'hui présente en Italie, en Argentine, aux États-Unis, en Inde et en Slovaquie.
Le 29 octobre 1860, à Secondigliano, à 10 heures du matin c'est pour lui l'heure de la Rencontre avec Celui auquel il a donné toute sa vie !
Gaetano Errico a été béatifié le 14 avril 2002, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé le 12 octobre 2008, par le Pape Benoît XVI (Joseph Aloisius Ratzinger).
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Re: Les saints du jour
Dimanche le 30 octobre
Bx Ange (Angelo) d’Acri
Prêtre o.f.m. cap.
(1669-1739)
Angelo, au siècle Lucantonio, naît le 19 octobre 1669 à Acri, en Calabre, de Francesco Falcone et de Diana Enrico : parents pauvres mais riches en vertus chrétiennes. Il eut le bonheur d'avoir pour maître, dans son enfance, un pieux capucin qui lui apprit à méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ et à s'approcher souvent du sacrement de Pénitence et de la Table Sainte. Quelle édification pour tous de voir cet enfant passer deux ou trois heures de suite dans la contemplation des souffrances du Sauveur !
À dix-huit ans, il entra chez les Capucins ; mais il en sortit plusieurs fois par inconstance. La troisième fois il se mortifia si bien, il se mit à l'œuvre avec tant de courage, qu'il obtint la grâce de la persévérance et même dépassa de beaucoup la mesure commune de la perfection des religieux. Au jour de sa première Messe, il tomba en extase après la consécration, ce qui lui arriva souvent dans la suite.
Son désir était de passer sa vie dans le silence du couvent, tout occupé de Dieu et de son âme ; mais le Ciel le destinait à de grandes œuvres. Ses premières prédications furent laborieuses, car la mémoire lui fit défaut, et il lui fut impossible de prêcher ses sermons comme il les avait écrits. Craignant de ne pas être appelé à la vie de missionnaire, il pria Dieu avec ferveur de lui manifester sa Volonté. Il entendit un jour, pendant sa prière, une voix qui lui dit : « Ne crains rien, je te donnerai le don de la prédication, et désormais toutes tes fatigues seront bénies. Tu prêcheras à l'avenir dans un style familier, afin que tous puissent comprendre tes discours. »
Désormais il abandonne ses écrits et ses livres, pour se borner à l'étude de l'Écriture Sainte et du grand livre du Crucifix.
Son éloquence, puisée à ces sources, devint si chaude et si profonde, que les plus savants eux-mêmes en étaient ravis d'admiration. Pendant trente-huit années d'apostolat, malgré les efforts de l'enfer, il opéra un bien immense dans la Calabre. Sa grande force, son argument invincible, était surtout le souvenir de la Passion ; il n'en parlait jamais sans faire pleurer son auditoire.
Il passa de la terre au ciel le 30 octobre 1739.
Angelo d'Acri fut béatifié le 09 décembre 1825 par le pape Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829).
Bse Bienvenue Boiani
Tertiaire dominicaine
(1255-1292)
Benvenuta, née à Cividale del Friuli, Frioul-Vénétie julienne (I), le 04 mai 1255, passa sa vie dans des austérités hors du commun.
Elle entra dans le tiers ordre de saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais « on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. » (Englebert).
Elle voulait imiter les souffrances du Christ. Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair. Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux jusqu’à son départ, à l’âge de 38 ans, pour les demeures éternelles, le 30 octobre 1292.
Le pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769) la béatifia le 06 février 1765, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.
Bx Ange (Angelo) d’Acri
Prêtre o.f.m. cap.
(1669-1739)
Angelo, au siècle Lucantonio, naît le 19 octobre 1669 à Acri, en Calabre, de Francesco Falcone et de Diana Enrico : parents pauvres mais riches en vertus chrétiennes. Il eut le bonheur d'avoir pour maître, dans son enfance, un pieux capucin qui lui apprit à méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ et à s'approcher souvent du sacrement de Pénitence et de la Table Sainte. Quelle édification pour tous de voir cet enfant passer deux ou trois heures de suite dans la contemplation des souffrances du Sauveur !
À dix-huit ans, il entra chez les Capucins ; mais il en sortit plusieurs fois par inconstance. La troisième fois il se mortifia si bien, il se mit à l'œuvre avec tant de courage, qu'il obtint la grâce de la persévérance et même dépassa de beaucoup la mesure commune de la perfection des religieux. Au jour de sa première Messe, il tomba en extase après la consécration, ce qui lui arriva souvent dans la suite.
Son désir était de passer sa vie dans le silence du couvent, tout occupé de Dieu et de son âme ; mais le Ciel le destinait à de grandes œuvres. Ses premières prédications furent laborieuses, car la mémoire lui fit défaut, et il lui fut impossible de prêcher ses sermons comme il les avait écrits. Craignant de ne pas être appelé à la vie de missionnaire, il pria Dieu avec ferveur de lui manifester sa Volonté. Il entendit un jour, pendant sa prière, une voix qui lui dit : « Ne crains rien, je te donnerai le don de la prédication, et désormais toutes tes fatigues seront bénies. Tu prêcheras à l'avenir dans un style familier, afin que tous puissent comprendre tes discours. »
Désormais il abandonne ses écrits et ses livres, pour se borner à l'étude de l'Écriture Sainte et du grand livre du Crucifix.
Son éloquence, puisée à ces sources, devint si chaude et si profonde, que les plus savants eux-mêmes en étaient ravis d'admiration. Pendant trente-huit années d'apostolat, malgré les efforts de l'enfer, il opéra un bien immense dans la Calabre. Sa grande force, son argument invincible, était surtout le souvenir de la Passion ; il n'en parlait jamais sans faire pleurer son auditoire.
Il passa de la terre au ciel le 30 octobre 1739.
Angelo d'Acri fut béatifié le 09 décembre 1825 par le pape Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829).
Bse Bienvenue Boiani
Tertiaire dominicaine
(1255-1292)
Benvenuta, née à Cividale del Friuli, Frioul-Vénétie julienne (I), le 04 mai 1255, passa sa vie dans des austérités hors du commun.
Elle entra dans le tiers ordre de saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais « on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. » (Englebert).
Elle voulait imiter les souffrances du Christ. Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair. Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux jusqu’à son départ, à l’âge de 38 ans, pour les demeures éternelles, le 30 octobre 1292.
Le pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769) la béatifia le 06 février 1765, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Lundi le 31 octobre
Saint Quentin
Martyr
(† IIIe siècle)
Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme les saints Crépin et Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu. Amiens fut le centre de son apostolat.
Les miracles confirmaient son enseignement :
- il traçait le signe de la Croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient ;
- il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques.
Ces éclatants prodiges excitaient l'admiration des uns et la haine des autres. Quentin fut bientôt dénoncé à Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui : « Comment t'appelles-tu ? lui demande Rictiovarus. “Je m'appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome ; j'ai reçu le nom de Quentin. - Quoi ! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions ! - La vraie noblesse, c'est de servir Dieu ; la religion chrétienne n'est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de Dieu le Père tout-puissant et de son Fils, engendré avant tous les siècles. - Quitte ces folies et sacrifie aux dieux. - Jamais. Tes dieux sont des démons ; la vraie folie, c'est de les adorer. - Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu'à la mort. - Je ne crains rien ; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le Christ sauvera mon âme.” »
Cette si généreuse confession est suivie de cruels supplices ; mais Dieu soutient son martyr, et l'on entend une voix céleste, disant : « Quentin, persévère jusqu'à la fin, je serai toujours auprès de toi. » En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un ange, va prêcher au milieu de la ville, et baptise six cents personnes. Après de nouveaux et plus cruels supplices, Quentin eut la tête tranchée à Vermand, ville qui prendra son nom : Saint Quentin. Les assistants virent son âme s'envoler au Ciel sous la forme d'une blanche colombe.
Bse Irene Stefani (1891-1930)
Missionnaire de la ‘Consolata’ au Kenya
Surnommée “Nyaatha” (‘mère miséricordieuse’)
Irene, dans le siècle Mercede, Stefani a été une grande dame non seulement pour la communauté des sœurs de la Consolata, mais également pour l’Afrique.
Elle naît à Anfo (petite ville de la région de Brescia au nord de l’Italie) le 22 août 1891 cinquième de douze enfants ; elle meurt à Ghekondi, au Kenya en Afrique, le 31 octobre 1930. Elle n’avait que 39 ans, mais 39 années vécues si intensément !
Irene a été une des premières missionnaires (sœurs) de la ‘Consolata’, qui, à l’école de sainteté, guidée par le Bx Giuseppe Allamano, a parcouru les chemins de la charité héroïque jusqu’à donner sa vie pour la proclamation de l’Évangile.
En 1911, à vingt ans, elle quitte pour toujours Anfo, où elle était déjà reconnue comme « l’ange des pauvres ». Vers la fin de 1914, elle accepte avec courage de partir pour le Kenya, en Afrique de l’Est, dans ce champ d’action que l’Église avait confié aux Missionnaires de la Consolata. Avant de quitter l’Italie elle prononça ainsi ses premiers vœux religieux : « Seulement Jésus dans ma vie! Tout avec Jésus! Toute à Jésus! Tout pour Jésus! »
Arrivée sur les côtes du Kenya le 30 janvier 1915, chez les Kikuyu, elle découvrit une extrême pauvreté, l’isolement et la fatigue. Elle a fait beaucoup d’efforts pour apprendre cette nouvelle langue, pénétrer cette nouvelle culture et combattre les préjugés. Mais, avec beaucoup de spontanéité, elle ouvre son cœur à tous. Elle est une femme humble, ardente dans la foi, dans la charité, invincible dans l’espérance qui annonce que Jésus est le Fils de Dieu, le Sauveur des hommes.
Peu de temps après son arrivée au Kenya, les premiers signes de la première guerre mondiale se font sentir aussi dans les possessions coloniales anglaises et allemandes. Du mois d’août 1916 au mois de janvier 1919, elle a été infirmière de la Croix rouge dans les hôpitaux improvisés pour les troupes d’environ 300.000 indigènes, qui avaient été mobilisés par les Anglais, au Kenya et en Tanzanie, pour défendre et élargir leurs frontières. Sœur Irene qui s’émeut facilement et est pleine de miséricorde, se retrouve parmi les recrues africaines et passe jours et nuits dans les grands hangars très pauvres où s’entassent, parfois, de mille à deux mille blessés. Les épidémies sont au rendez-vous, les médicaments et l’assistance professionnelle manquent.
Sœur Irene, par des gestes de charité et d’amour, arrive à surmonter les difficultés et fait dire au médecin en chef qui l’observait : “Cette sœur n’est pas une créature humaine, c’est un ange!”
À la fin de la guerre, elle est retournée parmi les Kikuyu du Kenya où elle s’est consacrée à l’évangélisation avec une passion apostolique sans pareil. Elle était à la fois enseignante, infirmière, sage-femme et assistante sociale.
À 39 ans, voyant les besoins immenses de la mission, et de plus en plus consciente de sa propre impuissance, sœur Irene sent l’appel intérieur d’offrir le sacrifice suprême de sa vie pour l’avènement du Règne de Dieu. Deux semaines plus tard, à Ghekondi, en assistant un malade, souffrant de la peste, qui meurt dans ses bras, elle contracte la maladie qui, en peu de jours, l’emmènera aussi à la mort, victime de sa charité héroïque, le 31 octobre 1930. Les gens étourdis et consternés par cette triste nouvelle, surmontant la superstition et la peur des morts accoururent en masse pour revoir une dernière fois son visage. Aujourd’hui, sa dépouille mortelle repose dans l’église de la ‘Consolata’ à Mathari dans le diocèse de Nyeri au Kenya.
Sœur Irene Stefani “Nyaatha” (‘mère miséricordieuse’) a été béatifiée le 23 mai 2015 à Nyeri, ville au centre du Kenya, non loin de la chapelle où elle fut inhumée. La cérémonie a été présidée par l’archevêque de Nairobi, le cardinal John Njue. Le cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar es Salaam (Tanzanie), a prononcé, au nom du pape François (Jorge Mario Bergoglio), la formule de la béatification, en présence des évêques du Kenya et de nombreuses personnalités du pays.
Saint Quentin
Martyr
(† IIIe siècle)
Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme les saints Crépin et Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu. Amiens fut le centre de son apostolat.
Les miracles confirmaient son enseignement :
- il traçait le signe de la Croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient ;
- il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques.
Ces éclatants prodiges excitaient l'admiration des uns et la haine des autres. Quentin fut bientôt dénoncé à Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui : « Comment t'appelles-tu ? lui demande Rictiovarus. “Je m'appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome ; j'ai reçu le nom de Quentin. - Quoi ! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions ! - La vraie noblesse, c'est de servir Dieu ; la religion chrétienne n'est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de Dieu le Père tout-puissant et de son Fils, engendré avant tous les siècles. - Quitte ces folies et sacrifie aux dieux. - Jamais. Tes dieux sont des démons ; la vraie folie, c'est de les adorer. - Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu'à la mort. - Je ne crains rien ; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le Christ sauvera mon âme.” »
Cette si généreuse confession est suivie de cruels supplices ; mais Dieu soutient son martyr, et l'on entend une voix céleste, disant : « Quentin, persévère jusqu'à la fin, je serai toujours auprès de toi. » En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un ange, va prêcher au milieu de la ville, et baptise six cents personnes. Après de nouveaux et plus cruels supplices, Quentin eut la tête tranchée à Vermand, ville qui prendra son nom : Saint Quentin. Les assistants virent son âme s'envoler au Ciel sous la forme d'une blanche colombe.
Bse Irene Stefani (1891-1930)
Missionnaire de la ‘Consolata’ au Kenya
Surnommée “Nyaatha” (‘mère miséricordieuse’)
Irene, dans le siècle Mercede, Stefani a été une grande dame non seulement pour la communauté des sœurs de la Consolata, mais également pour l’Afrique.
Elle naît à Anfo (petite ville de la région de Brescia au nord de l’Italie) le 22 août 1891 cinquième de douze enfants ; elle meurt à Ghekondi, au Kenya en Afrique, le 31 octobre 1930. Elle n’avait que 39 ans, mais 39 années vécues si intensément !
Irene a été une des premières missionnaires (sœurs) de la ‘Consolata’, qui, à l’école de sainteté, guidée par le Bx Giuseppe Allamano, a parcouru les chemins de la charité héroïque jusqu’à donner sa vie pour la proclamation de l’Évangile.
En 1911, à vingt ans, elle quitte pour toujours Anfo, où elle était déjà reconnue comme « l’ange des pauvres ». Vers la fin de 1914, elle accepte avec courage de partir pour le Kenya, en Afrique de l’Est, dans ce champ d’action que l’Église avait confié aux Missionnaires de la Consolata. Avant de quitter l’Italie elle prononça ainsi ses premiers vœux religieux : « Seulement Jésus dans ma vie! Tout avec Jésus! Toute à Jésus! Tout pour Jésus! »
Arrivée sur les côtes du Kenya le 30 janvier 1915, chez les Kikuyu, elle découvrit une extrême pauvreté, l’isolement et la fatigue. Elle a fait beaucoup d’efforts pour apprendre cette nouvelle langue, pénétrer cette nouvelle culture et combattre les préjugés. Mais, avec beaucoup de spontanéité, elle ouvre son cœur à tous. Elle est une femme humble, ardente dans la foi, dans la charité, invincible dans l’espérance qui annonce que Jésus est le Fils de Dieu, le Sauveur des hommes.
Peu de temps après son arrivée au Kenya, les premiers signes de la première guerre mondiale se font sentir aussi dans les possessions coloniales anglaises et allemandes. Du mois d’août 1916 au mois de janvier 1919, elle a été infirmière de la Croix rouge dans les hôpitaux improvisés pour les troupes d’environ 300.000 indigènes, qui avaient été mobilisés par les Anglais, au Kenya et en Tanzanie, pour défendre et élargir leurs frontières. Sœur Irene qui s’émeut facilement et est pleine de miséricorde, se retrouve parmi les recrues africaines et passe jours et nuits dans les grands hangars très pauvres où s’entassent, parfois, de mille à deux mille blessés. Les épidémies sont au rendez-vous, les médicaments et l’assistance professionnelle manquent.
Sœur Irene, par des gestes de charité et d’amour, arrive à surmonter les difficultés et fait dire au médecin en chef qui l’observait : “Cette sœur n’est pas une créature humaine, c’est un ange!”
À la fin de la guerre, elle est retournée parmi les Kikuyu du Kenya où elle s’est consacrée à l’évangélisation avec une passion apostolique sans pareil. Elle était à la fois enseignante, infirmière, sage-femme et assistante sociale.
À 39 ans, voyant les besoins immenses de la mission, et de plus en plus consciente de sa propre impuissance, sœur Irene sent l’appel intérieur d’offrir le sacrifice suprême de sa vie pour l’avènement du Règne de Dieu. Deux semaines plus tard, à Ghekondi, en assistant un malade, souffrant de la peste, qui meurt dans ses bras, elle contracte la maladie qui, en peu de jours, l’emmènera aussi à la mort, victime de sa charité héroïque, le 31 octobre 1930. Les gens étourdis et consternés par cette triste nouvelle, surmontant la superstition et la peur des morts accoururent en masse pour revoir une dernière fois son visage. Aujourd’hui, sa dépouille mortelle repose dans l’église de la ‘Consolata’ à Mathari dans le diocèse de Nyeri au Kenya.
Sœur Irene Stefani “Nyaatha” (‘mère miséricordieuse’) a été béatifiée le 23 mai 2015 à Nyeri, ville au centre du Kenya, non loin de la chapelle où elle fut inhumée. La cérémonie a été présidée par l’archevêque de Nairobi, le cardinal John Njue. Le cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar es Salaam (Tanzanie), a prononcé, au nom du pape François (Jorge Mario Bergoglio), la formule de la béatification, en présence des évêques du Kenya et de nombreuses personnalités du pays.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mercredi 2 octobre
Bse Marguerite de Lorraine (1521)
Duchesse d’Alençon puis clarisse
Marguerite de Lorraine nait en 1463 : elle est la fille de Yolande d’Anjou et du dernier comte de Vaudémont Ferri, était la sœur du duc René II, le vainqueur du Téméraire.
La vie de Marguerite de Lorraine est en tout point admirable. Elle vécu un temps de son enfance en Provence auprès du bon roi René. À la mort de ce dernier, elle revint en Lorraine et en 1488, son frère, le duc de Lorraine, René II, lui fit épouser le duc René d’Alençon (fils du célèbre compagnon de Jeanne d’Arc).
Un fils aîné, nommé Charles, et deux filles, Françoise et Anne, naquirent en l’espace de quatre ans. Hélas, René d’Alençon mourut en 1492 en la fête de la Toussaint.
Pendant les vingt années de régence du duché d’Alençon, Marguerite va révéler que la gestion des affaires temporelles n’est pas incompatible avec l’idéal évangélique.
Elle assainit les finances du duché, réforme les coutumes, humanise la vie sociale en assurant une aide aux « pauvres honteux » (ceux qui n’osaient pas mendier), refait l’unité du diocèse de Séez divisé entre deux évêques, réforme les abbayes d’Almenèches et de Saint-Martin de Sées et fonde un monastère de clarisses à Alençon, Mortagne, Château-Gontier, Mayenne et Argentan où elle se retirera après vingt-deux ans de règne.
Elle restaure ou embellit aussi de nombreux monuments civils et religieux, entre autres les églises de Mortagne, Argentan et Alençon. Ainsi, est achevée en 1505 la construction de l'église Saint Léonard d'Alençon, et en 1515 le porche de la basilique Notre-Dame.
Elle élève enfin chrétiennement ses trois enfants et transmet le pouvoir à sa majorité, à son fils aîné Charles, l’époux de celle qui allait devenir Marguerite de Navarre, la sœur du roi François 1°.
Douairière, elle se consacre plus pleinement au service des malades et des plus pauvres qu'elle appelait « ses seigneurs ». Vision sacrée de la pauvreté qui s’enracinait dans l’Évangile et la tradition franciscaine. Lorsqu’elle s’installe dans le « petit hôpital » de Mortagne, elle veille aussi à la tenue des hôpitaux qui, aux soins, ajoutent l’accueil « des pensionnaires ayant plein vivre ou demi vivre à l’hôpital » et l’hébergement « pour la nuitée » des indigents de passage.
Ainsi a-t-elle mis en œuvre avant la lettre, cette spiritualité des laïcs décrite dans la constitution sur l’Église du Concile Vatican II : « Suivant les conditions de vie de chacun : vie conjugale et familiale, célibat et veuvage ; état de maladie, activité professionnelle et sociale… exercer ses propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique, manifestant le Christ aux autres avant tout par le témoignage de vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité… » (Lumen Gentium 4).
Marguerite choisit de terminer sa vie simple religieuse au couvent des sœurs Clarisses d'Argentan où elle meurt le 2 novembre 1521, couvent qu'elle avait elle-même fondé et où elle avait prononcé ses vœux en 1520. Elle montrait ainsi la haute opinion qu’elle avait non seulement de la vocation de laïque mais aussi de consacrée.
Marguerite de Lorraine fut déclarée bienheureuse par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) le 20 mars 1921, l'Église reconnaissant en elle un « modèle pour ceux qui gouvernent les peuples ».
Elle est la protectrice des familles et la patronne des dentellières, car on doit à cette pieuse duchesse la création du point d’Alençon dont le couvent des Clarisses de cette ville conserve deux superbes pièces de broderie de sa main.
Bx Pie (Louis) Campidelli (1868-1889)
Religieux c.p. (passioniste)
Louis Campidelli naît en 1868 en Italie (Rimini, Romagne). Sa famille est pauvre et très pieuse. Il ne se plaint pas de cette pauvreté, ni de sa santé fragile, ni de son intelligence moyenne, mais il s’applique tant à l’école qu’il devient premier de classe.
Très tôt, il ressent la vocation. À 12 ans, au cours d’une mission, il entend prêcher deux Passionnistes dont l’enthousiasme et la sérénité le fascinent. Il cherche à entrer au couvent passionniste de Casale, mais il est encore trop jeune.
Il y est reçu le 2 mai 1882 à l’âge de 14 ans et fait profession le 30 avril 1884, prenant le nom de Pio di San Luigi. Fidèle à la grâce comme il l’a déjà été dans son enfance, il suit la vie religieuse avec exactitude, disant : « Il faut que je fasse plus souvent des gestes d’amour envers Dieu ». Tel est son propos fondamental. Il vit cette exigence de sainteté dans la joie.
Il s’avance ainsi vers le sacerdoce, mais il ne pourra y parvenir car il tombe malade de tuberculose. Alors, comme il l’avait déjà fait avant sa maladie, il renouvelle, plus souvent encore, l’offrande de sa vie “pour l’Église, pour le Pape, pour la conversion des pécheurs et pour sa chère Romagne natale”.
A sa mère il dit : « Courage Maman, nous nous reverrons au Paradis ». Il meurt en 1889, le 2 novembre comme il l’avait prédit ; il avait 21 ans et demi.
Pio di San Luigi Campidelli a été béatifié à Rome, le 17 novembre 1985, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), qui a dit de lui : « La vie du Frère Pio, dans laquelle on ne trouve aucun phénomène extraordinaire, nous invite à nous rendre compte du fait que le grand devoir de sanctification est à la portée de tous ».
Bse Marguerite de Lorraine (1521)
Duchesse d’Alençon puis clarisse
Marguerite de Lorraine nait en 1463 : elle est la fille de Yolande d’Anjou et du dernier comte de Vaudémont Ferri, était la sœur du duc René II, le vainqueur du Téméraire.
La vie de Marguerite de Lorraine est en tout point admirable. Elle vécu un temps de son enfance en Provence auprès du bon roi René. À la mort de ce dernier, elle revint en Lorraine et en 1488, son frère, le duc de Lorraine, René II, lui fit épouser le duc René d’Alençon (fils du célèbre compagnon de Jeanne d’Arc).
Un fils aîné, nommé Charles, et deux filles, Françoise et Anne, naquirent en l’espace de quatre ans. Hélas, René d’Alençon mourut en 1492 en la fête de la Toussaint.
Pendant les vingt années de régence du duché d’Alençon, Marguerite va révéler que la gestion des affaires temporelles n’est pas incompatible avec l’idéal évangélique.
Elle assainit les finances du duché, réforme les coutumes, humanise la vie sociale en assurant une aide aux « pauvres honteux » (ceux qui n’osaient pas mendier), refait l’unité du diocèse de Séez divisé entre deux évêques, réforme les abbayes d’Almenèches et de Saint-Martin de Sées et fonde un monastère de clarisses à Alençon, Mortagne, Château-Gontier, Mayenne et Argentan où elle se retirera après vingt-deux ans de règne.
Elle restaure ou embellit aussi de nombreux monuments civils et religieux, entre autres les églises de Mortagne, Argentan et Alençon. Ainsi, est achevée en 1505 la construction de l'église Saint Léonard d'Alençon, et en 1515 le porche de la basilique Notre-Dame.
Elle élève enfin chrétiennement ses trois enfants et transmet le pouvoir à sa majorité, à son fils aîné Charles, l’époux de celle qui allait devenir Marguerite de Navarre, la sœur du roi François 1°.
Douairière, elle se consacre plus pleinement au service des malades et des plus pauvres qu'elle appelait « ses seigneurs ». Vision sacrée de la pauvreté qui s’enracinait dans l’Évangile et la tradition franciscaine. Lorsqu’elle s’installe dans le « petit hôpital » de Mortagne, elle veille aussi à la tenue des hôpitaux qui, aux soins, ajoutent l’accueil « des pensionnaires ayant plein vivre ou demi vivre à l’hôpital » et l’hébergement « pour la nuitée » des indigents de passage.
Ainsi a-t-elle mis en œuvre avant la lettre, cette spiritualité des laïcs décrite dans la constitution sur l’Église du Concile Vatican II : « Suivant les conditions de vie de chacun : vie conjugale et familiale, célibat et veuvage ; état de maladie, activité professionnelle et sociale… exercer ses propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique, manifestant le Christ aux autres avant tout par le témoignage de vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité… » (Lumen Gentium 4).
Marguerite choisit de terminer sa vie simple religieuse au couvent des sœurs Clarisses d'Argentan où elle meurt le 2 novembre 1521, couvent qu'elle avait elle-même fondé et où elle avait prononcé ses vœux en 1520. Elle montrait ainsi la haute opinion qu’elle avait non seulement de la vocation de laïque mais aussi de consacrée.
Marguerite de Lorraine fut déclarée bienheureuse par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) le 20 mars 1921, l'Église reconnaissant en elle un « modèle pour ceux qui gouvernent les peuples ».
Elle est la protectrice des familles et la patronne des dentellières, car on doit à cette pieuse duchesse la création du point d’Alençon dont le couvent des Clarisses de cette ville conserve deux superbes pièces de broderie de sa main.
Bx Pie (Louis) Campidelli (1868-1889)
Religieux c.p. (passioniste)
Louis Campidelli naît en 1868 en Italie (Rimini, Romagne). Sa famille est pauvre et très pieuse. Il ne se plaint pas de cette pauvreté, ni de sa santé fragile, ni de son intelligence moyenne, mais il s’applique tant à l’école qu’il devient premier de classe.
Très tôt, il ressent la vocation. À 12 ans, au cours d’une mission, il entend prêcher deux Passionnistes dont l’enthousiasme et la sérénité le fascinent. Il cherche à entrer au couvent passionniste de Casale, mais il est encore trop jeune.
Il y est reçu le 2 mai 1882 à l’âge de 14 ans et fait profession le 30 avril 1884, prenant le nom de Pio di San Luigi. Fidèle à la grâce comme il l’a déjà été dans son enfance, il suit la vie religieuse avec exactitude, disant : « Il faut que je fasse plus souvent des gestes d’amour envers Dieu ». Tel est son propos fondamental. Il vit cette exigence de sainteté dans la joie.
Il s’avance ainsi vers le sacerdoce, mais il ne pourra y parvenir car il tombe malade de tuberculose. Alors, comme il l’avait déjà fait avant sa maladie, il renouvelle, plus souvent encore, l’offrande de sa vie “pour l’Église, pour le Pape, pour la conversion des pécheurs et pour sa chère Romagne natale”.
A sa mère il dit : « Courage Maman, nous nous reverrons au Paradis ». Il meurt en 1889, le 2 novembre comme il l’avait prédit ; il avait 21 ans et demi.
Pio di San Luigi Campidelli a été béatifié à Rome, le 17 novembre 1985, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), qui a dit de lui : « La vie du Frère Pio, dans laquelle on ne trouve aucun phénomène extraordinaire, nous invite à nous rendre compte du fait que le grand devoir de sanctification est à la portée de tous ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Jeudi le 3 novembre
Saint Hubert
Évêque de Tongres-Maastricht-Liège
(657-727)
Commémoré le 30 mai par le Martyrologe Romain et mémoire obligatoire en Belgique le 3 novembre.
Hubert était un prince de la lignée de Clovis, roi de France. Il avait douze ans quand, au milieu d'une chasse, il vit un ours furieux se jeter sur son père et l'étreindre de ses griffes redoutables. À ce spectacle, il poussa un cri vers le Ciel : « Mon Dieu, faites que je sauve mon père ! » Aussitôt, se jetant sur l'animal féroce, il lui donne le coup de la mort. C'est là, sans doute, le premier titre de saint Hubert à sa réputation de patron des chasseurs.
Plus tard, Hubert chassait, un vendredi saint, dans la forêt des Ardennes, ce qui était une chose peu convenable pour un chrétien. Soudain, un beau cerf, qu'il poursuit avec ardeur, s'arrête et lui fait face. Entre les cornes de l'animal brille une Croix éclatante, et une voix prononce ces paroles : « Hubert ! Hubert ! Si tu ne te convertis pas et ne mènes pas une vie sainte, tu descendras bientôt en enfer. - Seigneur, s'écrie le jeune prince, que voulez-vous que je fasse ? - Va vers l'évêque Lambert, il t'instruira. »
Bientôt Hubert renonce à tous ses droits sur la couronne d'Aquitaine, se revêt d'un costume de pèlerin et s'achemine vers Rome. Comme il arrivait au tombeau des saints Apôtres, le Pape Sergius, dans une vision, apprenait le meurtre de l'évêque Lambert, victime de son zèle pour la défense de la sainteté conjugale, et il recevait l'ordre d'envoyer à sa place le pèlerin qui arrivait en ce moment, pour prier à la basilique de Saint-Pierre. Le Pontife trouva en effet l'humble pèlerin, lui fit connaître les ordres du Ciel, et Hubert, malgré sa frayeur et ses larmes, dut se soumettre à la volonté de Dieu.
De retour en sa patrie, il fonda l'évêché de Liège, où il fit briller toutes les vertus des Apôtres. Sa douce et persuasive éloquence captivait les foules ; il parlait quelquefois pendant trois heures consécutives, sans qu'on se lassât de l'entendre. À la puissance de la parole il joignait celle des miracles. À sa prière, les démons abandonnaient le corps des possédés, les flammes de l'incendie s'éteignaient, la sécheresse désastreuse cessait tout à coup pour céder la place à une pluie féconde : « Le Dieu d'Élie est le nôtre, disait-il, implorons-le dans la prière et le jeûne ; la miséricorde fera le reste. »
Une voix céleste lui dit un jour : « Hubert, dans un mois tes liens seront brisés. » Il se prépara pieusement à la mort, et, après avoir chanté le Credo et entonné le Pater, il rendit son âme à Dieu.
On l'invoque spécialement contre la rage et contre la peur.
Saint Martin de Porres
Religieux du Tiers Ordre de St-Dominique
(1579-1639)
Martin naît à Lima, dans l'Amérique méridionale, le 9 decembre 1579. Son père, Don Juan de Porres, était un conquérant espagnol, et sa mère, Anna Velasquez, une esclave noire devenue libre. Comme Martin ressemblait beaucoup à sa mère par sa couleur, son père l'abandonna à son sort. Sa pureté de mœurs, sa modestie, son humilité et sa charité pour les pauvres furent les vertus caractéristiques de son enfance et de toute sa vie.
À quinze ans, Martin de Porres entra dans le Tiers-Ordre de St-Dominique. Il déploya son dévouement dans l'office d'infirmier dont il fut chargé.
Dieu se plut à honorer l'éminente charité de son serviteur en le gratifiant de faveurs extraordinaires.
Tout comme le St Padre Pio, St Martin de Porres connaissait les secrets des cœurs, prédisait l'avenir, dévoilait les ruses des démons et repoussait leurs assauts avec autorité. Pendant une épidémie qui sévit au couvent du Rosaire, on garda toutes les portes closes. Les malades furent ébahis de constater la présence subite du saint près de leur lit. On a vu et entendu St Martin de Porres en Europe, en Chine, en Algérie, au Japon, alors qu'il n'a jamais quitté l'Amérique.
Quoiqu'il n'eût point fait d'études religieuses, l'humble infirmier résolvait les plus graves questions de la théologie avec tant de sûreté que les hommes les plus doctes proclamaient avec émerveillement que sa science ne pouvait lui venir que du ciel.
Il meurt à Lima, à l'âge de soixante ans, le 3 novembre 1639
Béatifié le 19 mars 1836, par le Pape Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1836-1846), Martin de Porres a été canonisé le 6 mai 1962 par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).
Saint Hubert
Évêque de Tongres-Maastricht-Liège
(657-727)
Commémoré le 30 mai par le Martyrologe Romain et mémoire obligatoire en Belgique le 3 novembre.
Hubert était un prince de la lignée de Clovis, roi de France. Il avait douze ans quand, au milieu d'une chasse, il vit un ours furieux se jeter sur son père et l'étreindre de ses griffes redoutables. À ce spectacle, il poussa un cri vers le Ciel : « Mon Dieu, faites que je sauve mon père ! » Aussitôt, se jetant sur l'animal féroce, il lui donne le coup de la mort. C'est là, sans doute, le premier titre de saint Hubert à sa réputation de patron des chasseurs.
Plus tard, Hubert chassait, un vendredi saint, dans la forêt des Ardennes, ce qui était une chose peu convenable pour un chrétien. Soudain, un beau cerf, qu'il poursuit avec ardeur, s'arrête et lui fait face. Entre les cornes de l'animal brille une Croix éclatante, et une voix prononce ces paroles : « Hubert ! Hubert ! Si tu ne te convertis pas et ne mènes pas une vie sainte, tu descendras bientôt en enfer. - Seigneur, s'écrie le jeune prince, que voulez-vous que je fasse ? - Va vers l'évêque Lambert, il t'instruira. »
Bientôt Hubert renonce à tous ses droits sur la couronne d'Aquitaine, se revêt d'un costume de pèlerin et s'achemine vers Rome. Comme il arrivait au tombeau des saints Apôtres, le Pape Sergius, dans une vision, apprenait le meurtre de l'évêque Lambert, victime de son zèle pour la défense de la sainteté conjugale, et il recevait l'ordre d'envoyer à sa place le pèlerin qui arrivait en ce moment, pour prier à la basilique de Saint-Pierre. Le Pontife trouva en effet l'humble pèlerin, lui fit connaître les ordres du Ciel, et Hubert, malgré sa frayeur et ses larmes, dut se soumettre à la volonté de Dieu.
De retour en sa patrie, il fonda l'évêché de Liège, où il fit briller toutes les vertus des Apôtres. Sa douce et persuasive éloquence captivait les foules ; il parlait quelquefois pendant trois heures consécutives, sans qu'on se lassât de l'entendre. À la puissance de la parole il joignait celle des miracles. À sa prière, les démons abandonnaient le corps des possédés, les flammes de l'incendie s'éteignaient, la sécheresse désastreuse cessait tout à coup pour céder la place à une pluie féconde : « Le Dieu d'Élie est le nôtre, disait-il, implorons-le dans la prière et le jeûne ; la miséricorde fera le reste. »
Une voix céleste lui dit un jour : « Hubert, dans un mois tes liens seront brisés. » Il se prépara pieusement à la mort, et, après avoir chanté le Credo et entonné le Pater, il rendit son âme à Dieu.
On l'invoque spécialement contre la rage et contre la peur.
Saint Martin de Porres
Religieux du Tiers Ordre de St-Dominique
(1579-1639)
Martin naît à Lima, dans l'Amérique méridionale, le 9 decembre 1579. Son père, Don Juan de Porres, était un conquérant espagnol, et sa mère, Anna Velasquez, une esclave noire devenue libre. Comme Martin ressemblait beaucoup à sa mère par sa couleur, son père l'abandonna à son sort. Sa pureté de mœurs, sa modestie, son humilité et sa charité pour les pauvres furent les vertus caractéristiques de son enfance et de toute sa vie.
À quinze ans, Martin de Porres entra dans le Tiers-Ordre de St-Dominique. Il déploya son dévouement dans l'office d'infirmier dont il fut chargé.
Dieu se plut à honorer l'éminente charité de son serviteur en le gratifiant de faveurs extraordinaires.
Tout comme le St Padre Pio, St Martin de Porres connaissait les secrets des cœurs, prédisait l'avenir, dévoilait les ruses des démons et repoussait leurs assauts avec autorité. Pendant une épidémie qui sévit au couvent du Rosaire, on garda toutes les portes closes. Les malades furent ébahis de constater la présence subite du saint près de leur lit. On a vu et entendu St Martin de Porres en Europe, en Chine, en Algérie, au Japon, alors qu'il n'a jamais quitté l'Amérique.
Quoiqu'il n'eût point fait d'études religieuses, l'humble infirmier résolvait les plus graves questions de la théologie avec tant de sûreté que les hommes les plus doctes proclamaient avec émerveillement que sa science ne pouvait lui venir que du ciel.
Il meurt à Lima, à l'âge de soixante ans, le 3 novembre 1639
Béatifié le 19 mars 1836, par le Pape Grégoire XVI (Bartolomeo Cappellari, 1836-1846), Martin de Porres a été canonisé le 6 mai 1962 par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Vendredi le 4 novembre
Saint Charles Borromée
Archevêque de Milan
(1538-1584)
Carlo Borromeo, né au sein de l'opulence et des grandeurs, devait être l'un des plus illustres pontifes de l'Église. Neveu du Pape Pie IV (Giovanni Angelo Medici, 1559-1565), Charles était cardinal avant l'âge de vingt-trois ans.
Après son élévation au sacerdoce, il fut promu à l'archevêché de Milan. Ce beau diocèse était alors dans une désorganisation complète : peuple, clergé, cloîtres, tout était à renouveler. Le pontife se mit à l'œuvre, mais donna d'abord l'exemple. Il mena dans son palais la vie d'un anachorète ; il en vint à ne prendre que du pain et de l'eau, une seule fois le jour ; ses austérités atteignirent une telle proportion, que le Pape dut exiger de sa part plus de modération dans la pénitence.
Il vendit ses meubles précieux, se débarrassa de ses pompeux ornements, employa tout ce qu'il avait de revenus à l'entretien des séminaires, des hôpitaux, des écoles, et au soulagement des pauvres et des mendiants. Son personnel était soumis à une règle sévère ; les heures de prières étaient marquées, et personne ne s'absentait alors sans permission. Les prêtres de son entourage, soumis à une discipline encore plus stricte, formaient une véritable communauté, qui donna à l'Église un cardinal et plus de vingt évêques.
L'archevêque transforma le service du culte dans sa cathédrale et y mit à la fois la régularité et la magnificence. Toutes les œuvres nécessaires furent fondées, et l'on vit apparaître partout un renouveau de vie chrétienne.
Ce ne fut pas sans de grandes épreuves. Saint Charles reçut un jour, un coup d'arquebuse, pendant qu'il présidait à la prière dans sa chapelle particulière ; le Saint continua la prière sans trouble.
On sait le dévouement qu'il montra pendant la peste de Milan. Il visitait toutes les maisons et les hôpitaux, et sauva la vie à soixante-dix mille malheureux. Les pieds nus et la corde au cou, le crucifix à la main, il s'offrit en holocauste. Il mourut sur la cendre à quarante-six ans.
Saint Félix de Valois
Ermite et co-fondateur
« Ordre de la Très Sainte Trinité »
(1127-1212)
Félix de Valois, petit-fils du roi de France Henri Ier, naît le 9 avril 1127. Sa mère, avant sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d'une Croix et entendit une voix lui dire : « Cet enfant est le fils que vous allez mettre au monde, il aura la gloire de changer le lis de France pour la Croix de Jésus-Christ. »
Pendant une famine, la nourrice du petit Félix eut l'inspiration de faire tracer à l'enfant, avec sa main, le signe de la Croix sur le pain que l'on distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement, qu'on put en distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se présentaient. La nourrice lui fit aussitôt bénir les champs d'alentour, et les nuées du ciel, obéissant à la main de Félix, versèrent une pluie féconde qui ramena l'abondance. Le jeune prince croissait en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes, et ne montrant aucun des défauts de l'enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu'un de ses oncles l'appelait son grand aumônier.
Après ses études, qu'il fit à Clairvaux, sous la direction de St Bernard, Félix dut aller à la cour du roi de France, prit part à la Croisade prêchée par le saint moine de Clairvaux, son maître ; puis, revenu à la cour, il la quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son esprit s'illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance dans la pratique des vertus évangéliques. Le démon lui déclara une guerre acharnée ; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus effrayantes mortifications.
Félix, ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice, pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des Antoine et des Hilarion. Par la permission de Dieu, tous les dimanches, un corbeau lui apportait un pain du Ciel. Il habitait le désert depuis bientôt quarante ans, quand St Jean de Matha, de la part de Dieu, vint le trouver dans sa solitude, pour s'édifier par ses exemples. C'est alors que les deux Saints eurent la vision d'un cerf blanc, portant au front une croix bleue et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine. Dieu leur révéla l'explication de ce prodige ; ils se disposèrent aussitôt à partir pour Rome, afin d'obtenir la fondation d'un institut dont les religieux, vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine une Croix bleue et rouge, et travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs d'Afrique retenaient par milliers dans les fers. Le Pape Innocent III approuva le projet, l'Ordre fut fondé et produisit un bien immense.
Félix de Valois meurt quelques années après, au couvent de Cerfroid à Brumetz (Aisne), le 4 novembre 1212, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
Saint Charles Borromée
Archevêque de Milan
(1538-1584)
Carlo Borromeo, né au sein de l'opulence et des grandeurs, devait être l'un des plus illustres pontifes de l'Église. Neveu du Pape Pie IV (Giovanni Angelo Medici, 1559-1565), Charles était cardinal avant l'âge de vingt-trois ans.
Après son élévation au sacerdoce, il fut promu à l'archevêché de Milan. Ce beau diocèse était alors dans une désorganisation complète : peuple, clergé, cloîtres, tout était à renouveler. Le pontife se mit à l'œuvre, mais donna d'abord l'exemple. Il mena dans son palais la vie d'un anachorète ; il en vint à ne prendre que du pain et de l'eau, une seule fois le jour ; ses austérités atteignirent une telle proportion, que le Pape dut exiger de sa part plus de modération dans la pénitence.
Il vendit ses meubles précieux, se débarrassa de ses pompeux ornements, employa tout ce qu'il avait de revenus à l'entretien des séminaires, des hôpitaux, des écoles, et au soulagement des pauvres et des mendiants. Son personnel était soumis à une règle sévère ; les heures de prières étaient marquées, et personne ne s'absentait alors sans permission. Les prêtres de son entourage, soumis à une discipline encore plus stricte, formaient une véritable communauté, qui donna à l'Église un cardinal et plus de vingt évêques.
L'archevêque transforma le service du culte dans sa cathédrale et y mit à la fois la régularité et la magnificence. Toutes les œuvres nécessaires furent fondées, et l'on vit apparaître partout un renouveau de vie chrétienne.
Ce ne fut pas sans de grandes épreuves. Saint Charles reçut un jour, un coup d'arquebuse, pendant qu'il présidait à la prière dans sa chapelle particulière ; le Saint continua la prière sans trouble.
On sait le dévouement qu'il montra pendant la peste de Milan. Il visitait toutes les maisons et les hôpitaux, et sauva la vie à soixante-dix mille malheureux. Les pieds nus et la corde au cou, le crucifix à la main, il s'offrit en holocauste. Il mourut sur la cendre à quarante-six ans.
Saint Félix de Valois
Ermite et co-fondateur
« Ordre de la Très Sainte Trinité »
(1127-1212)
Félix de Valois, petit-fils du roi de France Henri Ier, naît le 9 avril 1127. Sa mère, avant sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d'une Croix et entendit une voix lui dire : « Cet enfant est le fils que vous allez mettre au monde, il aura la gloire de changer le lis de France pour la Croix de Jésus-Christ. »
Pendant une famine, la nourrice du petit Félix eut l'inspiration de faire tracer à l'enfant, avec sa main, le signe de la Croix sur le pain que l'on distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement, qu'on put en distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se présentaient. La nourrice lui fit aussitôt bénir les champs d'alentour, et les nuées du ciel, obéissant à la main de Félix, versèrent une pluie féconde qui ramena l'abondance. Le jeune prince croissait en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes, et ne montrant aucun des défauts de l'enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu'un de ses oncles l'appelait son grand aumônier.
Après ses études, qu'il fit à Clairvaux, sous la direction de St Bernard, Félix dut aller à la cour du roi de France, prit part à la Croisade prêchée par le saint moine de Clairvaux, son maître ; puis, revenu à la cour, il la quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son esprit s'illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance dans la pratique des vertus évangéliques. Le démon lui déclara une guerre acharnée ; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus effrayantes mortifications.
Félix, ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice, pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des Antoine et des Hilarion. Par la permission de Dieu, tous les dimanches, un corbeau lui apportait un pain du Ciel. Il habitait le désert depuis bientôt quarante ans, quand St Jean de Matha, de la part de Dieu, vint le trouver dans sa solitude, pour s'édifier par ses exemples. C'est alors que les deux Saints eurent la vision d'un cerf blanc, portant au front une croix bleue et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine. Dieu leur révéla l'explication de ce prodige ; ils se disposèrent aussitôt à partir pour Rome, afin d'obtenir la fondation d'un institut dont les religieux, vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine une Croix bleue et rouge, et travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs d'Afrique retenaient par milliers dans les fers. Le Pape Innocent III approuva le projet, l'Ordre fut fondé et produisit un bien immense.
Félix de Valois meurt quelques années après, au couvent de Cerfroid à Brumetz (Aisne), le 4 novembre 1212, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Samedi le 5 novembre
St Guy-Marie Conforti (1865-1931)
Évêque de Parme et fondateur des « Missionnaires xavériens »
Guido Maria Conforti naît le 30 mai 1865 à Casalora de Ravadese dans la province de Parme en Émilie.
Encore enfant, il est déjà frappé à la vue du crucifix qui semble « lui dire beaucoup de choses », et à qui il attribue sa vocation.
Adolescent, il est conquis à la lecture de saint François Xavier.
Prêtre, il crée en 1895 un séminaire pour les Missions étrangères qui devient en 1898 la « Congrégation de Saint François Xavier pour les Missions étrangères ».
Ordonné évêque de Ravenne en 1902, il est nommé à Parme en 1907 ; c'est là qu'il résidera jusqu'à sa mort. En 1912, il ordonne le premier évêque xavérien pour la Chine : Mgr Luigi Calza, vicaire apostolique de Cheng-Chow. Dans son propre diocèse, Mgr Conforti constate un abandon préoccupant de la foi. Il a l'intuition que la mission 'ad gentes' pourrait revitaliser la foi languissante des pays de vieille chrétienté, bref, que la foi s'accroît en la transmettant.
Conscient que tout prêtre doit être missionnaire, il fonde avec le Père Manna en 1917 l'Union Missionnaire du Clergé qui prendra rapidement une extension mondiale. Mais tout laïc chrétien aussi est appelé. « Faisons-nous donc tous apôtres, dit-il à ses diocésains, car nous le pouvons et nous le devons tous, dans l'état et dans la condition dans laquelle la divine Providence nous a placés. »
La source d'où tirent leur vigueur, à la fois son zèle infatigable et le don total de lui-même à la mission 'ad gentes', c'est la croix. « Le crucifix, dit-il, est le grand livre sur lequel se sont formés les saints. (…) Tous les enseignements contenus dans le saint Évangile sont résumés dans le Crucifix ».
En 1928, malgré l'avis formel de ses médecins, il se rend en Chine pour visiter ses missionnaires. Il partage leur vie frugale et se rend dans les postes les plus reculés. Au retour, il en rend compte à ses diocésains avec émerveillement.
Il meurt à Parme le 5 novembre 1931.
Guido Maria Conforti a été béatifié, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 17 mars 1996, et canonisé, le 23 octobre 2011, par Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
La devise de saint Guido Maria Conforti, « Caritas Christi Urget Nos » (la charité du Christ nous presse), résume le programme de l'institut missionnaire qu'il créa, une famille religieuse entièrement consacrée au service de l'évangélisation sous le patronage de saint François-Xavier, le grand apôtre de l'orient.
Bx Hryhorij (Grégoire) Lakota (1865-1950)
Évêque auxiliaire de Przemysl et martyr
Hryhorij (Grégoire) Lakota naît le 31 janvier 1883 au village de Holodivka dans la région de Lemko.
Il étudie la théologie à Lviv et il est ordonné prêtre en 1908 dans la ville de Przemysl.
Il obtient un doctorat en théologie à Vienne en 1911.
En 1913, il devient professeur au séminaire grec-catholique de Przemysl, puis en devient le recteur.
Le 16 mai 1926 il reçoit l'ordination épiscopale et il est nommé évêque auxiliaire de Przemysl.
Le 9 juin 1946 il est arrêté et emprisonné pour 10 ans à Vorkuta en Russie. Il meurt en martyr de la foi le 05 novembre 1950 au village d'Abez près de Vorkuta.
Hryhorij Lakota a été béatifié, avec 24 compagnons, le 27 juin 2001 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) pendant sa Visite Pastorale en Ukraine.
St Guy-Marie Conforti (1865-1931)
Évêque de Parme et fondateur des « Missionnaires xavériens »
Guido Maria Conforti naît le 30 mai 1865 à Casalora de Ravadese dans la province de Parme en Émilie.
Encore enfant, il est déjà frappé à la vue du crucifix qui semble « lui dire beaucoup de choses », et à qui il attribue sa vocation.
Adolescent, il est conquis à la lecture de saint François Xavier.
Prêtre, il crée en 1895 un séminaire pour les Missions étrangères qui devient en 1898 la « Congrégation de Saint François Xavier pour les Missions étrangères ».
Ordonné évêque de Ravenne en 1902, il est nommé à Parme en 1907 ; c'est là qu'il résidera jusqu'à sa mort. En 1912, il ordonne le premier évêque xavérien pour la Chine : Mgr Luigi Calza, vicaire apostolique de Cheng-Chow. Dans son propre diocèse, Mgr Conforti constate un abandon préoccupant de la foi. Il a l'intuition que la mission 'ad gentes' pourrait revitaliser la foi languissante des pays de vieille chrétienté, bref, que la foi s'accroît en la transmettant.
Conscient que tout prêtre doit être missionnaire, il fonde avec le Père Manna en 1917 l'Union Missionnaire du Clergé qui prendra rapidement une extension mondiale. Mais tout laïc chrétien aussi est appelé. « Faisons-nous donc tous apôtres, dit-il à ses diocésains, car nous le pouvons et nous le devons tous, dans l'état et dans la condition dans laquelle la divine Providence nous a placés. »
La source d'où tirent leur vigueur, à la fois son zèle infatigable et le don total de lui-même à la mission 'ad gentes', c'est la croix. « Le crucifix, dit-il, est le grand livre sur lequel se sont formés les saints. (…) Tous les enseignements contenus dans le saint Évangile sont résumés dans le Crucifix ».
En 1928, malgré l'avis formel de ses médecins, il se rend en Chine pour visiter ses missionnaires. Il partage leur vie frugale et se rend dans les postes les plus reculés. Au retour, il en rend compte à ses diocésains avec émerveillement.
Il meurt à Parme le 5 novembre 1931.
Guido Maria Conforti a été béatifié, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 17 mars 1996, et canonisé, le 23 octobre 2011, par Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
La devise de saint Guido Maria Conforti, « Caritas Christi Urget Nos » (la charité du Christ nous presse), résume le programme de l'institut missionnaire qu'il créa, une famille religieuse entièrement consacrée au service de l'évangélisation sous le patronage de saint François-Xavier, le grand apôtre de l'orient.
Bx Hryhorij (Grégoire) Lakota (1865-1950)
Évêque auxiliaire de Przemysl et martyr
Hryhorij (Grégoire) Lakota naît le 31 janvier 1883 au village de Holodivka dans la région de Lemko.
Il étudie la théologie à Lviv et il est ordonné prêtre en 1908 dans la ville de Przemysl.
Il obtient un doctorat en théologie à Vienne en 1911.
En 1913, il devient professeur au séminaire grec-catholique de Przemysl, puis en devient le recteur.
Le 16 mai 1926 il reçoit l'ordination épiscopale et il est nommé évêque auxiliaire de Przemysl.
Le 9 juin 1946 il est arrêté et emprisonné pour 10 ans à Vorkuta en Russie. Il meurt en martyr de la foi le 05 novembre 1950 au village d'Abez près de Vorkuta.
Hryhorij Lakota a été béatifié, avec 24 compagnons, le 27 juin 2001 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) pendant sa Visite Pastorale en Ukraine.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Lundi le 7 novembre
St Vincent (Vincenzo) Grossi (1845-1919)
Prêtre et fondateur des : 'Filles de l'Oratoire'
Né le 9 mars 1845, à Pizzighettone, il était l’avant dernier d’une fratrie de sept enfants ; il fut baptisé le jour même de sa naissance.
Éduqué très chrétiennement par sa mère, qui fut sa première catéchiste, il manifesta, dès l'enfance, un zèle et une joie toute spéciale à aider sa paroisse. De son père il hérita le sérieux et l’amour du travail bien fait.
Ayant manifesté son désir de devenir prêtre, il fut freiné par son père, non seulement pour des raisons familiales, mais aussi pour tester la vocation de son fils. Ce ne fut qu’à l’âge de 19 ans que Vincent put réaliser son désir de se consacrer tout entier à Dieu.
En 1866 il entra au Séminaire de Crémone et après des études sérieuses, couronnées de succès, il fut ordonné prêtre du diocèse de Lodi à 24 ans : il célébra sa première messe dans la cathédrale de Crémone le 22 mai 1869.
La messe sera toujours au centre de sa vie : il y puisera la lumière et la force pour lui-même et pour son apostolat. Il dira même aux Sœurs de son Institut : « le prêtre doit exprimer [pendant la messe], vivre et faire vivre la vie admirable de Jésus dans le ciel et continuer ici-bas la vie qu’Il aurait menée pour accomplir la volonté du Père ».
Après son ordination, il fut tout d’abord nommé vicaire auxiliaire dans une paroisse du diocèse et puis, en 1873, curé de Ragona. Ses dons de pasteur excellèrent pour l'éducation des enfants et des adolescents.
Après avoir perdu son époux, sa mère s’installa dans la cure et aida, par ses aumônes secrètes, à payer les dettes de la paroisse de son fils.
Plus tard, le 28 décembre 1882, sous les instances de son évêque il prit en charge la paroisse de Vicobellignani, où il resta 34 ans. Cette paroisse était en déclin, à cause de l’action des protestants qui avaient mené là un apostolat très actif.
Pour le convaincre, son évêque, Mgr Bonomelli, lui écrivit pour lui dire que « cette paroisse et en général toute la région, avait besoin de pasteurs pleins de zèle, désintéressés, exemplaires, d’une grande charité, d’une grande prudence et instruits : ces dons je les décèle en vous et je suis certain de ne pas me tromper… J’espère qu’en une dizaine d’années vous ressusciterez cette paroisse et ferez disparaître l’erreur ».
L’évêque se révéla être un prophète, car, avec la prière intense et un généreux dévouement, le père Vincent transforma le pays en une véritable communauté spirituelle. Il était un pasteur zélé, le leader de son troupeau par la parole et l'exemple.
Don Vincenzo n'était pas un homme à livres, mais plutôt un homme qui approfondissait tout avec sagesse et méthode, néanmoins il devait souvent lire et écrire. En effet il préparait avec grand soin ses sermons, que tous pouvaient comprendre, et plus tard il rédigea aussi les leçons pour ses religieuses. Sa prédication était le fruit de la prière et de la méditation régulière.
Sa messe quotidienne était précédée d’une longue préparation. La célébration était simple, ordonnée, profondément exemplaire dans les paroles et les gestes. Son âme était alors toute tournée vers le Seigneur.
En 1885, il fonda la première communauté des ‘Filles de l'Oratoire’ pour aider les jeunes filles. Il écrivit les règles à genoux devant le tabernacle. À ses religieuses il demanda de ne vivre que dans la sainteté et dans la joie. Il leur choisit saint Philippe Néri comme patron.
Il meurt le 7 novembre 1917 en disant : « la voie est ouverte, il me faut y aller ». Ses reliques reposent dans la Maison-Mère, à Lodi.
Le 1er novembre 1975, le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) l'éleva à la gloire des autels, à Rome, et le donna aux prêtres comme un exemple à suivre.
Vincenzo Grossi a été proclamé Saint le dimanche 18 octobre 2015, à Rome, par le Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013) ; avec lui ont été canonisés : María Isabel Salvat Romero, une religieuse espagnole morte en 1998 et le couple Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux, un geste symbolique en plein synode sur la famille.
Saint Willibrord
Évêque (658-739)
Willibrord fut annoncé à sa pieuse mère par une éclatante lumière qui lui apparut en songe.
Dès sa plus tendre enfance il fut placé, pour son éducation, dans un monastère de l'Angleterre, son pays. Après de brillantes études, ordonné prêtre à trente-trois ans, il sentit le feu du zèle dévorer son âme et résolut de porter l'Évangile en Frise.
Il s'embarqua donc avec douze compagnons et aborda sur les rivages du Rhin, au pays des Frisons. La conversion de ces peuples farouches, commandés par des chefs cruels, présentait des difficultés incroyables ; aussi le zèle de l'ardent missionnaire ne fut-il ni toujours ni partout couronné de succès. Plusieurs fois, Willibrord s'exposa au martyre en combattant de front les superstitions des pays où il passait ; mais son heure n'était pas venue ; Dieu le destinait à de plus longs travaux.
Il reçut la consécration épiscopale des mains du pape saint Sergius I (687-701), et revint travailler avec une nouvelle ardeur à la conquête des âmes. Poussant ses missions plus avant vers le nord, il eut le bonheur de gagner à Jésus-Christ la plus grande partie des contrées connues depuis sous le nom de Zélande et de Hollande. Le don des miracles ne contribua pas peu à ses succès. Dans une course apostolique, le saint évêque et ses compagnons entrèrent, harassés de fatigue, dans la maison d'un habitant du pays, qui fut très honoré de les recevoir, mais n'avait pas une goutte de vin à leur offrir. Les missionnaires en avaient un peu : leur chef le bénit, et quarante personnes purent satisfaire leur soif.
Une autre fois un païen, lui voyant traverser sa propriété, lui adressa des injures ; le lendemain, il fut frappé d'une manière foudroyante par la main de Dieu. Tout pauvre qu'il était, le saint donnait toujours. Douze mendiants vinrent un jour lui tendre la main ; il n'avait qu'un petit flacon de vin, il les fit boire, et le flacon se trouva plein comme auparavant. Ainsi Dieu favorisait l'œuvre de son serviteur. Souvent, l'eau bénite et le signe de la Croix, l'apôtre mettait en fuite l'ennemi des âmes. Dieu lui donna un puissant auxiliaire en son compatriote Winfrid, devenu saint Boniface. À sa mort, son tombeau, trop petit, s'allongea pour le recevoir, et son corps exhala un délicieux parfum.
St Vincent (Vincenzo) Grossi (1845-1919)
Prêtre et fondateur des : 'Filles de l'Oratoire'
Né le 9 mars 1845, à Pizzighettone, il était l’avant dernier d’une fratrie de sept enfants ; il fut baptisé le jour même de sa naissance.
Éduqué très chrétiennement par sa mère, qui fut sa première catéchiste, il manifesta, dès l'enfance, un zèle et une joie toute spéciale à aider sa paroisse. De son père il hérita le sérieux et l’amour du travail bien fait.
Ayant manifesté son désir de devenir prêtre, il fut freiné par son père, non seulement pour des raisons familiales, mais aussi pour tester la vocation de son fils. Ce ne fut qu’à l’âge de 19 ans que Vincent put réaliser son désir de se consacrer tout entier à Dieu.
En 1866 il entra au Séminaire de Crémone et après des études sérieuses, couronnées de succès, il fut ordonné prêtre du diocèse de Lodi à 24 ans : il célébra sa première messe dans la cathédrale de Crémone le 22 mai 1869.
La messe sera toujours au centre de sa vie : il y puisera la lumière et la force pour lui-même et pour son apostolat. Il dira même aux Sœurs de son Institut : « le prêtre doit exprimer [pendant la messe], vivre et faire vivre la vie admirable de Jésus dans le ciel et continuer ici-bas la vie qu’Il aurait menée pour accomplir la volonté du Père ».
Après son ordination, il fut tout d’abord nommé vicaire auxiliaire dans une paroisse du diocèse et puis, en 1873, curé de Ragona. Ses dons de pasteur excellèrent pour l'éducation des enfants et des adolescents.
Après avoir perdu son époux, sa mère s’installa dans la cure et aida, par ses aumônes secrètes, à payer les dettes de la paroisse de son fils.
Plus tard, le 28 décembre 1882, sous les instances de son évêque il prit en charge la paroisse de Vicobellignani, où il resta 34 ans. Cette paroisse était en déclin, à cause de l’action des protestants qui avaient mené là un apostolat très actif.
Pour le convaincre, son évêque, Mgr Bonomelli, lui écrivit pour lui dire que « cette paroisse et en général toute la région, avait besoin de pasteurs pleins de zèle, désintéressés, exemplaires, d’une grande charité, d’une grande prudence et instruits : ces dons je les décèle en vous et je suis certain de ne pas me tromper… J’espère qu’en une dizaine d’années vous ressusciterez cette paroisse et ferez disparaître l’erreur ».
L’évêque se révéla être un prophète, car, avec la prière intense et un généreux dévouement, le père Vincent transforma le pays en une véritable communauté spirituelle. Il était un pasteur zélé, le leader de son troupeau par la parole et l'exemple.
Don Vincenzo n'était pas un homme à livres, mais plutôt un homme qui approfondissait tout avec sagesse et méthode, néanmoins il devait souvent lire et écrire. En effet il préparait avec grand soin ses sermons, que tous pouvaient comprendre, et plus tard il rédigea aussi les leçons pour ses religieuses. Sa prédication était le fruit de la prière et de la méditation régulière.
Sa messe quotidienne était précédée d’une longue préparation. La célébration était simple, ordonnée, profondément exemplaire dans les paroles et les gestes. Son âme était alors toute tournée vers le Seigneur.
En 1885, il fonda la première communauté des ‘Filles de l'Oratoire’ pour aider les jeunes filles. Il écrivit les règles à genoux devant le tabernacle. À ses religieuses il demanda de ne vivre que dans la sainteté et dans la joie. Il leur choisit saint Philippe Néri comme patron.
Il meurt le 7 novembre 1917 en disant : « la voie est ouverte, il me faut y aller ». Ses reliques reposent dans la Maison-Mère, à Lodi.
Le 1er novembre 1975, le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) l'éleva à la gloire des autels, à Rome, et le donna aux prêtres comme un exemple à suivre.
Vincenzo Grossi a été proclamé Saint le dimanche 18 octobre 2015, à Rome, par le Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013) ; avec lui ont été canonisés : María Isabel Salvat Romero, une religieuse espagnole morte en 1998 et le couple Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux, un geste symbolique en plein synode sur la famille.
Saint Willibrord
Évêque (658-739)
Willibrord fut annoncé à sa pieuse mère par une éclatante lumière qui lui apparut en songe.
Dès sa plus tendre enfance il fut placé, pour son éducation, dans un monastère de l'Angleterre, son pays. Après de brillantes études, ordonné prêtre à trente-trois ans, il sentit le feu du zèle dévorer son âme et résolut de porter l'Évangile en Frise.
Il s'embarqua donc avec douze compagnons et aborda sur les rivages du Rhin, au pays des Frisons. La conversion de ces peuples farouches, commandés par des chefs cruels, présentait des difficultés incroyables ; aussi le zèle de l'ardent missionnaire ne fut-il ni toujours ni partout couronné de succès. Plusieurs fois, Willibrord s'exposa au martyre en combattant de front les superstitions des pays où il passait ; mais son heure n'était pas venue ; Dieu le destinait à de plus longs travaux.
Il reçut la consécration épiscopale des mains du pape saint Sergius I (687-701), et revint travailler avec une nouvelle ardeur à la conquête des âmes. Poussant ses missions plus avant vers le nord, il eut le bonheur de gagner à Jésus-Christ la plus grande partie des contrées connues depuis sous le nom de Zélande et de Hollande. Le don des miracles ne contribua pas peu à ses succès. Dans une course apostolique, le saint évêque et ses compagnons entrèrent, harassés de fatigue, dans la maison d'un habitant du pays, qui fut très honoré de les recevoir, mais n'avait pas une goutte de vin à leur offrir. Les missionnaires en avaient un peu : leur chef le bénit, et quarante personnes purent satisfaire leur soif.
Une autre fois un païen, lui voyant traverser sa propriété, lui adressa des injures ; le lendemain, il fut frappé d'une manière foudroyante par la main de Dieu. Tout pauvre qu'il était, le saint donnait toujours. Douze mendiants vinrent un jour lui tendre la main ; il n'avait qu'un petit flacon de vin, il les fit boire, et le flacon se trouva plein comme auparavant. Ainsi Dieu favorisait l'œuvre de son serviteur. Souvent, l'eau bénite et le signe de la Croix, l'apôtre mettait en fuite l'ennemi des âmes. Dieu lui donna un puissant auxiliaire en son compatriote Winfrid, devenu saint Boniface. À sa mort, son tombeau, trop petit, s'allongea pour le recevoir, et son corps exhala un délicieux parfum.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi le 8 novembre
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906)
Carmélite
Élisabeth de la Trinité, dans le siècle Élisabeth Catez, naît le 18 juillet 1880 au camp d’Avor, près de Bourges en France ; elle fut baptisée quatre jours après. En 1887, quelques années après le déménagement de la famille à Dijon, le père mourut. Le 19 avril 1891, elle fit sa Première communion : en ce jour, elle commença une rude lutte pour “se vaincre par amour”, apprenant à dominer son tempérament volontaire, ardent et impétueux.
Toujours plus intimement attirée par le Christ, en 1894, elle émit de façon privée le vœu de virginité. Se sentant appelée à la vie religieuse, elle demanda à sa mère la permission d’entrer au Carmel de Dijon ; obéissante à celle-ci qui s’y opposait en lui interdisant de fréquenter le monastère, elle put le faire seulement le 2 août 1901.
Pianiste douée et primée, joyeuse et active dans la vie paroissiale et sociale de sa ville, elle vécut le temps qui la séparait de son entrée au Carmel en apprenant à trouver le Christ aimé en chaque chose, lui donnant, et seulement à Lui, son cœur, même en étant engagée dans différentes activités, participant à des fêtes dansantes, étant impliquée dans des amitiés.
Au monastère, où le 8 décembre 1901 elle revêtit l’habit en prenant le nom d’Élisabeth de la Trinité, son union avec la Sainte Trinité grandit dans les profondeurs de son âme. Regardant Marie, elle apprit à garder toujours plus la présence du Dieu vivant et à faire chaque jour avec générosité la volonté du Seigneur, contemplant le “trop grand amour” manifesté en Jésus Crucifié.
Peu de mois après sa profession religieuse, célébrée le 11 janvier 1903, se manifestèrent les premiers symptômes de la maladie d’Addison, qui la conduisit à la mort dans d’atroces souffrances. Elle accepta tout avec des sentiments de paix et d’abandon confiant à la miséricorde de Dieu, comme une occasion propice de se conformer à l’Époux crucifié, dans l’attente ardente de s’enfoncer dans la joie trinitaire de la communion des saints.
Elle meurt à 26 ans, le 9 novembre 1906.
Le 9 novembre étant la fête de la Dédicace de la basilique du Latran, l'ordre du Carmel a déplacé la mémoire au 8 novembre.
Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez) a été canonisé le 16 octobre 2016, avec 6 autres Bienheureux, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) :
- José Luis Sánchez del Río (1926-1939), jeune martyr mexicain de la guerre civile des « Cristeros » ;
- José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), prêtre argentin, surnommé le « curé gaucho » ;
- Lodovico Pavoni (1784-1849), prêtre et fondateur des ‘Fils de Marie Immaculée’ ;
- Alfonso Maria Fusco (1839-1910), prêtre et fondateur des ‘Sœurs de Saint Jean-Baptiste’ ;
- Manuel Gonzalez y García (1877-1940), évêque espagnol, fondateur des ‘Missionnaires Eucharistiques de Nazareth’, surnommé « l’Apôtre des tabernacles abandonnés » ;
- Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes, mort en martyr de la Révolution française en 1792.
Saint Geoffroy
Évêque d'Amiens
(*1066 † 1115)
Son monastère dépérissait avec six moines quand ceux-ci le choisirent comme abbé. En peu d'années, le monastère de Nogent dans la Marne devient l'un des plus florissants. En réponse à l'insistance de l'évêque de Reims, il accepte de devenir évêque d'Amiens ce qui lui causa bien des soucis. La plupart des membres du clergé étaient à la solde des grands seigneurs qui eux-mêmes menaient une vie impossible aux marchands et aux braves gens de la « Commune d'Amiens ».
St Geoffroy, privé d'amis pour le soutenir, gagne la Grande Chartreuse pour vivre en paix. Mais forcé de revenir, il reprend ses fonctions un an après et il meurt au bout de quelques mois à l'abbaye de Saint Crépin de Soissons. Aucun membre du clergé d'Amiens ne se dérangera pour venir rechercher son corps.
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906)
Carmélite
Élisabeth de la Trinité, dans le siècle Élisabeth Catez, naît le 18 juillet 1880 au camp d’Avor, près de Bourges en France ; elle fut baptisée quatre jours après. En 1887, quelques années après le déménagement de la famille à Dijon, le père mourut. Le 19 avril 1891, elle fit sa Première communion : en ce jour, elle commença une rude lutte pour “se vaincre par amour”, apprenant à dominer son tempérament volontaire, ardent et impétueux.
Toujours plus intimement attirée par le Christ, en 1894, elle émit de façon privée le vœu de virginité. Se sentant appelée à la vie religieuse, elle demanda à sa mère la permission d’entrer au Carmel de Dijon ; obéissante à celle-ci qui s’y opposait en lui interdisant de fréquenter le monastère, elle put le faire seulement le 2 août 1901.
Pianiste douée et primée, joyeuse et active dans la vie paroissiale et sociale de sa ville, elle vécut le temps qui la séparait de son entrée au Carmel en apprenant à trouver le Christ aimé en chaque chose, lui donnant, et seulement à Lui, son cœur, même en étant engagée dans différentes activités, participant à des fêtes dansantes, étant impliquée dans des amitiés.
Au monastère, où le 8 décembre 1901 elle revêtit l’habit en prenant le nom d’Élisabeth de la Trinité, son union avec la Sainte Trinité grandit dans les profondeurs de son âme. Regardant Marie, elle apprit à garder toujours plus la présence du Dieu vivant et à faire chaque jour avec générosité la volonté du Seigneur, contemplant le “trop grand amour” manifesté en Jésus Crucifié.
Peu de mois après sa profession religieuse, célébrée le 11 janvier 1903, se manifestèrent les premiers symptômes de la maladie d’Addison, qui la conduisit à la mort dans d’atroces souffrances. Elle accepta tout avec des sentiments de paix et d’abandon confiant à la miséricorde de Dieu, comme une occasion propice de se conformer à l’Époux crucifié, dans l’attente ardente de s’enfoncer dans la joie trinitaire de la communion des saints.
Elle meurt à 26 ans, le 9 novembre 1906.
Le 9 novembre étant la fête de la Dédicace de la basilique du Latran, l'ordre du Carmel a déplacé la mémoire au 8 novembre.
Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez) a été canonisé le 16 octobre 2016, avec 6 autres Bienheureux, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) :
- José Luis Sánchez del Río (1926-1939), jeune martyr mexicain de la guerre civile des « Cristeros » ;
- José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), prêtre argentin, surnommé le « curé gaucho » ;
- Lodovico Pavoni (1784-1849), prêtre et fondateur des ‘Fils de Marie Immaculée’ ;
- Alfonso Maria Fusco (1839-1910), prêtre et fondateur des ‘Sœurs de Saint Jean-Baptiste’ ;
- Manuel Gonzalez y García (1877-1940), évêque espagnol, fondateur des ‘Missionnaires Eucharistiques de Nazareth’, surnommé « l’Apôtre des tabernacles abandonnés » ;
- Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes, mort en martyr de la Révolution française en 1792.
Saint Geoffroy
Évêque d'Amiens
(*1066 † 1115)
Son monastère dépérissait avec six moines quand ceux-ci le choisirent comme abbé. En peu d'années, le monastère de Nogent dans la Marne devient l'un des plus florissants. En réponse à l'insistance de l'évêque de Reims, il accepte de devenir évêque d'Amiens ce qui lui causa bien des soucis. La plupart des membres du clergé étaient à la solde des grands seigneurs qui eux-mêmes menaient une vie impossible aux marchands et aux braves gens de la « Commune d'Amiens ».
St Geoffroy, privé d'amis pour le soutenir, gagne la Grande Chartreuse pour vivre en paix. Mais forcé de revenir, il reprend ses fonctions un an après et il meurt au bout de quelques mois à l'abbaye de Saint Crépin de Soissons. Aucun membre du clergé d'Amiens ne se dérangera pour venir rechercher son corps.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mercredi le 9 novembre
Sainte Élisabeth de la Trinité (1906)
Carmélite
Élisabeth de la Trinité, dans le siècle Élisabeth Catez, naît le 18 juillet 1880 au camp d’Avor, près de Bourges en France ; elle fut baptisée quatre jours après. En 1887, quelques années après le déménagement de la famille à Dijon, le père mourut. Le 19 avril 1891, elle fit sa Première communion : en ce jour, elle commença une rude lutte pour “se vaincre par amour”, apprenant à dominer son tempérament volontaire, ardent et impétueux.
Toujours plus intimement attirée par le Christ, en 1894, elle émit de façon privée le vœu de virginité. Se sentant appelée à la vie religieuse, elle demanda à sa mère la permission d’entrer au Carmel de Dijon ; obéissante à celle-ci qui s’y opposait en lui interdisant de fréquenter le monastère, elle put le faire seulement le 2 août 1901.
Pianiste douée et primée, joyeuse et active dans la vie paroissiale et sociale de sa ville, elle vécut le temps qui la séparait de son entrée au Carmel en apprenant à trouver le Christ aimé en chaque chose, lui donnant, et seulement à Lui, son cœur, même en étant engagée dans différentes activités, participant à des fêtes dansantes, étant impliquée dans des amitiés.
Au monastère, où le 8 décembre 1901 elle revêtit l’habit en prenant le nom d’Élisabeth de la Trinité, son union avec la Sainte Trinité grandit dans les profondeurs de son âme. Regardant Marie, elle apprit à garder toujours plus la présence du Dieu vivant et à faire chaque jour avec générosité la volonté du Seigneur, contemplant le “trop grand amour” manifesté en Jésus Crucifié.
Peu de mois après sa profession religieuse, célébrée le 11 janvier 1903, se manifestèrent les premiers symptômes de la maladie d’Addison, qui la conduisit à la mort dans d’atroces souffrances. Elle accepta tout avec des sentiments de paix et d’abandon confiant à la miséricorde de Dieu, comme une occasion propice de se conformer à l’Époux crucifié, dans l’attente ardente de s’enfoncer dans la joie trinitaire de la communion des saints.
Elle meurt à 26 ans, le 9 novembre 1906.
Le 9 novembre étant la fête de la Dédicace de la basilique du Latran, l'ordre du Carmel a déplacé la mémoire au 8 novembre.
Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez) a été canonisé le 16 octobre 2016, avec 6 autres Bienheureux, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) :
- José Luis Sánchez del Río (1926-1939), jeune martyr mexicain de la guerre civile des « Cristeros » ;
- José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), prêtre argentin, surnommé le « curé gaucho » ;
- Lodovico Pavoni (1784-1849), prêtre et fondateur des ‘Fils de Marie Immaculée’ ;
- Alfonso Maria Fusco (1839-1910), prêtre et fondateur des ‘Sœurs de Saint Jean-Baptiste’ ;
- Manuel Gonzalez y García (1877-1940), évêque espagnol, fondateur des ‘Missionnaires Eucharistiques de Nazareth’, surnommé « l’Apôtre des tabernacles abandonnés » ;
- Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes, mort en martyr de la Révolution française en 1792.
Bx Luigi Beltrame Quattrocchi (1880-1951)
Père de famille exemplaire
Luigi Beltrame Quattrocchi naît le 12 janvier 1880 à Catane en Sicile, Luigi est le fils de Carlo Beltrame et de Francesca Vita. Il portera aussi le nom de Quattrocchi à la suite de la demande d'un beau-frère de Carlo qui, n'ayant pas d'enfants, tenait à ce que son neveu porte le sien.
La famille s'installa à Rome en 1892, et Luigi s'inscrivit à la faculté de jurisprudence, la Sapienza où, en 1902 il soutint une thèse sur le thème l'erreur de fait dans le droit pénal.
Il réussit ensuite un concours national lui ouvrant le chemin de la profession d'avocat et épouse Maria Corsini le 25 novembre 1905.
Outre son travail et sa vie de famille, Luigi s'implique dans un apostolat actif et prend part à la vie associative catholique.
En 1916 il travaille avec l'association scoute naissante l'ASCI, devenant en 1917 président du secteur Roma V et en 1918 membre du Commissariato Centrale.
En 1919 il fonde le groupe scout « Reparto Scout Roma XX », qu'il dirige jusqu'en 1923.
En 1921, il devient Conseiller général de l'ASCI jusqu'en 1927.
Au moment du Fascisme en Italie, comme il avait refusé de prendre sa carte du parti, son avancement professionnel fut stoppé.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il cacha des Juifs, et d'autres personnes poursuivies par le régime en place. À la fin de la guerre, en 1946, il fut nommé vice-avocat général de l'État Italien.
Luigi mourut le 9 novembre 1951, d'un infarctus, sa veuve lui survivra 14 ans.
Maria Corsini naît le 24 juin 1884 à Florence. Son père Angelo Corsini était capitaine de grenadiers, sa mère était Giulia Salvi.
Mariée le 25 novembre 1905 à Luigi Beltrame Quattrocchi, elle se consacra à l'éducation de ses enfants, aux soins de ses parents âgés, tout en ayant une vie spirituelle intense.
Elle meurt le 26 août 1965 à Serravalle di Bibbiena dans une maison construite pour elle par son époux. Elle écrivit son dernier livre à l'âge de 71 ans.
La vie commune de Luigi Beltrame Quattrocchi et Maria Corsini
S'étant rencontrés en 1900 ils se fiancèrent en mars 1905, et se marièrent le 25 novembre de la même année à la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Leur vie était très pieuse, et très équilibrée. Tous les jours, ils assistaient à la Messe et y communiaient.
Maria expliquait : « La journée commençait ainsi: messe et communion ensemble. Sortis de l'église, il me disait bonjour comme si la journée ne commençait que maintenant. On achetait le journal, puis on montait à la maison. Lui à son travail, moi à mes occupations, mais chacun pensant sans cesse à l'autre. Nous nous retrouvions à l'heure des repas. Avec quelle joie j'attendais, puis je l'entendais mettre la clé dans la serrure, chaque fois bénissant le Seigneur de toute mon âme. Nous avions alors des conversations sereines qui se faisaient joyeuses et espiègles, la main dans la main. Nous parlions un peu de tout. Ses remarques étaient toujours perspicaces. Il était toujours bienveillant. ».
Ils élevaient tous les deux leurs enfants dans la piété mais aussi la joie et la détente, discutant ensemble très souvent, partageant à la fois des moments de prière et de loisirs. Tous les soirs, tous récitaient le chapelet. Tous les mois, ils faisaient une retraite ensemble à la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs en compagnie d'Alfredo Ildefonso Schuster, proclamé bienheureux en 1996.
Mais ils faisaient aussi de longues promenades, et ouvraient l'esprit de leurs enfants par de fréquentes conversations artistiques et culturelles.
Leur maison était ouverte à tous, ils étaient toujours prêts à aider et à accueillir quiconque ayant besoin de leur sourire et de leur foi.
Maria faisait le catéchisme et participait à de nombreux mouvements d'action catholique. Pendant la Guerre, elle s'était engagée volontairement comme infirmière de la Croix-Rouge pour porter secours aux blessés. Plus tard, elle servira pendant la Guerre d'Éthiopie, s'étant spécialisée dans les maladies tropicales.
Luigi, par son attitude, témoignait discrètement de sa foi dans son milieu professionnel. Il accompagnait sa femme dans son action au sein des mouvements catholiques et soutint le mouvement scout quand il se répandit en Italie.
Leur premier fils, Filippo, est né en 1906. Il deviendra prêtre à Rome sous le nom de Don Tarcisio.
Leur second enfant, Stefania, est née en 1908. Elle sera moniale bénédictine à Milan sous le nom de sœur Cécile, longtemps supérieure de son couvent, elle mourra en 1993.
Le troisième enfant, Cesare, est né en 1909, il deviendra moine, d'abord chez les Bénédictins, puis chez les Trappistes, sous le nom de Père Paolino.
La quatrième enfant du couple, Enrichetta, est née après une grossesse difficile. Luigi et Maria refusèrent l'avortement préconisé par le corps médical qui craignait pour la vie de la mère et de l'enfant. La petite fille naquit en bonne santé en avril 1914 et devint à son tour laïque consacrée.
Maria Corsini et Luigi Beltrame Quattrocchi ont été béatifies ensemble (une première dans l'histoire de l'Église) le 21 octobre 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
La mémoire individuelle, selon le M.R., correspond au dies natalis de chacun : aujourd’hui pour Luigi Beltrame Quattrocchi et le 26 août pour Maria Corsini.
Fête commune : 25 novembre (Anniversaire de leur mariage).
Sainte Élisabeth de la Trinité (1906)
Carmélite
Élisabeth de la Trinité, dans le siècle Élisabeth Catez, naît le 18 juillet 1880 au camp d’Avor, près de Bourges en France ; elle fut baptisée quatre jours après. En 1887, quelques années après le déménagement de la famille à Dijon, le père mourut. Le 19 avril 1891, elle fit sa Première communion : en ce jour, elle commença une rude lutte pour “se vaincre par amour”, apprenant à dominer son tempérament volontaire, ardent et impétueux.
Toujours plus intimement attirée par le Christ, en 1894, elle émit de façon privée le vœu de virginité. Se sentant appelée à la vie religieuse, elle demanda à sa mère la permission d’entrer au Carmel de Dijon ; obéissante à celle-ci qui s’y opposait en lui interdisant de fréquenter le monastère, elle put le faire seulement le 2 août 1901.
Pianiste douée et primée, joyeuse et active dans la vie paroissiale et sociale de sa ville, elle vécut le temps qui la séparait de son entrée au Carmel en apprenant à trouver le Christ aimé en chaque chose, lui donnant, et seulement à Lui, son cœur, même en étant engagée dans différentes activités, participant à des fêtes dansantes, étant impliquée dans des amitiés.
Au monastère, où le 8 décembre 1901 elle revêtit l’habit en prenant le nom d’Élisabeth de la Trinité, son union avec la Sainte Trinité grandit dans les profondeurs de son âme. Regardant Marie, elle apprit à garder toujours plus la présence du Dieu vivant et à faire chaque jour avec générosité la volonté du Seigneur, contemplant le “trop grand amour” manifesté en Jésus Crucifié.
Peu de mois après sa profession religieuse, célébrée le 11 janvier 1903, se manifestèrent les premiers symptômes de la maladie d’Addison, qui la conduisit à la mort dans d’atroces souffrances. Elle accepta tout avec des sentiments de paix et d’abandon confiant à la miséricorde de Dieu, comme une occasion propice de se conformer à l’Époux crucifié, dans l’attente ardente de s’enfoncer dans la joie trinitaire de la communion des saints.
Elle meurt à 26 ans, le 9 novembre 1906.
Le 9 novembre étant la fête de la Dédicace de la basilique du Latran, l'ordre du Carmel a déplacé la mémoire au 8 novembre.
Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez) a été canonisé le 16 octobre 2016, avec 6 autres Bienheureux, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) :
- José Luis Sánchez del Río (1926-1939), jeune martyr mexicain de la guerre civile des « Cristeros » ;
- José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), prêtre argentin, surnommé le « curé gaucho » ;
- Lodovico Pavoni (1784-1849), prêtre et fondateur des ‘Fils de Marie Immaculée’ ;
- Alfonso Maria Fusco (1839-1910), prêtre et fondateur des ‘Sœurs de Saint Jean-Baptiste’ ;
- Manuel Gonzalez y García (1877-1940), évêque espagnol, fondateur des ‘Missionnaires Eucharistiques de Nazareth’, surnommé « l’Apôtre des tabernacles abandonnés » ;
- Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes, mort en martyr de la Révolution française en 1792.
Bx Luigi Beltrame Quattrocchi (1880-1951)
Père de famille exemplaire
Luigi Beltrame Quattrocchi naît le 12 janvier 1880 à Catane en Sicile, Luigi est le fils de Carlo Beltrame et de Francesca Vita. Il portera aussi le nom de Quattrocchi à la suite de la demande d'un beau-frère de Carlo qui, n'ayant pas d'enfants, tenait à ce que son neveu porte le sien.
La famille s'installa à Rome en 1892, et Luigi s'inscrivit à la faculté de jurisprudence, la Sapienza où, en 1902 il soutint une thèse sur le thème l'erreur de fait dans le droit pénal.
Il réussit ensuite un concours national lui ouvrant le chemin de la profession d'avocat et épouse Maria Corsini le 25 novembre 1905.
Outre son travail et sa vie de famille, Luigi s'implique dans un apostolat actif et prend part à la vie associative catholique.
En 1916 il travaille avec l'association scoute naissante l'ASCI, devenant en 1917 président du secteur Roma V et en 1918 membre du Commissariato Centrale.
En 1919 il fonde le groupe scout « Reparto Scout Roma XX », qu'il dirige jusqu'en 1923.
En 1921, il devient Conseiller général de l'ASCI jusqu'en 1927.
Au moment du Fascisme en Italie, comme il avait refusé de prendre sa carte du parti, son avancement professionnel fut stoppé.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il cacha des Juifs, et d'autres personnes poursuivies par le régime en place. À la fin de la guerre, en 1946, il fut nommé vice-avocat général de l'État Italien.
Luigi mourut le 9 novembre 1951, d'un infarctus, sa veuve lui survivra 14 ans.
Maria Corsini naît le 24 juin 1884 à Florence. Son père Angelo Corsini était capitaine de grenadiers, sa mère était Giulia Salvi.
Mariée le 25 novembre 1905 à Luigi Beltrame Quattrocchi, elle se consacra à l'éducation de ses enfants, aux soins de ses parents âgés, tout en ayant une vie spirituelle intense.
Elle meurt le 26 août 1965 à Serravalle di Bibbiena dans une maison construite pour elle par son époux. Elle écrivit son dernier livre à l'âge de 71 ans.
La vie commune de Luigi Beltrame Quattrocchi et Maria Corsini
S'étant rencontrés en 1900 ils se fiancèrent en mars 1905, et se marièrent le 25 novembre de la même année à la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Leur vie était très pieuse, et très équilibrée. Tous les jours, ils assistaient à la Messe et y communiaient.
Maria expliquait : « La journée commençait ainsi: messe et communion ensemble. Sortis de l'église, il me disait bonjour comme si la journée ne commençait que maintenant. On achetait le journal, puis on montait à la maison. Lui à son travail, moi à mes occupations, mais chacun pensant sans cesse à l'autre. Nous nous retrouvions à l'heure des repas. Avec quelle joie j'attendais, puis je l'entendais mettre la clé dans la serrure, chaque fois bénissant le Seigneur de toute mon âme. Nous avions alors des conversations sereines qui se faisaient joyeuses et espiègles, la main dans la main. Nous parlions un peu de tout. Ses remarques étaient toujours perspicaces. Il était toujours bienveillant. ».
Ils élevaient tous les deux leurs enfants dans la piété mais aussi la joie et la détente, discutant ensemble très souvent, partageant à la fois des moments de prière et de loisirs. Tous les soirs, tous récitaient le chapelet. Tous les mois, ils faisaient une retraite ensemble à la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs en compagnie d'Alfredo Ildefonso Schuster, proclamé bienheureux en 1996.
Mais ils faisaient aussi de longues promenades, et ouvraient l'esprit de leurs enfants par de fréquentes conversations artistiques et culturelles.
Leur maison était ouverte à tous, ils étaient toujours prêts à aider et à accueillir quiconque ayant besoin de leur sourire et de leur foi.
Maria faisait le catéchisme et participait à de nombreux mouvements d'action catholique. Pendant la Guerre, elle s'était engagée volontairement comme infirmière de la Croix-Rouge pour porter secours aux blessés. Plus tard, elle servira pendant la Guerre d'Éthiopie, s'étant spécialisée dans les maladies tropicales.
Luigi, par son attitude, témoignait discrètement de sa foi dans son milieu professionnel. Il accompagnait sa femme dans son action au sein des mouvements catholiques et soutint le mouvement scout quand il se répandit en Italie.
Leur premier fils, Filippo, est né en 1906. Il deviendra prêtre à Rome sous le nom de Don Tarcisio.
Leur second enfant, Stefania, est née en 1908. Elle sera moniale bénédictine à Milan sous le nom de sœur Cécile, longtemps supérieure de son couvent, elle mourra en 1993.
Le troisième enfant, Cesare, est né en 1909, il deviendra moine, d'abord chez les Bénédictins, puis chez les Trappistes, sous le nom de Père Paolino.
La quatrième enfant du couple, Enrichetta, est née après une grossesse difficile. Luigi et Maria refusèrent l'avortement préconisé par le corps médical qui craignait pour la vie de la mère et de l'enfant. La petite fille naquit en bonne santé en avril 1914 et devint à son tour laïque consacrée.
Maria Corsini et Luigi Beltrame Quattrocchi ont été béatifies ensemble (une première dans l'histoire de l'Église) le 21 octobre 2001, à Rome, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
La mémoire individuelle, selon le M.R., correspond au dies natalis de chacun : aujourd’hui pour Luigi Beltrame Quattrocchi et le 26 août pour Maria Corsini.
Fête commune : 25 novembre (Anniversaire de leur mariage).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Les saints du jour
Samedi le 12 novembre
Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych
Archevêque de Polotsk et martyr
(1580-1623)
Josaphat naquit à Wladimir, ville de Pologne, d'une famille modeste. Il reçut le nom de Jean au baptême. Il entra à vingt ans dans l'ordre des Basiliens-Unis de Pologne où il prit le nom de Josaphat.
Secrètement passé au schisme, le Supérieur de la communauté tenta vainement de convaincre Josaphat à se révolter contre le Saint Père, mais au grand mécontentement des schismatiques qui accablèrent le Saint d'injures et de sarcasmes, Josaphat dénonça l'archimandrite au métropolitain. Ce dernier déposa le Supérieur de sa charge.
Quoique simple diacre, Josaphat fit preuve d'un zèle ardent pour la conversion des non-unis et en ramena un bon nombre dans le giron de l'Église. Ordonné prêtre, le saint basilien se fit l'apôtre de la contrée, s'appliqua au ministère de la prédication et de la confession tout en pratiquant une exacte observance de ses Règles. Dieu avait doté saint Josaphat d'un talent particulier pour assister les condamnés à mort. Il visitait aussi les malades pauvres, lavait leurs pieds et tâchait de procurer des remèdes et de la nourriture aux miséreux.
Nommé archimandrite du couvent de la Trinité, qui se composait surtout de jeunes religieux, il les forma à la vie monastique avec une vigilance toute paternelle. À l'âge de trente-huit ans, Josaphat Koncévitch fut sacré archevêque de Polotsk à Vilna (Vilnius). Pendant que l'archevêque se trouvait à la diète de Varsovie où plusieurs évêques avaient été convoqués, un évêque schismatique s'empara de son siège à l'improviste.
Josaphat s'empressa de revenir vers son troupeau pour rappeler les brebis rebelles à l'obéissance. Au moment où il voulut prendre la parole, la foule excitée par les schismatiques se rua impétueusement sur lui. Il aurait été impitoyablement massacré si la force armée n'était intervenue pour le dégager.
Le matin du 12 novembre 1623, alors qu'il priait dans la chapelle du palais épiscopal de Vitebsk, une foule en furie envahit la sainte demeure. Josaphat accourut promptement au bruit de l'émeute : « Si vous en voulez à ma personne, dit-il aux assassins, me voici. » Deux hommes s'avancèrent alors vers lui ; l'un d'eux le frappa au front avec une perche et l'autre lui asséna un coup de hallebarde qui lui fendit la tête. Enfin, deux coups de fusil lui percèrent le crâne.
Béatifié par le pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644), le 16 mai 1643, et canonisé par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), le 29 juin 1867, saint Josaphat est le premier saint des Églises uniates à être canonisé à Rome.
Ses reliques se trouvent sous l'autel Saint-Basile dans la basilique Saint-Pierre du Vatican.
Saint Margarito Flores Garcia, prêtre mexicain et martyr († 1927)
Martyrologe Romain : Dans la grande persécution mexicaine, il fut arrêté en raison de son sacerdoce et abattu par une rafale de mitrailleuse à Tulimar au Mexique.
Margarito Flores García a été béatifié le 22 novembre 1992 et canonisé le 21 mai 2000, à Rome, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). Au cours de la même cérémonie ont été canonisés ses 24 compagnons, Mère María de Jesús Sacramentado Venegas et le Père José María de Yermo y Parres.
Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych
Archevêque de Polotsk et martyr
(1580-1623)
Josaphat naquit à Wladimir, ville de Pologne, d'une famille modeste. Il reçut le nom de Jean au baptême. Il entra à vingt ans dans l'ordre des Basiliens-Unis de Pologne où il prit le nom de Josaphat.
Secrètement passé au schisme, le Supérieur de la communauté tenta vainement de convaincre Josaphat à se révolter contre le Saint Père, mais au grand mécontentement des schismatiques qui accablèrent le Saint d'injures et de sarcasmes, Josaphat dénonça l'archimandrite au métropolitain. Ce dernier déposa le Supérieur de sa charge.
Quoique simple diacre, Josaphat fit preuve d'un zèle ardent pour la conversion des non-unis et en ramena un bon nombre dans le giron de l'Église. Ordonné prêtre, le saint basilien se fit l'apôtre de la contrée, s'appliqua au ministère de la prédication et de la confession tout en pratiquant une exacte observance de ses Règles. Dieu avait doté saint Josaphat d'un talent particulier pour assister les condamnés à mort. Il visitait aussi les malades pauvres, lavait leurs pieds et tâchait de procurer des remèdes et de la nourriture aux miséreux.
Nommé archimandrite du couvent de la Trinité, qui se composait surtout de jeunes religieux, il les forma à la vie monastique avec une vigilance toute paternelle. À l'âge de trente-huit ans, Josaphat Koncévitch fut sacré archevêque de Polotsk à Vilna (Vilnius). Pendant que l'archevêque se trouvait à la diète de Varsovie où plusieurs évêques avaient été convoqués, un évêque schismatique s'empara de son siège à l'improviste.
Josaphat s'empressa de revenir vers son troupeau pour rappeler les brebis rebelles à l'obéissance. Au moment où il voulut prendre la parole, la foule excitée par les schismatiques se rua impétueusement sur lui. Il aurait été impitoyablement massacré si la force armée n'était intervenue pour le dégager.
Le matin du 12 novembre 1623, alors qu'il priait dans la chapelle du palais épiscopal de Vitebsk, une foule en furie envahit la sainte demeure. Josaphat accourut promptement au bruit de l'émeute : « Si vous en voulez à ma personne, dit-il aux assassins, me voici. » Deux hommes s'avancèrent alors vers lui ; l'un d'eux le frappa au front avec une perche et l'autre lui asséna un coup de hallebarde qui lui fendit la tête. Enfin, deux coups de fusil lui percèrent le crâne.
Béatifié par le pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644), le 16 mai 1643, et canonisé par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), le 29 juin 1867, saint Josaphat est le premier saint des Églises uniates à être canonisé à Rome.
Ses reliques se trouvent sous l'autel Saint-Basile dans la basilique Saint-Pierre du Vatican.
Saint Margarito Flores Garcia, prêtre mexicain et martyr († 1927)
Martyrologe Romain : Dans la grande persécution mexicaine, il fut arrêté en raison de son sacerdoce et abattu par une rafale de mitrailleuse à Tulimar au Mexique.
Margarito Flores García a été béatifié le 22 novembre 1992 et canonisé le 21 mai 2000, à Rome, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005). Au cours de la même cérémonie ont été canonisés ses 24 compagnons, Mère María de Jesús Sacramentado Venegas et le Père José María de Yermo y Parres.
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Re: Les saints du jour
Dimanche le 13 novembre
Saint Nicolas (Niccolò) I, le Grand
Pape (105e) de 858 à 867
Nicolas, fils d’un très important fonctionnaire de la ville, naît à Rome au début du IX siècle. Nanti d'une solide culture, pieux, intelligent, vertueux et travailleur, entra dans les ordres et fit toute sa carrière dans la Curie, au patriarcharum du Latran.
Sous-diacre de Serge II (844-847), diacre attaché à Léon IV (847-855), il fut un si proche conseiller de Benoît III (855-858) qu’il assura le gouvernement de l'Église lorsque l’infortuné pontife, à peine élu et non encore couronné, fut arrêté par les missi de l’empereur Louis II qui lui préférait Anastase (21 septembre 855). Le clergé romain, barricadé dans la basilique des Quatre-Saints-Couronnés, résista et les missi s’inclinèrent. Benoît III ne tint le Saint-Siège que deux ans et demi et mourut le 10 mars 858
Avec l’approbation de l’Empereur, présent à Rome, Nicolas, après à peine quinze jours de vacance du Siège, fut élu, quasi à l'unanimité, à la succession de Benoît III ; présenté par l'empereur Louis II, acclamé par le peuple, soutenu par le clergé vertueux, le pape Nicolas I fut sacré à Saint-Pierre de Rome le 24 avril 858.
Après Grégoire le Grand (590-604) et avant Grégoire VII (1073-1085), Nicolas I fut le premier grand pape médiéval, alliant la piété, l'autorité, l'activité, la charité et l'intelligence. Ayant su s'entourer de personnages efficaces et cultivés, il s'appuya fermement sur tout ce que l'Église connaissait de textes législatifs et administratifs. Il sut aussi s’attacher les ennemis de ses prédécesseurs et choisit des conseillers dans l’entourage de Louis II, au point qu’Anastase le Bibliothécaire, que Benoît III avait fait abbé de Sainte-Marie-du-Transtevere, devint un des plus brillants rédacteurs de la chancellerie pontificale et le biographe de Nicolas I. Profitant du mouvement de l'époque, il se mit au-dessus des empereurs en leur refusant d'intervenir dans les affaires de l'Église et se posa comme dernier recours pour toutes les affaires.
Nicolas le Grand affirmait sa primauté pontificale sur toutes les églises d’Occident dont il était le patriarche : il intervint pour défendre ou pour soumettre les archevêques métropolitains en Bretagne, en Touraine, en Champagne, à Ravenne, à Vienne ... Gêné par l'insubordination de quelques grands évêques, en particulier par Hincmar de Reims, alors le plus puissant évêque d'Occident, et par le patriarche Jean de Ravenne, le Pape les fait plier.
Le peuple romain l’aima en raison de ses grandes charités, au point de professer qu’il n’y eut dans toute la ville un seul pauvre qui ne vécût des bienfaits du saint pontife. Il venait juste de monter sur le trône de Pierre, lorsque, le 30 octobre 860, le Tibre déborda, le Pape organisa les secours aux sinistrés qu’il accueillit dans l’hospice de Sainte-Marie. Durant tout son pontificat, il fut attentif aux aveugles et aux infirmes. Il entreprit efficacement la défense de la ville contre les Sarrasins et, à cet effet, construisit la place forte d’Ostie où il entretint une garnison considérable. Il condamnait toute guerre qui ne fût pas proprement défensive et proscrivit comme un crime la torture des voleurs et des brigands.
En Orient, où Nicolas I entendait aussi s’imposer, son règne entier fut empoisonné par le patriarche Photius de Constantinople. Photius avait réuni un synode pour déposer Ignace (859). Le synode réuni le 6 avril 861, avec l’accord des légats, déposa Ignace et reconnut Photius ; Nicolas I désavouant ses légats fit savoir à l’Empereur et au prétendu patriarche, en rappelant la primauté romaine, qu’il considérait toujours Ignace comme patriarche de Constantinople. Ignace envoya au Pape un Libellus (fin 862) et le synode romain d’avril 863 déclara l’irrégularité de l’élection et de l’ordination de Photius qu’il priva de toute dignité ecclésiastique. Il s'ensuivit d’interminables négociations, ourlées de correspondances violentes, tandis que Rome était opposée à Constantinople à propos de la juridiction sur la Bulgarie dont le roi Boris venait de recevoir le baptême (864). Le Pape ne voulut céder sur rien mais proposa de faire entendre Ignace et Photius devant un synode romain (28 septembre 865). Cependant, à propos de la Bulgarie, le pseudo-patriarche Photius ameutait par une encyclique les églises d'Orient contre l'Église d'Occident et ses pratiques. Au mois d’août 867, il réunit à Constantinople un concile prétendument œcuménique qui, en septembre, excommunia et déposa Nicolas I, lequel ne le sut jamais, puisqu’il mourut le 13 novembre 867, non sans avoir rallié contre Photius les théologiens latins. L'Empereur Michel avait été assassiné par Basile (24 septembre 867) qui força Photius à la démission, rappela Ignace (23 novembre 867) et renoua avec Rome alors sous le pontificat d’Adrien II.
Nicolas I, malade depuis plusieurs années, mourut à Rome, après neuf ans et sept mois de pontificat, le 13 novembre 867 et fut enterré à Saint-Pierre du Vatican.
La ferveur populaire le plaça au nombre des saints mais il faut attendre la fin du Moyen-Age pour que l'Église le fasse officiellement en l'associant à la fête de Saint Nicolas (6 décembre).
Il fut fêté à partir de 1850 au 5 novembre et, à partir de 1883, au 13 novembre.
Sainte Agostina (Livia) Pietrantoni (1864-1874)
Vierge, de la Congrégation des Sœurs de la Charité
Agostina (Livia) Pietrantoni naît près de Rieti, en Italie, le 27 mars 1864, dans une famille rurale, seconde enfant de la famille. Elle était pieuse et sa Première Communion fut pour elle une révélation.
Il lui fallait seconder ses parents dans les tâches quotidiennes, et auprès de ses frères et sœurs. Parallèlement, à 7 ans, elle transportait des sacs de cailloux et de sable pour la construction de la route d'Orvinio à Poggio Moiano, et dès l'âge de 12 ans, elle s'embauchait comme saisonnière pour la récolte des olives. Là, elle travaille durement, tenant tête au nom de la justice à ses employeurs, soutenant les compagnes, leur parlant de l'Évangile et de la miséricorde divine.
Elle décida alors de donner toute sa vie au Christ, et d'entrer en religion, malgré les sarcasmes de son entourage qui l'accusaient de manquer de courage pour faire son travail et de choisir une solution de paresse.
À l'âge de 22 ans, elle part pour Rome chez les Sœurs de la Charité fondées par Ste Jeanne-Antide Thouret. Elle y prendra le nom d'Agostina, et sera d'abord chargée de soigner les enfants de l'hôpital du Saint-Esprit. Puis, elle s'occupera des tuberculeux, maladie qu'elle contractera, mais dont elle guérira.
Le climat de l'époque n'était pas favorable à la religion. Les crucifix sont interdits dans l'enceinte de l'hôpital, les sœurs ne sont pas chassées, elles étaient trop populaires, mais il leur est défendu de parler de religion aux patients. Malgré cette ambiance bien peu propice, sœur Agostina parvint à assumer ses tâches avec un grand dévouement et un immense courage soutenu par sa confiance en la Vierge Marie.
Elle dit de ses malades, à l'époque incurables et souvent exaspérés et difficiles à soigner :
« En eux je sers Jésus-Christ... je me sens enflammée de charité pour tous, prête à affronter n'importe quel sacrifice, même à verser mon sang pour la charité ».
Toutefois, certains malades étaient violents, et menaçaient les sœurs qui les soignaient. C'était le cas de Joseph Romanelli, dont le comportement lui avait valu d'être chassé par le directeur. Ce n'est pas sur ce dernier qu'il se vengea, mais sur sœur Agostina qu'il insulta en lui affirmant qu'il allait la tuer.
Romanelli ne plaisante pas, en effet, et sœur Agostina, non plus, ne met pas de limites à sa générosité pour le Seigneur. Elle est prête à payer de sa propre vie le prix de l'amour, sans fuir, sans accuser. Quand Romanelli la surprend et la frappe sans qu'elle puisse échapper, ce 13 novembre 1894, de ses lèvres ne sortent que les invocations à la Vierge et les paroles du pardon.
Le sacrifice suprême du sang sera le sceau définitif de sa vie, qui s'est entièrement écoulée dans l'amour indivis pour Dieu et ses frères.
Sœur Agostina (Livia) Pietrantoni fut élevée aux honneurs des autels, le 12 novembre 1972, par le Bienheureux Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et canonisée, le 18 avril 1999, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Nicolas (Niccolò) I, le Grand
Pape (105e) de 858 à 867
Nicolas, fils d’un très important fonctionnaire de la ville, naît à Rome au début du IX siècle. Nanti d'une solide culture, pieux, intelligent, vertueux et travailleur, entra dans les ordres et fit toute sa carrière dans la Curie, au patriarcharum du Latran.
Sous-diacre de Serge II (844-847), diacre attaché à Léon IV (847-855), il fut un si proche conseiller de Benoît III (855-858) qu’il assura le gouvernement de l'Église lorsque l’infortuné pontife, à peine élu et non encore couronné, fut arrêté par les missi de l’empereur Louis II qui lui préférait Anastase (21 septembre 855). Le clergé romain, barricadé dans la basilique des Quatre-Saints-Couronnés, résista et les missi s’inclinèrent. Benoît III ne tint le Saint-Siège que deux ans et demi et mourut le 10 mars 858
Avec l’approbation de l’Empereur, présent à Rome, Nicolas, après à peine quinze jours de vacance du Siège, fut élu, quasi à l'unanimité, à la succession de Benoît III ; présenté par l'empereur Louis II, acclamé par le peuple, soutenu par le clergé vertueux, le pape Nicolas I fut sacré à Saint-Pierre de Rome le 24 avril 858.
Après Grégoire le Grand (590-604) et avant Grégoire VII (1073-1085), Nicolas I fut le premier grand pape médiéval, alliant la piété, l'autorité, l'activité, la charité et l'intelligence. Ayant su s'entourer de personnages efficaces et cultivés, il s'appuya fermement sur tout ce que l'Église connaissait de textes législatifs et administratifs. Il sut aussi s’attacher les ennemis de ses prédécesseurs et choisit des conseillers dans l’entourage de Louis II, au point qu’Anastase le Bibliothécaire, que Benoît III avait fait abbé de Sainte-Marie-du-Transtevere, devint un des plus brillants rédacteurs de la chancellerie pontificale et le biographe de Nicolas I. Profitant du mouvement de l'époque, il se mit au-dessus des empereurs en leur refusant d'intervenir dans les affaires de l'Église et se posa comme dernier recours pour toutes les affaires.
Nicolas le Grand affirmait sa primauté pontificale sur toutes les églises d’Occident dont il était le patriarche : il intervint pour défendre ou pour soumettre les archevêques métropolitains en Bretagne, en Touraine, en Champagne, à Ravenne, à Vienne ... Gêné par l'insubordination de quelques grands évêques, en particulier par Hincmar de Reims, alors le plus puissant évêque d'Occident, et par le patriarche Jean de Ravenne, le Pape les fait plier.
Le peuple romain l’aima en raison de ses grandes charités, au point de professer qu’il n’y eut dans toute la ville un seul pauvre qui ne vécût des bienfaits du saint pontife. Il venait juste de monter sur le trône de Pierre, lorsque, le 30 octobre 860, le Tibre déborda, le Pape organisa les secours aux sinistrés qu’il accueillit dans l’hospice de Sainte-Marie. Durant tout son pontificat, il fut attentif aux aveugles et aux infirmes. Il entreprit efficacement la défense de la ville contre les Sarrasins et, à cet effet, construisit la place forte d’Ostie où il entretint une garnison considérable. Il condamnait toute guerre qui ne fût pas proprement défensive et proscrivit comme un crime la torture des voleurs et des brigands.
En Orient, où Nicolas I entendait aussi s’imposer, son règne entier fut empoisonné par le patriarche Photius de Constantinople. Photius avait réuni un synode pour déposer Ignace (859). Le synode réuni le 6 avril 861, avec l’accord des légats, déposa Ignace et reconnut Photius ; Nicolas I désavouant ses légats fit savoir à l’Empereur et au prétendu patriarche, en rappelant la primauté romaine, qu’il considérait toujours Ignace comme patriarche de Constantinople. Ignace envoya au Pape un Libellus (fin 862) et le synode romain d’avril 863 déclara l’irrégularité de l’élection et de l’ordination de Photius qu’il priva de toute dignité ecclésiastique. Il s'ensuivit d’interminables négociations, ourlées de correspondances violentes, tandis que Rome était opposée à Constantinople à propos de la juridiction sur la Bulgarie dont le roi Boris venait de recevoir le baptême (864). Le Pape ne voulut céder sur rien mais proposa de faire entendre Ignace et Photius devant un synode romain (28 septembre 865). Cependant, à propos de la Bulgarie, le pseudo-patriarche Photius ameutait par une encyclique les églises d'Orient contre l'Église d'Occident et ses pratiques. Au mois d’août 867, il réunit à Constantinople un concile prétendument œcuménique qui, en septembre, excommunia et déposa Nicolas I, lequel ne le sut jamais, puisqu’il mourut le 13 novembre 867, non sans avoir rallié contre Photius les théologiens latins. L'Empereur Michel avait été assassiné par Basile (24 septembre 867) qui força Photius à la démission, rappela Ignace (23 novembre 867) et renoua avec Rome alors sous le pontificat d’Adrien II.
Nicolas I, malade depuis plusieurs années, mourut à Rome, après neuf ans et sept mois de pontificat, le 13 novembre 867 et fut enterré à Saint-Pierre du Vatican.
La ferveur populaire le plaça au nombre des saints mais il faut attendre la fin du Moyen-Age pour que l'Église le fasse officiellement en l'associant à la fête de Saint Nicolas (6 décembre).
Il fut fêté à partir de 1850 au 5 novembre et, à partir de 1883, au 13 novembre.
Sainte Agostina (Livia) Pietrantoni (1864-1874)
Vierge, de la Congrégation des Sœurs de la Charité
Agostina (Livia) Pietrantoni naît près de Rieti, en Italie, le 27 mars 1864, dans une famille rurale, seconde enfant de la famille. Elle était pieuse et sa Première Communion fut pour elle une révélation.
Il lui fallait seconder ses parents dans les tâches quotidiennes, et auprès de ses frères et sœurs. Parallèlement, à 7 ans, elle transportait des sacs de cailloux et de sable pour la construction de la route d'Orvinio à Poggio Moiano, et dès l'âge de 12 ans, elle s'embauchait comme saisonnière pour la récolte des olives. Là, elle travaille durement, tenant tête au nom de la justice à ses employeurs, soutenant les compagnes, leur parlant de l'Évangile et de la miséricorde divine.
Elle décida alors de donner toute sa vie au Christ, et d'entrer en religion, malgré les sarcasmes de son entourage qui l'accusaient de manquer de courage pour faire son travail et de choisir une solution de paresse.
À l'âge de 22 ans, elle part pour Rome chez les Sœurs de la Charité fondées par Ste Jeanne-Antide Thouret. Elle y prendra le nom d'Agostina, et sera d'abord chargée de soigner les enfants de l'hôpital du Saint-Esprit. Puis, elle s'occupera des tuberculeux, maladie qu'elle contractera, mais dont elle guérira.
Le climat de l'époque n'était pas favorable à la religion. Les crucifix sont interdits dans l'enceinte de l'hôpital, les sœurs ne sont pas chassées, elles étaient trop populaires, mais il leur est défendu de parler de religion aux patients. Malgré cette ambiance bien peu propice, sœur Agostina parvint à assumer ses tâches avec un grand dévouement et un immense courage soutenu par sa confiance en la Vierge Marie.
Elle dit de ses malades, à l'époque incurables et souvent exaspérés et difficiles à soigner :
« En eux je sers Jésus-Christ... je me sens enflammée de charité pour tous, prête à affronter n'importe quel sacrifice, même à verser mon sang pour la charité ».
Toutefois, certains malades étaient violents, et menaçaient les sœurs qui les soignaient. C'était le cas de Joseph Romanelli, dont le comportement lui avait valu d'être chassé par le directeur. Ce n'est pas sur ce dernier qu'il se vengea, mais sur sœur Agostina qu'il insulta en lui affirmant qu'il allait la tuer.
Romanelli ne plaisante pas, en effet, et sœur Agostina, non plus, ne met pas de limites à sa générosité pour le Seigneur. Elle est prête à payer de sa propre vie le prix de l'amour, sans fuir, sans accuser. Quand Romanelli la surprend et la frappe sans qu'elle puisse échapper, ce 13 novembre 1894, de ses lèvres ne sortent que les invocations à la Vierge et les paroles du pardon.
Le sacrifice suprême du sang sera le sceau définitif de sa vie, qui s'est entièrement écoulée dans l'amour indivis pour Dieu et ses frères.
Sœur Agostina (Livia) Pietrantoni fut élevée aux honneurs des autels, le 12 novembre 1972, par le Bienheureux Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et canonisée, le 18 avril 1999, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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et ses compagnons
Martyrs († 1391)
En 1383, des Franciscains arrivèrent d'Europe pour grossir les rangs des Franciscains dans leur couvent du Mont Sion, en Terre Sainte. L'Ordre des Frères Mineurs est en effet le gardien des Lieux Saints et depuis le Moyen Age jusqu' à nos jours est organisé en Custodie.
Pendant huit ans, ces nouveaux Frères, Nicolas Tavelic, Adéodat Aribert de Rodez, Etienne de Coni et Pierre de Narbonne, vécurent selon la règle de saint François, s'occupant des Chrétiens confiés à leur protection, et s'efforçant de réaliser un apostolat, pratiquement infructueux, au sein des Musulmans.
Le 11 novembre 1391, ils furent convoqués devant le Cadi de Jérusalem pour exposer leur Foi. Ils firent une lecture publique d'un exposé théologique qu’ils avaient préparé avec grand soin. Après une audition attentive de leur présentation, les autorités leur intimèrent de se rétracter. Les Franciscains refusèrent et furent aussitôt condamnés à mort. Enfermés pendant trois jours, ils furent exposés à de cruels sévices.
Le 14 novembre, on leur demanda d’abjurer. Ils refusèrent à nouveau. Ils furent battus à mort, écartelés et brûlés. Leur martyre fut décrit par le Père Gérald Calveti dans une lettre envoyée à son Ordre. Il devait lui-aussi mourir peu de temps après. Ceux-ci furent toujours honorés chez les Frères Mineurs.
En 1889, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) confirma la mémoire liturgique du bienheureux Nicolas Tavelic qui était spécialement vénéré en Yougoslavie.
En 1966, le Bx Paul VI confirma la mémoire liturgique des trois autres Franciscains, fixant leur fête au 17 novembre, alors que la mémoire de ces martyrs était fixée au 14 novembre au sein de l’Ordre. Finalement le 21 juin 1970, le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) canonisa les quatre Franciscains, fixant leur fête au 14 novembre. Ils sont les premiers saints martyrs de la Custodie de Terre Sainte.
Nicolas Tavelic, Croate, était originaire de Dalmatie, où il naquit vers 1340. Il entra adolescent chez les Franciscains, et devenu prêtre, évangélisa la Bosnie et prêcha avec le Père Adéodat de Rodez contre la secte des Bogomiles qui niait la nature divine du Christ, et avait une vision manichéenne de l’existence, en définissant un esprit du mal égal à l’esprit du bien. Les Bogomiles (appelés au Moyen Age, les Bougres) niaient aussi la Trinité, et refusaient le baptême ainsi que le sacrement de mariage.
Adéodat de Rodez prêcha à partir de 1372 avec le Père Nicolas, avant de se rendre en Palestine avec lui.
Pierre de Narbonne fut envoyé en 1368 en Ombrie par le bienheureux Paul de Foligno (1309-1391) où il vécut dans la prière et la méditation. En 1381, il partit en mission pour la Palestine.
Etienne de Coni avait vécu à Gênes, puis avait été envoyé par ses supérieurs en Corse. De Corse, il partit en mission pour la Terre Sainte en 1383.
Saint Étienne-Théodore Cuénot (1861)
Missionnaire, évêque, martyr
Étienne-Théodore Cuenot, naît le 8 février 1802 au Bélieu (Doubs). Il étudia à Ouvans, à Cerneux-Monnot, à Ornans, à Luxeuil, au grand séminaire de Besançon, et à dater de 1823, dans l'une des maisons de la Retraite chrétienne, à Aix-en-Provence. C'est là qu'il reçut la prêtrise le 24 septembre 1825. Après y avoir professé pendant dix-huit mois environ, il entra au Séminaire des M.-E. le 23 juin 1827, et le 27 janvier 1828 il partit pour Macao, d'où, le 2 mai de l'année suivante, il passa en Cochinchine, au petit séminaire de Lai-thieu. Ensuite, il commença l'administration des chrétiens ; la maladie entrava ses efforts, et quand il revint à la santé au début de 1833, la persécution éclatait. Il se réfugia au Siam, et dirigea pendant quelque temps la chrétienté de Chantaboun, 1833-1834 ; puis, comme les prêtres européens devenaient suspects à Bangkok, il ne tarda pas à se retirer à Singapore avec les séminaristes annamites.
Son évêque, Mgr Taberd, le rejoignit dans cette ville, et, l'ayant choisi pour coadjuteur, il le sacra évêque de Métellopolis le 3 mai 1835.
Le 21 juin suivant, Cuenot repassa en Cochinchine. En l'absence du vicaire apostolique, qui ne put jamais rentrer dans ce pays, il gouverna la mission, tout en se dissimulant de son mieux dans les chrétientés les plus sûres, principalement à Go-thi et à Gia-huu. Il s'occupa particulièrement du clergé indigène et fit rétablir deux séminaires ; en quelques années, il augmenta notablement le nombre de ses prêtres.
En 1839, le Souverain Pontife lui envoya deux brefs : le premier, Quod nuncia (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 219), du 4 août, qui louait les chrétiens de Cochinchine de leur courage à supporter la persécution ; le second, Apostolatus officium (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 225), du 10 décembre, qui lui donnait le droit de se choisir un coadjuteur.
Taberd étant mort le 31 juillet 1840, Cuenot devint vicaire apostolique. Pour faciliter l'instruction des prêtres indigènes, il composa à leur intention, en 1841, un précis des principales lois de l'Église telles qu'elles devaient être appliquées en Cochinchine. La même année, en mai, il tint un synode à Go-thi, où furent établies des règles uniformes de conduite. Le 1er août suivant, il sacra Mgr Lefebvre, qui devait être son coadjuteur jusqu'en 1844.
Quoiqu'il ne sortît guère des deux chrétientés qui l'abritaient, il exerça une influence considérable dans son vicariat ; par de nombreuses lettres, il stimula le courage de ses collaborateurs, et les incita à ne pas négliger les travaux de théologie ; il raffermit les fidèles dans leur foi et les poussa au prosélytisme ; enfin, il fit commencer l'évangélisation des sauvages des montagnes de l'ouest. En même temps, il rédigea avec un très grand soin les actes des confesseurs et des martyrs de la Cochinchine.
Quoique très occupé par les affaires de son vicariat, toujours sous le coup de la persécution, il étudiait et donnait fréquemment son opinion sur la marche de la Société des M.-E. ; et comme, à cette époque, il était question de la révision du Règlement général, il exposa à plusieurs reprises ses vues sur ce sujet.
En 1854, il faillit être arrêté ; le dévouement des chrétiens le sauva. Peu à peu ses forces déclinèrent, il ressentit les premiers symptômes de l'anémie cérébrale ; mais sa volonté de rester à son poste ne fléchit pas, et à toutes les instances faites par ses missionnaires pour qu'il s'éloignât, il répondait : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. » Quand il apprit l'occupation de Saïgon par les Français, et le redoublement de persécution qui s'en suivit dans les pays annamites, il voulut que son provicaire, Herrengt, quittât la mission pour se mettre en sûreté ; lui demeura à Go-thi.
En 1861, sur la nouvelle que des perquisitions devaient être effectuées dans cette paroisse, il se réfugia à Go-boi, chez une chrétienne ; il y fut presque aussitôt recherché par le sous-préfet, et, après être demeuré dans une étroite cachette pendant un jour et demi, sans nourriture, il se livra lui-même. C'était le 28 octobre. Il fut emmené à Binh-dinh avec plusieurs fidèles, et enfermé dans l'écurie des éléphants de guerre, où bientôt il tomba gravement malade. Il succomba le 14 novembre 1861, vers minuit. Il venait d'expirer, quand arriva l'ordre du roi Tu-duc de le décapiter, « pour avoir commis le crime de prêcher la religion chrétienne ». Cet ordre ne fut pas exécuté.
En 1862, Tu-Duc prescrivit de jeter à la mer les cadavres des catholiques morts en prison, et porta par un décret spécial la même sentence contre l'évêque. Le corps de Mgr Cuenot fut exhumé ; quoique dans un terrain humide depuis plusieurs mois, il était resté frais et souple, les cheveux et la barbe étaient intacts ; il fut jeté au fleuve près du hameau de Phong ; il n'a jamais pu être retrouvé, malgré les recherches des chrétiens.
Etienne-Théodore Cuenot a été béatifié en 1909 par Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) et canonisé, avec 116 autres martyrs, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 19 juin 1988, lors d'un de ses voyages en Asie.
Les 117 Saints Martyrs Vietnamiens peuvent être classés comme suit :
- 11 Espagnols, tous de l'ordre des Frères prêcheurs (Dominicains) : 6 évêques et 5 prêtres.
- 10 Français, tous de la Société des Missions Étrangères de Paris : 2 évêques et 8 prêtres.
- 96 Vietnamiens : 37 prêtres (dont onze Dominicains), 59 laïcs (parmi eux un séminariste, seize catéchistes, dix du Tiers Ordre dominicain et une femme).
Ils sont commémorés tous ensemble le 24 novembre (Sts André Dung-Lac et 116 compagnons martyrs - Mémoire -) et individuellement à la date de leur martyr.
Saints Nicolas Tavelic
et ses compagnons
Martyrs († 1391)
En 1383, des Franciscains arrivèrent d'Europe pour grossir les rangs des Franciscains dans leur couvent du Mont Sion, en Terre Sainte. L'Ordre des Frères Mineurs est en effet le gardien des Lieux Saints et depuis le Moyen Age jusqu' à nos jours est organisé en Custodie.
Pendant huit ans, ces nouveaux Frères, Nicolas Tavelic, Adéodat Aribert de Rodez, Etienne de Coni et Pierre de Narbonne, vécurent selon la règle de saint François, s'occupant des Chrétiens confiés à leur protection, et s'efforçant de réaliser un apostolat, pratiquement infructueux, au sein des Musulmans.
Le 11 novembre 1391, ils furent convoqués devant le Cadi de Jérusalem pour exposer leur Foi. Ils firent une lecture publique d'un exposé théologique qu’ils avaient préparé avec grand soin. Après une audition attentive de leur présentation, les autorités leur intimèrent de se rétracter. Les Franciscains refusèrent et furent aussitôt condamnés à mort. Enfermés pendant trois jours, ils furent exposés à de cruels sévices.
Le 14 novembre, on leur demanda d’abjurer. Ils refusèrent à nouveau. Ils furent battus à mort, écartelés et brûlés. Leur martyre fut décrit par le Père Gérald Calveti dans une lettre envoyée à son Ordre. Il devait lui-aussi mourir peu de temps après. Ceux-ci furent toujours honorés chez les Frères Mineurs.
En 1889, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) confirma la mémoire liturgique du bienheureux Nicolas Tavelic qui était spécialement vénéré en Yougoslavie.
En 1966, le Bx Paul VI confirma la mémoire liturgique des trois autres Franciscains, fixant leur fête au 17 novembre, alors que la mémoire de ces martyrs était fixée au 14 novembre au sein de l’Ordre. Finalement le 21 juin 1970, le Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) canonisa les quatre Franciscains, fixant leur fête au 14 novembre. Ils sont les premiers saints martyrs de la Custodie de Terre Sainte.
Nicolas Tavelic, Croate, était originaire de Dalmatie, où il naquit vers 1340. Il entra adolescent chez les Franciscains, et devenu prêtre, évangélisa la Bosnie et prêcha avec le Père Adéodat de Rodez contre la secte des Bogomiles qui niait la nature divine du Christ, et avait une vision manichéenne de l’existence, en définissant un esprit du mal égal à l’esprit du bien. Les Bogomiles (appelés au Moyen Age, les Bougres) niaient aussi la Trinité, et refusaient le baptême ainsi que le sacrement de mariage.
Adéodat de Rodez prêcha à partir de 1372 avec le Père Nicolas, avant de se rendre en Palestine avec lui.
Pierre de Narbonne fut envoyé en 1368 en Ombrie par le bienheureux Paul de Foligno (1309-1391) où il vécut dans la prière et la méditation. En 1381, il partit en mission pour la Palestine.
Etienne de Coni avait vécu à Gênes, puis avait été envoyé par ses supérieurs en Corse. De Corse, il partit en mission pour la Terre Sainte en 1383.
Saint Étienne-Théodore Cuénot (1861)
Missionnaire, évêque, martyr
Étienne-Théodore Cuenot, naît le 8 février 1802 au Bélieu (Doubs). Il étudia à Ouvans, à Cerneux-Monnot, à Ornans, à Luxeuil, au grand séminaire de Besançon, et à dater de 1823, dans l'une des maisons de la Retraite chrétienne, à Aix-en-Provence. C'est là qu'il reçut la prêtrise le 24 septembre 1825. Après y avoir professé pendant dix-huit mois environ, il entra au Séminaire des M.-E. le 23 juin 1827, et le 27 janvier 1828 il partit pour Macao, d'où, le 2 mai de l'année suivante, il passa en Cochinchine, au petit séminaire de Lai-thieu. Ensuite, il commença l'administration des chrétiens ; la maladie entrava ses efforts, et quand il revint à la santé au début de 1833, la persécution éclatait. Il se réfugia au Siam, et dirigea pendant quelque temps la chrétienté de Chantaboun, 1833-1834 ; puis, comme les prêtres européens devenaient suspects à Bangkok, il ne tarda pas à se retirer à Singapore avec les séminaristes annamites.
Son évêque, Mgr Taberd, le rejoignit dans cette ville, et, l'ayant choisi pour coadjuteur, il le sacra évêque de Métellopolis le 3 mai 1835.
Le 21 juin suivant, Cuenot repassa en Cochinchine. En l'absence du vicaire apostolique, qui ne put jamais rentrer dans ce pays, il gouverna la mission, tout en se dissimulant de son mieux dans les chrétientés les plus sûres, principalement à Go-thi et à Gia-huu. Il s'occupa particulièrement du clergé indigène et fit rétablir deux séminaires ; en quelques années, il augmenta notablement le nombre de ses prêtres.
En 1839, le Souverain Pontife lui envoya deux brefs : le premier, Quod nuncia (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 219), du 4 août, qui louait les chrétiens de Cochinchine de leur courage à supporter la persécution ; le second, Apostolatus officium (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 225), du 10 décembre, qui lui donnait le droit de se choisir un coadjuteur.
Taberd étant mort le 31 juillet 1840, Cuenot devint vicaire apostolique. Pour faciliter l'instruction des prêtres indigènes, il composa à leur intention, en 1841, un précis des principales lois de l'Église telles qu'elles devaient être appliquées en Cochinchine. La même année, en mai, il tint un synode à Go-thi, où furent établies des règles uniformes de conduite. Le 1er août suivant, il sacra Mgr Lefebvre, qui devait être son coadjuteur jusqu'en 1844.
Quoiqu'il ne sortît guère des deux chrétientés qui l'abritaient, il exerça une influence considérable dans son vicariat ; par de nombreuses lettres, il stimula le courage de ses collaborateurs, et les incita à ne pas négliger les travaux de théologie ; il raffermit les fidèles dans leur foi et les poussa au prosélytisme ; enfin, il fit commencer l'évangélisation des sauvages des montagnes de l'ouest. En même temps, il rédigea avec un très grand soin les actes des confesseurs et des martyrs de la Cochinchine.
Quoique très occupé par les affaires de son vicariat, toujours sous le coup de la persécution, il étudiait et donnait fréquemment son opinion sur la marche de la Société des M.-E. ; et comme, à cette époque, il était question de la révision du Règlement général, il exposa à plusieurs reprises ses vues sur ce sujet.
En 1854, il faillit être arrêté ; le dévouement des chrétiens le sauva. Peu à peu ses forces déclinèrent, il ressentit les premiers symptômes de l'anémie cérébrale ; mais sa volonté de rester à son poste ne fléchit pas, et à toutes les instances faites par ses missionnaires pour qu'il s'éloignât, il répondait : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. » Quand il apprit l'occupation de Saïgon par les Français, et le redoublement de persécution qui s'en suivit dans les pays annamites, il voulut que son provicaire, Herrengt, quittât la mission pour se mettre en sûreté ; lui demeura à Go-thi.
En 1861, sur la nouvelle que des perquisitions devaient être effectuées dans cette paroisse, il se réfugia à Go-boi, chez une chrétienne ; il y fut presque aussitôt recherché par le sous-préfet, et, après être demeuré dans une étroite cachette pendant un jour et demi, sans nourriture, il se livra lui-même. C'était le 28 octobre. Il fut emmené à Binh-dinh avec plusieurs fidèles, et enfermé dans l'écurie des éléphants de guerre, où bientôt il tomba gravement malade. Il succomba le 14 novembre 1861, vers minuit. Il venait d'expirer, quand arriva l'ordre du roi Tu-duc de le décapiter, « pour avoir commis le crime de prêcher la religion chrétienne ». Cet ordre ne fut pas exécuté.
En 1862, Tu-Duc prescrivit de jeter à la mer les cadavres des catholiques morts en prison, et porta par un décret spécial la même sentence contre l'évêque. Le corps de Mgr Cuenot fut exhumé ; quoique dans un terrain humide depuis plusieurs mois, il était resté frais et souple, les cheveux et la barbe étaient intacts ; il fut jeté au fleuve près du hameau de Phong ; il n'a jamais pu être retrouvé, malgré les recherches des chrétiens.
Etienne-Théodore Cuenot a été béatifié en 1909 par Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) et canonisé, avec 116 autres martyrs, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 19 juin 1988, lors d'un de ses voyages en Asie.
Les 117 Saints Martyrs Vietnamiens peuvent être classés comme suit :
- 11 Espagnols, tous de l'ordre des Frères prêcheurs (Dominicains) : 6 évêques et 5 prêtres.
- 10 Français, tous de la Société des Missions Étrangères de Paris : 2 évêques et 8 prêtres.
- 96 Vietnamiens : 37 prêtres (dont onze Dominicains), 59 laïcs (parmi eux un séminariste, seize catéchistes, dix du Tiers Ordre dominicain et une femme).
Ils sont commémorés tous ensemble le 24 novembre (Sts André Dung-Lac et 116 compagnons martyrs - Mémoire -) et individuellement à la date de leur martyr.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Les saints du jour
Mardi le 15 novembre
Saint Albert Le Grand
Évêque et docteur de l'Église
(1193-1280)
Albert le Grand naît aux environs d'Augsbourg de parents riches. Dès son enfance, il montra dans ses études une rare perspicacité ; le goût des sciences lui fit abandonner les traditions chevaleresques de sa famille et le conduisit à l'université de Padoue où il sut tempérer son ardeur pour l'étude par une vive piété.
À l'âge de trente ans, encore incertain de son avenir, mais inspiré par la grâce, il alla se jeter aux pieds de la très Sainte Vierge, et crut entendre la céleste Mère lui dire : « Quitte le monde et entre dans l'ordre de Saint Dominique. » Dès lors, Albert n'hésita plus, et malgré les résistances de sa famille, il entra au noviciat des Dominicains. Tels furent bientôt ses progrès dans la science et la sainteté, qu'il dépassa ses maîtres eux-mêmes.
Muni du titre de docteur en théologie, il fut envoyé à Cologne, où sa réputation lui attira pendant longtemps de nombreux et illustres disciples. Mais un seul suffirait à sa gloire, c'est saint Thomas d'Aquin.
Ce jeune religieux, déjà tout plongé dans les plus hautes études théologiques, était silencieux parmi les autres au point d'être appelé par ses condisciples : « le Bœuf muet de Sicile ». Mais Albert les fit taire en disant : « Les mugissements de ce bœuf retentiront dans le monde entier. »
De Cologne, Albert fut appelé à l'Université de Paris avec son cher disciple. C'est là que son génie parut dans tout son éclat et qu'il composa un grand nombre de ses ouvrages. Plus tard l'obéissance le ramène en Allemagne comme provincial de son Ordre ; il dit adieu, à sa cellule, à ses livres, à ses nombreux disciples, et voyage sans argent, toujours à pied, à travers un immense territoire pour visiter les nombreux monastères soumis à sa juridiction. Il était âgé de soixante-sept ans quand il dut se soumettre à l'ordre formel du pape et accepter, en des circonstances difficiles, le siège épiscopal de Ratisbonne ; là, son zèle infatigable ne fut récompensé que par de dures épreuves où se perfectionna sa vertu.
Rendu à la paix dans un couvent de son Ordre, il lui fallut bientôt, à l'âge de soixante-dix ans, reprendre ses courses apostoliques. Enfin il put rentrer définitivement dans la retraite pour se préparer à la mort. On s'étonne que, parmi tant de travaux, de voyages et d'œuvres de zèle, Albert ait pu trouver le temps d'écrire sur les sciences, la philosophie et la théologie des ouvrages qui ne forment pas moins de vingt et un volumes in-folio, et on peut se demander ce qui a le plus excellé en lui du savant, du saint ou de l'apôtre.
Il mourut âgé de quatre-vingt-sept ans, le 15 novembre 1280 ; son corps fut enterré à Cologne dans l'église des dominicains. Il lui a fallu attendre jusqu'au 16 décembre 1931 les honneurs de la canonisation et l'extension de son culte à l'Église universelle. En proclamant sa sainteté, le pape Pie XI y ajouta le titre si glorieux et si bien mérité de docteur de l'Église.
Bse Maddalena Caterina Morano (1847-1908)
Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 26 mars. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 15 novembre.
Maddalena Caterina Morano naît le 15 novembre 1847 dans une famille nombreuse de Chieri, près de Turin. Lorsqu'elle est âgée de huit ans, son père et sa sœur aînée décèdent, obligeant Maddalena à travailler. Toutefois, elle s'applique à étudier, et en 1866 elle reçoit son diplôme d'enseignant de l'école primaire. Ses études augmentent sa connaissance de la doctrine chrétienne et son désir ardent d'être une sainte. Elle désire entrer en religion, mais les difficultés de sa famille nécessitent qu'elle attende.
Pendant douze ans elle travaille comme enseignante dans une école rurale de Montaldo et enseigne le catéchisme dans la paroisse locale.
En 1878, ayant mis de côté assez d'économies pour les besoins futurs de sa mère, Maddalena entre chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes), une congrégation fondée six ans plus tôt par Don Bosco. Elle est une religieuse modèle, et après un bref mais intense noviciat elle prononce ses premiers vœux.
En 1881, avec la bénédiction de Don Bosco, elle est envoyée à Trecastagni (diocèse de Catane), en Sicile, chargée d'un établissement pour femmes, auquel elle donne une nouvelle orientation, inspirée par les principes Salésiens. La Sicile devient sa seconde maison, où elle effectue un apostolat divers et fructueux. Elle ouvre de nouvelles maisons, fonde des classes d'activités et forme des enseignants.
Son véritable amour, cependant, sont les cours de catéchisme, depuis qu'elle est convaincue que la formation de la conscience chrétienne est le fondement de la maturité personnelle et de toute amélioration sociale. Elle coordonne l'instruction catéchétique dans dix-huit églises de Catane et forme les catéchistes laïcs et religieux à apporter le message chrétien aux garçons et filles indigents.
Elle passe vingt-cinq années en Sicile et tient la place de supérieure provinciale et locale de sa communauté. Mère attentive et soignante pour de nombreuses vocations locales, elle vit fidèlement le charisme de Mère Maria Mazzarello (canonisée en 1951), co-fondatrice de l'Institut.
Minée par une tumeur, elle meurt à Catane à l'âge de soixante et un ans le 26 mars 1908 ; une vie de pleine cohérence, vécue toujours avec l'intention de « ne jamais mettre d’obstacle à l'action de la Grâce en cédant à l'égoïsme personnel ».
Maddalena Caterina Morano a été béatifiée le 5 novembre 1994, à Catane, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Albert Le Grand
Évêque et docteur de l'Église
(1193-1280)
Albert le Grand naît aux environs d'Augsbourg de parents riches. Dès son enfance, il montra dans ses études une rare perspicacité ; le goût des sciences lui fit abandonner les traditions chevaleresques de sa famille et le conduisit à l'université de Padoue où il sut tempérer son ardeur pour l'étude par une vive piété.
À l'âge de trente ans, encore incertain de son avenir, mais inspiré par la grâce, il alla se jeter aux pieds de la très Sainte Vierge, et crut entendre la céleste Mère lui dire : « Quitte le monde et entre dans l'ordre de Saint Dominique. » Dès lors, Albert n'hésita plus, et malgré les résistances de sa famille, il entra au noviciat des Dominicains. Tels furent bientôt ses progrès dans la science et la sainteté, qu'il dépassa ses maîtres eux-mêmes.
Muni du titre de docteur en théologie, il fut envoyé à Cologne, où sa réputation lui attira pendant longtemps de nombreux et illustres disciples. Mais un seul suffirait à sa gloire, c'est saint Thomas d'Aquin.
Ce jeune religieux, déjà tout plongé dans les plus hautes études théologiques, était silencieux parmi les autres au point d'être appelé par ses condisciples : « le Bœuf muet de Sicile ». Mais Albert les fit taire en disant : « Les mugissements de ce bœuf retentiront dans le monde entier. »
De Cologne, Albert fut appelé à l'Université de Paris avec son cher disciple. C'est là que son génie parut dans tout son éclat et qu'il composa un grand nombre de ses ouvrages. Plus tard l'obéissance le ramène en Allemagne comme provincial de son Ordre ; il dit adieu, à sa cellule, à ses livres, à ses nombreux disciples, et voyage sans argent, toujours à pied, à travers un immense territoire pour visiter les nombreux monastères soumis à sa juridiction. Il était âgé de soixante-sept ans quand il dut se soumettre à l'ordre formel du pape et accepter, en des circonstances difficiles, le siège épiscopal de Ratisbonne ; là, son zèle infatigable ne fut récompensé que par de dures épreuves où se perfectionna sa vertu.
Rendu à la paix dans un couvent de son Ordre, il lui fallut bientôt, à l'âge de soixante-dix ans, reprendre ses courses apostoliques. Enfin il put rentrer définitivement dans la retraite pour se préparer à la mort. On s'étonne que, parmi tant de travaux, de voyages et d'œuvres de zèle, Albert ait pu trouver le temps d'écrire sur les sciences, la philosophie et la théologie des ouvrages qui ne forment pas moins de vingt et un volumes in-folio, et on peut se demander ce qui a le plus excellé en lui du savant, du saint ou de l'apôtre.
Il mourut âgé de quatre-vingt-sept ans, le 15 novembre 1280 ; son corps fut enterré à Cologne dans l'église des dominicains. Il lui a fallu attendre jusqu'au 16 décembre 1931 les honneurs de la canonisation et l'extension de son culte à l'Église universelle. En proclamant sa sainteté, le pape Pie XI y ajouta le titre si glorieux et si bien mérité de docteur de l'Église.
Bse Maddalena Caterina Morano (1847-1908)
Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 26 mars. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 15 novembre.
Maddalena Caterina Morano naît le 15 novembre 1847 dans une famille nombreuse de Chieri, près de Turin. Lorsqu'elle est âgée de huit ans, son père et sa sœur aînée décèdent, obligeant Maddalena à travailler. Toutefois, elle s'applique à étudier, et en 1866 elle reçoit son diplôme d'enseignant de l'école primaire. Ses études augmentent sa connaissance de la doctrine chrétienne et son désir ardent d'être une sainte. Elle désire entrer en religion, mais les difficultés de sa famille nécessitent qu'elle attende.
Pendant douze ans elle travaille comme enseignante dans une école rurale de Montaldo et enseigne le catéchisme dans la paroisse locale.
En 1878, ayant mis de côté assez d'économies pour les besoins futurs de sa mère, Maddalena entre chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes), une congrégation fondée six ans plus tôt par Don Bosco. Elle est une religieuse modèle, et après un bref mais intense noviciat elle prononce ses premiers vœux.
En 1881, avec la bénédiction de Don Bosco, elle est envoyée à Trecastagni (diocèse de Catane), en Sicile, chargée d'un établissement pour femmes, auquel elle donne une nouvelle orientation, inspirée par les principes Salésiens. La Sicile devient sa seconde maison, où elle effectue un apostolat divers et fructueux. Elle ouvre de nouvelles maisons, fonde des classes d'activités et forme des enseignants.
Son véritable amour, cependant, sont les cours de catéchisme, depuis qu'elle est convaincue que la formation de la conscience chrétienne est le fondement de la maturité personnelle et de toute amélioration sociale. Elle coordonne l'instruction catéchétique dans dix-huit églises de Catane et forme les catéchistes laïcs et religieux à apporter le message chrétien aux garçons et filles indigents.
Elle passe vingt-cinq années en Sicile et tient la place de supérieure provinciale et locale de sa communauté. Mère attentive et soignante pour de nombreuses vocations locales, elle vit fidèlement le charisme de Mère Maria Mazzarello (canonisée en 1951), co-fondatrice de l'Institut.
Minée par une tumeur, elle meurt à Catane à l'âge de soixante et un ans le 26 mars 1908 ; une vie de pleine cohérence, vécue toujours avec l'intention de « ne jamais mettre d’obstacle à l'action de la Grâce en cédant à l'égoïsme personnel ».
Maddalena Caterina Morano a été béatifiée le 5 novembre 1994, à Catane, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
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